Dossier de presse - Musée Unterlinden

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Dossier de presse - Musée Unterlinden
SOMMAIRE
Informations pratiques
p 3
Colmar et le nouveau musée Unterlinden
p 5
Le nouveau parcours muséographique
p 7
Le projet architectural d’Herzog & de Meuron
p16
Le Cabinet Herzog & de Meuron
p18
La rénovation des monuments historiques de Richard Duplat
p19
Les aménagements extérieurs d’Herzog & de Meuron
p20
Dossier de presse – Extension du musée Unterlinden
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INFORMATIONS PRATIQUES
Coordonnées
Mairie de Colmar
1 place de la Mairie - 68021 Colmar Cedex
Tél. +33 (0)3 89 20 67 53
[email protected]
www.colmar.fr
Musée Unterlinden
1 rue Unterlinden – 68000 Colmar
Tél. +33 (0)3 89 20 15 51
[email protected]
www.musee-unterlinden.com
Correspondants presse
Sylvie Pividori-Maurutto
Responsable de communication - Ville de Colmar
+ 33 (0)3 89 20 68 45
[email protected]
www.colmar.fr
Marie-Hélène Siberlin
Chargée de communication – Musée Unterlinden
+ 33 (0)3 89 20 22 74
[email protected]
www.musee-unterlinden.com
Maître d’ouvrage
Maîtres d’œuvre
Gestionnaire du musée
Ville de Colmar
www.colmar.fr
1, Place de la Mairie
BP 0528 F-68021 Colmar Cedex
Herzog & de Meuron France SARL
www.herzogdemeuron.com
Rheinschanze 6
CH-4056 Basel
Société Schongauer
www.musee-unterlinden.com
1 rue Unterlinden
F-68000 Colmar
Maire de Colmar
Gilbert Meyer
Monuments historiques
Atelier d'architecture Richard Duplat
11 quater boulevard Beaumarchais
F-78330 Fontenay-Le-Fleury
Président
Jean Lorentz
Architecte
Richard Duplat
Pour télécharger les photos du chantier et les photos de Herzog & de Meuron en HD :
www.colmar.fr/Espace-presse
Identifiant : presseunterlinden2014
Mot de passe : presseunterlinden2014
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COLMAR ET LE NOUVEAU MUSÉE UNTERLINDEN
Impact culturel et économique du projet
Colmar, au cœur de l’Alsace, est un carrefour culturel et touristique majeur dans l’Est de la France. Occupant une
position centrale en Europe, elle se trouve à proximité immédiate de l’Allemagne et de la Suisse. Colmar attire
chaque année plus de 3 millions de visiteurs d’Europe (Allemagne, Suisse, Belgique, Pays-Bas, Italie, Russie,
Espagne…), d’Amérique du Nord (États-Unis et Canada) et d’Asie (Chine, Japon…).
Pôle d’excellence en matière de richesses patrimoniales et culturelles, ville natale d’Auguste Bartholdi, créateur
de la Statue de la Liberté de New York, Colmar offre aux visiteurs la possibilité d’admirer des monuments et des
œuvres d’art retraçant huit siècles d’histoire. Elle propose des expositions, des créations théâtrales ambitieuses
et des événements musicaux à rayonnement international comme le Festival International de Colmar, dirigé par
Vladimir Spivakov.
Dans ce contexte, le musée Unterlinden représente un élément essentiel pour le rayonnement de Colmar.
Portée du projet
Fleuron du patrimoine rhénan, le musée Unterlinden, qui reste l’un des plus prestigieux et des plus fréquentés de
France, n’offre plus les conditions de présentation, de visite et de confort des établissements de sa catégorie ; en
outre, les salles d’expositions et les réserves sont saturées et les locaux de travail totalement insuffisants. Une
opportunité unique d’extension est offerte par la disponibilité du bâtiment voisin des bains, bel édifice de 1906,
libéré par la réalisation d’une nouvelle piscine couverte. Englobant les deux bâtiments ainsi que l’espace
environnant, l’ensemble de l’opération représentera une modification structurante majeure pour l’urbanisme et
le tourisme à Colmar.
