rapport d`activité 2010

Transcription

rapport d`activité 2010
rapport d’activité
2010
&
ÉDITORIAL
C
e rapport d’activité présente une photographie de MINES ParisTech au 31 décembre
2010, et seule la lecture des précédents rapports permet de
comprendre les profondes évolutions de l’École au cours
des dernières années et les progrès qui ont été accomplis,
en particulier en 2010. Il est donc utile, en introduction,
de remettre en perspective l’action de l’École.
Sur le plan international, si tous les élèves français font
obligatoirement leur stage ingénieur à l’étranger, depuis
de nombreuses années, environ un tiers des élèves ingénieurs français font, à présent, un semestre académique
dans une excellente université étrangère, 1/3 d’une promotion part en année de césure à l’étranger, la quasi-totalité
des élèves partent une semaine dans une université européenne, dans le cadre d’Athens, organisé par ParisTech, et
ils sont nombreux à faire des stages linguistiques à Pékin
ou St-Pétersbourg. Un tiers des étudiants de l’École sont
étrangers et sont issus de plus de 50 pays différents.
À la suite de la fusion du corps des Mines et du corps
des Télécoms, la formation du corps des Mines a évolué.
Des modules d’enseignement spécialisés ont été introduits
à l’issue de la première et de la deuxième année de stage
et un double diplôme est préparé avec HEC / part time MBA.
La formation doctorale de l’École intensifie son ouverture internationale. Ainsi, en 2010, une aide à la mobilité
internationale, financée par la Campagne de développement de l’École, a permis de subventionner des séjours
de trois à six mois à l’étranger. De nombreuses actions à
l’international ont aussi démarré dans le cadre de ParisTech.
L’activité de recherche de l’École poursuit sa « quête
d’excellence ». Le nombre de publications sur le Web of
sciences a dépassé 200 en 2010, soit un quasi doublement
en cinq ans, le volume de recherche contractuelle, en partenariat avec Armines, s’est stabilisé à 30 millions d’euros en
2010, soit 50% de plus que cinq ans auparavant, le nombre
de chaires actives à l’École a augmenté de deux unités en
2010, pour atteindre quatorze, ce qui a généré environ 4
millions d’euros de recettes complémentaires. Plusieurs
projets sont en phase d’industrialisation : logiciels, bases
de données.
L’année 2010 n’a pas seulement été marquée par ces
excellentes performances sur notre cœur de métier. En effet,
trois projets en cours structurent le contexte dans lequel
évolue l’École :
Le projet Mines-Télécom, initié par la Tutelle, a pour
objectif de regrouper les écoles des Mines et les écoles
des Télécoms au sein d’un Institut Mines-Télécom, dans
lequel les écoles des Télécoms seront intégrées, comme
elles le sont actuellement au sein de l’Institut Télécom, et
auquel les écoles des Mines seront rattachées. L’Institut
Mines-Télécom sera créé au 1er janvier 2012, sous forme
d’un Grand établissement.
Le Président de la République a annoncé, le 24
septembre 2010, la décision « d’amener » l’École, ainsi
que l’Institut Télécom, à Saclay. Pour accompagner ce
projet, nous avons participé aux réponses aux appels
d’offres de plusieurs programmes lancés par l’État, dans
le cadre des Investissements d’avenir : Initiative d’excellence du campus Paris-Saclay, Laboratoires d’excellence,
Instituts d’excellence en énergie décarbonée, Instituts de
recherche technologique, Équipements d’excellence et la
Société d’accélération de transfert technologique de Saclay.
L’École a, par ailleurs, adhéré à la Fondation de coopération
scientifique de Saclay, et au RTRA Digitéo. Ces multiples
partenariats ont pour objectif de créer un campus d’envergure internationale qui devrait regrouper, à terme, à Saclay,
environ 20 % des scientifiques français.
ParisTech s’est donné une nouvelle ambition à travers
sa « vision 2020 » établie en 2010 : devenir une université
scientifique, technique, et de management de rang mondial,
dont le cœur sera, à terme, à Palaiseau, où seront regroupées sept des douze écoles membres.
Ces différentes réformes « structurelles » ne constituent
pas à elles seules l’avenir de l’École. L’École a donc entamé
une réflexion sur sa stratégie en matière de formation, de
recherche et d’innovation, pour préparer son plan stratégique 2012-2015 – le précédent arrivant à échéance fin
2011 – et pour préparer l’évaluation de l’AERES. L’École se
prépare, ainsi, à répondre aux nombreux enjeux et opportunités de demain, forte de ses excellentes performances
passées, et en particulier de 2010.
Benoît Legait, Directeur de MINES ParisTech
avril 2011
4
MINES PARISTECH
5
SOMMAIRE
Éditorial de Benoît Legait, Directeur de MINES ParisTech
MINES ParisTech et ses valeurs...................................... 6
Plan stratégique 2008-2011............................................. 7
L’École en bref................................................................. 8
Les réseaux nationaux et internationaux........................ 9
La Fondation de MINES ParisTech (FI3M). .................. 11
Les chaires d’enseignement et de recherche................. 12
L’entrepreneuriat........................................................... 14
Les implantations géographiques................................. 15
Le Conseil d’administration.......................................... 16
Les Moyens financiers................................................... 17
Les effectifs..................................................................... 18
L’Organigramme............................................................ 19
Les services communs
RECHERCHE
La recherche à MINES ParisTech............................. 47
L’Institut Carnot M.I.N.E.S.......................................... 48
Sciences de la terre et de l’environnement.... 49
• Géosciences......................................................................... 51
• Institut supérieur d’ingénierie et de gestion
de l’environnement......................................................... 55
Énergétique et génie des procédés ................. 57
• Énergétique et procédés................................................ 59
Mécanique et matériaux..................................... 63
• Mise en forme des matériaux....................................... 65
• Matériaux................................................................................ 69
• Mécanique des solides...................................................... 73
• Direction et services administratifs.............................. 20
• Centre de calcul et des systèmes d’information (CCSI)..... 22 Mathématiques et systèmes............................... 75
• Bibliothèque et documentation..................................... 23
• Musée de minéralogie.................................................... 24 • Automatique et systèmes ............................................... 77
• Presses des Mines........................................................... 25 • CAO et robotique. ................................................................ 79
• Bio-informatique................................................................. 81
• Mathématiques appliquées . ......................................... 83
• Morphologie mathématique ........................................ 85
FORMATION
• Recherche en informatique .......................................... 87
La formation : cycles et principes pédagogiques.......... 27
Effectifs des cycles de formation...................................
Les Ingénieurs civils de MINES ParisTech....................
Les autres formations de niveau Master.......................
Les Mastères spécialisés.................................................
La formation continue...................................................
Les Corps techniques de l’État......................................
Le Doctorat....................................................................
28
29
33
35
39
41
43
Économie, management, société...................... 89
• Économie industrielle ..................................................... 91
• Gestion scientifique .......................................................... 93
• Recherche sur les risques et les crises . .................... 95
• Sociologie de l’innovation ............................................ 97
Index scientifique .................................................. 99
6
RAPPORT D’ACTIVITÉ 2010
E
R
I
MINES PARISTECH ET SES VALEURS
Généraliste par nature
Nous formons des ingénieurs, des docteurs… ouverts à
tous les champs de recherche. Nos enseignements pluridisciplinaires leur permettent d’envisager l’ensemble
des aspects de projets industriels : techniques, organisationnels, juridiques, économiques…
Les origines fondatrices de l’École, liées à l’industrie des mines où se concentraient les connaissances
scientifiques de l’époque, ouvrent aujourd’hui les
champs de recherche les plus variés : transport, énergie, mécanique, environnement…
Ouverture vers des débouchés
multiples
Tous les talents se retrouvent à MINES ParisTech.
Pour nos diplômés, les opportunités de carrières sont
nombreuses dans tous les secteurs de l’économie, et
les perspectives professionnelles sans frontières (15 %
des ingénieurs sortis de l’École depuis moins de 10
ans travaillent à l’étranger).
Deux prix Nobel ont été formés à l’École : Georges
Charpak (physique, 1992) et Maurice Allais (économie,
1988).
Tutorat au cœur
de notre pédagogie
L’accompagnement personnalisé est l’un des principes
fondateurs de notre pédagogie. Nos promotions de taille
réduite favorisent un encadrement individualisé et une
pédagogie innovante. Chaque étudiant est encouragé à
mieux se connaître et à définir son projet professionnel.
Proche des entreprises
pour anticiper
Nos diplômés sont devenus les partenaires référents de nombreuses entreprises. Chaque année, nos
contrats industriels enrichissent nos thématiques de
recherche. L’École est régulièrement classée 1ère des
grandes écoles d’ingénieurs françaises pour le volume
de recherche contractuelle.
Entrepreneuriale par culture
L’esprit d’entreprise est une valeur identitaire de
MINES ParisTech. Il guide nos principes pédagogiques
et aboutit à la création de projets d’envergure.
Tous les enseignants-chercheurs de l’École mènent
une intense activité de recherche qui leur permet
d’adapter en permanence leurs enseignements
aux nouvelles connaissances et techniques et aux
nouveaux enjeux professionnels.
Le monde pour tous
les étudiants
Étudiants de toutes origines (50 nationalités représentées), stages et années de césure à l’étranger, aide à la
mobilité internationale pour les chercheurs, appartenance à des réseaux internationaux… MINES ParisTech est une école connectée au monde entier. Le
multiculturalisme irrigue notre pédagogie et notre
organisation.
Le monde nous est ouvert comme le champ des
possibles.
MINES PARISTECH
« MINES ParisTech, membre de ParisTech, est un excellent établissement de formation et de recherche scientifique
et technologique, reconnu comme tel à l’international et
étroitement lié au monde des entreprises ».
Pour mettre en œuvre cette vision, l’École possède
des atouts différenciants qui sont le fondement de
ses valeurs : sa pédagogie qui associe technologie et
management, son tutorat, son insertion dans le monde
socio-économique, son corps professoral très mobilisé
et son ouverture internationale.
Quatre axes stratégiques
de développement
■■ une école internationale, capable d’attirer les meilleurs
étudiants, professeurs et chercheurs au niveau mondial ;
■■ l’École acteur de l’innovation, tant dans sa recherche au
contact des entreprises que de l’enseignement, des cycles
d’ingénieur au doctorat ;
■■ une recherche originale, développée sur des champs
émergents et renforçant ses points forts ;
■■ une réponse améliorée à la demande sociétale, par
l’ouverture sociale et le développement de la formation
tout au long de la vie.
logicielle ;
■■ l’ingénierie de la santé : bioinformatique, biomatériaux,
biomécanique ;
■■ le CO2 : optimisation des systèmes et procédés industriels,
captage de CO2 et traitement de gaz, carburants de synthèse
et H2, énergies renouvelables, ressources, bâtiment et réseaux,
impacts environnementaux ;
■■ la simulation intégrée des matériaux : dimensionnement
des pièces en service, prenant en compte l’histoire thermomécanique et microstructurale du matériau.
Ressources
Armines
(M€)
La vision de l’École de demain
■■ la sécurité : surveillance, transports, risques et dangers, sécurité
Nombre de
doctorants
MINES ParisTech s’adapte en permanence à son environnement en évolution constante. Les entreprises
attendent des écoles qu’elles forment des cadres multiculturels, excellents sur les plans scientifique et technologique, capables d’évoluer et possédant une réelle
éthique personnelle. L’économie est de plus en plus
tirée par l’innovation et l’École se doit d’accompagner
de manière professionnelle les entreprises dans leurs
transformations. La concurrence entre écoles est devenue internationale, marquée par la domination du
modèle anglo-saxon et le développement des universités asiatiques. Enfin, les jeunes, futurs étudiants, sont
en recherche de référents.
Sur le plan de la recherche, quatre champs émergents ont été identifiés, et l’ensemble des centres
de l’École s’est approprié ces thématiques pour en
faire la base de son développement stratégique. Ces
champs sont les suivants et leur volume d’activité
représente aujourd’hui les deux tiers de la recherche
de l’École :
Nombre
d’enseignantschercheurs
(permanents)
STRATÉGIE DE MINES PARISTECH
6
7
CO2 : énergies
décarbonées
95
109
10,2
Ingénierie de la
santé
32
41
2,5
Sécurité
29
32
2,0
Simulation intégrée
des matériaux
35
55
4,5
CO2 :
énergies
décarbonées
Autres :
compétitivité
des
entreprises
Simulation
intégrée
des matériaux
Ingénierie
de la santé
Sécurité
8
RAPPORT D’ACTIVITÉ 2010
L’ÉCOLE EN BREF
MINES ParisTech comporte à la fin décembre 2010 :
■■ 1 793 personnes dont :
917 salariés dont 285 enseignants-chercheurs ;
442 doctorants dont 2 permanents ;
542 autres étudiants ;
■■ 15 centres de recherche ;
■■ 5 implantations principales : Paris, Évry, Palaiseau-Saclay
Fontainebleau, Sophia Antipolis.
Les diplômes délivrés en 2010 ■■ les Ingénieurs civils des mines de Paris (121) ;
■■ le Cycle rattaché aux Ingénieurs civils des mines de Paris (17) ;
■■ les Ingénieurs de l’Institut supérieur des techniques (13) ;
■■ les Mastères spécialisés, temps plein (183) ;
■■ les Ingénieurs des corps techniques de l’État (21) ;
■■ les Docteurs (91) ;
■■ la formation continue diplômante (163) ;
■■ les Masters pro (43).
MINES ParisTech, Établissement public à caractère
administratif (EPA), sous tutelle du Ministère chargé de
l’industrie, est une Grande école construite autour de
sa recherche. Elle forme, chaque année, quelque 1 300
étudiants encadrés par ses 285 enseignants-chercheurs.
La recherche se développe aujourd’hui autour de 15
centres de recherche investiguant 5 grands domaines
de recherche.
Plus de 225 ans d’histoire
L’École a été fondée en 1783, à l’époque où l’exploitation des mines était l’industrie de haute technologie
par excellence et concentrait les problèmes de sécurité
des personnels et de planification économique, voire les
enjeux géopolitiques (l’accès aux matières premières rares
ou stratégiques). Tout naturellement, les compétences de
l’École ont suivi le développement de l’industrie et l’École
étudie, développe et enseigne aujourd’hui l’ensemble des
techniques utiles aux ingénieurs, y compris les sciences
économiques et sociales.
Installée depuis 1816 au cœur du Quartier Latin, dans l’ancien Hôtel de Vendôme (60, Boulevard Saint-Michel, en
bordure du Jardin du Luxembourg), l’École s’est étendue
en 1967 à Fontainebleau (à 500 m du château), et à Corbeil
puis Évry (dans les locaux de la SNECMA), enfin en 1976 dans
le parc technologique de Sophia Antipolis, à Valbonne
près de Nice.
Chargée originellement de la formation des ingénieurs
civils des Mines de Paris et des Corps techniques de l’État,
l’École a développé depuis les années soixante des activités de recherche et d’enseignement de troisième cycle
(mastères spécialisés, doctorat), en liaison avec l’industrie et
en partenariat avec l’association ARMINES (fondée par l’École
en 1967). L’École, membre fondateur du PRES ParisTech,
continue à être au cœur de multiples projets.
Les liens forts avec les entreprises
se traduisent par :
■■ 30,1 M
de contrats de recherche en partenariat avec ARMINES,
association Loi 1901, représentant environ 1000 contrats
par an ;
■■ Une trentaine d’entreprises créées grâce à l’École au cours
des 5 dernières années : Morphosystèmes, Ecobilan, Napac,
Géovariances, Exalead…
■■ 70 brevets gérés par Armines ;
■■ 5 M de licences logicielles réalisés par TRANSVALOR, société
anonyme filiale d’ARMINES.
L’excellence académique 
de la recherche se manifeste par :
■■ la soutenance de plus de 90 thèses et la publication de
400 articles ou livres par an ;
■■ des partenariats avec des organismes de recherche français
ou étrangers comme le CNRS, les écoles de ParisTech et du GEM
(Groupe des écoles des mines), l’INRIA, Imperial College, le MIT…
■■ la création de disciplines nouvelles (géostatistique, morphologie
mathématique, systèmes plats…).
Échanges en 2010
■■ 106 étudiants étrangers ont participé à la formation ingénieur civil ;
■■ 179
étudiants étrangers sont inscrits en études doctorales ;
scientifiques étrangers ont été accueillis à l’École ;
■■ tous les élèves ingénieurs civils français de la promotion 2008
ont effectué leur stage ingénieur à l’étranger, dont :
■■ 17 %en Amérique du Nord ;
■■ 53 %en Europe ;
■■ 17 %en Asie et Australie ;
■■ 8 %au Moyen-Orient et en Afrique ;
■■ 5 %en Amérique du Sud.
■■ 50
MINES PARISTECH
RÉSEAUX NATIONAUX & INTERNATIONAUX
MINES ParisTech entretient de multiples partenariats
et rayonne au cœur de réseaux réputés. Grâce à tous
ces partenariats, l’École mobilise des compétences dans
le monde entier et met au service de ses étudiants des
programmes originaux et de grande qualité.
ParisTech* : pour compter au nombre des
meilleures universités mondiales
(http://www.paristech.org)
L’École est membre fondateur de ParisTech (créé en
1991, Établissement public de coopération scientifique,
depuis 2007). Rassemblant douze des plus prestigieuses grandes écoles françaises couvrant l’ensemble
des sciences et technologies, ParisTech constitue un
Pôle de recherche et d’enseignement supérieur (PRES)
de stature comparable à celle des meilleures universités mondiales :
■■ 19 600 étudiants ;
■■ 3 650 enseignants-chercheurs ;
■■ 500 thèses par an ;
■■ 130 laboratoires de recherche ;
■■ 165 000 alumni.
ParisTech s’est donné pour ambition de se classer, d’ici
2020, parmi les 20 premières universités du monde.
Dans le cadre de ParisTech, l’École participe à de
nombreux programmes d’échanges et de coopération.
ICARE
Un projet pour les énergies propres et renouvelables
ICARE est un institut sino-européen de formation supérieure et
de recherche, dans le domaine des énergies propres et renouvelables. ICARE sera basé à Wuhan, en Chine. Lancé conjointement par l’Union européenne et la Chine, en juillet 2010, ce
projet coordonné par ParisTech, va bénéficier d’un financement européen de 9,3 M€ pendant 5 ans. L’ouverture d’ICARE
est prévue pour 2011. Au cours des cinq prochaines années,
plus de 650 étudiants de 3e cycle et plus de 1 000 professionnels de l’énergie pour l’industrie locale devraient y être formés.
MINES ParisTech (Centre énergétique et procédés - CEP) est
l’école pilote de ce projet qui associe cinq universités et une
association européennes, et trois universités chinoises.
Contact :
Didier Mayer, directeur
du CEP-MINES ParisTech
Programme Chine : actions de coopération mises sur
pied en partenariat avec 9 des plus prestigieuses universités chinoises :
■■ l’IFCIM (Institut franco-chinois d’ingénierie et de management) ;
■■ le programme «50 ingénieurs chinois à Paris» ;
■■ le Centre franco-chinois de l’université de Tongji ;
■■ le projet sino-européen ICARE.
Programme Brésil (dit «40 ingénieurs brésiliens
à Paris ») : a démarré en 2004 et permis d’initier des
contacts prometteurs avec nos partenaires du Brésil, du
Chili, du Mexique et d’Argentine.
Programme Russie : a démarré en 2008 pour des
échanges d’étudiants avec l’université d’État de Novosibirsk et de Tomsk et l’université Polytechnique de
Tomsk.
L’Idea League (Imperial College, Delft, Aix-la-Chapelle,
Polytechnicum de Zurich et ParisTech) a pour objectifs :
■■ le développement d’activités communes dans le champ de la
recherche et de l’éducation ;
■■ le développement d’échanges d’étudiants, de professeurs et de
chercheurs, d’idées et d’expertises.
L’Institut Mines-Télécom
Une réflexion, menée par le Conseil général de l’industrie, de l’énergie et des technologies (CGIET), suite à la
demande de la Ministre de l’économie, des finances et de
l’industrie, Christine Lagarde, a conduit à rapprocher les
écoles des mines et des télécommunications du Ministère
chargé de l’industrie au sein d’un Institut Mines-Télécom
qui sera créé au 1er janvier 2012. Il prendra la forme d’un
EPSCP Grand établissement, intégrant les écoles des Télécommunications et auquel seront rattachées les écoles
des Mines qui garderont leur personnalité juridique. Sa
création répond à une double ambition : constituer un
organisme d’enseignement-recherche reconnu et conforter l’engagement des écoles comme acteurs majeurs des
partenariats structurants du dispositif d’enseignement
et de recherche, notamment dans les PRES.
Le Groupe des écoles des mines (GEM)
Le GEM regroupe les 7 écoles des mines françaises (Paris,
Saint-Étienne, Nancy, Douai, Alès, Nantes et AlbiCarmaux). Parmi les actions initiées par le GEM : un
catalogue Graduate school, décrit l’ensemble des formations des écoles des mines ; une formation doctorale
«science et entreprise», a pour objectif de préparer les
doctorants à exercer des fonctions de chefs de projets ou
de directeur R&D dans de grandes entreprises ; la Grande
école virtuelle du GEM (GEV) s’appuie sur le réseau des
cellules TICE des écoles pour aider les enseignants
chercheurs à concrétiser leurs projets de « e-learning ».
(http://campus.gemtech.fr).
* AgroParisTech, École des Ponts ParisTech, Arts et Métiers ParisTech, Chimie
ParisTech, MINES ParisTech, TELECOM ParisTech, ENSTA ParisTech,
École polytechnique, ESPCI ParisTech, ENSAE ParisTech, Institut d’Optique
Graduate School et HEC Paris.
9
10
RAPPORT D’ACTIVITÉ 2010
jusqu’au double-diplôme ou à la thèse en co-tutelle) et
des collaborations de recherche. Parmi nos partenaires
internationaux, nous comptons :
ARMINES
L’association ARMINES, structure de recherche contractuelle,
créée par MINES ParisTech en 1967, a étendu son partenariat
à d’autres écoles, en particulier les autres écoles des mines
sous tutelle du Ministère chargé de l’industrie. Gérant environ 49 millions d’euros de chiffre d’affaires de contrats, elle
s’est dotée d’une filiale, Transvalor, chargée de la valorisation
commerciale des brevets et logiciels.
ARMINES et les écoles des mines ont été labellisées Carnot.
Ce label est décerné à des laboratoires mettant au cœur de
leur activité la recherche partenariale avec le secteur économique. (http://www.armines.net/)
Autres partenariats nationaux…
Implantée à Paris, Fontainebleau, Évry, Palaiseau-Saclay et
Sophia Antipolis, l’École est un partenaire déterminant
pour le développement de nouvelles activités pédagogiques, de nouveaux cycles, de nouvelles entreprises, à
travers des réseaux locaux comme PERSAN à Sophia Antipolis, ou les 14 pôles de compétitivité auxquels elle participe.
Plusieurs de ses centres de recherche sont communs avec
d’autres écoles de ParisTech et avec le CNRS. L’École a, par
ailleurs, adhéré à la Fondation de coopération scientifique
de Saclay, et au RTRA Digitéo.
La coopération avec les universités se traduit par la participation à plusieurs écoles doctorales, l’organisation de
Masters (DNM) communs et par des échanges de cours.
L’École abrite le siège de la Conférence
des grandes écoles qui regroupe la
plupart des grandes écoles d’ingénieurs et de commerce
de France. Elle contribue fortement à son animation. (www.cge.asso.fr).
© Zaubitzer Stephan
MINES ParisTech est très active dans le
réseau des Instituts Carnot qui représente un quart de la recherche partenariale en France
(www.carnot-mines.eu).
... et internationaux
Des partenariats et conventions multiples ont été signés
avec plus d’une centaine d’établissements étrangers.
Ces accords permettent des échanges d’étudiants (allant
■■ Europe : Allemagne : Universität Kassel, TÜ Munich, RWTH
Aachen, Karlsruhe Institute of Technology, Autriche : TÜ Wien,
MontanÜniversität Leoben, Belgique : Université Libre de Bruxelles,
Université de Liège, Université Catholique de Louvain, Katolike
Universitet Leuven, Bulgarie : Technical University of Sofia, Espagne :
Universidad Politecnica de Madrid, Universidad Carlos III, Universita
Politecnica de Catalunya, Universidad de Oviedo, Universidad de
Zaragoza, Universidad de las Palmas, Finlande : Aalto University,
Grèce : National Technical University of Athens, Aristotle University
of Thessaloniki, Hongrie : Budapest University of Technology and
Economics (BME), Islande : University of Iceland, Italie : Politecnico
di Milano, Universita di Milano, Universita di Bologna, Universita di
Cassino, Norvège : NTNU Trondheim, Pays-Bas : TU Delft, Pologne :
Warsaw University of Technology, AGH Krakow, Jagiellion University
Krakow, Portugal : Instituto Superior Tecnico Lisboa, République
Tchèque : Czech Technical University in Prague (CVUT), Roumanie :
Universitatea Politehnica Bucarest, Universitatea Tehnica ClujNapoca, Royaume-Uni : Imperial College London, University of
Northumbria, Russie : Novosibirsk State University, Saint Petersburg
State Polytechnic University, Saint Petersburg Institute of Mines,
Lomonossov Moscow State University, Bauman University Moscow,
Suède : Chalmers Goteborg, KTH Stockholm, Suisse : ETHZ Zurich,
EPFL Lausanne, Ukraine : National Technical University Kiev (KPI) ;
■■ Moyen-Orient : Arabie Saoudite : KAU, KSU, Israël : Technion, Liban :
Université Libanaise, Université Saint-Joseph, Turquie : Istanbul
Technical University, Bogazici University, Université Galatasaray
■■ Asie-Pacifique : Australie : University of Queensland Brisbane,
University of New South Wales Sydney, Chine : Beijing University,
Tsinghua University Beijing, Shanghai JiaoTong University, Fudan
University, Tongji University, Nanjing University, South-East
University, the University of Hong Kong, Corée du Sud : KAIST
Daejon, Seoul National University, Yonsei University, PosTech, Inde :
Indian Institute of Technology Kanpur, Indonésie : Universitas
Indonesia Jakarta, Japon : TokyoTech, University of Tokyo,
Singapour : National University of Singapore, Vietnam : Vietnamese
National University Hanoi & Ho Chi Minh City ;
■■ Amérique du Nord : Canada : École Polytechnique de Montréal,
Université d’Ottawa, États-Unis : CalTech, MIT, Mexique :
Universidad de Guadalajara, Universidad de Colima ;
■■ Amérique du Sud : Argentine : Instituto Tecnologico de Buenos
Aires, Universidad Nacional de Cordoba, Brésil : Universidade Federal
de Rio de Janeiro, PUC Rio de Janeiro, Universidade do Estado de Rio
de Janeiro, Universidade de Sao Paulo, Universidade de Campinas,
Chili : PUC Santiago du Chili, Colombie : Escuela de Ingenieria de
Antioquia, Pérou : PUC del Peru Lima ;
■■ Afrique : Afrique du Sud : University of Kwazulu-Natal Durban,
Égypte : Cairo University, Maroc : Université Internationale de Rabat,
Tunisie : ENIT Tunis, École Polytechnique de Tunis.
Enfin, MINES ParisTech participe à bon nombre de
programmes de recherche européens (7e PCRDT) ainsi
qu’à Socrates et Tempus. Elle collabore également au cycle
pour étudiants d’Europe de l’Est Copernic.
MINES PARISTECH
10
11
LA FONDATION DE MINES PARISTECH (FI3M)
Président de la fondation : Jacques Lévy
La Fondation des industries minérales, minières et métallur­giques
françaises, sise à MINES ParisTech,
plus commodément désignée Fi3M, ou
encore « Fondation », a été créée en 1946
et déclarée d’utilité publique par le décret du 17
décembre 1947.
Son rôle 
Contribuez à l’ambition
de MINES ParisTech
La campagne de levée de fonds pour l’École vise un objectif
de 25 millions d’euros en 5 ans. Dans l’univers de l’enseignement
supérieur et de la recherche devenu mondialisé et hautement
concurrentiel, MINES ParisTech doit investir encore plus pour :
■■ porter plus haut l’excellence de ses formations et de sa recherche sur
La Fi3M a pour objet de partager et soutenir, dans le
cadre défini par ses statuts, les ambitions de MINES ParisTech, et, d’une façon plus générale… « susciter l’essor des
mêmes industries, ainsi que des professions qui s’y rattachent,
en conformité des intérêts généraux du pays » (Art.1 des
Statuts).
Ses engagements
La Fondation s’engage depuis toujours à consacrer aux
projets l’intégralité des sommes allouées par les donateurs avec des frais de gestion réduits.
Les programmes en cours
la scène internationale,
■■ être référencée parmi les meilleurs établissements du monde.
Pour cela, MINES ParisTech doit accroître sa présence et sa visibilité
internationales, attirer les étudiants, enseignants et chercheurs de
talent, où qu’ils se trouvent, soutenir et valoriser une recherche de
pointe sur des thèmes émergents et porteurs d’innovations.
La levée de fonds constitue le levier de cette ambition : elle permet
d’apporter de nouvelles ressources à notre École et de l’accompagner
dans son projet de développement.
En 2010, les dons et engagements de dons représentent
presque 19 millions d’euros.
Pour en savoir plus :
www.mines-paristech.fr/Fr/Actualites/CampagneDevParis
Contact : [email protected]
■■ soutien social et administratif pour les élèves : prêts d’honneur et
cautions, aide à la mise en place des activités pédagogiques et,
globalement, à ce qui touche à l’entrepreneuriat, l’incubation et
la création d’entreprise ;
■■ soutien à l’accueil des étudiants étrangers et à la politique internationale de l’École. Cette année, la Fondation a contribué à
soutenir financièrement plus d’une cinquantaine d’étudiants ;
■■ soutien à des travaux de recherche fondamentale ;
■■ création de chaires pluriannuelles de recherche et d’enseignement (14 à ce jour) ;
■■ soutien des manifestations liées au patrimoine (Musée,
Bibliothèque).
Les programmes sont financés grâce aux anciens
élèves et amis de MINES ParisTech et aux partenaires
industriels.
Avantages fiscaux
D’importants avantages fiscaux sont accordés pour les versements à la Fondation :
■■ pour les particuliers :
■■ réduction d’impôt de 66 % du montant versé, dans la
limite de 20 % du revenu imposable ;
■■ réduction d’ISF de 75 % du montant versé dans la limite de
50 Keuros ;
■■ pour les entreprises : réduction d’impôt de 60 % du montant
versé dans la limite de 0.5 % du CA.
Ensemble préparons demain
La fondation Fi3M
FI3M, MINES ParisTech, 60, boulevard Saint-Michel, 75272, Paris cedex 06
Siret : 784 285 611 00017– Code APE : 913E
Président : Jacques Lévy, Ingénieur général des Mines,
membre de l’Académie des technologies
01 40 51 90 18 – [email protected]
Représentante de l’École auprès de la FI3M : Johanna Ducret,
Mécénat – 01 40 51 94 15 – [email protected]
Secrétariat : Danielle Gozlan
01 40 51 90 16 – [email protected]
12
RAPPORT D’ACTIVITÉ 2010
LES CHAIRES D’ENSEIGNEMENT ET DE RECHERCHE
Contact Chaires : Johanna Ducret, responsable du mécénat, [email protected]
Fondées sur le mécénat, les chaires MINES ParisTech
traitent de thématiques de recherche porteuses d’innovation pour tous. Elles ambitionnent de satisfaire
un triple objectif :
■■ développer les enseignements dans le domaine identifié, au
Environnement
et développement durable
Nouvelles stratégies énergétiques
sein des formations dispensées à MINES ParisTech et dans le
périmètre de ParisTech ;
■■ mener un programme de recherche ambitieux ;
■■ favoriser les échanges et synergies entre les partenaires académiques et industriels.
Partenaires : EDF, Keolis, Safran, Suez, Total,
Natexis
Titulaire : Denis Clodic (CEP)
Conseiller scientifique : Dominique Dron (CEP)
Projet porté par les centres de recherche de l’École,
parfois en association avec d’autres écoles de ParisTech, une chaire comprend de un à dix partenaires
industriels. Le financement des entreprises permet
de déployer des projets de recherche et de formation
sur 5 ans (renouvelables), avec une équipe généralement constituée d’un professeur de renom, de jeunes
scientifiques et de doctorants. Les résultats des actions
financées par les chaires sont publics, selon le principe
du mécénat, via la fondation Fi3m. Ainsi, la chaire
contribue-t-elle à l’essaimage de la connaissance et au
progrès de la recherche, dans un domaine émergent.
Au niveau national…Voire international.
Partenaires : Arkema, L’Oréal, Nestlé, PSA,
Schneider Electric
Titulaire : Tatiana Budtova (CEMEF)
Site internet :
http://www.chaire-bioplastiques.cemef.mines-paristech.fr
Bioplastiques
Éco-conception des ensembles bâtis
et des infrastructures
(MINES ParisTech, École des Ponts ParisTech, AgroParisTech)
Partenaire : VINCI
Titulaire : Bruno Peuportier (CEP)
Site internet :
http://www.chaire-eco-conception.fr/
Conférence anniversaire de la chaire
Éco-conception des ensembles bâtis et des infrastructures
« Décisions territoriales et indicateurs de développement durable ». Pour le 2e anniversaire de sa création, la Chaire a
rassemblé, autour de ce thème, une centaine de participants des secteurs public et privé (responsables en collectivité
territoriale, bureaux d’études, opérationnels de VINCI, chercheurs…)
Un territoire est un système complexe regroupant de nombreux sous-systèmes en interaction (bâtiments, transports,
gouvernance, etc.). La Chaire est une force de proposition pour développer des outils d’aide à l’éco-conception dans
toutes ses dimensions (bâtiment, énergie, transports, biodiversité…) qui deviennent des instruments d’aide à la
décision pour les acteurs économiques. Il convient aussi d’associer les citoyens pour préserver l’environnement, et
d’agir en lien avec des partenaires européens.
Tour à énergie positive Elithis à Dijon (crédit photo VINCI).
MINES PARISTECH
Modélisation prospective au service
du développement durable
(MINES ParisTech, École des Ponts ParisTech, AgroParisTech)
Partenaires : Ademe, EDF, Renault, Schneider
Electric et Total
Titulaires : Nadia Maïzi (CMA) et Jean-Charles
Hourcade (École des Ponts ParisTech/AgroParisTech/
CNRS/EHESS)
Site internet :
http://www.modelisation-prospective.org/
Eau pour tous
(MINES ParisTech, AgroParisTech)
Partenaire : Suez
Titulaires : Jean-Antoine Faby (AgroParisTech)
Daniel Fixari et Michel Nakhla (CGS)
Captage, transport et stockage du CO2 (CTSC)
(MINES ParisTech, École des Ponts ParisTech, BRGM,
Université du Havre)
Partenaires : Air Liquide, EDF, GDF Suez, Lafarge,
Total, Grand port maritime du Havre, Communauté
de l’agglomération havraise, Ville du Havre
Titulaire : Denis Clodic (CEP)
Économie, management,
propriété intellectuelle,
innovation
Droit et économie du brevet Partenaires : Air Liquide, Microsoft, SAP, Philips
Titulaire : François Lévêque (CERNA)
12
13
Frelon : fret urbain Partenaires : RATP, GT Location, LR Services, Technolia,
Groupe Monoprix
Titulaire : Hugues Molet (CAOR)
Site internet :
http://www.frelon.mines-paristech.fr/
Énergie et matériaux
Durabilité des matériaux
et des structures pour l’énergie (MINES ParisTech, École des Ponts ParisTech)
Partenaires : EDF, GDF-Suez, GRTgaz
Titulaires : Jacques Besson (MAT) et Alain Ehrlacher
(École des Ponts ParisTech)
Site internet : www.mat.ensmp.fr
Matériaux du nucléaire (MAT, Cemef)
Partenaire : AREVA
Titulaires : Esteban P. Busso et Olivier Bouaziz (MAT)
Site internet : www.mat.ensmp.fr
Procédés métalliques pour l’aéronautique
et le nucléaire (École des mines de Nantes, MINES ParisTech)
Partenaire : DAHER
Titulaires : François Bay (Cemef), Bernd Grambow
(École des mines de Nantes)
La chaire TMCI
à l’exposition de Shanghaï
Économie des médias et des marques (MINES ParisTech, TELECOM ParisTech)
Partenaires : Vivendi, Lagardère
Titulaire : Olivier Bomsel (CERNA)
Site internet :
http://www.cerna.mines-paristech.fr/index.php/
accueilchairemedia?lang=fr
Théorie et méthodes de la conception
innovante
Partenaires : Dassault Systèmes, RATP, Renault,
Thales et Vallourec
Titulaires : Armand Hatchuel et Benoît Weil (CGS)
Site internet :
http://www.cgs.ensmp.fr/design/
Sécurité industrielle Partenaires : Allianz, Apave, Ineris, Mittal-Arcelor,
GDF-Suez, SNCF, Total
Titulaire : Erik Hollnagel (CRC)
À l’invitation du Pavillon Rhône-Alpes, la Chaire Théorie et
méthodes de la conception innovante a présenté la théorie
C-K et ses applications. Le Pr. A. Gawer ( Imperial College )
et le Pr. E. Subrahmanian ( Carnegie Mellon ) ont souligné
les avancées de la théorie pour la modélisation des raisonnements de conception. Au plan industriel, P. Cogez de
StMicroelectronics a témoigné de ses applications en R&D
( modélisation des brevets, pilotage des projets, détection
des ruptures ).
Une vidéo présentant la théorie C-K a attiré de nombreux
visiteurs et permis des contacts fructueux, notamment pour
le voyage de l’option Ingénierie de la conception en 2011
(http://vimeo.com/11556338).
14
RAPPORT D’ACTIVITÉ 2010
L’ENTREPRENEURIAT
Contact : Philippe Mustar, Professeur, responsable de l’option Innovation et entrepreneuriat
([email protected])
Pollen
La création d’entreprise est devenue une nouvelle
mission pour les écoles, les universités, les organismes de recherche. À MINES ParisTech, les activités d’aide à l’essaimage et à la création d’entreprise,
communes à l’École, Armines et Transvalor, sont
coordonnées et animées par le Pôle Innovation et
entrepreneuriat (POLLEN).
Ces vingt dernières années, une quarantaine
d’entreprises ont été créées à partir de MINES
ParisTech. Les trois quarts sont le fait d’enseignantschercheurs qui ont créé une entreprise sur la base
de leurs travaux de recherche et de doctorants qui
amènent ainsi sur le marché le résultat de leur thèse.
Le dernier quart est dû à des élèves ingénieurs qui,
après leur diplôme (dans la continuité, pour certains,
de leur Acte d’entreprendre ou de leur travail d’option), tentent cette aventure. Nombreux sont aussi
les élèves qui créent une entreprise après quelques
années d’expérience professionnelle au sein d’un
grand groupe ou d’une PME.
Les deux premières promotion de la nouvelle
option Innovation et entrepreneuriat sont sorties
en 2009 et 2010. Plusieurs de leurs élèves du cycle
Ingénieurs civils ont, pendant leur troisième année à
l’École, participé à la création d’une entreprise. Après
l’obtention de leur diplôme, deux d’entre eux créent,
au sein d’une équipe, leur entreprise.
Deux sociétés créées en 2010
par des optionnaires
Innovation et entrepreneuriat
La société « 1Year1Book », créée en juillet 2010 par Romain
Hill (co-fondateur). Le yearbook synthétise la vie d’une
communauté pendant une année. La société compte déjà
près de 40 clients dont les plus prestigieuses grandes écoles
qui ont adopté le système 1Year1Book et créent de manière
innovante leur livre de fin d’année.
La société Navendis, dont Frédéric Ollier est un
co-fondateur, est un nouvel opérateur de transport de
personnes créé par des spécialistes du transport et de la
haute technologie. Lauréate du Réseau Entreprendre Yvelines
et de Scientipole Initiative, Navendis est hébergée au sein
d’Incuballiance, l’incubateur public du plateau de Saclay.
Les « Spin-offs » de l’École
Nul besoin de revenir à Conrad Schlumberger (créateur de la Société de prospection électrique, ancêtre de
l’actuel groupe Schlumberger) au début du XXe siècle,
pour démontrer la capacité de l’École à faire naître
innovations et inventions. Cette politique se traduit
aujourd’hui par la création de « spin-offs ». Ces entreprises, créées à partir des laboratoires de recherche et
à l’initiative d’élèves de l’École représentent un réseau
de valorisation de nos recherches, réseau avec lequel
nous entretenons d’étroites relations.
En voici quelques exemples actuels :
Transvalor (logiciels de mise
en forme des matériaux)
Géovariances (géostatistique)
Préventéo (progiciels en ligne
pour la maîtrise des conformités
réglementaires et des risques
en Santé, Sécurité
et Environnement) Sysnav (localisation sans GPS) DrillScan (forage),
MicroEconomics
(conseil en microéconomie) ERIE (prototypes en génie
énergétique).
Six nouveaux projets sont actuellement en cours
d’instruction et viendront compléter le réseau sur
l’ensemble des champs thématiques de l’École.
MINES PARISTECH
14
15
LES IMPLANTATIONS GÉOGRAPHIQUES
FONTAINEBLEAU
PARIS
(60 km, sud de Paris)
573 personnes
dont 71 enseignants-chercheurs
210 autres personnels
109 doctorants
401 personnes
dont 83 enseignants-chercheurs
72 autres personnels
76 doctorants
646 autres étudiants
197 autres étudiants
• B
ibliothèque
Musée de Minéralogie
Centre de calcul et des systèmes d’information
Presses des Mines
• Économie industrielle
• Gestion scientifique
Géosciences •
Morphologie mathématique •
Recherche en informatique •
Automatique et systèmes •
Institut sup. d’ingénierie et de gestion de l’environnement •
• Sociologie de l’innovation
Énergétique et procédés •
• Énergétique et procédés
Bio-informatique •
• Robotique
• Automatique et systèmes
PLATEAU DE SACLAY
(15 km, sud-ouest de Paris)
121 personnes
dont 19 enseignants-chercheurs
48 autres personnels
54 autres étudiants
• Mécanique des solides
PALAISEAU
(15 km, sud-ouest de Paris)
67 personnes
dont 10 enseignants-chercheurs
34 autres personnels
21 doctorants
2 autres étudiants
• Énergétique et procédés
www.mines-paristech.fr
SOPHIA ANTIPOLIS
ÉVRY
(20 km, ouest de Nice)
(30 km, sud de Paris)
217 personnes
dont 33 enseignants-chercheurs
66 autres personnels
104 doctorants
369 personnes
dont 69 enseignants-chercheurs
76 autres personnels
132 doctorants
14 autres étudiants
92 autres étudiants
• Centre des matériaux
Mise en forme des matériaux •
Énergétique et procédés •
Mathématiques appliquées •
Centre de recherche sur les risques et les crises •
NB : L e total des personnes ne comprend pas les 45 doctorants (dont 33 pour le LMS) effectuant leur thèse dans un laboratoire de l’École, mais
inscrits dans un autre établissement.
16
RAPPORT D’ACTIVITÉ 2010
CONSEIL D’ADMINISTRATION* Denis Ranque
Président
Personnalités nommées par le Ministre chargé de l’Industrie
Jacques Aschenbroich
Corinne Cuisinier
Isabelle Kocher
Jacqueline Lecourtier
Élisabeth Paté-Cornell
Thierry Trouvé
Président directeur général de VALÉO
Directeur général adjoint et Directeur commercial du groupe SIBELCO France
Directeur général de la Lyonnaise des eaux
Directeur général, Agence nationale de la recherche
Professor Management Science and Engeneering, Standford University
Président de l’Association des anciens élèves de MINES ParisTech
Représentants de l’État nommés par le Ministre chargé de l’Industrie
Pascal Faure Jean-Louis Rouquette
Véronique Barry
Bernard Carrière
Laurence Piketty
Vice-Président, Conseil général de l’industrie, de l’énergie et des technologies
Directeur des Ressources humaines, adjoint au Secrétariat général du Ministère de l’écomie des
finances et de l’industrie et du Ministère du budget, des comptes publics, de la fonction publique et
de la réforme de l’État
Sous-Directrice de l’innovation de la compétitivité et du développement des PME ,
Direction générale de la compétitivité, de l’industrie et des services
Ministère de l’économie, des finances et de l’industrie
Professeur des universités et Conseiller d’établissement
auprès du Directeur de l’enseignement supérieur,
Institut de physique et chimie des matériaux de Strasbourg
Ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche
Directrice scientifique du secteur « Énergie, développement durable, chimie et procédés »,
Direction générale de la recherche et de l’innovation,
Service de la stratégie de la recherche et de l’innovation
Ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche
Représentants des Collectivités territoriales de la région Île-de-France
désignés par le Ministre chargé de l’Industrie
Pierre Dubreuil
Gérard Eude
Jean-Louis Missika
Conseiller régionale de la région Île-de-France
Vice-Président du Conseil général de Seine-et-Marne,
chargé du développement économique, de la recherche et de l’emploi
Adjoint au Maire de Paris chargé de l’innovation, de la recherche et des universités
Représentants des Personnels de MINES ParisTech
Armand Hatchuel
Assaad Zoughaib
Élisabeth Baysal
Professeur de classe exceptionnelle, Centre de gestion scientifique, Paris
Maître assistant de classe normale, Centre énergétique et procédés, Palaiseau
Secrétaire administratif de classe exceptionnelle, Direction des études, Paris
Représentants des Élèves de MINES ParisTech
Floriant Havard
Anas Jaballah
Grégory Fabre
Au titre des élèves en formation initiale, continue ou en spécialisation
Au titre des élèves en formation initiale, continue ou en spécialisation
Au titre des élèves-chercheurs, Centre des matériaux
Assistent avec voix consultative
Benoît Legait Marie-Solange Tissier Nicolas Cheimanoff
Michel Schmitt Patricia Fournier
Frank Mordacq
Jean-Christophe Giocanti * mars 2011
Directeur de MINES ParisTech
Directrice adjointe de MINES ParisTech,
chargée de la formation des Corps techniques de l’État
Directeur adjoint de MINES ParisTech,
chargé de la formation des ingénieurs civils
Directeur adjoint de MINES ParisTech,
chargé de la recherche et des formations post-diplôme
Secrétaire général de MINES ParisTech
Contrôleur budgétaire et comptable ministériel,
Ministère du budget, des comptes publics et de la fonction publique et de la réforme de l’État
Agent comptable de MINES ParisTech
MINES PARISTECH
17
LES MOYENS FINANCIERS
Les ressources
Le tableau ci-dessous indique la répartition des ressources de l’École en 2010 et en M .
Ressources
2009
MINEFI
Personnel affecté (1)
Personnel EPA
Bourses
Vacations
Fonctionnement
Investissement
Autres ressources EPA
Produits de gestion et financiers
Ressources affectées
Taxe d’apprentissage
Subventions collectivités
Ressources hors EPA
Armines
Fondation Fi3m
CNRS (2)
Autres partenaires
Total
45,9
19,0
17,0
0,4
1,3
4,7
3,5
2,1
0,3
0,1
1,4
0,3
40,6
30,0
3,6
1,0
6,0
88,6
2010
2011
prévisionnel
47,2
18,5
17,4
0,4
1,8
5,2
3,9
2,5
0,3
0,5
1,4
0,3
41,1
30,1
4,0
1,0
6,0
90,8
48,2
19,0
18,0
0,4
1,8
5,3
3,7
3,2
0,2
1,3
1,4
0,3
41,0
30,0
4,0
1,0
6,0
92,4
(1) montant global des rémunérations
brutes et charges employeur versées ou
provisionnées par l’État pour les personnels
affectés à MINES ParisTech ; ne sont pas
prises en compte les rémunérations des
ingénieurs-élèves de MINES ParisTech en
formation à l’École.
(2) hors moyens attribués par le CNRS
au LMS, principalement rattaché à l’École
Polytechnique, comptabilisés dans la rubrique « partenaires ».
Les dépenses issues de la comptabilité analytique
1 S. terre
Recherche** (79,5 %)
Enseignement* (20,5 %)
15%
12%
1cycle ing.
