Simple conseiller ou futur DG ? - Force Ouvrière du Crédit Mutuel

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Simple conseiller ou futur DG ? - Force Ouvrière du Crédit Mutuel
SECTION SYNDICALE FORCE OUVRIERE
du Crédit Mutuel Nord Europe
4, Place Richebé 59000 Lille
[email protected]
www.fo-creditmutuel.com
Tél : 03 20 78 38 86
Lille, le 22 avril 2015
Simple conseiller
ou futur DG ?
Si nous avons découvert sur pixis, il y quelques temps, l'arrivée d'un
« Conseiller » auprès de la Direction Générale, nous sommes nombreux à
penser que notre « nouveau collègue » n'est pas arrivé pour faire de la
figuration au regard de l'impressionnant CV associé à cette embauche.
Si nous nous interdirons toujours de mélanger vie privée et vie
professionnelle, l'information devient publique lorsque celle-ci est parue dans
la presse et apporte des précisions sur le profil d'un nouveau collaborateur :
Noël 1997, 22 heures. Alexandre Saada est encore au bureau en train de finaliser une note ultraurgente sur la fusion entre le groupe d'assurances GAN et le groupe bancaire CIC. Son père, affamé et
excédé, le sonne toutes les dix minutes sur son mobile... Alexandre est spécialiste des fusionsacquisitions au sein de la banque d'affaires UBS Warburg. Il a 32 ans, six ans de maison, son salaire
aligne six zéros. Très apprécié, il est même pressenti pour devenir associé. Pourtant, ce soir de
réveillon, il sent comme un déclic. Lui qui était entré dans la banque d'affaires " comme en religion " se
pose soudain d'étranges questions. Est-ce que c'est ça, la vie ? Peut-on encore avoir des amis en
travaillant soixante-dix heures par semaine ? Est-ce que je tiendrai jusqu'à 45 ans ?
La deuxième alerte a lieu quelques mois plus tard, quand un concurrent vient le chasser. " Il me
proposait de multiplier ma rémunération par trois... Un salaire de patron du CAC 40 ! C'était démesuré.
En plus, je ne voyais pas comment je pourrais travailler trois fois plus ou trois fois mieux. " Et puis,
certaines évolutions de son métier commencent à lui déplaire. " On ne pouvait plus expliquer
franchement à un client qu'il faisait une erreur, il fallait lui dire ce qu'il voulait entendre. " La décision
d'Alexandre est prise : il part en quête d'un nouveau sacerdoce. Une chose le passionne plus que la
banque d'affaires : le cinéma... A la mi-1998, il libère plusieurs de ses déjeuners pour rencontrer des
producteurs, des réalisateurs et des amis de son frère, qui travaille pour la chaîne Arte. Il lit livres et
études sur l'économie du secteur de la production. " J'en ai déduit que le cinéma avait besoin de profils
comme le mien et j'ai démissionné ", poursuit-il.
A UBS Warburg, ses collègues en tombent de leur fauteuil en cuir. A cet âge, un banquier d'affaires ne
part que pour la concurrence. L'ex-banquier se lance dans le conseil en financement du cinéma. Il
commence par une mission pour la société de production Haut et court (Ressources humaines, Ma vie
en rose, Together...), qui l'embauche aussitôt comme directeur général. Et voilà comment Alexandre
est devenu bienheureux. Il revient du Festival de Cannes, ne travaille plus " que " quarante-cinq heures
par semaine, lit des scénarios, rencontre des acteurs, finance des films qu'il aime et... revoit ses amis.
Bien sûr, l'intégralité de son salaire annuel ne suffirait pas à régler les impôts qu'il payait en 1997. "
Mais l'argent ne me manque pas ", dit-il en souriant
L'Express 19/07/2001 Source google /mots clés « alexandre Saada banquier »
Si de mauvaises langues s'arrêteront sur le salaire qui, à 37 ans, s'alignait à
six zéros (même si le journaliste s'est trompé d'un zéro, cela reste encore un
sacré salaire), on peut supposer que celui-ci, 17 années plus tard, n'est pas
redescendu au smic, qui témoignerait de la part de son bénéficiaire d'une très
mauvaise gestion de carrière. Du coup, on peut se demander à quel salaire
cette embauche s'est réalisée à une période où l'on rechigne sur tous les
budgets et avantages des salariés. Quelle est la véritable fiche de poste de
ce conseiller ?
Si la matière grise de nos jours se paie, ce qui n'a rien de choquant avec une
certaine limite, on peut tout naturellement se demander si notre entreprise
n'a pas pris la décision de dénoncer notre accord d'ancienneté pour se payer
de nouvelles recrues sur le dos des salariés. Au regard des beaux spots
médias qui vantent actuellement notre statut de banque coopérative, nous
sommes en droit d'être interpellés sur le décalage entre ces nobles valeurs
mises en avant et toutes les décisions prises actuellement à notre détriment.
En attendant, nous saluons l'arrivée de « ce nouveau collègue » et croisons les
doigts, dans le cas d'une « éventuelle » et future nomination de DG, pour qu'il
apporte un peu plus de considération dans notre quotidien, afin que chacun
puisse écrire ses mémoires qui commenceraient par « Ma vie en rose au
CMNE »
« Oh adieu, accord historique sur notre ancienneté »
Pour cet accord d'ancienneté dénoncé, il paraît que notre DRH se serait vanté
auprès d'autres fédérations que la « pilule » était passée sans plus de
réaction au CMNE. Du coup, nous l'avertissons ! Si l'appel à la grève est
toujours un exercice à manier avec beaucoup de précaution par les syndicats
envers les salariés (même si la mobilisation risque d’être très importante tant
le moral des salariés est au plus bas), notre DRH doit ignorer qu’en plus de
cette décision ultime, il existe tout un arsenal de mesures qui est à notre
disposition :
- Que diraient nos clients lorsqu'un communiqué de presse syndical ou intersyndical leur apprendrait qu'en face de beaux spots TV se cachent une toute
autre réalité ?
