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information Le bulletin de l’Agence nationale de recherches sur le sida et les hépatites virales Numéro > 41 juillet/août 2005 PAGE 2 Editorial > > L’ANRS autorisée à reprendre ses essais vaccinaux > Un nouveau directeur à l’ANRS PAGE 31 Les recherches en sciences sociales en France Etat des lieux à l’ANRS SOMMAIRE Infos Une nouvelle dénomination et un nouveau Conseil d’administration pour l’ANRS Les instances scientifiques Le budget primitif de l’ANRS pour 2005 Un schéma de programmation pour l’ANRS Les résultats du 1er appel d’offres 2004 Les résultats du 2e appel d’offres 2004 Les résultats du 1er appel d’offres 2005 Les personnels de l’agence Un nouveau site de recherche ANRS en Afrique Un nouveau centre de recherche et de formation au Sénégal > DIRECTEUR Le point sur … Les recherches en sciences sociales en France Etat des lieux à l’ANRS > Page 5 > > > > > > > > > > Page 6 Page 11 Page 12 Page 17 Page 21 Page 23 Page 29 Page 30 Page 30 > Page 31 > Page 42 > Page 43 > Page 44 DE LA PUBLICATION Michel Kazatchkine > RÉDACTRICE EN CHEF Marie-Christine Simon > SECRÉTAIRE DE RÉDACTION Murièle Matignon > COMITÉ ÉDITORIAL Laurence Allain, Brigitte Bazin, Annie Bouxin-Métro, Patricia Bursachi, Sylvie Chantereau, Marie-Josèphe Commoy, Véronique Doré, Elizabeth Fisher > DOSSIER RÉALISÉ PAR RCP Communication > RÉALISATION Actualité des AC L’AC 7 Une nouvelle action coordonnée pour les cohortes L’AC 11 “Virologie médicale” L’AC 12 “Recherches dans les pays en développement” : de nouvelles missions Actualité des essais Essais VIH Essai ANRS 120 “FOSIVIR” Essai ANRS 123 “ETOILE” Essai ANRS 125 Essai ANRS 126 “VIHSTATINE” Essai ANRS 128 “PENTA 11” > Essais VHC Essai ANRS HC 06 “LIPIOCIS” Essai ANRS HC 18 “PAROPEG” > Colloques > > > > > Page 45 Page 46 Page 47 Page 48 Page 49 Page 50 Page 51 Page 52 Mazarine Image 01 58 05 49 25 > DÉPÔT LÉGAL Septembre 2005 > TIRAGE 7 500 exemplaires 1 A N R S I N F O R M AT I O N , N ° 4 1 • J U I L L E T / AO Û T 2 0 0 5 ÉDITORIAL L a recherche sur le vaccin est une toute première priorité pour l’ANRS, et la communauté scientifique. L’agence aborde cette recherche dans toute sa complexité, depuis le financement de recherches fondamentales jusqu’au développement clinique d’un candidat-vaccin lipopeptidique. L’année 2005 aura été celle des premiers essais de phase II de la stratégie développée par l’agence ; elle aura, également, été celle d’une suspension de plusieurs mois de nos essais cliniques après la survenue de troubles neurologiques chez un volontaire participant à l’essai HVTN 042-ANRS 019 aux Etats-Unis, replaçant la préoccupation de la sécurité au premier plan de notre engagement de promoteur d’essais cliniques chez l’homme. C’est pour moi l’occasion de rappeler les grandes lignes de cette stratégie et analyser brièvement les difficultés auxquelles nous avons été confrontés. Les lipopeptides sont des fragments peptidiques synthétiques assez longs, d’une trentaine d’acides aminés, correspondant à des régions conservées de protéines du VIH, couplés à une cupule lipidique qui en accroît la liaison aux cellules présentatrices d’antigène, en facilite l’apprêtement et potentialise ainsi les réponses lymphocytaires T spécifiques contre le peptide. Leur utilisation comme immunogène vaccinal dans le domaine du VIH est développée par l’ANRS depuis un peu plus de dix ans. Elément important, les brevets couvrant les modalités de leur synthèse, appartiennent aux organismes publics de recherche français. Les lipopeptides développés dans les essais de l’agence recouvrent des séquences d’acides aminés contenant des épitopes T CD8 et/ou CD4 dont la forte affinité respective pour différentes molécules HLA de classe I et/ou de classe II a été préalablement établie. Les essais de phase I et de phase I/II réalisés chez le volontaire sain ont montré que les lipopeptides administrés par voie intramusculaire étaient bien tolérés et induisaient des réponses antivirales CD4 et CD8 dans 70 à 85 % des volontaires ayant reçu le candidat-vaccin. La réponse CD4 en réponse à l’administration de plusieurs lipopeptides est polyépitopique et persiste plus de deux ans. Les lipopeptides peuvent être utilisés seuls ou, dans des stratégies de “prime-boost”, en association avec des vecteurs viraux. Plusieurs essais ont ainsi été réalisés, avec la société Aventis Pasteur, associant des lipopeptides et le vecteur Canary Pox ALVAC dans lequel ont été insérés des gènes codant pour les séquences « rappelées » dans les lipopeptides. Les lipopeptides ont enfin l’avantage de pouvoir être administrés de façon répétée sans que l’on s’immunise contre eux. La réponse immunitaire induite par les lipopeptides est cellulaire. Dans l’état actuel de nos connaissances, un tel vaccin ne saurait être totalement préventif mais appartiendrait à l’ensemble des immunogènes T en cours de développement dans le monde susceptibles d’être utilisés comme des vaccins “d’efficacité partielle” qui n’empêcheraient pas l’infection mais pourraient en atténuer significativement le cours évolutif. A la suite des résultats encourageants obtenus dans les essais de phase I/II menés jusque là, trois essais cliniques utilisant des lipopeptides avaient été débutés en 2004. Deux de ces essais se déroulaient en France : ANRS VAC 16, essai de phase I/II comparant la tolérance et l’immunogenicité de lipopeptides administrés par voie intramusculaire ou par voie intradermique, et ANRS VAC 18, essai de phase II comparant l’immunogenicité de différentes doses de lipopeptides vaccinaux administrés par voie intramusculaire. L’essai HVTN 042-ANRS 019 était mené aux Etats-Unis et promu par le NIH. Il s’agit d’un essai de phase II comparant l’immunogenicité de lipopeptides et de combinaisons d’un vaccin ALVAC et de lipopeptides administrés selon différentes modalités de “prime boost”. 2 ÉDITORIAL Dans l’été 2004, l’un des volontaires inclus dans l’essai HVTN 042 présente une myélite aiguë. Son hospitalisation en décembre amène à l’interruption de l’essai américain et la demande par l’Afssaps de suspendre les deux essais en cours en France, VAC 16 et VAC 18. Après plusieurs réunions d’experts à l’Afssaps, l’autorisation temporaire d’une reprise de l’essai VAC 16 nous est accordée, puis la suspension de tous nos essais est finalement notifiée par l’agence du médicament au début du mois de février. L’ANRS en informe les volontaires des essais, l’ensemble du réseau national des volontaires pour les essais vaccinaux, et la presse, au cours d’une conférence de presse co-organisée avec l’Afssaps. Il s’en suit cinq mois de travail intensif et d’engagement pour lequel je reste extrêmement reconnaissant aux volontaires du réseau, aux investigateurs des essais, au SC10 de l’Inserm, aux personnels de l’ANRS, à Jean-Gérard Guillet, responsable du réseau de recherches vaccinales de l’agence et Yves Lévy, président de l’AC28. Ces cinq mois ont permis de reprendre une à une les données de tolérance pré-clinique de chacun des lots de lipopeptides utilisé depuis douze ans dans nos essais, d’analyser tous les événements indésirables enregistrés dans les essais de l’ANRS jusqu’à présent (ayant impliqué plus de 350 volontaires), et de montrer l’absence d’arguments chez l’animal et chez l’homme en faveur d’une toxicité neurologique des lipopeptides. Si la survenue du cas américain doit inciter à une vigilance accrue déjà mise en place après la déclaration de ces cas à l’automne 2004, le cas demeure néanmoins isolé et inexpliqué. Dans ce contexte, l’Afssaps autorise la reprise des essais à la fin du mois de juin et confirme officiellement cette autorisation un mois plus tard. Reprendre les essais signifie d’abord reprendre ANRS VAC 18 (qui se déroulera sur 2005 et 2006) et poursuivre l’analyse des données d’immunogenicité de VAC 16 sans toutefois reprendre l’essai clinique proprement dit dans la mesure où, au moment de sa suspension, l’essai avait pratiquement inclus les effectifs de participants prévus par le protocole. C’est ensuite reprendre le calendrier des essais de phase I et de phase II à venir que nous nous étions fixés avec pour premier objectif en 2006, d´évaluer dans la suite de HVTN 042 (dont l’analyse immunologique est en cours) l’association “prime boost” de lipopeptides et du vecteur MVA. Cette association fera également l’objet d’un essai de phase II/III de vaccination thérapeutique, dans la suite des résultats à long terme, récemment rapportés, de l’essai ANRS 093. Reprendre les essais, c’est encore approfondir notre réflexion commune, celle des chercheurs, des cliniciens et des volontaires sur notre responsabilité de promoteur et sur la façon dont, collectivement, nous appréhendons l’analyse bénéfice/risque dans la recherche vaccinale. Une recherche dont les enjeux si importants pour le monde devraient mobiliser plus fortement les laboratoires et les équipes qui pourraient y contribuer dans notre pays ; des enjeux dont nous attendons qu’à l’échelle internationale, ils amènent les chercheurs à s’unir dans une véritable “Global HIV Enterprise” pour les années à venir. M I C H E L K A Z AT C H K I N E 3 A N R S I N F O R M AT I O N , N ° 4 1 • J U I L L E T / AO Û T 2 0 0 5 ÉDITORIAL Un nouveau directeur à l’ANRS Jean-François Delfraissy a été nommé directeur de l’ANRS le 29 Juin 2005. Il succède à Michel Kazatchkine qui occupe depuis février dernier les fonctions d’ambassadeur en mission chargé de la lutte contre le sida et les maladies transmissibles. Né en 1948, Jean-François Delfraissy est professeur d’immunologie clinique et de médecine interne à la Faculté de médecine Paris-Sud. Il dirige, depuis 1996, le service de médecine interne de l’hôpital de Bicêtre. Il a dirigé, depuis 1995, l’équipe mixte Inserm “Virus, neurones et immunité” avec Marc Tardieu. Il est président du groupe d’experts chargé par le ministère de la Santé d’effectuer des recommandations pour la prise en charge des personnes atteintes par le VIH. Il a été par ailleurs vice-président du groupe d’experts réuni par l’Onusida en 2004 pour élaborer des recommandations sur l’utilisation des antirétroviraux dans les pays du Sud. Il est de longue date, engagé dans la collaboration avec des équipes du Sud, en particulier au Cambodge. Le Pr Delfraissy est un acteur clé de l’ANRS qu’il a accompagnée depuis sa création dans son évolution thématique en particulier vers les hépatites virales. Il a été membre du conseil scientifique. Il a présidé l’action coordonnée “Cohortes” jusqu’en 2000. Il était depuis 2001 président de l’action coordonnée “Essais thérapeutiques dans l’infection VIH”. 4 INFOS Une nouvelle dénomination et un nouveau Conseil d’administration pour l’ANRS Le Conseil d’administration de l’ANRS a approuvé, en novembre 2004, la nouvelle convention constitutive de l’agence qui modifie notamment la dénomination de l’agence et la composition de son Conseil d’administration. Dorénavant, l’agence est dénommée “Agence nationale de recherches sur le sida et les hépatites virales” et conserve son sigle “ANRS”. Par ailleurs, le nombre de personnalités qualifiées siégeant au Conseil, nommées pour trois ans, passe de quatre à cinq, portant à onze l’ensemble des administrateurs du groupement. Un représentant des associations de patients a été nommé. Les administrateurs statutaires ayant voix délibérative sont : Pour les représentants de l’Etat : - le ministère chargé de la Recherche, - le ministère chargé de la Santé, - le ministère chargé des Affaires étrangères. Pour les organismes de recherche : - le CNRS, - l’Inserm, - l’IRD, - l’Institut Pasteur. Les administrateurs non statutaires ayant voix consultative sont les personnalités qualifiées suivantes : - Monsieur François Stasse, Conseiller d’Etat et Président du Conseil d’administration de l’ANRS, - Madame Yolande Obadia, Directrice de l’ORS Provence-Alpes-Côte d’Azur, - Monsieur Roger Salamon, Directeur de l’ISPED (Inserm U 593, Université Bordeaux 2), - Monsieur Jean-Pierre Zarski, Chef du département de Gastro-entérologie au CHU de Grenoble, - Monsieur Emmanuel Trénado, Directeur des affaires internationales à l’association Aides. 5 A N R S I N F O R M AT I O N , N ° 4 1 • J U I L L E T / AO Û T 2 0 0 5 INFOS Les instances scientifiques Les comités scientifiques sectoriels Comité scientifique sectoriel n° 1 “ Relations hôte-virus dans l’infection VIH ” Président • Fernando Arenzana-Seisdedos, Institut Pasteur, Paris Vice-Président • Pierre Sonigo, Inserm U 567/CNRS UMR 8104, ICGM, Paris Membres étrangers • Alberto Beretta, San Raffaele Hospital, Milan, Italie • Jean-Paul Coutelier, Université Catholique de Louvain, Bruxelles, Belgique • Jacques Piette, Institut de Pathologie, Université de Liège, Belgique • Michel J. Tremblay, Laval University, Research Center of Infectious Diseases, CHUL Research Center (CHUQ), Québec, Canada • François Villinger, Emory University, Atlanta, USA Membres français • Serge Benichou, Institut Cochin, Paris • Christophe Caux, Schering Plough, Dardilly • Rémi Cheynier, Institut Pasteur, Paris • Roger Le Grand, CEA, Fontenay-aux-Roses • Yves Lévy, Hôpital Henri-Mondor, Créteil • Fabrizio Mammano, Inserm U522, IMEA, Paris • Isabelle Maridonneau-Parini, CNRS UMR 5089, IPBS, Toulouse Laurence Morand-Joubert, Hôpital Saint-Antoine, • Paris • Armelle Phalipon, Inserm U 389, Institut Pasteur, Paris • Graça Raposo, CNRS UMR 144, Institut Curie, Paris • Daniel Scott-Algara, Institut Pasteur, Paris • Naomi Taylor, CNRS UMR 5535, Insitut de génétique moléculaire, Montpellier • Henri Vie, Inserm U601, Institut de biologie, Nantes 6 Comité scientifique sectoriel n° 2 “ Biologie structurale et génétique moléculaire du VIH ” Président • Pierre Sonigo, Inserm U567/CNRS UMR 8104, ICGM, Paris Vice-Président • Fernando Arenzana-Seisdedos, Institut Pasteur, Paris Membres étrangers • Franck Dequiedt, FNRS, Laboratory of Molecular and Cellular Biology, FUSAGx, Gembloux, Belgique • Marcus Thelen, Institute for Research in Biomedicine, Bellinzona, Suisse Membres français • Françoise Bachelerie, Institut Pasteur, Paris • Françoise Baleux, Institut Pasteur, Paris • Christiane Branlant, CNRS UMR 7567, Laboratoire de maturation des ARN et enzymologie moléculaire, Vandœuvre-les-Nancy • François-Loïc Cosset, Inserm U 412, ENS, Lyon • Emmanuel Fenouillet, CNRS UMR 6560, Laboratoire de biochimie ingénierie des protéines, Marseille • Roland Marquet, CNRS UPR 9002, IBMC, Strasbourg • Jean-François Mouscadet, CNRS UMR 8532, LBPA, Cachan • Gilles Quérat, Faculté de Médecine de Marseille • Félix Rey, Laboratoire de Génétique des Virus, Gif-sur-Yvette Comité scientifique sectoriel n° 4 “ Recherches fondamentales et physiopathologie dans les hépatites virales ” Présidente • Geneviève Inchauspe, Unité mixte CNRSBioMérieux UMR 2714, Lyon Les actions coordonnées Action coordonnée n° 5 “ Essais thérapeutiques dans l’infection VIH ” Président • Jean-François Delfraissy, Hô^pital de Bicêtre, Le Kremlin-Bicêtre Responsable par intérim Membres • Jean-Pierre Aboulker, Inserm SC10, Villejuif • Dominique Costagliola, Inserm U720, Paris • Diane Descamps, Hôpital Bichat – Claude-Bernard, Paris • Rodolphe Garraffo, Hôpital Pasteur, Nice • Christine Katlama, Hôpital Pitié-Salpêtrière, Paris • Marianne L’Hénaff, Aides, Paris • Yves Lévy, Hôpital Henri Mondor, Créteil • Olivier Lortholary, Hôpital Necker - Enfants malades, Paris • Patrice Massip, Hôpital Purpan, Toulouse • Thierry May, Hôpital Brabois, Vandœuvre-les-Nancy • Jean-Luc Meynard, Hôpital Saint-Antoine, Paris • Jean-Michel Molina, Hôpital Saint-Louis, Paris • Jean-Luc Pellegrin, Hôpital Haut-Lévêque, Bordeaux-Pessac • Christophe Piketty, Hôpital européen Georgespompidou, Paris • Lionel Piroth, Hôpital du Bocage, Dijon • Isabelle Poizot-Martin, Hôpital Sainte Marguerite, Marseille • François Raffi, Hôpital de l’Hôtel-Dieu, Nantes • Jacques Reynes, Hôpital Gui-de-Chaulliac, Montpellier • Christine Rouzioux, Hôpital Necker - Enfants malades, Paris • Anne-Marie Taburet, Hôpital de Bicêtre, le Kremlin-Bicêtre • Françoise Thuret, Sol En Si, Paris • Yazdan Yazdanpanah, Centre hospitalier de Tourcoing • Patrick Yéni, Hôpital Bichat – Claude-Bernard, Paris Action coordonnée n° 7 “ Cohortes ” Présidente • Geneviève Chêne, Inserm U 593, Université Victor Segalen, Bordeaux Membres • Firouzé Bani-Sadr, Hôpital Tenon, Paris • Ghislaine Carcelain, Inserm U 543, Hôpital Pitié-Salpêtrière, Paris Dominique Costagliola, Inserm U720, Paris • François Dabis, Inserm U 593, Université Victor • Segalen, Bordeaux • Cécile Goujard, Hôpital de Bicêtre, Le KremlinBicêtre • Vincent Le Moing, Hôpital Gui-de-Chauliac, Montpellier • France Lert, Inserm U687, Hôpital national, Saint-Maurice • Sophie Matheron, Hôpital Bichat – Claude-Bernard, Paris • Laurence Meyer, Inserm U569, Hôpital de Bicêtre, Le Kremlin-Bicêtre • Patrick Miailhes, Hôtel Dieu, Lyon • Fabrice Pilorgé, Act Up-Paris • Christine Rouzioux, Hôpital Necker - Enfants malades, Paris • Dominique Salmon-Céron, Hôpital Cochin, Paris • Bruno Spire, Inserm U379, ORS-PACA, Marseille • Ioannis Théodorou, Hôpital Pitié-Salpêtrière, Paris • Jean-Claude Trinchet, Hôpital Jean-Verdier, Bondy • Jean-Paul Viard, Hôpital Necker-Enfants malades, Paris • Josiane Warszawski, Inserm U569, Hôpital de Bicêtre, Le Kremlin-Bicêtre 7 A N R S I N F O R M AT I O N , N ° 4 1 • J U I L L E T / AO Û T 2 0 0 5 INFOS Action coordonnée n° 12 “ Recherches dans les pays en développement ” Président • François Dabis, Inserm U593, Université Victor Segalen, Bordeaux Membres ÷• C ÷ oordonnateurs Sud des sites ANRS Afrique • Burkina Faso : Nicolas Meda, Centre Muraz, Bobo-Dioulasso • Cameroun : Sinata Koulla-Shiro, Hôpital Central, Yaoundé • Côte d'Ivoire : Thérèse N'Dri-Yoman, CHU de Yopougon, Abidjan • Sénégal : Ibra N'Doye, Institut d'hygiène sociale, Dakar Amérique du Sud • Brésil : Christina Posas, Ministère de la Santé, Brasilia Asie • Cambodge : Mean Chhi Vun, Ministère de la Santé, Phnom Penh • Vietnam : Truong Xuan Lien, Institut Pasteur, Hô-Chi-Minh-Ville •C ÷ oordonnateurs Nord des sites ANRS Afrique • Burkina Faso : Philippe Van De Perre, CHU Arnaud-de-Villeneuve, Montpellier • Cameroun : Eric Delaporte, IRD, Montpellier • Côte d'Ivoire : Roger Salamon, Inserm U593, Université Victor Segalen, Bordeaux • Sénégal : Eric Delaporte, IRD, Montpellier Amérique du Sud • Brésil : Bernard Larouzé, Inserm U444, Faculté de médecine Saint-Antoine, Paris Asie • Cambodge et Vietnam : Françoise BarréSinoussi, Institut Pasteur, Paris • Experts extérieurs aux sites • Arnaud Fontanet, Institut Pasteur, Paris • Jean-Gérard Guillet, Hôpital Cochin, Paris • Christine Katlama, Hôpital Pitié-Salpêtrière, Paris • Jean-Paul Moatti, Inserm U379, ORS-PACA, Marseille • Christine Rouzioux, Hôpital Necker-Enfants Malades, Paris • Laurence Weiss, Hôpital européen GeorgesPompidou, Paris 8 • Représentant associatif • Jeanne Gapiya, ANSS, Bujumbura, Burundi • Représentant le ministère des Affaires étrangères • Christian Thimonier ou son représentant Action coordonnée n° 18 “ Comportements et prévention dans l’infection à VIH ” Présidente • Geneviève Paicheler, CERMES, Villejuif Membres • Christian Andréo, Aides Rhônes Alpes Méditerranée, Marseille • Thémis Apostolidis, Université de Provence, Aix-en-Provence • Nathalie Bajos, Inserm U569, Hôpital de Bicêtre, Le Kremlin-Bicêtre • François Bourdillon, Hôpital Pitié-Salpêtrière, Paris • Michel Bozon, INED, Paris • Marcel Calvez, Laboratoire d’anthropologie et de sociologie, Université de Rennes • Emmanuel Château, Commission Prévention, Act Up-Paris • Pierre Chauvin, Inserm U707, Paris • Pierre-Olivier de Busscher, Sida Info Service, Paris • Rosemary Dray-Spira, Inserm U687, Hôpital national, Saint-Maurice • Isabelle Grémy, ORS Ile-de-France, Paris • Sandrine Halfen, ORS Ile-de-France, Paris • Anne Laporte, Observatoire du samu social, Paris • France Lert, Inserm U687, Hôpital national, Saint-Maurice • Brigitte Lhomond, Université de Lyon I • Nathalie Lydié, INPES, Saint-Denis • Laurence Meyer, Inserm U569, Hôpital de Bicêtre, Le Kremlin-Bicêtre • Caroline Semaille, InVS, Saint-Maurice • Alain Sobel, Hôpital Henri-Mondor, Créteil • Thierry Troussier, DGS, Paris • Antonio Ugidos, CRIPS Ile-de-France, Paris • Annie Velter, InVS, Saint-Maurice Action coordonnée n° 22 “ Lipodystrophies et complications métaboliques associées aux traitements antirétroviraux ” Présidente • Jacqueline Capeau, Inserm U680, Faculté de médecine Saint-Antoine, Paris Membres • Franck Boccara, Hôpital Saint-Antoine, Paris • Christian Dani, CNRS UMR 6543, Centre de Biochimie, Nice • Pascal Ferré, Inserm U671, Institut des Cordeliers, Paris • Bruno Fève, Inserm U693, Faculté de médecine, Le Kremlin-Bicêtre • Bernard Fromenty, Inserm U481, Faculté de médecine Xavier Bichat, Paris • Pascale Leclercq, CHU de Grenoble • Anne Lombes, Inserm U582, Hôpital Pitié-Salpêtrière, Paris • Luc Pénicaud, CNRS UMR 5018, CHU Rangueil, Toulouse • Bertrand Perret, Inserm U563, Hôpital de Purpan, Toulouse • Willy Rozenbaum, Hôpital Tenon, Paris • Jean-Paul Viard, Hôpital Necker - Enfants malades, Paris Action coordonnée n° 24 “ Essais thérapeutiques dans les hépatites virales ” Président • Marc Bourlière, Fondation Hôpital Saint-Joseph, Marseille Membres • Laurent Alric, Hôpital Purpan, Toulouse • François Bailly, Hôtel Dieu, Lyon • Pierre Bedossa, Hôpital Beaujon, Clichy • Yves Benhamou, Groupe Hospitalier PitiéSalpêtrière, Paris • Cynthia Benkhoucha, Aides Fédération, Pantin • Jean Pierre Bronowicki, Hôpital de Brabois, Vandœuvre-les-Nancy • Fabrice Carrat, Inserm U707, Faculté de médecine Saint-Antoine, Paris • Patrice Couzigou, Hôpital Haut Lévèque, CHU de Bordeaux, Pessac • Jacques Denis, Hôpital Gilles-de-Corbeil, CorbeilEssonne • Héléne Fontaine, Hôpital Necker - Enfants malades, Paris • Laurent Gauchard, Ministère de la Santé, Paris • Maxime Journiac, CHV, Paris • Patrick Marcellin, Hôpital Beaujon, Clichy • Sophie Matheron, Groupe hospitalier Bichat – Claude-Bernard, Paris • Philippe Mathurin, Hôpital Claude-Huriez, Lille • Denis Ouzan, Institut Arnaud Tzanck, SaintLaurent du Var • Françoise Roudot-Thoraval, Hôpital HenriMondor, Créteil • Didier Samuel, Centre hépato-biliaire PaulBrousse, Villejuif • Lawrence Serfaty, Hôpital Saint-Antoine, Paris • Vincent Thibault, Hôpital Pitié-Salpêtrière, Paris • Albert Tran, Hôpital l’Archet, CHU de Nice • Muriel Vray, Institut Pasteur, Paris • Jean Pierre Zarski, Hôpital La Tronche, Grenoble Action coordonnée n° 25 “ Recherches en santé publique dans le domaine des hépatites B et C ” Président • Jean-Claude Desenclos, InVS, Saint-Maurice Membres • Martha Balinska, INPES, Saint-Denis • Claire Bonithon, Faculté de Médecine, Dijon • Patrizia Carrieri, Inserm U379, ORS-PACA, Marseille • Miguel de Melo, Arcat, Paris • Sylvie Deuffic-Burban, CRESGE, Lille • France Lert, Inserm U687, Hôpital national, Saint-Maurice • Daniel Lévy-Bruhl, InVS, Saint-Maurice • Philippe Mathurin, Hôpital Claude-Huriez, Lille • Anne-Marie Moulin, CEDEJ, Paris • Bertrand Nalpas, Nîmes • Claire Rekacewicz, Institut Pasteur, Paris • Françoise Roudot-Thoraval, Hôpital HenriMondor, Créteil • Bruno Spire, Inserm U 379, ORS-PACA, Marseille • Catherine Tourette-Turgis, Comment Dire, Paris 9 A N R S I N F O R M AT I O N , N ° 4 1 • J U I L L E T / AO Û T 2 0 0 5 INFOS Action coordonnée n° 27 “ Recherches socio-économiques sur le sida et l’accès aux soins dans les pays en développement” Président • Benjamin Coriat, CEPN-IIDE, Université Paris 13, Villetaneuse Membres • Mamadou Camara, CEPN-IIDE, Université Paris 13, Villetaneuse • Pierre Chirac, Médecins Sans Frontière, Paris • Eric Delaporte, IRD, Montpellier • Jérôme Dumoulin, IREPD, Université Pierre Mendès-France, Grenoble • Didier Fassin, Unité mixte Inserm U723, Université Paris 13, Bobigny • Yves-Antoine Flori, Inserm U593, Université Victor Segalen, Bordeaux • Marie-Angèle Hermitte, CNRS UMR 8056, Université Paris 1 • Bernard Larouzé, Inserm U707, Faculté de Médecine Saint-Antoine, Paris • Jean-Paul Moatti, Inserm U379, Université de la Méditerranée, Marseille • Fabienne Orsi, CEPN-IIDE, Université Paris 13, Villetaneuse • Yves Souteyrand, OMS, Genève, Suisse • Yazdan Yazdanpanah, Centre hospitalier de Dron, Tourcoing Action coordonnée n°29 “ Mécanismes d’entrée des virus des hépatites dans leurs cellules cibles ” Président • Jean Dubuisson, Institut de Biologie, Institut Pasteur, Lille Membres • Félix Rey, CNRS UMR 2472/INRA UMR 1157, Gif-sur-Yvette • François-Loïc Cosset, Inserm U412, ENS, Lyon • François Penin, CNRS UMR 5086, IBCP, Lyon • Yves Rouillé, CNRS UPR 2511, Institut de biologie de Lille • Eve Pécheur, CNRS UMR 5086, IBCP, Lyon • Agata Budkowska, Institut Pasteur, Paris • Patrick Maurel, Inserm U632, Montpellier • Jacques Le Seyec, Inserm U522, Hôpital de Pontchaillou, Rennes • Jean-Michel Pawlotsky, Inserm U635, Hôpital Henri-Mondor, Créteil • Annette Martin, Institut Pasteur, Paris • Philippe Gripon, Inserm U522, Hôpital de Pontchaillou, Rennes • Patrice André, Inserm U503/IFR 128 Bio Sciences Lyon Gerland • Yohan Morice, Hopital Henri-Mondor, Créteil Action coordonnée n°30 “ Mécanismes de la carcinogénèse dans les cirrhoses secondaires aux hépatites virales ” Présidente • Jessica Zucman-Rossi, Inserm U434, CEPHFondation Jean Dausset, Paris Membres • Paulette Bioulac-Sage, Hôpital Pellegrin, Bordeaux • Marie-Annick Buendia, Inserm U579, Institut Pasteur, Paris • Urszula Hibner, CNRS UMR 5535, IGMM, Montpellier • Pierre Laurent-Puig, Laboratoire de toxicologie moléculaire, Paris • Philippe Merle, Inserm U271, Lyon • Isabelle Stucker, Inserm U170, Villejuif • Valérie Thiers, Inserm U370, Faculté Necker, Paris • Jean-Claude Trinchet, Hôpital Jean-Verdier, Bondy • Jean-Michel Pawlotsky, Inserm U635, Hôpital Henri-Mondor, Créteil • Pierre Bedossa, Hôpital Beaujon, Clichy Cette liste d’instances scientifiques est incomplète. Elle sera complétée dans le prochain «ANRS information». 10 Le budget primitif de l’ANRS pour 2005 L e budget primitif (BP) de l’ANRS pour l’année 2005 s’élève à 42 073 425 € soit une augmentation de 15,40 % par rapport au BP 2004. En recettes, cette croissance du budget résulte principalement de la majoration de la subvention versée par le ministère de la Recherche de + 2 000 000 euros par rapport à 2004. Cette augmentation est due à l’extension des missions de l’ANRS aux hépatites virales. Cette subvention atteint 38 740 213 € en 2005. Par ailleurs sont inscrites dès le budget primitif les prévisions de recettes suivantes : > 1 960 000 € de subvention du ministère des Affaires étrangères au titre de l’exécution du Fonds de solidarité prioritaire (FSP) 2003. Le montant de cette subvention est stable par rapport à 2004. > 1 742 500 € de recettes diverses, dont notamment 800 000 € de recettes correspondant à des retours de subventions non utilisées par les équipes de recherche, et 800 000 € de participations d’industriels et de laboratoires de recherche étrangers aux essais thérapeutiques de l’ANRS. En dépenses, les perspectives budgétaires s’établissent à 1 884 120 € soit une augmentation de 24,70 % par rapport au BP 2004 au titre du fonctionnement de l'agence dont : > 1 809 120 € (soit + 23,10 % par rapport au BP 2004) pour les dépenses d'exploitation courante de l'agence > 75 000 € (soit + 80,70 % par rapport au BP 2004) pour les immobilisations 40 189 305 € (soit +15,00 % par rapport au BP 2004) au titre des subventions versées. Les dépenses de fonctionnement de l'agence L’augmentation de 24,70 % des crédits ouverts au BP 2005 au titre du fonctionnement de l'agence s'explique essentiellement par l’inscription dès le budget primitif des crédits permettant le recrutement par l’agence de huit personnes en équivalent temps plein (ETP) sur un an pour un montant total de 307 000 euros. Exclusion faite de ces nouvelles inscriptions de crédits de personnels, les crédits de fonctionnement de l’agence ouverts au BP enregistrent une augmentation de 3,98 % par rapport au BP 2004. Le budget relatif aux principales actions de communication et d'information scientifique de l'agence devrait représenter en 2005, 317 270 euros soit 17,5 % des perspectives budgétaires pour 2005 hors personnel. S’agissant des dépenses d’exploitation courante, les plus fortes augmentations sont principalement constatées sur les dépenses de « prestations sous-traitées » : + 30,45 % (+ 53 600 euros) avec en prévision la refonte du système d’information de l’ANRS. L’agence dispose d’un système d’information spécifique à son activité. L’objectif est de faire migrer ce système vers un système de gestion informatique plus souple et améliorer ses possibilités de communication avec d’autres systèmes d’information et le site web de l’ANRS. De même, les dépenses de « locations » et de « charges locatives » devraient sensiblement augmenter de respectivement + 8,48 % (20 400 euros) et + 6,30 % (7 970 euros) sous l’effet des locations de salles pour l’organisation de séminaires et conférences par l’ANRS. Ces augmentations des dépenses courantes sont partiellement compensées par la diminution prévisionnelle des dépenses de « publications » de - 58,86 % (- 83 700 euros) s’expliquant principalement par la non reconduction en 2005 de dépenses d’annonces et d’insertion publicitaire pour une nouvelle campagne de recherche de volontaires pour un vaccin. Ainsi que par la réduction conjoncturelle du nombre de publications d’information scientifique prévues par le service de communication ainsi que celle des dépenses de rédactionnel prévues pour le site web qui sera assuré sur ressources internes. Les dépenses de subventions de l'agence Le montant des subventions prévues au BP 2005 s'élève à 40 189 305 € soit + 15,00 % par rapport au BP 2004 (34 933 296 €). Les perspectives de dépenses par thématiques de recherche au budget primitif 2005 qui s’inscrivent dans le cadre des perspectives décrites dans le schéma de programmation scientifique et d’évolution des moyens de l’ANRS 2004-2006 (voir page 12), sont les suivantes : 11 A N R S I N F O R M AT I O N , N ° 4 1 • J U I L L E T / AO Û T 2 0 0 5 INFOS BP 2005 BP 2004 Structure BP 05 Recherche biologique fondamentale VIH 7,03 6,594 17,60 % + 6,60 % Recherche vaccinale VIH 4,87 2,775 12,20 % + 75,50 % Recherche clinique VIH Evolution 2004/2003 10,90 12,148 27,30 % - 10,30 % Recherche en Sciences de l'homme et de la société VIH 1,99 1,156 5,00 % + 72,10 % Recherche dans les pays en développement 9,55 8,097 23,90 % + 17,90 % Recherche sur les hépatites 5,31 3,205 13,30% + 65,70 % Colloques et publications 0,28 0,198 0,70 % + 41,40 % 39,93 34,763 100% + 14,86 % Total (hors frais de gestion) (millions d’euros et %) Un schéma de programmation pour l’ANRS L e Conseil d’administration de l’ANRS a approuvé, en juin 2004, le « Schéma de programmation scientifique et d’évolution des moyens de l’ANRS pour la période 2004-2006 ». Ce document fixe les objectifs scientifiques de l’agence ainsi que les moyens financiers attachés à leur réalisation de 2004 à 2006. Il détermine également l’évolution des moyens de fonctionnement de l’agence. Ce schéma constitue un cadrage de référence entre l’ANRS, ses autorités de tutelle et les membres du GIP. Les programmes scientifiques que l’ANRS se propose de développer dans la période triennale 2004-2006 relèvent à la fois de domaines prioritaires de recherche, et d’appels d’offres largement ouverts à la communauté scientifique. Les thèmes prioritaires reflètent des questions posées par l’épidémie de VIH/sida et les hépatites virales, qui appellent une réponse urgente et auxquelles le regroupement coordonné de forces de recherche pourrait répondre à court terme. S’agissant des projets soumis à l’agence à l’occasion de ses deux appels d’offres annuels, le schéma de programmation définit l’équilibre « stratégique » entre le financement de thèmes prioritaires qui font l’objet d’une animation scientifique régulière, au sein d’actions coordonnées (AC) et celui d’autres projets, à hauteur d’environ 60 % du financement aux projets relevant des priorités scientifiques de l’agence et 40 % du financement aux projets reçus à l’appel d’offres en dehors des priorités affichées. 12 Les projets financés par l’ANRS en dehors des programmes prioritaires entrent néanmoins, comme ceux-ci, dans les grandes orientations stratégiques de l’agence. Ils permettent l’émergence de nouvelles idées susceptibles à leur tour d’intégrer une action coordonnée ou de donner lieu à la création d’une nouvelle. Déploiement des moyens disponibles par thématiques de recherche et orientations stratégiques La part des financements consacrés au VIH/sida représentait en 2003 environ 92 % du budget de subventions de l'ANRS et 8 % pour les hépatites virales. L’objectif est d’atteindre en 2006, une répartition des subventions d’environ 15 % pour les recherches sur les hépatites virales et 85 % pour les recherches sur le VIH /sida. Toutes thématiques confondues, l’ANRS a consacré en 2003, 58 % de son budget de recherche à des recherches cliniques, 22 % à des recherches fondamentales, 13 % aux recherches vaccinales et 7 % aux recherches en santé publique et sciences de l’homme et de la société. L'extension des missions de l'ANRS aux recherches sur les hépatites virales B et C dans leur dimension fondamentale, modifiera cette répartition d’ici 2006. A cette date, la recherche clinique représentera environ 57 % du budget et la recherche fondamentale bénéficiera de près de 29 % des financements de recherche de l’ANRS. 2000 2001 2002 La répartition des subventions de recherche de l’ANRS selon les grandes orientations stratégiques de l’agence fait apparaître les évolutions suivantes sur la période 2004-2006 : Orientations stratégiques de recherche 2004 2006 Recherche fondamentale VIH 16 % 20 % 9% 9% Recherche dans les pays en développement 25 % 21 % Recherche clinique et thérapeutique VIH 35 % 31 % 3% 3,5 % Recherche vaccinale VIH Recherche en santé publique et science de l'homme et de la société Recherche sur les hépatites virales 11,5 % 15 % Colloques et publications 0,5 % 0,5 % Total orientations stratégiques 100 % 100 % L’ANRS a souhaité au cours de cette période soutenir de façon accrue ses financements de personnels, notamment dans les services cliniques et les centres de gestion des essais tant VIH que sur les hépatites virales, les plates-formes vaccinales et dans certaines unités de recherches fondamentales ainsi que dans les unités de recherches en sciences humaines et sociales. Cet effort sera maintenu au cours des trois prochaines années et plafonné à 35 % des dépenses de subventions. L’évaluation bibliométrique réalisée à l’occasion du renouvellement de l’agence en 2003 avait montré que la recherche française sur le sida représentait environ 8 % des publications internationales, occupant la deuxième (pour la recherche clinique) ou la troisième place dans le monde. La recherche française représente 10 % des publications internationales sur l’hépatite C et place notre pays en troisième position derrière les Etats-Unis et l’Italie. L’ANRS cherchera au cours de la période 2004-2006 à maintenir, voire à accroître ces performances. 2003 2004 2005 2006 Priorités des recherches fondamentales dans le domaine du VIH/sida Les programmes prioritaires portent sur l’identification de nouvelles cibles thérapeutiques virales et cellulaires, et la caractérisation des réponses lymphocytaires T spécifiques du VIH et de leurs mécanismes de contrôle. En ce qui concerne le premier objectif, trois programmes seront poursuivis dans le cadre de l’AC14 « Nouvelles cibles thérapeutiques » : > élucider la structure tridimensionnelle des corécepteurs CXCR4 et CCR5 qui gouvernent l’entrée du VIH et caractériser les événements intracellulaires induits à la suite de la fixation du virus aux co-récepteurs ; > caractériser les mécanismes de la translocation nucléaire de l’ADN viral et déterminer la structure tridimensionnelle de l’intégrase virale ; > identifier des inhibiteurs spécifiques de la protéine Nef et caractériser la structure de la protéine Tat, d’intérêt thérapeutique et vaccinal. Les programmes prioritaires en immunologie conduits dans le cadre de l’AC21, auront pour objectif de caractériser les cellules T CD4 et CD8 du VIH au plan phénotypique et fonctionnel, et d’identifier les mécanismes impliqués dans les modifications de leur expression au cours de la maladie et chez les malades sous traitement antirétroviral. Les financements accordés à la recherche biologique fondamentale sur le VIH représentaient en 2003 environ 21 % des subventions versées par l’ANRS soit plus de 9,1 millions d’euros, dont 32 % ont été consacrés à des financements de personnels et 68 % à des financements de projets et d’équipements. Cette répartition devrait rester stable d’ici 2006. 13 A N R S I N F O R M AT I O N , N ° 4 1 • J U I L L E T / AO Û T 2 0 0 5 INFOS Recherches sur le vaccin préventif anti-VIH Le schéma de programmation établi en 2004 prévoyait que l’ANRS allait poursuivre des programmes de recherche fondamentale d’amont (dans le cadre de l’AC19), et une stratégie de recherche et développement d’un candidat vaccin basée sur l’utilisation de lipopeptides. Les recherches fondamentales (AC19) relèveront de trois programmes : > L’étude des caractéristiques des anticorps anti-VIH neutralisants. > L’étude des modifications survenant dans les cellules dendritiques au cours de l’infection à VIH et des interactions de cellules dendritiques normales avec différents candidats-vaccins. Ces recherches devraient produire des résultats intéressants dans les trois ans par les équipes françaises qui ont apporté dans ce domaine la preuve d’un remarquable effort de coordination. > Des recherches dans le domaine de l’immunité muqueuse anti-VIH avec pour objectif de parfaire la mise au point de modèles in vitro mimant le passage trans-muqueux du virus, permettant d'en disséquer les mécanismes moléculaires et cellulaires, et la recherche de corrélats de protection immunitaire dans le compartiment muqueux. Ces recherches s’articuleront aux recherches internationales menées dans ce domaine (réseau CANVAC et projets européens). Le « Réseau de recherches vaccinales » de l’ANRS assurera le développement d’une stratégie de vaccination préventive associant un vecteur viral et des lipopeptides. Les financements accordés à la recherche vaccinale VIH représentaient en 2003 environ 12 % des subventions versées par l’ANRS soit près de 5,3 millions d’euros, dont 19 % ont été consacrés à des financements de personnels, près de 29 % à des soutiens d’industriels et 52 % à des financements de projets et d’équipements. A l’horizon 2006, cette répartition sera principalement fonction des partenariats industriels que l’ANRS aura engagés. Priorités de recherche clinique dans le domaine du VIH/sida Les années 2004-2006 devraient voir la poursuite d’une activité de recherche soutenue dans ce secteur « phare » de l’ANRS qui couvre le champ des essais thérapeutiques et celui des études de cohortes promus par l’agence. 14 Les essais thérapeutiques porteront sur : > les stratégies à mettre en œuvre chez les patients en échec thérapeutique, faisant appel à de nouvelles molécules antirétrovirales ; > la prévention et le traitement des complications associées aux traitements ; > les interruptions thérapeutiques programmées ; > l’immunothérapie. Ce dernier domaine est indiscutablement compétitif pour la recherche française, qu’il s’agisse de l’utilisation thérapeutique de cytokines recombinantes comme l’IL-2 ou de vaccination thérapeutique. L’ANRS a actuellement en cours 24 essais thérapeutiques, incluant environ 2 200 patients. Quatre essais débuteront en septembre 2005. Les études de cohortes seront activement poursuivies. Il s’agit des cohortes observationnelles : « Seroco-Hemoco » de suivi des personnes séropositives ; « l’enquête périnatale française » ; « Copilote » de suivi des patients à partir de l’instauration d’un traitement par les inhibiteurs de protéase ; « Copana » de patients non traités par les antirétroviraux à l’inclusion ; la cohorte de patients infectés par le VIH-2 ; la cohorte régionale « Aquitaine » ; « La base hospitalière française » de données cliniques sur l’infection au VIH ; la cohorte « Primo » portant sur les patients en primo-infection et la cohorte « Alt » d’étude de l’immunité cellulaire chez les sujets demeurant asymptomatiques à long terme. Plusieurs projets de nouvelles cohortes sont en cours de finalisation cette année dans les domaines de l’infection à VIH et des hépatites : patients sous IL-2 ; volontaires sains entrés dans les essais vaccinaux de l'ANRS ; patients cirrhotiques infectés par le VHC. Les nouveaux projets de cohortes sont évalués par des comités experts ad hoc dans lesquels les personnalités scientifiques étrangères sont largement représentées et les cohortes sont évaluées tous les trois à quatre ans. Les financements accordés à la recherche clinique VIH représentaient en 2003 plus de 32 % des subventions versées par l’ANRS soit près de 14 millions d’euros, dont 59 % ont été consacrés à des financements de personnels et 41 % à des financements de projets et d’équipements. A l’horizon 2006, le poids des dépenses de personnels devrait atteindre 61 % de l’ensemble des dépenses de cette orientation stratégique. La recherche clinique reste fragilisée par la pauvreté relative de moyens disponibles dans notre pays, notamment en centres de méthodologie et de gestion, et de moyens humains formés aux « nouveaux métiers » de la recherche clinique. Priorités de recherches en santé publique, sciences de l’homme et de la société dans l’infection par le VIH et les hépatites virales, en France Dans l’infection par le VIH Les objectifs prioritaires que se fixe l’agence sont : de mieux appréhender les comportements dans le contexte changeant de l’épidémie et des traitements, afin d’aider à l’élaboration des politiques de prévention, et de déterminer la dynamique actuelle de l’épidémie. Les programmes suivants seront poursuivis ou entrepris : > Renouvellement des grandes enquêtes que finance l’agence : enquêtes comportementales en population générale (Knowledge, Attitudes, Beliefs and Practices) réalisées en métropole et dans les DFA, enquêtes chez les homosexuels masculins faisant appel à la presse gay, enquêtes chez les usagers de drogue par voie intraveineuse, enquête sur les conditions de vie et les besoins des personnes séropositives (enquête VESPA), enquête sur les comportements sexuels en population générale en France à partir de 2005. > Recherches sur l’incidence et la prévalence du VIH. L’objectif est d’utiliser le nouveau test d’infection récente dans les études d’incidence et de valider de nouvelles méthodes de rétrocalcul permettant de quantifier la prévalence de l’infection (voir page 36). > Réalisation de projets de recherche sur les comportements des populations migrantes et des jeunes de 16 à 25 ans. Des liens conceptuels et fonctionnels devront être maintenus entre recherches en sciences de l’homme et de la société et recherches cliniques, en particulier les cohortes. Dans le domaine des hépatites virales Les priorités sont en cours de finalisation. Les projets, eux, concernent : > l’étude des modes de transmission et de l’incidence de l’infection par le VHC ; > la modélisation de la dynamique de l' infection par le VHC ; > l’étude des obstacles qui persistent au dépistage et à l’accès aux soins des personnes infectées par le VHC et le VHB et ceux qui s’opposent à la reprise de programmes généralisés de vaccination anti-VHB. Les financements accordés à la recherche en santé publique et sciences de l’homme et de la société représentaient en 2003 plus de 5,1 % des subventions versées par l’ANRS soit près de 2,2 millions d’euros, dont 29% ont été consacrés à des financements de personnels et 61% à des financements de projets et de grandes enquêtes. Priorités de recherche dans les pays en développement pour le VIH/sida et les hépatites virales Les recherches dans les pays en développement ont connu un essor considérable à l’ANRS depuis l’inscription de ce domaine comme une priorité scientifique de l’agence il y a cinq ans. Les domaines prioritaires des recherches qui seront menées dans les pays en développement porteront sur les thèmes suivants : > Les mécanismes de la transmission péri- et postnatale du VIH et les stratégies de traitement préventif de la transmission du virus de la mère à l’enfant. > L’étude multidisciplinaire (sciences médicales, comportementales, économiques et politiques) de cohortes de patients traités dans le cadre des nouvelles initiatives d’accès à large échelle des malades des pays en développement aux traitements antirétroviraux. > La méta-analyse de 17 cohortes cliniques dans les pays en développement, projet coordonné par l’ANRS impliquant des chercheurs européens, américains et des pays du Sud. > La mise au point de méthodes dites « alternatives » peu coûteuses, adaptées au suivi immunologique et virologique des patients sous traitement dans les pays en développement. Les techniques feront l’objet d’un transfert technologique aux laboratoires et aux autorités de santé des pays concernés. > L’épidémiologie virale moléculaire du VIH en Afrique et en Asie, études génotypiques auxquelles seront associées des études sur les résistances primaires et secondaires aux antirétroviraux (en partenariat avec les réseaux de surveillance des résistances mis en place par l’OMS). > Des recherches en sciences humaines et sociales destinées à l’élaboration de stratégies de prévention. > Des essais thérapeutiques, en particulier des essais appréciant la tolérance et l’efficacité de protocoles simplifiés de traitement en une seule prise par jour, un essai d’interruptions thérapeutiques programmées et des essais comparant des associations de produits de firmes à des fixed-dose combinations de médicaments génériques. > Des études immunologiques destinées à déterminer les réactivités immunitaires cellulaires croisées visà-vis des souches virales circulantes dans une région et de différents candidats vaccins. 