En effet, deuxième musée d’art de province avec environ 180 000 visiteurs annuels, haut lieu français de l’art
germanique du Moyen Âge et de la Renaissance, il est l’écrin de l’un des chefs d’œuvre de l’art mondial : le
Retable d’Issenheim de Matthias Grünewald (1512-1516). Cet établissement a pour cadre le cloître et l’église
gothique d’un ancien couvent de dominicaines du XIIIe siècle. Depuis de nombreuses années, la collection d’art
moderne a pris une ampleur qui la hisse désormais au niveau des grandes collections nationales avec des œuvres
de Dubuffet, Nicolas de Staël, Picasso, etc. De plus, plusieurs donations extrêmement importantes rendent
l’extension du musée nécessaire.
La situation de Colmar, l’un des grands pôles touristiques français au cœur de l’Alsace et de l’Europe, justifie
pleinement cette intervention qui bénéficie ainsi d’une inscription prioritaire au Contrat de Projets État-Région
2007/2013. Avec un coût d’objectif qui avoisine 42 M€ HT, compte tenu également des aménagements urbains
concomitants, l’ensemble de l’opération réunit, autour de la Ville de Colmar, maître d’ouvrage, les partenariats de
l’État, de la Région Alsace, du Département du Haut-Rhin et de la Société Schongauer administrant le musée et le
soutien de mécènes privés.
À l’issue de plusieurs années d’études préliminaires et de programmation, la maîtrise d’œuvre a été attribuée à
l’agence d’architecture suisse Herzog & de Meuron, de réputation mondiale. Après l’achèvement des travaux
d’extension, l’objectif est de viser dans un premier temps 320 000 visiteurs, niveau permettant d’assurer le seuil
de rentabilité avec la nouvelle ambition affichée. La qualité du « nouvel Unterlinden » contribuera à dépasser
rapidement cette fréquentation.
A la suite des travaux, la surface du musée sera multipliée par deux et se montera donc à près de 8 000 m2. De
nombreux chefs d’œuvre, notamment d’art moderne et contemporain, aujourd’hui conservés en réserve,
pourront enfin être présentés au public grâce à une muséographie innovante.
Le dialogue permanent entre l’art ancien et la création moderne et contemporaine aura enfin toute sa visibilité.
La cohérence des espaces, la symétrie parfaite entre l’ancien couvent et la nouvelle construction favorisera cette
confrontation, éternelle émulation entre modernes et anciens.
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Le Retable d’Issenheim de Matthias Grünewald
Les expositions temporaires, qui bénéficieront enfin d’un espace adéquat puisqu’elles pourront s’étendre sur
l’ensemble des espaces de l’aile nouvelle et des bains, offriront non seulement l’alternance entre l’art ancien et
l’art moderne, mais, en profitant de la richesse de ses collections et de la proximité culturelle avec l’Allemagne,
pourront illustrer des thèmes plus larges traversant plusieurs siècles d’art (Le Chevalier, la Mort et le Diable, titre
emprunté à une gravure éponyme d’Albrecht Dürer).
Grâce à cet agrandissement, le musée Unterlinden s’inscrit dans le monde contemporain et affirme sa vocation
d’ouverture et d’accessibilité à tous.
Cette opération représente un projet majeur pour la Ville de Colmar et l’attractivité touristique de la Région
Alsace. Outre un enjeu culturel pour l’espace rhénan, l’extension du musée Unterlinden constitue un atout pour
le développement urbain, économique et de cohésion sociale du territoire.
Chiffres clés
17 815 000 € seront investis en 2014 pour un montant total de 42 417 000 € TTC y compris les aménagements
extérieurs.
Echéancier
-
Date d’achèvement des travaux des différents bâtiments du musée Unterlinden.
Bâtiment administratif : fin septembre 2014
La petite maison : fin novembre 2014
Salle événementielle : janvier 2015
Aménagements extérieurs : fin février 2015
Galerie souterraine et aile nouvelle : fin mars 2015
Cloître : fin mai 2015
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LE NOUVEAU PARCOURS MUSÉOGRAPHIQUE
1. L’ancien couvent des dominicaines d’Unterlinden :
- Niveau 0 :
 accueil, vestiaire, boutique, salle pédagogique,
 beaux -arts et arts décoratifs (XIVe – XVIe siècle),
 chapelle : Retable d’Issenheim.
- Niveau -1 : archéologie (Néolithique – Moyen Âge), cave des vignerons, art roman, collégiale Saint-Martin de
Colmar, beaux-arts (XVIe siècle).
- Niveau +1 : beaux-arts (XVIIe – XIXe siècle), histoire (Moyen Âge – Révolution), arts décoratifs (XVe – XIXe
siècle), arts et traditions populaires.
