Biladi n° 548
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Biladi n° 548
N° 548 du 20 Juillet 2010 - Quotidien d’informations générales RAPT DES ESPAGNOLS PRÉSUMÉS SALAFISTES Les détenus déclinent les visites Les présumés salafistes détenus à la prison centrale de Nouakchott ont décidé ce lundi de s'abstenir de recevoir leurs familles. Cette mesure paraît comme étant une protestation contre les "intimidations auxquelles sont confrontées leurs familles. P.3 POUVOIR/ OPPOSITION Ils se parlent Entre Mohamed Ould Abdelaziz et les ténors de l’opposition, la muraille semblait insurmontable. Pendant un an, ils ne se sont ni adressé la parole ni serré la main, ont exposé leur détestation réciproque sur la place publique et évité de montrer la moindre disposition au rabibochage. P.4 ACCORD DE DAKAR La COD exige l’application A la main tendue du pouvoir, qui se dit disposé à dialoguer avec l’opposition, on attendait, depuis quelque temps déjà, la réaction de la Coordination de l’Opposition Démocratique. Celle-ci est tombée au cours d’un débat organisé à l’hôtel El Khater. P.5 Procès “exceptionnel” Prix : 100 UM D ÉDITO ialogue national ? Tout le monde en parle, mais il n’est toujours pas lancé. Du côté du pouvoir, le président de la République avait reçu le président de la Coordination de l’Opposition Démocratique (COD) afin de lui exprimer sa volonté ‘‘sincère’’ de négocier avec l’opposition. Le Premier Ministre, qui avait déclaré à l’issue de la table ronde de Bruxelles qu’il n’y a pas lieu de dialoguer avec l’opposion en dehors des cadres dédiés à cet effet tels que le parlement, est revenu sur cette position en déclarant, jeudi 8 juillet 2010, devant les élus de la chambre basse, que le pouvoir était tout à fait disposé à discuter avec l’opposition tous les problèmes du pays… Du côté de la COD, on a toujours appelé à la rencontre entre le pouvoir et ses adversaires politiques comme unique remède pour traiter ce qui ne va pas, politiquement, dans notre pays. Alors, si tel est le cas, qu’est ce qui empêche cette opération salutaire de démarrer ? Beaucoup d’entraves. Il y a d’abord la nécessité de rétablir la confiance entre deux partenaires politiques qui se regardaient, depuis au moins deux ans, en chiens de faïence. Chaque camp cherchera certainement à comprendre la situation et, surtout, à s’assurer qu’il ne risque pas d’être ‘‘roulé’’ par son vis-à-vis. Cette ‘‘vérification’’ prendra objectivement un peu de temps. Ensuite, il y a le fait que le Président, auteur de la nouvelle initiative du dialogue, ne lui a pas donné de contenu. Une proposition assez vague de dialogue, même si on sent, chez le pouvoir, une volonté nouvelle de ne pas jeter l’huile sur le feu. Qu’est ce qui empêche donc le président, comme il l’avait promis, de recevoir les autres dirigeants de l’opposition ? Une démarche qui pourrait pourtant tout débloquer ! Enfin, il y a les divergences au sein même de l’opposition qui, trois semaines après l’offre faite par Aziz, ne s’est toujours pas réunie pour définir une position commune par rapport à la proposition présidentielle. Sachant que cette opposition regroupe ceux qui sont hostiles à toute démarche qui rapproche du pouvoir et ceux qui se hâtent et prient jour et nuit pour qu’une entente, n’importe laquelle, soit trouvée entre les deux parties. Qui aura le dernier mot au sein de cette opposition peu homogène ? Ni les calculs des uns, ni les réticences des autres, rien de tout cela ne peut constituer une raison valable pour que les deux bords politiques laissent passer cette nouvelle occasion pour s’entendre. C’est, en tout cas, le souhait de chaque mauritanien. Quotidien d’informations et d’analyses BP : 1122 Nouakchott Tél : 00222 524 02 75 - 00222 524 02 75 Fax: 00222 524 02 75 e-mail : [email protected] www.rmibiladi.com DIRECTEUR DE PUBLICATION : Moussa Ould Hamed COMITE DE REDACTION : Abdoulaye Ciré Bâ Zein Ould Yedali Coulibaly Nouhoum Mohamed Mahmoud Ould Taleb Moussa Ould Hamed Ould Bladi DISTRIBUTION : Mohamed Lemine Tel: 640 69 76-307 99 00 CORRESPONDANT A ATAR: Gueye Ahmet Tel: 640 99 67 COLLABORATEURS Cheikh Sidya Bâ Sileye Charly MAQUETTE : Cheikh Oumar Tel: 674 67 35 / E-mail: [email protected] Siége: Immeuble BMCI, 5eme Etage, Apt: 508 TIRAGE : Imprimerie Nationale N° 548 du 20 Juillet 2010 2 INSOLITES INSOLITES Les pères Noël restent divisés sur la date du réveillon Plus de 120 pères Noël et lutins de plusieurs pays européens, des Etats-Unis, du Canada et du Japon, ont entamé lundi après-midi leur 53e congrès mondial dans une forêt au nord de Copenhague, pour débattre de la date du prochain réveillon. "Et comme les années précédentes, la date de la soirée de Noël demeure un sujet de controverse, un casse-tête qui divise encore les pères Noël", a expliqué à l'AFP Jens Peder Tornvig, porte-parole de ce congrès de trois jours qui se déroule à Bakken, un parc d'attractions vieux de quelque 400 ans, au nord de la capitale danoise. "Tout semble indiquer que la très grande majorité est pour le 24 décembre même si une minorité tient encore au 25 décembre ou au 6 janvier, date du Noël orthodoxe russe", a-til affirmé. L'absence cette année du père Noël russe "va rendre la décision, annoncée mercredi, plus facile à prendre", a-t-il estimé. Autre absence remarquée, celle du père Noël finlandais, "qui continue toujours de bouder le congrès, contestant le caractère originel de Kalaallit Nunaat, le père Noël du Groenland, l'unique au monde, reconnu presque par tous depuis la nuit des temps", selon M. Tornvig. Les congressistes, également "préoccupés" par leur grande bedaine, vont faire un défilé à pied puis à vélo, mardi, dans les rues de Copenhague, un parcours de plusieurs kilomètres "pour perdre un peu leur embonpoint, et faire plaisir à un grand nombre d'enfants impatients de leur donner en avance leurs listes de voeux", a-t-il ajouté. Tôt le matin, les congressistes, vêtus de leurs costumes d'apparat, prendront leur annuel "bain de pieds" traditionnel dans les eaux de Bellevue, une plage huppée près de Bakken, avant de mettre le cap sur Copenhague. En voiture, en vélo, à la nage, le fuyard a tout essayé... en vain Les policiers ont interpellé samedi un homme de 24 ans qui circulait dans une voiture volée, et sans permis de conduire, au terme d'une course-poursuite en voiture puis à vélo et enfin à la nage, a-t-on appris lundi auprès de la préfecture de police (PP). Samedi vers 14H00, les policiers de la brigade anticriminalité de Seine-Saint-Denis (BAC 93) repèrent un véhicule qui roule à vive allure et lui font signe de s'arrêter. Le conducteur n'obtempère pas et tente de percuter le véhicule de police qui se lance à sa poursuite sur le périphérique intérieur, jusqu’à la sortie de la porte Dorée (XIIe) où le fuyard accroche la glissière de sécurité. Abandonnant sa voiture accidentée, il s'enfuit à pied avant d'arracher le vélo des mains d'un cycliste qui roulait paisiblement non loin de là. Un des fonctionnaires réquisitionne à son tour un vélo, emprunté à un autre promeneur, et la course continue jusqu’au lac Daumesnil dans le Bois de Vincennes. Acculé, l'individu n'hésite pas à plonger pour regagner l'îlot central du lac, mais