rapport d`activité 2010
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rapport d’activité 2010 & ÉDITORIAL C e rapport d’activité présente une photographie de MINES ParisTech au 31 décembre 2010, et seule la lecture des précédents rapports permet de comprendre les profondes évolutions de l’École au cours des dernières années et les progrès qui ont été accomplis, en particulier en 2010. Il est donc utile, en introduction, de remettre en perspective l’action de l’École. Sur le plan international, si tous les élèves français font obligatoirement leur stage ingénieur à l’étranger, depuis de nombreuses années, environ un tiers des élèves ingénieurs français font, à présent, un semestre académique dans une excellente université étrangère, 1/3 d’une promotion part en année de césure à l’étranger, la quasi-totalité des élèves partent une semaine dans une université européenne, dans le cadre d’Athens, organisé par ParisTech, et ils sont nombreux à faire des stages linguistiques à Pékin ou St-Pétersbourg. Un tiers des étudiants de l’École sont étrangers et sont issus de plus de 50 pays différents. À la suite de la fusion du corps des Mines et du corps des Télécoms, la formation du corps des Mines a évolué. Des modules d’enseignement spécialisés ont été introduits à l’issue de la première et de la deuxième année de stage et un double diplôme est préparé avec HEC / part time MBA. La formation doctorale de l’École intensifie son ouverture internationale. Ainsi, en 2010, une aide à la mobilité internationale, financée par la Campagne de développement de l’École, a permis de subventionner des séjours de trois à six mois à l’étranger. De nombreuses actions à l’international ont aussi démarré dans le cadre de ParisTech. L’activité de recherche de l’École poursuit sa « quête d’excellence ». Le nombre de publications sur le Web of sciences a dépassé 200 en 2010, soit un quasi doublement en cinq ans, le volume de recherche contractuelle, en partenariat avec Armines, s’est stabilisé à 30 millions d’euros en 2010, soit 50% de plus que cinq ans auparavant, le nombre de chaires actives à l’École a augmenté de deux unités en 2010, pour atteindre quatorze, ce qui a généré environ 4 millions d’euros de recettes complémentaires. Plusieurs projets sont en phase d’industrialisation : logiciels, bases de données. L’année 2010 n’a pas seulement été marquée par ces excellentes performances sur notre cœur de métier. En effet, trois projets en cours structurent le contexte dans lequel évolue l’École : Le projet Mines-Télécom, initié par la Tutelle, a pour objectif de regrouper les écoles des Mines et les écoles des Télécoms au sein d’un Institut Mines-Télécom, dans lequel les écoles des Télécoms seront intégrées, comme elles le sont actuellement au sein de l’Institut Télécom, et auquel les écoles des Mines seront rattachées. L’Institut Mines-Télécom sera créé au 1er janvier 2012, sous forme d’un Grand établissement. Le Président de la République a annoncé, le 24 septembre 2010, la décision « d’amener » l’École, ainsi que l’Institut Télécom, à Saclay. Pour accompagner ce projet, nous avons participé aux réponses aux appels d’offres de plusieurs programmes lancés par l’État, dans le cadre des Investissements d’avenir : Initiative d’excellence du campus Paris-Saclay, Laboratoires d’excellence, Instituts d’excellence en énergie décarbonée, Instituts de recherche technologique, Équipements d’excellence et la Société d’accélération de transfert technologique de Saclay. L’École a, par ailleurs, adhéré à la Fondation de coopération scientifique de Saclay, et au RTRA Digitéo. Ces multiples partenariats ont pour objectif de créer un campus d’envergure internationale qui devrait regrouper, à terme, à Saclay, environ 20 % des scientifiques français. ParisTech s’est donné une nouvelle ambition à travers sa « vision 2020 » établie en 2010 : devenir une université scientifique, technique, et de management de rang mondial, dont le cœur sera, à terme, à Palaiseau, où seront regroupées sept des douze écoles membres. Ces différentes réformes « structurelles » ne constituent pas à elles seules l’avenir de l’École. L’École a donc entamé une réflexion sur sa stratégie en matière de formation, de recherche et d’innovation, pour préparer son plan stratégique 2012-2015 – le précédent arrivant à échéance fin 2011 – et pour préparer l’évaluation de l’AERES. L’École se prépare, ainsi, à répondre aux nombreux enjeux et opportunités de demain, forte de ses excellentes performances passées, et en particulier de 2010. Benoît Legait, Directeur de MINES ParisTech avril 2011 4 MINES PARISTECH 5 SOMMAIRE Éditorial de Benoît Legait, Directeur de MINES ParisTech MINES ParisTech et ses valeurs...................................... 6 Plan stratégique 2008-2011............................................. 7 L’École en bref................................................................. 8 Les réseaux nationaux et internationaux........................ 9 La Fondation de MINES ParisTech (FI3M). .................. 11 Les chaires d’enseignement et de recherche................. 12 L’entrepreneuriat........................................................... 14 Les implantations géographiques................................. 15 Le Conseil d’administration.......................................... 16 Les Moyens financiers................................................... 17 Les effectifs..................................................................... 18 L’Organigramme............................................................ 19 Les services communs RECHERCHE La recherche à MINES ParisTech............................. 47 L’Institut Carnot M.I.N.E.S.......................................... 48 Sciences de la terre et de l’environnement.... 49 • Géosciences......................................................................... 51 • Institut supérieur d’ingénierie et de gestion de l’environnement......................................................... 55 Énergétique et génie des procédés ................. 57 • Énergétique et procédés................................................ 59 Mécanique et matériaux..................................... 63 • Mise en forme des matériaux....................................... 65 • Matériaux................................................................................ 69 • Mécanique des solides...................................................... 73 • Direction et services administratifs.............................. 20 • Centre de calcul et des systèmes d’information (CCSI)..... 22 Mathématiques et systèmes............................... 75 • Bibliothèque et documentation..................................... 23 • Musée de minéralogie.................................................... 24 • Automatique et systèmes ............................................... 77 • Presses des Mines........................................................... 25 • CAO et robotique. ................................................................ 79 • Bio-informatique................................................................. 81 • Mathématiques appliquées . ......................................... 83 • Morphologie mathématique ........................................ 85 FORMATION • Recherche en informatique .......................................... 87 La formation : cycles et principes pédagogiques.......... 27 Effectifs des cycles de formation................................... Les Ingénieurs civils de MINES ParisTech.................... Les autres formations de niveau Master....................... Les Mastères spécialisés................................................. La formation continue................................................... Les Corps techniques de l’État...................................... Le Doctorat.................................................................... 28 29 33 35 39 41 43 Économie, management, société...................... 89 • Économie industrielle ..................................................... 91 • Gestion scientifique .......................................................... 93 • Recherche sur les risques et les crises . .................... 95 • Sociologie de l’innovation ............................................ 97 Index scientifique .................................................. 99 6 RAPPORT D’ACTIVITÉ 2010 E R I MINES PARISTECH ET SES VALEURS Généraliste par nature Nous formons des ingénieurs, des docteurs… ouverts à tous les champs de recherche. Nos enseignements pluridisciplinaires leur permettent d’envisager l’ensemble des aspects de projets industriels : techniques, organisationnels, juridiques, économiques… Les origines fondatrices de l’École, liées à l’industrie des mines où se concentraient les connaissances scientifiques de l’époque, ouvrent aujourd’hui les champs de recherche les plus variés : transport, énergie, mécanique, environnement… Ouverture vers des débouchés multiples Tous les talents se retrouvent à MINES ParisTech. Pour nos diplômés, les opportunités de carrières sont nombreuses dans tous les secteurs de l’économie, et les perspectives professionnelles sans frontières (15 % des ingénieurs sortis de l’École depuis moins de 10 ans travaillent à l’étranger). Deux prix Nobel ont été formés à l’École : Georges Charpak (physique, 1992) et Maurice Allais (économie, 1988). Tutorat au cœur de notre pédagogie L’accompagnement personnalisé est l’un des principes fondateurs de notre pédagogie. Nos promotions de taille réduite favorisent un encadrement individualisé et une pédagogie innovante. Chaque étudiant est encouragé à mieux se connaître et à définir son projet professionnel. Proche des entreprises pour anticiper Nos diplômés sont devenus les partenaires référents de nombreuses entreprises. Chaque année, nos contrats industriels enrichissent nos thématiques de recherche. L’École est régulièrement classée 1ère des grandes écoles d’ingénieurs françaises pour le volume de recherche contractuelle. Entrepreneuriale par culture L’esprit d’entreprise est une valeur identitaire de MINES ParisTech. Il guide nos principes pédagogiques et aboutit à la création de projets d’envergure. Tous les enseignants-chercheurs de l’École mènent une intense activité de recherche qui leur permet d’adapter en permanence leurs enseignements aux nouvelles connaissances et techniques et aux nouveaux enjeux professionnels. Le monde pour tous les étudiants Étudiants de toutes origines (50 nationalités représentées), stages et années de césure à l’étranger, aide à la mobilité internationale pour les chercheurs, appartenance à des réseaux internationaux… MINES ParisTech est une école connectée au monde entier. Le multiculturalisme irrigue notre pédagogie et notre organisation. Le monde nous est ouvert comme le champ des possibles. MINES PARISTECH « MINES ParisTech, membre de ParisTech, est un excellent établissement de formation et de recherche scientifique et technologique, reconnu comme tel à l’international et étroitement lié au monde des entreprises ». Pour mettre en œuvre cette vision, l’École possède des atouts différenciants qui sont le fondement de ses valeurs : sa pédagogie qui associe technologie et management, son tutorat, son insertion dans le monde socio-économique, son corps professoral très mobilisé et son ouverture internationale. Quatre axes stratégiques de développement ■■ une école internationale, capable d’attirer les meilleurs étudiants, professeurs et chercheurs au niveau mondial ; ■■ l’École acteur de l’innovation, tant dans sa recherche au contact des entreprises que de l’enseignement, des cycles d’ingénieur au doctorat ; ■■ une recherche originale, développée sur des champs émergents et renforçant ses points forts ; ■■ une réponse améliorée à la demande sociétale, par l’ouverture sociale et le développement de la formation tout au long de la vie. logicielle ; ■■ l’ingénierie de la santé : bioinformatique, biomatériaux, biomécanique ; ■■ le CO2 : optimisation des systèmes et procédés industriels, captage de CO2 et traitement de gaz, carburants de synthèse et H2, énergies renouvelables, ressources, bâtiment et réseaux, impacts environnementaux ; ■■ la simulation intégrée des matériaux : dimensionnement des pièces en service, prenant en compte l’histoire thermomécanique et microstructurale du matériau. Ressources Armines (M€) La vision de l’École de demain ■■ la sécurité : surveillance, transports, risques et dangers, sécurité Nombre de doctorants MINES ParisTech s’adapte en permanence à son environnement en évolution constante. Les entreprises attendent des écoles qu’elles forment des cadres multiculturels, excellents sur les plans scientifique et technologique, capables d’évoluer et possédant une réelle éthique personnelle. L’économie est de plus en plus tirée par l’innovation et l’École se doit d’accompagner de manière professionnelle les entreprises dans leurs transformations. La concurrence entre écoles est devenue internationale, marquée par la domination du modèle anglo-saxon et le développement des universités asiatiques. Enfin, les jeunes, futurs étudiants, sont en recherche de référents. Sur le plan de la recherche, quatre champs émergents ont été identifiés, et l’ensemble des centres de l’École s’est approprié ces thématiques pour en faire la base de son développement stratégique. Ces champs sont les suivants et leur volume d’activité représente aujourd’hui les deux tiers de la recherche de l’École : Nombre d’enseignantschercheurs (permanents) STRATÉGIE DE MINES PARISTECH 6 7 CO2 : énergies décarbonées 95 109 10,2 Ingénierie de la santé 32 41 2,5 Sécurité 29 32 2,0 Simulation intégrée des matériaux 35 55 4,5 CO2 : énergies décarbonées Autres : compétitivité des entreprises Simulation intégrée des matériaux Ingénierie de la santé Sécurité 8 RAPPORT D’ACTIVITÉ 2010 L’ÉCOLE EN BREF MINES ParisTech comporte à la fin décembre 2010 : ■■ 1 793 personnes dont : 917 salariés dont 285 enseignants-chercheurs ; 442 doctorants dont 2 permanents ; 542 autres étudiants ; ■■ 15 centres de recherche ; ■■ 5 implantations principales : Paris, Évry, Palaiseau-Saclay Fontainebleau, Sophia Antipolis. Les diplômes délivrés en 2010 ■■ les Ingénieurs civils des mines de Paris (121) ; ■■ le Cycle rattaché aux Ingénieurs civils des mines de Paris (17) ; ■■ les Ingénieurs de l’Institut supérieur des techniques (13) ; ■■ les Mastères spécialisés, temps plein (183) ; ■■ les Ingénieurs des corps techniques de l’État (21) ; ■■ les Docteurs (91) ; ■■ la formation continue diplômante (163) ; ■■ les Masters pro (43). MINES ParisTech, Établissement public à caractère administratif (EPA), sous tutelle du Ministère chargé de l’industrie, est une Grande école construite autour de sa recherche. Elle forme, chaque année, quelque 1 300 étudiants encadrés par ses 285 enseignants-chercheurs. La recherche se développe aujourd’hui autour de 15 centres de recherche investiguant 5 grands domaines de recherche. Plus de 225 ans d’histoire L’École a été fondée en 1783, à l’époque où l’exploitation des mines était l’industrie de haute technologie par excellence et concentrait les problèmes de sécurité des personnels et de planification économique, voire les enjeux géopolitiques (l’accès aux matières premières rares ou stratégiques). Tout naturellement, les compétences de l’École ont suivi le développement de l’industrie et l’École étudie, développe et enseigne aujourd’hui l’ensemble des techniques utiles aux ingénieurs, y compris les sciences économiques et sociales. Installée depuis 1816 au cœur du Quartier Latin, dans l’ancien Hôtel de Vendôme (60, Boulevard Saint-Michel, en bordure du Jardin du Luxembourg), l’École s’est étendue en 1967 à Fontainebleau (à 500 m du château), et à Corbeil puis Évry (dans les locaux de la SNECMA), enfin en 1976 dans le parc technologique de Sophia Antipolis, à Valbonne près de Nice. Chargée originellement de la formation des ingénieurs civils des Mines de Paris et des Corps techniques de l’État, l’École a développé depuis les années soixante des activités de recherche et d’enseignement de troisième cycle (mastères spécialisés, doctorat), en liaison avec l’industrie et en partenariat avec l’association ARMINES (fondée par l’École en 1967). L’École, membre fondateur du PRES ParisTech, continue à être au cœur de multiples projets. Les liens forts avec les entreprises se traduisent par : ■■ 30,1 M de contrats de recherche en partenariat avec ARMINES, association Loi 1901, représentant environ 1000 contrats par an ; ■■ Une trentaine d’entreprises créées grâce à l’École au cours des 5 dernières années : Morphosystèmes, Ecobilan, Napac, Géovariances, Exalead… ■■ 70 brevets gérés par Armines ; ■■ 5 M de licences logicielles réalisés par TRANSVALOR, société anonyme filiale d’ARMINES. L’excellence académique de la recherche se manifeste par : ■■ la soutenance de plus de 90 thèses et la publication de 400 articles ou livres par an ; ■■ des partenariats avec des organismes de recherche français ou étrangers comme le CNRS, les écoles de ParisTech et du GEM (Groupe des écoles des mines), l’INRIA, Imperial College, le MIT… ■■ la création de disciplines nouvelles (géostatistique, morphologie mathématique, systèmes plats…). Échanges en 2010 ■■ 106 étudiants étrangers ont participé à la formation ingénieur civil ; ■■ 179 étudiants étrangers sont inscrits en études doctorales ; scientifiques étrangers ont été accueillis à l’École ; ■■ tous les élèves ingénieurs civils français de la promotion 2008 ont effectué leur stage ingénieur à l’étranger, dont : ■■ 17 %en Amérique du Nord ; ■■ 53 %en Europe ; ■■ 17 %en Asie et Australie ; ■■ 8 %au Moyen-Orient et en Afrique ; ■■ 5 %en Amérique du Sud. ■■ 50 MINES PARISTECH RÉSEAUX NATIONAUX & INTERNATIONAUX MINES ParisTech entretient de multiples partenariats et rayonne au cœur de réseaux réputés. Grâce à tous ces partenariats, l’École mobilise des compétences dans le monde entier et met au service de ses étudiants des programmes originaux et de grande qualité. ParisTech* : pour compter au nombre des meilleures universités mondiales (http://www.paristech.org) L’École est membre fondateur de ParisTech (créé en 1991, Établissement public de coopération scientifique, depuis 2007). Rassemblant douze des plus prestigieuses grandes écoles françaises couvrant l’ensemble des sciences et technologies, ParisTech constitue un Pôle de recherche et d’enseignement supérieur (PRES) de stature comparable à celle des meilleures universités mondiales : ■■ 19 600 étudiants ; ■■ 3 650 enseignants-chercheurs ; ■■ 500 thèses par an ; ■■ 130 laboratoires de recherche ; ■■ 165 000 alumni. ParisTech s’est donné pour ambition de se classer, d’ici 2020, parmi les 20 premières universités du monde. Dans le cadre de ParisTech, l’École participe à de nombreux programmes d’échanges et de coopération. ICARE Un projet pour les énergies propres et renouvelables ICARE est un institut sino-européen de formation supérieure et de recherche, dans le domaine des énergies propres et renouvelables. ICARE sera basé à Wuhan, en Chine. Lancé conjointement par l’Union européenne et la Chine, en juillet 2010, ce projet coordonné par ParisTech, va bénéficier d’un financement européen de 9,3 M€ pendant 5 ans. L’ouverture d’ICARE est prévue pour 2011. Au cours des cinq prochaines années, plus de 650 étudiants de 3e cycle et plus de 1 000 professionnels de l’énergie pour l’industrie locale devraient y être formés. MINES ParisTech (Centre énergétique et procédés - CEP) est l’école pilote de ce projet qui associe cinq universités et une association européennes, et trois universités chinoises. Contact : Didier Mayer, directeur du CEP-MINES ParisTech Programme Chine : actions de coopération mises sur pied en partenariat avec 9 des plus prestigieuses universités chinoises : ■■ l’IFCIM (Institut franco-chinois d’ingénierie et de management) ; ■■ le programme «50 ingénieurs chinois à Paris» ; ■■ le Centre franco-chinois de l’université de Tongji ; ■■ le projet sino-européen ICARE. Programme Brésil (dit «40 ingénieurs brésiliens à Paris ») : a démarré en 2004 et permis d’initier des contacts prometteurs avec nos partenaires du Brésil, du Chili, du Mexique et d’Argentine. Programme Russie : a démarré en 2008 pour des échanges d’étudiants avec l’université d’État de Novosibirsk et de Tomsk et l’université Polytechnique de Tomsk. L’Idea League (Imperial College, Delft, Aix-la-Chapelle, Polytechnicum de Zurich et ParisTech) a pour objectifs : ■■ le développement d’activités communes dans le champ de la recherche et de l’éducation ; ■■ le développement d’échanges d’étudiants, de professeurs et de chercheurs, d’idées et d’expertises. L’Institut Mines-Télécom Une réflexion, menée par le Conseil général de l’industrie, de l’énergie et des technologies (CGIET), suite à la demande de la Ministre de l’économie, des finances et de l’industrie, Christine Lagarde, a conduit à rapprocher les écoles des mines et des télécommunications du Ministère chargé de l’industrie au sein d’un Institut Mines-Télécom qui sera créé au 1er janvier 2012. Il prendra la forme d’un EPSCP Grand établissement, intégrant les écoles des Télécommunications et auquel seront rattachées les écoles des Mines qui garderont leur personnalité juridique. Sa création répond à une double ambition : constituer un organisme d’enseignement-recherche reconnu et conforter l’engagement des écoles comme acteurs majeurs des partenariats structurants du dispositif d’enseignement et de recherche, notamment dans les PRES. Le Groupe des écoles des mines (GEM) Le GEM regroupe les 7 écoles des mines françaises (Paris, Saint-Étienne, Nancy, Douai, Alès, Nantes et AlbiCarmaux). Parmi les actions initiées par le GEM : un catalogue Graduate school, décrit l’ensemble des formations des écoles des mines ; une formation doctorale «science et entreprise», a pour objectif de préparer les doctorants à exercer des fonctions de chefs de projets ou de directeur R&D dans de grandes entreprises ; la Grande école virtuelle du GEM (GEV) s’appuie sur le réseau des cellules TICE des écoles pour aider les enseignants chercheurs à concrétiser leurs projets de « e-learning ». (http://campus.gemtech.fr). * AgroParisTech, École des Ponts ParisTech, Arts et Métiers ParisTech, Chimie ParisTech, MINES ParisTech, TELECOM ParisTech, ENSTA ParisTech, École polytechnique, ESPCI ParisTech, ENSAE ParisTech, Institut d’Optique Graduate School et HEC Paris. 9 10 RAPPORT D’ACTIVITÉ 2010 jusqu’au double-diplôme ou à la thèse en co-tutelle) et des collaborations de recherche. Parmi nos partenaires internationaux, nous comptons : ARMINES L’association ARMINES, structure de recherche contractuelle, créée par MINES ParisTech en 1967, a étendu son partenariat à d’autres écoles, en particulier les autres écoles des mines sous tutelle du Ministère chargé de l’industrie. Gérant environ 49 millions d’euros de chiffre d’affaires de contrats, elle s’est dotée d’une filiale, Transvalor, chargée de la valorisation commerciale des brevets et logiciels. ARMINES et les écoles des mines ont été labellisées Carnot. Ce label est décerné à des laboratoires mettant au cœur de leur activité la recherche partenariale avec le secteur économique. (http://www.armines.net/) Autres partenariats nationaux… Implantée à Paris, Fontainebleau, Évry, Palaiseau-Saclay et Sophia Antipolis, l’École est un partenaire déterminant pour le développement de nouvelles activités pédagogiques, de nouveaux cycles, de nouvelles entreprises, à travers des réseaux locaux comme PERSAN à Sophia Antipolis, ou les 14 pôles de compétitivité auxquels elle participe. Plusieurs de ses centres de recherche sont communs avec d’autres écoles de ParisTech et avec le CNRS. L’École a, par ailleurs, adhéré à la Fondation de coopération scientifique de Saclay, et au RTRA Digitéo. La coopération avec les universités se traduit par la participation à plusieurs écoles doctorales, l’organisation de Masters (DNM) communs et par des échanges de cours. L’École abrite le siège de la Conférence des grandes écoles qui regroupe la plupart des grandes écoles d’ingénieurs et de commerce de France. Elle contribue fortement à son animation. (www.cge.asso.fr). © Zaubitzer Stephan MINES ParisTech est très active dans le réseau des Instituts Carnot qui représente un quart de la recherche partenariale en France (www.carnot-mines.eu). ... et internationaux Des partenariats et conventions multiples ont été signés avec plus d’une centaine d’établissements étrangers. Ces accords permettent des échanges d’étudiants (allant ■■ Europe : Allemagne : Universität Kassel, TÜ Munich, RWTH Aachen, Karlsruhe Institute of Technology, Autriche : TÜ Wien, MontanÜniversität Leoben, Belgique : Université Libre de Bruxelles, Université de Liège, Université Catholique de Louvain, Katolike Universitet Leuven, Bulgarie : Technical University of Sofia, Espagne : Universidad Politecnica de Madrid, Universidad Carlos III, Universita Politecnica de Catalunya, Universidad de Oviedo, Universidad de Zaragoza, Universidad de las Palmas, Finlande : Aalto University, Grèce : National Technical University of Athens, Aristotle University of Thessaloniki, Hongrie : Budapest University of Technology and Economics (BME), Islande : University of Iceland, Italie : Politecnico di Milano, Universita di Milano, Universita di Bologna, Universita di Cassino, Norvège : NTNU Trondheim, Pays-Bas : TU Delft, Pologne : Warsaw University of Technology, AGH Krakow, Jagiellion University Krakow, Portugal : Instituto Superior Tecnico Lisboa, République Tchèque : Czech Technical University in Prague (CVUT), Roumanie : Universitatea Politehnica Bucarest, Universitatea Tehnica ClujNapoca, Royaume-Uni : Imperial College London, University of Northumbria, Russie : Novosibirsk State University, Saint Petersburg State Polytechnic University, Saint Petersburg Institute of Mines, Lomonossov Moscow State University, Bauman University Moscow, Suède : Chalmers Goteborg, KTH Stockholm, Suisse : ETHZ Zurich, EPFL Lausanne, Ukraine : National Technical University Kiev (KPI) ; ■■ Moyen-Orient : Arabie Saoudite : KAU, KSU, Israël : Technion, Liban : Université Libanaise, Université Saint-Joseph, Turquie : Istanbul Technical University, Bogazici University, Université Galatasaray ■■ Asie-Pacifique : Australie : University of Queensland Brisbane, University of New South Wales Sydney, Chine : Beijing University, Tsinghua University Beijing, Shanghai JiaoTong University, Fudan University, Tongji University, Nanjing University, South-East University, the University of Hong Kong, Corée du Sud : KAIST Daejon, Seoul National University, Yonsei University, PosTech, Inde : Indian Institute of Technology Kanpur, Indonésie : Universitas Indonesia Jakarta, Japon : TokyoTech, University of Tokyo, Singapour : National University of Singapore, Vietnam : Vietnamese National University Hanoi & Ho Chi Minh City ; ■■ Amérique du Nord : Canada : École Polytechnique de Montréal, Université d’Ottawa, États-Unis : CalTech, MIT, Mexique : Universidad de Guadalajara, Universidad de Colima ; ■■ Amérique du Sud : Argentine : Instituto Tecnologico de Buenos Aires, Universidad Nacional de Cordoba, Brésil : Universidade Federal de Rio de Janeiro, PUC Rio de Janeiro, Universidade do Estado de Rio de Janeiro, Universidade de Sao Paulo, Universidade de Campinas, Chili : PUC Santiago du Chili, Colombie : Escuela de Ingenieria de Antioquia, Pérou : PUC del Peru Lima ; ■■ Afrique : Afrique du Sud : University of Kwazulu-Natal Durban, Égypte : Cairo University, Maroc : Université Internationale de Rabat, Tunisie : ENIT Tunis, École Polytechnique de Tunis. Enfin, MINES ParisTech participe à bon nombre de programmes de recherche européens (7e PCRDT) ainsi qu’à Socrates et Tempus. Elle collabore également au cycle pour étudiants d’Europe de l’Est Copernic. MINES PARISTECH 10 11 LA FONDATION DE MINES PARISTECH (FI3M) Président de la fondation : Jacques Lévy La Fondation des industries minérales, minières et métallurgiques françaises, sise à MINES ParisTech, plus commodément désignée Fi3M, ou encore « Fondation », a été créée en 1946 et déclarée d’utilité publique par le décret du 17 décembre 1947. Son rôle Contribuez à l’ambition de MINES ParisTech La campagne de levée de fonds pour l’École vise un objectif de 25 millions d’euros en 5 ans. Dans l’univers de l’enseignement supérieur et de la recherche devenu mondialisé et hautement concurrentiel, MINES ParisTech doit investir encore plus pour : ■■ porter plus haut l’excellence de ses formations et de sa recherche sur La Fi3M a pour objet de partager et soutenir, dans le cadre défini par ses statuts, les ambitions de MINES ParisTech, et, d’une façon plus générale… « susciter l’essor des mêmes industries, ainsi que des professions qui s’y rattachent, en conformité des intérêts généraux du pays » (Art.1 des Statuts). Ses engagements La Fondation s’engage depuis toujours à consacrer aux projets l’intégralité des sommes allouées par les donateurs avec des frais de gestion réduits. Les programmes en cours la scène internationale, ■■ être référencée parmi les meilleurs établissements du monde. Pour cela, MINES ParisTech doit accroître sa présence et sa visibilité internationales, attirer les étudiants, enseignants et chercheurs de talent, où qu’ils se trouvent, soutenir et valoriser une recherche de pointe sur des thèmes émergents et porteurs d’innovations. La levée de fonds constitue le levier de cette ambition : elle permet d’apporter de nouvelles ressources à notre École et de l’accompagner dans son projet de développement. En 2010, les dons et engagements de dons représentent presque 19 millions d’euros. Pour en savoir plus : www.mines-paristech.fr/Fr/Actualites/CampagneDevParis Contact : [email protected] ■■ soutien social et administratif pour les élèves : prêts d’honneur et cautions, aide à la mise en place des activités pédagogiques et, globalement, à ce qui touche à l’entrepreneuriat, l’incubation et la création d’entreprise ; ■■ soutien à l’accueil des étudiants étrangers et à la politique internationale de l’École. Cette année, la Fondation a contribué à soutenir financièrement plus d’une cinquantaine d’étudiants ; ■■ soutien à des travaux de recherche fondamentale ; ■■ création de chaires pluriannuelles de recherche et d’enseignement (14 à ce jour) ; ■■ soutien des manifestations liées au patrimoine (Musée, Bibliothèque). Les programmes sont financés grâce aux anciens élèves et amis de MINES ParisTech et aux partenaires industriels. Avantages fiscaux D’importants avantages fiscaux sont accordés pour les versements à la Fondation : ■■ pour les particuliers : ■■ réduction d’impôt de 66 % du montant versé, dans la limite de 20 % du revenu imposable ; ■■ réduction d’ISF de 75 % du montant versé dans la limite de 50 Keuros ; ■■ pour les entreprises : réduction d’impôt de 60 % du montant versé dans la limite de 0.5 % du CA. Ensemble préparons demain La fondation Fi3M FI3M, MINES ParisTech, 60, boulevard Saint-Michel, 75272, Paris cedex 06 Siret : 784 285 611 00017– Code APE : 913E Président : Jacques Lévy, Ingénieur général des Mines, membre de l’Académie des technologies 01 40 51 90 18 – [email protected] Représentante de l’École auprès de la FI3M : Johanna Ducret, Mécénat – 01 40 51 94 15 – [email protected] Secrétariat : Danielle Gozlan 01 40 51 90 16 – [email protected] 12 RAPPORT D’ACTIVITÉ 2010 LES CHAIRES D’ENSEIGNEMENT ET DE RECHERCHE Contact Chaires : Johanna Ducret, responsable du mécénat, [email protected] Fondées sur le mécénat, les chaires MINES ParisTech traitent de thématiques de recherche porteuses d’innovation pour tous. Elles ambitionnent de satisfaire un triple objectif : ■■ développer les enseignements dans le domaine identifié, au Environnement et développement durable Nouvelles stratégies énergétiques sein des formations dispensées à MINES ParisTech et dans le périmètre de ParisTech ; ■■ mener un programme de recherche ambitieux ; ■■ favoriser les échanges et synergies entre les partenaires académiques et industriels. Partenaires : EDF, Keolis, Safran, Suez, Total, Natexis Titulaire : Denis Clodic (CEP) Conseiller scientifique : Dominique Dron (CEP) Projet porté par les centres de recherche de l’École, parfois en association avec d’autres écoles de ParisTech, une chaire comprend de un à dix partenaires industriels. Le financement des entreprises permet de déployer des projets de recherche et de formation sur 5 ans (renouvelables), avec une équipe généralement constituée d’un professeur de renom, de jeunes scientifiques et de doctorants. Les résultats des actions financées par les chaires sont publics, selon le principe du mécénat, via la fondation Fi3m. Ainsi, la chaire contribue-t-elle à l’essaimage de la connaissance et au progrès de la recherche, dans un domaine émergent. Au niveau national…Voire international. Partenaires : Arkema, L’Oréal, Nestlé, PSA, Schneider Electric Titulaire : Tatiana Budtova (CEMEF) Site internet : http://www.chaire-bioplastiques.cemef.mines-paristech.fr Bioplastiques Éco-conception des ensembles bâtis et des infrastructures (MINES ParisTech, École des Ponts ParisTech, AgroParisTech) Partenaire : VINCI Titulaire : Bruno Peuportier (CEP) Site internet : http://www.chaire-eco-conception.fr/ Conférence anniversaire de la chaire Éco-conception des ensembles bâtis et des infrastructures « Décisions territoriales et indicateurs de développement durable ». Pour le 2e anniversaire de sa création, la Chaire a rassemblé, autour de ce thème, une centaine de participants des secteurs public et privé (responsables en collectivité territoriale, bureaux d’études, opérationnels de VINCI, chercheurs…) Un territoire est un système complexe regroupant de nombreux sous-systèmes en interaction (bâtiments, transports, gouvernance, etc.). La Chaire est une force de proposition pour développer des outils d’aide à l’éco-conception dans toutes ses dimensions (bâtiment, énergie, transports, biodiversité…) qui deviennent des instruments d’aide à la décision pour les acteurs économiques. Il convient aussi d’associer les citoyens pour préserver l’environnement, et d’agir en lien avec des partenaires européens. Tour à énergie positive Elithis à Dijon (crédit photo VINCI). MINES PARISTECH Modélisation prospective au service du développement durable (MINES ParisTech, École des Ponts ParisTech, AgroParisTech) Partenaires : Ademe, EDF, Renault, Schneider Electric et Total Titulaires : Nadia Maïzi (CMA) et Jean-Charles Hourcade (École des Ponts ParisTech/AgroParisTech/ CNRS/EHESS) Site internet : http://www.modelisation-prospective.org/ Eau pour tous (MINES ParisTech, AgroParisTech) Partenaire : Suez Titulaires : Jean-Antoine Faby (AgroParisTech) Daniel Fixari et Michel Nakhla (CGS) Captage, transport et stockage du CO2 (CTSC) (MINES ParisTech, École des Ponts ParisTech, BRGM, Université du Havre) Partenaires : Air Liquide, EDF, GDF Suez, Lafarge, Total, Grand port maritime du Havre, Communauté de l’agglomération havraise, Ville du Havre Titulaire : Denis Clodic (CEP) Économie, management, propriété intellectuelle, innovation Droit et économie du brevet Partenaires : Air Liquide, Microsoft, SAP, Philips Titulaire : François Lévêque (CERNA) 12 13 Frelon : fret urbain Partenaires : RATP, GT Location, LR Services, Technolia, Groupe Monoprix Titulaire : Hugues Molet (CAOR) Site internet : http://www.frelon.mines-paristech.fr/ Énergie et matériaux Durabilité des matériaux et des structures pour l’énergie (MINES ParisTech, École des Ponts ParisTech) Partenaires : EDF, GDF-Suez, GRTgaz Titulaires : Jacques Besson (MAT) et Alain Ehrlacher (École des Ponts ParisTech) Site internet : www.mat.ensmp.fr Matériaux du nucléaire (MAT, Cemef) Partenaire : AREVA Titulaires : Esteban P. Busso et Olivier Bouaziz (MAT) Site internet : www.mat.ensmp.fr Procédés métalliques pour l’aéronautique et le nucléaire (École des mines de Nantes, MINES ParisTech) Partenaire : DAHER Titulaires : François Bay (Cemef), Bernd Grambow (École des mines de Nantes) La chaire TMCI à l’exposition de Shanghaï Économie des médias et des marques (MINES ParisTech, TELECOM ParisTech) Partenaires : Vivendi, Lagardère Titulaire : Olivier Bomsel (CERNA) Site internet : http://www.cerna.mines-paristech.fr/index.php/ accueilchairemedia?lang=fr Théorie et méthodes de la conception innovante Partenaires : Dassault Systèmes, RATP, Renault, Thales et Vallourec Titulaires : Armand Hatchuel et Benoît Weil (CGS) Site internet : http://www.cgs.ensmp.fr/design/ Sécurité industrielle Partenaires : Allianz, Apave, Ineris, Mittal-Arcelor, GDF-Suez, SNCF, Total Titulaire : Erik Hollnagel (CRC) À l’invitation du Pavillon Rhône-Alpes, la Chaire Théorie et méthodes de la conception innovante a présenté la théorie C-K et ses applications. Le Pr. A. Gawer ( Imperial College ) et le Pr. E. Subrahmanian ( Carnegie Mellon ) ont souligné les avancées de la théorie pour la modélisation des raisonnements de conception. Au plan industriel, P. Cogez de StMicroelectronics a témoigné de ses applications en R&D ( modélisation des brevets, pilotage des projets, détection des ruptures ). Une vidéo présentant la théorie C-K a attiré de nombreux visiteurs et permis des contacts fructueux, notamment pour le voyage de l’option Ingénierie de la conception en 2011 (http://vimeo.com/11556338). 14 RAPPORT D’ACTIVITÉ 2010 L’ENTREPRENEURIAT Contact : Philippe Mustar, Professeur, responsable de l’option Innovation et entrepreneuriat ([email protected]) Pollen La création d’entreprise est devenue une nouvelle mission pour les écoles, les universités, les organismes de recherche. À MINES ParisTech, les activités d’aide à l’essaimage et à la création d’entreprise, communes à l’École, Armines et Transvalor, sont coordonnées et animées par le Pôle Innovation et entrepreneuriat (POLLEN). Ces vingt dernières années, une quarantaine d’entreprises ont été créées à partir de MINES ParisTech. Les trois quarts sont le fait d’enseignantschercheurs qui ont créé une entreprise sur la base de leurs travaux de recherche et de doctorants qui amènent ainsi sur le marché le résultat de leur thèse. Le dernier quart est dû à des élèves ingénieurs qui, après leur diplôme (dans la continuité, pour certains, de leur Acte d’entreprendre ou de leur travail d’option), tentent cette aventure. Nombreux sont aussi les élèves qui créent une entreprise après quelques années d’expérience professionnelle au sein d’un grand groupe ou d’une PME. Les deux premières promotion de la nouvelle option Innovation et entrepreneuriat sont sorties en 2009 et 2010. Plusieurs de leurs élèves du cycle Ingénieurs civils ont, pendant leur troisième année à l’École, participé à la création d’une entreprise. Après l’obtention de leur diplôme, deux d’entre eux créent, au sein d’une équipe, leur entreprise. Deux sociétés créées en 2010 par des optionnaires Innovation et entrepreneuriat La société « 1Year1Book », créée en juillet 2010 par Romain Hill (co-fondateur). Le yearbook synthétise la vie d’une communauté pendant une année. La société compte déjà près de 40 clients dont les plus prestigieuses grandes écoles qui ont adopté le système 1Year1Book et créent de manière innovante leur livre de fin d’année. La société Navendis, dont Frédéric Ollier est un co-fondateur, est un nouvel opérateur de transport de personnes créé par des spécialistes du transport et de la haute technologie. Lauréate du Réseau Entreprendre Yvelines et de Scientipole Initiative, Navendis est hébergée au sein d’Incuballiance, l’incubateur public du plateau de Saclay. Les « Spin-offs » de l’École Nul besoin de revenir à Conrad Schlumberger (créateur de la Société de prospection électrique, ancêtre de l’actuel groupe Schlumberger) au début du XXe siècle, pour démontrer la capacité de l’École à faire naître innovations et inventions. Cette politique se traduit aujourd’hui par la création de « spin-offs ». Ces entreprises, créées à partir des laboratoires de recherche et à l’initiative d’élèves de l’École représentent un réseau de valorisation de nos recherches, réseau avec lequel nous entretenons d’étroites relations. En voici quelques exemples actuels : Transvalor (logiciels de mise en forme des matériaux) Géovariances (géostatistique) Préventéo (progiciels en ligne pour la maîtrise des conformités réglementaires et des risques en Santé, Sécurité et Environnement) Sysnav (localisation sans GPS) DrillScan (forage), MicroEconomics (conseil en microéconomie) ERIE (prototypes en génie énergétique). Six nouveaux projets sont actuellement en cours d’instruction et viendront compléter le réseau sur l’ensemble des champs thématiques de l’École. MINES PARISTECH 14 15 LES IMPLANTATIONS GÉOGRAPHIQUES FONTAINEBLEAU PARIS (60 km, sud de Paris) 573 personnes dont 71 enseignants-chercheurs 210 autres personnels 109 doctorants 401 personnes dont 83 enseignants-chercheurs 72 autres personnels 76 doctorants 646 autres étudiants 197 autres étudiants • B ibliothèque Musée de Minéralogie Centre de calcul et des systèmes d’information Presses des Mines • Économie industrielle • Gestion scientifique Géosciences • Morphologie mathématique • Recherche en informatique • Automatique et systèmes • Institut sup. d’ingénierie et de gestion de l’environnement • • Sociologie de l’innovation Énergétique et procédés • • Énergétique et procédés Bio-informatique • • Robotique • Automatique et systèmes PLATEAU DE SACLAY (15 km, sud-ouest de Paris) 121 personnes dont 19 enseignants-chercheurs 48 autres personnels 54 autres étudiants • Mécanique des solides PALAISEAU (15 km, sud-ouest de Paris) 67 personnes dont 10 enseignants-chercheurs 34 autres personnels 21 doctorants 2 autres étudiants • Énergétique et procédés www.mines-paristech.fr SOPHIA ANTIPOLIS ÉVRY (20 km, ouest de Nice) (30 km, sud de Paris) 217 personnes dont 33 enseignants-chercheurs 66 autres personnels 104 doctorants 369 personnes dont 69 enseignants-chercheurs 76 autres personnels 132 doctorants 14 autres étudiants 92 autres étudiants • Centre des matériaux Mise en forme des matériaux • Énergétique et procédés • Mathématiques appliquées • Centre de recherche sur les risques et les crises • NB : L e total des personnes ne comprend pas les 45 doctorants (dont 33 pour le LMS) effectuant leur thèse dans un laboratoire de l’École, mais inscrits dans un autre établissement. 