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PORTAL 14 PORTAL 14 Achats Projets d’ECE Projektmanagement; Henn Architekten; BRT Bothe Richter Teherani; Hascher Jehle Architektur; Kleihues + Kleihues; Rhode Kellermann Wawrowsky; Grazioli und Muthesius Architektur L’INFORMATION POUR LES ARCHITECTES DE HÖRMANN PORTAL 14 L’INFORMATION POUR LES ARCHITECTES DE HÖRMANN SOMMAIRE 4 / 5 / 6 / 7 / 8 / 9 / 10 / 11 LE COMMERCE OU COMMENT GARDER LA CAPACITE D’AGIR Est-ce que les centres commerciaux «vident» nos zones piétonnes? Le commerce de détail traditionnel est-il en voie de disparition? Trois experts donnent leur avis pour PORTAL: Alexander Otto (ECE), Wolfgang Christ (Bauhaus-Universität de Weimar) et Barbara Possinke (agence RKW Architektur + Städtebau) 12 / 13 / 14 / 15 LIMBECKER PLATZ A ESSEN Dans la région de la Ruhr, nombreuses sont les possibilités de faire du shopping. Pourtant, un nouveau centre commercial gigantesque a vu le jour à Essen. Une surface marchande d’un total de 21 000 mètres carrés attire la clientèle. Conception: ECE Projektmanagement GmbH & Co. KG, Hambourg / Henn Architekten, Munich (façade) 16 / 17 / 18 / 19 L’EUROPA PASSAGE A HAMBOURG Les responsables des monuments de Hambourg veillent avec des yeux d’Argus sur l’aménagement de la rive de la Binnenalster. Pour l’Europa Passage également, cela a été un véritable exercice d’équilibre entre innovation et adaptation. Conception: BRT Bothe Richter Teherani, Hambourg 20 / 21 / 22 / 23 LES KÖNIGSBAU PASSAGEN A STUTTGART Dans le quartier entourant le musée d’art de Stuttgart, culture, travail et shopping se côtoient dans un espace restreint. Les points charnières de ce quartier sont les Königsbau Passagen et leurs 27 000 mètres carrés de surface marchande. Conception: Hascher Jehle Architektur, Berlin 24 / 25 / 26 / 27 KAUFHOF A BERLIN Le nouveau Kaufhof sur l’Alexanderplatz reflète l’esprit des années 1920, les «années folles». Sans négliger le moindre détail, les architectes ont livré une nouvelle interprétation du grand magasin classique. Conception: Kleihues + Kleihues, Berlin 28 / 29 KARSTADT A LEIPZIG Un nouveau magasin dans un écrin (partiellement) ancien: la façade d’un ancien bâtiment, datant de 1914, a été intégrée dans les plans de construction du grand magasin situé sur le Neumarkt de Leipzig. Conception: Rhode Kellermann Wawrowsky, Leipzig 30 / 31 LES SCHLOSS-ARKADEN DE BRUNSWICK Le centre commercial le plus controversé d’Allemagne: quelque 600 pierres constituant la façade du vieux château de la ville de Brunswick ont été réutilisées pour la construction des Schloss-Arkaden. Le reste est entièrement neuf — l’extérieur comme l’intérieur. Conception: Grazioli und Muthesius Architektur, Berlin 32 / 33 NOUVELLES DE L’ENTREPRISE HÖRMANN 34 / 35 PROGRAMME / MENTIONS LEGALES / HÖRMANN A VOTRE ECOUTE Photo de couverture: Kaufhof à Berlin Photo: Stefan Müller, Berlin EDITORIAL Martin J. Hörmann, Thomas J. Hörmann et Christoph Hörmann Sociétaires en nom propre Chères lectrices, chers lecteurs, Afin d’éviter tout malentendu: nous ne partons pas du principe que vous consentirez sans réserve à tout ce que nous allons vous montrer dans cette édition de PORTAL. Le thème du shopping, surtout lorsqu’il s’agit de grandes galeries marchandes, fait en effet toujours polémique. Les projets présentés dans cette édition ne font pas exception à la règle: trop grand pour la ville, s’exclama-t-on à propos du centre commercial sur la Limbecker Platz de Essen. «Un mensonge architectural», c’est ainsi que la presse spécialisée qualifia la reconstruction du château de Brunswick en centre commercial «Schloss-Arkaden». Et même lorsqu’il fut question de la rénovation du Galeria Kaufhof sur l’Alexanderplatz de Berlin — comparé aux autres centres commerciaux présentés dans cette brochure, un projet d’assez modeste envergure —, de véritables groupes de défenseurs se formèrent en faveur du maintien de la façade du bâtiment si caractéristique de l’après-guerre. C’est justement en raison de ces points de discorde que nous avons décidé de consacrer cette brochure au thème de l’achat. En effet, comme le constate l’architecte Barbara Possinke dans son entretien avec PORTAL, de gigantesques surfaces de vente voient actuellement le jour en Allemagne et presque personne n’en parle. Selon Barbara Possinke, de nombreux architectes rejettent ou, tout du moins, se désintéressent des projets de construction aux marges financières étroites et pour lesquels le planificateur est soumis à de rigoureuses contraintes fonctionnelles. L’opinion publique, Martin J. Hörmann quant à elle, a également de nombreuses idées reçues à l’encontre des centres commerciaux. Au cours de son intervention, Alexander Otto, président directeur général d’ECE, l’exploitant de centres commerciaux le plus connu d’Allemagne, balaie cinq de ces préjugés: Cela fait longtemps que l’on ne construit plus de centres commerciaux uniquement «sur un coin de prairie». Ils diffèrent tous les uns des autres et, en soi, ne défigurent aucunement les centres-villes. D’après M. Otto, les nouvelles galeries marchandes du centre-ville poussent même les commerces de détail établis à procéder aux investissements prévus de longue date afin de rester compétitif. C’est également le constat qu’émet Wolfgang Christ dans l’entretien qu’il accorde à PORTAL: «Je ne conteste aucunement le fait que les centres-villes aient effectivement souffert et souffrent encore des centres commerciaux. Mais ce n’est pas une raison pour se figer dans une attitude de refus. Au contraire, les centres commerciaux sont là pour permettre au commerce de détail traditionnel de développer de nouveaux concepts.» Avec cette édition de PORTAL, nous espérons vous donner également matière à réflexion et à discussion. En effet, le fait qu’un nouveau centre commercial voie le jour toutes les quatre semaines en Allemagne est la preuve indéniable que ce type de projet de construction est bien trop important pour qu’il n’en soit fait allusion nulle part. Thomas J. Hörmann Christoph Hörmann 3 Le commerce ou comment garder la CAPACITE d’agir: les centres commerciaux du futur Les centres commerciaux sclérosent-ils nos centres-villes? Détruisent-ils les structures existantes du commerce de détail? Et quelle est la position de nos hommes politiques sur cette évolution? Ces dernières années, on a beaucoup parlé des centres commerciaux. Tout ce qui a été dit n’est pas forcément vrai, mais le sujet reste très actuel: un centre commercial ouvre ses portes toutes les trois à quatre semaines en Allemagne. PORTAL a recueilli les opinions d’un exploitant, d’un urbaniste et d’une architecte sur la question. Alexander Otto: L‘INTEGRATION est DECISIVE – EGALEMENT pour les investisseurs Elle se répète sans même être vérifiée: la litanie de ces géants de la distribution sempiternellement monotones et identiques, situés en périphérie des villes: de hauts cubes de tôles ondulées qui ôtent toute vie aux centres-villes. Ce n’est pas que ce type de galeries marchandes n’ait jamais existé. Elles sont en effet apparues dans les années 60 et 70 en Allemagne de l’Ouest et dans les années 90 en Allemagne de l’Est. Aujourd’hui, on les retrouve en Europe de l’Est et, hélas, de plus en plus fréquemment — déguisées en maisons d’ameublement ou autres magasins prétendument spécialisés — aux portes de villes allemandes. Les véritables centres commerciaux se sont depuis longtemps transformés, à bien des égards, en authentiques bijoux architecturaux au cœur des centres-villes et ont même, il n’est pas rare de le constater, pris le rôle voire l’emplacement des grands magasins d’autrefois. En quoi ces galeries urbaines modernes de la nouvelle génération se distinguent-elles? Idée reçue n° 1: centre commercial est synonyme de campagne. Si, entre 1964 et 1995, les centres commerciaux construits en pleine campagne représentaient encore un quart de toutes les constructions de galeries marchandes, ils ne s’élevaient plus qu’à quatre pour cent en 2005. Pour la même période, la proportion des sites implantés en centre-ville est passée de 35 à 61 pour cent. Depuis 1969, la société ECE conçoit même volontairement des plans architecturaux presque exclusivement dans des quartiers urbains et, depuis 1984, en 4 grande partie dans des centres-villes, même si cela a rendu plus difficile le démarrage dans les Länder d’ex-Allemagne de l’Est et en Europe de l’Est. Contrairement aux gigantesques centres commerciaux situés en campagne, les galeries en centre urbain, avec leurs 15 000 à 25 000 mètres carrés, ne peuvent pas vivre en autarcie. Leur surface de vente est bien trop petite pour pouvoir répondre à la demande d’offre générale du client. C’est pourquoi l’intégration urbanistique prend, pour la ville comme pour le concepteur, une importance significative. Il arrive par conséquent de plus en plus fréquemment que le travail de l’architecte ne s’arrête pas à la porte d’entrée. Au contraire, des sites urbains sont aménagés et des voies piétonnes sont créées. Les grandes galeries commerciales situées en centre-ville représentent souvent un instrument de réparation et de revitalisation urbanistique — par exemple quand il s’agit de réintégrer des friches ferroviaires ou industrielles à l’espace urbain utile. Idée reçue n° 2: les centres commerciaux sont des cubes de béton bon marché à l’aspect identique. De nos jours, toutes les galeries marchandes sont différentes. Tandis que l’on construisait auparavant selon le principe de l’ «os de chien» — une grande allée commerçante composée de