jeux olympiques

Transcription

jeux olympiques
1
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
JEUX OLYMPIQUES
LE SOMMET
DE CHENAL
(Pages 10 et 11)
SESTRIÈRES. – Joël Chenal (à gauche) a décroché la médaille d’argent
du géant, sept centièmes derrière l’Autrichien Benjamin Raich (au centre)
et neuf centièmes devant Hermann Maier.
(Photo Pierre Lahalle)
*60 ANNÉE - N 18 867 0,80 e
o
France métropolitaine
LES BEAUX
ADIEUX
DE MONTILLET
(Page 12)
SAN SICARIO. –
Pour sa dernière
course olympique,
Carole Montillet a fini
cinquième du super-G.
(Photo Vincenzo Pinto/AFP)
www.lequipe.fr
Mardi 21 février 2006
T 00106 - 221 - F: 0,80 E
3:HIKKLA=[UU]U^:?k@c@c@b@k;
LE QUOTIDIEN DU SPORT ET DE L’AUTOMOBILE
UNE HISTOIRE A REFAIRE
Pour continuer à rêver de la finale de la Ligue des champions, Lyon doit passer l’obstacle du PSV Eindhoven, qui l’avait éliminé
la saison passée. Premier acte ce soir (20 h 45) aux Pays-Bas, à l’occasion des huitièmes de finale aller. (Pages 2 à 5, et notre éditorial)
SPÉCIAL FOOT
(Page 6)
UNE TRÊVE
HIVERNALE
EN 2007 ?
(Page 8)
Florent Malouda croisera encore, comme en quart de finale la saison dernière, la route d’Andre Ooijer ce soir. Nul doute que sa motivation sera décuplée : l’OL rêve à la fois d’atteindre la finale qui
se disputera au Stade de France le 17 mai et de montrer au PSV, qui l’avait éliminé aux tirs au but l’an passé, qu’il a franchi un palier supplémentaire.
(Photo Bruno Fablet)
AUJOURD’HUI
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LIGUE DES CHAMPIO
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ENTRE ZIDANE ET HEN
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RINHO DÉCRYPTÉ, LE R GOVOU ET MICOUD…
LE PHÉNOMÈNE MOU
DU PSV, GROS PLAN SU : 8 CHOCS, 22 PAGES SPÉCIALES.
LA GRANDE HISTOIRE
KS DE L’EUROPE
AC
R
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U
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RENDEZ-V
L’ÉQUIPE semaine : ALLEMAGNE, 2 ; ANTILLES, LA RÉUNION, 1,3 ; AUTRICHE, 2 ; BELGIQUE, 1,5 ; ESPAGNE, 1,75 ; GRÈCE, 1,95 ; ITALIE, 1,7 ; LUXEMBOURG, 1,5 ; PAYS-BAS, 2 ; PORTUGAL CONT., 1,8 .
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
RONALDO
SE PRÉPARE
À QUITTER
LE REAL
Bleu
Rouge
(Page 6)
Jaune
Bleu
Jaune
LE DUEL
ZIDANE-HENRY
Noir
Noir
(Photo Jérôme Prévost)
2
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
FOOTBALL LIGUE DES CHAMPIONS (huitièmes de finale aller) – PSV EINDHOVEN - LYON
L’HUMEUR
« Une pression incroyable »
GRÉGORY COUPET sait qu’il joue gros actuellement. Tant avec son club que dans l’optique de la Coupe du monde.
Grégory Coupet est un roc. À
trente-trois ans, le gardien international ne cesse de progresser.
Il sera encore l’un des atouts
majeurs de Lyon dans sa quête
de Ligue des champions. Ambitieux, il rêve d’un triplé magique
avec son club et, à deux jours de
la communication de la liste des
Bleus pour France-Slovaquie (le
1er mars), de vivre la Coupe du
monde dans la cage de buts de
l’équipe de France. Mais, avant
tout, Coupet tient à effacer
l’échec de l’an passé à Eindhoven.
EINDHOVEN –
de notre envoyé spécial
L’ÉDITO
LYON,
CARTES EN MAIN
E
« M. Le Guen
m’a vachement
fait mûrir »
– Votre rôle a-t-il donc évolué ?
– J’ai réussi à déléguer, à laisser les
rênes aux Juni, Sidney, Nino (Wiltord).
Je me focalise sur moi, je m’occupe de
moi, je ne m’occupe plus des autres. Je
suis en paix avec moi-même. Avant, le
mec qui ne me respectait pas ou ne faisait pas attention à ce que je pouvais
dire ou faire, j’étais capable de
l’emplâtrer. Maintenant, je suis devenu philosophe.
– Votre défense a souvent changé ces derniers temps. Est-ce difficile ?
– L’important, ce sont les axiaux. Pat
(Müller) est très intelligent. Et quand
on a un mec comme Cris, c’est une
vraie locomotive. C’est la grande
classe, un joueur extraordinaire. Il met
une intensité folle avec cette volonté
de défendre à tout prix. J’ai beaucoup
d’admiration pour lui.
– Après trois nuls, le succès
contre Nantes (3-1) était-il
nécessaire ?
– Oui, car ça évitait de semer le doute.
Mais le score était flatteur à la mitemps (2-0). Et je l’ai dit. On peut faire
beaucoup plus dans le jeu. On gagne
trop sur notre talent mais, à un
moment, ça ne passera plus.
– L’investissement n’est-il pas à
son maximum ?
– Non, on ne met pas assez d’intensité dans le jeu. C’est pour ça que Cris
sort autant du lot. Actuellement, notre
attitude dans le replacement n’est pas
la meilleure. Surtout que le PSV sait
faire déjouer l’adversaire et possède
cette maturité qui me fait un peu peur.
Il ne suffira pas d’être bien en place
mais d’agresser le porteur du ballon.
Sur les contre-attaques, par moments,
notre replacement, nos courses manquent d’intensité. Je le remarque bien
de mes cages. Quand je vois Cris revenir à la 88e en sprint après un corner
offensif, lui est dans le vrai ! Il a pris
conscience de ça. Il faudra donc mettre
certaines attitudes nonchalantes de
côté pour vivre un moment extraordinaire. On n’a plus le droit de
“paraître”, on doit “être”. »
HERVÉ PENOT
(1) Le 26 juin 2003, la France devait
rencontrer la Turquie en demi-finale de
la Coupe des Confédérations, juste
après l’annonce de la mort du Camerounais de Lyon, Marc-Vivien Foé, lors
de l’autre demi-finale CamerounColombie, à Gerland.
(2) À la question : « Qui, de Barthez
ou de Coupet, est celui qui devrait
occuper le poste de gardien titulaire en
Allemagne ? » Coupet arrivait en tête
avec 69 % contre 28 % à Barthez.
EINDHOVEN –
de notre envoyé spécial
-2 11 heures : saut
-1 13 hhe
heures : 7,5 km
heure
heur
Bardonecchia
AVEC LES DÉPARTS de Van Bommel,
Vogel, Lee, Park et Bouma, le PSV Eindhoven 2005-2006 n’a, c’est vrai, plus
grand-chose à voir avec celui qui avait
éliminé Lyon (1-1, 1-1 a.p., 4-2 aux
t.a.b.) il y a dix mois. En revanche, Guus
Hiddink est toujours là. Et le Néerlandais
Jan Vennegoor of Hesselink est toujours
l’avant-centre des champions des PaysBas. Il y a donc eu, finalement, plus de
changementscôté lyonnais, notamment
dans le secteur offensif avec l’arrivée de
Carew (qui sera titulaire ce soir), de Fred
et la présence dans le groupe de Karim
Benzéma, pur produit maison, qui risque
de bientôt entrer dans la concurrence.
Quand on sait que le Norvégien, au
moins autant pour ses caractéristiques
athlétiques que pour ses talents de
buteur, figurait parmi les cibles prioritaires de l’OL en mai dernier, on se doute
que les champions de France avaient tiré
les leçons de l’exercice précédent : après
la grave blessure de Giovane Elber (cheville droite et péroné), dès le mois
d’août, le staff olympien avait dû redistribuer les cartes offensives.
Avec le jeune Nilmar, les Lyonnais pensaient-ils avoir trouvé un palliatif ? En
tout cas, pour de multiples raisons (inexpérience européenne, extrême jeunesse, manque de poids, profil de deuxième attaquant plutôt que
d’avant-centre type), le tandem
Le Guen-Colleu avait vite privilégié la
solution Wiltord aux avant-postes,
après avoir également tenté l’option
Frau.
Sidney Govou estime : « C’est forcément
différent de compter deux vrais avantscentres dans l’effectif, après une saison
Deux pointes au lieu d’une
Comparatif entre les attaquants de pointe lyonnais de cette saison et ceux
de la saison dernière (toutes compétitions confondues)
0,15 butmatchpar
0,31
0,29
0,32
45 matchhes
7 buts
35 matchhes
11 butss
28 matchhes
8 buts
28 matchhes
9 buts
Nilmar
Wiltord
2004-2005
Fred
Carew
2005-2006
où nous n’en avions pas. Mais on marquait quand même des buts… » Est-ce
un plus évident à l’instant de retrouver le
PSV ? Gérard Houllier, qui a beaucoup
insisté en août dernier en vue de l’engagement de Fred, tient ce poste pour très
important. « Compte tenu des exigences physiques, athlétiques et mentales qu’il suppose, je ne vois pas comment n’importe quel club ambitieux
peut envisager de faire toute une saison
avec un seul spécialiste de haut
niveau », ne cesse-t-il de répéter depuis
le début de saison. Et se réjouit donc
d’avoir Carew et Fred sous la main
depuis la fin août, et les fait se relayer en
fonction de l’adversaire, de l’état de
forme de chacun et du dispositif tactique
adopté.
Superviseur attitré des futurs adversaires de Lyon, Rémi Garde mesure
l’impact de cet enrichissement de
l’effectif : « Si nous jouions régulièrement en 4-4-2, la présence d’un avantcentre spécifique serait moins importante. En revanche, comme nous
alignons généralement trois véritables
milieux de terrain, plus deux joueurs de
couloir, c’est quand même mieux
d’avoir, dans l’axe aux avant-postes, un
véritable spécialiste, doté de solides
qualités physiques ou athlétiques. D’où
le recrutement de Carew, avant que
celui de Fred ne nous offre certaines
caractéristiques sensiblement différentes. »
Ironiquement, alors que Lyon dispose
aujourd’hui de vrais spécialistes, Sylvain
Wiltord (9 buts en L 1 cette saison) n’a
jamais autant marqué depuis qu’il est à
Lyon…
CLAUDE CHEVALLY
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15 km
FRANCE
LA QUESTION D’HIER
Lyon est-il désormais
un « grand » d’Europe ?
En raison d’un problème technique survenu dans la soirée,
nous n’avons pas été en mesure de collecter, hier, des résultats fiables concernant notre question du jour. Toutefois,
en fin de matinée, le nombre de votes avoisinait les 50 000,
dont 60 % de oui.
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MARDI 21 FÉVRIER 2006
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
Rouge
Jaune
– Vous avez d’ailleurs un jeu au
pied de plus en plus performant.
– Ce n’était pas mon point fort mais
j’ai bossé. Aujourd’hui, j’ai un geste en
volée qui me permet de tenter des
passes décisives. Mes équipiers le
savent. C’est une arme et un stress de
plus pour les adversaires. J’ai l’impression de prendre tout ce qu’il y a à
prendre, comme si c’était la dernière
fois. J’ai conscience que je n’ai plus dix
ans à jouer.
– Attendez-vous France-Slovaquie (le 1er mars) pour savoir qui
portera les gants en Allemagne ?
– J’attends plutôt d’avoir des explications directes avec le sélectionneur
pour savoir s’il y a quelque chose à
– Quand je “mettais” des coups de
gueule, je sentais que j’étais suivi. Là,
les gars sont plus relax. On a l’impression qu’il faut montrer une certaine
nonchalance, être cool… Le mec qui
montre qu’il est hyper concentré, c’est
limite un aveu de faiblesse. L’image
d’aujourd’hui, c’est le basketteur américain. Moi, au contraire, j’aime me
mettre la pression. M. Le Guen m’a
aussi vachement fait mûrir. Il m’a parfois montré son agacement car je le
mettais en porte à faux, je mettais le
doigt là où ça faisait mal alors qu’il
aurait fallu laisser passer certaines
choses. J’ai appris.
Bleu
« J’attends
des explications
directes avec
le sélectionneur »
comprendre en fonction de la décision
qui sera prise. Vraiment, je ne me
prends pas la tête : je pense au PSV, ou
à Bordeaux qui nous talonne en
Ligue 1. Je m’impose une concentration énorme depuis cette saison. Si
j’arrive à être cinq fois champion, je
rentre dans l’histoire du foot français ;
si on arrivait en finale de la Coupe de
France et de la Ligue des champions, ce
serait énorme. Et puis, il y a la Coupe
du monde… Je me donne encore trois
ans au plus haut niveau.
– Et après ?
– Au départ, je pensais continuer,
quitte à aller en Ligue 2. Mais… Delmotte (qui évolue à Reims, en L 2) me
raconte ses déplacements en bus, ces
arrivées à 2 ou 3 heures du matin.
L’accepterais-je ? La passion du foot
est vraiment forte mais la différence de
génération n’est pas facile. Le décalage serait de plus en plus grand. Ma
rigueur, je me l’impose et souvent
j’essaye de l’imposer à mes collègues
mais ils sont plus hésitants...
– On vous sent moins porté sur
les coups de gueule. Est-ce une
réalité ?
Grâce aux deux avants-centres qu’il a recrutés (Carew – titulaire ce soir – et Fred), Lyon présente un nouveau visage.
Combinéé nordique,
sprint
2 12 heures :
relais 4 x 7,5 km hommes
fabuleux. Je n’accepterai pas d’être
moyen ! Je n’ai jamais été aussi bas
qu’à trente-trois ans au niveau du taux
de graisse : je suis déterminé, j’ai envie
de progresser. Je me mets une pression
incroyable.
L’OL soigne ses avants
LA MÉTÉO OLYMPIQUE
Cesana San Sicario
Le PSV, Grégory Coupet connaît bien désormais. « Ce sont de gros gabarits (ici à gauche, Vennegoor of Hesselink, 1,91m, 92 kg) qui s’engagent avec une tactique très précise. » L’autorité du gardien lyonnais dans les airs sera l’une des clés du match.
(Photo Bernard Papon)
Jaune
Bleu
Noir
N se déplaçant ce soir à Eindhoven, à l’occasion des
huitièmes de finale aller de la Ligue des champions,
l’Olympique Lyonnais va écrire la première page d’une
histoire qu’on souhaite voir devenir de plus en plus
belle pour le football français, au fur et à mesure que
l’été approchera.
Si les trois mois à venir seront rythmés par une des plus
prestigieuses compétitions européennes de football,
tout ne s’arrêtera pas le 17 mai avec la finale au Stade
de France. Dans la foulée, à partir du 9 juin, les Bleus
disputeront la Coupe du monde.
Grégory Coupet et ses camarades lyonnais peuvent se
sentir investis d’une mission d’éclaireurs sur les sentiers
de la gloire. Leur réussite européenne provoquerait un
exceptionnel appel d’air pour l’équipe de France.
Jamais, depuis l’Olympique de Marseille en 1993, un
club français n’a semblé avoir autant d’atouts que l’OL
pour espérer remporter la Ligue des champions.
Quart-finalistes ces deux dernières saisons, les Lyonnais
ont acquis cette fameuse expérience qui leur a sans
doute fait défaut au même stade de la compétition, il y
a un an, lorsqu’ils furent éliminés après l’épreuve des
tirs au but, par le PSV justement.
Avec le Norvégien John Carew, ils possèdent, à la
différence de la saison dernière, un avant-centre pour le
moins percutant à la pointe d’une attaque susceptible,
avec Sidney Govou à droite et Florent Malouda à
gauche, de faire sauter jusqu’aux verrous les plus
hermétiques.
Enfin, et ce n’est pas le plus anodin, l’équipe de Gérard
Houllier est de celles que respecte désormais l’Europe
du football. Frank Rijkaard (FC Barcelone), Felix Magath
(Bayern Munich) ou Rafael Benitez (Liverpool) en
témoignaient, hier, dans les colonnes de L’Équipe.
Oui, les Lyonnais ont toutes les cartes en main pour
assumer leur destin et pour montrer la voie aux autres.
Et puis, en devenant champion olympique de descente,
comme Jean-Luc Crétier en 1998, un peu plus de quatre
mois avant que les Bleus deviennent, eux, champions du
monde, Antoine Dénériaz a commencé à faire la trace.
Noir
« QUELLE IMAGE gardez-vous de
l’élimination en quarts de finale,
la saison passée ?
– Ce sont les tirs au but, comme un
symbole de notre frustration. Les ballons me sont passés si près des gants…
On était dans le vrai en termes de jeu, et
moi aussi pendant cette séance. La
frustration, c’est aussi l’attitude de Van
Bommel et des joueurs avec l’arbitre. Et
puis, ce penalty sur Nilmar qui paraît
flagrant : on a senti le stade s’arrêter de
vivre sur le coup. Mais ce n’est surtout
pas une revanche qui nous attend.
– Vous attendez-vous à un
match identique ?
– Le PSV a perdu des joueurs importants mais reste une grosse équipe. Farfan et Cocu offrent du mouvement. Ce
sont de gros gabarits qui s’engagent
avec une tactique très précise.
– Gérard Houllier vous considère
comme un pilier de la Ligue des
champions. Comment entrezvous dans ces rencontres ?
– Chez moi, tout est minuté. Après la
causerie, quand je pénètre dans le bus,
je mets un CD de Linkin’Park. Dès les
premières notes, c’est parti ! Je suis
dans le match. Je ne sors pas du vestiaire pour inspecter la pelouse, sauf s’il
existe une incertitude en raison du
temps. C’est le jour de la mort de Marco
Foé que je m’en suis aperçu (1). Jacques
Santini nous a demandé si on voulait
jouer : une fois le processus enclenché,
j’étais déterminé à jouer. Je ne me suis
pas posé la question.
– Avez-vous une place précise ?
– Je suis toujours dans un coin, je suis
dans mon monde. Avec mes habitudes,
mes rites. Bergougnoux m’appelait le
psychopathe. (Rire.) “Quand tu mets
tes bandages, on voit que tu es ailleurs.” J’ai un timing précis. Je fais mon
sac, je ne le donne jamais à laver au
club, on n’y touche pas. C’est mon truc.
Je mets toujours les mêmes choses
dedans, des tenues précises.
– Tout le monde, au club, loue
votre approche très professionnelle.
– Cette rigueur me plaît. En plus,
quand je vois l’engouement populaire
autour de moi, je ne veux pas décevoir.
Ce sondage de France Football (2) m’a
touché. Vu l’ampleur des chiffres, c’est
marquant. Ça m’impose de ne pas
décevoir. Si jamais le coach m’accorde
sa confiance en Allemagne, j’aurai celle
de tout un peuple : ça pourrait être
3
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
FOOTBALL LIGUE DES CHAMPIONS (huitièmes de finale aller)
PSV EINDHOVEN - LYON
On ne les présente plus
Le PSV et l’OL se seront affrontés cinq fois en un an. Après trois 1-1, voici le quatrième acte. Brûlant.
L’OL retrouve
son bourreau des quarts
de finale de la saison
dernière, dans ce Philips
stadion où les Lyonnais
ont versé des larmes, le
13 avril dernier. Le PSV a
changé, l’OL un peu
moins, mais si les deux
équipes semblent
proches l’une de l’autre
encore, Lyon doit se
qualifier cette fois,
pour concrétiser sa
progression européenne.
EINDHOVEN –
de notre envoyé spécial
ILS NE SEMBLENT PAS nés pour
s’aimer beaucoup. Hier encore, le
PSV Eindhoven et l’Olympique
Lyonnais ont passé la journée à se
chercher. Ils se sont assez facilement trouvés. Ordres et contreordres sur le lieu de la conférence de
presse de Guus Hiddink, négociations sans fin sur l’utilisation du Phi-
lips stadion pour le dernier entraînement lyonnais sous la pluie,
mesquineries diverses et petites
phrases mouchetées autour du
penalty refusé à Nilmar par M. Nielsen, la saison dernière. Entre eux, il
se dessine pour toujours un drôle de
décor.
Un peu plus de dix mois après, de
quelque côté où l’on regarde la
chute de Nilmar, il y avait penalty.
Gérard Houllier, qui n’était qu’un
téléspectateur du quart de finale
retour, au mois d’avril dernier, à
Eindhoven (1-1, 2-4 aux t.a.b.), a
fini par hausser le ton, hier, après
une question insistante d’un
confrère néerlandais sur l’affaire.
« J’ai vu ce match, et le penalty sur
Nilmar, à la fin de la prolongation,
était flagrant ! Si cela était arrivé au
PSV, à Lyon, vous auriez été furieux.
Alors, il faut arrêter de jouer au chat
et à la souris, arrêter avec la langue
de bois : oui, Lyon aurait dû gagner,
parce qu’il le méritait, parce qu’il y
avait une faute de Gomes sur Nilmar. C’est un avis de technicien,
voilà. Aujourd’hui, c’est une autre
histoire, mais voilà, on est prêts, on
va au combat. »
Entre le PSV et l’OL, tout passe par
là, déjà. Il y a toujours une intensité
particulière entre ces deux équipes
aux organisations voisines, qui se
jaugent sévèrement dans les couloirs où l’on raserait les murs et où
les défenseurs passent leur temps à
faire défendre les attaquants, et qui
s’intimident partout ailleurs. Ce
huitième de finale aller est leur quatrième rencontre depuis dix mois. Il
y en aura une cinquième, dans deux
semaines, à Gerland.
L’inversion des matches renverserat-elle également le scénario ? Pour
l’instant, la conclusion ne varie pas
à la fin du temps réglementaire : 1-1
en Ligue des champions, deux fois,
puis en Corée au mois de juillet. Il
n’y a que la séance des tirs au but
qui ait fait une différence. Éric Abidal, revenu in extremis pour participer aux grands rendez-vous de la
saison, et qui avait été l’un des deux
tireurs malheureux avec Michael
Essien, s’en souvenait, l’autre
chose, dans une autodérision lapidaire : « Tirs au but, plat du pied,
sécurité ! Sécurité pour le gardien,
oui… »
Dans sa volonté de ne pas présenter
le match comme une revanche,
Gérard Houllier veut pousser ses
joueurs à se concentrer sur l’essentiel. Mais il serait étonnant que le
sentiment déserte tout à fait son
équipe. Voilà des compétiteurs qui
passent leur vie à refuser la défaite,
et il faudrait qu’ils fassent comme
s’ils n’avaient rien senti ? Le PSV
leur rappelle une souffrance qui
reste à effacer.
Mais, sur le chemin du Stade de
France, où se déroulera la finale, le
17 mai prochain, la Ligue des champions tente tout le monde et ne se
promet à personne. Lyon semble
avoir progressé à ce niveau, mais il
en est au même point que les autres.
Aujourd’hui, Hiddink affirme que
Lyon est favori, à 60-40, « alors que
c’était du 50-50 la saison dernière ». Mais, la saison dernière, il
avait déjà fait le coup du 60-40. Il a
beau avoir rasé sa moustache, il
essaie toujours d’arriver masqué. À
force, on le voit venir, sûrement,
mais il reste un sacré entraîneur.
La lumière
dans les couloirs
Le PSV qu’il a reconstruit reste sur
huit victoires de suite, toutes compétitions confondues. En son
attaque, Farfan vole : le Péruvien a
inscrit 8 buts en 8 matches en 2006.
Enfin, le PSV n’a pas pris un seul but
à domicile cette saison en Ligue des
champions. Mais, dans la bataille
des statistiques, Lyon n’est pas mal
non plus : les Lyonnais, qui ont pris
16 points sur 18 lors de la première
phase de la Ligue des champions,
ont marqué dans 33 matches sur 35
depuis le début de la saison. Or,
marquer, c’est encore ce qu’ils
auraient de mieux à faire, ce soir,
dans la première manche.
À moins de un an de distance,
s’agissant des clés du match, on
peut tout reprendre, rien n’a changé. Les deux organisations sont les
mêmes, ce qui est plus remarquable
encore à Lyon, où Houllier a succédé
à Le Guen, qu’au PSV, dont Hiddink
demeure le seul maître. Il faudra
dominer les couloirs où s’esquissera
une logique de duels. Il faudra remporter les duels face à Vennegoor of
Hesselink et surveiller les deuxièmes ballons. Il faudra, enfin, briser les séquences de possession de
balle durant lesquelles le PSV
s’attache à établir un faux rythme
qui n’a pas toujours de prolongement offensif immédiat, mais qui
introduit, parfois, l’ombre d’un
doute chez l’adversaire qui s’étonne
soudain de courir après le ballon.
Avant Lyon-Nantes (3-1), vendredi
dernier, on aurait accumulé les préventions et les prudences, voire les
craintes au sujet du voyage du quadruple champion de France aux
Pays-Bas. Ce n’est pas que l’opposition nantaise soit de nature à lever
les doutes avant un match de Ligue
des champions, mais il y a eu des
signes, plutôt forts, que les Lyonnais revenaient aux affaires.
Avec quelle équipe ? La défense
tient le coup, alors que personne ne
pouvait imaginer qu’elle aurait ce
visage à l’attaque du sommet de la
saison lyonnaise. L’histoire de François Clerc, troisième arrière droit,
révélation de l’hiver et titulaire en
Ligue des champions, dit combien le
secteur a été bouleversé. À gauche,
Éric Abidal va jouer avec un seul
match de compétition dans les
jambes, au cœur d’une saison où il
n’a fait que passer pour l’instant.
Mais c’est en attaque que l’incertitude plane. Car Sylvain Wiltord,
10 buts et 8 passes décisives cette
saison, toutes compétitions confondues, risque de ne pas jouer. Ce sera
lui ou Malouda, sur le côté gauche.
À ce jour, Wiltord n’a été titulaire
que deux fois sur six en Ligue des
champions. Mais il n’y a pas de
risque qu’il s’en plaigne dans les
journaux.
La nouveauté, d’une saison sur
l’autre, est que l’OL a recruté deux
avants-centres. C’est Carew qui
jouera, ce soir. Il sort d’une relative
hibernation, mais il est celui qui doit
montrer, ce soir, en quoi Lyon est
plus fort qu’il y a dix mois. Jusquelà, ce ne sont que des mots.
VINCENT DULUC
AUJOURD’HUI
20 H 45
PSV Eindhoven (HOL) - Lyon (TF 1)
Real Madrid (ESP) - Arsenal (ANG) (Foot +)
Bayern Munich (ALL) - AC Milan (ITA) (Foot +)
Benfica (POR) - Liverpool (ANG) (Foot +)
DEMAIN
20 H 45
Chelsea (ANG) - FC Barcelone (ESP) (Canal +)
Werder Brême (ALL) - Juventus Turin (ITA) (Canal + Sport)
Ajax Amsterdam (HOL) - Inter Milan (ITA) (Sport +)
Glasgow Rangers (ECO) - Villarreal (ESP)
Les matches retour auront lieu mardi 7 et mercredi 8 mars sauf Inter Milan - Ajax
Amsterdam qui aura lieu mardi 14 mars.
QUARTS DE FINALE (tirage au sort du tableau, avec les demi-finales,
vendredi 17 mars, à Nyon, SUI). – Aller : mardi 28 et mercredi 29 mars ;
retour : mardi 4 et mercredi 5 avril.
DEMI-FINALES. – Aller : mardi 18 et mercredi 19 avril ; retour : mardi 25 et
mercredi 26 avril.
FINALE. – Mercredi 17 mai, à Saint-Denis, Stade de France.
BUTEURS
1. Chevtchenko (AC Milan), 6 buts.
2. Ronaldinho (FC Barcelone), 5 buts.
3. Adriano (Inter Milan) ; Trezeguet (Juventus Turin) ; Carew (Lyon) ; Kakà
(AC Milan) ; Iaquinta (Udinese), 4 buts.
8. Anastasiou, De Jong (Ajax Amsterdam) ; Henry (Arsenal) ; Eto’o (FC Barcelone) ;
Deisler (Bayern Munich) ; Alex (Fenerbahçe) ; Cruz (Inter Milan) ; Del Piero, Ibrahimovic
(Juventus Turin) ; Juninho (Lyon) ; Kobiashvili, Lincoln (Schalke 04) ; Di Natale
(Udinese) ; Klose, Micoud (Werder Brême), 3 buts. etc.
En italique, les joueurs et les clubs éliminés.
Philips Stadion
20 : 45
PSV Eindhoven
19
Lamey
2
Ooijer
1
GGomes
ome
8
Cocu
cap.
2
Clerc
21
Tiago
9
Vennegoor of 9
Hesselink Carew
20
Afellay
7
M. Diarra
1
Coupe
oupeet
20
Abidal
EINDHOVEN. – Les joueurs de Gérard Houllier ont
bien failli ne pas s’entraîner, hier, sur la pelouse du
Philips Stadion d’Eindhoven. La pluie et la mauvaise
volonté du PSV, quant à l’utilisation de la pelouse,
n’ont pas fait sourire l’entraîneur lyonnais.
(Photo Stéphane Mantey)
PSV Eindhoven
13e (coefficient : 84,145)
Lyon
y
14e (coeeefficient : 81,324)
Classement UEFA 2005
20 (123 matches,s,,
7 (54 matches,
28 victoires,
i t i 100 nuls, 16 défaites,
95 buts pourrr, 60 buts contre)
48 victoires, 29 nuuls,
ul 46 dé
déf
défaites,
it
179 buts pour, 1477 buts contre)
Vainqueur (1988)
Quart-finalistte (2004 et 2005)
L’entraî
aîneur
în
Guus HIDDINK, 59 ans,
au club de mars 1987 à juin 1990
et depuis juillet 20002. Champion et vainqueur de la Coupe
des Pays-Bas ; élim
miné en demi-finale de la C 1 par l’AC Milan
(0-2, 3-1) la saison dernière.
Passé contre les clubs français :
Gérard HOULLIER, 58 ans,
au club ddepuis juillet 2005
Passé contre les clubs
c
néerlandais :
24 matches,
6 victoires, 12 nu
21 buts pour, 20
Hiddink : « Pas
vaincus d’avance »
« VOUS AVEZ DÉCLARÉ après la victoire à
Arnhem (3-1), vendredi, être inquiet par la
performance de votre équipe. Dans quel
état d’esprit vous trouvez-vous
aujourd’hui ?
– Ce match à Arnhem m’a laissé deux sentiments.
Le premier, c’est que mes joueurs auront à cœur de
se rattraper contre Lyon, de montrer un autre
visage. Mais le second, c’est que mon équipe a été
vulnérable. Cela ne doit pas se reproduire. Quand je
vois jouer Lyon, même dans les moments difficiles
d’une rencontre, il n’est pas vulnérable.
– Pensez-vous que le PSV est capable de
rééditer sa performance de l’an passé, avec
une qualification pour les demi-finales de
la Ligue des champions ?
– Il y a eu beaucoup de changements dans mon
équipe. Si vous regardez d’un point de vue stricte-
ment budgétaire, nous sommes le plus petit de la
compétition. Mais nous ne partons pas vaincus
d’avance, nous avons de l’ambition. C’est une
équipe jeune, parfois naïve cette saison, mais elle
l’est de moins en moins. On peut construire une très
grosse équipe.
– Lyon déplore plusieurs absents en
défense. Est-ce le bon moment pour
l’affronter ?
– Il y a quelques blessés, oui, mais l’effectif est
très important et de qualité. Les remplaçants
sont très bons. De plus, Lyon est très bien organisé.
L’an dernier, nos matches contre l’OL furent plus
difficiles que ceux contre Milan AC (en demifinale). Car si contre le Milan on a eu des occasions,
on n’en a presque pas eu face aux Lyonnais. Ça
montre que Lyon est vraiment une très grande
équipe. » – D. D.
Houllier : « On est capables
de répondre »
« VOUS AVEZ DIT que ce n’était pas
une revanche, mais Jean-Michel
Aulas a parlé de règlement de
comptes…
– À la limite, j’aurais préféré le mot règlement de comptes. Je sais par expérience
qu’on est meilleurs quand on n’a pas l’idée
de revanche dans la tête. On est meilleurs
quand on joue pour quelque chose plutôt
que contre quelque chose.
– Vous attendez-vous à un grand
combat tactique et physique ?
– Faites attention à ne pas avoir d’avis préconçu avant un match. C’est comme ceux
qui disent : “Ça va être difficile.” Mais vous
ne le savez pas avant d’être sur place !
Pourquoi, alors, installer dans la tête de vos
joueurs l’idée que ce sera difficile ? Ce sera
un combat, parce que c’est toujours comme
ça en Ligue des champions, mais la différence entre les deux équipes sera aussi
épaisse qu’une feuille de papier. Ce sera un
simple détail. C’est pour cette raison que je
ne veux pas perdre mon énergie à parler de
revanche ou de choses comme ça.
– Lyon est-il prêt pour ces matches à
élimination directe ?
– On a fixé trois objectifs majeurs, et si on
regarde où on en est, à la fin février, on
constate qu’ils sont tous les trois encore
réalisables : un cinquième titre, la Ligue des
champions, la Coupe de France. Le jour J, il
faut répondre présent, il n’y a pas de rattrapage possible. Physiquement, mon équipe
est capable de répondre.
– Sa domination sur la Ligue 1
MARDI 21 FÉVRIER 2006
accentue-t-elle l’impatience de
votre équipe ?
– Mais le Championnat français est un des
plus difficiles, notamment pour marquer.
Le jeu défensif en France est supérieur à
celui qu’on pratique dans d’autres pays.
– Jean-Michel Aulas avait dit qu’il
vous avait choisi pour votre expérience européenne, notamment. On
entre donc dans une période où vous
allez être jugé…
– Écoutez, j’ai presque cinquante-neuf
ans, j’ai derrière mois près de soixantequinze matches de Coupe d’Europe, j’en ai
même remporté une, alors, j’espère qu’on
ne me jugera pas seulement sur le match de
demain ! (Ironique.) Mais bon, j’accepterai
le verdict. » – V. D.
6 matches,
2 nuls, 2 défaites,
pour, 7 buts contre
Stats sur les joueurs
Moyenne d’âge*
25 ans et 9 mois
Moyenne de taille*
1,76 m
Moyenne de poids*
74,2 kg
e
ens*
ens
27 Moyyenne de matches européens
Nombre de joueurs
13 sur 25
étrangers
t
25 ans ett 9 mois
1,79 m
75,1 kg
25
9 sur 24
* Moyennes établiess sur tous lees joueurs du groupe
Pays-Bas
ce-à-face
France
Victoires Matches
néerlandaises nuls
35 buts néerlandais
11
13
1,01€ /appel depuis un fixe - Conditions sur 118008.fr
PAGE 3
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
Sans surprise ?
Gérard Houllier devrait à la fois revenir à son
traditionnel 4-3-2-1, maintenir sa confiance à
Abidal, et injecter la fraîcheur attendue avec
les titularisations de Tiago, Govou et Carew,
ménagés vendredi contre Nantes. Pas de surprise en vue, y compris dans l’attitude des
Néerlandais, « qui, depuis une semaine, accumulent les petits détails agaçants », note
l’état-major olympien. Dernier en date : l’incertitude, liée à la pluie, entretenue jusqu’au bout
quant à l’utilisation de la pelouse du Philips
Stadion pour l’entraînement d’hier soir. – C. C.
Bleu
Rouge
Avantage Reiziger
La principale incertitude concerne le poste de
latéral droit. Titulaire vendredi à Arnhem
(3-1), Lucius n’a pas été très brillant, et, hier,
c’est Reiziger qui a effectué les trois quarts de
l’opposition dans l’équipe des titulaires. Il
devrait donc l’être demain. Devant, Hiddink
devrait reconduire les trois mêmes que vendredi, à une petite différence : Koné, qui a
passé la majorité du temps côté droit, devrait
de nouveau évoluer à gauche. – D. D.
Jaune
Bleu
Jaune
Remplaçants : Vercoutre (g.) [30], Diatta
(15), Berthod (23) ou Clément (6), Pedretti
(26), Wiltord (22), Fred (11), Ben Arfa (18)
ou Benzema (19).
Entraîneur : G. Houllier.
Absents : Caçapa (cuisse), Réveillère
(reprise), Monsoreau (cuisse).
Suspendu : aucun.
Suspendu au prochain avertissement :
Tiago.
Noir
Noir
Remplaçants : Zoetebier (g.) [21], Lucius
(16) ou Reiziger (3), Addo (18), Väyrynen (7),
Culina (15), Aissati (37), Beasley (11).
Entraîneur : G. Hiddink.
Absent : aucun.
Suspendu : aucun.
Suspendu au prochain avertissement :
aucun.
3
Cris
4
Müller
8
Juninho
10 cap.
F. Malouda
17
Farfan
3
Reiziger ou
Lucius (16)
Lyon
14
Govou
10
A. Koné
6
Simons
4
Alex
En direct sur TF 1
Arbitre :
M. Vassaras (GRE)
4
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
FOOTBALL LIGUE DES CHAMPIONS (huitièmes de finale aller) – PSV EINDHOVEN - LYON
Koné, la révélation du PSV
Méconnu, y compris dans son pays, jusqu’en janvier, l’attaquant ivoirien s’est affirmé lors de la dernière Coupe d’Afrique des nations.
EINDHOVEN –
de notre envoyé spécial
LORSQUE PHILLIP COCU a découvert le groupe dans lequel les PaysBas étaient tombés, il s’est penché
vers Arouna Koné et lui a glissé : « Si
on avait su qu’on te croiserait à la
Coupe du monde, on t’aurait naturalisé aussi. » Le capitaine du PSV Eindhoven sait la menace que son coéquipier ivoirien représente. Au moins
aussi périlleuse que celle de Salomon
Kalou, frère du Parisien Bonaventure, qui évolue au Feyenoord Rotterdam et devrait devenir citoyen
néerlandais dans les prochains jours
pour jouer avec les Orange en Allemagne. Mais Koné n’a pas demandé
d’autre passeport. Après la Coupe
d’Afrique des nations, où il s’est
révélé en ce début d’année, il compte
bien taquiner cet été, avec son pays,
ses copains de club qu’il affrontera
dans le groupe C de la Weltmeisterschaft.
À vingt-deux ans, cet attaquant à la
bouille ronde et aux cheveux teints
en blond déboule dans l’actualité
sans retenue. Il vient de nulle part
mais sait où il fonce. « Il n’a pas le
cursus des Ivoiriens passés par
l’ASEC Abidjan, explique son représentant, Serge Trimpond. Même en
Côte d’Ivoire, avant la CAN, il était
inconnu. » C’est à Anyama, en Division 2 ivoirienne, dans la banlieue
d’Abidjan, qu’il a été repéré, il y a
cinq ans. À cette époque, il rêvait
d’exil et de Ligue 1. Aujourd’hui, il
s’imagine collectionner les trophées
avec le PSV, avant de filer vers
l’Angleterre ou l’Espagne, « mes
Championnats préférés car les
stades y sont toujours bourrés (de
monde) ».
Pas conservé par Lens
de Ligue des champions avec Eindhoven car, cette saison, après avoir
joué des rencontres de Coupe Intertoto avec Roda en juillet, il n’était
pas qualifié pour la première phase
de la C 1. « Dans les tribunes, quand
je regardais mon équipe, je priais et
priais pour qu’elle se qualifie,
raconte-t-il. Je voulais goûter au
moins à deux matches de Ligue des
champions cette saison. » Le premier aura lieu ce soir contre Lyon. Et,
si Dieu veut, sa carrière devrait
1 200 SUPPORTERS LYONNAIS. – Le huitième de finale PSV-OL se déroulera
à guichets fermés, devant 36 000 spectateurs. Parmi eux, 1 200 supporters
lyonnais. La rencontre sera retransmise à la télévision dans dix-huit pays.
ensuite en compter de nombreux
autres.
DAMIEN DEGORRE
(*) Koné a commencé le Championnat avec Roda, avec qui il a inscrit deux
buts en août. Il compte au total neuf
buts en seize matches.
BENFICA - LIVERPOOL
Le Robert
illustré
Photo : Damien Meyer - AFP
L’international français compte sur Benfica
pour exister à nouveau sur la scène hexagonale.
LISBONNE –
de notre envoyé spécial
BENFICA
À première vue, la carrière de Laurent Robert, trente ans, s’enlise.
Pourtant, l’international français
vient de s’engager avec le plus grand
club qu’il ait jamais visité : Benfica,
147 000 socios encartés, un palmarès incomparable, une ambition
radicale : redevenir le « plus grand
club du monde », selon son président, Luis Filipe Vieira. Problème :
recruté pour remplacer Simão, pressenti à Liverpool puis Chelsea,
Robert pige depuis janvier dans le
couloir droit puisque le capitaine de
Benfica est finalement resté à
Lisbonne.
« Benfica, ça m’a plu, tout simplement, dit Robert. J’ai senti quelque
chose de positif. C’est un très grand
club européen, il participe à la Ligue
des champions, est très ambitieux.
Je suis très fier de relever ce défi. Je
suis ici pour gagner des titres car, à
part la Coupe des Confédérations en
2001 et la Coupe nationale des
cadets, avec la Réunion, je n’ai rien
gagné. Pour l’instant, le club a
besoin de moi à droite, je l’accepte,
même si mon poste, c’est à
gauche. »
VIVRENSEMBLE
PARIS
Grâce au Paris-SG, Laurent Robert a
découvert l’équipe de France et la
Ligue des champions. Deux années
très riches, conclues par le départ
d’un joueur entretenant des relations difficiles avec son entraîneur
d’alors, Luis Fernandez.
« J’ai vu le match de Paris contre Le
Mans (0-1), dit-il, et j’avais les nerfs
devant ma télé parce que suis vraiment un fan de Paris. Le PSG mérite
des joueurs qui se battent. Là, je n’ai
rien vu. Tu as l’impression que certains se croient costauds juste parce
qu’ils ont signé à Paris. C’est un club
magnifique, un public extraordinaire. Je me suis toujours dit que ce
serait sympa d’y terminer ma carrière. À Paris, on avait une équipe
pour finir, pourquoi pas, champions
d’Europe. Je savais que Luccin, Dalmat, Anelka ou Ronaldinho allaient
venir quand j’ai signé. Le projet était
là. Ça donne des regrets. »
L’ANGLETERRE
En Premier League, Laurent Robert
n’a pas seulement découvert une ferveur unique. Venu pour Bobby Robson à Newcastle, il en a été implicitement chassé par son successeur,
Graeme Souness. Scénario identique
en début de saison à Portsmouth :
PAGE 4
séduit par le projet d’Alain Perrin, il
est placardisé par Harry Redknapp,
qui a remplacé le coach français.
« À Portsmouth, Alain Perrin, me
disait qu’il allait construire son
équipe autour de moi pour être la
surprise de l’année, témoigne
Robert. Il m’avait cité des noms, ça
me plaisait. Mais les joueurs en
question ne sont pas venus et on voit
le résultat (Portsmouth est relégable). À Newcastle, avant l’arrivée
de Souness, j’étais en négociation
pour prolonger de deux années.
J’étais bien là-bas et partir dans ces
circonstances, ça fait quand même
mal. Mais je garde un très bon souvenir de l’Angleterre, où ça joue à
200 %. »
L’ÉQUIPE DE FRANCE
Il fut le dernier buteur bleu du
XXe siècle. Ultime scoreur du récital
donné par une équipe de France
incandescente, un soir de novembre
2000 en Turquie (4-0). Avec les
Bleus, Laurent Robert a conquis le
seul titre de sa carrière professionnelle : la Coupe des Confédérations
2001. Depuis, plus rien. Compteur
bloqué à neuf sélections.
« J’ai passé quatre ans à Newcastle,
j’y ai disputé la Ligue des champions,
été meilleur passeur du Championnat anglais, mis des buts extraordinaires et je n’ai pas été appelé pour
autant, s’étonne-t-il. Je n’ai jamais
eu d’explication. On peut me convoquer pour voir ce que je peux apporter, surtout sur ce côté gauche où les
joueurs ont été longtemps blessés.
Quand je vois les matches réalisés
par mes concurrents, oui, je me dis
que je pourrais être rappelé. »
LA LIGUE
DES CHAMPIONS
C’était l’argument massue des dirigeants encarnados pour attirer
Robert sur les bords du Tage : Benfica
dispute l’épreuve suprême. « Ça fait
trois ans que je n’y ai plus participé.
C’est long quand on y a goûté. Déjà,
la musique jouée avant le match te
donne des frissons. Ce matin
(dimanche), pendant l’entraînement, ils commençaient à décorer le
stade aux couleurs de la Ligue des
champions. J’ai dit à Karagounis :
“Ça, c’est le top.” Il m’a répondu :
“C’est encore plus que le top.” Mais
attention ! Liverpool ne va pas nous
louper. Il va falloir être plus féroces
qu’eux, tout simplement. »
RÉGIS DUPONT
Stade de la Luz
20 : 45
Benfica
Arbitre
M. Plautz (AUT)
En direct sur Foot +
Liverpool
20
5
3
8
Léo
Simao
Finnan
Gerrard
3
cap.
16
16
Anderson
er
Hamann 23
Beto ou
Carragher
gh
M. Fernandes (14) 21 Crouch
25
31
Nuno Gomes 15
10
Moretto
M
Mo
Morett
oretto
Reinaa
cap.
10
Luis Garcia
4
4
Karagounis ou
14
Hyypiä
Luisao
Marcel
(19)
6
Xabi Alonso
A. Petit
7
34
6
13
Kewell
L. Robert
Riise
Alcides
Remplaçants : Quim (g.) (12), Nelson (22),
Ricardo Rocha (33), M. Fernandes (14) ou
Beto (16), Kariaka (17), Marcel (19) ou Karagounis (10), Mantorras (9).
Entraîneur : R. Koeman.
Absents : Miccoli (mollet), Geovanni (cuisse),
Moreira (convalescence), Manduca, Marco
Ferreira (non qualifiés).
Suspendu : Nuno Assis.
Suspendu au prochain avertissement :
Nuno Gomes.
