Hypertension artérielle

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Hypertension artérielle
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Hypertension artérielle
L’hypertension artérielle se caractérise par une pression anormalement élevée du sang sur la
paroi des artères. En situation de stress ou lors d’un effort physique, il est normal que la
tension artérielle s’élève, mais chez les personnes hypertendues, elle reste élevée en tout
temps, même au repos.
Au Canada, près d’un adulte sur cinq souffre d’hypertension artérielle, et la probabilité d’en
être atteint augmente avec l’âge. L’hypertension est souvent qualifiée de «tueur silencieux».
C’est une maladie généralement sans symptôme, et les personnes atteintes se sentent souvent
en pleine forme jusqu’à la venue d’une complication. L’hypertension fragilise les vaisseaux
sanguins et peut donc avoir de graves conséquences: accident vasculaire cérébral, hémorragie
cérébrale, infarctus du myocarde, saignement de la rétine, insuffisance rénale… Plus de la
moitié des personnes hypertendues ignorent qu’elles le sont, alors qu’il suffit de faire mesurer
sa pression artérielle périodiquement pour le savoir.
L’hypertension artérielle se soigne, mais ne se guérit pas. Contrairement à d’autres
médicaments, les antihypertenseurs, dont les modes d’action dépassent le cadre de cette
chronique, doivent être pris à long terme, voire à vie. Leur objectif est d’abaisser
artificiellement la pression pour prévenir d’éventuels dommages aux organes. Si la personne
hypertendue cesse de prendre son traitement, sa pression artérielle s’élève pour revenir au
niveau précédant la prise de médicaments.
La plupart des facteurs de risque de l’hypertension sont associés à de mauvaises habitudes de
vie. Un surplus de poids, une obésité générale ou abdominale, une alimentation peu équilibrée
et riche en sodium, une consommation élevée d’alcool, un haut niveau de stress et une
insuffisance d’activité physique sont tous des éléments qui contribuent à l’augmentation de la
pression artérielle. Que vous soyez ou non hypertendus, le fait de modifier ces habitudes de
vie permet de réduire votre pression artérielle à long terme et de façon permanente.
Débat à l’Assemblée Nationale : …M. Hubert Allemand. 20.10.2011 L’hypertension
artérielle légère, qui est la plus massive, se combat également par une hygiène de vie.
L’alcool étant le plus grand hypertenseur en France, nous savons que la tension artérielle
d’une personne dépendante qui arrête sa consommation d’alcool baisse. Il en est de même en
ce qui concerne la consommation de sel : sa diminution d’un gramme par jour constituerait
d’après une étude américaine une opération des plus rentables en termes de santé publique.
Un dollar investi, ce sont quinze dollars récupérés ! En la matière, nous sommes au cœur du
paradoxe de la prévention puisqu’une mesure appliquée à beaucoup ne profite qu’à quelques-
uns – six pour mille en ce qui concerne les mammographies. La logique de la prévention
implique une exécution au cordeau.
Bien des personnes connaissant une hypertension artérielle sévère – laquelle vient donc de
sortir de la liste des affections de longue durée – souffrent également d’une autre pathologie
et demeurent comme telles inscrites en affections de longue durée – je vous rappelle
d’ailleurs que l’on enregistre depuis peu l’ensemble des motifs d’inscription. De surcroît,
nous sollicitons nos cinquante mille médecins généralistes afin qu’ils suivent mieux
l’hypertension artérielle, leur objectif dans le cadre de la rémunération à la performance
étant de parvenir à normaliser 60 % de leurs dix millions de patients qui en sont atteints.
Cela aura un autre impact que l’exclusion de quelques centaines de milliers de personnes
dont le traitement sera pris en charge par leur régime complémentaire – si l’on considère que
c’est injuste, il faut alors introduire aussi l’hypercholestérolémie parmi les affections de
longue durée !
Notre programme de prévention des maladies cardio-vasculaires, quant à lui, est
extrêmement important puisqu’il touche 2,3 millions de personnes chaque année.
Mme Catherine Bismuth. En effet, tous les hommes à partir de trente-cinq ans et toutes les
femmes à partir de quarante-cinq sont sollicités.