petites boutiques avec, à chaque extrémité, un grand magasin —, l’évolution du commerce de détail ainsi que les rapports à l’immobilier toujours plus complexes ont aujourd’hui rendu nécessaires des plans entièrement individuels. Pour la conception des façades, il est fréquent de voir des concours architecturaux d’envergure. C’est ainsi que la façade du nouveau Limbecker Platz de Essen a été conçue par le professeur Gunter Henn, Alexander Otto Né en 1967 à Hambourg A partir de 1994 Depuis 2000 www.ece.de Baccalauréat à Oxford; études à l’université de Harvard et à la Harvard Business School Chef de projets et membre de la direction d’ECE Président directeur général d’ECE, membre du directoire de plusieurs entreprises, la plupart présentes au niveau international, président du Urban Land Institute Deutschland, membre du comité directeur du ZIA (Zentraler Immobilienausschuss e.V.) qui s’est entre autres inspiré de la célèbre robe de Marilyn Monroe pour sa conception. Pour la rénovation de la gare centrale de Leipzig, c’est la collaboration avec l’association de défense du monument qui a figuré au premier plan. Pour cette étape, l’argent n’a pas fait défaut: les investissements dans une architecture de qualité ne représentent qu’une fraction des coûts totaux d’un bien immeuble. Les concepteurs qui ne pensent qu’à court terme font, au grand dam des investisseurs, des économies justement où il ne faut pas regarder à la dépense. En revanche, les concepteurs et autres exploitants de centres commerciaux orientés vers le long terme préfèrent, quant à eux, dépenser un peu plus — pour des matériaux de qualité, une climatisation parfaite, des jeux de lumière et d’eau novateurs et plus encore. En effet, il n’y a qu’en créant une atmosphère de shopping agréable que l’on peut enthousiasmer le client à long terme. Idée reçue n° 3: les centres commerciaux nuisent aux centres-villes. Des commerces de nature variée des locations mixtes, l’encouragement au développement d’entreprises, des places de marché vivantes, des horaires d’ouverture homogènes — tous ces facteurs contribuent à la vivification des centres- villes. A cela s’ajoutent une offre économique en places de parking en centre-ville construites en supplément ainsi que les importantes contributions au marketing urbain et à la gestion urbaine. Mais l’aspect le plus significatif est que, contrairement à un centre-ville morcelé, la galerie marchande installée en centre-ville offre fréquemment les surfaces nécessaires au commerce de détail moderne avec ses marchandises variées et à ses présentations de produits sophistiquées. Saturn ne nécessite pas dix fois 250 mètres carrés, mais une fois 2 500. Le plus grand Saturn se situe dans le centre-ville de Hambourg et a une surface de vente plus grande que bien des galeries marchandes — et pourtant, d’aucuns diront que ce ne sont pas les marchandises et les acheteurs qui manquent pour remplir sa surface. Même les librairies, au cours des quinze dernières années, ont vu leurs besoins spatiaux augmenter de quelques centaines à 1 000 voire 2 000 mètres carrés, parce qu’à l’époque des Amazon et autres sites de vente sur Internet, elles ne peuvent plus se permettre de faire patienter le client quelques jours, jusqu’à la livraison. Si les villes ne réagissent pas de façon appropriée aux nouveaux besoins du commerce de détail, les commerçants puis les clients s’en vont — que ce soit en périphérie ou simplement dans la ville voisine. Photos: ECE Une idée reçue très répandue veut que les centres commerciaux se ressemblent tous. Voici le «Eastgate», à Berlin (à gauche) et la gare centrale de Leipzig (à droite). 5 Le commerce ou comment garder la CAPACITE d’agir: trois points de vue sur les centres commerciaux du futur Idée reçue n° 4: les centres-villes détruisent le commerce de détail existant. La construction d’une galerie commerciale en centre-ville permet de donner à bien des égards une petite «secousse» au commerce de détail existant: les investissements prévus de longue date sont opérés, la construction est modernisée, des agences de gestion urbaine sont fondées et la zone piétonne revalorisée. Un centre-ville qui se profile de cette manière pour être compétitif, ne doit craindre ni un centre commercial ni les villes voisines — au contraire: il devient considérablement plus attractif et profitera des flux d’acheteurs supplémentaires. Cependant, si un commerçant de détail s’installe au XXIe siècle en présentant ses produits tel qu’on le faisait en 1970, ce dernier aura un problème à moyen terme — avec ou sans galerie marchande en centreville. Et si des cohéritiers n’arrivent pas à se mettre d’accord des années durant pour savoir s’ils doivent adapter leurs biens immeubles des années 60 aux exigences du commerce de détail moderne, ils auront alors le même problème. Idée reçue n° 5: nos hommes politiques suivent, impuissants, l’évolution des nouveaux centres commerciaux. Aujourd’hui, les hommes politiques et les municipalités savent très bien ce qu’ils veulent pour leurs villes. Et ils n’ont pas peur de le clamer, de négocier ferme et de s’enquérir des expériences de collègues d’autres villes. C’est ainsi que la ville de Ludwigshafen a souhaité développer le centre-ville en direction du Rhin. Dans le cadre d’un appel d’offres très détaillé, trois concepteurs potentiels ont dû présenter leurs projets et les soumettre à une évaluation au moyen de critères urbains. C’est un concept prévoyant une place intégrant restaurants gastronomiques et loisirs au bord du Rhin qui a remporté le concours. Ou à Leverkusen: la ville a sondé onze autres maires pour savoir quelles avaient été les répercussions du développement de centres commerciaux sur leur ville respective. Les réponses ont été unanimement positives, à tel point que Leverkusen a finalement décidé d’intégrer une galerie marchande en centre-ville. De fait, des conseils municipaux, des municipalités et des journalistes vont régulièrement visiter d’autres villes pour se faire une idée sur place. Il s’agit probablement du meilleur moyen pour agir en fonction des faits et non des préjugés. 6 Wolfgang Christ: le commerce suit l’habitat Monsieur Christ, centre-ville ou périphérie: où irons-nous faire nos achats à l’avenir? La tendance au retour dans les centres-villes dont tout le monde parle existe-t-elle réellement et comment se manifeste-t-elle? L’image du commerce de détail est loin d’être aussi simple que le suppose la formule «centre-ville ou périphérie». Le commerce existe en centre-ville, dans le centre de quartiers, en périphérie de villes avec leurs zones artisanales et également dans les zones industrielles. En règle générale, le commerce se déplace en fonction des personnes, c’est-à-dire selon le lieu de résidence qu’elles ont élu et selon leurs habitudes de déplacement, car il n’est pas en mesure d’imposer à lui seul des structures qui leur sont contraires. De nos jours, seuls 5 à 20 pour cent de la population vit encore au cœur des villes, 80 pour cent vit en périphérie et entre les villes. Cela signifie qu’à l’avenir, la grande majorité des entreprises de commerce de détail sera également présente hors des centres-villes. Cependant, la tendance au retour dans le centre-ville existe bel et bien mais n’est pas partagée uniformément par tous les groupes de population. Ce sont principalement les personnes âgées, les personnes aisées et les jeunes gens encore en formation qui emménagent en ville. De plus, les centres-villes attirent ce que l’on appelle la «classe créative». Les personnes ayant une vie professionnelle flexible et étant prêtes à déménager si nécessaire, ont besoin de la stimulation qu’offre un centre-ville et d’un lieu où l’on peut rencontrer d’autres personnes sans contrainte et mener une vie «non-stop» confortable. Le commerce réagit également à cette évolution, par exemple par l’implantation croissante de magasins bio dans les centres-villes. De plus, on teste sur de plus petites surfaces de nouvelles formes du commerce alimentaire qui avaient été abandonnées jusqu’à récemment par les chaînes de distribution. Les magasins de proximité allient l’aspect traditionnel des épiceries fines telles celles de la «Tante Emma» qui ont tout en magasin pour les besoins quotidiens, Wolfgang Christ Né en 1951 à Engers/Rhein 1972—1983 1983—1988 Depuis 1988 Depuis 1994 Etudes d’architecture et de philosophie à l’école technique supérieure de Darmstadt Assistant du «Fachgruppe Stadt» de l’école technique supérieure de Darmstadt Architecte et urbaniste indépendant au sein de l’agence Mediastadt, Darmstadt Professeur de conceptualisation et d’urbanisme à la Bauhaus-Universität de Weimar Depuis 2002 2003—2008 2006 Professeur à l’Immobilienakademie de l’université de Regensburg Co-fondateur de l’institut pour l’urbanistique européenne Prix allemand de l’urbanisme, autres distinctions les produits frais prêts à la consommation ainsi que la gamme de produits d’un supermarché. Ils offrent bien souvent à leur clientèle aisée des horaires d’ouverture plus amples, voire un service 24 heures sur 24. Néanmoins, les centres-villes ne vivent pas que de magasins bio ou de magasins de proximité et le commerce de détail traditionnel est en crise. Quelle est votre position quant à ceux qui reprochent aux centres commerciaux de détruire les structures de commerce de détail existantes? Moins le nombre d’habitants d’un centre-ville est élevé, moins il faut s’attendre à y trouver une offre commerciale variée, surtout en ce qui concerne les petits articles. Et