Koeman
change encore
L’entraîneur néerlandais, qui n’arrête
pas de changer son onze de départ,
devrait encore chambouler l’équipe
qui a lamentablement chuté (0-2) ce
week-end à Guimarães, contre un relégable. En défense centrale, Anderson
relaie Ricardo Rocha au côté de Luisão.
Robert, remis d’une élongation à la
cuisse droite, devrait être titularisé,
tandis que Karagounis pourrait venir
renforcer le milieu de terrain aux
dépens de Marcel. – R. D.
Remplaçants : Dudek (g.) (1), D. Traoré (21),
Warnock (28), Sissoko (22), D. Cissé (9),
Morientes (19), Fowler (11).
Entraîneur : R. Benitez.
Absents : Zenden (convalescence), Agger,
Kromkamp (non qualifiés), Sinama-Pongolle
(choix de l’entraîneur).
Suspendu : aucun.
Suspendus au prochain avertissement :
Reina, Xabi Alonso.
Seul manque Zenden
Contrairement à son collègue néerlandais, Rafael Benitez dispose d’un
groupe presque au complet. Les seuls
manquants sont Agger et Kromkamp,
les recrues du mercato, non qualifiées,
et Zenden, out jusqu’à la fin de la saison. Hamann, excellent ce week-end
contre Manchester United en Championnat, devrait être reconduit.
Comme Xabi Alonso est rétabli, Gerrard pourrait être décalé dans le couloir droit. – R. D.
Deco : « Mourinho est
le meilleur joueur de Chelsea »
Le milieu de terrain portugais du
FC Barcelone Deco a fait part de son
estime pour José Mourinho, entraîneur
de Chelsea, qui reçoit les Catalans
demain soir en Ligue des champions.
« Chaque équipe est un miroir de son
entraîneur et Chelsea est le reflet de la
mentalité de Mourinho, une mentalité
de vainqueur, de travailleur et de battant, a estimé Deco. Ils ont de grands
joueurs mais leur force repose dans
leur esprit d’équipe. Je pense que
Mourinho est le meilleur joueur de
Chelsea parce qu’il a su s’assurer que
son équipe se battra à mort à chaque
match. »
Barcelone sans Giuly
Franck Rijkaard a communiqué hier matin la liste des dix-huit convoqués pour
affronter Chelsea demain soir à Londres en huitième de finale aller. Déjà blessé
samedi face au Betis de Séville (5-1), le Français Ludovic Giuly (contracture cuisse
gauche) restera à Barcelone, de même que Xavi Hernandez (genou), Maxi Lopez et
Gabri Garcia (choix d’entraîneur). Le reste de l’artillerie catalane sera disponible.
– F. T.
JUVENTUS : THURAM À DROITE ? – Pour son déplacement à Brême,
demain soir, la Juventus sera privée de ses deux latéraux habituels, Chiellini et
Zambrotta. Gianluca Pessotto pourrait occuper le couloir gauche. Fabio Capello
songe à faire glisser Lilian Thuram à droite et à le remplacer dans l’axe par Robert
Kovac.
WERDER : KLOSE DE RETOUR ? – L’attaquant international allemand du
Werder Miroslav Klose était confiant hier quant à sa participation à la réception de
la Juventus, demain soir en huitième de finale aller de la Ligue des champions.
L’actuel meilleur buteur de la Bundesliga, avec 16 buts, s’était blessée à l’épaule
fin janvier. « Je pense que je vais jouer, a-t-il expliqué. Mon épaule ne me fait plus
mal. »
MARDI 21 FÉVRIER 2006
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
de 20 M est inscrite dans son
contrat.
De toute façon, Arouna Koné, grand
pote d’Aruna Dindane le Lensois et
de Kolo Touré d’Arsenal, ne compte
pas quitter le PSV l’an prochain. Il
tient à disputer une phase de poules
Bleu
Rouge
il semble avoir progressé dans ce
domaine. En quatorze matches de
Championnat, il compte déjà sept
buts (*). Certains clubs européens,
qui ont découvert le phénomène
pendant la CAN, s’y intéressent de
plus près. Mais une clause libératoire
Jaune
Bleu
Jaune
du pays. Il a d’ailleurs conservé une
véritable dévotion à l’islam.
Mais, avec la perte du père, la charge
familiale devint lourde. Son talent
balle au pied lui permit alors de subvenir en partie aux besoins de la
famille. À dix-huit ans, Koné effectua
un stage une semaine à Lens mais ne
fut pas conservé. En revanche, le
Lierse (Division 1 belge) l’embaucha
sans hésiter. Un an et onze buts plus
tard en Belgique, il partait pour les
Pays-Bas. « En 2003, j’aurais pu
signer à Bastia, explique-t-il. À la
dernière minute, ça ne s’est pas fait
car les dirigeants belges réclamaient
des garanties bancaires que Bastia
ne pouvait fournir rapidement. À
Roda, en revanche, ça s’est fait en
deux jours. »
Deux ans dans l’intimité de ce petit
club néerlandais lui permirent de
s’aguerrir un peu plus à la rugosité
des défenseurs européens. Certains
furent surpris par cet attaquant vif,
trapu (1,81 m ; 81 kg), aux jambes
incassables qui lui permettent de
toujours rester debout et lui confèrent une protection de balle de haute
tenue. « Sa puissance est son grand
point fort, assure Bonaventure
Kalou. En revanche, il peut encore
améliorer son adresse devant le
but. » Koné, la voix très posée, en
convient : « C’est vrai que je suis un
peu maladroit devant le but. C’est
parce que je ne suis pas assez
patient. Je veux trop, tout de suite.
C’est bizarre parce que, dans la vie,
je suis très patient. »
Au PSV, où il a signé en août 2005
pour quatre ans et 9 millions d’euros,
Noir
Noir
Cette fois, Koné, le môme issu d’un
quartier défavorisé d’Abidjan, ne
rêve plus. Il planifie. « Pour moi, tout
se passe comme dans un film, dit-il.
Le programme élaboré est en train
de se réaliser. » Ce n’était pas tout à
fait celui établi par le père, décédé
alors que son fils n’avait que douze
ans. Pas question d’intégrer un
centre de formation. À la maison, le
foot le cède à la religion. Pendant
que ses potes se dribblent dans les
rues, Arouna, lui, étudiait à l’école
coranique de la capitale économique
Arouna Koné, qui
se faufile ici entre les deux
joueurs de Roosendaal
Paul De Lange (à gauche)
et Arjan Ebbinge, n’a pas
suivi la filière
traditionnelle des Ivoiriens
qui ont explosé en Europe
mais, depuis son arrivée
au PSV, cette saison,
il rattrape le temps perdu.
(Photo Pics United/
Presse Sports)
5
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
PROLONGATIONS
PORTRAIT DU MARDI
CRIS, PAS SI LISSE
Le Brésilien de Lyon au crâne rasé, qui a déjà connu beaucoup de choses dans sa vie, a un rendez-vous spécial ce soir à Eindhoven.
Il ne devait pas devenir footballeur professionnel et
pourtant, aujourd’hui, en attendant que la Seleçao
ne les imite, Lyon comme l’Europe ne jurent que par
lui. Défenseur féroce mais homme doux, Cris rêve
d’emmener l’OL au firmament de la Ligue des champions. Mais pour cela et ne pas se couper la route du
Stade de France, son destin le ramène à Eindhoven,
où il a pleuré il y a dix mois.
EINDHOVEN –
de notre envoyé spécial
être. La part qu’il a provoquée, la
part qui l’a dépassé. Enfant, Cris a
grandi dans l’ombre dévorante du
rêve paternel de voir son fils devenir
joueur professionnel. Mais Cris
n’était pas l’élu. Ce devait être
Rogerio, son frère. Le football, pour
le petit Cris ? « Au début, ce n’était
pas mon truc. Je n’aimais pas le ballon. C’est venu plus tard. » La vocation l’a touché longtemps après la
pratique.
« Mon père avait tout misé sur mon
JEUX
A propos
de Federer
(Photo Richard Martin)
près, cela doit être pire. Il sourit : « Je
pense que je suis sérieux. Je ne sais
pas si je fais peur. Moi, je respecte
tous mes adversaires. Mais quand on
rentre sur le terrain, c’est autre
chose. Il y a une expression brésilienne pour ça : chacun doit garder
son assiette pour lui, sinon il meurt
de faim. Alors, chacun pour soi, et
tout pour l’équipe. »
Pour l’équipe, Cris va jusqu’à marquer. Il a déjà inscrit quarante-trois
buts dans sa carrière en club : vingtcinq avec Cruzeiro, neuf avec les
Corinthians, neuf avec Lyon. Fred,
qui assiste à l’entretien sur le fauteuil
contigu, coupe en souriant : « Neuf,
c’est plus que moi ! »
Sa liberté reste conditionnée, pourtant. La saison dernière, il moquait
gentiment la consigne perpétuelle
de Paul Le Guen, « respecter la position ». C’était presque ses premiers
mots de français. « Je la respecte
toujours. Mais à Lens, quand on est
menés 1-0, il reste une minute, il faut
faire quelque chose. » Cris sait tout
de concentration. Sur ce match, vous
pouvez revoir les images, j’ai été parfait jusqu’à la 90e minute. J’étais en
retard, je ne l’ai pas fait exprès, et les
gens n’ont retenu que ça de mon
match. C’est injuste. Personne n’a
dit que j’avais gagné tous mes duels
aériens, que j’avais tenu Henry, que
j’avais toujours bien anticipé sur Trezeguet. » Son image a bien changé,
depuis.
La réputation de dureté est pourtant
un bagage envié par quelques défenseurs. De loin, il semble faire peur. De
Je ne cherche à faire
que ce qu’un
défenseur doit savoir
faire. Un défenseur
ne peut pas s’amuser
sur le terrain, il faut
qu’il soit sérieux.
''
faire. Depuis quelques semaines,
il vole. Pourtant, en cours de route, il
a changé de partenaire dans l’axe,
depuis que la blessure de Claudio
Caçapa a ramené à Lyon Patrick Muller. Le Suisse a tendance à anticiper
son manque de vitesse et à décrocher un peu, parfois. Cris avoue :
« Oui, je me suis rendu compte de ça.
Mais on parle beaucoup ensemble. »
Caçapa, lui, avait l’habitude de jouer
avec Muller. « Quand Patrick a
signé, Claudio est venu tout de suite
me parler de lui, et me donner des
tuyaux sur la manière de jouer avec
lui. »
Ils auront une forte responsabilité,
ce soir, à Eindhoven. Il nie : « À Lyon,
la responsabilité a toujours été
collective. La meilleure défense, à
Eindho ve n, c’est peut-être
l’attaque. » Il regarde Fred, lance :
« Si Fred marque… » Fred sourit,
sans lever les yeux de son portable,
en français : « Moi, je ne comprends
pas le portugais ! »
Cris a prolongé son contrat, cet été,
jusqu’en 2009. Mais l’OL va l’augmenter encore, très vite, face à sa
saison devenue irrésistible, et face
aux sirènes de toute l’Europe. Le
Milan AC est sur lui, depuis longtemps. Que peut-il en dire ? « Je suis
heureux de me rendre compte que
mon travail est reconnu. Mais je suis
heureux aussi d’être à Lyon, qui m’a
donné tout ce dont j’avais besoin.
Ma famille se sent magnifiquement
bien ici. » Il a deux fils, au Brésil, de
son premier mariage, mais sa fille,
Raïssa, est née à Lyon, le 1er août dernier. « Ce n’est pas le hasard, on l’a
choisi. Je me suis identifié au club, à
la ville. Ma fille aurait pu naître au
Brésil. On a choisi qu’elle naisse à
Lyon. » Et si elle grandit à Milan, ou
dans quelque autre grande ville de
football, c’est que Cris aura encore
repoussé ses propres frontières.
En attendant, cette saison, le bout de
l’Europe sera à Saint-Denis, France.
À propos
de sa perceuse
« QUAND JE NE SUIS PAS à
l’entraînement, il y a deux choses
que j’aime beaucoup faire : bricoler
et cuisiner. À la maison, je fais tout
moi-même, je répare l’électricité,
j’installe un nouveau lustre, je tonds
le gazon. (Isabelle, la traductrice,
coupe : “C’est la première fois que je
vois un joueur qui a tout le temps une
perceuse à la main !”) J’aime que les
choses soient bien faites. Mais après
ma carrière de joueur, ce n’est pas làdedans que je vais me reconvertir !
Je veux travailler dans le foot,
comme entraîneur ou comme commentateur. Je ne peux pas imaginer
quitter le foot et balayer tout ce qui a
été ma vie pendant de longues
années. Le foot m’a fait passer des
moments très difficiles et des
moments merveilleux. Je veux qu’il
reste quelque chose de ça dans ma
vie future. »
VINCENT DULUC
JEUX OLYMPIQUES
Ligue des champions. 8 e de finale. Match aller.
PSV Eindhoven (HOL) - Lyon.
France 2 70 min
Ligue des champions 8 es de finale. Match aller.
Real Madrid (ESP) - Arsenal (ANG) (153) ;
Benfica Lisbonne (POR) - Liverpool (ANG) (154) ;
Bayern Munich (ALL) - AC Milan (ITA) (155).
FOOTBALL
TF 1 135 min
20.42
Foot + 143 min
Rediff. à 22 h 35 Canal +
Rediff. demain à 0 h 45
BASKET
Eurosport 185 min
Rediff. demain à 3 h
Eurosport 2 210 min
« Olympic Extra »
MAGAZINE
Eurosport 60 min
00.45
France 2 155 min
Biathlon.
Relais 4 x 7,5 km H. À Cesana San Sicario (ITA).
Eurosport 135 min
NBA.
Utah Jazz - Boston Celtics.
BASKET
17.15
19.00
L’Équipe TV 26 min
À voir.
Eurosport 45 min
03.00
NBA + 120 min
Rediff. mercredi à 7 h 30
ZAP
Intéressant.
19.30
Patinage artistique.
Programme court F. À Turin (Italie).
France 3 135 min
23.30
JEUX OLYMPIQUES
16.55
« Question de Sport »
« La NBA sert-elle le basket français ? » Voir article.
Rediff. demain à 15 h 30
23.15
Patinage artistique F (programme court) ;
hockey sur glace.
16.00
Patinage de vitesse (1 500 m H) ; bobsleigh F ;
hockey sur glace H : Canada - République tchèque.
Sport + 90 min
JEUX OLYMPIQUES
13.30
Hockey sur glace H ; patinage de vitesse H ;
patinage artistique ; curling ; bobsleigh.
21.00
Euroligue F. Quarts de finale. Match aller.
Valenciennes-Sopron (HON).
France 3 125 min
WTA Tour.
Tournoi de Dubaï (EAU). 2 e jour.
JEUX OLYMPIQUES
20.35
Eurosport 2 210 min
12.55
Hockey sur glace H : Finlande-Allemagne ;
combiné nordique (épreuve de ski de fond) ; curling.
TENNIS
France 3 2 min
Eurosport 115 min
Hockey sur glace ;
combiné nordique (sprint).
JEUX OLYMPIQUES
Rediff. demain à 10 h 30
20.08
FOOTBALL
12.00
Biathlon.
Relais 4 x 7,5 km H. À Cesana San Sicario (ITA).
Sport + 90 min
Suivi du « Journal des Jeux ».
11.45
Hockey sur glace H ; curling ;
combiné nordique ; biathlon H.
JEUX OLYMPIQUES
France 3 120 min
11.00
WTA Tour.
Tournoi de Dubaï (EAU). 2 e jour.
19.30
TOUT LE SPORT
09.50
TENNIS
JEUX OLYMPIQUES
BASKET
Euroligue F. Quarts de finale. Match aller.
Bourges-Brno (RTC).
Eurosport 180 min
Eurosport 240 min
Rediff. demain à 4 h 30
19.30
France 2 26 min
À ne pas rater.
Les cases vertes
correspondent aux
retransmissions
en direct.
Ce soir 18: 30
LA GRANDE ÉDITION
> LIGUE DES CHAMPIONS
Notre consultant Angel Marcos sur le plateau d’Olivier Ménard
> FOOTBALL
MARDI 21 FÉVRIER 2006
La NBA sert-elle le basket français ?
L’ÉQUIPE TV. 19 heures. Débat. « Question de sport ». 26’.
L’EXODE de nos meilleurs footballeurs dans de prestigieux clubs
étrangers sert-il le football national ? Si l’on se pose cette question
depuis quelque temps déjà, on peut
s’en poser une autre désormais : la
NBA sert-elle le basket français ?
Oui, la réussite de nos phénoménaux
basketteurs dans ce Championnat
de légende représente-t-elle un plus
pour le basket hexagonal ? Certains
diront qu’un Parker (manifestant de
l’ambition pour les Bleus), un Diaw,
un Mickaël Pietrus – pour ne citer
que trois des cinq Bleus de NBA –
permettent de hisser les couleurs
françaises au plus haut sommet de la
discipline ; qu’ils bénéficient d’une
véritable notoriété… D’autres
regretteront que leur présence en
NBA fasse beaucoup d’ombre à nos
compétitions nationales, à nos clubs
qui doivent néanmoins continuer à
bien travailler, à tout faire pour devenir plus médiatiques… Bref, le sujet
fait débat et Question de sport,
l’ém is sion hebdoma dair e de
L’Équipe TV, le traite ce soir à
19 heures (rediffusions à 20 heures,
21 heures, 22 heures et demain à
0 h 15, 11 heures, 14 heures et
16 heures). Entourant Xavier Richefort, Jean-Luc Thomas (L’Équipe),
Claude Bergeaud, entraîneur de
Audience heureuse aux Jeux
SEULE CHAÎNE EN CLAIR à diffuser les JO de Turin (avec Eurosport sur le câble et le
satellite), France Télévisions ne regrette pas son investissement au regard des
audiences réalisées lors de la première semaine de compétition. « J’avais fixé comme
objectif une moyenne de 20 % de parts d’audience. C’est ce qu’on a obtenu, se réjouit
Daniel Bilalian, le patron des sports du service public. On en est à 21,5 % sur France 2 et
à 19,2 % sur France 3. » France 3 tire particulièrement son épingle du jeu, faisant plus
que doubler son audience habituelle sur les créneaux horaires dédiés aux Jeux. « C’est
la confirmation que ce qui fait l’intérêt des Jeux, c’est la rareté. Ça correspond à nos
attentes pour deux raisons : les victoires françaises sont là et, sur le plan technique, la
qualité de retransmission des Italiens est parfaite. » Pour l’heure, le pic d’audience a
été enregistré jeudi, à l’occasion de la prestation de Brian Joubert lors du programme
libre de patinage qui a rassemblé 9,3 millions de téléspectateurs (54 % de parts
d’audience). Au rayon des bonnes surprises, Bilalian se dit également « favorablement
étonné par le score des sports plus confidentiels comme le biathlon ou les courses de
fond ». Ainsi, la victoire de Vincent Defrasne en poursuite du biathlon, samedi, a réuni
pratiquement autant de téléspectateurs que le titre d’Antoine Dénériaz en descente
(4,2 millions de téléspectateurs contre 4,4 millions). – J. L.
l’ASVEL et des Bleus, et un invité-surprise échangeront leurs avis. Comme
chaque semaine, L’Équipe poursuivra demain, avec d’autres intervenants, le débat.
BERNARD DOLET
D’ACCORD ? PAS D’ACCORD ?
Participez au débat de la semaine, envoyez vos
contributions à qdslequipe.fr
L’ÉQUIPE TV
6. Édition du matin. 10. Édition de la journée.
11. Match retour (rediff. à 14. et 16.). 18.30
La Grande Édition (rediff. toutes les heures
jusqu’à 21.30). 19. Question de sport : « La
NBA sert-elle le basket français ? » (rediff.
toutes les heures jusqu’à 22. et à 0.15). 22.30
Édition de la nuit.
INFOSPORT
6. La Matinale Sport, avec une page spéciale
JO de Turin. 10. Le Journal en continu. 18. La
Grande Heure, avec une page spéciale JO de
Turin.
LE COIN DES RADIOS
Toute la journée. France Info. À .8 et .38 de
chaque heure, chronique sportive. 6.40 et
7.40 France Inter. Sports. 6.45 RTL. RTL JO.
7.40 France Info. Journal des Jeux (et à 9.40
et 10.40). 7.40 Europe 1. Sports. 13. RMC.
Intégrale olympique. 16. RMC. DKP. 18. RMC.
Luis attaque. 18. Sud Radio. Rugby & Compagnie. 18.53 RTL RTL JO. 19. RMC. Global
olympique. 19.40 RMC. Global sport. 20.
Europe 1. Europe Sport. 20. RTL. RTL Foot.
20. RMC. Coach Courbis. 21. RMC. Intégrale
olympique. 22. RMC. TP Show.
PAGE 5
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
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JEUX OLYMPIQUES
« Un jour à Turin »
''
09.00
Combiné nordique.
Épreuve de saut à skis (grand tremplin). À Pragelato (ITA).
JEUX OLYMPIQUES
résume-t-il. Il avoue : « Je le fais parfois, sur le côté du terrain, si c’est le
dernier recours. Mais avant de
tacler, je réfléchis toujours deux
fois. »
On lui demande s’il a l’âme défensive. « Je pense que oui. Je ne
cherche à faire que ce qu’un défenseur doit savoir faire. Un défenseur
ne peut pas s’amuser sur le terrain, il
faut qu’il soit sérieux. Je ne dois pas
dribbler, je dois communiquer de
l’assurance aux autres. Le plus
important, c’est la concentration. Si
je joue bien 89 minutes et
que je perds un ballon à la
90e, tout peut basculer. »
Surtout la perception d’un
match et d’un joueur par le
public. Car Cris a joué le
France-Brésil (0-0) d’avril
2004, au Stade de France,
avant l’Euro. Le lendemain, il était déjà célèbre,
en France, pour une grosse
faute sur Thierry Henry en
fin de partie. « On parlait
Bleu
Rouge
JEUX OLYMPIQUES
MAGAZINE
(Photo Stéphane Mantey)
LA SÉLECTION DE « L’ÉQUIPE »
Curling ;
combiné nordique (épreuve de saut à skis).
JEUX OLYMPIQUES
HORS JEUX
Jaune
Bleu
Jaune
frère, au début. C’est lui qui avait le
talent. Mon père ne m’avait pas porté autant d’attention, au départ. Elle
avait été reportée tout entière sur
Rogerio. » Mais l’aîné, finit par
renoncer : il ne sera pas professionnel. « Le cheminement avait été très
long, se souvient Cris. Quand mon
frère a renoncé, mon père était profondément triste, démoralisé. Il m’a
emmené un peu au foot, alors, mais il
n’avait plus la même volonté. »
Dans sa ville de Sao Paulo, Cris ne
s’imagine pas le moindre destin.
« C’est mon père, qui venait de plus
en plus souvent aux entraînements
et aux matches, qui a vu le premier,
bien sûr, que j’avais des qualités
pour être un joueur professionnel.
Moi, je n’y ai pas pensé avant d’être
aux Corinthians, vers l’âge de onze
ou douze ans. » Son père avait
même décidé de son poste. « Ce
n’était pas mon choix, plutôt celui de
mon père et de mon frère. La première fois que je suis allé à l’entraînement, à sept ou huit ans, j’étais
avec un copain, un ami de la famille.
Mon père lui a dit : « Toi, tu joues
attaquant. » Et il m’a dit : « Toi, tu
joues défenseur. » J’ai dit : « C’est
quoi un défenseur, qu’est-ce que ça
doit faire, un défenseur ? » Il m’a
répondu : « Tu ne prends pas de but,
et tu dégages le ballon. » Alors,
aujourd’hui, à chaque fois que je
dégage très loin le ballon, je pense à
mon père… »
Mais il a perfectionné le style. Il est
un défenseur qui préfère la dissuasion à la répression. Il répète que le
secret d’un grand défenseur est de
rester debout. Il livre, dans un sourire, un jeu de mots intraduisible
autour de « ocarinho », qui signifie à
la fois tacle et petite voiture, de
celles qu’on offre en cadeau. « Celui
qui tacle, c’est le Père Noël »,
TÉLÉVISION
MAGAZINE
« J’ADORE LA NBA. J’étais un
grand fan de Michael Jordan,
j’aimais cet homme-là, sa volonté, ce
désir de vouloir toujours gagner. Je
suis aussi le tennis de près. Je
retrouve en Roger Federer le caractère que j’aimais chez Jordan. Ils sont
beaux à voir jouer, mais pas seulement. Ces champions ont un objectif, ils se battent pour l’atteindre :
c’est ce que j’aime le plus chez les
athlètes qui gagnent. Enfin, j’aime
bien le rugby ! Au Brésil, on n’en
parle pas beaucoup, on voit plus de
football américain, mais depuis que
je suis à Lyon, j’apprécie vraiment ce
sport. Le combat, les plaquages, les
mêlées, c’est quelque chose qui me
plaît… »
Noir
Noir
CE SOIR, dix mois plus tard, Cris
retrouvera l’enfer du décor. Ce
Philips Stadion d’Eindhoven où se
sont noyées ses illusions et où ont
coulé ses larmes au bout d’une fatale
séance de tirs au but, en quart de
finale retour de la Ligue des champions. Le défenseur brésilien de Lyon
s’est préparé à la confrontation avec
quelques-uns des fantômes qui ont
hanté ses nuits, longtemps. « J’espère que je
n’aurai aucune réaction.
Je ne veux avoir que la
pensée de mon match,
oublier le reste. C’est un
autre match, un autre
moment. Il faut oublier le
passé. » Il a mis longtemps à l’oublier.
« C’était difficile et douloureux. Oui, il a fallu du
temps. »
Au moment de retrouver
le PSV, Cris figure un
défenseur qui sort de
l’hiver avec des ailes. Il a
plané sur la petite dépression hivernale qui a touché l’OL,
comme la plupart des grosses
équipes européennes, à l’approche
de la Ligue des champions. Il en a
reçu un cadeau qu’il n’espérait plus.
Le 14 février dernier, jour de la SaintValentin, devant une boutique du
sixième arrondissement de Lyon,
Cris et Caçapa étaient en train
d’effectuer leurs achats d’époux
modèles lorsque le portable de Cris a
sonné. Sa femme était au bout du fil,
prévenue par l’épouse de Juninho :
« Tu es en sélection du Brésil ! »
On lui demande ce qu’il a répondu. Il
se souvient : « Rien. J’étais sans voix.
Je ne savais pas quoi dire. »
Ce Pologne-Brésil du 1er mars était sa
dernière chance. 34 convocations,
15 sélections, mais presque plus
d’espoir après plus de un an d’oubli.
« C’était le seul match amical avant
la Coupe du monde. Je ne m’y attendais pas. » La blessure de Roque
Junior a ouvert la porte. « Oui, maintenant, cela dépend de moi. Parreira
me connaît, et s’il m’a appelé, c’est
qu’il me fait confiance. »
Vu d’Europe, les réserves du sélectionneur sont une étrangeté. Lucio,
bien sûr. Mais qu’est-ce que Cris
peut avoir à envier à Juan et à
Luizao ? « Je sais. Ici, en Europe, je
reçois beaucoup d’éloges. Mais on
dirait qu’ils ont du mal à atteindre les
oreilles brésiliennes. » Au mois de
juin, il n’a rien prévu : « Je prendrai
des vacances un autre jour. »
Avec Fred, Juninho et Cris, l’OL aura
trois joueurs en équipe du Brésil la
semaine prochaine. Fred, le plus
jeune (22 ans), que Cris a pris sous
son aile, comme il l’avait fait avec
Nilmar, la saison dernière, glisse :
« Je suis doublement heureux pour
Cris. Ce qu’il fait en ce moment est
fantastique. »
Au pays, pendant ce temps-là, le
père de Cris songe au destin, peut-
CRIS
Brésil.
28 ans, né le 3 juin 1977 à Guarulhos.
1,83 m ; 77 kg.
Défenseur central.
Clubs : Corinthians (1995-déc.
1998) ; Cruzeiro Belo Horizonte (jan.
1999-déc. 2002) ; Leverkusen (ALL,
jan.-juin 2003) ; Cruzeiro Belo
Horizonte (juin 2003-août 2004) ;
Lyon (depuis août 2004).
Palmarès : vainqueur de la Copa
America (2004) ; de la Coupe du
Brésil (1995 et 2000) ; du Trophée
des Champions (2005) ; champion du
Brésil (1998 et 2003) ; champion de
France (2005).
1er match en L 1 : Lyon-Lille (1-0),
le 28 août 2004.
1re sélection : Brésil - États-Unis
(7-0), le 7 avril 1999.
15 sélections, 2 buts ; 59 matches,
5 buts en L 1 ; 2 matches, 0 but en
Bundesliga ; 19 matches en Coupe
d’Europe.
6
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
FOOTBALL LIGUE DES CHAMPIONS (huitièmes de finale aller)
REAL MADRID - ARSENAL
Le combat des chefs
Le Real et Arsenal ne se sont jamais affrontés en Coupe d’Europe. Au cœur de cette première, un duel attirera particulièrement
l’attention : celui des deux stars du football français Zidane et Henry, qui n’ont plus été adversaires depuis 1998.
9 m.
3 b.
10 matches 11 m.
2 buts 3 b.
10
10 m.
3 b.
33 ans, né le 23 juin 1972 à Marseille
(Bouches-du-Rhône).
1,85 ; 80 kg
Milieu offensif
Clubs : Cannes (1988-1992) ;
Bordeaux (1992-1996) ; Juventus
Turin (ITA, 1996-2001) ; Real Madrid
(ESP, depuis juillet 2001).
Palmarès : Vainqueur de la Coupe
du monde (1998) ; du Championnat
d’Europe des nations (2000) ; de la
Ligue des champions (2002) ; de la
Coupe Intercontinentale (1996 et
2002) ; de la Supercoupe d’Europe
(1996 et 2002) ; de la Supercoupe
d’Italie (1997) ; de la Supercoupe
d’Espagne (2001 et 2003) ; champion
d’Italie (1997 et 1998) ; champion
d’Espagne (2003) ; Ballon d’Or
(1998).
1er match en D 1 : Nantes-Cannes
(1-1), le 20 mai 1989.
1 re sélection : France - Rép.
tchèque (2-2), le 17 août 1994.
98 sélections, 28 buts ; 200 matches,
34 buts en D 1 ; 151 matches, 24 buts
en Serie A ; 142 matches, 34 buts en
Liga ; 106 matches, 18 buts en Coupe
d’Europe (dont 80 m., 14 b. en C 1).
SA FORME DU MOMENT : tout va
bien pour Zizou. Depuis le début
2006, le numéro 5 du Real a non
seulement retrouvé une grande
forme physique mais aussi le plaisir
de jouer. L’automne avait été dur :
blessé au pubis lors de Eire-France
(0-1), Zizou avait forcé pour les
rencontres en Suisse (1-1) et face à
Chypre (4-0). Ce qui l’avait obligé à
s’arrêter durant quatre semaines, le
temps de se remettre et de réaliser
à nouveau une « mini-présaison ».
Une sage décision car, depuis, c’est
du grand Zizou. De plus, le nouveau
coach, Lopez Caro, sait le ménager.
La preuve : après quatre-vingt-dix
minutes mardi dernier en Coupe du
Roi face à Saragosse (4-0), Zizou a
été laissé sur le banc samedi en Liga
contre Alavés (3-0).
8 m.
5 b.
Huitième-finaliste
3 b.
11 m. 12 m.
7 b.
7 b.
4 m.
1 b.
en premiè
SON INFLUENCE SUR LES RÉSULTATS :
depuis près de deux mois, c’est le Zidane le
plus influent que l’on voit au sein du Real.
La seule défaite d’une impressionnante série
eut lieu en match aller de Coupe à
Saragosse (1-6) et Zizou… était sur le
banc. Avec ce Zidane, le Real a retrouvé le
contrôle absolu de la balle et le Français
ne cesse d’animer le jeu et de distiller des
ballons de but aux attaquants. Ce à quoi
il faut ajouter une belle efficacité devant
les buts : Zizou a marqué les esprits en
réalisant le premier hat-trick de sa carrière
face au FC Séville (4-2) le 15 janvier et un
joli doublé face à l’Espanyol (4-0),
trois semaines plus tard. En ce
moment, Zidane est plus
qu’influent. Il est décisif.
199
9-2
000
200
0-2
001
200
1-2
002
200
2-2
0 03
200
3-2
0 04
200
4-2
0 05
200
5-2
006
7-1
998
Zinédine ZIDANE
Thierry
HENRY
14 m.
4 b.
Quart-finaliste
10 m. 2 m.
0 b. 0 b.
9 participations,
80 matches,
14 buts.
8 participations,
72 matches,
39 buts.
9 matches
7 buts
Demi-finaliste
199
6-1
99
199 7
7-1
99
199 8
8-1
99
200 9
0-2
00
200 1
1-2
00
200 2
2-2
00
200 3
3-2
00
200 4
4-2
00
200 5
5-2
006
Finaliste
14 m.
3 b.
Zidane
Henry
Vainqueur
199
Zinédine
ZIDANE
p
Henry-Zidane
y
en Ligue
g des champions)
Zidane
da e en
e a gagn
gag é une
u e ((comparatif
SON INFLUENCE SUR LES RÉSULTATS :
il paraît trop simple de dire que quand Henry joue
bien, Arsenal va bien. Mais les Gunners sont pratiquement
sûrs de gagner lorsqu’il marque. À domicile cette saison
en Championnat, Arsenal n’a perdu qu’une fois
(contre West Ham, 2-3), quand Henry avait
marqué. À l’extérieur, le rendement de
l’équipe londonienne est également
très lié à celui de son buteur : Henry
n’a trouvé le chemin des filets qu’à
trois reprises ; loin d’Highbury, Arsenal
a perdu sept fois (en treize rencontres
de Premier League), a été éliminé des
deux Coupes. Cependant, la Ligue des
champions sourit un peu plus à Henry
et ses coéquipiers, invaincus à
l’extérieur. Et le Français a marqué
trois fois, toujours en déplacement.
SA FORME DU MOMENT : à
l’image de son club,
l’avant-centre des Bleus n’est
pas à son meilleur niveau.
Arsenal reste sur un nul à
domicile face à Bolton (1-1),
arraché dans les arrêts de jeu,
et une défaite à Liverpool (0-1).
Henry a tout de même inscrit six
buts en huit matches depuis le
nouvel an, dont un triplé contre
Middlesbrough (7-0) le 14
janvier. Son plus grand
problème est qu’il est souvent
obligé de créer ses propres buts,
tant est pauvre le rendement du
milieu des Gunners. De ce fait,
Henry est à la fois au four et au
moulin : il travaille pour le
collectif, occupe souvent des
positions plus en retrait. Du
coup, il est parfois moins
présent en pointe et moins frais
pour faire la décision.
10
Robinho
Roberto Carlos
Textes :
Frédéric
HERMEL
et
Alex HAYES
À l’occasion des 60 ans
de L’Équipe, testez vos connaissances
sur l’histoire du journal.
Jouez et gagnez jusqu’au 28 février 2006
sur www.lequipe.fr
Arbitre : M. Farina (ITA)
Woodgate
o
14
9
8
1
Ronaldo Henry Ljungberg
ehman
hmannn
nn
20 Lehman
cap.
14
Senderos
19
Guti
Gilberto Silva
cap.
9
23
16
Reyes
Beckham
Flamini
1
16
Caasillas
asilla
silla
Gravesen
4
11
Cicinho
28
15
Fabregas K. Touré
5
Zidane
18
Sergio Ramos
7
Pires
Arsenal
27
Eboué
Remplaçants : Cobeno (g.) [42], Salgado
(2), Mejia (24), Diogo (21), Baptista (8), Raul
(7), Cassano (19).
Entraîneur : J.R. Lopez Caro.
Absents : Helguera, Pablo Garcia, Diego
Lopez (blessure), Raul Bravo, Pavon,
Minambres (choix de l’entraîneur).
Suspendu : aucun.
Suspendus au prochain avertissement :
Beckham, Diogo.
L’équipe type
C’est l’équipe type qui a réalisé un début
d’année tonitruant qui sera alignée ce soir
face à Arsenal. Une équipe résolument offensive avec deux latéraux qui montent beaucoup. Raul, le grand capitaine de cette formation madrilène qui a fait sa rentrée samedi
dernier après trois mois d’absence, sera préservé et s’installera sur le banc. Salgado lui
tiendra compagnie, lui qui est devenu désormais la doublure de la recrue hivernale,
l’excellent Cicinho. – F. He.
Remplaçants : Almunia (g.) [24], Djourou
(36), Larsson (29), Song (17), Diaby (2), Walcott (32), Hleb (13).
Entraîneur : A. Wenger.
Absents : Adebayor (non qualifié), Lauren
(genou), Campbell (cheville), A. Cole (pied),
Clichy (pied), Cygan (adducteur), Van Persie
(doigt de pied).
Suspendu : aucun.
Suspendu au prochain avertissement :
K. Touré.
LEURS FACE-A-FACE
Zidane et Henry se sont déjà
rencontrés à trois reprises en tant
qu’adversaires : le 20 janvier 1996
en D 1, Monaco-Bordeaux (2-0),
pendant les 12 dernières minutes ; le
1er avril 1998 en demi-finale aller de
la C 1, Juventus Turin - Monaco
(4-1) pendant les 23 dernières
minutes ; le 15 avril 1998 en demifinale retour de la C 1 Monaco Juventus Turin (3-2) pendant les
59 premières minutes. Ils ont joué au
total 94 minutes l’un contre l’autre.
Wenger n’a pas le choix
Arsenal va se présenter en 4-5-1. Un schéma
déjà adopté en Championnat face à Chelsea et
Manchester United et dicté par la nécessité.
Avec plus de la moitié de sa défense sur le
flanc, Wenger ne peut compter que sur ses
valides et sa classe biberon. Flamini sera à
gauche. Il se murmurait hier que Bergkamp
était à Madrid, alors qu’il ne participe d’habitude à aucun déplacement de son équipe par
peur de l’avion. – F. He, A. Ha.
Ronaldo prépare sa sortie
Le Brésilien a violemment attaqué les supporters madrilènes hier en conférence de presse.
Il ne devrait plus être au Real la saison prochaine.
MADRID –
de notre correspondant
« JE NE ME SUIS JAMAIS senti chez moi au
Stade Santiago-Bernabeu. » C’est la guerre entre
Ronaldo et les supporters du Real Madrid. Tout
porte à croire désormais que le Brésilien vit ses
derniers mois sous le maillot blanc des « Merengues ». Pour preuve, ses déclarations faites hier à
Bernabeu.
On savait que l’attitude nonchalante sur le terrain
du numéro 9 ne plaisait guère dans les travées du
stade madrilène et qu’il avait, à plusieurs
reprises, critiqué l’exigence du public. Mais samedi soir, face à Alavés Vitoria (3-0), Ronaldo a été
copieusement sifflé au moment d’être remplacé.
Blessé à cinq reprises en cinq mois, il venait de
disputer cinq rencontres de suite sans jamais
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retrouver un niveau acceptable ni un désir
notable d’améliorer sa situation. Et hier, en conférence de presse, Ronaldo a voulu régler ses
comptes. Au plus mauvais moment, d’ailleurs, car
ce soir face à Arsenal, le Real Madrid dispute une
rencontre décisive.
Interrogé sur l’attitude des « socios », le buteur
s’est lâché. « Je n’arrive pas à comprendre les
supporters du stade Bernabeu, a-t-il expliqué, ils
n’ont aucune patience avec moi. À la première
erreur, ils commencent déjà à me siffler. En fait, ils
ne m’ont jamais manifesté aucune tendresse,
aucun signe d’amitié. Personnellement, je ne me
suis jamais bien senti dans ce stade. On ne peut
pas l’être quand les gens ne vous aiment pas.
J’aimerais pouvoir comprendre l’attitude des
gens à mon égard mais je n’y arrive pas. De toutes
façons, ils sont bizarres. Ils se motivent et nous
soutiennent comme jamais pour essayer de réaliser l’impossible en Coupe du Roi (remonter un 6-1
du match aller face à Saragosse), et en Liga,
quand nous en sommes à 0-0 au cours d’un
match, ils ne nous aident pas et nous sifflent dès
qu’ils en ont l’occasion. »
« Je ne suis pas trop gros »
Ronaldo est une personne beaucoup plus calculatrice que l’on croit. Et cette attaque directe
semble préparer sa sortie du Real Madrid. On
parle d’ailleurs d’un possible retour à l’Inter
Milan.
Depuis le départ de son ami Luxemburgo, qui
avait créé un système à la mesure de l’attaquant,
Ronaldo ne se sent pas bien. « Je vais bien voir ce
que je ferai en fin de saison, lançait hier le Brési-
lien. Au moment de faire le bilan, de décider si je
reste au Real, ce facteur entrera en ligne de
compte. C’est sûr. L’attitude du public sera une
donnée importante au moment de choisir. »
Et de s’énerver, une nouvelle fois au sujet de son
poids. « Je me sens bien comme je suis, martelat-il. Non, je ne suis pas trop gros. Je n’ai aucun
problème à ce sujet. J’ai vingt-neuf ans et quinze
années de football derrière moi. À part la Ligue
des champions, j’ai tout gagné dans ma carrière.
Je n’ai donc plus rien à démontrer à personne. Et
je sais faire mon autocritique. Sinon, je n’en serais
pas là aujourd’hui. »
Il ne reste plus qu’à attendre la réaction des
quatre-vingt mille spectateurs de SantiagoBernabeu, ce soir à 20 h 45...
FRÉDÉRIC HERMEL
MARDI 21 FÉVRIER 2006
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En direct sur Foot +
Bleu
Real Madrid
CE QU’IL PENSE DU
MATCH : après le tirage au
sort, Thierry Henry avait
expliqué dans la presse
anglaise qu’« Arsenal s’était
bien sorti de son groupe » (1er
devant l’Ajax avec 5 victoires
et 1 nul), gagnant ainsi
l’avantage de jouer d’abord à
l’extérieur. « Mais si on joue
aussi mal qu’on le fait en
déplacement en Premier
League, ou si on a vingt-cinq
mauvaises minutes à
Bernabeu, ce sera fini. C’est
aussi simple que ça ». Très
discret ces temps-ci, à mesure
que s’envolent ses objectifs
(éliminations en Cup puis en
Coupe de la Ligue), le buteur
d’Arsenal sait qu’il ne lui reste
que « la Ligue des champions.
C’est très important. “Zizou”
a perdu deux finales avant de
la gagner ».
Jaune
20 : 45
Santiago-Bernabeu
CE QU’IL PENSE DU MATCH : « Il
faudra faire la différence à l’aller à
Bernabeu. Ce serait génial de
retrouver l’ambiance du match
retour face à Saragosse (4-0) et
d’avoir la même réussite. Il nous
faut absolument marquer très tôt
dans la rencontre. » Ces mots de
Zidane à la sortie de l’entraînement
il y a quelques jours rejoignaient les
déclarations faites sur son site
Internet juste avant. « Nous devons
passer Arsenal, car, à Madrid, tout
le monde veut atteindre la finale de
la Ligue des champions »,
expliquait-il. Tout en regrettant que
soit souvent évoquée une rivalité
entre Henry et lui-même : « Je n’ai
aucun souci avec lui. Lui non plus
avec moi. Je pense qu’on s’apprécie,
même si on ne s’appelle pas tous
les jours. »
SON RÔLE DANS LA
TACTIQUE: le rôle de
Henry sur le terrain, un des derniers
joueurs d’expérience dans un groupe rajeuni,
est capital. Conscient de la fébrilité défensive
du groupe et des difficultés de ses milieux de
terrain, le Français s’implique dans
pratiquement toutes les phases de jeu.
L’avantage, c’est qu’il apporte beaucoup dans
différents secteurs du terrain ; l’inconvénient,
c’est qu’il n’est pas toujours à son poste
habituel, ce qui peut déséquilibrer l’équipe.
Henry est aussi, depuis plusieurs saisons, le
meilleur passeur d’Arsenal. Il sait déborder,
offrir une balle de but ou libérer des espaces
dans l’axe. Encore faut-il que les autres suivent.
Noir
Rouge
Jaune
SON AVENIR AU CLUB : Voilà
la grande question. Zinédine
Zidane vit-il ses derniers mois
comme footballeur
professionnel ? Le contrat du
Français se termine en juin
2007, mais il serait tenté de
raccrocher cette saison au terme
de la Coupe du monde en
Allemagne. À moins que… Le
grand état de forme qu’il
montre en ce moment pourrait
peut-être l’inciter à poursuivre
un an de plus au Real. C’est ce
que souhaitent les supporters
merengues. À commencer par le
premier d’entre eux, le président
Pérez, qui s’est fixé comme
objectif, dit-on, de convaincre
Zidane d’aller au bout de son
contrat. Même s’il a déjà
annoncé qu’il respecterait la
décision du champion.
SON AVENIR AU CLUB :
c’est le feuilleton de la saison,
Henry va-t-il prolonger ? Le
joueur, à qui il reste quinze
mois de contrat, a fait savoir
qu’il voulait continuer. Arsenal
lui a offert le plus gros contrat
de son histoire. Mais il faudra
bien plus qu’un salaire en or.
Henry souhaite d’abord
évoluer dans une équipe apte
à disputer les premiers rôles,
ce qui n’est pas le cas en ce
moment. Pour sauver la
saison, il ne reste plus que la
Ligue des champions, et la 4e
place du Championnat pour
espérer retrouver celle-ci la
saison prochaine. Mais Henry
est attaché au club et veut, à
tout prix, conduire l’équipe
sur le terrain du nouvel
Emirates Stadium en août.
Aux dirigeants de jouer.
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Noir
SON RÔLE DANS LA TACTIQUE :
avec Lopez Caro, Zidane a trouvé le poste
qu’il attendait. « Je joue dans ma position,
dans l’axe, dans un double pivot offensif avec
Guti », explique un Zizou libéré des tâches
défensives. Le système du nouvel entraîneur est
idéal pour lui. Dans le 4-1-4-1, il laisse le côté
gauche à Robinho et, par là même, le travail de
couverture sur les montées de Roberto Carlos. Sur
le côté droit, c’est Beckham qui se charge de
couvrir Cicinho. Avec Guti, son entente est parfaite
et les deux alternent entre plonger dans la surface et
réaliser la passe décisive. De plus, comme il est
désormais plus proche des buts adverses, ses chances
de marquer ont augmenté de manière sensible.
