free wimax, explications de texte

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free wimax, explications de texte
Edition n° 531
Vendredi 7 Avril 2006
WiMax
FREE WIMAX, EXPLICATIONS DE TEXTE
Le groupe Iliad, maison-mère de Free (cf. http://www.iliad.fr), annonçait hier via un
communiqué de presse (que nous vous avons donné à lire sans autres explications tant le
document est avare en informations précises) que sa filiale IFW (cf. http://www.ifw.fr) allait
« rendre son offre Wimax accessible à plus d’1,6 millions d’abonnés Free Haut Débit ».
(Au passage, quand nous serons 2 millions, « million » prendra alors un « s » mais en
l’occurrence - là - il était de trop. Votre serviteur s’est tant de fois fait épingler par la
brigade orthographique que trouver une coquille dans un communiqué officiel, ça lui fait
plaisir ;-).
Après cette dédicace à Bernard Pivot, revenons à ce fameux communiqué de presse (cf. http://www.iliad.fr/
presse/2006/CP20060406FR.pdf) et tentons d’y voir plus clair. Extraits et explication de texte :
« (...) IFW, filiale du groupe ILIAD, exploite une licence (rendue par Neuf Télécom) (...) »
Effectivement, avant de tomber dans l’escarcelle d’Iliad suite au rachat de la société Altitude Telecom (cf. http://www.
aduf.org/archives/0379.pdf) la seule licence WiMax nationale délivrée à ce jour par l’ARCEP (cf. http://www.arcep.fr)
était détenue par le groupe LDCom, maison-mère de NeufTelecom. Le plus « drôle », c’est qu’en 2002 LDCom possédait
même 2 licences nationales ! Mais n’en mesurant pas à l’époque la valeur stratégique (que voulez-vous ? N’est pas
visionnaire qui veut !... ;-), LDCom les avait rétrocédées au gendarme des Telecoms (une histoire cocasse - au vu de
l’engouement suscité par le WiMax - que nous vous avions racontée au mois de septembre dernier. Souvenez-vous :
http://www.aduf.org/archives/0383.pdf).
« (...) IFW a investi pour développer son réseau en conformité avec les engagements - détaillés dans la licence - pris
devant l’ARCEP. Le respect de ces engagements a été vérifié par l’ARCEP lors de récents contrôles. (...) »
En rachetant Altitude Telecom, Iliad a hérité des obligations rattachées à cette licence nationale WiMax notamment en
terme de couverture du territoire. Aussi, le détenteur de la licence s’engageait auprès de l’ARCEP à avoir couvert au
31 décembre 2005, 33,4 % de la population de Basse Normandie, 33,4 % de la Haute Normandie, 33,4 % de l’Ile-deFrance et 5 % des 19 autres régions françaises (cf. http://www.aduf.org/archives/0394.pdf).
Aujourd’hui, nous savons seulement que Free... pardon... Iliad a respecté ce cahier des charges. Toutefois, notre FAI at-il été au-delà de ses obligations, et surtout, quand nous fournira-t-il une carte présentant la couverture géographique
de son réseau WiMax ? Pour l’heure, à peine le communiqué de presse d’hier nous indique que IFW couvrira les « grandes
villes métropolitaines ». On pourrait donc penser que nous sommes loin d’un WiMax utilisé comme technologie antifracture numérique dans les communes « reculées », exclues du dégroupage et du haut débit via ADSL. Cependant, on
nous dit plus loin que « IFW poursuit son déploiement afin d’étendre l’accès haut débit dans des zones mal desservies
(...) dans une logique d’aménagement harmonieux du territoire » mais malheureusement - là encore - sans autres
précisions quant au délai de disponibilité et aux zones concernées.
« (...) Concrètement, l’abonné Free Haut Débit, équipé d’un terminal compatible avec le réseau IFW, pourra bénéficier
d’un service d’accès à Internet sans fil (...) »
C’est sans doute cette partie du communiqué de presse qui nous laisse le plus perplexe parce qu’en admettant que
l’intérêt du WiMax réside dans le nomadisme (nous excluons ici le cas des zones non desservies par l’ADSL que nous
verrons plus bas), on se demande quelles seront les modalités de connexion - par exemple - pour un Freenaute
résidant à Marseille et abonné à Free Haut Débit quand il souhaitera accéder au réseau IFW de Paris ou, sans aller plus
loin, au réseau IFW qui « arrose » (déjà ?) la cité phocéenne.