- Comment réagirait l'entreprise face à des micro-grèves aux horaires
stratégiques, beaucoup moins pénalisantes pour le portefeuille des
collaborateurs mais plus fédératrices et très faciles de mise en œuvre
- et pour finir, comment notre DRH ferait-il face à tous les délits d'entrave
qu'il nous offre généreusement au regard de la Loi si ces derniers étaient
systématiquement caractérisés auprès de l'inspection du travail ou d'actions
au tribunal ?
Eh oui, à chacun ses armes ! Mais le syndicat ne doit pas être un adversaire de
l'entreprise mais juste un représentant du personnel qui défend le maintien
des acquis et un juste retour que l'entreprise se doit d'apporter aux salariés
au regard des résultats obtenus.
Renégociation des prêts immobiliers
Si une gestion saine et rigoureuse de notre entreprise a toujours prévalu dans
les décisions de notre Directeur Général (croisons les doigts pour ne pas
découvrir quelques surprises futures), sait-il que celle-ci nous fait perdre
actuellement de très beaux profils de sociétaires en raison de notre refus à
renégocier leurs prêts. Il est vrai que l'exercice n'est pas facile entre un
juste taux en face des taux de nos concurrents, qui relèvent plus de l'achat
de clients qu'à une logique de taux de marché. Ne pouvons-nous pas nous
servir de nos très bons résultats pour lâcher un peu la bride d'une façon très
prudentielle et ainsi éviter que de bons profils continuent à rejoindre la
concurrence ?
Des collègues qui se sauvent également à la concurrence
En dehors de bons clients que nous perdons, le pire est que de nombreux
collègues se font également racheter leurs prêts à la concurrence, compte
tenu d’une entreprise qui fait la sourde oreille les concernant.
Légitimement, posons-nous la question sur leur état d'esprit quand ils
découvrent que l'entreprise leur tourne le dos. Cela est lamentable !
Une clientèle vieillissante
De l'avis unanime, et même si l'entreprise a fait des efforts dans le domaine,
notre clientèle s'appauvrit et nous avons du mal à percevoir un réel
changement sur notre volonté à attirer une clientèle plus jeune. En dehors de
donner le « La » du Crédit Mutuel dans les concerts à destination des jeunes,
ces derniers attendent plus des offres concrètes et moins onéreuses pour
leur porte-monnaie que des notes de musique pour pousser les portes de nos
agences. Ne pouvons-nous pas mener une réflexion par des groupes de travail
sur des actions réelles et pérennes pour attirer cette population tant
convoitée par l'ensemble des banques ?
Remontée d'infos
Comme nous pouvons le constater, notre société est malade. Seule la logique
financière dicte sa loi. Du coup, notre entreprise avance vite, trop vite même
dans ses décisions qui touchent essentiellement à notre quotidien (suppression
de postes, objectifs tout azimuts et démesurés, éloignement du lieu de
travail). Eh oui, sur ce point, un farceur a même tenté de nous faire croire que
le mètre carré à Lille coûtait moins cher qu'à Arras et qu'à l'heure de
l'informatique, de la visio-conférence et du télétravail, c'était bien de
rassembler les salariés d’une même direction, même si plus de 2 heures de
trajet viennent amputer le quotidien de certains. Juré promis, à Noël, nous
lui achèterons un joli nez rouge.
Tout cela peut avoir de lourdes conséquences tant humaines que financières.
Aussi, devant des situations que certaines entreprises ont pu connaitre, nous
sommes en droit de nous inquiéter. Du coup, nous vous demandons de nous
remonter toutes situations qui vous paraissent préjudiciables aux
collaborateurs comme aux intérêts financiers de notre entreprise. Cela peut
venir par l'embauche d'une nouvelle tête qui pense être investie d'une mission
divine mais qui apporte en finalité qu'une ambiance délétère dans un service.
Cela peut également porter sur un engagement financier contraire de façon
flagrante aux intérêts d'un service ou de l'entreprise.
En clair, si vous êtes témoin d'une situation qui vous paraît « discutable »,
merci de nous remonter celle-ci. En plus de vous garantir un total anonymat,
nous nous engageons à creuser le sujet et à lui donner la conclusion qui sera la
plus appropriée (communication syndicale, remontée auprès de la direction
mais aussi procédure au tribunal si les faits avérés relèvent de la justice et
ceci quel que soit le niveau hiérarchique de la personne concernée). Votre
remontée relève d'un acte responsable !
Où sont nos valeurs ?
Charade
Elle a les origines d'une authentique banque mutualiste
Elle a le nom d'une banque mutualiste
Elle a les statuts d'une banque mutualiste
Elle a la communication d'une banque mutualiste
mais par la suppression des acquis de ses salariés
ce n'est plus du tout une banque mutualiste
Qui suis-je ?
Réponse : c'est pas gentil, vous pourriez au moins pu faire semblant de réfléchir
un peu avant de répondre ... « le CMNE »
Etre syndiqué(e) c’est bien……..mais être bien syndiqué(e), c’est mieux !
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