Thierry HENRY
Vingt-huit ans, né le 17 août 1977 aux
Ulis (Essonne).
1,88 m ; 83 kg.
Attaquant
Clubs : Monaco (1993-décembre
1998), Juventus Turin (ITA, de janvier
à juin 1999) ; Arsenal (ANG, depuis
juillet 1999).
Palmarès : vainqueur de la Coupe du
monde (1998) ; du Championnat
d’Europe des nations (2000) ; de la
Coupe des Confédérations (2003) ; de
la Coupe d’Angleterre (2002 et
2003) ; du Charity (Community)
Shield (2002 et 2004) ; champion de
France (1997) ; champion d’Angleterre (2002 et 2004).
1er match en D 1 : Monaco-Nice
(0-2), le 31 août 1994.
1re sélection : France - Afrique du
Sud (2-1), le 11 octobre 1997.
75 sélections, 31 buts ; 105 matches,
20 buts en D 1 ; 16 matches, 3 buts en
Serie A ; 225 matches, 152 buts en
Premier League ; 95 matches, 47 buts
en Coupe d’Europe (dont 72 m., 39 b.
en C 1).
7
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FOOTBALL LIGUE DES CHAMPIONS (huitièmes de finale aller)
BAYERN MUNICH - AC MILAN
« Nous avons le potentiel »
OLIVER KAHN, le capitaine du Bayern, estime que les Allemands peuvent gagner la Ligue des champions.
– L’ambiance semble également excellente au sein de
l'équipe. Ce sera un élément
important dans cette dernière
ligne droite ?
– Sans aucun doute, mais soyons prudents, car lorsque tout va bien, cela
peut être parfois dangereux. Il y a le
risque de se relâcher. Mais notre
équipe est très homogène, tous les
joueurs ont un bon caractère et tout le
monde se respecte. C'est un vrai bonheur que d’évoluer dans cette équipe.
– Sachant que le Bayern domine
largement la Bundesliga
(8 points d’avance sur Hambourg), la Ligue des champions
est-elle devenue un objectif
prioritaire cette saison ?
– Non, pour nous, le Championnat est
aussi important que la Ligue des champions. Devenir champion signifie faire
preuve de régularité pendant trentequatre journées, alors qu’en Coupe
d’Europe, il y a beaucoup moins de
matches et la chance y joue un rôle
important.
– Bixente Lizarazu est l’un de
vos plus anciens coéquipiers au
Bayern (depuis juillet 1997). Que
pensez-vous de son parcours
munichois ?
– “Liza” est vraiment un phénomène.
(Rires.) Il est parti à Marseille (juillet
2004) avant de revenir six mois après
et il remporte le doublé Coupe-Championnat dans la foulée. Il est fascinant.
C’est un professionnel exemplaire. Il
fait souvent du rab après les entraîne-
Oliver Kahn, trente-six ans, aime les grands rendez-vous. Sous contrat
au Bayern depuis la saison 1994-1995, il dispute ce soir son
112e match européen avec le champion d’Allemagne. Touché à la
cuisse droite le week-end dernier à Hanovre (1-1), il s’est exercé
durant une demi-heure hier après-midi, avant de ressentir de légères
douleurs. Préférant ne prendre aucun risque, Kahn a regagné les vestiaires pour se retrouver entre les mains des physiothérapeutes. Le
staff médical bavarois se dit confiant quant à sa présence ce soir, mais
la décision finale ne sera prise que ce matin.
MUNICH –
de notre correspondant
« COMMENT ABORDEZ-VOUS ce
grand rendez-vous ?
– Avec confiance, mais aussi prudence, car affronter une équipe italienne n’a jamais été facile pour un
club allemand. Les Italiens ont le
même style de jeu que nous, ils sont
très solides sur le plan défensif et il est
difficile de se procurer des occasions
contre eux. De plus, il faut prendre en
compte le fait que l’AC Milan reste sur
une douloureuse défaite la saison dernière en finale de la Ligue des champions face à Liverpool. Cela va leur
donner un brin de motivation supplémentaire. Ils vont vouloir se racheter.
Cela me rappelle notre parcours en
1999, lorsque nous avions perdu la
finale face à Manchester United (2-1,
avec les deux buts anglais dans les
arrêts de jeu) et nous voulions absolument rebondir par la suite. Et, en 2001,
c’est nous qui avons soulevé la coupe.
Le Milan est un sacré morceau. Mais, si
on les élimine, nous aurons ensuite de
bonnes chances d'aller au bout.
– L’AC Milan a 10 points de
retard sur la Juventus en Championnat et a connu une première
phase laborieuse en C 1. Est-ce le
bon moment pour l’affronter ?
– Leur parcours moyen en Championnat ne jouera aucun rôle ce soir. Regardez Liverpool, qui, la saison passée,
était loin des premiers en Premier League et qui a remporté la Ligue des
champions en mai. C’est deux compétitions complètement différentes. Il ne
faut pas se laisser aveugler par leur
parcours.
– Le Bayern a remporté les
quinze matches qu’il a disputés à
l’Allianz Arena depuis son inauguration, en mai dernier. D’où
vient cette force ?
– On y évolue avec une grande
confiance. L’ambiance y est excellente. J’ai même eu le sentiment, en
début de saison, que j’avais changé de
club, tellement le changement fut radical avec le Stade Olympique. Ici, on
joue à chaque fois à guichets fermés.
Lorsque tu pénètres sur la pelouse,
c’est extraordinaire de voir tous ces
supporters te soutenir. On a même battu la Juventus en octobre dernier (2-1).
Les équipes qui vont venir nous rendre
visite ces prochains mois auront beaucoup de mal à nous battre.
« Notre équipe
est très homogène »
– B eaucoup disent que ce
Bayern ressemble à celui de
2001, vainqueur de la Ligue des
champions. C'est aussi votre sentiment ?
– Effectivement, je vois quelques
parallèles. À l’époque, l’équipe a progressé année après année. Or, lors de
la saison 2003-2004, nous avons
atteint les huitièmes de finale, puis les
quarts de finale l’année dernière. Cette
saison, nous avons le potentiel pour
aller encore plus loin.
À part la Coupe des Coupes,
supprimée en 1999, Oliver
Kahn a remporté tous les
trophées qu’il était possible
de gagner avec le Bayern.
Mais le gardien de la
sélection allemande n’est
pas repu.
(Photo Pierre Lahalle)
ments. Avec son expérience, il nous
apporte énormément.
– Et Willy Sagnol, au Bayern
depuis juillet 2000 et qui vient de
prolonger jusqu’en 2010 ?
– Willy fait aujourd'hui partie des tout
meilleurs latéraux en Europe. Là où il a
fait le plus de progrès, c’est dans la
concentration. Si, avant, il lui arrivait
trop souvent de manquer d’attention,
là, il a beaucoup progressé et il peut
rester concentrer quatre-vingt-dix
minutes, sans commettre la moindre
faute. En plus, il a une qualité de
centres exceptionnelle et il est très bon
techniquement. Il a un potentiel
énorme. Il est très important pour le
club qu’il ait prolongé. »
ALEXIS MENUGE
20 : 45
Allianz-Arena
Bayern Munich
69
Lizarazu
25
Isma
m ël
En direct sur Foot +
Arbitre
M. De Bleeckere (BEL)
11
Zé Roberto
AC Milan
8
17
Simic ou
Stam (31)
Gattuso
13
7
14
Nesta
Chevtchenko
C.
Pizarro
1
1
cap. 22
21
Kahn
Didaa
10
Kakà
Pirlo
cap.
11
3
4
Makaay Gilardino
6
Lucio
Kaladze
20
Demichelis
26
Seedorf
27
2
Deisler ou
Serginho
Sagnol
Salihamidzic (20)
13
Ballack
Remplaçants : Rensing (g.) [22], Scholl (7),
Schweinsteiger (31), Guerrero (33), Lahm
(21), Salihamidzic (20) ou Deisler (26), Karimi
(8).
Entraîneur : F. Magath.
Absents : Santa Cruz (genou), Hargreaves
(aine), Jeremies, Ottl, Görlitz, Dos Santos
(choix de l'entraîneur).
Suspendu : aucun.
Suspendu au prochain avertissement :
aucun.
Kahn au rendez-vous ?
Felix Magath pourra compter sur l'intégralité
de son effectif, mis à part les blessés de longue date, Santa Cruz et Hargreaves. Un doute
subsiste toujours quant à la participation d'Oliver Kahn. La seule interrogation concerne la
droite du milieu de terrain où Magath a le
choix entre Deisler, Schweinsteiger et Salihamidzic, voire Karimi. – A. Me.
Remplaçants : Kalac (g.) [16], Costacurta
(5), F. Inzaghi (9), Jankulovski (18), Rui Costa
(10), Vogel (14), Stam (31) ou Simic (17) ou
Marzoratti (46).
Entraîneur : C. Ancelotti.
Absents : Ambrosini (cuisse), Cafu
(ménisque), Maldini (tendinite), Amoroso et
Fiori (g.) [choix de l’entraîneur].
Suspendu : aucun.
Suspendu au prochain avertissement :
Gattuso.
Chevtchenko revient
Chevtchenko retrouvera sa place en pointe
après deux semaines d’arrêt en raison d’une
tendinite récurrente. En l’absence de Maldini,
l’Ukrainien portera même le brassard. Un seul
doute subsiste dans le onze de départ : il
s’agit de Stam. Victime d’un coup qui l’a
contraint à sortir à la mi-temps contre Cagliari
(1-0), samedi, il pourrait laisser sa place à
Simic. – B. Li.
Le Milan va savoir où il en est
MUNICH –
de notre envoyé spécial
… qui reparle de la mafia
Dans un entretien accordé à Libération, Jean-Jacques Eydelie en dit un peu
plus long sur les liens entre foot et mafia. Il déclare notamment avoir été « en
cavale » depuis douze ans, « par peur des représailles, de prendre une balle.
Le foot draine beaucoup d’argent et là où il y a de l’argent, le milieu n’est
jamais très loin. (…) Soit on occulte le problème et on accepte que la mafia
gère directement l’OM, soit on s’y attaque véritablement. Quand je parle
d’avoir peur de prendre une balle, ce n’est pas du flan. Des joueurs de l’OM
ont eu des pistolets dans la bouche… ».
TIRAGE No 13. – Aucun gagnant n’a trouvé les quatorze bons résultats.
TIRAGE No 14. – On joue sur les 8es de finale aller de la Ligue des champions et les 16es
de finale retour de la Coupe de l’UEFA, jusqu’à ce soir, 20 h 30.
L’IMBROGLIO TOGOLAIS. – Drôle
d’ambiance autour du poste de
sélectionneur du Togo, futur
adversaire des Bleus. L’Allemand Otto
Pfister, soixante-huit ans, dit avoir
signé samedi matin un contrat avec la
fédération pour mener les Éperviers
lors de la Coupe du monde. À des
milliers de kilomètres, à Lomé,
Stephen Keshi, désigné jeudi dernier
entraîneur africain de l’année par la
CAF, avait du mal à comprendre : « Je
viens de rencontrer le ministre et il
m’a félicité pour le trophée. On ne
m’a absolument rien dit ! » Les luttes
d’influence se poursuivent donc en
coulisses. D’un côté, la fédération
veut un changement, de l’autre, le
ministère semble enclin à poursuivre
avec le Nigérian. – H. P.
TOTTI A ÉTÉ OPÉRÉ. – Francesco
Totti, capitaine de l’AS Rome, a été
opéré dimanche soir de la fracture du
péroné gauche dont il souffrait, suite
à un choc lors du match contre
Empoli (1-0). « C’est une blessure
grave et il sera indisponible pour
deux ou trois mois. Pour le Mondial,
nous avons déjà établi un tableau de
marche, je suis raisonnablement
optimiste », a commenté le chirurgien
après l’opération.
REIMS-BASTIA À NOUVEAU
REPORTÉ. – Initialement prévue le
3 février et reportée pour cause de
terrain gelé, la rencontre
Reims-Bastia, comptant pour la
24ejournée de Ligue 2, devait se
disputer ce soir. Mais l’appel de
Reims concernant cette date a été
entendu. La commission
d’organisation des compétitions de la
Ligue fixera donc une nouvelle date
demain.
MARSEILLE : CESAR ABSENT AU
MOINS SIX SEMAINES. – Cesar,
victime d’une fracture de l’os frontal
dimanche à Metz (0-1), sera absent
des terrains entre six semaines et
deux mois au minimum.
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MARDI 21 FÉVRIER 2006
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Après Didier Deschamps (L’Équipe du 18 février), Marcel Desailly a décidé
d’attaquer en justice Jean-Jacques Eydelie et son éditeur, l’Archipel, « pour
injures et diffamation ». Dans son livre, Jean-Jacques Eydelie affirme que ces
deux joueurs, alors ses équipiers à l’OM, étaient présents sur le bateau le
Phocéa le 16 mai 1993 quand Bernard Tapie leur aurait demandé de
contacter, avant le match VA-OM, d’anciens joueurs qu’ils avaient connus à
Nantes. Bernard Tapie réfute cette version des faits, en niant toute présence
de Deschamps et Desailly. Après avoir pris connaissance, hier, du contenu du
livre paru la semaine dernière, Desailly a téléphoné immédiatement à ses
avocats, Serge et Michel Pautot. « Il tient à réagir et ne peut accepter toute
atteinte à son image et à son honneur », a expliqué Serge Pautot, qui devrait
déposer la plainte aujourd’hui. Cette position est rappelée sur le site de
Marcel Desailly, qui précise : « Suite à la parution de l’article dans L’Équipe
Magazine qui reprenait les extraits de son livre (il s’agissait en fait d’une
interview publiée le 21 janvier), j’ai attendu de voir comment Jean-Jacques
allait se comporter, sachant que j’estimais que ce livre était pour lui à la fois
une bonne thérapie et l’occasion de se sortir d’une situation financière
délicate. Aujourd’hui, avec plus de recul, j’estime qu’il a dépassé les bornes. »
– M. Ch.
AFFAIRE LETIZI : LE PSG PRÉCISE.
– À la suite de l’article intitulé
« Letizi : blessure diplomatique » paru
dans notre édition de dimanche au
sujet du forfait du gardien du PSG
contre Le Mans, le club nous a fait
parvenir le communiqué suivant : « Le
PSG tient à démentir formellement les
propos dénués de vérité concernant la
blessure “dite diplomatique” de
Lionel Letizi. Le vendredi 17 février
dernier, le médecin du club a
diagnostiqué de manière formelle une
sacro-iliite gauche, secondaire à un
traumatisme apparu la veille à
l’entraînement qui l’empêchait de
participer à la rencontre. Le médecin
du PSG a alors préconisé le forfait du
joueur au staff technique. » Dans
notre article, nous faisions état de
versions contradictoires au sein même
du club, certaines ayant bel et bien
affirmé que Letizi ne souffrait d’aucun
mal réel.
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Rouge
Desailly va attaquer Eydelie…
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Bleu
Jaune
(*) Le Bayern y a gagné ses dix matches de Bundesliga, ses
trois de Ligue des champions, plus deux (après prolongation)
en Coupe d’Allemagne.
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Noir
C’EST UNE SORTE d’énorme pneu blanc posé en bordure
d’autoroute. Vue de l’extérieur, l’Allianz Arena intrigue plus
qu’elle n’inquiète. Les quinze premiers visiteurs de la nouvelle enceinte munichoise ont pourtant vécu un cauchemar
une fois à l’intérieur. Tous en sont repartis battus (*). Un nul
de l’AC Milan aurait dès lors valeur d’exploit, ce soir.
Le dauphin de la Vieille Dame n’a de toute façon déjà plus le
choix. Largué en Championnat, éliminé en Coupe d’Italie, il
ne lui reste plus que la Ligue des champions pour sauver sa
saison. Elle n’a encore rien de catastrophique. Le parcours
des Milanais en Serie A est à l’identique de celui de l’an passé. « La différence, c’est qu’il y a cette fois-ci un monstre
devant nous, la Juventus », peste Galliani, leur président
délégué. On pourrait aussi ajouter que le Milan semble
désormais disposer d’un potentiel athlétique moindre et
que, à l’image de Pirlo, il joue moins bien.
Annoncé vieillissant et en fin de cycle, le Milan s’est toutefois
refait une santé depuis les matches retour (cinq victoires et
deux nuls). Malgré les absences de Cafu et Maldini, sa
défense est actuellement la plus hermétique d’Italie (deux
buts pris lors des sept dernières sorties).
Ainsi va ce Milan. Il tangue entre ses certitudes ancrées dans
son riche passé et un avenir incertain. Le choc de ce soir
tombe finalement bien. Il lui permettra de savoir où il se situe
vraiment. Le passé plaide en sa faveur. Il a rencontré trois
fois le Bayern en Coupe d’Europe, l’a éliminé trois fois pour
remporter ensuite la compétition : la Coupe des Coupes en
1969 et la Ligue des champions en 1990 et 2003. Mais à en
croire Capello, l’entraîneur de la Juve, le présent joue en sa
défaveur : « Le Bayern est le grand favori de cette épreuve. »
Ce à quoi Ancelotti répond: « J’espère qu’il se trompe. »
– B. Li.
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FOOTBALL LIGUE 1
Une trêve en hiver ?
La L 1 reprendra sans doute un peu plus tard que d’habitude et allégera son programme de janvier.
TRADITIONNEL CASSE-TÊTE,
l’élaboration du calendrier n’a pas
posé, cette fois-ci, de problème
majeur. Mais il a tout de même été
l’objet de quelques passes d’armes
entre les ténors du Championnat,
soucieux de laisser reposer leurs
internationaux après la Coupe du
monde, et les autres, désireux de
reprendre au plus vite le collier.
Résultat : la Ligue 2 démarrera la saison 2006-2007 le 28 juillet, alors que
la Ligue 1 sera sur le pont le 5 août.
« Avec la Coupe du monde, qui
s’achève le 9 juillet, les joueurs
concernés auront besoin d’un minimum de repos, explique Frédéric Thiriez, le président de la Ligue de football professionnel (LFP). Il a donc été
décidé de reprendre en Ligue 1 une
semaine plus tard que pour la saison
2005-2006. » Même si plusieurs
clubs auraient souhaité une semaine
supplémentaire de vacances. « Ceux
qui sont susceptibles de fournir des
internationaux, comme Lyon et
Monaco, auraient préféré une coupure plus longue, tandis que d’autres
auraient voulu recommencer le
28 juillet, comme la Ligue 2, détaille
Thiriez. La date du 5 août est donc le
fruit d’un compromis. »
Thiriez : « Aucun
match en semaine »
La France sera une nouvelle fois la
première des grandes nations européennes à reprendre. En Angleterre,
la Premier League redémarrera officiellement le 13 août. Mais, en pre-
nant les devants, la Ligue 1 s’enlève
deux épines du pied. « En commençant plus tôt que les autres, on aura
pour la première fois un calendrier de
Ligue 1 sans aucun match en
semaine, assure le président de la
LFP. Le deuxième avantage est un
allègement du mois de janvier. » En
2006-2007, la trêve sera en effet
conséquente, comprise entre le
23 décembre et le 20 janvier. C’est la
première fois depuis la saison
1999-2000 que la L 1 fermera ses
portes pendant quatre semaines
pleines. « Et il n’y aura que deux
journées en janvier, contre cinq cette
saison, se félicite Thiriez. C’est une
très bonne chose, car cela nous a
valu beaucoup de difficultés (six
matches de L 1 ont dû être reportés
en janvier). »
La dernière journée du prochain
Championnat a été fixée au 16 juin
2007. Tandis que la finale de la
Coupe de France devrait être jouée le
23 juin. « Il s’agit du meilleur calendrier depuis des années », assure le
patron du football professionnel, qui
a consulté le sélectionneur avant de
fixer les dernières journées de la saison prochaine. « Deux matches
internationaux sont prévus entre le
28 mai et le 6 juin 2007. Nous avons
décidé de ne pas arrêter le Cham-
LA QUESTION DU JOUR
Êtes-vous favorable au projet
de trêve hivernale d’un mois
la saison prochaine en Ligue 1 ?
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pionnat avant ces deux rencontres.
C’était la volonté de Raymond
Domenech, car les joueurs sont plus
mobilisés. »
Reste maintenant à convaincre la
Fédération française du bien-fondé
du programme élaboré par la Ligue.
« La commission du calendrier qui
siège à la Fédération doit maintenant le valider, rappelle Thiriez. Il y
aura sans doute un débat sur les 16es
de finale de la Coupe de France.
Cette saison, la Fédération avait
accepté que les clubs de L 1 qui y participent soient programmés en
semaine. Nous allons lui demander
de renouveler cela en 2006-2007. »
ÉTIENNE MOATTI
Le Mans
à la table
des grands
DEMAIN
LIGUE DES CHAMPIONS
(huitièmes de finale aller)
Voir page 3
COUPE DE FRANCE
(16es de finale, match en retard)
16 HEURES
Montpellier (L 2) - Roye (CFA)
JEUDI 23 FÉVRIER
LYON
NANTES
3-1
Juninho (9e)
M. Diarra (35e)
Fred (57e)
M. Diallo (74e)
SAMEDI
NICE
MONACO
2-0
Bellion (8e s.p.)
B. Koné (78e)
AC AJACCIO
BORDEAUX
0-2
Chamakh (32e)
Denilson (58e)
PARIS-SG
LE MANS
0-1
Fauré (5e s.p.)
RENNES
LENS
4-1
Utaka (38e , 45 e +1,
79e)
Monterrubio (74e)
SAINT-ÉTIENNE
Cousin (90e+3)
LILLE
0-2
Debuchy (43e)
A. Keita (63e)
SOCHAUX
AUXERRE
1-0
Classement
Pts J. G. N. P. p.
— — — — — —
1. Lyon
59 26 17 8 1 43
2. Bordeaux 52 27 14 10 3 26
3. Lille
44 27 12 8 7 36
4. Auxerre 43 27 13 4 10 33
5. Le Mans 42 27 12 6 9 27
6. Paris-SG 40 27 11 7 9 31
7. Marseille 40 27 11 7 9 26
8. Nice
39 27 10 9 8 22
9. Lens
38 27 8 14 5 34
10. Nancy
38 26 11 5 10 27
11. Monaco 37 26 10 7 9 26
12. Rennes 35 27 11 2 14 29
13. Nantes 34 27 9 7 11 29
14. Toulouse 34 27 9 7 11 26
15. Saint-Étienne 34 27 8 10 9 23
16. Sochaux 30 27 7 9 11 20
17. Troyes 27 27 6 9 12 23
18. AC Ajaccio 21 27 4 9 14 16
19. Strasbourg 20 27 3 11 13 20
20. Metz
18 26 3 9 14 16
Diff.
—
+26
+14
+17
+6
+8
+5
-2
+1
+8
+8
+4
-12
0
-4
-4
-8
-10
-17
-16
-24
Dagano (2e)
Le Japonais du Mans Daisuke Matsui, qui déborde ici le Parisien Modeste M’Bami, symbolise la bonne santé
actuelle du MUC 72. Cinquièmes à un point d’Auxerre, les Sarthois réalisent un parcours sans accroc ni coup
de pompe.
(Photo Jean-Marc Pochat)
troupes aux aguets : « Je n’aime pas
les étiquettes : rien n’est impossible.
Après, il faut prouver sur le terrain.
C’est vrai que si on finit quatorzièmes, ce sera une petite déception.
Mon objectif est de terminer parmi
28e JOURNÉE
temps, je suis un compétiteur et,
quand on est cinquième, on espère
aussi doubler le quatrième… Avec
les recrues et les jeunes, mon groupe
s’est étoffé. Je serai donc plus intransigeant dans mes choix, le respect
les dix premiers, un bel exploit pour
le 18e budget de L 1 ! Je regarde
donc surtout vers le onzième,
d’autant que je me souviens qu’on
n’a pas bien géré l’après-victoire
contre Marseille (3-0). En même
STRASBOURG
1-2
e
des règles communes. Je le répète
souvent : chacun doit donner au collectif pour récolter individuellement. » Et manger à la table des
grands.
JEAN-DENIS COQUARD
D. Moreira (76 )
TROYES
P. Farnerud (6 )
Abdessadki (61e s.p.)
0-1
NANCY
Zerka (60e)
DIMANCHE
METZ
1-0
MARSEILLE
Gueye (88e)
PASSEURS
1. Kahlenberg (Auxerre) ; Monterrubio
(+ 1) (Rennes), 7 passes.
3. Matsui (Le Mans) ; Dernis (Lille),
6 passes.
5. Jussiê (Lens) ; J. Leroy (Lens, parti au
Beitar Jérusalem, ISR) ; Govou (Lyon) ;
Kalou (Paris-SG) ; Källström (+ 2)
(Rennes) ; Batlles (+ 1) (Toulouse),
5 passes, etc.
BUTEURS
1. Pauleta (Paris-SG), 16 buts.
2. Cousin (+ 1) (Lens) ; M. Diallo (+ 1)
(Nantes), 10 buts.
4. Luyindula, Pieroni (Auxerre) ; Wiltord
(Lyon), 9 buts.
7. De Melo (Le Mans) ; Fred (+ 1) (Lyon) ;
Ilan (Sochaux) ; D. Moreira (+ 1)
(Toulouse), 7 buts.
11. Odemwingie (Lille) ; Pagis (Strasbourg, 4 ; puis Marseille, 2) ; Kroupi,
Zerka (+ 1) (Nancy) ; Utaka (+ 3)
(Rennes) ; Grax (Troyes), 6 buts.
17. Aruna, Thomert (Lens) ; Carew,
Juninho (+ 1) (Lyon) ; Lamouchi, Niang,
Ribéry (Marseille) ; Frei (Rennes) ;
Piquionne (Saint-Étienne) ; Dagano (+ 1)
(Sochaux), 5 buts ; etc.
Nantes - Paris-SG (Canal +)
FAITES LE TOUR DES STADES
7
7
6,5
O. Thomas
Cris
HHenrique
i
(Le Mans)
(Lyon)
N’Daw
8
(Bordeaux)
(
)
1. Coupet (Lyon), 6,17 ; 2. Bracigliano
(Nancy), 5,98 ; 3. Y. Pelé (Le Mans), 5,88 ;
4. Ramé (Bordeaux), 5,77 ; 5. Sylva (Lille),
5,76 ; 6. Revault (Toulouse), 5,75 ; 7.
Janot (Saint-Étienne), Le Crom (Troyes),
Landreau (Nantes), 5,74 ; 10. Wimbée
(Metz), 5,68 ;
11. Itandje (Lens), 5,67 ; 12. Cool
(Auxerre), 5,61 ; 13. Letizi (Paris-SG),
5,58 ; 14. Warmuz (Monaco), 5,54 ; 15.
Richert (Sochaux), Gregorini (Nice), 5,52 ;
17. Porato (AC Ajaccio), 5,33 ; 18. Cassard (Strasbourg), 5,31 ; etc.
8
(Nice)
A. Keita
Källström
(Lille)
(Rennes)
7,5
8
7,5
Diané (Strasbourg)
Utaka (Rennes)
Zerka (Nancy)
Les affluences
DIMANCHE 26 FÉVRIER
Total 201 909
Paris-SG - Le Mans
Lyon - Nantes
Saint-Étienne - Lille
Metz - Marseille
Rennes - Lens
39 655
38 393
24 655
22 689
21 501
Total cette saison
Moyenne par match
5 689 550
21 229
18 HEURES
Lens - AC Ajaccio (Canal + Sport)
Monaco - Lille (Foot +)
Strasbourg - Troyes (Foot +)
(Sochaux)
EEchouafni
h f i
7,5
Auxerre - Toulouse
Bordeaux - Metz
Le Mans - Saint-Étienne
Lyon - Rennes
Nancy - Sochaux
(ces cinq matches sur Foot +)
16 833
11 999
11 469
11 366
3 349
Toulouse - Strasbourg
Troyes - Nancy
Sochaux - Auxerre
Nice - Monaco
AC Ajaccio - Bordeaux
21 HEURES
JOURNÉE
Les buts
SAMEDI 4 MARS
20 HEURES
AC Ajaccio - Lyon
Lille - Le Mans
Metz - Monaco
Nice - Lens
Rennes - Strasbourg
Saint-Étienne - Nantes
Toulouse - Nancy
(ces sept matches sur Foot +)
3
Accordés cette saison 41
Réussis cette saison 34
Accordés l’an passé 62
Sur coups de pied arrêtés
Sur penalty
Sur coup franc direct
Sur coup franc indirect
Total l’an passé
Moyenne l’an passé
Les penalties
22
Total cette saison 533
Moyenne par match 1,99
Total l’an passé
572
17 H 15
Sochaux - Bordeaux (Canal +)
3
1
0
4
Suite à un corner
Sur corner direct
0
0
5 644 620
20 906
Avertissements
33
Total cette saison 1 054
Moyenne par match 3,93
Total l’an passé 1 116
Expulsions
0
Total cette saison
Total l’an passé
63
63
DIMANCHE 5 MARS
18 HEURES
Troyes - Auxerre (Canal + Sport)
1
Guillermo Rodriguez (Lens), Renato Civelli (Marseille) et Weldon (Sochaux) ont disputé
leur premier match en L 1.
Paris-SG - Marseille (Canal +)
30
MATCHES EN RETARD
John Utaka (Rennes,auteur d’un triplé contre Lens,4-1) et Daniel Cousin (Lens, qui a donc
sauvé l’honneur à Rennes) totalisent désormais 30 buts chacun parmi l’élite.
MARDI 7 MARS
20 HEURES
suivez tous les matches sur www.lequipe.fr
LES GARDIENS
B
Bracigliano
o
6,5
20 HEURES
21 HEURES
EN DIRECT
LES NOTES
7,5
(Nancy))
(N
17 H 15
29e
e
L’équipe typ
SAMEDI 25 FÉVRIER
Marseille - Nice (Canal +)
TOULOUSE
ÉQUIPE DE FRANCE ESPOIRS
(match amical)
20 HEURES
France - Slovaquie, à Toulon
MERCREDI 1er MARS
ÉQUIPE DE FRANCE (match amical)
21 HEURES
France - Slovaquie, à Saint-Denis,
Stade de France (TF 1)
Hushovd veut rebondir
PROCHAINES JOURNÉES
c.
—
17
12
19
27
19
26
28
21
26
19
22
41
29
30
27
28
33
33
36
40
LIGUE 2 (27e journée, match décalé)
20 H 30
Montpellier (7) - Sète (20) (Eurosport)
MARDI 28 FÉVRIER
CYCLISME
LES CHIFFRES DE LA 27e JOURNÉE
VENDREDI
LIGUE 1 (28e journée,
matches décalés)
Voir ci-dessous.
LUNDI 27 FÉVRIER
Metz - Nancy (Foot +) (25e journée)
RESTE À FIXER
Monaco - Lyon (24e journée)
100
En s’inclinant avec Saint-Étienne contre Lille (0-2), Élie Baup a concédé sa 100e défaite
comme entraîneur en Première Division.
250
Le défenseur bordelais David Jemmali a disputé son 250e match parmi l’élite.
PAGE 8
LES JOUEURS DE CHAMP
1. Makoun (Lille), 6 ; 2. Juninho (Lyon),
5,95 ; 3. Cris (Lyon), 5,94 ; 4. Hognon
(Saint-Étienne), 5,93 ; 5. Toulalan
(Nantes), 5,92 ; 6. F. Thomas (Le Mans),
5,89 ; 7. Be. Cheyrou (Auxerre), 5,83 ; 8.
Pauleta, Yepes (Paris-SG), 5,81 ; 10.
Se. Keita (Lens),5,79 ; 11. Balmont (Nice),
5,78 ; 12. Hautcœur (Le Mans), 5,77 ; 13.
Bérenguer (Nancy), 5,76 ; 14. Cousin
(Lens), 5,75 ; 15. Ribéry (Marseille), 5,74 ;
16. Echouafni (Nice), 5,71 ; 17. M. Diarra
(Lyon), 5,70 ; 18. Govou (Lyon), 5,66 ; 19.
Biancalani (Nancy), 5,65 ; 20. Caçapa
(Lyon), 5,64 ; 21. Givet (Monaco), 5,63 ;
22. Zokora(Saint-Étienne),5,61 ; 23. Cetto (Nantes), Diakhaté (Nancy), 5,60 ; 25.
Nivet (Troyes), 5,59 ; 26. Br. Cheyrou
(Bordeaux), Basa (Le Mans), Wiltord
(Lyon), Bernardi (Monaco), 5,58 ; etc.
LES MEILLEURS PAR ÉQUIPES
AC AJACCIO : Laurenti, 5,47 ;
AUXERRE : Be. Cheyrou, 5,83 ;
BORDEAUX : Ramé, 5,77 ;
LE MANS : F. Thomas, 5,89 ;
LENS : Se. Keita, 5,79 ;
LILLE : Makoun, 6 ;
LYON : Coupet, 6,17 ;
MARSEILLE : Ribéry, 5,74 ;
METZ : Wimbée, 5,68 ;
MONACO : Givet, 5,63 ;
NANCY : Bracigliano, 5,98 ;
NANTES : Toulalan, 5,92 ;
NICE : Balmont, 5,78 ;
PARIS-SG : Pauleta, Yepes, 5,81 ;
RENNES : Utaka, 5,53 ;
SAINT-ÉTIENNE : Hognon, 5,93 ;
SOCHAUX : Richert, 5,52 ;
STRASBOURG : Kanté, 5,55 ;
TOULOUSE : Revault, 5,75 ;
TROYES : Le Crom, 5,74.
« J’ÉTAIS UN PEU trop sûr de
moi. » Au lendemain de son étonnante défaite face à Arnaud Coyot à
la Classic Haribo, Thor Hushovd a
refait le film de sa course. « Quand
j’ai entamé le sprint, j’ai tout de suite
pris 5 mètres. Mais au lieu d’augmenter ma vitesse crescendo, j’ai un
peu coupé mon effort et, là, j’ai senti
Coyot qui remontait au pédalier
avant de me doubler. C’est la première fois que je commets une telle
erreur… » Terriblement déçu et
fâché avec lui sur le coup, Hushovd
préférait, hier, retenir l’aspect positif. « Cet hiver, j’ai, comme chaque
année, augmenté les charges de travail en volume et en intensité et
dimanche je marchais très fort. »
De bon augure, alors que Het Volk et
Kuurne-Bruxelles-Kuurne lancent ce
week-end la saison des classiques.
« Je ne me rappelle pas mes résultats
au Volk les années précédentes, ça
ne devait pas être super, note
Hushovd, mais je suis très bien en ce
moment et encore plus motivé
depuis dimanche. »
Avant de songer à conserver son
maillot vert sur le Tour, Hushovd
compte en effet bien s’illustrer sur les
classiques, et pourquoi pas dès
Milan - San Remo (18 mars), qu’il a
fini à la troisième place l’an dernier
derrière Petacchi et Hondo. Il retrouvera d’ailleurs l’Italien sur sa route à
Tirreno-Adriatico. « Il est important,
avant une échéance comme Milan San Remo, de sprinter contre les
meilleurs », explique le Norvégien
du Crédit Agricole, qui rêve toujours
de Paris-Roubaix. « En terminant
neuvième l’an dernier (juste
devant… Coyot), j’ai vu que je pouvais la gagner. » – B. R.
PETACCHI À VALENCE. – Après ses deux victoires d’étape à la Ruta del Sol
la semaine dernière, où il a battu à chaque fois le champion du monde Tom
Boonen (qui, lui, s’est imposé une fois), Alessandro Petacchi poursuit à partir
d’aujourd’hui au Tour de la Communauté de Valence sa préparation en vue de
Milan - San Remo. « C’est mon objectif principal cette saison, explique le
vainqueur sortant. Il me manque encore un petit quelque chose pour
atteindre ma condition optimale. » En Espagne, les chances françaises seront
représentées par la Française des Jeux (Casar, Jégou, McGee, Lövkvist,
Larsson, Vaugrenard, Leblacher et Bichot) et AG2R Prévoyance (Dessel,
Arrieta, Astarloza, Dumoulin, Goubert, Navas, Krivstov et Moreau, qui
décidera à l’issue de l’épreuve avec le staff de l’équipe de sa participation à
Paris-Nice ou à Tirreno-Adriatico).
FRACTURE DU TIBIA POUR BAUMANN. – Alors qu’il disputait le sprint
pour la victoire, dimanche au Tour d’Algarve, Eric Baumann a chuté après
avoir touché la roue d’un de ses coéquipiers de T-Mobile. L’Allemand souffre
d’une fracture du tibia qui nécessite une opération et au moins six semaines
d’inactivité.
AGENDA
Principaux coureurs français et étrangers
en lice cette semaine.
TOUR DE CALIFORNIE (2.1 [USA],
19-26 février). – Voir ci-dessous.
TOUR DE LA COMMUNAUTÉ DE
VALENCE (2.1 [ESP], 21-25 février). –
Moreau, Dessel, Casar ; Petacchi,
Napolitano, Bennati (ITA) ; A. Davis,
McGee (AUS) ; Flecha (ESP) ; Lövkvist
(SUE) ; Merckx (BEL).
TOUR DE REGGIO CALABRE (1.1
[ITA], 25 février).
G P D E CHI ASS O (1 . 1 [SU I] ,
25 février). – Klöden (ALL) ; Bettini,
Rebellin, Caucchioli (ITA) ; Moncoutié,
Le Mével, Sy. Chavanel, Fédrigo,
Voeckler, Pineau ; F. Schleck, Kirchen
(LUX).
HET VOLK (1.H.C [BEL], 25 février).
– Boonen, Gilbert, Devolder, Steels,
Van Petegem, Steegmans (BEL) ;
McEwen, O’Grady, Cooke (AUS) ; Nazon,
Brochard, Geslin, Rous, Sé. Chavanel, Coyot ; Hushovd (NOR) ; Kirsipuu
(EST) ; Weseman (ALL) ; Knaven, Van Bon
(HOL) ; Pozzato (ITA).
CLASICA D’ALMERIA (1.1 [ESP],
26 février). – Cunego (ITA) ; Menchov
(RUS).
GP DE LUGANO (1.1 [SUI], 26 février).
– Moncoutié, Sy. Chavanel,
Le Mével, Fédrigo, Voeckler ; Bettini,
Rebellin, Caucchioli (ITA) ; Klöden (ALL) ;
F. Schleck (LUX).
KUURNE-BRUXELLES-KUURNE
(1.H.C [BEL], 26 février). – Boonen,
Devolder, Van Petegem (BEL) ; Pozzato
(ITA) ; Wesemann (ALL) ; Brochard,
Coyot, Guesdon ; Cooke (AUS) ;
Hushovd (NOR) ; Van Heeswijk (HOL).
RÉSULTATS
TOUR DE CALIFORNIE (2.1, [USA], 19-26 février). – Prologue à San Francisco : 1. Leipheimer (USA, Gerolsteiner), les 3,1 km en 4’53’’ ; 2. Julich (USA, CSC), à 4’’ ; 3. Hincapie (USA,
Discovery Channel), à 5’’ ; 4. Landis (USA, Phonak), à 6’’ ; 5. Zabriskie (USA, CSC), à 9’’ ; 6. Cancellara (SUI, CSC), m.t. ; … 10. Savoldelli (ITA, Dsc), à 11’’ ; 20. Pauriol (Crédit Agricole), à
17’’ ; 31. Simoni (ITA, Saunier Duval), à 19’’ ; 32. Rogers (AUS, T-Mobile), à 20’’.
AUJOURD’HUI. – 1re étape : Sausalito - Santa Rosa (129 km).
MARDI 21 FÉVRIER 2006
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
LIGUE 2 (27e journée)
20 H 30
Bastia (2) - Guingamp (18)
Brest (15) - Valenciennes (4)
LIGUE 1 (28e journée)
Voir ci-dessous.
NATIONAL (25e journée, suite)
DIMANCHE 26 FÉVRIER
Bleu
13 HEURES
ÉQUIPE DE FRANCE. – Communication par le sélectionneur, Raymond Domenech, de la liste des joueurs retenus pour
France-Slovaquie (amical), mercredi
1er mars, 21 heures (TF 1), à Saint-Denis,
Stade de France.
COUPE DE L’UEFA
(16es de finale retour)
19 HEURES
(18 HEURES, HEURE FRANÇAISE)
Chakhtior Donetsk (UKR) - Lille (aller :
2-3) (Sport +)
19 HEURES
Strasbourg - Litex Lovetch (BUL) (aller :
2-0) (TPS Star)
20 H 45
Marseille - Bolton (ANG) (aller : 0-0)
(M 6)
Monaco - FC Bâle (SUI) (aller : 0-1) (TMC)
Lens - Udinese (ITA) (aller : 0-3) (Sport +)
VENDREDI 24 FÉVRIER
NATIONAL (25e journée, match
avancé)
SAMEDI 25 FÉVRIER
Jaune
Rouge
Jaune
Elle tombe à pic. Le calendrier propose aux Sarthois des excursions
chez les quatre équipes qui les précèdent (plus l’OM et Strasbourg).
Le Mans les visitera plus confiant
qu’il y a un mois, quand son cursus
extérieur révélait sept défaites d’affilée. Sa place, le MUC 72 se l’est en
effet construite sur un solide parcours à domicile (deux revers seulement contre Lyon, 1-2 et Auxerre,
0-2). Sur sa qualité défensive
(19 buts encaissés, troisième
défense de L 1).
« Le bloc marche bien, constate le
capitaine, Laurent Bonnart. Des
attaquants aux défenseurs, tout le
monde fait les efforts et, en dernier
rempart, notre gardien (Pelé) ne se
débrouille pas trop mal… » Et sur les
germes d’un groupe qui avait fait
l’ascenseur deux ans plus tôt. « Les
joueurs qui ont connu cette expérience jouent les locomotives »,
confie l’entraîneur, Frédéric Hantz.
« On n’est pas partis sur les mêmes
bases, explique Hautcœur. On est
plus rigoureux, plus déterminés, plus
costauds aujourd’hui. On a mis tous
ces ingrédients en doses plus importantes qu’il y a deux ans. » Ce que
corrobore Bonnart : « On n’est pas
descendus sans rien. On a appris des
choses, cette saison-là, qui nous ont
permis de relever notre niveau de jeu
et de partir du bon pied en août. On
s’est affirmés. »
Jusqu’où la petite voix mancelle vat-elle porter ? Cornaqué par un
entraîneur malin et novice à ce
niveau (« Nos matches sont le reflet
de son état d’esprit, résume Bonnart.
Il nous donne de l’ambition dans le
jeu et les résultats »), Le Mans aimerait, « sans s’emballer », enchérir
dans son rôle de « trouble-fête »
(Hautcœur). Après son bel hiver, il
part en mini-stage de récupération à
Granville cette semaine pour repartir
de plus belle. « Ce serait un peu bête
de finir en roue libre, avoue Bonnart.
Ce serait se manquer de respect. On
a fait beaucoup d’efforts, beaucoup
travaillé. On vit bien ensemble. On
n’a pas le droit de gâcher ces
moments-là. »
Un discours qui rejoint celui de
Hantz, qui veillera à garder ses
Caen (8) - Istres (16)
Châteauroux (11) - Laval (19)
Créteil (6) - Amiens (14)
Dijon (5) - Reims (13)
Grenoble (12) - Lorient (3)
Gueugnon (10) - Sedan (1)
Le Havre (9) - Clermont (17)
Noir
Bleu
Noir
Bonnart :
« Ce serait bête
de finir en roue libre »
Dey, USM Annaba, 23 ; 13. MC Oran,
21 ; 14. CS Constantine, WA Tlemcen,
20 ; 16. US Biskra, 17.
MA ROC (19 e j ou rné e). –
FAR Rabat - El-Jadida : 2-0 ; Tétouan WAC Casablanca : 1-2 ; AS Salé Khouribga : 0-0 ; MC Oujda - Tanger
1-1 ; Raja Casablanca - Union Touarga-Rabat : 0-0 ; JSM Laayoune - Hassania Agadir : 1-0 ; Khémisset COD Meknès : 1-0 ; Olympic Safi Mohammedia : 3-1. Classement : 1.
WA C Ca sa b l anc a, 4 1 p t s ; 2 .
FAR Rabat, 36 ; 3. Raja Casablanca,
35 ; 4. O. Khouribga, 32 ; 5. Hassania
Agadir, 31 ; 6. El-Jadida, 29 ; 7.
COD Meknès, 26 ; 8. O. Safi, 25 ; 9.
JSM Laayoune, 24 ; 10. AS Salé, 23 ;
11. Khémisset et MC Oujda, 20 ; 13.
Tétouan, 18 ; 14. Tanger, 17 ; 15.
Mohammedia, 12 ; 16. Union Touarga-Rabat, 12.
TUNISIE (19e journée). – Stade
Tunisien - Club Africain : 1-1 ; Espérance Tunis - AS Marsa : 2-0 ;
EOG Kram - US Monastir : 1-1 ;
CA Bizerte - Jendouba Sport : 0-0 ;
JS Kairouan - CS Hammam Lif : 3-3.
ES Zarzis - EGS Gafsa et CS Sfax ES Sahel ont lieu cette semaine. Classement : 1. Espérance Tunis, 43 pts ;
2. ES Sahel, 38 ; 3. Club Africain, 36 ;
4. CS Sfax, 34 ; 5. US Monastir, 31 ; 6.
CA Bizerte, 21 ; 7. AS Marsa, EGS Gafsa, CS Hammam-Lif, 20 ; 10. ES Zarzis,
19 ; 11. Stade Tunisien, Jendouba
Sport, EOG Kram, 18 ; 14. JS Kairouan,
14.
AGENDA
Maintien en poche, les Sarthois se sont
hissés au cinquième rang après leur victoire
à Paris (1-0). Ils ne sont pas rassasiés.