2. La galerie souterraine (histoire du musée et œuvres du XIXe siècle et du début du XXe siècle)
3. La petite maison
4. L’aile nouvelle (réserves, collections d’art moderne et expositions temporaires)
5. Les bains (salle événementielle) et le café
6. La cour
L’ancien couvent des dominicaines d’Unterlinden : accueil
Niveau 0
La nouvelle entrée du musée est située au rez-de-chaussée de la façade nord de l’ancien couvent, en face des
anciens bains. Elle permet l’accès à l’ensemble du musée et met en valeur le cloître et son architecture gothique.
De nouveaux espaces d’accueil sont ainsi proposés aux visiteurs (vestiaire, sas d’orientation et multimédia, salle
pédagogique, boutique).
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Hall d’accueil, ancien couvent © Herzog & de Meuron
L’ancien couvent des dominicaines d’Unterlinden : les collections
Niveau -1
L’archéologie
Le sous-sol de l’ancien couvent est consacré à l’archéologie régionale, du Néolithique au Moyen Âge. Cette
collection permet de comprendre le passé de la région colmarienne à travers d’innombrables objets issus
d’habitats ou d’ensembles funéraires. Parmi les pièces majeures : un rarissime poignard en fer, un torque et un
exceptionnel bracelet en or d’un prince celte, une mosaïque d’époque romaine, ainsi que des parures en fer
damasquinées d’argent et une pyxide en or de l’époque mérovingienne.
Niveaux -1 et 0
Les arts du Moyen Âge et la Renaissance
Les arts du Moyen Âge et de la Renaissance se déploient sur deux niveaux, sous-sol et rez-de-chaussée. Cette
section dont la muséographie est repensée par Herzog & de Meuron en collaboration avec Jean-François
Chevrier, permet de suivre l’évolution de l’art du Rhin supérieur (entre Strasbourg et Bâle) depuis la période
romane jusqu’aux années 1530. Le visiteur découvre dans le contexte du Saint Empire Romain germanique une
création artistique singulière au travers de panneaux peints et de sculptures (éléments de retables ou œuvres
isolées), de tapisseries, de pièces d’orfèvrerie, de vitraux, etc., telle une vitrine de l’art germanique dans le
paysage muséal français.
Au sein du parcours purement chronologique, se concrétise la notion de centres de productions (Strasbourg,
Colmar et Bâle) et d’ateliers d’artistes (Jost Haller, Caspar Isenmann, Veit Wagner…).
La salle consacrée à Martin Schongauer vient rompre ce rythme.
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Le peintre colmarien Martin Schongauer (vers 1445-1491) qui a donné son nom à l’association gérant le musée
est une figure centrale de l’art de la fin du Moyen Âge. Ses œuvres sont ici regroupées et sa postérité évoquée à
travers l’influence de ses gravures sur l’art des peintres, sculpteurs, maîtres verriers.
L’ancien couvent des dominicaines d’Unterlinden : le Retable d'Issenheim
Niveau 0 : la chapelle
Le chœur de la chapelle est entièrement dédié au Retable d’Issenheim. Aboutissement artistique d’une époque
(par sa forme, sa technique, son iconographie), il ouvre la voie à l’Humanisme, au naturalisme et à
l’expressionnisme. Afin de permettre aux visiteurs de mieux comprendre la particularité de ce chef d’œuvre, sont
exposées dans la nef des œuvres d’artistes contemporains de Grünewald et de Nicolas de Haguenau, tels Veit
Wagner ou Wilhelm Stetter.
Dans la tribune surplombant la nef, des supports multimédia aident les visiteurs à mieux appréhender
l’iconographie et le contexte de création du Retable d’Issenheim.
Le Retable d'Issenheim : un chef d’œuvre de l’art
Entre 1512 et 1516, les artistes Nicolas de Haguenau (pour la partie sculptée) et Grünewald (pour les panneaux
peints) réalisent le célèbre retable pour la commanderie des Antonins d’Issenheim, un village situé à une
vingtaine de kilomètres de Colmar.
Cet établissement religieux et hospitalier soignait les malades atteints du feu de saint Antoine, maladie causée
par l’ergot de seigle, parasite de cette céréale. Ce polyptyque, qui ornait le maître-autel de l’église du couvent
d’Issenheim avant la Révolution, fut commandé par l’un des supérieurs de l’ordre, Guy Guers, précepteur de la
commanderie de 1490 à 1516.