32%
15%
21%
58%
5%
2,
2,5
%
5%
■■
■■
■■
■■
■■
Cycles Ingénieurs
Mastères spécialisés
Master DNM
Doctorat
Autres (extérieur, formation continue…)
* hors rémunération des étudiants
37%
■■
■■
■■
■■
■■
Sciences de la terre et de l’environnement
Énergétique et génie des procédés
Mécanique et matériaux
Mathématiques et systèmes
Économie, management, société
** y compris encadrement du doctorat : 5,5 %
18
RAPPORT D’ACTIVITÉ 2010
Autres étudiants
Autres établissements
(2)
Post-Doctorants
(1)
Doctorants
Autres
personnels
Direction & administration
Répartition
par fonction
Enseignants
Chercheurs
Autres
ARMINES
EPA / Minefe
Total École
Les effectifs
au 31 décembre 2010
Répartition
par employeur
(3)
(4)
Direction Générale & Services Généraux (DG)
Direction Corps Technique de l’État (CTE)
Direction des Études (Ingénieur Civil) (DE)
Direction de la Recherche (DR)
Délégation Paris
Délégation Fontainebleau
Délégation Sophia Antipolis
Délégation Évry
Sous-total
Services communs
Centre de Calcul & des systèmes d’information (CCSI)
Bibliothèque
54
4
21
10
13
15
12
3
132
51
4
21
9
13
15
12
3
128
3
—
—
1
—
—
—
—
4
—
—
—
—
—
—
—
—
—
— 54
—
4
6 15
— 10
— 13
— 15
— 12
—
3
6 126
—
—
—
—
—
—
—
—
—
—
—
—
—
—
—
—
—
—
—
66
477
—
—
—
—
—
543
—
—
—
—
—
—
—
—
—
15
24
15
23
—
1
—
—
2
—
13
24
—
—
—
—
—
—
—
—
Musée de Minéralogie
6
6
—
—
3
3
—
—
—
—
Presses des Mines
Sous-total
Sciences de la Terre et de l’Environnement
Géosciences
Sous-total
Énergétique et Génie des Procédés
Énergétique et Procédés (CEP)
Sous-total
Mécanique et Matériaux
Mise en Forme des Matériaux (CEMEF)
Matériaux (MAT)
Mécanique des Solides (LMS)
Sous-total
Mathématiques et systèmes
Automatique & Systèmes (CAS)
CAO Robotique (CAOR)
Mathématiques Appliquées (CMA)
Morphologie Mathématique (CMM)
Recherche en Informatique (CRI)
Bio-Informatique (CBIO)
Sous-total
Économie, management, société
Économie Industrielle (CERNA)
Gestion Scientifique (CGS)
Risques et crises (CRC)
Sociologie de l’Innovation (CSI)
Sous-total
Institut de formation
Instit. Sup. d’ingénierie et de gestion de l’envir. (ISIGE)
Sous-total
2
47
1
45
1
2
—
—
—
5
2
42
—
—
—
—
—
—
—
—
147
147
81
81
42
42
24
24
55
55
39
39
48
48
5
5
45
45
3
3
160
160
62
62
69
69
29
29
36
36
70
70
53
53
1
1
97
97
—
—
31 24 76
33 54 104
19 41
—
83 119 180
11
12
7
30
12
8
—
20
—
5
54
59
142
203
67
412
22
58
45
24
19
11
179
8
25
15
12
11
8
79
4
13
19
8
6
1
51
10
20
11
4
2
2
49
6
18
11
11
6
4
56
1
14
12
3
4
3
37
15
24
21
9
7
4
80
—
2
1
1
2
—
6
—
19
17
—
90
—
126
1
—
—
—
1
1
3
27
48
42
32
149
12
21
19
14
66
1
7
10
2
20
14
20
13
16
63
9
12
9
9
39
3
5
9
4
21
15
25
24
17
81
—
6
—
2
8
—
—
31
18
49
1
—
—
—
1
7
7
5
5
2
2
—
—
5
5
2
2
—
—
—
—
49
49
—
—
285 456 442
442
50
929
929
66
Total général 1233
Total étudiants inscrits à l’École 1371
(1)
(2)
(3)
(4)
60 46 36
63 63 77
28
1 38
151 110 151
617 300 316
enseignants-chercheurs permanents.
ingénieurs fonctionnels, personnels techniques et administratifs et visiteurs.
Mastères spécialisés (MS), Masters, Corps Techniques, Élèves-ingénieurs, Institut Supérieur des Techniques, Formation continue diplômante…
étudiants incrits dans des établissements extérieurs dont 45 doctorants.
MINES PARISTECH
18
19
L’ORGANIGRAMME*
Conseil
d’Administration
D. Ranque
Directeur
Communication
C. Grosz
B. Legait
Sciences de la terre & environnement
Géosciences
D. Goetz
Études
P. Podvin, M. Lucas
Direction
des études
N. Cheimanoff
Relations
entreprises
Mécénat
Chaires
I. Liotta
J. Ducret
Relations internationales
J. Bohdanowicz, P. Baladi
Direction des Corps
techniques de l’État
Formation des ingénieurs-élèves
A-F. Le Clézio-Coron, M. Lelièvre
M-S. Tissier
Énergétique – génie des procédés ­
Énergétique et procédés
D. Mayer
Mécanique et matériaux
}
Y. Bienvenu
G. Cailletaud **
Mécanique des solides
Mise en forme
des matériaux
P. Le Tallec
Y. Chastel
Centre des matériaux
Pierre-Marie Fourt
Suivi & évaluation de la recherche
E. Roussel
Délégations
Paris
M-S. Tissier
Doctorat
Direction
des recherches
M. Schmitt
R. Molins
Formations spécialisées
et formation continue
J-C. Sauriac
Institut Carnot M.I.N.E.S
Fontainebleau
F. Prêteux
M. Franz
Mathématiques et systèmes
Informatique
F. Irigoin
Automatique et systèmes
N. Petit
Mathématiques appliquées
N. Maïzi
Bio-informatique
J-P. Vert
Morphologie mathématique F. Meyer
CAO et robotique
A. de la Fortelle
Service financier
Évry
Y. Bienvenu
A. Girard
Secrétaire général
P. Fournier
Ressources humaines
M. Maalem
Paye
Sophia Antipolis
Agent Comptable
J-F. Agassant
J-C. Giocanti
P. Fortin
Bureau des marchés
A. Jaubert
Vice-Présidence
du Conseil général de l’industrie,
de l’énergie et des technologies
P. Faure
B. Legait
B. Legait
Institut supérieur F. Vincent
d’ingénierie et de gestion
de l’environnement
Ministre de
l’enseignement
supérieur
et de la recherche
Tutelle des écoles
C. Digne
LES SERVICES COMMUNS
Centre de calcul et syst. d’information
G. Huberman
Bibliothèque & documentation
C. Zur Nedden
Conseil d’orientation stratégique
des écoles des mines
J-J. Gagnepain
* mars 2011
** directeur de l’unité CNRS
Institut supérieur
des techniques
Conseil
d’administration
D. Ranque
MINES ParisTech
Économie industrielle
M. Glachant
Gestion scientifique
F. Aggeri
Sociologie de l’innovation
M. Akrich
Centre de recherche sur les risques
et les crises
F. Guarnieri
LES INSTITUTS
LA TUTELLE
Ministre de l’économie,
des finances et de l’industrie
Économie, management, société
Musée de minéralogie
Presses des Mines
L. Touret
S. Dekorsy
20
RAPPORT D’ACTIVITÉ 2010
LES SERVICES COMMUNS
La direction
La direction de la recherche
Le Directeur, Benoît Legait, assisté d’une Directrice
de la communication et d’un secrétariat, remplit les
missions définies dans le statut de l’établissement
(Article 18, décret n° 91-1033 du 8 octobre 1991).
Celles-ci sont de trois types :
Le Directeur adjoint, chargé de la Direction de la
Recherche, des formations post-diplômes et de
la formation continue, Michel Schmitt, assisté de
quatre adjoints et d’un service de cinq personnes,
assure la tutelle des centres de recherche de l’École
dans leurs activités de recherche et d’enseignement
post-master (enseignements spécialisés, doctorats,
formation continue). Les missions de la Direction
de la recherche recouvrent notamment les aspects
suivants :
■■ représentation de l’établissement à l’extérieur, notamment
dans le cadre des réseaux de coopération ;
■■ préparation et exécution des décisions du Conseil d’Adminis-
tration, en particulier dans la définition et la mise en œuvre de
la stratégie de l’établissement ;
■■ responsabilité du bon fonctionnement de l’École.
La direction des études
Le Directeur adjoint, chargé de la Direction des Études,
Nicolas Cheimanoff, assisté de deux adjoints et d’un
service d’une vingtaine de personnes, assure :
■■ l’organisation du cycle «
Ingénieur Civil des Mines de Paris » ;
■■ l’animation des réflexions sur la formation des ingénieurs ;
■■ la gestion du personnel enseignant ;
■■ l’animation du comité pédagogique du cycle des ingénieurs
civils et du comité des études ;
■■ la gestion du matériel pédagogique, en particulier du matériel
audiovisuel et des locaux d’enseignement.
La direction des corps
techniques de l’État
La Directrice adjointe, chargée de la formation des
corps techniques de l’État, Marie-Solange Tissier,
assistée d’un adjoint et d’un secrétariat, assure l’organisation du cycle « Ingénieur des Corps Techniques
de l’État » : recrutement, élaboration du programme
et des emplois du temps, gestion des enseignants,
suivi des stages, animation du comité pédagogique
correspondant.
Marie-Solange Tissier gère, par ailleurs, au sein du
Ministère de l’économie, des finances et de l’emploi,
les carrières des ingénieurs au Corps des Mines, sous
l’autorité du Vice-Président du Conseil général de
l’industrie, de l’énergie et des technologies.
Ce cycle a été modifié, en liaison avec Télécom
ParisTech, à la suite de la fusion des deux Corps des
mines et des télécommunications en un nouveau
«Corps des mines».
■■ direction scientifique : élaboration de la politique scientifique
de l’École, orientation des activités de recherche des centres,
relations industrielles ;
■■ gestion des ressources humaines et financières allouées aux
activités de recherche, en concertation avec le Comité de la
recherche ;
■■ organisation, animation et gestion des études doctorales de
MINES ParisTech : gestion des inscriptions, organisation de
cours d’intérêt général, gestion des soutenances de thèses et
de la délivrance des diplômes, animation de la Commission
des études doctorales ;
■■ coordination des cycles de formations spécialisées : politique générale, création de nouveaux cycles, animation de la
Commission des formations spécialisées ;
■■ suivi de la carrière des chercheurs ;
■■ réflexion sur la formation continue, en France et à l’étranger ;
■■ animation de réseaux d’experts en matière de formation et de
conseils tournés vers les entreprises ;
■■ relations avec Armines.
Enfin, depuis 2005, le Directeur de la Recherche
assume également la direction de l’Institut Carnot
M.I.N.E.S.
Le secrétariat général
Le Secrétaire général, Patricia Fournier, assisté de deux
adjoints, Myriam Maalem et Alain Girard, assure,
sous l’autorité du Directeur, la direction des services
administratifs de l’établissement :
■■ Myriam Maalem a autorité sur le service de gestion des
ressources humaines et le bureau de la paye ;
■■ Alain Girard a autorité sur le service financier (Stéphanie Guez,
pour les affaires financières et Florence Boderiou pour les
affaires budgétaires), le bureau des Marchés (Annick Jaubert) et
les affaires juridiques ;
21
MINES PARISTECH
Les délégations
■■ Caroline Scotto (chargée de mission, pour le patrimoine
immobilier de l’École) et de Rose-Marie Duarte (chargée de
la politique architecturale de l’École) relèvent également du
Secrétariat général.
L’agence comptable
Jean-Christophe Giocanti, nommé par arrêté
conjoint des ministres chargés de l’Industrie et du
Budget, assure, sous sa responsabilité, le paiement et
la comptabilisation des recettes et des dépenses de
l’établissement. L’agence comptable compte quatre
personnes.
Les délégations de Paris (Marie-Solange Tissier), d’Évry
(Yves Bienvenu), de Fontainebleau (Michel Franz) et de
Sophia Antipolis (Jean-François Agassant) ont la responsabilité de la gestion quotidienne des implantations :
■■ la surveillance, la sécurité, l’entretien des locaux ;
■■ l’accueil, le courrier et le standard téléphonique ;
■■ les installations de reprographie et prestations de travaux
pour les différents services de l’École, en complément de
leurs moyens propres.
Les services suivants, en support des laboratoires et
des étudiants de l’École ont également une mission
de service public et de diffusion des savoirs et de
l’information :
Elles font des propositions pour la conception des projets
de construction et la préservation du patrimoine immobilier et assurent l’exécution des projets : instruction des
permis de construire, relations avec les architectes et les
entreprises, suivi des chantiers, réception des bâtiments…
Les délégations de Sophia Antipolis et d’Évry gèrent
également l’ensemble des aspects administratifs des
divers cycles d’enseignement :
■■ Centre de calcul et des systèmes d’information (CCSI) ;
■■ Ingénieurs civils, pour la partie localisée à Sophia ;
■■ Bibliothèque et documentation ;
■■ Mastères ;
■■ Musée de minéralogie ;
■■ Doctorats ;
■■ Presses des Mines.
■■ Formation continue.
Autres services communs
En 2010, c’était au tour de MINES ParisTech d’accueillir la Conférence des directeurs des écoles des Mines. La Codem 2010,
organisée par le Service communication, assisté du Centre de calcul et des services d’information (CCSI) et des équipes des
Services généraux, a rassemblé, les 15 et 16 novembre à Paris, quelque 120 participants des 7 écoles des Mines, d’Armines et
de la Tutelle, rejoints par des membres de la direction de l’Institut Télécom et de l’ESSIGELEC (école « associée »).
Le thème de L’innovation à l’interface des sciences de l’ingénieur et des sciences du vivant, a servi de fil conducteur aux exposés
et réflexions qui ont fait la richesse de ces deux journées.
Cinq ateliers :
■■ Formation, innovation et entrepreneuriat ;
■■ Politique de site ;
■■ Ressources humaines ;
■■ Nouvelles modalités dans les échanges avec l’étranger ;
■■ Quel bilan et quelles évolutions pour l’Institut Carnot M.I.N.E.S. ?
Ces ateliers ont permis de faire le point sur les actions communes menées et envisagées dans le cadre du Groupe des écoles
des mines (GEM). Programme détaillé et présentations sont à retrouver à l’adresse : http://codem.mines-paristech.fr/
22
RAPPORT D’ACTIVITÉ 2010
CENTRE DE CALCUL ET DES SYSTÈMES D’INFORMATION
Directrice : Gladys Huberman — [email protected] — Téléphone 01 40 51 91 40
http://www.ccsi.mines-paristech.fr
Activités
■■ gestion, mise à disposition, et suivi des moyens de calcul communs
pour l’enseignement ;
■■ réseau informatique du site de Paris, suivi des interconnexions, de la
sécurité et des moyens généraux informatiques de l’École ;
■■ développement des services de communication informatique de
l’institution, responsabilité des systèmes d’information ;
■■ enseignements d’informatique, assistance technique aux différents
utilisateurs ;
■■ TICE : Technologies de l’Information et de la Communication pour
l’Enseignement ;
■■ informatique de gestion des services administratifs.
L’organisation du CCSI reflète ses différentes missions.
Jean-Michel Viovy a la charge de l’informatique de gestion.
La responsabilité technique est assurée par José Marcio
Martins da Cruz, Michel Gaudet est responsable du réseau,
Valérie Mounoury et Abdallah Bouhal des bases de données
et développements de sites web, et Katia Quelennec de
l’équipe TICE.
Systèmes et réseaux
Dans un souci permanent de maîtrise des applications
hébergées et mises à disposition, le CCSI assure de
nombreux développements en interne, et sélectionne au
mieux les applications externes proposées. Nous continuons la virtualisation des services qui peuvent l’être. Cela
consiste à créer plusieurs ordinateurs virtuels (zones sous le
système Solaris) dans chaque machine physique pour installer des services qui nécessitaient, auparavant, des machines
physiques dédiées.
Une nouvelle salle technique a été mise en service, nous
permettant d’assurer la continuité des services en cas d’incident dans la salle principale. Cette duplication des services
principaux apporte souplesse et sécurité.
Le réseau WiFi couvre la plupart des salles de cours et de
réunions. Un service de connexion est à présent disponible
pour les visiteurs du site parisien appartenant à un établissement membre du réseau EDUROAM, et s’avère particulièrement utile lorsque nos utilisateurs sont en visite dans un
tel établissement. Une nouvelle procédure a été mise au
point et instaurée pour l’obtention d’identifiants d’accès
au réseau « public ».
Applications web et systèmes d’information
Depuis la mise en ligne du site web international et
du nouvel intranet, le CMS du CCSI, outil de gestion de
contenu des sites web, a profité du retour d’expérience
des nombreux contributeurs pour améliorer son ergonomie et proposer des fonctionnalités supplémentaires.
Aujourd’hui, son utilisation s’étend et plusieurs centres
ou services de l’École l’ont définitivement adopté.
L’outil interne de gestion des enquêtes et des sondages
a aussi évolué. En s’adaptant aux recommandations de la
CNIL, relayées par notre « correspondant informatique et
libertés », il devient un outil de vote électronique efficace.
Utilisé cette année pour les élections des élèves, il a permis
une économie de temps et de papier non négligeable.
MINES ParisTech a rejoint cette année la fédération
éducation-recherche, faisant ainsi un pas de plus vers le
partage de ressources informatiques inter-établissements
et l’authentification centralisée.
Enseignements, TICE
Le CCSI a la charge d’enseignements d’informatique (tronc
commun de première année ; enseignement spécialisé sur
l’analyse et la conception orientée objet, UML). Il fournit
également les ressources informatiques utilisées sur le site
par de nombreux autres cours. L’équipe TICE a conçu une
application nomade, qui permet d’avoir un cours ou une
activité pédagogique sur un outil mobile. L’application est à
la fois informative et formative avec des ressources variées.
La ligne et la couleur
avant
pendant
après
ILA : une application
interactive pour
l’enseignement avec
du texte, de l’audio,
de la vidéo et
des exercices.
Informatique de gestion
Tantôt partenaire, tantôt conseil, parfois développeur ou
formateur, nous proposons à tous les gestionnaires un
service personnalisé et réactif répondant à leurs besoins.
La législation des marchés publics, toujours plus complexe,
a conduit les services administratifs à s’équiper d’un logiciel
de préparation et de suivi de marchés. Dans l’attente d’une
interopérabilité complète avec la gestion comptable et
financière, l’outil permet la création de marchés qui suivent
les dernières recommandations du législateur. La création
d’un entrepôt de données comptables et financières devrait
également permettre un meilleur contrôle de gestion.
MINES PARISTECH
BIBLIOTHÈQUE ET DOCUMENTATION
Directrice : Clothilde Zur Nedden — [email protected]
Les catalogues : http://bib.mines-paristech.fr
+ 20 % d’entrées sur le site de Paris ;
+ 37 % de prêts de documents à Paris
et +15 % sur le site de Fontainebleau ;
6 500 titres de revues électroniques en texte
intégral accessibles dans les 4 bibliothèques.
Préparer l’avenir dans la perspective
du futur campus
Trois années de modernisation ont permis aux bibliothèques de l’École de s’insérer dans les réseaux internationaux de diffusion de l’information scientifique
et technique. Un catalogue unique, le signalement des
collections dans le Sudoc, le portail des publications
de MINES ParisTech et la refonte du portail documentaire sont autant d’atouts pour proposer des ressources
numériques enrichies et valoriser la production des
chercheurs. En 2011, les fonds patrimoniaux feront
l’objet de toute notre attention grâce, notamment,
aux projets de numérisation.
Une activité de prêt inter-bibliothèques accrue en
tant qu’emprunteur (articles et monographies), tous
sites confondus Le portefeuille d’abonnements a été
analysé de manière à reconduire les titres les plus
utilisés. Une démarche plus qualitative est désormais
nécessaire et la mise en place, en 2011, d’un conseil
permettant d’évoquer les questions documentaires
contribuera à appuyer les décisions d’intérêt général
dans ce domaine. La refonte du portail documentaire est pratiquement achevée et la mise en place
d’un métamoteur de recherche fédérée facilitera les
recherches de nos utilisateurs. L’accès distant est fort
apprécié et l’augmentation des formations en appui
se distingue par l’augmentation de la consultation des
bases de données et des bouquets en texte intégral.
Les utilisateurs demeurent au centre de
nos préoccupations La modernisation des espaces du site de Paris a permis
d’améliorer l’accueil de nos utilisateurs (élèves, chercheurs…) et les services les plus recherchés. L’accès
aux ressources numériques est favorisé par la mise à
disposition de postes informatiques en salle de lecture
et dans la salle de formation, tandis que la circulation
des documents est facilitée par la présence d’une borne
automatisée de prêt. L’accompagnement est renforcé
par la présence permanente d’un bibliothécaire. Il est
par ailleurs intéressant de noter que les formations à
la recherche documentaire sont de plus en plus intégrées aux différents cursus (cycle ingénieur, masters et
doctorat).
À Fontainebleau, l’accueil des cycles français et
internationaux de l’ISIGE et des CESAM, CESECO et
CESPROMIN a mobilisé une partie de l’équipe, de
même que la poursuite du cycle d’animations : expositions « Château et Forêt » et « Bicentenaire du corps
des Mines ».
Le portail des publications atteint son
rythme de croisière
http://hal-ensmp.archives-ouvertes.fr/
Les articles et thèses de nos chercheurs sont signalés et
diffusés grâce au portail des publications. Les collections,
représentatives des domaines d’excellence de MINES
ParisTech, sont enrichies par les dépôts des années antérieures à 2010. L’ensemble est articulé en totale cohérence avec le portail du PRES ParisTech, afin de renforcer
la visibilité de la production des écoles partenaires.
Le fonds patrimonial, un gisement
historique à exploiter
La numérisation du fonds patrimonial s’est poursuivie,
en étroite collaboration avec le Centre de recherche en
informatique. Tout d’abord, 2010 a vu la fin de l’opération « Journal et Annales des mines », avec la numérisation des années 1900-1914. Puis la Bibliothèque a
bénéficié du don des remarquables photos - couvrant
une période allant de 1897 à 1936 - de Félix LeprinceRinguet, ingénieur des Mines, géologue, grand voyageur,
photographe talentueux et ancien directeur de l’École.
Ce don, de son petit-fils Bruno Turquet, a entraîné une
nouvelle campagne de numérisation, accompagnée de
la création d’un site web, réalisé par Benoît Pin (CRI).
Boukhara (Ouzbékistan), marché au coton, 1899 (Don).
23
24
RAPPORT D’ACTIVITÉ 2010
MUSÉE DE MINÉRALOGIE
Directrice : Lydie Touret — [email protected] — 01 40 51 91 39
Heures d’ouverture
mardi à vendredi : 13 h 30 à 18 h
samedi : 10 h à 12 h 30 et 14 h à 17 h
www.mines-paristech.fr/Fr/Services/Musee/musee.html
La collection de minéralogie de MINES ParisTech représente un précieux inventaire de la diversité géologique de notre
planète. Mémoire de l’École, elle constitue à la fois une banque
de données, un conservatoire et une bibliothèque. Source de
toutes les substances utiles, les minéraux sont aussi les messagers
de l’histoire de la Terre et des autres corps célestes, portant en
eux, depuis des millions d’années, des potentialités prometteuses à l’exemple des nanotubes de carbone et fullerènes (shungite de Carélie).
L’informatisation des fonds a permis de parfaire et de réaliser
de nombreuses activités au service de MINES ParisTech, mais
aussi dans le cadre de sa mission de communication et d’ éducation scientifique.
Action scientifique Analyse et fourniture d’échantillons de référence aux musées de
France, à l’Institut de minéralogie et physique des milieux condensés (Université PM Curie) au G2R-Nancy (Université Henri
Poincaré) à l’European Synchrotron Radiation Facility de Grenoble et
au Laboratoire de géologie de l’École normale supérieure (Ulm).
Le Musée est régulièrement consulté pour des interprétations
archéologiques, mais aussi comme expert concernant l’exploitation de filon de Quartz UHP (Ultra High Purety) mauritanien.
Espèces nouvelles : dépôt, par les inventeurs, des types de la
parasterryite, IMA n° 2010-33, du cotype de la fougéritve ainsi que
des types associés de la trébeurdenite et de la mössbauerite. La notion
de type n’existe pas en pétrographie, mais les lames minces
de référence sont un élément indispensable de classification
des roches. Le Musée possède ainsi un riche fonds historique,
remontant aux inventeurs de la Microscopie pétrographique
(F. Mallard, A. Michel-Lévy). Ce fonds, en cours d’inventaire, a
été considérablement enrichi en 2010 par le don de la collection
de référence de lames pour inclusions fluides de l’Université
Libre d’Amsterdam (Pays-Bas).
Accueils : Colloque Christian Colliex (LPS-(S)TEM, Université
Paris-Sud) ; Codem (Conférence des directeurs des écoles des
mines) ; Conférence des grandes écoles et autres délégations.
Enseignement
Outre les cours régulièrement dispensés aux élèves de MINES
ParisTech, le Musée participe à des enseignements sur les nanomatériaux et/ou la couleur des minéraux, dans le cadre de la
semaine Athens, de la Convention ENSAD-MINES ParisTech. Les cours d’ABC Mines (Minéralogie, Microscopie
pétrographique) sont également suivis par des participants
venus du milieu professionnel (IFP, Institut national de
gemmologie, Laboratoire du Louvre…)
Diffusion de la connaissance Le Musée a participé à toutes les opérations européennes
de «portes-ouvertes». La Nuit des Musées ou les Journées du Patrimoine ont ainsi accueilli plusieurs milliers
de visiteurs. Les interventions auprès du plus large public
ne se bornent cependant pas à ces actions ponctuelles. Le
Musée a également activement participé à la remise des
prix des Olympiades des Géosciences 2010, à la Journée de
l’Excellence et de la Réussite, ainsi qu’à l’ouverture sociale
et autres actions de tutorat conduites par MINES ParisTech.
D’autres travaux, participations extérieures, ponctuent les
activités in-situ. Peuvent être mentionnées les invitations à
des congrès et conférences, les rédactions de publications :
«Minéraux Uranifères» (Minéraux et Fossiles), «L’École des
Mines dans les Alpes» (Münchner MineralienTage). Divers
autres articles sont également parus dans des revues spécialisées, comme le Règne Minéral (France) ou Mineralogical
Almanach (Russie).
Le Musée encadre également de multiples organisations
de géologues amateurs (Terrae Genesis, Géologues Franciliens, SAGA, LAVE ).
Mission de conservation Assurant la présidence de la
Commission Musée de l’IMA (International Mineralogical Association), le conservateur du Musée a dirigé deux
réunions, l’une à Budapest (20e IMA) et l’autre à Munich,
ayant respectivement pour mission d’instaurer une politique commune et coordonnée d’inventaire, de préservation du patrimoine de l’humanité.
Exposition
« Notre Terre, ce Joyau »
(mai-août 2010)
Grâce à l’aide de la Société
Total, une exposition de
prestige a pu être mise en
place dans les locaux de
l’École. Objets saisissants,
cristallisations «magnétiques» ont ainsi marié
Art et Science.
MINES PARISTECH
25
PRESSES DES MINES
Directrice : Silvia Dekorsy — [email protected], [email protected] — fr 01 40 51 93 17
http://www.mines-paristech.fr/Presses
4 missions des Presses des Mines
■■ permettre la diffusion du savoir scientifique auprès d’un large public ;
■■ pérenniser le rayonnement des Écoles des mines en particulier ;
■■ étudier tous les manuscrits scientifiques avec des experts réputés ;
■■ publier les actes de colloques des Écoles des mines en proposant un conseil en édition.
Un cadre d’édition pour les enseignants chercheurs de l’École
Les Presses des Mines, dont Transvalor - filiale d’Armines - est l’éditeur, proposent
une solution éditoriale nouvelle et adaptée aux travaux scientifiques de haut
niveau qui, trop souvent, ne connaissaient pas de publication du fait de leurs
tirages réduits.
Les Presses des Mines se fondent sur un concept particulier de micro-édition
qui se distingue par de multiples tirages limités, pour répondre de façon très
réactive à la demande d’un public exigeant et spécialisé.
La publication offre aux scientifiques une visibilité inédite auprès d’un public
large et international. Un comité éditorial auquel participent seize spécialistes de
différents domaines scientifiques, mais aussi des rédacteurs et des communicants
des différentes écoles des Mines, examine chaque projet.
La distribution
Les Presses des Mines ont noué un partenariat avec GEODIF EYROLLES pour
la distribution dans les librairies de France et des pays francophones, et avec
Polytechnique Montréal pour le Québec.
Faits marquants 2010
Avec le CSI : organisation d’une table ronde à l’occasion de la sortie de l’ouvrage de Cyril Lemieux Un président élu par les médias? Regard sociologique sur la
présidentielle de 2007. En présence de l’auteur, avec Jean-Louis Missika, Adjoint
au maire de Paris, chargé de l’innovation, de la recherche et des universités et
Thomas Legrand, journaliste à France-Inter.
Avec la Bibliothèque : organisation d’une conférence du professeur Michel
Durand-Delga, de l’Académie des sciences, à l’occasion de la parution de son
ouvrage Marcel Bertrand (1847-1907), génie de la tectonique.
Publication d’un livre en hommage à Michel Callon, Débordements, pour son
départ à la retraite. Michel Callon a marqué les sciences humaines et sociales
par sa production académique, par ses activités d’animateur de la communauté
scientifique et par son rôle de médiateur entre la recherche et le monde de la
politique, de l’administration et de l’entreprise. Plusieurs dizaines d’auteurs
explorent, dans cet ouvrage, les sentiers vers lesquels les a conduit la pensée de
Michel Callon.
■■
20 nouvelles publications par an ;
■■ Un catalogue de plus de 130 titres ;
■■ Plus de 400 auteurs ;
■■ 11 collections.
26
RAPPORT D’ACTIVITÉ 2010
MINES PARISTECH
F
Les cycles
Les principes pédagogiques
L’École mène de nombreuses actions de formation,
parmi lesquelles figurent historiquement le cycle
des Corps techniques de l’État et le cycle Ingénieurs
civils. L’un assure la formation d’une vingtaine d’ingénieurs du Corps des mines, l’autre conduit environ
150 élèves - issus des classes préparatoires aux grandes
écoles, de l’École polytechnique ou d’universités françaises ou étrangères - au diplôme d’Ingénieur civil
des Mines de Paris. L’École délivre également, pour
des titulaires d’un DUT ou d’un BTS ayant déjà une
expérience professionnelle, un diplôme d’ingénieur
de l’Institut supérieur des techniques.
Les cycles de formation de MINES ParisTech, d’une
grande diversité, sont conçus autour de quelques
grands principes.
Depuis une dizaine d’années, les Mastères spécialisés se sont fortement développés. MINES ParisTech
propose 13 mastères spécialisés à temps plein, actifs en
2010, et 5 en temps partagé, dans les domaines d’excellence de sa recherche. L’École anime, par ailleurs,
4 cycles spécialisés du Centre d’études supérieures
des matières premières (CESMAT). On observera également une montée en puissance des BADGE.
Environ 90 thèses de doctorat sont soutenues
chaque année à l’École, dans 19 spécialités doctorales.
La formation doctorale, dans le cadre de la recherche
partenariale, fait partie des formations phares de
MINES ParisTech. Elle jouit d’une réputation internationale d’excellence sur le plan académique et constitue une référence pour les entreprises.
Les enseignants sont presque toujours des
chercheurs des laboratoires de l’École, en contact
fréquent avec les industriels qui leur soumettent
leurs problèmes. Ils transmettent un savoir à jour
et en adéquation avec les besoins du monde socioéconomique. Ils sont jugés sur la qualité de leur
travail de recherche, mais aussi sur leurs qualités
pédagogiques et leur disponibilité vis-à-vis des
étudiants qui évaluent régulièrement la qualité des
prestations qu’ils reçoivent. Sélectionnés avec le
plus grand soin pour leur motivation et leur aptitude à tirer parti d’un enseignement à très haute
valeur ajoutée, les élèves bénéficient d’un suivi individuel pendant l’ensemble de leur scolarité, dont
la qualité est un élément essentiel de la réputation
de l’École.
Enfin, le terrain occupe une place importante dans
tous les cycles de formation. La plupart des cycles
comportent des stages avec tuteurs dans des entreprises ou des laboratoires, en France ou à l’étranger,
qui permettent aux élèves de compléter leur formation théorique et de féconder leur réflexion par le
traitement de problèmes concrets d’ingénierie, de
recherche ou d’organisation.
Évolution du nombre des diplômes
Cycle de formation
1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010
Ingénieurs Civils
120 119 112 111 105 117 159 130 140 128 146 121
Master Pro rattaché au cycle Ingénieurs Civils
7 10
4 17
Corps Techniques de l’État
19 15 13 13 16 16 18 16 16 17 16 21
Institut Sup. des Techniques
9 12 11
8 13
- 13 10 10 13 13 13
Masters professionnels (en partenariat)
- 36 56 54 60 46 52
Institut Sup. d’Inform. & d’Automatique
14
9 16 13 10 11
8
9
7
Mastères Spécialisés (MS) (à temps plein)
89 148 127 184 *221 *238 *249 *185 *214 170 174 183
Executive Mastères Spécialisés (à temps partagé)
9 12 44 49 67 97
BADGE
- 13 10 17 25
Cycles du CESMAT
47 38 40 33 38 34 34 35 40 40 48 41
DEA / Masters recherche
40 43 47 34 48
7
1
Doctorats
71 85 98 77 99 83 90 116 86 83 97 91
Total 409 469 464 473 550 506 617 569 631 580 628 661
*) en incluant les diplômes en Masters européens ENR et ECPCEM
27
28
RAPPORT D’ACTIVITÉ 2010
Effectifs des cycles de formation
CYCLE
Ingénieurs civils (IC)
1ère année
2e année
e
3 année et fin de scolarité (1)
Master professionnel rattaché au cycle ingérieurs civils
Stratégies énergétiques
Corps techniques de l’État (CTE)
1ère année
2e année
3e année
Institut Supérieur des Techniques (IST)
1ère année
2e année
Mastères spécialisés, temps plein
Optimisation des systèmes énergétiques (OSE)
Ingénierie et gestion du gaz (Gaz)
Management international de l’énergie (ALEF)
Énergies renouvelables (ENR)
Ingénierie et gestion de l’environnement (IGE)
Management international de l’environnement (ENVIM)
Management industriel & systèmes logistiques (MISL)
Management des syst. d’info. & des techno. (MSIT) (2)
Maîtrise des risques industriels (MRI)
Computational mechanics (COMPUMECH)
Comportement des matériaux et dim. struct. (COMADiS)
Materials Engineering (MATMEF)
Ingénierie des véhicules électriques (IVE)
Executive Mastères spécialisés, temps partagé
Management QSE et développement durable (QSE-DD)
Fac. hum. et organis. du managt. de la sécu. ind. (FHOMSI) (3)
Management méthode et pratiques (MMP)
Management des syst. d’info. et des techno. (MSIT) (2)
Ingén. production et infrastruct. en syst. ouverts (IPISO)
BADGE accrédités par la CGE
Management associatif (ADEMA)
Management de la dématérialisation (DAE)
Énergies renouvenables : enjeux et filières (ENR)
Cycles du CESMAT
Géostatistique (CFSG)
Exploitation à ciel ouvert (CESECO)
Évaluation économique de projets miniers (CESPROMIN)
Administration publique des mines (CESAM)
Doctorants (encadrés à MINES ParisTech)
1ère année
2e année
3e année
Prolongation
Totaux
Durée
3 ans
18 mois
3 ans
2 ans
12-16 mois
12-24 mois
6 mois
6-9 mois
3 ans
el
pp
11 ont rs dontinue Diplômes
Ra /2010
t
/20
d nge
0
9
1
on
0
a
2010
20
20
F. c
étr
439
103
164
172
21
21
60
24
15
21
28
28
—
187
17
19
17
15
20
11
19
26
16
11
6
10
—
57
16
17
—
12
12
25
17
8
—
41
7
12
13
9
444
138
109
105
92
1 302
463
100
178
185
14
14
66
20
24
22
20
12
8
211
17
34
19
12
23
13
19
28
14
6
8
6
12
84
13
17
37
17
—
26
18
8
—
45
10
12
11
12
442
104
132
103
103
1 371
92
9
48
35
14
14
—
—
—
—
—
—
—
83
4
23
9
7
2
6
10
7
5
2
3
2
3
39
—
—
37
2
—
—
—
—
—
44
10
11
11
12
180
44
54
44
38
535
—
—
—
—
—
—
—
—
—
—
—
—
—
40
—
15
6
2
4
1
8
—
4
—
—
—
—
67
13
17
37
—
—
9
1
8
—
42
9
11
10
12
—
—
—
—
—
158
121
—
—
121
17
17
21
—
—
21
13
—
13
183
17
17
17
15
20
11
22
23
16
9
6
10
—
97
14
17
37
17
12
25
17
8
—
41
7
12
13
9
91
1
—
31
59
609
1) élèves polytechniciens restant 21 mois à l’École. 2) mastère en collaboration avec HEC. 3) mastère en collaboration avec ESCP-Europe.
Formations en partenariat avec d’autres institutions
Masters professionnels
Mobilité et véhicules électrique (MVE)
Transport et développement durable (TRADD)
Gestion et traitement des eaux, des sols et des déchets (GTESD)
Nuclear Energy
2 ans
101
—
3 50
38
13
89
113
53
36
8
83
113
50
33
5
—
—
—
—
—
52
—
26
17
9
MINES PARISTECH
28
29
LES INGÉNIEURS CIVILS
Responsable : Nicolas Cheimanoff — [email protected] — Tél. : 01 40 51 91 36
http://www.mines-paristech.fr/ingenieurcivil
À la création de l’École, en 1783, l’exploitation et la
transformation des matières premières représentaient
l’essentiel du développement de l’activité économique
des pays européens. L’art des mines était, par excellence,
celui où devait s’exercer l’esprit scientifique.
Depuis lors, L’École perpétue sa vocation à investir
de nouveaux domaines d’action, à la pointe des sciences
et des techniques et des évolutions de l’industrie et des
services. Ainsi, en-dehors des secteurs où ses compétences sont reconnues de longue date, qu’il s’agisse des
industries extractives, des sciences de la terre ou des
matériaux, l’École a développé un potentiel très important en mathématiques appliquées, génie des procédés,
biotechnologies, énergétique et sciences économiques
et sociales.
connaissances fondamentales et de savoir-faire pratiques. Elle s’attache à leur donner les moyens d’être de
futurs créateurs de richesses et des acteurs très recherchés des entreprises.
Admission dans le cycle en 2010
Admission sur concours en 1ère année :
■■ 96 élèves ainsi répartis : 45 issus de la filière MP, 19 de la filière PC,
27 de la filière PSI, 3 de la filière PT, et 2 de la filière TSI.
Admission sur titres en 1ère année :
■■ 3 élèves, dont 1 issu de la filière ATS, et 2 titulaires d’une licence
de l’Université ou d’un titre étranger équivalent.
Admission sur titres en 2e année :
■■ en voie généraliste : 17 élèves titulaires d’une maîtrise de
l’Université ou d’un titre étranger équivalent.
■■ en voie spécialisée : 33 élèves de Polytechnique et des ENS.
Un des premiers objectifs du cycle Ingénieurs civils
des Mines de Paris est de rester proche de la pratique et
du concret, qui doivent être connus et maîtrisés à l’aide
de savoirs et d’outils théoriques. La pratique se traduit
par des stages industriels intégrés à la scolarité, des
projets réalisés en équipe et un important travail personnel d’option sur un sujet exécuté en liaison avec des ingénieurs en fonction dans l’industrie, et sous la direction
du corps enseignant. L’École remplit ainsi sa première
fonction de diffusion de savoirs et de savoir-faire. Par
ailleurs, dans un monde économique en constante évolution, largement ouvert aux échanges internationaux,
l’École a pour deuxième mission de rendre ses élèves
capables de travailler dans un environnement changeant
et multiculturel. À la sortie de l’École, les « Mineurs »
auront d’importantes responsabilités professionnelles ;
ils sauront d’autant mieux anticiper, prévoir et s’adapter
que leur formation se sera déroulée dans une institution
qui évolue et innove, une école ouverte sur le monde.
L’École donne ainsi une grande importance aux
enseignements relevant d’acquisition de savoir être, de
faire savoir et de savoir-faire. Dans cet esprit, différents
enseignements sont consacrés à l’étude de controverses (dimension sociologique des grands problèmes de
société), à la découverte des métiers de l’ingénieur généraliste dans ses principales composantes (MIG), et à la
promotion de l’autonomie, de la prise de risque et de
l’esprit d’initiative (Acte d’entreprendre).
Ainsi, MINES ParisTech propose à ses élèves du
cycle Ingénieurs civils une formation pluridisciplinaire,
généraliste, à fort contenu technique, scientifique et
socioéconomique, leur permettant, grâce à un corps
enseignant de haut niveau et par des activités pédagogiques diversifiées, d’acquérir un solide bagage de
Admission dans le master Stratégies énergétiques :
■■ 6 étudiants étrangers.
Étudiants visiteurs en 2e et 3e année :
■■ 26 étudiants européens et/ou étrangers.
Sur l’ensemble du cycle, on compte cette année
107 étudiants étrangers (22 %) et 124 jeunes femmes.
Les trois années du cycle
La première année est marquée par la fin des enseignements
de niveau « bachelor » et par une rupture pédagogique avec les
classes préparatoires :
■■ les modules d’initiation aux métiers d’ingénieur généraliste (MIG) :
4 semaines d’immersion dans les Centres de recherche et les
entreprises ;
■■ le stage d’observation en géologie se déroule sur 2 semaines, dès
le mois d’octobre ;
■■ les Controverses ;
■■ l’Acte d’entreprendre : un projet personnel mené en 2 ans.
La deuxième année est consacrée aux sciences de l’ingénieur.
La possibilité d’un semestre académique à l’étranger est offerte
au 3e semestre en formation « graduée » ; parallèlement, un
« mi-temps recherche » peut aussi être proposé aux élèves, en
collaboration avec les centres de recherche de l’École.
La troisième année est consacrée aux options. L’accueil d’étudiants étrangers du meilleur niveau est une priorité de l’École
qui souhaite leur proposer une gamme d’offres diversifiées. La
3e année, organisée autour des options, répond en partie à cet
objectif.
La scolarité est organisée en semestres d’une durée
comprise entre 16 et 20 semaines, l’ensemble de la
scolarité, pour les élèves admis en 1ère année, constituant un minimum de 120 semaines.
30
RAPPORT D’ACTIVITÉ 2010
La diversité des activités pédagogiques, des modalités
et des moyens utilisés pour les mettre en œuvre, contribue au développement de qualités essentielles pour
l’ingénieur. Ainsi, tout au long de leur cursus, les élèves
du cycle Ingénieurs civils ont l’occasion de découvrir le
travail en équipe (réalisation de projets), la communication écrite (rédaction de rapports de stage, de curriculum
vitae, de lettres de motivation…) et orale (soutenance
de projets, conduite de réunion…). La taille réduite des
promotions (une centaine d’élèves par année de formation) favorise des approches pédagogiques variées et
permet un véritable tutorat.
Les stages
Trois séquences en entreprise sont intégrées à la scolarité obligatoire :
■■ un stage d’exécution (4 semaines en première année) en milieu
industriel ;
■■ un stage ingénieur (12 à 16 semaines en deuxième année)
au cours duquel un travail réel d’ingénieur est effectué à l’étranger ;
■■ un travail d’option (équivalent de 4 mois à temps plein en 3e
année) .
Un stage long d’une année est possible entre la
deuxième et la troisième année.
Nombre minimal d’heures suivies par les élèves (par type d’activité)
Type d’enseignement 1ère année
Enseignement de tronc commun
Enseignements personnalisés
Langues vivantes
Enseignements au choix
Activités d’option (dont travail en entreprise)
Stage en entreprise et à l’international
Activités physiques et sportives (facultatif)
Cycles culturels (facultatif)
2e année
3e année
226
98
115
263
75
420
138
13
78
–
30
138
750
–
63
13
320
309
120
20
–
140
151
23
Quelques Actes d’entreprendre de 2010
S2C, Souris sans contraintes
Permettre aux personnes à mobilité réduite
d’utiliser un ordinateur grâce à une souris
adaptée.
Eureka Eau et Cahier Vert
Accompagnement d’un collège avec un projet sur
l’eau et animation de l’association Cahier vert
pour le tutorat de lycéens.
Acte d’entreprendre
À leur entrée en 1ère ou en 2e année (pour les admis sur
titres), les élèves choisissent seuls, ou de préférence en
équipe, un projet personnel – dans le domaine scientifique, technique, social, culturel ou humanitaire – qu’ils
doivent mener à bien avant la fin de la seconde année.
Tout au long de sa démarche, l’élève est accompagné par
un tuteur qui peut le conseiller dans son travail et lui faciliter les contacts extérieurs. L’acte d’entreprendre permet
aux élèves de se confronter à la réalité d’une gestion de
projet mené avec des partenaires extérieurs à l’École et
sur une longue durée (2 ans).
Rivotra
Prévention des risques cycloniques
auprès des enfants de Madagascar à
l’aide d’un jeu de cartes.
qui insiste sur l’acquisition de méthodes, ou de
démarches, plutôt que de savoirs. C’est aussi l’occasion
de découvrir les centres de recherche de l’École, et
d’acquérir des éléments de culture industrielle lors
de visites et conférences.
Modules d’initiation aux métiers de
l’ingénieur généraliste (MIG)
L’idée générale est, pour les élèves, de réaliser une
micro-étude de développement. Pour cela, ils doivent
mesurer le problème à l’occasion de visites industrielles, connaître les outils scientifiques et techniques
disponibles dans les centres de recherches, et proposer
une solution (mini-projets). Une soutenance orale,
réalisée par le groupe d’élèves de chaque module, est
faite devant un public et un jury ouverts sur l’extérieur de l’École (industriels, journalistes, personnalités). Un rapport écrit est aussi réalisé.
Ces modules ont pour objectif la mise en relation rapide
des élèves avec les problèmes posés à l’ingénieur manager d’aujourd’hui, dans toutes les composantes du
métier. Ils sont fondés sur une rupture pédagogique
Les MIG ont été adaptés pour s’inscrire dans le
cursus des élèves admis sur titres (AST) en seconde
année.
MINES PARISTECH
Les MIG en 2010
Responsable : Marc Lucas
Coordinateurs : Daniel Abergel, Martine Audiguier, Chakib
Bouallou, Dominique Bruel, Jacques Crépin, Evelyne
Darque-Ceretti, François Goulette, François-Pascal Neirac,
Valérie Roy
En 1ère année
■■ ALEF : La fusion : terre ou solaire ? (CEP Sophia)
■■ BARRAGE : Aménagement hydro-électrique du barrage de Cusset
(GEOSCIENCES & EDF)
■■ CARTO 3D : Cartographie 3D urbaine et mobilité (CAOR)
■■ EAU : Développement d’un procédé membranaire pour la réutilisa-
tion des eaux résiduaires (CEP Paris)
■■ NUCLÉAIRE : Prolongation de la durée de vie des centrales nucléaires (MAT)
■■ SANTÉ : Infection par le virus VIH : comment dépister les porteurs qui
s’ignorent ? (CBIO & CGS)
■■ SEL : Exploitation du sel en couches, économie du sel et gestion de
l’environnement (GEOSCIENCES)
■■ SENSO : Aspect sensoriel dans les transports (CEMEF)
année ou travail d’option en 3e année. Au total, chaque élève de
l’École passe au minimum quatre mois à l’étranger pendant sa
scolarité ;
■■ une partie des élèves admis en 1ère année (environ 30 %) a choisi
d’effectuer le 3e semestre (début de la 2e année) dans une université
étrangère sélectionnée par l’École. En 2010, cette possibilité a été
offerte pour le MIT et Caltech aux USA, Polytechnique Montréal au
Canada, Hong-Kong University en Chine, NUS à Singapour, l’Université
de Séoul en Corée, Tokyo Tech au Japon, l’Université de Novossibirsk
en Russie, l’Université de Queensland et de New South Wales en
Australie, l’Université de Sao Paulo et de Campinas au Brésil et l’Université Catholique de Lima au Pérou. Dans la plupart des cas, ce semestre
académique peut être pris en compte par les universités étrangères
pour l’obtention d’un double diplôme, après un complément effectué
à l’issue de la scolarité à l’École ;
■■ en outre, dans certaines conditions, la possibilité est offerte d’effectuer
une année de césure entre la 2e et la 3e année en entreprise à l’étranger (une quarantaine d’élèves concernés en 2010/2011).
■■ SYSTÈMES EMBARQUÉS : Conception de systèmes embarqués (CMA)
En 2e année (nouveaux élèves admis sur titres)
■■ SÉCURITE INDUSTRIELLE : Application à un site Arkema (CRC Sophia)
Entre parenthèses, les Centres de recherche de l’École principalement impliqués.
