Sellal aujourd`hui devant la commission paritaire APN
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Sellal aujourd`hui devant la commission paritaire APN
Bouteflika reçoit le ministre saoudien de l'Intérieur Lire en page 24 Retrouvez votre journal sur son nouveau site : latribunedz.com Quotidien national d'information N° 6293 Prix 10 DA France 1 C Jeudi 4 février 2016 POUR LA PRÉSENTATION DU PROJET DE LOI DE RÉVISION DE LA CONSTITUTION Sellal aujourd’hui devant la commission paritaire APN-Sénat Par C’EST aujourd’hui que le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, présentera le projet de révision de la Constitution devant les membres de la commission paritaire (APN et Sénat) installée hier. En sa qualité de président du Parlement, Abdelkader Bensalah, a annoncé hier le travail à venir de la commission jusqu’à dimanche prochain, 7 février, date du vote du texte. Le 7 février, le texte sera voté dans sa globalité et ne sera pas débattu. Raison pour laquelle la commission paritaire travaillera à la finalisation du texte, avec les amendements qui lui seraient apportés sur proposition des groupes parlementaires, aujourd’hui et les jours qui suivront jusqu’à la veille du 7 février. Bensalah, dans une déclaration faite hier, reprise par l’APS, a indiqué que «le Premier ministre présentera le texte de ce projet de révision constitutionnelle et répondra aux préoccupations des parlementaires et débattra avec eux des amendements proposés». Pour leur part, poursuivra-t-il, «les chefs des groupes parlementaires auront l’occasion d’intervenir lors de la Photo : S. Zoheir Karima Mokrani séance plénière du Parlement consacrée au vote du projet de révision constitutionnelle, pendant dix LES NOUVELLES DISPOSITIONS PUBLIÉES AU JOURNAL OFFICIEL N° 71 (10) minutes, et ce dans le cadre de l’élargissement du cercle de la pratique parlementaire». Abdelkader Bensalah a tenu à la précision suivante: «Le texte sera soumis au vote dans sa globalité et ne peut ACTUALITÉ RÉUNIS AVEC SES CADRES DE TIZI OUZOU, BOUIRA ET BOUMERDÈS Hamel s’enquiert des conditions socioprofessionnelles des policiers Facilitations pour la création de Sociétés à responsabilité limitée EMPLOI La formation professionnelle facilite l'employabilité des jeunes ........................p2 De notre correspondant à Tizi Ouzou Malik Boumati Photo : DR Photo : DR LE DIRECTEUR général de la Sûreté nationale, Abdelghani Hamel, a profité de sa présence à Tizi Ouzou, à une cérémonie de remise des décisions de cession des logements de fonction et des aides aux policiers souscripteurs aux formules de logements pour réunir, à huis clos, des dizaines de cadres de la Sûreté nationale des wilayas de Tizi Ouzou, Bouira et Boumerdès en vue d’engager un dialogue avec eux et s’enquérir de leur situation socioprofessionnelle. Suite en page 3 Par Smaïl Boughazi LES NOUVELLES dispositions relatives aux Sociétés à responsabilité limitée (Sarl), contenues dans l’ordonnance portant code de commerce modifiée et complétée, ont été publiées dans le Journal Officiel N° 71 du 30 décembre 2015. Les amendements apportés à l’ancien texte prévoient des avancées susceptibles de booster la création d’entreprises et de contribuer à la lutte contre l’économie informelle. Suite en page 2 Supplément Culture Une belle perspective s'ouvre pour l'artisanat ? Lire pp 11 à 15 être débattu». C’est la même procédure, dira-t-il, que celle adoptée lors des sessions précédentes. Donc, «pas de confusion à faire». Et Bensalah de préciser, rapporte encore l’APS, «la seule différence est qu’habituellement les réunions de concertation (entre les bureaux des deux chambres) se tiennent avant la tenue de la session. Cette fois-ci, elles ont lieu durant la session ouverte consacrée à ce projet de révision de la Constitution». Bensalah soutient que «le travail de la commission installée est très important, dans la mesure où il permettra la concrétisation d’un projet historique pour l’avenir du pays, à travers l’adoption d’une nouvelle Constitution qui ouvre une perspective prometteuse pour le pays». Voilà donc le processus entamé en janvier 2011 arrivé à sa fin avec le vote du texte de la nouvelle loi fondamentale du pays, dimanche prochain. Le projet de loi de révision de la Constitution a été validé par le chef de l’Etat le 28 décembre dernier et rendu public par son chef de cabinet, Ahmed Ouyahia, début janvier de cette année. Suite en page 24 SANTÉ Plan anticancer 2015-2019 : les objectifs atteints en partie..............p5 MONDE Guerre en Syrie, enlisement à Genève ....p17 2 L ’ É V É N E M E N T Jeudi 4 février 2016 LE MINISTRE DE LA FORMATION ET DE L’ENSEIGNEMENT PROFESSIONNELS : «La formation professionnelle facilite l’employabilité des jeunes» Par Abdallah Kaddour e ministre de la Formation et de l’enseignement professionnels, Mohammed Mebarki, a affirmé, hier, sur les ondes de la Radio nationale que «la formation professionnelle facilite l’employabilité des jeunes», ajoutant que cette dernière «leur permet de décrocher un travail beaucoup plus facilement que ceux qui ne sont pas formés à un métier». Citant l’exemple des techniciens supérieurs, il dira que ces derniers «sont recrutés automatiquement. Certains sont recrutés avant même de terminer leurs formation» et qu’«un jeune diplômé de la formation professionnelle trouve un emploi au bout de trois ou quatre mois après avoir terminé sa formation». Il a également indiqué que «la formation professionnelle est l’alternative pour l’embauche dans un concept qui s’appelle l’emploi par la formation, un concept qui existe en Europe notamment». Le ministre a affirmé que son département est en train d’étudier l’éventuelle introduction de ce concept en Algérie, expliquant que «l’ouverture des formations et des spécialités se fait en concertation avec les secteurs utilisateurs et les entreprises, dans le cadre des commissions de partenariat au niveau des wilayas, et Photo : Archives L dans le cadre du Conseil national de partenariat». D’autre part, il soulignera que «la formation professionnelle répond aux besoins du marché. Toutes les formations que nous ouvrons répondent à un besoin précis qui est exprimé par les entreprises économiques». Sans donner de chiffre précis sur l’employabilité des jeunes diplômés de la formation professionnelle il informera que son département signera «une convention avec le ministère du Travail pour étudier cette question, car ce dernier à plus d’informations». Concernant la possibilité d’introduire de nouvelles spécialités prochainement il dira que l’objectif «est d’adapter au maximum nos formations aux besoins du développement économiques, dans le cadre de la politique du gouvernement qui, suite à la chute des prix du pétrole, a décidé de réorienter la stratégie économique du pays vers des secteurs comme l’agriculture, le tourisme et l’industrie, qui sont considérés comme des secteurs prioritaires capables de réduire les effets de la chute des cours du pétrole, et dans le but aussi de diversifier l’économie algérienne». M. Mebarki a souligné que «des organismes internationaux ont estimé que le frein du développement économique en Algérie réside dans l’insuffisance de ressources humaines qualifiées, et c’est ce que nous attelons à améliorer». Répondant à une question sur l’idée que la formation professionnelle sert de réceptacle à l’échec scolaire il dira que «les mentalités sont en train de changer, de plus en plus de bacheliers et de licenciés viennent y suivre des stages destinés à les intégrer dans des métiers porteurs». Le premier responsable du secteur annonce, par ailleurs, qu’en plus des cycles de formation dispensés dans les 1 200 établissements répartis à travers le pays, un plus large intérêt est accordé à la formation par l’apprentissage au sein des entreprises et au niveau des artisans. Il s’agit, dit-il, d’un mode de formation particulièrement privilégié dans les pays les plus avancés, auquel son ministère accorde une place particulière, d’autant, précisera-t-il, qu’en plus de n’exiger aucune infrastructure particulière, il suscite l’adhésion des agents économiques. A. K. Facilitations pour la création de Sociétés à responsabilité limitée Suite de la page 1 Il convient de signaler que parmi les nouveautés apportées à l’ordonnance en question, figure la suppression de l’exigence d’un capital minimum pour la création d’une Sarl. Ainsi, l’article 566 du code de commerce, modifié et complété, stipule que «le capital minimum pour la création de la Sarl est fixé librement par les associés dans les statuts de la société. Le capital social doit être mentionné dans tous les documents de la société». En d’autres termes, le texte consacre la non-limitation préalable du capital minimum, puisque les associés pourront déterminer, eux-mêmes et librement, le minimum du capital social. Quant aux apports pour une Sarl, les articles 567 bis et 567 bis1, introduits dans le code de commerce, prévoient que «l’apport en société à responsabilité limitée peut être en industrie. L’évaluation de sa valeur et la fixation de la part qu’il génère dans les bénéfices sont fixées dans les statuts de la société. Cet apport n’entre pas dans la composition du capital de la société». «Si la société n’est pas constituée dans un délai de 6 mois à compter du dépôt des fonds, tout associé peut demander au notaire la restitution du montant de son apport», stipule l’article 567 bis1. Sur ce point le législateur juge que la valeur de la société est évaluée à travers sa capacité d’investir et non selon le montant de son capital social, et les associés peuvent recourir à d’autres moyens de financement, notamment les crédits bancaires. La deuxième nouvelle disposition a trait au nombre des associés. Sur ce point, l’article 590 été modifié dans le sens où «le nombre des associés d’une Sarl ne peut être supérieur à cinquante (50)», sachant que le nombre maximal des associés d’une Sarl était fixé, auparavant, à 20 personnes. L’augmentation du nombre des associés à 50 associés (contre 20 auparavant), est justifiée par les législateurs par le fait que cela évitera la trans- formation de la Sarl en une société par actions, et permettra ainsi aux associés de continuer à exercer leur activité sous forme de Sarl dans le cas où le nombre d’associés venait à connaître une augmentation supérieure au seuil légal existant auparavant. Outre l’objectif d’encourager à la création d’entreprises, les nouvelles dispositions visent également à inciter les porteurs de projets à privilégier des entreprises sous forme de personnes morales. Il convient de souligner dans ce sens que le gros du tissu économique privé national est constitué à hauteur de plus 90% de personnes physiques. S. B. zzz AU FIL DES JOURS L’inévitable et vitale réforme de notre système financier Par Noureddine Khelassi C’EST ÉVIDENT, la crise financière ne peut être combattue par des mesures homéopathiques ou des rustines. Plutôt que d’être perçue comme un drame, elle doit être vécue comme une opportunité divine de transformation économique radicale. Une œuvre de réforme profonde qui nécessite de changer les paradigmes, les hommes et les méthodes de travail. Surtout de lancer la réforme, avec un grand «R», celle du système financier, notamment du secteur bancaire dont la nature et le fonctionnement représentent un risque majeur pour la sécurité financière, la sûreté économique et la stabilité politique. Cette urgente réforme est celle du financement de l’économie. Il est absolument anormal qu’un pays à revenus intermédiaires comme le nôtre, presque totalement dépendant de la rente pétrolière, ait pris un si grand retard dans la modernisation de son secteur bancaire et financier. Là aussi le statu quo est mortifère. La réforme est donc nécessaire pour créer ce choc de confiance pour garantir l’adhésion de tous les acteurs économiques et de la population. Faut-il le répéter encore, nos banques publiques fonctionnent comme un oligopole sclérosé qui recycle les dépôts issus des revenus pétroliers et n’accorde des financements qu’aux entreprises publiques et à un pool réduit d’entreprises privées triées sur le volet. Les PME-PMI, qui représentent près de 95% du tissu économique et qui sont le vrai moteur de la croissance et de l’emploi, peinent à obtenir des financements. Le marché interbancaire ou ce qui en tient lieu ne fonctionne pas comme il le devrait. Les banques publiques ne coopèrent pas du tout avec les banques privées qui sont toutes à capitaux étrangers. Après la liquidation de la Khalifa Bank, l’Algérie se place dans la catégorie peu enviable des rares pays au monde à ne pas disposer de banques à capitaux privés nationaux. En outre, et c’est encore déplorable, une grande partie de la liquidité monétaire échappe au système bancaire. Les raisons sont connues : défiance vis-à-vis des banques et absence de supports de placement et d’épargne assez attractifs. S’ajoute aussi le faible développement de la monétique et les retards dans la mise en œuvre du paiement électronique. Reste la question de la Bourse. Son développement est fortement pénalisé par l’absence de professionnels en nombre et en qualité pour animer le marché. Notamment pour encourager les entreprises publiques et privées à émettre des titres de dette ou des actions. Il faudrait donc repenser la notion même de patriotisme économique ou de souverainisme financier. Le patriotisme économique, le vrai, a pour seule philosophie la performance de l’économie et son pouvoir de création de richesses et d’emplois. Le protectionnisme ne doit pas signifier la perpétuation des logiques rentières et de l’économie administrée. Seul compte le souci permanent d’élever la productivité, de stimuler l’innovation et de créer les emplois nécessaires pour assurer la stabilité politique et sociale. Une telle transformation, œuvre nationale majeure, si elle est lancée et menée à son terme, aura une incidence profonde sur la place de l’Etat dans l’économie. La dépense publique ne serait plus alors le moteur principal de l’économie, mais le stabilisateur et le soutien à des activités à «externalités positives» comme la recherche-développement. Cette inévitable et vitale entreprise de transformation nécessite de s’appuyer sur des hommes et des femmes ad hoc. A commencer par le gouvernement. Car le gouvernement de la dépense et de l’opulence, ne peut pas être celui de l’austérité et du dinar bien placé. N. K. L ’ É V É N E M E N T Jeudi 4 février 2016 LA STRUCTURE EST OPÉRATIONNELLE DEPUIS FIN 2015 POUR RENFORCER LE RESPECT DES DROITS DE LA DÉFENSE AU NIVEAU DES SIÈGES DE LA SÛRETÉ NATIONALE Une unité de criminalistique au CHU d’Oran Dotation des salles de garde à vue d’un système intelligent Par Chahira Cheref e directeur général de la Sûreté nationale (Dgsn), le généralmajor Abdelghani Hamel, a affirmé mardi à Tipasa que ses services entendent généraliser les salles de garde à vue au niveau de tous les sièges de la Sûreté nationale et de les doter d’un système intelligent afin de permettre à l’avocat de rencontrer son client incarcéré, et ce, conformément au nouveau Code de procédure pénale. En inspectant la salle de garde à vue au niveau du siège de sûreté urbaine de Koléa qu’il a inauguré en compagnie du wali de Tipasa, Abdelkader Kadi, le général-major Hamel a insisté sur la dotation de ces espaces de tous les équipements nécessaires afin de renforcer les droits de défense, avant de préciser que la police algérienne à mobilisé tous les moyens pour consolider les droits de l’Homme et veiller à la sécurité et la protection du citoyen. Le général qui inaugurait un siège de sûreté urbaine à Fouka, a fait savoir que l’opération lancée en décembre dernier, à travers six wilayas pilotes, se poursuit toujours avec pour objectif la consolidation de la notion du respect des droits de l’Homme à l’intérieur des sièges de la Sûreté nationale. pour sa part, le directeur des moyens techniques à la Dgsn, le contrôleur de police, Maâkouf Zine Eddine, a précisé que cette opération s’inscrit dans le cadre du programme ambitieux lancé par la police nationale dans le but de Photo : Archives L matérialiser davantage sur le terrain les principes de respect des droits de l’Homme. Au cours d’une conférence de presse animée, au nom du général major Hamel, il a souligné que le système intelligent permet aux responsables centraux de la Sûreté nationale ainsi qu’aux instances judiciaires de s’enquérir des circonstances d’arrestation du prévenu par le biais de signaux émis vers un centre d’opérations à Alger, et ce, au moment de son arrestation jusqu’à sa présentation devant le parquet. Outre le fait qu’il permet les visites du médecin et de l’avocat aux personnes en garde à vue, il a soutenu que le système intelligent permet également de prendre connaissance de l’état de santé de la personne arrêtée ainsi que celle des autres personnes se trouvant dans une situation semblable dans une même salle. Il a également fait remarquer que ce système a été mis au point à 100% par des compétences algériennes et qu’il est opérationnel sur les réseaux internes du corps de la police. Au cours de sa visite à la wilaya citée, le général-major Hamel a procédé à l’inauguration d’un siège de sûreté urbaine à Koléa, d’une unité de maintien de l’ordre à Fouka, de même qu’il a procédé à la pose de la première pierre pour la réalisation d’un siège de la Sûreté nationale à Tipasa, clôturant sa visite par la remise d’ordres de paiement au profit d’un certain nombre d’éléments de la police ayant béné- ficié de logements dans le cadre du programme locationvente. Les ordres de paiement en question ont trait au programme Aadl de l’année 2013 dont les bénéficiaires sont au nombre de 2 800 et qui exercent dans les wilayas de Tipasa, Blida et Boumerdès. Saisissant l’opportunité de la visite du directeur général de la Sûreté nationale, le wali de Tipasa, Abdelkader Kadi, a procédé à la remise des décisions de désistement sur des logements de fonction au profit de retraités du corps de la police, mettant l’accent sur la détermination des autorités de la wilaya à accompagner la Sûreté nationale dans la consolidation de son programme visant la prise en charge de l’aspect social de ses éléments. C. C. /APS Hamel s’enquiert des conditions socioprofessionnelles des policiers Suite de la page 1 Selon des indiscrétions, le patron de la police nationale s’est enquis auprès de ses subordonnés exerçant dans ces trois wilayas de leurs conditions de travail, dans cette région qui compte parmi les plus difficiles pour les éléments de la Sûreté nationale. Les chefs de sûretés urbaines, de daïras et différents responsables des trois sûretés de wilaya prenaient part à cette réunion de travail. La mission des policiers dans la région est des plus compliquées, notamment en raison de toute sorte de manipulations des foules auxquelles ils font face assez régulièrement. «Les actions de rue sont trop fréquentes ces derniers temps et certaines ne sont pas vraiment spontanées», nous assure un policier rencontré devant la Maison de la culture Mouloud-Mammeri de Tizi Ouzou où se sont déroulées la cérémonie et la réunion de travail présidées par Abdelghani Hamel. Notre interlocuteur vise particulièrement l’action de protestation menée par des étudiants dans la soirée de lundi dernier qui ont tenté de rallier la résidence du wali de Tizi Ouzou. On se rappelle qu’une action similaire a eu lieu par le passé, et qui a valu des sanctions contre les responsables locaux de la Sûreté nationale. Mais qui a aussi provoqué la venue précipitée de l’exministre de l’Intérieur, Daho Ould Kablia accompagné du Dgsn, Abdelghani Hamel. Le chef de la police saisira certainement l’occasion de sa présence parmi les policiers de la région pour les appeler à la vigilance dans ce genre de situations. 