Éditorial du président UNE BONNE ANNEE 2016

Transcription

Éditorial du président UNE BONNE ANNEE 2016
2016-01
Janvier
Le bulletin de l’amicale des escrimeurs internationaux français
Éditorial du président
Nous voilà entrés dans une année olympique
et ce compte à rebours qui s’arrêtera le 5 août
à l’ouverture des J.O. de Rio nous parle car
nous, Amicale des Escrimeurs Internationaux
Français, y sommes viscéralement attachés et
toujours concernés. C’est ainsi que votre
Comité directeur et moi vous souhaitons ainsi
qu’à toute la famille de l’escrime engagée :
UNE BONNE ANNEE 2016
Notre amicale vient de basculer dans sa 41e
année d’existence. En termes de recrutement et
d’échanges entre clubs, comme annoncé, nous
nous sommes positionnés : ainsi le Grand
Cercle de San Francisco et celui de Monaco
vont se jumeler. Reste que nous sommes
convenus au C.D. de décembre d’engager une
réflexion de fond susceptible de changements
sur lesquels vous serez invités à vous exprimer.
Les conclusions ultimes étant soumises à notre
démocratie, à noter que nos A.G. et A.G.E.
annuelles auront probablement lieu le samedi 9
avril dans la cité de Jacques CŒUR à Bourges,
à l’occasion des championnats du Monde
cadets-juniors, ce grand rassemblement des
jeunes talents de la planète escrime.
Pour ce qui est de nos jeunes pousses en
devenir, grâce à l’excellent travail de repérage
effectué sur dossiers par notre commission des
Jeunes sous la houlette de Sylvia SERRI, ce
sont 6 bourses qui ont été attribuées en 2015.
Ces aides sont l’action qui a le plus de sens
en termes de contribution de notre Amicale.
Associées aux nôtres, la FISF nous en aura
accordé 3 cette année et avec celles de nos
généreux donateurs, la commission aura pu
concrétiser ses choix.
Après l’échec de Londres, nous avions
exprimé notre confiance en la capacité de nos
que nous espérons pleine de succès pour nos
équipes de France olympiques et la FFE, notre
fédération nationale, à ces 1ers J.O. organisés
par le Brésil ; une année surtout où il convient
de nous souhaiter mutuellement d’avoir la
santé en deçà de toute forme ; une année qui
soit apaisée où les satisfactions seront au
diapason de notre culture, celle qui fait que le
sport est un art de vivre comme l’est l’escrime
dans cette expression la plus aboutie que tout
international a vécue et qui perdure.
Sportifs, escrimeurs, gens de réflexion et de
cœur, nous ne saurions aborder cette nouvelle
année sans avoir une pensée émue pour celles
et ceux touchés par l’indicible qui s’est produit
en janvier et novembre dans notre pays. À cet
égard il y aura un avant et un après 2015 dans
la France du 21e siècle. Espérons que c’est le
pire qui s’est passé. Ayons aussi une pensée
pour ceux des nôtres sportifs, grands
champions populaires et si attachants qui ont
disparu dans cet inconcevable accident
d’hélicoptère
en Argentine :
Florence
ARTHAUD, Camille MUFFAT et Alexis
VASTINE. Et nous aurons, nous, une pensée
pour le magnifique champion et très grand
épéiste que fut notre ami Jacques BRODIN qui
vient de nous quitter.
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équipes nationales à relever la tête avant que ne
s’installe un éventuel syndrome. C’est chose
faite. Au cours de cette olympiade nos
représentants ont retrouvé le chemin des
podiums et obtenu des titres. Un état des
qualifications actuelles nous est donné par Éric
SRECKI.
Notre week-end 2005 prévu à Calais a du
être annulé pour insuffisance de participants,
mais je tiens à rendre ici un hommage appuyé à
Claire LEFRANC pour la remarquable
organisation qu’elle avait prévue et les efforts
qu’elle a déployés pour tenter de s’adapter aux
circonstances, allant jusqu’à en déplacer la
date. C’est le sort et seulement le sort qui en
a décidé autrement. Merci pour ton
investissement et ta pugnacité Claire, ainsi que
pour l’élégance de ton attitude à l’issue.
Comme vous venez d’en être informés, c’est
donc Lausanne, organisé par Gilles
VAUCELLE qui pour 2016 vous est proposé.