Les enseignements au choix
(ou « enseignements spécialisés »)
À différents moments de leur scolarité, les élèves doivent
choisir un minimum d’enseignements spécialisés pour
valider un nombre d’unités de valeurs imposé, semestre par semestre. Leur proportion croît constamment
tout au long de la scolarité. Le choix des enseignements
spécialisés par les élèves est libre, les responsables d’options étant toutefois en droit de conseiller certains enseignements (au maximum 50 % du volume à choisir par
l’élève). Des enseignements spécialisés se déroulent en
parallèle et sont parfois proposés simultanément aux
élèves de 2e et de 3e année. Certains ne sont pas dispensés tout au long d’un semestre, mais se déroulent en
une semaine.
L’ouverture internationale
Les entreprises fonctionnent aujourd’hui dans une
économie totalement mondialisée. Elles cherchent
ainsi à recruter de jeunes cadres parfaitement aptes à
travailler au sein d’équipes multi-culturelles et à diriger
des projets multi-localisés. Dans le but de développer
cette dimension internationale, l’École a décidé d’accroître fortement les échanges d’étudiants par différents
moyens :
L’envoi d’élèves en formation à l’étranger durant une
partie significative de leur scolarité (formation et stages) :
■■ tous
les élèves ont l’obligation de faire au moins un stage
industriel à l’étranger : stage d’ingénieur entre la 2e et la 3e
Le développement de l’accueil d’étudiants étrangers : à
la rentrée 2010, l’École a accueilli 25 % d’étudiants étrangers
dans son cycle ingénieur, avec 28 nationalités représentées.
Ceci est obtenu par l’accroissement constant du nombre
d’institutions partenaires et la consolidation de ces accords.
Une meilleure lisibilité de son offre de formation :
l’École se présente maintenant comme une «graduate
school» (cf. site web en anglais : www.mines-paristech.eu)
avec des formations à deux niveaux :
■■ Master (graduate)
■■ le cycle Ingénieurs civils des Mines de Paris, en 3 ans ;
■■ un cycle «master of Sciences and executive engineering» en 2 ans
correspondant aux deux dernières années du cycle Ingénieurs civils ;
■■ les diplômes nationaux de master (DNM).
■■ Post master (post graduate)
■■ le doctorat ;
■■ les mastères spécialisés.
Le tout s’accompagne de l’adoption des crédits ECTS et du
supplément au diplôme suivant les normes européennes.
La création de nouvelles formations ciblées pour un
public international, les masters DNM et masters conjoints :
l’École a mis en place des masters en collaboration avec les
écoles de ParisTech.
Suite à la mise en œuvre quasi générale de la réforme
de Bologne en Europe, MINES ParisTech cherche aussi à
développer des cursus de masters conjoints sur la base de
cursus existants et facilement mutualisables.
Le développement d’accords de coopération avec des
institutions étrangères sélectionnées avec différentes
modalités possibles :
■■ accord d’échange non diplômant, de type Erasmus (une quarantaine
d’accords) ;
30
31
32
RAPPORT D’ACTIVITÉ 2010
■■ accord d’échange diplômant et de double diplôme (une ving-
taine d’accords) : moyennant le suivi de deux années du cycle
Ingénieurs civils, l’étudiant étranger obtient le diplôme d’ingénieur
civil des Mines de Paris (et le grade de master) et le diplôme de
son institution d’origine ;
■■ accord de recrutement par concours d’étudiants de niveau bachelor,
comme c’est déjà le cas en Chine sous l’égide de ParisTech dans
plusieurs universités.
Ceci passe par une plus grande implication de l’École
dans ses réseaux nationaux et internationaux. MINES
ParisTech développe ainsi, avec ParisTech et avec le
GEM, plusieurs actions internationales de coopération
et d’échanges d’étudiants, tant en Asie (Chine, Inde,
Corée du Sud, Singapour, Thaïlande, Vietnam) qu’en
Amérique Latine (Brésil, Chili, Argentine et Mexique)
ou dans les pays de l’Est (Russie, Pologne, Ukraine, République tchèque) et du Moyen Orient (Liban, Turquie).
La recherche de l’accroissement de son partenariat
d’entreprises : l’École est très liée au monde des entreprises françaises et étrangères. Pour assurer le développement de leurs implantations à l’étranger, les entreprises
ont la nécessité d’avoir des cadres nationaux parlant
français et ayant bénéficié d’une excellente formation
d’ingénieur dans une grande école. Elles ont donc intérêt
à financer des bourses, intégrées dans un véritable partenariat négocié, pour des étudiants étrangers. Un poste a
été créé spécialement pour le développement de cette
action, qui est aussi relayée plus globalement au niveau
de ParisTech (action Fonds international).
Des procédures d’accueil et d’intégration particulières visant à optimiser l’intégration des étudiants étrangers du cycle ingénieur : formulaires d’inscription en
ligne français/anglais, obtention de bourses, facilitation de
l’obtention du visa et de la carte de séjour et du permis de
travail, personne administrative dédiée, journée d’accueil
spéciale, visites pendant le stage de français préalable,
accueil BDE, journées d’intégration, enseignement de FLE
(Français langue étrangère) intégré au cursus.
Les élèves ont l’obligation d’étudier deux langues
étrangères (parmi onze proposées) et d’obtenir, avant la
fin de leur scolarité, un diplôme extérieur dans la langue
de leur choix (Proficiency mention bien, TOEFL 580 points
ou TOEIC 850 points, ZMP niveau bien/très bien...).
L’ouverture internationale s’exprime enfin par des
cours organisés dans le cadre d’échanges universitaires
avec de grandes institutions européennes (dans le cadre,
entre autres, des semaines d’enseignements ParisTech
Athens) et des enseignements de culture économique :
La globalisation de l’économie mondiale, institutions européennes : Europe utile, une approche industrielle ; International
contracts for large-scale projects…
Les options
L’École offre aux élèves 17 options au choix. L’option
se déroule surtout en 3e année. En 2e année, une
période de pré-option de deux semaines permet
aux élèves de prendre contact avec la discipline. Ces
connaissances sont approfondies pendant un mois
complet en début de 3e année (cours, jeux d’entreprise, travaux pratiques, mini-projets, visites industrielles en France et à l’étranger). C’est ensuite en
janvier et à partir d’avril que les élèves, seuls ou en
binômes, se consacrent à leur sujet d’option proposé
par une entreprise ou un organisme public. L’activité
d’option représente un total de 22 semaines.
Exemples de sujets soutenus
en juillet 2010
■■ Biotechnologie – Financement et développement d’une
start-up de biotechnologies : soutien à l’équipe de management de l’entreprise et “business development” ;
■■ Développement industriel des procédés avancés – Étude et
amélioration des centres de conditionnement des gaz médicaux ;
■■ Droit et économie de l’entreprise – Les niches sociales : suivi
critique des évolutions intervenues depuis 2007 ;
■■ Économie industrielle – Impact de la politique du risque sur
la trajectoire financière d’EDF ;
■■ Finance quantitative – Structuring a product for the Japanese
market;
■■ Génie atomique – Détermination de l’emplacement optimal
des sources secondaires pour l’EPR ;
■■ Géosciences – Nouvelle localisation des événements d’une
crise sismique pré-éruptive du Piton de la Fournaise (La
Réunion) ;
■■ Géostatistique – Réassurance des risques liés aux tempêtes
européennes ;
■■ Gestion scientifique - Mon.évaluation-publique.fr : comment
évaluer les projets de simplification administrative ?
■■ Ingénierie de la conception – Exploration et structuration
de stratégies d’innovation pour la sécurité dans les transports
publics ;
■■ Innovation et entrepreneuriat – Création de la start-up
“1Year1Book” ;
■■ Machines et énergie – Optimisation de centrales à
cogénération ;
■■ Management des systèmes d’information – Data intelligence appliquée au marketing ;
■■ Mareva – Exploration et cartographie autonomes par une
équipe de robots ;
■■ Sciences et génie des matériaux – Analyse de la durée de vie
d’une chambre de combustion de réacteur d’avion ;
■■ Sol et sous-sol – Étude de préfaisabilité d’une extension de la
mine de talc de Rabenwald ;
■■ Systèmes de production et de logistique – Mise en place
d’un projet de livraison express dans les grandes agglo­
mérations.
MINES PARISTECH
32
33
LES AUTRES FORMATIONS DE NIVEAU MASTER
Responsable : Nicolas Cheimanoff — [email protected] — Tél. : 01 40 51 91 36
http://www.mines-paristech.fr/masters
http://master.paristech.fr
L’École est associée à des universités ou avec d’autres
écoles, en particulier dans le cadre de ParisTech, pour
participer à un nombre significatif de Masters.
Les enseignants-chercheurs de MINES ParisTech
interviennent dans de nombreux masters. Voici
une liste des principaux, classés par domaine de
recherche :
Ces formations de très haut niveau sont bâties
sur le modèle standard international des Masters of
science.
Sigle
Spécialités
Établissements conjoints
Responsables
MINES ParisTech
Sciences de la terre et de l’environnement
SDUEE/ECH
(HH)
Environnements continentaux et
hydrosciences (Hydrologie Hydrogéologie)
UPMC, avec Universités Paris 7 et Paris 10,
ENS Ulm, Museum, Agro ParisTech, ENS
Géographie
E. Ledoux
(Géosciences)
GCE/MSROE
Génie civil et environnement/ mécanique des sols, des roches et des
ouvrages dans leur environnement
Centrale Paris, avec ENPC ParisTech, Polytechnique ParisTech, UPMC
R. Cojean
(Geosciences)
SDUEE/GEO
Géosciences
UPMC, avec Universités Paris 7 et Paris 10,
ENS Ulm, Museum, Agro ParisTech, ENS
Géographie
M.Thiry
(Géosciences)
GTESD
Gestion et traitement des eaux, des
sols et des déchets
Agro ParisTech, avec ENPC ParisTech, ENSTA
ParisTech, ESPCI ParisTech, Chimie ParisTech
A. Gaunand
(CEP)
Énergétique et génie des procédés
SDI/EE
Énergétique et environnement
UPMC, avec Arts et Métiers ParisTech
D. Clodic (CEP)
MVE
Mobilité et véhicules électriques
Arts et Métiers ParisTech, avec ENPC ParisTech, ENSTA ParisTech
A. De La Fortelle
(CAOR)
NE
Nuclear energy
Université Paris 11, avec INSTN, ParisTech,
Centrale Paris, Supélec
D. Mayer (CEP)
SE
Stratégies énergétiques
MINES ParisTech
P. Rivière (CEP)
TRADD
Transport et développement
durable
ENPC ParisTech, avec Polytechnique ParisTech J. Adnot (CEP)
Mécanique et matériaux
BME/BS²
Bioingénierie (Biomedical Engineering)/ biomécanique & biomatériaux/ macromolécules, tissus,
prothèses
Université Paris 5, avec ParisTech
L. Corté (MAT)
MAGIS
Matériaux et sciences de l’ingénieur
ENS Cachan, avec Arts et Métiers ParisTech,
UPMC, Polytechnique ParisTech, Telecom
H. proudhon
(MAT)
MSE
Matériaux pour les structures et
l’énergie
Université Paris 11, avec Chimie ParisTech,
INSTN, Université paris 12, Centrale Paris
Y. Bienvenu
(MAT)
P3M/P3M
Physique des matériaux, mécanique
et modélisation numérique
Université de Nice, avec ISITV, CNAM
M. Vincent
(CEMEF)
34
RAPPORT D’ACTIVITÉ 2010
Sigle
Spécialités
Établissements conjoints
Responsables
MINES ParisTech
Mathématiques et systèmes
IST-EEA/ATSI
Automatique et traitement du signal
et des images
Université Paris 11, avec ENS Cachan, Supélec
J. Lévine (CAS)
BME/BIM
Bioingénierie (Biomedical Engineering)/ bioimagerie
Université Paris 5, avec ParisTech
E. Decencière
(CMM)
MVA
Mathématiques/ vision/ apprentissage ENS Cachan, avec Université Paris 5, Centrale
Paris, Polytechnique ParisTech, Telecom
ParisTech
P. Rouchon (CAS)
OIV
Optique, image & vision
D. Jeulin
(CMM/MAT)
Université de St Etienne, avec EMSE, IOGS
Économie, management, société
SVTE/EDDEE
Économie du développement
durable, de l’environnement et de
l’énergie
Université Paris 10, avec Agro ParisTech, ENPC M. Glachant
ParisTech, Polytechnique ParisTech, EHESS,
(CERNA)
INSTN, IFP
GDO
Gestion et dynamique des organisations
Université Paris 10, avec Polytechnique ParisTech, ESCP-EAP, ENA
F. Kletz (CGS)
MTI
Management de la technologie et
de l’innovation
Université Paris 9, avec INSTN,
ENS Cachan
A. Hatchuel (CGS)
MOPP
Management des organisations et
politiques publiques
Université Paris 10, avec Polytechnique ParisTech, ESCP-EAP, ENA
F. Kletz (CGS)
MODO
Modélisation, optimisation, décision, Université Paris 9
organisation
A. Hatchuel
(CGS)
PIC
Projet, innovation, conception
B. Weil (CGS)
UMLV, avec Polytechnique ParisTech
Master SE : « Stratégies énergétiques »
Responsables : Philippe Rivière (CEP) et Gilles Le Blanc (CERNA)
Le master Stratégies énergétiques (MSE) est rattaché au cycle des Ingénieurs civils.
Objectifs
Rendre les étudiants aptes à participer à l’élaboration des politiques énergétiques de leur entreprise ou de leur pays, en lien
avec les entreprises du secteur. Ce Master est destiné prioritairement à des étudiants étrangers provenant des universités
partenaires de MINES ParisTech dans le cadre des programmes de mobilité (Erasmus, Unitech, Singapour, Chine…).
Ce Master est rattaché à la 3e année du cycle Ingénieurs civils de MINES ParisTech. Il recrute au niveau M1 ou Bac+4. Il est
délivré en français et est sanctionné par un diplôme de Master ParisTech.
■■ Durée : 18 mois.
■■ Effectifs au 31 décembre 2010 : 14 étudiants étrangers
■■ Site web : http://masterenergy.mines-paristech.fr
MINES PARISTECH
LES MASTÈRES SPÉCIALISÉS
Responsable : Jean-Christophe Sauriac - 01 40 51 90 38
[email protected] – www.mines-paristech.fr/ms
LES MASTÈRES SPÉCIALISÉS
Depuis 1987, plus de 2800 étudiants ont reçu le diplôme
de Mastère spécialisé (MS) de MINES ParisTech, accrédité par la Conférence des grandes écoles. Les Mastères
spécialisés se répartissent en 14 Mastères spécialisés
temps plein, dans le cursus de la formation initiale, et en
5 executive Mastères spécialisés, décrits dans le chapitre
suivant dédié à la formation continue.
Spécificité des Mastères spécialisés
temps plein
Ces formations de niveau Post Master (Bac+6) apportent
une spécialisation et une expertise de haut niveau. Elles
sont créées spécifiquement pour répondre aux besoins
des entreprises, de l’industrie ou de la recherche. Elles
forment des étudiants immédiatement opérationnels
en entreprise.
Avantages des Mastères spécialisés de
MINES ParisTech
Les Mastères de MINES ParisTech sont rattachés à la
Direction de la Recherche, ce qui induit une véritable
collaboration et implication entre enseignants-chercheurs, étudiants et industriels ; en voici les principales
caractéristiques :
ALEF : Alternatives pour l’énergie du futur International Energy Management
En partenariat avec l’INSA de Lyon et l’Université de
Tsinghua (Chine). Année de création : 2007.
Responsable : François-Pascal Neirac (CEP Sophia Antipolis).
Effectifs 2010/2011 : 19 étudiants, dont 9 étrangers
Objectifs : former les futurs cadres du secteur énergétique dans sa dimension internationale grâce à une
immersion de 15 mois dans le monde de l’énergie sous
tous ses aspects : technologies, impacts environnementaux, aspects institutionnels… Il intègre également une
formation spécifique au management de l’innovation.
Débouchés : managers et experts du monde énergétique, volontaires à l’international.
Faits marquants : le Business Group « Renewables »
d’Areva est devenu le premier parrain officiel d’ALEF. Il
s’est engagé à recruter 3 élèves par an pendant 4 ans.
Schneider a également désigné ALEF comme l’une de
ses voies stratégiques de recrutement.
Nombre de diplômés : 11 dont 100 % en activité
Entreprises d’accueil : TOTAL, EIFER, AREVA, Estin
& Co, Voltalia, Schneider Electric, Finaxo, Hydromeca,
HELION, INES, Suez Environnement.
■■ la très grande qualité de l’enseignement qui s’appuie sur l’expertise,
les compétences pédagogiques et scientifiques des enseignantschercheurs de l’École, de ses partenaires académiques ainsi que celle
des intervenants extérieurs issus du monde professionnel ;
■■ une étroite coopération avec les entreprises afin de permettre
l’étude de thèmes d’intérêts industriels et économiques pertinents ;
■■ le financement des études pour certains MS : les coûts de la formation qui représentent environ 15000 euros sont souvent pris en
charge par les entreprises partenaires des centres de recherche
dans le cadre d’un partenariat École-Entreprise.
Bilan des inscriptions en 2010
Pour l’année 2010-2011, 211 étudiants sont inscrits
dans l’ensemble des Mastères spécialisés temps plein de
MINES ParisTech (190 en 2009-2010). Il faut aussi ajouter
116 personnes inscrites dans les 5 executive Mastères
spécialisés (cf. formation continue).
211 élèves en Mastères spécialisés temps plein
■■ 39% d’origine étrangère (24% en 2009)
■■ 64% d’hommes (65% en 2009)
■■ 36% de femmes (35% en 2009)
■■ 20% de cadres en fonction continue dans les MS temps plein
(37% en 2009)
■■ 47% d’ingénieurs (65% en 2009)
ALEF mai 2010 - chantier EPR de Taïchan.
ENR : Énergies renouvelables En partenariat avec EUREC Agency (EUropean Renewable
Energy Centres) et les Universités de Loughborough,
Saragosse, Oldenbourg, Newcastle, Athènes et Kassel.
Année de création : 2002 ; accrédité M.S. en 2007.
Responsable : Didier Mayer - Adjoint : Christian Beauger
(CEP Sophia Antipolis).
Effectifs 2010/2011 : 12 étudiants, dont 7 étrangers
Objectifs : former des étudiants dont l’expertise
technique permet d’apporter une réelle valeur ajoutée
aux entreprises du domaine des énergies renouvelables.
34
35
36
RAPPORT D’ACTIVITÉ 2010
Débouchés : chefs de projets à forte capacité d’innovation, pour l’industrie ou les bureaux d’études ;
ingénieur de développement ; responsable de business
unit dans le domaine des énergies renouvelables.
Faits marquants : partenaire du réseau de l’agence
EUREC qui regroupe les centres de recherche européens les plus prestigieux du domaine des énergies
renouvelables.
Nombre de diplômés : 11 dont 80 % en activité.
Entreprises d’accueil : Altran, EVASOL, CEA, NCA
environnement, Véolia, Transénergie, 3E, Garrad
Hassan, Airtricity, Maia Eolis, Eolres.
marqué par la dérégulation des marchés et le poids
grandissant des contraintes environnementales.
Débouchés : ingénieur de recherche, d’études ou
de projet, chargé d’affaires, conseil en achat d’énergie,
analyste marchés ou risques.
Faits marquants : le Mastère OSE a fêté ses 10
ans en organisant 3 jours de colloque en Corse sur le
thème de « l’énergie par ses externalités » en collaboration avec Capenergies, la chaire Modélisation
prospective au service du développement durable et
l’Université de Corse.
Nombre de diplômés : 16 dont 93 % en activité
Entreprises d’accueil : EDF, Lyonnaise des eaux,
MANEXI, GDF Suez, TOP BIS, ADEME, ROQUETTE, SOM
Ingénierie, Thèse.
ENVIM : International environmental
management
En partenariat avec l’INSA de Lyon et l’Université de
Tsinghua (Chine).
Année de création : 2007.
Responsable : Frédérique Vincent - Adjoint : Monzen
Tzen (ISIGE, Fontainebleau).
ENR 2010 - Four solaire d’Odeillo.
GAZ : Ingénierie et gestion du gaz En partenariat avec l’Association Française du Gaz.
Année de création : 1987.
Responsable : Dominique Marchio – Adjoint : Chakib
Bouallou (CEP Paris/Palaiseau).
Effectifs 2010/2011 : 34 étudiants, dont 23 étrangers.
Objectifs : Apporter des compétences professionnelles dans les différents métiers du gaz.
Débouchés : postes d’encadrement et de management dans les métiers du transport, du négoce,
du stockage, de la distribution et des utilisations des
combustibles gazeux.
Faits marquants : 2 sessions ont débuté en 2010,
l’une en français et l’autre en anglais.
Nombre de diplômés : 17 dont 94 % en activité
Entreprises d’accueil : GDF Suez, TOTAL
OSE : Optimisation des systèmes énergétiques
Année de création : 2000.
Responsables : Gilles Guerassimoff – Nadia Maïzi (CMA,
Sophia Antipolis).
Effectifs 2010/2011 : 17 étudiants, dont 4 étrangers.
Objectifs : former des décideurs aptes à concevoir
les projets énergétiques de demain dans un contexte
Effectifs 2010/2011 : 13 étudiants, dont 6 étrangers
Objectifs : donner une approche managériale
de haut niveau et une vision internationale sur les
questions d’environnement ; valoriser les facultés
d’initiative, d’analyse, d’adaptation et le sens de la
prospective.
Débouchés : responsable environnement ou
responsable HQE dans des collectivités territoriales,
des syndicats professionnels et des agences de l’État,
consultant dans les grands cabinets de conseil et les
bureaux d’études spécialisés.
Faits marquants : participation à l’organisation
de l’International workshop of urban design mené par Les
Ateliers d’urbanisme de Cergy à Cao Lanh (Vietnam) ;
présentation à l’Université de Tsinghua du Water and
Energy Project réalisé par les étudiants en partenariat
avec le MS ALEF.
Nombre de diplômés : 14 dont 100 % en activité
Entreprises d’accueil : AREVA, Veolia Eau, Veolia
Environnement, LVMH, SAFRAN, Nespresso, SaintGobain, Groupe Casino, Danone, IOSIS Concept, Paris
Habitat, STIF.
IGE : Ingénierie et gestion de l’environnement
En partenariat avec l’École des Ponts ParisTech et AgroParisTech. Année de création : 1992
Responsable : Frédérique Vincent – Adjoint : Frédéric
Planchard (ISIGE, Fontainebleau).
Effectifs 2010/2011 : 23 étudiants, dont 2 étrangers.
Objectifs : apporter des connaissances sur l’ensemble des enjeux environnementaux en considérant les aspects scientifiques et en incluant les
enjeux politiques, sociaux et réglementaires ; acqué-
MINES PARISTECH
rir une vision stratégique et prospective de la gestion
de l’environnement et du développement durable
d’une entreprise.
Débouchés : responsable environnement dans de
grands groupes industriels, responsable HQE, consultants dans les grands cabinets de conseil et les bureaux
d’études spécialisés, chargés de mission environnement
et développement durable dans des collectivités territoriales, des syndicats professionnels et des agences de
l’État.
Faits marquants : réalisation de l’Agenda 21 de la
Communauté de Communes de Pays de Seine, étude
pour l’implantation d’un éco-quartier à énergie positive sur la commune d’Avon (Seine-et-Marne), mise en
ligne d’une étude de cas multimédia sur le thème des
éco-quartiers, voyage d’étude urbain à Tanger (Maroc).
Nombre de diplômés : 26 dont 88 % en activité
Entreprises d’accueil : AREVA, Veolia Eau, Veolia
Environnement, LVMH, SAFRAN, Nespresso, Saint-Gobain,
Groupe Casino, Danone, IOSIS Concept, Paris Habitat,
STIF.
SANTÉ : santé environnement,
enjeux pour le territoire et l’entreprise
http://www.isige.ensmp.fr
En partenariat avec l’École des hautes études en santé
publique (EHESP). Année de création : 2010.
Responsable : Jasha Oosterbaan (ISIGE, Fontainebleau).
Première session en 2011.
Objectifs : former des cadres aux problématiques des
questions de santé, d’aménagement et de développement durable, pour estimer un impact sanitaire et développer des outils de politique publique et de stratégie
industrielle.
Débouchés : expert de l’estimation des impacts
sanitaires pour des projets d’aménagement et de
développement du territoire, de la fabrication ou de
la commercialisation de nouveaux produits ; expert
en analyse de cycle de vie de produits avec prise en
compte des impacts sur la santé et les moyens de
maîtrise de ces impacts ; responsable hygiène, sécurité, environnement (HSE) dans l’industrie.
Faits marquants : accréditation du Mastère spécialisé
par la Conférence des grandes écoles en janvier 2010.
Deux options permettent d’approfondir soit la gestion
et le stockage de l’électricité, soit l’architecture des véhicules.
Débouchés : carrières possibles à l’étranger ou en
France au sein d’entreprises ou d’organisations nationales/internationales axées sur la conception et la
production de Véhicules électriques/Hybrides et au
développement des infrastructures liées à leur utilisation.
Faits marquants : 1ère session cette année ; 13 élèves
bénéficient de la synergie avec la Fondation Renault.
MISL : Management Industriel et systèmes
logistiques
Année de création : 1997
Responsable : Hugues Molet (CAOR).
Effectifs : 2010/2011 : 19 étudiants, dont 10 étrangers.
Objectifs : développer les capacités des ingénieurs
et des cadres à mobiliser un ensemble de démarches
liées à la gestion de la « supply chain » globale et de la
gestion industrielle.
Débouchés : responsables de bureaux d’études, de
méthodes, de production, d’industrie, de logistique, de
qualité dans le domaine industriel et les services.
Faits marquants : tutorat et de nombreuses visites
industrielles en France et à l’étranger
Nombre de diplômés : 22 dont 100 % en activité
Entreprises d’accueil : RATP, Sanofi-Aventis, D’Artagnan, Groupe LVMH, Carrefour, Nations Unies, Michelin,
Eurocopter, Procter & Gamble.
IVE : Ingénierie des véhicules électriques En partenariat avec Arts et Métiers ParisTech, ParisTech,
ENSTA ParisTech, MINES ParisTech, École des Ponts
ParisTech.
Année de création : 2010.
Responsables pour MINES ParisTech : Arnaud de la Fortelle (CAOR), Jérôme Adnot (CEP).
Effectifs 2010/2011 : 12 étudiants, dont 4 étrangers.
Objectifs : former des spécialistes aux technologies
nécessaires à la conception des véhicules du futur ;
un tronc commun permet d’examiner l’ensemble des
facettes de la mobilité durable, en particulier en conception, en nouvelles technologies « STIC » ou en énergie.
MSIT : Management des systèmes
d’information et des technologies
En partenariat avec HEC. Année de création : 1998.
Responsables : Robert Mahl et Fabien Coelho (CRI).
Effectifs 2010/2011 : 28 étudiants, dont 7 étrangers.
Objectifs : préparer les étudiants à des fonctions
d’animation, de conception et de gestion applicative.
Débouchés : consultant dans un grand cabinet de
conseil ou fonction de maîtrise d’ouvrage en systèmes
d’information.
Nombre de diplômés : 28.
36
37
38
RAPPORT D’ACTIVITÉ 2010
MRI : Management des risques industriels
Année de création : 2005 ( MS depuis 2009).
Responsable : Jean-Luc Wybo – Adjoint : Win Van.
Wassenhove (CRC Sophia Antipolis).
Effectifs 2010/2011 : 14 étudiants, dont 5 étrangers.
Objectifs : former des responsables opérationnels
dans le domaine de la gestion des risques industriels
(environnement, hygiène, sécurité).
Débouchés : responsables Risques industriels, HSE,
chargé d’études Risques et environnement, consultants dans ces domaines.
Faits marquants : traitement en profondeur de la
gestion des risques juridiques, techniques, financiers,
humains et organisationnels.
Nombre de diplômés : 16 dont 100 % en activité.
Entreprises d’accueil : L’Oréal, TOTAL, ARKEMA,
Bureau Véritas, SNCF.
COMADIS : Comportement des matériaux et
dimensionnement des structures
Année de création : 2000.
Responsable : Jacques Renard (MAT, Évry).
Effectifs 2010/2011 : 8 étudiants, dont 3 étrangers.
Objectifs : former des ingénieurs de haut niveau
dans le domaine des propriétés physiques et mécaniques des matériaux, leur caractérisation mécanique
jusqu’au dimensionnement de pièces industrielles,
et caractéristiques non mécaniques telles que : électriques, magnétiques, et optiques.
Débouchés : experts en matériaux et en calcul de
structures.
Faits marquants : nouvelles collaborations avec
THALES, FAURECIA et PSA.
Nombre de diplômés : 6 dont 20 % en activité
dans l’industrie
Entreprises d’accueil : PSA, SAFRAN, Renault, CEA,
AEDINCA.
COMPUTECH : Computational Mechanics
Année de création : 1999.
Responsable : François Bay – Adjoint : Katia Mocellin
(CEMEF, Sophia Antipolis).
Effectifs 2010/2011 : 6 étudiants, dont 2 étrangers.
Objectifs : former des spécialistes du calcul scientifique en mécanique et en physique permettant la
modélisation numérique.
Débouchés : développement de logiciels de simulation numérique dans des secteurs tels que automobile, aéronautique, métallurgie…
Faits marquants : dispensé en anglais depuis
2007.
Nombre de diplômés : 6 dont 100 % en activité.
Entreprises d’accueil : I-comete, Finmeccanica,
Groupe Technip, Michelin.
MATMEF : Materials Engineering
(Ancien « Matériaux et mise en forme »)
Année de création : 1987.
Responsable : Jean-Marc Haudin – Adjoint : Rudy
Valette (CEMEF, Sophia Antipolis).
Effectifs 2010/2011 : 6 étudiants, dont 2 étrangers
Objectifs : combiner approches mécaniques et
physiques, les appliquer à la transformation des
matériaux et aux composites, en intégrant la simulation numérique des procédés.
Débouchés : industrie, enseignement supérieur
ou recherche publique.
Faits marquants : dispensé en anglais depuis
2009, tous les étudiants ont obtenu un financement
industriel. Création d’une option Bioplastics en 2010.
Nombre de diplômés : 10 dont 57 % en activité.
Insertion professionnelle
et satisfaction des diplômés*
2 sur 3
C’est la part des étudiants qui ont trouvé un emploi
avant la fin du Mastère spécialisé.
35 700€
C’est le salaire moyen d’une embauche pour un jeune
diplômé de MS de MINES ParisTech sans expérience.
94 % (dont 51 % sans hésiter)
C’est le nombre d’étudiants qui recommandent à un
jeune diplômé de niveau Bac+5 de faire le MS qu’ils ont
suivi.
*Enquête réalisée en avril 2010 sur 149 diplômés
de MS de MINES ParisTech (taux de réponses 91%)
Remise des diplômes 2009-2010
Chaque année, une cérémonie officielle est organisée en l’honneur des étudiants diplômés et réunit
les Mastères spécialisés temps plein, les exécutive
Mastères spécialisés et les BADGE, soit plus de 400
personnes.
MINES PARISTECH
LA FORMATION CONTINUE
Responsable : Jean-Christophe Sauriac - 01 40 51 90 38
[email protected] – www.mines-paristech.fr/FormationContinue
La formation continue (FC) de MINES ParisTech est
composée de deux pôles :
■■ la FC diplômante qui s’articule autour de quatre activités :
■■ les Executives Mastères spécialisés ;
■■ les BADGE : bilans d’aptitudes accrédités par la Conférence
des grandes écoles ;
■■ ISUPFERE : le diplôme d’ingénieur en alternance ;
■■ CESMAT : 4 formations de perfectionnement des cadres du
domaine minier ;
■■ et la FC non diplômante, constituée de séminaires courts.
Toutes ces formations sont animées par les centres de
recherche de MINES ParisTech.
Les executive Mastères spécialisés (ex MS)
Comme les Mastères spécialisés, les exécutive Mastères
spécialisés sont de niveau Post Master (Bac+6). Ils se
déroulent sur 5 jours par mois en moyenne, répartis
sur 12 à 24 mois. La mission professionnelle est tutorée et donne lieu à un mémoire soutenu devant un
jury. Il correspond à un volume de travail personnel
de 4 mois minimum répartis sur le temps laissé libre
par la formation.
service ou responsables HQE, consultants dans les
grands cabinets de conseil, dans des agences de notation, dans des bureaux d’études spécialisés.
Nombre de diplômés : 14
IPISO : Ingénierie, production et infrastructures
en systèmes ouverts
http://ipiso.ensmp.fr
En partenariat avec Orange, l’École des Mines de
Nancy et l’École des Mines de Saint-Étienne.
Année de création : 2002 (MS depuis 2004).
Responsables : Robert Mahl et Fabien Coelho (CRI).
Objectifs : former des cadres désirant acquérir une
spécialisation dans la production informatique et des
infrastructures techniques
Débouchés : le programme prépare les ingénieurs
et cadres à l’exercice des activités de mise en production et soutien à la production, exploitation informatique opérationnelle, sécurité des environnements et
architecture technique.
Nombre de diplômés : 12
MMP : Management méthodes et pratiques
Depuis 2008, MINES ParisTech propose 5 ex MS,
ce qui représente plus de 100 personnes en 2010/2011.
http://www.mines-paristech.fr/masteres
Année de création : 2005 (MS depuis 2007)
Responsable : Robert Mahl (CRI)
QSE-DD : Management qualité, sécurité,
environnement et développement durable
Objectifs : préparer des cadres de direction aux
responsabilités et aux fonctions managériales.
Débouchés : directeurs de centres opérationnels.
Nombre de diplômés : 37
http://www.isige.mines-paristech.fr
En partenariat avec Cégos. Année de création : 2008.
Responsable : Jasha Oosterbaan (ISIGE, Fontainebleau).
ex MSIT : Management des systèmes
d’information et des technologies
http://hec.ensmp.fr
En partenariat avec HEC. Année de création : 2008.
Responsable : Robert Mahl et Fabien Coelho (CRI).
Objectifs : préparer aux fonctions de Directeur
des Systèmes d’Information (SI) ou de chef de
projet en SI.
Débouchés : directions centrales et opérationnelles des systèmes d’information, maîtrise
d’ouvrage de grands projets pour les directions
opérationnelles.
Nombre de diplômés : 17
Objectifs : identifier les enjeux stratégiques de
management QSE et Développement durable pour
les entreprises ou les collectivités.
Débouchés : directeurs ou responsables environnement dans de grands groupes industriels, chefs de
FHOMSI : Facteurs humains et organisationnels
du management et de la sécurité
http://www.mines-paristech.fr/masteres
En partenariat avec ESCP Europe et ICSI.
Année de création : 2008.
Responsable : Denis Besnard (CRC).
38
39
40
RAPPORT D’ACTIVITÉ 2010
Objectifs : Former des cadres expérimentés pour
favoriser la prise en compte des facteurs humains
et organisationnels dans les activités de conception,
de construction, d’exploitation et de démantèlement
d’installations industrielles à risques.
Débouchés : Responsable de la sécurité industrielle, responsable d’usines, consultant, chef de
projets.
Nombre de diplômés : 17
BADGE : Les Bilans d’Aptitudes Délivrés
par les Grandes Écoles
Le BADGE est un label créé en 2001 par la CGE pour
renforcer et faire reconnaître les compétences des
cadres en activité par la validation de leurs acquis
professionnels. Ce sont des formations diplômantes
en temps partagé, accessibles d’un niveau Bac à Bac +5.
Ces formations offrent environ 200 heures de cours
répartis sur 6 à 10 mois. L’École propose 4 BADGE :
ADEMA, MDAE et BENR. En 2010, deux promotions
ont eu lieu.
MDAE : Management de la dématérialisation
et de l’archivage électronique
http://www.demateus.com
En partenariat avec Fédisa et Demateus.
Année de création : 2008.
Responsable : Fabien Coelho (CRI).
Objectifs : former des responsables Dématérialisation avec une approche pluridisciplinaire : informatique, organisationnelle, juridique, sécuritaire et
managériale.
Débouchés : grandes entreprises et collectivités
locales.
Nombre de diplômés : 6.
ADEMA : Management associatif
http://www.management-associatif.org
En partenariat avec l’ADEMA. Année de création : 2008.
Responsable : Vololona Rabeharisoa (CSI).
Objectifs : former des responsables associatifs afin
de professionnaliser leur implication en abordant les
grands thèmes de la gestion associative : stratégie,
management, communication, droit, finance.
Débouchés : responsables d’association.
Nombre de diplômés : 7.
IST : Diplôme d’ingénieur de spécialité
en alternance de l’Institut supérieur des
techniques
http://www.isupfere.ensmp.fr/
Responsables : Jérôme Adnot et Dominique Marchio
(CEP Paris).
Destiné à des techniciens issus des filières BTS ou DUT
ayant une expérience professionnelle, le diplôme d’ingénieur en alternance de L’ISUPFERE (Institut supérieur
des fluides, énergies, réseaux et environnement) leur
permet, en deux ans, de devenir spécialiste dans les
fluides et l’énergie. Il répond aux besoins des entreprises
qui désirent consolider leur savoir-faire tout en offrant
une possibilité de promotion interne à leurs techniciens.
Il est délivré, depuis 1991, par MINES ParisTech et ses
partenaires : le CNAM, le lycée Maximilien Perret, l’Université Paris Diderot-Paris 7, et des branches professionnelles (GIM, FIM, FG3E et UCF). La filière a été ouverte en
apprentissage en juillet 2009.
Effectifs au 31 décembre 2010 : 36 élèves, dont 1
étranger. (8 élèves de la promo 2009/2010, 12 élèves de
la promo 2010/2011 et 16 apprentis).
Les formations du CESMAT
http://www.cesmat.asso.fr
Le Centre d’études supérieures des matières premières
(CESMAT) a entre autres pour mission de former des
cadres dans les divers domaines d’expertise des professions minières. Les cycles proposés, d’une durée de 6 à
9 mois, sont accessibles au niveau d’ingénieur et sanctionnées par un diplôme de « formation spécialisée ».
Les diplômés viennent de tous les continents (Afrique,
Moyen orient, Asie, Amérique Latine) et représentent
plus de 25 nationalités différentes :
CFSG – géostatistique : 7 diplômés ;
CESECO – cycle de formation spécialisée exploitation à ciel
ouvert des mines et carrières : 12 diplômés ;
CESPROMIN – évaluation économique de projets miniers :
13 diplômés ;
CESAM – administration publique des mines : 9 diplômés.
Les séminaires de courte durée
http://www.mines-paristech.fr/FormationContinue/
index.php?form=1
Les centres de recherche de MINES ParisTech organisent par
ailleurs des séminaires de courte durée à destination des
salariés des entreprises pour répondre à leur besoin de
formation dans les domaines suivants :
Sciences de la terre et de l’environnement
Énergétique et génie des procédés
Matériaux et modélisation d’information
Mathématiques et systèmes
Économie, management
Management et sécurité
MINES PARISTECH
40
41
LES CORPS TECHNIQUES DE L’ÉTAT
Directrice : Marie-Solange Tissier— [email protected] — Tél. : 01 40 51 90 31
En février 2009, le Corps des Mines a fusionné avec
le Corps des Télécommunications, pour donner
naissance à un nouveau corps d’ingénieurs baptisé
« Corps des Mines ». Suite à cette fusion, la formation des ingénieurs des mines est dorénavant assurée
conjointement par MINES ParisTech, qui la décline
au sein du cycle des corps techniques de l’État (CTE),
et TELECOM ParisTech.
Le cycle du Corps des Mines est ainsi destiné à
former des hauts fonctionnaires, ayant acquis au préalable une solide formation scientifique et technique. À
l’issue de la formation, les ingénieurs se voient confier
dans l’administration des responsabilités de nature
technique et économique, en matière de développement économique, de gestion des technologies de
l’information et de la communication, de sécurité
industrielle et technologique, de protection de l’environnement, de sûreté nucléaire, etc. Ils peuvent également débuter leur carrière dans la recherche, dans un
domaine présentant un intérêt pour la compétitivité
nationale, ou encore à la Commission européenne. Ils
évolueront par la suite dans des postes à responsabilité au sein du ministère chargé de l’économie et dans
d’autres ministères (énergie, économie numérique,
développement durable, intérieur, défense, aménagement du territoire, recherche, santé…).
Le recrutement se fait sur classement à l’issue de
l’École polytechnique ou sur concours spécifique
à la sortie des écoles normales supérieures (Ulm,
Cachan et Lyon), de MINES ParisTech (cycle civil)
ou TELECOM ParisTech. Des concours dédiés (examen
professionnel, concours interne) permettent aussi à
des ingénieurs ayant déjà une expérience au sein de
l’administration d’intégrer le corps des mines.
Chaque promotion compte une vingtaine d’élèves.
La première promotion commune du « nouveau »
Corps des mines a été recrutée en septembre 2009 :
elle fait l’objet d’une formation rénovée détaillée
ci-dessous. Des dispositions transitoires s’appliquent
pour la dernière année aux élèves en troisième année
de formation.
Ingénieurs-élèves en formation en 2010-2011
Origine du recrutement
École polytechnique
École normale supérieure
MINES ParisTech
TELECOM ParisTech
Examen professionnel/ Concours interne
Total
Présentation de la formation
Le but principal de la formation est de donner une
connaissance théorique et pratique du fonctionnement des entreprises, ainsi qu’une bonne compréhension des responsabilités de l’État dans les domaines
technique et économique.
Elle se compose principalement de deux années
d’expérience professionnelle en entreprise (une en
France et une à l’étranger), de périodes d’enseignements scientifiques et techniques et d’une année de
formation généraliste de haut niveau. Elle est largement ouverte sur l’international, par les stages et par
une forte intégration dans le contexte économique et
institutionnel européen.
1ère année
16
2
1
1
0
20
2e année
3e année
20
2
1
1
0
24
15
3
1
0
3
22
Les ingénieurs-élèves sont suivis individuellement
par la direction des corps techniques de l’État et par
des tuteurs, afin qu’ils développent leurs compétences
et leur personnalité le plus largement possible.
Enfin, un comité pédagogique formé de personnalités de l’administration, de l’enseignement et de l’entreprise s’assure de l’adéquation de la formation avec
les objectifs poursuivis et de sa constante actualisation.
Organisation de l’enseignement
Une première période d’un mois, associant enseignements théoriques et pratiques, permet de présenter
quelques mécanismes fondamentaux du fonctionnement des entreprises.
42
RAPPORT D’ACTIVITÉ 2010
Les stages en 2010-2011
Élèves de 1ère année
VUITTON MORPHO SNCF
SITA
THALYS
CNPE Chinon (EDF)
INTERSEC
NUMERICABLE
CARREFOUR
CNPE Cattenom (EDF)
NUTRICIA - DANONE
ORANGE
OPERA DE PARIS CANAL + THALES
EADS
RENAULT
L’OREAL CELLESTIS
ALSTOM Élèves de 2e année
Paris (75)
Osny (95)
Paris (75)
La Défense (92)
Bruxelles
Avoine (37)
Courbevoie (92)
Champs sur Marne (92)
Massy (91)
Cattenom (57)
Rueil-Malmaison (92)
La Plaine Saint-Denis (93)
Paris (75)
Issy les Moulineaux (92)
Limours (91)
Les Mureaux (78)
Guyancourt (78)
Clichy (92)
Romainville (93)
Levallois-Perret (92)
Le stage de première année se déroule généralement en France sur une période suffisamment longue
(12 mois) pour que le stagiaire soit placé en position
d’acteur véritable dans la vie de l’entreprise, comparable à un jeune ingénieur débutant. Il peut se dérouler aussi bien dans une PME que dans une grande
entreprise.
Au cours de ce stage, l’ingénieur-élève entretient
des relations mensuelles avec un correspondant qui
l’aide à tirer un maximum d’enseignements de cette
expérience.
Pendant la durée des stages, les contacts avec l’École
sont maintenus par des réunions de promotion périodiques qui permettent également aux élèves de partager et confronter leurs expériences professionnelles.
De plus, tout au long de l’année, les stagiaires fournissent un travail de réflexion, individuel puis collectif,
sur un thème transverse (« La carrière » en 20102011). Ils suivent aussi des formations à distance en
langues vivantes. Le stage se conclut par une semaine
de synthèse en commun.
La deuxième année débute par une période de deux
mois d’enseignements scientifiques et techniques à
MINES ParisTech ou TELECOM ParisTech, sur la base
d’options proposées aux élèves. Les enseignements
TOTAL BOLLORE
AMBASSADE DE FRANCE SUEZ AIEA
AREVA
FACEBOOK
TOTAL BNP
ORANGE
RENAULT TOTAL
ETH
COFELY
UNIVERSITE DE BERKELEY
BNP
AREVA PERNOD-RICARD
UNIVERSITE DE MÜNICH
SOMFY
KEOLIS UNIVERSITE D’HARVARD
BOMBARDIER
EDF États-unis (Californie)
Jordanie
Italie
Jordanie
AUTRICHE
États-unis (Maryland)
États-unis (Californie)
Royaume-uni
Royaume-uni
Royaume-uni
Royaume-uni
Congo
Suisse
Royaume-uni
États-unis (Californie)
États-unis (New-York)
Allemagne
Royaume-uni
Allemagne
Chine
Australie
États-unis (Massachussets)
Allemagne
Royaume-uni
peuvent être communs au cycle civil ou mastère. Elle
se poursuit par un stage d’une durée de dix mois, à
l’étranger. Ce stage se déroule, le plus souvent, dans
une entreprise où l’ingénieur-élève occupe des fonctions de nature différente et complémentaire de celles
du premier stage, par exemple dans des fonctions
commerciales ou financières. Certains élèves choisissent plutôt d’effectuer une année d’études et de
recherches dans un laboratoire universitaire. Comme
lors du stage de première année, chaque élève est suivi
par un correspondant.
À leur retour de stage, les élèves ont de nouveau
une période de deux mois d’enseignements scientifiques et techniques, qu’ils partagent avec la promotion précédente. La suite de la troisième année est
destinée à préparer les ingénieurs-élèves à leurs
responsabilités administratives futures dans des
fonctions de régulation et d’animation, aux interfaces
entre l’État et les entreprises. Elle se compose de cours,
de conférences, de séminaires et de missions d’études,
y compris à l’étranger.
Un « mémoire », travail de réflexion sur un sujet
concernant les politiques publiques ou la gestion des
entreprises, est effectué en binôme sous la direction
d’un « pilote ». Il fait l’objet d’un rapport écrit et d’une
soutenance orale. Ce travail de réflexion occupe environ
la moitié du temps des ingénieurs-élèves de 3e année.
MINES PARISTECH
LE DOCTORAT
Responsable : Régine Molins — [email protected] — http://www.mines-paristech.fr/Doctorat
La formation doctorale que dispense MINES ParisTech
a une double vocation :
■■ former des docteurs de haut niveau scientifique, préparés à
s’intégrer aux entreprises et capables de mener des projets
industriels innovants ;
■■ former de futurs enseignants-chercheurs aptes à conduire des
programmes de recherche visant l’excellence académique tout
en développant des partenariats avec les acteurs économiques
et sociaux, publics et privés.
Pendant les trois années de recherche passées
dans une unité de recherche de l’École, les doctorants
bénéficient d’un spectre de compétences particulièrement large. Ils ont la possibilité de participer à des
programmes pluridisciplinaires en partenariat avec
des entreprises et reçoivent une formation solide aux
enjeux du monde économique et social.
MINES ParisTech est rattachée à 5 Écoles Doctorales
et propose 19 spécialités doctorales avec l’ouverture de
la spécialité « Contrôle, Optimisation, Prospective »
mise en place au CMA.
Répartition des doctorants
par école doctorale
3
EOS 396
12 %
15 %
GRN 398
SFA 364
SMI 432
50 %
20 %
STIC 84
Répartition des doctorants
par département
11 % 15 %
17 %
17 %
40 %
Mathématiques
et systèmes
Mécanique
et matériaux
Économie, management,
société
Énergétique et
génie des procédés
Sciences de la terre
et de l’environnement
Recrutement 2010
Le recrutement des doctorants fait l’objet d’une
attention toute particulière et concerne les étudiants
titulaires d’un diplôme national de master ou tout
autre diplôme conférant le grade de master à l’issue
d’un parcours de formation établissant leur aptitude à la recherche. Les candidats sont sélectionnés
après une évaluation scientifique et technique menée
par les unités de recherche, sous forme d’entretien
devant un jury pour évaluer les étudiants en termes
d’aptitude personnelle et d’adéquation avec le sujet
de thèse proposé. Outre un bon niveau de culture
générale et scientifique et un bon niveau de pratique
en anglais (test en ligne, lors de l’inscription), les
candidats doivent posséder de bonnes capacités
d’analyse et de synthèse, d’innovation, être motivés
par l’activité de recherche et présenter un projet
professionnel cohérent.