le policier à ses trousses, bon nageur, le rejoint et l'interpelle. L'homme a été placé en garde à vue pour refus d’obtempérer et mise en danger de la vie d’autrui. A vendre: fausses dents en or de Winston Churchill Des prothèses dentaires en or ayant appartenu à Winston Churchill seront mises en vente le 29 juillet dans l'est de l'Angleterre. Ces fausses dents, estimées entre 4.000 et 5.000 livres sterling (4.700 à 5.900 euros) par Keys Auctioneers, sont mises en vente par le fils du prothésiste les ayant fabriquées. Un autre jeu de dents a accompagné l'ancien Premier ministre britannique dans la tombe, et un troisième est exposé au musée du Royal College of Surgeons. Selon les spécialistes de cette académie médicale, les prothèses avaient été spécialement conçues pour permettre à Churchill de conserver sa fameuse diction peu articulée, qu'il entretenait à dessein pour dissimuler un zézaiement. "Churchill vivait dans la hantise de perdre ses fausses dents, et avec elles sa voix d'orateur. Il insistait donc pour toujours avoir un jeu de rechange à disposition", écriventils. D'autres objets liés à l'ex-chef de gouvernement seront disponibles lors des enchères, qui auront lieu à la salle de ventes de Keys, à Norwich. On pourra ainsi se procurer une boîte à cigares victorienne brisée mais arborant les initiales de Churchill sur le couvercle ou encore deux séries de cartes à jouer imprimées pour lui et portant sa signature. Frances Bean Cobain, fille de Kurt et de Courtney Love, expose ses dessins dans une galerie Los Angeles, États-Unis - Frances Bean Cobain expose pour la première fois des dessins au fusain au grand public. Lire la suite l'article Fille de Kurt Cobain et de Courtney Love, Frances Bean Cobain possède un passé médiatique important. La jeune femme, âgée de 17 ans, propose actuellement une exposition de dessins aux personnages tordus et aux visages déformés. Sous le pseudonyme de Tim Fiddle, l'adolescente donne à voir une imagerie controversée appuyée de légendes particulières : "Treat Me Like Your Mother Or I'll Eat the Sun" (traite-moi comme ta mère ou je prendrai un max de LSD), "Goat Sucks" (la chèvre craint) ou encore "I Don't Owe You Shit" (je ne suis pas redevable de ta m**de). Le clou de l'exposition est un portrait du musicien punk rock G.G. Allin, connu pour jouer nu sur scène mais également pour son comportement provocant sur scène. L'expression artistique et l'inspiration décalée n'ont pourtant pas empêché toutes les ébauches au fusain d'être vendues. L'exposition s'étend tout le mois de juillet à la Galerie La Luz De Jesus à Los Angeles. Frances Bean Cobain héritera lors de son 18ème anniversaire d'une somme conséquente provenant des biens de son père. Annonce L’Association des Amis de Habib Ould Mahfoudh prie les lecteurs qui détiendraient les éditions suivantes des Journaux Le Calame : 52, Mauritanie Demain: 18 , Al Bayane: 7 - 12 - 66, de bien vouloir les signaler à la direction du journal. Merci 3 RAPT DES ESPAGNOLS À LA UNE Procès “exceptionnel” Le procès de onze personnes accusées de l’enlèvement de trois humanitaires espagnols, en novembre 2009, non loin de la capitale Nouakchott, est programmé pour ce mardi, 20 juillet. nis à Paris pour une participation de leurs troupes au défilé militaire annuel du 14 juillet. ur les onze prévenus, six sont actuellement détenus ou sous contrôle judiciaire parmi lesquels Amar Ould Sid-Ahmed, alias Omar Sahraoui, un maure malien âgé de 52 ans, un ‘’mercenaire’’ considéré par les services de la police nationale comme le principal commanditaire de l’enlèvement. Il a été enlevé du nord de son pays lors d’une opération rocambolesque commanditée par les renseignements mauritaniens. Il clame haut et fort son innocence et soutient qu’il a subi toutes sortes de torture. Son arrestation a été mal perçue par les maures du nord du Mali qui entretenaient généralement de bons rapports avec l’Etat mauritanien. Six autres personnes qui comparaîtront devant la cour criminelle sont des Maghrébins dont un Algérien, indiquet-on de sources proches de ce dossier. Il s’agit du nommé Laïd Ould Hbouss, originaire du Sud algérien. Trois autres accusés, parmi lesquels Mokhtar Belmokhtar, alias Khaled Abou Abbas “laouar”, ex-“émir” de katibat Moulathamine (les encagoulés) qui s’activait dans le sud d’Algérie, seront jugés par contumace, précise-t-on de sources judiciaires. La programmation de ce procès a suscité plusieurs interrogations d’autant que le procès s’ouvrira devant la cour criminelle de Nouakchott, réunie en session extraordinaire, alors que les vacances judiciaires ont déjà commencé en Mauritanie. Pourquoi la programmation de ce procès maintenant alors que plusieurs détenus salafistes réclamaient leur jugement depuis deux ans ? Selon des experts mauritaniens en matière sécuritaire, les autorités mauritaniennes veulent lancer un message pour confirmer leur maintien du rejet de toute négociation pour libérer ces détenus dont le GSPC exige la libération en échange des deux otages espagnols et un Français. D’autant que la Mauritanie a déjà rejeté toute libération de présumés terroristes d’Al-Qaïda qu’elle détient pour obtenir celle des otages occidentaux. En revanche, d’autres observateurs n’écartent pas que les autorités ont cédé à la pression de l’Espagne et de la France, surtout que l’annonce du procès exceptionnel coïncide avec l’ultimatum lancé par le GSPC diffusé sur Internet où l’organisation terroriste menace d’exécuter l’otage français Michel Germaneau, enlevé fin avril dans le nord du Niger. “Nous avons vu sur un site Internet il y a quelques jours un ultimatum. Cet ultimatum est suffisamment inquiétant pour être pris très au sérieux”, avait déclaré lors d’un point presse le porte-parole du Quai d’Orsay, Bernard Valero. “Les autorités françaises n’ont reçu à ce jour aucune demande, aucune revendication des ravisseurs”, avait-il ajouté. Interrogé pour savoir si un contact existait entre les ravisseurs et la France, le porte-parole du Quai d’Orsay s’est borné à répéter que son gouvernement n’avait reçu “aucune revendication”. L’AQMI, qui affirme détenir l’otage, a donné jusqu’au 26 juillet à la France pour obtenir la libération des prisonniers. Nicolas Sarkozy a évoqué “une inquiétude brûlante” au sujet de l’otage français retenu “quelque part dans le Sahel”. Le dossier a été abordé par le président Nicolas Sarkozy avec ses homologues nigérien, malien et mauritanien, réu- Les autorités judiciaires mauritaniennes pourront, selon des observateurs de la scène sécuritaire, procéder à l’extradition du Malien vers son pays d’origine après l’avoir condamné ou bien libérer les détenus après les avoir condamnés à une peine déjà consommée. Donc le même scénario que le Mali qui avait déjà libéré deux Algériens, un Mauritanien et un Burkinabé qui ont été au préalable condamnés à neuf mois de prison ferme pour “détention illégale d’armes de guerre” pour être ensuite libérés en échange du Français Pierre Camatte. L’affaire avait provoqué à l’époque une mini-crise diplomatique entre le Mali d’un côté, l’Algérie et la Mauritanie, de l’autre. L’Algérie avait alors qualifié cette libération de précédent grave qui mettait