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PORTAL 14
PORTAL 14
Achats
Projets d’ECE Projektmanagement; Henn Architekten;
BRT Bothe Richter Teherani; Hascher Jehle
Architektur; Kleihues + Kleihues; Rhode Kellermann
Wawrowsky; Grazioli und Muthesius Architektur
L’INFORMATION POUR LES ARCHITECTES
DE HÖRMANN
PORTAL 14
L’INFORMATION POUR LES ARCHITECTES DE HÖRMANN
SOMMAIRE 4 / 5 / 6 / 7 / 8 / 9 / 10 / 11
LE COMMERCE OU COMMENT GARDER LA CAPACITE D’AGIR
Est-ce que les centres commerciaux «vident» nos zones piétonnes? Le commerce de détail traditionnel
est-il en voie de disparition? Trois experts donnent leur avis pour PORTAL: Alexander Otto (ECE),
Wolfgang Christ (Bauhaus-Universität de Weimar) et Barbara Possinke
(agence RKW Architektur + Städtebau)
12 / 13 / 14 / 15
LIMBECKER PLATZ A ESSEN
Dans la région de la Ruhr, nombreuses sont les possibilités de faire du shopping. Pourtant, un nouveau
centre commercial gigantesque a vu le jour à Essen. Une surface marchande d’un total de 21 000 mètres
carrés attire la clientèle. Conception: ECE Projektmanagement GmbH & Co. KG,
Hambourg / Henn Architekten, Munich (façade)
16 / 17 / 18 / 19
L’EUROPA PASSAGE A HAMBOURG
Les responsables des monuments de Hambourg veillent avec des yeux d’Argus sur l’aménagement de
la rive de la Binnenalster. Pour l’Europa Passage également, cela a été un véritable exercice d’équilibre
entre innovation et adaptation. Conception: BRT Bothe Richter Teherani, Hambourg
20 / 21 / 22 / 23
LES KÖNIGSBAU PASSAGEN A STUTTGART
Dans le quartier entourant le musée d’art de Stuttgart, culture, travail et shopping se côtoient dans un
espace restreint. Les points charnières de ce quartier sont les Königsbau Passagen et leurs 27 000 mètres
carrés de surface marchande. Conception: Hascher Jehle Architektur, Berlin
24 / 25 / 26 / 27
KAUFHOF A BERLIN
Le nouveau Kaufhof sur l’Alexanderplatz reflète l’esprit des années 1920, les «années folles».
Sans négliger le moindre détail, les architectes ont livré une nouvelle interprétation du grand
magasin classique. Conception: Kleihues + Kleihues, Berlin
28 / 29
KARSTADT A LEIPZIG
Un nouveau magasin dans un écrin (partiellement) ancien: la façade d’un ancien bâtiment, datant de 1914,
a été intégrée dans les plans de construction du grand magasin situé sur le Neumarkt de Leipzig.
Conception: Rhode Kellermann Wawrowsky, Leipzig
30 / 31
LES SCHLOSS-ARKADEN DE BRUNSWICK
Le centre commercial le plus controversé d’Allemagne: quelque 600 pierres constituant la façade du vieux
château de la ville de Brunswick ont été réutilisées pour la construction des Schloss-Arkaden. Le reste
est entièrement neuf — l’extérieur comme l’intérieur. Conception: Grazioli und Muthesius Architektur, Berlin
32 / 33
NOUVELLES DE L’ENTREPRISE HÖRMANN
34 / 35
PROGRAMME / MENTIONS LEGALES / HÖRMANN A VOTRE ECOUTE
Photo de couverture:
Kaufhof à Berlin
Photo: Stefan Müller, Berlin
EDITORIAL
Martin J. Hörmann, Thomas J. Hörmann et Christoph Hörmann
Sociétaires en nom propre
Chères lectrices, chers lecteurs,
Afin d’éviter tout malentendu: nous ne partons pas du
principe que vous consentirez sans réserve à tout ce que
nous allons vous montrer dans cette édition de PORTAL.
Le thème du shopping, surtout lorsqu’il s’agit de grandes
galeries marchandes, fait en effet toujours polémique. Les
projets présentés dans cette édition ne font pas exception
à la règle: trop grand pour la ville, s’exclama-t-on à propos
du centre commercial sur la Limbecker Platz de Essen.
«Un mensonge architectural», c’est ainsi que la presse
spécialisée qualifia la reconstruction du château de
Brunswick en centre commercial «Schloss-Arkaden».
Et même lorsqu’il fut question de la rénovation du Galeria
Kaufhof sur l’Alexanderplatz de Berlin — comparé aux
autres centres commerciaux présentés dans cette
brochure, un projet d’assez modeste envergure —, de
véritables groupes de défenseurs se formèrent en faveur
du maintien de la façade du bâtiment si caractéristique
de l’après-guerre. C’est justement en raison de ces
points de discorde que nous avons décidé de consacrer
cette brochure au thème de l’achat. En effet, comme le
constate l’architecte Barbara Possinke dans son entretien
avec PORTAL, de gigantesques surfaces de vente voient
actuellement le jour en Allemagne et presque personne
n’en parle. Selon Barbara Possinke, de nombreux
architectes rejettent ou, tout du moins, se désintéressent
des projets de construction aux marges financières
étroites et pour lesquels le planificateur est soumis à de
rigoureuses contraintes fonctionnelles. L’opinion publique,
Martin J. Hörmann
quant à elle, a également de nombreuses idées reçues
à l’encontre des centres commerciaux. Au cours de
son intervention, Alexander Otto, président directeur
général d’ECE, l’exploitant de centres commerciaux le
plus connu d’Allemagne, balaie cinq de ces préjugés:
Cela fait longtemps que l’on ne construit plus de centres
commerciaux uniquement «sur un coin de prairie». Ils
diffèrent tous les uns des autres et, en soi, ne défigurent
aucunement les centres-villes. D’après M. Otto, les
nouvelles galeries marchandes du centre-ville poussent
même les commerces de détail établis à procéder aux
investissements prévus de longue date afin de rester
compétitif. C’est également le constat qu’émet Wolfgang
Christ dans l’entretien qu’il accorde à PORTAL: «Je ne
conteste aucunement le fait que les centres-villes aient
effectivement souffert et souffrent encore des centres
commerciaux. Mais ce n’est pas une raison pour se figer
dans une attitude de refus. Au contraire, les centres
commerciaux sont là pour permettre au commerce de
détail traditionnel de développer de nouveaux concepts.»
Avec cette édition de PORTAL, nous espérons vous
donner également matière à réflexion et à discussion.
En effet, le fait qu’un nouveau centre commercial voie
le jour toutes les quatre semaines en Allemagne est la
preuve indéniable que ce type de projet de construction
est bien trop important pour qu’il n’en soit fait allusion
nulle part.
Thomas J. Hörmann
Christoph Hörmann
3
Le commerce ou comment garder la CAPACITE d’agir:
les centres commerciaux du futur
Les centres commerciaux sclérosent-ils nos centres-villes? Détruisent-ils les
structures existantes du commerce de détail? Et quelle est la position de nos
hommes politiques sur cette évolution? Ces dernières années, on a beaucoup parlé
des centres commerciaux. Tout ce qui a été dit n’est pas forcément vrai, mais le
sujet reste très actuel: un centre commercial ouvre ses portes toutes les trois à
quatre semaines en Allemagne. PORTAL a recueilli les opinions d’un exploitant,
d’un urbaniste et d’une architecte sur la question.
Alexander Otto: L‘INTEGRATION
est DECISIVE – EGALEMENT pour les
investisseurs
Elle se répète sans même être vérifiée: la litanie de ces
géants de la distribution sempiternellement monotones et
identiques, situés en périphérie des villes: de hauts cubes de
tôles ondulées qui ôtent toute vie aux centres-villes.
Ce n’est pas que ce type de galeries marchandes n’ait jamais
existé. Elles sont en effet apparues dans les années 60 et 70
en Allemagne de l’Ouest et dans les années
90 en Allemagne de l’Est. Aujourd’hui, on les retrouve en
Europe de l’Est et, hélas, de plus en plus fréquemment —
déguisées en maisons d’ameublement ou autres magasins
prétendument spécialisés — aux portes de villes allemandes.
Les véritables centres commerciaux se sont depuis longtemps
transformés, à bien des égards, en authentiques bijoux
architecturaux au cœur des centres-villes et ont même, il n’est
pas rare de le constater, pris le rôle voire l’emplacement des
grands magasins d’autrefois. En quoi ces galeries urbaines
modernes de la nouvelle génération se distinguent-elles?
Idée reçue n° 1: centre commercial est synonyme de
campagne.
Si, entre 1964 et 1995, les centres commerciaux construits en
pleine campagne représentaient encore un quart de toutes
les constructions de galeries marchandes, ils ne s’élevaient
plus qu’à quatre pour cent en 2005. Pour la même période,
la proportion des sites implantés en centre-ville est passée
de 35 à 61 pour cent. Depuis 1969, la société ECE conçoit
même volontairement des plans architecturaux presque
exclusivement dans des quartiers urbains et, depuis 1984, en
4
grande partie dans des centres-villes, même si cela a rendu
plus difficile le démarrage dans les Länder d’ex-Allemagne de
l’Est et en Europe de l’Est. Contrairement aux gigantesques
centres commerciaux situés en campagne, les galeries en
centre urbain, avec leurs 15 000 à 25 000 mètres carrés, ne
peuvent pas vivre en autarcie. Leur surface de vente est
bien trop petite pour pouvoir répondre à la demande d’offre
générale du client. C’est pourquoi l’intégration urbanistique
prend, pour la ville comme pour le concepteur, une
importance significative. Il arrive par conséquent de plus en
plus fréquemment que le travail de l’architecte ne s’arrête
pas à la porte d’entrée. Au contraire, des sites urbains sont
aménagés et des voies piétonnes sont créées.
Les grandes galeries commerciales situées en centre-ville
représentent souvent un instrument de réparation et de
revitalisation urbanistique — par exemple quand il s’agit de
réintégrer des friches ferroviaires ou industrielles à l’espace
urbain utile.