Pour la rentrée 2010, 104 nouveaux doctorants ont
été recrutés dont 26 % de femmes et 43 % de nationalité étrangère (dont 9% UE et 34% hors UE). 50 % de
ces doctorants ont un diplôme français de Master dont
40 % avec un double cursus ingénieur-master, 30 %
un diplôme d’ingénieur français et 20 % un diplôme
étranger. Parmi les nationalités les plus représentées, la
Chine, la Tunisie et le Liban.
50 % de ces doctorants sont rattachés à l’école doctorale Sciences des Métiers de l’Ingénieur dans laquelle
MINES ParisTech est co-accréditée avec Arts et Métiers
ParisTech.
34 doctorants ont un contrat doctoral de MINES
ParisTech et 23 doctorants bénéficient d’une convention Cifre avec des entreprises partenaires.
À l’issue de cette rentrée, le nombre total d’inscrits est de 442 dont 37 % de femmes et 42 % d’étrangers (7 % UE et 35 % hors UE) avec 52 nationalités
représentées.
Les doctorants ont reçu, lors de leur inscription,
une carte d’étudiant internationale (ISIC) ainsi qu’un
livret d’accueil.
Le contrat doctoral
Les nouveaux doctorants bénéficient de la mise en
place du contrat doctoral, conformément au décret du
23 avril 2009 et aux circulaires d’application.
Sont concernés par ce contrat doctoral tous les
doctorants en 1ère année payés sur le budget de l’établissement (EPA, financement AMX, ENS, chaires et
région). Le contrat correspond à un CDD de 3 ans et
aucune suspension n’est possible pendant cette période.
42
43
44
RAPPORT D’ACTIVITÉ 2010
Toute mission d’enseignement dans un autre
établissement doit être précisée au moment de l’inscription et faire l’objet d’une convention entre établissements. Le cumul d’activités (type vacations) n’est
pas autorisé.
Une prolongation d’un 1 an maximum en cas de
circonstances exceptionnelles (jusqu’à date de soutenance) est possible.
Toute décision de non réinscription entrainera une
procédure de licenciement. À cet effet, une commission consultative a été constituée, composée de deux
doctorants contractuels élus et de deux membres du
Comité de la recherche nommés (cf. règlement intérieur). Cette commission est en charge de toutes les
questions relatives à la situation professionnelle des
doctorants (obligations de service, licenciement). Les
litiges de nature pédagogique ou scientifique relèvent
de la charte des thèses.
La formation doctorale
Les études doctorales s’étalent sur une période d’environ trois ans consacrée à la préparation de la thèse sur
un sujet de recherche déterminé, sous la conduite d’un
directeur de thèse.
Au cours de la préparation de sa thèse, le
doctorant est pleinement intégré dans un centre
de recherche de l’École. Il participe à l’ensemble
Socle commun
des activités et de la vie scientifique du centre, et
notamment aux activités de recherche sur contrat
et d’enseignement.
Le sujet de recherche traité durant la thèse fait généralement l’objet d’un partenariat entre le doctorant motivé
par les métiers de l’entreprise, le laboratoire d’accueil
fortement impliqué dans la recherche orientée vers les
milieux économiques et l’entreprise de haute technologie.
Ainsi, la thèse, déclinée sous la forme d’un projet de
recherche avec l’entreprise, constitue une réelle expérience professionnelle dans le monde économique que
le doctorant intégrera à l’issue de son doctorat.
Une meilleure valorisation du doctorat auprès des
entreprises passe par un renforcement des aspects
formation durant la thèse : - une bonne capacité de
communication en anglais ; - des aptitudes au management, à l’entrepreneuriat et à l’innovation, en plus de
l’excellence scientifique et technique de la recherche
partenariale menée.
Pour cela, les doctorants suivent un «socle
commun» de formation doctorale composé d’enseignements doctoraux de différents types :
Une évaluation devant un jury des travaux scientifiques à l’issue de la 1ère et 2e année valide les réinscriptions. Cette exigence de formation, conformément
aux directives de l’arrêté du 7 août 2006, est un droit
Formations complémentaires
« Socle commun » (120 h) de formation doctorale composé
d’enseignements doctoraux de différents types :
Des formations au management accréditées par ParisTech (120 h)
portant sur :
ou les disciplines académiques du projet de recherche, participation à des séminaires dans les centres de recherche, intercentres,
écoles doctorales…
■■ modules de cursus professionnalisant : connaissances du monde
économique, communication, animation d’équipe, aide à l’insertion
professionnelle… Ceci constitue un parcours individualisé en fonction du cursus antérieur et des aptitudes personnelles de chaque
doctorant et de son projet professionnel ;
■■ cours de langues (anglais, français pour les étrangers non
francophones).
■■ la gestion opérationnelle, la gestion de qualité, la gestion de
■■ modules d’approfondissement scientifique en liaison avec la
■■ l’entreprise sous les angles humain, juridique et financier ;
projet, la gestion des changements d’organisation ;
■■ la recherche-développement, le marketing de l’innovation
■■ la négociation, l’entreprenariat ;
■■ l’économie financière
Les mesures de suivi des doctorants
■■ une charte du doctorant, fixant les droits et devoirs respectifs de l’intéressé et de son équipe d’encadrement ;
■■ un encouragement à faire un séjour à l’étranger pendant la durée de la thèse (exemple : le label de docteur européen, ou encore thèse
co-dirigée avec une université étrangère); Une aide à la mobilité internationale a été mise en place dans le cadre de la Campagne de développement de l’École et a permis de subventionner 5 doctorants pour des séjours à l’étranger (en Europe et aux États-Unis) de 3 à 6 mois ;
■■ une enquête d’évaluation en fin de thèse, adressée au docto­rant et à son directeur de thèse ;
■■ une aide au placement par la direction de la recherche, en liaison avec son équipe d’accueil, et Intermines-Carrières (Service Emploi
Carrières de l’Association des anciens de Mines Paris) ;
■■ un suivi de carrière, de la part de la direction de la recherche, en vue de fournir aux écoles doctorales, et aux associations de doctorants, un réseau d’anciens à jour, actif et efficace.
MINES PARISTECH
pour le doctorant, mais aussi une chance pour son
insertion professionnelle et sa future carrière. Outre
les différentes exigences en termes de formation et
d’évaluation des travaux scientifiques, il est demandé
44
45
à chaque doctorant au moins une publication soumise
dans une revue, avec comité de lecture, et au moins
une participation à une conférence internationale avec
présentation orale en anglais.
Les spécialités doctorales
Diplômés
1A
2A
3A Pro Total 2010
15
18
12
15
60
5
Doctorat Économie et finance (M. Glachant)
3
7
3
3
16
1
Doctorat Sciences de gestion (B. Segrestin)
9
7
5
6
27
3
ED EOS 396 - Économie, organisations, société
3
4
4
6
17
1
11
16
6
10
43
8
Doctorat Dynamique et ressources des bassins sédimentaires (M. Thiry)
2
5
0
1
8
1
Doctorat Géologie de l’ingénieur (M. Deveughèle)
2
0
0
0
2
0
Doctorat Géostatistique (J. Rivoirard)
0
0
1
0
1
4
Doctorat Hydrologie et hydrogéologie quantitatives (E. Ledoux)
5
6
3
6
20
1
Techniques et économie de l’exploitation du sous-sol (M. Tijani)
2
5
2
3
12
2
ED SFA 364 - Sciences fondamentales et appliquées
22
18
19
17
76
18
Doctorat Mécanique numérique (T. Coupez)
10
6
8
9
33
10
Doctorat Sciences et génie des matériaux - Sophia Antipolis (J.M. Haudin)
12
12
11
8
43
8
ED SMI 432 - Sciences des métiers de l’ingénieur
53
76
61
54 244
53
2
1
0
1
4
2
Doctorat Socio-économie de l’innovation (A. Hennion)
ED GRN 398 - Géosciences et ressources naturelles Paris
Doctorat Bio-informatique (J.P. Vert)
13
16
8
3
40
13
Doctorat Génie des procédés (D. Richon)
2
4
4
3
13
3
Doctorat Géostatistique (J. Rivoirard)
0
1
0
4
5
0
Doctorat Informatique temps réel, robotique et automatique - Fontainebleau (F. Irigoin)
2
2
3
0
7
2
Doctorat Informatique temps réel, robotique et automatique - Paris (F. Goulette)
6
4
6
7
23
5
Doctorat Mathématique et automatique (J. Lévine)
3
7
4
1
15
2
Doctorat Mécanique - Evry (D. Ryckelynck)
1
1
4
5
11
2
Doctorat Morphologie mathématique (D. Jeulin)
2
2
4
1
9
1
Doctorat Sciences et génie des activités à risques (V. Godfrin)
3
8
10
3
24
7
Doctorat Énergétique (L. Wald)
19
30
18
26
93
16
ED STIC 84 - Sciences et technologies de l’information et de la communication
3
4
5
7
19
7
Doctorat Contrôle, optimisation, prospective (J.P. Marmorat)
3
0
0
1
4
0
Doctorat Informatique temps réel, robotique et automatique - Sophia Antipolis (J.P. Marmorat)
0
4
5
6
15
7
104 132 103 103 442
91
Doctorat Sciences et génie des matériaux - Évry (E. Busso)
Domino est l’outil de gestion de la scolarité des doctorants partagé par la direction de la recherche, les unités
de recherche, les doctorants (et les docteurs) et les intervenants de formation. Les objectifs sont la centralisation
des données, l’organisation de celles-ci, le suivi individuel
ou par groupe, le regroupement du catalogue des formations et des documentations ainsi que la valorisation du
parcours de formation doctorale. Outre la gestion des
inscriptions et réinscriptions depuis la rentrée 2007, l’outil
permet une gestion et un affichage dynamiques sur le site
web du doctorat des propositions de sujets de thèse, ainsi
que des soutenances de thèse.
Une ordonnance de formation est établie dès l’entrée en doctorat, personnalisée en fonction du cursus
antérieur et du projet professionnel, ainsi qu’un portefeuille de compétences, recensant l’ensemble du cursus
doctoral (formations suivies, conférences, publications,
séjours à l’étranger, activités d’enseignement et toutes
autres valorisations personnelles). Ce portefeuille de
compétences est joint lors des demandes de réinscription ainsi qu’au dossier de soutenance. Véritable
supplément au diplôme, il constitue un gage supplémentaire de qualité pour l’insertion professionnelle et
le déroulement de carrière du futur docteur.
46
RAPPORT D’ACTIVITÉ 2010
Institut Doctoral ParisTech
De nombreuses actions collaboratives ont été mises
en œuvre dans le cadre de l’Institut doctoral ParisTech pour faire du doctorat un des produits phare de
ParisTech, qui soit d’excellence internationale sur le
plan académique et de référence pour les entreprises :
■■ élaboration d’un recueil annuel des thèses ;
■■ portail de mise en ligne des thèses (HAL-PASTEL) ;
■■ catalogue des formations professionnalisantes recensant
l’ensemble des formations proposées par les écoles ;
■■ label Docteur pour l’Entreprise ;
■■ cercle Docteurs et Entreprises qui réunit une dizaine d’entre-
prises travaillant collectivement avec les responsables de
doctorat des Écoles, afin de promouvoir et d’accompagner la
formation de docteurs à haut potentiel d’innovation ;
■■ Association des doctorants de ParisTech (enquête sur les motivations à entreprendre un doctorat, forum de recrutement
docteurs) ;
■■ participation au réseau des collèges doctoraux de PRES.
Le diplôme de l’École est délivré au sceau de ParisTech depuis le 1er janvier 2010 avec une harmonisation des couvertures de thèse. Les 91 docteurs diplômés en 2010 ont reçu ce label
qui, délivré prochainement par 5 écoles, permet de
promouvoir collectivement la notoriété des doctorats
au sceau de ParisTech vis-à-vis des entreprises et au
niveau international.
De nombreuses actions à l’international ont aussi
démarré dans le cadre de ParisTech :
■■ Programme pilote de recrutement en Chine avec l’université
Jiaotong à Shanghai : un étudiant chinois a été recruté au
CEMEF, dans ce cadre, avec une bourse du China Scholarship
Council. Ce programme sera reconduit en 2011 ;
■■ Echanges avec la TU Munich : deux doctorants de l’École ont
participé au Kick-off seminar de la TUM. Un accord de collaboration (bourses de mobilité, cotutelles) est en cours de signature. Dans le cadre du réseau IDEA League, deux doctorants
ont bénéficié du soutien de ParisTech et ont pu participer à
l’IDEAL Research 2010 organisé par l’Imperial College London ;
■■ En 2011, le programme de bourses (Students Grants) sera pour
la première fois ouvert aux doctorants afin de les aider à financer un séjour de courte durée (3 à 6 mois) dans une université
partenaire du réseau (Imperial College, TU Delft, ETH Zürich ou
RWTH Aachen) ;
■■ Programme Doctorants-Ambassadeurs dans le cadre d’une
convention mécénat de compétences avec le Cabinet Hudson.
Quatre doctorants, dont deux de MINES ParisTech, ont été
sélectionnés pour participer à ce programme et assurer la
promotion du doctorat ParisTech lors de missions à
l’international.
Label ParisTech « Docteur pour l’Entreprise »
Parmi les doctorants qui se destinent à une carrière en entreprise, certains d’entre eux, sélectionnés en fonction de leur motivation
et de leur futur projet professionnel, peuvent suivre une formation au management accréditée par ParisTech qui leur permettra
de se porter candidat pour l’obtention du label « Docteur pour l’Entreprise », qui distingue des docteurs alliant l’expertise et la
rigueur scientifiques à des compétences managériales. MINES ParisTech propose la formation « Doctorat Science et Entreprise » qui
correspond à une formation renforcée spécifique en management d’au moins 4 semaines, réparties sur les deux premières années
de la thèse. Elle comporte des unités de valeur dans les domaines du droit, de l’innovation, de l’économie du changement et du
management. Ces enseignements prennent souvent la forme de jeux d’entreprise et sont clôturés par des cycles de rencontres
avec des acteurs du monde économique, ainsi que des visites d’entreprises.
Participations de MINES ParisTech dans les écoles doctorales
N°
École doctorale (ED)
Directeur ED
Établissements co-accrédités
Unité de recherche
398 GRN – Géosciences et
ressources naturelles Paris
F. Baudin
(E. Ledoux)
Univ. Paris 6, MINES ParisTech,
AgroParisTech
GEOSCIENCES
432 SMI – Sciences des métiers
de l’ingénieur
G. Coffignal
(R. Molins)
Art & Métiers ParisTech,
MINES ParisTech
CEP, MAT, CRC, Mathématiques et
systèmes, GEOSCIENCES, C-BIO
364 SFA – Sciences fondamentales et
appliquées
G-L. Lippi
(J.F. Agassant)
MINES ParisTech, UNSA
CEMEF
84
G. Bernot
(J.F. Marmorat)
UNSA, MINES ParisTech,
CMA
F. Vatin
(J-C. Sardas)
Univ. Paris 10, MINES ParisTech
CGS, CSI, CERNA
STIC – Sciences et techno­logies
de l’information et de la
communication
396 EOS – Économie,
organisations, société
MINES PARISTECH
46
47
Des laboratoires d’excellence
Les laboratoires de l’École sont pour partie associés au CNRS, à
l’École polytechnique et à l’INSERM. Leurs recherches, à l’intersection de domaines multiples, ont permis l’émergence de nouvelles
disciplines, telles la géostatistique, la morphologie mathématique
ou le contrôle des systèmes plats, largement étudiées par la communauté scientifique et diffusées dans l’industrie et les services.
Une recherche partenariale très développée
Le partenariat École-Armines, encadré par la loi recherche du 18
avril 2006, a permis de développer significativement l’effort de
recherche, Armines employant environ 300 personnes, dont plus
de la moitié en CDI. L’intensité des liens avec l’industrie française et
étrangère et le professionnalisme de cette relation a permis à l’École,
en association avec les écoles des Mines d’Albi, Alès, Douai, Nantes
et Saint-Étienne, d’obtenir le label Carnot en 2006, label accordé
aux structures de recherche qui mettent au cœur de leur stratégie
la recherche partenariale.
Un lien étroit enseignement – recherche
L’ensemble des cycles de formation –ingénieur, masters, mastères
spécialisés et doctorat– est coordonné par des enseignants-chercheurs, immergés dans les laboratoires. Ainsi, les étudiants sont
bien au fait des réalités et des enjeux techniques, économiques
et sociaux.
Une valorisation active
Au-delà de la diffusion des connaissances par le biais de la
recherche partenariale, Armines exploite une cinquantaine de
brevets. Certains, telle la captation du CO2, font l’objet d’exploitations de licences. Enfin, une trentaine d’entreprises ont
été créées par l’École au cours des 10 dernières années.
Énergie & développement durable
Bâtiment
Sources d’énergie
Infrastructure & réseaux
Matériaux pour l’énergie
Production d’énergie
Énergie et CO2
Ressources naturelles
Pétrole
Ressources minières
Sol
Eau
Air
Sécurité
Surveillance
Cindyniques
Transports
Automobile
Aéronautique
Infrastructure
Santé
Biomédical
Bioinformatique
Organisation de la santé
Transformation de la matière
Élaboration
Caractérisation
Mise en forme
Nano-technologie
Processus industriel
Informatique
Logiciel
: domaine d’excellence, : activité pérenne
Économie, management, société
Mathématiques et systèmes
Mécanique et matériaux
L’offre
scientifique et
technologique de
MINES ParisTech
Énergétique et génie des procédés
En 1967 Pierre Laffitte, alors Directeur de la Recherche initie le
concept novateur de « recherche partenariale », orientant l’excellence scientifique vers le monde économique et la société.
Cette même année est créée l’association Armines, garantissant la
mise en œuvre efficace de cette nouvelle politique de recherche.
Aujourd’hui, les 15 laboratoires de l’École, forts de leurs 285 enseignants-chercheurs, 442 doctorants et 50 post-doctorants, continuent cette aventure et se positionnent très largement en tête des
Grandes écoles pour leur volume de recherche sur contrats – qu’ils
soient publics ou privés.
Sc. de la terre et de l’environnement
R
48
RAPPORT D’ACTIVITÉ 2010
L’INSTITUT CARNOT M.I.N.E.S
Directeur : Michel Schmitt — [email protected] — www.carnot-mines.eu
La matière,
la pensée, l’a
ction
Bilan remarquable et stratégie de croissance
durable en recherche partenariale
IC M.I.N.E.S 2006-2010 : une note maximale pour
la recherche partenariale
« Le bilan [2006-2010] de l’iC M.I.N.E.S est remarquable », telle est la conclusion du rapport d’évaluation de l’ANR.
Avec un « chiffre d’affaires [qui] progresse jusqu’à 40 % en
intégrant les chaires d’entreprises », l’iC M.I.N.E.S a démontré
qu’il contribue à la compétitivité des entreprises en relevant
trois défis socio-économiques majeurs : ressources & matériaux du futur, énergie & environnement, et innovation. Par
son chiffre d’affaires contractuel et son abondement, l’iC
M.I.N.E.S est le 4e des Instituts Carnot derrière CEA, ONERA
et Institut Pasteur.
L’IC M.I.N.E.S
acteur de la chaîne d’innovation :
de la théorie au produit commercial
■■ Conception du système de navigation 3D sans GPS, au Centre
Automatique et Système (CAS), à partir de capteurs inertiels et
magnétiques ;
■■ Création de SYSNAV, spin-off de MINES ParisTech, par David
Vissière, ancien doctorant au CAS, prix de thèse ParisTech 2009 ;
■■ Développement du système de navigation : SYSNAV reçoit le
prix du concours OSEO 2009 et le prix de l’ingénieur de l’année
de l’Usine Nouvelle en 2010 ;
■■ Intégration de la technologie SYSNAV dans l’AR.Drone de la
Société Parrot ;
■■ Commercialisation du quadricoptère piloté par i-phone
depuis fin 2010 par la FNAC ;
■■ Partenariat Sysnav/CAS pour des actions de recherche appliquée (magnétométrie distribuée, forage directionnel) ou plus
fondamentale (théorie du filtrage et du contrôle).
De leur côté, les Directeurs de la recherche des écoles des
mines ont également dressé un bilan positif, jugeant que
le label Carnot renforce une recherche des mines, lisible
et visible.
Le ressourcement scientifique représente plus de 75 %
de l’abondement. Il a permis de soutenir une quinzaine de
thèses, une quarantaine d’actions de recherche et quatre
actions transversales d’envergure : NanoMines sur les nanomatériaux, SensoMines sur les propriétés psychosensorielles
des matériaux, Gem’air sur la qualité et le traitement de l’air
et MINES Procédés sur les enjeux de l’industrie du futur.
Pour le millier de chercheurs et les quelques 850 doctorants,
le label Carnot est comme une bouffée d’oxygène.
En cinq ans, l’iC M.I.N.E.S a su articuler une stratégie de
recherche sur des sujets fondamentaux et à long terme, tout
en restant en prise directe avec les besoins des entreprises
et en ouvrant de nouveaux champs d’innovation.
IC M.I.N.E.S : membre fondateur de l’Alliance
Environnement
Six Instituts Carnot s’associent pour créer cette alliance
thématique au sein de l’Association des Instituts Carnot.
Objectifs : relever les enjeux de la qualité environnementale et transformer les opportunités économiques de la
croissance verte.
Transversalité et multidisciplinarité des compétences
sont à la base d’un programme en six actions parmi
lesquelles : Exploration, extraction des ressources primaires
et vulnérabilité des milieux, Procédés de production, recyclage
et valorisation, propres et économes en énergie, Politiques environnementales et approche socio-économique… au cœur des
recherches partenariales de l’iC M.I.N.E.S.
Vers un label Carnot 2
Capitalisant sur notre modèle de recherche orientée et
prenant en compte les évolutions de l’écosystème scientifique, notre réponse à l’appel à candidature Carnot propose
de développer dans les cinq prochaines années une stratégie de croissance durable. L’enjeu est de dynamiser l’innovation ouverte dans un continuum recherche / entreprises
tout en augmentant le champ des connaissances suivant
les critères AERES. Pour cela, le périmètre des centres de
recherche s’est élargi en accueillant trois laboratoires de
ENSTA ParisTech et de l’Ecole Polytechnique. Les résultats
de cette nouvelle campagne de labellisation sont attendus
pour mi-avril 2011.
Le nanodiamant : un bijou fluorescent
Nanométrique, fluorescent, non toxique, extrêmement
résistant, à fort indice optique et haute conductibilité thermique et sonique… le nanodiamant peut révolutionner de
nombreux domaines : marquage moléculaire, cryptographie
quantique, détection de champs électro-magnétiques très
faibles, photovoltaïque…
Le principal enjeu est celui de la fonctionnalisation de surface
spécifique pour chaque application visée. Deux brevets
en co-propriété avec l’INSERM protègent la méthode de
production de ces nanodiamants fluorescents développées
dans le cadre
de NanoMines
et d’actions de
l’iC M.I.N.E.S.
Fluorencences de microdiamants (courtoisie Inserm (U829).
Sylvia Beneyto, option Sol et sous-sol
GDF Suez. Contact : [email protected]
Suez est responsable de la surveillance et de l’entretien des canalisations, et des
conséquences d’éventuelles fuites dans le milieu naturel. C’est dans ce contexte de
sûreté industrielle qu’a été initié, en collaboration avec le Centre de Géosciences et le
Réseau de distribution de gaz naturel.
groupe GINGER CEBTP, un projet dont l’objectif est :
GDF
■■ de caractériser la migration du gaz pour différentes configurations de réseaux et pour les types de sols sous-surfaciques rencon-
trés en milieu urbain ou périurbain ;
■■ de valider des approches quantitatives d’évaluation des vitesses de migration et des débits.
En cas de fuite d’une canalisation, le gaz naturel migre dans un milieu complexe non saturé et hétérogène. Si les phénomènes d’écoulement de fluides incompressibles dans le sol non saturé sont bien connus, ceux des fluides compressibles
restent encore peu étudiés. Le projet consiste à définir une série d’essais permettant d’appréhender et de quantifier
sur site les mécanismes de migration de gaz dans le sol. En complément, des essais en laboratoire sont réalisés pour
étudier finement les mécanismes de migration pour des types de sol bien définis. Ces résultats expérimentaux feront
l’objet d’un travail de modélisation qui permettra également la qualification de l’outil TAGS développé par GDF Suez.
Le projet a permis de définir et de tester le protocole des essais de laboratoire, et un premier travail de modélisation a été
effectué. Il sera poursuivi dans le cadre d’une thèse engagée par GDF Suez au Centre de Géosciences.
Maillage utilisé pour la
simulation d’écoulement
dans la colonne.
Évolution de la concentration en gaz traceur dans une
colonne de sol.
L
12s
13s
14s
15s 16s 17s
18s 19s 20s
21s 22s...
24s
Département Sciences de la terre et de l’environnement
Responsable du département : Damien Goetz
es activités de recherche et d’enseignement
dans le domaine des Sciences de la Terre et
de l’Environnement sont étroitement liées à
l’histoire de l’institution : des équipes travaillant sur
ces sujets ont été présentes dès la création des centres
de recherche en 1967. Après deux décennies durant
lesquelles les questions relatives à l’exploitation des
matières premières minérales ou des combustibles
fossiles étaient passées au second plan, loin derrière les
préoccupations environnementales, les différents aspects
de l’exploitation du sous-sol connaissent aujourd’hui un
réel regain d’intérêt, motivé par l’évolution des cours
des différentes matières premières, et à plus long terme,
par la question de l’approvisionnement et de la durabilité du développement de nos sociétés.
L’organisation de ce domaine à MINES ParisTech repose
sur le Centre de géosciences et une équipe qui conduit des
actions de formation, l’Institut supérieur en ingénierie et
gestion de l’environnement (ISIGE).
Le Centre de géosciences est organisé en deux groupes
de recherche, Géosystèmes et Hydro-géo-ingénierie. Le
premier étudie la caractérisation, la compréhension,
la modélisation et la simulation des objets géologiques ; il est subdivisé en trois équipes : Géologie
(animée par Isabelle Cojan), Géophysique (Hervé
Chauris) et Géostatistique (Jean-Paul Chilès). Le
second s’intéresse au comportement des objets
géologiques soumis à une sollicitation extérieure ; il
est également subdivisé en trois équipes : Systèmes
hydrologiques et réservoirs (Patrick Goblet), Hydrodynamique et réactions (Vincent Lagneau) et Géologie de l’ingénieur et géomécanique (Hedi Sellami).
L’ISIGE propose des formations tournées vers des
problématiques environnemen­tales : les mastères
spécialisés en Ingénierie et gestion de l’environnement,
et l’International Advanced Master in Environmental
Management, ce dernier en collaboration avec l’INSA
de Lyon et l’université de Tsinghua en Chine.
Enfin, le Service informatique de Fontainebleau
(Charles Wazana) assure la maintenance et la
gestion informatique de l’ensemble du réseau de
l’implantation bellifontaine de l’École.
sciences
de la terre et de l’environnement
Modélisation numérique de l’invasion
d’une colonne de laboratoire par un gaz traceur
50
SCIENCES DE LA TERRE ET DE L’ENVIRONNEMENT : RAPPORT D’ACTIVITÉ 2010
Calibration des paramètres hydrodynamiques des hydrosystèmes continentaux
par inversion de données piézométriques
Marc Lotteau, option Géosciences. Contact : [email protected]
Le Centre de Géosciences dispose d’outils simulant des processus hydrauliques, hydrologiques et hydrogéologiques adaptés à la modélisation des hydrosystèmes continentaux à différentes échelles spatio-temporelles. Une plate-forme de modélisation, EauDyssée, basée
sur une approche multi-processus multi-échelle, est actuellement développée.
En 2010, une attention particulière a été portée à la calibration de ces modèles complexes (détermination d’un jeu de paramètres
conceptuels permettant de simuler les variables d’état du système comme des hauteurs d’eau ou des flux d’eau), et plus particulièrement sur une méthodologie de calibration des modèles intégrés de bassins versants qui simulent les flux hydriques à la surface
du sol ainsi que les flux souterrains. Une méthode originale d’inversion des données piézométriques (détermination des paramètres
hydrodynamiques du système à partir d’informations sur les niveaux d’eau) pour la simulation des écoulements en nappe souterraine
a notamment été développée sur la base de la méthode de
l’inversion par estimation des flux successifs. Pour cela le code
d’inversion Invpiez a été développé et appliqué au cas de la
nappe de Beauce (8500 km²), située entre les bassins de la
Loire et de la Seine. Les premiers tests permettent d’estimer
un champ de transmissivités correspondant aux propriétés
hydrodynamiques de cette nappe (Figure 1). Une autre application est en cours sur le bassin versant de l’Orgeval (100 km²,
Carte piézométrique de référence servant à l’inversion (A), recharge de l’aquifère GIS ORACLE) labellisé SOERE et faisant partie de la Zone Atelier
estimée en moyenne annuelle (B) et champ de transmissivités inversé (C).
Seine, des sites d’études du programme PIREN Seine, et aussi
de la Fédération Île de France de Recherche en Environnement (FIRE FR 3020, CNRS/UPMC).
Nouvelle localisation des événements d’une crise sismique pré-éruptive
du Piton de la Fournaise (La Réunion)
Philippe Le Bouteiller, option Géosciences-IPGP. Contact : [email protected]
L’éruption de mars 1998 du Piton de la Fournaise a été précédée d’une importante crise sismique. Ces séismes ont généré des ondes qui
se sont propagées dans le volcan jusqu’à atteindre un réseau de stations sismologiques déployées en surface par l’Institut de Physique
du Globe de Paris. Si l’on suppose un modèle de vitesse de propagation des ondes, l’analyse des temps d’arrivée de ces ondes sismiques
aux stations permet de localiser les séismes dans la structure interne
du volcan. La localisation montre que leur profondeur augmente au
cours du temps pendant les 35 h précédant l’éruption, attestant un
transfert de magma depuis 6 km sous le niveau de la mer jusqu’à
l’aplomb du volcan. Cette remontée des séismes au cours du temps
a constitué un jeu de données idéal pour élaborer et tester un nouvel
algorithme de localisation, qui a été développé de manière à être
applicable à d’autres jeux de données. La nouvelle formulation a
permis de quantifier l’amélioration de la localisation apportée par la
prise en compte d’un modèle de vitesse 3D par rapport à un modèle
de vitesse 1D. Cette analyse pose également de nouvelles questions
scientifiques intéressantes quant à l’interprétation des phénomènes
à l’origine des séismes.
Évolution au cours du temps de la profondeur des séismes.
Formations spécialisées
Formations doctorales
Administration publique des mines (CESAM)
Responsable : Hugues Accarie, Fontainebleau.
Dynamique & ressources des bassins sédimentaires
Responsable : Médard Thiry, Fontainebleau.
Cycle de formation spécialisée en géostatistique (CFSG)
Responsable : Gaëlle Le Loc’h, Fontainebleau.
Géologie de l’ingénieur
Responsable : Michel Deveughèle, Fontainebleau.
Évaluation économique de projets miniers (CESPROMIN)
Responsable : Isabelle Thénevin, Fontainebleau.
Géostatistique
Responsable : Jacques Rivoirard, Fontainebleau.
Exploitation à ciel ouvert, mines et carrières (CESECO)
Responsable : Jean-Alain Fleurisson, Fontainebleau.
Hydrologie et hydrogéologie quantitatives
Responsable : Emmanuel Ledoux, Fontainebleau.
Ingénierie et gestion de l’environnement (ISIGE)
Responsable : Frédérique Vincent, Fontainebleau.
Techniques & économie de l’exploitation du sous-sol
Responsable : Michel Tijani, Fontainebleau.
International Advanced Master in Environmental Management
Responsable : Frédérique Vincent, Fontainebleau.
Directeur : Damien GOETZ
51
Centre de géosciences
(MINES ParisTech – GEOSCIENCES)
Téléphone
(33)1 64 69 49 56/47 10
Courriel [email protected]
Web et publications
http://www.mines-paristech.fr/Fr/Geosciences
Enseignants chercheurs
Autres personnels
Doctorants MINES ParisTech
Autres étudiants
(y compris les Formations spécialisées)
55
39
48
41
Le Centre de Géosciences regroupe l’ensemble des
activités de recherche et d’enseignement du domaine
des sciences de la terre de MINES ParisTech. Ses
missions de formation et de recherche sont appliquées à la connaissance, l’exploitation et la gestion
du sous-sol, qu’il s’agisse de la mise en valeur des
ressources ou encore de l’étude de l’impact des activités humaines, sur les objets du sol, et du sous-sol dans
une perspective de développement durable.
Formation
En matière d’enseignement, et outre la participation
aux enseignements du cycle ingénieur civil de MINES
ParisTech, le centre est responsable de 5 cycles doctoraux (accrédités dans des Écoles doctorales) et participe à plusieurs formations de type Master. Il est par
ailleurs très impliqué dans des actions de formation
spécialisée et continue, à travers l’organisation et l’animation de divers séminaires, mais surtout à travers
sa responsabilité sur quatre formations spécialisées
de MINES ParisTech, en partenariat avec le CESMAT
(administration publique des mines, géostatistique, exploitation minière à ciel ouvert, et évaluation économique de
projets miniers).
Recherche
Les activités de recherche du Centre se déploient sur
quatre thématiques :
■■ l’exploitation des matières premières minérales et des combus-
tibles fossiles ;
■■ la stabilité à long terme des milieux géologiques et de leurs
ouvrages ;
■■ l’environnement ;
■■ les risques liés au sol et au sous-sol.
À ces thèmes s’ajoute la présentation des moyens
expérimentaux, particularité remarquable du Centre,
et des outils numériques sur lesquels s’appuient les
travaux menés.
Exploitation de matières premières
minérales et de combustibles fossiles
L’exploitation de matières premières minérales est
une activité profondément ancrée dans l’histoire
de l’École. Les équipes du Centre travaillent sur des
questions de caractérisation de gisements ou d’environnements de gisements et sur les techniques
d’exploitation.
L’exploitation des hydrocarbures est l’un des principaux domaines d’application du Centre, depuis
des travaux géologiques de caractérisation ou de
modélisation/simulation des gisements, jusqu’au
développement de technologies d’exploitation au
travers des travaux sur le forage pétrolier, en passant
par les développements des techniques géostatistiques et d’imagerie sismique.
Le Centre s’intéresse finalement à des thèmes
liés plus largement à l’exploitation de ressources
naturelles comme la géothermie.
Le Centre confirme également sa nouvelle orientation vers l’exploitation d’uranium. En partenariat avec AREVA, des simulations chimiques et de
transport réactif ont été réalisées à l’amont de l’exploitation, pour recréer la formation des dépôts
de type roll-front. L’exploitation elle-même, par
récupération in situ, a été modélisée pour aider à la
compréhension des réactions chimiques dans des
colonnes de laboratoire, ou à celle des mécanismes
complexes liant chimie, écoulements complexes
dans des milieux fortement hétérogènes à l’échelle
d’une cellule de production. Enfin, les modèles ont
été utilisés pour prévoir à grande échelle les impacts
environnementaux de l’exploitation.
Stabilité à long terme des milieux
géologiques et de leurs ouvrages
Le domaine du stockage en souterrain étant en très
fort développement, toutes les équipes du Centre y
sont impliquées soit dans des projets relatifs au stockage de déchets radio-actifs à haute activité et à vie
longue (HAVL), soit dans des projets liés au stockage
52
SCIENCES DE LA TERRE ET DE L’ENVIRONNEMENT : RAPPORT D’ACTIVITÉ 2010
géologique de CO2 , soit dans des projets liés au stockage
de gaz en cavités salines, soit encore dans des projets liés
au stockage souterrain de chaleur ou d’énergie.
L’analyse de la stabilité d’ouvrages réalisés ou fondés
dans le sous-sol est également un axe de travaux pour
le Centre.
Environnement
Les travaux menés par le Centre dans ce domaine
portent aussi bien sur la caractérisation de sols pollués,
le développement d’une plate-forme intégrée de modélisation du cycle de l’eau couplée avec des modèles météorologiques et des modèles d’infiltration des eaux de
surface (dans le cadre du PIREN Seine), la caractérisation
et la définition de procédures d’échantillonnage dans le
domaine de la qualité de l’air.
Risques liés au sol et au sous-sol
Le Centre a développé, durant les dernières années, des
travaux portant essentiellement sur l’analyse des effets
de site en contexte sismique, ou encore l’analyse des
phénomènes de retrait-gonflement de matériaux argileux, qui sont à l’origine de l’aléa de sécheresse géotechnique.
Par ailleurs le Centre travaille sur des questions
d’après-mine, aussi bien dans le cadre du GISOS au
niveau national, que dans celui de projets européens
financés par le Research Fund for Coal and Steel (RFCS).
Moyens de caractérisation et outils numériques
Pour mener à bien ses travaux de recherche et d’expertise, le Centre dispose d’importants moyens de caractérisation et d’expérimentation, parmi lesquels une
microsonde ionique, un diffractomètre à rayons X, des
moyens de microscopie électronique à balayage, des
équipements de pétrophysique (porosimètres, perméamètres), des équipements de mécanique des roches et
des sols, des équipements liés à l’étude de la fragmentation mécanique et hydraulique des roches, des équipements liés au forage pétrolier (sur son site palois) et,
enfin, des laboratoires d’analyse des eaux.
Par ailleurs, le Centre développe ses propres outils
numériques au service des travaux de recherche
(MODCOU et METIS pour l’étude des écoulements et
des transferts de matière dans les milieux poreux ;
CHESS et HYTEC pour le transport réactif ; VIPLEF pour
l’étude de la stabilité d’ouvrages souterrains ; ABIS pour
l’analyse du comportement des systèmes de forage
pétrolier), ou contribue au développement de logiciels largement commercialisés (en particulier ISATIS,
plate-forme géostatistique diffusée par Géovariances).
Depuis 2006, l’expertise du Centre sur les codes
couplés a été valorisée au sein d’un logiciel dédié à
l’optimisation des résines de purification des circuits
de centrales nucléaires : OPTIPUR. En 2010, le logiciel
a évolué avec une interface graphique plus conviviale, l’ajout de nouveaux objets (vannes, termes
source), la prise en compte d’événements et l’intégration d’une description plus fine des cinétiques de
transport au niveau des couches d’eau immobile qui
entourent les billes de résine.
Faits marquants
En avril 2010 le séminaire « Modélisation des hydrosystèmes » a fêté les 30 ans de la création du logiciel de
modélisation couplée « surface-souterrain » MODCOU,
initié et développé par Emmanuel Ledoux, directeur
de recherche et conseiller scientifique au centre de
Géosciences. Les diverses applications de ce logiciel
en ingénierie, en prévision opérationnelle en collaboration avec Météo-France ou en prospective dans
le cadre d’un possible changement climatique, ainsi
que les nouvelles applications de type « modélisation
intégrée » en cours de développement au sein de
divers organismes (CEMAGREF, CNRM de Météo-France,
BRGM, INRA, MINES ParisTech…) ont été retracées.
Le Centre de Géosciences a participé, en octobre,
(en tant qu’acteur majeur) à la célébration des 200
ans du corps des Mines. Des outils de forage, fruits de
recherches conjointes menées en partenariat avec la
société VAREL, ont été exposés dans le hall Bérégovoy
du Ministère des Finances. Ces outils présentent les
différentes innovations et options mises en œuvre
pour améliorer les performances en termes de durée
de vie et vitesse d’avancement. De la forme des lames
à la taille et la forme des taillants, tout est étudié et
simulé à partir de lois de fonctionnement développées par le centre de Géosciences.
Enfin le Centre a naturellement été sollicité en tant
qu’expert auprès de nombreux médias, lors des événements survenus dans le Golfe du Mexique (marée
noire) et au Chili (mine de San José).
Kouakou Yao, doctorant en Dynamique et ressources
des bassins sédimentaires, a obtenu pour son travail sur
l’albitisation triasique, le prix de la meilleure présentation lors du congrès «Lamprophyres 2010» de la
Société Minéralogique de Pologne.
Deux enseignants-chercheurs viennent de renforcer l’équipe de Géologie de l’ingénieur et Géomécanique
et un en Hydrodynamique et Réactions.
MINES PARISTECH – GEOSCIENCES
De l’appliqué au fondamental …
Contact : Christine Franke – [email protected]
Émergence des idées…
Lors de travaux sur les gisements d’uranium, au cours des années 70, la géologie minière a
montré des altérations particulières du socle sous la paléosurface triasique. La question a
rebondi ces dernières années. Des missions de terrain ont permis de reconnaître ces albitisations de l’Afrique du Nord jusqu’en Scandinavie et de les dater du Trias par paléomagnétisme.
La bibliographie laisse entrevoir son extension au Canada, dans les Appalaches… et jusqu’en
Australie.
Signification
Ces albitisations sont liées à la paléosurface triasique et de ce fait imputables à des altérations
en connexion avec l’atmosphère et les paysages. Deux phénomènes entrent en conjonction pour favoriser leur développement : la grande stabilité des continents pendant le Trias et le climat chaud et sec de cette période. C’est l’époque du dépôt
de gigantesques couches de sel … du chlorure de sodium (NaCl) … or l’albitisation est un enrichissement en sodium des
roches … il y a sûrement cause à effet. Cette albitisation pourrait constituer le marqueur d’un évènement global ?
Ainsi va la recherche…
Cette quête de la paléosurface triasique montre l’importance du temps de réflexion et de murissement des idées en
recherche … Il faut savoir «pister» un sujet et maintenir la connaissance, … pour le cueillir à point ! Pour cela, le chercheur
doit disposer d’un espace de liberté, où il lui est possible de «cultiver son jardin» … pour l’albitisation MINES ParisTech à
pleinement joué ce rôle.
Combiner modélisation déterministe et géostatistique
pour améliorer la description de la qualité des cours d’eau
Contact : [email protected], [email protected]
L’état des cours d’eau est caractérisé à partir des réseaux de mesures, qui comportent un nombre réduit de stations par bief,
ou à l’aide de modèles déterministes tels le modèle ProSe, développé au Centre de Géosciences, qui simulent les processus
de façon approchée en tout point du réseau hydrographique. Rapprochant les équipes Géostatistique et Systèmes hydrologiques et réservoirs, ce projet financé par l’institut Carnot M.I.N.E.S. explore les solutions offertes par la géostatistique
pour améliorer l’estimation des concentrations le long d’un réseau hydrographique en combinant ces deux informations.
Dans une première étape, l’analyse exploratoire conduit à modifier les conditions aux limites amont afin d’assurer la cohérence entre le modèle ProSe et différents ensembles de mesures. ProSe est ensuite utilisé comme maquette pour l’inférence
d’un modèle géostatistique cohérent avec la topologie arborescente du réseau hydrographique, pour deux substances
importantes pour la qualité de l’eau : les nitrates et l’oxygène dissous. Un
krigeage multivariable fournit alors une estimation des concentrations à partir
des mesures aux stations de surveillance, ou mieux, en couplant ces mesures
au modèle ProSe afin de restituer les singularités entre stations.
Estimation des concentrations annuelles en oxygène dissous dans la partie aval de la
Marne et de la Seine, couplant les mesures du Réseau National de Bassin (RNB, en
rouge) aux résultats du modèle déterministe ProSe (« Valeurs ProSe », en bleu clair).
La courbe des concentrations estimées (Co-krigeage) passe par les mesures aux stations
tout en présentant les irrégularités affichées par ProSe.
53
54
SCIENCES DE LA TERRE ET DE L’ENVIRONNEMENT : RAPPORT D’ACTIVITÉ 2010
GEOSTOCAL - Projet BRGM, EIVP, UMLV, MINES ParisTech, CPCU, CFG Services
Contact : [email protected]
Le projet GEOSTOCAL (GEO-STOckage de ChALeur : opportunités, optimisation et faisabilité du stockage de chaleur perdue en
aquifère) étudie la faisabilité scientifique, technique et économique d’un stockage inter-saisonnier d’énergie thermique en aquifère.
Pour qu’un tel projet puisse se développer, il faut localement et simultanément disposer d’une source de chaleur excédentaire
en période estivale, de niveaux géologiques permettant du stockage (réservoir aquifère) et avoir la possibilité de valoriser le
déstockage en période hivernale. Ces trois conditions sont parfaitement remplies sur un site situé à Ivry-sur-Seine (Val de Marne) :
1. Les trois usines d’incinération des ordures ménagères parisiennes produisent de la chaleur en excès en période estivale : une
puissance (jusqu’à 100 MW) pourrait être accessible à Ivry via le réseau de vapeur de la CPCU.
2. L’aquifère du Dogger est un réservoir géologique potentiellement favorable pour du stockage. Un ancien doublet géothermique sur le site d’Ivry donne accès à une première connaissance locale du réservoir qui est complétée par les retours sur expérience des nombreuses exploitations de la ressource géothermale du Dogger en Île de France.
3. Les besoins énergétiques du réseau de chaleur local existant devraient pouvoir facilement bénéficier de l’énergie déstockée. Un
projet de renouvellement urbain programmé à Ivry prévoit à moyen terme l’extension des réseaux de chaleur avec des caractéristiques directement compatibles avec la température de déstockage.
L’équipe Systèmes hydrologiques et réservoirs
Monocouche
Multicouche
du centre a étudié dans ce contexte la faisabilité scientifique, technique et économique du
stockage inter-saisonnier de chaleur en aquifère
profond et a précisé un scénario pratique dans
le cas de l’aquifère du Dogger en région pari
Fin de phase d’injection (stockage de chaleur)
sienne pour stocker une énergie fatale estivale
en vue d’une réutilisation hivernale en réseau
de chaleur. La modélisation du comportement
du réservoir a montré qu’un régime d’équilibre
est atteint (autour de la 10e année) et que, indé
Fin de phase de production (déstockage de chaleur)
pendamment de la structure monocouche ou
multicouche du réservoir, la température de
Modélisation par METIS du comportement du réservoir hétérogène.
l’eau tout au long de la période de déstockage
reste très supérieure à celle nécessaire pour alimenter un réseau de chaleur (70°C). Tout ceci indique que les prédictions de comportement thermique du réservoir sont robustes vis-à-vis de la connaissance forcément limitée de ce dernier.
Approche stochastique de l’inversion tomographique (projet Carnot)
Contacts : [email protected], [email protected],
[email protected], [email protected]
Cartographier le modèle de vitesse à partir de données géophysiques (passives ou actives) est l’un des objectifs de l’équipe
Géophysique. La vitesse à laquelle se déplace l’onde dans un milieu renseigne indirectement sur certaines propriétés géomécaniques
du milieu ; le modèle de vitesse peut également être utilisé directement pour localiser les hypocentres des séismes ou des failles.
Des développements récents ont permis d’accélérer la résolution de ce problème dans un cadre déterministe mais ne permettent
pas d’évaluer l’impact des incertitudes de mesure et de modélisation sur la solution. Dans le cadre d’un projet Carnot, des algorithmes stochastiques ont été développés. Ils permettent de générer différentes réalisations du modèle de vitesse conditionnellement aux données observées et rendent compte des incertitudes de mesure. Les réalisations générées par l’algorithme peuvent
ensuite être utilisées, par exemple, pour la localisation d’évènements micro-sismiques. Cette approche permet une caractérisation
plus fine des incertitudes de localisation que les approches classiques comme l’illustre la seconde figure.
Incertitudes de localisation d’un
événement microsismique (l’échelle de
couleur indique la probabilité de
l’occurrence de l’événement
en un point donné).
Vue 3D d’un modèle de vitesse
à couches, avec des tirs
enregistrés (cercles blancs) par
des capteurs (carrés rouges).
Institut s upérieur d’ingénierie
et de gestion
Responsable communication Xavier Moquet
Téléphone
01 64 69 48 78
de l’environnement
Courriel
[email protected]
(MINES ParisTech – ISIGE)
Web et publications
Directrice : Frédérique VINCENT
http://www.mines-paristech.fr/Fr/ISIGE/
Enseignants chercheurs
5
Autres personnels
2
Autres étudiants
53
(y compris les Formations spécialisées)
Créé en 1992, l’ISIGE est le centre de formation de
ParisTech dédié à l’environnement et au développement durable. Il forme des experts de haut niveau
capables d’appréhender de façon globale ces enjeux.
L’ISIGE propose quatre Mastères spécialisés et participe
à des projets de recherche pluridisciplinaires, en association avec des institutions extérieures et les centres de
recherche de MINES ParisTech.