16 RAPPORT D’ACTIVITÉ 2010 CONSEIL D’ADMINISTRATION* Denis Ranque Président Personnalités nommées par le Ministre chargé de l’Industrie Jacques Aschenbroich Corinne Cuisinier Isabelle Kocher Jacqueline Lecourtier Élisabeth Paté-Cornell Thierry Trouvé Président directeur général de VALÉO Directeur général adjoint et Directeur commercial du groupe SIBELCO France Directeur général de la Lyonnaise des eaux Directeur général, Agence nationale de la recherche Professor Management Science and Engeneering, Standford University Président de l’Association des anciens élèves de MINES ParisTech Représentants de l’État nommés par le Ministre chargé de l’Industrie Pascal Faure Jean-Louis Rouquette Véronique Barry Bernard Carrière Laurence Piketty Vice-Président, Conseil général de l’industrie, de l’énergie et des technologies Directeur des Ressources humaines, adjoint au Secrétariat général du Ministère de l’écomie des finances et de l’industrie et du Ministère du budget, des comptes publics, de la fonction publique et de la réforme de l’État Sous-Directrice de l’innovation de la compétitivité et du développement des PME , Direction générale de la compétitivité, de l’industrie et des services Ministère de l’économie, des finances et de l’industrie Professeur des universités et Conseiller d’établissement auprès du Directeur de l’enseignement supérieur, Institut de physique et chimie des matériaux de Strasbourg Ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche Directrice scientifique du secteur « Énergie, développement durable, chimie et procédés », Direction générale de la recherche et de l’innovation, Service de la stratégie de la recherche et de l’innovation Ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche Représentants des Collectivités territoriales de la région Île-de-France désignés par le Ministre chargé de l’Industrie Pierre Dubreuil Gérard Eude Jean-Louis Missika Conseiller régionale de la région Île-de-France Vice-Président du Conseil général de Seine-et-Marne, chargé du développement économique, de la recherche et de l’emploi Adjoint au Maire de Paris chargé de l’innovation, de la recherche et des universités Représentants des Personnels de MINES ParisTech Armand Hatchuel Assaad Zoughaib Élisabeth Baysal Professeur de classe exceptionnelle, Centre de gestion scientifique, Paris Maître assistant de classe normale, Centre énergétique et procédés, Palaiseau Secrétaire administratif de classe exceptionnelle, Direction des études, Paris Représentants des Élèves de MINES ParisTech Floriant Havard Anas Jaballah Grégory Fabre Au titre des élèves en formation initiale, continue ou en spécialisation Au titre des élèves en formation initiale, continue ou en spécialisation Au titre des élèves-chercheurs, Centre des matériaux Assistent avec voix consultative Benoît Legait Marie-Solange Tissier Nicolas Cheimanoff Michel Schmitt Patricia Fournier Frank Mordacq Jean-Christophe Giocanti * mars 2011 Directeur de MINES ParisTech Directrice adjointe de MINES ParisTech, chargée de la formation des Corps techniques de l’État Directeur adjoint de MINES ParisTech, chargé de la formation des ingénieurs civils Directeur adjoint de MINES ParisTech, chargé de la recherche et des formations post-diplôme Secrétaire général de MINES ParisTech Contrôleur budgétaire et comptable ministériel, Ministère du budget, des comptes publics et de la fonction publique et de la réforme de l’État Agent comptable de MINES ParisTech MINES PARISTECH 17 LES MOYENS FINANCIERS Les ressources Le tableau ci-dessous indique la répartition des ressources de l’École en 2010 et en M . Ressources 2009 MINEFI Personnel affecté (1) Personnel EPA Bourses Vacations Fonctionnement Investissement Autres ressources EPA Produits de gestion et financiers Ressources affectées Taxe d’apprentissage Subventions collectivités Ressources hors EPA Armines Fondation Fi3m CNRS (2) Autres partenaires Total 45,9 19,0 17,0 0,4 1,3 4,7 3,5 2,1 0,3 0,1 1,4 0,3 40,6 30,0 3,6 1,0 6,0 88,6 2010 2011 prévisionnel 47,2 18,5 17,4 0,4 1,8 5,2 3,9 2,5 0,3 0,5 1,4 0,3 41,1 30,1 4,0 1,0 6,0 90,8 48,2 19,0 18,0 0,4 1,8 5,3 3,7 3,2 0,2 1,3 1,4 0,3 41,0 30,0 4,0 1,0 6,0 92,4 (1) montant global des rémunérations brutes et charges employeur versées ou provisionnées par l’État pour les personnels affectés à MINES ParisTech ; ne sont pas prises en compte les rémunérations des ingénieurs-élèves de MINES ParisTech en formation à l’École. (2) hors moyens attribués par le CNRS au LMS, principalement rattaché à l’École Polytechnique, comptabilisés dans la rubrique « partenaires ». Les dépenses issues de la comptabilité analytique 1 S. terre Recherche** (79,5 %) Enseignement* (20,5 %) 15% 12% 1cycle ing. 32% 15% 21% 58% 5% 2, 2,5 % 5% ■■ ■■ ■■ ■■ ■■ Cycles Ingénieurs Mastères spécialisés Master DNM Doctorat Autres (extérieur, formation continue…) * hors rémunération des étudiants 37% ■■ ■■ ■■ ■■ ■■ Sciences de la terre et de l’environnement Énergétique et génie des procédés Mécanique et matériaux Mathématiques et systèmes Économie, management, société ** y compris encadrement du doctorat : 5,5 % 18 RAPPORT D’ACTIVITÉ 2010 Autres étudiants Autres établissements (2) Post-Doctorants (1) Doctorants Autres personnels Direction & administration Répartition par fonction Enseignants Chercheurs Autres ARMINES EPA / Minefe Total École Les effectifs au 31 décembre 2010 Répartition par employeur (3) (4) Direction Générale & Services Généraux (DG) Direction Corps Technique de l’État (CTE) Direction des Études (Ingénieur Civil) (DE) Direction de la Recherche (DR) Délégation Paris Délégation Fontainebleau Délégation Sophia Antipolis Délégation Évry Sous-total Services communs Centre de Calcul & des systèmes d’information (CCSI) Bibliothèque 54 4 21 10 13 15 12 3 132 51 4 21 9 13 15 12 3 128 3 — — 1 — — — — 4 — — — — — — — — — — 54 — 4 6 15 — 10 — 13 — 15 — 12 — 3 6 126 — — — — — — — — — — — — — — — — — — — 66 477 — — — — — 543 — — — — — — — — — 15 24 15 23 — 1 — — 2 — 13 24 — — — — — — — — Musée de Minéralogie 6 6 — — 3 3 — — — — Presses des Mines Sous-total Sciences de la Terre et de l’Environnement Géosciences Sous-total Énergétique et Génie des Procédés Énergétique et Procédés (CEP) Sous-total Mécanique et Matériaux Mise en Forme des Matériaux (CEMEF) Matériaux (MAT) Mécanique des Solides (LMS) Sous-total Mathématiques et systèmes Automatique & Systèmes (CAS) CAO Robotique (CAOR) Mathématiques Appliquées (CMA) Morphologie Mathématique (CMM) Recherche en Informatique (CRI) Bio-Informatique (CBIO) Sous-total Économie, management, société Économie Industrielle (CERNA) Gestion Scientifique (CGS) Risques et crises (CRC) Sociologie de l’Innovation (CSI) Sous-total Institut de formation Instit. Sup. d’ingénierie et de gestion de l’envir. (ISIGE) Sous-total 2 47 1 45 1 2 — — — 5 2 42 — — — — — — — — 147 147 81 81 42 42 24 24 55 55 39 39 48 48 5 5 45 45 3 3 160 160 62 62 69 69 29 29 36 36 70 70 53 53 1 1 97 97 — — 31 24 76 33 54 104 19 41 — 83 119 180 11 12 7 30 12 8 — 20 — 5 54 59 142 203 67 412 22 58 45 24 19 11 179 8 25 15 12 11 8 79 4 13 19 8 6 1 51 10 20 11 4 2 2 49 6 18 11 11 6 4 56 1 14 12 3 4 3 37 15 24 21 9 7 4 80 — 2 1 1 2 — 6 — 19 17 — 90 — 126 1 — — — 1 1 3 27 48 42 32 149 12 21 19 14 66 1 7 10 2 20 14 20 13 16 63 9 12 9 9 39 3 5 9 4 21 15 25 24 17 81 — 6 — 2 8 — — 31 18 49 1 — — — 1 7 7 5 5 2 2 — — 5 5 2 2 — — — — 49 49 — — 285 456 442 442 50 929 929 66 Total général 1233 Total étudiants inscrits à l’École 1371 (1) (2) (3) (4) 60 46 36 63 63 77 28 1 38 151 110 151 617 300 316 enseignants-chercheurs permanents. ingénieurs fonctionnels, personnels techniques et administratifs et visiteurs. Mastères spécialisés (MS), Masters, Corps Techniques, Élèves-ingénieurs, Institut Supérieur des Techniques, Formation continue diplômante… étudiants incrits dans des établissements extérieurs dont 45 doctorants. MINES PARISTECH 18 19 L’ORGANIGRAMME* Conseil d’Administration D. Ranque Directeur Communication C. Grosz B. Legait Sciences de la terre & environnement Géosciences D. Goetz Études P. Podvin, M. Lucas Direction des études N. Cheimanoff Relations entreprises Mécénat Chaires I. Liotta J. Ducret Relations internationales J. Bohdanowicz, P. Baladi Direction des Corps techniques de l’État Formation des ingénieurs-élèves A-F. Le Clézio-Coron, M. Lelièvre M-S. Tissier Énergétique – génie des procédés Énergétique et procédés D. Mayer Mécanique et matériaux } Y. Bienvenu G. Cailletaud ** Mécanique des solides Mise en forme des matériaux P. Le Tallec Y. Chastel Centre des matériaux Pierre-Marie Fourt Suivi & évaluation de la recherche E. Roussel Délégations Paris M-S. Tissier Doctorat Direction des recherches M. Schmitt R. Molins Formations spécialisées et formation continue J-C. Sauriac Institut Carnot M.I.N.E.S Fontainebleau F. Prêteux M. Franz Mathématiques et systèmes Informatique F. Irigoin Automatique et systèmes N. Petit Mathématiques appliquées N. Maïzi Bio-informatique J-P. Vert Morphologie mathématique F. Meyer CAO et robotique A. de la Fortelle Service financier Évry Y. Bienvenu A. Girard Secrétaire général P. Fournier Ressources humaines M. Maalem Paye Sophia Antipolis Agent Comptable J-F. Agassant J-C. Giocanti P. Fortin Bureau des marchés A. Jaubert Vice-Présidence du Conseil général de l’industrie, de l’énergie et des technologies P. Faure B. Legait B. Legait Institut supérieur F. Vincent d’ingénierie et de gestion de l’environnement Ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche Tutelle des écoles C. Digne LES SERVICES COMMUNS Centre de calcul et syst. d’information G. Huberman Bibliothèque & documentation C. Zur Nedden Conseil d’orientation stratégique des écoles des mines J-J. Gagnepain * mars 2011 ** directeur de l’unité CNRS Institut supérieur des techniques Conseil d’administration D. Ranque MINES ParisTech Économie industrielle M. Glachant Gestion scientifique F. Aggeri Sociologie de l’innovation M. Akrich Centre de recherche sur les risques et les crises F. Guarnieri LES INSTITUTS LA TUTELLE Ministre de l’économie, des finances et de l’industrie Économie, management, société Musée de minéralogie Presses des Mines L. Touret S. Dekorsy 20 RAPPORT D’ACTIVITÉ 2010 LES SERVICES COMMUNS La direction La direction de la recherche Le Directeur, Benoît Legait, assisté d’une Directrice de la communication et d’un secrétariat, remplit les missions définies dans le statut de l’établissement (Article 18, décret n° 91-1033 du 8 octobre 1991). Celles-ci sont de trois types : Le Directeur adjoint, chargé de la Direction de la Recherche, des formations post-diplômes et de la formation continue, Michel Schmitt, assisté de quatre adjoints et d’un service de cinq personnes, assure la tutelle des centres de recherche de l’École dans leurs activités de recherche et d’enseignement post-master (enseignements spécialisés, doctorats, formation continue). Les missions de la Direction de la recherche recouvrent notamment les aspects suivants : ■■ représentation de l’établissement à l’extérieur, notamment dans le cadre des réseaux de coopération ; ■■ préparation et exécution des décisions du Conseil d’Adminis- tration, en particulier dans la définition et la mise en œuvre de la stratégie de l’établissement ; ■■ responsabilité du bon fonctionnement de l’École. La direction des études Le Directeur adjoint, chargé de la Direction des Études, Nicolas Cheimanoff, assisté de deux adjoints et d’un service d’une vingtaine de personnes, assure : ■■ l’organisation du cycle « Ingénieur Civil des Mines de Paris » ; ■■ l’animation des réflexions sur la formation des ingénieurs ; ■■ la gestion du personnel enseignant ; ■■ l’animation du comité pédagogique du cycle des ingénieurs civils et du comité des études ; ■■ la gestion du matériel pédagogique, en particulier du matériel audiovisuel et des locaux d’enseignement. La direction des corps techniques de l’État La Directrice adjointe, chargée de la formation des corps techniques de l’État, Marie-Solange Tissier, assistée d’un adjoint et d’un secrétariat, assure l’organisation du cycle « Ingénieur des Corps Techniques de l’État » : recrutement, élaboration du programme et des emplois du temps, gestion des enseignants, suivi des stages, animation du comité pédagogique correspondant. Marie-Solange Tissier gère, par ailleurs, au sein du Ministère de l’économie, des finances et de l’emploi, les carrières des ingénieurs au Corps des Mines, sous l’autorité du Vice-Président du Conseil général de l’industrie, de l’énergie et des technologies. Ce cycle a été modifié, en liaison avec Télécom ParisTech, à la suite de la fusion des deux Corps des mines et des télécommunications en un nouveau «Corps des mines». ■■ direction scientifique : élaboration de la politique scientifique de l’École, orientation des activités de recherche des centres, relations industrielles ; ■■ gestion des ressources humaines et financières allouées aux activités de recherche, en concertation avec le Comité de la recherche ; ■■ organisation, animation et gestion des études doctorales de MINES ParisTech : gestion des inscriptions, organisation de cours d’intérêt général, gestion des soutenances de thèses et de la délivrance des diplômes, animation de la Commission des études doctorales ; ■■ coordination des cycles de formations spécialisées : politique générale, création de nouveaux cycles, animation de la Commission des formations spécialisées ; ■■ suivi de la carrière des chercheurs ; ■■ réflexion sur la formation continue, en France et à l’étranger ; ■■ animation de réseaux d’experts en matière de formation et de conseils tournés vers les entreprises ; ■■ relations avec Armines. Enfin, depuis 2005, le Directeur de la Recherche assume également la direction de l’Institut Carnot M.I.N.E.S. Le secrétariat général Le Secrétaire général, Patricia Fournier, assisté de deux adjoints, Myriam Maalem et Alain Girard, assure, sous l’autorité du Directeur, la direction des services administratifs de l’établissement : ■■ Myriam Maalem a autorité sur le service de gestion des ressources humaines et le bureau de la paye ; ■■ Alain Girard a autorité sur le service financier (Stéphanie Guez, pour les affaires financières et Florence Boderiou pour les affaires budgétaires), le bureau des Marchés (Annick Jaubert) et les affaires juridiques ; 21 MINES PARISTECH Les délégations ■■ Caroline Scotto (chargée de mission, pour le patrimoine immobilier de l’École) et de Rose-Marie Duarte (chargée de la politique architecturale de l’École) relèvent également du Secrétariat général. L’agence comptable Jean-Christophe Giocanti, nommé par arrêté conjoint des ministres chargés de l’Industrie et du Budget, assure, sous sa responsabilité, le paiement et la comptabilisation des recettes et des dépenses de l’établissement. L’agence comptable compte quatre personnes. Les délégations de Paris (Marie-Solange Tissier), d’Évry (Yves Bienvenu), de Fontainebleau (Michel Franz) et de Sophia Antipolis (Jean-François Agassant) ont la responsabilité de la gestion quotidienne des implantations : ■■ la surveillance, la sécurité, l’entretien des locaux ; ■■ l’accueil, le courrier et le standard téléphonique ; ■■ les installations de reprographie et prestations de travaux pour les différents services de l’École, en complément de leurs moyens propres. Les services suivants, en support des laboratoires et des étudiants de l’École ont également une mission de service public et de diffusion des savoirs et de l’information : Elles font des propositions pour la conception des projets de construction et la préservation du patrimoine immobilier et assurent l’exécution des projets : instruction des permis de construire, relations avec les architectes et les entreprises, suivi des chantiers, réception des bâtiments… Les délégations de Sophia Antipolis et d’Évry gèrent également l’ensemble des aspects administratifs des divers cycles d’enseignement : ■■ Centre de calcul et des systèmes d’information (CCSI) ; ■■ Ingénieurs civils, pour la partie localisée à Sophia ; ■■ Bibliothèque et documentation ; ■■ Mastères ; ■■ Musée de minéralogie ; ■■ Doctorats ; ■■ Presses des Mines. ■■ Formation continue. Autres services communs En 2010, c’était au tour de MINES ParisTech d’accueillir la Conférence des directeurs des écoles des Mines. La Codem 2010, organisée par le Service communication, assisté du Centre de calcul et des services d’information (CCSI) et des équipes des Services généraux, a rassemblé, les 15 et 16 novembre à Paris, quelque 120 participants des 7 écoles des Mines, d’Armines et de la Tutelle, rejoints par des membres de la direction de l’Institut Télécom et de l’ESSIGELEC (école « associée »). Le thème de L’innovation à l’interface des sciences de l’ingénieur et des sciences du vivant, a servi de fil conducteur aux exposés et réflexions qui ont fait la richesse de ces deux journées. Cinq ateliers : ■■ Formation, innovation et entrepreneuriat ; ■■ Politique de site ; ■■ Ressources humaines ; ■■ Nouvelles modalités dans les échanges avec l’étranger ; ■■ Quel bilan et quelles évolutions pour l’Institut Carnot M.I.N.E.S. ? Ces ateliers ont permis de faire le point sur les actions communes menées et envisagées dans le cadre du Groupe des écoles des mines (GEM). Programme détaillé et présentations sont à retrouver à l’adresse : http://codem.mines-paristech.fr/ 22 RAPPORT D’ACTIVITÉ 2010 CENTRE DE CALCUL ET DES SYSTÈMES D’INFORMATION Directrice : Gladys Huberman — [email protected] — Téléphone 01 40 51 91 40 http://www.ccsi.mines-paristech.fr Activités ■■ gestion, mise à disposition, et suivi des moyens de calcul communs pour l’enseignement ; ■■ réseau informatique du site de Paris, suivi des interconnexions, de la sécurité et des moyens généraux informatiques de l’École ; ■■ développement des services de communication informatique de l’institution, responsabilité des systèmes d’information ; ■■ enseignements d’informatique, assistance technique aux différents utilisateurs ; ■■ TICE : Technologies de l’Information et de la Communication pour l’Enseignement ; ■■ informatique de gestion des services administratifs. L’organisation du CCSI reflète ses différentes missions. Jean-Michel Viovy a la charge de l’informatique de gestion. La responsabilité technique est assurée par José Marcio Martins da Cruz, Michel Gaudet est responsable du réseau, Valérie Mounoury et Abdallah Bouhal des bases de données et développements de sites web, et Katia Quelennec de l’équipe TICE. Systèmes et réseaux Dans un souci permanent de maîtrise des applications hébergées et mises à disposition, le CCSI assure de nombreux développements en interne, et sélectionne au mieux les applications externes proposées. Nous continuons la virtualisation des services qui peuvent l’être. Cela consiste à créer plusieurs ordinateurs virtuels (zones sous le système Solaris) dans chaque machine physique pour installer des services qui nécessitaient, auparavant, des machines physiques dédiées. Une nouvelle salle technique a été mise en service, nous permettant d’assurer la continuité des services en cas d’incident dans la salle principale. Cette duplication des services principaux apporte souplesse et sécurité. Le réseau WiFi couvre la plupart des salles de cours et de réunions. Un service de connexion est à présent disponible pour les visiteurs du site parisien appartenant à un établissement membre du réseau EDUROAM, et s’avère particulièrement utile lorsque nos utilisateurs sont en visite dans un tel établissement. Une nouvelle procédure a été mise au point et instaurée pour l’obtention d’identifiants d’accès au réseau « public ». Applications web et systèmes d’information Depuis la mise en ligne du site web international et du nouvel intranet, le CMS du CCSI, outil de gestion de contenu des sites web, a profité du retour d’expérience des nombreux contributeurs pour améliorer son ergonomie et proposer des fonctionnalités supplémentaires. Aujourd’hui, son utilisation s’étend et plusieurs centres ou services de l’École l’ont définitivement adopté. L’outil interne de gestion des enquêtes et des sondages a aussi évolué. En s’adaptant aux recommandations de la CNIL, relayées par notre « correspondant informatique et libertés », il devient un outil de vote électronique efficace. Utilisé cette année pour les élections des élèves, il a permis une économie de temps et de papier non négligeable. MINES ParisTech a rejoint cette année la fédération éducation-recherche, faisant ainsi un pas de plus vers le partage de ressources informatiques inter-établissements et l’authentification centralisée. Enseignements, TICE Le CCSI a la charge d’enseignements d’informatique (tronc commun de première année ; enseignement spécialisé sur l’analyse et la conception orientée objet, UML). Il fournit également les ressources informatiques utilisées sur le site par de nombreux autres cours. L’équipe TICE a conçu une application nomade, qui permet d’avoir un cours ou une activité pédagogique sur un outil mobile. L’application est à la fois informative et formative avec des ressources variées. La ligne et la couleur avant pendant après ILA : une application interactive pour l’enseignement avec du texte, de l’audio, de la vidéo et des exercices. Informatique de gestion Tantôt partenaire, tantôt conseil, parfois développeur ou formateur, nous proposons à tous les gestionnaires un service personnalisé et réactif répondant à leurs besoins. La législation des marchés publics, toujours plus complexe, a conduit les services administratifs à s’équiper d’un logiciel de préparation et de suivi de marchés. Dans l’attente d’une interopérabilité complète avec la gestion comptable et financière, l’outil permet la création de marchés qui suivent les dernières recommandations du législateur. La création d’un entrepôt de données comptables et financières devrait également permettre un meilleur contrôle de gestion. MINES PARISTECH BIBLIOTHÈQUE ET DOCUMENTATION Directrice : Clothilde Zur Nedden — [email protected] Les catalogues : http://bib.mines-paristech.fr + 20 % d’entrées sur le site de Paris ; + 37 % de prêts de documents à Paris et +15 % sur le site de Fontainebleau ; 6 500 titres de revues électroniques en texte intégral accessibles dans les 4 bibliothèques. Préparer l’avenir dans la perspective du futur campus Trois années de modernisation ont permis aux bibliothèques de l’École de s’insérer dans les réseaux internationaux de diffusion de l’information scientifique et technique. Un catalogue unique, le signalement des collections dans le Sudoc, le portail des publications de MINES ParisTech et la refonte du portail documentaire sont autant d’atouts pour proposer des ressources numériques enrichies et valoriser la production des chercheurs. En 2011, les fonds patrimoniaux feront l’objet de toute notre attention grâce, notamment, aux projets de numérisation. Une activité de prêt inter-bibliothèques accrue en tant qu’emprunteur (articles et monographies), tous sites confondus Le portefeuille d’abonnements a été analysé de manière à reconduire les titres les plus utilisés. Une démarche plus qualitative est désormais nécessaire et la mise en place, en 2011, d’un conseil permettant d’évoquer les questions documentaires contribuera à appuyer les décisions d’intérêt général dans ce domaine. La refonte du portail documentaire est pratiquement achevée et la mise en place d’un métamoteur de recherche fédérée facilitera les recherches de nos utilisateurs. L’accès distant est fort apprécié et l’augmentation des formations en appui se distingue par l’augmentation de la consultation des bases de données et des bouquets en texte intégral. Les utilisateurs demeurent au centre de nos préoccupations La modernisation des espaces du site de Paris a permis d’améliorer l’accueil de nos utilisateurs (élèves, chercheurs…) et les services les plus recherchés. L’accès aux ressources numériques est favorisé par la mise à disposition de postes informatiques en salle de lecture et dans la salle de formation, tandis que la circulation des documents est facilitée par la présence d’une borne automatisée de prêt. L’accompagnement est renforcé par la présence permanente d’un bibliothécaire. Il est par ailleurs intéressant de noter que les formations à la recherche documentaire sont de plus en plus intégrées aux différents cursus (cycle ingénieur, masters et doctorat). À Fontainebleau, l’accueil des cycles français et internationaux de l’ISIGE et des CESAM, CESECO et CESPROMIN a mobilisé une partie de l’équipe, de même que la poursuite du cycle d’animations : expositions « Château et Forêt » et « Bicentenaire du corps des Mines ». Le portail des publications atteint son rythme de croisière http://hal-ensmp.archives-ouvertes.fr/ Les articles et thèses de nos chercheurs sont signalés et diffusés grâce au portail des publications. Les collections, représentatives des domaines d’excellence de MINES ParisTech, sont enrichies par les dépôts des années antérieures à 2010. L’ensemble est articulé en totale cohérence avec le portail du PRES ParisTech, afin de renforcer la visibilité de la production des écoles partenaires. Le fonds patrimonial, un gisement historique à exploiter La numérisation du fonds patrimonial s’est poursuivie, en étroite collaboration avec le Centre de recherche en informatique. Tout d’abord, 2010 a vu la fin de l’opération « Journal et Annales des mines », avec la numérisation des années 1900-1914. Puis la Bibliothèque a bénéficié du don des remarquables photos - couvrant une période allant de 1897 à 1936 - de Félix LeprinceRinguet, ingénieur des Mines, géologue, grand voyageur, photographe talentueux et ancien directeur de l’École. Ce don, de son petit-fils Bruno Turquet, a entraîné une nouvelle campagne de numérisation, accompagnée de la création d’un site web, réalisé par Benoît Pin (CRI). Boukhara (Ouzbékistan), marché au coton, 1899 (Don). 23 24 RAPPORT D’ACTIVITÉ 2010 MUSÉE DE MINÉRALOGIE Directrice : Lydie Touret — [email protected] — 01 40 51 91 39 Heures d’ouverture mardi à vendredi : 13 h 30 à 18 h samedi : 10 h à 12 h 30 et 14 h à 17 h www.mines-paristech.fr/Fr/Services/Musee/musee.html La collection de minéralogie de MINES ParisTech représente un précieux inventaire de la diversité géologique de notre planète. Mémoire de l’École, elle constitue à la fois une banque de données, un conservatoire et une bibliothèque. Source de toutes les substances utiles, les minéraux sont aussi les messagers de l’histoire de la Terre et des autres corps célestes, portant en eux, depuis des millions d’années, des potentialités prometteuses à l’exemple des nanotubes de carbone et fullerènes (shungite de Carélie). L’informatisation des fonds a permis de parfaire et de réaliser de nombreuses activités au service de MINES ParisTech, mais aussi dans le cadre de sa mission de communication et d’ éducation scientifique. Action scientifique Analyse et fourniture d’échantillons de référence aux musées de France, à l’Institut de minéralogie et physique des milieux condensés (Université PM Curie) au G2R-Nancy (Université Henri Poincaré) à l’European Synchrotron Radiation Facility de Grenoble et au Laboratoire de géologie de l’École normale supérieure (Ulm). Le Musée est régulièrement consulté pour des interprétations archéologiques, mais aussi comme expert concernant l’exploitation de filon de Quartz UHP (Ultra High Purety) mauritanien. Espèces nouvelles : dépôt, par les inventeurs, des types de la parasterryite, IMA n° 2010-33, du cotype de la fougéritve ainsi que des types associés de la trébeurdenite et de la mössbauerite. La notion de type n’existe pas en pétrographie, mais les lames minces de référence sont un élément indispensable de classification des roches. Le Musée possède ainsi un riche fonds historique, remontant aux inventeurs de la Microscopie pétrographique (F. Mallard, A. Michel-Lévy). Ce fonds, en cours d’inventaire, a été considérablement enrichi en 2010 par le don de la collection de référence de lames pour inclusions fluides de l’Université Libre d’Amsterdam (Pays-Bas). Accueils : Colloque Christian Colliex (LPS-(S)TEM, Université Paris-Sud) ; Codem (Conférence des directeurs des écoles des mines) ; Conférence des grandes écoles et autres délégations. Enseignement Outre les cours régulièrement dispensés aux élèves de MINES ParisTech, le Musée participe à des enseignements sur les nanomatériaux et/ou la couleur des minéraux, dans le cadre de la semaine Athens, de la Convention ENSAD-MINES ParisTech. Les cours d’ABC Mines (Minéralogie, Microscopie pétrographique) sont également suivis par des participants venus du milieu professionnel (IFP, Institut national de gemmologie, Laboratoire du Louvre…) Diffusion de la connaissance Le Musée a participé à toutes les opérations européennes de «portes-ouvertes». La Nuit des Musées ou les Journées du Patrimoine ont ainsi accueilli plusieurs milliers de visiteurs. Les interventions auprès du plus large public ne se bornent cependant pas à ces actions ponctuelles. Le Musée a également activement participé à la remise des prix des Olympiades des Géosciences 2010, à la Journée de l’Excellence et de la Réussite, ainsi qu’à l’ouverture sociale et autres actions de tutorat conduites par MINES ParisTech. D’autres travaux, participations extérieures, ponctuent les activités in-situ. Peuvent être mentionnées les invitations à des congrès et conférences, les rédactions de publications : «Minéraux Uranifères» (Minéraux et Fossiles), «L’École des Mines dans les Alpes» (Münchner MineralienTage). Divers autres articles sont également parus dans des revues spécialisées, comme le Règne Minéral (France) ou Mineralogical Almanach (Russie). Le Musée encadre également de multiples organisations de géologues amateurs (Terrae Genesis, Géologues Franciliens, SAGA, LAVE ). Mission de conservation Assurant la présidence de la Commission Musée de l’IMA (International Mineralogical Association), le conservateur du Musée a dirigé deux réunions, l’une à Budapest (20e IMA) et l’autre à Munich, ayant respectivement pour mission d’instaurer une politique commune et coordonnée d’inventaire, de préservation du patrimoine de l’humanité. Exposition « Notre Terre, ce Joyau » (mai-août 2010) Grâce à l’aide de la Société Total, une exposition de prestige a pu être mise en place dans les locaux de l’École. Objets saisissants, cristallisations «magnétiques» ont ainsi marié Art et Science. MINES PARISTECH 25 PRESSES DES MINES Directrice : Silvia Dekorsy — [email protected], [email protected] — fr 01 40 51 93 17 http://www.mines-paristech.fr/Presses 4 missions des Presses des Mines ■■ permettre la diffusion du savoir scientifique auprès d’un large public ; ■■ pérenniser le rayonnement des Écoles des mines en particulier ; ■■ étudier tous les manuscrits scientifiques avec des experts réputés ; ■■ publier les actes de colloques des Écoles des mines en proposant un conseil en édition. Un cadre d’édition pour les enseignants chercheurs de l’École Les Presses des Mines, dont Transvalor - filiale d’Armines - est l’éditeur, proposent une solution éditoriale nouvelle et adaptée aux travaux scientifiques de haut niveau qui, trop souvent, ne connaissaient pas de publication du fait de leurs tirages réduits. Les Presses des Mines se fondent sur un concept particulier de micro-édition qui se distingue par de multiples tirages limités, pour répondre de façon très réactive à la demande d’un public exigeant et spécialisé. La publication offre aux scientifiques une visibilité inédite auprès d’un public large et international. Un comité éditorial auquel participent seize spécialistes de différents domaines scientifiques, mais aussi des rédacteurs et des communicants des différentes écoles des Mines, examine chaque projet. La distribution Les Presses des Mines ont noué un partenariat avec GEODIF EYROLLES pour la distribution dans les librairies de France et des pays francophones, et avec Polytechnique Montréal pour le Québec. Faits marquants 2010 Avec le CSI : organisation d’une table ronde à l’occasion de la sortie de l’ouvrage de Cyril Lemieux Un président élu par les médias? Regard sociologique sur la présidentielle de 2007. En présence de l’auteur, avec Jean-Louis Missika, Adjoint au maire de Paris, chargé de l’innovation, de la recherche et des universités et Thomas Legrand, journaliste à France-Inter. Avec la Bibliothèque : organisation d’une conférence du professeur Michel Durand-Delga, de l’Académie des sciences, à l’occasion de la parution de son ouvrage Marcel Bertrand (1847-1907), génie de la tectonique. Publication d’un livre en hommage à Michel Callon, Débordements, pour son départ à la retraite. Michel Callon a marqué les sciences humaines et sociales par sa production académique, par ses activités d’animateur de la communauté scientifique et par son rôle de médiateur entre la recherche et le monde de la politique, de l’administration et de l’entreprise. Plusieurs dizaines d’auteurs explorent, dans cet ouvrage, les sentiers vers lesquels les a conduit la pensée de Michel Callon. ■■ 20 nouvelles publications par an ; ■■ Un catalogue de plus de 130 titres ; ■■ Plus de 400 auteurs ; ■■ 11 collections. 26 RAPPORT D’ACTIVITÉ 2010 MINES PARISTECH F Les cycles Les principes pédagogiques L’École mène de nombreuses actions de formation, parmi lesquelles figurent historiquement le cycle des Corps techniques de l’État et le cycle Ingénieurs civils. L’un assure la formation d’une vingtaine d’ingénieurs du Corps des mines, l’autre conduit environ 150 élèves - issus des classes préparatoires aux grandes écoles, de l’École polytechnique ou d’universités françaises ou étrangères - au diplôme d’Ingénieur civil des Mines de Paris. L’École délivre également, pour des titulaires d’un DUT ou d’un BTS ayant déjà une expérience professionnelle, un diplôme d’ingénieur de l’Institut supérieur des techniques. Les cycles de formation de MINES ParisTech, d’une grande diversité, sont conçus autour de quelques grands principes. Depuis une dizaine d’années, les Mastères spécialisés se sont fortement développés. MINES ParisTech propose 13 mastères spécialisés à temps plein, actifs en 2010, et 5 en temps partagé, dans les domaines d’excellence de sa recherche. L’École anime, par ailleurs, 4 cycles spécialisés du Centre d’études supérieures des matières premières (CESMAT). On observera également une montée en puissance des BADGE. Environ 90 thèses de doctorat sont soutenues chaque année à l’École, dans 19 spécialités doctorales. La formation doctorale, dans le cadre de la recherche partenariale, fait partie des formations phares de MINES ParisTech. Elle jouit d’une réputation internationale d’excellence sur le plan académique et constitue une référence pour les entreprises. Les enseignants sont presque toujours des chercheurs des laboratoires de l’École, en contact fréquent avec les industriels qui leur soumettent leurs problèmes. Ils transmettent un savoir à jour et en adéquation avec les besoins du monde socioéconomique. Ils sont jugés sur la qualité de leur travail de recherche, mais aussi sur leurs qualités pédagogiques et leur disponibilité vis-à-vis des étudiants qui évaluent régulièrement la qualité des prestations qu’ils reçoivent. Sélectionnés avec le plus grand soin pour leur motivation et leur aptitude à tirer parti d’un enseignement à très haute valeur ajoutée, les élèves bénéficient d’un suivi individuel pendant l’ensemble de leur scolarité, dont la qualité est un élément essentiel de la réputation de l’École. Enfin, le terrain occupe une place importante dans tous les cycles de formation. La plupart des cycles comportent des stages avec tuteurs dans des entreprises ou des laboratoires, en France ou à l’étranger, qui permettent aux élèves de compléter leur formation théorique et de féconder leur réflexion par le traitement de problèmes concrets d’ingénierie, de recherche ou d’organisation. Évolution du nombre des diplômes Cycle de formation 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 Ingénieurs Civils 120 119 112 111 105 117 159 130 140 128 146 121 Master Pro rattaché au cycle Ingénieurs Civils 7 10 4 17 Corps Techniques de l’État 19 15 13 13 16 16 18 16 16 17 16 21 Institut Sup. des Techniques 9 12 11 8 13 - 13 10 10 13 13 13 Masters professionnels (en partenariat) - 36 56 54 60 46 52 Institut Sup. d’Inform. & d’Automatique 14 9 16 13 10 11 8 9 7 Mastères Spécialisés (MS) (à temps plein) 89 148 127 184 *221 *238 *249 *185 *214 170 174 183 Executive Mastères Spécialisés (à temps partagé) 9 12 44 49 67 97 BADGE - 13 10 17 25 Cycles du CESMAT 47 38 40 33 38 34 34 35 40 40 48 41 DEA / Masters recherche 40 43 47 34 48 7 1 Doctorats 71 85 98 77 99 83 90 116 86 83 97 91 Total 409 469 464 473 550 506 617 569 631 580 628 661 *) en incluant les diplômes en Masters européens ENR et ECPCEM 27 28 RAPPORT D’ACTIVITÉ 2010 Effectifs des cycles de formation CYCLE Ingénieurs civils (IC) 1ère année 2e année e 3 année et fin de scolarité (1) Master professionnel rattaché au cycle ingérieurs civils Stratégies énergétiques Corps techniques de l’État (CTE) 1ère année 2e année 3e année Institut Supérieur des Techniques (IST) 1ère année 2e année Mastères spécialisés, temps plein Optimisation des systèmes énergétiques (OSE) Ingénierie et gestion du gaz (Gaz) Management international de l’énergie (ALEF) Énergies renouvelables (ENR) Ingénierie et gestion de l’environnement (IGE) Management international de l’environnement (ENVIM) Management industriel & systèmes logistiques (MISL) Management des syst. d’info. & des techno. (MSIT) (2) Maîtrise des risques industriels (MRI) Computational mechanics (COMPUMECH) Comportement des matériaux et dim. struct. (COMADiS) Materials Engineering (MATMEF) Ingénierie des véhicules électriques (IVE) Executive Mastères spécialisés, temps partagé Management QSE et développement durable (QSE-DD) Fac. hum. et organis. du managt. de la sécu. ind. (FHOMSI) (3) Management méthode et pratiques (MMP) Management des syst. d’info. et des techno. (MSIT) (2) Ingén. production et infrastruct. en syst. ouverts (IPISO) BADGE accrédités par la CGE Management associatif (ADEMA) Management de la dématérialisation (DAE) Énergies renouvenables : enjeux et filières (ENR) Cycles du CESMAT Géostatistique (CFSG) Exploitation à ciel ouvert (CESECO) Évaluation économique de projets miniers (CESPROMIN) Administration publique des mines (CESAM) Doctorants (encadrés à MINES ParisTech) 1ère année 2e année 3e année Prolongation Totaux Durée 3 ans 18 mois 3 ans 2 ans 12-16 mois 12-24 mois 6 mois 6-9 mois 3 ans el pp 11 ont rs dontinue Diplômes Ra /2010 t /20 d nge 0 9 1 on 0 a 2010 20 20 F. c étr 439 103 164 172 21 21 60 24 15 21 28 28 — 187 17 19 17 15 20 11 19 26 16 11 6 10 — 57 16 17 — 12 12 25 17 8 — 41 7 12 13 9 444 138 109 105 92 1 302 463 100 178 185 14 14 66 20 24 22 20 12 8 211 17 34 19 12 23 13 19 28 14 6 8 6 12 84 13 17 37 17 — 26 18 8 — 45 10 12 11 12 442 104 132 103 103 1 371 92 9 48 35 14 14 — — — — — — — 83 4 23 9 7 2 6 10 7 5 2 3 2 3 39 — — 37 2 — — — — — 44 10 11 11 12 180 44 54 44 38 535 — — — — — — — — — — — — — 40 — 15 6 2 4 1 8 — 4 — — — — 67 13 17 37 — — 9 1 8 — 42 9 11 10 12 — — — — — 158 121 — — 121 17 17 21 — — 21 13 — 13 183 17 17 17 15 20 11 22 23 16 9 6 10 — 97 14 17 37 17 12 25 17 8 — 41 7 12 13 9 91 1 — 31 59 609 1) élèves polytechniciens restant 21 mois à l’École. 2) mastère en collaboration avec HEC. 3) mastère en collaboration avec ESCP-Europe. Formations en partenariat avec d’autres institutions Masters professionnels Mobilité et véhicules électrique (MVE) Transport et développement durable (TRADD) Gestion et traitement des eaux, des sols et des déchets (GTESD) Nuclear Energy 2 ans 101 — 3 50 38 13 89 113 53 36 8 83 113 50 33 5 — — — — — 52 — 26 17 9 MINES PARISTECH 28 29 LES INGÉNIEURS CIVILS Responsable : Nicolas Cheimanoff — [email protected] — Tél. : 01 40 51 91 36 http://www.mines-paristech.fr/ingenieurcivil À la création de l’École, en 1783, l’exploitation et la transformation des matières premières représentaient l’essentiel du développement de l’activité économique des pays européens. L’art des mines était, par excellence, celui où devait s’exercer l’esprit scientifique. Depuis lors, L’École perpétue sa vocation à investir de nouveaux domaines d’action, à la pointe des sciences et des techniques et des évolutions de l’industrie et des services. Ainsi, en-dehors des secteurs où ses compétences sont reconnues de longue date, qu’il s’agisse des industries extractives, des sciences de la terre ou des matériaux, l’École a développé un potentiel très important en mathématiques appliquées, génie des procédés, biotechnologies, énergétique et sciences économiques et sociales. connaissances fondamentales et de savoir-faire pratiques. Elle s’attache à leur donner les moyens d’être de futurs créateurs de richesses et des acteurs très recherchés des entreprises. Admission dans le cycle en 2010 Admission sur concours en 1ère année : ■■ 96 élèves ainsi répartis : 45 issus de la filière MP, 19 de la filière PC, 27 de la filière PSI, 3 de la filière PT, et 2 de la filière TSI. Admission sur titres en 1ère année : ■■ 3 élèves, dont 1 issu de la filière ATS, et 2 titulaires d’une licence de l’Université ou d’un titre étranger équivalent. Admission sur titres en 2e année : ■■ en voie généraliste : 17 élèves titulaires d’une maîtrise de l’Université ou d’un titre étranger équivalent. ■■ en voie spécialisée : 33 élèves de Polytechnique et des ENS. Un des premiers objectifs du cycle Ingénieurs civils des Mines de Paris est de rester proche de la pratique et du concret, qui doivent être connus et maîtrisés à l’aide de savoirs et d’outils théoriques. La pratique se traduit par des stages industriels intégrés à la scolarité, des projets réalisés en équipe et un important travail personnel d’option sur un sujet exécuté en liaison avec des ingénieurs en fonction dans l’industrie, et sous la direction du corps enseignant. L’École remplit ainsi sa première fonction de diffusion de savoirs et de savoir-faire. Par ailleurs, dans un monde économique en constante évolution, largement ouvert aux échanges internationaux, l’École a pour deuxième mission de rendre ses élèves capables de travailler dans un environnement changeant et multiculturel. À la sortie de l’École, les « Mineurs » auront d’importantes responsabilités professionnelles ; ils sauront d’autant mieux anticiper, prévoir et s’adapter que leur formation se sera déroulée dans une institution qui évolue et innove, une école ouverte sur le monde. L’École donne ainsi une grande importance aux enseignements relevant d’acquisition de savoir être, de faire savoir et de savoir-faire. Dans cet esprit, différents enseignements sont consacrés à l’étude de controverses (dimension sociologique des grands problèmes de société), à la découverte des métiers de l’ingénieur généraliste dans ses principales composantes (MIG), et à la promotion de l’autonomie, de la prise de risque et de l’esprit d’initiative (Acte d’entreprendre). Ainsi, MINES ParisTech propose à ses élèves du cycle Ingénieurs civils une formation pluridisciplinaire, généraliste, à fort contenu technique, scientifique et socioéconomique, leur permettant, grâce à un corps enseignant de haut niveau et par des activités pédagogiques diversifiées, d’acquérir un solide bagage de Admission dans le master Stratégies énergétiques : ■■ 6 étudiants étrangers. Étudiants visiteurs en 2e et 3e année : ■■ 26 étudiants européens et/ou étrangers. Sur l’ensemble du cycle, on compte cette année 107 étudiants étrangers (22 %) et 124 jeunes femmes. Les trois années du cycle La première année est marquée par la fin des enseignements de niveau « bachelor » et par une rupture pédagogique avec les classes préparatoires : ■■ les modules d’initiation aux métiers d’ingénieur généraliste (MIG) : 4 semaines d’immersion dans les Centres de recherche et les entreprises ; ■■ le stage d’observation en géologie se déroule sur 2 semaines, dès le mois d’octobre ; ■■ les Controverses ; ■■ l’Acte d’entreprendre : un projet personnel mené en 2 ans. La deuxième année est consacrée aux sciences de l’ingénieur. La possibilité d’un semestre académique à l’étranger est offerte au 3e semestre en formation « graduée » ; parallèlement, un « mi-temps recherche » peut aussi être proposé aux élèves, en collaboration avec les centres de recherche de l’École. La troisième année est consacrée aux options. L’accueil d’étudiants étrangers du meilleur niveau est une priorité de l’École qui souhaite leur proposer une gamme d’offres diversifiées. La 3e année, organisée autour des options, répond en partie à cet objectif. La scolarité est organisée en semestres d’une durée comprise entre 16 et 20 semaines, l’ensemble de la scolarité, pour les élèves admis en 1ère année, constituant un minimum de 120 semaines. 30 RAPPORT D’ACTIVITÉ 2010 La diversité des activités pédagogiques, des modalités et des moyens utilisés pour les mettre en œuvre, contribue au développement de qualités essentielles pour l’ingénieur. Ainsi, tout au long de leur cursus, les élèves du cycle Ingénieurs civils ont l’occasion de découvrir le travail en équipe (réalisation de projets), la communication écrite (rédaction de rapports de stage, de curriculum vitae, de lettres de motivation…) et orale (soutenance de projets, conduite de réunion…). La taille réduite des promotions (une centaine d’élèves par année de formation) favorise des approches pédagogiques variées et permet un véritable tutorat. Les stages Trois séquences en entreprise sont intégrées à la scolarité obligatoire : ■■ un stage d’exécution (4 semaines en première année) en milieu industriel ; ■■ un stage ingénieur (12 à 16 semaines en deuxième année) au cours duquel un travail réel d’ingénieur est effectué à l’étranger ; ■■ un travail d’option (équivalent de 4 mois à temps plein en 3e année) . Un stage long d’une année est possible entre la deuxième et la troisième année. Nombre minimal d’heures suivies par les élèves (par type d’activité) Type d’enseignement 1ère année Enseignement de tronc commun Enseignements personnalisés Langues vivantes Enseignements au choix Activités d’option (dont travail en entreprise) Stage en entreprise et à l’international Activités physiques et sportives (facultatif) Cycles culturels (facultatif) 2e année 3e année 226 98 115 263 75 420 138 13 78 – 30 138 750 – 63 13 320 309 120 20 – 140 151 23 Quelques Actes d’entreprendre de 2010 S2C, Souris sans contraintes Permettre aux personnes à mobilité réduite d’utiliser un ordinateur grâce à une souris adaptée. Eureka Eau et Cahier Vert Accompagnement d’un collège avec un projet sur l’eau et animation de l’association Cahier vert pour le tutorat de lycéens. Acte d’entreprendre À leur entrée en 1ère ou en 2e année (pour les admis sur titres), les élèves choisissent seuls, ou de préférence en équipe, un projet personnel – dans le domaine scientifique, technique, social, culturel ou humanitaire – qu’ils doivent mener à bien avant la fin de la seconde année. Tout au long de sa démarche, l’élève est accompagné par un tuteur qui peut le conseiller dans son travail et lui faciliter les contacts extérieurs. L’acte d’entreprendre permet aux élèves de se confronter à la réalité d’une gestion de projet mené avec des partenaires extérieurs à l’École et sur une longue durée (2 ans). Rivotra Prévention des risques cycloniques auprès des enfants de Madagascar à l’aide d’un jeu de cartes. qui insiste sur l’acquisition de méthodes, ou de démarches, plutôt que de savoirs. C’est aussi l’occasion de découvrir les centres de recherche de l’École, et d’acquérir des éléments de culture industrielle lors de visites et conférences. Modules d’initiation aux métiers de l’ingénieur généraliste (MIG) L’idée générale est, pour les élèves, de réaliser une micro-étude de développement. Pour cela, ils doivent mesurer le problème à l’occasion de visites industrielles, connaître les outils scientifiques et techniques disponibles dans les centres de recherches, et proposer une solution (mini-projets). Une soutenance orale, réalisée par le groupe d’élèves de chaque module, est faite devant un public et un jury ouverts sur l’extérieur de l’École (industriels, journalistes, personnalités). Un rapport écrit est aussi réalisé. Ces modules ont pour objectif la mise en relation rapide des élèves avec les problèmes posés à l’ingénieur manager d’aujourd’hui, dans toutes les composantes du métier. Ils sont fondés sur une rupture pédagogique Les MIG ont été adaptés pour s’inscrire dans le cursus des élèves admis sur titres (AST) en seconde année. MINES PARISTECH Les MIG en 2010 Responsable : Marc Lucas Coordinateurs : Daniel Abergel, Martine Audiguier, Chakib Bouallou, Dominique Bruel, Jacques Crépin, Evelyne Darque-Ceretti, François Goulette, François-Pascal Neirac, Valérie Roy En 1ère année ■■ ALEF : La fusion : terre ou solaire ? (CEP Sophia) ■■ BARRAGE : Aménagement hydro-électrique du barrage de Cusset (GEOSCIENCES & EDF) ■■ CARTO 3D : Cartographie 3D urbaine et mobilité (CAOR) ■■ EAU : Développement d’un procédé membranaire pour la réutilisa- tion des eaux résiduaires (CEP Paris) ■■ NUCLÉAIRE : Prolongation de la durée de vie des centrales nucléaires (MAT) ■■ SANTÉ : Infection par le virus VIH : comment dépister les porteurs qui s’ignorent ? (CBIO & CGS) ■■ SEL : Exploitation du sel en couches, économie du sel et gestion de l’environnement (GEOSCIENCES) ■■ SENSO : Aspect sensoriel dans les transports (CEMEF) année ou travail d’option en 3e année. Au total, chaque élève de l’École passe au minimum quatre mois à l’étranger pendant sa scolarité ; ■■ une partie des élèves admis en 1ère année (environ 30 %) a choisi d’effectuer le 3e semestre (début de la 2e année) dans une université étrangère sélectionnée par l’École. En 2010, cette possibilité a été offerte pour le MIT et Caltech aux USA, Polytechnique Montréal au Canada, Hong-Kong University en Chine, NUS à Singapour, l’Université de Séoul en Corée, Tokyo Tech au Japon, l’Université de Novossibirsk en Russie, l’Université de Queensland et de New South Wales en Australie, l’Université de Sao Paulo et de Campinas au Brésil et l’Université Catholique de Lima au Pérou. Dans la plupart des cas, ce semestre académique peut être pris en compte par les universités étrangères pour l’obtention d’un double diplôme, après un complément effectué à l’issue de la scolarité à l’École ; ■■ en outre, dans certaines conditions, la possibilité est offerte d’effectuer une année de césure entre la 2e et la 3e année en entreprise à l’étranger (une quarantaine d’élèves concernés en 2010/2011). ■■ SYSTÈMES EMBARQUÉS : Conception de systèmes embarqués (CMA) En 2e année (nouveaux élèves admis sur titres) ■■ SÉCURITE INDUSTRIELLE : Application à un site Arkema (CRC Sophia) Entre parenthèses, les Centres de recherche de l’École principalement impliqués. Les enseignements au choix (ou « enseignements spécialisés ») À différents moments de leur scolarité, les élèves doivent choisir un minimum d’enseignements spécialisés pour valider un nombre d’unités de valeurs imposé, semestre par semestre. Leur proportion croît constamment tout au long de la scolarité. Le choix des enseignements spécialisés par les élèves est libre, les responsables d’options étant toutefois en droit de conseiller certains enseignements (au maximum 50 % du volume à choisir par l’élève). Des enseignements spécialisés se déroulent en parallèle et sont parfois proposés simultanément aux élèves de 2e et de 3e année. Certains ne sont pas dispensés tout au long d’un semestre, mais se déroulent en une semaine. L’ouverture internationale Les entreprises fonctionnent aujourd’hui dans une économie totalement mondialisée. Elles cherchent ainsi à recruter de jeunes cadres parfaitement aptes à travailler au sein d’équipes multi-culturelles et à diriger des projets multi-localisés. Dans le but de développer cette dimension internationale, l’École a décidé d’accroître fortement les échanges d’étudiants par différents moyens : L’envoi d’élèves en formation à l’étranger durant une partie significative de leur scolarité (formation et stages) : ■■ tous les élèves ont l’obligation de faire au moins un stage industriel à l’étranger : stage d’ingénieur entre la 2e et la 3e Le développement de l’accueil d’étudiants étrangers : à la rentrée 2010, l’École a accueilli 25 % d’étudiants étrangers dans son cycle ingénieur, avec 28 nationalités représentées. Ceci est obtenu par l’accroissement constant du nombre d’institutions partenaires et la consolidation de ces accords. Une meilleure lisibilité de son offre de formation : l’École se présente maintenant comme une «graduate school» (cf. site web en anglais : www.mines-paristech.eu) avec des formations à deux niveaux : ■■ Master (graduate) ■■ le cycle Ingénieurs civils des Mines de Paris, en 3 ans ; ■■ un cycle «master of Sciences and executive engineering» en 2 ans correspondant aux deux dernières années du cycle Ingénieurs civils ; ■■ les diplômes nationaux de master (DNM). ■■ Post master (post graduate) ■■ le doctorat ; ■■ les mastères spécialisés. Le tout s’accompagne de l’adoption des crédits ECTS et du supplément au diplôme suivant les normes européennes. La création de nouvelles formations ciblées pour un public international, les masters DNM et masters conjoints : l’École a mis en place des masters en collaboration avec les écoles de ParisTech. Suite à la mise en œuvre quasi générale de la réforme de Bologne en Europe, MINES ParisTech cherche aussi à développer des cursus de masters conjoints sur la base de cursus existants et facilement mutualisables. Le développement d’accords de coopération avec des institutions étrangères sélectionnées avec différentes modalités possibles : ■■ accord d’échange non diplômant, de type Erasmus (une quarantaine d’accords) ; 30 31 32 RAPPORT D’ACTIVITÉ 2010 ■■ accord d’échange diplômant et de double diplôme (une ving- taine d’accords) : moyennant le suivi de deux années du cycle Ingénieurs civils, l’étudiant étranger obtient le diplôme d’ingénieur civil des Mines de Paris (et le grade de master) et le diplôme de son institution d’origine ; ■■ accord de recrutement par concours d’étudiants de niveau bachelor, comme c’est déjà le cas en Chine sous l’égide de ParisTech dans plusieurs universités. Ceci passe par une plus grande implication de l’École dans ses réseaux nationaux et internationaux. MINES ParisTech développe ainsi, avec ParisTech et avec le GEM, plusieurs actions internationales de coopération et d’échanges d’étudiants, tant en Asie (Chine, Inde, Corée du Sud, Singapour, Thaïlande, Vietnam) qu’en Amérique Latine (Brésil, Chili, Argentine et Mexique) ou dans les pays de l’Est (Russie, Pologne, Ukraine, République tchèque) et du Moyen Orient (Liban, Turquie). La recherche de l’accroissement de son partenariat d’entreprises : l’École est très liée au monde des entreprises françaises et étrangères. Pour assurer le développement de leurs implantations à l’étranger, les entreprises ont la nécessité d’avoir des cadres nationaux parlant français et ayant bénéficié d’une excellente formation d’ingénieur dans une grande école. Elles ont donc intérêt à financer des bourses, intégrées dans un véritable partenariat négocié, pour des étudiants étrangers. Un poste a été créé spécialement pour le développement de cette action, qui est aussi relayée plus globalement au niveau de ParisTech (action Fonds international). Des procédures d’accueil et d’intégration particulières visant à optimiser l’intégration des étudiants étrangers du cycle ingénieur : formulaires d’inscription en ligne français/anglais, obtention de bourses, facilitation de l’obtention du visa et de la carte de séjour et du permis de travail, personne administrative dédiée, journée d’accueil spéciale, visites pendant le stage de français préalable, accueil BDE, journées d’intégration, enseignement de FLE (Français langue étrangère) intégré au cursus. Les élèves ont l’obligation d’étudier deux langues étrangères (parmi onze proposées) et d’obtenir, avant la fin de leur scolarité, un diplôme extérieur dans la langue de leur choix (Proficiency mention bien, TOEFL 580 points ou TOEIC 850 points, ZMP niveau bien/très bien...). L’ouverture internationale s’exprime enfin par des cours organisés dans le cadre d’échanges universitaires avec de grandes institutions européennes (dans le cadre, entre autres, des semaines d’enseignements ParisTech Athens) et des enseignements de culture économique : La globalisation de l’économie mondiale, institutions européennes : Europe utile, une approche industrielle ; International contracts for large-scale projects… Les options L’École offre aux élèves 17 options au choix. L’option se déroule surtout en 3e année. En 2e année, une période de pré-option de deux semaines permet aux élèves de prendre contact avec la discipline. Ces connaissances sont approfondies pendant un mois complet en début de 3e année (cours, jeux d’entreprise, travaux pratiques, mini-projets, visites industrielles en France et à l’étranger). C’est ensuite en janvier et à partir d’avril que les élèves, seuls ou en binômes, se consacrent à leur sujet d’option proposé par une entreprise ou un organisme public. L’activité d’option représente un total de 22 semaines. Exemples de sujets soutenus en juillet 2010 ■■ Biotechnologie – Financement et développement d’une start-up de biotechnologies : soutien à l’équipe de management de l’entreprise et “business development” ; ■■ Développement industriel des procédés avancés – Étude et amélioration des centres de conditionnement des gaz médicaux ; ■■ Droit et économie de l’entreprise – Les niches sociales : suivi critique des évolutions intervenues depuis 2007 ; ■■ Économie industrielle – Impact de la politique du risque sur la trajectoire financière d’EDF ; ■■ Finance quantitative – Structuring a product for the Japanese market; ■■ Génie atomique – Détermination de l’emplacement optimal des sources secondaires pour l’EPR ; ■■ Géosciences – Nouvelle localisation des événements d’une crise sismique pré-éruptive du Piton de la Fournaise (La Réunion) ; ■■ Géostatistique – Réassurance des risques liés aux tempêtes européennes ; ■■ Gestion scientifique - Mon.