inversement: si les villes renforcent massivement leur fonction résidentielle, le commerce de détail développera également de nouveaux formats. C’est ce que l’on constate dans des villes comme Munich, Fribourg ou Munster, mais également à Manchester, où environ 20 000 personnes se sont installées en centre-ville, depuis 1996. Le commerce de détail en a énormément profité. Les centres commerciaux sont d’ailleurs un développement tout à fait normal de notre société industrielle. Leurs ancêtres sont les grands magasins qui ont entièrement dominé le commerce dans nos villes entre 1850 et 1950. La discussion actuelle au sujet des centres commerciaux est presque la copie conforme de la polémique qui à l’époque a vu le jour quant à la compatibilité économique et sociale du grand magasin et de son intégration urbanistique. Les grands magasins ont été attaqués parce qu’ils détruisaient, disaiton alors, le petit commerce avec leurs énormes dimensions. Les grandes enseignes, comme Wertheim à Berlin ou encore Bon Marché à Paris, employaient à l’époque entre 4 000 et 6 000 personnes et proposaient à leurs clients toute sorte de distractions et de séjours, tels que les centres commerciaux le proposent aujourd’hui. Quelles sont, d’après vous, les raisons du succès des centres commerciaux modernes? D’une part, les centres commerciaux reprennent les qualités du commerce de rue traditionnel en créant en quelque sorte des zones piétonnes couvertes grâce à un vitrage. D’autre part, ils peuvent créer des synergies que le commerce traditionnel ne peut pas, ou très difficilement, atteindre: coopération entre les exploitants de magasin, horaires d’ouverture uniques, diversité des branches professionnelles, sans compter la sécurité, la propreté et une absence totale de barrières. Les galeries marchandes répondent ainsi aux besoins primaires depuis longtemps acceptés de l’homme moderne que ce soit en terme d’habitat ou de mobilité, c’està-dire à un approvisionnement le plus confortable, le plus sûr et le plus économique en énergie possible. Photos: Jakob Schoof Les galeries marchandes classiques d’Europe (ici à Turin) furent les précurseurs des centres commerciaux modernes d’influence américaine. 7 Le commerce ou comment garder la CAPACITE d’agir: trois points de vue sur les centres commerciaux du futur Où les centres commerciaux tels qu’ils apparaissent actuellement dans nos villes puisent-ils leur source? Les premiers centres commerciaux ont été conçus aux USA dans les années 50 par Victor Gruen, un architecte émigré de Vienne. L’idée était d’importer aux Etats-Unis, dans une forme remaniée, la culture urbaine européenne, dont Gruen était marqué. Il est intéressant de constater que ce sont précisément les grands magasins classiques qui ont développé le concept car leurs clients allaient de plus en plus acheter en périphérie. Afin de pouvoir également s’installer aux portes des villes, les gérants de grands magasins ont inventé le centre commercial, dont le cœur était, du moins au début, toujours occupé par un grand magasin. De nos jours, les centres commerciaux reviennent en masse dans nos centres villes. Seuls les grands magasins ont disparu de leur centre. Ils ne font plus partie du centre, mais sont petit à petit remplacés par les centres commerciaux. Quelles stratégies reste-t-il aux places de commerce traditionnelles pour survivre? Transformer des centres-villes entiers en centres commerciaux serait une mauvaise solution. En effet, les centres commerciaux sont eux aussi dépendants d’un environnement urbain fonctionnel et fort à plus d’un titre. Jusqu’à maintenant, les centres-villes sont différemment concernés par le changement structurel. Les emplacements de première classe sont de plus en plus prisés, la concurrence dans ces zones devient plus forte. De nombreux magasins établis depuis longtemps doivent fermer car ils ne peuvent plus satisfaire aux objectifs de rendement de leur propriétaire ou bien sont rachetés par de grandes chaînes internationales. Les emplacements moins cotés souffrent le plus de cette concurrence acharnée. Beaucoup sont en effet menacés de mettre la clé sous la porte. Pour ce type d’emplacement, des concepts de reconversion doivent être développés en concertation avec les municipalités, mais ceux-ci se limitent en réalité à une cohabitation de locaux de travail et d’habitats. La structure du bâtiment d’anciens magasins — avec leurs hauts plafonds, leurs surfaces de plusieurs centaines de mètres carrés, leurs places de stationnement, mais aussi avec leur bonne desserte par le trafic suburbain — offrent les conditions idéales pour des start up, des colocations et autres formes d’utilisation expérimentales comparables. Le même principe s’applique 8 aux grands magasins, dont des centaines fermeront vraisemblablement leurs portes en Allemagne dans les années à venir. Parmi ces grands magasins, beaucoup sont des bâtiments classés datant du XIXe siècle. Ces bâtiments de caractère et de charme sont de surcroît accessibles aux personnes handicapées. Ils peuvent donc être sans problème rénovés pour l’accueil de personnes âgées ou, comme le montre un exemple à Los Angeles, transformés en facultés. Le mot d’ordre est reconversion: que faire des centres commerciaux lorsque ceux-ci deviennent vétustes? Ils constituent en effet un défi beaucoup plus grand, en particulier les «indoor malls» classiques, mais aussi les centres commerciaux construits à la va-vite dans les périphéries urbaines d’Allemagne de l’Est après la chute du Mur. Nombre d’entre eux sont d’ores et déjà presque vides en semaine et ne sont fréquentés que les vendredis et samedis. Le commerce, c’est le changement: l’air du temps est chaque jour différent. Les centres commerciaux contemporains ont la réputation d’engager des architectes uniquement pour la façade, tandis que l’investisseur décide de tout. Ce constat est-il exact? Il constitue sans aucun doute la règle. Il n’en reste pas moins que les exploitants reconnaissent également qu’ils doivent conférer des qualités supplémentaires à leurs centres commerciaux et être plus ouverts vis-à-vis de la ville et de ses habitants. Il ne suffit plus de fournir une offre optimale en articles de détail, il faut également proposer des espaces entièrement climatisés et être parfaitement accessibles en voiture. Ce sont précisément les personnes vivant en centreville, qui attendent le plus de leur environnement. C’est pourquoi les centres commerciaux se voient octroyer des fonctions supplémentaires, telles que des bibliothèques ou des universités populaires, ou accueillent des logements aux étages supérieurs. Cela atténue leur apparence monolithique et compacte et les rend plus «normaux» pour nos centresvilles qui sont également tout sauf homogènes. Pour un centre commercial, un concepteur habile misera sur l’hétérogénéité. Pour cela, il lui faut en règle générale des architectes chevronnés en urbanisme et dont les compétences ne se limitent pas à l’optimisation de l’espace: la ville constitue le cadre tandis que le destinataire est le citadin en tant que client. 1973—1980 Etudes d’architecture à Varsovie 1982 Etudes postuniversitaires à l’académie des beaux-arts de Düsseldorf 1981—1985 Collaboration avec différents bureaux d’architecture 1987—1992 Collaboration avec le bureau d’architecture RKW + Partner 1992 Partenariat avec le bureau d’architecture RKW + Partner 1998 Gérante, après changement de raison sociale Depuis 2000 Associée-gérante www.rkw-as.de Les villes de tailles moyenne et petite voient s’ouvrir de plus en plus de centres commerciaux. Quels sont les défis à relever ici? Plus la ville est petite et morcelée, plus le commerce doit se montrer prudent face aux questions architecturales et urbanistiques. Un centre commercial est un peu comme un gros poisson: si on le met dans un petit aquarium — ici, une petite ville —, on se heurte alors à un problème qui ne peut être résolu par le fait que le gros poisson mange tous les petits poissons. Car, à coup sûr, cela signifierait également sa fin. En d’autres termes: l’intérêt des centres commerciaux, au-delà de leurs propres profits, est que la ville — et avec elle, le commerce environnant — fonctionne à long terme. J’irais même plus loin: mieux cet environnement fonctionne, plus l’investissement dans un centre commercial est judicieux. Je ne conteste aucunement le fait que les centres-villes aient effectivement souffert et souffrent encore des centres commerciaux. Mais ce n’est pas une raison pour se figer dans une attitude de refus. Au contraire, les centres commerciaux doivent permettre au commerce de détail traditionnel de développer de nouveaux concepts. Photo: Studio Eikelpoth Barbara Possinke Né en 1955 à Varsovie Barbara Possinke: de nombreux exploitants manquent de courage. Madame Possinke, on prétend sans cesse que l’emplacement est un critère décisif pour le succès des grands magasins et des centres commerciaux. Mais quelle place occupe-t-il réellement et quels sont les autres facteurs qui influent sur le succès des maisons de commerce? L’emplacement est un critère indéniable dans le succès d’un centre commercial. Au Moyen-Age déjà, les villes marchandes fleurissaient aux intersections des routes commerciales. Dans le fond, la situation n’a pas beaucoup évolué jusqu’à aujourd’hui: les maisons de négoce s’implantent là où le flux de clients est le plus élevé — et plus particulièrement dans les artères principales des villes. Toutefois, le commerce dynamise également la vie urbaine. Je dirais même que la raison d’être d’une ville est en grande partie son commerce. A contrario, le départ de grands magasins en périphérie de nos villes fragilise considérablement nos villes. Photos: Jakob Schoof Le centre commercial comme parc à thème: là où une réelle urbanité fait cruellement défaut — comme ici à l’aéroport de Palma de Mallorca —, elle est recréée à l’aide de décors architecturaux. 