Commission historique du Nord. Bulletin de la Commission
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Commission historique du Nord. Bulletin de la Commission
Bulletin de la Commission historique du département du Nord Source gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France Commission historique du Nord. Bulletin de la Commission historique du département du Nord. 1843. 1/ Les contenus accessibles sur le site Gallica sont pour la plupart des reproductions numériques d'oeuvres tombées dans le domaine public provenant des collections de la BnF.Leur réutilisation s'inscrit dans le cadre de la loi n°78-753 du 17 juillet 1978 : *La réutilisation non commerciale de ces contenus est libre et gratuite dans le respect de la législation en vigueur et notamment du maintien de la mention de source. *La réutilisation commerciale de ces contenus est payante et fait l'objet d'une licence. Est entendue par réutilisation commerciale la revente de contenus sous forme de produits élaborés ou de fourniture de service. 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DANEL, 1873 RUE NATIONALE. EXTRAIT DES PROCÈS-VERBAUX. SÉANCE DU 30 Présidence Le de M. DE Président COUSSEMAKER. en ouvrant MARS — 1871. Secrétaire , M. Ch. VINCENT. la séance dit des que l'interruption séances mensuelles de la Commission depuis le mois de juillet 1870 a été motivée par les circonstances calamiteuses dont, le pays a si cruellement souffert. Il rappelle ensuite la mort prématurée, et à tous égards si regrettable, de M. ALEXANDREDESPLANQUEl'un des membres de la Commission les plus zélés et les plus érudits. La Commission accueille avec les plus vifs regrets la nouvelle de cette perle douloureuse. Dans les paroles prononcées sur la tombe du défunt, M. DE au nom du comité flamand de France, dont notre COUSSEMAKER, regretté confrère était l'un des secrétaires, a saisi cette circonstance pour rappeler les divers bulletin. Voici ce qu'il a dit : travaux qu'il a publiés dans le « Interprête de deux sociétés dont ALEXANDREDESPLANQUE faisait partie , je viens adresser un suprême adieu au confrère que la mort enlève d'une mainère si prématurée à la science, à sa famille, à ses amis. Il nous est ravi après une maladie qui, certes , nous mais qui ne laissait pas prévoir une aussi inspirait des craintes, brusque issue. » C'est toujours avec un sentiment de tristesse et de douleur qu'on voit moissonnés, avant le terme ordinaire assigné par la nature, — 2 — des hommes qui étaient à la fois l'orgueil et l'appui de leur famille; mais combien est plus frappante cette douleur, quand ceux que la mort frappe ainsi, étaient destinés par leur intelligence à rendre des services publics et à jeter un certain éclat sur leur pays. » ALEXANDRE était rangé parmi ces hommes d'élite DESPLANQUE auxquels l'avenir réservait une renommée solide et durable. Dès sa jeunesse, il montrait une réelle vocation littéraire, mais chez lui cette vocation avait pour objectif l'histoire de son pays. Son amour pour l'histoire de la Flandre était si vif qu'il n'eut ni repos, ni cesse, jusqu'à ce qu'il fût à même d'y donner libre et pleine carrière. » Quel ne fut pas son bonheur, lorsqu'il put s'installer, comme archiviste du département, au milieu des innombrables chartes et documents de l'ancienne Chambre des Comptes ! » Avec quelle ardeur il se mit à examiner et à classer une partie de ces trésors historiques dont l'inventaire sommaire était désormais confié à ses soins et à sa direction. » C'estainsi que ce qui était un devoir de ses fonctions devint une mine inépuisable de découvertes et de renseignements pour les travaux qu'il projetait. » Mais ce n'était pas assez pour son activité. Le travail chez lui était une passion. Comme s'il pressentait que le temps allait lui faire défaut, il voulait connaître tout ce qui s'était publié sur l'histoire du pays ; pas un livre, pas un mémoire, pas une brochure n'échappèrent à son attention infatigable. Ce ne fut qu'après avoir exploré le terrain dans ses coins et recoins qu'il se mit lui même à l'oeuvre. »La Commission historique du département du Nord dont il était un des membres les plus assidus et les plus actifs ne tarda pas à recevoir quelques-unes de ses savantescommunications. Elle a inséré dans son Bulletin « Mémoire sur la réunion par Louis XIV, à la France, d'une partie de la Flandre et du Hainaut », et une « Introduction aux notices sur les archives départementales, communales et hospitalières du département. » — 3 — » Ce fut encore la même ardeur pour les études histonques de la Flandre qui le porta vers le Comité flamand de France dont les publications avaient un véritable attrait pour son esprit avide de recherches sur nos origines. Afin de mieux s'initier aux travaux de celte compagnie, il n'hésita pas à en accepter les fonctions de secrétaire. » Là aussi, DESPLANQUE présenta trois mémoires d'une incontestable valeur, tous basés sur la découverte de documents importants que son investigation fit sortir du dépôt confié à sa garde et auxquels son savoir donna la vie. »Si l'on ajoute à ces travaux ceux dont il a enrichi les recueils de plusieurs autres sociétés et revues, on est étonné qu'en un temps aussi court il ait produit tant et de si bonnes choses. Mais, hélas ! C'est peut-être à ces productions accumulées autant qu'à sa constitution délicate qu'il faut attribuer la fatigue qui l'a conduit à une fin aussi précipitée ; la plus riche nature s'épuise bientôt en prodiguant ses trésors. » Tous les travaux de DESPLANQUE sont marqués au coin dela meilleure érudition. Dans tous ses écrits on trouve le savant consciencieux , l'investigateur scrupuleux de la vérité. Plume élégante et facile, il sut donner de l'attrait aux matières les plus sèches et les plus arides. » A son amour de la science, DESPLANQUE joignait un caractère doux et bienveillant. On ne s'adresseait jamais en vain à son obligeance; ses confrères étaient ses amis, il les guidait avec la plus cordiale sympathie dans les sentiers arides de la paléographie, comme dans le labyrinthe des documents inédits dont il avait fait son domaine pour mieux les mettre à la disposition de tous. »Tels sont quelques-uns des traits qui caractérisaient le confrère que nous pleurons. Nous allons nous séparer à jamais de ses dépouilles mortelles, mais, de là-haut, sa demeure selon son espérance , il verra que son souvenir restera vivant dans nos coeurs.» La Commission s'associe avec sympathie aux sentiments exprimés par son Président. — 4 Le Secrétaire lit ensuite le procès-verbal 1871 qui est adopté. OUVRAGES de la séance du 14 juillet OFFERTS. De la part de M. le Ministre de l'Instruction publique : Revue des Sociétés savantes des départements, mars, avril et mai 1870. 5e série, tome II, De la part des Sociétés. Annales du Comité flamand de France, t. X, 1868-1869. de France , t. V, N° 7, juillet, août de la Société pour la conservation des monuments riques d'Alsace , 2e série , t. VII, 2 livraisons. Rapport sur les travaux du Conseil central de salubrité histo- du Comité flamand et septembre 1870. Bulletin Bulletin conseils d'arrondissements du département et des du Nord , N° XXVIII. industrie , sciences, arts et de la Société d'agriculture, belles-lettres du département de la Loire, 3 livraisons, année 1869. Annales littéraire et artistique, Revue agricole , industrielle, publiée par mai la Société d'agriculture, sciences et arts de Valenciennes, 1870. de l'agriculture du nord de la France, publiées par le Comice agricole de l'arrondissement de Lille, Nos 5 à 11 inclus, Archives année 1870. Société archéologique pages 101 à 124. Messager bibliographie de l'arrondissement d'Avesnes, fascicule, des sciences historiques ou Archives des arts et de la de Belgique, année 1870, 3e et 4e livraisons. De la part des auteurs : historiques sur la Flandre maritime, 2 fascicules. publiés par M. E. DE COUSSEMAKER, Documents recueillis et — 5 — Etude sur le Portus Itius (extrait du Bulletin de France), t. V, par C. de LAROIÈRE, extrait du Comité flamand de Fance. du Comité flamand du tome X des Annales et d'archéologie Coussemaker, par A. DESPLANQUE, 1870. Etude sur les travaux d'histoire de M. E. De CORRESPONDANCE. en date du 11 novembre Communication 1870 de M. AUGUSTE LEBEAU, avocat à Avesnes sur la découverte d'un nouveau milliaire de romain et de sépultures à Godin, commune gallo-romaines Haut-Lieu. décide que cette intéressante communication, de l'auteur sur l'emplacement au premier travail La Commission se rattache lu dans la séance Duronum, insérée au Bulletin (1). du 16 juin dernier, qui de sera également , des séances tenues par le sous-comité de Dunle 16 juillet 1870 et par le sous-comité de Douai le 17 jan- Procès-verbaux kerque, vier , 21 mars , 11 avril, 20 juin et 18 juillet de la même année. Ces procès-verbaux auxquels sont annexées des notes sur plusieurs collégiales du Nord de la France — sur Condé — et son chapitre de chanoines, ainsi qu'un tableau des patrons des anciennes églises paroissiales de l'arrondissement bulletin par extraits. — TRAVAUX. Préfet sur les travaux La Commission approuve (1) Voir tome XI, (2) Idem. COMMUNICATIONS. du rapport qui a été adressé à M. le de la Commission pendant l'année 1869-70. donne lecture Le Secrétaire de Douai seront insérés au (2). page 379. page 313. — 6 — M. ED VAN HENDE annonce que les fouilles entreprises à Bouvines par M. H. RIGAUX fils , en 1869 et 1870, sont terminées et qu'elles ont fait découvrir de nombreux objets, destinés à éclairer les origines de notre pays. M. VAN HENDE se dit autorisé a faire; connaître dès aujourd'hui que quatre époques distinctes sont sorties de terre. C'est d'abord l'époque gauloise représentée par de trèsmais qui ne manquent nombreux fragments de poterie grossière, On remarque sur ces poteries des pas cependant d'originalité. ornements produits avec l'ongle ou le pouce, elles fourniront d'intéressants sujets d'étude pour la Céramique de cette époque. gallo romaine est représentée par des quantités de L'époque en terre rouge avec tuiles, de poteries brisées , quelques-unes et par une fondation entourant un puits, dans le coin personnages de laquelle a été trouvé un petit pot renfermant 144 monnaies romaines de billon. L'époque franque se trouve au-dessus. Elle est représentée par un cimetière qui a fourni plus de cent tombes , avec armes , poteries , verres , fibules , boucles ; etc Malheureusement ces tombes, à l'exception de trois, avaient été violées à une époque antérieure. L'une de ces trois , et c'était de toutes la mieux garnie, et avec son concours. a été visitée en présence de M. VAN HENDE: Vient enfin la quatrième époque, représentée par un cimetière dont rien n'a pu faire déterminer l'époque, mais qui est certainement assez récente. Beaucoup de sépultures franques ont été aussi violées à l'époque de ces dernières inhumations. Une autre faite rue Solférino, à Lille, est due; découverte, à une tranchée creusée pour la conduite des eaux d'Emmerin. De nombreux débris gallo-romains rejetés sur la chaussée, furent observés le 15 mars dernier par M. H. RIGAUX, qui constata la présence des objets suivants : une quantité de tuiles à rebords ou recourbées, des fragments de poterie variés, dont l'un en jolie terre rouge porte la trace de l'estampille du potier, des clous , des scories de fer, du ciment, des pierres de construction; en un mot, tous — 7 — les indices d'habitations romaines dans un rayon rapproché , sous l'emplacement de l'ancienne digue , à proximité de la fontaine del Saulx. Les fouilles que M. RIGAUX se propose d'entreprendre proil faut l'espérer, un nouveau jour sur les chainement, jetteront, souvenirs qui se rattachent à un des lieux les plus célèbres et les moins connus de notre histoire locale. A ce sujet, M. CH. VINCENTrappelle que la Commission historique à diverses reprises, notamment en 1842, en 1850 et en 1851, s'est déjà occupée de la fontaine del Saulx ; il avait été question d'élever un monument sur l'emplacement de cette fontaine, mais il n'a pas dépendu d'elle que ce projet, dont elle avait pris l'initiative, fût mis à exécution. La Commission remercie faire : M. VERLY des copies qu'il a bien voulu 1° Du plan figuratif des prêts-marais situés sur le parcours d'Haubourdin appartenant à noble et illustre seigneur Messire Charles Claude de Houchin, d'Haubourdin, chevalier, etc. d'Emmerin, marquis 2° De la carte des seigneurs d'Haubourdin Les originaux communiqués, la Commission, de Longastre, vicomte et d'Emmerin en 1731. CARNEL qui les avait et les copies ont été déposées dans les archives de ont été remis à M. l'abbé M. GOSSELETémet quelques obervations au sujet de la dénomination de certaines rues , places et jardins publics. L'inventaire archéologique sera continué. M. l'abbé CARNEL se charge des recherches dans les églises du canton d'Haubourdin. M. DE COUSSEMAKER rappelle que la Commission a aussi préparé les éléments d'un travail sur les inscriptions funéraires et monumentales , et que la publication de ce travail intéressant pourra commencer lorsque des circonstances plus favorables permettront de trouver un éditeur. s'occupe ensuite, sur la proposition du bureau de de plusieurs personnes, qui en raison de la spécialité La Commission la candidature — 8 — de leurs études, sont susceptibles d'être associées aux travaux Société. de présents : MM. DE COUSSEMAKER, président, DE NORGUET, , Ed. VAN HENDE, VERLY, DELA PHALECQUE l'abbéDERVAux, GOSSELET Étaient l'abbé CARNEL, CH. VINCENT, secrétaire. SÉANCE DU 25 Présidence de M. DE COUSSEMAKER. Le procès-verbal MAI 1871. — Secrétaire, M. Ch. VINCENT. de la séance du 30 mars 1871 est lu et adopté. OUVRAGES OFFERTS. De la part des Sociétés: Messager des sciences historiques des archives des arts et de la bibliographie de Belgique, année 1871, 1re livraison. Archives de l'agriculture du nord de la France, publiées par le Comice agricole de Lille , Nos 1, 2 et 3 , janvier, février et mars 1871. de la Société des Antiquaires 1869 et 1870. Bulletin de Picardie, Mémoires de la Société des sciences, de l'agriculture Lille, année 1870, IIP série, 8e volume. TRAVAUX. — M. Ed. VAN HENDE annonce t. X, 1868 , et des arts de COMMUNICATIONS. que de nouvelles fouilles ont été du 9 au 13 mai, sous la rue Solférino, à Lille, par entreprises M. H.RIGAUX. Le terrain fouillé a environ 15 mètres de longueur sur 2 mètres de largeur. Comme dans la tranchée ouverte au mois — 9 — de mars, de nombreux débris gallo-romains Ce sont : sont sortis de terre. Plus de 400 grands fragments de tuiles plates ou recourbées ; Beaucoup de débris de poterie en terre blanche, noire et rouge. Plusieurs proviennent de grandes amphores ; quelques-uns sont en terre fine, marquées de l'estampille du potier, dont une intacte , celle du potier Atticus, ATTICI. Manu; Un goulot de bouteille en verre bleu ; Des pierres de construction ; De nombreux restes de ciment mélangé de tuiles écrasées et de silex ; Des scories de fer provenant d'une forge ; Deux pierres travaillées, dont l'une a probablement servi à écraser des graines ; Une petite monnaie de Tétricus, très-barbare. MM. Benvignat, Gosselet, Van Hende ont visité plusieurs fois les travaux et constaté par eux-mêmes cette découverte. M. DAVIDdépose une note intitulée : « Ordre des obsecques de feu noble homme Messire Jehan de Saint-Omer, en son vivant cher seigneur de Morbecque et visconte d'Aire, gouverneur de la ville et châtelenie d'Aire, capitaine d'une compagnie d'ordonnance, etc., faites en l'église collégiale de Saint-Pierre, audit Aire, le 27e jour d'apvril, l'an de grâce 1580. » Au sujet de la Fontaine del Saulx , dont il a été question dans la demande s'il n'y aurait précédente séance, M. Ch. VANDERSTRAETEN pas opportunité de reprendre le projet d'érection d'un monument sur l'emplacement de cette fontaine. Le moment pourrait être d'autant plus favorable qu'une église devant être construite non loin de là, les travaux qui seraient entrepris pourraient avoir pour conséquence d'utiliser le terrain qui est encore disponible aujourd'hui. La Commission s'associe à cette pensée et charge MM. Ed. VAN — 10 — HENDE et DE LA PHALECQUEde visiter les lieux afin de préciser le véritable emplacement de la fontaine. — Sur leur rapport, une proposition sera ensuite adressée , s'il y a lieu , à l'Administration municipale de Lille. , président; DAVID , VAN présents : MM. DE COUSSEMAKER DERSTRAETEN, l'abbé CARNEL, DE NORGUET,Ed. VAN HENDE , DE LA PHALECQUE, Ch. VINCENT, secrétaire. Étaient SÉANCE Présidence de M. DE Le procès-verbal DU 6 JUILLET — COUSSEMAKER. 1871. M. Secrétaire, de la séance du 25 mai 1871 Ch. VINCENT. est lu et adopté. M. LE PRÉSIDENTfait part à la Commission de la perte qu'elle vient d'éprouver en la personne de M. Lucien DE ROSNY, membre à Paris. correspondant, Un témoignage de regret est donné à la mémoire de cet honorable confrère. OUVRAGES OFFERTS : De la part de M. le Ministre de l'Instruction publique. Revue des Sociétés savantes des départements , juin 1870 ; t. II, juillet 1870. 5e série , t. I, De la part des Sociétés: Bulletin novembre du Comité flamand et décembre 1870. de France, t. V, N° 8, octobre, De la part de l'auteur. Le Monastère où ce monastère M. Louis de Steneland. Étude sur le nom actuel et ses nombreux COUSIN, président domaines étaient de la Société Dunkerquoise, et le lieu situés, 1870, par 11 — CORRESPONDANCE. Conformément aux propositions de la Commission, M. le Préfet, par arrêté du 16 juin, a nommé MM. CASATI, juge d'instruction, et H. RIGAUX, archéologue, membres résidants. Aux termes de l'arrêté, notification de la nomination sera faite par les soins du Président à chacun des intéressés. Lettre circulaire, en date du 25 juin 1871, par laquelle la Société de Statistique de Marseille sollicite l'échange des — publications. Cette proposition est accueillie. M. Ed. VAN HENDE, qui a été chargé de rechercher le véritable emplacement de la Fontaine del Saulx, lit le rapport ci-après. « Avant d'exprimer le voeu dont il a été question dans la dernière séance, au sujet de l'érection d'un monument commémoratif de la Fontaine del Saulx, la Commission historique a désiré que l'emplacement de l'ancienne source fût bien déterminée et m'a chargé de prendre, avec M. DE LA PHALECQUE , les renseignements nécessaires. » Pour reconnaître cet emplacement, j'ai consulté, au bureau de la voirie, le grand plan de Lille que M. Mongy m'a obligeamment communiqué et j'en ai corroboré les indications par le témoignage des habitants de la rue du Blanc-Ballot. J'ai constaté que les quatre dernières maisons de la rue, du côté des numéros impairs, ont été démolies pour donner de la régularité à la nouvelle place de Roubaix. Il en résulte que l'emplacement de l'antique fontaine, où l'ont connue plusieurs de nos contemporains, se trouve actuellement sur cette place, à dix ou douze mètres du pavé de la rue Boileux et dans le prolongement de l'axe de l'ancien contour du Blanc-Ballot, aujourd'hui rue de la Fontaine del Saulx. » La place étant la propriété de la ville, la Commission historique n'a pas à solliciter de la Mairie l'acquisition du terrain sur lequel pourrait être érigé le modeste monument destiné à rappeler l'her- — 12 — mite légendaire et la naissance du vainqueur de Phinaert. Mais par une coïncidence, qui semble tenir de la prédestination, c'est dans le lieu célébré par nos chroniques, c'est sur la place de Roubaix l'église vouée par la reconque l'on se propose de construire naissance des habitants de Lille à la protection divine qui a préservé leur territoire de l'invasion allemande. La façade de l'église Vauban et le mur du projetée serait tournée vers le boulevard chevet devrait arriver à une distance de la fontaine qui sera presque nulle ou n'excédera pas quelques mètres. » La Commission historique jugera sans doute naturel de grouper Il suffirait d'établir contre le mur ces deux souvenirs historiques. postérieur de la future église une fontaine avec inscription explicative. Ce projet serait d'autant plus facile à exécuter que l'Administration l'église d'un grillage municipale est d'avis d'entourer et de parterres entre lesquels serait ménagé l'accès de la fontaine à ériger. » Si la Commission historique jugeait convenable de tirer parti elle pourrait prier M. le Maire de de la coïncidence des projets, donner des instructions pour que, dans l'étude des plans de l'église du Sacré-Coeur, il soit tenu compte du projet d'érection d'une fontaine alimentée par les eaux d'Emmerin, à placer contre le mur du chevet avec une plaque portant inscription commémorative. » La Commission adopte ce rapport et charge son président d'appuyer vivement auprès de M. le Maire de Lille le voeu qui s'y trouve exprimé. M. l'abbé CARNELdépose la copie d'une épitaphe dans le pavement du choeur de l'église du Maisnil. qu'il a relevée Cette épitaphe est celle de M. Jean de Croix, curé de cette commune , décédé en 1758. La Commission entend ensuite avec intérêt la lecture d'un mémoire rédigé par M. l'abbé DERVEAUX, pour servir à la revendication du coffret contenant les reliques de saint Chrysole, confié — 13 — en dépôt, Donatien, par les chanoines de Bruges. de Comines, au chapitre de Saint- Étaient , président; l'abbé DERprésents : MM. DE COUSSEMAKER VEAUX, l'abbé CARNEL, CHON, Ed. VAN HENDE,GOSSELET,DENORGUET, Ch. VINCENT, secrétaire. SÉANCE Présidence de M. DU DE COUSSEMAKER 3 AOUT 1871. — Secrétaire, M. Ch. VINCENT M. LE PRÉSIDENT,en ouvrant la séance, entretient la Commission de la perte qu'elle vient d'éprouver par la mort de M. VERLY, depuis la fondation. Cet excellent collègue attirail toutes les sympathies par l'aménité de son caractère, son zèle à toute épreuve, son désir constant de se membre titulaire rendre utile. La Commission lui doit d'intéressantes communications sur la funéraires qu'il numismatique et un grand nombre d'inscriptions relevait avec une persévérance infatigable. Son nom restera certainement attaché au recueil de ces inscriptions que la Commission sera sans doute à même de publier un jour. Sa collaboration a donc été très-utile à la Commission qui perd en lui l'un de ses membres les plus zélés. La Commission sident et décide s'associe aux sentiments que l'expression exprimés de ses douloureux par son préregrets sera consignée au procès-verbal. MM. CASATIet H. RIGAUX, nommés membres résidants par arrêté de M. le Préfet, du 26 juin dernier, sont admis en cette qualité. Le procès-verbal de la séance du 6 juillet, lu ensuite, est adopté. — 14 — OFFERTS. OUVRAGES De la part des sociétés. Bulletin de la Société des Antiquaires de Picardie, année 1870, N°2. du nord de la France, publiées par le de l'Agriculture Comice agricole, Nos 4, 5 et 6, avril, mai et juin 1871. Archives Messager des sciences historiques ou Archives des arts et de la bibliographie de Belgique, année 1871, 2e livraison. Répertoire des travaux de la Société de statistique de Marseille, tome XXXIIe, 1re et 2e partie de la 7e série, 2 vol. De la part des auteurs. de la Céramique lilloise, précédée de documents inédits constatant la fabrication de carreaux peints et émaillés en Flandre 3 et en Artois au XIV siècle, par J. HOUDOY. Histoire La Halle échevinale de la ville de Lille, et documents inédits avec planches, par J. HOUDOY. comptes torique, maison-commune, 1235-1664 ; notice hisconcernant l'ancienne particuliers sont adressés à M. J. HOUDOYpour le don de ses ouvrages dont la Commission apprécie toute la valeur. Des remerciements TRAVAUX. — COMMUNICATIONS. le docteur DE SMYTTÈRE, membre correspondant, séance, fait quelques communications. M. présent à la Il met d'abord sous les yeux de la Commission un scel qu'il s'est procuré d'Iolande de Flandre, comtesse de Bar et de Longueville, dame de Cassel au XIVe siècle. Il communique ensuite le traité passé en septembre la construction du pont dit de Nieppe. 1764 pour — 15 — après avoir donné connaissance de divers documents dont quelques-uns concernent particulièrement sa épigraphiques, Enfin, famille, M. le docteur DE SMYTTEREentretient la Commission d'un travail de longue haleine sur Cassel et la Flandre la plus occidentale. Ce travail, qui doit former deux volumes et qui sera accompagné de planches héraldiques et sigillographiques, comprendra l'histoire de la contrée depuis les temps anté-historiqnes jusqu'à la conquête de la Flandre par Louis XIV. La Commission M. le docteur a entendu avec intérêt les développements de de Smyttère. Sur des indications fournies M. H. RIGAUX par M. Dujardin, a constaté, en 1870, l'existence à Seclin, près du canal, et à proximité de la route des Postes, d'un champ rempli de débris gallo-romains. Des tuiles plates ou convexes, des fragments de vases rouges en terre fine, un puits ; tels sont les indices certains de constructions gallo-romaines. Il existe à Seclin, de fer en allant vers à gauche du chemin Douai une motte de terre dans le genre du mont des Tombes à Sainghin. Est-ce un tumulus ? Il n'y a que des fouilles qui puissent éclaircir celte question. Des ouvriers employés à la tranchée du chemin de fer de Ber- ont appris à M. RIGAUX que, près du à Valenciennes, Quesnoy, l'on avait découvert en 1870 et 1871 des squelettes, laimont parmi lesquels on aurait recueilli quelques objets et des vases. Ces vases ont été donnés à un habitant du Quesnoy. d'obIl n'a pas été possible à notre confrère jusqu'aujourd'hui tenir sur ce fait intéressant En classant les nombreux de plus amples détails. fragments de vases découverts en mai 1871, rue Solférino à Lille , il en a remarqué plusieurs qui paraissent remonter à l'époque gauloise. Grossièrement pétris et faits à la main sans l'aide du tour, ils ressemblent à d'autres fragments — 16 — trouvés à Bouvines et qui sont certainement gaulois. Il est donc probable que les habitations gallo-romaines de la rue Solférino, se sont établies comme à Bouvines, sur un terrain précédemment habité par les Gaulois. M. RIGAUX a entrepris de nouvelles fouilles à Bouvines , au mois de juin dernier. Elles ont fourni peu d'objets de collection: toutefois elles n'ont pas été dépourvues d'intérêt puisqu'elles lui ont permis de retrouver la continuation d'une tranchée gauloise, et de reconnaître de ce côté la limite du cimetière mérovingien qui a donné 5 sépultures dont trois de guerriers armés de leur sabre. M. RIGAUXaprès avoir fourni ces renseignements intéressants met sous les yeux de la Commission les objets ci-après provenant des fouilles de Bouvines en 1870 : une coupe en verre sans pied; une boucle de ceinturon avec plaque, ornée de verroteries rouges ; une plaque de ceinturon également ornée de verroteries rouges et d'un grenat. Ces trois jolis objets mérovingiens proviennent de sépultures de guerriers. Une fibule portant l'inscription suivante gravée à la pointe : quod vis egovolo. Il est rare de rencontrer des fibules avec inscriptions. La Commission félicite vivement M. RIGAUXde ses précieuses trouvailles et l'engage à continuer ses intelligentes investigations. Le Secrétaire donne lecture de la lettre ci-après, qui a été écrite à M. le Maire de Lille, le 27 juillet dernier, au sujet de la fontaine del Saulx, suivant la décision prise par la Commission dans sa séance du 6 du même mois: « Monsieur le Maire, dès l'année 1842 la Commission historique, dans la crainte de voir disparaître les derniers vestiges de la fontaine del Saulx, près de laquelle les traditions populaires placent le berceau du premier forestier de Flandre, avait émis le voeu qu'une pierre commémorative fût placée à cet endroit. » Elle fit alors des démarches auprès de M. le Maire de Wazemmes pour obtenir la réalisation de ce voeu. — 17 — » Ce magistrat, désirant s'associer à la pensée de la Commission, fit dresser divers projets qui, après des retards successifs occasionnés par des questions d'achat de terrain et de ressources financières, allaient aboutir, lorsque l'annexion de Wazemmes à Lille fut décidée. » Par suite, l'affaire en resta là. » Ayant appris, dans ces derniers temps, qu'il était question où était située la fontaine del Saulx, d'ériger une église sur le terrain à la ville de Lille , la Comlequel terrain appartient aujourd'hui mission historique a pensé que le moment était favorable pour réaliser le projet précédemment conçu de conserver ce souvenir si populaire de notre histoire locale. » Dans ses dernières réunions, la Commission s'est donc occupée de nouveau de la question et j'ai l'honneur, Monsieur le Maire, de vous adresser l'extrait du procès-verbal de notre séance du 6 juille courant, qui reproduit le rapport de M. Ed. VAN HENDE. » En adoptant les conclusions de ce rapport, la Commission avec prière de vous chargé son président de vous le transmettre, intéresser au voeu exprimé et de l'appuyer auprès du Conseil municipal. » J'ai l'honneur, Monsieur le Maire, de m'acquitter de ce soin d'avance, ma sincère gratitude pour l'accueil et de vous exprimer, favorable que, j'en suis assuré, vous voudrez bien faire à la demande dont je me félicite d'être l'interprète. » Veuillez agréer, etc. Le président de la Commission, » Signé , DE COUSSEMAKER. » Le Président fait savoir qu'il se propose de demander à M. le Préfet de vouloir bien mettre à la disposition de la Commission un certain nombre d'exemplaires de la carte des chemins vicinaux dressée par M. l'Agent-voyer en chef du département. Ces exemplaires pourront être utilement répartis entre les souscomités et ceux des membres qui se livrent plus spécialement à des recherches sur les anciennes voies gauloises et romaines. Étaient , président; présents : MM. DE COCSSEMAKER DAVID, C - 18 — MARTEAU, l'abbé DEHAISNE, Ed. VAN HENDE, l'abbé CARNEL, Th. LEURIDAN, DE NORGUET, DE LA PHALECQUE, CASATI, H. RIGAUX, le docteur DE SMYTTÈRE, Ch. VINCENT, secrétaire. SÉANCE DU 7 DÉCEMBRE — Secrétaire, Présidence de M. DE COUSSEMAKER. Le procès-verbal Le Secrétaire Bulletin 1871. M. Ch. VINCENT de la séance du 3 août 1871 est lu et adopté. distribue aux membres présents le tome XI du qui vient d'être publié. OUVRAGES OFFERTS. De la part de M. le Ministre de l'Instruction publique. Revue des Sociétés savantes des départements, août et septembre 1871. 5e série, t. II, De la part des Sociétés: Annales du cercle archéologique de Mons, t. X, 1871. Messager des sciences historiques ou Archives des arts et de la bibliographie de Belgique, année 1871, 3e livraison. Mémoires de l'Académie de Gand, novembre 1868 et août 1869. Mémoires de la Société académique d'archéologie, du département de l'Oise, t. VII, 3e partie. Bulletin l'Yonne, sciences et arts de la Société des sciences historiques et naturelles année 1870, 24e volume (3e de la 2e série). de de la Société d'agriculture, industrie, sciences, arts et belles-lettres du département de la Loire, t. XIV, année 1870, 2e livraison. Annales Bulletin de la Société des antiquaires 4e trimestre, 1869, l. V. de Normandie, 10e année, — 19—— de la Société des antiquaires de Normandie, XXVIIe volume de la collection, 2e partie. Mémoires 7e volume. Idem ,3e série, 8e volume. Séance publique 3e série, du 21 décembre 1869. Société d'agriculture, ciennes. sciences et arts de l'arrondissement Revue agricole, industrielle, littéraire août et septembre 1871. 1870 ; juillet, et artistique, de Valen- juin et juillet Archives de l'agriculture Comice agricole de Lille, 8 et 9, juillet, du nord de la France, publiées, par le 1 19e année , 20e dela collection; Nos 7, août et septembre 1871. Rapport sur les travaux duConseil central de salubrité et des Conseils d'arrondissements du département du Nord pendant l'année 1870. Bulletin du Comité flamand de France, janvier, février et mars 1871. Mémoires de la Société d'émulation de Cambrai, t.. XXXL, 1re partie. De la part des auteurs; en sur La Puysaye, Supplément aux Recherches Historiques Auxerrois ; ses seigneurs et dames et particulièrement sur Iolande de Flandre, comtesse de Bar, par le docteur P. J. L. DE SMYTTÈRE. CORRESPONDANCE. Lettre du 7 août 1871 par laquelle M. le Ministre publique informe qu'il a accordé à la Commission allocation de troiscents La Commission reçoit gnage d'encouragement de sa gratitude de l'Instruction une historique francs. avec reconnaissance, ce nouveau témoipour ses travaux et décide que l'expression sera consignée au procès-verbal. Lettre de M. le Préfet du 2 novembre, transmettant copie de la à la Commisdélibération par laquelle le Conseil général a alloué — 20 — sion une subvention de 700 francs sur les fonds départementaux de 1872. M. le Préfet dit qu'il est heureux de transmettre les sentiments de satisfaction qui sont exprimés dans cette délibération, en date du 26 octobre, ainsi conçue : » La Commission historique a poursuivi le cours de seslaborieuses recherches. Elle vient de publier le 11e, volume de ses Mémoires contenant de très-intéressanis renseignements sur les objets d'art et d'archéologie existant dans plusieur, églises et établissements hospitaliers du département. Un travail fort intéressant sur l'Intendance de la Flandre maritime à la fin du XVIIe siècle, sur la statistique féodale (châtellenie de Lille, limitée à l'arrondissement actuel), et sur les Francs des Cinq Offices de Feux aux XIIIe, XIVe et XVe siècles, où l'on trouve l'origine de l'organisation de nos pompiers actuels. L'impression du 12e volume est commencée et contiendra dans sa première partie une notice intéressante sur l'institution dela Noble Famille, qui existait à Lille avant la Révolution » En remerciant sonPrésident pour la savante direction qu'il imprime à la Société, M. le Secrétaire-Archiviste pour les soins intelligents qu'il apporte à la publication des volumes, le troisième bureau propose l'inscription au budget du secours ordinaire de 700 francs. » La Commission exprime sa gratitude. Accusé de réception avec remerciements de la part de M. le Ministre de l'Instruction publique des exemplaires du Tome XI du Bulletin qui lui ont été offerts. M. le Préfet, par une lettre du 20 novembre , informe le Présisident que selon le désir qu'il lui a exprimé, il fait mettre à sa disposition 15 exemplaires de la carte départementale des chemins vicinaux. Ces exemplaires seront répartis entre les Sous-Comités et ceux des membres qui se livrent plus spécialement à des recherches sur les voies gauloises et romaines. — 21 — Lettre circulaire en date du 16 septembre, par laquelle M. le Préfet de police demande aux Sociétés savantes de lui adresser un de exemplaire de leurs publications pour reformer la bibliothèque son administration détruite par l'incendie en mai dernier. Il sera satisfait à cette demande dans la limite du possible. Programme des questions mises au concours pour 1872 par la Société d'émulation de Cambrai. TRAVAUX. —COMMUNICATIONS. M. le Président communique des documents qui lui ont élé adressés par M. D. VAN DE CASTEELE,archiviste de l'ancien comté de Flandre, à Gand : 1° Quelques annotations trouvés dans un petit registre in-4°, relatif aux revenus des dépenses de l'ancien séminaire St-Pierre , à Lille (1630-1636) concernant maître JACQUES-JOCQUET, auteur de pièces théâtrales. 2° Trois pièces relatives aux Ghildes de Sainte-Barbe àArras.Le premier de ces documents est remis pour VAN HENDE. le second à M. l'abbé DEHAISNE. à Douai et examen à M. ED. Procès-verbal de la séance tenue par le sous-Comité de Dunkerque le 29 juillet. 1872. Il est principalement question dans ce procès-verbal des biens que possédait l'ordre des Templiers dans l'arrondissement de Dunkerque. M. H. RIGAUX, comme suite à ses précédentes communications donne les détails suivants sur la continuation de ses fouilles à Bouvines : Tous les objets exhumés appartiennent cette fois à l'époque et il a pu interroger 43 nouvelles sépultures. mérovingienne, Dans le premier champ, toutes avaient été précédemment violées, ici, elles n'ont pas été violées, mais abîmées par la culture. La plupart, en effet, ne sont qu'à trente centimètres de prefondeur. — 22 — Cette circonstance est grandement regrettable à en juger par la physionomie des fossesdemeuréesà peu près intactes. La preuve en est fourniepar la 200e sépulture, qui, marlgré son peu de profondeur (35 centimètres), a été en partie épargnée. C'est une sépulture de femmme. Lecorps avait été renfermé dans un aretrouvé les clous. il cercueil en bois dont Près des dents, une monnaie des derniers temps de l'empire romain, percée de deux trous pour la suspendre ; Près des clavicules une grande épingle qui servait à rattacher le lanière; pour boucle petite une ceinture la à Toujours vêtement.; la A ceinture une boucle en fer ornée de trois boutons en cuivre et close bizarre, cette boucle en ferest accompagnée d'une plaque et contre-plaque en bronze. Sur l'os du bassin à gauche un anneau découpé à jour et représentant un serpent à plusieurs tetes. L'émail qui le recouvrait n'existe plus : deux de ses attaches étaient déjà uséeslorsqu'il a été déposé dans la fosse; Près du fémur gauche un anneau et une chaînette en fer. Le bras gauche se replie vers la ceinture, et les doigts qui sont entre les fémurs donnent une bague en cuivre. Près du genou gauche, M. RIGAUXa recueilli divers objets apparemment contenus dans une poche : une perle en ambre, une boucle, un bout de lanière et un bouton en bronze; puis unebague en bronze avec unchaton sur lequel est gravée une croix semblable à celle que l'on voit sur les monnaies mérovingiennes. Quelques signes gravés autour de la croix forment peut-être le nom du posla bague n'a pas permis sesseur. C'est ce que le mauvais état de de vérifier. Enfin au bout des pieds, un vase incliné vers la tête et dont un côté a été brisé par la culture. Notre confrère a recueilli dans les autres sépultures plusieurs sabres, quelques lances et haches,des boucles de ceinturon enfer et en cuivre, des épingles, un ou deux vases en terre, quelques — 23 — coupes en verre, brisées, et dont il avait déjà trouvé intact qu'il mit sous les yeux de la Commission. La Commission remercie un exemplaire M. H. RIGAUX de son intéressante com- munication. Elle l'engage à rédiger, sous forme de notice un compte-rendu des fouilles qu'il a opérées jusqu'à ce jour et à y joindre quelques dessins représentant les objets les plus curieux de ses découvertes. Une place sera réservée dans le Bulletin à ce travail susceptible de présenter un vériable intérêt. M. l'abbé CARNELdépose la copie de deux inscriptions funéraires qu'il a relevées dans les églises de Fromelles et de Santés. Remerciements et dépôt au dossier spécial. du bureau la Commission admet diverses canSur la proposition didatures au titre de membres résidants et correspondants. Etaient présents : MM. DE COUSSEMAKER,président, l'abbé DER, l'abbé DEHAISNE, CH. MARTEAU, ED. VAUX, ROUSSEL-DEFONTAINE VAN HENDE, H. RIGAUX , l'abbé CARNEL, A. DE NORGUET, J. DELIGNE CHON , CH. VINCENT, secrétaire. LA SAINTE ET NOBLE FAMILLE DE LILLE (1686-1793) FAMILLES DE FLANDRE, ARTOIS, HAINAUT-FRANÇAIS Par le Comte DE FONTAINE DE RESBECQ Membre de la Commission Historique du Nord, etc. AVANT-PROPOS. En 1867 , je visitais pour la première fois les archives du département du Nord avec mon regrettable ami Desplanques , lorsque le hasard porta mes yeux sur un carton placé bien haut et que notre savant archiviste n'avait point encore ouvert. Le carton portait cette inscription : Noble Famille. Je ne sais comment la pensée me vint de l'ouvrir et d'en examiner hâtivement le contenu. Il ne renfermait que quelques copies de pièces , entre autres celle de l'acte de fondation de cette maison et du règlement fait par Madame de Sepmeries. Néanmoins, il y en avait assez pour m'apprendre qu'un établissement avait été créé à Lille dans le but charitable et non politique, comme celui de Saint-Cyr, d'élever des jeunes filles nobles et pauvres d'Artois , de Flandre et de Hainaut-Français. Quelques pièces m'ayant fourni les noms de plusieurs jeunes filles appartenant aux plus anciennes familles de notre pays, je conçus l'idée de retracer — 26 — l'histoire Famille de la Noble la liste de reconstituer et qui y furent élevées. Mes recherches me les archives communales furent longtemps sans résultat, fournissaient de précieux renseignements sur l'organisation de la maison, ses directrices et ses administrateurs , mais elles complète des enfants étaient muettes sur les élèves. De retour à Paris, je fis part dema découverte et de mes déboires à M. le marquis de Godefroy-Ménilglaise , qui continue si noblement la longue tradition de science que lui ont léguée ses ancêtres. J'aillai lui demander de me servir de guide dans mon entreprise et je trouvai dans sa précieuse collection, oeuvre de plusieurs générations, un manuscrit donnant les Lille, n'avais de je dont Hospices et des publie je archives que aux originales retrouve, pièces tard des plus plupart la J'ai noms des jeune sa fondareçues filles dans la maison depuis tion jusqu'à son dernier jour. rencontré que des copies, ainsi que les preuves denoblesse faites pour fort sévèrement l'admission des jeunes filles. M. Dotte, archiviste aussi modeste qu'instruit, m'a puissamrendait reconnais- Lille ma de exprimer lui éloignement de mon que permette me travail qu'il un dans aidé difficiel, fort ment alors noms les donner c'est Godefroy, de M. de manuscrit le Publier sance. de la Noblesse de Flandre et d'Artois, même la plus illustre, qui ne rougissait pas d'avouer qu'elle était de chacuned'elle. Ce était qu'il pensé travail a été long et difficile, actuel l'état possible, familles, la date des conces que autant d'indiquer, et titres de sions bon de rappeler les armoiries des J'ai d'enfants. riche que d'argent pauvre aussi d'une grande partie je l'ai fait — 27 — avec le soin le plus scrupuleux et j'y ai consacré, pendant plusieurs années, les rares loisirs que me laissent mes fonctions administratives. Je tiens à remercier ici notre savant Président, M. de Cous- qui a bien voulu encourager mes études , ainsi que notre confrère , M. le Chevalier Amédée Le Boucq de Ternas , si compétent sur toutes les questions nobiliaires de nos pays. Je semacker, ne puis oublier non plus M. le Comte Alfred d'Hauteclocque et M. E. L. Liot de Nortbécourt qui m'ont si obligeamment fourni leur concours pour tout ce qui concerne l'Artois. Paris, 25 novembre 1872. FONDATION DE LA MAISON. A Messieurs Messieurs Remontre les Magistrats humblement de la Ville de Lille (1) de Sepmenes, Dame du Quesnoy, veuve de noble Dame Marie-Anne dudit lieu et y demeurant, prévôté de Bacquehem, homme Charles-Joseph seigneur de écuyer, Baratte, de Santé, que dans la veue qu'elle a de faire une oeuvre elle a fait choix de cette ville, agréable à Dieu et util au publicq, persuadée qu'elle y réuissiroit le mieux pour quoy il est nécessaire surtout qu'elle y acquière une maison qu'elle veut bien acheter de ses propres deniers, spatieuse pour y propre et suffisamment et elever parmy les vertus et les bonnes moeurs une cominstruire, munauté de jeunes filles nobles de père et de mère, déchus de biens, qui sera fondée de deux mille florins au moins par an, pourveu que cette maison puisse être acquise exempte des droits de cette ville, amortie gratuitement et que cette communauté de jeunes nobles demoiselles puisse aussy jouir pleinement de toutes libertés , franchises et exemptions à l'instar des Réguliers en cette même ville, veu la gloire de Dieu, l'honneur du Roy et le bien et élever saintement cette pauvre jeune publicq, que d'alimenter noblesse aux dépens d'âmes charitables qui paroistront de plus en plus excitez par l'amour divin et par les beaux exemples des autres. Ce considéré, il vous plaise d'agréer cette noble Messieurs, communauté franche, libre et exempte comme les Réguliers, de du registre aux résolutions du Conclave eschevinal de la ville de (1) Extrait commencé le 5 mars 1683 et fini le dernier septembre 1684f.° 229 et Lille, arch. des Hospices de Lille — 29 — permettre pour elle l'achat d'une maison nécessaire en cette ville sans payer aucun droit, de consentir à son amortissement, et la procure gratis pro Deo quoy faisant, etc. Signée Guidin. Avis du Procureur de cette ville : Par avant procéder à l'avis demandé, la demoiselle Sepmeries représentera au soussigné, procureur de cette ville, le projet de la fondation qu'elle prétend faire pour ensuite faire ce qu'il appartiendra. Fait, le 6 décembre 1683. Signé B. Herreng. La dame de Sepmeries pour répondre à l'ordonnance de Monsieur le Procureur syndicq de cette ville, marginée sur son placet du 6 de ce mois de décembre 1683, représente, qu'il n'y a encore aucun projet de la fondation qu'elle prétend faire avec autre demoiselle pour de jeunes demoiselles indéfiniment du lieu de leur naissance de père et mère nobles autant que les revenus pourront s'estendre qui seront receus et administrez par mademoiselle de Noyelles pendant sa vie, et de ladite dame , sans en rendre compte, mais après leur trépas l'administration en sera commise à une demoiselle noble de père et de mère s'il s'en trouve, sinon issue de père noble. Laquelle sera commise par les trois Proviseurs que lesdites dame de Sepmeries et demoiselle de Noyelles dénommeront ensemble ou ladite ou demoiselle seulement, auxquels proviseurs la gouvernante régente successivement establie rendra compte, et elle ne pourra rien entreprendre ny faire ny ordonner de considération que par avis, consentement et ordre de Messieurs les proviseurs. Tout ce qui presse à présent est l'achat que ladite dame prétend faire d'une maison de dix mille florins (1), ou environ, pas plus, en pleine ville que la demeure de M. de Warcoing. Signé Guidin. Nous permettons que la demoiselle de Sepmeries fasse l'acquisition de la maison mentionnée par la présente déclaration, à charge (1) 12346 fr.. Le florin valait 1 fr. 2346. — 30 — de donner un projet de la fondation qui soit agrée par nous sans avoir égard au contenu de la présente déclaration. Fait en conclave le 23 décembre 1683. SignéB. Herreng. Projet de la fondation noble Demoiselle, de la Dame de Sepmeries, et autre d'une communauté de jeunes filles, nobles de père et de mère, déchus, de biens, donné par ladite Dame de Sepmeries, de l'ordonen exécution nance ci-dessus. Les réflexions faites en conséquence de Lille et les réponses de par Messieurs les Magistrats ladite Dame de Sepmeries. Prime. Qu'il y a aura présentement deux mille florins (1) de revenus apperçeus outre la Maison verballement achetée. 2° Que la demoiselle de Noyelles en aura la régie, sa vie durante, sans en rendre compte, avec tout pouvoir d'y recevoir et eslever telles jeunes demoiselles, de père et de mère nobles, dequel lieu elles soient que bon luy semblera. 3° Que la même demoiselle dénommera pour après sa mort des proviseurs en tel nombre et aux conditions qu'il luy plaira. DEMANDE.La demoiselle de Sepmeries déclarera qui seront les proviseurs et les conditions sous lesquelles ils seront établis. La dame de Sepmeries et la demoiselle de Noyelles RÉPONSE. n'ont encore rien arresté à raison des proviseurs, que Messieurs les magistrats pourront establir, si avant qu'elles , ou l'une d'icelles n'y ait pourveu. 4° Que cette même demoiselle dénommera pour la première régente, après son décès telle demoiselle y eslevée, ou autre capable, qu'elle trouvera bon. (1) Soit 2469 fr. 20 — 31 — 5° Que les proviseurs, avec la demoiselle régente, recevront les jeunes demoiselles des ville et chastellenie de Lille, nobles de père et de mère, déchus de biens de fortune seulement. 6° Que les proviseurs choisiront successivement la régente, mais de lamaison, s'il se peut, sinon autre demoiselle des ville et chastelenie de Lille, noble, si point de père et mère, du moins de père , avec pouvoir de la remercier quand ils le jugeront à propos pour le bien de la fondation, sans figure de procès et indépendamment de qui que ce soit. 7° Qu'on y recevra autant de nobles jeunes demoiselles des villes et chastelenie de Lille, que les biens en pourront souffrir selon la prudence et discrétion des proviseurs et régente. DEMANDE. Déclarera aussy à quel âge les demoiselles seront receues et jusqu'à quel âge elles y resteront. RÉPONSE. Les demoiselles y seront receues depuis sept jusques à neuf ans achevez pour y être sept à huit ans seulement, à l'égard de celles qui seront jugées par les proviseurs et régente capables de prendre état et pour les autres, encore un à deux ans, à la discrétion des proviseurs et régente, et celles approuvée du Saint-Siège, qui feront profession en religion auront trois cens florins (1) chacune pour leurs habits et autres nécessités, mais s'ils en jugent quelque esprit utile à la maison, pour y servir de régente , elle y pourra continuer aussy longtemps qu'il leur plaira. 8° Que les proviseurs permanents, à cause de leur dignité, bénéfice ou office, pourront choisir autre en la place du prédécédé ou déporté, si avant qu'il y en auroit qui ne seroit ainsy permanent. 9° Que la régente, à supputer depuis le trépas de demoiselle de Noyelles, rendra compte de son administration, de deux ans des proviseurs, pardevant Messieurs en deux ans, à l'intervention les magistrats de Lille. (1) Soit 370 fr. 38 c. — 32 — Veu le présent projet, les réflexions par nous faites sur les articles 3 et 7, les solutions que la Dame de Sepmeries y a données, le tout cy-dessus marginées ; ouy le rapport du Procureur de cette ville, et tout considéré, nous avons permis à ladite dame de faire la fondation mentionnée au présent projet, à laquelle fondation nous avons accordé les mêmes exemptions desquelles jouissent les maisons pieuses de cette ville, à charge pourtant que les proviseurs qui se devront dénommer cy-après, comme il est respondu sur ledit article soit à cause de trois, seront gens sujets en tout à notre jurisdiction, leur personne, ou du lieu de leur domicile ; et que les filles que les proviseurs et régente estimeroient estre propres pour servir de régente par la suite, ne pourront point être entretenues dans laditte maison en plus grand nombre que de trois, et, en cette conformité, nous agréons la réponse à la réflexion faite sur l'article sept dudit projet. Fait en conclave le sept de février Signé : B. Herreng. mil-six-cens-quatre-vingt-quatre les réflexions e J'ay enregistré le projet de fondation cy-dessus, solutions y données, au registre aux résolutions de Messieurs les commencé en mars 1683. F° 231. magistrats de la ville de Lille, Signé : P. A. Courouwanne (1). REGLEMENT DE LA FONDATION. noble Dame Marie-Anne de Sepmeries, Dame dudit lieu, Wasquehal, etc., veuve de noble homme Charles-Robert de Bacquehem, escuier, seigneur de Baratte, fondatrice de la Sainte et Noble Famille, en cette ville, et noble damoiselle Marie de Noyelles, fille non Comparantes, mariée, mais de libre condition, de feu Antoine, escuier, seigneur des Archives des Hospices et Registres aux Fondations pieuses de Lille. (1) fut approuvée le 28 avril 1686, par Mgr. Gilbert La fondation de Choiseul du Plessy-Praslin des Hosp.) , évêque de Tournai. (Archives — 33 — Mottes, directrice de la même fondation, déclarèrent d'avoir ordonnances et règlement d'icelle, es articles qui suivent : 1° Qu'on y recevra autant de nobles pourront souffrir. demoiselles fait les que les revenus 2° Qu'on les prendra depuis sept ans jusque à neuf ans, et y demeureront jusques à dix-huit ans complets, à moins qu'on trouve une bonne occasion pour les placer avantageusement auparavant ; mais si à dix-huit ans elles ne sont jugées assez sages pour se bien goules proviseurs et régentes pourront outre passer un an ou verner, deux selon leur prudence et puis en recevoir d'autres en leur place. 3.° Qu'on les eslevera dans la sainte crainte de Dieu et dans la modeste civilité, à bien lire, escrire, compter, très-bien apprendre la dentelle commune, puis les figures; un an à coudre, ressarcir et de la quelques mois à la tapisserie propre pour être bonne économe et ménagère. marquer; et tout ce qui est 4°. Qu'on establira pour régente ou maîtresse une vertueuse et celles de la maison toujours préférées ; capable noble demoiselle, pour quoy lors qu'on y reconnoitra quelque esprit propre, à la discrètion des proviseurs et régente, ils en pourront retenir et conserver jusques à deux, outre l'âge cy-dessus marqué, pour y être supports, ou coadjutrices de la régente et pour lui succéder quand le bon Dieu en disposera. 5°. Que la régente ou sous-régente couchera près d'elles pour les éveiller en donnant leur coeur à Dieu et les faire ainsy lever : heures et demie, depuis les Pasques jusques à la Saint-Remy, et l'hiver, à six heures, depuis la Saint-Remy jusques aux Pasques, et faire action de grâce avec leurs prières toutes l'esté à cinq une heure après leur découcher, elles dans l'oratoire; iront à la messe avec une personne discrète et prudente pour voir et et même leur régente ou sousremarquer leurs comportemens ensemble régente quand il se pourra. 6°. Au retour de la messe, elles seront enseignées à lire et à écrire, puis elles déjeuneront et de là elles seront appliquées à l'ouvrage 8 — 34 — selon leur âge, les petites six heures par jour, les médiocres sept, et les plus grandes huit, disantes à toutes les heures, Pater, Ave et on leur le de Projundis pour la fondatrice et autres bienfaiteurs, fera aussi quelque lecture le silence. spirituelle et elles observeront en après à midy , au Benedicite et 7°. Elles diront aussy le de Profundis elles mangeront à la table de la aux Grâces, pour leur fondatrice; régente et elles y auront le même traitement, excepté la boisson, et on fera la lecture pendant le repas 8°. Après la réfection elles en rendront grâce à Dieu et elles prieront et auront en après une demie pour leur fondatrice et bienfaiteurs, heure de divertissement. 9°. On leur enseignera la lecture deux fois par jour et elles travailleront avec le règlement du matin ; l'ouvrage fait, la maistresse leur fera le cathéchisme tous les jours et les religieusx une fois la semaine. 10°. Elles mangeront pour leur souper des tartines avec du fruit jusques à ce qu'elles recevront, pour la première fois, le bon Dieu, et souverain Rédempteur : mais quand elles seront admises à manger le pain des anges, elles souperont, faisant leurs devoirs, avec la régente. notre Créateur 11°. On ne pourra loger qui que ce soit dans la maison ni y traitter sinon que quelques bienfaitrices le souhaiteroient pareillement, pour se récréer avec les nobles demoiselles. 12°. Au jour de la communion générale, elles seront obligez de communier pour leur fondatrice et bienfaiteurs et leurs parents d'où procèdent et procèderont les biens donnez à leur sainte et noble famille. 13°. Elles auront le temps de récréation après leur souper, puis elles prieront avec l'examen de conscience qui ensuivra et toujours pour leur fondatrice et bienfaiteurs. Elles coucheront à huit heures sans bruit, en leur donnant quelque bonne pensée et leur faisant observer le silence. 14° Après douze ans, ces nobles demoiselles ne pourront aller chez — 35 — leurs parens, pour se divertir, sans être accompagnées d'une personne prudente et honnête qui leur sera commise par les proviseurs, afin de les obliger à se tenir toujours dans la modestie , et si quelques parents, par opinion, les voudroient retirer avant qu'elles seroient suffisamment formées, ils en seront empeschez et s'ils voudroient user de force ils seront tenus de désintéresser la maison de tout le temps qu'elles y auront demeurées. 15°. Les enfants auront chacun un patron et feront une prière particulière à lui, la veille de sonjour jeuneront, et le jour auront une petite récréation, comme aussy les jours de la Sainte famille avec congé et traitement charitable, parce qu'ils sont enfans d'une si illustre famille. 16°. Si ayant achevé leur terme, elles souhaitent d'aller en quelque religion approuvée du Saint-Siège, elles auront, de la Maison, trois cens florins (1) à leur profession, si avant qu'elles ne peuvent rien avoir de leurs parens véritablement pauvres, mais en ce cas leur place ne sera remplie jusques à trois ans complets après leur sortie, afin que la fondation n'en soit intéressée, sous condition toute fois qu'il n'y en aura jamais plus de deux à la fois pour ne rendre aussy la maison déserte, et si l'une d'icelles sortirait du couvent par maladie on pourra satisfaire pour la pension, pourveu qu'il n'y ait de sa faute. selon leur 17°. Que les enfans seront revestus dans la modestie, pour chacune, an pour an, vingt-six à qualité en déboursant trente florins (2) au plus en leur tendre âge, parce qu'on devra ménager pour lors qu'elles seront plus âgées ; à leur sortie on les vestira tout de neuf avec douze chemises chacune ; elles auront les habits selon l'état qu'elles prendront, et celles qui voudront pourront estre récompensées par quelque petit meuble, ou bien on leur donnera, pour tout accommodement, soixante florins (3), et à l'esgard de celles qui auront outrepassé leur vivre dans le célibat (1) 370 fr. 38. (2) 32 fr. 09 à 37 fr. 03. (3) 74 fr. 06. — 36 — terme, pour le profit de la maison, on leur donnera douze florins de plus W. Défenses de prendre deux soeursà même temps, qu'on ne pourra prendre que successivement, en sorte que l'une pourra entrer dans la place de l'autre ; bien entendu aussy que les accomodemens qui se feront àleur sortie, seront pour celles qui y seront entrées dès leur jeunesse et seront formées dans les longues années. 18°. Que si les enfants sont orphelins, on prendra égard à leurs intérêts, et on leur rendra, à la sortie, tout le bien qu'ils auront, avec les argenteries qu'ils y auront apportez. 19°. Tous les enfans seront nobles de père et de mère, de légitime mariage, avertissant les proviseurs et régente qu'ils aient à recevoir les enfans les plus incommodez et en danger de leur salut ; sçavoir, ceux qui n'auront la commodité de les faire instruire, ny qui seront capable d'eux-mêmes de les instruire ; les plus anciens nobles, en esgale nécessité, toujours préférables aux autres, mais surtout les parens des fondatrice et bienfaiteurs toujours préférables. Le tout sous la faculté expresse que lesdites dame et demoiselle se sont réservée, tant conjointement pendant leur vie commune, que séparément par la survivance d'icelles, de révocquer ou altérer le présent règlement, en tout ou en partie, comme elles estimeront le plus utile, soit pour l'honneur et la gloire de Dieu, soit pour le plus grand avantage ou utilité de la maison. Ainsy fait et passé à Lille, le vingt-deux novembre mil-six-censquatre-vingt-quatre, pardevant moy François Willot, dit de Pernes, notaire royal, y résident, soussigné, es présence du sieur Nicolas Guidin, avocat, et de Jacques Hugo, fils de Guillaume, clercq à moy notaire, demeurant audit Lille, témoins à ce requis et appellez ayant lesdits comparans tesmoins et notoire signé l'original (2). (1) Soit 88 fr. 87. (2) Arch. des Hosp. de Lille. Il y en a une copie au registre des fondations pieuses des Archives de la ville mais le paragraphe 6 manque. — 37 — du Roy d'une pour il'establilssement Lettres-patentes Maison pieuse sous le tittre et communauté de la Sainte et Noble Famille de la ville de Lille. Louis, par la grace de Dieu, Roy de France et de Navarre, à tous présens et à venir, salut. Nostre chère et bien amée Marie-Anne de Sepmeries, dame dudit lieu, et veuve de feu Charles-Robert Barast, demeurante au dit de Bacquehem, sieur de Sepmeries , dans la prévosté du près Valenciennes , nous a représenté que Dieu luy elle auroit considéré qu'il y ayant inspiré l'esprit de retraite, avoit plusieurs familles de nobles extraction, dans nostre province de Flandres, dont la pauvreté étoit un obstacle à l'éducation Quesnoy, et que de leurs enfans, tant au bien spirituel qu'au temporel, dans le dessein de les secourir et les soulager, autant que le peu de biens et facultez que Dieu luy a donné le luy pourroient permettre, elle auroit nostre ville de Lille, Noble Famille, résolu de fonder une maison sous le titre de Communauté pieuse dans de la Sainte et dans laquelle seroient receus les filles des pauvres de la dite province, depuis l'âge de sept ans jusques gentilshommes à celuy qui est nécessaire pour qu'elles puissent se choisir un état, soit d'être pourveues par mariage , ou d'estre receues à profession religieuse ; dans laquelle maison il leur sera enseigné à bien Dieu, et à faire les ouvrages convenables à leur jeunesse, l'effet de laquelle fondation, qui ne tend qu'à la gloire de Dieu soulagement de nos sujets, et n'intéresse ny le publicq, ny les servir pour et au particuliers de nostre ville de Lille, et qu'au contraire elle est fort désirée par eux et les Magistrats d'icelle ainsi qu'il paroist par les actes de consentement que le Seigneur Evesque de Tournay et le dit Magistrat en ont donné, la dite exposante a acquis dans la ditte ville l'un de de Lille, une grande maison et enclos du sieur Vollant, ensemble une autre petite maison nos ingénieurs et architectes, joignant icelle, le tout se consistant à cinq ou six cens verges de — 38 — terre, ce qui, avec le secours qu'elle est sur le point de recevoir de quelques autres personnes pieuses de son sexe (1), fera un fonds qui produira trois milles florins de revenus par an (2),ou environ, outre les aumosnesque des personnes charitables, à son exemple, pourront y faire à l'avenir, jusques à la somme de trois milles autres florins, toutes lesquelles sommes seront dédiées et affectées à la nourriture et entretien desdittes pauvres demoiselles , mais comme cette fondation et establissement ne peuvent être faits sans nostre permission expresse, la ditte exposante nousa très-humblement supplié de la luy vouloir accorder, et d'amortir, en même temps, lessusdittes maisons et enclos et rentes jusques à six mille florins. A quoi ayant égard, et désirant favoriser un establissement si utile au bien et àl'avantage desdittes pauvresfamilles nobles;sçavoir faisons que pour cescauses et de nostre grâce spéciale, pleine puissanceet authorité royale, après avoir veu les susdits actes du consentement du seigneur Evesque de Tournay et dudit Magistrat de Lille, cyattachez sous le contre-scel de notre chancellerie , Nous avons par ces présentes, signées de nostre main, permis et permettons, à la ditte exposante, de fonder et establir, dans les dittes maisons qu'elle a acquises dans notre ditte ville de Lille, une maison pieuse sous le titre de Communauté de la Sainte et Noble Famille , dans laquelle seront receues les filles des pauvres gentils'hommes, nos sujets de nostre dite province de Flandres, depuis l'âge de sept ans jusques à celuy nécessaire pour se choisir un état, soit de mariage ou de profession religieuse, comme dit est, et dans laquelle maison il leur sera enseigné à bien servir Dieu et à faire les ouvrages convenables à leur jeunesse, pourveu toutes fois que ledit establissement ne fasse aucun préjudice au public, ny aux particuliers de la ditte ville, et qu'il ne soit reçeu dans la ditte maison que des filles de pauvres gentilshommes, dont les pères et les mères soient, ou aient estez nos sujets, et pour d'autant plus favoriser le dit establissement, (1) V. p. 62. (2) 3707 fr. 80. — 39 — Nous, de la mesme puissance et authorité que dessus, avons amorty et amortissons, par ces dittes présentes les susdittes maisons et enclos que la ditte exposante a acquis pour le susdit establissement, ensamble les trois mille florins de rentes y destinez et les aumosnes que les autres personnes de piété y pourront faire, jusques à la concurrence de trois autres mille florins de rentes annuelles , pour faire en tout six milles florins de revenus tous les ans (1), sans que la ditte Communauté de la Sainte et Noble Famille puisse en wider leurs mains pour quelque cause que ce soit, n'y estre tenus de nous payer, ou à nos successeurs Roys, pour raison du dit amortissement, aucune finance ou indemnité dont nous luy avons fait et faisons don et remise par ces dittes présentes, pourveu toutesfois, que les choses ainsy amorties ne relèvent en fief de Nous, et à la charge d'indemniser les particuliers ou communautés dont elles se trouvent mouvantes ; si donnons en mandement à nos amez et féaux les gens tenant notre cour de Parlement de Tournay, que ces présentes ils ayent à faire enregistrer et du contenu en icelles jouir et user la ditte exposante et Communauté de la Sainte et Noble Famille pleinement, paisiblement cessant et faisans cesser tous troubles et empêchements et perpétuellement au contraire, car tel est Nostre plaisir, et afin que ce soit chose ferme et stable à toujours, Nous avons fait mettre notre scel à ces dites présentes, sauf, en autre chose, nostre droit et l'autruy en tout. Donné à Versailles, au mois de may , l'an de grâce mil six cent et de Nostre règne le quarante troisième. quatre-vingt-six Signé : Louis. Par le Roy : Letellier, Visa : Boucherat, pour lettres d'establissement d'une ma son sous le titre de la Sainte et Noble Famille de la ville de Lille. (1) A la fin du XVIIIe départementales, siècle, les revenus de 9,646 florins, étaient, d'après un état des Archives soit 11,909 fr. 05. — 40 — Registrées au greffe de la cour de Parlement de Tournay , Ouy le Procureur général du Roy, pour estre exécutées selon leur forme et teneur, suivant l'arrest du onze décembre mil six cens quatre-six. Signé N. Sourdeau (1). NOMINATION DE DE Melle DE NOYELLES EN QUALITE 1re DIRECTRICE. Nous Dame Marie-Anne de Sepmeries, Dame dudit lieu, Wasde Bacquehem , quehal, Thélu , etc., veuve de Charles-Robert demeurant dans notre château de escuier, seigneur de Barate, Sepmeries, nous confiant dans la preudhommie, dans la gouverne, dans les bons sens et dans la capacité de damoiselle Marie de fille libre de feu Antoine, escuier seigneur des Mottes ; Noyelles, résidente à Lille, que nous avons cy-devant commis pour administratrice de notre fondation de la Noble et Sainte Famille, audit telle pour toujours, avec pleine puissanc Lille, nous la confirmons et authorité de la gouverner, comme nous pourrions nous-même, faire continuant en vie, non-seulement sans rendre compte et être indépendante de qui que ce soit, mais d'y recevoir autant et telles demoiselles, qui ayent les qualités requises, que les revenus pouront souffrir et y faire tout ce qu'elle jugera couvenir pour le bien de ladite fondation, avec liberté aussi de substituer telle et telles qu'elle trouvera bon être, et régler le tout selon nos volontés, que (1) Arch. des hosp. Les lettres même année, deux mois plus tard. patentes pour Saint-Cyr sont de juille dela - 41 - nous luy avons déclarées. Fait à Sepmeries, ce 12 may 1688. Signé la Dame de Sepmeries (1) et Marie de Noyelles (2). PAR Melle DE NOYELLES. D'ADMINISTRATEURS DESIGNATION Nous Damoiselle Marie de Noyelles, fille de feu Antoine, écuiers, commise par Dame Marie-Anne seigneur des Mottes, administratrice de Sepmeries, Dame dudit lieu, Wasquehal, Thelu , etc., de la (1) La fut maison enterrée thèque dans de Lille, et la la furent chapelle Voici chapelle. dans le registre son aux IcY en 1690 (a). bâties que j'ai épitaphe fondations Madame pieuses trouvée de Sepmeries à la biblio- : REPOSE LE CORPS DE NOBLE DAME MARIE-ANNE DE SEPMERIES VEUVE DE NOBLE HOMME CHARLES-ROBERT ÊCUIER SEIGNEUR DE BAQUEHEM DE BARATTE FONDATRICE DE CETTE ILLUSTRE MAISON DÉCÉDÉE LE 18 NOVEMBRE 1693. PRIÉ Ses quartiers de noblesse étaient POUR SON AME. : Sepmeries. Wasquehal. Broignart. Doutremant. Baudain. Engrand. Habarcq Wazières (a) Au mois d'octobre 1695 fut construite la porte de la maison du côté de la rue de la Barre, portant aujourd'hui le N° 78. La maison est occupée par le pensionnat des Dames de St.-Maur. L'ancienne chapelle a été coupée en deux, dans sa hauteur. La partie basse sert de salle de récréation et la partie supérieure de chapelle. Il y a une quinzaine données les Dames de SaintMaur firent faire quelques travaux d'appropriation et Madame la supérieure se rappelle que les ouvriers la prévinrent qu'ils avaient reconnu les indices d'un caveau funéraire dans le fond do la salle, à l'endroit où devait autrefois se trouver le sanctuaire. Un plancher a été posé dessus et aucune recherche n'a été faite. Bien que dans son testament, qui est aux Archives des hospices. Madame de Sepmeries ait demande à être enterrée en l'église de Sepmeries, il paraît probable et nous croyons devoir appeler sur ce fait l'attention qu'elle repose dans l'ancienne chapelle, de MM. les Membres du Conseil des hospices de Lille, de cette maison depuis propriétaires 1789. La pension de M. Duriez , puis celles de Mesdames Comère et Mairesse, et plus tard de Mlle. Brissy, y furent établies avant les Dames de Saint- Maur. Je dois ces derniers détails au regretté M. C. Verly. (2) Arch des Hosp. — 42 — faite par laditte Dame de la Noble et Sainte Famille, à Lille, ensuite du pouvoir qui nous compète et que ladite Dame nous à donné par acte sous sa signature, le douze de may mil-six-cens fondation et conformément aux volontés de ladite Dame, quatre-vingt-huit, qu'elle nous a déclarées avons substitué et commis en nostre place pour en faire les fonctions après nostre trespas trois administrateurs l'un, gentilhomme des parens de ladite Dame ou des nostres, aisé et sans reproche ; le deuxième, un des ministres généraux de la Bourse commune des pauvres de cette ville, et le troisième un homme d'estude, sans postuler. Dénommons pour les premiers les fonctions après nostre trépas, seigneur de Lassus, demeurant de Sepmeries ; François Cardon, ministres de la dite Bourse ; et pour en faire administrateurs, Walter de Wasquehal, escuier, à Bondues, cousin à la dite Dame seigneur de Bricogne , l'un des du Grospré, escuier, seiau lieu du sieur Michel Dubois, avocat, et pour un gneur de Bruvelle, quatrième, pour cette fois, Philippe Le Vaillant, escuier, seigneur de Merlain, cousin à ladite Dame de Sepmeries et à moy, que nous jugeons util et profitable à la ditte fondation, à raison de sa demeure au voisinage de la terre de Sepmeries et pour y veiller et à autres biens aux environs ; lesquels administrateurs seront, tenus de prester serment(l), à leur admission, par devant Messieurs du Magistrat dudit de se bien acquitter de leur ministère, de n'admettre aucune demoiselle, ny fille, dans ladite maison, sans nécessité et non par faveur. Lille, en sera Que sitost après la mort de l'un des dits administrateurs, ou les trois, au cas que choisy un autre par les deux restans, le sieur de Merlain y soit encore, de la mesme qualité que le défunt. Que les dits administrateurs devront estre présents aux comptes du receveur de la ditte fondation, pour les biens de ladite fondation et autres qui pourroient estre donnez à icelle, qui se devront rendre (1) 11 août 1699. — 43 — tous les deux ans, pardevant les dits sieurs du Magistrat ou leurs députez, ou plustot si les dits administrateurs le trouvent bon; lesquels administrateurs seront tenus d'intervenir en touttes les affaires de la maison ; choisir une maistresse, vivante en célibat et sans re proche, capable pour la bien régir et gouverner, en préférant toujours les filles qui y auront esté eslevées, qui seront trouvées les plus capables, et que pour tout plus perfectionner celle qu'ils jugeront la plus capable et la plus propre, s'il seroit besoin de la mettre quelque temps dans un couvent, les dits administrateurs le pourront faire, et pendant ce temps y en establir une autre qu'ils jugeront plus convenable, et de pouvoir les changer lorsqu'ils connoistront qu'elle ne s'acquittera pas bien de son devoir, et d'obliger aussy ladite maistresse à leur rendre compte. Sans pouvoir par les dits administrateurs et successeurs, faire aucuns frais à laditte fondation, non plus aux affaires particulières qu'aux redditions de comptes , sinon les frais des auditeurs et de désintéresser les dits administrateurs pour la reddition des dits comptes, seulement s'ils le désirent. Lesquels administrateurs recevront et admettront les demoiselles, avec les qualités requises conformément à la fondation en préférant les parens, s'ils avoient besoint les plus pauvres et abandonnés de secours humain et de leur salut, et spécialement celles de la campagne. Les dits administrateurs sont priez de prendre et avoir soin que lesdits enfans soient eslevez dans l'esprit de Dieu, capables de toutes choses, et d'empescher qu'on ne loge et qu'on ne traite qui que ce maison, déclarant que ladite Dame de Sepmeries a souhaité et nous a chargé de faire les réglements cy-dessus , avec autres, que nous avons et qui se trouveront signez de notre main. soit en ladite Fait à Lille, ce 9 juin 1696. Signé, M. de Noyelles. La soussignée aiant reveu l'acte cy-dessus , le ratifie en toute sa les administrateurs, en leur teneur, voulant de plus et authorisant pouvoir d'admettre et establir le Receveur des biens de maison, après la mort de François Lefebvre, à qu'y j'ay donnant ladite — 44 — accordé et accorde la recette de tous les biens de ladite fondation sa vie durante, et après luy un de ses gendres, au cas que les administrateurs le trouvent capable, lequel receveur à establir, prestera le vingtserment pardevant Messieurs du Magistrat. Fait à Lille, quatre décembre mil six cens quatre-vingt-dix-sept. Noyelles (1). RÈGLEMENT FAIT PAR MADEMOISELLE DE Signé, M. de NOYELLES. 1. On ne devra recevoir dans la Maison de la Sainte-Famille que des pauvres demoiselles de légitime mariage, nées de père et de mère nobles, qui produiront les titres de leur noblesse et un certificat du baptème de leurs enfans (2). 2. Il faut pour y être admises qu'elles ou d'Artois nie de Lille, d'Haynaut soient de la ville ou chastele- (3), car encore que selon le (1) Arch. des Hosp. Copie aux reg. aux fond, pieuses. Arch. de Lille. (2) La plupart des preuves de noblesse existent encore aux Archives des hospices de Lille. (3) Qualitez requises à une Demoiselle pour entrer dans la Maison de la Noble Famille à Lille : Il faut qu'elle soit née dans la ville ou châtelenie de Lille, Douay ou Orchies , dans la province d'Artois , ou de Haynaut François, de famille domiciliée et originaire du pays. Qu'elle soit âgée d'entre sept à neuf ans ; ce qui doit se vérifier par extrait légalisé par la Justice Royale du chef-lieu du lieu de sa naissance. baptistaire Que les père et mère de la Demoiselle soient nez nobles ; ce qui pourra se justifier par titres autentiques , comme par contracts de mariage , testamens, partages ou autres. Il faut vérifier aussi par témoignages , certificats, ou autrement , que les père et mère sont dans la nécessité d'avoir recours à la fondation pour l'éducation de leurs enfans. Les père et mère en état de faire preuve desdites qualitez , commenceront par une requeste qu'ils présenteront à Messieurs les Administrateurs , pour faire agréer celle des Demoiselles leurs filles , qu'ils souhaiteront d'y faire entrer. ( Archives du département du Nord.) — 45 — projet que nous en avons donné aux Messieurs de Lille nous n'y avons voulu admettre que celles de ladite ville et chastelenie, cependant comme notre fondation est augmentée depuis nous avons cru en devoir faire profiter les demoiselles du pays d'Haynaut et d'Artois sans que les Messieurs contreviennent en cecy ainsy que nous croions à nos intentions que nous voulons être observez exactement (1). 3. Que la maîtresse qu'ils choisiront, soit autant qu'il se poura faire, une demoiselle de la maison qui ait du mérite et de la vertu , sans se mettre en peine de la qualité de la noblesse qui peut-être pouroit (1) Une seule exception fut faite pour Mademoiselle de Caldagues , d'une famille admise par ordre du Roy en 1763. Plusieurs demandes furent basées d'Auvergne, sur ce précédent et furent rejetées. On en trouve la preuve dans une note des en réponse à un mémoire présenté au Maréchal de Ligne par administrateurs, lieutenant de roi, à Bouchain , pour faire recevoir Depitton de Tournefort, une de ses filles ! « L'exemple de la fille de M. de Caldagues , dont M. de Tournefort se pré» vaut est l'unique qu'on puisse citer, mais aussy n'y a-t-elle été reçue qu'en vertu » d'un ordre du Roy avec promesse expresse qu'on n'en pourroit jamais tirer con» séquence , promesse que Sa Majesté a exactement accomplie toutes et quantes » fois que le cas s'est présenté depuis lors. » En 1769 , M. de Wasservas , major de Bapaume , s'étant adressé au Roy pour entrer sa fille dans la maison de la Noble Famille n'ayant point toutes les faire » qualités requises , les administrateurs firent leurs représentations et il fut écon« duit, quoique d'une famille illustre, chargé de dix enfans avec peu de fortune et » parent de la fondatrice. « En 1777, M. Taffin d'Allianne, lieutenant de Roy à Toul, se pourvut pareil» lement vers Sa Majesté , chargé d'une nombreuse famille dont six filles , pour » en faire recevoir une dans ladite Noble Famille, prétendant y avoir droit du chef » que sa femme et lui étoient originaires et nés dans la province d'Artois , allé» guant que si sa fille était née à Toul, c'était purement casuellement à cause de la » résidence que le père était obligé d'y faire pour le service du Roy. Il se prévalut » aussi fortement de l'exemple de M. de Caldagues. Les administrateurs ayant représenté que cette fondation requéroit que la prétendante fût elle-même spéciale» ment née dans une des trois provinces appellées , que la Demoiselle Taffin étant » née à Toul, elle en était par conséquent excluse ; en conséquence la requête de » M. Taffin fut rejetée. — 46 — plus nuire par quantité de visites que profiter à la maison, i, à ma mort, il n'y en avoit point de capable pour cette fonction, qu'on tâche d'en trouver une d'ailleurs pour quelques années jusqu'à ce qu'on en ait disposé une à cette charge. Ladite maîtresse n'aura pour tous gages que cinquante florins par an et si., après de longues années de service, elle tomboit dans quelque infirmité d'âge ou de santé qui la rendît inutile, nourie et entretenue aux frais de la maison. elle sera Les demoiselles pourront être entretenues dans ladite maison jusqu'à l'âge de dix-huit à vingt ans, à moins qu'on ne jugeast né- » Dans la même année, en 1777, M.le BonDelebecq (du Chambge), colonel en second né à Lille, de famille noble originaire et domiciliée, se » du régiment de Bouillon, » pourvut vers M. le prince de Montbarey, pour faire recevoir une de ses filles dans » la maison de la Noble Famille, quoique née à Bitche où il étoit alors en garnison, » par ordre du Roy, se prévalant aussy beaucoup de l'exemple de M. de Caldafirent usage des mêmes moiens qu'ils avoient em» gnes , les administrateurs » ploies contre M. Taffin , et M. Delebeeq eut le même sort que lui. chevalier de l'ordre militaire » En 1178 , Madame la veuve de M. Campelle, » de Saint-Louis , mort au service de Sa Majesté , s'adressa aussi à M. le prince » de Montbarey, pour faire recevoir une de ses filles dans la maison de la Noble » Famille, les administrateurs ayant représenté à ce Ministre que cette jeune per» sonne n'avoit point les qualités requises pour cette fondation , elle n'y fut pas » reçue... » (Archives de Lille). Le mémoire ajoute :« que les ressources ne sont il n'y a jamais: eu » rien moins que suffisantes puisque dans les temps heureux, » que vingt à vingt-quatre demoiselles et que souvent elles ne furent que quinze, c'est pourquoi il n'y a jamais de place vacante puisqu'il (le nombre) dépend » du bon ou du mauvais état des facultés de la fondation. » cependant d'ajouter qu'aux termes d'une pièce authentique reposant des hospices , datée du 11 septembre 1737, des places étaient réseraux Archives vées à « cinq demoiselles nobles qui auront les qualités requises, nées nos sujettes etc ) dans notre (de l'empereur Charles VI, roi de Germanie, archiduc d'Autriche, ville de Tournay, dans le Tournésis ou dans le pays et comté de Hainaut, de notre et qu'ils y élèveront lesdites cinq demoiselles sur le même pied et de domination, la même manière que les autres nées sujettes de France. » En revanche l'empedans la châtelreur accordait des lettres d'amortissement pour le fief d'Engrain, fut évincée par arrêt du Parlenie de Lille (à Lesquin), fief dont la Noble-Famille Il convient lement de Flandre, en date du 19 juillet 1775. — 47 — cessaire de les y entretenir d'avantage comme y estants très-utiles. Quand elles viendront à en sortir, nous prions les Messieurs Administrateurs de veiller à leur pouvoir donner quelque accommodemens, et à les mettre dans des lieux et avec des personnes dont elles en puissent tirer du profit. 5. Si aucunes se veuillent faire religieuses on espère que ces Messieurs auront la bonté de leur procurer quelque place dans quelque couvent fondé et, à leur profession, la maison sera obligée de leur fournir trois cens florins une fois, si d'ailleurs elles n'ont aucune assistance, et même, quatre cens florins quant il y aura de quoy. Mais afin de ne pas trop charger la maison, qu'on ne permette point plus qu'aune de s'establir ainsy chaque année. 6. Si la maladie ou quelque infirmité habituelle empeschoit leur profession, les administrateurs pouront s'accomoder avec les religieuses pour le temps de leurs pensions et en présenter une autre dans leur place. Il ne se faut pas mettre tant en peine de celles qui ont leurs parens en crédit et en dignité, veu qu'eux-mêmes en doivent prendre le soin. 7. Celles qui témoigneront de l'inclination au mariage seront remises es mains des parens le plutôt qu'il se pourra. 8. Quand les demoiselles à l'âge de 18 ou 20 ans quitteront la maison , on pourra employer à les revestir dix à douze livres de gros, pardessus quoy elles pourront remporter tout ce qu'elles ont apportez d'argenterie, mais à condition avis de leurs administrateurs, premier accommodement. qu'elles se conformeront aux bons car autrement ils les pourront priver du — 48 — 9. Les plus pauvres seront avancées aux places qui viendront à vaquer dans le béguinage et qu'on demandera au Roy et si la maison est en état de donner le double de ce qui est accordé à celles qui demeurent dans le célibat on permet de le faire afin de s'en procurer des meubles et un petit accommodement, si d'ailleurs ou par la mort de celles à qui elles succèderont elles n'en sont point pourveues, car autrement la maison en serait déchargée. 10. Bien entendu toutes fois que celles qui leur succéderont à leur mort devront être accommodés des petits ameublements qu'elles laisseront pour lors sans en pouvoir rien aliéner, non plus que de toute à leur entrée autre chose et argent monnoyée. Voilà pourquoy dans la possession desdites prébendes, il faut avoir soin de leur demander par écrit leur consentement jamais abandonner leur place, sinon demoiselles. là-dessus, ainsy que de ne en faveur d'une desdites 11. Si les demoiselles venoient à hériter quelques biens, les administrateurs en prendront soin pour le leur conserver. La fondation jouira de ce qu'ils en auront receus jusqu'à leur sortie. 12. Dans l'admission des demoiselles dans ladite égard d'y préférer : 1° les plus pauvres ; 2° demie orphelines ; 4° celles de la campagne nous ne prétendons point d'en décharger les ner occasion d'en faire plus de vanité ; il faut fondation, on aura les orphelines ; 3° les sans instruction ; car parens pour leur don- donc prendre garde à la plus grande nécessité, mais les parens des fondatrices doivent être préférez à toutes autres et après elles les plus pauvres et les moins instruites et qui sont en danger de leur salut. — 49— 13. Deffenses aussy aux administrateurs et maîtresses de recevoir aux dmissions des demoiselles aucun présent quelque qu'il puisse être. 14. Nous faisons présentement revestir les enfans avant leur entrée dans la maison par les parens. Quand notre fondation sera mieux establie nous voulons que cela se fasse aux frais de la maison et qu'on les prenne ainsy qu'on les trouvera. 15. Si les parents mal contens vouloient retirer de la maison leurs enfans avant que d'être suffisamment instruits, on en poura prétendre les interest de la pension pour le temps qu'on les aura nouries dans ladite maison, ainsy que de tous leurs habits, mais non point s'ils ont une juste raison de le faire, comme pour les établir da quelque couvent ou chapitre à quoy servira beaucoup de le leu bien faire apprendre leur chant. Cecy se doit faire connoître aux parens lorsqu'on y recevra leurs enfans et que le nombre de demoiselles qu'on admettra soit aussy grand que la capacité des biens de la fondation le poura permettre. 16. au projet de notre fondation que nous avons donné à Messieurs de ville, nous souhaitons qu'on choisisse pour maîttresse l'une des Demoiselles de la maison, aussy nous donnons Si conformément pouvoir aux administrateurs de la remercier lorsqu'elle ne s'acquittera point bien de son devoir, mais en matière d'importance et d'où le règlement de la maison en seroit fort altéré : comme si elle n'élevoit point les enfans dans la crainte de Dieu , si elle dissipoit les biens de la maison, si elle s'attiroit trop de visites, etc. Mais avant que d'en venir là, il la faut avertir deux ou trois fois et conférer à-dessus avec celuy qui aura soin du spirituel de la maison. 4 — 50 — 17. Que toutes les demoiselles soient vestues modestement selon leur qualité et qu'on n'y employé chaque année que vingt-six à trente florins au plus , afin qu'ayant beaucoup ménagé ces frais pendant leur demeure , on soit tant plus en état à leur sortie de les bien acet de pouvoir fournir à chacune douze chemises et d'autres petits meubles ainsy que les administrateurs jugeront à propos. Leurs habits seront conformes à l'estat qu'elles auront résolu de prendre et celles qui voudront vivre dans le célibat auront commoder d'habits soixante florins une fois, mais celles qui auront demeurez dans ladite fondation au-delà du terme de 18 à 20 ans pour le profit de la florins à condition maison recevront à leur sortie soixante-douze pourtant que tous ces accommodemens et avantages ne seront que pour celles qui seront entrées dans ladite maison de leur jeunesse et qui au moins y auront demeurez 8 à 9 ans. 18. Nous permettons à Messieurs les administrateurs d'ajouter à ces règlements ce qu'ils y trouveront de propre cy-après dans ceux des Demoiselles de Saint-Cyr à Paris. 19. Finalement nous entendons que toutes nos ordonnances soient exactement observées et que tous les biens que nous délaisserons soient uniquement employez à la nourriture et entretien des pauvres tellement que si à l'avenir, Demoiselles, par je ne scais quel dessein, on vouloit divertir ailleurs l'usage de nos biens, ou s'en servir à l'establissement de quelque maison religieuse ou chapitre de nous révocquons la donnation desdits biens pour la prédite fondation, et nous voulons qu'ils soient employez à la nouriture de jeunes gentilshommes dans un séminaire pour y faire leurs études sous la conduite des R. R. P. P Jésuites, donnant pouvoir au R. Père Provincial de la Compagnie de Jésus dans la Gallochenoinesses, — 51 — Belgique, d'en distribuer les bourses et d'en faire administrer les dits biens à l'usage que dessus, ainsy que d'en faire rendre compte pardevant Messieurs du Magistrat de la ville de Lille, tesmoin signé : M. de Noyelles. La soussignée ayant reveu les règlements cy-dessus déclare les ratifier en tous leurs points, et à l'égard de l'article 7 pardessus ce qu'il y est dit, en laisse la liberté aux sieurs administrateurs d'en disposer selon qu'ils jugeront à propos pour le bien des enfans et de la maison et au regard de ce qu'on doit préférer les pauvres parens. Quand il y aura une place vacante afin que les parens ayent le temps de se présenter, on différera un mois avant placer la place vacante. Fait à Lille, le vingt-quatre de décembre mil six cens quatre vingt dix-sept. Signé : M. de Noyelles (1). LETTRES DE MAINTENUE. Louis, par la grâce de Dieu, tous présents et à venir, salut. roi de France et de Navarre, à Nos chers et bien-aimés les administrateurs de la Noble-Famille, établie à Lille, nous ont très-humblement fait exposer que l'utilité de cette maison , dont l'objet est de procurer gratuitement l'éducation à un certain nombre déjeunes demoiselles, de qui la fortune ne répond pas à la naissance, a déjà déterminé le feu Roi à confirmer son établissement, que la noblesse doit aux bienfaits de la dame de Sepmeries, et qui remonte à l'année 1686 ; qu'elle jouissait paisiblement des biens qui forment sa dotation, lorsque par notre déclaration du 9 juillet 1738 nous déclarâmes nulles toutes (1) Archives des hospices de Lille et registre aux fondations pieuses de Lille. — 52 — les acquisitions d'immeubles que les gens de main-morte avaient faites depuis 1681 ; que cette loi a servi de prétexte à des demandes formées contre elle devant les tribunaux, pour la dépouiller de quelques-unes de ses possessions; que bien qu'ils eussent prononcé en sa faveur, il était cependant à craindre pour elle que de pareilles attaques ne se renouvellassent, et que les exposants espéraient que nous daignerions l'en garantir pour toujours. A quoi ayant égard, et voulant donner à un établissement aussi utile à la noblesse de notre royaume un témoignage de notre protection. A ces causes, et autres à ce nous mouvant, de l'avis de notre conseil et de notre grâce spéciale, pleine puissance et autorité royale, nous avons maintenu, et, par ces présentes signées de notre main , maintenons ladite maison dans la propriété et possession de tous ses biens généralement quelconques, en quoi qu'ils puissent consister. Voulons qu'elle ne puisse être troublée ni inquiétée pour raison desdits biens, sous prétexte des dispositions, tant de notre dite déclaration du 9 juillet 1738, et de notre édit du mois d'août 17 \Q , concernant les gens de main-morte, que de tous autres règlements qui pourraient être à ce contraires, de la rigueur desquelles dispositions, nous avons, par ces dites présentes, expressément relevé et dispensé ladite maison, pour ce regard seulement et sans tirer à conséquence. Si donnons en mandement à nos amés et féaux les gens tenant notre Cour de Parlement de Flandre, et à tous autres nos officiers et justiciers qu'il appartiendra , que ces présentes ils aient à faire registrer, et du contenu en icelles faire jouir et user ladite maison, pleinement, paisiblement et perpétuellement, cessant et faisant cesser tous troubles et empêchements, et nonobstant toutes choses à ce contraires. Car tel est Notre plaisir. Et afin que ce soit chose ferme et stable, à toujours Nous avons fait mettre notre scel à ces dites présentes. — 53 — Données à Versailles, au mois de juillet, de notre règne le cinquante-sixième (1). ÉVACUATION DE LA MAISON l'an de grâce 1771, et Signé : Louis. EN 1793. Nous, représentants du peuple envoyés près l'armée du Nord. Considérant qu'il existe en cette ville un établissement sous le titre de la Maison de la ci-devant Noble-Famille, dont la conservation jusqu'à ce moment ne peut être considérée que comme un abus et une injure aux lois constitutionnelles de la république française. Considérant que les enfants qui sont restés dans cette maison ne peuvent plus y être conservés qu'au préjudice des droits! de la Nation, à qui celte maison et toutes ses dépendances appartiennent. Considérant que les parents desdits enfants qui ne les ont point retirés de cette maison sont contrevenus aux lois constitutionelles, et que la seule humanité, en faveur des enfants, réclame qu'ils ne soient point abandonnés sans subsistance, mais que les lois de l'égalité ne permettent pas de leur procurer d'autres secours que ceux que la Nation accorde à tous les enfants abandonnés. Arrêtons que la maison dite de la ci-devant Noble-Famille sera évacuée, dans les vingt-quatre heures, de toutes les personnes qui l'habitent ; que les enfants qui y sont restés seront conduits à (1) Arch. des Hosp. par M. Dotte. de Lille. Cette pièce et les suivantes m'ont été fournies fut un des premiers corps de main-morte, de la Noble-Famille sur lequel Sa Majesté jette un regard favorable ; l'on a assuré aux administrateurs que, dès 1745, des lettres de maintenue lui avaient été accordées, mais dans le ministère avaient empêché qu'elles fussent scellées. que des révolutions La fondation contre M. le comte d'Erquelines (Précis pour les administrateurs tenta de les dépouiller de la partie principale de leurs possessions Sepmeries et des mouvantes y réunies). appelant, qui de la terre de — 54 — l'Hôpital-Général de la Charité, pour y rester et y être entretenus comme enfants trouvés, jusqu'à ce que leurs parents jugent à propos de les en retirer. Les enfants qui voudront se retirer chez des amis non suspects , pourront le faire, d'après l'avis du comité de surveillance, et pourront rester en ville pendant le délai que ce comité croira devoir leur accorder. Ladite maison et tous les biens en dépendant, seront mis, dans les vingt-quatre heures, sous l'administration du district, pour en user comme biens nationaux. L'évacuation de ladite maison se fera à la diligence du procureur de la commune, qui est chargé de nous rendre compte de l'exécution du présent arrêté. et BENTABOLE. Signé : LEVASSECR 16, septembre 1798. du Registre aux délibérations du Conseil général de la commune de Lille, dpéartement du Nord. Extrait Séance du 16 septembre 1793. Un membre fait lecture d'une réquisition des représentants du peuple, datée de ce jour, portant que tous les enfants entretenus dans la Maison ci-devant dite Noble-Famille, seront tenus d'en sortir dans les vingt-quatre heures, le Conseil général, ouï le procureur de la commune , arrête qu'il sera nommé une commis sion pour mettre la réquisition sus-énoncée à exécution. Les citoyens Danel, officier municipal, et Leclercq, ayant été désignés, ont accepté cette commission. — 55 — Décision du Ministre an IV des Finances, de la république en date du 22 prairial française. Conformément à la loi du 2 brumaire dernier, portant que les hôpitaux, maisons de secours, hospices, bureaux des pauvres et autres établissements de bienfaisance, sous quelque dénomination qu'ils soient connus, jouiront provisoirement, comme par le passé, des revenus qui leur avaient été affectés ; les administrateurs de l'hospice de la charité générale de Lille, sont autorisés à rentrer dans tous les biens dépendant de la ci-devant Maison de Sainte-Anne (1) qui n'ont point été vendus, et à continuer de les administrer comme par le passé ; à l'effet de quoi, les titres de propriété et autres pièces et renseignements concernant lesdits biens, leur seront remis par les préposés de la régie de l'enregistrement et des domaines, et tous autres qui en seraient dépositaires Signé : D. V. RAMEL. Pour ampliation : Le Directeur de la 1re division des Domaines, Signé : Cyalis LAVAUX. Registre aux résolutions des Admmistrateurs de la charité générale du Bureau de Lille. 4 germinal an IV. — Réunion projetée, à l'Hôpital-Général, des biens de la maison supprimée, dite Sainte-Anne. Pour aviser aux moyens de réunir à l'hôpital les biens de la de Sepmeries. Ce fut le jour de la fête de cette sainte ce même jour, que l'oeuvre commença à s'établir rue de la Barre et on célébrait, la fête solennelle de la maison. (1) Nom de Madame — 56 — Noble-Famille, le Bureau a nommé une commission composée des citoyens Leclercq, Artaud, Bernard et Charles Desavary. 14 germinal an IV. — Le rapport de la commission dans l'asci-devant semblée du 4 de ce mois, pour aviser aux moyens d'obtenir la réunion des biens de la maison de Sainte-Anne à ceux de l'hôpital, étant conforme aux vues du Bureau, l'on approuve un projet de pétition à adresser au Ministre de l'Intérieur, et l'on en charge aussi le citoyen Artaud. Les Membres du Bureau de la Charité générale de Lille, département du Nord, Au citoyen Ministre de l'Intérieur. Citoyen, Le Bureau pense qu'il est de son devoir de rappeler à leur véri^ table destination les biens qui étaient affectés au soulagement des pauvres et qui n'en ont été détournés que par la nature des circonstances , tel est l'objet de la présente demande. Il existait à Lille un établissement de charité connu sous le nom de Maison de Sainte-Anne ; il était doté de plusieurs biens situés tant à la ville qu'à la campagne ; il avait un chef-lieu dans l'enceinte de la commune de Lille; on y entretenait, nourrissait et éduquait, jusqu'à l'âge de vingt ans, des enfants du sexe féminin , nés, il est vrai, dans l'indigence, mais néanmoins avec les prérogatives de la ci-devant noblesse. Le régime en avait été attribué, par acte des fondateurs, en date du 9 juin 1696, au Bureau de la charité générale de Lille, comme formant le point central de toutes les institutions de bienfaisance, et il avait, pour coopérateurs, des administrateurs particuliers, qui, de préférence, étaient choisis parmi les parents des fondateurs. Dès que notre législation eut rejetté toutes distinctions privilégiées entre les citoyens d'une même nation, les représentants de peuple, en mission dans le département du Nord, s'empressèrent — 57 — de dissoudre cet établissement et prirent un arrêté qui ordonnait, ou de rendre les enfants à leurs familles , ou de les distribuer dans l'Hospice Général de Lille, qui existait sous des formes plus analogiques avec les principes de l'égalité : cet arrêté fut exécuté dans toutes cesdifférentes dispositions. Depuis cette époque, et la cheflieu et les biens qui en formaient la dot, ont été employés à des usages étrangers au but de la fondation; la maison d'éducation a servi passagèrement de magasin pour les effets provenant de la Belgique; aujourd'hui, elle est totalement évacuée et n'est plus occupée que par un concierge qui la surveille. Le Bureau voyant augmenter le nombre de ses charges, par la nécessité d'admettre dans ses hospices ordinaires les élèves de la fondation Sainte-Anne qui pourraient y être présentées, se disposait à prendre possession des biens de cette fondation et à les soumettre au même plan de régie que les autres biens d'institution charitable, mais la loi du 23 messidor an Il est venue lui retirer tous les moyens d'agir, en sorte que l'administration des biens de la Maison de Sainte-Anne passa entre les mains du receveur des domaines nationaux, sans avoir subi aucune novation dans sa régie. Lorsque la loi du 2 brumaire an IV est venue restituer aux administrations de charité la jouissance provisoire des revenus qui leur étaient précédemment affectés, le Bureau de la charité générale a été réintégré dans la jouissance de ses biens, mais on a laissé en arrière ceux de la maison Sainte-Anne ; l'inaction du Bureau , le défaut de prise de possession de ces biens dans un temps utile, et qui n'avait d'autre cause que les dispositions de la loi du 23 messidor an II, fit perdre de vue la véritable nature de ces biens et en a prolongé la régie dans les mains du receveur des domaines nationaux. Il vous paraîtra juste, citoyen Ministre, de relever le Bureau de la charité générale d'un silence qui ne peut jamais nuire aux individus confiés à ses soins. Les biens de la fondation Sainte-Anne sont de même nature que — 58 — les autres biens d'institution charitable, le Bureau en était légitime administrateur avant la loi du 23 messidor ; les rapports qui déterminent la destination de ces biens ont, à la vérité , changé de nuances, mais au fond, l'objet et les charges sont toujours les mêmes, c'est le Bureau de la charité générale qui est dans le cas de les supporter ; l'arrêté des représentants du peuple a préjugé ses droits et a opéré la réunion de l'établissement à l'HôpitalGénéral, conséquemment c'est à lui qu'appartient la jouissance des biens destinés à y subvenir, et la loi du 8 brumaire reçoit à cet égard toute son application. Il est d'autant plus juste de faire promptement jouir l'HospiceGénéral de ces revenus, que cet hospice contient plus de 2,000 individus, tant en enfants qu'en vieillards; que le nombre en augmente tous les jours; qu'autrefois il avait, pour subsister, plus de 250,000 livres en rentes et en droit d'octrois, et qu'il est aujourd'hui privé de ces immenses ressources. Indépendamment de l'avantage que cette augmentation de revenu procurera à l'Hospice-Général, il en résultera une diminution sensible de dépense pour le Trésor public ; au fur et à mesure que l'Hospice-Général de Lille rentrera dans les biens qui formaient la dot, les administrateurs pourront y rétablir une abondance salutaire, et les demandes en secours sur le Trésor public ne seront plus subsidiaires et par conséquent bien moins élevées. Ce considéré, citoyen Ministre, il vous plaira, en exécution de la loi du 2 brumaire an IV, et attendu que les biens de la fondation Sainte-Anne sont de la même nature que ceux des autres institutions de charité ; que le Bureau général de Lille en était légitime administrateur; que le silence par lui gardé jusqu'à présent ne peut priver des individus confiés à ses soins des revenus qui leur sont destinés, déclarer que le Bureau de la charité générale de Lille sera rétabli dans la jouissance de tous les héritages, maisons, rentes foncières et autres biens, de quelque nature qu'ils soient, dépendant de la maison Sainte-Anne, et qui n'ont pas encore été vendus : et qu'il continuera de les administrer, pour le revenu en — 59 — être appliqué à l'entretien de l'Hospice-Général, et, à cet effet, ordonner que les titres de propriété et autres pièces et enseignements concernant lesdits biens, seront remis incessamment entre les mains des administrateurs dudit hospice, à ce faire tous gardiens et dépositaires d'iceux contraints rités invitées à concourir, l'autorisation quoi faisant déchargés et toutes les autoen ce qui les concerne , à l'exécution de à intervenir. ADMINISTRATEURS (1), WALTER DE WASQUEHAL, écuyer, seigneur de Lassus, 1696. Michel DUBOIS, avocat, 1696. 1696. Philippe LE VAILLANT, seigneur de Merlain, Adrien-Gilles DU GROSPRETZ, écuyer, seigneur de Bruyelles, 1696, 1704 (2). François CARDON, seigneur de Brigoigne, 1711. Jacques-Philippe BEUVET, chevalier, licencié en droit, seigneurie 1704, la Vichte, 1711, 1715,1720,1722). 1715, Jean-Baptiste CARDON, écuyer, seigneur du Fermont, 1720, 1722 (3), 1726, 1730, 1733, 1736, 1742. PETITPAS, chevalier, Pierre-Auguste seigneur de la Mousserie , 1722, 1726, 1730 et 1733. Pierre-François-Séraphin eourt, 1730. HESPEL, écuyer, seigneur de Frémi- administrateur en présentaient un mourait, les deux survivants (1) Lorsqu'un de la même qualité (v. p. 42) au Magistrat qui le nommait et devant lequel il prêtait serment. de M. Dotte, (2) Date des comptes d'après lesquels, grâce à l'obligeance admila liste des directrices, archiviste des Hospices de Lille, j'ai pu reconstituer nistrateurs et receveurs. (8) A cette date, il prend le titre d'écuyer plus dans le compte de 1742. et de conseiller du roi qu'il ne porte — 60 — de WAIGNON, écuyer, seigneur de la Marlière, 1736, 1742, 1749, 1751, 1757. de GILLEMAN, écuyer, seigneur de la Philippe-Charles-Joseph François-Guillaume Barre, 1742, 1772, 1774, 1780, 1785, 1786. BON FRUICT, seigneur du Biez, 1736. DENIS, seigneur du Péage, succède en 1744 à Jacques-François M. de Gilleman, 1749, 1751, 1757, 1764, 1774,1780, 1785, 1786. DE WARESQUEL, écuyer, Nicolas-François seigneur de Libersart, succède en 1741, à M. Cardon du Fermont, 1749 , 1751, 1757, 1764. François Joseph de POUCQUES,écuyer, seigneur du Puich, succède en 1761, à M. de Waignon, 1764, 1772, 1774, 1780. OBERT, écuyer, seigneur de Grévillers, Aimable-Armand-Joseph succède au précédent en 1785. Les citoyens Leclercq et Sifflet paraissent comme administrateurs dans le compte liquidatif rendu par le citoyen André-Joseph ci-devant DUPONT, ci-devant receveur de la maison Sainte-Anne, dite Noble Famille, 1789-1793. RECEVEURS (1). François LEFEBVRE, 1696, 1704, 1711, 1715 Bauduin-Romain CASTELLAIN, 1720, 1722, 1726, 1730, 1733, 1736, 1742, 1749 (2). Ferdinand-Théodore-Dominique 1772, 1774, 1780. Audré-Joseph DUPONT, 1789, DUPONT, 1751, 1757 , 1764, 1793. (1) Je n'ai trouvé que ces noms. Le receveur, si j'en juge par une lettre (Arch. avec les familles au sujet dép. du Nord) adressée à M. Castellain, correspondait de la conduite des jeunes filles. Cette lettre est datée du 9 août 1791, et il faut remarquer que M. Castellain était décédé en 1749 ? (2) Le compte final de sa gestion fut rendu par sa veuve, le 22 février 1749, — 61 — DIRECTRICES DE LA MAISON. Melles Marie DE NOTELLES, 12 mai 1688, décédée le 3 août 1699 (1). DE BRIANT DE CROYVAL (2), 1699, Jeanne-Marie-Catherine décédée le 9 mai 1717 Jeanne-Isabelle MEURISSE DU MONCHEAUX(3), 9 mai 1717, décédée le 14 mai 1740. Jeanne-Caroline Marie-Florence MEURISSE(4), soeur, 17 mai 1740. LE VAILLANT (5). FILLEY DE LÉTANG(6), 9 septembre 1770. Marie-Anne 20 avril décédée le 1745, DE BUISSERET D'HELFAUT (7), Caroline-Ferdinande-Josèphe le 7 septembre 4 octobre 1770, se retire volontairement 1775. Anne-Angélique DE BEAULAINCOURT (8), 23 février 1776 (9). (1) Elle dut être enterrée dans la chapelle, car un compte du 29 novembre 1704 porte : à Etienne Bochart, sculpteur, pour avoir fait la pierre sépulcrale de en la chapelle de la Noble-Famille ladite damoiselle, mise sur son tombeau, , 60 florins. (2) V. p. 78, 93. (3) Elle était 1re maîtresee et fut remplacée 2e maîtresse v. p. 73, 93, 112. (4) V. par Elisabeth-Jeanne de Vicq, p. 112. (5) V. p. 120. V. p. 120, 136. (6) (7) V. p. 122, 126, 136, 140. (8) V. p. 118, 146. Elisabeth-Jeanne de Vicq, MMelles O'Donnoghue, (9) Parmi les maîtresses, 1, p. 119, MarieLe Vaillant, p. 85, 93, 112, Deliot, p. 112, Marie-Florence v. p.115, Isabelle-Eugènie-Charlotte du Chastel, v. p 112. Angelique Ternoy, — 62 — BIENFAITEURS DE LA FONDATION. avocat HENNACHE, fille de feu Jean Wibaut, donne à Mariede Noyelles, le 27 novembre 1681, cents de terre à labour, à Salomé, pour lors en disposer, Marie-Marguerite au conseil d'Artois, treize par ladite demoiselle en oeuvres pieuses. de Noyelles, avec autres parties de biens, Antoine DE NOYELLES, prêtre, donne tous ses biens le 21 mars 1683, « que ledit comparant destine à servir aux entretien et nourriture des pauvres demoiselles d'extraction noble, et joindre à ceux sa soeur, et autres pourront que Damoiselle Marie de Noyelles, et à pour en jouir sitost son trespas, charge de trois cents florins de capital d'une rente que ledit sieur comparant est chargé pour sa part, au cas qu'ils soient encore dus donner aux mesmes fins.... à son trespas. » Michelle CAPPON, fille de feu Pierre, de conseiller-pensionnaire de Lille et de Philippine Deffontaine donne, Messieurs du Magistrat le 3 septembre 1783, 1° un lieu-manoir, avec jardin, etc. comprenant 2° la moitié d'un autre environ 17 bonniers , situé à Hooghlede; lieu manoir contenant environ 14 bonniers, situé à Ghits, châtel- avec jardin, etc. conted'Ypres ; 3° un autre lieu-manoir, nant environ sept bonniers quatorze cents (verge de Menin), situé à Gheluwe; 4° deux bonniers deux cents de terre à labour, audit Gheluwe « pour lors en disposer avec autres parties de biens à y lenie joindre par ladite damoiselle de Noyelles, en oeuvre pieuse convenue entre elles. » Il résulte d'un autre acte du 7 du même mois que le des deux premières parties était destiné à « l'éducation, des petites filles nobles dénuées de biens, entretien et nourriture de cette ville, s'il s'en trouve, jusques une eage de majorité et à l'advenant de cent florins par an pour chacune. » Le compétent, revenu revenu des deux autres devait être employé à la célébration d'une messe, chaque jour, dans la chapelle de la maison qu'on devait établir pour lesdites petites filles. — 63 — le 10 du même mois, tout un lieu manoir, La même ajoute, amassé de maison manable, etc., contenant six bonniers quatorze cents ou environ, « gisans sur le dismage de Ronchin » et 12 cents de terre à labour, « gisans au faubourg des malades, lez cette ville, » tenant de la seigneurie du Billau (1), à la condition de payer « et fournir à perpétuité à l'église paroissiale de Saint-Maurice , vingt-quatre flambeaux chacun an, vaillables trois florins chacun , quy est deux par mois , pour estre consommés à ou environ l'honneur du vénérable les malades , lorsque l'on va administrer de dix livres de gros, de six florins carolus plus une renie viagére chacun à sa servante (2). Marie-Anne DE SEPMERIESdéclare, le 15 février 1684, qu'elle paiera l'achat qu'elle a fait, le 24 décembre 1683, de dame MarieIsabelle Obert, veuve de Messire Charles-Jacques de Wooghte, chevalier, seigneur de Zonnebecq, son, rue de la Barre. etc., de toute Ascq, une mai- Le 21 novembre, la même donne la maison achetée par Melle de conseiller du roy Noyelles à Simon Wollant, ingénieur-architecte, et trésorier de Lille et à dame Félicité Hacou sa compagne. Marie DE NOYELLES donne, le 21 novembre 1684, tous les biens qu'elle laissera à son trépas. Michelle CAPPONdonne, le 27 avril 1685, un fonds d'héritage situé en la nouvelle enceinte de Lille, à front de la rue St-Pierre, contenant environ 46 verges ; sur ce fonds était auparavant bâtie la taverne ayant pour enseigne le Repos. Marie-Anne DE SEPMERIESfait son testament à Valenciennes « où dame à cause de la guerre, » le 21 est à présent réfugiée laditte juin 1690. Elle « ordonne que ses terres et seigneuries de Sepmeries et de Rombies, en tout leur comprendement soient vendues ensuite de déshéritance (1) Melle Cappon vendit, (2) Ces dons furent Noble-Famille faits, qu'elle en a fait, de son vivant, et les deniers cette propriété, comme on le voit, en prove- le 21 octobre 1692 avant et pour la fondation de la nant elle les donne à la maison de la Sainte et Noble Famille, à Lille, qu'elle a fondée pour des honnêtes demoiselles, à charge de faire célébrer une messe journalière, à perpétuité, pour le repos de son âme et de celles de ses parents, dont le desserviteur aura huit patards. » Elle donne encore le marché gisant à Sepmeries qu'elle a acquis de l'abbaye de Bonne-Espérance, « à charge de faire dire et célébrer six obits par an et à perpétuité, pour le repos des âmes du seigneur de Quevelon, son père, le huitiesme de janvier; de la dame, sa mère, trépassée le dix-huitiesme de novembre; du seigneur de Baratte, son mary, le troisiesme de décembre ; du sieur Charles-Philippe de Sepmeries, son frère, le premier avril, et de l'âme d'elle testatrice, à célébrer à la fin de l'an de son trépas... » « Et le surplus de tous ses biens-meubles, actions meubiliaires et tels réputez, de telle nature et condition qu'ils seront sceu et trouvez partout, rien excepté ni réservé, après l'exécution de son testament et ordonnance de volonté dernière entièrement accomplis, elle le donne à titre d'institution d'héritier universel, à laditte maison de la Sainte et Noble Famille, à Lille. » Marie-Anne DE SEPMERIES , le 13 juin 1693, déclare « donner tous les biens qu'elle a à Beaulencourt, terroir et district de Bapaume, » à charge de fournir une somme de 8,000 florins d'Artois aux demoiselles de dame Marguerite de Wazières , veuve de Guislain Le Mercier, seigneur du Péage. A la même date, elle donne « toutes ses terres et seigneuries de leurs appendances, dépendances et Wasquehal et Thélu, annexes, (1) » Antoine DE NOYELLES,prêtre, déclare donner, le 28 avril 1702 , « toutes les terres qu'il possède gisans à Nomain » qui lui viennent de donation faite par Antoine-Robert de La Chapelle, écuyer, sei- (1) Cette donation, d'après une note communiquée un droit seigneurial de 300 florins. par M. de Godefroy, acquitta — 65 — Il fait cette donation à charge d'un obit annuel gneur de Milleville. pour le repos des âmes de ses père et mère, « chanté ou dit par les demoiselles de ladite fondation, » Par le même acte il confirme la donation sauf une pièce de deux cents de terre, à Cappelle-en-Pévèle, qu'il donne à l'église de Cappelle, « à charge d'entretenir les corporaux et purificatoires de laditt de sa soeur et la sienne, que les demoiselles de ladite fondation auront la bonté de laver, à toujours, avecq les autres linges de leur chapelle. » 11 augmente ces dons, le 5 janvier 1705 , « de tous les biens église, immeubles, fiefs et héritages qu'il délaissera à son trespas, là où ils soient situés et gisans, comme aussi tous les réputés meubles. » DE NOYELLES(1), épouse de Messire PierreMarie-Anne-Françoise Auguste Petilpas, chevalier, seigneur de la Mousserie, la Broye, etc. donne, le 1er juin 1708, « toute la cense et héritage qui luy en contenu de 12 bonniers ou environ, y appartient à Fournes... compris quelques fiefs qu'on dit dépendant d'Artois, à elle dévolus, à titre de fidei-commis par le décès desdits sieur et damoiselle de Noyelles. » Marie-Dominique tembre 1722, une DU BOSQUEL,dame de Péruwelz donation dont « à condition fait, le 22 sepje n'ai pu constater l'étendue, d'augmenter et recevoir, clans , et non autrement, laditte maison quatre demoiselles qui ayant les qualités requises, selon et conformément à laditte et ainsy continuer fondation, à commencer dans et à toujours, pareil nombre à perpétuité à l'année que lesdits biens seront escheus à ladite Noble-Famille, la nomination baron de Bousbecques, ses de M... Le Vaillant, enfants, et tant que sa famille masle subsistera, et en cas qu'elle vienne à manquer, aux du surnom Le Vaillant (Donation confirmée le 24 septembre 1724). PETITPAS, chevalier, seigneur Pierre-Auguste (1) Nièce de Melle et de l'abbé de Noyelles. et descendants. de la Mousserie, » — 66 — donne après lui, le 15 février 1734, tout ce qu'il possède « à lui provenu de la succession de M. du Brusle, son oncle, situé à la Saulx, paroisse de Wazemmes, banlieue de Lille, consistant en jardins... de plus l'arrentement qu'il a de la cure de Saint-André. » La donation est faite à charge par la Noble-Famille de faire célébrer une seconde messe tous les dimanches et fêtes dans la chapelle, tant que la fondation durera ; on recommandera son âme et celle de son épouse dans le memento. , laboureur, et Marie-Catherine LUTUN, sa Philippe DUMONT femme, demeurant à Fournes, déclarent donner après eux , le 2 mai 1735, un bonnier de terre à labour situé à Fournes. Donation ratifiée le 1er juillet 1735. Acquisitions faites dans la maison. 29 juillet 1687. Une chocque de maison et héritage, consistant tant en trois demeures, gisantes rue de la Barre, par une allée. — 750 florins. 20 octobre 1687. Une maison, même rue, tenant d'un côté et par derrière à l'héritage de la fondation. — 3,600 florins. 14 février 1701. Une maison, même rue, en face des RR. PP. Minimes, tenant par derrière à la fondation. — 1,600 florins. L'achat fait par François Lefebvre, procureur, fut déclaré fait pour la maison, le 10 février 1708. 10 dovembrv 1710. Une maison, même rue, vis-à-vis l'église des Minimes, tenant par derrière à la Noble-Famille. —1,232 florins. Le command ne fut déclaré que le 28 février 1711. Par surenchère, le 26 janvier 1737, on acheta une maison, même rue, tenant d'un côté et par derrière à la fondation. Le command fut déclaré le 8 mars suivant.(1) (1) Je n'ai trouvé aux archives départementales et des hospices de Lille que sce acquisitions. NOMS DES DEMOISELLES DANS « Première. LA QUI ONT FONDATION ESTÉ ESLEVÉES (1). - Anne - Albertine Marie Delle Rieulez) (3) fille au Baron de Boure et Chanoinnesse à Mons. » (2) ( de DE NORQUERME et de Dame DE LA TRAMERIE, De la Tramerie, marquis du Foretz : De sable, au chevron d'or, accompagné de trois merlettes du même. Famille éteinte. (Borel d'Hauterive, 1857). « Mademoiselle Alatrye PERBOOMDE LA HAYE (4). Delle Phélagie DE WIGNACOURT,fille au marquis et Dame d'HOLIN (5). S'est rendue chartreuse à Gonay, près Béthune. » Wignacourt : D'argent, à trois fleurs de lys de gueules, au pied Deuxième. nourri, posées 2 et 1. à appartenant (1) Les noms qui suivent sont publiés d'après le manuscrit de Godefroy-Ménilglaise. notre savant collègue, M. le marquis Son arrière grand'père avait mis en note sur la première page : « Ce volume n'a d'autre de curiosité que de connaître le noms des demoiselles admises dans la fondée à Lille en 169.. par Mademoiselle de Sepmemaison de la Noble Famille, ries. Il fallait être noble pour y être admise. Cette maison a été supprimée lors » de la révolution. motif des archives départementales du Nord et un autre des hos(2) Un manuscrit Les pices, qui contiennent les noms des premières élèves, portent de Noircarme. étaient seigneurs de Noircarme encore, Sainte-Aldegonde qui existent (commune de Zudausques) (Pas-de-Calais). (3) D'une autre écriture. (4) N'est pas dans le manuscrit (5) Manuscrit des archives et est d'une écriture des archives ; et dans le manuscritde différente. M. de Godefroy, d'Holain. — 68 — est ainsi représentée : 1° Alof-Marie-Florent, marquis de WIGNACOURT,(Grignicourt, né le 6 mars 1813, marié le 9 août 1843 à Ardennes), comtesse de Mérode-Trélon, dont : Marie-Théoduline-Ghislaine, Cette illustre famille Adrien-Marie-Ghislain né le 13 octobre 1845, Victurnienne de Beauvau. comte de WIGNACOURT, Balthazar, marié en 1869 à Blanche-Marie- Deux autres fils et une fille. 2° Polixène-Marie-Joséphine-Virginie, Théodore-Amédée-Charles-Ferdinand, Tonnerre. mariée marquis en 1834 à de Clermont- née en 1811, célibataire. 4° Alix-Marie-Louise, mariée, en 1845, à Héraclius, de Montboissier-Beaufort-Canillac. « Melle DU PAYAGE, mariée (1). 3° Pauline-Marie-Louise, Melle LE MERCIER, soeur à la précédente, baye des Prez, à Douay. Melle DE VILLE , ursuline à Huy. à l'Abbaye Melle DE GAND, religieuse (2) religieuse de Messine, comte à l'Ab- près d'Ipre. MelIe DE NEPPE. de Messine, Melle BERNEVILLE, religieuse près d'Ipre. Troizième. Catherine Marie-Joseph DE CROIX , fille de M. MALANOIE(3) et de LE MERCHIER.