en péril la lutte contre le terrorisme dans le Sahel. Les deux pays avaient, en signe de protestation, appelé leurs ambassadeurs à Bamako. Mais le dossier en instance de jugement ne concerne pas exactement les détenus salafistes. Il concerne en grande partie les membres de la caravane qui transportait une quantité importante de drogue et qui a été attaquée par l’armée mauritanienne, poussée par ses alliés occidentaux, à l’intérieur même du territoire malien et en a fait plusieurs prisonniers. Or la libération de ces derniers et de Omar Sahraoui en particulier n’est pas réclamée par AQMI. La nébuleuse S Scénario à la malienne ? PRÉSUMÉS SALAFISTES terroriste demande l’élargissement de certains de ses membres qui ont du sang sur les mains et dont les dossiers ne sont pas programmés dans la présente session de la criminelle. Il semble que le président de la République aurait pris l’engagement à certains notables maliens de libérer leurs parents auxquels on ne reproche, en grande partie, que le commerce de la drogue et non pas l’implication dans des actes terroristes. Seul Omar Sahraoui est accusé d’avoir facilité ou même commis, pour le compe d’AQMI, l’enlèvement des espagnols. Il faut donc attendre la fin du procès pour voir un peu plus clair dans cette situation. Mohamed Mahmoud Targui Les détenus s’abstiennent de recevoir la visite Les présumés salafistes détenus à la prison centrale de Nouakchott ont décidé, ce lundi matin, de s'abstenir de recevoir leurs familles, dans le cadre des visites familiales prévues. Selon une source proche de la population carcérale, il s’agit d’une protestation contre ce qu'elle décrit comme des "intimidations et provocations aux quelles sont confrontées les familles des détenus". La source a indiqué que « les autorités pénitentiaires ont embrumé d’avantage les lucarnes par lesquelles se faisaient les visites au point que la vision de l’autre est quasiment devenue impossible » ajoutant que « les fouilles et contrôles que subissent les visiteurs génèrent des malaises et les dissuadent de revenir souvent ce qui est mal ressenti et mal vécu par les prisonniers ». La source ajoute, par ailleurs, que les détenus sont soumis à de fréquentes pannes d'eau et d'électricité et qu'ils "vivent dans des conditions difficiles." Notons qu’aujourd’hui mardi s’ouvre le procès des présumés auteurs de l’enlèvement en novembre dernier de trois humanitaires espagnols. Quelque uns des accusés seront à la barre de la Cour Criminelle tandis que d’autres seront jugés par coutimace. Ce procès devra se dérouler sous haute sécurité pour éviter tout dérapage comme il y en a eu par le passé. N° 548 du 20 Juillet 2010 4 ACTUALITÉ POUVOIR/ OPPOSITION Ils se parlent Le chef de l’État, Mohamed Ould Abdelaziz, esquisse n’a pas montré l’intention d’organiser de telles concertaun timide début de dialogue avec l’opposition. Un an tions. Les ténors de l’opposition ayant dénoncé des fraudes lors du vote puis boycotté son investiture, le 5 après son élection, il était temps. août 2009, il ne juge pas nécessaire de prendre en compte ntre Mohamed Ould Abdelaziz et les ténors de leur avis. Il ne reçoit pas les principaux représentants de l’opposition mauritanienne, la muraille semblait l’opposition, pas même son chef de file institutionnel, insurmontable. Pendant un an, ils ne se sont ni Ahmed Ould Daddah, à la tête du Rassemblement des adressé la parole ni serré la main, ont exposé leur détes- forces démocratiques (RFD). Résultat : l’opposition tation réciproque sur la place publique et évité de montrer considère que l’accord de Dakar – « seule référence », selon Mohamed Ould Maouloud, le président de l’Union la moindre disposition au rabibochage. Pourtant, le 29 juin, Boidiel Ould Houmeid, à la prési- des forces de progrès (UFP) – est bafoué, et elle espère dence tournante de la Coordination de l’opposition dé- faire démissionner sa bête noire. Blocage… mocratique (COD), coalition des principaux partis Premiers petits pas d’opposition, a été reçu par le chef de l’État. À l’initiative de ce dernier. Les services de la présidence ont informé Pourquoi le chef de l’État a-t-il changé d’avis ? La déBoidiel Ould Houmeid le matin même. Le rendez-vous a cision n’est pas subite. En juin déjà, Aziz avait fait un commencé à 14 heures. « C’était cordial, sympathique, pas en recevant Yahya Ould Ahmed Waghf, ex-Premier respectueux, tout ce que vous voulez », témoigne-t-il. « ministre, proche du président déchu et président de Aziz » a surtout donné des garanties à son invité. Celui- l’Adil, parti le soutenant à l’époque. Mais aucun engaci l’assure : « Il m’a clairement dit qu’il était prêt au dia- gement n’avait été rendu public. Cette fois-ci, une étape logue avec l’opposition. » est franchie. La promesse répond à l’exigence première de la COD : le La communauté internationale n’y est pas pour rien. « respect de « l’accord de Dakar ». Signé en juin 2009 par Marraine » de l’accord de Dakar, elle n’en a pas fait un les détracteurs et les partisans d’Aziz pour débloquer une suivi étroit comme prévu. Les diplomates en poste à situation politique paralysée depuis le putsch du 6 août Nouakchott ont néanmoins déjà signifié au chef de l’État 2008, le texte prévoit un « dialogue national inclusif » qu’un « dialogue national inclusif » serait bienvenu. « Je entre « toutes les forces politiques mauritaniennes ». Les le lui ai déjà fait remarquer et je le dis à chaque ministre sujets qui doivent être abordés dépassent les clivages », témoigne l’un d’eux. Des suggestions polies qui ont politiques : rôle de l’armée, bonne gouvernance, code fini par faire leur effet. électoral… Autre explication : le premier anniversaire de son élection Mais depuis son élection, en juillet 2009, le chef de l’État approchant (le 18 juillet), Aziz, solidement assis dans son E OTAGE FRANÇAIS AU SAHEL L'inquiétude grandit Ce retraité de 78 ans, menacé de mort par ses ravis- professionnelles, avant de prendre sa retraite à Marcousseurs islamistes, est membre d’une petite association sis, en région parisienne. « C’est en 2006, au cours d’un séjour touristique au Niger, que nous avons eu l’idée de d’entraide aux enfants du Niger. lancer l’association Enminal pour venir en aide aux populations de ces régions désertiques », poursuit Yvonne Libérez Michel… Un citoyen français sans famille Montico. à part vous », lance la vidéo visible sur Internet. À l’écran, se succèdent cinq amis de Michel GermaUn enlèvement incompréhensible neau, ce Français capturé par des islamistes au Sahel en Les Français ont décidé de concentrer leur action à Inavril. Ils dessinent le portrait de « l’otage oublié ». Sa pasAbangharet, un village reculé autour duquel vivent une sion pour l’Afrique. Son engagement associatif auprès quarantaine de familles de Touaregs. « Les ONG ne trades enfants du Niger. Sa vie de retraité célibataire sans vaillent pas dans cette zone, précise Yvonne Montico. parents proches ni enfants. Sa santé fragile aussi. Leur Pour autant, on ne nous avait jamais fait part de menaces ami, âgé de 78 ans, est obligé de prendre des comprimés ou d’incidents. » Nommé coprésident de l’association, le pour soigner son cœur. guide