Relevons enfin au chapitre des joies et des
satisfactions, l’élévation au rang de « Gloire
du sport français » de Jack GUITTET au
titre de sa carrière sportive, en parallèle avec
celle de dirigeant et du brillant scientifique
qu’il a été. C’est le maître Jean COTTARD,
avec la facilité oratoire et la chaleur qu’on lui
connaît, qui aura fait son panégyrique. Il le fit
en présence de Gérard LEFRANC qui fut un
des talentueux équipiers de Jack, des fils de ce
dernier et de la famille de l’escrime. Et une
autre grande satisfaction nous sera donnée
grâce à l'initiative que prit la FISF de présenter
la candidature de Sophie MORESSÉEPICHOT qui sera retenue et que présentera
Michel SALESSE. Avec deux champions
distingués la même année, à cet égard 2015
nous aura été favorable et c'est en nombre que
nous avons partagé ce moment avec la
représentation du sort français au CNOSF.
Organisée par la FISF ce fut une belle
cérémonie.
Notre foi dans les valeurs que véhicule notre
sport et ses capacités reste intacte. Les
escrimeurs sont de ceux qui résistent.
L’espérance de voir revenir un jour chez nous,
le plus grand rassemblement du Monde où 205
Nations sont capables de s’affronter
pacifiquement, est au bout de ce ¼ de siècle.
Elle a pour nom PARIS 2024. Après que le
célèbre baron ait été le tenace artisan de leur
rénovation, que cela fera un siècle que la
France ne les aura pas organisés, et dans une
conjoncture internationale où l’avenir est
incertain, PARIS et le pays des Droits de
l’Homme méritent bien de les accueillir ? On y
croit.
Très amicalement à toutes et tous,
Jean-Michel OPRENDEK
WEEK END 2016
LAUSANNE : MUSÉE OLYMPIQUE,
VISITE DE LA VILLE, RENCONTRES AVEC LE CIO ET LA FIE
Vendredi 3 au lundi 6 juin 2016
Pour des raisons diverses, notre week-end 2015 n'a pu avoir lieu à Calais.
Nous ne souhaitons pas abandonner cette rencontre traditionnelle qui s'est tenue à 24 reprises
et qui a pu réunir jusqu'à 60 participants et conjoints.
Pour 2016 et alors que Ladislas GROSZ avait très gentiment proposé de l'organiser à
nouveau à MONTGENÈVRE, le comité directeur a décidé, à l'unanimité, de retenir l'initiative
de Gilles VAUCELLE en faveur d'une visite à LAUSANNE.
La destination n'est pas lointaine, aussi proche que toute autre ville à l'intérieur de notre hexagone, et
offre surtout l'intérêt exceptionnel de son musée olympique récemment rénové, outre le sien propre au
niveau touristique. En plus, nos contacts personnels (nous ont permis de prévoir des rencontres avec le
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président du CIO lui-même, le fleurettiste Thomas BACH, et le secrétaire général de la FIE, Frédéric
PIÉTRUSKA, membre de l'AEIF.
Attention, ces rencontres admises dans le principe par les intéressés sont soumises au fait qu'ils n'aient
pas un déplacement aux dates prévues.
PROGRAMME
Les participants peuvent arriver dans l'après-midi du vendredi 3 juin et repartir, soit le
dimanche 5, soit dans la journée du lundi 6.
À ce stade, nous ne pouvons encore prévoir le déroulé exact du programme. Sachez toutefois
qu'il comprendra :
* visite guidée du Musée Olympique (inauguré en 1993, rénové en 2013). Le plus beau
musée sportif du monde. 3 000m2 répartis sur trois étages avec trois thèmes :
 le monde olympique ;
 Les jeux Olympiques ;
 l'esprit olympique.
* visite de la vieille ville de Lausanne, cité médiévale, avec une superbe cathédrale
gothique. Cette visite de trois heures sera accompagnée par un guide professionnel.
* à quelques kilomètres, entre Lausanne et Vevey, visite du vignoble de Lavaux, étalé en
terrasses faisant face au Lac Léman. Il s'agit d'un site classé au patrimoine mondial par
l'UNESCO. Nous emprunterons pour une heure, au départ de Lutry, un petit train sur pneus
qui nous promènera au milieu du vignoble. Pour nous rendre sur les lieux, nous utiliserons
les véhicules disponibles des participants.