15 A N R S I N F O R M AT I O N , N ° 4 1 • J U I L L E T / AO Û T 2 0 0 5 INFOS L’objectif sera également de préparer les sites de l’ANRS (Cameroun, Sénégal, Burkina Faso, Cambodge) à des essais vaccinaux cliniques de phase I à III, en partenariat avec les pays eux-mêmes et avec les institutions internationales. Les programmes menés par l’ANRS dans les pays en développement sur les hépatites virales concerneront à court terme deux essais thérapeutiques de traitement de la primo-infection et de l’infection chronique par le VHC en Egypte, en collaboration avec l’Université du Caire. L’effort de recherche sur les hépatites virales dans les pays en développement pourrait être étendu à d’autres pays. Les financements accordés aux recherches dans les pays en développement représentaient en 2003, près de 21 % des subventions versées par l’ANRS soit près de 9 millions d’euros, dont 21 % ont été consacrés à des financements de personnels et 79 % à des financements de projets et d’équipements. A l’horizon 2006, la part relative de ces financements devrait rester stable avec une légère progression du poids des dépenses de personnels qui devrait atteindre environ 22 % des dépenses dans ce secteur. Les recherches menées dans les sites ANRS continueront de représenter 80 à 85 % des recherches financées par l’agence dans les pays en développement dans les trois prochaines années. Les recherches en économie de la santé menées dans le cadre de l’AC27 démontrant le bien-fondé économique d’une politique d’accès aux traitements antirétroviraux dans le contexte des pays en développement, continueront d’occuper une place de premier plan dans les trois prochaines années. La recherche sur les microbicides (AC26) est pratiquement le seul domaine dans lequel l’ANRS finance et participe à un programme européen. L’articulation avec l’Europe s’est relativement bien faite puisque, au terme du financement du projet par l’ANRS, la poursuite du financement sera assurée par le programme cadre de l’Union européenne. Il paraît essentiel que d’autres domaines de recherches entrent dans un cadre européen au cours de la période triennale 2004-2006. L’ANRS portera également son effort sur des programmes vers les pays de l’Est de l’Europe et de l’Asie centrale dans lesquels la croissance de l’épidémie du VIH/sida et la prévalence des hépatites virales sont parmi les plus élevés au monde, singulièrement dans le domaine de la réduction des risques et de la prise en charge thérapeutique et sociale des usagers de drogues infectés par leVIH ou co-infectés par le VIH et les virus des hépatites. 16 Priorités des recherches fondamentales, physiopathologiques et cliniques sur les hépatites virales Les années 2004-2006 vont permettre au champ des recherches sur les hépatites virales de se structurer et de trouver leur propre élan autour de l'ensemble des axes de recherches clinique, fondamentale, de santé publique et de sciences humaines et sociales. Les essais thérapeutiques resteront orientés sur les questions suivantes : > échec thérapeutique des traitements« conventionnels » chez les personnes mono-infectées par le VHC et chez des patients co-infectés par le VIH et le VHC ; > essais thérapeutiques dans le domaine de l’hépatite B ; > l’immunothérapie et, singulièrement, la vaccination thérapeutique, dans la mesure où des candidats vaccins devraient être disponibles et où la réflexion sur le schéma des essais et les modalités d’analyse des réponses cliniques, immunologiques et virologiques présente de nombreuses analogies avec la réflexion menée dans ce domaine dans l’infection VIH. Les premières priorités sont les essais thérapeutiques (AC24), des recherches en santé publique (AC25) et des recherches dans deux champs spécifiques de recherche fondamentale, les mécanismes d’entrée des virus des hépatites dans leurs cellules cibles (AC29) et les mécanismes de la carcinogenèse survenant sur les cirrhoses secondaires aux hépatites virales (AC30). La pertinence de ces domaines prioritaires fondamentaux couverts par les nouvelles AC29 et 30 sera évaluée dans les trois prochaines années en fonction du nombre de projets retenus dans ces domaines aux appels d’offres à venir, et par les instances scientifiques de l’agence. Les financements accordés à la recherche sur les hépatites virales représentaient en 2003 (hépatite C uniquement), 7,3 % des subventions versées par l’ANRS soit plus de 3,1 millions d’euros, dont 42 % ont été consacrés à des financements de personnels et 58 % à des financements de projets et d’équipements. A l’horizon 2006, les financements de ce champ de recherche devraient représenter 15 % des dépenses de subventions de l’ANRS sous réserve de l’attribution des majorations de dotations du ministère de la Recherche à ce titre. Les résultats du 1er appel d’offres 2004 Liste des projets, contrats d’initiation et bourses financés CSS1 “ Relations hôte-virus dans l’infection VIH ” PROJETS ANJUERE Fabienne INSERM EPI 02-15, Nice Immunogénicité d'un vaccin muqueux contre l'infection génitale par le VIH-1 BAHRAOUI Elmostafa Université Paul Sabatier, Toulouse La protéine Tat du VIH-1 induit la production d'IL-10 par le monocyte humain : études des mécanismes moléculaires d'activation de NFkB BENICHOU Serge INSERM U 567, PARIS Nef et la voie d'endocytose : analyse des interactions avec les complexes adaptateurs associés aux vésicules à chlatrine BOMSEL Morgane INSERM U 567, Paris Mécanismes de dissémination muqueuse du VIH et caractérisation d'anticorps muqueux protecteurs de l'infection DEZUTTER-DAMBUYANT Colette INSERM U 346, Lyon Apport d'un épithelium reconstruit intégrant des cellules de Langerhans dans l'étude des mécanismes d'entrée, de passage du VIH pour la mise en place d'une inhibition ciblée de la transmission virale ESTAQUIER Jérôme Institut Pasteur, Paris Mécanismes apoptotiques impliqués dans la dérégulation lymphocytaire T CD4 au cours de la primo-infection dans le modèle SIVmac251 HOSMALIN Anne INSERM U 567, Paris Interféron de type I secreté par les cellules dendritiques et physiopathologie de l'infection par le VIH MAHE Dominique INSERM U 544, Strasbourg Modulation du transcriptome des cellules cibles de lentivirus chez le macaque hôte par la protéine virale Nef POIGNARD Pascal CNRS UMR 6102 Inserm U 136, Marseille Mécanismes moléculaires de la neutralisation des isolats primaires du virus VIH-1 WAIN-HOBSON Simon Institut Pasteur, Paris Nature of the "protecting" immune response to the highly attenuated variant SIVmegalo BOUSCHBACHER Marielle INSERM U 346, Lyon Mécanismes du passage et de la transmission du VIH à travers la muqueuse vaginale : apport de modèles de muqueuses humaines reconstruites in vitro GAUTIER David Institut Pasteur, Paris Étude de l'influence de l'infection par les rétrovirus du sida sur la fonction thymique, conséquences sur la diversité du répertoire T naïf GOUBARD Armelle INSERM U 552, Paris Susceptibilité naturelle et résistance acquise des VIH-1 primaires à l'inhibiteur de la fusion membranaire T20 HOEFFEL Guillaume INSERM U 567 Comparaison de vecteurs vaccinaux : présentation par les cellules UMR CNRS 8104 IFR 116, Paris dendritiques aux lymphocytes T anti-VIH LEGHMARI Kaoutar Laboratoire d'immuno-virologie, Toulouse La protéine Tat de VIH-1 induit la production de l'IL10 dans le monocyte humain via l'activation de Nf-kB : étude du mécanisme d'activation de Nf-kB par la protéine Tat de VIH-1 dans le monocyte LEMAY Julie INSERM U 567, PARIS Étude de l'oligomérisation de différentes formes du récepteur de chimiokines CCR5 dans des lignées stables LUCI Carmelo INSERM EPI 02-15, Nice Cellules dendritiques génitales et immunisation transmuqueuse contre le VIH MAGERUS-CHATINET Aude INSERM U 567/CNRS UMR 8104, PARIS Rôle des cellules dendritiques dans la transmission muqueuse du VIH-1 MALLERET Benoit CEA, Fontenay-aux-Roses Évaluation comparative in vitro et in vivo des relations entre des vecteurs microbiens recombinants et les cellules dendritiques chez le macaque, modèle animal pré-clinique de la vaccination contre le VIH MALNOU Cécile CNRS UMR 5535, Montpellier Complexes immuns rétroviraux et maturation des cellules dendritiques : une perspective thérapeutique MALOVESTE Sébastien CNRS UMR 6102 Inserm U 136, Marseille BOURSES Mécanismes moléculaires de la neutralisation des isolats primaires du VIH-1 17 A N R S I N F O R M AT I O N , N ° 4 1 • J U I L L E T / AO Û T 2 0 0 5 INFOS VIOLLET Laurence Institut Pasteur, Paris Étude des voies biochimiques d'apoptose au cours de la phase de primo-infection dans le modèle d'infection pathogène SIVmac251 WERNER Sandra INSERM U 544, Strasbourg Identification des fonctions associées à une séquence du domaine N-terminal de Nef SIV YU Huifeng INSERM U 567, Paris Interaction de l’enveloppe du VIH-1 avec la cellule épithéliale : caractérisation d’épitopes permettant l’induction d’une immunité humorale muqueuse neutralisante. CSS2 “ Biologie structurale et génétique moléculaire du VIH ” PROJETS BATTINI Jean-Luc CNRS UMR 5535, Montpellier Étude des étapes précoces de l'infection par le VIH CHELBI-ALIX Mounira CNRS UPR 9045, Villejuif Rôle et devenir des corps nucléaires PML lors de l'infection par le VIH dans la réponse à l'interféron et aux agents thérapeutiques COSSET François-Loïc INSERM U 412, Lyon Therapy for HIV infection by "intracellular immunisation" with antiviral genes : evaluation in an SIV-infected rhesus macaque pre-clinical model DIVITA Gilles CRBM, Montpellier Évaluation thérapeutique d'inhibiteurs de la dimérisation de la transcriptase inverse du VIH LITVAK Simon CNRS UMR 5097, Bordeaux Interaction de l'intégrase de VIH-1 avec ses partenaires cellulaires : nouvelles cibles antivirales dans l'oligomérisation, le trafic intracellulaire et l'import nucléaire de l'enzyme SCHAEFFER Evelyne INSERM U 575, Strasbourg Inhibition de l'expression du virus VIH-1 par le cofacteur transcriptionnel CTIP2 SONIGO Pierre INSERM U 567, Paris Rôle de l'intégrase dans la production, la stabilité et l'expression des ADN rétroviraux. Institut Pasteur, Paris Rôle des facteurs chromatiniens SWI/SNF et HP1 dans les mécanismes d'intégration et de transcription du VIH-1. ARHEL Nathalie Institut Pasteur, Paris Rôle de l'ADN flap dans l'import nucléaire du génome VIH-1 : maturation du complexe de reverse transcription en complexe de pré-intégration et recrutement de facteurs protéiques karyophiles BOESE Annette Institut Pasteur, Paris Analyzing intranuclear routing and targeted integration of HIV-based vectors CRUBLET Elodie CNRS UMR 5075, Grenoble Caractérisation de l'interface GP120/héparane sulfate au niveau de la région dite "CD4 induite": conception d'un inhibiteur potentiel de l'entrée virale ESPERT Lucile CNRS UPR 9045, Villejuif Rôle et devenir des corps-nucléaires PML lors de l'infection par le VIH MATEESCU Bogdan Institut Pasteur, Paris Rôle des facteurs chromatiniens SWI/SNF et HP1 dans les mécanismes de transcription du VIH-1 QUERRE Flore CNRS UMR 6014, Mont-Saint-Aignan Les 3,7-dihydroxytropolones : une nouvelle classe d'inhibiteurs de la phase précoce du cycle réplicatif du VIH-1 SELMI Boulbaba CNRS UPR 9002, Strasbourg Rôle de la protéine Vif du VIH-1 dans la réplication virale : relation avec la protéine CEM15 et son ARN messager VERHOEYEN Els INSERM U 412, Lyon Modèle préclinique de thérapie du VIH par " immunisation intracellulaire " utilisant des gènes antiviraux : évaluation chez le rhésus macaque infecté par VIS. CONTRATS D’INITIATION MUCHARDT Christian BOURSES CSS3 “ Recherches cliniques dans l’infection VIH ” PROJETS BARAN-MARSZAK Fanny INSERM E109, Le Kremlin-Bicêtre Cibles cellulaires impliquées dans la lymphomagénèse associée au virus d'Epstein-Barr au cours de l'infection par le VIH BENLIAN Pascale INSERM U 538, Paris Rôle des facteurs viro-induits dans la pathogénèse du syndrôme coronaire aigu chez le patient VIH+ traité (Étude PACS-bio) 18 CAPEAU Jacqueline INSERM U 402, Paris Physiopathologie des lipodystrophies observées sous traitement antirétroviral : rôle des anomalies des adipocytokines, de la lamine et des protéines découplantes COLLE Jean-Hervé Institut Pasteur, Paris Étude préclinique de l'IL-7 : rôle dans la reconstitution sous HAART et analyse du mode d'action ex vivo FLANDRE Philippe INSERM U 472, Villejuif Recherche et développement de méthodes statistiques appropriées aux critères de jugement d'efficacité antirétrovirale basés sur la charge virale plasmatique ISRAEL Nicole Institut Pasteur, Paris Physiopathologie de l'émergence de variants X4 chez des patients infectés par le VIH sous traitement antirétroviral : hypothèse d'une atteinte thymique, conséquences cliniques et implications thérapeutiques TAOUFIK Yassine INSERM E109, Le Kremlin-Bicêtre Phénomènes de persistance du VIH chez les patients sous traitement antirétroviral prolongé. Hôpital de Rangueuil, Toulouse Étude de l'expression du gène Foxp3 dans les lymphocytes CD4+ de sujets infectés par le VIH-1. GUEDJ Jérémie INSERM U 593, Bordeaux Modélisation de l'interaction entre VIH et système immunitaire : application à la thérapeutique LETIMIER Alexandre Fabrice Institut Pasteur, Paris Molecular profiling of CD4+ T cell populations during interleukin-2 therapy of HIV infected individuals : a longitudinal nested study of the ANRS 118 trial MARTINEZ FUENZALIDA Alvaro INSERM U 538, Paris Rôle des facteurs viro-induits dans la dysfonction endothéliale chez le patient VIH+ après un syndrome coronaire aigu (Étude PACS-bio). CONTRATS APOIL Pol André BOURSES CSS4 “ Recherches fondamentales et physiopathologie dans les hépatites virales “ PROJETS CHOUTEAU Philippe Hôpital Henri Mondor, Créteil Caractérisation de déterminants viraux de la stéatose hépatocytaire induite par le virus de l'hépatite C COSSET François-Loïc INSERM ENS 412, Lyon Pseudo-particules infectieuses dérivées du virus de l'hépatite C (VHC) et étude du processus d'entrée cellulaire du VHC DRUILHE Pierre Institut Pasteur, Paris Mise au point d'un modèle d'essais thérapeutiques pré-cliniques contre le VHC IZOPET Jacques CHU de Toulouse Évolution de la fibrose hépatique après transplantation rénale chez les patients porteurs du virus de l'hépatite C : rôle des différents variants du virus et de l'expression des cytokines intra-hépatiques LOTTEAU Vincent INSERM U 503, Lyon Adjuvants naturels lipidiques et hépatite C MARCELLIN Patrick INSERM U 481, Paris Analyse du transcriptome hépatique en fonction du degré de fibrose chez les malades atteints d'hépatite chronique B MICHEL Marie-Louise Institut Pasteur, Paris Étude des réponses cellulaires T spécifiques de la protéine HBx du virus de l'hépatite B PENIN François CNRS UMR 5086, Lyon Analyses structurales et fonctionnelles de la protéine membranaire p7 du virus de l'hépatite C en vue de la recherche et du développement de nouveaux agents antiviraux ROINGEARD Philippe CNRS EA 3250, Tours Obtention de pseudo-virions du virus de l'hépatite C ROSSIGNOL Jean-Michel FRE CNRS 2445, Versailles Rôle des protéines dérivées de la protéine précore du virus de l'hépatite B humain dans la persistance virale SUREAU Camille INSERM U 76, Paris Interactions HDV/HBV. Études de la morphogénèse et de l'infectiosité des virions HDV. Étude fonctionnelle des variants du HDV et du HBV VENTURA Michel CNRS UMR 5097 REGER, Bordeaux Études in vitro et in vivo des mécanismes de réplication du VHC et recherche d'inhibiteurs. 19 A N R S I N F O R M AT I O N , N ° 4 1 • J U I L L E T / AO Û T 2 0 0 5 INFOS BOURSES BELLECAVE Pantxika CNRS UMR 5097 REGER, Bordeaux Oligonucléotides (aptamères) : outils pour l'étude de la synthèse d'ARN du VHC par l'ARN polymérase virale et inhibiteurs de la réplication BLANCHARD Emmanuelle Microbiologie cellulaire et moléculaire, Tours Étude de la réponse humorale neutralisante anti-VHC au moyen de pseudo-virus infectieux : compréhension des déterminants des protéines d'enveloppe du virus de l'hépatite C qui modulent l'impact de la neutralisation sur la réponse immune BLANCHET Matthieu INSERM U 76, Paris Étude in vitro de la morphogénèse et de l'infectiosité des virions HDV ERDTMANN Lars INSERM U 522, Rennes Échappement du virus de l'hépatite C aux mécanismes antiviraux induits par la cellule hôte : rôle de la protéine virale NS2 FIORUCCI Marc FRE 2736 CNRS, Lyon Identification de nouveaux épitopes impliqués dans le contrôle de la maladie au cours de la phase aiguë de l'infection par le virus de l'hépatite C RENISIO Jean-Guillaume CNRS UMR 5086, Lyon Analyses structurales de la protéine membranaire P7 du virus de l'hépatite C en vue de la recherche et du développement de nouveaux agents antiviraux CSS5 “ Recherches en santé publique et en sciences de l’homme et de la société ” PROJETS BAJOS Nathalie INSERM U 569, Le Kremlin-Bicêtre Le contexte de la sexualité en France en 2005 BRUNELLE Emmanuel Centre de soins spécialisés pour les toxicomanes, Lens Identification des facteurs associés à l'absence de charge virale C chez les usagers de drogues porteurs d'anticorps anti-VHC : une étude cas-témoin MONNET Elisabeth Université de Franche-Comté, Besançon Détection et prise en charge de l'hépatite C dans la population générale. Existe-t-il des disparités entre zones urbaines et rurales ? PAICHELER Geneviève CERMES, Villejuif Controverses autour de la mise en place de la prophylaxie après exposition non-professionnelle au VIH : redéfinition du territoire de l'expertise et décision politique REY Dominique ORS PACA, Marseille Les femmes de la cohorte MANIF 2000 : approche qualitative de la gestion des risques sexuels et toxicomanes, et des grossesses et projets de maternité SPIRE Bruno INSERM U 379, Marseille Relation entre les effets secondaires perçus et l'évolution de la qualité de vie sous traitement antirétroviral VELTER Annie INVS, Saint-Maurice Enquète Presse Gay 2004/2005 DE BIASIO Vincent Université de Rouen, Mont-Saint-Aignan La mise en pratique locale des politiques publiques dans le champ de la toxicomanie et du sida. Une comparaison de deux réalités européennes, la France et l'Italie TAZE Sophie Université des Sciences et Technologies de Lille, Villeneuve-d’Ascq Interactions et représentation sociales : tensions et dynamiques des représentations de l'infection à VIH. Vulnérabilité transitionnelle et perception du risque chez les jeunes en mouvement : de l'enseignement privé à l'autonomie étudiante BOURSES CSS6 “ Recherches dans les pays en développement ” PROJETS AUTRAN Brigitte INSERM U 543, Paris CUNHA-NETO Edecio Instituto do coracao Fundaçao Zerbini INCOR-HCFMUSP Sao Paulo, Brésil DELFRAISSY Jean-François Hôpital de Bicêtre, THIM Sok Le Kremlin-Bicêtre Cambodian Health Comittee Phnom Penh, Cambodge 20 Cross reactivity of dominant CD4+ T cell epitopes contained in French HIV-1 strains and strains circulating in Brazil : relevance for future definition of vaccines Etude CAMELIA : introduction précoce vs tardive d'un traitement antirétroviral chez des patients adultes atteints de tuberculose et co-infectés par le VIH au Cambodge MOATTI Jean-Paul ORS PACA, Marseille Déterminants des prix des médicaments du VIH/sida dans les pays du Sud : pour un approfondissement des analyses PEETERS Martine IRD UMR 145, Montpellier Étude de la prévalence des doubles infections et de l'incidence des super-infections avec un sous- type/CRF différent