touristique Abidine Ouaghi, originaire de la localité, sert aux bénévoles de relais sur place. Otage depuis près de trois mois “ Depuis près de trois mois, Michel Germaneau est retenu en otage par l’organisation Al-Qaida au Maghreb islamique (Aqmi), qui opère aux confins du Niger, du Mali, de la Mauritanie et de l’Algérie, et détient deux Espagnols capturés en Mauritanie en novembre 2009. Capturé en même temps que Michel Germaneau, ce Touareg de nationalité algérienne avait été relâché par ses ravisseurs au bout de quelques jours. Sa libération avait suscité la suspicion des autorités nigériennes qui l’ont arrêté pour complicité d’enlèvement, puis relâché. « Nous connaissons bien Abidine Ouaghi, précise Yvonne MonLe Français a été enlevé le 19 avril près du village d’Intico. Il nous invite régulièrement dans sa famille. » Abangharet, situé à 280 km du village d’Agadez. « Il revenait d’une visite de l’école d’In-Abangharet que nous avons construite en 2009 », précise Yvonne Montico, la Les amis de Michel Germaneau ont décidé de sortir de présidente de l’association Enminal (« entraide », en ta- leur silence après avoir entendu Nicolas Sarkozy « s’inquiéter » du sort de l’otage, mardi 13 juillet au soir, sur mashek, la langue parlée par les Touaregs). France 2. Ses ravisseurs le menacent de mort si Paris ne Michel Germaneau est l’un des trois membres actifs de satisfait pas à leurs demandes. Aqmi a déjà mis ses mecette petite structure spécialisée dans l’éducation et la naces à exécution : en juin 2009, un touriste britannique santé. Ingénieur électronicien, ce natif de Bazas en Gi- avait été tué lorsque Londres avait refusé de céder au ronde a beaucoup voyagé dans le cadre de ses activités chantage des islamistes. N° 548 du 20 Juillet 2010 Olivier TALLÈS fauteuil de chef d’État, a désormais les coudées assez franches pour donner un signe d’apaisement. Enfin, il n’a pas choisi les « durs » de l’opposition pour annoncer un dialogue, comme Ahmed Ould Daddah, Messaoud Ould Boulkheir (le président de l’Assemblée nationale et leader de l’Alliance populaire progressiste, APP), qui a récemment appelé à la « chute » du régime), ou Mohamed Ould Maouloud, qui le compare à un « dictateur ». Boidiel Ould Houmeid, lui, ne remet pas en question l’élection d’Aziz. Les deux hommes se connaissent. Lors du putsch de 2008, le premier était ministre-secrétaire général à la présidence, et le second le chef d’état-major particulier du président qu’il allait renverser. Quelle sera la prochaine étape ? « Aziz a promis de voir d’autres partis d’opposition », assure Boidiel Ould Houmeid. ESCLAVAGE (Jeune Afrique) Tawwassoul réclame la discrimination positive Le parti Tawassoul (mouvance islamiste) a appelé à la mise en place d’un programme de « discrimination positive » en faveur des descendants d’esclaves, lors de la présentation de son document politique contenant son programme national de lutte contre l’esclavage et ses séquelles en Mauritanie. Il a également préconisé des solutions adéquates pour éradiquer la pratique de l’esclavage, proposant une politique d’enseignement pour cette catégorie de citoyens. Le parti, qui évolue actuellement dans une position de ni ni, a critiqué le traitement réservé à cette question par l’Etat et par les courants politiques, soulignant que l’Islam s’oppose catégoriquement à la pratique de l’esclavage. Le parti Tawassoul a également dénoncé la négligence et l’utilisation à des fins politiques des mesures prises à ce sujet, expliquant que la faiblesse de l’Etat et la fragilité du « nouveau contrat social » ont favorisé l’allégeance à la tribu ou à la région plutôt qu’à la mère patrie. Le document en question a rappelé les quelques textes promulgués dans le sens de l’éradication de l’esclavage en Mauritanie respectivement en 1969, 1981 et 2007 en considérant qu’ils n’ont pas été suffisants. La même formation politique a affirmé que les origines de l’esclavage en Mauritanie reviennent, selon la plupart des historiens du Sahara, à l’enlèvement et au commerce des personnes. 5 ACTUALITÉ DIALOGUE POLITIQUE SUD-EST A la main tendue du pouvoir, qui s’est dit disposé à dialoguer avec l’opposition, on attendait, depuis quelque temps déjà, la réaction de la Coordination de l’Opposition Démocratique. Celle-ci est tombée au cours d’un débat organisé par la COD à l’hôtel El Khater. Compte-rendu. Plus de deux cents foyers sont sans abris suite aux pluies torrentielles qui se sont abattues ce week-end sur les régions du Guidimakha et du Gorgol, situées en zone fluviale. Les eaux de pluies ont ainsi provoqué la destruction de plusieurs habitations dans la localité de Dar Selam, à plus de 400 km au sud de Nouakchott. A Maghama (sud-est), la montée des eaux a provoqué la destruction d'une vingtaine de maisons et le déplacement de plusieurs ménages vers les hauteurs avoisinantes. C'est aussi le cas à M'Bout où 26 familles ayant perdu leurs habitations ont été installées dans des écoles par les services de l'administration. Selon l'Agence Mauritanienne d'Information, l'administration a appelé les populations à quitter les zones inondées, en attendant leur installation définitive et l'organisation des secours. En outre, quelque 1 000 têtes de caprins ont été pris dans les eaux de l'Oued Ndjekoudji, à l'est du Gorgol. Le gouverneur de cette région a indiqué que les eaux ont provoqué la destruction d'une digue située sur la route principale de la région rendant cette partie " inaccessible". La COD exige l’application de l’Accord de Dakar L e Président de la République est «disposé» au dialogue pour aborder «tous les problèmes réels du pays» avec l’objectif «de bâtir un état de droit» et «sortir la Mauritanie du sous-développement». Par ces propos, tenus devant l’Assemblée Nationale, le 10 juillet dernier, -Moulaye Ould Mohamed Laghdhaf avait surpris plus d’un. Sourd aux injonctions de l’opposition qui réclamait à cor et à cri la tenue d’un dialogue pour sortir le pays de la crise, le pouvoir a enfin décidé de changer son fusil d’épaule. Quelle sera la réponse de l’opposition? Ira-t-elle à la table des négociations ou non? La réponse à cette question s’est fait attendre. Après plusieurs réunions, la Coordination de l’Opposition Démocratique (COD) a enfin pris position. La réaction de l’opposition est finalement tombée avant-hier, dimanche 18 juillet lors d’un débat animé par les leaders Boidiel Ould Houmeid président de Wiam, Mohamed Ould Maouloud leader de l’UFP, Lô Gourmo Abdoul membre dirigeant à l’UFP, Nana Mint Cheikhna sénatrice sous les couleurs du RFD, Mohamed Lemine Ould Nati membre dirigeant à l’APP, Mohamed Ali Ould Sidi Mohamed membre dirigeant au sein de La Convergence. dre qu’il n’est qu’une continuité de la «rectification», donc du coup d’Etat du 6 août 2008. Il est extrêmement «regrettable» que l’UPR déclare être «une continuation du putsch» du 6 août. Les coups d’Etat étant illégaux, en contravention totale avec la constitution, ce parti «doit être poursuivi», tonne-t-il. Nana Mint Cheikhna s’en prend au «complice d’Ould Abdel Aziz» D’entrée de jeu,Ould Maouloud a mis une condition à accepter la main tendue du gouvernement. «Nous sommes prêts au dialogue mais sur