(4) Est morte aiant fait voeux de religion dans l'abbeis De Croix , près d'Arras. : D'argent, à la croix comte-sénateur, qui s'y mire, d'Estrun d'azur, au miroir » d'azur, au franc quartier de d'or en pal, tortillé d'un serpent, d'argent. (1) Le Merchier du Péage, v. p. 87. Les six noms suivants sont d'une toute autre écriture que les précédents et les suivants. A quelle époque ces élèves sontelles entrées dans la maison ? Elles ne sont pas dans le manuscrit des archives. (2) Est morte ayant fait voeu de religion dans l'abbaye d'Estrun près d'Arras. éteinte en 1756 (3) De Malanoye est le nom d'une branche de cette famille, (manuscrit des Archives). (4) V. p. 129. — 69 — 1° Ernest-Charles-Eugène-Marie, marquis D'HEUCHIN en 1691. Marquis DE CROIX , chef actuel né le 27 août 1803 , ancien officier de cavalerie et sénateur, marié le 28 octobre 1832, à Alexandrinede Piedfort, dont : a. Lidwine, décédé. Marie-Blanche b. Marie-Marguerite-Alexandrine, court. veuve de M. de Caulain- 2° Charles-Edmond-Marie, comte DE CROIX, né le 11 avril 1807, marié à Marie-Amélie-Stéphanie de Tournon-Simiane. « Quatriesme. Dlle Marie-Françoise DE CROIX , soeur à la deffunt, s'est fait religieuse dans le mesme couvent. (1). Melle DE WAGNON D'AUDEVILLE (2), religieuse dominiquaine Lille. Melle DE WAGNON D'AUDEVILLE , la cadete, mariée. à L'on a reçeu trois demoiselles TORNIELEY : Melle VAN DERLINDE LE FRANÇOIS, mariée. MelIe PROUVY, sortie assé jeune. Melle BEAUFERMEZ, religieuse Melle MARÉCHAL. au Foretz, près de Bruxelles. Melle DE BRIAS (3). Melle PRONVILLE. Cinquiesme. Dlle Marie-Thérèse faite religieuse à Sainte-Catherine Sixième. DE CROIX , soeur aux autres, s'est dominicaine , à Saint-Omer. DE CROIX, soeur aux autres, s'est Septième. Dlle Antonnette SANCHE. Son père este capitaine mère dame DE BEAUFRESME , à Herly, et béguine à Lille (4). et sa Dlle Marie-Catherine faite religieuse à Estrun. (1) V. p. 68. (2) Les neuf noms suivants de la note précédente (3) De Bryas, sont de la même écriture que ceux qui ont fait l'objet et ne sont pas dans le manuscrit des archives dép. famille existant en Artois, titrée marquis (4) En note , d'une autre écriture : Depuis religieuse Bassée où elle a fait profession le 20 de janvier 1704. et comte. aux Soeurs-Grises de La — 70 — Huitième. Et aussy Delle Marie-Anne DELA CHAPELLEde Caselle () aussy béguine (2). Neufviesme. Marie-Françoise PAIEN (3) fille de Maximilien, écuyer, de la Chapelle. Sortie le... seigneur Dessart et de Marie-Françoise Dixiesme. Marie-Catherine du béghinage de cette ville. Eléonore PAIEN, soeur de la susen la place de sadite nomée, qui est entre en cette maison, soeur sortie le et a esté installée le dit jour dans une place hirlandoit. , mariée à M. O'Brien, Melle BASCOURT Melle D'HAYNIN (4) DEBERNIEUL,religieuse à l'Abbaye d'Avene, près d'Arras (5). Suit les noms des Dameellesqui estoient dans ladite maison et de la Noble Famille, au jour de trespas de fondation Damoiselle Marie de Noyelles, advenu le 30 d'aoust 1699. DE BUISSY,fille de messire Charles, 1693. Dlle Adrienne-Charlotte chevalier, seigneur de Selomme, Estrez et autres lieux et de Damelle (1) De Cassel, porte le manuscrit des archives dép. (2) A Lille , ajoute le même manuscrit. (3) V. p. 181. (4) V. p. 72. (5) Cesdeux derniers noms, d'une écriture différente, ne sont point indiqués dans le manuscrit des archives. — 71 — Isabelle-Meigne 1693. DE CARNIN(1). —Venue en la maison le 8 septembre Ladite Damselle de Buissy 1701. Morte non mariée. » est sorty de la maison le 3 de may lire DEBUCY, seigneur de Selonne ou Salonne, famille Picarde, qui portait d'argent à 10 billettes de gueules, 4, 3, 2 et 1. De Carnin ; De gueules, à 3 têtes de léopard arrachés d'or. Il doit falloir Maison éteinte qui eut le titre de comte en 1712. « 1694. (2) Adrienne-Dominique DE LA MOTTE-BARAF.— Venue le 19 mars 1694, sortie le 6 avril 1704, mariée. » (3). : d'azur, à la bande de 5 fusées d'or. De la Motte-Baraffe « 1694. Anne-Barbe DE CROESER , fille de Cornille-Dominique , seigneur d'Audenthun (4) et de dame Marie-Isabelle DE BERGHES(5). Venue à la Ste-Anne 1694. Elle a esté religieuse à l'Abbaye d'Avesnes, où est morte. » De Croeser : De sable, aux 3 chevrons d'argent et 3 besans d'argent, 2 en chef, 1 en pointe. Cette famille est établie à Bruges. La seigneurie d'Audincthum lui fut apportée au XVIe siècle, par Marie de Semillan. « 1694. Cécile DE HAYNIN, fille de Charles, escuyer et de Dlle Marie DE CARNIN, reçue en ladite fondation à la Sainte-Anne 1694. La de Saint-Léger, , chevalier , seigneur (1) Elle était fille de Adrien-François Rebreuve-sur-Canche Fontaine , Gommecourt, , qui fit son testament avec sa et avait épousé femme, le 25 juin 1679. Il fut député de la noblesse d'Artois Jeanne de Berghes, dame d'Escalvent-lès-Saint-Venant. (2) Je supprimerai à l'avenir la qualité de Delle. afin d'abréger. mourut à Tournai, âgée de 62 ans. Elle avait épousé, en 1721. (3)Elle lieutenant-colonel de cavalerie Pierre-Louis d'Antoing, seigneur de Rochefort, au service de S. M (4) Audincthun, (5) V. p. 77. très-catholique. canton de Fauquembergue. (Pas-de-Calais). — 72 — ditte Damelle d'Haynin est sortie le 6 de décembre 1702, et a esté installé ledit jour dans une place de beghinage de cette ville (1). » De Haynin : D'or, à la croix engrelée de gueules. « 1695. Marie-Josèphe DE HOVINE DE BOSSU(2). Venue le 8 septembre 1695. Delle est sortie le 30 de juillet 1703. Religieuse aux Dames de Berlaymont de Bruxelles. Ladite 1696. Dorotée SCOUTELAER. Reçeue le 19 mars 1696. Ladite Delle est sortie le 8 de juin 1707. Elle est entrée dans une place du Béguinage de Lille. » Ne serait-ce pas : Schuttelaere : D'argent, à un loup passant au naturel, sur une terrasse de sinople. « 1696. DE LA FOSSE. Venue le 8 sep- Marie-Charlotte-Joseph tembre 1696. Ladite Delle est sortye le 24 de juillet 1707. Ladite Demoiselle a fait profession religieuse à Steenworde, entre Poperinghe et Cassel, le 11 de décembre 1714. » De la Fosse : D'or, à trois cors de chasse, liés de gueules et crivolés d'argent. « 1697. Antoinette-Térèse-Françoise Pentecoste 1697. DE VERIMONT,(3) reçeue à la Ladite Delle est sortye le 10e de septembre 1703. Ursuline à Envers. 1697. Anne-Moniçque-Françoise à la Pentecoste 1697. DE HOVINE-BOSSU (4) , venue aussy (1) Le manuscrit des archives dép. ajoute : « Elle avoit esté baptisée à Baisieu. le 27 de janvier 1685 , elle a pour parrain Jean-Baptiste d'Hainin et pour marraine » d'Hainin. Anne-Marie (2) J'ignore (3) Id. (4) Id. ce qu'est cette famille — 73 — La ditte Damoiselle d'Hovine est sorti de celte maison le 10 de février 1703, pour entrer en religion dans l'abaie de Flines. Depuis à Bruxelles. religieuse professe aux Dames de Berlaymont, 1697. Jeanne-Isabelle MEURISSEDU MONCHEAUX, venue àla Sainte- Anne 1697. La dite Demoiselle est restée dans la maison pour la gouverner en qualité de Directrice, après la mort de Mademoiselle de Briant de Croyval, arrivée le 9 may 1717. » Meurisse de Moncheaux : De sinople, fretté d'or. « 1697. Marie-Madeleine DE BUISSY(1), soeur à la susdite de Buissy, entrée à la dite fondation à la Sainte-Anne 1697. Sortie le 21 juillet 1700 en eschange avec Delle sa soeur entrée ledit jour comme il se voit cy-après. Elle est religieuse aux Chartreuses de Gonnay. Elle est morte dans le tems de la cocluche. 1697. Jeanne-Isabelle DE ZAUTFORT,(2) entrée à la Sainte-Anne 1697. Ladite Delle est sortie de ceste maison le 18 d'aoust 1703. Elle est religieuse à Sainte-Agnès, dans la ville de Gand , où elle y est morte. » DE VELARD, seigneur de Zantford : D'or, à la fasce d'argent, compagnée de 3 hures de sanglier de sable. « 1697. Anne O'DONNOGHUE. Entrée le 8 septembre Ladite Delle marié (3). » ac- 1697. à l'épée d'argent, O'Donnoghue : De sinople, garnie d'or, accolée d'un bisse d'argent et accostée de deux renards rampants affrontés d'or, à la bordure d'argent. (1) V. p. 71. (2) Le manuscrit des archives dit : de Velard Zantvoords. (3) Le manuscrit des archives des hospices porte qu'elle était fille de noble homme Jean O'Donnoghue, irlandais , lieutenant aux gardes du roy d'Angle terre et de Dame Marguerite O'Hea. — 74 — « 1698. Ladite Marie-Catherine LIOT. Venue à la Sainte-Anne 1698. Delle est sortie de cette maison le 27 d'aoust 1705. » de Saint-Omer. Religieuse à Sainte-Catherine, Liot : D'argent, de gueules. aux trois quintefeuilles Cette famille par trois branches. est encore représentée Branche de Guzelinghem. Les représentants actuels de la branche aînée sont aujourd'hui Ils sont petitsdisséminés à Tournehem , Alquines et Saint-Omer. marié Liot de Guzelinghem, enfants de Nicolas-Ferdinand-Joseph à Marie-Françoise-Adrienne Branche de Dixmude. de Nortbécourt. ancien employé supérieur LIOT DE NORTBÊCOURT, marié à Reine-Marie-Camille Pol, de Dunkerque, 1° Edmond-Louis des domaines, d'où une fille, Emma ; mariée 2° Clémence, à François à Cassel ; Frohart supérieur en retraite, 3° Marie, veuve d'Alphonse Hémart 4° Lucie, non mariée, à St-Omer ; de Lamette, du Neufpré, officier à St-Omer; à Bailleul ; 5° Aglaé, mariée à Charles Cortyl de Wythshove, maire de Mentque- Nortbécourt (1), 6° Pierre-François-Augustin, d'où cinq enfants dont deux fils. marié à Marie de Cardevacque, Branche d'Eglegatte. Elle doit encore exister à Tournai. « 1699. Jeanne-Isabelle Elle est religieuse 2 décembre 1700. » DE LA CORHUZE(2), entrée en may 1699. le de N.-D. à Tournay, professe à l'hospital De Cornehuse: De gueules, d'or. à la face bretessée et contrebretessée (1) Pas-de-Calais. (2) Le manuscrit des archives porte de la Cornihuze, Cornhux Cornehuse-sous-Cassel. et celui des hospices — 75— Noms des Damelles les administrateurs, reçues à la fondation depuis le trespas par Messieurs de ladite Delle de Noyelles. « 18 juillet 1700. Est entrée en ceste maison, Louise-Jeanne DE BUISSY(1), soeur aux susdites de mesme nom, laquelle fut baptisée à le 25 juillet 1691, laquelle avait esté acceptée en échange de sa susdite par ladite feue Damoiselle de Noyelles, soeur corne est dit cy-devant. Elle est morte non mariée. Estrée-lez- Au jour de la feste de Sainte-Anne 1700. Claire-Bonne-Alexandrine DE CARONDELET,fille de Messire Alexandre, baron de Noyelles, et de dame Marie-Bonne DE BACQUEHEM. (2) Baptisée audit Noyelles, le 23 d'octobre 1692. Chanoinesse à Mousquet (3). » De Carondelet : d'azur, à la bande, accompagnée de six besans d'or. Chaque branche avait en outre un signe distinctif : Solre, avant d'être la branche aînée, portait la bande simple, Pottelles, la portait chargée en chef d'une merlette de sable ; Noyelle, d'un d'une étoile à gueules ; Dechault, croissant d'azur; d'Haerlebeck, d'un sautoir d'azur. Fort ancienne maison, originaire de la Bresse, établie dans les Pays-Bas à la fin du XVe siècle. Les représentants actuels sont : (l) V. p. 71. (2) V. p. 115. (3) Une généalogie de la famille dit Moustier, au comté de Namur. Elle épousa lé baron de Néverlée, lieutenant-gouverneur de Namur. 76 Branche des seigneurs de Beaudegnies et Capelle, près Le Quesnoy. 1° Aline de Carondelet, mariée en premières noces au contreamiral baron de Mignard de la Farge, et en secondes, au vicomte de Biville, ancien garde du corps ; 2° Alphonse-Antoine-Joseph, démissionnaire, marié à Zéphirine baron de Carondelet, officier de St-Pol, d'où une fille : Jeannede Carondelet, mariée au comte Gilbert de Marie-Charlotte Douhet ; 3° Henry-Louis de Carondelet, général de division commandant en Corse, décédé en mars 1869, en Corse ; 4° Cécile de Carondelet, mariée au baron Guy de Taradel, capi- taine de vaisseau. Branche de Noyelles. Elle existe encore en Espagne ; elle porte les titres de baron de duc de Baylen, marquis de Portugalette. Carondelet, 1700. Ledit jour 26 juillet 1700 est entrée (1) IsebergeFrançoise DE CROESER(2), soeur à Delle Anne-Barbe cy-devant nommée, baptisée en l'église paroissialle de Sainte-Marguerite, en la « 26 Juillet ville de Saint-Omer, le 23 septembre 1692; Ceste Damelle a esté reçeue ensuitte de la présentation faite par le Réverend Père Jacques Chuffart, de la Compagnie de Jésus, suivant le pouvoir à luy donnez par ladite Demoiselle de Noyelles. Ledit billet signé de sa main, le 23 mars 1697, qui luy donne le droit de conserver deux places dans ceste maison sa vie durante. Elle est religieuse dans l'abbaye de Flines. 26 Juillet DE CALONNE, fille de Maximilien-François-Dominique, seigneur de Beaufez escuyer, et de noble Dame Marie - Catherine - Thérèse D'HERBAIS(3), (1) J'éviterai orthographe. (2) V. (3) p. 71. V p. 97. 1700. à l'avenir Ernestine-Adolphine cette répétition , en conservant d'ailleurs le texte et son — 77 — baptisée 5 janvier de Sainte-Marie-Madeleine, en l'église 1693. est sortie de cette maison, le 13 d'aoust 1708. Elle à Tournay, le au sujet du siège de cette ville, Elle est religieuse annonciade à Douay. » De Calonne : D'hermine, au léopard passant de gueules. DE LA PORTE, Fille de Françoise 1701. Marie-Françoise LAMORAL, escuyer, seigneur de Waulx et de Dame Marie-Madeleine 26 Juillet DE PISSELEDX. Baptisée Waulx, en l'église le 30 juillet paroissiale 1692. de Saint-Martin de pays d'Artois, Elle est sortie de ceste maison, le 13 d'aoust 1708 , à cause du siège de la ville par les Alliés. Non mariée. De la Porte : d'or, à une bande d'azur. De Pisseleu: d'argent, à trois lions éteinte. Picardie, 8 Décembre 1702. de messire Philippe, dame Marie-Madeleine de gueules.—Famille de DE BERGUE, fille Marie-Philippe-Françoise et de noble seigneur et viscomte d'Arleux DE VIGNACOURT (1); baptisée à Arleux, le 8 juin 1695. Cette demoiselle est aussy sortie pour Elle est chanoinesse à Maubeuge. » le siége le 13 d'aoust 1708. De Berghes : d'or, au lion de gueules, armé et lampassé d'azur. La branche des seigneurs de Boubers, barons de Zetrud, comtes de Rache, a été élevée au rang de prince par Charles II, roi d'Espagne , le 30 décembre 1681. Louis XIV unit la terre de Boubers au comté de Rache pour les ériger en principauté en avril 1701. (Seule collation régulière du titre de prince par les rois de France). Alphonse, père du chef actuel, fut appelé à la pairie, sous le titre de duc , par Charles X, le 5 novembre 1827. La branche des vicomtes d'Arleux était une deuxième branche : Eugène-Joseph, (1) V. p. 67. prince et duc de Berghes , né le 11 août 1822, — 78 — marié en 1844 , à Gabrielle-Françoise-Camille baron, d'où : Sellière, fille du 1° Eugène-Marie-Pierre, né le 7 juillet 1846, officier d'ordonnance du général Lebrun, décédé à Bruxelles, des suites de ses blessures à Sedan. né le 23 mai 1849, 2° Ghislain-Richard-François-Marie, sous-lieutenant au 7e chasseurs. Oncle et tante : 1° Eugène-Louis-Ghislain, ancien de Berghes, prince officier de carabiniers, veuf de Josèphe-Claire-Marie-Mathilde de Marin. 2° Marie-Louise-Amélie, née le 1er octobre 1789. princesse de Berghes, chanoinesse, « 8 Décembre 1702. Marie-Michelle D'HAYNIN (1), fille de Jean- Baptiste, chevalier, seigneur de Breuse et de dame Christine D'HAYNIN, baptisée à l'église de Saint-André, à Lille, le 8 de décembre 1693. 26 Juillet 1703. Jacqueline-Florence DEBLONDEL(2),fille d'Antoine, seigneur de Beauregard et de dame Marguerite LE MER- escuyer, CHIER(3), baptisée à Saint-Jacques de Douai, le 14 décembre 1694. Ladite damlle est morte en cette maison, le 24 août 1706 et fut enterrée dans la chapelle. 26 Juillet 1703. Marie-Catherine FOURNEL, fille de Charles , baron de Courcelle et de dame Louise D'AUMALLE, baptisée à Outrebois , le 22 septembre 1695. Elle est sortie de la maison le 21 mars 1714. Elle a fait profession religieuse dans le couvent de Saint-Dominique à Lille, le 22 avril 1715. » Fournel : de gueules, à un maillet d'or. Aumale : d'argent, à la bande de gueules, (1)V. p. 72. (2) V. p. 92. (8) V. p. 87. des religieuses chargée de trois — 79 — besans d'or. Elle appartenait à la branche de Buigny et d'Yvrencheux, qui compte encore des descendants à Abbeville. « 26 Juillet 1703. Marie-Austreberte-Benoîte DE LAURETAN, fille (1), et de dame Louise-Benoîste DE VICQ (2), baptisée à Audruicque, le 7 de septembre 1694. Elle est morte non mariée, chez ses parents , estant sortie pour » se guérir, le 17 d'aoust 1710 de , sieur de Bavincove De Lauretan : d'or, à trois quintefeuilles d'azur, rangées en fasce ; d'or posées deux et une. coupé d'azur à trois quintefeuilles est éteinte dans les mâles. Elle est d'origine Vénitienne. Une branche vint s'établir dans les Pays-Bas, à la suite Cette famille On voit au palais III, d'Allemagne. empereur Loredano de Venise (aujourd'hui la municipalité) les armes de cette maison qui a compté plusieurs doges. de Frédéric La dernière survivante tave d'Artois, est Joséphine de Lauretan, mariée à Gusau château de Cocove (canton d'Ardres. — Pas-de- Calais). « 26 Juillet LE VASSEUR, fille de 1704. Anne-Thérèse-Philippine escuier, seigneur de Bambecque (3) et de dame Robert-Joseph, Marie-Claire-Victoire de Saint-Denis DE BASSELERS,baptissé en l'église paroissialle à Saint-Omer, le 3 de may 1697. n'y est restée qu'un an. » Le Vasseur : d'or, à la rose double de gueules aux cinq pointes de sinople et au coeur de même. Cette demoiselle... Cette famille est ainsi représentée 1° Victor-Joseph : le Vasseur de Bambecque-Mazinghem, de 1776), marié, le 7 février 1831, (lettres patentes Aimée Warnier de Wailly, chevalier à Pauline- d'où : héréditaire de la ville d'Audruicq grand bailli (1) Édouard-Baltazar, décédé à Audruicq, le 25 septembre 1726. pays de Brédenarde, (2) V. p. 85. (3) Commune de Racquinghem (P.-de-C.) et du — 80 — (a) Henri-Auguste-Joseph, wige de Roussel de Préville, (b) Des filles, mariées. marié le 4 avril dont trois filles. 1864 à Hed- Frère 2° Régis-Joseph, chevalier, marié : le 1er octobre 1839, à AnneGabrielle de Beugny d'Hagerue, d'où : « (à) Robert-Marie , marié le 12 août 1867, à Claire-MarieZoé de Renty, dont une fille. (b) Des filles, mariées. De Basselers : d'azur, aux trois cannelles d'argent, de gueules, 2 en chef, 1 en pointe. becs et pattes Cette famille est éteinte. « 26 Juillet 1704. Marie-Térèse-Françoise DE BERTOUL, fille de François-Louis-Adrien, escuyer, seigneur d'Hauteclosque et de DE FRENAUX(1) ; baptissée dame Marie-Françoise-Antoinette-Léocade de la ville d'Arras, en l'église paroissialle de Notre-Dame-au-Jardin le 3 décembre 1696. Elle est sortie de la maison le 6 may 1715. Elle est religieuse à l'abbaye du Saulchoir, près de Tournay. » De Bertoult : de gueules, à la fasce d'or, accompagnée en chef de trois coquilles d'or et en pointe d'un lion léopardé du même. 1° Louis-Georges, marquis de Bertoult (mis d'oeufs en 1766), né le de Colbert, 31 mai 1834, marié, le 11 mai 1859, à Adeline-Julienne d'où : née à Saint-Omer, en 1860 née à Saint-Omer, (a) Marguerite, de Bertoult. (6) N . . . 2° Louise-Valentine, née en 1831 , mariée , le 10 février 1852, à de Gestas de Lespéroux. Marie-Jean-Gaston Mère : N de Bertoult d'Hulluch « Le même jour, , mise de Bertoult. 1704. Marie-Térèse-Joseph (1) Le manuscrit des archives du Nord porte Franault. DE COUPIGNY, fille de — 81 — Charles-Constant-François, seigneur de Foucquier et de MarieJoseph DU PONT, baptisée audit Foucquier, le 9 juillet 1696. Elle est sortie en août 1713. Elle a fait profession religieuse dans l'abbaye de Messine, le 21 avril 1715. » De Coupigny : d'azur, à l'écusson d'or, qui est de Coupigny, au chef de gueules, chargé de trois fermeaux d'or, 2 et 1, qui est de Malet. Cette famille est ainsi représentée : Branche de Lebargue (ainée). 1° Gustave-François-Marie, comte de Malet de Coupigny , né à Cambrai, le 20 novembre 1827, marié, en 1849, à Jeanne-MarieHenriette Jourdain de Thieulloy, demeurant au château de Louverval (Nord), ancien comté (1765) de sa famille. Il a cinq enfants : née en 1851 ; Marie-Thérèse-Pauline, née Marie-Valentine, né le 7 juin 1855; Marieen 1852; Marie-Henri-Robert, née en 1857; Antoinette-Jeanne, Baptiste, né le 4 décembre 1861. 2° Marie-Fanny-Hubertine, villers. 3° Eugène-Marie, mariée à Octave de Bernes de Long- décédé. 4° Éléonore-Marie-Ambroisine, d'Assy. Stanislas-Marie-Jean- Branche mariée à Georges Geoffroy de Noyelle (1). marquis de Malet de Coupigny, Georges-Hubert-Amédée, en 1825, à Mlle de Sommyèvres , d'où : 1° Paul, non marié. marié marié à Mlle Van Pradel de Palmaërt, d'où un fils (?). 3° Fortuné , marié à N . . . 4° Georgina, mariée à Emmanuel du Hays, sans postérité. Du Pont de Tayneville : de gueules à trois glands d'or, 2 et 1. 2° Albert, (1) Cette maison comptait encore quatre autres branches : de Fouquière, éteinte dans les mâles il y a quelques années ; d'Hénu ; de Berlette et d'Hocron, éteintes. — 82 — « 2 Février D'IDEGHEM, fille de Charles 1705. Eugène-Elisabeth DE BLONDEL(1) ; Jules, comte de Watou et de dame Marie-Florence baptisée le 19 novembre 1697. Elle est sortie de la maison le aoust 1713. Elle a fait profession 21 avril 1715. » D'Ydeghem : d'or, « 26 Juillet à l'abbaye religieuse de Messines, le à deux fasces de sable. 1705, Nicole-Geneviève DESPIENNES, fille de messire de le Val (2) et de dame Antoi- chevalier, seigneur Jean-Baptiste, nette DE LANDAS, (3) baptisée au Quesnoy, le 7 mai 1698. Elle est religieuse carmélite à Bruxelles. » Despiennes ; d'argent, trèfles de sinople (4). Celte famille au chevron de sable, accompagné de trois marié à Françoise Ruyant existe encore en Belgique. 1° Gabriel-Louis-Joseph de Cambron, d'où : d'Espiennes, Un fils , célibataire en 1849. Une fille, mariée au vicomte de Latre de la Hutte. mariée à Charles-Eugène du Sart. 2° Eugénie-Albertine, mariée à Louis-Emmanuel3° Marie-Charlotte-Amélie-Josèphe, décédé en 1847. Joseph du Puis de Watremont, mariée à Charles 4° Isabelle - Joséphine - Sophie, d'Estouilly. 5° Joseph-Gabriel-Ghislain, Desmanet de Boutonville. Le même jour, 1705. comte d'Espiennes, (Goethals, Bouzier marié à Eulalie 1849). Marie-Marguerite-Louise-Robertine DOST- (1) V. p. 92. (2) Il fut créé chevalier par lettres patentes du 1erseptembre 1690. Mademoiselle de Landas était sa seconde femme, (3) V. p. 111. (4) Les armoiries de cette famille, surmontées d'une couronne de comte, existaient encore, en 1868, à la façade du clocher de Romeries (arrondissement de Cambrai). Un chevalier de ce nom est enterré dans le choeur. (Soc. d'ém. de Cambrai, t. XXX,2e part. p. 371). — 83 — RELLE, fille de Messire Robert-Lamoral, chevalier, baron de Flers et de dame Marguerite BOUQUEL, baptisée à Celles-en-Hainault, le 20 décembre 1697. Elle est religieuse D'Ostrel : d'azur, à Guilinghien (1).» à trois dragons d'or, 2 et 1, couronnés de même, lampassés de gueules, jetant du feu de même. — Cette famille existe encore. De Boucqusl: de gueules, à une fasce d'or. à un écusson d'argent, écartelé, d'azur, Le même jour, de 1705 (2) Marie-Anne-Françoise-Barbe LIOT (3), fille (4), escuier, seigneur de Guzelinghem et de dame LEMAIRE, baptisée à Moringhem (5), le 20 d'août 1696. Elle est religieuse aux Chartreuses à Gonay. Le même jour, 1705. Marie - Antoinette - Charlotte DE GARGAN, fille de Julien, escuier, seigneur de Rolepot et de dame FrançoiseLouise DE COUPIGNY (6), baptissée à Fervent (7), le 23 d'avril 1697. Cette demoiselle est sortie, pour le siége de la ville, le 13 août 1712. Morte, non mariée, en 1719. » De Gargan : d'argent, à deux bandes de gueules. 1° François-Marie-Théodore , baron de Gargan, chef actuel, né à Metz, le 11 avril 1827, marié à N. Espivent de la Villesboinet. 2° Marie-Joséphine, Edouard de l'Espée. née à Hayange (Moselle), mariée au baron (1) Abbaye noble dont elle devint prieure. (2) Le manuscrit des archives dép. porte : le jour de Sainte-Anne 1705. (3) V. p. 74. Cependant d'après une (4) Le manuscrit des archives dép. porte Louis-Clément. je croirais généalogie qui m'a été communiquée par M. Liot de Nortbêcourt, et sa femme Jeanne-Anne-Barbe , fille plutôt qu'il se nommait Pierre-Ferdinand du seigneur de Sommai. (5) Le château de Guzelinghem (6) V. p. 81. (7) Paroisse de St-Vaast, fait partie de cette paroisse. (Pas-de-Calais. à Frévent (P.-de-C), (m. des Hosp.) - 84 — officier de cavalerie, décédé. 3° François-Auguste, né à Hayange, le 20 mars 1831. 4° Charles-Joseph, né à Hayange, le 6 décembre 1832. 5° Marie-Paul, 6° Jeanne-Marie-Caroline, décédée en bas-âge. DE BOURGOGNE , fille de feu François, escuier, seigneur Derbamez et de Marie-Anne le 15 juin 1700. Elle est proDE VELAERT, baptisée à Marquillies, fesse à l'abbaye du Saulchoir ; elle elle morte après cinq ans de « 26 Juillet 1707. Marie-Elisabelh-Alexandrine profession. » De Bourgogne : Ecartelé, aux 1 et 4 semé de France à la bordure composée d'argent et de gueules (qui est de Bourgogne moderne), aux 2 et 3 bandé d'or et d'azur, de six pièces, à la bordure de gueules (qui est de Bourgogne ancien), et sur le tout d'or, au lion de sable armé et lampassé de gueules, qui est de Flandre ; les brisées d'une planie d'or à la pointe de l'écu (1). écartelures à Jean de Bourgogne, bâtard de JeanSans-Peur , duc de Bourgogne et comte de Flandre, et de Agnès de Croy. Cette famille remonte Elle n'est plus représentée que par M. Charles de Bourgogne, demeurant au château d'Estainbourg, marié en près Tournai, 1838 à Ehsa-Zénobie de La Chaussée, sa cousine, d'où un fils, et une fille, Mde de Marolles. prêtre, Velar : d'argent, à une mer de sinople, boulle d'or. dans laquelle flotte une « 26 Juillet 1707. Jacqueline-Thérèse DERAULIN , fille de messire escuier , seigneur de Belval (2) et de Dlle Julie DE LASCARIS François, DE VINGTIMIL , baptisée au Belval, le 31 octobre 1699. Elle est sortie de la maison le 28 février 1715. de 1697, François . sr d'Herbamez, châtel (1) A l'armoriai (à Marquiilies, leme de Lille ), prend pour armes : de gueules à une rencontre de boeuf d'or. (2) P.-de-C. — 85 — Elle est religieuse à l'abbaye de Blandèque (1). » De Raulin : Écartelé, aux 1 et 4 d'azur à 3 clefs d'or, de gueules. 3 d'or à 3 quintefeuilles aux 2 et Ecartelé aux 1 et 4 de gueule, à l'aigle Lascaris-Vintimille. éployé d'or à 2 têtes couronnées de même (qui est de Lascaris, empereur de Constantinople) ; aux 2 et 3 aussi de gueules, au chef d'or (armes simples de la maison de Vintimille) avec le bonnet impérial. Nice. Une des plus anciennes et illustres « 26 Juillet 1707. Elisabeth-Jeanne famille du comté de DE VICQ, fille de Maximilien- DEVICQ, escuier, et de dame Louise-Bernardine-Françoise baptisé au village d'Illies (2), le 26 fébvrier 1699 (3). De Vicq : De sable, à six besans d'or, trois, deux et un en pointe, à la fleur de lys d'argent en chef. Charles, Cette famille est ainsi représentée en France : 1° Jules de Vicq, marié à Melle Taverne de Montd'hiver 2° Camille-Léon à Agathe-Alexandrine ; né en 1815 , demeurant à Lille, d'où : Quecq d'Henripret, de Vicq, marié né en 1846, Roland-Alexandre, Elise-Adeline-Charlotte , née en 1848, décédé en 1861, Henri-Marie-Jules, né en 1852. Fernand-Paul, 3° Emma, mariée à Melchior de Norguet. Il y a une branche en Belgique. (1) Près de St-Omer. (2) Nord. (3) Entre mademoiselle de Vicq et la suivante, mademoiselle de Partz, on trouve cette note d'une écriture différente et plus récente : « Sur les remontrances faites aux administrateurs par la demoiselle de Croyval, directrice de la maison, que depuis la sortie de mademoiselle O'Donnoghue, seconde maîtresse, arrivée le 30 may 1715 : elle ne pouvoit pas suffire avec mademoiselle de Moncheaux, des demoiselles , les première maîtresse à l'instruction administrateurs ensuite du bon rapport fait de la susdite mademoiselle de Vicq » l'ont admise en la place de ladite demoiselle O'Donnoghue et ce par provision. Elle épousa L. Jos. Coppieters, échevin-trésorier de la ville de Courtray. — 86 — « 26 Juillet 1708. Anne-Marie DE PARTZ, fille de Louis-Joseph, escuier, seigneur de Watoux et de dame Isabelle-Florence LE MERle 30 CHIER(1) dite du Péage, baptisée à Soignies ( en Haynault), juin 1700. Elle est religieuse De Partz au Berlaimont, : D'argent, à Bruxelles. au léopard de sinople, » armé et vilené de gueules. existe encore, elle a pour chef M. le marquis Partz de Pressy, député du Pas-de-Calais. Cette maison « 26 Juillet de DESSUS-LE-MOUSTIER (2),fille de escuier, seigneur de le Val et de Marguerite DE Philippe-Arnoult, LA WOSTYNE, baptissée le 16 mars 1701, au village de Gramey. 1708. Marie-Joseph Elle est morte non mariée. » De la Woestyne : De sable, trois coquilles du même. au chevron d'argent accompagné de marquis de la Woestyne, sénateur, général de la légion d'honneur, de division, grand'croix gouverneur des Invalides, gendre du maréchal Gérard, décédé en mai 1870. Alexandre-Charles, Il a eu une fille mariée Palais, à M. de Valabrègue, ancien préfet qui a joint à son nom celui de la Woestyne. Il y a une branche de cette famille « 15 Janvier du en Belgique. 1711 —Marie-Louise DE SAINT-VAAST,fille de Claude François, escuier, seigneur de Rebelon et de la dame EmestineThérèse PAYEN (4),baptisée à Cambray, dans l'église paroissiale de le 29 d'août 1701. Sainte-Marie-Madeleine, Elle est entrée, le 15 janvier 1711, jour du Saint-Nom (1) V. p. 87. fut érigée en marquisat, (2) La terre d'Equire , au comté de Saint-Pol, faveur de Joseph-François de Partz, seigneur de Pressy en octobre 1712. sur cette famille. (8) Je n'ai aucun renseignement (4) V. p. 181 de en — 87 de feu M. de testament Jésus, le Religieuse à Marchiennes. » De Saint-Vaast ; D'azur, à l'aigle membrée et armée de gueules. à deux têtes d'or, ayant été desnommée par Noyelles, bienfaiteur de la maison. J'ai tout lieu de croire cette famille sonne du baron de Saint-Vaast « 25 Juillet éteinte en 1828, becquée , en la per- (Goethals). 1711. Marie-Anne DE COUPIGNY(1), fille de Charles- Louis et de dame Anne LE MERCHIER, baptisée, (2). 1703, à Esterpignies-en-Artois le 3 novembre Elle est religieuse à l'abbaye de Messine, près Ipre. » Le Merchier: à une bande d'azur, chargée D'argent, coquilles d'or. de 3 « 2 Août 1713 (3). Gertrude-Joseph LE JOSNE, fille d'HyacintheCorneille, escuier, seigneur de Feuchy et de dame Marie-FrançoiseIsabelle DE GOSSON (4), baptisée à Arras le 18 décembre 1701. dont ladite demoiselle, Après avoir fait les preuves ordinaires, l'entrée a esté différée quoy qu'appelée par feu M. de Noyelles dans son testament, à cause des malheurs de la guerre. » Le Josne-Contay : Aux 1er et 4, de. gueules, fretté d'argent, aux 2 et 3 semé de fleurs de lys, de même dans les claires-voies, sur le tout de fascé d'argent et de gueules, à la bordure d'azur, gueules au créquier d'argent. Cette famille, de noble et ancienne extraction, comptait des membres au corps de la noblesse des Etats d'Artois. La terre de (1) V. p. 81. Dite demoiselle (2) On indique (3) A partir administrateurs (4) V. p. 96. ici le jour du Hannoy, de son entrée elle mourut en 1767. ; j'évite les répétitions inutiles. jour de l'assemblée, élève, le manuscrit porte : le..., ont reçu dans cette maison. (et souvent la directrice) de cette — 88 — Lésvaque fut érigée en marquisat 1695. par lettres patentes du 15 février 1° Léonce-Marie-Constant, chevalier, marquis Le Josne-Contay dernier du nom, né à Arras en 1803, marié en 1827 à Victorine d'où sept enfants : d'Aix, a Louise, née le 20 février 1828. b Claire, décédée. c Anaïs, née en 1830. d Valentine, née en 1832, mariée en 1856, à Pierre-Edmond de Hauteclocque , chevalier, dont postérité. e Marie, décédée. f Georgine, née en 1845, mariée en 1867, à Antoine Bouillier de la Faye. g Victor, décédé en 1866. mariée à Marie-Joseph-Théodore, comte 2° Marie-Camille-Désirée, de Brandt de Galametz, d'où postérité. « 12 Janvier 1714. Marie-Gabriele-Françoise DECOUPIGNY(1), fille de messire Charles-Louis, chevalier, seigneur de Fontaine-lezBoulan et de Marie-Anne-Philippine LE MERCHIER(2), née à Esterle 16 mai 1705. pigny-en-Artois, Elle est morte non mariée (3). 12 Janvier DEPARTZ(4), fille de 1714. Marie-Françoise-Josèphe chevalier, Louis-Joseph, seigneur de Watou et de Isabelle-Florence LE MERCHIER(5), baptisée à Cérisy en Artois, le 17 décembre 1705. Elle est religieuse 27 May 1714 à l'abbaye de Marquette. —Marie-Angélique DECORENHUYSE (6),fille d'Anselme, (1) V. p. 81. (2) V. p. 87. (3) Soeur de la précédente (4) V. p. 86. (5) V. p 87. (6) DE CORNEHUSE. V. p. 74 demoiselle de Coupigny, p. 87. — 89 — etc., et de dame Jacqueline DE LA escuyer, seigneur de Neufville, WOOSTYNE(1), baptisée à Grandmetz en Hainaut, le 11 may 1707. Elle est religieuse Carmélite à Tournai. 14 Juillet 1714. Magdeleine-Adrienne-Françoise VAN DER GRACHT, fille d'Antoine-Ignace, escuier, seigneur de Fretin et de dame Elisabeth-Françoise BERNARDet du Bois (2), baptisée à Tournay, le 16 de septembre 1704. Laquelle n'avait pu entrer dans la dite maison un quoy qu'acceptée, à cause du mauvais estat où l'avaient an plustot réduite les malheurs de la guerre. Elle est religieuse à l'abbaye de Messines, près d'ipre. » Van der Gracht : écartelé au 1 et 4, d'argent, au chevron de accompagné de trois merlettes de sable, qui est Van der émanau 2 et 3, de gueules, à deux épées d'argent Gracht, chées d'or, posées en sautoir, les points en bas qui est Romersevael. gueules, La branche de Romerswael comptait encore en 1849, des repré- sentants en Belgique. Celle d'Eeghem avait pour chef, Idesbalde-Marie-Louis-Joseph, référendaire de 1re classe, de S. A. le Roi des Pays-Bas, qui Van avait épousé, à Gand , le 11 janvier 1822, Hortense-Ghislaine der Bruggen d'où, Marie-Albine. Du Bois: de gueules, à une épée d'argent, garnie d'or, posée en pal, la pointe en bas, accostée en face de deux étoiles d'or, écartelé d'azur, à trois faces d'or. « 26 Juillet comte 1714. Marie-Philippe Toloméi et de dame Agnès TOLOMÉI, fille de messire Paul, de Jonglet (3), baptisée à Wail, (1) V. p. 86 (2) Le manuscrit des archives dép. ajoute de Grand Rieu. et Jongletz. La famille Thomoléi (3) Le manuscrit des archives dit Tholomei était une des principales de Sienne (Toscane) et avait le titre de Patrice romain. Dame , dans l'acte de naissance de sa Agnès de Jonglet est qualifiée d'illustre fille. (Preuves de noblesse). — 90 — le 6 décembre (1), 1704. de Boulogne, Laquelle n'avait pu entrer dans ladite maison un an plus tôt, quoy qu'acceptée à cause du mauvais état de la fondation arrivé par les pays d'Artois et diocèse malheurs de la guerre. Ladite demoiselle fut reçue dans la maison, en vertu de la collation faite par le père Chuffart, jésuite, qui avait droit de deux places, comme se voit par l'acte de Mademoiselle de sa vie durante, Noyelles. Ursuline professe à Lille. LE GILLON , fille d'Ur 1714. Marie-Anne-Françoise et de dame Françoise-Louise bain, escuier, seigneur d'Hagrinsart LE FRANÇOIS, baptisée à Fromelles chatelenie de Lille, le 19 février 26 Juillet 1707. » à deux lions adossés, leurs queues : De gueules, passées trois fois en sautoir d'or, lampassés d'azur. de cette famille à Bruges. Il y a encore des représentants Le Gillon, a épousé en 1856, Marie Van den M. Charles-Léopold Le Gillon Wicle, d'où postérité. La branche aînée reçut le titre de baron en 1771. Le François : D'azur, à une croix dentelée du même. ancrée d'or et une bordure « 19 Mars 1715. Isabelle-Françoise-Marie DE HAYNIN (2), fille de et de dame Marie-Rose DE LA messire Joseph , baron de Haynin, PORTE(3), baptisée à Lille (4), le 27 juin 1707. Elle est morte, 19 Mars 1715. non mariée, âgée de 20 ans. Marie-Angélique-Aldegonde LE PRÉVOST: fille (1) 16 d'après le manuscrit des archives dép. (2) V.p. 72. 77. (3) V.p. (4) Le manuscrit des archives indiqué l'église de là Madeleine. — 91 — de Louis, et de Dame escuier, seigneur de Franlieu D'AIX, baptisée à (1) Arras, le 28 août 1706. Elle est religieuse à la congrégation de Saint-Antoine, Françoise de Cam- bray , elle y morte dans la semaine sainte de l'année 1736. » Le Prevost : De gueules à 3 hures de sanglier d'or. Aix : D'argent à 3 merlettes, de gueules, alias de sable. « 14 Avril 1715. Josephe-Charlotte-Rosalie DERAULIN (2), fille de escuier, seigneur de Belval et de dame Julie DE LASCARISDE François, VINTIMIGLE (3), baptisée au village de Belval, en Artois, le 27 de juin 1706. Elle est religieuse à l'abbaye de St-Michel, de Douvlens (1). 21 Novembre 1715. Marie - Françoise DE BAYNAST , fille de messire Maximilien-Bernard, de Villersplouich et de dame Marie-Madeleine-Dorothée PAYEN(5); baptisée à St-Vaastde-Comble, Artois, le 4 novembre 1706. Comme parente de la Delle de Noyelles. Elle est béguine à Lille, morte le 19 janvier 1778. » De Baynast : D'or, trois fasces demême. La famille d'Abbeville, généalogie, fontaines : chevalier, au chevron seigneur abaissé de gueules, de Baynast, originaire dont Laine et St-Alais n'est plus représentée surmonté de aux environs Baynast, ont si inexactement dressé la de que par la branche de Sept- des Essars, veuve de Albert-Alexandredécédé à Béthune Honoré, marquis de Baynast de Septfontaines, le 15 décembre 1867 , d'où : Marie-Andrée-Willhelmine 1° Joseph-Edouard-Adalbert, marquis de Baynast de Septné à Béthune, le 4 août 1842, marié en 1871, fontaines, à Melle Lespagnol de Grimbry, d'où : né à Lille, le 18 août 1872. (1) Le manuscrit (2) V. p. 85. Id. (3) des archives indique l'église (4) Elle était soeur de Jacqueline-Thérèse, (5) V. p. 181. Saint-Aubert. p 84. , — 92 — décédé à Béthune, le 27 mars 1863. 2° Henri-Marie, né à Béthune, le 20 août 1850. 3° Raoul-Adolphe-Charles, « 24 décembre 1715. Marie-Thérèse DE LATTRE, fille de messire Florent, escuier, seigneurie Feignies et de dame Anne-Maximilienne DE SCHELLART, (de Schellart) ? Baptisée au village de Feignies, le 3 janvier 1707. » prévôté de Maubeuge, du Haynaut-Français, : D'or, à 2 écussons d'azur au franc gueules, chargé d'une molette d'éperon d'or. Cette famille existe encore à Mons : De Lattre quartier de de Lattre de Bosqueau, marié, à Mons, à PauCharles-Hyppolyte line du Pré, décédée, d'où : 1° Clémence, mariée au baron de Moracin ; 2° Eugène. « 26 Juillet 1716. — Geneviève DE BLONDEL(1), fille d'Antoine, et de dame Anne-Marguerite LE de Beauregard le 23 janvier 1708 (3), comme MERCIER(2), baptisée à Douay, parente de Madame de Sepmeries, fondatrice de cette maison. escuier, seigneur Elle est religieuse conceptioniste à Paris. » De Blondel : de sable , à la bande d'or. Cette famille compte Le titre de encore des représentants en Belgique et en Hollande. baron lui a été concédé par le roi des Pays-Bas, en 1856. porte les noms de Blondel de Beauregard de Viane. Elle « 2 Février 1717. Marguerite-Maximilienne DÉLIOT, fille d'Hippoescuier, seigneur des Landes (4) et de dame Albertinelyte-Joseph, Françoise OBERT(5),baptisée au village de Loos, chatellenie de Lille, le 12 février 1708. » Déliot : D'azur, à deux haches adossées d'argent, d'or. (1) Soeur de la précédente. (2) les manches V. p. 76. V. p. 87, (3) Ses père et mère furent de Douai. tous deux inhumés (4) Le man. des arch. dép. porte d'Esclanes. (5) V. p. 104 au choeur de l'église St-Jacques — 93 — n'est plus représentée que par M. Hippolyte-Adolcomte Déliot de la Croix, veuf, sans enfants, de phe-Joseph, Mairesse de Pronville (Lille). Sophie-Amande-Constance Cette famille s'estant assemblés extraordi« Le 9 may 1717, les administrateurs nairement à cause de la mort de demoiselle Jeanne-Marie-Catherine directrice de la maison, arrivée le mesme de Briant de Croyval, jour à huit heures du matin, ont choisy et dénommé pour luy succéder dans cet employ, demoiselle Jeanne-Isabelle Meurisse du Moncheaux, de première maittresse, et en sa place demoiselle Elisabeth-Jeanne Vicq, seconde maittresse. Après quoy la déclaration en a esté faite aux demoiselles de la maison et ensuite ladite demoiselle du Moncheaux, installée dans la classe, etc. DE LAURETTEN(1), fille de Léoescuier (2), et de Isabelle-Thérèse DE MOUCHERON, nard-Balthazard, (3) de la comprise ( Pays de Bredenarde baptisée à Zutquerque de la province d'Artois), le 14 juillet 1708 (4). » De Moucheron : D'argent, à la fleur de lys d'azur , séparée par le milieu et détachée de toutes parts. Maison éteinte. 20 Juin 1717. « 26 Juillet Charlotte-Albertine 1717. Antoinette-Françoise de SAINT-VAAST (5), fille de Revelon et de dame de Claude-François, escuier, seigneur Ernestine-Thérèse PAYEN (6), baptisée à Cambray, le (1) V. p. 79. (2) Frère de Edouard-Balthazar V. p. 79. était un petit pays du Le pays de Bredenarde (P. de C). (3) Con d'Audruicq Nortquerque, comprenant les quatre paroisses d'Audruicq, baillage de Saint-Omer, Polincove et Zutquerque. 1789. Il a conservé son organisation jusqu'en (4) Elle épousa Jean-Baptiste union que descendent les d'Artois (5) V. p. 87. (6) V. p. 131. d'Artois de Valvalon actuels , ses arrière , en 1728 ; c'est de cette petit-fils. - 94- Nota qu'elle y a esté reçue quoique née hors des provinces, appelées à cause de sa parenté avec Demoiselle Marie de Noyelles, l'une des fondatrices , et en remplacement de sa soeur (1), qui avoit esté appellée dans la fondation sur le testament de feu Monsieur de Noyelles, frère de la dite fondatrice et bienfaiteur de la maison. Elle est religieuse à Marchienne, avec son autre soeur qui a demeuré dans cette fondation. 21 Novembre 1718. —Albertine-Françoise-Pélagie DEBAYNAST(2), fille de messire Maximilien-Bernard, chevalier, seigneur de Villersplouich et de Marie-Madeleine-Dorothée la paroisse de St-Vaast de Comble (Artois), PAYEN(3), baptisée en le 3 janvier 1710. Nota qu'elle y a esté reçue y ayant déjà une soeur, à cause de sa l'une des fondatrices, parenté avec Damoiselle Marie de Noyelles, et des services rendus à la maison par M. son père au sujet de la ferme de Beaulencourt, près de Bapaumes. Elle est carmélite à Courtray. » Elle et sa soeur appartiennent à la branche des Mazures, supprimée par Laine, dans son nobiliaire. « 22 Novembre 1718. —Marie-Agnès LE VAILLANT(4), fille d'OctaveFrançois, escuier, seigneur du Til et de dame Marie-Jeanne TRICOT, baptizée en la paroisse de Bavay, province d'Haynaut français, le 11 décembre 1709. Elle est religieuse à l'abbaye du Saulchoir, près de Tournay (5). » Tricot: d'azur, à trois trèfles d'or, 2 et 1 ; cette famille qui a compté des prévôts de Bavay, n'était pas noble ; les charges que plusieurs de ses membres avaient considérer comme telle. (Preuves). remplies (1) Le manuscrit des archives dép. indique qu'elle pas soumise à la règle. (2) Soeur de la précédente (3) V.p. V. p. 91 131. (4) V. p. 149. (5) Ici s'arrête le manuscrit des archives départ. la firent dut sortir néanmoins parce qu'elle n'était — 95 — « 9 Mai 1719. Marie-Louise DE LANNOY , fille de feu Pierrede Fretin et de Marie-Florence-Joseph Allard, escuier, seigneur DE LA HAYE, baptisée dans l'église de juin 1710. de Ste-Catherine de Lille, le 13 Elle religieuse religieuse à l'Hôpital Comtesse, à Lille. » De Lannoy : D'argent, à trois lions de sinople, couronnés d'or, armés et lampassés de gueules. Comtes en 1526. Cette maison compte encore plusieurs branches en France, en titrée prince. Belgique et, en Prusse, celle de Rheina-Wolbeck, De la Haye : De sable, à trois étoiles d'or, 2 et 1, accompagnés de 3 étoiles à 6 raies de même , deux cantons de la pointe. 1 en coeur et les deux autres aux « 15 Octobre 1719. Jacqueline-Hélène-Françoise DE COUPIGNY(1), fille de feu messire Charles-Louis, chevalier, seigneur de Fontaineles-Boulan et de dame Marie-Anne-Philippine baptisée en l'église paroissiale de St-Georges, octobre 1710. LE MERCHIER(2), à Cambray, le 30 Comme parente à la fondatrice de cette maison. Elle est religieuse à l'abbaye d'Avène, près d'Arras (3). 25 Octobre 1719. Marie-Rose-Françoise DE PARTZ(4), fille de messire Louis-Joseph, chevalier, seigneur de Watou et de IsabelleFlorence LE MERCHIER en (5), baptisée le 3 janvier 1711 à Cerisy, Artois. Comme parente à la dame fondatrice de cette maison. 19 Mars 1720. Marie-Elisabeth-Charlotte LIOT (6), fille de Jac- (1) V. p. 81. (2) V. p. 87 (3) Soeur des précédentes la branche de Lebargue. (4) V. p. 86. (5) V. p. 87. (6) V. p. 74. demoiselles de Coupigny, p. 87 et 88. Elles étaient de — 96 — seigneur de Guzelinghem et de ques-Philippe Joseph, escuier, DE SAINT-VAAST(1), baptisée dans l'église dame Elisabeth-Christine le 28 janvier 1712. à Saint-Omer, paroissiale de Sainte-Marguerite Elle est religieuse conceptioniste à Saint-Omer. LE JOSNE-CONTAY(2), 30 septembre 1721. Thérèse-Louise-Charlotte escuier , seigneur de Capelle et de dame fille de Robert-Ignace, DE DION (3), baptisée à Capelle, en Artois, le 19 Charlotte-Isbergue aoust 1714. Elle est sortie le 25 juillet 1733 (4). LE MERCHIER(5), Austreberte-Thérèse-Joseph fille de Jean-Baptiste, escuier, seigneur de Lannoy et de Dame Anne-Françoise DE CONTES, baptisée à Blaringhem en Artois, le 21 26 Juillet 1722. d'aoust 1713. Elle est sortie en juillet 1732. » De Contes : d'or, au créquier de gueules. Cette maison existe encore en Artois, M. le baron (6) de Contes habite le château de Planques, près Fruges (Pas-de-Calais). « 2 Mars 1723. Antoinette-Joseph DE GOSSON , fille de François, et de Dame Anne-Thérèse DE escuier, seigneur de Rumenville CONTES(7), baptisée à Blingel en Artois, le 19 janvier 1715. » De Gosson : écartelé, aux 1 et 4 de gueules, fretté d'or : aux 2 et 3 d'argent, à quatre burelles de gueules, au sautoir de sable brochant sur le tout. (1) V. p. 87. (2) V. p. 87. (8) V. p. 109. (4) Elle épousa, le 6 mars 1745, Louis-Julien-G-ervais taine au régiment de Lowendal, Elle était grande-tante (5)V. , capi- du chef actuel. p. 87. (6) La terre des Granges 1762. (7) de la Vieilleville V. p. 96 fut érigée en Baronnie par lettres-patentes de juillet — 97 — Cette famille qui a siégé représentée : 1° Jean-Jacques bataire. aux Etats d'Artois, Gosson de Rionval, 2° Justin Joseph, écuyer, architecte marié à Joséphine Minne, dont : écuyer, est encore ainsi né en 1800 , céli- à Hazebrouck, né en 1802, a. Elisabeth-Justine-Joséphine, née en 1829, mariée à Charles-Louis Taverne de Tersud, écuyer, avoué à Hazebrouck. b. Aline-Charlotte, née en 1832, mariée à Adolphe Borel. 3° Jean-Baptiste, écuyer, architecte « 17 Mars 1723. Marie-Catherine que , escuier , et de Dame baptisée à Thun-Saint-Martin , né en 1808. DE CALONNE(1), fille de Domini- Marie-Anne Scolastique D'HERBAIS (2), en Cambrèsis, le 25 novembre 1714, comme parente à mademoiselle Elle est religieuse à l'abbaye 26 Juillet à Hazebrouck de Noyelles. du Foretz, près de Bruxelles. 1723. D'HERBAIS , fille d'EustacheMarie-Françoise DE CALONNE(3); Joseph, escuier, et de Dame Maximilienne-Polixène à Cambrésis, le 20 juin 1715, comme baptisée en Thun-Saint-Martin parente à Mademoiselle de Noyelles. au Berlaimont, pour se faire religieuse Bruxelles, elle a fait sa profession en octobre 1732. » au lion de gueules, couronné d'or, D'Herbais. d'argent, compagné d'un ourlet de huit coquilles d'azur. Elle est sortie Cette maison est divisée en trois branches à ac- : Branche de Lalaing. 1° Louis-Romain Phalecque, d'Herbais, marié, d'où deux fils décédés. à Douai, à Melle Imbert de la (1) V.p. 77. (2) V. p. 97. (3) De Beaufait, fille de Louis-Philippe et d'Adolphine de Tenremonde 7 — 98 — 2° Placide-Eugène-Joseph, Et plusieurs soeurs mariées. veuf sans enfants, à Lalaing (Nord). Branche de Thun. de Thun et de vicomte d'Herbais, Antoine-Henri-Joseph Cambrai, né à Thun, le 30 octobre 1786 , ancien sous-officier des chevalier de la Légiongardes du corps de S. M. Louis XVIII, d'Honneur, marié, le 18 décembre 1818, à Marie-Françoise-Louise Desbleumortiers de Mauville, d'où : 1° Henri-Alphonse-Alexandre, né à Cambrai, le 9 décembre de Robaulx Félicie vicomte de Thun et de Cambrai, le 7 février 1860, à marié, 1819, de Beaurieux, d'où : née en 1861, à Thun. a. Marie-Louise-Henriette, né en 1862, à Beaurieux. b. Marie-Charles-Auguste, marié à Melle Deledeuil, à Haubourdin (Nord), 2° Léon-Hubert, sans postérité. 3° Céline, décédée. 4° Clémence, non mariée. 5° Charles-Henri, marié, le 16 mars 1863, à Pharaïl de Dubois, habitant Soignies (Belgique) , d'où : a. Marie. b. Fanny. c. Un fils. 6° Marie-Antoinette-Camille, mariée à Anvers. Branche de Davigne. Eugène Kerautun, d'Herbais-Davigne, d'où : marié à MeIle de Kermerchou de Eugène , marié à N . . ., à Roscoff (Finistère). « 26 Juillet Fille de messire d'Happlincourt, 1724. Thérèse-Charlotte-Susanne DE WASSERVAS, baron de Marche, seigneur Ignace, chevalier, etc., et de Dame Suzanne DE COURSAILLEDESAUBERT. — 99 — ( De Saubert de Coursaille )? Baptisée à Happlincourt pays le 19 août 1715. d'Artois, Comme parente à Melle de Sepmeries, la fondatrice de la maison. » De Wasservas : d'azur, à trois aiguières antiques d'or, 2 et 1, « 26 Juillet 1724. Marie-Josèphe-Hugues DE BRETEL, Fille d'An- toine , escuier, et de Dame Charlotte d'Hiermont, seigneur le 10 mars 1716. GODARD (1); baptisée à Hesdin pays d'Artois, Elle est sortie en juin 1734, elle a fait profession le 23 de septembre 1736. » à l'abbaye de Flines, De Bretel. Il y avait une famille de ce nom , établie à Douai, Valenciennes et dans le Brabant. Alexandre Butkens donne, dans son livre depreuves, une copie de sa main des lettres de chevalerie de cette famille où l'on décrit ses armoiries : d'or, au chevron de gueules , chargé d'une fleur de lis d'argent et accompagné de trois merlettes au chef de mesme, chargée d'une colleuvre ou givre d'argent. Un autre titre plus ancien et aussi inédit donne quelà un chevron d'azur, ques variantes : d'or, chargé d'une fleur de lis d'or en chef, accompagné de trois trèfles d'azur, au chef d'azur, cousu d'or, chargé mise en fasce. « 26 Juillet au milieu d'une colleuvre tortillante d'azur, DE CACHELEUX, fille de Catherine-Françoise Joseph, escuier, seigneur en partie de Noeux, et de dame Angélique DU BOURDIN,baptisée à Noeux, province d'Artois, le 14 mars 1716.» 1724. De Cacheleu: d'azur, à trois pattes de loup d'or. La famille de Louvel, a obtenu l'autorisation d'ajouter ce nom au sien. De Bourdin « 26 Juillet d'azur, 1724. à trois têtes de daims d'or. Marie-Marguerite-Alexandrine Picardie. DU BOIS DE et HOVES, fille de Philippe-Marie, escuier, seigneur d'Hérignies, DE GILLEMAN ; baptisée à Lille, le 20 mars de Dame Marie-Ignace 1717. (1) Je ne sais rien sur cette famille. — 100 — à Douay. » Du Bois de Hoves : d'azur, à trois coquilles d'or, Cette maison est ainsi représentée (1) : Ladite est morte carmélite 1° Marie-Nicolas-Benoit du Bois de Hoves de Fosseux, né à le 23 mai 1842, à Alexandrine en 1807, marié à Amiens, au château de Fosseux Beaucousin, Amiens, mariage 2 et 1. ( Pas-de-Calais ) ; de son : a. Marie-Benoit-Victor-Ferdinand, mars 1843. b. Marie-Alexandrine-Félicité, né à Amiens, née à Amiens, le 10 le 6 janvier 1847. 2° Marie-Antoine-Eugène, né à Amiens, d'où quatre en 1854, à N. . . . Villette, Verneuil-sous-Coucy (Aisne). 3° Marie-Augustin-Aimé , né à Amiens marié à Compiègne , enfants. Château de en 1819 , marié à Paris, (Oise). Il a pour enfants ; le 3 juillet 1855. Château de Macquelines a. Marie-Jeanne-Louise, née à Macquelines près Betz (Oise), le 28 octobre 1856. né à Paris, le 2 novembre 1858. b. Marie-Eugène-Raoul, 4° Marie-Céline-Félicité-Ferdinande, d'où postérité. Pinelais, mariée : d'azur à la fasce ondée d'argent, d'or, 2 en chef, 1 en pointe. De Gilleman 3 croissants Cette famille XVIIIe à M. Saulnier originaire de St.-Omer a dû de la accompagnée s'éteindre de à la fin du siècle. « 16 Juillet 1725. Adrienne-Françoise PAYEN(2), fille de Chris- et de Dame Françoiseescuier, seigneur d'Essart, tophe-François, Claudine DE CARONDELET(3) ; baptisée à Vendegies-sur-Escaillon ( Hainaut-François ), le 10 février 1718. me (1) M. B. de Fosseux qui a bien voulu me transmettre ces renseignements fait remarquer que la branche dont il est le chef ne serait que la cadette dans le cas où celle des seigneurs d'Hérignies ne serait pas éteinte, ce qu'il ignore. (2) V. p. 131. (3) V. p. 75. — 101 — 8 Septembre 1726. Anne-Marie-Elisabeth-Joseph de Jacques-Onuphre-Eloy, escuier, seigneur de la de Dame Marie-Isabelle AUVRAY (1) , baptisée le 9 décembre 1718. telenie de Lille), Ladite est morte en célibat. DU HOT , fille Caullerie, à Prémesque et (chas- » Du Hot : d'azur, à un entrelas d'or. On ne ne connaît que deux fils de ce mariage, le dernier mourut, en 1784, sans enfants comme son frère. « 15 Octobre 1726. Marie-Louise DE BAYNAST(2), fille de messise Charles- François, chevalier, seigneur de Septfontaines , et de Benoite-Thérèse ACCARYDE MANINGHEN, baptisée à Vandonne pays d'Artois, le 9 mars 1718 (3). » Son le titre père, l'un de marquis des ascendants du marquis dans l'acte de Septfontaines en 1753, épousa Louise-Jeanne actuel , porta de mariage de de Trécesson. Il fut son fils qui, chevalier de Saint-Louis, capitaine aux carabiniers du roi et mayeur de la ville d'Aire en 1746, 47 et 48. 11 mourut à l'abbaye de le 28 novembre ordre de Citeaux, près Boulogne, Longvillers, 1765 et y fut inhumé. Acary : écartelé aux 1 et 4 d'or ; à l'aigle éployée de sable, aux 2 d'azur, à la croix ancrée d'or ; au 3 de gueules, au lion d'azur. Cette famille s'est éteinte, il y a quelques années, dans la personne de M. Charles-Antoine ACARY DE LA RIVIERE. « 21 Novembre 1726. Anne-Jeanne-Françoise DE LA FORGE, fille escuier , seigneur de Raquind'Antoine-François-Louis-Joseph, DE BASSELERS(5) ; ghem (4), et de Marie-Françoise-Isabelle-Joseph baptisée à Racquinghem, (1) V. pays d'Artois, le 31 octobre 1718 p. 126. (2) V. p. 91. et vivait encore en 1780. Un de ses frères fut (3) Elle fut dame de Beauroy le 4 juillet 1725. chevalier de Malte et une de ses soeurs fut reçue à Saint-Cyr, (4) Con d'Aire (5) V. p. 80. (P.-de-C). — 102 — De la Forge : de gueules , à trois Cette famille existe encore : M. Anatole de la Forge, marié trèfles d'or.... à Melle Elmire de Beaulaincourt, sans enfants. « 1er Mars 1728. DU CHASTEL, fille Isabelle-Eugène-Charlotte de messire . . . ., chevalier, comte de Petrieux (1), et de Dame DE HOUCHIN,baptisée à Houplin-lez-Seclin chastelenie (2), le 16 novembre 1720. » Du Chastel : d'azur, au chevron d'or, croix recroisettées au pied fiché de même. De Houchin : Mis de Longastre accompagné de trois à trois losanges de ; d'argent, sable. « 25 Juillet 1729. DESMAIZIÈRES , fille et de Dame Marie- Marie-Catherine-Joseph de Jacques-Léonard-Louis-Joseph, RASOIR (3) ; baptisée Louise-Joseph escuier, à Trith, province de Haynautle 21 novembre 1720 (4). » Français), Des Maizières : d'argent, gueules et couronné d'or. « 25 Juillet 1729. au lion de sable, armé, lampassé de Clotilde-Marie-Anne-Victoire-Alexandrine- , fille d'Antoine-François, escuier, et de Angélique DE LA HOUSSOYE Dame Louise-Françoise-Angélique DE LA HOUSSOYE,née à Gouylez-Saint-André, province d'Artois , le 2 Juin 1722. » De la Houssoye : d'argent, coupé d'azur, et sur le tout un lion passant de gueules, lampassé et couronné d'or. Cette famille a compté des Prévost de Valenciennes; une demoiselle de ce nom habitait encore cette ville il y a quelques années. « 15 Novembre 1729. Marie-Charlotte-Guislaine (1) La branche des Comtes de Blangerval vers le milieu du XVIIIe siècle. , ainée DE CUNCHY, fille des Petrieux, s'est éteinte (2) De Lille. (3) Sa soeur fut l'avant-dernière (4) Elle épousa Charles-Antoine de Mallerie. abbesse de Denain V. de Rémont, chevalier, p. 118. seigneur d'Arsilmont et — 103 — et de Dame Marie-Phide François, escuier, seigneur de Fleury, lippe DE LA PORTE (1), née le 13 juin 1721, à Fleury, province d'Artois (2). De Cunchy : de gueules à la fasce, vivrée d'argent. par Louis XVI, en septembre 1779. Cette famille admise aux Etats d'Artois existe encore : Comte, 1° Auguste-Guislain-Marie, Comte de Cunchy, maire de Bayenné en 1828, marié à mademoiselle Vattier d'où : ghem (P.-de-C.), Edmond-Charles-Guislain-Marie, 2° Ferdinand-Hilarion-Marie, obtenu du roi Léopold province de Namur). 3 né en 1867. né en 1830, naturalisé belge, a le titre de Comte en 1871,(Villers-sur-Lesse, Félix-Honoré-Guislain, né en 1833, id. « 20 Avril 1730. Aimable-Reine-Joseph VAN RHEMEN(?), fille de Philippe-Marie, escuier, et de Dame Thérèse-Hyacinthe XIMENES(?), née en la paroisse de Saint-Vaast, à Rebreuves-sur-Canche, en Artois, le 9 février 1723. DE NELLE, fille de Pâques de 1731. Marie-Magdeleine-Charlotte escuier, seigneur de Lozenghien, et de Dame Georges-François, D'ANTIN , née le 16 février 1724, audit village de Lozenghien, province d'Artois. En marge, on lit : par collation de M. le baron de Bousbecque du 17 novembre 1730. » Ernestine-Pélagie De Nelle : de gueules, mêmes brochants. D'Antin : d'azur, semé de trèfles d'or, au chevron d'or, à 2 bars adossés de accompagné de 3 crois- sants d'argents. « 29 Septembre 1731.Marguerite-Françoise-Joseph LE VASSEUR (3), fille de Philippe-Robert-Joseph, escuier, seigneur de Bambecque, et (1) V. p. 77. (2) Sortie, en 1731, par suite de maladie. (8) V. p. 79. - 104 — de Dame 1724, DE CROESER(1), Marguerite-Isabelle en la paroisse de Racquinghem, province 1er Mars 1732 milièn-François, née le 20 juillet d'Artois. OBERT , fille de MaxiMarie-Françoise-Josèphe et de Marieescuier, seigneur de Courtembus, Françoise D'ANGRE, née le 1er décembre mentières chastelenie de Lille. 1723, à la Chapelle d'Ar- Elle est sortie pour aller prendre l'air natal à cause de quelque où elle y est morte au mois d'aoust 1733. » incommodité Cette famille n'existe plus qu'en Belgique: Obert : d'azur, au chevron d'or, accompagné liers de même. Branche M. N (Lille), . . . Obert de trois chande- ainée (Lille). de Grévillers, veuf sans enfants décédé à en juin 1872. Branche de Belgique. (2) Ghislain, vicomte Obert de Thieusies, Étienne-Eugène-Joseph par arrêté du roi Guillaume Ier, du 4 octobre 1823, auditeur au Conseil d'État sous le premier empire, chambellan de Guillaume Ier, né à Mons, le 3 août 1790, marié, Marin de Thieusies, le 29 mai 1811, à Marie- d'où : Joséphine-Désirée 1° Félicie-Augustine-Aldegonde-Antoinette, marié née à Mons en 1817, en 1839 à Marie-Ambroise-Augustin-Bauduin, marquis de Lameth. 2° Camille-Antoine-Désiré, né à Mons, en 1850, à Marie de la Coste, d'où : le 26 avril 1821, marié a. Aldegonde. b. Emmanuel. c. Amaury. (1) V. p. 71. (2) Séparée 1859. Belge, du rameau principal au commencement du 17e siècle. Ann° — 105 — écartelé, au 1 d'azur à un aigle d'or; aux 2 et 3, de d'or, gueules, à une étoile d'or et au 4 d'azur à trois merlettes rangés en fasce. Maison éteinte. (Picardie). Hangre: « 25 Juillet 1733. Jeanne-Marie-Charlotte de messire Eugène-François, D'ASSIGNIES, fille marquis de Werquin (1), et de Dame DU CHASTEL DE BLANGELVAL (2), née Marie-Philippine-Albérique le 18 octobre 1725, à Hennequin juin 1743 (3). » , province d'Artois. Sortie le 8 D'Assignies : fascé de gueules et de vair de six pièces. La branche de Tournay-d'Assignies : d'or, à trois lions naissants de gueules, armés et lampassés d'argent. « 8 Septembre 1733. Marie-Louise-Joseph OBERT(4), fille de Maximilien-François, écuyer, seigneur de Courtembus, et de Dame MarieFrançoise D'ANGRE , née le 16 avril d'Armentiéres châtelenie de Lille (5). Mai 1726, à la Chapelle près DE ROISIN , fille de messire Bauldry-François-Nicolas, chevalier, baron de Selle, et de DESMAIZIÈRES(6), née le 4 août 1723, à Marie-Anne-Françoise 1734. Jeanne-Françoise-Josèphe chastelenie de Lille P). Templeuve-en-Dossemez Ladite Demoiselle à cause de pu entrer auparavant n'ayant quelques difficultés quoy qu'elle eut esté admise dez l'année milce qui ne doit pas servir d'exemple. » sept-cens-trente-un, De Roisin : bandé d'argent et de gueules de six pièces. (1) Lettres patentes d'octobre 1676. (2) V. p. 102. (3) Lachesnaye des Bois qui donne trois enfants (4) Soeur de la précédente. Voir p. 104 au Mis, n'indique pas celle-ci. (5) Elle épousa, le 17 mai 1759, Philippe-Antoine Chauvenet, écuyer, seigneur de Lesdain, chevalier de Saint-Louis, capitaine au régiment de Cambis-Infanterie. (6) V. p. 102. (7) Elle devint prieure 22 janvier 1766. des dames de Notre-Dame à Tournay et y mourut, le — Cette maison 106 — encore représentée , dans les mâles, par M. à Ferdinand, Baron de Roisin, au château de Morbèque (Nord),marié Zoé-Henriette le Clément de Taintegnies, d'où 3 filles. est Il a des cousines de son nom, Mes la comtesse de Rouvrée baronne Sollemacker et la baronne Van der Straten-Waillet, Belgique. Selon Goethals, cette tants en Belgique (1849). famille comptait encore , la en des représen- « 8 Septembre 1734. Marie-Caroline-Françoise DE MALINÉE, fille de vicomte de Zutpeen (1), et de Dame Marie-HenrietteCharles-Pierre, DESWAZIERS, née le 3 décembre paroisse Saint-André. Françoise 1725, dans la ville de Lille, Ladite » est mariée à M. Mortier, lieutenant de roy à St-Omer. Van Male dit Malinez : d'argent, à la tour crénelée de sable, portillée d'argent et surmontée de trois corneilles de sable volantes en ont écartelé aux 1 et 4 d'or, à la croix ancrée aux 2 et 3 d'azur, au chevron d'or, accompagné de 3 bande. Les Malinez de gueules, coquilles d'argent. Des Waziéres: d'or, à un aigle à deux têtes de gueules ; écartelé d'or, à un ours de sable rampant contre un billot, péri en quart de cercle de gueules. Cette Flandre famille compte et en Artois. encore de nombreux « 7 Octobre 1734. Marie-Joseph-Thérèse de escuier, seigneur Jacques-Philippe, représentants en DE SERVIN (2), fille de et de Dame Lannay, DE WIGNACOURT(3). née le 9 octobre Marie-Catherine-Magdeleine 1725, à Saint-Pol, province d'Artois 21 Novembre (1) Grand 1734. forestier (2) V. p. 152. (3) V. p, 67. (4) V. p. 144. Marie-Gabrielle-Joseph de Brabant et colonel de cavalerie. HANMER (4), fille de — 107 — et de escuier, seigneur de Bethencourt, François-Albert-Joseph, Dame Marie-Joseph LUYTENS, née le 22 octobre 1727, dans la ville de Valenciennes, paroisse de Saint-Jacques (Haynaut). » Luytens: écartelé aux 1 et 4 d'azur à trois fasces d'argent, 2 et 4 d'azur à 3 fasces d'or. Famille éteinte au commencement et aux de ce siècle, anoblie en 1627 par le roi d'Espagne. « 19 Mai 1735. Anne-Bernardine-Alexandrine fille de Philippe-Joseph, VANOUTZHOORN , escuier, seigneur de Lassus, et de Dame WALLEYNS, née le 7 octobre 1727, en la Marie-Françoise-Claudine ville d'Aire, paroisse de Saint-Pierre 26 Juillet en Artois (1). DU BOIS DE HOVES(2), fille de 1735. Marie-Philippine escuier, seigneur d'Hérignies, et de Dame MariePhilippe-Marie, chasIgnace DE GILLEMAN(3), née le 4 juillet 1728, à Attiches, telenie de Lille. Elle a épousé le Sr Demoncheaux, 26 Juillet à Bruxelles. DE POUCQUES , fille de Philippe-Louis, escuier, seigneur de Jayer, et de Dame IsabelleThérèse DE POUCQUES (4) ; née le 7 juillet 1728, à Seclin, chastelenie de Lille. 1735. Marie-Thérèse-Claudine » De Poucques : d'or, et éclairé de gueules. au lion léopardé de sable, armé, lampassé Cette famille, originaire du village-baronnie de Poucques, Bruges et Gand, compte encore trois branches : entre Branche Française. 1° Louis-Marie-Omer, baron de Poucques d'Herbinghem , né à Boulogne, le 17 octobre 1791, ancien officier de cavalerie, officier (1) Je n'ai rien pu trouver sur les familles ière fournit des échevins à Saint-Omer. (2) V. p. 100. (3) Id. (4) Sa cousine germaine. Vanoutzhoorn et Walleyns , la pre- — 108 — marié maire de Licques (Pas-de-Calais), de la Légion-d'Honneur, de Bournonville, le 30 avril 1817, à Albertine-Louise-Adélaïde d'où: née à Guines, en 1818 , a. Thérèse-Albertine-Hermance, non mariée. b. Amédée-Louis-René, né à Guines, le 11 avril 1822, marié le 30 octobre 1855, à ancien officier de cavalerie, de Brimont, d'où quatre Ruinart Marie-Appoline-Antonia filles. 2° Amédée, né le 12 août 1801, non marié, ancien Conseiller Cour d'appel d'Amiens, chevahe de la Légion-d'Honneur. née en 1802, non mariée. 3° Marie-Antoinette-Hermine, à la née en 1803 , décédée en 1861. 4° Louise-Aimée, 5° Joseph-Eugène, né à Beberguès, le 11 février 1807, vicede la Légion-d'Honneur, marié le 5 octobre amiral , grand-officier 1866, à Amélie-Annette Delavau, veuve Rousseau, sans enfants. Branche de Belgique. Paul-François-Hubert, non marié et six soeurs (Bruxelles). Branche de Luxembourg. né le 27 octobre 1830, marié à Demoiselle Blavier. né le 5 décembre 1832, marié Jean-Baptiste-Alexandre, Léopold, à Demoiselle Blavier. D'où postérité « 26 Juillet des deux sexes. 1735. Ruffine-Marguerite DE DION DEWANDONE, fille de Messire Louis-François-Tranquillin-Isidore, de Wandone, et de Dame Bonne-Marie-Claire chevalier, seigneur D'OSTREEL(1), née le 2 juillet 1728, à Wandone (2), province d'Artois. Le 12 may 1740, ladite Demoiselle est sortie de la maison (1) V. p. 83. fut érigé en baronnie (2) Wandone (P.-de-C.) 1761. Marquis de Malfiance en 1787. par lettres patentes de février — 109 — avant son temps achevé avec le consentement des administrateurs et de la directrice pour se rendre religieuse à Bourbourg. » De Dion: d'argent, à l'aigle éployée de sable, becquée et membrée d'or, chargé d'un écusson de sable, bordé d'une engrelure de même. surchargé Voici quel était l'état de cette maison habitent Paris, Reims et la Bretagne. d'un lion d'or et en 1854 ; ses membres Branche de Malfiance. 1° Philippe-Louis-Joseph de Dion, baron de Wandonne, 1796 , ancien officier, marié en 1823, à Elisabeth Bicknell, a. Albert-Guillaume-Louis-Joseph, né en 1824. b. Evariste-Constantin-Fréderic, officier de cavalerie, né en d'où : né en 1825. 2° Charles-Édouard-Joseph, marquis de Dion, marié en 1828, à Fanny Dubois, fille de l'ancien Préfet de police, d'où : a. Arthur-Charles-Félix , né en 1831. b. Emma, madame Eugène Champion de Nansouty. c. Hortense, madame Charles Champion de Nansouty. d. Élisa. e Laure. f. Fanny. 3° Henri-Tranquillain-Joseph , marquis de Dion, né en 1798, marié en 1827, à Lélia Dubois , soeur de la précédente, dont : a. Edgard, né en 1830. b. Eugène, né en 1832. c. Alphonse, né en 1836 d. Louise. e. Henriette. f. Alice. 4° Sophie, née en 1800, mariée à M. d'Avaux garde du corps. de Brueil, ancien — 110 — Branche de Ricquebourg (1). Isidore de Dion, baron de Ricquebourg, 1° Charles-François d'où : en 1803, marié en 1844, à Henriette de Beaufort, né a. Stéphanie. b. Marie. née en 1806, 2° Henriette-Delphine, non mariée. Branche de Dion. 1° Louis-Charles, comte de Dion , l'abbé de Dion, né en 1798. D'un second lit : 2° François-Jules-Augustin, en 1845, à Jeanne Maccarty, comte de Dion, née Gardner. né en 1809, marié né en 1823. 3° Joseph-Louis-Adolphe, né en 1828. 4° Joseph-Louis-Henri, 5° Marie-Louise-Stéphanie, 6° Marie-Caroline-Félicité, 7° Marie-Élisabeth-Louise, née en 1810. née en 1824. née en 1827. « 29 septembre 1735. Marie-Elisabeth-Françoise DE CROEZER(2), fille de Messire Charles-Dominique, chevalier, seigneur d'Audincthun (3) et de Dame Marie-Elisabeth DE ROUSSEL(4), née le 27 novembre 1727, à Audinctun, 25 Décembre 1735. secours de Wandone, province d'Artois. DE HASNON(5), fille seigneur de La Chapelle et de Anne-Françoise-Joseph de Jean-Baptiste-François, escuier, entra dans la famille par le testament de Bonne (1) La baronnie de Ricquebourg d'Ostrel. troisième femme de Louis de Dion, père de l'auteur de cette branche. (2) V. p. 71. (3) Canton de Fauquembergue (P.-de-C.) (4) Je n'ai rien sur cette famille à moins qu'il ne s'agisse Préville , actuellement existante à Boulogne-sur-Mer. (5) Je crois qu'il faut lire DE HANON, v. p. 131. de celle de Roussel de — 111 — Agnès-Joseph LOWAIN (1), née le 1er septembre 1728, Werquin, province d'Artois. à Remilly- En marge : Ladite Delle a sortie de ladite maison avant son temps à cause de ses incommodités, sans avoir pût récupérer une santé qui l'ait mis en état d'y rentrer, ainsi qu'il a apparut par le certificat de médecin du 9 octobre 1742. 1er Janvier 1737. — Renée-Emilie-Charlotte DE BRIOIS, fille seigneur d'Hul- de Messire Robert-Hyacinthe-Joseph , chevalier, luch (2) et de Dame Marie-Gabrielle DECOUPIGNY(3), née le 1er octobre 1728 dans la ville d'Arras. » De Briois : De gueules, et une bordure de même, à trois gerbes de blé d'or, posées 2 et 1 chargée de huit tourteaux de gueules. Cette famille existe encore. « 26 Juillet DE LANDAS Marie-Anne-Francoise-Joseph MORTAIGNE , fille de Messire feu Robert-Charles-Joseph, seigneur de Landas et de Dame Anne-Joseph DE TOURNAY-D'ASSIGNIES (4), née 1737. le 14 avril 1729, à Landas, chastelenie de Lille. » De Landas: Coupé, emmanché d'argent et de gueules de dix pièces. Maison éteinte. « 5 Novembre 1737. Marie-Jeanne-Nathalie D'HERBAIS(5), fille DE CALONNE(6), née d'Euslache, escuier et de Dame Maximilienne à Lalaing, province de Haynaut françois, le 25 octobre 1730 (7). Le 1er de mars 1738, les administrateurs estant à leur assemblée du ordinaire ont choisy et dénommé Mlle Isabelle-Eugène-Charlotte (1) J'ignore quelle est cette famille Lowain gneur des Plancques , de Saint-Omer. (2) Député à la cour par la noblesse d'Artois ou Lauvin en 1748. (3) V. p. 81. (4) V. p. 105. (5) V.p. (6)V. 97. p. 77. (7) Elle fut religieuse au noble hôpital à Audenarde ; peut-être Laurin, sei- — 112 — Chastel, pour remplacer en qualité de maittresse Mademoiselle Elisabeth-Jeanne de Vicq, sortie de la maison pour avoir esté remerciée par les dits administrateurs à sa réquisition , après quoy la déclaration en a esté faite aux demoiselles de la maison, et ensuite la dite Demoiselle du Chastel installée dans la classe, en de Mademoiselle Déliot, qualité de seconde maittresse au lieu devenue première par la retraite de la dite demoiselle de Vicq. 19 Mars 1739. Marie-Guislaine DE HAMEL, fille de Louiset de Dame Marie-Madeleine Benoît , escuier, seigneur de Manin DESMAIZIÈRES W, née au village de Manin , province mai 1730 ». De Hamel : D'argent, à une croix de gueules, d'Artois, le 25 chargée de cinq boucles d'or. 1er Avril 1739. DE LA FORGE(2), fille d'AnRobertine-Joseph escuier, et de Dame Marie-Françoise toine-François-Louis, Joseph DE BASSELERS(3), née au village de Racquinghem, province d'Artois, le 10 juin 1732. Le 17 may mil sept cens quarante, les administrateurs s'estant assemblés extraordinairement à cause de la mort de Demoiselle Jeanne-Isabelle arrivée le quatorze Moncheaux, du mesme mois à une heure de relevée, ont choisy et dénommé pour luy succéder dans cet employ, Demoiselle Jeanne-Caroline Meurisse du Meurisse, sa soeur ainée. Après quoy la déclaration en a esté faite aux Demoiselles de la maison, et ensuite ladite Demoiselle Meurisse installée dans la classe, etc. (1) V. p. (2) 102. Id. (3) V. p. 80. — 113 — 1740. Claire -Rosalie-Hubertine DE DION-WANDONE(1), et de Dame Bonne DE FLERS(2), née le fille de messire Tranquillain 15 may 1732, et baptisée en la paroisse St-Pierre-en-Wandonne diocèse Boulogne-sur-Mer en Artois (3). 2 Novembre , DUCHAMBGE Marie-Françoise , fille de LouisJoseph, escuier, seigneur de Noyelles et de Dame Isabelle-Pétronille DE CORTE. Baptisée à la paroisse de St-Etienne à Lille, le 8 mai 1738. 1733. Pour y entrer après son âge de sept ans accomplis , ensuite de collation de M. le Vaillant, baron de Bousbecque, à une des quatre places qu'il a droit de conférer, en conséquence du testament de DelleMarie-Dominique du Bosquel de Perûez. Ladite collation en datte du 17 juin 1738. Mariée au Sr de Sainte-Marie, bonnais. » capitaine au régiment de Bour- Du Chambge : d'argent, au chevron de gueules, accompagné en chef de deux merlettes de sable . et en pointe d'un trèfle de sinople. Cette famille est ainsi représentée : Branche d'Elbhecq. Du Chambge, veuve de M. Benjamin-Pierre d'où deux fils. Bos, chevalier de Malte, officier d'état-major, Marie-Clémence Du Branche de Noyelles. 1° Pierre-Clément-Joseph-Emile, baron du Chambge de Noyelles (4), né à Amiens, le 14 mai 1825, marié sans enfants. 2° Joseph-Antoine-Hyacinthe, né à Verdun, le 6 janvier 1830, capitaine d'infanterie, marié à Constance Cousin, d'où une fille. (1) V. p. 109. (2) D'Ostrel, V. p. 83. (3) Elle était soeur de la précédente (p. où elle mourut en 1780. (4) Noyelles fut érigée en baronnie 108 ) et fut aussi chanoinesse de Bourbourg en mai 1722. 8 — 114 — née à Nancy, 3° Marie-Claudine-Elisabeth-Alphonsine, juillet 1826 , non mariée. 4° Marie-Euphrosine-Caroline, non mariée. Branche née au Mans , le 19 janvier le 1828, de Liessart. baron du Chambge de Liessart, décédé, Louis-Philippe-Albéric, non marié, le 13 septembre 1872 , à Douai. De Carte : De gueules, au chevron d'argent, accompagné en chef, à dextre d'un croissant, à senestre d'une étoile, et en pointe d'une vis, le tout d'argent. Famille de Bruges éteinte (1). « 28 Juin 1740. Marie -Henriette DE BRIOIS (2), fille de Charles(3) et de Marie-Thérèse-Lamo- Joseph , escuier, seigneur d'Angre raldine LERICQUE(4), baptisée en la paroisse le 16 juillet 1733. d'Artois, Entrée à la Sainte-Anne 1er Avril de Wimy, province de ladite année. BACQUEHEM, fille de MesPhilippine-Victoire sire Antoine-Philippe (5) et de Dame Marie-Charlotte-Lucrèce LERICQUEW, baptisée en la paroisse de Notre-Dame de la Chaussée, 1740. à Valenciennes, le 23 décembre 1733 (7). Entrée dans ladite maison à la Saint-Joseph de 1741. » (1) Ainsi qu'il résulte de l'épitaphe de Mr Du Chambge, à Noyelles-les-Seclin. et noble dame » , était la dernière de son nom. Cette « très-illustre (2) V. p. 111. (3) Officier au régiment de Bourbon. (4) V. p. 142. Mlle de Briois seigneur de Marquais. Angre (Pas-de-Calais). épousa Louis-Lamoral-Benoit Le Ricque, écuyer, la Vallée, la Haye, (5) Chevalier, seigneur du Haut et Bas Liez, Pont-à-Beuvry, Il fut inhumé en la Hovardrie, etc., membre de la noblesse des États d'Artois. 1785 dans l'église de Brebières. (6) V. p. 142. (7) Elle épousa , à Douai, paroisse Saint- Jacques, le 18 février 1754, Jacques Théodore-Ernest-Joseph Payen, comte de la Bucquière , seigneur de Brebières, entre autres, une fille qui fut aussi élevée à la Noble Famille. d'où, V. p. 131. — 115 — De Bacquehem : D'or, fretté de gueules, au franc sinople à la fasce d'argent chargée de trois merlettes Cette famille est ainsi représentée EN de quartier de sable. : FRANCE. veuve de Jean-Baptiste Melle Eugénie de Bacquehem, chevalier de la Légion d'Honneur, capitaine d'infanterie, rant à Douai. Derolin, demeu- EN AUTRICHE(branche qui y est passée depuis la révolution). marquis de Bacquehem, preChrétien-Pierre-Philippe-Ghislain, mier lieutenant au régiment des hulans de Saxe-Cobourg-Gotha, marié comtesse de Rindsmawl, chanoinesse au chaClotilde-Antoinette, pitre impérial et royal de Prague, d'où : 1° Astérie, née le 12 juillet 1846 ; né le 25 août 1847. 2e Olivier-Philippe-Marie, « Les administrateurs assemblés extraordinairement ont choisy et native de Tournay, pour Marie-Angélique Ternoy, rester en qualité de maîtresse sous Melle Meurisse, directrice. dénommée y 31 Décembre 1741. — Marie-Catherine-Renée DE MAUGE, fille DE COUPIGNY(1), née le de messire Renée et de dame Marie-Angélique 22 novembre 1734 et baptisée le 25 du même mois, à Liévin (2) pays d'Artois. Sortie le 20 septembre (1) V. p. 81. J'ignore 1752. les armoiries de la famille de Mauge. à M. le chevalier (2) Le château de Liévin qui appartient aujourd'hui Romblay, fut acheté à la famille de Mauge par Gilles-Xavier-Casimir Aronio de de Fon- Liévin (P. de C.), Santes chevalier, seigneur vicomtier d'Oréaulmont, de l'auteur de cette notice. Ce fut lui qui, (Nord) , etc., arrière grand-oncle avec son frère qui suit, fit viser, en 1769, tous les titres de la famine, depuis taine, — 116 — DE HANON(1)-FRO14 Novembre 1742. Marie-Thérèse-Albertine MONT, fille de Jean-Baptiste-François, écuier, seigneur de la et Chapelle et de Dame Agnès-Joseph LAURIN, née à Saint-Omer, audit Saintbaptisée dans l'église paroissiale de Sainte-Aldegonde, Omer, le 10 novembre 17 Juin 1743. Philibert-Antoine, Caroline-Michelle 1735 (2). DE COLINS, fille de messire Marie-Angélique seigneur de Quieverchin et de Dame GasparineDE COLINS(3), née le 21 juin 1734 et baptisée » Quiéverchin, Haynaut-François. De Colins : D'argent à la bande de gueules, accompagnée de six tourteaux de même, mis en orle. Barons en 1693. Ils ont aussi audit porté les titres de comte et de vicomte. Melle Caroline de Colins de Ham, habitant Paris, est, croyonsnous , la seule représentante en France de cette famille. Son père, le baron, ancien chef d'escadron, décédé , à Paris, « 19 Juin né en Belgique, le 24 décembre 1783, aide-de-camp du maréchal Excelmans, est le 12 novembre 1859 , à 76 ans. 1743. Pauline-Jéromette François, écuyer, vier 1736 (4). DENELLE, fille de Georgeet de Ernestine-Pélagie D'ANTIN , née le 25 jan- Jean de Fontaine, écuyer, mari de Demoiselle Anne Hooftmans , ainsi que tous les documents antérieurs, à partir de Pierre, seigneur de Fontaine-lez-Gobert, vivant en 1229. (Extrait du puiné des comtes de Walincourt, pairs de Hainaut, Reg. intitulé Prince, folio 628. Greffe de la gouvernance et baillage de Lille). Son frère, Augustin-Jérôme-Joseph, chevalier, seigneur de Resbecq, de Thieffries, dans les mâles, etc., est l'auteur de la branche qui représente seule aujourd'hui cette famille qui quitta le Cambrésis à la fin du XVIe siècle, époque à laquelle de Jérôme de Fontaine, écuyer, fils d'Andrieu, écuyer, inhumé à Saint-Martin, Cambrai (arch. de famille), vint s'établir à Lille, dont il devint échevin en 1615 (1)V. p. 131. Josèphe , p 110. (2) Soeur de Anne-Françoise (3) Ils étaient cousins issus de germains, (4) Soeur de la précédente, v. p. 103 — 117 — A la place de Marianne-Sabine, sa soeur, laquelle ne put entrer en ladite maison à cause de ses incomodités atestez par certificat de médecin (1). Le 31 octobre 1743, les administrateurs ont choisit et dénommé pour des maîtresses de cette maison Melle Marie-Florence Le Vaillant, fille de François-Octave, écuyer, et de Marie-Jeanne Tricot. DELATTRE(2), fille 31 Décembre 1743. Isabelle-Florence-Joseph de messire Florent, seigneur de Feignies et de Dame Alexandrine LE VAILLANT (3), née le 10 de septembre 1735 et baptisée au village de Feignies (4) le même jour. 30 Avril 1744. Marie - Thérèse - Dorothé DE SOTOMAJOR(5), fille de messire Jean-Baptiste, seigneur d'Hurionville Anne-Claire DE SOTOMAJOR,née le 7 de février 1737, et de Mariebaptisé ledit jour à Lillers. — DE CARONDELET Marie-Françoise-Parfaite (6), 25Septembre 1744. fille de messire Jean-Louis, chevalier, baron seigneur DE NOYELLE(7) le 15 et de Dame Marie-Angélique-Bernarde RAZOIRE, baptisée, août 1737, à Noyelle-sur-Selle (1) Celle qui fat admise précédemment noms. (2>V. p. 92 (3) V. p. 151. (4) Art. d'Avesnes (8). » (p.1081,ne porte cependant pas ces mêmes (Nord). évidemment d'origine espagnole ; mais les (5) J'ignore quelle est cette famille, preuves de noblesse des arch. des hosp. constatent sa noble origine. Elle descensa bisaïeule. dait par les femmes d'une Dame de Melun, (6) V. p. 75. par arrêté (7) Il fut confirmé dans les qualités de chevalier et baron de Noyelles du bureau des finances de LiUe du 30 avril 1755. Il épousa les deux soeurs dont il eut 23 enfants. Son fils fut fait marquis par l'empereur en 1784. (8) Elle fut religieuse à l'abbaye noble d'Estrun-lez-Arras. — 118 — : D'azur, pointes en haut. Famille éteinte. De Razoir « 31 Aoust 1745. d'or à trois flèches mises en bande, les DE BEAULINCOURT , fille de et de noble seigneur de Bellenville Anne-Angélique messire Léon-Ange , chevalier, Dame Alexandrine-Valentine- BOUDARTP), baptisé à Beuvry, diocèse d'Arras, le24 septembre 1736 (2). Aux conditions expresses portés par les statuts de la maison de a maison de ne pouvoir la retirer avant 18 ans sans notre consentement , sinon d'en sortie. » Françoise depuis son entrée jusqu'à sa payer la pension à deux lions d'or léopardés , adossés et accroupis , leurs queues passées en double sautoir et soutenant une couronne d'or prise des anciennes armes d'Angleterre. Cette noble maison est encore ainsi représentée : De Beaulaincourt : D'azur, Branche aînée. de comte (3) de Beaulaincourt 1° Ehguerrand-Louis-Ange, chevalier de la LégionMaries, chef d'escadron de cavalerie, d'Honneur , né en 1826 , non marié. mariée 2° Elmire-Alexandrine-Catherine, Forge. 3° Emma-Caroline-Angélique, 4° Céline-Henriette-Silvie, à M. Anatole de la sans alliance. mariée à Eugène Pastré. Cousine-germaine. Marie-Albertine-Joséphine, tribunal d'Abbeville. mariée à M. Guichard, juge au (1) V. p. 127. (2) Elle fut la dernière Directrice de comte de Maries, (3) Titre tous les hoirs en légitime mariage de la Noble Famille. accordé par du premier lettres patentes de février comte, leur ancêtre. 1696, — 119 — Cousins. Joséphine-Charlotte, Et autres. mariée à M. de la Charrie. Deuxième branche (1). Henri, comte de Beaulaincourt de Maries, né en 1798, ancien officier de cavalerie, deux fois marié (Fournes-Nord). Il a trois filles de son second mariage et des petits-enfants de son fils, ses enfants sont: a. b. c. d. Louis, sans alliance, à Herly. Henri, allié à N., d'où un fils Henri. Célestine, non mariée. Henriette, religieuse. Troisième branche. Nièces d'Anne-Angélique, dernière Directrice de la Noble Famille. 1° Charlotte Honorée, mariée en premières noces à LouisFrançois Tillette d'Eaucourt, en secondes noces, à Théodore dela Porte de Remaisnil, d'où un fils. 2° Alexandrine, mariée à François, baron d'Aiguirande. Petits-neveux. 1° Gustave-Adolphe-Charles-Ange, comte de Beaulaincourt de Maries, chef d'escadron d'artillerie en retraite, chevalier de la Légion-d'Honneur, né en 1803 , marié à Clémence-Julie-Justine Macquart, sans enfants, à Vaudricourt (P. de C.) 2° Ange-Edouard-Hercule-Enguerrand, comte de Beaulaincourt de Maries, ancien officier de cavalerie, né en 1807, marié à Marie Louvet d'Herponay, à Maries (P. de C.), d'où : a. Jules-Louis-Marie-Ange , né en 1848. b. Marie-Alise-Pharaïlde , née en 1836. de Philippe-Alexandre-Joseph (1) Descendants marié, le 5 juin 1781, à Elisabeth-Françoise-Thérèse oncle des précédents Lejay, v. p. 135. , grand — 120 — c. Louise-Marie-Marguerite, Saint-Sacrement, à Arras. d. Marie-Cécile-Anne-Hélène, née en 1840 , religieuse du née en 1841. comte de Beaulaincourt de Maries, né 3° Louis-Charles-Ange, de Beaulaincourt, à Aixen 1806, marié à Marie-Charlotte-Elise Noulette (P. de C.), d'où : Léon-Albert-Ange, né en 1840. Petites nièces. 1° Marie-Charlotte-Elise qui précède. 2° Angéline-Joseph, marié à Aimé-Charles-Augustin de Gournay. 3° Pharaïlde-Charlotte-Angélique, Titelouze non-mariée. Neveux desprécédents. 1° Georges, né vers 1840. 2° Auguste, né vers 1868. Habitant aux Roches de Louvigné (Mayenne). Arrière petite nièce. Angèle,née vers 1844, fille d'Élise de Hamel-Bellenglise, mariée à Houvain-Houvigneul (P. de C). non « 1745. Messieurs les administrateurs ont choisis et dénommé pour succéder nans cet employé Damoiselle Marie-AnneFilley de Létang, en place de Delle Marie-Florence Le Vaillant et de DeUeJeanne-Caroline Meurisse, et entrée le 20 d'aoust 1745. Ladite DeUede Létang est décédée le 9 septembre 1770. (1), fille de messire LéonAnne-Angélique DEBEAULINCOURT (l)Sceurde Marie-Guislaine, p. 184. — Ange, chevalier, de Bellenville seigneur Valentine-Françoise 121 — et de Dame Alexandrine- BOUDART,née le 23 septembre 1736 M. DE HAMEL, fille de Louis9 Mars 1746. Lucie-Joseph-Guillaine Benoît , escuier, seigneur de Manin et de Dame Marie-Madeleine née le 9 mars 1737. Entrée le 9 mars 1746 (2). DE MAISIÈRES, DE VITRY , 18 May 1746. Marie-Catherme-Françoise-Félicienne fille de messire Philippe-Hippolyte-Joseph, escuier , seigneur de DE POUCQUES (3), Malfiance et de Dame Marie-Louise-Françoise à St-Omer, le 9 juin 1738. Entrée le baptisée à St-Jean-Baptiste 18 mai 1746 (4). » De Vitry : D'or, à trois roses de gueules, boutonnées d'or, pointées de sinople, et posées deux en chef et une en pointe ; ou : d'or, à trois roses de gueules, pointées de sinople, deux en chef et une en pointe (5). Famille éteinte. «30 Juillet 1746. Marie-Thérèse-Eugène DE LENCGUESAINS , fille du sieur Dominique-Jean-Jacques , écuier, seigneur de La Prée, du Marest, etc., et de Dame Marie-Joseph-Eugène DU Faiver, PUICH. Batisé à St-Denis de St-Omer, le 4 de juillet 1738. » De Lencquesaing : D'azur, fretté d'or, au chef d'azur, deux étoiles d'or. Cette famille est actuellement ainsi représentée de Lencquesaing, Louis-Dominique-Arthur (1) Ce doit être la même que la précédente (2) Soeur de la précédente, (3) V. v. chargé de : écuyer, au château , v. p. 118). p. 112. p. 107. (4) Elle était la cousine germaine de l'aïeul des MM. de Poucques, de France , actuels. Ils eurent trois filles : la comtesse de Wazières , la comtesse de Sandelin et madame de Vicq. (5) La Sie de Noeu et le fief de la Barre furent érigés par lettres patentes de janvier 1756. Famille éteinte. en baronnie de Vitry, — 122 — de la Prée (Pas-de-Calais), marié à Marie-Mélanie-Joseph Cruice de Waziers, d'où : Van der dame du Sacré-Coeur, à Paris; 1° Marie-Louise-Clotilde, 2° Marie-Eugénie-Marcella, mariée à Ethelbert Lallart de Le Bucquière, décédée au château de Montières (Somme), le 1er novembre 1869; mariée à Alphonse Fouache d'Halloy ; 3° Marie-Albertine, mariée à Jacques Fouache d'Halloy ; 4° Hélène-Louise, étudiant en droit, 5° Albéric-Louis, Cousins germains. 1° Alphonse-Marie, prêtre, doyen de Calais. 2° Mathilde, mariée à M. Tillette de Buigny ; 3° Laure, mariée à M. Anatole de Madre de Norguet ; 4° Noémie, mariée à M. Van Zeller d'Osthoove. Du Puich : de sinople, à une fasce d'argent, surmontée d'un croissant de même. « 30 Aoust 1746. Louise-Bonne-Françoise-Thérèse fille de messire Jean-Emmanuel, écuier, seigneur et de Dame Marthe-Thérèse d'Arras, DE CHERRENG (2). DE GOSSON (1), du Petit Baptisée Pred à St-Géry le 25 octobre 1738. 1747. Ferdinande-Caroline-Josèphe de messire Charles-François-Joseph, seigneur BUISSERET,fille de Kelfaux (3) et DUMONT, née à Mons, le 13 de novembre La 1739, à six heures du soir, baptisée le 14 à St-Germain. ville de Mons étant alors soumise à la France. » Dame Marie-Madeleine De Buisseret : d'azur, à un chevron d'or, étoiles du même , 2 en chef, 1 en pointe. (1) accompagné de trois V. p. 96. (2) De Cheyron? Il était capitaine-commandant (3) d'Helfaut. au service de la reine de Hongrie. de bataillon au régiment de ligne, — 123 — et est représentée par les branches Cette famille existe encore, de Blaringhien et de Steenbecque, à Bruxelles et à Versailles (1). « 31 Juillet 1748. DEBRIOIS (2), Marie-Victoire-Renée-Joséphe fille de messire Charles-Maximilien-Joseph , chevalier, seigneur de Carnin et de Dame Marie-Madeleine DE LA RIVIÈRE , né le 8 de juillet 1741. Baptisté le 25 à Salomé, diocèse d'Arras. De La Rivière ? Il y avait plusieurs familles » de ce nom. « 4Septembre 1749. Marie-Louise-Geneviève-Barbe DE LAURETAN, fille de feu messire Léonard-Balthazard (3), chevalier de l'ordre milide St-Louis, d'Alembo, 29 seigneur de Bavincove et des vicomtes de Cauchy et etc., et de Dame Marie-Barbe DE GUELQUE(4), batissée. Février 1752. DE Albertine-Philippine-Caroline COLINS(5), fille de messire Philibert-Antoine, seigneur de Quieverchin, DE COLINS, née en la etc., et de Dame Gasparine-Caroline-Michelle paroisse de Saint-Jacques, diocèse d'Arras, à Valenciennes, dez Marie- le 13 d'aoust 1748. 30 Avril 1752. Isabelle-Ruphine-Josèphe DION(6), fille de haut et puissant seigneur messire Louis-François-Tranquillain-Isidor, chevalier, baron de Wandonne, seigneur de Coupelle et autres lieux, etc., et de Dame Claire-Bonne-Josèphe D'OSTREL (7), née en la paau village de Wandonne , diocèse roisse de Saint-Pierre, le 27 janvier 1745. (1) Les terres comté en 1745. (2) V. de Thiennes, Steenbecque et Blaringhien, érigés en p. 111. (3) Fils de Léonard-Balthazard , v. p. 79 et 93. (4) Je crois que cette famille existe encore à Saint-Omer, aucun renseignement sur elle. (5) V. furent p. 116. (6) V. p. 109. (7) V. p. 83. mais je n'ai pu obtenir — 124 — fille légitime de messire Roger-Florent Eulalie-Josèphe, LE DE LATTRE(1), seigneur de Feignies, et de Dame Alexandrine VAILLANT (2), ses père et mère baptisé en la paroisse de Feignies, terre de Maubeuge, le 2 mars 1745... 1752. fille 1753. Rose-Aimée-Josèphe, et François , chevalier Dion, BOULE(3) née à Valenciennes, de messire Nicolas-Joseph- de Dame Marie-Catherine-Ignace baptisée à la paroisse de Saint- le 19 octobre 1745. Géry, 1753. Jeanne-Françoise LEGROS(4), fille de messire Charles-Vincent, écuier, seigneur de Fléron, et de Dame Thérèse28 Avril au DE WASSEUVAS(5), née en la paroisse d'Happlincourt, le 25 juillet 1746. pays d'Artois, Charlotte 1754 VOLANT DE BELLEVILLE, fille Aimable-Louise-Delphine de messire Louis-Frans, marquis de Libourg (6), et de dame DE FAIRà Arras, le 18 de MIGNIACQ (7), née en la paroisse de Saint-Jean, juin 1746. » Voilant de Berville : D'argent, 3 croix, pâtés d'or, 2 en chef, 1 en pointe. «. à une fasce d'azur, chargé de accompagnées de 3 mollettes de sable, . . . DE 1754. Marie-Suzanne-Françoise-Louise-Josèphe et de Dame MarieSAISSEVAL,fille de messire Jean-François-Claude DE LA MOTTE. » Anne-Thérèse-Françoise-Chrestienne De Saisseval (1) : d'azur, à deux bars adossés d'argent. V. p. 92. (2) V. p. 151. (3) J'ignore quelle peut-être cette famille (4) Peut-être : d'azur à un chevron d'or, et en pointe d'un lion de même. Boulé ? de Dion, d'or, accompagné v. p. 109. en chef de deux besans (5) V. p. 99. en Artois, fut érigé en marquisat, par lettres patentes de septem(6) Lisbourg, bre 1694, en faveur de Jean-François Vollant de Berville. (1) Les preuves portent de Fermignac, cavalerie au régiment de Gênes. fille d'Antoine écuyer, capitaine de — 125 — Cette famille Saisseval, enfants. n'est plus représentée que par M. le marquis de ancien président du Tribunal de Reims, marié, sans De la Motte, née en la paroisse de Saint-Vast-en-Frévent, d'Amiens, le 25 juillet 1747. «. diocèse . . . 1755. Marie-Louise-Bernard de messire Jean-Louis, DE CARONDELET (1), fille baron de Noyelles, seigneur de Haine, et de DE RAZOIR (2), née à La Chapelle- Marie-Angélique-Bernard Castrale (3), diocèse de Cambrai, le 2 février Reine-Louise-Fraoçoise 1746 (4). VANOUTSHOORN , fille de de Lassus et de la Malassise, écuier, Antoine-François, seigneur et de Dame Marie-Thérèse-Joseph WALENS(5), née le 2 avril 1748. DE WANSIN, fille du Sr PierreMarie-Josèphe-Julie et de Dame Marie-IsabelleFrançois, écuier, seigneur de Wilquin, Eugène DE BERNASTRE (6), née à Saint-Omer , le 20 de juin 1748. » De Wansin : de sable, à deux forces ouvertes en forme de chevron d'argent, et 1 en poiute et un posées 1 au 2e quartier franc quartier, d'argent, chargé d'une rose de gueules, pointée de sinople et boutonnée d'or. « 1756. Marie-Anne-Josèphe LE BOUCQ,dite DECARNIN,fille de Louiset de Dame Marieseigneur de Carnin, , écuier, Anne-Josèphe DE HAYNIN (7), née à Blandeain, Entrée le 3 de may 1756. » François-Joseph V. p. 15 (2) V. p. 118. La Bne de Noyelles Briastre(son père en était seigneur), le 11 février 1749. (1) de Cambrai. T.XXX fut enterrée dans le caveau des Seigneurs du en 1778. Voir son épitaphe : Soc, d'ému! p. 340. (8) Ce doit être la chapelle du château de Briastre. aux Dames de Menin. (4) Elle fut, dit une généalogie , religieuse et Waleyns. quelles sont les familles Van Outshoorn (5) J'ignore P. H. Van Outshoorn était écheidn de St-Omer. éeuyer, Seigneur du Blocus (Preuves). (6) Je n'ai pu trouver (1) V. p. 12. aucun document Son grand sur cette famille. Son parain était père Waleyns — 126 — Le Boucq de Carnin ...... : de gueules, à un lion d'argent. DELADRETAN(1), Marie-Louise-Philippine-Catherine fille de messire Léonard-Balthazard, écuier, seigneur de Bavincove, DE GUELQCE(2), née à etc., et de Dame Marie-Barbe-Geneviève diocèse en la ville d'Audruicq, l'église paroissiale de Saint-Martin, le 25 novembre 1748. de Saint-Omer, 1757. Marie-Françoise-Procope-Désirée .... DE CONTES(3), baron des Granges, fille de messire Marie-François-Antoine-Joseph, seigneur de Bucamps, Planeque et autres lieux etc., née à Dazincourt, diocesse de Boulogne, pays d'Artois, le 18 juin 1749. de Mademoiselle dernier de février Buisseret 1758, rentrée en qualité de maistresse le après avoir été élevée dans cette fonda- tion. .... fille du sieur Jeanne-Marie-Louise-PerpétueMENCHE, Charles-Joseph , écuier, seigneur du Vermeil et de Dame Eugénie diocèse d'Arras, le 7 mai 1751. » AUVRAY(4). Née à Richebourg, Menche: D'azur, à un chevron d'or, accompagné en chef de deux étoiles du même, et en pointe d'un croissant d'or. — Cette famille, qu'on trouve en Artois et en Picardie au seizième siècle et qui vient est actuellement ainsi représentée : d'Allemagne, Melle Louise - Emérance soeur de Ghislain - Gustave Menche, ancien magistrat, décédé maire d'Haubourdin Menche, (Nord), le 30 mai 1864- Morte célibataire. Elle était grande-tante de MM Menche de Loisne actuels. (1) V. p. 19. (2) V. p. 123. (3) V. p. 96 (4) Je n'ai pu trouver les armoiries seigneur de Loisne, chevalier Auvray, le Roulx. Bresso, et de Marie-Agnès des Auvray. de Saint-Louis, Elle était capitaine fille de Pierre au régiment de — 127 — Cousins germains. 1° Charles-Louis-Constant Menche de Loisne, chevalier de la de l'Instruction publique, etc., ancien officier Légion-d'Honneur, officier au 2e hussards , ancien Préfet nique. Il a épousé Elise Jeannet, Mathilde, Rigaudie, et Gouverneur de la Marti- dont : mariée en novembre Sous-Préfet. 1869, à M. Philippe de La 2° Henri-Marie-Joseph Menche de Loisne, chevalier de la Légion à Lille. Il a d'Honneur, Ingénieur en chef des Ponts-et-Chaussées épousé Louise Quenson , fille de Augustin Quenson, juge à Hazebrouck , et de Eugénie Maniez de La Hennerie, dont : Auguste-Charles-Henri 1853. Menche de Loisne, né le 23 juillet «. . . . 1758. Marie-Louise-Josèphe ROBERT,fille de feu messire baron DE SAINT-SIMPHORIEN (1), et de MarieCharles-Pierre-Joseph, Louise , née comtesse de Saingenois. » De Saint-Génois : De gueules, au sautoir d'azur, bordé d'argent, et chargé de cinq vases de même. — Cette famille ancienne du Hainaut, doit exister encore en Belgique. « 14 Mars 1759. Philippine-Henriette DE LA FORGE(2), fille de Louis - Marie - Hipolite, écuier, seigneur de Racquinghem et de LE JOSNE-CAMBRAY(3), née à Saint-Omer, le Clotilde-Aldegonde 28 janvier 1752 et baptisée à la paroisse de Saint-Denis. Ledit sieur de La Forge, fils d'Antoine-François-Louis et de dame FrançoiseIsabelle de Basselers, et la dame fille d'Ignace et de dame de Dion. Charlotte-Joseph-Isbergue ( 1) Je n'ai pu trouver les armes de cette famille le 19 août 1150. (Preuve ). Sainte-Catherine, (2) V. p. 102. (3) V. p. 81. Elle tait née à Lille, paroisse — 128 — DE BELVALET. 29 Octobre 1759. Ghislaine-Françoise-Éléonore Fille de messire Jacques-Onuphe-François, chevalier, seigneur DE FLÉCHIN. Née et de dame Charlotte-Éléonore d'Humeroeille en la paroisse de Saint-Vast, 1751. » diocèse de Boulogne, le 1er septembre : D'argent, au lion de gueules. Cette famille est éteinte dans les mâles , la veuve du dernier marquis habite le De son château d'Humeroeil (1), près Saint-Pol (Pas-de-Calais). mariage il n'y a que deux filles. De Belvalet De Fléchin : fascé d'or qui portait et desable de six pièces. Cette famille, le titre de marquis, concédé en 1705, est éteinte. « 30 Avril 1760. Claire-Charlotte-Josèphe DEBRIOIS (2), fille de messire Pierre- Dominique , écuier, seigneur de La Mairie et autres LE VASSEUR lieux (3) et de noble dame Marguerite-Françoise-Josèphe (4), au village de née en la paroisse de Notre-Dame de l'Assomption, Racquinghem, province d'Artois, Omer, le 18 avril 1760. diocèse et bailliage royal deSaint- 28 Février 1761. Marie-Flavie DES LYONS,fille de Louis-JosephD'ARTOIS. Cornil et de noble dame Jeanne-Marie-Françoise-Ursule diocèse du Née en la paroisse de Saint-Denis à Saint-Omer, même nom , le 16 janvier 1754. » Deslions : D'argent, à quatre lions de sable, armés et lampassés de gueules. Cette famille n'est plus représentée que par : 1° Léonie Deslions de Noircame, madame Violette ; 2° Laure, madame Delplanque ; 3° Athénaïs, madame Decoq. (1) La terre d'Humeroeil fut érigée en marquisat, en 1166. (2) V. p. 111. (8) Chevalier , capitaine au régiment noblesse d'Artois en 1168. Il appartenait (4) V. p. 19. d'Eu-Infanterie , l'un à la branche d'Angre. des députés de la — 129 — D'Artois : D'azur, semé de fleurs de lys d'or, Mme de gueules , chargé d'une bande d'or. Cette maison existe encore : 1° Hubert-Charles-Marie-Edmond d'Artois, à l'écusson en né en 1809, non marié; 2° Hubert-Marie-Gustave, marié en 1839, à sa cousine José phine de Lauretan, (Château de Cocove , Pas-de-Calais), d'où : Marie, née en 1840, Eugénie , née en 1843. 3° Hubert-Marie-César-Alfred , né en 1812, non marié. Cousine Germaine. Charlotte, mariée au comte Victor cendant de cette maison, décédé. de Tenremonde dernier des- « . . . . 1762. Albertine-Ghislaine-Josèphe DE MORTAIGNE(1), fille de messire Eustache-Joseph-Amaury, baron de Landas et de dame Marie-Dorothée DE CROIX (2), née le 10 février 1755 à la paroisse de Landas. 1763. Thérèse-Aldegonde-Félicité QUARRÉDU REPAIRE. Fille de messire Philippe-Marie-Joseph, chevalier, seigneur de et de dame Aldegonde - Julie DU BOIS DE Lespault-Hermaville 3) » HOVES( , née à Arras, dans la paroisse de Saint-Aubert. .... Quarré du Repaire : D'azur, au chevron d'argent, chargé sur la pointe de 2 merlettes affrontés de sable, et accompagné de 3 besans d'or, 2 en chef, 1 en pointe. « . . . . DE CALDAGUES. Fille légiMarie-Françoise time de Jean-André, capitaine au régiment de Bourbonnais et chevalier de l'ordre militaire de Saint-Louis, seigneur de Ferval et (1) V. (2) p. 111. V p. 68. (3) V. p. 100 1763. — 130 — la ville de Josèphe-Martine D'ARGIMONT. Née dans 14 de septembre 1754 (1). » De Caldaguès : D'or, à l'arbre de sinople, d'Aurillac ; terrassé du même ; au colleté du champ , brochant sur le fût de lévrier passant d'argent, — au chef d'azur, l'arbre; chargé de troisé toiles d'argent. Famille d'Auvergne. « . . . . 1763. CARONMarie-Albertine-Catherine-Josephe DELET(2) , fille légitime de Jean-Ferry-Antoine, seigneur dû château de Thumeries, etc., et de dame Marie-Catherine-Louise DE PARISOT (3). » De Parisot: de gueules , à 1 lion d'or, de Léopard d'or ; et sur le tout de gueules, le pied dextre levé. écartelé d'azur, à un perroquet à 1 tête d'argent, 1763. «.... BOUDART Marie-Françoise-Catherine-Charlotte de Charles-Joseph, DE COUTURELLE. Fille légitime chevalier, (4) et de dame Catherine-Charlotte DE seigneur de Couturelle WIGNACOURT(5), née dans la paroisse de Saint-Thomas au lieu de Couturelle, le 2 d'août 1756. » Boudart de Cantorbérie, de Couturelle : D'azur, à un croissant montant d'or, de trois coquilles de même, posées deux en chef et accompagné un en pointe. Famille éteinte. « time 1764. PAYEN. Fille Marie-Josephe-Romain légi, comte de La de messire Jacques-Théodore-Ernest-Joseph (1) Cette jeune fille fut admise, par ordre du Roi, bien que née en dehors des provinces fixées. Elle fut, du reste, la seule. Son père était lieutenant le Roi et commandant à Bergues ; sa mère, mademoiselle d'Argimont était de Valenciennes. d'Arzilmont p. 43. (Preuves).V. (2) pour bu V. p 15. (3) Elle est morte , non mariée, en 1183. Son père s'était marié trois fois ; il avait épousé, en troisièmes noces , en 1150, mademoiselle de Parisot. (4) La terre de Couturelle (5) V. p. 61. fut érigée en marquisat, en mars 1159. — 131 — comtesse DE Bucquière (1) et de noble dame Philippine-Victoire BACQUEHEM(2), née dans la paroisse de Brebières diocèsse d'Arras, le 10 août 1757.» Payen : D'or, à l'aigle de sinople, becqué et membre de gueules et un franc quartier bandé de gueules et de vair de six pièces. L'une des plus anciennes familles d'Arras, qui s'est éteinte en 1844; l'un de ses membres fut mayeur « . . . . 1765. d'Arras de 1654 à 1660. Marie-Josèphe-Adelaïde DE LENCQUESAING(3), escuier, ancien capitaine fille légitime de Charles-Louis-François, au régiment royal walon, chevalier de l'ordre Saint-Louis et de dame Marie-Louise-Josèphe née dans la ville d'Aire, 1757. royal et militaire de DE LENCQUESAING diocèse de Saint-Omer, le 22 de septembre DE HANON. Fille Antoinette-Eugénie-Françoise et de dame Anne-Françoise légitime de messire Antoine-Joseph Secourt Josèphe DE HANON, née dans la paroisse de Vaudringhem, diocèse de Boulogne-sur-Mer, le 3 de de Nielles-les-Boulonnois, juin 1757 , religieuse à l'abbaye d'Avesnes. » .... 1765. De Hanon : De gueules, à 3 coquilles de Saint-Jacques d'argent, 2 et 1. Celte famille a eu des mayeurs de Saint-Omer : Antoine, seigneur de Cahem, en 1565, 67, 69, 71, 73 et François, seigneur de Bavincove, en 1614, 17, 20 et 23. «... 1766. Védastine-Valentine-Victoire DE HAUTECLOQUE. Fille légitime de messire Charles-François, chevalier, seigneur de Wail (4), Quatrevaux, etc., et de dame Marie-Yolente-Josèphe etc. Il était fils de Maximilien (1) Chevalier, seigneur de Brebières , Beaumont, , comte de la Buequière , baron de Lallaeu, seigneur de Joseph-Onulphe-François en partie, de Brebières, Beaumont, etc., et de Florence-Théodore Joseph de La terre de la Bucquière fut érigée en comté, en novembre Langhe d'Oflande. 1122, pour Maximilien-Charles Payen. (2) V. p. 115. (3) V. p. 121. (4) Canton du Parcq (P.-de-C). appartenait à la famille, dès 1550. Cette seigneurie de Wail et de Quatrevau — 132 — de la LE CARON. Née en la paroisse de Saint-Jean-en-Ronville ville d'Arras, le 22 juillet 1758. De Hauteclocque : d'argent, à la croix de gueules , chargée de cinq coquilles d'or. Cette maison, l'une des plus anciennes et des plus illustres d'Artois, l'habite encore aujourd'hui. Elle possédait la seigneurie d'Hauteclocque, au comté de Saint-Pol, dès le XIIe siècle. Trois membres, Guy, surnommé le Moine, Wauthier et Pierron se rendirent aux croisades et leurs armes se voient au Musée de Versailles. Le roi Louis XV lui accorda des lettres patentes de chevalerie héréditaire avec permission de placer sur ses armes une couronne de comte en décembre 1752. Léopoldle 14 mai Valentin-François, fut créé baron par Louis XVIII, 1822. En 1856, le Pape Pie IX a conféré à un autre membre de la famille le titre héréditaire de comte. Voici l'état actuel des quatre branches de cette famille, qui toutes, descendent de François-Louis-Joseph , frère de celle qui fut élevée à la Noble Famille (ils furent sept enfants). Il épousa en première noces Reine-Amélie de Lassus, et, en secondes noces, CatherineJulie de Monet de Lamarck. Branche ainée. 1° Ludovic-Stanislas-François, chevalier, baron de Hauteclocque, né à Arras , le 24 août 1822 , maire de Royon (1), chef de la famille dont il forme le XXIIIe degré, épousa à Lille, le 15 juin 1868, Marie-Adojphine d'Hespel de Flencques, dont : Bauduin-Stanislas-François, né à Lille, le 30 mars 1869. 2° Raoul-Stanislas, chevalier, né à Royon, le 20 juillet 1825, décédé au château de la Cressonnière (2), le 8 décembre 1868. Il avait épousé à Lille, en 1860, Alice de Renty, dont un fils décédé et quatre filles. 3° Marie-Gabrielle-Julie, née à Arras, en 1823, non mariée. Canton de Fruges (P.-de-C). (2) Fief et château, commune de Nielles-les-Ardres (l) (P.-de C ). — 133 — Deuxième branche. César-Louis-François-Joseph de Hauteclocque, chevalier, né à Arras, le 24 août 1787, officier supérieur de la Garde-Impériale, chevalier de Saint-Louis et de la Légion-d'Honneur. Il avait épousé Eugénie du Bois de Bellejames, dontil a : 1°Edouard-François-Jean, chevalier, né en 1824, chevalier du Saint-Sépulcre, non marié. 2° Elise-Louise-Madeleine, née en 1820 , mariée à Théodore des. Chères, dont une fille. Troisième branche. Constantin-Gabriel de Hauteclocque, chevalier, comte héréditaire romain par bref de mars 1856, né à Arras, le 9 août 1788. Commissaire-adjoint des guerres lors de la campagne de Russie, M. de Hauteclocque fut Conseiller de Préfecture du Pas-de-Calais et donna sa démission en 1830. Chevalier de la Légion-d'Honneur. Il a épousé, en 1822, Filicité-Élisabeth de Rouvroy de Libessart, décédéele 1er juillet 1872. dont : 1° Alfred-François-Marie , chevalier, né à Arras, le 19 décembre 1832, administrateur des hospices d'Abbeville , marié le 17 juin 1857, à Marie-Fanny Douville de Maillefeu, d'où cinq enfants : Victor, Léon, Charles, décédé , Thérèse et Gabrielle. 2° Gustave-François-Marie-Joseph , chevalier, né à Arras, le 25 juin 1829, maire de Bermicourt ( Pas-de-Calais ) , marié en mai 1859, à Marie-Henriette de Morgan-Frondeville , d'où trois fils : Henri, Adrien, Wallerand. Quatrième branche. Alphonse-François-Philippe de Hauteclocque, chevalier, né en 1796, gendarme dans la maison du roi Louis XVIII, puis officier de chasseursà cheval. Il épousa à Abbeviile, en 1825, Marie-Sidonie Le Febvre du Hodent, d'où : — 134 — 1° Edmond-Pierre-François, chevalier, né en 1826, marié à Arras, en 1856, à Valentine-Marie Lejosne-Contay, d'où : Fernand, Yolande , Marie-Antoinette, 2° Arthur-François-Alphonse, chevalier, né en 1829 , marié à Saint-Omer, en 1864 , à Marie-Philomène de Colbert Castle-Hill, décédée en 1865, d'où : un fils Guy. 3° Mathilde-Marie, née en 1825 , mariée à Hesdin, Jules-César-Alfred de Locher. en 1848, à née en 1833 à Abbeville, mariée, en 1866, à Marie-Alphonse Langlois de Septenville. Le Caron : Écartelé, aux 1 et 4 d'argent, à deux fasces de sable, aux 2 et 4 de gueules, à trois coquilles d'argent. Edouard-Anatole le Caron de Canettemont, écuyer , né à Arras, 4° Mathilde-Marie, en 1805, marié à Boulogne, en 1832, à Mademoiselle Hermine du Blaisel , d'où : 1° Charles-Octave, né à Arras, en 1834, veuf de Marie-Albérique de Brandt d'Havernas d'où une fille décédée. 2° Léontine , née en 1835, mariée en 1855, à Octave du Croquet de Guyancourt, d'où un fils Robert. 3° Marie, née en 1836, mariée en 1861, à Gustave de Fresnoye, dont deux filles. 4° Adrienne, née en 1839. 5° Henry, né en 1853. Soeur. Clémence-Charlotte Le Caron de Canettemont, né à Arras, en 1803, mariée en 1833 , à Louis-Joseph Baron Bonaert, décédé sans postérité, en 1867. «. . . . 1766 Louise-Valentine-Adélaïde LE JAY , fille légitime de Pierre François-Marie, écuier, seigneur de Massuere, et de dame Marie-Louise-Gabriele BOISTEL (1) , née en la paroisse de Sainte-Croix, à Arras, le 24 de juillet 1757. » (1) V. p. 149. — 135 — ay : d'or, à 3 têtes de gaie, arrachés d'azur, Famille éteinte. «. . . . 1766. DE WANSIN (1), fille légitime de escuier, seigneur de Werquin (2), et de dame MarieDE BERNASTRE(3), née en la paroisse du Saint- Pierre-François, Reine-Filicité Isabelle-Eugène Sépulchre, en la ville de Saint-Omer, 31 Août le 6 de janvier 1759. 1768. DE BOURGOGNE Jeanne-Ruphine-Françoise (4),fille de messire François-Albert et de dame Marie-Cécile-Françoise LALLART. Baptisée en la paroisse de Marquillies, le 20 février 1760 (5).» : d'or, au chevron de gueules, accompagné en pointe d'un croissant d'azur, au chef d'or, chargé de 3 étoiles d'azur. Cette famille existe encore, elle comptait trois branches : de Lallart Gommecourt, qui a eu le titre de baron, et de Berles. Branche en 1827, de Le Buequière de Gommecourt. Lallart Baron de Gommecourt, Bon-Adalbert-Joseph 1861 à mademoiselle de Morgan, d'où : 1° Marie-Félicité-Caroline. marié en 2° Marie-Estève-Louise. Branche de Le Buequière. 1° Bon-Albert-Benoit-Louis Lallart de Le Buequière, à Marie Blin de Bourdon, d'où : marié, en 1828, 1° Ethelbert, veuf sans enfants de Marcella 2° Edivige, mariée à Adalbert écuyer de Lencquesaing. de Franqueville. (1) V. p. 125. (2) Arrondissement de Béthune (P.-de-C). (3) V. p. 125. (4) V. p. 84. (5) Elle n'est point indiquée n'aurait eu qu'un fils Jean. dans La Chesnaye des Bois. Selon lui, son père — 136 — mariée à Albert Boistel de Belloy. non marié. 3° Edwige, 4° Edgard, J'ignore si la branche de Berles existe encore. « Le 4 octobre 1770, Messieurs ont choisi les Administrateurs de Buisseret d'Helfaut Caroline-Ferdinand-Joseph pour Directrice de cette Maison en place de Demoiselle Marie-Anne de Letang, décédée le 9 septembre 1770, laquelle après Filley serment par elle prêté en nos mains a été par nous installée ledit Mademoiselle jour. 6 Avril 1771. Elisabeth-Charlotte-Honoré-Justine COUUT(1), fille légitime seigneur de Bellenville, DE BEAULIN- de messire chevalier, Philippe-Alexandre, et de Marie-Charlotte PAPIN, baptisée en: la en la ville de Béthune, diocèse d'Arras, paroisse de Sainte-Croix, avait été admise par apostille du le 29 mars 1764. Laquelle 28 février 1771. Couchée sur la requeste en notre assemblée dudit jour. » à trois pommes de pin d'or. Papin /d'azur, Famille de Picardie, éteinte. « 1er Mars LEJAY (2), fille escuier, seigneur de Massucre, légitime de Pierre-François-Marie, et de Marie-Louise-Gabriel BOISTEL (3), baptisée en la paroisse de , à Arras, Sainte-Croix 7 Juin 1773. Elisabeth-Françoise-Thérèse le 8 novembre 1763. 1773. LE COUVREUR, fille légiMarie-Josèphe-Sophie time de Louis-Joseph, écuyer (4), et de dame Augustine-Charlotte (1) V. p 118. (2) Soeur de la précédente. V. p. 135. (3) V. p. 149. (4) Sieur de François de Decker, d'Orifontaine Couvreur à Gand. , reward et mayeur , né dans la chatellenie de Lille. d'Ath Cette famille descendrai , venant de la noble maison — 137 — ARONIODE ROMBLAY,baptisée en la paroisse de Saint-André, en cette ville de Lille , le 3 février 1766. » Le Couvreur : d'azur, à trois épées d'argent, les gardes et les poignées d'or, posées en bandes, la pointe en bas. Aronio de Romblay : de sinople, au lion rampant d'argent, couronné et armé d'or, lampassé de gueules, et à la bande partie d'azur et de gueules, brochant sur le tout. Cette famille inscrite au livre d'or de la noblesse de Gênes, dont elle est originaire, vint s'établir à Lille, à la fin du XVIe siècle ; elle est actuellement ainsi représentée : de Godefroy, Eugénie-Josèphine-Louise douairière de Messire Marie-Albert Aronio de Romblay, chevalier, ancien adjoint au maire de Lille, décédée à Lille, le 9 septembre 1872, d'où : 1° Marie-Joseph Clémence, mariée à M. du Soulier, de Boulognesur-Mer, décédée, d'où postérité. 2° Marie-Cécile-Eugénie, mariée au colonel de Jouenne d'Esgrigny, d'où postérité. 3° Jérôme-Marie-Théodore de Bomblay, chevalier, né le 15 octobre 1815, à Lille, marié le 20 novembre 1839, à MathildeMarie de Lafonteyne de Villers, et de sa fille d'Auguste-Joseph 1re femme Henriette-Joseph de Fontaine de Santés (1), d'où : 1° Ulmar-Jérôme-Marie Aronio , né à Lille , le 6 juin 1841 , marié Béatrix Touzet du Vigier, petite fille du chevalier Macquart, d'où : a. Pierre, né le 14 avril 1868 , à Lille. b. Marie, née le 14 septembre 1869 , à Lille, c. Jean, décédé. d. Maurice, né en mars 1872, à Lille. 2° Marie-Virginie-Albertine, mariée à Charles membre de la Chambre d'Yddewalle, gique , d'où postérité. van des représentants, Outryve en Bel- de rappeler que son grand père était (1) Sera t-il permis à l'auteur de Fontaine de Santes. germain et beau-frère de Mademoiselle cousin- — 138 — religieuse carmélite à Lille. Dame du Sacré-Coeur à Lille. 3° Jeanne-Marie-Eugénie, 4° Marthe-Cécile-Marie, décédée en décembre 5° Aline-Clémence-Marie, Marie. 6° Albert, Luglien, 1871. 7° Louise. « 31 Mars 1774. Marie-Amélie MENCHE(1), fille légitime du sieur écuier (2), seigneur de Ladrière, Pierre-François-Bonaventure, Haisnes, baptisée en la paroisse Sainte-Croix, le 25 de septembre 1764 (3). en la ville de Béthune, VANOUSTSHOORN , fille légiClaire-Eugénie time de Philippe-François , écuier M, et de Marie-AntoinetteJoseph DESWAZIERS(5), baptisée à Tattinghem (6), le 21 octobre 1776. 25 Juillet 1774. le 29 juillet 1774 et sortie le 15 juillet 1783 pour entrer comme religieuse à l'abbaye d'Avesnes, et a été remise en mains de Madame de Roncq avec autorisation de ses père et mère. Entrée 1775. — Marie-Ferdinande-Lidine-Joséphine-Colcomte de lette DE LANNOY(7), fille légitime de Charles-François, 31 Janvier Lannoy, seigneur de Wattignies et d'Alexandrine-Charlotte-Mairie le 12 de novembre 1765. D'HANGOUWART, baptisée à Wattignies, Entrée le 7 de février 1775, sortie le 2 juin 1782 pour être chanoinesse à Denin (8). » : De sable, D'Hangouwart (1) Nièce de la précédente. V. à l'aigle (4) Van Outshoorn (5) Des Vazières, (6) Près (1) de le Helle le Ricque. d'Affreux , sieur de Lassus, seigneur membre d'or. p. 126. (2) Il épousa Marie-Catherine-Joseph (3) Elle épousa M. rité à Arras. d'argent, (V. , capitaine p. 142). de cavalerie, dont posté- v. p. 101. de Mussem, v. p. 106. Saint-Omer. V. p. 95. du château de Wattignies (8) M. le comte Gustave du Maisniel, propriétaire est son petit fils. Elle épousa le 1er septembre 1194 , Charles-Joseph, près Lille, comte du Maisniel. — 139 — Famille éteinte dans la personne d'Amédée, tué à la bataille d'Austerlitz. « 29 Avril 1775. OBERT(1) , fille de seigneur de Grévillers, Virginie-Augustine-Joseph messire Aimable-Armand-Joseph, écuier, de Courtembus et de Marie-Augustine-Joseph DÉLIOT (2), née le 14 janvier 1768. En qualité de parente à la Delle de Noyelles, bienfaitrice de cette maison. Comme descendant de messire Louis-François Obert, écuier, seigneur de Grévillers et de dame Hélène-Florence De Lannoy, son épouse, ladite dame Hélène-Florence, fille de messire Guilbert de Lannoy, écuier, seigneur de Courtembus et de dame Catherine De la Motte, son épouse, led. messire Guilet bert , fils de François de Lannoy, écuier, seigneur d'lnglemaret de dame Marie de Fatrissart, son épouse, ladite dame, fille de Nicolas de Fatrissart, écuier , seigneur de Sassignies et de dame Catherine de La Chapelle, son épouse, lad. dame, fille de Jacet de dame ques de La Chapelle, écuier, seigneur de Courtembus son épouse, led. Catherine de Haudion, dite de Gheberchies, Jacques, fils de Jean, écuier, seigneur Duroseau et de dame Jeanne Dubacq , son épouse, fille de Louis, écuier, seigneur de led. Jacques de La Chapelle, Courtembus, seigneur de Courtembus , frère cousanguin de Bauduin de La Chapelle, descendu ladite Delle Marie de Noyelles (3). 31 Mai 1775. d'Antoine-Joseph, Antoinette-Eugénie-Françoise écuier , seigneur de La Françoise-Josèphe de HANON, née le 18 d'avril 29 Juillet (1) 1775. Alexis-Sophie d'où est DE HANON (4), fille Motte et de dame 1766. DE WANSIN(5) , fille légitime de V. p. 104. (2) V. p. 92. , le 26 juillet 1848. Elle avait épousé , en cette (3) Elle mourut à Armentières ville, le 19 Floréal, an II (8 mai 1194), Pierre Walckers, capitaine au 5e bataillontirailleurs , d'où postérite (4) V. p. 1.81. (5) V. p. 125. — 140 — écuier, seigneur de Werquin et de dame MarieDEBERNASTRE(1), née le 25 novembre 1766, pour Isabelle-Eugénie y être nourrie et entretenue jusqu'à l'âge de 18 ans, conformément Pierre-François, sans pouvoir être retirée par les fondation, parents avant l'âge susdit, à paril de payer la pension sur le pied de 400 florins (soit 483 fr 84 ) par an, du temps qu'elle y auroit restée. A quoi les parents noussignés ont consentis et acquisses le aux statuts de lad. jour de la réception. Mademoiselle de Buisseret d'Helfaut s'est ment de cette maison, le 7 septembre 1775. Messieurs les administrateurs ont choisi de cette maison, Delle Anne-Angélique en place de Delle de Buisseret. Laquelle est entrée le 23 février 1776. directrice 22 Mai 1776. Anne-Thérèse-Félicité time du sieur Antoine-Joseph dame Anne-Françoise-Joseph retirée et volontaire- dénommé pour de Beaulincourt, DE HANNON(2), fille légi, écuier , seigneur de la Motte et de DE HANNON, née à Vaudringhem, le 1er may 1768. Ensuitte la nomination faite par messire Guillaume-Françoisde Antoine-Joseph Le Vaillant de Boussebecque, chanoine-prêtre en vertu de la fondation faite le l'église cathédrale de Tournay, du Bosquel, 24 septembre 1724, par Delle Marie-Dominique de Peruwez, sa parente, en datte du 1er mai 1776. 31 VANISHOON(3), fille Julie-Joseph-Dominique de Charles-François et de dame Marie-Antoinette-Joseph Juillet 1776. légitime DES WAZIERS (4), née à Tatinghem, (1) V. p. daine 135. V. p. 181. (3) Il faut lire Vanoutshoorn. (2) (4) V. p. 106. V. p. 101. en Artois, le 17 juillet 1763. — 141 — Sortie le 19 juin 1782, pour estre religieuse à Avesne. (Nomination de M. Le Vaillant de Bousbecq, du 2 avril 1776.) 10 Septembre 1776. Justine-Josèphe OBERT(1), fille légitime de messire Aimable-Amand-Joseph, écuier, seigneur de Grevilers, de Courtembus, etc., et de dame Marie-Augustine-Joseph DÉLIOT (2), née à la Chapelle d'Armentières, le 3 septembre 1769. (Nommée par M. Le Vaillant 20 Octobre de Bousbecq.) 1776. (3). Thérèse-Louise-Hubertine DE BERTRANDY(4), et de noble dame Marie-Thérèse- fille de Charles-François-César Perine KERRET(5), née en la paroisse de Saint-Denis, le 10 d'octobre 1765. (Nommée par M Le Vaillant à Saint-Omer, de Bousbecq). avant son temps, attendu la Elle est sortie le 11 juillet 1783, maladie dangereuse de son père, et n'a pas eu de trousseau parcequ'elle est sortie malgré nous. TESTART, fille légitime de messire Charles-François, écuier, seigneur de Campagne et de dame Anne-Françoise-Joseph D'ARTOIS(6), née en la paroisse de diocèse de Boulogne, pays d'Artois, bailliage Saint-Vaast-au-Biez, . . . 1776 Anne-Charlotte-Ursule d'Hesdin. » Testart : Écartelé, aux 1 et 4 d'hermines et aux 2 et 3 vairé. Il ne reste plus qu'une seule personne de cette famille, M. Testart de la Neuville, marié, sans enfants. « 13 Décembre 1776. — Marie-Henriette-Mélannie (1) QUARRÉ DU V. p. 104. (2) V. p, 92. (3) Elle était nièce de celles admises en 1132 , p. 104 , et en 1133 , p. 105 est morte non mariée, à Armentières , le 11 février 1819. chevalier de Saint-Louis, (4) M. de Bertrandy, était fils de François-Maurice Lionnois (infanterie), et de Marie - Jeanne - Hubertine Languedoc, aint-Omer (5) Famille (6) V. au régiment écuyer d'Azamon capitaine Ier, Tembeyman , originaire (preuves). noble de Bretagne p. 129. qui compte encore des représentants. Elle de , en de — 142 — REPAIRE(1), fille légitime de Philippe-Marie-Joseph, chevalier, et de dame Aldegonde-Julie DU BLOISDE HOVE(2), née en la paroisse de en la ville d'Arras, St-Aubert, 1er Avril 1777. le 2 octobre 1769. Marie-Jeanne CHOLLET, fille écuier, seigneur de La Brayelle légitime de Guislain-Frans-Joseph, et de dame Marie-Louise DE GAYA , née le 31 mai 1768, en la » paroisse de Saint-Laurent-les-Arras. Josèphe-Charlotte Chollet : d'azur, à la gerbe d'or et au chef de gueules chargé de 3 étoiles d'argent. De Gaya de Treville d'une merleTte de... « 28 Février : d'argent, à l'arbre de sinople surmonté DE DION (3), fille légitime de chevalier, seigneur de Risquebourg, 1778. Marie-Jérômette de Antoine-Joseph-Tranquillin, et de dame Joseph-Ulphe-Pélagie Rixquebourg en Artois), De Brunel : d'argent, BRUNEL, née en la paroisse de le 10 mai 1770 (4). » à trois merlettes « 30 Mai 1778. Louise-Rosalie-Joséphine de sable. MENCHE (5), fille légitime écuier, seigneur de Saint- de Pierre-François-Bonaventure-Joseph, Michel, Loisne, et de dame Marie-Catherine-Joseph LE RICQUE, en la ville de Béthune (6) » née en la paroisse de Sainte-Croix, Le Ricque : d'argent, au chevron de gueules , chargé de trois roses d'argent. Cette famille est ainsi représentée : Adolphe le Ricque de Monchy ( à Montpellier moiselle Le Bon (de Lille), d'où une fille. (1) ), marié à Made- V. p. 129. (2) V. p 100. (3) V. p. 109. (4) Elle Wandone, épousa, le 1er février son cousin-germain. 