dans 2 cohortes de patients vivants avec le VIH en Afrique (Sénégal et Cameroun) MBOUP Souleymane CHU Le Dantec Dakar, Sénégal SALOMON Christine INSERM U 88, Saint-Maurice WADE Abdoulaye Sidibée CNLS, Institut d’hygiène sociale, Dakar, Sénégal Échanges économico-sexuels entre jeunes hommes sénégalais et touristes européennes au Sénégal : une prostitution masculine ? BOURSES BROU Hermann Armel Centre Saint-Charles, Marseille Sexualité et procréation face au VIH à Abidjan CISSE Boubou INSERM U 379, Marseille Analyse des déterminants des prix des médicaments du VIH/sida dans les pays en développement et équité d'accès aux soins DIAW Elhadji Thierno GRID UMR 8534 CNRS-ENSAM-ESTP, Cachan L'impact de l'épidémie de sida sur les comportements de décision à long terme des agents dans les pays africains : épargne, offre de travail, formation, santé Les résultats du 2e appel d’offres 2004 Liste des projets, contrats d’initiation et bourses financés CSS4 “ Recherches fondamentales et physiopathologie dans les hépatites virales ” PROJETS ALBERT Matthew Institut Pasteur, Paris HCV pathogenesis and dendritic cell immunobiology CAHOUR Annie Hôpital Pitié-Salpêtrière, Paris Etude de l'implication de certains déterminants viraux dans les modulations d'activité traductionnelle de l'IRES du VHC et dans la physiopathologie de la cellule infectée COCQUEREL-DEPROY Laurence CNRS UPR 2511, Lille Identification d'un mécanisme régulant l'hépatotropisme du virus de l'hépatite C DARLIX Jean-Luc INSERM ENS 412, Lyon Etude de la protéine Core du virus humain de l'hépatite C et de son rôle dans la dimérisation de l'ARN viral INCHAUSPE Geneviève UMR 2714 CNRS BioMérieux, Lyon Conception et évaluation de candidats vaccins poly-épitopiques contre le virus de l'hépatite C LONE Yu Chun Institut Pasteur, Paris Analyse des réponses T CD4+ au virus de l'hépatite B restreintes par les molécules de classe II DR1, DR3, DQ8 et DPw4 MARTIN Annette Institut Pasteur, Paris Analyse fonctionnelle des protéines NS2/4A du virus de l'hépatite C (VHC) dans le contexte d'ARNs autoréplicatifs. Application à l'obtention de virus GBV-B chimères portant des déterminants protéasiques du VHC et se répliquant chez le tamarin ZOULIM Fabien INSERM U 271, Lyon Synthèse de nouveaux iminosucres à propriétés antivirales et étude mécanistique de l'effet antiviral de ces molécules sur la morphogenèse et sur les propriétés d'attachement et d'internalisation de pseudo particules du VHC INSERM U 271, Lyon Etude des événements précoces associés à l'infection de la lignée d'hépatocytes humains HepaRG par le virus de l'hépatite B Hôpital Pitié-Salpêtrière, Paris Rôle modulateur de la protéine core du VHC dans l'initiation de la traduction du génome viral et dans la physiopathologie de la cellule infectée CONTRATS D’INITIATION HANTZ Olivier BOURSES BONI Sébastien 21 A N R S I N F O R M AT I O N , N ° 4 1 • J U I L L E T / AO Û T 2 0 0 5 INFOS CHAPEL Cynthia INSERM U 271, Lyon Synthèse de nouveaux sucres iminés à propriétés antivirales et études mécanistiques de l'effet antiviral de ces molécules sur la morphogénèse et sur les propriétés d'attachement et d'internalisationde pseudoparticules du VHC DELGRANGE David CNRS UPR 2511, Lille Etude de la synthèse et de la fonction de la protéine F du virus de l'hépatite C (VHC), issue d'un décalage traductionnel IVANYI-NAGY Roland INSERM ENS 412, Lyon Etude des propriétés chaperonnes de la protéine core du virus humain HCV, et de son aptitude à dimériser l'ARN viral MALMASSARI Silvina INSERM U370, Paris Etude des réponses cellulaires T spécifiques de la protéine HBx du virus de l'hépatite B CSS6 “ Recherches dans les pays en développement ” PROJETS LACHENAL Guillaume CNRS UPR 7596, Université Paris 7 OWONA-NTSAMA Joseph Fondation Paul Ango Ela de géopolitique en Afrique centrale, Yaoundé, Cameroun VRAY Muriel Institut Pasteur, Paris MBAYE Papa Saliou Hôpital Principal de Dakar, Sénégal Investigations historiques sur la transmission iatrogène du VHC au Cameroun. Distribution spatio-temporelle des campagnes médicales de masse au Cameroun et exposition au risque parentéral (1920-1960) Etude HEPADAK 2. Evaluation de l'intérêt d'une stratégie thérapeutique associant Lamivudine et vaccin thérapeutique chez des sujets sénégalais porteurs d'une hépatite chronique B CSS7 “ Recherches cliniques dans les hépatites virales ” PROJETS BEDOSSA Pierre CNRS FRE 2443, Clichy Recherche de marqueurs sériques prédictifs du carcinome hépatocellulaire chez les patients atteints de cirrhose virale C par analyse protéomique BERNUAU Dominique INSERM U481, Paris Coopération fonctionnelle entre c-Jun et beta-caténine. Démonstration et implications physiopathologiques dans l'hépatocarcinogenèse liée au virus C KREMSDORF Dina INSERM U 370, Paris Impact des particules défectives et de la protéine HBSP du virus de l'hépatite B dans la pathogénèse virale PETIT Marie-Anne INSERM U 271, Lyon Interactions du complexe d'enveloppe E1E2 du VHC naturel avec les cellules hépatiques : attachement, internalisation, infectivité et neutralisation FERAY Cyrille INSERM U 481, Paris Compartimentation réplicative du VHC dans les lymphocytes et les monocytes du sang et du sperme PAVIO Nicole INSERM U 370, Paris Implication de variants de la protéine de capside du virus de l'hépatite C dans la pathogenèse et le développement de l'hépatocarcinome INSERM U481, Paris Coopération fonctionnelle entre c-Jun et beta-caténine. Démonstration et implications physiopathologiques dans l'hépatocarcinogenèse liée au virus C CONTRATS D’INITIATION BOURSES TOUALBI Kahina 22 Les résultats du 1er appel d’offres 2005 Liste des projets, contrats d’initiation et bourses financés CSS1 “ Relations hôte-virus dans l’infection VIH ” PROJETS BARIN Francis CHU Bretonneau, Tours Analyse des enveloppes de VIH-1 présents chez les sujets asymptomatiques à long terme ayant développé des anticorps neutralisants de large spectre BEDIN Frédéric CNRS FRE 2736, Lyon Ciblage de la réponse anti-gp120 du VIH-1 par surglycosylation. Effets sur l'induction d'anticorps neutralisant les isolats primaires BENAROCH Philippe INSERM U 520, Paris Bases moléculaires de l'activation des cellules plasmocytoïdes et de leur différenciation en cellules dendritiques : rôles dans l'immunité antivirale BERLIOZ-TORRENT Clarisse INSERM U 529, Paris Relation entre le trafic des glycoprotéines d'enveloppe du VIH-1 et l'assemblage de la particule : implication de TIP47 dans l'incorporation de l'enveloppe du VIH-1 BESNARD-GUERIN Corinne INSERM U 529, Paris Mécanismes d'action de VPU sur la dégradation de CD4 : l'ubiquitinylation de VPU est-elle nécessaire ? BOUDALY Sarah Laboratoire d'ontogenèse et physiopathologie des cellules dendritiques, Paris Effets du micro-environnement sur l'induction de réponses vaccinales : interactions entre leucocytes polynucléaires neutrophiles, cellules dendritiques et vecteurs vaccinaux anti-VIH CHAKRABARTI Lisa Institut Pasteur, Paris Rôle des réorganisations du cytosquelette dans les étapes précoces de l'infection par le VIH-1 CIMARELLI Andrea INSERM ENS 412, Lyon Pseudoparticules modifiées du VIH pour l'induction des réponses cytotoxiques dirigées contre les protéines virales accessoires dans des buts de vaccination GRAS Gabriel CEA, Fontenay-aux-Roses Les neurotrophines et leurs récepteurs dans la relation astrocytemacrophage au cours de l'infection à VIH et de l'inflammation centrale HOSMALIN Anne INSERM U 567, Paris Présentation croisée du VIH par les cellules dendritiques à partir de lymphocytes T CD4+ vivants : immunité ou tolérance HOVANESSIAN Ara CNRS UPR 2228, Paris Un nouveau vaccin peptidique capable d'induire une réponse immune humorale efficace contre le VIH-1 MABONDZO Aloïse Magloire CEA Saclay, Gif-sur-Yvette Rôle de l'endothéline-1 et des neurotrophines dans l'envahissement du système nerveux central par le VIH-1 : conséquences sur la régulation de l'expression fonctionnelle des transporteurs ABC multidrogue humain impliqués dans le passage des antirétroviraux PIQUE Claudine CNRS UPR 9051, Paris Etude du rôle de la protéine cellulaire hDlg dans les étapes tardives du cycle du VIH-1 PROST Stéphane CEA, Fontenay-aux-Roses Caractérisation des mécanismes impliqués dans l'atteinte de l'hématopoïèse au cours de l'infection VIH/SIV RECORD Michel Hôpital de Purpan, Toulouse L'acide lyso-bis phosphatidique (LBPA), lipide clé de la voie dite du cheval de Troie dans le bourgeonnement du VIH SCHWARTZ Olivier Institut Pasteur, Paris Réplication du VIH et activation lymphocytaire - Rôle de Nef TAYLOR Naomi CNRS UMR 5535, Montpellier Effets de l'induction de l'expression de Glut1 par l'IL-7 sur le devenir et l'infection par VIH-1 des lymphocytes T WEISS Laurence Hôpital européen Georges-Pompidou, Paris Caractérisation phénotypique et fonctionnelle des cellules T régulatrices CD4+CD25+ spécifiques du VIH et étude des mécanismes de suppression des réponses T CD4 anti-VIH WINTER Nathalie Institut Pasteur, Paris Optimisation du vecteur vaccinal BCG pour la présentation croisée d'antigènes du VIH par les cellules dendritiques 23 A N R S I N F O R M AT I O N , N ° 4 1 • J U I L L E T / AO Û T 2 0 0 5 INFOS CONTRATS D’INITIATION HANNI Catherine CNRS UMR 5534, Villeurbanne Approche paléogénétique : peut-on obtenir des séquences anciennes de SIV ? OTTONES Florence CNRS UPR 1142, Montpellier Etude de la régulation d'expression et des fonctions de gènes impliqués dans l'infection, d'après l'étude du transcriptome de macrophages infectés par VIH, et sélectionnés pour leur intérêt potentiel en diagnostic ou en immunothérapie BASMACIOGULLARI Stéphane CNRS UPR 420, Villejuif Analyse des interactions de la protéine Nef avec la voie d'endocytose : influence sur les propriétés infectieuses des virions VIH-1 BRAIBANT Martine CHU Bretonneau, Tours Analyse des enveloppes de VIH-1 présents chez les sujets asymptomatiques à long terme ayant développé des anticorps neutralisants de large spectre ESPERT Lucile CNRS UMR 5121, Montpellier Compréhension des phénomènes intracellulaires induits par la liaison des protéines de l’enveloppe du VIH-1 à CXCR4 conduisant à la mort cellulaire des lymphocytes T FISER Anne-Laure CNRS UPR 1142, Montpellier Rôle de l'activation cellulaire déclenchée par la liaison du virus à son corécepteur dans l'infection par le VIH-1 GUERBOIS Mathilde Institut Pasteur, Paris Etude des interactions entre un vecteur vaccinal vivant rougeole-VIH et le système immunitaire : amélioration du priming, modulation de la réponse IFN-alpha/béta, régulation de l'hématopoièse HARRIAGUE-LHUILLIER Julie Institut Pasteur, Paris Caractérisation et rôle physiologique des protéines intracellulaires interagissant avec CXCR4, conséquences pour l'infection par le VIH MARIE Caroline CEA Saclay, Gif-sur-Yvette Rôle de l’endothéline-1 dans l’envahissement du système nerveux central par le VIH-1 : conséquence sur la régulation de l’expression fonctionnelle des transporteurs ABC multidrogues humains impliqués dans le passage des antirétroviraux PERUCHON Sandrine INSERM U 131 - IFR 13, Clamart Interactions SIV et lymphocyte B au sein du tissu lymphoïde chez le macaque : un modèle d'étude des événements précoces lors de l'infection par le VIH-1 chez l'homme PERUGI Fabien CNRS UPR 9051, Paris Etude du rôle de la protéine cellulaire hDlg dans les étapes tardives du cycle du VIH-1 SADAKA Charlotte INSERM U 520, Paris Activation des cellules plasmocytoïdes en cellules dendritiques : rôles dans l'immunité antivirale SAMAH Boubekeur CEA, Fontenay-aux-Roses Les neurotrophines et leurs récepteurs dans le dialogue macrophage-astrocyte au cours de l'infection à VIH et de l'inflammation centrale SUBRA Caroline INSERM U 563, Toulouse L'acide lyso-bis phosphatidique (LBPA), lipide clé de la voie exosomale dite cheval de Troye dans le bourgeonnement du VIH BOURSES CSS2 “ Biologie structurale et génétique moléculaire du VIH ” PROJETS ASSELINE Ulysse CNRS UPR 4301, Orléans Développement de nouveaux inhibiteurs potentiels de l'intégrase du VIH-1 : dinucléotides, trinucléotides et mini-duplex modifiés et liés à différents ligands BENICHOU Serge INSERM U 567, Paris Rôle de VPR au cours des étapes précoces du cycle viral : étude des interactions avec le pore nucléaire et le complexe moteur des microtubules BENKIRANE Monsef CNRS UPR1142, Montpellier Rôle des modifications post-traductionnelles de Tat dans la régulation de l'expression des gènes du VIH-1 BONNAFFE David CNRS UMR 8614, Orsay Synthèse et évaluation de l'activité biologique d'un nouveau type d'inhibiteur d'attachement de VIH conçu pour bloquer les interactions gp120/CD4 et gp120/corécepteur BOULANGER Pierre CNRS UMR 5537, Lyon Bases moléculaires de l'implication d'EED et d'APOBEC3G dans les processus de défense innée antirétrovirale : interactions avec leurs partenaires viraux MA, IN et NF (pour EED), Vif-Ub et Gag (pour APOBEC3G) COTELLE Philippe CNRS UM 8009, Villeneuve d’Ascq Synthèse de nouvelles molécules antivirales ciblant l'intégrase du VIH-1 24 DARDEL Frédéric CNRS UMR 8015, Paris Analyse structurale et fonctionnelle de la formation du complexe de démarrage de la rétrotranscription du VIH DUMAS Philippe CNRS UPR 9002, Strasbourg Recherche d'aminoglycosides interagissant spécifiquement avec le site de dimérisation de l'ARN génomique du VIH-1 EMILIANI Stéphane INSERM U 567, Paris Rôle de co-facteurs cellulaires dans le transport nucléaire, la stabilité et l'activité de l'intégrase du VIH-1 JALINOT Pierre CNRS UMR 5161, Lyon Mise au point d'inhibiteurs de la réplication du VIH-1 ciblant la protéine Rev LAVIGNE Marc Institut Pasteur, Paris Intégrase de VIH-1 : étude de son activité sur la chromatine et ciblage artificiel de l'intégration vers certaines régions de la chromatine LOPEZ André CNRS UMR 5089, Toulouse Organisation des récepteurs du VIH à la membrane plasmique des cellules cibles : caractérisation et importance pour l'entrée du virus MORELLET Nelly CNRS UPR 133, Rhône Poulenc Rorer, Vitry-sur-Seine Etude des propriétés chaperonnes de la protéine de nucléocapside NCp7 au cours du second saut de brin de la transcription inverse MOUSCADET Jean-François CNRS UMR 8113 – LBPA, Cachan Etudes fonctionnelles de l'intégrase du VIH-1 : application à la recherche de nouveaux inhibiteurs MUCHARDT Christian Institut Pasteur, Paris Rôle des facteurs chromatiniens HP1 et SWI/SNF dans la répression, la réactivation transcriptionnelle et l'épissage des messagers de VIH-1 SAIB Ali CNRS UPR 9051, Paris Facteurs de restriction interférant avec la réplication du VIH TAZI Jamal CNRS UMR 5535, Montpellier L'épissage alternatif, une nouvelle cible thérapeutique de l'infection par le VIH : validation de l'efficacité des composés benzo-pyrido indoles et des pyrido carbazoles VAN LINT Carine Université Libre de Bruxelles Gosselies, Belgique Réactivation des virus VIH-1 latents par des inhibiteurs de désacétylases en combinaison avec différents membres de la famille TNF : études de leur mode d'action moléculaire et de leur potentiel thérapeutique pour purger les réservoirs cellulaires infectés de manière latente chez les individus VIH+ sous HAART VOINNET Olivier CNRS UPR 2357, Strasbourg Contribution du RNA silencing dans la réponse antivirale des mammifères et mode d'action de suppresseurs rétroviraux ALVAREZ Sandra CNRS UPR 9045, Villejuif Rôle et devenir des corps-nucléaires PML lors de l'infection par le VIH BARRAL Karine CNRS UMR 6098, Marseille Les borano-phosphonates : de nouveaux analogues pour contourner la résistance de la RT du VIH-1 aux drogues de type nucléosidique BATSCHE Eric Institut Pasteur, Paris Rôle du complexe SWI/SNF dans les décisions d'épissage des transcrits VIH-1 BLAISE Sandra Institut Pasteur, Paris Mécanismes impliqués dans la restriction de cellules humaines naturellement résistantes à l'infection par le VIH-1 BOURBIGOT Sarah INSERM U 640/CNRS UMR 8151, Paris Etude structurale des propriétés chaperonnes de la nucléocapside du virus VIH-1 durant le second saut de brin, lors de la transcription inverse DA FONSECA Sandrina CNRS UMR 5537, Lyon Rôle de la protéine Vif-ubiquitinée et d'APOBEC3G dans la voie d'assemblage, de bourgeonnement et d'exocytose des particules virales du VIH-1 DUISIT Ghislaine CNRS UMR 8104/ INSERM U 567, Paris Rôle de VPR au cours des étapes précoces du cycle viral : étude fonctionnelle des interactions avec le pore nucléaire et le complexe moteur des microtubules FAURE Aurélie CNRS UMR 5097 REGER, Bordeaux Nouveaux inhibiteurs de l'intégrase du VIH-1 : mécanisme d'inhibition de l'infectivité dans un système cellulaire causé par des ligands de haute affinité KERIEL Anne CNRS UMR 5535, Montpellier Etapes précoces et blocage de l'infection par le VIH KLYMCHENKO Andriy CNRS UMR 7034, Illkirch Recherche et mise au point d'inhibiteurs de l'activité chaperonne de NCp7 du VIH-1 au cours de la transcription inverse LE FEUVRE Aurélie CNRS UMR 5121, Montpellier Structure et stabilité des cores du VIH-1 : implication des phosphorylations de la protéine de capside BOURSES 25 A N R S I N F O R M AT I O N , N ° 4 1 • J U I L L E T / AO Û T 2 0 0 5 INFOS LECELLIER Charles-Henri CNRS UPR 2357, Strasbourg Contribution du RNA silencing dans la réponse antivirale des mammifères et mode d'action de suppresseurs LOUREIRO MORAIS Latino CNRS UMR 8614, Orsay Synthèse et évaluation de l'activité biologique d'un nouveau type d'inhibiteur d'attachement de VIH conçu pour bloquer les interactions gp120/CD4 et gp120/corécepteur MOUSNIER Aurélie CNRS UMR 7592, Paris Stabilité et localisation subcellulaire de l'intégrase du VIH-1 : rôle de partenaires cellulaires nouvellement identifiés de l'intégrase SALGADO Gilmar INSERM U 640/ CNRS UMR 8151, Paris Etude structurale des interactions entre les protéines Vpr,hCG1 et dynamitine. Rôle biologique de leurs interactions CSS3 “ Recherches cliniques dans l’infection VIH ” PROJETS BONNET Damien INSERM EMI 0016, Paris Evolution de la dysfonction endothéliale et de la fonction microcirculatoire chez les enfants infectés par le VIH BUJAN Louis CECOS Midi-Pyrénées, Toulouse Etude de l'exposition paternelle aux anti-rétroviraux sur l'ADN génomique et mitochondrial du gamète mâle CAPEAU Jacqueline INSERM U 402, Paris Physiopathologie des lipodystrophies sous traitement antirétroviral : étude comparative du métabolisme lipidique du tissu adipeux humain sous-cutané et viscéral en réponse aux antirétroviraux et recherche des altérations chez les patients lipodystrophiques CASTEILLA Louis IFR 31, CHU Rangueil, Toulouse Les NRTIS induisent une toxicité mitochondriale spécifique des dépôts adipeux sous-cutanés : cause de la mise en place des lipodystrophies CLAVEL François INSERM U 552, Paris Mécanismes compensateurs de la perte de capacité réplicative liée à la résistance du VIH aux antiviraux HANCE Allan INSERM U 552, Paris Rôle de la recombinaison dans l'évolution du VIH-1 HEARD Isabelle Hôpital européen Georges-Pompidou, Paris Maladies ano-génitales liées à l'infection par le papillomavirus humain chez les femmes séropositives pour le VIH LAMBOTTE Olivier INSERM EMI 0109 Faculté de médecine Paris-Sud, Le Kremlin-Bicêtre Patients infectés par le VIH depuis plus de 10 ans avec une charge virale plasmatique <400 copies/ml en l'absence de tout traitement : étude des mécanismes impliqués dans le contrôle de l'infection MATHERON Sophie Hôpital Bichat-Claude Bernard, Conséquences cliniques et biologiques de la variabilité des virus de Paris l'immunodéficience humaine de type 1 : étude cas-témoins SCHEDL Andréas INSERM U 636, Nice SOBHANI Iradj INSERM U410, Créteil Cancer anal chez le patient atteint du VIH : rôle de l'immunité tissulaire VAN DE PERRE Philippe IRD UMR 145, Montpellier Co-infections et sur-infections par le VIH-1 dans deux cohortes de sujets à date de contamination connue WEISS Laurence Hôpital européen Georges-Pompidou, Paris Les cellules T CD4+CD25+ des patients infectés par le VIH en arrêt de traitement antirétroviral ont-elles une activité régulatrice ? Sous-étude immunologique dans le cadre du protocole ANRS 116 SALTO CHARPENTIER Charlotte INSERM U 552, Paris Rôle de la recombinaison dans l'évolution de la résistance du VIH-1 aux antirétroviraux GUIHOT Amélie INSERM U 543, Paris Etude des réponses immunes T spécifiques de l'herpès humain virus-8 chez des sujets infectés par le VIH LEROYER Stéphanie INSERM U 402, Paris Physiopathologie des lipodystrophies sous traitement anti-rétroviral : étude des altérations des voies de la glycéronéogenèse et de la lipolyse dans le tissu adipeux humain sous-cutané et viscéral LETIERCE Alexia INSERM U 472, Villejuif Méthodes statistiques pour l'analyse conjointe de l'efficacité et de la toxicité des traitements dans les essais cliniques du VIH POTTER Simon Institut Pasteur, Paris Host immune characteristics of HIV controller patients: activation and differentiation of CD4 lymphocytes WAGNER Kay-Dietrich INSERM U 636, Nice Molecular analysis and treatment options in a mouse model for HIV associated nephropathy Analyses moléculaires et traitement dans un modèle de souris représentant la néphropathie associée au VIH BOURSES 26 CSS4 “ Recherches fondamentales et physiopathologie dans les hépatites virales ” PROJETS AUTRAN Brigitte INSERM U 543, Paris Étude des caractéristiques immunologiques et virologiques associées à la guérison de l'infection par le virus de l'hépatite C au cours d'une infection par le VIH BAIN Christine FRE 2736 CNRS, Lyon Propriétés immunomodulatrices de la protéine ARFP du virus de l'hépatite C : approches in vitro BUDKOWSKA Agata Institut Pasteur, Paris Le récepteur "scavenger" (SR-BI/Cla1) et le virus de l'hépatite C CANARD Bruno UMR CNRS 6098, Marseille Institut Pasteur, Paris Synthèse, évaluation, et mécanisme d'action d'analogues dinucléobasiques ciblant l'initiation de la réplication du virus de l'hépatite C KEAN Katherine Institut Pasteur, Paris Effets de la normoxie expérimentale sur la traduction du virus de l'hépatite C et clarification de la question d'une pseudocircularisation de l'ARN viral : conséquences en pathologie humaine LOTTEAU Vinaent INSERM U 503, Lyon Lipidomique fonctionnelle de l'hépatite C .MERLE Philippe INSERM U 271, Lyon Interactions fonctionnelles entre la protéine p53 et le signal Wnt/Frizzled-7 dans le contrôle de la B-caténine et du phénotype tumoral au cours de l'hépatocarcinogenèse liée au virus des hépatites B ou C MEURS Eliane Institut Pasteur, Paris Étude des mécanismes d'inhibition de l'induction de l'IFN dans l'hépatite chronique C : rôles de la protéine NS3/4A du VHC et de l'alcool PECHEUR-HUET Eve Isabelle CNRS UMR 5086, Lyon Mécanismes moléculaires de pénétration et de fusion membranaire du virus de l'hépatite C dans ses cellules-cibles PIPY Bernard INSERM IFR 31, Toulouse Mise en évidence de l'activation de PPARg des monocytes humains par la protéine Core du virus de l'hépatite C : rôle de la 15-déoxy-D-12,14-PGJ2, implication dans la polarisation de type 2 des monocytes et dans l'infection REY Félix CNRS UMR 2472, Gif-sur-Yvette Cristallisation et détermination de la structure 3D de la glycoprotéine d'enveloppe E2 du virus de l'hépatite C ROSENBAUM Jean INSERM E362, Bordeaux Rôle de la reptine/TIP48 dans la carcinogenèse hépatique compliquant l'infection par le VHC RUBINSTEIN Eric INSERM U 602, VillejuifI dentification de molécules associées au CD81 et leur rôle dans l'infection par le VHC SCHUSTER Catherine Institut de Virologie, Strasbourg Partenaires viraux et cellulaires impliqués dans la réplication du VHC : recherche de protéines interagissant avec la boucle SL-E1 de l'extrémité 3' du brin (-) du génome viral TREBEDEN-NEGRE Hélène CNRS UMR 7087, Paris Étude du rôle des lymphocytes T régulateurs dans la physiopathologie des complications auto-immunes de l'hépatite virale C VARTANIAN Jean-Pierre Institut Pasteur, Paris Influence des cytidines désaminases de la famille APOBEC3 sur les hypermutations de type G->A du virus de l'hépatite B FROMENTY Bernard INSERM U 481, Paris Rôle de la co-infection par le VHC dans l'hépatotoxicité des antirétroviraux. Étude exploratoire testant l'hépatotoxicité de la zidovudine chez les souris transgéniques exprimant la protéine de capside du VHC MARCHE Patrice CEA-G/DRDC, INSERM U 548, Caractérisation rapide de la spécificité des anticorps anti-VHC dans le Grenoble sérum de patients : utilisation d'une méthode optique innovante de criblage à haut débit sur puce à peptides CONTRATS D’INITIATION BOURSES ANDRE Magalie INSERM U 602, Villejuif Identification de molécules associées au CD81 et leur rôle dans l'infection par le VHC BENGOCHEA Aurore INSERM U 271, Lyon Interactions fonctionnelles entre la protéine p53 et le signal Wnt/Frizzled-7 dans le contrôle de la B-caténine et du phénotype tumoral au cours de l'hépatocarcinogenèse liée aux virus des hépatites B ou C BROCARD Michèle Institut Pasteur, Paris Que peut-on apprendre d'un modèle d'étude de la traduction du virus de l'Hépatite C se rapprochant des conditions physiologiques de l'infection chez l'homme ? 