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Retable d'Issenheim, chapelle du musée Unterlinden © Herzog & de Meuron
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Niveau + 1
Les arts décoratifs et les arts et traditions populaires
Au premier étage, sont exposés les chefs d’œuvre de la collection d’art et tradition populaires et d’arts décoratifs
parmi lesquels les armoires Renaissance de la famille de Ribeaupierre, le clavecin Rückers daté de 1624 ou encore
le Trésor des Trois-Épis et l’un des plus beaux ensembles d’orfèvrerie Renaissance conservé dans une collection
publique française. L’accès à ces collections se voit facilité et valorisé par la création d’un ascenseur desservant
les trois niveaux de l’ancien couvent complété par un escalier au design contemporain signé Herzog & de Meuron.
La galerie souterraine
Cette liaison souterraine est segmentée en trois espaces d’exposition permettant à la fois d’évoquer l’histoire du
musée et de présenter les œuvres réalisées au cours du XIXe siècle et du début du XXe siècle.
L’histoire du musée Unterlinden
La galerie de liaison entre l’ancien couvent et l’aile nouvelle s’ouvre sur un espace de transition consacré à
l’histoire du musée, illustrant un lien continu entre passé du bâtiment et projection du musée dans le futur.
Dans cette salle sont retracées les grandes étapes de la création du musée et de la constitution de ses très riches
collections depuis l’occupation du couvent par les dominicaines, les séquestres révolutionnaires opérés par Karpff
et Marquaire, les considérables développements des collections au cours du XIXe siècle sous l’égide de la Société
Schongauer jusqu’aux importantes donations qui ont jalonné la fin du XXe siècle, comme le legs Jean-Paul Person
(2008) ou la donation Emmanuel Wardi (2009).
La petite maison
Point focal du musée Unterlinden et apport d’éclairage naturel au cœur de la galerie, la petite maison a été
conçue comme l’articulation du bâtiment pour laquelle un choix muséographique audacieux a été fait puisque
seules trois œuvres emblématiques y sont présentées : le Char de la Mort (1851) de Théophile Schuler évoquant
l’histoire et le passé, L’Enfant Jésus parmi les docteurs (1894) de Georges Rouault illustrant la dominante
religieuse des œuvres du musée alors que Le portrait d’Anne (1953) de Nicolas de Staël annonce l’ouverture sur
l’art moderne et contemporain.
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Intérieur, Petite maison © Herzog & de Meuron
XIXe et XXe siècles
La troisième partie de la galerie est consacrée aux collections de paysages et de portraits des grands maîtres du
XIXe et du début du XXe siècle.
La première partie rend hommage aux paysages romantiques alsaciens (Lebert, Ortlieb) et aux grands artistes et
portraitistes alsaciens tels que Henner, Pabst, Brion et Stoskopff. Les paysages impressionnistes de Guillaumin,
Rivière et Martin ainsi que les figures de Rodin et de Renoir introduisent la modernité et les avant-gardes du XXe
siècle (Bissière, Delaunay, Dufy, Fautrier, Hélion, Reichel, Rouault) qui invitent à la découverte des collections du
XXe siècle figurant dans l’Aile nouvelle du musée.
La galerie est ponctuée de trois cabinets conçus comme des cellules indépendantes qui permettent la mise en
valeur de la très riche collection d’art graphique et de photographies du musée. Cette vision de l’art du XIX e et du
début du XXe siècle est en outre complétée par un panorama des arts décoratifs par le biais de vitrines consacrées
à Daum, Gallé, Deck ou Marinot.
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L'Aile nouvelle
L'Aile nouvelle, habillée de briques et recouverte de cuivre, comprend trois niveaux : les deux premiers sont
consacrés à la présentation de la collection d'art moderne et contemporain. Le troisième niveau permet la mise
en place d’expositions temporaires d’envergure.
Niveau 0
La célèbre tapisserie de Guernica réalisée par Jacqueline de La Baume-Dürrbach d’après la peinture de Picasso est
visible en permanence dans un espace dédié et introduit la fin des années 1930, les années de guerre
(Baumeister, Dix, Hartung, Léger, Rouault, Van Velde) et les œuvres de Picasso de la collection. Les grands
courants de cette période sont illustrés avec les représentants de l’art brut (Chaissac, Dubuffet), du Surréalisme
(Victor Brauner), de la Nouvelle École de Paris (Atlan, Bazaine, Bissière, Manessier, De Staël) et des différentes
abstractions (Degottex, Kupka, Magnelli, Saby, Soulages, Bram et Geer Van Velde).