1196 , Louis-Constant-Joseph, baron de Dion (5) V. p. 126. (6) Soeur de la précédente , v. p. 138. Elle mourut sans alliance en 1795. — 143 — Octave le Ricque de Rocourt de Ruitz Charlotte du Fresne de Beaumetz (d'Arras), marié à Mademoiselle, sans postérité. DE LANZIN(1) , fille et de Marie-Louise- « 30 Mai 1778. Reine-Ferdinande-Eugénie légitime de messire Charles-Louis-François Joseph DE LANZIN(2), née en la paroisse de Saint-Pierre d'Aire, le 22 mai 1771. 31 Décembre de la ville Marie-Joseph-Victoire D'HANOTEL(3), fille , écuier , seigneur de Cauchy à légitime de François-Bonne-Joseph DE LA FOLLY(?) , née au Le Tour (4), et de dame Gabrielle-Victoire village de Cauchy à Le Tour en Artois , le 10 janvier 1770 18 Juillet 1778. 1779. Guislaine - Alexandrine Claire- - Joseph DE de messire Philippe-François-Joseph, GENEVIÈRE, fille légitime comte de Genevière (5), et de dame Marie-Charlotte DEBAULINCOURT (6), née le 15 mai 1772, à Vaudricourt (diocèse d'Arras ). » De Genevières : d'or, au chevron hures de sanglier de sable. d'azur, accompagné de trois Cette famille est ainsi représentée : Adolphe, comte de Genevières, marié à Mademoiselle le château de Vielfort, habitant près Béthune. Il Flamand, n'a point d'en- fants. Soeurs. Aglaé, mariée à M. de la Maronnière. Charlotte, religieuse Adélaïde, décédée, d'où postérité. (1) Il faut lire à Nantes. au Saint-Sacrement d'Arras. mariée à M. Félix d'Hespel de Lencquesaing, d'après les preuves, de Flencques, v. p. 121. (2) Idem (3) Cette famille, encore en Artois. dont je n'ai (4) Gauchie-à-la-Tour, canton (5) Il fut créé comte par lettres (6) V. p. 118. pu avoir les armoiries, de Norrent-Fontes patentes de juillet existe, m'assure-t-on, (Pas-de-Calais). 1780. — 144 — « 1er Décembre 1779. Marie-Alexandrine-Charlotte-Angélique DE BAULAINCOURT chevalier, capi(1), fille de Charles-Louis-Ange, taine au régiment de Languedoc et de dame Jeanne-Marie-Marguerite SEGON, née le 8 décembre 1770 et baptisée le 9, en l'église paroissiale de Saint-Vaast de La Bassée (2). » Segon : de gueules, à trois croix ancrées d'argent. Famille éteinte. « 21 Mars 1780. DESPIENNES(3), fille légitime Eugénie-Albertine et de dame Agnès DE HANMER-CLAYd'Eugène-François-Joseph BROCKE,née le 28 février 1773, à Hawant (?) » de Claybrocke: d'argent à la croix pâtée de gueules. Cette famille existe encore à Péronne. Hanmer « 20 Juin 1780. DE CARONCharlotte-Françoise-Alexandrine DELET(4), fille légitime de messire Charles et de dame Marie-LouiseFrançoise MONTAIGLE, née le 13 décembre 1771.» De Madrid de Montaigle : de gueules , au château d'or sommé, de 3 tours, maçonné de sable, fermé d'azur qui est de Madrid et surmonté d'une aigle naissante éployée de sable qui est de Montaigle. Cette famille, originaire a pour chef, M. Etienned'Espagne, marié à Augus, comte de Madrid de Montaigle, Auguste-Edouard de ia Tour-du-Pin-Chambly de la Charce, tine-Marie-Georgette au château de la Hérie (Aisne). Le titre de comte commença à être porté dans cette maison vers 1775. « 31 Octobre 1783. Louise-Françoise-Emelie de Nicolas-Ferdinand-Joseph, écuier, LIOT (5), fille légitime seigneur de Guzelinghem, (1) V. p. 118. (2) Entre Menilglaise cette élève et la suivante, le manuscrit de M. le marquis , porte le mot vacat sur une page blanche. (3) V. p. 82. (4) V. 15. (5) p. V. p. 14. de Godefroy- — 145 — de la Wattine, et de dame Marie-Françoise-Adrienne ou DIXEMUDE, née le 17 novembre 1774. » Dixmude : burelé d'or et d'azur, DE DISQUEMUE au franc quartier de gueules au lion d'argent. A part le franc quartier, ce sont les mêmes armes que celles de l'ancienne maison de Dixmude en Flandre ; branche établie depuis quatre cents ans dans le Boulonnais et ainsi représentée : Branche de Montbrun. Léon, comte de Dixmude-Montbrun, près Montreuil (Pas-de-Calais), demeurant au château de qui n'a qu'une fille, Recque, vicomtesse de Boisguion. la Branche de Hame. Madame la vicomtesse de Rochemore d'Aigremont , née de Dixcanton de Lumbres (Pas-de- mude , au château de Bouvelinghen, Calais), dont la fille unique a épousé le vicomte de Melun. « 31 Janvier 1782 (sans doute 1784). Sophie-Adélaïde-Françoise DE MUYSSART,fille légitime de messire Marie-Antoine-Joseph, écuier (1), seigneur des Obeaux, et de Louise-Alexandrine-Henriette DE FAY, née en la ville de Lille, le 26 décembre 1776 (2).» De Muyssart: d'azur, à trois coquilles de Saint-Jacques, d'or, posés 2 et 1. Cette famille est encore ainsi représentée : Branche ainée. de Muyssart, Flore-Sophie-Aglaé 1789, décédée en juin 1872. (1) Il avait épousé en premières (2) Morte, non mariée à Crépy née à Lille, noces , Jacqueline-Geneviève (Oise), le 2 janvier le 1er décembre le Pelletier 1830. 10 — 146 — Branche cadette, dite des Obeaux. Anne-Marie douairière Foltz, des Obeaux (frère de Marc-Antoine-César-Sébastien des deux jeunes filles élèves à la de Muyssart Noble Famille ), mère de : de Muyssart des Obeaux , avocat à la Cour d'appel Paul-Louis de Douai, né à Marenne, le 3 mai 1837, habitant Montignies (Nord), marié le 15 décembre 1864, dont : des Courtils de Merlemont, à Jeanne-Françoise de Paule 1° Marie-Louise, née le 15 octobre 1865. 2° Catherine-Félicie, née le 15 septembre 1868. De Fay : seigneur de la Saratte, de Méharicourt, etc. (Picardie?). Le mariage eut lieu à Saint-Montain de la Fère, diocèse de Laon, le 23 novembre 1773. « 2 Septembre 1785. Amarante-Françoise-Victoire-Zoé-Cornélie DU CHAMBGE(1), fille légitime de Pierre-Joseph, baron d'Elbhecq (2), et de dame Marie-Anne DUBUCQ (Du Bucq ?). Née en la paroisse de (diocèse de Liège), le 27 avril 1778. Ladite a été Sainte-Eutrope reçue, par ordre de la cour, après de fortes oppositions de la part des administrateurs. (3). 31 Janvier 1785 (4). Antoinelle-Procope de messire Procope-François-Placide, légitime court (5) et de dame Thérèse-Ghilaine Fontaine-lez-Boulan, en Artois, DE BASSECOURT,fille Marquis de Basse- DUPIRE , née et baptisée à le 11 novembre 1778. » (1) V. p.113. chevalier de Saint-Louis , député de la noblesse de la (2) Lieutenant-général, Flandre-Walonne , en 1182, et député de la noblesse de Lille aux Etats-Généraux de 1189. (3) Parce qu'elle était née hors des provinces. (4) Je crois qu'il faut 1186. (5) Grigny, Marconelle, etc furent Bassecourt, en octobre 1705. érigés en marquisat pour Jean-Baptiste — 147 — De Bassecourt : d'azur, à la bande flanchis écotés de gueules. État d'argent, chargée de trois actuel. Emmanuel-Procope, marquis de Bassecourt, à Divion (Pas-deCalais), veuf de Emma le Clerc de Bussy, d'où : 1° Joseph-Procope, ancien zouave pontifical, marié à N. de Cardevacque. 2° Sosthène-Procope, quart. 3° Marie-Procope, marié le 4 décembre 1869, à Alix Mac- mariée à Gabriel Menars de Rochecave. Cousin. Jean-Baptiste, d'André, dont : à Lugny Georges. Du Pire : d'azur, (Saône-et-Loire), à une fleur étoiles de même, au chef d'or d'Hinges). Famille éteinte. « 29 Avril marié à Françoise de lis d'or, surmontée de deux chargé d'une étoile d'azur (barons DE VICQ , (1) fille légitime Séraphine-Joseph écuier, seigneur de la Motte, et de dame Séraphine- 1786. d'André-Joseph, Joseph DE MAULDE, née à Lille, le 7 janvier 1779 (2). De Maulde : d'or, à la bande de sable , frettée d'argent. Cette famille existe encore à Lille et est ainsi représentée : 1° Joseph-Auguste de Maulde de la Tourelle, chef actuel, né en de Forest de 1784, marié en 1814, à Claire-Fortunée-Joséphine Quardeville, d'où : a. Louis-Marie-Auguste, né en 1822, marié en 1851, à Albertine Baillieu d'Avrincourt. (1) V. p. 85. (2) Elle épousa Procope Payen, comte de la Bucquière , chevalier de Saint-Louis et mourut en 1862. — 148 — b. Charles-Adrien-Joseph , né en 1825, marié en 1847, Léonie de Navigheer d'où : Robert, né en 1851, René , né en 1852, et trois filles : Eulalie, Berthe et Marguerite. à c. Sidonie, mariée à Léon de Rosny. d. Augusta, mariée à Théophile Denis du Péage. 2° Maria, veuve de Théodore de Valenzi. DE BOURGOGNE (1), fille Sophie-Joséphine et de dame Marie-Magdelainelégitime de messire Léon-Balthazard Séraphine HUTIN, née le 2 de janvier 1775, baptisée en l'église de la « 31 Octobre 1786. Elle a été reçue en vertu en la ville de Lille Magdelaine de la lettre de M. le maréchal de Ségur, en date du 19 septembre 1786. » : de gueules, a un chevron d'or, accompagné en chef de 2 trèfles d'argent, et en pointe d'une gerbe d'or, et un chef de même, chargé de 3 merlettes de sable. Hutin Valentine - Yolente - Clotilde - Buphine DE et de dame MarieBOURGOGNE(2), fille légitime de Léon-Balthazard de la HUTIN, née et baptisée en l'église Magdelaine-Séraphine « 31 Octobre 1786. le 8 août 1780. d'Arras, Elle a été reçue en vertu de la citadelle Ségur, en date du 19 septembre lettre de M. le maréchal de 1786 (3). (1) V. p. 84. Id. (2) (3) V. p. 220. Leur mère, Mlle Hutin, n'était pas noble et le maréchal de Ségur dut invoquer l'illustration de la famille de leur père, descendant d'un fils naturel duc de Bourgogne. Les Hutin n'avaient qu'une noblesse perde Jean-Sans-Peur, sonnelle , depuis trois générations, par la charge de lieutenant général de la gouvernance de Douai. Le maréchal ajoutait : « Sa Majesté ne veut pas que cette grâce, uniquement déterminée par la naissance distinguée tirer à conséquence. » D'après son acte de baptême elle est née le 8 avril. de leur père, ne puisse — 30 Novembre BOISTEL, fille légitime de écuier, seigneur du Cardonnois et de dame Louis-Ghislain-Joseph, HUVINO. Née le 1er janvier 1780. Entrée le 22 Françoise-Gabrielle janvier 1787 (1). » Boistel originaire Huvino 1786. 149 — Marie-Caroline : D'azur, à trois coqs de Senlis, est éteinte. d'argent ,2 et 1. Cette famille, : D'or, à 3 têtes de lion de sable, languées et couronnées de gueules, 2 et 1. Cette famille a eu des mayeurs de Lille. « 31 May 1786. Catherine-Charlotte-Louise DESFONTAINES , fille légitime de Josse-Marie-Amé, de dame Antoinette-Aldegonde écuier, seigneur de La Barre (2) et DE PROLI (3), née le 22 novembre 1779.» (4) une tour Desfontaines : D'azur, à trois pals d'or, brochante en abîme. maçonnée d'argent, De Proli : Coupé, au 1 de gueules, au 2 palé d'or « 1er Avril de sable, et d'azur. 1788. DE BRANDT, fille Marie-Claire-Joseph-Julie et de dame Marie-Josephlégitime de François-Joseph-Marie-César Julie LE VAILLANT, née en la paroisse Saint-Nicolas, à Arras, le 26 février 1781. (5) (Nomination faite par le chanoine Le Vaillant de Bousbecque, le 28 février 1787. ) » De Brandt : D'azur, à trois flammes d'or, ombrées de gueules. le 11 décembre 1822, Charles-François-Louis de (1) Elle épousa, à Souchez, Servins d'Héricourt, chevalier de Malte de Minorité, père du comte Achmet d'Héricourt. Elle est morte à Arras , le 20 janvier 1858 , sans postérité. de noblesse (arch. des Hosp.) il portait le titre de comte. (3) Ils eurent quatre enfants , trois filles et un fils, né à Lille , le 9 novembre à Cadix, 1182, consul de Danemarck, dont il eut Barron, qui épousa Kitty si elles se sont mariées et s'il existe quatre filles, deux mortes au berceau. J'ignore d'autres branches de cette famille. (2) D'après (4) Elle mouturie. les preuves épousa le chevalier Louis-Charlemagne-Joseph Lévèque de la Basse- de Bourgogne, ancien premier page de (5) Elle épousa , le chevalier Philippe Louis XVI ; elle est morte en couches , le 15 février 1810. — Les Bourgogne actuels sont ses descendants V. p. 84. — 150 — Titre de Comtes Palatins en 1734. Le Roi Louis XV, en mars 1758, érigea en comté l'union des terres de Marconne et de Galametz et le quint d'Orville, sous le nom d'Alexandre-François-Ignace, cité et gouvernance d'Arras, de comté grand etc., bailli pour lui de Brandt, héréditaire au profit des ville, et l'aîné de ses des- cendants. Cette maison est aujourd'hui représentée Branche par deux branches : aînée. 1° Adolphe-Marie-Théodore, comte de Brandt de Galametz, né en marié le 2 juillet 1861, à Marie1828, demeurant à Abbeville, Adèle du Passage. Chef actuel. Sans postérité. 2° Edouard-Marie-Alexandre, vicomte, au château d'Ecoivres, en 1829, marié le 20 juillet 1858, à Delphine-Augustine-Dolorosa Hau de Staplande, décédée, d'où : de 1859, à né en 1831, non marié ; née en 1832, mariée en 1859, 4° Clotilde-Marie-Félicité, d'où trois fils Anatole-Marie-Charles Van Cappel de Prémont, à Jeanne-Marie-Pauline-Edith, Amiens. née le 29 juillet né 3° Albéric-Marie, deux filles; 5° Marie-Gabrielle-Honorine, 6° Noémie-Marie-Eugénie, Amédée Titelouze de Gournay, religieuse du Sacré-Coeur ; née en 1838, mariée en 1864, sans enfants. et à Mère. le Josne-Contay, veuve en 1849, de vicomte de Brandt de Galametz, maréThéodore-Marie-Joseph, chal des logis à la 1re compagnie des gardes du corps, chevalier de la Légion d'Honneur, etc. au château d'Ecoivres-Mont-St-Eloy Marie-Camille-Désirée (P. de C.) — 151 — Tantes. Marie-Clotilde. Marie-Honorine-Félicité. non mariées, à Arras. Marie-Eugénie. Branche cadette. 1° Charles-Marie-René, vicomte de Brandt de Galametz, né au château d'Havernas (Somme), en 1839, marié en 1867, à Aimée-Eugénie-Gabrielle Delegorgue de Rosny, d'où : Louise, née en 1868. 2° Clément-Marie-Raoul, 3° Marie-Charlotte-Aimée, né en 1850, officier. soeur de la Charité. Grande-tante. Adèle-Henriette-Fortunée Marie-Alexandre-Joseph de veuve Rabaudy, de Brandt, d'où : en 1859, de 1° Charles-Michel-Alexandre, né en 1812, prêtre ; 2° Paul, marié en 1846 à Marie-Elisabeth-Caroline Daveluy, dont : Albert, Aimé, Gabriel. 3° Francisque-Marie-Ignace, de Brétignères, marié en 1852, dont : Joseph, Marie, Marthe, Thérèse. mariée en 1840, 4° Rose-Blanche, d'Augy, d'où un fils et une fille. 5° N Le Vaillant à Ernestine , mariée à N Delahaye, à Adolphe-Marie sans enfants. de gueules, au soleil d'or M. (1) La branche des barons de Bousbecques , écartelait d'or, à deux lions adossées, leurs queues passées deux fois en sautoir, de gueules lampasses et armés d'azur (d'Hozier). — 152 — est représentée dans les mâles par : 1° Ferdinand Le Vaillant de Jollain, marié à Louise Tivaut, n'a que des filles ; Cette famille 2° Alexandre, son frère, Céline-Augustine-Françoise qui demeurant à Bersée (Nord), mariée Isebrant de Lendoncq, dont un fils. DE SERVINS,fille « 31 Aoust 1786.—Thérèse-Françoise-Josèphe de Servins de dame Eugène-Louis-Joseph, marquis légitime DE BELDaubremet et de dame Marie-Thérèse-Charlotte-Flavie VALET (1), née à Héricourt, le 17 aoust 1780. » De Servins : D'azur, un croissant d'or. d'Héricourt coeur surmontant à 5 étoiles d'argent, celle en Marquis en août 1779. Voici l'état actuel : Branche Le marquis actuel ; François aînée. à Doulens, de Servins d'Héricourt, Le comte Jules , percepteur à Falaise ; Le comte Emile, marié à Melle Agathe Macquart, 1869, d'où : Mathilde et Adèle. chef décédé en mai Branche cadette. Le comte Achmet, maire de Souchez (Pas-de-Calais), chevalier de la Légion d'Honneur, etc., décédé en 1871, marié à Joséphine d'où : Doresmieulx de Fouquières, Charles, docteur en droit, attaché aux affaires étrangères ; Marie, religieuse; Léontine. « 30 Juin RAULIN (2), fille de Marie-Augustine-Adélaide messire Auguste-Louis et de dame Marie-Magdeleine-Philippine 1788. Adelaïde THÉRY (3),née à Arras, le 10 janvier 1780. (1) V. p. 128. (2) V. p. 85. Son père était seigneur de la Vasserie et chevalier de l'ordre royal, du Mont-Carmel et de St-Lazare. de N.-D. militaire et hospitalier et conseiller-secrétaire du Roi, en sa châtellenie (3) Son père était ecuyer et supérieur provincial actuels sont, je crois, de cette famille. établie près le conseil d'Artois. Les Théry de Gricour, — 153 — 31 Décembre 1788. Ferdinande-Félicité-Marie-Louise DEGHISTELLE, née le 13 juillet 1778, fille légitime de messire Ferdinand-Isabelle , et de dame Louise - Félicité - Adélaïde marquis Deghistelles D'AMFREVILLE(1).» De Ghistelles : De gueules, au chevron d'hermine. Maison éteinte. D'Amfreville ? « 29 Février 1789. —Christine-Sophie DE BÉHAGUE, fille légitime de Louis-François , écuier, seigneur Dubois Delelos vulgairement nommé la Malassise (2), et de dame Reine-Louise-Françoise-Joseph (3) née le 28 janvier 1781. » VANOUTSHOORN De Béhague : Parti, au 1er d'or, à 3 épis de blé de sinople, chacun soutenu par une petite terrasse de sable ; au 2e coupé de arrachés d'argent et d'azur , à une fleur sinople à 3 têtes d'aigle, de lis d'or , avec un chef d'argent, chargé d'une rose de gueules. Cette famille existe encore en Artois : Michel-Ernest de Béhague, de la garde capitaine écuyer, ancien maire de Ternas (P.-de-C), mobile, né à Béthune le 23 juin 1815, marié, à Fouffline-Récametz, le 15 avril 1845, à Arsène-Flavie-Sophie Locquet, d'où : Georges-Philippe-Arsène-Michel, 1861. né à Ternas, le 4 décembre « 16 Juin 1789. Marie-Alexandrine-Joseph LE VAILLANT (4), fille et de dame légitime de messire Alexandre-François-André-Joseph DE BRANDT(5) baptisée à Arras, le 26 le 24 Marie-Catherine-Agnès 1782 , née le 24 dudit mois. ( Nomination Le Vaillant de Bousbecque, le 30 mai 1789 ). avril faite par messire , il fallut un ordre du Roi donné par (1 ) Son admission souleva des difficultés de cavale maréchal de Ségur. On dut constater que son père, mestre-de-camp lerie, etc. était artésien et qu'il était à Paris pour le service civil du Roi lorsqu'elle y naquit. (P. de C.) (2) Cne. de Longuenesse (3) V. p. 107. M. de Ternas pense qu'il (4) V. p. 151. (5) V. p. 149. faut lire Van Oulstow ? — 154 — de BOISTEL(1), fille légitime , écuier, seigneur du Cardonnois et de dame Louis-Ghislain-Joseph Françoise-Gabrielle-HUVINO (2), baptisée à Souchez, diocèse d'Arras 31 Mai 1790. Marie-Louise le 21 aoust 1781 (3). (4) Françoise-Éléonore-Christine DEBÉHAGUE, de Louis-François, écuier, seigneur du Bois de Lelos et 30 Novembre 1790. fille légitime Dame Reine-Louise-FrançoiseSt-Omer, VANOUTSHOORN , née à Josèphe le 13 novembre 1783 (5). 31 Janvier 1791. Marie -Antoinette- DU Françoise -Ernestine (7), chevalier de l'Ordre CHAMBGE(6), fille de Pierre-Ernest-Joseph royal et militaire de St-Louis et de dame Marie-Catherine-SophiePaule DE MORTIER, née en la paroisse d'Annoeullin (8) le 24 juillet 1783 (9). » De Mortier de St-Paul « 31 Janvier 1791. ? Aimée-Louise-Antoinette-Charlotte MUYSSART (10), fille légitime de Marc-Antoine-Joseph camp et de dame Marie-Louise-Alexandrine-Henriette DE , maréchal de DEFAY (11), (1) V. p. 149. (2) V. p. 149. (3) La dernière de sa famille 1869 , à l'âge de 87 ans. (4) V p. 153. (5) Soeur de la précédente, , elle est morte V. p. non mariée , à Arras , le 14 février 153 et 101. (6) V. p 113. (7) Baron de Noyelles , capitaine au régiment de Picardie, giment de l'Etat-major provincial de Lille. Mort en émigration puis major au 3e réà Bruges , l'an X. (8) Conde Seclin (Nord). (9) Morte en 1848 , sans enfants. Elle avait épousé en premières noces J. J. baron van Zuylen van Neyveld de Gasbecke et en secondes noces Joseph-Jacques officier belge. Kesteloot, (10) V. p. 149. Son père était directeur (11) V. p. 146. de l'artillerie au département du Hainaut. — 155 — née en la paroisse de Chevresis (1), le 21 may 1784 (2) 10 Février 1791. — Louise-Joseph-Geneviève DE WARENGHIEN , fille légitime de Louis-Joseph, Procureur-général du département du Nord (3) et de Anne-Barbe PIEFFORT , née en la paroisse de St-Albin, à Douai, le 4 septembre 1783. » De Warenghien : D'azur, au chevron d'or, accompagné de 3 besans de même, avant la révolution ; et actuellement : parti d'or et d'azur, le 1er chargé de 3 léopards superposés de sable, le 2e d'un chevron accompagné de 3 besans de même ; ou simplement : d'or à 3 léopards superposés de sable. La famille est ainsi représentée 1° Charles-Florimond, baron de Warenghien, président honoraire à la Cour d'appel de Douai, chevalier de la Légion-d'Honneur , confirmé dans le titre de baron de son grand père, le premier président, en janvier 1861. Marié à Marie-Sylvie-Eléonore Bonné d'où : a Amaury-Philippe ; b Marie-Caroline-Amélie; c Edmond-Lamoral. 2° Amélie de Warenghien, mariée à Charles-Florent-JosephJoly de Sailly, écuyer, dont huit enfants. 3° Jules-Lamoral de Warenghien, écuyer, président du tribunal de Valenciennes, chevalier de la Légion d'Honneur et de l'Ordre de Léopold de Belgique, décédé en 1868, marié à Émélie Ewbanck, décédée aussi en 1868, d'où : a Marie, mariée à Charles-Michel Vasse ; b Louis-Florent, avocat à Caen ; (1) Cherésis-Notre-Dame hors les provinces , souleva (Diocèse quelques (2) Elle épousa, le 18 juillet de Laon). difficultés. 1820, Louis-Antoine Sa naissance dans ce village le Dieu de Ville, , né à Radoin près Épernay. au parlement (3) Chevalier, Sgr. de Flory, etc, conseiller plus tard premier président à la cour impériale de Douai, qualité. de Flandre créé baron en 1165 : en cette — 156 — de Warenghien , mariée à M. 4° Adèle-Françoise-Thérèse Derbigny, conseiller de préfecture à Lille. D'où plusieurs enfants. Pieffort : D'azur à 2 lions affrontés, armés et lampassés d'argent, au chef de gueules, chargé de 3 trèfles de sinople. — Cette famille est éteinte. « 3 Mars 1791. Emilie-Julie DETARDIVYDE THORENC , fille légitime DE RICHOUFFTZ, née à Aire ; le de Joseph (1) et de Julie-Félicité 18 juin 1782 (2). les armoiries De Tardioy de Thorenc : Je n'ai pu trouver de cette actuel. J'ignore son état qui paraît être de Provence. eut trois frères; M. de Richoufftz Thorenc m'a assuré qu'ils se dispersèrent ; deux moururent pro- famille, Melle de de Manin le troisième devint officier supérieur à l'étranger, Danemarck, où, avant 1815, il occupait le grade de colonel, celui équivalent. bablement en ou De Richoufftz de Manin : D'azur, chargé de 3 massacres de cerf d'or, 2 et 1. — Ancienne famille d'origine allemande. En 1515, au service de Erich fut mis par son oncle, le duc de Gueldre, François Ier. Il était enseigne de trois cents lansquenets à Marignan. Il y fut blessé, et fit sur le champ de bataille son testament en la traduction de même époque, a été publiée dans les allemand; mémoires des Sociétés des Antiquaires de la Morinie et de la Picardie. Guéri de ses blessures, il s'établit en France où ses descendants de l'artillerie à Aire, chevalier de (1) Il était né à Grasse. Il fut commandant il fut traduit, Le 23 juin 1194 (5 messidor, an III), Saint-Louis. par ordre de d'Arras. L'accusation Lebon , au tribunal révolutionnaire porte qu'il avait dit que les batteries du rempart étaient assez bien placées pour ce à quoi elles devaient la ville lui serait livrée sur-le-champ servir; et que si l'ennemi paraissait, autres propos dont Lebon reparle dans les actes qu'il dictait aux accusateurs publics. Condamné à mort, il fut exécuté, le même jour , avec neuf autres habitants d'Aire. pour sa fille , Madame de Thorenc écrivait (2) Dans la demande d'admission « Mes ancêtres ont sacrifié depuis trois siècles leur fortune et leur vie au service ; il en est encore huit de ma maison enactivité. « (Archives EmilieHép. du Nord).— Julie est morte à Paris , non mariée. — sont restés. — La 157 — de Manin fut apportée dans la famille par de Claude-François de Richoufftz, maréchal de camp la femme terre commandeur d'artillerie, de St-Louis. La famille est ainsi représentée Frédéric-François-Victor en 1805, ancien Membre : de Richoufftz du Conseil de Manin, général du (1848-1867), maire de Manin, marié en 1829, Henriette Boussemart de Thiennes, d'où : né chevalier, Pas-de-Calais à Aimée-Charlotte- 1° Ludovic-Aimé-Victor, docteur en droit, né en 1831, marié en 1858, à Lélia de Coussemacker, d'où : a Jules-Erich-Marie, né en 1861; b Jeanne-Louise-Françoise ; née en 1866. 2° Jeanne, décédée en 1857, 3° Jules-Frédéric, décédé en 1861, de marine. Il existe d'autres branches sur lesquelles lieutenant d'infanterie je n'ai pu avoir des renseignements. « 5 Mars 1791. Anne-Joachime François et de Marie-Philippe Gohelle, Artois, le 26 juillet DE LONGUEVAL, fille d'AdrienLAIGLE(Laigle ?). Née à Givenchy-en- 1783. » De Longueval : Bandé de vair et de gueules de six pièces. — Comtes de Bucquoy et prince du saint Empire. Cette famille existe encore à Liévin ( Pas-de-Calais ) ; à Paris , dans le Maine et en Autriche. « 14 Mars 1791. Ursule-Brigitte-Marie MERLIN , fille légitime de et de Brigitte-Jeanne-Joseph DUMONCEAUX.Née Philippe-Antoine, à Douai, le 25 septembre 1782. — M. le chevalier Amédée Le Boucq de Ternas, m'a assuré avoir vu une note dans laquelle on disait ; Reçue en mars 1791, Noble Famille Merlin en pal-, Merlin, de Lille, par : D'argent ou or, la queue en haut lorsqu'il pour être relevé à la fondation de la ordre de l'Assemblée nationale (sic). à la grappe de raisin de posée , (d'après un cachet de était secrétaire du Roi), et depuis la révolution ; sans feuilles — 158 — D'hermine, d'État. mantelé d'azur au franc quartier de comte, conseiller Merlin, le fameux jurisconsulte était le fils d'un petit cultivateur d'Arleux (Nord). Il fut avocat au Parlement, conseiller secrétaire du Roi en la chancellerie du Parlement de Flandre, le 20 novembre 1782 (charge qui donnait la noblesse à la postérité du titulaire, après vingt années d'exercice, ou s'il était mort dans ses fonctions). Il fut ensuite député à la Convention, membre de l'Institut, conseiller d'État, procureur général à la cour de cassation. Rapporteur de la loi des suspects qui fil tant de mal à la noblesse, il se fit créer comte par lettres patentes du 20 mars 1812. Les grands rôles de la Révolution ne redoutèrent pas plus que lui les hochets nobiliaires. Qu'il me soit permis d'en citer un curieux exemple : Pendant la révolution, Fouché eut un fils auquel il donna les prénoms de Jean-Liberté. Au décès de ce fils arrivé il y a quelques années, on inscrivit sur l'acte de l'état-civil : Jeann-Liberté Fouché, duc d'Otrante. Ceci est à soi seul tout un commentaire. Merlin mourut à Paris, le 26 décembre 1838. Aucun de ses enfants n'a laissé de postérité Melle Dumonceaux était fille de François-Joseph , tanneur, et de Jeanne-Françoise-Ursule Gorliez. MelleMerlin épousa, en 1801, le comte Alexandre-Florent-Joseph d'Haubersart, qui fut Pair de France. « 31 Mars 1781. Marie Catherine-Louise BERNARD , fille légitime de Marie-Louis-Joseph, chevalier, seigneur de Calonne et de dame Marie-Louise-Charlotte-Adélaïde RAULIN(1), née le 20 novembre 1783. » De Bernard, seigneur de Calonne : De gueules, à l'épée d'argent, garnie d'or, la pointe en bas, accostée de deux étoiles d'or. La famille de Calonne existe encore. (1) V. p. 10 — 159 — FROMENTIN,fille légitime « 31 Mars 1791. Gabrielle-Amélie-Marthe de Benoît-François-Ignace et de dame Angélique-Félicitée-Désirée VERDEVOY , née le 23 novembre 1784. » Fromentin de Sartel., famille : de sinople semé sur le tout, au chef d'Hesdin orig. au lion du même, brochant de gueules. d'argent chargé de trois quinte-feuilles cette famille fut mayeur d'Arras. de roses d'argent, Un membre de Verdevoy ? « 31 Mai LE RICQUE(1), fille légitime et de Catherine-Geneviève RONCHIN, née le 1791. Henriette-Charlotte de Ferdinand-Joseph 21 juillet 1784. » Ronchin ? FENIS, fille « 31 Octobre 1791. Marie-Louise-Thérèse-Josèphe légitime de Bernard, chevalier de La Combe, chevalier de St-Louis et de dame Marie-Anne-Emestine DUBESSAY(ou DUBELLAY)(2), née le 26 décembre 1783, à St-Jean Rouville, actuellement St-Géry, à Arras. 30 Novembre 1791. Alexandrine-Constance-Josèphe DEGOSSON (3), fille légitime de M. Alexandre et de dame Florence-Elisabeth-Joseph CLINQUEMAILLE.Née le 6 août 1784. » Clinquemaille ? La maison de la sainte et noble Famille trente-cinq avait reçu jeunes filles dans l'espace de deux siècles. (1) V. p. 142. (2) Je n'ai rien trouvé sur ces familles Fenis (3) V. p. 96. FIN et Dubessay ? deux cent TABLE DES NOMS A Acary, 401. d'Aix, 88, 94. 153. d'Amfreville, d'André, 147. d'Antin, 103, 146. 130. d'Argimont, Aronio de Romblay, 137. Artaud, 56. d'Artois, 128,129,141. d'Assignies, 405,414. d'Augy, 151. d'Aumale, 78. CITES. 64, 402, 448, 449, de Beaulaincourt, 420, 436, 143, 444. de Beauvau, 68. de Béhague, 453, 454. de Belvalet, 428, 452. de Berghes, 74, 77, 78. Bernard, 86. Bernard de Calonne, 458. de Bernastre, 425, 435, 440. de Bernes de Longvillers, 84. de Berneville, 68. de Bertoult, 80. de Bertrandy, 141. de Beugny d'Hagerue, 80 de Bacquehem, 28, 32, 37, 40, 44, 75, 444, 415, 431. Baillieu d'Avrincourt, 447. Barron, 449. de Bassecourt, 70, 446, 447. de Basselers, 79, 80,101,112,127. Baudain, 41. de Baynast, 93, 94, 401. Beaucousin, 400. Beaufermez, 69. de Beaufort, 110. Beuvet, 59. Bicknell, 409. de Biville, 76. du Blaisel, 134. Blavier, 4 08. Blin de Bourdon, 435. de Blondel, 78, 82, 92. du Bois, 89. du Bois de Bellejames , 133. du Bois de Hoves, 99, 100,407, 129, 142 de Boisguion, 445. Boistel, 434, 436, 449, 454. Boistel de Belloy, 436. le Bon, 442. Bonaert, 434. Bonne, 435. Borel, 97. de Beaufresme, du Bos, 113. Auvray, 101, 426. d'Avaux de Brueil, 109. B 61. — 161 — C de Cacheleu, 99. de Caldaguês, 45, 46,129,130. de Calonne, 76, 77, 97, 444. Campelle, 46. Cappon, 62, 63. de Cardevacque, 74, 447. Cardon, 42. de Carnin, 59. le Caron, 432, 434. de Carondelet, 75, 76, 100, 447, 425, 430, 444. Castellain, 59. 112. 109. 154. de Caulaincourt, 69. du Chambge, 43,113, 146, Champion de Nansouty, de la Chapelle, 63, 70, 139. de la Charrie, 119. du Chastel, 102, 105, de la Chaussée, 84. Chauvenel, 405. des Chères, 433. Chollet, 442. Chuffart, 76, 90. le Clément de Taintegnies, 406. le Clercq de Bussy, 447. de Clermont Tonnerre, 68. 459. Clinquemaille, de Colbert, 80, 434. de Colins, 446, 423. de Contes, 96, de Cornehuse, 74. de Corte, 113. Cortyl de Wythshove, 74. de la Coste, 104. de Coupigny, 80, 84, 83, 87, 88, 97, 111, 115. des Courtils de Merlemont, Cousin, 114. de Coussemacker, 457. le Couvreur, 136, 437. de Croeser, 71, 76, 104, 110. de Croix, 68, 69, 129. du Croquet de Guyancourt, 134. de Cunchy, 102, 103 146. 126. 134. 157. 108. du Bosquel, 65, 443, 440 le Boucq de Carnin, 425, 426. de Boucquel, 83. Boudart, 448,430. Bomllier de la Faye, 88. Boulé, 424. de Bourdin, 99. de Boure, 67. de Bourgogne, 84, 435, 448, 449. de Bournonville, de Bousbecque ( Le Vaillant ), 103. Boussemart de Thiennes, Bouzier d'Estouilly, 82. de Brandt de Galametz, 88,149,150, 151, 153. de Brandt d'Havernas , de Bretel, 99. de Brétignères, 451. de Briant de Croyval, 64, 73, 93. de Briois, 441, 114, 123, 428. Broignart, 44. de Brunel, 442. du Brusle, 66. de Bryas, 69. du Bucq, 146. de Buisseret, 64, 422, 436. de Buissy ou Bucy, 70, 74, 73, 75. D Danel, 64. Daveluy, 454. Decoq, 428. Deffontaine, 64. Delahaye,454. Delavau,408. Deledeuil, 98. 11 — 162— 159. 145. Delegorgue de Rosny, 451. Deliot, 92, 93, 442, 439, 444. Delplanque, 128. Demoncheaux, 407. Denis du Péage, 59, 148. Depitton deTournefort, 45. Derolin,445. Desavary, 56. Des bleumortiers de Mauville, 98. Desfontaines, 149. Deslions, 428. Dessus-le-Moustier, 86. de Dion, 96, 408, 409, 440, 443, 423, 424, 427, 442. de Dixmude, 74, de Douhet, 76. Doutremant, 41. Doresmieulx de Foucquières, 452. Douville de Maillefeu, 133. Dubacq, 139. Dubessay, Dubois, 42, 58, 98, 409. Dumonceaux, 457, 458. Dumont, 65, 422. Dupont, 59. E Engrand, 44. d'Erquelines, 62. de l'Espée, 83. d'Espiennes, 82, 444. des Essars, 94. Ewbanck, 456. F de Fairminiacq, 124. de Fritrissart, 439. de Fay, 45, 146, 154. le Febvre du Hodent, 133. Fenis, 459. Filley de Létang, 60, 420, 436. Flamand, 443. de Fléchin, 428. de la Folly, 143. Foltz, 146. de Fontaine de Resbecq, 115,116, 137. de Forest de Quardeville, 147. de la Forge, 404, 402, 442, 448, 427. de la Fosse, 72. Fouache d'Halloy, 122. Fournel, 78. le François, 90. de Franqueville, 135. de Frenaux, 80. du Fresne de Beaumetz, 143. de Fresnoye, 434. Frohart de Lamette, 74. Fromentin, 459. Fruict, 60. G de Gand, 68. Gardner ,440. de Gargan, 83. de Gaya, 442. de Genevières, 443. Geoffroy d'Assy, 81. Gérard, 86. de Gestas de Lespéroux, 80. de Ghistelles, 153. de Gilleman, 60, 99, 400, 407. le Gillon, 90. Godard, 99. de Godefroy, 137. de Gosson, 87, 96, 97, 122. du Grosprez, 42, 58. de Guelque, 42, 126. Guichard, 448. — 163 — H J 131, 132, 133. de Hanon, 410, 116, 434, 439, 440. d'Hanotel, 443. de Haude Staplande, 450. d'Haubersart, 158. de Haudion, 439. de Hauteclocque, 88, de la Haye, 95. de Haynin, 70,74, 72, 78, 90, 425. du Hays, 84. de le Helle d'Afroux, 438. Hémart du Neufpré, 74. Hennacne, 62. d'Herbais, 76, 97, 98, 444. d'Hespel, 59, 432, 443. d'Holin,67. Hooftmans, 116. du Hot, 404. de Houchin, 402. de la Houssoye, 402. de Hovine Bossu, 72, 73. Hutin, 448. Huvino, 149, 454. I Imbert de la Phalecque, 97. Isebrant deLendoncq, 452. le Jay 134, 135, 436. Jeannet, 427. Joly de Sailly, 455. de Jonglet, 89. le Josne-Contay, 87,88, 95, 427, 434, 450. de Jouenne d'Esgrigny, 437. Jourdain de Thieulloy, 84. K de Kermerchou de Kerautun, de Kerret, 444. 98. L de Lafonteyne de Villers, 437. Laigle, 437. Lallart, 422, 435. de Lameth, 404. de Landas, 82, 444, 429. 134. LangloisdeSeptenville, de Lannoy, 95, 439. de Lascaris-Vintimille, 84, 85, 91. Le Lassus, 132. de Latre de la Hutte, 82. de Lattre, 92, 417, 448. de Lauretan , 79,93, 123,126, 129. Leclercq, 54, 56, 60. Lefebvre, 43, 60,66. Legros, 424. Lemaire, 83. de Lencquesaing, 131,135, 143. Lespagnol de Grimbry, 91. Lévèque de la Bassemouterie, 149. Liot, 74, 83, 95, 444. de Locher, 134. 124, 106, d'Hangre, 104, 405. Hammer de Claybroocke, 144. Habarcq, 44. Hacou, 63. de Hamel, 442, 424. de Hamel-Bellenglise, 420. d'Hangouwart, 438. — 164 — Locquet, 453. de Longueval, 167. de Louvel, 99. Louvet d'Herponay, 119. Lowain, 111, 116. Lutun, 66, Luytens, 107. M de Navigheer, 148. de Nelle, 103, 446. de Neppe, 68. de Néverlée,75. de Noircarme, 67. de Noyelles, 29, 30, 34, 32, 40, 44, 43, 44, 51, 61, 62, 63, 64, 65, 71, 76, 77, 87, O 102, 105, 144. Macquart, 449,437, 447, 152. de Madre de Morguet, 85, 422. de Madrid-Montaigle, Mairesse de Pronville, 93. du Maisniel, 438. des Maizières, 112. Maniez de la Hennerie, 127. Maréchal, 69. de Marin, 78. Marin de Thieusies, 104. de Marolles, 84. dela Maronnière, 443. de Mauge, 415. de Maulde, 447. de Melun, 445. Menars de Rochecave, 447. N 133,135. 142, Menche, 426,127, 138, 142. le Merchier, 64, 68, 78, 86, 87, 88, 92, 95, 96. Merlin, 457, 458. de Mérode-Trélon, 68. Meurisse, 64,73,85, 93, 445, 120. de Mignard de la Farge, 76. Minne, 97. de Monet de Lamarcq, 134. de Montboissier-Canillac, 68. de Moracin, 92. de Morgan, Mortier, 106. 139. de la Motte, 424, 425, de la Motte-Baraffe, 74. de Moucheron, 93. de Muyssart, 445, 446, 454. Obert, 60, 63, 92, 104,105, 139, 144. O'Brien, 70. O'Donnoghue, 61, 73, 85. O'Hea, 73. d'Ostrel, 83, 409, 140, 443, 423. P Papin, 436. de Parisot, 430. de Partz, 86, 88, 95. du Passage, 450. Pastré,448. Payen, 70, 86, 94, 93, 94, 400, 130, 434, 447. le Pelletier, 445. Perboom de la Haye, 67. Petitpas, 59, 65. de Piedfort, 69. Pieffort, 455, 456. du Pire, 146, 447. de Pisseleu, 77. Pol, 74. du Pont de Tayneville, 81. de la Porte, 77, 90, 403, 419. de Poucques, 59, 407, 423. du Pré, 92. — 165 — le Prévost, 90, 91. de Proli, 448. de Saint-Vaast, 86, 87, 93, 95. de Sainte-Aldegonde, 67. de Sainte-Marie, 443. de Saisseval, 124, 425. Sanche, 69. Pronville,69. Prouvy, 69. du Puich, 424, 422. du Puis de Watremont, 82. Q 142. 144. 141, Quarré du Repaire, 129, Quecq d'Henripret, 85. Quenso, 427. R 102, 125. de Rabaudy, 451. de Rasoir, 117, 118, de Raulin, 84, 85, 452. de Rémont, 403. de Renty, 80, 432. de Richoufftz de Manin, 156, 157. le Ricque, 444, 438, 442, 443, 459. de la Rigaudie, 427. de Rindsmawl, 445. de la Rivière, 423. de Robaulx de Beaurieux, 98. Robert, 427. de Rochemore d'Aigremont, de Roisin, 405. Ronchin, 459. de Roncq, 138. de Rosny, 448. le Roulx, 426. de Roussel de Préville, 80, de Rouvrèe, 106. Ruinart de Brimout, 108. Ruyant deCambron, 82. S de Saint-Genois, 427. de Saint-Pol, 76. du Sart, 82. de Sandelin, 121. de Saubert de Coursaille, 98, 99. Saulnier de la Pinelais, 100. Scoutelaer, 72. Segon, Selliere, 78. de Semillan, 74. de Sepmeries, 28, 29, 30, 32, 37, 40, 44, 42, 43, 51, 63, 64, 67, 92, 69. de Servins, 406, 449, 152. Sifflet, 59. Sollemacker, 406. de Sommyèvres, 84 deSotamajor, 447. du Soulier, 437. 445. T Taffln d'Allianne, 45, 46. de Taradel, 76. de Tardivy de Thorenc, 156. Taverne de Montd'hiver, 85. Taverne de Tersud , 97. de Tenremonde, 429. Ternoy, 64, 115. Testart, 444. 110. Tillette de Buigny, 422 TiIlette d'Eaucourt, 119. Titelouze de Gournay, 420, 450. Tivaut, 452. Tolomei, 89. Tornieley, 69. de la Tour du Pin, 144. de Tournon-Simiane, 74. Touzet du Vigier, 437. de la Tramerie, 67. — 166 — de Vitry, 424. Yollant de Berville, deTrécesson, 104. Tricot, 94, 147. V 424 Y 130. 106, 121, 107, 106. le Vaillant, 42, 59, 64, 65, 94, 443, d'Ydeghem, 82. 447, 420, 423, 444, 449, 454, 452, 463. de Valenzi, 148. W Van Cappel de Prémont, 450. Vandenwicle, 90. Van der Cruice, 422. de Wagnon d'Audeville, 69. Van der Gracht, 89. de Waignon, 60. 106. Van der Straeten-Waillet, 439. Walckers, Van der linde-le-François, 69. de Walincourt, 446. Van Male dit Malinez, Walleyns, 407, 425. Van Outryve d'Yddewalle, 137. de Wansin, 425, 135, 439. Van Rhemen, 103. de Warcoing, 29. 125, 138, 140, 153, Vanoutshoorn, de Warenghien, 455, 456. 154. de Waresquel, 60. Van Pradel de Palmaert, 81. Warnier de Wailly, 79. Van Zeller d'Osthoove, 122. de Wasquehal, 44, 42, 59. Vasse, 155. de Wasservas, 45, 98, 99, 424. le Vasseur, 79, 103, 128. Wattier, 403. de Velar, 84. 138, 140. de Wazières, 44,64, 106, de Velard-Zantford, 73. Wibaut, 62. Verdevoy, 463, de Wignacourt, 67,68, de Vérimont, 72. de la Woestyne, 86, 89. de Vicq,79, 85, 83, 442, 424, 447. Wollant, 63. de Ville, 68 de Woogthe, 63. Violette, 428. TABLE DES MATIERES. Pages. Avant-propos 25 Fondation de la Maison 28 Règlement 32 Lettres-Patentes 37 Nomination de Mellede Noyelles 40 Désignation d'administrateurs 44 Règlement 44 Lettres de maintenue 84 Évacuation ee la Maison, en 4793 ,63 Administrateurs 89 Receveurs 60 Directrices 64 Bienfaiteurs 62 . 66 Noms des jeunes filles élevées dans la Maison 67 Acquisitions FÉODALE STATISTIQUE DU DEPARTEMENT PREMIÈRE LA DU PARTIE NORD : DE CHATELLENIE LILLE Par M. TH. LEURIDAN, Membre II. — titulaire, à Roubaix. CAREMBAUT. Les localités du Carembaut sont, dans l'ordre alphabétique : Allennes-les-Marais, Annoeullin , Bauvin , Camphin , Carnin, , Chemy , Gondecourt , Herrin , La Neuville-en-Phalempin Phalempin, Provin. chef-lieu de la châtellenie héréditaire de Lille, et ALLENNES-LES-MARAIS, Fief et noble ténement, mouvant de la baronnie de Cysoing en toute justice, haute, moyenne et basse , avec droit de senne ; — comprenant 24 bonniers, des rentes sur 132 bonniers 15 cents, 12 — 170 — dues par 50 à 60 hôtes et plusieurs tenants; droit de mesure sur les weddes, droit de tonlieu sur la vente des bestiaux, dîme sur 84 bonniers, 28 corvées de 6 gros. — Hommages : Cysoing, Beaufort, Beaumont, La Fosse-au-Mortier. Le Ménage, à Allennes; Ennequin, La Haye d'Énnequin, à Loos; Haillies, à Chemy; le Camp-Royé,à Lambersart; le Petit-Espaing, à Lesquin; Bossu et Villers, à Wahagnies, et 27 fiefs innommés. Famille du nom d'Allennes, du XIe au XIVe siècle. (Voir Carpentier). — Anselme d'Allennes, 1237. (Warnkoenig, Hist. de Flaud.) — Hugues, seigneur de Neuville et d'Allennes, 1389 ; — Hugues de Neuville, seigneur d'Allennes, mort à la bataille d'Azincourt. — Au mois de janvier 1499. Jean de Neuville, seigneur de Boubers-sur-Canche , fit rapport de la terre d'Allennes. Il était fils de Jean, qui laissa son nom et ses armes d'Ocoche, pour prendre ceux de Neuville, famille d'où venait son aïeule. — Jeanne de Neuville, soeur de Jean, épousa en premières noces le seigneur de Belleforière, et en secondes noces Guillebert de — Leur fille, Lannoy, seigneur de Willerval, mort en 1556. Bonne de Lannoy, héritière de Willerval, Allennes, etc., épouse de François d'Ognies, chevalier, seigneur de Beaurepaire. — Leur fils, Adrien d'Oignies, seigneur de Willerval, Allennes, etc., marié à Jeanne de Rosembois, d'où vint Robert d'Oignies , chevalier, seigneur de Willerval, Filomez, Allennes, épouse d'Éléonore de Bailleul ; — leur fils, Jean d'Oignies, comte de Willerval, seigneur de Filomez, Allennes, mort sans génération; — EléonoreHippolyte d'Oignies, soeur et héritière de Jean, alliée à CharlesPhilippe d'Oignies, seigneur d'Estrées. — En 1672, Pierre-Félix de Croix , baron d'Heuchin, reprit la terre d'Allennes, par retrait lignager en action de sa femme Anne-Éléonore de Sainte-Aldegonde, fille du comte de Genech. Cette terre avait été achetée 54,000 florins par Henri Jacobs, seigneur d'Hailly, riche banquier de Lille. Pierre-Félix de Croix mourut le 9 mars 1677 et fut inhumé à Allennes, où il a sa pierre tumulaire. — Son fils, AlexandreFrançois de Croix, chevalier, marquis d'Heuchin, seigneur de — 171 — Erelinghien, Allennes, les Prévôtés, etc., époux de MadeleineFrançoise de Fiennes, mort en 1699. — Alexandre-MaximilienFrançois de Croix , marquis d'Heuchin , seigneur de Frelinghien, Verlinghem, les Prévôtés, époux, en 1724, d'Isabelle-ClaireEugénie de Houchin. fief vicomtier tenu d'Allennes à 10 livres de Beaumont, relief; — 3 bonniers et demi à usage de prairies. Nicolas Bridoul, fils et héritier de Jeanne Du Gardin ; — Gilles Bridoul, mort en 1655 ; — Antoine Bridoul, son fils ; — Françoise Bridoul, veuve de Michel Du Mortier, par achat d'Antoine Bridoul, fils de Gilles, le 23 avril 1664; — M. le conseiller Fruict, à cause de N. Du Mortier, sa femme , fille et héritière de ladite Françoise, morte en 1669. à Allennes, fief vicomtier tenu d'Allennes, Chisoin, Cysoing, 13 bonniers et demi, — 10 livres de relief. Mathias de Le Cambe, dit Gantois; — Jean Allegambe, fils de Quentin et de Marie de Le Cambe, dite Gantois ; — Louis — les Allegambe, frère de Jean, mort au mois d'août 1617 ; successeurs de celui-ci, seigneurs de Bazinghien. (Voir ce fief à Esquernies.) La Fosse-au-Mortier, à Allennes, tenu dudit Allennes à une — Un paire de blaucs gants de relief. quarteron de terre. Guillaume Triel, fils de Jacques. JLe Ménage, à Allennes, tenu dudit Allennes à 100 sous de relief. — 2 bonniers 10 cents de pré. Simon Huret en action de sa femme, Marguerite Cocquel, 1661. ANNOEULLIN. A l'abbaye de Saint-Vaast, d'Arras. Le châtelain de Lille était — 172 — en cette qualité, certains de cette abbaye et percevait, droits détaillés dans l'article : Châtellenie héréditaire de Lille ou fief l'avoué du Châtelain, § VII. un accord au sujet de ce village, Voir, sous la date de 1220 et le châtelain de Lille. (Inventaire entre l'abbaye de Saint-Vaast analytique et chronologique des archives de la Chambre des Comptes, à Lille, édité par la Société des Sciences, p. 152.) BAUVIN — Le châtelain de Lille A l'abbaye de Saint-Vaast, d'Arras. était l'avoué de cette abbaye et percevait, en cette qualité certains : Châtellenie héréditaire de Lille ou droits détaillés dans l'article fief du châtelain , § VII. Voir, sous la date de 1220 , un accord , au sujet de ce village, entre l'abbaye de Saint-Vaast et le châtelain de Lille. (Inventaire analytique et chronologique des archives de la Chambre des Comptes, à Lille, page 152.) CAMPHIN-EN-CAREMBAUT le 17 juin 962 , avec l'église , les serfs et les biens qui en dépendaient, à l'abbaye de Saint-Pierre au mont Blandin à Donné, par le comte Gand l'abbé de Saint-Pierre Arneul-le-Vieux. (Van Lokeren, chartes de à Gand, N° 31) — le châtelain de Lille en était l'avoué et en celle qualité y jouissait de divers droits détaillés dans l'article : Phalempin ou fief du châtelain de Lille, § VII.) — L'abbaye y avait un maire. En 1169 , Segard de Camphin , Camfin , donne à Saint Pierre son fils Arnaud pour le service du Seigneur, ad serviendum Domino , et en même temps tout le fief ou l'office qu'il tenait de l'abbé à Camphin et pour lequel ,l'avait déjaà reçu 32 marcs. (Van Lokeren, N° 314.) Les maires subsistèrent — 173 — néanmoins ; on suivants. les rencontre dans les actes des quatre siècles Le 9 mars 1222, Gautier, évêque de Tournai, dans un procès qui s'était élevé entre l'abbaye et le châtelain de Lille, décide que la haute justice à Camphin, Canfinio, Canphinio , appartient — En 1225 à l'abbé à l'exclusion de tout autre (Ibid., , un 470) accord entre l'abbé et ce châtelain règle leurs droits respectifs à Confins. (Ibid., 478) En 1227, l'abbé accorde en bail à Jean, maire de Camphin, la métairie, de Camphin pour cent muids de froment par curte, an, mesure de Lille. (Ibid. , 493) — Un autre bail est passé en 1260 à Jean Blienket. au prix de 280 livres, 10 deniers parisis par an , en sus de diverses charges et redevances. (Ibid., 493.) — Pendant le cours du XIVe siècle , cette cense est affermée à la famille Le Huon (Ibid.) — Les terres du ténement de Saint-Pierre, à Camphin, comprenaient, suivant un arpentage du milieu du XIIIe siècle, 117 bonniers un quartier et 50 verges; 400 verges pour le bonnier de 21 pieds la verge, 21 bonniers à Camphin — On 169 bonniers à 624) Gand. y comptait valant 22 (Ibid., censitaires. (Ibid., 896.) En 1267, l'abbé de Saint-Pierre et le châtelain de Lille déterles poursuites à intenter contre les débiteurs à Camphin : « Li chartre des deteurs et de clameurs de Canfin. » (Ibid.,797.) — D'après cette coutume Camphin avait sa coutume particulière. « fors une pièce d'argent, » n'était locale, aucun droit seigneurial, dû à la vente, don ou transport des héritages tenus de ladite de la Gouvernance de Lille seigneurie. En 1535, un jugement décidait que le bailli de la Salle de Lille et ses officiers ne pouvaient instrumenter , sous quelque prétexte que ce fût, dans la de Saint-Pierre, seigneurie de Camphin, appartenant à l'abbaye (Ibid., N° 2140.) Il paraîtrait que cette terre de Camphin fut plus tard érigée en principauté en faveur des abbés de Saint-Pierre de Gand. (Manusminent crit de Muyssart , aux archives départementales.) — 174 — Anacurt 1183, dépendance de Camphin apparAnecourt, tenant à l'abbaye de Saint-Pierre de Gand qui y avait un maire. — Par acte passé, le 3 février 1375, par devant le bailli et les hommes de fief de Camphin, Carvin, Harnes, Wingles et Wendin, Jean de Buillon, dit Le Camus , renonce en faveur de l'abbaye au fief de la mairie d'Anecourt, qui était de sa mouvance et qui lui était échu «n partage par la mort de sa mère Maroie Havebotte , pour icelui fief être réincorporé et réuni au corps de la dite église. (Van Lokeren , chartes de l'abb. de Saint-Pierre à Gand, N° 1291.) La Lacherie, de Gand. à Camphin , tenu de l'abbaye de Saint-Pierre Jean du Bosquiel, seigneur de Lobbe, bailli de Camphin en Carembaut, fit en 1538, dénombrement de ce fief que les habitants du village nomment La Gacherie. CARNIN Du domaine du châtelain de Lille qui y percevait des rentes en argent, en froment dont trois muids avaient été donnés à la chapelle du Plouich; en avoine, en pains, en chapons et gelines sur 189 mesures et 3 cents d'héritage. — Marie de Luxembourg , châtelaine de Lille, veuve de son second mari en 1495, faisant partage entre ses enfants Charles de Bourbon, duc de Vendôme et François de Bourbon, comte de Saint-Pol, assigne à celui-ci le comté de Herlies, la ville de la Bassée, les terres de Carnin et de Transloy, le surplus du fief du châtelain restant à Charles, son aîné. François de Bourbon épousa Adrienne d'Estouteville dont il eut Marie, duchesse d'Estouteville qui épousa en troisièmes noces Léonor d'Orléans, duc de Longueville. Ceux-ci vendirent le comté de Herlies avec les seigneuries de la Bassée, de Carnin et de Transloy y réunies, à Philippe de Sainte-Aldegonde, chevalier, — 175 — sieur de Noircarmes; mais par remit lignager, ce domaine revint à Anne Palant comtesse douairière de Chaumont, veuve de Philippe de Stavele, chevalier de la Toison d'Or, baron de Chaumont, seigneur de Glajon et d'Eslaires. Anne de Palant fit — Son fils Floris de rapport et dénombrement du comté en 1594 Stavele, comte de Herlies, baron de Chaumant, mourut sans génération de sa femme Madeleine d'Egmont, fille de Lamoral, prince de Gavre , et de Sabine de Bavière. Le comté de Herlies échut à Philippe Lamaral de Hornes, comte de Hautekerke , petit neveu de Madeleine d'Egmont ; celui-ci eu sépara la seigneurie de Carnin , village à clocher, avec haute, moyenne et bassejustice, et la vendit le 26 avril 1632 à Sasbout de Varick, sieur de Niverdonck, bailli de Lille. Sasbout de Varick, mort le 1er juin 1650.— Son fils Cyprien de Varicq, écuyer seigneur de Carnin et de Dieval en Artois, aussi bailli de Lille, créé chevalier le 29 mai 1652. — Jacqueline de Varick, épouse de Jacques-François Le Cocq, créé comte de Humbeck, mart le 24 décembre 1724. — Leur fils Charles-Bauduin LeCocq, comte de Humbeck, seigneur de Dieval, mort le 19 septembre 1762. — Dame Louise-Clémentine-Joseph Dudeman figure comme dîme de Carnin parmi la noblesse du bailliage de Lille, qui prit part à l'élection des députés aux Etats généraux de 1739. fief vicomtier tenu du châtelain de La Mairie de Carnin, Lille, de sacour et halle de Phalempin, à 10 livres de relief, comprenant un manoir avec 10 cents de terre , 5 bonniers 14 cents de terre ahanable, des rentes sur un hôte et plusieurs tenants, des rentes que le châtelain lui doit pour l'exercice de la mairie et de la justice et en retour desquelles il est tenu de poursuivre par la loi de Carnin le paiement des renies dues audit châtelain dans sa terre de Carnin. Jean d'Oignies , dit Richard , écuyer, 1389. — Bauduin 1456. — Nicolas d'Oignies, chevalier, gouverneur de Lille, d'Oignies, seigneur d'Estrées, époux de Jacqueline de Rubempré; — leur fils François d'Oignies, seigneur de Beaurepaire, 1506 ; — 176 — — Adrien d'Oignies, fils de François, chevalier, seigneur de Villerval, Allennes, Acheulles , Pérenchies, Helleville, mairie de Carnin, grand bailli des bois et forêts du roi en son pays de Hainaut. Carnin en Carnin, fief et noble ténement tenu du châtelain de Lille de sa cour et halle de Phalempin en justice de vicomte et à 10 livres de relief, comprenant un demi-bonnier de terre à labour et des rentes. On trouve un Michel de Carnin en 1302 (Kervyn Hist. de FI. T. II.) Gilles Malebranque, 1389; — Robert Malebranque , 1456; — Jeanne Malebranque, veuve de Tassart de Lorme, 1509. — Mahieu Van Hoy ; — son fils François Van Hoy Queslot. à Carnir , fiel vicomtier tenu du châterain de Lille, Esteulles, de sa cour et halle de Phalempin à 10 livres de relief; comprenant 4 bonniers d'héritages, des rentes et deux hommages. Jacques d'Esteules, 1389; —Christophe d'Esteules ; — Mariette ? d'Esteules. —Gérard de Noyelle, 1456; — Jean de Noyrlle, écuyer, fils de Gérard, 1493. —Jean Baillet; —Jeanne Baillet, sa fille, veuve de M. Baude Muyssart, en son vivant licencié ès lois, 1560, — Toussaint Muyssart, maïeur de la ville de Lille, fils de Baude. à Carnin, fief vicomtier tenu du châtelain de Lille, Helleville, de sacour et halle de Phalempin, à 10 livres de relief ; comprenant un bonnier d'héritage au Mez de Lassus , dix bonniers de terre ahanable, une dîme, des renies et quatre hommages. Bauduin d'Oignies, chevalier, gouverneur de Lille, 1456; — Nicolas, d'Oignies, chevalier, seigneur d'Estrées , époux de Jacqueline de Rubempré; — leur fils François d'Oignies, 1506. — Adrien d'Oignies, fils de François, chevalier, seigneur de Villerval, Allennes, Acheulles, Pérenchies, Helleville, Mairie de Carnin, grand bailli des bois et forets du Roi en son pays de Hainaut. - 177 — Le Paiage ou Péage, à Carnin, deux fiefs vicomtiers tenus du châtelain de Lille, de sa cour et halle de Phalempin, à 10 livres de relief chacun, comprenant l'un quatre bonniers onzecents d'héritage et des rentes, l'autre trois cents et demi d'héritage et des rentes. Guillebert de Carnin, écuyer, 1389; — Jean de Carnin, 1456. — Antoine du Paiage; — son fils Guy du Paiage. — Jean de Courcelle, marchand à Lille, par achat de Guy du Paiage, 1502. — Wallerand Deliot; — ses fils Hubert et Maximilien Deliot, 1560. François Van Hoy Queslot, par retrait lignager à la vente faite par Maximilien Deliot. — Jacques-François Denis, écuyer, seigneur de Péage, figure parmi la noblesse du baillage de Lille qui prit part à l'élection des députés aux États généraux en 1789. Le Huitième, à Carnin, tenu de la baronnie de Cysoing à 10 livres de relief ; consistant en rentes et en terrages. Philippe d'Oignies, chevalier, seigneur dudit lieu, 1595. CHEMY Ce village est connu , sous le nom de Wachemy, depuis la fondation de la collégiale de Saint-Pierre de Lille. Marie-Albertine de Wasselin, dame de Chemy, fille d'AntoinePhilippe, chevalier, seigneur de Proville, Lannoy, Mauchicourt, etc, gouverneur de La Gorgue, et de Marguerite-Françoise de Pally , 1608. à Chemy, fief vicomtier tenu d'Allennes. — Douze Haillies, bonniers et demi, — trois plaids généraux. Marie Poulain d'Hénin-Liétard, épouse d'Alard Le Preud'homme, morte sans génération. — Philippote Poulain d'Hénin-Liétard, soeur de Marie, et dame héritière d'Haillies , épouse de Jean Le Preud'homme , neveu d'Allard et échanson de Philippe Le Bon en 1458. — Leur fils Jean II Le Preud'homme, chevalier, seigneur — 178- d'Haillies, Halluin, Lupecourt, maire d'Annappes, grand écuyer de la reine de Çastille, chancelier et chambellan de Charles, roi d'Espagne, futur empereur d'Allemagne ; allié par contrat de l'an 1505 à Anne de Thouars, et mort en 1533. — Leur fils Charles, chevalier, maire héréditaire et ensuite seigneur d'Annappes, époux de Barbe Le Blancq et mort en 1561.—Leur fils Jean III, seigneur d'Annappes, mort sans postérité en 1588. — Haillies fut vendu à Antoine Le Mieuvre, bourgeois et marchand de Lille, mais retrait par Jean de Beaufort, à titre de proximité lignagère. — En 1595 à François de Beauffremez dont la secondefemme Madeleine de Bercus était nièce — Leur en 1609. morte sa mère de Jean III dé Preud'homme, par fils Jean de Beauffremez, chevalier, grand bailli du Cambrésis, vendit la seigneurie d'Haillies et acheta celle d'Esnes. Le Paradis, à Chemy, tenu de la Salle de Lille à 10 livres de relief, contenant dix cents de terre près de la Justice de Phalempin, sur le fosséde La Naive. Jean de Beauffremez, chevalier, seigneur d'Haillies, d'Esne; — Gilles Maerten, par achat du précédent le 14 mai 1611. GONDECOURT Fief vicomtier tenu de la baronnie de Cysoing à 10 livres de relief, comprenant vingt-six bonniers, cent vingt-cinq verges, des rentes sur trente bonniers, six cent cinquante verges, un terrage du neuf gerbes du cent sur quatorze bonniers, trente hommages parmi lesquels le Pré, le Bois, le Quint du Bois, Carnin, Prouville, Bapaume, Péronne et le Has à Gondecourt, Collart de Gondecourt, 1155. —Robert de Gondecourt, 1166 (cart. de Marchiennes f° 134). — Bugo de Gundecurt, 1183. (Van Lokeren, Saint-Pierre de Gand, 334. — Eloi et Alard de Gondecourt, frères, 1184. (Acte de l'abb. de Phalempin). — Hellin de Gondecourt, 1209. Robert de Gondecpurt, chevalier, 1231. (Arch. de — 179 — l'abb. de Loos, 102). — Jean de Gondecourt, 1288. — Werin de Gondecourt, (Souvenirs de la fl. wall. T. 10, p. 23). —En 1324. celte terre appartenait à Isabeau d'Antoing, vicomtesse de Melun, qui la donna en 1342 à son neveu Gérard d'Antoing, chevalier, seigneur de Has, mort en 1356, époux en secondes noces d'Isabeau d'Auberchicourt, fille aînée de Bauduin, chevalier, seigneur d'Estaimbourg. — Leur fille Isabeau d'Antoing, dame de Gondecourt, alliée au sieur de Sainte-Aldegonde. — Leur fils Jean de Sainte-Aldegonde, mort sans génération. — Isabeau de SainteAldegonde , soeur héritière de Jean, épouse de Jacques Bethe d'Hollehain, seigneur de Bouvignies, Estaimbeourg, etc. — Leur fils Jacques d'Hollehain, seigneur d'Estaimbourg, Bouvignies, Has, etc, mort en 1483, époux de Marguerite d'Halluin. — Leur fils Wallerand d'Hollehain, seigneur de Gondecourt qui passa celte seigneurie à son neveu Guillaume, père de Robert et de Françoise d'Hollehain. — Robert vendit la seigneurie à Guillaume Le Blancq seigneur d'Houchin ; Françoise qui avait épousé Gauthier de La — Jean de La Broye, à la titre de proximité lignagère. Broye, reprit leur fils, seigneur de Gondecourt et d'Estaimbourg, épousa Anne de Binast qui lui donna deux fils: l'aîné mourut seigneur d'Estaimbourg et de Gondecourt, le cadet Guillebert et de La Broye, héritier de son frère, épousa en 1590 Hélène de La Pierre. — Leur fils Antoine de La Broye, seigneur de Gondecourt, mort en 1641. — Jean de La Broye, père d'Antoine, chevalier, seigneur d'Estaimbourg et de Gondecourt, mort en 1676, époux de ClaudineAnne-Marguerite de La Pierre, morte en 1686. — La seigneurie de Gondecourt fut vendue à Henri de Broide, seigneur de Bauffremez — Sa conseiller de la ville de Lille en 1694. , etc, Escobecques fille Florence de Broide, héritière de Gondecourt, épousa JérômeAlexis Robert, seigneur de Choisys — Leurs enfants. — Robert, baron de Saint-Symphorien, seigneur de Gondecourt, fit défaut à l'assemblée de la noblesse appelée à élire des députés aux États généraux en 1789. — 180 — Le Bols, decourt. à Gondecourt, hommage de la Seigneurie de Gon- Huiot, seigneur du Bois, époux de Jacqueline de Bouyerie. — Leur fille, Marguerite du Bois, épouse de Jean de la Broyé, — elle Jean II de La Broyé, leur fils, vivait en 1431. écuyer; seigneur du Bois, qui d'Isabeau de Vlieghe laissa cinq enfants : Gauthier, l'aîné, épousaFrançoise d'Hollehain, dame de Gondecourt; Jean, le cadet, seigneur du Bois, mourut le 27 janvier 1574, — Leur ayant épousé Vincente Le Sénéchal, dame de Vieusailly. fils, Antoine de La Broye, seigneur du Bois, de Prouville, de Vieusailly, mort le 25 février 1622, ayant été marié à Jeanne Bernard, qui le fit père de Florent, capucin, sous le nom de Père Quentin. Le Quint du Bois A Germain Petipas, 1595. Prouville, à Gondecourt, hommage de Gondecourt. seigneur de Marcoing et de la Mousserie, à Gondecourt, hommage de Gondecourt. A Antoine de La Broye, mort le 25 février 1622. Bapaume, à Gondecourt, hommage de Gondecourt A Adrien d'Oignies, Péronne, seigneur de Villerval, 1595. à Gondecourt, hommage de Gondecourt. A Jean Berthier, 1595. Le Has, à Gondecourt, chemin de Has à Avelin. hommage de Gondecourt, sur le A Bauduin de Croix, écuyer, seigneur de Wayembourg , 1595 Le Pré, à Gondecourt, fief vicomtier tenu de Gondecourt à 10 livres de relief. Mahieu Castelain, seigneur du Becquerel et de Wattignies, 1585, — 181 — — Jeanne Castelain, soeur et héritière de Mahieu et veuve de Charles d'Appelteren, 1620. — Madeleine d'Appelteren, leur fille, épouse de Philippe de Kessel, chevalier, seigneur de Milleville, 1622. — Michel de Kessel, fils de Philippe, 1671. — PhilippeAlbert de Kessel, fils de Michel, comte de Wattignies, seigneur de Fiers, Lesquin , etc., mort le 9 avril 1742. — Philippe-Charles de Kessel, mort sans postérité en 1747. — Son cousin, PhilippeAndré de Baudequin , écuyer, seigneur de Sainghin. — PhilippeJoseph de Baudequin, petit-fils de Philippe-André, mort sans alliance en février 1765. — Marie-Claire-Joseph du Baudequin, soeur et héritière universelle de Philippe-Joseph, épouse de comte de Diesbach, baron du François-Philippe-Nicolas-Ladislas, Saint-Empire, officier-major au régiment des gardes suisses en France, 1775. La Mairie de Gondecourt, tenue en justice vicomtière du chapitre de Saint-Piat de Seclin.— 4 bonniers 7 cents, et 25 cents composant la seigneurie de Mezedon, à Gondecourt, tenue en justice vicomtière du Châtelain de Lille à 7 sous 6 deniers de relief; renies diverses. Marie Warin, dame de la Mairie de Gondecourt, veuve en 1453 de Barthélémy de Hangouart, écuyer, seigneur de Molin; —leur fils Barthelémy Hangouart, écuyer, maire de Gondecourt, prévôt de Lille, roi de l'Épinette en 1453, époux de Jeanne de Landas , qui était veuve en 1476. — Leur fils Baudouin, maire de Gondecourt, qui se fit chanoine de Phalempin; — Guillaume Hangouart, son frère , écuyer, seigneur de Molin, maire de Gondecourt, marié le 23 novembre 1489 à Jeanne Des Plancques, dame de Pommereau et de Piettre, morte 6 mai 1525 et inhumée dans l'église de Saint-Étienne à Lille; —leur fils Guillaume II, chevalier, seigneur de Piettre et de Pommereau , conseiller de l'empereur CharlesQuint et président du Conseil provincial d'Artois, mort à Arras le 28 février 1546 et inhumé dans l'église de Saint-Étienne à Lille; il avait épousé, le 11 septembre 1515, Catherine Le Cocq, fille de — 182 — Hugues.— Leur fils Guillaume III, écuyer, seigneur de Pommereau, et de Molin, mort le 19 décembre 1600 et inhumé à Saint-Étienne de Lille; il avait épousé Antoinette de Croix, dite de Drumez, fille de Pierre de Croix, seigneur de La Fresnoy, et de Marguerite Ruwel, dame d'Elcourt et de la Vigne. —Leur fils Barthelémy Hangouart, seigneur d'Elcourt, de Piettre, de Pommereau et du Ploich, créé chevalier le 26 février 1611, époux de Marie de Pressy, morte le 1erfévrier 1616 et enterrée à Saint-Etienne à Lille.— Leur fils, Michel de Hangouart, seigneur de Ransard, Piettre, Ploich, Pommereau , fait chevalier le 10 mai 1640, seigneur d'Elcourt par la mort de son frère aîné, et depuis des villages d'Avelin et de La Madeleine dont il fit l'acquisition ; mort en 1699, époux d'AnneMarie Le Preud'homme d'Haillies, inhumée ainsi que son mari aux Collectines de Lille dont ils étaient les fondateurs. — Leur fils , de Hangouart, baron d'Avelin , Barthelémy-François-Joseph seigneur du Ploich, Seclin, Marcq, etc., mort en 1710, époux de Françoise-Isabelle de La Vichte, inhumée comme son mari aux Collectines de Lille.— Leur fils, Charles-Philippe, comte de de Seclin, Marcq, chevalier, seigneur d'Avelin, Attiches, La Madeleine, etc., mort le 19 novembre 1749, époux de Marie-Charlotte Snoy, baronne d'Oppuers, morte à Lille et inhumée aux Collectines de cette ville. — Leur fils, Hangouart, Autreuille, de Hangouart, seigneur d'Avelin, Antoine-François-Joseph Seclin, Marcq, Autreuille, Attiches, La Madeleine, maire Gondecourt, marié le 13 avril 1737 à Marie-Anne-Françoise Preud'homme d'Haillies, vicomtesse de Nieuport; — leur François-Augustin-Anne-Hubert 1747. Collette, né à Gand, de de Le fils le 11 avril HERRIN Fief vicomtier tenu du Châtelain de Lille en pairie du château de Plouich ; comprenant en cinq fiefs un manoir sur motte entourée — 183 — d'eau, 17 bonniers 6 cents de terre ahanable, 30 hôtes et 40 tenants, 14 hommages. des rentes sut Le Châtelain de Lille percevait à Herrin un droit sur les bêtes qu'on menait paître au marais et un droit sur les habitants qui y allaient faire tourbes. Seigneurs de Herrin : — Gonter de Herrin, 1231 (Arch. de l'abb. de Loos, N° 102). — Jean, seigneur de Herrin, chevalier, 1279 (cart. de S. Pierre de Lille, N° 433). — Gauthier de Herrin, fils de Jean de Carnin, 1295 ; — Jean , sire de Herrin, 1302. — Jean de Herrin, écuyer, fils de messire Ansel, 1389. — Robert, seigneur de Herrin et de La Broye, époux de Marguerite de Rosembois, 1423, 1456. — Leur fils Antoine, seigneur de Herrin, de Breusse et de l'Espesse, époux de Jeanne de Roisin , 1511. — Leur fils Antoine II, seigneur de Herrin et de Breusse, époux d'Antoinette Hesmeron. — Leur fils Antoine III, chevalier, seigneur de Herrin et de Breusse, époux de Françoise de La Fosse de — Leur fille Françoise de Herrin, dame de Herrin et Givenchy. de Breusse, épouse de Renom de Longueval, seigneur d'Escoivres, mort le 20 janvier 1564. — Leur fils Louis de Longueval, seigneur d'Escoivres et de Herrin, mort le 2 novembre 1590. — Son fils Louis de Longueval, seigneur d'Escoivres, mort le 21 décembre 1611 au Collége du Roi à Douai. à Herrin, fief demi-lige tenu de la Seigneurie de Rouvroy Herrin, contenant un manoir et 9 rasières de terre tenant au lieu seigneurial de Herrin. Guillaume Laschier, 1504. — Jeanne Laschier, veuve de Guillaume Castelain; — Agnès Du Gardin , nièce et héritière de Jeanne Laschier, et épouse de Robert Lamict. LA NEUVILLE-EN-PHALEMPIN Domaine du châtelain de Lille qui y percevait des rentes en — 184 — argent, en blé, avoine, oies, chapons, agneaux, etc. — 6 muids de blé avaient été donnés à la chapelle de Neuville, édifiée et fondée, en 1336, sous le vocable de Sainte-Catherine, par Guyote de Ligny, châtelaine de Lille. Les hôtes et tenants de ce lieu ne devaient ni relief au trépas, ni droit seigneurial à la vente, don ou transport. Et était ladite ville, ville de loi et d'arrêt, c'est-à-dire que le châtelain y commettait et renouvelait 7 échevins et que l'arrêt de corps pour dettes et actions personnelles y avait lieu. La Neuville avait ses coutumes locales et particulières. PHALEMPIN Domaine du châtelain de Lille, comprenant une grande place en laquelle était une halle aux plaids, des prisons et des fourches patibulaires; un moulin à Wedde, sur la place au Marais , 24 bonniers de terre abanable, trois viviers , un petit bois d'un bonnier, des rejets et flégards, des rentes en argent, en froment, avoine, chapons, gélines, etc. ; un marais commun. — Coutume locale. — Sous Louis XIV, la terre de Phalempin était engagée à M. de Roussereau. (Voyez : Châtellenie héréditaire de Lille, § IX). Phalempin était le chef-lieu de la châtellenie héréditaire Lille ou fief du châtelain, dont suit la description : CHATELLENIE HÉRÉDITAIRE COUR ET DE LILLE HALLE DE OU FIEF de DU CHATELAIN; PHALEMPIN. 1. Origine des châtelains et de la châtellenie de — Sous les Francs, l'administration était Lille. organisée en comtés. Les comtes étaient des officiers, proceres, investis du triple pouvoir judiciaire, administratif et militaire, dans un ressort personnel que le roi leur assignait à son gré. Des lieutenants nommés par eux les suppléaient, sous le titre de vicaires, dans les — 185 — différents districts ou vicairies du comté. C'est de ces vicaires et que naquirent les châtelains et les châtellenies. de son office ou honneur, Avec l'investiture honor, l'officier recevait, non en propriété , mais à litre d'usufruit et sous l'obliune concession de terres appelée gation d'assistance et de fidélité, vicairies bénéfice , beneficium. Sous les faibles successeurs de Charlemagne, ces bénéfices et honneurs jusques-là devinrent amovibles, par de véritables fiefs. Charles-Iegradation héréditaires, c'est-à-dire Chauve, en promettant aux grands, qui étaient ses hommes ou féaux , la survivance de leurs bénéfices et honneurs , les chargea envers leurs par le capitulaire de Quierzy d'en agir pareillement conservare studeant. Dans notre hommes, hominibus suis similiter pays, l'intérêt public fit une obligation rigoureuse de cette réciprocité. Baudoin Bras-de-Fer, qui avait reçu en bénéfice dotal la Somme et l'Océan, à toute la région comprise entre l'Escaut, charge de la défendre contre les invasions sans cesse renaissantes des Normands, devait nécessairement ménager et s'attacher tous les chefs des Flamands ; ni lui, ni ses successeurs ne purent refuser leur assurait d'ailà leurs hommes ou féaux ce que le capitulaire leurs. De même aussitôt que Hugues Capet eut rendu héréditaires, à charge de foi et hommage, les bénéfices des comtes avec la juridiction qu'ils exerçaient, les officiers qui les suivaient hiérarchiquement, et ainsi les vicaires, se crurent fondés à exiger pareillement, et à même charge de foi et hommage, l'hérédité des bénéfices qu'ils tenaient d'eux avec la juridiction qu'ils exerçaient. Les grands gouvernements en devenant héréditaires reçurent successivement une délimitation déterminée et un titre analogue à comme duché, titulaire, marquisat, ainsi de leurs divisions. Le ressort d'une vicairie celui du comté ; il en fut ou lieutenance dont le siége était établi dans un château , in castro, prit le nom des Norde châtelienie. Au IXe siècle, à l'époque de l'invasion mands , la Flandre, jusques-là désarmée et accessible , se couvrit de forteresses qui devinrent autant de siéges de vicairies et dans chacune desquelles fut constitué un officier chargé de conserver 18 la — 186 — d'alentour. On les populations place elle-même et de protéger si on n'était trouverait là le berceau de la châtellenie de Lille, porté à la considérer encore. Castrum, comme la tradition Castellum, d'une vicairie plus ancienne d'où castel, chastel, château, désigne chez nos plus vieux chroniqueurs une forteresse placée d'ordinaire sur une éminence ou motte, au bord d'un rivière , et destinée nonseulement à défendre le bourg aggloméré peu à peu sous son mais encore à protéger le pays environnant dans un certain rayon. Tel devait être le château Du Buc qui, de sa position au milieu des eaux de la Deûle, dont il était entouré , reçut le nom ombre, Isla nomine, Castrum Islense, Castellum Insulense, nom qu'on rencontre pour la première fois dans et sous lequel il faut sans doute comprendre , un acte de 958-961, de château de Lille, outre le château Castrum lui-même, une enceinte fortifiée du genre de celles qu'on appelait burg. Les traditions assignent au château Du Buc une haute antiquité. Bâti, selon les uns, lors de la conquête des Gaules par Jules César, ou suivant une chronique anonyme sous le règne d'Alexandre Sévère, ce château aurait été la demeure des gouverneurs subalternes que les Romains eurent dans le pays jusqu'à l'invasion des Francs. Un officier des rois mérovingiens aurait, après les Romains, établi son siége au château Du Buc où se seraient succédé plusieurs personnages de la même famille , remplacés ensuite par Phinaert, et sous Clotaire II, Lyderic, premier forestier de Flandre, vainqueur du tyran Phinaert, aurait fixé sou séjour dans cette forteresse, dont il retint le nom et autour de laquelle les populations voisines, trouvant toute sécurité , auraient groupé leurs habitations et ainsi donné naissance à la ville de Lille. Lydéric Du Buc est le héros d'une légende répétée partout. On s'est peut-être trop hâté de repousser absolument ces traditions et ces légendes qui, sous leur voile peu transparent, sans doute , peuvent néanmoins cacher quelques vérités historiques obscurcies et altérées par les siècles. Pour moi, je suis disposé à — 181 — sinon l'origine romaine du château du Buc, du moins admettre, son existence sous les deux premières races et à y voir le siége d'un vicaire ou lieutenant des officiers royaux qui, forestiers, marquis ou comtes , ont gouverné le pays jusqu'à l'avénement du en 909, divisé en régime féodal. Le Pagus Tornacensis était, vicairies : In pago vel comitatu Tornacensi, in vicaria Tornaico Documents inédits, super ripam Scaldi fluminis. ( Champollion, Recherches sur le Hainaut, codex XX) ; 1, 478. — Duvivier, est-ce aller trop loin dans le champ des conjectures que de placer in Castro Islense le siége de l'une d'elles dont l'institution remonterait même à quelques siècles de là? A partir de 958, le fait paraît hors de doute , le castrum existant suppose la présence de gouverneurs qui ne pouvaient être alors que des vicaires prédécesseurs des châtelains. C'est probablement dans la seconde moitié du XIe siècle que les vicairies se sont converties en châtellenies ; on ne rencontre guère avant cette époque les dénominations de et de châtelain, et il y a tout lieu de croire cette transformation en office féodal et héréditaire châtellenie Lille, achevée sous Roger l'Ancien. II. Acceptions diverses (Mes Châtelains du mot qu'à s'est de Lille). Châtellenie. — La de Lille, qui, dans son sens propre , au ressort personnel légué par le vicaire au originel, s'appliquait châtelain, et qui par extension désignait l'office même dont le a pris plusieurs acceptions siége était le château de Lille, qu'il dénomination de Châtellenie convient de dégager. Dans le sens le plus général et le plus étendu elle s'appliqua à la contrée considérée comme division du comté de Flandre. A ce titre, la châtellenie de Lille fut, dans l'organifiefs dominants dont sation du régime nouveau, l'un des grands relevèrent les domaines particuliers compris dans leur circonscription , l'un des ressorts où s'exercèrent l'autorité et la juridiction suzeraines réservées au comte comme seigneur de tout le pays. Par extension aussi la châtellenie désignait cette juridiction même, et car certaines cette distinction est nécessaire, terres, bien que — 188 — situées territorialement dans la châtellenie de Lille, étaient dites n'en pas faire partie parce qu'elles ne ressortissaient pas à la juridiction du comte. Le siége de celte cour féodale dont le châtelain fut le chef en sa qualité de représentant du suzerain , fut établie en seigneurial que Bauduin V fit bâtir près du château du Buc et qu'il décora du nom de Palais de la Salle. Le châtelain de Lille et tous les vassaux du comte dans le même ressort tinrent un manoir leurs fiefs en hommage de la salle de Lille. qu'on lui conserve ici, le particulier châtelain appelait sa châtellenie ou son fief de la châtellenie de Lille, son office et le son bénéfice et honneur héréditaire , c'est-à-dire domaine propre qui y était attaché, reconnaissant tenir l'un et Mais dans un sens tout l'autre en foi et hommage du comte de Flandre. III. tions Office Lille des judiciaires de Lille, châtelains et administratives. et dans la châtellenie de l'autorité (Ibidem). leurs attribu— Représentants à suzeraine du comte de les châtelains y exercèrent, jusques dans le XIIIe siècle, Flandre, toute sa juridiction , non directement par eux-mêmes, mais par les pairs de la châtellenie et par les échevins du bourg, lesquels pairs et échevins rendaient la justice sous leur direction. Mais plusieurs causes vinrent dés lors restreindre successivement cette juridiction primitive des châtelains que le prince et les populations semblaient ne plus supporter qu'avec impatience. D'abord , la création du Bailliage de Lille dont le siége fut établi dans ce Palais de la Salle bâti par Bauduin V Là furent désormais d'un bailli et par les hommes de fief du jugées au conjurement toutes les causes qui intéressaient les vassaux dans la châcauses distraites du tellenie, par conséquent des attributions châtelain. — Il y avait dans la châtellenie de Lille, comme ailleurs, un certain nombre de terres allodiales qui, bien qu'elles ne reconcomte nussent pas de seigneurs suzerains directs, relevaient néanmoins de la salle de Lille et étaient soumises à la juridiction souveraine du comte exercée par son représentant le châtelain. Celui-ci, pour — 189 — les causes qui intéressaient cette classe de domaines particuliers, tenait une cour spéciale , Timallum, assisté d'échevins désignés sous le nom d'échevins du Timall, Scabini de Timallo, ou des Timaux, car cette cour se tenait bailli fut substitué au châtelain. D'un autre côté, l'érection naissance à la fin du XIIe trois fois par an. de la commune Ici encore le de Lille prit du la prédominance châtelain dans la ville. La part qu'il avait conservée dans l'administration de la justice fut dévolue au prévôt, et sauf quelques droits qui rappelèrent son pouvoir éteint, il n'y eut plus entre lui et la commune que des devoirs réciproques et régies. — En 1218 , la comtesse Jeanne accorda à ses bourgeois de Seclin les mêmes siècle, anéantit qui dont jouissaient ses bourgeois de Lille ; ce du châtelain dans aussi l'importance qui atténua singulièrement Halluin , celte ville. — Quatre autres terres dans la châtellenie, et Prémesque, faisaient partie du patriAnnappes , Frelinghien moine des comtes de Flandre. Ceux-ci y exerçaient leur autorité et loi, liberté et coutumes leurs droits par le châtelain de Lille, par des maires et des prévôts, et par des échevins établis dans chacune de ces localités. Là encore le bailli de Lille fut substitué au châtelain. Enfin, le dernier coup porté au pouvoir judiciaire du châtelain , fut l'établissement à Lille , au XIVe siècle, quand cette ville passa chef du d'un gouverneur, sous la domination de Philippe-le-Bel, royal ou souverain Bailliage de Lille dont la juridiction Il ne resta au sur tous les villages de la châtellenie. châtelain de Lille de ses anciennes attributions judiciaires et admi- Bailliage s'étendit nistratives , et comme souvenir de sa première puissance, certaine participation à l'exécution des sentences criminelles qu'une et aux amendes prononcées par devant les officiers qu'on lui avait substitués successivement. Encore, cette part dans les amendes lui du pour les cas royaux dont la gouvernance souverain Bailliage tendit sans cesse à étendre le cercle, et pour la portion qui excédait le taux coutumier de 60 livres. — Il garda néanmoins une sorte de suzeraineté sur les pairies héréditaires de fut-elle contestée — 190 — la châtellenie, sur les sept offices des sergents dela Baillie de Lille, et le droit de haute justice sur les terres du patrimoine attaché à son titre droit qui lui fit place aux États de la province comme premier des quatre hauts-justiciers qui, par leurs baillis, y représentèrent la châtellenie de Lille. (Ibidem). de Lille. des châtelains militaires IV. Attributions — Les châtelains de Lille ne conservèrent guère plus longtemps dans leur intégrité les attributions militaires dont ils étaient investis. A l'origine, ils durent commander tous les vassaux du comte dans la châtellenie ; mais le comte de Flandre, comme les autres princes, intéressé à s'attacher de nombreux barons et à stimuler leur dévouement, fut amené à attribuer successivement à ceux-ci des honneurs et des dignités qui distrayaient les titulaires et leurs vassaux du commandement des châtelains, de telle sorte que le ressort militaire de ces derniers fut de bonne heure circonscrit dans Lille et Seclin, dans les pairies qui les reconnaissaient pour suzerains, dans lès possessions allodiales des abbayes dont ils étaient les avoués et dans les terres héréditaires attachées à leur titre. Le châtelain de Lille prenait les armes non-seulement au nom du comte, mais encore au nom de la ville dont il commandait les troupes comme chevalier banneret, signifer. C'était la première obligation de sa charge et il ne la déclinait que dans le cas d'empêchement sérieux Il fut ainsi le défenseur né de la cité tant qu'elle resta soumise à ses anciens seigneurs ; mais lorsqu'au commencement du XIVe siècle, elle passa sous la domination de Philippe-le-Bel qui, outre les gouverneurs, y établit des commandants militaires, le rôle du châtelain, devenu secondaire, fut borné au commandement de la milice communale dans certains cas déterminés. En 1369 , la Flandre wallonne changea de maître ; les villes de Lille , Douai et Orchies, furent rendues à Louis de Mâle ; mais le châtelain féodal, déjà mis à l'écart sous le rapport judiciaire et administratif, ne reprit point davantage sa prépondérance militaire. Il conservait bien le commandement particulier de la milice bourgeoise quand — 191 — mais l'insouciance elle elle était requise pour un service extérieur; dédain pour des fonctions devenues inférieures à son rang social, le rachat de l'obligation du service militaire, et enfin l'usage des troupes réglées finirent par éteindre aussi ce souvenir des hautes attributions sur lesquelles avaient reposé sa première fortune et sa puissance comme officier. Dans ses querelles privées tous les hommes de son ressort lui devaient assistance quand il les requérait. Toutefois le service d'ost et de chevauchée du châtelain dans l'intérêt particulier consignées au XIIIe siècle dans les lois des avoueries et dans le serment des magistrats de Lille. L'ex- subit certaines restrictions une progressive des guerres privées finit par annihiler de Lille redoutable qui avait pu rendre le châtelain prérogative tinction à ses ennemis dans un temps où la société était placée en quelque sorte sur un pied de guerre continuelle et où l'on n'avait pour ainsi dire que la force à opposer à la force. (Ibidem.) V. Devoirs — Suivant du châtelain le serment qu'il envers prêtait la commune à la commune, de Lille. le châtelain aux bourgeois de cette ville; protection gardien vigilant de leurs droits et de leurs franchises, il devait les défendre envers et contre tous, même contre le bailli de Lille, de Lille devait aide et seigneur de la terre , ne Eu ce cas il était tenu d'aller par trois fois s'il était nécessaire et à ses frais, vers ledit seigneur, le prier et le faire prier par ses amis de gouverner la ville suivant ses lois. était arrêté dans la châtellenie pour Quand un bourgeois à moins qu'un l'en empêchai. ordre formel du comte, cause que ce fût, le châtelain était requis de le délivrer ses forces à celles de la commune pour le secourir lors— Si un biens. ou dans ses dans son était en corps qu'il péril bourgeois était battu , navré ou tué par un forain ayant une maison quelque et d'unir , tous les bourgeois et les manants allaient faire connue sous la vengeance de la ville. Celte vindicte communale, le nom de droit d'Arsin, consistait à brûler et à raser entièrement dans la châtellenie — 192 — la maison du coupable qui ne se soumettait pas au jugement des échevins. Le châtelain devait, par lui même ou par un personnage suffisant, conduire la commune et la ramener sauve quand tout était accompli. Le ban qui appelait aux armes hors des murs les bourgeois et les manants était publié à Lille au nom du châtelain comme en celui du prince. Le ban et l'arrière-ban étant criés, le châtelain devait se rendre à Lille avec ses vassaux et les hommes de ses avoueries, pour les réunir à la commune. Il prenait en personne le commandement de ces troupes et les conduisait bannières déployées rejoindre l'armée. S'il avait quelque excuse légitime pour ne pas remplir lui-même cette obligation, il devait envoyer à sa place un chevalier capable de conduire, commander et ramener la commune avec ses bannières jusques dans la ville. — Quand il s'agissait de défendre la place elle-même, le châtelain, à la réquisition des échevins, était tenu de se rendre à Lille à ses frais avec ses pairs du château. (Voir Roisin.) de la commune de Lille envers le châVI. Devoirs telain. — Par réciprocité, si le châtelain avait besoin du secours de la ville , elle devait l'aider à sauver son corps et sa terre dans toute l'étendue de la châtellenie, et la commune était tenue d'y aller en armes ; mais les expéditions entreprises pour la défense du châtelain ne devaient pas durer plus d'un jour : « Ensi que de » solel luisant doit yssir de le ville et de solel luisant doit rentrer » en li ville. » Si le châtelain avait besoin d'armes qui fussent en la possession de quelques bourgeois, on devait les lui livrer pourvu qu'il en restât assez au bourgeois pour son corps et celui des hommes de sa maison selon leur état. — Si en temps de guerre, le châtelain s'enfermait dans la ville avec ses hommes, on devait lui procurer de bonnes et loyales denrées pour lui et pour sa troupe. — Le châtelain avait le droit d'entrer dans la ville et d'en sortir à volonté, et défense était faite de prêter ni armes ni chevaux à ses en emis et de leur faire amitié tant qu'ils étaient en guerre avec lui — 193 — Et si le seigneur de la terre voulait agir illégalement contre le châtelain , la ville devait envoyer à ses frais prier le dit seigneur de n'en rien faire. — Il était bien entendu que la ville devait secourir le châtelain contre tous excepté contre le seigneur de la terre, c'est-à-dire contre le comte de Flandre. — La ville jurait d'accomplir toutes ces choses envers le châtelain , après qu'elle avait reçu de celui-ci le même serment pour ce qui le concernait. Le châtelain jouissait à Lille d'une franchise qui lui permettait de revendiquer sa juridiction sur ses vassaux attraits en justice, en le déclarant non justiciables des échevins, comme tenant fief de lui, et en se portant garant pour eux , sauf à les faire juger par ses hommes. Toutefois, pour être ainsi garanti par les officiers du châtelain , il fallait tenir de lui immédiatement un fief qui valût au moins cent sous de revenu. (Voir Roisin.) de Lille. châtelains Quand des agrandissements successifs, des acquisitions territoriales nombreuses et surtout des libéralités considérables eurent élevé les congrégations religieuses à un degré de prospérité capable d'exciter la jalouse cupidité de leurs voisins , elles sentirent la nécessité de recourir à la protection d'un seigneur séculier dont la puissanceleur offrit contre les agressions du dehors une garantie que leur caractère de sainteté ne suffisait pas pour leur assurer. Ce fut l'origine des avoués, advocati, dénomination qui désignait de hauts personnageschargés de défendre et de protéger les communautés ecclésiastiques, de conduire leurs hommes à la guerre et porter leurs bannières, et d'assurer l'exécution des sentences de leurs VII. Avoueries des juges. Les seigneurs qui fondaient chez eux des monastères, s'en constituaient souvent eux-mêmes les protecteurs ; mais pour les communautés ecclésiastiques qui possédaient des domaines considérables loin de leur siége principal et loin de la résidence de leur haut-avoué, naissait l'obligation d'y établir des sous-avoués. Généralement cette charge était dévolue aux châtelains dans la — 194 — circonscription desquels ces domaines étaient situés, et qui par leurs attributions judiciaires et militaires étaient les mieux posés pour la remplir. C'est ainsi que le châtelain de Lille était en cette qualité l'avoué de l'abbaye de Saint-Vaast d'Arras , pour les trois villages d'Annoeullin, de Bauvin et de Mons-en-Pévèle ; de l'abbaye de Saint-Trond en Hesbaye, pour le village de Provin en Carembaut ; de l'abbaye de Saint-Pierre de Gand, pour les villages de Camphin en Carembaut et d'Ennetières en Weppes; de l'abbaye de Saint-Quentin en l'Isle pour les terres qu'elle possédait à Sanghin en Mélantois ; de l'abbaye de Saint-Bertin à Saint-Omer, pour les biens qu'elle possédait à Salomé ; de l'abbaye de SaintPierre de Gorze pour sa maison de Heurtevent. Deux accords passés l'un en 1220, avec l'abbaye de SaintVaast, l'autre en 1225 , avec l'abbaye de Saint-Pierre, réglaient les attributions et les droits du châtelain dans ses avoueries principales. Chacune d'elles devait livrer au châtelain de Lille des hommes, des chars et des chevaux toutes les fois qu'il allait à la guerre en chevauchée du roi ou du comte. Dans ses guerres privées , tous les hommes de ses avoueries, sous peine d'une amende de 20 sous , lui devaient service, mais, dit l'accord de 1220, dans sa châtellenie seulement, jusqu'à Ostricourt et non plus loin. Au châtelain appartenait dans ces avoueries, la connaissance quant à l'exécution seulement, du meurtre, du rapt, de l'incendie et du vol de grand chemin. — Quand un coupable, au dire des échevins et hommes de fief des avoueries , avait mérité la mort, le jugement et l'exécution devait se parfaire par le bail i et les hommes du châtelain. Les biens meubles du supplicié appartenaient audit châtelain, les immeubles au seigneur foncier. — Si après jugement des échevins et hommes de fief les parties en appelaient au combat singulier, le châtelain faisait juger l'appel par seshommes et disposait du corps et des meubles du vaincu. — Si quelques fieffés des avoueries dans la châtellenie de Lille se provoquaient en champ clos pour meurtre, rapt, incendie, vol ou rapine, ils étaient jugés par leurs pairs ou hommes fieffés des avoueries ; mais dès que les combattants étaient entrés en lice, — 195 toute juridiction sur eux appartenait au châtelain qui pouvait s'emparer du corps et des meubles du vaincu. Le châtelain intervenait dans la déposition, le renouvellement et la réception des échevins des avoueries. Les lois, chartes et ordonnances qui régissaient ces avoueries étaient concertées entre lui et les abbés. Les bans de police étaient publiés en son nom comme en celui des abbés. Il percevait généralement la moitié des amendes prononcées par les échevins pour délits et forfaits et dans les successions ; il prélevait également la moitié des rentes foncières qui excédaient trois sous. Moyennant ces droits généraux et quelques droits spéciaux énoncés dans les accords, le châtelain devait en bon avoué défendre les abbayes, les habitants des avoueries et leurs biens. Les progrès de la puissance souveraine avaient rendu , dès la fin du XIVesiècle , les avoués à peu près inutiles ; mais peu renoncèrent aux bénéfices d'une charge dont les obligations n'étaient plus que nominales. Les droits et revenus que le châtelain retint de ses avoueries se retrouvent énumérés dans les aveux et dénombrements successifs de son fief à partir de 1389. Chacune de ses avoueries devait livrer au châtelain un char à quatre chevaux toutes fois qu'il allait en ost et chevauchée du roi ou du comte et non autrement. Il n'est plus fait mention d'aide à lui prêter dans ses guerres privées, ni de son intervention dans la nomination des échevins, dans la promulgation des lois, chartes et ordonnances et dans la publication des bans de police. Audit châtelain appartenait en toutes ses avoueries , l'exécution des jugements criminels avec les biens meubles des suppliciés, la connaissance des gages de bataille avec le corps et les meubles du vaincu. Dans les trois villes de Saint-Vaast, le châtelain avait la moitié des amendes prononcées par les échevins ou par les hommes de fief. Il recevait pour son droit d'avouerie, à Annoeullin 40 sous, à Bauvin un demi-marc ou 15 sous 8 deniers, à Mons-en-Pévèle 60 sous — 196 — douisiens ou 20 sous parisis; sommes assises en taille sur les habitants. Les neufs hameaux de Mons-en-Pévèle : Le Pret, le Hem, Mons-en-Pévèle, Asseuequimont, le Bois, le Hamel, Martinval, Deuville et Loffrehem, lui devaient pour chaque feu, un poussin à la Saint-Christophe, une geline le jour des Quaresmiaux, 4 oeufsaux Pâques, un demi-agneau à l'Ascension. Le hameau de Loffrehem lui devait en plus, pour chaque maison, 6 havots d'avoine à la Saint-Remi. Tous ceux qui à Mons-en-Pévèle nourrissaient des pourceaux devaient deux deniers de pennage. Les renies de ce village et des hameaux se nommaient le Heldebault ; elles étaient perçues avant même l'accord de 1220 qui les indique. Dans les deux villes de Saint-Pierre de Gand , le châtelain avait la moitié des amendes prononcées par les échevins excepté des amendes foncières de trois sous; la moitié à l'encontre des religieux de l'avoir de bâtard, de l'épave et de l'estrayer; la moitié des rejets et flégards. Il recevait pour son droit d'avouerie, à Camphinen-Carembaut 60sous, à Ennetières-en-Weppes 50 sous 10 deniers assis en taille sous le nom de Cappe. Ou lui payait à Camphin une rente de 60 gelines le jour des Quaresmiaux ; tous ceux qui y avaient des chevaux lui devaient chacun une corvée pour charier les fiens hors de la cour du Piouich. Le hameau d'Ennecourt à Camphin lui devait, pour chaque feu , une auwe ( oie, avis), une geline, 4 oeufs , un fromage sec ou un denier. Ennetièrès lui devait 40 auwes, 23 rasières et trois quarts d'avoine. A Provin, ville de Saint-Trond, le châtelain avait toute justice haute, moyenne et basse, et toutes amendes, sauf celles qui naissaient du fonds. Il recevait un demi-marc d'avouerie ou 15 sous 8 deniers; on lui payait 12 auwes à la Saint-Remi, et cent sous assis en taille sous le nom de racat des Quieus (quieus, chieus, quievaus, chievaus, chevaux ; rachat des corvées avec chevaux comme on les devait à Camphin.) A Sainghin-en-Mélantois où l'Abbaye de Saint-Quentin en l'Isle possédait des terres, le châtelain avait la moitié de toutes les amendes prononcées par les échevins hormis desamendes foncières — 197 — pour son escu (servitium scuti), service militaire) à cause de 24 courtils et estoquages aux campz, 40 sous 4 deniers, 24 agneaux de 14 deniers et 24 corvées de pied. de 3 sous. On lui A Salomé, devait ville de Saint-Bertin, le châtelain avait comme à Phalempin, toutes les amendes, excepté celles qui naissaient du fonds et de la propriété des héritages des religieux et de leurs sujets. A Heurtevent, terre de l'Abbaye de Saint-Pierre de Gorze, le châtelain recevait 10 sous de rente à la Saint-Remi. (Mes Châtelains de Lille.) VIII. Les Châtelains — Fondateurs de Lille et de l'Abbaye Pha- de l'Abbaye de Phalempin , où plusieurs lempin. eurent leur sépulture, les châtelains de Lille en étaient les avouésnés. Ils laissèrent pendant près de deux siècles l'Abbaye jouir librement des héritages Robert-le-Frison, toute servitude, qu'elle tenait de leurs libéralités et que avait déclarés libres de marquis des Flamands, de toute coutume, de toute exaction ; mais en du Plouich méconnut leurs franchises et voulut 1234, Willaume soumettre leurs biens et leurs hôtes à sa juridiction. A la suite de compétitions où, au dire de Piétin, ce châtelain se montra assez , un accord intervint par lequel furent réglés les droits qu'il exigeait et qu'on ne put lui refuser. Cet accord de 1234, calqué sur les traités de 1220 et de 1235 qui rigoureux déterminaient les attributions, les droits et les devoirs du châtelain dans ses autres avoueries, semblait devoir tomber en dessuétude dans le siècle suivant en raison même de la décadence du ministère des avoués ; mais ceux-ci furent loin toutes les prérogatives qui leur étaient attribuées progressive de renoncer à par ces actes d'un autre temps ou qu'ils s'étaient arrogées depuis. Le dénombrement de 1389 résume ainsi les droits retenus alors par les avoués de l'Abbaye et de son temporel à Phalempin, à Pont-à-Marque, au Mesnil, vers La Bassée, à Marquillies et à Benifontaine. Appartenaient au châtelain toutes les amendes prononcées par les juges — 198 — de ladite église, excepté celles qui naissaient du fonds et de la propriété des héritages des religieux et de leurs sujets. Lui appartenaient encore, comme dans sesautres avoueries, l'exécution des sentences criminelles avec les biens meubles des suppliciés, la connaissance des gages de bataille, le corps et les meubles du vaincu. Les services dus par l'Abbaye se bornaient à la seule obligation, commune aussi aux autres avoueries, de livrer au châtelain un char à quatre chevaux pour l'ost et chevauchée du roi ou du comte et non autrement. Le châtelain avait sanseffort abandonné le droit caduc de requérir en tout temps l'assistance armée des hôtes dans ses guerres privées. L'exécution des sentences criminelles, la juridiction des combats judiciaires et l'aide du chariot de guerre pouvaient être considérées comme anciens droits d'avouerie ; mais l'usurpation de la haute justice et même de la justice vicomtière était consommée. On ne laissait à l'Abbaye que la simple justice foncière. Non que les religieux n'essayassent en toute occasion de protester contre cette spoliation et de ressaisir l'exercice de leurs droits ; mais ces timides essais, bien vite réprimés, n'eurent d'autres résultats que de faire sanctionner, pour ainsi dire, la ruine de leur juridiction. (Ibidem.) XI. Le fief de la châtellenie de Lille. Le fief de la châtellenie de Lille, tenu de la Salle de Lille en toute justice haute, moyenne et basse, comprenait un domaine ou gros du fief; des tenures censières ; des droits, des prérogatives et des charges. — Il comprenait aussi des pairies qui semblent se rattacher plus spécialement à l'office du châtelain, et des hommages ou arrièrefiefs qui relevaient de son domaine. Le domaine qui était considérable et faisait du châtelain de Lille l'un des plus puissants seigneurs de la contrée, renfermait au XIVe siècle les villages et hameaux de Phalempin, du Plouich, de la Neuville, d'Attiche, de Drumez et de la Tennardrie à Thumeries, de Wattines et de Théluch, de Carnin , d'Ennetières en Mélantois, du Transloy à Illies, et d'Ostricourt ; le comté d'Herlies, — 199 — la ville de La Bassée, la Motte du châtelain à Lille et quelques dépendances de l'ancien château, huit bonniers de pâturage dans le Marais de Fretin, des rejets à Loos sur la crête de la rivière d'Haubourdin à Lille, le tiers à l'encontre du comte de tous les plantis et rejets des flégards et voies de Seclin. Si le château de Lille ou du Buc étail le siége de l'office du châtelain, Phalempin était le chef-lieu de son fief. Tous les vassaux du châtelain tenaient leurs fiefs en hommage de la cour et halle de Phalempin. Comme seigneur de cette terre le châtelain était l'un des quatre seigneurs hauts-justiciers de la châtellenie de Lille. Par transaction du 15 mai 1558, Antoine, duc de Vendôme, roi de Navarre, châtelain de Lille, remit à Marie, duchesse d'Estouteville, pour lui tenir lieu de certaine part qui lui revenait dans la succession de la châtelaine Marie de Luxembourg, le comté de Herlies, la ville de la Bassée et les terres de Carnin et du Transloy qui furent ainsi séparés du fief de la châtellenie. Le reste de ce fief fut transmis par le roi de Navarre à Henri IV et par celui-ci aux rois de France qui en aliénèrent quelques parties. (Voyez : Phalempin, Attiches, Le Plouich, Ostricourt). Du domaine du châtelain dépendaient en outre de nombreuses tenures censières sur lesquelles il percevait des rentes, en avoine, en agneaux, oies, chapons, gelines et poussins, en fromage, en cervoise, en corvées, à Fretin, à Lesquin, à Meurchin, Engrin-enMélantois et Enchemont, hameau de Lesquin; au Maresquel, hameau d'Ennevelin ; à Seclin, à Wattiessart, hameau de Seclin; à Marcq-en-Pévèle, à Ferrière-en-Mélantois, hameau de Wattignies; au Pont-à-Marquette, à Wachemy, hameau de Chemy; au Plouichen-Weppes, hameau d'Aubers; au val de Fromelles , à Mouchin, à Lille, a Mons-en-Pévèle sur neuf hameaux, à Provin-en-Carembaut, à Camphin-en-Carembaut, et autres lieux. à Ennetières-en-Weppes, à Vendeville Au fief et à l'office du châtelain étaient attachés des droits, des obligations et des franchises : Le châtelain avait juri- — 200 — diction sur tout le cours de la Marque depuis son origine au hameau de Wasquehal, sous Mons-en-Pévèle, jusqu'au pont de l'Épinoy et de là à la Deûle; juridiction sur une certaine étendue de terres le long de cette rivière à Pont-à-Marq ; — il percevait des droits de fouage sur les quatre ponts de Mélantois, à Marcq, à Bouvines, à Tressin, a Lampenpont; des droits sur les bêtes qu'on faisait paître au marais d'Herrin, de Noyelles, de Wattignies , de Barghes, de Fléquières et d'Emmerin. A Lille, le châtelain percevait de chaque tavernier vendant vin à la fête, le tiers de vingt sous à l'encontre du seigneur-comte ; deux paires de souliers par an sur chaque étal de cordonnier vendant en la halle de Lille, quatre deniers de ceux qui vendaient cuirs, deux deniers chaque mercredi des potiers vendant pots de terre ; il avait le droit de prendre la meilleure pièce des buires, pots de terre ou futailles amenés en ville, la meilleure pièce de vaisselle après celle que la marchande voulait retirer; il pouvait faire ouvrir à telle heure qu'il lui plaisait les paniers de poissons amenés au marché et prendre à prix raisonnable la provision nécessaire à son hôtel. Le châtelain possédait près de la Motte une maison à usage de prisons, nommées les prisons Pigon où devaient être amenés tous les prisonniers arrêtés dans le baillage et châtellenie de Lille, par les sept sergents du bailliage, lesquels tenaient leur office en fief dudit châtelain, et ceux qui étaient condamnés à mort au conjurement du prévôt de la ville, pour de là être conduits au supplice par le bailli ou son lieutenant. La chevance soit d'argent soit d'habits des condamnés à mort appartenait au châtelain ou à son officier le pendeur; la nourriture était aux frais du comte; le chepier du châtelain prenait son chepage des prisonniers. Pour les exécutions, le châtelain était tenu de fournir outre l'exécuteur, les cordes si le condamné devait être pendu, l'épée s'il devait être décapité, la chaudière seulement s'il devait être bouilli, le bois s'il devait être brûlé, le couteau s'il devait avoir l'oreille coupée ; il fournissait les échelles que les sept sergents héréditaires devaient porter ou faire porter au lieu du supplice et rapporter ensuite ; le comte livrait le surplus des choses — 201 — nécessaires à l'exécution. Si le gibet de Lille tombait, on devait le reconstruire aux frais du comte, le châtelain n'étant tenu qu'à fournir le bois. — Au châtelain appartenaient le tiers des amendes prononcées en la Salle et au baillage de Lille par les hommes du comte au conjurement de son bailli, le tiers des amendes prononcées par les échevins de la ville à la semonce du prévôt, le tiers des deux tiers des amendes pour bans enfreints ; le prévôt devait faire serment de garder ne pouvait faire les droits dudit châtelain. aucun En la ville de Lille, on ban au nom du comte qu'il ne fût fait également au nom du châtelain en l'y mentionnant en cette qualité, Le pendeur que le châtelain livrait au comte avait le droit d'avoir à Lille une femme folle, et s'ils commettaient quelque malséance, on ne les pouvait arrêter sinon pour crime. Ledit pendeur avait le droit de tenir par toute la ville et baillie et handute et breleng nommé jeu de dés. En tous les échevinages créés par le comte de Flandre hors de la ville de Lille, savoir à Seclin, Halluin, et Annappes , Frelinghien Prémesque le châtelaiu, à cause de son fief, avait le tiers de toutes les amendes prononcées en la Salle de Lille par les échevins des Timaux. — Il avait quatre bareaux à mesurer les vveddes qu'on vendait dans la châtellenie, l'une à Phalempin, les autres à Carnin, à Provin, à Ferrière ; il les affermait à ses officiers. — Le châtelain avait une voie du Plouich à Lille par pour aller de son hôtel le hameau de Ferrière, où il devait pouvoir passer en une lance droite ; s'il trouvait de bois empêchement derrière portant celui qui était en faute encourait l'amende de 60 sous jugée par son bailli et ses hommes de Phalempin qui y pouvaient faire visite quand bon leur semblait (Ibidem.— Dénombrement du fief du châtelain.) croissants, du châtelain X. Pairies tenues de Lille et hom— Du châtelain de Lille, mages du fief de la châtellenie. de sa cour pairies et halle de Phalempin les cinq grosses relevaient à Faches, de la châtellenie : le royaume des Timaux, 14 — 202 — à Lomme; Les Mottes, à à Wattignies ; Madringhem, Barghes, La Gorgue et Gamans, à Lesquin, dont les tenants devaient au comte le dixième denier à la vente desdites pairies, et au châtelain le service de guerre et de chevauchée avec chevaux et armes, le relief, qui était le revenu d'une année, la meilleure de trois, et le service en cour ; — 3 fiefs qui devaient au comte les droits — les à la vente et le ; quatre pairies du chastel werp seigneuriaux Herrin et le fief de l'abbaye de du Plouich : Hérignies, Attiches, — et un nombre considérable d'autre fiefs ou hom; Phalempin mages, parmi lesquels : La Cessoye, La Coquelerie, Le Fresnel, La Haye, Lannoy, Les Masures , La Pêcherie, Les Roblets, Wallers, Le Hem, à Aubers; — Le Pré de à Attiches; — Les Cotelleries, Fretin , à Avelin ; — Beaupuis, la Navie d'Escoives, à La Bassée; — Touart, la Mairie de Carnin, Carnin, à La Capelle-en-Pévèle;— le Payage, à Carnin; — Winars, a Comines; Esteules, Helleville, — Werquin , à Deûlémont ; — Riencourt, Lassus , à Englos; — Maillard dit Fazon , Le Petit-Marêts , à — Bierbaix, — : à à Ennevelin ; Ennetières-en-Weppes Carnin, — Escobecques, terre à clocher, —L'Anglée, Erquinghem-le-Sec; — — Riomez, à Esquermes; La Pêcherie Briffoeul, à Flers ; — Berlemont, à Fretin; à Warin, Fourmestraux, Saint-Pol, Chantrain, Le Burgh, Fromelles; — le fief du châtelain , à Hallennes-lez-Haubourdin; — Le Bas— Duremont, à Halluin ; — La Bricogne , à Hantay ; — terre à clocher, le Court, CoquemWally, à Herlies ; Houplin, à Houplines; terre à — Werquin, — Illies, plus, à Houplin, clocher, Gamans, Le Hus , Leauwe, Willy et Gavelin , à Illies ; — Le Becque, La Cessoye, à Lambersart ; — Lesquin, terre à clocher, , Heddenghes , Merchin, Coquepaille, Le Petit-Engrin Meurchin, La Motte, Waregny, à Lesquin;— La Halloterie, Damiette, Wastines , à Malpart, Rabodenghes , à Lille ; — Les Chaingles, Le Marais, à Linselles; — Les Fresnes, Les deux Basinghiens, Loos; — Le Pré, à La Madeleine ; — Le Becquerel, à Marquette; — Le Gardin, terres à clocher; Les Mérignies, Marquillies, Bruyères, Wasquehal, à Mons-en-Pévêle ; — Mouchin, terre à — 203 — — Bercus, Le Terrage, La Taille, Les Willemain, terre à clocher, Marêts, audit Mouchin ; — Neuville-en-Ferrain, La Hamaide, audit Neuville ; — Le Bois d'Auby, La Hamedde , à Ostricourt ; — Pérenchies, terre à clocher, Le Court ou Pérenchi- clocher, court, Le Fresnel, Le Gardin , Le Cappel, Reisson , audit Pérenchies ; — La Motte de Saint-Pol, à Péronne ; — La Marquette , à — Le Bois, Fretin , Hellin, La Motte, La MottePont-à-Marcq ; Madame , à Phalempin ; — Le Bois, Les Pâtures, Le Touquet— Les Tombes, à ; — Loque, à Prémesque; Quesnoy-sur-Deûle — Hollebecque, Bar, Douai, L'Écliche de la Consoye, à Roncq ; La Vallée , Le Fief du , Chantraine, Châtelain, à Radinghem ; — Le Wattier, à Ronchin ; — La Brunerie, La Cessoye, à Saint-André ; — Salomé , terre à clocher, Le Quint de Salomé, — Les deux Burgault, Les deux Maillard, Saint Pierbaix, Le Petit-Pierbaix à Seclin; — Sequedin, terre à clocher; — Le Éloi, Wattiessart, Grand et le Petit Bellincamp, Hélisien, à Thumeries ; — Hesselinière, les Warlez , à Tourmignies ; — Les Frémaux, à Verlinghem ; — —Wahagnies , terre à clocher; — Cliquenois, à Wambrechies; Les deux Barghes, à Wattignies ; — Beaufremez, à Wazemmes , — et un grand nombre de fiefs innommés. Les dénombrements, dont le plus ancien remonte à 1389, divisent du relief ces hommages par catégories basées sur l'importance auquel ils étaient assujettis. A la mort du vassal, une nouvelle concession de la part du seigneur devenait nécessaire, ainsi qu'un nouvel engagement de foi et hommage de la part de l'héritier ; le fief était tombé, il fallait le relever, et, pour prix de celle nouvelle l'héritier payait le relief, la reliévon. Cette reconnaisinvestiture, sance était de dix livres pour les fiefs liges , de cent sous pour les fiefs demi-liges , moindre encore et réduite parfois à quelques sous pour les fiefs simples. En 1456 , on comptait 119 hommages à 10 livres de relief, 22 à cent sous, 20 à 60 sous et à 40 sous, 126 à 30 sous, parmi lesquels les sept sergenteries du bailliage de Lille ; 55 à relief moindre, soit en argent, soit en nature. Dans ce dernier cas, c'est une blanche lance à fer ou sans fer, une paire de blancs gants, une paire d'éperons dorés, un voirre (verre), une paire de — 204 — un ou deux blancs estoefs (éteux, balles du jeu doubles voirres, de paume, de stupa? étoupe); ensemble 342 fiefs dont les détenteurs reconnaissaient le châtelain de Lille pour suzerain immédiat. (Dénombrement.) XI. Châtelains La filiation de la première des châtelains Maison de la Maison de Lille, de Lille. — que l'ont suivie ceux qui telle et telle que l'ont et Vander Haer, ont dû y recourir, telle enfin qu'elle s'impose comme base de tout travail sur ce sujet, tant elle a acquis d'autorité , présente des difet se heurte à chaque instant contre des ficultés insurmontables établie Piétin matérielles et des contradictions palpables. L'abanimpossibilités donner quand elle est en opposition formelle avec les titres est un devoir tout tracé ; mais pour la rectifier les documents font presque toujours défaut et ne laissent souvent d'autre ressource que la voie des conjectures en rapport avec les dates. — 1. Saswalon, fondateur de l'abbaye de Phalempin, 1039. — 2. Robert 1er, vers 1050; donné comme fils de Saswalon dans des actes que Buzelin dit avoir vus. Ces deux personnages ne sont qnalifiés châtelains dans aucun titre. — 5. Gérard Du Buc, 1071, nommé châtelain de Lille dans une chronique du XIIe siècle. (Corpus Chron. Fland.) — 4. soit qu'il ait reçu cette Après lui vient Roger l'Ancien, charge de sa femme Ogive, descendante de Saswalon, lequel en ce premier cas aurait été châtelain ; soit que lui-même fils de châtelain, du fondateur de Phalempin , lequel en ce il ait épousé l'héritière second cas n'aurait pas été châtelain de Lille. (Voir mes Châtelains de Lille). Roger l'Ancien, époux d'Ogive, parait dans les actes de 1087 à 1096, accompagne Robert de Jérusalem à la première croisade et périt en juin 1098, au siége du fort d'Antioche (d'Achery, Spicil., III, 432. ) C'est donc à tort que Van der Haer le fait vivre jusqu'en — 5. Roger le 1111. Sa veuve restaura l'abbaye de Phalempin. Jeune, dit, par Piétin et Van der Haer, fils de Roger l'Ancien, ce qui n'est établi, ni infirmé directement par aucun titre. Il ligure dans les actes de 1101 à 1128. — 6. Renaud 1er. Ce châtelain, — 205 — inconnu de tous, du mois de juillet dans un acte figure sous le nom de Reinboldus, 1129 ; mais on ne peut citer que sous toute réserve cette charte imprimée dans Carpentier et interpolée, au dire de Wauters, dans le but d'offrir une longue liste de personnes nobles. Un acte de l'abbaye de Saint-Pierre de Gand , en 1133, a pour témoin Renaud , châtelain de Lille, Reinaldus, Reinbaldus, Remalchus. (Du Chesne, Guines , preuves , p. 70 et 209. — Van Lokeren, N° 213.) Il pourrait être ainsi que les deux suivants fils de Roger le Jeune. — 7. Robert II, 1136-1143 , également inconnu des auteurs. — 8. Roger III, confondu avec Roger le Jeune par Piétin et Van der Haer. Il ne paraît que dans un acte de 1145. — 9. Robert III paraît dans un acte de 1146. Ce châtelain serait le fils aîné de Roger III ; se disposant en 1147 à il aurait laissé la accompagner le comte Thierri en Terre-Sainte, châtellenie de Lille à son frère qui suit. —10. Renaud II, second fils de Roger III, figure pour la première fois, comme châtelain de Lille, dans un acte de 1152; il avait épousé Adelis de Guines, héréditaire et mourut en 1163-1166, laissant la châtellenie à son frère qui suit. — 11. Hugues, troisième fils de Roger III, figure comme châtelain de Lille, le 16 février 1166 , dans une charte de Thierri sa femme, d'Alsace ; il était mort en 1177, laissant d'Ermentrude, était châtelain Jean, qui suit. — 12. Jean 1er, fils du précédent, de Lille dès le début de l'année 1177, et paraît en cette qualité dans de nombreux actes jusqu'au traité de Péronne, du mois de selon le nouveau style. Van der Haer lui janvier 1199 ou 1200, dame de Pontrohart; donne pour épouse Mahaud de Béthune, mais il est évident qu'il confond ici Jean 1er avec Jean II, fils du châtelain de Péronne. — 13. Le fils aîné de Jean Ier mourut avant son père, laissant un fils mineur ; sa veuve se remaria au sire de Bourghelles, qui, pendant la minorité du fils de sa Ce fils mourut femme, exerça la charge de châtelain de Lille. jeune, laissant son héritage à ses oncles: Roger et Willaume, qui qui furent successivement châtelains de Lille, et Nicolas, était chanoine de Tournai en 1230. Sa tante, nommée Elisabeth, — 206 — et fut mère de Jean II, de châtelain le Péronne, épousa — Lille. châtelains branche des de d'une nouvelle auteur 14. Roger IV, mort sans génération, en 1230, se révèle dans une série de ses propres actes, restés pour la plupart inédits. Plusieurs de ces actes sont encore munis de leurs sceaux, où se voient : Trois lions, deux en chef et l'autre en pointe. Telles étaient les armes de la première maison des châtelains de — 15. le de avec s'éteindre successeur va Roger. Lille, qui Willaume du Plouich. Par la mort de Roger IV, la châtellenie de Lille passait aux mains de son frère Willaume du Plouich, prévôt de la collégiale de Saint-Pierre de Lille, qui pour l'exercice d'une charge peu compatible avec la robe du religieux, s'associa son neveu et héritier, Jean, châtelain de Péronne. Willaume mourut en 1236. Avec lui finit la première maison de Lille qui, durant deux siècles, brilla de tout son éclat. Les événements qui amoindrirent successivement le pouvoir judiciaire et militaire de ces. officiers féodaux , mais qui n'atteignirent que leur charge, ne commencent qu'avec la seconde série. de Maison de Péronne ou seconde XII. Maison Lille. — 16. Jean II, neveu des deux derniers châtelains, fils de leur soeur Elisabeth de Lille, commence en 1237 une nouvelle dynastie. Héritier par la mort de son père de la châtellenie de Péronne, il n'en conserva pas moins le nom de sa mère qu'il transmit à ses descendants ; mais il garda les armes de sa famille: de gueulesau chef d'or. Jean, châtelain de Lille et de Péronne, épousa Mahaut de Béthune, héritière présomptive de Pontrohart, de Meulebecke et de Blarenghem , fille de Guillaume de Béthune et d'Isabelle de Pontrohart, riche héritière du pays de Bergues. Il mourut en 1244. Sa veuve se remaria presqu'aussitôt avec Robert de Wavrin, qui exerça la charge de châtelain de Lille pendant la minorité du fils aîné du défunt. — 17. Jean III était, dès l'année 1255, selon toute apparence, majeur et marié ; il avait épousé — 207 — fille d'Arnoul, sire de Mortagne, châtelain de Tournai et seigneur d'Iolente de Crucy. Ce fut Jean III, châtelain de Lille, d'Haubourdin et d'Emmerin, de Blarenghem et de Sainghin-enMahaut, de canaliser la Haute-Deûle entreprit jusqu'à Don, et de joindre Don à La Bassée par un autre canal. Jean III, mort en 1276, et Mahaut de Mortagne eurent ensemble Weppes, qui, en 1271, enfants, entre autres Jean qui suit ; Thomas de Lille, seigneur de Fresne et de Blarenghem, auteur de la branche cadette — de la Maison de Lille ; et Roger de Lille , sire de Pontrohart. 18. Jean IV. Les actes de ce châtelain sont plus nombreux qu'intéquatorze ressants. Il avait promis, paraît-il, au comte Gui d'aller hors du pays au service de son fils Philippe de Flandre, marié en Italie et comte de Chieti. Jean revint-il de l'Abbruzze, périt-il devant Casfut fait prisonnier? On ne sait. tellamare où Philippe lui-même Toujours est-il qu'il était mort en 1292. Il avait épousé avant 1279 Béatrix de Clermont, dite de Nesle, fille de Simon , l'un des régents du royaume pendant l'absence de saint Louis; soeur de Raoul, connétable de France, de Gui, maréchal de France, d'Amaury , de Lille , et de Simon , évêque et comte de prévôt de Saint-Pierre Beauvais. Il en avait eu Jean V et Guyotte de Lille , héritière de — 19. Jean V. Voici encore un la châtellenie son frère. après châtelain de Lille que ni Piétin ni Van der Haer n'ont connu. Son existence ne saurait être mise en doute. En mars 1293, pourtant Béatrix de Nesle est dite veuve, elle tient certaine terre de Jean , châtelain de Lille son fils. Il est vrai que ce Jean , cinquième du nom , ne s'est guère révélé à l'histoire que par sa mort. Il périt en 1302 avec la noblesse de France, à la bataille de Courtrai, où avec plus d'honneur combattaient dans les rangs des Flamands ses oncles Roger et Thomas de Lille. Peu après la bataille de Courtrai eut lieu la cession de la Flandre gallicane , et c'est ainsi que la châtellenie de Lille fit, jusqu'en 1383, partie intégrante du royaume de France. En même temps, la maison des châtelains de Lille, tombée en quenouille dans la personne de dame Guyotte , entrait dans la famille princière de Luxembourg. La châtellenie héréditaire retrouvait — 208 — ainsi en illustration sous la nouvelle ce qu'elle allait perdre en pouvoir et en influence domination. — 20. Luxembourg-Ligny. Guyotte, et Emmerin, de Sainghin, châtelaine de Lille, dame d'Haubourdin sire de de Luxembourg, etc., épousa, avant 1307 , Wallerand etc. La maison de Luxembourg, Ligny, de Roussy, de Beaurevoir XIII. Maison de a lait pendant plus de huit siècles, la gloire de l'Allemagne, de la Hongrie, de la Bohême, de la Pologne, des Pays-Bas ; elle a donné à ces différentes contrées des empereurs, des rois , des gouverneurs , et des reines à la France. Depuis Sigefroi, premier comte cette de Luxembourg et père de Sainte-Cunegronde, impératrice, tige s'est constamment signalée par les alliances les plus distinguées. La Wallerand dont dite de Luxembourg-Ligny, cadette, était alors le chef, a donné également une foule de branche héros célèbres, portait ronné de princes et de princesses illustres. Luxembourg d'argent au lion de gueules, armé, lampassé d'azur et coula queue fourchée et passée en sautoir. En 1336, d'or, Guyotte Neuville fondait et dotait à La la chapelle de Sainte-Catherine qui fut érigée en paroisse particulière. en Phalempin, où elle Elle avait aussi fondé la chapelle de Saint-Jean-Évangéliste fut inhumé en 1337. Elle laissait la châtellenie à son fils Jean de de Luxembourg , on Quant à son mari , Wallerand Luxembourg. — 21. Jean de Luxembourg , sire de ignore l'année de sa mort. Roussy, châtelain de Lille, avait épousé par contrat du 10 juillet 1330, Aelis de de Flandre, dame de Richebourg et d'Erquinghem, fille de Guy de Flandre , petit-fils de Guy de Dampierre. Elle mourut en 1346. Jean se remaria , dit-on, à Jeanne Bacon, dame de Molay, dont il n'eut point d'enfants et avec laquelle il vivait encore à la fin de l'année 1360, lorsque sur le point de partir en comme ôtage du roi de France, il fit son testament. Angleterre Il mourut le 17 mai 1364, et fut inhumé à Phalempin. Outre son fils Guy, compagnon de sa captivité et qui lui succéda , il laissait de sa première femme, six ou sept enfants légitimes que — 209 — les généalogistes mentionnent suffisamment, et, si Piétin ne s'est pas trompé, deux enfants naturels auxquels son testament assurait quelque legs. Jean de Luxembourg paraît avoir été doué d'un esprit fort conciliant. — 22. Guy de Luxembourg, sire de Roussy , de Beaurevoir, de Richebourg , d'Erquinghem, d'Haubourdin , avait épousé en 1360, Mahaut de Châtillon, comtesse deSaint-Pol, dame de Bohain et de Dourleus ; il en eut sept ou huit enfants parmi lesquels Wallerand , son successeur; Jean de Luxembourg, sire de Beaurevoir et de Richebourg, dont le fils ainé Pierre de Luxembourg succédera aux petits fils de Wallerand, morts sans postérité ; le bienheureux Pierre de Luxembourg, mort cardinal à Avignon, le 2 juillet 1387 ; André de Luxembourg, évêque de Cambrai en 1390. Il laissait aussi deux enfants naturels dont Jean de Luxembourg , dit Caulusou bâtard de Ligny, chevalier , seigneur de Forest et de Bruay ; — 23. Wallerand II de Luxembourg, comte de Ligny et de Saint-Pol, seigneur de Fiennes et de Bohain, né en 1355 , fait chevalier à l'âge de 15 ans, avait accompagné son père à la bataille de Basveiler où il le vit mourir les armes à la main. Fait prisonnier des Anglais étant au service de France, il épousa à Londres en 1379, Mahaut de Reus, fille de Thomas de Hollanl, comte de Kent, et soeur utérine de Richard II, roi d'Angleterre. Il obtint alors sa liberté moyennant une rançon de soixante mille francs. Il emprunte au comte de Flandre une partie de cette somme et , pour s'acquitter, il lui remit la mairie ou ammencep de Courtrai. Mais en 1382, il devait encore au comte et a ses chevaliers plusieurs sommes en garantie desquelles le suzerain fit saisir le fief de la châtellenie de Lille. Dans les motifs de celte rigueur entrait un autre grief : le châtelain ou plutôt ses officiers avaient laissé échapper de ses prisons de Lille, deux prisonniers ennemis du comte et conspirateurs, lesquels, à cause de son fief, il était tenu de garder ou faire garder à ses périls et aventure. Il fallut bien, s'il voulut conserver sa châtellenie, qu'il payât ses dettes et donnât satisfaction au comte. Wallerand, veuf depuis 1392, se remaria en 1400 à Bonne de Bar, dame de Nogent, de Gravelines — 210 — fille puînée de Robert, duc de Bar, et de Marie de et de Nantueil, France. De son premier mariage était née Jeanne de Luxembourg, mariée le 24 avril 1402 à Antoine de Bourgogne, comte de Rethel, second fils Wallerand de Philippe le Hardi et de Marguerite de Flandre. donnait en dot à sa fille le fief de la châtellenie de Lille qui passa ainsi, mais pour peu de temps dans la maison de Wallerand mourut le 6 avril 1417, laissant deux Bourgogne. enfants naturels : Jean dit Hennequin , le fameux bâtard de SaintPol , à qui il remit par son testament la seigneurie d'Haubourdin ; et Simon de Luxembourg qui fut prévôt de l'église de Saint-Omer. de Bourgogne.