En premier lieu, l’équipement matériel : les terminaux compatibles WiMax (PC, ordinateurs et téléphones portables,
PDA, etc...) qui lui permettraient de se connecter directement (sans passer par une antenne-relais intermédiaire) à une
borne du réseau IFW sont actuellement quasi-inexistants et, de surcroît, hors de prix.
Ensuite, la question du tarif de ce qui nous sera peut-être présenté ultérieurement comme une option... payante reste
entière. Il n’aura échappé à personne qu’à aucun moment le communiqué n’emploie le terme « gratuit(ement) ». Dans
un document officiel émanant de Free, c’est rarissime ! ;-) On peut donc penser soit que l’emballage marketing de cette
offre WiMax n’est pas encore arrêté, soit que cette économie de vocabulaire ne sera pas gratuite ! ;-)
Concernant les zones non desservies par l’ADSL, l’intérêt du WiMax n’est plus une « option » de nomadisme mais bien la
fourniture d’une connexion Haut Débit principale. Une offre WiMax IFW de ce type destiné aux particuliers existe d’ailleurs
déjà dans certaines communes. Fin mars, le magazine Micro Hebdo nous présentait Xavier, résidant d’un petit village de
l’Orne, qui - moyennant 39 € par mois (+ 6 € pour l’option téléphonie IP) - jouissait d’une connexion synchrone (débit
montant égal au débit descendant) à 1 MBits/s. Sur un versant de sa maison, il avait fait installer une antenne-relais
extérieure de marque Alvarion (cf. http://www.alvarion.fr) laquelle était ensuite reliée à un routeur gracieusement
mis à disposition par IFW. A partir de ce routeur, il distribuait alors le Haut Débit à toute la maisonnée.
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« (...) IFW poursuit son déploiement (...) et travaille également sur les évolutions de la technologie WiMax, dans sa
déclinaison 802.16e (...) »
La norme 802.16e a été ratifiée en décembre dernier (cf. http://www.freenews.fr/index.php?itemid=2848).
Comparativement à la norme 802.16d (celle qui est exploitée actuellement par IFW), le principal attrait de la norme
802.16e c’est la mobilité. Seul hic, l’exploitation du WiMax mobile n’est pas encore autorisée en France : http://www.
zdnet.fr/actualites/telecoms/0,39040748,39315699,00.htm?xtor=1.
En version « d », je peux me déplacer (nomadisme) mais si je sors du champ de rayonnement de la borne WiMax à
laquelle je suis connecté la liaison est rompue. Ma connexion à Internet ou ma communication téléphonique en cours
sera coupée.
En version « e », non seulement je peux me déplacer (pas trop vite quand même ! On estime que le WiMax supporte
aujourd’hui une vitesse maximale de déplacement de 120 km/h) mais si je sors du champ de rayonnement de la borne
WiMax à laquelle je suis connecté, une autre peut prendre le relais sans discontinuité de service (mobilité).
Pour plus de détails sur la technologie WiMax et ses possibilités d’utilisation :
http://www.touslesreseaux.com/test-dossier/Partez-a-la-decouverte-du-WiMAX.html.
« C’est ainsi que, l’abrogation de la licence a été demandée à l’ARCEP. A la suite du refus justifié de l’Autorité, le
Conseil d’Etat a été saisi. IFW interviendra en soutien de l’ARCEP et réserve au Conseil d’Etat ses commentaires sur
cette requête. »
Les enjeux stratégiques et financiers du WiMax étant considérables, il est naturel - dans l’impitoyable monde des Telecoms de voir certains concurrents de Free (seul opérateur à disposer d’une licence nationale WiMax) mettre des bâtons dans
les ondes de notre FAI d’autant qu’ils devront - eux - batailler ferme pour s’octroyer les licences régionales attribuées par
l’ARCEP. (cf. http://www.pcinpact.com/actu/news/On_se_bouscule_pour_les_licences_WiMax.htm).
Ce qui est plus romanesque, c’est que ce soit NeufTelecom (bientôt rejoint par France Telecom) qui ait endossé le rôle de
porte-drapeau de la protestation (cf. http://www.tv5.org/TV5Site/info/afp_article.php?rub=hightech&idArticl
e=060407113742.12am1hse.xml). Ceci étant, on comprend - pour les raisons que nous évoquions au début de cette
newsletter - que le groupe de Louis Dreyfus « l’ait mauvaise » ;-).
A suivre...
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