Les sculptures de la collection sont ici déployées (Boisecq, César, Longuet, Richier…) en regard des peintures.
Vue de la salle d’art moderne, rez-de-chaussée de l’Aile nouvelle © Herzog & de Meuron
Niveau 1
Le musée Unterlinden continue ici la présentation de sa collection avec les représentants des différentes
abstractions qui ont dominé la scène artistique française des années 1950-1970 (Bazaine, Debré, Hantaï, Hartung,
Lanskoy, Matthieu, Poliakoff, Saby, Vieira da Silva…).
Un espace dédié est consacré à Jean Dubuffet dont le musée Unterlinden conserve un fonds important, depuis les
débuts du cycle de l’Hourloupe (1962) en passant par Don Coucoubazar jusqu’à ses dernières œuvres.
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Niveau + 2
Les expositions temporaires seront présentées dans l’espace conçu à cet effet au dernier niveau de l’Aile
nouvelle.
Les premières expositions temporaires d’envergure :
2015
Exposition d’ouverture consacrée aux collections du musée Unterlinden
2016
Un siècle de visage, de Picasso à Yan Pei Ming
2017
Schongauer, œuvre et postérité
Salle d’exposition temporaire, niveau +2 de l’Aile nouvelle © Herzog & de Meuron
Les bains
L’espace des bains va retrouver sa splendeur du début du XXe siècle pour devenir un espace événementiel
(expositions, concerts, conférences...) Ce magnifique espace est accessible par le niveau 1 de l’Aile nouvelle ou
par le café depuis le jardin.
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Salle événementielle, les bains © Herzog & de Meuron
Historique des bains
Ces bains ont été construits rue d’Unterlinden, à côté du musée du même nom, au début du XX e siècle, dans un
style art nouveau revisité. Inauguré en 1906, l’établissement connaît d’emblée un véritable succès populaire.
Depuis son imposante façade néo-baroque et dès le vestibule, se découvre la monumentalité du décor aux
connotations antiques multipliant les références à l’eau.
Dans le cadre de la rénovation des bains, la façade, les espaces et les éléments de structure de la piscine
Unterlinden sont conservés.
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LE PROJET ARCHITECTURAL D’HERZOG & de MEURON
Extension du musée Unterlinden à Colmar. Concours 2009, livraison prévue 2015
Le projet d’extension du Musée Unterlinden à Colmar est constitué de deux ensembles qui se font face de part et
d’autre de la future place Unterlinden : d’un côté le cloître médiéval avec la chapelle abritant le Retable
d’Issenheim de Grünewald, de l’autre, l’Aile nouvelle, d’une volumétrie similaire à la chapelle, qui constitue son
pendant en formant avec les bâtiments des Bains une deuxième cour de l’autre côté de la place Unterlinden.
Entre ces deux ensembles, un petit édifice (la petite maison), interprétation d'un bâtiment qui marquait l'entrée
de l'ancien couvent, marque la présence du musée dans la ville.
Le couvent et l’Aile nouvelle sont liés par une galerie souterraine. Cette galerie, composée de trois salles
d'expositions qui se succèdent, traverse la petite maison.
Le réaménagement de la place Unterlinden fait partie intégrante du projet d’extension. Il ne s’agit pas de faire
une architecture moderniste ou contemporaine sur cet espace, mais plutôt de reconstituer en partie des
éléments du tissu historique d’origine de la ville comme la réouverture du canal de la Sinn. Celui-ci formera une
sorte d’axe de symétrie des deux entités.
L’entrée du musée et de la nouvelle boutique, ainsi que la distribution interne se font par conséquent depuis la
place Unterlinden. La façade du couvent, qui est déjà composée d’éléments de différentes périodes, est traitée de
manière discrète et ponctuelle. Le musée existant dans le cloître, ainsi que la chapelle avec une surface actuelle
d’exposition de 3 300 m2 est mis aux normes de sécurité. Ces travaux sont entrepris en étroite collaboration avec
la Conservation des Monuments historiques et les travaux de restauration sont réalisés par l’Architecte en Chef.