évaluation-publique.fr : comment évaluer les projets de simplification administrative ? ■■ Ingénierie de la conception – Exploration et structuration de stratégies d’innovation pour la sécurité dans les transports publics ; ■■ Innovation et entrepreneuriat – Création de la start-up “1Year1Book” ; ■■ Machines et énergie – Optimisation de centrales à cogénération ; ■■ Management des systèmes d’information – Data intelligence appliquée au marketing ; ■■ Mareva – Exploration et cartographie autonomes par une équipe de robots ; ■■ Sciences et génie des matériaux – Analyse de la durée de vie d’une chambre de combustion de réacteur d’avion ; ■■ Sol et sous-sol – Étude de préfaisabilité d’une extension de la mine de talc de Rabenwald ; ■■ Systèmes de production et de logistique – Mise en place d’un projet de livraison express dans les grandes agglo mérations. MINES PARISTECH 32 33 LES AUTRES FORMATIONS DE NIVEAU MASTER Responsable : Nicolas Cheimanoff — [email protected] — Tél. : 01 40 51 91 36 http://www.mines-paristech.fr/masters http://master.paristech.fr L’École est associée à des universités ou avec d’autres écoles, en particulier dans le cadre de ParisTech, pour participer à un nombre significatif de Masters. Les enseignants-chercheurs de MINES ParisTech interviennent dans de nombreux masters. Voici une liste des principaux, classés par domaine de recherche : Ces formations de très haut niveau sont bâties sur le modèle standard international des Masters of science. Sigle Spécialités Établissements conjoints Responsables MINES ParisTech Sciences de la terre et de l’environnement SDUEE/ECH (HH) Environnements continentaux et hydrosciences (Hydrologie Hydrogéologie) UPMC, avec Universités Paris 7 et Paris 10, ENS Ulm, Museum, Agro ParisTech, ENS Géographie E. Ledoux (Géosciences) GCE/MSROE Génie civil et environnement/ mécanique des sols, des roches et des ouvrages dans leur environnement Centrale Paris, avec ENPC ParisTech, Polytechnique ParisTech, UPMC R. Cojean (Geosciences) SDUEE/GEO Géosciences UPMC, avec Universités Paris 7 et Paris 10, ENS Ulm, Museum, Agro ParisTech, ENS Géographie M.Thiry (Géosciences) GTESD Gestion et traitement des eaux, des sols et des déchets Agro ParisTech, avec ENPC ParisTech, ENSTA ParisTech, ESPCI ParisTech, Chimie ParisTech A. Gaunand (CEP) Énergétique et génie des procédés SDI/EE Énergétique et environnement UPMC, avec Arts et Métiers ParisTech D. Clodic (CEP) MVE Mobilité et véhicules électriques Arts et Métiers ParisTech, avec ENPC ParisTech, ENSTA ParisTech A. De La Fortelle (CAOR) NE Nuclear energy Université Paris 11, avec INSTN, ParisTech, Centrale Paris, Supélec D. Mayer (CEP) SE Stratégies énergétiques MINES ParisTech P. Rivière (CEP) TRADD Transport et développement durable ENPC ParisTech, avec Polytechnique ParisTech J. Adnot (CEP) Mécanique et matériaux BME/BS² Bioingénierie (Biomedical Engineering)/ biomécanique & biomatériaux/ macromolécules, tissus, prothèses Université Paris 5, avec ParisTech L. Corté (MAT) MAGIS Matériaux et sciences de l’ingénieur ENS Cachan, avec Arts et Métiers ParisTech, UPMC, Polytechnique ParisTech, Telecom H. proudhon (MAT) MSE Matériaux pour les structures et l’énergie Université Paris 11, avec Chimie ParisTech, INSTN, Université paris 12, Centrale Paris Y. Bienvenu (MAT) P3M/P3M Physique des matériaux, mécanique et modélisation numérique Université de Nice, avec ISITV, CNAM M. Vincent (CEMEF) 34 RAPPORT D’ACTIVITÉ 2010 Sigle Spécialités Établissements conjoints Responsables MINES ParisTech Mathématiques et systèmes IST-EEA/ATSI Automatique et traitement du signal et des images Université Paris 11, avec ENS Cachan, Supélec J. Lévine (CAS) BME/BIM Bioingénierie (Biomedical Engineering)/ bioimagerie Université Paris 5, avec ParisTech E. Decencière (CMM) MVA Mathématiques/ vision/ apprentissage ENS Cachan, avec Université Paris 5, Centrale Paris, Polytechnique ParisTech, Telecom ParisTech P. Rouchon (CAS) OIV Optique, image & vision D. Jeulin (CMM/MAT) Université de St Etienne, avec EMSE, IOGS Économie, management, société SVTE/EDDEE Économie du développement durable, de l’environnement et de l’énergie Université Paris 10, avec Agro ParisTech, ENPC M. Glachant ParisTech, Polytechnique ParisTech, EHESS, (CERNA) INSTN, IFP GDO Gestion et dynamique des organisations Université Paris 10, avec Polytechnique ParisTech, ESCP-EAP, ENA F. Kletz (CGS) MTI Management de la technologie et de l’innovation Université Paris 9, avec INSTN, ENS Cachan A. Hatchuel (CGS) MOPP Management des organisations et politiques publiques Université Paris 10, avec Polytechnique ParisTech, ESCP-EAP, ENA F. Kletz (CGS) MODO Modélisation, optimisation, décision, Université Paris 9 organisation A. Hatchuel (CGS) PIC Projet, innovation, conception B. Weil (CGS) UMLV, avec Polytechnique ParisTech Master SE : « Stratégies énergétiques » Responsables : Philippe Rivière (CEP) et Gilles Le Blanc (CERNA) Le master Stratégies énergétiques (MSE) est rattaché au cycle des Ingénieurs civils. Objectifs Rendre les étudiants aptes à participer à l’élaboration des politiques énergétiques de leur entreprise ou de leur pays, en lien avec les entreprises du secteur. Ce Master est destiné prioritairement à des étudiants étrangers provenant des universités partenaires de MINES ParisTech dans le cadre des programmes de mobilité (Erasmus, Unitech, Singapour, Chine…). Ce Master est rattaché à la 3e année du cycle Ingénieurs civils de MINES ParisTech. Il recrute au niveau M1 ou Bac+4. Il est délivré en français et est sanctionné par un diplôme de Master ParisTech. ■■ Durée : 18 mois. ■■ Effectifs au 31 décembre 2010 : 14 étudiants étrangers ■■ Site web : http://masterenergy.mines-paristech.fr MINES PARISTECH LES MASTÈRES SPÉCIALISÉS Responsable : Jean-Christophe Sauriac - 01 40 51 90 38 [email protected] – www.mines-paristech.fr/ms LES MASTÈRES SPÉCIALISÉS Depuis 1987, plus de 2800 étudiants ont reçu le diplôme de Mastère spécialisé (MS) de MINES ParisTech, accrédité par la Conférence des grandes écoles. Les Mastères spécialisés se répartissent en 14 Mastères spécialisés temps plein, dans le cursus de la formation initiale, et en 5 executive Mastères spécialisés, décrits dans le chapitre suivant dédié à la formation continue. Spécificité des Mastères spécialisés temps plein Ces formations de niveau Post Master (Bac+6) apportent une spécialisation et une expertise de haut niveau. Elles sont créées spécifiquement pour répondre aux besoins des entreprises, de l’industrie ou de la recherche. Elles forment des étudiants immédiatement opérationnels en entreprise. Avantages des Mastères spécialisés de MINES ParisTech Les Mastères de MINES ParisTech sont rattachés à la Direction de la Recherche, ce qui induit une véritable collaboration et implication entre enseignants-chercheurs, étudiants et industriels ; en voici les principales caractéristiques : ALEF : Alternatives pour l’énergie du futur International Energy Management En partenariat avec l’INSA de Lyon et l’Université de Tsinghua (Chine). Année de création : 2007. Responsable : François-Pascal Neirac (CEP Sophia Antipolis). Effectifs 2010/2011 : 19 étudiants, dont 9 étrangers Objectifs : former les futurs cadres du secteur énergétique dans sa dimension internationale grâce à une immersion de 15 mois dans le monde de l’énergie sous tous ses aspects : technologies, impacts environnementaux, aspects institutionnels… Il intègre également une formation spécifique au management de l’innovation. Débouchés : managers et experts du monde énergétique, volontaires à l’international. Faits marquants : le Business Group « Renewables » d’Areva est devenu le premier parrain officiel d’ALEF. Il s’est engagé à recruter 3 élèves par an pendant 4 ans. Schneider a également désigné ALEF comme l’une de ses voies stratégiques de recrutement. Nombre de diplômés : 11 dont 100 % en activité Entreprises d’accueil : TOTAL, EIFER, AREVA, Estin & Co, Voltalia, Schneider Electric, Finaxo, Hydromeca, HELION, INES, Suez Environnement. ■■ la très grande qualité de l’enseignement qui s’appuie sur l’expertise, les compétences pédagogiques et scientifiques des enseignantschercheurs de l’École, de ses partenaires académiques ainsi que celle des intervenants extérieurs issus du monde professionnel ; ■■ une étroite coopération avec les entreprises afin de permettre l’étude de thèmes d’intérêts industriels et économiques pertinents ; ■■ le financement des études pour certains MS : les coûts de la formation qui représentent environ 15000 euros sont souvent pris en charge par les entreprises partenaires des centres de recherche dans le cadre d’un partenariat École-Entreprise. Bilan des inscriptions en 2010 Pour l’année 2010-2011, 211 étudiants sont inscrits dans l’ensemble des Mastères spécialisés temps plein de MINES ParisTech (190 en 2009-2010). Il faut aussi ajouter 116 personnes inscrites dans les 5 executive Mastères spécialisés (cf. formation continue). 211 élèves en Mastères spécialisés temps plein ■■ 39% d’origine étrangère (24% en 2009) ■■ 64% d’hommes (65% en 2009) ■■ 36% de femmes (35% en 2009) ■■ 20% de cadres en fonction continue dans les MS temps plein (37% en 2009) ■■ 47% d’ingénieurs (65% en 2009) ALEF mai 2010 - chantier EPR de Taïchan. ENR : Énergies renouvelables En partenariat avec EUREC Agency (EUropean Renewable Energy Centres) et les Universités de Loughborough, Saragosse, Oldenbourg, Newcastle, Athènes et Kassel. Année de création : 2002 ; accrédité M.S. en 2007. Responsable : Didier Mayer - Adjoint : Christian Beauger (CEP Sophia Antipolis). Effectifs 2010/2011 : 12 étudiants, dont 7 étrangers Objectifs : former des étudiants dont l’expertise technique permet d’apporter une réelle valeur ajoutée aux entreprises du domaine des énergies renouvelables. 34 35 36 RAPPORT D’ACTIVITÉ 2010 Débouchés : chefs de projets à forte capacité d’innovation, pour l’industrie ou les bureaux d’études ; ingénieur de développement ; responsable de business unit dans le domaine des énergies renouvelables. Faits marquants : partenaire du réseau de l’agence EUREC qui regroupe les centres de recherche européens les plus prestigieux du domaine des énergies renouvelables. Nombre de diplômés : 11 dont 80 % en activité. Entreprises d’accueil : Altran, EVASOL, CEA, NCA environnement, Véolia, Transénergie, 3E, Garrad Hassan, Airtricity, Maia Eolis, Eolres. marqué par la dérégulation des marchés et le poids grandissant des contraintes environnementales. Débouchés : ingénieur de recherche, d’études ou de projet, chargé d’affaires, conseil en achat d’énergie, analyste marchés ou risques. Faits marquants : le Mastère OSE a fêté ses 10 ans en organisant 3 jours de colloque en Corse sur le thème de « l’énergie par ses externalités » en collaboration avec Capenergies, la chaire Modélisation prospective au service du développement durable et l’Université de Corse. Nombre de diplômés : 16 dont 93 % en activité Entreprises d’accueil : EDF, Lyonnaise des eaux, MANEXI, GDF Suez, TOP BIS, ADEME, ROQUETTE, SOM Ingénierie, Thèse. ENVIM : International environmental management En partenariat avec l’INSA de Lyon et l’Université de Tsinghua (Chine). Année de création : 2007. Responsable : Frédérique Vincent - Adjoint : Monzen Tzen (ISIGE, Fontainebleau). ENR 2010 - Four solaire d’Odeillo. GAZ : Ingénierie et gestion du gaz En partenariat avec l’Association Française du Gaz. Année de création : 1987. Responsable : Dominique Marchio – Adjoint : Chakib Bouallou (CEP Paris/Palaiseau). Effectifs 2010/2011 : 34 étudiants, dont 23 étrangers. Objectifs : Apporter des compétences professionnelles dans les différents métiers du gaz. Débouchés : postes d’encadrement et de management dans les métiers du transport, du négoce, du stockage, de la distribution et des utilisations des combustibles gazeux. Faits marquants : 2 sessions ont débuté en 2010, l’une en français et l’autre en anglais. Nombre de diplômés : 17 dont 94 % en activité Entreprises d’accueil : GDF Suez, TOTAL OSE : Optimisation des systèmes énergétiques Année de création : 2000. Responsables : Gilles Guerassimoff – Nadia Maïzi (CMA, Sophia Antipolis). Effectifs 2010/2011 : 17 étudiants, dont 4 étrangers. Objectifs : former des décideurs aptes à concevoir les projets énergétiques de demain dans un contexte Effectifs 2010/2011 : 13 étudiants, dont 6 étrangers Objectifs : donner une approche managériale de haut niveau et une vision internationale sur les questions d’environnement ; valoriser les facultés d’initiative, d’analyse, d’adaptation et le sens de la prospective. Débouchés : responsable environnement ou responsable HQE dans des collectivités territoriales, des syndicats professionnels et des agences de l’État, consultant dans les grands cabinets de conseil et les bureaux d’études spécialisés. Faits marquants : participation à l’organisation de l’International workshop of urban design mené par Les Ateliers d’urbanisme de Cergy à Cao Lanh (Vietnam) ; présentation à l’Université de Tsinghua du Water and Energy Project réalisé par les étudiants en partenariat avec le MS ALEF. Nombre de diplômés : 14 dont 100 % en activité Entreprises d’accueil : AREVA, Veolia Eau, Veolia Environnement, LVMH, SAFRAN, Nespresso, SaintGobain, Groupe Casino, Danone, IOSIS Concept, Paris Habitat, STIF. IGE : Ingénierie et gestion de l’environnement En partenariat avec l’École des Ponts ParisTech et AgroParisTech. Année de création : 1992 Responsable : Frédérique Vincent – Adjoint : Frédéric Planchard (ISIGE, Fontainebleau). Effectifs 2010/2011 : 23 étudiants, dont 2 étrangers. Objectifs : apporter des connaissances sur l’ensemble des enjeux environnementaux en considérant les aspects scientifiques et en incluant les enjeux politiques, sociaux et réglementaires ; acqué- MINES PARISTECH rir une vision stratégique et prospective de la gestion de l’environnement et du développement durable d’une entreprise. Débouchés : responsable environnement dans de grands groupes industriels, responsable HQE, consultants dans les grands cabinets de conseil et les bureaux d’études spécialisés, chargés de mission environnement et développement durable dans des collectivités territoriales, des syndicats professionnels et des agences de l’État. Faits marquants : réalisation de l’Agenda 21 de la Communauté de Communes de Pays de Seine, étude pour l’implantation d’un éco-quartier à énergie positive sur la commune d’Avon (Seine-et-Marne), mise en ligne d’une étude de cas multimédia sur le thème des éco-quartiers, voyage d’étude urbain à Tanger (Maroc). Nombre de diplômés : 26 dont 88 % en activité Entreprises d’accueil : AREVA, Veolia Eau, Veolia Environnement, LVMH, SAFRAN, Nespresso, Saint-Gobain, Groupe Casino, Danone, IOSIS Concept, Paris Habitat, STIF. SANTÉ : santé environnement, enjeux pour le territoire et l’entreprise http://www.isige.ensmp.fr En partenariat avec l’École des hautes études en santé publique (EHESP). Année de création : 2010. Responsable : Jasha Oosterbaan (ISIGE, Fontainebleau). Première session en 2011. Objectifs : former des cadres aux problématiques des questions de santé, d’aménagement et de développement durable, pour estimer un impact sanitaire et développer des outils de politique publique et de stratégie industrielle. Débouchés : expert de l’estimation des impacts sanitaires pour des projets d’aménagement et de développement du territoire, de la fabrication ou de la commercialisation de nouveaux produits ; expert en analyse de cycle de vie de produits avec prise en compte des impacts sur la santé et les moyens de maîtrise de ces impacts ; responsable hygiène, sécurité, environnement (HSE) dans l’industrie. Faits marquants : accréditation du Mastère spécialisé par la Conférence des grandes écoles en janvier 2010. Deux options permettent d’approfondir soit la gestion et le stockage de l’électricité, soit l’architecture des véhicules. Débouchés : carrières possibles à l’étranger ou en France au sein d’entreprises ou d’organisations nationales/internationales axées sur la conception et la production de Véhicules électriques/Hybrides et au développement des infrastructures liées à leur utilisation. Faits marquants : 1ère session cette année ; 13 élèves bénéficient de la synergie avec la Fondation Renault. MISL : Management Industriel et systèmes logistiques Année de création : 1997 Responsable : Hugues Molet (CAOR). Effectifs : 2010/2011 : 19 étudiants, dont 10 étrangers. Objectifs : développer les capacités des ingénieurs et des cadres à mobiliser un ensemble de démarches liées à la gestion de la « supply chain » globale et de la gestion industrielle. Débouchés : responsables de bureaux d’études, de méthodes, de production, d’industrie, de logistique, de qualité dans le domaine industriel et les services. Faits marquants : tutorat et de nombreuses visites industrielles en France et à l’étranger Nombre de diplômés : 22 dont 100 % en activité Entreprises d’accueil : RATP, Sanofi-Aventis, D’Artagnan, Groupe LVMH, Carrefour, Nations Unies, Michelin, Eurocopter, Procter & Gamble. IVE : Ingénierie des véhicules électriques En partenariat avec Arts et Métiers ParisTech, ParisTech, ENSTA ParisTech, MINES ParisTech, École des Ponts ParisTech. Année de création : 2010. Responsables pour MINES ParisTech : Arnaud de la Fortelle (CAOR), Jérôme Adnot (CEP). Effectifs 2010/2011 : 12 étudiants, dont 4 étrangers. Objectifs : former des spécialistes aux technologies nécessaires à la conception des véhicules du futur ; un tronc commun permet d’examiner l’ensemble des facettes de la mobilité durable, en particulier en conception, en nouvelles technologies « STIC » ou en énergie. MSIT : Management des systèmes d’information et des technologies En partenariat avec HEC. Année de création : 1998. Responsables : Robert Mahl et Fabien Coelho (CRI). Effectifs 2010/2011 : 28 étudiants, dont 7 étrangers. Objectifs : préparer les étudiants à des fonctions d’animation, de conception et de gestion applicative. Débouchés : consultant dans un grand cabinet de conseil ou fonction de maîtrise d’ouvrage en systèmes d’information. Nombre de diplômés : 28. 36 37 38 RAPPORT D’ACTIVITÉ 2010 MRI : Management des risques industriels Année de création : 2005 ( MS depuis 2009). Responsable : Jean-Luc Wybo – Adjoint : Win Van. Wassenhove (CRC Sophia Antipolis). Effectifs 2010/2011 : 14 étudiants, dont 5 étrangers. Objectifs : former des responsables opérationnels dans le domaine de la gestion des risques industriels (environnement, hygiène, sécurité). Débouchés : responsables Risques industriels, HSE, chargé d’études Risques et environnement, consultants dans ces domaines. Faits marquants : traitement en profondeur de la gestion des risques juridiques, techniques, financiers, humains et organisationnels. Nombre de diplômés : 16 dont 100 % en activité. Entreprises d’accueil : L’Oréal, TOTAL, ARKEMA, Bureau Véritas, SNCF. COMADIS : Comportement des matériaux et dimensionnement des structures Année de création : 2000. Responsable : Jacques Renard (MAT, Évry). Effectifs 2010/2011 : 8 étudiants, dont 3 étrangers. Objectifs : former des ingénieurs de haut niveau dans le domaine des propriétés physiques et mécaniques des matériaux, leur caractérisation mécanique jusqu’au dimensionnement de pièces industrielles, et caractéristiques non mécaniques telles que : électriques, magnétiques, et optiques. Débouchés : experts en matériaux et en calcul de structures. Faits marquants : nouvelles collaborations avec THALES, FAURECIA et PSA. Nombre de diplômés : 6 dont 20 % en activité dans l’industrie Entreprises d’accueil : PSA, SAFRAN, Renault, CEA, AEDINCA. COMPUTECH : Computational Mechanics Année de création : 1999. Responsable : François Bay – Adjoint : Katia Mocellin (CEMEF, Sophia Antipolis). Effectifs 2010/2011 : 6 étudiants, dont 2 étrangers. Objectifs : former des spécialistes du calcul scientifique en mécanique et en physique permettant la modélisation numérique. Débouchés : développement de logiciels de simulation numérique dans des secteurs tels que automobile, aéronautique, métallurgie… Faits marquants : dispensé en anglais depuis 2007. Nombre de diplômés : 6 dont 100 % en activité. Entreprises d’accueil : I-comete, Finmeccanica, Groupe Technip, Michelin. MATMEF : Materials Engineering (Ancien « Matériaux et mise en forme ») Année de création : 1987. Responsable : Jean-Marc Haudin – Adjoint : Rudy Valette (CEMEF, Sophia Antipolis). Effectifs 2010/2011 : 6 étudiants, dont 2 étrangers Objectifs : combiner approches mécaniques et physiques, les appliquer à la transformation des matériaux et aux composites, en intégrant la simulation numérique des procédés. Débouchés : industrie, enseignement supérieur ou recherche publique. Faits marquants : dispensé en anglais depuis 2009, tous les étudiants ont obtenu un financement industriel. Création d’une option Bioplastics en 2010. Nombre de diplômés : 10 dont 57 % en activité. Insertion professionnelle et satisfaction des diplômés* 2 sur 3 C’est la part des étudiants qui ont trouvé un emploi avant la fin du Mastère spécialisé. 35 700€ C’est le salaire moyen d’une embauche pour un jeune diplômé de MS de MINES ParisTech sans expérience. 94 % (dont 51 % sans hésiter) C’est le nombre d’étudiants qui recommandent à un jeune diplômé de niveau Bac+5 de faire le MS qu’ils ont suivi. *Enquête réalisée en avril 2010 sur 149 diplômés de MS de MINES ParisTech (taux de réponses 91%) Remise des diplômes 2009-2010 Chaque année, une cérémonie officielle est organisée en l’honneur des étudiants diplômés et réunit les Mastères spécialisés temps plein, les exécutive Mastères spécialisés et les BADGE, soit plus de 400 personnes. MINES PARISTECH LA FORMATION CONTINUE Responsable : Jean-Christophe Sauriac - 01 40 51 90 38 [email protected] – www.mines-paristech.fr/FormationContinue La formation continue (FC) de MINES ParisTech est composée de deux pôles : ■■ la FC diplômante qui s’articule autour de quatre activités : ■■ les Executives Mastères spécialisés ; ■■ les BADGE : bilans d’aptitudes accrédités par la Conférence des grandes écoles ; ■■ ISUPFERE : le diplôme d’ingénieur en alternance ; ■■ CESMAT : 4 formations de perfectionnement des cadres du domaine minier ; ■■ et la FC non diplômante, constituée de séminaires courts. Toutes ces formations sont animées par les centres de recherche de MINES ParisTech. Les executive Mastères spécialisés (ex MS) Comme les Mastères spécialisés, les exécutive Mastères spécialisés sont de niveau Post Master (Bac+6). Ils se déroulent sur 5 jours par mois en moyenne, répartis sur 12 à 24 mois. La mission professionnelle est tutorée et donne lieu à un mémoire soutenu devant un jury. Il correspond à un volume de travail personnel de 4 mois minimum répartis sur le temps laissé libre par la formation. service ou responsables HQE, consultants dans les grands cabinets de conseil, dans des agences de notation, dans des bureaux d’études spécialisés. Nombre de diplômés : 14 IPISO : Ingénierie, production et infrastructures en systèmes ouverts http://ipiso.ensmp.fr En partenariat avec Orange, l’École des Mines de Nancy et l’École des Mines de Saint-Étienne. Année de création : 2002 (MS depuis 2004). Responsables : Robert Mahl et Fabien Coelho (CRI). Objectifs : former des cadres désirant acquérir une spécialisation dans la production informatique et des infrastructures techniques Débouchés : le programme prépare les ingénieurs et cadres à l’exercice des activités de mise en production et soutien à la production, exploitation informatique opérationnelle, sécurité des environnements et architecture technique. Nombre de diplômés : 12 MMP : Management méthodes et pratiques Depuis 2008, MINES ParisTech propose 5 ex MS, ce qui représente plus de 100 personnes en 2010/2011. http://www.mines-paristech.fr/masteres Année de création : 2005 (MS depuis 2007) Responsable : Robert Mahl (CRI) QSE-DD : Management qualité, sécurité, environnement et développement durable Objectifs : préparer des cadres de direction aux responsabilités et aux fonctions managériales. Débouchés : directeurs de centres opérationnels. Nombre de diplômés : 37 http://www.isige.mines-paristech.fr En partenariat avec Cégos. Année de création : 2008. Responsable : Jasha Oosterbaan (ISIGE, Fontainebleau). ex MSIT : Management des systèmes d’information et des technologies http://hec.ensmp.fr En partenariat avec HEC. Année de création : 2008. Responsable : Robert Mahl et Fabien Coelho (CRI). Objectifs : préparer aux fonctions de Directeur des Systèmes d’Information (SI) ou de chef de projet en SI. Débouchés : directions centrales et opérationnelles des systèmes d’information, maîtrise d’ouvrage de grands projets pour les directions opérationnelles. Nombre de diplômés : 17 Objectifs : identifier les enjeux stratégiques de management QSE et Développement durable pour les entreprises ou les collectivités. Débouchés : directeurs ou responsables environnement dans de grands groupes industriels, chefs de FHOMSI : Facteurs humains et organisationnels du management et de la sécurité http://www.mines-paristech.fr/masteres En partenariat avec ESCP Europe et ICSI. Année de création : 2008. Responsable : Denis Besnard (CRC). 38 39 40 RAPPORT D’ACTIVITÉ 2010 Objectifs : Former des cadres expérimentés pour favoriser la prise en compte des facteurs humains et organisationnels dans les activités de conception, de construction, d’exploitation et de démantèlement d’installations industrielles à risques. Débouchés : Responsable de la sécurité industrielle, responsable d’usines, consultant, chef de projets. Nombre de diplômés : 17 BADGE : Les Bilans d’Aptitudes Délivrés par les Grandes Écoles Le BADGE est un label créé en 2001 par la CGE pour renforcer et faire reconnaître les compétences des cadres en activité par la validation de leurs acquis professionnels. Ce sont des formations diplômantes en temps partagé, accessibles d’un niveau Bac à Bac +5. Ces formations offrent environ 200 heures de cours répartis sur 6 à 10 mois. L’École propose 4 BADGE : ADEMA, MDAE et BENR. En 2010, deux promotions ont eu lieu. MDAE : Management de la dématérialisation et de l’archivage électronique http://www.demateus.com En partenariat avec Fédisa et Demateus. Année de création : 2008. Responsable : Fabien Coelho (CRI). Objectifs : former des responsables Dématérialisation avec une approche pluridisciplinaire : informatique, organisationnelle, juridique, sécuritaire et managériale. Débouchés : grandes entreprises et collectivités locales. Nombre de diplômés : 6. ADEMA : Management associatif http://www.management-associatif.org En partenariat avec l’ADEMA. Année de création : 2008. Responsable : Vololona Rabeharisoa (CSI). Objectifs : former des responsables associatifs afin de professionnaliser leur implication en abordant les grands thèmes de la gestion associative : stratégie, management, communication, droit, finance. Débouchés : responsables d’association. Nombre de diplômés : 7. IST : Diplôme d’ingénieur de spécialité en alternance de l’Institut supérieur des techniques http://www.isupfere.ensmp.fr/ Responsables : Jérôme Adnot et Dominique Marchio (CEP Paris). Destiné à des techniciens issus des filières BTS ou DUT ayant une expérience professionnelle, le diplôme d’ingénieur en alternance de L’ISUPFERE (Institut supérieur des fluides, énergies, réseaux et environnement) leur permet, en deux ans, de devenir spécialiste dans les fluides et l’énergie. Il répond aux besoins des entreprises qui désirent consolider leur savoir-faire tout en offrant une possibilité de promotion interne à leurs techniciens. Il est délivré, depuis 1991, par MINES ParisTech et ses partenaires : le CNAM, le lycée Maximilien Perret, l’Université Paris Diderot-Paris 7, et des branches professionnelles (GIM, FIM, FG3E et UCF). La filière a été ouverte en apprentissage en juillet 2009. Effectifs au 31 décembre 2010 : 36 élèves, dont 1 étranger. (8 élèves de la promo 2009/2010, 12 élèves de la promo 2010/2011 et 16 apprentis). Les formations du CESMAT http://www.cesmat.asso.fr Le Centre d’études supérieures des matières premières (CESMAT) a entre autres pour mission de former des cadres dans les divers domaines d’expertise des professions minières. Les cycles proposés, d’une durée de 6 à 9 mois, sont accessibles au niveau d’ingénieur et sanctionnées par un diplôme de « formation spécialisée ». Les diplômés viennent de tous les continents (Afrique, Moyen orient, Asie, Amérique Latine) et représentent plus de 25 nationalités différentes : CFSG – géostatistique : 7 diplômés ; CESECO – cycle de formation spécialisée exploitation à ciel ouvert des mines et carrières : 12 diplômés ; CESPROMIN – évaluation économique de projets miniers : 13 diplômés ; CESAM – administration publique des mines : 9 diplômés. Les séminaires de courte durée http://www.mines-paristech.fr/FormationContinue/ index.php?form=1 Les centres de recherche de MINES ParisTech organisent par ailleurs des séminaires de courte durée à destination des salariés des entreprises pour répondre à leur besoin de formation dans les domaines suivants : Sciences de la terre et de l’environnement Énergétique et génie des procédés Matériaux et modélisation d’information Mathématiques et systèmes Économie, management Management et sécurité MINES PARISTECH 40 41 LES CORPS TECHNIQUES DE L’ÉTAT Directrice : Marie-Solange Tissier— [email protected] — Tél. : 01 40 51 90 31 En février 2009, le Corps des Mines a fusionné avec le Corps des Télécommunications, pour donner naissance à un nouveau corps d’ingénieurs baptisé « Corps des Mines ». Suite à cette fusion, la formation des ingénieurs des mines est dorénavant assurée conjointement par MINES ParisTech, qui la décline au sein du cycle des corps techniques de l’État (CTE), et TELECOM ParisTech. Le cycle du Corps des Mines est ainsi destiné à former des hauts fonctionnaires, ayant acquis au préalable une solide formation scientifique et technique. À l’issue de la formation, les ingénieurs se voient confier dans l’administration des responsabilités de nature technique et économique, en matière de développement économique, de gestion des technologies de l’information et de la communication, de sécurité industrielle et technologique, de protection de l’environnement, de sûreté nucléaire, etc. Ils peuvent également débuter leur carrière dans la recherche, dans un domaine présentant un intérêt pour la compétitivité nationale, ou encore à la Commission européenne. Ils évolueront par la suite dans des postes à responsabilité au sein du ministère chargé de l’économie et dans d’autres ministères (énergie, économie numérique, développement durable, intérieur, défense, aménagement du territoire, recherche, santé…). Le recrutement se fait sur classement à l’issue de l’École polytechnique ou sur concours spécifique à la sortie des écoles normales supérieures (Ulm, Cachan et Lyon), de MINES ParisTech (cycle civil) ou TELECOM ParisTech. Des concours dédiés (examen professionnel, concours interne) permettent aussi à des ingénieurs ayant déjà une expérience au sein de l’administration d’intégrer le corps des mines. Chaque promotion compte une vingtaine d’élèves. La première promotion commune du « nouveau » Corps des mines a été recrutée en septembre 2009 : elle fait l’objet d’une formation rénovée détaillée ci-dessous. Des dispositions transitoires s’appliquent pour la dernière année aux élèves en troisième année de formation. Ingénieurs-élèves en formation en 2010-2011 Origine du recrutement École polytechnique École normale supérieure MINES ParisTech TELECOM ParisTech Examen professionnel/ Concours interne Total Présentation de la formation Le but principal de la formation est de donner une connaissance théorique et pratique du fonctionnement des entreprises, ainsi qu’une bonne compréhension des responsabilités de l’État dans les domaines technique et économique. Elle se compose principalement de deux années d’expérience professionnelle en entreprise (une en France et une à l’étranger), de périodes d’enseignements scientifiques et techniques et d’une année de formation généraliste de haut niveau. Elle est largement ouverte sur l’international, par les stages et par une forte intégration dans le contexte économique et institutionnel européen. 1ère année 16 2 1 1 0 20 2e année 3e année 20 2 1 1 0 24 15 3 1 0 3 22 Les ingénieurs-élèves sont suivis individuellement par la direction des corps techniques de l’État et par des tuteurs, afin qu’ils développent leurs compétences et leur personnalité le plus largement possible. Enfin, un comité pédagogique formé de personnalités de l’administration, de l’enseignement et de l’entreprise s’assure de l’adéquation de la formation avec les objectifs poursuivis et de sa constante actualisation. Organisation de l’enseignement Une première période d’un mois, associant enseignements théoriques et pratiques, permet de présenter quelques mécanismes fondamentaux du fonctionnement des entreprises. 42 RAPPORT D’ACTIVITÉ 2010 Les stages en 2010-2011 Élèves de 1ère année VUITTON MORPHO SNCF SITA THALYS CNPE Chinon (EDF) INTERSEC NUMERICABLE CARREFOUR CNPE Cattenom (EDF) NUTRICIA - DANONE ORANGE OPERA DE PARIS CANAL + THALES EADS RENAULT L’OREAL CELLESTIS ALSTOM Élèves de 2e année Paris (75) Osny (95) Paris (75) La Défense (92) Bruxelles Avoine (37) Courbevoie (92) Champs sur Marne (92) Massy (91) Cattenom (57) Rueil-Malmaison (92) La Plaine Saint-Denis (93) Paris (75) Issy les Moulineaux (92) Limours (91) Les Mureaux (78) Guyancourt (78) Clichy (92) Romainville (93) Levallois-Perret (92) Le stage de première année se déroule généralement en France sur une période suffisamment longue (12 mois) pour que le stagiaire soit placé en position d’acteur véritable dans la vie de l’entreprise, comparable à un jeune ingénieur débutant. Il peut se dérouler aussi bien dans une PME que dans une grande entreprise. Au cours de ce stage, l’ingénieur-élève entretient des relations mensuelles avec un correspondant qui l’aide à tirer un maximum d’enseignements de cette expérience. Pendant la durée des stages, les contacts avec l’École sont maintenus par des réunions de promotion périodiques qui permettent également aux élèves de partager et confronter leurs expériences professionnelles. De plus, tout au long de l’année, les stagiaires fournissent un travail de réflexion, individuel puis collectif, sur un thème transverse (« La carrière » en 20102011). Ils suivent aussi des formations à distance en langues vivantes. Le stage se conclut par une semaine de synthèse en commun. La deuxième année débute par une période de deux mois d’enseignements scientifiques et techniques à MINES ParisTech ou TELECOM ParisTech, sur la base d’options proposées aux élèves. Les enseignements TOTAL BOLLORE AMBASSADE DE FRANCE SUEZ AIEA AREVA FACEBOOK TOTAL BNP ORANGE RENAULT TOTAL ETH COFELY UNIVERSITE DE BERKELEY BNP AREVA PERNOD-RICARD UNIVERSITE DE MÜNICH SOMFY KEOLIS UNIVERSITE D’HARVARD BOMBARDIER EDF États-unis (Californie) Jordanie Italie Jordanie AUTRICHE États-unis (Maryland) États-unis (Californie) Royaume-uni Royaume-uni Royaume-uni Royaume-uni Congo Suisse Royaume-uni États-unis (Californie) États-unis (New-York) Allemagne Royaume-uni Allemagne Chine Australie États-unis (Massachussets) Allemagne Royaume-uni peuvent être communs au cycle civil ou mastère. Elle se poursuit par un stage d’une durée de dix mois, à l’étranger. Ce stage se déroule, le plus souvent, dans une entreprise où l’ingénieur-élève occupe des fonctions de nature différente et complémentaire de celles du premier stage, par exemple dans des fonctions commerciales ou financières. Certains élèves choisissent plutôt d’effectuer une année d’études et de recherches dans un laboratoire universitaire. Comme lors du stage de première année, chaque élève est suivi par un correspondant. À leur retour de stage, les élèves ont de nouveau une période de deux mois d’enseignements scientifiques et techniques, qu’ils partagent avec la promotion précédente. La suite de la troisième année est destinée à préparer les ingénieurs-élèves à leurs responsabilités administratives futures dans des fonctions de régulation et d’animation, aux interfaces entre l’État et les entreprises. Elle se compose de cours, de conférences, de séminaires et de missions d’études, y compris à l’étranger. Un « mémoire », travail de réflexion sur un sujet concernant les politiques publiques ou la gestion des entreprises, est effectué en binôme sous la direction d’un « pilote ». Il fait l’objet d’un rapport écrit et d’une soutenance orale. Ce travail de réflexion occupe environ la moitié du temps des ingénieurs-élèves de 3e année. MINES PARISTECH LE DOCTORAT Responsable : Régine Molins — [email protected] — http://www.mines-paristech.fr/Doctorat La formation doctorale que dispense MINES ParisTech a une double vocation : ■■ former des docteurs de haut niveau scientifique, préparés à s’intégrer aux entreprises et capables de mener des projets industriels innovants ; ■■ former de futurs enseignants-chercheurs aptes à conduire des programmes de recherche visant l’excellence académique tout en développant des partenariats avec les acteurs économiques et sociaux, publics et privés. Pendant les trois années de recherche passées dans une unité de recherche de l’École, les doctorants bénéficient d’un spectre de compétences particulièrement large. Ils ont la possibilité de participer à des programmes pluridisciplinaires en partenariat avec des entreprises et reçoivent une formation solide aux enjeux du monde économique et social. MINES ParisTech est rattachée à 5 Écoles Doctorales et propose 19 spécialités doctorales avec l’ouverture de la spécialité « Contrôle, Optimisation, Prospective » mise en place au CMA. Répartition des doctorants par école doctorale 3 EOS 396 12 % 15 % GRN 398 SFA 364 SMI 432 50 % 20 % STIC 84 Répartition des doctorants par département 11 % 15 % 17 % 17 % 40 % Mathématiques et systèmes Mécanique et matériaux Économie, management, société Énergétique et génie des procédés Sciences de la terre et de l’environnement Recrutement 2010 Le recrutement des doctorants fait l’objet d’une attention toute particulière et concerne les étudiants titulaires d’un diplôme national de master ou tout autre diplôme conférant le grade de master à l’issue d’un parcours de formation établissant leur aptitude à la recherche. Les candidats sont sélectionnés après une évaluation scientifique et technique menée par les unités de recherche, sous forme d’entretien devant un jury pour évaluer les étudiants en termes d’aptitude personnelle et d’adéquation avec le sujet de thèse proposé. Outre un bon niveau de culture générale et scientifique et un bon niveau de pratique en anglais (test en ligne, lors de l’inscription), les candidats doivent posséder de bonnes capacités d’analyse et de synthèse, d’innovation, être motivés par l’activité de recherche et présenter un projet professionnel cohérent. Pour la rentrée 2010, 104 nouveaux doctorants ont été recrutés dont 26 % de femmes et 43 % de nationalité étrangère (dont 9% UE et 34% hors UE). 50 % de ces doctorants ont un diplôme français de Master dont 40 % avec un double cursus ingénieur-master, 30 % un diplôme d’ingénieur français et 20 % un diplôme étranger. Parmi les nationalités les plus représentées, la Chine, la Tunisie et le Liban. 50 % de ces doctorants sont rattachés à l’école doctorale Sciences des Métiers de l’Ingénieur dans laquelle MINES ParisTech est co-accréditée avec Arts et Métiers ParisTech. 34 doctorants ont un contrat doctoral de MINES ParisTech et 23 doctorants bénéficient d’une convention Cifre avec des entreprises partenaires. À l’issue de cette rentrée, le nombre total d’inscrits est de 442 dont 37 % de femmes et 42 % d’étrangers (7 % UE et 35 % hors UE) avec 52 nationalités représentées. Les doctorants ont reçu, lors de leur inscription, une carte d’étudiant internationale (ISIC) ainsi qu’un livret d’accueil. Le contrat doctoral Les nouveaux doctorants bénéficient de la mise en place du contrat doctoral, conformément au décret du 23 avril 2009 et aux circulaires d’application. Sont concernés par ce contrat doctoral tous les doctorants en 1ère année payés sur le budget de l’établissement (EPA, financement AMX, ENS, chaires et région). Le contrat correspond à un CDD de 3 ans et aucune suspension n’est possible pendant cette période. 42 43 44 RAPPORT D’ACTIVITÉ 2010 Toute mission d’enseignement dans un autre établissement doit être précisée au moment de l’inscription et faire l’objet d’une convention entre établissements. Le cumul d’activités (type vacations) n’est pas autorisé. Une prolongation d’un 1 an maximum en cas de circonstances exceptionnelles (jusqu’à date de soutenance) est possible. Toute décision de non réinscription entrainera une procédure de licenciement. À cet effet, une commission consultative a été constituée, composée de deux doctorants contractuels élus et de deux membres du Comité de la recherche nommés (cf. règlement intérieur). Cette commission est en charge de toutes les questions relatives à la situation professionnelle des doctorants (obligations de service, licenciement). Les litiges de nature pédagogique ou scientifique relèvent de la charte des thèses. La formation doctorale Les études doctorales s’étalent sur une période d’environ trois ans consacrée à la préparation de la thèse sur un sujet de recherche déterminé, sous la conduite d’un directeur de thèse. Au cours de la préparation de sa thèse, le doctorant est pleinement intégré dans un centre de recherche de l’École. Il participe à l’ensemble Socle commun des activités et de la vie scientifique du centre, et notamment aux activités de recherche sur contrat et d’enseignement. Le sujet de recherche traité durant la thèse fait généralement l’objet d’un partenariat entre le doctorant motivé par les métiers de l’entreprise, le laboratoire d’accueil fortement impliqué dans la recherche orientée vers les milieux économiques et l’entreprise de haute technologie. Ainsi, la thèse, déclinée sous la forme d’un projet de recherche avec l’entreprise, constitue une réelle expérience professionnelle dans le monde économique que le doctorant intégrera à l’issue de son doctorat. Une meilleure valorisation du doctorat auprès des entreprises passe par un renforcement des aspects formation durant la thèse : - une bonne capacité de communication en anglais ; - des aptitudes au management, à l’entrepreneuriat et à l’innovation, en plus de l’excellence scientifique et technique de la recherche partenariale menée. Pour cela, les doctorants suivent un «socle commun» de formation doctorale composé d’enseignements doctoraux de différents types : Une évaluation devant un jury des travaux scientifiques à l’issue de la 1ère et 2e année valide les réinscriptions. Cette exigence de formation, conformément aux directives de l’arrêté du 7 août 2006, est un droit Formations complémentaires « Socle commun » (120 h) de formation doctorale composé d’enseignements doctoraux de différents types : Des formations au management accréditées par ParisTech (120 h) portant sur : ou les disciplines académiques du projet de recherche, participation à des séminaires dans les centres de recherche, intercentres, écoles doctorales… ■■ modules de cursus professionnalisant : connaissances du monde économique, communication, animation d’équipe, aide à l’insertion professionnelle… Ceci constitue un parcours individualisé en fonction du cursus antérieur et des aptitudes personnelles de chaque doctorant et de son projet professionnel ; ■■ cours de langues (anglais, français pour les étrangers non francophones). ■■ la gestion opérationnelle, la gestion de qualité, la gestion de ■■ modules d’approfondissement scientifique en liaison avec la ■■ l’entreprise sous les angles humain, juridique et financier ; projet, la gestion des changements d’organisation ; ■■ la recherche-développement, le marketing de l’innovation ■■ la négociation, l’entreprenariat ; ■■ l’économie financière Les mesures de suivi des doctorants ■■ une charte du doctorant, fixant les droits et devoirs respectifs de l’intéressé et de son équipe d’encadrement ; ■■ un encouragement à faire un séjour à l’étranger pendant la durée de la thèse (exemple : le label de docteur européen, ou encore thèse co-dirigée avec une université étrangère); Une aide à la mobilité internationale a été mise en place dans le cadre de la Campagne de développement de l’École et a permis de subventionner 5 doctorants pour des séjours à l’étranger (en Europe et aux États-Unis) de 3 à 6 mois ; ■■ une enquête d’évaluation en fin de thèse, adressée au doctorant et à son directeur de thèse ; ■■ une aide au placement par la direction de la recherche, en liaison avec son équipe d’accueil, et Intermines-Carrières (Service Emploi Carrières de l’Association des anciens de Mines Paris) ; ■■ un suivi de carrière, de la part de la direction de la recherche, en vue de fournir aux écoles doctorales, et aux associations de doctorants, un réseau d’anciens à jour, actif et efficace. MINES PARISTECH pour le doctorant, mais aussi une chance pour son insertion professionnelle et sa future carrière. Outre les différentes exigences en termes de formation et d’évaluation des travaux scientifiques, il est demandé 44 45 à chaque doctorant au moins une publication soumise dans une revue, avec comité de lecture, et au moins une participation à une conférence internationale avec présentation orale en anglais. Les spécialités doctorales Diplômés 1A 2A 3A Pro Total 2010 15 18 12 15 60 5 Doctorat Économie et finance (M. Glachant) 3 7 3 3 16 1 Doctorat Sciences de gestion (B. Segrestin) 9 7 5 6 27 3 ED EOS 396 - Économie, organisations, société 3 4 4 6 17 1 11 16 6 10 43 8 Doctorat Dynamique et ressources des bassins sédimentaires (M. Thiry) 2 5 0 1 8 1 Doctorat Géologie de l’ingénieur (M. Deveughèle) 2 0 0 0 2 0 Doctorat Géostatistique (J. Rivoirard) 0 0 1 0 1 4 Doctorat Hydrologie et hydrogéologie quantitatives (E. Ledoux) 5 6 3 6 20 1 Techniques et économie de l’exploitation du sous-sol (M. Tijani) 2 5 2 3 12 2 ED SFA 364 - Sciences fondamentales et appliquées 22 18 19 17 76 18 Doctorat Mécanique numérique (T. Coupez) 10 6 8 9 33 10 Doctorat Sciences et génie des matériaux - Sophia Antipolis (J.M. Haudin) 12 12 11 8 43 8 ED SMI 432 - Sciences des métiers de l’ingénieur 53 76 61 54 244 53 2 1 0 1 4 2 Doctorat Socio-économie de l’innovation (A. Hennion) ED GRN 398 - Géosciences et ressources naturelles Paris Doctorat Bio-informatique (J.P. Vert) 13 16 8 3 40 13 Doctorat Génie des procédés (D. Richon) 2 4 4 3 13 3 Doctorat Géostatistique (J. Rivoirard) 0 1 0 4 5 0 Doctorat Informatique temps réel, robotique et automatique - Fontainebleau (F. Irigoin) 2 2 3 0 7 2 Doctorat Informatique temps réel, robotique et automatique - Paris (F. Goulette) 6 4 6 7 23 5 Doctorat Mathématique et automatique (J. Lévine) 3 7 4 1 15 2 Doctorat Mécanique - Evry (D. Ryckelynck) 1 1 4 5 11 2 Doctorat Morphologie mathématique (D. Jeulin) 2 2 4 1 9 1 Doctorat Sciences et génie des activités à risques (V. Godfrin) 3 8 10 3 24 7 Doctorat Énergétique (L. Wald) 19 30 18 26 93 16 ED STIC 84 - Sciences et technologies de l’information et de la communication 3 4 5 7 19 7 Doctorat Contrôle, optimisation, prospective (J.P. Marmorat) 3 0 0 1 4 0 Doctorat Informatique temps réel, robotique et automatique - Sophia Antipolis (J.P. Marmorat) 0 4 5 6 15 7 104 132 103 103 442 91 Doctorat Sciences et génie des matériaux - Évry (E. Busso) Domino est l’outil de gestion de la scolarité des doctorants partagé par la direction de la recherche, les unités de recherche, les doctorants (et les docteurs) et les intervenants de formation. Les objectifs sont la centralisation des données, l’organisation de celles-ci, le suivi individuel ou par groupe, le regroupement du catalogue des formations et des documentations ainsi que la valorisation du parcours de formation doctorale. Outre la gestion des inscriptions et réinscriptions depuis la rentrée 2007, l’outil permet une gestion et un affichage dynamiques sur le site web du doctorat des propositions de sujets de thèse, ainsi que des soutenances de thèse. Une ordonnance de formation est établie dès l’entrée en doctorat, personnalisée en fonction du cursus antérieur et du projet professionnel, ainsi qu’un portefeuille de compétences, recensant l’ensemble du cursus doctoral (formations suivies, conférences, publications, séjours à l’étranger, activités d’enseignement et toutes autres valorisations personnelles). Ce portefeuille de compétences est joint lors des demandes de réinscription ainsi qu’au dossier de soutenance. Véritable supplément au diplôme, il constitue un gage supplémentaire de qualité pour l’insertion professionnelle et le déroulement de carrière du futur docteur. 