MINES
Le développement durable au cœur
des formations de l’ISIGE
Prise en compte de la biodiversité par les entreprises,
empreinte eau appliquée au monde industriel, mise en
place d’un éco quartier... Les thématiques liées à l’environnement et au développement durable évoluent
sans cesse. Les entreprises ont besoin de cadres expérimentés capables d’appréhender des réalités complexes.
Basées sur une pédagogie innovante, les formations
dispensées à l’ISIGE offrent à leurs participants une
approche large et prospective de l’ensemble des enjeux
du secteur. Ces enjeux sont abordés de manière transversale et font intervenir de multiples compétences : scientifiques, économiques, juridiques, mais aussi sociales et
éthiques.
Le Mastère spécialisé en Ingénierie et Gestion de
l’Environnement (IGE), organisé en collaboration avec
AgroParisTech et Ponts ParisTech, permet à des jeunes
diplômés ou des cadres en activité issus de cursus très
divers, d’acquérir des compétences complémentaires
sur l’ensemble des thématiques du développement
durable et de développer une vision stratégique.
Développé en collaboration avec l’INSA Lyon et
l’université chinoise de Tsinghua (Pékin), l’Advanced
Master in International Environmental Management (EnvIM) s’adresse à de jeunes diplômés français et étrangers désireux d’acquérir à la fois une
formation complémentaire multidisciplinaire, dans
le domaine de la gestion de l’environnement, et une
vision internationale de ces questions.
Proposé en partenariat avec CEGOS, le Mastère
spécialisé executive en Management QSE et Développement Durable (QSE-DD) est une formation qui
permet à des cadres en activité de développer une
expertise en matière de management de la qualité,
de la sécurité et de l’environnement, et de mieux
prendre en considération les enjeux du développement durable dans leur entreprise.
Le Mastère spécialisé Santé Environnement :
enjeux pour le territoire et l’entreprise (SANTE) offre
l’opportunité à ses participants d’étudier les problématiques à l’interface de la santé et de l’environnement, pour lesquelles les entreprises affichent un réel
besoin. Il est développé en collaboration avec l’École
des Hautes Etudes en Santé Publique (EHESP).
Toujours en avance pédagogiquement, l’ISIGE
continue de développer des formations multimédia en ligne dans le cadre de l’université française
numérique. Vous pouvez les retrouver en accès libre
service sur :
■■ http://www.e-sige.mines-paristech.fr
■■ http://www.uved.fr/
55
56
SCIENCES DE LA TERRE ET DE L’ENVIRONNEMENT : RAPPORT D’ACTIVITÉ 2010
2010, une année placée sous le signe de l’action
Les interférences entre les politiques d’aménagement ou de
développement durable, les stratégies industrielles et la santé
des populations constituent l’un des grands enjeux actuels
de nos sociétés. Sur la base de ce constat, MINES ParisTech et
l’École des Hautes Études en Santé Publique (EHESP) ont mis
en commun leurs compétences pour donner naissance à un
nouveau Mastère spécialisé intitulé «Santé Environnement :
enjeux pour le territoire et l’entreprise». Accrédité en
janvier 2010, son lancement est prévu en octobre 2011.
Plus d’informations : http://www.isige.mines-paristech.fr/masterespecialise/sante-environnement
Étang de Berre.
Début mars 2010, les étudiants du MS IGE ont présenté leurs
pistes d’actions pour la mise en place d’un Agenda 21 aux élus
de la Communauté de Communes du Pays-de-Seine (CCPS :
Bois-le-Roi, Chartrettes, Samois et Fontaine-le-Port). Résultat
d’un mois d’études « terrain », de diagnostics et d’analyses
approfondis, ce travail formule des propositions concrètes et
adaptées à l’intercommunalité pour faire émerger une gestion
durable de son territoire.
Plus d’informations : http://www.isige.mines-paristech.fr/
ateliers-et-seminaires/CCPS
Étudiants IGE – Bois-le-Roi.
Avril 2010. À la demande des Ateliers d’urbanisme de Cergy, les étudiants du MS EnvIM ont effectué le pré-diagnostic environnemental de Cao Lanh, ville du delta du Mékong (Vietnam) dans la perspective de conséquences induites par le changement
climatique à l’horizon 2040. Leur mission : collecter, analyser et
synthétiser les données fournies par la ville, rencontrer les acteurs
locaux et visiter les sites sensibles. Objectif : réaliser un état des
lieux environnemental du territoire au travers de fiches pratiques
regroupant les clés de compréhension pour un développement
durable en construction (eau, déchets, énergies, transports,
écosystèmes et biodiversité).
Plus d’informations : http://www.isige.mines-paristech.fr/
ateliers-et-seminaires/cao-lanh
Étudiants EnvIM - Cao Lanh.
La Ville d’Avon, commune située en Sud Seine-et-Marne, a décidé de construire aux abords de sa gare SNCF, un « éco quartier à énergie positive ». Afin de réaliser l’étude de faisabilité, la municipalité
a fait appel à une étudiante du MS IGE. Son travail a également
permis d’enrichir une étude de cas multimédia sur le thème du
quartier durable, développée en partenariat avec UVED, l’université
française numérique dans le domaine de l’environnement. Son
objectif : proposer un module de formation pour mieux appréhender la complexité de mise en œuvre d’un projet de développement durable urbain.
Plus d’informations : http://www.isige.mines-paristech.fr/
eco-quartier-energie-positive
http://www.e-sige.mines-paristech.fr/uved/quartierdurable/
Fribourg – Quartier Vauban.
A
B
C
A Les élèves du MIG ALEF 2010 ont travaillé cette année sur une question d’actualité brûlante : « Vaut-il mieux recréer la
fusion sur Terre (projet ITER) ou utiliser celle déjà existante au sein du soleil (Energie solaire) ? »
B Réacteur fonctionnant à très haute pression pour la synthèse d’hydrocarbures par décharges électriques (vue au travers d’un
hublot) (CEP - Sophia)
C
Simulation des points d’injection liquide dans une colonne de distillation cryogénique (CEP – Paris/Palaiseau)
Département Énergétique et Génie des Procédés
Responsable du département : Didier Mayer – Adjoint enseignement : Dominique Marchio
Traditionnellement, les questions énergétiques et la transformation de la matière ont été au centre des préoccupations des
ingénieurs de l’industrie minérale. De par ses missions, il est
ainsi naturel que MINES ParisTech dispose d’une forte capacité de recherche et d’expertise en énergétique et en génie des
procédés.
Le Centre de recherche « Énergétique et procédés » (CEP) de ce
département, mobilise des compétences multiples pour
traiter les questions qu’il étudie, par nature pluridisciplinaires.
Il anime par ailleurs de nombreuses formations en énergétique et
en génie des procédés.
L
’énergie est devenue au cours du XXe siècle
une composante essentielle de notre niveau de
vie et de la compétitivité de notre économie.
Celle-ci est cependant soumise à des crises et des tensions
de plus en plus vives. Aujourd’hui, l’ensemble des pays
est confronté à deux problèmes techniques de fond, dans
la stratégie d’évolution de leurs systèmes énergétiques :
■■ l’épuisement des réserves naturelles de combustibles fossiles ;
■■ la nécessité de limiter leurs impacts environnementaux.
L’interface entre l’énergétique et le génie des procédés suscite, dès lors, de nouvelles problématiques de
recherche tout à fait essentielles.
Dans le secteur industriel (chimie, agroalimentaire…), il s’agit de répondre aux besoins des entreprises
qui visent à améliorer leurs procédés, pour maîtriser les
coûts et la qualité des produits et répondre à des normes
environnementales toujours plus strictes. La maîtrise
des consommations des opérations unitaires, ajoutée à
l’intégration de nouvelles opérations de traitement de
matières (filtration, réduction des émissions de CO2,
NOx et SOx), en constitue un enjeu majeur.
Le bâtiment ainsi que les transports, en tant que gros
contributeurs aux émissions de gaz à effet de serre, sont
également concernés. Les objectifs fixés pour les
décennies à venir aux niveaux national et européen, en termes de réduction de consommation,
spécifique d’un secteur à l’autre, sont extrêmement ambitieux et auront pour conséquence une
mutation profonde dans la conception des réseaux
énergétiques et des bâtiments, alliant éco-efficacité
et intégration poussée de moyens décentralisés
de production et de stockage d’énergie, avec un
recours important aux énergies renouvelables.
Enfin, de nombreuses innovations dans le
domaine énergétique passent par la mise au point
de matériaux adaptés, souvent nanostructurés, et
des procédés de fabrication associés. Les convertisseurs ou les superisolants que nous utiliserons
demain seront ainsi issus des travaux menés à la
frontière des domaines de l’Énergie, des Matériaux et du Génie des procédés.
Les recherches menées dans le département
Énergétique et génie des procédés s’inscrivent
dans un cadre de développement technologique
proposant des solutions fiables, compétitives,
respectueuses de l’environnement, et adaptées à
une demande accrue de biens et de services. Elles
correspondent à différents niveaux d’intervention,
dont la conjonction offre une alternative à court
terme et, à plus long terme, de travailler sur le
futur énergétique des pays industrialisés ou en
développement, et résumés ci-après :
■■ L’(éco)-efficacité énergétique
La maîtrise des consommations, tous secteurs confondus, constitue une première étape, incontournable, de
l’analyse de l’évolution des systèmes énergétiques et
des procédés industriels. L’étude de l’impact environnemental au long de leur cycle de vie deviendra un critère
discriminant.
Énergétique & Génie des Procédés
58
ÉNERGÉTIQUE ET GÉNIE DES PROCÉDÉS : RAPPORT D’ACTIVITÉ 2010
■■ La décarbonisation des procédés et des combustibles
Le captage du CO2 constitue une réponse industrielle à la
réduction des émissions. Une autre voie complémentaire
consiste à privilégier des filières faiblement, voire non émettrices, telles que celles valorisant la biomasse et l’hydrogène.
■■ Les énergies renouvelables
Les énergies renouvelables font depuis toujours partie du
« mix » énergétique. Être capable d’évaluer leur potentiel
et de prédire leur contribution, pour 9 milliards d’habitants,
permettra d’en maîtriser l’intégration à grande échelle dans
le bâti, les réseaux d’énergie, voire les procédés.
Ces recherches prennent des formes variées,
chaque fois adaptées aux objectifs et reflètent de ce
fait la diversité des modes de diffusion des résultats
de R&D dans la société. Elles comportent aussi bien
des études à dominante scientifique, des activités
de développement technologique, que des études
à caractère économique sur l’énergie et l’environnement.
Les missions d’enseignement du Département
portent d’une part sur les disciplines fondamentales : thermodynamique, thermomécanique des
fluides, énergie électrique, conception de procédés, d’autre part sur leurs applications industrielles, particulièrement dans le domaine des
innovations technologiques : systèmes énergétiques, énergies renouvelables, cycle de vie des
systèmes énergétiques.
Pôles de compétitivité
■■ « Capénergies », Région PACA (Provence - Alpes - Côte d’Azur) :
Énergies non génératrices de gaz à effet de serre
(7 contrats de recherche en cours en 2010)
Contact : Didier Mayer, membre du Conseil d’administration ;
■■ « Pégase », Région PACA (Provence - Alpes - Côte d’Azur) :
Filière aéronautique et spatiale régionale
(1 contrat de recherche en cours en 2010)
Contact : Patrick Achard ;
■■ « ADVANCITY», pôle national :
Ville et Mobilité Durables
(1 contrat de recherche en cours en 2010)
Contact : Bruno Peuportier ;
■■ « PASS », Région PACA (Provence - Alpes - Côte d’Azur) :
Parfums, Arômes, Senteurs, Saveurs
(1 contrat de recherche en cours en 2010)
Contact : Laurent Fulcheri ;
■■ « IAR », Régions Champagne-Ardennes, Picardie :
Industries et Agro-Ressources
(1 contrat de recherche en cours en 2010)
Contact : Christophe Coquelet.
Formations de niveau Master (DNM) Masters of Science
Master pro SE « Stratégies Énergétiques »
MINES ParisTech (CEP/CERNA)
Responsables : Philippe Rivière (CEP), Gilles Le Blanc (CERNA)
Master pro TRADD « TRAnsport et Développement Durable »
École des Ponts ParisTech, MINES ParisTech (CEP, CERNA, CGS),
Polytechnique
Responsables MINES ParisTech : Jérôme Adnot, Philippe Rivière
(CEP)
Master pro GTESD « Gestion et Traitement des Eaux, des Sols et
des Déchets »
AgroParisTech, ENSTA ParisTech, MINES ParisTech, École des Ponts
ParisTech, Chimie ParisTech, ESPCI ParisTech
Responsable MINES ParisTech : Alain Gaunand (CEP)
Master pro et recherche « Énergie Nucléaire » (Nuclear Energy)
Université Paris-Sud 11, MINES ParisTech (MAT, CEP), École des Ponts
ParisTech, Chimie ParisTech, Polytechnique, Supélec, École Centrale
Paris, INSTN
Responsables MINES ParisTech : Jérôme Crépin (MAT), Didier Mayer,
Bruno Duplessis (CEP)
Master MVE « Mobilité et Véhicules Électriques »
Arts et Métiers ParisTech, École des Ponts ParisTech, ENSTA
ParisTech, MINES ParisTech (CAOR, CEP, CGS)
Responsables : MINES ParisTech : Arnaud de la Fortelle (CAOR),
Jérôme Adnot (CEP)
Formations Post-Master (Mastères Spécialisés)
Mastère GAZ « Ingénierie et gestion du gaz »
Responsable : Dominique Marchio – Adjoint : Chakib Bouallou (CEP)
Mastère EnR « Énergies renouvelables »
Responsable : Didier Mayer – Adjoint : Christian Beauger (CEP)
Mastère ALEF « International energy management »
Responsable : François-Pascal Neirac (CEP)
Mastère OSE « Ingénierie et gestion de l’énergie »
Responsable : Gilles Guerassimoff (CMA)
Mastère IVE « Ingénierie des Véhicules Électriques »
Arts et Métiers ParisTech, École des Ponts ParisTech, ENSTA ParisTech,
MINES ParisTech (CAOR, CEP, CGS)
Responsables MINES ParisTech : Arnaud de la Fortelle (CAOR),
Jérôme Adnot (CEP)
Autres formations
IST « ISUPFERE »
Responsables : Jérôme Adnot et Dominique Marchio (CEP)
e-learning
Énergétique : THERMOPTIM® - DIAPASON
(Diaporamas pédagogiques animés et sonorisés)
Responsable : Renaud Gicquel (CEP)
Génie des procédés : Cristallisation-précipitation
Responsable : Alain Gaunand (CEP)
Spécialités doctorales
Énergétique
Responsable : Lucien Wald
Génie des Procédés
Responsable : Dominique Richon
Centre énergétique et procédés
(MINES ParisTech – CEP)
Directeur : Didier MAYER
Directeurs adjoints : Denis Clodic, Thierry Ranchin
Responsable communication : Roseline Adde-Wald
Courriel
[email protected]
Web et publications
http://www.mines-paristech.fr/Fr/CEP
Enseignants chercheurs
Autres personnels
Doctorants MINES ParisTech
Autres étudiants
(y compris les Formations spécialisées)
36
70
53
197
Le Centre Énergétique et Procédés (CEP) s’intéresse aux
systèmes énergétiques complexes, en régimes variés, et
à la maîtrise de leurs impacts. Il développe pour cela
des compétences dans les domaines utiles à l’étude de
la transformation de la matière et de l’énergie. Cette
diversité thématique permet au Centre d’assurer ses
missions de formation, de recherche et de diffusion des
développements technologiques les plus récents, vers
tous les secteurs d’activité.
Le CEP est réparti sur quatre implantations géographiques : Paris, Palaiseau, Fontainebleau et Sophia
Antipolis, avec des domaines de compétences marqués,
dont la complémentarité permet d’aborder de nouvelles
problématiques de recherche, à l’interface entre l’énergétique et le génie des procédés, entre l’énergétique et
les matériaux, et entre l’énergétique et les technologies
de l’information et de la communication. Il est structuré
en groupes de recherche :
CEP Paris/Palaiseau
■■ Maîtrise de la Demande d’Énergie (MDE)
■■ Systèmes Colloïdaux dans les Procédés Industriels (SCPI)
■■ Eco-conception et Thermique des Bâtiments (ETB)
■■ Énergies du vivant (Enerviv)
■■ Systèmes thermiques (Systherm)
■■Thermodynamique des Systèmes (TDS)
CEP Fontainebleau
■■Thermodynamique et Équilibres entre Phases (TEP)
CEP Sophia Antipolis
■■ Énergies Renouvelables et Systèmes Électriques Intelligents
(ERSEI)
■■ Énergétique, Matériaux & Procédés (EM&P)
■■ Procédés de conversion par voie plasma (Plasma)
■■ Observation, Modélisation, Décision (OMD)
59
Formation
Le CEP est très impliqué dans la formation à MINES
ParisTech. Dans le cycle Ingénieurs civils, il a en
charge deux options, Développement industriel des procédés avancés et Machines et énergie. Il organise en tronc
commun l’enseignement de Thermo-mécanique
des fluides et Techniques moteurs, et cinq enseignements spécialisés. Il a proposé en 2010 deux MIG
(Eau, Fusion). Il participe également à la formation
des ingénieurs des Corps techniques de l’État et a
organisé l’option Énergie, centrée sur les énergies
renouvelables, dans le cadre des PESTO (Programmes
d’Enseignement Scientifique et Technique d’Ouverture).
Il gère, en collaboration avec le CERNA, le Master
ParisTech Stratégies énergétiques, et participe à de
nombreuses autres formations de type DNM.
En cycle Post-Master, il est responsable de trois
Mastères Spécialisés : Énergies Renouvelables, Ingénierie et Gestion du Gaz, et International Energy Management (ALEF), ce dernier en collaboration avec
l’Université de Tsinghua.
Enfin, le CEP est responsable de deux spécialités
doctorales : Énergétique et Génie des Procédés.
Recherche
Les activités de recherche du CEP sont organisées
selon trois grands axes stratégiques, dont l’objet est
l’atténuation des impacts environnementaux, et en
particulier des émissions de CO2 par l’accroissement
de l’efficacité énergétique, la réduction des émissions
de CO2 et le recours aux énergies renouvelables. Ces
axes rassemblent les compétences du Centre en un
ensemble cohérent, orienté vers les préoccupations
majeures de développement durable des différents
secteurs économiques et de la société. De manière
transverse, une attention toute particulière est accordée à l’apport des nanomatériaux et aux impacts
environnementaux.
Dans chacun des axes, le CEP supporte une Chaire
d’enseignement et de recherche en partenariat
avec des industriels et/ou d’autres écoles de ParisTech : Nouvelles stratégies énergétiques (axes 1 et 3),
60
ÉNERGÉTIQUE ET GÉNIE DES PROCÉDÉS : RAPPORT D’ACTIVITÉ 2010
Éco-conception des ensembles bâtis et des infrastructures (axe 1),
Captage, transport et stockage du CO2 (axe 2).
Axe 1 : Efficacité énergétique
Les recherches contribuent à la maîtrise des consommations énergétiques et des impacts environnementaux dans
les secteurs du Bâtiment, de l’Industrie et du Transport.
Elles portent sur le développement d’outils de simulation,
de prototypes et de démonstrateurs, ainsi que sur la mesure
des performances énergétiques sur des bancs dédiés.
Bâtiment : les activités du CEP sont essentiellement
axées sur des travaux de modélisation et de simulation
appliqués au comportement thermique des bâtiments
multizones et aux systèmes de production d’énergie
intégrés.
Le simulateur COMFIE permet d’évaluer les besoins
de chauffage et de rafraîchissement, ainsi que le niveau
de confort thermique des bâtiments. Un modèle de
réseau multizones a été intégré afin d’améliorer la prise
en compte des mouvements d’air. Des travaux en cours
portent sur le chaînage avec un calcul d’éclairage, basé sur
le suivi de rayons, la modélisation du matériau bois (bilan
hydrique), l’étude du couplage entre pompe à chaleur et
système photovoltaïque et l’application de la simulation
au diagnostic.
La modélisation de composants et leur intégration
permettent d’analyser par simulation comment réduire
les consommations d’énergie saisonnières, celles de
pointe, et celles dites « résiduelles » liées au bâtiment.
Quelques technologies alternatives : climatisation solaire,
ventilation naturelle, micro-cogénération, géothermie
basse température, sont évaluées en termes de conception
et de fonctionnement.
La performance des enveloppes est abordée sous
l’angle matériaux, par le développement de mortiers d’enduit à haut pouvoir isolant, l’élaboration de superisolants
thermiques à base de silice nanostructurée (composites,
flexibles…) et l’étude de murs à effet de serre translucides
à base de MCP et de superisolants granulaires.
Par ailleurs, les impacts environnementaux des bâtiments et des quartiers sont étudiés par l’analyse de cycle
de vie (méthode EQUER).
Industrie : la minimisation des consommations d’énergie des systèmes industriels à haute température est l’une
des applications principales. Le CEP développe des codes
de calcul de thermique extrêmement rapides dans leur
résolution en intégrant l’ensemble des transferts radiatifs,
convectifs, conductifs et par advection. Ces travaux de
modélisation permettent de reconcevoir des fours de
traitement de différents matériaux en articulant modélisation et campagne de mesures, soit en laboratoire,
soit sur le terrain. Le code de calcul MODRAY® prend en
compte les différents termes de l’équation de transferts
radiatifs dans les milieux semi-transparents solides pour
calculer les changements d’intensité.
Une autre application est la valorisation des énergies perdues à faibles niveaux de température, par le
pompage de la chaleur ou l’utilisation de cycles de
Rankine organiques.
Le développement des travaux d’intégration thermique s’appuie sur des logiciels comme Thermoptim® et
sur la nouvelle plateforme de modélisation, MinEIT. Ils
permettent une modélisation dynamique de systèmes
de tailles variables allant d’une pompe à chaleur à une
ligne de production industrielle intégrant de nombreux
échangeurs et des équipements spécifiques.
Transport : les travaux sur la plate-forme de modélisation Trajet-3D ont été poursuivis par la modélisation
de différents types de véhicules, la prise en compte de
la géométrie 3D du trajet et des feux de signalisation,
et l’intégration de simulateurs de trafic. Nous avons
montré que la connaissance préalable des trajets permet
de diminuer la consommation énergétique des véhicules à basses émissions de CO2 sur certains parcours,
grâce à des algorithmes de programmation dynamique.
Cette plateforme de modélisation sera utilisée pour le
suivi de la flotte de Prius hybrides rechargeables qui
circuleront à Strasbourg pour le projet Kléber.
Axe 2 : Décarbonation des procédés
et combustibles
Les activités de recherche se concentrent d’une part
sur le captage du CO2 et la purification des gaz, d’autre
part sur la production et l’utilisation de combustibles
alternatifs à faible impact environnemental.
Captage du CO2 : le CEP développe des activités dans
plusieurs directions.
Des travaux fondamentaux ont été menés sur le
procédé par antisublimation AnSU® basé sur un
système frigorifique en cascade intégrée permettant le
givrage du CO2 à -110 °C, afin d’en améliorer l’efficacité énergétique. Nous avons ainsi élaboré une turbine
diphasique, et intégré la dépollution dans les étages de
refroidissement à eau du procédé.
Un procédé original de type absorption, incluant
un nouveau type de contacteur membranaire à fibres
creuses et à peau dense, permet de dépasser les limitations observées pour les fibres creuses microporeuses.
MINES PARISTECH – CEP
Sous des conditions de température et pression
proches de l’ambiante et à l’aide de promoteurs
thermodynamique et/ou cinétique, les hydrates de
gaz (cage composée de molécules d’eau où le centre
est occupé par une molécule de gaz) se forment, en
piégeant sélectivement le CO2 par rapport aux autres
gaz annexes (azote, argon…). L’utilisation d’hydrates
de gaz fait ainsi partie des procédés les moins énergivores pour la capture du CO2.
Combustibles alternatifs : les recherches concernent
la production d’hydrogène par photo-(électro)lyse de
l’eau, notamment par l’élaboration de matériaux semiconducteurs nano-structurés, ainsi que la conversion thermochimique des hydrocarbures fossiles et renouvelables.
Les principales actions en cours portent sur le reformage,
la pyrolyse et la gazéification allothermique d’hydrocarbures, et sur conversion Gas To Liquids . Elles s’inscrivent
dans la perspective de production d’hydrogène et d’agrocarburants de seconde génération obtenus à partir de
matière organique renouvelable (biomasse, déchets). Un
accent particulier est mis sur la rétro-conversion du CO2.
Les travaux sur la conversion de l’hydrogène dans
les piles à combustible se concentrent sur les convertisseurs de type PEMFC (Proton Exchange Membrane
Fuel Cell) et l’ensemble des procédés connexes : traitement et stockage des gaz, gestion de l’eau et de l’énergie thermique, vieillissement sur site… Les recherches
sont menées à toutes les échelles, de la monocellule à la
caractérisation de stacks, et se poursuivent par des études
systémiques. Sont notamment étudiés le cœur de pile,
la production, le stockage et la purification d’hydrogène.
L’activité de synthèse de matériaux de type oxydes nanostructurés concerne également les SOFC et PCFC, en collaboration avec le Centre des Matériaux de MINES ParisTech.
Axe 3 : Énergies renouvelables
Les recherches couvrent un large spectre, de l’évaluation
et la prévision de la ressource à l’optimisation de l’intégration des renouvelables sur les réseaux, ainsi que
l’évaluation des impacts environnementaux de ces filières
énergétiques durant leur cycle de vie.
création d’atlas solaires. Un système Web d’informations
pour la gestion et la diffusion de la connaissance sur les
ressources solaire et éolienne, basé sur les services internet
SoDa et DataForWind, est mis en place dans le cadre de
l’Agence Internationale de l’Energie (AIE) et du Global
Earth Observation System of Systems (GEOSS).
La production d’électricité d’origine éolienne ou solaire
a un aspect semi-aléatoire que l’on s’efforce de caractériser
à des échelles spatiales différentes. Les modèles développés sont mis en œuvre pour la prévision à court terme
de la production renouvelable et l’estimation des incertitudes associées.
Optimisation de l’intégration : l’intégration massive des
énergies renouvelables aura un impact sur le fonctionnement des réseaux. Des méthodes d’optimisation stochastique sont proposées pour la gestion de la production
décentralisée et pour la participation des renouvelables
aux marchés d’électricité.
La fonction stockage constitue une des clés d’une
intégration poussée des renouvelables sur un réseau. Les
activités du CEP dans ce domaine sont de différentes
natures : une approche conceptuelle comme appui à la
gestion prédictive d’un réseau comprenant de la production distribuée, des développements techniques autour
de stockage par pression, l’élaboration de matériaux
carbonés cellulosiques dans la réalisation d’électrodes
de batteries ou de supercondensateurs.
Évaluation des impacts environnementaux : l’analyse des
impacts environnementaux directs et indirects de filières
énergétiques telles que les énergies renouvelables nécessite d’appréhender la question sous un angle systémique
permettant de distinguer les impacts directs des indirects. Le CEP développe la formalisation des méthodologies d’évaluation des impacts, et plus particulièrement
l’approche cycle de vie. Ces recherches sont notamment
conduites sur les filières photovoltaïques, solaires thermiques et éolienne.
Faits marquants
et perspectives
Évaluation et prévision de la ressource : le CEP développe
le modèle européen de transfert radiatif dans l’atmosphère claire, McClear, rapide d’exécution, fournissant
l’éclairement solaire par ciel clair et sa distribution spectrale. Il sera intégré dans la nouvelle approche d’estimation de l’éclairement par imagerie satellitale Heliosat-4.
Le transfert de licence de l’échantillonneur ROLSITM développé par le CEP vers l’industrie (sociétés EIF et Alpha
MOS) a été initié à l’occasion d’une cérémonie officielle
le 14 juin 2010.
L’étude et la validation de méthodes de cartographie
du potentiel solaire à haute résolution, utilisant des
données externes, telles que mesures d’éclairement faites
par quelques stations, modèles numériques de terrain
ou bases de données d’albédo terrestre, aboutissent à la
Le projet sino-européen ICARE (Institute for Clean And
Renewable Energy) prévoit la création d’un nouvel institut de formation supérieure et de recherche, troisième du
genre. Il sera basé à Wuhan en Chine et délivrera, notamment, un Master sur les énergies propres et renouvelables.
61
62
ÉNERGÉTIQUE ET GÉNIE DES PROCÉDÉS : RAPPORT D’ACTIVITÉ 2010
ParisTech est responsable du projet, financé par l’Union européenne et coordonné par Didier Mayer.
La centrale thermodynamique solaire SAED, installée sur
le toit du nouveau bâtiment de MINES ParisTech à Sophia
Antipolis, a été officiellement inaugurée le 19 novembre
2010. Ce prototype est une première mondiale à double
titre : 1ère centrale de production électro-solaire thermodynamique à basse température au monde, avec
stockage d’énergie intégré; 1ère centrale thermodynamique pilotée dans le cadre d’un « smartgrid » en
l’occurrence celui de PREMIO développé par le Pôle
de compétitivité Capénergies et ses partenaires, dont
SAED et le Centre Énergétique et Procédés de MINES
ParisTech, sur financement du Conseil Régional PACA.
Four rapide pour traitement thermique
de cellules photovoltaïques couches minces
La collaboration avec la start-up NEXCIS donne lieu au développement d’un four de traitement thermique
qui permet de contrôler des rampes de température rapides (quelques secondes) pour monter un substrat
verre à 600 °C. Une fois cette température atteinte dans une section à lampes, des sections de four à moufles
permettent de contrôler des ambiances gazeuses en soufre ou en sélénium.
Le recours à la modélisation rapide permet d’utiliser des modèles physiques pour concevoir le four (disposition des émetteurs) et le
contrôler, tant pour les rampes de montée que pour les maintiens en température. Le four prototype va permettre à la fois des travaux
d’optimisation pour les dépôts de couches minces d’alliages semi-conducteurs et de commencer une production en petite série.
Contacts : Denis Clodic, Maroun Nemer (axe 1)
Synthèse d’hydrocarbures par décharges électriques à très haute pression
Dans le domaine des plasmas, le terme « haute pression »
fait le plus souvent référence à des pressions comprises
entre 0,01 MPa et 0,1 MPa. Pour des pressions supérieures
à 1 MPa, le comportement des décharges électriques à
Décharge électrique à très haute pression
faible courant continu (I < 1 A) reste un sujet encore très peu
dans un milieu H2/CO/He
exploré. L’étude et la maîtrise de ce type de décharge ouvre
de nouvelles perspectives dans le domaine de la chimie
réactionnelle, notamment pour la conversion d’hydrocarbures. Ces recherches s’inscrivent dans
Mini réacteur de décharge à très la perspective de production de carburants de synthèse liquides à partir de différents mélanges
haute pression.
gazeux. L’objectif consiste à explorer une voie alternative pour la conversion de gaz de synthèse et
la rétroversion du CO2 en utilisant la forte réactivité des plasmas associée à des conditions de très
haute pression, favorisant la croissance d’hydrocarbures à longues chaînes.
Contact : Laurent Fulcheri (axe 2)
Atlas du potentiel solaire en région PACA
Il s’agit d’un ensemble de cartes à 250 mètres de résolution permettant
la caractérisation fine du rayonnement solaire en sommes mensuelles,
suivant les composantes globales, directes et diffuses. L’illustration
montre un extrait d’une de ces cartes sur les Alpes-Maritimes, représentant la moyenne du rayonnement annuel global sur plan horizontal.
Basé sur des données d’éclairement solaire HelioClim et étalonné par des
séries temporelles de mesures pyranométriques in-situ, cet atlas servira
de référence régionale pour le potentiel photovoltaïque et solaire thermodynamique.
Les acteurs du domaine de l’énergie solaire auront recours à cet atlas
pour identifier, de manière rationnelle et quantitative, des sites d’implantation de systèmes de production, les dimensionner, ou encore
en évaluer, de manière fiable, la rentabilité. Le projet, labélisé par
Capénergies, est le fruit d’un cofinancement de la région PACA , de
l’ADEME et du Conseil Général des Alpes Maritimes.
Contact : Philippe Blanc (axe 3)
Appareil de microdureté à chaud
Le CEMEF étudie depuis longtemps les essais mécaniques adaptés aux films minces (indentation, rayure, flexion, traction),
pour en tirer des caractéristiques intrinsèques des matériaux de revêtement et des données sur leur adhésion à leur substrat.
Nous conjuguons caractérisation physique et modélisation numérique (FORGE®) pour mesurer les propriétés mécaniques et
l’endommagement de multicouches.
Nous avons conçu et réalisé une machine de micro-indentation à chaud, destinée à l’étude des propriétés mécaniques à
haute température (1 000 °C) des oxydes naturels et des traitements ou revêtements de surface. Une caractéristique fondamentale est la ténacité du matériau et de son
interface avec son substrat ; il faut donc pouvoir
observer les fissures éventuelles à chaud, avant
qu’elles ne se propagent lors du retour à température ambiante. Nous avons donc doté l’appareil
➆
d’une caméra, protégée de sorte à pouvoir faire
➀
➁
des mesures dans ces conditions hostiles.
➇
➂
➃
➄
➅
Micro-indenteur à chaud :
(1) colonne porte-indenteur et capteur de force,
(2) isolation thermique,
(3, 4) fours indenteurs, échantillon,
(5, 6) platine pas-à-pas de translation, de rotation,
(7, 8) microscope et son système de protection thermique.
Département Mécanique et matériaux
Responsables du département : Jean-François Agassant (Sophia Antipolis), Georges Cailletaud (Évry)
Les civilisations anciennes ont été classées en fonction de la
nature des matériaux qu’elles utilisaient ainsi que des techniques
d’élaboration et de façonnage qu’elles maîtrisaient.
La technologie de nos sociétés contemporaines repose plus que
jamais sur la capacité d’élaborer, de mettre en forme et de
contrôler des matériaux toujours plus variés et sophistiqués.
l
a science des matériaux évolue à un rythme élevé
dans:
■■ son objet même car de « nouveaux matériaux » apparaissent régulière-
ment et même les matériaux plus traditionnels subissent des transformations, à la fois en composition chimique, microstructure, si bien que tous
les matériaux peuvent être considérés comme nouveaux ;
■■ les procédés d’élaboration et de mise en forme, toujours plus ingénieux et qui comportent un nombre croissant de dispositifs de régulation permettant un contrôle des processus et une optimisation du
produit final ;
■■ la caractérisation expérimentale et la modélisation du comportement des matériaux, indispensable pour la compréhension et la
prédiction des phénomènes physiques à différentes échelles ;
■■ ses méthodes où la simulation numérique intervient pratiquement
à tous les stades de la conception, depuis le choix de la molécule
jusqu’aux propriétés d’emploi, en passant par les procédés de mise
en forme, les lois de comportement et l’analyse des conditions de
sollicitation.
La recherche en mécanique
et matériaux à MINES ParisTech
Elle est répartie dans trois laboratoires, le Centre
des Matériaux à Évry, Le Centre de Mise en forme
des Matériaux à Sophia Antipolis et le laboratoire
de Mécanique des Solides, commun à MINES
ParisTech et à l’École polytechnique.
Elle s’intéresse à une grande variété de matériaux et couvre largement les thèmes allant de
l’élaboration aux propriétés d’emploi, en passant
par la mise en forme et la caractérisation de leurs
propriétés physiques et fonctionnelles ainsi que leur
comportement mécanique. L’objectif est à la fois de
contribuer à la résolution des problèmes concrets
du milieu industriel par une approche mettant en
œuvre les connaissances technologiques concrètes
et les méthodes scientifiques les plus pointues, et de
dispenser une formation complémentaire opérationnelle (thèse ou mastère spécialisé).
La connaissance et l’expérience accumulées
au cours des études applicatives sont en général
transposables à des domaines voisins et permettent ainsi de s’adapter aux changements technicoéconomiques.
MÉCANIQUE ET MATÉRIAUX
64
MÉCANIQUE ET MATÉRIAUX : RAPPORT D’ACTIVITÉ 2010
Une réputation internationale
Les laboratoires de MINES ParisTech ont acquis une réputation internationale dans leurs domaines et une place
importante dans la communauté française. Ils sont tous
les trois associés au CNRS. Ils poursuivent leur mission de
formation et de recherche avec l’appui de l’industrie française. Les collaborations sont nombreuses avec des entreprises internationales, grâce notamment aux programmes
de recherche de l’Union européenne.
Des thèmes de recherche novateurs
Les équipes de recherche de nos laboratoires ont largement
contribué au développement des méthodes d’analyses théoriques en vue de la modélisation :
■■ en mécanique des milieux continus et en thermique ;
■■ en analyse numérique par éléments finis ;
■■ en calcul des structures et en mécanique des fluides ;
■■ en modélisation analytique et numérique
appliquée au calcul de
structures et à la simulation des microstructures.
Au plan physique et expérimental les efforts ont surtout
porté sur :
■■ la caractérisation du comportement et des propriétés mécaniques
et fonctionnelles des matériaux à travers des essais instrumentés en
mécanique, rhéologie et tribologie ;
■■ les études de procédés de fabrication et d’assemblage ;
■■ l’observation, la quantification et la modélisation des micro­structures
et de leur évolution ;
■■ la science des surfaces et des interfaces.
Une grande diversité de matériaux et de
procédés de mise en forme
La structuration en disciplines scientifiques permet de traiter
une large gamme de matériaux et d’aborder de nombreux
types d’applications intéressant l’industrie :
Rhéométrie - Tribométrie - Propriétés mécaniques
■■ rhéomètres, capillaires à précisaillement, rotatifs, élongationnel,
rhéo-optique ;
■■ tribomètre rotatif, machine de fatigue thermomécanique, machine
d’usure des aciers à outil, mesure de coefficient de frottement
métal-polymère, rugosimètre ;
■■ essais mécaniques (traction, traction-compression, torsion biaxiaux)
dans de grands domaines de vitesse (jusqu’à 25 m/s), certains adaptés à des mini-nanoéprouvettes ; dûreté à froid et à chaud ; essais de
fatigue fluage, certains sous atmosphère contrôlée (jusqu’à 2300 °C).
Caractérisation physique
■■ microscopes électroniques en transmission, en particulier à « résolution
atomique » et à balayage ;
■■ techniques d’analyse : Tof Sims, rayons X, infrarouge, microscope de
Castaing équipé de 4 spectromètres, diffusion de lumière aux petits
angles, analyse enthalpique différentielle ;
■■ mesures de déformation par corrélation d’images ;
■■ visualisation d’écoulement et de déformations : anémométrie laser
doppler, biréfringence d’écoulement, caméra rapide, extensomètre
vidéométrique, dispositif de corrélation d’images.
Procédé
■■ projection thermique par plasma sous atmosphère controlée ;
■■ projection dynamique par gaz froid « Cold Spray » ;
■■ machine de choc laser pour essai d’adhérence, plateforme de fabrication laser et d’étude de fusion sélective de lit de poudre.
Élaboration et mise en forme
■■ métaux : presse d’emboutissage de laboratoire (30T), plateau de
coulée, machines d’hydroformage de tubes et de tôles, filage à
chaud de tubes et de barres ;
■■ polymères : presse à injecter, extrudeuses monovis, bivis, prototype
instrumenté de soufflage bi-étirage de bouteilles, machine d’étirage
soufflage ;
■■ machine de fabrication de monocristaux (Brigman 1600 C).
Moyens numériques
■■ plusieurs clusters de calcul parallèle ; des logiciels de référence
(Forge 3, Rem3D, Zebulon, Zetmat, CIMLIB, THERCAST…).
■■ métaux et alliages ;
■■ polymères et mélanges de polymères d’origine fossile ou biosourcés
et, plus récemment, biomatériaux ;
■■ composites à matrice métallique ou organique ;
■■ céramiques, verres, matériaux de construction et réfractaires ;
■■ matériaux agro-alimentaires ;
■■ structures multimatériaux.
Les procédés de mise en forme des matériaux les plus
étudiés sont :
■■ pour les métaux : laminage, forgeage, emboutissage, hydroformage,
fonderie, soudage ;
■■ pour les polymères et certains composites : calandrage, extrusion, injec-
tion dans les moules, thermo formage, RIM, RTM, extrusion soufflage.
Des moyens numériques et expérimentaux à
la pointe
L’École a amplifié au cours du temps ses moyens d’études,
nécessaires à une recherche de qualité. Parmi ceux-ci,
notons :
Mastères spécialisés (MS)
Computational Mechanics (Computech)
Responsable : François Bay, Sophia Antipolis.
Comportement des matériaux et dimensionnement
des structures (COMADIS)
Responsable : Jacques Renard, Évry.
Materials engineering (MATMEF)
Responsable : Jean-Marc Haudin, Sophia Antipolis.
Formations doctorales
Sciences et génie des matériaux :
Responsables : Esteban Busso, Évry et Jean-Marc Haudin, Sophia
Antipolis.
Mécanique numérique
Responsable : Thierry Coupez, Sophia Antipolis.
Mécanique 
Responsable : David Ryckelynck, Évry
65
Centre de m
ise en forme
Unité Mixte de recherche CNRS (UMR 7635)
des matériaux
Directeur : Yvan CHASTEL
(MINES ParisTech – CEMEF)
Directeurs adjoints : François Bay, Thierry Coupez,
et Patrick Navard
Courriel [email protected]
Web et publications
http://www.mines-paristech.fr/Fr/CEMEF/
Enseignants chercheurs
Autres personnels
Doctorants MINES ParisTech
Autres étudiants
(y compris les Formations spécialisées)
31
24
76
13
Les domaines d’expertise du CEMEF couvrent les procédés et les opérations de transformation des matériaux.
Les études abordent les différentes classes de matériaux (métaux, polymères, composites, verres, cristaux
liquides) et leurs évolutions lors de la mise en forme
(microstructure, rhéologie, comportement), l’impact
de ces transformations sur leurs propriétés d’usage et
les problèmes d’interface entre le matériau et les outils
(frottement, contact). Le CEMEF développe des essais
de laboratoire spécifiques, des prototypes semi-industriels à différentes échelles et des logiciels de simulation numérique des procédés. Les procédés de mise
en forme étudiés sont, pour les polymères, l’extrusion,
l’injection, le soufflage et le filage par exemple et pour
les métaux, le forgeage, le laminage, l’emboutissage,
l’hydroformage, la fonderie ou la coulée continue.
Les recherches réalisées dans le cadre de contrats
industriels et de projets financés par des instances
publiques telles que l’Agence Nationale pour la
Recherche et la Commission européenne se développent dans les secteurs suivants : métallurgie, matières
plastiques, chimie fine, emballage, aéronautique, automobile, énergie (équipements pour le nucléaire et les
énergies fossiles). Le CEMEF participe également à sept
pôles de compétitivité.
La recherche partenariale est une volonté affichée
du CEMEF : les études réalisées dans ce cadre permettent simultanément la résolution de problèmes industriels d’actualité ainsi que des avancées scientifiques
amont telles que le développement de nouvelles
méthodes numériques, de nouvelles lois de comportement et de frottement, de nouvelles lois physiques
d’évolution des matériaux.
La dernière évaluation de l’AERES, en 2008, a classé
les travaux du CEMEF en A+.
Formation
Le CEMEF est fortement impliqué dans l’enseignement :
■■ il participe à la formation des ingénieurs-élèves du Corps des
Mines et des ingénieurs civils (option Sciences et génie des
matériaux, MIG) ;
■■ il est à l’origine de deux mastères spécialisés. Le mastère
Materials Engineering combine approches mécaniques et
physiques dans une démarche pluridisciplinaire (Jean-Marc
Haudin). Le mastère Computational Mechanics forme au
calcul scientifique appliqué à la mécanique et à la thermique
(François Bay) ;
■■ il est impliqué dans le Master Physique des matériaux,
mécanique et modélisation numérique cohabilité avec
l’UNSA, notamment en 2e année du parcours Recherche
(M2R) ainsi que dans le Master Materials Engineering
Sciences in Paris (MAGIS) en collaboration avec l’UPMC, Arts
et Métiers ParisTech, l’ENS Cachan, Centrale Paris et École
Polytechnique ;
■■ il anime deux spécialités doctorales de MINES ParisTech :
Sciences et génie des matériaux (Jean-Marc Haudin) et
Mécanique numérique (Thierry Coupez) qui participent de
l’école doctorale Sciences fondamentales et appliquées de
l’UNSA.
Recherche
Les activités de recherche au CEMEF sont menées
au sein de 9 équipes de recherche :
Rhéologie – Polymères – Procédés : Bruno Vergnes, Jean
François Agassant, Rudy Valette, Michel Vincent
Physico-Chimie des Polymères : Patrick Navard, Tatiana
Budtova, Edith Peuvrel-Disdier ;
Métallurgie Structure Rhéologie : Roland Logé, Yvan
Chastel, Nathalie Bozzolo, Marc Bernacki ;
Structures et Propriétés dans les Procédés de
Solidification : Charles-André Gandin ;
Surfaces et Tribologie : Pierre Montmitonnet, Alain Burr,
Evelyne Darque-Ceretti, Eric Felder, Bernard Monasse ;
Thermo-Mécanique et Plasticité : Michel Bellet, Elisabeth
Massoni ;
Mécanique Physique des Polymères Industriels : Noëlle
Billon, Christelle Combeaud ;
Modélisation Mécanique et Multiphysique : François Bay,
Pierre-Olivier Bouchard, Katia Mocellin, Yannick Tillier ;
66
MÉCANIQUE ET MATÉRIAUX : RAPPORT D’ACTIVITÉ 2010
Calcul Intensif en Mise en Forme des Matériaux : Thierry
Coupez, Lionel Fourment, Hugues Digonnet, Luisa Silva, Rudy
Valette, Marc Bernacki, Elie Hachem ;
Avec le soutien de quatre conseillers scientifiques : JeanLoup Chenot, Jean-Marc Haudin, François Delamare, Pierre
Avenas.
Nos recherches se situent à l’interface entre matériau, procédé et modélisation numérique, ce qui
structure les principaux axes de recherche présentés
ci-dessous :
Le matériau dans ses différentes phases
La description de l’évolution du matériau lors des
transformations (solidification des alliages métalliques, cristallisation des polymères, traitements
thermiques) fait très souvent l’objet d’approches
couplant analyse expérimentale et approche numérique, en particulier avec les approches de type
« matériau digital » (DigiMicro®).
Études physico-chimiques
De nombreuses études en cours portent sur la
physique, physico-chimie et rhéologie de polysaccharides (cellulose, amidon, aérogels de cellulose,
mélanges de polymères naturels) et de mélanges,
composites lors de leur mise en forme.
Surfaces, revêtements, tribologie
La caractérisation des surfaces des matériaux en
termes de propriétés mécaniques et chimiques, du
micromètre au nanomètre, permet d’analyser les
phénomènes de surface et d’interface, entre autres
ceux liés au contact produit / outils dans les procédés
de mise en forme et d’assemblage des matériaux : frottement, lubrification, usure, évolution de composition
superficielle ou de rugosité, adhérence. La plate-forme
expérimentale a été renouvelée pour associer AFM, XPS,
ToF-SIMS, MEB et MET.
Comportement mécanique des matériaux
Il est étudié dans des conditions représentatives des
procédés à l’aide de moyens d’essai adaptés, (torsion,
traction, rhéomètres capillaires et élongationnels…)
pour les métaux (à chaud ou à froid), les polymères
(à l’état solide ou fondu), et des matériaux à matrice
polymère de complexité croissante (matériaux chargés
fibres, mousses…).
Les procédés de mise en forme des métaux
et des polymères
Approches numériques et expérimentales sont
couplées, afin d’analyser et d’optimiser les procédés industriels de mise en forme, et donnent lieu
au développement de logiciels de simulation.
Une activité importante se développe également
autour des procédés de soudage et d’assemblage
mécanique.
Nos principaux outils de modélisation : Forge3®, Thercast® (fonderie), Rem3D® (injection),
Ludovic, Ximex (extrusion).
La chaîne procédé – tenue en service
Les outils de modélisation des procédés, couplés à
un suivi et une modélisation des évolutions microstructurales au cours des procédés, permettent d’envisager la mise en place de chaînes virtuelles allant
de l’élaboration et de la mise en forme des matériaux
jusqu’à la tenue en service des pièces - et à terme
son optimisation. L’ensemble de cette chaîne a été
mise en œuvre dans plusieurs cas, forgeage, assemblage par déformation plastique. La modélisation des
phénomènes d’endommagement (multi-échelles,
modèles non locaux) et des techniques de propagation de fissures est également développée.