L’Aile nouvelle reprend la volumétrie de la chapelle des Dominicaines. Son architecture évoque une architecture
archaïque sans l’imiter. Les façades de briques cassées permettent de créer d’une manière contemporaine une
rugosité qui intègre le bâtiment dans son contexte historique au centre de Colmar. La toiture et le pignon incliné
sont en cuivre. La petite maison sur la place est matérialisée de la même manière.
Le bâtiment de cette nouvelle aile est dédié aux expositions temporaires et à la présentation de la collection de
l’art des XXe et XXIe siècles. Ses trois étages augmentent la surface d’exposition de 1 000 m2. Les ouvertures
cadrent des vues spécifiques vers la ville permettant au visiteur de se situer ; elles font entrer ponctuellement la
lumière naturelle dans le musée. Rectangulaire à l’extérieur, ogival à l’intérieur, le contour des fenêtres se
transforme dans l’épaisseur du mur.
Au premier étage une connexion est créée entre l’ancienne piscine et l’Aile nouvelle. L’espace de la piscine sera
un espace événementiel ; il pourra également accueillir des installations d’art qui ne nécessitent pas de
traitement climatique. De cette manière la piscine sera un lieu visité et utilisé par les Colmariens dans le cadre de
différentes manifestations. Les façades de la cour, qui autrefois étaient cachées par des fonctions secondaires des
bains, seront rénovées de manière historique. Le rez-de-chaussée de l’ancienne piscine offre à l’Office de
Tourisme des nouveaux espaces représentatifs avec accès direct de la place Unterlinden, face à l’entrée principale
du musée. Les bureaux du musée et de la Société Schongauer seront installés dans l’ancien pavillon
d’administration des bains rénové.
Le projet associe, de manière étroite et nécessaire, trois dimensions : urbaine, muséographique et architecturale.
Le musée Unterlinden, dans son architecture comme dans son contenu, participe de l’histoire de la ville. Le projet
souhaite ainsi rendre visible cette relation dans une nouvelle synthèse architecturale qui permette de projeter le
musée dans le futur.
Herzog & de Meuron, 2014
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Désignation Extension du Musée Unterlinden
Numéro de projet :
356
Désignation :
Extension du Musée Unterlinden
Adresse :
1 rue Unterlinden, Colmar, France
Projet Concours :
Août à Octobre 2009
Conception / Développement :
2010 - 2011
Réalisation :
2012 – 2015
Maître d’œuvre :
Herzog & de Meuron
Équipe du projet :
Partners : Jacques Herzog, Pierre de Meuron, Christine Binswanger (Partner in Charge)
Equipe : Christoph Röttinger (Associate, Project Director), Marco Zürn (Project Manager), Edyta Augustynowicz
(Digital Technologies), Farhad Ahmad (Digital Technologies), Aurélien Caetano, Delphine Camus, Judith Funke,
Daniel Graignic Ramiro Yann Gramegna, Wolfgang Hardt (Partner), Thorsten Kemper, Christophe Leblond, Aron
Lorincz (Digital Technologies), Donald Mak (Associate), Severin Odermatt, Valentin Ott, Alejo Paillard, Nathalie
Rinne, Jordan Soriot, Raul Torres Martin (Digital Technologies), Guy Turin, Paul Vantieghem, Maria Vega Lopez,
Caesar Zumthor
Muséographie, conception et conseil :
Jean-François Chevrier, historien d’art, assisté d’Élia Pijollet
Maître d’ouvrage :
Ville de Colmar
Spécialistes/ Consultants
Architecte co-traitant :
DeA architectes, Mulhouse, France,
Guillaume Delaemazure, François Schoeny
Bureau d’étude structures & fluides :
Artelia , Oberhausbergen, France
Bertrand Schwarz, Julien Voillemin, Eric Matter, David Jurquet, Sébastien Ringeissen, Frédéric Meyer, Jérôme
Bioud, Géraldine Lamant, Richard Pavailler, Olivier Porcheron
Économiste de la construction :
C2Bi, Strasbourg, France
Nadine Bornert , Jean-Christophe Dalmar, Jean-Marc Haeberle
Bureau d’étude acoustique :
Echologos, Livry-Louvercy, France
Dominique Noël
Ingénierie façade :
PPEngineering, Bâle, Suisse
Philippe Petignat avec Prof. Dr.-Ing. Wolfram Jäger, Radebeul, Allemagne
Bureau d’étude paysage :
Cap Vert ingénierie, Grenoble, France
Frédéric Chanvillard, Philippe Gaudiez
Signalétique :
NewID, Bâle, Suisse
Christian Bannholzer, Heiko Klemme
Conseil éclairage :
Arup, Londre, Grande-Bretagne
Jeff Shaw
Conseil paysage :
August Künzel Landschaftsarchitekten, Bâle, Suisse
August Künzel, Lorenz Siegenthaler
Caractéristiques
Totale : 7 700 m2 dont :
Existante : 5 800 m2, Neuve : 1 900 m2
Surface d’exposition :
Existante : 2 710 m2, Neuve : 1 580 m2
Caractéristiques :
Projet alliant la rénovation d’un ensemble conventuel et de bains
municipaux début du 20ème siècle (1906) et la construction d’une extension du musée.