46 RAPPORT D’ACTIVITÉ 2010 Institut Doctoral ParisTech De nombreuses actions collaboratives ont été mises en œuvre dans le cadre de l’Institut doctoral ParisTech pour faire du doctorat un des produits phare de ParisTech, qui soit d’excellence internationale sur le plan académique et de référence pour les entreprises : ■■ élaboration d’un recueil annuel des thèses ; ■■ portail de mise en ligne des thèses (HAL-PASTEL) ; ■■ catalogue des formations professionnalisantes recensant l’ensemble des formations proposées par les écoles ; ■■ label Docteur pour l’Entreprise ; ■■ cercle Docteurs et Entreprises qui réunit une dizaine d’entre- prises travaillant collectivement avec les responsables de doctorat des Écoles, afin de promouvoir et d’accompagner la formation de docteurs à haut potentiel d’innovation ; ■■ Association des doctorants de ParisTech (enquête sur les motivations à entreprendre un doctorat, forum de recrutement docteurs) ; ■■ participation au réseau des collèges doctoraux de PRES. Le diplôme de l’École est délivré au sceau de ParisTech depuis le 1er janvier 2010 avec une harmonisation des couvertures de thèse. Les 91 docteurs diplômés en 2010 ont reçu ce label qui, délivré prochainement par 5 écoles, permet de promouvoir collectivement la notoriété des doctorats au sceau de ParisTech vis-à-vis des entreprises et au niveau international. De nombreuses actions à l’international ont aussi démarré dans le cadre de ParisTech : ■■ Programme pilote de recrutement en Chine avec l’université Jiaotong à Shanghai : un étudiant chinois a été recruté au CEMEF, dans ce cadre, avec une bourse du China Scholarship Council. Ce programme sera reconduit en 2011 ; ■■ Echanges avec la TU Munich : deux doctorants de l’École ont participé au Kick-off seminar de la TUM. Un accord de collaboration (bourses de mobilité, cotutelles) est en cours de signature. Dans le cadre du réseau IDEA League, deux doctorants ont bénéficié du soutien de ParisTech et ont pu participer à l’IDEAL Research 2010 organisé par l’Imperial College London ; ■■ En 2011, le programme de bourses (Students Grants) sera pour la première fois ouvert aux doctorants afin de les aider à financer un séjour de courte durée (3 à 6 mois) dans une université partenaire du réseau (Imperial College, TU Delft, ETH Zürich ou RWTH Aachen) ; ■■ Programme Doctorants-Ambassadeurs dans le cadre d’une convention mécénat de compétences avec le Cabinet Hudson. Quatre doctorants, dont deux de MINES ParisTech, ont été sélectionnés pour participer à ce programme et assurer la promotion du doctorat ParisTech lors de missions à l’international. Label ParisTech « Docteur pour l’Entreprise » Parmi les doctorants qui se destinent à une carrière en entreprise, certains d’entre eux, sélectionnés en fonction de leur motivation et de leur futur projet professionnel, peuvent suivre une formation au management accréditée par ParisTech qui leur permettra de se porter candidat pour l’obtention du label « Docteur pour l’Entreprise », qui distingue des docteurs alliant l’expertise et la rigueur scientifiques à des compétences managériales. MINES ParisTech propose la formation « Doctorat Science et Entreprise » qui correspond à une formation renforcée spécifique en management d’au moins 4 semaines, réparties sur les deux premières années de la thèse. Elle comporte des unités de valeur dans les domaines du droit, de l’innovation, de l’économie du changement et du management. Ces enseignements prennent souvent la forme de jeux d’entreprise et sont clôturés par des cycles de rencontres avec des acteurs du monde économique, ainsi que des visites d’entreprises. Participations de MINES ParisTech dans les écoles doctorales N° École doctorale (ED) Directeur ED Établissements co-accrédités Unité de recherche 398 GRN – Géosciences et ressources naturelles Paris F. Baudin (E. Ledoux) Univ. Paris 6, MINES ParisTech, AgroParisTech GEOSCIENCES 432 SMI – Sciences des métiers de l’ingénieur G. Coffignal (R. Molins) Art & Métiers ParisTech, MINES ParisTech CEP, MAT, CRC, Mathématiques et systèmes, GEOSCIENCES, C-BIO 364 SFA – Sciences fondamentales et appliquées G-L. Lippi (J.F. Agassant) MINES ParisTech, UNSA CEMEF 84 G. Bernot (J.F. Marmorat) UNSA, MINES ParisTech, CMA F. Vatin (J-C. Sardas) Univ. Paris 10, MINES ParisTech CGS, CSI, CERNA STIC – Sciences et technologies de l’information et de la communication 396 EOS – Économie, organisations, société MINES PARISTECH 46 47 Des laboratoires d’excellence Les laboratoires de l’École sont pour partie associés au CNRS, à l’École polytechnique et à l’INSERM. Leurs recherches, à l’intersection de domaines multiples, ont permis l’émergence de nouvelles disciplines, telles la géostatistique, la morphologie mathématique ou le contrôle des systèmes plats, largement étudiées par la communauté scientifique et diffusées dans l’industrie et les services. Une recherche partenariale très développée Le partenariat École-Armines, encadré par la loi recherche du 18 avril 2006, a permis de développer significativement l’effort de recherche, Armines employant environ 300 personnes, dont plus de la moitié en CDI. L’intensité des liens avec l’industrie française et étrangère et le professionnalisme de cette relation a permis à l’École, en association avec les écoles des Mines d’Albi, Alès, Douai, Nantes et Saint-Étienne, d’obtenir le label Carnot en 2006, label accordé aux structures de recherche qui mettent au cœur de leur stratégie la recherche partenariale. Un lien étroit enseignement – recherche L’ensemble des cycles de formation –ingénieur, masters, mastères spécialisés et doctorat– est coordonné par des enseignants-chercheurs, immergés dans les laboratoires. Ainsi, les étudiants sont bien au fait des réalités et des enjeux techniques, économiques et sociaux. Une valorisation active Au-delà de la diffusion des connaissances par le biais de la recherche partenariale, Armines exploite une cinquantaine de brevets. Certains, telle la captation du CO2, font l’objet d’exploitations de licences. Enfin, une trentaine d’entreprises ont été créées par l’École au cours des 10 dernières années. Énergie & développement durable Bâtiment Sources d’énergie Infrastructure & réseaux Matériaux pour l’énergie Production d’énergie Énergie et CO2 Ressources naturelles Pétrole Ressources minières Sol Eau Air Sécurité Surveillance Cindyniques Transports Automobile Aéronautique Infrastructure Santé Biomédical Bioinformatique Organisation de la santé Transformation de la matière Élaboration Caractérisation Mise en forme Nano-technologie Processus industriel Informatique Logiciel : domaine d’excellence, : activité pérenne Économie, management, société Mathématiques et systèmes Mécanique et matériaux L’offre scientifique et technologique de MINES ParisTech Énergétique et génie des procédés En 1967 Pierre Laffitte, alors Directeur de la Recherche initie le concept novateur de « recherche partenariale », orientant l’excellence scientifique vers le monde économique et la société. Cette même année est créée l’association Armines, garantissant la mise en œuvre efficace de cette nouvelle politique de recherche. Aujourd’hui, les 15 laboratoires de l’École, forts de leurs 285 enseignants-chercheurs, 442 doctorants et 50 post-doctorants, continuent cette aventure et se positionnent très largement en tête des Grandes écoles pour leur volume de recherche sur contrats – qu’ils soient publics ou privés. Sc. de la terre et de l’environnement R 48 RAPPORT D’ACTIVITÉ 2010 L’INSTITUT CARNOT M.I.N.E.S Directeur : Michel Schmitt — [email protected] — www.carnot-mines.eu La matière, la pensée, l’a ction Bilan remarquable et stratégie de croissance durable en recherche partenariale IC M.I.N.E.S 2006-2010 : une note maximale pour la recherche partenariale « Le bilan [2006-2010] de l’iC M.I.N.E.S est remarquable », telle est la conclusion du rapport d’évaluation de l’ANR. Avec un « chiffre d’affaires [qui] progresse jusqu’à 40 % en intégrant les chaires d’entreprises », l’iC M.I.N.E.S a démontré qu’il contribue à la compétitivité des entreprises en relevant trois défis socio-économiques majeurs : ressources & matériaux du futur, énergie & environnement, et innovation. Par son chiffre d’affaires contractuel et son abondement, l’iC M.I.N.E.S est le 4e des Instituts Carnot derrière CEA, ONERA et Institut Pasteur. L’IC M.I.N.E.S acteur de la chaîne d’innovation : de la théorie au produit commercial ■■ Conception du système de navigation 3D sans GPS, au Centre Automatique et Système (CAS), à partir de capteurs inertiels et magnétiques ; ■■ Création de SYSNAV, spin-off de MINES ParisTech, par David Vissière, ancien doctorant au CAS, prix de thèse ParisTech 2009 ; ■■ Développement du système de navigation : SYSNAV reçoit le prix du concours OSEO 2009 et le prix de l’ingénieur de l’année de l’Usine Nouvelle en 2010 ; ■■ Intégration de la technologie SYSNAV dans l’AR.Drone de la Société Parrot ; ■■ Commercialisation du quadricoptère piloté par i-phone depuis fin 2010 par la FNAC ; ■■ Partenariat Sysnav/CAS pour des actions de recherche appliquée (magnétométrie distribuée, forage directionnel) ou plus fondamentale (théorie du filtrage et du contrôle). De leur côté, les Directeurs de la recherche des écoles des mines ont également dressé un bilan positif, jugeant que le label Carnot renforce une recherche des mines, lisible et visible. Le ressourcement scientifique représente plus de 75 % de l’abondement. Il a permis de soutenir une quinzaine de thèses, une quarantaine d’actions de recherche et quatre actions transversales d’envergure : NanoMines sur les nanomatériaux, SensoMines sur les propriétés psychosensorielles des matériaux, Gem’air sur la qualité et le traitement de l’air et MINES Procédés sur les enjeux de l’industrie du futur. Pour le millier de chercheurs et les quelques 850 doctorants, le label Carnot est comme une bouffée d’oxygène. En cinq ans, l’iC M.I.N.E.S a su articuler une stratégie de recherche sur des sujets fondamentaux et à long terme, tout en restant en prise directe avec les besoins des entreprises et en ouvrant de nouveaux champs d’innovation. IC M.I.N.E.S : membre fondateur de l’Alliance Environnement Six Instituts Carnot s’associent pour créer cette alliance thématique au sein de l’Association des Instituts Carnot. Objectifs : relever les enjeux de la qualité environnementale et transformer les opportunités économiques de la croissance verte. Transversalité et multidisciplinarité des compétences sont à la base d’un programme en six actions parmi lesquelles : Exploration, extraction des ressources primaires et vulnérabilité des milieux, Procédés de production, recyclage et valorisation, propres et économes en énergie, Politiques environnementales et approche socio-économique… au cœur des recherches partenariales de l’iC M.I.N.E.S. Vers un label Carnot 2 Capitalisant sur notre modèle de recherche orientée et prenant en compte les évolutions de l’écosystème scientifique, notre réponse à l’appel à candidature Carnot propose de développer dans les cinq prochaines années une stratégie de croissance durable. L’enjeu est de dynamiser l’innovation ouverte dans un continuum recherche / entreprises tout en augmentant le champ des connaissances suivant les critères AERES. Pour cela, le périmètre des centres de recherche s’est élargi en accueillant trois laboratoires de ENSTA ParisTech et de l’Ecole Polytechnique. Les résultats de cette nouvelle campagne de labellisation sont attendus pour mi-avril 2011. Le nanodiamant : un bijou fluorescent Nanométrique, fluorescent, non toxique, extrêmement résistant, à fort indice optique et haute conductibilité thermique et sonique… le nanodiamant peut révolutionner de nombreux domaines : marquage moléculaire, cryptographie quantique, détection de champs électro-magnétiques très faibles, photovoltaïque… Le principal enjeu est celui de la fonctionnalisation de surface spécifique pour chaque application visée. Deux brevets en co-propriété avec l’INSERM protègent la méthode de production de ces nanodiamants fluorescents développées dans le cadre de NanoMines et d’actions de l’iC M.I.N.E.S. Fluorencences de microdiamants (courtoisie Inserm (U829). Sylvia Beneyto, option Sol et sous-sol GDF Suez. Contact : [email protected] Suez est responsable de la surveillance et de l’entretien des canalisations, et des conséquences d’éventuelles fuites dans le milieu naturel. C’est dans ce contexte de sûreté industrielle qu’a été initié, en collaboration avec le Centre de Géosciences et le Réseau de distribution de gaz naturel. groupe GINGER CEBTP, un projet dont l’objectif est : GDF ■■ de caractériser la migration du gaz pour différentes configurations de réseaux et pour les types de sols sous-surfaciques rencon- trés en milieu urbain ou périurbain ; ■■ de valider des approches quantitatives d’évaluation des vitesses de migration et des débits. En cas de fuite d’une canalisation, le gaz naturel migre dans un milieu complexe non saturé et hétérogène. Si les phénomènes d’écoulement de fluides incompressibles dans le sol non saturé sont bien connus, ceux des fluides compressibles restent encore peu étudiés. Le projet consiste à définir une série d’essais permettant d’appréhender et de quantifier sur site les mécanismes de migration de gaz dans le sol. En complément, des essais en laboratoire sont réalisés pour étudier finement les mécanismes de migration pour des types de sol bien définis. Ces résultats expérimentaux feront l’objet d’un travail de modélisation qui permettra également la qualification de l’outil TAGS développé par GDF Suez. Le projet a permis de définir et de tester le protocole des essais de laboratoire, et un premier travail de modélisation a été effectué. Il sera poursuivi dans le cadre d’une thèse engagée par GDF Suez au Centre de Géosciences. Maillage utilisé pour la simulation d’écoulement dans la colonne. Évolution de la concentration en gaz traceur dans une colonne de sol. L 12s 13s 14s 15s 16s 17s 18s 19s 20s 21s 22s... 24s Département Sciences de la terre et de l’environnement Responsable du département : Damien Goetz es activités de recherche et d’enseignement dans le domaine des Sciences de la Terre et de l’Environnement sont étroitement liées à l’histoire de l’institution : des équipes travaillant sur ces sujets ont été présentes dès la création des centres de recherche en 1967. Après deux décennies durant lesquelles les questions relatives à l’exploitation des matières premières minérales ou des combustibles fossiles étaient passées au second plan, loin derrière les préoccupations environnementales, les différents aspects de l’exploitation du sous-sol connaissent aujourd’hui un réel regain d’intérêt, motivé par l’évolution des cours des différentes matières premières, et à plus long terme, par la question de l’approvisionnement et de la durabilité du développement de nos sociétés. L’organisation de ce domaine à MINES ParisTech repose sur le Centre de géosciences et une équipe qui conduit des actions de formation, l’Institut supérieur en ingénierie et gestion de l’environnement (ISIGE). Le Centre de géosciences est organisé en deux groupes de recherche, Géosystèmes et Hydro-géo-ingénierie. Le premier étudie la caractérisation, la compréhension, la modélisation et la simulation des objets géologiques ; il est subdivisé en trois équipes : Géologie (animée par Isabelle Cojan), Géophysique (Hervé Chauris) et Géostatistique (Jean-Paul Chilès). Le second s’intéresse au comportement des objets géologiques soumis à une sollicitation extérieure ; il est également subdivisé en trois équipes : Systèmes hydrologiques et réservoirs (Patrick Goblet), Hydrodynamique et réactions (Vincent Lagneau) et Géologie de l’ingénieur et géomécanique (Hedi Sellami). L’ISIGE propose des formations tournées vers des problématiques environnementales : les mastères spécialisés en Ingénierie et gestion de l’environnement, et l’International Advanced Master in Environmental Management, ce dernier en collaboration avec l’INSA de Lyon et l’université de Tsinghua en Chine. Enfin, le Service informatique de Fontainebleau (Charles Wazana) assure la maintenance et la gestion informatique de l’ensemble du réseau de l’implantation bellifontaine de l’École. sciences de la terre et de l’environnement Modélisation numérique de l’invasion d’une colonne de laboratoire par un gaz traceur 50 SCIENCES DE LA TERRE ET DE L’ENVIRONNEMENT : RAPPORT D’ACTIVITÉ 2010 Calibration des paramètres hydrodynamiques des hydrosystèmes continentaux par inversion de données piézométriques Marc Lotteau, option Géosciences. Contact : [email protected] Le Centre de Géosciences dispose d’outils simulant des processus hydrauliques, hydrologiques et hydrogéologiques adaptés à la modélisation des hydrosystèmes continentaux à différentes échelles spatio-temporelles. Une plate-forme de modélisation, EauDyssée, basée sur une approche multi-processus multi-échelle, est actuellement développée. En 2010, une attention particulière a été portée à la calibration de ces modèles complexes (détermination d’un jeu de paramètres conceptuels permettant de simuler les variables d’état du système comme des hauteurs d’eau ou des flux d’eau), et plus particulièrement sur une méthodologie de calibration des modèles intégrés de bassins versants qui simulent les flux hydriques à la surface du sol ainsi que les flux souterrains. Une méthode originale d’inversion des données piézométriques (détermination des paramètres hydrodynamiques du système à partir d’informations sur les niveaux d’eau) pour la simulation des écoulements en nappe souterraine a notamment été développée sur la base de la méthode de l’inversion par estimation des flux successifs. Pour cela le code d’inversion Invpiez a été développé et appliqué au cas de la nappe de Beauce (8500 km²), située entre les bassins de la Loire et de la Seine. Les premiers tests permettent d’estimer un champ de transmissivités correspondant aux propriétés hydrodynamiques de cette nappe (Figure 1). Une autre application est en cours sur le bassin versant de l’Orgeval (100 km², Carte piézométrique de référence servant à l’inversion (A), recharge de l’aquifère GIS ORACLE) labellisé SOERE et faisant partie de la Zone Atelier estimée en moyenne annuelle (B) et champ de transmissivités inversé (C). Seine, des sites d’études du programme PIREN Seine, et aussi de la Fédération Île de France de Recherche en Environnement (FIRE FR 3020, CNRS/UPMC). Nouvelle localisation des événements d’une crise sismique pré-éruptive du Piton de la Fournaise (La Réunion) Philippe Le Bouteiller, option Géosciences-IPGP. Contact : [email protected] L’éruption de mars 1998 du Piton de la Fournaise a été précédée d’une importante crise sismique. Ces séismes ont généré des ondes qui se sont propagées dans le volcan jusqu’à atteindre un réseau de stations sismologiques déployées en surface par l’Institut de Physique du Globe de Paris. Si l’on suppose un modèle de vitesse de propagation des ondes, l’analyse des temps d’arrivée de ces ondes sismiques aux stations permet de localiser les séismes dans la structure interne du volcan. La localisation montre que leur profondeur augmente au cours du temps pendant les 35 h précédant l’éruption, attestant un transfert de magma depuis 6 km sous le niveau de la mer jusqu’à l’aplomb du volcan. Cette remontée des séismes au cours du temps a constitué un jeu de données idéal pour élaborer et tester un nouvel algorithme de localisation, qui a été développé de manière à être applicable à d’autres jeux de données. La nouvelle formulation a permis de quantifier l’amélioration de la localisation apportée par la prise en compte d’un modèle de vitesse 3D par rapport à un modèle de vitesse 1D. Cette analyse pose également de nouvelles questions scientifiques intéressantes quant à l’interprétation des phénomènes à l’origine des séismes. Évolution au cours du temps de la profondeur des séismes. Formations spécialisées Formations doctorales Administration publique des mines (CESAM) Responsable : Hugues Accarie, Fontainebleau. Dynamique & ressources des bassins sédimentaires Responsable : Médard Thiry, Fontainebleau. Cycle de formation spécialisée en géostatistique (CFSG) Responsable : Gaëlle Le Loc’h, Fontainebleau. Géologie de l’ingénieur Responsable : Michel Deveughèle, Fontainebleau. Évaluation économique de projets miniers (CESPROMIN) Responsable : Isabelle Thénevin, Fontainebleau. Géostatistique Responsable : Jacques Rivoirard, Fontainebleau. Exploitation à ciel ouvert, mines et carrières (CESECO) Responsable : Jean-Alain Fleurisson, Fontainebleau. Hydrologie et hydrogéologie quantitatives Responsable : Emmanuel Ledoux, Fontainebleau. Ingénierie et gestion de l’environnement (ISIGE) Responsable : Frédérique Vincent, Fontainebleau. Techniques & économie de l’exploitation du sous-sol Responsable : Michel Tijani, Fontainebleau. International Advanced Master in Environmental Management Responsable : Frédérique Vincent, Fontainebleau. Directeur : Damien GOETZ 51 Centre de géosciences (MINES ParisTech – GEOSCIENCES) Téléphone (33)1 64 69 49 56/47 10 Courriel [email protected] Web et publications http://www.mines-paristech.fr/Fr/Geosciences Enseignants chercheurs Autres personnels Doctorants MINES ParisTech Autres étudiants (y compris les Formations spécialisées) 55 39 48 41 Le Centre de Géosciences regroupe l’ensemble des activités de recherche et d’enseignement du domaine des sciences de la terre de MINES ParisTech. Ses missions de formation et de recherche sont appliquées à la connaissance, l’exploitation et la gestion du sous-sol, qu’il s’agisse de la mise en valeur des ressources ou encore de l’étude de l’impact des activités humaines, sur les objets du sol, et du sous-sol dans une perspective de développement durable. Formation En matière d’enseignement, et outre la participation aux enseignements du cycle ingénieur civil de MINES ParisTech, le centre est responsable de 5 cycles doctoraux (accrédités dans des Écoles doctorales) et participe à plusieurs formations de type Master. Il est par ailleurs très impliqué dans des actions de formation spécialisée et continue, à travers l’organisation et l’animation de divers séminaires, mais surtout à travers sa responsabilité sur quatre formations spécialisées de MINES ParisTech, en partenariat avec le CESMAT (administration publique des mines, géostatistique, exploitation minière à ciel ouvert, et évaluation économique de projets miniers). Recherche Les activités de recherche du Centre se déploient sur quatre thématiques : ■■ l’exploitation des matières premières minérales et des combus- tibles fossiles ; ■■ la stabilité à long terme des milieux géologiques et de leurs ouvrages ; ■■ l’environnement ; ■■ les risques liés au sol et au sous-sol. À ces thèmes s’ajoute la présentation des moyens expérimentaux, particularité remarquable du Centre, et des outils numériques sur lesquels s’appuient les travaux menés. Exploitation de matières premières minérales et de combustibles fossiles L’exploitation de matières premières minérales est une activité profondément ancrée dans l’histoire de l’École. Les équipes du Centre travaillent sur des questions de caractérisation de gisements ou d’environnements de gisements et sur les techniques d’exploitation. L’exploitation des hydrocarbures est l’un des principaux domaines d’application du Centre, depuis des travaux géologiques de caractérisation ou de modélisation/simulation des gisements, jusqu’au développement de technologies d’exploitation au travers des travaux sur le forage pétrolier, en passant par les développements des techniques géostatistiques et d’imagerie sismique. Le Centre s’intéresse finalement à des thèmes liés plus largement à l’exploitation de ressources naturelles comme la géothermie. Le Centre confirme également sa nouvelle orientation vers l’exploitation d’uranium. En partenariat avec AREVA, des simulations chimiques et de transport réactif ont été réalisées à l’amont de l’exploitation, pour recréer la formation des dépôts de type roll-front. L’exploitation elle-même, par récupération in situ, a été modélisée pour aider à la compréhension des réactions chimiques dans des colonnes de laboratoire, ou à celle des mécanismes complexes liant chimie, écoulements complexes dans des milieux fortement hétérogènes à l’échelle d’une cellule de production. Enfin, les modèles ont été utilisés pour prévoir à grande échelle les impacts environnementaux de l’exploitation. Stabilité à long terme des milieux géologiques et de leurs ouvrages Le domaine du stockage en souterrain étant en très fort développement, toutes les équipes du Centre y sont impliquées soit dans des projets relatifs au stockage de déchets radio-actifs à haute activité et à vie longue (HAVL), soit dans des projets liés au stockage 52 SCIENCES DE LA TERRE ET DE L’ENVIRONNEMENT : RAPPORT D’ACTIVITÉ 2010 géologique de CO2 , soit dans des projets liés au stockage de gaz en cavités salines, soit encore dans des projets liés au stockage souterrain de chaleur ou d’énergie. L’analyse de la stabilité d’ouvrages réalisés ou fondés dans le sous-sol est également un axe de travaux pour le Centre. Environnement Les travaux menés par le Centre dans ce domaine portent aussi bien sur la caractérisation de sols pollués, le développement d’une plate-forme intégrée de modélisation du cycle de l’eau couplée avec des modèles météorologiques et des modèles d’infiltration des eaux de surface (dans le cadre du PIREN Seine), la caractérisation et la définition de procédures d’échantillonnage dans le domaine de la qualité de l’air. Risques liés au sol et au sous-sol Le Centre a développé, durant les dernières années, des travaux portant essentiellement sur l’analyse des effets de site en contexte sismique, ou encore l’analyse des phénomènes de retrait-gonflement de matériaux argileux, qui sont à l’origine de l’aléa de sécheresse géotechnique. Par ailleurs le Centre travaille sur des questions d’après-mine, aussi bien dans le cadre du GISOS au niveau national, que dans celui de projets européens financés par le Research Fund for Coal and Steel (RFCS). Moyens de caractérisation et outils numériques Pour mener à bien ses travaux de recherche et d’expertise, le Centre dispose d’importants moyens de caractérisation et d’expérimentation, parmi lesquels une microsonde ionique, un diffractomètre à rayons X, des moyens de microscopie électronique à balayage, des équipements de pétrophysique (porosimètres, perméamètres), des équipements de mécanique des roches et des sols, des équipements liés à l’étude de la fragmentation mécanique et hydraulique des roches, des équipements liés au forage pétrolier (sur son site palois) et, enfin, des laboratoires d’analyse des eaux. Par ailleurs, le Centre développe ses propres outils numériques au service des travaux de recherche (MODCOU et METIS pour l’étude des écoulements et des transferts de matière dans les milieux poreux ; CHESS et HYTEC pour le transport réactif ; VIPLEF pour l’étude de la stabilité d’ouvrages souterrains ; ABIS pour l’analyse du comportement des systèmes de forage pétrolier), ou contribue au développement de logiciels largement commercialisés (en particulier ISATIS, plate-forme géostatistique diffusée par Géovariances). Depuis 2006, l’expertise du Centre sur les codes couplés a été valorisée au sein d’un logiciel dédié à l’optimisation des résines de purification des circuits de centrales nucléaires : OPTIPUR. En 2010, le logiciel a évolué avec une interface graphique plus conviviale, l’ajout de nouveaux objets (vannes, termes source), la prise en compte d’événements et l’intégration d’une description plus fine des cinétiques de transport au niveau des couches d’eau immobile qui entourent les billes de résine. Faits marquants En avril 2010 le séminaire « Modélisation des hydrosystèmes » a fêté les 30 ans de la création du logiciel de modélisation couplée « surface-souterrain » MODCOU, initié et développé par Emmanuel Ledoux, directeur de recherche et conseiller scientifique au centre de Géosciences. Les diverses applications de ce logiciel en ingénierie, en prévision opérationnelle en collaboration avec Météo-France ou en prospective dans le cadre d’un possible changement climatique, ainsi que les nouvelles applications de type « modélisation intégrée » en cours de développement au sein de divers organismes (CEMAGREF, CNRM de Météo-France, BRGM, INRA, MINES ParisTech…) ont été retracées. Le Centre de Géosciences a participé, en octobre, (en tant qu’acteur majeur) à la célébration des 200 ans du corps des Mines. Des outils de forage, fruits de recherches conjointes menées en partenariat avec la société VAREL, ont été exposés dans le hall Bérégovoy du Ministère des Finances. Ces outils présentent les différentes innovations et options mises en œuvre pour améliorer les performances en termes de durée de vie et vitesse d’avancement. De la forme des lames à la taille et la forme des taillants, tout est étudié et simulé à partir de lois de fonctionnement développées par le centre de Géosciences. Enfin le Centre a naturellement été sollicité en tant qu’expert auprès de nombreux médias, lors des événements survenus dans le Golfe du Mexique (marée noire) et au Chili (mine de San José). Kouakou Yao, doctorant en Dynamique et ressources des bassins sédimentaires, a obtenu pour son travail sur l’albitisation triasique, le prix de la meilleure présentation lors du congrès «Lamprophyres 2010» de la Société Minéralogique de Pologne. Deux enseignants-chercheurs viennent de renforcer l’équipe de Géologie de l’ingénieur et Géomécanique et un en Hydrodynamique et Réactions. MINES PARISTECH – GEOSCIENCES De l’appliqué au fondamental … Contact : Christine Franke – [email protected] Émergence des idées… Lors de travaux sur les gisements d’uranium, au cours des années 70, la géologie minière a montré des altérations particulières du socle sous la paléosurface triasique. La question a rebondi ces dernières années. Des missions de terrain ont permis de reconnaître ces albitisations de l’Afrique du Nord jusqu’en Scandinavie et de les dater du Trias par paléomagnétisme. La bibliographie laisse entrevoir son extension au Canada, dans les Appalaches… et jusqu’en Australie. Signification Ces albitisations sont liées à la paléosurface triasique et de ce fait imputables à des altérations en connexion avec l’atmosphère et les paysages. Deux phénomènes entrent en conjonction pour favoriser leur développement : la grande stabilité des continents pendant le Trias et le climat chaud et sec de cette période. C’est l’époque du dépôt de gigantesques couches de sel … du chlorure de sodium (NaCl) … or l’albitisation est un enrichissement en sodium des roches … il y a sûrement cause à effet. Cette albitisation pourrait constituer le marqueur d’un évènement global ? Ainsi va la recherche… Cette quête de la paléosurface triasique montre l’importance du temps de réflexion et de murissement des idées en recherche … Il faut savoir «pister» un sujet et maintenir la connaissance, … pour le cueillir à point ! Pour cela, le chercheur doit disposer d’un espace de liberté, où il lui est possible de «cultiver son jardin» … pour l’albitisation MINES ParisTech à pleinement joué ce rôle. Combiner modélisation déterministe et géostatistique pour améliorer la description de la qualité des cours d’eau Contact : [email protected], [email protected] L’état des cours d’eau est caractérisé à partir des réseaux de mesures, qui comportent un nombre réduit de stations par bief, ou à l’aide de modèles déterministes tels le modèle ProSe, développé au Centre de Géosciences, qui simulent les processus de façon approchée en tout point du réseau hydrographique. Rapprochant les équipes Géostatistique et Systèmes hydrologiques et réservoirs, ce projet financé par l’institut Carnot M.I.N.E.S. explore les solutions offertes par la géostatistique pour améliorer l’estimation des concentrations le long d’un réseau hydrographique en combinant ces deux informations. Dans une première étape, l’analyse exploratoire conduit à modifier les conditions aux limites amont afin d’assurer la cohérence entre le modèle ProSe et différents ensembles de mesures. ProSe est ensuite utilisé comme maquette pour l’inférence d’un modèle géostatistique cohérent avec la topologie arborescente du réseau hydrographique, pour deux substances importantes pour la qualité de l’eau : les nitrates et l’oxygène dissous. Un krigeage multivariable fournit alors une estimation des concentrations à partir des mesures aux stations de surveillance, ou mieux, en couplant ces mesures au modèle ProSe afin de restituer les singularités entre stations. Estimation des concentrations annuelles en oxygène dissous dans la partie aval de la Marne et de la Seine, couplant les mesures du Réseau National de Bassin (RNB, en rouge) aux résultats du modèle déterministe ProSe (« Valeurs ProSe », en bleu clair). La courbe des concentrations estimées (Co-krigeage) passe par les mesures aux stations tout en présentant les irrégularités affichées par ProSe. 53 54 SCIENCES DE LA TERRE ET DE L’ENVIRONNEMENT : RAPPORT D’ACTIVITÉ 2010 GEOSTOCAL - Projet BRGM, EIVP, UMLV, MINES ParisTech, CPCU, CFG Services Contact : [email protected] Le projet GEOSTOCAL (GEO-STOckage de ChALeur : opportunités, optimisation et faisabilité du stockage de chaleur perdue en aquifère) étudie la faisabilité scientifique, technique et économique d’un stockage inter-saisonnier d’énergie thermique en aquifère. Pour qu’un tel projet puisse se développer, il faut localement et simultanément disposer d’une source de chaleur excédentaire en période estivale, de niveaux géologiques permettant du stockage (réservoir aquifère) et avoir la possibilité de valoriser le déstockage en période hivernale. Ces trois conditions sont parfaitement remplies sur un site situé à Ivry-sur-Seine (Val de Marne) : 1. Les trois usines d’incinération des ordures ménagères parisiennes produisent de la chaleur en excès en période estivale : une puissance (jusqu’à 100 MW) pourrait être accessible à Ivry via le réseau de vapeur de la CPCU. 2. L’aquifère du Dogger est un réservoir géologique potentiellement favorable pour du stockage. Un ancien doublet géothermique sur le site d’Ivry donne accès à une première connaissance locale du réservoir qui est complétée par les retours sur expérience des nombreuses exploitations de la ressource géothermale du Dogger en Île de France. 3. Les besoins énergétiques du réseau de chaleur local existant devraient pouvoir facilement bénéficier de l’énergie déstockée. Un projet de renouvellement urbain programmé à Ivry prévoit à moyen terme l’extension des réseaux de chaleur avec des caractéristiques directement compatibles avec la température de déstockage. L’équipe Systèmes hydrologiques et réservoirs Monocouche Multicouche du centre a étudié dans ce contexte la faisabilité scientifique, technique et économique du stockage inter-saisonnier de chaleur en aquifère profond et a précisé un scénario pratique dans le cas de l’aquifère du Dogger en région pari Fin de phase d’injection (stockage de chaleur) sienne pour stocker une énergie fatale estivale en vue d’une réutilisation hivernale en réseau de chaleur. La modélisation du comportement du réservoir a montré qu’un régime d’équilibre est atteint (autour de la 10e année) et que, indé Fin de phase de production (déstockage de chaleur) pendamment de la structure monocouche ou multicouche du réservoir, la température de Modélisation par METIS du comportement du réservoir hétérogène. l’eau tout au long de la période de déstockage reste très supérieure à celle nécessaire pour alimenter un réseau de chaleur (70°C). Tout ceci indique que les prédictions de comportement thermique du réservoir sont robustes vis-à-vis de la connaissance forcément limitée de ce dernier. Approche stochastique de l’inversion tomographique (projet Carnot) Contacts : [email protected], [email protected], [email protected], [email protected] Cartographier le modèle de vitesse à partir de données géophysiques (passives ou actives) est l’un des objectifs de l’équipe Géophysique. La vitesse à laquelle se déplace l’onde dans un milieu renseigne indirectement sur certaines propriétés géomécaniques du milieu ; le modèle de vitesse peut également être utilisé directement pour localiser les hypocentres des séismes ou des failles. Des développements récents ont permis d’accélérer la résolution de ce problème dans un cadre déterministe mais ne permettent pas d’évaluer l’impact des incertitudes de mesure et de modélisation sur la solution. Dans le cadre d’un projet Carnot, des algorithmes stochastiques ont été développés. Ils permettent de générer différentes réalisations du modèle de vitesse conditionnellement aux données observées et rendent compte des incertitudes de mesure. Les réalisations générées par l’algorithme peuvent ensuite être utilisées, par exemple, pour la localisation d’évènements micro-sismiques. Cette approche permet une caractérisation plus fine des incertitudes de localisation que les approches classiques comme l’illustre la seconde figure. Incertitudes de localisation d’un événement microsismique (l’échelle de couleur indique la probabilité de l’occurrence de l’événement en un point donné). Vue 3D d’un modèle de vitesse à couches, avec des tirs enregistrés (cercles blancs) par des capteurs (carrés rouges). Institut s upérieur d’ingénierie et de gestion Responsable communication Xavier Moquet Téléphone 01 64 69 48 78 de l’environnement Courriel [email protected] (MINES ParisTech – ISIGE) Web et publications Directrice : Frédérique VINCENT http://www.mines-paristech.fr/Fr/ISIGE/ Enseignants chercheurs 5 Autres personnels 2 Autres étudiants 53 (y compris les Formations spécialisées) Créé en 1992, l’ISIGE est le centre de formation de ParisTech dédié à l’environnement et au développement durable. Il forme des experts de haut niveau capables d’appréhender de façon globale ces enjeux. L’ISIGE propose quatre Mastères spécialisés et participe à des projets de recherche pluridisciplinaires, en association avec des institutions extérieures et les centres de recherche de MINES ParisTech. MINES Le développement durable au cœur des formations de l’ISIGE Prise en compte de la biodiversité par les entreprises, empreinte eau appliquée au monde industriel, mise en place d’un éco quartier... Les thématiques liées à l’environnement et au développement durable évoluent sans cesse. Les entreprises ont besoin de cadres expérimentés capables d’appréhender des réalités complexes. Basées sur une pédagogie innovante, les formations dispensées à l’ISIGE offrent à leurs participants une approche large et prospective de l’ensemble des enjeux du secteur. Ces enjeux sont abordés de manière transversale et font intervenir de multiples compétences : scientifiques, économiques, juridiques, mais aussi sociales et éthiques. Le Mastère spécialisé en Ingénierie et Gestion de l’Environnement (IGE), organisé en collaboration avec AgroParisTech et Ponts ParisTech, permet à des jeunes diplômés ou des cadres en activité issus de cursus très divers, d’acquérir des compétences complémentaires sur l’ensemble des thématiques du développement durable et de développer une vision stratégique. Développé en collaboration avec l’INSA Lyon et l’université chinoise de Tsinghua (Pékin), l’Advanced Master in International Environmental Management (EnvIM) s’adresse à de jeunes diplômés français et étrangers désireux d’acquérir à la fois une formation complémentaire multidisciplinaire, dans le domaine de la gestion de l’environnement, et une vision internationale de ces questions. Proposé en partenariat avec CEGOS, le Mastère spécialisé executive en Management QSE et Développement Durable (QSE-DD) est une formation qui permet à des cadres en activité de développer une expertise en matière de management de la qualité, de la sécurité et de l’environnement, et de mieux prendre en considération les enjeux du développement durable dans leur entreprise. Le Mastère spécialisé Santé Environnement : enjeux pour le territoire et l’entreprise (SANTE) offre l’opportunité à ses participants d’étudier les problématiques à l’interface de la santé et de l’environnement, pour lesquelles les entreprises affichent un réel besoin. Il est développé en collaboration avec l’École des Hautes Etudes en Santé Publique (EHESP). Toujours en avance pédagogiquement, l’ISIGE continue de développer des formations multimédia en ligne dans le cadre de l’université française numérique. Vous pouvez les retrouver en accès libre service sur : ■■ http://www.e-sige.mines-paristech.fr ■■ http://www.uved.fr/ 55 56 SCIENCES DE LA TERRE ET DE L’ENVIRONNEMENT : RAPPORT D’ACTIVITÉ 2010 2010, une année placée sous le signe de l’action Les interférences entre les politiques d’aménagement ou de développement durable, les stratégies industrielles et la santé des populations constituent l’un des grands enjeux actuels de nos sociétés. Sur la base de ce constat, MINES ParisTech et l’École des Hautes Études en Santé Publique (EHESP) ont mis en commun leurs compétences pour donner naissance à un nouveau Mastère spécialisé intitulé «Santé Environnement : enjeux pour le territoire et l’entreprise». Accrédité en janvier 2010, son lancement est prévu en octobre 2011. Plus d’informations : http://www.isige.mines-paristech.fr/masterespecialise/sante-environnement Étang de Berre. Début mars 2010, les étudiants du MS IGE ont présenté leurs pistes d’actions pour la mise en place d’un Agenda 21 aux élus de la Communauté de Communes du Pays-de-Seine (CCPS : Bois-le-Roi, Chartrettes, Samois et Fontaine-le-Port). Résultat d’un mois d’études « terrain », de diagnostics et d’analyses approfondis, ce travail formule des propositions concrètes et adaptées à l’intercommunalité pour faire émerger une gestion durable de son territoire. Plus d’informations : http://www.isige.mines-paristech.fr/ ateliers-et-seminaires/CCPS Étudiants IGE – Bois-le-Roi. Avril 2010. À la demande des Ateliers d’urbanisme de Cergy, les étudiants du MS EnvIM ont effectué le pré-diagnostic environnemental de Cao Lanh, ville du delta du Mékong (Vietnam) dans la perspective de conséquences induites par le changement climatique à l’horizon 2040. Leur mission : collecter, analyser et synthétiser les données fournies par la ville, rencontrer les acteurs locaux et visiter les sites sensibles. Objectif : réaliser un état des lieux environnemental du territoire au travers de fiches pratiques regroupant les clés de compréhension pour un développement durable en construction (eau, déchets, énergies, transports, écosystèmes et biodiversité). Plus d’informations : http://www.isige.mines-paristech.fr/ ateliers-et-seminaires/cao-lanh Étudiants EnvIM - Cao Lanh. La Ville d’Avon, commune située en Sud Seine-et-Marne, a décidé de construire aux abords de sa gare SNCF, un « éco quartier à énergie positive ». Afin de réaliser l’étude de faisabilité, la municipalité a fait appel à une étudiante du MS IGE. Son travail a également permis d’enrichir une étude de cas multimédia sur le thème du quartier durable, développée en partenariat avec UVED, l’université française numérique dans le domaine de l’environnement. Son objectif : proposer un module de formation pour mieux appréhender la complexité de mise en œuvre d’un projet de développement durable urbain. Plus d’informations : http://www.isige.mines-paristech.fr/ eco-quartier-energie-positive http://www.e-sige.mines-paristech.fr/uved/quartierdurable/ Fribourg – Quartier Vauban. A B C A Les élèves du MIG ALEF 2010 ont travaillé cette année sur une question d’actualité brûlante : « Vaut-il mieux recréer la fusion sur Terre (projet ITER) ou utiliser celle déjà existante au sein du soleil (Energie solaire) ? » B Réacteur fonctionnant à très haute pression pour la synthèse d’hydrocarbures par décharges électriques (vue au travers d’un hublot) (CEP - Sophia) C Simulation des points d’injection liquide dans une colonne de distillation cryogénique (CEP – Paris/Palaiseau) Département Énergétique et Génie des Procédés Responsable du département : Didier Mayer – Adjoint enseignement : Dominique Marchio Traditionnellement, les questions énergétiques et la transformation de la matière ont été au centre des préoccupations des ingénieurs de l’industrie minérale. De par ses missions, il est ainsi naturel que MINES ParisTech dispose d’une forte capacité de recherche et d’expertise en énergétique et en génie des procédés. Le Centre de recherche « Énergétique et procédés » (CEP) de ce département, mobilise des compétences multiples pour traiter les questions qu’il étudie, par nature pluridisciplinaires. Il anime par ailleurs de nombreuses formations en énergétique et en génie des procédés. L ’énergie est devenue au cours du XXe siècle une