3 Mais il en profitera aussi pour les écouter exposer leurs doléances, notamment en ce qui concerne leurs conditions de vie et de travail. Hamel semble vouloir anticiper sur une éventuelle grogne de la police, notamment en cette période où les rumeurs les plus folles sont distillées à grandes «vagues». Enfin, la cérémonie a permis à 2 600 éléments de la Sûreté nationale, retraités ou en fonction, d’obtenir leurs décisions de cession des logements de fonction, situés en dehors des enceintes de ce corps de sécurité, mais aussi des aides destinées aux souscripteurs à l’obtention de logements Aadl et LPA (exLSP). Parmi les bénéficiaires, se trouvaient également les ayants-droit de policiers décédés. M. B. LE CENTRE hospitalo-universitaire d’Oran (Chuo) a ouvert fin 2015 une unité de criminalistique destinée surtout à l’introduction de l’empreinte génétique, l’expertise et l’origine de paternité, et à aider les enquêteurs à élucider les affaires criminelles, a indiqué, hier, le chef de service de la médecine légale de cette structure sanitaire. Cette unité a été ouverte sur une décision interministérielle cosignée par les ministères de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, et de la Santé et de la Réforme hospitalière. Cette structure travaille en étroite collaboration avec le laboratoire de police scientifique et la brigade criminelle et l’identité judiciaire pour aider les enquêteurs à élucider les affaires criminelles, entre autres. L’unité est chargée de déterminer l’origine de la paternité et faire les expertises et les contre-expertises, a indiqué à l’APS le Dr Boumeslout Salim, en marge d’un atelier régional de la formation post-graduée de médecine légale organisé au Chuo. Le même responsable a expliqué que la création d’une telle unité était impérative, du fait du développement de la spécialité de médecine légale à travers le monde et de la disponibilité des moyens aussi bien humains que matériels. Dans le cadre du développement de cette spécialité, une autre unité d’imagerie médico-légale est en perspective, ajoute le D r Boumeslout, précisant que «le projet a été soumis au président du conseil scientifique pour être adopté auprès par la direction générale du CHU afin de nous doter de moyens techniques en radiologie qui vont perfectionner le travail et l’activité du médecin légiste». Cette unité s’occupera des gens souffrant de lourdes fractures ou de traumatismes dus aux accidents sur la voie publique, aux agressions et aux coups et blessures volontaires, a-t-il soutenu. De son côté, le Pr Abdelmadjid Aboubakeur, chef de service de médecine légale à l’Etablissement hospitalo-universitaire (EHU) 1erNovembre d’Oran, a annoncé l’ouverture prochaine, au niveau de cette structure, d’une unité de génétique médico-légale devant, entre autres, effectuer des tests ADN et de toxicologies médico-légales. «Cette unité est en phase d’équipement. Nous avons reçu l’aval du ministère, par un arrêté interministériel. Les moyens humains existent et nous attendons la dotation en équipements. La structure sera opérationnelle, dès finalisation de son équipement», a-t-il précisé. L’atelier régional de formation postgraduée de médecine légale a été organisé par le Chuo, en collaboration avec le comité pédagogique régional de la médecine légale, au profit des étudiants résidents dans le cadre de la formation continue. Cinq services de médecine légale d’Oran et trois facultés de médecine (Oran, Saïda, Sidi Bel Abbes) ont participé à cette rencontre de formation. Dans le cadre de cet atelier, un vibrant hommage a été rendu à deux grandes figures de la médecine légale à Oran, les bâtisseurs du service de médecine légale du CHU, les défunts professeurs Hannouz Mourad et Hakem Ahmed Réda. L ’ É V É N E M E N T Jeudi 4 février 2016 5 SELON LE PROFESSEUR MESSAOUD ZITOUNI Plan anticancer 2015-2019 : les objectifs atteints en partie Par Fatiha Ouidir es objectifs du programme du plan anticancer 2015-2019 ont été atteints en partie dès la première année de son lancement», a indiqué à l’APS le chargé de la coordination du suivi et de l’évaluation de ce plan, le P r Messaoud Zitouni. Mieux, ajoutera le professeur, une partie des objectifs du plan anticancer initié par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, et qui repose sur 8 axes stratégiques, a été atteinte en une année grâce aux efforts des équipes médicales qui s’emploient à sa mise en œuvre. Le Pr Zitouni a souligné que l’étape actuelle était «cruciale» pour son succès. Evaluant la première étape du plan, le spécialiste a fait état d’un certains nombre de réalisations, notamment en matière de lutte contre les facteurs de risque des maladies non transmissibles telles que le cancer, citant le Plan national de lutte contre le tabagisme. Il a également évoqué l’installation d’une commission sur le dépistage de tous les cancers, notamment le cancer du sein qui est le plus fréquent chez la femme avec près de 12 000 nouveaux cas chaque année. Le Pr Zitouni a rappelé le lancement de la formation des médecins généralistes eu égard à leur rôle majeur dans la prise en charge médicale de proximité, déplorant le déficit enregistré en la matière, notamment pour le diagnostic du cancer, ce qui réduit les chances de guérison, a-t-il dit. Pour y remédier, le Photo : Archives «L plan a mis en place un réseau médical prévoyant une hiérarchisation pyramidale à partir du médecin généraliste jusqu’aux CHU et autres Centres anticancer en passant par le spécialiste, a-t-il fait savoir, affirmant que ce type de prise en charge de proximité était la «meilleure méthode de soins» connue dans le monde. Précisant que la prochaine étape sera celle de l’évaluation, le Pr Zitouni a insisté sur la nécessité d’une méthode de travail logique et coordonnée en fonction des objectifs fixés. Il importe d’évaluer les succès réalisés et de tirer des enseignements des échecs pour corriger ce qu’il y a lieu de corriger et améliorer la situation. Le Pr Zitouni a relevé par ailleurs la difficulté de la tâche quant à la réduction de l’incidence du cancer, d’autant plus que les maladies cancéreuses sont liées à l’âge et au développement économique et technologique citant les efforts vains des pays développés dans ce sens à l’excep- tion des pays scandinaves notamment la Suède et la Norvège qui sont parvenus à stabiliser la prévalence grâce à un système de santé basé sur la prévention. Il a rappelé que l’Algérie qui est venue à bout «des maladies infectieuses», dévastatrices qui ont sévi au len- demain de l’indépendance, grâce aux campagnes de vaccination, subit aujourd’hui «le poids» d’autres maladies non transmissibles dont le cancer qui reste «un phénomène social incurable» contre lequel il n’existe jusqu’à présent ni vaccin ni traitement miracle. Pour le P r Zitouni, la lutte contre le cancer «nécessite beaucoup de temps et un travail de prévention sur le long terme. Le Plan national anticancer a mobilisé plusieurs compétences nationales en la matière qui ont travaillé sans relâche durant deux ans pour que ce projet se concrétise. Le plan s’articule autour de la prévention, le diagnostic précoce, la formation et les aspects financiers. Le Pr Zitouni a enfin rappelé que le plan était le fruit d’une série de mesures dont l’adoption des axes stratégiques de ce document par le Conseil des ministres en mai 2015 et la mobilisation des fonds nécessaires estimés à 180 milliards de dinars. Parmi ces mesures aussi, l’installation par le Premier ministre Abdelmalek Sellal du Comité national de suivi et d’évaluation, présidé par le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Abdelmalek Boudiaf. F. O./APS 5 types de cancer à forte prévalence en Algérie à prendre en charge La nécessaire prise en charge des cinq types de cancer à forte prévalence en Algérie, au titre du plan national anticancer 2015-2019 a été soulignée, hier à Alger, par le P r Kamel Bouzid, Chef du service oncologie médicale au CPMC. «Il existe cinq types de cancer à forte prévalence en Algérie», a-t-il déclaré en se référant aux données avancées par les centres anti-cancer de Sétif et Oran qui révèlent un taux de 52% chez les sujets hommes et 68% chez les femmes, insistant sur «la prise en charge urgente» de la maladie dans le cadre du plan national. «Le cancer des poumons vient en tête des cancers qui affectent les hommes (16,5%), suivi de ceux du colon et du rectum (12%), de la prostate (10%) et la vessie (9,8 %) et de l’appareil digestif (8%), a souligné le Pr Bouzid, également président de la Société algérienne d’oncologie médicale. Les types de cancer qui touchent notamment les femmes sont le cancer du sein (54%), le cancer colorectal (près de 12%), le cancer du col de l’utérus (11,6%) et des ovaires (7,5%). SEPT STATIONS SUSCEPTIBLES DE GÉNÉRER DE L’ÉNERGIE ÉLECTRIQUE SONT IDENTIFIÉES Fabrication de l’électricité à partir des boues des stations d’épuration dès 2018 Par Bahia Aliouche «LES BOUES générées par le traitement des eaux usées dans certaines stations d’épuration contiennent du méthane qui est un biogaz à partir duquel nous pouvons produire de la chaleur et de l’électricité.» C’est ce qu’a indiqué le directeur de l’Office national d’assainissement (ONA) pour la zone de Tizi Ouzou, Farid Ladjel. Rencontré au 12e Salon international des équipements, des technologies et des services de l’eau et de l’environnement, Siee-Pollutec 2016, qui se tient du 1er au 4 février aux Palais des expositions (Pins maritimes), M. Ladjel a expliqué à l’APS que l’ONA a entrepris les premières démarches dans ce sens pour commencer à produire ces énergies selon cette méthode dans deux à trois ans. Dans un premier temps, les énergies produites selon ce procédé seront exploitées pour faire fonctionner les stations d’épuration elles-mêmes, avant d’être fournies aux petites localités voisines au bout de trois années. Rappelons, à ce titre, que le ministère des Ressources en eau a lancé un inventaire des stations d’épuration qui pourraient utiliser ce procédé innovant de fabrication d’énergie respectueux du développement durable. Lancée en 2012 en partenariat avec l’Union européenne, cette étude a fait ressortir qu’il existe un potentiel significatif de production d’énergie par cogénération à partir des boues de stations d’épuration algériennes et que cette filière industrielle pourrait donc -à terme- être développée. L’étude a permis d’identifier les stations d’épuration susceptibles de générer de l’énergie dans le cadre du processus de valorisation des boues issues du traitement des eaux usées. Il s’agit des stations de Baraki (Alger), d’Annaba, d’El Karma (Oran), de Batna, de Djelfa, de Sétif et de Bordj Bou Arréridj. «Au niveau des stations d’Alger et de Batna, nous avons déjà installé des digesteurs, qui sont des machines permettant de générer des biogaz à partir des boues récupérées. Nous faisons le nécessaire pour accélérer la cadence au niveau des autres stations», explique M. Ladjel. En outre, les boues produites au niveau des stations d’épuration peuvent également être utilisées dans le secteur agricole du fait qu’elles constituent d’excellents fertilisants. «Nous avons déjà commencé à fournir aux agriculteurs de la région de Tizi Ouzou des engrais générés par la valorisation des boues, et nous souhaitons élargir cette expérience à d’autres régions du pays», poursuit-il. A rappeler que l’ONA a récemment engagé une procédure auprès de l’Institut national de normalisation (Ianor) en vue de mettre en place un cadre réglementaire pour le recyclage des boues dans le secteur agricole. Il existe aujourd’hui en Algérie 68 stations d’épuration de type «boues activées», une soixantaine sera construite dans les prochaines années. Cette évolution entraînera mécaniquement une hausse de la production de boues. B. A./APS Mobilis triple les volumes Internet Promesse tenue ! Mobilis, premier et seul opérateur à couvrir les 48 wilayas avec son réseau 3G++, revient avec ses promotions exceptionnelles, pour faire profiter tous les Algériens, à l’occasion de la couverture des neuf wilayas complémentaires, à savoir Mila, Mostaganem, Mascara, El Bayadh, Tindouf, Naâma, Aïn Témouchent, Saïda et Tissemsilt. A compter d’aujourd’hui, Mobilis offre le meilleur de la 3G++ avec cette méga promotion qui permet aux clients des offres prépayées de bénéficier de remises et de bonifications en connexion Internet mobile. Ils peuvent ainsi tripler les volumes Data de tous les pass Internet, des offres Mobtasim, Tawfik, Navigui et El Khadra, accessibles via les formules *600# et *123#, offre valable jusqu’au 24 février 2016. Ils peuvent aussi bénéficier d’une remise allant jusqu’à 50% sur l’offre Darynet, en plus de doubler les volumes des forfaits Silver et Gold, offre valable jusqu’au 4 mars 2016. Et pour les nouvelles wilayas 3G++, les clés Internet sont offertes. Plus d’information sur le site www.mobilis.dz ou la page Facebook de Mobilis. I D É E S Jeudi 4 février 2016 ÉDITORIAL Un Donald, ça Trump énormément Par A. Lemili REMPORTER le caucus de l’Iowa n’assure pas forcément le vainqueur d’investir le bureau ovale. Loin s’en faut, sauf que passer à la place du meilleur dans cet Etat entretient le rêve le plus fou d’y parvenir en raison de l’idée que l’Iowa sert d’indicateur précoce à tout candidat. Ce qui, quelque part, explique la joie délirante d’Hillary Clinton et la perte d’entrain habituel de Donald Trump, victime d’une véritable douche écossaise tant il était persuadé, au vu de la déferlante médiatique qui accompagnait ses sorties, qu’il était aux cimes de la popularité. Au caucus de l’Iowa où il était donné largement favori, il a été finalement dépassé par Ted Cruse, un conservateur pur et dur, création du Tea Party. En ce qui concerne Trump, l’arrogant milliardaire a sans doute payé par un échec son… arrogance d’autant plus qu’il s’est d’autorité affiché supérieur à ses concurrents en ne se rendant pas à un débat donné juste quarante huit heures avant l’entame des élections. Or, nul n’ignore que la politique de la chaise vide n’arrange nullement celui qui y recourt d’autant plus que, l’occasion faisant le larron, les autres prétendants s’en sont donné à cœur joie sur leur concurrent lequel, considérant plus efficace d’être auprès de ses fans, a préféré animer un meeting. Bien entendu, il ne s’agit là que d’une première bataille sachant qu’il en reste quatorze autres, sauf que le caucus de l’Iowa donnerait un peu plus d’avantage au vainqueur de chaque camp politique. Ceci étant, si pour la candidate démocrate la cause pourrait s’avérer entendue en raison d’une opposition interne limitée, la suite des évènements a toutefois peu de chances de s’avérer facile face à ses adversaires, non seulement pour ce qui lui est reproché à elle-même en tant que responsable politique, elle était à l’époque secrétaire d’Etat chargée de la diplomatie, et l’usage de messagerie personnelle pour évoquer à travers 22 mails des informations classées «Secret d’Etat», mais également par rapport aux bilans des deux mandats de Barack Obama et des résultats qui restent bien loin des espérances véhiculées lors des campagnes l’ayant mené à deux reprises à la présidence des Etats-Unis. Si les Républicains ne font pas dans la dentelle histoire de tailler des croupières à une candidature sérieuse, Bernie Sanders son autre adversaire du même camp a fait dans l’élégance considérant que remettre sur le tapis cette affaire relèverait plus de la politique politicienne. L’âpreté de la lutte ne peut donc que rester dans le camp des Républicains, et pour cause, de nombreux candidats sont prêts à pactiser avec le diable pour s’éliminer les uns les autres. Entre Donald Trump, Ted Cruz et Marco Rubio, qui vient en troisième position juste après le milliardaire, c’est à qui ferait plus dans la provocation et la surenchère. Ironisant sur l’absence du milliardaire au caucus, Jeb Bush autre candidat dira «En quelque sorte, Donald Trump me manque. C’était pour moi un bon nounours», alors que le vainqueur (Ted Cruz), tout en accusant au passage Marco Rubio «…d’avoir soutenu un projet de régularisations massives d’Hispaniques et Latinos au Sénat en 2013», achève l’œuvre du cadet des Bush : «Je tiens à remercier chacun ici pour avoir montré aux hommes et aux femmes de l’Iowa le respect qui consiste à venir expliquer pourquoi chacun d’entre nous pense qu’il ferait le meilleur commandant en chef.» D’ici qu’arrivent les conventions nationales de l’un et l’autre parti autant dire que les joutes orales vont être implacables au sein de la formation républicaine sur les quatorze caucus restants et à moins que Cruz, Rubio ou Trump ne décident de sortir de la course, ce ne seront pas les déclarations féroces et les coups au dessous de la ceinture qui feront défaut. A. L. Quotidien national d’information Edité par la SARL Omnium maghrébin de presse au capital de 100 000 DA Maison de la Presse Tahar Djaout - 1, rue Bachir Attar Place du 1er Mai, Alger http://www.latribunedz.com Directeur de la publication-Gérant Hassen BACHIR-CHERIF Directeur de la rédaction Hassan Gherab Administratrice Sabira Boushaki Publicité : Rédaction : e-mail: [email protected] e-mail: [email protected] Tél.: 021.67.63.31/021.66.02.60 Alger : Tél.: 021.68.54.24 021.66.02.66/0770.32.98.24 Fax.: 021.68.54.23 Fax: 021.68.54.22 Béjaïa : Tél./Fax: 034.21.29.11 Impression : Oran : Tél./Fax: 041.58.79.06 Centre : SIA - Est : SIE - Ouest : SIO Constantine : Tél./Fax: 031.92.17.03 Sud : SIA Ouargla Tizi Ouzou : Tél./Fax: 026.22.37.32 Diffusion : Centre : OMP la Tribune Bouira : Tél./Fax: 026.94.81.38 Est : AMP - Ouest : KDPO ANEP: Tél.: 021.71.16.64 / 021.73.71.28 Sud : SARL TDS Fax: 021.73.95.59 / 021.73.99.19 Membres fondateurs Ameyar Kheïreddine, Cherif Tifaoui, Hassen Bachir-Cherif, Baya Gacemi, Djamel Djerad Tous les documents remis au journal ne peuvent faire l'objet d'aucune réclamation, sauf accord préalable avec la direction. La Chine et la grande évasion des capitaux Photo : DR 6 Par Kenneth Rogoff* epuis le début de l’année, la perspective d’une dévaluation massive du yuan plane sur les marchés mondiaux telle une épée de Damoclès. Aucune autre forme d’incertitude liée à un choix politique n’est aussi déstabilisante. La plupart des observateurs estiment que la Chine devra laisser son taux de change flotter librement au cours de la prochaine décennie. Du fait de la contradiction entre les impératifs politiques et économiques chinois, la question est de savoir quelle va être la gravité des problèmes qui vont se manifester dans l’intervalle. Il peut sembler étrange qu’un pays qui connaissait un excédent commercial de plus de 600 milliards de dollars en 2015 doive se préoccuper de la faiblesse de sa monnaie. Mais une combinaison de facteurs notamment le ralentissement de la croissance et la levée progressive des restrictions sur les investissements à l’étranger- a libéré un torrent de capitaux qui fuient le pays. Les Chinois peuvent désormais transférer à l’étranger 50 000 dollars par an. Si seulement 5% des Chinois profitaient de cette autorisation, les réserves en devises étrangères de la Chine fondraient comme neige au soleil. Quant aux entreprises chinoises qui disposent d’importantes liquidités, elles utilisent toutes sortes de stratagèmes pour les faire sortir du pays. Une méthode parfaitement légale consiste à faire un prêt en yuan et à se faire rembourser en devises étrangères. Une méthode qui l’est beaucoup moins consiste à émettre de fausses factures ou des factures artificiellement élevées -une sorte de blanchiment de l’argent. Ainsi un exportateur chinois peut déclarer aux autorités un prix inférieur à la réalité pour une vente réalisée auprès d’un importateur américain et placer discrètement dans une banque américaine la différence en dollars (qu’il pourra utiliser pour acheter un Picasso). Maintenant que les entreprises chinoises rachètent en grand nombre des entreprises américaines et européennes, le blanchiment des capitaux peut même se faire au sein même de l’entreprise. Ce ne sont pas les Chinois