. Rénovation de la chapelle et du cloître en collaboration avec l’architecte en chef des Monuments historiques
(Collections antérieures au 18ème siècle)
. Rénovation des anciens bains municipaux (Collection du 19ème siècle)
. Nouveau bâtiment (Collection du 20ème et 21ème siècle / expositions temporaires)
. Connexion entre les différentes entités, réserve et logistique
Surface traitée :
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LE CABINET HERZOG & de MEURON
Herzog & de Meuron est un partenariat géré conjointement par cinq Senior Partners - Jacques Herzog, Pierre de
Meuron, Christine Binswanger, Ascan Mergenthaler et Stefan Marbach.
Jacques Herzog et Pierre de Meuron créent leur bureau d’architectes à Bâle en 1978. Le partenariat se développe
au fil des ans avec l’arrivée successive de Christine Binswanger en 1994, Robert Hösl et Ascan Mergenthaler en
2004, Stefan Marbach en 2006, David Koch en 2008, Esther Zumsteg en 2009, Andreas Fries en 2011, Vladimir
Pajkic en 2012, Jason Frantzen et Wim Walschap en 2014. Aujourd’hui, une équipe internationale de 38
Associates et 360 collaborateurs travaille sur des projets à travers l’Europe, l’Asie, l’Australie, l’Amérique du Nord
et du Sud. Le siège de l’agence se trouve à Bâle et compte des bureaux à Hambourg, Londres, Madrid, New York
et Hong Kong. Les projets conçus par Herzog & de Meuron vont de la maison individuelle aux réalisations urbaines
de grande envergure. L’agence a à son actif nombre d’édifices publics hautement reconnus, notamment des
stades et des musées, ainsi que de remarquables projets privés d’usines, de bureaux et d’immeubles d’habitation.
La Tate Modern à Londres (2000) ; son extension en cours de construction (2016) ; Prada Aoyama à Tokyo (2003) ;
le Stade national de Pékin (2008) et la VitraHaus à Weil am Rhein (2010) figurent parmi les projets souvent cités.
Les projets en cours comprennent la restauration du lieu historique de Park Avenue Armory à New York ; le
nouveau stade de Bordeaux (2015) ; M+, le nouveau musée pour la culture visuelle à Hong Kong et le nouveau
développement pour la Vancouver Art Gallery au Canada.
De nombreux prix ont été décernés à Herzog & de Meuron, parmi lesquels le Pritzker Architecture Prize en 2001,
ainsi que la RIBA Royal Gold Medal et le Praemium Imperiale, tous deux en 2007.
Jacques Herzog et Pierre de Meuron sont professeurs invités de l’Université de Harvard depuis 1994. Depuis 1999,
ils enseignent également à l’Ecole polytechnique fédérale de Zurich. En 2002, ils ont co-fondé ETH Studio Basel –
Institut pour la ville contemporaine.
www.herzogdemeuron.com
Christine Binswanger, Partner in Charge, Musée Unterlinden, Extension
Avec Jacques Herzog et Pierre de Meuron, Christine Binswanger est responsable de l’extension du musée
Unterlinden. Christine Binswanger est née en 1964. Diplômée de l’École polytechnique fédérale de Zurich en
1990, elle entre en 1991 à l’agence Herzog & de Meuron. En tant que Partner, dès 1994, elle mène des projets
reconnus comme les logements sociaux de la rue des Suisses à Paris (2000) ; la bibliothèque IKMZ BTU à Cottbus
(2004) et 1111 Lincoln Road à Miami Beach (2011). Elle travaille aussi sur de nombreux projets de musées tel que
le Walker Art Center à Minneapolis (2005) ; le Pérez Art Museum Miami (2014) et le Kolkata Museum of Modern
Art, premier projet de l’agence en Inde. Son expertise dans le développement urbain compte le projet de Burgos
Bulevar en Espagne (2012) ainsi que le plan directeur pour Lyon Confluence, l‘un des projets majeurs de l‘agence en
France. Christine Binswanger a reçu le Prix Meret Oppenheim en 2004 en reconnaissance de son engagement dans
la communauté de l'architecture et de l'art.