Idée reçue n° 2: les centres commerciaux sont des cubes de
béton bon marché à l’aspect identique.
De nos jours, toutes les galeries marchandes sont différentes.
Tandis que l’on construisait auparavant selon le principe de l’
«os de chien» — une grande allée commerçante composée
de petites boutiques avec,
à chaque extrémité, un grand magasin —, l’évolution du
commerce de détail ainsi que les rapports à l’immobilier
toujours plus complexes ont aujourd’hui rendu nécessaires
des plans entièrement individuels. Pour la conception des
façades, il est fréquent de voir des concours architecturaux
d’envergure. C’est ainsi que la façade du nouveau Limbecker
Platz de Essen a été conçue par le professeur Gunter Henn,
Alexander Otto
Né en 1967 à Hambourg
A partir de 1994
Depuis 2000
www.ece.de
Baccalauréat à Oxford; études
à l’université de Harvard et à la Harvard Business School
Chef de projets et membre de la direction d’ECE
Président directeur général d’ECE, membre du directoire de
plusieurs entreprises, la
plupart présentes au niveau
international, président du Urban
Land Institute Deutschland,
membre du comité directeur du
ZIA (Zentraler
Immobilienausschuss e.V.)
qui s’est entre autres inspiré de la célèbre robe de Marilyn
Monroe pour sa conception.
Pour la rénovation de la gare centrale de Leipzig, c’est la
collaboration avec l’association de défense du monument
qui a figuré au premier plan. Pour cette étape, l’argent n’a
pas fait défaut: les investissements dans une architecture
de qualité ne représentent qu’une fraction des coûts totaux
d’un bien immeuble. Les concepteurs qui ne pensent qu’à
court terme font, au grand dam des investisseurs, des
économies justement où il ne faut pas regarder à la dépense.
En revanche, les concepteurs et autres exploitants de centres
commerciaux orientés vers le long terme préfèrent, quant à
eux, dépenser un peu plus — pour des matériaux de qualité,
une climatisation parfaite, des jeux de lumière et d’eau
novateurs et plus encore.
En effet, il n’y a qu’en créant une atmosphère de shopping
agréable que l’on peut enthousiasmer le client à long terme.
Idée reçue n° 3: les centres commerciaux nuisent aux
centres-villes.
Des commerces de nature variée des locations mixtes,
l’encouragement au développement d’entreprises, des places
de marché vivantes, des horaires d’ouverture homogènes
— tous ces facteurs contribuent à la vivification des centres-
villes. A cela s’ajoutent une offre économique en places
de parking en centre-ville construites en supplément ainsi
que les importantes contributions au marketing urbain et
à la gestion urbaine. Mais l’aspect le plus significatif est
que, contrairement à un centre-ville morcelé, la galerie
marchande installée en centre-ville offre fréquemment les
surfaces nécessaires au commerce de détail moderne avec
ses marchandises variées et à ses présentations de produits
sophistiquées.
Saturn ne nécessite pas dix fois 250 mètres carrés, mais une
fois 2 500. Le plus grand Saturn se situe dans le centre-ville de
Hambourg et a une surface de vente plus grande que bien des
galeries marchandes — et pourtant, d’aucuns diront que ce
ne sont pas les marchandises et les acheteurs qui manquent
pour remplir sa surface.
Même les librairies, au cours des quinze dernières années,
ont vu leurs besoins spatiaux augmenter de quelques
centaines à 1 000 voire 2 000 mètres carrés, parce qu’à
l’époque des Amazon et autres sites de vente sur Internet,
elles ne peuvent plus se permettre de faire patienter le client
quelques jours, jusqu’à la livraison. Si les villes ne réagissent
pas de façon appropriée aux nouveaux besoins du commerce
de détail, les commerçants puis les clients s’en vont — que
ce soit en périphérie ou simplement dans la ville voisine.
Photos: ECE
Une idée reçue très répandue veut que les centres commerciaux se ressemblent tous. Voici le «Eastgate», à Berlin (à gauche) et la gare centrale de Leipzig
(à droite).
5
Le commerce ou comment garder la CAPACITE d’agir:
trois points de vue sur les centres commerciaux du futur
Idée reçue n° 4: les centres-villes détruisent le commerce de
détail existant.
La construction d’une galerie commerciale en centre-ville
permet de donner à bien des égards une petite «secousse»
au commerce de détail existant: les investissements prévus
de longue date sont opérés, la construction est modernisée,
des agences de gestion urbaine sont fondées et la zone
piétonne revalorisée. Un centre-ville qui se profile de
cette manière pour être compétitif, ne doit craindre ni un
centre commercial ni les villes voisines — au contraire: il
devient considérablement plus attractif et profitera des flux
d’acheteurs supplémentaires. Cependant, si un commerçant
de détail s’installe au XXIe siècle en présentant ses produits
tel qu’on le faisait en 1970, ce dernier aura un problème à
moyen terme — avec ou sans galerie marchande en centreville. Et si des cohéritiers n’arrivent pas à se mettre d’accord
des années durant pour savoir s’ils doivent adapter leurs
biens immeubles des années 60 aux exigences du commerce
de détail moderne, ils auront alors le même problème.
Idée reçue n° 5: nos hommes politiques suivent, impuissants,
l’évolution des nouveaux centres commerciaux.
Aujourd’hui, les hommes politiques et les municipalités savent
très bien ce qu’ils veulent pour leurs villes. Et ils n’ont pas
peur de le clamer, de négocier ferme et de s’enquérir des
expériences de collègues d’autres villes.
C’est ainsi que la ville de Ludwigshafen a souhaité développer
le centre-ville en direction du Rhin. Dans le cadre d’un appel
d’offres très détaillé, trois concepteurs potentiels ont dû
présenter leurs projets et les soumettre à une évaluation au
moyen de critères urbains. C’est un concept prévoyant une
place intégrant restaurants gastronomiques et loisirs au bord
du Rhin qui a remporté le concours. Ou à Leverkusen: la ville
a sondé onze autres maires pour savoir quelles avaient été
les répercussions du développement de centres commerciaux
sur leur ville respective. Les réponses ont été unanimement
positives, à tel point que Leverkusen a finalement décidé
d’intégrer une galerie marchande en centre-ville. De fait, des
conseils municipaux, des municipalités et des journalistes
vont régulièrement visiter d’autres villes pour se faire une idée
sur place. Il s’agit probablement du meilleur moyen pour agir
en fonction des faits et non des préjugés.
6
Wolfgang Christ:
le commerce suit l’habitat
Monsieur Christ, centre-ville ou périphérie: où irons-nous
faire nos achats à l’avenir? La tendance au retour dans
les centres-villes dont tout le monde parle existe-t-elle
réellement et comment se manifeste-t-elle?
L’image du commerce de détail est loin d’être aussi simple
que le suppose la formule «centre-ville ou périphérie». Le
commerce existe en centre-ville, dans le centre de quartiers,
en périphérie de villes avec leurs zones artisanales et
également dans les zones industrielles.
En règle générale, le commerce se déplace en fonction des
personnes, c’est-à-dire selon le lieu de résidence qu’elles
ont élu et selon leurs habitudes de déplacement, car il n’est
pas en mesure d’imposer à lui seul des structures qui leur
sont contraires. De nos jours, seuls 5 à 20 pour cent de la
population vit encore au cœur des villes, 80 pour cent vit en
périphérie et entre les villes. Cela signifie qu’à l’avenir, la
grande majorité des entreprises de commerce de détail sera
également présente hors des centres-villes.
Cependant, la tendance au retour dans le centre-ville existe
bel et bien mais n’est pas partagée uniformément par tous
les groupes de population. Ce sont principalement les
personnes âgées, les personnes aisées et les jeunes gens
encore en formation qui emménagent en ville. De plus, les
centres-villes attirent ce que l’on appelle la «classe créative».
Les personnes ayant une vie professionnelle flexible et
étant prêtes à déménager si nécessaire, ont besoin de la
stimulation qu’offre un centre-ville et d’un lieu où l’on peut
rencontrer d’autres personnes sans contrainte et mener une
vie «non-stop» confortable.
Le commerce réagit également à cette évolution, par exemple
par l’implantation croissante de magasins bio dans les
centres-villes. De plus, on teste sur de plus petites surfaces
de nouvelles formes du commerce alimentaire qui avaient
été abandonnées jusqu’à récemment par les chaînes de
distribution. Les magasins de proximité allient l’aspect
traditionnel des épiceries fines telles celles de la «Tante
Emma» qui ont tout en magasin pour les besoins quotidiens,
Wolfgang Christ
Né en 1951 à Engers/Rhein
1972—1983
1983—1988
Depuis 1988
Depuis 1994
Etudes d’architecture et de
philosophie à l’école
technique supérieure de Darmstadt
Assistant du «Fachgruppe Stadt» de l’école technique supérieure de Darmstadt
Architecte et urbaniste
indépendant au sein de
l’agence Mediastadt,
Darmstadt
Professeur de conceptualisation et d’urbanisme à la Bauhaus-Universität de
Weimar
Depuis 2002
2003—2008
2006
Professeur à
l’Immobilienakademie de
l’université de Regensburg
Co-fondateur de l’institut pour l’urbanistique
européenne
Prix allemand de l’urbanisme,
autres distinctions
les produits frais prêts à la consommation ainsi que la gamme
de produits d’un supermarché. Ils offrent bien souvent à leur
clientèle aisée des horaires d’ouverture plus amples, voire un
service 24 heures sur 24.
Néanmoins, les centres-villes ne vivent pas que de magasins
bio ou de magasins de proximité et le commerce de détail
traditionnel est en crise. Quelle est votre position quant à
ceux qui reprochent aux centres commerciaux de détruire
les structures de commerce de détail existantes?
Moins le nombre d’habitants d’un centre-ville est élevé, moins
il faut s’attendre à y trouver une offre commerciale variée,
surtout en ce qui concerne les petits articles. Et inversement:
si les villes renforcent massivement leur fonction résidentielle,
le commerce de détail développera également de nouveaux
formats. C’est ce que l’on constate dans des villes comme
Munich, Fribourg ou Munster, mais également à Manchester,
où environ 20 000 personnes se sont installées en centre-ville,
depuis 1996. Le commerce de détail en a énormément profité.