* les rencontres mentionnées ci-avant avec des responsables du CIO et de la FIE (sous
réserve de leur disponibilité)
* trois repas en commun, dont un au moins dans une taverne suisse typique (fondue,
poisson du Léman…)
En option, et selon le temps disponible :
* visite du cimetière de Bois de Vaux où reposent le Baron Pierre de Coubertin, Viollet-le-Duc et….
Coco CHANEL.
 visite du musée de l'Hermitage (peinture) installé dans une très belle propriété du XIX e siècle
entourée d'un parc magnifique.
PRIX DU VOYAGE
Entre 180 et 200 € par personne, comprenant :
° trois repas avec boissons comprises ;
° visite du Musée Olympique ;
° visite de la vieille ville avec un guide professionnel ;
° visite du vignoble de Lavaux en train sur pneus ;
° le transport urbain entre les différents site visités.
HEBERGEMENT
Comme traditionnellement dans nos week-ends, chacun se loge à son initiative.
Toutefois, nous avons sélectionnés la formule avantageuse proposée par l'Office du Tourisme sous
la rubrique "Trois nuits pour le prix de deux". Selon le nombre de participants, nous pourrons ne
retenir qu'un ou deux hôtels : par exemple : l'Hôtel ELITE, ***, 180 € par personne environ en
chambre double, petit déjeuner compris, pour le total des trois nuits (nous interroger pour la demande
de chambre individuelle).Ou encore, environ 150 € dans un deux étoiles.
Dès votre inscription, nous vous indiquerons comment bénéficier de ce tarif (ou nous pourrions
exceptionnellement le faire pour vous en cas de problème).
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INSCRIPTION
Pour des raisons d'organisation, il est important que nous sachions avant le 28 février 2016 si vous
voulez participer à ce voyage.
Remplissez SVP le bulletin d'inscription (qui vous est envoyé par mail séparé). Les annulations
seront possibles jusqu'à un certain délai, en cas de contretemps.
Les « GLOIRES du SPORT » 2015
En vérité, nous nous sommes vraiment interrogés pour savoir s'il fallait poser la candidature
de Jack au titre du champion qu'il a été ou à celui du grand dirigeant qu'il fut tellement il a été de
haut niveau dans les deux. Épéiste talentueux, dirigeant inspiré, scientifique de génie, c'est un très
bel hommage qui lui a été rendu dans le grand amphithéâtre du CNOSF et c'est avec fierté que la
famille de l'escrime en nombre, avons partagé cette distinction avec lui. Seul, un intime, une autre
« Gloire » de ses amis pouvait réussir le délicat exercice de synthétiser toutes ses qualités. C'est
en habitué de la performance que le maître COTTARD l'aura réalisé.
(JMO)
Éloge de Jack GUITTET par le maître Jean COTTARD
« C'est la troisième fois que j’ai l’honneur de monter à cette tribune pour rendre hommage à
un très grand champion qui a marqué notre sport. Je suis déjà venu m’adresser à vous à propos
de Bernard SCHMETZ, de Michel PÊCHEUX, si je me permets de citer à nouveau ces 2 grandes
personnalités c’est que cette troisième « Gloire du Sport » que nous honorons aujourd’hui a
également été membre du Racing Club de France, un club où j’ai eu le bonheur d’enseigner
pendant vingt ans.
« La gloire, si je peux m’exprimer ainsi, qui nous réunit ce soir est Jack GUITTET. Ce soir ma
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tache n’est pas facile ; il est, en effet difficile de conter en quelques minutes imposées une vie si
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riche et d’y évoquer l’essentiel. J’ai cependant choisi de vous présenter sa carrière en trois
parties.
« La première, la professionnelle est unique. Vous en jugerez.
« La seconde, est celle d’un dirigeant d’une discipline sportive, président de fédération,
innovant avec de lourdes responsabilités.
« Et, enfin, la troisième en fait la raison essentielle pour laquelle ce choix a été́ fait : son
palmarès et sa personnalité́ .
« Comme l’écrivait le philosophe : un homme est, aussi, ce qu’il accomplit.”
La carrière professionnelle.
“En 1947 Jack GUITTET obtient à17 ans le second prix du Concours général de
mathématiques. En 1955, à 25 ans il entre au Commissariat à l’Énergie atomique créé le 18
octobre 1945 par le général de Gaulle comme adjoint au chef de service de radiocristallographie.
