5-Virages, Ps 126, 127, 128 - Quelques commentaires Bibliques par

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5-Virages, Ps 126, 127, 128 - Quelques commentaires Bibliques par
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CANTIQUES DES DEGRES.
« LE VOYAGE DU PELERIN. »
05-Psaumes 126, 127, 128 : Comment le voyageur doit apprendre à bien négocier les grands tournants de l’existence.
Préambule.
Concrètement, la vie du chrétien tourne quotidiennement et essentiellement autour de ses préoccupations face à l’épreuve, la vie professionnelle
et la vie affective et familiale.
Normalement, il fait de ces domaines de sa vie une approche spirituelle afin de les gérer au mieux.
Comme dans un voyage, il se trouve souvent face à des tournants qu’il doit bien négocier.
S’il le fait mal, s’il tourne son volant dans le mauvais sens, il se condamne à déraper ou à perdre le contrôle de sa vie au point d’avoir des
accidents qui peuvent être graves.
Cette réalité amène à dire que tout au long de son pèlerinage terrestre, il aura besoin de bien négocier les virages et les choix que comportent ces
domaines.
1.
PSAUME 126 : PRENDRE
SITUATIONS D’EPREUVE.
LE
VIRAGE
DES
1.1. Ce que dit le « Nouveau commentaire biblique ».
PSAUME 126. SEMAILLES ET MOISSON.
La joie manifestée dans ce psaume est remarquable. Mais on n'est
pas non plus loin des larmes, comme si la bénédiction inespérée
(verset 1) n'avait pas dû être accompagnée d'une certaine tristesse
(verset 5). Le message de ce psaume est que, sur terre, il n'y a pas de
solution simple aux problèmes du peuple de Dieu, pas d'acte divin
qui lui apporte une joie absolue, qui le délivre des épreuves et des
tentations ou qui lui accorde la perfection de ce côté-ci du ciel. La
joie causée par les bénédictions suprêmes de Dieu (versets 1-3) est
immédiatement suivie par de nouveaux problèmes, de nouvelles
luttes, qui demandent de nouvelles interventions divines (verset 4) ;
la tâche de son peuple est toujours de persévérer en faisant
fidèlement le bien (versets 5,6). On peut comprendre que des
commentateurs aient associé ce psaume au retour de l'exil, lorsque la
délivrance puissante de Dieu avait été suivie par la tristesse et la
déception que décrit si clairement Aggée (1.5-11) et par l'opposition
locale que rapporte (Esd 4). Mais ce psaume ne s'adapte à cette
période-là que parce qu'il traite de principes généraux constamment
illustrés dans les livres historiques. Weiser (théologien) donne, et
c'est légitime-le temps présent aux verbes des versets 1,2 ; ils
expriment ainsi une vérité générale : les bénédictions apportent la
joie, mais le peuple de Dieu doit apprendre que la sainteté est rendue
plus parfaite par les épreuves de la vie (Jacques 1:2-4), et qu'il n'y a
pas d'autre moyen d'avancer selon la volonté de Dieu. Les
délivrances sont toujours réalisées par Dieu seul. Que le peuple de
Dieu ait eu l'impression de rêver prouve qu'il est émerveillé, mais
aussi qu'il n'était pour rien dans sa délivrance.
1.2. Les épreuves de la vie sont un fait.
C’est parfois avec trop de témérité et de rapidité reposant sur
la véritable connaissance des choses que certains
s’aventurent à faire des affirmations qui n’engagent qu’eux sur
le rôle de Dieu ou du diable dans les souffrances qui affligent
les croyants.
Peut-on toujours tout expliquer, que ce soit pour soi ou
pour les autres ? (voir Luc 13/1-5 sur les Galiléens et les
victimes de la chute de la tour de Siloé).
La tendance répandue qui consiste à raisonner en termes
systématiques de punition ou de récompense est trop
simpliste, elle pousse à la culpabilisation parfois
inappropriée ou à la propre justice, voire à la vantardise.
De plus, ce type de logique peut pousser à la dureté, à des
jugements injustes et à l’absence de toute compassion.
Souvenons-nous de la patience de Job qui n’attribua rien
d’injuste à Dieu ni de disproportionné au diable (ou au
péché).
Il y a aussi la responsabilité de l’homme par rapport à ses
choix et (ou) ses imprudences.
