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1 Bleu Rouge Noir Jaune JEUX OLYMPIQUES LE SOMMET DE CHENAL (Pages 10 et 11) SESTRIÈRES. – Joël Chenal (à gauche) a décroché la médaille d’argent du géant, sept centièmes derrière l’Autrichien Benjamin Raich (au centre) et neuf centièmes devant Hermann Maier. (Photo Pierre Lahalle) *60 ANNÉE - N 18 867 0,80 e o France métropolitaine LES BEAUX ADIEUX DE MONTILLET (Page 12) SAN SICARIO. – Pour sa dernière course olympique, Carole Montillet a fini cinquième du super-G. (Photo Vincenzo Pinto/AFP) www.lequipe.fr Mardi 21 février 2006 T 00106 - 221 - F: 0,80 E 3:HIKKLA=[UU]U^:?k@c@c@b@k; LE QUOTIDIEN DU SPORT ET DE L’AUTOMOBILE UNE HISTOIRE A REFAIRE Pour continuer à rêver de la finale de la Ligue des champions, Lyon doit passer l’obstacle du PSV Eindhoven, qui l’avait éliminé la saison passée. Premier acte ce soir (20 h 45) aux Pays-Bas, à l’occasion des huitièmes de finale aller. (Pages 2 à 5, et notre éditorial) SPÉCIAL FOOT (Page 6) UNE TRÊVE HIVERNALE EN 2007 ? (Page 8) Florent Malouda croisera encore, comme en quart de finale la saison dernière, la route d’Andre Ooijer ce soir. Nul doute que sa motivation sera décuplée : l’OL rêve à la fois d’atteindre la finale qui se disputera au Stade de France le 17 mai et de montrer au PSV, qui l’avait éliminé aux tirs au but l’an passé, qu’il a franchi un palier supplémentaire. (Photo Bruno Fablet) AUJOURD’HUI NS LIGUE DES CHAMPIO ! S E L I O T É S E D R U O T LE RE RY, ENTRE ZIDANE ET HEN ET M M SO AU EL U D RINHO DÉCRYPTÉ, LE R GOVOU ET MICOUD… LE PHÉNOMÈNE MOU DU PSV, GROS PLAN SU : 8 CHOCS, 22 PAGES SPÉCIALES. LA GRANDE HISTOIRE KS DE L’EUROPE AC R C S LE EC AV S U O RENDEZ-V L’ÉQUIPE semaine : ALLEMAGNE, 2 ; ANTILLES, LA RÉUNION, 1,3 ; AUTRICHE, 2 ; BELGIQUE, 1,5 ; ESPAGNE, 1,75 ; GRÈCE, 1,95 ; ITALIE, 1,7 ; LUXEMBOURG, 1,5 ; PAYS-BAS, 2 ; PORTUGAL CONT., 1,8 . Bleu Rouge Noir Jaune Rouge RONALDO SE PRÉPARE À QUITTER LE REAL Bleu Rouge (Page 6) Jaune Bleu Jaune LE DUEL ZIDANE-HENRY Noir Noir (Photo Jérôme Prévost) 2 Bleu Rouge Noir Jaune FOOTBALL LIGUE DES CHAMPIONS (huitièmes de finale aller) – PSV EINDHOVEN - LYON L’HUMEUR « Une pression incroyable » GRÉGORY COUPET sait qu’il joue gros actuellement. Tant avec son club que dans l’optique de la Coupe du monde. Grégory Coupet est un roc. À trente-trois ans, le gardien international ne cesse de progresser. Il sera encore l’un des atouts majeurs de Lyon dans sa quête de Ligue des champions. Ambitieux, il rêve d’un triplé magique avec son club et, à deux jours de la communication de la liste des Bleus pour France-Slovaquie (le 1er mars), de vivre la Coupe du monde dans la cage de buts de l’équipe de France. Mais, avant tout, Coupet tient à effacer l’échec de l’an passé à Eindhoven. EINDHOVEN – de notre envoyé spécial L’ÉDITO LYON, CARTES EN MAIN E « M. Le Guen m’a vachement fait mûrir » – Votre rôle a-t-il donc évolué ? – J’ai réussi à déléguer, à laisser les rênes aux Juni, Sidney, Nino (Wiltord). Je me focalise sur moi, je m’occupe de moi, je ne m’occupe plus des autres. Je suis en paix avec moi-même. Avant, le mec qui ne me respectait pas ou ne faisait pas attention à ce que je pouvais dire ou faire, j’étais capable de l’emplâtrer. Maintenant, je suis devenu philosophe. – Votre défense a souvent changé ces derniers temps. Est-ce difficile ? – L’important, ce sont les axiaux. Pat (Müller) est très intelligent. Et quand on a un mec comme Cris, c’est une vraie locomotive. C’est la grande classe, un joueur extraordinaire. Il met une intensité folle avec cette volonté de défendre à tout prix. J’ai beaucoup d’admiration pour lui. – Après trois nuls, le succès contre Nantes (3-1) était-il nécessaire ? – Oui, car ça évitait de semer le doute. Mais le score était flatteur à la mitemps (2-0). Et je l’ai dit. On peut faire beaucoup plus dans le jeu. On gagne trop sur notre talent mais, à un moment, ça ne passera plus. – L’investissement n’est-il pas à son maximum ? – Non, on ne met pas assez d’intensité dans le jeu. C’est pour ça que Cris sort autant du lot. Actuellement, notre attitude dans le replacement n’est pas la meilleure. Surtout que le PSV sait faire déjouer l’adversaire et possède cette maturité qui me fait un peu peur. Il ne suffira pas d’être bien en place mais d’agresser le porteur du ballon. Sur les contre-attaques, par moments, notre replacement, nos courses manquent d’intensité. Je le remarque bien de mes cages. Quand je vois Cris revenir à la 88e en sprint après un corner offensif, lui est dans le vrai ! Il a pris conscience de ça. Il faudra donc mettre certaines attitudes nonchalantes de côté pour vivre un moment extraordinaire. On n’a plus le droit de “paraître”, on doit “être”. » HERVÉ PENOT (1) Le 26 juin 2003, la France devait rencontrer la Turquie en demi-finale de la Coupe des Confédérations, juste après l’annonce de la mort du Camerounais de Lyon, Marc-Vivien Foé, lors de l’autre demi-finale CamerounColombie, à Gerland. (2) À la question : « Qui, de Barthez ou de Coupet, est celui qui devrait occuper le poste de gardien titulaire en Allemagne ? » Coupet arrivait en tête avec 69 % contre 28 % à Barthez. EINDHOVEN – de notre envoyé spécial -2 11 heures : saut -1 13 hhe heures : 7,5 km heure heur Bardonecchia AVEC LES DÉPARTS de Van Bommel, Vogel, Lee, Park et Bouma, le PSV Eindhoven 2005-2006 n’a, c’est vrai, plus grand-chose à voir avec celui qui avait éliminé Lyon (1-1, 1-1 a.p., 4-2 aux t.a.b.) il y a dix mois. En revanche, Guus Hiddink est toujours là. Et le Néerlandais Jan Vennegoor of Hesselink est toujours l’avant-centre des champions des PaysBas. Il y a donc eu, finalement, plus de changementscôté lyonnais, notamment dans le secteur offensif avec l’arrivée de Carew (qui sera titulaire ce soir), de Fred et la présence dans le groupe de Karim Benzéma, pur produit maison, qui risque de bientôt entrer dans la concurrence. Quand on sait que le Norvégien, au moins autant pour ses caractéristiques athlétiques que pour ses talents de buteur, figurait parmi les cibles prioritaires de l’OL en mai dernier, on se doute que les champions de France avaient tiré les leçons de l’exercice précédent : après la grave blessure de Giovane Elber (cheville droite et péroné), dès le mois d’août, le staff olympien avait dû redistribuer les cartes offensives. Avec le jeune Nilmar, les Lyonnais pensaient-ils avoir trouvé un palliatif ? En tout cas, pour de multiples raisons (inexpérience européenne, extrême jeunesse, manque de poids, profil de deuxième attaquant plutôt que d’avant-centre type), le tandem Le Guen-Colleu avait vite privilégié la solution Wiltord aux avant-postes, après avoir également tenté l’option Frau. Sidney Govou estime : « C’est forcément différent de compter deux vrais avantscentres dans l’effectif, après une saison Deux pointes au lieu d’une Comparatif entre les attaquants de pointe lyonnais de cette saison et ceux de la saison dernière (toutes compétitions confondues) 0,15 butmatchpar 0,31 0,29 0,32 45 matchhes 7 buts 35 matchhes 11 butss 28 matchhes 8 buts 28 matchhes 9 buts Nilmar Wiltord 2004-2005 Fred Carew 2005-2006 où nous n’en avions pas. Mais on marquait quand même des buts… » Est-ce un plus évident à l’instant de retrouver le PSV ? Gérard Houllier, qui a beaucoup insisté en août dernier en vue de l’engagement de Fred, tient ce poste pour très important. « Compte tenu des exigences physiques, athlétiques et mentales qu’il suppose, je ne vois pas comment n’importe quel club ambitieux peut envisager de faire toute une saison avec un seul spécialiste de haut niveau », ne cesse-t-il de répéter depuis le début de saison. Et se réjouit donc d’avoir Carew et Fred sous la main depuis la fin août, et les fait se relayer en fonction de l’adversaire, de l’état de forme de chacun et du dispositif tactique adopté. Superviseur attitré des futurs adversaires de Lyon, Rémi Garde mesure l’impact de cet enrichissement de l’effectif : « Si nous jouions régulièrement en 4-4-2, la présence d’un avantcentre spécifique serait moins importante. En revanche, comme nous alignons généralement trois véritables milieux de terrain, plus deux joueurs de couloir, c’est quand même mieux d’avoir, dans l’axe aux avant-postes, un véritable spécialiste, doté de solides qualités physiques ou athlétiques. D’où le recrutement de Carew, avant que celui de Fred ne nous offre certaines caractéristiques sensiblement différentes. » Ironiquement, alors que Lyon dispose aujourd’hui de vrais spécialistes, Sylvain Wiltord (9 buts en L 1 cette saison) n’a jamais autant marqué depuis qu’il est à Lyon… CLAUDE CHEVALLY +5 Sauze d’Oulx Pragelato g Turin VOLVO S60 SPORT LE PLAISIR DÈS 0 KM/H À PARTIR DE 28 100 €* Sestrières Colle Cesana Pariol Biathlonn Bobsleiggh à deux femmes -3 17 h 30 : 3e manche -3 18 h 45 : 4e manche 0 Offre réservée aux particuliers et valable dans le réseau participant jusqu’au 31/05/06. *Tarif public conseillé au 13 janvier 2006. **Par rapport au tarif public conseillé au 1er novembre 2005 de la Volvo S60. 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AP266x100FUS60.indd 1 VOLVOCARS.FR 16/02/06 12:00:47 MARDI 21 FÉVRIER 2006 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge Rouge Jaune – Vous avez d’ailleurs un jeu au pied de plus en plus performant. – Ce n’était pas mon point fort mais j’ai bossé. Aujourd’hui, j’ai un geste en volée qui me permet de tenter des passes décisives. Mes équipiers le savent. C’est une arme et un stress de plus pour les adversaires. J’ai l’impression de prendre tout ce qu’il y a à prendre, comme si c’était la dernière fois. J’ai conscience que je n’ai plus dix ans à jouer. – Attendez-vous France-Slovaquie (le 1er mars) pour savoir qui portera les gants en Allemagne ? – J’attends plutôt d’avoir des explications directes avec le sélectionneur pour savoir s’il y a quelque chose à – Quand je “mettais” des coups de gueule, je sentais que j’étais suivi. Là, les gars sont plus relax. On a l’impression qu’il faut montrer une certaine nonchalance, être cool… Le mec qui montre qu’il est hyper concentré, c’est limite un aveu de faiblesse. L’image d’aujourd’hui, c’est le basketteur américain. Moi, au contraire, j’aime me mettre la pression. M. Le Guen m’a aussi vachement fait mûrir. Il m’a parfois montré son agacement car je le mettais en porte à faux, je mettais le doigt là où ça faisait mal alors qu’il aurait fallu laisser passer certaines choses. J’ai appris. Bleu « J’attends des explications directes avec le sélectionneur » comprendre en fonction de la décision qui sera prise. Vraiment, je ne me prends pas la tête : je pense au PSV, ou à Bordeaux qui nous talonne en Ligue 1. Je m’impose une concentration énorme depuis cette saison. Si j’arrive à être cinq fois champion, je rentre dans l’histoire du foot français ; si on arrivait en finale de la Coupe de France et de la Ligue des champions, ce serait énorme. Et puis, il y a la Coupe du monde… Je me donne encore trois ans au plus haut niveau. – Et après ? – Au départ, je pensais continuer, quitte à aller en Ligue 2. Mais… Delmotte (qui évolue à Reims, en L 2) me raconte ses déplacements en bus, ces arrivées à 2 ou 3 heures du matin. L’accepterais-je ? La passion du foot est vraiment forte mais la différence de génération n’est pas facile. Le décalage serait de plus en plus grand. Ma rigueur, je me l’impose et souvent j’essaye de l’imposer à mes collègues mais ils sont plus hésitants... – On vous sent moins porté sur les coups de gueule. Est-ce une réalité ? Grâce aux deux avants-centres qu’il a recrutés (Carew – titulaire ce soir – et Fred), Lyon présente un nouveau visage. Combinéé nordique, sprint 2 12 heures : relais 4 x 7,5 km hommes fabuleux. Je n’accepterai pas d’être moyen ! Je n’ai jamais été aussi bas qu’à trente-trois ans au niveau du taux de graisse : je suis déterminé, j’ai envie de progresser. Je me mets une pression incroyable. L’OL soigne ses avants LA MÉTÉO OLYMPIQUE Cesana San Sicario Le PSV, Grégory Coupet connaît bien désormais. « Ce sont de gros gabarits (ici à gauche, Vennegoor of Hesselink, 1,91m, 92 kg) qui s’engagent avec une tactique très précise. » L’autorité du gardien lyonnais dans les airs sera l’une des clés du match. (Photo Bernard Papon) Jaune Bleu Noir N se déplaçant ce soir à Eindhoven, à l’occasion des huitièmes de finale aller de la Ligue des champions, l’Olympique Lyonnais va écrire la première page d’une histoire qu’on souhaite voir devenir de plus en plus belle pour le football français, au fur et à mesure que l’été approchera. Si les trois mois à venir seront rythmés par une des plus prestigieuses compétitions européennes de football, tout ne s’arrêtera pas le 17 mai avec la finale au Stade de France. Dans la foulée, à partir du 9 juin, les Bleus disputeront la Coupe du monde. Grégory Coupet et ses camarades lyonnais peuvent se sentir investis d’une mission d’éclaireurs sur les sentiers de la gloire. Leur réussite européenne provoquerait un exceptionnel appel d’air pour l’équipe de France. Jamais, depuis l’Olympique de Marseille en 1993, un club français n’a semblé avoir autant d’atouts que l’OL pour espérer remporter la Ligue des champions. Quart-finalistes ces deux dernières saisons, les Lyonnais ont acquis cette fameuse expérience qui leur a sans doute fait défaut au même stade de la compétition, il y a un an, lorsqu’ils furent éliminés après l’épreuve des tirs au but, par le PSV justement. Avec le Norvégien John Carew, ils possèdent, à la différence de la saison dernière, un avant-centre pour le moins percutant à la pointe d’une attaque susceptible, avec Sidney Govou à droite et Florent Malouda à gauche, de faire sauter jusqu’aux verrous les plus hermétiques. Enfin, et ce n’est pas le plus anodin, l’équipe de Gérard Houllier est de celles que respecte désormais l’Europe du football. Frank Rijkaard (FC Barcelone), Felix Magath (Bayern Munich) ou Rafael Benitez (Liverpool) en témoignaient, hier, dans les colonnes de L’Équipe. Oui, les Lyonnais ont toutes les cartes en main pour assumer leur destin et pour montrer la voie aux autres. Et puis, en devenant champion olympique de descente, comme Jean-Luc Crétier en 1998, un peu plus de quatre mois avant que les Bleus deviennent, eux, champions du monde, Antoine Dénériaz a commencé à faire la trace. Noir « QUELLE IMAGE gardez-vous de l’élimination en quarts de finale, la saison passée ? – Ce sont les tirs au but, comme un symbole de notre frustration. Les ballons me sont passés si près des gants… On était dans le vrai en termes de jeu, et moi aussi pendant cette séance. La frustration, c’est aussi l’attitude de Van Bommel et des joueurs avec l’arbitre. Et puis, ce penalty sur Nilmar qui paraît flagrant : on a senti le stade s’arrêter de vivre sur le coup. Mais ce n’est surtout pas une revanche qui nous attend. – Vous attendez-vous à un match identique ? – Le PSV a perdu des joueurs importants mais reste une grosse équipe. Farfan et Cocu offrent du mouvement. Ce sont de gros gabarits qui s’engagent avec une tactique très précise. – Gérard Houllier vous considère comme un pilier de la Ligue des champions. Comment entrezvous dans ces rencontres ? – Chez moi, tout est minuté. Après la causerie, quand je pénètre dans le bus, je mets un CD de Linkin’Park. Dès les premières notes, c’est parti ! Je suis dans le match. Je ne sors pas du vestiaire pour inspecter la pelouse, sauf s’il existe une incertitude en raison du temps. C’est le jour de la mort de Marco Foé que je m’en suis aperçu (1). Jacques Santini nous a demandé si on voulait jouer : une fois le processus enclenché, j’étais déterminé à jouer. Je ne me suis pas posé la question. – Avez-vous une place précise ? – Je suis toujours dans un coin, je suis dans mon monde. Avec mes habitudes, mes rites. Bergougnoux m’appelait le psychopathe. (Rire.) “Quand tu mets tes bandages, on voit que tu es ailleurs.” J’ai un timing précis. Je fais mon sac, je ne le donne jamais à laver au club, on n’y touche pas. C’est mon truc. Je mets toujours les mêmes choses dedans, des tenues précises. – Tout le monde, au club, loue votre approche très professionnelle. – Cette rigueur me plaît. En plus, quand je vois l’engouement populaire autour de moi, je ne veux pas décevoir. Ce sondage de France Football (2) m’a touché. Vu l’ampleur des chiffres, c’est marquant. Ça m’impose de ne pas décevoir. Si jamais le coach m’accorde sa confiance en Allemagne, j’aurai celle de tout un peuple : ça pourrait être 3 Bleu Rouge Noir Jaune FOOTBALL LIGUE DES CHAMPIONS (huitièmes de finale aller) PSV EINDHOVEN - LYON On ne les présente plus Le PSV et l’OL se seront affrontés cinq fois en un an. Après trois 1-1, voici le quatrième acte. Brûlant. L’OL retrouve son bourreau des quarts de finale de la saison dernière, dans ce Philips stadion où les Lyonnais ont versé des larmes, le 13 avril dernier. Le PSV a changé, l’OL un peu moins, mais si les deux équipes semblent proches l’une de l’autre encore, Lyon doit se qualifier cette fois, pour concrétiser sa progression européenne. EINDHOVEN – de notre envoyé spécial ILS NE SEMBLENT PAS nés pour s’aimer beaucoup. Hier encore, le PSV Eindhoven et l’Olympique Lyonnais ont passé la journée à se chercher. Ils se sont assez facilement trouvés. Ordres et contreordres sur le lieu de la conférence de presse de Guus Hiddink, négociations sans fin sur l’utilisation du Phi- lips stadion pour le dernier entraînement lyonnais sous la pluie, mesquineries diverses et petites phrases mouchetées autour du penalty refusé à Nilmar par M. Nielsen, la saison dernière. Entre eux, il se dessine pour toujours un drôle de décor. Un peu plus de dix mois après, de quelque côté où l’on regarde la chute de Nilmar, il y avait penalty. Gérard Houllier, qui n’était qu’un téléspectateur du quart de finale retour, au mois d’avril dernier, à Eindhoven (1-1, 2-4 aux t.a.b.), a fini par hausser le ton, hier, après une question insistante d’un confrère néerlandais sur l’affaire. « J’ai vu ce match, et le penalty sur Nilmar, à la fin de la prolongation, était flagrant ! Si cela était arrivé au PSV, à Lyon, vous auriez été furieux. Alors, il faut arrêter de jouer au chat et à la souris, arrêter avec la langue de bois : oui, Lyon aurait dû gagner, parce qu’il le méritait, parce qu’il y avait une faute de Gomes sur Nilmar. C’est un avis de technicien, voilà. Aujourd’hui, c’est une autre histoire, mais voilà, on est prêts, on va au combat. » Entre le PSV et l’OL, tout passe par là, déjà. Il y a toujours une intensité particulière entre ces deux équipes aux organisations voisines, qui se jaugent sévèrement dans les couloirs où l’on raserait les murs et où les défenseurs passent leur temps à faire défendre les attaquants, et qui s’intimident partout ailleurs. Ce huitième de finale aller est leur quatrième rencontre depuis dix mois. Il y en aura une cinquième, dans deux semaines, à Gerland. L’inversion des matches renverserat-elle également le scénario ? Pour l’instant, la conclusion ne varie pas à la fin du temps réglementaire : 1-1 en Ligue des champions, deux fois, puis en Corée au mois de juillet. Il n’y a que la séance des tirs au but qui ait fait une différence. Éric Abidal, revenu in extremis pour participer aux grands rendez-vous de la saison, et qui avait été l’un des deux tireurs malheureux avec Michael Essien, s’en souvenait, l’autre chose, dans une autodérision lapidaire : « Tirs au but, plat du pied, sécurité ! Sécurité pour le gardien, oui… » Dans sa volonté de ne pas présenter le match comme une revanche, Gérard Houllier veut pousser ses joueurs à se concentrer sur l’essentiel. Mais il serait étonnant que le sentiment déserte tout à fait son équipe. Voilà des compétiteurs qui passent leur vie à refuser la défaite, et il faudrait qu’ils fassent comme s’ils n’avaient rien senti ? Le PSV leur rappelle une souffrance qui reste à effacer. Mais, sur le chemin du Stade de France, où se déroulera la finale, le 17 mai prochain, la Ligue des champions tente tout le monde et ne se promet à personne. Lyon semble avoir progressé à ce niveau, mais il en est au même point que les autres. Aujourd’hui, Hiddink affirme que Lyon est favori, à 60-40, « alors que c’était du 50-50 la saison dernière ». Mais, la saison dernière, il avait déjà fait le coup du 60-40. Il a beau avoir rasé sa moustache, il essaie toujours d’arriver masqué. À force, on le voit venir, sûrement, mais il reste un sacré entraîneur. La lumière dans les couloirs Le PSV qu’il a reconstruit reste sur huit victoires de suite, toutes compétitions confondues. En son attaque, Farfan vole : le Péruvien a inscrit 8 buts en 8 matches en 2006. Enfin, le PSV n’a pas pris un seul but à domicile cette saison en Ligue des champions. Mais, dans la bataille des statistiques, Lyon n’est pas mal non plus : les Lyonnais, qui ont pris 16 points sur 18 lors de la première phase de la Ligue des champions, ont marqué dans 33 matches sur 35 depuis le début de la saison. Or, marquer, c’est encore ce qu’ils auraient de mieux à faire, ce soir, dans la première manche. À moins de un an de distance, s’agissant des clés du match, on peut tout reprendre, rien n’a changé. Les deux organisations sont les mêmes, ce qui est plus remarquable encore à Lyon, où Houllier a succédé à Le Guen, qu’au PSV, dont Hiddink demeure le seul maître. Il faudra dominer les couloirs où s’esquissera une logique de duels. Il faudra remporter les duels face à Vennegoor of Hesselink et surveiller les deuxièmes ballons. Il faudra, enfin, briser les séquences de possession de balle durant lesquelles le PSV s’attache à établir un faux rythme qui n’a pas toujours de prolongement offensif immédiat, mais qui introduit, parfois, l’ombre d’un doute chez l’adversaire qui s’étonne soudain de courir après le ballon. Avant Lyon-Nantes (3-1), vendredi dernier, on aurait accumulé les préventions et les prudences, voire les craintes au sujet du voyage du quadruple champion de France aux Pays-Bas. Ce n’est pas que l’opposition nantaise soit de nature à lever les doutes avant un match de Ligue des champions, mais il y a eu des signes, plutôt forts, que les Lyonnais revenaient aux affaires. Avec quelle équipe ? La défense tient le coup, alors que personne ne pouvait imaginer qu’elle aurait ce visage à l’attaque du sommet de la saison lyonnaise. L’histoire de François Clerc, troisième arrière droit, révélation de l’hiver et titulaire en Ligue des champions, dit combien le secteur a été bouleversé. À gauche, Éric Abidal va jouer avec un seul match de compétition dans les jambes, au cœur d’une saison où il n’a fait que passer pour l’instant. Mais c’est en attaque que l’incertitude plane. Car Sylvain Wiltord, 10 buts et 8 passes décisives cette saison, toutes compétitions confondues, risque de ne pas jouer. Ce sera lui ou Malouda, sur le côté gauche. À ce jour, Wiltord n’a été titulaire que deux fois sur six en Ligue des champions. Mais il n’y a pas de risque qu’il s’en plaigne dans les journaux. La nouveauté, d’une saison sur l’autre, est que l’OL a recruté deux avants-centres. C’est Carew qui jouera, ce soir. Il sort d’une relative hibernation, mais il est celui qui doit montrer, ce soir, en quoi Lyon est plus fort qu’il y a dix mois. Jusquelà, ce ne sont que des mots. VINCENT DULUC AUJOURD’HUI 20 H 45 PSV Eindhoven (HOL) - Lyon (TF 1) Real Madrid (ESP) - Arsenal (ANG) (Foot +) Bayern Munich (ALL) - AC Milan (ITA) (Foot +) Benfica (POR) - Liverpool (ANG) (Foot +) DEMAIN 20 H 45 Chelsea (ANG) - FC Barcelone (ESP) (Canal +) Werder Brême (ALL) - Juventus Turin (ITA) (Canal + Sport) Ajax Amsterdam (HOL) - Inter Milan (ITA) (Sport +) Glasgow Rangers (ECO) - Villarreal (ESP) Les matches retour auront lieu mardi 7 et mercredi 8 mars sauf Inter Milan - Ajax Amsterdam qui aura lieu mardi 14 mars. QUARTS DE FINALE (tirage au sort du tableau, avec les demi-finales, vendredi 17 mars, à Nyon, SUI). – Aller : mardi 28 et mercredi 29 mars ; retour : mardi 4 et mercredi 5 avril. DEMI-FINALES. – Aller : mardi 18 et mercredi 19 avril ; retour : mardi 25 et mercredi 26 avril. FINALE. – Mercredi 17 mai, à Saint-Denis, Stade de France. BUTEURS 1. Chevtchenko (AC Milan), 6 buts. 2. Ronaldinho (FC Barcelone), 5 buts. 3. Adriano (Inter Milan) ; Trezeguet (Juventus Turin) ; Carew (Lyon) ; Kakà (AC Milan) ; Iaquinta (Udinese), 4 buts. 8. Anastasiou, De Jong (Ajax Amsterdam) ; Henry (Arsenal) ; Eto’o (FC Barcelone) ; Deisler (Bayern Munich) ; Alex (Fenerbahçe) ; Cruz (Inter Milan) ; Del Piero, Ibrahimovic (Juventus Turin) ; Juninho (Lyon) ; Kobiashvili, Lincoln (Schalke 04) ; Di Natale (Udinese) ; Klose, Micoud (Werder Brême), 3 buts. etc. En italique, les joueurs et les clubs éliminés. Philips Stadion 20 : 45 PSV Eindhoven 19 Lamey 2 Ooijer 1 GGomes ome 8 Cocu cap. 2 Clerc 21 Tiago 9 Vennegoor of 9 Hesselink Carew 20 Afellay 7 M. Diarra 1 Coupe oupeet 20 Abidal EINDHOVEN. – Les joueurs de Gérard Houllier ont bien failli ne pas s’entraîner, hier, sur la pelouse du Philips Stadion d’Eindhoven. La pluie et la mauvaise volonté du PSV, quant à l’utilisation de la pelouse, n’ont pas fait sourire l’entraîneur lyonnais. (Photo Stéphane Mantey) PSV Eindhoven 13e (coefficient : 84,145) Lyon y 14e (coeeefficient : 81,324) Classement UEFA 2005 20 (123 matches,s,, 7 (54 matches, 28 victoires, i t i 100 nuls, 16 défaites, 95 buts pourrr, 60 buts contre) 48 victoires, 29 nuuls, ul 46 dé déf défaites, it 179 buts pour, 1477 buts contre) Vainqueur (1988) Quart-finalistte (2004 et 2005) L’entraî aîneur în Guus HIDDINK, 59 ans, au club de mars 1987 à juin 1990 et depuis juillet 20002. Champion et vainqueur de la Coupe des Pays-Bas ; élim miné en demi-finale de la C 1 par l’AC Milan (0-2, 3-1) la saison dernière. Passé contre les clubs français : Gérard HOULLIER, 58 ans, au club ddepuis juillet 2005 Passé contre les clubs c néerlandais : 24 matches, 6 victoires, 12 nu 21 buts pour, 20 Hiddink : « Pas vaincus d’avance » « VOUS AVEZ DÉCLARÉ après la victoire à Arnhem (3-1), vendredi, être inquiet par la performance de votre équipe. Dans quel état d’esprit vous trouvez-vous aujourd’hui ? – Ce match à Arnhem m’a laissé deux sentiments. Le premier, c’est que mes joueurs auront à cœur de se rattraper contre Lyon, de montrer un autre visage. Mais le second, c’est que mon équipe a été vulnérable. Cela ne doit pas se reproduire. Quand je vois jouer Lyon, même dans les moments difficiles d’une rencontre, il n’est pas vulnérable. – Pensez-vous que le PSV est capable de rééditer sa performance de l’an passé, avec une qualification pour les demi-finales de la Ligue des champions ? – Il y a eu beaucoup de changements dans mon équipe. Si vous regardez d’un point de vue stricte- ment budgétaire, nous sommes le plus petit de la compétition. Mais nous ne partons pas vaincus d’avance, nous avons de l’ambition. C’est une équipe jeune, parfois naïve cette saison, mais elle l’est de moins en moins. On peut construire une très grosse équipe. – Lyon déplore plusieurs absents en défense. Est-ce le bon moment pour l’affronter ? – Il y a quelques blessés, oui, mais l’effectif est très important et de qualité. Les remplaçants sont très bons. De plus, Lyon est très bien organisé. L’an dernier, nos matches contre l’OL furent plus difficiles que ceux contre Milan AC (en demifinale). Car si contre le Milan on a eu des occasions, on n’en a presque pas eu face aux Lyonnais. Ça montre que Lyon est vraiment une très grande équipe. » – D. D. Houllier : « On est capables de répondre » « VOUS AVEZ DIT que ce n’était pas une revanche, mais Jean-Michel Aulas a parlé de règlement de comptes… – À la limite, j’aurais préféré le mot règlement de comptes. Je sais par expérience qu’on est meilleurs quand on n’a pas l’idée de revanche dans la tête. On est meilleurs quand on joue pour quelque chose plutôt que contre quelque chose. – Vous attendez-vous à un grand combat tactique et physique ? – Faites attention à ne pas avoir d’avis préconçu avant un match. C’est comme ceux qui disent : “Ça va être difficile.” Mais vous ne le savez pas avant d’être sur place ! Pourquoi, alors, installer dans la tête de vos joueurs l’idée que ce sera difficile ? Ce sera un combat, parce que c’est toujours comme ça en Ligue des champions, mais la différence entre les deux équipes sera aussi épaisse qu’une feuille de papier. Ce sera un simple détail. C’est pour cette raison que je ne veux pas perdre mon énergie à parler de revanche ou de choses comme ça. – Lyon est-il prêt pour ces matches à élimination directe ? – On a fixé trois objectifs majeurs, et si on regarde où on en est, à la fin février, on constate qu’ils sont tous les trois encore réalisables : un cinquième titre, la Ligue des champions, la Coupe de France. Le jour J, il faut répondre présent, il n’y a pas de rattrapage possible. Physiquement, mon équipe est capable de répondre. – Sa domination sur la Ligue 1 MARDI 21 FÉVRIER 2006 accentue-t-elle l’impatience de votre équipe ? – Mais le Championnat français est un des plus difficiles, notamment pour marquer. Le jeu défensif en France est supérieur à celui qu’on pratique dans d’autres pays. – Jean-Michel Aulas avait dit qu’il vous avait choisi pour votre expérience européenne, notamment. On entre donc dans une période où vous allez être jugé… – Écoutez, j’ai presque cinquante-neuf ans, j’ai derrière mois près de soixantequinze matches de Coupe d’Europe, j’en ai même remporté une, alors, j’espère qu’on ne me jugera pas seulement sur le match de demain ! (Ironique.) Mais bon, j’accepterai le verdict. » – V. D. 6 matches, 2 nuls, 2 défaites, pour, 7 buts contre Stats sur les joueurs Moyenne d’âge* 25 ans et 9 mois Moyenne de taille* 1,76 m Moyenne de poids* 74,2 kg e ens* ens 27 Moyyenne de matches européens Nombre de joueurs 13 sur 25 étrangers t 25 ans ett 9 mois 1,79 m 75,1 kg 25 9 sur 24 * Moyennes établiess sur tous lees joueurs du groupe Pays-Bas ce-à-face France Victoires Matches néerlandaises nuls 35 buts néerlandais 11 13 1,01€ /appel depuis un fixe - Conditions sur 118008.fr PAGE 3 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge Sans surprise ? Gérard Houllier devrait à la fois revenir à son traditionnel 4-3-2-1, maintenir sa confiance à Abidal, et injecter la fraîcheur attendue avec les titularisations de Tiago, Govou et Carew, ménagés vendredi contre Nantes. Pas de surprise en vue, y compris dans l’attitude des Néerlandais, « qui, depuis une semaine, accumulent les petits détails agaçants », note l’état-major olympien. Dernier en date : l’incertitude, liée à la pluie, entretenue jusqu’au bout quant à l’utilisation de la pelouse du Philips Stadion pour l’entraînement d’hier soir. – C. C. Bleu Rouge Avantage Reiziger La principale incertitude concerne le poste de latéral droit. Titulaire vendredi à Arnhem (3-1), Lucius n’a pas été très brillant, et, hier, c’est Reiziger qui a effectué les trois quarts de l’opposition dans l’équipe des titulaires. Il devrait donc l’être demain. Devant, Hiddink devrait reconduire les trois mêmes que vendredi, à une petite différence : Koné, qui a passé la majorité du temps côté droit, devrait de nouveau évoluer à gauche. – D. D. Jaune Bleu Jaune Remplaçants : Vercoutre (g.) [30], Diatta (15), Berthod (23) ou Clément (6), Pedretti (26), Wiltord (22), Fred (11), Ben Arfa (18) ou Benzema (19). Entraîneur : G. Houllier. Absents : Caçapa (cuisse), Réveillère (reprise), Monsoreau (cuisse). Suspendu : aucun. Suspendu au prochain avertissement : Tiago. Noir Noir Remplaçants : Zoetebier (g.) [21], Lucius (16) ou Reiziger (3), Addo (18), Väyrynen (7), Culina (15), Aissati (37), Beasley (11). Entraîneur : G. Hiddink. Absent : aucun. Suspendu : aucun. Suspendu au prochain avertissement : aucun. 3 Cris 4 Müller 8 Juninho 10 cap. F. Malouda 17 Farfan 3 Reiziger ou Lucius (16) Lyon 14 Govou 10 A. Koné 6 Simons 4 Alex En direct sur TF 1 Arbitre : M. Vassaras (GRE) 4 Bleu Rouge Noir Jaune FOOTBALL LIGUE DES CHAMPIONS (huitièmes de finale aller) – PSV EINDHOVEN - LYON Koné, la révélation du PSV Méconnu, y compris dans son pays, jusqu’en janvier, l’attaquant ivoirien s’est affirmé lors de la dernière Coupe d’Afrique des nations. EINDHOVEN – de notre envoyé spécial LORSQUE PHILLIP COCU a découvert le groupe dans lequel les PaysBas étaient tombés, il s’est penché vers Arouna Koné et lui a glissé : « Si on avait su qu’on te croiserait à la Coupe du monde, on t’aurait naturalisé aussi. » Le capitaine du PSV Eindhoven sait la menace que son coéquipier ivoirien représente. Au moins aussi périlleuse que celle de Salomon Kalou, frère du Parisien Bonaventure, qui évolue au Feyenoord Rotterdam et devrait devenir citoyen néerlandais dans les prochains jours pour jouer avec les Orange en Allemagne. Mais Koné n’a pas demandé d’autre passeport. Après la Coupe d’Afrique des nations, où il s’est révélé en ce début d’année, il compte bien taquiner cet été, avec son pays, ses copains de club qu’il affrontera dans le groupe C de la Weltmeisterschaft. À vingt-deux ans, cet attaquant à la bouille ronde et aux cheveux teints en blond déboule dans l’actualité sans retenue. Il vient de nulle part mais sait où il fonce. « Il n’a pas le cursus des Ivoiriens passés par l’ASEC Abidjan, explique son représentant, Serge Trimpond. Même en Côte d’Ivoire, avant la CAN, il était inconnu. » C’est à Anyama, en Division 2 ivoirienne, dans la banlieue d’Abidjan, qu’il a été repéré, il y a cinq ans. À cette époque, il rêvait d’exil et de Ligue 1. Aujourd’hui, il s’imagine collectionner les trophées avec le PSV, avant de filer vers l’Angleterre ou l’Espagne, « mes Championnats préférés car les stades y sont toujours bourrés (de monde) ». Pas conservé par Lens de Ligue des champions avec Eindhoven car, cette saison, après avoir joué des rencontres de Coupe Intertoto avec Roda en juillet, il n’était pas qualifié pour la première phase de la C 1. « Dans les tribunes, quand je regardais mon équipe, je priais et priais pour qu’elle se qualifie, raconte-t-il. Je voulais goûter au moins à deux matches de Ligue des champions cette saison. » Le premier aura lieu ce soir contre Lyon. Et, si Dieu veut, sa carrière devrait 1 200 SUPPORTERS LYONNAIS. – Le huitième de finale PSV-OL se déroulera à guichets fermés, devant 36 000 spectateurs. Parmi eux, 1 200 supporters lyonnais. La rencontre sera retransmise à la télévision dans dix-huit pays. ensuite en compter de nombreux autres. DAMIEN DEGORRE (*) Koné a commencé le Championnat avec Roda, avec qui il a inscrit deux buts en août. Il compte au total neuf buts en seize matches. BENFICA - LIVERPOOL Le Robert illustré Photo : Damien Meyer - AFP L’international français compte sur Benfica pour exister à nouveau sur la scène hexagonale. LISBONNE – de notre envoyé spécial BENFICA À première vue, la carrière de Laurent Robert, trente ans, s’enlise. Pourtant, l’international français vient de s’engager avec le plus grand club qu’il ait jamais visité : Benfica, 147 000 socios encartés, un palmarès incomparable, une ambition radicale : redevenir le « plus grand club du monde », selon son président, Luis Filipe Vieira. Problème : recruté pour remplacer Simão, pressenti à Liverpool puis Chelsea, Robert pige depuis janvier dans le couloir droit puisque le capitaine de Benfica est finalement resté à Lisbonne. « Benfica, ça m’a plu, tout simplement, dit Robert. J’ai senti quelque chose de positif. C’est un très grand club européen, il participe à la Ligue des champions, est très ambitieux. Je suis très fier de relever ce défi. Je suis ici pour gagner des titres car, à part la Coupe des Confédérations en 2001 et la Coupe nationale des cadets, avec la Réunion, je n’ai rien gagné. Pour l’instant, le club a besoin de moi à droite, je l’accepte, même si mon poste, c’est à gauche. » VIVRENSEMBLE PARIS Grâce au Paris-SG, Laurent Robert a découvert l’équipe de France et la Ligue des champions. Deux années très riches, conclues par le départ d’un joueur entretenant des relations difficiles avec son entraîneur d’alors, Luis Fernandez. « J’ai vu le match de Paris contre Le Mans (0-1), dit-il, et j’avais les nerfs devant ma télé parce que suis vraiment un fan de Paris. Le PSG mérite des joueurs qui se battent. Là, je n’ai rien vu. Tu as l’impression que certains se croient costauds juste parce qu’ils ont signé à Paris. C’est un club magnifique, un public extraordinaire. Je me suis toujours dit que ce serait sympa d’y terminer ma carrière. À Paris, on avait une équipe pour finir, pourquoi pas, champions d’Europe. Je savais que Luccin, Dalmat, Anelka ou Ronaldinho allaient venir quand j’ai signé. Le projet était là. Ça donne des regrets. » L’ANGLETERRE En Premier League, Laurent Robert n’a pas seulement découvert une ferveur unique. Venu pour Bobby Robson à Newcastle, il en a été implicitement chassé par son successeur, Graeme Souness. Scénario identique en début de saison à Portsmouth : PAGE 4 séduit par le projet d’Alain Perrin, il est placardisé par Harry Redknapp, qui a remplacé le coach français. « À Portsmouth, Alain Perrin, me disait qu’il allait construire son équipe autour de moi pour être la surprise de l’année, témoigne Robert. Il m’avait cité des noms, ça me plaisait. Mais les joueurs en question ne sont pas venus et on voit le résultat (Portsmouth est relégable). À Newcastle, avant l’arrivée de Souness, j’étais en négociation pour prolonger de deux années. J’étais bien là-bas et partir dans ces circonstances, ça fait quand même mal. Mais je garde un très bon souvenir de l’Angleterre, où ça joue à 200 %. » L’ÉQUIPE DE FRANCE Il fut le dernier buteur bleu du XXe siècle. Ultime scoreur du récital donné par une équipe de France incandescente, un soir de novembre 2000 en Turquie (4-0). Avec les Bleus, Laurent Robert a conquis le seul titre de sa carrière professionnelle : la Coupe des Confédérations 2001. Depuis, plus rien. Compteur bloqué à neuf sélections. « J’ai passé quatre ans à Newcastle, j’y ai disputé la Ligue des champions, été meilleur passeur du Championnat anglais, mis des buts extraordinaires et je n’ai pas été appelé pour autant, s’étonne-t-il. Je n’ai jamais eu d’explication. On peut me convoquer pour voir ce que je peux apporter, surtout sur ce côté gauche où les joueurs ont été longtemps blessés. Quand je vois les matches réalisés par mes concurrents, oui, je me dis que je pourrais être rappelé. » LA LIGUE DES CHAMPIONS C’était l’argument massue des dirigeants encarnados pour attirer Robert sur les bords du Tage : Benfica dispute l’épreuve suprême. « Ça fait trois ans que je n’y ai plus participé. C’est long quand on y a goûté. Déjà, la musique