composante essentielle de notre niveau de vie et de la compétitivité de notre économie. Celle-ci est cependant soumise à des crises et des tensions de plus en plus vives. Aujourd’hui, l’ensemble des pays est confronté à deux problèmes techniques de fond, dans la stratégie d’évolution de leurs systèmes énergétiques : ■■ l’épuisement des réserves naturelles de combustibles fossiles ; ■■ la nécessité de limiter leurs impacts environnementaux. L’interface entre l’énergétique et le génie des procédés suscite, dès lors, de nouvelles problématiques de recherche tout à fait essentielles. Dans le secteur industriel (chimie, agroalimentaire…), il s’agit de répondre aux besoins des entreprises qui visent à améliorer leurs procédés, pour maîtriser les coûts et la qualité des produits et répondre à des normes environnementales toujours plus strictes. La maîtrise des consommations des opérations unitaires, ajoutée à l’intégration de nouvelles opérations de traitement de matières (filtration, réduction des émissions de CO2, NOx et SOx), en constitue un enjeu majeur. Le bâtiment ainsi que les transports, en tant que gros contributeurs aux émissions de gaz à effet de serre, sont également concernés. Les objectifs fixés pour les décennies à venir aux niveaux national et européen, en termes de réduction de consommation, spécifique d’un secteur à l’autre, sont extrêmement ambitieux et auront pour conséquence une mutation profonde dans la conception des réseaux énergétiques et des bâtiments, alliant éco-efficacité et intégration poussée de moyens décentralisés de production et de stockage d’énergie, avec un recours important aux énergies renouvelables. Enfin, de nombreuses innovations dans le domaine énergétique passent par la mise au point de matériaux adaptés, souvent nanostructurés, et des procédés de fabrication associés. Les convertisseurs ou les superisolants que nous utiliserons demain seront ainsi issus des travaux menés à la frontière des domaines de l’Énergie, des Matériaux et du Génie des procédés. Les recherches menées dans le département Énergétique et génie des procédés s’inscrivent dans un cadre de développement technologique proposant des solutions fiables, compétitives, respectueuses de l’environnement, et adaptées à une demande accrue de biens et de services. Elles correspondent à différents niveaux d’intervention, dont la conjonction offre une alternative à court terme et, à plus long terme, de travailler sur le futur énergétique des pays industrialisés ou en développement, et résumés ci-après : ■■ L’(éco)-efficacité énergétique La maîtrise des consommations, tous secteurs confondus, constitue une première étape, incontournable, de l’analyse de l’évolution des systèmes énergétiques et des procédés industriels. L’étude de l’impact environnemental au long de leur cycle de vie deviendra un critère discriminant. Énergétique & Génie des Procédés 58 ÉNERGÉTIQUE ET GÉNIE DES PROCÉDÉS : RAPPORT D’ACTIVITÉ 2010 ■■ La décarbonisation des procédés et des combustibles Le captage du CO2 constitue une réponse industrielle à la réduction des émissions. Une autre voie complémentaire consiste à privilégier des filières faiblement, voire non émettrices, telles que celles valorisant la biomasse et l’hydrogène. ■■ Les énergies renouvelables Les énergies renouvelables font depuis toujours partie du « mix » énergétique. Être capable d’évaluer leur potentiel et de prédire leur contribution, pour 9 milliards d’habitants, permettra d’en maîtriser l’intégration à grande échelle dans le bâti, les réseaux d’énergie, voire les procédés. Ces recherches prennent des formes variées, chaque fois adaptées aux objectifs et reflètent de ce fait la diversité des modes de diffusion des résultats de R&D dans la société. Elles comportent aussi bien des études à dominante scientifique, des activités de développement technologique, que des études à caractère économique sur l’énergie et l’environnement. Les missions d’enseignement du Département portent d’une part sur les disciplines fondamentales : thermodynamique, thermomécanique des fluides, énergie électrique, conception de procédés, d’autre part sur leurs applications industrielles, particulièrement dans le domaine des innovations technologiques : systèmes énergétiques, énergies renouvelables, cycle de vie des systèmes énergétiques. Pôles de compétitivité ■■ « Capénergies », Région PACA (Provence - Alpes - Côte d’Azur) : Énergies non génératrices de gaz à effet de serre (7 contrats de recherche en cours en 2010) Contact : Didier Mayer, membre du Conseil d’administration ; ■■ « Pégase », Région PACA (Provence - Alpes - Côte d’Azur) : Filière aéronautique et spatiale régionale (1 contrat de recherche en cours en 2010) Contact : Patrick Achard ; ■■ « ADVANCITY», pôle national : Ville et Mobilité Durables (1 contrat de recherche en cours en 2010) Contact : Bruno Peuportier ; ■■ « PASS », Région PACA (Provence - Alpes - Côte d’Azur) : Parfums, Arômes, Senteurs, Saveurs (1 contrat de recherche en cours en 2010) Contact : Laurent Fulcheri ; ■■ « IAR », Régions Champagne-Ardennes, Picardie : Industries et Agro-Ressources (1 contrat de recherche en cours en 2010) Contact : Christophe Coquelet. Formations de niveau Master (DNM) Masters of Science Master pro SE « Stratégies Énergétiques » MINES ParisTech (CEP/CERNA) Responsables : Philippe Rivière (CEP), Gilles Le Blanc (CERNA) Master pro TRADD « TRAnsport et Développement Durable » École des Ponts ParisTech, MINES ParisTech (CEP, CERNA, CGS), Polytechnique Responsables MINES ParisTech : Jérôme Adnot, Philippe Rivière (CEP) Master pro GTESD « Gestion et Traitement des Eaux, des Sols et des Déchets » AgroParisTech, ENSTA ParisTech, MINES ParisTech, École des Ponts ParisTech, Chimie ParisTech, ESPCI ParisTech Responsable MINES ParisTech : Alain Gaunand (CEP) Master pro et recherche « Énergie Nucléaire » (Nuclear Energy) Université Paris-Sud 11, MINES ParisTech (MAT, CEP), École des Ponts ParisTech, Chimie ParisTech, Polytechnique, Supélec, École Centrale Paris, INSTN Responsables MINES ParisTech : Jérôme Crépin (MAT), Didier Mayer, Bruno Duplessis (CEP) Master MVE « Mobilité et Véhicules Électriques » Arts et Métiers ParisTech, École des Ponts ParisTech, ENSTA ParisTech, MINES ParisTech (CAOR, CEP, CGS) Responsables : MINES ParisTech : Arnaud de la Fortelle (CAOR), Jérôme Adnot (CEP) Formations Post-Master (Mastères Spécialisés) Mastère GAZ « Ingénierie et gestion du gaz » Responsable : Dominique Marchio – Adjoint : Chakib Bouallou (CEP) Mastère EnR « Énergies renouvelables » Responsable : Didier Mayer – Adjoint : Christian Beauger (CEP) Mastère ALEF « International energy management » Responsable : François-Pascal Neirac (CEP) Mastère OSE « Ingénierie et gestion de l’énergie » Responsable : Gilles Guerassimoff (CMA) Mastère IVE « Ingénierie des Véhicules Électriques » Arts et Métiers ParisTech, École des Ponts ParisTech, ENSTA ParisTech, MINES ParisTech (CAOR, CEP, CGS) Responsables MINES ParisTech : Arnaud de la Fortelle (CAOR), Jérôme Adnot (CEP) Autres formations IST « ISUPFERE » Responsables : Jérôme Adnot et Dominique Marchio (CEP) e-learning Énergétique : THERMOPTIM® - DIAPASON (Diaporamas pédagogiques animés et sonorisés) Responsable : Renaud Gicquel (CEP) Génie des procédés : Cristallisation-précipitation Responsable : Alain Gaunand (CEP) Spécialités doctorales Énergétique Responsable : Lucien Wald Génie des Procédés Responsable : Dominique Richon Centre énergétique et procédés (MINES ParisTech – CEP) Directeur : Didier MAYER Directeurs adjoints : Denis Clodic, Thierry Ranchin Responsable communication : Roseline Adde-Wald Courriel [email protected] Web et publications http://www.mines-paristech.fr/Fr/CEP Enseignants chercheurs Autres personnels Doctorants MINES ParisTech Autres étudiants (y compris les Formations spécialisées) 36 70 53 197 Le Centre Énergétique et Procédés (CEP) s’intéresse aux systèmes énergétiques complexes, en régimes variés, et à la maîtrise de leurs impacts. Il développe pour cela des compétences dans les domaines utiles à l’étude de la transformation de la matière et de l’énergie. Cette diversité thématique permet au Centre d’assurer ses missions de formation, de recherche et de diffusion des développements technologiques les plus récents, vers tous les secteurs d’activité. Le CEP est réparti sur quatre implantations géographiques : Paris, Palaiseau, Fontainebleau et Sophia Antipolis, avec des domaines de compétences marqués, dont la complémentarité permet d’aborder de nouvelles problématiques de recherche, à l’interface entre l’énergétique et le génie des procédés, entre l’énergétique et les matériaux, et entre l’énergétique et les technologies de l’information et de la communication. Il est structuré en groupes de recherche : CEP Paris/Palaiseau ■■ Maîtrise de la Demande d’Énergie (MDE) ■■ Systèmes Colloïdaux dans les Procédés Industriels (SCPI) ■■ Eco-conception et Thermique des Bâtiments (ETB) ■■ Énergies du vivant (Enerviv) ■■ Systèmes thermiques (Systherm) ■■Thermodynamique des Systèmes (TDS) CEP Fontainebleau ■■Thermodynamique et Équilibres entre Phases (TEP) CEP Sophia Antipolis ■■ Énergies Renouvelables et Systèmes Électriques Intelligents (ERSEI) ■■ Énergétique, Matériaux & Procédés (EM&P) ■■ Procédés de conversion par voie plasma (Plasma) ■■ Observation, Modélisation, Décision (OMD) 59 Formation Le CEP est très impliqué dans la formation à MINES ParisTech. Dans le cycle Ingénieurs civils, il a en charge deux options, Développement industriel des procédés avancés et Machines et énergie. Il organise en tronc commun l’enseignement de Thermo-mécanique des fluides et Techniques moteurs, et cinq enseignements spécialisés. Il a proposé en 2010 deux MIG (Eau, Fusion). Il participe également à la formation des ingénieurs des Corps techniques de l’État et a organisé l’option Énergie, centrée sur les énergies renouvelables, dans le cadre des PESTO (Programmes d’Enseignement Scientifique et Technique d’Ouverture). Il gère, en collaboration avec le CERNA, le Master ParisTech Stratégies énergétiques, et participe à de nombreuses autres formations de type DNM. En cycle Post-Master, il est responsable de trois Mastères Spécialisés : Énergies Renouvelables, Ingénierie et Gestion du Gaz, et International Energy Management (ALEF), ce dernier en collaboration avec l’Université de Tsinghua. Enfin, le CEP est responsable de deux spécialités doctorales : Énergétique et Génie des Procédés. Recherche Les activités de recherche du CEP sont organisées selon trois grands axes stratégiques, dont l’objet est l’atténuation des impacts environnementaux, et en particulier des émissions de CO2 par l’accroissement de l’efficacité énergétique, la réduction des émissions de CO2 et le recours aux énergies renouvelables. Ces axes rassemblent les compétences du Centre en un ensemble cohérent, orienté vers les préoccupations majeures de développement durable des différents secteurs économiques et de la société. De manière transverse, une attention toute particulière est accordée à l’apport des nanomatériaux et aux impacts environnementaux. Dans chacun des axes, le CEP supporte une Chaire d’enseignement et de recherche en partenariat avec des industriels et/ou d’autres écoles de ParisTech : Nouvelles stratégies énergétiques (axes 1 et 3), 60 ÉNERGÉTIQUE ET GÉNIE DES PROCÉDÉS : RAPPORT D’ACTIVITÉ 2010 Éco-conception des ensembles bâtis et des infrastructures (axe 1), Captage, transport et stockage du CO2 (axe 2). Axe 1 : Efficacité énergétique Les recherches contribuent à la maîtrise des consommations énergétiques et des impacts environnementaux dans les secteurs du Bâtiment, de l’Industrie et du Transport. Elles portent sur le développement d’outils de simulation, de prototypes et de démonstrateurs, ainsi que sur la mesure des performances énergétiques sur des bancs dédiés. Bâtiment : les activités du CEP sont essentiellement axées sur des travaux de modélisation et de simulation appliqués au comportement thermique des bâtiments multizones et aux systèmes de production d’énergie intégrés. Le simulateur COMFIE permet d’évaluer les besoins de chauffage et de rafraîchissement, ainsi que le niveau de confort thermique des bâtiments. Un modèle de réseau multizones a été intégré afin d’améliorer la prise en compte des mouvements d’air. Des travaux en cours portent sur le chaînage avec un calcul d’éclairage, basé sur le suivi de rayons, la modélisation du matériau bois (bilan hydrique), l’étude du couplage entre pompe à chaleur et système photovoltaïque et l’application de la simulation au diagnostic. La modélisation de composants et leur intégration permettent d’analyser par simulation comment réduire les consommations d’énergie saisonnières, celles de pointe, et celles dites « résiduelles » liées au bâtiment. Quelques technologies alternatives : climatisation solaire, ventilation naturelle, micro-cogénération, géothermie basse température, sont évaluées en termes de conception et de fonctionnement. La performance des enveloppes est abordée sous l’angle matériaux, par le développement de mortiers d’enduit à haut pouvoir isolant, l’élaboration de superisolants thermiques à base de silice nanostructurée (composites, flexibles…) et l’étude de murs à effet de serre translucides à base de MCP et de superisolants granulaires. Par ailleurs, les impacts environnementaux des bâtiments et des quartiers sont étudiés par l’analyse de cycle de vie (méthode EQUER). Industrie : la minimisation des consommations d’énergie des systèmes industriels à haute température est l’une des applications principales. Le CEP développe des codes de calcul de thermique extrêmement rapides dans leur résolution en intégrant l’ensemble des transferts radiatifs, convectifs, conductifs et par advection. Ces travaux de modélisation permettent de reconcevoir des fours de traitement de différents matériaux en articulant modélisation et campagne de mesures, soit en laboratoire, soit sur le terrain. Le code de calcul MODRAY® prend en compte les différents termes de l’équation de transferts radiatifs dans les milieux semi-transparents solides pour calculer les changements d’intensité. Une autre application est la valorisation des énergies perdues à faibles niveaux de température, par le pompage de la chaleur ou l’utilisation de cycles de Rankine organiques. Le développement des travaux d’intégration thermique s’appuie sur des logiciels comme Thermoptim® et sur la nouvelle plateforme de modélisation, MinEIT. Ils permettent une modélisation dynamique de systèmes de tailles variables allant d’une pompe à chaleur à une ligne de production industrielle intégrant de nombreux échangeurs et des équipements spécifiques. Transport : les travaux sur la plate-forme de modélisation Trajet-3D ont été poursuivis par la modélisation de différents types de véhicules, la prise en compte de la géométrie 3D du trajet et des feux de signalisation, et l’intégration de simulateurs de trafic. Nous avons montré que la connaissance préalable des trajets permet de diminuer la consommation énergétique des véhicules à basses émissions de CO2 sur certains parcours, grâce à des algorithmes de programmation dynamique. Cette plateforme de modélisation sera utilisée pour le suivi de la flotte de Prius hybrides rechargeables qui circuleront à Strasbourg pour le projet Kléber. Axe 2 : Décarbonation des procédés et combustibles Les activités de recherche se concentrent d’une part sur le captage du CO2 et la purification des gaz, d’autre part sur la production et l’utilisation de combustibles alternatifs à faible impact environnemental. Captage du CO2 : le CEP développe des activités dans plusieurs directions. Des travaux fondamentaux ont été menés sur le procédé par antisublimation AnSU® basé sur un système frigorifique en cascade intégrée permettant le givrage du CO2 à -110 °C, afin d’en améliorer l’efficacité énergétique. Nous avons ainsi élaboré une turbine diphasique, et intégré la dépollution dans les étages de refroidissement à eau du procédé. Un procédé original de type absorption, incluant un nouveau type de contacteur membranaire à fibres creuses et à peau dense, permet de dépasser les limitations observées pour les fibres creuses microporeuses. MINES PARISTECH – CEP Sous des conditions de température et pression proches de l’ambiante et à l’aide de promoteurs thermodynamique et/ou cinétique, les hydrates de gaz (cage composée de molécules d’eau où le centre est occupé par une molécule de gaz) se forment, en piégeant sélectivement le CO2 par rapport aux autres gaz annexes (azote, argon…). L’utilisation d’hydrates de gaz fait ainsi partie des procédés les moins énergivores pour la capture du CO2. Combustibles alternatifs : les recherches concernent la production d’hydrogène par photo-(électro)lyse de l’eau, notamment par l’élaboration de matériaux semiconducteurs nano-structurés, ainsi que la conversion thermochimique des hydrocarbures fossiles et renouvelables. Les principales actions en cours portent sur le reformage, la pyrolyse et la gazéification allothermique d’hydrocarbures, et sur conversion Gas To Liquids . Elles s’inscrivent dans la perspective de production d’hydrogène et d’agrocarburants de seconde génération obtenus à partir de matière organique renouvelable (biomasse, déchets). Un accent particulier est mis sur la rétro-conversion du CO2. Les travaux sur la conversion de l’hydrogène dans les piles à combustible se concentrent sur les convertisseurs de type PEMFC (Proton Exchange Membrane Fuel Cell) et l’ensemble des procédés connexes : traitement et stockage des gaz, gestion de l’eau et de l’énergie thermique, vieillissement sur site… Les recherches sont menées à toutes les échelles, de la monocellule à la caractérisation de stacks, et se poursuivent par des études systémiques. Sont notamment étudiés le cœur de pile, la production, le stockage et la purification d’hydrogène. L’activité de synthèse de matériaux de type oxydes nanostructurés concerne également les SOFC et PCFC, en collaboration avec le Centre des Matériaux de MINES ParisTech. Axe 3 : Énergies renouvelables Les recherches couvrent un large spectre, de l’évaluation et la prévision de la ressource à l’optimisation de l’intégration des renouvelables sur les réseaux, ainsi que l’évaluation des impacts environnementaux de ces filières énergétiques durant leur cycle de vie. création d’atlas solaires. Un système Web d’informations pour la gestion et la diffusion de la connaissance sur les ressources solaire et éolienne, basé sur les services internet SoDa et DataForWind, est mis en place dans le cadre de l’Agence Internationale de l’Energie (AIE) et du Global Earth Observation System of Systems (GEOSS). La production d’électricité d’origine éolienne ou solaire a un aspect semi-aléatoire que l’on s’efforce de caractériser à des échelles spatiales différentes. Les modèles développés sont mis en œuvre pour la prévision à court terme de la production renouvelable et l’estimation des incertitudes associées. Optimisation de l’intégration : l’intégration massive des énergies renouvelables aura un impact sur le fonctionnement des réseaux. Des méthodes d’optimisation stochastique sont proposées pour la gestion de la production décentralisée et pour la participation des renouvelables aux marchés d’électricité. La fonction stockage constitue une des clés d’une intégration poussée des renouvelables sur un réseau. Les activités du CEP dans ce domaine sont de différentes natures : une approche conceptuelle comme appui à la gestion prédictive d’un réseau comprenant de la production distribuée, des développements techniques autour de stockage par pression, l’élaboration de matériaux carbonés cellulosiques dans la réalisation d’électrodes de batteries ou de supercondensateurs. Évaluation des impacts environnementaux : l’analyse des impacts environnementaux directs et indirects de filières énergétiques telles que les énergies renouvelables nécessite d’appréhender la question sous un angle systémique permettant de distinguer les impacts directs des indirects. Le CEP développe la formalisation des méthodologies d’évaluation des impacts, et plus particulièrement l’approche cycle de vie. Ces recherches sont notamment conduites sur les filières photovoltaïques, solaires thermiques et éolienne. Faits marquants et perspectives Évaluation et prévision de la ressource : le CEP développe le modèle européen de transfert radiatif dans l’atmosphère claire, McClear, rapide d’exécution, fournissant l’éclairement solaire par ciel clair et sa distribution spectrale. Il sera intégré dans la nouvelle approche d’estimation de l’éclairement par imagerie satellitale Heliosat-4. Le transfert de licence de l’échantillonneur ROLSITM développé par le CEP vers l’industrie (sociétés EIF et Alpha MOS) a été initié à l’occasion d’une cérémonie officielle le 14 juin 2010. L’étude et la validation de méthodes de cartographie du potentiel solaire à haute résolution, utilisant des données externes, telles que mesures d’éclairement faites par quelques stations, modèles numériques de terrain ou bases de données d’albédo terrestre, aboutissent à la Le projet sino-européen ICARE (Institute for Clean And Renewable Energy) prévoit la création d’un nouvel institut de formation supérieure et de recherche, troisième du genre. Il sera basé à Wuhan en Chine et délivrera, notamment, un Master sur les énergies propres et renouvelables. 61 62 ÉNERGÉTIQUE ET GÉNIE DES PROCÉDÉS : RAPPORT D’ACTIVITÉ 2010 ParisTech est responsable du projet, financé par l’Union européenne et coordonné par Didier Mayer. La centrale thermodynamique solaire SAED, installée sur le toit du nouveau bâtiment de MINES ParisTech à Sophia Antipolis, a été officiellement inaugurée le 19 novembre 2010. Ce prototype est une première mondiale à double titre : 1ère centrale de production électro-solaire thermodynamique à basse température au monde, avec stockage d’énergie intégré; 1ère centrale thermodynamique pilotée dans le cadre d’un « smartgrid » en l’occurrence celui de PREMIO développé par le Pôle de compétitivité Capénergies et ses partenaires, dont SAED et le Centre Énergétique et Procédés de MINES ParisTech, sur financement du Conseil Régional PACA. Four rapide pour traitement thermique de cellules photovoltaïques couches minces La collaboration avec la start-up NEXCIS donne lieu au développement d’un four de traitement thermique qui permet de contrôler des rampes de température rapides (quelques secondes) pour monter un substrat verre à 600 °C. Une fois cette température atteinte dans une section à lampes, des sections de four à moufles permettent de contrôler des ambiances gazeuses en soufre ou en sélénium. Le recours à la modélisation rapide permet d’utiliser des modèles physiques pour concevoir le four (disposition des émetteurs) et le contrôler, tant pour les rampes de montée que pour les maintiens en température. Le four prototype va permettre à la fois des travaux d’optimisation pour les dépôts de couches minces d’alliages semi-conducteurs et de commencer une production en petite série. Contacts : Denis Clodic, Maroun Nemer (axe 1) Synthèse d’hydrocarbures par décharges électriques à très haute pression Dans le domaine des plasmas, le terme « haute pression » fait le plus souvent référence à des pressions comprises entre 0,01 MPa et 0,1 MPa. Pour des pressions supérieures à 1 MPa, le comportement des décharges électriques à Décharge électrique à très haute pression faible courant continu (I < 1 A) reste un sujet encore très peu dans un milieu H2/CO/He exploré. L’étude et la maîtrise de ce type de décharge ouvre de nouvelles perspectives dans le domaine de la chimie réactionnelle, notamment pour la conversion d’hydrocarbures. Ces recherches s’inscrivent dans Mini réacteur de décharge à très la perspective de production de carburants de synthèse liquides à partir de différents mélanges haute pression. gazeux. L’objectif consiste à explorer une voie alternative pour la conversion de gaz de synthèse et la rétroversion du CO2 en utilisant la forte réactivité des plasmas associée à des conditions de très haute pression, favorisant la croissance d’hydrocarbures à longues chaînes. Contact : Laurent Fulcheri (axe 2) Atlas du potentiel solaire en région PACA Il s’agit d’un ensemble de cartes à 250 mètres de résolution permettant la caractérisation fine du rayonnement solaire en sommes mensuelles, suivant les composantes globales, directes et diffuses. L’illustration montre un extrait d’une de ces cartes sur les Alpes-Maritimes, représentant la moyenne du rayonnement annuel global sur plan horizontal. Basé sur des données d’éclairement solaire HelioClim et étalonné par des séries temporelles de mesures pyranométriques in-situ, cet atlas servira de référence régionale pour le potentiel photovoltaïque et solaire thermodynamique. Les acteurs du domaine de l’énergie solaire auront recours à cet atlas pour identifier, de manière rationnelle et quantitative, des sites d’implantation de systèmes de production, les dimensionner, ou encore en évaluer, de manière fiable, la rentabilité. Le projet, labélisé par Capénergies, est le fruit d’un cofinancement de la région PACA , de l’ADEME et du Conseil Général des Alpes Maritimes. Contact : Philippe Blanc (axe 3) Appareil de microdureté à chaud Le CEMEF étudie depuis longtemps les essais mécaniques adaptés aux films minces (indentation, rayure, flexion, traction), pour en tirer des caractéristiques intrinsèques des matériaux de revêtement et des données sur leur adhésion à leur substrat. Nous conjuguons caractérisation physique et modélisation numérique (FORGE®) pour mesurer les propriétés mécaniques et l’endommagement de multicouches. Nous avons conçu et réalisé une machine de micro-indentation à chaud, destinée à l’étude des propriétés mécaniques à haute température (1 000 °C) des oxydes naturels et des traitements ou revêtements de surface. Une caractéristique fondamentale est la ténacité du matériau et de son interface avec son substrat ; il faut donc pouvoir observer les fissures éventuelles à chaud, avant qu’elles ne se propagent lors du retour à température ambiante. Nous avons donc doté l’appareil ➆ d’une caméra, protégée de sorte à pouvoir faire ➀ ➁ des mesures dans ces conditions hostiles. ➇ ➂ ➃ ➄ ➅ Micro-indenteur à chaud : (1) colonne porte-indenteur et capteur de force, (2) isolation thermique, (3, 4) fours indenteurs, échantillon, (5, 6) platine pas-à-pas de translation, de rotation, (7, 8) microscope et son système de protection thermique. Département Mécanique et matériaux Responsables du département : Jean-François Agassant (Sophia Antipolis), Georges Cailletaud (Évry) Les civilisations anciennes ont été classées en fonction de la nature des matériaux qu’elles utilisaient ainsi que des techniques d’élaboration et de façonnage qu’elles maîtrisaient. La technologie de nos sociétés contemporaines repose plus que jamais sur la capacité d’élaborer, de mettre en forme et de contrôler des matériaux toujours plus variés et sophistiqués. l a science des matériaux évolue à un rythme élevé dans: ■■ son objet même car de « nouveaux matériaux » apparaissent régulière- ment et même les matériaux plus traditionnels subissent des transformations, à la fois en composition chimique, microstructure, si bien que tous les matériaux peuvent être considérés comme nouveaux ; ■■ les procédés d’élaboration et de mise en forme, toujours plus ingénieux et qui comportent un nombre croissant de dispositifs de régulation permettant un contrôle des processus et une optimisation du produit final ; ■■ la caractérisation expérimentale et la modélisation du comportement des matériaux, indispensable pour la compréhension et la prédiction des phénomènes physiques à différentes échelles ; ■■ ses méthodes où la simulation numérique intervient pratiquement à tous les stades de la conception, depuis le choix de la molécule jusqu’aux propriétés d’emploi, en passant par les procédés de mise en forme, les lois de comportement et l’analyse des conditions de sollicitation. La recherche en mécanique et matériaux à MINES ParisTech Elle est répartie dans trois laboratoires, le Centre des Matériaux à Évry, Le Centre de Mise en forme des Matériaux à Sophia Antipolis et le laboratoire de Mécanique des Solides, commun à MINES ParisTech et à l’École polytechnique. Elle s’intéresse à une grande variété de matériaux et couvre largement les thèmes allant de l’élaboration aux propriétés d’emploi, en passant par la mise en forme et la caractérisation de leurs propriétés physiques et fonctionnelles ainsi que leur comportement mécanique. L’objectif est à la fois de contribuer à la résolution des problèmes concrets du milieu industriel par une approche mettant en œuvre les connaissances technologiques concrètes et les méthodes scientifiques les plus pointues, et de dispenser une formation complémentaire opérationnelle (thèse ou mastère spécialisé). La connaissance et l’expérience accumulées au cours des études applicatives sont en général transposables à des domaines voisins et permettent ainsi de s’adapter aux changements technicoéconomiques. MÉCANIQUE ET MATÉRIAUX 64 MÉCANIQUE ET MATÉRIAUX : RAPPORT D’ACTIVITÉ 2010 Une réputation internationale Les laboratoires de MINES ParisTech ont acquis une réputation internationale dans leurs domaines et une place importante dans la communauté française. Ils sont tous les trois associés au CNRS. Ils poursuivent leur mission de formation et de recherche avec l’appui de l’industrie française. Les collaborations sont nombreuses avec des entreprises internationales, grâce notamment aux programmes de recherche de l’Union européenne. Des thèmes de recherche novateurs Les équipes de recherche de nos laboratoires ont largement contribué au développement des méthodes d’analyses théoriques en vue de la modélisation : ■■ en mécanique des milieux continus et en thermique ; ■■ en analyse numérique par éléments finis ; ■■ en calcul des structures et en mécanique des fluides ; ■■ en modélisation analytique et numérique appliquée au calcul de structures et à la simulation des microstructures. Au plan physique et expérimental les efforts ont surtout porté sur : ■■ la caractérisation du comportement et des propriétés mécaniques et fonctionnelles des matériaux à travers des essais instrumentés en mécanique, rhéologie et tribologie ; ■■ les études de procédés de fabrication et d’assemblage ; ■■ l’observation, la quantification et la modélisation des microstructures et de leur évolution ; ■■ la science des surfaces et des interfaces. Une grande diversité de matériaux et de procédés de mise en forme La structuration en disciplines scientifiques permet de traiter une large gamme de matériaux et d’aborder de nombreux types d’applications intéressant l’industrie : Rhéométrie - Tribométrie - Propriétés mécaniques ■■ rhéomètres, capillaires à précisaillement, rotatifs, élongationnel, rhéo-optique ; ■■ tribomètre rotatif, machine de fatigue thermomécanique, machine d’usure des aciers à outil, mesure de coefficient de frottement métal-polymère, rugosimètre ; ■■ essais mécaniques (traction, traction-compression, torsion biaxiaux) dans de grands domaines de vitesse (jusqu’à 25 m/s), certains adaptés à des mini-nanoéprouvettes ; dûreté à froid et à chaud ; essais de fatigue fluage, certains sous atmosphère contrôlée (jusqu’à 2300 °C). Caractérisation physique ■■ microscopes électroniques en transmission, en particulier à « résolution atomique » et à balayage ; ■■ techniques d’analyse : Tof Sims, rayons X, infrarouge, microscope de Castaing équipé de 4 spectromètres, diffusion de lumière aux petits angles, analyse enthalpique différentielle ; ■■ mesures de déformation par corrélation d’images ; ■■ visualisation d’écoulement et de déformations : anémométrie laser doppler, biréfringence d’écoulement, caméra rapide, extensomètre vidéométrique, dispositif de corrélation d’images. Procédé ■■ projection thermique par plasma sous atmosphère controlée ; ■■ projection dynamique par gaz froid « Cold Spray » ; ■■ machine de choc laser pour essai d’adhérence, plateforme de fabrication laser et d’étude de fusion sélective de lit de poudre. Élaboration et mise en forme ■■ métaux : presse d’emboutissage de laboratoire (30T), plateau de coulée, machines d’hydroformage de tubes et de tôles, filage à chaud de tubes et de barres ; ■■ polymères : presse à injecter, extrudeuses monovis, bivis, prototype instrumenté de soufflage bi-étirage de bouteilles, machine d’étirage soufflage ; ■■ machine de fabrication de monocristaux (Brigman 1600 C). Moyens numériques ■■ plusieurs clusters de calcul parallèle ; des logiciels de référence (Forge 3, Rem3D, Zebulon, Zetmat, CIMLIB, THERCAST…). ■■ métaux et alliages ; ■■ polymères et mélanges de polymères d’origine fossile ou biosourcés et, plus récemment, biomatériaux ; ■■ composites à matrice métallique ou organique ; ■■ céramiques, verres, matériaux de construction et réfractaires ; ■■ matériaux agro-alimentaires ; ■■ structures multimatériaux. Les procédés de mise en forme des matériaux les plus étudiés sont : ■■ pour les métaux : laminage, forgeage, emboutissage, hydroformage, fonderie, soudage ; ■■ pour les polymères et certains composites : calandrage, extrusion, injec- tion dans les moules, thermo formage, RIM, RTM, extrusion soufflage. Des moyens numériques et expérimentaux à la pointe L’École a amplifié au cours du temps ses moyens d’études, nécessaires à une recherche de qualité. Parmi ceux-ci, notons : Mastères spécialisés (MS) Computational Mechanics (Computech) Responsable : François Bay, Sophia Antipolis. Comportement des matériaux et dimensionnement des structures (COMADIS) Responsable : Jacques Renard, Évry. Materials engineering (MATMEF) Responsable : Jean-Marc Haudin, Sophia Antipolis. Formations doctorales Sciences et génie des matériaux : Responsables : Esteban Busso, Évry et Jean-Marc Haudin, Sophia Antipolis. Mécanique numérique Responsable : Thierry Coupez, Sophia Antipolis. Mécanique Responsable : David Ryckelynck, Évry 65 Centre de m ise en forme Unité Mixte de recherche CNRS (UMR 7635) des matériaux Directeur : Yvan CHASTEL (MINES ParisTech – CEMEF) Directeurs adjoints : François Bay, Thierry Coupez, et Patrick Navard Courriel [email protected] Web et publications http://www.mines-paristech.fr/Fr/CEMEF/ Enseignants chercheurs Autres personnels Doctorants MINES ParisTech Autres étudiants (y compris les Formations spécialisées) 31 24 76 13 Les domaines d’expertise du CEMEF couvrent les procédés et les opérations de transformation des matériaux. Les études abordent les différentes classes de matériaux (métaux, polymères, composites, verres, cristaux liquides) et leurs évolutions lors de la mise en forme (microstructure, rhéologie, comportement), l’impact de ces transformations sur leurs propriétés d’usage et les problèmes d’interface entre le matériau et les outils (frottement, contact). Le CEMEF développe des essais de laboratoire spécifiques, des prototypes semi-industriels à différentes échelles et des logiciels de simulation numérique des procédés. Les procédés de mise en forme étudiés sont, pour les polymères, l’extrusion, l’injection, le soufflage et le filage par exemple et pour les métaux, le forgeage, le laminage, l’emboutissage, l’hydroformage, la fonderie ou la coulée continue. Les recherches réalisées dans le cadre de contrats industriels et de projets financés par des instances publiques telles que l’Agence Nationale pour la Recherche et la Commission européenne se développent dans les secteurs suivants : métallurgie, matières plastiques, chimie fine, emballage, aéronautique, automobile, énergie (équipements pour le nucléaire et les énergies fossiles). Le CEMEF participe également à sept pôles de compétitivité. La recherche partenariale est une volonté affichée du CEMEF : les études réalisées dans ce cadre permettent simultanément la résolution de problèmes industriels d’actualité ainsi que des avancées scientifiques amont telles que le développement de nouvelles méthodes numériques, de nouvelles lois de comportement et de frottement, de nouvelles lois physiques d’évolution des matériaux. La dernière évaluation de l’AERES, en 2008, a classé les travaux du CEMEF en A+. Formation Le CEMEF est fortement impliqué dans l’enseignement : ■■ il participe à la formation des ingénieurs-élèves du Corps des Mines et des ingénieurs civils (option Sciences et génie des matériaux, MIG) ; ■■ il est à l’origine de deux mastères spécialisés. Le mastère Materials Engineering combine approches mécaniques et physiques dans une démarche pluridisciplinaire (Jean-Marc Haudin). Le mastère Computational Mechanics forme au calcul scientifique appliqué à la mécanique et à la thermique (François Bay) ; ■■ il est impliqué dans le Master Physique des matériaux, mécanique et modélisation numérique cohabilité avec l’UNSA, notamment en 2e année du parcours Recherche (M2R) ainsi que dans le Master Materials Engineering Sciences in Paris (MAGIS) en collaboration avec l’UPMC, Arts et Métiers ParisTech, l’ENS Cachan, Centrale Paris et École Polytechnique ; ■■ il anime deux spécialités doctorales de MINES ParisTech : Sciences et génie des matériaux (Jean-Marc Haudin) et Mécanique numérique (Thierry Coupez) qui participent de l’école doctorale Sciences fondamentales et appliquées de l’UNSA. Recherche Les activités de recherche au CEMEF sont menées au sein de 9 équipes de recherche : Rhéologie – Polymères – Procédés : Bruno Vergnes, Jean François Agassant, Rudy Valette, Michel Vincent Physico-Chimie des Polymères : Patrick Navard, Tatiana Budtova, Edith Peuvrel-Disdier ; Métallurgie Structure Rhéologie : Roland Logé, Yvan Chastel, Nathalie Bozzolo, Marc Bernacki ; Structures et Propriétés dans les Procédés de Solidification : Charles-André Gandin ; Surfaces et Tribologie : Pierre Montmitonnet, Alain Burr, Evelyne Darque-Ceretti, Eric Felder, Bernard Monasse ; Thermo-Mécanique et Plasticité : Michel Bellet, Elisabeth Massoni ; Mécanique Physique des Polymères Industriels : Noëlle Billon, Christelle Combeaud ; Modélisation Mécanique et Multiphysique : François Bay, Pierre-Olivier Bouchard, Katia Mocellin, Yannick Tillier ; 66 MÉCANIQUE ET MATÉRIAUX : RAPPORT D’ACTIVITÉ 2010 Calcul Intensif en Mise en Forme des Matériaux : Thierry Coupez, Lionel Fourment, Hugues Digonnet, Luisa Silva, Rudy Valette, Marc Bernacki, Elie Hachem ; Avec le soutien de quatre conseillers scientifiques : JeanLoup Chenot, Jean-Marc Haudin, François Delamare, Pierre Avenas. Nos recherches se situent à l’interface entre matériau, procédé et modélisation numérique, ce qui structure les principaux axes de recherche présentés ci-dessous : Le matériau dans ses différentes phases La description de l’évolution du matériau lors des transformations (solidification des alliages métalliques, cristallisation des polymères, traitements thermiques) fait très souvent l’objet d’approches couplant analyse expérimentale et approche numérique, en particulier avec les approches de type « matériau digital » (DigiMicro®). Études physico-chimiques De nombreuses études en cours portent sur la physique, physico-chimie et rhéologie de polysaccharides (cellulose, amidon, aérogels de cellulose, mélanges de polymères naturels) et de mélanges, composites lors de leur mise en forme. Surfaces, revêtements, tribologie La caractérisation des surfaces des matériaux en termes de propriétés mécaniques et chimiques, du micromètre au nanomètre, permet d’analyser les phénomènes de surface et d’interface, entre autres ceux liés au contact produit / outils dans les procédés de mise en forme et d’assemblage des matériaux : frottement, lubrification, usure, évolution de composition superficielle ou de rugosité, adhérence. La plate-forme expérimentale a été renouvelée pour associer AFM, XPS, ToF-SIMS, MEB et MET. Comportement mécanique des matériaux Il est étudié dans des conditions représentatives des procédés à l’aide de moyens d’essai adaptés, (torsion, traction, rhéomètres capillaires et élongationnels…) pour les métaux (à chaud ou à froid), les polymères (à l’état solide ou fondu), et des matériaux à matrice polymère de complexité croissante (matériaux chargés fibres, mousses…). Les procédés de mise en forme des métaux et des polymères Approches numériques et expérimentales sont couplées, afin d’analyser et d’optimiser les procédés industriels de mise en forme, et donnent lieu au développement de logiciels de simulation. Une activité importante se développe également autour des procédés de soudage et d’assemblage mécanique. Nos principaux outils de modélisation : Forge3®, Thercast® (fonderie), Rem3D® (injection), Ludovic, Ximex (extrusion). La chaîne procédé – tenue en service Les outils de modélisation des procédés, couplés à un suivi et une modélisation des évolutions microstructurales au cours des procédés, permettent d’envisager la mise en place de chaînes virtuelles allant de l’élaboration et de la mise en forme des matériaux jusqu’à la tenue en service des pièces - et à terme son optimisation. L’ensemble de cette chaîne a été mise en œuvre dans plusieurs cas, forgeage, assemblage par déformation plastique. La modélisation des phénomènes d’endommagement (multi-échelles, modèles non locaux) et des techniques de propagation de fissures est également développée. La modélisation des couplages multiphysiques La modélisation des couplages thermiques, chimiques, métallurgiques se poursuit dans le cadre des procédés de mise en forme et connexes : procédés de chauffage et de traitements thermiques (couplages électromagnétiques en chauffage par induction par la mise en place de solveurs des équations de Maxwell basées sur des éléments finis d’arête), interaction fluide/structure pour les procédés de chauffage en four et de trempe (résolution des équations de Navier-Stokes par des méthodes variationnelles multi-échelles). Les défis numériques La recherche de performances accrues en termes de précision et temps de calcul nécessite de nouveaux algorithmes de contact, formulations ALE, solveurs performants (schémas multigrilles…), méthodes explicites pour la simulation de procédés à grande vitesse, méthode « level set » et immersion de domaines en conjonction avec les recherches sur la génération et l’adaptation de maillages anisotropes. Les développements sur le calcul massivement parallèle se poursuivent en s’appuyant sur le développement de la librairie CimLib. La modélisation de comportements spécifiques en biomécanique engendre également de nouvelles problématiques. Enfin, les méthodes d’analyse inverse pour l’identification de paramètres et d’optimisation pour les procédés constituent également un champ important de recherches. MINES PARISTECH – CEMEF Le numérique au service de la réduction des émissions industrielles de CO2 THOST® est un code scientifique de prédiction du procédé de chauffage industriel. Dans le cadre de ce projet, nous avons développé une solution de calcul globale prenant en compte l’installation industrielle complète (chauffage, pièces à chauffer, supports, soles mobiles etc). Elle représente une véritable avancée technologique et offre aux sept industriels à l’origine du projet des outils pour améliorer leur procédé et gagner du temps de développement et de calibrage du four, tout en réduisant leurs émissions de GES. Une approche innovante a été mise en place, connue sous le nom d’ « immersion de volume ». Elle garantit un maillage anisotrope précis aux interfaces fluide-solide afin de capturer plus précisément les gradients thermiques et la forte discontinuité des propriétés physiques. Nous avons complété l’approche par des développements de méthodes de résolution numérique en élément finis stabilisés, pour la simulation du transfert thermique turbulent dans les fours industriels. Contacts : [email protected], [email protected], [email protected] Chauffage de trois pièces avec 10 brûleurs à grande vitesse et à haute température dans une enceinte de four de 6m de diamètre. Faits marquants Nicolas Le Moigne a reçu le prix de thèse Alceru 2010, catégorie « jeunes chercheurs ». Ce prix récompense l’innovation de ses recherches sur les mécanismes de dissolution et de gonflement de la cellulose (Cf. encadré, ci-après). Le prix Alceru est décerné tous les deux ans à un chercheur pour les avancées remarquables réalisées en recherche fondamentale dans le domaine des polysaccharides. 2010 avec l’entreprise DAHER. Elle porte sur la modélisation des couplages multiphysiques dans le cadre de ses domaines d’application, aéronautique et nucléaire. Le centre a acquis, avec le soutien du Conseil Régional PACA, un microscope électronique à balayage muni d’un canon à émission de champ, d’un système de cartographie des orientations cristallines (par EBSD) et d’un spectromètre de microanalyse X (EDS). Ces moyens de caractérisation de pointe permettront de développer des modèles numériques à une échelle plus fine et de fournir aux modèles existants des données plus précises et de qualité statistique accrue. Elie Hachem a reçu le prix de thèse 2010 SMAIGAMNI, prix français en méthodes numériques pour la mécanique. Il a représenté la France et reçu le prix européen ECCOMAS, prix de référence dans le domaine des mathématiques appliquées. Ces deux prix récompensent les avancées scientifiques de son La capacité de calcul parallèle a été multipliée par 3 travail sur l’optimisation de fours industriels (Cf. avec l’extension de « 992 cœurs Opteron et 960 unités de encadré ci-dessus). calcul GPU » au réseau de calcul à hautes performances de 512 cœurs. La conférence internationale ICTMP, International Conference on Tribology in Manufacturing Processes, a été Le CEMEF s’est doté d’un nouvel appareil DSC organisée à Nice du 13 au 15 juin par Pierre Montmiton- « Pyris » autorisant des refroidissements très rapides net et Eric Felder. Cette quatrième édition et première (700°C/min) équivalents à ceux des procédés indusfrançaise a réuni une centaine de participants acadé- triels. Ses acquisitions en « StepScan », équivalent de miques et industriels. la DSC modulée, permettent l’analyse de la réversibilité des phénomènes et la meilleure précision possible des La conférence internationale AMPT 2010, Advances caractérisations des matériaux. in Materials and Processing Technology, a rassemblé plus de trois cents participants à Paris du 24 au 27 octobre Le CEMEF a mis en place une nouvelle plateforme 2010. Organisée par six organismes : MINES Paris- de mise en forme des polymères, appelée « gram to Tech, Arts et Métiers ParisTech, ENISE, UVHC, Supméca kilogram scale Polymer Processing Platform », capable et l’École Centrale de Nantes, cette première française d’effectuer des séries d’expériences physiques et mécaétait présidée par Yvan Chastel. Jean-Loup Chenot y niques et de la mise en forme afin de guider les entrea reçu la médaille d’or William Johnson, qui récom- prises ou institutions étudiant de nouveaux produits. pense l’ensemble de ses réalisations dans le domaine La plateforme leur permet d’évaluer leurs produits à de la recherche et de l’enseignement. différentes étapes de leur développement, selon la quantité préparée. Quatre sous-plateformes sont dédiées Une chaire MINES ParisTech (CEMEF) et École des à des quantités de produit croissantes (5 g de polymère Mines de Nantes (Subatech) a été créée en septembre ou moins ; 10 à 50 g ; 100 g à 5 kg et 5 kg à 50 kg). 