Le Journal de Sherbrooke, 28 avril 2014
Transcription
Le Journal de Sherbrooke, 28 avril 2014
Le Journal de Sherbrooke, le 28 avril 2014 Crazy Carnival: l’album attendu d’un groupe prometteur Par Cynthia Dubé Lundi 28 avril 2014 09:07:12 HAE Mickaël Fortin, Anthony Simoneau-Dubuc et Raphaël Fortin du groupe sherbrookois Orange O’Clock. SHERBROOKE - Certains ont peut-être l’impression qu’après leur victoire éclatante au concours Sherbrooklyn, en 2012, le trio Orange O’Clock s’est effacé du milieu musical, mais la réalité est tout autre. En fait, Mickaël Fortin, Anthony Simoneau-Dubuc et Raphaël Fortin ont passé les deux dernières années à créer et peaufiner leur premier album Crazy Carnival. Fins prêts à présenter le résultat final, les trois musiciens donnent rendez-vous au public le 13 mai, au Théâtre Granada… L’attente en valait le coup. Très inspiré par le British rock et le British pop, Orange O’Clock propose une musique rafraichissante, originale et qui promet pour l’avenir du groupe sherbrookois. « C’est un genre de croisement entre le son très brit-rock du groupe Arctic Monkeys et le côté ambiant et très planant de Karkwa. Tout ça avec beaucoup de piano et d’orgue. Notre album, c’est un peu comme onze manèges différents. Chaque manège apporte différentes émotions, avec des textes aux thèmes distincts », explique le chanteur et pianiste d’Orange O’Clock Mickaël Fortin. Ce dernier, qui a joué ses premières notes au piano à l’âge de cinq ans, signe tous les textes et les musiques du groupe. C’est d’ailleurs lui qui a convaincu son frère cadet Raphaël (batteur) et son meilleur ami Anthony (guitariste) de créer le trio Orange O’Clock. « J’ai commencé à jouer de la guitare lorsque Mickaël m’a proposé de créer un groupe, à l’âge de 15 ans », indique Anthony. Idem pour Raphaël, alors âgé de 12 ans. « J’avais déjà fait de la musique, puisque je suis allé à l’école Sacré-Cœur au primaire, mais je n’avais jamais joué de batterie », souligne le plus jeune du groupe, présentement en secondaire 4 à l’école Mitchell-Montcalm. « C’est pour cette raison qu’on est tellement unis tous les trois! C’est Mickaël qui m’a tout appris sur la musique », ajoute Anthony. Et à ceux qui se demandent pourquoi le groupe a choisi la langue de Shakespeare : « C’est simple, c’est une question de goût. Je compare la situation à un artiste peintre qui choisit l’huile plutôt que l’aquarelle. Il n’y a rien de politique là-dedans », répond Mickaël, qui fêtera ses 19 ans le jour du lancement de l’album Crazy Carnival, le 13 mai. Notons que ce premier album a été enregistré au studio Ouï-dire, à Shefford. Quant au mixage, au concept visuel et à la création du premier vidéo-clip, ils ont été réalisés respectivement par les Sherbrookois Dominic Massicotte, Marc-André Robert et Anh Minh Truong. Dans la cour des grands En quelques années, Orange O’Clock a réussi à se démarquer de différentes façons, entre autres en prenant part à un grand concert au Centre Bell, en compagnie d’artistes tels que Marie-Mai et Bran Van 3000, en remportant le concours Tatuvu.tv en 2012 et en étant sacré grand gagnant du Sherbrooklyn 2012. Après ce dernier concours, qui leur a permis de mettre la main sur un chèque de 10 000 $, les trois musiciens se sont mis au travail. L’objectif; faire un album indépendant unique et de haut calibre, pour être propulsés au sommet. « On voulait faire le travail de notre façon, tant au niveau musical qu’au niveau de notre image. Puisque c’est un album indépendant, on a pu donner notre avis et participer à chacune des étapes de l’album », indique Anthony. Si l’intention initiale était de lancer Crazy Carnival en septembre dernier, Orange O’Clock a finalement décidé de retarder la sortie pour peaufiner leur produit et monter un spectacle de grande qualité, sur les conseils de Jean-Pierre Beaudoin, qui est entre autres directeur général et artistique de la Fête du lac des Nations. Et le groupe ne s’est pas limité qu’à l’expérience et aux judicieux conseils de M. Beaudoin. Leur gérant et producteur Emmanuel Fournier est allé cogner à différentes portes du côté de la métropole. S’il espérait recevoir des conseils, il avoue que ce qu’il désirait encore plus était de montrer de quoi sont capables ses trois jeunes musiciens. Au cœur de la liste de gens du milieu qui ont entendu (et surtout aimé!) le premier vidéoclip Belly Button, de l’album Crazy Carnival, notons Phil Branch, de NRJ Montréal, Jason Rockman, de CHOM FM, et les réputés Mike Gauthier et Geneviève Borne. Aujourd’hui, après tant d’efforts, le groupe se sent de plus en plus près du but, remarque M. Fournier. « On a tous pris un risque financier, mais il s’agit surtout d’un risque au niveau de la vie des musiciens. Parce que les garçons ont choisi, de façon délibérée, de ne pas se faire de plan B. Ils ont décidé de travailler sept jours sur sept sur ce projet. Ce qui est certain, c’est qu’on ne se fera jamais reprocher de ne pas avoir été jusqu’au bout! » Et tenez-vous le pour dit, ce qu’ils veulent, c’est une carrière musicale sans frontière, rien de moins. « La musique, c’est devenu vital pour nous. C’est ce qu’on veut faire dans la vie, et c’est sans compromis! D’ailleurs, on fait de la musique pour les bonnes raisons, ce n’est pas simplement pour être populaires », lance Mickaël. L’album Crazy Carnival sera disponible sur I-Tunes et sur Bandcamp dès le 13 mai. Quant à la vidéo Belly Button, elle se retrouvera dès le 1er mai sur le site Facebook d’Orange O’Clock.