qui ont trouvé cette idée. Après la Deuxième Guerre mondiale, alors que le contrôle des changes étouffait une Europe ruinée, les flux de capitaux illégaux qui s’échappaient du continent représentaient 10% du montant des échanges, voire davantage. En tant que grande puissance commerciale, il est pratiquement impossible à la Chine de stopper la fuite des capitaux quand l’incitation à les transférer à l’étranger devient trop forte. Malgré un gigantesque excédent commercial, la Banque populaire de Chine a été contrainte d’intervenir pour pousser à la hausse le taux de change -au point que les réserves en devises étrangères ont diminué de 500 milliards de dollars en 2015. Avec un contrôle des capitaux aussi inefficace, le trésor de guerre chinois, 3 000 milliards de dollars, ne sera pas suffisant pour soutenir l’économie ad aeternam. En réalité, plus les gens s’inquiètent de la chute du taux de change, plus ils veulent sur le champ faire sortir leurs capitaux du pays. Et leur inquiétude à son tour pousse la Bourse chinoise à la baisse. Dans les milieux boursiers, on spécule beaucoup autour de D l’idée que les Chinois pourraient décider d’une dévaluation unique et brutale (de 10% par exemple) pour affaiblir suffisamment le yuan de manière à diminuer la pression à la baisse sur le taux de change. Mais audelà de fournir de l’eau au moulin de Donald Trump et de ceux qui pensent comme lui que la Chine est un partenaire commercial mal intentionné, ce serait une stratégie dangereuse pour un gouvernement qui n’a pas la confiance des marchés financiers. Le principal risque est de voir une dévaluation massive interprétée comme le signe d’un ralentissement de l’économie chinoise bien plus marqué que ce que l’on croit, ce qui encouragerait encore davantage la fuite des capitaux. Il ne sera pas facile à la Chine d’améliorer sa communication avec les marchés si elle ne parvient pas à produire des données économiques crédibles. On a fait toute une affaire de l’annonce par la Chine d’un taux de croissance du PIB de 6,9% en 2015, une valeur proche de l’objectif officiel de 7%. Cette différence aurait dû apparaître comme négligeable, mais les investisseurs ont considéré qu’elle était d’une importance cruciale : ils ont pensé que la situation devait être catastrophique si le gouvernement ne parvient pas à truquer suffisamment les chiffres pour qu’ils reflètent les objectifs annoncés. Les autorités pourraient commencer par établir une commission d’économistes chargée de dresser un historique plus réaliste de la valeur du PIB, ouvrant ainsi la voie à des statistiques plus crédibles dans l’avenir. Au lieu de cela, pour diminuer la pression sur le taux de change du yuan, la première idée du gouvernement a été de l’arrimer à un panier de 13 devises en lieu et place du dollar. Théoriquement l’idée est bonne, mais en pratique il y a souvent un problème de transparence avec les paniers de devises. L’arrimage à un panier de devises pose sensiblement les mêmes problèmes que l’arrimage exclusif au dollar. Il est vrai que l’euro et le yen ont chuté par rapport au dollar au cours des deux dernières années. Néanmoins si le dollar baisse cette année, le recours au panier de devises se traduira par une hausse du taux de change yuan-dollar, ce qui pourrait être contre-productif. Par ailleurs, le gouvernement a aussi indiqué son intention de renforcer la lutte contre les flux de capitaux illégaux, mais il ne sera pas facile de faire rentrer le mauvais génie dans sa bouteille. La vie serait bien plus facile aujourd’hui si la Chine avait adopté un taux de change beaucoup plus flexible quand la situation était bonne -ce que certains d’entre nous avaient suggéré il y a plus de 10 ans. Peut-être les autorités y parviendront-elles en 2016, mais il est fort probable que le yuan continuera à traverser des hauts et des bas -entraînant derrière lui les marchés mondiaux. K. R. (traduit de l’anglais par Patrice Horovitz) *Professeur d’économie et de politique publique à l’université Harvard et lauréat du Prix de la Deutsche Bank 2011 à l’économie financière. Il a été l’économiste en chef du Fonds monétaire international de 2001 à 2003. In project-syndicate.org R É G I O N S Jeudi 4 février 2016 7 LE COMPLEXE COMMERCIAL EST PRÉSENTÉ COMME LE PLUS GRAND DU PAYS Park Mall, la nouvelle vitrine du commerce à Sétif Par Algérie presse service isible à des kilomètres à la ronde lorsqu’apparaissent, au loin, les contours encore vagues de la ville de Sétif, l’ensemble des tours El-Ali, baptisé Park Mall, s’impose incontestablement, de par son côté monumental, comme la vitrine de la capitale des Hauts-Plateaux. Les deux énormes tours de plus de 85 m de haut, restées à l’état d’affreuses carcasses grises pendant de nombreuses années, sont aujourd’hui de véritables bijoux architecturaux, tout en vitres et en aluminium rutilant, semblant trôner avec majesté au cœur d’une base formée d’un ensemble bâti de quatre étages faisant penser à un écrin. Présenté comme le plus grand complexe commercial et de loisirs du pays, le Park Mall de Sétif, situé en plein centre de la ville, comprend, entre autres, un gigantesque centre commercial avec une multitude de boutiques pour le shopping, s’étendant sur plus de 4 1 0 0 0 m 2, u n h ô t e l d e l a grande chaîne internationale Marriott, un ensemble de bureaux sur près de 14 000 m2, une salle de congrès d’un millier de places, en plus de restaurants panoramiques, d’un bowling et -ce qui est inéditd’une patinoire de 400 m. Au départ, au milieu des années 1990, le projet retenu pour ce site occupant un endroit éminemment stratégique juste à côté du parc d’attractions, entre le siège de la wilaya, le musée national archéologique et la porte de la Citadelle, consistait Photo : DR V à réaliser 156 logements promotionnels et un grand centre commercial avec des parkings en sous-sol. Une fois le gros œuvre achevé, l’ébauche du projet, d’où ne se détachaient que les carcasses hideuses des deux tours, se mit à faire couler beaucoup plus d’encre et de salive que de béton ! D’autant que la situation perdura durant plus d’une décennie. Jusqu’à ce que son propriétaire, la Cnep en l’occurrence, le mette en vente. Acquis en 2008 par une entreprise privée dirigée par le promoteur Rachid Khenfri, patron de la société PromBâti, l’ensemble, confié à une entreprise turque, commença par prendre sa forme actuelle il y a juste 5 ou 6 ans. Et c’est aujourd’hui un authentique acquis pour la ville de Sétif qui se voit ainsi confortée dans son statut de grand pôle régional, au cœur d’un bassin de plus de 5 millions d’habitants. Rencontré par l’APS, le directeur général du centre commercial et de loisirs, Kamal Jean Rizk, précisant que l’inauguration aujourd’hui du Park Mall ne sera que partielle (50% des boutiques seront ouvertes, ainsi qu’un hypermarché Uno), a souligné que cette réalisation, «la plus importante du genre en Algérie, va modifier foncièrement les comportements en matière de shopping et de loisirs», et «ouvrira davantage Sétif sur le monde». Le Park Mall de Sétif, ce qui ne gâte rien, semble satisfaire et recueillir l’assentiment de tous les Sétifiens, y compris des commerçants du centre-ville. Quelques-uns parmi ces derniers, même s’ils redoutent (sans l’avouer ouvertement) l’impact du projet sur leur chiffre d’affaires, estiment, à l’image des frères Bourouba qui tiennent depuis 24 ans un grand magasin d’alimentation générale avenue du 1er Novembre, que leur clientèle qui vient acheter «des sachets de lait, du yaourt ou de la limonade» ne les «abandonnera pas». De son côté, un citoyen de Sétif, Amar Kidia (35 ans), considère que «ce n’est pas plus mal de sortir de la routine en faisant ses emplettes dans un espace agréable, avec les enfants qui y trouveront aussi leur compte grâce aux innombrables loisirs proposés». Nouvel atout touristique pour la cité d’Ain Fouara, le Park Mall de Sétif aura bien entendu ses «adeptes» mais aussi ses détracteurs, dont certains évoquent déjà un «lieu élitiste» et se gaussent de la présence (et des prix) des enseignes prestigieuses qui y éliront domicile (articles de fantaisie, bijoux, parfums et habits, notamment). Mais tous les Sétifiens mesurent aussi l’impact économique de cette réalisation grandiose. Ne serait-ce qu’en raison des 2 000 emplois qui y seront créés lorsque le Park Mall sera entièrement fonctionnel «dans 6 à 8 mois», selon le propriétaire des lieux, Rachid Khenfri. APS SELON LE DIRECTEUR DE WILAYA DU COMMERCE Le marché informel en extension à Aïn Defla en 2015 LE COMMERCE informel a connu une hausse dans la wilaya de Aïn Defla durant l’année 2015, a indiqué, hier, le directeur local du commerce. «Au total, 13 marchés informels ont été recensés sur le territoire de la wilaya de Aïn Defla durant l’année 2015, alors que ces espaces de vente anarchique étaient au nombre de neuf en 2014», a précisé Aïssa Adjabi, lors des travaux de la session ordinaire de l’assemblée populaire de wilaya (APW). L’apparition de nouveaux points où est exercé le commerce informel et la non-entrée en activité des marchés couverts au nombre de neuf sur le territoire de la wilaya expliquent cette recrudescence, a signalé M. Adjabi. Le refus de certains commerçants d’activer au sein des structures réglementaires en dépit du fait qu’ils y disposent de locaux commerciaux et le recours du commerce informel à une main-d’œuvre à laquelle d’autres secteurs ont refusé de recourir constituent les autres causes à l’origine de cette situation, a-t-il ajouté. Selon lui, si certains marchés de proximité sont, il est vrai, implantés dans des zones urbaines, ils sont toutefois dépourvus de valeur commerciale, contredisant l’instruction ministérielle n° 2233 datée de 2012 relative à l’absorption du commerce informel. Les points noirs sont présents, a-t-il fait savoir, dans les communes de Aïn Defla (5), Khémis Miliana (3), Aïn Soltane (1), Bir Ould Khélifa (1), Djendel et El Attaf (2 points chacune), ce qui exacerbe ce phénomène. Le wali de Aïn Defla, Kamel Abas, a déclaré, à cet effet, que la lutte contre le commerce informel «n’est pas du ressort exclusif d’une direction donnée, mais doit constituer une priorité pour la société tout entière». Il a, à ce propos, fait état de la vente au niveau des marchés informels de produits contrefaits, périmés, non facturés et dont l’origine n’est pas connue, «d’où l’absence de tout contrôle au niveau de ces marchés». APS 20 projets d’investissement avalisés à Aïn Témouchent LA CELLULE locale de l’investissement de la wilaya de Aïn Témouchent a approuvé, depuis décembre dernier à ce jour, 20 projets qui seront implantés dans la nouvelle zone industrielle de Tamazoura, à 54 km du chef-lieu de wilaya. Ces dossiers d’investissement ont été avalisés sur un total de 73 demandes, reçues par la cellule qui a tenu, durant la même période, cinq réunions à l’issue desquelles les 20 projets ont reçu l’accord favorable de cette nouvelle institution. Ces projets concernent les secteurs de la chimie, du plastique, du bâtiment, travaux publics et hydraulique (Btph), industrie automobile, bois et papier, notamment. Ils devront générer, pas moins de 4 299 postes d’emploi, à court et moyen termes. Les présentations des projets se déroulent en présence du bureau d’étude Urbor d’Oran qui a implanté neuf de ces projets, et des promoteurs qui soutiennent leurs investissement par le biais de data-show, en répondant à toutes les questions des membres de la cellule locale. Une fois les projets avalisés, les opérateurs recevront leurs permis de construire dans un délai n’excédant pas les dix jours. Par ailleurs, quatre investisseurs ont, durant cette période, décidé de retirer leurs projets précédemment implantés à Tamazoura. Ils ont été remplacés par d’autres opérateurs. 8 C O N J O N C T U R E Jeudi 4 février 2016 LE BRÉSIL SERA-T-IL AU RENDEZ-VOUS PLANÉTAIRE DE L’OLYMPISME ? A six mois des JO, Zika et la crise freinent Rio dans son sprint final Par Pierre Ausseill e devait être un sprint final sans obstacles. Ce sera un 110 mètres haies : l’alerte au virus Zika et la crise économique perturbent les derniers préparatifs des jeux Olympiques de Rio, qui débuteront dans six mois. Le 5 août, la flamme olympique s’allumera dans le légendaire stade Maracana, marquant le coup d’envoi des premiers Jeux olympiques de l’histoire en Amérique du Sud. Et les 10 500 meilleurs athlètes de la planète rivaliseront pendant deux semaines en quête de records et de médailles dans un décor naturel de cinéma. L’homme le plus rapide du monde, le Jamaïcain Usain Bolt, jaillira des starting-blocks sous la statue du Christ Rédempteur. Les régates de voile partiront à l’ombre du Pain de sucre. La plage de Copacabana, en plus des tournois de beach-volley, verra défiler cyclistes sur route, marathoniens et triathlètes. Ce sera «une fête inoubliable», promet Mario Andrada, porte-parole du Comité d’organisation Rio-2016, alors que l’auto-proclamée «Ville merveilleuse» se prépare depuis 2009 pour accueillir le plus grand événement sportif mondial avec le Mondial de football. Des années d’interminables chantiers qui ont souvent rendu cauchemardesque le quotidien des Cariocas. Certes, les autorités ont manqué leur pari de dépolluer la somptueuse baie de Guanabara, où les égouts de cette ville de 6,5 millions d’habitants déversent toujours des rivières d’excréments et d’ordures. Des barrages flottants seront, faute de mieux, installés autour des zones Photo : DR C de régate pour contenir les détritus. Mais Rio-2016 jure que la santé des athlètes ne craint rien, malgré des rapports inquiétants sur les bactéries en tous genres qui y pullulent. Hormis cet échec cuisant, les organisateurs ont rendu une copie propre, aux antipodes de la préparation chaotique du Mondial-2014 de football, avec ses stades très en retard et surfacturés. Le Parc et le village olympique du quartier de Barra da Tijuca (ouest) sont prêts à 97%, le reste des enceintes sportives à plus de 70%. Les nouvelles infrastructures de transport, principal héritage des Jeux pour les Cariocas, avancent dans les délais. Et les budgets sont respectés. A défaut d’engouement palpable, les JO ne suscitent pas de rejet populaire comparable à celui qui s’était déchaîné un an avant le Mondial, lors des grandes manifestations de juin 2013. Tout irait bien ou presque donc, si le virus Zika et la pire récession économique depuis les années 1930 ne s’étaient invitées à la fête à la dernière minute. Le Brésil est à l’épicentre d’une flambée continentale de virus Zika, transmis par le moustique Aedes aegypti et fortement soupçonné d’être responsable de l’explosion de naissances de bébés microcéphales. L’OMS vient de décréter une «urgence de santé publique mondiale». Et comme plusieurs pays dont les Etats-Unis, le gouvernement brésilien a recommandé aux femmes enceintes d’éviter de se rendre au Brésil. «Nous sommes inquiets mais sûrs de gagner cette bataille. Le virus n’affectera pas les Jeux», a assuré mardi Mario Andrada. «En août, le nombre de moustiques diminue drastiquement et le nombre de cas de virus Zika suivra cette chute», a plaidé le chef des services médicaux du Comité, Joao Grangeiro. Athlètes et touristes recevront des conseils de prévention, comme porter des manches longues et s’enduire de répulsifs anti-moustiques. D’ici là, les autorités vont s’atteler à éradiquer les foyers de prolifération des moustiques dans les zones olympiques. «Nous avons le budget pour cela», a assuré M. Andrada, malgré les difficultés financières de Rio-2016. Les JO de Rio coûteront au total 39,1 milliards de réais (9,8 mds de dollars au cours actuel), soit un quart du coût des Jeux de Pékin en 2008. Si la construction des enceintes sportives et des infrastructures de transport, financées de longue date, ne sont pas affectées par la crise, en revanche Rio-2016 a dû tailler jusqu’à 20% dans son budget opérationnel de 1,8 md USD. Sa trésorerie dépend, en effet, des contributions de partenaires locaux frappés de plein fouet par la crise. Mais aussi de la vente des billets : or seules 50% des places réservées aux Brésiliens ont été vendues. Du coup, les athlètes seront privés de télévision dans leurs chambres. Et les VIP seront mis au régime populaire brésilien : riz-haricots noirs. Le nombre de volontaires a été réduit de 70 000 à 50 000. Un projet de tribune provisoire pour assister aux compétitions d’aviron a été abandonné. «Si l’on songe aux circonstances dans lesquelles doivent travailler nos amis brésiliens, on doit lever notre chapeau et apprécier tout le travail qu’ils font pour les JO», a salué la semaine dernière à Athènes le président du Comité olympique international, Thomas Bach. Pas question en revanche de lésiner sur la sécurité à Rio, ville aux indices de criminalité très élevés où le combat contre les trafiquants de drogue subit des revers. En outre, depuis les attentats meurtriers de Paris en 2015, les forces de sécurité se préparent pour «le pire scénario», même si le Brésil n’a jamais connu d’acte terroriste. Un dispositif massif de 85 000 policiers et militaires - le double de Londres-2012 - fera de Rio «la ville la plus sûre du monde pendant les JO», promet M. Andrada. Sur le front de l’organisation, le principal motif d’inquiétude porte sur la nouvelle ligne 4 du métro, qui reliera en 13 minutes les plages touristiques au quartier olympique de Barra de Tijuca (ouest). Stratégique dans le plan de mobilité des Jeux, elle est prête à 83% et doit être inaugurée début juillet. Un délai serré sans aucune marge d’erreur. AFP SOUPÇONNÉ DE PROVOQUER DES MALFORMATIONS CONGÉNITALES SANOFI PASTEUR, la division vaccins du groupe pharmaceutique français Sanofi, a annoncé mardi qu’il se lançait dans la recherche d’un vaccin contre le virus Zika, transmis par des moustiques et soupçonné de provoquer des malformations congénitales. Sanofi explique dans un communiqué vouloir s’appuyer «sur les succès obtenus dans le développement de vaccins contre des virus similaires», comme son vaccin contre la dengue, Dengvaxia, enregistré récemment. L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a qualifié lundi d’«urgence de santé publique de portée mondiale» l’épidémie du virus Zika. Le Brésil a déconseillé dans la foulée aux femmes enceintes de venir aux JO cet été. «Sanofi Pasteur répond à l’appel mondial pour le développement d’un vaccin contre le virus Zika, justifié par la rapidité de la propagation de la maladie et les risques de complications médicales», a indiqué Nicholas Jackson, directeur de la Recherche de Sanofi Pasteur, qui sera chargé du nouveau projet de vaccin. «Par ailleurs, des recherches sont en cours pour évaluer la possibilité d’une autre association entre l’infection à virus Zika et un trouble neurologique grave, qui viendrait s’ajouter à la suspicion forte de malformations congénitales associées à l’infection», poursuit le docteur. Il n’existe à ce jour aucun vaccin ni traitement spécifique contre l’infection à virus Zika. L’OMS a averti la semaine dernière que le virus se propageait «de manière explosive» dans la région des Amériques, avec 3 à 4 millions de cas attendus en 2016. Zika est également soupçonné d’être lié au syndrome neurologique de Guillain-Barré (SGB). Le virus Zika est étroitement apparenté au virus de la dengue. Il appartient à la même famille des Flavivirus, qui compte également le chikungunya, et il est transmis par des moustiques appartenant à la même espèce. La production d’un vaccin contre le virus Zika pourrait prendre des années, a estimé la semaine dernière le directeur de l’Institut américain des allergies et maladies infectieuses (Niaid), le Dr Anthony Fauci, tout en jugeant prometteuses les approches de recherche. AFP Photo : DR Sanofi se lance dans la recherche d’un vaccin contre le virus Zika C O N J O N C T U R E Jeudi 4 février 2016 9 LA BULLE INTERNET FAIT RAGE Alphabet ravit à Apple le trône de première capitalisation