Les centres commerciaux sont d’ailleurs un développement
tout à fait normal de notre société industrielle. Leurs ancêtres
sont les grands magasins qui ont entièrement dominé le
commerce dans nos villes entre 1850 et 1950.
La discussion actuelle au sujet des centres commerciaux est
presque la copie conforme de la polémique qui à l’époque a
vu le jour quant à la compatibilité économique et sociale du
grand magasin et de son intégration urbanistique. Les grands
magasins ont été attaqués parce qu’ils détruisaient, disaiton alors, le petit commerce avec leurs énormes dimensions.
Les grandes enseignes, comme Wertheim à Berlin ou encore
Bon Marché à Paris, employaient à l’époque entre 4 000 et 6
000 personnes et proposaient à leurs clients toute sorte de
distractions et de séjours, tels que les centres commerciaux
le proposent aujourd’hui.
Quelles sont, d’après vous, les raisons du succès des centres
commerciaux modernes?
D’une part, les centres commerciaux reprennent les qualités
du commerce de rue traditionnel en créant en quelque sorte
des zones piétonnes couvertes grâce à un vitrage. D’autre
part, ils peuvent créer des synergies que le commerce
traditionnel ne peut pas, ou très difficilement, atteindre:
coopération entre les exploitants de magasin, horaires
d’ouverture uniques, diversité des branches professionnelles,
sans compter la sécurité, la propreté et une absence totale
de barrières. Les galeries marchandes répondent ainsi aux
besoins primaires depuis longtemps acceptés de l’homme
moderne que ce soit en terme d’habitat ou de mobilité, c’està-dire à un approvisionnement le plus confortable, le plus sûr
et le plus économique en énergie possible.
Photos: Jakob Schoof
Les galeries marchandes classiques d’Europe (ici à Turin) furent les précurseurs des centres commerciaux modernes d’influence américaine.
7
Le commerce ou comment garder la CAPACITE d’agir:
trois points de vue sur les centres commerciaux du
futur
Où les centres commerciaux tels qu’ils apparaissent
actuellement dans nos villes puisent-ils leur source?
Les premiers centres commerciaux ont été conçus aux USA
dans les années 50 par Victor Gruen, un architecte émigré
de Vienne. L’idée était d’importer aux Etats-Unis, dans
une forme remaniée, la culture urbaine européenne, dont
Gruen était marqué. Il est intéressant de constater que ce
sont précisément les grands magasins classiques qui ont
développé le concept car leurs clients allaient de plus en plus
acheter en périphérie. Afin de pouvoir également s’installer
aux portes des villes, les gérants de grands magasins ont
inventé le centre commercial, dont le cœur était, du moins au
début, toujours occupé par un grand magasin. De nos jours,
les centres commerciaux reviennent en masse dans nos
centres villes. Seuls les grands magasins ont disparu de leur
centre. Ils ne font plus partie du centre, mais sont petit à petit
remplacés par les centres commerciaux.
Quelles stratégies reste-t-il aux places de commerce
traditionnelles pour survivre?
Transformer des centres-villes entiers en centres
commerciaux serait une mauvaise solution. En effet, les
centres commerciaux sont eux aussi dépendants d’un
environnement urbain fonctionnel et fort à plus d’un titre.
Jusqu’à maintenant, les centres-villes sont différemment
concernés par le changement structurel. Les emplacements
de première classe sont de plus en plus prisés, la
concurrence dans ces zones devient plus forte. De nombreux
magasins établis depuis longtemps doivent fermer car ils ne
peuvent plus satisfaire aux objectifs de rendement de leur
propriétaire ou bien sont rachetés par de grandes chaînes
internationales. Les emplacements moins cotés souffrent
le plus de cette concurrence acharnée. Beaucoup sont en
effet menacés de mettre la clé sous la porte. Pour ce type
d’emplacement, des concepts de reconversion doivent être
développés en concertation avec les municipalités, mais
ceux-ci se limitent en réalité à une cohabitation de locaux
de travail et d’habitats. La structure du bâtiment d’anciens
magasins — avec leurs hauts plafonds, leurs surfaces
de plusieurs centaines de mètres carrés, leurs places de
stationnement, mais aussi avec leur bonne desserte par
le trafic suburbain — offrent les conditions idéales pour
des start up, des colocations et autres formes d’utilisation
expérimentales comparables. Le même principe s’applique
8
aux grands magasins, dont des centaines fermeront
vraisemblablement leurs portes en Allemagne dans les
années à venir. Parmi ces grands magasins, beaucoup sont
des bâtiments classés datant du XIXe siècle. Ces bâtiments
de caractère et de charme sont de surcroît accessibles aux
personnes handicapées. Ils peuvent donc être sans problème
rénovés pour l’accueil de personnes âgées ou, comme le
montre un exemple à Los Angeles, transformés en facultés.
Le mot d’ordre est reconversion: que faire des centres
commerciaux lorsque ceux-ci deviennent vétustes?
Ils constituent en effet un défi beaucoup plus grand, en
particulier les «indoor malls» classiques, mais aussi les
centres commerciaux construits à la va-vite dans les
périphéries urbaines d’Allemagne de l’Est après la chute du
Mur. Nombre d’entre eux sont d’ores et déjà presque vides en
semaine et ne sont fréquentés que les vendredis et samedis.
Le commerce, c’est le changement: l’air du temps est chaque
jour différent.
Les centres commerciaux contemporains ont la réputation
d’engager des architectes uniquement pour la façade, tandis
que l’investisseur décide de tout. Ce constat est-il exact?
Il constitue sans aucun doute la règle. Il n’en reste pas
moins que les exploitants reconnaissent également qu’ils
doivent conférer des qualités supplémentaires à leurs centres
commerciaux et être plus ouverts vis-à-vis de la ville et de
ses habitants. Il ne suffit plus de fournir une offre optimale
en articles de détail, il faut également proposer des espaces
entièrement climatisés et être parfaitement accessibles en
voiture. Ce sont précisément les personnes vivant en centreville, qui attendent le plus de leur environnement. C’est
pourquoi les centres commerciaux se voient octroyer des
fonctions supplémentaires, telles que des bibliothèques ou
des universités populaires, ou accueillent des logements aux
étages supérieurs. Cela atténue leur apparence monolithique
et compacte et les rend plus «normaux» pour nos centresvilles qui sont également tout sauf homogènes. Pour un centre
commercial, un concepteur habile misera sur l’hétérogénéité.
Pour cela, il lui faut en règle générale des architectes
chevronnés en urbanisme et dont les compétences ne se
limitent pas à l’optimisation de l’espace: la ville constitue le
cadre tandis que le destinataire est le citadin en tant que
client.
1973—1980 Etudes d’architecture à Varsovie
1982 Etudes postuniversitaires
à l’académie des beaux-arts
de Düsseldorf
1981—1985 Collaboration avec différents bureaux d’architecture
1987—1992 Collaboration avec le bureau d’architecture RKW + Partner
1992 Partenariat avec le bureau d’architecture RKW + Partner
1998 Gérante, après changement
de raison sociale
Depuis 2000 Associée-gérante
www.rkw-as.de
Les villes de tailles moyenne et petite
voient s’ouvrir de plus en plus de centres commerciaux.
Quels sont les défis à relever ici?
Plus la ville est petite et morcelée, plus le commerce doit
se montrer prudent face aux questions architecturales et
urbanistiques. Un centre commercial est un peu comme un
gros poisson: si on le met dans un petit aquarium — ici, une
petite ville —, on se heurte alors à un problème qui ne peut
être résolu par le fait que le gros poisson mange tous les
petits poissons. Car, à coup sûr, cela signifierait également
sa fin. En d’autres termes: l’intérêt des centres commerciaux,
au-delà de leurs propres profits, est que la ville — et avec
elle, le commerce environnant — fonctionne à long terme.
J’irais même plus loin: mieux cet environnement fonctionne,
plus l’investissement dans un centre commercial est judicieux.
Je ne conteste aucunement le fait que les centres-villes
aient effectivement souffert et souffrent encore des centres
commerciaux. Mais ce n’est pas une raison pour se figer dans
une attitude de refus. Au contraire, les centres commerciaux
doivent permettre au commerce de détail traditionnel de
développer de nouveaux concepts.
Photo: Studio Eikelpoth
Barbara Possinke
Né en 1955 à Varsovie
Barbara Possinke: de nombreux
exploitants manquent de courage.
Madame Possinke, on prétend sans cesse que l’emplacement
est un critère décisif pour le succès des grands magasins
et des centres commerciaux. Mais quelle place occupe-t-il
réellement et quels sont les autres facteurs qui influent sur le
succès des maisons de commerce?
L’emplacement est un critère indéniable dans le succès
d’un centre commercial. Au Moyen-Age déjà, les villes
marchandes fleurissaient aux intersections des routes
commerciales. Dans le fond, la situation n’a pas beaucoup
évolué jusqu’à aujourd’hui: les maisons de négoce
s’implantent là où le flux de clients est le plus élevé — et
plus particulièrement dans les artères principales des
villes. Toutefois, le commerce dynamise également la vie
urbaine. Je dirais même que la raison d’être d’une ville
est en grande partie son commerce. A contrario, le départ
de grands magasins en périphérie de nos villes fragilise
considérablement nos villes.
Photos: Jakob Schoof
Le centre commercial comme parc
à thème: là où une réelle urbanité
fait cruellement défaut — comme
ici à l’aéroport de Palma de
Mallorca —, elle est recréée
à l’aide de décors architecturaux.
9
Le commerce ou comment garder la CAPACITE d’agir:
Trois points de vue sur les centres commerciaux du futur
Dans quelle mesure le commerce se différencie-t-il grâce à
d’autres critères, tels que l’architecture?