LE PROMU A ENFIN dévasté une
grande table. Invité au Parc des
Princes, samedi, Le Mans a bâfré sur
le dos de Parisiens déconfits. Un
penalty de Fauré, puis une belle
résistance pour un succès 1-0 attendu de longue date. Le premier chez
un « gros ». Le nouvel élève était
parti serein dans son exercice de L 1,
engrangeant les points tôt. Il n’a pas
connu de creux majeur. Découpée en
tiers (tous les neuf matches), sa saison donne un décompte 15, 10,
17 points assez équilibré. On craignait les effets d’un début d’année
chargé. Le MUC 72 a accéléré (cinq
succès, deux nuls, un revers à
Rennes, 0-1).
On scrutait les signes d’un coup de
pompe après l’élimination en demifinale de Coupe de la Ligue (0-2 à Nancy). On a eu un gros coup, un maintien
assuré et une cinquième place. De
quoi sourire au retour de la capitale.
« On avait à cœur de se prouver qu’on
pouvait faire un coup chez un gros,
apprécie Yohan Hautcœur. Ce succès
va nous donner confiance, nous aider
à nous lâcher davantage. C’est une
belle référence. »
ANGLETERRE (Coupe, quarts de
finale, tirage au sort). – Le tirage au
sort des quarts de finale de la Cup (du
lundi 20 au jeudi 23 mars) a été effectué
hier : Charlton - Middlesbrough ; Manchester City ou Aston Villa (*) - West
Ham ou Bolton (*) ; Chelsea - Newcastle ; Birmingham - Liverpool.
(*) Huitièmes de finale à rejouer, sur le
terrain du club premier nommé, qui
s’est déplacé ce week-end.
BELGIQUE (matches en retard). –
AUJOURD’HUI, 22e journée : Roulers
(12) - Charleroi (9). DEMAIN, 21e journée : Standard Liège (3) - La Louvière
(17) ; 22e journée : FC Brussels (10) Westerlo (6).
PO RT UGA L (23 e jou rné e,
matches décalés). – DIMANCHE :
Naval- Braga : 0-1. HIER : U. Leiria V. Setubal : 0-2. A l’issue de ces
matches, Naval est 17e avec 21 pts,
Braga 3e avec 44 pts, U. Leiria 8e avec
31 pts et V. Setubal 7e avec 36 pts.
ALGÉRIE (20 e journée). –
CA Batna - Paradou AC : 3-2 ; USM Blida - WA Tlemcen : 2-0 ; MC Oran CABB Arréridj : 1-0 ; NA Hussein-Dey USM Annaba : 2-0. ES Sétif - MC Alger,
US Biskra - ASO Chlef, USM Alger CR Belouizdad et CS Constantine JS Kabylie ont été reportés. Classement : 1. JS Kabylie, 40 pts ; 2.
ASO Chlef, 35 ; 3. USM Alger, 34 ; 4.
Paradou AC, 31 ; 5. CR Belouizdad,
30 ; 6. CABB Arréridj, 29 ; 7. ES Setif,
28 ; 8. MC Alger, 26 ; 9. CA Batna, 25 ;
10. USM Blida, 24 ; 11. NA Hussein-
9
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
RUGBY ÉQUIPE DE FRANCE
Avec le sourire aux lèvres
En quête de sérénité, les Bleus ont entamé leur préparation contre l’Italie par un éclat de rire. Avant de se mettre au travail.
C’était avant France-Irlande
et les deux compères
parisiens Sylvain Marconnet
(à gauche) et Pieter De
Villiers riaient déjà. Hier,
entre séances vidéo et
d’entraînement, les Bleus
ont trouvé encore l’occasion
de se détendre.
(Photo Alain de Martignac)
LA JOURNÉE DES BLEUS
Boyet
incertain
BENJAMIN BOYET, qui souffre d’un
gros hématome sur la cuisse gauche, est
incertain pour le match FranceItalie. Victime d’une « béquille » lors de FranceIrlande, le demi d’ouverture berjallien,
dispensé samedi du match contre Montpellier, a passé hier à Paris une échographie qui a révélé un hématome important. Une décision devrait être prise au
plus tard mercredi soir concernant sa
participation à la rencontre. En
revanche, les deuxième-ligne Pascal
Papé et Jérôme Thion, qui se plaignent
respectivement d’une entorse de la cheville droite et d’une contracture au mollet gauche, ont été rassurés par les résultats des examens médicaux passés.
Pascal Papé devrait encore être ménagé
aujourd’hui. Une décision sera prise
dans la matinée concernant Jérôme
Thion.
La journée d’hier, à huis clos à
Marcoussis, a été essentiellement
consacrée à la récupération, d’abord
sous la conduite du préparateur physique, Daniel Servais, puis dans l’aprèsmidi sous la forme d’une séance consacrée à la défense. Une séance vidéo avait
été intercalée entre les deux séances.
ITALIE
Bergamasco
rassuré
– Ça me paraît difficile. On voit que les joueurs
des autres nations sont souvent ménagés durant le
Tournoi, ils ne jouent pas les matches en entier
dans leurs clubs. Or dix ou quinze minutes en
moins, ce sont justement ces minutes où l’on puise
dans ses réserves. Par ailleurs, face à l’Irlande,
nous disposions d’un jour de moins de récupération que notre adversaire.
– Mais vous avez effectué dans la semaine
de grosses séances d’entraînement qui ont
chargé les organismes…
– Oui, mais il y avait d’autres éléments à prendre
en compte. Bernard avait besoin de faire ces
séances qui nous ont permis de faire ce début de
rencontre.
– Mais trouvez-vous cette année les
joueurs plus fatigués que les autres
saisons à pareille époque ?
– Oui, je les trouve plus fatigués.
– Comment va se dérouler cette semaine ?
– Physiquement, on va revenir à quelque chose
de plus normal. Ceux qui n’ont pas joué le weekend dernier, comme Thion et De Villiers, auront
fait un travail de compensation. Les autres
devaient récupérer lundi. Mardi, on doit se livrer à
un travail de régénération aérobique. Mercredi,
nous effectuerons une grosse séance d’étirements. Jeudi, avant ou après l’entraînement, on
fera un travail avec beaucoup de vivacité. »
– J.-C. C.
AUSTRALIE : SAILOR SUSPENDU POUR MAUVAISE CONDUITE. –
Wendell Sailor, trois-quarts aile de l’équipe d’Australie, a été suspendu pour
un match et sanctionné financièrement pour être rentré dans un état
d’ébriété avancé et avoir eu une altercation avec un supporter sud-africain
à la sortie d’une boîte de nuit du Cap vendredi soir, la veille de la rencontre
entre les Stormers et les Waratahs. Sailor qui a déjà été mêlé à des incidents
similaires avec l’équipe d’Australie l’an passé en Afrique du Sud, était sous le
coup d’une suspension avec sursis de deux matches.
AGENDA
MERCREDI 22 FÉVRIER
Pas touchés au mental
La fin de match pénible contre l’Irlande n’a pas porté préjudice au mental des Bleus.
SUIVANT LA POSITION où l’on se
trouve, on a toujours une vision différente d’une situation. Ainsi, pour JeanMarie Goyheneche, le psychologue
attaché à l’équipe de France, celle-ci
n’a pas du tout lâché sa seconde mitemps face à l’Irlande, et ce match, au
contraire, constitue pour lui une référence. « Dans cette tourmente qui
s’est levée, les joueurs n’ont rien lâché.
Ils ont pu être fatigués, commettre des
erreurs tactiques mais mentalement,
ils n’ont jamais lâché ce match. Ce qui
leur a permis de le gagner. Or, c’est justement dans des situations où le scénario devient fou que c’est difficile. Par
exemple, toutes proportions gardées,
en demi-finale de la Coupe du monde
en 1999, quand les Français ont connu
leur période euphorique, les Blacks ont
complètement lâché la partie. Tandis
que là, les Français ne se sont pas trahis. Sinon, ils auraient pris la marée
jusqu’à la fin. Non, vraiment, regardez
le match et posez-vous la question. Qui
a abandonné ? Frédéric Michalak a fait
une énorme partie défensive. Certains
joueurs se sont ainsi prouvé qu’ils ont
de grandes ressources personnelles.
Même des joueurs qui ont fait des
VENDREDI 24 FÉVRIER
erreurs ont répondu présent sur
l’engagement. Quant aux leaders, ils
n’ont pas forcément eu toutes les
réponses mais cela ne remet pas du
tout en cause leurs compétences
intrinsèques de leaders. Je me dis donc
que sur ce match on va pouvoir bâtir. Il
vaut mieux une rencontre comme
celle-ci que trois rencontres maîtrisées. » – J.-C. C.
SUPER 14 (3e journée). – Wellington
Hurricanes (NZL) - Golden Cats (AFS),
Western Force (AUS) - Waikato Chiefs
(NZL), Western Stormers (AFS) - ACT
Brumbies (AUS).
ANGLETERRE (16e journée). –
Newcastle-Leicester, Leeds-Worcester.
SAMEDI 25 FÉVRIER
TOURNOI DES SIX NATIONS
(3e journée). – France-Italie (15 heures,
HAMID IMAKHOUKHENE
AVANTS : Marconnet, De Villiers (Stade Français), Milloud (Bourgoin), Mas
(Perpignan), Ibanez (Wasps/ANG), Bruno (Sale/ANG), Pelous (Toulouse), Thion
(Biarritz), Nallet (Castres), Papé (Bourgoin), Th. Lièvremont, Betsen, Dusautoir
(Biarritz), Bonnaire (Bourgoin), Nyanga (Toulouse), Magne (London Irish/ANG),
Martin (Stade Français).
ARRIÈRES : Élissalde, Michalak, Fritz, Heymans (Toulouse), Yachvili, Traille,
Brusque (Biarritz), Boyet (Bourgoin), Marty (Perpignan), Dominici (Stade
Français), Rougerie (Clermont), Castaignède (Saracens/ANG), Valbon (Brive).
Victime d’une fracture du petit orteil du pied droit le 28 janvier à Pau,
Yannick Jauzion s’est soumis à une radio de contrôle « plutôt rassurante »,
hier, l’examen ayant révélé « une évolution normale et aucune trace de
déplacement ». Absent depuis trois rencontres, Écosse-France, France-Irlande
et Narbonne-Toulouse, le centre international (32 sélections) n’en a pas moins
tiré un trait sur le Tournoi 2006. « J’en ai encore pour deux à trois semaines
de convalescence, mais la reprise sera forcément progressive... Ce sera donc
trop juste pour le France-Angleterre du 12 mars et on ne pourra pas
m’appeler pour la “der” contre Galles le 18, après six semaines d’arrêt. Je
reviendrai peut-être le même jour avec mon club à Perpignan, mais je penche
plutôt pour un retour le 25 à domicile contre Agen. » À une semaine du quart
de finale européen face au Leinster, il sera temps. – J. L.
TOURNOI DES SIX NATIONS. – À
14 h 45, Annonce de la composition de
l’équipe de France pour France-Italie.
c’est très appréciable de pouvoir travailler la conquête, touche et mêlée à
huit contre huit, ajoute Lièvremont.
Cela n’a rien à voir dans la qualité de
travail. » Parce que le travail a vite succédé aux rires.
LES TRENTE POUR FRANCE-ITALIE
Encore un mois d’arrêt pour Jauzion
« Plus fatigués que d’habitude »
« COMMENT EXPLIQUEZ-VOUS ce manque
de fraîcheur physique qui a touché les
joueurs français en deuxième mi-temps
face à l’Irlande ?
– C’est une période où chaque année les clubs et
l’équipe nationale ont des objectifs contradictoires
et donc des préparations contradictoires. Les clubs
effectuent actuellement un travail lourd en perspective du printemps tandis que nous avons besoin de
fraîcheur. D’explosivité. Par ailleurs, il y a une situation assez disparate selon les joueurs. Quand Fabien
Pelous se trouve, lui, à court de compétitions,
d’autres, en revanche, ont joué trop de matches.
– Mais peut-on résoudre cette contradiction ?
tiste Élissalde. C’est comme un club. Et
s’entraîner en opposition, met tout le
monde en éveil. Cela a pas mal marché
avant l’Irlande. Et cela permet aussi
lorsqu’il y a des blessés, que les remplaçants soient tout de suite opérationnels. » « Et au niveau du pack,
en direct sur France 2), Écosse-Angleterre
(18 h 30).
ANGLETERRE (16e journée). –
Gloucester-Bath.
SUPER 14 (3e journée). – Canterbury
Crusaders (NZL) - Coastal Sharks (AFS),
Queensland Reds (AUS) - Auckland Blues
(NZL), Northern Bulls (AFS) - New South
Wales Waratahs (AUS), Free State Cheetahs (AFS) - Otago Highlanders (NZL).
DIMANCHE 26 FÉVRIER
TOURNOI DES SIX NATIONS
(3e journée). – Irlande - Pays de Galles
(16 heures, en direct sur France 3).
ANGLETERRE (16e journée). – London Irish - Northampton, Wasps-Sale,
Saracens-Bristol.
NARBONNE : BORTOLAMI VERS GLOUCESTER. – Le deuxième-ligne et
capitaine de l’équipe d’Italie Marco Bortolami quittera Narbonne à la fin de la
saison pour rejoindre Gloucester. Bortolami, qui compte 45 sélections en
équipe nationale, a signé un contrat de deux ans.
TROPHÉE CANAL + - « L’ÉQUIPE » - PROVALE
Laharrague
récompensé
SAMEDI, au stade
Aimé-Giral avant le
match PerpignanCastres (34-3),
Nicolas Laharrague
a reçu le Trophée du
joueur du mois de
décembre Canal + « L’Équipe » - Provale. Le demi
d’ouverture de
l’USAP est arrivé en
tête du vote des
téléspectateurs de
Canal +, des internautes de la Ligue
nationale de rugby
et des lecteurs de
L’Équipe, obtenant
46 % des suffrages
devant l’Agenais
Rupeni Caucaunibuca (44 %) et le
Parisien Christophe
Dominici (10 %).
(Photo Michel Deschamps)
DANIEL SERVAIS, préparateur physique de l’équipe de France, évoque
l’état de forme des joueurs.
pour décrocher une place dans les
vingt-deux. »
Son capitaine en club, Thomas Lièvremont, a la même logique de réflexion.
« Quand il n’y a que vingt-deux
joueurs, on sait dès le lundi qu’on est
dans le groupe. Là, on reste dans
l’inconnue pendant trois jours. La
question de la composition, on se la
pose tous. Mais ce qui est bien avec ce
groupe, c’est que l’ambiance est
saine. »
Malgré l’incertitude quant à la composition du groupe des vingt-deux, les
trente stagiaires apprécient aussi surtout d’être nombreux sur le terrain.
« Je trouve sympa ce principe de nous
réunir comme ça, reconnaît Jean-Bap-
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PAGE 9
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
Il n’en demeure pas moins que la
semaine qui débute revêt un caractère
particulier, avec la présence de trente
postulants et une composition
d’équipe très incertaine, dont
l’annonce a été retardée à mercredi
après-midi. Ce qui était pratiquement
le même cas avant France-Irlande avec
l’été prochain, et au sein de laquelle
nous puiserons les trente sélectionnés
pour la Coupe du monde. » De leur
côté et malgré l’attente prolongée
quant aux choix des vingt-deux heureux élus, malgré la tension qu’elle
pourrait générer, les joueurs ont appris
à apprivoiser cette concurrence exacerbée. « Avec cette formule, le suspense dure et tout le monde est sous
pression note Thierry Dusautoir, le seul
néophyte du groupe. Connaître
l’équipe tôt dans la semaine, cela
apporte du confort. Mais c’est justement pour lutter contre ça que les
sélectionneurs prolongent l’attente.
Personnellement, j’ai tout à gagner et
je vais tout faire aux entraînements
Bleu
Rouge
Apprivoiser
la concurrence
vingt-neuf joueurs réunis, des séances
engagées physiquement et une équipe
officialisée le jeudi matin. On était
alors dans une logique de réaction
après le fiasco écossais (20-16). En
sera-t-il de même ces prochaines quarante-huit heures.
« Non, assure Jo Maso. Cette fois, il
n’y aura qu’un jour de travail en
opposition et cela sera raisonné.
Mais nous avons voulu poursuivre
dans cette logique de travail avec
un effectif élargi car nous sommes
persuadés que c’est un gain de temps
en ce qui concerne les repères de jeu,
la mémoire collective. Les trente qui
sont là feront tous partie de la liste de
quarante que nous communiquerons
Jaune
Bleu
Jaune
contre l’Irlande, j’ai vu des joueurs
heureux dans les vestiaires. Heureux
d’avoir gagné, de ne pas avoir craqué.
On admet les critiques extérieures,
mais permettez-nous au moins de dire
que notre groupe vit bien. »
MAURO BERGAMASCO était le seul
absent des vingt-trois joueurs italiens
sélectionnés et réunis hier à « La Borghesiana », un centre d’entraînement
de football bucolique dans la banlieue
est de Rome. Le troisième-ligne parisien,
blessé à l’épaule droite dimanche soir à
Agen, était à Paris où il passé un examen
médical qui n’a révélé aucune lésion
sérieuse. L’Agenais Dellape, touché au
mollet droit et qui demeure incertain,
tout comme le deuxième-ligneberjallien
Carlo Del Fava ont été dispensés. Ainsi
que les autres « Français », Mirko Bergamasco, Stoïca et Pez. Les dix-sept
joueurs valides ont eu droit à une séance
de régénération active sous la conduite
de Pierre Berbizier, qui a dirigé la séance
pendant une heure trente dans un italien
parfait. Aujourd’hui, entraînement en
opposition face à l’UR Capitolina. – S. T.
Noir
Noir
PEUVENT-ILS chasser l’inquiétude
qu’ils ont inspirée ? Dix jours après
leur pénible succès contre l’Irlande au
Stade de France (43-31), les Bleus suscitent toujours interrogations et
doutes, alors même que c’est un
France- It alie compliqué qui
s’annonce, samedi. Personne n’a
oublié la fin de match qui a vu les Irlandais infliger un inquiétant 28-0 aux
Bleus en l’espace de douze minutes, le
11 février dernier.
Tout le monde se souvient des sifflets
qui ont accompagné la sortie Frédéric
Michalak. Chacun sait que la présence
aux commandes de la Squadra Azzurra
de Pierre Berbizier, ancien demi de
mêlée, capitaine et entraîneur du
quinze de France, va dramatiser le
contexte de cette troisième sortie de
l’équipe de France dans le Tournoi
2005.
Bernard Laporte sait tout cela. Il
n’ignore pas non plus que celui qui a
occupé son poste précédemment
(1992-1995), fera tout pour mettre un
peu plus le quinze de France et son
encadrement sous pression au terme
du match à venir. On suppose beaucoup de choses et pourtant.
Les Bleus ont débuté hier après-midi
leur préparation par un éclat de rire
général et une bonne humeur identique à celle qui a rythmé leurs retrouvailles, dimanche soir à Orly. Dans
l’intimité du huis clos et de leur salle de
vie, après le message de soutien et
d’encouragement de Jo Maso, le
manager général, l’entraîneur a donc
réuni ses joueurs pour la première
séance vidéo du stage. Il a commencé
par les féliciter pour leur fin de rencontre courageuse et solidaire face aux
Irlandais. Les a aussi complimentés
pour leurs témoignages de soutien respectifs à Frédéric Michalak, en privé ou
par voie de presse. Surtout, après une
mise en scène de Jo Maso – « Et maintenant, je laisse la parole à Bernard qui
a quelque chose d’important à vous
dire » –, Laporte, sérieux, a enchaîné
par une double remontrance adressée
à Pieter De Villiers et Raphaël Ibanez.
Sur un montage vidéo de FranceIrlande, on y voyait d’abord le pilier du
Stade Français trébucher, seul, à deux
mètres d’un regroupement. Puis, on y
découvrait le talonneur des Wasps
regagner son camp d’un pas hésitant
en fin de première période, chancelant, car « sonné » par une percussion
de l’ailier, Horgan. Avant de mettre un
genou à terre. « Je veux bien tout
accepter, mais je ne peux pas admettre
que l’on joue “bourré” sur le terrain a
lancé un Laporte moqueur à l’égard
des deux joueurs. J’ai donc demandé à
Jo de supprimer le vin à table . » Et
Jacques Brunel de rediffuser la
séquence plusieurs fois devant une
assistance hilare…
Ce moment de détente lui est il apparu
in d is pe ns ab l e po u r d éc ri sp e r
l’ambiance qui règne autour des
Bleus ? « Il n’y pas de pression, pas de
tension, réfute le technicien en chef du
quinze de France. Après le match
10
JEUX OLYMPIQUES
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
GÉANT HOMMES
SKI ALPIN
Chenal en vrai géant
Dauphin de Raich, devant Maier, le Français s’offre une médaille d’argent d’inestimable valeur. Beau et émouvant.
C’est le plus sûr atout de
la France, son géantiste
le plus confirmé en
l’absence de Covili, Joël
Chenal, qui est venu
prendre un argent
éclatant, huit jours après
l’or de Dénériaz. La
récompense de son
talent, belle consolation
pour un groupe meurtri
par la récente disparition
de son entraîneur,
Severino Bottero.
très haute volée. Chenal, « le petit Jo
de La Rosière » comme ne cesseront
jamais de l’appeler son papa et ses
copains de Haute-Tarentaise,
Chenal était parfaitement à sa place
entre les deux géants autrichiens,
monstres de générations enchaînées
qui n’ont pas fini d’en découdre.
Chenal et son toucher de neige, sa
fluidité qui ont fait merveille dans la
bagarre, quand les cadors
envoyaient et se retrouvaient parfois
en travers à force de se balancer.
Chenal et son calme profond, sa placidité inébranlable, sa volonté de
produire du beau ski et de la vitesse,
lorsque les gagneurs, les enragés de
la victoire, les revanchards de tout
poil lâchent les chevaux. Chenal
l’expérimenté, le volontaire, le discret. Chenal, le talentueux.
C’est son talent, distillé depuis onze
hivers sur les pistes de la Coupe du
monde et rarement récompensé à sa
vraie valeur, qui avait permis au
douanier savoyard de trente-deux
ans de s’immiscer subrepticement
parmi les tout meilleurs de la première manche. Parti dossard 20, il
venait titiller l’inattendu Canadien
François Bourque et se poser délicatement au-dessus de la meute compacte des favoris, emmenée par
Maier et Nyberg, Bode Miller (12e) en
serre-file, tous groupés en moins
d’une seconde : « Jo était comme
d’habitude ce matin, tranquille et
déterminé, témoigne David
Chastan, l’entraîneur des géantistes
français. Rien ne pouvait le déstabiliser. » Rien, pas même une piste où la
glace, à partir de la deuxième dizaine
de partants, commençait à affleurer
sous les restes de poudreuse, et qui
piégea ses trois camarades, Fanara
et De Tessières à la chute et Raphaël
Burtin à la faute.
Raich enfin olympien
Les écarts étaient donc minimes et
l’incertitude à son comble au
moment d’attaquer le second parcours. « J’ai pas mal skié, bien relâché, confiait Chenal à la pause. Mais
je ne me suis pas senti à fond, j’ai eu
l’impression d’en avoir encore un
peu sous le pied. » Les sensations et
les certitudes s’étaient donc ancrées
en lui.
Et il fallait s’en barder, cela devint
une évidence au fur et à mesure où
s’empilaient les performances
finales et les noms au bas du furieux
et somptueux champ de bataille
qu’était devenue la Sises. La hiérarchie était mouvante, fragile, jusqu’à
ce que Raich, qui n’aura donc lâché
des centièmes que sur le haut du premier tracé, signe, au bout de sa
« manche d’un autre monde »
comme dira Chastan, la référence :
2’35’’ tout rond, 1’’06 de mieux que
le reste du gratin.
Chacun, ensuite, s’y cassera les spatules, Maier comme les trois autres.
Mais c’est finalement « petit Jo » qui
se rapprochera le plus d’un Benni
impérial, si désireux de renverser la
tendance qui l’envoyait au rang des
faibles du mental, après ses combiné
et super-G ratés. « Ça y est, c’est fait,
je suis champion olympique ! » lancera ensuite Raich, manifestement
soulagé du poids d’une pression
devenue insoutenable. Pour sept
centièmes, écart infime, prix de son
engagement total dans la partie
intermédiaire, raide et chahutée, ce
dévers où Chastan avait demandé à
son skieur de « ne pas prendre trop
GÉANT HOMMES
1 RAICH (AUT)
2 CHENAL
3 Maier (AUT)
…
21. R. Burtin
SESTRIÈRES –
de notre envoyé spécial
IL EST DES COURSES qui marquent, des courses qui restent. Ce
géant olympique en sera. Lancé sous
un plein soleil qui balayait d’un coup
cinq déprimants jours de grisaille, il
aura valu, sur une piste encore plus
exigeante qu’annoncé, s’étirant en
longueur, tout en mouvements et en
surprises, deux fois spectaculairement piquetée, une empoignade
sauvage et exaltante. Pour livrer une
vérité sublime : 1. Raich ; 2. Chenal ;
3. Maier.
Il n’y avait pas de faute de goût, pas
d’erreur à chercher sur ce podium de
Un charme discret
Le nouveau médaillé d’argent est un timide. Mais il se soigne à l’amitié, au travail et, désormais, au résultat.
SESTRIÈRES –
de notre envoyé spécial
DES LARMES, DES SANGLOTS, des
silences. Une émotion qui saturait l’air. Des
torrents d’émotion contenue. Des cœurs
gros. Du respect. De la vie pour contrebattre
la mort.
L’ambiance était belle, lourde et légère à la
fois, sentiments entremêlés. Gilles Brenier,
le patron, pleurait. David Chastan, l’entraîneur, pleurait. Joël Chenal, lauréat
d’argent, pleurait. Chacun rendait hommage, à sa manière, à sa mesure, à Severino
Bottero, le coach, l’ami, le frère, le père spirituel disparu.
« Lui, là-haut, a dû le pousser fort Jo, il a dû
être heureux que ce soit lui qui donne ce
plaisir au ski français. » Venu en simple
supporter, lui-même médaillé du slalom en
2002, Sébastien Amiez sait de quoi il parle,
de qui il parle : « Sévé, Jo, je les ai côtoyés si
longtemps. J’ai toujours apprécié leur discrétion, leur sérieux, la qualité de leur travail. »
C’est qu’il a commencé par les virages
courts, Chenal, meilleur français au slalom
olympique de Nagano (8e), en 1998, avant
de réorienter progressivement son talent
vers les courbes du géant où il imposera vite
sa patte, légère et précise, vainqueur à Alta
Badia dès décembre 1999. Mais il n’a rien
d’un ogre, le petit gars de La Rosière, sur le
versant ensoleillé du Petit-Saint-Bernard, il
va avoir du mal à tout croquer ensuite. « Ce
n’est pas un guerrier, admet son père, Émi-
lien, douanier comme le fiston. Mais il a
gagné la Scara (une grande course de
jeunes à Val-d’Isère), des Championnats de
France, il était toujours dans les trois,
quatre premiers. »
La vie battait
la mort
Sa classe pure, couplée à une personnalité
réservée, emmènera Jo vers trois podiums
encore en Coupe du monde, des Jeux ratés
en 2002, quelques amères quatrièmes
places. « J’ai cru que l’accident de Bottero
allait l’enfoncer complètement, raconte
Émilien. Et puis, quand il a remporté la
seconde manche à Adelboden (le 7 janvier),
il a eu un déclic. Quand il passait à la maison, on sentait qu’il était fort dans sa tête. »
ILS ONT DIT
Dénériaz : « Il m’a bluffé »
Antoine DÉNÉRIAZ (champion olympique de descente en 2006) : « Je
suis super content pour “Jo” et pour tous les géantistes après le drame qu’ils
ont vécu. J’ai vu la course à la télé. Il m’a bluffé. Les trois médaillés ont été
au-dessus du lot. Il a skié propre, posé. “Jo” est un super gars attachant qui a
eu des moments de doute dans sa carrière. C’est une superbe récompense . »
Frédéric COVILI (vainqueur de
la Coupe du monde de géant 2002) :
« “Jo” a sorti deux manches monstrueuses dans des conditions difficiles, surtout la deuxième car rien
n’était fait. Il a produit le ski solide
qu’il sait faire. C’est une grande journée pour lui et pour tout le groupe.
Après tout ce qu’on a vécu, c’est bien
qu’il l’ait fait pour “Sévé” (Bottero).
En plus, c’est un très beau podium. »
Guy PÉRILLAT (champion du
monde de géant 1966) : « Ce qu’il a
fait est extraordinaire. Après une
première manche fantastique où il
s’est retrouvé à 19/100 du premier
avec tous les monstres derrière, il a
su bien skier, bien gérer dans la deuxième manche alors que c’était difficile. Quand on voit les deux “monstros” qui l’encadrent sur le podium,
quand on voit à quel point Raich a
été extraordinaire, on peut même
dire que c’est une médaille d’or. Il le
mérite. Avant la première manche,
on aurait pu attendre Fanara, mais il
est trop jeune et c’était dur à assu-
mer. Chenal, lui, a plus de métier. À
trente-deux ans, il était plus serein,
mieux dans sa course. Beaucoup de
jeunes ont fait des fautes et ce sont
les vieux renards qui s’en sont sortis. »
Georges MAUDUIT (vicechampion du monde de géant
1966) : « “Jojo” nous a offert un
grand spectacle. Il mérite cent fois la
médaille, il méritait de gagner. Entre
sa médaille et celle d’or d’Antoine
(Dénériaz) en descente, j’espère que
ça permettra de créer l’union sacrée
entre tous ceux qui s’intéressent au
ski pour mettre sur pied une grande
équipe de ski comme on avait su le
faire dans les années 60 après les
Jeux de Squaw Valley. Il faut partir
du principe qu’il n’y a pas d’individualités sans esprit d’équipe. Il faut
que tout le monde soit réuni pour
apprendre à se connaître et à
s’entraider. Il y a des garçons comme
Tissot, Grange, Burtin qui ont un
esprit extraordinaire. Il faut penser
aux Championnats du monde en
Savoie en 2009. On a les ingrédients
pour avoir des polyvalents comme
Raich. Les gens qui sortent du géant
peuvent aussi faire des choses en
super-G ou en slalom car ils ont le
toucher de neige. »
Carole MERLE (championne du
monde de géant 1993) : « Je n’ai pas
raté cette course : le géant, c’est mon
péché mignon. Joël a été à la hauteur
d’un Dénériaz dans la descente. Il
n’était pas dans le coup avant d’arriver aux Jeux, et finalement il est passé très près de la victoire. Joël avait
peut-être moins de pression car il
n’avait rien gagné en début de saison. Il est monté en forme progressivement et a su gérer le stress accumulé qui reste énorme dans une
épreuve comme les Jeux. Il est bien
entouré sur le podium : ce sont les
meilleurs qui ont gagné. Il a vraiment
bien skié, juste dans le bon ton. Les
jours avant la compétition, il racontait qu’il se sentait bien, et quand on
est bien, il peut arriver n’importe
quoi dans une course comme les
Jeux. Il ne lui a rien manqué pour
gagner. En fait, les trois premiers
font jeu égal. Après, on peut dire
qu’il y a eu une faute là ou un peu de
vent ici, mais ça ne change rien. Il est
tombé sur un Benjamin Raich qui
n’était peut-être pas plus fort que lui,
mais qui a gagné. Tout ça, c’est franchement super. »
Patrick RUSSEL (vainqueur de
la Coupe du monde de géant 1971) :
« Cette médaille encourage le ski
français. Joël n’est plus tout jeune,
mais ça remonte le moral. Vu le
début de saison, ce sont peut-être
des résultats auquel on ne s’attendait pas trop, mais Joël était parmi
les outsiders et les JO ne sont pas une
course comme les autres. Qu’il ait
fallu attendre autant (depuis 1968)
pour avoir une autre médaille olympique en géant masculin s’explique
par ce qui s’est passé en 1973, quand
on a viré tous les anciens de l’équipe
de France. Ç’a coupé les pattes à
beaucoup de jeunes et on a mis du
mal à s’en remettre. »
Carole MONTILLET (5e du
super-G): « J’ai vu la première
manche mais pas la deuxième car il
fallait que je me prépare pour le
super-G. Joël, c’est comme Antoine
(Dénériaz), c’est un bon mec. Cela
fait un moment qu’il n’avait pas fait
une place dans les trois premiers.
C’est un technicien tellement fin
qu’il mériterait d’être sur le podium à
toutes les courses. S’il y en a un qui le
méritait, c’est bien lui. »
PAGE 10
Surmonter la douleur soudaine et la cruelle
absence, tel ne fut pas le moindre travail de
Chenal, ses copains et, autour, l’encadrement. À Adelboden, où Fanara a flambé (5e
au final), Jo prend conscience qu’il doit
immédiatement réagir : « C’est vrai que de
voir Thomas sortir une perf de ce niveau, ça
m’a boosté. J’ai voulu montrer de quoi
j’étais capable ! » « Il est comme ça, Jo, il a
sans doute besoin d’être bousculé pour s’y
mettre vraiment, jauge David Chastan,
l’homme qui a repris le témoin de Bottero.
C’est la qualité du groupe, la rivalité interne
qui l’ont porté vers cette médaille. »
Oui, les Bleus ont « empilé les assiettes,
patiemment », selon la jolie formule du
coach. Un stage terminal à Vars, dans des
conditions extrêmes, a préparé ces hyper
spécialistes – fiers survivants de l’époque
récente où la FFS formait des commandos –
aux pièges de glace de Sestrières.
Auparavant, chacun avait eu le loisir de se
bâtir un programme à la carte. Chenal avait
choisi d’aller faire des slaloms, ses premières amours vers lesquelles il n’a pas pu
revenir aussi fort qu’il l’aurait souhaité cet
hiver : « Le slalom, j’aime, c’est un plaisir,
un dérivatif, un apport technique aussi. »
Ce n’étaient que des épreuves FIS sans
grand relief, mais il a à chaque fois attrapé
le podium, comme une bonne habitude à
prendre.
Dans le soleil de l’aire d’arrivée, chacun
vantait la gentillesse, la douceur, l’onctuosité, l’extrême politesse d’un garçon « bon
à marier », comme le dépeignait Chastan.
Et, en corollaire ou en creux, tous regrettaient son manque de méchanceté, sa timidité, sa réserve confinant parfois à l’effacement, qui ont pu pénaliser sa carrière. Mais
c’est dans la fidélité (à son village, à son
club, à Dynastar, à son technicien), l’amitié,
la sérénité, qu’il a « passé un cap, sorti deux
super grosses manches », constate Brenier.
Tard hier soir, Joël est remonté de Turin vers
Sestrières, où Elena et Mattia, la veuve et
l’orphelin de Severino, l’attendaient pour le
prendre dans leurs bras, l’embrasser.
Il y eut encore des larmes, des sanglots, des
silences. Les cœurs battaient fort, la vie battait la mort. – P. Laf.
La ferme, célébrité !
DE SESTRIÈRES
MON DIEU, que la montagne est belle ! On se fredonnait la réflexion hier, face au Monte Sises qui
domine la piste du géant masculin, tandis que,
encore un parmi les autres, le simple dossard Joël
Chenal se retroussait les manches sans douter ni se
douter de rien.
À défaut du vol d’hirondelles cher à Jean Ferrat, et
que l’actualité avicole du sud de l’Italie ne doit pas
inciter à revenir trop tôt nous annoncer le printemps, une ombre fugitive devant le soleil avait
trahi la présence d’un aigle. Sans doute n’avait-il
pas tort de toiser de haut le barnum olympique
venu envahir son domaine, sans imaginer que
« l’avaria », comme on appelle ici la grippe
aviaire, le menaçait plus sûrement que, ce matin,
le tir des biathlètes.
Allez savoir pourquoi cette royale solitude du
rapace enfermé dans sa spirale et coupé du monde
nous fit penser à Marielle Goitschel ! Même que
des noms d’oiseaux nous vinrent à l’esprit pour
cette immense championne, si comblée qu’elle en
a fini par oublier que la parole du jour était
d’argent et réservée à Chenal, tandis que le silence
devait, pour elle, rester une règle d’or à hauteur de
son palmarès.
Que Marielle, dont la gouaille réjouissante sut
nous combler dans sa triomphale jeunesse, ait
choisi de rester elle aussi dans sa spirale négative,
est aussi navrant que de voir Jean-Pierre Castaldi – son voisin d’un soir sur le perchoir de MarcOlivier Fogiel, dimanche soir – lui suggérer de faire
de la télé-réalité.
Le hasard des aires d’arrivée, qui utilisent par
malice le même mot que le domicile des aigles,
nous fit hier croiser quelques-uns de ces anciens
champions qui ne se lassent pas de revenir au
contact du sport où ils prirent leur essor. Jean-Luc
Crétier, Michel Vion, Edgar Grospiron, Florence
Masnada…
CHRONIQUE OLYMPIQUE
La question s’imposait : quel rôle pouvaient donc
jouer ces « anciens » auprès de la couvée actuelle,
et plus encore pour les oisillons à venir ? « Un
transfert d’expérience, lâcha Edgar. Aller d’abord
à l’essentiel qui est de sublimer ses points forts
pour éviter de progresser dans la souffrance. Ce
transfert fait gagner du temps : il évite à chacun
d’avoir à réinventer la roue… »
« Maintenir le contact entre les générations, dit
Michel, mais en évitant les trop grands écarts au
risque de ne plus se comprendre. Ce qu’avait fait
Bernard Chevallier, l’ancien président de la Fédération, en invitant des champions comme Duvillard, Penz ou Augert, il faudrait recommencer,
mais avec Piccard, Crétier, Dimier ou Alphand qui,
lui, sait parfaitement jouer ce jeu. Il faudrait entretenir cette osmose du ski français, et pas seulement en Coupe du monde, mais aussi avec les
juniors. »
« Techniquement, dit Florence, on ne peut rien
leur apporter. Moi, j’étais sérieuse et besogneuse.
J’ai mis des années à comprendre la joie de skier,
que je vois aujourd’hui chez Kostelic. Ce n’est que
du ski, après tout : il faut aider les jeunes à dédramatiser. »
« On ne peut pas skier à leur place, dit Jean-Luc.
Mais on peut vibrer avec eux, faire passer des messages. À eux de retenir ce qui provoquera le
déclic. »
Fabien Canu, venu du judo où les anciens champions sont systématiquement intégrés aux fondations du dojo, passait par là, en observateur de son
futur rôle à la préparation olympique. Il apporta
donc sa pierre, avec son ciment personnel : « Je ne
supporte pas les critiques des anciens faites à
l’extérieur. C’est dedans qu’il faut critiquer si c’est
nécessaire. Et puis il faut du temps, de la patience.
Le haut niveau, c’est une aventure humaine. »
Edgar l’intarissable en remit une couche : « Ça ne
se fait pas en huit jours, ce n’est pas la Star Ac’ ! »
Devant cet enthousiasme unanime des ex, s’imposa soudain un cri du cœur : « La ferme, célébrité ! »
BERNARD CHEVALIER
MARDI 21 FÉVRIER 2006
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
PATRICK LAFAYETTE
Bleu
Rouge
« CE QU’A FAIT JOËL a été magnifique, sur un parcours rempli de
pièges et difficile à maîtriser. Rien
d’étonnant, dès lors, que pratiquement la moitié des participants
n’aient pas été en mesure de terminer la course. Chenal savait à l’issue
de la première manche qu’il aurait la
pression, et que le danger viendrait
des Autrichiens. Il a bien résisté, c’est
formidable, car 7/100e ce n’est pas
grand-chose. Il était bien préparé
mentalement et physiquement à
cette belle bataille. Mais quelle belle
deuxième manche de Benjamin
Raich, le leader de la Coupe du
monde de géant, qui tentait, à
l’occasion, de remporter sa première
médaille à ces Jeux ! Quant à
Hermann Maier, on ne le présente
plus. Oui, vraiment, Chenal a réalisé
un exploit en terminant au centre de
ce sandwich autrichien. Sa médaille
d’argent en géant aux Jeux est particulièrement bienvenue, puisque
c’est la première d’un Français
depuis celle, en or, que j’ai remportée en 1968, à Grenoble. Je lui passe
le relais. » – A. L.
Pas de regret donc, pas de lamentation donc, même si, plus tard, devant
son écran, Joël Chenal verra qu’il
était presque en or : « Avec une
petite prise de risques sur les dernières portes, il gagne ! » avance
Yves Dimier, racing manager de son
équipementier, Dynastar.
Le métal importait donc peu, et
importera-t-il un jour quand Chenal
dressera son bilan personnel ?
« Quel plaisir ! sourit Michel Vion,
directeur de sa marque. Il aurait pu
hériter du bronze… Là, vice-champion olympique, c’est déjà un titre,
son titre. Et il le vaut bien. »
Dans la discipline de base de l’alpin,
ce géant où il succède, au tableau
bleu des médailles olympiques, à
l’immense Jean-Claude Killy en
1968, Joël Chenal reprend le flambeau d’un ski français qui redresse la
tête, s’est serré victorieusement les
coudes devant l’adversité et les critiques : « Il ne l’avait pas autour du
cou cette médaille, il est allée la chercher, avec le cœur, avec les
tripes ! », s’extasie son alter ego en
slalom, quatre ans auparavant,
Sébastien Amiez. « C’est la solidité
du groupe, l’émulation interne, nos
quatre gars ici mais aussi Fred (Covili) et Freddy (Rech) qui ont construit
ce bonheur collectif », rappelle
Chastan. « Ce mois de janvier, si
triste, si tourmenté, si difficile, n’a
pas contrarié leur montée en puissance », souligne Brenier, admiratif
et ému.
L’ombre de Severino Bottero, le
coach adulé, mort en roulant vers ses
garçons en tout début d’année, portait évidemment sur tous les regards,
embués et souvent tournés vers le
ciel. L’ombre de « Sévé » couvait
cette joie immense, comme elle avait
couvé le premier succès de Chenal,
en décembre 1999, à Alta Badia.
Déjà devant Hermann Maier, hier
aussi heureux qu’un junior de sa deuxième et dernière médaille de la
quinzaine. « Et ce n’est peut-être pas
fini ! », lance l’ex-Herminator, un
œil sur 2010.
Oui, encore ! Des matches RaichMaier arbitrés par Chenal, on n’en
n’aura jamais assez.
Jaune
Bleu
Jaune
Killy :
« Je lui passe
le relais »
Maier heureux
quand même
Noir
Noir
SESTRIÈRES. –
À trente-deux ans,
après onze saisons
sur les pistes,
la récompense est
belle pour
Joël Chenal. Son
toucher de neige,
sa fluidité ont fait
merveille dans
la bagarre.
(Photo Jérôme Prévost)
de risques », prime également à sa
fin de course hyper active et directe,
« là où Jo a lâché l’or ». Mais Chastan le sait et le reconnaît, « il n’y a
rien à faire contre plus fort que soi ».
Et Gilles Brenier, patron des Bleus,
souligne que son argenté « a été le
seul, parmi les quatre encore au
départ, à sortir sa manche », après
que Raich parut assommer la concurrence.
11
JEUX OLYMPIQUES
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
GÉANT HOMMES
SKI ALPIN
« J’étais comme un lion »
JOËL CHENAL n’exulte pas. Il est heureux, serein, lucide. Et il raconte, ému, le couronnement de sa longue carrière.
Son marathon ne l’a pas
encore épuisé. Entre les
congratulations, le contrôle
antidopage, les conférences
de presse et le transfert à
Turin pour la remise des
médailles, il a trouvé le temps
de mettre des mots sur sa vie.
Toujours simple et direct.
Sa médaille d’argent autour
du cou, il a soufflé : « Sur le
podium, j’étais bien plus
tendu qu’au départ de la
course. Je me suis senti seul,
face au regard de tous ces
gens… »
PROGRAMME
11 heures et 14 heures
COMBINÉ NORDIQUE : SPRINT
saut (K 120) et fond (7,5 km)
11 h 35
HOCKEY SUR GLACE : tournoi
HOMMES, tour préliminaire
Lettonie-Kazakhstan puis Suisse-Italie
(12 h 35), Finlande-Allemagne
(15 h 35), Canada - République
tchèque (16 h 35), Suède-Slovaquie
(20 h 05), États-Unis - Russie (20 h 35).
12 heures
BIATHLON : relais 4 × 7,5 km
HOMMES.
16 heures
PATINAGE DE VITESSE : 1 500 m
HOMMES.
17 h 30 et 19 heures
BOBSLEIGH : bob à 2 FEMMES
19 heures
PATINAGE ARTISTIQUE : programme court FEMMES.
PODIUMS
SKI ALPIN
GÉANT HOMMES
1. RAICH (AUT)
2. CHENAL
3. Maier (AUT)
SUPER-G FEMMES
SESTRIÈRES –
1. DORFMEISTER (AUT)
2. KOSTELIC (CRO)
3. Meissnitzer (AUT)
« COMMENT POUVEZ-VOUS
résumer cette journée ?
– Longue. Oui, ç’aura été une longue journée… Depuis ce matin, je
tâche d’être concentré sur ce que je
dois faire. La première manche m’a
procuré beaucoup de plaisir. Cette
deuxième place m’a mis sur orbite.
Après, il fallait que je m’aère l’esprit
alors je suis allé skier tout seul, pour
ne pas penser. Je suis arrivé au
départ de la seconde manche le plus
tard possible. Ensuite je me suis mis
petit à petit dans la course en
tâchant de ne pas penser du tout au
résultat. Je voulais vraiment pratiquer de nouveau le ski que j’avais
sorti en première manche, sans en
rajouter. J’avais un peu peur de trop
en faire… Derrière le portillon,
j’étais comme un lion. Je suis parti
avec de la rage. La deuxième manche
s’est faite naturellement. Je n’ai rien
calculé. J’ai été la chercher, cette
médaille. Je la mérite.
– Elle est le fruit d’un parcours
long et sinueux…
– Entre ma première – et seule –
victoire en Coupe du monde, à Alta
Badia en 1999, les deux podiums que
j’ai obtenus juste après et cette
consécration d’aujourd’hui, ç’a été
en effet un long parcours. Pas
toujours facile. Je n’ai pas réussi à
rester aux avant-postes. Il est évident qu’aujourd’hui, je viens de
réussir ce que j’ai fait de mieux
durant toute ma carrière.
– Cette première victoire en
Coupe du monde, il y a sept ans,
semble vous avoir bloqué.