boursière Par Agence France presse a maison mère de Google, Alphabet, a détrôné son grand rival Apple en devenant mardi la première capitalisation boursière mondiale, une victoire symbolique qui vient aussi consacrer la nouvelle stratégie du groupe. Cela faisait quatre ans presque jour pour jour que le groupe à la pomme dominait de manière quasi permanente le Dow Jones : le 25 janvier 2012, il s’était emparé de la «pole position» en dépassant la major pétrolière ExxonMobil, marquant un changement d’ère et la montée en puissance de l’économie numérique. Confirmant la tendance dessinée dans les échanges électroniques lundi soir, Alphabet lui a damé le pion en totalisant en fin de séance quelque 531 milliards de dollars de capitalisation boursière à New York, devant Apple et ses 523,9 milliards de dollars. Nul ne sait combien de temps ce nouveau règne durera. La capitalisation boursière d’une entreprise, qui équivaut au nombre d’actions en circulation multiplié par leur prix, est par nature sujette à des variations constantes qui dépendent du cours du titre. Mais cette alternance vient valider, au moins symboliquement, la nouvelle stratégie adoptée en 2015 par Google pour faire œuvre de transparence et de pédagogie auprès des Photo : DR L investisseurs. Avec la création d’Alphabet, Google et son coeur de métier (la recherche et la publicité en ligne, mais aussi les activités de vidéo avec YouTube ou mobiles avec Android) sont devenus une filiale d’une holding qui coiffe également les paris sur le futur du groupe de Mountain View (Californie). Voitures autonomes sans chauffeur, relais-internet embarqués dans des montgolfières ou des drones, compteurs connectés, initiatives dans la santé... Ces paris sur le long terme n’ont aucune garantie de succès et engloutissent pour le moment beaucoup d’argent. Ces pertes n’ont toutefois pas nui aux performances globales d’Alphabet. Pour ses premiers résultats publiés lundi soir, la holding a dégagé un bénéfice net de 15,8 milliards de dollars l’an dernier, en hausse de 12% sur un an, dépassant les attentes des marchés. Surtout, cet accès de transparence, qui contraste avec le secret entretenu par Apple sur ses activités novatrices, a semblé rassurer les investisseurs qui s’inquiétaient depuis longtemps des sommes englouties par les projets novateurs de Google. «La plus grande transparence liée à la création d’Alphabet est un pas positif pour mieux comprendre la rentabilité du coeur de métier de Google et les pertes générées par ses projets d’investissements», assurent les analystes de Morgan Stanley dans une note. Selon Roger Kay, analyste chez Endpoint Technologies Associates, le changement de hiérarchie entre les géants du net tient toutefois plus au déclin d’Apple qu’à l’émergence d’Alphabet. «Apple engrange encore des montants colossaux mais les iPhone arrivent à maturité et la question est de savoir ce qui vient après», dit-il à l’AFP. Le PDG d’Apple Tim Cook n’a pas été capable de «faire sortir un lapin de son chapeau», ajoute-t-il. Face à la baisse prévue des ventes de l’iPhone, le groupe informatique américain cherche à se relancer en se réorientant sur les services mais il pourrait avoir atteint son pic de croissance. Alphabet et sa filiale Google, créée en 1998 dans la Silicon Valley, ne sont toutefois, eux non plus, pas à l’abri de certaines turbulences. Si le groupe peut compter sur les 100 milliards de requêtes mensuelles sur Google et le milliard d’utilisateurs de la messagerie Gmail, il devra aussi faire face au ralentissement de la publicité dans certains marchés matures comme les Etats-Unis et la Grande-Bretagne, notent les analystes de Morgan Stanley. Google, dirigé par Sundar Pichai, est par ailleurs sous pression en Europe où il est visé par une enquête des services de la concurrence et où ses techniques d’optimisation fiscales sont de plus en plus critiquées. Fin janvier, Google a ainsi annoncé qu’il devrait payer 130 millions de livres (172 millions d’euros) d’arriérés d’impôts au Royaume-Uni après une enquête du fisc britannique. AFP GRAND MÉNAGE CHEZ LE GÉANT CALIFORNIEN Yahoo! supprime 15% de ses effectifs dans ses activités restructuration annoncé mardi pour tenter de se relancer. Sur la base des effectifs à fin septembre - les derniers communiqués par le groupe - et en prenant en compte les seuls salariés à temps plein ou les contractuels, les coupes représenteraient entre 1 500 et 1 700 postes. Le groupe indique que la majorité seront réalisées au premier trimestre, mais se fixe l’objectif d’arriver d’ici la fin de l’année à 9 000 salariés à temps plein et Photo : DR LE GROUPE internet américain Yahoo! va supprimer 15% de ses effectifs, fermer certaines activités et explorer «des alternatives stratégiques», y compris des cessions d’actifs, dans le cadre d’un plan de moins de 1 000 contractuels. Fin septembre, il comptait 10 700 salariés à temps plein et presque 800 contractuels. Globalement, le groupe dit vouloir concentrer ses produits grands publics sur trois grandes plateformes -Yahoo Search, Yahoo Mail et Tumblr - et sur quatre grands thèmes l’actualité, le sport, la finance et les styles de vie - en mettant la priorité sur des marchés en croissance comme les Etats-Unis, le Canada, le Royaume-Uni, l’Allemagne, Hong Kong et Taiwan. Yahoo! dit en particulier avoir l’intention de fermer ses bureaux à Dubai, Mexico, Buenos Aires, Madrid et Milan. Il va arrêter des activités, consolidant notamment certains de ses magazines en ligne et en arrêtant d’autres. Il dit aussi avoir commencé à explorer les possibilités de cessions d’actifs non stratégiques et immobiliers. Toutes ces mesures sont censées permettre de réduire les coûts d’exploitation de plus de 400 millions de dollars d’ici la fin de l’année, d’améliorer la rentabilité et d’enfin relancer la croissance du groupe, en panne depuis des années. C’est un peu l’opération de la dernière chance pour la patronne Marissa Mayer, arrivée aux commandes à l’été 2012 avec la mission de redonner son lustre d’antan à l’ex-fleuron d’internet. Les résultats se font toutefois toujours attendre. Yahoo! affiche un chiffre d’affaires en hausse de 7,6% à presque 5 milliards de dollars sur l’ensemble de l’année dernière mais une fois déduits les revenus reversés à des partenaires, il est en recul. Le groupe est en outre lourdement tombé dans le rouge, avec une perte nette de 4,4 milliards de dollars sur l’ensemble de l’année 2015 contre un bénéfice de 7,5 milliards en 2014. La perte est due presque en intégralité à une charge pour dépréciation d’actifs. Dans les échanges électroniques suivant la clôture de la Bourse de New York, l’action Yahoo! reculait de 1,75% à 28,55 dollars AFP 10 F O C U S Jeudi 4 février 2016 LA QUATRIÈME RÉVOLUTION INDUSTRIELLE ET LES DÉFIS DE L’HEURE Des robots et des réfugiés Par Anne-Marie Slaughter* a réunion de cette année du Forum économique mondial (WEF) à Davos avait pour thème la Quatrième révolution industrielle. Elle aurait du avoir pour sous-titre : «Robots et réfugiés». Si la majorité des sessions a mis l’accent sur les merveilles technologiques de demain, d’autres ont souligné l’incapacité de la communauté internationale à résoudre l’un des plus anciens problèmes de l’humanité : comment nourrir, loger et venir en aide à des populations entières, chassées de leur pays et de leur foyer par les conflits. La Première révolution industrielle a été engendrée par l’invention de la machine à vapeur et la production mécanique ; la seconde a été définie par l’électricité et la production de masse ; et la troisième fut la révolution numérique, entamée dans les années 1960 avec l’invention des ordinateurs, des semi-conducteurs et de l’internet. Selon le président du WEF Klaus Schwab, la Quatrième révolution industrielle est en train de se produire aujourd’hui et «est caractérisée par un internet beaucoup plus mobile et omniprésent, des capteurs plus petits, plus puissants et aussi moins chers, et par l’intelligence artificielle et l’apprentissage automatique». Elle marque le début d’une nouvelle ère dans laquelle les systèmes physiques et virtuels sont imbriqués, dans la production, les services et le corps humain même. Le programme du WEF a compris des sessions sur la robotique, la biotechnologie, la nanotechnologie et les voyages spatiaux. La rencontre annuelle présentait également une exposition interactive, This Time Tomorrow (Demain à la même heure) développée en collaboration avec le Victoria and Albert Photo : DR L de faire une expérience plus réelle et d’être traité, après avoir revêtu un foulard, comme une réfugiée pendant 75 minutes et être confrontée à des choix déchirants au moyen d’une simulation. La grande majorité des réfugiés viennent d’un monde à peine sorti de la Seconde révolution industrielle. Ils s’entassent dans des bateaux qui prennent l’eau, à la merci des vagues, ou dorment sur le sol des gares. Et pourtant, la majorité du million de réfugiés qui ont afflué en Europe cet été – principalement en provenance de la Syrie – ont accès à cet élément de la Quatrième révolution industrielle qu’est «l’internet mobile omniprésent». Nombre d’entre eux ont reçu des conseils en temps Photo : DR Museum, comprenant six scénarios d’avenir, dont un monde où des moulages en trois dimensions de visages humains ont été obtenus à partir d’un seul brin d’ADN, où les immeubles sont recouverts d’une pellicule capable de réaliser la photosynthèse, capturant le dioxyde de carbone et relâchant de l’oxygène, et où l’on pouvait vaincre la mort en ressuscitant ceux qui avaient choisi d’être cryogénisés. D’autres expositions ont toutefois mis l’accent sur des problèmes plus immédiats. Il était par exemple possible de faire l’expérience de ce qu’est la vie d’un réfugié au moyen d’un casque de réalité virtuelle. La fondation Crossroads proposait réel via les médias sociaux disponibles sur leur smartphone. Selon Michel Bauwens, fondateur de la fondation P2P (de pair-à-pair), 2015 a été l’année où des millions de réfugiés ont été organisés par les médias sociaux (plus spécifiquement par le biais de groupes Facebook secrets) et où de nombreux citoyens se sont organisés en réseaux de pair-à-pair pour leur venir en aide. Ces «réfugiés Facebook», comme les médias n’ont pas tardé à les appeler, ont non seulement utilisé cette application pour coordonner leurs déplacements avec les passeurs, mais également pour s’entraider. La coordonnatrice des opérations du HCR pour la Grèce, Alessandra Morelli, a indiqué que les dizaines de milliers de réfugiés syriens arrivant sur l’île grecque de Lesbos «savent exactement où aller, à qui parler. Ils savent ce qu’il faut acheter». Les messages postés sur Facebook leur disent quel genre de tente acheter, les itinéraires et les tactiques à suivre, comme lacérer les bateaux pneumatiques sur lesquels ils arrivent pour éviter d’être repoussés en mer par les autorités grecques. La question se pose toutefois de savoir si des robots, le séquençage génétique ou de mini-capteurs peuvent aider les réfugiés à s’intégrer dans des sociétés européennes qui leur sont de plus en plus hostiles, ou les aider à retourner chez eux. Il est facile d’imaginer différents moyens permettant de marquer et de suivre ces réfugiés. Après tout, l’Autorité indienne d’identification unique (UIAI) a déjà inscrit près d’un milliard d’Indiens dans son fichier d’identification biométrique, qui repose notamment sur un scan de l’iris des participants. Si l’on associait par exemple l’identification de l’iris à de nouveaux téléphones (déjà vendus par Microsoft) qui utilisent cette technologie pour reconnaître le propriétaire de l’appareil, tout réfugié qui utiliserait son smartphone pour se connecter aux médias sociaux pour savoir où aller dévoilerait simultanément sa localisation aux gardes-frontières. Et alors que l’UE tente de sécuriser ses frontières pour préserver la liberté de circulation de ses citoyens, marquer et trouver les réfugiés et les migrants économiques avant qu’ils arrivent sur le territoire européen deviendrait rapidement une priorité. Mais en sus de l’atteinte aux libertés civiles qu’implique ce procédé, aucune technologie n’est capable de résoudre le problème sous-jacent : les conflits que fuient des millions de personnes. Au cours de l’histoire, l’être humain a fait preuve d’une plus grande ingéniosité pour concevoir des technologies mortelles que des technologies protectrices. Au début de la guerre civile en Syrie, lorsque le gouvernement du président Bachar elAssad avait affirmé que les photos des atrocités postées sur les réseaux sociaux par l’opposition étaient des montages, il aurait été possible de mettre sur pied un programme des Nations unies comprenant des procédures de vérification de l’authenticité des photos et des vidéos postées. Mais une fois encore, aucune technologie ne peut compenser l’absence de volonté politique ayant pour objectif de demander à des gouvernements de rendre des comptes. De même, aucune technologie ne peut obliger des belligérants à négocier la paix. Même la bombe atomique, qui a mis fin à la Seconde guerre mondiale en forçant le Japon à capituler, dépendait de la volonté du président Harry Truman de l’utiliser. Le roman Ghost Fleet, de Peter Warren Singer et August Cole, qui imagine une guerre future entre la Chine et les ÉtatsUnis, est remarquable en ce sens qu’il décrit toutes les technologies étonnantes utilisées par les deux camps, en se fondant sur les informations rendues publiques par les sources militaires américaines et chinoises (microdrones, robots et hologrammes à foison). Mais l’issue de la guerre est quand même déterminée par le courage, la volonté et la détermination d’êtres humains, les mêmes qualités qui sont en tout temps nécessaires pour mettre fin à la souffrance humaine. A-M. S. (traduit de l’anglais par Julia Gallin) *Professeur émérite de science politique et des affaires internationales à l’université de Princeton, présidente et chef de la direction du groupe de réflexion New America. Ancienne directrice de la planification politique au Département d’État des États-Unis (2009-2011) In project-syndicate.org SUPPLÉMENT HEBDOMADAIRE P12 P13 Déclarés adjuvants du tourisme à Constantine Constantine Activité artisanale et tourisme culturel, l'indissociable équation Les métiers traditionnels face aux délires officiels L’INFRASTRUCTURE TOURISTIQUE SE DÉVELOPPE ET SE MODERNISE ARRET SUR IMAGE Aujourd’hui, partout à travers le pays, les familles aménagent des salons traditionnels. Même en matière de construction, les gens aisées font aussi, de plus en plus, appel aux artisans pour imprimer un cachet coutumier à leurs maisons. On assiste à une heureuse résurgence de la culture et du savoir-vivre local. Le ministère délégué chargé de l’Artisanat, à travers des Chambres professionnelles réparties sur tout le territoire national, soutient et accompagne cette dynamique prometteuse. Un fonds national de soutien au tourisme et à l’artisanat a été créé dans cet objectif. Des encouragements, des aides et des subventions diverses sont prodigués aux artisans. Certains créateurs ont même réussi à exporter leurs produits typiques vers l’Europe et le Moyen-Orient. Mais cette incursion sur les marchés extérieurs reste très timide. Au point où on est en ce moment, l’artisanat algérien doit focaliser son attention dans cette direction pour se donner une plus grande marge de développement. Il s’agit de franchir une autre étape pour trouver de nouveaux débouchés et gagner les faveurs des amateurs et des passionnés étrangers. Dans cette perspective, le secteur du tourisme a un grand rôle à jouer pour faire découvrir, promouvoir et vendre cet artisanat. La relance du secteur des voyages, notamment le tourisme culturel, est indispensable pour permettre à ce précieux secteur de l’artisanat de maintenir sa dynamique de croissance Photo : S. Zoheir Une belle perspective s’ouvre pour l’artisanat ? Par Kamel Amghar artisanat algérien reprend des couleurs, après un effacement qui aura duré longtemps. Remis au goût du jour, les poteries, les objets décoratifs, les ustensiles, les L’ vêtements, les meubles et les bijoux traditionnels, se vendent bien. Dopés par une demande interne constante, les vieux ouvrages font «tendance». Des magasins spécialisés ont été ouverts un peu partout et proposent un large éventail de choix. Suite en page 15 Rue Ben Mhidi, le pur-sang de l’Émir a le blues ! Par Noureddine Khelassi RUE LARBI-BEN MHIDI , ex-rue d’Isly. Et la Place Bugeaud qui perd le nom de baptême initial pour celui de l’Emir-Abdelkader. Les Galeries-de-France qui deviennent algériennes. Ici, dans cette artère urbaine, naguère une vraie veine culturelle d’Alger, l’Histoire se télescope et la culture, hors Mama et Cinémathèque, n’a plus ses quartiers de noblesse. Avec l’outrage du temps qui passe, la pression démographique, la dictature de l’automobile et la main de l’Algérien qui dégrade, le vaisseau convivial qu’elle fut est désormais un souvenir. Rue Ben Mhidi, le cheval sur lequel trône en sa place l’Emir Abdelkader s’ennuie. Il a même le spleen baudelairien. Comme les Algérois qui y ont connu la fête, le plaisir de la citronnade ou du malt en mousse, la jouissance du gourmet, la joie du cinéphile et le bonheur du bouquineur. Aujourd’hui, de bout en bout, sur un kilomètre de bitume et de trottoirs défoncés, la malbouffe algérienne et la contrefaçon chinoise ont gangréné l’espace. Rue Ben Mhidi, c’est tous les jours embouteillages, grouillement et tumulte. Ici, tout n’est plus luxe, calme et volupté. Juste ciel, qu’elle fut belle la rue d’Isly ! Au départ, en 1844, juste une vaste trouée. Quelques constructions, de l’actuelle Grande Poste jusqu’au début des rues Patrice Lumumba et Ali Boumendjel, naguère Henri Martin et Dumont d’Urville. On y érigea d’abord, à l’endroit même où sera inaugurée la Grande Poste en 1930, une statue pour le buste du bien-nommé docteur François Clément-Maillot, dont l’hôpital de Bab El Oued a longtemps porté le nom. Puis, la colonisation avançant, on y plantera une statue pour le maréchal Thomas Robert Bugeaud, Duc d’Isly et surtout adversaire implacable de l’Emir Abdelkader. Ancien des guerres impériales napoléoniennes, il avait défait le sultan du Maroc, allié initial de l’Emir algérien, après la mémorable bataille d’Isly. Cette voie d’eau à la frontière algéro -marocaine qui donnera son titre de gloire au maréchal et son premier nom à la rue éponyme. Bien plus tard, l’Emir et son cheval, qu’on lui a changé une fois, remplaceront l’ennemi sanguinaire d’hier. Et toujours l’Histoire qui offrira à la rue un autre joyau d’architecture néo-mauresque. Au numéro 23 où sera érigé le bâtiment des Galeries de France qui deviendront algériennes avant d’abriter le MAMA, récent musée d’art moderne algérien. Mais la rue d’Isly, ce n’est pas seulement la confrontation historique entre Algériens et Français. C’est aussi le théâtre d’une tragédie franco-française. Le 26 mars 1962, l’armée coloniale mitraille des Français qui manifestaient pour le maintien de l’Algérie dans la France impérialiste. 