27 A N R S I N F O R M AT I O N , N ° 4 1 • J U I L L E T / AO Û T 2 0 0 5 INFOS ROCHE Stéphane CNRS UMR 2472, Gif-sur-Yvette Purification et cristallisation de la glycoprotéine E2 du virus de l'hépatite C SAADOUN David CNRS UMR 7087, Paris Étude du rôle des lymphocytes T régulateurs dans la physiopathologie des complications auto-immunes du VHC VITOUR Damien Institut Pasteur, Paris Étude des mécanismes d'inhibition de l'induction de l'IFN dans l'hépatite chronique C : rôle de la protéine NS3/4A CSS5 “ Recherches en santé publique et en sciences de l’homme et de la société ” PROJETS CHENE Geneviève INSERM U 593, Bordeaux Enquête sur les causes de décès des personnes infectées par le VIH Mortalité 2005 DELMAS Philippe UFRSI, Toulouse Exploration du déclenchement de l'observance (readness) au traitement de patients vivant avec le VIH dans la région Midi-Pyrénées LERT France INSERM U 687, Saint-Maurice La construction des styles de vie gay : sociabilité, socialisation, sexualité et prévention. Hôpital Saint-Louis, Paris Évaluation des propriétés du questionnaire spécifique de la lipodystrophie [ABCD] liée à la pathologie VIH/sida : reproductibilité, sensibilité au changement, détermination du changement minimal important. BOURSE DURACINSKY Martin CSS6 “ Recherches dans les pays en développement ” PROJETS DABIS François INSERM U 593, Bordeaux SCHECHTER Mauro Hospital Universitario Clementino Fraga Filho, Rio de Janeiro, Brésil DESCLAUX Alice Centre de recherche Cultures, santé, sociétés (CReCSS), Aix-en-Provence TAN Phong Center for Khmer Studies, Phnom Penh, Cambodge NICOLAS Joëlle IRD UMR 145, Montpellier NACRO Boubacar CH national Souro Sanou, Bobo-Dioulasso, Burkina Faso ROUZIOUX Christine CHU Necker, Paris ROUET François Cedres, CHU de Treichville, Abidjan, Côte d’Ivoire THOENIG Jean-Claude Groupe d'Analyses des Le programme brésilien sida/MST : les leçons d'un "modèle" Politiques Publiques (GAPP), UPR 268 CNRS, Cachan FLEURY Sonia Escola Brasileira de Administraçao Publica e de Empresas (FGVEMBAPE), Rio de Janeiro, Brésil VENTELOU Bruno ORS PACA, Marseille N'GUESSAN Koffi ENSEA Abidjan, Côte d’Ivoire 28 ART-LINC : une collaboration prospective de cohortes de patients traités par thérapie antirétrovirale hautement active dans les pays à ressources limitées La transmission des VIH, VHB, VHC dans les lieux de soin. Dimension socioculturelle de l'hygiène au Cambodge Trithérapie antirétrovirale par 3TC+ddl+EFV en prise unique chez des enfants infectés par le VIH-1 au Burkina Faso. Essai de phase II Étude de la résistance aux antirétroviraux du VIH-1 chez les adultes participant à l'essai thérapeutique TRIVACAN ANRS 1269 à Abidjan, Côte d'Ivoire Impact macroéconomique du sida en Afrique, approfondissements et prolongements : l'accès aux traitements ARV peut-il avoir des effets macroéconomiques bénéfiques ? BOURSES AMIEL Céline Centre de Recherche Cultures, Santé, Sociétés (CReCSS), Aix-en-provence La transmission des VIH, VHB, VHC dans les lieux de soin. Dimension socioculturelle de l'hygiène au Cambodge CHAUVEAU Julien INSERM U 379, Marseille L'équité dans un plus large accès au cœur du paradigme du financement des antirétroviraux et des systèmes de santé dans les pays en développement LARMARANGE Joseph Popinter (Populations et Interdisciplinarité), Paris Comprendre et mesurer l'épidémie de VIH/sida pour piloter l'action en Afrique Sub-Saharienne ROBINE Amélie UMR CNRS 8056, Paris Les instruments juridiques du transfert de technologie en matière d'industrie pharmaceutique - l'exemple du sida dans les Pays en développement CSS7 “ Recherches cliniques dans les hépatites virales ” PROJETS ANDRE Patrice INSERM U 503, Lyon Tropisme, métabolisme des lipoprotéines et réplication du virus de l'hépatite C CHAMBAZ Jean Centre de Recherches Biomédicales des Cordeliers, Paris Métabolisme lipidique intestinal et virus de l'hépatite C FERAY Cyrille INSERM U 481, Paris Recombinaison inter- et intragénotypique du virus de l'hépatite B et résistances aux analogues nucléosidiques LAVERGNE Jean-Pierre CNRS UMR 5086, Lyon La protéine F du virus de l'hépatite C : étude moléculaire et physiopathologique en vue de son utilisation potentielle en tant que marqueur diagnostique ROQUE-AFONSO Anne-Marie Hôpital Paul Brousse, Villejuif Production endogène d'anticorps anti-HBs chez les transplantés hépatiques recevant des immunoglobulines anti-HBs INSERM U 519, Rouen Recherche des similarités et différences du transcriptome dans le foie cirrhotique post-hépatite C ou post-alcoolisme. Intérêts cognitif et pronostique BOUCHOUX Julien Centre de Recherches Biomédicales des Cordeliers, Paris Métabolisme lipidique intestinal et virus de l'hépatite C DIAZ Olivier INSERM U 503, Lyon Lipidomique et culture du virus de l'hépatite C CONTRAT D’INITIATION SALIER Jean-Philippe BOURSES Les personnels de l’Agence Laurence Allain, auparavant Evaluateur à la direction d’évaluation des produits biologiques de l’Afssaps, est reponsable du service “Recherches fondamentales, cliniques et thérapeutiques sur les hépatites virales”. Patricia Bursachi est responsable du service “Recherches cliniques et thérapeutiques sur le VIH/sida”. Elle vient du département “Société et santé” de l’IRD. Nadine Job-Spira, épidémiologiste de la reproduction humaine à l’unité Inserm 569 au Kremlin-Bicêtre, a rejoint le service “Recherches en santé publique, sciences de l’homme et de la société” où elle est chargée plus spécifiquement des recherches sur les hépatites virales. Ingrid Callies a été recrutée par l’Inserm sur un poste d’Ingénieur d’études. Elle est chargée des Affaires juridiques de l’Agence. Elle était auparavant attachée de recherche au laboratoire d’éthique médicale de la Faculté de médecine de l’Université Paris 5. Evelyne Kernoa, assistante du service “ Information scientifique et communication ”, devient, par concours externe, Technicien de recherches Inserm. Geneviève Bétouret a rejoint le service Information scientifique et communication. Elle prend en charge les événements, après avoir été chargée du réseau INSERMJeunes. 29 A N R S I N F O R M AT I O N , N ° 4 1 • J U I L L E T / AO Û T 2 0 0 5 INFOS Un nouveau site de recherche ANRS en Afrique Les premiers programmes de recherche soutenus par l’ANRS au Cameroun datent de 1999. Devant l’augmentation progressive du nombre et de l’ambition des projets proposés à l’ANRS pour financement, l’instauration d’un partenariat privilégié, s’est peu à peu imposé comme une évidence. Dès 2003, un premier accord de partenariat avait vu le jour. Il a été renforcé cette année par la signature d’une convention entre le Cameroun et l’ANRS. Celle-ci institue en partenariat la création d’un site de recherche ANRS. Les coordonnateurs du site sont, pour le Nord, le Professeur Eric Delaporte (IRD UMR 145) et pour le Cameroun, le Professeur Sinata Koulla Shiro (service des maladies infectieuses de l’Hôpital central, Yaoundé). Les principaux thèmes de recherche du site concernent des thématiques aussi diverses que : • La surveillance des variants et des mutations du VIH, en raison d’une épidémiologie virale très complexe dans cette région du monde. Le site participe au programme ANRS de développement de la technique de mesure de la charge virale par PCR en temps réel, qu’il est particulièrement complexe de valider au Cameroun en raison de la diversité génétique des virus rencontrés. • L’étude des déterminants de la transmission mèreenfant. Les programmes de recherche sont divers : très fondamentaux en ce qui concerne la structure de la barrière placentaire, mais également en sciences sociales avec des recherches en anthropologie cherchant à expliciter les difficultés de l’alimentation du jeune enfant né de mère séropositive. • La prise en charge des adultes infectés par des associations simplifiées de médicaments antirétroviraux (avec notamment l’emploi de génériques) fait l’objet d’un programme de surveillance à moyen et long terme particulièrement innovateur. Fin 2005, débutera un vaste programme de recherche opérationnelle autour de la décentralisation de l’accès aux médicaments antirétroviraux : y seront notamment évalués, les différentes modalités de suivi des patients, la politique camerounaise d’approvisionnement en médicaments, et l’impact du programme d’accès aux antirétroviraux sur les conditions de vie de la population. Un nouveau centre de recherche et de formation au Sénégal Le centre régional de recherche et de formation sur la prise en charge du VIH/sida a été inauguré à Dakar. Il est destiné à renforcer le potentiel de recherche au Sénégal en permettant aux équipes du Sud et du Nord de bénéficier d’un environnement optimal. Situé au cœur du CHU de Fann, il améliorera la réalisation des recherches cliniques mais aussi épidémiologiques et en sciences sociales. Ces recherches seront menées par des équipes sénégalaises en partenariat, selon les cas, avec des équipes françaises. Les missions de ce centre sont élargies aux activités de formation des personnels clinique et de la recherche. Le centre est équipé d’une salle de prélèvements, d’un laboratoire d’analyses biologiques et d’une 30 pharmacie. Les essais thérapeutiques seront menés en conformité avec les règles éthiques en vigueur. La gestion de ces essais sera assurée sur place par des moniteurs d’études cliniques qui disposeront d’un service informatique équipé de logiciels spécialisés. Les patients pourront s’adresser aux services sociaux qui bénéficieront d’un local. Les associations de personnes atteintes pourront s’y réunir. Ce bâtiment est le résultat de la participation financière de plusieurs partenaires : le Conseil national de lutte contre le sida (CNLS) du Sénégal, l’Union européenne, l’Agence nationale de recherches sur le sida et les hépatites virales (ANRS), l’Institut de recherche pour le développement (IRD) et l’Institut de médecine et d’épidémiologie appliquée (IMEA). LE POINT SUR… Les programmes de recherche en sciences sociales menés en France par l’ANRS dans le domaine du VIH/sida et des hépatites virales ont été présentés, le 22 novembre 2004, au conseil scientifique de l’agence. L’occasion pour “ANRS information” de faire le point sur ces thématiques. Les recherches en sciences sociales en France Etat des lieux à l’ANRS A quels défis la recherche en sciences sociales sur le sida est-elle confrontée ? Par Didier Fassin, professeur à l’Université Paris 13 et directeur d’études à l’EHESS, président du Comité scientifique sectoriel 5 “ Recherches en santé publique et en sciences de l’homme et de la société ” de l’ANRS Le travail réalisé par l’ANRS depuis sa création dans le domaine des sciences sociales me semble exemplaire, au sens strict d’être souvent cité comme une référence. Ce fut le cas récemment lors de la réflexion nationale menée sur les sciences humaines et sociales et leur intégration dans les cancéropôles. Cette réussite tient, d’une part, à la place importante accordée d’emblée à ces disciplines, en lien avec la santé publique et, d’autre part, à l’affirmation d’un double objectif de pertinence sociale et de qualité scientifique. Les recherches produisent en effet des connaissances qui peuvent contribuer aux politiques et aux pratiques dans les domaines de la prévention, des soins et de l’accompagnement, mais elles apportent également, une contribution à la production théorique et empirique des disciplines impliquées, de l’anthropologie, la sociologie ou l’histoire, à l’économie, la démographie et la psychologie. Cet équilibre doit certainement être maintenu pour éviter le double écueil d’une expertise technique et finalisée dont se détourneraient rapidement les chercheurs et, à l’inverse, d’une science qui se désintéresserait de toute préoccupation de son utilité sociale. Il reste toutefois que le milieu des sciences sociales qui s’intéresse au sida – et a fortiori aux hépatites – demeure relativement limité et n’a guère tendance à s’étendre. Sur la durée, ce sont les mêmes équipes qui répondent aux appels d’offres. Ce constat est fait également ailleurs, et récemment par le Social Science Research Council aux Etats-Unis. De ce point de vue, la relative perte d’intérêt à l’égard du sida, souvent relevée dans le public français, touche aussi le domaine de la recherche. Le seul renouvellement – et il est 31 A N R S I N F O R M AT I O N , N ° 4 1 • J U I L L E T / AO Û T 2 0 0 5 LE POINT SUR… certainement prometteur – vient des doctorants et des post-doctorants pour lesquels, compte tenu de l’état des financements des jeunes chercheurs dans notre pays, les possibilités offertes par l’ANRS constituent une incitation forte à définir des sujets en fonction de ses priorités, et l’on a effectivement observé que certains étudiants réorientaient leur problématique pour pouvoir prétendre à un soutien financier. Priorités de recherche On peut, pour schématiser, regrouper les priorités de recherche à mener dans notre pays en quatre grands domaines. autres disciplines ont, semble-t-il, peu contribué à la connaissance de cette expérience. L’anthropologie et la sociologie ont en particulier été relativement discrètes sur cette dimension et mériteraient d’être mobilisées, avec ce qu’elles peuvent dire du quotidien et de son contexte, des reconstructions narratives et des significations que les personnes donnent à leur vie dans la maladie et parfois aux confins de la mort. La compréhension de ce qu’on appelle souvent de façon trop rapide le déni gagnerait à cette approche. 1. Les populations et les risques Les grandes enquêtes menées en population doivent être enrichies par des recherches plus spécifiques dans des groupes où le risque est particulièrement élevé et que les études en population générale permettent mal de connaître. Les étrangers, parfois en situation d’irrégularité, constituent aujourd’hui le groupe certainement prioritaire à cet égard : des travaux seraient nécessaires en évitant toutefois la double stigmatisation potentielle de la maladie et de l’origine. Mais divers éléments laissent penser que, parmi les Français eux-mêmes, des inégalités importantes existent en termes d’exposition au risque et d’accès aux soins, en fonction notamment de l’origine sociale et géographique, mais aussi du sexe des personnes. La question des discriminations en fonction de l’origine et du sexe n’a pratiquement pas été étudiée et mériterait une attention particulière. 3. Les savoirs et les pratiques de la biomédecine La médecine et la recherche se sont considérablement modifiées dans le contexte du sida, par l’effet des associations de malades et des agences publiques, mais aussi en raison probablement de logiques internes au monde de la biomédecine. Un aspect de cette évolution a été bien étudié : les essais cliniques et leur rôle dans la transformation du champ biomédical. Il existe toutefois d’autres sujets qui mériteraient d’être étudiés, à la fois dans l’établissement des normes (par exemple, en matière de prévention de la transmission du VIH de la mère à l’enfant, où les attitudes des gynécologues se sont inversées en moins d’une décennie) et dans leur mise en œuvre variable selon les personnes ou les pays (avec souvent des formes d’éthique différenciée qui ont été parfois dénoncées, mais peu analysées). Comprendre cette réalité permettrait de mieux appréhender des expressions d’incertitudes dans le monde médical et de résistances parmi les patients. 