Job 1/21 : Job dit : Je suis sorti nu du sein de ma mère, et nu
je retournerai dans le sein de la terre. L’Éternel a donné, et
l’Éternel a ôté ; que le nom de l’Éternel soit béni ! En tout cela,
Job ne pécha point et n’attribua rien d’injuste à Dieu.
1.3. Trouver la cohérence littéraire et logique du psaume.
Dans le psaume 126, une certaine difficulté peut être
rencontrée pour en comprendre la cohérence, notamment
pour saisir le lien qui relie son début à ses trois derniers
versets.
Il est éventuellement difficile de réaliser ce qui conduit de la
joie aux larmes évoquées à la fin, car le lien entre les premiers
versets et les derniers n’est pas obligatoirement
immédiatement perceptible.
Pour le comprendre, il faut se positionner dans une
perspective rétrospective des faits, celle de ceux qui,
maintenant qu’ils sont revenus de captivité, ont maintenant
compris qu’ils ont dû pleurer avant de pouvoir en arriver là.
La joie de la délivrance et même l’impression d’avoir rêvé
sont citées en premier, car, au point où il est maintenant
arrivé, c’est ce qui domine dans l’esprit du psalmiste.
Ensuite, il fait un retour en arrière et il évoque les larmes
qui ont précédé cette libération qui, historiquement, peut
se situer dans le livre d’Esdras.
« Ce Psaume apparaît comme avoir été composé suite à la
proclamation de Cyrus en faveur des Juifs, leur
permettant de retourner dans leur pays, d’y reconstruire
leur ville et leur temple. » (note du commentaire « Trésor de
la connaissance de l’Ecriture »)
En fait, les personnes évoquées dans ce psaume sont
passées des larmes à la joie.
Cette joie avait été le fruit d’un long travail douloureux et
difficile.
1.4. Cette délivrance avait été préparée par une longue
gestation spirituelle et aussi par une bonne gestion
de la situation.
Il est évident que l’auteur de ce psaume met en avant
qu’avant que cet édit providentiel et miraculeux soit
publié, il y a eu, de la part d’un reste fidèle, une « gestion
de la crise et de l’épreuve » dans laquelle se trouvait le
peuple d’Israël.
Il y a eu un miracle, mais il ne s’est produit d’une manière
magique, comme par chance ou par hasard !
Bordeaux, le dimanche 29 août 2004. Daniel Hébert.
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Il a fallu le semer avant de le moissonner.
D’abord, avec la connaissance que nous avons aujourd’hui de
ce que Jésus a accompli, il devient évident que ce psaume est
prophétique.
C’est « lui » qui peut être discerné derrière le pronom
démonstratif « celui ».
Psaume 126/6 : Celui qui marche en pleurant, quand il porte la
semence, revient avec allégresse, quand il porte ses gerbes.
C’est lui qui a marché en pleurant et en portant la
semence de la parole de Dieu.
C’est aussi lui qui reviendra en portant avec allégresse les
gerbes de la moisson de ceux qu’il a rachetés.
Jésus-Christ est avant tout celui qui a semé la délivrance pour
ceux qui sont éprouvés par des situations d’enfermement
desquelles, humainement, il est impossible de sortir, comme
c’était le cas pour Israël en captivité.
Mais Dieu avait tout prévu, car le nom de celui qui, en ce
temps, sera son instrument avait était déjà mentionné
alors même qu’il n’était pas encore né.
Dieu avait déjà semé la délivrance et elle était en germe.
Esaïe 44/28 : Je dis de Cyrus : Il est mon berger, et il
accomplira toute ma volonté ; il dira de Jérusalem : Qu’elle soit
rebâtie ! Et du temple : Qu’il soit fondé ! Ainsi parle l’Eternel à
son oint, à Cyrus, qu’il tient par la main, pour terrasser les
nations devant lui, et pour relâcher la ceinture des rois, pour lui
ouvrir les portes, afin qu’elles ne soient plus fermées ;
Cette prévision divine se réfère aussi et par-dessus tout à
Jésus lui-même, quand on considère que tous les textes
de l’ancien testament convergent vers lui.
1.5. Apprendre à prendre de la bonne manière le virage
de la difficulté.
Galates 6/7 : Ne vous y trompez pas : on ne se moque pas de
Dieu. Ce qu’un homme aura semé, il le moissonnera aussi.