Dans l’histoire et la critique de l’architecture, l’architecture
commerciale n’a jamais vraiment joué un rôle prépondérant,
pas plus qu’elle ne le fait aujourd’hui. Parfois, cela m’étonne
moi-même, d’autant plus qu’un million de mètres carrés de
surface de vente sont actuellement construits en Allemagne.
Entre eux, les architectes ne discutent pratiquement pas de
cette énorme masse de construction. Il n’est pas toujours
facile non plus d’atteindre une qualité architecturale élevée
concernant les constructions commerciales car les marges
financières octroyées par les maîtres d’œuvre sont étroites.
Pourtant, l’architecture ainsi que l’aménagement intérieur sont
des critères déterminant pour le succès. Cependant, il y a un
aspect plus important qu’ils ne peuvent remplacer: un concept
de produits qui fonctionne. Même la meilleure architecture ne
peut pas sauver une maison de commerce qui propose des
articles de mauvaise qualité à des prix déraisonnables.
Quelles sont les exigences que les maîtres d’œuvre vous
fixent, en tant qu’architectes et de quelles marges de
manœuvre disposez-vous lors de la conception d’une maison
de commerce?
En premier lieu, les maîtres d’œuvre tiennent à obtenir une
unité capable de fonctionner répondant aux principes du
commerce. A l’instar d’un hôpital, une maison de commerce
ne fonctionne que dans des conditions très précises, qu’en
tant qu’architectes, nous nous devons de connaître. Nous
connaissons la manière de penser et l’état d’esprit des
clients, nous savons comment obtenir les fréquentations les
plus élevées dans une maison de commerce, comment les
différentes surfaces doivent être découpées et exploitées et
comment les issues de secours doivent être planifiées. A tout
cela s’ajoutent les attentes des maîtres d’œuvre consistant à
obtenir le maximum de surface à louer pour un minimum de
dépenses.
10
Photo: Michael Reisch
Photo: H.G. Esch
Un nouveau départ pour des maisons de commerce historiques: «Anger 1» à Erfurt (à gauche) et «Stadtpalais» à Potsdam (à droite) de RKW Architektur
+ Städtebau.
Lorsque tous ces points sont réglés, nous avons pratiquement
carte blanche en ce qui concerne l’aménagement, dans
la mesure où nous tenons là encore compte de certaines
conditions. Celles-ci concernent en particulier la question
de la présentation du magasin dans la ville. Le magasin doit
s’intégrer au paysage urbain tout en se démarquant — non
pas uniquement par l’intermédiaire d’affiches publicitaires
mais aussi grâce à des atouts architecturaux.
Rem Koolhaas a qualifié le type de centres commerciaux
modernes «d‘intérieur infini» qui se détourne de la ville de
manière relativement autiste. Mais en quoi l’apparence
extérieure d’un centre commercial se distingue-t-elle de son
aménagement intérieur?
La galerie marchande fermée hermétiquement est une
invention américaine qui a été importée en Europe et qui
s’y est répandue. Même si des concours architecturaux
sont lancés pour la réalisation des façades de centres
commerciaux en centre-ville, il est uniquement question, la
plupart du temps, de concevoir une «peau» qui viendrait se
tendre sur un tout préconfectionné. Une réelle confrontation
de l’intérieur et de l’extérieur n’a pas lieu.
Le centre commercial à l’américaine fonctionne parfaitement
dans la réalité (économique). Pourtant, il existe des moyens
plus intelligents de concevoir des maisons de commerce,
par exemple en dénombrant la structure de la ville, avec ses
rues et ses places, et en essayant d’aménager les nouvelles
constructions de façon ouverte sur la ville. Il n’a jamais été
dit que les maisons de commerce devaient être fermées. Je
me demande simplement où sont les concepteurs qui ont
le courage de chercher des alternatives et de les mettre en
pratique?
N’est-ce pas le rôle des autorités politiques locales d’amener
les concepteurs à tenir davantage compte des structures
urbaines?
Les hommes politiques courageux dont vous parlez sont
quasi inexistants car la réussite économique donne raison
aux développeurs de projets. Lorsqu’un centre commercial
– peu importe qu’il soit hermétiquement fermé – réalise un
chiffre d’affaires satisfaisant et lorsque celui-ci est apprécié
des gens, aucun responsable de la vie politique locale ne
s’y opposera. Ces dernières années, la pression de l’opinion
publique a néanmoins permis de remporter certaines victoires
partielles: les centres commerciaux trouvent à nouveau
leur place en centres-villes et plus en périphérie. C’est une
évolution positive, mais qui est encore loin des concepts
nécessaires et courageux de commerce en centres-villes.
Actuellement, de nombreux grands magasins sont
abandonnés et doivent être reconvertis. Quelles expériences
avez-vous faites dans ce domaine?
A nos débuts, nous avons eu plusieurs projets de
reconversion de ce type. Par exemple «Anger 1» à Erfurt,
un ancien grand magasin du XIXe siècle, que nous avons
rénové et transformé en centre commercial moderne tout
en conservant sa façade historique. Le résultat fonctionne
très bien et a même été à l’origine de projets commerciaux
similaires, quoique de moindre envergure, dans le même
quartier. A Potsdam, nous avons planifié le «Stadtpalais
Potsdam» dans l’ancien grand magasin Tietz. Le bâtiment fait
partie d’un quartier baroque classé et est resté vide après
qu’un incendie l’a ravagé. A présent, nous y avons aménagé
des points de restauration, une librairie, une droguerie et
un grand magasin. Avec les responsables des monuments
historiques, nous avons discuté de chaque détail de la
façade ainsi que du plafond du hall central, peint à la main et
reconstruit, et je trouve que le projet a énormément redonné
vie à la ville dans ce quartier.
Les nouveaux centres commerciaux grand format
supplantent-ils le commerce de détail traditionnel, tel qu’on
le prétend?
Oui, et cela est lié à la politique de mitage déjà évoquée
que pratiquent les communes. Comme les communes ne se
consultent pas entre elles concernant l’implantation de grands
magasins, on en vient à des rejets, comme au Limbecker
Platz de Essen, où un vaste centre commercial a été construit
alors que la ville voisine d’Oberhausen, située à quelques
kilomètres de là, compte déjà le plus grand centre commercial
d’Europe, CentrO. Il est évident que ces projets de nouvelles
constructions ôtent le pouvoir d’achat des commerçants
traditionnels du centre-ville et affaiblissent ce dernier.
11
Oser la nouveauté dans le centre-ville
Pendant des années, on ne trouvait les grands centres commerciaux qu’en périphérie
des villes, le centre-ville étant réservé au commerce de détail et aux grands
magasins de moindre dimension. Depuis peu, la tendance s’inverse — les centresvilles vivent à nouveau au rythme des galeries marchandes. A l’aide de trois projets,
PORTAL vous présente les solutions possibles pour l’intégration de grands complexes
dans la structure morcelée des centres-villes.
Limbecker Platz à Essen
Après presque un siècle d’existence, la tour de 35 mètres de
hauteur du Karstadt de Essen s’est effondrée le 1er juin 2008
sous les applaudissements de badauds. Avec le dynamitage
du bâtiment de style 1900, c’est le dernier bâtiment entre
la Ostfeldstraße, le Berliner Platz et la Friedrich-EbertStraße qui a disparu. Sur la surface désormais dégagée,
au nord-est du centre-ville, un centre commercial baptisé
«Limbecker Platz» doit voir le jour d’ici l’automne 2009.
La première étape de construction, déjà achevée en avril
dernier, a été financée par Karstadt — locataire principal
et maître d’œuvre. Le grand magasin est emblématique de
la ville de Essen: le grand magasin Althoff, qui fusionnera
quelques années plus tard avec Karstadt, fut érigé en 1912
selon les plans de l’architecte Wilhelm Kreis. Le bâtiment
à la façade en grès caractéristique devint l’emblème de la
ville et fut baptisé «Warenburg» par la population en raison
de son aspect monumental. En terme de taille, le nouveau
centre commercial devrait néanmoins éclipser tous les
autres bâtiments du centre-ville. Là où se trouvaient jadis le
bâtiment Althoff, la boutique de mode Sinn-Leffers, le magasin
de sport Karstadt ainsi que le prolongement de la Limbecker
Straße, le centre-ville forme désormais le côté nord-ouest du
centre-ville. Les dimensions du bâtiment ont déjà suscité des
avis partagés: tandis qu’un article du magazine «Bauwelt»
qualifie la nouvelle construction de «colosse commercial»,
qui «clôture crânement la Limbecker Straße par sa façade
Est», le concepteur de projets ECE parle d’une «architecture
élégante, transparente et digne d’une grande ville». Une fois
la construction achevée, la surface de vente de 21 000 mètres
carrés répartis sur trois étages et demi pourra accueillir
12
les quelque 50 000 visiteurs attendus quotidiennement. Le
bâtiment sera facilement accessible. Le puissant complexe
se situe à l’un des points centraux du trafic de la ville: la rue
Ostfeldstraße à plusieurs voies ainsi que le Berliner Platz
avec sa station de métro et la Friedrich-Ebert-Straße sont
à proximité immédiate du centre commercial. Sa façade
imposante confère au bâtiment tout son caractère.
Cette façade a été planifiée par l’architecte munichois Gunter
Henn. Lors de ses travaux préliminaires, ce dernier s’est
inspiré d’une scène tirée du film «Sept ans de réflexion»
(1955). Telle la robe de Marilyn Monroe soulevée par l’air
s’échappant d’une bouche de métro, la façade ondule autour
des issues fonctionnelles importantes.
Le déroulement dans son ensemble se divise en deux parties:
une peau intérieure transparente en verre et, semblant
flotter sur elle, une coque blanche en tôles d’aluminium qui
se soulève aux endroits importants tels que les entrées des
Limbecker Platz et Berliner Platz.