Il est donc désormais soumis au secret défense nationale pour participer à la définition de la
structure de Pierrelatte d’enregistrement d’uranium nécessaire pour aboutir à la réalisation de
la bombe atomique et de la politique de dissuasion française dès les années 1960.
« En 1975, il entre à l’INRIA (l’Institut de Recherche en informatique et Automatique). Il y
conçoit et dirige le projet « Spartacus » dont le but est de redonner une autonomie satisfaisante
à un tétraplégique. Pour ce faire, entre autres, il développe un véritable langage sensori-moteur.
« Ce projet a également associé à ses travaux de nombreux laboratoires universitaires et
industriels tels que Renault, la SNECMA et Sud-Aviation. Mais la plupart des résultats obtenus
ont été́ utilisés par les Américains qui ont conclu que l’appareil créé était le meilleur de tous ses
concurrents. Aujourd’hui encore, le CEA l’utilise pour effectuer ses télémanipulations
d’interventions sur des sites contaminés. Jack GUITTET est auteur ou co-auteur d’une vingtaine
d’ouvrages traitant de robotique, édités durant sa carrière professionnelle de chercheur. »
Le dirigeant
« Jack GUITTET fut président de la Fédération d’escrime de 1977 à 1981. Élu sur un
programme extrêmement novateur qui bousculait les ancrages et blocages de l’escrime française.
Il résista à une pression politique appuyée pour que la FFE ne participe pas aux jeux Olympiques
de Moscou en 1980.« Les absents ayant souvent tort, l’escrime française y obtint 6 médailles : 4
en or dont deux pour le fleuret féminin, réussissant l’exploit de battre les russes réputées
intouchables chez elles. Puis, il nomma et imposa au poste de DTN Jean-Michel OPRENDEK
pour qui ce fut le début d’une carrière exceptionnelle.
« Pour des raisons personnelles il quitta la présidence de la FFE. Ce fut alors l’amorce d’une
longue traversée du désert qu’il a vécue seul à part quelques proches qui lui sont restés fidèles.
« C’est alors que tu as rencontré Françoise, ta compagne, ta chance ? Le mérite, plus
sûrement, elle t’a apporté́ ce que tu attendai. Merci à Françoise. »
La carrière sportive
« Jacques fut initié à l’escrime au fleuret en 1943 à Casablanca par le maître RENON, puis,
revenu en France pour ses études, il rejoint Tours et le plastron du maître JAUNAY, monte à Paris
où il fréquente la salle « Coudurier » et enfin, il rejoint le Racing-Club de-France où j’enseignais
avec le maître PÊCHEUX.
« C’est la confrontation de deux écoles assez différentes où il apporte toute sa personnalité de
tireur exceptionnel qui m’enrichit pédagogiquement. « Le maître façonne l'élève, ce qui est son
rôle mais je persiste à croire, à penser, par expérience que le champion avec ses qualités propres,
son vécu de compétiteur, ses ressentis d’athlète, ses performances est un formidable vecteur de
progression pour le maître.« Sa carrière de tireur débuta dans les années 50 en remportant le
championnat de Paris.1956 : 1re victoire internationale. »
1958 : sélectionné́ aux deux armes aux championnats du Monde de Philadelphie.1er par
équipe au fleuret ; 3e par équipe à l’épée.
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1959 : sélectionné́ aux championnats du Monde de Budapest. 3e par équipe à l’épée.
1960 : sélectionné́ aux jeux Olympiques de Rome.
1961 : sélectionné́ aux championnats du Monde de Turin.
Champion du monde individuel. 2e par équipe à l'épée.
1962 : sélectionné́ aux championnats du Monde de Buenos Aires. 1e par équipe à l’épée.
Et champion de France.
1963 : sélectionné́ aux championnats du Monde de Gdansk. 2e par équipe à l'épée.
1965 : championnats du Monde de Paris. 1e par équipe à l'épée.
“Si l’escrime est considérée comme un sport individuel, les meilleurs souvenirs concernent les
résultats par équipe. Aussi, permettez-moi de citer tous ceux qui, avec Jack, ont participé à ce
riche palmarès.
« Cinq titres de champion du Monde.
« Un grand nombre hélas nous a quittés : Christian d’ORIOLA, Claude NETTER, Claude
BANCILLON, Armand MOUYAL, Maurice HUET, René QUEYROUX, Claude et Jacques
BRODIN.