Dossier de presse – Extension du musée Unterlinden
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LA RÉNOVATION DES MONUMENTS HISTORIQUES DE RICHARD DUPLAT
Richard Duplat, architecte en chef des monuments historiques, maître d’œuvre de la rénovation de
l’ancien couvent du XIIIe siècle.
L’ancien couvent des dominicaines, dont l’église fut consacrée en 1269 par Albert le Grand, fut classé au titre des
Monuments Historiques le 14 mai 1852. L’ancien couvent des religieuses a bien changé depuis le XIII e siècle, il
s’est agrandi au cours des siècles puis après la Révolution, il a changé d’affectations : sécularisé en 1792, le
bâtiment sert à héberger des prisonniers de guerre puis est transformé en hôpital militaire (1793) avant
d’accueillir en 1795 le quatrième escadron de lanciers. Ce dernier quitte les lieux en 1847, et le 3 avril 1853 le
musée Unterlinden ouvre ses portes.
Dans le cadre de l’extension, l’état sanitaire des bâtiments a fait l’objet d’une étude préliminaire commandée en
2006 par la Direction Régionale des Affaires Culturelles d’Alsace. Celle-ci a été réalisée par Richard Duplat,
architecte en chef des Monuments Historiques qui aujourd’hui est chargé de conduire les travaux relatifs à la
restauration des bâtiments conventuels.
Ce dernier collabore ainsi avec le cabinet Herzog & de Meuron, sachant que les périmètres d’intervention
respectifs des deux maîtrises d’œuvres ont été arrêtés après concertation.
Le projet définitif concerne :
- d’une part, la restauration de l’aile nord et la restauration des parements intérieurs des bâtiments
conventuels (travaux devenus obligatoires justifiés par le projet Herzog & de Meuron) ;
- et d’autre part la restauration de la chapelle pour la partie extérieure (toiture, verrières…) et la partie
intérieure (abaissement du sol sous la tribune, les parements intérieurs…).
La couverture sera restaurée à l’identique avec des tuiles plates vieillies. Sur la partie du chœur de la chapelle, un
dessin géométrique en tuiles vernissées sera réalisé.
La reprise des charpentes vise à la conservation des structures et le remplacement des pièces manquantes en
cohérence avec les dispositions anciennes.
Le montant des travaux à réaliser et les honoraires associés, au titre des Monuments Historiques, s’élèvent à
3 200 000 € TTC.
Dossier de presse – Extension du musée Unterlinden
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LES AMÉNAGEMENTS EXTÉRIEURS D’HERZOG & de MEURON
Herzog & de Meuron : maître d’œuvre des aménagements extérieurs liés à l’extension du musée
Unterlinden.
Dans le cadre de l’extension du musée Unterlinden qui porte sur le couvent, les bains, l’aile nouvelle, la création
d’une galerie reliant ces différents bâtiments, il apparaît nécessaire de porter une attention particulière à la place
Unterlinden et la place de la Sinn et de mener une réflexion globale sur les abords.
L’objectif est d’harmoniser les abords extérieurs de l’extension du musée Unterlinden afin de garantir la
cohérence urbaine, architecturale et fonctionnelle du projet et de ses abords tout en favorisant son insertion
dans le contexte élargi du secteur sauvegardé.
L’avant-projet définitif relatif aux aménagements extérieurs présenté par l’agence Herzog & de Meuron en charge
du projet d’extension du musée Unterlinden comprend trois secteurs :
Secteur I - rue Unterlinden
Secteur II - rue Unterlinden/place de la Sinn
Secteur III - secteur sauvegardé - étude d’ambiance
Le montant des travaux à réaliser au titre des aménagements extérieurs et les honoraires associés s’élèvent à
3 600 000 € TTC.
Dossier de presse – Extension du musée Unterlinden
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