9 Le commerce ou comment garder la CAPACITE d’agir: Trois points de vue sur les centres commerciaux du futur Dans quelle mesure le commerce se différencie-t-il grâce à d’autres critères, tels que l’architecture? Dans l’histoire et la critique de l’architecture, l’architecture commerciale n’a jamais vraiment joué un rôle prépondérant, pas plus qu’elle ne le fait aujourd’hui. Parfois, cela m’étonne moi-même, d’autant plus qu’un million de mètres carrés de surface de vente sont actuellement construits en Allemagne. Entre eux, les architectes ne discutent pratiquement pas de cette énorme masse de construction. Il n’est pas toujours facile non plus d’atteindre une qualité architecturale élevée concernant les constructions commerciales car les marges financières octroyées par les maîtres d’œuvre sont étroites. Pourtant, l’architecture ainsi que l’aménagement intérieur sont des critères déterminant pour le succès. Cependant, il y a un aspect plus important qu’ils ne peuvent remplacer: un concept de produits qui fonctionne. Même la meilleure architecture ne peut pas sauver une maison de commerce qui propose des articles de mauvaise qualité à des prix déraisonnables. Quelles sont les exigences que les maîtres d’œuvre vous fixent, en tant qu’architectes et de quelles marges de manœuvre disposez-vous lors de la conception d’une maison de commerce? En premier lieu, les maîtres d’œuvre tiennent à obtenir une unité capable de fonctionner répondant aux principes du commerce. A l’instar d’un hôpital, une maison de commerce ne fonctionne que dans des conditions très précises, qu’en tant qu’architectes, nous nous devons de connaître. Nous connaissons la manière de penser et l’état d’esprit des clients, nous savons comment obtenir les fréquentations les plus élevées dans une maison de commerce, comment les différentes surfaces doivent être découpées et exploitées et comment les issues de secours doivent être planifiées. A tout cela s’ajoutent les attentes des maîtres d’œuvre consistant à obtenir le maximum de surface à louer pour un minimum de dépenses. 10 Photo: Michael Reisch Photo: H.G. Esch Un nouveau départ pour des maisons de commerce historiques: «Anger 1» à Erfurt (à gauche) et «Stadtpalais» à Potsdam (à droite) de RKW Architektur + Städtebau. Lorsque tous ces points sont réglés, nous avons pratiquement carte blanche en ce qui concerne l’aménagement, dans la mesure où nous tenons là encore compte de certaines conditions. Celles-ci concernent en particulier la question de la présentation du magasin dans la ville. Le magasin doit s’intégrer au paysage urbain tout en se démarquant — non pas uniquement par l’intermédiaire d’affiches publicitaires mais aussi grâce à des atouts architecturaux. Rem Koolhaas a qualifié le type de centres commerciaux modernes «d‘intérieur infini» qui se détourne de la ville de manière relativement autiste. Mais en quoi l’apparence extérieure d’un centre commercial se distingue-t-elle de son aménagement intérieur? La galerie marchande fermée hermétiquement est une invention américaine qui a été importée en Europe et qui s’y est répandue. Même si des concours architecturaux sont lancés pour la réalisation des façades de centres commerciaux en centre-ville, il est uniquement question, la plupart du temps, de concevoir une «peau» qui viendrait se tendre sur un tout préconfectionné. Une réelle confrontation de l’intérieur et de l’extérieur n’a pas lieu. Le centre commercial à l’américaine fonctionne parfaitement dans la réalité (économique). Pourtant, il existe des moyens plus intelligents de concevoir des maisons de commerce, par exemple en dénombrant la structure de la ville, avec ses rues et ses places, et en essayant d’aménager les nouvelles constructions de façon ouverte sur la ville. Il n’a jamais été dit que les maisons de commerce devaient être fermées. Je me demande simplement où sont les concepteurs qui ont le courage de chercher des alternatives et de les mettre en pratique? N’est-ce pas le rôle des autorités politiques locales d’amener les concepteurs à tenir davantage compte des structures urbaines? Les hommes politiques courageux dont vous parlez sont quasi inexistants car la réussite économique donne raison aux développeurs de projets. Lorsqu’un centre commercial – peu importe qu’il soit hermétiquement fermé – réalise un chiffre d’affaires satisfaisant et lorsque celui-ci est apprécié des gens, aucun responsable de la vie politique locale ne s’y opposera. Ces dernières années, la pression de l’opinion publique a néanmoins permis de remporter certaines victoires partielles: les centres commerciaux trouvent à nouveau leur place en centres-villes et plus en périphérie. C’est une évolution positive, mais qui est encore loin des concepts nécessaires et courageux de commerce en centres-villes. Actuellement, de nombreux grands magasins sont abandonnés et doivent être reconvertis. Quelles expériences avez-vous faites dans ce domaine? A nos débuts, nous avons eu plusieurs projets de reconversion de ce type. Par exemple «Anger 1» à Erfurt, un ancien grand magasin du XIXe siècle, que nous avons rénové et transformé en centre commercial moderne tout en conservant sa façade historique. Le résultat fonctionne très bien et a même été à l’origine de projets commerciaux similaires, quoique de moindre envergure, dans le même quartier. A Potsdam, nous avons planifié le «Stadtpalais Potsdam» dans l’ancien grand magasin Tietz. Le bâtiment fait partie d’un quartier baroque classé et est resté vide après qu’un incendie l’a ravagé. A présent, nous y avons aménagé des points de restauration, une librairie, une droguerie et un grand magasin. Avec les responsables des monuments historiques, nous avons discuté de chaque détail de la façade ainsi que du plafond du hall central, peint à la main et reconstruit, et je trouve que le projet a énormément redonné vie à la ville dans ce quartier. Les nouveaux centres commerciaux grand format supplantent-ils le commerce de détail traditionnel, tel qu’on le prétend? Oui, et cela est lié à la politique de mitage déjà évoquée que pratiquent les communes. Comme les communes ne se consultent pas entre elles concernant l’implantation de grands magasins, on en vient à des rejets, comme au Limbecker Platz de Essen, où un vaste centre commercial a été construit alors que la ville voisine d’Oberhausen, située à quelques kilomètres de là, compte déjà le plus grand centre commercial d’Europe, CentrO. Il est évident que ces projets de nouvelles constructions ôtent le pouvoir d’achat des commerçants traditionnels du centre-ville et affaiblissent ce dernier. 11 Oser la nouveauté dans le centre-ville Pendant des années, on ne trouvait les grands centres commerciaux qu’en périphérie des villes, le centre-ville étant réservé au commerce de détail et aux grands magasins de moindre dimension. Depuis peu, la tendance s’inverse — les centresvilles vivent à nouveau au rythme des galeries marchandes. A l’aide de trois projets, PORTAL vous présente les solutions possibles pour l’intégration de grands complexes dans la structure morcelée des centres-villes. Limbecker Platz à Essen Après presque un siècle d’existence, la tour de 35 mètres de hauteur du Karstadt de Essen s’est effondrée le 1er juin 2008 sous les applaudissements de badauds. Avec le dynamitage du bâtiment de style 1900, c’est le dernier bâtiment entre la Ostfeldstraße, le Berliner Platz et la Friedrich-EbertStraße qui a disparu. Sur la surface désormais dégagée, au nord-est du centre-ville, un centre commercial baptisé «Limbecker Platz» doit voir le jour d’ici l’automne 2009. La première étape de construction, déjà achevée en avril dernier, a été financée par Karstadt — locataire principal et maître d’œuvre. Le grand magasin est emblématique de la ville de Essen: le grand magasin Althoff, qui fusionnera quelques années plus tard avec Karstadt, fut érigé en 1912 selon les plans de l’architecte Wilhelm Kreis. Le bâtiment à la façade en grès caractéristique devint l’emblème de la ville et fut baptisé «Warenburg» par la population en raison de son aspect monumental. En terme de taille, le nouveau centre commercial devrait néanmoins éclipser tous les autres bâtiments du centre-ville. Là où se trouvaient jadis le bâtiment Althoff, la boutique de mode Sinn-Leffers, le magasin de sport Karstadt ainsi que le prolongement de la Limbecker Straße, le centre-ville forme désormais le côté nord-ouest du centre-ville. Les dimensions du bâtiment ont déjà suscité des avis partagés: tandis qu’un article du magazine «Bauwelt» qualifie la nouvelle construction de «colosse commercial», qui «clôture crânement la Limbecker Straße par sa façade Est», le concepteur de projets ECE parle d’une «architecture élégante, transparente et digne d’une grande ville». Une fois la construction achevée, la surface de vente de 21 000 mètres carrés répartis sur trois étages et demi pourra accueillir 12 les quelque 50 000 visiteurs attendus quotidiennement. Le bâtiment sera facilement accessible. Le puissant complexe se situe à l’un des points centraux du trafic de la ville: la rue Ostfeldstraße à plusieurs voies ainsi que le Berliner Platz avec sa station de métro et la