2. L’expérience des malades Si l’on dispose de travaux de psychologie et d’échelles de qualité de vie pour apprécier certains aspects de ce que vivent les malades et des conséquences que la maladie et ses traitements ont dans leur existence, les 4. La définition et la mise en œuvre des politiques Les politiques de prévention ont fait l’objet d’études au niveau local et national, avec dans ce dernier cas des travaux de comparaison entre des pays européens. On manque toutefois 32 d’éléments pour saisir, d’une part, comment les politiques en matière de lutte contre le sida se combinent avec les autres priorités de santé, et d’autre part, comment ces politiques s’articulent avec les autres secteurs de l’action publique (par exemple, s’agissant des immigrés, les liens entre les politiques de prévention et de dépistage de la maladie, d’un côté, de contention et de répression des populations, de l’autre). En conclusion, le sida a été, pendant une vingtaine d’années, un remarquable révélateur et catalyseur des transformations sociales, notamment dans la médecine et la santé. Dans ce cadre, la mobilisation des sciences sociales a permis à la fois de poser de nouvelles questions scientifiques et d’éclairer certains choix politiques. Mais les développements actuels de la maladie, avec une plus grande efficacité mais aussi une plus grande complexité des protocoles thérapeutiques, avec une faible perméabilité de certaines catégories de la population aux conseils de prévention aggravée par leur précarisation, et désormais l’inclusion des hépatites dans les missions de l’Agence, imposent une remobilisation des sciences sociales impliquant des formes innovantes de collaboration avec la santé publique et la médecine clinique. Même si la réflexion menée ici porte sur le seul contexte français, il n’est pas possible, pour terminer, de ne pas insister, au regard des réalités épidémiologiques et des projections démographiques, sur l’enjeu plus crucial encore du travail des sciences sociales dans les pays du Sud et tout particulièrement sur le continent africain. Comportements et prévention (AC18) Des enquêtes utiles à la prévention La réalisation d’enquêtes régulières sur les comportements et les attitudes, que ce soit auprès de la population générale ou auprès de groupes spécifiques, fournit des informations particulièrement précieuses pour asseoir les politiques de prévention. L’Action coordonnée 18 “Comportements et prévention ”(AC18) anime les recherches sur les comportements visà-vis des risques d’infection et de la prévention, ainsi que sur l’évolution de ces comportements. Les recherches reposent en grande partie sur des enquêtes menées auprès de différentes populations. Ces enquêtes sont répétées à intervalle régulier afin de s’assurer de leur comparabilité au cours du temps. Il s’agit également d’intégrer les nouvelles problématiques de l’infection par le VIH, tels que les progrès thérapeutiques, la chronicisation de la maladie ou encore l’absence de généralisation de l’épidémie dans la population générale. Enfin, il convient de prendre en compte des évolutions sociales plus larges qui peuvent influencer les attitudes et les comportements. C’est par exemple le cas de l’évolution des droits des homosexuels et des représentations sociales de l’homosexualité. L’ANRS conduit et finance ainsi toute une série d’enquêtes auprès de : • La population générale (en métropole et dans les Antilles-Guyane) ; • Les homosexuels masculins ; • Les usagers de drogue par voie intraveineuse ; • Les personnes vivant avec le VIH (en métropole et dans les AntillesGuyane). Enquêtes en population générale Les enquêtes KABP (Knowledge, Attitudes, Beliefs and Practices) ont été réalisées à six reprises depuis 1990 auprès d’échantillons représentatifs de la population française. Elles permettent de suivre dans le temps les connaissances et les comportements vis-à-vis de l’infection par le VIH. Les dernières enquêtes ont notamment mis en évidence une érosion voire même une régression des comportements de prévention, en particulier chez les jeunes. L’image du préservatif se détériore et son utilisation diminue sensiblement. C’est à l’évidence un signal d’alerte pour les politiques de prévention. En 1992, une vaste enquête sur les comportements sexuels en France a été initiée et financée par l’ANRS. Elle avait permis d’obtenir des informations précieuses, en particulier sur les comportements exposant aux risques de contamination et sur les caractéristiques individuelles, sociales et culturelles auxquelles ces comportements sont liés. Une enquête du même type est actuellement en cours de réalisation afin notamment de déterminer comment les évolutions des modes de vie (concernant par exemple la structure familiale, le statut des femmes) influent sur les comportements exposant à des risques. Enquêtes auprès de populations particulières Les homosexuels masculins constituent le groupe de population le plus exposé. Dès 1987, des enquêtes répétées, dites “ Presse Gay ”, ont été réalisées au travers de questionnaires publiés dans la presse homosexuelle. Elles ont mis en évidence des évolutions notables des comportements et des pratiques sexuelles au fil des années. En particulier, depuis 1997 et surtout 2004 (date de la dernière enquête), on assiste à une reprise des comportements à risque de contamination, en particulier chez les hommes séropositifs (voir encadré). Des enquêtes qualitatives sont en cours pour affiner ces observations. Les recherches sur les usagers de drogues par voie intraveineuse se heurtent depuis 1996 à des évolutions considérables du contexte dans lequel évolue cette population. Avec la diffusion large des traitements de substitution, la baisse des pratiques d’injection et le décloisonnement de la prise en charge de ces patients vers la médecine de ville, c’est l’ensemble des conditions d’étude, aussi bien sur les indicateurs à mesurer que les lieux où effectuer les recherches, qui ont radicalement changé. Un long travail de réflexion a donc été nécessaire pour mettre en place une nouvelle enquête reposant sur des bases méthodologiques solides. Celui-ci a conduit à la réalisation, en 2004, de l’enquête ANRS-COQUELICOT dont les résultats ne sont pas encore connus. La réalisation d’enquêtes auprès des migrants d’Afrique sub-saharienne rencontre de nombreuses difficultés alors que cette population représente une part croissante des nouveaux cas d’infection par le VIH et de sida. D’une part, les données disponibles sur cette population sont relativement parcellaires. D’autre part, la mobilisation des chercheurs en sciences sociales travaillant auprès des migrants sur les 33 A N R S I N F O R M AT I O N , N ° 4 1 • J U I L L E T / AO Û T 2 0 0 5 LE POINT SUR… Les résultats de la dernière Enquête Presse Gay (EPG) réalisée par l’Institut de veille sanitaire (InVS) et l’Agence nationale de recherches sur le sida et les hépatites virales (ANRS) révèlent un grave relâchement de la prévention face au VIH/sida parmi les homosexules masculins. L’analyse de plus de 6 000 questionnaires fait apparaître non seulement une augmentation des prises de risque avec des partenaires occasionnels, mais aussi une augmentation de leur fréquence : • plus de 77 % des répondants ont en effet déclaré au moins un partenaire occasionnel au cours des douze derniers mois précédant l’enquête ; • 36 % ont indiqué au moins une pénétration anale non protégée avec des partenaires occasionnels dans les douze derniers mois, soit une augmentation de 70 % entre 1997 et 2004 ; • 24 % ont précisé pratiquer régulièrement des pénétrations anales non protégées (1 par mois ou plus) avec des partenaires occasionnels soit une hausse de plus du double par rapport à 1997. Si les prises de risque concernent toutes les classes d’âge, l’ampleur de leur progression varie selon le statut vis-à-vis du VIH/sida : elles sont en particulier plus marquées pour les hommes séropositifs et les personnes qui ne sont pas sûres de leur statut séronégatif ou qui ne le connaissent pas. Enfin, les fellations sont d’une manière générale très peu protégées, puisque seuls 6 % des répondants indiquent toujours utiliser un préservatif lors d’une fellation et que cette proportion a diminué en continu lors des trois dernières enquêtes. Retrouvez l’enquête Presse Gay sur le site de l’ANRS www.anrs.fr/index.php/article/home/10/ questions relatives au sida reste très faible, malgré les incitations mises en œuvre par l’AC18. Un groupe transversal aux différentes actions coordonnées et dédié aux recherches sur les migrants a récemment été mis en place pour tenter de contourner ces difficultés. Enquête auprès des personnes vivant avec le VIH En 2003, une vaste enquête s’est intéressée aux conditions de vie et de prise en charge médicale des personnes infectées par le VIH. Dénommée ANRS-VESPA (VIH : Enquête sur les personnes atteintes), cette enquête a été réalisée en métropole et dans les départements d’outre-mer auprès de 3 336 patients suivis dans un centre hospitalier. Les premiers résultats montrent que l’infection par le VIH a des répercus- 34 sions importantes sur la vie personnelle et sociale. Ainsi, sur le plan professionnel, on constate un retrait très important du marché du travail dans les cinq ans qui suivent le diagnostic de l’infection, même quand il est réalisé de façon précoce. En comparaison de la population générale, les conditions de vie des personnes séropositives sont en général très détériorées. On peut consulter ces données sur le site web de l’ANRS (www.anrs.fr/index.php/article/home/10/). Perspectives Outre la poursuite des enquêtes, l’AC18 va développer deux nouvelles orientations. • D’une part, favoriser les recherches sur des problématiques communes à d’autres pathologies. En effet, si l’élargissement à d’autres pathologies est acquis pour les hépatites virales, il pourrait éventuellement se poursuivre pour d’autres pathologies infectieuses ou maladies chroniques, dans une logique de déspécialisation du sida. D’autre part, mettre sur pied des es• sais d’intervention en prévention. Article rédigé à partir d’un entretien avec Geneviève Paicheler, présidente de l’action coordonnée 18 “ Comportements et prévention ” de l’ANRS. Sciences sociales et recherche clinique Tirer parti de l’expérience des cohortes Les études socio-comportementales réalisées dans le cadre des cohortes ont apporté de nombreuses connaissances conduisant à des applications concrètes pour la pratique médicale. Il apparaîtrait particulièrement utile d’intégrer désormais plus largement cette dimension dans les essais cliniques. L’ANRS possède une longue expérience de l’implication des sciences sociales dans les études de cohorte. Depuis 1997, des équipes de chercheurs en sciences sociales ont ainsi été associées aux travaux sur les cohortes ANRS EP11 APROCO, ANRS CO 06 PRIMO, ANRS CO 08 COPILOTE, MANIF 2000, et ANRS CO 09 COPANA. L’approche des sciences sociales permet d’appréhender, sur la base de méthodologies solides, le vécu des patients et leurs comportements, en particulier vis-à-vis de leurs traitements. Les principales thématiques étudiées ont notamment porté sur l’observance, la qualité de vie, les comportements sexuels et la situation psychologique des patients. L’ensemble des travaux réalisés jusqu’à présent a permis de mettre en évidence des messages importants à la fois pour la pratique clinique et pour les politiques de santé publique, en particulier en ce qui concerne les comportements d’observance. Il ressort ainsi que : • L’observance est un phénomène dynamique. Le comportement d’un patient vis-à-vis de la prise de son traitement est susceptible d’évoluer, dans un sens ou dans un autre, tout au long de ce dernier. • L’observance est essentielle au début d’un traitement. Les données issues de la cohorte ANRS EP11 APROCO ont ainsi clairement mis en évidence qu’une observance modé- rée durant les quatre premiers mois de traitement avait un impact important sur le risque d’échec virologique à trois ans. En revanche, une observance modérée au-delà de la première année de traitement expose à un risque d’échec virologique similaire à celui associé à une observance parfaite. Le succès à long terme d’une multithérapie antirétrovirale se joue ainsi au tout début de celle-ci. C’est donc durant cette période que les interventions en faveur de l’observance doivent être les plus soutenues. • Plus les effets indésirables sont nombreux, plus ils pèsent sur la qualité de vie du patient, et plus ce dernier présente de risques de ne pas être observant. C’est la perception et le ressenti des patients vis-à-vis des effets indésirables qui doivent être pris en compte, perception qui peut largement différer d’une approche purement médicale. thérapeutiques sur les comportements à risque, la qualité de vie et l’adhérence à long terme. De même, il serait très utile de déterminer de façon rigoureuse si les simplifications thérapeutiques ont réellement un impact sur l’observance ; par exemple en comparant une même multithérapie prise quotidiennement d’un côté en une fois et de l’autre en deux fois. Enfin, alors que les multithérapies actuelles possèdent sensiblement la même puissance antirétrovirale, il serait d’un grand intérêt de déterminer quels sont les schémas qui sont associés à la meilleure qualité de vie. Pour cela, les échelles de mesure de la perception des effets indésirables par les patients pourraient être aisément utilisées dans les essais. L’intégration d’une dimension sociocomportementale dans les essais cliniques suppose bien entendu que des chercheurs de ces disciplines soient associés à la conception des essais. Perspectives pour les essais L’intérêt de telles observations conduit à penser que des recherches socio-comportementales mériteraient d’être intégrées à la réalisation des essais cliniques, ce qui a été peu fait jusqu’à présent. En effet, la méthodologie des essais permettrait d’affiner les observations et d’ouvrir les recherches à de nouvelles thématiques. Ainsi, il serait intéressant de mesurer l’impact des interruptions Article rédigé à partir d’un entretien avec Bruno Spire, membre de l’action coordonnée 25 “ Recherche en santé publique dans le domaine des hépatites B et C ” de l’ANRS. 35 A N R S I N F O R M AT I O N , N ° 4 1 • J U I L L E T / AO Û T 2 0 0 5 LE POINT SUR… Dynamique des épidémies de VIH, VHB et VHC (AC23) Une vision plus précise de la prévalence La mesure de la prévalence et de l’incidence de l’infection par le VIH a été au centre des travaux de l’AC23. Elle a conduit à estimer à environ 100 000 le nombre de personnes infectées actuellement en France et à l’élaboration et la validation d’un nouveau test d’infection récente. Désormais, l’AC23 va concentrer ses efforts sur l’amélioration de ce dispositif et sur les hépatites. Connaître la prévalence et l’incidence d’une épidémie est essentiel pour prendre la mesure des enjeux et définir une politique de santé publique à la hauteur de ceux-ci. La création de l’Action coordonnée 23, dénommée “ Dynamique des épidémies de VIH, VHB et VHC ”, répond à ce besoin. Il lui a été confié trois missions principales : d’une part, mesurer la prévalence et l’incidence de l’épidémie de l’infection par le VIH, d’autre part, comparer les différentes méthodes disponibles pour réaliser cette mesure, enfin évaluer le test d’infection récente (TIR) ainsi que son utilisation pour approcher l’incidence de l’épidémie. Un important travail de collecte et d’analyse de l’ensemble des données disponibles sur la prévalence de l’infection par le VIH en France a dans un premier temps été réalisé. Celui-ci a donné lieu à une publication récente dans le Bulletin Epidémiologique Hebdomadaire (1). Ces données ont fait l’objet d’un rapport complet qui est disponible sur le web de l’ANRS : www.anrs.fr/index.php/article/articleview/1351/1/425. Méthode directe et rétrocalcul Deux approches ont été développées par l’AC23. La première est la “méthode directe”. Elle consiste à subdiviser la population en sous-groupes dont on estime, dans un premier temps, la taille puis, dans un second temps, la préva- 36 lence de l’infection par le VIH. Le nombre de personnes séropositives infectées à un moment donné dans chaque sous-groupe est alors additionné pour obtenir la prévalence à l’échelle de la population entière. Les enquêtes de séroprévalence – dont les données sont essentielles pour cette approche de calcul – ayant été interrompues après 1997, la méthode directe peut être utilisée uniquement jusqu’à cette date. Elle aboutit à une estimation de 106 000 personnes infectées par le VIH, avec un intervalle de confiance de plus ou moins 20 000 personnes. La seconde méthode est une modélisation dite de “rétrocalcul”. Elle consiste à partir des cas de sida déclarés à un moment donné et, en tenant compte de la durée d’incubation de l’infection, à déterminer rétrospectivement le nombre de personnes infectées au moment de leur contamination. Cette méthode a pris en compte l’évolution de la prise en charge médicamenteuse des patients depuis 1995. Elle aboutit à estimer la prévalence en 2000 à 88 000 personnes infectées. L’intervalle de confiance de ce résultat est cependant important puisqu’il va de 52 300 à 168 000. Des approches complémentaires Au final, on peut considérer que les deux méthodes fournissent des résultats voisins, compte tenu de la largeur des intervalles de confiance. L’inconvénient de la méthode directe est qu’elle nécessite de lourdes enquêtes. De son côté, la méthode du rétrocalcul repose sur des hypothèses dont la validité ne peut être totalement vérifiée. Il apparaît ainsi que les deux méthodes sont complémentaires, chacune d’elle confortant l’autre. Il est ainsi permis de penser que la prévalence de l’infection par le VIH en France à la fin des années quatre-vingt-dix se situait aux alentours de 100 000 cas +- 30 000. Apprécier l’évolution de la prévalence se heurte à différents obstacles : d’une part l’imprécision des estimations, d’autre part la nécessité de relancer des enquêtes lourdes et coûteuses. De plus, à mesure des progrès thérapeutiques, la prévalence tend à augmenter du simple fait de la réduction de la mortalité. Les membres de l’AC23 considèrent ainsi qu’il est plus intéressant, d’un point de vue de santé publique, de focaliser les efforts sur la mesure de l’incidence. Deux outils de surveillance Depuis mars 2003, un nouveau dispositif de surveillance de l’infection par le VIH a été mis en place en France. Il associe une notification obligatoire des cas d’infection et des cas de sida d’une part, et une surveillance virologique d’autre part. Cette dernière repose sur l’utilisation d’un “test d’infection récente” qui permet de déterminer si la contamination date de moins ou de plus de six mois (2). Les premiers résultats de ce nouveau dispositif ont fait l’objet d’une publication en 2004 dans le Bulletin Epidémiologique Hebdomadaire (3). Ils montrent que le système fonctionne, en dépit d’une certaine complexité des procédures. Les principaux problèmes qui se posent sont le sous-dépistage et la sousnotification des cas, ainsi que le délai entre l’infection et le dépistage. Une personne dépistée mais dont la contamination date de plus de six mois n’est en effet pas considérée comme un nouveau cas et ne sera donc pas comptabilisée dans la mesure de l’incidence. Une réflexion a ainsi été engagée au sein de l’AC23 pour développer d’autres modèles de mesure de l’incidence afin de compléter les données de la surveillance et pour affiner cette dernière. Prévalence des hépatites virales Le second “chantier” auquel l’AC23 s’attelle désormais est la mesure de la prévalence des hépatites et des co-infections entre les virus des hépatites et le VIH. Cela suppose dans un premier temps d’analyser l’ensemble des données disponibles et de déterminer si des enquêtes complémentaires sont nécessaires. (1) La prévalence de la séropostivité VIH en France, BEH n°11/2005. (2) An immunoassay for the identification of recent HIV-1 infections : development, validation and use on dried serum spots, JCM, sous presse. (3) La notification obligatoire du VIH, BEH n°24-25/2004. Article rédigé à partir d’un entretien avec Joseph Lellouch, président de l’action coordonnée 23 “ Dynamique des épidémies de VIH, VHB et VHC ” de l’ANRS. Recherche en santé publique dans le domaine des hépatites B et C (AC25) Hépatites : mieux connaître pour mieux agir Les travaux de santé publique engagés ou soutenus par l’ANRS sur les hépatites virales visent à mieux connaître les circonstances de survenue de ces infections et à œuvrer en faveur de politiques de prévention plus efficaces. De création relativement récente, l’Action coordonnée 25 anime les recherches en épidémiologie et en sciences humaines et sociales sur les hépatites, des champs encore relativement peu étudiés jusqu’à présent. Un certain nombre d’études avaient été financées par l’ANRS avant la création de l’AC25 et leurs résultats sont désormais connus. Elles concernent en particulier les facteurs de risque de la transmission du virus de l’hépatite C (VHC). Une étude de cohorte a ainsi été réalisée dans le nord-est de la France auprès d’usagers de drogues par voie intraveineuse séronégatifs pour le VHC. Elle montre une incidence de neuf contaminations par personne/année dans cette population. Les principaux facteurs de risque identifiés sont le partage de seringue mais également le partage du coton utilisé pour les injections. Une seconde étude a concerné le risque de transmission pour le personnel soignant lors d’un accident d’exposition au sang. Cette étude, réalisée dans plusieurs pays européens, met en évidence deux principaux facteurs de risque : le fait d’utiliser une aiguille creuse au moment de l’accident et une charge virale élevée chez le patient source. Une troisième recherche s’est intéressée aux facteurs de risque de contamination chez les personnes récemment infectées (entre 1998 et 2001). Il ressort que l’usage de drogue par voie intraveineuse constitue toujours la principale circonstance de risque. Mais cette étude met également en évidence la persistance d’un risque, certes beaucoup plus faible, lors d’actes médicaux invasifs et répétés. Enfin, un quatrième travail a concerné les déterminants de la transmission de la mère à l’enfant du VHC. Deux nouvelles priorités de recherche Pour l’avenir, deux priorités sont principalement discutées et ont été au centre des débats lors d’une journée d’animation organisée par l’AC25 le 1er juin dernier. La première porte sur les stratégies de prévention à mettre en œ π uvre chez les usagers de drogues. La politique de réduction des risques, qui a permis une très nette diminution de 37 A N R S I N F O R M AT I O N , N ° 4 1 • J U I L L E T / AO Û T 2 0 0 5 LE POINT SUR… l’incidence des contaminations par le VIH, s’avère en effet avoir un impact plus limité pour le VHC, en particulier du fait de la prévalence élevée de l’infection chez les usagers de drogues IV d’une part et la plus forte transmissibilité de ce virus, d’autre part. Il convient donc d’explorer de nouvelles formes d’intervention auprès des usagers de drogues et de mettre sur pied des protocoles de recherches appliquées évaluant leur efficacité. Sachant que le contexte illicite de la consommation de drogues ne facilite pas la mise en œuvre de telles études. La seconde priorité concerne la vaccination anti-hépatite B. Après avoir connu une très forte diffusion durant la seconde moitié des années 90, cette vaccination connaît une évidente désaffection et une méfiance, voire un rejet, tant de la part du public que des professionnels de santé, depuis la déclaration de cas de sclérose en plaque chez des personnes vaccinées contre l’hépatite B, bien que le lien de causalité ne soit pas établi. L’AC25 entend mettre en œuvre des recherches qui puissent permettre de mieux comprendre les ressorts de cette “ crise ”, d’évaluer la perception de la vaccination et les déterminants de la désaffection de professionnels de santé et du public et aussi d’évaluer des stratégies d’amélioration de l’adhésion à la vaccination des groupes cibles de la vaccination. Enfin, il existe toute une série de thèmes de recherche que l’AC25 souhaiterait voir étudier, en particulier la perception des traitements par les patients, les barrières au dépistage et à la prise en charge, l’observance et la qualité de vie. Ce qui nécessite de mobiliser des chercheurs et de mettre en place des synergies entre différentes disciplines. Article rédigé à partir d’un entretien avec Jean-Claude Desenclos, président de l’action coordonnée 25 “ Recherche en santé publique dans le domaine des hépatites B et C ” de l’ANRS. Mobiliser de nouvelles équipes Par Véronique Doré, responsable du service “ Recherche en santé publique, sciences de l’homme et de la société ” de l’ANRS. La part des recherches en santé publique, sciences de l’homme et de la société menées en France représentait en 2004 3,7 % du budget de recherche de l’agence, soit environ 1,6 