46 morts. Plus tard, avec le nom du grand héros de la Révolution algérienne qu’elle porte toujours, elle sera deux décennies durant, un pays de Cocagne culturel. La Mecque algérienne du chic et du bon goût. Dans des ruelles adjacentes, des restaurants aux noms roboratifs comme le Baçour et l’Alhambra haut perché sur le toit du Bon Marché, de nos jours tristement désaffecté. Et, pour des marivaudages culinaires et bachiques, il y avait le Marivaux surplombant un cinéma de même nom qui n’existe plus aussi. Sans oublier, heureusement, le Normand toujours ouvert comme une invitation permanente pour une assiette gourmande. Rue d’Isly-Larbi Ben Mhidi, c’était aussi six librairies, dont une grande Maison des livres et une autre plus vaste, la Croix du Sud sur laquelle on a mis depuis belle lurette une croix définitive. Rue d’Isly, c’était surtout le cinoche en fête où les cinéphiles étaient souvent à la fête. Ah ces noms de voyages oniriques ! Le Casino pour le cinéma et la musique, l’Olympia pour les films du Caire et de Bombay, le Marivaux, le Club érigé en Cinémathèque, le Monaco, le Régent, le Paris ou Hollywood en face du Normand, ce «ciné» gastronomique ! Et, caméras d’or sur le gâteau cinématographique, deux salles jumelles, le Midi-Minuit et le Lux où y aller n’était pas un luxe ! Bien après, ces salles obscures auront des noms locaux qui, au fil du temps qui lasse, ne faisaient plus rêver, avant de sombrer dans la vraie obscurité. C’était déjà avant leur mort inexorable. Avant même de voir le contrefait chinois et la lipidique chawarma «bouffer» les cinémas et les librairies. Rue d’Isly, le cheval de l’Emir est triste et fatigué. N. K. 12 Jeudi 4 février 2016 DOSSIER DOSSIER DÉCLARÉS ADJUVANTS DU TOURISME À CONSTANTINE Jeudi 4 février 2016 13 CONSTANTINE Les métiers traditionnels face aux délires officiels Photo : S. Zoheir Activité artisanale et tourisme culturel, l’indissociable équation A A. Lemili la question d’un artisan évoquant le manque d’espace pour l’exercice du métier dans de bonnes conditions, il n’était nul besoin d’être devin pour anticiper la réponse de la ministre déléguée chargée du Tourisme et de l’Artisanat lors de sa visite à Constantine. La voici, cette réponse : «C’est la raison pour laquelle il va y avoir un projet du village de l’art et de l’artisanat à Aïn El Bey à proximité du Zénith, en plus, certains locaux fermés au niveau de la ville Ali Mendjeli seront distribués pour les artisans, tel les dinandiers dans le but de diminuer ce manque.» Or, ce que semble superbement ignorer Aïcha Tagabou, c’est que ce ne sont certainement pas les espaces qui manquent ou ont manqué à Constantine, la wilaya disposant déjà de deux cités des artisans, l’une à proximité de la zone industrielle Rhumel et l’autre sur les hauteurs de la ville en plus de celles nées spontanément du temps de gloire des différents métiers artisanaux… par la grâce d’authentiques hommes de métiers aux connaissances et la maîtrise de l’art gagnés de père en fils. La première cité, au motif de désertion des lieux en raison des méfaits du terrorisme, n’a été que très partiellement investi par les artisans, la plus grande partie ayant vendu les locaux obtenus à de tierces personnes qui en feront des espaces de stockage (journaux invendus compte tenu de la proximité de la maison de la presse et destinés à la revente) et pour ceux qui feront le choix du commerce (débits de boissons alcoolisées, taxiphones, salon de beauté, atelier de soudure, boîte de communication…). La cession se faisant sous blanc-seing sans que personne ne soit inquiété et forcément avec la complicité des services concernés de l’administration locale. Quant à la deuxième cité, elle ne sera jamais attribuée et n’ouvrira donc jamais sauf que les différents box deviendront au fur Photo : DR De notre correspondant à Constantine et à mesure des lieux de débauche pour tomber ensuite graduellement en ruines. La déclaration de la ministre s’est-elle donc faite juste dans le cadre des envolées populistes habituelles de tout cadre nouvellement bénéficiaire d’un maroquin au gouvernement, une réalité et si tant est qu’elle le soit il devient alors plus que probable que le projet soit remis aux calendes grecques en raison de la conjoncture économique peu favorable. Enfin, il est certain que celui-ci (son engagement) confirme qu’il n’existe pas de continuité dans la gestion des portefeuilles et une méconnaissance flagrante des situations qui ne peut que corroborer l’inutilité et la faillite de la communication chez les collaborateurs directs et autres mains du ministre concerné. Alors de là à dire, et surtout à faire croire, que les métiers artisanaux vont aider à booster le tourisme local, c’est, chez les rares et vrais artisans lesquels au demeurant ne sont plus en exercice, une promesse sur laquelle il est plus que peu probable qu’ils auraient osé s’engager. Par ailleurs, y a-t-il nécessité de rappeler cette fameuse instruction donnée par le président de la République lors de l’une de ses visites à Constantine où il était question d’inclure dans les programmes de formation professionnel et apprentissage l’enseignement des métiers traditionnels en voie de disparition, une instruction qui a été appliquée à l’avenant sur le terrain pour ensuite disparaître définitivement. Pourtant, plusieurs gens du métier (luthiers, selliers, cuisiniers, pâtissiers(res) ont été recrutés pour être ensuite placés dans une voie de garage, leur rémunération rognée jusqu’au point où certains opteront pour la voie judiciaire pour recouvrer leurs droits. En vain, faut-il le souligner. Pour l’anecdote, centres et instituts n’étaient pas arrivés à constituer une seule classe dans leur établissement face au refus des élèves et apprentis de suivre les nouvelles filières proposées. Ceux qui y iront le seront contre leur volonté parce que désignés d’office. C’est dire, de manière globale et sans fard, l’état des lieux de l’artisanat et des métiers traditionnels, leur pérennisation et leur préservation. A. L. Photo : DR Le développement du tourisme, une urgence A pour des milliers d’artisans De notre correspondant à Constantine Par L Malik Boumati es artisans algériens vont bien. Ils vont bien dans le sens où ils sont encore capables de fabriquer des merveilles qui éblouiraient n’importe quel touriste. Mais l’artisanat ne va pas bien parce que les artisans ne vont pas bien sur le plan socioéconomique. Du point de vue commercial. Malgré toute la bonne volonté de Aïcha Tagabou, la ministre-déléguée chargée de l’Artisanat, et ses efforts pour la promotion de cette activité, les artisans, toutes activités confondues, ne voient toujours pas la solution venir à leurs soucis. Eux qui souffrent énormément du problème de l’écoulement difficile de leurs produits, en raison notamment de la cherté des matières premières ou de la concurrence déloyale, n’arrivent plus à vivre de leur activité. Ce qui les pousse assez souvent d’ailleurs à aller vers l’informel pour réduire les charges qui pèsent sur eux. Certains d’entre eux ont tout simplement trouvé un autre travail pour faire vivre les leurs, en gardant l’activité artisanale comme une source d’appui à leur budget familial. Les pouvoirs publics ont pris des mesures, il y a quelques années, pour amener les artisans, notamment les bijoutiers, à se remettre sur le circuit légal, mais ces derniers ont vite déchanté, après avoir obtenu leurs cartes d’artisans. La cherté de l’argent et la rareté du corail ont mis les artisans bijoutiers, notamment ceux d’At Yanni dans une extrême difficulté qui les a menés droit vers l’activité informelle. Les mesures prises en leur faveur ont certes atténué la crise mais la concurrence de ceux qui font dans la contrefaçon a vite remis les difficultés au goût du jour. Les artisans potiers trouvent toutes les difficultés à écouler leurs produits, en raison aussi de la concurrence déloyale, notamment des importateurs qui introduisent de la poterie bas de gamme et à bas prix. Il faut dire que pratiquement tous les artisans sont touchés par le problème de la commercialisation, que ce soient les bijoutiers, les potiers, les vanniers, les tisserands, les sculpteurs et autres. Et ils se rendent à l’évidence que seul le tourisme peut être salvateur pour leur activité, parce que justement seul le touriste, particulièrement étranger, saura préférer le produit du terroir à celui contrefait et produit industriellement. Et pour le tourisme, c’est, semble-t-il, demain la veille, le retard accusé dans ce secteur ayant atteint une ampleur immense. En d’autres termes, Aïcha Tagabou peut faire ce qu’elle veut dans son département de l’artisanat si son collègue et néanmoins supérieur en charge du tourisme, Amar Ghoul, ne fait pas le nécessaire pour développer un tourisme moribond. Au point où beaucoup d’Algériens dont des artisans soupçonnent les pouvoirs publics de bloquer délibérément ce secteur, susceptible d’engranger des milliards de dollars d’entrées. Sinon, comment expliquer le non lancement de dizaines de projets de zones d’extension touristiques inscrits à l’indicatif de dizaines de wilayas du pays. Il est effectivement temps de développer le tourisme dans toutes ses facettes, sites, circuits et surtout hébergement. L’Algérie a des potentialités touristiques extraordinaires, ce qui rend le développement du secteur du tourisme très facile, notamment dans le grand Sud où la nature facilite la mission à tous ceux engagés dans cette œuvre. Et entre les sites historiques et archéologiques, le tourisme culturel pourra pallier au tourisme balnéaire qui semble impossible aujourd’hui, sans les grosses dépenses nécessaires à sa réalisation et surtout sans un changement profond dans la mentalité de la société algérienne. Des villages traditionnels de la région de Kabylie aux sites témoignant de la présence sur notre sol de civilisations comme celles des Romains, des Byzantins et des Phéniciens, en passant par l’occupation française, de nombreux sites sont susceptibles d’intéresser les touristes étrangers qui ne sont pas tous attirés uniquement par le soleil et la mer. Ce sont ces touristes là qui boosteront la vente des produits artisanaux et développent réellement l’artisanat pur et traditionnel. Ce sont eux qui feront la différence entre le produit du terroir et la contrefaçon dont les auteurs n’ont qu’une seule priorité : le gain facile. C’est pour cela que sans le tourisme, l’artisanat, le vrai, risque de mourir à petit feu. M. B. Nasser Hannachi ïcha Tagabou, la ministre-déléguée chargée de l’Artisanat, ne cesse de multiplier les tournées pour promouvoir les produits du terroir. De salon en salon, d’une région à l’autre, elle sillonne le pays et essaye de persuader les artisans à ne pas lâcher prise, car, selon son département, le créneau reste une valeur sûre pour l’économie du pays. Ce qui est plus que compréhensible dans la mesure où les pouvoirs publics, face à l’effritement des rentes pétrolières, tentent d’exploiter la moindre niche susceptible de produire de la richesse. Les divers ateliers de dinanderie, poterie, sellerie, vannerie, tissage… en sont une. Mais le pari de leur exploitation optimale n’est pas encore gagné. La plupart des professionnels à Constantine ou ailleurs peinent à écouler leurs produits faute d’un espace commercial adéquat et, surtout, de chalands. Millénaire, rompue à l’exercice d’artisanat, la ville du Vieux rocher devait avoir surpassé cette problématique à laquelle les quelque 10 000 artisans activant dans les 12 municipalités sont en bute. Les changements opérés à la tête des offices en charge n’ont rien apporté de nouveau si ce n’est des salons conjoncturels voués au métier lesquels s’éteignent au dernier passage des officiels. La Chambre des arts et des métiers (CAM) de wilaya forme chaque année de jeunes qualifiés qui une fois sur terrain ils reviennent à l’évidence. Où exposer les articles confectionnés ? Et la seconde préoccupation demeure attachée à l’inexistence d’acquéreurs potentiels. Des visiteurs nationaux ou étrangers se manifestent rarement dans une cité souffrant de son incapacité à asseoir une stratégie de tourisme apte à fructifier son terroir. Le hall de la salle du Zénith qui accueille périodiquement des semaines culturelles des wilayas dans le cadre de la méga manifestation culturelle «Constantine, Capitale de la culture arabe 205» (CCCA-2015), en aura vu passer des artisans qui ont montré cette diversité d’œuvres que recèlent les régions, mais la dimension commerciale est restée vierge. Les différentes expositions se sont caractérisées par une faible affluence du public. «On n’a pas d’aires spécifiques appropriées pour exercer notre métier», déplorent des dinandiers de Constantine. A vrai dire, les expériences antérieures menées par les collectivités locales pour dégager un espace destiné à l’activité n’ont pas apporté l’effet escompté dès lors que les lieux ne répondaient pas aux critères et aspirations de la majorité des artisans. Et la énième promesse des décideurs de consacrer une superficie est dans le tuyau. Le village de l’artisanat à Zouaghi demeure une alternative pour aplanir la situation, avait estimé Mme Tagabou lors de son dernier passage à Constantine. Sur papier, le ministère étudie et tente de redresser le tourisme sous ses multiples facettes. Dans ce cadre, on accorde à l’artisanat de l’intérêt. Formations prodiguées aux jeunes, recyclages, enregistrement des artisans dans un fichier national… sont quelques-unes des initiatives visant la promotion de ce secteur. Mais, selon certains experts, ce paramètre d’espace de vente n’est pas le seul frein. Ils renvoient la faiblesse du secteur à un manque flagrant de touristes. «Sans les touristes, locaux et étrangers, l’artisanat ne parviendra pas à décoller», soutiennent-ils. «Il est nécessaire de revoir la copie de tourisme culturel via des réseaux et offices professionnels. C’est une condition préalable à l’essor et à l’équilibre de la profession», ajouterontils. Cirta dispose de tous les atouts pour attirer un nombre impressionnant de touristes, par ses vestiges et reliefs naturels, et par ce gisement de savoir-faire en matière de confection de produits artisanaux. Il reste à matérialiser ce deuxième paramètre qu’est le tourisme. Pour participer au PIB, comme le veulent les responsables, l’artisanat ne doit être valorisé occasionnellement, lors d’une journée ou d’un salon qui lui est dédié. Au contraire, on l’enfermant dans le conjoncturel et la promotion par le discours, il ne ferait que peser sur les caisses de l’Etat ! La véritable promotion de l’artisanat est un travail permanent et qui doit impliquer toutes les compétences et institutions concernées. L’artisanat se doit d’avoir un espace de vente, c’est une évidence, mais sans tourisme, culturel de préférence, les bijoux, les plateaux de cuivre, les tenues traditionnelles… continueront à embellir les vitrines, sans les quitter… jusqu’à quand !? N. H. Photo : S. Zoheir Photo : DR L’ACTIVITÉ ARTISANALE MEURT À PETIT FEU DOSSIER Jeudi 4 février 2016 15 SECTEURS CULTUREL ET TOURISTIQUE SONT INTERDÉPENDANTS Terroir, artisanat et tourisme, le triptyque gagnant Par Mohamed Rahmani e terroir a toujours été le lieu de pèlerinage privilégié pour tous ceux qui veulent retrouver leur identité, leur culture, leur origine, leurs racines, et, à partir de là, forts de ce retour aux sources, de ce ressourcement, on en sort «bien dans sa peau», ragaillardi, conforté et bien armé pour aller de l’avant face à l’adversité. Le patrimoine culturel est là, dans cet air qu’on respire, dans ces habitations modestes sur un hameau, dans cette «déchra», cette mechta, dans ce «way of life» simple et sans artifice, dans ces habits traditionnels, dans ces bijoux qu’on fabrique à l’ancienne, dans ces haïks et m’layas, dans ces burnous et ces gilets, dans ces ustensiles en terre cuite, dans ces poteries décorées, dans ces malles aux couleurs chatoyantes toutes bariolées. Et ces plats du terroir, ces plats qu’on a dégustés avec plaisir et qu’on déguste encore sans jamais s’en lasser. «Rien ne vaut un plat bien de chez nous : un bon couscous garni avec des légumes et une belle part de viande de mouton, le tout arrosé avec cette sauce que seule «el h’rayer» bien de chez nous savent faire», nous disait un ami avec lequel nous étions attablé dans un restaurant gastronomique. C’est dire cet attachement, ce cordon ombilical, que l’Algérien a avec sa culture qui, et c’est bien dommage, commence à disparaître tant cette modernité stérile et insipide est venue sur tout. Nos artisans et nos artistes essayent avec le peu de moyens dont ils disposent de «sauver les meubles» comme on dit. Chacun s’évertue à s’inspirer de ce patrimoine incommensurable pour créer, innover et inventer, tout en gardant et en conservant cette originalité, cette authenticité que tous recherchent et qu’on chérit jalousement. Les artisans qui, pour certains, ont hérité cet art de leurs parents, dinandiers qui façonnent le cuivre avec des gravures représentant des scènes du terroir, plats circulaires, ovales ou rectangulaires avec des théières et des coupes tout en cuivre étincelant, n’ont à Photo : DR L aucun moment abandonné ce métier et continuent à produire même si les ventes ont quelque peu baissé. «Nous maintenons malgré tout la tradition, nous la perpétuons parce que c’est tout ce qui nous reste de nos ancêtres. On ne gagne pas assez mais on n’abandonne pas car nous savons que l’Algérien reviendra à la tradition et que ce ne sont là que des errements passagers. Il éprouvera tôt ou tard le besoin de revenir à ses origines et nous, nous devons d’être là pour les lui rappeler, l’inviter à toucher du doigt son authenticité, son identité. Nous demandons seulement à ce qu’on soit aidés, ne serait-ce que par l’organisation périodique de foires ou d’expositions-vente exclusivement réservées à l’artisanat, cela nous permettra de vendre nos produits et ainsi relancer cette activité qui peut beaucoup apporter à l’économie locale et nationale. Ce serait mieux si des touristes étrangers affluaient, nous saurons les intéresser à nos produits, des produits authentiques réalisés par des artisans locaux avec des matériaux locaux, je suis sûr que cela leur plaira. Mais à ce jour, rares sont les touristes qui arrivent chez nous et on attend toujours cette relance du secteur touristique qui boostera certainement notre activité», nous dit le vieil Ahmed, un artisan tenant une boutique d’articles en cuivre. Un autre spécialisé dans la poterie nous dira que ses ventes augmentent sensiblement pendant le Ramadhan car les ménagères raffolent de ces produits qu’elles aiment utiliser pour leur cuisine.