Poutine, trou du cul ! » : du langage diplomatique

« Poutine, trou du cul ! » : du langage diplomatique ?
Extrait du 7 Lames la Mer
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L'Ambassade russe à Kiev vandalisée
« Poutine, trou du cul ! » : du
langage diplomatique ?
- Le monde -
Date de mise en ligne : mardi 17 juin 2014
Description :
Fait sans doute unique dans l'histoire diplomatique, le Ministre ukrainien des affaires étrangères s'est déplacé pour encourager des manifestants venus saccager
une ambassade étrangère.
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« Poutine, trou du cul ! » : du langage diplomatique ?
Fait sans doute unique dans l'histoire diplomatique, le Ministre ukrainien des affaires
étrangères s'est déplacé pour encourager des manifestants venus saccager une ambassade
étrangère.
Drapeaux des mouvements d'extrême-droite Svoboda et Pravyi Sektor face à l'Ambassade de Russie, dimanche
dernier. Photo : Demotix
Russes et Ukrainiens s'étaient retrouvés dimanche, sous l'égide de la Commission européenne, une négociation
visant à régler le différend entre le gazier russe Gazprom, qui exige le remboursement de 2 des 4 milliards de dollars
de dette gazière contractée par Kiev, et l'administration Porochenko, qui refuse toujours de la régler.
À quelques encablures de là, des manifestants « pro-européens » se sont rassemblés autour de l'ambassade de
Russie. Après avoir abaissé le drapeau de la Fédération russe, les manifestants ont saccagé les voitures du
personnel diplomatique, avant de jeter des oeufs, de la peinture et finalement des cocktails molotov sur les locaux de
la légation.
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Des croix gammées ont été peintes sur les voitures du personnel diplomatique. Photo postée sur le compte Twitter
pro-Européen @Euromaidan.
Drapeau collaborationniste et croix gammées ornent l'entrée de l'ambassade de Russie. Photo : Pravyi Sektor
Des croix gammées et symboles néo-nazis ont été peints sur les automobiles vandalisées et sur les murs
avoisinants. Fait sans doute unique dans l'histoire diplomatique contemporaine, le ministre ukrainien des Affaires
étrangères, Andreï Dechtchitsa, est venu lui-même saluer les auteurs des dégradations. Un déplacement aux allures
d'encouragement, puisque le chef de la diplomatie ukrainienne, bien campé devant les caméras, s'est fendu d'un «
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Poutine est un trou du cul ! » (CBi= EC9;> ). Une réplique issue du chant de supporters « Ultras » devenue un tube
à la radio ukrainienne...
Des mots « peu pertinents », a commenté aujourd'hui la porte-parole de la Maison-Blanche, Jen Psaki, qui a
toutefois apporté son soutien au ministre, invoquant les efforts « incroyablement importants » de ce dernier pour «
parvenir à une résolution pacifique de l'incident en cours à l'Ambassade ».
Le ministre ukrainien des Affaires étrangères (ici avec John Kerry) est venu encourager les manifestants. Photo :
Andrew J. Kurbiko
Les relations russo-ukrainiennes se sont encore dégradées après l'échec des négociations entre Gazprom et le
Gouvernement ukrainien. Ce dernier a refusé la ristourne proposée par le géant gazier russe, rapportait hier l'agence
« Reuters ». Ce rabais consenti côté russe aurait porté à 385 euros le prix du décamètre cube — soit le prix
standard européen— au lieu des 485 euros le décamètre-cube arrêté par les accords russo-ukrainiens de 2009,
toujours en vigueur à ce jour.
Un refus justifié par Kiev par le caractère d'« instrument de pression » que constituerait cet abaissement des
coûts entre les mains de Moscou. Côté russe, un contact de « 7 Lames la Mer » estime, sans vouloir fournir plus de
précision, que l'intransigeance ukrainienne trouverait son origine dans « de puissantes influences étrangères ».
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