la marmite a pression

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la marmite a pression
Signe de richesse
intérieure
L’Art de vivre des temps nouveaux
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Bulletin d’information
Articles
La marmite à pression en question
par Harold Kulungian et Florence Wenker
Tout change dans la vie, c’est une des lois de l’Ordre de l’Univers. Le mouvement macrobiotique dans
son ensemble n’échappe pas à cette règle. Mais pour commencer, faisons un peu d’histoire. Un peu
d’histoire .
Un peu d'histoire
La pratique de la macrobiotique a débuté dans les
années 50 en Europe sous l’égide de G. Ohsawa. Plus
tard, le “Zen Macrobiotique” par le même G.
Ohsawa (Ed. Vrin) est apparu dans les librairies.
Pendant plusieurs années on ne disposait que de ce
livre pour faire ses premiers pas dans la cuisine
macrobiotique. Les résultants furent efficaces mais
pas toujours très gustatifs.
Durant les années 70, Michio Kushi est entré en scène
aux Etats-Unis. Une de ses priorités fut de “sauver la
macrobiotique”, comme l’affirmait son entourage.
Une des premières recommandations de Michio
Kushi fut de diminuer la quantité de sel (jusque là le
gomasio 1/7 était recommandé) et de ne plus utiliser
de sel marin gris non raffiné. Il introduisit également
la méthode du riz cuit à la pression. Puis toutes sortes
de desserts à base de malt de céréale firent leur
apparition
en même
temps que
l’assiette
macrobiotique standard, et l’usage largement
répandu des légumes verts ébouillantés. En même
temps il fut recommandé de diminuer ou de bannir
totalement l’usage quotidien de produits à base de
farine de céréales et même du pain complet.
Le fait est qu’à cette époque, Michio Kushi a été
perçu en Europe par certains comme une sorte de
“libérateur”. La nouvelle diète macrobiotique style
gourmet ( “c’est aussi très sain si c’est délicieux”)
fit son entrée. Elle fut largement popularisée par
plusieurs livres de cuisine très attrayants. De plus tous
les foyers macrobiotiques s’étaient équipés de leur
marmite à pression ou même de deux marmites à
pression (une pour les céréales et l’autre pour la
fabrication de l’amasaké). Si on y réfléchit bien les
enfants furent nourris presque totalement avec des
produits cuits à la pression. Etait-ce bien raisonnable ?
Plusieurs centres d’enseignement macrobiotiques ont
vu le jour dans les années 70-80 en Europe et aux
Etats-Unis : Kushi Institute à Amsterdam, Kushi
Institute à Beckett, Etats-Unis, IMI-Kiental, Centre
Macrobiotique Le Grain de Vie à Genève et plusieurs
autres.
Par la suite, le mouvement qui avait atteint son
sommet vers 1985-1987 a commencé à décliner sans
raison apparente à la fois en Europe et aux Etats-Unis.
Des controverses et des procès ont eu lieu en France et
le mouvement s’est peu à peu étiolé. Quelques centres
ont péniblement subsisté, d’autres se sont transformés
et certains ont carrément disparu. Le renouveau
biologique de la race humaine ne s’est pas produit il
faut bien l’admettre, bien que certaines idées
typiquement macrobiotiques se soient largement
répandues, telles que la nécessité de manger une
alimentation basée sur les fibres (céréales), l’abus de
produits laitiers comme source de divers maux, la
nocivité de l’abus de produits carnés et la nécessité de
manger des légumes tous les jours.
Il est affligeant de constater cependant que divers
groupes macrobiotiques se sont affrontés, perdant leur
temps dans des polémiques stériles et des critiques
inutiles et nuisibles à l’ensemble, sans compter
l’impact défavorable créé sur les “nouveaux venus”.
En Europe, on a assisté à la formation de deux clans :
les “Kushistes” et les “antikushi ou oshawaïstes”.
C’était comme la gauche et la droite en politique,( les
conservateurs et les novateurs ) il fallait faire son
choix, savoir de quel bord on était. Dans les années
90, les deux groupes se sont peu à peu étiolés, le
premier par éparpillement et le second par implosion.