Comment l’expliquer ?
– Cela tient peut-être à ma personnalité. Je crois que tout aurait pu être
différent si j’avais réussi à gagner
encore dans la foulée. On dit bien
qu’en sport, le plus dur c’est de
confirmer. J’ai vécu cela.
SAUT À SKIS
de notre envoyé spécial
PATINAGE
ARTISTIQUE
DANSE SUR GLACE
1. NAVKA-KOSTOMAROV (RUS)
2. BELBIN-AGOSTO (USA)
3. Grushina-Goncharov (UKR)
HOCKEY SUR GLACE
FEMMES
1. CANADA
2. SUÈDE
3. États-Unis
SESTRIÈRES. – Dans l’aire d’arrivée, le Français Joël Chenal a levé les yeux au ciel et pointé ses deux mains. « Quand j’ai vu que j’étais deuxième, j’ai pensé à “Sévé”
(Severino Bottero, son entraîneur mort dans un accident de voiture en janvier). Il aurait aimé être là et j’aurais aimé qu’il soit là aussi. »
(Photo Pierre Lahalle)
Entraîneur : David Chastan.
Géant H
Joël Chenal
32 ans, né le 10 octobre 1973
à Moutiers (Savoie).
1,77 m ; 78 kg.
Skis Dynastar, chaussures Lange,
fixations Look.
Club : Douanes La Rosière
JO : 2e (géant, 2006) ; 8e (slalom,
1998) ; 21e (géant, 2002) ; disqualifié
(géant, 1998).
CM : 9e (géant, 2003) ; 11e (géant,
2001) ; 22e (géant, 1999) ; abandon
(géant, 2005).
Coupe du monde : 1 victoire (1 G).
Classement général : 22e (2000) ;
34e (1998) ; 37e (2002) ; 41e (2001) ;
42e (2003) ; 44e (2004, 2005) ;
57e (1997) ; 65e (2001).
limite, une ou deux fois durant la
seconde manche. Je suis passé tout
près mais je suis resté du bon côté.
On m’a souvent reproché de ne pas y
aller, là je l’ai tutoyée, le jour où je
devais le faire.
– Dans ces instants-là qu’estce qui vous passe par la tête ?
De la peur ? De l’exaltation, du
plaisir ?
– Je sens que j’y suis, que je vais
bien, que mes skis vont vite, que
j’accélère. Oui, c’est ça, c’est la
sensation de vitesse qui domine.
Et ça c’est du plaisir. De la bonne
adrénaline.
– Vous avez eu la sagesse de ne
pas dépasser la limite mais
SAUT À SKIS
êtes-vous assez sage pour ne
pas regretter les sept centièmes qui vous séparent
de l’or ?
– J’ai peut-être été un peu prudent
sur certains mouvements de terrain
mais je n’ai jamais pris de marge. Je
suis arrivé sur les bosses avec des
convictions. Ces sept centièmes existent et je ne vais pas les nier, mais je
n’ai pas grand-chose à regretter.
C’est le sport, il y avait aujourd’hui
quelqu’un de plus fort que moi.
Un homme, un seul. Tous les autres
sont derrière moi. Même Hermann
Maier. Mon objectif était de faire une
médaille. Je l’ai atteint.
« C’est dur
de vivre
ça sans lui »
– Votre performance vous
sur pr end-e lle ou bien la
sentiez-vous venir depuis le
début des Jeux ?
– Ce n’est pas un coup de chance.
Depuis le mois de janvier j’ai de
bonnes sensations. À Adelboden,
par exemple, j’ai réussi le meilleur
temps de la deuxième manche, on ne
réussit pas cela par hasard. Je rêvais
de faire deux très belles manches et
je savais que si j’y parvenais, je ne
serais devant.
– À quoi avez-vous pensé en
passant la ligne d’arrivée,
assuré d’une médaille ?
– J’ai pas vu tout de suite que je
l’avais. Et quand j’ai lu 2e en face de
mon nom, j’ai pensé à “Sévé” (Severino Bottero, son entraîneur décédé
le 2 janvier). Il aurait aimé être là et
j’aurais aimé qu’il soit là aussi.
– Et maintenant, vous pensez à
quoi ?
– Je me sens très fier d’être avec les
Autrichienssur ce podium. J’ai vraiment
voulu aller chercher la victoire. J’y suis
allé avec le cœur. Sévé m’a beaucoup
aidé pour être ici aujourd’hui, avec ma
médaille. C’est vraiment beaucoup
d’émotion. C’est dur de vivre ça sans lui.
– Voulez-vous passer un message à Marielle Goitschel ?
– C’est vrai qu’elle a dit, en me
citant en exemple, que les géantistes
français n’avaient aucune chance.
J’ai répondu sur mes skis… La victoire d’Antoine (Dénériaz) et ma
PRAGELATO –
de notre envoyé spéciale
IL NE RESTE PLUS qu’un saut et,
même si l’Autriche n’a même pas
cinq points d’avance, Andreas
Kofler, médaillé d’argent sur le
JEAN ISSARTEL
De la médaille mondiale de Covili en 2001 à l’argent olympique de Chenal,
la France a marqué le géant ces cinq dernières années.
SESTRIÈRES –
de notre envoyé spécial
D’UNE IMAGE À L’AUTRE. Des
Mondiaux à Sankt Anton en 2001
aux Jeux Olympiques à Sestrières en
2006. Avec, à chaque fois, un Français parmi les géants. C’était Frédéric Covili en Autriche, petit bonhomme en bronze, qui avait bouté
Hermann Maier hors du podium pour
une poussière de centième, et s’était
retrouvé aux côtés de deux
immenses de l’alpin, le Norvégien
Aamodt (deuxième) et le Suisse Von
Grünigen. C’est maintenant Joël
Chenal en Italie, skieur aux pieds
d’argent, venu s’intercaler entre
Raich et Maier, unanimes références. « Fred » et « Jo », les deux
têtes d’affiche d’un groupe qui se
plaît à écrire l’histoire, la rafraîchir
plutôt, et qui depuis cinq ans a donc
replacé le géant tricolore sur la carte
du blanc. Avec un trait d’union à
cette saga : Severino Bottero.
« Sévé » était hier au creux de tous
les cœurs, de tous les mots. Comme
pour mieux mesurer le poids de cette
douloureuse absence qui escorte les
Bleus depuis sa tragique disparition
le 2 janvier. Comme pour mieux
mesurer aussi le poids de son travail
et de sa patine sur une équipe que
l’Italien avait prise en main à l’été
1999, quelques semaines avant la
victoire de Chenal à Alta Badia, premier coup d’éclat de la bande à Bottero. « Il avait quelque chose en plus
qu’il a réussi à nous transmettre »,
confie pudiquement Fred Covili en
évoquant le souvenir de son père
de ski.
Dépoussiérer
les statistiques
Profondément humain, Bottero a
ainsi réussi à insuffler à ses skieurs
cette confiance qui les fuyait au gré
des déconvenues à répétition, à tout
mettre en place pour tirer le meilleur
de chacun. Passionné de technique,
il leur a inculqué sa science de la
courbe. Pour, grâce à un ski juste et
agressif, physique et équilibré, bref
moderne, sûrement les guider jus-
qu’au sommet. Avec d’abord Covili.
Car, après l’éclaircie Chenal en
décembre 1999, exploit dont il eut
du mal à se remettre, le petit skieur
des Ménuires fut le premier à rapprocher les époques, à combler le vide.
Médaillé de bronze mondial, le premier pour la France depuis… 1966, il
met fin à trente et un ans de silence
en mars 2002, quand il succède, au
palmarès de la Coupe du monde de
géant, à Patrick Russel, dernier Français couvert de cristal en 1971.
« Après cela, je m’étais dit que ce
serait bien d’enlever la poussière sur
les statistiques olympiques », sourit
Covili.
Succéder à Jean-Claude Killy, en or
en 1968… Covili avait caressé ce
rêve en 2002. Mais, incapable de
s’adapter à la neige américaine, bouleversé par l’hospitalisation de son
frère la veille de la course, il s’était
perdu (quinzième). Il pensait pouvoir
saisir sa chance en 2006. Carrière
meurtrie par deux opérations en
deux ans et aux deux genoux, touchée par le décès de Bottero, Fred n’a
pu gagner sa place pour ces Jeux-là.
Le parcours du jeune marié épouse
d’ailleurs assez bien celui des
méandres de l’équipe ces trois derniers hivers. Déstabilisés par le
départ pour l’Italie de leur emblématique coach au printemps 2003, les
Bleus ne parviennent pas à s’habituer aux méthodes de Thierry Meynet. Pas plus qu’ils n’adoptent,
durant l’hiver 2004-2005, celles de
Jean-Pierre Mollié, l’ancien adjoint
de « Sévé » devenu patron d’un
groupe qui se délite alors.
Severino Bottero est donc rappelé en
juin dernier pour, avec David Chastan à ses côtés, redonner du corps,
de l’envie et de l’ambition à l’équipe.
Du décès de leur chef à l’agitation
née de l’affaire Fanara – repêché
pour les Jeux alors qu’il n’avait pas
rempli les critères –, les Français
auraient pu lâcher prise. Ils ont tenu.
Pour assurer l’héritage et perpétuer,
grâce à l’impeccable Chenal, la plaisante tradition de se faire une place
parmi les géants.
BENOÎT LALLEMENT
ARGENT
1948 (Saint-Moritz, SUI) : James Couttet (slalom). 1964 (Innsbruck, AUT) :
Marielle Goitschel (slalom) ; Christine
Goitschel (géant) ; Léo Lacroix (descente). 1968 (Grenoble) : Guy Périllat
(descente) ; Isabelle Mir (descente) ;
Annie Famose (géant). 1972 (Sapporo, JAP) : Danièle Debernard (slalom).
1984 (Sarajevo, YOU) : Perrine Pelen
(slalom). 1992 (Albertville) : Franck
Piccard (descente) ; Carole Merle
(super-G). 2002 (Salt Lake City) :
Sébastien Amiez (slalom) ; Laure
Pequenot (slalom). 2006 (Turin, ITA) :
Joël Chenal (géant)
BRONZE
1936 (Garmisch-Partenkirchen) :
Emile Allais (combiné). 1948 (SaintMoritz, SUI) : Henri Oreiller (slalom) ;
James Couttet (combiné). 1960
(Squaw Valley, USA) : Guy Périllat
(descente) ; Charles Bozon (slalom).
1968 (Grenoble) : Annie Famose (slalom). 1972 (Sapporo, JAP) : Florence
Steurer (slalom). 1976 (Innsbruck,
AUT) : Danièle Debernard (géant).
1980 (Lake Placid, USA) : Perrine Pelen
(géant). 1984 (Sarajevo, YOU) : Perrine Pelen (géant) ; Didier Bouvet (slalom). 1988 (Calgary, CAN) : Franck
Piccard (descente). 1992 (Albertville) :
Florence Masnada (combiné). 1998
(Nagano, JAP) : Florence Masnada
(descente).
PAR ÉQUIPES
Déjà vainqueur avec Morgenstern au grand tremplin, les Autrichiens ont raflé hier
le titre par équipes.
1. AUTRICHE
2. FINLANDE
3. Norvège
bonne ambiance entre nous et, là,
c’est en train de s’enflammer. Entre
les garçons et les filles, il nous reste
deux bons coups à jouer en slalom.
L’histoire n’est pas finie. »
Une épatante tradition
Invincible Autriche
Par équipes HOMMES
médaille d’argent valent mieux que
d’entrer dans son jeu. Je tiens à dire
que la médaille d’or d’Antoine nous
a donné des ailes. Sur le coup, on a
ressenti du soulagement ; ensuite,
cela a fait souffler un vent d’euphorie
dans notre équipe. Il y avait déjà une
grand tremplin, photographie déjà
ses deux coéquipiers, Widhölzl et
Koch, comme pour immortaliser
l’instant. En haut du tremplin, le Finlandais Matti Hautamäki va s’élancer, il ne reste que lui pour espérer
battre les Autrichiens. Pour s’offrir
l’or, il doit sauter trois mètres de plus
que Thomas Morgenstern, le jeune
champion olympique du grand tremplin.
C’est curieux, mais, en bas, personne
ne semble penser que c’est possible,
comme si la confiance du gamin de
Villach débordait hors de lui. Au premier saut, Hautamäki a sauté 128 m
et Morgenstern 129,5. Cette fois, le
Finlandais se pose à 138 m mais,
dans la raquette, les Autrichiens ne
tremblent pas. Martin Koch, le
« maillon faible » du groupe, a les
larmes aux yeux. Il sait que son deuxième saut (128,5 m) a permis aux
siens de rester en tête.
En haut, Morgenstern s’élance. Dès
l’impulsion, on sait qu’il ira très loin.
Il est à la fois haut et très à plat, à
l’attaque sur ses skis. En bas, ses
trois copains bondissent : 140,5 m !
Le match, même serré, a été dominé
de bout en bout par l’Autriche, formidable de constance. La Finlande,
comme à Salt Lake City, sera deuxième, et la Norvège troisième, à
plus de 26 points, malgré Bystöl et
Ljökelsoy, excellents, et un solide
Römoren. Car au dernier moment,
leur coach finlandais, Mika Kojonkoski, a sélectionné Tommy Ingebrit-
MARDI 21 FÉVRIER 2006
sen à la place de Sigurd Pettersen.
« Ingebritsen a sauté 128 mètres
samedi à l’entraînement, expliquaitil avant le concours, et Pettersen
n’est pas très en confiance. Un
concours par équipes se gagne souvent grâce au “maillon faible”. Dans
chaque équipe, il y en a un et celui
qui va le plus loin fait en général la
différence. » Hier, avec deux bonds à
116 m, ce n’était pas Ingebritsen.
– D. I.
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PAGE 11
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
OR
1948 (Saint-Moritz, SUI) : Henri Oreiller (descente et combiné). 1960
(Squaw Valley, USA) : Jean Vuarnet
(descente). 1964 (Innsbruck, AUT) :
Marielle Goitschel (géant) ; Christine
Goitschel (slalom) ; François Bonlieu
(géant). 1968 (Grenoble) : JeanClaude Killy (descente, géant, slalom) ; Marielle Goitschel (slalom).
1988 (Calgary, CAN) : Franck Piccard
(super-G). 1998 (Nagano, JAP) : JeanLuc Crétier (descente). 2002 (Salt Lake
City, USA) : Carole Montillet (descente) ; Jean-Pierre Vidal (slalom).
2006 (Turin, ITA) : Antoine Dénériaz
(descente)
Bleu
Les médailles
françaises en ski
alpin aux Jeux d’hiver
Jaune
Rouge
Jaune
– Votre médaille est celle de la
maturité ?
– Oui. Ce sont mes troisièmes Jeux
et j’en attendais beaucoup sans pour
autant me mettre une grosse pression. De toute façon, j’ai fait un
début de saison catastrophique.
Alors… J’ai fait mon boulot du
mieux possible et j’ai pris énormément de plaisir. L’expérience a joué,
c’est certain. Jusqu’à présent, j’avais
tendance à me lancer un peu trop tôt
dans mes objectifs, comme par
exemple l’année dernière, avant les
Championnats du monde de Bormio.
Deux semaines avant l’échéance,
j’étais déjà dedans. On m’attendait
et moi je n’arrivais pas. Cette fois, j’ai
fait ce que j’avais à faire en temps et
en heure, sans me stresser, sans penser à ce que l’on attendait de moi.
Résultat, je suis vraiment entré totalement dans mes Jeux ce matin.
Je me suis régalé sur les deux
manches. J’étais relâché, je ressentais du plaisir sur mes skis.
– Vous êtes-vous senti parfois
à la limite ?
– Je suis allé la chercher, cette
1. AUTRICHE
2. FINLANDE
3. Norvège
Noir
Bleu
Noir
« Je suis allé
la chercher,
cette limite »
K 120 PAR ÉQUIPES
12
JEUX OLYMPIQUES
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
SUPER-G FEMMES
SKI ALPIN
LE POINT
Montillet
par la grande porte
Une semaine après sa chute, la Française (5e) est passée tout près d’un exploit, une médaille
pour ses adieux aux Jeux.
L’EXCEPTION DORFMEISTER. – L’Autrichienne Michaela Dorfmeister a
remporté le super-G de San Sicario, hier après-midi, cinq jours après avoir
gagné la descente. Son doublé fait d’elle la toute première skieuse, hommes et
femmes confondus, vainqueur des deux épreuves dans les mêmes Jeux Olympiques depuis que le super-G est apparu au programme olympique à Calgary
en 1988.
(Photo Jean-Louis Fel)
SUPER-G FEMMES
1. DORFMEISTER (AUT)
2. KOSTELIC (CRO)
3. Meissnitzer (AUT)
4. Vanderbeek (CAN)
5. Montillet
…
25. Marchand-Arvier ;
32. Jacquemod
SAN SICARIO –
de notre envoyé spécial
LA JOURNÉE DE L’AUTRICHE. – Ce lundi 20 février restera sans doute le
meilleur jour de la délégation autrichienne pendant ces XXes JO d’hiver. Les
skieurs alpins ont d’abord remporté le super-G femmes (Dorfmeister) et le
géant hommes (Raich, photo ci-dessus) mais également le bronze dans
chaque course (Meissnitzer en Super-G et Maier en géant). En soirée,
l’Autriche s’est imposée au tremplin dans l’épreuve de saut par équipes, deux
jours après son doublé en individuel sur le même grand tremplin. Seule grosse
ombre au tableau, l’opération « ski propre » visant une partie de l’équipe
autrichienne de biathlon et de ski de fond.
(Photo Pierre Lahalle)
autre dimension à son personnage
que la championne olympique a tenu
à être de cette course. Elle avait aussi
le super-G en tête. C’était la meilleure manière de le préparer, de
reprendre contact avec le ski.
« C’était important », dit-elle à propos de la descente. Comme tous les
témoignages reçus depuis. « Plein
de gens m’ont entourée, raconte-telle. Le staff, les médecins, le kiné,
mes proches et pas seulement. J’ai
été chouchoutée. On a toujours
besoin de cela. » L’amour et la tendresse sont d’excellents viatiques
pour aller loin…
Alors, malgré une côte fracturée, et
profitant d’un jour de soins et de
repos supplémentaires, Carole Montillet s’est présentée au sommet du
super-G avec cette seule envie de le
vivre pleinement. La voilà finalement cinquième. « Je préfère ça que
quatrième, sourit-elle. Mais je ne
sais pas si je dois être déçue ou
contente… » Elle réfléchit. « Sur la
course, je n’ai pas de regrets. Je n’ai
pas fait de faute. Je manquais peutêtre simplement de confiance et de
relâchement. » Elle revient forcément à sa chute : « Je m’étais transformée avant d’arriver ici, j’avais de
super sensations. J’avais la gnac, la
confiance. J’étais capable de les
battre. Les Jeux m’avaient rendue
différente. Mais, malheureusement,
ce n’était pas mon destin… »
À trente-deux ans, elle tourne donc
définitivement le dos aux courses
olympiques. Mais pas au ski, pas
encore. Déjà, elle évoque les courses
de fin de saison. « Elles sont importantes, je n’ai pas envie de lâcher,
anticipe Carole. Je veux aller au
bout. » Puis elle s’éclipse sur un sourire. Elle a réussi ses adieux aux Jeux.
BENOÎT LALLEMENT
Dorfmeister couverte d’or
Après le titre en descente, l’Autrichienne s’est octroyé celui du super-G. Un doublé inédit aux Jeux.
SAN SICARIO –
de notre envoyé spécial
C’EST UNE HISTOIRE de photos et de bonheur
partagé. La course vient de se terminer, et, une
fois descendues du podium, les trois premières du
jour se retrouvent sur une large estrade pour
répondre aux questions. Tandis qu’on demande à
Janica Kostelic, deuxième, ce qu’elle pense de
Michaela Dorfmeister, première, cette dernière se
lève pour aller farfouiller dans un petit sac déposé
plus loin. « Michaela, comme elle est là et qu’elle
écoute, je suis bien obligée de dire des choses
gentilles sur elle », plaisante la Croate, elle a toujours été là, au sommet, en skiant merveilleusement. J’aime sa façon de skier, particulièrement
cette saison, parce qu’elle semblait prendre du
plaisir et que tout le monde pouvait s’en apercevoir. Et puis, elle a une manière bien à elle de vouloir être première. Elle a une manière de vouloir
gagner sans écraser les autres… » Michaela
revient et tend un appareil photo numérique à
Alexandra Meissnitzer, l’autre Autrichienne qui
complète le podium. Puis elle pose, rayonnante
aux côtés de Kostelic qui fait des grimaces… « De
toute façon, termine Janica, si Michaela n’avait
pas été là, j’aurais dit la même chose. »
Sixième médaille
et record pour Kostelic
Car en effet, comment ne pas saluer, à l’heure de
ses dernières olympiades, la seconde médaille
d’or remportée ici, après celle de la descente mercredi dernier, par « Dorfi » ? « J’ai eu l’impression que je volais comme un ange », dira la jeune
femme (32 ans). Malgré une étrange incompréhension lorsqu’elle est arrivée en bas de la
Fraiteve de San Sicario. « J’étais comme dans un
petit trou en passant la ligne, je ne voyais ni mon
nom sur l’écran, ni ma place. C’est Janica qui est
venue me dire que j’avais gagné. J’ai dit
« quoi ? » Et puis « Non, non, non. » Et Janica a
répliqué, « Si, si, si ».
Après ce dialogue empli de rires et d’émotions, les
deux filles tombent alors dans les bras l’une de
l’autre. Le soleil brille comme jamais, la neige
scintille comme toujours, la vie devient belle à
nouveau. Car outre le joli doublé de l’Autrichienne – « C’est pour moi une immense fierté
de rentrer à la maison avec ces deux médailles,
car je peux vous dire que ce n’est pas aussi facile
que ça en a l’air » –, il convient de se prosterner,
comme il y a deux jours, devant le résultat de Kostelic. « Je ne suis pas trop déçue par l’argent, je
me demande même si je ne suis pas plus contente
de ce résultat que de celui du combiné que j’ai
gagné. Parce qu’au combiné, j’étais plutôt attendue », confie la skieuse la plus médaillée de l’his-
toire (6), En super-G, avec moi, on ne sait jamais
ce qui va se passer, une fois je fais vingtcinquième, une fois première…» Et parfois deuxième donc, comme hier… « Est-ce que je me
rends compte que je rentre dans l’histoire, avec
toutes ces médailles autour du cou ? Non, je crois
que je ferai le bilan lorsque j’arrêterai. » Où en
sera alors son compteur personnel, lorsque l’on
sait que la talentueuse n’a que vingt-quatre ans ?
Puisqu’il est question de retraite, non anticipée
celle-là, il s’agit de revenir sur la course de Carole
Montillet qui attendit les dernières filles du
Top 30 pour descendre doucement du podium
temporaire. Et faire une fort jolie cinquième, tandis que la jeune Marie Marchand-Arvier finissait
25e et qu’Ingrid Jacquemod, 32e, cachait derrière
un sourire de circonstance une détresse aisée à
imaginer.
RÉMY FIÈRE
DOPAGE
DELOBEL–SCHOENFELDER AU PIED DU PODIUM. – Leur très bonne
prestation sur le thème du carnaval de Venise, hier soir lors du libre danse (2es)
n’aura pas suffi. Comme aux Championnats d’Europe à Lyon en janvier, Isabelle Delobel et Olivier Schoenfelder finissent à la quatrième place. Les Russes
Navka-Kostomarov ont été sacrés champions olympiques.
(Photo Richard Martin)
Ce que risquent les Autrichiens
Chaque protagoniste de l’affaire autrichienne encourt une double peine, disciplinaire et pénale. Détails des tarifs.
TURIN –
de nos envoyés spéciaux
L’OR RESTE AU CANADA. – Championnes olympiques à Salt Lake City,
en février 2002, comme leurs compatriotes masculins, les Canadiennes ont
renouvelé leur performance en s’imposant en finale hier à Turin devant les
Suédoises (4-1). Les Américaines ont pris la troisième place. Ce succès canadien est peut-être de bon augure pour les « Maple leafs » de Wayne Gretzky
qui visent un nouveau titre olympique. Aujourd’hui, ils achèvent à Turin les
matches de poule contre la République tchèque et joueront les quarts dès
mercredi.
(Photo Christophe Ena/AP)
PLUS DE DEUX JOURS APRÈS le
blitz des NAS (brigade des stupéfiants)
à Pragelato et Cesena San Sicario, au
sein des résidences des fondeurs et
biathlètes autrichiens, le CIO s’est déjà
mobilisé pour gérer la crise.
Un comité exécutif d’urgence de quarante-cinq minutes a ainsi été organisé
dimanche soir, à 22 h 30, afin que le
président du CIO, Jacques Rogge,
informe précisément les membres du
déroulé des événements. Et les juristes
s’attellent depuis à décortiquer les
éventuelles infractions commises,
dans l’attente des résultats d’analyse
concernant les dix athlètes autrichiens
contrôlés lors de la descente (que l’on
devrait connaître dans la journée), et
l’identification des produits saisis par
les policiers italiens (une centaine de
seringues, de nombreux antidépresseurs, des médicaments pour lutter
contre l’asthme – salbutamol –, des
appareils pour mesurer l’hématocrite,
et du matériel de perfusion, retrouvé
dans une grange louée par des
athlètes).
Pour chacun des sportifs concernés par
cette affaire, comme pour le CNO
autrichien, et bien évidemment Walter
Mayer, les sanctions pourraient être
d’une double nature, réglementaires
et pénales, en raison de l’application
de la loi italienne de 2000 relative au
dopage. Autre particularité induite par
l’intervention du parquet de Turin dans
cette affaire, les sanctions sportives
pourraient, faute de contrôles positifs
ou autres infractions aux règles du
Code mondial par exemple, découler
des résultats de l’instruction italienne
(aveux). Auquel cas, et l’affaire BALCO
en athlétisme a démontré l’interdépendance des investigations (*), les
sanctions sportives pour certains des
acteurs du dossier pourraient intervenir dans un laps de temps assez éloigné. Tour d’horizon.
WALTER MAYER. – Mis en examen
par la justice italienne au titre de facilitation de « l’usage de produits
dopants et substances interdites »,
inculpé par la justice autrichienne pour
« rébellion, coups et blessures et
conduite en état d’ivresse », faits passibles de trois années d’emprisonnement, l’ex-directeur sportif du fond et
biathlon, admis dans un hôpital psychiatrique de Klagenfurt, a été licencié
par sa Fédération dimanche pour mauvaise conduite. En attendant son jugement possible en Italie – il risque une
peine de prison –, la commission de
PAGE 12 P
discipline du CIO pourrait rapidement
le sanctionner une seconde fois pour
« incitation, administration, assistance » au dopage (article 2.8 du Code
mondial), comme elle l’avait déjà fait
après Salt Lake City (interdit de Jeux
jusqu’en 2010 inclus). Pronostic ? Une
suspension olympique à vie.
WOLFGANG PERNER et WOLFGANG ROTTMANN. – Les deux biathlètes, contrôlés par le CIO samedi
soir et qui ont quitté précipitamment le
territoire italien, dimanche, risquent
gros. Déjà suspendus par leur comité
olympique national, qui veut les priver
des prochains Jeux d’hiver en raison de
leur départ non autorisé (le premier
cité a d’ores et déjà annoncé sa
retraite), ils seraient susceptibles
d’être contrôlés par l’Agence mondiale
antidopage en Autriche durant la
période olympique, et doivent fournir
leur localisation. Faute de quoi, ils
tomberaient sous le coup d’une tentative de soustraction à un contrôle antidopage (art. 2.4 du Code). Le barème,
en cas de contrôle positif, refus de se
soumettre à un contrôle et/ou détention de produits dopants (le sac de produits retrouvé par les NAS serait tombé
de la fenêtre de la chambre de Perner) :
deux ans de suspension. Ils ne sont pas
à l’abri non plus d’une sanction pénale,
surtout si l’enquête de Raffaelle Guariniello, le procureur adjoint de Turin,
aboutissait, via de possibles informations émanant de Mayer, à leur implication.
LES HUIT AUTRES ATHLÈTES
CONTRÔLÉS. – En cas de contrôles
positifs, les choses sont limpides : deux
ans de suspension + sanction pénale
possible. En cas de contrôles négatifs,
ils pourraient être inquiétés pour la
détention des produits saisis par les
policiers italiens – selon la nature de
ceux-ci –, ce qui les rendrait alors
pénalement fragilisés, mais sportivement aussi : la détention de produits
dopants, même si la consommation
n’est pas avérée, est passible selon le
Code mondial antidopage (art. 2.6)
d’une suspension de deux ans.
LE COMITÉ OLYMPIQUE AUTRICHIEN. – Déjà sévèrement réprimandé lors de la commission exécutive en
mai 2002 à la suite des infractions aux
règles antidopage commises à Salt
Lake City, le CNO autrichien, pourrait
se voir sanctionner par le CIO, financièrement et sportivement. Par ailleurs,
on apprenait hier que le chancelier
autrichien Wolfgang Schüssel, dont le
pays préside actuellement l’Union
européenne, avait rencontré hier
après-midi Jacques Rogge afin de
défendre la candidature de Salzbourg
aux Jeux d’hiver (2014) – qui, forcément, a pris quelques éclats depuis
deux jours –, et évoquer, bien entendu,
l’affaire.
DAMIEN RESSIOT
et ALAIN LUNZENFICHTER
(*) Selon Marcello Maddalena, procureur
général de Turin, la lutte antidopage ne
peut fonctionner sans l’intervention des
forces publiques : « L’intervention de
l’autorité judiciaire est nécessaire, car la
justice sportive n’arrive pas à réguler
seule ce fléau. »
ILS ONT DIT
Vincent DEFRASNE (biathlon, champion olympique de
poursuite) : « Il peut y avoir des descentes de police chez
nous, les Norvégiens ou les Allemands, personne ne partira
en courant. À la fois, ça fout les boules que de telles choses se
produisent, mais c’est aussi bien que des personnes qui trichent se fassent choper. Je suis désolé qu’il faille en passer
par là mais si cela peut faire peur aux gens qui ne sont pas
clairs, alors oui. On avait déjà certains doutes sur certaines
performances autrichiennes. Franchement, quand j’ai vu
que Wolfgang Perner était 4e devant moi en sprint l’autre
jour, j’ai éprouvé une mauvaise pensée. Aux JO de Salt Lake,
il était 3e du sprint, puis avait disparu. Avant de revenir juste
pour les JO. Ça fait vraiment le mec qui se prépare super
bien ! Je ne dis pas qu’il est dopé mais il y a des choses
louches. Maintenant, il ne faut pas se leurrer : on pratique un
sport où l’effort physique est important et, même si j’ai
l’impression qu’il y a peu de dopage dans le biathlon, je ne
peux pas dire qu’il n’y en a pas. Mais combien ? Comment ?
Qui ? »
Hermann MAIER (skieur autrichien, médaillé de bronze
du géant) : « Je ne connais pas assez bien tous les détails de
cette histoire pour donner mon avis. Personnellement, j’ai
été contrôlé plusieurs fois depuis le début des Jeux, ça ne me
pose aucun problème. Je trouve simplement qu’on ne
devrait pas traiter les athlètes comme s’ils étaient Ben
Laden. »
MARDI 21 FÉVRIER 2006
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
débuté. Traumatisme dorsal-costal,
visage brûlé et tuméfié, elle racontera avoir eu l’impression d’être « passée dans une machine à laver ».
D’autres, peut-être, auraient tiré un
trait sur cet ultime rêve. Pas elle.
« Parce que c’est la vie », Carole s’est
extraite des soins et des mains du
corps médical pour, deux jours plus
tard, disputer la descente. Une leçon
de courage qui ne se mesure évidemment pas à sa 28e place, qui soulèvera une immense vague d’admiration,
amplifiée par les images d’une
championne marquée.
Mais ce n’est pas pour ajouter une
Bleu
Rouge
Vrai ! Un vent d’espoir et d’exploit a
soufflé sur San Sicario. Parce que
Carole Montillet, radieuse, est longtemps restée coincée en embuscade
derrière l’inattendue canadienne
Vanderbeek. En argentée provisoire.
En potentielle médaillable. Et ça
durait. « Ce fut un grand moment »,
savoure-t-elle. Dossard 16, elle a eu
le temps de voir quelques cadors
ruminant leurs déceptions. Notamment la Suédoise Paerson (12e). Jusqu’au passage de Janica Kostelic
(dossard 25) d’abord, qui finira 2e,
puis celui de Meissnitzer (dossard
29, 3e) et enfin la démonstration de
l’intouchable Michaela Dorfmeister
(30), encore en or. « Elles ont été
super fortes, reconnaît-elle. Elles ont
fait des podiums tout l’hiver. Elles
avaient plus de confiance… » C’est
ce qui lui aura manqué pour combler
les 0’’25 qui la sépare du bronze,
donc du bonheur intégral. Ce qu’elle
n’a pas réussi à engranger durant un
hiver de trop de bas, de trop de
doutes et de questions, durant une
semaine d’une grande intensité dramatique. Huit jours plus tôt lors du
second entraînement de descente,
après un vol terminé dans les filets,
Carole Montillet a en effet cru que
ses troisièmes et derniers JO
s’étaient terminés avant d’avoir
Jaune
Bleu
Jaune
« Les Jeux m’avaient
rendue différente » (Photo
SAN SICARIO. – Son courage aurait mérité d’être récompensé par une médaille. Carole Montillet devra se contenter d’une cinquième place
à seulement 0’’25 du bronze.
(Photo Jean-Louis Fel)
Noir
Noir
LA 10e POUR CHENAL. – Joël Chenal, médaillé d’argent du géant couru
hier à Sestrières, a apporté la dixième médaille olympique au ski alpin français
dans cette discipline. Pour démarrer, François Bonlieu et Marielle Goitschel
s’étaient l’un et l’autre parés d’or en 1964 à Innsbruck. Au total, les Françaises
ont remporté sept médailles olympiques contre trois à leurs collègues masculins dans la discipline inscrite au programme des JO depuis 1948.
Jérôme Prevost)
TOUT OUBLIER. Faire abstraction
de cette semaine à chambouler
même les plus costauds, de ce corps
de douleurs, de cette descente au
courage quelques jours plus tôt. Ne
pas penser, surtout, que c’est la dernière, ses adieux aux Jeux. Carole
Montillet est au sommet de la Fraiteve, seule face à ce super-G aux
allures de défi ultime. Et plus rien ne
compte que ce tracé qu’elle va attaquer avec une volonté totalement
retrouvée. En se fiant aux souvenirs
de ses sensations revenues, celles de
la belle époque, aperçues en arrivant
en Italie et muselées par une énorme
chute à l’entraînement, huit jours
plus tôt, qui, depuis, a fait le tour de
la planète.
En se raccrochant aussi à ce clin d’œil
du destin. Une course reportée
d’abord d’un jour pour cause de
mauvais temps, puis de quelques
heures avant de partir sous le soleil.
Exactement comme pour la descente
il y a quatre ans à Salt Lake City,
quand revenant de nulle part, elle
était devenue championne olympique…
Carole Montillet avoue y avoir puisé
un supplément d’âme : « C’était une
situation similaire. J’y ai pensé.
Comme en 2002, je me suis dit que
j’étais prête. » Prête à se balancer
comme elle ne l’avait plus fait depuis
une éternité, à vivre sans interdit ni
appréhension le seul rendez-vous
qui compte à ses yeux depuis des
mois. Prête à jouer tout simplement.
« J’étais bien, en forme, insiste-telle. J’étais heureuse. Oui, j’ai fait ce
super-G en étant heureuse. » Franchement, ça s’est vu. Sur la piste. Sur
les chronos. Il y avait très longtemps
que la Dauphinoise n’avait plus distillé un tel ski, une telle attitude face
à la pente et la vitesse. Au point de,
comme elle dit, « y croire un peu ».
Croire qu’une médaille devenait
accessible pourrait venir conclure
son incroyable semaine.
13
JEUX OLYMPIQUES
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
PATINAGE ARTISTIQUE
DANSE SUR GLACE
La loi des plus forts
Les Russes Navka-Kostomarov bouclent leur palmarès avec l’or olympique. 2es du libre, Delobel-Schoenfelder échouent à la 4e place.
DANSE SUR GLACE
1. NAVKA-KOSTOMAROV (RUS)
2. BELBIN-AGOSTO (USA)
3. Grushina-Goncharov (UKR)
4. Delobel-Schoenfelder ;…
18. Péchalat-Bourzat.
TURIN –
de notre envoyé spécial
QUESTION D’ORGUEIL, question
d’honneur. Déjà victime de deux
accros, à cause des Britanniques Torvill-Dean en 1984 et d’Anissina-Peizerat en 2002, la maison russe ne pouvait
en tolérer un troisième. La feuille de
route remise à Tatiana Navka et
Roman Kostomarov était claire : il fallait perpétuer à Turin la logique qui
prévaut en grand Championnat depuis
les « Europe » 2004 pour ramener le
titre olympique de danse au pays.
Invaincus dans les grands rendez-vous
depuis leur premier titre à Budapest, la
jolie trentenaire et son jeune cavalier
ont bouclé leur palmarès sur cet or qui
pourrait bien ponctuer leur parcours
chez les amateurs. Bien sûr, pas plus
hier que tout au long de leur carrière,
Navka-Kostomarov n’ont fait se lever
de leurs sièges ou de leurs divans spectateurs et téléspectateurs. Leur patinage est propre, académique et diablement efficace. Témoin, hier, le
Carmen qu’ils proposèrent. Une valeur
sûre, un programme sans faute de
goût. Si l’élégance n’est pas également partagée par les deux partenaires, tous deux ont hissé leur technique au niveau requis pour un sacre
olympique. Navka-Kostomarov maîtrisent leur sujet et ça s’est vu. Les
« anciens » vous saluent bien !
Tanith Belbin et Benjamin Agosto,
estampillés « nouvelle vague », ont
buté sur leurs aînés. Certains voyaient
bien les pétillants vice-champions du
monde américains surgir à la manière
de Grichtchuk-Platov en 1994 à Lillehammer, où les Russes avaient fait fi
de leur statut d’outsiders pour coiffer
leurs compatriotes Ousova-Zhulin. Il
n’en fut rien à Turin mais, alertes,
enthousiastes, sans faille dans leur
patinage et au point physiquement, ils
ont proposé un flamenco bien emballé.
Malgré une pose de pied de Tanith
dans un twizzle. Il s’en est fallu de peu
pour que l’opération « Il faut sauver le
soldat Belbin », initiée par Georges
W. Bush qui signa le décret nécessaire
à la naturalisation de la Canadienne
s’achève par un happy end.
Un scénario prévisible
L’heure des gamins du Michigan (21 et
24 ans) ne saurait tarder. Déjà, ils
apportent la première médaille olympique de danse aux États-Unis depuis
le bronze de O’Connor-Millns en 1976.
Peut-être décrocheront-ils l’or mondial aux Championnats du monde à
Calgary le mois prochain, surtout si les
vainqueurs du jour, en particulier Navka, font de leur sacre olympique la
touche finale de leur carrière. Après les
adieux larmoyants de Michelle Kwan
et le doublé frustrant de Lysacek et
Weir chez les hommes (4e et 5e), Belbin-Agosto montrent la voie à Sasha
Cohen qui entre en lice aujourd’hui
pour le programme court des femmes.
Mais les Russes visent toujours le
Grand Chelem. La pression est sur les
épaules d’Irina Slutskaïa.
Isabelle Delobel et Olivier Schoenfelder n’ont cure de ces considérations. À
l’heure de quitter le kiss and cry, la
mine défaite du blond de Belfort était
sans équivoque. Avant de recevoir
leurs notes, on les avait vus pimpants
dans leurs nouveaux costumes du Carnaval de Venise. À l’aise, se jouant des
obstacles techniques de leur programme, ils conclurent leurs quatre
minutes de performance par une
étreinte complice qui disait beaucoup
du sentiment du devoir accompli. Las,
malgré leur deuxième place dans ce
libre (et le deuxième score technique)
derrière Navka-Kostomarov, ils doivent se contenter d’une médaille en
chocolat, derrière les Ukrainiens Grushina-Goncharov, qui leur avaient fait
le même coup aux derniers Championnats d’Europe : battus sur le libre, les
élèves de Nikolaï Morozov, à la fois
propres et ternes hier, avaient défendu
mordicus la troisième place qu’ils
occupaient déjà aux derniers Mondiaux.
Le scénario était-il écrit à l’avance ?
Probable que seul un faux pas des
Ukrainiens aurait offert une brèche
aux Lyonnais. Mais pour eux comme
pour Belbin-Agosto, l’échéance des
Mondiaux qui s’avancent est à saisir,
les grands Championnats post-olympiques étant souvent le lieu d’une
redistribution des cartes. DelobelSchoenfelder, à la technique ciselée,
peuvent s’enorgueillir d’une prestation sans bavure sur les trois danses et
quitter Turin avec le sentiment d’avoir
réussi leur Jeux sur le pur plan de la
performance. Ne leur reste plus qu’à
gagner ce petit supplément d’âme.
Pour ne plus quitter la glace amers…
Car la France, cette fois c’est sûr, ne
ravira aucune médaille en patinage.
JEAN-BAPTISTE RENET
TURIN. – Certes sans originalité sur la Carmen de Bizet, Tatiana Navka et Roman Kostomarov ont su jouer sur leur maturité expressive
et leurs magnifiques lignes pour remporter le seul titre qui leur manquait.
(Photo Richard Martin)
Le Roman de Tatiana
ILS ONT DIT
C’est au bras de Roman Kostomarov que la belle Navka a réalisé son rêve et celui de son mari et entraîneur, Alexandre Zhulin.
savoure-t-il. Nous avons enfin vécu comme des
gens normaux. »
CÉLINE LONGUÈVRE
Olivier SCHOENFELDER : « C’est un peu dur à avaler.
C’est décevant. On regrette un peu le résultat de la danse
imposée où, en ayant fait une bonne valse, on est mal notés.
On part encore avec trop de points de retard. Pour le reste, on
est contents de tout ce qu’on a fait ici, nous n’avons rien à
nous reprocher. Les Jeux Olympiques, ce n’est que tous les
quatre ans et on n’est donc pas près d’y replonger, mais il y
aura d’autres grands objectifs à gagner. Ça nous laisse
d’autant plus de regrets parce qu’on pensait avoir une meilleure note à l’imposée. On est remontés : septièmes, quatrièmes, aujourd’hui (hier), on finit deuxièmes du libre et on
échoue à un point et demi. Les juges ont choisi leur podium. Il
n’y a malheureusement rien à dire, mais on ne méritait pas
d’être notés aussi bas à l’imposée. En patinant en dernière
position, on avait la pression et on a su parfaitement y résister. Je ne sais pas si on a déjà été aussi bien sur la glace. C’est
terrible de faire la prestation de sa vie et de ne rien avoir au
bout. »
Isabelle DELOBEL : « On a fait une super compétition,
un super programme libre. On a supporté la pression par rapport à nos ambitions. Finir deuxièmes du libre et à la quatrième place finale, c’est vraiment difficile. Pourtant, dans le
kiss and cry, on y a trop cru. On pensait que ça allait passer
parce qu’on a fait le meilleur programme de notre carrière.
C’était impossible de faire plus. C’est pourquoi c’est si
rageant, si frustrant et si triste d’échouer si près du but. On
était parfaitement bien ce soir (hier), décontractés. On n’a
pas du tout souffert de l’enjeu, au contraire, je crois que l’on
s’est révélés. Même si on a fait le programme de notre vie, on
ne peut pas être contents de passer aussi prêt d’un podium
aux JO. Je pense que le public a apprécié que notre thème
fasse référence au Carnaval de Venise. On avait pensé à tout,
mais tout ce qui est en dehors de la glace nous échappe.
Nous tenons à remercier Muriel Zazoui (leur entraîneur),
parce qu’elle nous a énormément apporté et s’est occupée
de nous à plus de 300 %. »
RÉSULTATS
PATINAGE
ARTISTIQUE
LE PARCOURS
S DES FRAN
NÇA
NÇAIS
NÇ
ÇAIS
DANSE SUR GLACE
A la Palavela (au sud-est de Turin). Patinoire :
60 m x 30 m.
1 NAVKA-KOSTOMAROV (RUS), 200,64
(38,20 + 61,07 + 101,37) ;
2
BELBI N-A GOSTO (US A ), 19 6,06
(37,36 + 60,53 + 98,17) ;
Qualifications
Ski Alpin
(géant)
3 Grushina-Goncharov (UKR), 195,85
(37,39 + 59,29 + 99,17) ;
Ski freestyle
(saut)
4. Delobel-Schoenfelder ; 194,28
(36,44 + 58,34 + 99,50) ; 5. DenkovaStaviski (BUL), 189,53
(3 7 , 65 + 5 5 ,8 5 + 9 6 , 0 3 ) ; 6 . Fu sa r Poli-Margaglio (ITA), 183,46
(38,78 + 51,73 + 92,95) ; 7. Drobiazko-Vanagas (LIT), 183,21 (35,23 + 52,79 + 95,19) ;
8. C h a it - Sa kh n ov s ki ( I SR ) , 1 8 1, 16
(31,07 + 55,65 + 94,44) ; 9. Domnina-Shabalin (RUS), 173,76 (33,37 + 52,36 + 88,03) ;
10 . S. K e r r-J . K er r ( G BR ), 16 7, 43
(31,58 + 50,28 + 85,57) ; 11. Wing-Lowe
(CAN), 166,40 (31,42 + 49,17 + 85,81) ;
12. Khokhlova-Novitski (RUS), 164,48
(30,90 + 47,15 + 86,43) ; 13. Faiella-Scali
(ITA), 164,37 (33,20 + 43,25 + 87,92) ;
14. Gregory-Petukhov (USA), 159,15
(30,51 + 47 + 81,64) ; 15. Watanabe-Kido
(JAP), 153,41 (27,95 + 46,59 + 78,87) ;
16. Silverstein-O’Meara (USA), 150,40
(27,53 + 46 + 76,87) ; 17. Hoffmann-Elek
(HON), 149,47 (27,53 + 44,04 + 77,90) ;
18. Pechalat-Bourzat, 149,31
(28,59 + 44,07 + 76,65) ; 19. Fraser-Lukanin
(AZE), 148,24 (27,27 + 43,83 + 77,14) ; 20.