— 24. Jeanne de Luxembourg, XIV . Maison châtelaine de Lille, eut d'Antoine de Bourgogne, duc deBrabant, deux fils; Jean de Bourgogne, duc de Brabant en 1415, époux de Jacqueline de Bavière en 1417, mort le 17 avril 1427, sans postéde Bourgogne qui suit. Jeanne mourut le 12 août rité; Philippe 1407; Antoine de Bourgogne, remarié à Elisabeth de Luxembourg, fille du duc de Gorlitz, mourut à la bataille d'Azincourt, le 25 octobre 1415. — 25. Philippe de Bourgogne, né le 25 juillet 1404 , héritait des comtes de Saint-Pol et de Ligny ainsi que, de la châtellenie de par la mort de sa mère en 1407. Il fit son entrée solennelle à Lille le 17 novembre 1422 , et prêta comme châtelain le serment accoutumé. Il mourut à Louvain, le 4 août 1430. Par sa mort, les biens qu'il tenait de sa mère retournèrent dans la maison de Lille aux enfants de Jean, sire de Beaurevoir, second fils Luxembourg, du châtelain Guy, comte de Ligny. La châtellenie de Lille échut à l'aîné Pierre de Luxembourg, qui devint ainsi la souche des comtes de Saint-Pol. Antoine, XV Philippe de Bourgogne Philippe et Isabeau. Maison de Luxembourg 1er du nom, comte de Luxembourg, Lille, avait épousé, laissait trois enfants naturels, Saint-Pol. de Saint-Pol, — 26. Pierre châtelain au mois de mai 1405, Marguerite fille aînée de François, duc d'Andria, qui lui survécut. de des Baux, Il mourut — 211 — de la peste à Rambures, le 31 août 1433, laissant : Louis de Luxembourg, comte de Saint-Pol, qui suit ; Thibaut, auteur de la branche des seigneurs de Frennes; Jacques, seigneur de Richebourg , époux d'Isabeau, dame de Roubaix ; Jacqueline de Luxembourg , épouse de Jean, duc de Bedford , régent du royaume de France sous Henri VI d'Angleterre. Elle se remaria à Richard d'Oudeville, sire de Riviers et eneut une fille qui épousa Edouard, roi d'Angleterre ; Isabelle, mariée à Charles d'Anjou , comte du Maine; Catherine qui épousa Artus,duc de Bretagne; et un fils naturel, Pierre de Luxembourg. — 27. Louis de Luxembourg., comte de Saint-Pol, de Brienne de Conversan , né en 1418, avait 15 ans, lorsqu'il succéda à son père : C'est ce fameux connétable de Saint-Pol, qui eut la tête tranchée en place de Grève, le 19 décembre 1475. Il avait épousé en premières noces, le 16 juillet 1435, Jeanne de Bar, comtesse de Marie et de Soissons, vicomtesse de Maux, dame d'Oisy , de Dunkerque, de Bourbourg, de Gravelines, etc. , morte en 1462 , lui laissant sept enfants parmi lesquels Pierre II de Luxembourg, son successeur.Marie de Savoie, belle soeur de Louis XI, était sa seconde femme et l'avait précédé de quelques mois dans la tombe, lui laissant un fils et une fille. Enfin , le connétable de Saint-Pol, aussi dissolu dans ses moeurs qu'ingrat et perfide dans sa vie politique, n'eut pas moins de huit bâtards, dont les noms se trouvent partout. — 28. Pierre de Luxembourg, 2e du nom, fut réintégré eu 1477 dans les possessions et litres de sa famille par la duchesse Marie de Bourgogne. Le 26 juillet 1481, il prêtait serment comme châtelain de Lille. Pierre II mourut le 25 octobre 1482 et fut inhumé dans l'abbaye de Cercamp. Il avait épousé Marguerite de Savoie, veuve de Jean Paléologue, marquis de Montferrat, soeur aînée de sa belle mère et de la reine de France. De cette alliance étaient nés trois fils, qui moururent sans postérité, et deux filles dont l'une, Marie de Luxembourg succéda à son père. — 29. Marie de Luxembourg, restée la principale héritière de Pierre II, lui succéda à l'âge de 13 ans. Elle épousa en premières noces Jacques de Savoie, son oncle mater- — 212 — nel et son parrain, oncle aussi du roi de France Charles VIII. Le 14 janvier 1484 (N. S.) Jacques de Savoie faisait sa première entrée à Lille et prêtait serment comme châtelain. Il ne laissa qu'une fille qui épousa Henri, comte de Nassau et Vianden , dont elle n'eut point d'enfants. Marie se remaria par traité passé au château de Ham , le 8 septembre 1487 à François de Bourbon, comte de Vendôme, à qui elle porta les titres et domaines de la maison de Luxembourg qui lui avaient été rendus par une déclaration du roi Charles VIII. François de Bourbon avait alors 17 ans, étant né en 1470 ; il était marié depuis huit ans , lorsqu'il alla rejoindre Charles VIII dans son expédition d'Italie. Il y combattit vaillamment à la journée de Fornoue et mourut de maladie à Verceil, le 3 octobre 1495. Leur union avait été féconde et leur avait donné six enfants, quatre fils et deux filles. Charles de Bourbon, l'aîné, à qui revenait le fief de la châtellenie de Lille, mourut avant sa mère le 27 mars 1537. Il avait épousé, en 1513, Françoise, duchesse d'Alençon veuve de François 1er d'Orléans, et en avait eu treize enfants, dont l'aîné des survivants, Antoine de Bourbon, fut châtelain de Lille. — 30. Antoine de Bourbon, XVI- Maison de Bourbon. duc de Vendôme, châtelain de Lille , épousa, le 20 octobre 1548, Jeanne d'Albret, fille d'Antoine, roi de Navarre, et de Marguerite de Valois. Après la mort de son beau-père, en 1555, il porta le titre de roi de Navarre. Il mourut le 17 novembre 1562, laissant à son fils Henri, le futur roi de France, la châtellenie héréditaire de Lille dont il avait fait le rapport et dénombrement l'année précédente. — 31-35. Henri de Bourbon et les rois de France. Henri de Bourbon, châtelain de Lille en 1562 , roi de Navarre en 1572» parvint à la couronne de France sous le nom de Henri IV en 1589. Redevable envers deux colonels suissesd'une somme de 19,600 écus, il assigna en garantie de cette dette la châtellenie héréditaire dp. Lille que les créanciers firent saisir sous son successeur et dont ils annoncèrent la vente, en vertu d'un arrêt de la Cour de Malines, — 213 — du 20 janvier 1630. A cette nonvelle, Louis XIII fit assembler son conseil ; quelques-uns des membres étaient d'avis de tirer raison de cet attentat par les voies extraordinaires ; mais par égard pour l'infante Isabelle, alors notre souveraine, Louis XIII ne voulut pas recourir à la force et envoya consigner la somme due. Entre temps, vers 1620, Louis XIII servait encore, comme châtelain de Lille, le rapport et dénombrement de son fief aux archiducs Albert et Isabelle. Définitivement acquise à la France par la conquête de la Flandre en 1667, la châtellenie héréditaire de Lille conserva néanmoins sa constitution féodale : de sorte que Louis XIV et ses successeurs , Louis XV et Louis XVI, furent aussi châtelains de Lille. La dignité huit fois séculaire s'est éteinte avec eux ; l'éclat du trône où elle était parvenue ne l'a point sauvée. On voit bien Louis XVIII, pendant son exil, se faire appeler le Comte de Lille, mais je n'oserais affirmer qu'il y eût là un souvenir, du moins intentionnel, du titre de châtelain de Lille que ses prédécesseurs avaient porté. Le Ploufch, à Phalempin, domaine du châtelain de Lille , comprenant un manoir et château-fort, résidence du châtelain ; quatre jardins en dehors du pont, 59 bonniers 7 cents et un quar teron de pré et terre à labour ; 475 bonniers de bois et des renies en argent, en froment, en avoine et en chapons. Le château du Plouich a été vendu par engagère à la famille Imbert de Fromé. Madame de Saint-Martin, dernière de cette branche d'Imbert, eut pour héritier le sieur Bruneau, Président au Parlement de Flandre, dont l'aïeule était N. Imbert. Phalempin (Fief de l'abbaye de). Les biens de l'abbaye de Phalempin constituaient un fief vicomtier sans relief ni service, et l'une des quatre prairies du château du Plouich. à Phalempin, fief vicomtier tenu du châtelain de Bois, Lille de sa cour et halle de Phalempin, à 10 livres de relief ; Le -214 — comprenant un manoir appelé la Mottelette à Lannel, avec 42 bonniers de terre, des rentes et cinq hommages. — A cause de son fief, le seigneur du Bois a la « cache des tailles de ses bois en toute la châtellenie, par le moyen dés forestiers du châtelain. » Colle de Luxembourg, dame du Bois, fille de Bauduin, mort en 1288, et d'Alix de Wavrin, épousa Robert de Fiennes, chevalier, seigneur de Helchin ; — leur fils, Henri de Fiennes, chevalier, seigneur du Bois, quitta le nom de Fiennes et prit celui du Bois; il épousa Marie de Saint-Venant dont il eut : Henri du Bois ; chevalier, qui épousa Jacqueline de Boffermont, — leur fils, Sohier du Bois, chevalier, allié à Marie d'Azincourt, — leur fils, Jean du; Bois, baron d'Esnes, époux de Jeanne de Lens, fille de Bauduin, seigneur d'Ennequin, gouverneur de Lille, 1389 ; — Jean du Bois, leur fils, seigneur de Vermeille, époux de Catherine de Poix, dont il eut : — Philippe du Bois, seigneur d'Ennequin, qui releva le fief du Bois sous bénéfice d'inventaire ; il épousa Jeanne de la Trémouille ; —leur fils, Jean du Bois, chevalier, 1456, époux en premières noces de Catherine, dame de Beaumesnil, dont il eut : — Jean du Bois, chevalier, seigneur d'Esquer de, 1511. — Isabeau de Beauffremez, fille de messire Jean de Boulogne, 1610 à Phalempin, tenu du châtelain de Lille, de sa cour Fretin, et halle de Phalempin à cent sous de relief; contenant 6 bonniers 2 cents sur le grand chemin de Seclin à Arras et sur e ruisseau de la Naive. — Pierre de Christophe Desteule, 1389. — Jean de Piennes. Fretin, qui a laissé son nom au fief , 1456; — Jean de Fretin. — Jean de La Broyé, écuyer, par achat de Jean de Fretin, 1506. — Antoine Domessent, écuyer, seigneur des Goutières; — Antoinette de Haynin, fille de messire Guislain, en son vivant, chevalier, seigneur du Broeucq, veuve Claude de Warennes, écuyer, nièce et héritière d'Antoine Domessant, mort en 1590. — 215 — à Phalempin, fief vicomtier tenu du châtelain de Hellin, Lille, de sa cour et halle de Phalempin, à 30 sous de relief, comprenant 2 bonniers 4 cents de terre à labour, près du fief de La Cauchie. Jacques de Hellin et Georges, son frère. — Guillaume de Le Cauchie, écuyer, 1389. — Regnaut de Warwane; — Regnaut de Hellin, écuyer, 1456. — Jennet d'Altiches, fils de Pierre, seigneur de Le Cauchie, 1500. — Germain Petipas, seigneur de Warcoing, mort en juin 1597; — Jeanne Petipas, sa fille. La Motte à Phalempin, fief tenu du châtelain de Lille de sa cour et halle de Phalempin ; contenant un manoir sur motte avec 9 bonniers 10 cents d'héritage. Daniel Thieulaine, 1456 ; — Jean Thieulaine ; — Jeanne Thieulaine, fille de Jean , épouse de Jacques d'Aire ; — Ernould d'Aire, leur fils; — Guy Guilbaut; — Pierre Guilbaut, 1505. — Alard de Lannoy, époux de Barbe Herlin ; — leur fille N... de Lannoy, épouse d'Alard de Fourmestraux ; — leur fille Marguerite de Fourmestraux par relief de 1603. La Hotte-Madame à Phalempin , fief tenu du châtelain de Lille, de sa cour et halle de Phalempin, à une paire d'éperons dorés de relief; — comprenant une motte nommée la Motte-Madame, et 4 bonniers 3 cents d'héritage, tenant au chemin du Plouich à Wattiessart. Morelet d'Allennes, 1456. — François d'Allennes, écuyer, fils de Morelet, seigneur de Lannoy en Tournaisis, 1505 ; — Adrienne d 'Allennes , épouse d'Adrien de Dyon ; — Adrien de Dyon, leur fils, seigneur de Cantin, mort en 1583, époux d'Anne de Lens; — leur fils Gilles de Dyon, seigneur de Cantin. La Cauchie à Phalempin, tenue du seigneur de Faigneules. Guillaume de La Cauchie, écuyer, 1389. — Jennet d'Attiches, fils de Pierre, 1500. — 216 — Jean de Muissart, avocat, seigneur d'Altiches et de La Cauchie à Phalempin, marié à Barbe de Saint-Venant, fils de Jacques de Muissart, écuyer, seigneur du Marez et de Marie, dame d'Atliches. PROVIN-EN-CAREMBAUT A l'abbaye de Saint-Trond en Hesbaie qui avait reçu ce village en don du comte Arnoul et qui fut confirmée dans cette possession par Thierri, comte de Flandre, en 1146. (Piot, cartulaire de l'abb. de St.-Trond, 1. 70). — L'abbaye possédait le fonds ; le châtelain de Lille qui était l'avoué, y avait toute justice haute, moyenne et basse, et des droits rapportes à l'article : Châtellenie héréditaire de Lille ou fief du châtelain, § VII.. 217 — EXTRAIT SÉANCE DES PROCÈS-VERBAUX. 18 DU JANVIER 1872. Présidencede M. DE COUSSEMAKER. M. LE PRÉSIDENTfait savoir que M. Ch. VINCENT,dont l'absence est motivée par un deuil de famille , a été appelé depuis le 1er janvier, aux fonctions de chef de la 1re division de la Préfecture. Il se fait l'interprète du sentiment de satisfaction de la Commission pour cette promotion si justement méritée , qui permettra à son secrétaire-archiviste, chargé désormais du service des sociétés savantes, de lui prêter un concours sinon plus dévoué , du moins encore plus utile. Le procès-verbal de la séance du 2 décembre 1871 est lu et adopté. M. LE PRÉSIDENTrappelle ensuite que, conformément à l'article 6 du règlement, le bureau aurait dû être renouvelé l'année dernière. Cette opération, par suite des événements désastreux qui ont interrompu les séances, ayant été ajournée, il invite la Commission à y procéder aujourd'hui. Sont réélus à l'unanimité : Président : M. LE COOSSEMAKER. Vice-Président : M. le Comte DE MELUN. Secrétaire-Général : M. CHON. Secrétaire-Archiviste-Trésorier : M. Ch. VINCENT. 15 - OUVRAGES 218 — OFFERTS : Dela part de M. le Ministre de l'Instruction publique: Revue des Sociétés savantes des départements, octobre, novembre et décembre 1870. 5e série, t. II, De la part des Sociétés: de la Société académique du Var, Bulletin t. IV. analytique des travaux de l'Académie des sciences, lettres et arts de Rouen, pendant l'année 1869-70. Précis Mémoires de l'académie de Stanislas, belles- 1869. Nancy. Tables alphabétiques des matières et des noms d'auteurs contenus dans les trois premières séries des mémoires de l'académie de Stanislas. 1750-1866. Bulletin l'Yonne, de la Société des sciences historiques et naturelles année 1870, 24e volume, — 1871, 25e volume. du département Mémoires de la Commission des antiquités Côte-d'Or, 1re liv. du t. VIII. Annales Thierry, de la Société historique année 1869. et archéologique de la de Château- littéraire et artistique, Revue agricole, industrielle, publiée sciences et arts de l'arrondissement la Société d'agriculture, Valenciennes, octobre et novembre du Comité flamand et juin 1871. Bulletin de par de 1871. de France, t. V, n° 10 , avril, mai De la part des auteurs : La Bibliothèque dit FABER. Ordinaire Valenciennes. communale de Cambrai, par C. A. LEFEBVRE de la Prouvende del hostelerie du Castiel St-Jehan Anzin MCCCCLVI en — 219 CORRESPONDANCE. Des remerciements seront adressés à M. FROMENTIN particuliers pour son travail sur le Castiel St-Jean à Valenciennes. Lettre de remerciement de M. Pierre LEGRAND,ancien préfet du Nord, pour l'exemplaire du tome XI du Bulletin qui lui a été offert, en souvenir de son père, décédé président de la Commission. Lettres semblables de MM. les Sous-Préfets de Douai et d'Ha- zebrouck à qui le volume a été adressé. M. le Préfet de Seine-et-Oise, par une lettre du 15janvier dernier, adressée à son collègue du Nord, et que M. le baron Séguier transmise, demande des renseignements sur la composition, l'organisation et les travaux de la Commission. Les renseignements demandés seront fournis et l'on y joindra exemplaire des dernières publications. Lettre du président de la Commission relative à l'envoi de ses mémoires circulaire de la Côte-d'Or, rendu des travaux Lettre de M. archéologique et du compte- de la Compagnie. PREUX annonçant évêques de Cambrai Lettre un l'envoi de son travail sur les et leurs armoiries. DEHAISNES, archiviste du Nord, du premier volume du Cartulaire du Nord circulaire de M. l'abbé relative à la publication qu'avait entreprise M. A, DESPLANQUE,son prédécesseur. La Commission historique s'estime heureuse, en maintenant sa souscription, d'affirmer la sympathie qu'elle avait témoignée à son collègue, lorsque, en 1863, il lui soumit le plan de son travail qui comprend toutes les chartes antérieures à l'an 1101. M. le Maire de Lille, par une lettre du 4 janvier 1872, expose qu'en vue de satisfaire au voeu exprimé par la Commission relativement à l'érection ditions d'une destinée à marquer l'endroit placent le berceau du premier fontaine populaires où les traforestier de — 220 — des dispositions auraient pu être prises si l'église du Sacré-Coeur, au chevet de laquelle on proposait d'adosser la pierre oommémorative, se construisait sur la place de Roubaix; mais il ne doit pas en être ainsi, un autre emplacement a été donné au moFlandre, nument religieux et dès lors il n'est plus possible de l'utiliser pour l'exécution du plan de la Commission historique. La Commission, sans abandonner la pensée de rappeler le souvenir de la fontaine Delsaux, réserve la question. TRAVAUX.— COMMUNICATIONS. fait le rapport suivant : M. l'abbé DEHAISNES « Dans sa dernière séance, la Commission a bien voulu confier à mon examen la copie de trois documents conservés dans les archives de l'État à Gand, qui lui a été envoyée en date du 25 octobre 1871, par M. Van de Casteele, attaché au service de ces archives. » Ces documents sont relatifs à l'octroi des lots de vin gratuits, demandés par les canonniers des milices communales de Douai et d'Arras. Le premier est une lettre des membres du Conseil de Sa Majesté, en date du 21 août 1584, renvoyant au Roi, avec un accueil favorable, la demande de la Confrérie de Dieu et Madame Sainte-Barbe en Douay, qui désirent obtenir au lieu de trois patars neuf deniers qu'ils reçoivent d'ancienneté, deux lots de vin chaque dimanche et un lot aux autres jours de fête, en nature et en franchise de tous droits. Le second de ces documents, daté du 8 avril 1585 , est une requête adressée au Président du Conseil à Gand, par laquelle la même confrérie demande le renouvellement des lettres lui accordant des octrois de vin, qui sont perdues ou égarées. Le troisième, un privilège octroyant la même faveur aux canonniers sédentaires d'Arras, en date du 23 octobre 1581 et rappelant qu'elle avait été concédée en 1497. » Ces documents ont leur intérêt ; ils méritent d'être conservés dans les archives de la Commission et indiqués dans les procèsverbaux. Mais je ne crois pas qu'ils doivent être insérés in-extenso — 221 — dans le Bulletin : ils sont d'une date relativement récente et d'une époque où déjà le perfectionnement des armes et le développement des compagnies soldées avaient enlevé aux milices communales l'importance dont elles jouissaient aux XIVe et XVe siècles. D'un autre côté, elles n'apprennent rien de nouveau : un nombre très-considérable de lettres d'octroi de la même nature sont entérinées dans les registres des Chartes de la Chambre des Comptes, et celles qui concernent Douai et Arras sont indiquées dans les inventaires des archives de ces villes et mentionnées par des écrivains qui se sont occupés d'histoire locale. » La Commission, conformément à la proposition du rapporteur décide que mention de ces docucuments sera faite au procès-verbal M. Ed. VANHENDE, chargé également d'examiner un document communiqué par M. Van de Casteele, concernant certain maître auteur de pièces théâtrales représentées par les Jacques JOCQUET, élèves du séminaire Saint Pierre de Lille, de 1630 à 1636, fait à son tour le rapport ci-après : « C'est un extrait du registre de dépenses, service extraordinaire, tenu au XVIIe siècle, au séminaire de Saint-Pierre de Lille. On sait que le chapitre faisait donner, deux fois l'an, des représentations théâtrales, par les élèves du séminaire. » Or, les annotations de cet extrait relatent le nom d'un poète qui, de 1630 à 1636 , a procuré au séminaire quatre actions, deux comédies, les abrégés (sic) d'une comédie, une requête et deux petites actions. Ces productions donnaient lieu à une allocation de fonds à la Saint-Remy et aux caresmaux, parce que l'auteur devait fournir des pièces de circonstance. On eut encore recours à sa verve pour une action représentée à la venue du Prévôt. » Ce poète si fécond à point nommé s'appelle maître Jacques Jocquet. Nous ne l'avons point vu mentionné dans le chapitre consacré aux poètes lillois par M. Henri Pajot, dans ses notes bibliographiques ; malgré cela, il y aurait peut-être plus de témérité à lui dénier tout mérite qu'à le revendiquer comme une illustration lilloise. — 222 — » Quoiqu'il en soit, la calligraphie était également dans son domaine : il reçut VII livres X sols pour un vers écrit en parchemin présenté au Révérendissime de Namur, V livres pour quelque emblême à l'arrivée du] gouverneur, et à diverses reprises il fut chargé de transcrire les sommaires de l'action que l'on devait jouer. » A défaut de notion sur la valeur poétique des oeuvres de Me Jocquet, on peut rechercher le motif du choix qui fut fait de sa personne pour organiser les fêtes scéniques du séminaire : je crois l'avoir trouvé dans les termes d'une annotation de la troisième année. » Après une allocation de XIV livres à MeJacques Jocquet pour le contenu de sa requeste dattée du XXVe d'octobre 1632, il est ajouté : AUDITRÉGENT pour une petite action faicte aux caresmeaux, 1633, XII livres. » Jacques Jocquet était donc régent au séminaire de St-Pierre (1), et à ce titre nous remarquons qu'il est remboursé chaque fois, des dépenses faites pour la représentation et pour les élèves acteurs. » Par exception, les dépenses du vin se payaient directement au vinier. Or, c'était du vin d'Ay que l'on buvait le soir de l'aclion. On en consommait huit lots à 28 s. les jours de grande représentation et quatre lots aux petites représentations. » J'aurais désiré vivement pouvoir étayer sur quelque document sérieux la réputation de l'auteur signalé à la Commission historique; mais à l'aveu de mon impuissance je ne puis m'empêcher d'ajouter une réflexion. » Quelques notes inscrites par le comptable, sur le verso du dernier feuillet du registre, permettent de constater que le cumul des fonctions exercées par Jacques Jocquet, ne lui avait assuré ni aisance ni crédit, du moins dans les premières années qui nous sont connues de son existence. » Le 8 avril 1631, le trésorier lui fit une avance de 66 livres sur faite sur les registres, (1) Vérification n'a jamais été bourgeois de Lille. par M. l'archiviste Paeile, Jacques Jocquet — 223 — ses gages, puis après avoir répondu pour lui, il paya pour son compte 24 livres, entre les mains de l'hôtesse des Trois-Rois. Enfin, près de deux ans après, il lui avança une somme de 60 livres, en janvier pour payer beau ventre sur les trois mois commençant 1633. " Maintenant nous possédons quelques détails sur la vie privée de notre inconnu, il serait désirable de savoir un jour si ses oeuvres valaient celles de certains poètes dont le trépas fut hâté par la misère. que » En conséquence vu le peu d'étendue du document communiqué par l'archiviste Gantois et les souvenirs locaux qu'il rappelle, je propose à la Commission de voter des remerciements à M. de Van de Casteele et l'insertion La Commission remerciements de sa note dans le Bulletin.» décide l'inserlion au Bulletin (1) et vote à M. VAN DE CASTEELE, pour ses communications des in- intéressantes. M. RIGAUX, après avoir remercié la Commission d'avoir bien voulu lui confier un exemplaire de la carte des chemins vicinaux pour servir à ses recherches archéologiques, montre deux fibules émaillées en construisant et une perle gallo-romaine le trouvées à Lille, marché de la place IX ; des objets analogues sont dessinés dans le t. V des Annales du cercle archéologique de Mons qui lui a été remis en communication à la séance précédente. Il établit qu'on ne pourrait pas conclure de la mention dans le récent travail sur les sigles de M. SCHUERMANS de Lille, figulins, que ces objets et les débris trouvés, au mois de mai, rue Solférino, exhumés ne sont pas les premiers de l'époque gallo-romaine a été faite , à Lille, puisque la trouvaille citée par M. SCHUERMANS en 1730, à trois lieues de Lille, au château d'Egremont. M. VAN HENDE rappelle qu'en effet, dans une séance de l'an dernier, la note de M. SCHUERMANS avait sens que repousse M. RIGAUX. (1) Voir ci-après, p. 858. été interprétée dans la — 224 — M. LE PRÉSIDENTcroit qu'il serait bon de faire la demande, au Comité de topographie des Gaules, des numéros parus de son dictionnaire topographique. M. RIGAUX termine l'examen du volume du cercle archéologique de Mons , en faisant remarquer que ce volume contient un travail de M. l'abbé BONIFACE, dont la Commission avait voté l'imprestion dans sa séance du 12 mai 1870. Ce travail est intitulé : les pierres de fiefs d'Ostergnies, de Recquignies, d'Avesnelles et de Marpent. M. GOSSELETqui a vu récemment ces pierres, et qui avait consenti à se charger d'en faire prendre les dessins, en donne la il ajoute qu'il en a retrouvé une semblable à Givet. description; M. l'abbé DEHAISNESfait observer qu'elles ne diffèrent point sensiblement des pierres romaines de Bavai, exposées au musée de Douai La , et qui sont considérées comme les bornes du cirque. que les dessins de ces pierres seront M. le PRÉSIDENTprie M. GOSSELET volume; Commission décide joints à son prochain de demander à M. l'abbé BONIFACE s'il ne pourrait point fournir quelques aperçus nouveaux que l'on joindrait à cette planche. M. CASATI demande que la Commission historique entreprenne la publication des étymologies des villes et communes du département. Il fait valoir l'intérêt cette publication, que présenterait comme complément de la Statistique archéologique. M. LE PRÉSIDENTrépond que cette question avait déjà été soulevée lors de la publication de la statistique, mais que la Commission avait reculé devant la difficulté de ce travail, qui ne peut s'ap- puyer bien souvent que sur des hypothèses. À la suite d'observations échangées à ce sujet entre plusieurs membres, M. LE PRÉSIDENTpropose d'étudier de nouveau la question et de la mettre à l'ordre du jour de la prochaine séance. , président ; PAEILE, DE présents : MM. de COUSSEMAKER NORGUET,DAVID, l'abbé CARNEL, l'abbé DEHAISNES, DECAULAINCOURT, Étaient DE LA PHALECQUE , GOSSELET, RIGAUX. — 225 — SÉANCE Présidence de M. DE Le procès-verbal DU 15 FÉVRIER 1872. — Secrétaire GOUSSEMAKER. de la séance du 18 janvier OUVRAGES , M. Ch. VINCENT est lu et adopté. OFFERTS . De la part de M. le Ministre de l'Instruction publique : Dictionnaire archéologique de la Gaule , époque celtique, publié par la. Commission historique instituée au Ministère de l'Instruction 1er et 2e fascicules , avec cartes. publique, De la part des Sociétés : Messager des sciences historiques ou Archives des arts et de la bibliographie de Belgique, année 1871, 4e livraison. Archives de l'agriculture Comice agricole de Lille, du nord de la France, 1871, publiées par le n°s 10, 11 et 12 ; octobre, no- vembre et décembre 1872. Mémoires de la Société d'agriculture, Douai, t. X, 1867-1869. Revue de Belgique, 1re livraison, de sciences et d'arts, 15 janvier séant à 1872. De la part des Auteurs : Tablettes chronologiques et historiques de la succession des seidressées sur gneurs de Laval, de Mayenne et de Château-Gonthier, les documents les plus authentiques , par Léon MAÎTRE, conservateur-adjoint des archives de la Loire-Inférieure, Le Maine sous l'ancien régime ; administration, 1870. justice, finances, par le même. pendant les assemblées provinciales de 1787, et de la convocation des députés aux États-Généraux , par le même, Tableau du Maine — 226 — CORRESPONDANCE. Lettre du 10 février de M. le Secrétaire de la Commission de la des Gaules, faisant connaître que, conformément au topographie des un exemplaire voeu exprimé par la Commission historique, fascicules parus du dictionnaire d'archéologie celtique est mis à sa disposition. M. le Secrétaire que la Commission voudra exprime l'espoir bien signaler toutes les rectifications et omissions qui seront constatées et, en outre, donner pour le travail qui suivra sa collaboration active. sont votés pour le don de cet important Des remerciements ouvrage qui sera remis avec la carte qui l'accompagne à une souscommission pour faire un rapport. La sous-commission nommée se compose de MM. l'abbé DEHAISNES, CARNEL, GOSSELETet H. RIGAUX. il est décidé qu'on solliSur la proposition de M. le Président, citera de la libéralité de M. le Ministre de l'Instruction publique , de M. Ernest DESJARDINSsur la carte un exemplaire de l'ouvrage l'abbé de Peutinger. Lettre du 20 janvier 1872, par laquelle M. Louis AUDRIAL , bibliothécaire à Sens, après avoir fait connaître que l'incendie allumé par la guerre a détruit les riches collections que celte ville possédait , sollicite perte douloureuse, historique. Cet appel confraternité, pour atténuer cette un exemplaire des publications de la Commission à titre de bonne et le bureau est empressement autorisé à faire, dans la limite du possible, l'envoi réclamé, auquel des membres de la être joints les dons particuliers pourront Commission. est accueilli TRAVAUX. avec — fait un rapport sur la situation énonce une situation satisfaisante. La Com- Le Secrétaire-archiviste-trésorier financière ; ce rapport COMMUNICATIONS. — 227 — mission y donne son approbation , et décide qu'il sera inséré au procès-verbal. du jour appelle le travail et des communes du département. L'ordre sur les étymologies des villes M. CASATI, auteur de la proposition , développe ses vues à ce et l'utilité de ce travail sujet et s'attache à démontrer l'importance au point de vue usuel et historique. Après quelques observations présentées par M. l'abbé CARNEL, d'une le Président résume la discussion et propose la nomination sous-commission qui sera chargée d'examiner La sous-commission nommée CARNEL, l'abbé DEHAISNES. La mort ayant fait des vides la question. se compose de MM. CASATI, l'abbé dans la sous-commission en 1864 , M. Th. LEURIDAN sera prié CARNELet DE LA PHALECQUE. de s'adjoindre nommée à MM. l'abbé Le travail de l'épigraphie, inscriptions funéraires et monumentales que la Commission avait résolu d'entreprendre et pour lequel de nombreux documents ont été déjà recueillis, n'a pu recevoir encore un commencement Des difficultés d'exécution. présentées pour cette publication qui, en raison des planches dont elle doit être accompagnée, est susceptible d'occasionner des frais élevés. Il conviendra donc d'examiner de nouveau les voies et moyens, et matérielles se sont la Commission charge de ce soin la sous-commission nommée antérieurement et qui se compose de MM. le comte DE MELUN , DE LA PHALECQUE. M. l'abbé DEHAISNES est appelé à en faire partie en remplacement de M. DESPLANQUEdécédé. des renseiCARNEL, tout en reconnaissant l'utilité gnements que peut fournir la carte des chemins vicinaux dont M. le Préfet a bien voulu faire mettre un certain nombre d'exemplaires à M. l'abbé fait remarquer que cette carte est trop compliquée pour y placer les indications archéologiques. Une carte présentant seulement la configuration topographique la disposition de la Commission, — 228 — du département avec les cours d'eau, les hauteurs et les anciens chemins atteindrait mieux le but proposé. M. l'abbé CARNEL s'offre d'établir celte carte ; la Commission accepte cette offre avec empressement. M. DE LA PHALECQUEsignale une pierre avec inscription du XVe à Lille, et qui se trouve siècle, existant dans l'église Saint-Sauveur, en péril de disparaître. A ce sujet, des observations sont présentées par plusieurs membres sur les dispositions qu'il y aurait lieu de provoquer de la des part de l'autorité compétente, pour assurer la conservation monuments et des objets d'art et d'archéologie qu'ils renferment. Divers moyens sont indiqués, notamment ceux qui sont employés en Belgique, mais comme il n'existe pas d'analogie entre l'organisation des Sociétés de ce pays et celle de la Commission historique, ces moyens ne peuvent être utilisés. La Commission se rangeant à l'avis exprimé par M. Ch. VINCENT pense que ce qu'il y a de mieux à faire pour assurer la conservation des objets précieux que renferment les églises, c'est d'abord de hâter autant que possible le travail de l'Inventaire de ces objets, dont une première partie a été publiée dans le tome XI du Bulletin, et ensuite de faire rappeler l'autorité à MM. les Maires, les recommandations que sur la demande de la Commission , leur a préfectorale, adressées à ce sujet par une circulaire au recueil des actes administratifs Bulletin de la Commission, Des dispositions du 18 juin 1864, insérée et reproduite dans le tome VIII du p. 167. seront prises dans ce sens. Etaient présents : MM. DE COUSSEMAKER, président, DAVID, l'abbé DERVAUX, l'abbé DEHAISNES, l'abbé CARNEL, DE NORGUET, DE LA PHALECQUE,Ch. VAN DER STRAETEN, H. RIGAUX, CASATI, DE CAULAINCOUET,Ch. VINCENT, secrétaire. 229 SÉANCE DU 7 MARS 1872. — Secrétaire. M. Ch. VINCENT Présidence de M. DE COUSSEMAKER. est lu et adopté. de la séance du 15 février Le procès-verbal OUVRAGES OFFERTS De la part des Sociétés de la Société des Antiquaires et 76e livraisons (3 fascicules). Bulletin 73, 74,75 de la Bulletin Béziers (Hérault). botanique, Répertoire des travaux de la Société de Statistique t. XXXIIIe (3e de la V série), 1872. Bulletin livraisons de la Société académique de Brest, ; année 1871, 1re livraison. Archives de l'agriculture du nord Comice agricole de l'arrondissement Bulletin août et septembre flamand 1871. de de Marseille, année 1870, 1re et 2e de la France, de Lille, de France, du Comité 71, 72, scientifique et littéraire 1re liv. 1871. Société archéologique, Catalogue de la Morinie, publiées n°1, janv. t. V, n° 11, par le 1872. juillet, De la part de l'auteur: L'Algérie (revue historique année 1872, illustrée), 1re liv. CORRESPONDANCE. assister à la séance, et M. Th. LEURIDAN s'excuse de ne pouvoir fait savoir qu'il tient à la disposition de la Commission la suite de son travail Circulaire sur la statistique de M. féodale le Ministre comprenant le Carembaut. de l'Instruction du 23 publique des Sociétés savantes, qui 1872, relative à la 10e session aura lieu à la Sorbonne les 1, 2 et 3 avril prochain. février La Commission sera représentée DEHAISNESet par M. H. RIGAUX. à celte solennité, par M. l'abbé — 230 — TRAVAUX. — COMMUNICATIONS. sur la proposition de fait un rapport-verbal M. DE COUSSEMAKER M. CASATI relative aux étymologies des villes et des communes du dont l'examen département nommée dans la précédente a été renvoyé séance à la sous-commission après avoir discuté l'avantage, les inconvénients et les difficultés d'un travail étymologique comme celui aux étymologies qui est proposé, a pensé qu'en le restreignant presque certaines et en écartant tout ce qui est de nature à proce travail présenterait une voquer des doutes et des controverses, La sous-commission Pendant cette discussion, M. DE COUSSEMAKER n'a pu s'empêcher de faire remarquer que le dictionnaire proposé par M. CASATI aurait une utilité plus grande s'il se trouvait rattaché à un véritable utilité. travail d'ensemble ; et, à ce propos, il s'est demandé si ce ne serait pas pour la Commission historique, une occasion de préparer, sous ses auspices, le dictionnaire topographique du département du Nord sur le plan des dictionnaires de cette série publiés par le Comité des travaux historiques à Paris. Il serait facile, selon M. DECOUSSEMAKER, d'inscrire dans ce dictionnaire et sans s'écarter du plan adopté, les étymologies proposées par M. CASATI. La sous-commission s'est montrée très-favorable à cette proposition, mais elle a pensé qu'avant d'y donner suite, il y aurait lieu de s'assurer si la publication de ces dictionnaires sera continuée. En cas d'affirmative la sous-commission proposée. Le rapporteur est toute disposée à donner son concours à l'oeuvre eût été qu'un travail aussi considérable difficile à entreprendre.et long à mettre à exécution s'il s'était agi de le faire en 1856, lorsque le Comité des travaux historiques en a conçu à certains l'idée, mais aujourd'hui que des travaux particuliers arrondissements ont été publiés ou sont préparés', la chose est ajoute devenue plus facile. Les cartulaires, les inventaires de chartes, les tables de noms placés à la suite de plusieurs publications historiques sont autant de matériaux qui pourraient venir en aide aux membres qui s'occuperont de ce travail. — 231 — La sous-commission est donc d'avis phique du département soit entrepris la Commission historique. que le dictionnaire topograet publié sous les auspices de Après une discussion engagée sur les divers points de ce rapport, la Commission en adopte en principe les conclusions. M. DE LA PHALECQUEdemande où en est le travail promis par M. TAILLIAR sur les mesures agraires. — Il fait ressortir son utilité et demande que de nouvelles instances cet honorable collègue, pour que ce travail Bulletin. soient faites auprès de puisse paraître dans le M. DAVID fait des renseignements remarquer qu'on trouverait dans les relevés du cadastre , du moins en ce qui con- précieux cerne les mesures anciennes encore en usage, et dont les équivalents avec les mesures métriques s'y trouvent indiqués. M. DECOUSSEMAKER pense qu'une carte sur laquelle on indiquerait les localités où ces par des teintes, des lignes ou des pointillés, diverses mesures sont encore en usage , donnerait plus au point de vue pratique, au travail dont il s'agit. de valeur, Il propose donc de faire dresser une carte de ce genre , si elle ne doit pas occasionner des frais en dehors des ressources de la Commission. M. DELA PHALECQUEfait remarquer qu'il est quelquefois question dans la statistique féodale, des quartiers généalogiques de certains les différentes seigneurs ; il est peut-être intéressant d'expliquer manières dont on s'y prenait pour les établir. M. de La Phalecque est prié de rédiger une note sur cet objet (1). M. LE PRÉSIDENTavant de lever la séance annonce que le bureau soumettra résidants à la Commission, des candidatures et correspondants.' au titre de membres : MM. DE COUSSEMAKER , président , l'abbé DEHAISNES,DAVID, DE NORGUET, Ed. VANHENDE, VAN DER STRAETEN, Étaient présents l'abbé CARNEL, DE CAULAINCOURT, DE LA PHALECQUE,H. RIGAUX, CASATI . Ch. VINCENT , secrétaire. (1) Voir ci-après p. 232 SÉANCE DU 25 AVRIL 1872. En l'absence de M. DE COUSSEMAKER empêché, M. DE LA PHALECQUE , secrétaire. préside la séance; M. CH. VINCENT Le procès-verbal de la séance du 7 mars est lu et adopté. OUVRAGES OFFERTS : De la part des Sociétés : Société archéologique t. I, 2e liv. de Rambouillet ( mémoires et documents), de Picardie, de la Société des Antiquaires année 1871. du nord de la France, publiées par le Archives de l'Agriculture Comice agricole de Lille, n°s 2 et 3, février et mars 1872. Bulletin TRAVAUX. M. l'abbé — COMMUNICATIONS. DEHAISNESdonne lecture adressée à tous les membres d'une de la Commission circulaire qui serait et aux sous-comités ainsi qu'aux sociétés savantes et aux érudits de la contrée, pour les prier de donner leur concours à la publication du dictionnaire topographique du département. A la suite de cette communication, plusieurs membres prennent la parole. Le texte de la circulaire est adopté, mais il est décidé qu'elle ne serait envoyée qu'aux membres de la Commission ou et à quelques érudits qui auraient fait des études M. DEHAISNES est prié de vouloir bien ajouter à cette le spécimen d'un article offrant la description d'une des sous-comités spéciales. circulaire, commune tel qu'il sera inséré dans le dictionnaire. Après quelques observations sur le temps que demandera la et sur le détriment publication de ce dictionnaire qui pourrait en résulter pour une nouvelle édition de la statistique archéologique, les membres présents décident que cette question sera renvoyée à la prochaine séance. Etaient présents : MM. DELA PHALECQUE,DAVID, DECAULAINCOURT, Ed. VAN HENDE, DE NORGUET,CASATI, VAN DERSTRAETEN,H. RIGAUX, Ch. VINCENT, secrétaire. — 233 — SÉANCE DU 9 JUILLET Présidencede M. DE COUSSEMAKER. Le procès-verbal 1872. — Secrétaire, M. Ch. VINCENT de la séance du 25 avril est lu et adopté. OUVRAGES OFFERTS : De la part de M. le Ministre de l'Instruction publique: Revue des Sociétés savantes des départements 1872. De la part des Sociétés: , janvier, février ou Archives des arts et de la Messager des sciences historiques bibliographie de Belgique, année 1872, 1re liv. Bulletin de la Commission des antiquités de la Seine-Inférieure, année 1870, t.XI, 1re livr. Bulletin de la Société des sciences historiques année 1871, 25e volume. et naturelles de l'Yonne, Archives de l'agriculture du nord de la France, publiées par le Comice agricole de Lille , N°s 5, avril et mai 1872. Bulletin du Comité flamand de France , t. VI, n° t, janvier, fémars et avril 1872. sciences et académique d'archéologie, 1re partie. arts du département de l'Oise, t. VIII, Précis analytique des travaux de l'académie des sciences, belleslettres et arts de Rouen, pendant l'année 1870-71. Mémoires de la Société des sciences naturelles et historiques , des Mémoires de la Société lettres et des beaux-arts 2e vol., de Cannes et de l'arrondissement de Grasse, 1872. de la Société d'agriculture, industrie, sciences, arts et belles-lettres du département de la Loire, t. XV, année 1871. Mémoires de la société Eduenne, nouvelle série, t.1er, 1872. Annales Mémoires de la Société des sciences, de l'agriculture Lille, année 1871, IIIe série, 9e volume. et des arts de 46 — 234 — CORRESPONDANCE. en date du 31 mai par laquelle MM. Adrien de Longpérier, Ch. Robert, Anatole de Barthélémy et autres mem bres de la Société des antiquaires de France sollicitent la Commission de s'associer aux demandes faites auprès du gouvernement et de l'Assemblée nationale afin d'assurer au pays la possession du magnifique médaillier gaulois, formé par M. de Saulcy, en dépôt à Lettre circulaire Londres depuis le commencement des malheurs de la France, et que le gouvernement anglais serait disposé à acquérir. M. le Président fait connaître qu'en raison de l'urgence il a cru devoir satisfaire sans retard au voeu exprimé et il donne lecture de la pétition historique 17 juin : ci-après reproduite, adressée au nom de la Commission au Président de l'Assemblée nationale, à la date du « La Commission historique du Nord est justement émue du projet attribué au gouvernement anglais de faire l'acquisition du riche médaillier de M. de Saulcy. Elle vient vous prier , Messieurs les Députés, de conjurer ce qu'elle regarderait comme un malheur pour le pays et pour la science. » La collection spéciale faite par le premier numismate des Gaules, ne doit pas être perdue pour la France. Aucune autre ne pourrait la remplacer. Depuis plus de trente ans, chacune de nos anciennes contrées a contribué, pour sa part, à l'enrichir en procurant au plus capable de classer les pièces inconnues des chefs gaulois, celles que le soc de la charrue et les trouvailles dues au hasard ont exhumées du sol des Pagi, autrefois dépendant de leur autorité. Quelle serait la consternation des amateurs qui, par patriotisme, se sont séparés de tous ces documents , de les voir passer aux mains de l'étranger ! » La Commission historique renferme dans son sein des membres qui ont apporté leur concours à cette oeuvre d'unification. Elle était fière de voir un enfant de la ville où elle siége, un savant illustre — 235 inscrit au nombre de ses associés, faire de nobles et persévérants efforts pour reconstituer l'histoire de nos aïeux. » Tels sont les motifs qui la portent à mêler sa voix à de plus autorisées que la sienne. Elle est convaincue que l'appel fait aux sentiments patriotiques de l'Assemblée nationale amènera la solution désirée unanimement par les coeurs attachés à toutes lés gloires de la France, c'est-à-dire l'acquisition des médailles gauloises rassemblées et classées par M. de Saulcy, au prix de longues études , de savants travaux et de généreux sacrifices. » Lettre en date du 28 avril 1872, par laquelle M. le bibliothécaire de Saintes sollicite l'envoi des publications de la Commission pour reconstituer la bibliothèque de cette ville-détruite par l'incendie : il sera satisfait à cette demande dans la limite possible. M. CAVERNE, par une lettre du 6 juin, fait connaître les dispositions prises par le sous-comité d'Avesnes qu'il préside au sujet des divers travaux réclamés, notamment de ceux de la statistique féodale et de l'inventaire des objets d'art et d'archéologie existant dans les églises. La même lettre annonce la mort de M. l'abbé Boniface, curé de Marpent, membre correspondant. La Commission exprime les douloureux regrets que lui inspire la perte d'un collaborateur aussi distingué. TRAVAUX.- COMMUNICATIONS. Le bureau soumet à la Commission la liste des candidats proposés au titre de membres résidants et correspondants. Cette liste est adoptée à l'unanimité ; elle comprend : un membre résidant, un correspondant à Douai, un correspondant à Dunkerque, quatre pour l'arrondissement d'Hazebrouck. D'après les explications fournies par M. le Président, il est décidé que pour faciliter le fonctionnement du sous-comité de l'arrondissement d'Hazebrouck, le siége en sera transféré à Bailleul. — 236 — du jour appelle la question du dictionnaire topographique M. l'abbé DEHAISNESlit le projet de circulaire qui serait adressée à toutes les personnes susceptibles de fournir d'utiles indications. L'ordre Une discussion s'engage ensuite sur la question de savoir s'il ne conviendrait pas de réserver tout ce qui concerne la topographie pour prendre place dans une seconde édition de la Statistique qui pourra être publiée ultérieurement. opinions sont échangées à ce sujet et la solution est ajournée à une prochaine séance ; toutefois le travail du dictionnaire topographique est admis en principe. archéologique Différentes M; DE LA PHALECQUEfait été dit dans la Statistique que c'est par erreur qu'il a archéologique qu'il n'existait pas de coutume d'Haubourdin. Cette coutume existe ; elle a été imprimée à la suite des coutumes de Lille (édition de 1723, p. 79). remarquer Le même membre fait encore observer que c'est à tort que dans l'inventaire des établissements de Lille (XIe volume hospitaliers du Bulletin, p. 240), on a attribué les tapisseries de l'hôpital SaintSauveur à la manufacture des Gobelins : ce sont des tapisseries lilloises du XVIIme siècle, de Vernier. M. l'abbé CARNEL dépose le relevé des objets d'art logie existant dans l'église d'Haubourdin. et d'archéo- Etaient présents: MM. DECOUSSEMAKER, président, l'abbé DEHAISNES, DE LA PHALECQUE, DE NORGUET, H. RIGAUX , Ch. MARTEAU, l'abbé CARNEL, Ed. VAN HENDE , Ch. VINCENT, secrétaire. SÉANCE DU 28 NOVEMBRE Présidence de M. DE COUSSEMAKER. Le procès-verbal 1872. — Secrétaire, M. Ch. VINCENT de la séance du 9 juillet 1872 est lu et adopté. M. LE PRÉSIDENTdonne lecture de l'arrêté de M. le Préfet en — 337 — date du 19 juillet, rique savoir : qui nomme membres 1° Au titre titre de la Société des sciences et des de membres correspondants M. LE PREUX (JULES), archiviste Douai. bibliothécaire M. ROURDONpère, ancien magistrat, la Commission historique, à Bailleul. M. CORTYL (Eugène) M. TERNANT, agent-voyer de la de ancien membre résidant de conseiller municipal en droit à Bailleul; licencié docteur : ville M. DE COUSSEMAKER (Ignace-Henri-Justin), à Bailleul. M. DE SWARTE(Ernest), histo- de membre résidant : M. HOUDOT(JULES), membre arts de Lille. 2° Au de le Commission en droit à Bailleul; principal à Dunkerque. M. LE PRÉSIDENTdéclare M. Jules HOUDOT, présent à la séance, de membre résidant. installé en sa qualité La Commission s'applaudit de le compter au nombre de ses col- laborateurs. En remerciant la Commission le nouveau membre promet de prêter son concours à ses travaux. LE PRÉSIDENTfait part à la Commission de la perte douloureuse qu'elle vient d'éprouver par la mort de M. COUSIN, Président du sous-comité de Dunkerque. M. DE COUSSEMAKERn'ayant pu, par suite d'une indisposition , assister aux funérailles de notre savant confrère, et prononcer sur et de regret, a prosa tombe quelques paroles de sympathie posé d'insérer M. Cousin. dans La Commission, le bulletin une notice biographique s'associant de coeur aux sentiments sur manifestés par — 238 — son Président, à ses travaux pour la mémoire d'un confrère qui a toujours prêté un concours si dévoué, adopte avec empressement cette proposition. qu'en raison de son âge avancé il ne active au sous-comité à Douai la direction M. TAILLIAR a fait connaître pouvait plus donner qu'il lui avait imprimée jusqu'à ce jour. d'accepter sa démission de Président. Il a prié la Commission Malgré les instances faites par le bureau, M.TAILLIAR ayant la Commission a accepté avec regret persisté dans sa résolution, cette démission. Elle décide que ce savant confrère, dont elle ne peut se résigner à se séparer complètement en raison des services qu'il a rendus, sera proposé à la nomination le titre de membre honoraire. La Commission Douai, nomme ensuite M. PREUX, avocat-général, Président de M. le Préfet pour du Sous-comité de membre correspondant. M. DE COUSSEMAKER,informe la Commission que conformément à la décision qu'elle a prise dans sa séance du 9 juillet dernier, le Sous-comité de l'arrondissement d'Hazebrouck, complété par les nouveaux Bailleul membres ci-dessus où il aura désormais désignés, vient d'être installé à son siége. M. Hercule BOURDON,juge honoraire et ancien membre résidant de la Commission , en a accepté la présidence. M. DE COUSSEMAKER ajoute qu'il a reçu la visite officielle des nouveaux membres de Bailleul, qui sont venu remercier le Président de leur nomination et l'assurer que leur concours est acquis à la Commission. OUVRAGES OFFERTS : De la part de M. le Ministre de l'Instruction publique: Revus des Sociétés savantes des départements. — 239 — De la part des Sociétés : Messager des sciences historiques, des archives, des arts et de la bibliographie de Belgique, année 1872, 2e et 3° livraisons. Archives de l'agriculture du Nord de la France, Comice agricole de Lille, 21e vol. n°s 6, 7, 8 et 9. publiées par le Revue agricole, industrielle, littéraire et artistique, publiée par la Société d'agriculture, sciences et arts de Valenciennes, 24e année, mars, avril, mai, juin, juillet et septembre 1872. Bulletin de la Société des sciences historiques l'Yonne, 26e vol., année 1872. et naturelles Mémoires de la Société académique de l'arrondissement t. II, 1866-67, 2e partie. logne-sur-Mer, Bulletin de la Société académique de Boulogne, de de Bou- année 1869. Bulletin historique de la Société des Antiquaires de la Morinie, 77, 78, 79 et 80e livraisons de juillet à décembre 1872. Bulletin de la Société des antiquaires de Picardie, année 1870, n°s 1 et 2. Société des sciences et arts de Vitry-le-Français, 7 juillet 1870. Mémoires de l'Académie du Gard, t. V, août 1869, novembre 1869 et août 1870. Tables décennales. Bépertoire des travaux t. 34e, 4e de la 7° série. de la Société de statistique de Marseille, Rapport sur les travaux du Conseil central de salubrité du département du Nord, n° XXX, 1872. Mémoires de la Société d'émulation de Cambrai, t. XXXI, 2e partie. Bulletin Mémoires de la Société des antiquaires de l'académie IIe série, t. IV. de l'Ouest, t. II, des sciences , lettres et arts 1870. d'Arras, — 240 — de la Société archéologique , scientifique et littéraire Béziers, 2e série, t. VI, 11e livraison. Bulletin de De la part des auteurs : depuis sa fondation, 1872. de l'académie d'Arras Histoire chanoine E. VANDRIVAL. Arras, par M. le complètes du trouvère Adam de la Halle ( poésies et musique), publiées sous les auspices de la Société des sciences, de et des arts de Lille, , corresl'agriculture par E. DE COUSSEMAKER OEuvres pondant de l'Institut. CORRESPONDANCE. Lettre du 14 novembre délibération Conseil suivante par laquelle M. le Préfet transmet la , prise à la date du 19 avril dernier par le général. " La Commission publie en ce moment le XIIe volume de ses bulletins. Une épreuve en a été envoyée. Comme les précédents , le volume contient d'utiles et intéressants renseignements historique pour l'histoire du pays. » Le Conseil général, heureux de rendre témoignage du zèle et laborieux dont sont animés les membres de cette intelligent Société, vote l'inscription de 700 fr. » au budget de 1873, La Commission exprime sa gratitude de sympathie pour ses travaux. A cette occasion le secrétaire du crédit ordinaire pour ce nouveau témoignage donne lecture du rapport annuel qui a été adressé à M. le Préfet. La Commission Lettre circulaire décide l'impression de ce rapport. (1) des membres du Conseil de l'Association çaise, pour l'avancement (1) Voir ci-après page 257. des sciences, faisant connaître fran- que cette — 241 — Association tiendra sa première session à Bordeaux , du 5 au 12 et d'entretenir des et exprimant le désir d'inaugurer septembre relations confraternelles vent un but analogue avec les Sociétés savantes qui poursui- au sien. de la Société historique exprimant le désir d'entrer Lettre du Secrétaire cemment constituée, Commission et d'échanger ses publications. Celte offre est acceptée. de Compiègne réen relations avec la Programme des concours ouverts pendant l'année 1872-1873, de des lettres, sciences, arts et agriculture par l'Académie Metz. TRAVAUX. — COMMUNICATIONS. Il est donné lecture du procès-verbal de la première séance tenue à Bailleul par le sous-comité de l'arrondissement d'Hazebrouck. Extrait de ce procès-verbal dans le bulletin. Le sous-comité sera reproduit, comme d'usage, a choisi pour son secrétaire M. DE SWARTE. Sur la demande du Président M. BOURDON,réclamation sera faite à M. DESCHODT, conseiller à Douai, de mettre à la disposition du nouveau bureau de Bailleul, la collection du bulletin qui étaieut à Hazebrouck pendant sa présidence et les archives M. DE COUSSEMAKER informe la Commission qu'au mois d'août dernier il a reçu une lettre de M. le marquis DE CALIGNY, correspondant de l'Institut, dans laquelle il lui fait part qu'il possède un mémoire sur la Flandre Flamingante ayant pour auteur Jean-Antoine DE de la Flandre maritime sous Louis XIV, et CALIGNY, ingénieur témoigne le désir que ce document puisse être publié Sociétés du département du Nord. par l'une des Sur la demande de M. DE COUSSEMAKER, le manuscrit du mémoire lui ayant été envoyé, il a reconnu immédiatement qu'il faisait double emploi avec le mémoire des intendants sur la Flandre maritime, — 242 — publié dans le Bulletin de la Commission, tome XI, page 251 par M. A. DESPLANQUE,sous le nom de DEMADRYS. M. DECOUSSEMAKER s'est dès lors empressé de faire connaître cette circonstance à M. le marquis de CALIGNY,en l'invitant à lui envoyer, le cas échéant, les documents de nature à établir que le mémoire dont il s'agit a bien pour auteur Jean-Antoine DE CALIGNT. M. DE CALIGNY s'est empressé d'adresser les documents fient cette revendication. qui justi- Sur la proposition du Président, il est décidé qu'une note, accomsera insérée dans le Bulletin. (1) pagnée de pièces justificatives, M. l'abbé DEHAISNES,au nom de M. LAHOUSSOIS , donne communication d'une note de renseignements demandés le 9 avril 1766, selon les ordres du contrôleur subgénéral, par M. D'HAFFRENGUES, délégué de l'Intendant de Flandre et d'Artois , aux échevins d'Orchies sur l'état de juridiction de cette ville. En raison de l'intérêt que présente ce document, décide qu'il sera inséré dans le Bulletin. (2) la Commission Le Secrétaire fait remarquer que la livraison de mai-juin 1872 de la revue des Sociétés savantes contient un rapport de M. C. DE BAR THÉLEMYsur les tomes X et XI du Bulletin de la Commission. l'inventaire du trésor de signale particulièrement l'église collégiale de St-Pierre à Lille, par M. BRUN-LAVAINNE ; le travail de M. Ed. VAN HENDE sur les nouvelles découvertes de Le rapporteur numismatique lilloise; la mention par le sous-comité de Cambrai d'une grande voie romaine reconnue généralement comme reliant Cambrai à Tournai ; les inventaires d'objets d'art et d'archéologie par MM. l'abbé DEHAISNES, l'abbé CARNELet ROUSSEL-DEFONTAINE ; la découverte découverte de deux milliaires romains par M. LEBEAU, enfin la de sépultures gallo-romaines à Ronchin par M. RIGAUX. A propos de l'inventaire (1) Veir. ci-après p. 368. (2) Voir ci-après p.261. du trésor de la collégiale de St-Pierre — 243 — que le manus- dont il vient d'être parlé, M. J HOUDOYfait remarquer crit n'existe plus dans les archives. Le même membre sition un travail offre à la Commission sur les objets d'art de mettre de l'ancienne à sa dispoabbaye de Marquette. Cette offre est acceptée avec empressement. M. RIGAUX fait passer sous les yeux de la Commission des bijoux mérovingiens qu'il a nouvellement trouvés à Bouvines et signale des fondations romaines qu'il a découvertes rue Solférino à Lille. la note de ses découvertes M. RIGAUX est prié de joindre travail d'ensemble qu'il a promis sur les découvertes antérieures. au la discussion sur pour entreprendre il est décidé que cette question sera misé à l'ordre du jour de la prochaine séance qui aura lieu à 2 heures au lieu de 3 heures. étant trop avancée le dictionnaire topographique, L'heure Les membres avant de se retirer ont visité le local attenant à la salle des séances et mis à la disposition de la Commission pour y a été reconnue très-conCette installation installer la bibliothèque. venable. Étaient présents : MM. DE COUSSEMAKER,président, DAVID, CARNEL, Ch. MARTEAU, RIGAUX, l'abbé DE LA PHALECQUE, l'abbé DERVEAUX, Ed. VAN HENDE, Jules HOUDOY, Ch. VINCENT, secrétaire. M. VAN DER STRAETEN s'est excusé de ne pouvoir réunion. SÉANCE DU 19 DÉCEMBRE Présidencede M. DE COUSSEMAKER. Le adopté. procès-verbal assister à la 1872. — Secrétaire, M. Ch. VINCENT. de la séance du 28 novembre 1872 est lu et — 244 — OUVRAGES OFFERTS : De la part des Sociétés: du Comité flamand et août. Bulletin uillet Archives de l'agriculture Comice agricole de France , t. VI, n° 3, mai, juin , du Nord de la France, n° 10, octobre 1872. de Lille, publiées par le littéraire et artistique, Revue agricole, industrielle, publiée par sciences et arts de Valenciennes, octobre la Société d'agriculture, 1872. Bulletin historique 81e et 82e livraisons, Bulletin de la Société des antiquaires janvier à juin 1872. de la Société des antiquaires de Picardie, de la Morinie, année 1872, N°3. De la part des auteurs : La Sainte et Noble Famille Artois, Flandre, de Lille Hainaut DE RESBECQ. ( Extrait — Familles de (1686-1793) : par le comte DE FONTAINE français, du tome XII du Bulletin de la Commission historique). Les Tapisseries de Haute-Lisse, histoire de la fabrication lilloise du XIVe au XVIIIe siècle et documents inédits concernant l'histoire des tapisseries de Flandre, par Jules HOUDOY, 1871. Chapitres de l'histoire de Lille : le Livre Roisin, les Comptes de la ville de Lille, Non-Confiscation, ments inédits, le Privilège titres de et docu- par Jules HOUDOY, 1872. CORRESPONDANCE. Lettre de M. le Ministre de l'Instruction publique en date du 13 annonçant qu'il a attribué à la Commission, à titre d'encouragement pour ses travaux , une allocation de 300 fr. décembre, La Commission reçoit avec reconnaissance ce nouveau tentai- — 245 — intérêt et décide gnage de bienveillant gratitude sera consignée au procès-verbal. que l'expression de sa Lettre du 13 octobre par laquelle M. TERNANT,agent-voyer principal à Dunkerque , récemment nommé membre correspondant, accuse réception de sa nomination avec remerciements. M. A. LEBEAU envoie d'un cimetière un travail ayant pour titre : Découverte sur l'ancien territoire d'Avesnes. Gallo-Romain Origine de cette ville. L'envoi Lettre de M. LEBEAU est remis à M. H. RIGAUX pour examen. du Sous-Comité DESCHODT, ancien Président faisant connaître, en réponse à la réclamation qui que les volumes et autres documents envoyés au de M. d'Hazebrouck, lui a été faite, Sous-Comité sont probablement entre les mains de M. VERHEYLEWEGEN, l'un des correspondants de cette résidence. Ces documents lui seront réclamés. M. l'abbé DEHAISNEScommunique une lettre de M. l'abbé DESILVE, curé de Basuel, sur une découverte d'objets romains qu'il a faite à Wallers. Voici comment s'exprime l'auteur de cette découverte : On voit dans la petite commune de Wallers-en-Fagne, située au N.-E. de Trélon, sur la ruisseau de Walsterum, les ruines d'une qui a donné son nom à ce village, concurremment avec le ruisseau, car les deux mots celtiques Wal et Ers se vieille forteresse l'un par forteresse et l'autre par ruisseau. J'ai visité dernièrement ces ruines. Au milieu d'une grande quantité de morceaux de tuiles (Tegula et Imbrex), de fragments de pierre, et de ciment, traduisent j'ai remarqué le fût d'une colonne et deux énormes pierres tumulaires parfaitement taillées, sur lesquelles j'ai lu ces mots : 1° D. M. PROBI 2° TIBERI. D. LATINIANI. M. (Dîs Manibus). — 246 — L'attention du Sous-Comité d'Avesnes sera appelée sur cette découverte. A ce sujet, M. le Président informe la Commission que M. SEYBOUX,membre du.Conseil général, l'a entretenu de découvertes du même genre faites dans l'arrondissement de Cambrai et que son collègue s'est montré disposé à donner des indications plus précises à celui des membres de la Commission qui voudrait se rendre sur les lieux. Il est décidé qu'on écrira au Sous-Comité de Cambrai pour le prier de se mettre en relation pour cet objet avec M. SEYDOUX. TRAVAUX. — COMMUNICATIONS. lit son travail sur les objets d'art de l'ancienne M. Jules HOUDOY abbaye de Marquette, comprenant les acquisitions les plus importantes à partir de 1428 jusqu'à la fin du XVIe siècle. La Commission décide l'insertion dans son Bulletin de cet intéressant document. M. DE NORGUETdemande si la Commission, qui a déjà publié les mémoires des Intendants, ne ferait pas bien de continuer à donner de temps en temps dans son Bulletin des documents du même genre. M. J. HOUDOT appelle l'attention de la Commission sur un manuscrit qui contient une relation de l'entrée à Lille d'Albert et d'Isabelle, comme offrant un grand intérêt. Après quelques observations relatives aux moyens d'exécution des dessins qui accompagnent ce manuscrit et qui devraient être reproduits, la Commission, tout en reconnaissant l'intérêt que cette publication présenterait, pense qu'avant tout il y a lieu d'examiner si ses ressources financières permettraient de l'entreprendre. M. l'abbé CARNELsignale un petit livre fort rare, imprimé à Lille et intitulé : l'année sainte. Il croit que quelques extraits de ce — 247 — petit volume seraient de nature à intéresser locale les amateurs Le même membre recueillies L'ordre dépose des notes topographiques sur les cantons de Bailleul. du jour appelle la discussion sur le dictionnaire d'histoire qu'il a re- topogra phique du département. prennent part MM. DE COUSDEHAISNES, DE NORGUET, l'abbé CARNEL, GOSSELET, Ch. VINCENT, il a été décidé qu'une Sous-Commission composée de MM. l'abbé DEHAISNES, CASATI et GOSSELETserait chargée de faire un rapport pour la prochaine séance. Après des observations SEMAKER , CASATI , l'abbé auxquelles Étaient présents : MM. DE COUSSEMAKER , président; DE NORGUET, l'abbé DERVAUX,l'abbé DEHAISNES, RIGAUX, DELA PHALECQUE,l'abbé CARNEL, J. HOUDOY, CASATI, DAVID, GOSSELET, Ch. VINCENT, secrétaire. M. VANDER STRAETEN,retenu pour un service administratif, excusé de ne pouvoir assister à la séance. s'es - SOUS-COMITÉS EXTRAIT 248 — D'ARRONDISSEMENT: DES ANNÉE PROCÈS-VERBAUX. 4870(1). DUNKERQUE. SÉANCE DU 29 JUILLET 1871. Le dernier procès-verbal est du 16 juillet 1870. Les travaux du Sous-Comité ont été interrompus par les malheurs de la guerre. M. le Président, après avoir reçu la lettre du 25 mars dernier, de M. le Président de la Commission historique, avait adressé des convocations pour le 29 avril, mais deux membres seulement s'étant trouvés à la réunion, il a cru devoir remettre à ce jour la séance du Sous-Comité. Il espérait donner communication d'un manuscrit qui lui a été adressé par M. Mannier, membre correspondant de la Société dunkerquoise, concernant les Templiers et la commanderie des Caestres , manuscrit lu en partie à la dernière réunion de la Société dunkerquoise , et qu'il a été impossible de retrouver pour la réunion de ce jour. Il ajoute qu'il a appelé l'attention de M. Mannier sur les biens de l'ordre du Temple, dans l'arrondissement de Dunkerque, et dont il n'est pas mention dans son travail ; il cite Zeggers-Cappel. dit qu'on trouve le souvenir des Templiers sur M. BONVARLET plusieurs points de l'arrondissement, et qu'il est permis de croire qu'ils ont possédé des biens à Cappellebrouck, où suivant la tradition une porte de l'église servait d'accès aux Templiers, à Pitgam, à Spycker. — 249 — M. COUSINespère que M.Mannier complètera son intéressant travail. Dans un voyage récent à Bruxelles, M. Cousin a été chez les Bollandistes qui possèdent des documents concernant l'ancienne abbaye de Bergues. Il cite : 1° Un manuscrit : Catalogue des Abbés, continué jusqu'à l'émigration des moines en 1791. avec des renseignements sur ceux qui ont émigré, qui sont morts à l'étranger ou qui sont rentrés en France au commencement du XIXe siècle; 2° Un in-folio, contenant des diplômes relatifs à l'abbaye de Bergues et des extraits des différents registres qu'il y avait à cette abbaye ; une partie est en flamand. Toutes ces pièces sont intéressantes pour l'histoire de l'abbaye. dit qu'il possède tout un carton de documents relaM. BONVARLET tifs à la même abbaye, entr'autres une chronique de l'abbaye, au siècle dernier, rédigée par un moine ; les lettres de prêtrise, de nomination, de décès du dernier abbé ; des sermonnaires manuscrits ; une bannière de soie représentant une scène de dévotion. Il a pris note, dans tous les ouvrages qu'il a lus, de tout ce qui peut concerner l'abbaye de Bergues ; il est, du reste, chargé par le Comité flamand de colliger les renseignements sur toutes les abbayes du pays. DOUAI. SÉANCE DU 15 JANVIER 1872. Il est donné lecture de la lettre du président de la Commission historique, en date du 21 décembre dernier, qui annonce que nos collègues de Lille viennent de reprendre leurs séances mensuelles et que le XIe vol. du Bulletin a été distribué. — M. TAILLIARa bien voulu remettre à ses collègues les volumes à eux destinés ; il a reçu aussi l'exemplaire du Sous-Comité. A l'égard des procès-verbaux de nos séances, le secrétaire a envoyé celui du 18 juillet 1870 ; nous ne nous sommes point réunis depuis lors, à cause des événements. 17 — 250 — La même lettre nous apprend du département, encore : 1° que M. DEHAISNES, sera remplacé , dans le sein du nommé archiviste Sous-Comité, par M. DESCHODT, conseiller à la Cour. — Une convocation pour celte séance lui a été adressée ; 2° Que le Sous-Comité est invité à faire une présentation , en de M. CAHIER , décédé. En conséquence, le Sousremplacement Comité propose M. Jules LE PREUX , archiviste et sous-bibliolhécaire de la ville, successeur de M. l'abbé DEHAISNES ; 3° Qu'un exemplaire de la carte des chemins vicinaux tement est mis à notre disposition. cette offre gracieuse. empressement Enfin les travaux se livrer M. Le Sous-Comité d'ensemble ou particuliers seront toujours accueillis nos collègues TAILLIAR communique des extraits du déparaccepte avec auxquels pourront avec bienveillance. des manuscrits du P. Ignace , reposant à la Bibliothèque d'Arras , en ce qui concerne notre antique collégiale de Saint-Amé. Le Comité remarque que tout ce qui touche les temps anciens n'offre aucun intérêt ; le P. Ignace était aussi triste historien que critique inhabile. Pour les choses de son époque (XVIIIe siècle), il est plus intéressant ; ainsi il y a quelques anecdotes à relever ; ce qu'il dit de l'église, en tant que monument historique, a été publié dans le Mémoire de M. l'abbé DANCOISNE,T. IX des Mémoires de la société de Douai. M. DE TERNAS,qui a eu communication des archives de l'ancienne seigneurie de rédiger de Flers-lez-Douai ou Flers-en-Escrebieu, se propose une notice sur ce village ; il a dressé une liste des sei- gneurs depuis la fin du XIVe siècle jusqu'en 1789 ; il fait remarconstamment apportée en mariage par quer que cette seigneurie, les filles des maisons seigneuriales, passe sans cesse dans une famille nouvelle. Elle paraît avoir été d'un assez médiocre revenu ; un manoir seigneurial ou château y a existé anciennement, mais il a été vite converti en ferme ou censé. Celte terre ayant presque toujours appartenu à des familles étrangères histoire était fort peu connue chez nous. M. LE PRÉSIDENTremercie communication. à notre ville, M. DE TERNASde celte son intéressante — 251 — SÉANCE DU 18 MARS 1872. Le procès-verbal de la séance du 15 janvier 1872 est lu et adopté. M. DE TERNASdépose sur le bureau une note contenant des additions et des rectifications au travail si curieux de M. LEURIDANsur la châtellenie de Douai. M. BRASSARTy ajoute également un renseignement sur une seigneurie à Seclin. Ces notes seront annexées au présent procès-verbal. M. le président TAILLIAR , à propos de la question si controversée du vicus Helena, localité citée dans le récit poétique de Sidoine à Allennes, à quatre Apollinaire et qu'on a placée au Vieil-Hesdin, et à Lens ou tout près kilomètres de Péronne, à Evin-Malmaison de Lens, rappelle que dans la séance du 20 décembre 1869, le Sous-Comité s'est occupé de la voie romaine d'Arras à Tournai, et et peut-être jusqu'au pont qu'il l'a suivie jusqu'à Hénin-Liétard de Dourges. Il serait intéressant de pouvoir la continuer jusqu'à Tournai ; nos collègues de Lille pourraient sans doute nous donner certaines indications de l'arrondissement recueillies topographiques et qui nous permettraient dans des villages peut-être de la retrouver au-delà de la Deûle, dans le pays de Pévèle. M. BRASSART lit une note qu'il a ajoutée à son Mémoire sur l'établissement de Saint-Amé à Douai (voir séances des 2 mars et 18 mai 1868, et du 19 avril 1869) ; il y répond à divers arguments produits contre son opinion, qui place au Xe siècle ce fait important ; pour établir que celui-ci se serait produit au IXe siècle, vers 870, certains manuscrits, des chroniques d'époque incertaine, des compilations modernes ont été invoqués. Selon M. BRASSART,ces documents, qui d'ailleurs fourmillent d'erreurs, ne peuvent détruire les assertions positives des diplômes du XIe siècle. Au surplus son Mémoire en ce le secrétaire du Sous-Comité fait imprimer moment même ; il a pris soin d'y reproduire les textes pour ou contre son opinion ; les amis des études relatives à l'histoire locale pourront juger eux-mêmes en connaissance de cause. M. LE PRÉSIDENTremercie M. BRASSARTde cette communication il rappelle que le Sous-Comité a apprécié l'importance ches auxquelles M. BRASSARTs'est livré pour élucider ; des rechercette ques- — 252 — tion difficile, et qu'il lui a semblé que les conclusions de ce travail devaient être adoptées. HASEEBROUCK. SÉANCE DU 27 NOVEMBRE 1872, A BAILLEUL. M. BOURDON, président, après avoir donné lecture d'une lettre de M. Verhalweghe, qui s'excuse de ne pouvoir assister à la séance, procède en quelques mots à l'installation du Sous-Comité : » Nous sommes, vous et moi, dit-il, très-reconnaissants d'une distinction inattendue. dont la Commission historique a voulu nous accorder la faveur. — Souffrez que je signale ce qui me frappe le plus dans notre désignation en commun. Elle est à mes yeux une application de ce principe de plus en plus en crédit qui fait que la France se décentralise. Pourquoi en effet ne pas s'affranchir des répartitions administratives, cadre un peu usé ? Pourquoi ne pas étendre aux choses de l'esprit les procédés heureux qui créèrent la prospérité industrielle, je veux dire la division du travail ; elle sert de prélude à la combinaison des efforts , et tous les progrès en résultent. Telle ville du Midi aura pour son lot la navigation et le négoce, tandis que sa voisine aura le culte de la législation ou celui des lettres. Aix et Marseille sont ainsi, elles rivalisent de celte manière, et l'émulation dont il s'agit la France en profite. Eh bien! de même, Hazebrouck et Bailleul se différencient; le chef-lieu d'arrondissement devient un puissant milieu d'activité matérielle, et dans notre canton qui en dépend, on aime à se préoccuper d'intérêts non moins importants, quoique d'un autre ordre : ils sont assurément favorisés par le calme parfait, l'atmosphère paisible, la tranquilité de notre ville. — Je ne vous promettrai point pour ma part de m'unir à aucun de vos labeurs , c'est tout au plus si, comme on m'y invite, je tenterai parfois de les diriger; mais soyez surs que j'apprécierai ce qui vous en reviendra de mérite ou de louange; pour en ressentir la satisfaction, je retrouverai la jeunesse; si vous travaillez de coeur , j'applaudirai bien de coeuraussi. » — 253 — M. LE PRÉSIDENTremet au Comité un travail d'histoire offert à la Commission Un canal de par M. Victor de Swarte, et intitulé: Bailleul à la Lys 1631-1781. M. Cortyl en fera l'objet d'un rapport à la prochaine séance. M Ignace DE COCSSEMAKER signale d'après les inventaires des Archives nationales et des Archives départementales du Nord, des documents qui intéressent Baillcul et l'arrondissement, et indique notamment comme reposant aux Archives du Nord, du bailliage et les comptes du domaine de Bailleul, les comptes ainsi que 26 des ville et châtellenie registres aux résolutions de l'administration de Bailleul. Le Comité émet l'opinion que ces 26 derniers registres ont été déposés à Lille , par erreur, il y a vingt ou trente ans; que leur intérêt de Bailleul. étant local, leur place est aux Archives communales s'il n'y a pas lieu Il prie la Commission d'examiner de cette ville à formuler d'engager la municipalité tendant à les réintégrer dans son dépôt. SÉANCE DU 26 Le procès-verbal une demande DÉCEMBRE 1872. de la séance précédente est lu et adopté. M. CORTYLdonne lecture d'un rapport sur le travail offert par M. Victor de Swarte : Un canal de Bailleul à la Lys. Ce travail, ditil , « n'éclaire pas seulement un coin de l'histoire de Bailleul, il fournit aussi, ce me semble, de précieuses lumières sur les moeurs administratives de l'ancien régime. Bailleul, qui fut au XVe et au XVIe siècle un des principaux centres de production des draps de alors si renommés , vit, comme Ypres , Bruges et tant et le commerce la déserter, dès que villes, l'industrie l'Angleterre et le pays de Liège eurent enlevé à la Flandre le moFlandre, d'autres ne nopole de la draperie. Sans chaussée, sans canal, Bailleul put demander à une autre industrie de lui rendre son importance commerciale. Aussi le Magistrat, dès 1635, adresse-t-il une requête à Philippe IV, lui demandant au nom de la ville, de faire les fonds nécessaires à la canalisation d'un de la Lys (la Becque), qui servait depuis longtemps la permission petit affluent à de petits — 254 — — En transports. l'Intendant répondant à une lettre de des moyens de relever qui s'enquerrait de mit en première ligne la canalisation 1685 , le Magistrat de Madrys, l'industrie Bailleuloise, le canal la Becque. — En 1780, la ville, désespérant d'obtenir du roi, résolut de faire le travail de ses propres deniers. Plusieurs travail de projets furent étudiés , plusieurs devis furent arrêtés ; le M. de Swarte nous en donne les plus curieux détails. Mais, hélas, le canal resta comme devant à l'état de projet et le courant d'eau que l'on se proposait de canaliser ne put même plus, faute d'entretien , servir aux plus petits transports. » M. Ignace DE COCSSEMAKERremet au Comité : 1° une note de relatifs à l'histoire ou de l'arrondissement, aux Archives nationales , aux Archives du Nord , qui se trouvent aux Archives de Bruxelles, aux Archives de Mons ; 2° l'indication documents de Bailleul de plusieurs passages , intéressants annales de Flandre d'Oudegherst, au même point de vue, des de l'histoire de Flandre de de Lettenhove, et des Annales de la Société d'Émulation de — 3° une note sur les cloches du beffroi et de Bruges ; l'église St— 4° une Vaast, avec les inscriptions qu'elles présentent ; copie et une traduction en français d'un testament, en date de 1635, inséré dans le registre aux résolutions du Magistrat de la ville de BailKervyn leul , t. I, fol. 16. Ce testament contient plusieurs legs, l'un d'eux est fait « pour l'avancement et l'avantage de l'école pour les pauvres en cette ville, qui sera établie pour l'entretien des enfants légitimes des bourgeois habitant la ville. » M. Ernest DE SWARTEremet une copie de textes législatifs, en partie inédits , pour servir à l'Histoire des Priviléges de la ville de Bailleul : Confirmations en 1348, 1384, 1517 , 1585 administratives du Magistrat différents moyens de l'acquérir, de priviléges et attributions et 1727 ; organisation et des notables ; Bourgeoisie, quelques-unes des prérogatives attachées à la qualité de Bourgeois de Bailleul, droits d'issue ; Gauwedinghe ; Justice échevinale , juridictions de la Chambre, des mandements, des arrêts, de la Vierschare ; Ghyselbanc ; Tonlieu et droits d'octroi ; foires et marchés. A RAPPORT SUR LES TRAVAUX M LA DE LE PRÉFET COMMISSIO*N HISTORIQUE Pendant l'année 1870-1871. Monsieur le Préfet, sous vos yeux le Tome XI du Bulletin de la Commission historique, dont la publication commencée l'année dernière, vient d'être terminée. J'ai l'honneur de mettre Le XIIe volume, dont l'impression est commencée, comprendra la suite de la Statistique féodale, de l'inventaire des objets d'art et d'archéologie contenus dans les églises ; Une notice sur l'institution Lille de la Noble-Famille, qui existait à avant la première révolution, etc., etc, La Commission historique ose espérer, Monsieur le Préfet, que l'examen de ces documents vous fera reconnaître qu'elle continue de remplir sa mission avec zèle, et que ses travaux, dont l'utilité a été constamment appréciée par vos prédécesseurs et par le Conseil Général, sont dignes de l'appui qu'elle vous prie de lui accorder pour l'obtention, en 1872, du subside de 700 fr., qui lui est annuellement accordé et qui lui est indispensable pour, subvenir aux frais de ses publications. Veuillez agréer, ments respectueux Monsieur le Préfet, l'hommage de mes senti- et dévoués. Le Président de la Commission historique, DE COUSSEMAKER. RAPPORT A M. LE PRÉFET SUR LES DE TRAVAUX LA COMMISSION HISTORIQUE Pendant l'année 1871-1872. Monsieur le Préfet, La Commission XII a commencé historique la publication du tope de son Bulletin. de mettre sous vos yeux un exemplaire de ce volume, qui contient; J'ai l'honneur mière partie de la pre- des séances tenues 1° L'analyse détaillée des procès-verbaux en 1871. Diverses questions qui y sont traitées présentent à votre attention un intérêt réel. Je signale particulièrement les renseignements fournis sur les nouvelles découvertes des époques Franque, Romaine et Galloarchéologiques Romaine, faites par M. RIGAUX à Bouvines et à Lille. Les objets recueillis par notre zélé et intelligent collègue sont très-précieux et ils enrichissent le musée de Lille. Ils seront l'objet d'une notice spéciale à laquelle une place est réservée dans notre Bulletin. 2° La notice de M. le Comte rapport de l'année Famille, fondée à Lille travail important nombre de familles ne peut manquer toire du pays. dernière DE RESBECQ,annoncée dans le sur l'institution de la Noble- en 1686, à l'instar de Saint-Cyr. Cet sur la généalogie d'un grand renferme, nobles, des renseignements dont l'intérêt d'être apprécié au point de vue de l'his- — 257 — La seconde partie du volume, qui est sous presse, continuera la suite de la statistique féodale comprenant le Carembaut, le second des cinq quartiers dont était formée la châtellenie de Lille au XIe siècle. Viendront ensuite les autres quartiers, le Pevêle, le Ferrain et le Weppes. Nous espérons être à même de publier un nouvel inventaire des objets précieux conservés dans les églises et établissements hospitaliers. La Commission historique, vous le voyez, Monsieur s'efforce par son zèle, de justifier la bienveillance dont le Préfet, elle a été de la part du Conseil Général, qui dans jusqu'à présent l'objet sa session de 1871, a bien voulu lui donner un témoignage trèsflatteur de sympathie. Elle ose donc espérer que vous voudrez bien lui prêter votre appui pour obtenir la continuation, en 1873, du subside de 700 fr. qui lui est attribué annuellement. Veuillez agréer, Monsieur le Préfet, l'hommage respectueux et dévoués. de mes sentiments Le Président de la Commission historique DE COUSSEMAKER. , ANNOTATIONS CONCERNANT CERTAIN MAITRE JACQUES JOCQUET, Auteur de pièces théâtrales représentéespar les élèves du Séminaire de St-Pierre de Lille, de 1630 à 4636. Mises extraordinaires pour le Séminaire. Le premier de septembre, à Me Jacques Jocquet, pour récompense de l'action faicte et exhibée pour la St. . Remy 1630, par ordonnance de Messeigneurs LXI. Pour vin lots de vin d'Ay consommés au soir du jour de l'action, àXXVIII S., font xil. Au régent, Audit, pour pour despens faicts à l'action exemplaires de l'abrégé S. 1. VII S. XXXII de l'action. IIII . XVI 1. Au régent, pour son billet contenant la somme des pris donnez à l'action qu'on a exhibée à la SaintRemy 1630 LXIXI.VIII A Me Jacques Jocquet, pour la comédie faicte aux caresmaux 1631 et aultres debvoirs XXIIII Audit, pour quelque verneur Pour emblême les abrégés d'une comédie 1631 à l'arrivée 1. du gouv 1. exhibée en février vil. S. — 259 — Mises extraordinaires pour la Saint-Jehan commençant 1631. Au régent, pour les pris donnés à la St-Remy 1631. Audit, pour les pris et despens faicts à l'action exhibée à l'entrée de nostre prévost . LXIX1. V S. XXV1.IIII A Me Jacques Jacquesius, pour l'action rerpésentée à la venue du prévost, par ordonnance de Messeigneurs XVIII Pour les despens d'un vers escript en parchemin, présenté au Remede Namur VII Au vinier, pour quatre lots de vin à s. le lot, consummée au jour de la petite représentation faicte avant la Saint-Remy 1632 Pour les prix donnés en septembre 1632 S. l. 1. XIIs. vl. XII S. LVII I. 7 S. Idem 1632. A Me Jacques Jocquet, pour le contenu de sa requeste dattée du XXVed'octobre 1632 Audit, pour une petite meaux 1633. action faicte XIIII l. aux caresXII 1. Idem 1633. A Me Jaquetius, pour ses labeurs de l'action exhibée à la Saint-Remy 1633 LXXII I Au vinier pour huict lots de vin à cause de l'action de Saint-Remy 1633, à XXVIII s. Je lot ..... XI L.IIII Au régent, pour des despens faits à l'action exhibée à la Saint-Remy 1633 l, Au régent, pour les prix de l'action faicte à la Saint... Remy 1633 pour le sommaire de ladite action faicte en français. s. XIIs. LXXV1. Audit, Audit (régent) pour les despens de l'action exhibée aux caresmeaux 1634. XVI X 1. l. XVI S. — 260 — Idem 1634 pour des débourses faictes à l'action Saint-Remy 1634 de la Au régent, Au régent, pour les prix donnez à l'action Remy 1634 Audit, pour les exemplaires Au vinier, le lot pour XII de ladite de la SaintLXXVI. IIII S. action. lots de vin au prix XLII l. xs ... X 1. de XXXVI s. XXI 1. XII s. Au régent, pour les prix donnez aux enfans à la StRemy 1635 IIII 11 A Me Jacques Jocquet, Au vinier, Idem A Me Jacques composées LXXII 1. pour don gratuit pour huict lots de vin de l'action vl. II s. 1634 l. VIII s. XIIII 1635. Jocquet, pour deux petites actions aux caresmeaux et septembre 1635. XXIII l. Au vinier, pour VIII lots de vin d'Ay donnés au régent et aux maistres après la petite action de la SeintXVI l. Remy 1635 Au verso du dernier feuillet de ce cahier on lit : Mémoires. Advancé à Me Jacques Jocquet, VIII d'avril 1631 . . sour ses gages, le LXVI l. Respondu pour lui et payé à l'hôtesse des Trois-Rois Advancé à Me Jacques Jocquet, pour payer ventre sur les trois mois commonçant janvier XXIIII l. beau 1633 LX I. (Cahier dts revenus et dépenses du Séminaire St-Pierre , à Lille, 1630 à 1636. N° 169 de l'Inventaire aux provisoire des registres archives de l'ancien à Gand ). Conseil de Flandre. RENSEIGNEMENTS DEMANDÉS SELON LES ORDRES DU CONTROLEUR-GÉNÉRAL, PAR M. D'HAFFRENGUES Subdélégué de M. l'Intendant de Flandre et d'Artois, AUX ÉCHEVINS Sur l'état de juridiction D'ORCHIES, de cette ville. — 8 avril 1766. (1) DEMANDES. 1° Lieu tant où il y a siége de justice, c'est-à-dire toutes les justices hautes que vicomtières dans l'étendue de votre ressort ou district. RÉPONSES. 1° Les échevins de la ville d'Orchies exercent la justice haute, audit Orchies et moyenne et basse, tant au civil qu'au criminel territoire dans lequel il y a trois seigneuries, vicomtières relevant telles qu'Aulnois, et Bobé ; le fief du d'Artois, Picquaine-le-Roy châtelain est aussi vicomtier. Au même territoire, il y a une cour féodale du roi conduite par un bailli et des hommes de fiefs ; cette cour féodale se nomme La Motte et château du roi, de laquelle relèvent les fiefs du Châet Adé, le Jardin et la mairie de Cocquignies telain, Hochet, tous enclavés dans l'échevinage dudit Orchies, Monchicourt, par des hommes cottiers. (1) Ces documents ont été communiqués à la Commission par M. Lahoussois, d'Orchies, qui a fait sur l'histoire de sa ville natale les recherches les plus patientes et les plus sérieuses. — 262 — 2° Nom et compétence du siége. de à la vont en appel Douai ; au civil et au criminel au Parlement 2° La ville et territoire gouvernance de Flandre. 3e Ressort du siége comprenant nom par nom tous les lieux, grands de chaque lieu, le et petits qui renferment, avec la population des impositions, aussi de chaque lieu relevant dudit montant siége et la quantité de mesures de terre qui lui appartiennent, et, il faudra rapporter : 1° Le nombre des habi- pour y répondre, tants, en distinguant les communiants avceles non-communiants; et impositions des lieux en distinguant les espèces, soit générales , soit particulières ; 3° le nombre des bônen observant séparément niers qui composent votre communauté, 2° les contributions les enclavements qui pourraient lieu d'où ils dépendent. se trouver avec leur grandeur et 3° Il y a plusieurs hameaux et faubourgs, compris la ville , qui contiennent 1,774 communiants et 908 non-communiants, et, on repète encore ici, que la ville et les fiefs enclavés dans son territoire , vont en appel à la gouvernance pour le civil et le criminel. Il ne se fait 3,500 florins. Le. territoire qu'une de cette gros du fief Aulnois, bonniers 14 cents. Le fief seule se montant, imposition par an, à ville contient appartenant Piquaine-le-Roy, de Douai et au Parlement 500 bonniers y compris le à Mme Vauzelles , contenant onze appartenan t à M. Fauvel, con tient 400. Le fief Bobé, contient 1 bonnier 1200, d'Artois, appartenant à M. Desmazières. Le fief Hochet, appartenant à M. Francquet, niers 400. sous la juridiction contenant 6 bon- Le fief Adé, appartient à M. Remy, contenant 5 bonniers. Le fief du Jardin, contenant 6 bonniers, appartient à divers particuliers. — 263 — à l'abbaye de Flines. à l'hôpital royal Notreappartient à lui donné par Gilles de Monchicourt, par Dame-de-Théomolin, acte du mois de mars 1259. La Mairie de Cocquignies, Le fief de Monchicourt appartient appartient à la ville d'Orchies , à l'exception des fiefs ci-dessus nommés et sur lesquels elle n'a aucune Le fief du châtelain juridiction. 4° Les justices seigneuriales dépendant de la vôtre et celles y enclasur quoi vous pouvez cependant vées qui ressortent d'ailleurs, vous dispenser de rapporter mouvance. 4° La ville d'Orchies les arrière-fiefs n'a aucun fief relevant qui n'ont point de d'elle. d'où ressortent vos différentes justices, elles mouvantes ? 5° Les tribunaux d'où sont- ressortent, que la ville et son territoire de la gouvernance et le civil que pour le criminel, de Douai, les autres fiefs y enclavés en dépendent aussi 5° Il est dit ci-devant tant pour Parlement et les trois autres fiefs vicomtiers, de la juridiction d'Artois. ou justice , 6° Quantité des officiers qui composent votre tribunal les officiers pringens de lois ou hommes de fiefs , en distinguant sergents inclusivement. paux d'avec les accessoires jusqu'aux 6° Il y a un bailli pour le roi qui exerce avec les hommes de fiefs la justice de la cour féodale ; ce même bailli est demandeur et il en cause criminelle et de police dans la ville et territoire, jouit de son office par provision et moyennant finances. Il y a sept échevins et sept descendants qui composent le Conseil et exercent la justice dans ladite ville et territoire , tant au civil qu'au criminel. Il y a aussi un procureur un syndic , un greffier, un trésorier, de bailli, trois sergents à au greffe , un lieutenant commis-juré de la ville. verge et quatre autres pour le bailliage — 264 — 7° Finances et supplément de chaque office, emplois ou commissions. 7° Il n'y a en ladite ville que l'office de bailli qui soit héréditaire et pourvu de provision. Quant aux échevins, procureur-syndic, greffier et trésorier, ils n'ont à présent ni l'un ni l'autre aucunes finances, et tous ces offices appartiennent à la ville au moyen du rachat qu'elle a fait du roi par abonnement avec la province et les a réunis à ses corps et communauté. Les sept échevins perçoivent par le compte de la ville pour honoraires des informations, pour tenir les plaids deux fois par semaine, pour veiller aux ouvrages, pour être présent aux publications des édits et ordonnances du roi, pour porter les robes aux solennités publiques, étant obligés de faire l'achat de leurs robes avec leurs propres deniers ; pour faire la visite des fours , cheminées , coulants et mongards , assises des impositions compris la reddition des comptes d'icelles , 490 florins pour eux sept. Les sept échevins perçoivent encore un droit de XXe denier annuellement par l'adjudication des fermes et impôts qui varie, chaque année, et sur ce qui leur revient, ils sont tenus à un repas aux fermiers modernes et ceux qui ont fait valoir les fermes, il leur revient à chacun d'eux 48 florins. Les sept échevins du Conseil perçoivent aussi, par an, pour devoirs extraordinaires, leur présence aux impositions et redditions de comptes d'icelle ville pour eux sept, 76 florins. 8° Émoluments et gages ainsi que devoirs extraordinaires attachés à chaque office, emplois ou commissions. 8° Le procureur-syndic perçoit aussi tant pour gages, pour sa robe , présence aux impositions , reddition des comptes d'icelle que sa présence à l'adjudication des fermes, 118 florins. Le greffier perçoit aussi tant pour les impositions, vacations extraordinaires, robe, formation de toutes les impositions que redditions des comptes, 437 florins. — 265 — Le commis-juré reçoit, apostille, 47 florins. pour devoirs extraordinaires , gages et Le trésorier parçoit aussi pour gages, robe, voyages ordinaires, extraordinaires, pour payer les aides et subsides , réception des cautions, fermes et impôts , recette de la capitation et tous autres deniers, 365 florins 5 patars. Le bailli perçoit aussi pour formation des plaintes et poursuites, à l'encontre des délinquants , pour sa présence au renouvellement à la reddition des de la loi, vins d'honneur comme commissaire comptes et pour sa présence à la reddition des fermes, 122 florins. Le lieutenaut de bailli reçoit pour gages. 71 florins. » Les trois sergents à verges 100 12 patars. » » Les quatre autres 18 174 9° Capitation des officiers. 9° Le bailli paie de capitation 4 florins 12 patars et les 4 sols pour livre, et les échevins, greffier, etc., 4 florins 16 patars, et les 4 sols pour livre. 10° Noms des notaires ou tabellions établis ou résidant à Orchies. 10° Il y a en cette ville trois notaires dont les actes se déposent au tabellion de la gouvernance de Douai, et quant aux actes qui se passent pardevant les échevins, ils sont déposés au greffe comme tabellion. 11° Observations sur l'époque de l'établissement de votre siége ou justice , les variations qu'il a essuyées et les priviléges qui lui ont été accordés. 11° Ladite ville de temps immémorial, a toujours d'Orchies, exercé la haute, moyenne et basse justice sur les habitants, tant au civil qu'au criminel, et on ne saurait citer l'époque de cet établissement qui existe depuis la recherche des siècles les plus reculés , sans que rien ait jamais varié et les priviléges à cette accordés 18 — 266 — ville par les souverains, tant par les comtes de Flandre, rois de France, d'Espagne et empereurs, Bourgogne, recherchés et trouvés depuis l'an 1100. ducs de qu'on a 12° Offices exercés en vertu de commission et ceux exercés en vertu d'acquisition. 12° On l'a dit ci-devant, qu'il n'y possédé en vertu de finance a à Orchies aucun office et provision. Les échevins municipal se font par élection et les officiers permanents exercent leur office en vertu de commission des magistrats à cause de la réunion deset le baili exerce son office en vertu de dits offices par abonnement finance et de provision. 13° Caisse sur laquelle sont attribués les gages et autres émoluments, sous quelques dénominations que ce soit des officiers, soit en titre ou par commission. 13° Sur la caisse de la ville. 14° Époque de la création des officiers et leurs variations. comme on de la ville d'Orchies, 14° Les offices municipaux l'a dit ci-devant, ont été réunis à la ville moyennant finances que la province a fait au roi par abonnement conjointement avec les villes et châtellenies de Lille, Douai et Orchies, en observant les échevins se faisaient par élection et les permanents par commission des échevins, mais après l'année 1694, et trésorier, les procureur-syndic, ont greffier acquis leurs offices en vertu de l'édit de 1693, portant création desdites charges , lesquelles ont été réunies aux corps et commuqu'avant officiers l'année 1694, nauté de ladite Lille, ville par Douai et Orchies, fait au roi par les états de et en vertu de cet abonnement, lesdits abonnement procureur-cyndic, greffier et trésorier ont continué les exercices de leurs offices par commission des magistrats jusqu'à l'édit de nouvelle création en 1733, qui a obligé lesdits magistrats, procureursyndic , greffier et trésorier, de prendre des provisions pour la — 267 — continuation de leur office, lesquels, après un abonnement tait avec le roi pour la suppression de l'édit fait par lesdits états et Douai et Orchies, les titulaires ont été châtellenies de Lille, remboursés de leurs finances et ont continué l'exercice de leur office comme ci-devant tant des priviléges fondés sur les édits, déclaraou autres titres formels que de ceux qui n'ont d'autres 15° De la taille, tions ceux qui sont en vigueur fondements que l'usage, en distinguant de ceux qui, en différents temps, ont été abrogés. 15° Les usages de rendre la justice en la ville d'Orchies, n'ont jamais été interrompus et aucun n'a été abrogé dans aucun temps, et ils ont toujours continué de même pour les priviléges cités ci-devant. Le Greffe d'Orchies régi par des personnes par commission. n'a jamais été affermé et a toujours en vertu de provision et de finance, été ou J.-A. HUE DE CALIGNY ACTEUR DU MÉMOIRE SUR L'INTENDANCE DE LA Publié dans le tome XIe du Bulletin savant Notre et regretté de la plus de la Commission historique. M. collègue, du 13 janvier dans la séance FLANDRE MARITIME , Desplanque, un Mémoire sur 1870, a déposé, l'intendance à M. de Barentin. flamingante, qu'il attribuait dans le tome XIe du Bulletin, publié ce mémoire Flandre tard, le titre Aucune a sous de l'Intendant de Madrys sur la Flandre le motif pour lequel le nom de suivant : Mémoire maritime. Il note n'indique a été substitué à celui de l'intendant Il Barentin. M. de Madrys semble qui si notre érudit collègue avait trouvé des renseignements il nous l'aurait fait connaître dans précis au sujet de ce travail, note, et nous aurait dit au moins la raison que lui a fait à M. de Madrys l'oeuvre qu'il avait d'abord attribuée à attribuer M. Barentin. Les mémoires publiés par M. Desplanque ayant été une faits travail il aura donné pour des intendants, à la Flandre maritime, l'administrateur sur l'ordre relatif la tête de la province été rédigé. à l'époque Au mois de juillet 1872, de l'Institut, respondant Président de la Commission auteur au qui était à où il a supposé que cet écrit a M. le marquis de Caligny, membre cora envoyé en communication à M. le historique un exemplaire manuscrit du même mémoire, qu'il attribue à Jean-Anténor de Caligny, ingénieur du roi, en le priant de le faire paraître, s'il le jugeait utile, dans les publications d'une Société savante du Nord de la Franec. — 269 — M. le Président ayant répondu que ce travail avait été imprimé dans le Bulletin de la Commission historique sous le nom de M. de Madrys, M. de Caligny lui envoya des lettres et des documents qui établissent ancêtres. que ce mémoire a été rédigé par un de ses Voici les preuves données en faveur de cette assertion. Dans la bibliothèque du duc de Gênes se trouve un manuscrit qui a pour titre : Mémoire de la Flandre flamingante ou occidentale 1697 , et sur lequel il est écrit de la main qui a corrigé le travail : Fait par M. de Caligny, directeur des fortifications d'Ypres. Ce manuscrit de la bibliothèque de M. Louis de Villesavin, porte l'étiquette dont la famille était alliée à celle du maréchal de Vauban. Comme de Caligny , ainsi que nous le prouvons plus loin , avait envoyé son mémoire à Vauban on doit supposer que l'exemdu duc de Gênes provient du maréchal, plaire de la bibliothèque ce qui donne encore plus d'autorité à la note relative à l'auteur du Jean-Anténor mémoire. (1) Sur l'exemplaire de la bibliothèque nationale de Paris se trouve, il est vrai, ces mots par M. de Madrys; mais ces mots ne sont pas de la main qui a copié le manuscrit, et M. ChampollionFigeac , l'un des directeurs de la section des manuscrits, après avoir pris connaissance des preuves produites par la famille de Caligny , de ce mémoire à M. de n'a pas hésité à reconnaître que l'attribution Madrys est erronée et a placé le nom de Jean-Anténor sur cet exemplaire (2). de Caligny D'un autre côté, une étude attentive des documents que possède la famille de Caligny ne peut laisser le moindre doute à ce sujet. M. le lieutenant-colonel du a publié dans sa génie Augoyot notice historique sur les ingénieurs Hüe de Caligny , une lettre de de Caligny , datée du 9 mars 1699, Vauban à Jean-Anténor (1) M. A. RIPA DE MEANA. Mémoires inédits de Jean-Anthénor Turin 1868. Avant-Propos , p. III et IV. (2) Bibliothèque nationale manuscrit n° 2041. de Paris , n° 103 de la collection Hüe de Caligny. Mortemart, ancien — 270 — dans laquelle il le félicite du mémoire si sensé et si bien recherché qu'il lui a envoyé et l'engage à y ajouter tout ce qui pourrait manquer. En comparant les détails de cette lettre avec le mémoire publié dans le Bulletin de la Commission historique M. de Madrys, on acquiert la certitude de l'identité avec celui dont Vauban parle à M. de Caligny. sous le nom de de ce mémoire lettres, échangées entre Le Peletier de Souzy, directeur et M. de Caligny, font arriver à la même général des fortifications, conclusion. Dans la première de ces lettres, datée du 26 mars 1700, Cinq M. de Caligny rappelle à Le Peletier qu'il lui avait adressé un mémoire sur la Flandre Occidentale en janvier 1698, par l'entremise de M. de Madrys qui s'était chargé d'en faire faire une copie. Il » s'étonne de ce que ce mémoire n'a pas été remis ; « il n'aurait, » dit-il, demandé à M. de Madrys, pour toute récompense de la » peine qu'il a eue pendant six mois à faire ce mémoire, que » d'en faire un peu sa cour à M. Le Peletier. » Dans la réponse de M. Le Peletier, datée du 1er avril 1700, nous voyons que M. de Madrys avait donné copie de ce mémoire en disant qu'il avait eu recours à M. de Caligny et en avait tiré beaucoup de secours pour la composition de ce travail ; mais qu'il avait laissé ignorer qu'il fût tout entier de M. de Caligny. M. Le Peletier ajoute qu'il est fort aise de voir MM. les Ingénieurs s'appliquer à s'instruire de tout ce qui regarde le pays où ils servent. Dans une autre lettre, en date du 7 mars 1700, M. de Caligny dit à M. Le Peletier que M. de Vauban n'ayant pas trouvé qu'il eût assez expliqué la culture il a fait sur ce sujet un mémoire qui est achevé depuis jours et qu'il le lui envoie. M. Le Peletier lui adresse des terres, quelques ses remerciements pour cet envoi comme il l'avait déjà fait, le 25 avril 1700, pour une carte de la contrée entre la Lys et la mer, que M. de Caligny avait dressée afin de compléter son mémoire (1). (1) Ces détails sont extraits de la famille de Caligny. de lettres originales conservées dans les archives — 271 — Après avoir pris connaissance de ces lettres, on ne peut plus douter que l'auteur du mémoire sur la Flandre Maritime ne soit Jean-Anténor comprendre de l'auteur; de Caligny. Cette correspondance nous fait aussi comment M. Desplanque a pu se tromper sur le nom il paraît évident que M. de Madrys, qui avait demandé ce travail à M. de Caligny, s'en était en partie attribué le mérite. Nous croyons devoir compléter cette note par quelques détails biographiques sur l'auteur de ce mémoire ; le récit de sa vie et de ses travaux n'est pas sans intérêt au point de vue de notre histoire des corps du génie. Né à locale et au point de vue de l'histoire Caen, en 1657, de M. Hüe de Caligny, directeur des fortifications du de Caligny Dauphiné , et de Madeleine de Vauquelin, Jean-Anténor portait le mousquet, à l'âge de vingt ans, dans le régiment de Navarre ; ingénieur volontaire aux siéges de Valenciennes et de au nombre des ingénieurs en Fribourg , il fut admis définitivement et, en 1683 , chargé de la direction du siége de Courtrai. Envoyé ensuite à Ypres pour mener à bonne fin les ouvrages projetés 1680, par Vauban, qui avait pour lui la plus grande estime, il montra comment il est possible d'obvier aux inconvénients du terrain et de tirer parti d'un petit cours d'eau pour la défense d'une place. de Vauban et bien plus encore les services M. de Caligny, en date du 8 mars 1688, en chef à Ypres et au fort de Knocque. Il eut assez de (1) Les recommandations rendus, firent nommer ingénieur force pour résister aux volontés absolues de Louvois , qui se décida , sur les instances de Vauban, à augmenter ses modiques appointements et à lui donner le titre de directeur. M. le duc de Boufflers en chef des armées du Roi, l'employèrent à plusieurs reprises : il était en janvier 1691 , à l'attaque de Plaskendal, et sur la fin de 1692, au siège de Furnes, en qualité de sous-brigadier; en 1693, M. Le Peletier ajouta Calais, Dunkerque, et les autres commandants 1) BÉLIDOR, Architecture hydraulique, t IV, p. 252. Paris, 1737-1753. — 272 — Gravelines et Mardick, aux villes dont il était déjà chargé. Il s'empresse de fortifier ces places, et contribue puissamment à faire échouer les attaques de la flotte Anglo-Hollandaise à Dunkerque et à Calais, en 1694. En 1695, les troupes de Guillaume d'Orange qui menacent à la fois Menin, Ypres et le fort de Knocque, sont repoussées avec perte à l'attaque de ce dernier dont la défense ainsi que le disent les documents contemporains, roula sur M. de Caligny; au mois de juillet de la même année, il s'occupe, comme brigadier, du siège de Dixmude. Lorsque Calais, Dunkerque et les ports situés entre ces villes eurent été mis à l'abri des attaques du côté de la mer, le comfort, mandement de cette direction fut séparé des attributions de M. de Caligny; mais il fut chargé des places de Nieuporf, Ostende, Bruges, Gand, Damme et Dixmude. La paix de Ryswick lui donna le loisir d'écrire quelques ouvrages, parmi lesquels nous pouvons citer un Mémoire sur la milice desRomains, un Mémoire historique de la milice française, et le Mémoire de la Flandre flamingante, auquel il ajouta, à la demande de Vauban, une carte et un mémoire spécial sur l'agriculture dans la même contrée. La guerre de la succession au trône d'Espagne lui fournit de nouvelles occasions de se distinguer ; en 1704, il quitta les ouvrages de Furnes qui exigeaient tous ses soins, pour assister à la funeste bataille d'Hochstedt ; en 1706 , il empêcha que l'armée française n'abandonnât Furnes, et décida M. de la Motthe à faire opérer l'inondation qui couvrit tout le Camerlinc-Ambacht, exemple de désintéressement puisque les propriétés qu'il possédait en ce pays devaient rester improductives pendant plusieurs années. Il rédigea ensuite le Journal de la défensede Menin; et, en 1708 , au moment où les ennemis se réjouissaient de la prise de Lille, il s'empara de l'importante forteresse de Leffringhe , dont la prise coupait leurs communications avec la mer. Son était toujours à Ypres. Ainsi qu'il l'écrivait à quartier-général Le Peletier : « J'ai toute la défense de cette place digérée par » écrit, par quelqu'endroit qu'on l'attaque, avec des plans et des — 273 — » dessins relatifs. Cela m'a coûté un long travail, bien des médi» tations et quantité de questions que M. le maréchal de Vauban » a bien voulu essuyer » chacun et accompagner d'instructions. Comme la mienne, est la défense Monsieur, à sa marotte, » d'Ypres, dans laquelle je ne me soucie pas de périr pourvu » que j'y fasse le personnage que je dois. » fit son quartier-général Plusieurs fois, l'armée française de cette petite forteresse, qui ne fut pas attaquée durant la guerre. elle fut, avec Furnes et le fort de Knocque, à la maison d'Autriche; et M. de Caligny, nommé Par le traité d'Utrecht, abandonnée directeur des fortifications de la Bourgogne et de la Francheoù il mourut le 12 juin 1731 Comté, se rendit à Besançon, Durant la guerre de la succession au trône d'Autriche, lorsque les événements lui donnaient quelques loisirs dans son commandement , il n'avait jamais cessé de s'occuper de travaux particuliers sur l'attaque et la défense des places ; en 1706, il inventa un les assiégés des projectiles, dont le parapierre pour garantir modèle et la description ont été publiés dans fense des places de Vauban ; sa galerie roulante le Traité pour de la dé- mettre à cou- vert de la bombe est une invention non moins ingénieuse ; sa lettre à M. Le Peletier de Soucy sur la manière de former les ingénieurs, devrait même aujourd'hui être sérieusement méditée ; en février 1709 , après la prise de Lille , dans un mémoire qui a pour titre : Visite des lignes de Comines, il proposa de former un camp retranché sous les murs d'Ypres ; la même année, il fit exécuter des épreuves pour constater la possibilité de faire usage de feux de mousqueterie de l'intérieur des ouvrages qui ont un chemin couà l'époque où l'ennemi l'attaque. Lorsqu'à la suite du traité il fallut raser les fortifications, combler le port et déd'Utrecht, truire les écluses de Dunkerque, la ville et les environs étaient vert, menacés d'une inondation qui devait les ruiner pour longtemps ; les moyens mis en oeuvre pour empêcher ce désastre furent sugdont on a fait honneur à gérés par un mémoire de M. de Caligny, M. de Moyenneville, mais qui est certainement du directeur des for- — 274 — comme le prouve le manuscrit original cond'Ypres, avec deux copies de la main de servé au dépôt des fortifications Dans les fonctions qu'il exerça en quittant la M. de Moyenneville. tifications M. de Caligny s'occupa encore de travaux d'utilité Gauthey prouve publique ; un passage de l'ingénieur sur la dépense d'eau des écluses qu'il émit des idées très-justes Flandre-Maritime, contigues à construire dans le canal de Bourgogne. Il avait même écrit quelques ouvrages qui concernent l'histoire de France : sur il avait le désir de Vauban, par qui il se laissa souvent diriger, rédigé une histoire des guerres causées par le partage de la mosuscités par les princes du sang, tant légitimes que naturels , jusqu'en 1703 , et aussi un Mémoire historique des maux causés au royaume de France par les reines ou les maîtresses des rois, jusqu'en 1643 (1). narchie et des troubles Nous compléterons cette notice en la faisant suivre de la coravec Le Peletier de Soucy, respondance inédite de M. de Caligny, de sa lettre sur la manière de former des ingénieurs , et aussi de la sur la manière de faire lettre de M. de Vauban à M. de Caligny, un ingédes statistiques. Ces documents permettront d'apprécier nieur dont le nom mérite d'être connu dans le nord de la France. ont été empruntés à la Notice historique sur les Hüe de Caligny, Augoyat, publiée dans par M. le lieutenant-colonel ingénieurs le Journal des armes spéciales, 1840, t. VII, à la préface mise en tête des Mémoires sur la milice des Romains et celle des Français, inédits de M. de Caligny par 1868 , et aux documents inédits conservés dans M. A. Ripa de Meana, Turin, (1) Les éléments la famille de Caligny. de cette notice JUSTIFICATIVES. PIÈCES I. M. DE CALIGNY A M. LE PELETIER A Ypres , le 26 mars 1700. Monsieur, J'ay eu l'honneur de vous adresser, vers le mois de janvier 1698, le mémoire ci-joint sur la Flandre occidentale , par feu M. Demadrys , qui s'estoit chargé de vous en faire faire une copie à Paris, où il estoit pour lors, parce que je n'ay qu'un mauvais scribe; j'ay apris depuis peu de jours que vous n'aviez point ledit mémoire, ce qui m'a fort surpris, car je n'aurais demandé à M. Demadrys , pour toute récompense de la peine que j'ay eue pendant six mois à le faire, que de vous en faire un peu ma cour ; puisque donc, Monsieur, il ne vous l'a pas donné, je prends la liberté de vous l'envoyer, vous suppliant très-humblement de l'avoir pour agréable quoy qu'il ait perdu la grâce de la nouveauté. J'ay eu l'honneur de vous envoyer, en 1698, une carte de la Flandre, entre la Lys et la mer, qui est relative au mémoire, lequel estoit fait sur un pays qui vous est parfaitement connu. J'ose espérer que vous n'aurez pas regret à trois ou quatre heures de temps pour le lire. Je suis, etc. — 276 — M. LE PELETIER A M. DE CALIGNY A Paris, le 1er avril 1100. J'ay reçu la lettre que vous avez pris la peine de m'escrire le 26 du mois passé. Feu M. Demadrys a eu la bonté de me donner copie du mémoire qu'il présenta à Monseigneur le duc de Bourgogne pour l'instruire de ce qui regardait son département ; il me dit bien qu'il avait eu recours à vous et qu'il en avait tiré beaucoup de secours pour la composition de ce mémoire, mais je ne sçavais pas qu'il fût tout entier de vous, ny que vous l'eussiez prié de m'en donner une copie. Cette seconde ne sera pas perdue ; je vous prie de trouver bon que je la donne à mon fils pour son instruction. Je tascheray aussy à trouver du temps pour la lire , et je vous en manderay ensuite mon sentiment. Je suis fort ayse de voir que MM. les Ingénieurs s'appliquent à s'instruire de tout se qui regarde les pays où ils servent, supposant que ce sera toujours sans se détourner du soin qu'ils doivent aux ouvrages qui doivent estre toujours leur principale occupation. Je suis, Monsieur, entièrement à vous. J'ay déjà lu environ le tiers de votre mémoire qui me paraît remply de toutes les notions nécessaires pour donner une parfaite intelligence de l'estat du pays ; j'en achèveray la lecture avec plaisir. Signé : LE PELETIER. M. LE PELETIER A M. DE CALIGNY A Paris, le 25 avril 1700. J'ay reçu la lettre que vous avez pris la peine de m'escrire le 23 de ce mois ; je vous suis très-obligé de la carte que vous avez eu la bonté de m'envoyer pour mon fils , pour joindre au mémoire que avez fait sur la Flandre occidentale ; je ne doute pas qu'il ne vous remercie de son côté. Je suis, Monsieur, entièrement à vous. Signé : LE PELETIER. — 772 — M. DE CALIGNY A M. LE PELETIER A Ypres, le 7 may 1100. Monsieur, M. de Vauban n'ayant pas trouvé que j'eusse assez expliqué la culture des terres dans le mémoire sur la Flandre occidentale, il m'a obligé d'en faire un en particulier sur ce sujet, que je n'ay achevé que depuis peu de jours. Je prends la liberté de vous l'envoyer et seray plus hardi dorénavant à vous faire part de mes petits amusements que je ne l'ay esté jusqu'à présent, non-seulement M. de Vauban m'ayant assuré que vous le trouveriez bon, mais mesme grondé de ce que je ne l'avais pas fait plus tost. M. LE PELETIER A M. DE CALIGNY J'ay reçu la lettre que vous avez pris la peine de m'escrire le 7e de ce mois ; je vous remercie très-humblement du mémoire que vous m'en voyez , que je ne manqueray pas de lire au premier loisir que je pourray trouver ; vous me ferez plaisir de continuer à me donner part de ces sortes d'ouvrages quand vous en ferez. Signé : LE PELETIER. M. Champolion-Figeac a rétabli le nom de M. de Caligny sur l'exemplaire du mémoire qui est à la Bibliothèque nationale, N° 103 de la collection de Mortemart, et qui, à l'époque où M. Angoyat, colonel du génie , publia sa notice sur les Ingénieurs , Hüe de Caligny était classé sous le N° 2241. M. Champolion-Figeac a joint à ce manuscrit les copies ci-dessus , en déclarant, dans la note signée par lui, que les originaux lui ont été communiqués. La lettre de Vauban, du 8 mars 1698, à M. de Caligny, a pour objet le même mémoire. — 278 — II. LETTRE DE M. DE CALIGNY (JEAN-ANTÉNOR) A. M. DE SOUSY LEPELLETIER Sur la manière de former les Ingénieurs. A Ypres , ce 2 décembre 706. Puisque vous m'ordonnez de vous mander ce que je pense sur le relâchement de la plupart des ingénieurs et à quoi j'en attribue la cause , je vous obéirai ; je me suis souvent entretenu de cette matière avec des gens de notre métier, de fort bon esprit, qui pensaient à peu près la même chose que moi là-dessus. Je crois donc, Monsieur, premièrement qu'il s'est fourré de tout temps dans notre corps des gens qui n'y étaient point du tout propres, mais qu'il s'y en admet présentement plus que jamais , et voici comment : vous avez remarqué, Monsieur, que du temps de feu M. de Louvois, parmi plusieurs bons ingénieurs qu'il a reçus dans notre corps , il en a fait aussi quantité d'un génie médiocre et assez ignorants aux mathématiques et au dessin, et sur cela vous avez établi avec beaucoup de raison et de prudence que les candidats subiraient l'examen. Mais, Monsieur, permettez-moi de vous dire qu'il ne s'en fallait pas tenir là , parce qu'il n'est pas vrai, comme on croit communément, que les mathématiques soient le fondement de notre métier ; elles n'en sont que la clé , dont il n'y a que le bon esprit qui puisse se servir , et le bon esprit avec une certaine élévation d'entendement en est le véritable fondement : et cela est si vrai que nous avons vu feu M. de La Lande et feu M. Richer, grands mathématiciens et gens appliqués , être fort mauvais ingénieurs. Je conhomme de très petit génie et nullement peut, en très peu de temps , apprendre assez de et ainsi le mathématiques et de dessin pour être reçu par l'examinateur, clus donc, Monsieur, propre à notre métier qu'un — 279 — voilà reçu ingénieur sans talent, et, par conséquent, en possession d'un emploi quoiqu'il n'y soit point propre , tant qu'il ne malversera pas. Je crois , Monsieur, que le remède à cela serait de mettre les prétendants qui auraient subi l'examen sur l'état à 50 francs par mois , mais avec le nom d'inspecteur seulement, et les faire servir en cette qualité pendant trois ans, au bout desquels il faudrait faire ingénieurs, avec 900 francs d'appointement par an , ceux qui s'en trouveraient capables , et renvoyer les autres qui ne seraient pas propres au métier ; et, afin qu'on ne pût pas vous en faire accroire, il faudrait les employer pendant ces trois années dans les' places où il y a du travail sous trois directeurs différents qui vous rendraient compte de leur capacité et application , à moins que vous n'en eussiez quelques-uns à la sincérité et au jugement desquels vous ayez plus de confiance qu'aux autres ; vous pouvez juger, Monsieur, si ces inspecteurs emploieraient bien leurs trois ans pour avoir une qualité qui leur donnerait cent écus d'augmentation et un emploi fixe. Cenx qui ne se sentiraient point de talent pour notre métier , balanceraient à s'y offrir dans l'incertitude d'être renvoyés au bout de trois ans , ou même plus tôt si on jugeait qu'absolument ils n'y fussent pas propres. Ceux qui auraient rempli ce noviciat de trois ans auraient acquis une habitude au travail et à supporter le poids de la chaleur et l'injure du temps. Je dois encore, Monsieur, remarquer une chose au sujet des nouveaux ingénieurs , qui est, qu'il me paraît qu'il ne faudrait point se faire une loi si étroite de ne recevoir que des gentilshommes , qu'on ne la rompît quand il s'agirait de quelque bon esprit et connu pour tel, de cette façon , Monsieur, vous n'auriez que de bons sujets A l'égard des ingénieurs , qui sont sur l'état depuis plusieurs années, j'en connais de fort capables et d'autres que j'ai perdus de vue, qui m'ont paru avoir les qualités nécessaires pour devenir de fort habiles gens ; mais ce qui décourage entièrement ceux qui surpassent les autres en application et en capacité, c'est la lenteur avec laquelle ils parviennent aux gros appointements : ils voient que la capacité ne suffit pas pour les obtenir , mais qu il faut de l'ancienneté ainsi que pour les directions, ce qui fait qu'ils se contentent de couler le temps en faisant simplement leur devoir, au lieu qu'un ingénieur devrait toujours chercher à entasser — 280 — connaissance sur connaissance , et ne point mettre de bornes à son envie de savoir. Je crois , Monsieur, que si le roi répandait les grâces que vous obtenez de lui tous les ans sur un plus petit nombre de gens, cela ferait revenir l'émulation , et chacun à l'envi s'efforcerait de les mériter ; feu M. de Louvois était dans cette maxime ; le traitement des ingénieurs à prendre le corps en total n'était assurément point si bon qu'il l'est à présent, mais comme il tirait pour ainsi dire du néant en fort peu d'années ceux qu'il connaissait pour bons ingénieurs ou en passe de le devenir , vous ne sauriez croire , Monsieur, combien il s'en est formé et en peu de temps par cette méthode ; véritablement beaucoup sont morts ou aux siéges, ou par mort naturelle, ou ont quitté pour la religion. III. LETTRE DE M. DE VAUBAN A M. DE CALIGNY (JEAN-ANTÉNOR) Sur la manière de faire des Statistiques. A NOTA. Les observations placées en marge de cette lettre sont de la main de Vauban. Fait. Paris , le 9 mars 1698. Ce mémoire que vous m'avez envoyé est si sensé et si bien recherché que cela même nous doit obliger à lui donner toute la perfection possible : c'est ce qui me fait vous le renvoyer pour vous prier d'y ajouter tout ce qui pourrait lui manquer, espérant que vous aurez le loisir de le rendre parfait au point que je le demande , entre cy et la fin d'août qui sera à peu près le temps que je passerai, s'il plaît à Dieu, à Ypres. La première chose qu'il y faudra donc ajouter est une carte du pays qu'il faudrait prendre sur la moins mauvaise des plus récentes qui en ont été gravées , et y marquer par des lignes ponctuées toutes les divisions de pays dont il est parlé dans le mémoire, qu'il faudrait tout enluminer de différentes cartes. couleurs, comme on fait d'ordinaire à toutes les autres — 281 — Cela fait, parcourir toute la description générale ancienne et moderne, pour voir s'il y a des fautes à corriger et s'il n'y a rien de remarquable à ajouter à la marge, aux endroits qui en auront besoin, soit par des dates, des nombres, ou par des suppléments de raisons abrégées , qui aident extrêmement à la lettre quand elles sont bien placées. Examiner si dans l'énumération des dépendances il n'y a point de paroisses oubliées, ou quelque lieu considérable , et expliquer à la marge ce que c'est que branche, si ce sont des hameaux ou annexes ou des fermes. Fait la plus grande partie. Je n'entends pas bien ce que c'est que branche. Ce que contient la mesure de terre de ce pays-là, par rapport à l'arpent plus commun de France qui est de 100 perches , la perche de 22 pieds de roi de long , et de 484 carrés de superficie, avec une petite proportion géométrique de l'un à l'autre. Parler du rapport commun de terres et endroits de chaque châtellenie, savoir ce que la mesure ou l'arpent, rend par commune année de rasière de blé , pois, fèves, colza, etc., les semences remplacées ; quel rapport les mesures à blé , à vin et à bière de ces pays-là ont avec celles de Paris : si les terres de ce payslà ont besoin d'être fumées, et comment on les réchauffe avec de la chaux , et dire comment cela se fait ; combien de façon on leur donne, et quelle semence fait le plus de profit, la quantité de mesures de terre en friche , et ce qui cause cet abandon ; s'il y a des maisons en ruine ou abandonnées dans les villes et principaux lieux, et a quoi va la diminution des peuples de chaque lieu , en faire des notes à la marge, si cela se peut par dénombrement, sinon par estimation. Les eaux et les rivières sont bien décrites ; mais il faudrait parler des sas du pays et dire même leur chute et l'ouverture de chacun. Le sas de Bousinghe mériterait que l'on joignît au plan un profil de long et un de travers à ces mémoires , de même que le Guindal de la Fintelle, et enfin les pentes des eaux du pays et les côtés de leurs écoulement autant Fait. C'est ce qu'il faudra expliquer. En grains ou en argent. Cela est aisé. La plus grande partie est expliquée. Cela est aisé à savoir. Cette diminution de peuple serait bonne à savoir. A faire. Bon. Bon. qu'on le peut connaître. Nous pourrions, par les suites , y joindre les plans des places fortiOn pourra fiées , réduit sur l'échelle commune que nous nous sommes faite, même passer des principaux lieux ; en passant en ce pays-là, j'en demanderai aux 19 s'en — 282 — Je me chérgerai cela si vous n'en avez point. J'en ferai une partie dans mes visites. Bon, cela sera bien aisé ; en tous cas je le ferai. ingénieurs de chaque place pour les joindre au mémoire qui pourra devenir une rareté singulière , si vous voulez bien vous attacher à sa perfection. A l'égard de la fortification et propriétés des plans, quoique ce que vous en dites soit fort bon , je ne laisserai point d'y ajouter encore quelque chose. Il faut dire le nombre et la force des garnisons ordinaires en temps de paix ou du moins fort approchant. Bon à savoir. Bon. Le nombre des ecclésiastiques distingués, suivant leur espèce et les revenus des bénéfices, depuis l'évêché jusqu'aux plus petites cures. Idem, des abbayes, prieurés , commanderies de toutes espèces , couvents rentés et non rentés : car rentés ou non , il faut que tous vivent, et tels mendiants il y a qui font meilleure chère que des religieux rentés. A faire en partie faut de même nombrer la noblesse grande et petite , et nommer par leurs noms et ce qu'ils possèdent ; vous l'avez déjà fait, et les revenus qu'ils ont dans le pays seulement et non ailleurs, si vous connaissez Il d'autres exempts les nommer aussi. A faire aussi tous les gens de robe et de pratique du pays , nonseulement à chaque châtellenie, mais encore au bout de la table des Nombrer dénombrements. Dire autant que vous pourrez ce que les charges valent de revenu, ce qu'elles ont été vendues ; idem les gens de finance. Bon, c'est-à-dire sur les denrées du pays. Si vous pouvez dire quelque chose de certain sur le commerce , faitesle aussi, après que vous aurez bien repassé tout ce que vous en aurez écrit. Elles sont épouvantables. Bon. Faites aussi l'énumération dans le pays , et marquez manquez pas de dire votre avis à part et sur un cahier détaché sur les réparations du pays dont vous seriez d'avis, mais de manière que le roi y puisse trouver véritablement son compte , et toujours en comparant le passé, le présent et l'avenir, le possible, sans être trop à charge, avec qui détruit tout, et toujours dans la vue de repeupler le pays , qui est le plus grand bien qui puisse revenir au roi, attendu que princes sans sujets ne sont que des particuliers incommodes. l'impossible Bon. de toutes les différentes levées qui se font bien leur excès et leur entretaillement. Ne — 283 — Après que vous aurez bien recherché votre caboche sur tout cela, vous verrez si vous ne pouvez pas dire quelque chose de plus sur les bestiaux , et notamment sur la volaille dont vous n'avez point parlé; elle ne laisse cependant pas de faire un profit considérable tout le long d'une année. Il faut prendre le parti de mettre la plus grande partie on marge par apostilles , notes et énumérations. Ceux qui auront besoin de plus Bon. grande étendue , vous pourrez en faire des feuilles à part; surtout je vous prie de rapporter à la fin de la table de dénombrement toutes les remarques suivantes en abrégé à la fin, comme par exemple : Il y a dans le pays 757 d'hommes. femmes veuves et mariées plus que Bon. 1431 filles à marier plus que de garçons. 