la base de l’Accord de Dakar», a-t-il précisé. C’est la non-application de cet accord qui a donné naissance à la crise politique que connaît le pays. Pour lui, le PM Moulaye Ould Mohamed Laghdhaf est pour quelque chose dans cette crise. «Il doit démissionner», martèle-t-il. Il s’était engagé solennellement à observer la neutralité durant période de transition qui a débouché sur la présidentielle du 18 juillet et de veiller au respect des clauses de l’Accord cadre de Dakar, mais dans les faits il a pris fait et cause pour le camp putschiste, rappelle en substance le président de l’UFP ; avant d’ajouter : «Il est à l’origine de la crise de confiance que traverse le pays aujourd’hui». Apparemment remonté, Ould Maouloud s’est également attaqué à l’UPR, le parti-état qui a laissé enten- « Nous voulons des négociations sur la base des accords», rappelle Nana Mint Cheikhna sénatrice et membre de la délégation du RFD lors des négociations de Dakar. «Nous ne voulons pas des journées folklores», en d’autres termes, des négociations sur la base des règles fixées par le pouvoir et dont les résultats seront préconçus. Aucune des clauses de l’Accord cadre de Dakar (ACD) n’a été respectée. Le consensus est la pierre angulaire de cet Accord, mais à l’arrivée il n’y a jamais eu de consensus entre les différents acteurs de la crise politique issue du coup d’Etat du 6 aout 2008. «La CENI (Commission Electorale Nationale Indépendante) a été mise sur pied de façon unilatérale. Le décret convoquant le collège électoral a été pris de façon unilatérale. La transparence tant garantie par l’accord de Dakar a été faussée», dit-elle en substance avant de s’en prendre au Groupe de Contact International qui devait de son côté veiller sur le respect des termes de l’ACD, et qui a été, de son point de vue, complice du camp de Mohamed Ould Abdel Aziz. Lequel Groupe de Contact n’a pas levé le petit doigt lorsque l’opposition a signalé des manquements graves concernant l’application de l’ACD. Reste à savoir si le pouvoir va, oui ou non, accepter d’entamer des négociations avec l’opposition, sur la base de Samba Camara l’Accord de Dakar. Le siège du programme de lutte contre la mendicité à Nouakchott a abrité lundi les opérations de distribution d'une nouvelle tranche d'aide présentée par le commissariat aux droits de l'homme, à l'action humanitaire et à la société civile au profit de 300 mendiants dont chacun aura à obtenir un salaire mensuel de 22000 ouguiya. Chaque mendiant de ce groupe a obtenu aujourd'hui un chèque de 88 000 UM représentant les salaires de 4 mois. Mohamed El Hafedh Ould Mohamdy, coordinateur du programme de lutte contre la mendicité à Nouakchott a indiqué que ce contingent de mendiants a obtenu un montant global de 26 millions d'ouguiya relevant que ce programme a signé ce lundi un accord avec ceux qui peuvent, parmi ce contingent, pour les orienter vers les centres de formation dans les centres d'accueil ouverts par le commissariat. Ces mendiants profiteront de sessions de formation de plusieurs mois dans ces centres dans les domaines de la couture, de la fabrication des tentes, du grillage et des moustiquaires en prenant la place de la promotion qui sortira dans les toutes les prochaines semaines de ce centre à l'issue de sa formation. Le coordinateur a indiqué que les contingents qui ont subi une formation profiteront de projets générateurs de revenus financés par le commissariat afin de les intégrer dans le circuit économique. Rappelons que le commissariat aux droits de l'homme, à l'action humanitaire et à la société civile a entrepris l'ouverture de 6 centres d'accueil et de formation à Nouakchott qui abritent entre 150 et 200 mendiants bénéficiant de deux repas par jour le petit déjeuner et le déjeuner. Le commissariat a rassemblé les mendiants qui n'ont pas pris le chemin des centres et a mis un bus à la disposition de la wilaya de Nouakchott pour l'aider à transporter ces mendiants vers les centres afin de les prendre en charge. Ould Maouloud s’en prend au PM et à l’UPR SOCIAL 26 millions d'UM pour les mendiants Touché par des inondations VILLAGE DE ENEAMA Lettre au président SOW MIN TEY se présente comme étant le porte parole du village de ENEAMA. A ce titre, il vient d’adresser une correspondance au président de la République pour lui exposer le contentieux qui oppose les populations de cette localité (commune de Touil) au directeur général des Douanes, Dah Ould El Mamy. Ce dernier, estime le porteparole des habitants de la localité, a usé de son influence auprès de l’administration pour les empêcher de creuser un puits dans leur endroit, distant de 7 km du sien. ‘’Nous sommes étonnés que des hommes, des femmes et des enfants soient impunément et délibérément assoiffés au profit de quelques animaux et qui s'abreuvent d ailleurs dans cette zone qu'épisodiquement’’ pourrait-on lire dans la correspondance envoyée au président. Notons que ce problème est loin d’être un cas isolé dans notre pays et qu’en dépit du discours révolutionnaire que prône Aziz, certains gradés de l’armée continuent de faire ceux qu’ils désirent faire et ne s’embarrassent pas à respecter ne serait-ce que les formes. ECOLE DE SANTÉ Sortie d'une nouvelle promotion Baptisée Feu Médecin Colonel Pr Mohamed Ould Ahmed Aicha, la nouvelle promotion de l'Ecole Nationale de Santé Publique est sortie officiellement ce dimanche. Cette promotion se compose de 231 agents opérationnels, répartis infirmiers diplômés d'Etat (65) techniciens de santé de laboratoire (11) et infirmiers médico-sociaux (137) A cette occasion, le ministre de la Santé a indiqué que le secteur des ressources humaines a bénéficié d'un intérêt particulier dans le but d'élever de son niveau, du point de vue qualitatif et quantitatif et de lui permettre d'accompagner les nouveautés, d'améliorer son rendement et de rechercher des solutions pour tous les problèmes qui se posent à lui. Le ministre a passé en revue les mesures prises par le département dont la création d'une école de santé publique à Kiffa et d'un observatoire national des ressources humaines de la santé en Mauritanie, en plus de l'élaboration et de l'adoption du plan stratégique de développement des ressources humaines pour l'horizon 2015. N° 548 du 20 Juillet 2010 6 ÉCONOMIE BOURSE La confiance revient sur les marchés agricoles Au cours de la semaine du 12 juillet, blé, maïs et soja ont poursuivi leur hausse, soutenus par une production plus faible que prévu. En revanche, l’incertitude sur la reprise fait souffrir le pétrole et les métaux de base. Le pétrole a encore connu une semaine chaotique. Dopé par un dollar en baisse, le baril a terminé à 77,15 dollars, en progression de 2,20 dollars, mardi à New York tandis qu’à Londres, le Brent gagnait 2,28 dollars à 76,65 dollars. Mais l’enthousiasme a été refroidi par la Fed qui, sur la base d’indicateurs décevants, revoit à la baisse ses perspectives de croissance économique aux Etats-Unis et envisage même de prendre des nouvelles mesures de soutien. A New York jeudi, le baril est retombé à 76,62 dollars. «Le principal élément directeur a été, malgré le repli du dollar, les données économiques. En terme d’indicateurs avancés, les