67 68 MÉCANIQUE ET MATÉRIAUX : RAPPORT D’ACTIVITÉ 2010 Comment améliorer la dissolution de la cellulose Les fibres de cellulose sont synthétisées en abondance par les arbres et les plantes. Elles possèdent une structure composite complexe composée d’un empilement de couches concentriques constituées de différentes molécules naturelles, majoritairement de la cellulose, mais également des hémicelluloses, des pectines et des protéines. Elles sont utilisées aussi bien dans l’industrie automobile que pharmaceutique ou textile. La mise en forme de la cellulose nécessite, pour beaucoup d’applications, une étape de dissolution préalable. En contrôlant le pouvoir de dissolution du solvant, la structure des fibres et en se basant notamment sur des observations microscopiques de haute résolution, Nicolas Le Moigne et Patrick Navard ont montré qu’il est possible de révéler les hétérogénéités de comportement de la structure composite des fibres de cellulose lors du gonflement et de la dissolution. Ce type d’expérience a notamment permis d’apporter une meilleure compréhension de la mise en solution de ce polymère naturel en vue de A sa mise en forme. Cette étude a été financée par un consortium européen de quatre industriels B C (Borregaard, Dowwolff cellulosics, Lenzing, Spontex) et a donné lieu à plusieurs collaborations notamment avec l’INRA de Versailles. Fibre de coton en cours de gonflement et de dissolution. Observée par microscopie électronique à balayage (Photo A), par microscopie optique (Photo B), par microscopie optique entre analyseur et polariseur croisés (Photo C). Contact : [email protected] Matelec – Un outil de simulation pour le chauffage par induction Le CEMEF travaille depuis plusieurs années sur le chauffage par induction et sa modélisation numérique. L’outil numérique Matelec en est le fruit. Il est basé sur des approches éléments finis d’arête et des schémas d’intégration en temps spécifiques pour résoudre les équations de Maxwell, ainsi que sur des stratégies de couplages multiphysiques (électromagnétisme-thermique-mécaniquemétallurgie) adaptées. Les recherches actuelles visent à réduire les temps de calcul (méthodologies de résolution efficaces pour des systèmes linéaires complexes), à mettre au point des méthodologies d’optimisation avancées… La maîtrise plus fine de la conception des procédés de chauffage par induction qu’offre MATELEC aux industriels apporte un accroissement de la qualité et la réduction de la consommation énergétique. Dans les phases de conception, l’outil permettra – en liaison avec le département éco-efficacité des procédés industriels d’EDF – d’organiser une implantation industrielle de procédé de chauffage plus compatible avec l’environnement. La conclusion d’un projet ANR, le démarrage d’un nouveau projet ANR et l’industrialisation par Transvalor du modèle permettent d’inscrire cette action dans la durée. Contact : [email protected] Modèle CAO Maillage pièce et inducteur Maillage d’un cube d’air environnant Champ de température t = 0.8s t = 3s t = 10s Exemple de modélisation d’un procédé de traitement thermique par induction. Centre des matériaux Directeur : Esteban P. BUSSO 69 PM FOURT (MINES ParisTech – MAT) À partir du 10 mars 2011 : Yves BIENVENU Unité mixte de recherche CNRS (UMR 7633) Directeur de l’UMR : Georges Cailletaud Secrétaire générale : Anne Piant Conseillers scientifiques : Dominique Jeulin, Gilles Rousselier, Fréderic Feyel Téléphone 33(0)1 60 76 30 00 Courriel [email protected] Web et publications http://www.mines-paristech.fr/Fr/MAT Enseignants chercheurs 33 Autres personnels 54 Doctorants MINES ParisTech 104 Doctorants autres établissements 5 Autres étudiants 9 (y compris les Formations spécialisées) d’euros et résultent d’accords avec des partenaires industriels dans le cadre de programmes bilatéraux ou dans celui de programmes de l’Agence nationale pour la Recherche, des Instituts Carnot, de l’Union européenne, de la DGA, des pôles de compétitivité et des programmes européens. L’activité de recherche est caractérisée par une étroite complémentarité entre des approches expérimentales et la modélisation des phénomènes. Les résultats sont fréquemment intégrés dans des codes de calculs numériques. Formation Les activités de formation concernent les cycles suivants : ■■ Ingénieurs civils et Corps techniques de l’État : participa- tion tronc commun, option SGM ; ■■ Masters recherche Materials & Engineering Sciences in Paris Le Centre des Matériaux est situé, depuis sa création en 1967, sur le site d’Évry-Corbeil de la société SNECMA du groupe SAFRAN. Ses activités concernent principalement les matériaux de structure utilisés dans les secteurs de l’aéronautique, l’énergie, l’automobile et la mécanique. Des études concernent également des matériaux possédant des propriétés ou des morphologies particulières pour la génération et stockage de l’énergie, les composants pour l’électronique, mais aussi pour des biomatériaux. La majeure partie des actions est réalisée en collaboration avec de grands groupes industriels, mais de nombreux travaux concernent aussi les PME-PMI. Le Centre a été noté A+ lors de la dernière évaluation faite par l’AERES. Il est associé au CNRS, dans le cadre d’une Unité mixte de recherche (UMR 7633) appartenant à la Fédération francilienne des laboratoires en mécanique et matériaux. Il est partenaire des pôles de compétitivité constitués en Île-de-France (SYSTEM@TIC, ASTech, MOVE’O, EMC2, I-TRANS) et du pôle scientifique d’Évry Vals de Seine qui regroupe aussi l’Université d’Évry, l’INT, l’ENSIEI et le Genopole. L’ambition du Centre est de réaliser une recherche scientifique de qualité profitant à l’industrie et à la société. Les ressources contractuelles du Centre représentent 50% d’un budget global d’environ 13 millions (www.lmt.ens-cachan.fr/MAGIS) et Matériaux pour les structures et l’énergie (http://mse.mines-paristech.fr/), International Nuclear Energy (www.master-nuclear-energy.fr), tous avec plusieurs laboratoires franciliens en matériaux et mécanique ; ■■ Mastère spécialisé Comportement des matériaux et dimensionnement des structures -COMADIS, (www.mat.mines-paristech.fr/Formation/fr_comadis) ; ■■ Doctorats spécialités Sciences et génie des matériaux et Mécanique dans l’École doctorale Sciences des métiers de l’Ingénieur, portée par l’Ensam et MINES ParisTech ; ■■ Formation permanente, principalement dans le cadre du CACEMI. Recherche Les travaux des équipes de recherche et du groupe de valorisation présentés ici, visent la compréhension des phénomènes et des processus permettant d’expliquer et de prévoir le comportement des matériaux en fonction des sollicitations mécaniques, thermiques et de l’environnement. La maîtrise des matériaux repose sur les procédés d’élaboration (le contrôle des microstructures a un effet bénéfique considérable sur leurs propriétés mécaniques). La notion de performance des matériaux s’est progressivement effacée au profit de celles de fiabilité et de préservation de l’environnement. 70 MÉCANIQUE ET MATÉRIAUX : RAPPORT D’ACTIVITÉ 2010 Les développements récents en génie des matériaux sont le fruit d’une collaboration entre physico-chimistes, métallurgistes, mécaniciens et numériciens. Cette association, outre la formation de jeunes scientifiques intégrant les quatre cultures, a permis des avancées significatives par : ■■ la prise en compte de lois représentatives du comportement d’une variété de matériaux (métaux et alliages, céramiques, polymères, composites, tissages, multimatériaux...) et d’assemblages (soudage, brasage, collage...) dans des conditions complexes de sollicitation (grandes déformations, fluage, fatigue...) pour le dimensionnement des composants et des structures ; ■■ l’intégration de la notion de défauts et d’endommagement dans l’évaluation de la fiabilité ; ■■ le développement des approches « multiéchelles » qui déduisent à partir de caractéristiques microstructurales, les propriétés macroscopiques (mécaniques, fonctionnelles ou physiques); ■■ le développement des approches multi-physiques qui permet, à partir d’une compréhension des mécanismes physiques de couplage entre la microstructure, par exemple, et la diffusion, de prédire le comportement et la durée de vie des matériaux ayant des structures complexes ; ■■ le développement et la validation du concept d’approche locale de la mécanique de la rupture qui intègre les caractéristiques microstructurales dans les processus d’endommagement. Équipe Surfaces, interfaces & procédés (SIP) Marie-Hélène Berger, Yves Bienvenu, Christophe Colin, Cécilie Duhamel, Vincent Guipont, Michel Jeandin, Alain Thorel, Anthony Chesnaud ■■ Multimatériaux pour propriétés fonctionnelles ou pour appli- cations structurales ; ■■ Applications des faisceaux intenses d’énergie ou de la projection dynamique pour fabriquer de façon additive des objets à partir de poudres. Équipe Matériaux & mécanique (MM) Jacques Besson, Sabine Cantournet, Laurent Corté, Jérôme Crépin, Lucien Laiarinandrasana, Anne-Françoise Lorenzon, Yazid Madi, Thilo Morgeneyer, André Pineau, Henry Proudhon L’équipe se situe à la frontière entre l’étude physique et structurale des matériaux et la mécanique des milieux continus. Elle combine intimement la caractérisation expérimentale des mécanismes physiques gouvernant le comportement des matériaux et leur interprétation à l’aide de modèles analytiques et numériques. Les études menées à ce jour concernent les alliages métalliques, les polymères thermoplastiques et les élastomères pour, notamment, l’aéronautique, la production d’énergie électrique, pétrolière et gazière et les moyens de transport terrestres. Plus récemment, ce champ de recherche s’est élargi à de nouvelles problématiques liées à la matière molle et aux biomatériaux. Les principaux thèmes d’étude sont les suivants : ■■ Mécanismes et mécanique de la plasticité et de la viscoplas- ticité monotone et cyclique ; ■■ Endommagement sous chargement cyclique ; ■■ La rupture, étudiée principalement selon la méthodologie de l’approche locale développée au Centre des Matériaux ; ■■ Physico-chimie et mécanique de la matière molle et des biomatériaux. L’objectif des recherches est de relier les paramètres procédés aux propriétés d’emploi, via la microstructure. L’approche scientifique repose sur la thermodynamique des volumes, des surfaces et interfaces, sur la cinétique des transferts de chaleur et de matière, sur la physico-chimie de la matière condensée et sur la mécanique des matériaux. L’élaboration et la mise en forme impliquent des transformations de phase (solidification, polymérisation, cristallisation...) ou le passage de l’état de poudre à celui de matériaux denses ou à porosité maîtrisée, ainsi que des réactions entre phases. L’étude des interfaces (joints de grains, interfaces hétérophases) est indispensable pour comprendre l’élaboration ou l’endommagement en service. L’équipe est, de ce fait, impliquée dans les études et analyses de la matière à toutes les échelles. Les principaux thèmes actuels d’étude sont : ■■ Matériaux et structures pour la conversion de l’énergie ainsi que composants pour l’électronique de puissance et contacts électriques ; Équipe Comportement à hautes températures (CHT) Michel Boussuge, Alain Köster, Vincent Maurel, Loïc Nazé, Luc Rémy L’étude du comportement de matériaux à hautes températures s’appuie sur une large panoplie de moyens d’essais mécaniques sur éléments de volume et sur structures, entre l’ambiante et 2000°C, voire au-delà, qui associe essais monotones, de fluage, de relaxation, cycliques et sous chargements thermiques et mécaniques combinés. Il s’agit de simuler expérimentalement, de façon aussi réaliste que possible les sollicitations attendues ou observées en service. Cette démarche permet d’identifier les mécanismes de déformation et d’endommagement critiques visà-vis du comportement et/ou de la durée de vie des matériaux étudiés. MINES PARISTECH – MAT L’identification des mécanismes et des échelles pertinentes des phénomènes nécessite le recours aux observations microstructurales, à différentes échelles, et à leur quantification, avant leur intégration dans les outils de calculs de structure du Centre ou de l’extérieur. Le champ couvre aussi bien des matériaux métalliques (aciers, alliages à base de nickel, de titane) et non métalliques (céramiques, graphites, réfractaires, cermets…) que des composites à matrice métallique et des multimatériaux. Les pôles d’activité sont le développement et la sélection de matériaux, la détermination de lois de comportement mécanique et d’endommagement en conditions isothermes ou non, monotones ou cycliques. Équipe Composites, Assemblages, Modélisation (CAM) Anthony Bunsell, Sébastien Joannes, Jacques Renard, Alain Thionnet Les activités de l’équipe CAM couvrent l’ensemble des domaines expérimentaux et théoriques nécessaires à la connaissance et à la compréhension des mécanismes physiques au sein des milieux dits « composites ». L’équipe est capable de traiter des études à l’échelle de la microstructure, motivées par des physico-chimistes, aussi bien qu’à l’échelle de la structure, motivées par des mécaniciens. Les principaux thèmes de recherche de l’équipe sont : ■■ à l’échelle microscopique : l’analyse des constituants (carac- térisation et rupture des fibres, le comportement mécanique à long terme des composites, le vieillissement), les problèmes d’interface entre ces constituants (décollement, ensimage) ; ■■ à l’échelle mésoscopique : la décohésion fibre/matrice, l’endommagement des composites en général, les phénomènes de fatigue et de vieillissement ; ■■ à l’échelle macroscopique : la caractérisation des assemblages et de leur tenue dans le temps, le délaminage et les effets de bords, le comportement en dynamique rapide, l’écriture des lois de comportement des milieux anisotropes. Ses thématiques de recherche sont structurées de telle sorte qu’elles généralement conduisent en toute fin, à la réalisation de calcul sur des structures industrielles. Équipe Comportement & calcul de structures (CoCas) Georges Cailletaud, Samuel Forest, Matthieu Mazière, Henry Proudhon, David Ryckelynck L’objectif est de disposer de bonnes représentations du comportement et de la rupture des matériaux dans des codes de calcul. On compte donc des études avec une forte composante numérique incluant le développement de logiciels, et des recherches menées la plupart du temps en collaboration avec d’autres équipes du Centre, permettant de mettre en regard les modèles développés avec des résultats expérimentaux. Les échanges se font également de plus en plus nombreux avec des équipes extérieures, françaises ou étrangères, en particulier grâce aux différents types de réseaux européens, qui permettent des échanges d’étudiants et des thèses en cotutelle. Tant pour les problèmes de comportement que pour les problèmes de rupture, les méthodes utilisées font appel à l’approche phénoménologique et à l’approche micromécanique, la première présentant l’avantage d’une plus grande facilité de manipulation, la seconde de meilleures capacités de prévision. Les thématiques abordées sont : ■■ Modèles et lois de comportement physiques ■■ Milieux hétérogènes ■■ Traitement de problèmes couplés ■■ Mécanique et micromécanique des contacts ■■ Réflexions sur la structure des codes Groupe Valorisation (VAL) Farida Azzouz, Laurent Jeanfaivre, Djamel Missoum, Nikolay Osipov, Stéphane Quilici Le groupe VALorisation se situe à l’intersection de la recherche et de la réalité industrielle. Ses activités gravitent essentiellement autour du code de calcul ZéBuLoN, spécialisé dans les matériaux aux comportements non-linéaires. Se plaçant comme une interface entre les laboratoires de recherche et l’industrie, VAL intervient : ■■ dans le développement du code de calcul ZéBuLoN, partagé entre l’ONERA, Northwest Numerics (Seattle, USA), et le Centre des Matériaux ; ■■ en amont ou en aval de thèses, dans le cadre de projets de recherche en liaison avec les autres groupes de recherche du Centre des Matériaux ; ■■ en tant que sous-traitant sur les thèmes de compétence du Centre des Matériaux, par le biais d’études ou d’expertises. ■■ dans la distribution du code de calcul ZéBuLoN, impliquant la maintenance, la gestion des licences ainsi que l’assistance technique ; ■■ dans les formations dispensées sur les domaines d’application du code de calcul ZéBuLoN. Faits marquants En 2010, 18 thèses de doctorat ont été soutenues ; 2 brevets déposés, 13 chapitres d’ouvrages, 93 articles ou actes de congrès publiés dans des revues internationales à comité de lecture, ainsi que 30 articles dans des Actes de conférences et 3 livres ont été édités. 71 72 MÉCANIQUE ET MATÉRIAUX : RAPPORT D’ACTIVITÉ 2010 Olivier Bouaziz a obtenu le prix Jean Morlet de la SF2M et l’Oustanding Reviewer Award de Acta Materialia. Yves Bienvenu a été promu Commandeur de l’Ordre des Palmes académiques. Anne-Françoise Gourges-Lorenzo a été nommée Chevalier de l’Ordre des Palmes académiques. François Grillon est devenu membre honoraire de l’European Microbeam Analysis Society (EMAS). Michel Boussuge et Jérôme Crépin, respectivement Président et Vice-Président de la Fédération des Matériaux, ont organisé le congrès Matériaux 2010 qui a rassemblé, à Nantes, 1 900 participants. Dans le cadre du programme FEDER In Europe et avec le soutien de la Région Île-de-France, le Centre des Matériaux a acquis une machine à électroérosion à fil (investissement 112 k €), un microscope électronique en transmission FEI pour un montant de 900 k € et se verra livrer, début, janvier 2011, un cluster de calcul d’un montant de 134 k €. Étude de la cristallisation des polymères sous contraintes multi-axiales par diffraction des Rayons X Équipe Mécanique et matériaux : S. Cantournet, Y. Pannier, H. Proudhon Le but de cette étude est de suivre le phénomène de cristallisation dans les polymères sous contraintes multi-axiales. Une nouvelle machine, compatible avec une ligne synchrotron de diffraction a été développée pour réaliser des essais in situ. L’objectif principal est de relier l’évolution de la microstructure avec les mécanismes de déformation et les propriétés mécaniques. Cette analyse permet aux producteurs de matière plastique d’élaborer de nouveaux types de polymères, de façon à modifier leurs propriétés et les rendre plus résistants, par exemple. Essais in situ, synchrotron SOLEIL Corrélation d’images Évolution de la déformation. Diffractogramme RX Conception d’une machine motorisée compatible SOLEIL Traction + cisaillement de polymères sous diffraction des rayons X. Évolution sous charge du taux de cristallinité et de l’orientation des cristallites. Laboratoire de mécanique des solides Directeur : Patrick LE TALLEC Centre commun MINES PARISTECH-X PARISTECH Unité Mixte de Recherche CNRS/X (UMR 7649), Département ST2I du CNRS Téléphone 01 69 33 57 03 Courriel [email protected] Web et publications http://www.mines-paristech.fr/Fr/LMS Enseignants chercheurs 19 Autres personnels 41 Doctorants autres établissements 33 Autres étudiants 21 (y compris les Formations spécialisées) Formation Prés de la moitié des chercheurs permanents du laboratoire participe significativement à l’enseignement du cycle d’ingénieur de l’école polytechnique. Outre cette participation, le laboratoire est un centre de formation doctorale en mécanique des solides connu à l’échelle internationale, se trouvant au cœur du triangle enseignementrecherche-entreprise. Le laboratoire forme une dizaine de doctorants par an. Grâce aux récents efforts de recrutement, les doctorants sont issus des meilleures Grandes écoles ou université françaises et étrangères (sur 2010 École polytechnique (4), École normale supérieure, École des ponts ParisTech, Arts et métiers ParisTech, Université la Sapienza). Leur financement est assuré à parts égales par des bourses ministérielles et ANR, par des financements industriels et par des programmes de coopération internationaux. Recherche Le laboratoire rassemble un peu plus de 80 personnes et a publié plus de 58 articles dans des revues internationales à comité de lecture en 2010. Son domaine de recherche porte sur la Mécanique des Milieux Continus, étudiée (MINES ParisTech – LMS) à des échelles multiples du triple point de vue théorique, expérimental et numérique. Le laboratoire se structure autour de trois pôles de compétence. Le pôle Comportement des matériaux et analyses multi-échelles Il s’intéresse à la formulation de lois de comportement ou de critères d’endommagement des matériaux, à l’optimisation de leur microstructure, tout comme à l’évaluation de l’impact des procédés d’élaboration sur leur tenue mécanique. Cette activité s’appuie sur la caractérisation des microstructures et de leur hétérogénéité, l’étude expérimentale et la modélisation, aux échelles pertinentes (souvent multiples) de leurs mécanismes de déformation, d’endommagement et de rupture ainsi que la mise en œuvre de techniques de changement d’échelle. Le pôle Comportement et durabilité des structures Il s’intéresse à la modélisation de structures complexes et à l’étude de leur comportement. Cette activité est motivée par des applications industrielles (notamment via des collaborations dans les domaines du transport et de l’énergie). Dans ce cadre, des sujets tels que la fatigue et l’usure, l’analyse dynamique et la stabilité des structures, l’identification de comportements et l’inversion de données, l’étude des stockages souterrains ont connu de forts développements. Le pôle Problèmes multidisciplinaires Il s’intéresse aux nouveaux enjeux de la Mécanique des Solides : nouvelles stratégies de modélisation, étude de milieux complexes qu’ils soient granulaires, amorphes ou autres et développement de la complexité dans ces matériaux, milieux actifs, mécanique de la croissance, biomécanique des cellules et des tissus. Ces activités ne sont possibles que grâce au support scientifique et technique et à l’activité de développement et de recherche de deux plateformes expérimentales, la plate forme Moyens d’es- 73 74 MÉCANIQUE ET MATÉRIAUX : RAPPORT D’ACTIVITÉ 2010 sais statiques et dynamiques, et la plateforme Microscopie, Mesure de Champs et Analyses. Faits marquants Mise en place d’une nouvelle équipe de direction. Mise en place en collaboration avec le Ladhyx et installation dans 300 m2 de locaux dédiés d’un groupe de recherche sur la mécanique et systèmes vivants. Organisation du workshop Euromech 5005 du 5 au 9 juillet 2010 à l’École polytechnique sur Multiscale effects in fatigue metals. Organisation d’un symposium international (6-7 septembre 2010, institut Henri Poincaré, Paris) en l’honneur de Q.S. Nguyen, intitulé Stability and nonlinear solid mechanics, auxquels plus de 80 chercheurs français et étrangers de premier plan ont participé. Par ailleurs les chercheurs du LMS ont reçu en 2010 plusieurs distinctions internationales ou nationales : ■■ Nicolas Triantafyllidis a reçu le prix Paul Doistau-Émile Blutet Succès du laboratoire sur deux appels d’offres sélectifs : coup de pouce de la Fédération Île de France de Mécanique (pour une étude des propriétés mécaniques de la cornée-lien avec la microstructure) et Equipex Matmeca (Matériaux et Mécanique: (El) aboration (C)aractérisation, Ob(s)ervation, (Mo) délisation et (S)imulation) Coorganisation, avec le LMT (ENS Cachan), le CEA Saclay et le LMSS-MAT (Centrale Paris) de la Fourth European Conference on Computational Mechanics (ECCM 2010, Paris, 16-21 mai 2010). Cette conférence a rassemblé près de 2 000 participants; son programme comportait 5 conférences plénières, 40 conférences semi-plénières et environ 1600 présentations dont 22 comportaient au moins un auteur du LMS. 2010 de l’Académie des Sciences ; ■■ Nick Triantafyllidis est lauréat de la médaille Warner T. Koiter 2010 ; ■■ L. Truskinovsky est pour 2010 William and Flora Hewlett Foundation Fellow at the Radcliffe Institute for Advanced Study et Wyss Institute Visiting Fellow à Harvard University ; ■■ V. Arrieta, M. Alquezar, A. Constantinescu, H. Maitournam ont reçu le Best Paper award from ASME Turbo Expo 2009 pour la communication A modeling approach to predict fretting fatigue on highly loaded blade roots par P. Wackers, qui résulte d’une collaboration avec MTU Aeroengines (Munich, Allemagne) ; ■■ Prix de thèse 2009 de l’École polytechnique décerné à Jérémie Dautriat (Comportement hydromécanique de roches réservoirs sous contraintes ; Directeurs J. Raphanel et A. Dimanov). 75 Cancún 2010 Le CMA à la Conférence des Nations unies sur le changement climatique (COP 16), Cancún 2010 COP16 CMP6 México 2010 Les élèves du Mastère OSE à COP 16 United Nations Climate Change Conference En compagnie, ci-dessous de Patricia Espinosa, Présidente de COP16/CMP6 et ci-dessous de Christiana Figueres, Secrétaire exécutive de l’UNFCCC. Cette année encore, la visibilité internationale du CMA et de sa Chaire Modélisation prospective au service du développement durable a été assurée par sa participation à l’événement mondial que constitue la Conférence des Nations unies sur le Changement climatique (UNFCCC). À travers ParisTech dont il constitue la délégation officielle observatrice à l’ONU, le CMA était ainsi présent à COP 16, qui a eu lieu à Cancún au Mexique du 29 novembre au 10 décembre 2010. Département Mathématiques et systèmes Responsable du département : Pierre Rouchon – Responsable enseignement : Brigitte d’Andréa-Novel Les travaux du département sont très variés et s’articulent autour des axes suivants : ■■ le traitement d’images ; ■■ le contrôle et l’optimisation ; ■■ les langages pour les technologies de l’information ; ■■ la bio-informatique. Traitement d’images L e Centre de morphologie mathématique (CMM) étudie, comme son nom l’indique, les techniques fondées sur la morphologie mathématique et dont il est à l’origine avec les travaux fondateurs de Georges Matheron et Jean Serra. Cette science s’appuie sur des méthodes stochastiques et algébriques qui lui sont propres. Elle permet d’analyser des images en identifiant et en modélisant les objets qui les composent et en détectant certaines de leurs propriétés structurelles. Les images traitées par la morphologie mathématique sont très variées: radiographies d’objets techniques ou biologiques, images de microscopie électronique, analyse de scènes pour l’aide à la conduite automobile. On assiste aujourd’hui à un retour en force du traitement des images d’origine médicale. Le Centre de Robotique (CAOR) étudie, quant à lui, des algorithmes permettant l’analyse en temps réel de scènes tridimensionnelles pour des applications asso- ciées à la voiture intelligente (collaboration avec l’INRIA dans le cadre de la Joint Research Unit LARA) et aux systèmes de cartographie mobile. Le CAOR a également développé une compétence en matière de «réalité virtuelle» et de «téléprésence» lui permettant de mettre en œuvre des applications telles que l’opération de robots à distance. Contrôle et optimisation L’automatique, domaine d’excellence historique de l’École depuis la création par Rudolf Kalman en 1968 du Centre Automatique et Systèmes, a formé de nombreux responsables de l’industrie et des organismes publics. Les trois centres impliqués dans ce vaste domaine sont le Centre Automatique et Système (CAS), le Centre de Mathématiques Appliquées (CMA) et le CAOR. Au CAS, une partie importante des activités portent sur le contrôle des systèmes physiques linéaires et non linéaires avec comme thèmes : les systèmes différentiellement plats, la stabilisation par feedback et synthèse Lyapounov, les observateurs asymptotiques et le filtrage invariant, la fusion de données, les systèmes de dimension infinie gouvernés par des équations aux dérivées mathématiques et systèmes 76 MATHÉMATIQUES ET SYSTÈMES : RAPPORT D’ACTIVITÉ 2010 partielles. Ces recherches académiques ont fait l’objet de nombreuses applications : procédés de raffinage et pétrochimie, moteurs à combustion interne, moteurs électriques, mini-drones et navigation inertielle, robotique mobile, estimation et contrôle automatique des véhicules terrestres, et spatiaux… Le CMA déploie ses compétences en modélisation, mathématiques du contrôle de l’optimisation et de la décision, autour d’une activité dédiée aux questions relatives au changement climatique. Notamment, le CMA développe des modèles d’optimisation pour la prospective long terme, apporte son expertise sur la gestion optimale des systèmes énergétiques, travaille sur les marchés de l’électricité et du carbone, a créé une chaire ParisTech sur la Modélisation prospective au service du développement durable, et a développé de nombreuses collaborations, industrielles et internationales. Langages pour les technologies de l’information Le Centre de recherche en informatique (CRI) se consacre à l’étude des langages utilisés par les technologies de l’information (langages de programmation, de description de données, d’interrogation ou semiformels voire naturels), et développe des techniques d’analyse sémantique et de transformation automatiques destinées à répondre aux besoins industriels (performance, coût de développement, time-tomarket) et aux besoins administratifs et sociétaux (partage d’information cohérente, normalisation des données, accès à l’information, sauvegarde du patrimoine). Ces travaux trouvent des applications aussi bien dans les systèmes embarqués professionnels ou personnels que dans les grands systèmes d’information. Le CMA, pour sa part, a longtemps modélisé les systèmes « temps réel » parallèles et distribués, notamment les langages réactifs parallèles synchrones, ce qui a conduit au développement du langage ESTEREL, dont le déploiement industriel a été assuré par la start-up Esterel Technologies. Bio-informatique Le Centre de Bio-informatique (CBIO) développe depuis 2006 des méthodes mathématiques et informatiques pour analyser et modéliser des données biologiques et chimiques, notamment au niveau moléculaire, en s’appuyant sur une expertise en apprentissage statistique et en biologie structurale. Le CBIO collabore de manière très étroite avec l’Institut Curie et l’INSERM, dans le cadre d’un laboratoire commun dédié à la bio-informatique et à la biologie systémique du cancer. Formations spécialisées Management en mode projet (MMP) Responsables : Robert Mahl (CRI) et Alain Berdugo (HEC), Paris Mastère spécialisé (MS), OSE « Optimisation des systèmes énergétiques »(CMA) Responsable : Gilles Guerassimoff (CMA), Sophia Antipolis. Mastère spécialisé (MS), Management des systèmes d’information et des technologies full-time (MSIT) Responsables : Marie-Hélène Delmond (HEC) et Robert Mahl (CRI), Paris et Jouy-en-Josas. Mastère spécialisé (MS), Ingénierie, production et infrastructures en systèmes ouverts (IPISO) Responsable : Robert Mahl (CRI), Paris Mastère spécialisé (MS), Management industriel et systèmes logistiques Responsable : Hugues Molet (CAOR), Paris. Mastère spécialisé (MS), Ingénierie des Véhicules Électriques (IVE) Arts et Métiers ParisTech, École des Ponts ParisTech, ENSTA ParisTech, MINES ParisTech (CAOR, CEP, CGS) Responsables MINES ParisTech : Arnaud de la Fortelle (CAOR), Jérôme Adnot (CEP) Badge, Management de la dématérialisation et de l’archivage électronique (MDAE) Responsable : Fabien Coelho (CRI) Formations doctorales Mathématique et automatique Responsable : Jean Lévine (CAS), Fontainebleau. Contrôle, optimisation et prospective (COP) Responsable : Jean-Paul Marmorat, Sophia Antipolis Informatique temps-réel, robotique, automatique Responsables : François Irigoin(CRI), Fontainebleau et François Goulette(CAOR), Paris. Morphologie mathématique Responsable : Dominique Jeulin (CMM), Fontainebleau. Bio-informatique Responsable : Jean-Philippe Vert(CBIO), Fontainebleau. Directeur : Nicolas PETIT Téléphone Courriel 77 Centre automatique et systèmes (MINES ParisTech – CAS) 01 40 51 93 30 [email protected] ■■ participation aux projets Mécatronique (Pierre-Jean Bristeau, Jean Lévine, Philippe Martin, Nicolas Petit) ; Web et publications http://www.mines-paristech.fr/Fr/CAS ■■ participation à l’enseignement spécialisé de Traitement du Enseignants chercheurs Autres personnels Doctorants MINES ParisTech Doctorant autre établissement ENSTA ParisTech ■■ cours d’Automatique de 2e année (Nicolas Petit) et petites classes (Pierre-Jean Bristeau, Eric Dorveaux) ; ■■ cours spécialisé de 3e année de Stabilisation par feedback (Laurent Praly). 6 1 15 1 Signal (François Chaplais). École polytechnique ■■ enseignement en Modules expérimentaux autonomes (Nicolas Le Centre Automatique et Systèmes (CAS) s’intéresse au contrôle de systèmes de toutes natures (systèmes mécaniques, chimiques, électrotechniques, aéronautiques, mécatroniques, automobiles, pétroliers, énergétiques…). Notre spécialité est la conception d’algorithmes de contrôle et de filtrage qui garantissent un comportement dynamique spécifié à l’avance. Les méthodes mises en œuvre se rattachent aux sciences physiques et mathématiques (théorie du contrôle, stabilisation, identification et modélisation, systèmes dynamiques, optimisation…). Les activités du CAS s’articulent autour de la recherche scientifique académique, de collaborations directes avec l’industrie, de l’enseignement (cours à l’École et Cycle doctoral), et de l’encadrement de thèses. Petit). École centrale Paris ■■ cours d’Automatique du tronc commun (Philippe Martin) et petites classes (Caroline Claasen et Éric Dorveaux). Masters recherche ■■ Master MVA ENS Cachan : cours Contrôle non-linéaire (Pierre Rouchon) ; ■■ Master IST, Université Paris-Sud : ■■ cours Introduction à la commande des systèmes non-linéaires (Jean Lévine) ; ■■ cours Stabilisation non-linéaire (Laurent Praly) ; ■■ cours de Stabilité (Laurent Praly). Cours doctoraux à MINES ParisTech ■■ Commande adaptative (Laurent Praly) ; Formation ■■ Systèmes différentiellement plats (Jean Lévine) ; ■■ Stabilisation (Laurent Praly) ; ■■ Stabilité (Laurent Praly). Les activités du CAS en matière de formation comportent trois volets : ■■ cours à l’École et dans plusieurs écoles d’ingénieurs et masters ; ■■ encadrement des doctorants préparant le doctorat Mathématiques et automatique de MINES ParisTech ; ■■ participation à des formations spécialisées : séminaires internationaux, cours invités à l’étranger. Liste des principaux cours MINES ParisTech ■■ cours d’Automatique du tronc commun (Nicolas Petit, Pierre Recherche Plusieurs axes de recherches en Automatique ont été fondés au laboratoire : ■■ les systèmes plats (differentially flat systems) pour les systèmes régis par des équations différentielles ordinaires, et les équations aux dérivées partielles ; ■■ la stabilisation par retour de sortie et les observateurs nonlinéaires par ajout d’intégrateurs (forwarding). Rouchon) et petites classes (Florent Di Meglio); ■■ enseignement spécialisé Cryptographie et théorie des nombres (Pierre Rouchon) ; ■■ enseignement spécialisé Optimisation (Nicolas Petit) ; ■■ participation au cours Introduction au calcul scientifique (Laurent Praly) ; Le CAS a aussi des contributions dans les domaines suivants : ■■ contrôle d’écoulements multiphasiques ; ■■ contrôle de moteurs à combustion interne et leurs systèmes de dépollution; 78 MATHÉMATIQUES ET SYSTÈMES : RAPPORT D’ACTIVITÉ 2010 ■■ contrôle de moteurs électriques synchrones et asynchrones ; ■■ contrôle de procédés de raffinage, chimie, pétrochimie ; ■■ contrôle de systèmes quantiques ; ■■ Pôle System@tic, projet LOCINDOOR (Localisation indoor par magnétométrie) ; ■■ Schneider-Toshiba Inverter (commande « sans capteur » de ■■ optimisation par inversion dynamique et trajectographie ; ■■ optimisation de systèmes énergétiques ; moteurs électriques) ; ■■ Statoil (modélisation et contrôle d’écoulements multiphasiques ■■ pilotage/guidage en aéronautique ; dans les puits pétroliers) ; ■■ robotique expérimentale, drones, systèmes embarqués ; ■■ Sysnav (navigation pour le forage pétrolier MWD) ; ■■ systèmes de navigation ; ■■ Total (commande d’écoulements en gas-lift, commande de ■■ traitement de signal, filtrage et fusion de capteurs Collaborations industrielles Les collaborations industrielles sont effectuées dans le cadre de contrats de recherche Armines et portent sur des problèmes concrets définis avec nos partenaires. Cette « recherche partenariale » permet de confronter nos travaux théoriques à des cas réels tout en développant une expertise recherchée. Elle constitue une source permanente de renouvellement de nos problématiques scientifiques. Nos principaux partenaires industriels : ■■ Air Liquide (contrôle d’unités autonomes de production de gaz à procédés de raffinage, blending, commande de réacteurs de polymérisation). Plusieurs algorithmes de commande, directement issus de collaborations du CAS, sont utilisés dans l’industrie depuis de nombreuses années: conduite en qualité d’unité de distillation (logiciel Colbin installé sur plus de 30 procédés , Total), conduite avancée d’unités de polymères (Total Petrochemicals), commande et optimisation temps-réel de mélange en raffinerie (logiciel Anamel V4 et V5, utilisé dans 8 raffineries du groupe Total), variateurs de vitesse « sans capteur » pour moteur électrique asynchrone (Schneider Inverter), système de positionnement de précision anti-vibration Base-Stop (Newport). haute pureté) ; ■■ AXA (Capteur de mouvement «intelligent» pour la chirurgie prothétique) ; ■■ DGA/LRBA (contrôle coopératif de drones) ; ■■ EDF (optimisation multi-énergie pour les bâtiments d’habitation) ; ■■ IFP (commande de combustion dans les moteurs diesel et essence, positionnement de tête de riser, systèmes de post-traitement des gaz d’échappement) ; Le laboratoire a participé à la création d’une startup, SYSNAV, spécialisée dans la conception de systèmes de localisation sans GPS, employant aujourd’hui 10 ingénieurs ou docteurs-ingénieurs, lauréat du concours OSEO 2009, et du prix de l’ingénieur de l’année décerné par l’Usine Nouvelle en 2010. SYSNAV est aujourd’hui un partenaire avec lequel le CAS adresse de manière coordonnée des problématiques applicatives nouvelles. L’AR.Drone : produit de la recherche partenariale L’AR.Drone, jeu vidéo volant, consacre un creuset de technologies proposées pour la première fois au grand public. Ce quad-rotor, réalisé par la Société Parrot, a bénéficié d’un partenariat en recherche et développement avec la startup Sysnav et le Centre automatique et systèmes (CAS) de MINES ParisTech. L’incroyable stabilité de cet appareil, sa maniabilité et sa technologie de navigation/positionnement ont tiré pleinement profit de cette rencontre. L’AR.Drone a été présenté au CeBIT 2010 et à l’exposition célébrant 200 ans d’histoire du corps des Mines. 79 Centre de robotique (MINES ParisTech – CAOR) Directeur : Arnaud de LA FORTELLE Téléphone 01 40 51 92 55 Courriel [email protected] Web et publications http://www.mines-paristech.fr/Fr/CAOR Enseignants chercheurs Autres personnels Doctorants MINES ParisTech Autres étudiants (y compris les Formations spécialisées) 18 14 24 19 Formation Le Centre a une très forte activité d’enseignement au sein de l’École et notamment : Au niveau du cycle ingénieurs civils ■■ La responsabilité de la macro-option MAREVA (Mathématiques Appliquées : RobotiquE, Vision, Automatique) et de l’option SPL (Systèmes de Production et Logistique) en seconde et troisième année ; ■■ L’organisation de cinq enseignements spécialisés : « Réalité Virtuelle », « Systèmes de Production et Logistique », « Chaîne Logistique Globale », « Acoustique, Informatique et MusiquE », « Apprentissage Artificiel » ; ■■ La participation à l’enseignement de tronc commun en électronique, mathématiques et en probabilités ; ■■ L’enseignement de « Mécatronique », très orienté vers les nouvelles technologies, avec la réalisation de projets innovants ; ■■ L’organisation et le suivi d’un MIG « Carto-3D » (Module d’Intégration Généraliste) en Cartographie numérique tridimensionnelle ; ■■ La co-responsabilité du département mathématiques et systèmes, notamment sur les aspects d’enseignement. Au niveau des cycles Master et Mastère ■■ La responsabilité du mastère spécialisé MISL « acronyme de Management Industriel et Systèmes Logistiques » ; ■■ Une implication dans le mastère ParisTech Véhicules Électriques. Autres formations ■■ La participation à l’enseignement à ISUPFERE en formation continue ainsi qu’au cycle de formation des corps techniques de l’état (introduction aux SPL). Récompense Alexandra Gigon, optionnaire MAREVA, a obtenu le prix Jeunes André Blanc-Lapierre décerné par la SEE (Société de l’électricité, de l’électronique et des technologies de l’information et de la communication), en récompense de son travail d’option réalisé à la D&R d’EDF (centre des Renardières), sur la problématique de « l’identifiabilité d’un modèle thermique de bâtiment muni de sa régulation ». Recherche Le Centre de Robotique étudie les systèmes robotiques sous deux angles. D’un côté une recherche plutôt académique visant à mieux comprendre leur fonctionnement ; de l’autre une recherche appliquée, le plus souvent en coopération avec des industriels, démontrant les capacités de nouvelles méthodes mais offrant aussi la possibilité d’analyser des systèmes réels. Le Centre de Robotique ne vise pas à maîtriser tous les aspects de la robotique, mais un ensemble coordonné de thèmes scientifiques et de techniques permettant de lier théorie et application. Plusieurs choix déterminent cet ensemble : tout d’abord le choix de centrer les applications sur le domaine routier ; ensuite celui d’avoir une approche expérimentale, et donc d’être capable de maîtriser des systèmes complets ; finalement, le choix de transférer nos savoirs et savoir-faire à l’industrie, qui détermine notre forme de recherche. La production scientifique du Centre en 2010 comprend 4 thèses, une dizaine publications dans des revues nationales ou internationales, ainsi qu’une trentaine de communications dans des conférences. Deux publications ont été sélectionnées « Best Paper ». Trois brevets à l’issue des travaux de thèse de nos doctorants ont été déposés. Thèmes scientifiques Il est classique de présenter un système robotique comme composé des trois fonctions : perception, planification et commande. Le Centre de Robotique possède donc une expertise en traitement du signal et des images pour la perception, en automatique pour la planification et le contrôle. Il développe également une expertise en informatique des systèmes embarqués, en apprentissage, en réalité virtuelle ainsi qu’en recherche opérationnelle pour la logistique. Applications et techniques Les applications sont centrées sur le domaine routier et le laboratoire est membre du consortium LaRA (La Route Automatisée), mais des techniques ou des savoirs peuvent être projetés au-delà de ce thème. Le Centre de Robotique est très présent dans les pôles de compétitivité (e.g. System@tic, Moveo, Cap Digital, Numatech Automotive). Au travers de la JRU LaRA, il participe 80 MATHÉMATIQUES ET SYSTÈMES : RAPPORT D’ACTIVITÉ 2010 à de nombreux contrats européens. Ces actions sont complétées par des collaborations directes et suivies avec certains partenaires industriels tels que : VALEO, PSA, SAGEM, MENSI (PME française spécialisée dans les systèmes de numérisation 3D). CoreBot vainqueur du défi CAROTTE. Dans le cadre de la navigation autonome, notre robot mobile CoreBot, intégrant en particulier nos algorithmes de SLAM (Simultaneous Localization and Mapping) et de contrôle, a remporté le défi CAROTTE (exploration et cartographie) organisé conjointement par la DGA et l’ANR. L’équipe CoreBots a remporté la victoire devant les équipes de Thalès et de l’ENSTA ParisTech. À noter que ce robot utilise Cables pour son fonctionnement, un produit issu du projet AROS financé par l’ANR et développé intégralement au centre. En planification et contrôle, dans la continuité du projet CALK avec Valeo, les estimateurs algébriques et le contrôle sans modèle ont été appliqués avec succès et validés expérimentalement dans le cadre du contrôle Stop&Go de voitures, en présence de dynamiques inconnues (pente, forces aérodynamiques…). En RV et en RA, les expérimentations se font dans la salle immersive 3I² pour valider nos recherches et développements en immersion et en interaction du sujet. Un cas particulier concerne les aspects physiologiques de la vision en relief, soit pour des pilotes d’aéronefs (vision de nuit), soit avec des images de synthèse dans les installations RV, travail mené dans le cadre d’un partenariat de recherche avec l’IRBA (l’Institut de Recherche Biomédicales des armées) pour analyser l’adaptation de l’être humain à ce type de vision. Partenariats et réalisations Le Centre de robotique appuie sa recherche sur des expérimentations, à la fois logicielles (matlab, simulateurs) et matérielles. Pour ce faire, nous maintenons des plates-formes expérimentales, notamment une flotte de véhicules (quatre C3 LaRA pour les systèmes coopératifs et LaRA 3D pour la cartographie mobile), des robots mobiles et la salle immersive 3I². Sur ces plates-formes, et sur d’autres systèmes, nous expérimentons et démontrons nos recherches, la plupart du temps effectuées dans un cadre partenarial, comme dans les projets TerraNumerica et DIVAS où nos véhicules ont été utilisés lors des séminaires de clôture. L’année 2010 a vu la fin du projet KIVAOU financé par l’ANR et mené par SAGEM, et dont le démonstrateur final a intégré notre technique de ré-identification de piétons entre caméras disjointes. Le projet SPEEDCAM (ANR, avec Valeo, et en lien avec Daimler), visant à mettre au point un système d’adaptation automatique de la consigne de limite maximum, s’est poursuivi en 2010. De même pour le projet DeuFraKo ICADAC (en collaboration avec Audi et Valeo), portant notamment sur la détection automatique de pluie par vision. En ce qui concerne le trafic routier, le projet ANR TRAVESTI s’est vu renforcé par le projet PROBEX finançant l’initiation d’une collaboration dans ce domaine avec Berkeley, et par le démarrage du FUI PUMA, qui doit mettre en place une expérimentation réelle avec un millier de véhicules traceurs dans la ville de Rouen. Dans le cadre du projet EDONA, le Centre de Robotique a développé EDONA/HMI Prototyping (http://code. google.com/p/edona-hmi/), une plate-forme innovante et open-source de prototypage d’interfaces graphiques pour les systèmes critiques dans l’automobile. Elle se compose d’un modèle innovant de description des interfaces, d’outils de manipulation des modèles (graphique et fonctionnel), d’un générateur de composants et d’une architecture d’exécution associée. Cet environnement a été appliqué au projet ANR LOVe, où en 2009 nous avons été primé pour la détection embarquée de piétons. En partenariat avec les équipementiers et les constructeurs d’automobiles dans le cadre du projet IHS10 qui s’est terminé en 2010, nos dernières recherches ont eu pour résultats la modification de conception de produits directement en immersion. Entre autres, la possibilité de modifier la forme de surfaces en temps réel par une interaction manuelle et naturelle. Ces recherches se poursuivent avec Dassault Systèmes cadre du projet Modelisar ou en collaboration avec le CHU de Bordeaux dans le projet Agathe, où l’application visée est la rééducation en se servant de ces techniques. Le Centre de Robotique continue de travailler avec de nombreuses universités étrangères. On peut citer en particulier Berkeley (USA), où une coopération sur les méthodes de reconstruction de trafic est encours (avec notre partenaire INRIA) ; l’université de Yeungnam (une des plus importante de Corée du sud) avec qui un accord a été signé ; l’université de Carnegie Mellon (USA) où un de nos doctorants a été recruté en post-doc et poursuit des recherches en reconstruction 3D et l’université d’Aalto (Finlande) sur le même thème ; l’institut SwRI (USA) avec qui nous collaborons sur l’automatisation de la conduite ; l’université de Brisbane (Australie) où le Pr. Laurgeau a été invité un mois. Directeur : Jean-Philippe VERT 81 Centre de bio-informatique (MINES ParisTech – CBIO) Responsable communication : Isabelle Schmitt Téléphone 01 64 69 47 81 Courriel [email protected] Web et publications http://www.mines-paristech.fr/Fr/CBIO Enseignants chercheurs Autres personnels Doctorants MINES ParisTech Doctorant autre établissement 4 3 4 1 Formation Le CBIO intervient dans la formation des ingénieurs civils des Mines en assurant les cours d’option, les enseignements spécialisés en biotechnologie et en participant au MIG L’ingénieur et la santé. Il contribue également aux enseignements de 2e année du master Mathématiques, vision et apprentissage de l’École normale supérieure de Cachan, en assurant le cours Apprentissage statistique par méthodes à noyaux. Les personnels du CBIO interviennent par ailleurs ponctuellement pour enseigner dans des universités et instituts de recherche divers, comme par exemple à l’Institut génomique de Malaisie, en novembre 2010. Recherche L’activité principale de recherche au CBIO consiste à développer des méthodes mathématiques et informatiques innovantes pour l’analyse et la modélisation de données biologiques et chimiques. En 2008 nous avons noué un partenariat privilégié avec l’Institut Curie et l’unité mixte INSERM U900 Cancer et Génome : bioinformatique, biostatistiques et épidémiologie d’un système complexe. Le CBIO constitue l’équipe Apprentissage statistique et modélisation des systèmes biologiques de cette unité, dédiée à la recherche en biostatistique et bioinformatique pour la recherche contre le cancer. Vers une