Celui qui sème pour sa chair moissonnera de la chair la
corruption ; mais celui qui sème pour l’Esprit moissonnera de
l’Esprit la vie éternelle. Ne nous lassons pas de faire le bien ;
car nous moissonnerons au temps convenable, si nous ne
nous relâchons pas.
C’est donc en continuant de « semer pour l’Esprit » que le
croyant, vu sous l’angle du voyageur, apprend à bien
négocier le virage de ses épreuves afin de pouvoir en
sortir.
C’est par bien des combats spirituels pour persévérer
dans la foi et dans la prière et aussi parfois avec douleur
et larmes que le chrétien sème sa victoire dans l’épreuve.
C’est ensuite qu’il pourra s’exprimer comme les captifs de
retour à Sion et qui ont l’impression de faire un rêve.
« Semer la délivrance par un comportement spirituel, et parfois
le faire avec larmes » sera nécessaire tout au long de cette vie
terrestre, car une difficulté attend le pèlerin après qu’il ait
vaincu celle qui est présente.
Les personnes qui furent concernées au premier degré
par les sentiments exprimés dans le psaume se sont au
moins laissées réveiller l’esprit et elles se sont mises en
route.
Esdras 1/5 : Les chefs de famille de Juda et de Benjamin, les
sacrificateurs et les Lévites, tous ceux dont Dieu réveilla
l’esprit, se levèrent pour aller bâtir la maison de l’Eternel à
Jérusalem.
1.6. La nécessité de cette prière permanente.
Psaume 126/4 : Eternel, ramène nos captifs, comme des
ruisseaux dans le midi ! (Ou bien le Néguev qui est la zone
désertique du Sud).
En nous référant à la situation d’Israël avant retour d’exil
décrit dans le livre d’Esdras, il est normal de constater
que la situation, à vues humaines, était sans solution.
De même que les virages se suivent et qu’ils se succèdent
tout au long de la route, le pèlerin doit se tenir devant Dieu
et s’attendre à lui sans cesse devant la succession des
événements et des épreuves qui lui arrivent
La destruction de Jérusalem et du temple avait été un fait
brutal, violent et apparemment irréversible.
Le commentaire biblique cité en premier lieu disait bien à
juste titre :
La captivité était une réalité sans issue humaine, comme
l’avait été celle d’autrefois en Egypte.
« La joie manifestée dans ce psaume est remarquable. Mais on n'est
pas non plus loin des larmes, comme si la bénédiction inespérée
(verset 1) n'avait pas dû être accompagnée d'une certaine tristesse
(verset 5). Le message de ce psaume est que, sur terre, il n'y a pas de
solution simple aux problèmes du peuple de Dieu, pas d'acte divin
qui lui apporte une joie absolue, qui le délivre des épreuves et des
tentations ou qui lui accorde la perfection de ce côté-ci du ciel. La
joie causée par les bénédictions suprêmes de Dieu (versets 1-3) est
immédiatement suivie par de nouveaux problèmes, de nouvelles
luttes, qui demandent de nouvelles interventions divines (verset 4) ;
la tâche de son peuple est toujours de persévérer en faisant
fidèlement le bien (versets 5,6). »
Mais, outre ce qui a été dit au-dessus, à savoir que c’est
de Dieu que vient la délivrance, si le miracle a eu lieu,
c’est que des croyants se sont aussi mis en demeure de
« semer » pour la récolter.
Un miracle sera toujours une grâce et une faveur imméritée
selon le principe énoncé pour le salut :
Ephésiens 2/8 : Car c’est par la grâce que vous êtes sauvés,
par le moyen de la foi. Et cela ne vient pas de vous, c’est le
don de Dieu. Ce n’est point par les œuvres, afin que personne
ne se glorifie.
Cependant, celui qui sera sauvé a malgré tout « fait
quelque chose » : il a cru et il en a récolté le fruit.
Jean 6/28 : Ils lui dirent : Que devons-nous faire, pour faire les
œuvres de Dieu ?
Actes 16/30 : il les fit sortir, et dit : Seigneurs, que faut-il que je
fasse pour être sauvé ?
Non seulement il faut avoir su prendre le premier virage
de l’épreuve, mais il faut continuer de bien prendre ceux
qui suivront, car il y en aura.
2.
PSAUME 127 : PRENDRE LE VIRAGE DES
SITUATIONS DE REUSSITE DANS LES ACTIVITES DE
LA VIE.
