dossier de presse (ce joli parc)

Transcription

dossier de presse (ce joli parc)
Le premier tome d’une trilogie
Le projet initial était d’écrire un seul livre sur le thème du parc en suivant la
figure mythologique des trois Parques, une promenade au rythme de leurs gestes,
symboles de l’écoulement du temps : la préparation du fil de la vie, le tissage, et le
coup de ciseaux final au moment de la mort.
Ces trois sœurs, se nomment les Moires dans la mythologie grecque, elles prennent le
nom de Parques dans la mythologie romaine.
Consonance et symbolique similaire, les Parques, le parc, le rapprochement entre les
deux me paraissait intéressant comme fil conducteur du récit.
Préparer le fil qui donne la naissance du parc de Barbieux.
Tisser le fil, comme on tisse un récit et entrer dans les tableaux de Watteau ses étoffes
et ses parcs imaginaires.
Trancher le fil, par l’étude d’un parc disparu mais passionnant : celui du Vieil Hesdin,
sur la commune de Le Parcq, conçu par Robert II d’Artois vers 1295, embelli par
Philippe Le Bon détruit par Charles Quint en 1553.
Mais la richesse des sujets à la fois sur le parc de Barbieux et plus encore celui du parc
d’Hesdin m’ont conduite très vite à envisager 3 tomes
Quel livre sur le parc de Barbieux ?
-
La création d’un paysage
Il y a plus d’un livre à écrire sur le parc de Barbieux. Mon choix a été de
m’attacher à la naissance de ce paysage qui se déroule aujourd’hui sous nos yeux.
Il s’agissait de plonger à la fois dans son origine lointaine et celle très concrète de la
réalisation du parc.
Ce paysage est le résultat d’une décision politique prise le 3 octobre 1860, d’une
création de paysagistes (Jean Pierre Barillet Deschamps-Georges Aumont) dans le
style du jardin anglo-chinois et d’une configuration particulière du terrain en ce
hameau de Barbieux dans le dernier quart du 19eme siècle.
La coïncidence entre le sac du palais d’été de Pékin, le jardin de la clarté parfaite et la
prise de décision de créer une promenade publique qui donnera le parc de Barbieux à
Roubaix en octobre 1860 m’a paru intéressante à rappeler et à creuser dans l’étude de
l’histoire du paysage.
-
Un livre comme une promenade
J’ai souhaité que ce livre soit le reflet d’une promenade avec toutes ses
ouvertures vers un imaginaire, des connaissances, des réflexions intérieures. Le parc
est le lieu même du voyage. Je souhaitais au détour des chemins proposer des effets de
surprises, tout comme le recherche le jardin chinois.
-
La dimension de l’écriture
Dans les études sur le paysage, c’est le rapprochement avec la peinture qui revient le
plus souvent. J’ai voulu dans ce livre creuser la dimension de l’écriture.
Le parc est un lieu d’inspiration pour écrire mais un parc est aussi d’abord une
écriture. Cela m’a frappé en consultant les archives, d’autant plus que la particularité
de ce parc est qu’il n’existe qu’en écriture pendant 18 ans entre 1860 et 1878.
D’ailleurs le point de départ de ce livre est une belle phrase sur une carte postale
envoyée de Roubaix à Tournai en 1902 : Ce joli parc doit vous rappeler de belles
choses.
A l’époque on écrivait le texte au recto, souvent même sur la photographie.
Une histoire du parc de Barbieux
Ce livre est une première approche, une démarche personnelle qui s’inscrit
dans un projet d’écriture liée à la maison d’hôtes Au Paravent dans laquelle je souhaite
depuis sa création raconter des histoires.
Il y a dans ces deux activités liées le souhait de partager. Partager mes découvertes en
terme d’histoire des jardins, ou dans les archives, mes lectures, mes photographies.
Cette démarche est aussi fortement liée à des rencontres comme avec François Moulin,
ancien responsable des arbres fruitiers au Potager du Roi de Versailles.
Quand je lui ai parlé de mon projet de livre sur le parc, il a fait le rapprochement avec
un parc qu’il connaît bien : le parc Balbi derrière les murs du Potager du Roi, autre
lieu, autre siècle, similitude de paysage : grotte, ruisseau sinueux.
C’est pourquoi ce livre navigue entre présent et passé, entre ici et des lointains, entre
histoire et parfois fiction, il propose des voyages, des allers et retours permanents.
Une traduction
Olivier Segard a eu l’idée de proposer la traduction de quelques pages en
Chinois. Cela permet d’inscrire ce voyage en écriture. Ce fut une expérience très
enrichissante avec Tse Tchang par la confrontation des réalités, des styles à traduire
dans un autre langage qui sous-tend un autre mode de pensée.
I.Baudelet
« Le grand art, c’est de ne pas oublier l’ici dans l’ailleurs : le temps : humble temps
du vécu d’ici, parmi les illusions de là-bas, cette ombre d’intemporel »
Yves Bonnefoy, L’Arrière-pays
山
水
Shanshui « Paysage »
À propos du film « Le beau jardin chinois »
La peinture chinoise a toujours eu une influence considérable sur ma
conception du cinéma documentaire. Par exemple des phrases d’un artiste chinois*
comme : « La peinture n’est pas une description du spectacle de la création : elle est
elle-même une création (…) elle est sœur engendrée selon les mêmes lois. » Ou bien
« L’œuvre (…), c’est de dégager la rectitude à partir du chaos. » Me parlent
directement. En d’autres termes, représenter le réel par des images, puisque tel est mon
métier avec celui d’éditeur, ce n’est pas se couper de lui (pour prendre un exemple
extrême, le cinéma Hollywoodien) mais bien y participer pleinement avec des œuvres
comparables à des arbres, des lacs, des fleurs, à portée de main, à portée d’yeux.
Cette influence de la Chine est présente dans tous mes films mais avec « Le
beau jardin chinois », elle y est manifeste. Dans son livre « Ce joli parc doit vous
rappeler de belles choses », Isabelle Baudelet a choisi un angle anglo-chinois. J’ai
saisi la balle au bond en réalisant ce film qui montre ce parc selon une esthétique
chinoise. Autrement dit, je me suis mis dans la peau d’un artiste chinois pour donner
une représentation du parc de Barbieux. Le résultat est étrange, certainement
déroutant, mais une chose est sûre : quelque soit la façon de voir ce parc, ce qui
ressort, c’est sa beauté infinie.
O.Segard
* Shi Tao (1641-1719)

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