La façade métallique a été pourvue de paillettes lentiformes
constituées de miroirs métallisés à l’aluminium avec DEL
intégrées. Le jour, ces miroirs reflètent leur environnement
tandis que, la nuit, les demi-sphères scintillent de différentes
couleurs pour mettre en scène le bâtiment. La grande façade
tridimensionnelle se démarque clairement de l’espace
intérieur. Tandis que la peau extérieure souligne le grand
format de l’ouvrage, l’espace intérieur mise sur la diversité:
une fois les travaux achevés, 200 boutiques réparties sur
70 000 mètres carrés de surface de vente accueilleront les
visiteurs. Le centre commercial s’articulera autour d’une allée
de boutiques carrée et recevra la lumière du jour grâce aux
quatre rotondes surplombées de coupoles de verre.
13
Limbecker Platz A Essen
Tel l’ourlet d’une jupe, la façade métallique se soulève aux entrées
principales du centre commercial (en haut). Dans l’obscurité, des paillettes
rondes s’illuminent de différentes couleurs. On en compte un plus grand
nombre aux endroits occupant une fonction importante afin de faciliter
l’orientation du visiteur (en bas).
14
Limbecker Platz A Essen
MAITRE d’œuvre
Karstadt Immobilien Co. KG, Essen,
D ECE Projektmanagement GmbH
& Co. KG, Hambourg, D Deutsche
Immobilien Fonds AG, Hambourg, D
Architectes
Henn Architekten, Munich, D ECE
Projektmanagement GmbH & Co.
KG, Hambourg, D
L’intérieur est structuré par des allées marchandes, qui débouchent
à quatre rotondes munies de coupoles de verre (à gauche). Des portes
à châssis tubulaire T30 en aluminium à deux vantaux séparent l’espace
de vente des issues (en haut à droite). Plan d’ensemble (en bas à droite)
Site
Limbecker Platz 1a, Essen, D
PHOTOS
Stephan Falk / baubild/ Hörmann KG ANCNews-Television GmbH (image aérienne)
PRODUITS HÖRMANN
Portes à châssis tubulaire T30 en
aluminium à un et deux vantaux HE311,
HE 321; vitrages fixes en aluminium F30
HE331; portes anti-fumé à un et deux
vantaux en aluminium A/RS-150, A/
RS-200, A/SR 250; vitrages anti-fumée en
aluminium A/RS-300, A/RS-350; portes antifumée à deux vantaux en acier S/RS-200;
vitrages anti-fumée en acier S/RS-300;
portes coupe-feu T30 à un et deux vantaux
en acier H3, H3D; portes coupe-feu T90 à
un et deux vantaux en acier H16; rideaux
à lames HR116, Decotherm®; grilles à
enroulement
15
L’Europa Passage A Hambourg
L’Europa Passage à Hambourg
C’est avec une cérémonie solennelle qu’a été inauguré le
centre commercial hambourgeois nommé «Europa Passage»
par le ministre de l’intérieur du Land de Hambourg, Udo
Nagel, le 5 octobre 2006. Placé à l’un des endroits les plus
prestigieux de la ville — entre la Binnenalster et la Mairie
— le plus grand centre commercial de Hambourg a été
achevé après quatre ans de travaux. L’idée de relier la rue
Mönckebergstraße, le Jungfernstieg et la Binnenalster — et
ainsi les parties est et ouest du centre-ville — a vu le jour
il y a dix ans déjà. Le commerce de détail en particulier
souhaite que la construction de ce grand projet architectural
donne une nouvelle impulsion économique au centre-ville.
La construction du projet estimé à 430 millions d’euros a été
planifiée par le bureau d’architecture hambourgeois Bothe
Richter Teherani. Pour la réalisation du projet comptant
142 000 mètres carrés de surface brute par étage,
une importante partie du quartier entre les rues
Mönckebergstraße, Bergstraße et Ballindamm a dû être
redéfini et rénové. Seul le nom de la nouvelle construction
rappelle encore le comptoir d’autrefois qui s’étalait jadis
le long du Ballindamm. C’est en 1912 que fut érigée la
Europa-Haus par l’architecte Georg Radel. Comme neuf
autres maisons du quartier — la plupart dignes de figurer
au patrimoine —, le bâtiment qui abritait auparavant des
bureaux a dû être démoli pour faire place à l’Europa Passage.
D’autres bâtiments, comme «Vaterland» à l’intersection
des rues Ballindamm et Bergstraße conçu par l’architecte
hambourgeois Martin Haller, qui a notamment collaboré à
la conception de la mairie de Hambourg, sont restés intacts
et ont été intégrés à la nouvelle construction. Au début, la
démolition du bâtiment historique n’a pas fait l’unanimité.
Tandis que le maire Ole von Beust s’est engoué pour le
«grand projet urbain», le journal «Die Welt» a critiqué dans
un article de mars 2002 la démolition des bâtiments et a
ajouté que ce projet gigantesque ne serait rien d’autre qu’un
«palais de verre sans visage de plus, figurant sur la carte
de visite esthétique de Hambourg». Pourtant, tous les plans
des architectes n’ont pas été réalisés intégralement. Sous
la pression de l’office des monuments historiques, les plans
originaux ont dû être retravaillés: la coupole de verre avec
rotonde initialement prévue ainsi que la façade de verre
16
face à la rue Ballindamm n’ont pas été réalisées en raison
de l’arrêté Binnenalster. Pour les bâtiments annexes de
la Binnenalster, cet arrêté en vigueur depuis 1946 prévoit
exclusivement des façades en crépi ou en pierres naturelles
dont la hauteur ne doit pas excéder 35 mètres.
La construction prévue dans la rue Hermannstraße n’a, elle
non plus, pas été réalisée. La rue parallèle à la Ballindamm
créée dans le cadre du réaménagement du centre-ville après
le grand incendie de 1842 a conservé son tracé historique
— seule une grande halle en verre enserre l’espace du
passage. Afin de conserver le cachet du bâtiment donnant
sur la Binnenalster, quelques-unes des caractéristiques
fondamentales des comptoirs historiques ont été reprises
à l’entrée côté Ballindamm. La façade en grès est divisée
en trois zones: un socle réparti sur deux étages, la zone
des étages médians et un étage «en retrait». Même le
toit s’oriente aux hauteurs des constructions voisines et
s’intègre harmonieusement, grâce à son revêtement en
lamelles colorées, au cuivre prédominant. Du point de vue de
l’espace, l’Europa Passage réunit le type des rues pour lequel
le commerce se limite au rez-de-chaussée, et le type des
galeries pour lequel les magasins se répartissent sur plusieurs
niveaux. Le cœur de ce centre commercial est le passage de
160 mètres traversant tout le quartier de la Binnenalster à la
rue Mönckebergstraße en face de la Petrikirche. Le passage
vitré avec ses 21 arcs prononcés en forme de paraboles suit
le tracé de l’ancienne rue Paulsstraße, qui fut détruite au
cours du réaménagement. De l’extérieur, il est impossible de
déterminer les véritables dimensions du centre commercial
en raison de l’intégration de l’ancien bâtiment. L’intérieur
abrite 30 000 mètres carrés réservés au commerce de détail
et autant aux bureaux. Les quelque 120 boutiques, restaurants
et cafés ainsi que les surfaces de bureau se répartissent sur
cinq étages, le long de l’axe marchand surmonté de verrières.
Le bilan du premier exercice s’est révélé positif: l’Europa
Passage a enregistré 12,4 millions de visiteurs. Le centre
commercial est très bien desservi pour les 30 000 à
40 000 clients qu’il reçoit quotidiennement: une station de
métro directe située au sous-sol ainsi qu’un parking souterrain
de six étages capable d’accueillir 700 véhicules, facilitent
l’accès à ce géant commercial.
17
L’Europa Passage A Hambourg
De toute évidence, la façade d’entrée s’oriente aux bâtiments voisins:
la pierre naturelle claire ainsi que le dernier étage en cuivre vert
reprennent les caractéristiques du front architectural de la Binnenalster
(en haut). Le garage souterrain doté de 700 places de stationnement est
séparé des couloirs d’accès par des portes à châssis tubulaire T30 à
deux vantaux en acier de Hörmann (en bas à gauche). Plan du rez-dechaussée
18
L’Europa Passage A
Hambourg
PHOTOS
Stephan Falk / baubild/ Hörmann KG
Maître d’œuvre
ALIDA Grundstücksgesellschaft
GmbH & Co. KG, Hambourg, D
PRODUITS HÖRMANN
Portes à châssis tubulaire T30 à un et deux
vantaux en acier HE310, HE 320; portes
à châssis tubulaire T90 à un vantail en
aluminium HE 911; vitrages fixes F30 en
acier HE330; portes anti-fumée à un et
deux vantaux en acier S/RS-100, S/RS-200;
vitrages fixes G30 S/G 300; portes coupefeu T90 à un et deux vantaux en acier H16;
portes coupe-feu T30 à un et deux vantaux
en acier H3, H3D; portes en acier D45 à un
et deux vantaux en acier
Baumanagement
Allianz Immobilien GmbH,
Stuttgart, D
Architectes
BRT Bothe Richter Teherani,
Hambourg, D
21 arcs en acier en forme de paraboles constituent la charpente soutenant
le passage et ses étages.
SURFACE BRUTE DE PLANCHER
142.000 m2
19
Les Königsbau Passagen A Stuttgart
Les Königsbau Passagen à Stuttgart
La rue Königstraße de Stuttgart compte parmi les rues
marchandes les plus fréquentées d’Allemagne. En terme de
taux de fréquentation, elle figure presque toujours parmi les
dix premières rues du pays. Cela fait de la zone piétonne
s’étirant sur 1,2 kilomètre de la gare centrale de Stuttgart au
centre-ville, l’emplacement de vente parfait.
C’est ce dont profite également le centre commercial
«Königsbau Passagen» achevé en 2006 qui a acquis l’un des
meilleurs emplacements du centre-ville, à mi-hauteur de cette
artère commerciale. Situé en face du nouveau château et de
sa place, le quartier entre les rues Theodor-Heuss-Straße,
Fürstenstraße et Bolzstraße a été transformé en un centre
commercial et un complexe de bureaux. Situé à l’orée de la
Königstraße, le bâtiment classé Königsbau a été conservé
et intégré à la nouvelle construction en tant que portique
d’entrée emblématique.