2.1. Ce que dit le « Nouveau commentaire biblique ».
Bordeaux, le dimanche 29 août 2004. Daniel Hébert.
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PSAUME 127. VOTRE PÈRE CÉLESTE SAIT.
La Bible ne récompense jamais l'oisiveté ni l'imprévoyance (cf. Ps
128:2 ; Pr 24:30-34), et ce psaume ne glorifie pas la négligence ; il
ne dénigre pas l'effort, mais il désapprouve l'anxiété. Il passe en
revue trois aspects de l'effort humain : la prospérité personnelle et
l'investissement (verset 1 a) ; la construction de sa maison, que ce
soit la sienne propre ou celle de la communauté du pays (verset 1
b) ; la procréation, le fait d'engendrer des enfants (verset 3). Chacun
de ces domaines est une source abondante d'anxiété que repousse le
psalmiste (verset 2), non pour exclure le travail de la vie, mais pour
en éloigner les soucis. Celui qu'il vise est l'homme rongé par la
volonté de réussir, volonté qui l'enchaîne à son bureau du matin au
soir (verset 2 a), tandis que ses repas deviennent des réunions de
comité supplémentaires (verset 2 b). Le psalmiste veut meubler sa
pensée de deux vérités : l'Éternel ordonne, l'Éternel donne :
souveraineté et grâce. Tout résultat dépend de lui (verset 1) et il se
plaît à donner à ses bien-aimés tout ce dont ils ont besoin (verset 2).
Même les enfants, dont la conception et la naissance ont l'apparence
d'un processus inéluctable de cause à effet, sont des dons du créateur
et non le résultat de la fécondité du procréateur (verset 3). Les
commentateurs pour lesquels ce psaume se compose de deux parties
d'origine indépendante ont peut-être raison (versets 1,2,3-5). Mais si
c'est le cas, celui qui les a unies avait une intuition extraordinaire.
Non seulement les versets 3-5 ajoutent ce troisième domaine de
l'activité humaine, complétant ainsi le tableau, mais ils fournissent
aussi une illustration parfaite du principe que le psalmiste cherche à
inculquer. Car, alors que les enfants ne peuvent être conçus sans
l'union physique des parents, la conception et la naissance, avec la
joie qui les accompagne (verset 5 a) et la sécurité que garantissent
les fils (verset 5 b), ne résultent pas de facteurs humains, mais en
dernière analyse de la décision de l'Éternel. C'est pourquoi l'esprit
du psaume est ainsi résumé : il en donne autant à ses bien-aimés
pendant leur sommeil (verset 2 c). Le don d'amour que Dieu fait à
ses bien-aimés, c'est le repos (qui est le contraire, non de l'effort,
mais de l'agitation)... se reposer sur lui pour toutes les ambitions, les
devoirs et les joies de la vie.
C’est avec le sens des responsabilités exprimées par l’éthique
chrétienne qu’ils doivent en user mais l’être humain sans le
créateur ne pourrait pas par lui-même se reproduire.
2.2. Le problème posé.
La sagesse consiste, d’un côté, à ne pas se charger à
l’excès et, d’un autre, de ne pas s’abandonner à de vaines
glorioles ou d’orgueilleuses vantardises.
La maison qui est en train d’être construite représente les
activités de la vie.
Le chrétien doit apprendre à savoir comment gérer ses
activités et comment garder un équilibre stable entre sa
vie sociale, professionnelle, familiale et spirituelle.
Ces domaines composent une grande partie de l’existence
terrestre.
2.3. La bonne attitude à adopter.
Le commentaire cité au-dessus résume fort bien la
manière de prendre ce virage.
Il ne s’agit pas de se livrer et de s’abandonner à la
passivité, mais de comprendre que les efforts et les
énergies dépensées pour réussir sont insuffisantes « si
l’Eternel ne bâtit la maison ».
Le psaume ne fait pas l’apologie de la paresse ou de la
passivité.
Genèse 4/1 : Adam connut Eve, sa femme ; elle conçut, et
enfanta Caïn et elle dit : J’ai formé un homme avec l’aide de
l’Eternel.
La réflexion est lancée à propos du bien fondé de la volonté
d’avoir un enfant « à tout prix ».
Autant il faut de la compréhension envers les personnes
qui souffrent de cette frustration, autant il est permis dans
le respect de leur suggérer de placer le problème
devenant Dieu afin de comprendre jusqu’où il faut
s’acharner.