médecine prédictive et personnalisée L’apparition de nouvelles technologies permettant de caractériser les tumeurs au niveau moléculaire, telles les puces à ADN pour mesurer l’expression des gènes, ou l’hybridation génomique comparative (CGH) pour détecter les aberrations génomiques, ouvre la voie à nouvelles méthodes pour le diagnostic, le pronostic sur l’évolution probable de la maladie, et la prédiction d’efficacité des traitements. Ces nouveaux outils impactent la prise en charge des malades, par une meilleure prise en compte des spécificités de chaque cancer et l’arrivée d’une médecine de plus en plus personnalisée et efficace. Dans cette optique nous avons proposé de nouvelles méthodes pour l’estimation de signatures moléculaires et avons mis en lumière les limites de méthodes couramment utilisées en termes de robustesse et de précision. Nous avons développé une nouvelle méthode pour la détection rapide d’aberrations fréquentes dans des ensembles de profiles de nombre de copie d’ADN, qui peut notamment être utile pour la détection de facteurs diagnostiques et pronostiques dans la structure de l’ADN. Enfin, nous avons développé une nouvelle méthode basée sur le formalisme des réseaux Bayésiens pour identifier les mutations génomiques à partir de données de séquençage à haut débit. Ces développements méthodologiques s’accompagnent de nombreuses collaborations avec des médecins et chercheurs de l’Institut Curie et d’autres instituts, notamment sur le cancer du sein, de la vessie, de la prostate, et sur le neuroblastome. Nous avons également entamé un projet européen (NADINE) avec 16 partenaires académiques et privés, dans le but de développer de nouveaux biomarqueurs pour le diagnostic précoce de maladies neuro-dégénératives, notamment la maladie d’Alzheimer. Inférence de réseaux biologiques De nombreuses voies de signalisation, régulation, et métaboliques, impliquant des interactions entre de nombreux gènes, jouent un rôle critique dans l’initiation et le développement des tumeurs. Notre connaissance de ces systèmes reste cependant très parcellaire. ll semble possible de combler ces lacunes 82 MATHÉMATIQUES ET SYSTÈMES : RAPPORT D’ACTIVITÉ 2010 en exploitant les grandes quantités de données générées par les différentes technologies en génomique et protéomique. Afin de reconstruire in silico les informations manquantes sur ces réseaux, nous avons continué à développer un cadre général d’inférence de graphe à partir de données génomiques hétérogènes, en nous appuyant sur des nouveaux développements en apprentissage statistique. Nous avons poursuivi notre collaboration avec William Noble (University of Washington), sur la prédiction à grande échelle du réseau d’interaction protéineprotéine à partir de structures 3D des protéines, et avec plusieurs institutions japonaises (universités de Kyoto et Tokyo, Institut technologique de Tokyo, CBRC) sur la reconstruction de réseaux métaboliques. Nous avons établi un nouveau lien méthodologique entre le problème de reconstruction de réseaux biologiques et le problème d’apprentissage statistique multi-instance, qui ouvre la voie à de nouvelles stratégies d’inférence. Nous avons développé une nouvelle méthode pour la priorisation de gènes d’intérêt par intégration de données hétérogènes, qui surpasse les approches existantes en performance, ainsi qu’une nouvelle méthode pour la reconstruction de réseaux de régulation à partir de données d’expression, basée sur des outils d’apprentissage statistique pour la sélection de variables. Bio-informatique structurale, interactions moléculaires et criblage virtuel Nous avons combiné nos expertises en biologie structurale et en apprentissage statistique pour prédire les interactions entre protéines et petites molécules, à l’aide de modèles statistiques utilisant des informations sur les structures 3D des molécules. La prédiction de ces interactions est utile, à la fois pour comprendre la fonction de protéines ayant un intérêt thérapeutique, et pour identifier des molécules susceptibles d’inhiber des cibles thérapeutiques connues. Nous avons ainsi poursuivi nos recherches en chémogénomique in silico, visant à prédire systématiquement les interactions entre une banque de petites molécules et une famille de protéines, dans le cadre d’une collaboration avec l’Université de Kyoto. Nous avons notamment développé une nouvelle mesure de similarité entre poches de fixation de ligands sur des structures 3D de protéines. Ces développements méthodologiques trouvent leurs applications pour la recherche de nouveaux traitements contre divers cancers, et pour la prédiction des effets secondaires de molécules candidates. Nous travaillons notamment sur la recherche d’inhibiteurs de la protéine phosphatase calcineurine et sur la tyrosine kinase TYR03, en collaboration avec des chercheurs de l’Institut Curie. Criblage multi-cellulaire à haut débit L’utilisation de cribles à haut débit, basés sur le phénotypage cellulaire par microscopie, est une approche expérimentale pour tester l’activité et les effets phénotypiques de petites molécules qui va devenir une force d’innovation majeure pour la biologie des décennies à venir. Cette technologie est de plus en plus utilisée en recherche bio-médicale, et a le potentiel de devenir un outil versatile pouvant être utile dans de nombreux domaines en biologie cellulaire, biologie du développement, et génétique. La modélisation et l’analyse des données produites par cette technologie, qui caractérise le phénotype de chaque cellule au sein de chaque population à l’aide d’un grand de nombre de paramètres, reste cependant un défi à relever. Nous poursuivons le développement du logiciel CellRA pour l’analyse statistique de ces données, en particulier pour l’identification de relations cause-effet entre un traitement appliqué aux cellules et le phénotype de la population. Nous avons poursuivi notre collaboration avec le CEA et l’entreprise IMSTAR pour identifier des kinases et des micro-ARN susceptibles de devenir des cibles thérapeutiques contre le cancer de la prostate, et avec les entreprises Pierre Fabre, ADCIS et le CNRS pour la recherche de nouvelles molécules anti-mitotiques. Nous avons également initié des collaborations avec des chercheurs de l’Institut Curie sur la biophysique de la migration cellulaire, ainsi que plusieurs projets visant à cribler des banques moléculaires sur différents phénotypes d’intérêt. Faits marquants Nous avons participé à la compétition internationale DREAM5, sur la reconstruction in silico de réseaux de régulations, et avons obtenu une mention honorable décernée lors d’une conférence à l’Université de Columbia à New-York, en septembre 2010. Deux étudiants du CBIO ont soutenu leur thèse en 2010 : Mikhail Zaslavskiy, sur l’alignement de graphes et ses applications en vision et bio-informatique, et Fantine Mordelet, sur les méthodes d’apprentissage à partir d’exemples positifs et sans label et leurs applications en bio-informatique. Directrice : Nadia MAÏZI 83 Centre de mathématiques appliquées (MINES ParisTech – CMA) Téléphone 04 97 15 70 79 Courriel [email protected] Web et publications http://www.mines-paristech.fr/Fr/CMA Enseignants chercheurs Autres personnels Doctorants MINES ParisTech Autres étudiants (y compris les Formations spécialisées) 11 12 21 17 Formation Le CMA intervient dans le cycle Ingénieurs civils, organise le MIG Systèmes embarqués, participe aux semaines Athens, est responsable de la formation doctorale Contrôle, optimisation et prospective de MINES ParisTech co-accréditée avec l’École Doctorale STIC de l’UNS et participe aux enseignements des masters de l’UNS et de l’Université de Marseille-Provence. Le CMA est responsable du mastère spécialisé en Optimisation des systèmes énergétiques (OSE, http://www.ose.cma.fr/). Recherche Prospective et changement climatique L’objet de ce projet est de dégager une expertise originale pour l’application de modèles mathématiques à l’aide à la décision dans le domaine de l’énergie en s’appuyant sur l’ensemble des compétences du centre en modélisation, optimisation et recherche opérationnelle, mathématiques du contrôle et de la décision, informatique du temps réel. Nous avons développé une approche prospective fondée sur des modèles d’optimisation de la famille MARKAL/TIMES et représentons officiellement la France dans le programme cadre de l’AIE (Agence internationale de l’énergie). Éclairer des politiques publiques : initiée dans le cadre de la Commission énergie du conseil d’ana- lyse stratégique pour évaluer les voies de réduction d’émissions de CO2 soutenables à l’horizon 2050, notre approche a ensuite permis au CAS d’évaluer les conséquences pour la France des engagements européens à l’horizon 2020 et a été poursuivie en 2010 par l’achèvement du projet européen RES2020 dédié au couplage de modèles nationaux européens pour l’analyse de stratégies optimales de réalisation des objectifs d’énergie renouvelable. Éclairer des choix technologiques : notre collaboration avec l’IFP, l’INRA et le FCBA dans le cadre du projet Valerbio financé par la fondation TUCK pour l’évaluation prospective de la valorisation de la biomasse en France à l’horizon 2050 s’est terminée en 2010 et se poursuit par une collaboration avec l’université suédoise SLU sur le thème de prospective biomasse et stratégie forestière. Approfondir la compréhension des systèmes : la chaire Modélisation prospective a initié deux nouvelles thèses. La première concerne l’étude des smart grids. La seconde s’intéresse aux synergies eau-énergie. La thèse en collaboration avec le département d’Éco efficacité et procédés industriels d’EDF sur l’arbitrage entre technologies pour les secteurs industriels gros consommateurs d’énergie a été soutenue et trois autres thèses sont en cours d’écriture : l’une en partenariat avec EDF sur le comportement des ménages sous la contrainte carbone, la deuxième en partenariat avec Schneider Electric sur l’intégration spatio-temporelle des dynamiques de réseau et la troisième sur les secteurs industriels diffus. Une thèse intitulée « l’optimisation face aux risques marchés :le cas de la multi-génération » a été initiée. Chaire Modélisation prospective au service du développement durable Lancée en 2008 et dotée d’un budget de 2,5 millions d’euros sur 5 ans par ses partenaires industriels : l’ADEME, EDF, RENAULT, SCHNEIDER ELECTRIC et TOTAL, la Chaire Modélisation prospective au service du développement durable poursuit son objectif de constituer une force vive visant à faciliter la prise de décision dans les débats touchant aux enjeux scientifiques et technologiques liés à la double contrainte énergieclimat. Pour ce faire, la Chaire assure une présence renforcée de ses laboratoires fondateurs, MINES ParisTech, École des Ponts ParisTech et AgroParisTech, dans les lieux importants de l’expertise nationale et 84 MATHÉMATIQUES ET SYSTÈMES : RAPPORT D’ACTIVITÉ 2010 internationale, notamment à travers sa participation à diverses conférences internationales (IAEE, IEW, EMF, WEC…) et aux conférences sur le climat, cette année, COP16 à Cancún. La seconde journée de la Chaire intitulée « Prospective des enjeux énergie-climat » s’est tenue le 20 novembre 2010 à Paris. La chaire a co-organisé avec l’Université Total, la direction scientifique et la direction du Développement durable et de l’Environnement de Total, une conférence sur le thème : « Décisions politiques et économiques face aux enjeux énergie-climat », le 18 février 2010 à l’auditorium Coupole de Total à la Défense, Paris. Deux événements internationaux portés par la Chaire ont été organisés par le CMA : « Long term in energy economy and environment » un stream de 4 sessions à EURO en juillet 2010 et « Optimisation in electrical engineering » un symposium à ENGOPT en septembre 2010 . Smart Grids Le CMA s’investit dans la recherche sur les réseaux intelligents : ses compétences en informatique temps réel, optimisation des systèmes énergétiques et prospective long terme sont essentielles pour relever les défis des réseaux. En ce sens, le CMA participe au projet GRID-TEAMS labélisé par le pôle de compétitivité CAPENERGIES. Par ailleurs, en plus des travaux effectués sur l’adéquation de l’offre à la demande et sur la sécurisation des réseaux électrique en collaboration avec Schneider-Electric et EDF, une thèse a été débutée en fin d’année sur l’intégration des smart grids dans une vision prospective. Optimisation des marchés du carbone et de l’électricité Afin d’évaluer la valeur carbone et sa sensibilité à différents paramètres (nature du mix, volatilité des prix sur le marché de CO2, niveau de taxe…), nous développons, en collaboration avec le projet TOSCA de l’INRIA, une approche de pricing par prix d’indifférence, conduisant à la résolution d’une équation d’Hamilton-Jacobi-Bellman. Le projet européen OPTIMATE, regroupant des gestionnaires européens de transport d’électricité et des partenaires académiques, et dont l’objectif est de construire une plateforme d’analyse technique et réglementaire des différentes manières d’intégrer en un marché unique l’ensemble des marchés de l’électricité en Europe est passé à sa phase de développement logiciel. Contrôle et optimisation pour le domaine spatial Bien que relevant de la théorie linéaire des systèmes, la conception de régulateurs multi-objectifs performants pour le contrôle d’attitude est un problème qui n’a toujours pas reçu de solution définitive. Ce problème motive nos études en collaboration avec ESA et Thales-Alenia-Space sur la factorisation de la boucle fermée et le paramétrage de la variété différentielle des régulateurs stabilisant un système donné et fait l’objet d’une thèse en cours de rédaction. Le paramétrage des systèmes sans pertes est également utilisé dans un logiciel maintenu au CMA et livré à Thales-AleniaSpace, aboutissement d’une étude en collaboration avec le projet APICS de l’INRIA sur la synthèse des filtres hyperfréquence et l’optimisation de la réponse de multiplexeurs de sortie dans les satellites de télécommunication. Identification et problèmes inverses dans les applications biomédicales Nous étudions, avec les projets APICS et ODYSSEE de l’INRIA, une classe de problèmes inverses concernant la détection de sources dipolaires à partir de données d’électro- ou de magnéto-encéphalogrammes. Dans les deux cas le modèle interne est régi par un Laplacien et on recherche les singularités internes de la solution connue au bord. Ce problème mal posé est traité par des méthodes d’approximation rationnelle dans divers plans de coupe. Nous testons ces méthodes sur des données simulées ou collectées dans le milieu médical. Systèmes embarqués critiques et sécurité de zones maritimes Le CMA continue sa participation au projet SECMAR du pôle de compétitivité MER-PACA avec comme objectif la détection multi-capteurs de comportements nominaux, transgressifs et agressifs des bateaux. La thèse sur l’étude des comportements par les méthodes probabilistes de Markov se poursuit et fait l’objet de publications internationales. Le prototype constitué d’un radar, d’un sonar, de caméras et d’un centre à terre de traitement des données fonctionne désormais sur deux sites du Grand Port Maritime de Marseille et est en cours d’exploitation par les opérateurs du port. L’année 2011 permettra les retours d’expérience. 85 Centre de morphologie mathématique (MINES ParisTech – CMM) Directeur : Fernand MEYER Téléphone 01 64 69 47 06 Courriel [email protected] ■■ Le croisement des méthodes morphologique, de l’apprentissage statistique et de la géométrie de l’information est très fécond pour la reconnaissance de défauts dans des textures ; ■■ Le passage par des ontologies permet une analyse fine et compréhensible par les biologistes de phénomènes complexes tels que la division cellulaire. Web et publications http://www.mines-paristech.fr/Fr/CMM Principaux domaines d’applications Enseignants chercheurs 11 Autres personnels 3 Doctorants MINES ParisTech 9 Autre étudiant 1 (y compris les Formations spécialisées) Le CMM a contribué au développement d’un prototype multimédia combinant un navigateur d’images 3D géographiques avec un moteur de recherche basé image. En particulier, le CMM a développé un système de localisation de texte enfoui en milieu urbain afin d’apporter une information sémantique dans des systèmes de navigation enrichis. Cette fonctionnalité doit être intégrée sur la plateforme THD (Très Haut Débit) de Cap Digital. Depuis sa fondation, en 1967, le CMM a contribué à la croissance et à la diffusion du corpus théorique et algorithmique de la morphologie mathématique, en s’appuyant sur des domaines d’application très larges, fournissant ainsi un terrain d’expérimentation riche pour le développement de nouveaux concepts et outils. Ses activités s’articulent autour de l’enseignement, de la recherche et des collaborations avec l’industrie. Formation Le CMM est responsable des enseignements spécialisés de l’École : Vision et Morphologie ; Physics and Mechanics of random media (2 sessions en 2010) et Introduction aux Nanomatériaux, en collaboration avec plusieurs Centres de l’École. Les chercheurs du CMM interviennent également dans des formations à l’extérieur : enseignement en traitement d’image en cycle ingénieur à l’ENSTA ou à l’Université Polytechnique de Valence (Espagne), cours de 15 heures en 3e cycle. Recherche En 2010, la recherche s’est développée à travers différents pôles de compétitivité (Medicen Santé, Cap Digital Minalogic, Cancer Bio Santé), grâce aux collaborations entreprises avec les autres écoles des Mines, au sein de l’Institut Carnot Mines, et, enfin, avec l’Institut Fraunhofer ITWM (Allemagne). Sur le plan théorique, elle se développe dans les directions suivantes : ■■ La morphologie adaptative adapte ses opérateurs au contenu de l’image et peut même devenir non locale ; ■■ L’abstraction des images sous forme de graphes et arbres permet de développer des méthodes de segmentation très efficaces et très rapides ; Multimédia Physique des Milieux Hétérogènes Le Groupe de réflexion Nanomines sur les nanomatériaux, créé à notre initiative en 2006, fédère l’ensemble des écoles des mines de l’Institut Carnot M.I.N.E.S autour du projet de recherche « Nanostructures ». Cette action a permis la modélisation du comportement mécanique de nano-composites, avec prise en compte des propriétés des interfaces, en résolvant les équations de l’élasticité sur des images par itérations de FFT. Cette méthode a été mise en œuvre pour la prédiction, à partir de microtomographies, de la perméabilité macroscopique et des conductivités anioniques et protoniques de matériaux pour la membrane centrale de piles à combustible (projet européen Ideal Cell, piloté par le Centre des Matériaux). Par la même technique a été entreprise l’étude du VER statistique et la localisation des champs élastiques dans des mortiers, dans le cadre d’une thèse avec EDF. Une nouvelle méthode de segmentation probabiliste multi-échelle de matériaux granulaires, suivie d’une analyse du comportement thermique de ces matériaux a été développée sur des images 3D de micro-tomographie, en collaboration avec la DGA-CEG de Gramat. Par ailleurs, un modèle de prédiction du comportement acoustique de composites fibreux en fonction de leur microstructure a été validé (thèse ANR) et une modélisation de réseaux de fibres complexes a été développée (thèse avec l’Institut Fraunhofer ITWM de Kaiserslautern). La modélisation hydrodynamique du dépôt de peinture sur les tôles d’acier rugueuses (thèse avec ARCELOR Research) a été validée par une série d’études expérimentales de suivi de la topographie en cours de séchage. Une étude réalisée en coopération avec Michelin a permis d’extraire automatiquement des textures de surface. 86 MATHÉMATIQUES ET SYSTÈMES : RAPPORT D’ACTIVITÉ 2010 Vision par ordinateur Le CMM et le CAOR participent à l’initiative Num@tec Automotive (pôle d’innovation technologique SYSTEM@ TIC). Le projet PREDIT LOVE (comprenant Renault, Valeo et différents laboratoires de recherche), qui s’est achevé cette année, en est issu. Celui-ci porte sur les outils d’imagerie embarqués pour la reconnaissance des piétons. Dans le cadre de ce projet, le CMM a développé des algorithmes de détection de régions de vigilance afin d’améliorer la détection de piétons. Le CMM a de plus développé des outils de segmentation de scène et de suivi de personnes dans le cadre du projet KIVAOU (vidéosurveillance et biométrie). Issu du programme COSEG (Concepts Systèmes et Outils pour la Sécurité Globale), et labellisé par l’ANR, le projet, mené en collaboration avec la SAGEM-Sécurité, EVITECH, FACING-IT, l’Institut Telecom et le centre de Robotique de l’école des mines, s’est achevé cette année. Le projet IVP (Intuitive Vision Programming) labellisé par le pôle MINALOGIC vise à développer des méthodes d’imagerie pour l’inspection de cartes électroniques. Ce projet, commencé fin 2009, est porté par VI-Technology, avec PIGE-Électronique et l’INRIA Rhône-Alpes comme partenaires. Il est financé dans le cadre du FUI et soutenu par le pôle MINALOGIC. Au cours de la période, le CMM a élaboré des algorithmes rapides et robustes de segmentation automatique des composants présents sur des cartes électroniques et de leurs constituants à fin d’inspection et de contrôle de qualité. Enfin, dans le domaine du contrôle non destructif et dans le cadre du projet TOCATA, le CMM a développé des outils génériques pour l’inspection de surfaces métalliques, en vue de détecter les défauts. Dans ce même cadre, une collaboration avec la société COLAS a été entreprise. Architectures logicielles et matérielles Afin de satisfaire les besoins de nombreuses applications nécessitant un temps de traitement rapide, temps-réel et plus, le CMM développe de nouvelles architectures de logiciels et de processeurs de traitement d’image rapide. Cette activité s’est poursuivie en collaboration avec le CRI, pour obtenir une meilleure adéquation entre matériel et logiciel. cancéreuses, grâce à l’étude du phénotype de cellules mises en culture en présence de drogues perturbant la division cellulaire (Pierre Fabre, ADCIS, CBIO, CMM). Imagerie Multi/Hyper-spectrale Le CMM développe de nouvelles méthodes et algorithmes pour l’extension de la morphologie mathématique au traitement des images hyperspectrales. Celles-ci sont très performantes pour l’analyse des images en télédétection. Nos recherches en imagerie multispectrale se poursuivent dans le cadre du projet IHMO (ANR-TecSan 2008-2011) pour l’étude des cellules sanguines en microscopie hybride (multispectrale + spectroscopie Raman). Dans le domaine des sciences de la terre et de l’environnement, une thèse avec collaboration industrielle est en cours avec pour objectif d’établir une passerelle entre le traitement d’images et l’exploitation des données spatiales cartographiques. Faits marquants Le groupe Approches probabilistes en Mécanique des Milieux Hétérogènes de l’association MECAMAT (Mécanique et Matériaux), animé par D. Jeulin, a accueilli 45 participants pour 25 communications à l’Université de Marne-la-Vallée (3-4 mai). D. Jeulin a participé en tant que Conférencier invité aux Congrès Internationaux ECMI (Wuppertal, 26-30 juillet), au workshop Matériaux hétérogènes et composites (Briançon, 2-3 septembre) et Felix Klein Summer School (Kaiserslautern, 20-24 septembre). À l’international, le CMM a organisé le Workshop W3D (Fontainebleau, 76 participants) en partenariat avec l’ITWM (Fraunhofer, Kaiserslautern). Cette coopération a par ailleurs permis d’obtenir un soutien de l’Université franco-allemande pour la création d’un collège doctoral franco-allemand Traitement d’image mathématique (2011-2013). Biomédical Le CMM collabore avec L’Oréal dans le but de développer des outils de quantification d’images issues de la microscopie multi-photon de la peau. Le projet TeleOphta, financé par l’ANR, permettra de consolider et valoriser le savoir-faire du CMM en matière de dépistage de la rétinopathie diabétique sur des images couleur du fond de l’œil. Le projet RAMIS s’achève avec la réalisation d’un outil de recherche de nouvelles molécules anti- Analyse multiéchelle de la répartition des contraintes élastiques dans un mortier (thèse de J. Escoda). Directeur : Robert MAHL 87 Centre de recherche en informatique À partir du 1er janvier 2011: François IRIGOIN Téléphone 01 64 69 47 08 Courriel [email protected] Web et publications www.mines-paristech.fr/Fr/CRI Enseignants chercheurs 6 Autres personnels 4 Doctorants MINES ParisTech 7 Doctorant autre établissement 1 Autres étudiants 95 (y compris les Formations spécialisées) Le Centre de recherche en informatique se consacre à l’étude des langages utilisés par les technologies de l’information (langages de programmation, de description de données, d’interrogation ou semi-formels voire naturels) et développe des techniques d’analyse sémantique et de transformation automatiques destinées à répondre aux besoins industriels (performance, coût de développement, time-to-market) et aux besoins administratifs et sociétaux (partage d’information cohérente, normalisation des données, accès à l’information, sauvegarde du patrimoine). (MINES ParisTech – CRI) Exécutif du mastère MSIT compte, en 2010, 16 participants issus du monde de l’industrie et des services. Le troisième mastère, Ingénierie production et infrastructures en systèmes ouverts (IPISO), issu d’une collaboration avec l’École des mines de Saint-Étienne, l’École des mines de Nancy et France Télécom, se concentre sur un problème clé pour les entreprises : la production informatique et les infrastructures techniques. La promotion rentrée fin 2009 comporte 12 étudiants. Le dernier mastère, Management : méthodes et pratiques (MMP), est organisé au Maroc en partenariat avec la Caisse de dépôt et de gestion ; la quatrième promotion est rentrée en janvier 2010 avec 37 participants. Enfin, la seconde promotion du BADGE Management de la dématérialisation et de l’archivage électronique (MDAE), organisé en collaboration avec la Fedisa, a rassemblé 8 participants pour la rentrée 2010. Recherche Les travaux de recherche du CRI s’articulent autour d’un axe principal : l’étude des langages de programmation ou de description de données. Ces travaux trouvent des applications aussi bien dans les systèmes embarqués professionnels ou personnels que dans les grands systèmes d’information. Langages de programmation Au niveau des activités pédagogiques de l’École, le CRI participe activement à l’Acte d’entreprendre et aux cours de l’option Management des systèmes d’information dont il assure l’organisation et l’encadrement. Quatre enseignements spécialisés en informatique sont proposés aux élèves ingénieurs : Architecture matérielle et logicielle des ordinateurs, Systèmes d’information, Informatique fondamentale et Applications Réparties. L’objectif général de cet axe de recherche est de réduire les coûts d’utilisation des ordinateurs, qu’il s’agisse des coûts de développement ou d’exploitation, en développant des outils aussi automatiques que possible pour effectuer des analyses, instrumentations et transformations de programmes. Ces outils sont utilisés en développement pour faciliter la réutilisation de code, vérifier des propriétés ou effectuer de la synthèse de logiciel ou de tests. Ils sont aussi utilisés pour réduire les temps d’exécution de logiciels, sans augmenter sensiblement coûts de développement ou de maintenance. Le CRI organise par ailleurs quatre mastères spécialisés, dont trois en mode Exécutif (temps partiel), ainsi qu’un BADGE. Le premier, Management des systèmes d’information et des technologies (MSIT), est co-encadré avec HEC et a lieu pour moitié à MINES ParisTech (à Paris) et pour moitié à HEC (Jouy-en-Josas) ; la douzième promotion, rentrée en septembre 2010, comporte 28 étudiants, qui profitent des fruits d’une collaboration active entre les deux écoles, tant au niveau des enseignants que des services administratifs, financiers ou de communication. La troisième promotion de la version Deux directions de recherche particulières ont été poursuivies en 2010 : l’extension des analyses et des transformations de notre outil PIPS pour mieux couvrir le langage C et l’optimisation de code hétérogène pour deux accélérateurs FPGA de traitement d’images (projet FREIA) et pour les processeurs graphiques de type GPGPU (projet OpenGPU). L’extension de PIPS est menée en coopération avec la société HPC Project. Pour les calculateurs hétérogènes, le compilateur PIPS est utilisé pour optimiser la partie du code source qui peut être avantageusement exécutée sur un accélérateur, pour découper Formation 88 MATHÉMATIQUES ET SYSTÈMES : RAPPORT D’ACTIVITÉ 2010 le code de l’application entre le code de la machine hôte et le code de l’accélérateur, pour générer les communications entre hôte et accélérateur et, enfin, pour configurer ou pour générer le code de l’accélérateur. Ce dernier point donne lieu à une collaboration avec l’équipe Alchemy de l’INRIA. Deux nouvelles directions de recherche ont été choisies en 2010 : l’analyse des systèmes de transitions et la détection automatique du parallélisme de tâches. Le développement d’une extension du langage OpenMP pour le stream-computing sur architectures multi-cœurs s’est achevée, dans le cadre d’une thèse en cours, avec de bons résultats expérimentaux pour le prototype d’implémentation dans une branche publique du compilateur GCC. Ces travaux, menés en collaboration avec l’équipe ALCHEMY, visent une intégration dans le langage OpenMP dans sa version 4.0. Ce projet de standardisation a reçu un financement de l’INRIA afin de promouvoir notre extension auprès de l’organisme responsable de la spécification du langage, l’Architecture Review Board (ARB). Pour le projet ANR ASTREE, dans lequel le CRI étudie la définition et l’implantation efficace du langage synchrone fonctionnel FAUST adapté au traitement du signal audio en temps réel développé par le Centre national de création musicale GRAME, deux sémantiques formelles, de typage et dénotationnelle, ont été définies. Ces sémantiques spécifient deux nouvelles extensions importantes du langage FAUST : une extension vectorielle et une extension multifréquentielle, destinées à adapter le langage aux signaux de vecteurs pour pouvoir traiter les algorithmes tels que les FFT. Elles sont en cours d’implantation par le GRAME, implantation suivie par le CRI. Le CRI effectue en outre une étude comparative des langages synchrones pour évaluer la pertinence de FAUST pour le traitement du signal audio par rapport aux autres langages du domaine (CSound, SuperCollider, Pure Data, ChucK, Signal, Lustre, OCaml, OpenMP Stream, Matlab). Langages de données Cet axe de recherche s’attache à capitaliser les compétences en technologie avancée des langages de données et, en particulier, des couches applicatives au-dessus de XML, en vue de développer de nouveaux systèmes d’information facilitant la collaboration de nombreux partenaires grâce à la normalisation des données. Les outils développés au CRI sont utilisés dans des nombreux projets liés aux données publiques, notamment en relation avec le Ministère du travail et la Direction des journaux officiels. Ils sont également à la base de la solution déployée dans le nouveau service Légimobile d’accès au droit sur téléphone mobile, projet subventionné par la Délégation aux usages d’Internet dans le cadre de l’appel à projets Proxima Mobile. Par ailleurs, nous participons au projet ANR NEOPPOD consacré à la mise au point de solutions de stockage objet distribué de volumes de données de l’ordre du pétaoctet. Autres travaux Le CRI s’intéresse à l’utilisation des nouvelles technologies pour la musique, en particulier celles issues des jeux vidéo. Une thèse vient de s’achever concernant la création et le test de deux environnements collaboratifs pour la musicothérapie de groupe : MINWii et MAWii. Dans le projet MAWii, le CRI a conçu un instrument numérique novateur fondé sur l’interface 3D « Wiimote » de Nintendo. Suite au succès des tests achevés en 2009, le CRI a démarré en 2010 l’industrialisation de MAWii, dont la nouvelle version, fortement étendue, sera centrée sur la création d’avatars sonores et l’analyse automatique des improvisations des patients. Destinée à être diffusée gratuitement sous license GPL chez les professionnels de la musicothérapie, cette nouvelle mouture « clé en main » fera l’objet d’une évaluation de longue durée par les thérapeutes et chercheurs de l’Institut de psychologie de l’Université Paris Descartes à partir de mars 2011. Dans le projet MINWii, une interface homme-machine destinée à la renarcissisation par la pratique musicale des patients souffrant de la maladie d’Alzheimer a été développée. Deux campagnes d’évaluation, l’une avec le docteur Péquignaud (Médecine et réadaptation, hôpital St-Maurice, Val-de-Marne) et l’autre avec la professeure Rigaud, spécialiste renommée en gérontechnologie (service de gérontologie, hôpital Broca, Paris), ont été achevées en 2010. Elles ont confirmé la pertinence du design de MINWii : (1) les patients, même à un stade avancé de la maladie, demeurent capables d’apprendre inconsciemment le maniement de l’interface, ce qui signifie que MINWii mobilise précisément les capacités qui persistent le plus longtemps dans la maladie et (2) patients et soignants ont exprimé un grand enthousiasme pour le projet, justifiant là aussi la refonte d’une version production, disponible depuis octobre 2010 (www.minwii.org). Une étude de l’impact thérapeutique de MINWii sur les capacités attentionnelles et les symptômes dépressifs des patients âgés atteints de démence est prévue à l’hôpital Broca pour 2011. Faits marquants Le CRI mène une forte activité de valorisation de ses travaux de recherche grâce à la société Luxia, qui a été créée en 2009 pour exploiter les résultats obtenus dans le domaine des langages de données et outils associés. Les recherches sur l’internet physique Réseaux logistiques actuels « internet physique » Le concept d’internet physique propose d’opérer une transformation de la logistique de même ampleur que celle qui a eu lieu dans le domaine informatique avec le web. Aujourd’hui, les systèmes logistiques se caractérisent par une organisation morcelée qui conduit à des ruptures de charge. L’absence d’interconnexion est source d’inefficacité économique et engendre des impacts environnementaux élevés. Le concept d’internet physique vise à intégrer les réseaux logistiques dédiés dans un système universellement interconnecté, grâce au développement de protocoles et de standards en « open source » permettant le routage de marchandises conteneurisées. Partant de cette idée, une démarche, appelée Physical Internet Initiative a été mise sur pied en Amérique du Nord et en Europe, qui associe chercheurs de différentes institutions (MINES ParisTech, EPFL (Suisse), HEC Montréal, GeorgiaTech, Virginia Tech, University of Arkansas) et entreprises. Elle s’inscrit dans un projet de logistique durable et de réduction des émissions de CO2 (facteur 4). Éric Ballot, professeur à MINES ParisTech et chercheur au CGS, et membre du comité de pilotage de cette initiative a été invité à présenter le concept et les premiers résultats obtenus par la National Scientific Foundation (NSF). Département Économie, management, société Responsable du département : Madeleine Akrich L’École a été l’une des premières à intégrer une formation aux sciences économiques et sociales dans le cursus des ingénieurs, avec en particulier le professeur Maurice Allais, ancien élève et professeur de l’École, prix Nobel d’économie. Les recherches en ce domaine se sont ensuite développées à partir de la fin des années soixante, avec la création successive de quatre centres : développé une approche originale, qui déborde les frontières traditionnelles entre disciplines académiques, et a souvent joué un rôle de pionnier dans son domaine. Les échanges entre centres, déjà nombreux au niveau de l’enseignement, vont croissant au niveau de la recherche, avec le caractère de plus en plus inter-disciplinaire des sciences économiques et sociales. ■■ le Centre de gestion scientifique (CGS) ; Les sciences de gestion ■■ le Centre de sociologie de l’innovation (CSI) ; ■■ le Centre d’économie industrielle (CERNA) ; ■■ le Centre de recherche sur les risques et les crises (CRC). S elon les principes de l’École, ces recherches sont menées en étroite collaboration avec les acteurs concernés dans la société, en alternant travail sur le terrain, au plus près des faits, et élaborations théoriques. Chacun des centres a Partant de la problématique de l’optimisation des choix, dans la tradition de la recherche opérationnelle, le CGS a été très vite amené à l’élargir à l’analyse des déterminants des comportements réels des acteurs dans les organisations, mettant ainsi à jour des logiques locales implicites, antinomiques avec une optimisation globale. L’analyse n’est pas pour autant sociologique, tant par sa grille de lecture que par sa méthodologie. L’accent est mis à la fois sur les dispositifs concrets de délégation, économie, management, société 90 ÉCONOMIE, MANAGEMENT, SOCIÉTÉ : RAPPORT D’ACTIVITÉ 2010 de coordination et d’évaluation, qui structurent les relations entre acteurs, et sur les savoirs dont disposent ces acteurs, dans une perspective d’interaction dynamique entre savoirs et relations. La méthodologie, elle, est fondée sur une interaction forte avec les acteurs concernés, où le chercheur n’est pas un simple observateur mais propose aussi bien des outils d’aide à la décision que de nouvelles procédures de gestion ou des modélisations, auxquelles les acteurs réagissent. Ces réactions livrent alors de nouvelles clés de compréhension des phénomènes en cause. L’approche du CGS a permis, en particulier, d’analyser l’évolution récente des systèmes productifs, en liaison avec celle des métiers et des compétences, et le mouvement de modernisation des services publics. Elle s’étend à présent à des domaines où les dispositifs de gestion sont encore peu formalisés : conception de produits, gestion de projet, recherche, formation, activités culturelles. L’économie industrielle Axé à sa création sur l’économie des ressources naturelles, le CERNA est rapidement devenu un centre d’économie industrielle et a élargi son champ de recherche à de nombreux secteurs économiques. La démarche privilégie l’analyse des dynamiques d’évolution, à partir d’études de cas approfondies, choisies dans des activités et des pays confrontés à des mutations importantes. Les problématiques théoriques construites à partir de ces analyses ont permis de renouveler l’approche de questions de stratégie d’entreprise et de politique publique telles que la prise en compte des préoccupations environnementales, les mutations industrielles des anciens pays socialistes, la restructuration des industries de l’armement, la déréglementation des entreprises publiques, l’économie numérique. que qui ont connu une large diffusion. Ils permettent de donner un cadre aux phénomènes de création et de diffusion des innovations dans les domaines les plus variés, qu’il s’agisse de science, de technologie, d’art ou de médias. Pour étudier des innovations sur le terrain, en train de se faire, le CSI analyse les controverses entre acteurs, en gardant une symétrie entre arguments techniques et sociaux, et les processus de mise en réseaux, de médiation et de traduction qui précèdent l’émergence d’un marché. Les travaux du CSI, qui ont permis en particulier d’éclairer les problèmes de la programmation et de l’évaluation de la recherche, s’ouvrent à des thèmes liés à des débats publics importants, notamment du fait des problèmes de responsabilité et d’éthique qu’ils posent (biologie, santé, environnement, sécurité, exclusion…). Sur le plan théorique, les questions actuellement explorées portent sur les modes de coordination, aussi bien économiques que sociologiques, sur la frontière entre biens privés et biens collectifs, et sur l’analyse des services et des usages. Les risques La société, les pouvoirs publics ainsi que les industriels demandent aujourd’hui une maîtrise accrue des situations de risque. Le Centre de recherche sur les risques et les crises a été créé pour étudier cet objet complexe présentant de nombreuses facettes en fonction du point de vue sous lequel on l’observe. L’approche proposée est résolument trans-disciplinaire et se concentre autour de trois axes principaux : ■■ l’évaluation des risques et l’information du public ; ■■ les systèmes d’information pour la gestion des risques ; ■■ la formalisation de l’expérience et l’apprentissage Le CERNA fait évoluer ses domaines de recherche où il se veut un défricheur, ouvrant de nouvelles perspectives, mais les problématiques générales des relations État - Industrie (rôles de l’État et des marchés, politiques réglementaires), et des tendances lourdes d’évolution de l’organisation du tissu industriel (degré d’intégration, sous-traitance et partenariats, réseaux), structurent ses investigations. La sociologie de l’innovation Fondé sur le pari de la fécondité d’une approche pluridisciplinaire intégrant à l’analyse de la société les objets scientifiques, techniques et culturels, le CSI a construit des outils théoriques et pratiques d’analyse socio-techni- organisationnel. Formations spécialisées Mastère spécialisé, Management des risques industriels (MRI) Responsable : Jean-Luc Wybo, Sophia Antipolis Formations doctorales Économie & finance Responsable : Matthieu Glachant, Paris. Sciences de gestion Responsable : Blanche Segrestin, Paris. Socio-économie de l’Innovation Responsable : Antoine Hennion, Paris. Sciences et génie des activités à risques Responsable : Valérie Godfrin, Sophia Antipolis. 