million d’euros. Les recherches en sciences sociales “nichées” dans les cohortes cliniques de l’ANRS et qui portent sur l’observance thérapeutique, les comportements sexuels et sur la qualité de vie des personnes atteintes du VIH/sida représentent une part significative de ce budget (entre 10 et 20 % selon les années). En 2003 et 2004, la part du budget attribué aux recherches sur les hépatites B et C était d’environ 10 %. SP-SHS : Santé publique, sciences de l’homme et de la société 38 Nombre de dossiers déposés aux appels d’offres Une quarantaine de projets et de bourses sont actuellement en cours ou récemment terminés. Environ 20% concernent des questions relevant des hépatites virales B et C ou de la coinfection avec le VIH. Ces programmes de recherches portent sur les situations de vulnérabilité face au risque et à la prévention, la vie avec le VIH, le VHC et le VHB, les politiques publiques et les pratiques professionnelles, ou encore l’épidémiologie des infections par le VIH, le VHC et le VHB. Sur la période 2000-2005 sept grandes enquêtes en population ont par ailleurs été programmées ou mises en œuvre (tableau 1). En terme d’évolution, le nombre de dossiers déposés chaque année à l’ANRS dans le cadre de ses appels d’offres se maintient autour de 30 après une chute spectaculaire entre 1996 et 1997 avec le succès des multithérapies antirétrovirales. La tendance à la hausse qui s’amorce sur le dernier appel d’offres est en partie imputable à l’arrivée de nouveaux projets sur les hépatites virales B et C. Les instances scientifiques A l’ANRS, l’évaluation de la recherche en santé publique, sciences de l’homme et de la société (hors pays en développement) relève du Comité scientifique sectoriel 5 “Recherche en santé publique et en sciences de l’homme et de la société” (CSS5). L’animation de la recherche est assurée par trois actions coordonnées : l’AC18 “Comportements et prévention”, l’AC23 “Dynamique des épidémies de VIH, VHB et VHC”, l’AC25 “Recherche en santé publique dans le domaine des hépatites B et C”. Par ailleurs, deux groupes de travail ont été mis en place en 2005, avec comme mission d’initier de nouvelles recherches sur des thèmes définis comme prioritaires par l’AC18. L’un concerne les migrants face au VIH, le VHB et le VHC en France. Il est présidé par France Lert. L’autre s’intéresse à la prévention chez les homosexuels masculins. Il est présidé par Michel Bozon. Les recherches en sciences sociales associées aux recherches cliniques sont coordonnées et financées par l’action coordonnées 5 “Essais thérapeutiques dans l’infection VIH”, l’AC24 “Essais thérapeutiques dans les hépatites virales ” et l’AC7 “Cohortes”. Les chercheurs en sciences sociales se sont mobilisés grâce à l’ANRS sur les grandes questions posées par l’épidémie de sida. Avant 1996, ils ont axé leurs efforts sur la prévention. Depuis cette date, ils ont orienté leurs activités sur l’observance thérapeutique et sur la qualité de vie des patients. Depuis les années 2000, la démobilisation sociale vis-à-vis du sida et les comportements face aux risques et à la prévention dans certaines populations spécifiques font partie de leurs préoccupations. Mais les nouveaux enjeux que sont la chronicisation de la maladie par le VIH/sida, la situation des migrants en France face au sida et aux hépatites virales, les perceptions sociales des hépatites, nécessitent, à très court terme, de mobiliser de nouvelles équipes. C’est dans cette perspective, qu’en 2005, des groupes de travail ont été mis en place sur la question des migrants en France et sur la reprise des risques chez les homosexuels masculins et qu’un séminaire sur les priorités en santé publique dans le domaine des hépatites a été organisé début juin. 39 A N R S I N F O R M AT I O N , N ° 4 1 • J U I L L E T / AO Û T 2 0 0 5 LE POINT SUR… TABLEAU 1 LES GRANDES ENQUÊTES 2003-2005 Intitulé Responsables scientifiques Population Année Partenaires financiers ANRS-EN15KABP 2004 I. Grémy, N. Beltzer, ORS Ile-de-France 5 071 adultes recrutés par téléphone + 319 numéros de téléphone mobile 2004 Fondation de France INPES ANRS-EN16KABP-DFA 2004 S. Halfen, I.Grémy, ORS Ile-de-France 3 000 adultes recrutés par téléphone + 400 numéros de téléphone mobile 2004 Fondation de France ANRS-EN17Presse Gay 2004 A. Velter, InVS 7 560 lecteurs de la presse gay et internautes 2004 ANRS-EN14COQUELICOT M. Jauffrey-Roustide, InVS 1 500 usagers de drogues 2005 ANRS-EN18-CSF N. Bajos, INSERM M. Bozon, INED-INSERM 12 000 adultes recrutés par téléphone 2005 ANRS-EN12VESPA Y. Obadia, ORS PACA F. Lert, INSERM 2 932 patients VIH/sida recrutés en milieu hospitalier 2003 ANRS-EN13VESPA-DFA F. Lert, INSERM 446 patients VIH/sida recrutés en milieu hospitalier 2003 Fondation de France DREES INPES TABLEAU 2 LES RECHERCHES EN COURS DEPUIS 2002 HORS GRANDES ENQÛETES BOURSES Prénom Nom Intitulé de la bourse Cécile CHARTRAIN Transformations des logiques de l'engagement dans la lutte contre le sida : motifs, facteurs et conséquences biographiques de l'engagement chez les volontaires de Solidarité Sida Vincent DE BIASIO La mise en pratique locale des politiques publiques dans le champ de la toxicomanie et du sida. Une comparaison de deux réalités européennes, la France et l'Italie. Emmanuelle FILLION Contamination VIH iatrogène et reconfiguration des rapports à l'univers médical : les malades hémophiles et transfusés et leurs médecins. Marie GLEVAREC Assurances et droits de l'homme. Mélanie HEARD La politique de lutte contre le sida en France : quand la santé publique devient pensée du contrat social. Hervé HUDEBINE L'histoire des politiques de réduction des risques en Grande-Bretagne 1985-2002. Arnaud LERCH Arrangements affectifs et sexuels : les normes relationnelles chez les couples gay. Stéphanie MULOT Les relations entre patients vivant avec le VIH/sida et soignants du milieu hospitalier aux Antilles françaises : dynamiques d'interactions dans la prise en charge (approche qualitative). Marie PREAU La qualité de vie des patients infectés par le VIH : approche psychosociale. Sophie TAZE Interactions et représentation sociales : tensions et dynamiques des représentations de l'infection à VIH. Vulnérabilité transitionnelle et perception du risque chez les jeunes en mouvement : de l’ enseignement privé à l'autonomie étudiante. Isabelle WALLACH Etude ethnologique du phénomène de l'observance thérapeutique des personnes infectées par le VIH. 40 TABLEAU 2 (SUITE) PROJETS Prénom Nom Intitulé du projet Armelle ANDRO Comportements sexuels, vie reproductive et vulnérabilité aux risques sexuels des hommes et des femmes originaires d'Afrique sub-saharienne en France. Emmanuel BRUNELLE Identification des facteurs associés à l'absence de charge virale C chez les usagers de drogues porteurs d'anticorps anti-VHC : une étude cas-témoin. Marcel CALVEZ Le recours tardif aux soins de personnes séropositives pour le VIH : trajectoires d'accès et contextes socioculturels. Geneviève CHENE Enquête sur les causes de décès des personnes infectées par le VIH - Mortalité 2005. Olivier FILLIEULE Transformations des logiques de l'engagement dans la lutte contre le sida : motifs, facteurs et conséquences biographiques de l'engagement dans les essais vaccinaux. Alain GIAMI Les médecins généralistes et la sexualité : représentation et pratiques professionnelles. Eric JOUGLA Enquête nationale sur la mortalité par hépatite C et B. Alain LEOBON Recomposition, dans le cyberespace, de la rencontre homosexuelle au risque du VIH/sida. Monographies comparatives dans deux dimensions urbaines et un contexte international francophone. France LERT La construction des styles de vie gay : sociabilité, sexualité et prévention Jean-Paul MOATTI APROCO-COPILOTE Elisabeth MONNET Détection et prise en charge de l'hépatite C dans la population générale. Existe-t-il des disparités entre zones urbaines et rurales ? Geneviève PAICHELER Controverses autour de la mise en place de la prophylaxie après exposition non-professionnelle au VIH : Redéfinition du territoire de l'expertise et décision politique. Dominique REY Les femmes de la cohorte MANIF 2000 : approche qualitative de la gestion des risques sexuels et toxicomanes, et des grossesses et projets de maternité. Bruno SPIRE Relation entre les effets secondaires perçus et l'évolution de la qualité de vie sous traitement antirétroviral. 41 A N R S I N F O R M AT I O N , N ° 4 1 • J U I L L E T / AO Û T 2 0 0 5 ACTUALITÉ DES AC Actualité de l’AC 7 Une nouvelle action coordonnée pour les cohortes (AC7) La nouvelle action coordonnée 7 “ Cohortes ” rassemble les cohortes menées sous l’égide de l’ANRS, dans le champ de l’infection par le VIH/sida et les hépatites virales B et C. Les cohortes doivent répondre à la définition suivante : “Ensemble de sujets (un ou plusieurs groupes) ayant une ou plusieurs caractéristiques communes, suivis prospectivement pour une durée au moins égale à trois années, selon un schéma standardisé. Une telle cohorte doit être conçue pour répondre à plusieurs questions de recherche épidémiologique, clinique, biologique ou de santé publique même si certaines d’entre elles ne sont pas encore formulées de façon précise au démarrage de la cohorte. Cette cohorte doit être en lien avec les objectifs de l’ANRS.” ANRS CO 01 EPF * ANRS CO 10 Enfants Infectés * ANRS CO 11 Observatoire EPF * ANRS CO 02 Seroco-Hémoco ANRS CO 05 VIH-2 ANRS CO 06 Primo ANRS CO 08 Copilote ANRS CO 09 Copana ANRS CO 15 ALT ANRS CO 03 Aquitaine ANRS CO 04 FHDH ANRS CO 12 Cirvir ANRS CO 14 cohorte IL2 L’AC7 s’attachera prioritairement à favoriser les collaborations multidisciplinaires, notamment avec les sciences humaines et sociales, et mènera une réflexion transversale “inter-cohortes” afin d’harmoniser les critères de définition, de soumission et d’évaluation des cohortes. Elle s’efforcera également de renforcer les liens avec les cohortes européennes. l’ANRS et une identification plus rapide des cohortes, une numérotation nouvelle leur a été arribuée (ANRS CO…). L’AC7 est présidée depuis janvier 2005 par Geneviève Chêne (Inserm U593, Université Victor Segalen, Bordeaux). L’ANRS compte une quinzaine de cohortes : Enfin, l’AC7 abordera les questions éthiques, méthodologiques et logistiques, qui se posent de manière spécifique et complexe dans les cohortes. Afin d’assurer une meilleure visibilité de - Etude prospective multicentrique de la transmission materno-fœtale du VIH-1 et/ou du VIH-2 et de sa prévention - Cohorte d’enfants infectés par le VIH - Observatoire des enfants nés de mère séropositive - Cohortes de patients séropositifs pour le VIH-1 et de patients hémophiles,contaminés par le VIH, suivis depuis 1988 - Patients contaminés par le VIH-2 - Primo infection - Suivi long terme de patients infectés par le VIH et observés à partir de la mise sous inhibiteurs de protéase - Patients non traités par antiviraux à l’inclusion - immunité cellulaire chez les sujets asymptomatiques à long terme - Base hospitalière, groupe d’épidémiologie clinique du sida en Aquitaine - Base de données hospitalières française sur l’infection à VIH - Malades atteints de cirrhose virale B et C non compliquée - Patients exposés à l’interleukine 2 Deux cohortes concernant les patients co-infectés VIH/VHC : ANRS CO 07 Ribavic et ANRS CO 13 Hepavih * Ces trois cohortes émanent de la réorientation des objectifs et de la méthodologie de l’Enquête Périnatale Française, tenant compte de l’évolution de l’épidémiologie du VIH dans le contexte de la transmission du virus de la mère à l’enfant. 42 Actualité de l’AC 11 L’action coordonnée 11 “ Virologie médicale ” L’action coordonnée 11 “ Virologie médicale ”, présidée par Francis Barin développe, standardise et améliore les techniques de virologie médicale. L’AC 11 contribue à la surveillance de certaines caractéristiques virologiques allant jusqu’aux données épidémiologiques (résistance aux antiviraux, diversité génétique,…). Enfin, grâce à un réseau de laboratoires de virologie médicale, elle permet de disposer de tests d’une qualité très homogène lors des études multicentriques et d'informations biologiques validées sur des effectifs importants. 26 laboratoires de province, 16 d’Ile-de-France, un laboratoire suisse et trois structures de recherche (Inserm U720, Inserm U271, et l’Institut national de la transfusion sanguine) sont impliqués dans ce réseau à des niveaux divers. L’AC11 a fait l’objet d’un audit en 2004, afin d’optimiser son fonctionnement et d’étendre son champ d’activité aux pays en développement. Depuis, l’AC11 s’est restructurée ainsi : Quatre groupes de travail ont été maintenus : > Quantification du VIH (responsables : Christine Rouzioux, Jean-Marie Seigneurin) Les objectifs de ce groupe restent l’étude, la mise au point et le développement de tests de quantification du VIH. Il élargit dorénavant ses missions en implantant la technique de PCR en temps réel dans les sites ANRS des pays en développement, afin que celle-ci soit utilisée dans les essais thérapeutiques et les études de cohorte. > Résistance du VIH (responsables : Françoise Brun-Vézinet, Bernard Masquelier) Les études menées au sein de ce groupe sont de trois types : études épidémiologiques, contrôle de qualité des tests génotypiques, développement d’algorithmes d’interprétation des tests génotypiques. L’activité du groupe est centrée sur les virus B. VHC (responsable : Jacques Izopet) Ce groupe de travail vise à améliorer la standardisation des techniques permettant la caractérisation et la quantification du VHC. > VHB (responsable : Fabien Zoulim) Le groupe hépatite B de l’AC11, constitué en 2003, étudie les problèmes de résistance du VHB chez des patients co-infectés par le VIH. > Deux groupes ont été créés : > Quantification EBV (responsables : Jean-Marie Seigneurin, Jean-Claude Nicolas) Les objectifs de ce nouveau groupe sont de standardiser et de valider les outils nécessaires pour les études biocliniques et épidémiologiques portant sur les lymphomes. Deux groupes de travail ont cessé leurs activités : > Observatoire de la diversité dont l’évolution naturelle a conduit à une intégration au sein des groupes “Résistance” et “Quantification”. > Virus opportunistes restreint, dans un premier temps au seul CMV, dont l’activité se trouve réduite dans la mesure où l’infection à CMV est devenue, du fait de l’usage des trithérapies, une infection rare. Les orientations prises par l’AC11 à la suite des recommandations du comité d’audit, confirment et étendent son rôle dans le champ de la virologie médicale française. L’AC11 constitue désormais un réseau national permettant des études multicentriques de grande ampleur. Elle étend également ses compétences sur les sept sites de l’ANRS dans les pays en développement (Cameroun, Sénégal, Côte d’ivoire, Burkina, Vietnam et Cambodge, Brésil). > Résistance des virus non B (responsables : Martine Peeters, Marie-Laure Chaix) Les missions de ce groupe sont focalisées sur la résistance des virus des sous-types non B. Il intègre des acteurs du groupe “Résistance” et des représentants des sites de l’ANRS au sud. 43 A N R S I N F O R M AT I O N , N ° 4 1 • J U I L L E T / AO Û T 2 0 0 5 ACTUALITÉ DES AC Actualité de l’AC 12 L’ AC 12 “Recherches dans les pays en développement” : de nouvelles missions L’AC12 est depuis toujours l’action coordonnée de la recherche dans les pays en développement. Mais elle a évolué dans le temps : après avoir assuré une double mission d’animation et d’évaluation, elle est devenue depuis 2001 l’instance de réflexion à la fois scientifique et stratégique de la recherche dans ces pays. Le Comité scientifique sectoriel 6 (CSS6) est l’instance d’évaluation des projets de recherche. L’AC12 coordonne les groupes de travail dont les thématiques ont été jugées prioritaires : Les techniques alternatives en virologie Ce groupe associe des virologues des laboratoires nationaux et des laboratoires des sites ANRS. Il a pour objectif de valider la technique de PCR (Polymerase Chain Reaction) en temps réel pour la quantification du VIH (PCR ADN et ARN). Il est dirigé par Christine Rouzioux (Hôpital Necker-Enfants Malades, Paris). Ses travaux portent sur la mise au point de kits génériques pour la PCR temps réel et sur le contrôle qualité dans les laboratoires du Sud et les laboratoires du Nord. Il évalue par ailleurs la technique des papiers filtres. La prévention Sous la direction de Laurent Belec (Hôpital européen Georges-Pompidou, Paris), ce groupe travaille sur les différentes méthodes de prévention de la transmission sexuelle du VIH et plus largement des MST : microbicides, traitements de l’herpès génital mais aussi circoncision. Créé en 2002, il a été essentiellement centré sur la recherche clinique. Il doit évoluer aujourd’hui, intégrer d’autres thématiques comme la prévention de la transmission mère-enfant et d’autres disciplines, en particulier les sciences sociales. 44 L’épidémiologie moléculaire et la résistance virale des sous-types non-B Ce dernier groupe a été créé en mars. A la suite des travaux menés par Eric Delaporte et Hervé Fleury (ANRS 1257) dans cinq pays d’Afrique et d’Asie, il est apparu nécessaire d’assurer une continuité dans la surveillance des mutations de résistance primaire et secondaire aux antirétroviraux des sous-types non-B au Nord comme au Sud. Le groupe travaille en association étroite avec le réseau international des résistances de l’OMS et s’appuiera sur les cohortes et les suivis d’essais menés dans les sites ANRS. Il est codirigé par Martine Peeters (Université de Montpellier I) et Marie-Laure Chaix (Hôpital Necker-Enfants malades, Paris). La recherche opérationnelle Ce nouveau groupe va évaluer, de manière multidisciplinaire, le passage à l’échelle des programmes d’accès aux antirétroviraux dans les pays du Sud. Il sera dirigé par Jean-Paul Moatti (Inserm U 379, Marseille). La recherche sur les hépatites dans les pays en développement Ce groupe multidisciplinaire devrait voir le jour dans les prochains mois. Arnaud Fontanet (Institut Pasteur, Paris), responsable des programmes de recherche clinique de l’ANRS en Egypte, en assurera la responsabilité. L’action coordonnée 27 “Economie de la santé dans les pays du Sud” (AC27), s’est fixée deux grands thèmes de recherche : la mise en œuvre et l’évolution des accords ADPIC sur la propriété intellectuelle d’une part, l’analyse de l’impact des modes de financement internationaux sur l’accès aux soins et l’étude des effets macro-économiques de l’épidémie d’autre part. L’AC27 est dirigée par Benjamin Coriat (Université Paris 13, Villetaneuse). Enfin, un nouveau groupe de travail est en cours de réflexion. Il serait consacré aux essais thérapeutiques et à la recherche clinique dans les pays en développement. L’AC12 est composée des coordonnateurs Nord et Sud des sites et des responsables scientifiques de chaque groupe de travail. Elle est dirigée par François Dabis (Université Victor Segalen, Bordeaux II). Elle se réunira au moins une fois par an, pour faire le bilan de l’activité scientifique des groupes de travail et définir de nouvelles orientations. Elle sera suivie d’une réunion des coordonnateurs de sites portant sur la politique de site : infrastructures à mettre en place, programmes de formation, orientations budgétaires… ACTUALITÉ DES ESSAIS Essais VIH ANRS 120 “FOSIVIR” Etude multicentrique randomisée, contrôlée contre placebo, de l'efficacité de l'alendronate dans le traitement de l'ostéoporose associée au VIH. Objectifs Principal : évaluer l’efficacité de l’alendronate (Fosamax®) dans le traitement de l’ostéoporose des sujets infectés par le VIH. Secondaires : évaluer la fréquence de l’ostéopénie et de l’ostéoporose chez les patients infectés par le VIH ; décrire l’évolution de l’ostéoporose chez des sujets VIH, hommes et femmes, recevant calcium et vitamine D ; comparer l’effet thérapeutique observé chez les femmes à celui observé chez les hommes infectés par le VIH ; évaluer la tolérance des bisphosphonates chez les patients infectés par le VIH ; rechercher des facteurs de risque de l’ostéoporose chez les patients infectés par le VIH. Méthodologie Etude nationale, multicentrique (28 centres), randomisée, de phase III, en double aveugle, comparant 2 groupes en parallèle : Fosamax® versus placebo. Durée de l'essai Inclusions : 96 semaines ; suivi : 96 semaines. Début des inclusions Octobre 2004. Sujets à inclure Patients de sexe masculin ou féminin (non ménopausés) âgés de plus de 18 ans, score de Karnofsky ≥ 70≥≥, test de grossesse né≥g≥ atif pour les femmes, infection par le VIH connue depuis 5 ans ou plus, DMO < -2.5 DS à l’extrémité supérieure du fémur pour le T score et/ou < -2.5 DS au rachis lombaire ou DMO < -1 DS à l’extrémité supérieure du fémur ou au rachis lombaire associée à un tassement vertébral connu, lymphocytes CD4 > 50/mm3, consentement éclairé signé. Critères d'évaluation Principal : pourcentage de variation de la DMO lombaire entre S96 et J0 pour les patients inclus avec une ostéoporose rachidienne (variation au fémur pour ceux inclus avec une ostéoporose du fémur uniquement). Secondaires : pourcentage de variation de la DMO du fémur entre S96 et J0 ; pourcentage de variation de la DMO du fémur et du rachis entre S48 et J0 ; évolution des marqueurs biologiques du remodelage osseux entre J0, S48 et S96 ; survenue de fractures ; tolérance de l’alendronate ; mesure de la prévalence de l’ostéopénie et de l’ostéoporose chez les hommes et les femmes infectés par le VIH ; décrire l’évolution de l’ostéoporose chez des hommes et des femmes infectés par le VIH et traités par calcium et vitamine D ; comparer l’efficacité de l’alendronate chez les hommes et les femmes ; définir des facteurs de risque d’ostéoporose chez des patients infectés par le VIH. Nombre de sujets espéré Screening de 