M. Hubert Allemand. Cela représente 1,7 million de personnes auxquelles s’ajoutent les sept
cent mille à qui l’on envoie un document d’information sur les maladies cardio-vasculaires
chaque fois que leur médecin demande un examen lipidique. Il s’agit là de la prévention
primaire.
Mme Catherine Bismuth. Afin de réaliser une véritable prévention, le programme concernant
l’hypertension artérielle concerne les personnes jeunes dont les statistiques montrent qu’elles
n’ont pas atteint la moyenne d’âge des entrées en affections de longue durée.
M. Hubert Allemand. Outre que nous avons mis en place des guides sur les affections de
longue durée disponibles auprès des médecins traitants, nous n’abandonnons pas, je le
répète, les personnes qui en sont sorties….
Comme plusieurs maladies chroniques, l’hypertension artérielle est principalement causée par de
mauvaises habitudes de vie. La bonne nouvelle, c’est qu’en changeant ces habitudes, on peut prévenir
et même traiter l’hypertension et surtout, éviter les importantes complications qui y sont associées.
http://www.lechodemaskinonge.com/Opinion/Chroniques/2013-03-08/article3195446/L%26rsquohypertension-arterielle/1
Pour en savoir plus :
Recommandation sur « La prise en charge de l’hypertension artérielle de l’adulte» (janv 2013)
sur le site de la SFHTA
L'hypertension peut conduire à l'insuffisance rénale. Prenez soin de vos
reins.
Prendre régulièrement sa tension.
On connaît l’hypertension par « effet blouse blanche ». On connaît moins bien l’hypertension
masquée, qui est exactement l’inverse : un sujet n’est hypertendu que chez lui et pas en
présence du médecin. Les résultats de l’étude du Pr Christophe Tzourio soulignent «
l’importance de l’automesure de la pression artérielle chez les personnes âgées pour anticiper
tout risque d’accident vasculaire ».
Rappel : L’hypertension artérielle et le diabète sont devenus de véritables problèmes de santé
publique. Leurs causes communes sont dues à l’augmentation de la sédentarité et de l’obésité.
Les personnes hypertendues ont un risque plus important de développer un diabète et les
personnes diabétiques ont également un risque accru d’hypertension artérielle.
Ces deux pathologies associées peuvent augmenter les risques cardiovasculaires et engendrer
d’autres complications.
La Journée européenne de prévention des accidents vasculaires cérébraux (AVC) du 14 mai
2013, a été l’occasion de rappeler les messages de prévention. L’hypertension artérielle
multiplie le risque d’AVC par 9 avant 45 ans alors qu’il le multiplie par 4 chez les plus de 45
ans.
La Société Française d’Hypertension Artérielle a émis en décembre 2012 une
recommandation sur « La prise en charge de l’hypertension artérielle de l’adulte» pour
améliorer le contrôle tensionnel et la prise en charge de l’hypertension artérielle. Cette
recommandation s’articule autour de 3 trois grandes phases : avant de débuter le traitement,
plan de soin initial (sur les six premiers mois) et plan de soin à long terme.
14 millions de Français sont hypertendus et sont donc à risque. Un Français sur 20 a les reins
malades et ne le sait pas ! et nous sommes pas moins de 250 millions d’insuffisants rénaux
dans le monde et l’on parle si peu de nous. Aux horizons 2025 et 2050, du seul fait du
vieillissement de la population, le coût de la prise en charge de l’insuffisance rénale chronique (IRC)
devrait s’établir entre 5 et 6 milliards d’euros. Cette estimation ne prend en compte ni l’augmentation
des coûts des actes médicaux, ni celle pourtant inéluctable de la prévalence de l’insuffisance rénale
chronique en raison notamment de l’augmentation du diabète de type 2 dans la plupart des pays
développés.