jouée avant le match te donne des frissons. Ce matin (dimanche), pendant l’entraînement, ils commençaient à décorer le stade aux couleurs de la Ligue des champions. J’ai dit à Karagounis : “Ça, c’est le top.” Il m’a répondu : “C’est encore plus que le top.” Mais attention ! Liverpool ne va pas nous louper. Il va falloir être plus féroces qu’eux, tout simplement. » RÉGIS DUPONT Stade de la Luz 20 : 45 Benfica Arbitre M. Plautz (AUT) En direct sur Foot + Liverpool 20 5 3 8 Léo Simao Finnan Gerrard 3 cap. 16 16 Anderson er Hamann 23 Beto ou Carragher gh M. Fernandes (14) 21 Crouch 25 31 Nuno Gomes 15 10 Moretto M Mo Morett oretto Reinaa cap. 10 Luis Garcia 4 4 Karagounis ou 14 Hyypiä Luisao Marcel (19) 6 Xabi Alonso A. Petit 7 34 6 13 Kewell L. Robert Riise Alcides Remplaçants : Quim (g.) (12), Nelson (22), Ricardo Rocha (33), M. Fernandes (14) ou Beto (16), Kariaka (17), Marcel (19) ou Karagounis (10), Mantorras (9). Entraîneur : R. Koeman. Absents : Miccoli (mollet), Geovanni (cuisse), Moreira (convalescence), Manduca, Marco Ferreira (non qualifiés). Suspendu : Nuno Assis. Suspendu au prochain avertissement : Nuno Gomes. Koeman change encore L’entraîneur néerlandais, qui n’arrête pas de changer son onze de départ, devrait encore chambouler l’équipe qui a lamentablement chuté (0-2) ce week-end à Guimarães, contre un relégable. En défense centrale, Anderson relaie Ricardo Rocha au côté de Luisão. Robert, remis d’une élongation à la cuisse droite, devrait être titularisé, tandis que Karagounis pourrait venir renforcer le milieu de terrain aux dépens de Marcel. – R. D. Remplaçants : Dudek (g.) (1), D. Traoré (21), Warnock (28), Sissoko (22), D. Cissé (9), Morientes (19), Fowler (11). Entraîneur : R. Benitez. Absents : Zenden (convalescence), Agger, Kromkamp (non qualifiés), Sinama-Pongolle (choix de l’entraîneur). Suspendu : aucun. Suspendus au prochain avertissement : Reina, Xabi Alonso. Seul manque Zenden Contrairement à son collègue néerlandais, Rafael Benitez dispose d’un groupe presque au complet. Les seuls manquants sont Agger et Kromkamp, les recrues du mercato, non qualifiées, et Zenden, out jusqu’à la fin de la saison. Hamann, excellent ce week-end contre Manchester United en Championnat, devrait être reconduit. Comme Xabi Alonso est rétabli, Gerrard pourrait être décalé dans le couloir droit. – R. D. Deco : « Mourinho est le meilleur joueur de Chelsea » Le milieu de terrain portugais du FC Barcelone Deco a fait part de son estime pour José Mourinho, entraîneur de Chelsea, qui reçoit les Catalans demain soir en Ligue des champions. « Chaque équipe est un miroir de son entraîneur et Chelsea est le reflet de la mentalité de Mourinho, une mentalité de vainqueur, de travailleur et de battant, a estimé Deco. Ils ont de grands joueurs mais leur force repose dans leur esprit d’équipe. Je pense que Mourinho est le meilleur joueur de Chelsea parce qu’il a su s’assurer que son équipe se battra à mort à chaque match. » Barcelone sans Giuly Franck Rijkaard a communiqué hier matin la liste des dix-huit convoqués pour affronter Chelsea demain soir à Londres en huitième de finale aller. Déjà blessé samedi face au Betis de Séville (5-1), le Français Ludovic Giuly (contracture cuisse gauche) restera à Barcelone, de même que Xavi Hernandez (genou), Maxi Lopez et Gabri Garcia (choix d’entraîneur). Le reste de l’artillerie catalane sera disponible. – F. T. JUVENTUS : THURAM À DROITE ? – Pour son déplacement à Brême, demain soir, la Juventus sera privée de ses deux latéraux habituels, Chiellini et Zambrotta. Gianluca Pessotto pourrait occuper le couloir gauche. Fabio Capello songe à faire glisser Lilian Thuram à droite et à le remplacer dans l’axe par Robert Kovac. WERDER : KLOSE DE RETOUR ? – L’attaquant international allemand du Werder Miroslav Klose était confiant hier quant à sa participation à la réception de la Juventus, demain soir en huitième de finale aller de la Ligue des champions. L’actuel meilleur buteur de la Bundesliga, avec 16 buts, s’était blessée à l’épaule fin janvier. « Je pense que je vais jouer, a-t-il expliqué. Mon épaule ne me fait plus mal. » MARDI 21 FÉVRIER 2006 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge de 20 M est inscrite dans son contrat. De toute façon, Arouna Koné, grand pote d’Aruna Dindane le Lensois et de Kolo Touré d’Arsenal, ne compte pas quitter le PSV l’an prochain. Il tient à disputer une phase de poules Bleu Rouge il semble avoir progressé dans ce domaine. En quatorze matches de Championnat, il compte déjà sept buts (*). Certains clubs européens, qui ont découvert le phénomène pendant la CAN, s’y intéressent de plus près. Mais une clause libératoire Jaune Bleu Jaune du pays. Il a d’ailleurs conservé une véritable dévotion à l’islam. Mais, avec la perte du père, la charge familiale devint lourde. Son talent balle au pied lui permit alors de subvenir en partie aux besoins de la famille. À dix-huit ans, Koné effectua un stage une semaine à Lens mais ne fut pas conservé. En revanche, le Lierse (Division 1 belge) l’embaucha sans hésiter. Un an et onze buts plus tard en Belgique, il partait pour les Pays-Bas. « En 2003, j’aurais pu signer à Bastia, explique-t-il. À la dernière minute, ça ne s’est pas fait car les dirigeants belges réclamaient des garanties bancaires que Bastia ne pouvait fournir rapidement. À Roda, en revanche, ça s’est fait en deux jours. » Deux ans dans l’intimité de ce petit club néerlandais lui permirent de s’aguerrir un peu plus à la rugosité des défenseurs européens. Certains furent surpris par cet attaquant vif, trapu (1,81 m ; 81 kg), aux jambes incassables qui lui permettent de toujours rester debout et lui confèrent une protection de balle de haute tenue. « Sa puissance est son grand point fort, assure Bonaventure Kalou. En revanche, il peut encore améliorer son adresse devant le but. » Koné, la voix très posée, en convient : « C’est vrai que je suis un peu maladroit devant le but. C’est parce que je ne suis pas assez patient. Je veux trop, tout de suite. C’est bizarre parce que, dans la vie, je suis très patient. » Au PSV, où il a signé en août 2005 pour quatre ans et 9 millions d’euros, Noir Noir Cette fois, Koné, le môme issu d’un quartier défavorisé d’Abidjan, ne rêve plus. Il planifie. « Pour moi, tout se passe comme dans un film, dit-il. Le programme élaboré est en train de se réaliser. » Ce n’était pas tout à fait celui établi par le père, décédé alors que son fils n’avait que douze ans. Pas question d’intégrer un centre de formation. À la maison, le foot le cède à la religion. Pendant que ses potes se dribblent dans les rues, Arouna, lui, étudiait à l’école coranique de la capitale économique Arouna Koné, qui se faufile ici entre les deux joueurs de Roosendaal Paul De Lange (à gauche) et Arjan Ebbinge, n’a pas suivi la filière traditionnelle des Ivoiriens qui ont explosé en Europe mais, depuis son arrivée au PSV, cette saison, il rattrape le temps perdu. (Photo Pics United/ Presse Sports) 5 Bleu Rouge Noir Jaune PROLONGATIONS PORTRAIT DU MARDI CRIS, PAS SI LISSE Le Brésilien de Lyon au crâne rasé, qui a déjà connu beaucoup de choses dans sa vie, a un rendez-vous spécial ce soir à Eindhoven. Il ne devait pas devenir footballeur professionnel et pourtant, aujourd’hui, en attendant que la Seleçao ne les imite, Lyon comme l’Europe ne jurent que par lui. Défenseur féroce mais homme doux, Cris rêve d’emmener l’OL au firmament de la Ligue des champions. Mais pour cela et ne pas se couper la route du Stade de France, son destin le ramène à Eindhoven, où il a pleuré il y a dix mois. EINDHOVEN – de notre envoyé spécial être. La part qu’il a provoquée, la part qui l’a dépassé. Enfant, Cris a grandi dans l’ombre dévorante du rêve paternel de voir son fils devenir joueur professionnel. Mais Cris n’était pas l’élu. Ce devait être Rogerio, son frère. Le football, pour le petit Cris ? « Au début, ce n’était pas mon truc. Je n’aimais pas le ballon. C’est venu plus tard. » La vocation l’a touché longtemps après la pratique. « Mon père avait tout misé sur mon JEUX A propos de Federer (Photo Richard Martin) près, cela doit être pire. Il sourit : « Je pense que je suis sérieux. Je ne sais pas si je fais peur. Moi, je respecte tous mes adversaires. Mais quand on rentre sur le terrain, c’est autre chose. Il y a une expression brésilienne pour ça : chacun doit garder son assiette pour lui, sinon il meurt de faim. Alors, chacun pour soi, et tout pour l’équipe. » Pour l’équipe, Cris va jusqu’à marquer. Il a déjà inscrit quarante-trois buts dans sa carrière en club : vingtcinq avec Cruzeiro, neuf avec les Corinthians, neuf avec Lyon. Fred, qui assiste à l’entretien sur le fauteuil contigu, coupe en souriant : « Neuf, c’est plus que moi ! » Sa liberté reste conditionnée, pourtant. La saison dernière, il moquait gentiment la consigne perpétuelle de Paul Le Guen, « respecter la position ». C’était presque ses premiers mots de français. « Je la respecte toujours. Mais à Lens, quand on est menés 1-0, il reste une minute, il faut faire quelque chose. » Cris sait tout de concentration. Sur ce match, vous pouvez revoir les images, j’ai été parfait jusqu’à la 90e minute. J’étais en retard, je ne l’ai pas fait exprès, et les gens n’ont retenu que ça de mon match. C’est injuste. Personne n’a dit que j’avais gagné tous mes duels aériens, que j’avais tenu Henry, que j’avais toujours bien anticipé sur Trezeguet. » Son image a bien changé, depuis. La réputation de dureté est pourtant un bagage envié par quelques défenseurs. De loin, il semble faire peur. De Je ne cherche à faire que ce qu’un défenseur doit savoir faire. Un défenseur ne peut pas s’amuser sur le terrain, il faut qu’il soit sérieux. '' faire. Depuis quelques semaines, il vole. Pourtant, en cours de route, il a changé de partenaire dans l’axe, depuis que la blessure de Claudio Caçapa a ramené à Lyon Patrick Muller. Le Suisse a tendance à anticiper son manque de vitesse et à décrocher un peu, parfois. Cris avoue : « Oui, je me suis rendu compte de ça. Mais on parle beaucoup ensemble. » Caçapa, lui, avait l’habitude de jouer avec Muller. « Quand Patrick a signé, Claudio est venu tout de suite me parler de lui, et me donner des tuyaux sur la manière de jouer avec lui. » Ils auront une forte responsabilité, ce soir, à Eindhoven. Il nie : « À Lyon, la responsabilité a toujours été collective. La meilleure défense, à Eindho ve n, c’est peut-être l’attaque. » Il regarde Fred, lance : « Si Fred marque… » Fred sourit, sans lever les yeux de son portable, en français : « Moi, je ne comprends pas le portugais ! » Cris a prolongé son contrat, cet été, jusqu’en 2009. Mais l’OL va l’augmenter encore, très vite, face à sa saison devenue irrésistible, et face aux sirènes de toute l’Europe. Le Milan AC est sur lui, depuis longtemps. Que peut-il en dire ? « Je suis heureux de me rendre compte que mon travail est reconnu. Mais je suis heureux aussi d’être à Lyon, qui m’a donné tout ce dont j’avais besoin. Ma famille se sent magnifiquement bien ici. » Il a deux fils, au Brésil, de son premier mariage, mais sa fille, Raïssa, est née à Lyon, le 1er août dernier. « Ce n’est pas le hasard, on l’a choisi. Je me suis identifié au club, à la ville. Ma fille aurait pu naître au Brésil. On a choisi qu’elle naisse à Lyon. » Et si elle grandit à Milan, ou dans quelque autre grande ville de football, c’est que Cris aura encore repoussé ses propres frontières. En attendant, cette saison, le bout de l’Europe sera à Saint-Denis, France. À propos de sa perceuse « QUAND JE NE SUIS PAS à l’entraînement, il y a deux choses que j’aime beaucoup faire : bricoler et cuisiner. À la maison, je fais tout moi-même, je répare l’électricité, j’installe un nouveau lustre, je tonds le gazon. (Isabelle, la traductrice, coupe : “C’est la première fois que je vois un joueur qui a tout le temps une perceuse à la main !”) J’aime que les choses soient bien faites. Mais après ma carrière de joueur, ce n’est pas làdedans que je vais me reconvertir ! Je veux travailler dans le foot, comme entraîneur ou comme commentateur. Je ne peux pas imaginer quitter le foot et balayer tout ce qui a été ma vie pendant de longues années. Le foot m’a fait passer des moments très difficiles et des moments merveilleux. Je veux qu’il reste quelque chose de ça dans ma vie future. » VINCENT DULUC JEUX OLYMPIQUES Ligue des champions. 8 e de finale. Match aller. PSV Eindhoven (HOL) - Lyon. France 2 70 min Ligue des champions 8 es de finale. Match aller. Real Madrid (ESP) - Arsenal (ANG) (153) ; Benfica Lisbonne (POR) - Liverpool (ANG) (154) ; Bayern Munich (ALL) - AC Milan (ITA) (155). FOOTBALL TF 1 135 min 20.42 Foot + 143 min Rediff. à 22 h 35 Canal + Rediff. demain à 0 h 45 BASKET Eurosport 185 min Rediff. demain à 3 h Eurosport 2 210 min « Olympic Extra » MAGAZINE Eurosport 60 min 00.45 France 2 155 min Biathlon. Relais 4 x 7,5 km H. À Cesana San Sicario (ITA). Eurosport 135 min NBA. Utah Jazz - Boston Celtics. BASKET 17.15 19.00 L’Équipe TV 26 min À voir. Eurosport 45 min 03.00 NBA + 120 min Rediff. mercredi à 7 h 30 ZAP Intéressant. 19.30 Patinage artistique. Programme court F. À Turin (Italie). France 3 135 min 23.30 JEUX OLYMPIQUES 16.55 « Question de Sport » « La NBA sert-elle le basket français ? » Voir article. Rediff. demain à 15 h 30 23.15 Patinage artistique F (programme court) ; hockey sur glace. 16.00 Patinage de vitesse (1 500 m H) ; bobsleigh F ; hockey sur glace H : Canada - République tchèque. Sport + 90 min JEUX OLYMPIQUES 13.30 Hockey sur glace H ; patinage de vitesse H ; patinage artistique ; curling ; bobsleigh. 21.00 Euroligue F. Quarts de finale. Match aller. Valenciennes-Sopron (HON). France 3 125 min WTA Tour. Tournoi de Dubaï (EAU). 2 e jour. JEUX OLYMPIQUES 20.35 Eurosport 2 210 min 12.55 Hockey sur glace H : Finlande-Allemagne ; combiné nordique (épreuve de ski de fond) ; curling. TENNIS France 3 2 min Eurosport 115 min Hockey sur glace ; combiné nordique (sprint). JEUX OLYMPIQUES Rediff. demain à 10 h 30 20.08 FOOTBALL 12.00 Biathlon. Relais 4 x 7,5 km H. À Cesana San Sicario (ITA). Sport + 90 min Suivi du « Journal des Jeux ». 11.45 Hockey sur glace H ; curling ; combiné nordique ; biathlon H. JEUX OLYMPIQUES France 3 120 min 11.00 WTA Tour. Tournoi de Dubaï (EAU). 2 e jour. 19.30 TOUT LE SPORT 09.50 TENNIS JEUX OLYMPIQUES BASKET Euroligue F. Quarts de finale. Match aller. Bourges-Brno (RTC). Eurosport 180 min Eurosport 240 min Rediff. demain à 4 h 30 19.30 France 2 26 min À ne pas rater. Les cases vertes correspondent aux retransmissions en direct. Ce soir 18: 30 LA GRANDE ÉDITION > LIGUE DES CHAMPIONS Notre consultant Angel Marcos sur le plateau d’Olivier Ménard > FOOTBALL MARDI 21 FÉVRIER 2006 La NBA sert-elle le basket français ? L’ÉQUIPE TV. 19 heures. Débat. « Question de sport ». 26’. L’EXODE de nos meilleurs footballeurs dans de prestigieux clubs étrangers sert-il le football national ? Si l’on se pose cette question depuis quelque temps déjà, on peut s’en poser une autre désormais : la NBA sert-elle le basket français ? Oui, la réussite de nos phénoménaux basketteurs dans ce Championnat de légende représente-t-elle un plus pour le basket hexagonal ? Certains diront qu’un Parker (manifestant de l’ambition pour les Bleus), un Diaw, un Mickaël Pietrus – pour ne citer que trois des cinq Bleus de NBA – permettent de hisser les couleurs françaises au plus haut sommet de la discipline ; qu’ils bénéficient d’une véritable notoriété… D’autres regretteront que leur présence en NBA fasse beaucoup d’ombre à nos compétitions nationales, à nos clubs qui doivent néanmoins continuer à bien travailler, à tout faire pour devenir plus médiatiques… Bref, le sujet fait débat et Question de sport, l’ém is sion hebdoma dair e de L’Équipe TV, le traite ce soir à 19 heures (rediffusions à 20 heures, 21 heures, 22 heures et demain à 0 h 15, 11 heures, 14 heures et 16 heures). Entourant Xavier Richefort, Jean-Luc Thomas (L’Équipe), Claude Bergeaud, entraîneur de Audience heureuse aux Jeux SEULE CHAÎNE EN CLAIR à diffuser les JO de Turin (avec Eurosport sur le câble et le satellite), France Télévisions ne regrette pas son investissement au regard des audiences réalisées lors de la première semaine de compétition. « J’avais fixé comme objectif une moyenne de 20 % de parts d’audience. C’est ce qu’on a obtenu, se réjouit Daniel Bilalian, le patron des sports du service public. On en est à 21,5 % sur France 2 et à 19,2 % sur France 3. » France 3 tire particulièrement son épingle du jeu, faisant plus que doubler son audience habituelle sur les créneaux horaires dédiés aux Jeux. « C’est la confirmation que ce qui fait l’intérêt des Jeux, c’est la rareté. Ça correspond à nos attentes pour deux raisons : les victoires françaises sont là et, sur le plan technique, la qualité de retransmission des Italiens est parfaite. » Pour l’heure, le pic d’audience a été enregistré jeudi, à l’occasion de la prestation de Brian Joubert lors du programme libre de patinage qui a rassemblé 9,3 millions de téléspectateurs (54 % de parts d’audience). Au rayon des bonnes surprises, Bilalian se dit également « favorablement étonné par le score des sports plus confidentiels comme le biathlon ou les courses de fond ». Ainsi, la victoire de Vincent Defrasne en poursuite du biathlon, samedi, a réuni pratiquement autant de téléspectateurs que le titre d’Antoine Dénériaz en descente (4,2 millions de téléspectateurs contre 4,4 millions). – J. L. l’ASVEL et des Bleus, et un invité-surprise échangeront leurs avis. Comme chaque semaine, L’Équipe poursuivra demain, avec d’autres intervenants, le débat. BERNARD DOLET D’ACCORD ? PAS D’ACCORD ? Participez au débat de la semaine, envoyez vos contributions à qdslequipe.fr L’ÉQUIPE TV 6. Édition du matin. 10. Édition de la journée. 11. Match retour (rediff. à 14. et 16.). 18.30 La Grande Édition (rediff. toutes les heures jusqu’à 21.30). 19. Question de sport : « La NBA sert-elle le basket français ? » (rediff. toutes les heures jusqu’à 22. et à 0.15). 22.30 Édition de la nuit. INFOSPORT 6. La Matinale Sport, avec une page spéciale JO de Turin. 10. Le Journal en continu. 18. La Grande Heure, avec une page spéciale JO de Turin. LE COIN DES RADIOS Toute la journée. France Info. À .8 et .38 de chaque heure, chronique sportive. 6.40 et 7.40 France Inter. Sports. 6.45 RTL. RTL JO. 7.40 France Info. Journal des Jeux (et à 9.40 et 10.40). 7.40 Europe 1. Sports. 13. RMC. Intégrale olympique. 16. RMC. DKP. 18. RMC. Luis attaque. 18. Sud Radio. Rugby & Compagnie. 18.53 RTL RTL JO. 19. RMC. Global olympique. 19.40 RMC. Global sport. 20. Europe 1. Europe Sport. 20. RTL. RTL Foot. 20. RMC. Coach Courbis. 21. RMC. Intégrale olympique. 22. RMC. TP Show. PAGE 5 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge JEUX OLYMPIQUES « Un jour à Turin » '' 09.00 Combiné nordique. Épreuve de saut à skis (grand tremplin). À Pragelato (ITA). JEUX OLYMPIQUES résume-t-il. Il avoue : « Je le fais parfois, sur le côté du terrain, si c’est le dernier recours. Mais avant de tacler, je réfléchis toujours deux fois. » On lui demande s’il a l’âme défensive. « Je pense que oui. Je ne cherche à faire que ce qu’un défenseur doit savoir faire. Un défenseur ne peut pas s’amuser sur le terrain, il faut qu’il soit sérieux. Je ne dois pas dribbler, je dois communiquer de l’assurance aux autres. Le plus important, c’est la concentration. Si je joue bien 89 minutes et que je perds un ballon à la 90e, tout peut basculer. » Surtout la perception d’un match et d’un joueur par le public. Car Cris a joué le France-Brésil (0-0) d’avril 2004, au Stade de France, avant l’Euro. Le lendemain, il était déjà célèbre, en France, pour une grosse faute sur Thierry Henry en fin de partie. « On parlait Bleu Rouge JEUX OLYMPIQUES MAGAZINE (Photo Stéphane Mantey) LA SÉLECTION DE « L’ÉQUIPE » Curling ; combiné nordique (épreuve de saut à skis). JEUX OLYMPIQUES HORS JEUX Jaune Bleu Jaune frère, au début. C’est lui qui avait le talent. Mon père ne m’avait pas porté autant d’attention, au départ. Elle avait été reportée tout entière sur Rogerio. » Mais l’aîné, finit par renoncer : il ne sera pas professionnel. « Le cheminement avait été très long, se souvient Cris. Quand mon frère a renoncé, mon père était profondément triste, démoralisé. Il m’a emmené un peu au foot, alors, mais il n’avait plus la même volonté. » Dans sa ville de Sao Paulo, Cris ne s’imagine pas le moindre destin. « C’est mon père, qui venait de plus en plus souvent aux entraînements et aux matches, qui a vu le premier, bien sûr, que j’avais des qualités pour être un joueur professionnel. Moi, je n’y ai pas pensé avant d’être aux Corinthians, vers l’âge de onze ou douze ans. » Son père avait même décidé de son poste. « Ce n’était pas mon choix, plutôt celui de mon père et de mon frère. La première fois que je suis allé à l’entraînement, à sept ou huit ans, j’étais avec un copain, un ami de la famille. Mon père lui a dit : « Toi, tu joues attaquant. » Et il m’a dit : « Toi, tu joues défenseur. » J’ai dit : « C’est quoi un défenseur, qu’est-ce que ça doit faire, un défenseur ? » Il m’a répondu : « Tu ne prends pas de but, et tu dégages le ballon. » Alors, aujourd’hui, à chaque fois que je dégage très loin le ballon, je pense à mon père… » Mais il a perfectionné le style. Il est un défenseur qui préfère la dissuasion à la répression. Il répète que le secret d’un grand défenseur est de rester debout. Il livre, dans un sourire, un jeu de mots intraduisible autour de « ocarinho », qui signifie à la fois tacle et petite voiture, de celles qu’on offre en cadeau. « Celui qui tacle, c’est le Père Noël », TÉLÉVISION MAGAZINE « J’ADORE LA NBA. J’étais un grand fan de Michael Jordan, j’aimais cet homme-là, sa volonté, ce désir de vouloir toujours gagner. Je suis aussi le tennis de près. Je retrouve en Roger Federer le caractère que j’aimais chez Jordan. Ils sont beaux à voir jouer, mais pas seulement. Ces champions ont un objectif, ils se battent pour l’atteindre : c’est ce que j’aime le plus chez les athlètes qui gagnent. Enfin, j’aime bien le rugby ! Au Brésil, on n’en parle pas beaucoup, on voit plus de football américain, mais depuis que je suis à Lyon, j’apprécie vraiment ce sport. Le combat, les plaquages, les mêlées, c’est quelque chose qui me plaît… » Noir Noir CE SOIR, dix mois plus tard, Cris retrouvera l’enfer du décor. Ce Philips Stadion d’Eindhoven où se sont noyées ses illusions et où ont coulé ses larmes au bout d’une fatale séance de tirs au but, en quart de finale retour de la Ligue des champions. Le défenseur brésilien de Lyon s’est préparé à la confrontation avec quelques-uns des fantômes qui ont hanté ses nuits, longtemps. « J’espère que je n’aurai aucune réaction. Je ne veux avoir que la pensée de mon match, oublier le reste. C’est un autre match, un autre moment. Il faut oublier le passé. » Il a mis longtemps à l’oublier. « C’était difficile et douloureux. Oui, il a fallu du temps. » Au moment de retrouver le PSV, Cris figure un défenseur qui sort de l’hiver avec des ailes. Il a plané sur la petite dépression hivernale qui a touché l’OL, comme la plupart des grosses équipes européennes, à l’approche de la Ligue des champions. Il en a reçu un cadeau qu’il n’espérait plus. Le 14 février dernier, jour de la SaintValentin, devant une boutique du sixième arrondissement de Lyon, Cris et Caçapa étaient en train d’effectuer leurs achats d’époux modèles lorsque le portable de Cris a sonné. Sa femme était au bout du fil, prévenue par l’épouse de Juninho : « Tu es en sélection du Brésil ! » On lui demande ce qu’il a répondu. Il se souvient : « Rien. J’étais sans voix. Je ne savais pas quoi dire. » Ce Pologne-Brésil du 1er mars était sa dernière chance. 34 convocations, 15 sélections, mais presque plus d’espoir après plus de un an d’oubli. « C’était le seul match amical avant la Coupe du monde. Je ne m’y attendais pas. » La blessure de Roque Junior a ouvert la porte. « Oui, maintenant, cela dépend de moi. Parreira me connaît, et s’il m’a appelé, c’est qu’il me fait confiance. » Vu d’Europe, les réserves du sélectionneur sont une étrangeté. Lucio, bien sûr. Mais qu’est-ce que Cris peut avoir à envier à Juan et à Luizao ? « Je sais. Ici, en Europe, je reçois beaucoup d’éloges. Mais on dirait qu’ils ont du mal à atteindre les oreilles brésiliennes. » Au mois de juin, il n’a rien prévu : « Je prendrai des vacances un autre jour. » Avec Fred, Juninho et Cris, l’OL aura trois joueurs en équipe du Brésil la semaine prochaine. Fred, le plus jeune (22 ans), que Cris a pris sous son aile, comme il l’avait fait avec Nilmar, la saison dernière, glisse : « Je suis doublement heureux pour Cris. Ce qu’il fait en ce moment est fantastique. » Au pays, pendant ce temps-là, le père de Cris songe au destin, peut- CRIS Brésil. 28 ans, né le 3 juin 1977 à Guarulhos. 1,83 m ; 77 kg. Défenseur central. Clubs : Corinthians (1995-déc. 1998) ; Cruzeiro Belo Horizonte (jan. 1999-déc. 2002) ; Leverkusen (ALL, jan.-juin 2003) ; Cruzeiro Belo Horizonte (juin 2003-août 2004) ; Lyon (depuis août 2004). Palmarès : vainqueur de la Copa America (2004) ; de la Coupe du Brésil (1995 et 2000) ; du Trophée des Champions (2005) ; champion du Brésil (1998 et 2003) ; champion de France (2005). 1er match en L 1 : Lyon-Lille (1-0), le 28 août 2004. 1re sélection : Brésil - États-Unis (7-0), le 7 avril 1999. 15 sélections, 2 buts ; 59 matches, 5 buts en L 1 ; 2 matches, 0 but en Bundesliga ; 19 matches en Coupe d’Europe. 6 Bleu Rouge Noir Jaune FOOTBALL LIGUE DES CHAMPIONS (huitièmes de finale aller) REAL MADRID - ARSENAL Le combat des chefs Le Real et Arsenal ne se sont jamais affrontés en Coupe d’Europe. Au cœur de cette première, un duel attirera particulièrement l’attention : celui des deux stars du football français Zidane et Henry, qui n’ont plus été adversaires depuis 1998. 9 m. 3 b. 10 matches 11 m. 2 buts 3 b. 10 10 m. 3 b. 33 ans, né le 23 juin 1972 à Marseille (Bouches-du-Rhône). 1,85 ; 80 kg Milieu offensif Clubs : Cannes (1988-1992) ; Bordeaux (1992-1996) ; Juventus Turin (ITA, 1996-2001) ; Real Madrid (ESP, depuis juillet 2001). Palmarès : Vainqueur de la Coupe du monde (1998) ; du Championnat d’Europe des nations (2000) ; de la Ligue des champions (2002) ; de la Coupe Intercontinentale (1996 et 2002) ; de la Supercoupe d’Europe (1996 et 2002) ; de la Supercoupe d’Italie (1997) ; de la Supercoupe d’Espagne (2001 et 2003) ; champion d’Italie (1997 et 1998) ; champion d’Espagne (2003) ; Ballon d’Or (1998). 1er match en D 1 : Nantes-Cannes (1-1), le 20 mai 1989. 1 re sélection : France - Rép. tchèque (2-2), le 17 août 1994. 98 sélections, 28 buts ; 200 matches, 34 buts en D 1 ; 151 matches, 24 buts en Serie A ; 142 matches, 34 buts en Liga ; 106 matches, 18 buts en Coupe d’Europe (dont 80 m., 14 b. en C 1). SA FORME DU MOMENT : tout va bien pour Zizou. Depuis le début 2006, le numéro 5 du Real a non seulement retrouvé une grande forme physique mais aussi le plaisir de jouer. L’automne avait été dur : blessé au pubis lors de Eire-France (0-1), Zizou avait forcé pour les rencontres en Suisse (1-1) et face à Chypre (4-0). Ce qui l’avait obligé à s’arrêter durant quatre semaines, le temps de se remettre et de réaliser à nouveau une « mini-présaison ». Une sage décision car, depuis, c’est du grand Zizou. De plus, le nouveau coach, Lopez Caro, sait le ménager. La preuve : après quatre-vingt-dix minutes mardi dernier en Coupe du Roi face à Saragosse (4-0), Zizou a été laissé sur le banc samedi en Liga contre Alavés (3-0). 8 m. 5 b. Huitième-finaliste 3 b. 11 m. 12 m. 7 b. 7 b. 4 m. 1 b. en premiè SON INFLUENCE SUR LES RÉSULTATS : depuis près de deux mois, c’est le Zidane le plus influent que l’on voit au sein du Real. La seule défaite d’une impressionnante série eut lieu en match aller de Coupe à Saragosse (1-6) et Zizou… était sur le banc. Avec ce Zidane, le Real a retrouvé le contrôle absolu de la balle et le Français ne cesse d’animer le jeu et de distiller des ballons de but aux attaquants. Ce à quoi il faut ajouter une belle efficacité devant les buts : Zizou a marqué les esprits en réalisant le premier hat-trick de sa carrière face au FC Séville (4-2) le 15 janvier et un joli doublé face à l’Espanyol (4-0), trois semaines plus tard. En ce moment, Zidane est plus qu’influent. Il est décisif. 199 9-2 000 200 0-2 001 200 1-2 002 200 2-2 0 03 200 3-2 0 04 200 4-2 0 05 200 5-2 006 7-1 998 Zinédine ZIDANE Thierry HENRY 14 m. 4 b. Quart-finaliste 10 m. 2 m. 0 b. 0 b. 9 participations, 80 matches, 14 buts. 8 participations, 72 matches, 39 buts. 9 matches 7 buts Demi-finaliste 199 6-1 99 199 7 7-1 99 199 8 8-1 99 200 9 0-2 00 200 1 1-2 00 200 2 2-2 00 200 3 3-2 00 200 4 4-2 00 200 5 5-2 006 Finaliste 14 m. 3 b. Zidane Henry Vainqueur 199 Zinédine ZIDANE p Henry-Zidane y en Ligue g des champions) Zidane da e en e a gagn gag é une u e ((comparatif SON INFLUENCE SUR LES RÉSULTATS : il paraît trop simple de dire que quand Henry joue bien, Arsenal va bien. Mais les Gunners sont pratiquement sûrs de gagner lorsqu’il marque. À domicile cette saison en Championnat, Arsenal n’a perdu qu’une fois (contre West Ham, 2-3), quand Henry avait marqué. À l’extérieur, le rendement de l’équipe londonienne est également très lié à celui de son buteur : Henry n’a trouvé le chemin des filets qu’à trois reprises ; loin d’Highbury, Arsenal a perdu sept fois (en treize rencontres de Premier League), a été éliminé des deux Coupes. Cependant, la Ligue des champions sourit un peu plus à Henry et ses coéquipiers, invaincus à l’extérieur. Et le Français a marqué trois fois, toujours en déplacement. SA FORME DU MOMENT : à l’image de son club, l’avant-centre des Bleus n’est pas à son meilleur niveau. Arsenal reste sur un nul à domicile face à Bolton (1-1), arraché dans les arrêts de jeu, et une défaite à Liverpool (0-1). Henry a tout de même inscrit six buts en huit matches depuis le nouvel an, dont un triplé contre Middlesbrough (7-0) le 14 janvier. Son plus grand problème est qu’il est souvent obligé de créer ses propres buts, tant est pauvre le rendement du milieu des Gunners. De ce fait, Henry est à la fois au four et au moulin : il travaille pour le collectif, occupe souvent des positions plus en retrait. Du coup, il est parfois moins présent en pointe et moins frais pour faire la décision. 10 Robinho Roberto Carlos Textes : Frédéric HERMEL et Alex HAYES À l’occasion des 60 ans de L’Équipe, testez vos connaissances sur l’histoire du journal. Jouez et gagnez jusqu’au 28 février 2006 sur www.lequipe.fr Arbitre : M. Farina (ITA) Woodgate o 14 9 8 1 Ronaldo Henry Ljungberg ehman hmannn nn 20 Lehman cap. 14 Senderos 19 Guti Gilberto Silva cap. 9 23 16 Reyes Beckham Flamini 1 16 Caasillas asilla silla Gravesen 4 11 Cicinho 28 15 Fabregas K. Touré 5 Zidane 18 Sergio Ramos 7 Pires Arsenal 27 Eboué Remplaçants : Cobeno (g.) [42], Salgado (2), Mejia (24), Diogo (21), Baptista (8), Raul (7), Cassano (19). Entraîneur : J.R. Lopez Caro. Absents : Helguera, Pablo Garcia, Diego Lopez (blessure), Raul Bravo, Pavon, Minambres (choix de l’entraîneur). Suspendu : aucun. Suspendus au prochain avertissement : Beckham, Diogo. L’équipe type C’est l’équipe type qui a réalisé un début d’année tonitruant qui sera alignée ce soir face à Arsenal. Une équipe résolument offensive avec deux latéraux qui montent beaucoup. Raul, le grand capitaine de cette formation madrilène qui a fait sa rentrée samedi dernier après trois mois d’absence, sera préservé et s’installera sur le banc. Salgado lui tiendra compagnie, lui qui est devenu désormais la doublure de la recrue hivernale, l’excellent Cicinho. – F. He. Remplaçants : Almunia (g.) [24], Djourou (36), Larsson (29), Song (17), Diaby (2), Walcott (32), Hleb (13). Entraîneur : A. Wenger. Absents : Adebayor (non qualifié), Lauren (genou), Campbell (cheville), A. Cole (pied), Clichy (pied), Cygan (adducteur), Van Persie (doigt de pied). Suspendu : aucun. Suspendu au prochain avertissement : K. Touré. LEURS FACE-A-FACE Zidane et Henry se sont déjà rencontrés à trois reprises en tant qu’adversaires : le 20 janvier 1996 en D 1, Monaco-Bordeaux (2-0), pendant les 12 dernières minutes ; le 1er avril 1998 en demi-finale aller de la C 1, Juventus Turin - Monaco (4-1) pendant les 23 dernières minutes ; le 15 avril 1998 en demifinale retour de la C 1 Monaco Juventus Turin (3-2) pendant les 59 premières minutes. Ils ont joué au total 94 minutes l’un contre l’autre. Wenger n’a pas le choix Arsenal va se présenter en 4-5-1. Un schéma déjà adopté en Championnat face à Chelsea et Manchester United et dicté par la nécessité. Avec plus de la moitié de sa défense sur le flanc, Wenger ne peut compter que sur ses valides et sa classe biberon. Flamini sera à gauche. Il se murmurait hier que Bergkamp était à Madrid, alors qu’il ne participe d’habitude à aucun déplacement de son équipe par peur de l’avion. – F. He, A. Ha. Ronaldo prépare sa sortie Le Brésilien a violemment attaqué les supporters madrilènes hier en conférence de presse. Il ne devrait plus être au Real la saison prochaine. MADRID – de notre correspondant « JE NE ME SUIS JAMAIS senti chez moi au Stade Santiago-Bernabeu. » C’est la guerre entre Ronaldo et les supporters du Real Madrid. Tout porte à croire désormais que le Brésilien vit ses derniers mois sous le maillot blanc des « Merengues ». Pour preuve, ses déclarations faites hier à Bernabeu. On savait que l’attitude nonchalante sur le terrain du numéro 9 ne plaisait guère dans les travées du stade madrilène et qu’il avait, à plusieurs reprises, critiqué l’exigence du public. Mais samedi soir, face à Alavés Vitoria (3-0), Ronaldo a été copieusement sifflé au moment d’être remplacé. Blessé à cinq reprises en cinq mois, il venait de disputer cinq rencontres de suite sans jamais PAGE 6 retrouver un niveau acceptable ni un désir notable d’améliorer sa situation. Et hier, en conférence de presse, Ronaldo a voulu régler ses comptes. Au plus mauvais moment, d’ailleurs, car ce soir face à Arsenal, le Real Madrid dispute une rencontre décisive. Interrogé sur l’attitude des « socios », le buteur s’est lâché. « Je n’arrive pas à comprendre les supporters du stade Bernabeu, a-t-il expliqué, ils n’ont aucune patience avec moi. À la première erreur, ils commencent déjà à me siffler. En fait, ils ne m’ont jamais manifesté aucune tendresse, aucun signe d’amitié. Personnellement, je ne me suis jamais bien senti dans ce stade. On ne peut pas l’être quand les gens ne vous aiment pas. J’aimerais pouvoir comprendre l’attitude des gens à mon égard mais je n’y arrive pas. De toutes façons, ils sont bizarres. Ils se motivent et nous soutiennent comme jamais pour essayer de réaliser l’impossible en Coupe du Roi (remonter un 6-1 du match aller face à Saragosse), et en Liga, quand nous en sommes à 0-0 au cours d’un match, ils ne nous aident pas et nous sifflent dès qu’ils en ont l’occasion. » « Je ne suis pas trop gros » Ronaldo est une personne beaucoup plus calculatrice que l’on croit. Et cette attaque directe semble préparer sa sortie du Real Madrid. On parle d’ailleurs d’un possible retour à l’Inter Milan. Depuis le départ de son ami Luxemburgo, qui avait créé un système à la mesure de l’attaquant, Ronaldo ne se sent pas bien. « Je vais bien voir ce que je ferai en fin de saison, lançait hier le Brési- lien. Au moment de faire le bilan, de décider si je reste au Real, ce facteur entrera en ligne de compte. C’est sûr. L’attitude du public sera une donnée importante au moment de choisir. » Et de s’énerver, une nouvelle fois au sujet de son poids. « Je me sens bien comme je suis, martelat-il. Non, je ne suis pas trop gros. Je n’ai aucun problème à ce sujet. J’ai vingt-neuf ans et quinze années de football derrière moi. À part la Ligue des champions, j’ai tout gagné dans ma carrière. Je n’ai donc plus rien à démontrer à personne. Et je sais faire mon autocritique. Sinon, je n’en serais pas là aujourd’hui. » Il ne reste plus qu’à attendre la réaction des quatre-vingt mille spectateurs de SantiagoBernabeu, ce soir à 20 h 45... FRÉDÉRIC HERMEL MARDI 21 FÉVRIER 2006 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge 3 En direct sur Foot + Bleu Real Madrid CE QU’IL PENSE DU MATCH : après le tirage au sort, Thierry Henry avait expliqué dans la presse anglaise qu’« Arsenal s’était bien sorti de son groupe » (1er devant l’Ajax avec 5 victoires et 1 nul), gagnant ainsi l’avantage de jouer d’abord à l’extérieur. « Mais si on joue aussi mal qu’on le fait en déplacement en Premier League, ou si on a vingt-cinq mauvaises minutes à Bernabeu, ce sera fini. C’est aussi simple que ça ». Très discret ces temps-ci, à mesure que s’envolent ses objectifs (éliminations en Cup puis en Coupe de la Ligue), le buteur d’Arsenal sait qu’il ne lui reste que « la Ligue des champions. C’est très important. “Zizou” a perdu deux finales avant de la gagner ». Jaune 20 : 45 Santiago-Bernabeu CE QU’IL PENSE DU MATCH : « Il faudra faire la différence à l’aller à Bernabeu. Ce serait génial de retrouver l’ambiance du match retour face à Saragosse (4-0) et d’avoir la même réussite. Il nous faut absolument marquer très tôt dans la rencontre. » Ces mots de Zidane à la sortie de l’entraînement il y a quelques jours rejoignaient les déclarations faites sur son site Internet juste avant. « Nous devons passer Arsenal, car, à Madrid, tout le monde veut atteindre la finale de la Ligue des champions », expliquait-il. Tout en regrettant que soit souvent évoquée une rivalité entre Henry et lui-même : « Je n’ai aucun souci avec lui. Lui non plus avec moi. Je pense qu’on s’apprécie, même si on ne s’appelle pas tous les jours. » SON RÔLE DANS LA TACTIQUE: le rôle de Henry sur le terrain, un des derniers joueurs d’expérience dans un groupe rajeuni, est capital. Conscient de la fébrilité défensive du groupe et des difficultés de ses milieux de terrain, le Français s’implique dans pratiquement toutes les phases de jeu. L’avantage, c’est qu’il apporte beaucoup dans différents secteurs du terrain ; l’inconvénient, c’est qu’il n’est pas toujours à son poste habituel, ce qui peut déséquilibrer l’équipe. Henry est aussi, depuis plusieurs saisons, le meilleur passeur d’Arsenal. Il sait déborder, offrir une balle de but ou libérer des espaces dans l’axe. Encore faut-il que les autres suivent. Noir Rouge Jaune SON AVENIR AU CLUB : Voilà la grande question. Zinédine Zidane vit-il ses derniers mois comme footballeur professionnel ? Le contrat du Français se termine en juin 2007, mais il serait tenté de raccrocher cette saison au terme de la Coupe du monde en Allemagne. À moins que… Le grand état de forme qu’il montre en ce moment pourrait peut-être l’inciter à poursuivre un an de plus au Real. C’est ce que souhaitent les supporters merengues. À commencer par le premier d’entre eux, le président Pérez, qui s’est fixé comme objectif, dit-on, de convaincre Zidane d’aller au bout de son contrat. Même s’il a déjà annoncé qu’il respecterait la décision du champion. SON AVENIR AU CLUB : c’est le feuilleton de la saison, Henry va-t-il prolonger ? Le joueur, à qui il reste quinze mois de contrat, a fait savoir qu’il voulait continuer. Arsenal lui a offert le plus gros contrat de son histoire. Mais il faudra bien plus qu’un salaire en or. Henry souhaite d’abord évoluer dans une équipe apte à disputer les premiers rôles, ce qui n’est pas le cas en ce moment. Pour sauver la saison, il ne reste plus que la Ligue des champions, et la 4e place du Championnat pour espérer retrouver celle-ci la saison prochaine. Mais Henry est attaché au club et veut, à tout prix, conduire l’équipe sur le terrain du nouvel Emirates Stadium en août. Aux dirigeants de jouer. Bleu Noir SON RÔLE DANS LA TACTIQUE : avec Lopez Caro, Zidane a trouvé le poste qu’il attendait. « Je joue dans ma position, dans l’axe, dans un double pivot offensif avec Guti », explique un Zizou libéré des tâches défensives. Le système du nouvel entraîneur est idéal pour lui. Dans le 4-1-4-1, il laisse le côté gauche à Robinho et, par là même, le travail de couverture sur les montées de Roberto Carlos. Sur le côté droit, c’est Beckham qui se charge de couvrir Cicinho. Avec Guti, son entente est parfaite et les deux alternent entre plonger dans la surface et réaliser la passe décisive. De plus, comme il est désormais plus proche des buts adverses, ses chances de marquer ont augmenté de manière sensible. Thierry HENRY Vingt-huit ans, né le 17 août 1977 aux Ulis (Essonne). 