Grebe nkina-A zr oja n (A RM), 13 7,99
(24,28 + 43,83 + 69,88) ; 21. Kauc-Zych
(POL), 136,60 (24,93 + 42,06 + 69,61) ;
22. A. Zaretski-R. Zaretski (ISR), 135,80
(23,51 + 41,21 + 71,08) ; 23. Golovina-Voiko
(UKR), 128,49 (23,88 + 39,92 + 64,69).
Forfait : Dubreuil-Lauzon (CAN).
Prochaine épreuve : programme court
femmes (ce soir).
Femmes
es
CURLING
Pinerolo Palaghiaccio(42 km au sud-ouestde Turin).
Dix équipes s’affrontent lors de la phase préliminaire, chez les hommes comme chez les femmes.
Chaque équipe rencontre toutes les autres. Les
quatremeilleuresdu classement accèdentaux demifinales (la 1re contre la 4e et la 2e contre la 3e)avant la
finale.
HOMMES
Phase préliminaire (8e et dernière journée) :
Italie-Suisse, 2-10 ; Allemagne - Nouvelle-Zélande,
10-1 ; Canada - États-Unis, 6-3. Les demi-finales
seront les suivantes (demain, 19 heures) : ÉtatsUnis - Canada ; Finlande - Grande-Bretagne.
FEMMES
Phase préliminaire (8e journée) : Russie Suède,6-4 ; Norvège-Danemark,8-1 ;Italie- Japon,
4-6 ; Danemark - Canada, 8-9 ; Suisse - Japon, 11-5 ;
Norvège - Russie, 8-10 ; États-Unis - Grande-Bretagne, 4-10.
AUJOURD’HUI : suite et fin de la phase préliminaire.
Classement final
Joël
o CHENAL, 2e
Raphaë
aphaël BURT
BURTIN, 21e
Gauthier
er DE TESSIÈRES, ab. 1re manche
Thom
omas FANARA, ab. 1re manche
A rélien LOHRER, 22e
Au
Ski alpin
(super-G)
Carole MONTI
Carole
MONT
MONTILLET,
5e
Marie
arie MARCHAND-ARVIE
MARCHAND-ARVIER, 25e
Ingrid
Ing
grid JACQUEMOD, 32e
Patinagee artistiqu
ar
e
(libre
ibre
r da
danse)
Isaabelle DELOBELL
et Olivier SCHOENFELDER,
OE
OENFELDE
DE 4es
Naathalie PECH
ECHALAT
ECHA
ett Fabian
F bi BOURZAT, 18es
Fabia
SKI ALPIN
1 RAICH (AUT), 2’35’’0
2 CHENAL, 2’35’’07
3 Maier (AUT), 2’35’’16
Non partants : Jansrud (NOR), Sare (TUR),
2e manche.
Abandons : Aguirre (ARG), D. Albrecht (SUI),
Bjoergvinsson (ISL), Büchel (LIE), Cardelli
(SAN), Chestakov (RUS), De Tessières, Dimitriadis (GRE), Drygin (TAD), Fanara, Gorza
(SLV), Grob (CHL), Jenot (MCO), Kang Minheuk (CDS), Kim Woo-sung (CDS), Kryzl (RTC),
Lal (IND), Ligety (USA), Markovski (MAC),
Mölgg (ITA), Neureuther (ALL), Oskarsson
(ISL), Rahlves (USA), Ratkic (CRO), Sasaki
(JAP), Sats (RUS), Seck (SEN), Semple (CAN),
Simoncelli (ITA), Sprecher (LIE), Ulianov (RUS),
Vajdic (SLV), Wall (AUS), Zahrobsky (RTC),
1re manche ; Görgl (AUT), Oprja (EST), Roy
(CAN), Vrablik (RTC), 2e manche.
Disqualifié : Rumiancev (LIT), 1re manche.
4. Bourque (CAN), 2’35’’92
5. Nyberg (SUE), 2’36’’05
6. Miller (USA) et Svindal (NOR), 2’36’’06
8. Schönfelder (AUT), 2’36’’64
9. Palander (FIN), 2’36’’82
10. Grandi (CAN), 2’36’’88
11. Blardone (ITA), 2’36’’95 ; 12. Valencic
(SLV), 2’37’’39 ; 13. Schlopy (USA), 2’37’’56 ;
14. Défago (SUI), 2’37’’60 ; 15. Schieppati
(ITA), 2’37’’83 ; 16. Bank (RTC), 2’37’’85 ;
17. Berthod (SUI), 2’38’’25 ; 18. Kjus (NOR),
2’39’’31 ; 19. Cuche (SUI), 2’39’’33 ; 20. Solbakken (NOR), 2’39’’61 ; 21. R. Burtin,
2’40’’99 ;22. Rajala (FIN), 2’41’’40 ; 23. Simari
Birkner (ARG), 2’42’’56 ; 24. Yoshioka (JAP),
2’45’’03 ; 25. Zrncic-Dim (SLV), 2’45’’59 ;
26. Skriabin (UKR), 2’50’’85 ; 27. Heath (AFS),
2’51’’42 ; 28. Kim Hyung-chul (CDS), 2’52’’46 ;
29. Abramashvili (GEO), 2’54’’86 ; 30. Hentsch
(BRE), 2’55’’56 ; 31. Foley (IRL), 2’57’’42 ;
32. Renzhin (ISR), 3’0’’41 ; 33. Ryabchenko
(KAZ), 3’0’’66 ; 34. Christodoulou (GRE),
3’2’’3 ; 35. Tola (ALB), 3’2’’89 ; 36. Saveh
Shemshaki (IRN), 3’3’’88 ; 37. Schafferer
(BOS), 3’4’’46 ; 38. Marosi (HON), 3’5’’12 ;
39. Razanakolona (MAD), 3’6’’43 ; 40. Li
Guangxu (CHN), 3’8’’07 ; 41. Borisov (KIR),
3’37’’10. – 41 classés.
1re manche : 1. Bourque, 1’16’’61 ;
2. Chenal, 1’16’’80 ; 3. Maier et Nyberg,
1’16’’83 ; 5. Raich, 1’16’’95 ; 6. Svindal,
1’17’’10 ; 7. Görgl, 1’17’’15 ; 8. Blardone,
1’17’’21 ; 9. Grandi, 1’17’’23 ; 10. Roy,
1’17’’36 ; 11. Schönfelder, 1’17’’49 ; 12.
Miller, 1’17’’58 ; 13. Défago, 1’18’’03 ; 14.
Valencic, 1’18’’10 ; 15. Schieppati,
1’18’’21 ; 16. Palander, 1’18’’22 ; 17. Schlopy, 1’18’’34 ; 18. Bank, 1’18’’45 ; 19. Kjus,
1’18’’73 ; 20. Berthod, 1’19’’05 ; 21. Cuche,
1’19’’08 ; 22. Solbakken, 1’19’’15 ; 23.
Jansrud, 1’19’’32 ; 24. Rajala, 1’20’’17 ; 25.
Vrablik, 1’20’’41 ; 26. R. Burtin, 1’20’’70 ;
27. Simari Birkner, 1’22’’37 ; 28. ZrncicDim, 1’22’’57 ; 29. Yoshioka, 1’23’’78 ; 30.
Heath, 1’25’’61 ; 31. Skriabin, 1’25’’81 ; 32.
Kim Hyung-chul, 1’26’’09 ; 33. Abramashvili, 1’27’’59 ; 34. Hentsch, 1’27’’78 ; 35.
Foley, 1’28’’28 ; 36. Renzhin, 1’28’’97 ; 37.
Ryabchenko, 1’29’’52 ; 38. Christodoulou,
1’30’’47 ; 39. Tola, 1’30’’87 ; 40. Saveh
Shemshaki, 1’32’’27 ; 41. Marosi, 1’32’’30 ;
42. Li G., 1’32’’63 ; 43. Razanakolona,
1’39’’10 ; 44. Schafferer, 1’39’’28 ; 45. Oprja, 1’40’’49 ; 46. Sare, 1’52’’13 ; 47. Borisov
1’59’’49.
GÉANT HOMMES
Sestrières Colle (100 km à l’ouest de
Turin). Températures : – 8 oC au départ,
– 3 oC à l’arrivée (1re manche) ; – 6 oC au
départ, 0 oC à l’arrivée (2e manche).
Temps : ensoleillé. Neige : dure. Altitude :
départ à 2 480 m, arrivée à 2 030 m. Dénivelé : 450 m. Longueur : 1 434 m. Traceurs : M. Grasic (CAN) pour la
1re manche, M. Morin (USA) pour la
2e manche.
2e manche : 1. Raich, 1’18’’05 ; 2. Chenal, 1’18’’27 ; 3. Maier, 1’18’’33 ; 4. Miller,
1’18’’48 ; 5. Palander, 1’18’’60 ; 6. Svindal,
1’18’’96 ; 7. Schönfelder, 1’19’’15 ; 8. Berthod, 1’19’’20 ; 9. Nyberg, et Schlopy,
1’19’’22 ; 11. Valencic, 1’19’’29 ; 12.
Bourque, 1’19’’31 ; 13. Bank, 1’19’’40 ; 14.
Défago, 1’19’’57 ; 15. Schieppati, 1’19’’62 ;
16. Grandi, 1’19’’65 ; 17. Blardone,
1’19’’74 ; 18. Simari Birkner, 1’20’’19 ; 19.
Cuche, 1’20’’25 ; 20. R. Burtin, 1’20’’29 ;
21. Solbakken, 1’20’’46 ; 22. Kjus,
1’20’’58 ; 23. Rajala, 1’21’’23 ; 24. Yoshioka, 1’21’’25 ; 25. Zrncic-Dim, 1’23’’02 ; 26.
Skriabin, 1’25’’04 ; 27. Schafferer,
1’25’’18 ; 28. Heath, 1’25’’81 ; 29. Kim H.,
1’26’’37 ; 30. Abramashvili, 1’27’’27 ; 31.
Razanakolona, 1’27’’33 ; 32. Hentsch,
1’27’’78 ; 33. Foley, 1’29’’14 ; 34. Ryabchenko, 1’31’’14 ; 35. Renzhin, 1’31’’44 ;
36. Christodoulou, 1’31’’56 ; 37. Saveh,
1’31’’61 ; 38. Tola, 1’32’’02 ; 39. Marosi,
1’32’’82 ; 40. Li Guangxu, 1’35’’44 ; 41.
Borisov, 1’37’’61.
Prochaine épreuve : slalom hommes
(samedi).
SUPER G FEMMES
San Sicario Fraiteve (97 km à l’ouest de Turin).
Températures : – 2,9 oC au départ, 1,2 oC à
l’arrivée. Temps : nuageux. Neige : damée.
Altitude : 2 286 m au départ, 1 738 m à
l’arrivée. Dénivelé : 548 m. Longueur : 2 358 m.
Traceur : M. Graller (AUT).
1 DORFMEISTER (AUT), 1’32’’47
2 KOSTELIC (CRO), 1’32’’74
3 Meissnitzer (AUT), 1’33’’06
4. Vanderbeek (CAN), 1’33’’09
5. Montillet, 1’33’’31
6. Mart. Schild (SUI), 1’33’’33
7. Kildow (USA), 1’33’’42
8. Recchia (ITA), 1’33’’48
9. Brydon (CAN) et Haltmayr (ALL), 1’33’’50
11. Mancuso (USA), 1’33’’72 ; 12. Paerson
(SUE), 1’33’’88 ; 13. Fischbacher (AUT),
1’33’’97 ; 14. Clark (USA), 1’33’’98 ; 15. S. Berthod (SUI), 1’34’’00 ; 16. Ertl (ALL), 1’34’’03 ;
17. Aufdenblatten (SUI), 1’34’’10 ; 18. Rabic
(SLV), 1’34’’12 ; 19. Alcott (GBR), 1’34’’20 ;
20. Simard (CAN), 1’34’’38 ; 21. Bent (SUE),
1’34’’41 ; 22. J. Hargin (SUE), 1’34’’48 ;
23. Kristjansdottir (ISL), 1’34’’56 ; 24. LindellVikarby (SUE), 1’34’’78 ; 25. MarchandArvier, 1’34’’82 ; 26. Götschl (AUT),
1’34’’83 ; 27. Zahrobska (RTC), 1’34’’98 ;
28. Ludlow (USA), 1’35’’01 ; 29. Robnik (SLV),
1’35’’10 ; 30. Ruiz-Castillo (ESP), 1’35’’20 ;
31. Ceccarelli (ITA), 1’35’’26 ; 32. Jacquemod, 1’35’’28 ; 33. Weirather (LIE), 1’35’’34 ;
34. Lawrence (CAN), 1’35’’47 ; 35. Styger
(SUI), 1’35’’57 ; 36. Hrstkova (RTC), 1’35’’62 ;
37. Rienda-Contreras (ESP), 1’36’’03 ; 38. N.
Fanchini (ITA), 1’36’’46 ; 39. Mazé (SLV),
1’36’’64 ; 40. Fleiss (CRO), 1’36’’65 ; 41. Coletti (MCO), 1’37’’02 ; 42. Alieva (RUS), 1’37’’12 ;
43. Lolovic (YOU), 1’37’’45 ; 44. Maculova
(SLQ), 1’37’’87 ; 45. Drev (SLV), 1’37’’92 ;
46. Njeim (LIB), 1’37’’93 ; 47. Mar. Simari Birkner (ARG), 1’38’’02 ; 48. Gantnerova (SLQ),
1’38’’40 ; 49. Morlans (ESP), 1’38’’53 ;
50. Benvenuto (CHL), 1’41’’52 ;
51. Douibi (ALG).- 51 classées
MARDI 21 FÉVRIER 2006
Abandons : E. Fanchini (ITA), Anguita (CHL).
Disqualifiée : Huckova (SLQ).
Non partantes : Mac. Simari Birkner (ARG),
McGarry (IRL).
Prochaine épreuve : slalom dames
(demain).
HOCKEY SUR GLACE
FEMMES
Palasport Olympique (demi-finales et finale) et
Turin Expositions (matches de classement).
Douze équipes engagées. Les deux premières
de chaque groupe du tour préliminaire (A et B)
se sont qualifiées pour les demi-finales avant
la finale.
1 CANADA
2 SUÈDE
3 États-Unis
4. Finlande ; 5. Allemagne ; 6. Russie ;
7. Suisse ; 8. Italie.
FINALE
CANADA - SUÈDE : 4-1 (2-0, 2-0, 0-1)
6 664 spectateurs. Arbitre : M. Hirvonen (FIN).
Pénalités. – Suède : 6’. Canada : 16’.
Buts. – Canada : 3’15’’, Apps (assistance :
Wickenheiser) ; 12’13’’, Ouellette (Hefford,
Botterhill) ; 28’58’’, Piper (Wickenheiser,
Pounder) ; 30’27’’, Hefford (Botterhill, Vaillancourt). Suède : 45’24’’, Andersson (Holst,
Rooth) sup. num. Tirs sur la gardienne. –
Suède : 8 (2-3-3). Canada : 26 (11-11-4).
Suède : Martin ; Elfsberg-Andersson, Eliasson, Asserholt, Lindberg ; Rooth-Holst-O’Konnor, Winberg-Lundberg-Jansson-Rundqvist,
Nevalainen-Lindqvist-Edstrand-Sjolander,
Vikman-Timglas. Entraîneur : P. Elander.
Canada : Labonte ; Kellar-Pounder, SostoricsFerrari, MacLeod ; Piper-Apps-Wickenheiser ;
Ouellette-Hefford-Botterhill ; Goyette-Sunohara-Campbell ; Agosta-Wetherston-Vaillancourt-Kingsbury. Entraîneur : M. Davidson.
MATCH POUR LA 3e PLACE
ÉTATS-UNIS - FINLANDE : 4-0 (3-0, 1-0,
0-0)
5 150 spectateurs. Arbitre : M. Tottman (GBR).
Pénalités. – États-Unis : 20’. Finlande : 12’.
Buts. – États-Unis : 2’32’’, Chu (assistance :
Darwitz) sup. num. ; 8’09’’, Ka. King (Resor) ;
11’05’’, Ka. King (Potter) ; 21’44’, Ka. King
(Chu, Kr. King). Tirs sur la gardienne. –
États-Unis : 20 (9-4-7). Finlande : 14 (4-3-7).
États-Unis : Gunn ; Ruggiero-Wall, ResorEngstrom, Kennedy-Hagerman, Cahow ; Wendell-Stephens-Darwitz, Potter-Ka. King-Parsons, Chu-Kauth-Kr. King, Insalaco-Dunn
Luoma. Entraîneur : B. Smith.
Finlande : Raty (Hassinen) ; Laaksonen-Pelttari, Sirvio-Kovalainen, Kiipeli-Mertanen,
Kuoppala ; Tuominen-Pehkonen-Rantamaki ;
Parviainen-Saarinen-Hoikkala, Fisk-SimilaPalvila ; Tuominen-Tallus. Entraîneur : H. Saintula.
MATCH POUR LA 5e PLACE
ALLEMAGNE - RUSSIE : 0-0 a.p. (0-0,
0-0, 0-0, 0-0), 1-0 aux t.a.b.
Tirs au but. – Allemagne : manqués par
Oswald, Lanzl, Scheytt ; réussi par Becker.
Russie : manqués par Pashkevich, Smolentseva, Smolina, Kapustina.
MATCH POUR LA 7e PLACE
SUISSE - ITALIE : 11-0 (4-0, 6-0, 1-0)
Buts. – Suisse : 4’33’’, Diaz ; 9’54’’, Diaz
(Mosimann) sup. num. ; 16’06’’, Marty (Diaz)
sup. num. ; 16’41’’, Lehmann (Marty) ; 22’36’’,
Ruhnke (Rochat) ; 26’51’’, Marty (Ruhnke) ;
31’09’’, Meier (Kunzle) ; 32’48’’, Lehmann
(Mosimann) ; 33’16’’, Ruhnke (Rochat) ;
35’37’’, Marty (Lehmann) ; 56’08’’, Marty
(Lehmann).
DEMAIN : suite et fin du tour préliminaire
hommes.
SAUT À SKIS
426,8 ; 7. Russie, 425 ; 8. Suisse, 424,2 ;
9. République tchèque, 397 ; 10. Slovénie,
390,4 ; 11. Italie, 328,4 ; 12. Kazakhstan,
322,2 ; 13. Corée du Sud, 321,5 ; 14. EtatsUnis, 286,8 ; 15. Canada, 276,8 ; 16. Chine,
206,1.
Second saut : 1. Autriche, 511,4 pts ; 2. Finlande, 509,4 ; 3. Norvège, 497,7 ; 4. Allemagne, 476,6 ; 5. Japon, 466,3 ; 6. Suisse,
462,7 ; 7. Pologne, 449,2 ; 8. Russie, 431,8.
LE TABLEAU DES MÉDAILLES
aprè
apr
p ès la
l 10e jjourn
journéée
K 120 PAR ÉQUIPES
Pragelato (86 km à l’ouest de Turin). Altitude :
1 650 m au départ, 1 528 m à l’arrivée. Températures : – 3 oC (1re manche), – 4 oC (manche
finale). Chaque équipe a quatre sauteurs,
répartis en quatre groupes. Les huit meilleures
équipes de la première manche disputent la
manche finale. Le classement final est déterminé en fonction du total des deux manches.
1 AUTRICHE (Widhölzl, 122 m + 129 m ;
Kofler, 133,5 + 130 ; Koch,
122 + 128,5 ; Morgenstern,
129,5 + 140), 984 pts
2 FINLANDE (Kiuru, 124,5 + 131,5 ;
Happonen, 122,5 + 124 ; Ahonen,
129 + 132 ; Hautamaeki, 128 + 138),
976,6
3 Norvège (Bystöl, 126 + 135,5 ; Romoren, 124,5 + 126 ; Ingebrig tse n,
116,5 + 116,5 ; Ljoekelsoey,
128,5 + 141), 950,1
4. Allemagne (Neumayer, 126 + 127,5 ;
Schmitt, 125,5 + 118 ; Uhrmann,
120,5 + 130 ; Spaeth, 123 + 134), 922,6
5. Pologne (Hula, 118 + 119 ; Stoch,
122 + 124,5 ; Mateja, 126 + 123,5 ;
Malysz, 128 + 129,5), 894,4
6. Japon (D. Ito, 121,5 + 121,5 ; Ichinohe,
121 + 119,5 ; Kasai, 122,5 + 130,5 ;
Okabe, 121 + 132), 893,1
7. Suisse (Möllinger, 121,5 + 121,5 ;
Ammann, 122,5 + 122 ; Landert,
116,5 + 122 ; Kuettel, 123,5 + 136), 886,9
8. Russie (Kornilov, 121,5 + 117,5 ; Ipatov,
121 + 123 ; Vassiliev, 125 + 131 ; Fatchulin, 117,5 + 117), 856,8
Non qualifiés pour la manche finale :
9. République tchèque (Matura, 123,5 ;
Vaculik, 109,5 ; Sedlak, 117,5 ; Janda, 122),
397 ; 10. Slovénie (Benkovic, 116 ; Kranjec,
105,5 ; Peterka, 122,5 ; A. Damjan, 124),
390,4 ; 11. Italie (Morassi, 109,5 ; Colloredo,
121 ; Bolognani, 104 ; Bresadola, 106), 328,4 ;
12. Kazakhstan (Karpenko, 111 ; Zhaparov,
111,5 ; Korolev, 104 ; Karaulov, 110), 322,2 ;
13. Corée du Sud (Choi Yong-jik, 107,5 ; Choi
Heung-chul, 103,5 ; Kim Hyun-ki, 113,5 ; Kang
Chil-ku, 110,5), 321,5 ; 14. Etats-Unis
(Schwall, 99 ; Johnson, 93,5 ; Jones, 109 ;
Alborn, 114,5), 286,8 ; 15. Canada (Baxter,
104 ; Read, 110 ; Gorham, 99 ; Nell, 100,5),
276,8 ; 16. Chine (Li Yang, 105 ; Yang Guang,
85 ; Wang Jianxun, 94,5 ; Tian Zhandong,
97,5), 206,1. – 16 équipes classées.
Premier saut : 1. Autriche, 472,6 pts ; 2. Finlande, 467,2 ; 3. Norvège, 452,4 ; 4. Allemagne, 446 ; 5. Pologne, 445,2 ; 6. Japon,
al
tal
1. Allemagne
2. États-Unis
Autriche
4. Russie*
5. Canada
6. Corée du Sud
7. France
8. Italie
9. Estonie
10. Norvège
11. Suisse
12. Suède
13. Pays-Bas
14. Chine
15. Croatie
16. Australie
17. Finlande
18. Rép. tchèque
19. Bulgarie
Gde-Bretagne
Slovaquie
22. Ukraine
23. Lettonie
7
7
7
7
3
3
3
3
3
2
2
2
2
1
1
1
-
7
5
5
2
6
3
1
7
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2
2
2
2
3
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1
1
1
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4
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15
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14
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6
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17
8
7
6
7
3
1
6
2
1
1
1
2
1
* Tient compte du déclassement de la Russe Olga
Pyleva (2e du 15 km en biathlon), contrôlée positive.
BOBSLEIGH
BOB À 2 FEMMES
Cesana Pariol (90 km à l’ouest de Turin).
Altitude : 1 683 m au départ, 1 569 m à l’arrivée. Dénivelée : 114 m. Longueur : 1 435 m.
19 virages (11 à gauche et 8 à droite). L’équipe
est composée d’une pilote et d’une freineuse.
Après une phase de poussée d’environ
50 mètres, les athlètes prennent place dans
l’engin. La compétition s’organise en quatre
manches ; la victoire revient à celle qui obtient
le meilleur temps cumulé.
Classement après les deux premières
manches : 1. Kiriasis-Schneiderheinze (ALL),
1’54’’93 (57’’16 + 57’’77) ; 2. ErdmannHerschmann (ALL), 1’55’’01 (57’’26
+ 57’’75) ; 3. Rohbock-Fleming (USA),
1’55’’02 (57’’37 + 57’’65) ; 4. UppertonMoyse (CAN), 1’55’’14 (57’’37 + 57’’77) ; 5.
Weissensteinner-Isacco (ITA), 1’55’’17 (57’’50
+ 57’’67) ; 6. Minichiello-Davies (GBR),
1’55’’27 (57’’78 + 57’’49) ; 7. Tokovaia-Orlova (RUS), 1’55’’36 (57’’64 + 57’’72) ; 8.
Bamert-Feusi (SUI), 1’55’’50 (57’’72
+ 57’’78) ; 9. Prahm-Flowers (USA), 1’55’’64
(57’’97 + 57’’67) ; 10. Hafner-Huber (SUI),
1’55’’78 (57’’86 + 57’’92) ; 11. GillarduzziMollica (ITA), 1’56’’03 (58’’26 + 57’’77) ; 12.
J ur g - V an H a p er en (H O L ), 1’ 56 ’’ 13
(58’’05 + 58’’08) ; 13. Gavine-Hlady - Cruickshank (CAN), 1’56’’35 (58’’49 + 57’’86) ;
14. Loch-Wilkinson - Reed (AUS), 1’57’’38
(58’’53 + 58’’85) ; 15. Hino-C. Nagaoka (JAP),
1’58’’21 (59’’41 + 58’’80). – 15 équipes classées.
Non partantes : Broeders-Pennings (HOL),
2e manche.
AUJOURD’HUI : troisième et quatrième
manches (17 h 30 et 19 heures).
SKI FREESTYLE
SAUT HOMMES
Sauze d’Oulx (82 km à l’ouest de Turin).
Qualifications : deux sauts par concurrent ; les
12 premiers (note cumulée) qualifiés pour la
finale. Finale : deux sauts par concurrent ;
classement déterminé par la note cumulée.
La piste est constituée d’une piste d’élan, de
5/7 tremplins de diverses hauteurs et de différentes inclinaisons, de la zone de réception et
de l’arrivée.
Qualifications : 1. Han Xiaopeng (CHN),
250,45 points (128,54 + 121,91) ; 2. Dashchinsky (BLR), 249,34 (130,31 + 119,03) ;
3. Shouldice (CAN), 243,45
(123,01 + 120,44) ; 4. Grishin (BLR), 242,87
(115,43 + 127,44) ; 5. Lebedev (RUS),
241,48 (120,24 + 121,24) ; 6. Qiu Sen (CHN),
236,50 (129,21 + 107,9) ; 7. Nissen (CAN),
231,64 (128,10 + 103,54) ; 8. Peterson
(USA), 227,21 (114,38 + 112,83) ; 9. Ablaev
(UKR), 226,89 (111,47 + 115,42) ; 10. Kushnir (UKR), 226,33 (121,24 + 105,09) ;
11. Ulrich (SUI), 225,75 (114,38 + 111,37) ;
12. Brailovskiy (RUS), 222,28
(113,14 + 109,14).
Non qualifiés pour la finale : 13. Kravchuk
(UKR), 221,69 (102,88 + 118,81) ; 14. Lambert (SUI), 214,77 (113,57 + 101,20) ;
15. Pack (USA), 211,33 (97,57 + 113,76) ;
16. Saint-Onge (USA), 207,75
(97,35 + 110,40) ; 17. Bergoust (USA),
205,85 (113,72 + 92,13) ; 18. Liu Zhongqing
(CHN), 201,26 (113,80 + 87,46) ; 19. Bean
(CAN), 198,49 (117,92 + 80,57) ;
20. Omischl (CAN), 198,23
(124,78 + 73,45) ; 21. Valenta (RTC), 193,58
(105,97 + 87,61) ; 22. Lohrer, 188,27
(87,83 + 100,44) ; 23. Ou Xiaotao (CHN),
180,31 (72,12 + 108,19) ; 24. Rak (BLR),
172,47 (86,63 + 85,84) ; 25. Mizuno (JAP),
157,67 (90,04 + 67,63) ; 26. Ishutko (UKR),
153,04 (47,34 + 105,70) ; 27. Abramenko
(UKR), 149,47 (63,05 + 86,42) ; 28. Getty
(ARG) 79,88 (47,56 + 32,32). – 28 classés.
Non partants : Arkhipov (RUS), Gale (SLV),
Marushchak (RUS).
AUJOURD’HUI : saut femmes, qualifications.
JEUDI 23 FEVRIER : finale saut hommes.
PAGE 13
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
Quelques jours après la naissance de leur fille
Sasha, Tatiana susurre à l’oreille de son mari :
« Tu sais ce qui me rendrait plus heureuse
encore ? Que Roman m’appelle, qu’il avoue s’être
trompé et que l’on recommence… » Le téléphone sonne. Comme par magie. Et Kostomarov
exauce le vœu de sa partenaire. Qu’importe alors
que Liniciuk les ait poursuivis en justice pour
s’être rabibochés sans son consentement. Sous
l’œil aiguisé d’Alexandre Zhulin, Navka-Kostomarov s’envolent vers une suprématie qui
compte, outre l’or olympique, trois titres européens et deux mondiaux. Qui fut à peine écornée
en janvier dernier par la sombre absence de Tatiana, victime d’une coupure à la main lors du libre,
au contrôle antidopage que subit finalement son
partenaire.
Bleu
Rouge
Zhulin, sa femme et sa chaise
Elle est « recyclée », exilée à Moscou dans la
prestigieuse section danse sur glace de Natalia
Doubova. C’est là que sa progression s’amorce.
Tellement plus vite que celle de son futur mari, qui
avait dû s’entraîner avec une chaise avant de
trouver la partenaire idéale. Car l’histoire de
Tatiana Navka se mêle intimement à celle d’Alexandre Zhulin. Et la victoire d’hier est aussi la
sienne. Tatiana émerge ainsi sur la scène mondiale, l’année où ses modèles, Ousova-Zhulin,
sont enfin sacrés. Quelques années plus tard,
quand Gezolian l’abandonne, la jeune femme
croise ses lames à celles de Morozov sur les
conseils de Zhulin, justement, qui devient leur
entraîneur : « C’est le premier couple que j’ai dirigé. Une transition agréable entre ma carrière de
patineur et celle de chorégraphe que je voulais
embrasser. » Un art que choisit aussi très vite
Morozov.
À nouveau, Tatiana Navka se retrouve seule. Elle
s’exile aux États-Unis, est associée à Roman Kostomarov. De trois ans son cadet, il fut champion
du monde juniors en 1996 avec Elena Davydova.
Mais les tensions sont palpables. « Natalia Liniciuk, notre entraîneur, me répétait sans cesse que
je ne gagnerais rien avec Tania », avouera
Roman, qui cède et s’engage auprès d’une autre.
Divorcé de sa partenaire, Zhulin épouse alors
Tatiana… qui apprend qu’elle est enceinte.
« C’est la période la plus heureuse de ma vie,
Jaune
Bleu
Jaune
C’est en admirant l’une des innombrables victoires d’Irina Rodnina en couples, alors qu’elle a
cinq ans, que la blondinette s’invente un destin :
elle sera championne olympique. « Maman n’a
pas trouvé de lames, juste des bottines. Je dormais avec et rêvais d’une princesse sur la glace »,
sourit-elle. Elle finit par intégrer l’école d’Odessa,
celle qui formera Oksana Baïul, championne
olympique en 1994. À douze ans, Tatiana maîtrise
le double axel et le triple salchow. Mais elle
pousse d’un coup. Trop longue et si chétive, elle
ne réussit plus un saut.
Noir
Noir
IL N’ATTIRE PAS vraiment la sympathie. Arrogant, sûr de lui et du poids de l’histoire qui pèse en
sa faveur. Roman Kostomarov est l’héritier désigné de l’école russe et vient de contribuer à
renouer le fil de son hégémonie. Mais ce n’est pas
lui qu’il faut remercier. Le Moscovite présente de
vraies lacunes techniques, très peu de personnalité. Il n’aura été qu’un faire-valoir à l’écriture du
Roman de Tatiana.
Plus que le prénom de ce troisième partenaire, le
mot qualifie à merveille la vie de cette liane aux
lignes envoûtantes. Le roman, que Tatiana Navka
s’obstine à personnifier est aussi celui d’un pays
qui n’existe plus. À trente ans, elle symbolise ainsi
l’éclatement de la grande Union. Née à Dnepropetrovsk en 1975, élevée à Odessa, en Ukraine,
elle représente d’abord le Bélarus avec Samuel
Gezolian (9e pour leur première apparition mondiale en 1993), puis Nikolaï Morozov (16e aux
Jeux de Nagano et 10e aux mondiaux en 1998).
Enfin, elle se glissera sous le drapeau protecteur
de la mère patrie russe, aux bras de Kostomarov.
Delobel :
« C’est si rageant »
14
JEUX OLYMPIQUES
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
RELAIS HOMMES
BIATHLON
Surfer sur la vague
La France de Defrasne et Poirée espère aujourd’hui enrichir sa récolte d’or magnifiquement entamée ces derniers jours en individuel.
A partir de 12 heures
SAN SICARIO –
de notre envoyée spéciale
CE N’EST PAS un entraînement
comme les autres. Quand des biathlètes se préparent pour une aventure collective, comme un relais, ils
parlent ensemble et skient en bande.
Hier matin, d’ailleurs, le visage de
Raphaël Poirée n’était plus le même.
Beaucoup plus ouvert que celui, complètement verrouillé, des jours passés, où il enchaîna contre-performances individuelles et malchance
(fixation cassée en poursuite samedi). Mieux, pour la première fois
depuis plusieurs jours, le Drômois
s’exprima sur ces Jeux en noir et
blanc (lire ci-dessous). Depuis longtemps, en fait, Poirée s’était mis en
tête de bien faire dans ce relais olympique. Et, quand il naviguait dans le
doute, Raph’ avouait, ces derniers
temps, que seule cette course avec
les copains le maintenait encore en
haleine.
Ce jour tant attendu est arrivé. Parce
que c’est sa place, Poirée aura pour
mission de finir le travail entamé un
peu plus tôt par ses trois camarades,
Julien Robert, Vincent Defrasne et
Ferréol Cannard, exactement le
même quatuor qui se paya la
médaille de bronze aux Mondiaux
2004. Après deux titres individuels
depuis le début de la quinzaine olympique, un pour Florence Baverel en
sprint et un pour Vincent Defrasne en
poursuite, c’est certain que les Français n’abordent plus ce relais dans le
même état d’esprit. Quoi qu’il arrive
dans les derniers jours de compétition, le biathlon tricolore sera ressorti
grand vainqueur de ces Jeux. Mais
pourquoi en rester là ? Pourquoi ne
pas profiter de l’émulation générée
par ces deux sacres historiques ? Surtout qu’une médaille collective gratifie encore plus un groupe pour son
travail.
« Maintenant, je me sens avec de
nouvelles responsabilités vis-à-vis de
ce relais, glisse Vincent Defrasne,
nouvel homme en or. Peut-être puisje insuffler cet élan qui m’a poussé
dans la dernière ligne droite de ma
poursuite. En tout cas, pour moi, ça
n’a pas été difficile de me remettre
dedans après mon titre. Je n’ai pas le
droit de ne pas être sérieux. Je veux
les deux médailles, en individuel et
par équipes. » Avec ses qualités de
rassembleur, Julien Robert, trente et
un ans et de nombreuses saisons
d’expérience en relais dans les
jambes, a passé ces dernières heures
du temps avec Raphaël Poirée, qu’il
connaît depuis ses années lycée.
« J’ai beaucoup parlé avec Raph’,
raconte le grand calme. Mais c’est
surtout Liv, sa femme (la biathlète
norvégienne) qui lui a remonté le
moral. Aujourd’hui, je n’ai pas de
doute sur la motivation de Raphaël
dans ce relais. Il est de retour. Le chef
est là ! »
Une étroite
marge d’erreur
s’amenuiseront et dépendront alors
des faux pas de la concurrence. Reste
qu’en 2002, à Salt Lake City, les Bleus
couverts de bronze (Marguet,
Defrasne, Robert, Poirée) avaient utilisé six cartouches de réserve. Mais,
depuis quatre ans, le niveau mondial
s’est considérablement densifié et la
marge d’erreur semble de plus en
plus étroite. Au classement actuel
des nations, la France, deux fois troisième en Coupe du monde cet hiver,
pointe en fait à la quatrième place,
derrière l’Allemagne, la Norvège et la
Russie.
Quant à l’Autriche, surprenante deuxième à Ruhpolding début janvier et
troisième des Mondiaux 2005, elle ne
devrait plus jouer les trouble-fête.
Wolfgang Perner, quatrième du
sprint juste devant Vincent Defrasne
le 17 février, et Wolfgang Rottmann
ont en effet été exclus des JO après
avoir fui dimanche l’Italie, suite à une
descente de police et du CIO dans
leur résidence de San Sicario (lire
page 12). Du coup, le relais sulfureux
a dû être recomposé à la dernière
minute et semble désormais être
sans ambition. Même si, hier matin, il
a été la grande attraction de l’entraînement.
ANNE LADOUCE
Chacun a ses raisons de vouloir briller. Defrasne veut partager son bonheur individuel. Poirée veut se relancer pour la fin de ses Jeux, et la mass
start de clôture de samedi. Les deux
autres, Julien Robert et Ferréol Cannard, savent, quant à eux, que leurs
espoirs personnels passent presque
exclusivement par des résultats collectifs.
Aujourd’hui, une place d’honneur
des Français nécessitera une excellente adresse sur le pas de tir. À plus
de trois balles perdues, leur entraîneur, Christian Dumont, estime que
les chances de podium de son groupe
COMBINÉ NORDIQUE
SAN SICARIO. –
Le champion olympique
Vincent Defrasne
(à gauche) et Raphaël
Poirée se sont entraînés
hier et espèrent signer
une nouvelle grande
performance. L’équipe
de France
compte sur eux.
(Photo Éric Feferberg/AFP)
RAPHAËL POIRÉE dit avoir digéré sa déception pour mieux approcher la fin des JO.
SPRINT
Lamy-Chappuis serein
rique du Nord. Les US girls, qui durent
se contenter du bronze après leur succès contre la Finlande hier (4-0),
étaient les seules à posséder l’attirail
pour menacer les « canucks ». – F. Be.
PATINAGE DE VITESSE
1 500 M HOMMES
Fabris déchaîne
les passions
PERSONNE OU PRESQUE ne le connaissait en Italie avant les
JO. Et voilà qu’Enrico Fabris a maintenant la Botte à ses pieds. Le
Transalpin, qui a déjà gagné à Turin deux médailles (une d’or en
poursuite hommes et une de bronze dans le 5 000 m), compte
grimper sur le podium une troisième fois aujourd’hui sur le
1 500 m, sa distance préférée. « Ma vie a changé du tout au tout
en quelques jours. C’est hallucinant. Les gens me regardent différemment. » Le nouveau chouchou de l’Italie aura tout de même
fort à faire contre les Américains Hedrick et Davis, qui ne s’aiment
pas. Et n’oublions pas les Hollandais, qui n’ont toujours pas remporté une médaille d’or dans ces JO en patinage de vitesse. Kuipers, Wennemars et Nijenhuis n’en peuvent plus. – Y. Ri.
LES J.O. SUR RMC
FLASH OLYMPIQUE TOUTES LES 20 MINUTES
ET AUJOURD’HUI :
13H - 15H :
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14h : Lamy-Chappuis sprinte dans
le combiné nordique
19H - 20H :
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Quelle discipline remportera le plus de
médailles dans ces JO : ski alpin ou biathlon ?
Le résultat d’hier :
Les relayeurs du fond récupéreront-ils
le bronze ? Oui à 51 %
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12H : Defrasne-Poirée, 2 destins croisés
réunis dans le relais du biathlon messieurs
– Rêvez-vous d’une même apothéose que
Vincent Defrasne ?
– J’ai obtenu deux médailles, argent et bronze,
aux Jeux de Salt Lake, cela signifie quelque chose.
Et puis, je vais courir avec un champion olympique ! C’est génial. Samedi, je n’ai pas eu le
temps d’apprécier son exploit parce que j’ai
connu trop de malheurs. Avec le recul, je me rends
compte qu’il a fait une grande chose. Maintenant,
on est tous devant une autre aventure.
– L’équipe de France peut-elle y tenir un
rôle principal ?
– Notre relais est meilleur qu’à Salt Lake City. On
est plus forts et l’écart avec les têtes d’affiche
n’est pas aussi grand qu’on l’imagine. Les Allemands marquent un peu le pas, les Norvégiens ne
sont pas sûrs. Il y a de la place.
– Cet optimisme tranche avec votre
déception des derniers jours...
– Je veux monter au moins une fois sur le
podium. Il y a ce relais, aujourd’hui, puis la mass
start, samedi, où j’ai toujours décroché un
podium dans les épreuves majeures. Mais je rêve
de ce relais parce que c’est très ouvert. » – L. M.
AUJOURD’HUI : 11 heures, saut (K 120) ;
14 heures, fond (7,5 km).
Pragelato (saut) et Pragelato Plan (fond)
(86 km à l’ouest de Turin). Altitude : 1 650 m au
départ ; 1 528 m à l’arrivée.
Les concurrents ont droit à un seul saut noté,
qui détermine l’ordre de départ de la course de
fond : les points obtenus au saut sont convertis
en intervalles de temps selon la méthode Gundersen (1 point = 4 secondes). Le vainqueur
de la compétition de saut s’élance en premier.
– 49 engagés.
JO 2002 : 1. Lajunen (FIN) ; 2. Ackermann
(ALL) ; 3. Gottwald (ALL) ; … 10. Roux ; 27.
Baud.
CM 2005 : 1. Ackermann (ALL) ; 2. Moan
(NOR) ; 3. Hammer (NOR) ; … 15. Bal ; 20.
Martinez ; 21. Lamy-Chappuis ; 36. Roux.
Champion olympique. – 2002 : Lajunen
(FIN).
Médaillé français : aucun.
Principaux engagés : Hettich, Kircheisen
(ALL) ; Manninen (FIN) ; Maslennikov (RUS) ;
Bieler (AUT) ; Tande (NOR).
Français engagés : Lamy-Chappuis, Bal.
Principaux absents : aucun.
Vainqueurs cette saison en Coupe du
monde (sprint) : Manninen (FIN), 4 fois ; Stecher (AUT), Gottwald (AUT) et Moan (NOR),
1 fois.
Coupe du monde générale 2006 (après
15 épreuves) : 1. Manninen (FIN), 1 265 pts ; 2.
Moan (NOR), 605 ; 3. Stecher (AUT), 541 ; …
10. Lamy-Chappuis, 391 ; 38. Lacroix, 68 ;
43. Laheurte, 43 ; 44. Braud, 41 ; 48. Bal,
24 ; 55.Arnould, 7 ; 59. Martinez, 5.
BIATHLON
Relais 4 × 7,5 km
HOMMES
AUJOURD’HUI : 12 heures.
Cesana San Sicario (97 km à l’ouest de Turin).
Altitude : entre 1 630 m et 1 680 m. Dénivelé
total : 106 m.
Chaque équipe est composée de quatre
skieurs. Après un départ en masse, les premiers relais skient 2,5 km, tirent en position
couchée, enchaînent sur un nouveau tour de
2,5 km, tirent en position debout et bouclent
leurs derniers 2,5 km avant le passage de
relais. Chaque cible manquée est sanctionnée
d’un tourde pénalité de 150 m immédiatement
après la séance de tir. Chaque concurrent dispose de trois cartouches supplémentaires, au
cas où les dix cibles ne seraient pas renversées
avec les dix premières cartouches. –
17 équipes engagées.
JO 2002 : 1. Norvège ; 2. Allemagne ; 3.
France (Marguet, Defrasne, Robert,
Poirée).
CM 2005 : 1. Norvège ; 2. Russie ; 3.
Autriche ; … 5. France (Robert, Defrasne,
Cannard, Poirée).
Champions olympiques. – 1992 : Allemagne. 1994 : Allemagne. 1998 : Allemagne.
2002 : Norvège.
Médailles françaises. – 1994 : 3e. 2002 : 3e.
Principaux engagés (par ordre de dossard) :
1. Russie (Tcherezov, Tchepikov, Rostovtsev,
Kruglov) ; 2. Allemagne (Gross, Rösch, Fischer,
Greis) ; 3. France (Robert, Defrasne, Can-
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nard, Poirée) ; 4. Norvège (Hanevold, Eckhoff, Andresen, Björndalen) ; 5. Bélarus
(Syman, Novikov, Valiullin, Ryzhenkov).
Équipe de France : Robert, Defrasne, Cannard, Poirée.
Principaux absents : aucun.
Vainqueurs cette saison en Coupe du
monde : Allemagne, 3 fois ; Norvège, 1 fois.
Coupe du monde 2006 (après 17 épreuves) :
1. Fischer (ALL), 474 pts ; 2. Poirée, 443 ; 3.
Björndalen (NOR), 411 ; 4. Greis (ALL), 409 ; 5.
Hanevold (NOR), 386 ; … 8. Defrasne, 353 ;
20. Robert, 188 ; 41. Fourcade, 64 ; 63.
Aubert, 20 ; 65. Cannard, 17 ; 68. Grebot,
13.
(USA) ; Fabris (ITA) ; Morrison (CAN) ; Wennemars, Kuipers (HOL).
Aucun Français sélectionné.
Principaux absents : aucun.
Vainqueurs cette saison en Coupe du
monde : Fabris (ITA) ; Hedrick, Davis (USA) ;
Kuipers (HOL), 1 fois.
Coupe du monde 2006 (après 4 épreuves) :
1. Hedrick (USA), 330 pts ; 2. Morrison (CAN),
225 ; 3. Fabris (ITA), 201.
BOBSLEIGH
Bob à 2 FEMMES
AUJOURD’HUI : 17 h 30, 3e manche ;
19 heures, 4e manche.
Cesana Pariol (90 km à l’ouest de Turin). Altitude : 1 683 m au départ, 1 569 m à l’arrivée.
Dénivelé : 114 m. Longueur : 1 435 m.
19 virages (11 à gauche et 8 à droite).