Mesurez vous-même votre tension artérielle : http://www.automesure.com/Pages/tension.htm
Tension optimale (chez le dialysé <130/85, non dialysé <140/90))
120 mmHg au repos, voilà une prévention efficace pour tous les patients à risque. L’efficacité
thérapeutique est alors prouvée. Par contre si vous êtes jeune et que vous hypertension
persiste ne pas hésiter à consulter un « hypertensiologue », un cardiologue, un néphrologue
avant qu’il ne soit trop tard. Un scanner, un doppler, une échographie vérifieront le
fonctionnement des artères qui irriguent vos reins ou de vos glandes surrénales.
Votre pression artérielle est trop élevée… Pour abaisser la pression artérielle et réduire les risques de
complications cardiovasculaires associées à l’hypertension, il vous faut :
Une pression artérielle trop élevée. Que faire ? Une pression artérielle normale se situe sous
les 140/90 mm hg et vous êtes au-dessus.
1.
2.
3.
4.
5.
6.
Perdre du poids,
Réduire le sel dans votre alimentation,
Être actif,
Réduire la consommation d’alcool,
Apprendre à gérer son stress,
En parler à votre médecin traitant
Les maladies rénales ont des causes multiples. Infections, prise de certains médicaments,
dérèglement du système immunitaire, malformation rénale… et surtout hypertension et
diabète. Ces deux pathologies contribuent en effet à abîmer les glomérules qui filtrent le sang
dans les reins. L’âge contribue également au vieillissement des reins : au-delà de 60 ans, 30%
des individus ont perdu au moins le tiers de leur fonction rénale.
En raison de caractéristiques génétiques []ou liées aux traits de vie, la capacité des reins varie
significativement selon les individus et selon l’âge. Elle est médiocre chez le nouveau-né et
décline chez l’adulte avec l’âge. Les capacités fonctionnelles du rein peuvent être dégradées
par diverses maladies et par l’exposition à certains toxiques (fluor, plomb, cadmium, autres
métaux lourds, alcool ou excès de sodium…). En cas de déficience grave, les derniers recours
sont la filtration externe du sang dans un rein artificiel (dont nous reparlerons).
Articles sur les recherches médicales concernant l’HTA
Paris, France -- Après les résultats décevants de la dénervation rénale, le Pr Bernard
Chamontin (CHU Rangueil, Toulouse) est revenu sur la conduite à adopter devant une
hypertension artérielle (HTA) résistante, à l'occasion d'une session « Meet the expert » des
Journées européennes de la Société française de cardiologie (JESFC), à Paris [1]. Si l'option
médicamenteuse s'avère toujours incontournable, une fois les causes d’hypertension
secondaires écartées, une autre technique est à l'essai pour les cas les plus réfractaires : la
stimulation des barorécepteurs carotidiens.
En France, près d'un adulte sur trois est atteint d'hypertension, à l'origine d'une part non
négligeable de décès par accidents vasculaires cérébraux et par cardiopathies. Parmi les
patients hypertendus, on estime qu'ils sont 10 à 15% à être résistants aux traitements
habituels.
Vérifier le respect des mesures hygiéno-diététique et les interactions médicamenteuses
L’HTA résistante se définie par l'absence de contrôle de la pression artérielle, malgré trois
traitements antihypertenseurs, « comprenant à posologie optimale un inhibiteur du système
rénine-angiotensine, un inhibiteur calcique et un diurétique thiazidique », a rappelé le
cardiologue. La trithérapie doit être bien conduite, pendant « au moins quatre semaines ».
Une fois l’HTA résistante authentifiée, « il faut s'assurer qu'il n'y a aucun facteur de résistance
». Il s'agit notamment de vérifier le respect des mesures hygiéno-diététique, comme l'arrêt du
tabac, la baisse des apports en sel, de la consommation d'alcool, ou l'adoption d'un régime
alimentaire équilibré.
Le maintien de l'hypertension peut également être lié à la prise d'autres médicaments, tels que
des anti-inflammatoires ou des antidépresseurs. « Il faut prendre en compte le risque
d'interaction médicamenteuse », souligne le Pr Chamontin, qui cite aussi les traitements
utilisés en oncologie, comme les anti-VEGF.
Rechercher un hyperaldostéronisme ou un phéochromocytome
Le respect de l'observance est aussi à prendre en considération. « Il est toujours difficile
d'évaluer l'observance. Il existe cependant des questionnaires qui donnent de bons résultats »,
sans compter la possibilité de doser les médicaments, « une méthode qui reste toutefois
occasionnelle et assez spécialisée ».