« Bien présents : Roger CLOSSET, Bernard BAUDOUX, Claude BOURQUARD, Daniel
DAGALLIER, Yves BOISSIER, Yves DREYFUS, Philippe SCHRAAG et Gérard LEFRANC, nos
deux entraîneurs nationaux de l’époque Jimmy GAILLARD et Michel DORDÉ. Jack aura réussi
la performance remarquable d’être un athlète ET un scientifique de haut-niveau mais bien
entendu, comme tout à chacun, il avait des qualités immenses et aussi quelques travers. Comme
tout bon « matheux », il était souvent absorbé dans ses pensées, plutôt distrait, voire absent au
monde réel. Une petite anecdote : lors d’une compétition, pour soulager un peu Françoise, son
épouse, Jacques emmène avec lui ses enfants. La compétition terminée, il rentre à la maison et
Françoise lui demande alors où sont les enfants. Jack les avait tout simplement oubliés au
gymnase où il a dû revenir les chercher.
« J’espère que tu ne m’en voudras pas d’avoir divulgué cette anecdote. Il y en a quelques
autres que le monde de l’escrime n’ignore pas.
« Dans cet hommage, cher Jacques, consacré à ta vie comment ne pas avoir une parole pour
Françoise, ton épouse, la maman de vos cinq enfants.
« Françoise nous a quittés il y a quelques années maintenant et c’était une personnalité unique,
très bonne escrimeuse qui a consacré toute sa vie aux autres. Son action dans notre fédération lui
a justement valu la reconnaissance et le respect de nous tous.
« C’est Manuel ton fils ainé qui écrivait, lors de son décès, à propos de sa maman : « Pour
Maman, l’escrime était un des piliers de sa vie, les autres étant la Foi, la Famille et la musique. ».
« Si je me suis permis d’évoquer le souvenir de Françoise c’est pour que nous ayons une pensée
forte pour elle en cette soirée.
« Cher Jack, je vais te rendre un bien qui t’appartient : Françoise, un jour, me fit venir dans
son bureau. Elle prit ce petit gousset qui contenait ta médaille d’or de champion du Monde
obtenue en 1962 à Buenos-Aires. En me la remettant, et en m’embrassant, elle me dit que cette
médaille me revenait en partie. Bien entendu je la refusai mais elle s’est fâchée Toute la
personnalité de Françoise était dans ce geste. J’en aurais profité́ 25 ans car elle était en bonne
place dans ma vitrine aux souvenirs. La voilà̀ , Jack, elle est à toi.
« En terminant, je voudrais remercier ceux qui m’ont aidé à dresser cet hommage. Ils se seront
reconnus, n’est-ce-pas Patrick et Jean Michel ? »
Jean COTTARD
Au regard des autres associations, ce serait exagéré de la part d'une Amicale, de présenter deux
candidatures aux « Gloires » dans la même catégorie car il y a beaucoup d'appelés mais peu d'élus.
C'est la FISF qui a donc de son propre chef décidé de présenter Sophie MORESSÉE-PICHOT
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dont la carrière et le palmarès sont largement au niveau d'exigence requis dans les deux sports
qu'elle a pratiqués. Pentathlète championne du Monde et multi-médaillée, c'est particulièrement
bien inspirée qu'elle pris l'option de porter ses ambitions sur la quête du Graal olympique dans la
nouvelle discipline féminine admise : l'épée. Avec Sophie l'escrime féminine a été ainsi
doublement honorée et a été particulièrement à la fête après avoir entendu Michel SALESSE
présenter Sophie avec le naturel qu'on lui connaît. Ce fut un grand moment, émouvant mais aussi
drôle et joyeux.
(JMO)
Éloge de Sophie MORESSÉE-PICHOT par Michel SALESSE
« Panégyrique, donc…. Ou bien « discours public à la louange d’un personnage illustre ».
C’est donc bien de cela qu’il s’agit puisque les « Gloires du Sport » sont désignées à partir de
leur palmarès sportif, de leur implication dans la société et du rayonnement de leur personnalité,
toutes ces caractéristiques rendant bien compte du côté illustre de Sophie (qui a même une rue à
son nom à Yutz dans le nord de l’Alsace).
« Sophie est encore jeune et dans la force de l’âge, mais a déjà vécu plusieurs vies !