1,88 m ; 83 kg. Attaquant Clubs : Monaco (1993-décembre 1998), Juventus Turin (ITA, de janvier à juin 1999) ; Arsenal (ANG, depuis juillet 1999). Palmarès : vainqueur de la Coupe du monde (1998) ; du Championnat d’Europe des nations (2000) ; de la Coupe des Confédérations (2003) ; de la Coupe d’Angleterre (2002 et 2003) ; du Charity (Community) Shield (2002 et 2004) ; champion de France (1997) ; champion d’Angleterre (2002 et 2004). 1er match en D 1 : Monaco-Nice (0-2), le 31 août 1994. 1re sélection : France - Afrique du Sud (2-1), le 11 octobre 1997. 75 sélections, 31 buts ; 105 matches, 20 buts en D 1 ; 16 matches, 3 buts en Serie A ; 225 matches, 152 buts en Premier League ; 95 matches, 47 buts en Coupe d’Europe (dont 72 m., 39 b. en C 1). 7 Bleu Rouge Noir Jaune FOOTBALL LIGUE DES CHAMPIONS (huitièmes de finale aller) BAYERN MUNICH - AC MILAN « Nous avons le potentiel » OLIVER KAHN, le capitaine du Bayern, estime que les Allemands peuvent gagner la Ligue des champions. – L’ambiance semble également excellente au sein de l'équipe. Ce sera un élément important dans cette dernière ligne droite ? – Sans aucun doute, mais soyons prudents, car lorsque tout va bien, cela peut être parfois dangereux. Il y a le risque de se relâcher. Mais notre équipe est très homogène, tous les joueurs ont un bon caractère et tout le monde se respecte. C'est un vrai bonheur que d’évoluer dans cette équipe. – Sachant que le Bayern domine largement la Bundesliga (8 points d’avance sur Hambourg), la Ligue des champions est-elle devenue un objectif prioritaire cette saison ? – Non, pour nous, le Championnat est aussi important que la Ligue des champions. Devenir champion signifie faire preuve de régularité pendant trentequatre journées, alors qu’en Coupe d’Europe, il y a beaucoup moins de matches et la chance y joue un rôle important. – Bixente Lizarazu est l’un de vos plus anciens coéquipiers au Bayern (depuis juillet 1997). Que pensez-vous de son parcours munichois ? – “Liza” est vraiment un phénomène. (Rires.) Il est parti à Marseille (juillet 2004) avant de revenir six mois après et il remporte le doublé Coupe-Championnat dans la foulée. Il est fascinant. C’est un professionnel exemplaire. Il fait souvent du rab après les entraîne- Oliver Kahn, trente-six ans, aime les grands rendez-vous. Sous contrat au Bayern depuis la saison 1994-1995, il dispute ce soir son 112e match européen avec le champion d’Allemagne. Touché à la cuisse droite le week-end dernier à Hanovre (1-1), il s’est exercé durant une demi-heure hier après-midi, avant de ressentir de légères douleurs. Préférant ne prendre aucun risque, Kahn a regagné les vestiaires pour se retrouver entre les mains des physiothérapeutes. Le staff médical bavarois se dit confiant quant à sa présence ce soir, mais la décision finale ne sera prise que ce matin. MUNICH – de notre correspondant « COMMENT ABORDEZ-VOUS ce grand rendez-vous ? – Avec confiance, mais aussi prudence, car affronter une équipe italienne n’a jamais été facile pour un club allemand. Les Italiens ont le même style de jeu que nous, ils sont très solides sur le plan défensif et il est difficile de se procurer des occasions contre eux. De plus, il faut prendre en compte le fait que l’AC Milan reste sur une douloureuse défaite la saison dernière en finale de la Ligue des champions face à Liverpool. Cela va leur donner un brin de motivation supplémentaire. Ils vont vouloir se racheter. Cela me rappelle notre parcours en 1999, lorsque nous avions perdu la finale face à Manchester United (2-1, avec les deux buts anglais dans les arrêts de jeu) et nous voulions absolument rebondir par la suite. Et, en 2001, c’est nous qui avons soulevé la coupe. Le Milan est un sacré morceau. Mais, si on les élimine, nous aurons ensuite de bonnes chances d'aller au bout. – L’AC Milan a 10 points de retard sur la Juventus en Championnat et a connu une première phase laborieuse en C 1. Est-ce le bon moment pour l’affronter ? – Leur parcours moyen en Championnat ne jouera aucun rôle ce soir. Regardez Liverpool, qui, la saison passée, était loin des premiers en Premier League et qui a remporté la Ligue des champions en mai. C’est deux compétitions complètement différentes. Il ne faut pas se laisser aveugler par leur parcours. – Le Bayern a remporté les quinze matches qu’il a disputés à l’Allianz Arena depuis son inauguration, en mai dernier. D’où vient cette force ? – On y évolue avec une grande confiance. L’ambiance y est excellente. J’ai même eu le sentiment, en début de saison, que j’avais changé de club, tellement le changement fut radical avec le Stade Olympique. Ici, on joue à chaque fois à guichets fermés. Lorsque tu pénètres sur la pelouse, c’est extraordinaire de voir tous ces supporters te soutenir. On a même battu la Juventus en octobre dernier (2-1). Les équipes qui vont venir nous rendre visite ces prochains mois auront beaucoup de mal à nous battre. « Notre équipe est très homogène » – B eaucoup disent que ce Bayern ressemble à celui de 2001, vainqueur de la Ligue des champions. C'est aussi votre sentiment ? – Effectivement, je vois quelques parallèles. À l’époque, l’équipe a progressé année après année. Or, lors de la saison 2003-2004, nous avons atteint les huitièmes de finale, puis les quarts de finale l’année dernière. Cette saison, nous avons le potentiel pour aller encore plus loin. À part la Coupe des Coupes, supprimée en 1999, Oliver Kahn a remporté tous les trophées qu’il était possible de gagner avec le Bayern. Mais le gardien de la sélection allemande n’est pas repu. (Photo Pierre Lahalle) ments. Avec son expérience, il nous apporte énormément. – Et Willy Sagnol, au Bayern depuis juillet 2000 et qui vient de prolonger jusqu’en 2010 ? – Willy fait aujourd'hui partie des tout meilleurs latéraux en Europe. Là où il a fait le plus de progrès, c’est dans la concentration. Si, avant, il lui arrivait trop souvent de manquer d’attention, là, il a beaucoup progressé et il peut rester concentrer quatre-vingt-dix minutes, sans commettre la moindre faute. En plus, il a une qualité de centres exceptionnelle et il est très bon techniquement. Il a un potentiel énorme. Il est très important pour le club qu’il ait prolongé. » ALEXIS MENUGE 20 : 45 Allianz-Arena Bayern Munich 69 Lizarazu 25 Isma m ël En direct sur Foot + Arbitre M. De Bleeckere (BEL) 11 Zé Roberto AC Milan 8 17 Simic ou Stam (31) Gattuso 13 7 14 Nesta Chevtchenko C. Pizarro 1 1 cap. 22 21 Kahn Didaa 10 Kakà Pirlo cap. 11 3 4 Makaay Gilardino 6 Lucio Kaladze 20 Demichelis 26 Seedorf 27 2 Deisler ou Serginho Sagnol Salihamidzic (20) 13 Ballack Remplaçants : Rensing (g.) [22], Scholl (7), Schweinsteiger (31), Guerrero (33), Lahm (21), Salihamidzic (20) ou Deisler (26), Karimi (8). Entraîneur : F. Magath. Absents : Santa Cruz (genou), Hargreaves (aine), Jeremies, Ottl, Görlitz, Dos Santos (choix de l'entraîneur). Suspendu : aucun. Suspendu au prochain avertissement : aucun. Kahn au rendez-vous ? Felix Magath pourra compter sur l'intégralité de son effectif, mis à part les blessés de longue date, Santa Cruz et Hargreaves. Un doute subsiste toujours quant à la participation d'Oliver Kahn. La seule interrogation concerne la droite du milieu de terrain où Magath a le choix entre Deisler, Schweinsteiger et Salihamidzic, voire Karimi. – A. Me. Remplaçants : Kalac (g.) [16], Costacurta (5), F. Inzaghi (9), Jankulovski (18), Rui Costa (10), Vogel (14), Stam (31) ou Simic (17) ou Marzoratti (46). Entraîneur : C. Ancelotti. Absents : Ambrosini (cuisse), Cafu (ménisque), Maldini (tendinite), Amoroso et Fiori (g.) [choix de l’entraîneur]. Suspendu : aucun. Suspendu au prochain avertissement : Gattuso. Chevtchenko revient Chevtchenko retrouvera sa place en pointe après deux semaines d’arrêt en raison d’une tendinite récurrente. En l’absence de Maldini, l’Ukrainien portera même le brassard. Un seul doute subsiste dans le onze de départ : il s’agit de Stam. Victime d’un coup qui l’a contraint à sortir à la mi-temps contre Cagliari (1-0), samedi, il pourrait laisser sa place à Simic. – B. Li. Le Milan va savoir où il en est MUNICH – de notre envoyé spécial … qui reparle de la mafia Dans un entretien accordé à Libération, Jean-Jacques Eydelie en dit un peu plus long sur les liens entre foot et mafia. Il déclare notamment avoir été « en cavale » depuis douze ans, « par peur des représailles, de prendre une balle. Le foot draine beaucoup d’argent et là où il y a de l’argent, le milieu n’est jamais très loin. (…) Soit on occulte le problème et on accepte que la mafia gère directement l’OM, soit on s’y attaque véritablement. Quand je parle d’avoir peur de prendre une balle, ce n’est pas du flan. Des joueurs de l’OM ont eu des pistolets dans la bouche… ». TIRAGE No 13. – Aucun gagnant n’a trouvé les quatorze bons résultats. TIRAGE No 14. – On joue sur les 8es de finale aller de la Ligue des champions et les 16es de finale retour de la Coupe de l’UEFA, jusqu’à ce soir, 20 h 30. L’IMBROGLIO TOGOLAIS. – Drôle d’ambiance autour du poste de sélectionneur du Togo, futur adversaire des Bleus. L’Allemand Otto Pfister, soixante-huit ans, dit avoir signé samedi matin un contrat avec la fédération pour mener les Éperviers lors de la Coupe du monde. À des milliers de kilomètres, à Lomé, Stephen Keshi, désigné jeudi dernier entraîneur africain de l’année par la CAF, avait du mal à comprendre : « Je viens de rencontrer le ministre et il m’a félicité pour le trophée. On ne m’a absolument rien dit ! » Les luttes d’influence se poursuivent donc en coulisses. D’un côté, la fédération veut un changement, de l’autre, le ministère semble enclin à poursuivre avec le Nigérian. – H. P. TOTTI A ÉTÉ OPÉRÉ. – Francesco Totti, capitaine de l’AS Rome, a été opéré dimanche soir de la fracture du péroné gauche dont il souffrait, suite à un choc lors du match contre Empoli (1-0). « C’est une blessure grave et il sera indisponible pour deux ou trois mois. Pour le Mondial, nous avons déjà établi un tableau de marche, je suis raisonnablement optimiste », a commenté le chirurgien après l’opération. REIMS-BASTIA À NOUVEAU REPORTÉ. – Initialement prévue le 3 février et reportée pour cause de terrain gelé, la rencontre Reims-Bastia, comptant pour la 24ejournée de Ligue 2, devait se disputer ce soir. Mais l’appel de Reims concernant cette date a été entendu. La commission d’organisation des compétitions de la Ligue fixera donc une nouvelle date demain. MARSEILLE : CESAR ABSENT AU MOINS SIX SEMAINES. – Cesar, victime d’une fracture de l’os frontal dimanche à Metz (0-1), sera absent des terrains entre six semaines et deux mois au minimum. L'un de vous ne paie que moitié prix : ça se fêêêêête ! Savourez l’instant. Réservez au One&Only Le Saint Géran ou au One&Only Le Touessrok à l’île Maurice, l’un de vous paiera moitié prix et vous bénéficierez tous deux des plaisirsofferts par ces resorts d’exception : les golfs de Bernhard Langer et Gary Player, les nombreux sports proposés, les inoubliables soins de nos Spas, et un éventail de savoureux restaurants. Offre valable pour tout séjour du 20/O2 au 7/04/2006 en chambre Deluxe et en Suite Junior, pour toute nouvelle réservation. Renseignez-vous sur oneandonlyresorts.com ou rendez-vous dans votre agence de voyages et réservez auprès de nos partenaires : EXOTISMES, JET TOURS, KUONI, SOLEA VACANCES, THOMAS COOK, TOURINTER. MARDI 21 FÉVRIER 2006 PAGE 7 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge Après Didier Deschamps (L’Équipe du 18 février), Marcel Desailly a décidé d’attaquer en justice Jean-Jacques Eydelie et son éditeur, l’Archipel, « pour injures et diffamation ». Dans son livre, Jean-Jacques Eydelie affirme que ces deux joueurs, alors ses équipiers à l’OM, étaient présents sur le bateau le Phocéa le 16 mai 1993 quand Bernard Tapie leur aurait demandé de contacter, avant le match VA-OM, d’anciens joueurs qu’ils avaient connus à Nantes. Bernard Tapie réfute cette version des faits, en niant toute présence de Deschamps et Desailly. Après avoir pris connaissance, hier, du contenu du livre paru la semaine dernière, Desailly a téléphoné immédiatement à ses avocats, Serge et Michel Pautot. « Il tient à réagir et ne peut accepter toute atteinte à son image et à son honneur », a expliqué Serge Pautot, qui devrait déposer la plainte aujourd’hui. Cette position est rappelée sur le site de Marcel Desailly, qui précise : « Suite à la parution de l’article dans L’Équipe Magazine qui reprenait les extraits de son livre (il s’agissait en fait d’une interview publiée le 21 janvier), j’ai attendu de voir comment Jean-Jacques allait se comporter, sachant que j’estimais que ce livre était pour lui à la fois une bonne thérapie et l’occasion de se sortir d’une situation financière délicate. Aujourd’hui, avec plus de recul, j’estime qu’il a dépassé les bornes. » – M. Ch. AFFAIRE LETIZI : LE PSG PRÉCISE. – À la suite de l’article intitulé « Letizi : blessure diplomatique » paru dans notre édition de dimanche au sujet du forfait du gardien du PSG contre Le Mans, le club nous a fait parvenir le communiqué suivant : « Le PSG tient à démentir formellement les propos dénués de vérité concernant la blessure “dite diplomatique” de Lionel Letizi. Le vendredi 17 février dernier, le médecin du club a diagnostiqué de manière formelle une sacro-iliite gauche, secondaire à un traumatisme apparu la veille à l’entraînement qui l’empêchait de participer à la rencontre. Le médecin du PSG a alors préconisé le forfait du joueur au staff technique. » Dans notre article, nous faisions état de versions contradictoires au sein même du club, certaines ayant bel et bien affirmé que Letizi ne souffrait d’aucun mal réel. Bleu Rouge Desailly va attaquer Eydelie… Jaune Bleu Jaune (*) Le Bayern y a gagné ses dix matches de Bundesliga, ses trois de Ligue des champions, plus deux (après prolongation) en Coupe d’Allemagne. Noir Noir C’EST UNE SORTE d’énorme pneu blanc posé en bordure d’autoroute. Vue de l’extérieur, l’Allianz Arena intrigue plus qu’elle n’inquiète. Les quinze premiers visiteurs de la nouvelle enceinte munichoise ont pourtant vécu un cauchemar une fois à l’intérieur. Tous en sont repartis battus (*). Un nul de l’AC Milan aurait dès lors valeur d’exploit, ce soir. Le dauphin de la Vieille Dame n’a de toute façon déjà plus le choix. Largué en Championnat, éliminé en Coupe d’Italie, il ne lui reste plus que la Ligue des champions pour sauver sa saison. Elle n’a encore rien de catastrophique. Le parcours des Milanais en Serie A est à l’identique de celui de l’an passé. « La différence, c’est qu’il y a cette fois-ci un monstre devant nous, la Juventus », peste Galliani, leur président délégué. On pourrait aussi ajouter que le Milan semble désormais disposer d’un potentiel athlétique moindre et que, à l’image de Pirlo, il joue moins bien. Annoncé vieillissant et en fin de cycle, le Milan s’est toutefois refait une santé depuis les matches retour (cinq victoires et deux nuls). Malgré les absences de Cafu et Maldini, sa défense est actuellement la plus hermétique d’Italie (deux buts pris lors des sept dernières sorties). Ainsi va ce Milan. Il tangue entre ses certitudes ancrées dans son riche passé et un avenir incertain. Le choc de ce soir tombe finalement bien. Il lui permettra de savoir où il se situe vraiment. Le passé plaide en sa faveur. Il a rencontré trois fois le Bayern en Coupe d’Europe, l’a éliminé trois fois pour remporter ensuite la compétition : la Coupe des Coupes en 1969 et la Ligue des champions en 1990 et 2003. Mais à en croire Capello, l’entraîneur de la Juve, le présent joue en sa défaveur : « Le Bayern est le grand favori de cette épreuve. » Ce à quoi Ancelotti répond: « J’espère qu’il se trompe. » – B. Li. 8 Bleu Rouge Noir Jaune FOOTBALL LIGUE 1 Une trêve en hiver ? La L 1 reprendra sans doute un peu plus tard que d’habitude et allégera son programme de janvier. TRADITIONNEL CASSE-TÊTE, l’élaboration du calendrier n’a pas posé, cette fois-ci, de problème majeur. Mais il a tout de même été l’objet de quelques passes d’armes entre les ténors du Championnat, soucieux de laisser reposer leurs internationaux après la Coupe du monde, et les autres, désireux de reprendre au plus vite le collier. Résultat : la Ligue 2 démarrera la saison 2006-2007 le 28 juillet, alors que la Ligue 1 sera sur le pont le 5 août. « Avec la Coupe du monde, qui s’achève le 9 juillet, les joueurs concernés auront besoin d’un minimum de repos, explique Frédéric Thiriez, le président de la Ligue de football professionnel (LFP). Il a donc été décidé de reprendre en Ligue 1 une semaine plus tard que pour la saison 2005-2006. » Même si plusieurs clubs auraient souhaité une semaine supplémentaire de vacances. « Ceux qui sont susceptibles de fournir des internationaux, comme Lyon et Monaco, auraient préféré une coupure plus longue, tandis que d’autres auraient voulu recommencer le 28 juillet, comme la Ligue 2, détaille Thiriez. La date du 5 août est donc le fruit d’un compromis. » Thiriez : « Aucun match en semaine » La France sera une nouvelle fois la première des grandes nations européennes à reprendre. En Angleterre, la Premier League redémarrera officiellement le 13 août. Mais, en pre- nant les devants, la Ligue 1 s’enlève deux épines du pied. « En commençant plus tôt que les autres, on aura pour la première fois un calendrier de Ligue 1 sans aucun match en semaine, assure le président de la LFP. Le deuxième avantage est un allègement du mois de janvier. » En 2006-2007, la trêve sera en effet conséquente, comprise entre le 23 décembre et le 20 janvier. C’est la première fois depuis la saison 1999-2000 que la L 1 fermera ses portes pendant quatre semaines pleines. « Et il n’y aura que deux journées en janvier, contre cinq cette saison, se félicite Thiriez. C’est une très bonne chose, car cela nous a valu beaucoup de difficultés (six matches de L 1 ont dû être reportés en janvier). » La dernière journée du prochain Championnat a été fixée au 16 juin 2007. Tandis que la finale de la Coupe de France devrait être jouée le 23 juin. « Il s’agit du meilleur calendrier depuis des années », assure le patron du football professionnel, qui a consulté le sélectionneur avant de fixer les dernières journées de la saison prochaine. « Deux matches internationaux sont prévus entre le 28 mai et le 6 juin 2007. Nous avons décidé de ne pas arrêter le Cham- LA QUESTION DU JOUR Êtes-vous favorable au projet de trêve hivernale d’un mois la saison prochaine en Ligue 1 ? Pour voter, connectez-vous sur www.lequipe.fr ou envoyez OUI ou NON par SMS au 61008 (0,34 euro + coût de un SMS). pionnat avant ces deux rencontres. C’était la volonté de Raymond Domenech, car les joueurs sont plus mobilisés. » Reste maintenant à convaincre la Fédération française du bien-fondé du programme élaboré par la Ligue. « La commission du calendrier qui siège à la Fédération doit maintenant le valider, rappelle Thiriez. Il y aura sans doute un débat sur les 16es de finale de la Coupe de France. Cette saison, la Fédération avait accepté que les clubs de L 1 qui y participent soient programmés en semaine. Nous allons lui demander de renouveler cela en 2006-2007. » ÉTIENNE MOATTI Le Mans à la table des grands DEMAIN LIGUE DES CHAMPIONS (huitièmes de finale aller) Voir page 3 COUPE DE FRANCE (16es de finale, match en retard) 16 HEURES Montpellier (L 2) - Roye (CFA) JEUDI 23 FÉVRIER LYON NANTES 3-1 Juninho (9e) M. Diarra (35e) Fred (57e) M. Diallo (74e) SAMEDI NICE MONACO 2-0 Bellion (8e s.p.) B. Koné (78e) AC AJACCIO BORDEAUX 0-2 Chamakh (32e) Denilson (58e) PARIS-SG LE MANS 0-1 Fauré (5e s.p.) RENNES LENS 4-1 Utaka (38e , 45 e +1, 79e) Monterrubio (74e) SAINT-ÉTIENNE Cousin (90e+3) LILLE 0-2 Debuchy (43e) A. Keita (63e) SOCHAUX AUXERRE 1-0 Classement Pts J. G. N. P. p. — — — — — — 1. Lyon 59 26 17 8 1 43 2. Bordeaux 52 27 14 10 3 26 3. Lille 44 27 12 8 7 36 4. Auxerre 43 27 13 4 10 33 5. Le Mans 42 27 12 6 9 27 6. Paris-SG 40 27 11 7 9 31 7. Marseille 40 27 11 7 9 26 8. Nice 39 27 10 9 8 22 9. Lens 38 27 8 14 5 34 10. Nancy 38 26 11 5 10 27 11. Monaco 37 26 10 7 9 26 12. Rennes 35 27 11 2 14 29 13. Nantes 34 27 9 7 11 29 14. Toulouse 34 27 9 7 11 26 15. Saint-Étienne 34 27 8 10 9 23 16. Sochaux 30 27 7 9 11 20 17. Troyes 27 27 6 9 12 23 18. AC Ajaccio 21 27 4 9 14 16 19. Strasbourg 20 27 3 11 13 20 20. Metz 18 26 3 9 14 16 Diff. — +26 +14 +17 +6 +8 +5 -2 +1 +8 +8 +4 -12 0 -4 -4 -8 -10 -17 -16 -24 Dagano (2e) Le Japonais du Mans Daisuke Matsui, qui déborde ici le Parisien Modeste M’Bami, symbolise la bonne santé actuelle du MUC 72. Cinquièmes à un point d’Auxerre, les Sarthois réalisent un parcours sans accroc ni coup de pompe. (Photo Jean-Marc Pochat) troupes aux aguets : « Je n’aime pas les étiquettes : rien n’est impossible. Après, il faut prouver sur le terrain. C’est vrai que si on finit quatorzièmes, ce sera une petite déception. Mon objectif est de terminer parmi 28e JOURNÉE temps, je suis un compétiteur et, quand on est cinquième, on espère aussi doubler le quatrième… Avec les recrues et les jeunes, mon groupe s’est étoffé. Je serai donc plus intransigeant dans mes choix, le respect les dix premiers, un bel exploit pour le 18e budget de L 1 ! Je regarde donc surtout vers le onzième, d’autant que je me souviens qu’on n’a pas bien géré l’après-victoire contre Marseille (3-0). En même STRASBOURG 1-2 e des règles communes. Je le répète souvent : chacun doit donner au collectif pour récolter individuellement. » Et manger à la table des grands. JEAN-DENIS COQUARD D. Moreira (76 ) TROYES P. Farnerud (6 ) Abdessadki (61e s.p.) 0-1 NANCY Zerka (60e) DIMANCHE METZ 1-0 MARSEILLE Gueye (88e) PASSEURS 1. Kahlenberg (Auxerre) ; Monterrubio (+ 1) (Rennes), 7 passes. 3. Matsui (Le Mans) ; Dernis (Lille), 6 passes. 5. Jussiê (Lens) ; J. Leroy (Lens, parti au Beitar Jérusalem, ISR) ; Govou (Lyon) ; Kalou (Paris-SG) ; Källström (+ 2) (Rennes) ; Batlles (+ 1) (Toulouse), 5 passes, etc. BUTEURS 1. Pauleta (Paris-SG), 16 buts. 2. Cousin (+ 1) (Lens) ; M. Diallo (+ 1) (Nantes), 10 buts. 4. Luyindula, Pieroni (Auxerre) ; Wiltord (Lyon), 9 buts. 7. De Melo (Le Mans) ; Fred (+ 1) (Lyon) ; Ilan (Sochaux) ; D. Moreira (+ 1) (Toulouse), 7 buts. 11. Odemwingie (Lille) ; Pagis (Strasbourg, 4 ; puis Marseille, 2) ; Kroupi, Zerka (+ 1) (Nancy) ; Utaka (+ 3) (Rennes) ; Grax (Troyes), 6 buts. 17. Aruna, Thomert (Lens) ; Carew, Juninho (+ 1) (Lyon) ; Lamouchi, Niang, Ribéry (Marseille) ; Frei (Rennes) ; Piquionne (Saint-Étienne) ; Dagano (+ 1) (Sochaux), 5 buts ; etc. Nantes - Paris-SG (Canal +) FAITES LE TOUR DES STADES 7 7 6,5 O. Thomas Cris HHenrique i (Le Mans) (Lyon) N’Daw 8 (Bordeaux) ( ) 1. Coupet (Lyon), 6,17 ; 2. Bracigliano (Nancy), 5,98 ; 3. Y. Pelé (Le Mans), 5,88 ; 4. Ramé (Bordeaux), 5,77 ; 5. Sylva (Lille), 5,76 ; 6. Revault (Toulouse), 5,75 ; 7. Janot (Saint-Étienne), Le Crom (Troyes), Landreau (Nantes), 5,74 ; 10. Wimbée (Metz), 5,68 ; 11. Itandje (Lens), 5,67 ; 12. Cool (Auxerre), 5,61 ; 13. Letizi (Paris-SG), 5,58 ; 14. Warmuz (Monaco), 5,54 ; 15. Richert (Sochaux), Gregorini (Nice), 5,52 ; 17. Porato (AC Ajaccio), 5,33 ; 18. Cassard (Strasbourg), 5,31 ; etc. 8 (Nice) A. Keita Källström (Lille) (Rennes) 7,5 8 7,5 Diané (Strasbourg) Utaka (Rennes) Zerka (Nancy) Les affluences DIMANCHE 26 FÉVRIER Total 201 909 Paris-SG - Le Mans Lyon - Nantes Saint-Étienne - Lille Metz - Marseille Rennes - Lens 39 655 38 393 24 655 22 689 21 501 Total cette saison Moyenne par match 5 689 550 21 229 18 HEURES Lens - AC Ajaccio (Canal + Sport) Monaco - Lille (Foot +) Strasbourg - Troyes (Foot +) (Sochaux) EEchouafni h f i 7,5 Auxerre - Toulouse Bordeaux - Metz Le Mans - Saint-Étienne Lyon - Rennes Nancy - Sochaux (ces cinq matches sur Foot +) 16 833 11 999 11 469 11 366 3 349 Toulouse - Strasbourg Troyes - Nancy Sochaux - Auxerre Nice - Monaco AC Ajaccio - Bordeaux 21 HEURES JOURNÉE Les buts SAMEDI 4 MARS 20 HEURES AC Ajaccio - Lyon Lille - Le Mans Metz - Monaco Nice - Lens Rennes - Strasbourg Saint-Étienne - Nantes Toulouse - Nancy (ces sept matches sur Foot +) 3 Accordés cette saison 41 Réussis cette saison 34 Accordés l’an passé 62 Sur coups de pied arrêtés Sur penalty Sur coup franc direct Sur coup franc indirect Total l’an passé Moyenne l’an passé Les penalties 22 Total cette saison 533 Moyenne par match 1,99 Total l’an passé 572 17 H 15 Sochaux - Bordeaux (Canal +) 3 1 0 4 Suite à un corner Sur corner direct 0 0 5 644 620 20 906 Avertissements 33 Total cette saison 1 054 Moyenne par match 3,93 Total l’an passé 1 116 Expulsions 0 Total cette saison Total l’an passé 63 63 DIMANCHE 5 MARS 18 HEURES Troyes - Auxerre (Canal + Sport) 1 Guillermo Rodriguez (Lens), Renato Civelli (Marseille) et Weldon (Sochaux) ont disputé leur premier match en L 1. Paris-SG - Marseille (Canal +) 30 MATCHES EN RETARD John Utaka (Rennes,auteur d’un triplé contre Lens,4-1) et Daniel Cousin (Lens, qui a donc sauvé l’honneur à Rennes) totalisent désormais 30 buts chacun parmi l’élite. MARDI 7 MARS 20 HEURES suivez tous les matches sur www.lequipe.fr LES GARDIENS B Bracigliano o 6,5 20 HEURES 21 HEURES EN DIRECT LES NOTES 7,5 (Nancy)) (N 17 H 15 29e e L’équipe typ SAMEDI 25 FÉVRIER Marseille - Nice (Canal +) TOULOUSE ÉQUIPE DE FRANCE ESPOIRS (match amical) 20 HEURES France - Slovaquie, à Toulon MERCREDI 1er MARS ÉQUIPE DE FRANCE (match amical) 21 HEURES France - Slovaquie, à Saint-Denis, Stade de France (TF 1) Hushovd veut rebondir PROCHAINES JOURNÉES c. — 17 12 19 27 19 26 28 21 26 19 22 41 29 30 27 28 33 33 36 40 LIGUE 2 (27e journée, match décalé) 20 H 30 Montpellier (7) - Sète (20) (Eurosport) MARDI 28 FÉVRIER CYCLISME LES CHIFFRES DE LA 27e JOURNÉE VENDREDI LIGUE 1 (28e journée, matches décalés) Voir ci-dessous. LUNDI 27 FÉVRIER Metz - Nancy (Foot +) (25e journée) RESTE À FIXER Monaco - Lyon (24e journée) 100 En s’inclinant avec Saint-Étienne contre Lille (0-2), Élie Baup a concédé sa 100e défaite comme entraîneur en Première Division. 250 Le défenseur bordelais David Jemmali a disputé son 250e match parmi l’élite. PAGE 8 LES JOUEURS DE CHAMP 1. Makoun (Lille), 6 ; 2. Juninho (Lyon), 5,95 ; 3. Cris (Lyon), 5,94 ; 4. Hognon (Saint-Étienne), 5,93 ; 5. Toulalan (Nantes), 5,92 ; 6. F. Thomas (Le Mans), 5,89 ; 7. Be. Cheyrou (Auxerre), 5,83 ; 8. Pauleta, Yepes (Paris-SG), 5,81 ; 10. Se. Keita (Lens),5,79 ; 11. Balmont (Nice), 5,78 ; 12. Hautcœur (Le Mans), 5,77 ; 13. Bérenguer (Nancy), 5,76 ; 14. Cousin (Lens), 5,75 ; 15. Ribéry (Marseille), 5,74 ; 16. Echouafni (Nice), 5,71 ; 17. M. Diarra (Lyon), 5,70 ; 18. Govou (Lyon), 5,66 ; 19. Biancalani (Nancy), 5,65 ; 20. Caçapa (Lyon), 5,64 ; 21. Givet (Monaco), 5,63 ; 22. Zokora(Saint-Étienne),5,61 ; 23. Cetto (Nantes), Diakhaté (Nancy), 5,60 ; 25. Nivet (Troyes), 5,59 ; 26. Br. Cheyrou (Bordeaux), Basa (Le Mans), Wiltord (Lyon), Bernardi (Monaco), 5,58 ; etc. LES MEILLEURS PAR ÉQUIPES AC AJACCIO : Laurenti, 5,47 ; AUXERRE : Be. Cheyrou, 5,83 ; BORDEAUX : Ramé, 5,77 ; LE MANS : F. Thomas, 5,89 ; LENS : Se. Keita, 5,79 ; LILLE : Makoun, 6 ; LYON : Coupet, 6,17 ; MARSEILLE : Ribéry, 5,74 ; METZ : Wimbée, 5,68 ; MONACO : Givet, 5,63 ; NANCY : Bracigliano, 5,98 ; NANTES : Toulalan, 5,92 ; NICE : Balmont, 5,78 ; PARIS-SG : Pauleta, Yepes, 5,81 ; RENNES : Utaka, 5,53 ; SAINT-ÉTIENNE : Hognon, 5,93 ; SOCHAUX : Richert, 5,52 ; STRASBOURG : Kanté, 5,55 ; TOULOUSE : Revault, 5,75 ; TROYES : Le Crom, 5,74. « J’ÉTAIS UN PEU trop sûr de moi. » Au lendemain de son étonnante défaite face à Arnaud Coyot à la Classic Haribo, Thor Hushovd a refait le film de sa course. « Quand j’ai entamé le sprint, j’ai tout de suite pris 5 mètres. Mais au lieu d’augmenter ma vitesse crescendo, j’ai un peu coupé mon effort et, là, j’ai senti Coyot qui remontait au pédalier avant de me doubler. C’est la première fois que je commets une telle erreur… » Terriblement déçu et fâché avec lui sur le coup, Hushovd préférait, hier, retenir l’aspect positif. « Cet hiver, j’ai, comme chaque année, augmenté les charges de travail en volume et en intensité et dimanche je marchais très fort. » De bon augure, alors que Het Volk et Kuurne-Bruxelles-Kuurne lancent ce week-end la saison des classiques. « Je ne me rappelle pas mes résultats au Volk les années précédentes, ça ne devait pas être super, note Hushovd, mais je suis très bien en ce moment et encore plus motivé depuis dimanche. » Avant de songer à conserver son maillot vert sur le Tour, Hushovd compte en effet bien s’illustrer sur les classiques, et pourquoi pas dès Milan - San Remo (18 mars), qu’il a fini à la troisième place l’an dernier derrière Petacchi et Hondo. Il retrouvera d’ailleurs l’Italien sur sa route à Tirreno-Adriatico. « Il est important, avant une échéance comme Milan San Remo, de sprinter contre les meilleurs », explique le Norvégien du Crédit Agricole, qui rêve toujours de Paris-Roubaix. « En terminant neuvième l’an dernier (juste devant… Coyot), j’ai vu que je pouvais la gagner. » – B. R. PETACCHI À VALENCE. – Après ses deux victoires d’étape à la Ruta del Sol la semaine dernière, où il a battu à chaque fois le champion du monde Tom Boonen (qui, lui, s’est imposé une fois), Alessandro Petacchi poursuit à partir d’aujourd’hui au Tour de la Communauté de Valence sa préparation en vue de Milan - San Remo. « C’est mon objectif principal cette saison, explique le vainqueur sortant. Il me manque encore un petit quelque chose pour atteindre ma condition optimale. » En Espagne, les chances françaises seront représentées par la Française des Jeux (Casar, Jégou, McGee, Lövkvist, Larsson, Vaugrenard, Leblacher et Bichot) et AG2R Prévoyance (Dessel, Arrieta, Astarloza, Dumoulin, Goubert, Navas, Krivstov et Moreau, qui décidera à l’issue de l’épreuve avec le staff de l’équipe de sa participation à Paris-Nice ou à Tirreno-Adriatico). FRACTURE DU TIBIA POUR BAUMANN. – Alors qu’il disputait le sprint pour la victoire, dimanche au Tour d’Algarve, Eric Baumann a chuté après avoir touché la roue d’un de ses coéquipiers de T-Mobile. L’Allemand souffre d’une fracture du tibia qui nécessite une opération et au moins six semaines d’inactivité. AGENDA Principaux coureurs français et étrangers en lice cette semaine. TOUR DE CALIFORNIE (2.1 [USA], 19-26 février). – Voir ci-dessous. TOUR DE LA COMMUNAUTÉ DE VALENCE (2.1 [ESP], 21-25 février). – Moreau, Dessel, Casar ; Petacchi, Napolitano, Bennati (ITA) ; A. Davis, McGee (AUS) ; Flecha (ESP) ; Lövkvist (SUE) ; Merckx (BEL). TOUR DE REGGIO CALABRE (1.1 [ITA], 25 février). G P D E CHI ASS O (1 . 1 [SU I] , 25 février). – Klöden (ALL) ; Bettini, Rebellin, Caucchioli (ITA) ; Moncoutié, Le Mével, Sy. Chavanel, Fédrigo, Voeckler, Pineau ; F. Schleck, Kirchen (LUX). HET VOLK (1.H.C [BEL], 25 février). – Boonen, Gilbert, Devolder, Steels, Van Petegem, Steegmans (BEL) ; McEwen, O’Grady, Cooke (AUS) ; Nazon, Brochard, Geslin, Rous, Sé. Chavanel, Coyot ; Hushovd (NOR) ; Kirsipuu (EST) ; Weseman (ALL) ; Knaven, Van Bon (HOL) ; Pozzato (ITA). CLASICA D’ALMERIA (1.1 [ESP], 26 février). – Cunego (ITA) ; Menchov (RUS). GP DE LUGANO (1.1 [SUI], 26 février). – Moncoutié, Sy. Chavanel, Le Mével, Fédrigo, Voeckler ; Bettini, Rebellin, Caucchioli (ITA) ; Klöden (ALL) ; F. Schleck (LUX). KUURNE-BRUXELLES-KUURNE (1.H.C [BEL], 26 février). – Boonen, Devolder, Van Petegem (BEL) ; Pozzato (ITA) ; Wesemann (ALL) ; Brochard, Coyot, Guesdon ; Cooke (AUS) ; Hushovd (NOR) ; Van Heeswijk (HOL). RÉSULTATS TOUR DE CALIFORNIE (2.1, [USA], 19-26 février). – Prologue à San Francisco : 1. Leipheimer (USA, Gerolsteiner), les 3,1 km en 4’53’’ ; 2. Julich (USA, CSC), à 4’’ ; 3. Hincapie (USA, Discovery Channel), à 5’’ ; 4. Landis (USA, Phonak), à 6’’ ; 5. Zabriskie (USA, CSC), à 9’’ ; 6. Cancellara (SUI, CSC), m.t. ; … 10. Savoldelli (ITA, Dsc), à 11’’ ; 20. Pauriol (Crédit Agricole), à 17’’ ; 31. Simoni (ITA, Saunier Duval), à 19’’ ; 32. Rogers (AUS, T-Mobile), à 20’’. AUJOURD’HUI. – 1re étape : Sausalito - Santa Rosa (129 km). MARDI 21 FÉVRIER 2006 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge LIGUE 2 (27e journée) 20 H 30 Bastia (2) - Guingamp (18) Brest (15) - Valenciennes (4) LIGUE 1 (28e journée) Voir ci-dessous. NATIONAL (25e journée, suite) DIMANCHE 26 FÉVRIER Bleu 13 HEURES ÉQUIPE DE FRANCE. – Communication par le sélectionneur, Raymond Domenech, de la liste des joueurs retenus pour France-Slovaquie (amical), mercredi 1er mars, 21 heures (TF 1), à Saint-Denis, Stade de France. COUPE DE L’UEFA (16es de finale retour) 19 HEURES (18 HEURES, HEURE FRANÇAISE) Chakhtior Donetsk (UKR) - Lille (aller : 2-3) (Sport +) 19 HEURES Strasbourg - Litex Lovetch (BUL) (aller : 2-0) (TPS Star) 20 H 45 Marseille - Bolton (ANG) (aller : 0-0) (M 6) Monaco - FC Bâle (SUI) (aller : 0-1) (TMC) Lens - Udinese (ITA) (aller : 0-3) (Sport +) VENDREDI 24 FÉVRIER NATIONAL (25e journée, match avancé) SAMEDI 25 FÉVRIER Jaune Rouge Jaune Elle tombe à pic. Le calendrier propose aux Sarthois des excursions chez les quatre équipes qui les précèdent (plus l’OM et Strasbourg). Le Mans les visitera plus confiant qu’il y a un mois, quand son cursus extérieur révélait sept défaites d’affilée. Sa place, le MUC 72 se l’est en effet construite sur un solide parcours à domicile (deux revers seulement contre Lyon, 1-2 et Auxerre, 0-2). Sur sa qualité défensive (19 buts encaissés, troisième défense de L 1). « Le bloc marche bien, constate le capitaine, Laurent Bonnart. Des attaquants aux défenseurs, tout le monde fait les efforts et, en dernier rempart, notre gardien (Pelé) ne se débrouille pas trop mal… » Et sur les germes d’un groupe qui avait fait l’ascenseur deux ans plus tôt. « Les joueurs qui ont connu cette expérience jouent les locomotives », confie l’entraîneur, Frédéric Hantz. « On n’est pas partis sur les mêmes bases, explique Hautcœur. On est plus rigoureux, plus déterminés, plus costauds aujourd’hui. On a mis tous ces ingrédients en doses plus importantes qu’il y a deux ans. » Ce que corrobore Bonnart : « On n’est pas descendus sans rien. On a appris des choses, cette saison-là, qui nous ont permis de relever notre niveau de jeu et de partir du bon pied en août. On s’est affirmés. » Jusqu’où la petite voix mancelle vat-elle porter ? Cornaqué par un entraîneur malin et novice à ce niveau (« Nos matches sont le reflet de son état d’esprit, résume Bonnart. Il nous donne de l’ambition dans le jeu et les résultats »), Le Mans aimerait, « sans s’emballer », enchérir dans son rôle de « trouble-fête » (Hautcœur). Après son bel hiver, il part en mini-stage de récupération à Granville cette semaine pour repartir de plus belle. « Ce serait un peu bête de finir en roue libre, avoue Bonnart. Ce serait se manquer de respect. On a fait beaucoup d’efforts, beaucoup travaillé. On vit bien ensemble. On n’a pas le droit de gâcher ces moments-là. » Un discours qui rejoint celui de Hantz, qui veillera à garder ses Caen (8) - Istres (16) Châteauroux (11) - Laval (19) Créteil (6) - Amiens (14) Dijon (5) - Reims (13) Grenoble (12) - Lorient (3) Gueugnon (10) - Sedan (1) Le Havre (9) - Clermont (17) Noir Bleu Noir Bonnart : « Ce serait bête de finir en roue libre » Dey, USM Annaba, 23 ; 13. MC Oran, 21 ; 14. CS Constantine, WA Tlemcen, 20 ; 16. US Biskra, 17. MA ROC (19 e j ou rné e). – FAR Rabat - El-Jadida : 2-0 ; Tétouan WAC Casablanca : 1-2 ; AS Salé Khouribga : 0-0 ; MC Oujda - Tanger 1-1 ; Raja Casablanca - Union Touarga-Rabat : 0-0 ; JSM Laayoune - Hassania Agadir : 1-0 ; Khémisset COD Meknès : 1-0 ; Olympic Safi Mohammedia : 3-1. Classement : 1. WA C Ca sa b l anc a, 4 1 p t s ; 2 . FAR Rabat, 36 ; 3. Raja Casablanca, 35 ; 4. O. Khouribga, 32 ; 5. Hassania Agadir, 31 ; 6. El-Jadida, 29 ; 7. COD Meknès, 26 ; 8. O. Safi, 25 ; 9. JSM Laayoune, 24 ; 10. AS Salé, 23 ; 11. Khémisset et MC Oujda, 20 ; 13. Tétouan, 18 ; 14. Tanger, 17 ; 15. Mohammedia, 12 ; 16. Union Touarga-Rabat, 12. TUNISIE (19e journée). – Stade Tunisien - Club Africain : 1-1 ; Espérance Tunis - AS Marsa : 2-0 ; EOG Kram - US Monastir : 1-1 ; CA Bizerte - Jendouba Sport : 0-0 ; JS Kairouan - CS Hammam Lif : 3-3. ES Zarzis - EGS Gafsa et CS Sfax ES Sahel ont lieu cette semaine. Classement : 1. Espérance Tunis, 43 pts ; 2. ES Sahel, 38 ; 3. Club Africain, 36 ; 4. CS Sfax, 34 ; 5. US Monastir, 31 ; 6. CA Bizerte, 21 ; 7. AS Marsa, EGS Gafsa, CS Hammam-Lif, 20 ; 10. ES Zarzis, 19 ; 11. Stade Tunisien, Jendouba Sport, EOG Kram, 18 ; 14. JS Kairouan, 14. AGENDA Maintien en poche, les Sarthois se sont hissés au cinquième rang après leur victoire à Paris (1-0). Ils ne sont pas rassasiés. LE PROMU A ENFIN dévasté une grande table. Invité au Parc des Princes, samedi, Le Mans a bâfré sur le dos de Parisiens déconfits. Un penalty de Fauré, puis une belle résistance pour un succès 1-0 attendu de longue date. Le premier chez un « gros ». Le nouvel élève était parti serein dans son exercice de L 1, engrangeant les points tôt. Il n’a pas connu de creux majeur. Découpée en tiers (tous les neuf matches), sa saison donne un décompte 15, 10, 17 points assez équilibré. On craignait les effets d’un début d’année chargé. Le MUC 72 a accéléré (cinq succès, deux nuls, un revers à Rennes, 0-1). On scrutait les signes d’un coup de pompe après l’élimination en demifinale de Coupe de la Ligue (0-2 à Nancy). On a eu un gros coup, un maintien assuré et une cinquième place. De quoi sourire au retour de la capitale. « On avait à cœur de se prouver qu’on pouvait faire un coup chez un gros, apprécie Yohan Hautcœur. Ce succès va nous donner confiance, nous aider à nous lâcher davantage. C’est une belle référence. » ANGLETERRE (Coupe, quarts de finale, tirage au sort). – Le tirage au sort des quarts de finale de la Cup (du lundi 20 au jeudi 23 mars) a été effectué hier : Charlton - Middlesbrough ; Manchester City ou Aston Villa (*) - West Ham ou Bolton (*) ; Chelsea - Newcastle ; Birmingham - Liverpool. (*) Huitièmes de finale à rejouer, sur le terrain du club premier nommé, qui s’est déplacé ce week-end. BELGIQUE (matches en retard). – AUJOURD’HUI, 22e journée : Roulers (12) - Charleroi (9). DEMAIN, 21e journée : Standard Liège (3) - La Louvière (17) ; 22e journée : FC Brussels (10) Westerlo (6). PO RT UGA L (23 e jou rné e, matches décalés). – DIMANCHE : Naval- Braga : 0-1. HIER : U. Leiria V. Setubal : 0-2. A l’issue de ces matches, Naval est 17e avec 21 pts, Braga 3e avec 44 pts, U. Leiria 8e avec 31 pts et V. Setubal 7e avec 36 pts. ALGÉRIE (20 e journée). – CA Batna - Paradou AC : 3-2 ; USM Blida - WA Tlemcen : 2-0 ; MC Oran CABB Arréridj : 1-0 ; NA Hussein-Dey USM Annaba : 2-0. ES Sétif - MC Alger, US Biskra - ASO Chlef, USM Alger CR Belouizdad et CS Constantine JS Kabylie ont été reportés. Classement : 1. JS Kabylie, 40 pts ; 2. ASO Chlef, 35 ; 3. USM Alger, 34 ; 4. Paradou AC, 31 ; 5. CR Belouizdad, 30 ; 6. CABB Arréridj, 29 ; 7. ES Setif, 28 ; 8. MC Alger, 26 ; 9. CA Batna, 25 ; 10. USM Blida, 24 ; 11. NA Hussein- 9 Bleu Rouge Noir Jaune RUGBY ÉQUIPE DE FRANCE Avec le sourire aux lèvres En quête de sérénité, les Bleus ont entamé leur préparation contre l’Italie par un éclat de rire. Avant de se mettre au travail. C’était avant France-Irlande et les deux compères parisiens Sylvain Marconnet (à gauche) et Pieter De Villiers riaient déjà. Hier, entre séances vidéo et d’entraînement, les Bleus ont trouvé encore l’occasion de se détendre. (Photo Alain de Martignac) LA JOURNÉE DES BLEUS Boyet incertain BENJAMIN BOYET, qui souffre d’un gros hématome sur la cuisse gauche, est incertain pour le match FranceItalie. Victime d’une « béquille » lors de FranceIrlande, le demi d’ouverture berjallien, dispensé samedi du match contre Montpellier, a passé hier à Paris une échographie qui a révélé un hématome important. Une décision devrait être prise au plus tard mercredi soir concernant sa participation à la rencontre. En revanche, les deuxième-ligne Pascal Papé et Jérôme Thion, qui se plaignent respectivement d’une entorse de la cheville droite et d’une contracture au mollet gauche, ont été rassurés par les résultats des examens médicaux passés. Pascal Papé devrait encore être ménagé aujourd’hui. Une décision sera prise dans la matinée concernant Jérôme Thion. La journée d’hier, à huis clos à Marcoussis, a été essentiellement consacrée à la récupération, d’abord sous la conduite du préparateur physique, Daniel Servais, puis dans l’aprèsmidi sous la forme d’une séance consacrée à la défense. Une séance vidéo avait été intercalée entre les deux séances. ITALIE Bergamasco rassuré – Ça me paraît difficile. On voit que les joueurs des autres nations sont souvent ménagés durant le Tournoi, ils ne jouent pas les matches en entier dans leurs clubs. Or dix ou quinze minutes en moins, ce sont justement ces minutes où l’on puise dans ses réserves. Par ailleurs, face à l’Irlande, nous disposions d’un jour de moins de récupération que notre adversaire. – Mais vous avez effectué dans la semaine de grosses séances d’entraînement qui ont chargé les organismes… – Oui, mais il y avait d’autres éléments à prendre en compte. Bernard avait besoin de faire ces séances qui nous ont permis de faire ce début de rencontre. – Mais trouvez-vous cette année les joueurs plus fatigués que les autres saisons à pareille époque ? – Oui, je les trouve plus fatigués. – Comment va se dérouler cette semaine ? – Physiquement, on va revenir à quelque chose de plus normal. Ceux qui n’ont pas joué le weekend dernier, comme Thion et De Villiers, auront fait un travail de compensation. Les autres devaient récupérer lundi. Mardi, on doit se livrer à un travail de régénération aérobique. Mercredi, nous effectuerons une grosse séance d’étirements. Jeudi, avant ou après l’entraînement, on fera un travail avec beaucoup de vivacité. » – J.