« Ce n'est qu'après avoir clairement établie une situation de résistance qu'une investigation
plus poussée peut être lancée », pour rechercher une hypertension artérielle secondaire. Il
s'agit de vérifier la présence éventuelle d'un syndrome d'apnées du sommeil, d'un
hyperaldostéronisme primaire, « un facteur majeur de résistance » ou d'une sténose de l'artère
rénale.
L'hyperaldostéronisme est caractérisée par une production excessive par les glandes
surrénales d'aldostérone, une hormone qui agit sur la pression artérielle. Le dépistage s'appuie
sur un dosage de l'aldostérone, dont le taux sera comparé à celui de la rénine.
Autre pathologie à l'origine d'une hypertension artérielle persistante: le phéochromocytome.
Cette tumeur rare se développe à partir de la médulo-surrénale. « La méthode la plus sensible
pour la diagnostiquer » repose sur un dépistage des catécholamines et de ses métabolites, la
métanéphrine et la normétanéphrine.
Antagoniste de l'aldostérone une fois la situation de résistance établie
La morphologie des glandes surrénales pourra être vérifiée à l'aide d'un angioscanner pour
détecter des anomalies. L'examen permettra également de visualiser l'état des reins, des
artères rénales plus précisément, et de l'aorte. L'écho-doppler est aussi utilisé pour examiner
les artères rénales.
Enfin, il faut s'assurer que le patient ne souffre pas d'apnée du sommeil, une cause fréquente
d'hypertension. Une polygraphie ventilatoire est alors nécessaire. « Il important de réaliser cet
examen, car la prise en charge d'une apnée du sommeil permet de vaincre certaines
résistances », insiste le Pr Chamontin.
Une fois les causes d'hypertension secondaire écartées, un traitement avec un antagoniste de
l'aldostérone peut alors être envisagé. Cet inhibiteur de la réabsorption de sodium est à
administrer « à dose modérée, car il va s'ajouter au blocage du système rénine angiotensine ».
L'effet est évalué en mesurant régulièrement la kaliémie et la créatininémie.
Barostim Neo® à l'essai
Envisagée en dernier recours, la dénervation rénale s'est finalement avérée décevante et a été
mise de côté en attendant une amélioration de la méthode. Une autre technique, actuellement
à l'essai, apparait comme une alternative: la stimulation du baroréflexe.
« Il s'agit de stimuler les neurorécepteurs situé à la bifurcation carotidienne », à droite du cou.
La stimulation s'effectue via une électrode fixée sur la bifurcation, « grâce à un dispositif
implantable de deuxième génération, le Barostim Neo® (CVRx) », explique le cardiologue.
Le Barostim Neo® est en cours d'évaluation clinique dans le traitement de l'hypertension
résistance, mais aussi de l'insuffisance cardiaque.
Vers une évolution de la dénervation
« Il ne faut pas abandonner l'évaluation de la dénervation », a affirmé, au cours de cette session, le Pr
Jacques Blacher, (Hôtel Dieu, Paris), vice-président de la Société française d'hypertension artérielle
(SFHTA). « ll faut faire un pas en arrière et réfléchir à de nouveaux design pour les essais. »
La dénervation rénale consiste à interrompre, par voie endovasculaire, l'activité électrique des fibres
nerveuses sympathiques au niveau des artères rénales, en utilisant un courant de radiofréquence de
faible énergie. « En théorie, la technique fonctionne », souligne le cardiologue.
Selon lui, la dénervation devrait évoluer « avec l'utilisation de signaux de radiofréquence plus larges »
qui permettraient d'obtenir plus de précision. Elle pourrait également s'effectuer par voie externe.
« Il se peut qu'un prochain essai montre que SIMPLICITY HTN3 [l'essai qui a conclu à l'inefficacité
de la technique] n'a pas fonctionné parce que les artères rénales n'ont pas été correctement dénervées.
» http://www.medscape.fr/voirarticle/3601259?nlid=75683_2541
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