341 petites filles plus que de petits garçons. 734 servantes plus que de valets. La même chose des religieux ou religieuses. En tout 3363 femmes et filles plus que d'hommes et de garçons. A faire. faut dire aussi ce qu'il y a dans le pays ... d'ecclésiastiques, savoir : un évêque, tant de chapitres composés de tant de chanoines. Il Tant de paroisses et tant de curés et de prêtres pour les desservir. Tant d'abbés , tant de prieurs, tant de moines de l'ordre de SaintBernard , tant de l'ordre de Saint-Augustin , tant de primautés, etc. . et ainsi de tous les autres , tant de couvents de récollets, tant de religieux, tant de couvents de carmes et tant de religieux, tant de couvents de capucins et tant de religieux, et ainsi des autres , tant de maisons de Bon à faire. jésuites qui contiennent tant. Faire la même chose des couvents de femmes et de tous les autres or- Bon à faire. dres et maisons pieuses , avec le total au bas. Après cela , mettre l'abrégé de la noblesse dans la même table et celui de leur famille, celui des exempts par charge , même par industrie. Celui-là expédié , venir à l'abrégé des gens de robe, de pratique et de finances , celui des matelots , des chariots. S'il est possible , et des moulins à vent, à eau , et ce qu'ils peuvent faire de farine en un jour , les usines et autres moulins à huile et fouloirs à drap et tout ce qu'il y aura de remarquable dans le pays. A faire. — 284 — le compte que u fond du méoire on veut aouter tout l'extrait à la table. Bon. Tout ce que vous rapporterez dans la marge se pourra répéter dans la table, et si vous poussez cette recherche aussi loin qu'elle peut aller, vous verrez que nous saurons parfaitement où vous êtes. le fort et le faible du pays pas, s'il vous plaît, la quantité d'arpents de bois dans chaque pays ; et nous dire comment on a fait les coupes et en quel temps. Si vous pouvez satisfaire à ces demandes comme je n'en doute pas, vous aurez fait le plus bel ouvrage en ce genre-là qui se puisse faire, et N'oubliez vous promet de lui donner tout le lustre possible, de mettre votre nom à la tête et de vous en faire tout l'honneur. Peut-être servira-t-il de modèle pour de plus grands. N'oubliez rien de ce que je viens de vous dire, et ne craignez pas d'y ajouter du vôtre tout ce qui vous viendra dans l'esprit. Souvenez-vous que vous avez cinq bons mois pour faire cela, et que quand il y faudrait en mettre six , je ne les plaindrais pas. Faitesmoi , s'il vous plaît, réponse à ce mémoire , et que ceci demenre entre vous et moi. Je suis , etc. Cette fin , qui est en entier de l'écriture de Vauban , est reproduite en fac-similé dans la notice. Dépensez-y une cinquantaine de pistoles ou 200 écus, je vous les rendrai incessamment, et cela pour employer quelque personne intelligente à qui vous donnerez l'extrait de ce que vous voudrez apprendre. J'ai trouvé les premiers dénombrements de Dunkerque , qui sont très beaux et très bien faits et par rue , il y a même une énumération à la fin de toutes les conditions de cette ville qui fait plaisir à lire pour en voir tous les côtés des métiers qui sont dans cette ville. Je pars demain pour Paris, adieu , monsieur, je suis parfaitement à vous. Cette lettre contient la copie de celle que vous m'avez envoyée. Je vous conjure de travailler quand vous le pourrez à l'achèvement de cet ouvrage. — Je me réjouis de ce que madame de Caligny est accouchée heureusement. VAUBAN. — 285 — EXTRAIT DES PROCÈS-VERBAUX. SÉANCE DU 16 JANVIER Présidencede M. DE COUSSEMAKER. Le procès-verbal 1873. — Secrétaire , M. Ch. VINCENT. de la séance du 19 décembre 1872 est lu et adopté. OUVRAGES OFFERTS: De la part de M. le Ministre de l'Instruction publique : Revue des Sociétés savantes des départements, 1872. t. IV, juillet - août De la part des Sociétés : de la Répertoire des travaux t. XXVIII, 1er fascicule. Société de statistique Archives de Marseille, de l'agriculture du Nord de la France, publiées Comice agricole de Lille, n° Xl, novembre 1872. par le De la part de l'auteur. Les deux Soeurs, dialogue, par M. Brun-Lavainne. CORRESPONDANCE. Circulaire du 30 décembre 1872 de M. le Ministre de l'Instruction publique relative à la 11e réunion des Sociétés savantes qui aura lieu à la Sorbonne du 16 au 19 avril prochain. La Commission par plusieurs historique de ses membres se fera représenter à cette solennité désignés. qui seront ultérieurement — 286 — circulaire Lettre relative 14 janvier, truction publique, de fournir, part, instruction de M. l'Inspecteur en date du d'Académie, à l'organisation, par M. le Ministre de l'Insd'un musée scolaire, dont le but doit être, d'une à l'étude de ceux qui se préoccupent de notre primaire, un spécimen de tous les objets mobiliers et classiques qui sont actuellement en usage dans les écoles françaises et étrangères, d'autre part, de recueillir tous les documents, imprimés ou manuscrits, pouvant toire de ses progrès. Pour satisfaire servir à tracer bibliographiquement l'his- de M. le Ministre, M. H. RIGAUX de vouloir bien établir la liste des ouvrages de la à l'instruction de la Commission qui se rapporteraient est chargé bibliothèque à la demande primaire. circulaire, datée de Caen, 3 décembre 1872, du bureau de la Société française d'archéologie pour la conservation des modu Bulletin Monuments historiques, et relative à la continuation Lettre numental, publié jusqu'à ce jour par M. DE CAUMONT. des Séances tenues par le Sous-Comité de Dunle 16 mars 1872, et par le Sous-Comité de Bailleul le 26 Procès-verbaux kerque décembre. le Bulletin Ces procès-verbaux de la Commission. seront reproduits par extraits Lettre par laquelle M. LEPREUX adresse ses remerciements son admission au titre de Membre correspondant à Douai. TRAVAUX. — dans pour COMMUNICATIONS. DEHAISNESlit, au nom de la sous-commission nommée dans la deuxième séance, un rapport sur le projet d'un dictionnaire du département du Nord. topographique M. l'abbé La Commission décide l'insertion au procès-verbal de ce rapport dont elle adopte les conclusions, et, pour y donner suite, elle charge la même sous-commission de préparer un programme. — 287 — Dans sa dernière séance, la Commission historique a chargé les questions suiMM. CASATI, GOSSELETet DEHAISNESd'examiner à l'aide des documents et des ouvrages vantes : Est-il possible, aujourd'hui publiés, de rédiger un Dictionnaire topographique du département du Nord, pouvant entrer dans la collection des dictionnaires déjà mis au jour par le Ministre de l'Inshistoriques truction En cas de possibilité, publique? quels sont les moyens à prendre pour arriver à opérer cette publication? Au sujet de la première question, les membres de la SousCommission sont d'avis que, vu le nombre considérable de documents et de cartulaires encore inédits et non dépouillés, il est et il sera, avant un grand dans notre département, nombre de publier un travail qui réponde complètement aux vues des rédacteurs du projet du Dictionnaire. Ce projet demande, en effet, qu'à chaque mot soit ajouté un exemple de toutes les formes latines, romanes ou étrangères de ce mot d'après les monud'années, impossible ments les plus anciens et les plus authentiques ; or, beaucoup de ces monuments n'ont pas encore été consultés et sont privés de tables ; celui qui voudrait rédiger le dictionnaire devrait passer quelques du Nord. années dans le seul dépôt des Archives du département La sous-commission croit qu'il n'est point possible de faire rédiger actuellement un Dictionnaire topographique complet, mais elle est d'avis qu'il y a moyen, à l'aide de la statistique archéodes travaux d'hishistoriques, logique , des grandes publications toire locale et des répertoires conservés de publier un Dictionnaire dans les archives du Nord, topographique , qui, tout incomplet sans trop d'infériorité, rang, prendrait parmi les déjà mis au jour par le ministère et serait consulté M. Delisle, dans son rapport avec fruit par les travailleurs. sur le dictionnaire topographique, prévoit d'ailleurs le cas où il y aurait, qu'il serait, dictionnaires en certains pays, des travaux incomplets. La sous-commission propose donc la publication du Dictionnaire à l'aide de la statistique archéologique , des travaux déjà publiés et des répertoires des archives du Nord. — 288 — La possibilité du dictionnaire topographique étant admise, quels sont les moyens d'exécution? Un seul membre de la Commission ne peut exécuter ce travail, qui lui demanderait des années. Le concours de tous est indispensable Voici le moyen que propose la sous-commission. Un certain nombre de membres de la Commission historique se diviseraient par arrondissements les 950 pages de la statistique archéologique et feraient, d'après le modèle donné par le ministère, un bulletin isolé, une fiche pour chaque nom devant faire un article. D'autres membres se chargeraient de dépouiller, l'un toutes es tables du Recueil de Dom Bouquet, l'autre celles des Acta sanctorum des Bollandistes, un troisième celles du Cameracum christianum, du Thesaurus Anecdotorum et de l'Amplissima collectio; un quatrième les Opera diplomatica d'Aubert le Mire, qui n'ont pas de table. M. l'abbé Dehaisnes s'engagerait à faire le dépouillement de toutes les tables et répertoires des archives du département du Nord et de celles de plusieurs cartulaires ou ouvrages spéciaux qui se trouvent dans la bibliothèque du même dépôt. Il ferait aussi l'introduction, et se chargerait de la correction des épreuves. Pour les noms des lieux-dits encore aujourd'hui usités, on prierait M. le Préfet ou M. l'Inspecteur d'Académie de vouloir bien adresser à tous les instituteurs une circulaire qu'ils devraient remplir; il serait nécessaire de consulter les états de population, des chemins, des rivières et canaux qui sont conservés à la Préfecture. M. Grimon, inspecteur, pourrait être prié de se charger de ce travail. Aucun membre de la Commission ne serait exempt d'apporter sa part de coopération; tous les travaux seraient soumis à la Commission. Les noms de tous les membres qui ont pris part au travail seraient désignés nominalement à la suite du titre. Quand tous les dépouillements particuliers auront été opérés, il faudra reporter sur les bulletins isolés les indications provenant de Dom Bouquet, des Acta Sanctorum de Bollandistes, des archives départementales, etc. etc., et faire une table générale. Ce sera un — 289 — long et fastidieux être fait, aux frais de la travail, qui pourrait Commission, par un employé actif et intelligent. Quant à la réimpression de la Statistique archéologique, question qui a été soulevée en même temps que celle du Dictionnaire topographique, Dictionnaire, en y joignant la sous-commission est d'avis qu'après la publication du on pourra faire une nouvelle édition la statistique de tous les renseignements publiés dans le Dictionnaire, et aussi des indications étymologiques. M. J. HOUDOYdonne lecture de l'introduction tulé : La joyeuse entrée d'Albert La Commission de son travail et d'Isabelle à Lille le 5 février inti1600. décide que ce travail intéressant sera publié dans son Bulletin. M. DE COUSSEMAKER donne lecture d'une notice sur un manuscrit de sa bibliothèque, de Sienne à Douai, ayant appartenu au couvent de Sainte-Catherine contenant des peintures à l'huile par Vaast Bel- gambe et Bon Lenglet. La Commission décide également que cette notice sera insérée dans son Bulletin. Au moment de clore la séance, M. ED. VANHENDEdit à M. le PRÉSIDENTque, venant d'apprendre sa nomination au grade d'officier il est l'interprète des félicitations de la Commission qui se réjouit de lui voir attribuée cette distinction si légitimement méritée par ses éminents travaux. d'Académie, M. DE COUSSEMAKER remercie veulent bien lui exprimer ses collègues des sentiments en cette circonstance. qu'ils La séance est levée. Étaient présents : MM. DE COUSSEMAKER, Président ; DE NORGUET; DAVID; DE CAULAINCOURT ; BRUN-LAVAINNE ; RIGAUX; VANHENDE; GOSSELET ; J HOUDOY; l'abbé DEHAISNES; DELA PHALECQUE; CASATI ; et CH. VINCENT, Secrétaire. — 290 — SÉANCE Présidence de M. DE Le procès-verbal DU 6 MARS 1873. — Secrétaire , M. Ch. VINCENT. COUSSEMAKER. de la séance du 16 janvier OUVRAGES 1873 est lu et adopté. OFFERTS: De la part de M. le Ministre de l'Instruction publique : Revue des Sociétés savantes des départements, juin 1872. 5e série, t. III, mai- De la part des Sociétés ; des sciences historiques et archives des arts bibliographie de Belgique, année 1872, 4e livraison. Messager Bulletin de la société académique du Var, t. V, 1872. Bulletin des antiquités 2e livraison. Mémoires Saône, et de la de la Seine-Inférieure, de la société d'histoire année 1871, et d'archéologie t. XI, de Châlon-sur- t. V,1re partie. Mémoires de la société des sciences naturelles et historiques, des lettres et des beaux-arts de Cannes, 5e année, t. III, 1873, n° 1. Société d'agriculture , sciences et arts de l'arrondissement ciennes : Revue agricole et industrielle octobre, 1872. de Valen- de l'agriculture du Nord de la France, publiées par le Comice agricole de Lille , n° 12, décembre 1872 ; n° 1, janvier 1873. Archives Mémoires Lille, de la société des sciences, année 1872. de l'agriculture et des arts de De la part de l'auteur. Journal de Henri Messer, juin J. THILLOY. Metz, 1870. 1712, publié par A. BONVARLETet 291 CORRESPONDANCE. donne lecture de la séance tenue par le Sous-Comité le 4 février 1873. Le Secrétaire de Bailleul, Ce procès-verbal, qui témoigne du zèle soutenu du Sous-Comité, sera inséré au Bulletin. Une note qui y est jointe sur les armoiries de la ville de Bailleul, par M. Ignace de COUSSEMAKER, sera également publiée. Le Président dépose une lettre de M. Th. LACHEZ, architecte à Paris, par laquelle il fait hommage à la Commission d'un exemdu monument de la porte de plaire d'un projet de restauration à la conservation duquel la Commission historique Paris, à Lille, s'est toujours vivement intéressée. En vue de satisfaire au désir de l'auteur du projet, la Commission nomme une sous-commission composée de MM. BENVIGNAT, MARTEAUet J. HOUDOY, pour donner son avis. Lettre en date du 11 par laquelle M. l'Inspecteur d'Académie demande, de la part de M. le Recteur, en vue de l'exposition de Vienne, les dernières publications de la Commission. février, Le Secrétaire s'est empressé de satisfaire à cette demande. Lettres circulaires de l'Académie Stanislas, de Nancy , de l'Académie de Metz, de l'Académie des sciences et belles lettres de Dijon, de la Société archéologique TRAVAUX. de Sens, relatives — M. DE COUSSEMAKERdépose aux publications. COMMUNICATIONS. sa notice sur le manuscrit de Sienne, dont il a été question séance et qui doit être inséré au Bulletin. Catherine Le même membre informe Commission dans la dernière qu'il s'est élevé dernièrement une discussion au sujet des armoiries anciennes de la entre M. PIOT, chef de section aux archives du royaume Flandre, a Bruxelles et M. Edmond DE BUSSCHER de , membre de l'Académie Belgique. la de Ste- — 292 — M. DE BUSSCHERa résumé cette discussion dans une brochure. historique s'est que la Commission et prie M. de la déjà occupée de cette question intéressante PHALECQUEde vouloir bien prendre connaissance de la brochure dont il s'agit, pour en rendre compte dans une prochaine séance. M. DE COUSSEMAKER rappelle M. DE COUSSEMAKERajoute que les armoiries considérées comme de ont été adoptées par l'abbaye les plus anciennes de Flandre, , fondée par Robert de Jérusalem et Clémence, sa Bourbourg femme, et qu'elles se trouvaient encore peintes, au XVIe siècle, sur le tombeau d'Alsace de Robert le Frison à Cassel, et sur celui de Thierry à Watten. M. DE LAPHALECQUEdemande à faire une observation au sujet de la croix de Ste Catherine dont M. J. Houdoy a parlé dans son livre et d'Isahelle à Lille, lu dans intitulé : La joyeuse entrée d'Albert une des dernières séances. comme d'autres du même genre, qui Il pense que cette croix, étaient placées à divers endroits, tant à l'intérieur qu'à l'extérieur des villes, avaient principalement pour objet de servir d'indication aux voyageurs et aux personnes peu familières avec la direction des chemins. Il reconnaît pourtant qu'il y en avait dont le but était seulement de rappeler un fait ou un événement. Il se demande donc n'avait pas le double but qu'il vient si la croix de Ste-Catherine d'indiquer. M. J. HOUDOY rappelle que les termes des documents qu'il a invoqués sont trop formels pour qu'il puisse y avoir du doute au Selon lui, cette croix a été sujet de la croix de Ste-Catherine. élevée uniquement pour conserver la mémoire. rappeler un événement dont on voulait M. l'abbé CARNEL, sans vouloir discuter le fait spécial en quesdu de l'introduction tion , fait remarquer que dès le commencement christianisme de la foi ont les propagateurs contrée, et que pour arriver plus les anciennes superstitions, dans notre tenu à extirper facilement à leur but, ils plaçaient dans les carrefours où avaient — lieu 193 — les cérémonies tantôt des croix, tantôt des superstitieuses, chapelles de la Vierge pour faire oublier les anciennes pratiques et substituer la foi à l'idolâtrie. M. l'abbé DEHAISNES, tout en partageant l'opinion de son confrère, fait remarquer, de son côté , que de tout temps des croix ont été placées pour rappeler un fait ou un événement malheureux. M. l'abbé DERVAUX dépose sa Notice sur le coffret renfermant les Ce travail qui a déjà fixé l'attention de la reliques de St-Chrysole. Commission et que sou auteur vient de compléter, sera publié dans le Bulletin. Le même membre dépose une copie de l'épitaphe d'Antoine Van Erpe, relevée dans l'église M. H. RIGAUX entretient vertes de Comines. la Commission de ses nouvelles décou- dans les fouilles territoire d'Esqu'il opère sur l'ancien quermes , et dépose sur le bureau un certain nombre d'objets provenant de sépultures par incinération de l'époque gallo-romaine. M. Ed. VAN HENDE croit devoir faire remarquer à la Commission que, dans un récent voyage à Paris, M. RIGAUX a été appelé à faire à part des découvertes qu'il a faites à Lille et dans les environs, la Société des Antiquaires de France, qui s'est empressée de avec une note explicative, objets mis sous ses yeux. publier, le dessin de quelques-uns des La valeur de ces objets a fait désirer à M. le archéologique Conservateur du musée de Saint-Germain, de les voir enrichir ce dépôt ; mais M. RIGAUX avait déjà pensé que leur place était maret la Commission ne peut que l'en quée dans le Musée de Lille, féliciter. L'ordre du jour étant épuisé, la séance est levée. Etaient présents: MM. DE COUSSEMAKER,Président, BENVIGNAT; J. DELIGNE; DAVID; l'abbé DERVAUX; Ed. VAN HENDE; H. RIGAUX; DE NORGUET; DE LA PHALECQUE; J. HOUDOY; VAN DER STRAETEN; l'abbé CARNEL; l'abbé DEHAISNESet CH. VINCENT , secrétaire. — 294 — SÉANCE DU 3 AVRIL Présidence de M. DE COUSSEMAKER. 1873. — Secrétaire, M. Ch. VINCENT. de la séance du 6 mars 1873 est lu et adopté. Le procès-verbal OFFERTS. OUVRAGES De la part des Sociétés: Bulletin du comité flamand de France, t. III et IV. du nord de la France, de l'agriculture N° 2, février 1873. Comice agricole, Archives Bulletin de la société académique de Boulogne, Bulletin de la société des antiquaires publiées, années 1870 et 1872. de l'Ouest, 4e trimestre de 1872. de la Côte-d'Or, 2e livr. Voies romaines du département de la Côte-d'Or et répertoire logique des arrondissements de Dijon et de Beaune. archéo- de la commission Mémoires des antiquités par le du tome VIIIe. Inscriptions orientale, de la province de la Flandre 61e, 62e, 63e, 64e, 65e, 66e, 67e, 68e et 69e livraisons, funéraires et monumentales (5 cahiers). CORRESPONDANCE. M. LEBEAU écrit à M. le Président pour lui donner quelques aux découvertes archéologiques sur son travail relatif explications qu'il a faites à Avesnes. La publicité que ce mémoire a reçue n'étant pas de nature à en empêcher l'insertion dans le Bulletin , la Commission décide qu'il Programme Dunkerquoise des arts. y sera publié. des sujets mis au concours en 1873 par la Société des sciences, des lettres et pour l'encouragement — 295 — — TRAVAUX. M. DE COUSSEMAKERdonne sur M. COUSIN, président COMMUNICATIONS. lecture d'une du Sous-Comité Celte notice sera publiée notice nécrologique de Dunkerque. dans le Bulletin. La Commission historique ayant appris que la question de la conservation de l'ancienne porte de Paris, à Lille, avait été portée de nouveau devant le Conseil municipal de cette ville, croit de son devoir de renouveler sa protestation contre la démolition de ce monument considéré chef-d'oeuvre, surtout pour par tous les gens de l'art, sinon comme un du moins comme un des plus remarquables du temps, notre ville qui en possède si peu. La Commission ne peut qu'exprimer conservation. avec une nouvelle ardeur son voeu pour sa M. l'abbé DEHAISNESfait connaître, d'après M. Léopold Delisle, le plan à suivre pour la publication du Dictionnaire topographique du département. Voici la teneur de ce rapport Dictionnaire : topographique du département du Nord. Le Dictionnaire doit contenir, dans une seule topographique série alphabétique : 1° les noms fournis par la géographie physique: montagnes, vallées , forêts, cours d'eau, étangs, ports , dunes ; 2° les noms des lieux habités : communes et dépendances de communes telles que villages, hameaux, écarts, fermes, moulins, à la géographie noms etc.; 3° les noms se rapportant historique: de peuples et d'anciennes circonscriptions religieuses, politiques et administratives, vieux chemins, bayes, camps, prieurés , commanderies, hôpitaux, Chaque nom sera suivi d'une indication naître la nature et la situation. ou d'arrondissement, châteaux, fiefs, ab- chapelles. propre à en faire con- Pour un chef-lieu de département on mettra ch. l. de dépt. ou d'arrt.; pour un — 296 — on indiquera l'arrondissement dont il fait partie (arrt. de.,), pour une commune, le canton (conde..) ; pour une dépendance de commune, la commune (cne de..), en faisant précéder cette indication d'une note abrégée qui fasse bien distinguer les différentes espèces de lieux et d'établissements dont il s'agit, par exemple ham. pour hameau, éc. pour écart, f. pour ferme, min pour moulin, l-d. pour lieu-dit. Les noms appartenant à la géographie physique seront suivis d'abord d'un mot qui en détermine la nature (montagne, vallée, étang, etc.), puis d'une indication qui permette de recourir à la carte géographique. La position descours d'eau sera déterminée par la source, les principales localités qu'ils arrosent et l'embouchure. Les noms fournis par la géographie historique seront expliqués d'après le même système. D'abord la nature et la situation ; puis les noms anciens qui correspondent au nom moderne, en choisissant pour chaque forme les textes les plus anciens et les plus anthentiques ; la source d'où chaque texte est tiré, et, autant que possible, l'année ou le siècle auquel il remonte. Les formes en langue vulgaire doivent venir à la suite des formes latines. Si la localité a été le siége d'une juridiction religieuse, administrative ou judiciaire , on s'attachera à tracer les limites de cette juridiction, ou du moins les localités qui faisaient partie de la circonscription. — A la fin de chaque article, quelques mots sur l'étymologie du chef-lieu de canton, nom de lieu. L'orthographe officielle sera respectée ; toutefois, quand elle sera évidemment fautive, il faudra en faire la remarque, indiquer la forme régulière, l'inscrire à son rang dans la série alphabétique et de là renvoyer à la forme administrative. Dans le rangement des noms, on ne tiendra compte ni des articles ni des adjectifs: on inscrira le Quesnoy sous la rubrique Quesnoy (Le); les mots saint et sainte seront considérés comme partie intégrante des noms et détermineront le placement à la lettre S. — 297 — Ouvrages à consulter : Statistique archéologique du département, travail base au Dictionnaire topographique ; qui doit servir de Cameracum à la suite duquel se trouvent un appenChristianum, dice des divisions ecclésiastiques, un pouillé et une table des noms de lieu ; topographique de l'arrondissement rondissement de Valenciennes. Dictionnaire Histoire de Cambrai, de l'ar- des localités du département : Histoire de Roubaix, par M. Leuridan ; de Dunkerque, par M. Derode; de Comines, par M. Rousselpar M. l'abbé Dervaux ; de Tourcoing, Defontaine, etc., etc. Miroeus, Opera diplomatica. Acta Sanctorum Belgii Les tables géographiques de D. Bouquet. et Acta Sanctorum. des Historiens des Gaules et de France Étymologie : Études étymologiques, par M. Mannier. Études étymologiques sur les noms du Cambrésis , M. l'abbé Boniface. Etymologies du Hainaut, par par M. Chotin. BULLETINS.— Les membres chargés de la rédaction du Dictiondevront se servir de bulletins qui leur seront naire topographique donnés par M. le Secrétaire de la Commission. Chaque nom différent devra être écrit sur un bulletin isolé. Entre chaque partie d'un article, il sera nécessaire de laisser une ou deux lignes en blanc pour intercaler ce qui sera trouvé dans les documents originaux. — N'écrire que sur le recto du bulletin. — Si un seul bulletin ne suffit pas, on achèvera l'article sur un ou plusieurs bulletins qui seront numérotés et rattachés à l'aide d'un fil.— Les bulletins doivent être rédigés d'après les modèles ci-contre DOUAI, ch.-I. d'arrt. — Oppidum quoddam nomine : Duagium, 930; 20 — — 298 — — Duagium castellum, 941 (chron. de Flodoard). Doacense castellum, 976 — Duwaicum (titres de l'abbaye de Marchiennes). castellum, Duacum, vers — Duacum, 1076 (titres de Saint-Amé). — Id., 4030 (chron. de Baldéric). 1108 (chron. de Saint-André du Câteau). — Doai, Duai, Douway, Douay (arch. municip. de Douai). Diocèse d'Arras. Siége d'un décanat de chrétienté auquel étaient soumises les six paroisses de Saint-Pierre, Notre-Dame Saint-Nicolas, Saint-Jacques, et Saint-Amé. — Université érigée en 4562. Tribunal de la Gouvernance institué, au XIVe siècle, par les rois de France, pour juger tous les cas royaux, civils et criminels, à Flines, Ligny, Marquette, etc. Hargerie, Coutiches, Auchy, Raimbeaucourt, Juridiction échevinale, qui s'exerçait sur la ville et la banlieue. Cour du bailliage, juridiction féodale du souverain, composée d'hommes de fief, siégeant au château sous la présidence du bailli. Elle s'étendait sur Cantin, Hamel, Lécluse , etc. Parlement fondé en 1714. Douai fut chef-lieu Etymologie :. du département du 1er août 1790 au 48 septembre 1804. .. MARCHIENNES( la ville de), arrt. de Douai. — Coenobium Marchianas nun— cupatum, 817 (Miroeus). Villa Marcenioe , vers 4030 (Chron. de Baldéric). — Villa 1046, 4076, 1246 (Miroeus). — Marceniense monasMarchianensis, 1123 (Le Glay). — Marchianoe, 1246 (Miroeus). terium, Diocèse d'Arras. Bruille, Aines. Siége d'un décanat comprenant les paroisses de Bouvignies, Pecquencourt, Villers-Campeau, Vred, Wandignies , Warlaing et Gouvernance de Douai. Abbaye fondée vers 633. L'abbé était seigneur de Marchiennes. Étymologie : Marck, SENSÉE , rivière qui Aubencheul-au-Bac, l'Escaut à Bouchain. frontière. prend sa source à Haulcourt (Pas-de-Calais), passe à Paillencourt Fressies, Hem-Lenglet, et se jette dans — Le Senset (chron. du XV siécle). La Commission décide que la direction du travail de chaque arrondissement sera confiée aux membres ci-après désignés : — 299 — Arrondissement — de Lille : MM. ED. VAN HENDEet DE NORGUET. Avesnes : M. GOSSELET. : M. J. HOUDOY. — Cambrai — Douai — Dunkerque — Hazebrouck — Valenciennes : M CASATI. : M. DE COUSSEMAKER. : M. l'abbé CARNEL. : M. H. RIGAUX. Le travail de chaque arrondissement sera remis à M. l'abbé DEHAISNES, qui veut bien se charger de coordonner l'ensemble. M. H. RIGAUX met sous les yeux de la Commission plusieurs objets qu'il vient de découvrir dans les fouilles , près de la porte de Béthune, ancien territoire d'Esquermes remarque une pointe de flêche en silex. , et parmi lesquels on La séance est levée. Etaient présents : MM. DE COUSSEMAKER,président; DAVID, l'abbé CARNEL, DE NORGUET, comte de CAULAINCOURT , H. RIGAUX , Ed. VAN HENDE, CASATI, l'abbé DEHAISNES, Ch. VINCENT, secrétaire. M. GOSSELETs'est excusé de ne pouvoir assister à la réunion. — 300 D'ARRONDISSEMENT. SOUS-COMITÉS DUNKERQUE. SÉANCE Lecture du procès-verbal DU 16 MARS 1873. de la séance du 29 juillet 1871. M. LE PRÉSIDENTannonce que MM. DE LAROIÈRE et MORDACQlui ont écrit pour s'excuser de ne pouvoir se rendre à la séance. M. BONVARLET croit Commission historique Ce vestige considérable contrée sert, pense-t-il, un état de délabrement sérieuse de la appeler l'attention sur la tour de l'ancienne prévôté de Watten. devoir d'un des plus importants monastères de la d'amer pour les navigateurs ; il est dans un qui exige de promptes réparations. M. COUSIN dit que M. BAZY, ancien professeur à la faculté des habite la maison de campagne qui comprend lettres de Clermont, de l'ancien monastère. Il dans ses dépendances l'emplacement ajoute que M. BAZY a fait espérer qu'il commencerait bientôt des fouilles sur ce terrain où l'on peut rencontrer plus d'un objet précieux. M. BONVARLETfait observer que, dans sa notice sur Watten, Alexandre HERMANDa signalé comme servant de seuil à une porte de qui précède la tour et qui conduit aux prairies, la remarquable pierre tombale du prévôt Robert de la Madeleine. de Watten, Déjà, au temps où écrivait l'historien l'inscription sortie de l'avant-cour de cet intéressant monument lapidaire était en grande partie effacée. Lors de sa visite aux ruines de l'abbaye, en septembre 1871, M. BONVARLETa vainement cherché la pierre sépulcrale du prévôt; placée sur le passage constant des gens de la ferme et peut-être — 301 — même des bestiaux, elle a sans doute été usée au point d'échapper à l'oeil des antiquaires. M. BONVARLETajoute que, dans le Bulletin de la Société des de la Morinie, t. I., p. 20, M. COURTOISa donné de Antiquaires curieux détails sur Robert-le-Pelé dit de la Madeleine, dont le nom manque dans la courte et incompléte nomenclature du Cameracum. Ce prévôt, qui gouverna le monastère de 1462 à 1478, était normand ; les Archives du Nord, d'Arthur DINAUX (3e livraison de 1849), parlent également de lui et selon MALBRANCQ( t. II, p. 808 et 892), cité par Alexandre HERMAND, on lui aurait dédié un manuscrit sur l'histoire de la prévôté. Il y a une quinzaine d'années, M. BONVARLETa donné à M. DE COUSSEMAKER le catalogue d'une vente de livres tenue, croit-il, à Saint-Omer ou à Lille, dans la seconde moitié du siècle passé ; il se rappelle y avoir rencontré la mention d'un manuscrit également dédié au prévôt R. de la Madeleine, M. BONVARLETdemande que si, contre sa supposition, la dalle était encore en assez bon état pour offrir de l'intérêt, l'on prît des mesures destinées à la mettre désormais à l'abri des dégradations; il termine en disant que l'on pourrait la placer dans l'église de Watten et que dans le t. X ( 1re partie), p. 41, des mémoires de la Société de Saint-Omer, M. H. DE LAPLANE annonce que l'image de de cette pierre, de grandeur naturelle, est conservée par M. DEBIDAS, ce qui permettrait de la restaurer. Pour mieux préciser l'importance M. BONVARLETse résume en de tout ce qu'il vient de développer, citant l'opinion du savant historien de Saint-Bertin, que cette dalle est une des plus belles qu'il ait jamais Le Sous-Comité suffisante qui déclare rencontrées. de Dunkerque émet le voeu qu'une allocation à M. BAZY, d'effectuer des fouilles sur un ter- permette rain aussi éminemment propre à amener d'intéressantes découvertes; il demande aussi que des dispositions soient prises, s'il en est temps encore, pour sauvegarder la pierre funéraire de Robert-le-Pelé. M. COUSINdit avoir demandé à M. HERREWYN, membre de la société Dunkerquoise, une note des objets qui auraient été trouvés — 302 — dans les villages traversés par le Loo-wegh et par le chemin du au Sous-Comité le résumé de Vliet; il s'empresse de communiquer la réponse qu'il a reçue de cet amateur dont le beau cabinet bien connu des érudits. est M. HERREWYNpossède chez lui les objets suivants trouvés à : Cappelle Brouck : un vase en terre noire et une soucoupe en terre rouge vernissée, revêtues du nom du potier. Ces ustensiles ont été recueillis avec quatre autres du même genre dans un coffre en chêne que l'on a découvert en creusant un fossé. une urne cinéraire en bronze, très-rare; on n'en Drincham: connaît que trois autres semblables, a-t-on dit au musée des Antiques. Elle était remplie d'ossements calcinés et contenant quatre médailles en argent : une d'Antonin-le-Pieux, de Marc-Aurèle et deux de Faustine. une Crochte : plusieurs monnaies Gauloises en or ( des Morins, Nerviens, Atrébates et une attribuée aux Cénomans). Hoymille ; un vase en terre grise, à anse, parfaitement conservé. Il reposait sur un lit de charbon de bois qui avait été allumé sous lui. M. RIOCREUX,mort récemment, directeur du musée céramique de Sèvres, a dit qu'il remontait à plus de 3000 ans. Warhem : une médaille en or de Tibère, trouvée dans un champ longeant la voie romaine (Steenstraete), au delà du pont de Beentjes-Meulen. Killem : une médaille en or de l'empereur SÉANCE DU 19 AVRIL Honorius. 1873. du procès-verbal de la réunion du 16 mars 1872, puis de la lettre du 27 janvier 1873 par laquelle M. le Président de la Commission historique du Nord, l'informe M. BONVARLETdonne lecture — 303 — comme Président du Souspour remplacer, M. COUSIN. Désireux de répondre aux différents il dit qu'il possède de nombreux points indiqués par cette lettre, de l'arrondissement féodale concernant documents de statistique il a Dunkerque , et qu'il espère pouvoir un jour les coordonner ; des objets relatif à l'inventaire un travail aussi, en préparation, d'art et d'archéologie dans les églises de Dunkerque. Le Sous-Comité qu'il a été désigné le regretté Comité, attendra les instructions promises, avant de se livrer à un travail du département. M. BONtopographique ayant trait au dictionnaire documents VARLET croit encore que parmi les nombreux qu'il a Il travail. il trouvera des éléments pour cet important réunis, du Sous-Comité ont été interajoute que les séances régulières rompues par la mort de l'honorable M. COUSIN. M. MORDACQ exprime le désir que quelques adjoints à ceux qui forment le Sous-Comité. membres soien ensuite les magnifiques albums qu'il M. BONVARLETcommunique a fait exécuter avec le plus grand soin par un peintre dessinateur de Bollezeele, M. Dezitter, et qui renferme les principaux monuments de l'ancienne Flandre maritime, c'est-à-dire des arrondissements de Dunkerque et d'Hazebrouck, principalement les églises, se rattache aux questions artistiques tout ce qui, dans et archéologiques : vues, pierres tombales, verrières, ornements, etc., etc. Cette inà consulter pour tous" téressante collection , sera très-précieuse et ceux qui voudront avoir une idée exacte de l'art architectural décoratif à diverses époques, dans cette partie du département du Nord. M. MORDACQregrette qu'à Crochte on n'ait pas encore donné une place convenable à la pierre tombale qui se trouve toujours à l'entrée du jardin du presbytère, et qui lui semble mériter l'attention Il regrette aussi par la pureté du dessin et l'état de conservation. à la suite de la déde n'avoir pu recueillir aucun renseignement où molition de la plus ancienne église du pays, celle de Ghyvelde, une pierre portant une date reassure-t-on pourtant se trouvait, — 304 — culée. Il nouvelle a appris que, dans les fouilles pour fondation de la église, on a trouvé d'assez nombreux cadavres décapités dont les têtes avaient à part. S'il avait été possible remontaient ces débris humains, été inhumées de déterminer l'époque à laquelle on aurait pu savoir s'il s'agit, par exemple, d'une exécution militaire lors du camp de Ghyvelde, en 1793, ou si ces décapités sont d'une époque plus reculée. il à Ghyvelde; M. BONVARLETcompte se rendre prochainement des renseignements assez heureux pour obtenir sera peut-être précis. Cela lui donne l'occasion de renouveler les voeux émis, en août 1860, au congrès archéologique de France, dans la 27e session tenue à Dunkerque ; il serait utile, selon lui, de rappeler les propoaux curés de ne faire sitions admises, surtout la recommandation de l'Evêque; dans les églises aucun changement sans l'autorisation on éviterait peut-être ainsi les restaurations intempestives des édifices religieux. Le même membre signale la présence à la Bibliothèque de Rouen, dans le fonds Leber, d'un manuscrit à miniatures concernant les rois de l'Epinette. Il a servi à M. Paul LACROIX, pour son ouvrage sur les moeurs au moyen-âge et à la renaissance. Paris 1871, p. 538-539. HAZEBROUCK. SÉANCE Le procès-verbal DU 4 FÉVRIER 1873, A BAILLEUL. de la séance du 26 décembre 1872, est lu et adopté. M. le PRÉSIDENTdonne lecture : lettre en date du 37 janvier 1873 , qui lui a été adressée La Commission par M. le Président de la Commission historique. appelle l'attention du Sous-Comité et l'engage à diriger ses travaux sur sur la statistique féodale de l'arrondissement d'Hazebrouck, des objets d'art et d'archéologie. l'inventaire Elle enverra des 1° d'une instructions afin que le Sous-Comité puisse prendre part à la — 305 — du département, topographique le plan adopté par le Ministre de l'Instruction publique. confection du Dictionnaire d'après et DESWARTE, sont désignés pour travailler, MM. DE COUSSEMAKER des objets d'art et d'archiologie. s'il y a lieu, à l'inventaire de M. ARNOULD DETOURNAY, qui, en témoignant son regret de ne pouvoir assister à la séance, fait savoir qu'il, compte aux travaux du Sous-Comité. bien prendre part ultérieurement 3° D'une lettre de M. Victor DE SWARTE, envoyant un travail 2° D'une lettre 1789locale, intitulé : La Garde bourgeoise à Bailleul 1791. M. le PRÉSIDENTveut bien se charger d'en faire l'objet d'un d'histoire rapport à la prochaine séance. M. DE COUSSEMAKER donne lecture d'un travail les armoiries intitulé : Notes sur de la ville de Bailleul. La ville de Bailleul, dit-il, Aux Archives nationales trouve un scel communal porte : de gueules à une croix de vair. (carton J. 585 , p. 59 , n° 5509), se de cette ville, datant de janvier 1237. Ce scel en cire jaune et du diamètre de 70 millimètres était appendu par double queue de parchemin à une promesse des échevins et conseillers de la ville de Bailleul, faite au roi St-Louis, de suivre son parti, si le comte Thomas venait à enfreindre les traités passés entre la Flandre et la France. Il représente dans le champ du cachet, un écu en forme de coeur, chargé d'une croix vairée et contre vairée. Sa légende porte : f Sigill. scabinorum de Bella. Un contre scel de 36 millimètres de diamètre l'accompagne portant une fleur de lys avec la légende : Secretum. Un autre scel en cire verte et de 67 millimètres de diamètre existe aux mêmes Archives (carton J. 545, p. 5) ; il est attaché par une double queue de parchemin à un acte de mars 1304, par de Bailleul nomment lequel les Avoué, Echevins et Conseillers des commissaires ou procureurs pour aller traiter avec le Roi. Le nouveau scel ne porte qu'une croix vairée , la légende est la même qu'au scel de 1237 , le contre scel est pareil au précédent. Ces armoiries sont restées, à très-peu de choses près, les mêmes — 306 — jusqu'en 1697, puisqu'à cette date d'Hozier dans son armorial, bureau d'Ypres, p. 204 n° 24 et p. 138, n° 4, les enregistre comme suit : Bailleul porte : de gueules à une croix de vair. Sanderus dans son ouvrage : Flandria illustrata, T. II, publié en 1641-1644 donne dans le frontispice de son article consacré à la ville de Bailleul des armoiries identiquement semblables. Lorsqu'en 1868 on restaura la façade principale de l'hôtel deville de Bailleul, on y découvrit des armoiries , non pas peintes, mais enchassées dans la muraille ; elles doivent par conséquent dater de la construction de ce monument. Ces armoiries s'analysent comme suit : d'argent à une croix de vair. En terme de blason qu'est ce que le vair ? Le marquis de Magny, dans son traité de la parfaite science des armoiries le définit ainsi : le vair est une sorte de fourrure qui était composée de petites peaux blanches et de marte noire azurée, découpées en forme de verres à boire ou de cloches. Le vair proprement dit est figuré en armoiries par l'argent et l'azur posés alternativement, et il est indiqué sur les écussons gravés par les signes convenus pour ces deux couleurs. Sur la face du perron de l'hôtel-de-ville de Bailleul se trouvent gravées en relief les armoiries de la dite ville. Elles sont : d'argent à une croix chargée de petites cloches. Ce travail a été fait en 1826. Ces armoiries sont tout à fait fautives, elles ne représentent ni le blason de la ville, ni celui des seigneurs de Bailleul, la famille de Bailleul-Douxlieu. Gaillard dans son ouvrage intitulé : l'ancienne noblessede la trèshaute , tres-noble et très-puissante contée de Flandre, réédité à Bruxelles en 1866 , mentionne ces armoiries , qui sont, dit-il, de gueules au sautoir de vair. Le Roux , dans ses quartiers généalogiques, page 72, mentionne l'alliance d'Anne de Bailleul, dame de Douxlieu, avec Adrien d'Estourmel et lui donne pour blason : de gueules au sautoir ( ou croix de St-André) de vair. Carpentier dans son histoire généalogique des Pays-Bas, 1er vo- - 307 — lume page 150, mentionne également la famille de Bailleul. Sous les ducs de Bourgogne, Josse de Bailleul, sieur de Douxlieu, chevalier, fut conseiller de l'empereur Maximilien et grand Bailli de Gand en 1478 , son frère Jean de Bailleul fut grand queux du duc de Bourgogne et mis à mort par les Gantois avec le chancelier Hugonet et le sieur d'Imbercourt en 1476. Leurs armes étaient : de gueules au sautoir de vair. D'après Carpentier précité et M. Lambin dans ses recherches sur les châtelains d'Ypres, Gérard, châtelain de Bailleul, fils de Baudouin et de Jeanne de St-Omer, eut un fils du nom de Baudouin, châtelain de Bailleul, qui lui succéda en 1143 et qui s'intitulait : parla grâce de Dieu châtelain d'Ypres et de Bailleul. Il avait épousé Agnès d'Ypres, fille d'Anselme, châtelain d'Ypres 1117-1124. Il eut un fils de nom de Baudouin, châtelain de Bailleul, qui succéda à son père et qui en 1187 épousa Mabille de Bourbourg, fille d'Henri Ier, châtelain de Bourbourg. Dans le blason de la ville d'Ypres qui est : d'argent àla double croix de vair, figure celui de Bailleul ; faut-il en faire remonter l'origine à l'alliance contractée entre ces deux maisons, celles d'Ypres et de Bailleul ? Tout le fait supposer, à tel point que l'Espinoy, dans son ouvrage sur la noblesse de Flandre, donne aux châtelains d'Ypres , le blason de la ville de Bailleul. Gaillard, dans son ouvrage : Bruges et la France , supplément page 198 , mentionne également la famille de Bailleul-Douxlieu et donne pour armes : de gueules à la croix de vair. Une autre branche de la famille de Bailleul ou Van Belle, d'après les portefeuilles généalogiques reposant aux archives du département du Nord, portait d'argent à six cloches d'azur , à battant de gueules, posées 3,2 et 1. Actuellement il existe à Ypres un hospice nommé vulgairement de Belle, qui doit son origine et sa création à la générosité de cette famille. Comme on peut le voir par ce qui précède, on ne rencontre nulle part le blason de Bailleul décrit de la manière dont nous le voyons gravé sur le perron de l'hôtel-de-ville. Tout porte à croire que tel — 308 — Deux causes différentes peun'est pas le vrai blason de Bailleul. la resvent avoir contribué à commettre cette erreur, d'abord, semblance même du vair frappante existant, d'après la définition donnée ci-dessus, où le dessin offre une du blason, définition grande analogie avec celle d'une petite cloche, puis la coïncidence entre le mot de Bailleul qui, en flamand se prononce Belle, et qui dans le langage usuel signifie cloche-clochette , de celte façon on véritable a fait une armoirie parlante au détriment de l'armoirie et réelle. sera enLe Comité décide que le travail de M. DE COUSSEMAKER voyé à la Commission avec le procès-verbal de la présente séance. M. Ernest DE SWARTEdonne lecture d'un travail intitulé : Projet d'une histoire de Bailleul, indiquant, comme cadre de cette histoire, la division en cinq périodes, des temps antérieurs à 1790 : 1° depuis de la ville ; 2° de l'affranles origines, jusqu'à l'affranchissement de l'ambacht ; 3° de l'afchissement de la ville à l'affranchissement franchissement de l'ambacht à l'incendie de 1436; 4° de 1436 à 1678 ; 5° de l'annexion française à la révolution. Il est décidé que dorénavant les séances auront lieu périodiquement le premier mardi des mois de février, avril, juin, août, octobre, décembre. MANUSCRIT DU DE COUVENT Ste-CATHERINE DE SIENNE DE DOUAI. DESCRIPTIVE NOTICE PAR E. DE COUSSEMAKER, Membre correspondant I. — de l'Institut. PRÉLIMINAIRE. L'HISTOIREdes beaux-arts dans notre Flandre ne pourra se faire d'une manière sérieuse et complète que lorsqu'on connaîles tra tous les éléments qui doivent y servir, c'est-à-dire monuments eux-mêmes et les documents qui s'y rapportent. Ce ne sont pas seulement les musées et les dépôts publics qui doivent être examinés et consultés ; les collections particulières , les cabinets d'amateurs , renferment aussi de nombreux d'utiles renseignements qui ne sauraient être objets d'art, négligés. Le département du Nord a dans son sein beaucoup de collectionneurs qui possèdent de véritables richesses artistiques. Il serait à désirer qu'il en fût fait un catalogue raisonné 21 — 310 — Nous n'avons pas la prétention de nous placer au nombre de ces heureux possesseurs. Toutefois, nous ne croyons pas devoir négliger d'apporter, dans ce fonds commun de renseignements, notre contingent, quelque modeste qu'il soit. C'est à ce titre que nous allons faire connaître un manuscrit qui est considéré par ceux qui l'ont vu , comme ayant un certain intérêt pour l'histoire artistique de notre pays, bien que la date de son exécution ne remonte pas plus haut que le premier tiers du dix-septième siècle. Voici comment s'exprimait sur ce manuscrit, en 4 842 , un célèbre bibliophile, M. G. Duplessis, alors recteur de l'académie de Douai (1) « Le troisième manuscrit de M. de Coussemaker, beaucoup » moins ancien que les deux précédents, nous paraît toutefois » bien autrement précieux, puisqu'on peut le considérer » comme un monument unique dans son genre. Ce volume, » in-folio, exécuté sur vélin , vers le milieu du dix-septième » siècle, comprend les archives historiques et religieuses du » couvent de Sienne, de l'ordre de Stà Douai, et renferme une suite considérable de de Ste-Catherine » Dominique, » peintures exécutées par des artistes habiles , entr'autres par » Vaast Bellegambe, qui était de Douai, et que l'on croit » avoir étudié sous Rubens. Ces peintures offrent la suite à peu » près complète des ascendants et dés descendants de Saint » Dominique, une série d'emblêmes applicables à l'histoire de sur les établissements littéraires dé la ville de Douai, (1) Essai historique une notice sur la bibliodepuis, le XVIe siècle jusqu'à nos jours, comprenant thèque publique et sur les principales bibliothèques particulières de cette ville. — Douai, 1842. — 311 — » ce saint, et la représentation de tout ce que le couvent de » Sainte-Catherine de Sienne offrait de remarquable en tout » genre. Un pareil volume mériterait une description détaillée » qui ne saurait trouver place ici ; mais nous dirons que » nous ne connaissons que bien peu de manuscrits aussi » précieux et aussi remarquables que celui-ci, et que nous le » considérons comme un véritable trésor pour son heureux » possesseur. » cette description que nous allons tenter. Faisons remarquer toutefois qu'une description, quelque complète et quelque détaillée qu'elle soit, ne peut jamais donner qu'une C'est idée très-imparfaite des peintures qui décorent le volume. Sur la première page du manuscrit est inscrite la note suivante, qui en fait connaître sommairement le contenu : » Ce libvre, contenant les figures de la généalogie spiri» tuelle et temporelle de N. P. S. Dominique. Item des vertus » convenables à l'Institut de notre Sainte Religion , comme » aussy celles d'aucuns ouvrages faicts du temps que le R. P. » Philippes Petit, prédicateur-général, fust deux fois prieur : » Après lesquelles figures se lisent aussy les fondations et » remarques des couvens des FF. Prescheurs et de Ste» Catherine de Sienne , etc. Ce livre, dis-je, ainsy dépeint, » escript et orné, a cousté cent quarante florins et douze soulz. » Les peintres soubsignez, c'est à sçavoir M. Vaast Bellegambe » et Bon-Lenglet , son beau-frère , ont receu pour leur part » florins et six patars (du depuis ils ont eu quatre-vingt-sept » encore quinze florins). Monsr Balthazar Bellere, imprimeur » et libraire, pour les parchemins et la ligature, dix-sept » florins et six à sçavoir patars. Celuy qui l'at escript, — 312 — » M. Balduin de Briancourt, natif de frontière de Bourgoigne, » at receu dix florins. Ainsy ces trois sommes joinctes » ensemble font cent quarante florins et douze patars qui est la » somme susdicte. » Tesmoins BON-LENGLET. 4639. VAAST-BELLEGAMBE, 4 638. B. DE BRIANCOURT, BALTHAZARBELLERE.(1) II. — A QUELLE OCCASIONLE MANUSCRIT A ÉTÉ EXÉCUTÉ. Le 40 mai 4634 fut célébré dans le couvent des Frères le quatrième Chapitre provincial. Le lendemain eut lieu une procession solennelle à laquelle assista un clergé nombreux et où fut déployée une pompe extraordinaire. Les beaux-arts furent appelés à donner leur concours Prêcheurs, à Douai, à cette cérémonie. Plus de cent tableaux, dont les sujets et les auteurs seront désignés plus loin , ont été exposés aux regards de la foule accourue pour contempler la magnificence de cette fête. Le promoteur de cette solennité fut le P. Philippe Petit, alors du couvent des FF. Prêcheurs de Douai. prédicateur-général Il fut d'ailleurs activement Notre manuscrit secondé par les RR. PP. Jésuites. contient la copie de tous les tableaux et des allégories qui ont figuré dans cette procession. s'exprime, à cet égard, le manuscrit, f° 6, r° : Voici comment « Les images suivantes , figures et aultres enrichissemens, (1) Voir le fac simile de cette page, planche 1. — 313 — » sont semblables à celles quy parurent parmy les rues pendant » la susdicte procession. Après les armes du P. Général, « celles de Monseigneur de Marchiennes quy officia au cha» pitre, et aultres. Après une fontaine artificielle de laquelle » l'eau ruisselait continuellement de quatre cottez, figurante » les quatre parties de la Somme de S. Thomas. Après lin » très-beau perspectif faict à l'honneur de S. Dominique, la » généalogie spirituelle dudict S. Dominique est représentée ; « puis les vertus convenables à l'institut de l'ordre ; et finale» ment on void la généalogie temporelle du susdict P. Domi» nique, commenchant à son ave et descendant jusques au » fils de nostre Roy Philippe-Dominique-Victor. » Notés toutteffois qu'à la perfection de ces généalogies » avons fait adjouter plusieurs figures, lesquelles ne furent » veues avecq les aultres pendant la procession généralle. » Le P. Ph. Petit voulant conserver un souvenir de cette solennité, chargea les peintres Vaast Bellegambe et Bon Lenglet, maîtres peintres à Douai, de reproduire ces peintures. A la suite de ces reproductions, il fit copier l'histoire religieuse des couvents des Dominicains et de Ste-Catherine de Sienne, dont il le précieux volume aux religieuses de S'e-Catherine de Sienne(1), où il y fut conservé jusqu'à la Révolution. Il est entre nos mains depuis 4 842 , après avoir était l'auteur. Puis il offrit passé par celles d'une religieuse, à qui il fut sans doute remis lors de la fermeture du cloître, en 4 792, et qui l'a laissé dans sa famille. (2) (1) On trouve la preuve de ces faits dans l'Annexe (2) Le manuscrit ont déclaré qu'elles n'existait plus ne possédaient Les religieuses en 1193 ni manuscrit. Voir l'Annexe X. dans le couvent ni médailles V. — 314 — III. — DESCRIPTION DU MANUSCRIT. Ce manuscrit est encore dans le même état qu'en sortant des mains du relieur Balthazar Bellère. La reliure est en veau fauve, marquée sur le plat de fers gaufrés. Le dos est pourvu en haut et en bas de deux bandes de peau de chevreau, garnies chacune de cinq clous en cuivre pour protéger le volume contre les accidents ; il est muni en outre de fermoirs et de coins en cuivre. Le manuscrit mesure en hauteur 0,33 c, et en largeur 0,22 c. Il se compose de 4 89 feuillets , non compris deux feuillets qui ne sont pas numérotés. Sur la garde intérieure collée sur le plat de la reliure, on lit : « Ce livre appartient au couvent » de Ste-Catherine de Sienne, érigé en la ville de Douai. » En tête du premier feuillet, on lit : « Ce livre appartient » au couvent des religieuses de Ste-Catherine de Siennes, en » Douay. » Au bas du même feuillet est écrit : «Fondations » d'aucunes remarques du couvent des FF. Precheurs de » Douay et de celuy de Ste-Catherine de Sienne, recueillies » par le R. P. Philippe Petit, prieur du premier couvent et » confesseur du susdict second couvent, l'an 4 637. » Cette date n'est pas exclusive; les peintures n'ont été achevées qu'en 4 639, c'est la date ajoutée par Vaast Bellegambe à sa signature. Des additions ont été faites à diverses époques postérieures, Le manuscrit se compose de deux parties tout-à-fait distinctes ; l'une comprend une centaine de peintures à l'huile; — 315 — des textes se rapportant à l'histoire des couvents FF. Prêcheurs et de Ste-Catherine de Sienne. l'autre, des Les peintures peuvent se subdiviser en quatre séries représentant : la première, les principaux saints de l'ordre ; elle est désignée par l'auteur sous le nom de Généalogie spirituelle de St Dominique; la seconde, les allégories qui ont figuré dans la processsion du 44 mai 4 631; la troisième, la généalogie de St Dominique, et la quatrième, objets artistiques ou précieux que possédait Ste-Catherine de Sienne. temporelle les principaux le couvent de Avant de nous occuper des peintures, nous allons parler des textes, dont quelques-uns fournissent des renseignements in téressants pour l'histoire de l'art. Plusieurs de ces documents ont été publiés titre : par le P. Philippe » Fondations du couvent Petit, en 4 653, sous ce du collége de de de Ste-Catherine de la Sainte-Croix, » St-Thomas d'Aquin , du monastère » Sienne, tous trois de l'ordre des FF. Prescheurs en la ville » et université de Douay, ensemble les applaudissements faicts » en icelle ville, à la venue du Révérendissime 56e Général de » l'ordre, P. Thomas Turcus, recueillies par le P. Philippe » Petit, Présenté en la S. Théologie, et prédicateur général du » couvent des FF. Prescheurs en Douay. — A Douay, » de au Phoenix, de la vesve Marc Wion, l'imprimerie » MDLIII. » D'autres sont restés inédits. que nous allons faire des textes qui sont contenus dans notre manuscrit, nous aurons soin de distinguer Dans l'énumération ceux qui sont imprimés de ceux qui sont encore inédits. — 316 — En voici la liste : IV. — DOCUMENTS HISTORIQUES. 1° F. 3. — « Relation de la procession qui eut lieu le 11 mai 1631 » à Douai, à l'occasion de l'assemblée provinciale tenue dans » le couvent des Frères-Prêcheurs. » — Ce document est imprimé dans l'ouvrage précité. 2° F. 6.— Indication des peintures de notre manuscrit. Elle est inédite; comme elle contient des renseignements intéressants, nous la donnons plus loin. 3° F. 104. — « Fondation , antiquité et aucunes remarques du » couvent des Frères Prêcheurs de Douai. » C'est l'histoire religieuse de ce couvent, qui est imprimée dans l'ouvrage du Père Petit dont on a donné le titre plus haut. 4° F. 132. — « Les ouvrages commencez et achevez au premier » prioré du R. P. Petit, Prédicateur général, et Présenté » en la Théologie, les années 1629, 30, 31 et 1632, le 19 » février. » Ceci est inédit. C'est une sorte d'état des travaux d'architecture, d'ornementation et surtout de peinture, exécutés pour le couvent. On y trouve les attestations et les signatures de ceux qui ont concuru à ces travaux. Toutes les] peintures et ornementations ont été faites par Vaast Bellegambe et Bon Lenglet, son beau-frère. On y voit leur signature et une quittance entière de la main de Vaast Bellegambe. Cet état inédit est d'un grand intérêt historique. Voir Annexe I. 5° F. 144. — « S'ensuivent les noms des bienfaiteurs et des RR. » Pères religieux de cette maison qu'ils ont procurez et donnez «des aumosnes pour les bastimens, peintures et ouvrages » susmentionnés, lesquels le R. P. Philippe Petit a procurés et receues, estant prieur ez années susdites (est à scavoir » » 1629, 4630 et 1631). — Annexe II. — 317 — 6° F. 149. — « S'ensuivent les noms et le prix des livres que le » R. P. Philippe Petit a achepté et procuré pour la biblio» thèque commune des FF. Prescheurs de Douay du temps » qu'il estoit sous-prieur, prieur et encore après son priorat, » es années 1628, 1629, 1630, 1631, 1632, 1633 et 1634, etc. » 7° F. 154 — « Les ouvrages commmencez et achevez au grand » prioré du P. Philippe Petit, prieur et prédicateur général, » es années 1635, 1636, 1637, 1638 » Il y a là aussi des renseignements intéressants au point de vue de l'art. — Annexe III. 8° F. 160. — « Fondation et aucunes remarques du couvent de « Sainte-Catherine de Siennes encommencé en la ville de « Douay, l'an 1622, le 18e de novembre. » Cette notice , qui a pour auteur le R. P. Ph. Petit, est imprimée en partie dans le volume sus-mentionné (1). Comme dans notre manuscrit, les renseignements y sont plus complets, principalement les passages qui se rapportent aux oeuvres d'art, nous la reproduisons en entier. — Annexe IV. 9° F. 170. — « S'ensuivent les noms des religieuses du couvent » de Sainte-Catherine de Siennes de Douay, encommencé le » 18 novembre 1622. » Cette liste est publiée dans l'ouvrage du P. Petit, mais, naturellement, elle s'arrête à la date de l'impression de son livre. Celle du manuscrit ne va que jusqu'au 2 juillet 1764. A partir de cette époque nous donnons les noms des religieuses jusqu'en 1789, d'après les « Registres » contenant les vêtures, novitiats, professions des filles » religieuses du couvent de Sainte-Catherine de Sienne, » déposés à la bibliothèque de Douai, mais on n'y trouve que leurs noms de religieuses et non ceux de leur famille (2). M. l'abbé Dehaisnes, archiviste du département du Nord a bien (1) Voir plus haut, page 315. nous ont été obligeamment (2) Ces renseignements communiqués l'abbé Hautecoeur, de Douai, aumônier des Dames de Flines, par M. — 318 — voulu nous communiquer un dossier de pièces relatives au même couvent, lors de sa suppression en 1792. On y trouve : 1° l'inventaire du mobilier et des titres de cette maison ; 2° une liasse contenant le cartulaire de tous les bois, terres, maisons, rentes, etc., l'état des dettes actives et passives; 3° la liste des religieuses qui étaient au couvent à cette époque ; 4° une autre liasse contenant des lettres, un compte estimatif des biens, des comptes, des observations, et des lettres émanant desdites religieuses. Nous avons placé sous les Annexes IX et X : 1° la liste des religieuses; 2° l'inventaire du mobilier. de la Parmi les religieuses , on remarque « Marie-Marthe Nativité ditte BELLEGAMBE , de Douay, » comme étant entrée au couvent en 1631, à l'âge de 21 ans, et décédée le 30 octobre 1679 (1). — Annexe VII. 10° F. 176, — « S'ensuivent les noms de toutes les soeursconverses « du couvent de Sainte-Catherine de Siennes de la ville de » Douai, encommencé le 18e de novembre 1622. » Nous la » publions aussi. — Annexe VIII. 11° F. 178. — « Prieures de ce couvent encommencé le 18 no« vembre 1622. » La liste va jusqu'au 17 septembre 1764. Les autres sont données d'après les Registres de vêture, etc. de la bibliothèque de Douai. — Annexe V. 12° F. 179. — « Soupprieures de couvent. » La liste va jusqu'au 30 janvier 1737. Les autres sont aussi données d'aprês les mêmes Registres de vêture. — Annexe VI. 13° F. 180. — « Aulcunes remarques omises cy dessus. » Nous n'y avons rien trouvé pour le sujet dont nous nous occupons. 14° F. 181. — Auto-biographie était fille de Vaast Bellegambe et de N. Lenglet; elle fut baptisée à de Douai, sous le prénom de Marthe, le 22 mai 1610: Parrain, de la Couture, Lucas. et maraine, Antoinette (1) Elle St.-Pierre Sgr. du R. P. Philippe Petit. — 319 — 15° F. » » » 187. — « S'ensuit la copie d'une lettre de Monseigneur le R. Prélat de Marchiennes, de Jean du Joncquoy, applaudissant à la solennité qu'avons fais à l'honneur du B. Albert Le Grand. » Ainsi qu'on peut s'en faire une idée par cette simple nomenclature , il y a là des documents très-intéressants au point de vue de l'histoire des arts dans notre pays. Il en est d'autres qui ne le sont pas moins pour l'histoire de ces deux maisons religieuses. V. — PEINTURES. nous l'avons dit plus haut, peuvent se Les peintures, diviser en quatre séries distinctes, représentant : la première, la généologie spirituelle la seconde, les de St-Dominique; allégories qui ont figuré à la procession du 4 4 mai 4634; la troisième, la généalogie temporelle de St-Dominique, et enfin, la troisième, les objets artistiques que possédait le couvent de Ste-Catherine de Sienne. les de ces quatre séries déterminées, Indépendamment premiers feuillets du manuscrit contiennent quelques peintures que nous allons mentionner : F. 1. — Les six martirs de Tholosa (Toulouse). — C'est la copie d'un des cinq tableaux qui furent faits en 1629, 1630 et 1631, et qui furent pendus au-dessus du grand lambris de l'église des Frères Prêcheurs. Ces tableaux mesuraient 14 pieds de hauteur sur 11 de largeur. Chacun d'eux a coûté cent vingt florins. Le R. P. Lottin a donné 120 fr. pour ce tableau. — Annexe II. — 320 — F. 7. Les armoiries du Père-Général, qui sont: coupé eu fasce, 1, d'argent, au chien naturel tenant en de sable à un demi-losange gueule le flambeau de la foi, a dextre une palme de sinople, à senestre une branche avec deux lis, et en chef une étoile de sable ; 2, de sinople, à un rocher d'or avec une couronne de même à deux palmes de sinople enlacées et une barre sur le tout. Sur la banderolle on lit : Insignia Rmi P. Nicolai Rodolfii Mgri ord. 55, et au-dessus : Regebut ordinem. A° 1631. F. 8. Armoiries de Monseigneur de Marchiennes, qui sont : écartelé, au 1 et 4 de gueules, à 3 roues d'argent; au 2 et 3, d'argent, à deux losanges de gueules posées un en chef à senestre et un eu pointe ; au canton de 4 fasces d'or et de sable. Devise : Omnia suaviter. R. D. Abbatis On lit au bas : Insignia de Jois du Joncquoy qui in caplo Pli Duaci Machianensis celebrato 1631 sacra faciebat. F. 9. Armoiries du P. Philippe Petit. Elles sont : Gironné d'argent et de sable, à une croix ancrée de sable et d'argent l'un dans l'autre, et une étoile également de sable et d'argent l'un dans l'autre, et sur le tout, de gueule à une tour d'or. Au bas on lit : Insignia R. P. Philippo Petit conventus Duac. bina vice Prioris, Collegii S. Thom. Proesidis, in comitiis sunctimonial conventus, plibus duaci celebratis diffinitoris Catha. Senen. pluries confessarii QUI HUNC LIBRUMDEPINGIET SCRIBICURAVIT, ANNO 1631, et subsequantibus. — Orate pro P. Philippo Petit. proedicatore generali. F. 10. Encadrement du tableau suivant des martyrs du Japon, qui était placé au-dessus de la porte d'entrée du couvent des Frères Prêcheurs. Ce qui semble indiquer que le Magistrat de la ville de Bouchain avait donné ce tableau. Sur la frise sont placées les armes de la ville dé Bouchain. Au milieu on lit : « In frontispicio portoe majoris conventus Triumphus » Martyrum lento igne anno 1622 obierant, qui in Japonia » in simili margine deaurata; » 17 includebatur. » alitudine 10 pedum, longitudine — 321 — F. 11. Triomphe des Martyrs du Japon. Ce tableau, mesurant dix pieds de hauteur sur dix-sept de largeur, semble avoir été donné par la ville de Bouchain dont les armoiries, ainsi qu'on vient de le voir, étaient sculptées sur l'encadrement du tableau. Au bas du tableau on lit : Triumphus PP. Proed. Provincioe SS. Rosarii Philippinarum quorum aliqui post inclusionem 45 mentium in carcere longo non amplius palmis 24; lato 16, alto 12. In Japonia obierunt lento igne 1622. F. 13. Fontaine jaillissante. — Cette fontaine artificielle fut faite expressément pour la procession du 11 mai 1631. F. 14. Tableau représentant la maison de Saint-Dominique. 1re série. — Généalogie spirituelle Saint-Dominique. de Avec le folio 47 commencent les peintures réprésentant la généalogie spirituelle de St Dominique (1). Le P. Philippe Petit en a donné la liste dans son ouvrage précité, p. 459 et suivantes. Nous la reproduisons ici, d'une part, parce que l'ouvrage du P. Petit n'est pas commun, et ensuite parce que notre manuscrit contient quelques peintures dont le vénérable prieur n'a pas fait mention. Ces peintures étaient placées dans des arcades dont le manuscrit reproduit un modèle au folio 46. Dans le vide que devait remplir chaque tableau, on lit : « Cuilibet imagini arcus similis coorespondebat : in quo » compendiose sanctorum ordinis FF. Proedicatorum de l'église des (1) Déjà, en 1613, sous le priorat de Louis Prouvens, le choeur la Sainte-Vierge Dominicains était orné de statues représentant Notre-Seigneur, la généalogie et de deux tableaux représentant et les quatre Évangélistes, — Ph Petit, Fondations, etc. p. 77. spirituelle de St.-Dominique. — 322 — » virtutes, » rabantur. actionesque » heroicoe describebantur Au-dessous : « Hic arcus et similes alti singuli » lati 4 2. » ac enarpedes 4 6, Les peintures de cette série ne sont pas des compositions qui ont été faites exclusivement pour la cérémonie du 4 4 mai. Ce sont, la plupart, des copies de tableaux exécutés antérieurement par les mêmes peintres, pour l'église des FF. Prêcheurs. Ces copies offrent un grand intérêt, en ce qu'elles nous donnent une idée des tableaux originaux qui ont été détruits en 4775, lors de l'incendie de l'église des Dominicains. F. 17. Saint Dominique, debout, ayant une étoile au front ; à ses pieds est un chien tenant dans sa gueule un flambeau dont la lumière éclaire le monde (1). F. 18. Le Pape Pie V. — Ce tableau fut donné par le R. P. Calve. — Annexe II. F. 19. Le Cardinal Hugues. F. 20. Anthonin, archevêquede Florence. Un autre tableau, représentant S. Anthonin, natif de Bouchain, a été donné par le Magistrat de la ville. Il a coûté 150 florins. — Annexe I. Albert Le Grand. — « Magno deiparo virginis cultori, capacissimo scientiarum omnium receptaculo, B. Alberto Magno, omnium magistrorum, maximi magistri B. Thomae Aquinatis magistro, ob prodigiosa vitae faciniora, in BB. Album relato. Offert F. Philippus Petit. » — Cette inscription, qui diffère de celle que donne le P. Petit dansson ouvrage F. 21. » » » » latine résu(1) Sous cette peinture et les suivantes se trouve une inscription de chaque personnage. Ces inscriptions mant le mérite particulier sont reproduites dans l'ouvrage du P. Ph. Petit, p. 150 — 323 — qu'elle nous fait cennaître le précité, offre cela d'intéressant nom du donateur, Philippe Petit lui-même (1). On y mentionne aussi qu'à l'occasion de la béatification d'AIbert-le-Grand eurent lieu, le 29 septembre 1635, des solennités où l'on fit usage des mêmes appareils artistiques qu'en 1631 (2). F. 22. Saint Thomas d'Aquin. — Le donateur de ce tableau était encore le P. Ph. Petit. Au-dessous on lit : « Humilis cliens » appendit F. Philippus Petit. » Thomas d'Aquin foulant aux pieds les grandeurs terrestres. Au-dessous on lit : « Despectus terrenorum , Christus » utique (qui non faltitur) elegii quod carni molestius est. Id » ergo melius, id utilius, id potius, eligendum. » Cette peinture n'est pas mentionnée par le P. Petit. F. 23. Saint F. 24. Saint — Ce tableau a été donné martyr. par le P. Il a coûté 120 florins. — Annexe I. Pierre Noeufvirelles. tenant de la main droite un rosaire martyr et présentant de la main gauche une torche à des serpents à terre. Cette peinture n'est pas mentionnée par le P. Petit. F. 25. Saint Pierre Ce tableau fut donné par la mère de Vincent Fouet, frère dominicain à Douai. Il coûta 150 florins. — Annexe I. F. 26. Saint F. 27. Saint Vincent Ferrier. Vincent Ferrier. Il est représenté jetant un amour dans un puits , pour rappeler qu'il a vigoureusement attaqué le désordre dans les moeurs. Au-dessous on lit : « Moriatur » caro nostra, ut in ea omnis culpa moriatur et quasy ex » mortuis viventes, novis resurgamus operibus. » — Cette peinture n'est pas mentionnée dans l'ouvrage du P. Ph Petit. Albert-le-Grand. ( 1 ) Il a dû y avoir deux tableaux représentant l'Annexe I, le R. P. Thomas est signalé comme donateur de 120 florins un tableau du B. Albert-le-Grand. (3) Voir l'abrégé de la vie du Bienheureux, à Douai. Petit, chez Bardoult, imprimeur Dans , pour publiée en 1631 par le R. P. Ph. — 324 — F. 28. Saint Hyacinthe. Ce tableau a été donné par Mlle Lamelin. Il a coûté 150 florins. — Annexe I. F. 29. Saint Raymond de Pennafort. Après la suscription on lit : « Hoc votum offert Fr. Philippus Petit, ordinis proedicato» rum. » Le frère et la soeur du R. P. de La Fosse ont donné au couvent des FF. Prêcheurs un tableau représentant saint Celui-ci Raymond et ayant coûté 150 florins. (Annexe II.) est le tableau qui ornait l'église des Dominicains, tandis que celui qui a été offert par le P. Petit était le tableau figurant à la procession, F. 30. Saint Louis-Bertrand. Le donateur de ce tableau était le pasteur de Fersin. — Annexe II. F. 31. Saint Jacques-Salomon. F. 32. Saint Ambroise-Sansedoine. F. 33. Sainte Catherine deSienne. — Dans la liste des bienfaiteurs (Annexe II), on trouve deux tableaux de sainte Catherine offerts en don : l'un, par le R. P. Lacéré, sous-prieur, et l'autre, par le R. P. Pamelle. On trouve aussi dans la liste des bienfaiteurs (Annexe II), qu'un tableau, représentant sainte Catherine, a été donné par le receveur Taine. F. 34 La B. Agnès du mont Politien. Ce tableau, qui a coûté 150 florins, a été donné par les soeurs du R. P. Vermeille, docteur en théologie. — Annexe II. F. 35. Sainte Marguerite de Hongrie. — On lit au-dessous du tableau : « Orate pro P. Philippo Petit, conventusDuacensis. » Ce qui semble indiquer que ce R. P. en était le donateur. F. 36. Ce feuillet n'existe plus. D'après la liste donnée par le R P. Petit (Fondation, etc., p. 182), il devait contenir le portrait de la B. Colombe de Rietti, béatifiée par le Pape Pie V. Elle mourut l'an 1501. — 325 — F. 37. Béatrice de Ferrière. Elle est représentée recevant la couronne des bienheureuses des mains de sainte Catherine. F. 29. « La VableS. Jeanne de S. Catherine de Sienne, parut plu» sieurs fois en ceste façon glorieuse à S. Madeleine de St » Alexis. Elle mourut en Douay, au couvent de S.-Catherine « de Sienne, l'an 1625, âgée de 33 ans. » — Le manuscrit ne donne aucun renseignement sur ce tableau. Le R. P. Petit, dans son histoire du couvent de Ste-Catherine de Sienne (1) dit que la vie de S. Jeanne de Ste-Catherine de Sienne a été imprimée à Douai en 1647, mais il n'y fait pas connaître qu'il en est l'auteur. Il est possible que ce ne soit que la réimpression d'une biographie de la même Bienheureuse, éditée à Paris en 1635, sous le titre de : « Les vies et actions mémorables » des Saintes et Bienheureuses, tant du premier que du tiers » ordre du glorieux Père et Patriarche S. Dominique, par le » P. Jan de Sainte-Marie-Thérèse. » — Paris, Sébastien Huré, rue St.-Jacques, 1635, 2 vol. in-4°. La vie de S. Jeanne de Ste.-Catherine de Sienne se trouve au tome II, page 67. Elle est précédée d'une belle gravure dont voici le sujet : Le milieu, et la plus grande partie de la composition, est occupée par la B. Jeanne, portée sur une nuée. Elle tient de la main droite un rameau fleuri et ale visage tourné vers une autre religieuse (sans doute soeur Madeleine de St-Alexis) placée au-dessus, dans l'angle à droite, au bas de la gravure, à genoux et les mains croisées sur la poitrine. Dans l'angle supérieur, à gauche , on voit un petit St. Tabernacle soutenu par deux anges, et d'où s'échappent de nombreux rayons qui illuminent la B. Jeanne. Au-dessus de la Bienheureuse , et à droite de la gravure, se tiennent quatre anges portant d'une main une couronne et de l'autre une palme. Les deux premiers (1) Voir Annexe V. — 326 — tiennent la palme de la main gauche et la couronne de la droite, et les deux autres, la palme de la main droite et la couronne de la gauche. Au bas » Jeanne » Sienne, de la gravure de S. Catherine, à Douay. on lit ces mots professe » Suivis : « La vénérable du mon. soeur de S. Catherine des six alexandrins suivants de : Je monte au Ciel, ma soeur, en cet état de gloire ; Jésus m'a pris pour soy, je m'en vay l'embrasser Après l'avoir aymé sans jamais l'offenser. Je porteray à jamais ces marques de victoires, Mais rien ne me plait tant, ô mon Jésus, que vous ; Ce thrône et ces couronnes me déplaisent sans vous. Au-dessous de ces vers se trouve le nom du graveur, ainsi désigné : Huret invenit et fecit. Cette description se rapporte complètement à la peinture de Vaast Bellegambe ; il est donc à croire qu'il l'aura copiée (1) F. 39. Tableau représentant la Sainte Vierge avec l'Enfant Jésus, et à ses cotés saint Dominique et saint Ignace. de Douai des possède : Les vies et actions religieuses (1) La bibliothèque soeurs Sr Janne de Ste. Catherine et de Sr Dominique de la Croix, vénérables de Sienne, à Douay. Sixième édition, pvofesses du monastère de Ste.- Catherine et B. H. de l'Ordre tiréee du 1er et 2e volumes des vies des Saintes des « par le R. Père Jean de S. Marie, Historieu Général de son Précherrs » A Douay, de Michel à la Salamandre» ordre. de l'imprimerie Mairesse, 1704. En tête, dédicace : « Au glorieux de l'Ordre patriarche Couronnée, » Signé « Soeur Mariede Gusman, » sacré des FF. Prescheurs , S. Dominique FF. » Claire du monastère de l'Incarnation, Prieure indigne » de Sienne, à Douay, au nom de toutes ses filles. » In-12 de Sainte-Catherine de VIII-121 pp. Outre les deux vies annoncées dans le titre, le volume contient, p. 116-121, un « Abrége des actions vertueuses de la vénérable Sr Catherine de l'Annonciation, » dit (sic) Bachy, natifve de Tournay. » — 327 — 2e Série. — Allégories du 11 mai de la procession 1631. Les peintures de cette série n'ont pas le même caractère que celles dont nous venons de parler. Ce ne sont pas des copies de tableaux, mais la reproduction, par le pinceau, de scènes qui furent représentées par de jeunes étudiants, sur un théâtre dressé devant l'église des PP. Jésuites. Ces reproductions, au contraire des autres peintures, sont des croquis ou esquisses accusant néanmoins une grande vigueur. Les sujets, tels qu'on les avait conçus , prêtaient à la main d'un artiste familier avec le style de Rubens. On était alors en pleine Renaissance, et les Jésuites ne se faisaient faute d'emprunter à la Mythologie les sujets qui, par de légères transformations, étaient de nature à donner plus d'éclat à leurs représentations religieuses. C'est ainsi qu'on voit l'éloquence chrétienne sous la forme de Mercure; la Sagesse sous les traits de Diane, la Prudence sous les traits de Jupiter tonnant, etc. Voici maintenant la liste descriptive de ces peintures; nous l'empruntons au R. P. Ph. Petit (1), en laissant les vers latins placés au bas de chaque peinture. « Le premier jeune estudiant estant assis et ayant une couronne d'or fermée à la Royalle sur sa teste, à la main droite un sceptre de pareille estoffe ; à la gauche , un flambeau ardant, et sur la poitrine un Soleil : représentoit la Doctrine. » « Le second estudiant, estant droit et couvert à la modestie, de violet et de noire, ayant sa main droitte sur un reschaud plein de feu, et dans sa gauche un Crucifix , exprimoit la Saincteté. » (1) Ouvrage cité , p. 163. — 328 — « Le troisiesme habilié de verd et de rouge , ayant un croisant sur sa teste et tenant en sa droitte une lance, en sa gauche, un cornet, et un cocq à ses pieds, estoit le symbole de l'oraison de nuict. » « Le quatriesme accommodé et adjusté comme un Indois, avoit deux aisles aux pieds, deux aux mains et deux à la teste, laquelle une couronne de laurier environnoit, et tenoit en sa main droitte un caducé ; à côté estoit une ruche à miel, et ces mots au-dessus d'icelle : mellea acculea. Il représentoit l'Eloquence. » « Le cinquiesme estudiant, presque eslevé en l'aire, avec une Aigle à costé, sa teste entourrée des rayons d'un soleil, ayant en sa main gauche un arc, exprimoit la Sapience. » « Le sixiesme paraissoit en posture d'un affreux soldat, la casquette avec un plumat en teste, et tout armé de pied en cap, l'espée à costé, tenant en sa droitte une massue toutte pointue; et c'estoit le symbole de la Force. » « Le septiesme, qui estoit de couleur bazané, estant assiz, presque tout nud sur une grande aigle, qu'elle eslargissoit fort ses aisles, ayant en main des dards tout enflambez, représentait la Prudence. » « Le huictiesme. C'estoit l'image de la mortification, tenant en sa droitte une faux et en sa gauche une dure discipline. Il figuroit la Patience. » « Le neufviesme estoit fort venerable, la barbe longue, toutte chenue, avec ses cheveux; couvert d'une robbe longue de pourpre; à sa ceinture estoit attachée une faux, sur sa teste et en ses mains, trois Mondes, à ses pieds, une clepsydre. Il exprimoit la religieuse fécondité. » « Le dixiesme. Toutjeune couronné d'une couronne d'or enflambée, en sa droitte un serpent en forme de cercle, représentant l'Eternité, et en sa gauche un flambeau ardant; son corps estoit environné d'un zodiaque : estoit le symbole de la Charité. » — 329 — « Le onziesme. Fort aggréable et gracieux à la veuë, avoit l'habit tout parsemé de belles fleurs, la teste couverte d'icelles, avec une balance pendantte sur icelle, soubz son bras gauche estoit un cornet d'abondance, hors duquel sortoient toutte sorte de fruict, comme Grenades , Citrons, Oranges , Raisins, Cerises, etc. en sa main droitte un couteau. Une gerbe de bled avec ses grains, luy servoit de chaiere : et tout cela représentoit la Perennité de l'ordre. » « Le douziesme. Ayant un plumat sur sa teste ; bien adjusté par tout le corps et paré à l'advantage : avec ses mains monstroit un monde tout enflambé, qui sortoit du bout de la torche du chien de S. Dominique, assiz sur one table. Il désignoit la Perpétuité de nostre Religion. » « Le treiziesme. Le circuit de sa teste toutte ornée de fleurs; en une de ses mains eslevée, estoit une couppe d'argent dorée, toute pleine de fruicts, et en l'autre une bouteille de mesme estoffe. A ses pieds, dans une corbeille ou panier dosier, grand nombre de fleurs et fruicts recréoient ceux qui les regardoient. C'estoit le symbole de l'Abondance de fruicts que produisoit l'Ordre sacré des Frères Prescheurs. » « Le dernier. Fort vénérable et courbé pour son grand aage, avoit la teste couverte d'un bonnet, comme aussi le corps et les mains, d'une robbe longue et mancheron, et le tout fourré et doublé de peaux de Renard. A un de ses costez une lanterne ardante, à l'autre, une palme ; contre laquelle Eolus envoyoit son souffle et ses vents. » 3e série. — Généalogie temporelle Saint Dominique. de Les peintures comprises sous cette rubrique forment une série de tableaux qui ont été faits expressément pour la pro- — 330 — Ce ne sont pas de simples esquisses, ce sont des tableaux complets et achevés. Il est facile de voir cession du 11 mai 1631. que la plupart sont des portraits historiques. Le dessin en est correct; les poses sont généralement gracieuses et naturelles; les figures expressives; le coloris, celui de l'école de Rubens. F. 60.— « Don Rodrigues Nugues Gusman, aïeul de saint Dominique. F. 61. — D. Félix Gusman, père de saint Dominique; il eut trois fils : Antoine. Manès et Dominique. F. 62. — Jeanne de Aça ou Daça, mère de saint Dominique. F. 63. Antoine Gusman, frère de saint Dominique, se fit prêtre et se consacra à la médecine. F. 64. Manes Guzman, autre frère de saint Dominique. Il se fit frère prêcheur. Il est peint les bras enlacés dans ceux de son frère Dominique. F. 65. D. Alvarès-Rodrigues Guzman, oncle de saint Dominique. F. 66. Don Pierre Ruis Guzman, fils d'Alvarès. F. 67. D. Guillaume Perès Guzman, fils de Pierre Ruis. F. 68. D, Pierre Nuguez Guzman, fils de Guillaume Perès. F. 69. D. Alvarès Perès Guzman, fils de Pierre Nuguez. F. 70. D. Pierre Nugues Guzman, fils d'Alvarez Perès. F. 71. D. Léonore Guzman, fille de Pierre Nuguez, Alphonse, roi de Castille. mariée à F. 72. Henri II, roi de Castille, fils de Léonore et d'Alphonse XI, roi de Castille. F. 73. Jean Ier, roi de Castille, fils d'Henri II, dont deux fils, Henri III, roi de Castille, et Ferdinand, roi d'Aragon. De celui-ci est né Jean II, roi d'Aragon. Celui-ci donna naissance à Ferdinand-le-Catbolique, marié ensuite à Isabelle-laCatholique. — 331 — F. 74. Henri III, roi de Castille, fils aîné de Jean Ier. F. 75. Jean II, roi de Castille, fils de Henri III. F. 76. La reine Isabelle-la-Catholique, Ferdinand, roi catholique. fille de Jean II, F. 77. La reine Jeanne. mère de Charles-Quint Ferdinand, fille d'Isabelle et de Ferdinand. mariée à et de l'empereur F. 78. Charles-Quint, empereur, né à Gand en 1500, fils de Jeanne de Castille et de Philippe, archiduc d'Autriche. F. 79 Philippe II, roi d'Espagne, fils de Charles-Quint et d'Isabelle de Portugal. Il procréa Isabelle et Philippe III. F. 80. Philippe III, roi d'Espagne, fils de Philippe II et d'AnneMarie d'Autriche, sa cousine. F. 81. Philippe IV, roi d'Espagne, fils de Philippe III et de Mar guerite d'Autriche. F. 82. Balthazar, Luc-Dominique-Victor, fils de Philippe IV, né à Madrid en 1629. 4e série. — Objets d'art du couvent de Sienne. Catherine de Sainte- F. 87. — « Suivent les figures d'aucuns ouvrages spécifiez par escript sur icelles. ». Sous ce titre sont compris les dessins de tous les objets d'art qui ornaient l'église du couvent de Sainte-Catherine de Sienne, et dont nous allons reproduire la description qui accompagne chaque objet. F. 88. — « Model du ciboire d'argent doré, faict en Douay, l'an » 1637, pesant soixante-dix onces et demie. Il est d'haulteur » d'un pied et huict poulces, et sa rondeur est de pied et » demy. » — 332 — F. 89. « Un calice d'argent doré; il pèse 25 onces d'argent, il » couste 125 florins, sa haulteur est d'un pied, un poulce » moins. » F. 90. Une croix.— « Ceste croix est enrichie de 48onces d'argent, « elle couste avecq l'esbenne 204 florins et 6 patars. Elle est « haulte de 9 pieds et demy. » F. 91. Un balustre. — « Ce balus est d'haulteur de 5 pieds et « demy. » F: 92. « Les bans de l'église. — Sont de haulteur de sept pieds « et cincq poulces, la largeur est proportionnée. » F. 92 v°. Un tableau représentant le mariage spirituel de SteCatherine de Sienne. Sur le fronton est inscrusté un écusson portant pour armoiries : d'azur, à une lune d'or à dextre et une jambe de même à senestre, sous un chef d'or avec un V. Ce sont les armoiries de Vaast Bellegambe (1). F. 93. Un confessionnal en bois sculpté. — « La haulteur d'une « chaière confessionnaire 10 pieds et deux poulces, la largeur « 7 pieds et demy. » F. 93 v°. « Statue en marbre blanc de saint Dominique placée dans » une niche avec fronton et cul-de-lampe. » F. 94. Un tableau posé au-dessus d'un confessionnal et représentant St Thomas-d'Aquin mettant en fuite une femme qui est venue pour le tenter, et, dans le bas du tableau, les anges pressant les reins du saint docteur, afin qu'il soit désormais à l'abri de toute tentation. Le fronton est décoré d'un écusson dont les armoiries sont : de sable, à une quinte feuille d'or. A droite et à gauche de l'encadrement sont les quartiers du personnage dont les armes sont au fronton. Sur la bordure dextre, en partant du haut, se trouvent les armoiries suivantes : (1) Voir le fac similé pl. 1 et le scel de Georges Bellegambe pl. 2, page 29. — 333 — 1° de sable, à une quinte feuille d'or ; 2° d'argent, à une croix de sable chargée de cinq coquilles de même ; 3° de sable, à deux os posés en sautoir d'argent, accompagné de trois têtes de mort de même; 4° de sable, à deux d'argent posés, un en chef à senestre et un en pointe, à un canton dextre d'argent, à la croix de gueule; 5° écartelé 1 et 4 (armes précédentes), 2 et 3 d'azur, au chevron d'or, accompagné de trois ... de même ; 6° d'argent, à trois étoiles de sable ; 7° d'argent (effacé); 8° écartelé, 1 et 4 de gueule au lambel d'argent, 2 et 3 de six bandes d'argent et de sable. Au bas on lit : Hoec tabella et alioe similes quoe apparet super sedes confessionales ecclesioe est alta octo pedum, et lata quatuor cum medio. F. 94 v°. Un tableau représentant St. Dominique. Sur le fronton est un écu portant : de sable, à un chevron d'or, accompagné de deux croix de même en chef, et une tête de mort d'argent en pointe. F. 95. « La chaière (la chaire) prédicatoire a d'haulteur 7 pieds » et un poulce de largeur 4 pieds La dossiere a de haulteur » 3 pieds et demy. » F. 95 v°. Une chasse de Sainte-Catherine de Siennes. Sur le socle se voit un écu portant : d'azur à trois fleurs de lys au 1er canton d'azur, au croissant d'or. F. 96. Chapiteau de la chaire. — « La haulteur du chapiteau de » la chaière prédicatoire unze pieds, la largeur 6 pieds e » demy. » Au fronton on voit les armes du donateur, qui sont : de gueule, à la croix vairée. Ces armes sont celles de Le Pippre, chanoine de Saint-Omer. F. 96 v°. Chasse de Pie V. — On lit sur le piédestal : Pius V ord. Pred. Au bas est écrit : « Elle couste cinquante florins. » François de Toulouse. Au-dessus lambry, d'aulteur de 8 pieds. Le » donateur était Jean du Jonquoy. » Ses armes sont au bas F. 97. Un tableau représentant on lit : « Image du grand du tableau. — 334 — F. 97 v°. « Branchage de fer doré. Il couste 45 florins. » ( Annexe IV.) F. 98. Tableau représentant sainte Hélène de Hongrie , donné par le R. P. Philippe Petit ; ses armes sont placées au bas du tableau ; on y lit : « Image du petit lambri, d'aulteur de » 5 pieds. » F. 98 v°. Lampe suspendue. — « Ceste lampe est large de trois « pieds, laquelle est de pourcelaine. Elle pende les jours » fériaulx devant le grand autel de nostre couvent de Sainte» Catherine avec deux autres de semblable matière. » F. 99. Un treillis ou balustre, pour regarder le choeur des religieuses de Sainte-Catherine de Siennes sur l'autel, hauteur 16 pieds et demi, largeur onze pieds moins un pouce. Ce tableau a été fait en mémoire des « vénérables Mères, la mère Marie » de Guignon , première prieure , et de la mère Marguerite » de Berny, première sous-prieure. » Sur le fronton est peinte sainte Ursule étendant les mains sur les vierges qui l'entourent. Au-dessus sont les armes du donateur, monseigneur le Pippere, chanoine de la collégiale de Saint-Amé. (Annexe IV.) F. 99 v°. Deux chasses. (Annexe IV.) F. 100. Tableau représentant le Christ sur la croix ; au pied un religieux de l'ordre de Saint-Dominique recevant dans un vase le sang de Notre Seigneur. Ce religieux est StThomas-d'Aquin. Les armes du R. P. Petit sont peintes sur le fronton du tableau. Au bas on lit : « Ce tableau, que j'ai mis l'an 1640 » dans le réfectoire du collége, est de haulteur de 10 pieds et » de largeur de six pieds. Il couste 80 florins. J'en ay mis » presque un semblable, l'an 1630, dans le réfectoire du » couvent, d'aulteur de 12 pieds et de largeur de 8. Il a » couste 100 florins » F. 100 v°. Lampe.— « Ceste lampe d'argent fut faicte pour le cou» vent de Sainte-Catherine de Siennes, en Douay, l'an 1644. — 335 — » Elle couste six cent soixante-quattre » cent soixante-six onces d'argent. » florins, et elle peise F. 101. Chandeliers d'argent, hauteur deux pieds et demi. — « Ces » deux chadeliers d'argent, faits pour le couvent de Sainte» Catherine de Siennes, l'an 1647, coustent cinq cents flourins. » Ils peisent 134 onces d'argent. L'once d'argent vaille 55 » patars et demy, et pour la mettre en oeuvre on a payé 17 » patars. » — « Elles ont encore deux chandeliers d'argent » de la mesme façon, couttans 422 flourins et 12 patars. » F. 101 v°. Tapis d'autel. — « Ce patron des tapis et sept autres » est long de 37 pieds et large de 4. C'est pour mettre dans » l'église de Sainte-Catherine. Ils ont couste tous ensemble 150 » flourins. » Ces patrons ont été faits par Vaast Bellegambe. (Annexe IV.) F. 102. « C'est la figure du marchepied de l'autel du couvent de » Sainte-Catherine de Siennes, lequel est très-beau. Faict l'an » 1642. Il a cousté 36 flourins. » (Voir Annexe IV.) avec les d'argent. — « Ceste croix d'argent, de fleurs de lys dorées contenante deux très» belles parcelles de la vraye croix, appartenante au couvent » de Sainte-Catherine de Siennes, a cousté 42 florins l'an F. 102 ve. Croix » extrémités » 1642. » (Annexe IV.) F. 103. Chandelier. — « Ce chandelier a esté faict l'an 1642, et » sert pour y attacher des chandelles aux principales solen» nités de Sainte-Catherine F. 103 v°. « Fierte contenant de Siennes. » la teste de une des 1100 vierges, a » esté faicte pour le couvent de Sainte-Catherine de Siennes, » en Douay, l'an 1642 Elle couste 50 florins ; et l'an 1640 » a encore esté faite une autre toute semblable, et mesme » pris. » — 336 — VI. — PEINTRES : VAAST BELLEGAMBE ET BON LENGLET. de notre manuscrit Toutes les peintures par Vaast Bellegambe ont été exécutées son beau-frère. Cela et Bon-Lenglet, résulte clairement de la note écrite en tête du volume (1). Ces semblent être d'autant sont qu'elles plus précieuses peintures les seuls fragments connus de leurs oeuvres nombreuses et importantes qui décoraient plusieurs églises de Douai, et spécialement les églises des FF. Prêcheurs et de Ste-Catherine de Sienne. Vaast Bellegambe appartenait à une ancienne famille de peintres douaisiens( 2) Il est aujourd'hui authentiquement démontré que le magnifique polyptyque qui était autrefois le plus bel ornement de l'abbaye d'Anchin, et qui est aujourd'hui le à plus magnifique joyau du trésor de l'église Notre-Dame Douai, a pour auteur Jean Bellegambe, né à Douai à la fin du XVe siècle , et florissant pendant le premier tiers du XVIe (8). Son père s'appelait Georges Bellegambe. « Il exerçait la pro» fession de mannelier, boisselier, tourneur et fabricant de » chaises, et les mentions fréquentes qui sont faites de son » nom dans les comptes de la ville de Douai et dans ceux de « Saint-Amé, indiquent un commerce étendu et important. » Comme ses ancêtres , il avait une assez belle position de for(1) Voir plus haut, page 5. (2) M. l'abbé DEHAISNE et M. ASSELIN en ont trouvé — Mémoires dans les archives de Douai. municipales en 1864. logie) (3) A. d'Anchin du retable des traces lus à la date de 1389, à la Sorbonnne (archéo- du tableau polyptyque de Douai, le peintre WAUTERS.— Jean Bellegambe, de Douai, 1862. — A PREUX , Jehan Bellegambe, , Bruxelles, peintre d'Anchin , Douai, 1862. pl. 1494 Scel de George Bellegambe 2 — 337 — » tune, puisque plusieurs actes nous le montrent possesseur de » deux maisons (1) et fermier de la ville pour le droit de futaille, » Il apparaît même à nes yeux avec des goûts artistiques. Une » pièce originale très-curieuse nous apprend que, comme » joueur de cordes, il avait été élu plusieurs fois maire ou » président de la confrérie de Notre-Dame du Joyel, associa» tion musicale qui se réunissait en la chapelle de la Halle.( 2) MM. Asselin et l'abbé Dehaisnes, dans le mémoire cité, mentionnent les tableaux de Jean Bellegambe qui existent encore à Douai et à Arras ; ils sont peu nombreux, mais ce n'est là qu'une faible partie de l'oeuvre de l'illustre maître des couleurs. la collégiale de St.-Amé, le couvent L'abbaye d'Anchin, des Dominicains et d'autres établissements, possédaient un grand nombre de ses produits , considérés comme des chefsVoici de quelle manière par ses contemporains. s'exprime le P. Petit en parlant d'un tableau d'autel exécuté par J. Bellegambe pour une chapelle que fit élever au couvent d'oeuvre était homme de fief de Philippe Contuy, seigneur de (1) Georges Bellegambe On le voit en cette qualité concourir à nn acte de vente Forest et de Raimbaucourt. à Guillaume de Bacquehem, faite par Toussaint écuyer, seigneur de Lyez, d'une pièce de terre sise à Lyez et faisant d'Ostrel, abbé de St.-Sauveur d'Anchin, de Forest. partie du fief que ledit Toussaint de Bacquehem tenait du seigneur 1494. Elle était munie de quatre Cette charte porte la date du 18 septembre sceaux ; celui de Georges Bellegambe est le seul qui soit conservé. Ce scel est très-curieux ; l'écu porte à senestre une jambe et à dextre une lune (Belle en patois ce qui signifie Jorge Bellegambe. douaisien) ; sous un chef où est écrit Jorge, Ces armes parlantes semblent avoir été adoptées par la famille ; elles l'ont été du moins par Vaast Bellegambe, ainsi qu'on le verra plus loin, et par Bauduin Bellegambe. La planche 2 ci-contre Archives du Nord , fonds d'Anchin. Flandre. (2) Asselin XVe et XVIe et l'abbé Dehaisnes.— siècles. Mémoire représente le scel de Georges Bellegambe.— — G. DEMAY. Inventaire des sceaux de la Recherches lu à la Sorbonne sur l'art, en 1863. à Douai, aux XIVe, — 338 — femme de Thomas de Oudart, Marguerite Pappoire, seigneur de Pipeux, maître des requêtes et conseiller de Charles-Quint, qui, après sa mort, fut enterré au pied de cet autel : « La peinture de cette table, dit-il, représente la des Dominicains » mort de N. P. St Dominique, est très-excellente pour estre » un chef-d'oeuvre de main de M. Jean Bellegambe, douai» sien, peintre autant estimé que fut aucun en toutes ces dix» sept provinces, nommé communément le maistre de couleurs. » Encor aujourd'huy, la moindre pièce sortie de son pinceau » est grandement recherchée. » (1) Jean Bellegambe a laissé toute une génération d'artistes, jaloux sans doute de perpétuer d'aussi honorables traditions. Vaast Bellegambe vivait encore en 4639. En rapprochant les dates, il semble qu'il a dû être l'arrière-petit-fils du maître des couleurs. (2) Vaast Bellegambe avait deux frères, Jehan et Bauduin, tous deux peintres comme lui. Leur père Jehan, peintre aussi, était mort en 1610. (3) des renseignements puisés aux archives de Douai, et qu'ont bien voulu nous communiquer M. l'abbé Dehaisnes et M. Asselin , le père de ce Jehan aurait été Martin Bellegambe. D'après Si l'on en juge par les travaux importants qui furent confiés à Vaast, et dont nous allons parler, sa réputation et son mérite ont dû dépasser de beaucoup ceux de ses frères. Les peintures de notre manuscrit donnent à penser que Vaast Bellegambe a dû faire des études artistiques dans quelque (1) Fondations du couvent des Dominicains, (2) A. PREUX. Notice (3) Id. citée. Ibid. etc., p. 142. — 339 — grande école flamande. Plusieurs de ces peintures accusent de la manière la moins équivoque le style de Rubens. Elles indiquent en même temps un maître d'un vrai mérite, et si la fécondité est ordinairement la compagne ou un des attributs du génie, on peut dire qu'il en a fait preuve. Quant à Bon Lenglet, dont le nom se sépare rarement de celui de Vaast Bellegambe, on n'a d'antres renseignements que ceux qui se trouvent dans un testament d'Isabeau Lamelin, qui fut mariée en premières noces avec Hilaire Lenglet, père de Bon Lenglet. On y voit aussi que Vaast Bellegambe avait épousé la soeur de Bon Lenglet. (1) Il paraît avoir joui d'une réputation qui n'était pas inférieure à celle de son beau-frère. Était-il Rien de la même école, ou son style était-il ne nous autorise positivement à l'affirmer. différent? Toutefois l'examen de notre manuscrit donne à supposer que celui qui a peint les allégories que nous avons rangées plus haut sous la troisième série (2), n'est pas le même que le peintre de la généalogie spirituelle et de la généalogie temporelle de de l'église de Ste-Catherine de Sienne, reproduit au f° 92 v°, du manuscrit, indique le même style que ceux qui représentent les généalogies. Or, ce tableau est dû au pinceau de Vaast Bellegambe. Ce qui permet St-Dominique. Un tableau de croire qu'il est l'auteur des généalogies. Les allégories, dont la touche est peut-être plus hardie et plus vigoureuse, mais qui laisse à désirer au point de vue du dessin, sont probablement de Bon Lenglet. (1) Nous devons cette communication exprimons tous nos remerciements. (2) Voir page 329. à M. A PREUX , de Douai, à qui nous — 340 — d'un dessin plus Les peintures de Vaast Bellegambe sont correct ; les figurés sont d'une touche fine et délicate qu'on ne rencontre que dans les oeuvres des maîtres. Quoi qu'il en soit, était considérable. De 4 629 l'oeuvre de ces deux célèbres peintres à 4 631 ils ont fait, pour le couvent des frères prêcheurs : 1e Huit tableaux de 10 pieds de hauteur sur 17 pieds de largeur ; 2° Cinq tableaux de 14 pieds de hauteur sur 10 de largeur; 3° Quarante-quatre tableaux de 4 pieds 4/2 de hauteur sur 3 pieds 1/2 de largeur ; 4° Six autres de 15 pieds de hauteur sur 8 de largeur ; 5° de 6 pieds 1/2 — Ensemble, 72. Quatre largeur. de hauteur sur 4 pieds 1/2 de Vaast Bellegambe a fait, pour le couvent de Ste.-Catherine ; 1° Vingt-trois tableaux ovales représentant des saints et des saintes de l'ordre ; 2° Quatre grands tableaux. — Annexe V. Les mêmes peintres ont été chargés de faire les dessins de huit tapis représentant la vie de Ste.-Catherine. — Annexe V. On lira plus loin, à l'Annexe N° I, le sujet de chaque tableau et le prix qu'ils ont coûté; l'acquit porte la signature de Vaast Bellegambe et de Bon Lenglet. La quittance qu'on — 341 — lit dans l'Annexe II est de la main même de Vaast Bellegambe. Tous ces tableaux, richement encadrés, faisant le plus bel ornement de l'église des Dominicains, disparurent dans l'incendie du 25 mars 1775. Quelques peintures de la généalogie spirituelle de St-Dominique, qui sont des copies de ces tableaux, sont les seuls souvenirs qui en restent. Parmi les objets d'art, dépeints dans la 4e série, se trouvent aussi six tableaux que possédait l'église de Ste- Catherine de Sienne. On ne sait ce qu'ils sont devenus lors de la fermeture du couvent, en 4792. On pense que les mêmes peintres ont fait aussi quelques toiles pour l'église collégiale de St.-Amé. 23 — 342 - ANNEXES. I Les ouvrages commencez et achevez au premier prioré du R. P. Petit, prédicateur général, et présenté en la Sainte Théologie, ès années 1629, 1630, 1631 et 1632, le 19 febvrier. Nous, frère Philippe Petit, prieur du couvent des FF. Prescheurs de la ville de Douay, F. Andrée Laceré, soubprieur et aultres Pères du mesme couvent soubzseignez (1). De plus les mesmes Pères soubzseignez, avecq maistre VAAST BELLEGAMBEet maistre BON LENGLET, beau-frère audict Vaast, touts deux maistres peintres de ceste ville de Douay, certifient et délarent aussi à touts qu'il appartiendrai que par la diligence dudict R. P. Prieur, P. Philippe Petit et des Pères cy-après spécifiez, ont estez et images suivanttes : 1° huict longues tableaux posées soubz les petittes arculles de l'église, de dix pieds et de longueur de dix-sept ; c'est asçavoir faictes les peintures des SS. de l'ordre, d'hauteur celuy des SS. Anthonin, ritte, Hiacinthe, Vincent, Agnès, des martires (1) Ce qui suit étant exclusivement nous l'omettons. Catherine, Raymunde, Marguedu Japon, morts en l'an 1622 ; relatif à la construction des bâtiments - 343 - chascun desquels tableaux coustoit cent cincquante flourins ; dont tous ensamble coustent douze cents flourins ; dans la mesme église au mesme temps, asçavoir ès années 1629, 1630, 1631, furent aussy pendues fort hault, proche du grand lambri (duquel encontinent nous parlerons), cincq haults tableaux asçavoir des six martirs de Tholose, du B. Alberte-le-Grand, du B. Pius V. de S. Pierre le de S. Louis Beltrand. Ils sont d'auteur de 14 pieds et large Martir, de 10; chascun vailloit vailloient cent vingt six cents flourins. flourins, donc touts ensamble Aussi es mesmes années quarante-quatre tableaux de l'ordre ont estées procurées. Ils estoient d'hauteur de quatre pieds et demy, de largeur trois pieds et demy, chascun vailloit dix flourins, hormis quatorze qu'ils ne coustoient que sept flourins et demy parce que leur mollures ne sont encore dorées, donc touts ensamble vailloient quatre cens et cincq flourins. (28 de ces tableaux sont posez dans la bibliotecque commune, 10 dans le coeur, 4 dans le parloir et les deux aultres dans quelque cambre) (1). A ces quarante-quatre tableaux faut adjouter cinq aultres qu'ils furent faicts ensamble, c'est à asçavoir les crucifix du réfectoir haut de quinze pieds et large de huict, S. Dominique de Sorian, S. Catherine, S. Agnès, qu'ils sont au parloir, et B. Henri Suso qui est en la bibliotecque, touts quatre hauts de six pieds et demy et larges de quatre pieds et demy. Le premier coustoit soixante-dix flourins et les quattres aultres dix-huict flourins chascun, donc touts ensamble vailloient cent et quarante-deux flourins Il faut encore conter treize flourins pour deux escriteaux en lettre d'or, le premier dict Collegium U. J. Bacchalaureorum ; le deuxième dict Laudare, benedicere et proedicare, lequel est posé sur la grande porte costé de l'église, et au-dessus de ce second escriteau est le portraict de S. Dominicque au naturel sur bois, entourré d'un fil d'or. Aussi à la petitte porte d'entré du couvent sont despeints (1) Ce qui est ici entre parenthèse a été écrit par une main plus moderne. — 344 — à l'huile deux colonnes de couleur de jaspe avec leurs ornemens et tinpanne qu'ils font un petit porge d'entrée couverts d'escailles. Toutes ces tableaux et peintures susdictes encommancez et achevez es années 1629, 1630 et 1631, portent tout ensamble à la somme de deux mil trois cens et soixante florins, dont lesdicts maistres s'en tiennent entièrement satisfaicts, et en affirmation de tout ce que dessus , les soubzsignez ont posé leur noms et seignes accoustumez. Bon Lenglet. Vaast Bellegambe. A ces ouvrages et peintures susmentionnées il faut encore adjouster deux cens cinquante florins au moins, et c'est pour avoir faict blanchire six divers escaliers, les cloistres, les dortoirs bas et haults, les peindre comme celuy proche de la bibliotecque, peindre aussi toutes les portes des religieux, chapitre, chambres d'hostes, galleries et autres places, toutes ces choses n'ayant jamais estées faictes, et pour avoir aussi payé la façon de dix couches dans les chambres des hostes. Toutes ces choses portent à la somme susdicte, à cette somme faut adjoindre 45 florins pour trois verrières larges de six pieds et haultes de douze pieds, procurées ès mesmes années ; deux de ces verrières sont au réfectoire données par MM. monsieur damp Pierre Moreau, grenetier et senior de la célèbre abbaye d'Anchin, et monsieur damp Jacque Houlez, docteur en la Saincte Théologie de Douay, religieux de la mesme abbaye d'Anchin. Et la troisiesme verrière, laquelle est dans le chapitre, a esté donnée par monsieur damp Nicolas de Cuvillon, prieur d'Esquercin, religieux de la mesme abbaye. Toutes ces deux sommes portent ensamble deux cens nonant cincq flourins ; deux calices d'argent doré furent faicts en mesme temps, pesants 50 onces. Ils ont cousiez 250 flourins. Les soubzsignez pères, maistres peintres et autres marchands certifient et déclarent à tous qu'il appartiendra que le grand et petit — 345 — lambry du coeur et de l'église des FF. Prescheurs de lesdictes coeur et église 209 pieds de longueur et pieds , ont esté procurez et faicts ès années 1629 et diligence du R. P. Jacques Boulet, religieux-prestre Douay ayans de largeur 50 1630, par la et procureur du mesme convent, estant pour lors prieur le R. P. F. Philippe Petit, dont le grand lambry qui paroist au-dessus la grande neffe est embellie de 55 images de l'Ordre, lesquelles images sont haultes de sept pieds. Les armes des donateurs au-dessous d'icelles sont de cincq pieds et les noms de ces images qui sont an-dessus portent quatre pieds. Deux samblables images avec leur noms et armes des donateurs sont dépeintes en deux arcules correspondantes à l'une l'autre, dont chacune d'icelle arculle est haute de 22 pieds et large de 8. Elles sont au nombre de 55 séparées l'une de l'autre par des maistresses courbes, et le tout est faict et composé de bois et de feullet. Le petit lambry, qui est seulement dans l'église et qui paroist au-dessus des petittes neffes à costé, est embellie de 48 images de l'Ordre; elles sont dans un compartiment haultes de 5 pieds, les armes des donateurs aussi dans un petit compartiment, peintes audessous de ces images, sont de deux pieds d'hauteur, comme aussi les noms d'icelles images au-dessus de deux pieds. Les arculles sont au nombre de 48, haulte de 12 pieds et large de 6, en chacune d'icelle est dépeinte une image telle comme il est dict. Les maistres peintres c'est assavoir M. VAASTBELLEGAMBE et M. BON LENGLET,pour chaque image du grand lambry ont receu 10 florins et pour une image du petit lambry 6 florins dont la somme totale qu'ils ont receu, y comprenant 25 florins pour avoir peint de couleur de jaspes toutes les colonnes de l'église, porte 863 florins. Notez que les peintres n'estoient obleigez à escrire les noms des saincts, ny à faire la dentelle à l'entour des maistresses courbes et entrebaux ny à jaunir les arculles maistresses courbes et sommiers, ny à faire de couleur de jaspes les entrebaux, mais seulement ils livraient les couleurs à F. Pierre Hatron, natif de Cambray et religieux convers de ceste maison, profez seulement de deux ans et mourut si tost — 346 — qu'il eut achevé de peindre les dictes ouvrages, dortoirs et autres menutées. La marchande de bois demeurant à Mons, nommée Jeanne Vuanier, a receu 772 florins et un solz pour avoir livré et vendu tous les foeulletz comme il se voit par son compte. Les menugiers, Michel de Bauchamps et son frère Louys, pour la façon du lambry du coeur, ont receu 87 florins et 11 solz; De plus ils ont esteznourris dans le couvent presque un an dont cest nourriture vaille cent florins. Le marchand de cloux demeurant au village de Fontaine, nommé Jean Darmy, a receu 46 florins pour tous les cloux qu'il a livré. Fotin, couvreur d'escailles, demeurant en Douay, pour accomoder l'ourdage et desfaire, déposer et poser quelques nouvelles armoiries, a receu 64 florins et 2 solz. Nota que tous les bois nécessaires pour faire l'ourdage tant pour le grand que pour le petit lambry si comme quesne au cloies, etc. (hormis deux grands sommiers et encore peu de chose), Messieurs les six hommes de ceste ville gratuitement les ont accomodé et presté, autrement ce hourdage eut bien cousté 200 florins au jugement des gens de cognoissance. Deux frères convers, religieux de ceste maison, c'est à sçavoir F. Mathieu d'Oby et F. Pierre Hatron, chacun d'iceux a eu une robe de drap coustant les deux ensamble 52 florins et 10 solz, et c'est parce que le premier a faict le lambry de l'église pour estre bon menusier et le second l'assistoit et despeignot, ce à quoy M. Vaast Bellegambe, peintre, n'estoit obligez comme il est dict cy dessus. Pour autres menutées convenables et nécessaires, si comme pour les voyages qu'il a convenu de faire afin d'obtenir de l'argent à ceux qu'ils avoient permis de mettre leurs armes aux lambrys, pour achepter les foeullets susdicts à Mons, pour les amener par batteaux et du rivaige, pour changer aucunes armoiries et en faire des nouvelles, pour des ferrails, outils, pour le louage et voiture de deux grands sommiers nécessaires au ourdage, comme aussy pour la voiture d'une très-grande eschelle pour blanchir l'église et pour — 347 — avoir blanchy toute ladicte église et coeur, pour le vin qu'on a beu à divers marchez portent tout ensamble 250 florins. La somme totale qu'a cousté le grand et le petit lambry tant aux peintres qu'aux autres marchands et ouvriers porte 2,435 florine et 4 solz. De toutes ces parties cy dessus mentionnées les soubsignez certifient estre véritable pour en avoir une ample cognoissance, avoir assité à divers marchez, avoir veu et leu divers comptes et avoir esté présens aux ouvrages faictes. En affirmation de ceste vérité ont posez leurs noms accoustumez. Déclarent aussi que tous les bastimens, tableaux, pintures et ouvrages susdictes ont estez faictes et achevez des pures aumosnes emandiez par la diligence du P. Prieur et aultres Pères, en sorte que le couvent na esté nullement intéressé des ouvrages ou ouvriers, voire autre les rentes acquises et le grand embellissement de la maison, les debtes ont estés diminuées jusques à 460 livres 13 gros et 2 deniers, ainsi qu'il a esté monstré et vérifié dans la reddition de l'estat de la maison rendu en présence du R. P. Provincial et des Pères, le 14 de febvrier 1632, et depuis ; c'est à sçavoir deux ans après confirmé dans le conseil des mesmes Pères, le 8 d'aoust 1634. Tesmoignent ceste vérité les soubsignez Pères du conseil du convent de Douay avecq le maistre peintre confessant avoir receu son argent. F. Philippe Petit, prieur et prédicateur généra. Fr. André Lacéré, soubprieur. Fr. Raymond Pamelle. Fr. Jacque Boulet, procureur Fr. Jacque Richart, sacristain. Fr. Dominique Ruin. Frère Jordain Coppin. Frère Pier le Vaillant. F. Thomas Remy, docteur en théologie. « Le soubseigné certifie avoir receu la somme de huict cens — 348 — pour les pinturs du grand et petite » comme est icy devant mentionné. Tesmoing (1). » » soisante-trois florins lambris Vaast Bellegambe. 