Il ne reste plus que quelques adeptes disséminés et
solitaires. Cependant la macrobiotique et les idées
qu’elle véhicule continue à faire son chemin. Des
produits inconnus il y a vingt ans sont aujourd’hui
largement répandus, tels que le lait de riz, le tofu et
tous les produits à base de protéines végétales.
Pourquoi tant de décès inexpliqués ?
Parallèlement, ces dix dernières années ont été
marquées par des décès inexpliqués d’enseignants
macrobiotiques ou de personnes pratiquant la
macrobiotique depuis de nombreuses années. Ces
décès sont évidemment fort embarrassant pour ceux
qui essaient de promouvoir ce nouveau mode de vie
et ils sont demeurés à ce jour totalement inexpliqués.
Harold Kulungian tente de donner quelques
explications par le biais d’Internet et il se peut qu’il
n’ait pas tout à fait tort.
Durant ces trente années tous les macrobiotiques ont
eu au moins un point commun qui est un style de
cuisson : la cuisson à la pression, surtout celle du riz
et des légumineuses. Selon Harold Kulungian la
cuisson à la pression a un pouvoir yanguisant
extrême. Les céréales dans ce mode de préparation
sont écrasées et forment une bouillie qui n’offre pas
de résistance à l’action péristaltique de l’intestin. La
bouillie ainsi absorbée produit des contractions
incessantes, fait qui, à son tour engendre une
sensation de faim continuelle. Pour tenir en échec
cette action constrictive, la personne se sent contrainte
de manger continuellement juste pour empêcher la
contraction de l’intestin.
Voilà qui pourrait expliquer pourquoi tant de
macrobiotiques assez renommés ont fait des écarts
une habitude et en ont même fait un sujet de
plaisanterie. Puis les choses se sont gâtées et plusieurs
parmi eux sont décédés à un âge relativement jeune
Murray Snyder (56ans), Clim Yoshimi (68 ans)
Hermann Aihara (74 ans) et bien d’autres ...Jeune
pour des personnes qui ont adopté un art de vivre qui
ils appellent eux-mêmes “L’art du rajeunissement et
de la longévité” !... (couverture du Zen
Macrobiotique). Cette phrase a souvent été prononcée
même par des enseignants macrobiotiques :
“personne ne peut suivre le régime macrobiotique
standard toute une vie, surtout pas les enseignants
macrobiotiques” et une autre est que “quelque chose
“ne marche pas “ dans le régime macrobiotique”.
Celui qui fait des écarts une routine devient tellement
arrogant qu’il croit toujours qu’il va pouvoir s’en
sortir, comme celui qui fait du 150km à l’heure sur
l’autoroute et qui pense qu’il ne se fera jamais
attraper ou qu’il n’aura pas d’accidents, jusqu’au
jour où...
Ceux qui par volonté ou par chance n’ont pas fait
d’écarts sont tombés dans un autre piège : trop
manger et l’obsession de la nourriture. Il y a quelques
boulimiques et quelques alcooliques parmi les
macrobiotiques.., lorsque de tels comportements
apparaissent, il est évident que “quelque chose ne
marche pas dans la macrobiotique”. Une des
conditions indispenable pour rester jeune et en bonne
santé est de manger peu. Il faut toujours rechercher la
quantité minimum pour survivre. En un mot manger
pour vivre et non pas vivre pour manger. L’état de
“mangeur excessif” amène invariablement son
cortège de petits maux chroniques : fatigue, maux de
têtes, troubles du sommeil, troubles émotionnels et
psychiques, puis son cortège de grands maux :
maladies
dégénératives,
paranoïa,
etc.
La
macrobiotique n’est pas un encouragement à faire des
banquets, même si ceux-ci sont à base de produits
sains et biologiques. Un ou deux “banquets” par an
ça va; plus bonjour les dégâts. Par manger peu, on
entend un repas complet par jour, si possible à midi,
les deux autres repas n’étant que des en-cas, et pas de
grignotage entre temps.
La plupart des mangeurs conventionnels ont une
condition du sang acide qui empêche une absorption
totale de la nourriture alors que par la macrobiotique,
notre sang beaucoup moins acide et même parfois
alcalin permettant une absorption complète des
aliments. C’est pourquoi l’excès de nourriture est
beaucoup plus dangereux pour des macrobiotiques
que
pour
des
non-macrobiotiques.