Friedrich-Ebert-Straße sont à proximité immédiate du centre commercial. Sa façade imposante confère au bâtiment tout son caractère. Cette façade a été planifiée par l’architecte munichois Gunter Henn. Lors de ses travaux préliminaires, ce dernier s’est inspiré d’une scène tirée du film «Sept ans de réflexion» (1955). Telle la robe de Marilyn Monroe soulevée par l’air s’échappant d’une bouche de métro, la façade ondule autour des issues fonctionnelles importantes. Le déroulement dans son ensemble se divise en deux parties: une peau intérieure transparente en verre et, semblant flotter sur elle, une coque blanche en tôles d’aluminium qui se soulève aux endroits importants tels que les entrées des Limbecker Platz et Berliner Platz. La façade métallique a été pourvue de paillettes lentiformes constituées de miroirs métallisés à l’aluminium avec DEL intégrées. Le jour, ces miroirs reflètent leur environnement tandis que, la nuit, les demi-sphères scintillent de différentes couleurs pour mettre en scène le bâtiment. La grande façade tridimensionnelle se démarque clairement de l’espace intérieur. Tandis que la peau extérieure souligne le grand format de l’ouvrage, l’espace intérieur mise sur la diversité: une fois les travaux achevés, 200 boutiques réparties sur 70 000 mètres carrés de surface de vente accueilleront les visiteurs. Le centre commercial s’articulera autour d’une allée de boutiques carrée et recevra la lumière du jour grâce aux quatre rotondes surplombées de coupoles de verre. 13 Limbecker Platz A Essen Tel l’ourlet d’une jupe, la façade métallique se soulève aux entrées principales du centre commercial (en haut). Dans l’obscurité, des paillettes rondes s’illuminent de différentes couleurs. On en compte un plus grand nombre aux endroits occupant une fonction importante afin de faciliter l’orientation du visiteur (en bas). 14 Limbecker Platz A Essen MAITRE d’œuvre Karstadt Immobilien Co. KG, Essen, D ECE Projektmanagement GmbH & Co. KG, Hambourg, D Deutsche Immobilien Fonds AG, Hambourg, D Architectes Henn Architekten, Munich, D ECE Projektmanagement GmbH & Co. KG, Hambourg, D L’intérieur est structuré par des allées marchandes, qui débouchent à quatre rotondes munies de coupoles de verre (à gauche). Des portes à châssis tubulaire T30 en aluminium à deux vantaux séparent l’espace de vente des issues (en haut à droite). Plan d’ensemble (en bas à droite) Site Limbecker Platz 1a, Essen, D PHOTOS Stephan Falk / baubild/ Hörmann KG ANCNews-Television GmbH (image aérienne) PRODUITS HÖRMANN Portes à châssis tubulaire T30 en aluminium à un et deux vantaux HE311, HE 321; vitrages fixes en aluminium F30 HE331; portes anti-fumé à un et deux vantaux en aluminium A/RS-150, A/ RS-200, A/SR 250; vitrages anti-fumée en aluminium A/RS-300, A/RS-350; portes antifumée à deux vantaux en acier S/RS-200; vitrages anti-fumée en acier S/RS-300; portes coupe-feu T30 à un et deux vantaux en acier H3, H3D; portes coupe-feu T90 à un et deux vantaux en acier H16; rideaux à lames HR116, Decotherm®; grilles à enroulement 15 L’Europa Passage A Hambourg L’Europa Passage à Hambourg C’est avec une cérémonie solennelle qu’a été inauguré le centre commercial hambourgeois nommé «Europa Passage» par le ministre de l’intérieur du Land de Hambourg, Udo Nagel, le 5 octobre 2006. Placé à l’un des endroits les plus prestigieux de la ville — entre la Binnenalster et la Mairie — le plus grand centre commercial de Hambourg a été achevé après quatre ans de travaux. L’idée de relier la rue Mönckebergstraße, le Jungfernstieg et la Binnenalster — et ainsi les parties est et ouest du centre-ville — a vu le jour il y a dix ans déjà. Le commerce de détail en particulier souhaite que la construction de ce grand projet architectural donne une nouvelle impulsion économique au centre-ville. La construction du projet estimé à 430 millions d’euros a été planifiée par le bureau d’architecture hambourgeois Bothe Richter Teherani. Pour la réalisation du projet comptant 142 000 mètres carrés de surface brute par étage, une importante partie du quartier entre les rues Mönckebergstraße, Bergstraße et Ballindamm a dû être redéfini et rénové. Seul le nom de la nouvelle construction rappelle encore le comptoir d’autrefois qui s’étalait jadis le long du Ballindamm. C’est en 1912 que fut érigée la Europa-Haus par l’architecte Georg Radel. Comme neuf autres maisons du quartier — la plupart dignes de figurer au patrimoine —, le bâtiment qui abritait auparavant des bureaux a dû être démoli pour faire place à l’Europa Passage. D’autres bâtiments, comme «Vaterland» à l’intersection des rues Ballindamm et Bergstraße conçu par l’architecte hambourgeois Martin Haller, qui a notamment collaboré à la conception de la mairie de Hambourg, sont restés intacts et ont été intégrés à la nouvelle construction. Au début, la démolition du bâtiment historique n’a pas fait l’unanimité. Tandis que le maire Ole von Beust s’est engoué pour le «grand projet urbain», le journal «Die Welt» a critiqué dans un article de mars 2002 la démolition des bâtiments et a ajouté que ce projet gigantesque ne serait rien d’autre qu’un «palais de verre sans visage de plus, figurant sur la carte de visite esthétique de Hambourg». Pourtant, tous les plans des architectes n’ont pas été réalisés intégralement. Sous la pression de l’office des monuments historiques, les plans originaux ont dû être retravaillés: la coupole de verre avec rotonde initialement prévue ainsi que la façade de verre 16 face à la rue Ballindamm n’ont pas été réalisées en raison de l’arrêté Binnenalster. Pour les bâtiments annexes de la Binnenalster, cet arrêté en vigueur depuis 1946 prévoit exclusivement des façades en crépi ou en pierres naturelles dont la hauteur ne doit pas excéder 35 mètres. La construction prévue dans la rue Hermannstraße n’a, elle non plus, pas été réalisée. La rue parallèle à la Ballindamm créée dans le cadre du réaménagement du centre-ville après le grand incendie de 1842 a conservé son tracé historique — seule une grande halle en verre enserre l’espace du passage. Afin de conserver le cachet du bâtiment donnant sur la Binnenalster, quelques-unes des caractéristiques fondamentales des comptoirs historiques ont été reprises à l’entrée côté Ballindamm. La façade en grès est divisée en trois zones: un socle réparti sur deux étages, la zone des étages médians et un étage «en retrait». Même le toit s’oriente aux hauteurs des constructions voisines et s’intègre harmonieusement, grâce à son revêtement en lamelles colorées, au cuivre prédominant. Du point de vue de l’espace, l’Europa Passage réunit le type des rues pour lequel le commerce se limite au rez-de-chaussée, et le type des galeries pour lequel les magasins se répartissent sur plusieurs niveaux. Le cœur de ce centre commercial est le passage de 160 mètres traversant tout le quartier de la Binnenalster à la rue Mönckebergstraße en face de la Petrikirche. Le passage vitré avec ses 21 arcs prononcés en forme de paraboles suit le tracé de l’ancienne rue Paulsstraße, qui fut détruite au cours du réaménagement. De l’extérieur, il est impossible de déterminer les véritables dimensions du centre commercial en raison de l’intégration de l’ancien bâtiment. L’intérieur abrite 30 000 mètres carrés réservés au commerce de détail et autant aux bureaux. Les quelque 120 boutiques, restaurants et cafés ainsi que les surfaces de bureau se répartissent sur cinq étages, le long de l’axe marchand surmonté de verrières. Le bilan du premier exercice s’est révélé positif: l’Europa Passage a enregistré 12,4 millions de visiteurs. Le centre commercial est très bien desservi pour les 30 000 à 40 000 clients qu’il reçoit quotidiennement: une station de métro directe située au sous-sol ainsi qu’un parking souterrain de six étages capable d’accueillir 700 véhicules, facilitent l’accès à ce géant commercial. 17 L’Europa Passage A Hambourg De toute évidence, la façade d’entrée s’oriente aux bâtiments voisins: la pierre naturelle claire ainsi que le dernier étage en cuivre vert reprennent les caractéristiques du front architectural de la Binnenalster (en haut). Le garage souterrain doté de 700 places de stationnement est séparé des couloirs d’accès par des portes à châssis tubulaire T30 à deux vantaux en acier de Hörmann (en bas à gauche). Plan du rez-dechaussée 18 L’Europa Passage A Hambourg PHOTOS Stephan Falk / baubild/ Hörmann KG Maître d’œuvre ALIDA Grundstücksgesellschaft GmbH & Co. KG, Hambourg, D PRODUITS HÖRMANN Portes à châssis tubulaire T30 à un et deux vantaux en acier HE310, HE 320; portes à châssis tubulaire T90 à un vantail en aluminium HE 911; vitrages fixes F30 en acier HE330; portes anti-fumée à un et deux vantaux en acier S/RS-100, S/RS-200; vitrages fixes G30 S/G 300; portes coupefeu T90 à un et deux vantaux en acier H16; portes coupe-feu T30 à un et deux vantaux en acier H3, H3D; portes en acier D45 à un et deux vantaux en acier Baumanagement Allianz Immobilien GmbH, Stuttgart, D Architectes BRT Bothe Richter Teherani, Hambourg, D 21 arcs en acier en forme de paraboles constituent la charpente soutenant le passage et ses étages. SURFACE BRUTE DE PLANCHER 142.000 m2 19 Les Königsbau Passagen A Stuttgart Les Königsbau Passagen à Stuttgart La rue Königstraße de Stuttgart compte parmi les rues marchandes les plus fréquentées d’Allemagne. En terme de taux de fréquentation, elle figure presque toujours parmi les dix premières rues du pays. Cela fait de la zone piétonne s’étirant sur 1,2 kilomètre de la gare centrale de Stuttgart au