La modélisation des couplages multiphysiques
La modélisation des couplages thermiques,
chimiques, métallurgiques se poursuit dans le
cadre des procédés de mise en forme et connexes :
procédés de chauffage et de traitements thermiques
(couplages électromagnétiques en chauffage par
induction par la mise en place de solveurs des
équations de Maxwell basées sur des éléments finis
d’arête), interaction fluide/structure pour les procédés de chauffage en four et de trempe (résolution
des équations de Navier-Stokes par des méthodes
variationnelles multi-échelles).
Les défis numériques
La recherche de performances accrues en termes de
précision et temps de calcul nécessite de nouveaux
algorithmes de contact, formulations ALE, solveurs
performants (schémas multigrilles…), méthodes
explicites pour la simulation de procédés à grande
vitesse, méthode « level set » et immersion de
domaines en conjonction avec les recherches sur la
génération et l’adaptation de maillages anisotropes.
Les développements sur le calcul massivement
parallèle se poursuivent en s’appuyant sur le développement de la librairie CimLib. La modélisation
de comportements spécifiques en biomécanique
engendre également de nouvelles problématiques.
Enfin, les méthodes d’analyse inverse pour l’identification de paramètres et d’optimisation pour les
procédés constituent également un champ important de recherches.
MINES PARISTECH – CEMEF
Le numérique au service de la réduction des émissions industrielles de CO2 THOST® est un code scientifique de prédiction du procédé de chauffage industriel. Dans le cadre de ce projet, nous avons développé
une solution de calcul globale prenant en compte l’installation industrielle complète (chauffage, pièces à chauffer, supports, soles
mobiles etc). Elle représente une véritable avancée technologique et offre aux sept industriels à l’origine du projet des outils pour
améliorer leur procédé et gagner du temps de développement et de calibrage du four, tout en réduisant leurs émissions de GES.
Une approche innovante a été mise en place, connue sous le nom d’ « immersion de volume ». Elle garantit un maillage anisotrope
précis aux interfaces fluide-solide afin de capturer plus précisément les gradients thermiques et la forte discontinuité des propriétés
physiques. Nous avons complété l’approche par des développements de méthodes de résolution numérique en élément finis
stabilisés, pour la simulation du transfert thermique turbulent dans les fours industriels.
Contacts : [email protected],
[email protected],
[email protected]
Chauffage de trois pièces avec 10 brûleurs à grande vitesse et à haute
température dans une enceinte de four de 6m de diamètre.
Faits marquants
Nicolas Le Moigne a reçu le prix de thèse Alceru 2010, catégorie « jeunes chercheurs ». Ce prix récompense l’innovation de ses recherches sur les mécanismes de dissolution
et de gonflement de la cellulose (Cf. encadré, ci-après). Le
prix Alceru est décerné tous les deux ans à un chercheur
pour les avancées remarquables réalisées en recherche
fondamentale dans le domaine des polysaccharides.
2010 avec l’entreprise DAHER. Elle porte sur la modélisation des couplages multiphysiques dans le cadre de
ses domaines d’application, aéronautique et nucléaire.
Le centre a acquis, avec le soutien du Conseil Régional PACA, un microscope électronique à balayage muni
d’un canon à émission de champ, d’un système de cartographie des orientations cristallines (par EBSD) et d’un
spectromètre de microanalyse X (EDS). Ces moyens de
caractérisation de pointe permettront de développer des
modèles numériques à une échelle plus fine et de fournir
aux modèles existants des données plus précises et de
qualité statistique accrue.
Elie Hachem a reçu le prix de thèse 2010 SMAIGAMNI, prix français en méthodes numériques pour
la mécanique. Il a représenté la France et reçu le
prix européen ECCOMAS, prix de référence dans le
domaine des mathématiques appliquées. Ces deux
prix récompensent les avancées scientifiques de son
La capacité de calcul parallèle a été multipliée par 3
travail sur l’optimisation de fours industriels (Cf. avec l’extension de « 992 cœurs Opteron et 960 unités de
encadré ci-dessus).
calcul GPU » au réseau de calcul à hautes performances
de 512 cœurs.
La conférence internationale ICTMP, International
Conference on Tribology in Manufacturing Processes, a été
Le CEMEF s’est doté d’un nouvel appareil DSC
organisée à Nice du 13 au 15 juin par Pierre Montmiton- « Pyris » autorisant des refroidissements très rapides
net et Eric Felder. Cette quatrième édition et première (700°C/min) équivalents à ceux des procédés indusfrançaise a réuni une centaine de participants acadé- triels. Ses acquisitions en « StepScan », équivalent de
miques et industriels.
la DSC modulée, permettent l’analyse de la réversibilité
des phénomènes et la meilleure précision possible des
La conférence internationale AMPT 2010, Advances caractérisations des matériaux.
in Materials and Processing Technology, a rassemblé plus
de trois cents participants à Paris du 24 au 27 octobre
Le CEMEF a mis en place une nouvelle plateforme
2010. Organisée par six organismes : MINES Paris- de mise en forme des polymères, appelée « gram to
Tech, Arts et Métiers ParisTech, ENISE, UVHC, Supméca kilogram scale Polymer Processing Platform », capable
et l’École Centrale de Nantes, cette première française d’effectuer des séries d’expériences physiques et mécaétait présidée par Yvan Chastel. Jean-Loup Chenot y niques et de la mise en forme afin de guider les entrea reçu la médaille d’or William Johnson, qui récom- prises ou institutions étudiant de nouveaux produits.
pense l’ensemble de ses réalisations dans le domaine La plateforme leur permet d’évaluer leurs produits à
de la recherche et de l’enseignement.
différentes étapes de leur développement, selon la
quantité préparée. Quatre sous-plateformes sont dédiées
Une chaire MINES ParisTech (CEMEF) et École des à des quantités de produit croissantes (5 g de polymère
Mines de Nantes (Subatech) a été créée en septembre ou moins ; 10 à 50 g ; 100 g à 5 kg et 5 kg à 50 kg).
67
68
MÉCANIQUE ET MATÉRIAUX : RAPPORT D’ACTIVITÉ 2010
Comment améliorer la dissolution de la cellulose Les fibres de cellulose sont synthétisées en abondance par les arbres et les
plantes. Elles possèdent une structure composite complexe composée d’un
empilement de couches concentriques constituées de différentes molécules
naturelles, majoritairement de la cellulose, mais également des hémicelluloses, des pectines et des protéines. Elles sont utilisées aussi bien dans l’industrie automobile que pharmaceutique ou textile. La mise en forme de la
cellulose nécessite, pour beaucoup d’applications, une étape de dissolution
préalable. En contrôlant le pouvoir de dissolution du solvant, la structure des
fibres et en se basant notamment sur des observations microscopiques de
haute résolution, Nicolas Le Moigne et Patrick Navard ont montré qu’il est
possible de révéler les hétérogénéités de comportement de la structure
composite des fibres de cellulose lors du gonflement et de la dissolution.
Ce type d’expérience a notamment permis d’apporter une meilleure
compréhension de la mise en solution de ce polymère naturel en vue de
A sa mise en forme. Cette étude a été financée par un consortium européen de quatre industriels
B C
(Borregaard, Dowwolff cellulosics, Lenzing, Spontex) et a
donné lieu à plusieurs collaborations notamment avec
l’INRA de Versailles.
Fibre de coton en cours de gonflement et de dissolution. Observée par microscopie électronique à balayage (Photo A), par microscopie optique (Photo B),
par microscopie optique entre analyseur et polariseur croisés (Photo C).
Contact : [email protected]
Matelec – Un outil de simulation pour le chauffage par induction
Le CEMEF travaille depuis plusieurs années sur le chauffage par induction et sa modélisation numérique. L’outil numérique Matelec
en est le fruit. Il est basé sur des approches éléments finis d’arête et des schémas d’intégration en temps spécifiques pour résoudre
les équations de Maxwell, ainsi que sur des stratégies de couplages multiphysiques (électromagnétisme-thermique-mécaniquemétallurgie) adaptées. Les recherches actuelles visent à réduire les temps de calcul (méthodologies de résolution efficaces pour
des systèmes linéaires complexes), à mettre au point des méthodologies d’optimisation avancées…
La maîtrise plus fine de la conception des procédés de chauffage par induction qu’offre MATELEC aux industriels apporte un
accroissement de la qualité et la réduction de la consommation énergétique. Dans les phases de conception, l’outil permettra – en
liaison avec le département éco-efficacité des procédés industriels d’EDF – d’organiser une implantation industrielle de procédé
de chauffage plus compatible avec l’environnement. La conclusion d’un projet ANR, le démarrage d’un nouveau projet ANR et
l’industrialisation par Transvalor du modèle permettent d’inscrire cette action dans la durée.
Contact : [email protected]
Modèle CAO
Maillage pièce
et inducteur
Maillage d’un cube
d’air environnant
Champ de température
t = 0.8s
t = 3s
t = 10s
Exemple de modélisation d’un procédé de traitement thermique par induction.
Centre des matériaux
Directeur : Esteban P. BUSSO
69
PM FOURT
(MINES ParisTech – MAT)
À partir du 10 mars 2011 : Yves BIENVENU
Unité mixte de recherche CNRS (UMR 7633)
Directeur de l’UMR : Georges Cailletaud
Secrétaire générale : Anne Piant
Conseillers scientifiques : Dominique Jeulin,
Gilles Rousselier, Fréderic Feyel
Téléphone 33(0)1 60 76 30 00
Courriel
[email protected]
Web et publications
http://www.mines-paristech.fr/Fr/MAT
Enseignants chercheurs
33
Autres personnels
54
Doctorants MINES ParisTech
104
Doctorants autres établissements
5
Autres étudiants
9
(y compris les Formations spécialisées)
d’euros et résultent d’accords avec des partenaires
industriels dans le cadre de programmes bilatéraux
ou dans celui de programmes de l’Agence nationale
pour la Recherche, des Instituts Carnot, de l’Union
européenne, de la DGA, des pôles de compétitivité
et des programmes européens.
L’activité de recherche est caractérisée par une
étroite complémentarité entre des approches expérimentales et la modélisation des phénomènes. Les
résultats sont fréquemment intégrés dans des codes
de calculs numériques.
Formation
Les activités de formation concernent les cycles
suivants :
■■ Ingénieurs civils et Corps techniques de l’État : participa-
tion tronc commun, option SGM ;
■■ Masters recherche Materials & Engineering Sciences in Paris
Le Centre des Matériaux est situé, depuis sa création en 1967, sur le site d’Évry-Corbeil de la société
SNECMA du groupe SAFRAN. Ses activités concernent
principalement les matériaux de structure utilisés
dans les secteurs de l’aéronautique, l’énergie, l’automobile et la mécanique. Des études concernent
également des matériaux possédant des propriétés ou
des morphologies particulières pour la génération et
stockage de l’énergie, les composants pour l’électronique, mais aussi pour des biomatériaux. La majeure
partie des actions est réalisée en collaboration avec de
grands groupes industriels, mais de nombreux travaux
concernent aussi les PME-PMI.
Le Centre a été noté A+ lors de la dernière évaluation faite par l’AERES. Il est associé au CNRS, dans le
cadre d’une Unité mixte de recherche (UMR 7633)
appartenant à la Fédération francilienne des laboratoires en mécanique et matériaux. Il est partenaire
des pôles de compétitivité constitués en Île-de-France
(SYSTEM@TIC, ASTech, MOVE’O, EMC2, I-TRANS) et du pôle
scientifique d’Évry Vals de Seine qui regroupe aussi
l’Université d’Évry, l’INT, l’ENSIEI et le Genopole.
L’ambition du Centre est de réaliser une recherche
scientifique de qualité profitant à l’industrie et à la
société. Les ressources contractuelles du Centre représentent 50% d’un budget global d’environ 13 millions
(www.lmt.ens-cachan.fr/MAGIS) et Matériaux pour les structures et l’énergie (http://mse.mines-paristech.fr/), International
Nuclear Energy (www.master-nuclear-energy.fr), tous avec
plusieurs laboratoires franciliens en matériaux et mécanique ;
■■ Mastère spécialisé Comportement des matériaux et dimensionnement des structures -COMADIS, (www.mat.mines-paristech.fr/Formation/fr_comadis) ;
■■ Doctorats spécialités Sciences et génie des matériaux et
Mécanique dans l’École doctorale Sciences des métiers de l’Ingénieur, portée par l’Ensam et MINES ParisTech ; ■■ Formation permanente, principalement dans le cadre du
CACEMI.
Recherche
Les travaux des équipes de recherche et du groupe
de valorisation présentés ici, visent la compréhension des phénomènes et des processus permettant
d’expliquer et de prévoir le comportement des
matériaux en fonction des sollicitations mécaniques,
thermiques et de l’environnement. La maîtrise des
matériaux repose sur les procédés d’élaboration (le
contrôle des microstructures a un effet bénéfique
considérable sur leurs propriétés mécaniques). La
notion de performance des matériaux s’est progressivement effacée au profit de celles de fiabilité et de
préservation de l’environnement.
70
MÉCANIQUE ET MATÉRIAUX : RAPPORT D’ACTIVITÉ 2010
Les développements récents en génie des
matériaux sont le fruit d’une collaboration entre
physico-chimistes, métallurgistes, mécaniciens et
numériciens. Cette association, outre la formation
de jeunes scientifiques intégrant les quatre cultures,
a permis des avancées significatives par :
■■ la prise en compte de lois représentatives du comportement
d’une variété de matériaux (métaux et alliages, céramiques,
polymères, composites, tissages, multimatériaux...) et d’assemblages (soudage, brasage, collage...) dans des conditions
complexes de sollicitation (grandes déformations, fluage,
fatigue...) pour le dimensionnement des composants et des
structures ;
■■ l’intégration de la notion de défauts et d’endommagement
dans l’évaluation de la fiabilité ;
■■ le développement des approches « multiéchelles » qui
déduisent à partir de caractéristiques microstructurales, les
propriétés macroscopiques (mécaniques, fonctionnelles ou
physiques);
■■ le développement des approches multi-physiques qui
permet, à partir d’une compréhension des mécanismes
physiques de couplage entre la microstructure, par exemple,
et la diffusion, de prédire le comportement et la durée de vie
des matériaux ayant des structures complexes ;
■■ le développement et la validation du concept d’approche
locale de la mécanique de la rupture qui intègre les
caractéristiques microstructurales dans les processus
d’endommagement.
Équipe Surfaces, interfaces & procédés
(SIP)
Marie-Hélène Berger, Yves Bienvenu, Christophe
Colin, Cécilie Duhamel, Vincent Guipont, Michel
Jeandin, Alain Thorel, Anthony Chesnaud
■■ Multimatériaux pour propriétés fonctionnelles ou pour appli-
cations structurales ;
■■ Applications des faisceaux intenses d’énergie ou de la projection
dynamique pour fabriquer de façon additive des objets à partir
de poudres.
Équipe Matériaux & mécanique (MM)
Jacques Besson, Sabine Cantournet, Laurent Corté,
Jérôme Crépin, Lucien Laiarinandrasana,
Anne-Françoise Lorenzon, Yazid Madi,
Thilo Morgeneyer, André Pineau, Henry Proudhon
L’équipe se situe à la frontière entre l’étude physique
et structurale des matériaux et la mécanique des
milieux continus. Elle combine intimement la caractérisation expérimentale des mécanismes physiques
gouvernant le comportement des matériaux et leur
interprétation à l’aide de modèles analytiques et
numériques.
Les études menées à ce jour concernent les
alliages métalliques, les polymères thermoplastiques
et les élastomères pour, notamment, l’aéronautique,
la production d’énergie électrique, pétrolière et
gazière et les moyens de transport terrestres. Plus
récemment, ce champ de recherche s’est élargi à de
nouvelles problématiques liées à la matière molle
et aux biomatériaux. Les principaux thèmes d’étude
sont les suivants :
■■ Mécanismes et mécanique de la plasticité et de la viscoplas-
ticité monotone et cyclique ;
■■ Endommagement sous chargement cyclique ;
■■ La rupture, étudiée principalement selon la méthodologie de
l’approche locale développée au Centre des Matériaux ;
■■ Physico-chimie et mécanique de la matière molle et des
biomatériaux.
L’objectif des recherches est de relier les paramètres
procédés aux propriétés d’emploi, via la microstructure. L’approche scientifique repose sur la thermodynamique des volumes, des surfaces et interfaces, sur
la cinétique des transferts de chaleur et de matière,
sur la physico-chimie de la matière condensée et sur
la mécanique des matériaux. L’élaboration et la mise
en forme impliquent des transformations de phase
(solidification, polymérisation, cristallisation...) ou
le passage de l’état de poudre à celui de matériaux
denses ou à porosité maîtrisée, ainsi que des réactions
entre phases. L’étude des interfaces (joints de grains,
interfaces hétérophases) est indispensable pour
comprendre l’élaboration ou l’endommagement en
service. L’équipe est, de ce fait, impliquée dans les
études et analyses de la matière à toutes les échelles.
Les principaux thèmes actuels d’étude sont :
■■ Matériaux et structures pour la conversion de l’énergie
ainsi que composants pour l’électronique de puissance et
contacts électriques ;
Équipe Comportement à hautes
températures (CHT)
Michel Boussuge, Alain Köster, Vincent Maurel, Loïc
Nazé, Luc Rémy
L’étude du comportement de matériaux à hautes
températures s’appuie sur une large panoplie de
moyens d’essais mécaniques sur éléments de volume
et sur structures, entre l’ambiante et 2000°C, voire
au-delà, qui associe essais monotones, de fluage, de
relaxation, cycliques et sous chargements thermiques
et mécaniques combinés. Il s’agit de simuler expérimentalement, de façon aussi réaliste que possible
les sollicitations attendues ou observées en service.
Cette démarche permet d’identifier les mécanismes
de déformation et d’endommagement critiques visà-vis du comportement et/ou de la durée de vie des
matériaux étudiés.
MINES PARISTECH – MAT
L’identification des mécanismes et des échelles
pertinentes des phénomènes nécessite le recours aux
observations microstructurales, à différentes échelles,
et à leur quantification, avant leur intégration dans
les outils de calculs de structure du Centre ou de l’extérieur.
Le champ couvre aussi bien des matériaux métalliques (aciers, alliages à base de nickel, de titane) et
non métalliques (céramiques, graphites, réfractaires,
cermets…) que des composites à matrice métallique
et des multimatériaux. Les pôles d’activité sont le
développement et la sélection de matériaux, la détermination de lois de comportement mécanique et
d’endommagement en conditions isothermes ou non,
monotones ou cycliques.
Équipe Composites, Assemblages,
Modélisation (CAM)
Anthony Bunsell, Sébastien Joannes, Jacques Renard,
Alain Thionnet
Les activités de l’équipe CAM couvrent l’ensemble des
domaines expérimentaux et théoriques nécessaires à
la connaissance et à la compréhension des mécanismes
physiques au sein des milieux dits « composites ».
L’équipe est capable de traiter des études à l’échelle de
la microstructure, motivées par des physico-chimistes,
aussi bien qu’à l’échelle de la structure, motivées par
des mécaniciens. Les principaux thèmes de recherche
de l’équipe sont :
■■ à l’échelle microscopique : l’analyse des constituants (carac-
térisation et rupture des fibres, le comportement mécanique
à long terme des composites, le vieillissement), les problèmes
d’interface entre ces constituants (décollement, ensimage) ;
■■ à l’échelle mésoscopique : la décohésion fibre/matrice, l’endommagement des composites en général, les phénomènes
de fatigue et de vieillissement ;
■■ à l’échelle macroscopique : la caractérisation des assemblages
et de leur tenue dans le temps, le délaminage et les effets de
bords, le comportement en dynamique rapide, l’écriture des
lois de comportement des milieux anisotropes.
Ses thématiques de recherche sont structurées de telle
sorte qu’elles généralement conduisent en toute fin, à
la réalisation de calcul sur des structures industrielles.
Équipe Comportement & calcul
de structures (CoCas)
Georges Cailletaud, Samuel Forest, Matthieu Mazière,
Henry Proudhon, David Ryckelynck
L’objectif est de disposer de bonnes représentations
du comportement et de la rupture des matériaux
dans des codes de calcul. On compte donc des études
avec une forte composante numérique incluant le
développement de logiciels, et des recherches menées
la plupart du temps en collaboration avec d’autres
équipes du Centre, permettant de mettre en regard
les modèles développés avec des résultats expérimentaux. Les échanges se font également de plus en plus
nombreux avec des équipes extérieures, françaises ou
étrangères, en particulier grâce aux différents types
de réseaux européens, qui permettent des échanges
d’étudiants et des thèses en cotutelle. Tant pour les
problèmes de comportement que pour les problèmes
de rupture, les méthodes utilisées font appel à l’approche phénoménologique et à l’approche micromécanique, la première présentant l’avantage d’une
plus grande facilité de manipulation, la seconde de
meilleures capacités de prévision. Les thématiques
abordées sont :
■■ Modèles
et lois de comportement physiques
■■ Milieux hétérogènes
■■ Traitement de problèmes couplés
■■ Mécanique et micromécanique des contacts
■■ Réflexions sur la structure des codes
Groupe Valorisation (VAL)
Farida Azzouz, Laurent Jeanfaivre, Djamel Missoum,
Nikolay Osipov, Stéphane Quilici
Le groupe VALorisation se situe à l’intersection de
la recherche et de la réalité industrielle. Ses activités
gravitent essentiellement autour du code de calcul
ZéBuLoN, spécialisé dans les matériaux aux comportements non-linéaires. Se plaçant comme une interface
entre les laboratoires de recherche et l’industrie, VAL
intervient :
■■ dans le développement du code de calcul ZéBuLoN, partagé
entre l’ONERA, Northwest Numerics (Seattle, USA), et le Centre
des Matériaux ;
■■ en amont ou en aval de thèses, dans le cadre de projets de
recherche en liaison avec les autres groupes de recherche du
Centre des Matériaux ;
■■ en tant que sous-traitant sur les thèmes de compétence du
Centre des Matériaux, par le biais d’études ou d’expertises.
■■ dans la distribution du code de calcul ZéBuLoN, impliquant
la maintenance, la gestion des licences ainsi que l’assistance
technique ;
■■ dans les formations dispensées sur les domaines d’application
du code de calcul ZéBuLoN.
Faits marquants
En 2010, 18 thèses de doctorat ont été soutenues ; 2
brevets déposés, 13 chapitres d’ouvrages, 93 articles
ou actes de congrès publiés dans des revues internationales à comité de lecture, ainsi que 30 articles dans
des Actes de conférences et 3 livres ont été édités.
71
72
MÉCANIQUE ET MATÉRIAUX : RAPPORT D’ACTIVITÉ 2010
Olivier Bouaziz a obtenu le prix Jean Morlet de la
SF2M et l’Oustanding Reviewer Award de Acta Materialia.
Yves Bienvenu a été promu Commandeur de
l’Ordre des Palmes académiques.
Anne-Françoise Gourges-Lorenzo a été nommée
Chevalier de l’Ordre des Palmes académiques.
François Grillon est devenu membre honoraire
de l’European Microbeam Analysis Society (EMAS).
Michel Boussuge et Jérôme Crépin, respectivement
Président et Vice-Président de la Fédération des Matériaux, ont organisé le congrès Matériaux 2010 qui a
rassemblé, à Nantes, 1 900 participants.
Dans le cadre du programme FEDER In Europe et
avec le soutien de la Région Île-de-France, le Centre
des Matériaux a acquis une machine à électroérosion
à fil (investissement 112 k €), un microscope électronique en transmission FEI pour un montant de 900 k €
et se verra livrer, début, janvier 2011, un cluster de
calcul d’un montant de 134 k €.
Étude de la cristallisation des polymères sous contraintes multi-axiales
par diffraction des Rayons X
Équipe Mécanique et matériaux : S. Cantournet, Y. Pannier, H. Proudhon
Le but de cette étude est de suivre le phénomène de cristallisation dans les polymères sous contraintes multi-axiales. Une
nouvelle machine, compatible avec une ligne synchrotron de diffraction a été développée pour réaliser des essais in situ.
L’objectif principal est de relier l’évolution de la microstructure avec les mécanismes de déformation et les propriétés mécaniques. Cette analyse permet aux producteurs de matière plastique d’élaborer de nouveaux types de polymères, de façon
à modifier leurs propriétés et les rendre plus résistants, par exemple.
Essais in situ, synchrotron SOLEIL
Corrélation d’images
Évolution
de la déformation.
Diffractogramme
RX
Conception d’une machine
motorisée compatible SOLEIL
Traction + cisaillement de polymères sous diffraction des rayons X.
Évolution sous charge du
taux de cristallinité et de
l’orientation des cristallites.
Laboratoire de mécanique des solides
Directeur : Patrick LE TALLEC
Centre commun MINES PARISTECH-X PARISTECH
Unité Mixte de Recherche CNRS/X
(UMR 7649), Département ST2I du CNRS
Téléphone 01 69 33 57 03
Courriel [email protected]
Web et publications
http://www.mines-paristech.fr/Fr/LMS
Enseignants chercheurs
19
Autres personnels
41
Doctorants autres établissements 33
Autres étudiants
21
(y compris les Formations spécialisées)
Formation
Prés de la moitié des chercheurs permanents du
laboratoire participe significativement à l’enseignement du cycle d’ingénieur de l’école polytechnique. Outre cette participation, le laboratoire est
un centre de formation doctorale en mécanique
des solides connu à l’échelle internationale, se
trouvant au cœur du triangle enseignementrecherche-entreprise. Le laboratoire forme une
dizaine de doctorants par an. Grâce aux récents
efforts de recrutement, les doctorants sont issus
des meilleures Grandes écoles ou université françaises et étrangères (sur 2010 École polytechnique
(4), École normale supérieure, École des ponts
ParisTech, Arts et métiers ParisTech, Université
la Sapienza). Leur financement est assuré à parts
égales par des bourses ministérielles et ANR, par des
financements industriels et par des programmes de
coopération internationaux.
Recherche
Le laboratoire rassemble un peu plus de 80
personnes et a publié plus de 58 articles dans
des revues internationales à comité de lecture
en 2010. Son domaine de recherche porte sur
la Mécanique des Milieux Continus, étudiée
(MINES ParisTech – LMS)
à des échelles multiples du triple point de
vue théorique, expérimental et numérique. Le
laboratoire se structure autour de trois pôles
de compétence.
Le pôle Comportement des matériaux
et analyses multi-échelles
Il s’intéresse à la formulation de lois de comportement ou de critères d’endommagement des
matériaux, à l’optimisation de leur microstructure, tout comme à l’évaluation de l’impact des
procédés d’élaboration sur leur tenue mécanique.
Cette activité s’appuie sur la caractérisation des
microstructures et de leur hétérogénéité, l’étude
expérimentale et la modélisation, aux échelles
pertinentes (souvent multiples) de leurs mécanismes de déformation, d’endommagement et de
rupture ainsi que la mise en œuvre de techniques
de changement d’échelle.
Le pôle Comportement et durabilité des
structures
Il s’intéresse à la modélisation de structures
complexes et à l’étude de leur comportement. Cette
activité est motivée par des applications industrielles (notamment via des collaborations dans
les domaines du transport et de l’énergie). Dans
ce cadre, des sujets tels que la fatigue et l’usure,
l’analyse dynamique et la stabilité des structures,
l’identification de comportements et l’inversion
de données, l’étude des stockages souterrains ont
connu de forts développements.
Le pôle Problèmes multidisciplinaires
Il s’intéresse aux nouveaux enjeux de la Mécanique
des Solides : nouvelles stratégies de modélisation,
étude de milieux complexes qu’ils soient granulaires, amorphes ou autres et développement de
la complexité dans ces matériaux, milieux actifs,
mécanique de la croissance, biomécanique des
cellules et des tissus.
Ces activités ne sont possibles que grâce au
support scientifique et technique et à l’activité
de développement et de recherche de deux plateformes expérimentales, la plate forme Moyens d’es-
73
74
MÉCANIQUE ET MATÉRIAUX : RAPPORT D’ACTIVITÉ 2010
sais statiques et dynamiques, et la plateforme Microscopie,
Mesure de Champs et Analyses.
Faits marquants
Mise en place d’une nouvelle équipe de direction.
Mise en place en collaboration avec le Ladhyx et
installation dans 300 m2 de locaux dédiés d’un groupe
de recherche sur la mécanique et systèmes vivants.
Organisation du workshop Euromech 5005 du 5 au
9 juillet 2010 à l’École polytechnique sur Multiscale
effects in fatigue metals.
Organisation d’un symposium international (6-7
septembre 2010, institut Henri Poincaré, Paris) en
l’honneur de Q.S. Nguyen, intitulé Stability and nonlinear solid mechanics, auxquels plus de 80 chercheurs
français et étrangers de premier plan ont participé.
Par ailleurs les chercheurs du LMS ont reçu en 2010
plusieurs distinctions internationales ou nationales :
■■ Nicolas Triantafyllidis a reçu le prix Paul Doistau-Émile Blutet
Succès du laboratoire sur deux appels d’offres sélectifs : coup de pouce de la Fédération Île de France de
Mécanique (pour une étude des propriétés mécaniques de la cornée-lien avec la microstructure) et
Equipex Matmeca (Matériaux et Mécanique: (El)
aboration (C)aractérisation, Ob(s)ervation, (Mo)
délisation et (S)imulation)
Coorganisation, avec le LMT (ENS Cachan), le CEA
Saclay et le LMSS-MAT (Centrale Paris) de la Fourth European Conference on Computational Mechanics (ECCM 2010,
Paris, 16-21 mai 2010). Cette conférence a rassemblé
près de 2 000 participants; son programme comportait
5 conférences plénières, 40 conférences semi-plénières
et environ 1600 présentations dont 22 comportaient
au moins un auteur du LMS.
2010 de l’Académie des Sciences ;
■■ Nick Triantafyllidis est lauréat de la médaille Warner T. Koiter
2010 ;
■■ L. Truskinovsky est pour 2010 William and Flora Hewlett
Foundation Fellow at the Radcliffe Institute for Advanced Study et
Wyss Institute Visiting Fellow à Harvard University ;
■■ V. Arrieta, M. Alquezar, A. Constantinescu, H. Maitournam ont
reçu le Best Paper award from ASME Turbo Expo 2009 pour la
communication A modeling approach to predict fretting fatigue
on highly loaded blade roots par P. Wackers, qui résulte d’une
collaboration avec MTU Aeroengines (Munich, Allemagne) ;
■■ Prix de thèse 2009 de l’École polytechnique décerné à Jérémie
Dautriat (Comportement hydromécanique de roches réservoirs
sous contraintes ; Directeurs J. Raphanel et A. Dimanov).
75
Cancún 2010
Le CMA à la Conférence des Nations unies sur le changement climatique (COP 16), Cancún 2010
COP16
CMP6
México 2010
Les élèves du
Mastère OSE à
COP 16
United Nations Climate Change Conference
En compagnie, ci-dessous de Patricia
Espinosa, Présidente de COP16/CMP6
et ci-dessous de Christiana Figueres,
Secrétaire exécutive de l’UNFCCC.
Cette année encore, la visibilité internationale
du CMA et de sa Chaire Modélisation
prospective au service du développement
durable a été assurée par sa participation à
l’événement mondial que constitue la
Conférence des Nations unies sur le
Changement climatique (UNFCCC).
À travers ParisTech dont il constitue la
délégation officielle observatrice à l’ONU,
le CMA était ainsi présent à COP 16, qui a eu
lieu à Cancún au Mexique du 29 novembre au
10 décembre 2010.
Département Mathématiques et systèmes
Responsable du département : Pierre Rouchon – Responsable enseignement : Brigitte d’Andréa-Novel
Les travaux du département sont très variés et s’articulent
autour des axes suivants :
■■ le traitement d’images ;
■■ le contrôle et l’optimisation ;
■■ les langages pour les technologies de l’information ;
■■ la bio-informatique.
Traitement d’images
L
e Centre de morphologie mathématique
(CMM) étudie, comme son nom l’indique,
les techniques fondées sur la morphologie
mathématique et dont il est à l’origine avec les travaux
fondateurs de Georges Matheron et Jean Serra. Cette
science s’appuie sur des méthodes stochastiques et algébriques qui lui sont propres. Elle permet d’analyser des
images en identifiant et en modélisant les objets qui les
composent et en détectant certaines de leurs propriétés
structurelles. Les images traitées par la morphologie
mathématique sont très variées: radiographies d’objets
techniques ou biologiques, images de microscopie électronique, analyse de scènes pour l’aide à la conduite
automobile. On assiste aujourd’hui à un retour en force
du traitement des images d’origine médicale.
Le Centre de Robotique (CAOR) étudie, quant à lui,
des algorithmes permettant l’analyse en temps réel de
scènes tridimensionnelles pour des applications asso-
ciées à la voiture intelligente (collaboration
avec l’INRIA dans le cadre de la Joint Research
Unit LARA) et aux systèmes de cartographie
mobile. Le CAOR a également développé une
compétence en matière de «réalité virtuelle»
et de «téléprésence» lui permettant de mettre
en œuvre des applications telles que l’opération de robots à distance.
Contrôle et optimisation
L’automatique, domaine d’excellence historique de l’École depuis la création par Rudolf
Kalman en 1968 du Centre Automatique et
Systèmes, a formé de nombreux responsables
de l’industrie et des organismes publics. Les
trois centres impliqués dans ce vaste domaine
sont le Centre Automatique et Système (CAS),
le Centre de Mathématiques Appliquées
(CMA) et le CAOR.
Au CAS, une partie importante des activités portent sur le contrôle des systèmes
physiques linéaires et non linéaires avec
comme thèmes : les systèmes différentiellement plats, la stabilisation par feedback et
synthèse Lyapounov, les observateurs asymptotiques et le filtrage invariant, la fusion de
données, les systèmes de dimension infinie
gouvernés par des équations aux dérivées
mathématiques et systèmes
76
MATHÉMATIQUES ET SYSTÈMES : RAPPORT D’ACTIVITÉ 2010
partielles. Ces recherches académiques ont fait l’objet de nombreuses applications : procédés de raffinage et pétrochimie, moteurs à combustion interne,
moteurs électriques, mini-drones et navigation inertielle, robotique mobile, estimation et contrôle automatique des véhicules terrestres, et spatiaux…
Le CMA déploie ses compétences en modélisation,
mathématiques du contrôle de l’optimisation et de la
décision, autour d’une activité dédiée aux questions
relatives au changement climatique. Notamment, le
CMA développe des modèles d’optimisation pour la
prospective long terme, apporte son expertise sur la
gestion optimale des systèmes énergétiques, travaille
sur les marchés de l’électricité et du carbone, a créé
une chaire ParisTech sur la Modélisation prospective
au service du développement durable, et a développé de nombreuses collaborations, industrielles
et internationales.
Langages pour les technologies
de l’information
Le Centre de recherche en informatique (CRI) se
consacre à l’étude des langages utilisés par les technologies de l’information (langages de programmation,
de description de données, d’interrogation ou semiformels voire naturels), et développe des techniques
d’analyse sémantique et de transformation automatiques destinées à répondre aux besoins industriels
(performance, coût de développement, time-tomarket) et aux besoins administratifs et sociétaux
(partage d’information cohérente, normalisation
des données, accès à l’information, sauvegarde du
patrimoine). Ces travaux trouvent des applications
aussi bien dans les systèmes embarqués professionnels ou personnels que dans les grands systèmes
d’information.
Le CMA, pour sa part, a longtemps modélisé les
systèmes « temps réel » parallèles et distribués,
notamment les langages réactifs parallèles synchrones, ce qui a conduit au développement du langage
ESTEREL, dont le déploiement industriel a été assuré
par la start-up Esterel Technologies.
Bio-informatique
Le Centre de Bio-informatique (CBIO) développe
depuis 2006 des méthodes mathématiques et informatiques pour analyser et modéliser des données
biologiques et chimiques, notamment au niveau moléculaire, en s’appuyant sur une expertise en apprentissage statistique et en biologie structurale. Le CBIO
collabore de manière très étroite avec l’Institut Curie
et l’INSERM, dans le cadre d’un laboratoire commun
dédié à la bio-informatique et à la biologie systémique
du cancer.
Formations spécialisées
Management en mode projet (MMP)
Responsables : Robert Mahl (CRI) et Alain Berdugo (HEC), Paris
Mastère spécialisé (MS), OSE « Optimisation des
sys­tèmes énergétiques »(CMA)
Responsable : Gilles Guerassimoff (CMA), Sophia Antipolis.
Mastère spécialisé (MS), Management des systèmes
d’information et des technologies full-time (MSIT)
Responsables : Marie-Hélène Delmond (HEC) et Robert
Mahl (CRI), Paris et Jouy-en-Josas.
Mastère spécialisé (MS), Ingénierie, production et
infrastructures en systèmes ouverts (IPISO)
Responsable : Robert Mahl (CRI), Paris
Mastère spécialisé (MS), Management industriel et
systèmes logistiques
Responsable : Hugues Molet (CAOR), Paris.
Mastère spécialisé (MS),
Ingénierie des Véhicules Électriques (IVE)
Arts et Métiers ParisTech, École des Ponts ParisTech, ENSTA
ParisTech, MINES ParisTech (CAOR, CEP, CGS)
Responsables MINES ParisTech : Arnaud de la Fortelle
(CAOR), Jérôme Adnot (CEP)
Badge, Management de la dématérialisation
et de l’archivage électronique (MDAE)
Responsable : Fabien Coelho (CRI)
Formations doctorales
Mathématique et automatique
Responsable : Jean Lévine (CAS), Fontainebleau.
Contrôle, optimisation et prospective (COP)
Responsable : Jean-Paul Marmorat, Sophia Antipolis
Informatique temps-réel, robotique, automatique
Responsables : François Irigoin(CRI), Fontainebleau et
François Goulette(CAOR), Paris.
Morphologie mathématique
Responsable : Dominique Jeulin (CMM), Fontainebleau.
Bio-informatique
Responsable : Jean-Philippe Vert(CBIO), Fontainebleau.
Directeur : Nicolas PETIT
Téléphone
Courriel
77
Centre automatique et systèmes
(MINES ParisTech – CAS)
01 40 51 93 30
[email protected]
■■ participation aux projets Mécatronique (Pierre-Jean Bristeau,
Jean Lévine, Philippe Martin, Nicolas Petit) ;
Web et publications
http://www.mines-paristech.fr/Fr/CAS
■■ participation à l’enseignement spécialisé de Traitement du
Enseignants chercheurs
Autres personnels
Doctorants MINES ParisTech
Doctorant autre établissement
ENSTA ParisTech
■■ cours d’Automatique de 2e année (Nicolas Petit) et petites
classes (Pierre-Jean Bristeau, Eric Dorveaux) ;
■■ cours spécialisé de 3e année de Stabilisation par feedback
(Laurent Praly).
6
1
15
1
Signal (François Chaplais).
École polytechnique
■■ enseignement en Modules expérimentaux autonomes (Nicolas
Le Centre Automatique et Systèmes (CAS) s’intéresse
au contrôle de systèmes de toutes natures (systèmes
mécaniques, chimiques, électrotechniques, aéronautiques, mécatroniques, automobiles, pétroliers,
énergétiques…). Notre spécialité est la conception
d’algorithmes de contrôle et de filtrage qui garantissent un comportement dynamique spécifié à
l’avance. Les méthodes mises en œuvre se rattachent
aux sciences physiques et mathématiques (théorie
du contrôle, stabilisation, identification et modélisation, systèmes dynamiques, optimisation…). Les
activités du CAS s’articulent autour de la recherche
scientifique académique, de collaborations directes
avec l’industrie, de l’enseignement (cours à l’École et
Cycle doctoral), et de l’encadrement de thèses.
Petit).
École centrale Paris
■■ cours d’Automatique du tronc commun (Philippe Martin) et
petites classes (Caroline Claasen et Éric Dorveaux).
Masters recherche
■■ Master MVA ENS Cachan : cours Contrôle non-linéaire (Pierre
Rouchon) ;
■■ Master IST, Université Paris-Sud :
■■ cours Introduction à la commande des systèmes non-linéaires
(Jean Lévine) ;
■■ cours Stabilisation non-linéaire (Laurent Praly) ;
■■ cours de Stabilité (Laurent Praly).
Cours doctoraux à MINES ParisTech
■■ Commande adaptative (Laurent Praly) ;
Formation
■■ Systèmes différentiellement plats (Jean Lévine) ;
■■ Stabilisation (Laurent Praly) ;
■■ Stabilité (Laurent Praly).
Les activités du CAS en matière de formation comportent trois volets :
■■ cours à l’École et dans plusieurs écoles d’ingénieurs et masters ;
■■ encadrement des doctorants préparant le doctorat
Mathématiques et automatique de MINES ParisTech ;
■■ participation à des formations spécialisées :
séminaires internationaux, cours invités à l’étranger.
Liste des principaux cours
MINES ParisTech
■■ cours d’Automatique du tronc commun (Nicolas Petit, Pierre
Recherche
Plusieurs axes de recherches en Automatique ont
été fondés au laboratoire :
■■ les systèmes plats (differentially flat systems) pour les systèmes
régis par des équations différentielles ordinaires, et les équations aux dérivées partielles ;
■■ la stabilisation par retour de sortie et les observateurs nonlinéaires par ajout d’intégrateurs (forwarding).
Rouchon) et petites classes (Florent Di Meglio);
■■ enseignement spécialisé Cryptographie et théorie des nombres
(Pierre Rouchon) ;
■■ enseignement spécialisé Optimisation (Nicolas Petit) ;
■■ participation au cours Introduction au calcul scientifique
(Laurent Praly) ;
Le CAS a aussi des contributions dans les domaines
suivants :
■■ contrôle d’écoulements multiphasiques ;
■■ contrôle de moteurs à combustion interne et leurs systèmes de
dépollution;
78
MATHÉMATIQUES ET SYSTÈMES : RAPPORT D’ACTIVITÉ 2010
■■ contrôle de moteurs électriques synchrones et asynchrones ;
■■ contrôle de procédés de raffinage, chimie, pétrochimie ;
■■ contrôle de systèmes quantiques ;
■■ Pôle System@tic, projet LOCINDOOR (Localisation indoor par
magnétométrie) ;
■■ Schneider-Toshiba Inverter (commande « sans capteur » de
■■ optimisation par inversion dynamique et trajectographie ;
■■ optimisation de systèmes énergétiques ;
moteurs électriques) ; 
■■ Statoil (modélisation et contrôle d’écoulements multiphasiques
■■ pilotage/guidage en aéronautique ;
dans les puits pétroliers) ; 
■■ robotique expérimentale, drones, systèmes embarqués ;
■■ Sysnav (navigation pour le forage pétrolier MWD) ;
■■ systèmes de navigation ;
■■ Total (commande d’écoulements en gas-lift, commande de
■■ traitement de signal, filtrage et fusion de capteurs Collaborations industrielles
Les collaborations industrielles sont effectuées dans le
cadre de contrats de recherche Armines et portent sur
des problèmes concrets définis avec nos partenaires.
Cette « recherche partenariale » permet de confronter
nos travaux théoriques à des cas réels tout en développant une expertise recherchée. Elle constitue une source
permanente de renouvellement de nos problématiques
scientifiques.
Nos principaux partenaires industriels :
■■ Air Liquide (contrôle d’unités autonomes de production de gaz à
procédés de raffinage, blending, commande de réacteurs de polymérisation).
Plusieurs algorithmes de commande, directement
issus de collaborations du CAS, sont utilisés dans
l’industrie depuis de nombreuses années: conduite
en qualité d’unité de distillation (logiciel Colbin
installé sur plus de 30 procédés , Total), conduite
avancée d’unités de polymères (Total Petrochemicals),
commande et optimisation temps-réel de mélange
en raffinerie (logiciel Anamel V4 et V5, utilisé dans
8 raffineries du groupe Total), variateurs de vitesse
« sans capteur » pour moteur électrique asynchrone
(Schneider Inverter), système de positionnement de
précision anti-vibration Base-Stop (Newport).
haute pureté) ;
■■ AXA (Capteur de mouvement «intelligent» pour la chirurgie
prothétique) ;
■■ DGA/LRBA (contrôle coopératif de drones) ; 
■■ EDF (optimisation multi-énergie pour les bâtiments d’habitation) ;
■■ IFP (commande de combustion dans les moteurs diesel et
essence, positionnement de tête de riser, systèmes de post-traitement des gaz d’échappement) ;
Le laboratoire a participé à la création d’une startup,
SYSNAV, spécialisée dans la conception de systèmes de
localisation sans GPS, employant aujourd’hui 10 ingénieurs ou docteurs-ingénieurs, lauréat du concours OSEO
2009, et du prix de l’ingénieur de l’année décerné par
l’Usine Nouvelle en 2010. SYSNAV est aujourd’hui un
partenaire avec lequel le CAS adresse de manière coordonnée des problématiques applicatives nouvelles.
L’AR.Drone : produit de la recherche partenariale
L’AR.Drone, jeu vidéo volant, consacre un creuset de technologies proposées pour la
première fois au grand public. Ce quad-rotor, réalisé par la Société Parrot, a bénéficié d’un
partenariat en recherche et développement avec la startup Sysnav et le Centre automatique et systèmes (CAS) de MINES ParisTech.
L’incroyable stabilité de cet appareil, sa maniabilité et sa technologie de navigation/positionnement ont tiré pleinement profit de cette rencontre.
L’AR.Drone a été présenté au CeBIT 2010 et à l’exposition
célébrant 200 ans d’histoire du corps des Mines.
79
Centre de robotique
(MINES ParisTech – CAOR)
Directeur : Arnaud de LA FORTELLE
Téléphone
01 40 51 92 55
Courriel [email protected]
Web et publications
http://www.mines-paristech.fr/Fr/CAOR
Enseignants chercheurs
Autres personnels
Doctorants MINES ParisTech
Autres étudiants
(y compris les Formations spécialisées)
18
14
24
19
Formation
Le Centre a une très forte activité d’enseignement au
sein de l’École et notamment :
Au niveau du cycle ingénieurs civils
■■ La responsabilité de la macro-option MAREVA (Mathématiques
Appliquées : RobotiquE, Vision, Automatique) et de l’option SPL
(Systèmes de Production et Logistique) en seconde et troisième
année ;
■■ L’organisation de cinq enseignements spécialisés : « Réalité
Virtuelle », « Systèmes de Production et Logistique », « Chaîne
Logistique Globale », « Acoustique, Informatique et MusiquE »,
« Apprentissage Artificiel » ;
■■ La participation à l’enseignement de tronc commun en électronique, mathématiques et en probabilités ;
■■ L’enseignement de « Mécatronique », très orienté vers les
nouvelles technologies, avec la réalisation de projets innovants ;
■■ L’organisation et le suivi d’un MIG « Carto-3D » (Module
d’Intégration Généraliste) en Cartographie numérique tridimensionnelle ;
■■ La co-responsabilité du département mathématiques et
systèmes, notamment sur les aspects d’enseignement.
Au niveau des cycles Master et Mastère
■■ La responsabilité du mastère spécialisé MISL « acronyme de
Management Industriel et Systèmes Logistiques » ;
■■ Une implication dans le mastère ParisTech Véhicules Électriques.
Autres formations
■■ La participation à l’enseignement à ISUPFERE en formation continue ainsi qu’au cycle de formation des corps techniques de l’état
(introduction aux SPL).
Récompense
Alexandra Gigon, optionnaire MAREVA, a obtenu le prix
Jeunes André Blanc-Lapierre décerné par la SEE (Société
de l’électricité, de l’électronique et des technologies de
l’information et de la communication), en récompense
de son travail d’option réalisé à la D&R d’EDF (centre des
Renardières), sur la problématique de « l’identifiabilité
d’un modèle thermique de bâtiment muni de sa régulation ».
Recherche
Le Centre de Robotique étudie les systèmes robotiques
sous deux angles. D’un côté une recherche plutôt académique visant à mieux comprendre leur fonctionnement ;
de l’autre une recherche appliquée, le plus souvent en
coopération avec des industriels, démontrant les capacités
de nouvelles méthodes mais offrant aussi la possibilité
d’analyser des systèmes réels. Le Centre de Robotique
ne vise pas à maîtriser tous les aspects de la robotique,
mais un ensemble coordonné de thèmes scientifiques et
de techniques permettant de lier théorie et application.
Plusieurs choix déterminent cet ensemble : tout d’abord
le choix de centrer les applications sur le domaine routier ;
ensuite celui d’avoir une approche expérimentale, et donc
d’être capable de maîtriser des systèmes complets ; finalement, le choix de transférer nos savoirs et savoir-faire à
l’industrie, qui détermine notre forme de recherche.
La production scientifique du Centre en 2010
comprend 4 thèses, une dizaine publications dans des
revues nationales ou internationales, ainsi qu’une trentaine de communications dans des conférences. Deux
publications ont été sélectionnées « Best Paper ». Trois
brevets à l’issue des travaux de thèse de nos doctorants
ont été déposés.