-C. C. AUSTRALIE : SAILOR SUSPENDU POUR MAUVAISE CONDUITE. – Wendell Sailor, trois-quarts aile de l’équipe d’Australie, a été suspendu pour un match et sanctionné financièrement pour être rentré dans un état d’ébriété avancé et avoir eu une altercation avec un supporter sud-africain à la sortie d’une boîte de nuit du Cap vendredi soir, la veille de la rencontre entre les Stormers et les Waratahs. Sailor qui a déjà été mêlé à des incidents similaires avec l’équipe d’Australie l’an passé en Afrique du Sud, était sous le coup d’une suspension avec sursis de deux matches. AGENDA MERCREDI 22 FÉVRIER Pas touchés au mental La fin de match pénible contre l’Irlande n’a pas porté préjudice au mental des Bleus. SUIVANT LA POSITION où l’on se trouve, on a toujours une vision différente d’une situation. Ainsi, pour JeanMarie Goyheneche, le psychologue attaché à l’équipe de France, celle-ci n’a pas du tout lâché sa seconde mitemps face à l’Irlande, et ce match, au contraire, constitue pour lui une référence. « Dans cette tourmente qui s’est levée, les joueurs n’ont rien lâché. Ils ont pu être fatigués, commettre des erreurs tactiques mais mentalement, ils n’ont jamais lâché ce match. Ce qui leur a permis de le gagner. Or, c’est justement dans des situations où le scénario devient fou que c’est difficile. Par exemple, toutes proportions gardées, en demi-finale de la Coupe du monde en 1999, quand les Français ont connu leur période euphorique, les Blacks ont complètement lâché la partie. Tandis que là, les Français ne se sont pas trahis. Sinon, ils auraient pris la marée jusqu’à la fin. Non, vraiment, regardez le match et posez-vous la question. Qui a abandonné ? Frédéric Michalak a fait une énorme partie défensive. Certains joueurs se sont ainsi prouvé qu’ils ont de grandes ressources personnelles. Même des joueurs qui ont fait des VENDREDI 24 FÉVRIER erreurs ont répondu présent sur l’engagement. Quant aux leaders, ils n’ont pas forcément eu toutes les réponses mais cela ne remet pas du tout en cause leurs compétences intrinsèques de leaders. Je me dis donc que sur ce match on va pouvoir bâtir. Il vaut mieux une rencontre comme celle-ci que trois rencontres maîtrisées. » – J.-C. C. SUPER 14 (3e journée). – Wellington Hurricanes (NZL) - Golden Cats (AFS), Western Force (AUS) - Waikato Chiefs (NZL), Western Stormers (AFS) - ACT Brumbies (AUS). ANGLETERRE (16e journée). – Newcastle-Leicester, Leeds-Worcester. SAMEDI 25 FÉVRIER TOURNOI DES SIX NATIONS (3e journée). – France-Italie (15 heures, HAMID IMAKHOUKHENE AVANTS : Marconnet, De Villiers (Stade Français), Milloud (Bourgoin), Mas (Perpignan), Ibanez (Wasps/ANG), Bruno (Sale/ANG), Pelous (Toulouse), Thion (Biarritz), Nallet (Castres), Papé (Bourgoin), Th. Lièvremont, Betsen, Dusautoir (Biarritz), Bonnaire (Bourgoin), Nyanga (Toulouse), Magne (London Irish/ANG), Martin (Stade Français). ARRIÈRES : Élissalde, Michalak, Fritz, Heymans (Toulouse), Yachvili, Traille, Brusque (Biarritz), Boyet (Bourgoin), Marty (Perpignan), Dominici (Stade Français), Rougerie (Clermont), Castaignède (Saracens/ANG), Valbon (Brive). Victime d’une fracture du petit orteil du pied droit le 28 janvier à Pau, Yannick Jauzion s’est soumis à une radio de contrôle « plutôt rassurante », hier, l’examen ayant révélé « une évolution normale et aucune trace de déplacement ». Absent depuis trois rencontres, Écosse-France, France-Irlande et Narbonne-Toulouse, le centre international (32 sélections) n’en a pas moins tiré un trait sur le Tournoi 2006. « J’en ai encore pour deux à trois semaines de convalescence, mais la reprise sera forcément progressive... Ce sera donc trop juste pour le France-Angleterre du 12 mars et on ne pourra pas m’appeler pour la “der” contre Galles le 18, après six semaines d’arrêt. Je reviendrai peut-être le même jour avec mon club à Perpignan, mais je penche plutôt pour un retour le 25 à domicile contre Agen. » À une semaine du quart de finale européen face au Leinster, il sera temps. – J. L. TOURNOI DES SIX NATIONS. – À 14 h 45, Annonce de la composition de l’équipe de France pour France-Italie. c’est très appréciable de pouvoir travailler la conquête, touche et mêlée à huit contre huit, ajoute Lièvremont. Cela n’a rien à voir dans la qualité de travail. » Parce que le travail a vite succédé aux rires. LES TRENTE POUR FRANCE-ITALIE Encore un mois d’arrêt pour Jauzion « Plus fatigués que d’habitude » « COMMENT EXPLIQUEZ-VOUS ce manque de fraîcheur physique qui a touché les joueurs français en deuxième mi-temps face à l’Irlande ? – C’est une période où chaque année les clubs et l’équipe nationale ont des objectifs contradictoires et donc des préparations contradictoires. Les clubs effectuent actuellement un travail lourd en perspective du printemps tandis que nous avons besoin de fraîcheur. D’explosivité. Par ailleurs, il y a une situation assez disparate selon les joueurs. Quand Fabien Pelous se trouve, lui, à court de compétitions, d’autres, en revanche, ont joué trop de matches. – Mais peut-on résoudre cette contradiction ? tiste Élissalde. C’est comme un club. Et s’entraîner en opposition, met tout le monde en éveil. Cela a pas mal marché avant l’Irlande. Et cela permet aussi lorsqu’il y a des blessés, que les remplaçants soient tout de suite opérationnels. » « Et au niveau du pack, en direct sur France 2), Écosse-Angleterre (18 h 30). ANGLETERRE (16e journée). – Gloucester-Bath. SUPER 14 (3e journée). – Canterbury Crusaders (NZL) - Coastal Sharks (AFS), Queensland Reds (AUS) - Auckland Blues (NZL), Northern Bulls (AFS) - New South Wales Waratahs (AUS), Free State Cheetahs (AFS) - Otago Highlanders (NZL). DIMANCHE 26 FÉVRIER TOURNOI DES SIX NATIONS (3e journée). – Irlande - Pays de Galles (16 heures, en direct sur France 3). ANGLETERRE (16e journée). – London Irish - Northampton, Wasps-Sale, Saracens-Bristol. NARBONNE : BORTOLAMI VERS GLOUCESTER. – Le deuxième-ligne et capitaine de l’équipe d’Italie Marco Bortolami quittera Narbonne à la fin de la saison pour rejoindre Gloucester. Bortolami, qui compte 45 sélections en équipe nationale, a signé un contrat de deux ans. TROPHÉE CANAL + - « L’ÉQUIPE » - PROVALE Laharrague récompensé SAMEDI, au stade Aimé-Giral avant le match PerpignanCastres (34-3), Nicolas Laharrague a reçu le Trophée du joueur du mois de décembre Canal + « L’Équipe » - Provale. Le demi d’ouverture de l’USAP est arrivé en tête du vote des téléspectateurs de Canal +, des internautes de la Ligue nationale de rugby et des lecteurs de L’Équipe, obtenant 46 % des suffrages devant l’Agenais Rupeni Caucaunibuca (44 %) et le Parisien Christophe Dominici (10 %). (Photo Michel Deschamps) DANIEL SERVAIS, préparateur physique de l’équipe de France, évoque l’état de forme des joueurs. pour décrocher une place dans les vingt-deux. » Son capitaine en club, Thomas Lièvremont, a la même logique de réflexion. « Quand il n’y a que vingt-deux joueurs, on sait dès le lundi qu’on est dans le groupe. Là, on reste dans l’inconnue pendant trois jours. La question de la composition, on se la pose tous. Mais ce qui est bien avec ce groupe, c’est que l’ambiance est saine. » Malgré l’incertitude quant à la composition du groupe des vingt-deux, les trente stagiaires apprécient aussi surtout d’être nombreux sur le terrain. « Je trouve sympa ce principe de nous réunir comme ça, reconnaît Jean-Bap- BULLETIN D’ABONNEMENT 40% DE RÉDUCTION ! * Profitez de 24 € de réduction soit 5 numéros gratuits. T-shirt bleu marine, mailles côtelées, 100 % coton (175 g/m2), manches courtes. * Par rapport au prix de vente au numéro. Offre réservée aux nouveaux abonnés en France métropolitaine. Cette offre est valable jusqu’au 28 fevrier 2006. Vous pouvez acquérir séparément les parutions de Vélo Magazine en kiosque au prix de 4 € pour les numéros normaux, 4,50 € pour les spéciaux et le t-shirt au prix de 15 €. Vous recevrez votre prime dans un délai de 3 semaines (sous réserve des stocks disponibles). MARDI 21 FÉVRIER 2006 GLISSEZ CE BULLETIN ET VOTRE RÈGLEMENT DANS UNE ENVELOPPE NON AFFRANCHIE ADRESSÉE À : SERVICE ABONNEMENT VÉLO MAGAZINE - LIBRE RÉPONSE 09649 75482 PARIS CEDEX 10 M. Mme Melle Nom : ANEQ3 pour 11 numéros dont 2 spéciaux + un t-shirt. 11 numéros dont 2 spéciaux + le t-shirt col V pour seulement 36 € (règlement par chèque ou mandat à l’ordre de Vélo Magazine). Prénom : Adresse : Code postal : Tél. : Localité : E-mail : Conformément à la législation en vigueur, vous disposez d’un droit d’accès et de rectification pour toute information vous concernant. RCS Nanterre B332 978 485 SOIT Photo non contractu elle 36 € OFFRE SPÉCIALE D’ABONNEMENT OUI, je profite de l’offre exceptionnelle que m’a réservé Vélo Magazine : PAGE 9 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge Il n’en demeure pas moins que la semaine qui débute revêt un caractère particulier, avec la présence de trente postulants et une composition d’équipe très incertaine, dont l’annonce a été retardée à mercredi après-midi. Ce qui était pratiquement le même cas avant France-Irlande avec l’été prochain, et au sein de laquelle nous puiserons les trente sélectionnés pour la Coupe du monde. » De leur côté et malgré l’attente prolongée quant aux choix des vingt-deux heureux élus, malgré la tension qu’elle pourrait générer, les joueurs ont appris à apprivoiser cette concurrence exacerbée. « Avec cette formule, le suspense dure et tout le monde est sous pression note Thierry Dusautoir, le seul néophyte du groupe. Connaître l’équipe tôt dans la semaine, cela apporte du confort. Mais c’est justement pour lutter contre ça que les sélectionneurs prolongent l’attente. Personnellement, j’ai tout à gagner et je vais tout faire aux entraînements Bleu Rouge Apprivoiser la concurrence vingt-neuf joueurs réunis, des séances engagées physiquement et une équipe officialisée le jeudi matin. On était alors dans une logique de réaction après le fiasco écossais (20-16). En sera-t-il de même ces prochaines quarante-huit heures. « Non, assure Jo Maso. Cette fois, il n’y aura qu’un jour de travail en opposition et cela sera raisonné. Mais nous avons voulu poursuivre dans cette logique de travail avec un effectif élargi car nous sommes persuadés que c’est un gain de temps en ce qui concerne les repères de jeu, la mémoire collective. Les trente qui sont là feront tous partie de la liste de quarante que nous communiquerons Jaune Bleu Jaune contre l’Irlande, j’ai vu des joueurs heureux dans les vestiaires. Heureux d’avoir gagné, de ne pas avoir craqué. On admet les critiques extérieures, mais permettez-nous au moins de dire que notre groupe vit bien. » MAURO BERGAMASCO était le seul absent des vingt-trois joueurs italiens sélectionnés et réunis hier à « La Borghesiana », un centre d’entraînement de football bucolique dans la banlieue est de Rome. Le troisième-ligne parisien, blessé à l’épaule droite dimanche soir à Agen, était à Paris où il passé un examen médical qui n’a révélé aucune lésion sérieuse. L’Agenais Dellape, touché au mollet droit et qui demeure incertain, tout comme le deuxième-ligneberjallien Carlo Del Fava ont été dispensés. Ainsi que les autres « Français », Mirko Bergamasco, Stoïca et Pez. Les dix-sept joueurs valides ont eu droit à une séance de régénération active sous la conduite de Pierre Berbizier, qui a dirigé la séance pendant une heure trente dans un italien parfait. Aujourd’hui, entraînement en opposition face à l’UR Capitolina. – S. T. Noir Noir PEUVENT-ILS chasser l’inquiétude qu’ils ont inspirée ? Dix jours après leur pénible succès contre l’Irlande au Stade de France (43-31), les Bleus suscitent toujours interrogations et doutes, alors même que c’est un France- It alie compliqué qui s’annonce, samedi. Personne n’a oublié la fin de match qui a vu les Irlandais infliger un inquiétant 28-0 aux Bleus en l’espace de douze minutes, le 11 février dernier. Tout le monde se souvient des sifflets qui ont accompagné la sortie Frédéric Michalak. Chacun sait que la présence aux commandes de la Squadra Azzurra de Pierre Berbizier, ancien demi de mêlée, capitaine et entraîneur du quinze de France, va dramatiser le contexte de cette troisième sortie de l’équipe de France dans le Tournoi 2005. Bernard Laporte sait tout cela. Il n’ignore pas non plus que celui qui a occupé son poste précédemment (1992-1995), fera tout pour mettre un peu plus le quinze de France et son encadrement sous pression au terme du match à venir. On suppose beaucoup de choses et pourtant. Les Bleus ont débuté hier après-midi leur préparation par un éclat de rire général et une bonne humeur identique à celle qui a rythmé leurs retrouvailles, dimanche soir à Orly. Dans l’intimité du huis clos et de leur salle de vie, après le message de soutien et d’encouragement de Jo Maso, le manager général, l’entraîneur a donc réuni ses joueurs pour la première séance vidéo du stage. Il a commencé par les féliciter pour leur fin de rencontre courageuse et solidaire face aux Irlandais. Les a aussi complimentés pour leurs témoignages de soutien respectifs à Frédéric Michalak, en privé ou par voie de presse. Surtout, après une mise en scène de Jo Maso – « Et maintenant, je laisse la parole à Bernard qui a quelque chose d’important à vous dire » –, Laporte, sérieux, a enchaîné par une double remontrance adressée à Pieter De Villiers et Raphaël Ibanez. Sur un montage vidéo de FranceIrlande, on y voyait d’abord le pilier du Stade Français trébucher, seul, à deux mètres d’un regroupement. Puis, on y découvrait le talonneur des Wasps regagner son camp d’un pas hésitant en fin de première période, chancelant, car « sonné » par une percussion de l’ailier, Horgan. Avant de mettre un genou à terre. « Je veux bien tout accepter, mais je ne peux pas admettre que l’on joue “bourré” sur le terrain a lancé un Laporte moqueur à l’égard des deux joueurs. J’ai donc demandé à Jo de supprimer le vin à table . » Et Jacques Brunel de rediffuser la séquence plusieurs fois devant une assistance hilare… Ce moment de détente lui est il apparu in d is pe ns ab l e po u r d éc ri sp e r l’ambiance qui règne autour des Bleus ? « Il n’y pas de pression, pas de tension, réfute le technicien en chef du quinze de France. Après le match 10 JEUX OLYMPIQUES Bleu Rouge Noir Jaune GÉANT HOMMES SKI ALPIN Chenal en vrai géant Dauphin de Raich, devant Maier, le Français s’offre une médaille d’argent d’inestimable valeur. Beau et émouvant. C’est le plus sûr atout de la France, son géantiste le plus confirmé en l’absence de Covili, Joël Chenal, qui est venu prendre un argent éclatant, huit jours après l’or de Dénériaz. La récompense de son talent, belle consolation pour un groupe meurtri par la récente disparition de son entraîneur, Severino Bottero. très haute volée. Chenal, « le petit Jo de La Rosière » comme ne cesseront jamais de l’appeler son papa et ses copains de Haute-Tarentaise, Chenal était parfaitement à sa place entre les deux géants autrichiens, monstres de générations enchaînées qui n’ont pas fini d’en découdre. Chenal et son toucher de neige, sa fluidité qui ont fait merveille dans la bagarre, quand les cadors envoyaient et se retrouvaient parfois en travers à force de se balancer. Chenal et son calme profond, sa placidité inébranlable, sa volonté de produire du beau ski et de la vitesse, lorsque les gagneurs, les enragés de la victoire, les revanchards de tout poil lâchent les chevaux. Chenal l’expérimenté, le volontaire, le discret. Chenal, le talentueux. C’est son talent, distillé depuis onze hivers sur les pistes de la Coupe du monde et rarement récompensé à sa vraie valeur, qui avait permis au douanier savoyard de trente-deux ans de s’immiscer subrepticement parmi les tout meilleurs de la première manche. Parti dossard 20, il venait titiller l’inattendu Canadien François Bourque et se poser délicatement au-dessus de la meute compacte des favoris, emmenée par Maier et Nyberg, Bode Miller (12e) en serre-file, tous groupés en moins d’une seconde : « Jo était comme d’habitude ce matin, tranquille et déterminé, témoigne David Chastan, l’entraîneur des géantistes français. Rien ne pouvait le déstabiliser. » Rien, pas même une piste où la glace, à partir de la deuxième dizaine de partants, commençait à affleurer sous les restes de poudreuse, et qui piégea ses trois camarades, Fanara et De Tessières à la chute et Raphaël Burtin à la faute. Raich enfin olympien Les écarts étaient donc minimes et l’incertitude à son comble au moment d’attaquer le second parcours. « J’ai pas mal skié, bien relâché, confiait Chenal à la pause. Mais je ne me suis pas senti à fond, j’ai eu l’impression d’en avoir encore un peu sous le pied. » Les sensations et les certitudes s’étaient donc ancrées en lui. Et il fallait s’en barder, cela devint une évidence au fur et à mesure où s’empilaient les performances finales et les noms au bas du furieux et somptueux champ de bataille qu’était devenue la Sises. La hiérarchie était mouvante, fragile, jusqu’à ce que Raich, qui n’aura donc lâché des centièmes que sur le haut du premier tracé, signe, au bout de sa « manche d’un autre monde » comme dira Chastan, la référence : 2’35’’ tout rond, 1’’06 de mieux que le reste du gratin. Chacun, ensuite, s’y cassera les spatules, Maier comme les trois autres. Mais c’est finalement « petit Jo » qui se rapprochera le plus d’un Benni impérial, si désireux de renverser la tendance qui l’envoyait au rang des faibles du mental, après ses combiné et super-G ratés. « Ça y est, c’est fait, je suis champion olympique ! » lancera ensuite Raich, manifestement soulagé du poids d’une pression devenue insoutenable. Pour sept centièmes, écart infime, prix de son engagement total dans la partie intermédiaire, raide et chahutée, ce dévers où Chastan avait demandé à son skieur de « ne pas prendre trop GÉANT HOMMES 1 RAICH (AUT) 2 CHENAL 3 Maier (AUT) … 21. R. Burtin SESTRIÈRES – de notre envoyé spécial IL EST DES COURSES qui marquent, des courses qui restent. Ce géant olympique en sera. Lancé sous un plein soleil qui balayait d’un coup cinq déprimants jours de grisaille, il aura valu, sur une piste encore plus exigeante qu’annoncé, s’étirant en longueur, tout en mouvements et en surprises, deux fois spectaculairement piquetée, une empoignade sauvage et exaltante. Pour livrer une vérité sublime : 1. Raich ; 2. Chenal ; 3. Maier. Il n’y avait pas de faute de goût, pas d’erreur à chercher sur ce podium de Un charme discret Le nouveau médaillé d’argent est un timide. Mais il se soigne à l’amitié, au travail et, désormais, au résultat. SESTRIÈRES – de notre envoyé spécial DES LARMES, DES SANGLOTS, des silences. Une émotion qui saturait l’air. Des torrents d’émotion contenue. Des cœurs gros. Du respect. De la vie pour contrebattre la mort. L’ambiance était belle, lourde et légère à la fois, sentiments entremêlés. Gilles Brenier, le patron, pleurait. David Chastan, l’entraîneur, pleurait. Joël Chenal, lauréat d’argent, pleurait. Chacun rendait hommage, à sa manière, à sa mesure, à Severino Bottero, le coach, l’ami, le frère, le père spirituel disparu. « Lui, là-haut, a dû le pousser fort Jo, il a dû être heureux que ce soit lui qui donne ce plaisir au ski français. » Venu en simple supporter, lui-même médaillé du slalom en 2002, Sébastien Amiez sait de quoi il parle, de qui il parle : « Sévé, Jo, je les ai côtoyés si longtemps. J’ai toujours apprécié leur discrétion, leur sérieux, la qualité de leur travail. » C’est qu’il a commencé par les virages courts, Chenal, meilleur français au slalom olympique de Nagano (8e), en 1998, avant de réorienter progressivement son talent vers les courbes du géant où il imposera vite sa patte, légère et précise, vainqueur à Alta Badia dès décembre 1999. Mais il n’a rien d’un ogre, le petit gars de La Rosière, sur le versant ensoleillé du Petit-Saint-Bernard, il va avoir du mal à tout croquer ensuite. « Ce n’est pas un guerrier, admet son père, Émi- lien, douanier comme le fiston. Mais il a gagné la Scara (une grande course de jeunes à Val-d’Isère), des Championnats de France, il était toujours dans les trois, quatre premiers. » La vie battait la mort Sa classe pure, couplée à une personnalité réservée, emmènera Jo vers trois podiums encore en Coupe du monde, des Jeux ratés en 2002, quelques amères quatrièmes places. « J’ai cru que l’accident de Bottero allait l’enfoncer complètement, raconte Émilien. Et puis, quand il a remporté la seconde manche à Adelboden (le 7 janvier), il a eu un déclic. Quand il passait à la maison, on sentait qu’il était fort dans sa tête. » ILS ONT DIT Dénériaz : « Il m’a bluffé » Antoine DÉNÉRIAZ (champion olympique de descente en 2006) : « Je suis super content pour “Jo” et pour tous les géantistes après le drame qu’ils ont vécu. J’ai vu la course à la télé. Il m’a bluffé. Les trois médaillés ont été au-dessus du lot. Il a skié propre, posé. “Jo” est un super gars attachant qui a eu des moments de doute dans sa carrière. C’est une superbe récompense . » Frédéric COVILI (vainqueur de la Coupe du monde de géant 2002) : « “Jo” a sorti deux manches monstrueuses dans des conditions difficiles, surtout la deuxième car rien n’était fait. Il a produit le ski solide qu’il sait faire. C’est une grande journée pour lui et pour tout le groupe. Après tout ce qu’on a vécu, c’est bien qu’il l’ait fait pour “Sévé” (Bottero). En plus, c’est un très beau podium. » Guy PÉRILLAT (champion du monde de géant 1966) : « Ce qu’il a fait est extraordinaire. Après une première manche fantastique où il s’est retrouvé à 19/100 du premier avec tous les monstres derrière, il a su bien skier, bien gérer dans la deuxième manche alors que c’était difficile. Quand on voit les deux “monstros” qui l’encadrent sur le podium, quand on voit à quel point Raich a été extraordinaire, on peut même dire que c’est une médaille d’or. Il le mérite. Avant la première manche, on aurait pu attendre Fanara, mais il est trop jeune et c’était dur à assu- mer. Chenal, lui, a plus de métier. À trente-deux ans, il était plus serein, mieux dans sa course. Beaucoup de jeunes ont fait des fautes et ce sont les vieux renards qui s’en sont sortis. » Georges MAUDUIT (vicechampion du monde de géant 1966) : « “Jojo” nous a offert un grand spectacle. Il mérite cent fois la médaille, il méritait de gagner. Entre sa médaille et celle d’or d’Antoine (Dénériaz) en descente, j’espère que ça permettra de créer l’union sacrée entre tous ceux qui s’intéressent au ski pour mettre sur pied une grande équipe de ski comme on avait su le faire dans les années 60 après les Jeux de Squaw Valley. Il faut partir du principe qu’il n’y a pas d’individualités sans esprit d’équipe. Il faut que tout le monde soit réuni pour apprendre à se connaître et à s’entraider. Il y a des garçons comme Tissot, Grange, Burtin qui ont un esprit extraordinaire. Il faut penser aux Championnats du monde en Savoie en 2009. On a les ingrédients pour avoir des polyvalents comme Raich. Les gens qui sortent du géant peuvent aussi faire des choses en super-G ou en slalom car ils ont le toucher de neige. » Carole MERLE (championne du monde de géant 1993) : « Je n’ai pas raté cette course : le géant, c’est mon péché mignon. Joël a été à la hauteur d’un Dénériaz dans la descente. Il n’était pas dans le coup avant d’arriver aux Jeux, et finalement il est passé très près de la victoire. Joël avait peut-être moins de pression car il n’avait rien gagné en début de saison. Il est monté en forme progressivement et a su gérer le stress accumulé qui reste énorme dans une épreuve comme les Jeux. Il est bien entouré sur le podium : ce sont les meilleurs qui ont gagné. Il a vraiment bien skié, juste dans le bon ton. Les jours avant la compétition, il racontait qu’il se sentait bien, et quand on est bien, il peut arriver n’importe quoi dans une course comme les Jeux. Il ne lui a rien manqué pour gagner. En fait, les trois premiers font jeu égal. Après, on peut dire qu’il y a eu une faute là ou un peu de vent ici, mais ça ne change rien. Il est tombé sur un Benjamin Raich qui n’était peut-être pas plus fort que lui, mais qui a gagné. Tout ça, c’est franchement super. » Patrick RUSSEL (vainqueur de la Coupe du monde de géant 1971) : « Cette médaille encourage le ski français. Joël n’est plus tout jeune, mais ça remonte le moral. Vu le début de saison, ce sont peut-être des résultats auquel on ne s’attendait pas trop, mais Joël était parmi les outsiders et les JO ne sont pas une course comme les autres. Qu’il ait fallu attendre autant (depuis 1968) pour avoir une autre médaille olympique en géant masculin s’explique par ce qui s’est passé en 1973, quand on a viré tous les anciens de l’équipe de France. Ç’a coupé les pattes à beaucoup de jeunes et on a mis du mal à s’en remettre. » Carole MONTILLET (5e du super-G): « J’ai vu la première manche mais pas la deuxième car il fallait que je me prépare pour le super-G. Joël, c’est comme Antoine (Dénériaz), c’est un bon mec. Cela fait un moment qu’il n’avait pas fait une place dans les trois premiers. C’est un technicien tellement fin qu’il mériterait d’être sur le podium à toutes les courses. S’il y en a un qui le méritait, c’est bien lui. » PAGE 10 Surmonter la douleur soudaine et la cruelle absence, tel ne fut pas le moindre travail de Chenal, ses copains et, autour, l’encadrement. À Adelboden, où Fanara a flambé (5e au final), Jo prend conscience qu’il doit immédiatement réagir : « C’est vrai que de voir Thomas sortir une perf de ce niveau, ça m’a boosté. J’ai voulu montrer de quoi j’étais capable ! » « Il est comme ça, Jo, il a sans doute besoin d’être bousculé pour s’y mettre vraiment, jauge David Chastan, l’homme qui a repris le témoin de Bottero. C’est la qualité du groupe, la rivalité interne qui l’ont porté vers cette médaille. » Oui, les Bleus ont « empilé les assiettes, patiemment », selon la jolie formule du coach. Un stage terminal à Vars, dans des conditions extrêmes, a préparé ces hyper spécialistes – fiers survivants de l’époque récente où la FFS formait des commandos – aux pièges de glace de Sestrières. Auparavant, chacun avait eu le loisir de se bâtir un programme à la carte. Chenal avait choisi d’aller faire des slaloms, ses premières amours vers lesquelles il n’a pas pu revenir aussi fort qu’il l’aurait souhaité cet hiver : « Le slalom, j’aime, c’est un plaisir, un dérivatif, un apport technique aussi. » Ce n’étaient que des épreuves FIS sans grand relief, mais il a à chaque fois attrapé le podium, comme une bonne habitude à prendre. Dans le soleil de l’aire d’arrivée, chacun vantait la gentillesse, la douceur, l’onctuosité, l’extrême politesse d’un garçon « bon à marier », comme le dépeignait Chastan. Et, en corollaire ou en creux, tous regrettaient son manque de méchanceté, sa timidité, sa réserve confinant parfois à l’effacement, qui ont pu pénaliser sa carrière. Mais c’est dans la fidélité (à son village, à son club, à Dynastar, à son technicien), l’amitié, la sérénité, qu’il a « passé un cap, sorti deux super grosses manches », constate Brenier. Tard hier soir, Joël est remonté de Turin vers Sestrières, où Elena et Mattia, la veuve et l’orphelin de Severino, l’attendaient pour le prendre dans leurs bras, l’embrasser. Il y eut encore des larmes, des sanglots, des silences. Les cœurs battaient fort, la vie battait la mort. – P. Laf. La ferme, célébrité ! DE SESTRIÈRES MON DIEU, que la montagne est belle ! On se fredonnait la réflexion hier, face au Monte Sises qui domine la piste du géant masculin, tandis que, encore un parmi les autres, le simple dossard Joël Chenal se retroussait les manches sans douter ni se douter de rien. À défaut du vol d’hirondelles cher à Jean Ferrat, et que l’actualité avicole du sud de l’Italie ne doit pas inciter à revenir trop tôt nous annoncer le printemps, une ombre fugitive devant le soleil avait trahi la présence d’un aigle. Sans doute n’avait-il pas tort de toiser de haut le barnum olympique venu envahir son domaine, sans imaginer que « l’avaria », comme on appelle ici la grippe aviaire, le menaçait plus sûrement que, ce matin, le tir des biathlètes. Allez savoir pourquoi cette royale solitude du rapace enfermé dans sa spirale et coupé du monde nous fit penser à Marielle Goitschel ! Même que des noms d’oiseaux nous vinrent à l’esprit pour cette immense championne, si comblée qu’elle en a fini par oublier que la parole du jour était d’argent et réservée à Chenal, tandis que le silence devait, pour elle, rester une règle d’or à hauteur de son palmarès. Que Marielle, dont la gouaille réjouissante sut nous combler dans sa triomphale jeunesse, ait choisi de rester elle aussi dans sa spirale négative, est aussi navrant que de voir Jean-Pierre Castaldi – son voisin d’un soir sur le perchoir de MarcOlivier Fogiel, dimanche soir – lui suggérer de faire de la télé-réalité. Le hasard des aires d’arrivée, qui utilisent par malice le même mot que le domicile des aigles, nous fit hier croiser quelques-uns de ces anciens champions qui ne se lassent pas de revenir au contact du sport où ils prirent leur essor. Jean-Luc Crétier, Michel Vion, Edgar Grospiron, Florence Masnada… CHRONIQUE OLYMPIQUE La question s’imposait : quel rôle pouvaient donc jouer ces « anciens » auprès de la couvée actuelle, et plus encore pour les oisillons à venir ? « Un transfert d’expérience, lâcha Edgar. Aller d’abord à l’essentiel qui est de sublimer ses points forts pour éviter de progresser dans la souffrance. Ce transfert fait gagner du temps : il évite à chacun d’avoir à réinventer la roue… » « Maintenir le contact entre les générations, dit Michel, mais en évitant les trop grands écarts au risque de ne plus se comprendre. Ce qu’avait fait Bernard Chevallier, l’ancien président de la Fédération, en invitant des champions comme Duvillard, Penz ou Augert, il faudrait recommencer, mais avec Piccard, Crétier, Dimier ou Alphand qui, lui, sait parfaitement jouer ce jeu. Il faudrait entretenir cette osmose du ski français, et pas seulement en Coupe du monde, mais aussi avec les juniors. » « Techniquement, dit Florence, on ne peut rien leur apporter. Moi, j’étais sérieuse et besogneuse. J’ai mis des années à comprendre la joie de skier, que je vois aujourd’hui chez Kostelic. Ce n’est que du ski, après tout : il faut aider les jeunes à dédramatiser. » « On ne peut pas skier à leur place, dit Jean-Luc. Mais on peut vibrer avec eux, faire passer des messages. À eux de retenir ce qui provoquera le déclic. » Fabien Canu, venu du judo où les anciens champions sont systématiquement intégrés aux fondations du dojo, passait par là, en observateur de son futur rôle à la préparation olympique. Il apporta donc sa pierre, avec son ciment personnel : « Je ne supporte pas les critiques des anciens faites à l’extérieur. C’est dedans qu’il faut critiquer si c’est nécessaire. Et puis il faut du temps, de la patience. Le haut niveau, c’est une aventure humaine. » Edgar l’intarissable en remit une couche : « Ça ne se fait pas en huit jours, ce n’est pas la Star Ac’ ! » Devant cet enthousiasme unanime des ex, s’imposa soudain un cri du cœur : « La ferme, célébrité ! » BERNARD CHEVALIER MARDI 21 FÉVRIER 2006 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge PATRICK LAFAYETTE Bleu Rouge « CE QU’A FAIT JOËL a été magnifique, sur un parcours rempli de pièges et difficile à maîtriser. Rien d’étonnant, dès lors, que pratiquement la moitié des participants n’aient pas été en mesure de terminer la course. Chenal savait à l’issue de la première manche qu’il aurait la pression, et que le danger viendrait des Autrichiens. Il a bien résisté, c’est formidable, car 7/100e ce n’est pas grand-chose. Il était bien préparé mentalement et physiquement à cette belle bataille. Mais quelle belle deuxième manche de Benjamin Raich, le leader de la Coupe du monde de géant, qui tentait, à l’occasion, de remporter sa première médaille à ces Jeux ! Quant à Hermann Maier, on ne le présente plus. Oui, vraiment, Chenal a réalisé un exploit en terminant au centre de ce sandwich autrichien. Sa médaille d’argent en géant aux Jeux est particulièrement bienvenue, puisque c’est la première d’un Français depuis celle, en or, que j’ai remportée en 1968, à Grenoble. Je lui passe le relais. » – A. L. Pas de regret donc, pas de lamentation donc, même si, plus tard, devant son écran, Joël Chenal verra qu’il était presque en or : « Avec une petite prise de risques sur les dernières portes, il gagne ! » avance Yves Dimier, racing manager de son équipementier, Dynastar. Le métal importait donc peu, et importera-t-il un jour quand Chenal dressera son bilan personnel ? « Quel plaisir ! sourit Michel Vion, directeur de sa marque. Il aurait pu hériter du bronze… Là, vice-champion olympique, c’est déjà un titre, son titre. Et il le vaut bien. » Dans la discipline de base de l’alpin, ce géant où il succède, au tableau bleu des médailles olympiques, à l’immense Jean-Claude Killy en 1968, Joël Chenal reprend le flambeau d’un ski français qui redresse la tête, s’est serré victorieusement les coudes devant l’adversité et les critiques : « Il ne l’avait pas autour du cou cette médaille, il est allée la chercher, avec le cœur, avec les tripes ! », s’extasie son alter ego en slalom, quatre ans auparavant, Sébastien Amiez. « C’est la solidité du groupe, l’émulation interne, nos quatre gars ici mais aussi Fred (Covili) et Freddy (Rech) qui ont construit ce bonheur collectif », rappelle Chastan. « Ce mois de janvier, si triste, si tourmenté, si difficile, n’a pas contrarié leur montée en puissance », souligne Brenier, admiratif et ému. L’ombre de Severino Bottero, le coach adulé, mort en roulant vers ses garçons en tout début d’année, portait évidemment sur tous les regards, embués et souvent tournés vers le ciel. L’ombre de « Sévé » couvait cette joie immense, comme elle avait couvé le premier succès de Chenal, en décembre 1999, à Alta Badia. Déjà devant Hermann Maier, hier aussi heureux qu’un junior de sa deuxième et dernière médaille de la quinzaine. « Et ce n’est peut-être pas fini ! », lance l’ex-Herminator, un œil sur 2010. Oui, encore ! Des matches RaichMaier arbitrés par Chenal, on n’en n’aura jamais assez. Jaune Bleu Jaune Killy : « Je lui passe le relais » Maier heureux quand même Noir Noir SESTRIÈRES. – À trente-deux ans, après onze saisons sur les pistes, la récompense est belle pour Joël Chenal. Son toucher de neige, sa fluidité ont fait merveille dans la bagarre. (Photo Jérôme Prévost) de risques », prime également à sa fin de course hyper active et directe, « là où Jo a lâché l’or ». Mais Chastan le sait et le reconnaît, « il n’y a rien à faire contre plus fort que soi ». Et Gilles Brenier, patron des Bleus, souligne que son argenté « a été le seul, parmi les quatre encore au départ, à sortir sa manche », après que Raich parut assommer la concurrence. 