centre-ville, l’emplacement de vente parfait. C’est ce dont profite également le centre commercial «Königsbau Passagen» achevé en 2006 qui a acquis l’un des meilleurs emplacements du centre-ville, à mi-hauteur de cette artère commerciale. Situé en face du nouveau château et de sa place, le quartier entre les rues Theodor-Heuss-Straße, Fürstenstraße et Bolzstraße a été transformé en un centre commercial et un complexe de bureaux. Situé à l’orée de la Königstraße, le bâtiment classé Königsbau a été conservé et intégré à la nouvelle construction en tant que portique d’entrée emblématique. Le choix de l’emplacement s’est avéré payant dès le jour de l’inauguration: en lieu et place des 80 000 invités attendus, 112 000 visiteurs affluèrent dans les Königsbau Passagen. Le nouveau complexe architectural conçu par la société Seleno GmbH — une co-entreprise de HSH N Estate AG et de stilwerk AG — est une nouvelle étape dans le réaménagement des divers quartiers du centre-ville: tout comme le musée d’art, la rénovation de la petite place du château et le complexe de bureaux «Scala» — tous à proximité immédiate —, le nouveau centre commercial a été conçu par le bureau d’architecture berlinois Hascher Jehle Architektur. Ce dernier avait déjà remporté le concours pour la reconstruction de l’ancienne Poste en mars 2001. Le Königsbau et le bâtiment des postes situé derrière furent érigés entre 1856 et 1860 dans le style néo-classique par les architectes Friedrich Leins et Johann Michael Knapp. L’ouvrage de construction monumental, avec sa colonnade de 135 mètres de longueur, servait de pendant au château situé juste en face et abritait aussi bien la bourse de Stuttgart que les magasins et autres salles de concert et de bal. Tandis que le Kronprinzenpalais, bâtiment voisin, fut démoli en 1963 et remplacé par un point de trafic central et sa superstructure, le Königsbau, lui aussi fortement endommagé, fut reconstruit en 1959. Au fil du temps, le bâtiment des 20 postes entre la rue Theodor-Heuss-Straße et le Königsbau se développa en une structure confuse avec de petites cours intérieures et fut remis à disposition au début du XXIe siècle dans le cadre de la réorganisation urbanistique. Le nouveau centre commercial, directement annexé à l’historique Königsbau, a vu le jour en moins de deux ans et demi sur une surface de 8 600 mètres carrés. Les 9 étages accueillent 27 000 mètres carrés réservés au commerce de détail et 18 000 mètres carrés de bureaux. Tandis que la vue habituelle de l’ancien bâtiment classique s’offre aux passants de la Königstraße, le réseau de communication interurbain s’est étendu au nouveau complexe: du Königsbau, les visiteurs parviennent par deux chemins au cœur du bâtiment, un atrium en forme d’ellipse. De là, le Passage offre également des sorties débouchant sur les rues Bolzstraße et Fürstenstraße, de sorte que le centre commercial peut être traversé parallèlement à la Königstraße. Le deuxième étage est directement relié à la petite place du château situé plus haut, par une passerelle vitrée. La caractéristique d’aménagement la plus flagrante de la nouvelle construction est sa voûte en verre qui trace un arc partant du Königsbau et s’élevant en direction de la rue Theodor-Heuss-Straße. Tandis que, vu de la rue, il échappe aux regards grâce à ses hauts composants disposés de part et d’autre, le toit constitue un élément visible de loin de la vallée encaissée de Stuttgart. En-dessous se trouvent les étages de bureaux disposés en terrasse, d’où s’offre une vue sur la place du château et ses environs. Aussi bien l’atrium rectangulaire des étages de bureaux que l’espace aérien en forme d’ellipse des étages de vente inférieurs reçoivent la lumière du jour par le toit. Les façades en pierre donnant sur les rues Bolzstraße et Fürstenstraße qui enserrent le corps vitré font référence au bâtiment historique voisin. Les façades ont été revêtues de vratza poli, un grès bulgare. De grandes baies vitrées dans la zone de socle, des ouvertures de fenêtre décalées aux étages supérieurs ainsi que différents formats de dalles s’assemblent pour former une véritable mosaïque. 21 Les Königsbau Passagen A Stuttgart Le toit vitré de la nouvelle construction sert exclusivement de «peau extérieure» et ne représente pas la fermeture thermique du bâtiment (en haut). Le nouveau centre commercial se retire en toute conscience derrière le Königsbau (en bas à gauche). Plan d’ensemble (en bas à droite) Bo lzs tra Pla du châ tea u Ne ue ce oss e sS chl raß aß e Pe pl tite ch ace âte du au nst str ste Kö nig Für Th eo do r-H eu ssStr aß e ße 22 Les Königsbau Passagen A Stuttgart PHOTOS Svenja Bockhop, Berlin, D MAITRE d’œuvre Seleno GmbH c/o HSH Nordbank AG, Hambourg, D PRODUITS HÖRMANN Portes à châssis tubulaire T30 à deux vantaux en aluminium HE321; portes anti-fumée à deux vantaux en aluminium A/RS-200; portes à châssis tubulaire T30 en acier HE 320; vitrages fixes F30 en acier HE330; vitrages fixes G30 S/G 300; portes coupe-feu T90 à un et deux vantaux en acier H16; portes coupe-feu T30 à un et deux vantaux en acier H3D; portes en acier D45 à un et deux vantaux Architectes Hascher Jehle Architektur, Berlin, D Une surface vitrée ovale permet aux espaces de bureaux des étages supérieurs de jeter un regard sur la vie trépidante des commerces des étages de vente inférieurs (en haut à gauche). Aux étages supérieurs, des portes à châssis tubulaire T30 en aluminium Hörmann mènent aux espaces réservés aux bureaux (en haut à droite). Plan du rez-de-chaussée (en bas à gauche). Plan du 4ème étage (en bas à droite) Site Königstraße 28, Stuttgart, D SURFACE BRUTE DE PLANCHER 75.600 m2 23 Reconstruction critique ou escroquerie à la façade? De plus en plus, les centres commerciaux s’inspirent d’exemples historiques pour leur conception, soit en intégrant leurs façades à de nouvelles constructions, soit en les reconstruisant entièrement, quasiment à l’identique. La question de savoir quel rapport les maîtres d’œuvre entretiennent avec les volumes de construction existants ou de savoir si la reconstruction ne se transforme pas en «façade trompe l’œil» fait souvent l’objet de débats. Les trois projets suivants illustrent différentes manières d’aborder ce sujet sensible. Kaufhof à Berlin Le temps du chantier avec toutes ses nuisances sonores et poussiéreuses est révolu: le 24 mai 2006, la transformation du grand magasin Galeria Kaufhof sur l’Alexanderplatz de Berlin a pris fin. Deux années durant, l’ancien grand magasin de l’ex-RDA avait été rénové et agrandi sans avoir fermé ses portes. On doit la conception de l’ouvrage donnant un nouveau visage à la place centrale, à l’architecte Josef Paul Kleihues décédé en 2004 — c’est son fils Jan Kleihues qui s’est chargé de la réalisation du projet. Passant de 20 000 à 35 000 mètres carrés, cet agrandissement de la surface de vente fait du grand magasin racheté à la réunification par la société Kaufhof AG l’une des plus grandes filiales de Kaufhof d’Europe. L’Alexanderplatz a toujours été un lieu de commerce. A la fin du XVIIe siècle déjà s’y tenaient le marché aux bestiaux et le marché hebdomadaire. Les premiers grands magasins furent érigés au début du XXe siècle sur la place tenant son nom du tsar Alexandre: Hermann Tietz y ouvrit également l’une des premières succursales de ses grands magasins. Après la démolition du légendaire grand magasin dans les années 60 en raison de forts bombardements, on érigea un nouveau grand magasin lors du réaménagement de l’Alexanderplatz. Le grand magasin Central (Centrum Warenhaus) construit en 1969 par Josef Kaiser et Günter Kunert a été le plus grand magasin de RDA et a marqué la place de son empreinte durant des décennies grâce à sa façade d’aluminium en nid d’abeille. La transformation du grand magasin a désormais radicalement changé l’apparence de l’Alexanderplatz. Il a été agrandi de 25 mètres vers le sud-ouest et se rapproche ainsi de ses éminents bâtiments voisins: les Behrens Berolinahaus et Alexanderhaus achevés en 1932. Les quatre étages de vente et les deux étages administratifs 24 furent transformés en six niveaux de vente complets et un nouvel étage supplémentaire «en retrait» réservé à l’administration. Le changement le plus remarquable de ce bâtiment des années 70 fut la rénovation de sa façade. L’impressionnante façade gaufrée en profilés d’aluminium — une caractéristique de nombreux grands magasins d’exRDA — fut remplacée par une façade à la structure très nette mêlant travertin et grandes surfaces vitrées. Selon les architectes, la façade est une interprétation moderne de l’architecture classique des grands magasins: le socle de deux étages ainsi que les surfaces en pierre naturelle en relief doivent renouer avec les bâtiments Behrens de l’avantguerre. Le démontage planifié de la façade en nid d’abeille a en premier lieu suscité nombre de récriminations. En 2003, un article du journal «Frankfurter Rundschau» a critiqué la démolition des gaufres «qui font partie intégrante de Berlin Est au même titre que la tour de télévision (Fernsehturm)» en ces termes: «Au lieu d’intégrer la célèbre façade au concept de reconstruction, on s’en débarrasse sans le moindre remords.» La clarté et la rationalité de la façade — qui s’appuie sur l’architecture des années 20 — s’appliquent également à l’intérieur: de lourdes balustrades en pierre blanches et de subtils détails tels que les lampes cubiques contribuent à cet effort d’aménagement. Le cœur du bâtiment est formé d’un atrium surmonté d’une coupole en verre surplombant tous les étages. Un quadrillage en béton armé subdivise l’imposte en d’innombrables cassettes, laissant ainsi pénétrer profondément la lumière du jour à l’intérieur du bâtiment et domine l’espace intérieur grâce à sa structure nette. Vingt escalators de 24 mètres de longueur chacun traversent l’espace central et permettent aux visiteurs d’apprécier les véritables dimensions du bâtiment. 