chiffres de l’activité manufacturière dans les régions de New York et Philadelphie ont été assez mous», a expliqué Jason Schenker, de Prestige Economics. Vendredi, le coup de grâce a été donné par la dégradation du moral des ménages américains, au plus bas depuis 11 mois, et des résultats de sociétés jugés décevants. Le brut léger américain a fini sur un recul de 0,8%, à 76,01 dollars le baril. Au même moment, le Brent cédait 1,06% à 75,28 dollars. «Le marché est très nerveux, il scrute les indicateurs avancés sur la reprise. Il pourrait ressentir encore plus de pression de la part de la situation économique dans les jours à venir», prévient l’analyste. Les métaux précieux ont eu aussi connu une semaine laborieuse. L’or a su tirer parti de l’affaiblissement du dollar face à l’euro. Le billet vert a en effet plongé vendredi à son niveau le plus faible depuis le 10 mai face à l’euro, au-dessus de 1,30 dollar pour un euro. Sur le London Bullion Market, l’once d’or a fini à 1189,25 dollars vendredi au fixing du soir, contre 1208,75 dollars le vendredi précédent. Dans la foulée, l’argent a terminé la semaine sur une hausse timide à 18,25 dollars vendredi, contre 17,87 dollars une semaine avant. Le platine a même encaissé une baisse, l’once finissant à 1505 dollars vendredi. Le palladium a en revanche grimpé, atteignant 472,25 dollars l’once, son plus haut niveau depuis le début du mois, malgré un secteur automobile européen en souffrance au premier semestre. D’après les analystes, les AÉRONAUTIQUE perspectives sont toutefois encourageantes pour ce métal qui pourrait de nouveau toucher les 500 dollars, seuil atteint en juin dernier. Les craintes sur le rythme de la reprise, exprimées par la Fed en milieu de semaine, ont également fait planer le doute sur les marchés des métaux de base. De plus, l’économie chinoise a également annoncé un ralentissement de sa croissance au deuxième trimestre, à 10,3%, contre 11,9% au premier trimestre. Les incertitudes ont été renforcées après la publication, aux Etats-Unis, d’une production industrielle moins forte que prévu, en hausse de 13,7% au mois de juin. Sur le LME, tous les métaux de base reculent. La tonne de cuivre pour livraison dans trois mois valait 6483 dollars vendredi à contre 6722 dollars le vendredi précédent. La tonne d’aluminium, de plomb et d’étain termine à 1978 dollars, 1770 dollars et 17.600 dollars. Les matières premières agricoles ont à l’inverse connu une semaine de hausse soutenue. Le cacao notamment, a été porté par une tension sur l’offre causée par des perturbations climatiques en Cote d’Ivoire, premier pays producteur. Les fortes pluies dans le pays entraînent de l’humidité qui peut faire augmenter le risque de maladie pour la fève. A cela s’ajoute une demande soutenue comme en témoigne la hausse de 12,7% des chiffres de concassage (équivalent à la consommation) au deuxième trimestre, publiés par l’association européenne du cacao. La reprise de la demande a été renforcée par la publication d’une hausse du concassage en Amérique du Nord de 12,07%. Airbus et Boeing rivalisent de commandes Le géant européen a reçu la commande de 122 appareils pour un peu plus de 11 milliards de dollars devant son rival américain qui n’en totalise que 70 pour 12 milliards. Airbus et Boeing ont donné le ton dès le premier jour du salon aéronautique de Farnborough lundi après avoir annoncé plusieurs commandes d’importance, confirmant la matérialisation du retour de la confiance des compagnies aériennes. Sur la base des prix catalogues, purement indicatifs, les commandes placées par les deux constructeurs représentaient un chiffre d’affaires d’environ 23,65 milliards de dollars (17,85 milliards euros) en milieu d’après-midi. Tandis que l’américain Boeing a enregistré 70 commandes d’appareils pour un montant total d’environ 12 milliards de dollars, Airbus a annoncé lundi avoir reçu 122 commandes d’avions pour un montant de près de 11,64 milliards. Dans le détail, la compagnie aérienne russe Aeroflot a passé une commande de 11 appareils A330-300, soit un montant d’environ 2,34 milliards. Air Lease Corp, une société de location et de financement N° 548 du 20 Juillet 2010 d’avions, a confirmé avoir commandé 31 Airbus A320 (2,52 milliards de dollars) et 20 A321-200 (1,91 milliard de dollars), ce qui représente un montant total de 4,43 milliards pour ces 51 appareils. «Dans le contexte actuel, la réduction des coûts d’exploitation et de la consommation de carburant, le respect de l’environnement et une souplesse opérationnelle maximale, sont autant d’atouts pour les compagnies aériennes. Les toutes dernières versions de la famille monocouloir Airbus vont bien au-delà des standards les plus élevés», a déclaré Steven F. Udvar-Hazy, P-DG d’Air Lease Corporation. Une autre société de location et de financement d’avions, Gecas, filiale de General Electric, a acheté 60 avions de la famille A320 pour un montant valorisé à environ 4,88 milliards de dollars. Un peu plus tôt, Gecas avait annoncé avec Boeing une commande de 40 appareils 737 de nouvelle génération dans le cadre d’une transaction valorisée trois milliards de dollars. MARÉE NOIRE Comment BP compte payer la facture? Aucun chiffre précis n'a encore été arrêté. Mais la facture de la marée noire pour BP s'annonce salée. Le groupe britannique est donc à la recherche d'argent frais et plusieurs milliers d'emplois pourraient être menacés. BP a annoncé lundi que la marée noire dans le golfe du Mexique lui avait pour l'instant coûté près de 4 milliards de dollars. Entre les frais de nettoyage, d'ingénierie et les dédommagements, la facture finale devrait cependant atteindre des sommets. Selon les dernières estimations de Crédit Suisse, elle pourrait approcher les 37 milliards de dollars. Le groupe cherche donc les moyens de payer l'addition. Dernière solution en date: il pourrait se séparer de ses activités, peu rentables, de raffinage et de stations services, a rapporté dimanche le quotidien britannique Sunday Times. Ces dernières ne représentent que 3% de son bénéfice imposable mais emploient plus de la moitié des 80.000 salariés de BP. 50.000 postes à travers le monde pourraient ainsi être sur la sellette. La compagnie finalise une cession à son homologue américain Apache Corporation. Elle inclurait notamment une part de BP dans Prudhoe Bay, le plus grand champ pétrolifère d'Amérique du Nord. Le groupe souhaite également céder une partie, ou la totalité, de ses 60% d'actifs de la «Pan American Energy of Argentina». Pour faire face au coût de la catastrophe, BP pourra aussi compter sur ses bons résultats passés. Il a réalisé près de 17 milliards de dollars de bénéfice net et un chiffre d'affaires de 246 milliards de dollars pour la seule année 2009. Mais quelque soit le montant de la facture finale, «BP semble avoir accepté qu'il sera une entreprise plus modeste» après la marée noire, a commenté un actionnaire cité par le Sunday Times. Pour avoir des informations sur la Mauritanie, consultez: www.mauritanidees.fr 7 INDE INTERNATIONALES Collision ferroviaire meurtrière Dramatique accident de train en Inde. Plus d'une soixantaine de personnes ont été tuées tôt lundi matin dans une