11 JEUX OLYMPIQUES Bleu Rouge Noir Jaune GÉANT HOMMES SKI ALPIN « J’étais comme un lion » JOËL CHENAL n’exulte pas. Il est heureux, serein, lucide. Et il raconte, ému, le couronnement de sa longue carrière. Son marathon ne l’a pas encore épuisé. Entre les congratulations, le contrôle antidopage, les conférences de presse et le transfert à Turin pour la remise des médailles, il a trouvé le temps de mettre des mots sur sa vie. Toujours simple et direct. Sa médaille d’argent autour du cou, il a soufflé : « Sur le podium, j’étais bien plus tendu qu’au départ de la course. Je me suis senti seul, face au regard de tous ces gens… » PROGRAMME 11 heures et 14 heures COMBINÉ NORDIQUE : SPRINT saut (K 120) et fond (7,5 km) 11 h 35 HOCKEY SUR GLACE : tournoi HOMMES, tour préliminaire Lettonie-Kazakhstan puis Suisse-Italie (12 h 35), Finlande-Allemagne (15 h 35), Canada - République tchèque (16 h 35), Suède-Slovaquie (20 h 05), États-Unis - Russie (20 h 35). 12 heures BIATHLON : relais 4 × 7,5 km HOMMES. 16 heures PATINAGE DE VITESSE : 1 500 m HOMMES. 17 h 30 et 19 heures BOBSLEIGH : bob à 2 FEMMES 19 heures PATINAGE ARTISTIQUE : programme court FEMMES. PODIUMS SKI ALPIN GÉANT HOMMES 1. RAICH (AUT) 2. CHENAL 3. Maier (AUT) SUPER-G FEMMES SESTRIÈRES – 1. DORFMEISTER (AUT) 2. KOSTELIC (CRO) 3. Meissnitzer (AUT) « COMMENT POUVEZ-VOUS résumer cette journée ? – Longue. Oui, ç’aura été une longue journée… Depuis ce matin, je tâche d’être concentré sur ce que je dois faire. La première manche m’a procuré beaucoup de plaisir. Cette deuxième place m’a mis sur orbite. Après, il fallait que je m’aère l’esprit alors je suis allé skier tout seul, pour ne pas penser. Je suis arrivé au départ de la seconde manche le plus tard possible. Ensuite je me suis mis petit à petit dans la course en tâchant de ne pas penser du tout au résultat. Je voulais vraiment pratiquer de nouveau le ski que j’avais sorti en première manche, sans en rajouter. J’avais un peu peur de trop en faire… Derrière le portillon, j’étais comme un lion. Je suis parti avec de la rage. La deuxième manche s’est faite naturellement. Je n’ai rien calculé. J’ai été la chercher, cette médaille. Je la mérite. – Elle est le fruit d’un parcours long et sinueux… – Entre ma première – et seule – victoire en Coupe du monde, à Alta Badia en 1999, les deux podiums que j’ai obtenus juste après et cette consécration d’aujourd’hui, ç’a été en effet un long parcours. Pas toujours facile. Je n’ai pas réussi à rester aux avant-postes. Il est évident qu’aujourd’hui, je viens de réussir ce que j’ai fait de mieux durant toute ma carrière. – Cette première victoire en Coupe du monde, il y a sept ans, semble vous avoir bloqué. Comment l’expliquer ? – Cela tient peut-être à ma personnalité. Je crois que tout aurait pu être différent si j’avais réussi à gagner encore dans la foulée. On dit bien qu’en sport, le plus dur c’est de confirmer. J’ai vécu cela. SAUT À SKIS de notre envoyé spécial PATINAGE ARTISTIQUE DANSE SUR GLACE 1. NAVKA-KOSTOMAROV (RUS) 2. BELBIN-AGOSTO (USA) 3. Grushina-Goncharov (UKR) HOCKEY SUR GLACE FEMMES 1. CANADA 2. SUÈDE 3. États-Unis SESTRIÈRES. – Dans l’aire d’arrivée, le Français Joël Chenal a levé les yeux au ciel et pointé ses deux mains. « Quand j’ai vu que j’étais deuxième, j’ai pensé à “Sévé” (Severino Bottero, son entraîneur mort dans un accident de voiture en janvier). Il aurait aimé être là et j’aurais aimé qu’il soit là aussi. » (Photo Pierre Lahalle) Entraîneur : David Chastan. Géant H Joël Chenal 32 ans, né le 10 octobre 1973 à Moutiers (Savoie). 1,77 m ; 78 kg. Skis Dynastar, chaussures Lange, fixations Look. Club : Douanes La Rosière JO : 2e (géant, 2006) ; 8e (slalom, 1998) ; 21e (géant, 2002) ; disqualifié (géant, 1998). CM : 9e (géant, 2003) ; 11e (géant, 2001) ; 22e (géant, 1999) ; abandon (géant, 2005). Coupe du monde : 1 victoire (1 G). Classement général : 22e (2000) ; 34e (1998) ; 37e (2002) ; 41e (2001) ; 42e (2003) ; 44e (2004, 2005) ; 57e (1997) ; 65e (2001). limite, une ou deux fois durant la seconde manche. Je suis passé tout près mais je suis resté du bon côté. On m’a souvent reproché de ne pas y aller, là je l’ai tutoyée, le jour où je devais le faire. – Dans ces instants-là qu’estce qui vous passe par la tête ? De la peur ? De l’exaltation, du plaisir ? – Je sens que j’y suis, que je vais bien, que mes skis vont vite, que j’accélère. Oui, c’est ça, c’est la sensation de vitesse qui domine. Et ça c’est du plaisir. De la bonne adrénaline. – Vous avez eu la sagesse de ne pas dépasser la limite mais SAUT À SKIS êtes-vous assez sage pour ne pas regretter les sept centièmes qui vous séparent de l’or ? – J’ai peut-être été un peu prudent sur certains mouvements de terrain mais je n’ai jamais pris de marge. Je suis arrivé sur les bosses avec des convictions. Ces sept centièmes existent et je ne vais pas les nier, mais je n’ai pas grand-chose à regretter. C’est le sport, il y avait aujourd’hui quelqu’un de plus fort que moi. Un homme, un seul. Tous les autres sont derrière moi. Même Hermann Maier. Mon objectif était de faire une médaille. Je l’ai atteint. « C’est dur de vivre ça sans lui » – Votre performance vous sur pr end-e lle ou bien la sentiez-vous venir depuis le début des Jeux ? – Ce n’est pas un coup de chance. Depuis le mois de janvier j’ai de bonnes sensations. À Adelboden, par exemple, j’ai réussi le meilleur temps de la deuxième manche, on ne réussit pas cela par hasard. Je rêvais de faire deux très belles manches et je savais que si j’y parvenais, je ne serais devant. – À quoi avez-vous pensé en passant la ligne d’arrivée, assuré d’une médaille ? – J’ai pas vu tout de suite que je l’avais. Et quand j’ai lu 2e en face de mon nom, j’ai pensé à “Sévé” (Severino Bottero, son entraîneur décédé le 2 janvier). Il aurait aimé être là et j’aurais aimé qu’il soit là aussi. – Et maintenant, vous pensez à quoi ? – Je me sens très fier d’être avec les Autrichienssur ce podium. J’ai vraiment voulu aller chercher la victoire. J’y suis allé avec le cœur. Sévé m’a beaucoup aidé pour être ici aujourd’hui, avec ma médaille. C’est vraiment beaucoup d’émotion. C’est dur de vivre ça sans lui. – Voulez-vous passer un message à Marielle Goitschel ? – C’est vrai qu’elle a dit, en me citant en exemple, que les géantistes français n’avaient aucune chance. J’ai répondu sur mes skis… La victoire d’Antoine (Dénériaz) et ma PRAGELATO – de notre envoyé spéciale IL NE RESTE PLUS qu’un saut et, même si l’Autriche n’a même pas cinq points d’avance, Andreas Kofler, médaillé d’argent sur le JEAN ISSARTEL De la médaille mondiale de Covili en 2001 à l’argent olympique de Chenal, la France a marqué le géant ces cinq dernières années. SESTRIÈRES – de notre envoyé spécial D’UNE IMAGE À L’AUTRE. Des Mondiaux à Sankt Anton en 2001 aux Jeux Olympiques à Sestrières en 2006. Avec, à chaque fois, un Français parmi les géants. C’était Frédéric Covili en Autriche, petit bonhomme en bronze, qui avait bouté Hermann Maier hors du podium pour une poussière de centième, et s’était retrouvé aux côtés de deux immenses de l’alpin, le Norvégien Aamodt (deuxième) et le Suisse Von Grünigen. C’est maintenant Joël Chenal en Italie, skieur aux pieds d’argent, venu s’intercaler entre Raich et Maier, unanimes références. « Fred » et « Jo », les deux têtes d’affiche d’un groupe qui se plaît à écrire l’histoire, la rafraîchir plutôt, et qui depuis cinq ans a donc replacé le géant tricolore sur la carte du blanc. Avec un trait d’union à cette saga : Severino Bottero. « Sévé » était hier au creux de tous les cœurs, de tous les mots. Comme pour mieux mesurer le poids de cette douloureuse absence qui escorte les Bleus depuis sa tragique disparition le 2 janvier. Comme pour mieux mesurer aussi le poids de son travail et de sa patine sur une équipe que l’Italien avait prise en main à l’été 1999, quelques semaines avant la victoire de Chenal à Alta Badia, premier coup d’éclat de la bande à Bottero. « Il avait quelque chose en plus qu’il a réussi à nous transmettre », confie pudiquement Fred Covili en évoquant le souvenir de son père de ski. Dépoussiérer les statistiques Profondément humain, Bottero a ainsi réussi à insuffler à ses skieurs cette confiance qui les fuyait au gré des déconvenues à répétition, à tout mettre en place pour tirer le meilleur de chacun. Passionné de technique, il leur a inculqué sa science de la courbe. Pour, grâce à un ski juste et agressif, physique et équilibré, bref moderne, sûrement les guider jus- qu’au sommet. Avec d’abord Covili. Car, après l’éclaircie Chenal en décembre 1999, exploit dont il eut du mal à se remettre, le petit skieur des Ménuires fut le premier à rapprocher les époques, à combler le vide. Médaillé de bronze mondial, le premier pour la France depuis… 1966, il met fin à trente et un ans de silence en mars 2002, quand il succède, au palmarès de la Coupe du monde de géant, à Patrick Russel, dernier Français couvert de cristal en 1971. « Après cela, je m’étais dit que ce serait bien d’enlever la poussière sur les statistiques olympiques », sourit Covili. Succéder à Jean-Claude Killy, en or en 1968… Covili avait caressé ce rêve en 2002. Mais, incapable de s’adapter à la neige américaine, bouleversé par l’hospitalisation de son frère la veille de la course, il s’était perdu (quinzième). Il pensait pouvoir saisir sa chance en 2006. Carrière meurtrie par deux opérations en deux ans et aux deux genoux, touchée par le décès de Bottero, Fred n’a pu gagner sa place pour ces Jeux-là. Le parcours du jeune marié épouse d’ailleurs assez bien celui des méandres de l’équipe ces trois derniers hivers. Déstabilisés par le départ pour l’Italie de leur emblématique coach au printemps 2003, les Bleus ne parviennent pas à s’habituer aux méthodes de Thierry Meynet. Pas plus qu’ils n’adoptent, durant l’hiver 2004-2005, celles de Jean-Pierre Mollié, l’ancien adjoint de « Sévé » devenu patron d’un groupe qui se délite alors. Severino Bottero est donc rappelé en juin dernier pour, avec David Chastan à ses côtés, redonner du corps, de l’envie et de l’ambition à l’équipe. Du décès de leur chef à l’agitation née de l’affaire Fanara – repêché pour les Jeux alors qu’il n’avait pas rempli les critères –, les Français auraient pu lâcher prise. Ils ont tenu. Pour assurer l’héritage et perpétuer, grâce à l’impeccable Chenal, la plaisante tradition de se faire une place parmi les géants. BENOÎT LALLEMENT ARGENT 1948 (Saint-Moritz, SUI) : James Couttet (slalom). 1964 (Innsbruck, AUT) : Marielle Goitschel (slalom) ; Christine Goitschel (géant) ; Léo Lacroix (descente). 1968 (Grenoble) : Guy Périllat (descente) ; Isabelle Mir (descente) ; Annie Famose (géant). 1972 (Sapporo, JAP) : Danièle Debernard (slalom). 1984 (Sarajevo, YOU) : Perrine Pelen (slalom). 1992 (Albertville) : Franck Piccard (descente) ; Carole Merle (super-G). 2002 (Salt Lake City) : Sébastien Amiez (slalom) ; Laure Pequenot (slalom). 2006 (Turin, ITA) : Joël Chenal (géant) BRONZE 1936 (Garmisch-Partenkirchen) : Emile Allais (combiné). 1948 (SaintMoritz, SUI) : Henri Oreiller (slalom) ; James Couttet (combiné). 1960 (Squaw Valley, USA) : Guy Périllat (descente) ; Charles Bozon (slalom). 1968 (Grenoble) : Annie Famose (slalom). 1972 (Sapporo, JAP) : Florence Steurer (slalom). 1976 (Innsbruck, AUT) : Danièle Debernard (géant). 1980 (Lake Placid, USA) : Perrine Pelen (géant). 1984 (Sarajevo, YOU) : Perrine Pelen (géant) ; Didier Bouvet (slalom). 1988 (Calgary, CAN) : Franck Piccard (descente). 1992 (Albertville) : Florence Masnada (combiné). 1998 (Nagano, JAP) : Florence Masnada (descente). PAR ÉQUIPES Déjà vainqueur avec Morgenstern au grand tremplin, les Autrichiens ont raflé hier le titre par équipes. 1. AUTRICHE 2. FINLANDE 3. Norvège bonne ambiance entre nous et, là, c’est en train de s’enflammer. Entre les garçons et les filles, il nous reste deux bons coups à jouer en slalom. L’histoire n’est pas finie. » Une épatante tradition Invincible Autriche Par équipes HOMMES médaille d’argent valent mieux que d’entrer dans son jeu. Je tiens à dire que la médaille d’or d’Antoine nous a donné des ailes. Sur le coup, on a ressenti du soulagement ; ensuite, cela a fait souffler un vent d’euphorie dans notre équipe. Il y avait déjà une grand tremplin, photographie déjà ses deux coéquipiers, Widhölzl et Koch, comme pour immortaliser l’instant. En haut du tremplin, le Finlandais Matti Hautamäki va s’élancer, il ne reste que lui pour espérer battre les Autrichiens. Pour s’offrir l’or, il doit sauter trois mètres de plus que Thomas Morgenstern, le jeune champion olympique du grand tremplin. C’est curieux, mais, en bas, personne ne semble penser que c’est possible, comme si la confiance du gamin de Villach débordait hors de lui. Au premier saut, Hautamäki a sauté 128 m et Morgenstern 129,5. Cette fois, le Finlandais se pose à 138 m mais, dans la raquette, les Autrichiens ne tremblent pas. Martin Koch, le « maillon faible » du groupe, a les larmes aux yeux. Il sait que son deuxième saut (128,5 m) a permis aux siens de rester en tête. En haut, Morgenstern s’élance. Dès l’impulsion, on sait qu’il ira très loin. Il est à la fois haut et très à plat, à l’attaque sur ses skis. En bas, ses trois copains bondissent : 140,5 m ! Le match, même serré, a été dominé de bout en bout par l’Autriche, formidable de constance. La Finlande, comme à Salt Lake City, sera deuxième, et la Norvège troisième, à plus de 26 points, malgré Bystöl et Ljökelsoy, excellents, et un solide Römoren. Car au dernier moment, leur coach finlandais, Mika Kojonkoski, a sélectionné Tommy Ingebrit- MARDI 21 FÉVRIER 2006 sen à la place de Sigurd Pettersen. « Ingebritsen a sauté 128 mètres samedi à l’entraînement, expliquaitil avant le concours, et Pettersen n’est pas très en confiance. Un concours par équipes se gagne souvent grâce au “maillon faible”. Dans chaque équipe, il y en a un et celui qui va le plus loin fait en général la différence. » Hier, avec deux bonds à 116 m, ce n’était pas Ingebritsen. – D. I. EN FÉVRIER, VIVEZ LA SENSATION JEUX OLYMPIQUES TORINO 2006 SUR VOTRE MOBILE SFR RETROUVEZ GRATUITEMENT LES MEILLEURS MOMENTS EN VIDÉO* Portail Vodafone Live>Sport>Turin 2006 * Service 3G disponible sous couverture 3G avec forfaits ou offres SFR et mobiles compatibles, gratuit hors coût de connexion wap. PAGE 11 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge OR 1948 (Saint-Moritz, SUI) : Henri Oreiller (descente et combiné). 1960 (Squaw Valley, USA) : Jean Vuarnet (descente). 1964 (Innsbruck, AUT) : Marielle Goitschel (géant) ; Christine Goitschel (slalom) ; François Bonlieu (géant). 1968 (Grenoble) : JeanClaude Killy (descente, géant, slalom) ; Marielle Goitschel (slalom). 1988 (Calgary, CAN) : Franck Piccard (super-G). 1998 (Nagano, JAP) : JeanLuc Crétier (descente). 2002 (Salt Lake City, USA) : Carole Montillet (descente) ; Jean-Pierre Vidal (slalom). 2006 (Turin, ITA) : Antoine Dénériaz (descente) Bleu Les médailles françaises en ski alpin aux Jeux d’hiver Jaune Rouge Jaune – Votre médaille est celle de la maturité ? – Oui. Ce sont mes troisièmes Jeux et j’en attendais beaucoup sans pour autant me mettre une grosse pression. De toute façon, j’ai fait un début de saison catastrophique. Alors… J’ai fait mon boulot du mieux possible et j’ai pris énormément de plaisir. L’expérience a joué, c’est certain. Jusqu’à présent, j’avais tendance à me lancer un peu trop tôt dans mes objectifs, comme par exemple l’année dernière, avant les Championnats du monde de Bormio. Deux semaines avant l’échéance, j’étais déjà dedans. On m’attendait et moi je n’arrivais pas. Cette fois, j’ai fait ce que j’avais à faire en temps et en heure, sans me stresser, sans penser à ce que l’on attendait de moi. Résultat, je suis vraiment entré totalement dans mes Jeux ce matin. Je me suis régalé sur les deux manches. J’étais relâché, je ressentais du plaisir sur mes skis. – Vous êtes-vous senti parfois à la limite ? – Je suis allé la chercher, cette 1. AUTRICHE 2. FINLANDE 3. Norvège Noir Bleu Noir « Je suis allé la chercher, cette limite » K 120 PAR ÉQUIPES 12 JEUX OLYMPIQUES Bleu Rouge Noir Jaune SUPER-G FEMMES SKI ALPIN LE POINT Montillet par la grande porte Une semaine après sa chute, la Française (5e) est passée tout près d’un exploit, une médaille pour ses adieux aux Jeux. L’EXCEPTION DORFMEISTER. – L’Autrichienne Michaela Dorfmeister a remporté le super-G de San Sicario, hier après-midi, cinq jours après avoir gagné la descente. Son doublé fait d’elle la toute première skieuse, hommes et femmes confondus, vainqueur des deux épreuves dans les mêmes Jeux Olympiques depuis que le super-G est apparu au programme olympique à Calgary en 1988. (Photo Jean-Louis Fel) SUPER-G FEMMES 1. DORFMEISTER (AUT) 2. KOSTELIC (CRO) 3. Meissnitzer (AUT) 4. Vanderbeek (CAN) 5. Montillet … 25. Marchand-Arvier ; 32. Jacquemod SAN SICARIO – de notre envoyé spécial LA JOURNÉE DE L’AUTRICHE. – Ce lundi 20 février restera sans doute le meilleur jour de la délégation autrichienne pendant ces XXes JO d’hiver. Les skieurs alpins ont d’abord remporté le super-G femmes (Dorfmeister) et le géant hommes (Raich, photo ci-dessus) mais également le bronze dans chaque course (Meissnitzer en Super-G et Maier en géant). En soirée, l’Autriche s’est imposée au tremplin dans l’épreuve de saut par équipes, deux jours après son doublé en individuel sur le même grand tremplin. Seule grosse ombre au tableau, l’opération « ski propre » visant une partie de l’équipe autrichienne de biathlon et de ski de fond. (Photo Pierre Lahalle) autre dimension à son personnage que la championne olympique a tenu à être de cette course. Elle avait aussi le super-G en tête. C’était la meilleure manière de le préparer, de reprendre contact avec le ski. « C’était important », dit-elle à propos de la descente. Comme tous les témoignages reçus depuis. « Plein de gens m’ont entourée, raconte-telle. Le staff, les médecins, le kiné, mes proches et pas seulement. J’ai été chouchoutée. On a toujours besoin de cela. » L’amour et la tendresse sont d’excellents viatiques pour aller loin… Alors, malgré une côte fracturée, et profitant d’un jour de soins et de repos supplémentaires, Carole Montillet s’est présentée au sommet du super-G avec cette seule envie de le vivre pleinement. La voilà finalement cinquième. « Je préfère ça que quatrième, sourit-elle. Mais je ne sais pas si je dois être déçue ou contente… » Elle réfléchit. « Sur la course, je n’ai pas de regrets. Je n’ai pas fait de faute. Je manquais peutêtre simplement de confiance et de relâchement. » Elle revient forcément à sa chute : « Je m’étais transformée avant d’arriver ici, j’avais de super sensations. J’avais la gnac, la confiance. J’étais capable de les battre. Les Jeux m’avaient rendue différente. Mais, malheureusement, ce n’était pas mon destin… » À trente-deux ans, elle tourne donc définitivement le dos aux courses olympiques. Mais pas au ski, pas encore. Déjà, elle évoque les courses de fin de saison. « Elles sont importantes, je n’ai pas envie de lâcher, anticipe Carole. Je veux aller au bout. » Puis elle s’éclipse sur un sourire. Elle a réussi ses adieux aux Jeux. BENOÎT LALLEMENT Dorfmeister couverte d’or Après le titre en descente, l’Autrichienne s’est octroyé celui du super-G. Un doublé inédit aux Jeux. SAN SICARIO – de notre envoyé spécial C’EST UNE HISTOIRE de photos et de bonheur partagé. La course vient de se terminer, et, une fois descendues du podium, les trois premières du jour se retrouvent sur une large estrade pour répondre aux questions. Tandis qu’on demande à Janica Kostelic, deuxième, ce qu’elle pense de Michaela Dorfmeister, première, cette dernière se lève pour aller farfouiller dans un petit sac déposé plus loin. « Michaela, comme elle est là et qu’elle écoute, je suis bien obligée de dire des choses gentilles sur elle », plaisante la Croate, elle a toujours été là, au sommet, en skiant merveilleusement. J’aime sa façon de skier, particulièrement cette saison, parce qu’elle semblait prendre du plaisir et que tout le monde pouvait s’en apercevoir. Et puis, elle a une manière bien à elle de vouloir être première. Elle a une manière de vouloir gagner sans écraser les autres… » Michaela revient et tend un appareil photo numérique à Alexandra Meissnitzer, l’autre Autrichienne qui complète le podium. Puis elle pose, rayonnante aux côtés de Kostelic qui fait des grimaces… « De toute façon, termine Janica, si Michaela n’avait pas été là, j’aurais dit la même chose. » Sixième médaille et record pour Kostelic Car en effet, comment ne pas saluer, à l’heure de ses dernières olympiades, la seconde médaille d’or remportée ici, après celle de la descente mercredi dernier, par « Dorfi » ? « J’ai eu l’impression que je volais comme un ange », dira la jeune femme (32 ans). Malgré une étrange incompréhension lorsqu’elle est arrivée en bas de la Fraiteve de San Sicario. « J’étais comme dans un petit trou en passant la ligne, je ne voyais ni mon nom sur l’écran, ni ma place. C’est Janica qui est venue me dire que j’avais gagné. J’ai dit « quoi ? » Et puis « Non, non, non. » Et Janica a répliqué, « Si, si, si ». Après ce dialogue empli de rires et d’émotions, les deux filles tombent alors dans les bras l’une de l’autre. Le soleil brille comme jamais, la neige scintille comme toujours, la vie devient belle à nouveau. Car outre le joli doublé de l’Autrichienne – « C’est pour moi une immense fierté de rentrer à la maison avec ces deux médailles, car je peux vous dire que ce n’est pas aussi facile que ça en a l’air » –, il convient de se prosterner, comme il y a deux jours, devant le résultat de Kostelic. « Je ne suis pas trop déçue par l’argent, je me demande même si je ne suis pas plus contente de ce résultat que de celui du combiné que j’ai gagné. Parce qu’au combiné, j’étais plutôt attendue », confie la skieuse la plus médaillée de l’his- toire (6), En super-G, avec moi, on ne sait jamais ce qui va se passer, une fois je fais vingtcinquième, une fois première…» Et parfois deuxième donc, comme hier… « Est-ce que je me rends compte que je rentre dans l’histoire, avec toutes ces médailles autour du cou ? Non, je crois que je ferai le bilan lorsque j’arrêterai. » Où en sera alors son compteur personnel, lorsque l’on sait que la talentueuse n’a que vingt-quatre ans ? Puisqu’il est question de retraite, non anticipée celle-là, il s’agit de revenir sur la course de Carole Montillet qui attendit les dernières filles du Top 30 pour descendre doucement du podium temporaire. Et faire une fort jolie cinquième, tandis que la jeune Marie Marchand-Arvier finissait 25e et qu’Ingrid Jacquemod, 32e, cachait derrière un sourire de circonstance une détresse aisée à imaginer. RÉMY FIÈRE DOPAGE DELOBEL–SCHOENFELDER AU PIED DU PODIUM. – Leur très bonne prestation sur le thème du carnaval de Venise, hier soir lors du libre danse (2es) n’aura pas suffi. Comme aux Championnats d’Europe à Lyon en janvier, Isabelle Delobel et Olivier Schoenfelder finissent à la quatrième place. Les Russes Navka-Kostomarov ont été sacrés champions olympiques. (Photo Richard Martin) Ce que risquent les Autrichiens Chaque protagoniste de l’affaire autrichienne encourt une double peine, disciplinaire et pénale. Détails des tarifs. TURIN – de nos envoyés spéciaux L’OR RESTE AU CANADA. – Championnes olympiques à Salt Lake City, en février 2002, comme leurs compatriotes masculins, les Canadiennes ont renouvelé leur performance en s’imposant en finale hier à Turin devant les Suédoises (4-1). Les Américaines ont pris la troisième place. Ce succès canadien est peut-être de bon augure pour les « Maple leafs » de Wayne Gretzky qui visent un nouveau titre olympique. Aujourd’hui, ils achèvent à Turin les matches de poule contre la République tchèque et joueront les quarts dès mercredi. (Photo Christophe Ena/AP) PLUS DE DEUX JOURS APRÈS le blitz des NAS (brigade des stupéfiants) à Pragelato et Cesena San Sicario, au sein des résidences des fondeurs et biathlètes autrichiens, le CIO s’est déjà mobilisé pour gérer la crise. Un comité exécutif d’urgence de quarante-cinq minutes a ainsi été organisé dimanche soir, à 22 h 30, afin que le président du CIO, Jacques Rogge, informe précisément les membres du déroulé des événements. Et les juristes s’attellent depuis à décortiquer les éventuelles infractions commises, dans l’attente des résultats d’analyse concernant les dix athlètes autrichiens contrôlés lors de la descente (que l’on devrait connaître dans la journée), et l’identification des produits saisis par les policiers italiens (une centaine de seringues, de nombreux antidépresseurs, des médicaments pour lutter contre l’asthme – salbutamol –, des appareils pour mesurer l’hématocrite, et du matériel de perfusion, retrouvé dans une grange louée par des athlètes). Pour chacun des sportifs concernés par cette affaire, comme pour le CNO autrichien, et bien évidemment Walter Mayer, les sanctions pourraient être d’une double nature, réglementaires et pénales, en raison de l’application de la loi italienne de 2000 relative au dopage. Autre particularité induite par l’intervention du parquet de Turin dans cette affaire, les sanctions sportives pourraient, faute de contrôles positifs ou autres infractions aux règles du Code mondial par exemple, découler des résultats de l’instruction italienne (aveux). Auquel cas, et l’affaire BALCO en athlétisme a démontré l’interdépendance des investigations (*), les sanctions sportives pour certains des acteurs du dossier pourraient intervenir dans un laps de temps assez éloigné. Tour d’horizon. WALTER MAYER. – Mis en examen par la justice italienne au titre de facilitation de « l’usage de produits dopants et substances interdites », inculpé par la justice autrichienne pour « rébellion, coups et blessures et conduite en état d’ivresse », faits passibles de trois années d’emprisonnement, l’ex-directeur sportif du fond et biathlon, admis dans un hôpital psychiatrique de Klagenfurt, a été licencié par sa Fédération dimanche pour mauvaise conduite. En attendant son jugement possible en Italie – il risque une peine de prison –, la commission de PAGE 12 P discipline du CIO pourrait rapidement le sanctionner une seconde fois pour « incitation, administration, assistance » au dopage (article 2.8 du Code mondial), comme elle l’avait déjà fait après Salt Lake City (interdit de Jeux jusqu’en 2010 inclus). Pronostic ? Une suspension olympique à vie. WOLFGANG PERNER et WOLFGANG ROTTMANN. – Les deux biathlètes, contrôlés par le CIO samedi soir et qui ont quitté précipitamment le territoire italien, dimanche, risquent gros. Déjà suspendus par leur comité olympique national, qui veut les priver des prochains Jeux d’hiver en raison de leur départ non autorisé (le premier cité a d’ores et déjà annoncé sa retraite), ils seraient susceptibles d’être contrôlés par l’Agence mondiale antidopage en Autriche durant la période olympique, et doivent fournir leur localisation. Faute de quoi, ils tomberaient sous le coup d’une tentative de soustraction à un contrôle antidopage (art. 2.4 du Code). Le barème, en cas de contrôle positif, refus de se soumettre à un contrôle et/ou détention de produits dopants (le sac de produits retrouvé par les NAS serait tombé de la fenêtre de la chambre de Perner) : deux ans de suspension. Ils ne sont pas à l’abri non plus d’une sanction pénale, surtout si l’enquête de Raffaelle Guariniello, le procureur adjoint de Turin, aboutissait, via de possibles informations émanant de Mayer, à leur implication. LES HUIT AUTRES ATHLÈTES CONTRÔLÉS. – En cas de contrôles positifs, les choses sont limpides : deux ans de suspension + sanction pénale possible. En cas de contrôles négatifs, ils pourraient être inquiétés pour la détention des produits saisis par les policiers italiens – selon la nature de ceux-ci –, ce qui les rendrait alors pénalement fragilisés, mais sportivement aussi : la détention de produits dopants, même si la consommation n’est pas avérée, est passible selon le Code mondial antidopage (art. 2.6) d’une suspension de deux ans. LE COMITÉ OLYMPIQUE AUTRICHIEN. – Déjà sévèrement réprimandé lors de la commission exécutive en mai 2002 à la suite des infractions aux règles antidopage commises à Salt Lake City, le CNO autrichien, pourrait se voir sanctionner par le CIO, financièrement et sportivement. Par ailleurs, on apprenait hier que le chancelier autrichien Wolfgang Schüssel, dont le pays préside actuellement l’Union européenne, avait rencontré hier après-midi Jacques Rogge afin de défendre la candidature de Salzbourg aux Jeux d’hiver (2014) – qui, forcément, a pris quelques éclats depuis deux jours –, et évoquer, bien entendu, l’affaire. DAMIEN RESSIOT et ALAIN LUNZENFICHTER (*) Selon Marcello Maddalena, procureur général de Turin, la lutte antidopage ne peut fonctionner sans l’intervention des forces publiques : « L’intervention de l’autorité judiciaire est nécessaire, car la justice sportive n’arrive pas à réguler seule ce fléau. » ILS ONT DIT Vincent DEFRASNE (biathlon, champion olympique de poursuite) : « Il peut y avoir des descentes de police chez nous, les Norvégiens ou les Allemands, personne ne partira en courant. À la fois, ça fout les boules que de telles choses se produisent, mais c’est aussi bien que des personnes qui trichent se fassent choper. Je suis désolé qu’il faille en passer par là mais si cela peut faire peur aux gens qui ne sont pas clairs, alors oui. On avait déjà certains doutes sur certaines performances autrichiennes. Franchement, quand j’ai vu que Wolfgang Perner était 4e devant moi en sprint l’autre jour, j’ai éprouvé une mauvaise pensée. Aux JO de Salt Lake, il était 3e du sprint, puis avait disparu. Avant de revenir juste pour les JO. Ça fait vraiment le mec qui se prépare super bien ! Je ne dis pas qu’il est dopé mais il y a des choses louches. Maintenant, il ne faut pas se leurrer : on pratique un sport où l’effort physique est important et, même si j’ai l’impression qu’il y a peu de dopage dans le biathlon, je ne peux pas dire qu’il n’y en a pas. Mais combien ? Comment ? Qui ? » Hermann MAIER (skieur autrichien, médaillé de bronze du géant) : « Je ne connais pas assez bien tous les détails de cette histoire pour donner mon avis. Personnellement, j’ai été contrôlé plusieurs fois depuis le début des Jeux, ça ne me pose aucun problème. Je trouve simplement qu’on ne devrait pas traiter les athlètes comme s’ils étaient Ben Laden. » MARDI 21 FÉVRIER 2006 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge débuté. Traumatisme dorsal-costal, visage brûlé et tuméfié, elle racontera avoir eu l’impression d’être « passée dans une machine à laver ». D’autres, peut-être, auraient tiré un trait sur cet ultime rêve. Pas elle. « Parce que c’est la vie », Carole s’est extraite des soins et des mains du corps médical pour, deux jours plus tard, disputer la descente. Une leçon de courage qui ne se mesure évidemment pas à sa 28e place, qui soulèvera une immense vague d’admiration, amplifiée par les images d’une championne marquée. Mais ce n’est pas pour ajouter une Bleu Rouge Vrai ! Un vent d’espoir et d’exploit a soufflé sur San Sicario. Parce que Carole Montillet, radieuse, est longtemps restée coincée en embuscade derrière l’inattendue canadienne Vanderbeek. En argentée provisoire. En potentielle médaillable. Et ça durait. « Ce fut un grand moment », savoure-t-elle. Dossard 16, elle a eu le temps de voir quelques cadors ruminant leurs déceptions. Notamment la Suédoise Paerson (12e). Jusqu’au passage de Janica Kostelic (dossard 25) d’abord, qui finira 2e, puis celui de Meissnitzer (dossard 29, 3e) et enfin la démonstration de l’intouchable Michaela Dorfmeister (30), encore en or. « Elles ont été super fortes, reconnaît-elle. Elles ont fait des podiums tout l’hiver. Elles avaient plus de confiance… » C’est ce qui lui aura manqué pour combler les 0’’25 qui la sépare du bronze, donc du bonheur intégral. Ce qu’elle n’a pas réussi à engranger durant un hiver de trop de bas, de trop de doutes et de questions, durant une semaine d’une grande intensité dramatique. Huit jours plus tôt lors du second entraînement de descente, après un vol terminé dans les filets, Carole Montillet a en effet cru que ses troisièmes et derniers JO s’étaient terminés avant d’avoir Jaune Bleu Jaune « Les Jeux m’avaient rendue différente » (Photo SAN SICARIO. – Son courage aurait mérité d’être récompensé par une médaille. Carole Montillet devra se contenter d’une cinquième place à seulement 0’’25 du bronze. (Photo Jean-Louis Fel) Noir Noir LA 10e POUR CHENAL. – Joël Chenal, médaillé d’argent du géant couru hier à Sestrières, a apporté la dixième médaille olympique au ski alpin français dans cette discipline. Pour démarrer, François Bonlieu et Marielle Goitschel s’étaient l’un et l’autre parés d’or en 1964 à Innsbruck. Au total, les Françaises ont remporté sept médailles olympiques contre trois à leurs collègues masculins dans la discipline inscrite au programme des JO depuis 1948. Jérôme Prevost) TOUT OUBLIER. Faire abstraction de cette semaine à chambouler même les plus costauds, de ce corps de douleurs, de cette descente au courage quelques jours plus tôt. Ne pas penser, surtout, que c’est la dernière, ses adieux aux Jeux. Carole Montillet est au sommet de la Fraiteve, seule face à ce super-G aux allures de défi ultime. Et plus rien ne compte que ce tracé qu’elle va attaquer avec une volonté totalement retrouvée. En se fiant aux souvenirs de ses sensations revenues, celles de la belle époque, aperçues en arrivant en Italie et muselées par une énorme chute à l’entraînement, huit jours plus tôt, qui, depuis, a fait le tour de la planète. En se raccrochant aussi à ce clin d’œil du destin. Une course reportée d’abord d’un jour pour cause de mauvais temps, puis de quelques heures avant de partir sous le soleil. Exactement comme pour la descente il y a quatre ans à Salt Lake City, quand revenant de nulle part, elle était devenue championne olympique… Carole Montillet avoue y avoir puisé un supplément d’âme : « C’était une situation similaire. J’y ai pensé. Comme en 2002, je me suis dit que j’étais prête. » Prête à se balancer comme elle ne l’avait plus fait depuis une éternité, à vivre sans interdit ni appréhension le seul rendez-vous qui compte à ses yeux depuis des mois. Prête à jouer tout simplement. « J’étais bien, en forme, insiste-telle. J’étais heureuse. Oui, j’ai fait ce super-G en étant heureuse. » Franchement, ça s’est vu. Sur la piste. Sur les chronos. Il y avait très longtemps que la Dauphinoise n’avait plus distillé un tel ski, une telle attitude face à la pente et la vitesse. Au point de, comme elle dit, « y croire un peu ». Croire qu’une médaille devenait accessible pourrait venir conclure son incroyable semaine. 13 JEUX OLYMPIQUES Bleu Rouge Noir Jaune PATINAGE ARTISTIQUE DANSE SUR GLACE La loi des plus forts Les Russes Navka-Kostomarov bouclent leur palmarès avec l’or olympique. 