25 Kaufhof A Berlin La principale caractéristique d’aménagement de l’espace intérieur est ce plafond voûté en verre dans l’atrium qui est subdivisé par un quadrillage en béton armé. 26 Kaufhof A Berlin MAITRE d’œuvre Kaufhof Warenhaus AG, Cologne, D Architectes Josef Paul Kleihues, Kleihues + Kleihues, Berlin, D Site Alexanderplatz 9, Berlin, D PRODUITS HÖRMANN Portes anti-fumée à un et deux vantaux en aluminium A/RS-150, A/RS-250; portes coupe-feu T90 à un et deux vantaux en acier H16; portes coupe-feu T30 à un et deux vantaux en acier H3, H3D SURFACE BRUTE DE PLANCHER 75.000 m2 FRAIS DE CONSTRUCTION 65.000.000 Euro bk ne ch t-S tra ße Au nord, le grand magasin est longé par la rue Karl-Liebknecht-Straße au trafic dense, tandis qu’à sa droite se trouve la station de métro et de RER «Alexanderplatz» (en haut). Plan d’ensemble (en bas à gauche). La structure claire et nette de la façade se prolonge dans l’espace intérieur (en bas à droite). PHOTOS Achim Kleuker, Berlin, D Stefan Müller, Berlin, D Lie Hô Ka rl- tel Pa rk Inn St s au ah lin ro Be ER /R tro tz mé pla de der ion xan e Al at Alexanderplatz s derhau Alexan 27 Karstadt A Leipzig La façade voûtée vers l’intérieur le long de la Petersstraße permet d’être protégé des intempéries en entrant (en haut). Plan d’ensemble (en bas) 28 hof skirch Peter Neumarkt Preußergässchen Depuis la fin des années 90, on constate un développement dynamique des surfaces de vente dans le centre-ville de Leipzig: de 1999 à 2003, la surface a augmenté de 56 % et a même triplé si on la compare à la surface de 1990. Ce sont essentiellement des projets d’envergure, comme les promenades de la gare centrale réalisées en 1997, qui ont contribué à cette augmentation. Parmi ces grands projets, on compte encore le centre commercial Karstadt, construit en plein centre-ville par le bureau d’architecture RKW Rhode Kellermann Wawrowsky et achevé en septembre 2006. La nouvelle construction a nécessité la transformation de la grande surface de 8 300 mètres carrés située entre la rue Petersstraße, le Peterskirchhof, le Neumarkt et la ruelle Preußergässchen. A l’exception du bâtiment «Stenzlers Hof» qui fait l’angle, le quartier tout entier a été reconstruit. Dans le cadre des mesures de construction, les maisons bourgeoises historiques à l’intersection du Neumarkt et du Peterskirchhof ont également été restaurées et transformées en surfaces de bureau. Une des composantes essentielles du nouveau centre commercial est l’intégration de la façade classée du grand magasin Althoff érigé au même endroit par Gustav Pflaume en 1914. Seules les anciennes arcades le long de la Petersstraße et de la ruelle Preußergässchen ont disparu. Elles ont été obturées par une construction poteaux/traverses en métal léger à isolation thermique. La nouvelle construction, qui comble l’espace entre le centre commercial et le «Stenzlers Hof», édifice voisin jadis chargé d’accueillir les foires, est ensuite venue compléter la façade historique à hauteur de la Petersstraße. Derrière ses colonnes ovales en béton centrifugé, la façade concave en verre signalise nettement l’une des trois entrées. Bien que la nouvelle construction se distingue clairement de la façade préexistante, elle reprend néanmoins, tout au moins partiellement, ses dimensions: les piliers de 19 mètres de hauteur, de même que la structure univoque des étages poursuivent la séparation horizontale et verticale de l’ancien bâtiment. Tandis que l’aspect historique de l’extérieur a été conservé, on a aménagé à l’intérieur un centre commercial contemporain. En tout, six étages sont à disposition des visiteurs. Telles les branches d’une étoile, trois allées marchandes mènent des entrées au hall central surmonté d’un toit en verre, à partir duquel les clients peuvent accéder aux étages supérieurs en empruntant des escalators. aße rsstr Pete Karstadt A Leipzig MAITRE d’œuvre Karstadt Immobilien AG & Co. KG, Essen, D Josef Esch Fonds, Troisdorf, D Architectes RKW Rhode Kellermann Wawrowsky GmbH + Co. KG, Leipzig, D La façade a également été complétée d’une nouvelle construction à l’intersection de la ruelle Preußergäßchen et du Neumarkt. De toute évidence, elle trouve son origine dans les façades historiques voisines (en haut à droite). A l’intérieur, l’atrium est surmonté d’une coupole en verre. A chaque heure pleine, une fontaine projette de l’eau jusqu’à une hauteur de 30 mètres (à droite). Plan d’ensemble (en bas à gauche) Site Neumarkt 30, Leipzig, D SURFACE BRUTE DE PLANCHER 36.944 m2 PHOTOS Michael Reisch, Düsseldorf, D PRODUITS HÖRMANN Portes à châssis tubulaire T30 à un et deux vantaux en aluminium HE 311, HE 321; portes anti-fumée à un et deux vantaux en aluminium A/RS-150, A/RS-250; portes à châssis tubulaire T90 à deux vantaux en aluminium HE 921; trappes coupe-feu T90 H16 FRAIS DE CONSTRUCTION 74.000.000 Euro 29 LES SCHLOSS-ARKADEN DE BRUNSWICK Les Schloss-Arkaden proposent quelque 150 magasins spécialisés, prestataires, restaurants et cafés (en haut). Plan d’ensemble (en bas) LES SCHLOSS-ARKADEN DE BRUNSWICK Deux décisions adoptées in extremis par le conseil municipal déterminent la jeune histoire du château de Brunswick: la démolition scellée en 1960 du bâtiment d’époque classique bombardé durant la Seconde Guerre mondiale et sa reconstruction 43 ans plus tard. En 2003, seule une voix d’écart lors du vote a permis la reconstruction et la transformation en centre commercial d’une partie de la résidence ducale bâtie entre 1833 et 1841 par Carl Theodor Ottmer. En mars 2007, le maître d’œuvre Crédit Suisse associé à l’investisseur ECE Projektmanagement a réalisé le centre commercial «Schloss-Arkaden» au cœur du centre-ville historique de Brunswick. Ce sont les architectes Alfred Grazioli et Wieka Muthesius vainqueurs du concours en 2003, qui sont responsables du nouveau bâtiment attenant aux façades reconstruites du château. Cependant, le projet est controversé depuis l’annonce de la décision du conseil municipal: alors que le commerce local redoute la concurrence du centre commercial, les architectes établis accusent la rénovation du château de n’être rien de plus qu’un «faux-semblant historique». En effet, les Schloss-Arkaden n’ont permis de reconstruire qu’une partie de l’ancienne résidence: seules la façade principale et les deux façades latérales de 116 mètres de longueur ont été rénovées en conservant une partie des pierres d‘origine. Ces pierres ont simplement été superposées à une construction d’acier et de béton moderne. Tandis que le château reconstruit accueille des espaces dédiés aux manifestations culturelles, un centre commercial moderne de 30 000 mètres carrés de surface de vente attend le visiteur dès la cour couverte du château. Les architectes ont conçu une construction de trois étages dotée d’une façade en verre partiellement teintée en vert, s’opposant aux façades en grès du château. En terme de dimensions, cette construction est trois fois plus importante que la résidence reconstruite. En revanche, en ce qui concerne le choix des matériaux, la façade du nouveau bâtiment suit la répartition verticale du bâtiment voisin au style classique. Il s’est également adapté à son environnement urbain: tandis que le centre commercial présente sa façade fermée au nord, il s’ouvre avec ses larges colonnades sur le centre-ville côté ouest et sur la place du théâtre orientée vers l’est. 30 LES SCHLOSS-ARKADEN DE BRUNSWICK MAITRE d’œuvre Credit Suisse Asset Management, Frankfurt, D Architectes Grazioli und Muthesius Architektur, Berlin, D Environ 600 pièces originales ont été utilisées pour la construction des façades du château. On les distingue facilement du nouveau grès grâce à leur couleur différente (en haut). Le nouveau bâtiment forme une cour au sein de laquelle trône la fontaine Ritterbrunnen. C’est là que se situe l’une des trois entrées principales du centre commercial (en bas). Gestion de projet / planification GENERALE ECE Projektmanagement GmbH & Co. KG, Hambourg, D FRAIS TOTAUX 200.000.000 Euro PHOTOS ECE Projektmanagement GmbH & Co. KG, Hambourg, D PRODUITS HÖRMANN Portes à châssis tubulaire T30 à un vantail en acier HE310; portes à châssis tubulaire T30 à deux vantaux en aluminium HE 321; porte anti-fumée en aluminium A/RS-250; portes coupe-feu T90 à un et deux vantaux en acier H16; portes coupe-feu T90 à deux vantaux en acier HG26; portes coupe-feu T30 à un et deux vantaux en acier H3, H3D; portes en acier D45 à un et deux vantaux; portes anti-fumée à un vantail en acier RS 55; porte coulissante coupe-feu T90 HG 18 31 NOUVELLES DE L’ENTREPRISE 32 1 1. Le verrouillage de porte automatique fête ses 10 ans! 2. L’Allemagne demeure le principal centre d’investissement Il y a 10 ans, Hörmann lançait sur le marché le verrouillage de porte automatique intégré au rail d’entraînement. Depuis lors, toutes les portes de garage Hörmann sont, dans une large mesure, protégées contre tout relevage par des individus indésirables. Contrairement aux motorisations traditionnelles, la solution brevetée de Hörmann fonctionne de manière entièrement mécanique – même en cas de panne de courant ou lorsque vous coupez l’alimentation en électricité avant