La foi et la spiritualité ne se mesurent pas avec le critère de la
fécondité.
Devant les circonstances qui demandent beaucoup de
dépense d’énergie, il nous convient d’apprendre à nous
reposer sur Dieu, sans pour autant démissionner des
responsabilités qui nous incombent.
Jacques 4/13 : Et maintenant, écoutez–moi, vous qui dites :
« Aujourd’hui ou demain, nous irons dans telle ou telle ville,
nous y passerons une année, nous y ferons des affaires et
nous gagnerons beaucoup d’argent ». Savez–vous ce que
l’avenir vous réserve ? S’il y a même un « demain » pour
vous ? Qu’est–ce que votre vie ? Une légère brume visible
quelques instants et qui se dissipe bien vite. Dites plutôt : « Si
le Seigneur le veut bien et si nous sommes encore en vie,
nous ferons ceci ou cela ! » Alors que vous, vous êtes fiers de
vos grands projets et vous vous en vantez. Sachez qu’un tel
orgueil est coupable. (Parole vivante)
Ecclésiaste 7/16 : Ne sois pas juste à l’excès, et ne te montre
pas trop sage : pourquoi te détruirais-tu ?
3.
PSAUME 128 : PRENDRE LE VIRAGE DES
SITUATIONS ET DES DECISIONS AFFECTIVES ET
FAMILIALES.
3.1. Ce que dit le « Nouveau commentaire biblique ».
PSAUME 128. LABEUR FRUCTUEUX.
Ce psaume, pendant du Ps 127, expose les conditions (versets 1,4)
d'un travail fructueux (verset 2 a), du bien-être personnel (verset 2
b), d'un foyer heureux (verset 3) ; il se termine sur une prière pour
que ces bénédictions se réalisent (versets 5,6). Celui qui craint...
marche… : comme Jésus qui, voulant inculquer le principe de la
sérénité, prend l'exemple d'un homme surtout absorbé par les
affaires de Dieu (Mt 6:31-33). Ici de même, le repos en Dieu
(suggéré au Ps 127:2 c) n'est pas la relaxation, mais la mobilisation
des énergies spirituelles : une attitude respectueuse ayant pour
résultat l'obéissance.
Il est nécessaire de travailler et de prendre des initiatives
et des décisions, mais, finalement, « c’est la bénédiction
de l’Eternel qui enrichit » (Proverbes 10/22).
3.2. L’importance de bien négocier les virages de la vie
sentimentale, affective et familiale.
Même les enfants ne sont pas que le fruit de l’union
sexuelle.
L’expérience démontre que la vie affective est ce qu’il y a
de plus important sur cette terre après la vie spirituelle et
la relation avec Dieu.
La vie vient de Dieu, même s’il en a délégué la possibilité
de la reproduire aux hommes.
Mal gérer sa vie sentimentale conduit à beaucoup de
dommages dans la vie spirituelle et inversement.
Bordeaux, le dimanche 29 août 2004. Daniel Hébert.
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Quand un chrétien n’a pas le niveau de vie spirituelle qu’il
devrait démontrer, sa vie et ses choix affectifs s’en sont
influencés négativement.
Pour citer certains de ces tournants, nommons le choix du
conjoint, le mariage, ou bien le maintien dans le célibat, la
naissance du premier enfant, puis celle des autres, ou bien le
fait de n’avoir eu des enfants, le passage au statut de beaux
parents, grands parents, et, en fonction des circonstances, à
celui de « parents » de ses propres parents qui ont beaucoup
vieilli, le départ à la retraite…
Ces tournants, parfois en épingle à cheveux, peuvent se
solder par des dérapages non contrôlés vers le
désengagement spirituel, ou bien conjugal, ou bien
parental, ou bien, dans le sens contraire, à la création d’un
clan fermé.
Il convient donc de rester vigilant afin de voir venir ces virages
et de bien les négocier… dans tous les sens du mot, car il faut
parfois de la « négociation » !
3.3. Des principes pour que cet aspect de la vie soit béni.
Ce comportement est celui d’une femme qui s’efforce de
pratiquer la vie chrétienne selon ce qui est enseigné.
Il ne s’agit pas d’un comportement automatique sans prière,
renoncement et efforts.
•
Les enfants qui craignent Dieu et qui marchent dans
ses voies…
Psaume 128/3 : …tes fils sont comme des plants d’olivier,
autour de ta table.