2es du libre, Delobel-Schoenfelder échouent à la 4e place. DANSE SUR GLACE 1. NAVKA-KOSTOMAROV (RUS) 2. BELBIN-AGOSTO (USA) 3. Grushina-Goncharov (UKR) 4. Delobel-Schoenfelder ;… 18. Péchalat-Bourzat. TURIN – de notre envoyé spécial QUESTION D’ORGUEIL, question d’honneur. Déjà victime de deux accros, à cause des Britanniques Torvill-Dean en 1984 et d’Anissina-Peizerat en 2002, la maison russe ne pouvait en tolérer un troisième. La feuille de route remise à Tatiana Navka et Roman Kostomarov était claire : il fallait perpétuer à Turin la logique qui prévaut en grand Championnat depuis les « Europe » 2004 pour ramener le titre olympique de danse au pays. Invaincus dans les grands rendez-vous depuis leur premier titre à Budapest, la jolie trentenaire et son jeune cavalier ont bouclé leur palmarès sur cet or qui pourrait bien ponctuer leur parcours chez les amateurs. Bien sûr, pas plus hier que tout au long de leur carrière, Navka-Kostomarov n’ont fait se lever de leurs sièges ou de leurs divans spectateurs et téléspectateurs. Leur patinage est propre, académique et diablement efficace. Témoin, hier, le Carmen qu’ils proposèrent. Une valeur sûre, un programme sans faute de goût. Si l’élégance n’est pas également partagée par les deux partenaires, tous deux ont hissé leur technique au niveau requis pour un sacre olympique. Navka-Kostomarov maîtrisent leur sujet et ça s’est vu. Les « anciens » vous saluent bien ! Tanith Belbin et Benjamin Agosto, estampillés « nouvelle vague », ont buté sur leurs aînés. Certains voyaient bien les pétillants vice-champions du monde américains surgir à la manière de Grichtchuk-Platov en 1994 à Lillehammer, où les Russes avaient fait fi de leur statut d’outsiders pour coiffer leurs compatriotes Ousova-Zhulin. Il n’en fut rien à Turin mais, alertes, enthousiastes, sans faille dans leur patinage et au point physiquement, ils ont proposé un flamenco bien emballé. Malgré une pose de pied de Tanith dans un twizzle. Il s’en est fallu de peu pour que l’opération « Il faut sauver le soldat Belbin », initiée par Georges W. Bush qui signa le décret nécessaire à la naturalisation de la Canadienne s’achève par un happy end. Un scénario prévisible L’heure des gamins du Michigan (21 et 24 ans) ne saurait tarder. Déjà, ils apportent la première médaille olympique de danse aux États-Unis depuis le bronze de O’Connor-Millns en 1976. Peut-être décrocheront-ils l’or mondial aux Championnats du monde à Calgary le mois prochain, surtout si les vainqueurs du jour, en particulier Navka, font de leur sacre olympique la touche finale de leur carrière. Après les adieux larmoyants de Michelle Kwan et le doublé frustrant de Lysacek et Weir chez les hommes (4e et 5e), Belbin-Agosto montrent la voie à Sasha Cohen qui entre en lice aujourd’hui pour le programme court des femmes. Mais les Russes visent toujours le Grand Chelem. La pression est sur les épaules d’Irina Slutskaïa. Isabelle Delobel et Olivier Schoenfelder n’ont cure de ces considérations. À l’heure de quitter le kiss and cry, la mine défaite du blond de Belfort était sans équivoque. Avant de recevoir leurs notes, on les avait vus pimpants dans leurs nouveaux costumes du Carnaval de Venise. À l’aise, se jouant des obstacles techniques de leur programme, ils conclurent leurs quatre minutes de performance par une étreinte complice qui disait beaucoup du sentiment du devoir accompli. Las, malgré leur deuxième place dans ce libre (et le deuxième score technique) derrière Navka-Kostomarov, ils doivent se contenter d’une médaille en chocolat, derrière les Ukrainiens Grushina-Goncharov, qui leur avaient fait le même coup aux derniers Championnats d’Europe : battus sur le libre, les élèves de Nikolaï Morozov, à la fois propres et ternes hier, avaient défendu mordicus la troisième place qu’ils occupaient déjà aux derniers Mondiaux. Le scénario était-il écrit à l’avance ? Probable que seul un faux pas des Ukrainiens aurait offert une brèche aux Lyonnais. Mais pour eux comme pour Belbin-Agosto, l’échéance des Mondiaux qui s’avancent est à saisir, les grands Championnats post-olympiques étant souvent le lieu d’une redistribution des cartes. DelobelSchoenfelder, à la technique ciselée, peuvent s’enorgueillir d’une prestation sans bavure sur les trois danses et quitter Turin avec le sentiment d’avoir réussi leur Jeux sur le pur plan de la performance. Ne leur reste plus qu’à gagner ce petit supplément d’âme. Pour ne plus quitter la glace amers… Car la France, cette fois c’est sûr, ne ravira aucune médaille en patinage. JEAN-BAPTISTE RENET TURIN. – Certes sans originalité sur la Carmen de Bizet, Tatiana Navka et Roman Kostomarov ont su jouer sur leur maturité expressive et leurs magnifiques lignes pour remporter le seul titre qui leur manquait. (Photo Richard Martin) Le Roman de Tatiana ILS ONT DIT C’est au bras de Roman Kostomarov que la belle Navka a réalisé son rêve et celui de son mari et entraîneur, Alexandre Zhulin. savoure-t-il. Nous avons enfin vécu comme des gens normaux. » CÉLINE LONGUÈVRE Olivier SCHOENFELDER : « C’est un peu dur à avaler. C’est décevant. On regrette un peu le résultat de la danse imposée où, en ayant fait une bonne valse, on est mal notés. On part encore avec trop de points de retard. Pour le reste, on est contents de tout ce qu’on a fait ici, nous n’avons rien à nous reprocher. Les Jeux Olympiques, ce n’est que tous les quatre ans et on n’est donc pas près d’y replonger, mais il y aura d’autres grands objectifs à gagner. Ça nous laisse d’autant plus de regrets parce qu’on pensait avoir une meilleure note à l’imposée. On est remontés : septièmes, quatrièmes, aujourd’hui (hier), on finit deuxièmes du libre et on échoue à un point et demi. Les juges ont choisi leur podium. Il n’y a malheureusement rien à dire, mais on ne méritait pas d’être notés aussi bas à l’imposée. En patinant en dernière position, on avait la pression et on a su parfaitement y résister. Je ne sais pas si on a déjà été aussi bien sur la glace. C’est terrible de faire la prestation de sa vie et de ne rien avoir au bout. » Isabelle DELOBEL : « On a fait une super compétition, un super programme libre. On a supporté la pression par rapport à nos ambitions. Finir deuxièmes du libre et à la quatrième place finale, c’est vraiment difficile. Pourtant, dans le kiss and cry, on y a trop cru. On pensait que ça allait passer parce qu’on a fait le meilleur programme de notre carrière. C’était impossible de faire plus. C’est pourquoi c’est si rageant, si frustrant et si triste d’échouer si près du but. On était parfaitement bien ce soir (hier), décontractés. On n’a pas du tout souffert de l’enjeu, au contraire, je crois que l’on s’est révélés. Même si on a fait le programme de notre vie, on ne peut pas être contents de passer aussi prêt d’un podium aux JO. Je pense que le public a apprécié que notre thème fasse référence au Carnaval de Venise. On avait pensé à tout, mais tout ce qui est en dehors de la glace nous échappe. Nous tenons à remercier Muriel Zazoui (leur entraîneur), parce qu’elle nous a énormément apporté et s’est occupée de nous à plus de 300 %. » RÉSULTATS PATINAGE ARTISTIQUE LE PARCOURS S DES FRAN NÇA NÇAIS NÇ ÇAIS DANSE SUR GLACE A la Palavela (au sud-est de Turin). Patinoire : 60 m x 30 m. 1 NAVKA-KOSTOMAROV (RUS), 200,64 (38,20 + 61,07 + 101,37) ; 2 BELBI N-A GOSTO (US A ), 19 6,06 (37,36 + 60,53 + 98,17) ; Qualifications Ski Alpin (géant) 3 Grushina-Goncharov (UKR), 195,85 (37,39 + 59,29 + 99,17) ; Ski freestyle (saut) 4. Delobel-Schoenfelder ; 194,28 (36,44 + 58,34 + 99,50) ; 5. DenkovaStaviski (BUL), 189,53 (3 7 , 65 + 5 5 ,8 5 + 9 6 , 0 3 ) ; 6 . Fu sa r Poli-Margaglio (ITA), 183,46 (38,78 + 51,73 + 92,95) ; 7. Drobiazko-Vanagas (LIT), 183,21 (35,23 + 52,79 + 95,19) ; 8. C h a it - Sa kh n ov s ki ( I SR ) , 1 8 1, 16 (31,07 + 55,65 + 94,44) ; 9. Domnina-Shabalin (RUS), 173,76 (33,37 + 52,36 + 88,03) ; 10 . S. K e r r-J . K er r ( G BR ), 16 7, 43 (31,58 + 50,28 + 85,57) ; 11. Wing-Lowe (CAN), 166,40 (31,42 + 49,17 + 85,81) ; 12. Khokhlova-Novitski (RUS), 164,48 (30,90 + 47,15 + 86,43) ; 13. Faiella-Scali (ITA), 164,37 (33,20 + 43,25 + 87,92) ; 14. Gregory-Petukhov (USA), 159,15 (30,51 + 47 + 81,64) ; 15. Watanabe-Kido (JAP), 153,41 (27,95 + 46,59 + 78,87) ; 16. Silverstein-O’Meara (USA), 150,40 (27,53 + 46 + 76,87) ; 17. Hoffmann-Elek (HON), 149,47 (27,53 + 44,04 + 77,90) ; 18. Pechalat-Bourzat, 149,31 (28,59 + 44,07 + 76,65) ; 19. Fraser-Lukanin (AZE), 148,24 (27,27 + 43,83 + 77,14) ; 20. Grebe nkina-A zr oja n (A RM), 13 7,99 (24,28 + 43,83 + 69,88) ; 21. Kauc-Zych (POL), 136,60 (24,93 + 42,06 + 69,61) ; 22. A. Zaretski-R. Zaretski (ISR), 135,80 (23,51 + 41,21 + 71,08) ; 23. Golovina-Voiko (UKR), 128,49 (23,88 + 39,92 + 64,69). Forfait : Dubreuil-Lauzon (CAN). Prochaine épreuve : programme court femmes (ce soir). Femmes es CURLING Pinerolo Palaghiaccio(42 km au sud-ouestde Turin). Dix équipes s’affrontent lors de la phase préliminaire, chez les hommes comme chez les femmes. Chaque équipe rencontre toutes les autres. Les quatremeilleuresdu classement accèdentaux demifinales (la 1re contre la 4e et la 2e contre la 3e)avant la finale. HOMMES Phase préliminaire (8e et dernière journée) : Italie-Suisse, 2-10 ; Allemagne - Nouvelle-Zélande, 10-1 ; Canada - États-Unis, 6-3. Les demi-finales seront les suivantes (demain, 19 heures) : ÉtatsUnis - Canada ; Finlande - Grande-Bretagne. FEMMES Phase préliminaire (8e journée) : Russie Suède,6-4 ; Norvège-Danemark,8-1 ;Italie- Japon, 4-6 ; Danemark - Canada, 8-9 ; Suisse - Japon, 11-5 ; Norvège - Russie, 8-10 ; États-Unis - Grande-Bretagne, 4-10. AUJOURD’HUI : suite et fin de la phase préliminaire. Classement final Joël o CHENAL, 2e Raphaë aphaël BURT BURTIN, 21e Gauthier er DE TESSIÈRES, ab. 1re manche Thom omas FANARA, ab. 1re manche A rélien LOHRER, 22e Au Ski alpin (super-G) Carole MONTI Carole MONT MONTILLET, 5e Marie arie MARCHAND-ARVIE MARCHAND-ARVIER, 25e Ingrid Ing grid JACQUEMOD, 32e Patinagee artistiqu ar e (libre ibre r da danse) Isaabelle DELOBELL et Olivier SCHOENFELDER, OE OENFELDE DE 4es Naathalie PECH ECHALAT ECHA ett Fabian F bi BOURZAT, 18es Fabia SKI ALPIN 1 RAICH (AUT), 2’35’’0 2 CHENAL, 2’35’’07 3 Maier (AUT), 2’35’’16 Non partants : Jansrud (NOR), Sare (TUR), 2e manche. Abandons : Aguirre (ARG), D. Albrecht (SUI), Bjoergvinsson (ISL), Büchel (LIE), Cardelli (SAN), Chestakov (RUS), De Tessières, Dimitriadis (GRE), Drygin (TAD), Fanara, Gorza (SLV), Grob (CHL), Jenot (MCO), Kang Minheuk (CDS), Kim Woo-sung (CDS), Kryzl (RTC), Lal (IND), Ligety (USA), Markovski (MAC), Mölgg (ITA), Neureuther (ALL), Oskarsson (ISL), Rahlves (USA), Ratkic (CRO), Sasaki (JAP), Sats (RUS), Seck (SEN), Semple (CAN), Simoncelli (ITA), Sprecher (LIE), Ulianov (RUS), Vajdic (SLV), Wall (AUS), Zahrobsky (RTC), 1re manche ; Görgl (AUT), Oprja (EST), Roy (CAN), Vrablik (RTC), 2e manche. Disqualifié : Rumiancev (LIT), 1re manche. 4. Bourque (CAN), 2’35’’92 5. Nyberg (SUE), 2’36’’05 6. Miller (USA) et Svindal (NOR), 2’36’’06 8. Schönfelder (AUT), 2’36’’64 9. Palander (FIN), 2’36’’82 10. Grandi (CAN), 2’36’’88 11. Blardone (ITA), 2’36’’95 ; 12. Valencic (SLV), 2’37’’39 ; 13. Schlopy (USA), 2’37’’56 ; 14. Défago (SUI), 2’37’’60 ; 15. Schieppati (ITA), 2’37’’83 ; 16. Bank (RTC), 2’37’’85 ; 17. Berthod (SUI), 2’38’’25 ; 18. Kjus (NOR), 2’39’’31 ; 19. Cuche (SUI), 2’39’’33 ; 20. Solbakken (NOR), 2’39’’61 ; 21. R. Burtin, 2’40’’99 ;22. Rajala (FIN), 2’41’’40 ; 23. Simari Birkner (ARG), 2’42’’56 ; 24. Yoshioka (JAP), 2’45’’03 ; 25. Zrncic-Dim (SLV), 2’45’’59 ; 26. Skriabin (UKR), 2’50’’85 ; 27. Heath (AFS), 2’51’’42 ; 28. Kim Hyung-chul (CDS), 2’52’’46 ; 29. Abramashvili (GEO), 2’54’’86 ; 30. Hentsch (BRE), 2’55’’56 ; 31. Foley (IRL), 2’57’’42 ; 32. Renzhin (ISR), 3’0’’41 ; 33. Ryabchenko (KAZ), 3’0’’66 ; 34. Christodoulou (GRE), 3’2’’3 ; 35. Tola (ALB), 3’2’’89 ; 36. Saveh Shemshaki (IRN), 3’3’’88 ; 37. Schafferer (BOS), 3’4’’46 ; 38. Marosi (HON), 3’5’’12 ; 39. Razanakolona (MAD), 3’6’’43 ; 40. Li Guangxu (CHN), 3’8’’07 ; 41. Borisov (KIR), 3’37’’10. – 41 classés. 1re manche : 1. Bourque, 1’16’’61 ; 2. Chenal, 1’16’’80 ; 3. Maier et Nyberg, 1’16’’83 ; 5. Raich, 1’16’’95 ; 6. Svindal, 1’17’’10 ; 7. Görgl, 1’17’’15 ; 8. Blardone, 1’17’’21 ; 9. Grandi, 1’17’’23 ; 10. Roy, 1’17’’36 ; 11. Schönfelder, 1’17’’49 ; 12. Miller, 1’17’’58 ; 13. Défago, 1’18’’03 ; 14. Valencic, 1’18’’10 ; 15. Schieppati, 1’18’’21 ; 16. Palander, 1’18’’22 ; 17. Schlopy, 1’18’’34 ; 18. Bank, 1’18’’45 ; 19. Kjus, 1’18’’73 ; 20. Berthod, 1’19’’05 ; 21. Cuche, 1’19’’08 ; 22. Solbakken, 1’19’’15 ; 23. Jansrud, 1’19’’32 ; 24. Rajala, 1’20’’17 ; 25. Vrablik, 1’20’’41 ; 26. R. Burtin, 1’20’’70 ; 27. Simari Birkner, 1’22’’37 ; 28. ZrncicDim, 1’22’’57 ; 29. Yoshioka, 1’23’’78 ; 30. Heath, 1’25’’61 ; 31. Skriabin, 1’25’’81 ; 32. Kim Hyung-chul, 1’26’’09 ; 33. Abramashvili, 1’27’’59 ; 34. Hentsch, 1’27’’78 ; 35. Foley, 1’28’’28 ; 36. Renzhin, 1’28’’97 ; 37. Ryabchenko, 1’29’’52 ; 38. Christodoulou, 1’30’’47 ; 39. Tola, 1’30’’87 ; 40. Saveh Shemshaki, 1’32’’27 ; 41. Marosi, 1’32’’30 ; 42. Li G., 1’32’’63 ; 43. Razanakolona, 1’39’’10 ; 44. Schafferer, 1’39’’28 ; 45. Oprja, 1’40’’49 ; 46. Sare, 1’52’’13 ; 47. Borisov 1’59’’49. GÉANT HOMMES Sestrières Colle (100 km à l’ouest de Turin). Températures : – 8 oC au départ, – 3 oC à l’arrivée (1re manche) ; – 6 oC au départ, 0 oC à l’arrivée (2e manche). Temps : ensoleillé. Neige : dure. Altitude : départ à 2 480 m, arrivée à 2 030 m. Dénivelé : 450 m. Longueur : 1 434 m. Traceurs : M. Grasic (CAN) pour la 1re manche, M. Morin (USA) pour la 2e manche. 2e manche : 1. Raich, 1’18’’05 ; 2. Chenal, 1’18’’27 ; 3. Maier, 1’18’’33 ; 4. Miller, 1’18’’48 ; 5. Palander, 1’18’’60 ; 6. Svindal, 1’18’’96 ; 7. Schönfelder, 1’19’’15 ; 8. Berthod, 1’19’’20 ; 9. Nyberg, et Schlopy, 1’19’’22 ; 11. Valencic, 1’19’’29 ; 12. Bourque, 1’19’’31 ; 13. Bank, 1’19’’40 ; 14. Défago, 1’19’’57 ; 15. Schieppati, 1’19’’62 ; 16. Grandi, 1’19’’65 ; 17. Blardone, 1’19’’74 ; 18. Simari Birkner, 1’20’’19 ; 19. Cuche, 1’20’’25 ; 20. R. Burtin, 1’20’’29 ; 21. Solbakken, 1’20’’46 ; 22. Kjus, 1’20’’58 ; 23. Rajala, 1’21’’23 ; 24. Yoshioka, 1’21’’25 ; 25. Zrncic-Dim, 1’23’’02 ; 26. Skriabin, 1’25’’04 ; 27. Schafferer, 1’25’’18 ; 28. Heath, 1’25’’81 ; 29. Kim H., 1’26’’37 ; 30. Abramashvili, 1’27’’27 ; 31. Razanakolona, 1’27’’33 ; 32. Hentsch, 1’27’’78 ; 33. Foley, 1’29’’14 ; 34. Ryabchenko, 1’31’’14 ; 35. Renzhin, 1’31’’44 ; 36. Christodoulou, 1’31’’56 ; 37. Saveh, 1’31’’61 ; 38. Tola, 1’32’’02 ; 39. Marosi, 1’32’’82 ; 40. Li Guangxu, 1’35’’44 ; 41. Borisov, 1’37’’61. Prochaine épreuve : slalom hommes (samedi). SUPER G FEMMES San Sicario Fraiteve (97 km à l’ouest de Turin). Températures : – 2,9 oC au départ, 1,2 oC à l’arrivée. Temps : nuageux. Neige : damée. Altitude : 2 286 m au départ, 1 738 m à l’arrivée. Dénivelé : 548 m. Longueur : 2 358 m. Traceur : M. Graller (AUT). 1 DORFMEISTER (AUT), 1’32’’47 2 KOSTELIC (CRO), 1’32’’74 3 Meissnitzer (AUT), 1’33’’06 4. Vanderbeek (CAN), 1’33’’09 5. Montillet, 1’33’’31 6. Mart. Schild (SUI), 1’33’’33 7. Kildow (USA), 1’33’’42 8. Recchia (ITA), 1’33’’48 9. Brydon (CAN) et Haltmayr (ALL), 1’33’’50 11. Mancuso (USA), 1’33’’72 ; 12. Paerson (SUE), 1’33’’88 ; 13. Fischbacher (AUT), 1’33’’97 ; 14. Clark (USA), 1’33’’98 ; 15. S. Berthod (SUI), 1’34’’00 ; 16. Ertl (ALL), 1’34’’03 ; 17. Aufdenblatten (SUI), 1’34’’10 ; 18. Rabic (SLV), 1’34’’12 ; 19. Alcott (GBR), 1’34’’20 ; 20. Simard (CAN), 1’34’’38 ; 21. Bent (SUE), 1’34’’41 ; 22. J. Hargin (SUE), 1’34’’48 ; 23. Kristjansdottir (ISL), 1’34’’56 ; 24. LindellVikarby (SUE), 1’34’’78 ; 25. MarchandArvier, 1’34’’82 ; 26. Götschl (AUT), 1’34’’83 ; 27. Zahrobska (RTC), 1’34’’98 ; 28. Ludlow (USA), 1’35’’01 ; 29. Robnik (SLV), 1’35’’10 ; 30. Ruiz-Castillo (ESP), 1’35’’20 ; 31. Ceccarelli (ITA), 1’35’’26 ; 32. Jacquemod, 1’35’’28 ; 33. Weirather (LIE), 1’35’’34 ; 34. Lawrence (CAN), 1’35’’47 ; 35. Styger (SUI), 1’35’’57 ; 36. Hrstkova (RTC), 1’35’’62 ; 37. Rienda-Contreras (ESP), 1’36’’03 ; 38. N. Fanchini (ITA), 1’36’’46 ; 39. Mazé (SLV), 1’36’’64 ; 40. Fleiss (CRO), 1’36’’65 ; 41. Coletti (MCO), 1’37’’02 ; 42. Alieva (RUS), 1’37’’12 ; 43. Lolovic (YOU), 1’37’’45 ; 44. Maculova (SLQ), 1’37’’87 ; 45. Drev (SLV), 1’37’’92 ; 46. Njeim (LIB), 1’37’’93 ; 47. Mar. Simari Birkner (ARG), 1’38’’02 ; 48. Gantnerova (SLQ), 1’38’’40 ; 49. Morlans (ESP), 1’38’’53 ; 50. Benvenuto (CHL), 1’41’’52 ; 51. Douibi (ALG).- 51 classées MARDI 21 FÉVRIER 2006 Abandons : E. Fanchini (ITA), Anguita (CHL). Disqualifiée : Huckova (SLQ). Non partantes : Mac. Simari Birkner (ARG), McGarry (IRL). Prochaine épreuve : slalom dames (demain). HOCKEY SUR GLACE FEMMES Palasport Olympique (demi-finales et finale) et Turin Expositions (matches de classement). Douze équipes engagées. Les deux premières de chaque groupe du tour préliminaire (A et B) se sont qualifiées pour les demi-finales avant la finale. 1 CANADA 2 SUÈDE 3 États-Unis 4. Finlande ; 5. Allemagne ; 6. Russie ; 7. Suisse ; 8. Italie. FINALE CANADA - SUÈDE : 4-1 (2-0, 2-0, 0-1) 6 664 spectateurs. Arbitre : M. Hirvonen (FIN). Pénalités. – Suède : 6’. Canada : 16’. Buts. – Canada : 3’15’’, Apps (assistance : Wickenheiser) ; 12’13’’, Ouellette (Hefford, Botterhill) ; 28’58’’, Piper (Wickenheiser, Pounder) ; 30’27’’, Hefford (Botterhill, Vaillancourt). Suède : 45’24’’, Andersson (Holst, Rooth) sup. num. Tirs sur la gardienne. – Suède : 8 (2-3-3). Canada : 26 (11-11-4). Suède : Martin ; Elfsberg-Andersson, Eliasson, Asserholt, Lindberg ; Rooth-Holst-O’Konnor, Winberg-Lundberg-Jansson-Rundqvist, Nevalainen-Lindqvist-Edstrand-Sjolander, Vikman-Timglas. Entraîneur : P. Elander. Canada : Labonte ; Kellar-Pounder, SostoricsFerrari, MacLeod ; Piper-Apps-Wickenheiser ; Ouellette-Hefford-Botterhill ; Goyette-Sunohara-Campbell ; Agosta-Wetherston-Vaillancourt-Kingsbury. Entraîneur : M. Davidson. MATCH POUR LA 3e PLACE ÉTATS-UNIS - FINLANDE : 4-0 (3-0, 1-0, 0-0) 5 150 spectateurs. Arbitre : M. Tottman (GBR). Pénalités. – États-Unis : 20’. Finlande : 12’. Buts. – États-Unis : 2’32’’, Chu (assistance : Darwitz) sup. num. ; 8’09’’, Ka. King (Resor) ; 11’05’’, Ka. King (Potter) ; 21’44’, Ka. King (Chu, Kr. King). Tirs sur la gardienne. – États-Unis : 20 (9-4-7). Finlande : 14 (4-3-7). États-Unis : Gunn ; Ruggiero-Wall, ResorEngstrom, Kennedy-Hagerman, Cahow ; Wendell-Stephens-Darwitz, Potter-Ka. King-Parsons, Chu-Kauth-Kr. King, Insalaco-Dunn Luoma. Entraîneur : B. Smith. Finlande : Raty (Hassinen) ; Laaksonen-Pelttari, Sirvio-Kovalainen, Kiipeli-Mertanen, Kuoppala ; Tuominen-Pehkonen-Rantamaki ; Parviainen-Saarinen-Hoikkala, Fisk-SimilaPalvila ; Tuominen-Tallus. Entraîneur : H. Saintula. MATCH POUR LA 5e PLACE ALLEMAGNE - RUSSIE : 0-0 a.p. (0-0, 0-0, 0-0, 0-0), 1-0 aux t.a.b. Tirs au but. – Allemagne : manqués par Oswald, Lanzl, Scheytt ; réussi par Becker. Russie : manqués par Pashkevich, Smolentseva, Smolina, Kapustina. MATCH POUR LA 7e PLACE SUISSE - ITALIE : 11-0 (4-0, 6-0, 1-0) Buts. – Suisse : 4’33’’, Diaz ; 9’54’’, Diaz (Mosimann) sup. num. ; 16’06’’, Marty (Diaz) sup. num. ; 16’41’’, Lehmann (Marty) ; 22’36’’, Ruhnke (Rochat) ; 26’51’’, Marty (Ruhnke) ; 31’09’’, Meier (Kunzle) ; 32’48’’, Lehmann (Mosimann) ; 33’16’’, Ruhnke (Rochat) ; 35’37’’, Marty (Lehmann) ; 56’08’’, Marty (Lehmann). DEMAIN : suite et fin du tour préliminaire hommes. SAUT À SKIS 426,8 ; 7. Russie, 425 ; 8. Suisse, 424,2 ; 9. République tchèque, 397 ; 10. Slovénie, 390,4 ; 11. Italie, 328,4 ; 12. Kazakhstan, 322,2 ; 13. Corée du Sud, 321,5 ; 14. EtatsUnis, 286,8 ; 15. Canada, 276,8 ; 16. Chine, 206,1. Second saut : 1. Autriche, 511,4 pts ; 2. Finlande, 509,4 ; 3. Norvège, 497,7 ; 4. Allemagne, 476,6 ; 5. Japon, 466,3 ; 6. Suisse, 462,7 ; 7. Pologne, 449,2 ; 8. Russie, 431,8. LE TABLEAU DES MÉDAILLES aprè apr p ès la l 10e jjourn journéée K 120 PAR ÉQUIPES Pragelato (86 km à l’ouest de Turin). Altitude : 1 650 m au départ, 1 528 m à l’arrivée. Températures : – 3 oC (1re manche), – 4 oC (manche finale). Chaque équipe a quatre sauteurs, répartis en quatre groupes. Les huit meilleures équipes de la première manche disputent la manche finale. Le classement final est déterminé en fonction du total des deux manches. 1 AUTRICHE (Widhölzl, 122 m + 129 m ; Kofler, 133,5 + 130 ; Koch, 122 + 128,5 ; Morgenstern, 129,5 + 140), 984 pts 2 FINLANDE (Kiuru, 124,5 + 131,5 ; Happonen, 122,5 + 124 ; Ahonen, 129 + 132 ; Hautamaeki, 128 + 138), 976,6 3 Norvège (Bystöl, 126 + 135,5 ; Romoren, 124,5 + 126 ; Ingebrig tse n, 116,5 + 116,5 ; Ljoekelsoey, 128,5 + 141), 950,1 4. Allemagne (Neumayer, 126 + 127,5 ; Schmitt, 125,5 + 118 ; Uhrmann, 120,5 + 130 ; Spaeth, 123 + 134), 922,6 5. Pologne (Hula, 118 + 119 ; Stoch, 122 + 124,5 ; Mateja, 126 + 123,5 ; Malysz, 128 + 129,5), 894,4 6. Japon (D. Ito, 121,5 + 121,5 ; Ichinohe, 121 + 119,5 ; Kasai, 122,5 + 130,5 ; Okabe, 121 + 132), 893,1 7. Suisse (Möllinger, 121,5 + 121,5 ; Ammann, 122,5 + 122 ; Landert, 116,5 + 122 ; Kuettel, 123,5 + 136), 886,9 8. Russie (Kornilov, 121,5 + 117,5 ; Ipatov, 121 + 123 ; Vassiliev, 125 + 131 ; Fatchulin, 117,5 + 117), 856,8 Non qualifiés pour la manche finale : 9. République tchèque (Matura, 123,5 ; Vaculik, 109,5 ; Sedlak, 117,5 ; Janda, 122), 397 ; 10. Slovénie (Benkovic, 116 ; Kranjec, 105,5 ; Peterka, 122,5 ; A. Damjan, 124), 390,4 ; 11. Italie (Morassi, 109,5 ; Colloredo, 121 ; Bolognani, 104 ; Bresadola, 106), 328,4 ; 12. Kazakhstan (Karpenko, 111 ; Zhaparov, 111,5 ; Korolev, 104 ; Karaulov, 110), 322,2 ; 13. Corée du Sud (Choi Yong-jik, 107,5 ; Choi Heung-chul, 103,5 ; Kim Hyun-ki, 113,5 ; Kang Chil-ku, 110,5), 321,5 ; 14. Etats-Unis (Schwall, 99 ; Johnson, 93,5 ; Jones, 109 ; Alborn, 114,5), 286,8 ; 15. Canada (Baxter, 104 ; Read, 110 ; Gorham, 99 ; Nell, 100,5), 276,8 ; 16. Chine (Li Yang, 105 ; Yang Guang, 85 ; Wang Jianxun, 94,5 ; Tian Zhandong, 97,5), 206,1. – 16 équipes classées. Premier saut : 1. Autriche, 472,6 pts ; 2. Finlande, 467,2 ; 3. Norvège, 452,4 ; 4. Allemagne, 446 ; 5. Pologne, 445,2 ; 6. Japon, al tal 1. Allemagne 2. États-Unis Autriche 4. Russie* 5. Canada 6. Corée du Sud 7. France 8. Italie 9. Estonie 10. Norvège 11. Suisse 12. Suède 13. Pays-Bas 14. Chine 15. Croatie 16. Australie 17. Finlande 18. Rép. tchèque 19. Bulgarie Gde-Bretagne Slovaquie 22. Ukraine 23. Lettonie 7 7 7 7 3 3 3 3 3 2 2 2 2 1 1 1 - 7 5 5 2 6 3 1 7 2 2 2 2 2 3 2 1 1 1 - 4 3 3 5 5 1 2 4 8 4 3 2 4 3 2 1 18 15 15 14 14 7 6 7 3 17 8 7 6 7 3 1 6 2 1 1 1 2 1 * Tient compte du déclassement de la Russe Olga Pyleva (2e du 15 km en biathlon), contrôlée positive. BOBSLEIGH BOB À 2 FEMMES Cesana Pariol (90 km à l’ouest de Turin). Altitude : 1 683 m au départ, 1 569 m à l’arrivée. Dénivelée : 114 m. Longueur : 1 435 m. 19 virages (11 à gauche et 8 à droite). L’équipe est composée d’une pilote et d’une freineuse. Après une phase de poussée d’environ 50 mètres, les athlètes prennent place dans l’engin. La compétition s’organise en quatre manches ; la victoire revient à celle qui obtient le meilleur temps cumulé. Classement après les deux premières manches : 1. Kiriasis-Schneiderheinze (ALL), 1’54’’93 (57’’16 + 57’’77) ; 2. ErdmannHerschmann (ALL), 1’55’’01 (57’’26 + 57’’75) ; 3. Rohbock-Fleming (USA), 1’55’’02 (57’’37 + 57’’65) ; 4. UppertonMoyse (CAN), 1’55’’14 (57’’37 + 57’’77) ; 5. Weissensteinner-Isacco (ITA), 1’55’’17 (57’’50 + 57’’67) ; 6. Minichiello-Davies (GBR), 1’55’’27 (57’’78 + 57’’49) ; 7. Tokovaia-Orlova (RUS), 1’55’’36 (57’’64 + 57’’72) ; 8. Bamert-Feusi (SUI), 1’55’’50 (57’’72 + 57’’78) ; 9. Prahm-Flowers (USA), 1’55’’64 (57’’97 + 57’’67) ; 10. Hafner-Huber (SUI), 1’55’’78 (57’’86 + 57’’92) ; 11. GillarduzziMollica (ITA), 1’56’’03 (58’’26 + 57’’77) ; 12. J ur g - V an H a p er en (H O L ), 1’ 56 ’’ 13 (58’’05 + 58’’08) ; 13. Gavine-Hlady - Cruickshank (CAN), 1’56’’35 (58’’49 + 57’’86) ; 14. Loch-Wilkinson - Reed (AUS), 1’57’’38 (58’’53 + 58’’85) ; 15. Hino-C. Nagaoka (JAP), 1’58’’21 (59’’41 + 58’’80). – 15 équipes classées. Non partantes : Broeders-Pennings (HOL), 2e manche. AUJOURD’HUI : troisième et quatrième manches (17 h 30 et 19 heures). SKI FREESTYLE SAUT HOMMES Sauze d’Oulx (82 km à l’ouest de Turin). Qualifications : deux sauts par concurrent ; les 12 premiers (note cumulée) qualifiés pour la finale. Finale : deux sauts par concurrent ; classement déterminé par la note cumulée. La piste est constituée d’une piste d’élan, de 5/7 tremplins de diverses hauteurs et de différentes inclinaisons, de la zone de réception et de l’arrivée. Qualifications : 1. Han Xiaopeng (CHN), 250,45 points (128,54 + 121,91) ; 2. Dashchinsky (BLR), 249,34 (130,31 + 119,03) ; 3. Shouldice (CAN), 243,45 (123,01 + 120,44) ; 4. Grishin (BLR), 242,87 (115,43 + 127,44) ; 5. Lebedev (RUS), 241,48 (120,24 + 121,24) ; 6. Qiu Sen (CHN), 236,50 (129,21 + 107,9) ; 7. Nissen (CAN), 231,64 (128,10 + 103,54) ; 8. Peterson (USA), 227,21 (114,38 + 112,83) ; 9. Ablaev (UKR), 226,89 (111,47 + 115,42) ; 10. Kushnir (UKR), 226,33 (121,24 + 105,09) ; 11. Ulrich (SUI), 225,75 (114,38 + 111,37) ; 12. Brailovskiy (RUS), 222,28 (113,14 + 109,14). Non qualifiés pour la finale : 13. Kravchuk (UKR), 221,69 (102,88 + 118,81) ; 14. Lambert (SUI), 214,77 (113,57 + 101,20) ; 15. Pack (USA), 211,33 (97,57 + 113,76) ; 16. Saint-Onge (USA), 207,75 (97,35 + 110,40) ; 17. Bergoust (USA), 205,85 (113,72 + 92,13) ; 18. Liu Zhongqing (CHN), 201,26 (113,80 + 87,46) ; 19. Bean (CAN), 198,49 (117,92 + 80,57) ; 20. Omischl (CAN), 198,23 (124,78 + 73,45) ; 21. Valenta (RTC), 193,58 (105,97 + 87,61) ; 22. Lohrer, 188,27 (87,83 + 100,44) ; 23. Ou Xiaotao (CHN), 180,31 (72,12 + 108,19) ; 24. Rak (BLR), 172,47 (86,63 + 85,84) ; 25. Mizuno (JAP), 157,67 (90,04 + 67,63) ; 26. Ishutko (UKR), 153,04 (47,34 + 105,70) ; 27. Abramenko (UKR), 149,47 (63,05 + 86,42) ; 28. Getty (ARG) 79,88 (47,56 + 32,32). – 28 classés. Non partants : Arkhipov (RUS), Gale (SLV), Marushchak (RUS). AUJOURD’HUI : saut femmes, qualifications. JEUDI 23 FEVRIER : finale saut hommes. PAGE 13 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge Quelques jours après la naissance de leur fille Sasha, Tatiana susurre à l’oreille de son mari : « Tu sais ce qui me rendrait plus heureuse encore ? Que Roman m’appelle, qu’il avoue s’être trompé et que l’on recommence… » Le téléphone sonne. Comme par magie. Et Kostomarov exauce le vœu de sa partenaire. Qu’importe alors que Liniciuk les ait poursuivis en justice pour s’être rabibochés sans son consentement. Sous l’œil aiguisé d’Alexandre Zhulin, Navka-Kostomarov s’envolent vers une suprématie qui compte, outre l’or olympique, trois titres européens et deux mondiaux. Qui fut à peine écornée en janvier dernier par la sombre absence de Tatiana, victime d’une coupure à la main lors du libre, au contrôle antidopage que subit finalement son partenaire. Bleu Rouge Zhulin, sa femme et sa chaise Elle est « recyclée », exilée à Moscou dans la prestigieuse section danse sur glace de Natalia Doubova. C’est là que sa progression s’amorce. Tellement plus vite que celle de son futur mari, qui avait dû s’entraîner avec une chaise avant de trouver la partenaire idéale. Car l’histoire de Tatiana Navka se mêle intimement à celle d’Alexandre Zhulin. Et la victoire d’hier est aussi la sienne. Tatiana émerge ainsi sur la scène mondiale, l’année où ses modèles, Ousova-Zhulin, sont enfin sacrés. Quelques années plus tard, quand Gezolian l’abandonne, la jeune femme croise ses lames à celles de Morozov sur les conseils de Zhulin, justement, qui devient leur entraîneur : « C’est le premier couple que j’ai dirigé. Une transition agréable entre ma carrière de patineur et celle de chorégraphe que je voulais embrasser. » Un art que choisit aussi très vite Morozov. À nouveau, Tatiana Navka se retrouve seule. Elle s’exile aux États-Unis, est associée à Roman Kostomarov. De trois ans son cadet, il fut champion du monde juniors en 1996 avec Elena Davydova. Mais les tensions sont palpables. « Natalia Liniciuk, notre entraîneur, me répétait sans cesse que je ne gagnerais rien avec Tania », avouera Roman, qui cède et s’engage auprès d’une autre. Divorcé de sa partenaire, Zhulin épouse alors Tatiana… qui apprend qu’elle est enceinte. « C’est la période la plus heureuse de ma vie, Jaune Bleu Jaune C’est en admirant l’une des innombrables victoires d’Irina Rodnina en couples, alors qu’elle a cinq ans, que la blondinette s’invente un destin : elle sera championne olympique. « Maman n’a pas trouvé de lames, juste des bottines. Je dormais avec et rêvais d’une princesse sur la glace », sourit-elle. Elle finit par intégrer l’école d’Odessa, celle qui formera Oksana Baïul, championne olympique en 1994. À douze ans, Tatiana maîtrise le double axel et le triple salchow. Mais elle pousse d’un coup. Trop longue et si chétive, elle ne réussit plus un saut. Noir Noir IL N’ATTIRE PAS vraiment la sympathie. Arrogant, sûr de lui et du poids de l’histoire qui pèse en sa faveur. Roman Kostomarov est l’héritier désigné de l’école russe et vient de contribuer à renouer le fil de son hégémonie. Mais ce n’est pas lui qu’il faut remercier. Le Moscovite présente de vraies lacunes techniques, très peu de personnalité. Il n’aura été qu’un faire-valoir à l’écriture du Roman de Tatiana. Plus que le prénom de ce troisième partenaire, le mot qualifie à merveille la vie de cette liane aux lignes envoûtantes. Le roman, que Tatiana Navka s’obstine à personnifier est aussi celui d’un pays qui n’existe plus. À trente ans, elle symbolise ainsi l’éclatement de la grande Union. Née à Dnepropetrovsk en 1975, élevée à Odessa, en Ukraine, elle représente d’abord le Bélarus avec Samuel Gezolian (9e pour leur première apparition mondiale en 1993), puis Nikolaï Morozov (16e aux Jeux de Nagano et 10e aux mondiaux en 1998). Enfin, elle se glissera sous le drapeau protecteur de la mère patrie russe, aux bras de Kostomarov. Delobel : « C’est si rageant » 14 JEUX OLYMPIQUES Bleu Rouge Noir Jaune RELAIS HOMMES BIATHLON Surfer sur la vague La France de Defrasne et Poirée espère aujourd’hui enrichir sa récolte d’or magnifiquement entamée ces derniers jours en individuel. A partir de 12 heures SAN SICARIO – de notre envoyée spéciale CE N’EST PAS un entraînement comme les autres. Quand des biathlètes se préparent pour une aventure collective, comme un relais, ils parlent ensemble et skient en bande. Hier matin, d’ailleurs, le visage de Raphaël Poirée n’était plus le même. Beaucoup plus ouvert que celui, complètement verrouillé, des jours passés, où il enchaîna contre-performances individuelles et malchance (fixation cassée en poursuite samedi). Mieux, pour la première fois depuis plusieurs jours, le Drômois s’exprima sur ces Jeux en noir et blanc (lire ci-dessous). Depuis longtemps, en fait, Poirée s’était mis en tête de bien faire dans ce relais olympique. Et, quand il naviguait dans le doute, Raph’ avouait, ces derniers temps, que seule cette course avec les copains le maintenait encore en haleine. Ce jour tant attendu est arrivé. Parce que c’est sa place, Poirée aura pour mission de finir le travail entamé un peu plus tôt par ses trois camarades, Julien Robert, Vincent Defrasne et Ferréol Cannard, exactement le même quatuor qui se paya la médaille de bronze aux Mondiaux 2004. Après deux titres individuels depuis le début de la quinzaine olympique, un pour Florence Baverel en sprint et un pour Vincent Defrasne en poursuite, c’est certain que les Français n’abordent plus ce relais dans le même état d’esprit. Quoi qu’il arrive dans les derniers jours de compétition, le biathlon tricolore sera ressorti grand vainqueur de ces Jeux. Mais pourquoi en rester là ? Pourquoi ne pas profiter de l’émulation générée par ces deux sacres historiques ? Surtout qu’une médaille collective gratifie encore plus un groupe pour son travail. « Maintenant, je me sens avec de nouvelles responsabilités vis-à-vis de ce relais, glisse Vincent Defrasne, nouvel homme en or. Peut-être puisje insuffler cet élan qui m’a poussé dans la dernière ligne droite de ma poursuite. En tout cas, pour moi, ça n’a pas été difficile de me remettre dedans après mon titre. Je n’ai pas le droit de ne pas être sérieux. Je veux les deux médailles, en individuel et par équipes. » Avec ses qualités de rassembleur, Julien Robert, trente et un ans et de nombreuses saisons d’expérience en relais dans les jambes, a passé ces dernières heures du temps avec Raphaël Poirée, qu’il connaît depuis ses années lycée. « J’ai beaucoup parlé avec Raph’, raconte le grand calme. Mais c’est surtout Liv, sa femme (la biathlète norvégienne) qui lui a remonté le moral. Aujourd’hui, je n’ai pas de doute sur la motivation de Raphaël dans ce relais. Il est de retour. Le chef est là ! » Une étroite marge d’erreur s’amenuiseront et dépendront alors des faux pas de la concurrence. Reste qu’en 2002, à Salt Lake City, les Bleus couverts de bronze (Marguet, Defrasne, Robert, Poirée) avaient utilisé six cartouches de réserve. Mais, depuis quatre ans, le niveau mondial s’est considérablement densifié et la marge d’erreur semble de plus en plus étroite. Au classement actuel des nations, la France, deux fois troisième en Coupe du monde cet hiver, pointe en fait à la quatrième place, derrière l’Allemagne, la Norvège et la Russie. Quant à l’Autriche, surprenante deuxième à Ruhpolding début janvier et troisième des Mondiaux 2005, elle ne devrait plus jouer les trouble-fête. Wolfgang Perner, quatrième du sprint juste devant Vincent Defrasne le 17 février, et Wolfgang Rottmann ont en effet été exclus des JO après avoir fui dimanche l’Italie, suite à une descente de police et du CIO dans leur résidence de San Sicario (lire page 12). Du coup, le relais sulfureux a dû être recomposé à la dernière minute et semble désormais être sans ambition. Même si, hier matin, il a été la grande attraction de l’entraînement. ANNE LADOUCE Chacun a ses raisons de vouloir briller. Defrasne veut partager son bonheur individuel. Poirée veut se relancer pour la fin de ses Jeux, et la mass start de clôture de samedi. Les deux autres, Julien Robert et Ferréol Cannard, savent, quant à eux, que leurs espoirs personnels passent presque exclusivement par des résultats collectifs. Aujourd’hui, une place d’honneur des Français nécessitera une excellente adresse sur le pas de tir. À plus de trois balles perdues, leur entraîneur, Christian Dumont, estime que les chances de podium de son groupe COMBINÉ NORDIQUE SAN SICARIO. – Le champion olympique Vincent Defrasne (à gauche) et Raphaël Poirée se sont entraînés hier et espèrent signer une nouvelle grande performance. L’équipe de France compte sur eux. (Photo Éric Feferberg/AFP) RAPHAËL POIRÉE dit avoir digéré sa déception pour mieux approcher la fin des JO. SPRINT Lamy-Chappuis serein rique du Nord. Les US girls, qui durent se contenter du bronze après leur succès contre la Finlande hier (4-0), étaient les seules à posséder l’attirail pour menacer les « canucks ». – F. Be. PATINAGE DE VITESSE 1 500 M HOMMES Fabris déchaîne les passions PERSONNE OU PRESQUE ne le connaissait en Italie avant les JO. Et voilà qu’Enrico Fabris a maintenant la Botte à ses pieds. Le Transalpin, qui a déjà gagné à Turin deux médailles (une d’or en poursuite hommes et une de bronze dans le 5 000 m), compte grimper sur le podium une troisième fois aujourd’hui sur le 1 500 m, sa distance préférée. « Ma vie a changé du tout au tout en quelques jours. C’est hallucinant. Les gens me regardent différemment. » Le nouveau chouchou de l’Italie aura tout de même fort à faire contre les Américains Hedrick et Davis, qui ne s’aiment pas. Et n’oublions pas les Hollandais, qui n’ont toujours pas remporté une médaille d’or dans ces JO en patinage de vitesse. Kuipers, Wennemars et Nijenhuis n’en peuvent plus. – Y. Ri. LES J.O. SUR RMC FLASH OLYMPIQUE TOUTES LES 20 MINUTES ET AUJOURD’HUI : 13H - 15H : INTÉGRALE OLYMPIQUE EN DIRECT DU CLUB FRANCE 14h : Lamy-Chappuis sprinte dans le combiné nordique 19H - 20H : GLOBAL OLYMPIQUE 23H - 0H : INTÉGRALE OLYMPIQUE EN DIRECT DU CLUB FRANCE AVEC Votez sur rmcinfo.fr jusqu’à 19H : Quelle discipline remportera le plus de médailles dans ces JO : ski alpin ou biathlon ? Le résultat d’hier : Les relayeurs du fond récupéreront-ils le bronze ? Oui à 51 % Réagissez au 3216* et sur rmcinfo.fr * 0,34 euro/min 12H : Defrasne-Poirée, 2 destins croisés réunis dans le relais du biathlon messieurs – Rêvez-vous d’une même apothéose que Vincent Defrasne ? – J’ai obtenu deux médailles, argent et bronze, aux Jeux de Salt Lake, cela signifie quelque chose. Et puis, je vais courir avec un champion olympique ! C’est génial. Samedi, je n’ai pas eu le temps d’apprécier son exploit parce que j’ai connu trop de malheurs. Avec le recul, je me rends compte qu’il a fait une grande chose. Maintenant, on est tous devant une autre aventure. – L’équipe de France peut-elle y tenir un rôle principal ? – Notre relais est meilleur qu’à Salt Lake City. On est plus forts et l’écart avec les têtes d’affiche n’est pas aussi grand qu’on l’imagine. Les Allemands marquent un peu le pas, les Norvégiens ne sont pas sûrs. Il y a de la place. – Cet optimisme tranche avec votre déception des derniers jours... – Je veux monter au moins une fois sur le podium. Il y a ce relais, aujourd’hui, puis la mass start, samedi, où j’ai toujours décroché un podium dans les épreuves majeures. Mais je rêve de ce relais parce que c’est très ouvert. » – L. M. AUJOURD’HUI : 11 heures, saut (K 120) ; 14 heures, fond (7,5 km). Pragelato (saut) et Pragelato Plan (fond) (86 km à l’ouest de Turin). Altitude : 1 650 m au départ ; 1 528 m à l’arrivée. Les concurrents ont droit à un seul saut noté, qui détermine l’ordre de départ de la course de fond : les points obtenus au saut sont convertis en intervalles de temps selon la méthode Gundersen (1 point = 4 secondes). Le vainqueur de la compétition de saut s’élance en premier. – 49 engagés. JO 2002 : 1. Lajunen (FIN) ; 2. Ackermann (ALL) ; 3. Gottwald (ALL) ; … 10. Roux ; 27. Baud. CM 2005 : 1. Ackermann (ALL) ; 2. Moan (NOR) ; 3. Hammer (NOR) ; … 15. Bal ; 20. Martinez ; 21. Lamy-Chappuis ; 36. Roux. Champion olympique. – 2002 : Lajunen (FIN). Médaillé français : aucun. Principaux engagés : Hettich, Kircheisen (ALL) ; Manninen (FIN) ; Maslennikov (RUS) ; Bieler (AUT) ; Tande (NOR). Français engagés : Lamy-Chappuis, Bal. Principaux absents : aucun. Vainqueurs cette saison en Coupe du monde (sprint) : Manninen (FIN), 4 fois ; Stecher (AUT), Gottwald (AUT) et Moan (NOR), 1 fois. Coupe du monde générale 2006 (après 15 épreuves) : 1. Manninen (FIN), 1 265 pts ; 2. Moan (NOR), 605 ; 3. Stecher (AUT), 541 ; … 10. Lamy-Chappuis, 391 ; 38. Lacroix, 68 ; 43. Laheurte, 43 ; 44. Braud, 41 ; 48. Bal, 24 ; 55.Arnould, 7 ; 59. Martinez, 5. BIATHLON Relais 4 × 7,5 km HOMMES AUJOURD’HUI : 12 heures. Cesana San Sicario (97 km à l’ouest de Turin). Altitude : entre 1 630 m et 1 680 m. Dénivelé total : 106 m. Chaque équipe est composée de quatre skieurs. Après un départ en masse, les premiers relais skient 2,5 km, tirent en position couchée, enchaînent sur un nouveau tour de 2,5 km, tirent en position debout et bouclent leurs derniers 2,5 km avant le passage de relais. Chaque cible manquée est sanctionnée d’un tourde pénalité de 150 m immédiatement après la séance de tir. Chaque concurrent dispose de trois cartouches supplémentaires, au cas où les dix cibles ne seraient pas renversées avec les dix premières cartouches. – 17 équipes engagées. JO 2002 : 1. Norvège ; 2. Allemagne ; 3. France (Marguet, Defrasne, Robert, Poirée). CM 2005 : 1. Norvège ; 2. Russie ; 3. Autriche ; … 5. France (Robert, Defrasne, Cannard, Poirée). Champions olympiques. – 1992 : Allemagne. 1994 : Allemagne. 1998 : Allemagne. 