«Sinon, pour les autres mois, ajoute-t-il, les ventes baissent et il y a des jours où l’on ne vend absolument rien. La relance du tourisme serait une bonne chose pour nous car l’artisanat est étroitement lié à ce secteur qui est le premier pourvoyeur de clients, l’artisanat se porterait mieux et les jeunes s’y intéresseront et seront capables d’introduire des innovations qui pourront améliorer la qualité et le design, tout en conservant ces caractéristiques spécifiques qui font que l’on reconnaît tout de suite l’origine de l’article exposé ou vendu.» Le ministre du Tourisme et de l’Artisanat, Amar Ghoul, qui a pris son bâton de pèlerin faisant des tournées dans les wilayas du pays, prenant des initiatives, essaye de relancer le secteur mais ce n’est pas tant le déficit en infrastructures ou en formation des personnels qui font défaut, ce sont plutôt les touristes qui manquent cruellement. Et donc ces touristes, il faudra aller les chercher là où ils sont, c’est-à-dire de l’autre côté des mers et des océans et nous avons les atouts pour les convaincre, il faut seulement tirer nos représentations diplomatiques de leur léthargie et les instruire de cela, tout en établissant une sorte de contrat de performance pour ceux qui seront chargés d’intéresser ces touristes tout en leur donnant les moyens de séduire et de convaincre les tour-operators. La destination Algérie sera alors inscrite et fera partie de la liste des pays les plus prisés en matière de tourisme. Et là, l’artisanat volera de ses propres ailes. M. R. Une belle perspective s’ouvre pour l’artisanat ? Photo : DR Suite de la page 11 Les grandes surfaces consacrent des rayons à cet effet avec la même diversité de l’offre. Les foires, les semaines culturelles et les brocantes, organisées çà et là, notamment durant la saison estivale, rencontrent le même succès. Chaque région du pays étale fièrement ses trésors et son savoir-faire propres. Pour l’acquisition d’un bijou traditionnel, par exemple, on a le choix entre plusieurs joailleries typiques : kabyle, targuie, aurésienne, mozabite… etc. On peut en dire autant pour la poterie, la maroquinerie, la vannerie, la dinanderie, le tissage et la sculpture sur bois. L’intérêt grandissant des commerçants pour les produits de l’artisanat témoigne d’une tendance profonde du consommateur pour le produit local typique, comme il dépeint aussi une espèce d’attachement commun aux repères culturels ancestraux. Aujourd’hui, partout à travers le pays, les familles aménagent des salons traditionnels pour y recevoir leurs hôtes, y donner des fêtes ou réunir la famille lors des grandes occasions. Même en matière de construction, les gens aisées font aussi, de plus en plus, appel aux artisans pour imprimer un cachet coutumier à la maison familiale. On assiste à une heureuse résurgence de la culture et du savoir-vivre local. Le ministère délégué chargé de l’Artisanat, à travers des Chambres professionnelles réparties sur tout le territoire national, soutient et accompagne cette dynamique prometteuse. Un fonds national de soutien au tourisme et à l’artisanat a été créé dans cet objectif. Des encouragements, des aides et des subventions diverses sont prodigués aux artisans. Certains créateurs ont même réussi à exporter leurs produits typiques vers l’Europe et le Moyen-Orient. Cette incursion sur les marchés extérieurs reste, il est vrai, très timide. Au point où on est en ce moment, l’artisanat algérien doit focaliser son attention dans cette direction pour se donner une plus grande marge de développement. Il s’agit de franchir une autre étape pour trouver de nouveaux débouchés et gagner les faveurs des amateurs et des passionnés étrangers. Dans cette perspective, le secteur du tourisme a un grand rôle à jouer pour faire découvrir, promouvoir et vendre cet artisanat. La relance du secteur des voyages, notamment le tourisme culturel, est indispensable pour permettre à ce précieux secteur de l’artisanat de maintenir sa dynamique de croissance. Dans les hôtels et autres complexes touristiques une place particulière est accordée à cet aspect dans la décoration des lieux ainsi que la création d’espaces, d’exposition et de vente, réservés aux produits de l’artisanat. On doit souligner, à ce même propos, que le l’infrastructure touristique a connu, elle aussi, un grand développement au cours des dernières années. Des chaînes mondiales se lancent, désormais, sur le marché algérien. Mariott, Radisson, Accor, Best Western, Golden Tulip, entre autres groupes puissants, sont déjà présents en Algérie. Des dizaines de projets d’équipements sont en cours de réalisation à travers toutes les régions du pays. Rien que pour le Grand Alger, 140 nouveaux hôtels seront réceptionnés d’ici 2017, annoncent les responsables du secteur. De grandes cités comme Oran, Tlemcen, Constantine et Annaba affichent des ambitions similaires. Les villes moyennes (Tipasa, Béjaïa, Mostaganem, Boumerdès…) développent aussi leur potentiel. Le grand sud (Ghardaïa, Biskra, Tamanrasset, El Oued, Adrar…) n’est pas en reste et propose des services élaborés à l’attention d’une clientèle étrangère exigeante. Cette dynamique, somme toute récente, du secteur touristique et hôtelier aura certainement un impact positif sur l’artisanat et les artisans. La modernisation des infrastructures d’accueil et la mise à niveau des prestations offertes auront certainement une bonne incidence sur la fréquentation du pays par les touristes étrangers. L’implication directe de grands groupes spécialisés offre une espèce de gage dans ce sens. En somme, une belle perspective se dégage pour le secteur de l’artisanat, pourvu que l’on persévère encore dans cette voie. Par-dessus tout, c’est à l’artisan de faire montre de créativité et d’innovation, car la bonne facture de l’article est l’argument qui compte le plus dans tout cela. K. A. 16 C U L T U R E Jeudi 4 février 2016 6E ÉDITION DU RENDEZ-VOUS CINÉMATOGRAPHIQUE DE LA CAPITALE Une vingtaine de films algériens aux JCA-2016 Les lauréats seront sélectionnés par un jury présidé par le comédien et réalisateur Mustapha Djadjam et composé du cinéaste Larbi Benchiha, la critique égyptienne Ilhem Seif Edine, la comédienne marocaine Jihane Benabid, le réalisateur français Jean Asselmayer, le critique et écrivain tunisien Abdelkrim Gabous et le formateur en cinéma Didier Boujard Par Sihem Bounabi e coup d’envoi de la 6 e édition des Journées cinématographiques d’Alger (JCA) sera donné aujourd’hui, à la cinémathèque d’Alger, avec la projection, à 19h 30mn, du film d’ouverture Un métier bien de Farid Bentoumi. Les JCA sont organisées par l’association des réalisateurs indépendants «A nous les écrans», avec le soutien du ministère de la Culture, en partenariat avec le Centre algérien du développement du cinéma (Cadc) et en collaboration avec l’Office national des droits d’auteurs (Onda). Dans la présentation de l’événement, les organisateurs soulignent que le comité de sélection des JCA a reçu plus de 134 films pour cette édition, 32 productions en l’occurrence 17 documentaires et 14 court métrages ont été sélectionnés issus de dix pays : La France, la Tunisie, le Maroc, le Qatar, l’Egypte, le Liban, la Suisse, l’Italie, la Belgique et les Etats-Unis. Lors de cette sixième édition dix-huit œuvres algériennes sont à l’affiche, dont une dizaine de coproductions. Comme chaque année, la compétition sera axée sur le court métrage national et le documentaire international. Les lauréats seront sélectionnés par un jury présidé par le comédien et réalisateur Mustapha Djadjam et composé Photo : DR L du cinéaste Larbi Benchiha, la critique égyptienne Ilhem Seif Edine, la comédienne marocaine Jihane Benabid, le réalisateur français Jean Asselmayer, le critique et écrivain tunisien Abdelkrim Gabous et le formateur en cinéma Didier Boujard. Le 6 février prochain, il est prévu à 10h30, au niveau de la cinémathèque d’Alger une conférence sur la critique cinématographique avec Ahmed Bedjaoui, Mohamed Bensalah, Neamet Allah Hussein d’Egypte, et Tahar Houchi de Suisse. Cette journée sera également consacrée à la compétition nationale du court métrage algérien dès 14h avec à l’affiche Fa-Mi-Solo de Faouzi Boudjemai, Douce révolte de Fella Bouredji, Hier, je reviendrai de Badra Hafiane, Bounif de Mourad Khan, Koceila de Tahar Houchi, Chaabano de Mourad Bouamrane, La voix du silence de Slimane Boubekeur, Nsibi de Hassan Belaid, Exterminator d’Abderghani Raoui, Papillon de Kamel Iaiche et Maktoub de Lamia Brahimi. Après les projections, il est prévu à 19h, un débat sur le court métrage algérien qui sera suivi de la projection, à 20h, du long métrage Un film algérien de Rani Bitar. La journée du 7 février prochain sera consacrée à la compétition du meilleur film pour le Prix de l’Union arabe des associations de cinéma avec une douzaine d’œuvre en compétitions à l’instar de «Noun» d’Aida Shalpfer, «Warda la passion de la vie» de Mahmoud Jemni, «Le souffle» de Cynthia Kasparian, «Du l’eau et du sang» d’Abdelilah Eljaouhary et «la vie d’un jour» d’ Adel Foul et «Akher Kalam» de Mohamed Zaoui. La soirée sera marquée par la projection à 20 heures de «Ni vu ni connu» de Lyes Salem suivi d’un débat avec le réalisateur et son comédien Salim Fontaine. Lunid prochain sera une journée consacrée à une carte blanche au Fifog (Festival du film oriental de Genève) avec, à partir de 14heures, des courts métrages du Fifog. D’autres œuvres seront également à l’affiche, lors de cette journée avec «Racontard» de Yazid Arab, «Cheikh Hasnaoui» d’Abderrazak Larbi-Cherif et «Rêveries de l’acteur solitaire» de Hamid Benamra. Le palmarès de cette sixième édition sera dévoilé, lors de cette journée, à partir de 19h lors de la cérémonie de clôture des JCA-2016. Cette ultime journée sera également marquée par un hommage au cinéaste italien disparu Ettore Scola avec la projection d’un de ses chefs d’œuvre, Le Bal. Cette édition sera également marquée par un hommage à un grand nom de la critique cinématographique, Abdou B, qui avait dirigé la revue Les 2 écrans et qui fut la première revue francophone consacrée au septième art et à la télévision lancée en Afrique et dans le monde arabe. A cette occasion, les JCA ont instauré un prix de la critique cinématographique qui sera décerné chaque année à la meilleure critique sur un film durant les JCA. S. B. COLLOQUE INTERNATIONAL SUR L'ONOMASTIQUE À CONSTANTINE Pour une normalisation de la toponymie fondée sur des critères scientifique Rédaction Culturelle AU DEUXIEME jour des travaux du colloque international sur l’Onomastique dans le monde arabe et les pays du Sahel organisé par le département Colloques de la manifestation «Constantine, capitale 2015 de la culture arabe», la problématique de la toponymie au Mali a été traitée par Mahamadi Saloum Toure. Le conférencier a ainsi détaillé, mardi passé les efforts consentis dans son pays pour l’élaboration d’une toponymie fiable et harmonieuse reflétant réellement les langues et les dialectes du Mali. Leïla Belkaim, de l’université de Tiaret, a abordé, quant à elle, les noms propres dans des œuvres de Yasmina Khadra comme «Chants cannibales», «Les agneaux du seigneur», «L’écrivain» et «Ce que le jour doit à la nuit».Par ailleurs, en marge des conférences, Ouardia Yermeche, docteur en sciences du langage à l’unité de recherches sur les systèmes de dénomination en Algérie (Rasyd), a souligné à l’APS que «les sciences de l’onomastique connaissent une véritable dynamique en Algérie» Plusieurs équipes de chercheurs, chapeautées par le Centre national d’anthropologie sociale et culturelle (Crasc) et l’unité Rasyd ont été créées dans les domaines de la toponymie et de l’anthroponymie, et œuvre à présenter des études sur les systèmes de dénomination en Algérie, a-t-elle précisé. Elle a ajouté, dans ce contexte, que les différentes recherches inscrites dans la cadre de cette dynamique concernent la recherche du patrimoine onomastique algérien, des noms géographiques, des noms propres dans toutes leurs composantes et leurs pluralités, aussi bien au niveau structurel que linguis- tique. Affirmant que ces démarches visent à «valoriser un immense héritage immatériel et à souligner toutes les spécificités, ainsi qu’à relever les dysfonctionnements», l’universitaire a précisé que ces mêmes recherches mettent en avant l’algérianité de ce patrimoine. Ces recherches sont en mesure, de proposer une politique de normalisation fondée sur des critères de choix de toponymes et de règles précises d’écritures, indispensables à leur officialisation. Pour rappel, des universitaires et des experts algériens et étrangers, venus notamment d’Arabie saoudite, d’Egypte, du Mali, du Sénégal, du Niger et du Tchad présente durant trois jours sur les expériences de toponymie dans ces pays, et dresseront un état des lieux de la romanisation à travers le monde pour aborder, ensuite, la toponymie dans la littérature. R. C. Photo : DR Par 17 M O N D E Jeudi 4 février 2016 LAVROV EXCLUT TOUT ARRÊT DES FRAPPES RUSSES Guerre en Syrie, enlisement à Genève Alors que les pourparlers de paix se déroulant à Genève s’enlisent, la Russie a annoncé qu’elle ne cesserait pas son intervention militaire en Syrie avant d’y avoir «réellement vaincu les groupes terroristes». «Les frappes aériennes ne s’arrêteront pas tant que nous n’aurons pas réellement vaincu les organisations État islamique et le Front Al-Nosra», a déclaré le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov. Le secrétaire d’Etat américain, John Kerry, et le chef de la diplomatie française, Laurent Fabius, font étrangement une fixation sur l’activité aérienne de la Russie en Syrie au lieu de pousser vers le déblocage de la situation Par Moumene Belghoul lors que les pourparlers de paix se déroulant à Genève s’enlisent, la Russie a annoncé qu’elle ne cesserait pas son intervention militaire en Syrie avant d’y avoir «réellement vaincu les groupes terroristes». «Les frappes aériennes ne s’arrêteront pas tant que nous n’aurons pas réellement vaincu les organisations État islamique et le Front Al-Nosra», a déclaré le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov. L’armée russe mène depuis le 30 septembre une intense campagne de frappes aériennes suite à la demande de l’armée syrienne. «Espérer que des conditions formulées sous la forme d’ultimatums aident à régler les problèmes constituent une politique à courte vue et sans avenir», a souligné Lavrov. La coalition de l’opposition et de groupes armés, posent en effet des préalables depuis l’ouverture lundi à Genève de négociations sous l’égide de l’ONU. Le secrétaire d’Etat américain, John Kerry, et le chef de la diplomatie française, Laurent Fabius, font étrangement une fixation sur l’activité aérienne de la Russie en Syrie au lieu de pousser vers le déblocage de la situation. «Des gens capricieux sont apparus et commencent à avoir des exigences qui n’ont rien à voir avec les principes devant régir les pourparlers», a d’ailleurs souligné le chef de la diplomatie russe. Lavrov a par Photo : DR A ailleurs estimé qu’un cessez-lefeu en Syrie passait d’abord par un «arrêt de la contrebande à travers la frontière turcosyrienne», qui «ravitaille les combattants». Le chef de la diplomatie russe s’est en outre interrogé sur les «buts réels» de la coalition menée par les ÉtatsUnis en Syrie. «Nos partenaires continuent de fuir le dialogue pragmatique que nous proposons depuis le tout début. C’est suspect et suscite des questions sur les buts réels de la coalition», a-t-il déclaré. L’émissaire de l’ONU, Staffan de Mistura, tente de ranimer les discussions menacées par la posture instable de l’opposition particulièrement hétéroclite au régime syrien. Les pourparlers, laborieusement mis en place par l’émissaire de l’ONU, sous forte pression internationale, n’ont toujours pas décollé depuis six jours. Les discussions indirectes entre régime et opposition sont censées enclencher un processus politique pour mettre fin à une tragédie qui a fait plus de 260 000 morts et des millions de réfugiés en cinq ans. «L’échec est toujours possible», a déclaré De Mistura «mais s’il y a un échec cette fois-ci, il n’y aura plus d’espoir», a-t-il mis en garde. En février 2014, déjà en Suisse, une première tentative de discussions entre les deux belligérants s’était soldée par un échec. Damas a toujours considéré ne pas avoir d’interlocuteur sérieux pour entrer dans les discussions indirectes. «Nous attendons toujours de savoir avec qui nous allons négocier et sur quel ordre du jour», avait déclaré le chef de la délégation gouvernementale, l’ambassadeur syrien à l’ONU Bachar al-Jaafari. De l’autre côté, l’opposition, qui regroupe des politiques et des militaires, est dans une position très délicate, écartelée entre sa volonté de ne pas apparaître comme celle qui ferait échouer un processus de paix, et son refus d’entrer dans une négociation alors que la guerre ne connaît aucun répit. M. B./Agences SÉOUL DEMANDE À PYONGYANG D’ABANDONNER SON PROJET La Corée du Nord annonce le lancement d’une fusée Par La Rédaction Internationale QUELQUES semaines après avoir mené son quatrième essai nucléaire, la Corée du Nord a averti trois agences de l’ONU de son intention de lancer entre les 8 et 25 février une fusée transportant un satellite. La Corée du Nord assure que son programme spatial a des visées purement scientifiques, mais les Etats-Unis et leurs alliés voient ses essais de fusées comme une couverture à son programme de développement de missiles balistiques intercontinentaux (Icbm). L’utilisation de la technologie balistique constitue «une violation des résolutions de l’ONU», a rappelé le gouvernement sud-coréen, avertissant que Pyongyang aurait à «payer le prix fort» s’il menait à bien ses projets. Le Premier ministre japonais Shinzo Abe a qualifié ce projet de «sérieuse provocation». Son ministère de la Défense a ordonné la destruction d’un tel missile «s’il se confirmait qu’il tombe sur le territoire japonais». L’annonce nord-coréenne survient après des rumeurs ces derniers jours sur la préparation par Pyongyang d’un test de missile balistique. Elle constitue une surenchère de Pyongyang face aux occidentaux qui tentent de durcir les sanctions contre Pyongyang après son annonce le 6 janvier d’un quatrième test de bombe nucléaire. A la pointe des efforts diplomatiques pour alourdir les sanctions du Conseil de sécurité, les Etats-Unis ont réagi dès mardi soir. Ce serait «un argument encore plus fort en faveur d’une action du Conseil de sécurité des Nations unies (...) pour imposer de réelles conséquences (...) et de dures sanctions supplémentaires», a déclaré dans un entretien aux trois agences de presse mondiales AP, Reuters et AFP le secrétaire d’Etat adjoint pour l’Asie, Daniel Russel. L’Organisation maritime internationale (OMI) avait expliqué avoir été avertie par Pyongyang de son intention de lancer un satellite entre les 8 et 25 février. Ces dates laissent penser que la Corée du Nord souhaiterait le faire pour l’anniversaire le 16 février du dirigeant défunt Kim Jong-Il, père de Kim Jong-Un. En décembre 2012, la Corée du Nord avait placé un satellite sur orbite au moyen d’une fusée Unha-3, une opéra- tion assimilée par Washington à un tir de missile balistique. Elle affirme que ses missiles sont capables d’atteindre les Etats-Unis. Un nouveau lancement pourrait accroître la pression sur Pékin, principal allié de Pyongyang, qui semble résister aux demandes américaines d’un alourdissement de ces sanctions. L’entêtement nucléaire nordcoréen contrarie vraisemblablement la Chine. Mais l’idée que le renversement de Kim JongUn permette l’avènement, à sa frontière, d’une Corée réunifiée alignée sur les Etats-Unis lui est plus intolérable encore. Le secrétaire d’Etat John Kerry à Pékin la semaine dernière n’est parvenu qu’à s’entendre à minima avec les autorités chinoises pour «accélérer l’effort» dans la quête d’une nouvelle résolution. R. I. Egypte : annulation de la peine de mort pour 149 islamistes présumés Par Agences LA COUR de cassation en Egypte a annulé, hier, la peine de mort pour 149 personnes accusées du meurtre de 13 policiers en 2013, le jour même où les forces de l’ordre tuaient des centaines de manifestants réclamant le retour de Mohamed Morsi destitué par l’armée. La haute juridiction a ordonné que les accusés soient rejugés par un autre tribunal que celui qui les avait condamnés en première instance il y a un an, mais il n’est pas possible de connaître les motivations de cet arrêt de la Cour de cassation tant qu’il n’est pas rendu public, ont indiqué des responsables de la Justice. Depuis que l’armée a destitué le 3 juillet 2013 le premier président élu démocratiquement en Egypte, des tribunaux ont condamné à mort en première instance des centaines de Frères musulmans dont Morsi en personne, au cours de procès de masse expéditifs vivement critiqués par l’ONU qui les a qualifiés de «sans précédent dans l’Histoire récente» du monde. Le 3 juillet 2013, le chef de l’armée d’alors, le général Abdel Fattah al-Sissi -qui sera élu président en 2014 en l’absence de toute opposition-, destituait et faisait arrêter le président Mohamed Morsi, membre des Frères musulmans. Cette confrérie avait remporté toutes les élections depuis la chute de Hosni Moubarak, début 2011, à l’issue d’une révolte populaire dans la lignée des printemps arabes. Dans les mois qui avaient suivi, policiers et soldats avaient tué des centaines de manifestants proMorsi et emprisonné des milliers de sympathisants, dont la quasi-totalité des cadres des Frères musulmans. Le 14 août 2013, quelque 700 manifestants pro-Morsi avaient été tués en quelques heures au centre du Caire, un «possible crime contre l’Humanité», selon l’organisation de défense des droits de l’Homme Human Rights Watch. Le soir même, 13 policiers étaient massacrés par une foule en colère dans l’attaque d’un commissariat d’un quartier du Caire, Kerdassa. Le 3 février 2015, un tribunal condamnait à