« Commençons par sa vie de pentathlète qui, en elle-même, est déjà extrêmement riche : née à
Sissonne, dans l’Aisne (pour ceux qui ne le sauraient pas), mais élevée à Versailles, Sophie, en
digne représentante de son élément - l’eau - côtoie, dès l’âge de 11 ans « les grandes eaux de
Versailles » selon la formule de Stéphane Barbé, journaliste à l’ Équipe Magazine en 1996. De
retour en province, à Laon, elle continue la natation, mais ressent rapidement le besoin de
dépasser le cadre de son petit club de natation picard. Elle cherche alors par tous les moyens à
rejoindre un sport-études avec internat, envisageant même la pratique du hand-ball. Ayant alors
vent de l’existence du pentathlon moderne, qui inclut une épreuve de… natation, elle s’oriente
alors vers Noyon, petite cité, certes, mais déjà haut-lieu du pentathlon moderne, à 50 kms de chez
elle. Elle y habite d’ailleurs toujours….. Quitter Laon pour Noyon, c’était un peu le même
dépaysement que de passer de Versailles à Laon, avoue-t-elle (toujours à Stéphane Barbé). Elle
vit alors, en pension, des années éclaircies par la pratique du sport, attendue quotidiennement
avec impatience, même si le fait d’être séparée de sa famille occasionne quelques moments de
vague à l’âme, bien naturels chez une jeune fille de 16 ans.
« L’un des faits majeurs de cette période est la découverte de l’escrime, du tir et de l’équitation.
Les chevaux vont très rapidement la séduire et devenir une passion qui la tient encore aujourd’hui
(puisqu’elle s’occupe toujours de ses chevaux), passion qu’elle a transmise à sa fille, Justine,
avec qui elle a eu le plaisir de participer à quelques concours. Toutefois, à cette période, l’escrime
est plus abordable (un équipement coûte moins cher qu’un cheval), le maniement de l’épée, ainsi
que la confrontation directe avec un adversaire, l’amusent. Si peu de femmes ou de jeunes filles
pratiquent le pentathlon, la pratique de l’épée féminine est alors confidentielle et non reconnue
par la Fédération Internationale dans ce début des années 80. Sophie, sans renier le pentathlon
moderne où elle devient rapidement championne de France, participe « pour s’amuser entre deux
épreuves de pentathlon » aux quelques compétitions d’épée féminine existantes. En 1985, est
organisée au Luxembourg la première compétition internationale d’épée féminine à laquelle la
France décide de participer. La Fédération française d’escrime m’ayant demandé peu de temps
auparavant, de mettre en place l’épée féminine en France, j’ai alors dû sélectionner les filles qui
allaient composer les 2 équipes. Les critères « objectifs » pouvant exister dans cette discipline
en émergence épuisés, j’ai demandé aux quelques épéistes féminines qui je pouvais prendre en 4e
dans l’équipe A. Toutes furent unanimes : il y en a une sur les compétitions, qui nous « embête »
vraiment beaucoup, c’est Sophie MORESSÉE ! Et voilà comment Sophie obtient sa première
sélection en équipe de France d’escrime et remporta sa première épreuve internationale par
équipe et la seconde place au classement individuel des victoires. Sophie devient alors une
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pentathlète-escrimeuse (ou une escrimeuse-pentathlète, c’est selon) et construit sa double
carrière sportive. »
1986 : championne du Monde par équipe et vice-championne du Monde individuel en
pentathlon moderne ;
1988 : médaille de bronze par équipe au championnat du Monde de pentathlon, puis au
critérium mondial d’épée féminine, organisé par la France à Orléans, qui préfigure les
championnats du Monde, elle termine deuxième en individuel derrière une autre française
B. BENON, et deuxième par équipe ;
1990 : 4e aux championnats du Monde d’escrime de Lyon (individuel) et double
championne de France individuel en escrime et au pentathlon ;
1991 : une année très particulière pour elle, puisqu’en plus d’une médaille de bronze par
équipe au championnat du Monde de pentathlon elle donne naissance à une petite fille,
Justine !
1992 : médaille d’argent en relais en pentathlon et, l’épée dame n’étant pas encore olympique
elle devient vice-championne du Monde d’escrime individuel (passant à 1 touche du
titre) ;
1993 : médaille de bronze aux championnats du Monde d’escrime ;
1994 : après une énième promesse et une énième déception, Sophie comprend que l’épée
féminine a plus de chances de devenir olympique rapidement que le pentathlon, mais
aussi le nouveau format de compétition lui fait privilégier l’escrime. Juste prémonition,
l’épée féminine devient olympique en 1996 à Atlanta alors que le pentathlon féminin le
sera seulement en 2000 à Sydney ;
1995 : vice-championne du Monde par équipe à l‘épée et médaille de bronze en individuel.