Thèmes scientifiques
Il est classique de présenter un système robotique comme
composé des trois fonctions : perception, planification et
commande. Le Centre de Robotique possède donc une
expertise en traitement du signal et des images pour la
perception, en automatique pour la planification et le
contrôle. Il développe également une expertise en informatique des systèmes embarqués, en apprentissage, en
réalité virtuelle ainsi qu’en recherche opérationnelle pour
la logistique.
Applications et techniques
Les applications sont centrées sur le domaine routier
et le laboratoire est membre du consortium LaRA (La
Route Automatisée), mais des techniques ou des savoirs
peuvent être projetés au-delà de ce thème. Le Centre
de Robotique est très présent dans les pôles de compétitivité (e.g. System@tic, Moveo, Cap Digital, Numatech Automotive). Au travers de la JRU LaRA, il participe
80
MATHÉMATIQUES ET SYSTÈMES : RAPPORT D’ACTIVITÉ 2010
à de nombreux contrats européens. Ces actions sont
complétées par des collaborations directes et suivies
avec certains partenaires industriels tels que : VALEO,
PSA, SAGEM, MENSI (PME française spécialisée dans les
systèmes de numérisation 3D).
CoreBot vainqueur du défi CAROTTE.
Dans le cadre de la navigation autonome, notre robot
mobile CoreBot, intégrant en
particulier nos algorithmes de
SLAM (Simultaneous Localization
and Mapping) et de contrôle,
a remporté le défi CAROTTE
(exploration et cartographie)
organisé conjointement par la
DGA et l’ANR. L’équipe CoreBots a remporté la victoire
devant les équipes de Thalès
et de l’ENSTA ParisTech. À noter
que ce robot utilise Cables
pour son fonctionnement, un
produit issu du projet AROS
financé par l’ANR et développé
intégralement au centre.
En planification et contrôle, dans la continuité du
projet CALK avec Valeo, les estimateurs algébriques et
le contrôle sans modèle ont été appliqués avec succès
et validés expérimentalement dans le cadre du contrôle
Stop&Go de voitures, en présence de dynamiques inconnues (pente, forces aérodynamiques…).
En RV et en RA, les expérimentations se font dans la salle
immersive 3I² pour valider nos recherches et développements en immersion et en interaction du sujet. Un
cas particulier concerne les aspects physiologiques de la
vision en relief, soit pour des pilotes d’aéronefs (vision
de nuit), soit avec des images de synthèse dans les installations RV, travail mené dans le cadre d’un partenariat
de recherche avec l’IRBA (l’Institut de Recherche
Biomédicales des armées) pour analyser l’adaptation
de l’être humain à ce type de vision.
Partenariats et réalisations
Le Centre de robotique appuie sa recherche sur des
expérimentations, à la fois logicielles (matlab, simulateurs) et matérielles. Pour ce faire, nous maintenons des
plates-formes expérimentales, notamment une flotte de
véhicules (quatre C3 LaRA pour les systèmes coopératifs
et LaRA 3D pour la cartographie mobile), des robots
mobiles et la salle immersive 3I². Sur ces plates-formes,
et sur d’autres systèmes, nous expérimentons et démontrons nos recherches, la plupart du temps effectuées
dans un cadre partenarial, comme dans les projets TerraNumerica et DIVAS où nos véhicules ont été utilisés lors
des séminaires de clôture.
L’année 2010 a vu la fin du projet KIVAOU financé
par l’ANR et mené par SAGEM, et dont le démonstrateur
final a intégré notre technique de ré-identification de
piétons entre caméras disjointes. Le projet SPEEDCAM
(ANR, avec Valeo, et en lien avec Daimler), visant à
mettre au point un système d’adaptation automatique
de la consigne de limite maximum, s’est poursuivi en
2010. De même pour le projet DeuFraKo ICADAC (en
collaboration avec Audi et Valeo), portant notamment
sur la détection automatique de pluie par vision. En ce
qui concerne le trafic routier, le projet ANR TRAVESTI s’est
vu renforcé par le projet PROBEX finançant l’initiation
d’une collaboration dans ce domaine avec Berkeley, et
par le démarrage du FUI PUMA, qui doit mettre en place
une expérimentation réelle avec un millier de véhicules
traceurs dans la ville de Rouen.
Dans le cadre du projet EDONA, le Centre de Robotique a développé EDONA/HMI Prototyping (http://code.
google.com/p/edona-hmi/), une plate-forme innovante
et open-source de prototypage d’interfaces graphiques
pour les systèmes critiques dans l’automobile. Elle se
compose d’un modèle innovant de description des interfaces, d’outils de manipulation des modèles (graphique
et fonctionnel), d’un générateur de composants et d’une
architecture d’exécution associée. Cet environnement a
été appliqué au projet ANR LOVe, où en 2009 nous avons
été primé pour la détection embarquée de piétons.
En partenariat avec les équipementiers et les constructeurs d’automobiles dans le cadre du projet IHS10 qui
s’est terminé en 2010, nos dernières recherches ont eu
pour résultats la modification de conception de produits
directement en immersion. Entre autres, la possibilité
de modifier la forme de surfaces en temps réel par une
interaction manuelle et naturelle. Ces recherches se
poursuivent avec Dassault Systèmes cadre du projet
Modelisar ou en collaboration avec le CHU de Bordeaux
dans le projet Agathe, où l’application visée est la rééducation en se servant de ces techniques.
Le Centre de Robotique continue de travailler avec
de nombreuses universités étrangères. On peut citer
en particulier Berkeley (USA), où une coopération sur
les méthodes de reconstruction de trafic est encours
(avec notre partenaire INRIA) ; l’université de Yeungnam
(une des plus importante de Corée du sud) avec qui
un accord a été signé ; l’université de Carnegie Mellon
(USA) où un de nos doctorants a été recruté en post-doc
et poursuit des recherches en reconstruction 3D et l’université d’Aalto (Finlande) sur le même thème ; l’institut
SwRI (USA) avec qui nous collaborons sur l’automatisation de la conduite ; l’université de Brisbane (Australie)
où le Pr. Laurgeau a été invité un mois.
Directeur : Jean-Philippe VERT
81
Centre de bio-informatique
(MINES ParisTech – CBIO)
Responsable communication :
Isabelle Schmitt
Téléphone
01 64 69 47 81
Courriel
[email protected]
Web et publications
http://www.mines-paristech.fr/Fr/CBIO
Enseignants chercheurs
Autres personnels
Doctorants MINES ParisTech
Doctorant autre établissement
4
3
4
1
Formation
Le CBIO intervient dans la formation des ingénieurs
civils des Mines en assurant les cours d’option, les
enseignements spécialisés en biotechnologie et en
participant au MIG L’ingénieur et la santé. Il contribue
également aux enseignements de 2e année du master
Mathématiques, vision et apprentissage de l’École normale
supérieure de Cachan, en assurant le cours Apprentissage statistique par méthodes à noyaux. Les personnels
du CBIO interviennent par ailleurs ponctuellement
pour enseigner dans des universités et instituts de
recherche divers, comme par exemple à l’Institut
génomique de Malaisie, en novembre 2010.
Recherche
L’activité principale de recherche au CBIO consiste à
développer des méthodes mathématiques et informatiques innovantes pour l’analyse et la modélisation
de données biologiques et chimiques. En 2008 nous
avons noué un partenariat privilégié avec l’Institut
Curie et l’unité mixte INSERM U900 Cancer et Génome :
bioinformatique, biostatistiques et épidémiologie d’un
système complexe. Le CBIO constitue l’équipe Apprentissage statistique et modélisation des systèmes biologiques de
cette unité, dédiée à la recherche en biostatistique et
bioinformatique pour la recherche contre le cancer.
Vers une médecine prédictive
et personnalisée
L’apparition de nouvelles technologies permettant de
caractériser les tumeurs au niveau moléculaire, telles
les puces à ADN pour mesurer l’expression des gènes,
ou l’hybridation génomique comparative (CGH)
pour détecter les aberrations génomiques, ouvre la
voie à nouvelles méthodes pour le diagnostic, le
pronostic sur l’évolution probable de la maladie, et la
prédiction d’efficacité des traitements. Ces nouveaux
outils impactent la prise en charge des malades, par
une meilleure prise en compte des spécificités de
chaque cancer et l’arrivée d’une médecine de plus
en plus personnalisée et efficace. Dans cette optique
nous avons proposé de nouvelles méthodes pour
l’estimation de signatures moléculaires et avons mis
en lumière les limites de méthodes couramment
utilisées en termes de robustesse et de précision.
Nous avons développé une nouvelle méthode pour
la détection rapide d’aberrations fréquentes dans des
ensembles de profiles de nombre de copie d’ADN,
qui peut notamment être utile pour la détection
de facteurs diagnostiques et pronostiques dans la
structure de l’ADN.
Enfin, nous avons développé une nouvelle
méthode basée sur le formalisme des réseaux Bayésiens pour identifier les mutations génomiques à
partir de données de séquençage à haut débit. Ces
développements méthodologiques s’accompagnent
de nombreuses collaborations avec des médecins et
chercheurs de l’Institut Curie et d’autres instituts,
notamment sur le cancer du sein, de la vessie, de la
prostate, et sur le neuroblastome. Nous avons également entamé un projet européen (NADINE) avec
16 partenaires académiques et privés, dans le but
de développer de nouveaux biomarqueurs pour le
diagnostic précoce de maladies neuro-dégénératives,
notamment la maladie d’Alzheimer.
Inférence de réseaux biologiques
De nombreuses voies de signalisation, régulation,
et métaboliques, impliquant des interactions entre
de nombreux gènes, jouent un rôle critique dans
l’initiation et le développement des tumeurs. Notre
connaissance de ces systèmes reste cependant très
parcellaire. ll semble possible de combler ces lacunes
82
MATHÉMATIQUES ET SYSTÈMES : RAPPORT D’ACTIVITÉ 2010
en exploitant les grandes quantités de données générées par les différentes technologies en génomique
et protéomique. Afin de reconstruire in silico les
informations manquantes sur ces réseaux, nous
avons continué à développer un cadre général d’inférence de graphe à partir de données génomiques
hétérogènes, en nous appuyant sur des nouveaux
développements en apprentissage statistique. Nous
avons poursuivi notre collaboration avec William
Noble (University of Washington), sur la prédiction
à grande échelle du réseau d’interaction protéineprotéine à partir de structures 3D des protéines, et
avec plusieurs institutions japonaises (universités
de Kyoto et Tokyo, Institut technologique de Tokyo,
CBRC) sur la reconstruction de réseaux métaboliques.
Nous avons établi un nouveau lien méthodologique
entre le problème de reconstruction de réseaux
biologiques et le problème d’apprentissage statistique multi-instance, qui ouvre la voie à de nouvelles
stratégies d’inférence. Nous avons développé une
nouvelle méthode pour la priorisation de gènes d’intérêt par intégration de données hétérogènes, qui
surpasse les approches existantes en performance,
ainsi qu’une nouvelle méthode pour la reconstruction de réseaux de régulation à partir de données
d’expression, basée sur des outils d’apprentissage
statistique pour la sélection de variables.
Bio-informatique structurale,
interactions moléculaires et criblage
virtuel
Nous avons combiné nos expertises en biologie structurale et en apprentissage statistique pour prédire
les interactions entre protéines et petites molécules,
à l’aide de modèles statistiques utilisant des informations sur les structures 3D des molécules. La prédiction
de ces interactions est utile, à la fois pour comprendre
la fonction de protéines ayant un intérêt thérapeutique, et pour identifier des molécules susceptibles
d’inhiber des cibles thérapeutiques connues. Nous
avons ainsi poursuivi nos recherches en chémogénomique in silico, visant à prédire systématiquement les interactions entre une banque de petites
molécules et une famille de protéines, dans le cadre
d’une collaboration avec l’Université de Kyoto. Nous
avons notamment développé une nouvelle mesure
de similarité entre poches de fixation de ligands sur
des structures 3D de protéines. Ces développements
méthodologiques trouvent leurs applications pour
la recherche de nouveaux traitements contre divers
cancers, et pour la prédiction des effets secondaires
de molécules candidates. Nous travaillons notamment
sur la recherche d’inhibiteurs de la protéine phosphatase calcineurine et sur la tyrosine kinase TYR03, en
collaboration avec des chercheurs de l’Institut Curie.
Criblage multi-cellulaire à haut débit
L’utilisation de cribles à haut débit, basés sur le phénotypage cellulaire par microscopie, est une approche
expérimentale pour tester l’activité et les effets phénotypiques de petites molécules qui va devenir une force
d’innovation majeure pour la biologie des décennies à
venir. Cette technologie est de plus en plus utilisée en
recherche bio-médicale, et a le potentiel de devenir un
outil versatile pouvant être utile dans de nombreux
domaines en biologie cellulaire, biologie du développement, et génétique. La modélisation et l’analyse des
données produites par cette technologie, qui caractérise le phénotype de chaque cellule au sein de chaque
population à l’aide d’un grand de nombre de paramètres, reste cependant un défi à relever. Nous poursuivons le développement du logiciel CellRA pour
l’analyse statistique de ces données, en particulier
pour l’identification de relations cause-effet entre un
traitement appliqué aux cellules et le phénotype de la
population. Nous avons poursuivi notre collaboration
avec le CEA et l’entreprise IMSTAR pour identifier des
kinases et des micro-ARN susceptibles de devenir des
cibles thérapeutiques contre le cancer de la prostate, et
avec les entreprises Pierre Fabre, ADCIS et le CNRS pour
la recherche de nouvelles molécules anti-mitotiques.
Nous avons également initié des collaborations avec
des chercheurs de l’Institut Curie sur la biophysique
de la migration cellulaire, ainsi que plusieurs projets
visant à cribler des banques moléculaires sur différents phénotypes d’intérêt.
Faits marquants Nous avons participé à la compétition internationale DREAM5, sur la reconstruction in silico de réseaux
de régulations, et avons obtenu une mention honorable décernée lors d’une conférence à l’Université
de Columbia à New-York, en septembre 2010. Deux
étudiants du CBIO ont soutenu leur thèse en 2010 :
Mikhail Zaslavskiy, sur l’alignement de graphes et ses
applications en vision et bio-informatique, et Fantine
Mordelet, sur les méthodes d’apprentissage à partir
d’exemples positifs et sans label et leurs applications
en bio-informatique.
Directrice : Nadia MAÏZI
83
Centre de mathématiques appliquées
(MINES ParisTech – CMA)
Téléphone
04 97 15 70 79
Courriel
[email protected]
Web et publications
http://www.mines-paristech.fr/Fr/CMA
Enseignants chercheurs
Autres personnels
Doctorants MINES ParisTech
Autres étudiants
(y compris les Formations spécialisées)
11
12
21
17
Formation
Le CMA intervient dans le cycle Ingénieurs civils, organise le MIG Systèmes embarqués, participe aux semaines
Athens, est responsable de la formation doctorale
Contrôle, optimisation et prospective de MINES ParisTech
co-accréditée avec l’École Doctorale STIC de l’UNS et
participe aux enseignements des masters de l’UNS et
de l’Université de Marseille-Provence.
Le CMA est responsable du mastère spécialisé en Optimisation des systèmes énergétiques
(OSE, http://www.ose.cma.fr/).
Recherche
Prospective et changement climatique
L’objet de ce projet est de dégager une expertise originale pour l’application de modèles mathématiques à
l’aide à la décision dans le domaine de l’énergie en
s’appuyant sur l’ensemble des compétences du centre
en modélisation, optimisation et recherche opérationnelle, mathématiques du contrôle et de la décision,
informatique du temps réel. Nous avons développé
une approche prospective fondée sur des modèles
d’optimisation de la famille MARKAL/TIMES et représentons officiellement la France dans le programme
cadre de l’AIE (Agence internationale de l’énergie).
Éclairer des politiques publiques : initiée dans
le cadre de la Commission énergie du conseil d’ana-
lyse stratégique pour évaluer les voies de réduction
d’émissions de CO2 soutenables à l’horizon 2050,
notre approche a ensuite permis au CAS d’évaluer
les conséquences pour la France des engagements
européens à l’horizon 2020 et a été poursuivie en
2010 par l’achèvement du projet européen RES2020
dédié au couplage de modèles nationaux européens
pour l’analyse de stratégies optimales de réalisation
des objectifs d’énergie renouvelable.
Éclairer des choix technologiques : notre collaboration avec l’IFP, l’INRA et le FCBA dans le cadre
du projet Valerbio financé par la fondation TUCK
pour l’évaluation prospective de la valorisation de la
biomasse en France à l’horizon 2050 s’est terminée
en 2010 et se poursuit par une collaboration avec
l’université suédoise SLU sur le thème de prospective
biomasse et stratégie forestière.
Approfondir la compréhension des systèmes :
la chaire Modélisation prospective a initié deux nouvelles
thèses. La première concerne l’étude des smart grids.
La seconde s’intéresse aux synergies eau-énergie. La
thèse en collaboration avec le département d’Éco
efficacité et procédés industriels d’EDF sur l’arbitrage
entre technologies pour les secteurs industriels gros
consommateurs d’énergie a été soutenue et trois
autres thèses sont en cours d’écriture : l’une en partenariat avec EDF sur le comportement des ménages
sous la contrainte carbone, la deuxième en partenariat
avec Schneider Electric sur l’intégration spatio-temporelle des dynamiques de réseau et la troisième sur
les secteurs industriels diffus. Une thèse intitulée
« l’optimisation face aux risques marchés :le cas de
la multi-génération » a été initiée.
Chaire Modélisation prospective
au service du développement durable
Lancée en 2008 et dotée d’un budget de 2,5 millions
d’euros sur 5 ans par ses partenaires industriels :
l’ADEME, EDF, RENAULT, SCHNEIDER ELECTRIC et TOTAL,
la Chaire Modélisation prospective au service du développement durable poursuit son objectif de constituer
une force vive visant à faciliter la prise de décision
dans les débats touchant aux enjeux scientifiques et
technologiques liés à la double contrainte énergieclimat. Pour ce faire, la Chaire assure une présence
renforcée de ses laboratoires fondateurs, MINES
ParisTech, École des Ponts ParisTech et AgroParisTech,
dans les lieux importants de l’expertise nationale et
84
MATHÉMATIQUES ET SYSTÈMES : RAPPORT D’ACTIVITÉ 2010
internationale, notamment à travers sa participation
à diverses conférences internationales (IAEE, IEW, EMF,
WEC…) et aux conférences sur le climat, cette année,
COP16 à Cancún.
La seconde journée de la Chaire intitulée « Prospective des enjeux énergie-climat » s’est tenue le 20
novembre 2010 à Paris.
La chaire a co-organisé avec l’Université Total, la
direction scientifique et la direction du Développement durable et de l’Environnement de Total, une
conférence sur le thème : « Décisions politiques et économiques face aux enjeux énergie-climat », le 18 février 2010
à l’auditorium Coupole de Total à la Défense, Paris.
Deux événements internationaux portés par la
Chaire ont été organisés par le CMA : « Long term
in energy economy and environment » un stream de 4
sessions à EURO en juillet 2010 et « Optimisation
in electrical engineering » un symposium à ENGOPT en
septembre 2010 .
Smart Grids
Le CMA s’investit dans la recherche sur les réseaux
intelligents : ses compétences en informatique temps
réel, optimisation des systèmes énergétiques et prospective long terme sont essentielles pour relever les
défis des réseaux. En ce sens, le CMA participe au projet
GRID-TEAMS labélisé par le pôle de compétitivité CAPENERGIES. Par ailleurs, en plus des travaux effectués sur
l’adéquation de l’offre à la demande et sur la sécurisation des réseaux électrique en collaboration avec
Schneider-Electric et EDF, une thèse a été débutée en
fin d’année sur l’intégration des smart grids dans une
vision prospective.
Optimisation des marchés du carbone
et de l’électricité
Afin d’évaluer la valeur carbone et sa sensibilité à
différents paramètres (nature du mix, volatilité des
prix sur le marché de CO2, niveau de taxe…), nous
développons, en collaboration avec le projet TOSCA
de l’INRIA, une approche de pricing par prix d’indifférence, conduisant à la résolution d’une équation
d’Hamilton-Jacobi-Bellman.
Le projet européen OPTIMATE, regroupant des
gestionnaires européens de transport d’électricité
et des partenaires académiques, et dont l’objectif est
de construire une plateforme d’analyse technique et
réglementaire des différentes manières d’intégrer
en un marché unique l’ensemble des marchés de
l’électricité en Europe est passé à sa phase de développement logiciel.
Contrôle et optimisation
pour le domaine spatial
Bien que relevant de la théorie linéaire des
systèmes, la conception de régulateurs multi-objectifs performants pour le contrôle d’attitude est
un problème qui n’a toujours pas reçu de solution définitive. Ce problème motive nos études
en collaboration avec ESA et Thales-Alenia-Space
sur la factorisation de la boucle fermée et le paramétrage de la variété différentielle des régulateurs
stabilisant un système donné et fait l’objet d’une
thèse en cours de rédaction. Le paramétrage des
systèmes sans pertes est également utilisé dans un
logiciel maintenu au CMA et livré à Thales-AleniaSpace, aboutissement d’une étude en collaboration avec le projet APICS de l’INRIA sur la synthèse
des filtres hyperfréquence et l’optimisation de la
réponse de multiplexeurs de sortie dans les satellites de télécommunication.
Identification et problèmes inverses
dans les applications biomédicales
Nous étudions, avec les projets APICS et ODYSSEE de
l’INRIA, une classe de problèmes inverses concernant
la détection de sources dipolaires à partir de données
d’électro- ou de magnéto-encéphalogrammes. Dans les
deux cas le modèle interne est régi par un Laplacien
et on recherche les singularités internes de la solution connue au bord. Ce problème mal posé est traité
par des méthodes d’approximation rationnelle dans
divers plans de coupe. Nous testons ces méthodes
sur des données simulées ou collectées dans le milieu
médical.
Systèmes embarqués critiques
et sécurité de zones maritimes
Le CMA continue sa participation au projet SECMAR
du pôle de compétitivité MER-PACA avec comme
objectif la détection multi-capteurs de comportements nominaux, transgressifs et agressifs des
bateaux. La thèse sur l’étude des comportements par
les méthodes probabilistes de Markov se poursuit et
fait l’objet de publications internationales. Le prototype constitué d’un radar, d’un sonar, de caméras
et d’un centre à terre de traitement des données
fonctionne désormais sur deux sites du Grand Port
Maritime de Marseille et est en cours d’exploitation
par les opérateurs du port. L’année 2011 permettra
les retours d’expérience.
85
Centre de morphologie mathématique
(MINES ParisTech – CMM)
Directeur : Fernand MEYER
Téléphone
01 64 69 47 06
Courriel
[email protected]
■■ Le croisement des méthodes morphologique, de l’apprentissage
statistique et de la géométrie de l’information est très fécond pour
la reconnaissance de défauts dans des textures ;
■■ Le passage par des ontologies permet une analyse fine et compréhensible par les biologistes de phénomènes complexes tels que la
division cellulaire.
Web et publications
http://www.mines-paristech.fr/Fr/CMM
Principaux domaines d’applications
Enseignants chercheurs
11
Autres personnels
3
Doctorants MINES ParisTech
9
Autre étudiant
1
(y compris les Formations spécialisées)
Le CMM a contribué au développement d’un prototype
multimédia combinant un navigateur d’images 3D
géographiques avec un moteur de recherche basé image.
En particulier, le CMM a développé un système de localisation de texte enfoui en milieu urbain afin d’apporter une
information sémantique dans des systèmes de navigation
enrichis. Cette fonctionnalité doit être intégrée sur la
plateforme THD (Très Haut Débit) de Cap Digital.
Depuis sa fondation, en 1967, le CMM a contribué à la
croissance et à la diffusion du corpus théorique et algorithmique de la morphologie mathématique, en s’appuyant
sur des domaines d’application très larges, fournissant
ainsi un terrain d’expérimentation riche pour le développement de nouveaux concepts et outils. Ses activités
s’articulent autour de l’enseignement, de la recherche et
des collaborations avec l’industrie.
Formation
Le CMM est responsable des enseignements spécialisés
de l’École : Vision et Morphologie ; Physics and Mechanics
of random media (2 sessions en 2010) et Introduction aux
Nanomatériaux, en collaboration avec plusieurs Centres
de l’École. Les chercheurs du CMM interviennent également dans des formations à l’extérieur : enseignement
en traitement d’image en cycle ingénieur à l’ENSTA ou à
l’Université Polytechnique de Valence (Espagne), cours
de 15 heures en 3e cycle.
Recherche
En 2010, la recherche s’est développée à travers différents
pôles de compétitivité (Medicen Santé, Cap Digital Minalogic, Cancer Bio Santé), grâce aux collaborations entreprises
avec les autres écoles des Mines, au sein de l’Institut Carnot
Mines, et, enfin, avec l’Institut Fraunhofer ITWM (Allemagne).
Sur le plan théorique, elle se développe dans les directions
suivantes :
■■ La morphologie adaptative adapte ses opérateurs au contenu de
l’image et peut même devenir non locale ;
■■ L’abstraction des images sous forme de graphes et arbres permet de
développer des méthodes de segmentation très efficaces et très rapides ;
Multimédia
Physique des Milieux Hétérogènes
Le Groupe de réflexion Nanomines sur les nanomatériaux,
créé à notre initiative en 2006, fédère l’ensemble des
écoles des mines de l’Institut Carnot M.I.N.E.S autour
du projet de recherche « Nanostructures ». Cette action
a permis la modélisation du comportement mécanique
de nano-composites, avec prise en compte des propriétés
des interfaces, en résolvant les équations de l’élasticité
sur des images par itérations de FFT. Cette méthode a
été mise en œuvre pour la prédiction, à partir de microtomographies, de la perméabilité macroscopique et des
conductivités anioniques et protoniques de matériaux
pour la membrane centrale de piles à combustible (projet
européen Ideal Cell, piloté par le Centre des Matériaux).
Par la même technique a été entreprise l’étude du VER
statistique et la localisation des champs élastiques dans des
mortiers, dans le cadre d’une thèse avec EDF. Une nouvelle
méthode de segmentation probabiliste multi-échelle de
matériaux granulaires, suivie d’une analyse du comportement thermique de ces matériaux a été développée sur des
images 3D de micro-tomographie, en collaboration avec la
DGA-CEG de Gramat. Par ailleurs, un modèle de prédiction
du comportement acoustique de composites fibreux en
fonction de leur microstructure a été validé (thèse ANR)
et une modélisation de réseaux de fibres complexes a
été développée (thèse avec l’Institut Fraunhofer ITWM de
Kaiserslautern).
La modélisation hydrodynamique du dépôt de peinture sur les tôles d’acier rugueuses (thèse avec ARCELOR
Research) a été validée par une série d’études expérimentales de suivi de la topographie en cours de séchage. Une
étude réalisée en coopération avec Michelin a permis
d’extraire automatiquement des textures de surface.
86
MATHÉMATIQUES ET SYSTÈMES : RAPPORT D’ACTIVITÉ 2010
Vision par ordinateur
Le CMM et le CAOR participent à l’initiative Num@tec
Automotive (pôle d’innovation technologique SYSTEM@
TIC). Le projet PREDIT LOVE (comprenant Renault, Valeo
et différents laboratoires de recherche), qui s’est achevé
cette année, en est issu. Celui-ci porte sur les outils d’imagerie embarqués pour la reconnaissance des piétons.
Dans le cadre de ce projet, le CMM a développé des
algorithmes de détection de régions de vigilance afin
d’améliorer la détection de piétons.
Le CMM a de plus développé des outils de segmentation de scène et de suivi de personnes dans le cadre du
projet KIVAOU (vidéosurveillance et biométrie). Issu du
programme COSEG (Concepts Systèmes et Outils pour
la Sécurité Globale), et labellisé par l’ANR, le projet,
mené en collaboration avec la SAGEM-Sécurité, EVITECH,
FACING-IT, l’Institut Telecom et le centre de Robotique
de l’école des mines, s’est achevé cette année.
Le projet IVP (Intuitive Vision Programming) labellisé
par le pôle MINALOGIC vise à développer des méthodes
d’imagerie pour l’inspection de cartes électroniques. Ce
projet, commencé fin 2009, est porté par VI-Technology,
avec PIGE-Électronique et l’INRIA Rhône-Alpes comme
partenaires. Il est financé dans le cadre du FUI et soutenu
par le pôle MINALOGIC. Au cours de la période, le CMM a
élaboré des algorithmes rapides et robustes de segmentation automatique des composants présents sur des cartes
électroniques et de leurs constituants à fin d’inspection
et de contrôle de qualité.
Enfin, dans le domaine du contrôle non destructif et
dans le cadre du projet TOCATA, le CMM a développé des
outils génériques pour l’inspection de surfaces métalliques, en vue de détecter les défauts. Dans ce même cadre,
une collaboration avec la société COLAS a été entreprise.
Architectures logicielles et matérielles
Afin de satisfaire les besoins de nombreuses applications
nécessitant un temps de traitement rapide, temps-réel
et plus, le CMM développe de nouvelles architectures
de logiciels et de processeurs de traitement d’image
rapide. Cette activité s’est poursuivie en collaboration
avec le CRI, pour obtenir une meilleure adéquation entre
matériel et logiciel.
cancéreuses, grâce à l’étude du phénotype de cellules
mises en culture en présence de drogues perturbant
la division cellulaire (Pierre Fabre, ADCIS, CBIO, CMM).
Imagerie Multi/Hyper-spectrale
Le CMM développe de nouvelles méthodes et algorithmes pour l’extension de la morphologie mathématique au traitement des images hyperspectrales.
Celles-ci sont très performantes pour l’analyse des
images en télédétection. Nos recherches en imagerie multispectrale se poursuivent dans le cadre du
projet IHMO (ANR-TecSan 2008-2011) pour l’étude des
cellules sanguines en microscopie hybride (multispectrale + spectroscopie Raman).
Dans le domaine des sciences de la terre et de
l’environnement, une thèse avec collaboration industrielle est en cours avec pour objectif d’établir une
passerelle entre le traitement d’images et l’exploitation des données spatiales cartographiques.
Faits marquants
Le groupe Approches probabilistes en Mécanique des
Milieux Hétérogènes de l’association MECAMAT (Mécanique et Matériaux), animé par D. Jeulin, a accueilli 45
participants pour 25 communications à l’Université
de Marne-la-Vallée (3-4 mai). D. Jeulin a participé en
tant que Conférencier invité aux Congrès Internationaux ECMI (Wuppertal, 26-30 juillet), au workshop Matériaux hétérogènes et composites (Briançon, 2-3
septembre) et Felix Klein Summer School (Kaiserslautern, 20-24 septembre).
À l’international, le CMM a organisé le Workshop
W3D (Fontainebleau, 76 participants) en partenariat
avec l’ITWM (Fraunhofer, Kaiserslautern). Cette coopération a par ailleurs permis d’obtenir un soutien de
l’Université franco-allemande pour la création d’un
collège doctoral franco-allemand Traitement d’image
mathématique (2011-2013).
Biomédical
Le CMM collabore avec L’Oréal dans le but de développer des outils de quantification d’images issues
de la microscopie multi-photon de la peau. Le projet
TeleOphta, financé par l’ANR, permettra de consolider et
valoriser le savoir-faire du CMM en matière de dépistage
de la rétinopathie diabétique sur des images couleur du
fond de l’œil. Le projet RAMIS s’achève avec la réalisation
d’un outil de recherche de nouvelles molécules anti-
Analyse multiéchelle de la répartition des contraintes
élastiques dans un mortier (thèse de J. Escoda).
Directeur : Robert MAHL
87
Centre de recherche en informatique
À partir du 1er janvier 2011: François IRIGOIN
Téléphone 01 64 69 47 08
Courriel [email protected]
Web et publications
www.mines-paristech.fr/Fr/CRI
Enseignants chercheurs
6
Autres personnels
4
Doctorants MINES ParisTech
7
Doctorant autre établissement
1
Autres étudiants
95
(y compris les Formations spécialisées)
Le Centre de recherche en informatique se consacre à
l’étude des langages utilisés par les technologies de l’information (langages de programmation, de description
de données, d’interrogation ou semi-formels voire naturels) et développe des techniques d’analyse sémantique
et de transformation automatiques destinées à répondre
aux besoins industriels (performance, coût de développement, time-to-market) et aux besoins administratifs et
sociétaux (partage d’information cohérente, normalisation des données, accès à l’information, sauvegarde
du patrimoine).
(MINES ParisTech – CRI)
Exécutif du mastère MSIT compte, en 2010, 16 participants issus du monde de l’industrie et des services. Le
troisième mastère, Ingénierie production et infrastructures
en systèmes ouverts (IPISO), issu d’une collaboration avec
l’École des mines de Saint-Étienne, l’École des mines de
Nancy et France Télécom, se concentre sur un problème
clé pour les entreprises : la production informatique et
les infrastructures techniques. La promotion rentrée fin
2009 comporte 12 étudiants. Le dernier mastère, Management : méthodes et pratiques (MMP), est organisé au Maroc
en partenariat avec la Caisse de dépôt et de gestion ; la
quatrième promotion est rentrée en janvier 2010 avec
37 participants. Enfin, la seconde promotion du BADGE
Management de la dématérialisation et de l’archivage électronique (MDAE), organisé en collaboration avec la Fedisa, a
rassemblé 8 participants pour la rentrée 2010.
Recherche
Les travaux de recherche du CRI s’articulent autour d’un
axe principal : l’étude des langages de programmation
ou de description de données. Ces travaux trouvent
des applications aussi bien dans les systèmes embarqués professionnels ou personnels que dans les grands
systèmes d’information.
Langages de programmation
Au niveau des activités pédagogiques de l’École, le CRI
participe activement à l’Acte d’entreprendre et aux
cours de l’option Management des systèmes d’information
dont il assure l’organisation et l’encadrement. Quatre
enseignements spécialisés en informatique sont proposés aux élèves ingénieurs : Architecture matérielle et logicielle des ordinateurs, Systèmes d’information, Informatique
fondamentale et Applications Réparties.
L’objectif général de cet axe de recherche est de réduire
les coûts d’utilisation des ordinateurs, qu’il s’agisse des
coûts de développement ou d’exploitation, en développant des outils aussi automatiques que possible pour
effectuer des analyses, instrumentations et transformations de programmes. Ces outils sont utilisés en développement pour faciliter la réutilisation de code, vérifier
des propriétés ou effectuer de la synthèse de logiciel ou
de tests. Ils sont aussi utilisés pour réduire les temps
d’exécution de logiciels, sans augmenter sensiblement
coûts de développement ou de maintenance.
Le CRI organise par ailleurs quatre mastères spécialisés, dont trois en mode Exécutif (temps partiel), ainsi
qu’un BADGE. Le premier, Management des systèmes d’information et des technologies (MSIT), est co-encadré avec
HEC et a lieu pour moitié à MINES ParisTech (à Paris)
et pour moitié à HEC (Jouy-en-Josas) ; la douzième
promotion, rentrée en septembre 2010, comporte 28
étudiants, qui profitent des fruits d’une collaboration
active entre les deux écoles, tant au niveau des enseignants que des services administratifs, financiers ou de
communication. La troisième promotion de la version
Deux directions de recherche particulières ont été
poursuivies en 2010 : l’extension des analyses et des
transformations de notre outil PIPS pour mieux couvrir
le langage C et l’optimisation de code hétérogène pour
deux accélérateurs FPGA de traitement d’images (projet
FREIA) et pour les processeurs graphiques de type GPGPU
(projet OpenGPU). L’extension de PIPS est menée en
coopération avec la société HPC Project. Pour les calculateurs hétérogènes, le compilateur PIPS est utilisé pour
optimiser la partie du code source qui peut être avantageusement exécutée sur un accélérateur, pour découper
Formation
88
MATHÉMATIQUES ET SYSTÈMES : RAPPORT D’ACTIVITÉ 2010
le code de l’application entre le code de la machine hôte et
le code de l’accélérateur, pour générer les communications
entre hôte et accélérateur et, enfin, pour configurer ou
pour générer le code de l’accélérateur. Ce dernier point
donne lieu à une collaboration avec l’équipe Alchemy de
l’INRIA. Deux nouvelles directions de recherche ont été
choisies en 2010 : l’analyse des systèmes de transitions
et la détection automatique du parallélisme de tâches.
Le développement d’une extension du langage OpenMP
pour le stream-computing sur architectures multi-cœurs
s’est achevée, dans le cadre d’une thèse en cours, avec de
bons résultats expérimentaux pour le prototype d’implémentation dans une branche publique du compilateur
GCC. Ces travaux, menés en collaboration avec l’équipe
ALCHEMY, visent une intégration dans le langage OpenMP
dans sa version 4.0. Ce projet de standardisation a reçu
un financement de l’INRIA afin de promouvoir notre
extension auprès de l’organisme responsable de la spécification du langage, l’Architecture Review Board (ARB).
Pour le projet ANR ASTREE, dans lequel le CRI étudie la
définition et l’implantation efficace du langage synchrone
fonctionnel FAUST adapté au traitement du signal audio
en temps réel développé par le Centre national de création musicale GRAME, deux sémantiques formelles, de
typage et dénotationnelle, ont été définies. Ces sémantiques spécifient deux nouvelles extensions importantes
du langage FAUST : une extension vectorielle et une extension multifréquentielle, destinées à adapter le langage aux
signaux de vecteurs pour pouvoir traiter les algorithmes
tels que les FFT. Elles sont en cours d’implantation par le
GRAME, implantation suivie par le CRI. Le CRI effectue en
outre une étude comparative des langages synchrones
pour évaluer la pertinence de FAUST pour le traitement du
signal audio par rapport aux autres langages du domaine
(CSound, SuperCollider, Pure Data, ChucK, Signal, Lustre,
OCaml, OpenMP Stream, Matlab).
Langages de données
Cet axe de recherche s’attache à capitaliser les compétences en technologie avancée des langages de données et,
en particulier, des couches applicatives au-dessus de XML,
en vue de développer de nouveaux systèmes d’information facilitant la collaboration de nombreux partenaires
grâce à la normalisation des données.
Les outils développés au CRI sont utilisés dans des
nombreux projets liés aux données publiques, notamment en relation avec le Ministère du travail et la Direction des journaux officiels. Ils sont également à la base de
la solution déployée dans le nouveau service Légimobile
d’accès au droit sur téléphone mobile, projet subventionné par la Délégation aux usages d’Internet dans le
cadre de l’appel à projets Proxima Mobile. Par ailleurs,
nous participons au projet ANR NEOPPOD consacré à la
mise au point de solutions de stockage objet distribué
de volumes de données de l’ordre du pétaoctet.
Autres travaux
Le CRI s’intéresse à l’utilisation des nouvelles technologies pour la musique, en particulier celles issues des
jeux vidéo. Une thèse vient de s’achever concernant la
création et le test de deux environnements collaboratifs
pour la musicothérapie de groupe : MINWii et MAWii.
Dans le projet MAWii, le CRI a conçu un instrument numérique novateur fondé sur l’interface 3D
« Wiimote » de Nintendo. Suite au succès des tests
achevés en 2009, le CRI a démarré en 2010 l’industrialisation de MAWii, dont la nouvelle version, fortement étendue, sera centrée sur la création d’avatars
sonores et l’analyse automatique des improvisations
des patients. Destinée à être diffusée gratuitement sous
license GPL chez les professionnels de la musicothérapie, cette nouvelle mouture « clé en main » fera l’objet
d’une évaluation de longue durée par les thérapeutes et
chercheurs de l’Institut de psychologie de l’Université
Paris Descartes à partir de mars 2011.
Dans le projet MINWii, une interface homme-machine
destinée à la renarcissisation par la pratique musicale
des patients souffrant de la maladie d’Alzheimer a été
développée. Deux campagnes d’évaluation, l’une avec le
docteur Péquignaud (Médecine et réadaptation, hôpital
St-Maurice, Val-de-Marne) et l’autre avec la professeure
Rigaud, spécialiste renommée en gérontechnologie
(service de gérontologie, hôpital Broca, Paris), ont été
achevées en 2010. Elles ont confirmé la pertinence du
design de MINWii : (1) les patients, même à un stade
avancé de la maladie, demeurent capables d’apprendre
inconsciemment le maniement de l’interface, ce qui
signifie que MINWii mobilise précisément les capacités
qui persistent le plus longtemps dans la maladie et (2)
patients et soignants ont exprimé un grand enthousiasme pour le projet, justifiant là aussi la refonte d’une
version production, disponible depuis octobre 2010
(www.minwii.org). Une étude de l’impact thérapeutique de MINWii sur les capacités attentionnelles et les
symptômes dépressifs des patients âgés atteints de
démence est prévue à l’hôpital Broca pour 2011.
Faits marquants
Le CRI mène une forte activité de valorisation de ses
travaux de recherche grâce à la société Luxia, qui a été
créée en 2009 pour exploiter les résultats obtenus dans
le domaine des langages de données et outils associés.
Les recherches sur l’internet physique
Réseaux logistiques actuels « internet physique »
Le concept d’internet physique propose d’opérer une transformation de la logistique de même ampleur que celle
qui a eu lieu dans le domaine informatique avec le web. Aujourd’hui, les systèmes logistiques se caractérisent par
une organisation morcelée qui conduit à des ruptures de charge. L’absence d’interconnexion est source d’inefficacité
économique et engendre des impacts environnementaux élevés. Le concept d’internet physique vise à intégrer les
réseaux logistiques dédiés dans un système universellement interconnecté, grâce au développement de protocoles
et de standards en « open source » permettant le routage de marchandises conteneurisées.
Partant de cette idée, une démarche, appelée Physical Internet Initiative a été mise sur pied en Amérique du Nord
et en Europe, qui associe chercheurs de différentes institutions (MINES ParisTech, EPFL (Suisse), HEC Montréal,
GeorgiaTech, Virginia Tech, University of Arkansas) et entreprises. Elle s’inscrit dans un projet de logistique durable
et de réduction des émissions de CO2 (facteur 4). Éric Ballot, professeur à MINES ParisTech et chercheur au CGS, et
membre du comité de pilotage de cette initiative a été invité à présenter le concept et les premiers résultats obtenus
par la National Scientific Foundation (NSF).
Département Économie, management, société
Responsable du département : Madeleine Akrich
L’École a été l’une des premières à intégrer une
formation aux sciences économiques et sociales
dans le cursus des ingénieurs, avec en particulier le professeur Maurice Allais, ancien élève et
professeur de l’École, prix Nobel d’économie. Les
recherches en ce domaine se sont ensuite développées à partir de la fin des années soixante, avec la
création successive de quatre centres :
développé une approche originale, qui déborde les frontières traditionnelles entre disciplines académiques, et a
souvent joué un rôle de pionnier dans son domaine. Les
échanges entre centres, déjà nombreux au niveau de l’enseignement, vont croissant au niveau de la recherche, avec
le caractère de plus en plus inter-disciplinaire des sciences
économiques et sociales.
■■ le Centre de gestion scientifique (CGS) ;
Les sciences de gestion
■■ le Centre de sociologie de l’innovation (CSI) ;
■■ le Centre d’économie industrielle (CERNA) ;
■■ le Centre de recherche sur les risques et les crises (CRC).
S
elon les principes de l’École, ces
recherches sont menées en étroite
collaboration avec les acteurs
concernés dans la société, en alternant
travail sur le terrain, au plus près des faits, et
élaborations théoriques. Chacun des centres a
Partant de la problématique de l’optimisation des choix,
dans la tradition de la recherche opérationnelle, le CGS a
été très vite amené à l’élargir à l’analyse des déterminants
des comportements réels des acteurs dans les organisations, mettant ainsi à jour des logiques locales implicites,
antinomiques avec une optimisation globale.
L’analyse n’est pas pour autant sociologique, tant
par sa grille de lecture que par sa méthodologie. L’accent
est mis à la fois sur les dispositifs concrets de délégation,
économie, management, société
90
ÉCONOMIE, MANAGEMENT, SOCIÉTÉ : RAPPORT D’ACTIVITÉ 2010
de coordination et d’évaluation, qui structurent les relations entre acteurs, et sur les savoirs dont disposent ces
acteurs, dans une perspective d’interaction dynamique
entre savoirs et relations. La méthodologie, elle, est
fondée sur une interaction forte avec les acteurs concernés, où le chercheur n’est pas un simple observateur
mais propose aussi bien des outils d’aide à la décision
que de nouvelles procédures de gestion ou des modélisations, auxquelles les acteurs réagissent. Ces réactions
livrent alors de nouvelles clés de compréhension des
phénomènes en cause.
L’approche du CGS a permis, en particulier, d’analyser l’évolution récente des systèmes productifs, en
liaison avec celle des métiers et des compétences, et
le mouvement de modernisation des services publics.
Elle s’étend à présent à des domaines où les dispositifs
de gestion sont encore peu formalisés : conception de
produits, gestion de projet, recherche, formation, activités culturelles.
L’économie industrielle
Axé à sa création sur l’économie des ressources naturelles, le CERNA est rapidement devenu un centre d’économie industrielle et a élargi son champ de recherche
à de nombreux secteurs économiques. La démarche
privilégie l’analyse des dynamiques d’évolution, à partir
d’études de cas approfondies, choisies dans des activités
et des pays confrontés à des mutations importantes.
Les problématiques théoriques construites à partir
de ces analyses ont permis de renouveler l’approche
de questions de stratégie d’entreprise et de politique
publique telles que la prise en compte des préoccupations environnementales, les mutations industrielles
des anciens pays socialistes, la restructuration des industries de l’armement, la déréglementation des entreprises
publiques, l’économie numérique.
que qui ont connu une large diffusion. Ils permettent
de donner un cadre aux phénomènes de création et
de diffusion des innovations dans les domaines les
plus variés, qu’il s’agisse de science, de technologie,
d’art ou de médias.
Pour étudier des innovations sur le terrain, en
train de se faire, le CSI analyse les controverses entre
acteurs, en gardant une symétrie entre arguments
techniques et sociaux, et les processus de mise en
réseaux, de médiation et de traduction qui précèdent
l’émergence d’un marché.
Les travaux du CSI, qui ont permis en particulier
d’éclairer les problèmes de la programmation et de
l’évaluation de la recherche, s’ouvrent à des thèmes
liés à des débats publics importants, notamment du
fait des problèmes de responsabilité et d’éthique
qu’ils posent (biologie, santé, environnement, sécurité, exclusion…).
Sur le plan théorique, les questions actuellement
explorées portent sur les modes de coordination, aussi
bien économiques que sociologiques, sur la frontière
entre biens privés et biens collectifs, et sur l’analyse
des services et des usages.
Les risques
La société, les pouvoirs publics ainsi que les industriels
demandent aujourd’hui une maîtrise accrue des situations de risque. Le Centre de recherche sur les risques
et les crises a été créé pour étudier cet objet complexe
présentant de nombreuses facettes en fonction du
point de vue sous lequel on l’observe. L’approche
proposée est résolument trans-disciplinaire et se
concentre autour de trois axes principaux :
■■ l’évaluation des risques et l’information du public ;
■■ les systèmes d’information pour la gestion des risques ;
■■ la formalisation de l’expérience et l’apprentissage
Le CERNA fait évoluer ses domaines de recherche où
il se veut un défricheur, ouvrant de nouvelles perspectives, mais les problématiques générales des relations
État - Industrie (rôles de l’État et des marchés, politiques
réglementaires), et des tendances lourdes d’évolution
de l’organisation du tissu industriel (degré d’intégration, sous-traitance et partenariats, réseaux), structurent
ses investigations.
La sociologie de l’innovation
Fondé sur le pari de la fécondité d’une approche pluridisciplinaire intégrant à l’analyse de la société les objets
scientifiques, techniques et culturels, le CSI a construit
des outils théoriques et pratiques d’analyse socio-techni-
organisationnel.
Formations spécialisées
Mastère spécialisé, Management des risques
industriels (MRI)
Responsable : Jean-Luc Wybo, Sophia Antipolis
Formations doctorales
Économie & finance
Responsable : Matthieu Glachant, Paris.
Sciences de gestion
Responsable : Blanche Segrestin, Paris.
Socio-économie de l’Innovation
Responsable : Antoine Hennion, Paris.
Sciences et génie des activités à risques
Responsable : Valérie Godfrin, Sophia Antipolis.
91
Centre d’ économie industrielle
(MINES ParisTech – CERNA)
Directeur : Matthieu GLACHANT
Téléphone 01 40 51 90 91
Courriel [email protected]
web et publications http: //www.cerna.mines-paristech.fr
Enseignants chercheurs
9
Autres personnels
3
Doctorants MINES ParisTech
15
Doctorant autre établissement 1
Recherche
Les recherches du Cerna s’organisent autour de
cinq grands domaines : dynamiques industrielles et
propriété intellectuelle, énergie et changement climatique, politiques industrielles et politiques d’innovation, développement durable, finance quantitative.