mort 149 personnes pour ces meurtres, un procès de masse expédié en quelques minutes, comme plusieurs autres au cours desquels des centaines de partisans présumés des Frères musulmans ont été condamnés à la peine capitale, dont Morsi et la plupart des caciques de la confrérie. Depuis, la Cour de cassation a annulé des centaines de peines capitales et ordonné de rejuger les accusés de ces procès de masse qui avaient déclenché de vives critiques parmi les ONG internationales. Depuis la destitution de Morsi, le pouvoir dirigé par Sissi a violemment réprimé toute opposition. Aujourd’hui, le président Sissi est accusé par les organisations internationales de défense des droits de l’Homme d’avoir éliminé toute voix dissidente et d’avoir instauré un pouvoir encore plus répressif que celui de Moubarak. Agences 18 S P O R T S Jeudi 4 février 2016 CHAMPIONNAT ARABE 2016 DE CROSS-COUNTRY FIFA Peu de réponses aux vrais enjeux mais une élection «très ouverte» L’Algérie avec 24 athlètes à Hammamet (Tunisie) A moins d’un mois de la désignation du successeur de Joseph Blatter, les cinq candidats à la présidence de la Fifa, de peur de s’aliéner certains électeurs, ne répondent pas aux véritables enjeux, selon des experts qui jugent l’élection très ouverte, pour la première fois depuis longtemps Par Eric Bernaudeau e 26 février, qui succédera à Sepp Blatter, président démissionnaire et suspendu ? Deux favoris se détachent : l’Italo-Suisse Gianni Infantino, secrétaire général de la puissante UEFA, et le Cheikh bahreïni Salman, patron de la Confédération asiatique, qui vient de signer un accord de coopération avec la Confédération africaine (CAF). Trois outsiders ont plus de mal à exister, le Prince jordanien Ali, candidat malheureux en mai face à Blatter, le Français Jérôme Champagne, ancien secrétaire général adjoint de la Fifa, et l’homme d’affaires sud-africain Tokyo Sexwale. L Si la plupart des postulants ont présenté des programmes détaillés, Infantino ayant même dévoilé lundi à Wembley le plan des 90 premiers jours de sa présidence, «les candidats ne peuvent aller trop loin de peur d’aliéner certains grands électeurs, comme pour les candidats à la présidence française ou américaine», analyse Jean-Loup Chappelet, professeur de management public à l’Université de Lausanne et spécialiste des organisations sportives. «Il est bien de faire connaître son programme mais il s’agit aussi d’élire une personnalité capable de mettre en œuvre des réformes rapidement et qui est crédible», juge encore M. Chappelet, pour qui «un bon dossier est nécessaire, mais pas suffisant, comme pour une ville candidate aux Jeux olympiques». L’Anglais Patrick Nally, l’un des pionniers du marketing sportif, est plus radical : «Malheureusement aucun des candidats ne s’attaque aux vrais problèmes (de la Fifa) et ne répond aux vraies questions. (...) C’est une campagne ennuyeuse et très décevante, sans aucun leader charismatique», juge-t-il encore, estimant que les candidats «livrent ce que les fédérations membres veulent entendre et évitent à tout prix la controverse». Parmi les propositions, des réformes de la gouvernance, largement inspirées des recommandations de la commission des réformes de la Fifa, la poursuite ou l’accroissement des aides au développement du foot et «un engagement à plus de transparence, ce qui ne peut être qu’une bonne chose», souligne le juriste britannique Sean Cottrell. Autre mesure phare, défendue par Infantino mais repoussée notamment par Champagne, le passage à un Mondial à 40 équipes, contre 32 aujourd’hui. «L’augmentation du nombre d’équipes est une vieille revendication des fédérations, rappelle Photo : DR «Aucun candidat ne s’attaque aux vrais problèmes» M. Chappelet. Qui risque de réduire le nombre de candidatures dans la mesure où il faut plus de stades, à moins de l’organiser sur plusieurs pays comme l’Euro-2020. Mais il faut d’autres réformes, que l’on peut qualifier de gouvernance ou pas». Une élection «très ouverte» Pour M. Nally, la répartition des voix et le poids élevé des confédérations asiatique et africaine ont «un impact sur l’approche des candidats, la plupart continuant à faire des promesses de riches plutôt que de s’attaquer aux vrais et inquiétants défis aux- quels la Fifa doit faire face pour survivre». A l’origine du premier grand contrat de parrainage entre Coca Cola et la Fifa en 1974, M. Nally estime encore que «les réformes devront venir des partenaires extérieurs». «Il y a une grosse différence entre identifier un problème et proposer une solution», renchérit M. Cottrell. Mais avant même de se pencher sur l’après-élection, les experts plaident aussi pour une campagne plus équitable, avec un meilleur contrôle des dépenses, voire un retrait temporaire de leur mandat pour les candidats en poste, ce qui s’appliquerait à Infantino et Salman. «Ce serait une bonne réforme à édicter par la commission d’éthique, estime M. Chappelet, qui souligne cependant que «même en Suisse le financement des partis et des élections n’est pas transparent». «La transparence devrait être la priorité dans une telle élection», insiste M. Cottrell. Pour autant, en l’absence forcée de Blatter, réélu quatre fois depuis 1998, M. Chappelet juge cette élection «très ouverte, pour la première fois depuis longtemps». «Si le cheikh Salman arrive à convaincre Infantino de collaborer sur un ticket commun, c’est dans la poche pour eux, pronostique Patrick Nally. Si Infantino veut y aller seul, cela se réduira à un duel face à Salman.» AFP VINGT-QUATRE athlètes (messieurs, dames) représenteront l’Algérie au championnat arabe 2016 de cross-country (juniors, seniors), prévu le 14 février sur le parcours de golf de Hammamet Yasmine (Tunisie), a appris l’APS hier auprès la Fédération algérienne d’athlétisme (FAA). Chez les seniors (messieurs), l’Algérie a engagé : Mounir Miout, Khoudir Aggoun, Nadir Gouasmia, Issam Zeghdane, Miloud Madoui et Mohamed Zorkane, tandis que Nawel Yahi, Nabila Sifi, Rihane Sennani, Kenza Dahmani, Hedda Souadia et Rima Chenah qui représenteront chez les dames. En juniors, la FAA a engagé chez les garçons Souhil Hanssour, Salah Kremia, Si-Youcef Hassani, Abdelatif Taoui, Mohamed Bouaziza et Toufik Bouziane, ainsi qu’Abir Refas, Katia Belabbes, Yasmina Houssaini, Amira Bordji, Wiam Kharoubi et Souhila Zentar. «Kharoubi et Zentar sont encore cadettes, mais pour les encourager après les bons résultats qu’elles ont réussi jusqu’ici, la Fédération a décidé de les engager avec les juniors, pour participer à ce championnat arabe», a précisé la cellule de communication de l’instance. «La liste des 24 représentants algériens en Tunisie a été arrêtée après et suivant les résultats du dernier challenge de cross country, disputé il y a une semaine à Sétif», a-t-on encore précisé de même source. Les clubs étaient avertis «un mois à l’avance» que le challenge de Sétif allait être «qualificatif aux championnat arabe de Tunis». Les athlètes de la sélection algérienne effectueront un regroupement de 3 à 4 jours avant de se rendre en Tunisie. Au total, près de 400 athlètes, de 18 pays arabes, devraient prendre part à cette compétition, comprenant quatre courses, à savoir : le cross masculin (12 km), le cross féminin (8 km), le cross pour jeunes garçons (8 km) et le cross pour jeunes filles (6 km). APS EQUIPE NATIONALE DE FOOTBALL Feghouli appelle Benzia et Ounas à opter pour les Verts LE MILIEU International algérien du FC Valence (Liga espagnole de football) Sofiane Feghouli a appelé les deux joueurs franco-algériens Yacine Benzia et Adam Ounas, toujours indécis sur leur avenir sportif, à opter au profit de l’équipe nationale algerienne. «Si j’ai un conseil à donner à ces nouveaux jeunes c’est de ne pas hésiter d’opter pour le pays de leurs parents, c’est un principe à ne pas discuter. Il ne faut pas oublier l’histoire entre la France et l’Algérie, où il y a eu des choses très graves qui se sont produites par le passé. Juste pour ça, je leur demande de jouer pour l’Algérie», a indiqué Feghouli au site spécialisé La Gazette du Fennec. Lors d’un point de presse tenu le 9 janvier dernier, le président de la Fédération algérienne de football (FAF) Mohamed Raouraoua a annoncé la prochaine arrivée chez les Verts de Yacine Benzia (Lille/France) d’Adam Ounas (Bordeaux/France) et celle également de Sofiane Hanni (FC Malines/Belgique). Si la venue de Hanni ne pose pas de problème, celle de Benzia et Ounas a alimenté la presse française qui s’est tournée vers l’avenir sportive de ces deux joueurs. «Je me donne le temps de la réflexion», avait expliqué récemment Benzia au quotidien L’Equipe, ajoutant qu’il se consacre d’«abord» à son club. Pour sa part, l’attaquant bordelais a précisé qu’il préférait donner la priorité à la sélection française des moins de 20 ans, d’après le quotidien sportif dans son édition du 11 janvier. APS Premier league anglaise/Watford : Belkalem non retenu dans l’effectif de la phase retour LE DÉFENSEUR international algérien Essaid Belkalem ne figure pas dans l’effectif de Watford (Premier league anglaise de football) en vue de la seconde partie de la saison, selon la liste des joueurs publiée sur le site officiel du club. Belkalem ne fait pas partie des 23 éléments retenus par l’entraîneur espagnol Quique Sanchez Flores, ni des autres joueurs de complément, éligibles pour joueur avec l’équipe des U21 (réserve), précise la même source. L’Algérien n’a pris part à aucun match lors de la phase aller ce qui confirme qu’il n’entre pas dans les plans de son coach. Il ne reste désormais plus que peu de perspectives à Belkalem pour relancer sa carrière d’autant que le mercato d’hiver a pris fin dans la plupart des championnats européens. Certains pays de l’Est peuvent toujours transférer. Belkalem (27 ans) avait réintégré les rangs de Watford l’été dernier après la fin de son prêt au club turc de Trabzonspor. L’ancien joueur de la JS Kabylie (Ligue 1/Algérie) sans temps de jeu en club, n’est plus convoqué en équipe nationale depuis presque une année. Sa situation actuelle pourrait ainsi prolonger son absence des Verts. APS S P O R T S Jeudi 4 février 2016 19 19E JOURNÉE DE CHAMPIONNAT DE FOOTBALL LIGUE 1 MOBILIS Le Mouloudia d’Oran en difficulté Autre classico de la journée de vendredi, celui mettant aux prises Kabyles et Belouizdadis : des Canaris qui n’arrêtent pas de douter, et des Belouizdadis qui ont le vent en poupe même, s’il leur arrive de toussoter de temps à autre Par A. Lemili es week-ends sportifs s’enchaînent et se ressemblent régulièrement derbys et/ou classico. Demain, il sera question de deux du genre classico avec notamment un MCA-USMB qui se jouera malheureusement à huis clos en raison de la suspension de la formation mouloudéenne pour deux rencontres consécutives et deux autres demeurant pendantes au cas où… Ces derniers temps, la guigne semble accompagner les protégés de Meziane Ighil qui accumulent des échecs en plus d’avoir perdu un élément majeur à hauteur du compartiment offensif sans pour autant toutefois que sa situation n’en souffre trop au classement général où ils continuent d’occuper la quatrième place. En ce qui concerne leur adversaire, les choses ne sont pas au mieux dans la mesure où les représentants de la ville des Roses occupent la peu reluisante place du potentiellement relégable même s’ils restent à bonne distance des clubs parmi les plus menacés comme ils peuvent également se mettre plus qu’à l’abri s’ils arrivent à enchaîner les bons résultats et un bon résultat face au Mouloudia ne pourrait qu’être porteur pour la suite. Que peut-il se passer quand deux équipes arborant les mêmes couleurs (vert et noir) ont à s’affronter ? Logiquement, chacune cherchera surtout à gagner, ce qui a peu de chances de s’avérer facile pour les poulains d’Amrani qui se déplacent à Constantine pour donner la réplique aux clubistes du CS Constantine. Des Constantinois Photo : DR L revigorés pour avoir battu l’ogre sétifien la semaine écoulée sauf qu’il s’est agi d’une victoire qui n’a rien changé à leur situation d’où l’obligation de mettre à profit l’opportunité qui leur est offerte de recevoir deux fois consécutivement et de démentir l’idée consacrée selon laquelle un club qui reçoit à deux reprises réalise à chaque fois deux résultats contradictoires. Bien entendu, en face les Béjaouis ne vont pas se contenter de spéculations hasardeuses pour faire le choix d’attaquer pour être sûrs de mieux défendre. Soulignons quand même que les déplacements à Constantine ne l’ont que rarement profité. Et donc une autre vérité qu’ils devront démentir. La formation drivée par Fouad Bouali risque d’être encore une fois à la peine ce vendredi sachant qu’elle ne reçoit pas une équipe de cul-de-jatte, et qu’il s’agit des enfants de Soustara qui ont réappris à gagner. Pourtant, pour les Oranais, il ne devrait être en aucun cas question de ne pas prendre les trois points de la rencontre sinon le risque de se retrouver parmi les clubs menacés de relégation se multiplie alors que paradoxalement une victoire les propulserait dans le premier tiers du classement général. S’il n’a pas gagné beaucoup de matches (5), le Mouloudia d’Oran en a perdu néanmoins plus (6) et a été contraint au partage des points 7 fois notamment sur son terrain. Les deux derniers nuls à Bouakel ayant été successifs (ESS et CSC). Autre classico de la journée, celui mettant aux prises Kabyles et Belouizdadis. Des Canaris qui n’arrêtent pas de douter et des Belouizdadis qui ont le vent en poupe même s’il leur arrive de toussoter de temps à autre comme cela a été le cas lors de leur face-à-face avec le Nasria, la semaine écoulée. Rial et les siens doivent pourtant assurer ce week-end pour deux raisons : pour atténuer la tension entretenue par ce qui est qualifiée d’opposition à Moh Hannachi et qui porte beaucoup plus préjudice au moral des troupes qu’au concerné, ensuite parce qu’un mauvais résultat n’arrangerait rien pour en plus précipiter le club un peu plus dans les profondeurs du classement général. Comme parfois les difficultés voyagent en escadrille, les Canaris seront privés d’un joueur en l’occurrence, Bithetque mais également de leur driver, celui-ci ayant été pénalisé sans doute à la suite des propos qu’il a tenus sur l’arbitrage à la fin de la rencontre ayant opposé son équipe à l’USM Alger et perdu par deux buts à zéro. Néanmoins, il y a lieu de concéder que s’agissant de l’arbitrage, l’entraîneur avait dit la vérité et rien que la vérité, son équipe ayant été victime d’erreur de jugement du juge central. Enfin, l’Entente de Sétif qui fait une saison très moyenne pourrait entamer sa rencontre de demain toute en confiance sauf qu’il ne faudrait pas également vendre la peau de l’ours avant d’avoir eu raison de lui. En effet, la rencontre qui l’opposera au RC Relizane est le prototype même du match piège où les Ententistes ont pour habitude de s’emmêler les pinceaux et passer totalement à côté des attentes du public, un public par ailleurs moins empreint de ferveur pour son équipe et plus que les saisons précédentes plutôt agressives dés lors où les coéquipiers de Khedairia donnent l’impression de peiner. Pour les Relizanais, il n’y a d’autre issue que d’essayer de contenir leur adversaire en tentant de lui imposer au minimum le partage des points. Ce qui est plus facile à dire qu’à faire. En fait, la solution est entre les seules mainsæ de leur coach et du choix de sa tactique. Mais autant dire que le choix de défendre à outrance ne serait que préjudiciable aux Relizanais. A. L. Programme de la 19e journée du championnat prévue vendredi et samedi : Vendredi 5 février : Alger (Omar-Hamadi) : MC Alger - USM Blida (16h00) huis clos Constantine : CS Constantine - MO Béjaia (16h00) Oran (Ahmed-Zabana): MC Oran - USM Alger (16h00) Tizi-Ouzou : JS Kabylie - CR Belouizdad (15h00) Sétif : ES Sétif - RC Relizane (16h00) huis clos Samedi 6 février : Tadjenanet : DRB Tadjenanet - ASM Oran (15h00) Larbaâ : RC Arbaâ - JS Saoura (15h00) Alger (5-Juillet) : NA Hussein Dey - USM Harrach(16h00) FOOT/ LIGUE 2 MOBILIS (19E JOURNÉE) Vers un week-end tranquille pour l’O Médéa LES RENCONTRES Paradou AC-CA Batna et MC El Eulma-ASO Chlef seront à l’affiche de la 19e journée de la Ligue 2 Mobilis de football, prévue vendredi, au moment où le leader, l’Olympique Médéa, partira avec les faveurs des pronostics en accueillant l’actuel 9e du classement, le MC Saïda. Avantagée par le terrain et le soutien du public, l’OM, qui reste sur une importante victoire (1-0) chez le 8e, le CA Bordj Bou Arréridj, abordera cette 19 e journée dans la peau du Programme de la 19e journée du championnat, prévue vendredi à 15h : A Oran : OM Arzew - CA Bordj Bou Arréridj A Médéa : Olympique Médéa - MC Saïda A Skikda : JSM Skikda - US Chaouia A Aïn Fekroun : CRB Aïn Fekroun - USM Bel-Abbès A Alger (Dar El Beïda) : Paradou AC - CA Batna A Boussaâda : Amel Boussaâda - JSM Béjaïa A El Eulma : MC El Eulma - ASO Chlef A Hadjout : USMM Hadjout - AS Khroub favori pour conserver son leadership, alors que la majorité des autres rencontres seront ouvertes sur différentes probabilités. Le niveau des autres antagonistes est, en effet, assez proche, comme en témoigne leur classement très serré, particulièrement entre le MCEE et l’ASO, respectivement 7e et 6e, rendant le pronostic des plus difficiles. L’ASO fera cependant le déplacement à El-Eulma sans entraîneur en chef, après le départ du Français Jean-Guy Wallemme suite à la défaite à domicile le week-end dernier face à l’Amel Boussaâda (1-0). Le chaud duel entre le P A C ( 4 e) e t l e C A B ( 2 e) s’annonce tout aussi indécis, car mettant aux prises deux des candidats à l’accession, soucieux de poursuive leur moisson de points, pour rester au contact du leader. Bien malin aussi celui qui pourra avancer le résultat des confrontations CRB Aïn Fekroun-USM Bel-Abbès et OM Arzew-CA Bordj Bou Aarréridj, soit entre clubs relégables qui accueillent des candidats à l’accession, car même si les objectifs sont diamétralement opposés, l’enjeu reste important pour les uns comme pour les autres clubs. La lutte s’annonce tout aussi acharnée dans le bas du tableau, Ooredoo encourage les escrimeuses algériennes notamment entre la lanterne rouge, l’USMM Hadjout, qui accueille l’AS Khroub (11e). Un match à «six points» dans lequel le faux pas sera interdit pour les deux équipes. Sans victoire depuis trois journées, la JSM Béjaïa (5e) dont les dirigeants viennent de renouveler leur confiance à l’entraîneur Saïd Hammouche, sera en péril à Boussaâda, au moment où la JSM Skikda accueille l’US Chaouia qui partage avec elle et l’ASK la 11 e place. Tous les matches débuteront à 15h, en présence du public, suivant la programmation de la Ligue de football professionnel. APS Particulièrement attaché à son engagement pour le sport national, Ooredoo, sponsor officiel de la Fédération algérienne d’escrime (FAE) et de l’Equipe nationale d’escrime, encourage les escrimeuses algériennes qui prennent part à la 29e édition de la Coupe du monde de fleuret féminin (senior) prévue du 5 au 7 février à Alger. Cette 29e édition de la Coupe du monde de fleuret féminin senior, regroupe 128 escrimeuses représentant 35 nations venues des quatre coins du monde qui sont mises en compétition en individuel et par équipe dans l’espoir de décrocher une qualification aux Jeux olympiques 2016, de Rio de Janeiro (Brésil). Pour rappel, Ooredoo a signé, en août 2014, un contrat de sponsoring avec la FAE en vertu duquel il jouit du statut de sponsor officiel et principal de l’équipe nationale et de l’instance sportive, s’engage à leur apporter son soutien et à les accompagner dans les grandes compétitions nationales, régionales et internationales. La promotion du sport occupe une place de choix pour Ooredoo qui poursuit son accompagnement des sportifs algériens et adresse ses encouragements à l’équipe algérienne féminine dans cette compétition mondiale. M A