Le choix de l’emplacement s’est avéré payant dès le jour de
l’inauguration: en lieu et place des 80 000 invités attendus,
112 000 visiteurs affluèrent dans les Königsbau Passagen. Le
nouveau complexe architectural conçu par la société Seleno
GmbH — une co-entreprise de HSH N Estate AG et de stilwerk
AG — est une nouvelle étape dans le réaménagement des
divers quartiers du centre-ville: tout comme le musée d’art,
la rénovation de la petite place du château et le complexe de
bureaux «Scala» — tous à proximité immédiate —, le nouveau
centre commercial a été conçu par le bureau d’architecture
berlinois Hascher Jehle Architektur. Ce dernier avait déjà
remporté le concours pour la reconstruction de l’ancienne
Poste en mars 2001. Le Königsbau et le bâtiment des postes
situé derrière furent érigés entre 1856 et 1860 dans le style
néo-classique par les architectes Friedrich Leins et Johann
Michael Knapp. L’ouvrage de construction monumental, avec
sa colonnade de 135 mètres de longueur, servait de pendant
au château situé juste en face et abritait aussi bien la bourse
de Stuttgart que les magasins et autres salles de concert et
de bal. Tandis que le Kronprinzenpalais, bâtiment voisin, fut
démoli en 1963 et remplacé par un point de trafic central et sa
superstructure, le Königsbau, lui aussi fortement endommagé,
fut reconstruit en 1959. Au fil du temps, le bâtiment des
20
postes entre la rue Theodor-Heuss-Straße et le Königsbau
se développa en une structure confuse avec de petites cours
intérieures et fut remis à disposition au début du XXIe siècle
dans le cadre de la réorganisation urbanistique. Le nouveau
centre commercial, directement annexé à l’historique
Königsbau, a vu le jour en moins de deux ans et demi sur une
surface de 8 600 mètres carrés. Les 9 étages accueillent
27 000 mètres carrés réservés au commerce de détail et
18 000 mètres carrés de bureaux.
Tandis que la vue habituelle de l’ancien bâtiment classique
s’offre aux passants de la Königstraße, le réseau de
communication interurbain s’est étendu au nouveau
complexe: du Königsbau, les visiteurs parviennent par deux
chemins au cœur du bâtiment, un atrium en forme d’ellipse.
De là, le Passage offre également des sorties débouchant
sur les rues Bolzstraße et Fürstenstraße, de sorte que le
centre commercial peut être traversé parallèlement à la
Königstraße. Le deuxième étage est directement relié à la
petite place du château situé plus haut, par une passerelle
vitrée. La caractéristique d’aménagement la plus flagrante
de la nouvelle construction est sa voûte en verre qui trace un
arc partant du Königsbau et s’élevant en direction de la rue
Theodor-Heuss-Straße. Tandis que, vu de la rue, il échappe
aux regards grâce à ses hauts composants disposés de part
et d’autre, le toit constitue un élément visible de loin de la
vallée encaissée de Stuttgart.
En-dessous se trouvent les étages de bureaux disposés en
terrasse, d’où s’offre une vue sur la place du château et ses
environs. Aussi bien l’atrium rectangulaire des étages de
bureaux que l’espace aérien en forme d’ellipse des étages
de vente inférieurs reçoivent la lumière du jour par le toit.
Les façades en pierre donnant sur les rues Bolzstraße et
Fürstenstraße qui enserrent le corps vitré font référence au
bâtiment historique voisin.
Les façades ont été revêtues de vratza poli, un grès bulgare.
De grandes baies vitrées dans la zone de socle, des
ouvertures de fenêtre décalées aux étages supérieurs ainsi
que différents formats de dalles s’assemblent pour former une
véritable mosaïque.
21
Les Königsbau Passagen A Stuttgart
Le toit vitré de la nouvelle construction sert exclusivement de «peau
extérieure» et ne représente pas la fermeture thermique du bâtiment
(en haut). Le nouveau centre commercial se retire en toute conscience
derrière le Königsbau (en bas à gauche). Plan d’ensemble (en bas à droite)
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22
Les Königsbau Passagen
A Stuttgart
PHOTOS
Svenja Bockhop, Berlin, D
MAITRE d’œuvre
Seleno GmbH c/o HSH Nordbank
AG, Hambourg, D
PRODUITS HÖRMANN
Portes à châssis tubulaire T30 à deux
vantaux en aluminium HE321; portes
anti-fumée à deux vantaux en aluminium
A/RS-200; portes à châssis tubulaire T30
en acier HE 320; vitrages fixes F30 en
acier HE330; vitrages fixes G30
S/G 300; portes coupe-feu T90 à un
et deux vantaux en acier H16; portes
coupe-feu T30 à un et deux vantaux en
acier H3D; portes en acier D45 à un et
deux vantaux
Architectes
Hascher Jehle Architektur,
Berlin, D
Une surface vitrée ovale permet aux espaces de bureaux des étages
supérieurs de jeter un regard sur la vie trépidante des commerces des
étages de vente inférieurs (en haut à gauche). Aux étages supérieurs, des
portes à châssis tubulaire T30 en aluminium Hörmann mènent aux espaces
réservés aux bureaux (en haut à droite). Plan du rez-de-chaussée (en bas
à gauche). Plan du 4ème étage (en bas à droite)
Site
Königstraße 28, Stuttgart, D
SURFACE BRUTE DE PLANCHER
75.600 m2
23
Reconstruction critique ou escroquerie à la façade?
De plus en plus, les centres commerciaux s’inspirent d’exemples historiques pour
leur conception, soit en intégrant leurs façades à de nouvelles constructions, soit en
les reconstruisant entièrement, quasiment à l’identique. La question de savoir quel
rapport les maîtres d’œuvre entretiennent avec les volumes de construction existants
ou de savoir si la reconstruction ne se transforme pas en «façade trompe l’œil» fait
souvent l’objet de débats. Les trois projets suivants illustrent différentes manières
d’aborder ce sujet sensible.
Kaufhof à Berlin
Le temps du chantier avec toutes ses nuisances sonores et
poussiéreuses est révolu: le 24 mai 2006, la transformation
du grand magasin Galeria Kaufhof sur l’Alexanderplatz de
Berlin a pris fin. Deux années durant, l’ancien grand magasin
de l’ex-RDA avait été rénové et agrandi sans avoir fermé
ses portes. On doit la conception de l’ouvrage donnant un
nouveau visage à la place centrale, à l’architecte Josef Paul
Kleihues décédé en 2004 — c’est son fils Jan Kleihues qui
s’est chargé de la réalisation du projet. Passant de 20 000 à
35 000 mètres carrés, cet agrandissement de la surface de
vente fait du grand magasin racheté à la réunification par la
société Kaufhof AG l’une des plus grandes filiales de Kaufhof
d’Europe.
L’Alexanderplatz a toujours été un lieu de commerce. A la fin
du XVIIe siècle déjà s’y tenaient le marché aux bestiaux et le
marché hebdomadaire. Les premiers grands magasins furent
érigés au début du XXe siècle sur la place tenant son nom
du tsar Alexandre: Hermann Tietz y ouvrit également l’une
des premières succursales de ses grands magasins. Après
la démolition du légendaire grand magasin dans les années
60 en raison de forts bombardements, on érigea un nouveau
grand magasin lors du réaménagement de l’Alexanderplatz.
Le grand magasin Central (Centrum Warenhaus) construit en
1969 par Josef Kaiser et Günter Kunert a été le plus grand
magasin de RDA et a marqué la place de son empreinte
durant des décennies grâce à sa façade d’aluminium en nid
d’abeille. La transformation du grand magasin a désormais
radicalement changé l’apparence de l’Alexanderplatz. Il a été
agrandi de 25 mètres vers le sud-ouest et se rapproche ainsi
de ses éminents bâtiments voisins: les Behrens Berolinahaus
et Alexanderhaus achevés en 1932.
Les quatre étages de vente et les deux étages administratifs
24
furent transformés en six niveaux de vente complets et
un nouvel étage supplémentaire «en retrait» réservé à
l’administration. Le changement le plus remarquable de
ce bâtiment des années 70 fut la rénovation de sa façade.
L’impressionnante façade gaufrée en profilés d’aluminium
— une caractéristique de nombreux grands magasins d’exRDA — fut remplacée par une façade à la structure très
nette mêlant travertin et grandes surfaces vitrées. Selon les
architectes, la façade est une interprétation moderne de
l’architecture classique des grands magasins: le socle de
deux étages ainsi que les surfaces en pierre naturelle en
relief doivent renouer avec les bâtiments Behrens de l’avantguerre. Le démontage planifié de la façade en nid d’abeille
a en premier lieu suscité nombre de récriminations. En 2003,
un article du journal «Frankfurter Rundschau» a critiqué la
démolition des gaufres «qui font partie intégrante de Berlin Est
au même titre que la tour de télévision (Fernsehturm)» en ces
termes: «Au lieu d’intégrer la célèbre façade au concept de
reconstruction, on s’en débarrasse sans le moindre remords.»
La clarté et la rationalité de la façade — qui s’appuie sur
l’architecture des années 20 — s’appliquent également à
l’intérieur: de lourdes balustrades en pierre blanches et de
subtils détails tels que les lampes cubiques contribuent à
cet effort d’aménagement. Le cœur du bâtiment est formé
d’un atrium surmonté d’une coupole en verre surplombant
tous les étages. Un quadrillage en béton armé subdivise
l’imposte en d’innombrables cassettes, laissant ainsi pénétrer
profondément la lumière du jour à l’intérieur du bâtiment et
domine l’espace intérieur grâce à sa structure nette. Vingt
escalators de 24 mètres de longueur chacun traversent
l’espace central et permettent aux visiteurs d’apprécier les
véritables dimensions du bâtiment.
25
Kaufhof A Berlin
La principale caractéristique d’aménagement de l’espace intérieur est ce
plafond voûté en verre dans l’atrium qui est subdivisé par un quadrillage
en béton armé.