de partir en vacances. La protection est montée sur le rail d’entraînement plat et robuste et fonctionne selon un principe simplissime. Lorsque la porte est fermée, la sécurité anti-relevage s’encliquette automatiquement dans la butée du rail de guidage. La porte est alors immédiatement verrouillée. Si maintenant, des voleurs tentent de relever violemment la porte de l’extérieur, la sécurité anti-relevage les en empêche. Pour cela, il n’est même pas nécessaire de verrouiller la porte manuellement après sa fermeture. Impossible, dès lors, d’oublier de verrouiller! Autre avantage de la construction: lors d’une tentative d’intrusion, aucune force n’est exercée sur le bloc-moteur, de sorte que ce dernier ne subit aucun endommagement. Les 12 usines allemandes hautement spécialisées demeurent également le principal centre d’investissement pour l’avenir au sein du groupe Hörmann. L’entreprise familiale de Steinhagen a agrandi nombre de ses usines et continue dans cette voie — entre autres les usines d’Ichtershausen, près de Erfurt, et de Brandis, aux environs de Leipzig. A Brandis, l’entreprise mondiale aux 5 500 salariés a créé un emplacement supplémentaire pour un entrepôt de pièces et pour une nouvelle ligne de production. Une nouvelle génération de portes d’entrée y sera produite. En dehors du hall, le bâtiment réservé aux bureaux a également été agrandi: la vaste salle de formation est à présent capable d’accueillir un plus grand nombre de participants au programme de formations Hörmann. La salle d’exposition est, quant à elle, entièrement neuve et est destinée à la présentation des produits, du matériel publicitaire et des présentoirs pour les partenaires Hörmann. Près de 30 millions d’euros ont été investis dans l’usine de production d’Ichtershausen, située à quelque 120 kilomètres au sud-ouest. Désormais, des portes sectionnelles de garage sont produites et stockées sur plus de 50 000 mètres carrés. Une partie du hall a été ajouté afin de pouvoir accueillir la troisième installation destinée au remplissage des sections par injection de mousse. De plus, l’usine gère actuellement la production de portes sectionnelles de garage à simple paroi ainsi que celle de portes à portillon incorporé. Le siège de la société en Westphalie orientale a également fait l’objet d’investissements: une halle de production et de stockage de 5 000 mètres carrés supplémentaires a été construite sur le site de Brockhagen. Dans l’usine Hörmann Antriebstechnik, située non loin de là, le déroulement va être accéléré grâce à une extension du bâtiment, ce qui réduira les délais de livraison. 3. Hörmann et ses bureaux de vente en Inde Avec la création d’un bureau de vente à Bombay (Mumbai), Hörmann a fait un grand pas vers l’accession au marché indien. Ces derniers mois, le potentiel du marché indien avait été sondé. Les principaux marchés de l’Inde sont les domaines automobile, électronique, pharmaceutique et alimentaire. Hörmann va tout d’abord marquer son engagement sur le marché indien avec des portes industrielles et des équipements de quai. L’entreprise se présentera pour la première fois en Inde sur le salon de logistique CeMAT India. Une modeste sélection des produits pour la logistique y sera présentée. Ce seront en particulier les produits pour le marché croissant de l’intralogistique qui feront l’objet de démonstrations. 2 5 4. De nombreuses innovations sur le salon BAU 2009 5. amherzen.de Du 12 au 17 janvier 2009, Hörmann présentera à nouveau de nombreuses innovations concernant ses produits sur le salon Bau 2009 à Munich. Le leader du marché européen dévoilera ses nouveautés issues de toutes les gammes de produits sur plus de 1 000 mètres carrés, dans le hall B2. De nouveaux produits et de nombreuses innovations seront présentés en détail, aussi bien dans le domaine des produits coupe-feu et anti-fumée, que dans celui des portes industrielles et des équipements de quai, sans oublier la gamme des portes d’entrée et de garage. Hörmann accompagnera sa présence sur le salon de nombreux séminaires dans les locaux du salon. Depuis 15 ans, Hörmann soutient de jeunes protagonistes de la scène artistique et encourage l’engagement social. C’est ainsi qu’en partenariat avec l’association «Förderverein Myanmar e.V.» de Sarrebruck, une menuiserie comprenant un atelier d’apprentissage a été construite. Hörmann encourage particulièrement le partage d’informations novatrices sur la maladie et le handicap. Le site Internet nouvellement créé www.amherzen.de documente l’ensemble des projets et des partenaires de l’opération. Les œuvres des artistes déjà présentées dans PORTAL peuvent également y être consultées, ou plus précisément dans le «Portal Junger Kunst» de Tilo Schulz. En un clin d’œil: les composants de fonction de io-homecontrol® Volets roulants "relevés/abaissés" Fenêtres de toit "ouvertes/ fermées" Alarme "enclenchée/ coupée" Lumière "allumée/ éteinte" Porte de garage "ouverte/ fermée" Chauffage "allumé/coupé" Porte d’entrée "verrouillée/déverrouillée" Store "relevé/ abaissé" Portail d’entrée "ouvert/fermé" 6. io-homecontrol® enfin disponible pour portes d’entrée Désormais, la technologie confortable io-homecontrol® est également disponible pour les portes d’entrée. Pour cela, Hörmann propose dorénavant une serrure de porte pour portes en aluminium entièrement compatible. Un émetteur permet de déverrouiller la porte et d’interroger son statut. Le système détermine ce dernier via deux contacts. Outre les portes d’entrée, les portes de garage ainsi que portails pivotants et coulissants compatibles avec la technologie io-homecontrol® font déjà partie de la gamme de produits Hörmann. La version standard permet la commande synchronisée de produits domotiques issus de différents fabricants. Un élément de commande sans fil unique permet de commander de nombreux composants variés tels que les portes, serrures de porte, chauffage, volets roulants, lucarnes et jalousies. Comme la communication s’établit par signaux radio cryptés, aucune condition préalable ne doit être remplie. Il est également possible d’intégrer en toute facilité les composants compatibles dans un système existant. L’émetteur permet non seulement de commander les composants, mais aussi d’interroger le statut. Ainsi, il est notamment possible de s’assurer en un instant que toutes les portes, les fenêtres et la porte de garage sont verrouillées. Cela renforce la sécurité et améliore le confort. 33 PROGRAMME / mentions LEGALES Thème de la prochaine édition de PORTAL: Spécial Munich Du 12 au 17 janvier 2009, la branche du BTP se retrouve sur le salon BAU, à Munich. C’est la raison pour laquelle une édition spéciale de PORTAL est consacrée à la capitale bavaroise. Actuellement, Munich fait partie des régions les plus dynamiques d’Allemagne du point de vue de la construction architecturale. La ville n’a de cesse de réhabiliter d’anciennes zones industrielles et ferroviaires en surfaces d’habitation et de bureaux. Ces derniers mois pourtant, Munich a également déclenché des polémiques architecturales et fait parlé d’elle à cause de projets de construction qui se sont avérés être de spectaculaires fiascos: à titre d’exemples, la Werkbundsiedlung de Wiesenfeld ou la rénovation de la gare centrale. Photo: Arj Manopoulos / Coop Himmelb(l)au Sorti de terre pour devenir l’un des emblèmes de Munich: BMW-Welt de Coop Himmelb(l)au 34 Hörmann A votre ECOUTE Construire avec Hörmann — Votre projet dans PORTAL Edité tous les quatre mois, PORTAL traite de l’architecture actuelle et des conditions dans lesquelles elle voit le jour. Et, si vous le désirez, vos projets pourraient également figurer dans le prochain PORTAL! Envoyez-nous les constructions que vous avez déjà réalisées et pour lesquelles vous avez utilisé des produits de la gamme Hörmann – sous forme de documents accompagnés de plans et de photographies pertinentes, au format A3 maximum, par courrier postal ou électronique à: Hörmann KG Verkaufsgesellschaft, A l’attention de Alexander Rosenhäger, Upheider Weg 94—98, D—33803 Steinhagen [email protected] EDITEUR Hörmann KG Verkaufsgesellschaft Postfach 1261 D—33792 Steinhagen Upheider Weg 94—98 D—33803 Steinhagen Téléphone: (05204) 915-100 Téléfax: (05204) 915-277 Internet: http://www.hoermann.com REDACTION Dipl.-Ing. Ralf Biegert Dr.-Ing. Dietmar Danner Dipl.-Ing. Jakob Schoof Dipl.-Ing. Daniel Najock Dipl.-Ing. Thomas Geuder IMPRESSION sachsendruck GmbH Paul-Schneider-Straße 12 D—08525 Plauen Tout droit de reproduction et d’auteur réservé concernant ce magazine et tous les articles et illustrations qu’il contient. L’édition et la rédaction ne se portent pas garantes des illustrations et manuscrits non souhaités envoyés. Printed in Germany — Imprimé en Allemagne. Photo: Stehan Falk / baubild / Hörmann KG EDITION Gesellschaft für Knowhow-Transfer in Architektur und Bauwesen mbH Fasanenweg 18 D—70771 Leinfelden-Echterdingen Esthétique personnalisée, trajet de porte silencieux et coûts de fonctionnement minimes. Confort supplémentaire sur demande: le portillon incorporé dans la porte La nouvelle porte de garage collectif ET 500 de Hörmann convainc par ses nombreux avantages: la construction de porte quasiment sans entretien est économique, conçue pour un fonctionnement longue durée, s’adapte à presque toutes les situations de montage et offre de nombreuses possibilités d’aménagement. Bien entendu, elle est livrée en tant qu’unité contrôlée avec motorisation. (Mise à jour 10.08) 85 773 F/P - 1.81 Date d’impression 12.08 Porte de garage collectif ET500