1631. Bon Lenglet. II. et des RR. Pères les noms des bienfaicteurs religieux de ceste maison qu'ils ont precurez et donnez des ausmones pour les bastimens, peintures et ouvrages S'ensuivent sus-mentionnées, lesquelles le R. P. Philippe Petit a procurés et receues estant prieur ès années susdittes, c'est à sçavoir 1629, 1630 et 1631. Monsigneur le Prélat de Marchiennes, damp Jean du Joncquoy, licentié en la sainte théologie, a donné 50 florins, pour le bastiment de la porte et 100 fl. pour deux arculles du lambry. Monsieur damp Robert Patinier, religieux et prévost de la célèbre abbaye d'Anchin, a donné 48 florins. Monsieur damp Jacques Bourlez, docteur en théologie, de Douay, religieux d'Anchin , pour lors maistre des bois, a donné trois sommiers quils sont dans le parloir prisez soixante flourins. Monsieur damp Maximilien de Bassecourt, religieux et président du collége d'Anchin en Douay, a donné 25 florins pour le bastiment de la porte et pour une arculle du lambry. La mesme abbaye d'Anchin, pour deux arculles du lambry où sont despeintes les armes de la maison et du prélat damp Jean de Meere pour lors à raison de la grande vieillesse fort indisposé, a donné cent florins. Monsieur le Prélat de Wilbecque en Louvain, (1) Cette quittance est de la main de Vaast Bellegambe. damp Pierre — 349 — Scribes, pour un long tableau de l'église représentant la mort de nos Pères Indois, a donné seulement 100 florins ; le tableau coustoit 150. Monsieur le baron de Noielles, gouverneur de Bouchain, George Carondelet, a donné 300 florins. Monsieur le baron de Quincy a donné 104 florins. Messieurs du Magistrat de la ville de Douay en donné 50 florins. ont donné vingt muid de chaux et payé la chaussée devant l'église et dans le convent, tout est prisé à 60 florins. Messieurs les Six-Hommes Madame la baronne de la mesme ville de Rosin a donné un chesne prisé vingt florins. Nostre père Cavrel a donné 20 florins. le Maire, a donné 25 florins. Nostre oncle..., Nostre marchand de vin, Anthoine Laude, à donné 25 florins. Nostre père, maistre Mathieu Remy, a donné 24 flourins. Le rechepveur de la ville, André Taine, a donné 6 flourins et un tableau long, représentant l'épousement de sainte Catherine mentionné, coustant 150 flourins. Barbe de Moncheau, femme à Jean Du Mont, a donné 10 florins. Philippe Mini a donné 10 florins. Jean-Baptiste Vaillant Nostre père Heriguier Claude Maillot a donné 10 florins. a donné 5 fl. a donné 5 fl. M. le pasteur d'Oby a donné 4 fl. Valentin Caron a donné 4 fl. Monsieur de Marquet, demeurant à Prouville, à la requeste des RR. Pères soubs-prieur Lacere et Leçon, a donné plusieurs pierres blanches prisées avecq voitures 24 florins. Monsieur le vicont d'Arleux a donné plusieurs grez prisez avec voilures 50 fl. Les voitures des pierres blanches d'Avennes, des grez de Lovarde, celles du sablon de Vitry, Gueulzin, Lovard et pour la gallerie, d'Hercin et de plusieurs aultres villages voires mesme assés ésloi- — 350 — gnez de la ville de Douay, dont les habitans passées longues années sont affectionnez à nostre couvent et religieux dudict Douay, obtenues par la grande diligence des RR. PP. Ruin st Coppin et autres, toutes les voytures prisées avec le sable portent 350 florins. Les voitures des tuiles et du chesne mentionné, procurées par le R. P. de la Fosse, prisées à 20 florins. Nota qu'il a esté trouvé dans le couvent plusieurs vielles matières de briques, de bois, ferrails, plomb , escailles , tuilles ; le tout a esté mis à plus grand profit et a esté prisé à 400 florins. A ces 400 florins faut adjouster encore 100 fl. que certaines personnes ont données, cogneues seulement au R. P. Prieur. Le R. P. Cave, jubilé et senior de la maison, a procuré 900 florins pour les bastiment et 120 florins pour un hault tableau du B. Pius V, et 168 flor. pour deux benoistiers mentionnez, avec 10 flor. pour un tableau d'aulteur de 4 piedt et demy cy dessus mentionné ; portent ensamble 1198 florins. Le R. P. Robert Lotin a procuré 300 florins pour les bastimens, de Tolose, portent 120 pour un hault tableau des six Martirs ensamble 420 florins. a procuré en théologie, 100 florins pour les bastimens , et 120 pour un hault tableau du B. Albert-le-Grand, et 150 pour un long tableau de S. Vincent, Le R. P. Thomas Planchon, docteur pour un tableau d'haulteur de 4 pieds et demy, portent ensamble 380 florins. a procuré beaucoup signament Le R. P. Laceré, soubprieur, et de S. Catherine ; deux long tableaux à sçavoir de S. Margueritte obtenu de la mère de F Vincent Fouet, avec 10 florins le prix du dernier est compté entre les aumosnes de monsr le receil coustoit comme veur Taine; le premier a donné Melle Lalart, les autres cent cinquante florins, avec vingt florins pour deux petits tableaux d'haulteur de 4 pieds et demy, portent tout ensamble 170 florins. Le R. P. Desplancques a procuré 100 florins pour les bastimens avec sept florins et demy pour un petit tableau non doré d'haulteur de 4 pieds et demy, portent tout ensamble 107 florins et demy. — 351 — Le R. P. Boulet, procureuF, a procuré 30 flor. pour les bastimens et 150 fl. à mademoiselle Lamelin, pour un tableau de S. Hyacinthe pour un tableau tout ensemble 190 florins. avec 10 florins Le R. P. Noeufvirelle a procuré de quatre pieds et demy, portent un hault tableau de S. Pierre- coustant 120 florins, et un autre petit d'haulteur de 4 le-Martir, pieds et demy qui coustoit sept florins et demy, portent tout ensamble 117 florins et demy. a procuré 39 florins pour les bastimens et donné 120 florins pour un hault tableau de saint Louy Bertrand, en partie par Monsieur le Pasteur de Fersin, et encor 10 florins pour un autre petit tableau d'haulteur de 4 pieds et demy, portent Le R. P. Richart tout ensamble 169 florins. Le R. P. Pamelle a procuré une image de N.-D. représentant trois sainets ensambles : 1° la Vierge; 2° sainte Catherine de Sienne; 3° le P. Raymond de Capad, son confesseur, et le mesme assisté et les peintres et autres ouvriers tant père a grandement d'invention qu'autrement. Le R. P. de la Fosse a obtenu de Mr son frère et Madelle sa soeur un long tableau de S. Raymond, coustant 150 florins, comme aussi de 4 pieds et demy et quinze florins pour deux tableaux d'haulteur de largeur 3 pieds et demy, porient 160 florins. Le R. P. Vermeille, docteur en théologie, a procuré de ses soeurs un long tableau de sainete Agnès, coustant 150 florins. du Magistrat Anthonin, natif, coustant 150 florins. un autre long tableau de Sainct de la ville de Bouchain de laquelle il est Comme aussi le R. P. Prieur De 44 petits tableaux, 22 ont esté procy dessus mentionnez, curez 10 par les Pères susnommez et les autres 12 par les religieux suivants à sçavoir par le P. Gardel, par le P. Voitturier, par le P. Faber, par le P. Willart, par le P. Ruin, par le P. Vaillant, par le P. Masclet, par le P. Gallois, par le P. Docteur Remy, par le P. Le Simon, par le P. Derache, parle P. Grand. Pour ces douze tableaux, maintenant ont esté receu alléguez, — 352 — cent et dix florins parce que quatre d'iceux n'ont les mollures dorées. De 44 tableaux reste à 22, que le R. P. Prieur a deu obtenir de divers portant deux cens et dix florins, à cause que les molures de quattre ne sont dorées, autrement la somme porteroit 220 florins prenans chaque tableau à 10 florins. La somme totalle de ces receptes porte cincq mil cinq cens nonante-six florins et celle des mises faictes pour toue les susdicts ouvraiges porte 11,828 florins et 17 patars y adjoustans la somme totalle de trois cens septante et un florins et dix patars de rente annuelle acquise ès mesmes années, laquelle somme porte en argent 7,820 florins. Ces deux sommes jointes par ensemble font 19,656 florins et 17 patars, par où appert que les mises excèdent les receptes de quattorze mil soixante florins et dix-sept patars. III. Les ouvrages comencez et achevez au second prioré du R. P. Philippe Petit, prieur et prédicateur général, ès années 1635, 1636, 1637, 1638. Ledict prioré ayant commencéle 17e d'aoust de l'an 1635 et finy pareil jour l'an 1638. Nota que pendant ces années il y avoit une guerre très-cruelle entre le Roy d'Espaigne et celuy de Franne, guerre publiée en France au mois de juillet et en Espaigne en celuy d'aoust l'an 1635. Elle dura jusques à l'an On ne sçauroit seullement penser les misères qu'elle a causés. Nonobstant par la grâce de Dieu suivent les ouvrages faicts pendant ce temps : 1° Fust encommencé et achevé la grande ciboire d'argent doré, pesante en blanc 68 onces un sixain moins et toutte dorée 70 onces et demye et un estrelin, l'once d'argent pour lors valloit 55 patars et demy et l'orphèvre, nommé maistre Balthazar Hattu, douysien, — 353 — avoit 3 florins 13 patars pour l'once ouvré et doré. On luy livroit l'or. Ce ciboire a esté achevé la veille du Noël 1636 , coustant en argent 352 florins 14 patars. 2° La veille de St. Dominicque, 1637, maistre François Vraux, le jeune, orphoevre de la ville de Lille, a livré audit Prieur et PP. du convent la bonne croix d'esbenne toutte enrichie d'argent, le baston d'esbenne de ladicte croix a cousté 36 florins et l'argent, a cousté 168 florins et duquel le baston et la croix sont enrichis, 6 patars dont tout ensamble couste 204 florins et 6 patars. L'orphoevre, pour la façon, avoit 12 patars de l'once, la croix pesoit 48 onces d'argent qu'y porte en argent 132 florins. 3° La veille de la Nativité Notre-Dame, 1637, maistre Guillaume Ladmiral, douysien, a livré deux chandeliers de pur laitan, toute saudée d'argent pour le prix de 60 florins. Les accolites s'en servent tous les jours en leurs offices. Ils sont faits de la mesme façon que sont ordinairement ceulx d'argent, haults de trois pieds. 1836 et 37 furent comencez et 4° Es années dudict prioré, achevez : 1° la chaière prédicatoire jugée de tous très-belle. M. Pipre, la licentié ès-lois et chanoine de l'église collégiale de Saint-Amé, donna et en paya 500 florins ; 2° Les chaières confessionnaires furent faictes, chacune a cousté 25 florins, elles sont huit en en a nombre. M. Pipre susdit, oultre la chaière prédicatoire, donné une. M. Barbeaux , chanoine de la mesme église de SaintAmé, en a donné aussi une; monsr Silvius, docteur en théologie, et doyen de la susdicte église, en a donné pareillement une; les trois damoiselles d'Oizies, filles de noble seigneur sire Antoine de etc., ont donné la 4me ; Monsr damp Tournay, Sr de Noyelles, maistre d'hostel et relligieux de l'abbaye Charles de Happiotte, d'Anchin, en a aussy donné une ; Madelle Margueritte de Roucourt, vefve des feus maistre Antoine Du Mont, Bauduin Lallart et de le Maire, a donné la sixiesme ; les soeurs du P en Vermeille, docteur en théologie, Marie et Claire de Vermeille, ont donné encore une; et la 8me fust procurée par les Pères. maistre Robert - 354 - Toutes ces chaières, prédicatoires et confessionnaires, touttes ensamble quatorze cens soixante florins. coustent 3° Furent comencez et achevez les bancqz quy environnent toutte l'église Ils sont de grand prix et très-beaux. Chacque peneau (dict vulgairement pied de bancq), coustoit 23 florins. Il y avoit 68 peneaux ou pieds de bancq, dont tout ensamble portoit en argent 1540 florins. Touttes ces chaières et bancqz portent par ensamble en argent 3,000 florins. 4° Furent faicts et dépeinds les tableaux au-dessus des dix chaières confessionnaires. Monsr d'Ausquins , licentié en théologie et chanoine en l'église cathédralle de Tournay, en donna un où les anges ceindoient saint Thomas d'une ceincture de chasteté; sur le mesme subject auparavant il avoit faict son oraison latine le jour dudict S. Thomas : le tableau luy a cousté 55 florins. Mr Barbeau, chanoine susdict, en a donné nn aultre, au-dessus de la chaière confessionnaire qu'il avoit donné où est représenté le martir St.-Pierre-le-Martir ; il luy a aussy cousté 55 âorins. de 5° La veille du Noël de l'an 1637, le susdict maistre orphoevre Balthazart Hattu, douysien, a livré au P. Prieur, le P. Petit, deux calices d'urgent doré selon le marché faict entre eux, le 19med'aoust 1636 ; l'un pesoit 25 onces d'orgent et l'aultre aultant d'onces ; pour l'once d'argent mise eh oeuvre et doré l'orphoeuvre avoit 14 souls. On estoit obleigé de lui livrer l'or. Le mesme marché fust faict entre luy et le mesme Prieur l'an 1631, dont ledit orphoeuvre pour lors livra deux calices d'argent doré; un chacun d'iceux pesoit 25 onces d'argent et valoit en argent 125 florins. 6° Messieurs les Six-Hommes de la ville, à la requeste dudict Prieur, ont fait rehausser de 4 pieds avecq des bricques une murraille de nostre jardin longue de 138. Le masson, par son marché faict avecq ces Messieurs estoit aussy obleigé de faire amener grande quantité d'ordure adhérante à la muraille du costé de la rue ; il receu pour son sallaire 50 florins. 7° Ledict Prieur, par la diligence des PP. de la Fosse, Hoero- — 355 — guier, Pinteau, Le Douq, Bar, Hériguier, a faict faire et achepter trois nouveaux services de nappes pour couvrir trois diverses fois quattre tables du Refectoire. Ces tables sont longues de 26 pieds comme il at esté dict cy-dessus ; ces nappes ont coustées 75 florins, elles ont esté faictes l'an 1638, la veille de Pasques. 8° La veille de saint Thomas d'Acquin, 1638, furent achevez les pourtraietz de deux évesques,c'est à sçavoir de Salubrie , suffragant d'Arras, et du premier de Namur, appelé Antoine Havetius, relligieux d'Arras ; celuy de Salubrie estoit nommé Simon de Laude, du convent de Douay. Ces pourtraicts sont haults de six pieds et larges de quatre et demy, tous semblables à celui de l'évesque de Bois-le-Duc, peind en Anvers l'année auparavant. Il se nommoit Michael Ophonius, religieux du couvent d'Arras. Chacun a cousté 18 fl., dent les trois ensemble portent 54 florins. Au mesme temps fust faicte une petitte boette d'argent pour y mectre les huilles sainctes, vaillable de 14 florins. Comme aussy un pupiltre tournoïant pour le presbiter, faict à Marchiennes, semblable à celuy du choeur de l'abbaye, il a cousté 12 florins. En ceste mesme année, par la diligence du P. Pinteau, le jardin du cloistre fust fermé et environné avecq la double fente, laquelle par après at esté peinte à l'huille pour estre mieux conservée contre la putréfaction, cest ouvrage cousta 133 florins. Le reste des pulpitres de la librairie fust achevé. Frère Mathieu Doby, convers, les fist, et les planches avecq aultres bois, coustèrent 82 florins. etc., On bastit et accommoda au mesme temps la porte derrière du convent tenante à la grange scituée dans le jardin ; le tout at vallu 54 florins 4 patars. Ainsy touttes les 5 susdictes sommes portent ensemble 295 fl. 4 pat. La somme totalle des susdictes ouvrages comencez et achevez au second prioré du R. P. Philippe Petit, prédicateur général, porte toutte ensamble 4,710 fl. et 18 pat. Somme (encore que notable et acquise en temps de guerre), laquelle provient des pures aulmones — 356 — esmandiées par la diligence du P. Prieur et aultres Pères, en sorte que le convent n'at esté nullement intéressé, au contraire, oultre ces ouvrages et grand embellissement, les debtes de la maison ont esté diminuées jusques à 15,771 livres 7 gros 3 deniers moins, ainsy qu'il at esté monstré et vériffié dans la rendition de l'estat de ladicte maison rendu en présence de tous les PP. du Conseil, le 5e d'aoust 1638, et signé d'iceulx. Voires encore depuis, à sçavoir le 12medu mesme mois, le mesme estat at encore esté confirmé et signé d'iceulx. Tesmoignent ceste vérité les soubsignez qu'ils ont veu l'originel. Fr. Jacque Boullet, procureur. F. Thomas Remy, S. Théol , magister. F. Ludovicus-Bertrandus Loth, S. Theol., licentiatus et collegii Sti Thomae Aquinatis regens. L'an 1638, qui est l'année susdite, le Ve de juin et les jours suivans, le mesme P. Petit, prédicateur général, fict enthièrement accomoder la chambre attenante au pignion dessus la rue proche du pont du rivaige, appelé le Pont-des-Prescheurs, pont quy conduit pour aller à St.-Amé, le susdit Père paya à divers ouvriers et marchands, comme l'a montré par leurs propres quictances, la somme de 397 fl. et 5 pat. Sur les verrières d'icelle chambre sont despeints les armes de Monsr le Prélat de Marchiennes, D. Jan Du Joncquoy, avecq celles de son monastère ; de Monsr le Prélat d'Anchin, D. Jan Du Vaucel, avecq celles de son monastère; de Monsr le Prélat de St.-Aubert, en Cambrai, sire Hiérosme Milot, avecq celles de son monastère; de Monsr N. maistre Sylvius, docteur en théologie, doyen de St.-Amé, etc., et de plusieurs aultres. Ces verrières sont au nombre de 21. Il a esté obmis cy-dessus que deux chassubles de verd satin floragé ont cousté 92 fl., les deux chassubles acheptée en l'an 1637. Comme un peu auparavant deux rouges escharpes et une blanche ont esté procurées, toutes trois d'armoisin, avecq dentelles d'or servantes pour porter le Vénér. St.-Sacrement. Les deux rouges valoient 80 fl. et la blanche 10. Ces deux sommes portent ensemble 182 florins. — 357 — IV Fondation et aucunes remarques du couvent de Ste.Catherine de Sienne, encommancé en la ville de Douay, l'an 1622, le 18e de novembre. Le couvent des religieuses de Ste- Catherine de Sienne fust 1622, le 18 de novembre, par le R. P. Jean des Loix, estably l'an docteur en la Saincte Théologie, et Provincial de l'ordre des Frères Prescheurs au Pays-Bas. de (Il fust faict par après inquisiteur Besanchon ) lequel, accompaigné du R. P. Prieur de Douay, amena le susdict jour du célèbre monastère de la Thieulloy lez-Arras (1), deux religieusee pour ériger ledit couvent, c'est à sçavoir, soeur MARIE DE QUIGNON,première Prieure, et soeur MARGUERITEDE BERNY, Le 29e du mois, le P. Provincial célébra première Soub-Prieure. la première messe dans la place quy, pour aujourd'huy, sert de réfectoire. Ledict couvent at esté basty et fondé par l'admirable Providence de Dieu, des dotes des filles qui s'y sont rangées. La de feu Monsr Vanderpietre, maison fust acheptée des héritiers docteur en droict et professeur ordinaire, pour le prix de douze cens florins, y comprenant les droictz seigneuriaux. L'église s'acheva de bastir quatre ans après. C'est à sçavoir l'an fust posé avecq grande solennité 1626, et le Très-Sainct-Sacrement mils et trois le 22e d'aoust, jour de l'octave de l'Assomption de Nostre-Dame, auquel jour ces religieuses solennisent la feste de Nostre-Dame de (Le R.P. Philippe Petit, leur confesseur, l'an 1630, pour augmenter la dévotion de la feste susdicte, a obtenu de Rome indulgence plénière pour ceste solennité.) Le R. Prélat de l'abbaye de Hénin-Liétart, nommé Robert Malbrancque, y officia. Ceste église, l'année suivante, 1627, fust consacrée par le Rme Réconfort. évesque d'Arras, appellé Paul Boudot, (1) Ce monastère a esté destruit le 9 d'aoust. d'Arras, l'an le 19e de juillet. 1640, lorsque les Franchois Le cloistre prirent la ville 24 — 358 — rust faict la même année, et le réfectoire, l'ouvroire et aultres officinnes de la maison s'achevèrent deux ans après, c'est à sçavoir l'an 1629, estante encore Prieure la vénérable Mère Marie de Quignon et Soub-Prieure la vénérable Mère Marguerite de Berny, lesquelles Prieure et Soub-Prieure furent continuées par les PP. Provinciaux dans leurs offices pour le bien et proufict spirituel et temporel de la maison, depuis la fondation jusques à l'an 1642 Lors la susditte Soub-Prieure fut faicte Prieure parce que l'autre avait achevé vingt ans de son office. Ce n'a point esté peu de gloire pour le couvent qu'en son commencement, c'est à sçavoir l'an 1625, le 8e de juin est décédée en icelluy la vénérable soeur Jeanne de Ste-Catherine de Sienne, ditte Vast, avecq opinion de sainteté. Elle a révêlé depuis sa mort la gloire qu'elle possédait dans le ciel. Sa vie est imprimée à Douay, 1647, et à Paris dans le second tome desVies des Bienheureuses de l'ordre, l'an 1635. Son image est gravée avecq sa vie en telle posture qu'elle parust sept fois glorieuse après sa mort à soeur ditte Raymond. (Voir plus haut, Magdelaine de Saint-Alexis, page 13.) Voyez la vie et vous admirerés aussy la mort précieuse de ceste soeur Magdelaine, de soeur Dominique de la Croix et de soeur Aymée de Jésus, toutes trois professes de ce mesme couvent. Vous y admirerés encore la praticque d'une solide vie spirituelle que meinent et ont meiné jusques à présent les religieuses de ce monastère, vivantes parfaitement dans l'observance régulière. A vrai dire ces âmes religieuses jusques aujourd'huy ont vescu dans une parfaicte communaulté et sy saincte charité et union, que sainctement elles se peuvent attribuer les parolles de la Reigle : « Est nobis cor unum, et anima una in Domino. » Et le plus grand bonheur qu'on leur sçaurait souhaiter, c'est la persévérance. Aussy la bénédiction temporelle s'en est ensuivy, attendu qu'en moins de 15 ans, elles furent sy proprement et religieusement accommodées, qu'on les jugeoit basties et placées en Douay passées longues années. Dès lors leur église estait richement décorée comme — 359 — il se dira incontinent. Elles avaient des grands tableaux d'argent, les molures d'esbenne touttes enrichies pareillement d'argent. Ils ont esté faicts en Douay par Mr Balthazart Hattu et ont coutté 371 florins. La très-belle ciboire et remonstrance d'argent doré qu'elles avaient aussy dès-lors, coustait 374 florins 14patars, et leurs deux chandeliers d'argent valaient 422 florins et 12 patars. Leur encensoir pareillement d'argent estait très-beau, coustant 132 florins. Nous venons de dire que leur église estait richement décorée, ce qui fust faict ès années 1635, 1636 et 1637, ladicte église ayant esté embellie tant en son lambry comme en ses murailles ; les susdictes religieuses estoient supérieures et le R. P. Philippes Petit, prieur des Frères Prescheurs, confesseur dudict monastère. Avant d'escrire les particularités, fault noter que les bastimens de l'église et du cloistre et l'achapt des petittes maisons scituées dans le jardin, appartenoient à un bourgeois nommé Blottacq. Touttes ces choses ont coustez par ensemble 17,246 florins comprenant 6 belles verrières. et 8 patars, y Nota 2° qne dans ceste église le 4e d'octobre l'an 1654, le R. P. Jean de Azarias Sabonisius célébra en langue arménienne la Sainte Messe comme il avait faict les jours auparavant dans l'église des Pères. ( Voyez les Remarques du couvent desdicts Pères, fol. 123.) Nota 3° les particularités de l'embellissement de l'église de ce monastère : pour lors confesseur et religieux du couvent de Douay, l'an 1629, donna et procura la table d'autel avecque deux piliers de jaspe ; coustèrent par ensemble 400 florins. Le lambry de ceste église (1) enrichy de 23 images des saincts et Le R. P. Robert Lotin, sainctes de l'ordre; lesquels images estantes en ovale sont d'hauteur de six pieds et demy et de largeur de cinq pieds. Les armes des donateurs au-dessoubs d'icelles, sont haultes de trois pieds et larges de deux pieds et demy. Chacune image est séparée l'une de l'aultre (1) Largeur de ceste église 38 pieds. Sa longueur, 86 pieds. — 360 — fil d'or, large de deux de l'église et poulces, et les entre-baux qu'ilz rendissent allentour sur lesquels les susdictes images reposent, sont pareillement dorées d'un double fil d'or de la largeur comme cy-nessus; les sommiers par des courbes maîtresses dorées d'un estant couvers de divers points de ont le mesme enrichissement, desfeuilles de persils et des armes de Monseigneur de diamants, D. Jan Du Joncquoy. Pour lesdits six sommiers le Marchiennes peintre a reçeu 20 florins 150 florins. et le tailleur 10 florins, coustent ensemble Le peintre maistre VAASTBELLEGAMBE,pour chacune image, recevoit dix florins; on luy livrait l'or pour dorer ce que dessur. Le mesme peintre a receu pour encor quatre grands tableaux, 320 florins. Le Il estait pour chacune image, recevait cincq florins. obligé de livrer les foeuillets et de les clouer. Le susdict R. P. Phililippes Petit, confesseur, oultre ce lambry qu'il a procuré une grande partie et en sa direction, pour l'embelmenuisier, lissement de l'église supérieures et filles de ce couvent et l'affection qu'il portait aux at encore procuré les choses de la maison, pour toutte récompense suivantes, espérant pant des sainctes prières de la Communaulté d'estre rendu partici: 1° Il a pourchassé un grand tableau quy sert de treille pour regarder du choeur des religieuses sur l'autel. Ce tableau a esté faict en mémoire des vénérables mères, la mère Marie de Quignon, et de la mère Marguerite de Berny, première prieure, soub-prieure ; il cousta au peintre et au menuisier tout ensemble, 156 florins. Le nom et les armes de Monsr Pippre, licentié ès droictz première et chanoine de l'église pour les avoir donné. collégialle de St.-Amé y sont posez, méritant deux images de pierres blanches, touttes enrichies et désalbatrées(1). Ces images sont St-Dominique et Ste-Catherine de Sienne posées aux deux costez de la table d'autel et données par 2° Il a procuré (1) Du Marguerite depuis deux de Hongrie, semblables, sçavoir : celles de St.-Thomas au mesme pris ont été faictes. et de Ste.- — 361 — D. Pierre et l'ancien de la célèbre abbaye Moreau, granetier, d'Anchin et D. Michel le Bailly, religieux de la mesme abbaye, prieur et thrésorier d'Esquerchin : les deux images ont coustées 100 florins. 3° Il a contribué la somme de 100 florins pour encommancer le Paradis dépeinct soubs le choeur des religieuses. 4° Il a faict faire le tableau qui est entre les deux fenestres soubs ledict Paradis. Ce tableau sert pour mectre au milieu d'icelluy touttes les images des Saincts de l'ordre florins. et aultres ; il a cousté 66 a procuré un tableau où il est en Cambray, la représenavecq son frère, religieux de St.-Aubert, tation de son Ange gardien y est; le tableau est de valeur de 100 5° Le mesme Père confesseur florins. De mesme valeur est encor un semblable tableau représentant donné par les religieuses. Albert-le-Grand, une grande partie des images du lambry curé de divers signament de Messieurs les Religieux 6° Oultre qu'il a prode l'abbaye Il a aussy, pour sa part, contribué quarante florins pour deux, au-dessoubs desquelles sont despeinctes ses armes ; armes composées de celles de l'ordre avecq une tour au milieu quy sont les d'Anchin. armes de la ville de Bouchain, est Petit à Petit. 7° Il a faict accommoder d'où ledict Père est natif; sa devise et tailler huict croix de pierres blanches relevées en bosses touttes dorées; lesquelles sont attachées à la muraille de ladicte église ; elles vaillent touttes ensamble 30 florins. 8° Pour ce mesme couvent et église il a obtenu deux tableaux, et l'aultre de Ste-Hyacinthe; les l'un de St-Thomas d'Acquin molures desquels sont d'esbenne ondés. L'ouvrier de Lille avec le peintre en ont receu trente florins. 9° Le beau missel romain fust donné à sa requeste, vaillable de 18 florins. 10° Il a faict poser trois images, deux de pierre et une de bois, contre la muraille de la sacristie, c'est à du costé des séculiers, — 362 — sçavoir : N.-Dame du Rosaire, Ste-Agnès du Mont Polician, et B. Catherine Ragonisy; elles ont cousté au tailleur 24 florins. Les religieuses de la maison les ont enrichies. Finalement le mesme Père, en divers aultres rencontres, a contribué tout ce qui estoit en son pouvoir pour l'accroissement du bien spirituel et temporel de ce monastère, esmeu de la bonne et sainte vie des religieuses d'icelluy, et touttes ces choses mentionnées lurent procurées ès années susdictes, pendant que ledict Père estait confesseur de ces filles, l'ayant esté six ans routiers et continuels, c'est à sçavoir depuis le 19e de janvier 1633 jusques au pareil jour de l'an 1639; nonobstant qu'il fusse, les dernières années, prieur pour la seconde fois de son couvent de Douay. Priez Dieu pour luy, il vous en prie, (1) Il est à noter que le R. P. Provincial, le P. Jean Boucquetins, désirait de continuer encore, oultre les six ans, le R. P. Petit en l'office de confesseur, comme il at esté veu et recognu par trois diverses lettres dudict P. Provincial. Néantmoins, pour certaines considérations, le susdict P. Petit s'excusa de ceste continuation, acceptant encore cette charge six septmaines oultre les six ans, c'est à sçavoir jusqu'au dernier de febvrier. Alors il alla prescher pour la quatrième fois le Caresme à Marchiennes. de ce couvent et des relligieuses au (1) Voyés les particularités d'icelluy, composez par le R. Jean de Ste.premier et second tomes des BBses de l'Ordre, Marie. T. 1er, 659 jusq. 664. T. II, fol. 67. Le P. Raymond de La Dessou en sa Rose misticque, fol. 721 ; — Les actes du chapitre général de Rome tenus l'an en la Vie des Saints de la province de Lille, 1629, fol. 85; — Le P. L'Hermitle, Donay et Orchies , fol 625 à 627. Voies encore Sanderus et le R. P. Petit, dans la Fondation de ce couvent, à Douay l'an 1653 ; — et la lettre du imprimée P. Guillaume Courtet, adressante à la Mère Prieure de ce couvent pour l'induire à ne manger jamais de la chair. Ceste lettre est digne d'estre leue, et est réservée dans l'archive de ceste maison précieusement, comme aussi un petit livre qu'il a donné et a escrit son nom dessus. Dans les mesmes archives est aussi une lettre du P. de Lemos, d'heureuse mémoire. Ce P. (Guillaume Courtet), François de nation l'en 1628, at esté en ce couvent et y a dit la Saincte Messe ; et l'an 1637, le 29 de septembre, au Jappon , en la ville de Nangasachi, il a souffert un trèscruelle et inaudit martire. — 363 — Pendant ces six septmaines de continuation, oultre les ouvrages ci-dessus escriptes, voulant faire paroistre en la fin comme au commencement la sainte affection qu'il portoit à ces âmes vrayment relligieuses, il pourchassa encore pour elles ce qui s'enssuyt : 1° Il obtint 66 florins pour le tableau qui sert pour mectre au millieu les images des Saincts de l'ordre et aultres (duquel tableau nous avons parlé plus haut.) Monsieur nostre maistre D. Archange Michael, relligieux de Marchiennes, d'icelluy touttes docteur en Théologie, régent du collége dudict Marchiennes, président des cas de conscience au séminaine d'Hainin, confesseur des relligieuses de dévot monastère de Paix, en Douay, très-libéralement a donné ceste somme, y adjoustant mesme de sa franche volonté 9 florins pour poser au milieu de ce tableau l'image du Dr Angélicque de St-Thomas. (Du depuis ledict donateur at esté faict abbé d'Hasnon l'an 1640 , le 10 de febvrier.) Priez Dieu pour luy, il vous en prie. Ces deux sommes portent 75 florins. 2° Le susdict Père Petit a paié à maistre VAASTBELLEGAMBEet à son beau-frère maistre BON-LENGLET, maistres peintres, la somme de 130 florins, afin de peindre huict patrons, pour faire des tapis quy doibvent embellir les murailles de l'église. Ces patrons, bien faicts, sont longs de représentants les histoires de la Vie de Ste-Catherine, neuf pieds et larges de cinq. Il paya encore 6 florins aux mesmes, pour réparer aucunes images de l'église. Ces deux sommes portent 156 florins. 3° Les frises dessus les cortines et rideaux furent artistement taillées et richement enrichies avec les armes de Monsr nostre maistre en Théologie, professeur royal et ordinaire, doyen de Sainct-Amé, amy et singulier bienfaicteur de l'Ordre. Le R. P. Petit at obtenu de luy la somme de 66 florins et 16 Sylvius, docteur patars. 4° En ce mesme temps fust posée dans la sacristie une épitaphe de marbre poly avecq ses enrichissemens allentour, vaillable de 50 florins. Il contenait ces mots : « En mémoire du R. P. Philippes » Petit, confesseur de céans, prédicateur-général, président du — 364 — et deux fois prieur de son couvent de de St-Thomas, pour l'âme duquel on célèbre en ceste maison , tous les un obyt solennel le 3e de juillet (1). Monsr damp Michel » collége » Douay, » ans, » Le Bailly, prieur et thrésorier relligieux de l'abbaye d'Anchin, » d'Esquerchin, a faict poser ce marbre l'an 1639. (2) Estants la » R. M.Marie de Guignon, première prieure, et la R. M. Margueritte » » de Berny, première soub-prieure. 5° Deux de nos filles de confessions, Marie et Claire de Verdocteur en de Vermeilles, meilles , soeurs du R. P. François ma sortie de le 25 de febvrier, un peu auparavant de Soriano une lampe d'argen paternité, offrirent à St.-Dominicque et ç'a été en action de grâce parce que leur vaillable de 50 florins, Théologie, frère susdict avoit miraculeusement, esté guéry d'une très-dangereuse comme l'on croit pieusement. maladie, 6° Il a donné aux relligieuses de ce couvent et faict accommoder sans estimer le présent livre, vaillable de 140 florins 12 souls, beaucoup d'aultres petittes choses qu'at cousté cedict livre. ouvrages encomencez et achevez du temps que le susdict père estait confesseur des relliavec les ouvrages gieuses de ce couvent, porte toutte ensamble, c'est à sçavoir : 1° le tableau de sainct Philippe Néry, suivants, La somme totalle de tous les susdicts de 7 pieds et large de 6 pieds, vaillable 22 florins ; 2° un crucifix de buis avecq son piédement et croix bien enrichie, d'haulteur 3° une mollure de bois toutte trade 4pieds, vaillable 30 florins; haut d'or, pour mettre en bas du drap d'autel, vaillable de 6 florins; 4° deux petittes images de pierre touttes enrichies; elles de Saint-Domicoustent 18 florins. Ces images sont les pourtraicts vaillée et enrichie (1) Ces lettres de fondation de ceste obyt, faict avec permission etc., sont dans la ferme. (Note du manuscrit.) des supérieurs, et Quetif, le P. Petit serait Foppens et les PP. Echard (2) Selon Paquot, c'est qu'il vivait encore après mort le 14 avril 1661. Ce qu'il y a de certain, 1639. Cette dernière date est donc érronée , à moins de supposer que ce monument n'ait été élevé du vivant du P. Petit, et comme marque anticipée du sonvenir qu'on voulait lui consacrer. — 365 — 5° les images de l'Ordre pour les mettre nicque et Sainte-Catherine; le Prélat en leurs jours dans le tableau qu'a donné Monsieur d'Hasnon; elles coustent 5 florins la pièce et sont au nombre de 17; constent ensemble 85 florins. Item , j'ai pourchassé et faict faire, l'an 1642, deux fiertes pour le jubilé de la R. M. Prieure (duquel jubilé voyez les particularitez plus loin). Ces fiertes sont longues de deux pieds et demy et haute de un pied et demy. Touttes couvertes de quatre aulnes de velouge, brodées des noms de Jésus et Maria avèque leurs compartiments. Elles sont entourrées de seize colonnes composites, de leurs frises et dentelles taillées, le tout couvert de bon or. Elles coustent 120 florins, (voyez le fol. 99 du manuscrit, plus, page 56.) de MarPour le mesme subject, ayant obtenu de Monseigneur chiennes D. Jean du Jonquoy, une teste des compaignes de Ste. molures, Pour poser laditte teste j'ay faict accommoder une trèsbelle façon de croix aveques quatres compartiments, feuilles de Ceste croix couste en tout cincquante persin et frutailles d'argent. florins. Voyez le modelle fol. 203, verso (1). Au mesme temps, le Ursule. marchepied de l'autel le modèle fol. 102. fust faict; il a cousté trente-six En ce temps, soubs les frises de la voûte de l'église, estés posées. florins. Voyez des cuires ont Mère Prieure susdicte avait que la Révérende apporté de son couvent de la Thieulloy, une lampe d'argent vaillable de 80 florins, laquelle elles possèdent maintenant, comme un crucifix Il est à noter d'argent qui couste 100 florins. Elles ont trois calices ; l'un de 155 l'autre de 80 florins , le 3e, de 200 florins. Leur benoistier florins, faict à Lille l'an 1639, est très-beau, pour lequel il a d'argent, esté paié 117 florins. Pour complément de tous les ouvrages, et pour mémoire éternelle, la susdicte Révérende Mère Prieure, Soeur Marie de Quignon, célébrant son Jubilé de religion ( les particularitez duquel vous les (1) L'an 1644 , encor une semblable croix a esté faicte au mesme prix. — 366 — lirez deux chandeliers fit faire pour iceluy Jubilé, incontinent) d'argent sur lesquels estaient gravés ces mots : « Furent faicts pour » le Jubilé de la R. M. 1re Prieure, Marie de Quignon, célébré le » 1er de septembre 1641. » Lesdits chandeliers ont cousté 500 florins, d'argent. 27, f° 105. (Voïez fol. 162). page Elles avoient encor deux chandeliers D. Jean du Joncquoy, chanta la Monseigneur de Marchiennes, et prit la peine de faire touttes les grande messe in pontificalibus les cérémonies. Il donna pour aumosne audit couvent de SainteL'église estoit richement ornée, et la musicque aveque les instruments récréoient les assistants elles incitaient à la dévotion. Catherine de Sienne, 60 florins. Un peu après laditte mère prieure ayant receu deux pièces de la fit faire une Vraye Croix avecque les approbations autentiques, croix d'argent doré pour y poser ceste Saincte Croix. Vide fol. 102, aussi voyez fol. 103 (plus haut page 27), où est dépeint le modelle d'un chandelier de fer pour aux principales solemnités. Il a esté y attacher des chandeillettes in-verso, où est le modelle, comme faict l'an Il 1642 pour ce mesme couvent de Sainte-Catherinne. couste 12 flourins 4 patars et la croix d'argent 43 flourins, porte ensamble 55 flourins 4 patars. Nota que le 18 de novembre 1642, la R. M. Marie de Quignon et religieusement son ayant achevé fort heureusement Jubilée, office de prieure l'espace de vingt ans depuis la fondation du fut unanimecouvent, la R. M. Marguerite de Berny, souprieure, ment choisye et confirmée prieuré, et soeur Rose de S. Marie dite Fremicourt fut instituée Du soub-prieure. des Sainctes furent depuis aucunes Relicques suivantes le R. P. Paul envoyées à la susdicte Mère Jubilée, par son frère, de St-Paul, et par autres. C'est à sçavoir: définiteur capucin, deux pièces de la Vraye Croix, cinq os entières et encore autres os des martyr Thébéens, etc.; une teste entière d'une des compaignes de saincte Ursule, donnée par M. le Prélat de Marchiennes, D. Jean Du Joncquoy, et plusieurs autres, comme il se voit dans les lettres — 367 — encor que bien approuvées, lesquelles relicques, d'approbation, ont estés de nouveau approuvées par Messsieurs les Vicaires du Siège vacant d'Arras, comme il apert par trois diverses lettres en parchemin posées dans le ferme du couvent et fiertes où reposent lesdittes Sainctes Relicques dont le 25 de mars, jour de l'Annonciation de la Vierge, l'an 1643, elles ont estés portées honorableCe mesme jour, dès ment par la ville en procession solennelle. le matin, on porta en secret la Saincte Croix, les fiertes et la teste, ornées de leurs enrichissements, au couvent des Pères et furent posées au milieu de la nef de l'église , où une infinité de peuple les jusques à deux heures après disner. Le sermon estant là achevé, la procession solennelle commença et les Sainctes Relicques se portèrent publicquement par six Pères revestus avecque des aubes et estolles, environnés d'un grand nombre de vierges, au- honora cunnes portantes divers escriteaux, les autres des palmes et couronnes de laurier, d'autres des torches ardentes. Diverses estendars portés par des coavaillers représentants les mystères de nostre Foy, ceste procession , et plusieurs autres choses qui accompaignaient ravissaient les coeurs des assistants et les attiraient puissamment à on est Aiant passé plusieurs rues processionnellement, entré dans l'église de ce couvent de Ste - Catherine, où les Sainctes Relicques ont été transportées et à présent reposent ; la prédication la dévotion. le peuple qui estoit entendue et le Te Deum chanté musycalement, bénissoit la divine bonté, qui non contente de presque infiny, sur le ciel, les faict ainsi glorieusement conronner ses serviteurs triompher en terre. Les larmes d'un si tendre resentiment tion dura une neuvaine entière. de dévo- de la teste et des fiertes, fol. 99, Voyés les modèles de la croix, 101 et 102. ( Plus haut pages 26 et 27.) Pour ceste mesme solemnité fut pendu devant le grand autel un branchage de fer doré pour y suspendre trois lampes d'argent, que chacun admirait avecque le reste des riches ornements ce de l'église. Ce branchage a cousté 46 florins. Voyez le modelle fol. 97. Par après j'ay faict faire des boittes de bois, touttes peintes, — 368 — pour couvrir les susdictes fiertes. Ces boittes coustent 18 florins. En la susditte procession on y porta un tableau contenant les noms escriptz en lettres d'or, des Sainctes Relicques, dans lesquelles estaient représentées en peinture les modèles de la croix, de la teste, fiertes, etc., mentionnées Ce tableau à cousté 24 florins. L'an 1644, j'ay donné à ce mesme couvent la mesure de soye jaune, de l'image miraculeuse de St.-Dominique en Soriane, laquelle, le Révérendissime P. Nicolas-Rodolphe, Général, a faict toucher de ses mains, immédiatement, l'image originelle prodigieuse , ce qui ne se fait que rarement. La mesme année, pour la feste de Ste-Catherioe de Sienne, fut faicte wne très-belle et extraordinaire lampe d'argent ( ça esté la première qu'on vit de cette façon en ce pays). Cette lampe at en hauteur deux aulnes ei demye et en rondeur aulne et demye. Elle pèse 166 onces d'argent et couste en tout six cent soixante-quattre flourins. Voyez le modelle folio 100 in-verso. Mathieu Pinguet, bailly et recepveur des terres et seigneuries de Ribeaucourt, et Magdeleine Du Bus, sa compaigne, père et mère de Pierre et de S. Marie-Magdelaine de S.-Hyacinthe, religieuse de ce couvent, ont donné ceste lampe. Priez Dieu pour eux tous et pour moi. Nota que la R. M. Prieure S. Marguerite de Berny, ayant achevé heureusement et religieusement trois ans de son premier prieuré, le P. Général permit qu'on la pouroit rélire et rechoisir : ce qui fut fait et a esté confirmé le 15 de janvier 1646. Nota encore que S. Rose de Ste-Marie, dite Frémicourt, ayant achevé son sous-prieuré de deux ans , S. Catherine de l'Annonciation dit de Bachy, fut instituée souprieure le 13 de janvier 1645, après laquelle, a été instituée le 14 de janvier 1047, soeur Jenne de la Trinité dit Bridoul. Celle-ci aïant achevé ces deux ans, soeur Rose susditte fut de rechef instituée soubprieure le 1er de febvrier 1649 : pour ses maladies continuelles dont elle en mourut le 13e de febvrier 1650, elle fit des grandes instances de s'en déposer, ce qu'estant accepté des — 369 — supérieurs le 28 d'octobre 1640, S. Marie-Catherine de Tous-lesSaints ditte Muissart, fut choisy et instituée soubprieure. Nota que la susditte R M. Marguerite de Berny aïant encor religieusement achevé trois ans de son second prieuré, le P. Général ce que les donna de rechef permission de la pouvoir rechoisir, religieuses firent, et fut confirmé pour la troisième fois le 29 de janvier 1649. Une semblable teste représentante esté faicte du depuis en 1649. celle de St. Thomas at encor Item, j'ay pourchassé des courtines pour mestre sur les testes et fiertes. Elles coustent 22 florins 2 patars. Pour mectre les frises des courtines, j'ay fait faire, l'an 1645, une teste de bois avec son piedtement toute dorée et enrichie en relief, représentante au naturel celle du B. Puis V. Elle couste 50 florins. A ma requeste, Melle de Leau a donné un tableau nommé communément Ecce Homo. Le fond est d'or brunty gravé. Il couste 20 florins. d'Arras, Ayant recouvert quelque pièce de la Sainte-Chandelle comme il appeert par les lettres autenthiques qu'ilz sont dans si tôt on en a fait une chandelle entière, l'archive du couvent, laquelle a esté mise dans quelque beau enrichissement qui couste 20 florins ; un semblable enrichissement at encor esté faict l'an 20 1647 pour correspondre au précédent ; il couste pareillement florins. Un autel d'escaille de mer (lesquelles j'ay rapporté de Dunkerque), est très-beau. Il a esté accommodé par les religieuses l'an 1646. La mesme année, pour deux figures de pierre de S. Caterine, martire et S. Magdeleine, avec des festons, grenades et armes de M. de Hasnon et de son abbayée ont esté payé 84 florins; le tout est posé anx soubassements des six verrières de l'église. J'ay faict faire, l'an 1667, deux tableaux représentons un corbeau d'Inde et un pairoquet entourez de fleurs et d'oiseaux; ils coustent 20 florins. — 370 — que le 19 de may 1646, veille de la Pentecoste, Père Général les 5 heures du soir, le Révérendissime Turcus nous est venu visiter, etc. Nota environ Thomas J'ay procuré une chaïère grande à bras pour y asseoir le prestre célébrant ; elle a cousté 10 florins sans la tapisserie à point cousue. En la mesme année, je fis faire deux lampes pour suspendre au branchage mentionné f° 168, coustantes 26 florins. Les religieuses ont payé les chaînes de cuivre argenté acheté dans Paris 2 grands pots de bois à fleur relevez en bosse. Ils coustent 12 florins sans la dourure. Item, 2 tableaux en ovale; ils coustent 18 florins sans la dourure. Item , un tableau de N.-D. de Pitié. Il Item, comte 10 florins, V. Prieures de ce couvent, encommencé le 18 de novembre 1622. 1 La V. Mère Marie de Quignon fut la première Prieure et exerça ceste office l'espace de vingt ans, fort honnorablement et religieusement. 2 La V. Mère Marguerite de Berny fut la seconde, en l'an 1642, et exerça ceste office religieusement l'espace de neuf ans aïante esté choisye et confirmée trois fois de continuels, suitte Prieure. ditte de la Trinité, 3 La V. Mère Jeanne Bridoul, en l'an 1652, le 10 de febvrier. fut la troisième, dite Catherine de Touts les Saincts, 4 La V. Mère Marie Muissart, fut la quatriesme, en l'an 1655, le 2 de mars. 5 La V. Mère Marguerite de Berny l'en 1658, le 15 de mars. fut encore la cinquiesme, 6 La V. Mère Margueritte du St.-Esprit, sixiesme, en l'an 1661, le 30 de mars. dit Desarts, fut en la — 371 — de Tous les Saints, fut encore la en l'an 1664, le 8 d'apvril. 7 La V. Mère Marie-Catherine septième, 8 La V. Mère Jeanne de la Trinité a esté encore la 8me, en l'an 1667, et à raison de son infirmité s'est fait descharger par le n'aïant esté que 18 mois. R. P. Provincial, 9 La V. Mère Margueritte du St-Esprit fnt encore la 9me, en l'an 1668, en l'octave de Tous les Saincts. de l'Incarnation 10 La V. Mère Marie-Claire fut la 10me, en l'an 1669, le 1er de décembre. de Tous-les-Saincts 11 La V. M. Marie-Catherine fut encore la 11me, en l'an 1672, le 16 de décembre. de St-Joseph 12 La V. M. Marie-Dominique 1675, le 31 de décembre. 13 La V. M. Marie-Agnès le 6 de janvier. de St-Jean fut la 13me, en l'an 1679, de St-Hyacinthe 14 La V. M. Marie-Magdelaine l'an 1682, 10 janvier. 15 La V. M. Marie-Antoinette fut la 12me, en l'an de l'Assomption fut la 14me, en fut la 15me, en l'an 1685, le 17 de janvier. 16 La V. M. Marie-Agnès de St-Jean 1688, le 27 de janvier. fut encore la 16me, en l'an 17 La V. M. Marie-Antoinette de l'Assomption en l'an 1691, le 3 de febvrier. 18 La V. M. Anne de St-Joseph 5 febvrier. 19 La V. M. Marie-Antoinette fut encore la 17me, fut la 18me en l'an de l'Assomption 1694, le fut encore la 19me, en l'an 1697, le 8 febvrier 20 La V. M. Marie-Isabelle de la Passion fut la 20me, en l'an 1700, le 11 febvrier. de l'Assomption fut encore la 21me, en l'an 1703 , le 1er de mars ; est décédée le 24 d'octobre 1704, âgée de 60 ans, professe de 39. 21 La V. M. Marie-Antoinette — 372 — 22 La V. M. ditte de St-Alexis, Marie-Louise Remond, fut la 22me, en 1704, le 31 octobre. ditte la Champagne, de St-Joseph, 23 La V. M. Marie-Dominique fut la 23me, en l'an 1707, le 9 novembre. de St-Joseph, ditte de Warenghien, 24 La V. M. Marie-Angélique fut la 24me, en l'an 1710 , le 12 novembre. de St-Alexis 25 La V. M. Marie-Louise fut encore la 25me, en l'an 1713, le 16 novembre. de la Nativité, 26 La V. M. Marie-Hyacinthe 26me, en l'an 1716 , le 21 de novembre. ditte Gaguer, fut la de St-Joseph, ditte la Champagne, 27 La V. M. Marie-Dominique fut encore la 27me, en l'an 1719 , le 6 de décembre. de Jésus, ditte 28 La V. M. Marie-Agnès l'an 1722, le décembre, en du Brulle, de St- Dominique 29me, en l'an 1725, le 21 décembre. 29 La V. M. Marie-Cécile de St-Joseph, le 22 décembre. 31 La V. M. Marie-Dominique, en l'an 1731, le 9 janvier 32 La V. M. Marie Catherine la 32me, le .. janvier 33 La V. M. Marie-Agnès janvier 1738. ditte La Champagne, 1738. de St-Joseph 1735. de Jésus, Mehay, fut la ditte Becquet, 30 La V. M. Marie-Catherine 30me, en l'an 1728, ; ditte fut la 28me, Becquet, fut la fut la 31me, de Douay, fut fut la 33me, le .. Dubrulle, 34 La V. M. Marie-Michelle Legay fut la 24me, le .. janvier et mourut six mois après son élection. 1741, 35 La V. M. Marie-Florence fut la de St- Dominique, Bruyelle, 35me, le 10 août 1741. 36 La V. M. Marie-Augusline le août 1744, 37 La V. M. Marie-Florence 37me, le 24 août 1747. de St-Michel, de St-Dominique, Le Roy, fut la 36me, Bruyelle, fut la - 373 — 38 La V. M. Marie-Térèse de l'Enfant-Jésus, le .. août 1750. Le Grue, fuT la 38me, 39 La V. M. Marie-Augustine de St-Michel, la 39me, le .. août 1753. Le Roy, fut encore 40 La V. M. Marie-Térèse de l'Enfant-Jésus , Le Grue, fut encore la 40me, le .. septembre 1756. 41 La V. M. Marie de Jésus de St-Joseph , Descornaix, fut la 41me, le .. septembre 1759. 42 La V. M. Marie Augustine de St-Michel, la 42me, le 16 septembre 1762. Le Roy, fut encore 43 La V. Mère Marie-Angélique de St-Joseph, 43me,le 17 septembre 1765. Ici s'arrête la liste de notre manuscrit. d'Offegnies, fut la Les noms suivants sont extraits des registres de vêture, etc., de celte maison qui sont conservés dans la bibliothèque communale de Douai. Cette liste complémentaire des prieures, ainsi que celles des sousnous ont été obligeamment comprieures et des religieuses, muniquées par M. l'abbé Hautecoeur, aumônier des Dames-deFlines, à Douai. 1767. S. Marie-Angélique de St-Joseph. 1772. S. Marie-Ursule-Joseph de Ste-Rosalie, 1774. S. Marie-Angélique de St-Joseph. 1782. S. Marie-Cécile de St-Paul. 1786. S. Marie-Marguerite de St-Mathias. 1787. S. Marie-Agnèse de S. Jésus (1). (I) Dans le calendrier de la Flandre, En 1792, ainsi année indiquée comme prieure. qu'on c'était soeur Julie PILATE, en religion S. Julie et Cécile Gravelle qui était sous-prieure. es 1181, S. Cécile Gravelle le verra plus loin , annexe IX , de St-Antoine, qui était prieure 25 — 374 — VI Soupprieures de ce couvent. de Berny fut la première Mère Marguerite exerça avec diligence ceste office l'espace de vingt ans. ditte de Ste-Marie, fut 2 La V. M. Rose de Frémicourt, 1 La Vénérable seconde, V. M. la en l'an 1642. 3 La V. M. Catherine 3me, l'an 1645. 4 La et Jenne de Bachy, dilte de l'Annuntiation, Bridoul, ditte de la Trinité, fut la fut la 4me, l'an 1647. 5 La Y. M. Rose susdicte fut la 5me, l'an 1649. 6 La V M. Marie Muissart, ditte Catherine de Tous les Saincts, fut la 6me, en l'an 1649. Celle qui la précéda mourut s'élant déportée. 7 La V. M. Jenne susdicte fut la 7me, en 1651. 8 La V. M. Marguerite de Berny, la 8me, eu l'an 1652. qui fut la première, fut encore 9 La V. M. Marie Muissart, dicte Catherine de Tous les Saincts, qui fut la 6me, at encore esté la 9me, en l'an 1654. 10 La V. M. Marguerite l'an 1655. de Berny susdicte fut encore la 10me, en 11 La V. M. Jenne Bridoul susdicte fut encore la 11me, l'an 1657. 12 La V. M. Marie-Catherine de Tous les Saincts, Muissart, fut encor la 12me, l'an 1659. 13 La V. M. Jenne de la Trinité, l'an 1661. 14 La V. M. Marie-Catherine Bridoul, fut encore la 13me, de Tous les Saincts, fut encor la 14me, l'an 1663. 15 La V. M. Jenne de la Trinité 16 La V. M. Marie-Magdelaine l'an 1666. fut encor la 15me, l'an 1664. de Ste-Hiacinte fut la 16me, — 375 17 La V. M. Marie - Margueritte l'an 1668. du St-Esprit a esté la 17me 18 La V. M. Marie-Agnès de St-Jean a esté la 18me, l'an 1668. 19 La V. M. Marie-Catherine de Tous les Saincts fut encore la 19me, l'an 1670. 20 La V. M. Marie-Magdelaine l'an 1672. de Ste-Hiacinte fut encore la 20me, 21 La V. M. Anne de Jésus a esté la 21me, l'an décembre. 22 La Y. M. Marie-Catherine 22me, l'an 1676, 1674, le 21 de de Tous les Saincts fut encore la le 23 de décembre. de St-Jean 23 La V. M. Marie-Agnès 1678, le 16 de juin. fut encore la 23me, l'an 24 La V. M. Anne de Jésus fut encore la 24me, l'an 1679, le 9 de janvier. 25 La V. M. de S'-Hyacinthe fut encore la Marie-Magdeleine 25me, l'an 1681, le 10 janvier. 26 La V. M. Marie-Claire de l'Incarnation fut la 26me, en l'an 1682, le 12 janvier. 27 La V. M. Marie-Agnès 1684, le 13 janvier. de St-Jean fut encore la 27me, en l'an de S'-Hyacinthe fut encore la 28 La Y. M. Marie-Magdeleine 28me, en l'an 1686, le 15 janvier. de Ste-Catherine fut la 29me, en l'an 29 La Y. M. Marie-Augustine 1686, le 2 de juillet. 30 La V. M. Marie-Anne de St-Joseph fut la 30me, en l'an 1689, le 4 de juillet. de Ste-Calherine 31 La V. M. Marie-Augustine en l'an 1691, le 5 de juillet. 32 La V. M. Marie-Anne de St-Joseph 1693, le 9 de juillet. 33 La V. M. Marie-Antoinetle 1694, le 8 febvrier. fut encore la 31me, fut encore la 32me, en l'an de l'Assomption fut la 33me, en l'an — 376 — de Ste-Catherine 34 La V. M. Marie-Augustine en l'an 1696, le 10 febvrier. fut encore la 34me, de Jésus fut la 35me, en l'an 1698, le 13 35 La V. M. Marie-Alexis febvrier. de Ste-Catherine 36 La V. M. Marie-Augustine en l'an 1700, le 15 febvrier. fut la 37me, en l'an 1702, de St-AIexis 37 La V. M. Marie-Louise fut encore la 36me, le 17 febvrier. 38 La V. M. Marie-Alexis de Jésus fut encore la 38me, en l'an 1704, le 18 febvrier. 39 La V. M. Marie-Anne 1706, fut encore la 39me, en l'an de S-Joseph le 20 febvrier. 40 La V.M. Marie-Alexis le 8 d'avril. de Jésus fut encore la 40me, en l'an 1708, 41 La V. M. Marie-Anne de St-Joseph 1709, le 20 de juillet. 42 La V. M. Marie-Louise 1711, le 23 de juillet. 43 La V. M. Marie-Agathe 18 de novembre. fut de St-Alexis encore la 41me, en l'an fut encore la 42me, l'an de la Croix fut la 43me, en l'an 1713, le de la Nativité, 44 La V. M. Marie-Hyacinthe 44me, en l'an 1715, le 19 de novembre. de St-Alexis, 45 La V.M. Marie-Louise l'an 1316, le 24 de novembre. dilte Gaquer, fut la fut encore la 45me, en de St-Joseph, ditte Marie-Dominique fut la 46me, en l'an 1708, le 28 novembre. 46 La V.M. ditte 47 La V. M. Marie-Aldegonde du St-Esprit, la 47me, en l'an 1719 , le 9 de décembre. la Champagne, Parmentier, fut de St-Alexis, ditte Raymond, encore la 58me, en l'an 1721, le 11 décembre. fut ditte Parmentier, 49 La Y. M. Marie-Aldegonde du St-Esprit, encore la 49me, en l'an 1723, le 13 décembre. fut 48 La V. M. Marie-Louise — 377 — 50 La V. M Marie-Louise de St-Alexis, ditte Ray ond, encore la 50me, en l'an 1725, le 24 décembre. 51 La V. M. Marie-Catherine de St-Joseph , ditte Becquet, fut la 51me,en l'an 1728 , le 3 janvier. 52 La V. M. Marie-Aldegonde du St-Esprit, ditte Parmentier, fut encore la 52me,en l'an 1730. 53 La V.M Marie-Ursule de Ste-Térése, ditte de Fontaine, fut la 53me, en l'an 1731, le 39 juillet. 54 La V. M. Marie-Catherine de St-Joseph, 54me,en l'an 1733, le 21 juillet. ditte Becquet, fut la 55 La V. M. Marie du St-Esprit, ditte d'Argenlieu, fut la 55me, en. l'an 1735, le 28 janvier. 56 La V. M. Marie-Agnès de Jésus fut la 56mn en l'an 1737, le 30 janvier. Ici finit la liste dans notre manuscrit. Les noms suivants sont tirés des registres de vêture dont il vient d'être parlé. 1745. S. Marie-Antoinette de St-Bernard. 1747. S. Marie-Agnès de Jésus. 1753. S. Marie-Catherine de St-Joseph. 1757. S. Marie-Jésus de St-Joseph. 1762. S. Marie-Augustine de St-Michel (1). 1767. S. Marie-Augustine de St-Michel. 1773. S. Marie-Norbertine de la Passion. 1779. S. Marie-Hyacinthe de St-Bernard. 1789 S. Marie-Hyacinthe de St-Bernard 1792. S. Marie-Cécile de S'tPaul, Gravelle. (Annexe IX.) (1) Du 16 septembre 1762 au (Voir plus haut, p. 373.) 17 septembre 1765, cette soeur a été prieure. 378 VII S'ensuivent les noms des religieuses du couvent de Ste-Catherine de Siennes, en Douay, encommancé le 18 de novembre 1622. « La datte de l'année dénotte l'année qu'elles sont entrées dans le couvent. » 1 La Révérende Mère Prieure soeur Marie de Quignon, religieuse du couvent de la Thieulloie, natife d'Arras, âgée de 42 ans. 1622. Obiit 1656, 13 décembre. 2 La Révérende Mère Soubprieure S. Margueritte de Berny, religieuse du couvent susdict, natife de Paris, âgée de 25 ans. 1622. Obiit 1673, 22 de janvier. 3 S. Marie de S. Dominicque, dilte Warnot, de Mons, âgée de 28 ans, vestue l'an 1622. C'est la première fille vestue en Douay. Obiit 1655, 18 februarii. 4 S. Jeanne de S. Catherine de Sienne, ditte Vast, de Lillers, âgée de 31 ans. 1623. Obiit 1625, 8 junii. 5 S. Isabeau de S. Thomas-d'Acquin, dicte Courouble , de Lille, âgée de 36 ans. 1623. Obiit 1657, 12 aprilis. 6 S. Hiacinthe de St-Vincent-Ferrier, ditte Caperon, de St-Omer, âgée de 27 ans. 1623. Obiit 1680, 28 novembre. 7 S. Hélaine de S. Ambroise de Sienne, ditte Coquilan, de StOrner, âgée de 21 ans. 1623. 1626 obiit, 7 januarii. 8 S. Josfine de S. Agnès du Mont-Politian, ditte Duval, de St.Omer, âgée de 19 ans. 1623. Obiit 1623 , 18 martii. 9 S. Chrestienne de S. Margueritte d'Hongrie, ditte Plonquet, de Lille, âgée de 17 ans. 1623. Obiit 1626, 14 januarii. 10. S. Marie de S. Jacques de Venise, ditte Heren, de St.-Omer, âgée de 17 ans. 1623. Obiit 1654, 30 décembre. — 379 — il S. Catherine de l'Annonciation, ditte de Bachy, de Tournay, âgée de 20 ans. 1623. Obiit, 1647, 26 novembre. 12 S.Anne du S. Sacrement, ditte Marcadez, de Lens, âgée de 17 ans. 1623. Obiit 1679, 9 febvrier. 13 S. Dominicque de la Croix, ditte Mille, de 20 ans. 1723. Obiit 1628, 3 maii. de St.-Omer, âgée de 14 S. Colombe de S. Anthonin, ditte Pollet, de Lille, ans. 1624. Obiit 1663, 26 maii. âgée de 15 15 S. Françoise du S. Esprit, dilte Des Mons, de St.-Omer, âgée de 13 ans. 1624. Obiit 1635, 31 janvier. 16 S. Rose de S. Marie, dite Fremicourt, d'Arras, âgée de 23 ans. 1625. Obiit 1650, 15 februari. 17 S. Magdelaine de S. Alexis, ditte Raymond, de Querne-lezOmer, âgée de 16 ans. 1626. Obiit 1631, 23 januar. 18 S. Jeanne de la Trinité, ditte Bridoul, de Lille, âgée de 35 ans. 1627. Obiit 1660, 13 decembr. 19 S. Aymée de Jésus , ditte Des Barbieux, de Lille, âgée de 23 Bns. 1627. Obiit 1633 , 8 augusti. 20 S. Angélique-Séraphine, dilte Hénor, de Lille, âgée de 19 ans. 1627. Obiit 1658, 29 octobris. 21 S. Anne-Thérèse de S. Joseph, ditte Malapert, de Mons, âgée de 21 ans. 1627. Obiit 1631, 57 junii. 22 S. Merie-Catherine de Tous les Saints, ditte Muissart, de Lille, âgée de 16 ans. 1627. Obiit 1677,14 junii. 23 S. Hélaine de St-Omer, ditte Carré, de St-Omer, âgée de 20 ans. 1628. Obiit 1665, 22 mars. 24 S. Agnès de Ste. Marguerite d'Hongrie, dilte Des Barbieux,de Lille, âgée de 18 ans. 1628. Obiit 1631, 27 februari. 25 S. Dominicque de S. Catherine de Sienne, ditte Fache, de Lille, âgée de 25 ans. 1628, Obiit 1654, 6 febr. 26 S. Anthoinette-Françoise du Rosaire, ditte Villain, de Douay, âgée de 15 ans. 1628. Obiit 1643, 15 decembr. — 380 — 27 S.Marie-Michelle Des Anges, dilte Monfort, de Venegi-surles-Caleaux, àgée de 15 ans. 1629. Obiit 1661,16 martii. 28 S. Marie-Anne de la Croix , ditte Descamps, de Lille, âgée de 17 ans. 1631. Obiit 1659, 31 julii. 29 S. Marie-Jeanne de l'Enfant de Jésus, dilte Des Molins, Mons, âgée de 21 ans. 1631. Obiit 1636, 8 februari. de 30 S. Marie-Marthe de la Nativité, ditte Bellegambe, de Douay, âgée de 21 ans. 1631. Obiit 1679, 30 octobre. 31 S. Magdelaine de S. Hiacinthe, ditte Piogué, de Rebaucourt, âgée de 17 ans. 1633. Obiit 1687, 29 juillet. 32 S. Marie-Thérèse de Jésus, ditte Gosselin, de Capelle, prévostée du Quesnoy, âgée de 20 ans. 1634. Obiit 1670, 6 janvier. 33 S. Marie-Agnès de S. Jean, ditte Gosselin, de Capelle, prévostée du Quesnoy, âgée de 18 ans. 1634. Obiit 1699, 10 avril. 34 S. Marie-Maxellende de S. Albert, ditte Anne de Bua, âgée de 23 ans. 1634. Obiit 1684, 14 avril. 35 S. Marie-Birgitte de Saint-Jean-l'Evangéliste, ditte Vignoble, d'Arras , âgée de 17 ans. 1635. Obiit 1665, 11 mars. 36 S. Marie-Elizabeth de S. Norberth, dicte Le Blancq, de Bailleux sir Bertoux, âgée de 18 ans. 1637. Obiit 1679, 4 septembre. 37 S. Marie-Florence de S. François, dicte Leblancq, de Baillieux sir Bertoux, filles du seigneur, âgée de 15 ans. 1637. Obiit 1693, 16 juin. 38 S.Anne-Jésus, dicte Langlart, natilve d'Arras, laquelle, après que le Roy de France eut conquesté la ville d'Arras, le 9e d'aoust l'an 1640, est sortie de la ThieuIIoye, eagée de 30 ans, professe de 14. Obiit 1695, 1erjuin. 39 S.Marie-Margueritte du St-Esprit, dicte de Sars, de Benicourt, âgée de 36 ans. 1642, Obiit 1689, 29 octobre. — 381 — 40 S. Marie-Claire de l'Incarnation, ditte Herlin d'Arras, âgée de 18 ans. 1643. Obiit 1688, 20 janvier. 41 S. Marie-Augustine de S. Catherine, ditte Corduan, de Douay, âgée de 19 ans. 1648. Obiit 1716, 13 novembre. 42 S. Marie-Éléonor de S. Joseph , dilte Herlin, 19 ans. 1648. Obiit 1673 , 18 novembre. d'Arras, âgée de 43. S. Marie-Barbe de la Croix, ditte Drumet, de Douay, âgée de 20 ans. 1648. Obiit 1693, 28 décembre. 44 S. Marie-Hiacinte de S.Raymond, ditte du Gardin, de Tournay, âgée de 16 ans. 1648. Obiit 1677, 11 mars. 45 S. Marie Dominique de S. Joseph, ditte Anne-Éléonore de Fiennes, d'Hestru, bailliage d'Hesdin ; âgée de 36 ans. 1656. Obiit 1684, 4 d'août. Fille de messire Gilles, seigneur de Regnaville, Hestru , La Capelle, etc., et de dame Anne de Bryas, dame d'Héricourt, fille de messire Jacques, etc., et de dame Adrienne de Nédonchel, dame de Morlinghem. 46 S. Marie-Joseph de l'Enfant-Jésus, ditte Marie-Anne Enlart, d'Arras, âgée de 22 ans. 1656. ditte Marie-Antoinette 47 S. Marie-Antoinette de l'Assomption, Cornu , de Quinchy, âgée de 20 ans et demy. 1664. de S. Joseph, dite Marie-Anne Le Febvre, de Douay, âgée de 22 ans. 1666. 49 S. Marie-Alexis de Jésus, ditte Marie-Barbe Mas, de Douay, âgée de 17 ans. 1666. 48 S. Marie-Anne 50 S. Marie de la Trinité, ditte Marie-Anne Lippense, de Lille , âgée de 22 ans. 1667. Obiit 1692. 7 d'apvril. 51 S. Marie du St-Esprit, ditte Anne-Françoise Caudron, de Douay, âgée de 15 ans. 1667. Obiit 1707, 1 d'aoust. 52 S. Marie-Louise de S. Alexis, ditte Marie-Alexis Remond, de Saint-Omer, âgée de 16 ans. 1671. 53 S. Marie de la Croix, dilte Marie-Madeleine Cardon, de Douay; âgée de 17 ans. 1673. Obiit 1710, 7 de mars. — 382 — ditte Marie - Madeleine de St-Joseph, 54 S. Marie-Angélique Warenghien , de Douay, âgée de 15 ans. 1674. ditte Anne-Magdelaine 55 S. Marie-Thérèse du St-Sacrement, Caude, de Douay, âgée de 17 ans. 1674. Obiit 1687, 24 octobre. 56 S. Marie-Agathe de fa Croix, âgée de 28 ans. 1676. ditte Wallie, de Valenciennes, 57 S. Marie-Héleine de Ste-Thérèse, dite Héleine-Térèse Becquet, de Douay, âgée de 21 ans. 1676. Obiit 1710, le 22 décembre. de 58 S. Marie-Isabelle de la Passion, ditte Isabelle-Charlotte Fiennes, de Hestru, âgée de 17 ans. 1677. Obiit 1703, 14 juillet. 59 S. Marie-Rose de S. Albert-le-Grand, ditte Marie-Jeanne Cuvillier, de Douay, âgée de 16 ans. 1677. 60 S. Marie-Hyacinthe de la Nativité, ditte Claire-Térèse Gaguer, de Douay, âgée de 17 ans. 1681. 61 S. Marie de Jésus, ditte Françoise-Claire de Sailly, de Méricour lez-Lens , âgée de 19 ans 1682. Obiit 1716. 2 décembre. 62 S. Marie-Françoise de St-Joseph, ditte Turlur, de Douay, âgée de 15 ans, 1682. 63 S. Marie-Albertine de St-Dominique, ditte Marie-Anne Marissal, de Tournay, âgée de 33 ans. 1684. Obiit 1717, 12 novembre. 64 S. Marie-Aldegonde du St-Esprit, ditte Aldegonde Parmentier. de Lille, âgée de 21 ans. 1687. de St.-Joseph, ditte Marie-Joseph la 65 S. Marie-Dominicque Champagne, de Pecquencour, âgée de 23 ans. 1687. 66 S. Marie-Magdeleine de St-Alexis, ditte Marie-Magdelaine Gaquer, de Bouay, âgée de 17 ans et demy. 1690. 67 S. Marie-Agnes de Jésus, ditte Du Brulle, de Brebière, âgée de 16 ans. 1691. 68 S. Marie-Térèsé de la Nativité, ditte Gardel, de Douay, âgée de 17 ans et demy. 1692. — 383 — ditte Marie-Margueritte 69 S. Marie-Cécile de St-Dominique, Mehay, de Bapaume. âgée de 17 ans, 1693. 70 S. Marie-Catherine de St-Joseph, ditte Marie-Joseph Becquet, de Douay, âgée de 19 ans. 1693. 71 S. Marie-Félix de St-Pierre, dilte Marie-Joseph Havet, Douay, âgée de 18 ans et demy. 1693. de 72 S. Marie-Ursule de Ste-Térèse, ditte Françoise-Térèse Fontaine, de Douay, âgée de 19 ans. 1693. 73 Marie du St-Esprit, ditte Jeanne-Françoise Thiéry, de Douay, âgée de 17 ans. 1696. de la Résurrection, ditte Thiéry, de 74 S. Marie-Margueriite Douay, âgée de 17 ans. 1703. 75 S. Marie-Ignace de St-Luc, ditte Marie-Barbe Leuvacq, d'Inchy, âgée de 19 ans. 1703. des Anges, ditte Marie-Térése 76 S. Marie-Catherine-Joseph Muyssart, de Lille, âgée de 45 ans. 1705; entrée le 4 avril. Obiit 1715, Haoust. 77 S. Marie-Joseph de S. Dominique, ditte de Rantre, de Douay, âgée de 20 ans. 1706 ; entrée le 11 avril. 78 S. Marie-Philippe-Térèse de l'Assomption, ditte Marie-Magdede Douay, âgée de 19 ans. leine-Thérèse de Warenghien, 1706 ; entrée le 2 juillet. 79 S. Marie-Michelle de St-Joheph , ditte de 16 ans et 4 mois. 1711. le Gay, de Seclin, âgée 80 S. Marie-Birgitte de Ste-Ursule , ditte Philippo, religieuse du monastère de I'Abiette à Lille, a esté asfiliée à nostre couvent l'an 1713, avec la permission de nostre Révérendissime Père Général, ce 30 avril. 81 S. Marie-Antoinette de St Bernard, ditte Marie-Jeanne Brunel, d'Hénin-Liétard, âgée de 24 ans et 6 mois. 1715 ; entrée le 25 novembre. de la Passion, ditte Marie-Fran82 S. Marie-Norbertine-Françoise çoise Bry, de Douay, âgée de 20 ans. 1717. — 384 — 83 S. Marie-Anne-Catherine de St-Gérard, ditte Marie-Magdeleine Prévost, d'Oby-lez-Douay, âgée de 21 ans. 1717. 84 S. Marie-Augustine de St-Michel, ditte Marie-Margueritte Le Roy, de Ligny, âgée de 22 ans. 1717 ; entrée le 10 septemb. ditte Margueritte-Fran85 S. Marie-Florence de St-Dominique, çoise-Joseph Gruyelle, de Dourges, âgée de 21 ans. 1719; entrée le 29 avril. 86 S. Marie-Isabelle de Tous-les-Saints, ditte Clavié, de Douay, âgée de 16 ans. 1722 ; entrée le 29 septembre. 87 S. Marie-Béalrix-Joseph des Anges, ditte Rousel, de Lille, âgée de 22 ans. 1723 ; entrée le 8 novembre 1722. 88 S. Marie-Jésus de St-Joseph, ditte d'Escornaix, de Valenciennes, âgée de 19 ans. 1725 ; entrée le 13 août. 89 S. Marie Claire-Thérèse de St-Joseph, ditte Le Grand, de Courrières, âgée de 18 ans. 1726; entrée le 21 novembre 1726. 90 S. Marie-Thérèse-Joseph-Dominique de l'Enfant-Jésus, ditte Gru, de Douay, âgée de 20 ans. 1727; entrée le 21 novembre 1727. 91. S. Marie-Bernadine de St-François, ditte Fonsson, de Douay, âgée de 16 ans. 1728 ; entrée le 30 avril 1728. 92 S. Marie-Rose de l'Enfant-Jésus, ditte Monvoisin , de Douay, âgée de 20 ans et 6 mois ; entrée le 15 avril 1729. 93 S. Marie-Françoise-Joseph de Ste-Thérèse, ditte Gaquer, de Douay, âgée de 17 ans. 1731 ; entrée en avril 1731. 94 S. Marie-Rosalie de St-André, ditte Le Grou , de Douay, âgée de 16 ans. 1731 ; entrée le 2 juillet 1731. 95 S. Marie-Angéline de St-Joseph, de Valenciennes, âgée de 19 ans. 1732; entrée le 19 mars 1732. 96 S. Marie-Anne-Térèse de St-Louis, de Douay, ditte le Grou, âgée de 18 ans ; entrée le 3 août 1732. 97 S. Marie-Ursule de Sainte-Rosalie, Martinet, de Condé; est entrée le 16 juillet 1741, âgée de 18 ans. — 385 — 98 S. Marie-Hiacinthe du St-Bernard, Martin, entrée le 11 février 1742, âgée de 17 ans. de Douay ; est 99 S. Marie-Dominique de Saint-Bruno, Tourtois, de Douay ; est entrée le 24 février 1742, âgée de 28 ans. 100 S. Marie-Victoire de St-Joseph, Vollet, de Douay; est entrée le 1eravril 1745, âgée de 21 ans. 101 S. Marie-Félicité de Saint-François, Gauliez, de Douay; est entrée le 25 novembre 1745, âgée de 19 ans. 102 S. Marie-Cécile de Saint-Paul, Gavrel, de Douay ; est entrée le 8 décembre 1746, âgée de 16 ans. 103 S. Marie-Louise de St-Etienne, Francquerelle, de Raimbaucourt, est entrée le 9 décembre 1746, âgée de 18 ans. 104 S. Marie-Anne de St-Dominique, Davril, de Raimbaucourt, est entrée le 2 nov. 1748, âgée de 21 ans. 105 S. Marie-Madeleine de S'-AIexis, Collet, d'Hénin-Liétard, est entrée le 18 may 1749, âgée de 18 ans. 106 S Marie-Agnés de Jésus, Pollart, 21 sept. 1750, âgée de 18 ans. de Rouvroy, est entrée le 107 S. Marie-Emmanuel de St-Florence, Béghin, d'Emerchicourt, est entrée le 2 juin 1753, âgée de 16 ans. 108 S. Marie-Margueritle de St-Mathias, Evrard , de Douay, est entrée le 2 février 1754, âgée de 19 ans. 109 S. Marie-Julie de St-Antoine, Pilate, de Brebière, est entrée le 31 décembre 1759, ôgée de 19 ans. 110 S. Marie-Vedastine de Saint-Philippe, Legentil, de Wancquetin, est entrée le 2 juillet 1762, âgée de 27 ans. 111 S. Marie-Amélie des Anges, Vervoort, de Douay, est entrée le 2 juillet 1764, âgée de 19 ans. 386 VIII Sensuivent les noms de toutes les soeurs converses du de Siennes, de la ville de Douay, encomencé le 18e de novembre 1622. F°. couvent de S. Catherine dite Chrestien, d'Arras, 1 S. Raymonde de St-Pierre-le-Martir, âgée de 21 ans. 1623. Obiit 1684, 24 décembre. 2 S. Louyse de St-Augustin, ditte Paix-de-St.-Guislain, âgée de 29 ans. 1623. Obiit 1664, 5 juin. 3 S. Marie-Hiacinthe de l'Assomption, ditte Lannoy, de Lille, âgée de 22 ans. 1629. Obiit 1633, 31 augusti, 4 S. Marie de Ste-Anne, ditte Fourdrin, de Marquoin, âgée de 30 ans, 1634. Obiit 1678, 13 novembre. 5 S. Marie-Philippes de Ste-Magdelaine, ditte le Maire de Douay, âgée de 22 ans. 1635. Obiit 1677, 9 novembre. 6 S. Marie-Françoise du Rosaire, ditte de la Rue, de Douay, âgée de 20 ans. 1648. Obiit 1690, 20 janvier. 7 S. Marie-Jenne de la Visitation, ditte Du Bois, de Thuin, âgée de 25 ans. 1650. Obiit, 1697, 5 janvier. 8 S. Rose de Ste-Marie, ditte Hévy, âgée de 25 ans. 1671. Obiit 1715, 5 février. 9 S. Marie-Margueritte de St-Charle, dicte le Maire, d'Onhain, âgée de 34 ans. 1672. Obiit 1705, 24 janvier. 10 S. Marie-Suzanne de St-Jean, ditte Pinquet, de Ro, âgée de 23 ans. 1680. Obiit 1715. 18 janvier. 11 S. Marie-Jeanne de St-Michel, âgée de 26 ans. 1699. ditte Du Hem, de Rihaucourt, 12 S. Marie-Barbe du St-Rosaire, ditte Marie-Agnès Willerval, de Buissy de Baralle, âgée de 23 ans. 1702. 13 S. Marie-Augustine de St-Joseph, ditte Largiller de Lagnicourt, âgée de 25 ans 1710. — 387 — 14 S. Made-Théodore de St-Pie, ditte Marie-Augustine Leuvacq, de Baratte, âgée de 22 ans. 1716. 15. S. Rose de Ste-Marie, ditte Anne-Joseph du Feuil, de Cagnicourt, âgée de 20 ans. 1717. 16 S. Marie-Alexis de St-Pierre, Blondeau, de Tainier-sur-Hon, est entrée le 28 octobre 1751, âgée de 27 ans. 17 S. Marie du Saint-Esprit, Bernard, de Lesquin , est entrée le 10 septembre 1754, âgée de 32 ans. 18 S. Marie-Barbe de St-Joseph, de Saint, d'Emerchicourt, est entrée le 9 décembre 1755, âgée de 21 ans. 19 S. Marie-Christine de St-Philippe, du Pont, de Maries, est entrée le 23 décembre 1761. Ici encore s'arrêtent, dans notre manuscrit, la liste des religieuses et celle des soeurs converses. La liste suivante est tirée des registres de vêture, et c'est aussi à l'obligeance M. l'abbé Hautecoeur que nous en sommes redevable. de Julie-Joseph Pilate, de Brebières, nov. de choeur, 30 mars 1760, professe le 1er avril 1761 sous le nom de soeur Marie-JulieJoseph de Saint-Antoine. Marie-Elisabeth Christine, de Maries, diocèse de Boulogne, nov., converse le 12 avril 1762, soeur Marie-Augustine de SaintMichel étant prieure , prof, le 13 avril 1763 sous le nom de MarieChristine-Joseph de Saint-Philippe. Marie-Thérèse Legentil, de Wancquetain , dioc. d'Arras, nov. de choeur le 5 septembre 1762, prof, le 8 septembre 1763 sous le nom de Marie-Védastine-Joseph de Saint-Philippe. S. Marie-Amélie des Anges, ci-devant Madeleine-Rose-Amélie Vervoort, de Douai, rel. de choeur le 10 septembre 1765. Catherine-Ernestine-Joseph Courtin, de Monceau, dioc. de Cambrai, nov. de choeur le 9 octobre 1768, prof. le 15 octobre 1769, sous le nom de S. Marie-Catherine de Sainte-Françoise, — 388 — Marie-Joseph Cauliez, de Douai, nov. de choeur le 5 août 1771, prof, le 5 août 1771 (1), sous le rom de soeurMarie-Joseph de Saint-Alexandre. Catherine-Joseph Pecqueur, de Fiers, dioc. d'Arras, nov.de choeur le 17 mai 1772, prof. le 23 mai 1773, sous le nom de MarieHenriette-Joseph de St-Antoine. Anne-Albertine-Joseph Fondus, de Maubeuge, nov. de choeur le 2 juillet 1774, sortie le 16 avril 1775. Marie-Anne Delecroix, de Taisnières-sur-Hon, nov. le 9 oct. 1774, prof. le 10 octobre 1775. Adelaïde.-Joseph-Adrienne Fondu, de Maubeuge, nov. de choeur le 15 janvier 1775, prof. le 16 janvier 1776, sous le nom de S. Marie-Gabriel de St-Joseph. Hyacinthe-Joseph Chatelin, d'Hénin-Liétard , nov. de choeur le 10 octobre 1779, prof, le 11 oct. 1780, sous le nom de S. MarieDominique de St-Jean Baptiste. Marie-Blanche-Joseph Leturger, d'Honvignoeud., dioc. de Boulogne, nov. de choeur le 28 janvier 1781, prof, le 29 janvier 1782 sous le nom Marie-Albertine-Françoise de St-Eustache. Catherine-Joseph Blondeaux, de Hon-Hergie, dioc. de Cambrai, nov. de choeur le 26 nov. 1783, prof, le 29 nov. 1784, sous le nom de Marie-Augustine de St-Michel. de Douai, nov. de choeur le 1er mai Marie-Françoise-Vinois, 1785, prof. le 3 mai 1786 sous le nom de soeur Marie-Sophie de Sf-Jean-Baptiste. Marie-Thérèse Lefebvre, de Lille, nov. de choeur le 17 oct. 1784, sortie depuis sans faire profession Marie-Joseph Deregnaucourt, de Coutiches, nov.-converse le 5 avril 1786, prof, le 9 avril 1787 sous le nom de Marie-Rose de St-Etienne. (1) L'une des dates est nécessairement erronée. — 389 — le nov.-converse Catherine Vandengucht, de Halle-en-Hainaut, 24 déc. 1786, prof le 26 déc. 1787 sous le nom de Marie-Françoise de l'Ange-Gardien. nov. de choeur le Penin, de Lewarde, Catherine-Rosalie-Joseph 13 avril 1788, prof, le 14 avril 1789 sous le nom de Marie-Nathalie de S'e-Rosalie. Michel-Albertine Lefebvre, choeur le 11 oct. 1789. d'Esnes , dioc. de Cambrai, nov. de IX Liste des noms de famille, de religion et âges des religieuses du couvent de Ste-Catherine de Siennes, dressée le 4 janvier 1792, par le district de Douai. Jeanne-Julie en religion Pilate, Sr Julie de St-Antoine, prieure, 50 ans. en religion Marie-Cécile de St Paul, (Marie-Cécile), sous-prieure, 60 ans. en religion Marie-Hyacinthe de St-Bernard, Martin (Hyacinthe), dépositaire, 50 ans. Gavrelle Vollet ( Marie-Victoire discrète, 65 ans. Caulier discrète, (Marianne), en religion Victoire de Ste-Thérèse, Félicité de St-François, en religion (Marie-Félicilé), 67 ans. Franquenelle (Louise), 63 ans. Davril ), en religion Louise de St-Etienne, en religion Anne de St-Dominique, discrète, discrète, 63 ans. Caullet (Marie-Magdeleine), discrète, 59 ans. en religion Madeleine de St-Denis, — 390 — Pollart (Marie-Agnès), en religion Agnès de Jésus, discrète, 58 ans. en religion Marguerite de St-Ma(Marie-Marguerite), thias, procuratrice, 55 ans. Vervost ( Amélie), en religion Amélie-Rose des Anges, 45 ans. Evrart en religion Catherine de Ste-Fran(Marie-Catherine), çoise, 42 ans. en religion de St-Charles, Olivier (Joséphine), Joséphine 51 ans. Courtin Caulier 41 ans. (Marie-Joseph), Pecqueur 37 ans. ( Henriette ), en religion en religion Joseph de St-Alexandre, Henriette Catelain, alias Chatelain (Marie-Dominique), brielle de St-Joseph, 36 ans. Blondeau (Augustine), en religion Augustine de St-Antoine en religion de , Ga- St-Michel, 29 ans. Leturgié (Albertine), 32 ans. (Gabrielle), Eustache, Vinois (Sophie), Fondu Penin en religion Albertine-Françoise de St- 22ans. en religion Sophie de St-Jean-Baptiste, en religion Gabrielle de St-Joseph, 36 ans. (Natalie ), en religion SOEURS Natalie de Ste-Rosalie, 26 ans. CONVERSES. Desaint (Marie-Barbe), 57 ans. Dupont (Christine), 58 ans. Delcroix 38 ans. (Marie-Théodore), Deregnaucourt (ROSP) 32 ans. Van Heddeghem (Marie-Françoise), 35 ans. Lange (François de), gardien, 24 ans. Elles ont toutes déclaré opter pour continuer la vie religieuse, — 391 — X. Inventaire du Mobilier fait en 1790. le quinze du mois, deux L'an mil sept cent quatre-vingt-dix, heures de relevée, nous, Antoine Delval, président de l'administration du District de Douai, commissaire dénommé à l'effet de procéder à l'inventaire des meubles , titres, papiers, etc.; dans les maisons et abbaye de Sin, de la Paix, de Ste-Catherine de Siennes, des Brigitines, de Ste-Agnès, des Annonciades, de St.-Thomas, des Soeursde la Charité, des Soeurs de la Providence et des chapitre et église de St-Pierre situés en cette ville de Douai, et ce en vertu de la délibération du Directoire dudit District, du premier septembre dernier et en exécution des lettres patentes du vingt-six mars dernier, publiées le quatorze avril suivant, de l'article douze des lettres patentes du vingt-deux avril dernier, publiées le quatorze mai suivant, et de l'article huit des lettres patentes du vingttrois juin dernier, publiées le. . . sommes transportés en la maison et couvent de Sainte-Catherine de Siennes, et y avons procédé en présence de plusieurs religieuses et spécialement de soeurJulie Pilatte, supérieure, soeurMarie-Cécile Gravrelle, sous-prieure, soeur Marie-Hyacinthe Martin, dépositaire, soeur Marie-Victoire Vollet, soeur Marie-Félicité Caulier, soeur MarieLouise Franquenelle, soeur Marie-Anne Davril, soeur Marie-Magdelaine Caullet et de soeur Marie-Marguerite Evrard, tant à l'inventaire du mabilier qu'aux autres opérations prescrites par lesdites lettres patentes ainsi qu'il suit : Dans la sacristrie : 1° Deux dalmatiques, une chasupe et une chappe d'étoffe de la Dauphiné gallonnée en or. 2° Une chasupe et une chappe de gros de tour, rebrodsée, galonnée en or. — 392 — Une chasuppe fond blanc, tissne en or. Une autre chasuppe de damas rouge, brodée en or. Une chappe, idem. Deux dalmatique et une chasuppe de brocalain. Une chasupe de damas blanc. Une chasupe, une chappe et une antipanne de damas violet, excepté la chappe qui est camelot. 9° Une chasupe, une chappe et une antipanne de damas vert et accessoir. 10° Une chasupe de satin blanc, galonnée d'or faux et accessoirs. 11° Une chasuppe de satin bleue et accessoirs. 12° Une chasuppe de satin fond blanc, rebrochée, gallonnée en soye et accessoirs. 13° Deux dalmatiques, deux chasupes, une chappe, antipannes et accessoirs de soye noire. 14° Neuf chasupes de soie de différentes couleurs, galonnées en soye, à l'usage de tous les jours. 15° Une chappe de satin, rebrochée, fond blanc, tissu eu or faux. 16° Une chappe de satin, rebrochée, fond blanc 17° Deux antipannes de salin, fond blanc, brodées en or et soie. 18° Une antipanne de satin blanc brodée. 19° Une antipanne de sicilienne, fond blanc. 20° Une autre fond blanc, tissue en or. 21° Une autre fond blanc, en soie, fleuragée en or 22° Une autre de damas bleue, avec pailliettes. 23° Une autre de damas, fond rouge, fleuragée en or. 24° Une autre de satin rouge. 25° Une folette jeaune, tissue en argent. 26° Une valence fond blanc, à fleur d'or. 27° Une autre de satin rouge, rebrochée,galonnée en or. 28° Un pupitre de satin bleue, brodée et un autre de satin rouge, rebrochée. 29° Deux rideaux de satin, rayés. 3° 4° 5° 6° 7° 8° — 393 — 30° Deux rideaux de taffetas bleu. 31° Deux autres de taffetas rouge. 32° Deux gradins de satin, fond blanc, brodés en or. 33° Deux autres gradins de satin rouge. 34° Vingt aubes, tant bonnes que mauvaises. 35° Six supplis, idem. 36° Deux douzaines d'assiettes, idem. 37° Deux douzaines de lavabos, 38° Six nappes, idem. idem. 39° Sept tableaux. 40° Quatre armoires. 41° Deux prie-Dieu. Dans l'église : 42° Un orgue. 43° Dix-huit tableaux. 44° Une lampe de cuivre. 45° Une chaise de vérité. 46° Un fauteuil et deux tabourets. 47° Un christ d'argent. 48° Six chandeliers de cuivre. 49° Dans le tabernacle un ciboire , une boîte aux Saintes Huilles d'argent, et un cercle en or, le tout suivant la déclaration desdites religieuses. Au clocher : 50° Une clocle. Dans l'oratoire : 51° Trois missels. 52° Vingt-quatre tableaux tant grands que petits. 53° Deux lampes de cuivre. 54° Deux autres et un bénitiers Dans le corridor de cuivre. : 55° Une pendule et deux lampes de cuivre. — 394 — Dans le chapitre : 56° Trois armoires et une petite lampe de cuivre Dans le réfectoire : 57° Un chandelier à quatre branches de cuivr 58° Une chaise. 59° Douze tableaux tant grands que petits. XL Note biographique sur le P. Philippe Petit, D'après ce qui précède, on peut voir que si le R. P. Petit n'était pas très-lettré, il avait un goût artistique très-prononcé auquel on doit d'abord le manuscrit qui a fait l'objet de la présente notice, puis un grand nombre de tableaux et objets d'art, dont la plupart sont regardés comme perdus, mais dont quelques-uns se retrouveront peut-être un jour, grâce aux renseignements que contiennent documents que nous publions. A ce titre le R. P. Petit mérite ici une mention biographique. Il a, en quelque sorte, voulu épargner des recherches à ceux qui s'occuperaient de lui, en donnant lui même, dans notre manuscrit, son auto-biographie. Nous ne la reproduisons pas, parce qu'en 1861 le R. P. Possoz l'a fait imprimer d'après une copie de notre manuscrit que nous lui avons fournie, (1) Nous allons nous borner à résumer succinctement les principaux faits de la vie du laborieux dominicain. Philippe Petit naquit à Bouchain en 1598 ; il y fut baptisé le 3 juillet. En 1605, il entra dans l'ordre des FF. Prêcheurs de Douai, (1) Histoire de Bouchain , par le P. Petit, nouvelle édition , avec appendice, plan et portrait. Douai, 1861. - La notice sur le P. Petit se trouve a la page. 823 et suivantes. — 395 — où il fit ses premières études. De là il alla faire sa théologie à Louvain. Il lut reçu prêtre à Anvers, et chanta sa première messe à Douai, le 18 octobre 1621, à l'âge de 21 ans. Après y avoir enseigné la philosophie et la théologie pendant quelque temps , il en 1629, puis président du fut nommé prieur des Dominicains collège de St-Thomas d'Acquin, à Douai, et presque en même temps présenté en la sainte théologie. Il est mort le 14 avril 1661. du collége de St-Thomas-d'Acquin qui fut érigé à Douai, en 1629. Il prit également part à l'établissement du couvent de Ste-Catherine de Siennes qui eut lieu eu 1622. Il fut l'un des fondateurs Nous nous bornons à rappeler ces faits et ces dates ; les divers documents que nous avons publiés plus haut contiennent les détails de ce zélé religieux. On y voit propres à montrer toute l'activité surtout ce qu'il a fait pour donner de l'éclat aux couvents de son ordre, à Douai. Les véritables somptuosités artistiques dont il les a dotés prouvent une fois de plus que là, comme ailleurs, les monastères avaient à coeur de répandre le goût des arts aussi bien que celui des sciences et des lettres. Le P. Petit a laissé divers ouvrages, nous avons cité plus haut : de la Sainte-Croix, du collége de Saint-Thomas, du monastère de Ste-Catherinc de Siennes, etc. Douay, veuve Marc Wion, 1653. (Voir plus haut, p. 315.) 1° Fondation 2° Les vies et actions religieuses des vénérables soeurs S. Jeanne de Ste-Catherine de Siennes, etc. (Voir plus haut, p.326.) Ses autres ouvrages sont : 3° Abrégé de la vie du B. Albert Le Grand, bonne. Douay, Bart. Bardou, 1625, in-4°. évêque de Rabs- 4° Le même ouvrage, augmenté des sermons faits à Douay en la solennité de l'octave de sa béatification. Bruxelles, Godef. Schrewarts, 1637, in-12, et Douay, Bart. Bardou, 1637, in-12. Dédié à Jean du Joncquoy, 5° Abrégé abbé de Marchiennes. de la vie et des actions mémorables du B. P. saiut — 396 — Dominique de Gusman, fondateur de l'ordre des FF. Prêcheurs. Douay, vefve Marc Wyon, 1655, in-12, 312 pages. 6° Histoire de la ville de Bouchain, 1659, in-12 de 336 pages. — 2e éd., Douai, De Christé, 1861. Marc Ve Wyon. Douay, D'après Paquot, on conservait en manuscrit, Douai : au couvent de 1° De l'ange gardien ; 2° Abrégé de toutes les vies des saints et des bienheureuses de l'ordre des FF. Prêcheurs — 397 TABLE. I Préliminaire II. A quel occasion le manuscrit 309 a été exécuté. . . 312 III. Description du manuscrit IV. Documents historiques V. Peintures 1re Série. — Généalogie spirituelle de saint Dominique 2e Série. — Allégories de la procession du 11 mai 1631 .... 3e Série. — Généalogie temporelle de saint Dominique .... 4° Série. — Objets d'art du couvent de Ste-Catherine de Sienne . VI. Peintres : Vaast Bellegambe et Bon Lenglet 314 316 319 321 327 329 331 336 ANNEXES. I. Ouvrages commencés et terminés pendant R. P.Philippe Petit, 1629 à 1632 n. Noms des bienfaiteurs et des donateurs le premier prieuré du III.. Ouvrages faits pendant le second prieuré du R. P. Philippe Petit, 1635-1638 IV. Fondation et aucunes remarques du couvent de Ste-Catherine de Sienne V. Liste des Prieures. VI. Liste des Sons-Prieures VII. Liste des Religieuses. VIII. Liste des Soeurs-converses. IX. Listes des religieuses en 1792 X. Inventaire du mobilier du couvent en 1790 XI. Note biographique sur le R. P. Philippe Petit 342 348 352 357 370 374 378 386 389 391 394 LA JOYEUSE ENTREE DES ALTESSESSERENISSIMESALBERT ET ISABELLE. FÉVRIER LILLE AU 1600. XVIe SIÈCLE. PAR M. HOUDOY. suivant l'usage immémorial, LES COMTESde Flandre, de leur, avénement, vinces placées sous leur ment des munici toucher avaient coutume de parcourir domination , pour d'orfèvrerie les pro- recevoir palités et un peu aussi, croyons-nous, le don de joyeux avénement qui consistait , en riche vaisselle d'or ou d'argent lors le serpour en pièces et même en bonnes espèces monnayées. Ces joyeuses entrées étaient pour les villes riches de la — 400 — une occasion de fêtes Flandre plus importantes et de réjouissances, cités rivalisaient et les entre elles à qui surpas- serait ses voisines en luxe décoratif et en inventions ingénieuses et bizarres. la métropole Anvers, Flandres du commerce aux XVe et XVIe siècles, magnifiques dans ce genre, et des arts dans les réalisa les fêtes les plus grâce à la richesse de ses habi- tants et au concours de ses innombrables artistes; et les Plantin nous ont laissé, dans les in-folio souvenir et la description sortis de la plupart de leurs presses, le de ces entrées triom- phales. Dans les premières années du XVIIe siècle , Rubens même et les nombreux élèves qui se formaient dédaignaient lui- à son école, ne pas de peindre les compositions qui devaient dé- corer les arcs triomphaux dressés pour un seul jour, et le Musée de Lille est fier de posséder deux grandes figures décoratives, la Providence et l'Abondance (1 ), qui portent la marque indiscutable de son génie et qui à Anvers de l'archiduc ont été brossées pour Ferdinand. Bien que plus modestes que celles ceptions que Lille l'entrée fît à ses princes d'Anvers, certaines ré- ne sont pas indignes de souvenir, et nous avons trouvé dans nos archives des documents sont 1869. Ces deux figures (1) Musée de Lille , Nos 313-314 du catalogue. sorti des presses de Plantin, intitulé : Pompa introitus, gravées dans l'ouvrage Ferdinandi N° 2460, Austriaci, page 108. Arcus Ferdinandi, pars posterior, catalogue de la bibliothèque de Lille. — 401 — curieux sur la première entrée de Charles-le-Téméraire et sur celles de Charles-Quint et de Philippe II (1). Mais la réception et Isabelle dépassa et nous possédons sur ces faite dans nos murs aux archiducs Albert toutes les autres en magnificence, fêtes locales de nombreux renseignements. Ils nous permettront de raconter cette entrée avec la précision qui fait le mérite de ce genre de récits. Ce sera de plus une occasion toute naturelle de dire ce qu'était Lille à la fin du XVIe siècle, et de jeter un coup-d'oei sur les moeurs et les habitudes de l'époque. Millin, dans son ouvrage sur les antiquités nationales (2), à que propos d'un manuscrit de la bibliothèque de St.-Pierre, de la Ville (3), a conla actuellement bibliothèque possède sacré un article à l'entrée d'Albert et d'Isabelle ; il a même reproduit la plupart des nombreuses inscriptions et il a donné la gravure les arcs de triomphe, unes des gouaches que renferme lequel nous nous expliquerons le manuscrit qui ornaient de quelquesprécité , sur plus loin. Nous n'aurions pas, après lui, repris ce sujet, si les archives (1) Apropos de cette dernière, on lit dans le compte de la Ville, année 1598-1599 « A Allard van Hove, clerc besongnant au greffe eschevinal, pour avoir, avec en franchois de certain livre en l'aide de Jehan le Pippre, tiré et translaté langue espagnole intitulé : le Voyage de Philippe, fils de Charles Ve, le triomphe qui se fist en ceste ville à la venue dudit Philippe qui fut notre bon roi et prince, a offert dernièrement de Lille une relation à la bibliothèque XVIII1. « M. Ruggieri de cette entrée qui est une copie , sinon l'oeuvre originale van Hove et Jehan le Pippre. manuscrite (2) Paris an VII. — t. V. (3) N° 246 du catalogue des manuscrits de la bibliothèque de Lille. de Albard — 402 — municipales ne nous avaient livré une foule de documents inédits qui complètent le travail insuffisant de Millin. Nous citerons en première ligne le compte spécial des dépenses occaque nous repro- sionnées par cette entrée princiere ; compte duisons presque in extenso, comme pièce justificative. Plus complet et surtout plus sincère que toutes les narrations, ce document présente un tableau fidèle , que nulle analyse ne pourrait de l'état suppléer, Quelques de notre ville à cette époque. mots maintenant dans lequel Millin sur le manuscrit de St.-Pierre, a puisé ses citations. Le compte dont nous parlons ci-dessus pense de cent livres par le Magistrat pour prix enregistre d'une fillette à Gilles Lebouck, une dé- de vin, licencié ès-lois offerte et con- pensionnaire de la Ville , pour le récompenser d'avoir et autres choses composé « un certain livre des triomphes seiller » notables, faites à la venue de leurs Altèzes et une seconde dépense de quatre-vingts ment de pareille » plusieurs " gistrat somme payée par peinctures et portées faites en certain Sérénissimes", livres pour rembourseGilles Lebouck, « pour par charge de MM. livre par du Ma- lui compilé. » Le manuscrit de la bibliothèque est-il le livre de Gilles Lebouck ? — Nous n'hésitons pas à répondre négativement à cette question. Voici nos raisons : le manuscrit de la bibliothèque compte 361 pages, et le récit de l'entrée d'Albert et d'Isabelle à la page 129 ; les pages complémentaires , écrites de la même main , sont une espèce de mémorial s'arrête de tous les faits plus ou — 403 — à Lille moins curieux qui se sont produits le tout enrichi de portraits pour le Magistrat. Gilles Lebouck, qui à 1662, , de gravures, de plans ramassés de différents côtés. Ce n'est donc point par Lebouck de 1601 là le livre spécial écrit Nous ajouterons aussi que était déjà, en 1600 , conseiller pension- naire de la Ville, avait été reçu bourgeois le 16 mars 1 592 (1 ) ; il avait donc au moins trente ans à l'époque où il écrivit son livre, et il est peu probable qu'il vécût encore en 1662. Le manuscrit de la bibliothèque ne renferme donc qu'une copie, et une copie selon nous altérée, du texte original ; quant aux gouaches qui décorent ce manuscrit , il est très-possible qu'elles soient, elles sont même probablement naux qui illustraient de celui-ci le livre de Lebouck, les dessins origi- et qui furent enlevés pour une cause que nous ne pouvons préciser. Ce qui établit pour nous d'une façon certaine que le texte du livre de la bibliothèque nous avons retrouvé, n'est pas ie texte original, dans l'un des intéressants manuscrits de Tesson (2), une relation, de la joyeuse entrée d'Albert d'Isabelle, qui diffère essentiellement de la bibliothèque. (1) Registre (2) Livre L'auteur aux bourgeois, E, archives c'est que et de la version modernisée anonyme (3) ne s'est même pas t. V, folio 48 recto. municipales de Lille. de Lille : Collection d'auteurs nés (3) Le manuscrit N° 241 de la bibliothèque à Lille , est de la même main que celui renfermant l'entrée d'Albert et d'Isabelle et provient également de la bibliothèque Saint Pierre ; tous deux sont trèsprobablement l'oeuvre d'un ehanoine de la collégiale — 404 — contenté de réviser le style de G. Lebouck, il a enrichi le texte de citations grecques et latines, puisées dans son érudition personnelle (1). — Quant aux gouaches rapportées, qui représentent les arcs de triomphe et les théâtres, elles ont une franchise de facture qui ne permet pas de supposer qu'elles soient des copies, et elles pourraient originale bien , selon nous , être l'oeuvre de Philippe de Vincq ou de Philippe Mesque, les deux peintres principaux qui travaillèrent à la décoration ordonnée par la Ville (2). Conçus dans le style de la Renaissance tous les Flamande, arcs de triomphe qu' elles reproduisent rappellent l'architecture de la façade de la nouvelle Halle Échevinale que Jehan Fayet venait de construire , et dont la gravure sur pierre, jointe à la de ce monument (3) que nous avons publiée , a monographie donné l'élévation. Ces dessins du temps ont le mérite de nous fournir seignements authentiques la bourgeoisie consacré sur les costumes que le Magistrat, et les différents du récit en langue au voyage d'Albert et d'Isabelle, et inaugurationis SS. P. Alberti fectionis S. P. Q. A. a secretis. (2) Ces gouaches, (8) La Halle Antuerpioe découpées Echevinale, ordres religieux des textes nous a démontré (1) Un examen comparatif est la traduction bibliothèque Lille des ren- à de la que le manuscrit que renferme l'ouvrage : Historica Narratio proet Isabelloe. Auctore Joanni Bochio. J. Moretus et intitulé ex officina sans soin du livre , 1870. latine portaient primitif, Plantiniana clolacn. ont beaucoup souffert. — 405 — cette époque ; nous aurions voulu les faire connaître avec plus d'exactitude que ne l'a fait Millin, mais nous avons été arrêté par là difficulté et la dépense considérable d'un semblable travail. C'est la leçon du manuscrit de Tesson que nous allons re- produire (1) ; mais avant de donner le récit du chroniqueur, il convient d'esquisser en quelques pages la physionomie de la ville de Lille à cette époque (février 1600). Depuis longtemps, dès le commencement du XVIe siècle, Lille étouffait dans son enceinte ; en 1541, Jehan Pasquier , maître des oeuvres de la Ville , s'était occupé d'un projet d'agrandissement, et la Ville lui paya soixante livres « pour avoir par deux » fois faict et pourtraict le quarte et figure de la Ville pour » mieulx comprendre l'étendue dicelle au petit pied pour advi» ser au ragrandissement dicelle, » paine et travail. en quoy faisant il a eu grosse » Quelques années plus oeuvres de la Ville, (2) , le maître des sous la direction de Sébastien Van Noyel , ingénieur du roi Philippe II, tard, en 1556 et avec l'aide de Martin de Haute Claie, maître des ouvrages de Aire et de Hesdin , et de maître Dupont de Béthune, avait dressé les plans définitifs de l'agrandissement qu'un mandement royal, signé en 1555 , avait au- t. III, contient aussi une relation (1) Le manuscrit N° 295 de la bibliothèque, de cette entrée qui nous a permis de corriger quelques fautes de la copie que nous reproduisons. (2) Comptes de la Ville, 37 — 406 — torisé et approuvé (1), mais les troubles religieux , les exactions du duc d'Albe, qui ruinèrent la province, et, plus tard encore, la guerre des Malcontents , arrêtèrent l'exécution de ces projets. En 1566 , un recensement général de la population avait constaté que Lille possédait, à cette date, quarante mille habitants environ , répartis dans trois mille huit cent quatre-vingtdix maisons , qui se divisaient comme suit : Mille trente étaient situées sur la paroisse St.-Sauveur. Mille soixante sur celle de St.-Maurice. Onze cents sur celle de St.-Etienne. Quatre cents sur celle de Ste.-Catherine. Et trois cents seulement sur celle de St.-Pierre (2). En 1577 , pour mettre la Ville à l'abri d'un coup de main , Carolo Thety, ingénieur italien attaché à l'archiduc Mathias , était venu à Lille diriger la restauration d'une partie des fortifications anciennes qui tombaient en ruines, par cette raison que l'on avait depuis longtemps, dans la prévision d'un agrandissement sans cesse ajourné, cessé de les entretenir. Ce fut par suite de ces travaux que le couvent des Dominicains, en dehors de la porte Saint-Pierre, furent religieux autorisés dut être démoli, à s'installer (1) Arch. mun. c. aff. gén., (2) Arch. mun (3) Registre caoton 10, dossier 3. , c. aff. gén. 241, dossier 3. aux titres, B. folio 193 verso, et que ces dans l'intérieur la Ville (3). arch. mun. situé de — 407 Le Magistrat soins qu'il offrit donna à l'ingénieur, à ce travail en reconnaissance de restauration, une chaîne d'or de la valeur de trois cent soixante-huit il chargea verrier, un nommé Pierre Deleforterie, domicilié à Lille, dressé par Carolo Thety; des riche florins, peintre et et maître de dessiner et de peindre le plan ce plan a malheureusement disparu de nos archives. En attendant l'agrandissement de l'enceinte, le Magistrat profita d'une circonstance que les événements politiques avaient fait naître, pour réunir à la Ville le château dit de Courtrai avait fait construire Philippe-le-Bel loger une garnison afin d'y destinée à tenir en respect les Flamands , impatients de la domination française. avait fait retour à la Flandre, lippe-le-Bel, en l'année 1300, que Depuis que la province cette citadelle, bâtie par Phi- était devenue la demeure du châtelain de Lille et de certains officiers et soldats de la Gouvernance. Le Magistrat cette forteresse avait toujours féodale, dont l'obéissance directe de l'autorité à sa juridiction. Cette acquisition vu avec dépit les habitants, l'existence placés de sous souveraine, échappaient ainsi présentait par conséquent un double avantage : elle supprimait une cause incessante de conflits , et elle donnait à la Ville une extension importante en lui livrant les vastes terrains qu'occupait le château et qui étaient entourés par le canal encore existant (dit du Pont de Flandre). Ce canal, partant du pont Saint-Jacques, longe les derrières des maisons de la rue des Tours et de la rue de — 408 — , et vient se jeter, Thionville à angle droit, dans la Basse- Deùle, un peu au-dessus de la rue Saint-Joseph. tant désirée fut réalisée : Voici comment cette acquisition Après la mort de Louis de Requesens, les Etats-Généraux avaient pris la direction des affaires; des rixes sanglantes qui avaient à Anvers, principalement ils avaient habitants, indignés éclaté en différentes villes et espagnole et les décrété le démantèlement de certains entre la garnison pour la partie des fortifi- du moins châteaux et citadelles, cations tournées vers l'intérieur des villes (1 ). le Magistrat S'appuyant sur cette décision, requête justement aux États-Généraux pour de Lille. appliquée au château demande, sous la seule condition que Ceux-ci cette adressa une mesure accueillirent que la Ville la décision des États-Généraux cette s'engagerait « par acte compétent » à maintenir la religion catholique, rester sous l'obéissance de Sa Majesté Philippe II. (1) Voici fut et à : ès années passées, non sans que on a trouvé par expérience intérêt de notre poivre et désolée patrie, que les châteaux et grandissime citadelles non estans aux places frontières ont donné occasion aux capitaines et Considérant espagnols , italiens et autres leurs adhérents de piller et saccager les violer et forcer les femmes et filles, brusler maibonnes villes de Sa Majesté, sons , rançonner les subjets de Sa Majesté ainsi que avons veu par le pitoyable saccagement de la ville d'Anvers et d'autres, avons résolu que les dits châteaux soldats et citadelles seraient démantelés des lez et costé des villes ... veu et considéré les raisons pertinentes contenues en certaine requeste que depuis naguères nous a esté présentée par les eschevins et conseil de la ville de Lille , consentons et le dit château moiennant démanteler accordons aux dits de Lille de pouvoir acte de promesse de maintenir la religion catholique et obéissance à Sa Majesté, 25 septembre 1517. Reg. aux titres R, folio 287. Bruxelles, — 409 — Le Magistrat s'empressa de signer cette promesse (1), et, fort de l'assentiment des Etats-Généraux, il fit procéder sans retard au démantèlement, Afin que la démolition cutée , il prescrivit, fût rapidement exé- par une ordonnance en date du 31 octobre 1577 (2) : que tous les habitants de Lille , « fut-ce gens de lois ou privilégiés, seraient obligés d'aller personnellement travailler au démantèlement, ou bien à payer quatre patards par chaque jour où ils désireraient se faire remplacer. » Avec de tels moyens l'oeuvre fut rapidement menée à bonne fin. Le travail terminé, profitant de la détresse du domaine royal, trat fit faire des propositions le Magis- à Philippe II, d'achat et après expertise et avis motivé de la Chambre des Comptes , Philippe II signa , le 17 mai 1578 , l'acte de vente et de cession (3). La Ville entra en possession du château ; les ouvrages extérieurs furent conservés ; quelques-unes lisées comme arsenal et des tours furent comme prisons ; quelques furent données en loyer ; quant aux terrains uti- autres intérieurs, ils' furent successivement vendus ou arrentés. L'ancienne chapelle qui avait été embellie et Saint-Vital, décorée par les gouverneurs successifs , fut respectée et devint l'église du nouveau quartier ; quelques constructions furent aussi conservées et servirent lorsqu'à même d'asile à la municipalité, la fin du siècle elle dut abandonner, (1) Le 28 septembre (2) Arch. mun., (3) Arch. mun. 1511. Reg. aux titres. R. f. 190. reg. aux bans de police. reg. aux titres, R. folio. 197. pour quelque — 410 — temps, la Halle échevinale, lors de sa reconstruction. l'emplacement de cette Halle temporaire construit le bâtiment du Mont-de-Piété, que fut, C'est sur en 1610, fondé par Bartholomé Masurel. Mais cet agrandissement intérieur dérable pour faire renoncer En 1597 et en 1598, n'était pas assez consi- aux projets de reculer l'enceinte. Mathieu Bollin, ingénieur du roi d' Es- pagne , vint s'établir à Lille et dressa de nouveaux plans qu'on ne tarda pas à mettre à exécution. Les circonstances étaient cette fois favorables ; la paix venait d'être pagne et la France, signée entre l'Es- et la ville de Lille avait fait une réception enthousiaste à Charles de Gontaud , duc de Biron, deur de Henri IV, lorsqu'il passa à Lille(1) de l'archiduc d'observer Albert, pour recevoir ambassa- en se rendant près de celui-ci le serment la paix de Vervins. Philippe II avait laissé les Pays-Bas à sa fille Isabelle, les avait apportés en dot à l'archiduc ère de prospérité semblait s'ouvrir Albert qui , et une nouvelle pour les industrieuses cités de la Flandre. A l'époque dont nous nous occupons , le chiffre de la population de la Ville était moins élevé qu'en 1566 ; les guerres de religion , l'émigration , la disette et la peste l'avaient sensiblement réduit ; mais aussitôt la paix rétablie, l'industrie prit un (1) Le Magistral lui offrit dans l'hôtel-de-ville trois mille livres. (Comptes de la Ville). on banquet qui coûta plus de — 411 — et l'on dut s'occuper de réaliser les développement prodigieux, projets d'agrandissement. Voici quel était, dans les dernières années du XVIe siècle , le périmètre de la Ville : Les portes des Malades , de Saint-Sauveur et de Fives, (ces deux dernières fermées depuis), occupaient leur emplacement définitif ; mais à partir de la porte de Fives, le mur du rempart venait, le couvent de l'Abiette, en longeant aboutir située contre la place de ce nom , à à la porte des Reignaulx, l'entrée de la rue actuelle du Vieux-Faubourg. De cette porte il se reliait, en suivant le fossé qui coupe la rue des Fleurs , et a formé le passage Jeanélevée alors à , à la porte de Courtrai, dont la partie récemment couverte Baptiste Lestiboudois l'extrémité du pont Saint-Jacques. porte de Courtrai, Philippe-le-Bel les fortifications formaient l'enceinte Au-delà de cette ancienne du château de extérieures de la ville et se ratta- chaient, par le Gard (1), aux défenses de la porte Saint-Pierre. L'une des deux tours massives de cette dernière pectée lors de l'agrandissement qu'à l'époque sous Louis XIV, de la construction porte, res- n'a été démolie du bâtiment des archives départementales, qui fut élevé en partie sur cet emplacement. le rempart venait En partant de la porte Saint-Pierre, couper la rue d'Angleterre le ceilier Saint-Paul, à l'angle principal (1) On appelait ainsi une langue Basse-Deûle et le fossé d'enceinte. de la rue Marais, contre dépôt des vins de la Ville; de terre comprise entre le rivage à de la — 412 — partir de là , il suivait le tracé actuel de la rue d'Angleterre se dirigeait en droite Sainte-Catherine ligne, en s'appuyant , vers la porte de la Barre. contre et l'église Au-delà de cette porte (récemment démolie) l'enceinte formait un angle saillant qui venait aboutir à la place de l'Arbalète , actuellement place de l'Arsenal ; elle suivait ensuite le tracé actuel de la rue de l'Hôpital—Militaire du palais de Rihour jusqu'à contournait l'abreuvoir, et venait se rattacher à la porte du Molinel située dans la rue de ce nom , entre l'endroit rue de l'ABC et la rue d'Amiens. reliait à la porte des Malades quatre agrandissements premiers XVIIe siècle ; l'un, Molinel où débouche Enfin la porte du Molinel la se par une ligne à peu près droite. Lille avait encore, pour atteindre Les deux les jardins son développement actuel, à opérer. eurent lieu dès le commencement du exécuté en 1604 (1), supprima la porte du et la remplaça par la porte Notre-Dame (porte de Béthune) et enferma dans l'enceinte nouvelle tous les terrains qui formèrent le côté Sud de la rue des Jésuites, ainsi nommée parce que ce fut dans les terrains fit construire nouvellement à ses frais, de 1605 à 1618, englobés que la Ville le nouveau collége, le couvent et la chapelle des Pères de la Société de Jésus (2). arch. mun. aff. gén., carton 10, d. 5. (1) Voir le plan de cet agrandissement, Pour les agrandissements dé Lille, consulter l'atlas de M. Brun-Lavainne. par ses boiseries , ses sculptures et ses (2) Cette chapelle , très-remarquable fut brûlée en 1140. (Nous lui consacrerons une notice). Rebâtie après vitraux, cet incendie, cette chapelle devint l'église paroissiale Saint-Etienne, après que les boulets autrichiens la place du Marché. eurent brûlé l'antique église Saint-Etienne, située sur — 413 — L'autre exécuté de 1617 à 1624. et rebâtie à l'extrémité nom, dit du côté agrandissement, de la rue Saint-Maurice fut reportée Jacques sur son emplacement rues furent Pierre du pont Saint- de de Vauban ; il ajouta à la Ville tirées en cordeau , et il remplaça par la porte Saint-André plus important dont elle prit le et celui de la rue Royale dont les Saint-André , qui fut fut abattue fut opéré après la conquête sous la direction Enfin le dernier (1), actuel. Le troisième agrandissement tout le quartier Flandre La porte des Reigneaux et la porte de Courtrai, Louis XIV, de la porte Saint- (porte d'Ypres). de s'exécuter vient sous nos yeux, à lui seul que les trois que nous avons men- tionnés , a fait de la ville de Lille une des plus importantes et des plus populeuses cités de la France. Antérieurement en l'année à ces divers 1600 , date de la joyeuse belle, la surface de la ville de de l'étendue que devaient opérés pendant le XVIIe d'être agrandissements Lille entrée d'Albert et d'Isa- avait donc à peine la moitié lui donner les trois agrandissements siècle, triplée par l'agrandissement enceinte resserrée, , c'est-à-dire la population étendue qui vient de 1860. elle-même Mais dans cette était bien plus dense qu'elle de cet agrandissement furent dressés par maître (1) Les plans définitifs Pierre Camp, ingénieur de la ville d'Arras, et Jehan Lemesre, géomètre sermentéelles furent exécutées par Albert Quant aux sculptures de la porte de Courtrai, 1619 à 1621. Voir Le Pot. (Compte dés fortifications, aff. gén , carton 10, dossier 10). plan de l'agrandissement, Dubrusle et Nicolas le ne l'est aujourd'hui, 414 - et même qu'elle ne l'était en 1860 , alors que le dernier agrandissement fut reconnu indispensable (1), et lé Ville renfermait plus de monuments remarquables que nous n'en comptons aujourd'hui. Dans le quartier alors comme actuellement le St.-Sauveur, plus pauvre de la Ville, et où était presque entièrement concentrée l'industrie des tisseurs d'étoffes, saïeteurs et bourgetteurs, nous avons à citer l'église St -Sauveur et sa tour, surmontée d'une flèche de pierre qu'a détruite le siége de 1792. s'élevait l'hôpital Saint-Sauveur, A côté fondé au XIIIe siècle. Dans la rue de l'Abiette existaient l'antique couvent qui avait donné son nom à la rue, et l'hôtel de Santes, que le Magistrat avait pris à loyer de la veuve de M. S. d'Oignies, et qu'il fit décorer à ses frais. C'est là qu'après la démolition l'habitation du château fut installée du Gouverneur. Cet immeuble fut un peu plus tard acheté par la Ville et servit également de logement, après la con- quête française, au maréchal d'Humières et au duc de Boufflers. Sur la paroisse St.-Maurice venait de s'élever le couvent des Capucins (2), et dans la rue de Paris existaient le refuge de (1) En comparant la surface de la ville actuelle à celle de Lille en 1566, lors du dénombrement la population, si qui donna le chiffre de 40,000 habitants, elle s'était augmentée dans la même proportion , devrait être de 250,000 habitants; elle s'est que de 158,000 environ. demeurant à Lille, pour avoir (2) 1595. A Jehan de Sains, tailleur d'images, de cette Chambre (la Chambre des Comptes), taillé les par charge de MM. armes de Sa Majesté, de pleine bosche, avec trois beaulmes et ung grand compar- — 415 — l'abbaye de Phalempin, celui de l'abbaye de Cysoing, le cloître de Ste.-Claire , le collége des Jésuites , l'hôpital St.-Jehan et n'avaient l'hôpital St.-Nicaise, dont les constructions primitives noupas encore été défigurées , et enfin l'église St.-Maurice, vellement restaurée et agrandie , qui portait son léger campade la nef centrale et du transept, et dont le porche était surmonté d'une haute tour de pierre , où le Magistrat allait faire placer les grosses cloches descendues du nile à l'intersection beffroi de la Ville , qui dut être démoli. Quant aux monuments de la paroisse St.-Etienne qui étaient concentrés autour du grand marché , nous y reviendrons ; mais nous mentionnerons le couvent des Récol- tout-à-l'heure lets, situé dans la rue de ce nom (1 ), et celui que les Dominicains, venaient de faire construire dans la Basse-Rue, timent à lentour, sur l'emplace- bien eslevé et fort enrichi, pour estre mis au cloistre Arch. départ., compte des annotations. des Capu- chins, XXXI. 1595. A Jehan de Sains pour avoir fait et livré une pierre blunche où sont taillées les armoiries de ceste ville tenues par ung lyon que MM. de la Loy ont fait présent de la Ville. pour mettre à la maison des Pères Capuchins. XXIII1 . Comptes qui fut élevée avec le concours des chapelle du couvent des Capucins, au archiducs et de la Ville, contenait quatre tableaux de Rubens , aujourd'hui musée de la Ville. Nous n'avons pu jusqu'ici, malgré toutes nos recherches, La la célèbre descente de apprendre à quelle date ces oeuvres , et principalement croix , vinrent décorer cette chapelle. Nous ferons la même observation pour le nous parlons magnifique Van Dyck qui ornait la chapelle des Récollets dont plus loin. sur l'emplacement (1) A l'angle de la rue des Arts et de la rue des Fleurs, actuel du lycée; la chapelle de ce couvent fut longtemps le musée de la Ville. — 416 — ment de l'ancien hôpital des Grimarets (1), avec une élégante chapelle décorée d'une façade dans le style de la Renaissance. Près de là, et contre le canal, était situé l'hôtel de Roubaix, vaste et somptueux édifice qui avait reçu sous Philippe-le-Bon de personnages de distinction , et qui , reconstruit tant au XVIIIe siècle, devint l'hôtel du Gouverneur, M. de Soubise.Dans la rue Esquermoise était placé le palais de la Chambre des Comptes. Lors de sa fondation, celle-ci avait été établie dans le palais de la Salle, mais elle avait été transférée, en 1413, dans l'hôtel de la Poterne, ancienne propriété de l'évêque de Tournai, située à l'angle du pont de Weppes et qui s'étendait jusqu'à la place de l'Arbalête Cet hôtel avait été rebâti avec un grand luxe, au XVe siècle, et on avait, en 1521, construit un pertique sculpté qui s'ouvrait sur la rue Esquermoise. Un peu plus loin actuel des Comptes , au point d'intersection de la rue Esquermoise, de la rue de la Barre et de la rue Royale, que la Chambre s'élevait, au centre d'un carrefour, rine, monument commémoratif la Croix de Ste.-Cathe- élevé en 1456, en remplacement d'une croix plus ancienne, construite à une époque indéterminée, (1) Cet hôpital dut sa fondation à une cause assez singulière: avait épousé Marie de Pontrewarl, sa parente , sans dispense d'être forcés de divorcer, les époux adressèrent préalable sans doute. Craignant au Saint-Père une supplique pour être autorisés à « demourer ansamble » et Lotard offrirent Canard de faire bâtir Cette offre fut agréée, sa femme , fondèrent Basse-Rue Registre une chapelle et de fonder un hôpital pour les passants. et en l'an 1344, Lotard Canard et Marie de Pontrewart, un hôpital de vingt quatre lits, dans leur maison de la aux titres A , folio 92. — 417 — pour conserver le souvenir d'un annales ; aussi laissons-nous fait que ne racontent pas nos la parole au comptable de la Ville: ( 1456-1457 , à Ghilles Carlier , Ghisselin de Vheghe et aultres pour et au nom de tous les manans et habitans de la paroisse Ste-Catherine pour et en advanchement de la fachon de une notable croix par eulx faire faire où lieu et en la place de une aultre anchienne croix qui estre souloit au quarfour de leur dite paroisse en souvenance et mémoire de une anchienne conquête jadis faite par les manans sur une manière de gens appelés bidans (1) qui par grâce estoient entrés en ceste ville par sy que ce fut sans meffaire à aultruy, et les quels, ce non obstant, commenchièrent à rober la dite ville, tellement que fu forche aux dits manans de les rebouter, comme ils firent, jusque au lieu ou la dite croix est assise et illecq en faire exécution, lequel lieu n'estoit point pour lors en l'enclozure dite ville (2) . . .... La croix a disparu , mais le nom est resté, . de la . XVII et sert actuel- lement d'enseigne à un magasin de quincaillerie. Sur la paroisse St.-Pierre, le palais de la Salle n'existait plus; c'est dans cette première résidence des comtes de Flandre dont on attribue la construction à Bauduin, (1) Voir qu'avait eu lieu le célèbre Du Cange : Bidaldi. et le canal formèrent la clôture (2) Le Pont-de-Weppes au XIIIe siècle , le fait est donc antérieur à cette époque. de la Ville jusques repas du Faisan, et non, comme l'ont dit les chroniqueurs, qui se sont copiés tous, dans le palais de Rihour ; ce palais n'était pas encore bâti en 1453. Magistrat, rivage; qui l'avait mais de la Salle avait été acheté par le L'hôtel fait démolir en 1528 , pour agrandir Comtesse, l'hôpital qui avait été élevé, le au XIIIe siècle, sur les dépendances de ce palais de la Salle et dont une en 1659, offrait encore aux partie devait être reconstruite regards presque toutes ses constructions l'élégant ainsi que campanile qui dut être démoli, il a quelques années. Près de là s'élevait la chapelle l'église primitives, St.-Pierre et les importantes giale dont nous écrirons C'est principalement la cérémonie du le Puits Doré (I), St.-Michel, dépendances de la collé- une monographie spéciale. le grand marché où devait avoir lieu serment, qui mérite une description plus détaillée. A cette époque , la Grand'Place la Place du Théâtre, formaient Marché ; quelques boutiques regard, construit actuelle , la Petite Place et ce que l'on appelait le Grand de changeurs et l'hôtel du Beau- en 1425 pour le Prévost, et qui devait son titre à Philippe-le-Bon lui-même, qui l'avait ainsi nommé (2), et Prince des Oignons en advan(1) Aux maître de la plaice de peu d'argent chement de ce que pourra couster le puich qu'on appelle le puich doré contre l'atre de nouveau, et orné des armoiries Saint-Pierre quils ont fait construire de Sa Majesté. XV 1. Arch départ., compte des annotations , 1595. (2) « Le jour de la procession de Lille, l'an 1426 , fut donné par M. S., au dit au lieu de Gamet. " Registre de la chambre des hostel, nom de Beauregard en marge). comptes, année 1425. (Note inscrite — 419 — étaient les seules constructions les maisons aujourd'hui qu'occupent qui forment, de la rue des Septet celles des Trois-Couronnes du Petit-Paon, Agaches, qui existassent sur les terrains sur la Petite Place, le rang auquel est resté le nom de Beauregard. La Bourse alors n'était pas bâtie, et au milieu de l'emplacement qu'elle occupe était creusée la Fontaine au Chambge (1), entourée d'une balustrade de fer Notre-Dame des Ardens (2), qui, au XIIIe siècle, portait le nom Près de là, et également isolé, se dressait de N.-D. du Joyel. le pilori, à de la Halle s'élevait une petite chapelle dédié forgé.Vis-à-vis décoré avec un luxe de sculpture et de peinture (3) Le quinzième jour de juillet Quinze cent quatorze fut faict sans entrer en fange, La jauge, Pour vray de la fontaine au chambge (1) Et contient, le puis , approuver Deux cents, avec ce, onze muys Il ne s'en faut ne quart ni tiers encoires Sinon La Science Portant huit setters, est vraiment subtille en mesure de Lille, Ce sont en lots , tout mil deux Vingt bien réduict, cent quatre huit. vingt W.Tesson, (2) Cette chapelle fut démolie furent que la Sainte-Chandelle, pelle de Lorette (3) A Jacques près l'église en 1650 , et l'image transportées Saint-Etienne. tailleur livre de N.-D. E, folio 91. du Joyau, ainsi dans la cha- processionnellement (Comptes.de la Ville, 1650-1651). d'images, pour avoir taillié au pilory plusieurs et autres menus ouvraje, XIIII l. visages, bestes, A Anthoine de Montigny pour avoir livré au dit pilory pour furnir les XIII revestier les croisées , pour le lyon et les rays du soleil IIIm VIe VII 1 faurains, Derpin, oiseaux — 420 _ qui cadrait mal avec les trop nombreuses dont il au XVIe siècle. fut le théâtre Cette vaste place dont l'irrégularité ajoutait encore à l'aspect était entourée de monuments : c'était pittoresque., Halle exécutions Echevinale tout récemment la d'abord (ancienne halle et café Lalubie) reconstruite par Me. Jehan Fayet, et qui offrait aux regards sa façade nouvelle, enluminée de peintures et étincelante de doà gauche s'alignaient les Prisons et le Poids Public, construits en 1524; sur l'emplacement du marché St.-Nicolas rures; s'élevaient les Nouvelles Boucheries remontait à l'année 1550 (1).La dont la construction façade était composée de trois 1 de de plomb estamées de fin estain , ci IIs. IIIe LXI1 IIIIs pour XIIIe plomb comme pour crestes et fuelles estamé de fin estain tant pour les lionceaux, 1 assavoir aux testes estans ci IIs CXXX1 pour IIIe I mis encore au dit pilory, eu de lampes estant autour XXX 1 IIs ; sont des croisées et plusieurs autour en tout Ve XXI A Henri rains, 1 VIs. Hennecart, lion ung tous estant les faux pour avoir paint de fin or au pilori le gros pomles heuzes, les rais de soleil, et marmousets, VIII rons estans autour du dit pillory paintre, en hauct, les boucquets avec les reprinses et plusieurs meau, pièces LXXV1. (Arch. mun , comptes de la Ville, année 1525-1526). (1) A Jean Desains, tailleur au pignon des halles nouvelles d'images, VII 1. pour avoir taillié deux médailles mises et Pasquier de Gand , tailleurs de blancs, pour V enrichissements des fenestres , cleres voyes , chambrans, grans tabernacles, 1. plates bendes, trepied du lyon, etc., etc. V1 LXXIII A Jean Desains pour avoir taillé une image de la Vierge XX 1. A maistres Jean Richard pour avoir painct la dite image Cs. ung lion mis sur le pignon Desains pour avoir taillé et une fleur de lys XVI 1. A Jehan Prévost A Jean saulvaiges le dit lyon pour avoir doré la bannière, 1. (Comptes de la Ville, 1550-1551). A Jehan Prévost saulvaiges XVI , deux hommes et les deux hommes — 421 — pignons à escaliers, reliés entre eux par une claire-voie cette façade, dont sculptée : le dessin était l'oeuvre de Jacques Caron, était décorée de tabernacles qui abritaient des statues : au milieu était celle de la Vierge, des deux côtés celles de St.