L’équipe est composée d’une pilote et d’une
pousseuse. Après une phase de poussée
d’environ 50 mètres, les athlètes prennent
place dans l’engin. La compétition s’organise
en quatre manches (les deux premières ont eu
lieu hier) ; la victoire revient à l’équipe qui
obtient le meilleur temps cumulé. – 16 équipes
engagées.
JO 2002 : 1. Bakken-Flowers (USA) ; 2. Prokoff-Holzner (ALL) ; 3. Erdmann-Herschmann
(ALL).
CM 2005 : 1. Kiriasis-Schneiderheinze (ALL) ;
2. Minichiello-Davies (GBR) ; 3. Rohbock-Fleming (USA).
Championnes olympiques. – 2002 : Bakken-Flowers (USA).
Médaillée française : aucune.
Principales engagées : Kiriasis-Schneiderheinze, Erdmann-Herschman (ALL) ; Minichiello-Davies (GBR) ; Rohbock-Fleming,
Prahm-Flowers (USA) ; Upperton-Moyse
(CAN).
Aucune Française engagée.
Principales absentes : aucune.
Vainqueurs cette saison en Coupe du
monde : Kiriasis (ALL), 4 fois ; Erdmann (ALL),
Martini (ALL) et Upperton (CAN), 1 fois.
Coupe du monde 2006 (classement final) :
1. Kiriasis (ALL), 570 pts ; 2. Upperton (CAN),
472 ; 3. Rohbock (USA), 436.
PATINAGE
DE VITESSE
1 500 m HOMMES
AUJOURD’HUI : 16 heures.
Oval Lingotto (à Turin, dans le quartier du Lingotto, à proximité du village olympique ; capacité de 8 463 places).
Les courses se disputent en une seule manche,
avec deux patineurs par série. Le meilleur chrono de tous les participants l’emporte. Un faux
départ par couple est autorisé : le patineur qui
commet le second faux départ est disqualifié.
Les athlètes changent de couloir à chaque tour
dans la zone de croisement, priorité est donnée
au patineur se trouvant sur le couloir extérieur.
– 41 engagés.
JO 2002 : 1. Parra (USA) ; 2. Uytdehaage
(HOL) ; 3. Sondral (NOR) ; … 29. Kuentz.
CM 2005 : 1. Stordal (NOR) ; 2. Tuitert (HOL) ;
3. Wetten (NOR).
Champions olympiques. – 1924 : Thunberg (FIN). 1928 : Thunberg (FIN). 1932 : Shea
(USA). 1936 : Mathisen (NOR). 1948 : Farstad
(NOR). 1952 : Andersen (NOR). 1956 : Grishin
(URS). 1960 : Aas (NOR). 1964 : Antson (URS).
1968 : Verkerk (HOL). 1972 : Schenk (HOL).
1976 : Storholt (NOR). 1980 : Heiden (USA).
1984 : Boucher (CAN). 1988 : Hoffmann (RDA).
1992 : Koss (NOR). 1994 : Koss (NOR). 1998 :
Söndräl (NOR). 2002 : Parra (USA).
Médaillés français : aucun.
Principaux engagés : Hedrick, Davis, Cheek
LES MÉDAILLES
DA
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SALT LAKE CITY - TURIN : 7 4
5
15
2
10
3
0
2
5
0
0
1er
2e
3e
(jours de compétition)
4e
5e
6e
7e
8e
9e
10e 11e 12e 13e 14e 15e 16e
SKI FREESTYLE
Saut FEMMES
AUJOURD’HUI : 18 h 30, qualifications.
DEMAIN : 18 h 45, finale.
Sauze d’Oulx (82 km à l’ouest de Turin).
Chaque concurrente effectue deux sauts. La
qualification est déterminée par le cumul des
notes. Les 12 premières accèdent à la phase
finale. Prévues dimanche, les qualifications
ont été reportées à aujourd’hui en raison des
conditions météo. – 24 engagées.
JO 2002 : 1. Camplin (AUS) ; 2. Brenner
(CAN) ; 3. Dionne (CAN).
CM 2005 : 1. Li Nina (CHN) ; 2. Leu (SUI) ; 3.
Guo Xinxin (CHN).
Championnes olympiques. – 1988 : Palenik (USA). 1992 : Brand (SUI). 1994 : Cheryazova (OUZ). 1998 : Stone (USA). 2002 : Camplin
(AUS).
Médaillée française : aucune.
Principales engagées : Li Nina (CHN) ; Leu,
Müller (SUI) ; Tsuper (BLR) ; Ierodiaconou
(AUS).
Aucune Française engagée.
Principales absentes : aucune.
Vainqueurs cette saison en Coupe du
monde : Li Nina (CHN), 3 fois ; Leu (SUI),
2 fois ; Xu Nannan, Wang Jiao, Guo Xinxin
(CHN), Ierodaconiou (AUS), 1 fois.
Coupe du monde de saut 2006 (après
9 épreuves) : 1. Li Nina (CHN), 436 pts ; 2. Leu
(SUI), 414 ; 3. Müller (SUI), 406.
PATINAGE
ARTISTIQUE
FEMMES
AUJOURD’HUI : 19 heures, programme
court.
JEUDI 23 FÉVRIER : 19 heures, programme
libre.
Palavela (au sud-est de Turin, à l’intérieur du
district olympique du Lingotto ; capacité :
8 285 places). Patinoire : 60 m × 30 m.
Les 24 meilleures patineuses engagées dans le
programme court, d’une durée maximale de
2 minutes et 50 secondes, disputeront le programme libre (4 min 30 sec, +/– 10 sec). –
29 engagées.
JO 2002 : 1. S. Hughes (USA) ; 2. Slutskaïa
(RUS) ; 3. Kwan (USA) ; … 15. Hubert ; 16.
Gusmeroli.
CM 2005 : 1. Slutskaïa (RUS) ; 2. Cohen
(USA) ; 3. Kostner (ITA) ; … 23. Didier.
Championnes olympiques. – 1908 : Syers
(GBR) ; 1920 : Julin-Mauroy (SUE) ; 1924 :
Plank-Szabo (AUT) ; 1928 : Henie (NOR) ;
1932 : Henie (NOR) ; 1936 : Henie (NOR) ;
1948 : Scott (CAN) ; 1952 : Altwegg (GBR) ;
1956 : Albright (USA) ; 1960 : Heiss (USA) ;
1964 : Dijkstra (HOL) ; 1968 : Fleming (USA) ;
1972 : Schuba (AUT) ; 1976 : Hamill (USA) ;
1980 : Poetzsch (RDA) ; 1984 : Witt (RDA) ;
1988 : Witt (RDA) ; 1992 : Yamaguchi (USA) ;
1996 : Baiul (UKR) ; 1998 : Lipinski (USA).
2002 : S. Hughes.
Médaillée française. – 1952 : 3e, Du Bief.
Ordre de passage des principales engagées. – 19 h 34 : Rochette (CAN). 20 h 21 :
Sokolova (RUS). 21 h 03 : Ando (JAP). 21 h 37 :
Slutskaïa (RUS). 21 h 58 : Arakawa (JAP).
23 heures : Suguri (JAP). 23 h 07 : Kostner (ITA).
23 h 14 : Cohen (USA).
Aucune Française engagée.
Principales absentes : Kwan (USA), Volchkova (RUS), forfait ; M. Asada (JAP), non sélectionnable (trop jeune).
Finale du Grand Prix 2006 : 1. M. Asada
(JAP) ; 2. Slutskaïa (RUS) ; 3. Nakano (JAP).
Championnats d’Europe 2006 : 1. Slutskaïa (RUS) ; 2. Sokolova (RUS) ; 3. Kostner
(ITA) ; … 17. Bobillier.
LES FRANÇAIS
FRAN AIS DU JOUR
Hommes
Combiné
Nordique
Biathlon
(relais
4 x 7,5 km)
Jason LAMY-CHAPPUIS
MY-CHAPPUIS
Nicolas BA
BAL
JJulien
ulien ROB
ROBERT,
R
Vincent
ntt DDEFRASNE,,
Ferrééol
o CANNARD
ANNARD et
e
Raphaël POIR
Raph
POIRÉÉE
PROGRAMME DU JOUR
9 heures
CURLING : tournois HOMMES et
FEMMES, fin de la phase préliminaire (et à 14 heures et 19 heures).
11 heures
COMBINÉ NORDIQUE : sprint,
saut (K 120)
11 h 35
HOCKEY SUR GLACE : tournoi
HOMMES, tour préliminaire, Lettonie-Kazakhstan, suivi de Suisse-Italie (12 h 35), Finlande-Allemagne
(15 h 35), Canada - République
tchèque (16 h 35), Suède-Slovaquie
(20 h 5), États-Unis - Russie
(20 h 35).
12 heures
BIATHLON : relais 4 × 7,5 km
HOMMES.
14 heures
COMBINÉ NORDIQUE : sprint,
fond (7,5 km).
16 heures
PATINAGE DE VITESSE : 1 500 m
HOMMES.
17 h 30
BOBSLEIGH : bob à 2 FEMMES,
3e manche.
18 h 30
SKI FREESTYLE : saut FEMMES,
qualifications.
19 heures
BOBSLEIGH : bob à 2 FEMMES, 4e
et dernière manche.
PATINAGE ARTISTIQUE : programme court FEMMES.
MARDI 21 FÉVRIER 2006
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
L’ENTRAÎNEUR de l’équipe de France de halfpipe, Jean-Philippe Garcia, avait quitté Bardonecchia furieux contre les juges. Rentré chez lui, dans
la région niçoise, il a pris le temps de la réflexion et
décidé de « proposer la paix des braves pour le bien
de tous, des juges, des athlètes et de notre sport ». Il
fait le premier pas en assurant que s’il a eu, parfois,
des mots violents, il sait « aujourd’hui que ça n’est
pas ainsi qu’on fera avancer les choses ». Il va
même plus loin en se demandant à voix haute si
« une rencontre avec tous ceux qui font le snowboard ne s’impose pas d’urgence pour mettre à plat
tous les problèmes et avancer enfin ». Vu le côté
passionné du personnage, cet appel à la trêve paraît
être une excellente initiative. La balle est désormais
dans le camp des juges… – J. I.
– Soit je me lamente sur mon sort, soit j’essaie de
réagir. J’ai choisi la deuxième option. Peut-être
aussi parce que je me sens mieux physiquement
et que les effets de l’altitude ont désormais moins
de prise sur mon organisme. Je ne vais pas vous
cacher, néanmoins, que j’ai passé une nuit
blanche samedi. Heureusement, ma femme, LivGrete, qui était beaucoup plus affectée que moi,
m’a beaucoup parlé. Quand je la vois ainsi, je ne
peux pas croire que les Jeux puissent se finir pour
moi sur une mauvaise note. Après avoir beaucoup
gambergé, j’ai la rage intérieure.
Bleu
Sprint
(K 120 + 7,5 KM)
HOMMES : LES ÉTATS-UNIS, QUALIFIÉS DU DERNIER RANG ? – Avec
une seule victoire contre le Kazakhstan, les Américains sont forcés d’attendre
l’ultime journée de la première phase, aujourd’hui, pour valider leur qualification
pour les quarts de finale. Même s’ils doivent défier la redoutable Russie, les
US Boys n’ont besoin que d’un nul pour sauver leur peau. Mais même une défaite,
combinée à un succès des Lettons face au Kazakhstan, ne devrait pas les bouter
hors de Turin. Leur goal-average général, comparé à celui de la Lettonie, doit pouvoir, en cas d’égalité, les immuniser d’un affront. Ils devraient donc rejoindre en
quarts Tchèques, Slovaques, Finlandais, Suédois, Canadiens, Russes et Suisses.
La main tendue
de Garcia
« LE RELAIS ARRIVE, alors qu’à titre individuel, vous n’avez toujours pas marqué les
esprits...
– J’étais moyennement bien sur les premières
épreuves et la poisse ne m’a pas lâché sur la poursuite, avec cette fixation arrachée. Mais samedi,
juste après la course et le titre de Vincent, je
n’avais qu’une envie : vite revenir sur les skis.
– Avez-vous toujours gardé le moral ?
COMBINÉ NORDIQUE
Canadiennes, mobilisées depuis le
mois de juillet pour leur quête olympique, ont donc repris le pouvoir. Reste
le regret de n’avoir pas assisté au télescopage entre les deux géants d’Amé-
SNOWBOARD
de notre envoyé spécial
PROGRAMME
FEMMES
Impérial Canada
RAREMENT, sinon jamais, une
équipe de hockey n’aura traversé un
tournoi olympique avec une telle
impression de facilité. Hier soir à Turin,
le Canada a conservé haut la main le
titre conquis il y a quatre ans à Salt
Lake City. En finale, la Suède, qui avait
signé le gros coup du tournoi en
dégommant les États-Unis en demifinale, n’a pas pesé bien lourd (4-1).
Voilà donc le Canada sacré en n’ayant
encaissé que deux misérables buts
– œuvre des Suédoises, un hier soir et
un en poule lorsqu’elles furent giflées
8-1 – et marqué quarante-six. Les
SAN SICARIO –
Jaune
Rouge
Jaune
HOCKEY SUR GLACE
« J’ai la rage intérieure »
Noir
Bleu
Noir
l’appréhension des premiers jours a disparu. En saut, j’ai
l’impression qu’il ne peut rien m’arriver. »
Cette saison, il est monté à deux reprises sur un podium de
Coupe du monde et, forcément, malgré une relative faiblesse en fond (à 19 ans, il manque encore de maturité physique), on le dit capable de décrocher une médaille
aujourd’hui. « Mais nous ne lui en parlons jamais, explique
Nicolas Michaud, responsable du combiné français. Nous
n’avons pas le droit de le bassiner avec ça même si, quelque
part, c’est dans un coin de notre tête. » Pour réussir, Jason
Lamy-Chappuis devra creuser l’écart lors de l’unique saut de
concours puis trouver des « alliés » pour faire la course de
fond en tête, pendant 7,5 km. Il dit craindre le Russe Maslennikov, « qui ne prend jamais un relais ». – D. I.
LES COMBINÉS ne sont plus que trois dans leur appartement. Depuis la cinquième place par équipes, François Braud
et Maxime Laheurte sont rentrés chez eux, et Jason LamyChappuis, onzième de l’épreuve individuelle il y a dix jours,
passe ses journées avec les deux « anciens », Nicolas Bal et
Ludovic Roux, qui est resté comme remplaçant. « Ils vont
bien, dit Xavier Girard, un de leurs entraîneurs. Et même si
l’autre jour, ils auraient pu terminer quatrièmes du relais (ils
s’étaient classés à 20’’ des Suisses), le fait d’avoir été à la
bagarre, tout près des meilleurs, leur a forcément donné
confiance. » Hier, à l’entraînement, le jeune Jurassien a survolé son sujet (132 m et 131,5 m) et, malgré une erreur technique au troisième et dernier saut, il s’est quand même posé
à 126 mètres. « Je suis serein, disait-il après le par équipes,
15
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
TENNIS
Souveraine sans couronne
Amélie Mauresmo n’est pas (encore) numéro 1 mondiale. Elle ne l’a pourtant jamais autant mérité.
LES CHIFFRES, dans leur implacable froideur, sont parfois bien trompeurs. Aucun
doute, pourtant, à la lecture du dernier classement hebdomadaire publié hier par la
WTA : Amélie Mauresmo n’est pas (encore)
numéro 1 mondiale. En dépit de ses victoires à Melbourne, à Paris, puis dimanche à
Anvers sur Kim Clijsters, la Française est
toujours précédée par la Belge de 131
points et il lui faudra s’imposer cette
semaine à Dubaï – où elle s’est engagée à la
dernière minute, tout comme Martina Hingis, pour pallier les absences des sœurs Williams – pour reprendre une place qu’elle a
déjà occupée pendant cinq semaines, à partir du 13 septembre 2004.
Le paradoxe n’est pourtant pas mince.
Accédant à l’époque pour la première fois
de sa carrière au sommet de la hiérarchie du
tennis féminin mondial après un échec douloureux en quart de finale de l’US Open
(défaite contre Elena Dementieva), la Française avait en outre bénéficié de circonstances exceptionnellement favorables
(défaite de Lindsay Davenport en demifinale et méforme totale de Justine Henin)
pour s’installer dans son fauteuil de leader
flambant neuf. Ce sacre, qu’elle s’était
efforcée de savourer à sa juste valeur, traînait pourtant derrière lui un incontournable
parfum d’inachevé, ne cessant de semer le
doute sur sa réelle capacité à dominer ses
rivales. Or, aujourd’hui, la situation apparaît diamétralement opposée.
Longtemps soupçonnée de défaillances
émotionnelles coupables dans les grands
rendez-vous que le destin lui avait jusqu’alors fixé avec l’histoire, Amélie Mauresmo n’est certes donc toujours pas redevenue numéro 1 mondiale, mais elle se
comporte déjà comme telle. Acte fondateur
de cette métamorphose : un triomphe au
Masters, à Los Angeles en novembre dernier, sa première victoire dans un « grand »
tournoi, et que son entraîneur Loïc Courteau n’hésitait pas après Anvers (lire
L’Équipe d’hier) à comparer au premier
Wimbledon remporté par Roger Federer en
2003, qui avait eu le don de « libérer » le
Suisse et d’en faire le joueur quasi imbattable qu’il est devenu depuis.
Une approche physique
irréprochable
Un verrou psychologique a donc manifestement sauté en Californie mais il n’est pas le
seul. Devenue irréprochable dans son
approche physique du jeu, la Française s’est
aussi donnée les moyens de ses ambitions
dans ce domaine et les actions combinées
de son préparateur physique Xavier Moreau
et de Michel Franco (dont l’action la
semaine dernière à Anvers a été capitale
pour la récupération) en ont fait l’une des
toutes ont connu à un moment de leur carrière un état de grâce comparable à celui
que traverse Mauresmo. Dans l’inventaire
de ces dominations outrancières des sept
dernières numéros 1 mondiales, présenté
ci-dessous, il apparaît ainsi que la Française, lancée dans une impressionnante
série victorieuse, est encore loin d’une Serena Williams version 2002-2003. Elle n’en
est pas moins devenue la patronne que le
circuit WTA se cherchait depuis quelques
mois.
joueuses les plus solides du circuit.
Mauresmo, dont on avait fini par ne plus
compter les blessures tant elles avaient été
nombreuses pendant de longues années,
n’a plus connu de pépin de santé depuis
cette petite lésion à l’abdomen qui l’avait
contrainte à renoncer en dernière minute à
disputer le premier tour de la Fed Cup contre
l’Autriche, à Pörtschach en avril 2005.
Gagner à Dubaï
Du coup, ses plus dangereuses rivales du
moment ne paraissent pas suffisamment en
forme pour contester la mainmise de la
Française sur le tennis féminin depuis deux
mois. De Kim Clijsters à Lindsay Davenport,
en passant par Maria Sharapova et les
sœurs Willliams, jusqu’à Justine Henin,
AMÉLIE MAURESMO est partie à Dubaï à la pêche au numéro 1 mondial. Pour y parvenir,
elle devra sortir gagnante du tournoi. Contrairement à ce que la WTA annonçait hier, une
qualification en finale ne suffira pas. Elle va perdre en effet les 88 points de sa demi-finale de
Doha l’an passé. Si la protégée de Loïc Courteau réussissait l’exploit de remporter son quatrième titre de l’année, elle empocherait 220 points, moins 88 points donc, soit 132 points. Son
retard sur Kim Clijsters étant de 131 points, elle passerait en tête pour un petit point seulement…
MARC BEAUPÈRE
Amélie MAURESMO
Justine HENIN
Kim CLIJSTERS
Lindsay DAVENPORT
Maria SHARAPOVA
(FRA)
(BEL)
(BEL)
(USA)
(RUS)
23 victoires
vi
/ 2 défaites
entre novembre 2005
et février 2006
5 titres
dont 1 en Grand Chelem :
Philadelphie, Masters,
OPEN D’AUSTRALIE, Paris, Anvers
42 vi
victoires /
3 ddééfaites
f it
33 vi
victoires /
2 ddééfaites
f it
27 vi
victoires /
1 dé
défaite
f it
16 vi
victoires /
1 dé
défaite
f it
entre mai 2003
et septembre 2003
entre juillet 2005
et octobre 2005
entre juillet 2004
et octobre 2004
entre mai 2004
et juillet 2004
5 titres
6 titres
5 titres
2 titres
Stanford, Los Angeles,
San Diego, Cincinnati, Filderstadt
dont 1 en Grand Chelem :
Birmingham, WIMBLEDON
Invincibilité : 23 matches
Invincibilité : 14 matches
Invincibilité : 22 matches
N° 1 pour la première fois :
N° 1 pour la première fois :
le 20 octobre 2003
N° 1 pour la première fois : le 11 août 2003
le 12 octobre 1998
le 22 août 2005
Durée totale : 45 semaines
Forme actuelle :
Durée totale : 15 semaines
Forme actuelle :
Durée totale : 62 semaines
Forme actuelle :
Durée totale : 7 semaines
Forme actuelle :
Sortie d’une façon controversée de la finale
de l’Open d’Australie, la Wallonne retrouve
la compétition cette semaine dans les Émirats. L’estomac est bien guéri, mais elle n’a
recommencé à servir qu’il y a deux jours afin
de ménager l’épaule qui la tarabustait en
Australie. Pourrait manquer de repères.
Revenue bien plus tôt que prévu après son
entorse de la cheville contractée en demifinale de l’Open d’Australie (contre Mauresmo), la numéro 1 mondiale a manqué d’un
peu de jus, dimanche à Anvers, toujours face
à Mauresmo. Mais elle semble parfaitement
relancée. Prochain tournoi : Indian Wells.
Battue en quart de finale de l’Open d’Australie par Henin, la numéro 1 mondiale du début
d’année n’a plus gagné en Grand Chelem
depuis six ans. Elle a préféré déclarer forfait à
Tokyo pour reposer une cheville douloureuse
et ne reprend que cette semaine à Dubaï avec
un degré de compétitivité incertain.
La star russe reste sur une claque surprenante
face à Martina Hingis en demi-finale du tournoi de Tokyo (6-3, 6-1). C’est au même stade
qu’elle avait quitté l’Open d’Australie (battue
par Henin). Sans l’excuse de pépin physique,
ne serait-elle pas en train de plafonner ?
Réponse à Dubaï cette semaine.
dont 2 en Grand Chelem :
Berlin, ROLAND-GARROS,
San Diego, Toronto, US OPEN)
Invincibilité : 22 matches
Invincibilité :
15 matches, série en cours
N° 1 pour la première fois :
N° 1 pour la première fois :
le 13 septembre 2004
Durée totale : 5 semaines
Forme actuelle :
La première place mondiale est à sa portée. Depuis
le début d’année, elle domine nettement son sujet
et le circuit WTA. Plus que son jeu, c’est sa confiance
et sa sérénité qui impressionnent. Mais elle a beaucoup puisé dans ses réserves physiques. En mettant
l’accent sur la récupération, elle peut transformer
son escapade moyen-orientale (Dubaï, Doha) en
tremplin pour le sommet.
Serena WILLIAMS
Venus WILLIAMS
(USA)
(USA)
6 titres
dont 4 en Grand Chelem :
Rome, ROLAND-GARROS,
WIMBLEDON, US OPEN, Tokyo, Leipzig,
OPEN D’AUSTRALIE, Paris, Miami
dont 2 en Grand Chelem :
WIMBLEDON, Stanford,
San Diego, New Haven, US OPEN,
Jeux Olympiques (Sydney)
Invincibilité : 21 matches (deux fois)
Invincibilité : 35 matches
N° 1 pour la première fois : le 8 juillet 2002
N° 1 pour la première fois : le 25 février 2002
Durée totale : 57 semaines
Durée totale : 35 semaines
Forme actuelle :
Forme actuelle :
Très alourdie, elle a calé au troisième tour de l’Open
d’Australie (battue par Hantuchova). Inscrite à Anvers et
Dubaï, elle a préféré différer sa rentrée, invoquant une
douleur au genou gauche. Son problème de poids, spectaculaire à Melbourne, n’est sans doute pas encore résolu. Quant à sa motivation, mystère…
Après une piteuse défaite au premier tour de l’Open
d’Australie, elle avait prévu de refaire surface à Anvers,
où elle a gagné deux fois. Mais elle a renoncé en dernière minute à cause d’une lésion ligamentaire au bras
droit, qui l’a contrainte à zapper également Dubaï.
Comme sa sœur, elle pointe trop souvent aux abonnés
absents.
ROTTERDAM (ATP, indoor)
Classement ATP
Nadal renonce
(au 20 février)
de notre envoyé spécial
DÉJÀ DÉCAPITÉ par l’absence du
tenant du titre, Roger Federer, le tournoi de Rotterdam a subi dimanche soir
un autre coup de massue : touché à la
cuisse droite (quadriceps), Rafael
Nadal a dû renoncer à défendre ses
chances. Arrivé en avion en fin
d’après-midi, l’Espagnol est immédiatement allé consulter le médecin du
tournoi. Lequel lui a déconseillé de
prendre le moindre risque. « J’ignore
comment la blessure va évoluer, a
déclaré le numéro 2 mondial. Ma participation à Dubaï (qui débute lundi prochain) est donc pour l’instant incertaine. » Richard Krajicek, le directeur
du tournoi, n’avait pas besoin de ce
nouveau coup du sort : sur les vingthuit joueurs initialement engagés,
treize ont en effet déclaré forfait. Et
pas des moindres : outre Federer et
Nadal, seront absents Ljubicic, Safin,
Baghdatis, Hrbaty, Gasquet, Grosjean,
Monfils, Lopez et les trois stars locales
(Wessels, Schalken, Verkerk). N’en
jetez plus…
Promu ainsi tête de série no 1, Nikolaï
Davydenko fait donc aujourd’hui
figure de favori. Trois Français tenteront de tirer leur épingle du jeu :
Fabrice Santoro, Paul-Henri Mathieu
(qui s’affronteront cet après-midi) et
l’inépuisable Gilles Simon. Sorti des
qualifications, il s’est qualifié pour le
deuxième tour en dominant le SudAfricain Wesley Moodie (6-3, 6-7, 6-3).
Depuis le 1er janvier, Simon joue à fond
la carte du stakhanovisme. Il dispute
en effet à Rotterdam son sixième tournoi de l’année. Son bilan ferait le bonheur de mieux classé que lui (81e) :
19 victoires pour 4 défaites. Mario
Ancic ou Jarkko Nieminen tenteront
jeudi de mettre le glouton au régime
sec. – V. C.
RÉSULTATS
Dotation : 765 000 Premier tour : Simon b. Moodie (AFS), 6-3,
6-7, 6-3 ; Davydenko (RUS) b. Hernych (RTC),
6-3, 6-3 ; Rusedski (GBR) b. Vik (RTC), 6-3,
7-5.
McENROE A GAGNÉ ! – John McEnroe (47 ans), a remporté dimanche son
78e titre en double, alors qu’il a remporté son 77e (et dernier) tournoi de
simple en 1991 ! Jonas Björkman, son partenaire, toujours numéro 4 mondial
de la spécialité à bientôt trente-quatre ans, en a profité pour s’adjuger son
44e titre en double, face à la paire Goldstein-Thomas, 10-7 dans le super
tie-break qui remplace cette année le troisième set (7-6, 4-6, 10-7). « La clé,
c’est la synergie, il s’agit de bien synchroniser l’énergie des deux partenaires.
Et là, j’ai trouvé un bon partenaire, résuma McEnroe. Je vais prendre quelques
mois off puis retourner là où est ma place, sur le Senior Tour. Rejouer avec
Jonas ? Il va falloir que je jette un coup d’œil à son calendrier. » Venant
d’égaler Tom Okker, McEnroe n’est plus qu’à cinq longueurs de Todd
Woodbridge, recordman des titres en double avec 83 tournois à son actif.
RÉSULTATS
SAN JOSE (USA, ATP, indoor, 355 000 $,
13-19 février). – Finale : Murray (GBR) b.
Hewitt (AUS), 2-6, 6-1, 7-6 (7-3).
MEMPHIS (USA, ATP, indoor, 690 000 $,
20-26 février). – Premier tour : Saulnier b.
Garcia-Lopez (ESP), 6-3, 6-4.
DUBAÏ (EAU, WTA Tour, dur, 1 000 000 $,
20-25 février). – Premier tour : Likhovtseva
(RUS) b. Jankovic (SEM), 7-5, 7-5 ; Safarova
(RTC) b. Sugiyama (JAP), 6-2, 6-3 ; Douchevina (RUS) b. Bartoli, 6-3, 6-1 ; Myskina
(RUS) b. Zheng Jie (CHN), 6-3, 6-7 (7-9), 6-1.
MEMPHIS (USA, WTA Tour, indoor,
175 000 $, 20-26 février). – Premier tour :
Arvidsson (SUE) b. Stevenson (USA), 6-2,
6-4 ; Sucha (SLQ) b. Panova (RUS), 6-1, 6-0 ;
Chvedova (RUS) b. Jackson (USA), 6-3, 6-1 ;
Frazier (USA) b. Tu (USA), 6-2, 6-1 ; Perry
(USA) b. Bychkova (RUS), 6-3, 7-6.
BOGOTA (COL, WTA Tour, terre battue,
175 000 $, 20-26 février). – Premier tour :
Gussoni (ARG) b. Gagliardi (SUI), 6-2, 6-4 ;
Mattek (USA) b. Parra Santonja (ESP), 6-2,
4-6, 6-2 ; Szavay (HON) b. An. Serra Zanetti
(ITA), 6-1, 4-6, 6-3.
Melbourne, Paris, Anvers…
Déjà trois titres en 2006.
Bravo Amélie !
1. FEDERER (SUI)
7 025
4 615
2. Nadal (ESP)
2 685
3. Roddick (USA)
2 560
4. Nalbandian (ARG)
2 395
5. Ljubicic (CRO)
2 355
6. Davydenko (RUS)
2 100
7. Coria (ARG)
2 025
8. Agassi (USA)
1 950
9. Gaudio (ARG)
1 785
10. (9) Hewitt (AUS)
11. (10) Ferrer (ESP), 1 730 ; 12. Kiefer (ALL),
1 660 ; 13. T. Johansson (SUE), 1 590 ;
14. Robredo (ESP), 1 565 ; 15. Gonzalez (CHL),
1 540 ; 16. (18) Ferrero (ESP), 1 535 ; 17.
(16) Gasquet, 1 526 ; 18. (17) Ginepri
(USA), 1 465 ; 19. Hrbaty (SLQ), 1 440 ;
20. Blake (USA), 1 430.
Les autres Français du top 100 :
22. (23) Grosjean, 1 380 ; 28. Monfils, 1 029 ;
34. (35) Mathieu, 893 ; 36. (41) Santoro,
855 ; 37. Serra, 848 ; 48. (65) Clément,
751 ; 81. (80) Simon, 482 ; etc.
Entre parenthèses, le classement précédent,
s’il a changé.
Classement WTA
(au 20 février)
3 566
1. CLIJSTERS (BEL)
3 435
2. Mauresmo
2 803
3. Davenport (USA)
2 615
4. Sharapova (RUS)
2 578
5. Henin (BEL)
2 517
6. Pierce
2 043
7. (8) Dementieva (RUS)
2 014
8. (7) Petrova (RUS)
1 946
9. Schnyder (SUI)
1 493
10. V. Williams (USA)
11. (12) Schiavone (ITA), 1 276 ; 12. (11)
Myskina (RUS), 1 229 ; 13. Vaidisova
(RTC), 1 182 ; 14. Hantuchova (SLQ), 1 082 ;
15. Kuznetsova (RUS), 1 048 ; 16. (17)
Likhovtseva (RUS), 982 ; 17. (18) Ivanovic
(SEM), 943 ; 18. (16) Pennetta (ITA), 903 ;
19. Dechy, 881 ; 20. Safina (RUS), 873 ; etc.
Les autres Françaises du top 100 :
24. Golovin, 758 ; 27. (29) Bartoli, 638 ;
46. (42) Razzano, 465 ; 59. (54) Loit,
403 ; 80. (84) Foretz, 321 ; etc.
Entre parenthèses, le classement précédent,
s’il a changé.
MARDI 21 FÉVRIER 2006
PAGE 15
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
Rouge
Jaune
9 titres
Bleu
entre mai 2000
et octobre 2000
- © Médiathèque Gaz de France - Gaz de France SA au capital de 983 871 988 € - 542 107 651 RCS Paris
42 vi
victoires / 2 défaites
entre mai 2002
et avril 2003
Jaune
Juste après sa victoire au tournoi du Grand Chelem en Australie et son succès à l’Open Gaz de France,
Amélie Mauresmo remporte l’Open d’Anvers. Gaz de France est fier d’accompagner Amélie depuis
9 ans et de faire partager à tous ces intenses moments d’émotions. www.tennis.gazdefrance.com
Noir
Bleu
Noir
63 victoires
vi
/ 2 défaites
ROTTERDAM –
dont 1 en Grand Chelem :
Stanford, Los Angeles, Toronto, US OPEN,
Luxembourg, Hasselt
16
BASKET NBA (ALL-STAR GAME)
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
SÉLECTION OUEST - SÉLECTION EST : 120-122
C’est jeune
et ça sait tout
Tony Parker s’est régalé, même s’il a perdu un All-Star Game
qui a sacré le plus jeune MVP de l’histoire, LeBron James.
HOUSTON – (USA)
de notre envoyé spécial
DANS SON COMPLET GRIS, chemise
parme et blanc à fines rayures, Tony
Parker semble vouloir étirer le temps. Le
All-Star Game est terminé, sa sélection,
l’Ouest, s’est inclinée pour la deuxième
fois de suite (122-120). Tony est douché. Les traits sont tirés. Le All-Star
week-end fut un épuisant voyage. Mais
la mine est éveillée, les yeux scintillent.
Derrière son air facile, son profil de
champion, de gagnant du Loto, le
meneur des Spurs a vécu ce rêve la tête
emplie d’émotions, comme avant un
examen. Adolescent stressé lors de son
entrée en jeu après 7’19’’ de jeu. Alleyoops (passes à hauteur du cercle) mal
dosés, tear drop (tir flottant en cloche)
mal ajusté, tir à trois points manqué : TP
a pétouillé. Puis, en fin de deuxième
quart-temps, il s’est enfin lancé dans le
grand monde. Un départ ligne de fond
main gauche, un premier panier qu’il
range dans le tiroir du haut de son cœur,
puis un autre et la bise de Kobe Bryant.
Naissance d’une amitié ? Début de son
All-Star…
Pour la première fois peut-être de sa
carrière, il a goûté son bonheur jusqu’au bout du banc où il fut cantonné,
logiquement, quand le match s’est tendu pour se jouer sur un mode régulier,
dans les dix dernières minutes du dernier quart. Car pour être parmi les seigneurs, attablé jusqu’à la fin du banquet, Tony (8 pts) doit encore grandir et
revenir.
En attendant, même au premier rang,
l’histoire est douce et belle. Sur le terrain, il y a quelques minutes déjà que les
bestiaires ont tombé leurs déguisements d’acrobates. La sélection de l’Est,
vexée, est en chasse, après avoir été
malmenée tout le premier acte (74-53,
25e) par une sélection de l’Ouest
altruiste, à l’image d’un Kobe Bryant
équipier modèle, qui déjouait tous les
pronostics en fuyant la lumière. Rebondeur, passeur, travailleur, l’idole de LA
avait décidé d’orchestrer la manœuvre
en l’honneur de Tracy McGrady. Mal
dans sa peau, fragile, l’ailier des
Rockets traînait sa peine depuis plusieurs semaines, l’âme lézardée. « Je
suis dans une passe difficile de ma vie.
Je sais que je dois passer outre, mais
c’est lourd à porter. Je suis humain »,
disait-il, entretenant le mystère, sans
dévoiler la cause de son mal de vivre.
MVP à 21 ans
51 jours…
Alors, Kobe et tous les amis de l’Ouest
se mettaient à l’ouvrage pour lui paver
le chemin, lui offrir les shoots, le sourire,
la victoire et la petite gloire. Chez lui, à
Houston, l’occasion était belle. Souvent, la tactique des hommes de l’Ouest
se repérait à des kilomètres, mais la
sélection de l’Est jouait le jeu et McGrady festoyait. Il finit meilleur marqueur
du match (36 pts) en ayant tenté 26 tirs,
soit le double ou plus de chacun de ses
partenaires (Allen, 13) ! « C’était la
stratégie. C’était une belle soirée de
basket pour moi et je les remercie vraiment d’avoir tout fait pour m’offrir le
titre de MVP », saluait, sincèrement
touché, Tracy McGrady.
Mais l’Est n’a pas voulu laisser filer et a
lancé les hostilités plus tôt qu’à l’habitude. À la mi-temps, en direct sur TNT,
Charles Barkley, commentateur peu
précautionneux, avait considéré que le
mach était terminé. Sa sentence définitive avait fait son chemin jusque dans
les vestiaires. « Je remercie Charles
(Barkley), il a su trouver les mots
justes », plaisantait Flip Saunders, le
coach de la sélection de l’Est.
Car, dès la reprise, le ton est devenu
plus grave, les débats plus denses, les
yeux plus durs. LeBron James, qui avait
visiblement une idée derrière la tête, et
Dwyane Wade sonnaient la charge à
coup de percussions. Ensuite, Flip Saunders rameutait ses quatre Pistons !
L’escadron du Michigan, flanqué de
Paul Pierce, déshabillait le jeu de sa
redingote à paillettes. Des Detroit basketball, chantés à la mode d’Auburn
Hills, descendaient même des gradins.
L’Est avait vissé le jeu et passait devant
sur un panier de Rasheed Wallace
(98-99, 37e). Tony Parker retournait peu
après sur le banc. Il regardait Bryant et
James se chatouiller gentiment du
coude. L’emballage était épicé. À trois
minutes de la fin, LeBron James claquait
un rebond offensif rageur (107-117). Le
sort paraissait scellé, le titre de MVP
aussi. Pourtant, Kobe Bryant, par deux
actions géniales, ramenait l’Ouest à
hauteur (120-120), avant que Dwyane
Wade ne grappille le rebond offensif
décisif.
LeBron James (29 pts, 6 rbds) devenait
alors MVP : à vingt et un ans et cinquante et un jours, il effaçait Oscar
Robertson, MVP en 1961 à vingt-deux
ans et cinquante-quatre jours, des
tablettes. Il cachait aussi un peu les
frustrations collectives qu’il vit depuis
deux saisons avec Cleveland, neuvième
et premier chassé des play-offs deux
fois de suite. Surtout, ce sacre sanctifiait
la nouvelle génération des héros NBA,
les James, Wade, Bosh, Parker, Anthony
(absent de Houston), jeunes vedettes
exaltées, qui pèsent déjà lourd dans le
EST
OUEST
122
120
Min Pts Tirs 3pts Lf Ro-Rd Pd
26 12 5/14 - 2/4 0-2 2
31 20 9/11 - 2/2 3-1 3
31 29 5/21 4/10 1/5 2-4 2
18 5 2/5 - 1/2 1-3 2
23 17 7/9 - 3/5 3-6 4
24 0 0/1 - 0/2 0-8 2
17 2 1/6 0/4 - 0-2 0
17 8 3/7 - 2/3 2-6 2
15 7 3/6 - 1/2 0-2 1
16 15 6/10 2/5 1/1 0-4 7
13 6 3/7 - - - 1
10 1 0/4 0/2 1/2 - 1
240 122 51/101 6/21 14/28 11-38 27
Min Pts Tirs 3pts Lf Ro-Rd Pd
Bryant
26 8 4/11 0/5 - 0-7 8
Nash
28 2 1/2 - - 1-4 6
Duncan
21 15 6/7 - 3/3 6-4 1
Mcgrady
27 36 15/26 4/10 2/7 - 2
Yao Ming
19 5 2/5 - 1/2 0-2 1
Parker
20 8 3/8 0/1 2/2 - 4
Garnett
16 2 1/9 - - 2-7 4
Allen
18 8 4/13 0/7 - 0-2 1
Nowitzki
16 10 4/8 0/3 2/3 3-3 0
Marion
17 14 5/9 - 4/7 4-4 0
Brand
17 12 6/11 - - 3-4 0
Gasol
14 0 0/3 - - 6-6 1
TOTAL
240 120 51/112 4/26 14/24 25-43 28
122-120 (28-28 ; 25-42 ; 41-27 ; 28-23)
EST : +10 (45e) ; + OUEST : 21 (25e)
Environ 18000 spec. ; Arbitres : Bavetta, DeRosa, Willard
Iverson
Wade
L. James
Carter
S. O’Neal
B. Wallace
R. Wallace
Bosh
Pierce
Billups
Hamilton
Arenas
TOTAL
paysage NBA. « J’ai trois fils et dans
leur chambre ce n’est pas des posters de
moi qu’ils ont, ce sont des posters de DWade, T-Mac (McGrady) et Lebron
(James) ! Ces types sont le futur de ce
sport et je suis fier de grandir avec
eux », souriait Shaquille O’Neal.
Parker a bien conscience de sa nouvelle
identité, lui qui, dorénavant, croisera
sur sa route des meneurs qui voudront
croquer dans les mollets du all-star français. Le manteau est beau, maintenant,
il faut en être digne…
DAVID LORIOT
À peine le temps de réaliser
Fatigué, tourneboulé, Tony Parker a tout de même savouré d’être le premier All-Star français.
NATATION
Thorpe au Mare Nostrum
Le quintuple champion olympique australien Ian Thorpe a confirmé sa venue
début juin au Mare Nostrum. Ce circuit
annuel préestival auquel il n’avait plus
participé depuis 2001 se déroulera à
Monaco (4 et 5 juin), à Canet-en-Roussillon (7 et 8 juin) puis à Barcelone (10
et 11 juin). Après une rentrée en demiteinte, au début du mois à Melbourne,
lors des sélections australiennes,
Thorpe, que l’on retrouvera aux Jeux
du Commonwealth (du 15 au 26 mars,
également à Melbourne), sera accompagné pour l’occasion d’une vingtaine
d’autres membres de l’élite australienne, parmi lesquels la championne
olympique du 100 m, Jodie Henry, la
double championne du monde de
brasse Leisel Jones et la nouvelle
recordwoman du monde du 100 m,
Lisbeth Lenton.
MANAUDOU À MULHOUSE. – Laure Manaudou disputera la Coupe de
France les 10, 11 et 12 mars à Mulhouse, a confirmé hier son entraîneur Philippe
Lucas. À l’issue de cette compétition, elle partira en stage en altitude pour préparer
les Championnats de France (du 10 au 14 mai à Tours) dans un lieu à déterminer.
BATEAUX
UN MAXI-MULTICOQUE AUX
COULEURS DE GITANA.– Déjà
armateur de trimarans 60 pieds
(18,28 m), Benjamin de Rothschild
pourrait investir dans un maxi-multicoque qui rejoindrait dans les semaines
à venir le Gitana Team. Son choix se
porterait sur l’acquisition d’un bateau
d’occasion, vraisemblablement l’un
des trois maxi-catamarans Ollier (33 m)
construits en 2000 : celui d’Ellen
MacArthur (Kingfisher 2), en vente
depuis plusieurs mois et dont la mise à
l’eau est prévue dans trois quatre
semaines, celui de Cam Lewis ou celui
de Tracy Edwards (Qatar 2006).
VOLVO OCEAN RACE. – 4e étape (Wellington - Rio de Janeiro, 6 700 milles, départ le
19 février). Positions hier à 17 heures : 1.
ABN AMRO 1 (HOL, Sanderson [NZL]), à 6 324
milles de l’arrivée ; 2. ABN AMRO 2 (HOL,
Josse), à 19 m. ; 3. Ericsson (SUE, McDonald
[GBR]), à 43 m. ; 4. Pirates des Caraïbes (USA,
Cayard), à 50 m. ; 5. Movistar (ESP, Bekking
[HOL]), à 70 m. ; 6. Brasil 1 (BRE, Grael),
à 77 m.
TENNIS DE TABLE
OPEN PRO TOUR DU KOWEÏT :
DUR POUR LES FRANÇAIS. – Trois
jours après son grand chelem lors de
l’Open Pro Tour du Qatar, l’armada
chinoise, emmenée par Wang Liqin et
Zhang Yining, les deux numéros 1
mondiaux, sera à nouveau la grande
favorite de l’Open Pro Tour du Koweït,
qui débute aujourd’hui à Koweït.
Côté français, Patrick Chila et Damien
Éloi seront les deux seuls tricolores
exemptés des qualifications. Mais leur
horizon semble assez bouché. S’ils
franchissent le premier tour face à des
qualifiés, ils retrouveront en effet respectivement, dès le deuxième tour, le
Chinois Wang Hao (no 4) et l’Allemand
Timo Boll (no 2), deux obstacles a priori
insurmontables. À l’issue de cet Open,
l’un des plus dotés de la saison, le circuit Pro Tour s’interrompra jusqu’au
mois de juin pour laisser la place aux
différents rendez-vous nationaux
(Championnats de France, à Dinan, du
3 au 5 mars) ou internationaux (Championnats du monde par équipes, à
Brême, du 24 avril au 1er mai).
Français engagés : Chila (no 33), Éloi (no 56), Legoût (no 63), Bertin (no 115), Bobillier
(no 122), Jover (no 128), Lo (no 133), Elensky (no 266).
OLIVIER PHEULPIN
King James
LeBron James, le MVP de Houston 2006, bat tous les records de précocité.
HOUSTON –
de notre envoyé spécial
IL A JETÉ un dernier coup d’œil vers le triomphe discret de LeBron James, au centre du terrain, puis
détourné les yeux. Tracy McGrady devait être le roi de
la fête mais derrière le quatuor infernal de Detroit,
LeBron James (2,03 m) s’est emparé de la couronne
vacante à grands renforts de dunks tonitruants. Les
36 points (à 15/26 aux tirs) de McGrady s’effaçaient
devant les 29 points (à 12/21) et 6 rebonds de la jeune
star de Cleveland. « C’est un match pour les
arrières », soulignait T-Mac. « Pour les joueurs
comme, Kobe, D-Wade, LeBron, Iverson et moi. Nous
avons la balle 95 % du temps... Les mecs ont été très
généreux en acceptant de jouer pour moi, afin que je
gagne le titre de MVP. Mais nous avons perdu et
LeBron le mérite. »
Un avènement sans surprise tant les deux joueurs
étaient les favoris des médias avant le coup d’envoi.