Dynamiques industrielles et propriété
intellectuelle
Dans ce domaine, la recherche du Cerna est organisée
autour de deux chaires de recherche :
■■ La Chaire ParisTech d’Économie des médias et des marques,
Le Cerna est le centre d’économie industrielle de
MINES ParisTech. Ses travaux portent sur la dynamique
des entreprises et des marchés, sur les effets économiques et concurrentiels des interventions publiques
(politique de la concurrence, réglementation, politique
environnementale, politique technologique, accords
commerciaux) et sur la finance quantitative.
Formation
Le Cerna anime trois des options du cycle ingénieurs
civils de l’École : Économie industrielle, Droit et économie
de l’entreprise et Finance quantitative. Il participons également à la formation des ingénieurs avec des cours de
tronc commun (Macroéconomie, Initiation à l’économie,
Calcul économique) et d’enseignements spécialisés (Économie industrielle, Introduction à la finance de marché, Project
Finance, Processus stochastiques, La globalisation de l’économie mondiale). En outre, le Cerna assure les cycles Biens
publics et gouvernance mondiale, Recherche et innovation et
Stratégie d’entreprise et l’encadrement de mémoires des
ingénieurs des corps techniques de l’État. Il dirige, avec
le CEP, le Master professionnel Stratégies énergétiques de
l’École et il cohabilite le Master Économie du développement durable, de l’environnement et de l’énergie (EDDEE).
Enfin, les chercheurs du Cerna interviennent à l’extérieur dans des formations de troisième cycle : le
master EDDEE, le master Gestion du risque en finance et
assurance de l’Université Paris Ouest, le master de droit
de l’Université Catholique de Louvain, le master Technologie et Innovation de l’Université Paris Dauphine,
le mastère Ingénierie et gestion de l’environnement, l’Advanced Master in International Environmental Management
(EnvIM), le master Affaires publiques de Sciences Po Paris,
le MSc on Digital Business de l’Imperial College à Londres
et les cours post graduate CFSG et CESPROMIN.
lancée en 2009 et soutenue par Vivendi et Lagardère. Les travaux
sur l’économie des réseaux et de la propriété intellectuelle ont
été poursuivis en 2010. Ont également été recrutés, deux
doctorants travaillant sur l’économie des médias sur tablettes
numériques et sur l’économie de l’édition juridique. À noter
également la communication et la publication d’un article
corrélant les institutions du copyright et des marques et le
lancement, en janvier 2011, d’un Séminaire de recherche sur
les Protocoles éditoriaux ;
■■ La Chaire Droit et économie des brevets, lancée en 2006 avec le
soutien d’Air Liquide, de Microsoft et de Philips, développe des
travaux sur les liens entre propriété intellectuelle et standards
technologiques. Des échanges réguliers de chercheurs ont été
mis en place sur ces thèmes avec la Technische Universität de
Berlin et l’Imperi,llege à Londres.
Énergie et changement climatique
Les recherches en économie de l’énergie du Cerna
concernent principalement le secteur du gaz et de
l’électricité en Europe. Elles portent notamment sur
la tarification d’accès, la structure des marchés et les
politiques énergétiques. En 2010, François Lévêque
a contribué aux débats sur la réforme de l’organisation des marchés électriques français. Il a notamment
publié dans The Electricity Journal, un article intitulé
« France’s new Electricity Act: a potential windfall profit
for electricity suppliers and a potential incompatibility with
the EU law ». L’année 2010 a également été marquée
par le lancement d’un programme de recherche sur
l’économie du nucléaire.
Dans le domaine de l’économie du changement
climatique, le Cerna développe le programme de
recherche, Technology and Climate Change, sur l’innovation et le transfert Nord-Sud de technologies
économes en gaz à effet de serre. En 2010, une étude
sur l’industrie photovoltaïque a été récompensée par
92
ÉCONOMIE, MANAGEMENT, SOCIÉTÉ : RAPPORT D’ACTIVITÉ 2010
le Prix Académique de l’Association internationale
des professionnels de la propriété intellectuelle, lors
du son congrès mondial de cette association, à Paris
en octobre.
Politiques industrielles et politiques de
l’innovation
Les politiques industrielles et d’innovation ont été
au cœur du débat public en 2010. Le Cerna participe
largement à cette réflexion avec des travaux sur la
caractérisation du périmètre industriel et de ses principales évolutions structurelles depuis vingt ans (poids
relatif, rôle économique, spécialisation, phénomènes
de désindustrialisation et de délocalisations).
Les travaux sur les pôles de compétitivité se poursuivent, en collaboration scientifique avec, notamment, le CGS, l’IMRI de Paris-Dauphine, le BETA de
l’Université de Strasbourg, l’Observatoire des sciences
et des techniques, le Laboratoire de recherche en
informatique de Paris XI, l’ESCP-Europe et le cabinet
eDater. Nous animons l’Observatoire des pôles de
compétitivité. Nous assistons les services de l’État
dans la préparation et le suivi de l’évaluation de la
politique des clusters qui sera lancée à la fin 2011.
Le séminaire mensuel Ressources technologiques et
innovation, animé en partenariat avec l’École de Paris
du management, a permis, pour la quatorzième année
consécutive, de riches débats entre praticiens de l’innovation autour de cas concrets.
Développement durable
Dans ce domaine, les travaux portent actuellement
sur le développement urbain durable, la mesure et
les dynamiques du capital naturel épuisable et renouvelable, la construction des indicateurs de développement durable et la notion de Responsabilité sociale
de l’entreprise (RSE).
Dans le domaine du développement urbain
durable, le centre travaille sur l’évaluation économique des politiques de résorption de l’habitat dit
« illégal » avec une étude, en 2010, du cas de Medellin
(Colombie), après Mumbaï (Inde) l’année dernière.
Les recherches se poursuivent sur la soutenabilité
des politiques de transport urbain et l’évaluation des
coûts de transition dans plusieurs villes françaises.
Dans le domaine de la mesure du capital naturel
et des indicateurs de durabilité, le travail de Timothée
Ollivier, achevé par une thèse soutenue en décembre
2009, a donné lieu à deux publications en 2010.
Le Cerna a également lancé une recherche sur
les stratégies de communication des entreprises en
matière de Responsabilité sociale de l’entreprise, en
collaboration avec Pierre Fleckinger de l’Université
de Paris 1 – Paris School of Economics.
Finance quantitative
Les projets dans les domaines de la mine et du pétrole
sont soumis à de fortes incertitudes techniques et
économiques. L’équipe Finance quantitative développe des approches pour inclure les deux types d’incertitudes.
Dans le domaine de la mine, un consortium
composé d’Areva (France), BHP Billiton (Australie)
et Codelco (Chili) a financé des travaux théoriques
et des cas d’étude. Dans le domaine du pétrole, les
travaux se sont poursuivis avec Petrobras (Brésil) et
Schlumberger Research (USA).
En collaboration avec le CEP, nous avons entrepris deux études pour modéliser l’impact sur les prix
day-ahead d’électricité, de l’introduction massive des
éoliennes et des voitures électriques. Un article sur
les voitures électriques paraîtra prochainement dans
un ouvrage collectif intitulé Smart Grid: Integrating
Renewable, Distributed & Efficient Energy.
Les travaux sur la modélisation des commodités
se poursuivent. Un travail portant plus précisément
sur le spot et les futures sur les marchés du CO2 a
été présenté au 33e congrès de l’IAEE, en juin 2010.
Faits marquants
Olivier Bomsel a publié l’essai, L’économie immatérielle,
industries et marchés d’expérience, chez Gallimard-NRF
Essais, qui a fait l’objet de nombreux articles dans la
presse dont un dossier dans le magazine Télérama.
Arnaud de la Tour, Matthieu Glachant et Yann
Ménière ont reçu le second prix académique de
l’Association internationale des professionnels de
la propriété intellectuelle pour leur article, Innovation and international technology transfer: The case of the
Chinese photovoltaic industry.
Thierry Weil a dirigé, avec Marie-Laure Cahier,
L’industrie est une aventure, livre magazine publié par
les éditions Autrement pour l’UIMM, destiné à faire
connaître au grand public la réalité de l’industrie et
de ses enjeux.
Pierre-Noël Giraud et son équipe ont présenté,
au Congrès mondial de l’énergie à Montréal en
septembre 2010, l’étude de référence Energy for Megacities, réalisée pour le World Energy Council.
Directeur : Franck AGGERI
93
Centre de gestion scientifique
(MINES ParisTech – CGS)
Directeur adjoint : Armand Hatchuel
Téléphone01 40 51 90 95
Courriel
[email protected]
Formation
Web et publications
http://www.mines-paristech.fr/Fr/CGS
Enseignants chercheurs
Autres personnels
Doctorants MINES ParisTech
12
5
25
Fondé en 1967, le Centre de gestion scientifique
(CGS) est un laboratoire pionnier dans le domaine
des Sciences de gestion. Trois points caractérisent
l’approche ingénierique développée au sein du
CGS. Celle-ci se caractérise, en premier lieu, par
une double culture de la modélisation et de l’organisation. Tournés à l’origine vers la production
d’outils issus de la recherche opérationnelle, ses
travaux se sont ensuite orientés, dans les années 80,
vers la conception et l’étude des outils de gestion
(comptabilité analytique, tableaux de bord, contrats,
modèles d’aide à la décision, etc.) dans les organisations.
Cette approche a notamment été mise en œuvre
pour analyser et accompagner la transformation
de différentes organisations : système hospitalier,
systèmes de production entreprises industrielles et
organisations publiques. Les travaux conduits sur
le rôle de l’instrumentation dans la dynamique des
organisations font aujourd’hui référence en France.
Les travaux du CGS ont évolué ces dernières années
vers de nouvelles formes de modélisation. La théorie de la conception (C-K), développée au sein du
CGS, propose ainsi un formalisme du raisonnement
de conception dont les applications potentielles
concernent les activités de conception entendues
au sens large : innovation de produit et de procédés, recherche innovante, conception de nouveaux
modèles économique, etc.
Les enseignants chercheurs du CGS sont très fortement impliqués dans la formation des ingénieurs
de MINES ParisTech. Ils dirigent trois options
(Ingénierie de la conception, Systèmes de production et
logistique– en collaboration avec le CAOR – et Gestion
scientifique), assurent sept cours d’enseignement
spécialisés et de nombreux cours dans les masters
professionnels de l’École ou de ParisTech. Le CGS
intervient également dans quatre masters recherche
dans lesquels l’École est co-accréditée. Par ailleurs,
Jean-Claude Sardas, co-dirige l’école doctorale EOS
(Économie, organisation, société) avec l’Université Paris Ouest Nanterre.
Parmi les nouveaux cours offerts en 2010,
notons la création d’un cours sur le management
de l’éco-conception au sein du nouveau master
Renault-ParisTech, Véhicule électrique, inauguré en
octobre 2010. Ce cours s’appuie notamment sur les
recherches menées au sein de l’Institut de la mobilité durable (IMD) créé par la Fondation Renault,
dans lequel le CGS est activement impliqué.
Recherche
L’approche du CGS se caractérise par une tradition
de recherche collaborative de longue durée avec
les entreprises et les organisations dont les chercheurs étudient et accompagnent les mutations : la
recherche-intervention. Cette forme de recherche
collaborative qui a été théorisée par toute une série
d’articles est aujourd’hui établie, au plan international, comme l’un des modes de production de
connaissances scientifiques dans le domaine des
Sciences de gestion. Le Centre dirige la chaire sur
les Théories et méthodes de la conception innovante
(TMCI), soutenue par cinq entreprises partenaires.
Il est associé aux travaux de trois autres chaires : la
chaire ParisTech-Suez, Eau pour tous, la chaire ParisTech-Vinci sur l’Éco-conception des ensembles bâtis et
la chaire Nouvelles stratégies énergétiques de MINES
ParisTech. Le CGS collabore également avec d’autres
grandes entreprises françaises (SNCF, RATP, Total,
94
ÉCONOMIE, MANAGEMENT, SOCIÉTÉ : RAPPORT D’ACTIVITÉ 2010
EDF, etc.) dans le cadre de recherches interventions
de longue durée.
Deuxième caractéristique : les travaux du CGS
articulent de façon étroite trois dimensions – enseignements originaux (E), recherches académiques
(R) et recherches en partenariat (I) – à partir d’axes
thématiques. Ce modèle ERI se déploie autour de
cinq axes de recherche principaux qui constituent
autant de facettes complémentaires de la gestion des
entreprises innovantes :
■■ modèles et théories de la conception innovante ;
■■ gestion des métiers et des identités professionnelles ;
nouvelles formes d’éco-innovation et méthodes d’innovation
pour le développement durable ;
■■ nouvelles théories et formes des entreprises innovantes ;
■■ nouvelles formes d’action publique pour l’innovation (en
particulier à travers l’observatoire des pôles de compétitivité) ;
■■ systèmes logistiques innovants.
Faits marquants
Inaugurée en 2009, la chaire Théorie et méthodes de
la conception innovante (TMCI), a obtenu, en 2010,
différents prix récompensant les travaux de ses
membres. Citons notamment le prix de l’Andese,
décerné à Nordine Benkeltoum pour ses travaux sur
les régimes de l’innovation dans « l’open source »,
sous a direction d’Armand Hatchuel ; le prix de
recherche de la Peter Pribilla Foundation remis,
par l’université de Munich, à Pascal Le Masson et
Blanche Segrestin dans le domaine du management
de l’innovation ; le trophée de l’innovation et développement durable délivré par Cap Gemini pour
un projet pédagogique d’élèves d’Agro ParisTech
utilisant les outils de la théorie C-K de la conception
développée au CGS.
La diffusion et la valorisation des travaux de la
chaire TMCI se poursuivent par différents biais :
■■ ainsi, l’équipe de la chaire a été invitée à l’exposition univer-
selle de Shangaï pour la semaine de l’innovation au cours
de laquelle un film sur la théorie C-K de la conception a été
projeté ;
■■ notons également la parution à Cambridge University Press
d’un ouvrage de synthèse, écrit par Pascal Le Masson,
Benoît Weil et Armand Hatchuel (Strategic Management of
Innovation and Design) qui présente, pour un large public de
chercheurs et de praticiens, les principaux acquis des travaux
engagés depuis plus de dix ans dans le programme de
recherche sur la conception développé au sein du CGS ;
■■ l’activité d’organisation de séminaires internationaux s’est
poursuivie dans le cadre du Special Interest Group de la
Design Society ;
■■ enfin, le développement d’outils d’aide à la conception n’est pas
négligé avec le développement des premiers outils C-K sur iPad.
Dans le domaine de la logistique, les recherches
développées avec le Centre de robotique (CAOR) ont
acquis une reconnaissance internationale en 2010 à
travers le concept « d’internet physique » (cf. encadré dans les pages d’introduction au département
Économie, management, société).
Parmi les ouvrages parus en 2010, notons, en
particulier, la parution aux Presses des Mines du livre
issu du colloque de Cerisy organisé en 2008, L’activité
marchande sans le marché, sous la direction d’Armand
Hatchuel, Oliver Favereau (Paris Ouest Nanterre)
et Franck Aggeri. Ce livre réunit une vingtaine d’articles d’économistes, sociologues, gestionnaires,
historiens et juristes sur les enjeux contemporains
de la gestion des activités marchandes.
La presse nationale s’est faite l’écho des travaux
menés au CGS au travers de plusieurs chroniques,
interviews et articles parus, notamment, dans le
journal Le Monde.
Signalons également la participation de Blanche
Segrestin, sur le thème de « l’entreprise à progrès
collectif », à la conférence internationale Ordre et
transgression organisée, sous l’égide de l’UNESCO
et le barreau de Paris, pour le bicentenaire de la
création de l’ordre des avocats et qui a réuni plus
de 1 000 participants.
Enfin, le CGS a participé à l’organisation de la
deuxième édition des États généraux du management, sous l’égide de la FNEGE (Fondation nationale
pour l’enseignement de la gestion des entreprises),
qui a réuni plus de 400 participants à la Maison
de la Chimie, le 20 octobre 2010. Cette journée a
été marquée par plusieurs interventions d’enseignants-chercheurs du CGS et s’est achevée par la
conférence de clôture d’Armand Hatchuel sur la
place des Sciences de gestion dans la culture contemporaine (dont le texte est téléchargeable sur le site
web du Centre).
95
Centre de recherche sur les risques
et les crises
Directeur : Franck GUARNIERI
(MINES ParisTech – CRC)
Téléphone04 93 95 75 43
Courriel
[email protected]
Recherche
Web et publications
http://www.crc.mines-paristech.fr/fr/
Enseignants chercheurs
Autres personnels
Doctorants MINES ParisTech
Autres étudiants (y compris les Formations spécialisées)
9
9
24
31
Le Centre de recherche sur les Risques et les Crises
(CRC) a pour mission de contribuer à la formalisation
et à l’unification des savoirs à destination des organisations (et plus particulièrement des entreprises)
souhaitant réduire leurs vulnérabilités et accroître
leurs capacités de résilience face à des événements
particulièrement perturbateurs et dommageables
(accident technologique majeur, accident du travail,
maladie professionnelle, aléas naturel et environnemental, risques de projet, risques opérationnels…).
Le CRC profite de l’expertise scientifique multidisciplinaire de ses chercheurs (sciences pour l’ingénieur,
ergonomie, gestion, géographie, droit, psychologie, informatique…) pour conduire ses travaux de
recherche dans le cadre de partenariats étroits et
durables avec des industriels, les pouvoirs publics et
l’Union européenne.
Formation
Les enseignants-chercheurs du CRC interviennent au
sein du cycle Ingénieurs civils de MINES ParisTech :
semaine ATHENS Introduction aux cindyniques, MIG
(Module d’initiation aux métiers de l’ingénieur
généraliste) Sécurité industrielle et option DIPA en
collaboration avec le CEP. Ils interviennent aussi
auprès des élèves du corps des Mines. Ils animent
la Formation doctorale Sciences et génie des activités à
risques, ils dirigent le Mastère spécialisé Maîtrise des
risques industriels, ils participent au Mastère spécialisé de l’ISIGE QHSE-DD et co-dirigent, avec l’ESCPEAP et l’ICSI, l’Executive Mastère spécialisé Facteurs
humains et organisationnels en sécurité industrielle.
Retour d’expérience et apprentissage
L’équipe, animée par Jean-Luc Wybo, traite principalement
de la formalisation de l’expérience, qui permet aux organisations de progresser par l’analyse scientifique des situations
vécues, pour la formation des acteurs et pour éviter des
situations de crise. Cette année, nous avons réalisé pour
le groupe TOTAL un retour d’expérience sur la gestion du
séisme d’Haïti par la filiale locale, qui a permis de faire
ressortir les capacités de résilience de l’organisation dans
le groupe. Dans le domaine de l’agriculture durable, nous
avons mis en place une méthode d’auto-diagnostic de la
vulnérabilité des cultures aux invasions de parasites, dans
le cadre du projet ANR BemisiaRisk ; ces travaux ont permis
de conclure le travail de doctorat d’Aïnoha Paré-Chamontin.
Dans le domaine de la formation des acteurs, nous avons
réalisé pour le groupe Sanofi-Avantis un module de formation de formateurs à la culture HSE, destiné à être diffusé
dans toutes les unités du groupe dans le monde. Nous avons
également participé à la formation d’officiers irakiens au
retour d’expérience pour la prévention des crises, dans le
cadre d’une action de formation de l’ENSP, financée par la
Commission européenne. Toujours dans le domaine de la
prévention des crises, nous encadrons avec l’UTT une thèse
sur les modalités d’organisation d’une cellule de veille et
d’appui à l’échelle intercommunale d’un bassin de risque.
Dans le domaine émergent des risques psycho-sociaux, une
étude comparative quantitative de deux outils d’évaluation
du stress au travail a été menée sur une organisation de 900
personnes. Parallèlement, une approche qualitative sur une
structure de 15 personnes a permis de valider des modèles
existants.
Ingénierie de la résilience
L’équipe est animée par Erik Hollnagel, titulaire de la chaire
Sécurité industrielle. Au travers d’actions de recherche, de
formation, de publications et de contrats, l’équipe a poursuivi son implication dans le domaine du facteur humain
de la sécurité industrielle, et dans la promotion des concepts
et méthodes de l’ingénierie de la résilience. Les développements théoriques et méthodologiques sont organisés autour
de la formalisation et développement des aptitudes individuelles et organisationnelles à « apprendre des événements
passés » ; « superviser la performance de sécurité d’une
organisation ; « anticiper les conséquences inattendues
du changement » et « adopter un comportement adéquat
96
ÉCONOMIE, MANAGEMENT, SOCIÉTÉ : RAPPORT D’ACTIVITÉ 2010
face aux situations anormales régulières, irrégulières
et exceptionnelles ». Les thèses d’Eudardo Runte, sur
l’utilité des adaptations de procédures, et de Luigi
Machi, sur le risque dans la navigation aérienne, ont
été soutenues en 2010. La thèse de Damien Fabre sur
le rôle de l’analyse d’accident sera soutenue courant
2011. Elle a pour objectif d’analyser les défaillances
possibles, au sein des diverses étapes, d’une analyse
d’accident, et de produire une méthode de support
à l’enquête afin de fiabiliser l’ensemble du processus d’analyse. La thèse de Daniel Hummerdal sur
les compromis de la sécurité industrielle se poursuit.
Elle a pour objectif de comprendre et développer
un ensemble d’outils d’aide à la gestion des compromis entre les enjeux de sécurité, de rentabilité et de
productivité.
L’implication du CRC est aussi significative dans la
Chaire Captage de CO2 de MINES ParisTech. Les
travaux avec le groupe AFNOR se poursuivent dans
le domaine des PME-PMI. Enfin, de nouveaux partenariats ont été initiés avec le CEA, la société SOPRA
et la société AUGIER.
Méthodes et outils de la performance
En collaboration avec la maison d’édition LAVOISIER (premier pôle d’édition scientifique et technique
francophone), le CRC dirige la collection SRD. Elle
s’adresse principalement à une très large communauté scientifique (depuis les sciences humaines et
sociales aux sciences de l’ingénieur). Elle compte à ce
jour plus de 40 ouvrages (autant sont en chantier).
Les publications les plus récentes traitent du retour
d’expérience, de l’expertise en matière de risque, de
perception des risques, de sécurité économique, de
santé et sécurité au travail…
Pour en savoir plus : http://www.lavoisier.fr/fr/
livres/index.asp?togo=srdsept2010100915.asp
L’équipe, animée par Franck Guarnieri, s’intéresse
d’une part à renforcer l’usage d’outils théoriques de
description et d’explication permettant de qualifier
les multiples champs de la vulnérabilité auxquels
sont exposées les organisations (et plus particulièrement les entreprises) et, d’autre part, à poser les
fondements exploratoires d’instruments d’aide à
la décision, permettant aux dirigeants d’anticiper
des effets indésirables sur la performance de leurs
organisations. L’année 2010 a vu la consolidation
du partenariat, conclu en 2007, avec le département
de R&D de DCNS (leader européen de la construction de navires de guerre et du développement de
systèmes navals de combat). Citons les projets ANR
et européens : SCANMARIS, TAMARIS, SYSMARIS, I2C
et SARGOS. Les relations avec la société GrDF (filiale
du groupe GDF SUEZ) se sont aussi grandement
développées avec des projets comme la conception d’un simulateur « grande échelle », la formation à la sécurité, la mesure de la performance…
Faits marquants
La formation doctorale Science et génie des activités à
risques a diplômé, cette année, Colin Lalouette, Patrick
Malléa, Eduardo Runte, Luigi Machi et Karim Hardy.
Valérie Godfrin a été nommée responsable de la
formation doctorale Science et génie des activités à risques.
PREVENTEO, société, liée par contrat de collaboration au CRC (contact F. Guarnieri), partenaire du
groupe AFNOR, spécialisée dans le domaine de la
maîtrise des risques Hygiène, Sécurité et Environnement (HSE), poursuit sa croissance. Signalons parmi
les clients : Eurocopter, Schneider, Servair, Electrolux, Thales, AirFrance, Vinci Energie, Galderma,
Merck, GDS…
Le mastère spécialisé Maîtrise des risques industriels (MRI) à Sophia Antipolis
Originellement localisé à Paris, le mastère spécialisé Maîtrise des risques industriels (MRI) de MINES ParisTech s’est délocalisé à
Sophia Antipolis. Ce mastère est une formation post-diplôme qui associe théorie et pratique, sciences de l’ingénieur, sciences
sociales, droit et gestion. Elle a été établie pour répondre à une demande essentielle du monde industriel et des services
de l’État : disposer de cadres qui puissent prendre très rapidement des responsabilités opérationnelles dans le domaine de
la sécurité industrielle. Ce programme bénéficie de l’expérience de collaboration étroite du CRC avec le monde industriel et
avec les services de l’État (Intérieur, Équipement et Défense) et fait largement appel aux résultats de recherche des équipes
du Centre. La formation théorique dure 5 mois et s’organise autour de trois axes :
■■ connaissance de la gestion des risques ;
■■ connaissance des comportements et du fonctionnement des organisations ;
■■ aptitude à agir dans des situations variées par une série d’immersions.
La mission professionnelle se déroule sur 6 mois. Il s’agit d’une étude concrète pour une entreprise. L’étudiant bénéficie d’un
tutorat académique et industriel.
Contact : [email protected] — http://www.master-mri.org/
97
Centre de sociologie de l’innovation
(MINES ParisTech – CSI)
Directrice : Madeleine AKRICH
Téléphone 01 40 51 91 91
Courriel [email protected]
Web et publications
http://www.mines-paristech.fr/Fr/CSI
Enseignants chercheurs
Autres personnels
Doctorants MINES ParisTech
9
4
17
de l’innovation et à la scientométrie. Sur ces
bases, le centre a acquis dans les années 1980 une
réputation internationale, se distinguant dans le
domaine des Science and Technology Studies (STS)
par sa contribution à l’élaboration de la théorie
de l’acteur-réseau (« actor-network theory ») et par
ses travaux, qui s’organisent alors en trois axes :
■■ anthropologie des sciences et des techniques ;
■■ politiques de recherche et d’innovation (publiques, asso-
ciatives, privées) ;
■■ construction des publics, des marchés et des usages.
Fondé en 1967, le Centre de Sociologie de l’Innovation
(CSI) est un laboratoire de recherche de MINES ParisTech.
Depuis 2001, il est associé au CNRS, aujourd’hui en tant
qu’Unité mixte de recherche (UMR 7185), sections 36
(sociologie) et 40 (sciences politiques). L’équipe du CSI est
constituée d’une trentaine de personnes, dont dix chercheurs permanents (Madeleine Akrich, Yannick Barthe,
Michel Callon, Antoine Hennion, Alexandre Mallard,
Cécile Méadel, Fabian Muniesa, Philippe Mustar, Vololona Rabeharisoa et Catherine Rémy), trois ingénieurs de
recherche (Florence Javoy, Florence Paterson et Frédéric
Vergnaud) et une responsable administrative (Catherine
Lucas), puis un nombre variable de doctorants (17 en
2010) et post-doctorants (2 en 2010). Le CSI est dirigé
actuellement par Madeleine Akrich.
Les travaux réalisés au sein du CSI portent sur l’innovation scientifique, technique, marchande et culturelle.
Refusant l’opposition entre recherche fondamentale et
recherche appliquée au profit d’une conception réflexive
du rapport aux acteurs étudiés, le CSI associe une
production académique de haut niveau et une politique
contractuelle auprès de partenaires variés (ministères,
agences, régions, Europe, entreprises, associations, etc.).
Les contrats de recherche assurent en moyenne 300 000
euros par an, soit environ 30 % des ressources du centre.
Tant à l’École des mines qu’à l’extérieur, les chercheurs du
centre assurent de nombreuses activités d’enseignement
et d’expertise. Enfin, à travers des séminaires communs
et divers partenariats de recherche, le CSI multiplie ses
contacts institutionnels, français et internationaux.
S’appuyant sur la sociologie des sciences, du droit
et de la culture, le CSI s’est, dès sa création, intéressé à
la dynamique de la recherche dans l’entreprise, à l’anthropologie des laboratoires, à l’analyse socio-technique
Depuis vingt ans, le CSI a entrepris de traduire
et développer au-delà de leur terrain initial les
approches et les méthodes originales nées de ces
recherches. Environnement et transports, finance,
État et entrepreneuriat, communication et services,
santé et handicap, alimentation et goûts : dans
ces domaines, des problématiques innovantes
permettent à la sociologie de mieux prendre
en compte les objets en cause, ainsi que l’action
réflexive des groupes concernés qui les font valoir.
Actuellement, deux thématiques générales, reliées
par de nombreuses questions transverses, organisent les recherches :
■■« apprécier, valoriser », autour de la formation des marchés,
de la performativité de l’économie et des formats de
l’attachement ;
■■« éprouver, prouver », autour de l’expérimentation sociale,
du débat public et de la formation des collectifs.
Formation
Dans le cycle d’ingénieurs civils de MINES
ParisTech, le CSI assure deux enseignements de
tronc commun (« Description de controverses » et
« Société, histoire, culture ») et cinq enseignements
spécialisés (« Dynamique des sciences et des techniques », « Management de la recherche et de la technologie », « Sociologie des marchés », « Publics, marchés,
usagers », et « Health and medicine in Europe: social,
political, and ethical issues ») qui, sous des formes
pédagogiques variées, donnent aux élèves les
outils et la culture de base pour mieux appréhender l’insertion de leurs futures activités dans la
société. L’option « Innovation et entrepreneuriat »
approfondit ces acquis avec une nette dimension
98
ÉCONOMIE, MANAGEMENT, SOCIÉTÉ : RAPPORT D’ACTIVITÉ 2010
managériale en préparant les ingénieurs à la création d’entreprises ou au développement d’activités
innovantes au sein de grands groupes. Les équipes
du CSI encadrent également les étudiants du Mastère
spécialisé en « Ingénierie et gestion de l’environnement »
de l’ISIGE dans la réalisation d’un travail d’enquête sur
les controverses environnementales. Le CSI anime un
atelier de recherche doctorale et encadre des thèses
doctorales (en moyenne, trois thèses soutenues par
an) ; il participe à la formation de doctorat « Science
et Entreprise » en proposant un module d’une
semaine sur les approches sociologiques du marché.
Les enseignants chercheurs du CSI assurent par ailleurs
des cours de troisième cycle et autres collaborations
pédagogiques dans diverses institutions en France
et à l’international (universités, écoles d’ingénieurs,
écoles de commerce et instituts spécialisés). Enfin, le
CSI participe à une activité de formation continue en
partenariat avec l’ADEMA (Association pour le développement du management associatif) : les « Unités
de formation au management associatif » (UMA).
Recherche
Apprécier, valoriser : autour de la formation
des marchés, de la performativité de
l’économie et formats de l’attachement
La sociologie économique a pris un élan nouveau, en
s’intéressant aux mises en scène qu’opèrent les acteurs
des marchés, consommateurs compris, à travers leurs
outils, leurs calculs, leurs mesures. La perspective
développée au CSI contribue au développement de
ce domaine de manière originale, en reliant formation
des marchés, processus de qualification et d’appréciation, et formats de l’attachement. Il s’agit de considérer
l’économie non comme ressource, mais comme objet
d’étude, en montrant ceux qui la font et ce qu’elle fait :
les fameux « agents » économiques sont des acteurs,
au sens à la fois actif et théâtral du mot. Les goûts et
les usages ne sont pas donnés, non plus que les qualités des produits, ils doivent s’afficher, s’approprier,
se jouer ; l’épreuve du marché ne fait pas que les
enregistrer, elle les fait surgir ; l’économie-discipline
ne fait pas que mesurer l’économie réelle : par son
travail de cadrage, elle la fait se réaliser. Au-delà de ce
caractère performatif de l’économie, c’est l’ensemble
de l’activité économique qui, de la production à la
consommation, est une performance.
Quelques exemples de projets
■■ projet VICO, sur le financement des entreprises innovantes
en Europe ;
■■ projet AuditTVmonde, sur les liens entre mesures et
attachement du public ;
■■ projet PERFORMABUSINESS, sur l’efficacité propre de la
scénarisation opérée par les conseils et les enseignants en
gestion et en finance.
Éprouver, prouver : expérimentation sociale,
débat public et formation des collectifs
Dans le prolongement des travaux du CSI sur la
démocratie technique et l’engagement des groupes
concernés dans les activités et les débats scientifiques et techniques, cette thématique se déploie
aujourd’hui dans trois directions. La première vise à
renouveler les recherches sur l’« expertise profane »,
en s’intéressant aux différentes formes d’enquête
menées par les profanes pour faire émerger et qualifier des problèmes et des causes d’intérêt collectif.
La deuxième cherche à approfondir la question
des nouvelles formes de subjectivité, d’identité
collective, de citoyenneté et de solidarité liées à la
démocratisation des sciences et des techniques. La
troisième s’efforce de consolider les travaux déjà
entrepris sur les outils et les procédures de la démocratie, c’est-à-dire les multiples dispositifs à travers
lesquels se constituent et s’expriment des groupes
concernés.
Quelques exemples de projets
■■ projet EPOKS, sur les associations de malades (production
et diffusion de connaissances, gouvernance de la santé,
formation d’une expérience collective) ;
■■ projet RETRORISK, sur les vétérans des essais nucléaires
dans le Pacifique ;
■■ projet HANDICOLL, sur les réseaux de proximité dans la
gestion du handicap par les personnes concernées.
99
Index scientifique
(Le numéro de page, signalé après chaque sigle renvoie au début de la présentation du centre de recherche concerné)
Abattage des roches.........................................................GEOSCIENCES(p:51)
action publique....................................................................CEP(p:59), CGS(p:93)
aérogels. ...............................................................................CEMEF(p:65), CEP(p:59)
aéronautique...................... LMS(p:73), CEMEF(p:65), LMS(p:73), MAT(p:69)
analyse chronostratigraphique. .............................GEOSCIENCES(p:51)
analyse de données............................ CBIO(p:81), CEP(p:59), CERNA(p:91)
analyse d’images.....................................CAOR(p:79), CEP(p:59), CMM(p:85)
analyse du cycle de vie (ACV)............................................... CEP(p:59)
analyse statique de programmes. .............................................. CRI(p:87)
anthropologie des marchés............................................................. CSI(p:97)
atelier logiciel.......................................................................................... CAOR(p:79)
attachements............................................................................................... CSI(p:97)
automatique.............CAOR(p:79), LMS(p:73), CMA(p:83), GEOSCIENCES(p:51)
automobile.............................................CAOR(p:79), CEMEF(p:65), CMA(p:83),
CMM(p:85), LMS(p:73), MAT(p:69)
Bassins sédimentaires......................................................GEOSCIENCES(p:51)
bâtiment.......................................................................................................... CEP(p:59)
bio informatique. ...........................................................CBIO(p:81), CMM(p:85)
biomasse......................................................................................................... CEP(p:59)
biomatériaux, biomécanique.........CEMEF(p:65), LMS(p:73), MAT(p:69)
Calcul des structures, modélisation par éléments finis
CEMEF(p:65), GEOSCIENCES(p:51), LMS(p:73), MAT(p:69)
carrière..........................................................................................GEOSCIENCES(p:51)
changement climatique................................................................... CMA(p:83)
changement d’échelle........................ CEMEF(p:65), CMM(p:85), CEP(p:59),
LMS(p:73), MAT(p:69)
chauffage et traitement thermique................................... CEMEF(p:65)
cinétiques d’absorption..................................................................... CEP(p:59)
citoyenneté.................................................................................................... CSI(p:97)
CO2 (captage, stockage)............................ CEP(p:59), GEOSCIENCES(p:51)
collages. ..........................................................................................................MAT(p:69)
collectifs. .......................................................................................................... CSI(p:97)
commande adaptative et filtrage non linéaires. ..............LMS(p:73)
compétitivité des firmes et territoires
économiques. ....................................................................... CERNA(p:91)
compilation pour machines parallèles................................... CRI(p:87)
comportement des matériaux........................CEMEF(p:65), CMM(p:85),
LMS(p:73), MAT(p:69),
composites...................................................................................................MAT(p:69)
compression d’image........................................................................ CMM(p:85),
consommation............................................................................................ CSI(p:97)
conception d’appareillage de mesure................................... CEP(p:59)
contrainte carbone............................................................................... CMA(p:83)
contrainte énergie climat................................................................ CMA(p:83)
construction mécanique...................................... CEMEF(p:65), MAT(p:69)
controverses scientifiques et techniques............................. CSI(p:97)
couplages multiphysiques.................................. CEMEF(p:65), MAT(p:69)
cycle ORC (Organic Ranking Cycle). .............................................. CEP(p:59)
Débat public et risques. ..................... CERNA(p:91), CRC(p:95), CSI(p:97)
démocratie..................................................................................................... CSI(p:97)
description des gisements...........................................GEOSCIENCES(p:51)
développement de logiciels de simulation numérique des
procédés. .............................................................CEMEF(p:65), CEP(p:59)
développement durable. ................................CEMEF(p:65), CERNA(p:91),
CEP(p:59), CMA(p:83), GEOSCIENCES(p:51), ISIGE(p:55)
dynamique de croissance (firmes et industries). .......... CERNA(p:91)
E-learning..................................... CEP(p:59), ISIGE(p:55), CSI(p:97), TICE(p:24)
eau (gestion des ressources)............CERNA(p:91), GEOSCIENCES(p:51),
ISIGE(p:55)
économie.........................................................CERNA(p:91), CGS(p:93), CSI(p:97)
éco-conception......................................................................................... CEP(p:59)
écosystèmes.....................................................GEOSCIENCES(p:51), ISIGE(p:55)
écoulements liquide/chaleur à travers des milieux poreux
(roches et sols)....... , CMM(p:85), GEOSCIENCES(p:51), LMS(p:73)
emboutissage.......................................................................................CEMEF(p:65)
empreinte carbone. ........................................................ CEP(p:59), CMA(p:83)
énergie (prix)......................................................................................... CERNA(p:91)
énergie (stockage, conversion, énerg. renouvelables, solaire,
éolien)...................................CEP(p:59), GEOSCIENCES(p:51), LMS(p:73)
entrepreneuriat.......................................................................................... CSI(p:97)
environnement..................... CERNA(p:91), CRC(p:95), CRI(p:87), CSI(p:97),
GEOSCIENCES(p:51), ISIGE(p:55)
épidémiologie........................................................................GEOSCIENCES(p:51)
épreuve............................................................................................................. CSI(p:97)
équilibres entre phases. ..................................................................... CEP(p:59)
étanchéïté, mesures de débit de fuite................................... CEP(p:59)
évaluation économique de projet. .................................... CERNA(p:91),
GEOSCIENCES(p:51)
évaluation des ressources renouvelables.......................... CEP(p:59),
GEOSCIENCES(p:51)
évaluation / valorisation..................................................................... CSI(p:97)
expérimentation. ...................................................................................... CSI(p:97)
extrusion (métaux et polymères)......................................... CEMEF(p:65)
Fatigue-rupture...................................... CEMEF(p:65), LMS(p:73), MAT(p:69)
finance. ....................................................................................................... CERNA(p:91)
finance entrepreneuriale.................................................................... CSI(p:97)
fluides frigorigènes................................................................................ CEP(p:59)
fluotournage.......................................................................................... CEMEF(p:65)
fonderie. ............................................................................. CEMEF(p:65), MAT(p:69)
forage. ...........................................................................................GEOSCIENCES(p:51)
forgeage.................................................................................................... CEMEF(p:65)
fullerènes........................................................................................................ CEP(p:59)
fusion de données.................................................................................. CEP(p:59)
Gaz acides (capture).................................... CEP(p:59), GEOSCIENCES(p:51)
génie civil. ............................................................GEOSCIENCES(p:51), LMS(p:73)
géochimie des eaux...........................................................GEOSCIENCES(p:51)
géologie. .....................................................................................GEOSCIENCES(p:51)
géomatériaux et environnement...........................GEOSCIENCES(p:51)
géoprospective.....................................................................GEOSCIENCES(p:51)
géostatistique.........................................................................GEOSCIENCES(p:51)
géotechnique. ........................................................................GEOSCIENCES(p:51)
géothermie...............................................................................GEOSCIENCES(p:51)
gestion des risques. ...............................................................................CRC(p:95)
globalisation.......................................................................................... CERNA(p:91)
goût et consommation........................................................................ CSI(p:97)
Halieutique. ..............................................................................GEOSCIENCES(p:51)
hydroformage de tôles et de tubes.................................... CEMEF(p:65)
hydrogène (production, stockage, conversion). ........... CEP(p:59)
hydrologie, hydrogéologie. ........................................GEOSCIENCES(p:51)
hydrométallurgie..................................................................................... CEP(p:59)
Identification de système......................................... LMS(p:73), CMA(p:83)
imagerie médicale......................................................CAOR(p:79), CMM(p:85)
imagerie sismique...............................................................GEOSCIENCES(p:51)
impacts environnementaux......................................GEOSCIENCES(p:51),
CEP(p:59)
indexation par le contenu.........................................CMM(p:85), CRI(p:87)
injection de polymères.......................................... CEMEF(p:65), MAT(p:69)
innovation............................................................. CGS(p:93), CRI(p:87), CSI(p:97)
instrumentation médicale. ..............................CAOR(p:79), CEMEF(p:65),
CMM(p:85)
100
RAPPORT D’ACTIVITÉ 2010
interactions superficielles outil-matériau..................... CEMEF(p:65)
internet...............................................................CERNA(p:91), CRI(p:87), CSI(p:97)
Laminage..................................................................................................CEMEF(p:65)
langages informatiques ..........................................CMA(p:83), CRI(p:87)
laser ................................................................................................................MAT(p:69)
lois de comportement...................... CEMEF(p:65), LMS(p:73), MAT(p:69)
logistique...............................................................................CAOR(p:79), CGS(p:93)
Maîtrise de la demande d’électricité............ CEP(p:59), CERNA(p:91)
marchés...........................................................CERNA(p:91), CMA(p:83), CSI(p:97)
matériaux. .............................. CEMEF(p:65), CEP(p:59), LMS(p:73), MAT(p:69)
matériaux de construction. ............. CEMEF(p:65), GEOSCIENCES(p:51)
matériaux pour l’énergie................CEMEF(p:65), CEP(p:59), CMA(p:83),
GEOSCIENCES(p:51), MAT(p:69)
mécanique des roches..............................GEOSCIENCES(p:51), LMS(p:73)
mécanisation & simulation des techniques d’exploitation
minière..........................................................................GEOSCIENCES(p:51)
mécanique numérique................................................................. CEMEF(p:65)
médecine...............................................CBIO(p:81), CMM(p:85), CSI(p:97)
médias.................................................................................... CERNA(p:91), CRI(p:87)
métaux et alliages................................. CEMEF(p:65), LMS(p:73), MAT(p:69)
micro-algues................................................................................................ CEP(p:59)
microscopie quantitative...................................CEMEF(p:65), CMM(p:85),
LMS(p:73), MAT(p:69)
microstructure, mécanismes et comportements. ........ CEMEF(p:65),
LMS(p:73), MAT(p:69)
mine .............................................................................................GEOSCIENCES(p:51)
minéraux...................................................................................................MUSÉE(p:24)
mise en forme des matériaux.................................................. CEMEF(p:65)
modélisation..............................................LMS(p:73), CEMEF(p:65), CEP(p:59),
CMA(p:83), GEOSCIENCES(p:51), LMS(p:73), MAT(p:69)
modèles technico-économiques............................................. CMA(p:83)
multimédia.............................................................................CMM(p:85), CRI(p:87)
musique............................................................................................................ CRI(p:87)
Nano-technologies.............................. CEMEF(p:65), CEP(p:59), MAT(p:69)
nucléaire.......................................................CEMEF(p:65), CEP(p:59), CMA(p:83),
GEOSCIENCES(p:51), MAT(p:69)
Océanographie......................................................................GEOSCIENCES(p:51)
options réelles...................................................................................... CERNA(p:91)
Performativité. ............................................................................................ CSI(p:97)
pétrole............................................................... CERNA(p:91), GEOSCIENCES(p:51)
pétrophysique........................................................................GEOSCIENCES(p:51)
piles à combustible..........................................................CEP(p:59), MAT(p:69)
plasmas. .....................................................................................CEP(p:59), MAT(p:69)
plasticité....................................................... CEMEF(p:65), LMS(p:73), MAT(p:69)
politique et actions publiques. ........................CERNA(p:91), CGS(p:93),
CRI(p:87), CSI(p:97)
politiques de recherche et innovation................................ CERNA(p:91),
CGS(p:93), CSI(p:97)
polymères/polymères biosourcés................ CEMEF(p:65), LMS(p:73),
MAT(p:69)
pragmatisme. ............................................................................................... CSI(p:97)
prévision de la production éolienne....................................... CEP(p:59)
problèmes inverses....................................... CMA(p:83), GEOSCIENCES(p:51)
propriétés d’emploi des matériaux.......................................... CEMEF(p:65)
production combustibles minéraux....................GEOSCIENCES(p:51)
produits dérivés financiers........................................................ CERNA(p:91)
programmation réactive. ................................................................ CMA(p:83)
propriétés des sols et des roches...........................GEOSCIENCES(p:51)
prospectives...............................................CEP(p:59), CERNA(p:91), CMA(p:83)
Qualification. ................................................................................................ CSI(p:97)
qualité de l’air et de l’eau. ....................... CEP(p:59), GEOSCIENCES(p:51)
Rayonnement solaire........................................................................... CEP(p:59)
Réalité virtuelle. ..................................................................................... CAOR(p:79)
reformage d’hydrocarbures. .......................................................... CEP(p:59)
réfrigérants. .................................................................................................. CEP(p:59)
réglementation. .................................................................................. CERNA(p:91)
relations État-industrie.................................................................. CERNA(p:91)
réseaux de distribution...................................................... LMS(p:73), CEP(p:59)
résilience.........................................................................................................CRC(p:95)
retour d’expérience. ..............................................................................CRC(p:95)
rhéologie. ................................................................................................. CEMEF(p:65)
risque, risques naturels.........CRC(p:95), GEOSCIENCES(p:51), CSI(p:97)
risques financiers............................................................................... CERNA(p:91)
robotique et systèmes mécaniques. ............. CAOR(p:79), LMS(p:73)
Santé ....................................... CAOR(p:79), CSI(p:97), CEMEF(p:65), CGS(p:93),
CMM(p:85), CSI(p:97), GEOSCIENCES(p:51)
sciences politiques...................................................................................CSI(p:97)
sécurité.............................................................................................................CRC(p:95)
sédimentologie.....................................................................GEOSCIENCES(p:51)
sidérurgie. ......................................................................... CEMEF(p:65), MAT(p:69)
sismologie, sol........................................................................GEOSCIENCES(p:51)
soudage..................................................................................................... CEMEF(p:65)
stabilité des pentes et mouvements
de versants................................................................GEOSCIENCES(p:51)
stockage souterrain................................... GEOSCIENCES(p:51), LMS(p:73),
structure et propriétés mécaniques des matériaux à fibres
CEMEF(p:65), MAT(p:69)
système de gestion de bases de données........................... CRI(p:87)
systèmes d’information géographique (SIG).................... CEP(p:59)
systèmes à événements discrets.......................... LMS(p:73), CEP(p:59)
systèmes collaboratifs.......................................................................... CRI(p:87)
systèmes colloïdaux et précipitation...................................... CEP(p:59)
Tenue en service. ........................................................ CEMEF(p:65), MAT(p:69)
thermo-formage. ............................................................................... CEMEF(p:65)
thermodynamique (des systèmes, des équilibres entre
phases). ........................................................................................ CEP(p:59)
thermomécanique des milieux continus..................CEMEF(p:65),
LMS(p:73)
tomographie................................................... CMM(p:85), GEOSCIENCES(p:51)
transferts gaz-liquide........................................................................... CEP(p:59)
transferts thermiques. ......................................................................... CEP(p:59)
transformation des matières plastiques. ....................... CEMEF(p:65)
transports....................................................... CAOR(p:79), CEP(p:59), MAT(p:69)
travaux publics. .....................................................................GEOSCIENCES(p:51)
tribologie.................................................................................................. CEMEF(p:65)
Usages................................................................................................................ CSI(p:97)
usinage................................................................................ CEMEF(p:65), MAT(p:69)
Valorisation des déchets industriels. ..................GEOSCIENCES(p:51)
véhicules hybrides/hybrides rechargeables..................... CEP(p:59)
vision tridimensionnelle................................................................ CAOR(p:79)