-Pierre et de St.-Paul, oeuvres de Gilles Capitaine (1). Ces statues et les tabernacles avaient été, en 1596 , repeints et dorés par Philippe Mesque, l'artiste lillois qui avait aussi décoré la Halle Sur le sommet du pignon central, plus élevé que les deux autres , le lion de Flandre accosté de « deux hommes saulvaiges, » et taillé en ronde bosse, était assis tenant dans ses griffes une haute bannière de laiton où étaient peintes les armes de la Ville : la fleur de lys d'argent sur champ de gueules. C'est à l'étage de ce monument que fut transférée en 1585 l'Ecole cale, installée d'abord sur le boulevard du Molinel. Domini« En consi- » dération que de la bonne instruction de la jeunesse résulte » prouffict à la chose publique » le Magistrat avait déclaré cette école obligatoire, et par une ordonnance datée du 28 septembre 1585 (2), il avait frappé d'une amende et, au besoin de punition corporelle, les parents et même les maîtres qui n'enverraient pas à celte école les enfants pas lire ou écrire(3). on apercevait mun. reg. ne sachant A droite, au fond de la place de Rihour , la façade principale (1) Ces deux dernières (2) Arch. et les domestiques statues aux extraits (3) Voir notre brochure intitulée le XVIe siècle. Lille, 1813. ne furent du palais de Philippe-le- placées qu'en 1596. de bans 1584-1592. : l'Instruction gratuite et obligatoire depuis 28 — 422 — Bon , avec ses tourelles octogones et la claire-voie sculptée qui couronnait la galerie reliant les deux grands bâtiments des ailes. Une porte richement sculptée et décorée de peinture, s'ouvrait au milieu de la galerie et donnait accès dans la cour du palais. de la façade, et pour séparer le palais de la voie pu- Vis-à-vis blique, régnait une balustrade, coupée de distance en distance par onze lions ou griffons dorés , qui tenaient dans leurs griffes des bannières de métal (1). Sur le Grand Marché, en face des et au-dessus des maisons récemment boucheries construites qui entouraient le cimetière , apparaissait l'église St.-Etienne, avec ses nouvelles chapelles et sa tour carrée où furent placés et le carillon l'horloge démoli. célèbre Contre l'église, chapelle dédiée à N.-D. Lambersart, avait richement A provenaient du beffroi mais isolée de celle-ci , s'élevait la de Lorette, que Jehan Ruffaut S. de trésorier de Charles V, avait fait bâtir dans le cime- tière St.-Etienne (1) qui au-dessus de la tombe de ses ancêtres, et qu'il dotée en 1535 et en 1538 (2). , tailleur Jacques l'église Saint-Pierre, pour avoir de dessoubz IIIIxx IX 1 Vs. ( maréchal ) pour avoir faict unze verghes en leurs graux les dits lyons et de fer rondes de VI pieds demy qui tiennent griffons sur les quelles les bannières sont mises pr ensemble VIxx X 1. XII1. de Respin pour avoir faict de leiton les unze bannières XXIIII A Watier 1. A Me Simon A Tomas du Molin demeurant d'images, auprès de l'atre de taillé les onze lyons que griffons et les piliers Tournemine les dits gros febvre , painctre , pour avoir painct les unze pilliers , doré et les dites unze bannières IIIIxx XV 1. (Arch. départ. lyons et griffons Comptes de la gouvernance, (2) Registre le 29 novembre aux titres 1546, avait 1524-1525). AA , folio 268 v°. Arch. mun. Jehan son épitaphe dans cette chapelle Ruffaut, mort — 423 — Au milieu du parvis de l'église, dans la rue Esquerm était plantée une colonne sant face à la taverne de Tenremonde, de granit dont la partie supérieure, ise, fai- taillée en forme de fleur de lis, était surmontée d'un crucifix de bronze ; sur les faces de la colonne on avait incrusté deux bas-reliefs représentant l'un le Bon Pasteur, « en pierre doulce » l'autre le Lapidement de St.-Etienne (1). De hautes maisons à pignons , les unes encore gothiques , à étages surplombant, avec leurs fenêtres à croisillons de pierre, dont l'ancienne imprimerie Danel nous a conservé le type ; les autres datant de l'époque de la Renaissance , construites en pierres blanches et superposant sur leurs façades tous les ordres de l'architecture (2), complétaient la décoration du GrandMarché, qui, sous les comtes de Flandre et surtout sous les ducs de Bourgogne, avait été le théâtre des fêtes de l'Espinette de tant de joûtes et de tournois. et Les rues de Lille où devait se dérouler le cortége , offraient les briques rouges cuites au bois le même aspect pittoresque, s'alliaient à merveille avec les pierres blanches sculptées qui formaient les encadrements des fenêtres et dessinaient les pilastres et les corniches. (1) Arch. mun. comptes Sur les antiques façades de bois des de la Ville, 1598-1598. sur Belle-Vue (2) La façade de l'estaminet , qui vient d'être démolie , était, la Place, le dernier type des maisons construites ainsi à Lille. Le bâtiment situé dans la cour de la maison N° 6 de la rue Saint-Etienne , et qui faisait partie de l'ancien hôtel de Beaurepaire est peut-être le dernier spécimen de la belle architecture de la Renaissance flamande à Lille. - 421 - l'art avait mis aussi son empreinte des sculptures naïves ou bouffonnes. quartiers populaires, L'aspect extérieur parmi de la Ville n'était pas moins curieux ; les vieilles fortifications encore debout étaient coupées, de distance en distance , par des tours à machicoulis , souvenir de l'époque féodale (1); et les portes anciennes , sortes de forteresses, vraient leurs baies entre deux tours massives, toits aigus que surmontaient la dorure d'or fin reluisait au-dessus des arcs des portes, reproduisaient, couronnées de dont des heuzes en fer ouvragé au soleil. Entre ces deux s'étalaient ou- tours, des sculptures qui soit les armes de Flandre ou de Bourgogne, soit des sujets de piété, que le pinceau des peintres avait avivés d'or, d'azur et de vermillon (2). » un certain nombre de ces (1) A la suite d'une visite « par gens compélens, de terre tours avaient été abaissées jusqu'au et remplies niveau du rempart de nouvelles batteries. Reg. aux titres, R. F 132. pour permettre l'établissement (2) 1524 , à Hennicot pour avoir doré ung soleil où sont les armes de l'empereur assis sur la porte de Fives. 1534 , à Pasqueir de Gard pour avoir taillé une custode à la porte de Fives pour mestre une ymage Notre-Dame. 1552 , à Philippe Mesque pour avoir painct la figure de Mg. Saint-Pierre estant entre deux portes Saint- Pierre de toutes sortes de couleurs à lhuille contre les pluies , ensemble plusieurs autres belles painctures. pour résister IIe III 1IIs. 1595, N.-S. à Philippe en croix, de Jehan, taillé Mesque, painctre, avec deux autres pour images, avoir de painct la ressemblance assavoir : de la Vierge Marie et en la porte des Malades , lesquelles sont painctes de bonne et belle paincture et d'or fin ; pour avoir painct aussi trois images semblables à la porte du Molinel, de bonne paincture et dorure. LX 1. (Comptes de la Ville, archives municipales). — 425 — Après avoir esquissé l'aspect des lieux , il convient de dire quelques mots des longs préparatifs préoccupé le Magistrat de la fête qui avait et le peuple, à l'annonce tant de la visite de leurs nouveaux souverains. Il ne suffisait pas de décréter des fêtes, il fallait avant tout pourvoir aux moyens d'en solder les frais. Wallerand ghouard , Reward de la Ville, accompagnés de Pierre transportèrent Dubois , échevin, Wallerand de Mons, conseiller à Bruxelles pour obtenir Han- pensionnaire, par l'entremise se de Richardot, président du Conseil d'Etat et du Conseil privé, une lettre d'octroi qui permît à la Ville de lever de l'argent en émettant des titres de rente, qui devaient être amortis par la création d'impôts spéciaux. C'était ce qu'on appelait alors; une crue d'assis. à percevoir, Ils obtinrent celte permission, et furent autorisés pendant six ans : une taxe supplémentaire de deux patards sur chaque tonneau de petite bière , de un patard sur chaque lot (double-litre) de vin consommé dans la Ville, et de quatre patards sur la livre de gros de tout l'indigo qui entrerait à Lille (1). La lettre d'octroi fut signée le 20 janvier 1600 par Albert et Isabelle ; et ce litre reproduit, dans ses considérants : » que le Magistrat aurait résolu de représenter estiment nous seront agréables. » Muni de cette autorisation, riches habitants de la Ville, le Magistrat des choses qu'ils fit un appel et, en quelques jours, aux trente-sept il) La livre de gros valant 120 patards, c'était un impôt de 2 1/2 pour cent. — 420 — préteurs eurent versé dans la caisse municipale une somme de cent mille livres environ , en échange de titres de rentes. Du 27 janvier au 4 février , de nombreuses ordonnances police , publiées à la bretesque , prescrivirent manants: de nettoyer les rues, de tentures et de tapisseries, contre les incendies, pour recevoir d'orner de aux bourgeois et les façades des maisons de prendre toutes précautions et de tenir prêtes leurs écuries et étables les chevaux et mulets de Leurs Altesses et des gens de leur suite. On engageait en même temps les habitants à faire provision de bois et de goudron pour les feux de joie à allumer tant au devant de leurs maisons qu'aux lieux accoutumés (1), à l'heure où la grosse cloche de chaque paroisse st mettrait en branle, « ce qui sera environ les huit heures du soir. » On surexcitait même l'émulation prix qui seraient distribués en promettant quinze aux auteurs des quinze plus beaux feux. En même temps , l'échevinage la rédaction du programme de longues délibérations, par messire Floris se préoccupait et de l'organisation activement de de la fête ; après il fut résolu de suivre le plan proposé Van der Haer, trésorier et chanoine de la collégiale de Saint-Pierre. Ce plan consistait à représenter des théâtres dressés ad hoc, les principaux sur épisodes de l'his- toire de Lille.. Le Magistrat confia en conséquence à Van der Haer la haute (1) Registre aux bans de police , arch, mun. — 427 — direction de la fête, en lui adjoignant Jehan Mahieu , l'un des quinze capitaines des compagnies bourgeoises. Jehan Fayet, maître des oeuvres de la Ville, diriger les constructions habiles, parmi ; sous ses ordres les peintres nous citerons lesquels Philippe Mesque et Jaspart Marcq, les tableaux, ainsi Ville parla propres à représenter les ceux qui leur Vincq , les armoiries, orner les qui devaient ; ils dessinèrent les plus de Philippe exécutèrent que les peintures théâtres et les arcs triomphaux et cherchèrent fut chargé de les costumes, les plus parurent personnages historiques qu'il s'agis- sait de mettre en scène. Pendant ces préparatifs, d'école de Saint-Pierre, de Jésus, Maximilien Van der Haer , Boniface , maître Jehan Herreng, procureur fiscal (1 ), les compliments, de la Société docteur en médecine, Montaigne, de Hellin , Hubert Leclercq recteur , Jehan Lefel , Hypolite lèrent sur les arcs triomphaux Petitpas , les vers latins et français , : et vers numéraux qui, s'éta- composèrent chronogrammes Salatier , d'après des modèles transcrits de la belle main de Pierre Lemonnier (2). Petit-Pas figure dans le manuscrit N° 247 de la bibliothèque de (1) Hippolyte Lille, parmi les écrivains nés à Lille. On le cite comme poète, et l'auteur inconnu de ce recueil dit en parlant de lui : cum is a teneris annis operam litteris dedisset, miro quodam impetu ad vinciendas poeticis res numeris l'auteur des nombreux chronogrammes très-probablement qui figurent parmi les inscriptions Il est donc ferebatur. et des vers numéraux que nous reproduisons. (2) Pierre Lemonnier, qui attend une biographie, était lui-même auteur. Nous connaissons une longue liste de ses ouvrages. C'était de plus un calligraphe, et c'est par lui que le Magistrat fit exécuter les deux copies officielles du Roisin qui existent à la bibliothèque et aux archives. — 428 — Ces vers, ces inscriptions, ces compliments sont curieux à lire; c'est l'histoire hyperboliques abrégée de Lille, écrite par ses poètes ; on y sent avant tout la satisfaction avec laquelle, la paix avait après un demi-siècle de troubles et de guerres, été accueillie, et la joie profonde de voir rétablies , avec la France , les relations si profitables au commerce et à l'industrie lilloise. La maison d'Autriche est exaltée et portée aux nues, mais si l'on proclame que sa gloire: Est de la Deule avant jusqu'au Gange estendue si l'en compare Albert et Isabelle au soleil et à la lune, on a gardé mémoire des libertés et des franchises que la Ville a dues à la maison de Flandre, et les poètes mettent volontiers Charles-Quint, empereur d'Occident, en parallèle et Bauduin , empereur parfois originale, elle laisse souvent à désirer ; mais en 1600 Malherbe était à peine de Gonstantinople. Quant à la forme, venu, et il y avait loin alors de Paris à Lille ! La Ville était, à cette époque , divisée en un certain nombre qui avaient chacun leur administration spéciale choisie parmi les bourgeois, pour veiller à la police et à l'entretien des rues. Chaque quartier était désigné par un sobriquet qui avait pour origine les jeux ou mystères que chacun de quartiers de ces quartiers représentait autrefois à la procession de Lille. Il y avait entre autres, l'Empire de jeunesse , le comte Lydéric, le Petit Frais, etc., etc. — 429 — Le maître de chacune de ces places ou quartiers fut chargé de veiller à l'installation des décorations dans les rues placées sous sa juridiction , et de tenir note des dépenses dont on verra le détail consigné dans le compte que nous publions. De leur côté, les tailleurs, les costumiers, les brodeurs se mirent à l'oeuvre et taillèrent les costumes dans le damas, le velours et le drap d'or. L'échevinage , les serviteurs Ville, ries, les sergents de la Prévôté, le héraut de l'Espinette parés de costumes magnifiques de la les connétables des confré- furent, pour la circonstance, dont nous verrons plus loin la description. Le récit qui va suivre est assez complet pour que nous n'ayons pas à insister sur l'originalité artistique de la fête dont notre Ville fut le théâtre, et qui laisse bien loin derrière elle , comme splendeur et comme caractère , nos cortéges modernes et nos cérémonies officielles. Il faut même reconnaître les conditions où il était coutume traditionnelle, que la solennité du serment, prêté par les princes, dans suivant la avait une grande signification , et était de nature à impressionner profondément les masses populaires, toujours si faciles à émouvoir. semblé subordonnaient Le Magistrat et le peuple rasleur obéissance et leur foi à la recon- naissance préalable, jurée par le prince, des usages et des coutumes , et la promesse de ne gouverner la Ville qu'en suivant la loi reconnue et par l'entremise de l'échevinage. Ce n'était donc point le pouvoir imposé, mais un véritable contrat synal- — 430 — lagmatique , qui semblait laisser au peuple la liberté entière de son acquiescement. A la fin du XVIIe siècle , ne voulût-on voir dans cette céré- monie qu'une formalité un peu théâtrale, elle était encore de nature à flatter le sentiment d'indépendance qui était chez nous un héritage et une tradition. Le compte spécial, que nous reproduisons comme appendice, du chroniqueur complétera les descriptions contemporain, en donnant les noms de tous ceux qui prêtèrent leur concours pour réaliser les splendeurs de cette joyeuse entrée. On y trouvera le prix de chacun des arcs de triomphe et des détails du théâtre sur lequel eut lieu l'im- précis sur la construction portante cérémonie du serment, ainsi que la liste des bourgeois récompensés pour avoir organisé les plus beaux feux de joie. La partie de ce compte la plus instructive est peut-être celle qui contient la nomenclature des libéralités plus ou moins obligatoires que le Magistrat eut à faire solder par la caisse muni- cipale. Les archiducs qui, en sus des six coupes d'or valant environ vingt-quatre mille livres, reçurent encore des Etats une somme de trente mille florins, ne furent pas les seuls à profiter de ces dons gracieux. Les présents durent s'étendre des Altesses Conseil d'Etat, voyageuses, depuis Richardot, à toute la suite président du qui loucha quinze cents florins pour sa part, jusqu'aux douze laquais qui eurent ensemble deux cents livres. - 431 - En résumé, la Ville eut à distribuer aux officiers, dames et chambrières , une somme de plus de dix mille livres. Puis , après les cadeaux en espèces sonnantes , viennent les présents de vin. M. de Bill y , gouverneur, reçut pour sa part quatre fillettes de vin, bassadeur d'Angleterre, d'Aragon , le prince furent gratifiés du prix de quatre cents florins. L'aml'ambassadeur d'Orange, d'Espagne, le duc d'Aumale, l'amiral etc., etc., quennes de vin. Les chacun de vingt-quatre quennes étaient de larges pots d'étain, aux armes de la Ville, destinés à ces présents, et qui faisaient partie du mobilier de la halle échevinale (I). Le Magistrat n'oublia dans ses libéralités, ni les organisateurs de la fête, ni les poètes qui avaient chanté la gloire des princes et les fastes de la Ville ; et généreux non à demi, il fit solder chez tous les hôteliers et cabaretiers de la ville la dépense des seigneurs et des gens de la suite des Altesses Sérénissimes. L'on voit en effet défiler dans les comptes le nom des hôtes de toutes les hôtelleries, dont les enseignes, après trois siècles, s'étalent encore, pour la plupart du moins, dans nos rues actuelles. Quelle leçon de philosophie! Voir survivre seignes de cabaret à l'empire de Charles-Quint des en- et à la monar- chie de Philippe II. Albert et Isabelle ne furent pas ingrats envers les organisa- (1) La ville hôtel-de-ville possède encore dans le musée de son remarquable des pots de celte nature. d'Audenaerde — 432 — teurs de la fête. Si le peuple eut pour sa part quelques poignées d'or jetées à la foule, en reconnaissance de ses vivat, le reward Wallerand Hanghouart , les échevins Jehan de le Vichte , le voir-juré chevaliers, Wallerand Michel Gomer, Dubois et furent créés sur le théâtre même où le serment réciproque avait été prononcé. Les quatre nouveaux chevaliers bourgeoisie lilloise. appartenaient Ces anoblissements à la vieille sont l'indice d'une situation nouvelle (1) ; à partir de cette époque, c'est presque uniquement parmi les personnes titrées que les commissaires au renouvellement de la loi choisiront l'échevinage. En effet, un mandement des archiducs , daté du 28 octobre 1614 et adressé au gouverneur , lui ordonne d'avertir commissaires chargés , conjointement avec lui, les trois d'élire les membres de l'échevinage, qu'ils aient à choisir la Loy de la Ville « parmi les gentilshommes lettrés , rentiers et gens qualifiés, dont il ny a faulte dans la ville de Lille, les préférant aux inférieurs en qualité, et de ny admettre aucuns bouticliers , sinon un ou deux marchands au plus, des plus entendus, honorables et capables. » (2) Comme cette exclusion était une innovation, (1) De 1600 à 1651 les archiducs et Charles II donnèrent des titres de noblesse à une soixantaine de bourgeois de la ville. On trouvera la liste de ces anoblissements dans lé manuscrit de la bibliothèque , N° 272 , intitulé : Mémoires historiques. (2) Registre rouge, pièce N° 397. — 433 — les archiducs donnaient mission au gouverneur d'insister forte- ment de leur part auprès des commis-aires. L'année suivante , pareille lettre fut adressée de nouveau au les gouverneur. On le chargeait, en même temps, d'avertir quatre curés, qui avaient tous les ans le privilège de nommer les huit hommes, que le Prince les engageait à porter également leur choix sur des personnes titrées. bien des noms bourgeois Malgré ces recommandations, figurent encore dans « les papiers de la loy ; » mais les charges de Reward et de Mayeur furent exclusivement réservées à la noblesse. Après la conquête française, suivis , les minisires tendirent à limiter du roi, les mêmes errements furent par l'entremise des intendants, de plus en plus l'initiative tives de l'hôtel de ville, et les préroga- et ce ne fut qu'à la chute de la mo- narchie absolue , à la date de 1789 , que la bourgeoisie rentra en maîtresse , et cette fois par le vote dans les conseils direct des citoyens , de la commune. Nous laissons maintenant la parole au chroniqueur porain. contem- LA JOYEUSE ENTRÉE DES ALTESSES SÉRÉNISSIMES FEVRIER ALBERT ET ISABELLE. 1600. Jehan de Robles, chevalier, comte d'Annappes, baron de MESSIRE Billy, gouverneur et capitaine des villes de Lille, Douai et Orchies, convoqua les seigneurs et gentilshommes demeurant sous son commandement, pour raccompagner, et aller recepvoir leurs altezes ès limites de sa juridiction. Tellement, que accompagné des députés, des ecclésiastiques et nobles, des baillis des quattre haultz justiciers, et grand nombre de nobles, tant de la ville que de la châtellenie, de ses lieutenans, ensemble des bailly et prevost de Lille, suivis de leurs sergens accoustrés si comme : ceulx du baillage d'habits de couleur violet passementés de soye blanche, et ceulx de la prevoté de mesme couleur à passements d'argent, se acheminèrent, tous montés à — 435 — cheval, le samedy cinquièsme de febvrier vers Halluin, distant de la ville, trois lieuwes. Auquel lieu avait le dit Sr gouverneur fait venir, des bourgs et plus prochains villaiges, hommes montés d'armes, jusques à cinq à six mil, lesquels il avait mis en ordre selon qu'il avait jugé convenir. Environ le midi viendrent de Courtray par Menin, L. A. au dit Halluwin, tirés en coche de six chevaulx blancqs, et après que le dit Sr Gouverneur eut fait les compliments et congratulations, firent les dits paysans retentir l'air de coups d'arquebusades. Les quatres confraries Saint-Georges, Saint-Sébastien, SainteBarbe et Saint-Michel (1) étoient allé jusques à Bondues et près de la chapelle des Obeaux, rengés en ordre, tous en bon équipage, estans les quattre grands connestables accoustrés demesmes habits, assavoir de velour noir, largement passementés d'or, qui, joincment avec six compagnies bourgeoises que le sort avait choisy, donnèrent diverses belles salves et suyvirent leurs altèzes jusques en la ville. Le Magistrat monté à cheval et tous accoustrés si comme : Le Reward et Mayeur de manteaux loings de velours, les unze eschevins de robes ou manteaux loings de satin ; ceux du conseil, argentier, huit-hommes, procureur et deux greffiers et le clerc de la hanse, de robes de cafat de Naples, ( excepté le premier conseillier pensionnaire qui estoit revestu de robe de damas), et toutes à fentes de velours ; le tout noir, et faict aux dépens de la ville. Marchant au devant d'eulx, le herault de l'Espinette (2), vestu de robe d'armoisin à fentes de satin, avec sa cotte de héraut, armoyé des armes de la ville, ayant en main son caducée, les quattre sergans d'eschevius, le maître des oeuvres, le premier messagier et le premier (1) Tireurs d'armes. eût été abolie depuis longtemps (2) Bien que la fête de l'Espinette de l'Espinette était resté comme un souvenir. , le héraut — 436 — clerc des ouvrages, tous aians robes d'eslamette rouge cramoisy, à fentes d'armoisin violet, partirent de la ville environ une heure et demie l'après disner. Lesquels descendirent en ung jardin qui est au devant la croix des Poissonniers, sur la fin du riez de la Magdelaine, et après avoir, par quelque espace de temps, attendu la venue de L. A. s'étant mis à pied les reçeurent, et le Rewart, dans un bassin d'argent, présenta à L. A. les clefs de la ville liées dune couroye de velours cramoisy à clouans d'argent, et Me Denis le Guillebert, licentié es droits, premier conseillier pensionnaire, porta la parole et dit: que les Rewart, Mayeur, Eschevins, conseil et Huit Hommes de la ville de Lille représentans tout le peuple et la communauté d'icelle, estoient venus au-devant de L. A. pour, en toute humilité et révérence, leur baiser les mains et professer qu'ils sont et seront à jamais les très-affectionnés , très-fidèles et très-obéissants très-humbles, subjets de leurs seigneurs souverains et princes naturels, les remerciant infiniment des peines et des travaux qu'elles avoient prins de venir en ceste ville, les asseurant de la joye incroyable qu'en auroit tout le peuple, lequel en toute allégresse les attendoit, puis se retournant vers le Rewart dit que le Rewart, par bénéfice de leurs nobles prédécesseurs, avoit toujours eu la garde des clefs de la ville, qu'il les présentoit à leurs Altèzes, priant croire que comme du passé, ceulx de Lille, par la grâce divine, avoient tousjours fidèlement et courageusementgardé la ville pour leurs princes et seigneurs; ainsy à l'advenir, moyennant la mesme grâce, ils espéroient la garder pour leurs altesses, et que pour le service d'icelles ils emploieront leurs biens, moyens , personnes et vies. Laquelle harangue achevée, chacun remontit à cheval en tel ordre que dessus, et marchèrent devant L. A. en prendant leur chemin par le faulxbourg de la Magdelaine, de là, par-devant les portes de Courtray, d'Areigneaux, Fives et Saint-Sauveur, par chemins précédemment accomodés, parviendrenl à la porte des Malades. Néantmoings peu au-paravant, L. A. se mirent hors de leur — 437 — carosse, comme aussy plusieurs seigneurs et dames, et entrèrent en la maison de la censé faisant le coing, à la main droict du chemin menant à Ronchin, au-devant la porte Saint-Sauveur. Auquel lieu, à raison qu'il faisait extrêmement froid et gellée , se chauffèrent par l'espace d'environ cinq quarts d'heure, et se rafreschirent de quelque collation de succades et vins doux qu'on avait auparavant apporté. Ce fait, montèrent leurs dites A. seigneurs et dames et damoiselles à cheval, et L. A. montées sur deux chevaux blancqs richement accoustrés et parés, l'infante tenant le dessus ; estant le Magistrat, leur reng entre les seigneurs, qui, partie les précédoient, partie les suyvoient, entrèrent en la ville par la porte des Mallades. En faisant lequel chemin virent L. A. les ramparts de la ville, depuis le faubourg de Courtray jusques à la porte, couverts de compaignies bourgeoises armées tous de bonnes armes, lesquelles chacun à son tour, donnèrent diverses salves, et le son des canons, chambrées, harquebouses, tambours et trompettes rendirent une armonie estrange. Entrées quelles furent, à la première porte peurent veoir leurs armes pointes richement en ung grand tableau, que l'on avoit posé en dessusles armes de feu S. M. Catholique. Après la première porte, trouvèrent douze gentilshommes choisis de la ville et châtellenie, tous accoustrés de damas de même parure, qui se présentèrent à L. A. tenant les six, le baldaquin ou poisle de damas des couleurs des armes de la ville, rouge et blancq. Souls lequel baldaquin se mirent L. A. puis se présentèrent soixante bourgeois, tous accoustrés de leurs robes fourrées de noir, tenant chacun une hache ardente ès mains, qui continuellement marchèrent devant. Toutes les rues ou L. A. debvoient passer estoient ornées de tapisseries , painctures et aultrement, et sy, estoient plantées des asselles peintes en forme de termes, auxquelles estoient attachiées torses ardantes, de cinq en cinq pieds, aux deux côtés des rues, qui ensemble faisoient le nombre de neuf cents. 29 — — 438 Assez proche de la porte des Mallades au-devant du refuge de Phalempin y avoit ung théâtre ou estoient représentés trois personnaiges, tels que feu de glorieuse mémoire Le Roy Philippe deuxième, Isabel, fille de France, sa femme, assis en égale haulteur, et au milieu l'Infante, leur fille, quelque peu plus bas, et au frontispice estoit en grosses lettres escript : PHILIPPO REGI CATHOLICO. generi humano francico pacem Octavianam sanorbem terrarum , ducentorum annorum bellis, procurarit, Isabellam fructum ejus pacis guine , incendio fumigantem pacarit, ad spem retinendoe pacis, optimam filiam constantissime dilexerit Quod Belgarum tnatrimonio principem destinarit, Magistratus Insulensis immortales gratias. ISABELLA INFANS AUSTRIAE HISPANIARUM, , COMES ARCHIDUX FLANDRE. et christianissiSerenissimoe Isabelloe D. N. regum catholicorum morum , totius orbis universi supremorum principum sacroe soboli, ad religionis catholicoe tutelam, ad orbis quietem, ad principum concordiam, ad subditorum salutem, natoe, educatoe ad Belgici postremo imperii culmen, ab optimo parente delectoe. ISABELLA FRANCICA. Quod tibi filia (quoe nasci, nisi pace orbi restituta non potuisti) ex sententia eveniat, quod tibi felix , orbi christiano salutare existat, te gallioe; Belgicoe, principem voveo, regum concordia, quoeparentum matrimonio coaluit, tuis nuptiis restituta, in eternum duret, tu filia specie tua et pulchritudine tua, intende, prospere, procede, et tuorum régna. Au-dessus desdits escriptaux estoient posées les armoiries — 439 — d'Espaigne et de France entrelascées de quelque noeud d'amour en escussons séparés. Les trois personnages furent choisis par toute la ville, qui, de corps et de face, au plus près représentoient les représentés, accoustrés d'habits de drap de soye faicts à propos et à la façon que les peintures et médailles les renseignent, comme en tous aultres théâtres, le même s'est observé le plus curieusement que s'est peu faire. Plus avant, en la même rue des Mallades et au devant du refuge de Cysoing, avoit ung arc triomphal dédié aux archiducs conjointement, lequel comprendoit entièrement la largeur de la rue, avec trois portes ; celle du milieu haulte et large pour y passer des chariots et les deux aultres moindres, la première estoit de l'ordre de Corinthe et la seconde de l'ordre composite, large de quarante-huit pieds, et haulte, comprinse la pyramide en dessus le second compartiment, de soixante-six pieds. Estoient en chef-lieu L. A. représentéesau vif en leur grandeur, à costé les armes de Flandres et de Lille et partout parsemé de fleurs de lys et chiffres de L. A. et servoient les dits areqs à congratulation que le Magistrat faict aux princes à l'entrée de la ville. Sur la couronne estoit en grandes lettres en ung tableau escript : INSULA. Flandrioe gallicanoe metropolis, origo flandrioe principatus, multis principum suorum domiciliis cohonestata, laudatoein eos fidei et observantioe. SERENISSIMIS ALBERTO DOMINIS ET SUIS. ISABELLAE. En le place vide entre les portraits de L. A. ALBERTO ET ISABELLAE, ARCHIDUCIBUS AUSTRIAE. — 440 — rege firmata, Quodpace cum Henrico Quarto Galliarum gravissimi belli servitute liberarint. provincias En ung autre tableau : quod bellum ad Rhenum inimperii moderatione, virtute sustulerint, optimis principibus boni subditi Insulani. Quod maximos choatum prudentia, Germanioe motus, claire voye au bas des portraits En la première ces vers : de L. A. estoient Quid ligno viridante tot hic modo lilia surgunt, Heroes clari ! num vestroe loeta juventoe Tempora ! num stirpis decus immortale figurant ? Unde ortus duxisse datum est felicibus astris. En la seconde claire voye : Quid candor, superare nives qui possit, et omnem Cygneoe speciemplumoe ! num candida signat Pectora, queis foedam vitiorum aspergere labem Virtute insigneis exosa nequivit Erinnys. En la troisième claire voye : Sed quid odor suavis nares qui manat in imas Dulce ferens animo pondus ! blandumne severoe Justitioe immixtum Dum regitis Au-dessus candorem, Belgica frena minime ignaris concredita dextris, le pourtraict de l'Infante et près ses armoiries Aethereo transmissa polo tria lilia quondam . Hesperioe ut regno dignum, perlustre parentis, Ornavere tuum caput, Augustissima Princeps, — 441 — Sic patere ex multis unum, decus urbis avitoe, Consimiles inter flores, tua tempora cingat. Au dessus le pourtraict de son altèze près de ses armoiries. Sacra tui generis series licet ordine longo, Armigeras Jovis ostendet, jactetque volucres , Tu ne sperne tamen hoec lilia, Quoe proavis soeperecordans (1) atavisque tuis, Dux alme, fuere. Au premier compartiment mis sur les columnes : Ergo agite, his enata locis quoe lilia dotes Vestris designant meritis, vanescere in auras Ne sinite incassum, potius quin insula vestri Patris opes patrioe, nullis que assueta periclis, Nec quam vis soevo Mavortis sanguine frangi, Principibus jurata suis ut sacra resolvat. Au second : Speratos capiat fructus, dudum que fruatur Coelituum (2) et vestro jam parta in pace favore sacrata propago Ac tu, presertimgeneris Alberte, Augusti laudes exoequet avitas. tua per seros et fama nepotes tuo rerum gestarum compleat orbem. Fac virtus Marte Au troisième : vero tam claris Insula foelix Terque quaterque sinu quos excipis omine loeto Principibus (1) Le manuscrit de la bibliothèque écrit : soepe decori. (2) Le manuscrit de la bibliothèque écrit : coelicolum. — 442 — Plaude tibi, gratare illis, effunde triumphos Letitioe testes, imo quoepectore gestis. Compita cuncta sonent plausus, per mare ferantur, Atque aures passim feriant pia vota, Philippus Ille diu foelix summusque monarcha perennis. Au quatrième : Quos voluit Flandroe genti, sacris hymenoeis Quos junxit, pace allata, Mavorte que pulso, Qui pridem soevovastabat cuncta tumultu, Gressibus accedant faustis, ac secla reducant Aurea, et insigni (coelo cumulante favores) Prole brevi genita, nullis de cursibus oevi Claudendum imperium Belgis, per secula firment. En dessoubs les armoiries de Flandre : Qui proavis Comes alma tuis sua subdidit Ille tibi presto est, subdere terga Leo, En dessoubs les armoiries ora de la ville. Quoe Flandrum comitum multos diadema per annos Lilia ditarunt et tibi serta vovent. Ce que dessus estoit représenté du costé regardant vers le marchié et au costé vers la porte estoit aux mesmes endroicts et correspondance en françois ce qui sensuyt : LILLE. Ville métropolitaine de la Flandre Gallicane, origine de la principauté de Flandres, embellie de plusieurs palais de ses princes, de fidélité et obéissance remarcable vers iceulx. A SES SÉRÉNISSIMES ALBERT SEIGNEURS ET ISABEL. — 443 — En la place vide entre les portraits de L. A. : Aux archiducs d'Austrice Albert et Isabel, pour par iceulx les provinces des Pays-Bas avoir esté délivrées de la servitude d'une grande guerre, et la paix faite avec Henri IIIIe roy de France. En aultre tableau : A leurs très-bons princes , pour, par la prudence , bon gouvernement et vertu d'iceulx, très-grandes émotions de l'Allemaigne et la guerre encommenchée près du Rhin avoir esté assopie. Les bons subjects Lilloys. En la première claire voye au bas des portraits de L. A. : Que veullent tous ces lys dont l'argent radieux Nous faict voir en yver ung printemps gratieux ? Prince c'est vostre apvril qui l'hyver même efface, Et l'éternel printemps dont fleurit votre race. En la seconde claire voye : Que veult cette blancheur de qui n'approche pas La neige ny l'oiseau qui chante son trespas ? Ha ! cest de vos vertus la pureté si pure , Qui du vice n'admet voir la moindre souilleure. En la troisième claire voye : Mais que veult ce parfum dont la souesve odeur Agrave ung peu l'esprit, parmy tant de douceur ? C'est la douce rigueur d'une sainte justice Qui les bons garantit, en punissant le vice. — 444 — Au-dessus le pourtraict de l'infante et près ses armoiries : Corne le lys du ciel à la France donné, Jadis de votre mère a le front entouré , Ainsy, Princesse, ainsy, souffrez que la couronne Du Lys de vos Lilloys le chief vous environne. Au-dessous le pourtraict de son Alteze : Encor que vos ayeulx , fils aisnés de la guerre Se bravent de l'oyseau qui porte le tonnerre , Grand duc, ne dédaigniez ces beaux lys ; autrefois Es n'ont servy de honte aux plus grands de vos roys. Au premier compartiment mis sur les colonnes : Princes donc ne souffrez que l'espéré présaige De ces lys, de vos coeurs le parfait tesmoingnaige, En fumée se perde, ainchois que vos vassaulx En recueillent les fruicts après tant de travaulx ; Que votre Lille en paix , à jamais bien heureuse , Ne congnoisse plus Mars ny sa soeur impiteuse. Lille qui pour garder son debvoir consigné, Es mains de vos ayeulx , a cent fois desdaigné , Comme un roc immobile au milieu de l'oraige , Du felon Tyracien la plus sanglante raige. Au second : Mais toi, prince invaincu , race de tant de roys Qui la terre et la mer ont soubmis à leurs loys. Grand de biens, grand de rang et plus grand de vaillance, Poursuis leur beau sentier par le fer et la lance, Fay que ton los guerrier par le monde espandu Soit de la Deusle avant jusqu'au Gange estendu. — 445 — Au troisième: Et toi, Lille , à ce coup de joye impatiente Saoulle-toi du doux fruict de ta si longue attente , Dresse mille trophés et mille arcs triomphans Bienviennant dignement des princes les plus grands. Au quatrième : Prince, que ce grand Phles à ton bien si propice, Phles, des cieulx amis, le soin et le délice, Ta cognu , te donnant et sa fille et la paix , Que puisse-tu jouir soubs leur règne à jamais, Transmis de père en fils d'une immortelle race , D'un heur qui l'aige d'or en heur mesme surpasse. Au-dessoubs des armoiries de Flandre : Ce brave lion qui sa teste A sous vos pères adoucy,. Voyez, Princesse , il vous appreste Et la teste et le dos aussy. En dessous les armoiries de Lille : Ce lys qui des contes Flamens Orna loingtemps le diadème Souffrez qu'entre vos ornemens , Grand duc ! il vous serve de mesme. Se veoyt dressé au devant la rue Saint-Nicaise en la mesme rue, aultre théâtre embelly de plusieurs peintures, et le capiteau orné en chef-lieu des armes de Hierusalem, de Flandres et de Lille, auquel estoit représenté par personnes vives le conte Théry d'Elsace — 446 — sa femme Sybille, fille de Foucault (1) roy de Hierusalem et Saint-Bernard ; ès trois tableaux estoient les vers suivants signifiants que le dit Conte avoit esté maintenu en son droict par la entre fidélité assistance de ceulx de Lille, et faisant mention voyaiges qu'il at faicts oultre mer. et principalle des quattre Allendroit ou estoit Sybille, SYBILLA estoit escript : REGIS HYEROSOLIMITANI FILIA. Fulconis Solymorum regis, et uxor Flandorum comitis Theodori extrema mariti, Filia Vela sequens, sprevi reditum, fastumque reliqui Devotamque Deo clausere monastica septa, Talibus hoeroes factis, sibi nomina condunt; Hoec vos Austriadoe pietas accendat avita. Le second tableau contenoit : THEODORICUSELSATIUS FLANDRIAECOMES. me comitem Flandrorum Insula, prima recepit mei dedit essepotentem, Legitimum, jurisque Cum pacata meas accepit Flandria leges Consiliis, Bernarde, tuis, Solymea petivi Regna quater, consorte mea comitante Sybilla, Sic Deus oeternus Solymes det sede beatos. Au troisième : D. BERNARDUS. Per mea dicta comes Solymoe dux fortis in oras Elsatius, , fidei et soceri succensus amore (1) Foulques d'Anjou. Auxilium 447 — et victor, votoque solutus, Vixit pergratus populis, coelo que locatus, Ut reliqui quibus alma fides et numina curoe, Pro studio., remanent vos coelica premia tali. tulit, Au-devant la rue du Dragon estoit dressé aultre théâtre ou estoit représenté, comme dessus, Philippe d'Elsace, armé d'armes riches à l'antique, lequel ayant soubs ses pieds Nobilion roy d'Albanie, luy estorquoit les armes : à lion de sable, et quictoit les anchiennes gironnées d'or et d'azur de dix pieches ou douze; à son costé estoit représentée Mehault, sa femme, fille du roy de Portugal, et les vers suyvans estoient escripts au fronteau du théâtre : Au costé droict : PHILIPPUS ALSATIUS FLANDRIAE ET VEROMANDIAE COMES. Per pelagi vastoeque exhausta pericula terroe In Solymea gradum converti moenia, crudum me fulmineis expertus in armis : Nobilion Nigrantem palmoe in pretium, ac insigne leonem fremitu terrentur cuncta leonis ; Arripui, Vis invicta eadem vobis, belloque, togaque. PHILIPPES D'ELSACE CONTEDE FLANDRES. La piété , la foi, l'honneur de ma patrie, Aux lieux saincts m'ont transmis , ou j'ottay, glorieux, L'escu au lion noir du turcq audacieux. Lion, (dont les plus forts redoutent la furie), Orne à tous jours, hardy, de mes braves nepveux Les armes, à l'envv des princes généreux. — 448 — A gauche ; REGINA Letitia LUSITANIAE FL. COMES. te, Clara Isabella, Philippus thalamos ego sum sortita Philippi exulto, Progenuit, Se nobis tellus hispanica jactat alumnis. Tu regis imperio Belgas, me Flandria quondam Accepit Dominam, longevaque secula vixi : Hoec eadem maneant pulchra te prole beatam. MEHAULT ROYGNE DE PORTUGAL, CONTESSEDE FLANDRES. Dame je mésjouys de notre conférence Tu as Philippe à père (ung monarque chéry Autant que redoubté), moi j'ai Phles à mary, Et d'Espagne ambedeux tenons notre naissance. Jadis Flandre ai régy , province généreuse , A toy la Belge entière incline le genoux, Vis, corne ay fait loingtemps , chez Albert ton époux, Et sois de trois bessons (1) trois fois mère joyeuse ! y avoit ung théâtre dressé, entièrement composé comme ung monastère ou abbaye avec clochier, le devant estoit party de trois nices et en chacune estoit représenté noms de l'infante ; en les sainctes Elisabette, Clare, Eugénie, dessoubs la couronne du clochier estoit en vers : Devant le cloistre Sainte-Clare Tres sumus atque unum colimus, sic nomine trino Sub nostro, sola est quoe queritur Isabella, Hanc nobis sociam, Belgas cum rexerit urbes Optamus, paribus (1) Jumeaux, bis. meritis par gloria cedat. — 449 — Au costé dextre estoit représentée Sainte-Elisabette : SANCTA ELISABETTA. Hungarioe regina, sacrum quoe sustulis alto Jam coelo caput, hanc magnam tu protege nostram Elisabeth, Juncta tibi, quoe, sanguine, nomine, regno similem gestat sub pectore mentem. parili Au milieu : SANCTA CLARA. tuum nomen, claro hoc festoque triumpho Clara Isabella rogat, tu fac clarescere vota Clara, Sicut ab Assisii est depulsus moenibus hostis, Imperio nostroe sic cedant omnia Claroe. A senestre ; SANCTA EUGENIA. Eugenia hoec ista est mater, virgoque Philippi Filia, tutricem dubitet quis nota Philippi Hanc tibi, cum puro sis sanguine, nomine, vita, Eugenia, Eugenios multos dent tempora partus. Devant la maison des Pères de la société de Jésus, sur ung théâtre bien enrichy de peintures, estoit selon l'invention et ordonnance des Pères, représenté ce qui sensuyt : Premiers y avoit sept vertus , trois théologales , savoir . Foy , Espérance , Charité , sur un passé plus éminent, et quattre cardinalles plus bas , savoir : Prudence , Tempérance, Justice et Force. vertus estoient jectés par terre les ennemys de la Foy. Icy estoient appropriés ces versets du psal, 44, Soubs ces — 450 — Intende, prospère, procède et régna, propter veritatem et mansuetudextra tua; sagittoe tua et deducet te mirabiliter dinem et justitiam; acutoe, populi sub te cadent, in corda inimicorum tuorum. La Foy disoit en son escripteau : intende. L'Espérance : prospère La Prudence : et procède. La Charité : et régna propter virtutem. La Justice : et deducet mansuetudinem. La Tempérance : et justitiam. te mirabiliter dextra tua. La Force ( au-dessoubs de laquelle estoient jectés par terre les ennemys ) avoit ce verset : sagittoe tuoe acutoepopuli tuorum. sub te cadent in corda inimicorum deux costés du théâtre avoit deux pyramides, l'aultre à Albert; autour de la piramyde à l'Infante, Aux l'une dédiée de l'Infante estoit ung livre avecq diverses figures d'animaux hyéroglyphicques les vertus de la princesse, au milieu estoit ce qui représentoient dictum : Hac stante virebo ; Au soubassement estoit cette inscription : SERENISSIMAE HISPANIARUMINFANTI ISABELLE , PROVINIARUM BELGICARUM PRINCIPI Et au costé droict , CLEMENTISSIMAE. ces vers : hederoe, ceu pyramidi mordacius hoerent Dum sua stet virtus nunquam, Isabella, cades, Stanti Au costé gauche : Belgarum ut patriis fulcis virtutibus orbem Et solidum columen, stas, Isabella, tibi. Allentour de la pyramide de l'archiducq y avoit ung laurier — 451 — entremeslé de diverses armes, si comme : escussons, lances rompues et aultres, au milieu estoit escript : Vel tota hinc fulmina lemnam. Et au soubassement : Serenissinio ALBERTOBelgarum provinciarum Au costé droict principi clementissimo. ces vers : Invidioe et sortis, lauro auctus, fulmina temnes Postquam, Alberte, hostis fixeris arma solo. A gauche : Viderat Albertum parvo Mars corpore, at ille Vel capite hoc tanto plurima laurus erit. Au sommet du théâtre y avait ung emblesme archiducqs, et au dessoubs ès la mollure, ces vers : servant aux Fors fuit, ut tenebroe velarint, Belgia, campos Soepe tuos, cum Mars omnia corripuit. Jam tenebras semper, jam noxia nubila rinces; Sol erit Albertus, Luna Isabella tibi. Cet emblesme estoit ung anneau avecq ung diamant au dedens duquel estoient le soleil et la lune, avecq la palme d'un costé et l'ollive de l'aultre, et estoit escript à deux costés : Et simul et semper. Tout au plus haut estoit ung nom de JÉSUS en lettres d'or. de ce théâtre y avait six nices eslevées environ de Oultre l'appareil dix à douze pieds de terre et dressées par certain interval parmy les — 452 — unes, pour autant de heraultz. Le premier portait les armoiries de L. A., le deuxième d'Austrice, le troisième d'Espaigne, le quatrième de Bourgongne, de dernier de Lille, et le cinquième de Flandres, les casaques , desquelles ils estoient revestus , respondoient aux armoiries, et avoient le laurier sur la teste, et en la main gauche de chacun d'iceulx chantoit son triomphe. Le premier : Vivite felices ambo Alberte Elisabetha ! Elisabetha, Alberte, ter alto a sanguine creti. Io Triumphe, Io Triumphe Belgium. G Le deuxième : Austriadum serva genus, 0 Deus oetheris alti. Io triumphe, Le troisième Io Austria. : Hispanioe fidei vigeat laus vecta per orbem. Io triumphe, Le quatrième : Ne trépides tantis ducibus Triumphe, Le cinquième Flandria Hispania. Burgundia foelix. Io Burgundia. : sume animos Io triumphe tam grato Flandria. afflata favore. — 453 — Le sixième : Hoc spiramine tam suavis auroe Flores pandito, lilium Io triumphe Insuloe. lilium. Trois à quattre maisons plus bas, estoit tirée hors d'une fenestre une planche sur laquelle marchoit une poupée, laquelle, quant L. A. viendrent à passer au dessous, espandit sur leurs chefs quantité de fleurs. Au pont de Fin, du costé du marché au filet, (lequel pont on dit avoir pris nom de Fin, parceque Finart tyran y fus mis à fin par le premier forestier de Flandres Liderich), estoit dressé ung assez ample théâtre auquel estoit représenté Liderich, lequel prendoit congié de Liderich hermite, son père putatif, qui l'exhorte de prendre vengeance de Finart, luy donnant à entendre par certain escripteau, qu'il avoit en sa main, la mort de son père, sa miraculeuse naissance et son éducation et l'emprisonnement de sa mère Emergale, détenue en la prison du Buc, et la cruauté du dit Finart ; comment il se présentoit au roy Dagobert, demandant duel quy luy est accordé, lequel exécuté en présence du dit Roy et sa court, ledit Finart fut mis à mort, Emergale délivrée de prison, les brigans et volleurs furent chassés du château du Buc, et convertis les spéloncques (1) des larrons en temples et monastères. Au fronteau dudit théâtre estoient les vers suivants: Hic crudescentis rabiem proedasque tyranni Compressi, ferrum adverso sub pectore condens; Hic patria profugum spoliavit lumine patrem, Et matrem tristi damnavit sorte cathenoe; Indolui, et poenam scelerato ex sanguine sumpsi, Et deserta dedi justis (1) Spelanca habitanda colonis; , caverne. 30 — 454 Latronumque domos, Divorum in lumina verti. Vos eadem seri perslringat cura nepotes. Vertu, noble vertu que grandes sont tes forces Quant un coeur est espris de tes vives amorces ! Tu fays que Lideric, ce magnanime prince, L'honneur de ceste ville , aussi de la province, Met vaillament à mort, d'un très-généreux dard, Sur ce pont, dit de fin, le grand volleur Finart. Tu fays que le désert, qui de brigands fremille (1), Par ce tien champion se convertit en ville, Que de ces meurtriers les tanières bien amples Par sa grand piété se changent en beaux temples. Sur la fin de la dite rue des Mallades et à l'embouchure du marchié, on avait dressé ung aultre arc triomphal qui contenait la largeur de la rue, mais point si grand ny hault à beaucoup près que le précédent. Contenant au milieu, tant d'un costé que d'aultre, deux grands tableaux bien enrichys, esquels on avait escript les vers qui ci-après se représentent ; et au dessuset sommet du dit arc, y avoit les armes de L. A. et à costé, hault élevé, les figures de Phebus et Diana s'entregardans l'un l'aultre. Du costé de la porte: ARCHIDUCIBUS AUSTRIAE OPT. ALBERTO ET ISABELLE P P : D. D. Ut soli et lunoe stirps una Hyperione cretis, Stirps una Austriaco semine principibus Sol coelum et radio collustrat Sic regna Austriacis (1) Fourmille. principe Luna, Belgica principibus — 455 — Sol una, et terram fecundat luce Diana Una est conjugio gloria principibus Ambit ut oeterna sol mundum et luce Diana Gliscat et oeternis gloria principibus. Du lèz du beau regard : Les deux astres premiers ont pris même origine , Nos princes sont surgeons d'une même racine. L'un est flambeau du jour et l'autre de la nuit, Et de nos archiducs la vertu ci-bas luit, Comme des clers soleils esclairans leurs provinces De prudence et d'amour, vrais rayons de bons princes. Ces deux lampes du ciel nous fécondent tous biens. Leurs Altesses feront, par soy et par les siens, Le belge bienheurer à jamais, d'ambedeux S'y voyons quelque jour des fleurons généreux. Descendant de la dite rue ainsy que le marchié commence, estoit tiré ung théâtre loing de 160 pieds, qui s'estendoit jusques à la maison de Guillaume de Bapasmes , coing du Beau-Regard, tout enrichy de peintures, porté sur composé de l'ordre doricque, subassement à cul de lampe, enrichy d'entavlement, portant cornice et feston, contenant onze nices séparées de termes , et en chacune estoit représenté l'ung des dix derniers empereurs ; contenant , le feston de chacune, la devise et l'emblème de l'Empereur; représentes tous accoustrés de robes de drap d'or, ornés de leurs couronnes et diadèmes, tous choisis, quy de face , représentoient les peintures des dits Empereurs. Au milieu dudit théâtre estoit élevée une haulte pyramide avec l'aigle au-dessus et au milieu d'icelle les armes d'Austrice avec inscription : Beauregard. En la première nice était représentée : RODOLFUS. — 456 — Et au-dessus, sa devise : Utrum libet. En la seconde: ALBERTUS RODOLFI FILIUS , Fugam Victoria nescit. La troisième : FREDERICUS PULCHER ALBERTI Stat adhuc. La quatrième : ALBERTUS QUINTUS , Tolle moras. La cinquième : FREDERICUS Sic regit ille tuetur. La sixième: MAXILIANUS Post tot , discrimina, La septième : CAROLUS, Plus ultra. La huitième : FERDINANDUS Christo duce. La neuvième : MAXIMILIANUS, ominus providebit FILIUS , — 457 — La dixième : RODOLPHUS,(présentement régnant). Da victoriam populo tuo, Deus. La onzième estoit vide saulf de siège, le feston orné du chiffre de L. A. voulant donner par ce à entendre que S. A. poldroit avecq le temps acquérir, par sa vertu, la dite place. Estoient en divers distinctement tableaux escripts les vers suyvans collocqués eslieux ad ce accomodés. Pulchrum videre est, mane micans jubar Phoebi et Dianoe nocte nitens caput, Ludos et hymnos seculares Virgineo recitare plausu. Hic jubilei tempore, principum Vultus serenos cernere , quos Deus Ad instar astrorum salutis Conspicuos dedit esse mundo. Tanto coruscos, sanguine, (pulchrius Qui tnasculina stirpe decem tulit Orbis monarchas occidentis Pace pios, gladio feroces). Pulchrum sed isto, cum diademate Sceptro, togis, ac ense, aquilis, Ornatus, o Alberte sedem globo , Quam video vacuam replebis. Tunc pacis artes carmine prosequar, Fortemque dextram , quam timet occidens Eous et septentriones, Atque plaga pluvialis En aultres trois tableaux Austri. estoient aussi ces vers françois : Heureux ce Beauregard de voir ces princes grands Reluire sous le ciel en gloire triomphans, — 458 — Ainsy qu'au firmament, d'une vertu divine L'on voit le clair Phebus et Diane argentine. D'abondant ce second , plus excellent surpasse La beauté du premier, veu que dix de la race De ces princes prudens , par leurs actes divers Ont bien sceu gouverner tout ce grand univers. Mais ce regard sera en parfaite excellence Lorsque vous, prince Albert, par sublime puissance, Ce grand siége vaccant, reservé des haults cieulx, par vos faicts généreux. Remplirez à notre heur, la maison où pend Plus avant sur le Beauregard, au-devant, pour enseigne la Main Bleuwe, estoit dressé ung aultre théâtre, sur en lequel estoit représenté Baulduin, empereur de Constantinople, habits riches , à la fachon des habits des empereurs de la Grèce, le et dessus estoit eslevé des armes des empereurs de Constantinople, en desoubz trois tables séparées avec les versés suivans : Hos occidentis stemmate masculo Vidisse reges, num satis! en cui Sceptrum dedit Byzantiorum Urbs duplici imperio superba. BAAAOYN02 EN En la seconde : IIIET02 BA2IAEY2 POMALUN En la troisiesme XPISTil KAI ©Eu ATTOKPATaP 0 *AANAPIEY2. : Dix empereurs sont veus de ligne paternelle Qui ont heureusement gouverné l'Occident, Voyez ce Bauduin de ligne maternelle Eleu pour sa valeur empereur d'Orient. — 459 — de la grande chaussée, au devant de l'enseigne du Bras d'or, estoit dressé ung aultre arc triomphal, dédié particulièrement à l'Infante, loing de 35 pieds et hault de 65, à trois estaiges, ayant une porte seule. Le premier estaige d'ouvraige et à chasque costé de la dite porte, en deux nices ordre doricque; A l'entrée Charles IXe, estoient représentés du costé de l'église Saint-Pierre, sa femme. Au second estaige roi de France, et Elisabeth d'Autrice, et au milieu estoit un grand et ample tableau, et à chacung costé, du roi Ferdinand et nices, les représentations Elisabette sa femme. Estoit le dit estaige d'ouvraige ionique et au faict en forme de troisième estaige qui estoit d'ouvraige corinthe, temple, estoit représenté en son naturel l'Infante ; l'aultre costé en aultres deux estoit de même, sauf que au premier estaige estoit en pareilles d'Aunices Phes IIIe, présentement roy d'Espaigne , et Marguerit et Blanche, fille trisce, sa femme, et au second estaige Saint-Loys, du roy de Castille, sa nièce. Estoit escript au dessus le roy Charles : CAROLUS IX REX FRANCORUM Et en dessus sa femme : ELISABETHA Dessus le roy Ferdinand CAROLI IX UXOR : a Christi vicario divina providentia presagione nobilissimum nomen est attributum ut catholici reges primi diceremini. Quod vobis supremi futurorum AUSTRIACA numinis Dessus sa femme : armis in christianoe restituto, Quod regno Granatioe relligioni novo orbe, novo mari translatis, feliciter Africoe Mahumetanos catholici nominis, auspicio coelo, terraque aperto, hanc vobis, posterisque vestris oeternam laudem comparastis. — 460 — Au grand tableau du milieu en grandes lettres : Serenissimoe Augustoe principi Dominoe nostroe ELISABETHAE CLARAEEUGENIE. Catholic Christianissim Regum catholicorum et christianissimorum Filioe nepti, pronepti et quod ultra est, Infanti archiduci Hispaniarum, Duci Burgundioe Comiti Flandrioe. Et dessus la représentation de l'Infante Austrioe, : Una est dilecta mea. L'aultre côté regardant du roy Philippe IIIe. le Beauregard, Ille oeterno vos foedere contineat catholica fide firmavit. Dessus l'effigie Magni Dessus l'effigie Nullis de Marguerite et dessus la représentation qui veram pacem sola cruce sa femme : spes altera regni. de Saint-Loys : oequanda triumphis gloria. Dessus celle de Bianca : Et hine salva etsancta gloria. in — -461 Et au grand tableau du milieu : Très haulte sérénissime princesse et dame ISABELLA CLARA EUGENIA des roys catholiques et très-chrestiens très-heureux et desiré surgeon, Infante des Espaignes. archiducesse d'Autrice ducesse de Bourgoigne, confesse de Flandre. aultre théâtre ou Au coing de la basse rue, près le Daulphin, fille de Bauduin, estoit représentée la contesse Marguerite, empereur , ensamble les fondations qu'elle a fait à Lille en grands tableaux, et au milieu d'une MARGUERITE claire voye estoit escript : CONTESSE DE FLANDRE Dieu qui voit ce grand tout de sa voulte azurée , Princes tant généreux, bienheure vostre entrée , Et suyvant les saincts pas de mon père empereur Sois, ô mon grand Albert, de tes hayneurs vainqueur, Et toi, chere Isabel, trop prudente Minerve , Ainsy que tes ayeux ces provinces gouverne , Afin que l'Eternel, par sa toute bonté, Face croistre à jamais vostre prospérité. Puis en la bordure doit, dudit théâtre, estoient ces vers arrengés aussi avant que icelle par distics : De Flandres fut Marguerite contesse De lieux pieux, pieuse fondateresse. s'exten- — 462 — A Bauduin , de Byzance empereur, Fille elle fut, laquelle en grand honneur De ceste ville eslargit, libéralle, Grand privilége et grace espéciale. en aultre théâtre estoit représenté le En la place St.-Martin, conte Guy, lequel at ordonné le serment que le prince faict à la ville (1), et aux costés d'icelluy estoient les douze eschevins accoustrés comme ordinairement qui d'icelluy rechoipvent teau escript : les eschevins sont en leurs siéges en halle, le serment par escript ; et estoit au fron- GUY CONTEDE FLANDRE, MARQUISDE NAMUR, SIREDE DAMPIERRE ET DE SAINT-DISIER Bien que ce grand guerrier de Bourbon l'anchien Ayt souffert les efforts du rude Tracien, Paisible, touteffois il délivra sa terre Du péril éminent d'une sanglante guerre. Ennemy des combats , amy de ses vassaux , Que francq, il enrichit de droits privés nouveaux, Et premier s'est comprins de garder ceste ville ; Vous voirez les projects du serment faict à Lille. En la place au devant du jadis chasteau aultre théâtre auquel estoit représenté le Cte Beauduin duc de Lille avecq Adelle fille de des chanoisnes de Robert, roy de France, sa femme, fondateur St. Pierre à Lille. Lequel théâtre fut ordonné et mis au dit lieu, après que les chanoines d'icelle église eussent déclaré qu'ils se départoient, crainte des frais (2), de faire la représentation au devant leur chimentière, comme ils s'estoient comprins de faire, au lieu (1) C'est Guy qui avait donné qu'après avoir reçu celui du prince. (2) Petite malice à l'adresse à la ville le privilége de ne prêter serment C'est de ce privilége qu'il est ici question. des chanoines de Saint-Pierre. — 463 — de quoi on s'estoit arresté de représenter Robert le Frison le jeusne ; et contenoit le frontispice dudit théâtre ce qui s'en suyt : BALDUINUSFLANDRENSIUMCOMES, MARCHIO PHILIPPI FRANCORUM REGIS EJUSQUE REGNI PROCURATORET BAIULUS. laudet Quis pro ! quis dignitate collocavit, fossâ que communivit, ecclesiam Deo in memoria mortuoque sibi muro, primus Messinis dedicavit, Principis apostolorum de suis uxorisque elemosinis elegit, et in Scaldim (1) in castro de Derham ea quietem ultra amplissima monasteria in ccnstruxit, diligat pro merito ! hanc urbem hic sibi liberis que domicilium Regnum Gallioe tutor Henrici, post Philippi atque fide summo Imperio summa prudentia. regis Francioe morte, Phiea lege ad regni gubernationem vocatus, ut pupillo procuravit; Rex francioe existeret. Guillelmo duci sine liberis defuncto, lippo Flandrioe Comitibus Normandioe Anglioe acquisivit, genero regnum annuo idem regnum tributo ultra Schaldim justis armis Hannoniam filio dilatavit, trencentarum contra procuravit marcarum Henricum 4 imperatorem obstrinxit, ditionem (2). (1) L'Escaut. intitulé : Généalogie, qui renferme aussi (2) Le manuscrit de la bibliothèque une relation de cette joyeuse entrée , porte les vers suivants que ne donne pas Tesson. comte plein de clémence, Ce Bauduin, Fut débonnaire et de nom et de faict, Nommé de Lille , à cause qu'il l'a faict Ceindre de murs et fossés de défense. Il a fondé l'église de Saint-Pierre Et l'a de dons largement enrichy Ne désirant, en autre lieu qu'icy, Quelque tombeau ses pales os enserre. A son beau-fils fit compagnie en guerre Ayant de France deux fois esté régent Jusques à tant que courageusement Son dit beau-fils devint roy d'Angleterre. , — 464Magno suo tnerito Pius, felix, Insulanus. Au devant l'hospital Contesse entre la rue St.-Pierre du costé de la rivière y avait aultre théâtre à deux estaiges dont le dessus estoit rempli des relligieuses de l'abbaye de Marquette et des hospitaulx Contesse et St.-Saulveur. Auquel, et sur le bas, estoit représentée Jehenne fille aînée de Beaulduin empereur de Constantinople qui at en la ville de Lille fondé les dits hospitaux, et près d'icelle, la dite abbaye, et Ferdinand de Portugal et Thomas de Savoye ses maris. Entre les deux estaiges y avoit estoit escript : une large bordure et en icelle FERRANDUS Ille ego Ferrandus, cui Lusitana superbum Nobilitas nomen dedit, arva paterna relinquens Dotales regi Flandros, succedere Iberis Advectam terris Dominam, cui Belgia paret Gaudeo, te superi longum Belgasque secundent Marqueti Domus ossa tegit signata sepulchro. JOANNABALDUINI CONSTANTINOPOLIS FILIA Magnos ut titulos genitor mihi fecerit olim Trachia quod tenuit sceptra superba manu; Auxerit. ut titulos geminus mihi laude maritus, Quem Lusitana et terra Sabauda dedit. Ne mihi ne prima hinc mihi fingite nomina Belgoe Nobilius pietas dat mihi ferre decus. Hac rutilo, cedens quod egenis atria feci Hospitium populi, quod fuerat Dominoe. — 465 — JEHENNE FILLE DE BAUDUIN COMTESSE EMPEREUR DE DE CONSTANTINOPLE FLANDRES. Jehenne suis de nom, comtesse de sang noble, Fille de Beaulduin, qui de Constantinoble Fut le prince honoré ; mes marys ont esté Ceux-cy que vous voyez d'ung et d'aultre costé : Ferdinand portugay et Thomas de Savoye. Ce lieu fut mon palais, car les biens que j'avoye Je les ay convertys en la fondation De ce grand hospital, propre habitation Des pauvres souffreteux ; aussi de mon acqueste J'ai fondé et doté l'abbaye de Marquette ; Ces dames que voyez estre cy-dessus moy Sont pleiges de mon dire et tesmoings de ma foy. THOMAS SABAUDUS. Sum Thomas, ducens genus alta a stirpe Sabaudi, Se mea progenies et avo patrique Philippo Prima tenens junxit comitem, dum bella vocabant ; Est Germana tibi toedas ingressa jugales Allobrogûm, pertentant gaudia pectus ; Principis Austriadum genus aspiciam quod sanguine nostro Commistum, terras que pari ditione tenere Albertus faciat pulchra te prole parentem ; Felices videat series vos longa nepotum. Par lesquels lieux L. A. ayant marché, avecq apparence qu'elles prendroient le tout à gré, parvindrent au devant le cymentière de l'église St.-Pierre ou elles descendirent de cheval. Les chanoines et tout le collège les attendoient rengés en ordre depuis l'entrée de leur juridiction jusques au portai de l'église. Quelques deux ou trois pas en dedans l'église y avoit un tapis velu avec deux coussins; le — 466 — doyen revestu d'une chappe, ayant à son costé ung chappelain tenant les reliques de la vraye Ste.-Croix et ung clercq tenant l'eau bénite; il bailla l'eau béniste aux Princes, lesquels se mettant à genoux baisèrent la sainte relicque, et de là s'en allèrent au choeur, se mettre à genoux devant le grand autel, où, ayant esté par quelque espace de temps, durant que les chantres chantoient Benedictus, avec les orghes, et que le doyen, quy se tenoit au coing de l'autel, chantoit quelques antiphones et versets et que le tout fut conclud d'une collecte propre ; le dit sieur doyen Guilelmius Giffordus (1) docteur en théologie se tournant vers les princes leur fit ceste harangue : Adveneritis felicissime (Serenissimi principes) et dum sacra hoec tecta a gloriosissimis vestrispredecessoribus Divo Petro apostolorum sacros principi, summa religione dicata, religiosissime intratis en 1554, mais d'origine française, Gifford , né en Angleterre (1) Guillaume étudia la philosophie à Louvain et la théologie en Sorbonne, et fut créé docteur il continua ses études à Rome sous G. Alan de l'université de Pont-à-Mousson; qui fut Charles Saintplus tard archevêque de Malines et cardinal ; il accompagna Borromée dans la visite de son diocèse , et fut nommé par ce dernier de la cathédrale de Milan. Clément VIII théologal l'envoya comme délégat auprès de Jacques Ier. Après son retour il fut chanoine, puis doyen de la colléà Lille ; en 1608 , il se démit de cette dignité et embrassa giale de Saint-Pierre dans l'abbaye de la vie monastique sous le nom de Gabriel de Sainte-Marie, de Reims ; il se consacra à la prédication et fonda un monastère Saint-Remy, En 1617, il fut nommé supérieur général de des Bénédictins , puis co-adjuteur de Louis de la congrégation anglo-française Lorraine, archevêque de Reims, et enfin en 1623, archevêque de Reims. Il mourut en 1629. D'après la Gallia Christiana (T. IX col. 159 ), il écrivit un traité : De Proedestinatione et auctoritate Sacroe Scripturoe, imprimé à Saint-Malo à Saint-Malo et un autre à Paris. en 1614. latine des sermons pour l'Avent préchés par lui en français à La traduction Paris ont été imprimés en 1625 Il mit de plus la dernière main à l'ouvrage de G Reginald qui a pour titre : Calvinus Turcismus. D'après un manuscrit de la bibliothèque de Lille N° 247, cat. Leglay. G. Gifforo prononça à Lille, en 1597, l'oraison funèbre de Max. Manare, prevost de SaintPierre; elle a été imprimé à Douai chez Bogard en 1598. Ce manuscrit lui attribue également un ouvrage intitulé : Epistolas ad reve rendum Vitum, mais ne dit pas s'il a été imprimé. — 467 eorumdem cineres veneraturi, annuat vobis benignissimus Deus (quod nos humiles capellani vestrarum Celsitudinum a Deo Optimo Maximo per fumantem in sacris altaribus Christi sanguinem exposcimus et omnibus votis conamur ), ut per bellorum tumultibus lachrimis impetrare atque frequentioribus vos et in vobis instaurentur quoe soevis his (proh dolor) cum communi gemitu collapsa in hoc vestro Belgio deploravimus, ut scilicet Religio pura, justitia inviolata conserventur, ut suum cuique reddatur, optimis scilicet : principibus prompta obedientia, et adjutrices amantissimi populi ad magna patranda manus, ut clero ad divinum cultum exequendum liberum a tributis soecularibus otium, populo pax et diu optata tranquillitas prestentur. Et sane haud mediocrem accipimus cum erumnosis his atque deploratis temporibus quibus immensis motibus jugiter hoec vestra hoereditas cum multoe proagitatur atque concutitur consolationem vincioe a reliquo corpore divisoe hoeresibus tenentur implicitoe, cum acerrimi defensores juris divini et regii, gravijugo oppressi, plurimi sub vicino rebelli gladio ingemiscunt, cum religio avita, magna ex parte, conculcata jacet, ex insperato nobis Deus sitscitavit principes secundum cor suum, qui hinc ex catholicis, inde ex christianissimis regibus orti, et in se virtutem utriusque familioe, tanquam hereditaria derivantes exemplis et insignibus pietatis, eam hactenus exprimentes prudentioe atque , nobis promittunt, clementioe non solum antiquum religionis splendorem longo post liminio reddendum, verum etiam hereditatem hanc securam, constantem, firmamque redditam illusmajoribus in dies accessionibus auctam, atque splendoribus tratam nec ullo unquam tempore in discrimen adducendam ; pulsa scilicet, qua hactenus labefecta fuit hoeretica perfidia, reddita, provinciis, optata pace et sero licet intelligente Batavo. Hunc a iri, Deo optimo maximo Alberto et Isabelloe post tot principibus frustra quadraginta fere annorum spatio, tentata remedia honorem reservatum, uî illis regnantibus , omnes Belgii populi unanimes et uno corde secundum Deum, et ecclesiam catholicam veros et legitimos Principes inclitis agnoscant et venerentur, ut devii eo unde exciderunt, revo- — 468 — centur et super immobilem fideipetram honorifice collocati, magna claritudine toto orbe refulgeant. Merito sane (Clementissimi Principes) hoc vobis debuit reservari qui tot Cesaribus inclyta , prodiistis, ex augustissima Austriaca familia cui his nostris calamitosissimis temporibus, preclaro divino munere. ut per eam, tanquam per alterum Josue perconcessum admiramur, videatur, quo sol quodamodo instaurari quo scilicet religio catholica quoe in fmitimis Germania in occidentem lapsa tenebrosoe, post se hereticoe noctis provinciis reliquit horrorem prohibetur, penitus deorsum labi, sed super populum grande illud stare jubetur, miraculum lucens, firma et immobilis jubetur constistere. Cujus augustoe familioe, eum nobilissima sitis germina et ejusdem preclare genus, hinc in Lusitanioe atque Belgioe regimine inde in maximoe austriacum partis Europoe communibus cum ter maximo rege Philippo consiliis sub ingenti curarum mole, in vobis ipsis ad vivum administratione expresseritis , a vobis merito populus universus expectat, ut in hoc ipso, qui nunc agitur, anno sacerrimo, quo omnia quoe in coelis et quoe in terra sunt, pacificantur, quo binas quinquagenarius qui numerus semper paci fuit sacer, in unum coalescans pacem spondet ; pacem illam Belgio reddatis , quam immortalis memorioe parens , vester rex ultimo quinquagenario Philippus expleto discedens, populo amantissimo reliquit; quamque moriens vicinis principibus quasi testamento legavit, quam etiam hic populus vester ab eo fere tempore continuo sub gravi bellorum onere ingemiscens supplex postulat, terque, quaquam denique in nominum vestrorum characteribus terque, non sine misterio , et numine , repetitis, cernimus. quasi promissam Id unum cum omnes aptent catholici Belgoe, petant que vicini fideles universi ad id que anhelet moerens, et omni fere destituta solatio, fides, quoe in distractis provinciis reliqua est nos devotissimi Celsitudinum vestrarum servi, repetitis quotidie acrificiis, postu- lamus et votis omnibus exposcimus. Utinam quod omnes cupimus ex optato placidus aspiret Auster et ex hac meridie alterum nobis excitet Philippum bonum, cujus ortu — 469 — diu depressum consurgat Betgarum regnum, et ut olim florentissimum rursum appareat, vicissitudine sicque meliorum rerum, secundum predictionem pro cinere coronam accipiat, propheticam, oleum gaudii pro luctu, pro spiritu moeroris, palmam Laudis, et rursum vocentur in eo fortes justitioe, plantatio Domini ad glorificandum, sicque oedificetis deserta, erigahs ruinas antiquas, civitates etprovincias dissipatas instauretis : et qui alieni facti erant, reversi consistant : Hanc propheticam largiatur Deus, benedictionem qui in Vobis et per Vos populis vestris vobis frigidum septentrionem cum calente Germaniam torridoe jungens hispanioe qui algentem ut populi illi tot annis foedo relligionis futurum nobis promittit, dissidio, a se mutuo disjuncti et in mutua viscera armati , iterum in unum ecclesioe catholicoe sinum evalescant, et loetantes in Domino, meridie, oeternum vestrarum celsitudinum nomen concelebrent. Nos vero (Serenissimi Principes) quod reverentia monet, magnitudo vestroe dignitatis postulat, implorat denique virtus et religio vestra, omnem exhibentes vestroe amplitudini observantiam, impendentes et persolventes debitum, nos ipsos obsequium pendentes tributum, et ecclesiam nostram omni animi demissione vestroe serenitati enixe postulantes, ut quoe clarissimoe et eternoe memorioe predecessores vestri Christo , et nobis summa munificentia donarunt, offerimus, eaper vos augeantur, ut eo post longam et felicem vitam, post multiplicem et beatam prolem, post frequentem de hostibus vestris victoriam, post pacatum et dilatum vestrum Belgium, tendatis quo adjuventibus predecessorum nostrorum proecibus et sacrificis, predecessoresvestri proecesserunt ! quod Christus concedat, qui inscrutabili tua providcntia hoc acerbo et turbulentissimo tempore, sui Belgii voluit vos essePrincipes et Proefectos. Dixi Laquelle harenghe achevée, l'archiduc répondit en latin, qu'il avoit ouy fort volontiers la bonne et entière affection des Doyens et chapitre, et qu'il faisoit estat d'y correspondre de tout son pouvoir, 31 — 470 - puissent jouir de l'effect de leur espérance ; et puis se partirent de l'église vers la rue d'Angleterre. A l'embouchure de la quelle rue estoit dressée une porte, ornée de afin qu'ils et du costé de l'église estoient représentées les armoiries et deleurs Altezes, chacunes à part, et soubs, cet escripteau : peinture, d'Àutrice Ingredere, es et bona nuntians. costé estoient les armoiries de L. A et de la Ville et cet De l'autre escripteau quia fortis : Possideat semen tuum portas inimicorum tuorum. à l'embouchure de la ruelle allant sur les En la rue d'Angleterre, remparts y avait aultre théâtre, auquel estoit représenté le conte Loys de Male avecq sa femme Marguerite ducesse de Brabant, le fronteau duquel portoit les vers suivans, renseignans que le dit Conte a eu sa résidence à Lille pour la seureté de sa vie et repos de son corps, et qu'il at trouvé moyen de ravoir Lille, Douai et Orchies hors des mains des François : LUDOVICUSMALANUSCOMESFLANDRIAE, Dux BRABANTIAE COMESNIVERNENSISET REGISTETENSIS. Flandria nec Gallos dominos, nec Gallia Flandros Ferre pares poterat, sic duris omnia bellis Divexata diu, proavis miseratus egenos Insulidas cessit Francis, pacemque redemit. Ast ego sic sortem conspexi voluere fata Instabilem, ut socerum magnis me Gallia votis Optaret, dotisque daret pro munere Lillam Sex denis annis, quam proditione tenebat. Et tu, Lilla, mihi tanto pro munere grates Reddideras magnas vivo, magnasque sepulto. Sic vos principibus fidos pax alma beatos — 471 — nec vos turbet fortuna nepotes Austriadas, invicta manent virtusque, decus que. Efficiat, Trois maisons oultre, estoit mise hors une fenestre une planche sur la quelle se pourmenoit une poupée accoustrée ainsy que l'on dépeint ordinairement Ste.-Clare avecq la cyboire, laquelle quand L. A. furent parvenues au devant, leur fist une grande révérence. Les murs depuis le cellier St.-Paul jusques à la glatière pour monter au rampart, estoient couverts de draps noir et jaulne et azure et jaulne, coulleurs de Flandres et Bourgogne, et du coing d'iceulx en grands tableaux pendaient les armes des dix-sept provinces , et au milieu ung ample tableau portant les armes de L. A. et les vers suivans : Archiduces gemini, genus ambo a sanguine Divum Ambo florentes oetatibus, ambo screni Clementes ambo, cultores numinis ambo, Nec minus optati patrioe, quam patriam amantes. Ite pii patriis subhonoribus, ite per annos Nestoreos, et qui clypeo duo signa sub uno. Felici nexu geritis concordibus armis , Felici nexu, concordes jungite Belgas, Quos rapit in geminas preces discordia partes. Au devant de laquelleglatière, aultre théâtre auquel estoit représenté le duc Jehan de Bourgongne, lequel autreffois s'estoit sauvé à Lille du danger de France avecq sa femme de Bavière ; en quelque compartiment estoit escript : JOANNESBURGUNDIADUXFLANDRIABUMCOMES MARGUARETA BAVARA COMITATUSHONNONIAE HAERES. Post varios casus, post mille pericula Quoe Parisiaca victor in urbe tuli, viloe, Exceptura mihi gratam dedit Insula sedem. — 472 — Insula proesidiis officioso meis : In qua si resides habitare diutius annos, At non dura sequi bella fuisset amor ; Viva diu non victa cito, mea vita fuisset, Aut si victa cito, non cito rapta foret. Sed quis proecaveat rigidoe fera spicula mortis? Certa sub incerto tempore, quemque necat. Vos modo paciferi longum prestate nepotes Et quoe non vixi tempora, vivite vos. de la chapelle de la Conception y avoit ung eschaufault sur lequel les pauvres filles orphelines estoient mises en ordre, lesquelles bien humblement saluèrent L. A. comme avoient failt sur Au devant pareil eschauffault les orphelins leur maison. que l'on dit de la Grange au devant de la rue de la Barre, y avoit ung théâtre auquel estoit représenté le duc Charles de sa femme et le avec madame Isabelle de Bourgongne Bourgongne fronteau contenait ces vers : Près la Croix Ste.-Catherine à l'embouchure CAROLUSBELLICOSUS. animis rigidi Mavortis ad arma Intrepidis Natus eram, Gallos stravi primoribus annis, Inde rebellentes Eburones Marte coegi Subdere colla Duci, nudavi moenibus urbem, Poene et capta meas urbs sensit Nutia (1) vires. Militioe poteram summos superare triumphos Invida me nisisors, acie dum versor in ipsa Mersisset celeri fato, ac crudelibus umbris. Alberte atque Isabella, istas felicius oras Vobis continget tranquilla pace tueri. (1) La ville de Nuits. — 473 — Au devant de la Chambre des comptes sur la basse rue, aultre théâtre auquel estoient représentés le duc Philippe-le Hardy avecq sa femme Marguerite de Flandres et estoit l'inscription au fronteau du dit théâtre tel que s'en suyt, qui signifioit que le dit duc avoit confié toutes ses finances et les titres de son revenu en la ville de Lille, en y dressant sa Chambre des comptes, mesme servant pour la duché de Bourgongne et tout son pays : PHILIPPUS ET MARGARETA REG. F. ET PH. LUD. F. MAL. DUC. DUC. BURGUNDIAE BRAB. COM. FLAND. ARTH. ETC. Unita per nos Insula Flandrioe Et facta magni Curia consilii est, Sedesque quoestorum, sub oequa Discutiens trutina libellos. A l'embouchure du marchié près l'église Saint-Etienne y avoit Albert dédié particulièrement à l'archiduc arcq triumphal sans la pyramide, de 33 p., d'ouvraige loing de 48 p. et hault, dorique et contenant trois portes en arcures ; celle du milieu estoit occupée par certaine haulte colomne de pierre sur laquelle y avoit ung une fleur de lys ample et large de pierre de grez au bout de laquelle yssoit un crucifix de bronze ; au milieu du pied de la dicte fleur de lys y avoit escript du costé du marchié ces vers : De Iesse ChrIstVs fLos VIrens Vt Inter LILIVM CVstodIIt, sIC Integras SpInas VobIs fIdeLeIs Et sur le chapiteau InsVLas (1). de la dite colonne (1) Chronogramme de l'an 1600. estoit taillé en pierre —474— Saint-Estienne douche, lapidé, et allentour de la frize estoit escript en lettres d'or ; Vivite atavi, Et de l'aultre longos princeps, feliciter annos. lez : Pange Jovis lauri ramum quem porrigit ales. L'autre lez du costé léglise estoit orné de statues de Nostre Seigneur faisant oeuvres de bon pasteur allentour de ses brebis et s'opposant aux loups avecq cet escripteau : Ma couleur argentine monstre ma charité , En la vermeille plaine est ma fidélité. Les deux aultres arcures estoient chariots, amples portes pour y passer les le dessus estoit en forme de gallerie, sur laquelle estoient plusieurs jeusnes hommes et des plus belles filles de la ville tous accoustrés en pastureaux tenans leurs chiens et moutons, lesquels à l'abordée de L. A. comenchèrent, après avoir faict la révérence, à danser en signe d'allégresse, sur le chant mélodieux de chansons rustiques accommodées à la musique. Estoit le dit arcq triumphal dédié à l'archiduc dont sa peinture en grand tableau estoit au piédestal de la pyramide (qui s'élevoit sur la dite galerie) le sommet de laquelle occupoit un aigle tenant en ses griffes rameaux d'olive, palmier et citronnier et à deux costés en dessus des dites deux portes estoient aussy en grands tableaux les pourtraicts de Maximilien, empereur et de Marie de Bourgongne sa femme, et près leurs pourtraicts. MAXIMILIANUS CAESAR. Me pater archiducem genuit, Germania regem Elegit, virtus sceptra decusque dedit. — 475 — Hinc quas sexcentos Comites auxere per annos Obtulit has uxor, nomine dotis, opes Quas inter dilecta mihi fuit Insula, partes Rebus in ambiguis fida secuta meas. HanC hlLarIs VIdI CaroLVS qVe et VterqVe phILIppVs et Vos CernIte MIte genVs. AspICIent: Près le pourtraict de Marie : Arthesios flores cum regia jungere Galli Lilia, cepissent vique, doloque suis Virtutis flos hic, aliis imitanda relinquens Symbola, Coesareoefidus adhesif avi. Hinc remo ata fuit fraus, et victoria regis Signa, sed auspiciis AEmiliane tuis. lez du costé de léglise estoient en mesme endroit les représentations du dit archiduc et de Philippe roi de Castille et de A l'autre la reyne Jehenne sa compaigne avecq ces vers : Senliaci solide stabilita pace Philippus Optatum posui finem civilibus armis Belgarum, pacem colui per tempora vitoe Cuncta meoe, charus populis, charusqueper orbem Regibus, ab omni laudum cumulatus honore Et quiapacificus, pacis Deus auctor, amator. Et princepsdedit imperium sine fine tenendum, Europoe, Libies, Asioe, Americoeque per omnes Anfractus, pelagique sinus, multis que beavit Prolibus ex tantis dotata heroide regnis. Vos eadem fortuna Près le pourtraict manet dilecta propago. de Jehenne, royne d'Espaigne Vigenti Hesperioe regnis opulenta Philippo Archiduci conjuncta fui, dilecta marito : - 476 — [Et mihi dilectus) genitrix fecunda duorum quorum de sanguine iunctos Imperatorum, nexu video , mea cura, nepotes, Multplici Bisque duas etiam virtutibus Heroinas variis genui, quas teda jugalis Quinque per Europem sociavit regibus, unde Tantorum felix regum communis origo Illustrei Dicar, et id cultus meruit pietatis in omnes Sic simili videant vos secula sorte beatos Sur les pilastres et arcures dudit arcq triumphal estoient dépeintes quatorze fleurs de lys composées en cette forme : Assavoir que la branche du costé droict avec ses fruits, celle du milieu de palmes estoit d'olivier debout cour aussi avec ses fruits, celle du costé gauche de branches de cytronnier courbées, aussi avec ses fruits, et la ligature de laurier avecq ses bacques rouges, myrthe et chesne, le tout fort verd. En dessus lesquelles : fleurs estoit en certain escripteau Au Justifia Charitas Clementia Prudentia Miserieordia Victoria Fortitudo Abundantia Triumphus Temperentia Fecunditas Constantia Concordia marchié, au devant de la maison AEternitas portant pour enseigne le Lion rouge, aultre théâtre hault eslevé, composé et rempli de quattre grandes peintures vives en couleur ès quelles estoient représentées les quattre parties du monde : Europe, Asie, Afrique et et au milieu, en nice (niche), un personnaige en face Amérique, et compartimens fort ressemblant Charles Ve, accoustré d'habits au dessus en ung compartiment bien faict selon l'ouimpériaux, vraige estoient les vers suivants : — 477 — IMPERATOR CESAR GERMANICUS, CAROLUS ITALICUS, P. F. QUINTUS FRANCICUS , TURCICUS AFRICANUS, AUGUSTUS. Me terra Eoo tremuit porrecta sub orbe Me tellusdominum Phoebo supposta cadenti Agnovit, Africa terrensque mei fera fulmina Martis persensit, me dives America late Regnantem aspexit, permensus inhospita saxa Herculeas ultra penetravi classe columnas. Sed cum terra meum non exsaluraret Le Ulterius tandem coelo vcstigia fixi. Vos nati accedat nostroe virtutis milieu du théâtre occupoit amorem imago. la devise du dit rolleau, entre deux colomnes, plus ultra, devise : empereur en et en dessoubs de la dite Jadis ce mien ayeul, de ma tritave père, Détacha le lien qui tenoit en sa terre Soubs un prince voisin , Lille, l'affranchissant De tant de durs traveils qui t'alloient offensant, Depuis que ton grand Conte , Empereur de la Grèce Eschangea par sa mort tes joyes en tristesse. Mais moy, pour ne laisser ton bonheur imparfait Jay la paix avec France en ma victoire faict, Te délivrant du tout de ma main souveraine , T'unissant à jamais à ton anchien domaine Pour ce m'avez chery ; dont la fin de mes voeux C'est que portez le mesme amour à mes nepveux. — 478 — Te IVre soLVI gaLLICO et arMISKaroLVS PaCtIsqVe Vt IVgIter nepotIbVs Esses Vldenda Libera (i), (2). Plus avant au dit marchié au devant de l'hostellerie de l'Esguierre auquel estoit représenté Philippes second, roy des au milieu duquel estoient mises ses armoiries et sa Espaignes, devise : nec spe nec metu, et celuy qui représentoit le dit roy estoit environné de plusieurs personnaiges accoustrés à la façon des aultre théâtre Indois tant orientaux que occidentaux du dit théâtre ce qui s'ensieult : ; il estoit escript au fronteau Quas oriens, quas occiduus sol lampade terras nostra vidit ditione teneri : Perlustrat, quoe Macedum nunquam patuere sarissis Regna, vel Ausoniis nunquam spoliata tropheis Me primum, qui vos genui, novere monarcham Indica Te mea progenies felicia fata sequantur. Chers enffans , mais plustôt la moitié de mon âme Si de vos bons vassaux le soucy vous entame , Favorisez ce peuple à quy j'ai, de ma main Par escript, témoigné le zèle très-certain (3) Qu'il at en s'opposant à ces fureurs mutines , Méprisant pour sa foy aussi mille ruynes ; Et mesme en mon absence , oncq ne fut diverty De suyvre de son Dieu et son roy le party ; Ainsy , tard pour leur bien , le ciel d'eulx vous retire, Et vos fils comme vous accroissent leur empire. (1) Ces deux vers donnent la date de 1525 , où après Pavie, féodal qui rattachait la Flandre à la couronne de France. (2) Ces deux derniers vers, aux lettres (3) Allusion le remercier de sa fidélité avec les précédents écrites par Philippe II , donnent fut brisé le lien la date de 1600. au Magistrat de Lille pour — 479 — Par dessuslés dits vers en deux grands tableaux estoient escripts les vers numéraux suyvans (1) : •y ConspICIor \$ An non VICtoreM a te oedltVs, geMInIs fVLgentlbVs QVInte Cesar CaroLe. CanCer speCtaVIt ad oran Cedente rege ALgerloe. H SVCCVbVIt ?p FranCICVs eXVtVs IsabeLLa O PInôn InaCCesso a MaVrIs TVrCICa reX, nata In VIrgIne Tropheoe LIbroe III CastrIs de CIpro eCCe terMIVs, pVgnaX GraVeLIngIs Id torrIdVs VIdIt Leo. SoMona VICtVs; est. In CoLLe reCepI InsIgnIa. redlens Depressa CLassIs, qVoe terrVIt orbeM SCorpIo. Au second tableau : t£^ AngLIa Papa Les Leges Chlrone CoaCta non a MarIa. Hp ACCIpIVnt +} CernIto "fc> OMnIa ww SCande ArIes proCeres, sVblgata Llsboa In eLVa RegeM LVbenter sVb Capro. Iane blfrons, Consors IsabeLLa Mater IsabeLLoe prlnCIpIs. faVsta patrI PIsCes. EdICta paCis pVbLICoe. HIspanIoe )( reCepIt, CoeLos IaM est qVe tVLere BeLgls nasCItVr PhILIppo VnICVs hoeres aC orbIs noVI. PaX CoeLo deLapsa redVX et FranCICa Desponsa, nVM TaVre Id Vides. ConIVX de ces douze distiques renferme le nom de l'un des douze signes du Zodiaque, (qui indique le mois), et porte en même temps la date du fait histoles lettres numérales imprimées en capitales. rique qu'il rappelle, en additionnant (1) Chacun — 480 — Au devant du marchie à cheval et près des montées du corps de garde aultre théâtre, auquel estoient représentés le bon duc Philippe et les quatre premiers officiers de l'ordre du thoison d'or accoustrés de pareils habits qu'ils estoient lorsque le duc tint le premier chapitre du dit thoison d'or à Lille ; le dessus du dit théâtre tenoit les armes du dit duc environnées du thoison d'or, et tous les armoiries de ceulx qui furent à la dite assemblée estoient mises en ordre et fermoient le dessusdu dit théâtre (1), au dessus desquelles armes du duc estoient les vers suyvans : (1) Voici la liste le théâtre : des chevaliers de la Thoison de Vienne, dont les armes figuraient de Saint-Georgos et de Sainte- 1. Messire Croix. Guillaume 2. Messire 4. Messire Regnier de Pot, seigneur de Prigne et de la Roche-Nolay. Jehan de Roubaix, seigneur de Herselles. Roland d'Utkerke, seigneur de Hemsrode. 5. Messire Anthoine 6. Messire David 8. Messire 7. Messire 8. Messire 9. Messire 10. Messire 11. Messire de Vergy, de Brimeu, Hues de Lannoy, seigneur seigneur seigneur de Champlite de Ligny. seigneur de Sautes. de Comines. Jean, seigneur Anthoine de Toulonjon, de Luxembourg, Jehan de la Trimouille, Pierre seigneur de Traves comte de Saint-Pol. seigneur 14. Messire 15. Messire Anthoine 13. Messire Guillebert et de la Bastye. de Jombelle. seigneur de Villerval. Jehan de Luxembourg , comte de Ligney. Jehan de Villers, seigneur de l'Isle-Adam. 12. Messire de Lannoy, 16. Messire de Croy, seigneur de Renty. de Brimeu, Florimond seigneur de Massincourt. 17. Messire Robert, 19. Messire seigneur de Masmines. Jacques de Brimeu, seigneur de Grigny. Bauduin de Lannoy, dit le Bègue , seigneur 20. Messire Pierre 21. Messire seigneur Philippe de Ternant, Jehan de Croy, seigneur de Tour-sur-Marne. Jehan, seigneur de Crequy et de Canaples. 18. Messire 22. Messire 23. Messire sur de Beffroimont, seigneur (Bibl.de de Molenbais. de Harny. de la Motte. Lille. — Manuscrit généalogique). — 481 — PHILIPPEPARLA GRACEDEDIEU DUCDE BOURGOGNE DELOTTIERDEBRABANT ETDE LUXEMBOURGCOMTE DE FLANDRES: Perdomitis tauris, vigilique Dracone sopito Emensis pelagique periclis; Tessaliam Esonides lecti que heroës in Argo ; Et vicina Colchide Iberis rutilans, retulerunt vellus in auro, Id pretium non vile laborum. SIC deCVs heroVM, statVens ego danda PhILIppVs NobILIbVs Condlgna trophoea (1) : Phryxeum Qui virtutis iter bello tenuere, loga que Velleris hac collaria in urbe Distribui aurati quoe conjuge vecta ab Iberis spcctarat ocellis. At sociam thalami nostris ditionibus Dotatam referens Isabellam ; Bruga prius amplis In nostram vobis hanc quam construximus Occiduis, Alberte, ab Iberis tu certe verus Iason Proemia virtutum, Aurea vellera aulam. vere tulisti. Lille vous chérissant, j'ay tenu dans Saint-Pierre Le chapitre premier de la noble thoison, Qu'à Bruges auparavant, en imitant Jason, Aux nopces de Madame avoit mis en lumière. lict de justice , Quel honneur ô grand Duc , d'estre Temoing de ce grand voeu qu'au faisan avez faict (2), Lieu où avez basty ce beau palais parfaict, Y dressé votre court et hostel de police. (1) 1488, date du premier chapitre tenu à Lille. (2) Allusion au repas du faisan qui eut lieu à Lille, — 482 — Finablement au dessus de la porte de la court de leurs Altèzes y estoit ung grand tableau soustenu d'ung angle, contenant et en grandes lettres escript : SURGE AGE UXOR IN REQUIEM TUAM DlLECTIONIS TU ET TUAE. S, S. ARCHID. O nimium dilecta Deo celestis origo : vobis (nuper quos pacis honestoe Austriadum Vervina (1) authores vidit), ter maximus ille Tollere civiles, intestinos que tumultus Posse dabit, sobolem sobolis que in sera nepotes Secula, qui Belgas proavi virtute tenebunt, Atque calent reges, populi, Et metuent hostes, inimica Linget comites que, duces que, que turba prophana humum. Sic est laurus gestanda triumphans A l'autre costé de la porte ces sonnets : Vous qui, sages, goustez la sacrée ambroisie Degoustant ici-bas du Mont Olympien , Et qui sautant le bal du Mont Parnassien , Recevez d'Apollon la sainte poésie. Hé ! ne savez-vous pas que l'infante chérie De son peuple Belgeois est par un lien saint Liée au grand Albert, qui plantera le bien, Avec l'aide de Dieu, en ceste Germanie. Chantez, doncque chantez des archiducs l'honneur , Emmielez vos chansons d'une doulce doulceur Pour entonner l'honneur qu'on leur a faict à Lille. (1) Vervins, paix entre la France et l'Espagne. — 483 — Faites bruire partout leur renom excellent, Afin que nos nepveux sachent certainement Le debvoir de Messieurs et bourgeois de la ville. Lille, resjouis-toi, ton prince et ta princesse Sont venus visiter de ton front la beauté , Emperle tes cheveux, ton teint soit argenté, Et espans sur ton chef un onguent de liesse. Si tes yeux ont versé un torrent de tristesse, Par les assaults cruels de Mars ensanglanté. Ce jour tu recevras le cours de ta santé Et doreras ton front d'une mer de richesse. Puisque tu as perceu les aiglons glorieux Du grand aigle d'Austriche à tes yeux amoureux. Tu dois joyeuse avoir une joye nouvelle, Sentant le doux repos que tu prétens avoir Dore en avant, Lillois , faisant votre debvoir , Chantez l'honneur d'Albert et de son Isabelle (1 ). Ayant L. A. faict le dit circuit entrèrent en leur palais entre six les à sept heures du soir qui estoit obscur, ou MM. du Magistrat laissèrent à la garde des confréries et viendrent lesdits du Magistrat soupper en la maison de ville en compagnie des seigneurs chevaliers de l'ordre, contes et barons quy, en particulier et précédemment avoient esté invités, ou le tout se passa en allégresse et quasy toute la nuits en esbatement et feux de joye et artificiels sans aucun désordre. Le Dim. VI du dit mois de febvrier, le Magistrat accoustrés de leurs robes comme le jour précédent, se trouvèrent à la cour et palais de L. A. qui avoient aux despens de la ville, avec ceulx de leur hotel esté réfectionnés en divers endroits à grand frais. n'ont reproduit ces vers que (1) Ni Tesson , ni le manuscrit de la bibliothèque donne seul le manuscrit : N° 295, Généalogie, t. 3, dont nous avons parlé. Peutêtre les auteurs ont-ils pensé qu'ils n'étaient pas dignes de passer à là postérité? — 484 — Au départ de L. A. le dit Magistrat se mit en ordre marchant à pied au devant entre les seigneurs de la court, et conduierent L. A. leur chemin par la Chambre des à l'église St.-Pierre, prendant comptes où et partout leur chemin, elles peurent veoir tous les théâtres ornés et parés comme le jour précédent (si qu'elles avoient déclarè désirer veoir), en pareil ordre. En laquelle église St.-Pierre estans arrivés sans que les chanoines se bougeassent de leurs sièges, fut la messe célébrée au choeur par le révérend père en Dieu Pierre Carpentier, abbé de Los in pontificalibus ; icelle achevée les Srs Doyen et Trésorier, s'avanchèrent vers la crédence qui estoit dressé du costé de l'autel et illecq leur fut mis en main à chacun un moyen pain enveloppé de serviette de damas et à l'escolattre Leduc, et au plus ancien chanoine Bidault, fut donné à chacun ung flacon d'argent, l'ung de vin claret et de vin blancq et lors les deux premiers l'oratoire des princes suivys des deux aultres. Le doyen dict : l'aultre Serenissimi nos servulos marchèrent vers Principes, cum Vestroe Celsitudines sua sacrapresentia suos et officium divinum plurimum honoraverint, humiliter ut liceat nobis vestras serenitates participes rogamus, facere earum distributionum, quas solebant predecessores nostri predecessoribus vestris in sua inauguratione presentare ; quibus cum vita humana proecipue sustentetur his ipsis distributionibus panis et vini, totum vitoe nostroe cursum serenitatibus vestris offerimus et consecramus Deum Opt. Max. rogantes ut, sicut in pane et vino ex multis granis et racemis unum corpus coalescere videmus, ita divina opitulante gratia Optimi Principes, cum obedientissimis subditis in perpetua pace et sancta unione viventes ad illud sempiternum convivium perveniant quod Crhistus per panem et vinum in ultima voluit : — L'archiduc respondit : — Munus sua coena significatum est nobis gratissimum propter significationem quam exposuisti, y ajoutant encore autres paroles, puis l'Infante print le pain du Doyen, du trésorier Vanderhaer ; L'Infante print le vin de l'Esl'Archiduc, colatre et l'Archiduc, du chanoine Bidaut. — 485 — achevée, les Princes s'avanchèrent vers le grand ne vestris screnitatibus juraaultel où le doyen leur dit: placet mentum solitum huic ecclesioe a serenissimis prestari predeccs Cette cérémonie soribus vestris : L'archiduc répondit Puis le doyen leut le serment Nos Albertus et Isabella : Placet. tel qui s'ensuyt : Archiduces Duces Burgundioe, Comites Flandrioe, promittimus et juramus quod jura, libertates immutates ecclesioe Sti.-Petri Insulensis et privilegia ejusdem fideliter Austrioe, observabimus ita nos Deus adjuvet, et omnes Sancti ejus, et pour faire le dit serment, le Doyen leur présenta ung missel sur lequel ils mirent la main et le baisèrent, et puis L. A. se partirent de l'église et le Magistrat en pareil ordre que devant, et allèrent par la grande chaussée vers la maison Eschevinalle, maisons voisines du costé du marchié, au devant de laquelle et les estoit érigé ung beau et grand théâtre d'ouvraige et ordre corinthe, les frizes richement parées et toutes aultres parties, loing de 80 p. et profond de 25p. et hault de 60 p. sur le devant, compris frize, architrave, couroncornice, soutenues de colonnes proportionnées nemens et piramides, selon les ordres de Corinthe. ès dits couronnements, Le dessus estoit orné de sept pyramides, et déesses portant lances avec bannières de caffa rouge semées de fleurs de lys d'argent ; lequel théâtre estoit tout tendu de drap rouge cramoisy parsemé de fleurs de lys d'argent, chose magnifique et belle à veoir, si que les officiers de L. A., ainsi veu préparé, jugèrent qu'il n'estoit besoin d'y ajouter quelque ornement, ains ayant dressé seulement le dosserel, se coneussent grande envie de desplier les tentèrent, jasoit qu'ils l'ayant tapis et aultres tentures de L. A. (comme ils avaient faict et depuis firent en aultres lieux) afin d'en retirer salaire plus grand. Le Magistrat monta premier sur le dit théâtre et luy fut assigné l'ung des quatre place au costé gauche, par le conte d'Issenghien, les Seigs tels que Don puis suivirent le Baltazar de Cuniga, ambassadeur d'Espagne, le duc d'Aumale, prince d'Orenge, chevalierde l'ordre de la thoison d'or, du conseil maistres d'hostel de L. A., — 486 — d'Estat; don Francisco de Mendoça et Cordon , a marquis de Guadaleste, admirai d'Aragon, du conseil d'Estat, grand escuyer ; le comte de Solre, gouverneur et bailly de Tournay et du Tournesis ; le conte de Ligne, prince d'Espignoy, chevalier de l'ordre de la thoison d'or, gentilhomme de la chambre; Messire Jehan Richardot chevalier, seigneur de Barly, chief Président du Conseil d'estat, et plusieurs aultres seigneurs et gentilshommes qui se rangèrent du costé droict, ( excepté le dit conte de Solre et le Pr Richardot qui se mirent à costé gauche de L. A.) Puis suyvirent L. A. qui prindrent leurs siéges mys et préparés au milieu du théatre sur un passé eslevé à trois apas, l'Infante tenant le chief lieu ; au devant desquels fut mis un bancque couvert d'un drap de velours rouge et deux coussins de mesme, sur lequel le Rd Père Carpentier, abbé de Los, mit et ouvrit les StesEvangiles. Lequel conte de Solre, gd escuyer, avec son collier de la Thoison d'Or, (ayant lors aussy S. A. le sien comme aussi le prince d'Orange et le conte dé Ligne), estoit à chief nud, ayant l'espée nue près de la dite Altesse, ayant aussi ainsy marchié le dit jour. Le Sr Président Richardot estant debout à teste nue, ayant eu le signal de L. A. de parler, et après silence imposé au peuple qui assistoit en très grand nombre, occupant toutes fenestres, toits, nocqueres des maisons, et entièrement le Beauregard et marchié, aussi avant que le dit théâtre se pouvoit voir, après une grande révérence à L. A. jusques à mettre le genoul en terre, commença à discourir d'une gravité et par ung parler coulant, du chambgement des estats, empires et royaulmes, disant que quasi de siècle en siècle, on en avoit veu des plus remarquables ; discourant de la cheute des monarchies des Perses, Assyriens, Romains et aultres, exposa les louables coutumes des festes introduictes et consacrées aux fondateurs des empires, royaulmes et estats, et bonne inauguration des princes; que c'estoit bien faict de voir le peuple assemblé et esjouy de tenir feste de la bien venue de L. A. lesquels avoient. quitté leur patrie, leur repos, et toutes leurs délices pour venir en ces pays-bas qui, sans leur arrivée estoient apparans de — 487 — faire une cheute totale. De ce, discourant sur la ruyne des Estats, villes et républiques, et de la forme, exposa que aucunes estoient, d'un estrange et lamentable accident, tombées en une finalle ruyne, sans qu'elles se ayent peu relever , aultres plus lentement s'estoient perdues, et aultres sans notable disgrace aucunement affaiblies, non sans espoir de encoire se pooir mettre sus. Que la ville de Lille depuis qu'elle estoit bastie s'avoi t toujours augmenté et estoit arrivée, par la grace de Dieu et faveurs qu'elle avait receu du conte Baulduin le débonnaire ou bien de Lille, et notamment du bon duc Philippes, que nonobstant les ruynes de plusieurs villes de ces ceste ville avoit esté le moings pays-bas, altération d'aultres, offensée, de quoy on debvoit regracier le Tout Puissant et par honnestes comportements tration d'allégresse. ce jour, s'esjouyr, faire feste cl démons- Ce faict Wallerand Hangouart Escuier seurde Laurie, Rewart de l'amitié (1) se mectant sur un genoul prononça à haulte voix le serment suivant : Très haults et très puissants Princes, chy jurés que vous, la Ville de Lille , le Loy , et la Franchyse de la Ville, les usaiges et les coustumes et les corps et les catheux des Bourgeois de Lille garderez et mènerez par loy et par Eschevinage , et ainsy le jurez sur les sainctes évangilles et sur les sainctes paroles qui cy sont escriptes que vous le tiendrez bien et loyaument. Puis se levèrent L. A. et eulx mectans à les sainctes Evangilles et les baisèrent, et estans remis en leurs siéges, lesdits Rewart, Mayeur, Procureurs et Eschevins, Conseil et huit hommes, Pensionnaires, Greffiers allèrent successivement, après avoir fait trois grandes régenoux, de la main droicte touchèrent vérences, baiser les mains à L. A. et chacung retourné en son lieu le dit Rewart leva la main, comme aussy le Magistrat et tout le peuple, acommencha : Très haults et très puissants Princes, nous fianchons vostre corps et (1 Respector amicitioe — 488 — vostre héritaige de la conté de Flandres à garder et ainsy nous le jurons à tenir bien et loyaument à nos sens et nos pooirs. peuple qui fut adverty de crier: Vivent les Princes! Vivent Leurs Altesses, par ung bruict multiplié d'innumérables voix, cria par diverses fois le mesme, puis donnèrent les trompettes de haultbois Le de divers endroicts. Les quatre héraulx de L. A. accoustrés de leurs cottes d'armes se divisans en deux parties et prendrans deux grandes aulmonières, ruèrent au peuple plusieurs poignées d'or et d'argent, jusques à ce qu'elles furent entièrement espuisées. encoire sur le théâtre, S. A. créat publiquement Dubois chevaliers tels que le dit Sr Rewrart, Wallerand Estant quattre escuyer, escuyer Senr de le Sr de Beauffremez eschevin, Jehan de La Vichle aussi eschevin , et Michel Gommer escuyer, Seur de Nieuwenhove, trois coups de l'espée nue voir juré, en frappant Schonvelde, et leur baillant à (qu'il print dudit grand escuyer) sur l'espaulle, baiser la croisure. Toutes cérémonies le Magistrat convoya L. A. jusques en leurs chambres à table, estant une qui peu après se mirent heure apres midy, et firent cet honneur, aux dits du Magistrat seuls, de les veoir manger tout durant leur repas. achevées, L'apres midi les écoliers des R. P. Jésuites presentèrent salle de L. A. une églogue ou bucolique. dans la Le dit jour de dimanche, environ quatre heures après midi, Baulduin de Croy, escuyer Sr Doyembourg, pour et au nom de Msr le chastellain de Lille, son premier seigneur hault justicier, maistre, de Monsieur le conte de Ligne en qualité de baron de Cysoing, Philippes du Chastel, escuyer, seigneur de Beauvolers, pour Monsieur le baron de Wavrin, et Jehan Van Halle, chevalier, seigneur de Heurnes, au nom de Monsieur le baron de Comines aussi hault justicier de la chastellenie de Lille , Claude de Lannoy Sr du Mollin, et Pierre tellenie de Croix escuyer, Sr du Bus, deputés de la ville et chasdu dit Lille, Douai et Orchies, se sont présentés à L. A. S. - 480 - en leur hostel au dit Lille, auxquels ils ont déclaré par la bouche du dit Sr de Oyembourg ce qui s'ensuyt : MADAME , MONSEIGNEUR , Nous venons au nom des quattre haults justiciers, et des nobles représentans vos manans, non ecclésiastiques, des chastellenies de Lille, Douai et Orchies, nous jecter aux pieds de vos Altezes Sérénissimes pour les remerchier très-humblement de ce qui leur a pleu honorer ceste province de leur présence, qui nous at causé à tous une joye et contentement indicible et donné une ferme espoir que, par la prudence de vos Altezes, ces pays ne seront seulement délivrés de tant de calamités qu'ils ont enduré, mais davantaige, que les voirons reprendre la splendeur qu'ils ont eu du temps de nos pères, auxquels a toujours esté cognue une affection et fidélité remarcable au service de leurs princes ; et ne dégénérans et à leur imitation , nous avons ( durant les troubles et altérations qui ont si longtemps duré en ces pays ), fidèlement servy feu d'éternelle mémoire Sa Majesté Catholique, père de votre Al., Madame. Nous pouvons dire sans jactance que avons , autant et plus de volonté que jamais, d'exposer nos biens et nos corps, fut jusques a la dernière goutte de notre sang, pour rendre très-prompt et très-humble service à V. A. S. Or , comme nos princes , illustres prédécesseurs de V. A. en recongnoissance de ceste fidélité et service , ont bénéficié ces chatellènies de divers privilèges, lesquels feue S. M. Cath. a promis et juré d'entretenir à sa joyeuse entrée en ceste province , ce que V. A. M. S. at aussy juré en l'assemblée des Etats-Généraux, tenue en la ville de Bruxelles, au mois d'aoust 1598, nous supplions très-humblement que V. A. soient fermes de, à ceste leur joyeuse entrée, aussy jurer l'entretenement des dits priviléges, du moins nous faire espérer acte pertinent qu'ils seront maintenus et gardés (1), aussy nous tenir au rang de leurs très-humbles , très-fidels et très-obéissans serviteurs et vassaux. (1) C'était une allusion au privilége de non confiscation alors contesté. L'édit de la ville et de la chatellenie et d'Isabelle d'Albert qui reconnut le privilége de Lille). ne fut signé qu'en 1613, le 24 janvier. (Voir, Chapitres de l'Histoire — 490 — Et suyvant ce, fut dict par le dit Sr de Oyembourg à son Altesse la SmeInfante, que les dits Sr haults justiciers luy supplioient très humblement qu'il luy pleust accepter de bonne part le présent qu'il lui faisait, pour les dites chastellenies, de la somme de trente mil florins. Le lundy VII du dit mois, entre huit et neuf heures du matin, le Magistrat en pareil ordre et habits que les jours précédents setrouverent à la court et demandèrent audience, laquelle leur estant accordée, le conseiller Guillebert s'advancha, et après avoir fait la révérence comme pareillement tout le Magistrat, commencha à discourir dela grande joye que tous ceulx de la ville avoient conceu d'avoir chez eulx leurs seigneurs naturels, et que pour en partie donner ouverture, avoient esté dressés les théâtres et arcqs triomphans et aultres appareils tels qu'elles avions (1) peu veoir en passans ; qu'ils prioyent prendre en bonne part, ensemble toutes leurs bonnes intentions, comme aviont faict leurs prédécesseurs et notamment Sa Majesté catholique leur père, lequel par ses lettres données à Madrid, avoit déclaré qu'il avoit pour agréables les bons debvoirs qu'ils avoient faicts ès derniers troubles, pour la manutention de notre saincte foy catholique, apostolique et romaine et pour son service ; que depuis cinquante ans, ains que Sa Majesté catholique avoit faict sa première et joyeuse entrée en ceste ville, ils n'avoient eu ceste heure de la revoir, fors que une, fois encoires en passant seulement, quant tout triumphant elle retourna de SaintQuintin où elle avoit emporté ceste tant mémorable victoire ; et que depuis s'estant retirée en Espaigne, ils n'avoient eu, non obstant plusieurs prières, le bien dela revoir; que leur venue en ceste ville leur estoit de tant plus recommandable qu'elle avoit en son enclos ses princes , cause de la paix qui leur estoit plus que nécessaire : laquelle il disoit avoir esté procurée par la bonne volonté et mérites de l'infante ; qu'ils espèroient que par son bon esprit et dextérité, lilloise. Le narrateur maltraite (1). Locution le discours du conseiller Le Guillebert. étrangement dans son analyse — 491 — elle leur procureroit aussi la paix avecq Angleterre, Hollande et leurs adhérents. Discourant de la piété et zèle à n° Relligion, clémence et prudence d'icelle, bien heureux ils se pouvoient dire de veoir aussy celluy qui par ses vertus avoit rencontré cette alliance ; que aussy loing temps qu'ils auraient tels princes, ne leur pooit arriver que tout bien et félicité, leur souhaitans longue et heureuse vie ; puis vint à remercier leurs altesses de ce quelles aviont faict le jour précédent le serment accoustumé et benignement receu le leur. Finablement dict que ensuyvant la louable coustume de leurs devanchiers, ils ne les poviont laisser partir de la ville sans leur présenter quelque gratuit qui estoit de six couppes d'or fin, lesquelles ils prioyent recepvoir de bonne part et prendre leur bonne volonté et affection pour suppléer au deffault. Quant le dit conseiller eust mis fin à sa haranghe, leurs altesses, l'infante la première, déclairèrent en langue espaignolle, quelles avoient pour agréable ce qu'elles avoient trouvé faict pour leur joyeuse entrée. Puis le Hérault de l'Espinette, les quattre sergents d'eschevins et le premier messagier, accoustrés de leurs robes, firent monstre des dites six couppes , lesquelles valloyent ensemble onze à douze mil florins, qu'ils portèrent au devant de L. A. et puis les délivrèrent aux officiers d'icelles. Le dit jour environ les sept heures du soir, Bauduin de Croix, escuyer Sr d'Oyembourg, bailly général du chastellain de Lille premier Sr hault justicier de la chatellenie, et Claude de Lannoy escuyer Sr du Molin pour lors députés des nobles de la province, furent faicts chevaliers par les mains de S. A. en son palais, en la présence de l'infante accompaignée de ses dames et de plusieurs seigneurs. Mais pour mestre les tiltres à la main pour faire apparoir du serment faict par feue Sa Mté Cath. pour le maintenement des priviléges des chatellenies Lille, Douai et Orchies, le serment cidessus requis ne fut faict par L. A., mais sur requeste depuis présentée à L. A. estans retournées à Bruxelles tendant à ce qu'il leur — 492 — pleust à la première occasion ou assemblée des Estats de la dite province, jurer leurs dits priviléges, obtynrent acte du XIX de mars 1600, signé de leurs Altesses et de Verreykem, contenant au dispositif: L. A. ce que dessus considéré, ont déclaré et déclarent par la présente qu'elles feront le mesme serment qu'on trouvera, feue Sa Majesté Royalle avoir faict, et cependant garderont les priviléges des dites chatellenies de Lille, Douai et Orchies comme aux autres leurs subjects et pays. Le VII jour de febvrier Leurs Altesses furent saluer Nostre Dame des Graces (1) et visitèrent l'abbaye de Los. Le mardi VIII du dit mois entre dix et unze heures, L. A. montèrent en coche tirée de six chevaux bays, et s'acheminèrent par la rue des Mallades, vers Tournay. Vers numéraux : EXCIpIt ArChIdVCes Vos InsVLa Vestra trIVMphIs o Chara IsabeLLa nonIs febrVarII vel sic EXCIpIt (l) La chepelle ArChldVCes hoeC InsuLa Loeta trI qVInta dIe LaVdanda febrVarII. de Loes avait-éte bâtis en 1591. MphIs — 493 — APPENDICE. Passage fait en halle par devant Eschevins, Conseillers et huict-hommes de la ville de Lille pour ce assemblés en nombre compétent le ve jour de septembre 1601, de la despense faicte et soustenue par la dite ville à raison de la bienvenue et joyeuse entrée de Leurs Altezes Sérénissimes en icelle ville comme il sensuit : Différentes semaines aux ouvriers chartons et cauchieux pour applanir et réparer les chemins depuis la porte des Reigneaulx jusques à la porte de Fives, afin de radouchir et accommoder iceux. XVIe XII XIIIe VIIId A Boniface de Naière escraignier pour avoir fait et raccommodé ung théâtre au devant de la maison Eschevinale sur lequel Leurs Al. S. ont fait et prêté serment — Sept coulombes de trente- — 494 - deux pieds de hault avec pied d'estalle de trois pieds ( deux pouches moins), carrés, et les dites coulombes de deux pieds de grosseur en diamètre, avec chapiteaulx chorintes, de deux pieds et demy de hault, fait les mollures de la frise de trente-deux pieds de tour. Item fait six escuchons ainsi que le peintre a baillé pourtrait, et généralement accommodé le dit théâtre selon la remarque dudit . . .' . . . . . . . peintre livres. IIIIe A Jehan Castel Me carpentier, pour avoir par marché fait et érigé un théâtre en ourdaige sur le marché, au devant de la maison Eschevinalle, de quatre vingt pieds de long, de vingt-cinq pieds de large, le parrois du devanture de quarante pieds de haut et ce jusques à la panne, le parrois de derrière de* vingt-trois pieds de hault, sans avoir compris dans la hauteur, les termes, piramides et autres gaillardises qui estoient par dessus les dites .:........ pannes IIm VIIIel- Au dit Jehan Castel pour avoir livré neuf cents termes pour les rues ou auroient passé les Altesses, ensemble neuf cent quatre retz, les planter et attacher et livrer les cloux Im IIIIXXl A Gaspard Marcq, Philippe Vincq et Guillaume Marcq paintres, tant pour les ouvrages de peintures pour le théâtre du serment que pour le tableau avec armoiries à la porte des malades VIIIe IIIIXX XVIl. A Jehan Leroy Me détailleur de draps pour avoir fait tendre haut et bas, de lais de draps rouges en paranche, le théâtre au devant de la maison Eschevinalle, ayant à ces fins convenu livrer le nombre de VIIIIe aulnes de drapperie, et le tout couldre ......... ensemble. . . . ... IIIIel. — 495 — À Jehan Lebouck naguère eschevin pour remboursement des frais de l'érection d'un théâtre devant l'hôpital Comtesse qui est sous la principauté de peu d'argent, ornements et painctures, ensemble pour les accoustrements des comtes et comtesses de Flandre et autres personnes représentées.. . . 1 LXX VIIe XIIIs. A Jehan Dubiron le théâtre du conseil de ceste ville, pour à l'entrée de la rue du Dragon, fait de l'abbé de fau vin, sur lequel estoient par personnaiges représentés Mehault Csseet le roi Sarrazin Nobilion et aultres IIIIe quartier A Sebastien Pruvost XLIIl IIIS. Sr du Marison escuyer, du théâtre du Cte Louis de pour les déboursements Malle, à une porte de la place de peu d'argent en la . IIIE LXXIIIIlIIs VId. paroisse St.-Pierre A Michel Duretz Me de la place St.-Nicaise le théâtre devant la rue St.-Nicaise IIIIe pour XXXIX1IIIIs IIIId. A Loys Descamps, GmeMullier et Michel Pecourt maistres de l'Empire de jeunesse pour le coust du théâtre et agensure des dix empereurs représentés sur le Beauregard IIm IIe LXXVI1XVIII 5. A Loys Descamps et Loys le Mesre maistres de la place de l'Empire de jeunesse pour l'érection du théâtre devant la cour de Tenremonde VIeXIXl IIs VIdA Jacques de Le Cambre Eschevin pour le théâtre du Cte Beaudoin de Constantinoble Empereur devant la bleu main près du marché aux Vil— lettes VeIIIIxx XVIIIl VIIs. A Pierre de Becques Me de la place du roy des Anistaux pour le théâtre ou est représenté le roy ve XIVl IXs VId. Philippe d'Espaigne avecq huict Indiens A Anthoine Duhot du conseil pour le théâtre — 496 — là ou fut représenté le près la croix Ste.-Catherine, duc Charles de Bourgogne, la duchesse sa femme accoustrées par personnes vives magnifiquement et armées. . . . . IIIIe XXVIlivres. A Jehan Poutrain Me de la plache de l'Abbé tart créé pour le théâtre au devant du refuge de Phaet pour y avoir fait représenter par perlempin, sonnes vives les personnes du roi d'Espagne, de la reine et de l'infante IIIIe XXIIIl VIIIs. A Me Nicolas de Hennin licentié XVs. LXIIIIl lle Cysoing...................................IIm A Me Maximilien Montaigne du conseil pour le coust de l'arcq triomphal à l'endroit du refuge de es droits, Sr du Try Eschevin et Antoine de Sailly huit-homme, pour le coust des bocailles plantés du long des murs depuis le cellier St.-Paul jusques à la glatière du rempart, du costé de la rue de la Conception, pour revestir les dits murs de draps des couleurs de Flandre et de Bourgogne, ensemble ung théâtre près la dite glatière ou fut représenté le duc Jehan de Bourgogne et sa femme, à la sus dite joyeuse entrée. VIIIeIIIIxx XIIl VIIIe VId. A Pierre Cambier, huit-homme pour l'érection de deux théâtres, ou sont été représentés si corne : en en l'ung le comte Guy son schapellain, douze Eschevins et conseillers, et en l'aultre le comte Beauduin de Lille et sa femme, qui furent posés si comme : l'ung en la plache St.-Martin et l'autre au devant du jadis chasteau. . ...... VIIIe IIIIxx XIIl VIIsVId. A Pierre Lefort Me de la plache du Cte Liedricq . . pour l'érection d'un théâtre suivie pont de Fin sur lequel at été représenté par personnes vives l'histoire du comte Liedricq et de Finart, ensemble une porte triomphale aussi dressée à l'entrée de la rue de la Cordonnerie du côté du marché VIIIe LXXl XIIIIs. — 497— A Jehan de Courouble du conseil pour les frais par lui faits et les maîtres de la plache de la Pilatrie, à l'érection d'un théâtre près le Daulphin ou fut représenté la comtesse Marguerite IIIIxx XVIIl Xs. VIIe À Hugues de Lobel Me de la plache de la Sottetresque pour le théâtre sur le marché près le corps de garde, ou estoit représenté le bon duc Philippe VIeXXXIII 1 Xs et aultres chevaliers de l'ordre A Guillaume et ornements Lescouffe du conseil pour l'érection de deux théâtres en la rue des Malades, l'ung au devant du couvent madame Ste.