91 Centre d’ économie industrielle (MINES ParisTech – CERNA) Directeur : Matthieu GLACHANT Téléphone 01 40 51 90 91 Courriel [email protected] web et publications http: //www.cerna.mines-paristech.fr Enseignants chercheurs 9 Autres personnels 3 Doctorants MINES ParisTech 15 Doctorant autre établissement 1 Recherche Les recherches du Cerna s’organisent autour de cinq grands domaines : dynamiques industrielles et propriété intellectuelle, énergie et changement climatique, politiques industrielles et politiques d’innovation, développement durable, finance quantitative. Dynamiques industrielles et propriété intellectuelle Dans ce domaine, la recherche du Cerna est organisée autour de deux chaires de recherche : ■■ La Chaire ParisTech d’Économie des médias et des marques, Le Cerna est le centre d’économie industrielle de MINES ParisTech. Ses travaux portent sur la dynamique des entreprises et des marchés, sur les effets économiques et concurrentiels des interventions publiques (politique de la concurrence, réglementation, politique environnementale, politique technologique, accords commerciaux) et sur la finance quantitative. Formation Le Cerna anime trois des options du cycle ingénieurs civils de l’École : Économie industrielle, Droit et économie de l’entreprise et Finance quantitative. Il participons également à la formation des ingénieurs avec des cours de tronc commun (Macroéconomie, Initiation à l’économie, Calcul économique) et d’enseignements spécialisés (Économie industrielle, Introduction à la finance de marché, Project Finance, Processus stochastiques, La globalisation de l’économie mondiale). En outre, le Cerna assure les cycles Biens publics et gouvernance mondiale, Recherche et innovation et Stratégie d’entreprise et l’encadrement de mémoires des ingénieurs des corps techniques de l’État. Il dirige, avec le CEP, le Master professionnel Stratégies énergétiques de l’École et il cohabilite le Master Économie du développement durable, de l’environnement et de l’énergie (EDDEE). Enfin, les chercheurs du Cerna interviennent à l’extérieur dans des formations de troisième cycle : le master EDDEE, le master Gestion du risque en finance et assurance de l’Université Paris Ouest, le master de droit de l’Université Catholique de Louvain, le master Technologie et Innovation de l’Université Paris Dauphine, le mastère Ingénierie et gestion de l’environnement, l’Advanced Master in International Environmental Management (EnvIM), le master Affaires publiques de Sciences Po Paris, le MSc on Digital Business de l’Imperial College à Londres et les cours post graduate CFSG et CESPROMIN. lancée en 2009 et soutenue par Vivendi et Lagardère. Les travaux sur l’économie des réseaux et de la propriété intellectuelle ont été poursuivis en 2010. Ont également été recrutés, deux doctorants travaillant sur l’économie des médias sur tablettes numériques et sur l’économie de l’édition juridique. À noter également la communication et la publication d’un article corrélant les institutions du copyright et des marques et le lancement, en janvier 2011, d’un Séminaire de recherche sur les Protocoles éditoriaux ; ■■ La Chaire Droit et économie des brevets, lancée en 2006 avec le soutien d’Air Liquide, de Microsoft et de Philips, développe des travaux sur les liens entre propriété intellectuelle et standards technologiques. Des échanges réguliers de chercheurs ont été mis en place sur ces thèmes avec la Technische Universität de Berlin et l’Imperi,llege à Londres. Énergie et changement climatique Les recherches en économie de l’énergie du Cerna concernent principalement le secteur du gaz et de l’électricité en Europe. Elles portent notamment sur la tarification d’accès, la structure des marchés et les politiques énergétiques. En 2010, François Lévêque a contribué aux débats sur la réforme de l’organisation des marchés électriques français. Il a notamment publié dans The Electricity Journal, un article intitulé « France’s new Electricity Act: a potential windfall profit for electricity suppliers and a potential incompatibility with the EU law ». L’année 2010 a également été marquée par le lancement d’un programme de recherche sur l’économie du nucléaire. Dans le domaine de l’économie du changement climatique, le Cerna développe le programme de recherche, Technology and Climate Change, sur l’innovation et le transfert Nord-Sud de technologies économes en gaz à effet de serre. En 2010, une étude sur l’industrie photovoltaïque a été récompensée par 92 ÉCONOMIE, MANAGEMENT, SOCIÉTÉ : RAPPORT D’ACTIVITÉ 2010 le Prix Académique de l’Association internationale des professionnels de la propriété intellectuelle, lors du son congrès mondial de cette association, à Paris en octobre. Politiques industrielles et politiques de l’innovation Les politiques industrielles et d’innovation ont été au cœur du débat public en 2010. Le Cerna participe largement à cette réflexion avec des travaux sur la caractérisation du périmètre industriel et de ses principales évolutions structurelles depuis vingt ans (poids relatif, rôle économique, spécialisation, phénomènes de désindustrialisation et de délocalisations). Les travaux sur les pôles de compétitivité se poursuivent, en collaboration scientifique avec, notamment, le CGS, l’IMRI de Paris-Dauphine, le BETA de l’Université de Strasbourg, l’Observatoire des sciences et des techniques, le Laboratoire de recherche en informatique de Paris XI, l’ESCP-Europe et le cabinet eDater. Nous animons l’Observatoire des pôles de compétitivité. Nous assistons les services de l’État dans la préparation et le suivi de l’évaluation de la politique des clusters qui sera lancée à la fin 2011. Le séminaire mensuel Ressources technologiques et innovation, animé en partenariat avec l’École de Paris du management, a permis, pour la quatorzième année consécutive, de riches débats entre praticiens de l’innovation autour de cas concrets. Développement durable Dans ce domaine, les travaux portent actuellement sur le développement urbain durable, la mesure et les dynamiques du capital naturel épuisable et renouvelable, la construction des indicateurs de développement durable et la notion de Responsabilité sociale de l’entreprise (RSE). Dans le domaine du développement urbain durable, le centre travaille sur l’évaluation économique des politiques de résorption de l’habitat dit « illégal » avec une étude, en 2010, du cas de Medellin (Colombie), après Mumbaï (Inde) l’année dernière. Les recherches se poursuivent sur la soutenabilité des politiques de transport urbain et l’évaluation des coûts de transition dans plusieurs villes françaises. Dans le domaine de la mesure du capital naturel et des indicateurs de durabilité, le travail de Timothée Ollivier, achevé par une thèse soutenue en décembre 2009, a donné lieu à deux publications en 2010. Le Cerna a également lancé une recherche sur les stratégies de communication des entreprises en matière de Responsabilité sociale de l’entreprise, en collaboration avec Pierre Fleckinger de l’Université de Paris 1 – Paris School of Economics. Finance quantitative Les projets dans les domaines de la mine et du pétrole sont soumis à de fortes incertitudes techniques et économiques. L’équipe Finance quantitative développe des approches pour inclure les deux types d’incertitudes. Dans le domaine de la mine, un consortium composé d’Areva (France), BHP Billiton (Australie) et Codelco (Chili) a financé des travaux théoriques et des cas d’étude. Dans le domaine du pétrole, les travaux se sont poursuivis avec Petrobras (Brésil) et Schlumberger Research (USA). En collaboration avec le CEP, nous avons entrepris deux études pour modéliser l’impact sur les prix day-ahead d’électricité, de l’introduction massive des éoliennes et des voitures électriques. Un article sur les voitures électriques paraîtra prochainement dans un ouvrage collectif intitulé Smart Grid: Integrating Renewable, Distributed & Efficient Energy. Les travaux sur la modélisation des commodités se poursuivent. Un travail portant plus précisément sur le spot et les futures sur les marchés du CO2 a été présenté au 33e congrès de l’IAEE, en juin 2010. Faits marquants Olivier Bomsel a publié l’essai, L’économie immatérielle, industries et marchés d’expérience, chez Gallimard-NRF Essais, qui a fait l’objet de nombreux articles dans la presse dont un dossier dans le magazine Télérama. Arnaud de la Tour, Matthieu Glachant et Yann Ménière ont reçu le second prix académique de l’Association internationale des professionnels de la propriété intellectuelle pour leur article, Innovation and international technology transfer: The case of the Chinese photovoltaic industry. Thierry Weil a dirigé, avec Marie-Laure Cahier, L’industrie est une aventure, livre magazine publié par les éditions Autrement pour l’UIMM, destiné à faire connaître au grand public la réalité de l’industrie et de ses enjeux. Pierre-Noël Giraud et son équipe ont présenté, au Congrès mondial de l’énergie à Montréal en septembre 2010, l’étude de référence Energy for Megacities, réalisée pour le World Energy Council. Directeur : Franck AGGERI 93 Centre de gestion scientifique (MINES ParisTech – CGS) Directeur adjoint : Armand Hatchuel Téléphone01 40 51 90 95 Courriel [email protected] Formation Web et publications http://www.mines-paristech.fr/Fr/CGS Enseignants chercheurs Autres personnels Doctorants MINES ParisTech 12 5 25 Fondé en 1967, le Centre de gestion scientifique (CGS) est un laboratoire pionnier dans le domaine des Sciences de gestion. Trois points caractérisent l’approche ingénierique développée au sein du CGS. Celle-ci se caractérise, en premier lieu, par une double culture de la modélisation et de l’organisation. Tournés à l’origine vers la production d’outils issus de la recherche opérationnelle, ses travaux se sont ensuite orientés, dans les années 80, vers la conception et l’étude des outils de gestion (comptabilité analytique, tableaux de bord, contrats, modèles d’aide à la décision, etc.) dans les organisations. Cette approche a notamment été mise en œuvre pour analyser et accompagner la transformation de différentes organisations : système hospitalier, systèmes de production entreprises industrielles et organisations publiques. Les travaux conduits sur le rôle de l’instrumentation dans la dynamique des organisations font aujourd’hui référence en France. Les travaux du CGS ont évolué ces dernières années vers de nouvelles formes de modélisation. La théorie de la conception (C-K), développée au sein du CGS, propose ainsi un formalisme du raisonnement de conception dont les applications potentielles concernent les activités de conception entendues au sens large : innovation de produit et de procédés, recherche innovante, conception de nouveaux modèles économique, etc. Les enseignants chercheurs du CGS sont très fortement impliqués dans la formation des ingénieurs de MINES ParisTech. Ils dirigent trois options (Ingénierie de la conception, Systèmes de production et logistique– en collaboration avec le CAOR – et Gestion scientifique), assurent sept cours d’enseignement spécialisés et de nombreux cours dans les masters professionnels de l’École ou de ParisTech. Le CGS intervient également dans quatre masters recherche dans lesquels l’École est co-accréditée. Par ailleurs, Jean-Claude Sardas, co-dirige l’école doctorale EOS (Économie, organisation, société) avec l’Université Paris Ouest Nanterre. Parmi les nouveaux cours offerts en 2010, notons la création d’un cours sur le management de l’éco-conception au sein du nouveau master Renault-ParisTech, Véhicule électrique, inauguré en octobre 2010. Ce cours s’appuie notamment sur les recherches menées au sein de l’Institut de la mobilité durable (IMD) créé par la Fondation Renault, dans lequel le CGS est activement impliqué. Recherche L’approche du CGS se caractérise par une tradition de recherche collaborative de longue durée avec les entreprises et les organisations dont les chercheurs étudient et accompagnent les mutations : la recherche-intervention. Cette forme de recherche collaborative qui a été théorisée par toute une série d’articles est aujourd’hui établie, au plan international, comme l’un des modes de production de connaissances scientifiques dans le domaine des Sciences de gestion. Le Centre dirige la chaire sur les Théories et méthodes de la conception innovante (TMCI), soutenue par cinq entreprises partenaires. Il est associé aux travaux de trois autres chaires : la chaire ParisTech-Suez, Eau pour tous, la chaire ParisTech-Vinci sur l’Éco-conception des ensembles bâtis et la chaire Nouvelles stratégies énergétiques de MINES ParisTech. Le CGS collabore également avec d’autres grandes entreprises françaises (SNCF, RATP, Total, 94 ÉCONOMIE, MANAGEMENT, SOCIÉTÉ : RAPPORT D’ACTIVITÉ 2010 EDF, etc.) dans le cadre de recherches interventions de longue durée. Deuxième caractéristique : les travaux du CGS articulent de façon étroite trois dimensions – enseignements originaux (E), recherches académiques (R) et recherches en partenariat (I) – à partir d’axes thématiques. Ce modèle ERI se déploie autour de cinq axes de recherche principaux qui constituent autant de facettes complémentaires de la gestion des entreprises innovantes : ■■ modèles et théories de la conception innovante ; ■■ gestion des métiers et des identités professionnelles ; nouvelles formes d’éco-innovation et méthodes d’innovation pour le développement durable ; ■■ nouvelles théories et formes des entreprises innovantes ; ■■ nouvelles formes d’action publique pour l’innovation (en particulier à travers l’observatoire des pôles de compétitivité) ; ■■ systèmes logistiques innovants. Faits marquants Inaugurée en 2009, la chaire Théorie et méthodes de la conception innovante (TMCI), a obtenu, en 2010, différents prix récompensant les travaux de ses membres. Citons notamment le prix de l’Andese, décerné à Nordine Benkeltoum pour ses travaux sur les régimes de l’innovation dans « l’open source », sous a direction d’Armand Hatchuel ; le prix de recherche de la Peter Pribilla Foundation remis, par l’université de Munich, à Pascal Le Masson et Blanche Segrestin dans le domaine du management de l’innovation ; le trophée de l’innovation et développement durable délivré par Cap Gemini pour un projet pédagogique d’élèves d’Agro ParisTech utilisant les outils de la théorie C-K de la conception développée au CGS. La diffusion et la valorisation des travaux de la chaire TMCI se poursuivent par différents biais : ■■ ainsi, l’équipe de la chaire a été invitée à l’exposition univer- selle de Shangaï pour la semaine de l’innovation au cours de laquelle un film sur la théorie C-K de la conception a été projeté ; ■■ notons également la parution à Cambridge University Press d’un ouvrage de synthèse, écrit par Pascal Le Masson, Benoît Weil et Armand Hatchuel (Strategic Management of Innovation and Design) qui présente, pour un large public de chercheurs et de praticiens, les principaux acquis des travaux engagés depuis plus de dix ans dans le programme de recherche sur la conception développé au sein du CGS ; ■■ l’activité d’organisation de séminaires internationaux s’est poursuivie dans le cadre du Special Interest Group de la Design Society ; ■■ enfin, le développement d’outils d’aide à la conception n’est pas négligé avec le développement des premiers outils C-K sur iPad. Dans le domaine de la logistique, les recherches développées avec le Centre de robotique (CAOR) ont acquis une reconnaissance internationale en 2010 à travers le concept « d’internet physique » (cf. encadré dans les pages d’introduction au département Économie, management, société). Parmi les ouvrages parus en 2010, notons, en particulier, la parution aux Presses des Mines du livre issu du colloque de Cerisy organisé en 2008, L’activité marchande sans le marché, sous la direction d’Armand Hatchuel, Oliver Favereau (Paris Ouest Nanterre) et Franck Aggeri. Ce livre réunit une vingtaine d’articles d’économistes, sociologues, gestionnaires, historiens et juristes sur les enjeux contemporains de la gestion des activités marchandes. La presse nationale s’est faite l’écho des travaux menés au CGS au travers de plusieurs chroniques, interviews et articles parus, notamment, dans le journal Le Monde. Signalons également la participation de Blanche Segrestin, sur le thème de « l’entreprise à progrès collectif », à la conférence internationale Ordre et transgression organisée, sous l’égide de l’UNESCO et le barreau de Paris, pour le bicentenaire de la création de l’ordre des avocats et qui a réuni plus de 1 000 participants. Enfin, le CGS a participé à l’organisation de la deuxième édition des États généraux du management, sous l’égide de la FNEGE (Fondation nationale pour l’enseignement de la gestion des entreprises), qui a réuni plus de 400 participants à la Maison de la Chimie, le 20 octobre 2010. Cette journée a été marquée par plusieurs interventions d’enseignants-chercheurs du CGS et s’est achevée par la conférence de clôture d’Armand Hatchuel sur la place des Sciences de gestion dans la culture contemporaine (dont le texte est téléchargeable sur le site web du Centre). 95 Centre de recherche sur les risques et les crises Directeur : Franck GUARNIERI (MINES ParisTech – CRC) Téléphone04 93 95 75 43 Courriel [email protected] Recherche Web et publications http://www.crc.mines-paristech.fr/fr/ Enseignants chercheurs Autres personnels Doctorants MINES ParisTech Autres étudiants (y compris les Formations spécialisées) 9 9 24 31 Le Centre de recherche sur les Risques et les Crises (CRC) a pour mission de contribuer à la formalisation et à l’unification des savoirs à destination des organisations (et plus particulièrement des entreprises) souhaitant réduire leurs vulnérabilités et accroître leurs capacités de résilience face à des événements particulièrement perturbateurs et dommageables (accident technologique majeur, accident du travail, maladie professionnelle, aléas naturel et environnemental, risques de projet, risques opérationnels…). Le CRC profite de l’expertise scientifique multidisciplinaire de ses chercheurs (sciences pour l’ingénieur, ergonomie, gestion, géographie, droit, psychologie, informatique…) pour conduire ses travaux de recherche dans le cadre de partenariats étroits et durables avec des industriels, les pouvoirs publics et l’Union européenne. Formation Les enseignants-chercheurs du CRC interviennent au sein du cycle Ingénieurs civils de MINES ParisTech : semaine ATHENS Introduction aux cindyniques, MIG (Module d’initiation aux métiers de l’ingénieur généraliste) Sécurité industrielle et option DIPA en collaboration avec le CEP. Ils interviennent aussi auprès des élèves du corps des Mines. Ils animent la Formation doctorale Sciences et génie des activités à risques, ils dirigent le Mastère spécialisé Maîtrise des risques industriels, ils participent au Mastère spécialisé de l’ISIGE QHSE-DD et co-dirigent, avec l’ESCPEAP et l’ICSI, l’Executive Mastère spécialisé Facteurs humains et organisationnels en sécurité industrielle. Retour d’expérience et apprentissage L’équipe, animée par Jean-Luc Wybo, traite principalement de la formalisation de l’expérience, qui permet aux organisations de progresser par l’analyse scientifique des situations vécues, pour la formation des acteurs et pour éviter des situations de crise. Cette année, nous avons réalisé pour le groupe TOTAL un retour d’expérience sur la gestion du séisme d’Haïti par la filiale locale, qui a permis de faire ressortir les capacités de résilience de l’organisation dans le groupe. Dans le domaine de l’agriculture durable, nous avons mis en place une méthode d’auto-diagnostic de la vulnérabilité des cultures aux invasions de parasites, dans le cadre du projet ANR BemisiaRisk ; ces travaux ont permis de conclure le travail de doctorat d’Aïnoha Paré-Chamontin. Dans le domaine de la formation des acteurs, nous avons réalisé pour le groupe Sanofi-Avantis un module de formation de formateurs à la culture HSE, destiné à être diffusé dans toutes les unités du groupe dans le monde. Nous avons également participé à la formation d’officiers irakiens au retour d’expérience pour la prévention des crises, dans le cadre d’une action de formation de l’ENSP, financée par la Commission européenne. Toujours dans le domaine de la prévention des crises, nous encadrons avec l’UTT une thèse sur les modalités d’organisation d’une cellule de veille et d’appui à l’échelle intercommunale d’un bassin de risque. Dans le domaine émergent des risques psycho-sociaux, une étude comparative quantitative de deux outils d’évaluation du stress au travail a été menée sur une organisation de 900 personnes. Parallèlement, une approche qualitative sur une structure de 15 personnes a permis de valider des modèles existants. Ingénierie de la résilience L’équipe est animée par Erik Hollnagel, titulaire de la chaire Sécurité industrielle. Au travers d’actions de recherche, de formation, de publications et de contrats, l’équipe a poursuivi son implication dans le domaine du facteur humain de la sécurité industrielle, et dans la promotion des concepts et méthodes de l’ingénierie de la résilience. Les développements théoriques et méthodologiques sont organisés autour de la formalisation et développement des aptitudes individuelles et organisationnelles à « apprendre des événements passés » ; « superviser la performance de sécurité d’une organisation ; « anticiper les conséquences inattendues du changement » et « adopter un comportement adéquat 96 ÉCONOMIE, MANAGEMENT, SOCIÉTÉ : RAPPORT D’ACTIVITÉ 2010 face aux situations anormales régulières, irrégulières et exceptionnelles ». Les thèses d’Eudardo Runte, sur l’utilité des adaptations de procédures, et de Luigi Machi, sur le risque dans la navigation aérienne, ont été soutenues en 2010. La thèse de Damien Fabre sur le rôle de l’analyse d’accident sera soutenue courant 2011. Elle a pour objectif d’analyser les défaillances possibles, au sein des diverses étapes, d’une analyse d’accident, et de produire une méthode de support à l’enquête afin de fiabiliser l’ensemble du processus d’analyse. La thèse de Daniel Hummerdal sur les compromis de la sécurité industrielle se poursuit. Elle a pour objectif de comprendre et développer un ensemble d’outils d’aide à la gestion des compromis entre les enjeux de sécurité, de rentabilité et de productivité. L’implication du CRC est aussi significative dans la Chaire Captage de CO2 de MINES ParisTech. Les travaux avec le groupe AFNOR se poursuivent dans le domaine des PME-PMI. Enfin, de nouveaux partenariats ont été initiés avec le CEA, la société SOPRA et la société AUGIER. Méthodes et outils de la performance En collaboration avec la maison d’édition LAVOISIER (premier pôle d’édition scientifique et technique francophone), le CRC dirige la collection SRD. Elle s’adresse principalement à une très large communauté scientifique (depuis les sciences humaines et sociales aux sciences de l’ingénieur). Elle compte à ce jour plus de 40 ouvrages (autant sont en chantier). Les publications les plus récentes traitent du retour d’expérience, de l’expertise en matière de risque, de perception des risques, de sécurité économique, de santé et sécurité au travail… Pour en savoir plus : http://www.lavoisier.fr/fr/ livres/index.asp?togo=srdsept2010100915.asp L’équipe, animée par Franck Guarnieri, s’intéresse d’une part à renforcer l’usage d’outils théoriques de description et d’explication permettant de qualifier les multiples champs de la vulnérabilité auxquels sont exposées les organisations (et plus particulièrement les entreprises) et, d’autre part, à poser les fondements exploratoires d’instruments d’aide à la décision, permettant aux dirigeants d’anticiper des effets indésirables sur la performance de leurs organisations. L’année 2010 a vu la consolidation du partenariat, conclu en 2007, avec le département de R&D de DCNS (leader européen de la construction de navires de guerre et du développement de systèmes navals de combat). Citons les projets ANR et européens : SCANMARIS, TAMARIS, SYSMARIS, I2C et SARGOS. Les relations avec la société GrDF (filiale du groupe GDF SUEZ) se sont aussi grandement développées avec des projets comme la conception d’un simulateur « grande échelle », la formation à la sécurité, la mesure de la performance… Faits marquants La formation doctorale Science et génie des activités à risques a diplômé, cette année, Colin Lalouette, Patrick Malléa, Eduardo Runte, Luigi Machi et Karim Hardy. Valérie Godfrin a été nommée responsable de la formation doctorale Science et génie des activités à risques. PREVENTEO, société, liée par contrat de collaboration au CRC (contact F. Guarnieri), partenaire du groupe AFNOR, spécialisée dans le domaine de la maîtrise des risques Hygiène, Sécurité et Environnement (HSE), poursuit sa croissance. Signalons parmi les clients : Eurocopter, Schneider, Servair, Electrolux, Thales, AirFrance, Vinci Energie, Galderma, Merck, GDS… Le mastère spécialisé Maîtrise des risques industriels (MRI) à Sophia Antipolis Originellement localisé à Paris, le mastère spécialisé Maîtrise des risques industriels (MRI) de MINES ParisTech s’est délocalisé à Sophia Antipolis. Ce mastère est une formation post-diplôme qui associe théorie et pratique, sciences de l’ingénieur, sciences sociales, droit et gestion. Elle a été établie pour répondre à une demande essentielle du monde industriel et des services de l’État : disposer de cadres qui puissent prendre très rapidement des responsabilités opérationnelles dans le domaine de la sécurité industrielle. Ce programme bénéficie de l’expérience de collaboration étroite du CRC avec le monde industriel et avec les services de l’État (Intérieur, Équipement et Défense) et fait largement appel aux résultats de recherche des équipes du Centre. La formation théorique dure 5 mois et s’organise autour de trois axes : ■■ connaissance de la gestion des risques ; ■■ connaissance des comportements et du fonctionnement des organisations ; ■■ aptitude à agir dans des situations variées par une série d’immersions. La mission professionnelle se déroule sur 6 mois. Il s’agit d’une étude concrète pour une entreprise. L’étudiant bénéficie d’un tutorat académique et industriel. Contact : [email protected] — http://www.master-mri.org/ 97 Centre de sociologie de l’innovation (MINES ParisTech – CSI) Directrice : Madeleine AKRICH Téléphone 01 40 51 91 91 Courriel [email protected] Web et publications http://www.mines-paristech.fr/Fr/CSI Enseignants chercheurs Autres personnels Doctorants MINES ParisTech 9 4 17 de l’innovation et à la scientométrie. Sur ces bases, le centre a acquis dans les années 1980 une réputation internationale, se distinguant dans le domaine des Science and Technology Studies (STS) par sa contribution à l’élaboration de la théorie de l’acteur-réseau (« actor-network theory ») et par ses travaux, qui s’organisent alors en trois axes : ■■ anthropologie des sciences et des techniques ; ■■ politiques de recherche et d’innovation (publiques, asso- ciatives, privées) ; ■■ construction des publics, des marchés et des usages. Fondé en 1967, le Centre de Sociologie de l’Innovation (CSI) est un laboratoire de recherche de MINES ParisTech. Depuis 2001, il est associé au CNRS, aujourd’hui en tant qu’Unité mixte de recherche (UMR 7185), sections 36 (sociologie) et 40 (sciences politiques). L’équipe du CSI est constituée d’une trentaine de personnes, dont dix chercheurs permanents (Madeleine Akrich, Yannick Barthe, Michel Callon, Antoine Hennion, Alexandre Mallard, Cécile Méadel, Fabian Muniesa, Philippe Mustar, Vololona Rabeharisoa et Catherine Rémy), trois ingénieurs de recherche (Florence Javoy, Florence Paterson et Frédéric Vergnaud) et une responsable administrative (Catherine Lucas), puis un nombre variable de doctorants (17 en 2010) et post-doctorants (2 en 2010). Le CSI est dirigé actuellement par Madeleine Akrich. Les travaux réalisés au sein du CSI portent sur l’innovation scientifique, technique, marchande et culturelle. Refusant l’opposition entre recherche fondamentale et recherche appliquée au profit d’une conception réflexive du rapport aux acteurs étudiés, le CSI associe une production académique de haut niveau et une politique contractuelle auprès de partenaires variés (ministères, agences, régions, Europe, entreprises, associations, etc.). Les contrats de recherche assurent en moyenne 300 000 euros par an, soit environ 30 % des ressources du centre. Tant à l’École des mines qu’à l’extérieur, les chercheurs du centre assurent de nombreuses activités d’enseignement et d’expertise. Enfin, à travers des séminaires communs et divers partenariats de recherche, le CSI multiplie ses contacts institutionnels, français et internationaux. S’appuyant sur la sociologie des sciences, du droit et de la culture, le CSI s’est, dès sa création, intéressé à la dynamique de la recherche dans l’entreprise, à l’anthropologie des laboratoires, à l’analyse socio-technique Depuis vingt ans, le CSI a entrepris de traduire et développer au-delà de leur terrain initial les approches et les méthodes originales nées de ces recherches. Environnement et transports, finance, État et entrepreneuriat, communication et services, santé et handicap, alimentation et goûts : dans ces domaines, des problématiques innovantes permettent à la sociologie de mieux prendre en compte les objets en cause, ainsi que l’action réflexive des groupes concernés qui les font valoir. Actuellement, deux thématiques générales, reliées par de nombreuses questions transverses, organisent les recherches : ■■« apprécier, valoriser », autour de la formation des marchés, de la performativité de l’économie et des formats de l’attachement ; ■■« éprouver, prouver », autour de l’expérimentation sociale, du débat public et de la formation des collectifs. Formation Dans le cycle d’ingénieurs civils de MINES ParisTech, le CSI assure deux enseignements de tronc commun (« Description de controverses » et « Société, histoire, culture ») et cinq enseignements spécialisés (« Dynamique des sciences et des techniques », « Management de la recherche et de la technologie », « Sociologie des marchés », « Publics, marchés, usagers », et « Health and medicine in Europe: social, political, and ethical issues ») qui, sous des formes pédagogiques variées, donnent aux élèves les outils et la culture de base pour mieux appréhender l’insertion de leurs futures activités dans la société. L’option « Innovation et entrepreneuriat » approfondit ces acquis avec une nette dimension 98 ÉCONOMIE, MANAGEMENT, SOCIÉTÉ : RAPPORT D’ACTIVITÉ 2010 managériale en préparant les ingénieurs à la création d’entreprises ou au développement d’activités innovantes au sein de grands groupes. Les équipes du CSI encadrent également les étudiants du Mastère spécialisé en « Ingénierie et gestion de l’environnement » de l’ISIGE dans la réalisation d’un travail d’enquête sur les controverses environnementales. Le CSI anime un atelier de recherche doctorale et encadre des thèses doctorales (en moyenne, trois thèses soutenues par an) ; il participe à la formation de doctorat « Science et Entreprise » en proposant un module d’une semaine sur les approches sociologiques du marché. Les enseignants chercheurs du CSI assurent par ailleurs des cours de troisième cycle et autres collaborations pédagogiques dans diverses institutions en France et à l’international (universités, écoles d’ingénieurs, écoles de commerce et instituts spécialisés). Enfin, le CSI participe à une activité de formation continue en partenariat avec l’ADEMA (Association pour le développement du management associatif) : les « Unités de formation au management associatif » (UMA). Recherche Apprécier, valoriser : autour de la formation des marchés, de la performativité de l’économie et formats de l’attachement La sociologie économique a pris un élan nouveau, en s’intéressant aux mises en scène qu’opèrent les acteurs des marchés, consommateurs compris, à travers leurs outils, leurs calculs, leurs mesures. La perspective développée au CSI contribue au développement de ce domaine de manière originale, en reliant formation des marchés, processus de qualification et d’appréciation, et formats de l’attachement. Il s’agit de considérer l’économie non comme ressource, mais comme objet d’étude, en montrant ceux qui la font et ce qu’elle fait : les fameux « agents » économiques sont des acteurs, au sens à la fois actif et théâtral du mot. Les goûts et les usages ne sont pas donnés, non plus que les qualités des produits, ils doivent s’afficher, s’approprier, se jouer ; l’épreuve du marché ne fait pas que les enregistrer, elle les fait surgir ; l’économie-discipline ne fait pas que mesurer l’économie réelle : par son travail de cadrage, elle la fait se réaliser. Au-delà de ce caractère performatif de l’économie, c’est l’ensemble de l’activité économique qui, de la production à la consommation, est une performance. Quelques exemples de projets ■■ projet VICO, sur le financement des entreprises innovantes en Europe ; ■■ projet AuditTVmonde, sur les liens entre mesures et attachement du public ; ■■ projet PERFORMABUSINESS, sur l’efficacité propre de la scénarisation opérée par les conseils et les enseignants en gestion et en finance. Éprouver, prouver : expérimentation sociale, débat public et formation des collectifs Dans le prolongement des travaux du CSI sur la démocratie technique et l’engagement des groupes concernés dans les activités et les débats scientifiques et techniques, cette thématique se déploie aujourd’hui dans trois directions. La première vise à renouveler les recherches sur l’« expertise profane », en s’intéressant aux différentes formes d’enquête menées par les profanes pour faire émerger et qualifier des problèmes et des causes d’intérêt collectif. La deuxième cherche à approfondir la question des nouvelles formes de subjectivité, d’identité collective, de citoyenneté et de solidarité liées à la démocratisation des sciences et des techniques. La troisième s’efforce de consolider les travaux déjà entrepris sur les outils et les procédures de la démocratie, c’est-à-dire les multiples dispositifs à travers lesquels se constituent et s’expriment des groupes concernés. Quelques exemples de projets ■■ projet EPOKS, sur les associations de malades (production et diffusion de connaissances, gouvernance de la santé, formation d’une expérience collective) ; ■■ projet RETRORISK, sur les vétérans des essais nucléaires dans le Pacifique ; ■■ projet HANDICOLL, sur les réseaux de proximité dans la gestion du handicap par les personnes concernées. 99 Index scientifique (Le numéro de page, signalé après chaque sigle renvoie au début de la présentation du centre de recherche concerné) Abattage des roches.........................................................GEOSCIENCES(p:51) action publique....................................................................CEP(p:59), CGS(p:93) aérogels. ...............................................................................CEMEF(p:65), CEP(p:59) aéronautique...................... LMS(p:73), CEMEF(p:65), LMS(p:73), MAT(p:69) analyse chronostratigraphique. .............................GEOSCIENCES(p:51) analyse de données............................ CBIO(p:81), CEP(p:59), CERNA(p:91) analyse d’images.....................................CAOR(p:79), CEP(p:59), CMM(p:85) analyse du cycle de vie (ACV)............................................... CEP(p:59) analyse statique de programmes. .............................................. CRI(p:87) anthropologie des marchés............................................................. CSI(p:97) atelier logiciel.......................................................................................... CAOR(p:79) attachements............................................................................................... CSI(p:97) automatique.............CAOR(p:79), LMS(p:73), CMA(p:83), GEOSCIENCES(p:51) automobile.............................................CAOR(p:79), CEMEF(p:65), CMA(p:83), CMM(p:85), LMS(p:73), MAT(p:69) Bassins sédimentaires......................................................GEOSCIENCES(p:51) bâtiment.......................................................................................................... CEP(p:59) bio informatique. ...........................................................CBIO(p:81), CMM(p:85) biomasse......................................................................................................... CEP(p:59) biomatériaux, biomécanique.........CEMEF(p:65), LMS(p:73), MAT(p:69) Calcul des structures, modélisation par éléments finis CEMEF(p:65), GEOSCIENCES(p:51), LMS(p:73), MAT(p:69) carrière..........................................................................................GEOSCIENCES(p:51) changement climatique................................................................... CMA(p:83) changement d’échelle........................ CEMEF(p:65), CMM(p:85), CEP(p:59), LMS(p:73), MAT(p:69) chauffage et traitement thermique................................... CEMEF(p:65) cinétiques d’absorption..................................................................... CEP(p:59) citoyenneté.................................................................................................... CSI(p:97) CO2 (captage, stockage)............................ CEP(p:59), GEOSCIENCES(p:51) collages. ..........................................................................................................MAT(p:69) collectifs. .......................................................................................................... CSI(p:97) commande adaptative et filtrage non linéaires. ..............LMS(p:73) compétitivité des firmes et territoires économiques. ....................................................................... CERNA(p:91) compilation pour machines parallèles................................... CRI(p:87) comportement des matériaux........................CEMEF(p:65), CMM(p:85), LMS(p:73), MAT(p:69), composites...................................................................................................MAT(p:69) compression d’image........................................................................ CMM(p:85), consommation............................................................................................ CSI(p:97) conception d’appareillage de mesure................................... CEP(p:59) contrainte carbone............................................................................... CMA(p:83) contrainte énergie climat................................................................ CMA(p:83) construction mécanique...................................... CEMEF(p:65), MAT(p:69) controverses scientifiques et techniques............................. CSI(p:97) couplages multiphysiques.................................. CEMEF(p:65), MAT(p:69) cycle ORC (Organic Ranking Cycle). .............................................. CEP(p:59) Débat public et risques. ..................... CERNA(p:91), CRC(p:95), CSI(p:97) démocratie..................................................................................................... CSI(p:97) description des gisements...........................................GEOSCIENCES(p:51) développement de logiciels de simulation numérique des procédés. .............................................................CEMEF(p:65), CEP(p:59) développement durable. ................................CEMEF(p:65), CERNA(p:91), CEP(p:59), CMA(p:83), GEOSCIENCES(p:51), ISIGE(p:55) dynamique de croissance (firmes et industries). .......... CERNA(p:91) E-learning..................................... CEP(p:59), ISIGE(p:55), CSI(p:97), TICE(p:24) eau (gestion des ressources)............CERNA(p:91), GEOSCIENCES(p:51), ISIGE(p:55) économie.........................................................CERNA(p:91), CGS(p:93), CSI(p:97) éco-conception......................................................................................... CEP(p:59) écosystèmes.....................................................GEOSCIENCES(p:51), ISIGE(p:55) écoulements liquide/chaleur à travers des milieux poreux (roches et sols)....... , CMM(p:85), GEOSCIENCES(p:51), LMS(p:73) emboutissage.......................................................................................CEMEF(p:65) empreinte carbone. ........................................................ CEP(p:59), CMA(p:83) énergie (prix)......................................................................................... CERNA(p:91) énergie (stockage, conversion, énerg. renouvelables, solaire, éolien)...................................CEP(p:59), GEOSCIENCES(p:51), LMS(p:73) entrepreneuriat.......................................................................................... CSI(p:97) environnement..................... CERNA(p:91), CRC(p:95), CRI(p:87), CSI(p:97), GEOSCIENCES(p:51), ISIGE(p:55) épidémiologie........................................................................GEOSCIENCES(p:51) épreuve............................................................................................................. CSI(p:97) équilibres entre phases. ..................................................................... CEP(p:59) étanchéïté, mesures de débit de fuite................................... CEP(p:59) évaluation économique de projet. .................................... CERNA(p:91), GEOSCIENCES(p:51) évaluation des ressources renouvelables.......................... CEP(p:59), GEOSCIENCES(p:51) évaluation / valorisation..................................................................... CSI(p:97) expérimentation. ...................................................................................... CSI(p:97) extrusion (métaux et polymères)......................................... CEMEF(p:65) Fatigue-rupture...................................... CEMEF(p:65), LMS(p:73), MAT(p:69) finance. ....................................................................................................... CERNA(p:91) finance entrepreneuriale.................................................................... CSI(p:97) fluides frigorigènes................................................................................ CEP(p:59) fluotournage.......................................................................................... CEMEF(p:65) fonderie. ............................................................................. CEMEF(p:65), MAT(p:69) forage. ...........................................................................................GEOSCIENCES(p:51) forgeage.................................................................................................... CEMEF(p:65) fullerènes........................................................................................................ CEP(p:59) fusion de données.................................................................................. CEP(p:59) Gaz acides (capture).................................... CEP(p:59), GEOSCIENCES(p:51) génie civil. ............................................................GEOSCIENCES(p:51), LMS(p:73) géochimie des eaux...........................................................GEOSCIENCES(p:51) géologie. .....................................................................................GEOSCIENCES(p:51) géomatériaux et environnement...........................GEOSCIENCES(p:51) géoprospective.....................................................................GEOSCIENCES(p:51) géostatistique.........................................................................GEOSCIENCES(p:51) géotechnique. ........................................................................GEOSCIENCES(p:51) géothermie...............................................................................GEOSCIENCES(p:51) gestion des risques. ...............................................................................CRC(p:95) globalisation.......................................................................................... CERNA(p:91) goût et consommation........................................................................ CSI(p:97) Halieutique. ..............................................................................GEOSCIENCES(p:51) hydroformage de tôles et de tubes.................................... CEMEF(p:65) hydrogène (production, stockage, conversion). ........... CEP(p:59) hydrologie, hydrogéologie. ........................................GEOSCIENCES(p:51) hydrométallurgie..................................................................................... CEP(p:59) Identification de système......................................... LMS(p:73), CMA(p:83) imagerie médicale......................................................CAOR(p:79), CMM(p:85) imagerie sismique...............................................................GEOSCIENCES(p:51) impacts environnementaux......................................GEOSCIENCES(p:51), CEP(p:59) indexation par le contenu.........................................CMM(p:85), CRI(p:87) injection de polymères.......................................... CEMEF(p:65), MAT(p:69) innovation............................................................. CGS(p:93), CRI(p:87), CSI(p:97) instrumentation médicale. ..............................CAOR(p:79), CEMEF(p:65), CMM(p:85) 100 RAPPORT D’ACTIVITÉ 2010 interactions superficielles outil-matériau..................... CEMEF(p:65) internet...............................................................CERNA(p:91), CRI(p:87), CSI(p:97) Laminage..................................................................................................CEMEF(p:65) langages informatiques ..........................................CMA(p:83), CRI(p:87) laser ................................................................................................................MAT(p:69) lois de comportement...................... CEMEF(p:65), LMS(p:73), MAT(p:69) logistique...............................................................................CAOR(p:79), CGS(p:93) Maîtrise de la demande d’électricité............ CEP(p:59), CERNA(p:91) marchés...........................................................CERNA(p:91), CMA(p:83), CSI(p:97) matériaux. .............................. CEMEF(p:65), CEP(p:59), LMS(p:73), MAT(p:69) matériaux de construction. ............. CEMEF(p:65), GEOSCIENCES(p:51) matériaux pour l’énergie................CEMEF(p:65), CEP(p:59), CMA(p:83), GEOSCIENCES(p:51), MAT(p:69) mécanique des roches..............................GEOSCIENCES(p:51), LMS(p:73) mécanisation & simulation des techniques d’exploitation minière..........................................................................GEOSCIENCES(p:51) mécanique numérique................................................................. CEMEF(p:65) médecine...............................................CBIO(p:81), CMM(p:85), CSI(p:97) médias.................................................................................... CERNA(p:91), CRI(p:87) métaux et alliages................................. CEMEF(p:65), LMS(p:73), MAT(p:69) micro-algues................................................................................................ CEP(p:59) microscopie quantitative...................................CEMEF(p:65), CMM(p:85), LMS(p:73), MAT(p:69) microstructure, mécanismes et comportements. ........ CEMEF(p:65), LMS(p:73), MAT(p:69) mine .............................................................................................GEOSCIENCES(p:51) minéraux...................................................................................................MUSÉE(p:24) mise en forme des matériaux.................................................. CEMEF(p:65) modélisation..............................................LMS(p:73), CEMEF(p:65), CEP(p:59), CMA(p:83), GEOSCIENCES(p:51), LMS(p:73), MAT(p:69) modèles technico-économiques............................................. CMA(p:83) multimédia.............................................................................CMM(p:85), CRI(p:87) musique............................................................................................................ CRI(p:87) Nano-technologies.............................. CEMEF(p:65), CEP(p:59), MAT(p:69) nucléaire.......................................................CEMEF(p:65), CEP(p:59), CMA(p:83), GEOSCIENCES(p:51), MAT(p:69) Océanographie......................................................................GEOSCIENCES(p:51) options réelles...................................................................................... CERNA(p:91) Performativité. ............................................................................................ CSI(p:97) pétrole............................................................... CERNA(p:91), GEOSCIENCES(p:51) pétrophysique........................................................................GEOSCIENCES(p:51) piles à combustible..........................................................CEP(p:59), MAT(p:69) plasmas. .....................................................................................CEP(p:59), MAT(p:69) plasticité....................................................... CEMEF(p:65), LMS(p:73), MAT(p:69) politique et actions publiques. ........................CERNA(p:91), CGS(p:93), CRI(p:87), CSI(p:97) politiques de recherche et innovation................................ CERNA(p:91), CGS(p:93), CSI(p:97) polymères/polymères biosourcés................ CEMEF(p:65), LMS(p:73), MAT(p:69) pragmatisme. ............................................................................................... CSI(p:97) prévision de la production éolienne....................................... CEP(p:59) problèmes inverses....................................... CMA(p:83), GEOSCIENCES(p:51) propriétés d’emploi des matériaux.......................................... CEMEF(p:65) production combustibles minéraux....................GEOSCIENCES(p:51) produits dérivés financiers........................................................ CERNA(p:91) programmation réactive. ................................................................ CMA(p:83) propriétés des sols et des roches...........................GEOSCIENCES(p:51) prospectives...............................................CEP(p:59), CERNA(p:91), CMA(p:83) Qualification. ................................................................................................ CSI(p:97) qualité de l’air et de l’eau. ....................... CEP(p:59), GEOSCIENCES(p:51) Rayonnement solaire........................................................................... CEP(p:59) Réalité virtuelle. ..................................................................................... CAOR(p:79) reformage d’hydrocarbures. .......................................................... CEP(p:59) réfrigérants. .................................................................................................. CEP(p:59) réglementation. .................................................................................. CERNA(p:91) relations État-industrie.................................................................. CERNA(p:91) réseaux de distribution...................................................... LMS(p:73), CEP(p:59) résilience.........................................................................................................CRC(p:95) retour d’expérience. ..............................................................................CRC(p:95) rhéologie. ................................................................................................. CEMEF(p:65) risque, risques naturels.........CRC(p:95), GEOSCIENCES(p:51), CSI(p:97) risques financiers............................................................................... CERNA(p:91) robotique et systèmes mécaniques. ............. CAOR(p:79), LMS(p:73) Santé ....................................... CAOR(p:79), CSI(p:97), CEMEF(p:65), CGS(p:93), CMM(p:85), CSI(p:97), GEOSCIENCES(p:51) sciences politiques...................................................................................CSI(p:97) sécurité.............................................................................................................CRC(p:95) sédimentologie.....................................................................GEOSCIENCES(p:51) sidérurgie. ......................................................................... CEMEF(p:65), MAT(p:69) sismologie, sol........................................................................GEOSCIENCES(p:51) soudage..................................................................................................... CEMEF(p:65) stabilité des pentes et mouvements de versants................................................................GEOSCIENCES(p:51) stockage souterrain................................... GEOSCIENCES(p:51), LMS(p:73), structure et propriétés mécaniques des matériaux à fibres CEMEF(p:65), MAT(p:69) système de gestion de bases de données........................... CRI(p:87) systèmes d’information géographique (SIG).................... CEP(p:59) systèmes à événements discrets.......................... LMS(p:73), CEP(p:59) systèmes collaboratifs.......................................................................... CRI(p:87) systèmes colloïdaux et précipitation...................................... CEP(p:59) Tenue en service. ........................................................ CEMEF(p:65), MAT(p:69) thermo-formage. ............................................................................... CEMEF(p:65) thermodynamique (des systèmes, des équilibres entre phases). ........................................................................................ CEP(p:59) thermomécanique des milieux continus..................CEMEF(p:65), LMS(p:73) tomographie................................................... CMM(p:85), GEOSCIENCES(p:51) transferts gaz-liquide........................................................................... CEP(p:59) transferts thermiques. ......................................................................... CEP(p:59) transformation des matières plastiques. ....................... CEMEF(p:65) transports....................................................... CAOR(p:79), CEP(p:59), MAT(p:69) travaux publics. .....................................................................GEOSCIENCES(p:51) tribologie.................................................................................................. CEMEF(p:65) Usages................................................................................................................ CSI(p:97) usinage................................................................................ CEMEF(p:65), MAT(p:69) Valorisation des déchets industriels. ..................GEOSCIENCES(p:51) véhicules hybrides/hybrides rechargeables..................... CEP(p:59) vision tridimensionnelle................................................................ CAOR(p:79)