1 000 patients (700 hommes et 300 femmes) pour inclure 140 patients (100 hommes et 40 femmes) ostéoporotiques. Au 24/06/2005 389 patients screenés, 24 hommes randomisés. Traitements Groupe 1 : alendronate, 70 mg per os une fois par semaine. Groupe 2 : placebo. Tous les patients recevront du calcium (500 mg/j) et de la vitamine D (400 UI/j), conformément aux recommandations de l’EMEA pour les études de prévention et de traitement de l’ostéoporose. Durée du traitement 96 semaines. Équipe de coordination Investigateur coordonnateur S. Rozenberg (Hôpital La Pitié-Salpêtrière, Paris) Co-investigateurs M. Bentata (Hôpital Avicenne, Bobigny), J.P. Viard (Hôpital Necker-Enfants malades, Paris) Coordination densitomètrie osseuse C. Roux (Hôpital Cochin, Paris) Coordination méthodologique D. Costagliola (Inserm U720, Paris) Pour information Sylvie Rozenberg Hôpital Pitié-Salpêtrière 47-83, bd de l'hôpital 75013 Paris Tél. : 01 42 17 78 20 Fax : 01 42 17 79 59 [email protected] Dominique Costagliola Inserm U720 56, bd Vincent Auriol 75013 Paris Tél. : 01 42 16 42 62 Fax : 01 42 16 42 61 [email protected] 45 A N R S I N F O R M AT I O N , N ° 4 1 • J U I L L E T / AO Û T 2 0 0 5 ACTUALITÉ DES ESSAIS Essais VIH (suite) ANRS 123 “ETOILE” Etude de l'efficacité immunologique de l'adjonction d'interleukine-2 (IL-2) sous-cutanée à un traitement antirétroviral optimisé chez des patients infectés par le VIH-1 en situation d'échec thérapeutique ayant un compte de lymphocytes T CD4 ≤ 200/mm3 après une multithérapie antirétrovirale. Objectifs Principal : évaluer l’efficacité immunologique d’une adjonction d’IL-2 par voie sous-cutanée au traitement antirétroviral optimisé chez des sujets en situation d’échec thérapeutique ayant un compte de lymphocytes CD4+ ≤≥≤ 200/mm3 et une mesure d’ARN VIH plasmatique supérieure à 4 log10 copies/ml (soit 10 000 copies/ml). Secondaires : comparer entre les deux groupes (avec ou sans IL-2) : la survenue d’événements cliniques du groupe B ou C de la classification des CDC, l’évolution de la numération des CD4+, la tolérance des traitements de l’essai (IL-2 et antirétroviraux), l’évolution de l’ARN VIH plasmatique et du stock viral (ADN proviral intracellulaire) ainsi que les modifications du traitement antirétroviral. Méthodologie Etude randomisée, de phase II, sans insu sur le traitement, multicentrique (34 centres), nationale, comparant 2 groupes ayant reçu (groupe “IL-2”) ou non (groupe “témoin”) des cures d’IL-2 associées à un traitement antirétroviral optimisé selon les résultats du test de résistance génotypique (et pouvant utiliser de nouvelles molécules telles que le T20). Durée de l'essai Inclusions : 18 mois ; suivi : 76 semaines. Début des inclusions Juin 2004. Sujets à inclure Patients âgés d’au moins 18 ans ; 46 infection par le VIH ; ayant reçu au moins 1 molécule de chacune des 3 classes d’antirétroviraux (INTI, INNTI et IP), en échec thérapeutique sous multithérapie. Echec défini par : un ARN VIH plasmatique ≥ 10.000 copies /ml à S-4 et un compte de CD4+ ≤≤ 200/mm3 à S-4, avec au moins 1 autre mesure 3 ≤≤ 200/mm dans les 6 mois précédant S-4 et une analyse du test de résistance génotypique aux INTI, INNTI et IP à la pré-inclusion montrant l’impossibilité de construire une trithérapie efficace avec les molécules disponibles avec AMM. Selon les critères du groupe “Résistance” de l’ANRS, la souche virale doit être analysée comme sensible à 0, 1 ou 2 molécule(s). Consentement signé. Critères d'évaluation Principal : proportion de patients ayant atteint un compte absolu de CD4+ supérieur ou égal à 200/mm3 à la semaine 52. Secondaires : les critères analysés à S52, S64 et S76 seront : la survenue d’un événement clinique B ou C ; l’évolution des CD4+ pendant la durée de l’essai, le compte absolu de CD4+ à la 5e semaine, le délai jusqu’à la première visite où le compte de CD4+ est ≥ 200 mm3, la proportion de temps pendant laquelle le compte de CD4+ reste ≥ 200 mm3, l’aire sous la courbe des CD4+, les pentes d’évolution après S0 ; la tolérance de l’IL-2 (à S52 seulement) et des antirétroviraux ; l’évolution de l’ARN VIH plasmatique, l’évolution du stock d’ADN proviral (S52 seulement) ; les modifications du traitement antirétroviral. Nombre de sujets espéré 98. Au 15/06/2005 38 patients inclus. Traitements Pour les patients randomisés dans le groupe IL-2 : traitement antirétroviral optimisé associé à 8 cures d’IL-2 administrée à la dose de 4,5 MUI 2 fois par jour pendant 5 jours consécutifs. Les cures sont espacées de 4 puis de 6 semaines et ont lieu de la semaine 2 à la semaine 42. Pour les patients randomisés dans le groupe témoin : traitement antirétroviral optimisé. Equipe de coordination Investigateur coordonnateur J.P. Viard (Hôpital Necker-Enfants malades, Paris) Coordination virologique C. Rouzioux (Hôpital Necker-Enfants malades, Paris) Coordination pharmaceutique C. Broissand (Hôpital Necker-Enfants malades, Paris) Coordination méthodologique G. Chêne (Inserm U593, Bordeaux), Chef de projet : C. Fagard (Inserm U593, Bordeaux) Pour information Jean-Paul Viard Hôpital Necker-Enfants malades 149, rue de Sèvres 75743 Paris cedex 15 Tél. : 01 44 49 54 27 Fax : 01 44 49 54 40 [email protected] Genevivève Chêne Inserm U593 146, rue Léo Saignat 33076 Bordeaux cedex Tél. : 05 57 57 13 92 Fax : 05 57 57 11 72 [email protected] ANRS 125 Intensification thérapeutique précoce par une combinaison antirétrovirale incluant l’enfuvirtide dans le traitement de la leucoencéphalite multifocale progressive au cours de l’infection par le VIH-1. Objectifs Principal : évaluer l’effet d’une intensification thérapeutique précoce basée sur une combinaison antirétrovirale puissante incluant l’enfuvirtide (Fuzeon®) sur la survie de patients atteints de LEMP associée à l’infection par le VIH-1. Secondaires : apprécier le handicap neurologique résiduel et l’évolution des marqueurs virologiques et immunologiques associés à la LEMP ; établir, dans un sous-groupe de patients, le profil pharmacologique du Fuzeon® dans le LCR comparativement au plasma. Méthodologie Essai pilote, de phase II, multicentrique (12 centres), en ouvert. Durée de l'essai Inclusion 18 mois ; suivi : 12 mois. Début des inclusions Avril 2005. Sujets à inclure Patients séropositifs pour le VIH-1, âgés d’au moins 18 ans et ayant une atteinte neurologique compatible avec le diagnostic de LEMP active évoluant cliniquement (ou continuant à s’aggraver) depuis moins de 90 jours, diagnostic de LEMP documenté depuis moins de 30 jours à l’inclusion par : une imagerie cérébrale (IRM) et l'absence d'une autre étiologie démontrée, et la positivité par PCR qualitative du virus JC dans le LCR. En cas de négativité de la PCR du virus JC un diagnostic de LEMP sera validé par un comité d'experts indépendant. Equipe de coordination Investigateur coordonnateur Critères d'évaluation Principal : l’efficacité du traitement de l’étude sera évaluée par la détermination à l’aide de la méthode de Kaplan-Meier du taux de survie à M12 dans la population de l’étude. Secondaires : • cliniques : taux de survie et score fonctionnel (Modified Rankin Outcome Scale) à M12 • virologiques : évolution de la charge virale JC dans le LCR • immunologiques : évolution des sous populations T CD4 et T CD8 et des réponses cellulaires spécifiques anti virus JC • pharmacologiques : dosage de la concentration de l'enfurvirtide dans le LCR Nombre de sujets espéré 30. Au 15/06/2005 4 patients inclus. Traitement Tous les patients recevront du Fuzeon® pendant les 6 premiers mois, associé à une combinaison de plusieurs antirétroviraux poursuivie seule jusqu'à la fin de l'essai M12. Patients naïfs d'antirétroviraux : lopinavir/ritonavir, efavirenz, tenofovir et emtricitabine (Truvada®). Patients préalablement traités : antirétroviraux selon l'histoire thérapeutique du patient, au moins 2 ARV issus des 3 familles différentes (NRTI, NNRTI, IP) dont Truvada®. J. Gasnault (Hôpital de Bicêtre, Le Kremlin-Bicêtre) Immunologie Y. Taoufik (Hôpital de Bicêtre, Le Kremlin-Bicêtre) Pharmacologie G. Peytavin (Hôpital Bichat – Claude-Bernard, Paris) Centre Méthodologique D. Costagliola (Inserm U720, Paris), Chef de projet : E. Dorofeev Pour information Jacques Gasnault Unité fonctionnelle de Suites et Réadaptation Hôpital de Bicêtre 78, rue du général Leclerc 94275 Le Kremlin-Bicêtre Tél. : 01 45 21 63 54 Fax : 01 45 21 63 68 [email protected] Dominique Costagliola Inserm U720 56, bd Vincent Auriol 75013 Paris Tél. : 01 42 16 42 62 Fax : 01 42 16 42 61 [email protected] 47 A N R S I N F O R M AT I O N , N ° 4 1 • J U I L L E T / AO Û T 2 0 0 5 ACTUALITÉ DES ESSAIS Essais VIH (suite) ANRS 126 “VIHSTATINE” Etude comparative, randomisée, de l'efficacité et de la tolérance de la rosuvastatine et de la pravastatine chez des patients dyslipidémiques traités par antirétroviraux. Objectif principal Comparer l'efficacité et la tolérance de la rosuvastatine et de la pravastatine chez des patients VIH+, dyslypidémiques, traités par antirétroviraux dont une antiprotéase boostée. Méthodologie Essai randomisé, de phase IV, en 2 groupes parallèles, multicentrique (21 centres), en ouvert. Durée de l'essai Inclusion 9 mois ; suivi : 45 jours. Début des inclusions Septembre 2005. Sujets à inclure Patients séropositifs pour le VIH-1, âgés d’au moins 18 ans, LDL cholestérol > 4.1 mmol/L (1.6 g/l) à jeun, triglycéridémie < 8.8 mmol/L (8 g/l) à jeun, charge virale ≤ 10 000 copies/ml, traitement antirétroviral stable depuis au moins 2 mois et pour toute la durée de l'essai comprenant au moins une IP boostée, transaminases ≤ 3N et ≤≤ 5N chez le patient co-infecté B et C (temps de Quick > 70%), CPK ≤≤ 5N, test de grossesse négatif pour les femmes et moyen de contraception efficace pendant l’essai. Critères d'évaluation Principal : comparer la variation, du LDL cholestérol entre J0 et J45, chez les patients recevant la rosuvastatine (10 mg/j) ou la pravastatine (40 mg/j) et traités par antirétroviraux dont une IP boostée. Secondaires : évaluer la variation des triglycérides et du HDL cholestérol entre J0 et J45 ; calculer à J45 le 48 pourcentage de patients avec valeur normale de LDL et HDL cholestérol et triglycérides ; évaluer la tolérance clinique et biologique de la rosuvastatine et de la pravastatine ; étudier le profil de répartition du diamètre des particules de LD ; déterminer la Cmin des IP, de la rosuvastatine et la pravastatine. Équipe de coordination Investigateur coordonnateur I. Beucler (Hôpital Pitié-Salpêtrière Paris) Pharmacologie G. Peytavin (Hôpital Bichat Claude-Bernard, Paris) Pharmacie coordinatrice Traitement Rosuvastaine Crestor® : 1 comprimé à 10 mg par jour pendant 45 jours. Pravastatine Vasten® : 1 comprimé à 40 mg par jour pendant 45 jours. M.A. Valantin (Hôpital Pitié-Salpêtrière, Paris) Coordination biologique Nombre de sujets espéré 86 E. Aslangul (Hôtel Dieu, Paris) Co-investigateur coordonnateur H. Fievet (Hôpital Pitié-Salpêtrière, Paris) Centre méthodologique D. Costagliola (Inserm U720, Paris) Chef de projet : O. Kalmykova Pour information Elisabeth Aslangul Castier Service de Médecine Interne Hôpital Hôtel Dieu 1, place du Parvis Notre Dame 75181 Paris cedex 04 Tél. : 01 42 34 83 46 Fax : 01 42 34 85 88 [email protected] Dominique Costagliola Inserm U720 56, bd Vincent Auriol 75013 Paris Tél. : 01 42 16 42 62 Fax : 01 42 16 42 61 [email protected] ANRS 128 “PENTA 11” “Interruption thérapeutique chez l'enfant présentant une infection VIH-1 chronique. "TICCH". Objectif Principal : évaluer la place des interruptions thérapeutiques programmées dans la prise en charge de l'enfant infecté par VIH-1 ayant bien répondu à un traitement antirétroviral. Secondaires : s’assurer que les enfants infectés par VIH-1 et recevant un traitement antirétroviral ne sont pas cliniquement, immunologiquement ou virologiquement désavantagés par les périodes d'interruption thérapeutique programmées ; évaluer la réponse immune spécifique anti-VIH durant et au décours de(s) l’interruption(s) de traitement comparativement au groupe d'enfants recevant un traitement continu (sous étude immuno-virologique non faite en France). Méthodologie Essai international, multicentrique, ouvert, de phase II, randomisé en 2 groupes parallèles. Durée de l'essai Inclusion 12 mois ; suivi : 72 semaines. Début des inclusions Août 2005. Sujets à inclure Enfant âgé de plus de 2 ans et de moins de 15 ans ; accord parental (ou de l'autorité parentale) ; enfant recevant une association d'au moins 3 antirétroviraux depuis au moins 24 semaines ; enfant et parents informés de l'éventualité de reprise du même traitement après interruption programmée si le pourcentage de CD4 chute sous les 20 % (confirmé sur un second prélèvement) ; enfant et parents informés de la nécessité de poursuivre le traitement prescrit en l'absence d'échec clinique ou virologique dans le bras traitement continu ; PCR-RNA VIH-1 < 50 copies/ml mesurée à 2 reprises et à un mois d'intervalle à l'inclusion ; CD4 % > 30 % et chiffre de lymphocytes totaux > 1000/ml mesurés à 2 reprises et à un mois d'intervalle à l'inclusion. En outre le pourcentage de CD4 doit être stable avec moins de 4% de variation entre les 2 évaluations. Critères d'évaluation Principal : diminution du pourcentage de CD4 < 15%, stade C de la classification CDC – enfant. Secondaires : modification de traitement antirétroviral (défini comme tout changement de traitement par rapport au traitement reçu à l’inclusion) ; syndrome rétroviral aigu ; événement indésirable de grade 3 ou 4 en relation avec le traitement ; PCR RNA VIH-1 ≥ 400 copies /ml à la semaine 72 chez les patients recevant un traitement les 12 semaines précédentes ; PCR RNA VIH-1 ≥ 50 copies /ml à la semaine 72 chez les patients recevant un traitement les 12 semaines précédentes ; nombre de mutations VIH présentes à la semaine 72 conférant une résistance aux molécules reçues à l’entrée dans l’étude ou durant l’étude ; adhésion thérapeutique évaluée par questionnaire remis au tuteur légal de l’enfant ; acceptabilité pour le pédiatre et pour la famille de l’enfant des 2 modalités d’administration des antiviraux. Traitement Groupe 1 : poursuite du traitement antirétroviral. Groupe 2 : stratégie d’interruption planifiée de traitement orientée par le pourcentage de CD4 (CD4 %). Équipe de coordination Investigateur coordonnateur F. Monpoux (Hôpital de l'Archet, Nice) Centre Méthodologique J.P. Aboulker, Y. Saïdi (Inserm SC10, Paris) Chef de projet : A. Compagnucci. Pour information Fabrice Monpoux Service de Pédiatrie Hôpital de l'Archet Route Saint-Antoine de Ginestière 06202 Nice cedex 03 Tél. : 04 92 03 60 64 Fax : 04 92 03 65 78 [email protected] Jean-Pierre Aboulker Inserm SC10 16, av Paul Vaillant Couturier 94807 Villejuif cedex Tél. : 01 45 59 51 72 Fax : 01 45 59 51 80 [email protected] Nombre de sujets espéré 100 (Grande-bretagne, France, Suisse, Thaïlande, Italie, Espagne, Pays-Bas) dont 20 en France. 49 A N R S I N F O R M AT I O N , N ° 4 1 • J U I L L E T / AO Û T 2 0 0 5 ACTUALITÉ DES ESSAIS Essais VHC ANRS HC 06 “LIPIOCIS” Essai thérapeutique randomisé de traitement adjuvant du carcinome hépatocellulaire associé au virus de l’hépatite C. Objectif Principal : diminution en pourcentage de la récidive d’un nouveau carcinome hépatocellulaire, 24 mois après le traitement initial curatif chirurgical ou percutané. Secondaires : évaluer la survie globale, la survie sans récidive, une détérioration de la fonction hépatique et la toxicité liée au traitement. Méthodologie Essai de phase III, multicentrique (22 centres), randomisé, sans insu sur le traitement, en deux groupes parallèles. Durée de l’essai Inclusions : 12 mois ; suivi des patients: 24 mois. Début des inclusions 15 janvier 2005 Sujets à inclure Patients agés de 18 à 75 ans ; cirrhose ou hépatite chronique C, histologiquement démontrée ; un ou deux nodules carcinomateux de diamètre < 5 cm, histologiquement prouvés, éradiqués par résection chirurgicale ou par destruction percutanée. Le traitement sera considéré comme efficace 8 à 12 semaines après le geste thérapeutique, sur les citères suivants : taux d’α foetoprotéine < 20 ng/ml ; absence de nouveau nodule à l’échographie et au scanner ; absence de prise de contraste au scanner hélicoïdal ; absence de lésions secondaires thoraciques ; et si traitement percutané, absence de progression à l’échographie de la taille du nodule détruit. 50 Critères d'évaluation Principal : déterminer si le traitement diminue le pourcentage de récidive tumorale à 24 mois, à partir de l’élévation de l’α foetoprotéine et sur la réapparition d’une ou plusieurs tumeurs au scanner hépatique. Secondaires : la survie globale ; la survie sans deuxième cancer ; la détérioration de la fonction hépatocellulaire définie par une aggravation d’au moins deux points du score de childPugh ; effets secondaires du traitement. Équipe de coordination Investigateur coordonnateur Coordination méthodologique F. Carrat (Faculté de médecine SaintAntoine, Paris) S. Tabassome (URC-Est, Hôpital SaintAntoine, Paris) Pour information Nombre de sujets espéré 100 Traitement Un bras traitement Lipiocis par une injection intra-artérielle de lipiodol radioactif Lipiocis® ( 2200 MBq), 8 à 12 semaines après le traitement curatif initial de la tumeur versus un bras contrôle sans traitement. O. Rosmorduc (Hôtel Saint-Antoine, Paris) Olivier Rosmorduc Hôpital Saint-Antoine 184, rue du Faubourg Saint-Antoine 75571 Paris cedex 12 Tél. : 01 49 28 23 82 Fax : 01 49 28 21 07 [email protected] Valérie Millul Hôpital Saint Antoine 184, rue du Faubourg Saint-Antoine 75571 Paris cedex 12 Tél. : 01 49 28 20 00 poste 4602 Fax : 01 49 28 21 07 valerie.millul@ sat.ap-hop-paris.fr ANRS HC 18 “PAROPEG” Evaluation de l’efficacité de la paroxétine dans la prévention du syndrome dépressif chez les malades ayant une hépatite chronique C traités par interféron pégylé α et ribavirine. Etude randomisée en double insu, multicentrique. Objectif Principal : étudier l’efficacité de la paroxétine dans la prévention du syndrôme dépressif chez les malades ayant une hépatite C traités par l’interféron pégylé et la ribavirine. Secondaires : évaluer l’évolution de la qualité de vie et de la fatigue des patients dans les deux groupes. Comparer le pourcentage d’arrêt prématuré de traitement et de diminution de dose de l’interféron pégylé et de la ribavirine dans les deux groupes. Comparer la réponse virologique au cours du traitement et en fin de suivi. Evaluer la pertinence diagnostique des scores de dépression de MontgomeryAsberg (MADRS) et de l’inventaire de dépression de Beck (BDI). Méthodologie Essai thérapeutique de phase III avec bénéfice individuel direct, randomisé, multicentrique (25 centres), en double insu. Principaux critères d’éligibilité Patient ayant une hépatite chronique C chez qui il a été retenu l’indication d’un traitement par inteféron pégylé plus ribavirine. Absence d’hypersensibilité à la paroxétine, absence de dépression caractérisée diagnostiquée et absence de troubles bipolaires et /ou psychotiques. Équipe de coordination Investigateur coordonnateur J.P. Bronowicki (CHU de Nancy, Vandœuvre-les-Nancy) Méthodologie et gestion de l’essai F. Zannad et A. Radauceanu (Hôpital Jeanne d’Arc, Dommartin-lès-Toul) Pour information Critères d'évaluation Pourcentage de dépression caractérisée survenue en cours ou après traitement. Evolution du score de dépression. Evaluation de la qualité de vie. Pourcentage d’arrêt prématuré de traitement et de diminution de dose de l’interféron pégylé et de ribavirine dans les deux groupes. Pourcentage de réponse virologique en cours de traitement et en fin de suivi. Nombre de sujet espéré 144 Jean-Pierre Bronowicki Service d’hépato-gastroentérologie CHU de Nancy 54500 Vandœuvre-les-Nancy Tél. : 03 83 15 33 64 Fax : 03 83 15 36 33 Tatiana Dabrowski Centre d’investigation clinique Hôpital Jeanne d’Arc 54201 Dommartin-lès-Toul Tél. : 03 83 15 32 35 Fax : 03 83 65 66 19 Durée de l’essai Inclusions : 12 mois ; suivi par patient: 50 semaines pour les patients infectés par un génotype 2 ou 3 et 74 semaines pour les patients infectés par un génotype 1, 4, 5 ou 6. 51 A N R S I N F O R M AT I O N , N ° 4 1 • J U I L L E T / AO Û T 2 0 0 5 COLLOQUES Colloques 57e journées de l’Association française pour l’étude du foie (AFEF) Ces journées se tiendront à Bordeaux du 28 septembre au 1er octobre 2005. Pré-congrès : 28 septembre, congrès : 29 et 30 septembre, Fmc : 1er octobre. Le symposium AFEF/ANRS aura lieu le 30 septembre, Jean-Claude Trinchet (Service Hépato-gastroentérologie, Hôpital Verdier, Bondy) y fera une présentation sur le carcinome hépatocellulaire. Pour plus d’informations : www.meditis.net/groupes/afef/accueil/accueil.asp ICASA : 14e Conférence internationale sur le VIH/sida et les maladies sexuellement transmissibles en Afrique (Cisma en français) Organisée par le gouvernement du Nigéria et la Society for AIDS in Africa (SAA), la conférence se tiendra à Abuja au Nigéria du 4 au 9 décembre 2005. Elle aura pour thème “le sida et la famille”. Pour plus d’informations : www.icasa2005.com Colloques soutenus par l’ANRS 5th International Retroviral NC Symposium Ce symposium se déroulera du 18 au 20 septembre 2005, à Montréal (Québec). Informations : www.symposiumsida.ca/nucleocapsid/ 9es journées de mycobactériologie de langue française Ce congrès aura lieu du 28 au 30 septembre 2005, à Montpellier (Le Corum – Palais des Congrès). Informations : www.enjoy-montpellier.com 17th International Workshop on Retroviral Pathogenesis Ce workshop aura lieu du 1er au 6 novembre 2005 à Saint-Malo. Informations : www.golivebp2.free.fr 52 Agence nationale de recherches sur le sida et les hépatites virales 101, rue de Tolbiac 75013 Paris Tél. : 33 (0)1 53 94 60 00 Fax : 33 (0)1 53 94 60 02 ISSN : 1158-2901