-Claire et l'autre au devant de la maison des Im XIVI1IIIIs. Pères de la société de Jhesus A Robert Gilles Me de la plache du Petit Frais dressé devant la chambre des pour le théâtre Comptes , ou estoit représenté le duc Philippe-leIIIe Hardy et sa femme A lui pour l'arcq triomphal maison de la veufve Herlin, LVIIl IIIIs. fait au devant de la ensemble de la fleur de lys de pierre (1) . IImVIIIe IIIIxx XVIIIlXIIs VId. A Jehan Bridoul docteur en médecine pour l'arcq triomphal érigé au devant de la maison du Bras d'or Im IXeXXXIIl XVIIIs. A François Constant, carpentier, pour l'érection de plusieurs ponts et feux de joyc (2). . . IIIe (1) Vis-à-vis le portail de l'église IIIIl XIIs. Saint-Etienne. (2) En voici la liste : Un devant la halle , un en la place du Dragon sur le beffroy, huit au Grandun à la Bleue-Fontaine, un au Louche, un à la Croix de l'Abiette, Marché, un place des Reigneaux . un à la fontaine de la Sottrecque , un place des Patiun à la Chambre niers, un place Saint-Martin , un à la Crois Sainte-Catherine, un devant la Bourse des des Comptes , un au Dauphin , un au Pont-de-Fin, Hollandais . un devant le Molinel, un devant le Bancq-de-Wede, A Jehan Lebon détailleur de draps, pour XIII aul. II quarts de fine estamette rouge cramoisy à 1 XVIs l'a. pour faire robes aux quatre sergeants VIII des oeuvres, clercq des . IIIe ouvrages, concierge de la maison Eschevinalle. d'Eschevins, maistres LXXIIIlivres XVIII A Nicolas Imbert Balthazart Brueters et Gerard Lemieuvre Md de draps de soye a Lille pour CIIIIxx aulnes et demie de velours noir à XVIIl— item XIIII au. d'armoysin de Gennes à IX1 l'a. — item CIIIIxx II au. de satin au prix si comme : CXII a. à X1et demie et LXX a XI1, — item IIIIe XVI a, demie decaffa de Naples gros grains au prix de VIIIl et XX a. et I quart de damas à IXl VIs l'aulne, le tout em. . VIIIm IXe IIIIxx IIIl XVIsVId. ployé aux robes de MM. du Magistrat. A Grard Lemieuvre employées tant grossier pour les grosseries autour du baldaquin faict pour porter par dessus leurs altesses, qu'aux custodes des coupes d'or à eulx présentées et aux robes des sergents d'eschevins.VIIe XXXVIIIl XVIIIs. A Pierre Decroix escuier S. de la Fresnoye et à douze aultres gentilshommes ayant porté le baldaquin au dessus de leurs altesses en advanchement des accoustrements qu'ils ont fait faire. ..... XIIel. A Jehan Lecocq chirier torses et hache de chirre pour la livraison des XIeIIIIxx XVI. A Henri Robert Delattre et Jehan Smeurpont, Duthoit orpheuvres de Lille, la somme de vingt mille livres pour être employée aux six couppes tasses d'or pour présenter à leur Al. S XXml. A eulx pour le restant du coust des dites couppes. IIm Ie XXIIIIl IIIIs. A Mahieu Meurice Me de la plache de la Housse pour premier et maître prix accordé à la dite plache — 499 — comme ayant fait le plus beau et artificieulx, la joyeuse entrée. . A Franchois Damiette Me de la plache feu à L livres. Saint- Martin pour le deuxième prix XLVIl. A Beauduin Herrencg Me de la plache SainteCatherine pour le troisième prix XLIIl. A Bettremieux Garibaldy (1) Me de la plache au devant du Daulphin pour le quatrième prix. . . . XXXVIIIl. A Etienne Herreng Mede la plache Saint-Genois pour le cinquième prix XXXIIIIl. A Loys le Mesre Me de la plache de l'Empire pour le sixième prix XXXl. A Hercule Levasseur pour le septième prix XXVIl. Me de la plache du Dragon A Jehan Lefebvre Me de la plache des Reigneaulx pour le huitième prix XXIIl. A Gilles Leroy Me de la plache de l'Abiette le neuvième prix pour XVIIIl. A Me Gaspard Legay prestre et coustre de l'Église paroissialle de Sainte-Catherine pour avoir fait sonner les grosses cloches XXIIIl. A Mathis Bonnart, marchand de bois pour trois cent de bois d'escartelaige de chesne à XVIl le cent pour le feu faict sur le marché de cette ville. . . XLVIIIl. A Charles - Leblon, Georges Baillet, Maurice Caulier et Georges Lerouge joueurs d'instruments pour par eulx avoir, avec hautbois, joué en divers endroicts et sur le théâtre A sire Augustin Turlure prestre et coustre (1) Natif d'Anvers, reçu bourgeois le 7 juillet XXXl. de 1589. Reg. 5, folio 17, — 500 — Saint-Maurisse cloches pour avoir fait sonner les grosses XXIIIIlivres A sire Jehan Thibaut prestre et coustre de SaintSauveur pour pareille cause que dessus XXIIII 1. Au secrétaire de M. S. le baron de Billy, gouverneur de cette province, pour certains soins . . XV1. A Loys Gaillot pour plusieurs parties de soye pour en faire franges au baldacquin Ie LXXVIIl IIs. A Estienne Dugardin, Baillet, Georges Rogier Carpentier, Jehan Jehan et Georges Caullier, Lerouge, Jacques Dubois, Maurice Caullier, joueurs d'instruments et Rogier Dupont, chantres, à chacun 1 XXX d'eux, pour avoir joué en divers endroicts , ensemble à toutes les assiettes des repas faicts par L. A. et à la maison Eschevinalle aux assiettes des repas faicts par L. A. et Messieurs du Magistrat.. IIeLXXl. A Jehan Hustin fournier pour les bourrées pour cuire le pain pour la provision de L. A.. ..... VIIIl. A Jehan Marchand, au-dessus des quatre livres à lui accordées, pour faire marcher sur une planche boutée hors d'une fenestre d'une maison confrontée sur la rue des Malades au-devant Saint-Laurent, une poupée avec deux aultres plus petiles en forme de servantes qui auraient fait tomber les fleurs sur les testes de L. A., vu que moiennant les dites quatres livres il estoit fort intéressé XXIIIIl. A Jehan Descamps orpheuvre pour bloucques dorré mis aux custodes des coupes.. A Boniface de Nayere escregnier pour d'argent tableaux ou sont peints les armoiries A Philippe VIIIIe termes de Vincq paintre de L. A. . . LXXl XVs. les . . IIIIe XXl. pour avoir paint . IIeLXXl. — 501 — de Mons, conseillier pentionnaire, qu'il a payé aux clercs de M. S. le président Richardot, à eux présentés par MM. de la Loy . . XVIIIlivresA Me Pierre Audit pour s'être transporté de cheval à Bruxelles à l'effet de y négotier plusieurs points grandement touchant ceste ville et la joyeuse entrée, et à ce fut vasque XXIIII jours à VIII fl. prendant esgard à la saison fort incommode et pénible et pour XXIIII fl. VIIII pat. déboursé à Bruxelles A Nicollas clerc besognant Dubois au greffe XXl. pour plusieurs besongnes A Andrieu feux IIIIe XXXIIlXVIIIs Hennocq pour CXVIl de poye pour les XXIIIl IIIIs. Au sieur de La Laurie, Rewart et au sieur de Beauffremez eschevins pour eulx avoir comme députés transporté de cheval à Bruxelles à l'effect de négotier illecq affaires importantes touchant la joyeuse entrée IIIIe XXIIIl Xs. A sieur de la Laurie pour la dépêche des lettres patentes obtenues à l'effect de mettre sus impôts pour furnir aux mises qu'il conviendrait payer pour la dite entrée XXIIIl. A Hugues de le Ruyelle pour six lanches servant au grand théâtre devant le beffroy XVl. A Noël ven Velour et IIII siens compaignons joueurs d'instruments venu exprès en ceste ville, comprises leur venue et retour IIII jours Ie XXXIIl A Hans Vandenbroucq et trois autres compaignons pour avoir trompé en divers endroicts de ceste ville XXIIIIl. A Messire Wallerand Hangouard, chevalier sieur 88 — 502 — de la Laurie Rewart pour payer II halbardiers à la suite dudit Rewart XXlivres. comis pour les bourrées employées XIXl Xs. au feu de joye sur le marché A Oste Notre-Dame pour la fabrique et érection d'ung feu sur le hault du belfroy. . IIIIxxVlVs. A Josse Lambert de la marche, batteleur pour avoir pendant IIII jours pour révérer de tant plus la joyeuse entrée, battelé et joué au belfroy ....... XIIl. A Jehan A Jehan Lespentier, Collet trompettes A Jerosme Theffries, pour divers voiages Loys Coullenoir et Hubert XIIl. messaiger de ceste ville XLIIl. A Jacques Goubes, huissier de MM. des Estats pour achats de plusieurs vivres pour distribuer aux quennonniers que l'on présupposoit faire faire guet et garde en l'abbaye de Marquette, ou que l'on estimoit que L. A. devoient prendre ghite et repos XXIXlXVIs. A Anthoine Destailleurs, fils mineur pour l'intérêt de l'abat d'une sienne haye pour donner passaige à L. A XIIl. A Jehan Delobel pour avoir faict ung pont pour avoir accès sur la batterie de la porte des Malades, LXXIIl. A Sire Piat Maulgré Me des choraux de l'église Saint-Pierre et aultres chantres d'icelle église, pour avoir chanté des chaussons de musique durant le banquet que MM. de la loy auront fait aux plus grans et signalés seigneurs de la suyte de L. A. à la maison eschevinalle XXXl. A Allart Gery prevost de Lille et au XII sergeants de la prévosté si corne : au dit XXXVI livres pour la — 503 — valeur de XII quennes de vin et aux sergents VI florins pour les bons devoirs par eulx faist pour maintenir le peuple en paix et éviter dissentions, désordres et débats, joint aussi qu'ils s'étoient tous racoutrés d'une livrée pour de tant plus honorer L. A. . . IIeXXXVIlivres. A Flourent Decroix, coffretier à Lille pour le prix de six custhodes de cuir dorré et bouly par lui faites . . CVIIIl. pour enclorre les six couppes tasses d'or.. A Vinchent Delmotte pour bois pour le feu du XLVIIIl XVIs. marché A Me Pierre Lemonnier pour avoir escript plusieurs grands billets et escripteaux contenant vers latins, franchois et proses pour orner les arcqs triumphaux théâtres et aultres pièces : CLl. A Pierre du Feu sonneur et Jehan Soupplet battheleur de l'église Saint-Etienne, pour avoir avec l'assistance des x hommes prins à leur aide, sonné par chacun jour trois heures la cloche Emanuel. A Adrien . XLVIIl. pour avoir dressé deux espèces de batteaux de guerre avecq les soldats semblables, lesquels viendrent escarmoucher allenGoivart fustailleur contre de quelques chevaux par lui pareillement dressés, le tout marchant sur cordes ad ces fin tendues joindant l'arcq triumphal de la bergerie pour la récréation de leurs Al. ceux de leur suyte et de XXl. MM. de la loy À la VeDubois pour VI thonneaux enterqués pour les feux de joye XIIl. A Jehan Boniface Me descolle de MM. de SaintPierre pour avoir composé pour décorer les théâtres plusieurs vers latins XXl. — 504- — A Anthoine Douchet pour un thonneau plein de tercq pour le feu du marché XXIIlivres. Au Sr de la Laurie et au Sr de Beauffremey pour . . . XVIl. voiage à Annapes vers M.S. le gouverneur A Jacques Delattre bourgeois de Lille pour avoir fait et composé diverses fusées de feux artificiels qui seraient été jettées A Jehan Duver pour Cl. pareille cause XLl. a raison du Descamps carpentier natif habat et emport du grand théâtre sur A Gabriel prompt le marché ou avaient reurs esté représentés CVIIIl. les empe- pour avoir livré un hommeau et six obeaulx si comme : le dit homeau pour le bourdon d'ung engien et les obeaux pour dresser les feux Au de joye dit au marchié CLXXl. A Jehan Fayet maîtres des oeuvres de ceste ville pour plusieurs grands devoirs à faire préparer les solliciter aux chemins, faire ponts sur rivières, feux de joye, marquer les lieux pour planter les termes ou plat pillastres et torses et autres diligences XXXVIl. A Philippe Van Mesch pour par lui avoir paint et formé une robe pour l'ung des empereurs qui ne at neant moings servi, d'autant qu'elle estoit et que les dits empefaite par forme d'espreuve, reurs se sont servis de cappes d'Eglise XVIIIl. A Antoinette serBroye et Michelle Philippe concierge de la maison esche. . XXX1. vinale, pour leurs grandes paines et travaulx A Philippe Mesque paintre pour avoir doré et vantes à Audenarde painct le crucefix croix et traille de la fleur de lys . . IIIIxxIIIIl. posée au devant de la maison de la Ve Herlin — 505 — A Jacques Delehaye, Buffetier, demt en une maison joindant à la maison eschevinale, en récompense des intérêts supportés par lui, à raison que par l'érection du grand théâtre du serment, sa dite maison aurait esté couverte et offusquée, mesme son bouticle rendue inutile, pour quoi il pu faire prouffict durant l'espace de sept sepmaines que l'on auroit esté empesché à l'érection et démolition du dit théâtre Clivres. n'aurait es droits qu'il a payé de M. L. Van der Haer pour avoir A Jehan Levasseur licentié aux serviteurs escrit et mis au net plusieurs escrits faits XIIl IIIIs A Jehan Lamy sayeteur de son stil, pour avoir mis au devant de la maison de la dame de Sapiou gnies une poupée en forme de religieuse Ste Clare avecq deux anges à deux costés de la XX1. porte A Lievin Detros , Andrieu Blauwet, Jehan de Housdain, Guillaume Wecque, Me Jehan Fayet, Philippe Caron, Guillaume d'Audernarde et Jehan Duhamel tous serviteurs de la ville pour le louage de chascun ung cheval pour suyvre MM. du Magistrat allant au devant de leurs Al XXVlIXs A Me Piat Mouton licentie-ès-lois, greffier civil et à Jehan Miroul procureur de la dite ville pour la fachon des lettres de rente des deniers levés pour furnir aux frais de la dite venue IIIIxxXl. A ceux de la loy qui ont esté présent à l'ouverture et clôture de la tresorie pour avoir le grand scel pour sceller les dites lettres XLVl. A Andrieu amLeblanc et Philippe Froishardy bedeux clercs Jehan Miroul, pour avoir assisté MM. de la loi à sceller les dites lettres Xl. — 506 — A Jehan le batteur poure honneste homme chergié de femme et quatre petyts enffants pour ce qu'il auroit logié en son hosterie du Chapeau vert en une partie du train de MS. de Fromensart, nombre de XIII à XIIII personnes et cincq chevaux, qu'il aurait supporté de leur despense XXI florins restant, nantmoings partis sans en avoir fait le à grand interest paiement, ce quy lui retournait attendu sa poureté et qu'il avoit au dit logis VIIIe livres de louaige XXXliresA Mahieu Sohier ayant représenté le duc Charles sur le théâtre près la croix Ste-Catherine.... VIIl Xs. Lequien verriereur pour avoir reffectionné les verrieres de la cour de L. A. . . . IIIIxx VIl XIVs A Maximilien A Jacques Cardon carpentier pour avoir livré le bois et taillé ung angéle et ung grand tableau, mis dessus la porte de l'hostel de L. A XIIl. A Jehan Lecocq pour XVIl de chandelles de sieu. VIIII. A M. S. Richardot président des consaux d'estat et privé, que MM. lui ont fait présent pour le reconnaître des paines et travaux qu'il a emprins pour les affaires de la ville . . IIIml A Monsieur l'audiencier pour pareille cause. . XIIel A Gilles le Roy fourrier major de la maison de L. A. pour le droit qu'il disait avoir au bois du théâtre où L. A. ont fait serment . . . ... . IIel A Bernard Cornelis de la maison de leurs altesses , pour et au nom de Madame la chambrière major de Son Al., de la confesse d'Alcedo , et de la béate, la somme de XVIIIe florins si comme : les les VIe.fl. pour ladite XIIe fl. pour la chambrière confesse et le surplus pour la béate.. ..... . IIIm VIIIel — 507 — Aux archiers de L. A IIIe livres. Au chief roy d'armes pour son droict qu'il lui compète et luy est attribué par le chapitre tenu à Utrecht l'an XVeXLIIII comme ayant présidé en la dite qualité à l'inauguration de L. A Au tapissier major en rédemption du théâtre du serment VIe Aux huissiers de L. A . . l IIe de la parure l IIIel . . . . . IIe l Aux douze lasquais LXl. Aux cochiers de L. A Aux quatre héraulx de L. A. pour avoir servi en la dite qualité II1. A Anthoine Selin et Ph. Piettre hallebardiers au nom des autres hallebardiers A Jeromme Roy à l'advanchement des chevaux de L. A IIIIe IeXXl. de la despense l Aux clercs de l'audience LXI. Aux neuf trompettes C1. de L. A A Jehan Douchet receveur du célier de la ville pour XXIIII quennes de vin à XLsle lot qu'il a livré à M. S. l'ambassadeur d'Engleterre, auquel les dites quennes ont été portées par MM. de la loy . . . LXXIIl. A lui pour XXIIII quennes à XXXVIIIs le lot à MS LXVIIIlVIIIs. Ladmirauté d'Aragon A Loys de Landas Sr de Wanehaincg pour et au nom de M S. le comte de Ligne XXIIII quennes de vin faisant XXXVI lots LXXIIl. A M S. Mancidor secretaire du Roi d'Espaigne XVIII quennes à XX pat. le los A M S. le secrétaire Frias XVIII quennes. LIIIl. . LIIIIl. — 508 — A d'Aumalle de M S. le duc Me d'hostel M. de Maucren XXIIII quennes LXXIIlivres. A M S. le baron de Billy gouv. de Lille Douai et Orchies la somme de CCCCfl. carolus pour quatre piéches devin VIIIe A Michel Lambert despensier d'Orenges XXIIII quennes de vin A Gme Scot Me dhostel d'Espaigne de M. S. le prince LXXII 1. de M.S. l'ambassadeur XXIIII quennes A Don Jeronimo l LXXIIl. Walter Sapata L. A. pour XVIII quennes Me dhostel de LIIIIl. A M. Vanderhaer trésorier et chanoine de l'église de Saint-Pierre pour et au nom de M S. collégiale don Gaston de la ducé de Spinola, gouverneur et escuier de L. A. XXIIII quennes. . . LXXIIl. Limbourg Au dit pour M.S. le comte de Solres A Me Jehan docteur Bridoul en médecine LXXIIl. et Jehan Leboucq Eschevins pour une pièce de vin à eux présentée pour avoir fait plusieurs devoirs. . IIcl. A Charles compte Vandermette d'Izenghien pour II présentées A Anthoine receveur de M. S. le pièces de vin à lui IIcl. Lemieuvre et Jehan Leroy du conseil pour II pièces de vin d'Aï contenant IIIIxx IIII lots pour en partie les récompenser d'avoir fait accommoder apprester et furnir de meubles la maison et court de L. A IIeIXVIIIlXVIs. Au sieur de Lambersart, bailly du dit Lille pour XVIII quennes de vin présentées à M. S. de Moriensart son frère. . . . . ..... A Mr Maximilien Montaigne docteur en médecine LIIIIl. — 509 pour VI quennes de vin pour avoir composé plusieurs vers latins pour servir aux arcs triomphaux et • théâtres XVIIIlivres. A messire Salatier de Helin pour IIII quennes de vin pour avoir composé vers ayant servy à la décoration des théâtres XIII. A M. Hubert Leclercq IIII quennes pour pareille . XIIl. cause A M. Hyppolite Petitpas, Sr de la Walle licentié ès-droits et advocat fiscal en la gouvernance, X quennes pour pareille cause XXXl. A Jehan Lefel licencié ès-droits, Sr des Oursins VI quennes pour pareille cause XIVlXIIIs. A Jehan Mahieu, capitaine d'une compagnie bourgeoise une pieche vin pour avoir soigneusement vacque au dressement et accomodement des théâtres, arcqs triomphaux comme surintendant d'iceulx et aultres ouvrages Ie XXl. A M. Van der Haer pour en partie de ses peines IeXXl. et travaux Aux six capitaines des compagnies bourgeoises à Jehan Mahieu, Hubert Deliot, Gérard de Lannoy Anthoine Hovine, Mathis Cardon et Me Martin du Vinaige, ayant sorty au devant de L. A. à chacun XII quennes IIeXVIl. Aux neuf autres capitaines des compagnies bourgeoises, tels que Clément Bouet, Jehan Levasseur, le Sr de Marison, Jehan Lebouck, Nicolas Imbert. Pierre et Claude Tesson, Me Loys le Brassait et Jacques Fasse ayant tous esté en armes sur le rempart et aultres endroicts, à chacun VIII quennes . IIeXVIl. — 510 — A Hipolite Petitpas licencié ès-droits, connectable des arcqbalestriers XII quennes A M. le conte de Pontenaulx XVIII quennes. XXXVIlivres. . . LIIIIl. A Jehan Herreneg père, recteur de la société de Jhésus, X quennes pour avoir composé plusieurs ... XXXl vers A Hubert Wicart, cause IIII XIIl. quennes A M. S. le baron d'Achicourt pour pareille pour XVIII quennes. A M. S. le baron de Harcourt pour XVIII quennes. A Laurent Bovine hoste du logis à porté la despense faicte, nages de la suite de L. A quoy du Faisant LIIIIl. LIIII 1. à par huit personXXXl. A Jacques Bourguignon, hoste du logis du Brabant, pour logement du cuisinier de L. A XIIl. A Anthoine Delattre hôte du logis ayant pour enseigne Coullongue, pour frais du logis de M. le XLI. secrétaire Blaze et ses serviteurs. Poutrain, hostellain de la Teste d'or, pour despense de IIII hommes et II mulets..... A Andrieu XVI1. A Jacques de Venduille conchierge du refuge de Phalempin pour le desjeuner des XII gentishommes . XXIIIIl ayant porté le baldaquin. IIs. A Jehan Potteau, hoste des Trois Rois pour la despense du baron de Premorin et autres fouriers de L. A.. . . » CLXl. censier ès faulbourg Salembier, Philippe St-Saulveur, pour et en recompence de ce qu'il a reçu en sa maison L. A. et faict feu en diverses chambres de la maison • • . • . . . XIIl. A — 511 — A Guillaume Mullier IX mulets de L. A pour avoir été chargé de XVIIIlivres. A Jehan Hustin, hoste de la maison qui at pour enseigne Audenarde, pour la dépense deVIII halbardiers XLI. A Mathias Duprez, hoste de la Teste d'Argent. pour la dépense de IIII hallebardiers XX1. A Léon Delebeulke hoste de la Gallère pour la XXX1. despense de VIII hallebardiers A Jacque Blanquart hoste du Cheval Blancq pour la despence de VIII personnaiges et XII chevaulx de la suyte de L. A XLl. A Andrieux Schelwart hoste de la Teste Noire pour la despense de VIII hallebardiers XLl. A Pasquier Vanhove hoste de Dunkerque pour la même cause XLl. A Pierre Bendon hoste de La Bassée pour la même cause A Anthonie XVI1. Pardon hoste du Lion Rouge pour XVI1. la despense de IIII cuisiniers A Martin Nanante hoste de la Fauchille, pour aucuns gentilshommes en nombre de six. . . . XX1. A Charles Noel hoste du Pourchelet personnaiges de la suyte de L. A. pour VIII Ll. ....... A Clément Willoquez hoste de la Couronne pour les messaigiers de l'écurie, six personnes et deux chevaulx . XXVIl. A Jehan Gillet hoste de la Cloche pour les muletiers, XVlXVIIs. A Jehan Gillet hoste de la Teste d'Or pour la — 512 — despense de x personnaiges suyte.. et X chevaux de la LXXIIlivres. A Guillaume Decloef hoste du Saumon pour XXXl. VI hallebardiers. A Anthoine Duquesne hoste de l'Empereur XXVIII personnes et XXV chevaulx A Guillaume Eschevinalle, fait bancquet pour Ll. Daudenarde concierge de la maison à quoy a porté la despense faicte du seigneurs chevaliers de la Thoison, le samedi jour que L. A. S. ont fait leur ensemble la despence des diners du entrée, dimensche et lundy, et donné quelques récréations aux aux capitaines bourgeois ayant esté en armes les dits jours IIm VIIeIIIIxx XIVl. Au dit pour les despences faites par le baron de et ses fourriers, Premorin grand mareschal Mes Jehan Bridoul et Jehan Lebouck eschevins. . Ie LXXVIl XVIIIs. A Mathieu Raoul boullenghier pour quatre cents pains de VIII deniers chacung portés à l'abbaye de Marquette XIIIl VIs VIIId. A Lievin Detros sergeant à verghes d'eschevins pour accomoder et furnir de toutes choses nécessaires la court des A. S. et le grand théâtre pour prêter le serment A Guillaume IIIm VIIIe LIXl VIIsIIII. pour avoir fait inventaire des accoustrements, ornements et des parties de quennevache et bois qui luy ont esté mis en mains, procédans des théâtres et arcq triomphaux et pour renclore et mettre en lieu seur les dites parties Dandenarde XXIIIIl. A Gilles Lebouck licencié ès lois, conseillier pentionnaire pour pareille somme par lui déboursée — 513 — pour plusieurs painctures faictes par charge de MM. du Magistrat portées en certain livre par lui compilé des triomphes et aultres choses notables faites à la bienvenue de L. A. S IIIIxx livres. Au dit sieur Lebouck pour le prix d'une fillette de vin que MM. luy ont faict présent pour avoir Cl. formé le livre susdit A Auguste Petitpas connestable de la confrarie M. S. St.-Michel pour XII quennes de vin pour avoir, avec les suppots de sa confrarie, sorty ceste . XXVI1. ville au-devant de L. A greffier criminel pour avoir à grand paine et travail, minutté et grosse ce présent et excédant les pascompte qui est extraordinaire A Jehan Cuvillon saiges qui se font annuellement pour de C. V. attendu que la besongne laborieuse. ... . XXIIIIl. Aux Eschevins le domaine a esté fort conseil et huict hommes , avoir vasque à l'examen et audition de ce présent passage à chacun V livres, icy au nombre de huit . . XLl. MEMOIRE POUR SERVIR A LA LES DE CONFIÉ EN DÉPÔT SAINT-DONATIEN, REVENDICATION PRINCIPALES SAINT PAR LES COFFRET RENFERMANT RELIQUES CHRYSOLE CHANOINES AUJOURD'HUI DU DE DE COMINES SAINT-SAUVEUR AU CHAPITRE DE DE BRUGES PAR M. L'ABRÉ DERVEAUX. La question de l'origine du christianisme en France et dans le nord des Gaules est étudiée avec soin depuis plus d'un demi siècle. L'influence protestante et philosophique du XVIIe et du XVIIIe siècle avait lait table rase des traditions les plus authentiques. Une critique sévère, éclose d'une école sceptique, avait rejeté comme apocryphes les pieuses légendes adoptées jusques là dans nos églises. Il s'opère aujourd'hui dans le monde savant une réaction en faveur des croyances primitives relativement à l'époque du christianisme dans nos contrées et de ses premiers prédicateurs. « Lorsqu'il s'agit d'un apôtre, dit Augustin Thierry, la tradition locale prévaut contre l'histoire. » Grâce à cette disposition favorable nous regarderons de près ce qui a rapport à Saint-Chrysole , apôtre de Comines, comme preuve dela revendication que pourrait faire valoir l'église de Comines, devers le chapitre de SaintDonatien, de Bruges, aujourd'hui de Saint-Sauveur, actuellement possesseur non légitime, je crois, des principales reliques du saint. — 515 — I. D'après une tradition fidèle et très-ancienne que les historiens constatent, Saint-Chrysole, évêque ou archevêque d'une des villes de l'Asie mineure, persécuté lors du règne de Dioclétien, vint à Rome auprès du pape Marcellus, pour lui demander une mission Avant de l'envoyer dans les Gaules avec d'autres missionnaires , le Saint-Père lui confia une boîte en argent, qui avait autrefois servi à saint Pierre, pour administrer la sainte Eucharistie; c'est ce qu'on appelle à Comines la canole de saint Chrysole, que deux témoins, encore existant aujourd'hui (1854), se rappellent fort bien avoir vue et touchée. Les vieilles gravures représentent le Saint tenant suspendue au cou cette précieuse canole, qui disparut lors de la grande révolution française. Saint Chrysole prêcha pendant 19 ans aux habitants de Comines et des environs. Sa résidence habituelle était à Comines. Martyrisé à Verliughem , où jaillit une fontaine qui porte son nom , il vint miraculeusement mourir à Comines. C'est sur le même emplacement de l'église d'aujourd'hui, autrefois temple de Saturne, qu'il rendit son âme à Dieu. Il fut enterré au côté droit dela chapelle de la Très-Sainte-Trinité, mystère dont il avait été l'apôtre. « Itaque piis cantibus, ac hymnis gloriosi martyris corpus exanime prosecuti , illud terrae mandarunt ad dexterum latus sanctissimae Trinitatis : quod ibi usque ad tempora Beati Eligii populorum veneralioue cullum permansit (ex vitâ). II. Saint Éloi, évêque de Noyon et de Tournai, visitait avec soin ces deux diocèses. Ce grand évêque, au milieu de ses courses apostoliques, se délassait en levant de terre les corps des Saints pour les placer avec honneur dans des châsses précieuses, il y avait 353 ans — 516 — que le corps du glorieux patron reposait au côté droit de l'autel de la Sainte-Trinité, lorsque saint Éloi vint à Comines. Après avoir constaté les miracles opérés par l'intercession du saint, il leva de terre ces restes si chers aux Cominois , avec toute la pompe et la solennité que demande une pareille cérémonie. Il plaça le saint ornée d'or corps dans une chasse d'argent artistement travaillée, et de pierres précieuses, et autorisa le culte de saint Chrysole, avec éclat. Cette glorification eut lieu le 7 février 656. C'est encore le 7 février que l'on célèbre à Comines, la fête du saint et un office fort solennel s'y fait avec octave. « Beatus Eligius Noviomensis et Tornacensis episcopus trecentos et quinquaginta circiter annos a passione Saint-Chrysolii, famâ miraculorum permotus, quoe per ejusdem beatissimi martyris merita dignabatur divina majestas operari, Cominium veniens, illius sacra ossa levavit, et in feretro atgenteo auro et gemmis a se exornato honorifice exornavit, quibus tum beati Chysolii, tum principis apostolorum canold , Cominiensis ecclesia, multisque miraculis quoein eâ fiebant, inclaruit (ex vitâ). Saint Éloi établit des prêtres pour chanter les louanges de Dieu et pour honorer Saint-Chrysole, comme l'un des premiers apôtres du pays. Cet établissement devint plus tard la collégiale de SaintPierre. On croit avec raison que saint Eloi, qui puisait à pleines mains dans les trésors de Dagobert, a doté lui-même celte communauté de prêtres, comme il avait fait à Seclin en faveur des ecclésiastiques préposés à la garde du corps de saint Piat. La collégiale de Saint-Pierre, de Comines, qui subsista jusqu'à la grande révolution française était extrêmement ancienne ; nous lisons en tête de l'office de Saint Chrysole, imprimé chez JeanBaptiste Moitemont, à Lille, en 1696, officium Sainti-Chrysolii et pontificis, nec non apostoli et patroni oppidi Comimartyris niensis ; quod celebratur ritu duplicis classis cum octavâ VII idus in antiquissimà in oppido Comi februarii collegiatâ Sainti-Petri niensi diocesis Tornacensis. 317 III. En l'année 1066 eut lieu la dédicace de la collégiale de SaintPierre, de Lille , fondée par Bauduin le Pieux. Cette cérémonie si importante et si solennelle avait rassemblé non-seulement tout ce que le clergé avait de vénérable, tout ce que la chevalerie avait de brillant, mais encore tout ce que la terre de Flandre comptait de saint et d'illustre ; là paraissaient en effet, dans dés châsses magnifiques, les reliques de Saint Piat, de Saint Eubert, de Saint Chysole. Il parait évident qu'à celte époque les restes vénérés du Saint Patron reposaient encore à Comines. IV. A défaut de documents, il est difficile de déterminer l'époque où les reliques de Saint Chrysole furent transportées à Bruges. Dans les années 1197, 1198, 1199 et surtout en l'année 1214 date de la bataille de Bouvines, la Flandre fut ravagée en tous sens. Les divisions des seigneurs achevèrent de mettre le pays aux abois. Le pillage de Comines , en 1382, les précédentes batailles de Groeninghe , de Mons-en-Pévèle , de Cassel , en 1328, nous disent assezcombien Comines et ses environs furent souvent exposés aux incursions et aux dilapidations des vainqueurs et des vaincus. Ces guerres, qui se renouvelèrent si souvent, déterminèrent les chanoines de Comines à transporter la châsse contenant les reliques de leur saint patron à Bruges , qui était alors une ville forte et sure, et oh les comtes de Flandre faisaient habituellement leur résidence. Les guerres et les révolutions enlevèrent inopinément à Comines les dépouilles sacrées du saint patron, son palladium depuis bien des siècles. V. Après les guerres de religion, époque de bouleversements dans une grande partie de l'Europe, qui firent tant de ravages dans nos contrées, notamment à Comines, on songea à revendiquer les 34 — 518 — reliques de Saint Chrysole. Les chanoines de Comines, croyant qu'ils pouvaient sans danger, replacer les saints ossements au lieu où Saint Éloi les avait élevés, les réclamèrent au chapitre de Saint-Donatien , de Bruges. M. Philippe Triest, doyen de la collégiale de Comines, pendant quarante ans , fit d'incessantes démarches qui d'abord restèrent sans effet. Les titres qui prouvaient que les reliques de Saint Chrysole appartenaient à l'église de Comines avaient été perdus. Nous lisons dansla préface de l'office imprimé de Saint-Chrysole : animi gratitudo in tam pium patrem (Chrysolium) et fidelissimum custodem quoe majores vestros pridem incitaverat, ut pretiosos cineres ob soevissimas calamitates ad tutiorem locum deportari curaverint, eademhoc soeculoR. admodum D. Philippum Triest per 40 annos ecclesioevestroe decanum impulit ad repetendum a Brugensibus tam sacrum pignus, quod oblivioni fere datum ob Cominii devastationem et incendia. M. le doyen Triest n'obtenant rien , les habitants de Comines, manifestaient leur mécontentement et leur désolation. Dans le cours de l'année 1611, ils reçurent de la cathédrale de Tournai, une partie assez considérable d'une côte que cette église elle-même avait obtenue des chanoines de Bruges, mais ce n'était qu'un bien petit dédommagement de la perte qu'ils avaient faite , leurs vives réclamations ne cessèrent point. A la prière de Maximilien de Gand à Vilain , évêque de Tournai, 'évêque de Bruges , Servais Quinckère, obtint des chanoines de Saint-Donatien, un os entier de la cuisse avec deux parties notables des côtes. L'évêque de Tournai apporta lui-même ces précieuses reliques depuis le château de Quesnoy jusqu'à Comines. C'était le même chemin qu'avait suivi le saint lorsqu'il vint de Verlinghem, portant la partie supérieure de la tête dans ses mains comme le rapporte la légende. Un chronographe qui ornait un arc de triomphe dressé pour cette cérémonie en rappelait le souvenir. ea ipsâ reDUCItUr VIâ qVâ VenIt Vt MartIr oblret. (1636). — 519 — Cette translation d'une partie des reliques de Saint-Chrysole fut un véritable triomphe. L'anniversaire de cette solennité se célèbre tous les ans, le dimanche avant la fête de Saint Simon et de Saint Jude. La châsse renfermant celte partie des reliques, magnifiquement ornée, fut placée dans un habitacle au milieu du maitreautel. Lors du prolongement du choeur en 1767, le chapitre fît faire un élégant piédestal, objet d'art, qu'on voit encore aujourd'hui et sur lequel elle est placée durant la neuvaine qui commence le 7 février. La procession qui termine cette neuvaine réunit en faisceau la population cominoise, et attire une foule immense d'étrangers que ne sauraient rigoureux de la saison. arrêter ni les pluies ni les froids CONCLUSION. De ce que nous venons de dire il résulte que d'après une tradition constante : 1° Saint-Chrysole a été l'apôtre de Comines où il faisait habituellement sa résidence ; 2° Qu'il mourut eu 303 sur l'emplacement d'aujourd'hui ; qu'occupe l'église 3° Qu'en l'année 656, 7 février, saint Eloi, évêque de Tournai, après avoir levé de terre les ossements du saint, les plaça dans une châsse magnifiquement ornée et qu'il autorisa son culte ; 4° Qu'en l'année 1066, à l'occasion de la bénédiction de la collégiale de Saint-Pierre de Lille, les reliques de saint Chrysole apparaissent avec éclat. Elles avaient été transférées de Comines à Lille pour le jour de l'importante cérémonie ; 5° Que c'est à cause des guerres et des incendies, ob soevissimas bellorum calamitates et incendia, que les chanoines de Comines confièrent leurs précieuses reliques au chapitre de Saint-Donatien de Bruges. Ce n'est qu'à titre de dépôt que le coffret fut laissé en lieu sûr ; — 520 — 6° Qu'aussitôt les guerres passées, les chanoines de Comines voulurent replacer les reliques du Saint Patron où saint Eloi les avait élevées. On fit beaucoup de démarches pendant longues années sans obtenir de résultat. Le chapitre de Saint-Donatien pouvait-il, dans ces circonstances, invoquer la prescription ? Les titres pour la revendication des saintes reliques avaient été: perdus, il est vrai; mais l'histoire et la tradition ne suffisent-elles point alors, ne suffisent-elles point aujourd'hui pour démontrer la justice des réclamations si souvent renouvelées des Cominois ? 7° Que l'on méconnaisse le droit de revendication, on constatera toujours que les reliques de Saint-Chrysole seraient bien mieux honorées à Comines qu'à Bruges. Le précieux coffret actuellement serait placé à relégué dans une sacristie de Saint-Donatien, Comines aussi glorieusement que possible et entouré de la vénération la plus filiale inspirée par la foi et la reconnaissance. « Puissance merveilleuse d'une foi antique. ! s'écrie le savant archiviste du Nord, M. Le Glay, Comines est célèbre pour avoir vu naître le fameux historien de Louis XI, et Auger de Bousbecques, illustre négociateur du seizième siècle. Hé bien , à Comines , le peuple se souvient à peine de l'habile chroniqueur et du grand diplomate, mais il garde fidèle mémoire de saint Chrysole qu'il honore, d'un culte toujours vivace ; et les familles se plaisent à perpétuer son nom vénéré en l'imposant comme un signe de bénédiction aux enfants nouveau-nés. » APPENDICE. Le 9 février 1855, à la demande de M. l'abbé Derveaux, vicaire à Comines , Monseigneur Malou, évêque de Bruges, permit que l'on transportât de la cathédrale au palais épiscopal, le coffret renfermant les reliques de saint Chrysole pour constater ce qui restait de cet apôtre du IIIe siècle, si célèbre et si vénéré à Comines. Ce coffret, en chêne , paraît très-vieux. On voit sur le couvercle — 521 — d'anciens sceaux épiscopaux : les armoiries de la famille de Ghistelles, dont une damoiselle a épousé Jean de Comines, vers le milieu du XVe siècle, indiqueraient la date, à peu près précise, du transfert du coffret. Les panneaux de l'intérieur sont revêtus de soie autrefois rouge et maintenant tout-à-fait décolorée. Un tissu de fleurs d'argent est attaché à cette soie. Sur de la ouate sont placés deux voiles, l'un de soie rouge et l'autre garni de larges dentelles ; sur ces voiles sont déposés les reliques de saint Chrysole: deux hanches, quelques parcelles des côtes, une dent, et quelques osselets. Le crâne, relique principale, est en entier depuis le front jusqu'à l'occiput. Les coups de l'instrument qui servit à donner la mort au saint martyr se remarquent au front du chef dont l'inspection indique que Chrysole était vieux. Après que tous les ossements eurent été visités avec soin et respect, que les chartes eurent été lues par Monseigneur Malou, tout fut replacé dans le même état qu'auparavant; l'auguste prélat rédigea luimême le procès-verbal, y inscrivit les noms des témoins de celte solennelle visite, et le plaça dans le coffret qui fut refermé du sceau épiscopal. CHARTES ECRITES EN LATIN TROUVEES DANS LE COFFRET DE SAINT CHRYSOLE. De reliquiis Sancti Chrysolii pont-mart. ap. com, hae reliquiae visitatae fuerunt per Rmum Rodoan anno 1612 die 7 februarii, cum avitum religio huic civitati Brugensi, Dei beneficio, cessante calamitatum furore, restituta foret, ac inter alia hujus nostrae cathedralis ecclesiae sanctorum pignora etiam reperta fuissent calvaria cum aliquot ossibus notabilibus Sancti Chrysolii episc. et marty. prout constatur et adjacente iisdem pergamena scedula , nec non antiquo registro capitulari catalogum omnium reliquiarum dictae ecclesiaecontinente proedictas reliquias visitalas et purgatas debitâ cum veneratione praesenti capsae includendas duximus et indu- — 522 — dimus. — Haec reverendissimus datis 7 feb. 1612 quoe habentur Anno 1636 de Rodoan in suis litteris in actis cap. registro die 10 oct. Rmns Servatius Quinckerus desuper M. M. p. 130. easdem reli- quias visitavit nempe calvarium et diversa notabilia ossa cum pluribus particulis costarum, ossium articulorum , et unius dentis — et ad instantem et capituli requisitionem episcopi Tornacensis ecclesiatae collegiatae Cominiensis, ex eodem feretro extraxit os dexteri femoris cum duabus particulis costarum, tradendum prodictae ecclesiae cominiensis cujus sanctus Chrysolius est patronus. Tandem ultima visitatio facta fuit anno 1698, die 7 februarii, p. Rmnm Guillelmun constat in actis cap: MM. p. Bosserey prout 128 et seq. Sancta nostra conculcata fuerunt furiente Gallorum hae reliquiae pietati fidelium deinde impietate, non amplius fuerunt visitatae ab anno 1698. restitutae ; tamen DÉCOUVERTE D'UN CIMETIÈRE SUR L'ANCIEN TERRITOIRE GALLO-ROMAIN D'AVESNES ; ORIGINE DE CETTE VILLE , PAR M. LEBEAU. Le hasard vient d'amener une découverte des plus intéressantes et fort importante, au point de vue de l'histoire locale, pour notre ville, en ce qu'elle nous révélerait sur son origine des indices inconnus jusqu'ici et qui feraient remonter de six ou huit siècles plus loin l'époque ordinairement assignée à sa fondation. Sus le versant oriental de la colline rocheuse où s'élève la ville d'Avesnes, à 525 mètres de ses remparts, s'étend une assez vaste prairie, bordée dans sa partie haute par un ancien chemin désert, et dont la pente s'incline d'un côté jusqu'à la chaussée d'Avesnelles, pour descendre de l'autre vers le ruisseau du village. Cette prairie, formant une sorte de grand carré clos de haies, et dépourvue de toute espèce d'arbres, offrait un aspect triste et sévère au milieu des riants jardins et des pâtures de son voisinage parées de leurs pommiers en fleurs. Comprise aujourd'hui dans le périmètre du village d'Avesnelles, cette prairie dépendait anciennement du territoire de la ville d'Avesnes, comme le prouve la charte de février 1201 qui, déterminant les limites de cette commune, déclare qu'elle s'étendait à l'est jusqu'au « rieu (ruisseau) d'Avenelles ». Cette charte, donnée par Wautier, seigneur de la terre et pairie d'Avesnes, ne faisait du reste que confirmer un état préexistant. Ce ne fut que — 524 — plus de trois siècles après que des traités seigneuriaux vinrent modifier sur ce point cette circonscription territoriale. On va voir qu'il était essentiel de bien préciser d'abord la situation primitive des lieux. Le 16 avril dernier, un ouvrier, pour extraire de l'argile à faire des briques, fouillait le sol de cette prairie, sur son point le plus élevé, vers l'extrémité et à une dizaine de mètres de la haie ouest longeant le vieux chemin, à 35 mètres de la haie nord. Il fut étonné de voir rouler sur le fer de sa bêche des fragments d'un ancien vase en terre cuite qu'il venait d'atteindre et de briser. Continuant son travail, il rencontra bientôt une assez grande quantité d'autres vasesde diverses formes et dimensions. Malheureusement ces vieilles poteries ne lui offrant pas grand intérêt, il s'en soucia peu, ne prit aucunes précautions ni mesures pour en assurer la conservation et les extraire en entier ; ce qui d'ordinaire exige beaucoup de soins minutieux. Travaillant pour son pain et non pour la science, il poursuivit ses fouilles sans les ralentir, ni perdre son temps, et tout fut brisé, rompu, écrasé sous les coups de la pioche, et jeté pêlemêle sur le bord de l'excavation. Informé de cette découverte seulement quelques jours après, je me rendis à la hâte sur le terrain, pour examiner ces débris, les étudier et en apprécier le caractère ou la valeur artistique. Je trouvai , à mon grand regret, un gros amas de fragments et d'argile décomposée, de la contenance d'environ deux tombereaux, le tout offrant le plus inextricable mélange et la plus rebutante confusion. Ayant reconnu de suite des produits de l'époque gallo-romaine, je sentis naître en moi la patience avec le désir de débrouiller ce chaos et l'espoir d'en retirer, d'y recueillir quelques renseignements utiles pour l'histoire du pays. Je pensais que la continuation des travaux me viendrait en aide, en me permettant, me facilitant la vue, l'examen et peut-être la conservation de quelques nouveaux objets. Mais ces fouilles qui n'avaient nullement pour but des recherches historiques ou archéologiques, loin d'être poursuivies, furent abondonnées et cessèrent — 525 — au moment où cette découverte les rendait intéressantes. La limite du terrain fixée pour extraire l'argile était atteinte ; on ne creusa pas davantage. Ajoutez à cela que l'ouvrier n'ayant entamé le sol que jusqu'à un mètre de profondeur, beaucoup d'objets restèrent nécessairement cachés, ensevelis, dans les couches inférieures ; et même parmi les débris de vases ramenés à la surface, d'autres de leurs portions durent aussi demeurer enfouies. En effet quelques essais de sonde me firent rencontrer encore des débris à 30 centimètres plus bas ; toutes ces poteries du reste avaient été trouvées dans un petit espace de sept mètres de long sur trois de large, ce qui semblait promettre pour la suite. Malgré ces circonstances fâcheuses et regrettables, je n'en crus pas moins devoir me livrer aux investigations les plus minutieuses pour tâcher de parvenir à quelque résultat utile et fructueux. Bientôt la nature, le genre, la forme de ces fragments de poterie et les accessoires s'y rattachant me donnèrent la certitude qu'un cimetière gallo-romain était ouvert devant mes yeux et qu'il me proposait les mystères de ses tombes. Un grand nombre de ces vases offraient des traces d'anciennes cassures, comme s'ils eussent été brisés, soit lors de leur enfouissement, soit par suite de vétusté ou de la pression des terres, ou des influences atmosphériques ou des travaux de la culture ; d'autant plus qu'on en rencontrait parfois à la faible profondeur de 30 à 35 centimètres. Beaucoup de ces vases funéraires étaient encore placés perpendiculairement, d'aplomb sur leur fond, comme les avait là déposésjadis la pieuse affection des parents ou des amis. Dans presque tous ces vases nous avons trouvé des fragments de charbons de bois très bien conservés ; des parcelles de charbon mêlées avec l'argile se voyaient aussi adhérentes à leurs parois extérieures. Au fond de ces vases nous avons remarqué une terre grasse, visqueuse, noirâtre, résultant soit de la dissolution de la potasse des cendres y renfermées, soit aussi des liquides onctueux ou oléagineux qu'on y avait jadis versés. Nous avons même recueilli des parcelles de cendres d'ossements brûlés, dont on apercevait encore assezbien les pores, malgré leur incinération. Beaucoup de — 526 — ces vases, notamment les urnes cinéraires, paraissaient avoir subi l'action du feu et de la fumée, comme l'indiquaient leurs parois noircies; ils avaient sans doute été mis près du bûcher dont les flammes consumaient les corps. II est toujours intéressant de suivre la marche, les progrès ou la décadence des arts et de l'industrie aux temps antiques : sous ce rapport encore, outre leur caractère historique, ces fragments de poterie méritaient bien d'attirer notre attention et de fournir un sujet d'étude. Ce qui me frappa d'abord c'est que je trouvai ici des fermes de vases, des éléments et des procédés de fabrication que je n'avais point rencontrés lors de mes fouilles dans les localités gallo-romaines de Duronum (La Pairée-Etroeungt), de Fisciau (Saint-Hilaire) et de Godin (Haut-Lieu). Au point de vue de la céramique, en observant attentivement ces poteries, leur forme, leur travail et leur pâte, on peut se convaincre qu'elles sont, en très-grande partie, le produit de la fabrication des indigènes. L'ouvrier gaulois, abandonnant les vieilles formes celtiques, subit l'influence de son vainqueur plus intelligent, plus poli, plus avancé en fait d'art. On y reconnaît bien une imitation de la forme romaine, moins l'élégance, la délicatesse et le fini. Le style en est plus rude, plus grossier, comme les éléments de la matière et la manipulation de la pâte. Ici pas un seul échantillon de cette belle et riche terre de Samos des fabriques romaines de Frontin, comme on en trouve à Bavai, à Fisciau ; pas même une imitation tentée, nulle trace non plus de fine poterie ; ni de ces rinceaux, de ces ornements en relief, si correctement dessinés. Ici rien que de la terre commune, fortement cuite et d'une pâte épaisse; les espèces d'ornements qui décorent ces vasessont de la plus grande simplicité et d'un dessin qui révèle des éléments primitifs. La composition de la pâte varie quelquefois , l'argile se trouvant mélangée, combinée avec d'autres substances. Le grès entre même assez souvent dans la fabrication de ces poteries : la surface de quelques unes était rugueuse, semée de petits points brillants de spath mêlés et pétris avec l'argile. Nous avons recueilli la gorge — 527 — d'un grand vase qui dénote tout à fait l'enfance de l'art et qui pourrait remonter à l'époque celtique ; le rebord de l'orifice qui s'épanouit est orné de petits creux faits avec le bout du doigt. La base du fond de quelques uns de ces vases offre des festons et des cannelures naïvement produits par la pression du pouce de l'ouvrier sur l'argile. Une autre différence avec les procédés romains, c'est qu'on ne voit sur ces poteries ni estampille, ni marque , ni signe, ni aucun nom de potier ou de fabrique. Ici, l'on ne rencontre dans ces tombes ni ces larges plats, ni ces gracieuses assiettes à pied, ni ces jolies soucoupes, ni ces élégantes fioles à parfums, ni ce luxe, ni celte profusion de vases en usage chez les Romains pour leurs funérailles. C'est qu'il s'agit d'un autre peuple, d'une autre religion et d'autres moeurs qui, pour avoir subi des modifications sous la domination étrangère , n'en conservaient pas moins, comme différence, un caractère propre et particulier. On peut rapporter à quatre espèces principales les poteries trouvées dans ce cimetière : 1° Des restes de grands vases, à en juger par l'ampleur, la force des anses et l'épaisseur des parois, sans pouvoir déterminer leur forme réelle, ni l'usage auquel ils ont pu servir. Serait-ce à en renfermer d'autres, petits ou précieux ? Des fragments d'un vase en terre brune, d'une très-grande dimension , épais de 12 millim. donnaient par leur courbure , une circonférence d'un mètre 36 centim. La panse était ornée de rubans ondulés , descendant obliquement du bord : c'était peut-être un dolium. Le bord d'un autre vase en terre grisâtre, espèce degrés, présentait une circonférence d'un mètre 8 centim., avec des parois d'une épaisseur de 7 millim. : ce vase, très-large , devait avoir la forme d'un grand bassin de médiocre profondeur. 2° Les urnes cinéraires : elles sont de grandeurs diverses ; les unes mesurent 14 centim. de haut sur 11 de diamètre à l'orifice , bord compris ; d'autres 16 centim. sur 13, ou 18 sur 15 et 20 sur 17. Cette dernière est la plus grande que j'ai pu vérifier exactement. Ces urnes, dont le col imite la façon romaine, ont cependant conservé, pour la plupart, la forme presque sphérique des vases — 528 — funéraires des Celtes, avec une dépression légère au bas pour pour l'assiette du fond ; tandis qu'en général l'urne des Romains affecte la forme turnèpe. Bon nombre aussi de ces urnes , au lieu de finir comme chez les Romains, par une douce gradation, en tronc de cône renversé, offrant à la base un petit cercle, se terminent ici platement en large fond de chaudron ou de marmite, comme les vases gaulois. Elles sont de couleur brune, rousse , jaunâtre, gris-ardoise ou noire. Les gorges formant l'orifice présentent beaucoup de variétés de dessin et de moulures. En général les panses des urnes sont nues ou seulement garnies dé bandes ou côtes horizontales et parallèles. Cependant quelques unes sont ornées de rubans ondulés descendant de la gorge, et parfois de lignes ondulées ou d'un simple feston horizontal. Nous en avons remarqué une qui portait de chaque côté le dessin d'une suite d'anneanx pendant en chaînette. Nous avons constaté ici des fragments de plus de cent urnes différentes : nous sommes parvenus à en rétablir quelques unes de manière à pouvoir bien apprécier leur forme. Ces simples dessins de lignes et de rubans ondulés, ce genre d'ornement continué et répété sur beaucoup de ces vases, semblent indiquer un système , une époque, une sorte de mode du temps, si l'on veut. Il était donc utile, à ce titre, de les signaler comme renseignement. 3° De petits pois à large ventre, munis d'une anse et resserrés en haut par une gorge formant un orifice à bord évasé : en général, hauteur 14 centim.; diam. de l'orifice 11 centim. et demi. Quelques uns étaient d'une dimension un peu plus grande. On y remarque un court et petit goulot cylindrique, long de 3 centim. , obliquement placé sur le haut du ventre où ne se voit en général aucun ornement : nous n'en avons vu qu'un seul garni de trois rangs de lignes ondulées. L'anse est parfois décorée d'un ruban ondulé ou de deux cannelures. Ils sont assez grossièrement faits en terre ou en grès ; la couleur en est bruue ou gris-ardoise : nous en avons compté sur place des fragments de plus de quarante. Nous ayons recueilli un morceau d'un de ces vases qui était 529 — enterre blanche, plus mignon, mieux façonné et qui nous a pari de fabrique romaine; il était muni de deux anses dont l'une dissimulait le polit goulot caché en dessous. Ces pots avaient servi peut-être à contenir de l'eau lustrale répandue sur les corps. 4° Des cruchons en terre et en grès , de couleur bistre, jaunâtre, noire ou gris-ardoise, de forme élégante, à col légèrement épanoui à l'orifice et muni d'une anse. En général on y voit pour ornement sur la panse et le col quatre cordons eu relief, parallèlement distancés, entre lesquels serpentent des ondes formées, d'une simple, d'une double ou d'une triple et même d'une quadruple ligne. Quelquefois ces ondes sont remplacées par une suite de petites moulures horizontales. L'un de ces vases, sans autre ornement du reste, montre tout uniment ses quatre cordons entaillés chacun, de distance en distance, de petites découpures ovales qui laissent voir un mince filet passant à travers : cette simplicité d'assezbon goût est d'un joli effet. Nous avons retrouvé des fragments de trente sept de ces cruchons variant de grandeurs et offrant quelques différences dans le style des cols et des orifices; chez les uns l'orifice est tout-à-fait circulaire , chez d'autres il est évasé sur un point, en forme de léger bec, pour faciliter l'écoulement du liquide. En général le col est gracieux; mais la panse large, déprimée, et le fond sont lourds : peut-être cette forme était-elle adoptée pour donner à ces vases plus d'aplomb sur les tables, parfois quelque peu agitées, de nos ancêtres. Hauteur 22 à 24 centim. ; largeur du col à l'orifice 11 centim. ; plus grand diam. de la panse 18 à 20 centim. C'est ici la partie de la poterie la mieux soignée, la plus jolie et la mieux travaillée. Ces vases n'étaient pas précisément funéraires de leur nature ; ils avaient servi d'abord aux vivants. Les Nerviens, nos ancêtres, originaires de la Germanie, aimaient bien à boire : (ce goût, faut-il le dire, s'est transmis et conservé dans le pays où il règne encore). Les descendants de ces peuples ne croyaient pouvoir mieux faire que de placer près des morts les vases destinés aux boissons, qui, dans leur vie, leur avaient — 530 — procuré des moments si gais et si doux. De là, peut-être aussi la cause de l'élégance relative et du fini de cesvasesaimés qui appartenaient sans doute ici à des sépultures de personnes riches ou de haut rang. Il se pourrait même que ces vases eussent été brisés sur les tombes en signé de deuil, comme ne devant plus servir à leurs maîtres. L'historien Tacite, dans son tableau des moeurs de ces peuples, parlant de leur intempérance : « Il s'en faut; dit-il, qu'ils ne boivent que pour la soif, [adversùs sitim non temperentia ).» Les festins , les grands repas (epuloe) étaient chose essentielle chez les Nerviens. C'est là que se délibéraient les affaires importantes : c'est au milieu des repas qu'ils traitaient de l'élection des chefs, des alliances de la guerre et de la paix, [de principibus, de pace ac bello in conviviis consultant). Mais on ne décidait, avec raison, que le lendemain. Le temps qu'ils n'employaient pas à la chasse ou aux expéditions guerrières, les Nerviens le consacraient aux plaisirs de la table. Dans le Vahalla, ce Paradis des peuples du Nord, les héros échangeaient avec les dieux des coupes d'or écumantes de bière et d'hydromel. En attendant, les guerriers, successeurs des Nerviens se servaient sur terre de ces cruchons privilégiés de l'art à cette époque et chers au travail de l'ouvrier. Les petits fils de ces potiers galloromains, notons-le en passant, continuèrent à se distinguer dans la facture de ce genre de vases ; les cruchons de Flandre, au moyen-âge, sont très-remarquables de style et très-recherchés encore de nos jours par les amateurs de céramique ancienne. Après avoir décrit, passé en revue les vases qu'il renfermait, cherchons maintenant à déterminer l'époque, la date de ce cimetière , autant que possible. Aucune monnaie, paraît-il, n'a été trouvée jusqu'ici dans ces fouilles : cela nous eût fort aidé pour résoudre la question. Malgré l'absence de ce renseignement précieux, il est certain que ce cimetière est bien antérieur aux invasions franques du Ve siècle, même à celle de 438 : il n'en apparaît ici nulle trace ; pas d'armes, pas de vases, ni d'objets de parure — 531 — mérovingiens. Ce n'est pas ici qu'il faut les chercher, ni espérer les voir. Tout en face de ces tombes gallo-romaines, de l'autre côté du ruisseau d'Avesnelles qui traverse un frais vallon, sur le penchant d'un autre coteau, couronné au sommet par l'église du village, c'est là que reposent fièrement, munis encore de toutes leurs armes, ces guerriers Franks-Mérovingiens, vainqueurs des légions impériales , libérateurs de nos contrées dans leurs brillantes expéditions de 438 et 445. Leurs tombes , après bien des siècles , ont été retrouvées par hasard en 1861, et nous avons alors signalé cette découverte heureuse. Le cimetière qui nous occupe aujourd'hui doit remonter au IIe ou IIIe siècle ; car on n'y a rencontré que des urnes contenant des cendres, avec des charbons ; pas de squelettes, pas un seul, pas d'ossements humains. C'était donc un cimetière à ustion sans aucun doute : on sait d'ailleurs que la crémation ou l'incinération des corps cessa du IIIe au IVe siècle ; elle fut remplacée alors par l'inhumation avec ou sans cercueil. On sait aussi que les Nerviens brûlaient leurs morts, (corpora cremantur). Ce cimetière a dû servir longtemps , car on y observe quelquefois une grande quantité de débris de vases, par couches assez épaisses ; comme il arrive lorsque le sol est fouillé, remué, durant une succession de nombreuses années. Ce n'était pas sans une certaine émotion mêlée de tristesse que nos mains touchaient ces fragments de vases maculés de cendres humaines et insoucieusement jetés du bout de sa bêche par un pauvre ouvrier, comme de mauvais tessons. Un peu d'argile , un peu de poussière ; voilà tout ce qui restait de l'existence passée d'une population qui animait ces lieux seize cents années auparavant, et dont il n'apparaissait plus aucun souvenir, aucune trace, ni dans la tradition orale, ni dans les documents de l'histoire. Pourra-t-on jamais rétablir un jour ces pages effacées des siècles perdus dans les ténèbres de l'oubli ? Nous allons tâcher d'apporter ici notre humble travail pour aider un peu à cette oeuvre difficile. Heureux, si nous pouvons faire revivre quelque chose de ce passé inconnu de l'histoire, ou seulement jeter une faible lumière au milieu de ces obscures époques. — 532 — Un cimetière suppose nécessairement un centre d'habitations, une collection d'individus réunis en société. Les sépultures galloromaines, situées dans le voisinage des lieux d'habitation, peuvent fournir d'utiles renseignements sur la position géographique de villes ou bourgades. La découverte d'un cimetière peut conduire à retrouver les traces d'une ville , d'une bourgade à la population de laquelle on en doit rétablissement, et dont l'existence était complètement oubliée. Or, ici quelle était celte bourgade dont la population est allée s'évanouir peu-à-peu dans ces tombes antiques que l'on vient de découvrir? Ce ne peut-être qu'Avesnes élevé sur les roches du coteau voisin. Rappelons-nous que, d'après la loi romaine, (mortuum in urbe ne sepelito), les cimetières devaient être situés au dehors et à une certaine distance de l'enceinte des villes ou bourgades ; contrairement au moyen-âge où la religion chrétienne inhuma les morts autour et dans l'intérieur des églises , ce qui était plus touchant, mais moins salubre au point de vue de l'hygiène. Or, rien de plus près de ce cimetière qu'Avesnes : on ne trouve, si rapproché de ce point, aucun centre de population, aucune localité habitée, aucuns vestiges de constructions ou de ruines d'une ancienne bourgade disparue. On ne peut supposer que ce cimetière ait appartenu à Avesnelles ; nous avons déjà établi que la prairie où il est situé dépendait anciennement du territoire d'Avesnes (1). En outre Avesnelles est évidemment postérieur à Avesnes, puisque c'est un diminutif formé du nom de cette ville, à cause de son voisinage : le dérivé ne peut précéder le mot générateur. De ce qu'Avesnes n'est cité ni par les auteurs, ni par les historiens , ni dans les documents qui nous restent de l'état des Gaules resserré entre les terres labourables et le , aujourd'hui d'Avesnes , pourjardin Marit, partant du champ de manoeuvres de la garnison rait bien être un reste de l'ancienne voie menant à ce cimetière ; car il se poursuit aboutir devant cette portion de la prairie. On le pour prasque en ligne droite (1) Un vieux retrouvé chemin sur un ancien plan dressé , vers 1670 , sous la direction de Vauban pour modifier les fortifications. Ce chemin avait alors dix mètres de large ; venant de la ville, bordé d'une allée d'arbres , il traversait le terrain converti depuis en glacis et en champ d'exercices. — 533 — sous la domination romaine, on n'en peut nullement induire que cette localité n'existait pas alors. Si Duronum (Etroeungt) est mentionné dans l'Itinéraire d'Antonin, c'est par hasard, c'est parce qu'il se trouvait sur le parcours de la chaussée de Bavai à Reims et qu'il servait de station aux légions romaines. Nous comptons tant de lieux habités à ces époques antiques et dont il n'est fait mention nulle part. Ainsi, en choisissant dans nos environs, dans notre voisinage, nous en trouvons une preuve évidente. Fisciacum (Fisciau) n'est mentionné par aucun auteur, n'est pas indiqué, (quoiqu'on l'ait dit par erreur), ni sur la carte de Peutïnger, ni dans l'Itinéraire d'Antonin. Toutefois, d'après les découvertes faites en 1867 lors des fouilles du chemin de fer, il est incontestable aujourd'hui que Fisciau fut une bourgade romaine, puis un village frank-mérovingien. Et cependant les plus anciens actes ou écrits qui nous restent, ne nous parlent de ce village qu'au XIe siècle ; il faut remonter à la légende traditionnelle de St-Ethon pour avoir une idée vague de l'existence de Fisciau au VIIe siècle. Mais les découvertes ci-dessus rappelées établissent que ce lieu était déjà habité quatre ou cinq siècles auparavant. La circonstance même qui nous fait voir Avesnes constitué, au moyen-âge, en une des pairies du comté de Hainaut, semble venir encore à l'appui de notre opinion. Avesnes a été choisi en ces temps lointains comme un des chefs-lieux du comté, sans doute parce que des traditions, déjà anciennes alors, montraient ce lieu comme ayant joui de quelque importance dans le pays aux époques romaines ou mérovingiennes (1). En effet, les Romains lors de la conquête des Gaules, ne modifièrent pas essentiellement les circonscriptions territoriales ; ils ne déplacèrent pas les centres d'habitation , ils respectèrent les bourgades nerviennes : les GalloRomains s'y établirent et se mêlèrent à la population indigène par la suite. La position fortifiée du Câtelet, à peine à deux kilomètres de (1) Des considérations petite ville en chef-lieu de ce genre n'ont-elles pas contribué à faire ériger d'arrondissement et de sous-préfecture. notre 38 — 534 — notre ville, tout en servant à repousser des invasions étrangères, suppose avec évidence qu'il existait aux environs de ce camp des centres de populations qu'il fallait surveiller et maintenir frémissantes sous le joug des Romains. Ils se souvenaient que les armées nerviennes avaient plus d'une fois mis en péril la fortune de César. A cette époque existait, dans nos environs, Solre avec ses peulvans ou son lichaven ; la colonie de Laetes nerviens ( d'où Loetioe, Liessies ) ; Sains, au milieu de sesgrands bois druidiques ; Duronum (Etroeungt) ; la colonie romaine de Godin, (au XIIe siècle et naguère encore territoire d'Avesnes) ; Fisciacum (Fisciau, Saint-Hilaire) ; cestrois derniers sur la belle chaussée de Bavai à Reims. Il faut ajouter à ces localités la bourgade d'Avesnes, puisque nous venons de retrouver son champ de sépulture avec les vases renfermant les cendres de ses générations celtiques et gallo-romaines confondues. Ce n'est pas du reste la première fois qu'il ait été question des Romains au sujet de notre ville. Ainsi l'on retrouve comme un vague souvenir, un reflet obscurci des traditions historiques dans les récits fabuleux du chroniqueur Jacques de Guise. Il rapporte, d'après des poëtes et des romanciers inconnus aujourd'hui, tombés en oubli, ayant que Servius Tullius, roi des Romains, (577-533 av. J.-C), passé la Meuse avec les Huns, et soumis tout le pays depuis la Haine et l'Escaut jusqu'à l'Océan, résolut d'entreprendre le siège de Bavai ; qu'il construisit alors plusieurs forteresses écartées pour servir de refuge en cas de nécessité et pour diriger de là de fréquentes attaques contre cette puissante ville, afin d'en fatiguer et affaiblir la garnison. « L'une de ces positions ou forteresses choisies pour faire le siège de Bavai, ajoute-t-il, porte aujourd'hui le nom d'Avesnes qu'elle doit aux étrangers (ab advenis) qui y furent placés sous la conduite de Hépron, leur chef, dont le nom resta à la rivière d'Hêpre. » Inutile de discuter ces rêveries, réminiscences altérées d'un passé lointain. Tout le monde sait que Jules César est le premier chef romain qui pénétra dans ces contrées avec ses vaillantes légions, l'an 57 avant J.-C. ; dans ses Commentaires il ne dit mot de Bava — 535 — Ce qui seul apparaît de réel dans ces fables, c'est la présence, le séjour des Romains sur le sol d'Avesnes à une époque indéterminée. Ce qui sert à le démontrer encore, c'est la découverte d'un vase galloromain de forme celtique et d'une urne romaine (1), trouvés, le 8 mai 1852, en creusant les fondations d'une maison, N°72, de la GrandeRue, c'est-à-dire le long de la chaussée qui forme encore aujourd'hui le pavé de cette rue et qui traverse la ville. Les Romains plaçaient souvent les urnes cinéraires de leurs morts le long des grandes routes, et ces vases avaient été là déposés sans doute avant l'existence du cimetière à l'orient, qui nous occupe. D'après tout ce qui précède, il est donc certain qu'au IIe ou IIIe siècle il existait une bourgade sur les rochers de la colline où s'élevèrent ensuite, au commencement du XIIe siècle, les remparts et les tours de l'enceinte fortifiée de notre ville. Ce que l'on peut avancer aussi, d'après les présomptions les plus vraisemblables, c'est que ce lieu, il y a seize ou dix-sept cents ans, devait déjà porter le nom d'Avenues. Pour bien juger d'un nom, il faut remonter à son origine le plus loin possible, à des temps où il est moins altéré par la prononciation et l'écriture. Qui penserait, par exemple, que le nom barbarisé d'Etroeungt vient de Stratum (chaussée), par abréviation ou contraction Strum, d'où Estrum, puis Estroen, enfin, surchargée encore un peu plus, la forme actuelle. Le nom de notre ville a subi également quelques altérations; les principales ont produit Advesnes, Avethnes, Avênes, pour revenir à Avesnes, employé déjà au moyenâge Mais, en consultant des actes très-anciens où le texte nous semble plus correct, plus pur, on trouve , écrit plus simplement et plus en harmonie avec la prononciation moderne : Avenna, en 1095 , dans un acte de Gaucher, évêque de Cambrai ; — de même en 1103 , dans un acte de Manassès, évêque de ce siège. Avenues, ces deux moi-même (1) J'ai recueilli l'urne romaine assez bien conservée. vases et j'ai donné au musée de la ville — 536 — en 1157, acte de Baudouin, comte de Hainaut; — de même en 1186, acte d'Aimon, maître de l'Ordre du Temple avec Robert, abbé d'Hautmont. Le savant Baudouin d'Avesnes, seigneur de Beaumont, fils du célèbre Bouchard et de Marguerite de Flandre, descendant des seigneurs de notre ville, dans sa précieuse chronique rédigée en 1285, écrit Avenues, Avennoe, villa Avennensis. Enfin on lit encore Avenues dans un pouillé de Mons, manuscrit du XIVe siècle. Ce nom, d'où s'est-il formé ? Il ne vient pas du latin; il ne dérive pas de l'occupation romaine : il a son origine dans la langue vulgaire du pays, dans le celtique. Le nom de notre ville semble devoir être tiré du mot vaen qui signifie pierre et par extension rocher, montagne ; ce qui s'accorde très-bien avec sa position sur un rocher et avec la nature du sol abondant partout en masses calcaires. Le mot vaen se retrouve dans les noms de deux espèces de monuments celtiques; le peulvan, pilier de pierre, longue pierre plantée verticalement, et le lichaven, assemblage de trois pierres en forme de porte ; deux verticales supportent la troisième horizontalement posée. Parmi les noms d'origine celtique, remarquez ceux terminés en van, ven, veine et venne, d'où nous sont venues les dénominations du Morvan, pays de montagnes du Nivernais ; — des Cévennes , chaîne de montagnes en France; — de Morven, chaîne de montagnes d'Ecosse sur le bord de la mer , célèbres par les poésies galliques du barde Ossian; — d'Avène (Hérault), avecun établissement thermal, entouré de montagnes escarpées. On pourrait citer encore bien d'autres lieux. D'après ces principes, le nom d'Avenues chez les anciens habitants du pays opuvait correspondre à celui de la Pierre, le Mont, la Roche (1). (1) Dans ma jeunesse , il y a trente sept ans, j'avais vu avec peine que pluidée d'attrisieurs érudits de la contrée n'avaient pas reculé devant la singulière à la ville d'Avesnes , en la faisant buer une éîymolologie ridicule passablement cette opinion peu acceptable, combattre du mot avena , avoine. Voulant et avec le sol, avec l'histoire j'avais cherché une autre origine plus en harmonie à Avesnes, le les traditions du pays. Je m'étais arrêté à donner pour étymologie dériver — 537 — Ainsi donc concorde avec l'étymologie de notre ville. Mais si l'antiquité les faits, pour établir d'Avesnes et son exis- l'origine tence au temps de la domination romaine se trouvent aujourd'hui bien constatées par suite de ces récentes découvertes, rien n'est mot adrena, les étrangers (1), ce qui s'accorderait avec le récit de nos vieux annalistes , d'après lesquels des étrangers, sous la conduite de Werric-le-Barbu , étaient venus de Leuse s'établir sur notre territoire. J'avais été séduit encore par la légende de l'ancien sceau de la commune d'Avesnes au XVe siècle portant : « Sigillum majoris et juratorum de Advesnis. » Mais nos bons aïeux, en orthographiant ainsi le nom de notre ville , avaient été sans doute égarés par les récits assez souvent chimérique du chroniqueur De Guise, leur contemporain. Aujourd'hui , mûri par l'âge , éclairé surtout par une déconverte aussi heureuse qu'imcédé à une conviction bien rondée, en faisant dériver le nom prévue , j'ai se d'Avesnes de la langue celtique , en attribuant à cette ville une etymologie à sa situation , à la nature du sol, et concordant rapportant à son ancienneté, avec une foule d'autres noms géographiques analogues. C'est ainsi que beaucoup d'endroits , en France et ailleurs , villes , bourgs , les uns riches en carrières , les autres situés au pied ou bien au sommet villages d'un rocher, d'une montagne, ont dû à cette circonstance leur nom primitif, auquel on a ajouté ensuite un complément, une qualification pour les distinguer d'autres lieux homonymes. Souvent même l'appellation moderne n'est que la traduction de l'ancien nom latin. Nous ne prétendons pas citer ici tous ces lieux ; l'énumération en serait trop longue : en voici quelques-uns. — PierreLa Petite-Pierre, petite ville d'Alsace, bâtie sur un rocher escarpé, — Pierreabondant en carrières, fort, — Pierre-Châtel, — Pierre (Meurthe), Encise (Petra incisa), forteresse de Lyon sur un rocher, — Pierre-Fontaine , — — — Pierre-Buffière Pierre-Feu , — Pierre, — Pierrelongue, Pierrefonts, Pertuis (à cause d'un passage taillé dans le roc), — Pierrefitte , etc. — La Rochelle La Roche (Rupes Ardennoe), — La Roche-sur-Yon , (Rupella), — La Rochefort (sept autres du même nom), — Roche-Chouart (Rupes Cavardi), — La Roche-Derrien , , — Les Roches , — La Roche-Blanche , Roche-Guyon — La Rochelle — La Roche-Chalair, , — La Roche, — La Roche-Bernard — La Roche-Canillac Beaucourt, , etc. — La Roque (Rupes). — La Roque— d'Olme , — Roquebrune , — Roquefort, — — Roquemaure (Rupes maura) , (Râpes caria), Pey-la-Roque, Roquevaire — — La etc. Roque-sur-Pernes, , — La Roque-Timbaut, Roque d'Antheron Beaumont (commun à beaucoup d'endroits en France et en Belgique , — Mons, — Haulmont, — — Mont— Jeumont, — Montcornet, Berlaimont, — Dimont, — Chaumont, — Montfort,— Dourlers , — Montigny, Montmédy, — Clermont, at une foule d'autres de même formation. Montauban, — Montbéliard, Montaigu, (1) V. Archiva du Nord, t.IV, p. 557. Valencienoes, 1836. — 538 — présent quelle fut la destinée de notre et carlovingienne. On en est ville sous les dynasties mérovingienne réduit.aux conjectures à cet égard. Cependant la présence et l'étavenu nous révéler jusqu'à sur le sol d'Avnelleses, prouvés des Franks-Mérovingiens par les découvertes de 1861, pourraient bien faire présumer aussi l'existence continuée d'Avesnes à cette même époque. blissement comme tant d'auAvesnes fut peut-être dévasté , sinon détruit, tres bourgades, au commencement du Ve siècle, en 407, époque des Vandales ; ou plus tard, de la ruine de Bavai par l'invasion soit en 882, soit en 954, lors des ravages des Normands. Avesnes ne peut-être ne se releva qu'au moyen-âge ? Aucun document celte bournous est même parvenu pour nous montrer ce qu'était gade, lorsque, vers le milieu du XIe siècle, Werric-le-Barbu y vint du château bâtir une tour, une sorte de donjon qui fut l'origine seigneurial. On y voyait déjà alors une vieille église, ce qui indique une certaine population, puisque Théoderic son fils, sur la fin du même siècle, en construisit une nouvelle à la place de l'ancienne, cédant en cela aux prières de sa femme, (inslantiâ uxoris ecclesiam novam apud Avesnas fundavit : manuscrit de Liessies ; Guise, lib. XV, cap. 26). Werric ne fut donc pas le fondateur d'Avesnes qui existait bien avant lui ; mais il contribua à son agrandissement : il en fit surtout le berceau d'une famille puissante qui brilla du plus et qui s'unit alors par alliances grand éclat pendant le moyen-âge aux maisons souveraines d'Allemagne, de France et d'Angleterre. de nouveaux éclaircissements, dûs Espérons , avec l'avenir, encore à l'un de ces hasards qui sont pour la science comme un trait de lumière dans une nuit sombre. Ainsi quelques fragments de poteries, exhumés d'un coin de terre oublié depuis des siècles, viennent comme de mystérieux témoins , déposer du aujourd'hui, milieu des tombes en faveur de l'histoire. Notons, en finissant, que, par un étrange contraste des choses de ce monde, au silence de cet fiéantique champ de repos , vont succéder le bruit et l'activité vreuse d'une usine à filer la laine , dont les murailles naissantes se dessinent déjà sur l'herbe et sur le fond vert des haies de la prairie. — 539 — P.-S. — Un dernier fait, non moins décisif, est venu récemment confirmer ce que nous avons rapporté de la découverte d'un cimetière gallo-romain. La portion actuellement fouillée de ce cimetière mesure une étendue de 22 mètres de long du sud au nord, sur 12 mètres de large de l'est à l'ouest : mais il est certain qu'il se prolonge encore au nord et à l'est sous le sol non entamé de la prairie. Au mois de septembre, en sondant le terrain à gauche de l'entrée de ce cimetière, à 5 mètres de la haie ouest bordant le vieux chemin et à 28 mètres de la haie nord, nous avons retrouvé , à 80 centimètres de profondeur , l'emplacement sinistre nommé par les Romains ustrinum et que nous pourrions dire le brûloir, (de urere, ustumf brûler). C'était le lieu où s'élevait et était allumé le bûcher qui brûlait le corps des défunts. L'ustrinum d'Avesnes était formé d'une grosse couche d'argile battue, comme de la brique, sur une épaisseur dessus offrait une surface unie, comme d'une sorte de dur ciment gris-cendré cuite et rougie par le feu, de 12 à 15 centimètres : le une aire de grange, revêtue qui lui donnait l'aspect et l'apparence d'une longue et large dalle en pierre d'une seule pièce. La partie que nous avons pu vérifier avait encore un mètre et demi de large sur près de deux mètres de long : le tout pouvait avoir au moins trois mètres de long sur deux de largeur. Mais nous ne pouvons préciser exactement les dimensions de l'ustrinum, d'abord parce que les ouvriers briqueteurs, ayant creusé le sol sur ce point à la profondeur d'un mètre, avaient déjà fait disparaître une portion notable de l'aire funèbre ; ensuite, quant à la longueur, elle m'a paru s'étendre encore sous la partie non fouillée de la prairie. Nous avons là trouvé beaucoup de débris de charbons de bois et trois fragments d'os calcinés : Nous avons détaché du sol, comme souvenir, un morceau de la dalle consacrée. La découverte et les traces d'ustrinum sont assez rares, le peuple et le clergé, lors de l'établissement du Christianisme, ayant détruit tout ce qui pouvait avoir servi aux cérémonies du paganisme gaulois et romain, ou — 540 — seulement en rappeler le souvenir. C'est ce qui m'a engagé à signaler ce fait. Veuillez m'excuser, M. le Président, si, dans l'intérêt de l'histoire et de l'étude de nos moeurs anciennes, je vous ai entretenu d'un sujet peu gai. Sans doute pour la plupart le mot cimetière éveille aujourd'hui des idées tristes ou lugubres ; mais il n'en était pas de même anciennement. Ainsi, chez les premiers Chrétiens, inventeurs de ce mot, il apparaissait embelli par une douce espérance ; il avait un cachet de poésie qui ne manquait ni de charme, ni de grâce même. Dernier et suprême asile où l'homme va se reposer après les agitations de cette vie terrestre, le cimetière avait été ainsi appelé par les Chrétiens du mot grec xoift-nriptov, qui signifie dortoir, dérivé lui-même de swf«o>,dormir (1). C'est le lieu où l'on dort, en attendant le glorieux réveil promis à l'immortalité de l'âme. mors non est mors, sed (1) In Christianis chez dormitio et somnus appellatur; les Chrétiens la mort n'est point la mort; on l'appelle repos et sommeil. (Stint Jérôme, ép. 29 ) Saint Paul, ch. IV, v. 12, pariant des morts , se sert des ép. I, auxThess., expressions dormientes, qui dorment, les endormis , ceux qui dorment. NOTICE NECROLOGIQUE SUR M. Louis COUSIN, Président du Sous-Comité Historique Par Membre correspondant E. de Dunkerque, DE COUSSEMAKER, de l'Institut, Président de la Commlstion du département du Nord. historique En septembre 1872, est mort à Wormhoudt M. Louis Cousin , ancien magistrat, président du sous-comité de la Commission historique du déparlement du Nord , à Dunkerque. La Commission ne pouvait rester insensible à la perte d'un collaborateur qui lui a toujours donné des preuves de son zèle et de son dévouement. Aussi dans sa séance de rentrée, en novembre dernier, s'est-elle empressée de témoigner les regrets sympathiques que lui inspirait ce douloureux événement. Outre la mention spéciale qui en a été faite dans le procès-verbal de cette séance, le Président a été prié de rédiger une notice nécrologique. C'est de cette tâche que je viens m'acquitter, tâche bien douce pour moi qui, après avoir vécu, pendant plusieurs années, dans l'intimité de notre regretté confrère, suis resté avec lui dans les relations de la meilleure et de la plus étroite amitié. En venant remplir cette mission, mon intention n'est pas de sortir du cercle qui me semble tracé ici. Il serait difficile pourtant de ne — 542 — pas dire quelques mots dela carrière publique, fort courte d'ailleurs, de M. Cousin, de son noble caractère et des belles qualités de coeur qui lui avaient donné dans l'opinion publique une place, pour ainsi dire à part, d'estime et de considération. M.L. Cousin naquit à Boulogne-sur-Mer, d'une très-honorable famille du pays. Après avoir fait ses premières études chez M. Haffringues, il se rendit à Paris où il se prépara, par de sérieuses études de droit, à la carrière de magistrat qu'il avait à coeur d'embrasser. L'avenir s'annonçait à lui sous les plus favorables auspices. A peine licencié en droit, il fut nommé substitut près le tribunal d'Avesnes ; à 25 ans il fut installé procureur du roi près le même siège. Il occupait ce poste depuis près de deux ans, quand éclata la révolution de 1830 qui brisa sa carrière pour toujours. Doué d'une grande force d'âme et n'écoutant que l'inspiration de sa conscience, il n'hésita pas à donner sa démission et à quitter des fonctions qu'il aimait et où il s'était fait aimer. Il rentra à Boulogne où il prit rang dans le barreau. En 1843, il s'allia à l'une des anciennes familles de Dunkerque, dont il fit sa ville adoptive, sans oublier toutefois son pays natal. Le barreau de Dunkerque l'accueillit avec la plus bienveillante sympathie, je dirai même avec une sorte de déférence pour son. caractère public et privé ; aussi s'est-il empressé de déposer sur sa tombe l'expression de ses meilleurs sentiments de confraternité. Mais M. Cousin n'était pas seulement homme public, homme de bien surtout, imbu des sentiments les plus exquis de générosité et de dévouement, inébranlable dans ses convictions politiques et religieuses, il était en même temps un érudit consciencieux, un patient archéologue, auteur de travaux pleins de savantes recherches. C'est à ce point de vue surtout qu'il nous appartient. M. Cousin a débuté, dans la carrière historique, par de curieuses études sur l'emplacement de Quentovic. Les mémoires qu'il y a consacrés lui ont valu de la part de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres une appréciation favorable et flatteuse, en même temps — 543 — qu'ils attirèrent l'attention des savants qui travaillent à l'élucidation de l'histoire des localités dont le sol a été foulé par les compagnons de César (1). L'étude des voies romaines et des anciens chemins dans le Nord dela France paraît avoir eu pour M. Cousin un attrait particulier. Il s'est livré à cet égard aux investigations les plus minutieuses, tant dans les chartes et les vieux documents, que sur les lieux mêmes , investigations qu'il poursuivait avec une rare patience et un zèle persévérant, qui ont été quelquefois couronnés de résultats sinon toujours concluants, du moins propres à jeter la lumière surcertains points obscurs de la topographie. Dans cet ordre d'idées, il a publié deux mémoires qui lui font grand honneur (2). On a de lui aussi une notice sur les anciens Seigneurs de Cappel (en West-Cappel, arrondissement de Dunkerque). Il y retrace le rôle qu'ont joué dans l'histoire de la Flandre plusieurs personnages parmi lesquels on remarque Robert de Cappel et Denis de Morbecque. Ce travail, établi sur les documents authentiques, est un des meilleurs qui soient sortis de sa plume (3). Les savants auteurs de la topographie de la Gaule ont trouvé en M., Cousin un collaborateur qui leur a fourni des indications utiles (4). de Quentovic (1) a. Emplacement la Morinie , t. IX , 1851 , p. 253.) b. Nouveaux éclaircissements (Mémoires de la Société des Antiquaires sur remplacement Société Dunkerquoise , années 1862-1864.) c. Derniers éclaircissements sur remplacement 1868-1869. de Quentovic. ( Mémoires de Quentovic. (Ibid de de la , années (2) a. Trois voies romaines dans le Boulonnais. b Un itinéraire du Xe siècle. « Etude sur les chemins suivis en 944 , dans un à Gand (Belgique) et sur les localités où voyage de Boulogne-sur-Mer (France) ils passaient » Dunkerque et Anvers, 1812. a été publié dans les Mémoires (3) Ce travail de la Société Dunkerquoise, années 1856-1857. (4) Observations snr le projet de carte itinéraire du Ve siècle. Caen, 1868 de la Gaule, au commencement — 544 — Un de ses plus savants mémoires est sans contredit celui qui porte le titre de: Une étudesur le Monastère de Steenland (1). L'auteur y donne sur toutes les localités des renseignements très-intéressants et puisés aux meilleures sources. Les antiquités celtiques et gallo-romaines ont été aussi l'objetde ses recherches. Il a ensuite écrit des notices intéressantes sur la commune de Saint-Ingelvert et les châteaux de Tingry et de Monthulin dans le Boulonnais. (2) Il ne nous est pas possible, sans dépasser les limites où nous devons rester, d'entrer dans plus de détails sur les divers travaux de notre savant confrère, bien qu'ils le méritent à tous égards. M. Cousin a été élu plusieurs fois Président de la Société Dunkerquoise dont il était l'un des fondateurs. Il avait pour cette association une prédilection marquée, qui sereflète dans plusieurs discours qu'il a prononcés dans son sein. Il a été nommé correspondant de la Commission historique en 1859. C'était un correspondant sérieux dont on trouve les communications dans nos bulletins. Après la mort de M. Derode, arrivée en 1867, la présidence du Sous-Comité de Dunkerque fut dévolue à M. Cousin. Sous sa direction, le Sous-Comité de Dunkerque s'est signalé comme un des plus laborieux du département. C'est le meilleur témoignage de sympathie qu'a cru pouvoir nous donner ce savant confrère. A son tour, la Commission historique ne saurait décerner à sa mémoire de meilleure marque de souvenir que d'inscrire son nom parmi ses collaborateurs les plus éclairés et les plus actifs. (1) Etude sur le Monastère de Steenland et le nom actuel des communes ou ce monastère et ses nombreux domaines étaient situés. (Mémoires de la Société de Belgique , t. XV. — Annales de l'Académie Dunkerquoise , d'Archéologie 1871. du Nord de la France. (2) a Notice sur les Antiquités celtiques et gallo-romaines 1866. Dunkerque, b. Rapports sur des fouilles et excursions archéologiques en Flandre et dans la Boulonnais. Ibid. — 545 — TABLEAU DES SOCIÉTÉS ET DES ASSOCIATIONS DE FRANCE ET DE L'ÉTRANGER AVEC LESQUELLES CORRESPOND LA COMMISSION HISTORIQUE. 1er août 1873. ABBEVILLE. Société d'émulation. AMIENS. Société des antiquaires de Picardie. ANVERS. Académie- d'archéologie de Belgique. ARRAS. Académie des sciences, lettres et arts. Commission des antiquités de-Calais. départementales du Pas- AUTUN. Société éduenne. AUXERRE. Société des l'Yonne. AVESNES. Société archéologique. BEAUVAIS. Société académique d'archéologie, l'Oise. BÉZIERS. Société archéologique, BORDEAUX. Commission des monuments et documents ques de la Gironde. BOULOGNES/MER. Société académique. BOURGES. Société historique, littéraire Commission historique). La Commission envoie ses publications ainsi qu'aux bibliothèques sciences historiques aux Archives et naturelles de sciences et arts de scientifique et littéraire. et artistique histori- (ancienne départementales du Nord, an Cercle du Nord , à Lille, communales de Lille, Roubaix, Armentières, Tourcoing, Avesnes, Maubeuge, Cambrai, Le Câteau, Douai, Dunkerque, Bergues, Bourbourg, Esquclbecq , Bailleul, Valenciennes et Saint-Arnaud. — 546 — BREST. Société académique. BRUXELLES. Académie de Belgique. — Commission royale d'Histoire CAEN, Société des antiquaires CAMBRAI. Société d'émulation. CANNES Société des sciences naturelles CASTRES. Société littéraire et scientifique. CHALON-S/SAONE. Société d'histoire et d'archéologie. CHATEAU-THIERRY Société historique COMPIÈGNE. Société historique. COLMAR. Société d'histoire DIJON. Académie des sciences, Commission de Normandie. et historiques. et archéologique. naturelle. arts et belles-lettres. des antiquités de la Côte-d'Or. DOUAI. Société centrale d'agriculture, sciences et arts. DUNKERQUE. Société pour et arts. GAND. Comité central de publication des Inscriptions funéraires et monumentales de la province de la FlandreOrientale. l'encouragement des sciences, lettres Messager des sciences historiques. LILLE. de la France flamand de France (Siège à Lille et à Dun- Archives de l'agriculture du Nord (Comice agricole). Comité kerque). Conseil central de salubrité. Société des architectes du département du Nord. Société centrale de médecine du département Société des sciences, MARSEILLE. Société de statistique. MAYENNE. Société d'archéologie, METZ. Académie. MONS. Cercle archéologique. NAMUR. Société archéologique. NANCY. Académie de Stanislas. de l'agriculture du Nord et des arts. sciences et arts de la Mayenne. — 547 — des sciences , lettres et arts. NEVERS Société nivernaise NICE. Société NIMES. Académie du Gard. ORLÉANS. Société archéologique PARIS. Académie des Inscriptions des lettres, maritimes. Comité sciences et arts, des Alpes- de l'Orléanais. des travaux et belles-leltres. et des historiques sociétés savantes. Commission de la topographie des Gaules, de France. Société de l'histoire Société française de numismatique et d'archéologie. POITIERS. Société des antiquaires de l'Ouest. RAMBOUILLET. Société archéologique. ROUBAIX. Société d'émulation. ROUEN. Académie des sciences, belles-lettres Commissiondes antiquités SAINT-ETIENNE. Société d'agriculture, S-JEAN Société historique D'ANGELY. et arts. de la Seine-Inférieure. sciences et arts de la Loire. et scientifique de la Morinie. SAINT-OMER. Société des antiquaires SAINT-QUENTIN. Société académique SENS. Société archéologique. BOISSONS. Société archéologique, STRASBOURG. Société pour la conservation des monuments ques d'Alsace. TOULON. Société académique du Var. TOURNAI. Société historique et littéraire. VALENCIENNES. Société d'agriculture, VERDUN. Société philomatique. VITRY-LE-FRANÇS. Société des sciences et arts. YPRE8. Société historique Flandre. des sciences, belles-lettres historique et arts. et scientifique. histori- sciences et arts. et archéologique de l'ancienne West- — 543 — 4e S U P P L É M E N T. Liste des membres résidants et correspondants de la Commission historique. générale ( 1er août tomes (Voir DATES DESARRÊTÉS de Nomination. » NOMS , DES PRENOMS VIII, ET QUALITES 1873. ) IX , X, DOMICLE. XI.) TITRE. MUTATIONS. MEMBRES. RECTIFICATIONS. 1841 DE ROSNY, Lucien Paris. Correspond1. Décèdé. Lille. Résidant. Décédé. 22 septem. 1851 4 août. 1866 .... BLANQUART-ÉVRARD L'abbé BONIFACE Marpent. Correspond 1. Décédé. 5 juin. 1849 27 décem. CAHIER, 1839 15 nov TAILLIAR, général . . . Douai. Id. Décédé. Douai. Id. A donné sa démission de président du sous-comité. Actuellement membre honoraire. Douai. Id. Délégué pour préside Dunkerque. Id. Délégué pour préside le sous-comité de Dunkerque. -Auxerre. Id. Actuellement le avocat à la Cour. Décédé. décem. PREUX, conseiller à le Cour.. Id. Dunkerque. Douai 15 1856 conseiller . d 30 juillet. du COUSIN, Louis, président sous-comité de Dunkerque. sous-comité 1859 1859 30 juillet 30 juillet. 1847 25 octobre. BONVARLET DE SMYTTÈRE fils membre résidant — 540 — DATES NOMS, DES ARRÊTÉS de nomination. PRENOMS ET QUALITÉS DES MEMBRES, MEMBRES 1812 TITRE. MUTATIONS. NOUVEAUX Lille. Jules HOUDOY, DOMICILE. Résidant. 19 juillet. Id. Id. Id. Id. LE PREUX, Jules, bibliothécaire. archiviste de la ville TERNANT, agent-voyer . . cipal. BOURDON , magistral Id. DE SWARTE en droit CORTYL droit Dunkerque. Id. Baillevd. Id. Id. Id. Id. Id. Id. Id. ancien Hercule, .... municipal , Ernest, , Eugène, Correspondt. prin- DE COUSSEMAKER , Ignace , conseiller Id. Douai. licencié docteur en Ancien membre résidant. Délégué pour présider la souscomité de l'arrondissement d'Hazebrouck. - 550 LISTE des Membres la Commission composant an 1er août 1873. MEMBRES historique HONORAIRES. MM. DE SAINT-AIGNAN * , ancien dateur de la Commission. préfet du Nord, à Paris, fon- DE SADLCY, * , membre de l'Institut. PAILLIARD , * , ancien préfet du Pas-de-Calais. L'abbé COCHET, * , correspondant de l'Institut. TAILLIAR , * , conseiller à la Cour de Douai. Bureau. MM DE COUSSEMAKER , * , >%>,(A Q), correspondant de l'Institut, président. Le comte de MELUN , * , *$*, membre de l'Assemblée nationale , vice-président. CHON , *, (I. O), secrétaire-général. CH. VINCENT, (A. <y>), chef de la 1re division de la Préfecture, secrétaire-archiviste. MEMBRES MM. RÉSIDANTS. BENVIGNAT, architecte. CASATI, >î<, juge. COLAS, directeur de l'École de peinture. DAVID, ancien magistrat. — 551 — Le comte DE CAULAINCOURT , propriétaire. L'abbé DEHAISSES, (A. Q), archiviste DELIGNE, Jules, professeur. du département. DE LA PHALECQUE, propriétaire. DE NORGUET, propriétaire. DE SMYITÈRE, (I. <£), propriétaire. GOSSELET, (A. y), professeur de géologie sciences. à la Faculté GRIMON, # , (A. Q), inspecteur de l'instruction HOUDOY, Jules, archéologue. MARTEAD, Charles, architecte du département. des primaire. de la ville de Lille. PAKILE, >J«, bibliothécaire-archiviste RIGAUX , Henri, archéologue et numismate. VAS DERSTRATEN-DESCAT , •$>, (A. Q), vice-consul d'Espagne. VAS HENDE, Edouard numismate. MEMRRES MM. (A. O), NON TITULAIRES BRUN-LAVAINNE, secrétaire ancien chef d'institution et RÉSIDANTS. en chef de la mairie de Roubaix, ancien membre résidant. L'abbé CARNEL, curé de Sequedin , ancien membre L'abbé DANCOISNE. L'abbé DERVEAUX, curé à Comines. Th. LEURIDAN , bibliothécaire-archiviste Roubaix. ROUSSEL-DEFONTAINE,* Sous-Comité MM de la résidant. ville de , *$>, maire de Tourcoing. de l'arrondissement d'AVesnes. CAVERNE, Éliacin , à Avesnes, président. DE LA TORRE (baron), maire de Saint-Vaast. FIÉVET , architecte à Avesnes. MICHAUX, ancien secrétaire de la sous-préfecture d'Avesnes. de l'arrondissement sous-Comité MM. de cambral. de la Société WILBERT, (A. $», président président. A. DURIEUX , professeur de dessin, secrétaire. d'émulation, TRUYELLE, propriétaire. DE BARALLE, architecte. DELATTRE, receveur municipal. LEFEBVREdit FABER, bibliothécaire-archiviste Cambrai. Sons-Comité de l'arrondissement de la ville de de Donai. MM. PREUX , #, avocat général à la Cour BRASSART, Félix, avocat, secrétaire. d'appel, président. ASSELIN, & , ancien maire de Douai. DESCHODT , conseiller à la Cour d'appel. DE BOUTEVILLE(baron), à Hornaing. FAVIER , propriétaire à Cantin. LE BOUCQ DE TERNAS, propriétaire Le PREUX, bibliothécaire-archiviste Sous-Comité MM. de l'arrondissement BONVARLET, fils, président. BERGEROT,maire d'Esquelbecq, à Douai. de la ville de Douai. de Dunkerque. secrétaire. DE LA ROIÈRE, ancien maire de Bergues. DEMEUNYNCK, ft, docteur en médecine, maire de Bourbourg. DEVELLE , architecte à Dunkerque. MORDACQ, (A. t*.), Dunkerque. OUTERS, architecte inspecteur de l'instruction primaire, à Bergues. TERNANT, agent-voyer principal, à Dunkerque. VERCOCSTRE à Bourbourg. , conducteur des Waeteringues, à — 553 — Sous-Comlté de l'arrondissement SIÈGE MM. A d'Hazebrouck. BAILLEUL. BOURDON, Hercule, ancien magistrat, président. CORTYL, Eugène , docteur en droit, à Railleul. à Noordpeene. DE BACKER, propriétaire, DE COUSSEMAKER,Ignace, conseiller municipal, à Bailleul. DE SWARTE, Ernest, licencié en droit, à Bailleul. DE SMYTTÈRE, *, maire de Cassel. DETOURNAI, Arnould , propriétaire, à Estaires. VERHEYLEWEGEN , Gustave, Sous-Comité MM. secrétaire de l'arrondissement GRAR, Edouard, *, président Valenciennes, président. secrétaire. MARTIN, Adolphe, de la sous-préfecture. de Valenciennes. de la Société d'agriculture, CAFFIAUX, bibliothécaire-archiviste de la ville de Valenciennes. CELLIER , membre de la Commission des archives, à Valenciennes. GRIMAULT, architecte, à Valenciennes. LEJEAL, docteur en médecine , à Valenciennes. LELIÈVRE, *, ancien capitaine CORRESPONDANTS MM. HORS du génie, à Valenciennes. DU DÉPARTEMENT. BEAUSSIRE, professeur à la Faculté des lettres de Poitiers, ancien membre résidant, membre de l'Assembléenationale. BOCA, Louis, archiviste, à Amiens, BOLLAERT, *, ingénieur des mines, à Lens, ancien membre résidant. BOULY , Eugène, homme de lettres, à Paris. CARLIER , ancien agent de change, à Paris. DANCOISNE,propriétaire, à Hénin-Liétard. (Pas-de-Calais), à — 554 — DE BOYERDESAINTESUZANNE,&, ancien préfet, à Paris. COURMACEUL , homme de lettres, à Nantes. DE DE FONTENAY, président de la société Éduenne, à Autun. DE LA FRÉMOIRE, *, des ponts ingénieur et chaussées, à Saint-Quentin. DE GIRARDOT (baron), *, à Nantes. DE GODEFROYDE MENILGLAISE, *, propriétaire à Paris. DE LINAS , * i propriétaire à Arras. DE RESBECQ(comte), *, (A. Q), chef de bureau au ministère de l'instruction publique. GUTHLIN , Philippe, LE GLAY, Edward, professeur au lycée d'Évreux. à Paris, *, ancien sous-préfet, inspecteur principal des Douanes, LHÔTE, Edouard, L'abbé LOTH , à Rouen. ROBERT, C, *, intendant L'abbé militaire VANDRIVAL, chanoine, CORRESPONDANTS MM. À L'ÉTRANGER. à Bonn, DON CASTELLANOS DE LOSADA, président de Madrid. L'abbé président PRUVOST, Alexandre, à Paris. général, à Arras. DE ROISIN (baron ), propriétaire résidant. DEVILLERS, Léopold, Mons (Belgique). à Cette. ancien de l'Institut du cercle membre historique archéologique à Arlon (Belgique). de 555 TABLE ANALYTIQUE DES PROCÈS-VERBAUX LA DE COMMISSIONHISTORIQUE & DES SOUSCOMITÉS D'ARRONDISSEMENT. XIIe VOLUME. A Armoiries anciennesdela Flandre ; p. 291. Avesnes.Cimetière gallo-romain; p. 245, 294- B Note sur les armoiries de cette ville ; p. 305. — Comptes du baillage ; p.252. Canal de Bailleul à la Lys ; p. 253. Documents divers ; p, 253. Bergues. Catalogue des abbés ; p. 249. Diplômes relatifs à l'abbaye ; p. 249. Bailleul. Sommet. Documents divers ; p. 249. Antiquités gauloises et gallo-romaines, sépultures franques ; p. 6,16, 21, 243. 556 — C Cappellebrouck. Objets romains ; p. 302. Carte des chemins vicinaux du département ; p. 17, 20. Carte muette du département ; p. 227. du Nord ; p. 219. Catalogue des Inscriptions funéraires et monumentales du département; p. 7, 227. Catalogue des mesures agraires du département ; p. 231. Chemins anciens. Voir au mot Voies. Cartulaire VAN ERPE; p. 293. Commission historique. Interruption et reprise des séances; p. 1 Renouvellement du bureau ; p. 217. Comines. Pierre tumulaire d'Antoine Rapports annuels à M. le Préfet ; p. 255,256. Allocations de subsides ; p. 19, 20, 240, 244. Situation financière ; p. 228. Nominations et démission; p. 11, 23, 237, 238, 303. 237, 250. Décès; p. 1,10, 13,235, Nomination de M. E. DE COUSSEMAKER , président, au grade d'Officier d'Académie; p. 289. — Nomination de M. Ch. VINCENT, secrétaire-archiviste, aux fonctions de chef de la 1re division de la préfecture du Nord ; p. 217. 18, Ouvrages offerts à la Commission ; p. 4, 8,10,14, 218, 225, 229, 232, 233,239,244, 285, 290, 294Bibliothèque de la Commission ; p. 245. Sous-Comité de de l'arrondissement de Douai. Extraits des procès-verbaux; p. 249 — M. PREUX, *, avocat général à la Cour d'appel, nommé président en remplacement de M. TAILLIAR, démissionnaire; p. 238. de Dunkerque. ExSous-Comité de l'arrondissement — M. traits des procès-verbaux; p. 248, 300 BONVARLET, est nommé président en remplacement M. COUSIN, décédé ; p. 303. Sous-Comité de l'arrondissement d'Hazebrouck. Trans- — 557 — féré à Bailleul ; p. 235, 238 — Extraits des procès-verbaux ; p. 252, 253 , 304. — M. Hercule BOURDON, est nommé président en remplacement de M. DESCHODT,nommé conseiller à la Cour d'appel de Douai; p. 238. Monnaies gauloises en or; p. 302. Crochte. Pierre tumulaire ; p. 303. D — Voir Avesnes, Bouvines , CappelleDécouvertes d'antiquités. brouck , Crochte, Drincham, Esquermes, Hoymille, Killem , Le Quesnoy , Lille , Seclin, Wallers enFagne. Dictionnaire étymologique des noms des villes et communes du département; p. 224, 227, 230. Dictionnaire topographique du département; p. 230, 232, 236, 247. Douai. Rapport sur le projet de dictionnaire; Plan à suivre; p. 295. Collégiale de Saint-Amé ; p. 250, 251. p. 286. Ghildes de Sainte-Barbe; p. 21, 220. Monnaies et vase romain en bronze ; p. 302. Drincham. E Emmerin. Voir Haubourdin. Esquermes Flêche en silex et sépultures gallo-romaines; p. 293,299 de Vienne. Envoi des derniers volumes publiés par la Commission historique ; p. 291. Exposition F Fontaine del saulx. Voir Lille. moFlandre maritime. Album renfermant des vues des principaux numents et des objets précieux conservés dans les églises; p. 303. Notice sur sa seigneurie ; p. 250. Flers-lez-Douai. Fromelles. Pierre tumulaire ; p. 23. — 558 — G Découverte Ghyvelde. Pierre Givet. Pierre de squelettes décapités ; p. 304. tumulaire; p. 303. de fief; p. 224. H Haubourdin. Hoymille. et d'Emmerin ; Carte des seigneuries d'Haubourdin p. 236. à la staCoutume de cette ville, p. 236 (Rectification tistique archéologique). Inventaire des objets précieux conservés dans l'église de cette ville ; p. 236. situés sur le parcours Plan figuratif des prêts-marais à Messire Charlesd'Haubourdin, appartenant Claude de Houchin ; p. 7. Vase antique ; p. 302. I des objets d'art et d'archéologie conservés dans les églises et les établissements hospitaliers ; p. 228. Inventaire — Voir Haubourdin, Lille. K Killem. ; p. 302. Monnaie d'or d'Honorius L Le Maisnil. Pierre Le Quesnoy. Squelettes de Jean DE CROIX ; p. 12. et vases anciens; p. 15. tumulaire Lille. 559 — Rue Solferino, près de la fontaine del saulx , fondations et débris gallo-romains; p. 6, 9, 15,223, 243. Place IX, dite Gentil-Muiron, objets gallo-romains; p. 223. Fontaine del saulx — Projet de monument; p. 7, 9,11,16,219. offert par Porte de Paris. — Plan de restauration M. LACHEZ; p. 291. — Voeu pour sa conservation; p. 295. — Inventaire du trésor de de Saint-Pierre. Collégiale cette église au XIVe siècle ; p. 242. — Pièces théâtrales ; Séminaire Saint-Pierre. p. 21, 220, 258. — Pierre tumulaire; Église Saint-Sauveur. p. 228. — Tapisseries lilloises de Vernier : Hôpital St-Sauveur. p. 236 (Rectification à l'inventaire des objets d'art). Manuscrit concernant p. 246. Manuscrit concernant l'entrée d'Albert et d'Isabelle les rois de l'Epinette Croix dite de Sainte-Catherine ; p. 292. ; ; p. 304. M Voir Bergues, Lille. sur la Flandre Flamingante, tendant de Madrys, Manuscrits. Mémoire publié restitué sous le nom de l'inà Jean Anténor de Caligny ; p. 241, 268. Mottes. Voir Seclin. de Musée scolaire. Renseignements demandés par M. le Ministre l'Instruction relativement à l'organisapublique, tion de ce musée ; p. 286. N Numismatique gauloise. Collection de M. DE SAULCY. Voeu formulé ; p. 234. par la Commission historique — 560 — O Renseignements demandés par M. le subdélégué de l'Inet d'Artois , aux échevins tendant de Flandre de cette ville; d'Orchies, sur l'état de juridiction p. 242,261. Ordre des obsecques de Messire Jehan de Saint-Omer, seigneur de Morbecque et visconte d'Aire; p. 9. Orchies. P tumulaires. — Voir Comines , Fromelles, Ghyvelde Wallers. Maisnil, Lille, Santes, Watten, Porte de Paris. Voir Lille. Pierres , Le S ; p. 23. Seclin. Débris romains ; p. 15 Motte; p. 15. Sociétés savantes. Réunion à la Sorbonne; Santés. Pierre tumulaire Statistique féodale. Rectifications p. 229, 235. ; p. 251. T Templiers. Biens qu'ils possédaient Dunkerque; p. 248. dans l'arrondissement V Voies et chemins anciens. Le Looweg ; p. 302. Chemin du Vliet ; p. 302. —— Voie romaine d'Arras à Tournai ; p, 251. W Pierres tumulaires romaines ; p. 245. Wallers-en-Fagne. Watten. Pierre tumulaire de Robert LE PELÉ ; p. 300. Tour de la Prévôté; p. 300. de — 561 TABLE DES MATIÈRES DANS CONTENUES LE XIIe VOLUME. pages. Procès-verbaux 1871 des séances de la Commission 1 La Sainte et Noble Famille de Lille DE FONTAINE-DE-RESBECQ (1686-1793), féodale du département Statistique M. Th. LEURIDAN . . . du Nord. Procès-verbaux 1872 Procès-verbaux pendant l'année par M. le Comte 25 Le Carembaut, par 169 des séances de la Commission pendant l'année 217 des séances 248 des Sous-Comités Rapport à M. le Préfet sur les travaux l'année 1870-1871 de la Commission Rapport à M. le Préfet sur les travaux l'année 1871-1872 de la Commission pendant 255 pendant 256 auteur certain maître Jacques Jocquet, Annotations concernant au séminaire Saint Pierre de pièces théâtrales représentées de la de Lille, de 1630 à 1636 (annexe au procès-verbal séance du 18 janvier 1872) Renseignements demandés par M. D'HAFFRINGUES, subdélégué de aux échevins d'Orchies, de Flandre et d'Artois, l'Intendant de cette ville, sur l'état de juridiction 1766, (annexe au de la séance du 28 novembre 1872).... procès-verbal 261 de la J. A. HUE DE CALIGNY, auteur du Mémoire sur l'Intendance de la séance du Flandre maritime (annexe au procès-verbal 28 novembre 1872). . . . 268 Procès-verbaux des séances de la Commission 1873 . . . pendant 258 l'année 285 — 562 — Procès-verbaux des séances des Sous-Comités 300 de Sienne de Douai. Manuscrit du couvent de Sainte-Catherine Notice descriptive, par M. E. DE COUSSEMAKER La Joyeuse Entrée des Altesses Sérénissimes Albert et Isabelle Lille au XVIe siècle, par M. .T. HOUDOY (1600). les du coffret renfermant pour servir à la revendication principales reliques de saint Chrysole, par M. l'abbé DERVEAUX. à Avesnes. Origine de d'un cimetière gallo-romain Découverte cette ville, par M. LEBEAU 309 399 Mémoire Notice nécrologique MAKER sur M. Louis COUSIN, par M. E. des Sociétés avec lesquelles correspond historique des à la liste générale supplément Quatrième . . . . Commission Table Table composant la Commission analytique des procès-verbaux d'arrondissement Sous-Comités des matières 523 DE COUSSE541 Tableau Liste des membres 514 la Commission 545 membres de la 548 au 1er août 1873. de la Commission 550 et des 555 561 Lille-lmp.L Danel. TABLE DES NOMS CITES. A Acary, d'Aix, d'Amfreville, d'André, d'Antin, d'Argimont, Aronio de Romblay, Artaud, d'Artois, d'Assignies, d'Augy, d'Aumale, Auvray, d'Avaux de Brueil, B de Bacquehem, Baillieu d'Avrincourt, Barron, de Bassecourt, de Basselers, Baudain, de Baynast, Beaucousin, Beaufermez, de Beaufort, de Beaufresme, de Beaulaincourt, de Beauvau, de Béhague, de Belvalet, de Berghes, Bernard, Bernard de Calonne, de Bernastre, de Bernes de Longvillers, de Berneville, de Bertoult, de Bertrandy, de Beugny d'Hagerue, Beuvet, Bicknell, de Biville, du Blaisel, Blavier, Blin de Bourdon, de Blondel, du Bois, du Bois de Bellejames, du Bois de Hoves, de Boisguion, Boistel, Boistel de Belloy, le Bon, Bonaert, Bonné, Borel, du Bos, du Bosquel, le Boucq de Carnin, de Boucquel, Boudart, Bouillier de la Faye, Boulé, de Bourdin, de Boure, de Bourgogne, de Bournonville, de Bousbecque (Le Vaillant), Boussemart de Thiennes, Bouzier d'Estouilly, de Brandt de Galametz, de Brandt d'Havernas, de Bretel, de Brétignères, de Briant de Croyval, de Briois, Broignart, de Brunel, du Brusle, de Bryas, du Bucq, de Buisseret, de Buissy ou Bucy, C de Cacheleu, de Caldaguês, de Calonne, Campelle, Cappon, de Cardevacque, Cardon, de Carnin, le Caron, de Carondelet, Castellain, de Caulaincourt, du Chambge, Champion de Nansouty, de la Chapelle, de la Charrie, du Chastel, de la Chaussée, Chauvenet, des Chères, Chollet, Chuffart, le Clément de Taintegnies, le Clercq de Bussy, de Clermont Tonnerre, Clinquemaille, de Colbert, de Colins, de Contes, de Cornehuse, de Corte, Cortyl de Wythshove, de la Coste, de Coupigny, des Courtils de Merlemont, Cousin, de Coussemacker, le Couvreur, de Croeser, de Croix, du Croquet de Guyancourt, de Cunchy, D Danel, Daveluy, Decoq, Deffontaine, Delahaye, Delavau, Deledeuil, Delegorgue de Rosny, Deliot, Delplanque, Demoncheaux, Denis du Péage, Depitton de Tournefort, Derolin, Desavary, Desbleumortiers de Mauville, Desfontaines, Deslions, Dessus-le-Moustier, de Dion, de Dixmude, de Douhet, Doutremant, Doresmieulx de Foucquières, Douville de Maillefeu, Dubacq, Dubessay, Dubois, Dumonceaux, Dumont, Dupont, E Engrand, d'Erquelines, de l'Espée. d'Espiennes, des Essars, Ewbanck, F de Fairminiacq, de F trissart, de Fay, le Febvre du Hodent, Fenis, Filley de Létang, Flamand, de Fléchin, de la Folly, Foltz, de Fontaine de Resbecq, de Forest de Quardeville, de la Forge, de la Fosse, Fouache d'Halloy, Fournel, le François, de Franqueviile, de Frenaux, du Fresne de Beaumetz, de Fresnoye, Frohart de Lamette, Fromentin, Fruict, G de Gand, Gardner, de Gargan, de Gaya, de Genevières, Geoffroy d'Assy, Gérard, de Gestas de Lespéroux, de Ghistelles, de Gilleman, le Gillon, Godard, de Godefroy, de Gosson, du Grosprez, de Guelque, Guichard, H Habarcq, Hacou, de Hamel, de Hamel-Bellenglise, d'Hangouwart, d'Hangre, Hammer de Claybroocke, de Hanon, d'Hanotel, de Hau de Staplande, d'Haubersart, de Haudion, de Hauteclocque, de la Haye, de Haynin, du Hays, de le Helle d'Afroux, Hémart du Neufpré, Hennache, d'Herbais, d'Hespel, d'Holin, Hooftmans, du Hot, de Houchin, de la Houssoye, de Hovine Bossu, Hutin, Huvino, I Imbert de la Phalecque, Isebrant de Lendoncq, J le Jay, Jeannet, Joly de Sailly, de Jonglet, le Josne-Contay, de Jouenne d'Esgrigny, Jourdain de Thieulloy, K de Kermerchou de Kerautun, de Kerret, L de Lafonteyne de Villers, Laigle, Lallart, de Lameth, de Landas, Langlois de Septenville, de Lannoy, de Lascaris-Vintimille, Le Lassus, de Latre de la Hutte, de Lattre, de Lauretan, Leclercq, Lefebvre, Legros, Lemaire, de Lencquesaing, Lespagnol de Grimbry, Lévèque de la Bassemouterie, Liot, de Locher, Locquet, de Longueval, de Louvel, Louvet d'Herponay, Lowain, Lutun, Luytens, M Macquart, de Madre de Morguet, de Madrid-Montaigle, Mairesse de Pronville, du Maisniel, des Maizières, Maniez de la Hennerie, Maréchal, de Marin, Marin de Thieusies, de Marolles, e la Maronnière, de Mauge, de Maulde, de Melun, Menars de Rochecave, Menche, le Merchier, Merlin, de Mérode-Trélon, Meurisse, de Mignard de la Farge, Minne, de Monet de Lamarcq, de Montboissier-Canillac, de Moracin, de Morgan, Mortier, de la Motte, de la Motte-Baraffe, de Moucheron, de Muyssart, N de Navigheer, de Nelle, de Neppe, de Néverlée, de Noircarme, de Noyelles, O Obert, O'Brien, O'Donnoghue, O'Hea, d'Ostrel, P Papin, de Parisot, de Partz, du Passage, Pastré, Payen, le Pelletier, Perboom de la Haye, Petitpas, de Piedfort, Pieffort, du Pire, de Pisseleu, Pol, du Pont de Tayneville, de la Porte, de Poucques, du Pré, le Prévost, de Proli, Pronville, Prouvy, du Puich, du Puis de Watremont, Q Quarré du Repaire, Quecq d'Henripret, Quenso, R de Rabaudy, de Rasoir, de Raulin, de Rémont, de Renty, de Richoufftz de Manin, le Ricque, de la Rigaudie, de Rindsmawl, de la Rivière, de Robaulx de Beaurieux, Robert, de Rochemore d'Aigremont, de Roisin, Ronchin, de Roncq, de Rosny, le Roulx, de Roussel de Préville, de Rouvrée, Ruinart de Brimont, Ruyant de Cambron, S de Saint-Genois, de Saint-Pol, de Saint-Vaast, de Sainte-Aldegonde, de Sainte-Marie, de Saisseval, Sanche, du Sart, de Sandelin, de Saubert de Coursaille, Saulnier de la Pinelais, Scoutelaer, Segon, Selliere, de Semillan, de Sepmeries, de Servins, Sifflet, Sollemacker, de Sommyèvres, de Sotamajor, du Soulier, T Taffin d'Allianne, de Taradel, de Tardivy de Thorenc, Taverne de Montd'hiver, Taverne de Tersud, de Tenremonde, Ternoy, Testart, Tillette de Buigny, Tillette d'Eaucourt, Titelouze de Gournay, Tivaut, Tolomei, Tornieley, de la Tour du Pin, de Tournon-Simiane, Touzet du Vigier, de la Tramerie, de Trécesson, Tricot, V le Vaillant, de Valenzi, Van Cappel de Prémont, Van den Wicle, Van der Cruice, Van der Gracht, Van der Straeten-Waillet, Van der Linde-le-François, Van Male dit Malinez, Van Outryve d'Yddewalle, Van Rhemen, Vanoutshoorn, Van Pradel de Palmaert, Van Zeller d'Osthoove, Vasse, le Vasseur, de Velar, de Velard-Zantford, Verdevoy, de Vérimont, de Vicq, de Ville, Violette, de Vitry, Vollant de Berville, Y d'Ydeghem, W de Wagnon d'Audeville, de Waignon, Walckers, de Walincourt, Walleyns, de Wansin, de Warcoing, de Warenghien, de Waresquel, Warnier de Wailly, de Wasquehal, de Wasservas, Wattier, de Wazières, Wibaut, de Wignacourt, de la Woestyne, Wollant, de Woogthe, TABLE DES MATIERES. Avant-propos Fondation de la Maison Règlement Lettres-Patentes Nomination de Melle de Noyelles Désignation d'administrateurs Règlement Lettres de maintenue Evacuation ee la Maison, en 1793 Administrateurs Receveurs Directrices Bienfaiteurs Acquisitions Noms des jeunes filles élevées dans la Maison TABLE. I Préliminaire II. A quel occasion le manuscrit a été exécuté III. Description du manuscrit IV. Documents historiques V. Peintures 1re Série. - Généalogie spirituelle de saint Dominique 2e Série. - Allégories de la procession du 11 mai 1631 3e Série. - Généalogie temporelle de saint Dominique 4e Série. - Objets d'art du couvent de Ste-Catherine de Sienne VI. Peintres: Vaast Bellegambe et Bon Lenglet ANNEXES. I. Ouvrages commencés et terminés pendant le premier prieuré du R. P. Philippe Petit, 1629 à 1632 II. Noms des bienfaiteurs et des donateurs III. Ouvrages faits pendant le second prieuré du R. P. Philippe Petit, 1635-1638 IV. Fondation et aucunes remarques du couvent de Ste-Catherine de Sienne V. Liste des Prieures VI. Liste des Sous-Prieures VII. Liste des Religieuses VIII. Liste des Soeurs-converses IX. Listes des religieuses en 1792 X. Inventaire du mobilier du couvent en 1790 XI. Note biographique sur le R. P. Philippe Petit TABLE ANALYTIQUE DES PROCES-VERBAUX DE LA COMMISSION HISTORIQUE & DES SOUS-COMITES D'ARRONDISSEMENT. XII<SUP>e</SUP> VOLUME. A Armoiries anciennes de la Flandre; p. Avesnes. Cimetière gallo-romain; p. B Bailleul. Note sur les armoiries de cette ville; p. Bailleul. Comptes du baillage; p. Bailleul. Canal de Bailleul à la Lys; p. Bailleul. Documents divers; p. Bergues. Catalogue des abbés; p. Bergues. Diplômes relatifs à l'abbaye; p. Bergues. Documents divers; p. Bouvines. Antiquités gauloises et gallo-romaines, sépultures franques; p. C Cappellebrouck. Objets romains; p. Carte des chemins vicinaux du département; p. Carte muette du département; p. Cartulaire du Nord; p. Catalogue des Inscriptions funéraires et monumentales du département; p. Catalogue des mesures agraires du département; p. Chemins anciens. Voir au mot Voies. Comines. Pierre tumulaire d'Antoine VAN ERPE; p. Commission historique. Interruption et reprise des séances; p. Commission historique. Renouvellement du bureau; p. Commission historique. Rapports annuels à M. le Préfet; p. Commission historique. Allocations de subsides; p. Commission historique. Situation financière; p. Commission historique. Nominations et démission; p. Commission historique. Décès; p. Commission historique. Nomination de M. E. DE COUSSEMAKER, président, au grade d'Officier d'Académie; p. Commission historique. Nomination de M. Ch. VINCENT, secrétaire-archiviste, aux fonctions de chef de la 1re division de la préfecture du Nord; p. Commission historique. Ouvrages offerts à la Commission; p. Commission historique. Bibliothèque de la Commission; p. Commission historique. Sous-Comité de l'arrondissement de Douai. Extraits des procès-verbaux; p. Commission historique. M. PREUX, , avocat général à la Cour d'appel, nommé président en remplacement de M. TAILLIAR, démissionnaire; p. Commission historique. Sous-Comité de l'arrondissement de Dunkerque. Extraits des procès-verbaux; p. Commission historique. M. BONVARLET, est nommé président en remplacement de M. COUSIN, décédé; p. Commission historique. Sous-Comité de l'arrondissement d'Hazebrouck. Transféré à Bailleul; p. Commission historique. Extraits des procès-verbaux; p. Commission historique. M. Hercule BOURDON, est nommé président en remplacement de M. DESCHODT, nommé conseiller à la Cour d'appel de Douai; p. Crochte. Monnaies gauloises en or; p. Crochte. Pierre tumulaire; p. D Découvertes d'antiquités. - Voir Avesnes, Bouvines, Cappellebrouck, Crochte, Drincham, Esquermes, Hoymille, Killem, Le Quesnoy, Lille, Seclin, Wallers en-Fagne. Dictionnaire étymologique des noms des villes et communes du département; p. Dictionnaire topographique du département; p. Dictionnaire topographique du département; Rapport sur le projet de dictionnaire; p. Dictionnaire topographique du département; Plan à suivre; p. Douai. Collégiale de Saint-Amé; p. Douai. Ghildes de Sainte-Barbe; p. Drincham. Monnaies et vase romain en bronze; p. E Emmerin. Voir Haubourdin. Esquermes. Flêche en silex et sépultures gallo-romaines; p. Exposition de Vienne. Envoi des derniers volumes publiés par la Commission historique; p. F Fontaine del saulx. Voir Lille. Flandre maritime. Album renfermant des vues des principaux monuments et des objets précieux conservés dans les églises; p. Flers-lez-Douai. Notice sur sa seigneurie; p. Fromelles. Pierre tumulaire; p. G Ghyvelde. Découverte des squelettes décapités; p. Ghyvelde. Pierre tumulaire; p. Givet. Pierre de fief; p. H Haubourdin. Carte des seigneuries d'Haubourdin et d'Emmerin; p. Haubourdin. Coutume de cette ville, p. Haubourdin. Inventaire des objets précieux conservés dans l'église de cette ville; p. Haubourdin. Plan figuratif des prêts-marais situés sur le parcours d'Haubourdin, appartenant à Messire Charles-Claude de Houchin; p. Hoymille. Vase antique; p. I Inventaire des objets d'art et d'archéologie conservés dans les églises et les établissements hospitaliers; p. Inventaire des objets d'art et d'archéologie conservés dans les églises et les établissements hospitaliers; Voir Haubourdin, Lille. K Killem. Monnaie d'or d'Honorius; p. L Le Maisnil. Pierre tumulaire de Jean DE CROIX; p. Le Quesnoy. Squelettes et vases anciens; p. Lille. Rue Solferino, près de la fontaine del saulx, fondations et débris gallo-romains; p. Lille. Place IX, dite Gentil-Muiron, objets gallo-romains; p. Lille. Fontaine del saulx - Projet de monument; p. Lille. Porte de Paris. - Plan de restauration offert par M. LACHEZ; p. Lille. Voeu pour sa conservation; p. Lille. Collégiale de Saint-Pierre. - Inventaire du trésor de cette église au XIVe siècle; p. Lille. Séminaire Saint-Pierre. - Pièces théâtrales; p. Lille. Eglise Saint-Sauveur. - Pierre tumulaire; p. Lille. Hôpital St-Sauveur. - Tapisseries lilloises de Vernier; p. Lille. Manuscrit concernant l'entrée d'Albert et d'Isabelle; p. Lille. Manuscrit concernant les rois de l'Epinette; p. Lille. Croix dite de Sainte-Catherine; p. M Manuscrits. Voir Bergues, Lille. Mémoire sur la Flandre Flamingante, publié sous le nom de l'intendant de Madrys, restitué à Jean Anténor de Caligny; p. Mottes. Voir Seclin. Musée scolaire. Renseignements demandés par M. le Ministre de l'Instruction publique, relativement à l'organisation de ce musée; p. N Numismatique gauloise. Collection de M. DE SAULCY. Voeu formulé par la Commission historique; p. O Orchies. Renseignements demandés par M. le subdélégué de l'Intendant de Flandre et d'Artois, aux échevins d'Orchies, sur l'état de juridiction de cette ville; p. Ordre des obsecques de Messire Jehan de Saint-Omer, seigneur de Morbecque et visconte d'Aire; p. P Pierres tumulaires. - Voir Comines, Fromelles, Ghyvelde, Le Maisnil, Lille, Santes, Watten, Wallers. Porte de Paris. Voir Lille. S Santes. Pierre tumulaire; p. Seclin. Débris romains; p. Seclin. Motte; p. Sociétés savantes. Réunion à la Sorbonne; p. Statistique féodale. Rectifications; p. T Templiers. Biens qu'ils possédaient dans l'arrondissement de Dunkerque; p. V Voies et chemins anciens. Le Looweg; p. Voies et chemins anciens. Chemin du Vliet; p. Voies et chemins anciens. Voie romaine d'Arras à Tournai; p, W Wallers-en-Fagne. Pierres tumulaires romaines; p. Watten. Pierre tumulaire de Robert LE PELE; p. Watten. Tour de la Prévôté; p. TABLE DES MATIERES CONTENUES DANS LE XII<SUP>e</SUP> VOLUME. Procès-verbaux des séances de la Commission pendant l'année 1871 La Sainte et Noble Famille de Lille (1686-1793), par M. le Comte DE FONTAINE-DE-RESBECQ Statistique féodale du département du Nord. Le Carembaut, par M. Th. LEURIDAN Procès-verbaux des séances de la Commission pendant l'année 1872 Procès-verbaux des séances des Sous-Comités Rapport à M. le Préfet sur les travaux de la Commission pendant l'année 1870-1871 Rapport à M. le Préfet sur les travaux de la Commission pendant l'année 1871-1872 Annotations concernant certain maître Jacques Jocquet, auteur de pièces théâtrales représentées au séminaire Saint Pierre de Lille, de 1630 à 1636 (annexe au procèsverbal de la séance du 18 janvier 1872) Renseignements demandés par M. D'HAFFRINGUES, subdélégué de l'Intendant de Flandre et d'Artois, aux échevins d'Orchies, sur l'état de juridiction de cette ville, 1766, (annexe au procès-verbal de la séance du 28 novembre 1872) J. A. HUE DE CALIGNY, auteur du Mémoire sur l'Intendance de la Flandre maritime (annexe au procès-verbal de la séance du 28 novembre 1872) Procès-verbaux des séances de la Commission pendant l'année 1873 Procès-verbaux des séances des Sous-Comités Manuscrit du couvent de Sainte-Catherine de Sienne de Douai. Notice descriptive, par M. E. DE COUSSEMAKER La Joyeuse Entrée des Altesses Sérénissimes Albert et Isabelle (1600). Lille au XVIe siècle, par M. J. HOUDOY Mémoire pour servir à la revendication du coffret renfermant les principales reliques de saint Chrysole, par M. l'abbé DERVEAUX Découverte d'un cimetière gallo-romain à Avesnes. Origine de cette ville, par M. LEBEAU Notice nécrologique sur M. Louis COUSIN, par M. E. DE COUSSEMAKER Tableau des Sociétés avec lesquelles correspond la Commission historique Quatrième supplément à la liste générale des membres de la Commission Liste des membres composant la Commission au 1er août 1873 Table analytique des procès-verbaux de la Commission et des Sous-Comités d'arrondissement Table des matières