2002 : Norvège. Médailles françaises. – 1994 : 3e. 2002 : 3e. Principaux engagés (par ordre de dossard) : 1. Russie (Tcherezov, Tchepikov, Rostovtsev, Kruglov) ; 2. Allemagne (Gross, Rösch, Fischer, Greis) ; 3. France (Robert, Defrasne, Can- PAGE 14 nard, Poirée) ; 4. Norvège (Hanevold, Eckhoff, Andresen, Björndalen) ; 5. Bélarus (Syman, Novikov, Valiullin, Ryzhenkov). Équipe de France : Robert, Defrasne, Cannard, Poirée. Principaux absents : aucun. Vainqueurs cette saison en Coupe du monde : Allemagne, 3 fois ; Norvège, 1 fois. Coupe du monde 2006 (après 17 épreuves) : 1. Fischer (ALL), 474 pts ; 2. Poirée, 443 ; 3. Björndalen (NOR), 411 ; 4. Greis (ALL), 409 ; 5. Hanevold (NOR), 386 ; … 8. Defrasne, 353 ; 20. Robert, 188 ; 41. Fourcade, 64 ; 63. Aubert, 20 ; 65. Cannard, 17 ; 68. Grebot, 13. (USA) ; Fabris (ITA) ; Morrison (CAN) ; Wennemars, Kuipers (HOL). Aucun Français sélectionné. Principaux absents : aucun. Vainqueurs cette saison en Coupe du monde : Fabris (ITA) ; Hedrick, Davis (USA) ; Kuipers (HOL), 1 fois. Coupe du monde 2006 (après 4 épreuves) : 1. Hedrick (USA), 330 pts ; 2. Morrison (CAN), 225 ; 3. Fabris (ITA), 201. BOBSLEIGH Bob à 2 FEMMES AUJOURD’HUI : 17 h 30, 3e manche ; 19 heures, 4e manche. Cesana Pariol (90 km à l’ouest de Turin). Altitude : 1 683 m au départ, 1 569 m à l’arrivée. Dénivelé : 114 m. Longueur : 1 435 m. 19 virages (11 à gauche et 8 à droite). L’équipe est composée d’une pilote et d’une pousseuse. Après une phase de poussée d’environ 50 mètres, les athlètes prennent place dans l’engin. La compétition s’organise en quatre manches (les deux premières ont eu lieu hier) ; la victoire revient à l’équipe qui obtient le meilleur temps cumulé. – 16 équipes engagées. JO 2002 : 1. Bakken-Flowers (USA) ; 2. Prokoff-Holzner (ALL) ; 3. Erdmann-Herschmann (ALL). CM 2005 : 1. Kiriasis-Schneiderheinze (ALL) ; 2. Minichiello-Davies (GBR) ; 3. Rohbock-Fleming (USA). Championnes olympiques. – 2002 : Bakken-Flowers (USA). Médaillée française : aucune. Principales engagées : Kiriasis-Schneiderheinze, Erdmann-Herschman (ALL) ; Minichiello-Davies (GBR) ; Rohbock-Fleming, Prahm-Flowers (USA) ; Upperton-Moyse (CAN). Aucune Française engagée. Principales absentes : aucune. Vainqueurs cette saison en Coupe du monde : Kiriasis (ALL), 4 fois ; Erdmann (ALL), Martini (ALL) et Upperton (CAN), 1 fois. Coupe du monde 2006 (classement final) : 1. Kiriasis (ALL), 570 pts ; 2. Upperton (CAN), 472 ; 3. Rohbock (USA), 436. PATINAGE DE VITESSE 1 500 m HOMMES AUJOURD’HUI : 16 heures. Oval Lingotto (à Turin, dans le quartier du Lingotto, à proximité du village olympique ; capacité de 8 463 places). Les courses se disputent en une seule manche, avec deux patineurs par série. Le meilleur chrono de tous les participants l’emporte. Un faux départ par couple est autorisé : le patineur qui commet le second faux départ est disqualifié. Les athlètes changent de couloir à chaque tour dans la zone de croisement, priorité est donnée au patineur se trouvant sur le couloir extérieur. – 41 engagés. JO 2002 : 1. Parra (USA) ; 2. Uytdehaage (HOL) ; 3. Sondral (NOR) ; … 29. Kuentz. CM 2005 : 1. Stordal (NOR) ; 2. Tuitert (HOL) ; 3. Wetten (NOR). Champions olympiques. – 1924 : Thunberg (FIN). 1928 : Thunberg (FIN). 1932 : Shea (USA). 1936 : Mathisen (NOR). 1948 : Farstad (NOR). 1952 : Andersen (NOR). 1956 : Grishin (URS). 1960 : Aas (NOR). 1964 : Antson (URS). 1968 : Verkerk (HOL). 1972 : Schenk (HOL). 1976 : Storholt (NOR). 1980 : Heiden (USA). 1984 : Boucher (CAN). 1988 : Hoffmann (RDA). 1992 : Koss (NOR). 1994 : Koss (NOR). 1998 : Söndräl (NOR). 2002 : Parra (USA). Médaillés français : aucun. Principaux engagés : Hedrick, Davis, Cheek LES MÉDAILLES DA DAILL AILLES LLES ES FFRAN FRA FR RA R AN A NÇA NÇ ÇA AISES ISE ISES SES SE S 10e jjo 10 jourr SALT LAKE CITY - TURIN : 7 4 5 15 2 10 3 0 2 5 0 0 1er 2e 3e (jours de compétition) 4e 5e 6e 7e 8e 9e 10e 11e 12e 13e 14e 15e 16e SKI FREESTYLE Saut FEMMES AUJOURD’HUI : 18 h 30, qualifications. DEMAIN : 18 h 45, finale. Sauze d’Oulx (82 km à l’ouest de Turin). Chaque concurrente effectue deux sauts. La qualification est déterminée par le cumul des notes. Les 12 premières accèdent à la phase finale. Prévues dimanche, les qualifications ont été reportées à aujourd’hui en raison des conditions météo. – 24 engagées. JO 2002 : 1. Camplin (AUS) ; 2. Brenner (CAN) ; 3. Dionne (CAN). CM 2005 : 1. Li Nina (CHN) ; 2. Leu (SUI) ; 3. Guo Xinxin (CHN). Championnes olympiques. – 1988 : Palenik (USA). 1992 : Brand (SUI). 1994 : Cheryazova (OUZ). 1998 : Stone (USA). 2002 : Camplin (AUS). Médaillée française : aucune. Principales engagées : Li Nina (CHN) ; Leu, Müller (SUI) ; Tsuper (BLR) ; Ierodiaconou (AUS). Aucune Française engagée. Principales absentes : aucune. Vainqueurs cette saison en Coupe du monde : Li Nina (CHN), 3 fois ; Leu (SUI), 2 fois ; Xu Nannan, Wang Jiao, Guo Xinxin (CHN), Ierodaconiou (AUS), 1 fois. Coupe du monde de saut 2006 (après 9 épreuves) : 1. Li Nina (CHN), 436 pts ; 2. Leu (SUI), 414 ; 3. Müller (SUI), 406. PATINAGE ARTISTIQUE FEMMES AUJOURD’HUI : 19 heures, programme court. JEUDI 23 FÉVRIER : 19 heures, programme libre. Palavela (au sud-est de Turin, à l’intérieur du district olympique du Lingotto ; capacité : 8 285 places). Patinoire : 60 m × 30 m. Les 24 meilleures patineuses engagées dans le programme court, d’une durée maximale de 2 minutes et 50 secondes, disputeront le programme libre (4 min 30 sec, +/– 10 sec). – 29 engagées. JO 2002 : 1. S. Hughes (USA) ; 2. Slutskaïa (RUS) ; 3. Kwan (USA) ; … 15. Hubert ; 16. Gusmeroli. CM 2005 : 1. Slutskaïa (RUS) ; 2. Cohen (USA) ; 3. Kostner (ITA) ; … 23. Didier. Championnes olympiques. – 1908 : Syers (GBR) ; 1920 : Julin-Mauroy (SUE) ; 1924 : Plank-Szabo (AUT) ; 1928 : Henie (NOR) ; 1932 : Henie (NOR) ; 1936 : Henie (NOR) ; 1948 : Scott (CAN) ; 1952 : Altwegg (GBR) ; 1956 : Albright (USA) ; 1960 : Heiss (USA) ; 1964 : Dijkstra (HOL) ; 1968 : Fleming (USA) ; 1972 : Schuba (AUT) ; 1976 : Hamill (USA) ; 1980 : Poetzsch (RDA) ; 1984 : Witt (RDA) ; 1988 : Witt (RDA) ; 1992 : Yamaguchi (USA) ; 1996 : Baiul (UKR) ; 1998 : Lipinski (USA). 2002 : S. Hughes. Médaillée française. – 1952 : 3e, Du Bief. Ordre de passage des principales engagées. – 19 h 34 : Rochette (CAN). 20 h 21 : Sokolova (RUS). 21 h 03 : Ando (JAP). 21 h 37 : Slutskaïa (RUS). 21 h 58 : Arakawa (JAP). 23 heures : Suguri (JAP). 23 h 07 : Kostner (ITA). 23 h 14 : Cohen (USA). Aucune Française engagée. Principales absentes : Kwan (USA), Volchkova (RUS), forfait ; M. Asada (JAP), non sélectionnable (trop jeune). Finale du Grand Prix 2006 : 1. M. Asada (JAP) ; 2. Slutskaïa (RUS) ; 3. Nakano (JAP). Championnats d’Europe 2006 : 1. Slutskaïa (RUS) ; 2. Sokolova (RUS) ; 3. Kostner (ITA) ; … 17. Bobillier. LES FRANÇAIS FRAN AIS DU JOUR Hommes Combiné Nordique Biathlon (relais 4 x 7,5 km) Jason LAMY-CHAPPUIS MY-CHAPPUIS Nicolas BA BAL JJulien ulien ROB ROBERT, R Vincent ntt DDEFRASNE,, Ferrééol o CANNARD ANNARD et e Raphaël POIR Raph POIRÉÉE PROGRAMME DU JOUR 9 heures CURLING : tournois HOMMES et FEMMES, fin de la phase préliminaire (et à 14 heures et 19 heures). 11 heures COMBINÉ NORDIQUE : sprint, saut (K 120) 11 h 35 HOCKEY SUR GLACE : tournoi HOMMES, tour préliminaire, Lettonie-Kazakhstan, suivi de Suisse-Italie (12 h 35), Finlande-Allemagne (15 h 35), Canada - République tchèque (16 h 35), Suède-Slovaquie (20 h 5), États-Unis - Russie (20 h 35). 12 heures BIATHLON : relais 4 × 7,5 km HOMMES. 14 heures COMBINÉ NORDIQUE : sprint, fond (7,5 km). 16 heures PATINAGE DE VITESSE : 1 500 m HOMMES. 17 h 30 BOBSLEIGH : bob à 2 FEMMES, 3e manche. 18 h 30 SKI FREESTYLE : saut FEMMES, qualifications. 19 heures BOBSLEIGH : bob à 2 FEMMES, 4e et dernière manche. PATINAGE ARTISTIQUE : programme court FEMMES. MARDI 21 FÉVRIER 2006 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge L’ENTRAÎNEUR de l’équipe de France de halfpipe, Jean-Philippe Garcia, avait quitté Bardonecchia furieux contre les juges. Rentré chez lui, dans la région niçoise, il a pris le temps de la réflexion et décidé de « proposer la paix des braves pour le bien de tous, des juges, des athlètes et de notre sport ». Il fait le premier pas en assurant que s’il a eu, parfois, des mots violents, il sait « aujourd’hui que ça n’est pas ainsi qu’on fera avancer les choses ». Il va même plus loin en se demandant à voix haute si « une rencontre avec tous ceux qui font le snowboard ne s’impose pas d’urgence pour mettre à plat tous les problèmes et avancer enfin ». Vu le côté passionné du personnage, cet appel à la trêve paraît être une excellente initiative. La balle est désormais dans le camp des juges… – J. I. – Soit je me lamente sur mon sort, soit j’essaie de réagir. J’ai choisi la deuxième option. Peut-être aussi parce que je me sens mieux physiquement et que les effets de l’altitude ont désormais moins de prise sur mon organisme. Je ne vais pas vous cacher, néanmoins, que j’ai passé une nuit blanche samedi. Heureusement, ma femme, LivGrete, qui était beaucoup plus affectée que moi, m’a beaucoup parlé. Quand je la vois ainsi, je ne peux pas croire que les Jeux puissent se finir pour moi sur une mauvaise note. Après avoir beaucoup gambergé, j’ai la rage intérieure. Bleu Sprint (K 120 + 7,5 KM) HOMMES : LES ÉTATS-UNIS, QUALIFIÉS DU DERNIER RANG ? – Avec une seule victoire contre le Kazakhstan, les Américains sont forcés d’attendre l’ultime journée de la première phase, aujourd’hui, pour valider leur qualification pour les quarts de finale. Même s’ils doivent défier la redoutable Russie, les US Boys n’ont besoin que d’un nul pour sauver leur peau. Mais même une défaite, combinée à un succès des Lettons face au Kazakhstan, ne devrait pas les bouter hors de Turin. Leur goal-average général, comparé à celui de la Lettonie, doit pouvoir, en cas d’égalité, les immuniser d’un affront. Ils devraient donc rejoindre en quarts Tchèques, Slovaques, Finlandais, Suédois, Canadiens, Russes et Suisses. La main tendue de Garcia « LE RELAIS ARRIVE, alors qu’à titre individuel, vous n’avez toujours pas marqué les esprits... – J’étais moyennement bien sur les premières épreuves et la poisse ne m’a pas lâché sur la poursuite, avec cette fixation arrachée. Mais samedi, juste après la course et le titre de Vincent, je n’avais qu’une envie : vite revenir sur les skis. – Avez-vous toujours gardé le moral ? COMBINÉ NORDIQUE Canadiennes, mobilisées depuis le mois de juillet pour leur quête olympique, ont donc repris le pouvoir. Reste le regret de n’avoir pas assisté au télescopage entre les deux géants d’Amé- SNOWBOARD de notre envoyé spécial PROGRAMME FEMMES Impérial Canada RAREMENT, sinon jamais, une équipe de hockey n’aura traversé un tournoi olympique avec une telle impression de facilité. Hier soir à Turin, le Canada a conservé haut la main le titre conquis il y a quatre ans à Salt Lake City. En finale, la Suède, qui avait signé le gros coup du tournoi en dégommant les États-Unis en demifinale, n’a pas pesé bien lourd (4-1). Voilà donc le Canada sacré en n’ayant encaissé que deux misérables buts – œuvre des Suédoises, un hier soir et un en poule lorsqu’elles furent giflées 8-1 – et marqué quarante-six. Les SAN SICARIO – Jaune Rouge Jaune HOCKEY SUR GLACE « J’ai la rage intérieure » Noir Bleu Noir l’appréhension des premiers jours a disparu. En saut, j’ai l’impression qu’il ne peut rien m’arriver. » Cette saison, il est monté à deux reprises sur un podium de Coupe du monde et, forcément, malgré une relative faiblesse en fond (à 19 ans, il manque encore de maturité physique), on le dit capable de décrocher une médaille aujourd’hui. « Mais nous ne lui en parlons jamais, explique Nicolas Michaud, responsable du combiné français. Nous n’avons pas le droit de le bassiner avec ça même si, quelque part, c’est dans un coin de notre tête. » Pour réussir, Jason Lamy-Chappuis devra creuser l’écart lors de l’unique saut de concours puis trouver des « alliés » pour faire la course de fond en tête, pendant 7,5 km. Il dit craindre le Russe Maslennikov, « qui ne prend jamais un relais ». – D. I. LES COMBINÉS ne sont plus que trois dans leur appartement. Depuis la cinquième place par équipes, François Braud et Maxime Laheurte sont rentrés chez eux, et Jason LamyChappuis, onzième de l’épreuve individuelle il y a dix jours, passe ses journées avec les deux « anciens », Nicolas Bal et Ludovic Roux, qui est resté comme remplaçant. « Ils vont bien, dit Xavier Girard, un de leurs entraîneurs. Et même si l’autre jour, ils auraient pu terminer quatrièmes du relais (ils s’étaient classés à 20’’ des Suisses), le fait d’avoir été à la bagarre, tout près des meilleurs, leur a forcément donné confiance. » Hier, à l’entraînement, le jeune Jurassien a survolé son sujet (132 m et 131,5 m) et, malgré une erreur technique au troisième et dernier saut, il s’est quand même posé à 126 mètres. « Je suis serein, disait-il après le par équipes, 15 Bleu Rouge Noir Jaune TENNIS Souveraine sans couronne Amélie Mauresmo n’est pas (encore) numéro 1 mondiale. Elle ne l’a pourtant jamais autant mérité. LES CHIFFRES, dans leur implacable froideur, sont parfois bien trompeurs. Aucun doute, pourtant, à la lecture du dernier classement hebdomadaire publié hier par la WTA : Amélie Mauresmo n’est pas (encore) numéro 1 mondiale. En dépit de ses victoires à Melbourne, à Paris, puis dimanche à Anvers sur Kim Clijsters, la Française est toujours précédée par la Belge de 131 points et il lui faudra s’imposer cette semaine à Dubaï – où elle s’est engagée à la dernière minute, tout comme Martina Hingis, pour pallier les absences des sœurs Williams – pour reprendre une place qu’elle a déjà occupée pendant cinq semaines, à partir du 13 septembre 2004. Le paradoxe n’est pourtant pas mince. Accédant à l’époque pour la première fois de sa carrière au sommet de la hiérarchie du tennis féminin mondial après un échec douloureux en quart de finale de l’US Open (défaite contre Elena Dementieva), la Française avait en outre bénéficié de circonstances exceptionnellement favorables (défaite de Lindsay Davenport en demifinale et méforme totale de Justine Henin) pour s’installer dans son fauteuil de leader flambant neuf. Ce sacre, qu’elle s’était efforcée de savourer à sa juste valeur, traînait pourtant derrière lui un incontournable parfum d’inachevé, ne cessant de semer le doute sur sa réelle capacité à dominer ses rivales. Or, aujourd’hui, la situation apparaît diamétralement opposée. Longtemps soupçonnée de défaillances émotionnelles coupables dans les grands rendez-vous que le destin lui avait jusqu’alors fixé avec l’histoire, Amélie Mauresmo n’est certes donc toujours pas redevenue numéro 1 mondiale, mais elle se comporte déjà comme telle. Acte fondateur de cette métamorphose : un triomphe au Masters, à Los Angeles en novembre dernier, sa première victoire dans un « grand » tournoi, et que son entraîneur Loïc Courteau n’hésitait pas après Anvers (lire L’Équipe d’hier) à comparer au premier Wimbledon remporté par Roger Federer en 2003, qui avait eu le don de « libérer » le Suisse et d’en faire le joueur quasi imbattable qu’il est devenu depuis. Une approche physique irréprochable Un verrou psychologique a donc manifestement sauté en Californie mais il n’est pas le seul. Devenue irréprochable dans son approche physique du jeu, la Française s’est aussi donnée les moyens de ses ambitions dans ce domaine et les actions combinées de son préparateur physique Xavier Moreau et de Michel Franco (dont l’action la semaine dernière à Anvers a été capitale pour la récupération) en ont fait l’une des toutes ont connu à un moment de leur carrière un état de grâce comparable à celui que traverse Mauresmo. Dans l’inventaire de ces dominations outrancières des sept dernières numéros 1 mondiales, présenté ci-dessous, il apparaît ainsi que la Française, lancée dans une impressionnante série victorieuse, est encore loin d’une Serena Williams version 2002-2003. Elle n’en est pas moins devenue la patronne que le circuit WTA se cherchait depuis quelques mois. joueuses les plus solides du circuit. Mauresmo, dont on avait fini par ne plus compter les blessures tant elles avaient été nombreuses pendant de longues années, n’a plus connu de pépin de santé depuis cette petite lésion à l’abdomen qui l’avait contrainte à renoncer en dernière minute à disputer le premier tour de la Fed Cup contre l’Autriche, à Pörtschach en avril 2005. Gagner à Dubaï Du coup, ses plus dangereuses rivales du moment ne paraissent pas suffisamment en forme pour contester la mainmise de la Française sur le tennis féminin depuis deux mois. De Kim Clijsters à Lindsay Davenport, en passant par Maria Sharapova et les sœurs Willliams, jusqu’à Justine Henin, AMÉLIE MAURESMO est partie à Dubaï à la pêche au numéro 1 mondial. Pour y parvenir, elle devra sortir gagnante du tournoi. Contrairement à ce que la WTA annonçait hier, une qualification en finale ne suffira pas. Elle va perdre en effet les 88 points de sa demi-finale de Doha l’an passé. Si la protégée de Loïc Courteau réussissait l’exploit de remporter son quatrième titre de l’année, elle empocherait 220 points, moins 88 points donc, soit 132 points. Son retard sur Kim Clijsters étant de 131 points, elle passerait en tête pour un petit point seulement… MARC BEAUPÈRE Amélie MAURESMO Justine HENIN Kim CLIJSTERS Lindsay DAVENPORT Maria SHARAPOVA (FRA) (BEL) (BEL) (USA) (RUS) 23 victoires vi / 2 défaites entre novembre 2005 et février 2006 5 titres dont 1 en Grand Chelem : Philadelphie, Masters, OPEN D’AUSTRALIE, Paris, Anvers 42 vi victoires / 3 ddééfaites f it 33 vi victoires / 2 ddééfaites f it 27 vi victoires / 1 dé défaite f it 16 vi victoires / 1 dé défaite f it entre mai 2003 et septembre 2003 entre juillet 2005 et octobre 2005 entre juillet 2004 et octobre 2004 entre mai 2004 et juillet 2004 5 titres 6 titres 5 titres 2 titres Stanford, Los Angeles, San Diego, Cincinnati, Filderstadt dont 1 en Grand Chelem : Birmingham, WIMBLEDON Invincibilité : 23 matches Invincibilité : 14 matches Invincibilité : 22 matches N° 1 pour la première fois : N° 1 pour la première fois : le 20 octobre 2003 N° 1 pour la première fois : le 11 août 2003 le 12 octobre 1998 le 22 août 2005 Durée totale : 45 semaines Forme actuelle : Durée totale : 15 semaines Forme actuelle : Durée totale : 62 semaines Forme actuelle : Durée totale : 7 semaines Forme actuelle : Sortie d’une façon controversée de la finale de l’Open d’Australie, la Wallonne retrouve la compétition cette semaine dans les Émirats. L’estomac est bien guéri, mais elle n’a recommencé à servir qu’il y a deux jours afin de ménager l’épaule qui la tarabustait en Australie. Pourrait manquer de repères. Revenue bien plus tôt que prévu après son entorse de la cheville contractée en demifinale de l’Open d’Australie (contre Mauresmo), la numéro 1 mondiale a manqué d’un peu de jus, dimanche à Anvers, toujours face à Mauresmo. Mais elle semble parfaitement relancée. Prochain tournoi : Indian Wells. Battue en quart de finale de l’Open d’Australie par Henin, la numéro 1 mondiale du début d’année n’a plus gagné en Grand Chelem depuis six ans. Elle a préféré déclarer forfait à Tokyo pour reposer une cheville douloureuse et ne reprend que cette semaine à Dubaï avec un degré de compétitivité incertain. La star russe reste sur une claque surprenante face à Martina Hingis en demi-finale du tournoi de Tokyo (6-3, 6-1). C’est au même stade qu’elle avait quitté l’Open d’Australie (battue par Henin). Sans l’excuse de pépin physique, ne serait-elle pas en train de plafonner ? Réponse à Dubaï cette semaine. dont 2 en Grand Chelem : Berlin, ROLAND-GARROS, San Diego, Toronto, US OPEN) Invincibilité : 22 matches Invincibilité : 15 matches, série en cours N° 1 pour la première fois : N° 1 pour la première fois : le 13 septembre 2004 Durée totale : 5 semaines Forme actuelle : La première place mondiale est à sa portée. Depuis le début d’année, elle domine nettement son sujet et le circuit WTA. Plus que son jeu, c’est sa confiance et sa sérénité qui impressionnent. Mais elle a beaucoup puisé dans ses réserves physiques. En mettant l’accent sur la récupération, elle peut transformer son escapade moyen-orientale (Dubaï, Doha) en tremplin pour le sommet. Serena WILLIAMS Venus WILLIAMS (USA) (USA) 6 titres dont 4 en Grand Chelem : Rome, ROLAND-GARROS, WIMBLEDON, US OPEN, Tokyo, Leipzig, OPEN D’AUSTRALIE, Paris, Miami dont 2 en Grand Chelem : WIMBLEDON, Stanford, San Diego, New Haven, US OPEN, Jeux Olympiques (Sydney) Invincibilité : 21 matches (deux fois) Invincibilité : 35 matches N° 1 pour la première fois : le 8 juillet 2002 N° 1 pour la première fois : le 25 février 2002 Durée totale : 57 semaines Durée totale : 35 semaines Forme actuelle : Forme actuelle : Très alourdie, elle a calé au troisième tour de l’Open d’Australie (battue par Hantuchova). Inscrite à Anvers et Dubaï, elle a préféré différer sa rentrée, invoquant une douleur au genou gauche. Son problème de poids, spectaculaire à Melbourne, n’est sans doute pas encore résolu. Quant à sa motivation, mystère… Après une piteuse défaite au premier tour de l’Open d’Australie, elle avait prévu de refaire surface à Anvers, où elle a gagné deux fois. Mais elle a renoncé en dernière minute à cause d’une lésion ligamentaire au bras droit, qui l’a contrainte à zapper également Dubaï. Comme sa sœur, elle pointe trop souvent aux abonnés absents. ROTTERDAM (ATP, indoor) Classement ATP Nadal renonce (au 20 février) de notre envoyé spécial DÉJÀ DÉCAPITÉ par l’absence du tenant du titre, Roger Federer, le tournoi de Rotterdam a subi dimanche soir un autre coup de massue : touché à la cuisse droite (quadriceps), Rafael Nadal a dû renoncer à défendre ses chances. Arrivé en avion en fin d’après-midi, l’Espagnol est immédiatement allé consulter le médecin du tournoi. Lequel lui a déconseillé de prendre le moindre risque. « J’ignore comment la blessure va évoluer, a déclaré le numéro 2 mondial. Ma participation à Dubaï (qui débute lundi prochain) est donc pour l’instant incertaine. » Richard Krajicek, le directeur du tournoi, n’avait pas besoin de ce nouveau coup du sort : sur les vingthuit joueurs initialement engagés, treize ont en effet déclaré forfait. Et pas des moindres : outre Federer et Nadal, seront absents Ljubicic, Safin, Baghdatis, Hrbaty, Gasquet, Grosjean, Monfils, Lopez et les trois stars locales (Wessels, Schalken, Verkerk). N’en jetez plus… Promu ainsi tête de série no 1, Nikolaï Davydenko fait donc aujourd’hui figure de favori. Trois Français tenteront de tirer leur épingle du jeu : Fabrice Santoro, Paul-Henri Mathieu (qui s’affronteront cet après-midi) et l’inépuisable Gilles Simon. Sorti des qualifications, il s’est qualifié pour le deuxième tour en dominant le SudAfricain Wesley Moodie (6-3, 6-7, 6-3). Depuis le 1er janvier, Simon joue à fond la carte du stakhanovisme. Il dispute en effet à Rotterdam son sixième tournoi de l’année. Son bilan ferait le bonheur de mieux classé que lui (81e) : 19 victoires pour 4 défaites. Mario Ancic ou Jarkko Nieminen tenteront jeudi de mettre le glouton au régime sec. – V. C. RÉSULTATS Dotation : 765 000 Premier tour : Simon b. Moodie (AFS), 6-3, 6-7, 6-3 ; Davydenko (RUS) b. Hernych (RTC), 6-3, 6-3 ; Rusedski (GBR) b. Vik (RTC), 6-3, 7-5. McENROE A GAGNÉ ! – John McEnroe (47 ans), a remporté dimanche son 78e titre en double, alors qu’il a remporté son 77e (et dernier) tournoi de simple en 1991 ! Jonas Björkman, son partenaire, toujours numéro 4 mondial de la spécialité à bientôt trente-quatre ans, en a profité pour s’adjuger son 44e titre en double, face à la paire Goldstein-Thomas, 10-7 dans le super tie-break qui remplace cette année le troisième set (7-6, 4-6, 10-7). « La clé, c’est la synergie, il s’agit de bien synchroniser l’énergie des deux partenaires. Et là, j’ai trouvé un bon partenaire, résuma McEnroe. Je vais prendre quelques mois off puis retourner là où est ma place, sur le Senior Tour. Rejouer avec Jonas ? Il va falloir que je jette un coup d’œil à son calendrier. » Venant d’égaler Tom Okker, McEnroe n’est plus qu’à cinq longueurs de Todd Woodbridge, recordman des titres en double avec 83 tournois à son actif. RÉSULTATS SAN JOSE (USA, ATP, indoor, 355 000 $, 13-19 février). – Finale : Murray (GBR) b. Hewitt (AUS), 2-6, 6-1, 7-6 (7-3). MEMPHIS (USA, ATP, indoor, 690 000 $, 20-26 février). – Premier tour : Saulnier b. Garcia-Lopez (ESP), 6-3, 6-4. DUBAÏ (EAU, WTA Tour, dur, 1 000 000 $, 20-25 février). – Premier tour : Likhovtseva (RUS) b. Jankovic (SEM), 7-5, 7-5 ; Safarova (RTC) b. Sugiyama (JAP), 6-2, 6-3 ; Douchevina (RUS) b. Bartoli, 6-3, 6-1 ; Myskina (RUS) b. Zheng Jie (CHN), 6-3, 6-7 (7-9), 6-1. MEMPHIS (USA, WTA Tour, indoor, 175 000 $, 20-26 février). – Premier tour : Arvidsson (SUE) b. Stevenson (USA), 6-2, 6-4 ; Sucha (SLQ) b. Panova (RUS), 6-1, 6-0 ; Chvedova (RUS) b. Jackson (USA), 6-3, 6-1 ; Frazier (USA) b. Tu (USA), 6-2, 6-1 ; Perry (USA) b. Bychkova (RUS), 6-3, 7-6. BOGOTA (COL, WTA Tour, terre battue, 175 000 $, 20-26 février). – Premier tour : Gussoni (ARG) b. Gagliardi (SUI), 6-2, 6-4 ; Mattek (USA) b. Parra Santonja (ESP), 6-2, 4-6, 6-2 ; Szavay (HON) b. An. Serra Zanetti (ITA), 6-1, 4-6, 6-3. Melbourne, Paris, Anvers… Déjà trois titres en 2006. Bravo Amélie ! 1. FEDERER (SUI) 7 025 4 615 2. Nadal (ESP) 2 685 3. Roddick (USA) 2 560 4. Nalbandian (ARG) 2 395 5. Ljubicic (CRO) 2 355 6. Davydenko (RUS) 2 100 7. Coria (ARG) 2 025 8. Agassi (USA) 1 950 9. Gaudio (ARG) 1 785 10. (9) Hewitt (AUS) 11. (10) Ferrer (ESP), 1 730 ; 12. Kiefer (ALL), 1 660 ; 13. T. Johansson (SUE), 1 590 ; 14. Robredo (ESP), 1 565 ; 15. Gonzalez (CHL), 1 540 ; 16. (18) Ferrero (ESP), 1 535 ; 17. (16) Gasquet, 1 526 ; 18. (17) Ginepri (USA), 1 465 ; 19. Hrbaty (SLQ), 1 440 ; 20. Blake (USA), 1 430. Les autres Français du top 100 : 22. (23) Grosjean, 1 380 ; 28. Monfils, 1 029 ; 34. (35) Mathieu, 893 ; 36. (41) Santoro, 855 ; 37. Serra, 848 ; 48. (65) Clément, 751 ; 81. (80) Simon, 482 ; etc. Entre parenthèses, le classement précédent, s’il a changé. Classement WTA (au 20 février) 3 566 1. CLIJSTERS (BEL) 3 435 2. Mauresmo 2 803 3. Davenport (USA) 2 615 4. Sharapova (RUS) 2 578 5. Henin (BEL) 2 517 6. Pierce 2 043 7. (8) Dementieva (RUS) 2 014 8. (7) Petrova (RUS) 1 946 9. Schnyder (SUI) 1 493 10. V. Williams (USA) 11. (12) Schiavone (ITA), 1 276 ; 12. (11) Myskina (RUS), 1 229 ; 13. Vaidisova (RTC), 1 182 ; 14. Hantuchova (SLQ), 1 082 ; 15. Kuznetsova (RUS), 1 048 ; 16. (17) Likhovtseva (RUS), 982 ; 17. (18) Ivanovic (SEM), 943 ; 18. (16) Pennetta (ITA), 903 ; 19. Dechy, 881 ; 20. Safina (RUS), 873 ; etc. Les autres Françaises du top 100 : 24. Golovin, 758 ; 27. (29) Bartoli, 638 ; 46. (42) Razzano, 465 ; 59. (54) Loit, 403 ; 80. (84) Foretz, 321 ; etc. Entre parenthèses, le classement précédent, s’il a changé. MARDI 21 FÉVRIER 2006 PAGE 15 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge Rouge Jaune 9 titres Bleu entre mai 2000 et octobre 2000 - © Médiathèque Gaz de France - Gaz de France SA au capital de 983 871 988 € - 542 107 651 RCS Paris 42 vi victoires / 2 défaites entre mai 2002 et avril 2003 Jaune Juste après sa victoire au tournoi du Grand Chelem en Australie et son succès à l’Open Gaz de France, Amélie Mauresmo remporte l’Open d’Anvers. Gaz de France est fier d’accompagner Amélie depuis 9 ans et de faire partager à tous ces intenses moments d’émotions. www.tennis.gazdefrance.com Noir Bleu Noir 63 victoires vi / 2 défaites ROTTERDAM – dont 1 en Grand Chelem : Stanford, Los Angeles, Toronto, US OPEN, Luxembourg, Hasselt 16 BASKET NBA (ALL-STAR GAME) Bleu Rouge Noir Jaune SÉLECTION OUEST - SÉLECTION EST : 120-122 C’est jeune et ça sait tout Tony Parker s’est régalé, même s’il a perdu un All-Star Game qui a sacré le plus jeune MVP de l’histoire, LeBron James. HOUSTON – (USA) de notre envoyé spécial DANS SON COMPLET GRIS, chemise parme et blanc à fines rayures, Tony Parker semble vouloir étirer le temps. Le All-Star Game est terminé, sa sélection, l’Ouest, s’est inclinée pour la deuxième fois de suite (122-120). Tony est douché. Les traits sont tirés. Le All-Star week-end fut un épuisant voyage. Mais la mine est éveillée, les yeux scintillent. Derrière son air facile, son profil de champion, de gagnant du Loto, le meneur des Spurs a vécu ce rêve la tête emplie d’émotions, comme avant un examen. Adolescent stressé lors de son entrée en jeu après 7’19’’ de jeu. Alleyoops (passes à hauteur du cercle) mal dosés, tear drop (tir flottant en cloche) mal ajusté, tir à trois points manqué : TP a pétouillé. Puis, en fin de deuxième quart-temps, il s’est enfin lancé dans le grand monde. Un départ ligne de fond main gauche, un premier panier qu’il range dans le tiroir du haut de son cœur, puis un autre et la bise de Kobe Bryant. Naissance d’une amitié ? Début de son All-Star… Pour la première fois peut-être de sa carrière, il a goûté son bonheur jusqu’au bout du banc où il fut cantonné, logiquement, quand le match s’est tendu pour se jouer sur un mode régulier, dans les dix dernières minutes du dernier quart. Car pour être parmi les seigneurs, attablé jusqu’à la fin du banquet, Tony (8 pts) doit encore grandir et revenir. En attendant, même au premier rang, l’histoire est douce et belle. Sur le terrain, il y a quelques minutes déjà que les bestiaires ont tombé leurs déguisements d’acrobates. La sélection de l’Est, vexée, est en chasse, après avoir été malmenée tout le premier acte (74-53, 25e) par une sélection de l’Ouest altruiste, à l’image d’un Kobe Bryant équipier modèle, qui déjouait tous les pronostics en fuyant la lumière. Rebondeur, passeur, travailleur, l’idole de LA avait décidé d’orchestrer la manœuvre en l’honneur de Tracy McGrady. Mal dans sa peau, fragile, l’ailier des Rockets traînait sa peine depuis plusieurs semaines, l’âme lézardée. « Je suis dans une passe difficile de ma vie. Je sais que je dois passer outre, mais c’est lourd à porter. Je suis humain », disait-il, entretenant le mystère, sans dévoiler la cause de son mal de vivre. MVP à 21 ans 51 jours… Alors, Kobe et tous les amis de l’Ouest se mettaient à l’ouvrage pour lui paver le chemin, lui offrir les shoots, le sourire, la victoire et la petite gloire. Chez lui, à Houston, l’occasion était belle. Souvent, la tactique des hommes de l’Ouest se repérait à des kilomètres, mais la sélection de l’Est jouait le jeu et McGrady festoyait. Il finit meilleur marqueur du match (36 pts) en ayant tenté 26 tirs, soit le double ou plus de chacun de ses partenaires (Allen, 13) ! « C’était la stratégie. C’était une belle soirée de basket pour moi et je les remercie vraiment d’avoir tout fait pour m’offrir le titre de MVP », saluait, sincèrement touché, Tracy McGrady. Mais l’Est n’a pas voulu laisser filer et a lancé les hostilités plus tôt qu’à l’habitude. À la mi-temps, en direct sur TNT, Charles Barkley, commentateur peu précautionneux, avait considéré que le mach était terminé. Sa sentence définitive avait fait son chemin jusque dans les vestiaires. « Je remercie Charles (Barkley), il a su trouver les mots justes », plaisantait Flip Saunders, le coach de la sélection de l’Est. Car, dès la reprise, le ton est devenu plus grave, les débats plus denses, les yeux plus durs. LeBron James, qui avait visiblement une idée derrière la tête, et Dwyane Wade sonnaient la charge à coup de percussions. Ensuite, Flip Saunders rameutait ses quatre Pistons ! L’escadron du Michigan, flanqué de Paul Pierce, déshabillait le jeu de sa redingote à paillettes. Des Detroit basketball, chantés à la mode d’Auburn Hills, descendaient même des gradins. L’Est avait vissé le jeu et passait devant sur un panier de Rasheed Wallace (98-99, 37e). Tony Parker retournait peu après sur le banc. Il regardait Bryant et James se chatouiller gentiment du coude. L’emballage était épicé. À trois minutes de la fin, LeBron James claquait un rebond offensif rageur (107-117). Le sort paraissait scellé, le titre de MVP aussi. Pourtant, Kobe Bryant, par deux actions géniales, ramenait l’Ouest à hauteur (120-120), avant que Dwyane Wade ne grappille le rebond offensif décisif. LeBron James (29 pts, 6 rbds) devenait alors MVP : à vingt et un ans et cinquante et un jours, il effaçait Oscar Robertson, MVP en 1961 à vingt-deux ans et cinquante-quatre jours, des tablettes. Il cachait aussi un peu les frustrations collectives qu’il vit depuis deux saisons avec Cleveland, neuvième et premier chassé des play-offs deux fois de suite. Surtout, ce sacre sanctifiait la nouvelle génération des héros NBA, les James, Wade, Bosh, Parker, Anthony (absent de Houston), jeunes vedettes exaltées, qui pèsent déjà lourd dans le EST OUEST 122 120 Min Pts Tirs 3pts Lf Ro-Rd Pd 26 12 5/14 - 2/4 0-2 2 31 20 9/11 - 2/2 3-1 3 31 29 5/21 4/10 1/5 2-4 2 18 5 2/5 - 1/2 1-3 2 23 17 7/9 - 3/5 3-6 4 24 0 0/1 - 0/2 0-8 2 17 2 1/6 0/4 - 0-2 0 17 8 3/7 - 2/3 2-6 2 15 7 3/6 - 1/2 0-2 1 16 15 6/10 2/5 1/1 0-4 7 13 6 3/7 - - - 1 10 1 0/4 0/2 1/2 - 1 240 122 51/101 6/21 14/28 11-38 27 Min Pts Tirs 3pts Lf Ro-Rd Pd Bryant 26 8 4/11 0/5 - 0-7 8 Nash 28 2 1/2 - - 1-4 6 Duncan 21 15 6/7 - 3/3 6-4 1 Mcgrady 27 36 15/26 4/10 2/7 - 2 Yao Ming 19 5 2/5 - 1/2 0-2 1 Parker 20 8 3/8 0/1 2/2 - 4 Garnett 16 2 1/9 - - 2-7 4 Allen 18 8 4/13 0/7 - 0-2 1 Nowitzki 16 10 4/8 0/3 2/3 3-3 0 Marion 17 14 5/9 - 4/7 4-4 0 Brand 17 12 6/11 - - 3-4 0 Gasol 14 0 0/3 - - 6-6 1 TOTAL 240 120 51/112 4/26 14/24 25-43 28 122-120 (28-28 ; 25-42 ; 41-27 ; 28-23) EST : +10 (45e) ; + OUEST : 21 (25e) Environ 18000 spec. ; Arbitres : Bavetta, DeRosa, Willard Iverson Wade L. James Carter S. O’Neal B. Wallace R. Wallace Bosh Pierce Billups Hamilton Arenas TOTAL paysage NBA. « J’ai trois fils et dans leur chambre ce n’est pas des posters de moi qu’ils ont, ce sont des posters de DWade, T-Mac (McGrady) et Lebron (James) ! Ces types sont le futur de ce sport et je suis fier de grandir avec eux », souriait Shaquille O’Neal. Parker a bien conscience de sa nouvelle identité, lui qui, dorénavant, croisera sur sa route des meneurs qui voudront croquer dans les mollets du all-star français. Le manteau est beau, maintenant, il faut en être digne… DAVID LORIOT À peine le temps de réaliser Fatigué, tourneboulé, Tony Parker a tout de même savouré d’être le premier All-Star français. NATATION Thorpe au Mare Nostrum Le quintuple champion olympique australien Ian Thorpe a confirmé sa venue début juin au Mare Nostrum. Ce circuit annuel préestival auquel il n’avait plus participé depuis 2001 se déroulera à Monaco (4 et 5 juin), à Canet-en-Roussillon (7 et 8 juin) puis à Barcelone (10 et 11 juin). Après une rentrée en demiteinte, au début du mois à Melbourne, lors des sélections australiennes, Thorpe, que l’on retrouvera aux Jeux du Commonwealth (du 15 au 26 mars, également à Melbourne), sera accompagné pour l’occasion d’une vingtaine d’autres membres de l’élite australienne, parmi lesquels la championne olympique du 100 m, Jodie Henry, la double championne du monde de brasse Leisel Jones et la nouvelle recordwoman du monde du 100 m, Lisbeth Lenton. MANAUDOU À MULHOUSE. – Laure Manaudou disputera la Coupe de France les 10, 11 et 12 mars à Mulhouse, a confirmé hier son entraîneur Philippe Lucas. À l’issue de cette compétition, elle partira en stage en altitude pour préparer les Championnats de France (du 10 au 14 mai à Tours) dans un lieu à déterminer. BATEAUX UN MAXI-MULTICOQUE AUX COULEURS DE GITANA.– Déjà armateur de trimarans 60 pieds (18,28 m), Benjamin de Rothschild pourrait investir dans un maxi-multicoque qui rejoindrait dans les semaines à venir le Gitana Team. Son choix se porterait sur l’acquisition d’un bateau d’occasion, vraisemblablement l’un des trois maxi-catamarans Ollier (33 m) construits en 2000 : celui d’Ellen MacArthur (Kingfisher 2), en vente depuis plusieurs mois et dont la mise à l’eau est prévue dans trois quatre semaines, celui de Cam Lewis ou celui de Tracy Edwards (Qatar 2006). VOLVO OCEAN RACE. – 4e étape (Wellington - Rio de Janeiro, 6 700 milles, départ le 19 février). Positions hier à 17 heures : 1. ABN AMRO 1 (HOL, Sanderson [NZL]), à 6 324 milles de l’arrivée ; 2. ABN AMRO 2 (HOL, Josse), à 19 m. ; 3. Ericsson (SUE, McDonald [GBR]), à 43 m. ; 4. Pirates des Caraïbes (USA, Cayard), à 50 m. ; 5. Movistar (ESP, Bekking [HOL]), à 70 m. ; 6. Brasil 1 (BRE, Grael), à 77 m. TENNIS DE TABLE OPEN PRO TOUR DU KOWEÏT : DUR POUR LES FRANÇAIS. – Trois jours après son grand chelem lors de l’Open Pro Tour du Qatar, l’armada chinoise, emmenée par Wang Liqin et Zhang Yining, les deux numéros 1 mondiaux, sera à nouveau la grande favorite de l’Open Pro Tour du Koweït, qui débute aujourd’hui à Koweït. Côté français, Patrick Chila et Damien Éloi seront les deux seuls tricolores exemptés des qualifications. Mais leur horizon semble assez bouché. S’ils franchissent le premier tour face à des qualifiés, ils retrouveront en effet respectivement, dès le deuxième tour, le Chinois Wang Hao (no 4) et l’Allemand Timo Boll (no 2), deux obstacles a priori insurmontables. À l’issue de cet Open, l’un des plus dotés de la saison, le circuit Pro Tour s’interrompra jusqu’au mois de juin pour laisser la place aux différents rendez-vous nationaux (Championnats de France, à Dinan, du 3 au 5 mars) ou internationaux (Championnats du monde par équipes, à Brême, du 24 avril au 1er mai). Français engagés : Chila (no 33), Éloi (no 56), Legoût (no 63), Bertin (no 115), Bobillier (no 122), Jover (no 128), Lo (no 133), Elensky (no 266). OLIVIER PHEULPIN King James LeBron James, le MVP de Houston 2006, bat tous les records de précocité. HOUSTON – de notre envoyé spécial IL A JETÉ un dernier coup d’œil vers le triomphe discret de LeBron James, au centre du terrain, puis détourné les yeux. Tracy McGrady devait être le roi de la fête mais derrière le quatuor infernal de Detroit, LeBron James (2,03 m) s’est emparé de la couronne vacante à grands renforts de dunks tonitruants. Les 36 points (à 15/26 aux tirs) de McGrady s’effaçaient devant les 29 points (à 12/21) et 6 rebonds de la jeune star de Cleveland. « C’est un match pour les arrières », soulignait T-Mac. « Pour les joueurs comme, Kobe, D-Wade, LeBron, Iverson et moi. Nous avons la balle 95 % du temps... Les mecs ont été très généreux en acceptant de jouer pour moi, afin que je gagne le titre de MVP. Mais nous avons perdu et LeBron le mérite. » Un avènement sans surprise tant les deux joueurs étaient les favoris des médias avant le coup d’envoi. L’extraordinaire talent de James creva une fois de plus l’écran, étoile lumineuse parmi les étoiles, jusqu’à contrer le dernier tir de McGrady pour empêcher l’Ouest d’égaliser dans les dernières secondes. « J’ai eu un morceau de la balle et un morceau de son bras », avouait l’homme à tout faire de Cleveland avec une honnêteté confondante. « J’imagine qu’on peut dire que c’est une superbe action défensive… » En fait, le conte de fées est une réalité quotidienne pour ce jeune homme choisi numéro 1 de la Draft 2003 sans même une seule année d’université, dont la télévision retransmettait déjà les matches de son lycée de Saint Vincent-Saint Mary, à Akron – Ohio, l’État où il est né – et qui est donc désormais plus jeune MVP de l’histoire du All-Star Game, à vingt et un ans (depuis le 30 décembre dernier). « Les honneurs individuels ne sont pas importants pour moi, LUTTE GOLF FRANCE-ARMÉNIE AU CIRQUE. – Afin de promouvoir la lutte, le comité d’Île-de-France a choisi le Cirque d’Hiver, à Paris, ce soir. « Afin que la lutte retrouve sa grande popularité, souligne Jean-Michel Brun, président de la Fédération française, nous devons changer notre mode opératoire, aller dans des lieux où on ne nous attend pas. » La première partie de la soirée sera réservée à des démonstrations de « beach wrestling » (lutte de plage), Le bon tour de Bourdy Leader du circuit sud-africain après sa victoire à Johannesburg, le Bordelais est totalement relancé. ON L’AVAIT quitté fin octobre 2005 à San Roque, au sud de l’Espagne, au soir d’une courageuse autodisqualification dans la rude épreuve des cartes professionnelles du circuit européen. On le retrouve vainqueur au soleil de Johannesburg et leader du Sunshine Tour, équivalent sud-africain du circuit européen, au terme d’une sorte de périple expiatoire. « Juste après avoir raté les cartes, j’étais vraiment détruit, avoue Grégory Bourdy, mais j’ai eu la chance de rentrer à Shenzhen la semaine suivante et j’ai fini dix-neuvième. Je n’ai pas eu le temps de gamberger. Sachant que je ne pourrai disputer que seize tournois du circuit européen dans l’année, j’ai alors décidé de tenter ma chance au Sunshine Tour. J’avais payé mon droit d’entrée et j’étais résolu à passer par les qualifications des tournois. Et puis, il y a eu le South African Open, début décembre. » Une troisième place de rêve, sur un podium de luxe dominé par Ernie Els et Retief Goosen, allait l’aider à poursuivre en solitaire ses aventures africaines. Pour ne pas s’installer dans le déprimant chômage technique auquel aurait dû le contraindre, jusqu’à l’Open de Madère, fin mars, une fin de saison 2005 vraiment poissarde ; avant les cartes, il avait en effet raté d’un coup le dernier cut de la saison, à Majorque, manquant la qualification précisait-il toutefois. J’ai toujours dit que seule la victoire compte. Le reste vient tout seul. Nous avons gagné ce soir, c’est tout ce qui comptait. » Pour son deuxième All-Star Game, l’équipe de l’Est venait de remporter une deuxième victoire de rang (Iverson en était le MVP en 2005), après avoir été battue lors des quatre dernières éditions. Mais personne ne semblait voir une relation de cause à effet avec la présence de LeBron, « The Chosen One » (l’Élu), ainsi qu’il fut modestement surnommé dans la presse US. Mais était-ce vraiment exagéré ? Le solide et réaliste Chauncey Billups, meneur des rugueux Detroit Pistons concédait volontiers : « Il a une chance de devenir le plus grand joueur de tous les temps. Ce qu’il fait est insensé. Gagner ce titre de MVP à vingt et un ans est incroyable. Le môme est un monstre de la nature ! » Houston 2006 restera à jamais une des étapes de son décollage. – O. Ph. directe pour la saison suivante pour 700 euros. « D’une certaine manière, j’ai continué sur ma lancée de la fin de saison dernière, où mon jeu était bien en place, explique-t-il. Après une semaine de coupure en famille, je suis revenu ici, où j’ai eu tout le temps d’effectuer le travail foncier indispensable en début de saison. C’est que je suis le seul Français sur ce circuit alors, bien sûr, le soir, c’est plutôt calme, mais, la journée, je m’éclate sur les parcours. » Auteur d’un triple 66 pour assurer le confort d’un dernier tour en 69 laissant le Sud-Africain Aitken à six coups, Bourdy a pris dimanche la tête d’un circuit (Els et Goosen, qui le précédent, n’ont pas disputé assez de tournois pour y être classés) qui a conservé de son prestige malgré la lourde chute du rand, la monnaie locale, au début des années 90. « Le niveau de la concurrence est comparable a celui du Challenge Tour – la Deuxième Division européenne –, reconnaît volontiers le jeune Bordelais (23 ans), mais, pour ce qui est de l’organisation, de l’engouement du public et de la qualité des parcours, c’est vraiment comparable à ce que l’on trouve sur le circuit européen. » Premier Français à gagner une étape du Sunshine Tour, Grégory Bourdy est idéalement placé pour devenir le premier non-sud-africain à remporter le AGENDA HOMMES Circuits américain et européen CHAMPIONNAT DU MONDE DE MATCH PLAY (Carlsbad, Californie [USA], 6 279 217 , 22-26 février). – Aucun Français engagé. Tenant du titre : Toms (USA). Circuit américain OPEN DE TUCSON (Arizona, 2 511 686 , 23-26 février). – Français engagé : Levet. Tenant du titre : Ogilvy (AUS). FEMMES Circuit américain FIELDS OPEN (Kapolei, Hawaii, 920 900 , 23-25 février).