collision entre deux trains dans l'est du pays. Le bilan reste incertain, de nombreux passagers étant encore prisonniers des décombres. On ignore pour l'heure les causes de l'accident, mais le ministre de la Protection civile du Bengale occidental a affirmé que la catrastrophe était due à une négligence et non à un acte de sabotage. Srikumar Mukherjee a par ailleurs indiqué que l'accident avait fait 61 morts, et 165 blessés, dont 89 graves. La ministre des Transports a quant à elle indiqué que 500.000 roupies (10.500 dollars) seront versés aux familles des disparus et 100.000 roupies aux familles des blessés. Un train express se rendant à Calcutta a percuté vers 02h lundi matin (20h30 GMT dimanche) l'arrière d'un autre train, qui était à l'arrêt dans une gare du district de Birbhum, à environ 200 km au nord de Calcutta. L'impact a été tellement violent qu'un des wagons arrières du train à l'arrêt a été projeté en l'air sur un pont enjambant les voies, où il est resté accroché. Aucune information n'était disponible sur les causes possibles de la collision, qui intervient deux mois après une collision ferroviaire dans ce même Etat, attribué à un sabotage des rebelles maoïstes, qui avait fait 150 morts. Un train assurant la liaison Calcutta-Bombay avait déraillé et s'était encastré dans un train de fret arrivant sur la voie d'en face. «Nous avons toujours des doutes à l'esprit sur qui est derrière cet accident», a déclaré à la presse la ministre des Transports ferroviaires, Mamata Banerjee, elle-même originaire du Bengale occidental. «J'étais endormi sur la couchette du haut quand il y a eu un énorme choc comme une explosion. J'ai été éjecté de la couchette et des gens ont commencé à crier, c'était la panique totale», a raconté à la chaîne Times Now un rescapé. La plupart des tués se trouvaient à l'arrière du train, dans des wagons sans places numérotées, qui sont d'ordinaire TURQUIE bondés. «Les passagers décédés voyageaient dans des compartiments sans réservation. Nous ne disposons ni de leurs noms ni des informations essentielles pour informer leurs proches», a expliqué un responsable local du trafic ferroviaire. «Des trains de secours ont été dépêchés de Calcutta», a-t-il ajouté. Le réseau ferré, géré par l'Etat, transporte 18,5 millions de personnes chaque jour en Inde et reste le principal moyen de transport longue-distance dans ce vaste pays, malgré la concurrence féroce de nouvelles compagnies aériennes privées. Chaque année, on recense 300 accidents ferroviaires et de précédents accidents ont fait des centaines de morts. En 1995, plus de 300 personnes avaient péri dans une collision près de Ferozabad, près de la ville d'Agra, qui abrite le célèbre Taj Mahal. Le pire accident remonte à 1981, lorsqu'un train avait déraillé avant de tomber dans un cours d'eau, dans l'Etat de Bihar (est), tuant 800 personnes. Nouvelles inculpations au sein de l'armée La justice turque a inculpé 196 personnes, dont des militaires en activité ou à la retraite, dans le cadre d'une enquête ouverte il y a plusieurs mois sur une tentative de renversement en 2003 du gouvernement islamo-conservateur, a annoncé la presse turque lundi 19 juillet. Les inculpations, prononcées à Istanbul, sont le résultat d'une enquête commencée en février avec une spectaculaire vague d'arrestations de militaires. Le suspect numéro un est le général à la retraite Cetin Dogan, ancien chef de la Première armée, basée à Istanbul, ville où le complot aurait été fomenté, peu après l'arrivée au pouvoir du Parti de la justice et du développement (AKP), issu de la mouvance islamiste, en 2002, selon l'agence de presse Anatolie. L'amiral à la retraite Ozden Ornek, ancien chef de la marine, le général à la retraite Halil Ibrahim Firtina, ancien chef de l'armée de l'air, et l'ancien adjoint au chef d'état-major, le général à la retraite Ergin Saygun, font partie des inculpés. Le journal Hurriyet indique sur son site internet que plus de 30 militaires en activité ou à la retraite figurent parmi les inculpés. Ils sont accusés d'avoir 'tenté de renverser le gouvernement ou de l'empêcher de mener à bien sa mission par la force ou la violence', un crime passible de 15 à 20 ans de prison, selon Anatolie. La date du procès n'a pas été communiquée. Plusieurs dizaines de personnes, dont des hauts gradés de l'armée, ont déjà été inculpées dans le cadre de l'investigation visant à punir les instigateurs du plan 'Balyoz' ('masse de forgeron'). Cette tentative de coup d'Etat, datant de 2003, prévoyait de déstabiliser le gouvernement en lançant une série d'attaques spectaculaires contre des chasseurs grecs au-dessus de la mer Egée et contre des mosquées à Istanbul. Des dizaines d'intellectuels, d'opposants et de journalistes devaient être arrêtés. Les tensions sont vives depuis plusieurs années entre l'institution militaire, qui s'estime gardienne des institutions laïques, et le gouvernement issu de la mouvance islamiste, au pouvoir depuis 2002. Avec l'élection de Recep Tayyip Erdogan à la présidence, le pouvoir de l'armée s'est érodé, sous l'effet des réformes engagées dans le cadre des négociations avec l'Union européenne. TRANSFERT DE MEGRAHI Londres ne compte pas revoir l'accord Le gouvernement britannique n'a pas l'intention de revenir sur l'accord de transfert d'Ecosse en Libye d'un détenu libyen, après les déclarations de BP qui a reconnu avoir fait des démarches en ce sens. Des personnalités politiques américaines veulent savoir si la compagnie pétrolière britannique a joué un rôle dans le rapatriement du Libyen Abdel Basset al Megrahi, condamné à la réclusion à vie pour son rôle dans l'attentat qui a détruit en 1988 un avion américain au-dessus de la localité écossaise de Lockerbie et fait 270 morts, dont 189 Américains. Les autorités écossaises ont libéré l'an dernier Megrahi en pensant que, souffrant d'un cancer, il n'avait plus que trois mois à vivre, mais il vit toujours aujourd'hui à Tripoli. "Pour être bien clair, la libération de Megrahi était une décision basée sur des raisons humanitaires et n'était pas liée à des discussions avec la Libye concernant des transferts de prisonniers", a déclaré un porte-parole du Premier ministre David Cameron. "Il n'est pas question de revoir l'accord de transfert du prisonnier". David Cameron doit rencontrer mardi à Washington le président Barack Obama. Outre la polémique sur la remise en liberté de Megrahi, la marée noire causée dans le golfe du Mexique par un puits accidenté de BP figurera sans nul doute à l'ordre du jour. Le nouveau Premier ministre britannique a déjà déclaré que la libération de Megrahi relevait d'une mauvaise décision. BP a confirmé être intervenu auprès du gouvernement travailliste en faveur d'un transfert du prisonnier parce qu'il craignait que son maintien en détention ne nuise à un accord de forage en mer avec la Libye. Cependant, BP a dit n'avoir pas été impliqué dans les discussions sur sa remise en liberté. SYRIE Le port du niqab interdit à l'université Les étudiantes syriennes n'auront plus le droit de porter de voile couvrant leur visage à l'université, a déclaré, dimanche 18 juillet, le ministre de l'enseignement supérieur syrien Ghiyath Barakat