26
Kaufhof A Berlin
MAITRE d’œuvre
Kaufhof Warenhaus AG, Cologne, D
Architectes
Josef Paul Kleihues, Kleihues +
Kleihues, Berlin, D
Site
Alexanderplatz 9, Berlin, D
PRODUITS HÖRMANN
Portes anti-fumée à un et deux
vantaux en aluminium A/RS-150,
A/RS-250; portes coupe-feu T90 à
un et deux vantaux en acier H16;
portes coupe-feu T30 à un et deux
vantaux en acier H3, H3D
SURFACE BRUTE DE PLANCHER
75.000 m2
FRAIS DE CONSTRUCTION
65.000.000 Euro
bk
ne
ch
t-S
tra
ße
Au nord, le grand magasin est longé par la rue Karl-Liebknecht-Straße
au trafic dense, tandis qu’à sa droite se trouve la station de métro et de
RER «Alexanderplatz» (en haut). Plan d’ensemble (en bas à gauche). La
structure claire et nette de la façade se prolonge dans l’espace intérieur
(en bas à droite).
PHOTOS
Achim Kleuker, Berlin, D
Stefan Müller, Berlin, D
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Alexanderplatz
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27
Karstadt A Leipzig
La façade voûtée vers l’intérieur le long de la Petersstraße permet
d’être protégé des intempéries en entrant (en haut). Plan d’ensemble
(en bas)
28
hof
skirch
Peter
Neumarkt
Preußergässchen
Depuis la fin des années 90, on constate un développement
dynamique des surfaces de vente dans le centre-ville de
Leipzig: de 1999 à 2003, la surface a augmenté de 56 % et a
même triplé si on la compare à la surface de 1990. Ce sont
essentiellement des projets d’envergure, comme les promenades
de la gare centrale réalisées en 1997, qui ont contribué à cette
augmentation. Parmi ces grands projets, on compte encore le
centre commercial Karstadt, construit en plein centre-ville par
le bureau d’architecture RKW Rhode Kellermann Wawrowsky
et achevé en septembre 2006. La nouvelle construction a
nécessité la transformation de la grande surface de 8 300 mètres
carrés située entre la rue Petersstraße, le Peterskirchhof,
le Neumarkt et la ruelle Preußergässchen. A l’exception du
bâtiment «Stenzlers Hof» qui fait l’angle, le quartier tout entier a
été reconstruit. Dans le cadre des mesures de construction, les
maisons bourgeoises historiques à l’intersection du Neumarkt et
du Peterskirchhof ont également été restaurées et transformées
en surfaces de bureau. Une des composantes essentielles du
nouveau centre commercial est l’intégration de la façade classée
du grand magasin Althoff érigé au même endroit par Gustav
Pflaume en 1914. Seules les anciennes arcades le long de la
Petersstraße et de la ruelle Preußergässchen ont disparu. Elles
ont été obturées par une construction poteaux/traverses en
métal léger à isolation thermique.
La nouvelle construction, qui comble l’espace entre le centre
commercial et le «Stenzlers Hof», édifice voisin jadis chargé
d’accueillir les foires, est ensuite venue compléter la façade
historique à hauteur de la Petersstraße.
Derrière ses colonnes ovales en béton centrifugé, la façade
concave en verre signalise nettement l’une des trois entrées.
Bien que la nouvelle construction se distingue clairement
de la façade préexistante, elle reprend néanmoins, tout au
moins partiellement, ses dimensions: les piliers de 19 mètres
de hauteur, de même que la structure univoque des étages
poursuivent la séparation horizontale et verticale de l’ancien
bâtiment.
Tandis que l’aspect historique de l’extérieur a été conservé, on
a aménagé à l’intérieur un centre commercial contemporain.
En tout, six étages sont à disposition des visiteurs. Telles les
branches d’une étoile, trois allées marchandes mènent des
entrées au hall central surmonté d’un toit en verre, à partir
duquel les clients peuvent accéder aux étages supérieurs en
empruntant des escalators.
aße
rsstr
Pete
Karstadt A Leipzig
MAITRE d’œuvre
Karstadt Immobilien AG & Co. KG,
Essen, D
Josef Esch Fonds, Troisdorf, D
Architectes
RKW Rhode Kellermann
Wawrowsky GmbH + Co. KG,
Leipzig, D
La façade a également été complétée d’une nouvelle construction
à l’intersection de la ruelle Preußergäßchen et du Neumarkt. De toute
évidence, elle trouve son origine dans les façades historiques voisines (en
haut à droite). A l’intérieur, l’atrium est surmonté d’une coupole en verre.
A chaque heure pleine, une fontaine projette de l’eau jusqu’à une hauteur de
30 mètres (à droite). Plan d’ensemble (en bas à gauche)
Site
Neumarkt 30, Leipzig, D
SURFACE BRUTE DE PLANCHER
36.944 m2
PHOTOS
Michael Reisch, Düsseldorf, D
PRODUITS HÖRMANN
Portes à châssis tubulaire T30 à un
et deux vantaux en aluminium HE 311,
HE 321; portes anti-fumée à un et deux
vantaux en aluminium A/RS-150,
A/RS-250; portes à châssis tubulaire T90
à deux vantaux en aluminium HE 921;
trappes coupe-feu T90 H16
FRAIS DE CONSTRUCTION
74.000.000 Euro
29
LES SCHLOSS-ARKADEN DE BRUNSWICK
Les Schloss-Arkaden proposent quelque 150 magasins spécialisés,
prestataires, restaurants et cafés (en haut). Plan d’ensemble (en bas)
LES SCHLOSS-ARKADEN DE BRUNSWICK
Deux décisions adoptées in extremis par le conseil municipal
déterminent la jeune histoire du château de Brunswick: la
démolition scellée en 1960 du bâtiment d’époque classique
bombardé durant la Seconde Guerre mondiale et sa
reconstruction 43 ans plus tard.
En 2003, seule une voix d’écart lors du vote a permis la
reconstruction et la transformation en centre commercial d’une
partie de la résidence ducale bâtie entre 1833 et 1841 par Carl
Theodor Ottmer. En mars 2007, le maître d’œuvre Crédit Suisse
associé à l’investisseur ECE Projektmanagement a réalisé le
centre commercial «Schloss-Arkaden» au cœur du centre-ville
historique de Brunswick. Ce sont les architectes Alfred Grazioli
et Wieka Muthesius vainqueurs du concours en 2003, qui
sont responsables du nouveau bâtiment attenant aux façades
reconstruites du château. Cependant, le projet est controversé
depuis l’annonce de la décision du conseil municipal: alors que le
commerce local redoute la concurrence du centre commercial,
les architectes établis accusent la rénovation du château de
n’être rien de plus qu’un «faux-semblant historique». En effet,
les Schloss-Arkaden n’ont permis de reconstruire qu’une partie
de l’ancienne résidence: seules la façade principale et les deux
façades latérales de 116 mètres de longueur ont été rénovées
en conservant une partie des pierres d‘origine. Ces pierres ont
simplement été superposées à une construction d’acier et de
béton moderne. Tandis que le château reconstruit accueille
des espaces dédiés aux manifestations culturelles, un centre
commercial moderne de 30 000 mètres carrés de surface de
vente attend le visiteur dès la cour couverte du château. Les
architectes ont conçu une construction de trois étages dotée
d’une façade en verre partiellement teintée en vert, s’opposant
aux façades en grès du château. En terme de dimensions, cette
construction est trois fois plus importante que la résidence
reconstruite. En revanche, en ce qui concerne le choix des
matériaux, la façade du nouveau bâtiment suit la répartition
verticale du bâtiment voisin au style classique. Il s’est également
adapté à son environnement urbain: tandis que le centre
commercial présente sa façade fermée au nord, il s’ouvre avec
ses larges colonnades sur le centre-ville côté ouest et sur la
place du théâtre orientée vers l’est.
30
LES SCHLOSS-ARKADEN DE
BRUNSWICK
MAITRE d’œuvre
Credit Suisse Asset Management,
Frankfurt, D
Architectes
Grazioli und Muthesius Architektur,
Berlin, D
Environ 600 pièces originales ont été utilisées pour la construction des
façades du château. On les distingue facilement du nouveau grès grâce à
leur couleur différente (en haut). Le nouveau bâtiment forme une cour au
sein de laquelle trône la fontaine Ritterbrunnen. C’est là que se situe l’une
des trois entrées principales du centre commercial (en bas).
Gestion de projet /
planification GENERALE
ECE Projektmanagement GmbH &
Co. KG, Hambourg, D
FRAIS TOTAUX
200.000.000 Euro
PHOTOS
ECE Projektmanagement GmbH & Co. KG,
Hambourg, D
PRODUITS HÖRMANN
Portes à châssis tubulaire T30 à un
vantail en acier HE310; portes à châssis
tubulaire T30 à deux vantaux en
aluminium HE 321; porte anti-fumée en
aluminium A/RS-250; portes coupe-feu
T90 à un et deux vantaux en acier H16;
portes coupe-feu T90 à deux vantaux en
acier HG26; portes coupe-feu T30 à un et
deux vantaux en acier H3, H3D; portes en
acier D45 à un et deux vantaux; portes
anti-fumée à un vantail en acier RS 55;
porte coulissante coupe-feu T90 HG 18
31
NOUVELLES DE
L’ENTREPRISE
32
1
1. Le verrouillage de
porte automatique fête
ses 10 ans!
2. L’Allemagne demeure
le principal centre
d’investissement
Il y a 10 ans, Hörmann lançait
sur le marché le verrouillage de
porte automatique intégré au rail
d’entraînement. Depuis lors, toutes
les portes de garage Hörmann sont,
dans une large mesure, protégées
contre tout relevage par des individus
indésirables. Contrairement aux
motorisations traditionnelles, la
solution brevetée de Hörmann
fonctionne de manière entièrement
mécanique – même en cas de panne
de courant ou lorsque vous coupez
l’alimentation en électricité avant
de partir en vacances. La protection
est montée sur le rail d’entraînement
plat et robuste et fonctionne selon un
principe simplissime. Lorsque la porte
est fermée, la sécurité anti-relevage
s’encliquette automatiquement dans la
butée du rail de guidage. La porte est
alors immédiatement verrouillée.