– Françaises engagées : Icher, Meunier-Lebouc. Nouveau tournoi au calendrier. PAGE 16 Grégory Bourdy avait raté l’épreuve des cartes professionnelles européennes fin 2005. Mais il pourrait se retrouver qualifié pour le British Open... via le circuit sud-africain. (Photo Touchline/ Presse Sports) classement général du circuit au terme du Vodacom Final Open, disputé cette semaine au Pretoria CC. Outre deux invitations aux épreuves individuelles de Coupe du monde, au Million Dollar Challenge sud-africain avec notamment Anna Gomis, médaillée de bronze en lutte féminine aux Jeux Olympiques d’Athènes. Ensuite, l’équipe de France de gréco-romaine affrontera l’Arménie, victorieuse par équipes du Tournoi Cristo-lutte, avanthier à Créteil. « Excepté Mnatskanyan, champion d’Europe 1997, il s’agit d’une génération de jeunes Arméniens, précise Ghani Yalouz, directeur des équipes de France. Mais les Français eux-mêmes ne sont pas vieux. » – A.-A. F. AUJOURD’HUI.– 20h 15, Cirque d’Hiver, 110, rue Amelot,Paris 11e. 55 kg :El-Bakali Amoyan (ARM). 60 kg. : É. Buisson - Mnatskanyan (ARM). 66 kg : S. Guénot - Harutyunyan (ARM). 74 kg : Lafon - M. Hunanyan (ARM), Bozonet - V. Hunanyan (ARM). 84 kg : Noumonvi - Sahakyan (ARM). 96 kg : Vidal - V. Petrozyan (ARM). 120 kg : Szczepaniak - R. Petrosyan (ARM). BOXE et au Dunhill Links, une victoire finale permettrait à Bourdy, qui avait plus d’un tour dans son sac, de devenir le premier Français qualifié pour le prochain British Open. PIERRE-MICHEL BONNOT RÉSULTATS NISSAN OPEN (Pacific Palisades, Californie, Riviera Country Club, circuit américain hommes, 4 271 530 , 16-19 février). – Classement final (par 284) : 1. Sabbatini (AFS), 271 (67 + 65 + 67 + 72) ; 2. Scott (AUS), 272 (68 + 71 + 69 + 64) ; 3. Barlow, 273 (67 + 69 + 67 + 70) ; 4. Couples, 274 (66 + 72 + 65 + 71) ; 5. Rollins, 275 (70 + 71 + 64 + 70) et Westwood (ANG), 275 (71 + 66 + 70 + 68) ; 7. Immelman (AFS), 276 (67 + 70 + 67 + 72), Lehman, 276 (67 + 70 + 67 + 72), Petterson (SUE), 276 (70 + 70 + 68 + 68) et Wilson, 276 (64 + 73 + 69 + 70) ; … 23. Els (AFS), 280 (70 + 72 + 71 + 67) ; 45. Levet, 284 (68 + 68 + 77 + 71). Tous américains sauf mention. JÉRÔME THOMAS BLESSÉ. – Bien que couronné champion de France amateurs pour la huitième fois, Jérôme Thomas a quitté blessé moralement le palais des sports de Saint-Quentin, samedi dernier. « Je dois être mauvais, soupire le champion du monde 2001 et médaillé olympique 2000 et 2004. J’ai remporté huit fois le Championnat de France mais je n’ai jamais été désigné meilleur boxeur des finales. » Effectivement, le challenge JeanLetessier, récompensant le meilleur boxeur des finales, est revenu samedi à Nordine Oubaali. Certes, le jeune mi-mouche, très prometteur, a disputé le combat le plus acharné mais il n’en demeure pas moins que le meilleur a été Thomas. « Je pensais que Jérôme, qui a encore survolé sa finale, tant il y avait d’écart avec son adversaire, avait été récompensé depuis longtemps, reconnaît le directeur technique national, Dominique Nato. Comme nous essayons de ne pas toujours choisir les mêmes, nous avons désigné Oubaali. En tout cas, nous avons déjà pensé à remettre un prix exceptionnel à Jérôme l’an prochain car cela ferait son neuvième titre, ce qui n’a jamais été réalisé. » Actuellement, deux hommes ont remporté huit titres français amateurs : Thomas et Aldo Cosentino (en coq et plume, de 1967 à 1975). – A.-A. F. VOLLEY-BALL COUPE DE FRANCE : LES QUARTS FONT DÉBAT. – Les huit clubs vainqueurs de leur huitième de finale de Coupe de France samedi soir ont eu la surprise d’apprendre, hier matin, que le tirage au sort des quarts avait été effectué lors d’une commission sportive fédérale... le 10 février ! Une pratique que certains clubs n’ont guère apprécié. « Ce n’est pas une manière de procéder, a notamment déclaré Yves Guérin, le président de Tours, le tenant du titre. On se réserve le droit de porter l’affaire sur le terrain juridique. » – G. De. Le programme : Sète-Cannes ; Castres (N 2) - Poitiers ; Paris-Tours ; NarbonneTourcoing. Les vainqueurs disputeront la finale à quatre à Vannes, les 7 et 8 avril. LIGUE DES CHAMPIONS FEMMES (play-offs retour). – AUJOURD’HUI : Las Palmas (ESP) - VG Istanbul (TUR) (0-3) ; Pérouse (ITA) - Ekaterinbourg (RUS) (3-2). DEMAIN : Bakou (AZE) - Bergame (ITA) (1-3). Entre parenthèses, le score du match aller. Le RC Cannes, en qualité d’organisateur, est qualifié pour la finale à quatre (les 18 et 19 mars). LES CANNOISES EN TOURNÉE EN ITALIE. – Dans la perspective de la finale à quatre de la Ligue des champions que le RC Cannes organisera les 18 et 19 mars (voir ci-dessus), les filles de Yan Fang se rendent en Italie aujourd’hui. Demain, elles affronteront Novara, 3e de Serie A 1 puis Chieri (6e) jeudi. – G. De. MARDI 21 FÉVRIER 2006 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge Il pense déjà à Las Vegas 2007 Il a marché sur cette lune-là après 7 minutes et 19 secondes de jeu, en lieu et place de Steve Nash, le meneur titulaire de la sélection Ouest. Une claque de Tim Duncan sur le crâne et le premier français sélectionné au All-Star Game effectuait ses premiers pas chez les très grands… Le retour de la sélection Est, la fin de match indécise, TP allait les suivre depuis le banc, dans un rôle de cheerleader de luxe. En fait, à cette altitude où l’air se raréfie et où les sommets n’ont plus de grands frères, Tony Parker semblait pour la première fois de sa carrière accepter l’idée de faire un peu de surplace : « Pour l’instant, je me contente de jouer 20 minutes. Un type comme Nowitzki est sélectionné depuis cinq ans et il regarde les fins de match sur le banc. Si je peux arriver à faire comme lui, cela me suffit. » Attendu dans le couloir par son large entourage et le sourire ravi d’Eva Longoria, Tony avait encore une dernière soirée à honorer avant de quitter la ville. La dernière touche musicale de son long week-end avec la sortie de son clip Top of the Game (le Gratin du jeu) sous les yeux de plusieurs stars attendues de la NBA. Une ultime note de musique avant de retrouver San Antonio et un entraînement dès lundi, pour un rapide retour aux affaires avec la venue de Seattle le lendemain. « Je n’ai pas le temps de souffler et c’est vrai que je suis un peu fatigué. Mais c’était mon premier All-Star Game », rappelait-il encore. « Je voulais le vivre à fond. Maintenant, c’est le retour à la réalité. Et on reste sur deux défaites... » Où trouve-t-il la force de gérer cette frénésie ? Allez savoir… Mais TP est déjà prêt à recommencer. Las Vegas 2007 clignotait déjà dans ses yeux comme une machine à sous. « C’est clair. Las Vegas, c’est ma ville. Je vais tout faire pour y être, mais ça ne sera pas simple car Manu (Ginobili) voudra aussi y être... On essayera donc d’y glisser trois Spurs. » Bleu Rouge Jaune FATIGUÉ MAIS HEUREUX, Tony Parker s’est arrêté une fois de plus pour le dernier entretien du soir, face au micro de Boris Diaw, consultant de luxe de Canal + le temps d’un match : « Je ne pouvais pas finir avec zéro point, alors j’ai fait un effort, car sinon Ronny (Turiaf) et toi alliez me le faire payer. » Le sourire de connivence des deux compères en disait long sur le bonheur discret d’un moment rare. L’un sur le terrain d’une nouvelle conquête pour le meneur français et l’autre sur la touche, si près et pourtant si loin de cet Eldorado-là. « Maintenant, il ne te reste plus qu’à me rejoindre. Car je vais tout faire pour y revenir l’an prochain », ajoutait-il. Après avoir couru pendant quatre jours, jonglé avec sa musique, ses amis et diverses obligations professionnelles et commerciales, Tony Parker avait fini par retrouver son rôle de basketteur NBA en ce dimanche de fête à Houston. Une heure avant le match, après avoir avoué son manque d’énergie et admis qu’il jouerait ce match « sur (son) mental » , il avait aussi tenté de justifier son expérience musicale aux médias français, congédiant poliment leurs collègues étrangers pour prolonger la discussion après les critiques de la veille, scène pleine de bonne humeur, mais assez surréaliste à proximité d’un tel instant. Quand on le revit sur le terrain, il était entre les bras de l’immortelle légende des Boston Celtics, Bill Russell, recevant quelques encouragements avant de mordre à pleines dents dans ces nouvelles sensations, non sans un dernier mot de son coéquipier à San Antonio, Tim Duncan : « Il m’a juste conseillé de ne pas shooter un air-ball pour commencer », avouait le jeune meneur avec le sourire, un peu étourdi par l’énormité de l’environnement. « C’était beaucoup d’émotion. J’ai mis quelques minutes à réaliser où j’étais. Être au milieu de toutes ces stars, jouer avec eux, c’est quelque chose que je n’oublierai jamais. » Jaune de notre envoyé spécial Noir Bleu Noir HOUSTON – HOUSTON. – Ses premières minutes lors du match des étoiles furent crispées. Mais Tony Parker, ici face à Allen Iverson, rectifia vite le tir. « J’ai mis quelques minutes à réaliser où j’étais », confirme “T.P.”. « Être au milieu de toutes ces stars, jouer avec eux, c’est quelque chose que je n’oublierai jamais. » (Photo Lionel Hahn/L’Équipe) 17 Bleu Rouge Noir Jaune BASKET EUROLIGUE FEMMES (quarts de finale aller) Le parcours est balisé Bourges et l’USVO s’offrent une entrée en quarts teintée d’optimisme face à deux adversaires bien étalonnés. POUR LAURENT BUFFARD, le Final Four est pour l’USVO comme une cerise sur le gâteau, qui reste à cueillir... « En tête du Top 16, avec une seule défaite en Euroligue de quatre points à Vilnius, deux manches sèches face à Schio pour parvenir aux quarts et notre deuxième place en Championnat avec un calendrier retour favorable… il nous reste maintenant à prendre du plaisir », lance d’entrée le coach nordiste, qui surprend un peu tout son monde en insistant : « Nous abordons les quarts de finale contre Sopron sans pression particulière. Le maître mot est d’enlever tout stress, ce qui ne veut pas dire que nous ne sommes pas concentrés. » L’entraîneur nordiste a bien noté que, sur quatre participations valenciennoises au Final Four, trois (mis à part Valence) furent acquises face à des équipes hongroises. « Sopron est une équipe qui nous réussit plutôt… » Mais cela n’implique pas un péché d’orgueil. Bien au contraire. « C’est simple, Sopron a actuellement la meilleure attaque d’Euroligue… et la dix-huitième défense. Tout passera pour nous par l’agressivité offensive et par une extrême vigilance en défense. » Valenciennes, de ce côté, a déjà prouvé son savoir-faire. « La grande satisfaction est de savoir que Le Hainaut est redevenue une salle imprenable, poursuit Buffard, qui se réjouit de voir son équipe se construire un socle pour une vraie pérennité. Tout le monde est au diapason d’un projet sur trois ans. Cela nous donne cette force collective. Autour de Sandra Le Dréan, la référence, et d’un noyau de filles d’expérience, les jeunes, à l’image de Gruda, peuvent totalement se révéler à elles-mêmes. » Petits meurtres entre amies Côté berruyer, c’est une grande soirée de petits meurtres entre amies qui s’annonce. Car les filles de Pierre Vincent et celles de Jan Bobrovski se sont déjà croisées deux fois cette saison, chaque équipe faisant la loi à domicile (+ 6 pour Bourges, + 14 pour Brno). Mais, même si au classement de la première phase, Bourges (4e) a terminé devant les Tchèques, ce terrain connu reste un terrain miné. « Les avoir jouées et battues, ça peut être une référence, et c’est plus évident, plus agréable de jouer une équipe qu’on connaît, on sait à quoi s’attendre », admet la capitaine Céline Dumerc, qui nuance aussitôt : « Les avoir battues, ça nous aide à ne pas les surestimer, mais on sait dans nos têtes que ça reste une grosse armada, une équipe de Final Four. » Comme mise en bouche pour aborder ce match phare, les Berruyères ont disposé en Championnat d’un Mourenx très diminué (+ 37), ce qui a permis à Pierre Vincent de faire tourner l’effectif et de ménager ses cadres, qui ont gambadé juste de quoi garder le rythme, avant de laisser place aux jeunes, dont une certaine Pauline Krawczyk qui s’est fendue de vingt-cinq points ! Face à la deuxième attaque d’Euroligue (81 pts de moyenne), Bourges, qui n’a concédé que 61 points de moyenne en huitièmes, contre Cracovie, et fait partie des top défenses de l’épreuve, a son idée sur ce qui reste à faire. « Il faudra mettre beaucoup d’intensité défensive face à un groupe avec des grandes qui courent, qui a des grosses qualités offensives et joue notamment beaucoup sur les tirs en première intention, qui sont leur point fort, analyse la pétulante meneuse berruyère. Il faudra mettre une très grosse pression défensive et stopper leurs tirs faciles pour mettre le doute dans leur attaque. » Et après, si ça marche, avec la possibilité d’une belle à domicile, on pourra voir venir. AUJOURD’HUI Samara (RUS) - D Moscou (RUS) Pecs (HON) - Vilnius (LIT) Bourges - Brno (RTC), 19 h 30 (Sport +) Valenciennes - Sopron (HON), 20 h 45 (Sport +) Matches retour le vendredi 24 février et appuis éventuels le mercredi 1er mars. EUROCOUPE : AIX PEUT Y CROIRE. – Également sur le pont cette semaine, en déplacement à Maddaloni (ITA) lors de la demi-finale aller d’Eurocoupe, jeudi (20 h 30), le Pays d’Aix Basket 13 peut s’entrouvrir les portes de la finale. Pour cela, les joueuses d’Alain Weisz devront d’abord contenir une équipe qui joue les trublions en Lega. La solide Bernadette N’Goyisa, ici au rebond devant Zakalyuzhnaya, la joueuse d’Ekaterinbourg, est la meilleure marqueuse (14,3 points) et deuxième rebondeuse (7,4) de Bourges en Euroligue. Ses coéquipières compteront encore sur elles, ce soir. (Photo Jean-Marc Pochat) PRO B (21e journée) AUJOURD’HUI 20 HEURES Nanterre - Maurienne Évreux - Besançon Nantes - Levallois Angers - Boulazac Antibes - Orléans Vichy - Charleville Châlons-en-Ch. - Mulhouse Quimper - Golbey-Épinal Saint-Quentin - Saint-Étienne LILIANE TRÉVISAN (avec H. L.) USVO - SOPRON BOURGES - BRNO Vecerova sera là Le premier de la saison régulière de Pro B et le champion de Pro B (ou le deuxième de la saison régulière) montent en Pro A. Les deux derniers sont relégués. Le Dréan et Tuvic touchées BRNO : 4 Vesela (1,94 m) ; 5 Vecerova (1,94 m) ; 7 Sales (1,83 m, USA) ; 8 Hartigova (1,92 m) ; 9 Machova (1,82 m) ; 10 Milton (1,86 m, USA) ; 11 Kovacova (1,90 m,) ; 12 Zirkova (1,75 m, SLO) ; 13. Kulichova (1,98 m) ; 15. Viteckova (1,90 m). Entraîneur : J. Bobrovsky. SOPRON : 4 Kocsis (1,69 m) ; 5 Zsu. Horvath (1,89 m) ; 6 Teasley (1,83 m, USA) ; 8 Ratkaine (1,80 m) ; 9 Gorbunova (1,86 m, UKR) ; 10 Cserny (1,90 m) ; 11. Honti (1,78 m) ; 12 Ndiaye (SEN) ; 13 Zso. Horvath (1,90 m) ; 14 Matovic (1,97 m, SEM). Entraîneur : N. Hejkova. BOURGES SERA D’ATTAQUE, même si la participation de Sena Pavetic est incertaine, l’intérieure croate souffrant de douleurs à un pied. Côté tchèque, l’intérieure Ivana Vecerova, blessée lors de la finale de l’Euro 2005 en Turquie, a fait sa rentrée en Championnat et pourrait donc apporter quelques minutes aux rotations tchèques. FACE À SAINT-AMAND-LES-EAUX, samedi en Championnat, Sandra Le Dréan a pris un coup sur la mâchoire et Boba Tuvic s’est retrouvée avec la pommette ensanglantée. Mais cela n’empêchera pas les deux joueuses de tenir leur rang ce soir. L’USVO se présentera donc avec un effectif au complet. – H. L. BOULAZAC: LAVIS OUT. – Victime d’une fracture de l’annulaire et de l’auriculaire de la main gauche, le meneur et capitaine de Boulazac, Jérôme Lavis, est out jusqu’à la fin avril. A priori, le club ne fera pas appel à un joker médical. – N. G. MÉLICIE À ÉVREUX. – Pour pallier la longue indisponibilité de Benoît Toffin, Évreux a fait signer Cédric Mélicie (1,97 m ; 26 ans). L’ailier-fort martiniquais, vu à Cholet, Besançon, Saint-Quentin, va retrouver à Évreux Pascal Thibault, le coach qui l’a formé à Chalon et dirigé à Besançon. Hasard du calendrier, Mélicie devrait débuter ce soir face au club doubiste, où il évoluait encore en début de saison (10 pts, 2 rbds), avant un bref et peu productif intermède au CAB Madère (POR). – A. Gui. HANDLOGTEN À BARCELONE. – Le pivot américain Ben Handlogten jouera la fin de saison à Barcelone. Handlogten (2,09 m, 32 ans) était en Corée du Sud, après avoir joué la saison dernière vingt et un matches avec l’Utah Jazz (4,5 pts, 3,2 rbds). Il a déjà évolué en Europe (Grèce, Italie, Turquie), ainsi qu’au Japon et en CBA. ATHLÉTISME AUTOMOBILE Galfione en termine enfin Loeb de retour au Stade de France Le perchiste, officiellement retraité depuis l’été dernier, a bouclé samedi une saison hivernale pour le fun. « C’EST UNE CERTITUDE, j’ai fini ma saison en salle ! » À l’issue du concours de perche du meeting de Clermont-Ferrand, samedi soir, où il partageait l’affiche avec Ladji Doucouré, Jean Galfione était formel. À l’entendre, ce n’est d’ailleurs pas son nouveau 0, le troisième de l’hiver (*), qui pousse le champion olympique 1996 à mettre le clignotant, une semaine seulement avant les Championnats de France. « Je suis salarié à temps plein de K-Challenge et je dois reprendre dès maintenant l’entraînement spécifique pour la voile, cardio et muscu du haut du corps, raconte le wincher du défi français pour la Coupe de l’America. L’hiver, de début novembre à début avril, on ne navigue pas. Comme je suis sur un poste physique et que je dois me maintenir en forme, faire de la perche pour le plaisir était compatible. Mais je ne mélange pas les choses : je suis un retraité de la perche depuis l’été dernier. » Un retraité qui aurait donc pris part à six concours cet hiver (*) sans avoir renoué avec la compétition… Bizarre ! Galfione comprend qu’il puisse y avoir malentendu et s’en explique. « J’aurais aimé ne pas avoir à me justifier, mais c’est vrai qu’il faut que les choses soient claires. À Helsinki, lors des Mondiaux (il avait été éliminé en qualifications), j’avais dit que c’était ma dernière compétition de haut niveau. Même à 5,80 m, j’aurais refusé une sélection cet hiver. Mais j’avais aussi dit à Helsinki que je pourrais ressauter pour le plaisir. Car mon trip, c’est la perche. Un peu comme un surfeur retraité qui continue à s’éclater sur un spot. Ou comme un joueur de foot qui aurait pris sa retraite internationale, mais qui continuerait à jouer en club, sans pression. » « J’aurais été bien embêté si j’avais passé 5,85 m » En fait, l’imbroglio Galfione date de la mi-décembre, quand le champion a accepté, à trente-quatre ans, de porter à nouveau le bleu de travail de France pour les Jeux de la Francophonie, au Niger. « J’ai accepté de jouer le jeu car peu de têtes d’affiche voulaient y aller. Or, moi, je n’avais plus rien à perdre. Et puis ça me permettait de travailler sur un livre de rencontres entre les jeunes de Niamey et les sportifs. Le résultat (zéro) n’était pas important mais c’était une bonne excuse pour refaire un peu de perche. » Sauf que le virus, inoculé de longue date, s’est réveillé. À l’entraînement, il se met à « passer des fils assez haut ». Puis des organisateurs le sollicitent. Et le voilà qui replonge. Pour sa première sortie en salle, à Bordeaux, le 14 janvier, il s’impose, franchit 5,53 m au pied levé et retrouve son âme de compétiteur. « Il a abordé les concours suivants avec un autre état d’esprit, en voulant aller haut », raconte son pote Gérald Baudouin, entraîneur des perchistes à l’INSEP. Galfione n’y parviendra pas. « Cet hiver, sur la lancée de 2005, il avait encore les moyens de passer 5,70 m, assure son coach de toujours Maurice Houvion. Mais il lui a manqué la condition spécifique, celle qui permet de réagir vite. C’est normal, on n’a fait en gros qu’une séance par semaine… » Il est évident que Galfione aurait aimé reprendre de l’altitude, pour « titiller les jeunes », comme y parvient encore à trente-huit ans l’Américain Jeff Hartwig, meilleur performer de l’hiver (5,85 m). « Je me dis des fois que la vie est mal foutue, avoue Jean. Je suis actuellement dans une super forme et je prends des perches plus dures que l’été dernier. Alors qu’il m’a manqué une ou deux années pendant ma carrière à cause des blessures… » Houvion confirme également qu’en voyant les performances de Hartwig ou de l’Allemand Tim Lobinger (5,82 m à trente-trois ans), il a « parfois senti poindre des regrets » chez le champion. « Mais avec des “si”, on mettrait Paris en bouteille », tranche le coach. En vérité, une grosse perf’ se serait sans doute révélée encombrante pour le désormais wincher. « J’aurais été bien embêté si j’avais passé 5,85 m ou 5,90 m… » Reverra-t-on le retraité Galfione sur un sautoir ? Pas si sûr. Les régates de KChallenge reprenant à Valence en mai, c’est peu probable l’été prochain. Et pour l’hiver suivant, ce n’est pas évident. « Jean aura de plus en plus de mal, sans préparation spécifique, à être performant et il prendra donc de moins en moins de plaisir », analyse Houvion. Le coach avait fait le déplacement à Clermont, samedi, à la demande de l’athlète. Peut-être pour s’assurer qu’il ne manquerait pas la der des ders. Chouchou du public, le pilote Citroën sera présent le 18 mars à la Superfinale du Trophée Andros, pour y présenter sa future C 4 WRC en avant-première. VAINQUEUR DU RALLYE de Suède 2004, Sébastien Loeb ne sera pas au Stade de France, le 18 mars, pour y jouer les arbitres sur la glace entre Yvan Muller et les autres acteurs du Trophée Andros 2005-2006, lors d’une Superfinale pour l’honneur et pour le spectacle. Mais habitué depuis deux ans, lors de la Course des champions, à se produire dans cette arène où il enflamme à chaque fois les gradins, Sébastien Loeb offrira un quart d’heure de démonstration, quatre à cinq tours sur l’anneau de glace, au volant de sa prochaine Citroën C 4 WRC du Championnat du monde des rallyes. Il s’agira de la toute première sortie en public de la voiture puisqu’elle n’existe qu’en un seul exemplaire. Grâce à l’accord de Guy Fréquelin le directeur de Citroën Sport, l’équipe technique écourtera même d’une journée ses tests de développement programmés pour la mimars. « Intégrer dans ce planning de développement la Superfinale du Trophée Andros n’a pas été facile, a commenté Guy Fréquelin. Je suis heureux néanmoins que nous puissions participer à la fête. Les deux précédentes apparitions de Citroën et de Sébastien au Stade de France ont reçu de la part du public un accueil qui nous a fait chaud au cœur. » Le double champion du monde des rallyes ne sera pas le seul invité de marque, le 18 mars. Dans le cadre de la compétition, Stéphane Peterhansel (huit fois vainqueur du Dakar sur deux et quatre roues) s’alignera à la fois dans le Trophée Andros où il partagera la Renault Clio 3 de Fouquet, et en Pilot Bike au guidon de la Yamaha 450. Sur deux roues, il retrouvera d’ailleurs David Frétigné et l’Espagnol Marc Coma, vainqueur du Dakar 2006 à moto, qui viendra pour la première fois s’essayer sur la glace. – S. B. RÉSULTATS 207 RCup, un nouveau concept de rallye ESSAIS F 1 (Sakhir [BRN], 20-25 février). – Massa (BRE, Ferrari), 1’30’’410 (124) ; M. Schumacher (ALL, Ferrari), 1’31’’390 (49). En italique, V 10 bridé. NICOLAS HERBELOT (*) Les six concours de Galfione cet hiver : 0 aux Jeux de la Francophonie à Niamey (le 14 décembre), 5,53 m (1er) à Bordeaux (le 14 janvier), 0 à Mondeville (le 28), 5,24 m à Niort (le 4 février), 5,35 m à Épinal (le 11) et 0 à Clermont (le 18). Fondateur : Jacques GODDET Direction, administration, rédaction, ventes et publicité commerciale : 4, rue Rouget-de-Lisle, 92793 Issy-lesMoulineaux Cedex 9. Tél. : 01-40-93-20-20 Télex 631.653. CCP Paris 9.427.90-C. S.A. INTRA-PRESSE Capital : 2.150.620 . Durée : 99 ans. Principal associé : S.A. Éditions P. AMAURY. Président du Conseil d’administration : Philippe AMAURY. RÉSULTATS Liu Xiang blessé Le champion olympique 2004 du 110 m haies s’est blessé à la cheville gauche, la semaine dernière, et a déclaré forfait pour le 60 m haies du meeting en salle de Shanghai, samedi, où il devait effectuer sa rentrée. Selon Sun Haiping, l’entraîneur du dauphin de Ladji Doucouré à Helsinki, Liu ne participera pas non plus au meeting de Pékin, le week-end prochain. « Nous ajusterons sa préparation pour les Mondiaux de Moscou (10-12 mars) selon l’évolution de sa blessure. Il est actuellement suivi par deux docteurs et la blessure évolue bien », a ajouté Sun Haiping. Rappelons que l’athlète chinois avait fini très tardivement une interminable saison 2005, lors du 110 m haies des Jeux de l’Asie du Sud-Est, le 2 novembre dernier, remportés en 13’’21. OPREA REBONDIT... – Marian Oprea, le médaillé de bronze mondial du triple saut à Helsinki, a profité des Championnats de Roumanie, le week-end dernier à Bucarest, pour améliorer sa meilleure performance mondiale en salle de 17,70 m à 17,74 m. Il devient ainsi le cinquième meilleur performeur de tous les temps en salle, à seulement 9 centimètres du record du monde (17,83 m) codétenu par le Cubain Urrutia et le Suédois Olsson. …SALADINO AUSSI. – Le Panaméen Irving Saladino, 6e de la longueur aux Mondiaux 2005, a sauté pour sa rentrée à 8,29 m (v.f. : 1,2 m/s) à Sao Paulo, où il s’entraîne depuis l’an dernier. Saladino devait initialement sauter au meeting en salle de Birmingham, samedi dernier, mais avait finalement préféré rester au Brésil. Il a en revanche annoncé sa présence aux Mondiaux indoor de Moscou (10-12 mars). Un rival supplémentaire pour le Français Salim Sdiri. MILTON CAMPBELL DOUBLE LA MISE. – Outre le meilleur chrono de l’année sur 60 m établi par Johnie Drake (6’’53), le sprint US a cartonné ce week-end grâce à un autre athlète inattendu. Milton Campbell a en effet réalisé deux meilleures performances mondiales 2006 en salle, samedi, à Blacksburg (États-Unis), lors du Virginia Tech Invitational. L’athlète de vingt-neuf ans s’est imposé en une heure sur le 200 m en 20’’42 et sur le 400 m en 45’’81. À noter, enfin, rayon meilleures perfs hivernales, que Jeff Hartwig a franchi, à trente-huit ans, 5,85 m à la perche dans le Dakota du Sud, au John Dalton Memorial Open. – C. V. BOLDON SE LANCE EN POLITIQUE. – Retraité des pistes, Ato Boldon est désormais sénateur d’opposition à Trinité-et-Tobago. À trente-deux ans, le champion du monde 1997 du 200 m a prêté serment la semaine dernière et a déclaré avoir une seule préoccupation en politique : « Les jeunes et le sport. » WILLIAM FOURREAU N’EST PLUS. – C’était en quelque sorte le père de l’école française du marteau. Âgé de quatre-vingt-un ans, William Fourreau est décédé dimanche. Après avoir été lui-même une fois international de la spécialité, ce Racingman de toujours avait été entraîneur national de 1967 à 1989, prenant en mains, entre autres, la destinée de Jacques Accambray, Vladimir Prikhodko ou Walter Ciofani, mais également de plusieurs discoboles, dont Pierre Alard. C’est lui qui avait introduit en France la musculation dans la préparation des lanceurs. « Il a énormément apporté à la discipline », reconnaît Guy Guérin, qui lui a succédé comme responsable du marteau français. Ses obsèques auront lieu au crématorium du Père-Lachaise, mercredi, à 9 h 15. GP 2 : LES FRANÇAIS EN NOMBRE. – Avant les premiers essais de la saison demain au Paul-Ricard, le championnat GP 2 a communiqué la liste officielle des 26 pilotes engagés cette saison. Les Français sont les plus nombreux avec cinq représentants. Ils devancent les Espagnols, qui seront quatre, les Brésiliens et les Italiens, avec trois concurrents chacun, au départ de la saison le 8 avril prochain à Valence. Prémat, coéquipier l’an dernier du champion Nico Rosberg, portera le numéro 1 de l’écurie française ART championne également. Lapierre qui pilotait chez Arden au côté de Kovalainen, vice-champion 2005, aura le 4. Gommendy qui débarque de la World Series by Renault est engagé chez iSport avec le numéro 8. Perera, pilote Toyota débarquant de la F 3 sera dans l’autre écurie française avec le numéro 15 et Olivier Pla qui reste chez DPR aura le 20. HOOSIER HILLS INVITATIONAL (Bloomington [USA], salle, 17 février). – HOMMES. 60 m : 1. Trammell, 6’’58 ; 2. D. Phillips, 6’’73. 60 m haies : 1. Trammell, 7’’51 ; 2. Herring, 7’’70. FEMMES. 60 m haies : 1. Carruthers, 8’’12 (8’’07 en série). Tous américains. CHAMPIONNATS DE L’ÉTAT DE VICTORIA (Melbourne [AUS], 17-18 février). – HOMMES. 100 m (v.f. : 1,9 m/s) : 1. LewisFrancis (GBR), 10’’22 ; 2. Batman, 10’’25. 200 m (v.d. : 1,1 m/s) : 1. Batman, 20’’55. 400 m : 1. Steffensen, 45’’44. 400 m haies : 1. K. Thompson (JAM), 49’’84. FEMMES. 400 m haies : 1. Pittman, 54’’41. Tous australiens sauf mention. CHAMPIONNATS D’ITALIE (Ancône, salle, 18-19 février). – HOMMES. Hauteur : 1. N. Ciotti, 2,25 m. Longueur : 1. Howe, 8,10 m. Triple saut : 1. Donato, 17,24 m. FEMMES. Triple saut : 1. La Mantia, 17,24 m. CHAMPIONNATS DE GRÈCE (Peania, salle, 18-19 février). – HOMMES. Longueur : 1. Tsatoumas, 8,15 m. Triple saut : 1. Tsiamis, 17,12 m. FEMMES. 60 m haies : 1. Komnou, 8’’10. Longueur : 1. Pilatou, 6,67 m. MARDI 21 FÉVRIER 2006 S.N.C. L’EQUIPE Capital : 50 000 . Durée : 99 ans du 12 avril 1985. Siège social : 4, rue Rouget-de-Lisle, 92793 Issy-lesMoulineaux Cedex 9. Gérant : Christophe CHENUT. Principal associé : S.A. INTRA-PRESSE. Directeur général, Directeur de la publication : Christophe CHENUT Directeur des rédactions : Claude DROUSSENT Directeur de la rédaction du quotidien : Michel DALLONI VENTE : Tél : 01-40-93-20-05 Allemagne, 2 ; Andorre, 1 ; Antilles, la Réunion, 1,30 ; Autriche, 2 ; Belgique, 1,50 ; Canada, 2,75 CAD ; Côte d’Ivoire, 1 400 CFA ; Danemark, 15 DKK ; Espagne, 1,75 ; États-Unis, 2,5 $ ; Gabon, 1 400 CFA ; Grande-Bretagne, 1,30 £ ; Grèce, 1,95 ; Italie, 1,70 ; Luxembourg, 1,50 ; Maroc, 10 MAD ; Pays-Bas, 2 ; Portugal, 1,8 ; Sénégal, 1 400 CFA ; Suisse, 2,30 FS ; Tunisie, 1,40 DIN. ABONNEMENTS : Tél. : 01-55-56-70-60. 22, rue René Boulanger, 75472 Paris Cedex 10. France Métropolitaine, lundi à samedi, 6 mois : 154,5 ; 1 an : 309 . Lundi à dimanche, 6 mois : 179,10 ; 1 an : 358,20 . ÉTRANGER : nous consulter. Modifications : joindre dernière bande. (Photo DR) PEUGEOT, QUI S’EST RETIRÉ du Championnat WRC fin 2005 et se concentre désormais sur son programme 2007 en Endurance (24 Heures du Mans) n’a pas pour autant tiré un trait sur les compétitions routières. Preuve en sera donnée au prochain Salon de Genève (du 2 au 12 mars), où le constructeur français a prévu de dévoiler sa 207 RCup, un concept car préfigurant la future 207 Rallye Super 2000 (notre photo). Construite autour d’un châssis monocoque renforcé par un arceau-cage tubulaire, cette quatre-roues motrices est animée par un moteur 2 litres atmosphérique développant 280 ch à 8 500 tr/min et dotée d’une boîte séquentielle à 6 rapports. Peugeot Sport, qui ne commente pas ses intentions propres quant à la formule Super 2000 en rallye, indique que cette nouvelle catégorie « présente un bon rapport simplicité-coût-performance » et « constitue un intérêt pour les écuries privées, pour les filiales des constructeurs dans leurs Championnats nationaux ou tout simplement pour les passionnés ». Publicité commerciale : MANCHETTE SPORTS, Tél. : 01-40-93-24-99. Petites annonces : 25, av. Michelet, 93408 St-Ouen Cedex. Tél. : 01-40-10-52-15. Commission paritaire no 1207I82523 ISSN 0153-1069. SE Tirage du lundi 20 février 2006 : 519 726 exemplaires PAGE 17 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge USVO : 5 Le Dréan (1,86 m) ; 6 Harrower (1,62 m, AUS) ; 7 Gruda (1,92 m) ; 8 Hermouet (1,83 m) ; 9 Gruszczynski (1,72 m) ; 10 Digbeu (1,90 m) ; 11 Kireta (1,98 m) ; 12 GrginFonseca (1,85 m, CRO) ; 13 Tuvic (1,96 m, SEM). Entraîneur : L. Buffard. PROCHAINE JOURNÉE. – Vendredi 24 février (20 heures) : Golbey-Épinal Maurienne ; Saint-Étienne - Antibes ; Besançon - Saint-Quentin. Samedi 25 (20 heures) : Mulhouse - Angers ; Évreux - Nanterre ; Orléans - Nantes ; Levallois Châlons-en-C. ; Boulazac - Vichy ; Charleville - Quimper. Bleu Rouge BOURGES : 5 Godin (1,90 m) ; 6 Palau (1,78 m, ESP) ; 8 Melain (1,86m) ; 9 Dumerc(1,69 m) ; 10 Jekabsone(1,76m, LET) ; 11 N’Goyisa (1,95 m, RDC) ; 12 Krawczyk (1,80 m) ; 13 Reghaissia (1,88 m) ; 14 Pavetic (1,98 m, CRO). Entraîneur : P. Vincent. c. — 1424 1524 1529 1328 1491 1488 1532 1444 1647 1493 1576 1602 1497 1553 1601 1451 1556 1653 Jaune Bleu Jaune AUJOURD’HUI, 20 H 45, AU HAINAUT (en direct sur Sport +) p. — 1524 1586 1513 1371 1571 1543 1541 1511 1571 1516 1531 1583 1457 1546 1555 1449 1502 1519 Noir Noir AUJOURD’HUI , 19 H 30, AU PRADO (en direct sur Sport +) Classement Pts J. G. P. — — — — 1. Orléans .................... 35 20 15 5 2. Besançon ................ 33 20 13 7 3. Boulazac .................. 32 20 12 8 Châlons .................... 32 20 12 8 Vichy ......................... 32 20 12 8 6. Angers ..................... 31 20 11 9 Quimper ................... 31 20 11 9 Évreux ...................... 31 20 11 9 9. Nantes ...................... 30 20 10 10 Saint-Quentin ........ 30 20 10 10 11. Aix-Maurienne ....... 29 20 9 11 Golbey-Épinal ........ 29 20 9 11 Levallois ................... 29 20 9 11 Mulhouse ................. 29 20 9 11 15. Nanterre .................. 28 20 8 12 Saint-Étienne ......... 28 20 8 12 17. Charleville ............... 26 20 6 14 18. Antibes ..................... 25 20 5 15 18 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge Noir Jaune Rouge Bleu Bleu Rouge Mais, au-delà de toutes ces richesses, la vraie richesse créée par Manpower, c’est le travail lui-même. Or, le travail change. Nous aussi. Notre nouvelle identité illustre la richesse de notre offre : du travail temporaire aux CDI, de l’industrie au tertiaire, des ouvriers aux cadres, des plus grandes aux plus petites entreprises, de la recherche d’emplois à la formation. www.manpower.fr Jaune Bleu Jaune ont été réalisés grâce à la contribution des 130 000 hommes et femmes qui travaillent chaque jour avec Manpower. Noir Noir 800 km de routes, 1900 ordinateurs, 670 étages, 80 romans, 7 ponts, 2 avions, 3 défilés de mode, 370 000 chaussures, 67 sites internet, 150 fontaines publiques, 1 musée, 27grues, 30 000 tonnes de papier, 10 000 tonnes d’acier, 127 000 nuits d’hôtel, 13 000 consoles vidéo, 1 série télé, 63 000 voitures, 850 000 saucisses, 158 000 voyages, 83 000 téléphones, 97 000 repas, 36 000 foulards... 20 Bleu Rouge Noir Jaune Noir Jaune Rouge Rouge Bleu Rouge Bleu Jaune Bleu Jaune ESSAI Noir Noir ESSAI