L’extraordinaire talent de James creva une fois de
plus l’écran, étoile lumineuse parmi les étoiles, jusqu’à contrer le dernier tir de McGrady pour empêcher
l’Ouest d’égaliser dans les dernières secondes. « J’ai
eu un morceau de la balle et un morceau de son
bras », avouait l’homme à tout faire de Cleveland
avec une honnêteté confondante. « J’imagine qu’on
peut dire que c’est une superbe action défensive… »
En fait, le conte de fées est une réalité quotidienne
pour ce jeune homme choisi numéro 1 de la Draft
2003 sans même une seule année d’université, dont
la télévision retransmettait déjà les matches de son
lycée de Saint Vincent-Saint Mary, à Akron – Ohio,
l’État où il est né – et qui est donc désormais plus
jeune MVP de l’histoire du All-Star Game, à vingt et
un ans (depuis le 30 décembre dernier). « Les honneurs individuels ne sont pas importants pour moi,
LUTTE
GOLF
FRANCE-ARMÉNIE AU CIRQUE.
– Afin de promouvoir la lutte, le comité
d’Île-de-France a choisi le Cirque
d’Hiver, à Paris, ce soir. « Afin que la
lutte retrouve sa grande popularité,
souligne Jean-Michel Brun, président
de la Fédération française, nous
devons changer notre mode opératoire, aller dans des lieux où on ne nous
attend pas. »
La première partie de la soirée sera
réservée à des démonstrations de
« beach wrestling » (lutte de plage),
Le bon tour de Bourdy
Leader du circuit sud-africain après sa victoire à
Johannesburg, le Bordelais est totalement relancé.
ON L’AVAIT quitté fin octobre 2005 à
San Roque, au sud de l’Espagne, au
soir d’une courageuse autodisqualification dans la rude épreuve des cartes
professionnelles du circuit européen.
On le retrouve vainqueur au soleil de
Johannesburg et leader du Sunshine
Tour, équivalent sud-africain du circuit
européen, au terme d’une sorte de
périple expiatoire. « Juste après avoir
raté les cartes, j’étais vraiment détruit,
avoue Grégory Bourdy, mais j’ai eu la
chance de rentrer à Shenzhen la
semaine suivante et j’ai fini dix-neuvième. Je n’ai pas eu le temps de gamberger. Sachant que je ne pourrai disputer que seize tournois du circuit
européen dans l’année, j’ai alors décidé de tenter ma chance au Sunshine
Tour. J’avais payé mon droit d’entrée
et j’étais résolu à passer par les qualifications des tournois. Et puis, il y a eu
le South African Open, début
décembre. »
Une troisième place de rêve, sur un
podium de luxe dominé par Ernie Els et
Retief Goosen, allait l’aider à poursuivre en solitaire ses aventures africaines. Pour ne pas s’installer dans le
déprimant chômage technique auquel
aurait dû le contraindre, jusqu’à
l’Open de Madère, fin mars, une fin de
saison 2005 vraiment poissarde ;
avant les cartes, il avait en effet raté
d’un coup le dernier cut de la saison, à
Majorque, manquant la qualification
précisait-il toutefois. J’ai toujours dit que seule la victoire compte. Le reste vient tout seul. Nous avons
gagné ce soir, c’est tout ce qui comptait. »
Pour son deuxième All-Star Game, l’équipe de l’Est
venait de remporter une deuxième victoire de rang
(Iverson en était le MVP en 2005), après avoir été battue lors des quatre dernières éditions. Mais personne
ne semblait voir une relation de cause à effet avec la
présence de LeBron, « The Chosen One » (l’Élu), ainsi
qu’il fut modestement surnommé dans la presse US.
Mais était-ce vraiment exagéré ? Le solide et réaliste
Chauncey Billups, meneur des rugueux Detroit Pistons concédait volontiers : « Il a une chance de devenir le plus grand joueur de tous les temps. Ce qu’il fait
est insensé. Gagner ce titre de MVP à vingt et un ans
est incroyable. Le môme est un monstre de la
nature ! » Houston 2006 restera à jamais une des
étapes de son décollage. – O. Ph.
directe pour la saison suivante pour
700 euros. « D’une certaine manière,
j’ai continué sur ma lancée de la fin de
saison dernière, où mon jeu était bien
en place, explique-t-il. Après une
semaine de coupure en famille, je suis
revenu ici, où j’ai eu tout le temps
d’effectuer le travail foncier indispensable en début de saison. C’est que je
suis le seul Français sur ce circuit alors,
bien sûr, le soir, c’est plutôt calme,
mais, la journée, je m’éclate sur les
parcours. »
Auteur d’un triple 66 pour assurer le
confort d’un dernier tour en 69 laissant
le Sud-Africain Aitken à six coups,
Bourdy a pris dimanche la tête d’un circuit (Els et Goosen, qui le précédent,
n’ont pas disputé assez de tournois
pour y être classés) qui a conservé de
son prestige malgré la lourde chute du
rand, la monnaie locale, au début des
années 90. « Le niveau de la concurrence est comparable a celui du Challenge Tour – la Deuxième Division
européenne –, reconnaît volontiers le
jeune Bordelais (23 ans), mais, pour ce
qui est de l’organisation, de l’engouement du public et de la qualité des parcours, c’est vraiment comparable à ce
que l’on trouve sur le circuit européen. »
Premier Français à gagner une étape
du Sunshine Tour, Grégory Bourdy est
idéalement placé pour devenir le premier non-sud-africain à remporter le
AGENDA
HOMMES
Circuits américain et européen
CHAMPIONNAT DU MONDE DE MATCH PLAY (Carlsbad, Californie [USA],
6 279 217 , 22-26 février). – Aucun Français engagé. Tenant du titre : Toms (USA).
Circuit américain
OPEN DE TUCSON (Arizona, 2 511 686 , 23-26 février). – Français engagé :
Levet. Tenant du titre : Ogilvy (AUS).
FEMMES
Circuit américain
FIELDS OPEN (Kapolei, Hawaii, 920 900 , 23-25 février).– Françaises engagées : Icher, Meunier-Lebouc. Nouveau tournoi au calendrier.
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Grégory Bourdy
avait raté
l’épreuve des
cartes
professionnelles
européennes fin
2005. Mais il
pourrait se
retrouver
qualifié pour le
British Open...
via le circuit
sud-africain.
(Photo Touchline/
Presse Sports)
classement général du circuit au terme
du Vodacom Final Open, disputé cette
semaine au Pretoria CC.
Outre deux invitations aux épreuves
individuelles de Coupe du monde, au
Million Dollar Challenge sud-africain
avec notamment Anna Gomis, médaillée de bronze en lutte féminine aux
Jeux Olympiques d’Athènes. Ensuite,
l’équipe de France de gréco-romaine
affrontera l’Arménie, victorieuse par
équipes du Tournoi Cristo-lutte, avanthier à Créteil. « Excepté Mnatskanyan,
champion d’Europe 1997, il s’agit
d’une génération de jeunes Arméniens, précise Ghani Yalouz, directeur
des équipes de France. Mais les Français eux-mêmes ne sont pas vieux. »
– A.-A. F.
AUJOURD’HUI.– 20h 15, Cirque d’Hiver, 110, rue Amelot,Paris 11e. 55 kg :El-Bakali Amoyan (ARM). 60 kg. : É. Buisson - Mnatskanyan (ARM). 66 kg : S. Guénot - Harutyunyan (ARM). 74 kg : Lafon - M. Hunanyan (ARM), Bozonet - V. Hunanyan (ARM).
84 kg : Noumonvi - Sahakyan (ARM). 96 kg : Vidal - V. Petrozyan (ARM). 120 kg :
Szczepaniak - R. Petrosyan (ARM).
BOXE
et au Dunhill Links, une victoire finale
permettrait à Bourdy, qui avait plus
d’un tour dans son sac, de devenir le
premier Français qualifié pour le prochain British Open.
PIERRE-MICHEL BONNOT
RÉSULTATS
NISSAN OPEN (Pacific Palisades, Californie, Riviera Country Club, circuit américain hommes,
4 271 530 , 16-19 février). – Classement final (par 284) : 1. Sabbatini (AFS), 271
(67 + 65 + 67 + 72) ; 2. Scott (AUS), 272 (68 + 71 + 69 + 64) ; 3. Barlow, 273
(67 + 69 + 67 + 70) ; 4. Couples, 274 (66 + 72 + 65 + 71) ; 5. Rollins, 275
(70 + 71 + 64 + 70) et Westwood (ANG), 275 (71 + 66 + 70 + 68) ; 7. Immelman (AFS), 276
(67 + 70 + 67 + 72), Lehman, 276 (67 + 70 + 67 + 72), Petterson (SUE), 276
(70 + 70 + 68 + 68) et Wilson, 276 (64 + 73 + 69 + 70) ; … 23. Els (AFS), 280
(70 + 72 + 71 + 67) ; 45. Levet, 284 (68 + 68 + 77 + 71).
Tous américains sauf mention.
JÉRÔME THOMAS BLESSÉ. –
Bien que couronné champion de
France amateurs pour la huitième
fois, Jérôme Thomas a quitté blessé
moralement le palais des sports de
Saint-Quentin, samedi dernier. « Je
dois être mauvais, soupire le champion du monde 2001 et médaillé
olympique 2000 et 2004. J’ai remporté huit fois le Championnat de
France mais je n’ai jamais été désigné meilleur boxeur des finales. »
Effectivement, le challenge JeanLetessier, récompensant le meilleur
boxeur des finales, est revenu
samedi à Nordine Oubaali. Certes,
le jeune mi-mouche, très prometteur, a disputé le combat le plus
acharné mais il n’en demeure pas
moins que le meilleur a été Thomas.
« Je pensais que Jérôme, qui a
encore survolé sa finale, tant il y
avait d’écart avec son adversaire,
avait été récompensé depuis longtemps, reconnaît le directeur technique national, Dominique Nato.
Comme nous essayons de ne pas
toujours choisir les mêmes, nous
avons désigné Oubaali. En tout cas,
nous avons déjà pensé à remettre
un prix exceptionnel à Jérôme l’an
prochain car cela ferait son neuvième titre, ce qui n’a jamais été
réalisé. » Actuellement, deux
hommes ont remporté huit titres
français amateurs : Thomas et Aldo
Cosentino (en coq et plume, de
1967 à 1975). – A.-A. F.
VOLLEY-BALL
COUPE DE FRANCE : LES
QUARTS FONT DÉBAT. – Les huit
clubs vainqueurs de leur huitième de
finale de Coupe de France samedi soir
ont eu la surprise d’apprendre, hier
matin, que le tirage au sort des quarts
avait été effectué lors d’une commission sportive fédérale... le 10 février !
Une pratique que certains clubs n’ont
guère apprécié. « Ce n’est pas une
manière de procéder, a notamment
déclaré Yves Guérin, le président de
Tours, le tenant du titre. On se réserve
le droit de porter l’affaire sur le terrain
juridique. » – G. De.
Le programme : Sète-Cannes ; Castres
(N 2) - Poitiers ; Paris-Tours ; NarbonneTourcoing.
Les vainqueurs disputeront la finale à
quatre à Vannes, les 7 et 8 avril.
LIGUE DES CHAMPIONS FEMMES (play-offs retour). – AUJOURD’HUI : Las
Palmas (ESP) - VG Istanbul (TUR) (0-3) ; Pérouse (ITA) - Ekaterinbourg (RUS) (3-2).
DEMAIN : Bakou (AZE) - Bergame (ITA) (1-3).
Entre parenthèses, le score du match aller. Le RC Cannes, en qualité d’organisateur, est
qualifié pour la finale à quatre (les 18 et 19 mars).
LES CANNOISES EN TOURNÉE EN ITALIE. – Dans la perspective de la
finale à quatre de la Ligue des champions que le RC Cannes organisera les 18 et
19 mars (voir ci-dessus), les filles de Yan Fang se rendent en Italie aujourd’hui.
Demain, elles affronteront Novara, 3e de Serie A 1 puis Chieri (6e) jeudi. – G. De.
MARDI 21 FÉVRIER 2006
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
Il pense déjà à Las Vegas 2007
Il a marché sur cette lune-là après 7 minutes et 19
secondes de jeu, en lieu et place de Steve Nash, le
meneur titulaire de la sélection Ouest. Une claque de
Tim Duncan sur le crâne et le premier français sélectionné au All-Star Game effectuait ses premiers pas
chez les très grands… Le retour de la sélection Est, la
fin de match indécise, TP allait les suivre depuis le
banc, dans un rôle de cheerleader de luxe.
En fait, à cette altitude où l’air se raréfie et où les sommets n’ont plus de grands frères, Tony Parker semblait pour la première fois de sa carrière accepter
l’idée de faire un peu de surplace : « Pour l’instant, je
me contente de jouer 20 minutes. Un type comme
Nowitzki est sélectionné depuis cinq ans et il regarde
les fins de match sur le banc. Si je peux arriver à faire
comme lui, cela me suffit. »
Attendu dans le couloir par son large entourage et le
sourire ravi d’Eva Longoria, Tony avait encore une
dernière soirée à honorer avant de quitter la ville. La
dernière touche musicale de son long week-end avec
la sortie de son clip Top of the Game (le Gratin du jeu)
sous les yeux de plusieurs stars attendues de la NBA.
Une ultime note de musique avant de retrouver San
Antonio et un entraînement dès lundi, pour un rapide
retour aux affaires avec la venue de Seattle le lendemain. « Je n’ai pas le temps de souffler et c’est vrai
que je suis un peu fatigué. Mais c’était mon premier
All-Star Game », rappelait-il encore. « Je voulais le
vivre à fond. Maintenant, c’est le retour à la réalité. Et
on reste sur deux défaites... »
Où trouve-t-il la force de gérer cette frénésie ? Allez
savoir… Mais TP est déjà prêt à recommencer. Las
Vegas 2007 clignotait déjà dans ses yeux comme une
machine à sous. « C’est clair. Las Vegas, c’est ma
ville. Je vais tout faire pour y être, mais ça ne sera pas
simple car Manu (Ginobili) voudra aussi y être... On
essayera donc d’y glisser trois Spurs. »
Bleu
Rouge
Jaune
FATIGUÉ MAIS HEUREUX, Tony Parker s’est arrêté
une fois de plus pour le dernier entretien du soir, face
au micro de Boris Diaw, consultant de luxe de Canal +
le temps d’un match : « Je ne pouvais pas finir avec
zéro point, alors j’ai fait un effort, car sinon Ronny
(Turiaf) et toi alliez me le faire payer. » Le sourire de
connivence des deux compères en disait long sur le
bonheur discret d’un moment rare. L’un sur le terrain
d’une nouvelle conquête pour le meneur français et
l’autre sur la touche, si près et pourtant si loin de cet
Eldorado-là. « Maintenant, il ne te reste plus qu’à me
rejoindre. Car je vais tout faire pour y revenir l’an prochain », ajoutait-il.
Après avoir couru pendant quatre jours, jonglé avec
sa musique, ses amis et diverses obligations professionnelles et commerciales, Tony Parker avait fini par
retrouver son rôle de basketteur NBA en ce dimanche
de fête à Houston. Une heure avant le match, après
avoir avoué son manque d’énergie et admis qu’il
jouerait ce match « sur (son) mental » , il avait aussi
tenté de justifier son expérience musicale aux médias
français, congédiant poliment leurs collègues étrangers pour prolonger la discussion après les critiques
de la veille, scène pleine de bonne humeur, mais
assez surréaliste à proximité d’un tel instant. Quand
on le revit sur le terrain, il était entre les bras de
l’immortelle légende des Boston Celtics, Bill Russell,
recevant quelques encouragements avant de mordre
à pleines dents dans ces nouvelles sensations, non
sans un dernier mot de son coéquipier à San Antonio,
Tim Duncan : « Il m’a juste conseillé de ne pas shooter
un air-ball pour commencer », avouait le jeune
meneur avec le sourire, un peu étourdi par l’énormité
de l’environnement. « C’était beaucoup d’émotion.
J’ai mis quelques minutes à réaliser où j’étais. Être au
milieu de toutes ces stars, jouer avec eux, c’est
quelque chose que je n’oublierai jamais. »
Jaune
de notre envoyé spécial
Noir
Bleu
Noir
HOUSTON –
HOUSTON. – Ses premières minutes lors du match des étoiles furent crispées. Mais Tony Parker, ici face à Allen
Iverson, rectifia vite le tir. « J’ai mis quelques minutes à réaliser où j’étais », confirme “T.P.”. « Être au milieu
de toutes ces stars, jouer avec eux, c’est quelque chose que je n’oublierai jamais. »
(Photo Lionel Hahn/L’Équipe)
17
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
BASKET EUROLIGUE FEMMES (quarts de finale aller)
Le parcours est balisé
Bourges et l’USVO s’offrent une entrée en quarts teintée d’optimisme face à deux adversaires bien étalonnés.
POUR LAURENT BUFFARD, le
Final Four est pour l’USVO comme
une cerise sur le gâteau, qui reste à
cueillir... « En tête du Top 16, avec
une seule défaite en Euroligue de
quatre points à Vilnius, deux
manches sèches face à Schio pour
parvenir aux quarts et notre deuxième place en Championnat avec
un calendrier retour favorable… il
nous reste maintenant à prendre du
plaisir », lance d’entrée le coach nordiste, qui surprend un peu tout son
monde en insistant : « Nous abordons les quarts de finale contre
Sopron sans pression particulière. Le
maître mot est d’enlever tout stress,
ce qui ne veut pas dire que nous ne
sommes pas concentrés. »
L’entraîneur nordiste a bien noté
que, sur quatre participations valenciennoises au Final Four, trois (mis à
part Valence) furent acquises face à
des équipes hongroises. « Sopron
est une équipe qui nous réussit plutôt… » Mais cela n’implique pas un
péché d’orgueil. Bien au contraire.
« C’est simple, Sopron a actuellement la meilleure attaque d’Euroligue… et la dix-huitième défense.
Tout passera pour nous par l’agressivité offensive et par une extrême
vigilance en défense. »
Valenciennes, de ce côté, a déjà
prouvé son savoir-faire. « La grande
satisfaction est de savoir que Le Hainaut est redevenue une salle imprenable, poursuit Buffard, qui se
réjouit de voir son équipe se
construire un socle pour une vraie
pérennité. Tout le monde est au diapason d’un projet sur trois ans. Cela
nous donne cette force collective.
Autour de Sandra Le Dréan, la référence, et d’un noyau de filles d’expérience, les jeunes, à l’image de Gruda, peuvent totalement se révéler à
elles-mêmes. »
Petits meurtres
entre amies
Côté berruyer, c’est une grande soirée de petits meurtres entre amies
qui s’annonce. Car les filles de Pierre
Vincent et celles de Jan Bobrovski se
sont déjà croisées deux fois cette saison, chaque équipe faisant la loi à
domicile (+ 6 pour Bourges, + 14
pour Brno). Mais, même si au classement de la première phase, Bourges
(4e) a terminé devant les Tchèques,
ce terrain connu reste un terrain
miné.
« Les avoir jouées et battues, ça peut
être une référence, et c’est plus évident, plus agréable de jouer une
équipe qu’on connaît, on sait à quoi
s’attendre », admet la capitaine
Céline Dumerc, qui nuance aussitôt :
« Les avoir battues, ça nous aide à ne
pas les surestimer, mais on sait dans
nos têtes que ça reste une grosse
armada, une équipe de Final Four. »
Comme mise en bouche pour aborder ce match phare, les Berruyères
ont disposé en Championnat d’un
Mourenx très diminué (+ 37), ce qui
a permis à Pierre Vincent de faire
tourner l’effectif et de ménager ses
cadres, qui ont gambadé juste de
quoi garder le rythme, avant de laisser place aux jeunes, dont une certaine Pauline Krawczyk qui s’est fendue de vingt-cinq points !
Face à la deuxième attaque d’Euroligue (81 pts de moyenne), Bourges,
qui n’a concédé que 61 points de
moyenne en huitièmes, contre Cracovie, et fait partie des top défenses
de l’épreuve, a son idée sur ce qui
reste à faire. « Il faudra mettre beaucoup d’intensité défensive face à un
groupe avec des grandes qui courent, qui a des grosses qualités offensives et joue notamment beaucoup
sur les tirs en première intention, qui
sont leur point fort, analyse la pétulante meneuse berruyère. Il faudra
mettre une très grosse pression
défensive et stopper leurs tirs faciles
pour mettre le doute dans leur
attaque. » Et après, si ça marche,
avec la possibilité d’une belle à
domicile, on pourra voir venir.
AUJOURD’HUI
Samara (RUS) - D Moscou (RUS)
Pecs (HON) - Vilnius (LIT)
Bourges - Brno (RTC), 19 h 30 (Sport +)
Valenciennes - Sopron (HON), 20 h 45 (Sport +)
Matches retour le vendredi 24 février et appuis éventuels le mercredi 1er mars.
EUROCOUPE : AIX PEUT Y CROIRE. – Également sur le pont cette semaine,
en déplacement à Maddaloni (ITA) lors de la demi-finale aller d’Eurocoupe, jeudi
(20 h 30), le Pays d’Aix Basket 13 peut s’entrouvrir les portes de la finale. Pour cela,
les joueuses d’Alain Weisz devront d’abord contenir une équipe qui joue les
trublions en Lega.
La solide Bernadette N’Goyisa, ici au rebond devant
Zakalyuzhnaya, la joueuse d’Ekaterinbourg, est la
meilleure marqueuse (14,3 points) et deuxième
rebondeuse (7,4) de Bourges en Euroligue. Ses
coéquipières compteront encore sur elles, ce soir.
(Photo Jean-Marc Pochat)
PRO B (21e journée)
AUJOURD’HUI
20 HEURES
Nanterre - Maurienne
Évreux - Besançon
Nantes - Levallois
Angers - Boulazac
Antibes - Orléans
Vichy - Charleville
Châlons-en-Ch. - Mulhouse
Quimper - Golbey-Épinal
Saint-Quentin - Saint-Étienne
LILIANE TRÉVISAN
(avec H. L.)
USVO - SOPRON
BOURGES - BRNO
Vecerova
sera là
Le premier de la saison régulière de
Pro B et le champion de Pro B (ou le
deuxième de la saison régulière)
montent en Pro A. Les deux derniers
sont relégués.
Le Dréan et
Tuvic touchées
BRNO : 4 Vesela (1,94 m) ; 5 Vecerova (1,94 m) ; 7 Sales
(1,83 m, USA) ; 8 Hartigova (1,92 m) ; 9 Machova (1,82 m) ;
10 Milton (1,86 m, USA) ; 11 Kovacova (1,90 m,) ; 12 Zirkova
(1,75 m, SLO) ; 13. Kulichova (1,98 m) ; 15. Viteckova
(1,90 m). Entraîneur : J. Bobrovsky.
SOPRON : 4 Kocsis (1,69 m) ; 5 Zsu. Horvath (1,89 m) ;
6 Teasley (1,83 m, USA) ; 8 Ratkaine (1,80 m) ; 9 Gorbunova
(1,86 m, UKR) ; 10 Cserny (1,90 m) ; 11. Honti (1,78 m) ;
12 Ndiaye (SEN) ; 13 Zso. Horvath (1,90 m) ; 14 Matovic
(1,97 m, SEM). Entraîneur : N. Hejkova.
BOURGES SERA D’ATTAQUE, même si la participation de
Sena Pavetic est incertaine, l’intérieure croate souffrant de
douleurs à un pied. Côté tchèque, l’intérieure Ivana
Vecerova, blessée lors de la finale de l’Euro 2005 en Turquie,
a fait sa rentrée en Championnat et pourrait donc apporter
quelques minutes aux rotations tchèques.
FACE À SAINT-AMAND-LES-EAUX, samedi en
Championnat, Sandra Le Dréan a pris un coup sur la
mâchoire et Boba Tuvic s’est retrouvée avec la pommette
ensanglantée. Mais cela n’empêchera pas les deux joueuses
de tenir leur rang ce soir. L’USVO se présentera donc avec un
effectif au complet. – H. L.
BOULAZAC: LAVIS OUT. – Victime d’une fracture de l’annulaire et de
l’auriculaire de la main gauche, le meneur et capitaine de Boulazac, Jérôme
Lavis, est out jusqu’à la fin avril. A priori, le club ne fera pas appel à un joker
médical. – N. G.
MÉLICIE À ÉVREUX. – Pour pallier la longue indisponibilité de Benoît
Toffin, Évreux a fait signer Cédric Mélicie (1,97 m ; 26 ans). L’ailier-fort
martiniquais, vu à Cholet, Besançon, Saint-Quentin, va retrouver à Évreux
Pascal Thibault, le coach qui l’a formé à Chalon et dirigé à Besançon. Hasard
du calendrier, Mélicie devrait débuter ce soir face au club doubiste, où il
évoluait encore en début de saison (10 pts, 2 rbds), avant un bref et peu
productif intermède au CAB Madère (POR). – A. Gui.
HANDLOGTEN À BARCELONE. – Le pivot américain Ben Handlogten jouera
la fin de saison à Barcelone. Handlogten (2,09 m, 32 ans) était en Corée du
Sud, après avoir joué la saison dernière vingt et un matches avec l’Utah Jazz
(4,5 pts, 3,2 rbds). Il a déjà évolué en Europe (Grèce, Italie, Turquie), ainsi
qu’au Japon et en CBA.
ATHLÉTISME
AUTOMOBILE
Galfione en termine enfin
Loeb de retour
au Stade de France
Le perchiste, officiellement retraité depuis l’été dernier, a bouclé samedi
une saison hivernale pour le fun.
« C’EST UNE CERTITUDE, j’ai fini ma
saison en salle ! » À l’issue du
concours de perche du meeting de
Clermont-Ferrand, samedi soir, où il
partageait l’affiche avec Ladji Doucouré, Jean Galfione était formel. À
l’entendre, ce n’est d’ailleurs pas son
nouveau 0, le troisième de l’hiver (*),
qui pousse le champion olympique
1996 à mettre le clignotant, une
semaine seulement avant les Championnats de France. « Je suis salarié à
temps plein de K-Challenge et je dois
reprendre dès maintenant l’entraînement spécifique pour la voile, cardio et
muscu du haut du corps, raconte le
wincher du défi français pour la Coupe
de l’America. L’hiver, de début
novembre à début avril, on ne navigue
pas. Comme je suis sur un poste physique et que je dois me maintenir en
forme, faire de la perche pour le plaisir
était compatible. Mais je ne mélange
pas les choses : je suis un retraité de la
perche depuis l’été dernier. » Un
retraité qui aurait donc pris part à six
concours cet hiver (*) sans avoir
renoué avec la compétition…
Bizarre !
Galfione comprend qu’il puisse y avoir
malentendu et s’en explique.
« J’aurais aimé ne pas avoir à me justifier, mais c’est vrai qu’il faut que les
choses soient claires. À Helsinki, lors
des Mondiaux (il avait été éliminé en
qualifications), j’avais dit que c’était
ma dernière compétition de haut
niveau. Même à 5,80 m, j’aurais refusé
une sélection cet hiver. Mais j’avais
aussi dit à Helsinki que je pourrais ressauter pour le plaisir. Car mon trip,
c’est la perche. Un peu comme un surfeur retraité qui continue à s’éclater
sur un spot. Ou comme un joueur de
foot qui aurait pris sa retraite internationale, mais qui continuerait à jouer
en club, sans pression. »
« J’aurais été bien
embêté si j’avais
passé 5,85 m »
En fait, l’imbroglio Galfione date de la
mi-décembre, quand le champion a
accepté, à trente-quatre ans, de porter
à nouveau le bleu de travail de France
pour les Jeux de la Francophonie, au
Niger. « J’ai accepté de jouer le jeu car
peu de têtes d’affiche voulaient y aller.
Or, moi, je n’avais plus rien à perdre. Et
puis ça me permettait de travailler sur
un livre de rencontres entre les jeunes
de Niamey et les sportifs. Le résultat
(zéro) n’était pas important mais
c’était une bonne excuse pour refaire
un peu de perche. » Sauf que le virus,
inoculé de longue date, s’est réveillé. À
l’entraînement, il se met à « passer des
fils assez haut ». Puis des organisateurs le sollicitent. Et le voilà qui
replonge.
Pour sa première sortie en salle, à Bordeaux, le 14 janvier, il s’impose, franchit 5,53 m au pied levé et retrouve son
âme de compétiteur. « Il a abordé les
concours suivants avec un autre état
d’esprit, en voulant aller haut »,
raconte son pote Gérald Baudouin,
entraîneur des perchistes à l’INSEP.
Galfione n’y parviendra pas. « Cet
hiver, sur la lancée de 2005, il avait
encore les moyens de passer 5,70 m,
assure son coach de toujours Maurice
Houvion. Mais il lui a manqué la condition spécifique, celle qui permet de
réagir vite. C’est normal, on n’a fait en
gros qu’une séance par semaine… »
Il est évident que Galfione aurait aimé
reprendre de l’altitude, pour « titiller
les jeunes », comme y parvient encore
à trente-huit ans l’Américain Jeff Hartwig, meilleur performer de l’hiver
(5,85 m). « Je me dis des fois que la vie
est mal foutue, avoue Jean. Je suis
actuellement dans une super forme et
je prends des perches plus dures que
l’été dernier. Alors qu’il m’a manqué
une ou deux années pendant ma carrière à cause des blessures… » Houvion confirme également qu’en voyant
les performances de Hartwig ou de
l’Allemand Tim Lobinger (5,82 m à
trente-trois ans), il a « parfois senti
poindre des regrets » chez le champion. « Mais avec des “si”, on mettrait
Paris en bouteille », tranche le coach.
En vérité, une grosse perf’ se serait
sans doute révélée encombrante pour
le désormais wincher. « J’aurais été
bien embêté si j’avais passé 5,85 m ou
5,90 m… »
Reverra-t-on le retraité Galfione sur un
sautoir ? Pas si sûr. Les régates de KChallenge reprenant à Valence en mai,
c’est peu probable l’été prochain. Et
pour l’hiver suivant, ce n’est pas évident. « Jean aura de plus en plus de
mal, sans préparation spécifique, à
être performant et il prendra donc de
moins en moins de plaisir », analyse
Houvion. Le coach avait fait le déplacement à Clermont, samedi, à la
demande de l’athlète. Peut-être pour
s’assurer qu’il ne manquerait pas la der
des ders.
Chouchou du public, le pilote Citroën sera présent le 18 mars à la Superfinale
du Trophée Andros, pour y présenter sa future C 4 WRC en avant-première.
VAINQUEUR DU RALLYE de
Suède 2004, Sébastien Loeb ne sera
pas au Stade de France, le 18 mars,
pour y jouer les arbitres sur la glace
entre Yvan Muller et les autres
acteurs du Trophée Andros
2005-2006, lors d’une Superfinale
pour l’honneur et pour le spectacle.
Mais habitué depuis deux ans, lors
de la Course des champions, à se
produire dans cette arène où il
enflamme à chaque fois les gradins,
Sébastien Loeb offrira un quart
d’heure de démonstration, quatre à
cinq tours sur l’anneau de glace, au
volant de sa prochaine Citroën C 4
WRC du Championnat du monde des
rallyes. Il s’agira de la toute première
sortie en public de la voiture puisqu’elle n’existe qu’en un seul exemplaire. Grâce à l’accord de Guy Fréquelin le directeur de Citroën Sport,
l’équipe technique écourtera même
d’une journée ses tests de développement programmés pour la mimars. « Intégrer dans ce planning de
développement la Superfinale du
Trophée Andros n’a pas été facile, a
commenté Guy Fréquelin. Je suis
heureux néanmoins que nous puissions participer à la fête. Les deux
précédentes apparitions de Citroën
et de Sébastien au Stade de France
ont reçu de la part du public un
accueil qui nous a fait chaud au
cœur. »
Le double champion du monde des
rallyes ne sera pas le seul invité de
marque, le 18 mars. Dans le cadre de
la compétition, Stéphane Peterhansel (huit fois vainqueur du Dakar sur
deux et quatre roues) s’alignera à la
fois dans le Trophée Andros où il partagera la Renault Clio 3 de Fouquet,
et en Pilot Bike au guidon de la
Yamaha 450. Sur deux roues, il
retrouvera d’ailleurs David Frétigné
et l’Espagnol Marc Coma, vainqueur
du Dakar 2006 à moto, qui viendra
pour la première fois s’essayer sur la
glace. – S. B.
RÉSULTATS
207 RCup, un nouveau
concept de rallye
ESSAIS F 1 (Sakhir [BRN], 20-25 février).
– Massa (BRE, Ferrari), 1’30’’410 (124) ;
M. Schumacher (ALL, Ferrari), 1’31’’390 (49).
En italique, V 10 bridé.
NICOLAS HERBELOT
(*) Les six concours de Galfione cet hiver :
0 aux Jeux de la Francophonie à Niamey
(le 14 décembre), 5,53 m (1er) à Bordeaux
(le 14 janvier), 0 à Mondeville (le 28),
5,24 m à Niort (le 4 février), 5,35 m à Épinal (le 11) et 0 à Clermont (le 18).
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Philippe AMAURY.
RÉSULTATS
Liu Xiang blessé
Le champion olympique 2004 du 110 m haies s’est blessé à
la cheville gauche, la semaine dernière, et a déclaré forfait
pour le 60 m haies du meeting en salle de Shanghai, samedi,
où il devait effectuer sa rentrée. Selon Sun Haiping,
l’entraîneur du dauphin de Ladji Doucouré à Helsinki, Liu ne
participera pas non plus au meeting de Pékin, le week-end
prochain. « Nous ajusterons sa préparation pour les
Mondiaux de Moscou (10-12 mars) selon l’évolution de sa
blessure. Il est actuellement suivi par deux docteurs et la
blessure évolue bien », a ajouté Sun Haiping. Rappelons que
l’athlète chinois avait fini très tardivement une interminable
saison 2005, lors du 110 m haies des Jeux de l’Asie du
Sud-Est, le 2 novembre dernier, remportés en 13’’21.
OPREA REBONDIT... – Marian Oprea, le médaillé de
bronze mondial du triple saut à Helsinki, a profité des
Championnats de Roumanie, le week-end dernier à Bucarest,
pour améliorer sa meilleure performance mondiale en salle
de 17,70 m à 17,74 m. Il devient ainsi le cinquième meilleur
performeur de tous les temps en salle, à seulement 9
centimètres du record du monde (17,83 m) codétenu par le
Cubain Urrutia et le Suédois Olsson.
…SALADINO AUSSI. – Le Panaméen Irving Saladino, 6e
de la longueur aux Mondiaux 2005, a sauté pour sa rentrée à
8,29 m (v.f. : 1,2 m/s) à Sao Paulo, où il s’entraîne depuis
l’an dernier. Saladino devait initialement sauter au meeting
en salle de Birmingham, samedi dernier, mais avait
finalement préféré rester au Brésil. Il a en revanche annoncé
sa présence aux Mondiaux indoor de Moscou (10-12 mars).
Un rival supplémentaire pour le Français Salim Sdiri.
MILTON CAMPBELL DOUBLE LA MISE. – Outre le
meilleur chrono de l’année sur 60 m établi par Johnie Drake
(6’’53), le sprint US a cartonné ce week-end grâce à un autre
athlète inattendu. Milton Campbell a en effet réalisé deux
meilleures performances mondiales 2006 en salle, samedi, à
Blacksburg (États-Unis), lors du Virginia Tech Invitational.
L’athlète de vingt-neuf ans s’est imposé en une heure sur le
200 m en 20’’42 et sur le 400 m en 45’’81. À noter, enfin,
rayon meilleures perfs hivernales, que Jeff Hartwig a franchi,
à trente-huit ans, 5,85 m à la perche dans le Dakota du Sud,
au John Dalton Memorial Open. – C. V.
BOLDON SE LANCE EN POLITIQUE. – Retraité des pistes,
Ato Boldon est désormais sénateur d’opposition à
Trinité-et-Tobago. À trente-deux ans, le champion du monde
1997 du 200 m a prêté serment la semaine dernière et a
déclaré avoir une seule préoccupation en politique : « Les
jeunes et le sport. »
WILLIAM FOURREAU N’EST PLUS. – C’était en quelque
sorte le père de l’école française du marteau. Âgé de
quatre-vingt-un ans, William Fourreau est décédé dimanche.
Après avoir été lui-même une fois international de la
spécialité, ce Racingman de toujours avait été entraîneur
national de 1967 à 1989, prenant en mains, entre autres, la
destinée de Jacques Accambray, Vladimir Prikhodko ou
Walter Ciofani, mais également de plusieurs discoboles, dont
Pierre Alard. C’est lui qui avait introduit en France la
musculation dans la préparation des lanceurs. « Il a
énormément apporté à la discipline », reconnaît Guy Guérin,
qui lui a succédé comme responsable du marteau français.
Ses obsèques auront lieu au crématorium du Père-Lachaise,
mercredi, à 9 h 15.
GP 2 : LES FRANÇAIS EN
NOMBRE. – Avant les premiers
essais de la saison demain
au Paul-Ricard, le championnat GP 2
a communiqué la liste officielle
des 26 pilotes engagés cette saison.
Les Français sont les plus nombreux
avec cinq représentants.
Ils devancent les Espagnols,
qui seront quatre, les Brésiliens
et les Italiens, avec trois concurrents
chacun, au départ de la saison
le 8 avril prochain à Valence.
Prémat, coéquipier l’an dernier
du champion Nico Rosberg, portera
le numéro 1 de l’écurie française
ART championne également.
Lapierre qui pilotait chez Arden
au côté de Kovalainen,
vice-champion 2005, aura le 4.
Gommendy qui débarque de la
World Series by Renault est engagé
chez iSport avec le numéro 8.
Perera, pilote Toyota débarquant
de la F 3 sera dans l’autre écurie
française avec le numéro 15
et Olivier Pla qui reste chez DPR
aura le 20.
HOOSIER HILLS INVITATIONAL (Bloomington [USA], salle, 17 février). – HOMMES.
60 m : 1. Trammell, 6’’58 ; 2. D. Phillips, 6’’73.
60 m haies : 1. Trammell, 7’’51 ; 2. Herring,
7’’70. FEMMES. 60 m haies : 1. Carruthers,
8’’12 (8’’07 en série). Tous américains.
CHAMPIONNATS DE L’ÉTAT DE VICTORIA (Melbourne [AUS], 17-18 février). –
HOMMES. 100 m (v.f. : 1,9 m/s) : 1. LewisFrancis (GBR), 10’’22 ; 2. Batman, 10’’25.
200 m (v.d. : 1,1 m/s) : 1. Batman, 20’’55.
400 m : 1. Steffensen, 45’’44. 400 m haies :
1. K. Thompson (JAM), 49’’84. FEMMES.
400 m haies : 1. Pittman, 54’’41. Tous australiens sauf mention.
CHAMPIONNATS D’ITALIE (Ancône,
salle, 18-19 février). – HOMMES. Hauteur : 1.
N. Ciotti, 2,25 m. Longueur : 1. Howe, 8,10 m.
Triple saut : 1. Donato, 17,24 m. FEMMES.
Triple saut : 1. La Mantia, 17,24 m.
CHAMPIONNATS DE GRÈCE (Peania,
salle, 18-19 février). – HOMMES. Longueur :
1. Tsatoumas, 8,15 m. Triple saut : 1. Tsiamis, 17,12 m. FEMMES. 60 m haies : 1. Komnou, 8’’10. Longueur : 1. Pilatou, 6,67 m.
MARDI 21 FÉVRIER 2006
S.N.C. L’EQUIPE
Capital : 50 000 . Durée : 99 ans du 12 avril 1985.
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VENTE : Tél : 01-40-93-20-05
Allemagne, 2 ; Andorre, 1 ; Antilles, la Réunion,
1,30 ; Autriche, 2 ; Belgique, 1,50 ; Canada,
2,75 CAD ; Côte d’Ivoire, 1 400 CFA ; Danemark,
15 DKK ; Espagne, 1,75 ; États-Unis, 2,5 $ ; Gabon,
1 400 CFA ; Grande-Bretagne, 1,30 £ ; Grèce, 1,95 ;
Italie, 1,70 ; Luxembourg, 1,50 ; Maroc, 10 MAD ;
Pays-Bas, 2 ; Portugal, 1,8 ; Sénégal, 1 400 CFA ;
Suisse, 2,30 FS ; Tunisie, 1,40 DIN.
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France Métropolitaine, lundi à samedi, 6 mois : 154,5 ;
1 an : 309 .
Lundi à dimanche, 6 mois : 179,10 ; 1 an : 358,20 .
ÉTRANGER : nous consulter.
Modifications : joindre dernière bande.
(Photo DR)
PEUGEOT, QUI S’EST RETIRÉ du Championnat WRC fin
2005 et se concentre désormais sur son programme 2007 en
Endurance (24 Heures du Mans) n’a pas pour autant tiré un
trait sur les compétitions routières. Preuve en sera donnée
au prochain Salon de Genève (du 2 au 12 mars), où le
constructeur français a prévu de dévoiler sa 207 RCup, un
concept car préfigurant la future 207 Rallye Super 2000
(notre photo). Construite autour d’un châssis monocoque
renforcé par un arceau-cage tubulaire, cette quatre-roues
motrices est animée par un moteur 2 litres atmosphérique
développant 280 ch à 8 500 tr/min et dotée d’une boîte
séquentielle à 6 rapports. Peugeot Sport, qui ne commente
pas ses intentions propres quant à la formule Super 2000 en
rallye, indique que cette nouvelle catégorie « présente un
bon rapport simplicité-coût-performance » et « constitue
un intérêt pour les écuries privées, pour les filiales des
constructeurs dans leurs Championnats nationaux ou tout
simplement pour les passionnés ».
Publicité commerciale :
MANCHETTE SPORTS, Tél. : 01-40-93-24-99.
Petites annonces : 25, av. Michelet,
93408 St-Ouen Cedex. Tél. : 01-40-10-52-15.
Commission paritaire
no 1207I82523 ISSN 0153-1069.
SE
Tirage du lundi 20 février 2006 :
519 726 exemplaires
PAGE 17
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
USVO : 5 Le Dréan (1,86 m) ; 6 Harrower (1,62 m, AUS) ;
7 Gruda (1,92 m) ; 8 Hermouet (1,83 m) ; 9 Gruszczynski
(1,72 m) ; 10 Digbeu (1,90 m) ; 11 Kireta (1,98 m) ; 12 GrginFonseca (1,85 m, CRO) ; 13 Tuvic (1,96 m, SEM).
Entraîneur : L. Buffard.
PROCHAINE JOURNÉE. – Vendredi 24 février (20 heures) : Golbey-Épinal Maurienne ; Saint-Étienne - Antibes ; Besançon - Saint-Quentin. Samedi 25
(20 heures) : Mulhouse - Angers ; Évreux - Nanterre ; Orléans - Nantes ; Levallois Châlons-en-C. ; Boulazac - Vichy ; Charleville - Quimper.
Bleu
Rouge
BOURGES : 5 Godin (1,90 m) ; 6 Palau (1,78 m, ESP) ;
8 Melain (1,86m) ; 9 Dumerc(1,69 m) ; 10 Jekabsone(1,76m,
LET) ; 11 N’Goyisa (1,95 m, RDC) ; 12 Krawczyk (1,80 m) ;
13 Reghaissia (1,88 m) ; 14 Pavetic (1,98 m, CRO).
Entraîneur : P. Vincent.
c.
—
1424
1524
1529
1328
1491
1488
1532
1444
1647
1493
1576
1602
1497
1553
1601
1451
1556
1653
Jaune
Bleu
Jaune
AUJOURD’HUI, 20 H 45, AU HAINAUT
(en direct sur Sport +)
p.
—
1524
1586
1513
1371
1571
1543
1541
1511
1571
1516
1531
1583
1457
1546
1555
1449
1502
1519
Noir
Noir
AUJOURD’HUI , 19 H 30, AU PRADO
(en direct sur Sport +)
Classement
Pts J. G. P.
— — — —
1. Orléans .................... 35 20 15 5
2. Besançon ................ 33 20 13 7
3. Boulazac .................. 32 20 12 8
Châlons .................... 32 20 12 8
Vichy ......................... 32 20 12 8
6. Angers ..................... 31 20 11 9
Quimper ................... 31 20 11 9
Évreux ...................... 31 20 11 9
9. Nantes ...................... 30 20 10 10
Saint-Quentin ........ 30 20 10 10
11. Aix-Maurienne ....... 29 20 9 11
Golbey-Épinal ........ 29 20 9 11
Levallois ................... 29 20 9 11
Mulhouse ................. 29 20 9 11
15. Nanterre .................. 28 20 8 12
Saint-Étienne ......... 28 20 8 12
17. Charleville ............... 26 20 6 14
18. Antibes ..................... 25 20 5 15
18
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
Bleu
Bleu
Rouge
Mais, au-delà de toutes ces richesses, la vraie richesse créée
par Manpower, c’est le travail lui-même. Or, le travail change.
Nous aussi. Notre nouvelle identité illustre la richesse de notre offre :
du travail temporaire aux CDI, de l’industrie au tertiaire, des ouvriers
aux cadres, des plus grandes aux plus petites entreprises, de la
recherche d’emplois à la formation. www.manpower.fr
Jaune
Bleu
Jaune
ont été réalisés grâce à la contribution des 130 000 hommes
et femmes qui travaillent chaque jour avec Manpower.
Noir
Noir
800 km de routes,
1900 ordinateurs,
670 étages,
80 romans,
7 ponts, 2 avions,
3 défilés de mode,
370 000 chaussures,
67 sites internet,
150 fontaines publiques,
1 musée, 27grues,
30 000 tonnes de papier,
10 000 tonnes d’acier,
127 000 nuits d’hôtel,
13 000 consoles vidéo,
1 série télé,
63 000 voitures,
850 000 saucisses,
158 000 voyages,
83 000 téléphones,
97 000 repas,
36 000 foulards...
20
Bleu
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Noir
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Noir
Jaune
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Rouge
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Noir
Noir
ESSAI