Comme c’est le cas pour le mari et pour l’épouse, les
enfants sont semblables aux plants d’oliviers dans la
mesure où ils sont enseignés et qu’ils acceptent cet
enseignement.
Le piège serait de penser que ces promesses
s’accomplissent sans la participation des intéressés.
Dans les deux passages qui suivent, les familles ont été
sauvées après que chacun de leurs membres aient cru
d’une manière personnelle.
Etre béni ne veut pas dire être exempt de toute difficulté.
L’exemple de Samuel et de ses fils nous le démontre :
Il n’y a pas d’automatismes et personne ne doit se glorifier au
détriment des autres d’avoir mieux réussi, car humilité,
modestie et prudence sont de rigueur, vu que personne ne sait
quelle difficulté pourrait surgir demain.
La bible place chacun devant le devoir de remplir ses
propres responsabilités.
Celles de l’homme, mais aussi de la femme et des enfants,
dans la mesure où la vie spirituelle doit avoir des
conséquences dans le comportement conjugal et familial.
Psaume 128/1 : Cantique des degrés. Heureux quiconque
craint l’Eternel, qui marche dans ses voies !
« Quiconque », c’est n’importe quelle personne et,
notamment comme dans ce psaume, un mari, une épouse
et des fils.
Le principe universel mis en avant est celui de marcher
selon Dieu et de le craindre, c’est-à-dire de le respecter.
Ce qui est ensuite dit de l’homme, de la femme et des fils (et
des filles) est le résultat du fait que chacun d’entre eux
s’applique à pratiquer le principe général et valable pour tous
et qui consiste à craindre Dieu et à marcher selon ses voies.
Ceci ne signifie pas qu’à partir du moment où « l’homme »
craint Dieu il aura automatiquement une femme et des fils
« bénis » à cause et uniquement à cause de lui.
1 Corinthiens 7/16 : Car que sais-tu, femme, si tu sauveras
ton mari ? Ou que sais-tu, mari, si tu sauveras ta femme ?
Le crainte de Dieu est requis à la base, tant dans le projet
du mariage que dans sa réalisation et sa continuation.
•
Le mari qui craint Dieu et qui marche dans ses
voies…
Psaume 128/4 : C’est ainsi qu’est béni l’homme qui craint
l’Eternel.
•
L’épouse qui craint Dieu et qui marche dans ses
voies…
1 Samuel 8/3 : Les fils de Samuel ne marchèrent point sur ses
traces ; ils se livraient à la cupidité, recevaient des présents, et
violaient la justice.
Ceux de Corneille et du geôlier de Philippe vont dans le
sens de montrer que la foi doit être partagée par tous pour
que la famille soit sauvée.
Actes 11/13 : Cet homme nous raconta comment il avait vu
dans sa maison l’ange se présentant à lui et disant : Envoie à
Joppé, et fais venir Simon, surnommé Pierre, qui te dira des
choses par lesquelles tu seras sauvé, toi et toute ta maison.
Actes 16/31 : Paul et Silas répondirent : Crois au Seigneur
Jésus, et tu seras sauvé, toi et ta famille. Paul et Silas
répondirent : Crois au Seigneur Jésus, et tu seras sauvé, toi et
ta famille. Il les prit avec lui, à cette heure même de la nuit, il
lava leurs plaies, et aussitôt il fut baptisé, lui et tous les siens.
Les ayant conduits dans son logement, il leur servit à manger,
et il se réjouit avec toute sa famille de ce qu’il avait cru en
Dieu.
4.
REFLEXION GENERALE.
Comme nous l’avons souligné en préambule, « le voyage
du pèlerin » est long.
Il comporte bien des virages à savoir bien aborder et prendre.
Certains sont dangereux.
Ce voyage dure toute la vie.
En nous souvenant que Dieu a promis de bénir le départ et
l’arrivée, il se passe entre les deux bien des choses que le
croyant doit apprendre à gérer avec foi et obéissance, dans un
esprit de prière.
Psaume 90/12 : Enseigne-nous à bien compter nos jours, afin
que nous appliquions notre cœur à la sagesse.
« Enseigne-nous ainsi à compter nos jours, afin que nous
conduisions notre cœur avec sagesse. » (Bible à la Colombe)
Psaume 128/3 : Ta femme est comme une vigne féconde
dans l’intérieur de ta maison..
Bordeaux, le dimanche 29 août 2004. Daniel Hébert.

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