Dans
l’alimentation conventionnelle, l’alimentation n’est
que partiellement digérée et ne passe pas totalement
dans le sang alors qu’avec la macrobiotique
l’assimilation est optimum. En effet, dans
l’alimentation traditionnelle, la nourriture n’est
assimilée qu’à 25%, l’excédent reste dans le tube
digestif et est rejeté par les selles, provoquant leur
odeur nauséabonde , flatulences, gaz et autre
inconforts. Bien sûr ce n’est pas une manière saine de
vivre mais ce n’est pas trop dangereux dans un
premier temps. Par contre, dans le cas de la
macrobiotique, la nourriture est assimilée à 80-90%,
pour cette raison, nous n’avons pas besoin de manger
autant. En fait si nous mangeons trop, nous agissons
comme si on brûlait d’énormes quantités de bois
dans un petit calorifère fermé qui marche mieux avec
un petit feu. Nous provoquons une combustion
beaucoup trop forte et tout l’organisme est “grillé”
pour ainsi dire. Que fait un organisme surchargé : il
essaie d’utiliser les excès dans un premier temps et en
fait des tumeurs lorsqu’il n’y arrive plus, même chez
les macrobiotiques. Pour être en bonne santé, on
devrait toujours garder une légère sensation de faim
Quelques symptômes révélateurs
Pour résumer, disons que le riz cuit à la pression a un
pouvoir
extrêmement yanguisant,
que cette
yanguisation prévient tout usage d’un autre yang, tels
que pickles salés, légumes bien cuits, et que bien au
contraire, cette yanguisation conduit fatalement à
l’absorption de produits yin extrême : alcools forts,
pâtisseries, fruits exotiques. Que la consommation de
ces “fruits défendus” est perçue comme un
“péché” et qu’elle entraîne des sentiments de
culpabilité, de peur et de frustration qui sont d’autant
plus dangereux qu’ils sont passés sous silence. Alors
paradoxalement, la macrobiotique voie de liberté et
de bonheur devient emprisonnement et malheur. Si
ce n’était pas si regrettable, on éclaterait de rire !.
Nous n’avons aucune preuve à fournir de ce que
nous avançons. Cependant, il est tout à fait évident
que le mode de vie macrobiotique ou art du
rajeunissement et de la longévité n’est pas censé être
la voie ouverte à des maladies graves à des
comportements psychopathes et à des décès
prématurés.
Les symptômes provenant de la cuisson à la pression
seraient les suivants :
• teint pâle ou “gris”
• cernes sous les yeux
• maigreur extrême
• contraction excessive de tout le corps
• problèmes cardiaques
• constipation
• fatigue persistante et inexpliquée
• problèmes psychiques : rigidité de la pensée,
problèmes relationnels
• comportements compulsifs vis-à-vis de la
nourriture (alcoolisme, boulimie)
En ce qui concerne les enfants, la pratique
quotidienne de la cuisson à la pression serait source
de frustration et pourrait expliquer pourquoi tant
d’enfants macrobiotiques arrivés à l’adolescence
rejettent totalement la macrobiotique.
Voilà, nous avons essayé de vous informer. À vous de
savoir si cela vous concerne ou non. Nous sommes
conscients combien cette controverse est troublante
pour des débutants et nous le regrettons. Mais ce
serait mentir de prétendre que ce problème n’existe
pas.
Comme toute chose, la macrobiotique a une face et un
dos, tout le monde connaît la face : bonne santé, mais
le dos est plus méconnu. Il y a le dos inhérent à la
pratique elle-même dans un monde où les valeurs
qu’elle recommande sont rejetées, mais il y a le dos
qui fait partie de la macrobiotique, à savoir qu’on ne
saurait se permettre de trop manger sans courir de
graves dangers physiques et psychiques.
Pour conclure
Si vous repérez chez vous quelques symptômes
mentionnés ci-dessus, peut-être vaut-il la peine de
faire un essai et de laisser la marmite à pression de
côté pour quelques mois. En tout cas, c’est ce que
nous avons décidé de faire.
Harold Kulungian et Florence Wenker - Avril 2000