à l'agence de presse Syria News, rapporte Al-Arabiya. Toute étudiante ne respectant pas cette décision sera exclue. Quelque 1 200 enseignantes portant le voile islamique intégral ont été exclues en juin du secteur éducatif en Syrie, a indiqué mardi 13 juillet une organisation de défense des droits de l'homme. "Le ministre de l'éducation nationale Ali Saad a ordonné le mois dernier la mutation de 1 200 enseignantes portant le niqab du ministère de l'éducation à celui de l'administration locale", a déclaré à l'AFP le président de la Ligue syrienne de défense des droits de l'homme, Abdel-Karim Rihaoui. Selon lui, cette décision a été prise à la suite de "plaintes déposées par des parents d'élèves du premier cycle d'enseignement qui y dénonçaient des abus de la part de ces enseignantes", sans préciser la nature de ces "abus". Pour le ministère, cette décision était nécessaire pour combattre l'extrémisme religieux. En Egypte, en 2009, le port du voile intégral a été interdit à l'université Al-Azhar, la principale université d'études de l'islam sunnite. De même, les étudiantes voilées intégralement n'ont plus le droit de se présenter aux examens dans trois universités du pays. N° 548 du 20 Juillet 2010 8 SPORTS COORDINATION DES CLUBS DE FOOTBALL Appel au respect des textes La coordination des clubs de football dénonce les manipulations et inapplication des textes juridiques sportifs du ministère des sports qui entravent le développement de notre football. Dans une déclaration rendue publique cette semaine, la coordination estime qu’on ne peut guère négocier dans un domaine juridiquement inexistant. « Nous suivons une politique sportive bien précise édictée par notre gouvernement qui doit être scrupuleusement appliquée par les instances et structures sportives nationales (loi n°97/021 et ses textes d’application). Par conséquent, il n’en est pas moins vrai que l’application de ces textes inspirés entraînera l’épanouissement et le développement du sport en général et le football en particulier ». Cependant, toute négligence et inapplication de ces textes juridiques qui tiennent lieu de soubassement intellectuel de valeur ne feront, indique la coordination, que nous fixer davantage dans cette bannière sportive caractérisée par la léthargie et l’immobilisme, etc. » La coordination des clubs de football souligne que l’inexistence du bureau exécutif au niveau de la FFRIM bloque la fonctionnalité de la fédération. Cette structure que dirige Balla Ould Salem formule un ensemble de griefs relatifs à l’inexistence de véritables structures d’animation, de compétitions des jeunes (championnats cadet et juniors), manque de transparence dans la gestion financière et matérielle de la fédération (subvention annuelle de la FIFA de 250 000 dollars, Mattel 15 millions d’UM). Selon la coordination, les différentes activités de la fédération ne N ou v ea u SALAM TRANSPORTS Nouvelle Ligne Nouakchott-Dakar et Dakar-Nouakchott Départ Nouakchott: tous les dimanche à 7 heures du matin. Départ de Dakar: tous les lundi à 23 heures. N° 548 du 20 Juillet 2010 sont assujetties à aucune planification et sont caractérisées par l’improvisation. La coordinat i o n condamne et dénonce ces graves entorses qui sont à l’origine de l’actuelle léthargie et l’immobilisme de notre sport roi. Cette coordination regroupe les associations sportives juridiquement reconnues par les autorités et affiliées à la fédération. Son objectif principal, affirme Balla Ould Salem, son président, vise la promotion et le développement du football. « La coordination suit, poursuit son président, une politique sportive bien précise édictée par le gouvernement et s’oppose à toute manipulation illégale et contraire aux textes en vigueur ». Enfin, la coordination exige essentiellement la référence aux textes en vigueur (textes du ministère) qui régissent notre sport en général et le football en particulier mais aussi la transparence dans la fonctionnalité (administrative, financière et sportive de la fédération de football). LIGUE DES CHAMPIONS ORANGE Honneur aux équipes en déplacement La première journée de la Ligue des champions Orange a de quoi laisser les observateurs perplexes. Aucune des quatre équipes qui évoluaient devant leur public n’est parvenue à s’imposer à la maison. Pire trois d’entre elles ont été battues et la quatrième a réussi à préserver le seul point d’un résultat nul. Est-ce à dire que les vainqueurs TP Mazembe, Espérance de Tunis et JS Kabylie ont déjà posé des jalons sur un avenir brillant, au même titre qu’ Al Ahly qui est allé chercher un point à Owerri. Il est évidemment trop tôt pour oser le moindre pronostic car les vaincus d’hier peuvent être les vainqueurs de demain. Mais ceux qui ont fait le plein de points sont des grosses cylindrées et, on le sait, en Ligue des champions, un bon départ donne un élan à une équipe et la porte pour la suite de la compétition. On constate que les trois vainqueurs de la première journée effectuaient, chacun, un voyage périlleux, les champions en titre à Harare face aux Dynamos FC, les Tunisiens chez leur voisin algérien à Sétif, finaliste de la dernière Coupe de la Confédération Orange, et la JS Kabylie à Ismaïlia. On notera avec satisfaction que les Algériens ont été très bien accueillis en Egypte. Et Al Ahly a réalisé une performance tout aussi honorable que les trois équipes précitées en obtenant un nul intéressant au Nigeria face au dernier finaliste de la Ligue des champions. On savait au départ que les équipes présentes dans le Top 8 étaient du lourd ; on ignorait que les premiers résultats seraient un peu déroutants. On n’était pas habitué lors des premières journées à un échec des équipes qui recevaient. Il faudra encore patienter pour comprendre ce qui s’est exactement passé. Parmi les buteurs de la première journée, on relève le nom de Mohamed Aboutreika. Le milieu égyptien a marqué le but égalisateur d’Al Ahly au Nigeria contre Heartland. On se souvient que celui qui fut considéré il y a deux saisons comme le meilleur joueur évoluant en Afrique n’était pas présent au début de l’année à la CAN en Angola. Il se remettait d’une blessure. Aujourd’hui, fort heureusement, tout va bien. Il va encore donner quelques soucis aux défenses adverses. Figure également le nom du Zambien Given Singuluma qui avait été transféré au TP Mazembe il y a un peu plus d’un an après avoir remporté le titre de meilleur buteur de la première édition du CHAN en Côte d’Ivoire. C’est lui qui, à Harare, a sonné le glas des espoirs zimbabwéen en signant les deux buts du champion congolais. Que les battus du jour se rassurent. Comme l’a dit Elvis Chiweshe, l’entraîneur des Dynamos FC après la défaite contre Mazembe : « Nous restons dans le coup pour la suite de la compétition ».Encore un mois et demi d’attente et on y verra beaucoup plus clair puisqu’à la fin du mois d’août on aura déjà disputé quatre journées de Ligue des champions Orange. Résultats Groupe A Entente Sétif (Algérie) - Espérance (Tunisie) 0-1 Dynamos FC (Zimbabwe) - TP Mazembe (RD Congo) 0-2 Groupe B Heartland FC (Nigeria) - Al Ahly (Egypte) 1-1 Ismaily (Egypte) - JS Kabylie (Algérie) 0-1 Rassemblés par Saydou Nourou T.