G A Z I N E Jeudi 4 février 2016 21 LE VIRUS ZIKA S’ÉTEND EN AMÉRIQUE LATINE ET AU-DELÀ Probable cas de transmission par voie sexuelle au Texas Par Jean-Louis Santini de l’AFP es autorités sanitaires américaines (CDC) ont confirmé mardi un cas aux Etats-Unis de transmission du virus Zika par voie sexuelle, intensifiant les craintes d’une propagation rapide de la maladie soupçonnée de provoquer des malformations cérébrales chez les foetus. Les ministres de la Santé du Mercosur, le marché commun du continent sud-américain, le plus touché, devait se réunir hier en Uruguay pour évoquer l’épidémie dans la région. L’objectif de la rencontre est d’«évaluer la situation épidémiologique, en relation avec les maladies transmises par le (moustique) Aedes Aegypti», vecteur du Zika, a indiqué mardi le ministère uruguayen de la Santé. La Croix-Rouge a de son côté lancé un appel urgent aux dons pour lutter contre l’épidémie potentiellement dangereuse pour les femmes enceintes et en pleine expansion en Amérique latine, avec des cas également signalés en Afrique et en Asie. «La seule manière de stopper le virus Zika est de contrôler les moustiques vecteurs (de la maladie) ou d’interrompre totalement leur contact avec les humains, en accompagnant cela de mesures pour réduire la pauvreté», a plaidé dans un communiqué Walter Cotte, directeur pour les Amériques de la Fédération internationale des sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (IFRC). Alors que l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a qualifié lundi d’«urgence de Photo : DR L santé publique de portée mondiale» cette épidémie, l’Amérique latine n’est plus la seule touchée par des cas domestiques. Un homme a contracté le virus Zika en Thaïlande, ont annoncé mardi les autorités sanitaires du royaume. Dimanche, un institut de recherche indonésien avait déjà annoncé un cas positif sur l’île de Sumatra. D’autres patients, contaminés localement, ont été signalés au large du continent africain, au Cap-Vert. En Europe et en Amérique du Nord, des dizaines de cas ont été rapportés chez des personnes revenant de voyages dans les pays touchés, mais avec les températures froides qui empêchent la survie des moustiques, ils suscitent moins d’inquiétude. Le Dr Tom Frieden, directeur des Centres fédéraux américains de contrôle et de prévention des maladies (CDC) a confirmé plus tard mardi dans un courriel une contamination par voie sexuelle au Texas, annoncée plutôt par les autorités de santé publique du comté de Dallas. «Un voyageur qui s’était rendu au Venezuela est rentré aux Etats-Unis et a développé des symptômes d’infection par le virus du Zika tout comme la personne avec laquelle il a eu des relations sexuelles et qui n’a pas elle quitté le territoire américain», écrit-il. Ce «premier cas d’infection domestique a été confirmé par des tests de laboratoire», précise le D r Frieden sur Twitter. Les CDC avaient indiqué la semaine dernière qu’on leur avait déjà signalé un cas de transmission sexuelle du virus Zika aux Etats-Unis. Il s’agit d’un biologiste américain qui avait été infecté au Sénégal en 2008 lors d’une mission et avait de toute évidence transmis le virus par voie sexuelle à son épouse. Les CDC ont également mentionné le cas du collègue de ce scientifique dont le sperme contenait des virus vivant du Zika plusieurs semaines après avoir guéri, dont le sang n’avait plus aucune trace de ce pathogène. La Dr Anne Schuchat, directrice adjointe des CDC avait alors insisté sur le fait que «le virus Zika se transmet essentiellement par la piqûre d’un moustique infecté». Pour l’OMS, un lien entre ce virus et une explosion en Amérique du Sud du nombre de cas de microcéphalie, malformation congénitale dont souffrent les enfants nés avec un cerveau anormalement petit, est «fortement suspecté, bien que non prouvé scientifiquement». Le Zika est également soupçonné d’être lié au syndrome neurologique de Guillain-Barré (SGB), pouvant entraîner jusqu’à une paralysie irréversible. Le Brésil, pays le plus touché avec près de 1,5 million de cas, selon l’OMS, a formellement déconseillé lundi aux femmes enceintes de venir dans le pays où sont prévus les Jeux olympiques en août et où 404 cas de microcéphalie ont été confirmés et 3 670 cas suspects sont en cours d’examen. Le comité organisateur des JO de Rio s’est dit mardi «inquiet» face au virus, mais confiant dans une chute du nombre de cas pour le début des compétitions en août, en plein hiver austral. «Nous avons travaillé avec les autorités locales pour augmenter les inspections» des potentiels foyers de moustiques, a affirmé Mario Andrada, porte-parole de Rio-2016. La présidente brésilienne Dilma Rousseff a d’ailleurs fait de la lutte contre le Zika une des priorités du pays pour 2016, mardi dans son message de début d’année au Congrès. En réaction, le laboratoire Sanofi Pasteur, a annoncé mardi se lancer dans la recherche d’un vaccin, voulant s’appuyer «sur les succès obtenus dans le développement de vaccins contre des virus similaires», comme celui contre la dengue. AFP TOUCHÉE À SON TOUR PAR L'ÉPIDÉMIE L’Asie est vulnérable au virus Zika, préviennent les spécialistes Par Peter Hutchison de l’AFP AVEC ses bidonvilles densément peuplés et ses moustiques à foison, l’Asie est particulièrement vulnérable au virus Zika, une maladie potentiellement dangereuse pour les femmes enceintes qui représente un grand défi pour la région, estiment les experts. La Thaïlande a confirmé mardi son premier cas de Zika, soupçonné de provoquer des malformations cérébrales chez le foetus. Dimanche, un institut de recherche indonésien avait déjà annoncé un cas positif. En Inde, les autorités sanitaires craignent d’être les prochaines sur la liste, relevant que le moustique Aedes Aegypti vecteur de ce virus comme de la dengue prospère dans ses villes surpeuplées, où le réseau sanitaire laisse souvent à désirer. «En Inde en particulier, le risque est grand de voir le virus Zika se propager rapidement, compte tenu de la présence des Aedes et d’un environnement favorable», explique Om Shrivastav, spécialiste des maladies infectieuses. «Cela va sans aucun doute représenter un gros défi pour l’Asie d’être en mesure de contrôler la propagation (...) compte tenu des niveaux démographiques», ajoute ce spécialiste basé à Bombay, où se trouve le plus grand bidonville d’Asie, Dharavi. Plus de la moitié des 20 millions d’habitants de Bombay vivent entassés dans des bidonvilles. Pendant la mousson d’été, des pluies abondantes déferlent sur Bombay pendant quatre mois, provoquant un énorme pic de maladies tropicales. Le labyrinthe des allées des bidonvilles, noyées sous l’eau, se transforment en paradis pour la reproduction des moustiques. Il ne faut pas s’affoler, mais la récente augmentation mondiale des cas de dengue invite à la vigilance, souligne Soumya Swaminathan, directeur général du Conseil indien de la recherche médicale. «Il y a un potentiel pour la propagation du virus Zika», a-t-elle dit à la télévision indienne NDTV. «Nous devons être prêts (...) même s’il n’y a pas lieu de paniquer». Le virus Zika, qui tire son nom d’une forêt en Ouganda où il a été repéré pour la première fois en 1947, se manifeste par des symptômes de type grippal mais est souvent asymptomatique. Les scientifiques estiment qu’il y a un lien «hautement probable» entre ce virus et les microcéphalies (cerveau anormalement petits) constatées en Amérique latine et dans les Caraïbes chez des bébés. Le Brésil est le pays le plus touché avec près de 1,5 million de cas, selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Celle-ci a décrété l’état «d’urgence de santé publique de portée internationale» et créé une «unité de réponse globale» pour lutter contre le virus. Anthony Costello, pédiatre et expert de l’organisation, a souligné qu’il n’y avait aucune raison de penser que la crise allait rester cantonnée à l’Amérique du Sud, où 25 pays ont jusqu’à présent été touchés par le virus. «Nous savons que les moustiques porteurs du virus Zika (...) sont présents dans la majeure partie de l’Afrique, dans des pays d’Europe du Sud et dans beaucoup de régions d’Asie, en particulier en Asie», a-t-il dit. Eloi Yao, porte-parole de l’OMS à Manille, estime lui aussi «vraisemblable» le risque de propagation en Asie. Mais «nous ne voulons pas aggraver les niveaux d’angoisse», a-t-il dit à l’AFP, estimant que le risque immédiat est «faible», les gouvernements asiatiques ne sont pas étrangers aux épidémies virales. En 2003, l’épidémie de Sras (Syndrome respiratoire aigu sévère) avait fait des centaines de morts, principalement en Chine et dans l’ancienne colonie britannique de Hong Kong. Le virologue Makik Peiris, qui est basé à Hong Kong, pense qu’il y «a un danger» de confusion entre Zika, la dengue et d’autres maladies propagées par le moustique. «Le virus pourrait arriver et passer inaperçu jusqu’à ce s’il se soit étendu à un rythme alarmant», dit-il à l’AFP. En 2015, la Corée du Sud avait connu une épidémie meurtrière du coronavirus Mers, qui avait fait 36 morts en quelques semaines. Le Zika s’est déjà manifesté dans la région, au Cambodge en 2010 et aux Philippines en 2012, d’après l’OMS, les autorités thaïlandaises ont dit elles qu’elles avaient recensé un premier cas en 2012, et se sont voulues rassurantes. «Depuis lors, nous n’avons pas en moyenne plus de cinq cas par an», a déclaré Amnuay Gajeena, du ministère thaïlandais de la Santé. Mais M. Shrivastar a mis en garde contre la tentation de prendre les choses à la légère : «Nous devons être très prudents et devons prendre des mesures de prévention». AFP www.latribunedz.com Jeudi 4 février 2016 GAÏD SALAH ÉVOQUANT L’ACTION DE DÉFENSE DE L’ANP : MÉTÉO «Une opération de grande envergure pour sécuriser toutes nos frontières» Centre Max. 16° Peu Min 02° Nuageux Ouest Max. 19 Peu Min 06°Nuageux Est Max. 09° Peu Min 00° Nuageux Sud Max. 23° Plutôt Min 06° ensoleillé Source http://fr.weather.yahoo.com Horaires des prières Fadjr...........06.12 Echourouk ...08.06 Dohr...........13.02 Assar ..........15.54 Maghreb ....18.21 Icha ............19.42 Photo : DR Un terroriste se rend à Bordj Badji Mokhtar Par Reda Cadi e vice-ministre de la Défense nationale et chef d’état-major de l’Armée nationale populaire (ANP), le général de corps d’armée Ahmed Gaïd Salah, a souligné, hier à Constantine, les mesures préventives prises par le commandement de l’ANP afin de «sécuriser toutes les frontières», a rapporté, hier, un communiqué du ministère de la Défense nationale. «Nous avons entrepris, depuis des années, une opération de grande envergure pour pouvoir sécuriser toutes nos frontières, notamment celles du Sud et du Sud-est et nos eaux territoriales en engageant des potentiels adéquats capables de faire face à toute éventuelle menace», dira-t-il dans une allocution à l’adresse des cadres de la 5 e Région militaire (RM) à Constantine, où il effectuait une visite d’inspection. Cette visite dans la 5e RM, entamée hier, est inscrite au programme des tournées d’inspection du vice-ministre de la Défense nationale sur le terrain au niveau des régions militaires en vue de superviser de près les projets inscrits dans le plan de développement des forces armées et de s’enquérir de l’exécution du programme de L préparation au combat militaire, précise le communiqué. Au cours de la journée d’hier, accompagné du général-major Ammar Athamnia, Commandant de la 5 e RM, M. Gaïd Salah a rencontré les cadres de la Région et les représentants des différents services de sécurité, ajoute la même source. Dans une allocution d’orientation, suivie par visioconférence par l’ensemble des éléments des unités de la Région, le chef d’état-major de l’ANP a tenu à rappeler «l’importance de cette rencontre qui s’inscrit dans le contexte de l’intérêt suprême qu’accorde le Haut Commandement à la préparation au combat des forces armées, et aux efforts résolus et continuels pour un accomplissement irréprochable des missions, visant à préserver la sécurité de l’Algérie, sa stabilité, son indépendance, sa souveraineté et son unité territoriale et populaire». Ces visites de travail et d’inspection sur le terrain «que je tiens à mener périodiquement et continuellement à toutes les unités et établissements militaires, déployés à travers les régions militaires s’inscrivent dans le cadre du contact direct avec nos personnels militaires, mobilisés dans tous les recoins, défendant la sécurité de l’Algérie, ses frontières et la souveraineté de son territoire national», ajoutera le viceministre. Elles ont également pour objectif de «s’enquérir de près des conditions de travail et de vie de nos personnels, auxquelles nous portons un grand intérêt et veillons continuellement […] à renforcer et à améliorer, afin de garantir les meilleures conditions de travail aux éléments de l’ANP […] ainsi qu’aux différents corps de sécurité, qui sont appelés à maintenir la vigilance à son plus haut niveau, en toutes circonstances», a-t-il précisé. Lors d’une seconde rencontre réunissant le commandement et l’état-major de la Région ainsi que les commandants de secteurs et les responsables des services de sécurité relevant du secteur de compétence, M. Gaïd Salah a suivi un exposé de l’adjoint au Commandant de la 5e RM, qui a abordé la situation générale de la Région et des unités et leur permanente disponibilité opérationnelle. Le vice-ministre a ensuite «donné des instructions opérationnelles et des orientations générales portant sur l’optimisation des performances et sur la nécessité de poursuivre la lutte contre les résidus terroristes jusqu’à éradication de ce fléau». R. C. Sellal aujourd’hui devant la commission paritaire APN-Sénat Suite de la page 1 A la même période, le même texte a été adopté par le Conseil des ministres. Suivra la saisine par le chef de l’Etat du Conseil constitutionnel qui a déclaré la conformité du texte avec les principes fondamentaux qui gèrent la société algérienne. Une fois que le Conseil constitutionnel a donné son avis «motivé» le président Bouteflika a convoqué le Parlement, avec ses deux chambres réunies, afin de voter le texte. L’option du référendum populaire a été écartée. Ce 7 février, le Parlement votera le texte et ce sera officiellement la nouvelle Constitution du pays. Le texte promet notamment l’officialisation de tamazight et la limitation des mandats présidentiels à deux, ainsi que l’élargissement des prérogatives du Parlement et de l’opposition parlementaire. La nouvelle Constitution adoptée, le gouvernement devra s’atteler à l’élaboration des textes devant accompagner les changements induits par la nouvelle loi fondamentale. K. M. Un terroriste s’est rendu, mardi dernier, à Bordj Badji Mokhtar, en possession d’un pistolet-mitrailleur de type Kalachnikov et d’une quantité de munitions, a indiqué, hier, le ministère de la Défense nationale dans un communiqué. Par ailleurs, un détachement du secteur opérationnel de Chlef a découvert et détruit une mine de confection artisanale et quatre casemates aménagées qui servaient de refuges pour les terroristes. Par ailleurs, à Oran, des éléments de la Gendarmerie nationale ont arrêté un narcotrafiquant à bord d’un véhicule utilitaire chargé d’un kilogramme de cocaïne et de 10 090 comprimés psychotropes. 55 morts et 475 blessés sur les routes en une semaine 55 personnes ont trouvé la mort tandis que 259 autres ont été blessées, entre le 26 janvier et le 1er février, a indiqué, hier, un bilan des services de la Gendarmerie nationale. La wilaya de Biskra vient en tête des wilayas ayant enregistré le plus grand nombre d’accidents (16) suivie d’Alger et Bouira avec 15 accidents chacune puis la wilaya de Djelfa. En plus du comportement des piétons, de l’environnement et l’état des routes et des véhicules, le facteur humain reste la principale cause des accidents de la circulation à hauteur de 88,80%. Fermeture vendredi des agences Actel Les agences commerciales des télécoms (Actel) seront fermées demain, en raison d’une opération de maintenance, a annoncé, hier, Algérie Télécom (AT) dans un communiqué. «Algérie Télécom informe son aimable clientèle que toute les agences commerciales des télécoms (Actel) seront exceptionnellement fermées la journée du vendredi 5 février 2016, en raison d’une opération de maintenance visant à moderniser son système d’information», précise AT. 9 blessés dans un accident de la route à Médéa Neuf personnes ont été blessées, dont certaines grièvement, lors d’une collision entre un autobus et un véhicule touristique, survenue hier dans la commune de Mihoub, à 100 km au nord-est de Médéa. L’accident, qui s’est produit au lieu-dit Al-Aghariche, sur la route nationale N°8, est dû à un dépassement dangereux sur cet axe routier au trafic très dense, reliant la ville de Tablat aux communes du nord-est de la wilaya. Les blessés les plus graves ont été transférés d’urgence vers l’hôpital de Tablat, alors que les autres passagers ont été pris en charge au niveau des structures sanitaires de la commune de Mihoub. Des habitants de Souika seront relogés l’été prochain Quelques 700 familles du vieux quartier Souika de Constantine, dont les habitations sont vétustes au point de menacer ruine, seront relogées «à partir de juin prochain», a indiqué, hier, la daïra. Le recensement des bénéficiaires a été «déjà effectué par les commissions compétentes». Les familles concernées seront relogées dans des habitations neuves situées à la nouvelle ville Ali-Mendjeli. Le relogement de familles occupant d’autres sites menaçant ruine à Constantine (Aouinet El Foul, rue de Bienfait et Casbah) aura lieu «dans une phase ultérieure». Avec cette dernière opération, Constantine évacuera définitivement le problème de l’habitat précaire. Convention entre la SAA et Renault-Algérie La Société nationale d’assurance (SAA) et Renault-Algérie ont signé une convention de partenariat qui permet la prise en charge directe des réparations de véhicules sinistrés pour les clients assurés chez la SAA, a indiqué, hier, la société d’assurance. Le P-dg de la SAA, Nacer Sais, a précisé que cette convention «est la première étape du programme d’action de la société pour valoriser et promouvoir les services proposés aux clients selon les normes internationales en vigueur en matière d’assurance». La SAA, qui couvre 32% du marché algérien de l’assurance automobile, compte bientôt signer des conventions similaires avec des ateliers de réparation et des concessionnaires agréés de toutes les marques de véhicules vendus en Algérie. Ce partenariat s’étendra aux artisans et aux petits ateliers. Le partenariat permet la prise en charge directe des réparations de véhicules pour les clients ayant souscrit une police «Tous risques». Un laboratoire indien affirme mettre au point un vaccin contre Zika Un laboratoire indien a annoncé, hier, être en train de mettre au point le premier vaccin au monde contre le virus Zika après que l’Organisation mondiale de la santé (OMS) ait déclaré un état d’urgence planétaire pour stopper ce virus qui s’étend rapidement. Bharat Biotech, un fabricant de médicaments de Hyderabad, une ville du sud de l’Inde, a déclaré que deux vaccins contre ce virus étaient en gestation depuis un an et étaient désormais prêts à être testés sur des animaux. «Nous sommes les premiers au monde à demander une licence pour un vaccin contre le virus Zika», a déclaré Rajarshi Dasgupta, chef du service de la propriété intellectuelle du laboratoire, précisant que la demande de licence avait été faite il y a un an. Il n’existe jusqu’ici aucun vaccin probant contre le virus Zika dont les moustiques sont le vecteur. Le président Bouteflika reçoit le ministre saoudien de l’Intérieur Le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a reçu, hier à Alger, le prince héritier d’Arabie saoudite, l’Emir Mohammed Ben Nayef Ben Abdelaziz Al-Saoud, vice-président du Conseil des ministres et ministre de l’Intérieur.