HuBAgro,carrefour d`innovations Lancement d`u plan ProTÉINE
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HuBAgro,carrefour d`innovations Lancement d`u plan ProTÉINE
actualitÉ 22 Le Betteravier français n° 1013 du 23 décembre 2014 SIMA 2015 Aliments du bétail HubAgro, carrefour Lancement d’un d'innovations plan PROTÉINES VÉGÉTALES Le HubAgro va concentrer en un seul endroit les innovations et les services nécessaires pour améliorer la performance des exploitations agricoles… et montrer quelques pistes pour l’agriculture du futur. Stéphane Le Foll a lancé, le 16 décembre, un plan protéines végétales 2014-2020 afin de réduire la dépendance de la France et alors qu’une pénurie mondiale se profile, vu le développement de la consommation de produits carnés. A Didier Marteau, secrétaire adjoint de l’APCA, président de la Chambre d’Agriculture de l’Aube, entouré d’Alexandre Quillet, président de l’ITB (à gauche), et de Bernard de Verneuil, président du CETIOM. P our leur 7e édition collective au SIMA, qui se tiendra du 22 au 26 février, à Paris Nord Villepinte, les 11 organisations professionnelles (organismes de services, fédération de l’agrofourniture, instituts techniques et de recherche) de l’“Espace des Bonnes Pratiques Agricoles” changent de concept et créent Le HubAgro. Situé au cœur du SIMA, à l’entrée du Hall 5, ce lieu d’échanges et plateforme de services proposera une palette de solutions concrètes et innovantes aux agriculteurs. Les visiteurs pourront trouver des outils opérationnels, efficaces et performants qui respectent la sécurité, la santé et l’environnement des agriculteurs et des consommateurs. Des conseils de l'ITB « Il y aura des démonstrations, des conférences très pointues de 10 à 15 minutes, des rencontres d’experts et une librairie technique », énumère Didier Marteau, secrétaire adjoint de l’APCA. Les agriculteurs trouveront des réponses sur les thématiques de la sécurité au champ, l’agriculture de précision, les outils d’aide à la décision, les itinéraires techniques culturaux, la sécurisation des prix de vente, le recyclage des déchets agricoles, la préservation de la faune sauvage ... et beaucoup d’autres. Concernant la betterave, des conseillers de l’ITB feront des simulations personnalisées sur les outils d’aide à la décision (Silobet, Fertibet, Diagbet, Betsy, Irribet) et feront découvrir le nouvel outil Perfbet, qui permet de guider l’internaute dans le choix d’un chantier de récolte et dans l’organisation de son plan de charge. Cinq démonstrations feront un focus sur l’optimisation des intrants grâce aux drones, l’attelage sécurisé de l’IRSTEA qui réduira les risques d’accidents, le minirobot porteur-suiveur de l’IRSTEA, les nouvelles filières de recyclage des emballages et la méthanisation. Le HubAgro est aussi présent dans tout le SIMA à travers son “Parcours des Bonnes Pratiques“. Il guidera les visiteurs vers une sélection de 15 produits, services et équipements qui aident les agriculteurs à améliorer leurs pratiques de terrain pour gagner en performance. « HubAgro sera pendant quelques jours la vitrine d’une boîte à outils formidablement riche pour emmener les agriculteurs vers une triple performance technique, économique et environnementale », déclare Alexandre F.-X. D. Quillet, président de l’ITB. NOTE : Le programme des conférences et la sélection des produits seront disponibles sur le site www.lehubagro.fr lors que l’UE souffre d’un fort déficit en protéines végétales (35% d’autosuffisance en 2010-2011), fruit de négociations historiques au GATT dans les années 60 qui ont bridé l’Europe en ce domaine, la France a donc lancé un nouveau plan protéines. En France, l’autosuffisance en protéines était de 63% pour la campagne 2011-2012. Ambitieux, selon le ministre de l’Agriculture, mais «souffrant d’un manque d’ambition», selon la Fédération des producteurs d’oléagineux et de protéagineux (FOP), ce plan repose sur les moyens mis en place par la nouvelle PAC. L’aide couplée spécifique pour soutenir la production de cultures riches en protéines se verra ainsi affecter 49 M€, à raison de 35 M€ pour les protéagineux (pois, lupins, féveroles), 6 M€ pour la production de soja et 8 M€ pour la production de légumineuses fourragères destinées à la déshydratation : luzerne, trèfle, sainfoin, vesce, mélilot, jarosse, serradelle. Soit un montant d’aide pour les protéagineux qui devrait être comprise entre 100 et 200 €/ha et pour la luzerne déshydratée entre 100 et 150 €/ha. «Si nécessaire, afin de respecter le niveau minimum de 100 €/ha, si l’enveloppe est insuffisante, seuls les premiers hectares de chaque exploitation seront primés», a précisé le ministère de l’Agriculture. Par ailleurs, 98 M€ viendront soutenir les éleveurs qui augmenteront leur autonomie fourragère. Cette aide, de 100 à 150 €/ha, bénéficiera aux éleveurs de ruminants mais pourra aussi être utilisée par des agriculteurs fournissant des légumineuses fourragères à un éleveur, dans le cadre d’un contrat. Enfin, une aide de 4,5 M€ sera mobilisée pour la production de semences fourragères améliorées. L’interprofession semencière (GNIS) a estimé que cette aide «permettra de redonner de la compétitivité à ce secteur». Ce plan protéines «s’inscrit pleinement dans le projet agroécologique pour la France», a affirmé Stéphane Le Foll, tout en indiquant qu’il serait encouragé par «les effets de leviers du nouveau paiement vert (diversité des assolements et prise en compte des légumineuses dans les surfaces d’intérêt écologique) ». De son côté, la FOP a vu dans ce plan protéines «un déséquilibre notoire dans la répartition des soutiens entre le secteur animal et végétal». De plus, «le danger est grand de ne pas encourager les protéagineux dans les zones traditionnelles de grandes cultures», selon la FOP qui estime que ce plan «relève plus de l’effet de communication que de l’action de fond». E. M.