Si maintenant, des voleurs tentent
de relever violemment la porte de
l’extérieur, la sécurité anti-relevage
les en empêche. Pour cela, il n’est
même pas nécessaire de verrouiller
la porte manuellement après sa
fermeture. Impossible, dès lors,
d’oublier de verrouiller! Autre
avantage de la construction: lors d’une
tentative d’intrusion, aucune force
n’est exercée sur le bloc-moteur, de
sorte que ce dernier ne subit aucun
endommagement.
Les 12 usines allemandes hautement
spécialisées demeurent également le
principal centre d’investissement pour
l’avenir au sein du groupe Hörmann.
L’entreprise familiale de Steinhagen
a agrandi nombre de ses usines et
continue dans cette voie — entre autres
les usines d’Ichtershausen, près de
Erfurt, et de Brandis, aux environs de
Leipzig.
A Brandis, l’entreprise mondiale aux
5 500 salariés a créé un emplacement
supplémentaire pour un entrepôt de
pièces et pour une nouvelle ligne de
production. Une nouvelle génération
de portes d’entrée y sera produite. En
dehors du hall, le bâtiment réservé
aux bureaux a également été agrandi:
la vaste salle de formation est à
présent capable d’accueillir un plus
grand nombre de participants au
programme de formations Hörmann.
La salle d’exposition est, quant à elle,
entièrement neuve et est destinée à la
présentation des produits, du matériel
publicitaire et des présentoirs pour les
partenaires Hörmann. Près de
30 millions d’euros ont été investis dans
l’usine de production d’Ichtershausen,
située à quelque 120 kilomètres au
sud-ouest. Désormais, des portes
sectionnelles de garage sont produites
et stockées sur plus de 50 000 mètres
carrés. Une partie du hall a été ajouté
afin de pouvoir accueillir la troisième
installation destinée au remplissage
des sections par injection de mousse.
De plus, l’usine gère actuellement la
production de portes sectionnelles de
garage à simple paroi ainsi que celle
de portes à portillon incorporé. Le siège
de la société en Westphalie orientale a
également fait l’objet d’investissements:
une halle de production et de stockage
de 5 000 mètres carrés supplémentaires
a été construite sur le site de
Brockhagen. Dans l’usine Hörmann
Antriebstechnik, située non loin de là,
le déroulement va être accéléré grâce
à une extension du bâtiment, ce qui
réduira les délais de livraison.
3. Hörmann et ses
bureaux de vente en Inde
Avec la création d’un bureau de vente
à Bombay (Mumbai), Hörmann a fait un
grand pas vers l’accession au marché
indien. Ces derniers mois, le potentiel
du marché indien avait été sondé. Les
principaux marchés de l’Inde sont les
domaines automobile, électronique,
pharmaceutique et alimentaire.
Hörmann va tout d’abord marquer
son engagement sur le marché indien
avec des portes industrielles et des
équipements de quai. L’entreprise se
présentera pour la première fois en Inde
sur le salon de logistique CeMAT India.
Une modeste sélection des produits
pour la logistique y sera présentée. Ce
seront en particulier les produits pour le
marché croissant de l’intralogistique qui
feront l’objet de démonstrations.
2
5
4. De nombreuses
innovations sur le salon
BAU 2009
5. amherzen.de
Du 12 au 17 janvier 2009, Hörmann
présentera à nouveau de nombreuses
innovations concernant ses produits
sur le salon Bau 2009 à Munich. Le
leader du marché européen dévoilera
ses nouveautés issues de toutes les
gammes de produits sur plus de 1 000
mètres carrés, dans le hall B2. De
nouveaux produits et de nombreuses
innovations seront présentés en
détail, aussi bien dans le domaine des
produits coupe-feu et anti-fumée, que
dans celui des portes industrielles et
des équipements de quai, sans oublier
la gamme des portes d’entrée et de
garage. Hörmann accompagnera sa
présence sur le salon de nombreux
séminaires dans les locaux du salon.
Depuis 15 ans, Hörmann soutient de
jeunes protagonistes de la scène
artistique et encourage l’engagement
social. C’est ainsi qu’en partenariat
avec l’association «Förderverein
Myanmar e.V.» de Sarrebruck, une
menuiserie comprenant un atelier
d’apprentissage a été construite.
Hörmann encourage particulièrement le
partage d’informations novatrices sur la
maladie et le handicap.
Le site Internet nouvellement créé
www.amherzen.de documente
l’ensemble des projets et des
partenaires de l’opération. Les œuvres
des artistes déjà présentées dans
PORTAL peuvent également y être
consultées, ou plus précisément
dans le «Portal Junger Kunst»
de Tilo Schulz.
En un clin d’œil: les composants de fonction de io-homecontrol®
Volets roulants
"relevés/abaissés"
Fenêtres de
toit "ouvertes/
fermées"
Alarme "enclenchée/
coupée"
Lumière
"allumée/
éteinte"
Porte de garage "ouverte/
fermée"
Chauffage
"allumé/coupé"
Porte d’entrée
"verrouillée/déverrouillée"
Store "relevé/
abaissé"
Portail d’entrée
"ouvert/fermé"
6. io-homecontrol® enfin
disponible pour portes
d’entrée
Désormais, la technologie confortable
io-homecontrol® est également
disponible pour les portes d’entrée.
Pour cela, Hörmann propose dorénavant
une serrure de porte pour portes en
aluminium entièrement compatible.
Un émetteur permet de déverrouiller
la porte et d’interroger son statut. Le
système détermine ce dernier via deux
contacts. Outre les portes d’entrée,
les portes de garage ainsi que portails
pivotants et coulissants compatibles
avec la technologie io-homecontrol®
font déjà partie de la gamme de
produits Hörmann. La version standard
permet la commande synchronisée de
produits domotiques issus de différents
fabricants. Un élément de commande
sans fil unique permet de commander
de nombreux composants variés tels
que les portes, serrures de porte,
chauffage, volets roulants, lucarnes
et jalousies. Comme la communication
s’établit par signaux radio cryptés,
aucune condition préalable ne
doit être remplie. Il est également
possible d’intégrer en toute facilité
les composants compatibles dans un
système existant. L’émetteur permet
non seulement de commander les
composants, mais aussi d’interroger le
statut. Ainsi, il est notamment possible
de s’assurer en un instant que toutes
les portes, les fenêtres et la porte de
garage sont verrouillées. Cela renforce
la sécurité et améliore le confort.
33
PROGRAMME / mentions LEGALES
Thème de la prochaine édition de PORTAL:
Spécial Munich
Du 12 au 17 janvier 2009, la branche du BTP se retrouve
sur le salon BAU, à Munich. C’est la raison pour laquelle
une édition spéciale de PORTAL est consacrée à la
capitale bavaroise. Actuellement, Munich fait partie des
régions les plus dynamiques d’Allemagne du point de vue
de la construction architecturale. La ville n’a de cesse de
réhabiliter d’anciennes zones industrielles et ferroviaires
en surfaces d’habitation et de bureaux. Ces derniers mois
pourtant, Munich a également déclenché des polémiques
architecturales et fait parlé d’elle à cause de projets de
construction qui se sont avérés être de spectaculaires
fiascos: à titre d’exemples, la Werkbundsiedlung de
Wiesenfeld ou la rénovation de la gare centrale.
Photo: Arj Manopoulos / Coop Himmelb(l)au
Sorti de terre pour devenir l’un des emblèmes de Munich: BMW-Welt de Coop Himmelb(l)au
34
Hörmann A votre ECOUTE
Construire avec Hörmann —
Votre projet dans PORTAL
Edité tous les quatre mois, PORTAL traite de l’architecture
actuelle et des conditions dans lesquelles elle voit le jour.
Et, si vous le désirez, vos projets pourraient également
figurer dans le prochain PORTAL! Envoyez-nous les
constructions que vous avez déjà réalisées et pour
lesquelles vous avez utilisé des produits de la gamme
Hörmann – sous forme de documents accompagnés
de plans et de photographies pertinentes, au format A3
maximum, par courrier postal ou électronique à:
Hörmann KG Verkaufsgesellschaft,
A l’attention de Alexander Rosenhäger,
Upheider Weg 94—98, D—33803 Steinhagen
[email protected]
EDITEUR
Hörmann KG Verkaufsgesellschaft
Postfach 1261
D—33792 Steinhagen
Upheider Weg 94—98
D—33803 Steinhagen
Téléphone: (05204) 915-100
Téléfax: (05204) 915-277
Internet: http://www.hoermann.com
REDACTION
Dipl.-Ing. Ralf Biegert
Dr.-Ing. Dietmar Danner
Dipl.-Ing. Jakob Schoof
Dipl.-Ing. Daniel Najock
Dipl.-Ing. Thomas Geuder
IMPRESSION
sachsendruck GmbH
Paul-Schneider-Straße 12
D—08525 Plauen
Tout droit de reproduction et d’auteur
réservé concernant ce magazine et
tous les articles et illustrations qu’il
contient. L’édition et la rédaction
ne se portent pas garantes des
illustrations et manuscrits non
souhaités envoyés. Printed in
Germany — Imprimé en Allemagne.
Photo: Stehan Falk / baubild / Hörmann KG
EDITION
Gesellschaft für Knowhow-Transfer
in Architektur und Bauwesen mbH
Fasanenweg 18
D—70771 Leinfelden-Echterdingen
Esthétique personnalisée, trajet de porte
silencieux et coûts de fonctionnement minimes.
Confort supplémentaire sur demande:
le portillon incorporé dans la porte
La nouvelle porte de garage collectif ET 500 de Hörmann convainc par ses
nombreux avantages: la construction de porte quasiment sans entretien
est économique, conçue pour un fonctionnement longue durée, s’adapte
à presque toutes les situations de montage et offre de nombreuses
possibilités d’aménagement. Bien entendu, elle est livrée en tant qu’unité
contrôlée avec motorisation.
(Mise à jour 10.08) 85 773 F/P - 1.81
Date d’impression 12.08
Porte de garage collectif ET500