Et…..
1996 : sélectionnée aux jeux Olympiques en escrime, victoire par équipe avec Laura
(Flessel) et Valérie (Barlois) !
1997 : médaille de bronze par équipe aux championnats du Monde d’escrime ;
1998 : championne du Monde par équipe ;
2000 : remplaçante à Sydney, pour ses seconds jeux Olympiques, elle tirera par équipe et
mettra fin à sa carrière.
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« Durant toutes ces années, Sophie a beaucoup apporté à l’équipe de France d’épée par son
enthousiasme, sa franchise et son courage, en plus, bien entendu, de ses qualités de grande
sportive.
« Et c’était bien normal qu’une ex-pentathlète (mais quitte-t-on jamais le pentathlon « père »
de l’olympisme ?) devienne l’une des premières championnes olympiques de l’épée de l’histoire !
« Tout au long de sa carrière sportive, Sophie, prudente et les pieds sur terre, menait à bien
son « double-projet » (bien que dans son cas, on puisse aussi parler de « triple-projet », puisqu’en
cours de route elle avait épousé Jean-Pierre, son entraîneur de mari pour fonder une famille). Ses
résultats en tant que pentathlète lui permettent d’obtenir, dès 1983, une Convention d’Insertion
professionnelle avec le Crédit-Lyonnais (ici, on peut citer les marques ?) en tant qu’athlète de
haut-niveau. Elle travaille alors à temps partiel, au contact du public, comme guichetière. Elle
gagne quelques échelons après sa médaille d’or olympique. Dix mois avant Sydney, on lui propose
d’intégrer l’équipe sponsoring de LCL, ce qu’elle accepte en demandant à continuer à bénéficier
de son aménagement horaire jusqu’aux J.O. Elle fait donc ses classes durant quelques années,
faisant preuve de sa grande capacité d’adaptation à de nouveaux environnements, avant de
devenir responsable du sponsoring sportif de LCL, il y a maintenant plus de 10 ans.
« À ce titre, elle est donc présente sur la caravane du Tour-de-France, de Paris-Nice, du Tour
de l’Avenir et de Paris-Roubaix, sans oublier, bien sûr, le Tour de Picardie ! Sur le Tour-deFrance, elle pilote une équipe de 60 personnes avec une logistique de 28 voitures, 1 500
invités, un camion banque, plus de 400 000 objets publicitaires à distribuer, 18 hôtesses (sur
l’ensemble du Tour) et un Lion de 3.5 m de haut ! C’est un travail de toute l’année, avec les
réservations, les stocks d’objets et de maillots à gérer et les recrutements, en particulier celui des
hôtesses, pour lequel elle demande parfois à Justine son avis pour le casting des candidates.
« C’est le travail idéal pour elle, qui a besoin d’être toujours active et qui, comme leader, est
capable d’organiser et de structurer un projet ou une équipe toujours avec justesse et humanité.
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Comme sur la piste, volontaire et décidée, mais souvent en retrait ou dans l’ombre (elle n’est
pas de celles qui fanfaronnent au pied des podiums), elle est aux manettes, terriblement efficace.
« Quatre mois par an partie de chez elle, à Paris en semaine, elle savoure d’autant plus les
moments passés en famille et avec ses chevaux. Elle gère au mieux sa carrière professionnelle et
sa vie familiale.
« Sophie est l’exemple même d’une reconversion anticipée et magnifiquement réussie. Mais
elle n’oublie pas les difficultés qu’elle a dû surmonter pendant toute sa carrière et est toujours
prête à conseiller, à aider les jeunes talents aussi bien sur le plan sportif que professionnel.
« Pour conclure mon propos, je voudrais te remercier. D’abord de m’avoir choisi pour cet
exercice qui me permet de dire enfin publiquement tout le bien que je pense de toi. Je te cite si
souvent comme exemple pour ta vie de sportive mais aussi pour ta vie de femme.
« Je te remercie de faire partie de ces rares personnes qui m’ont permis de m’améliorer à leur
contact. Je te remercie enfin d’être ce que tu es une gloire du sport et une grande dame. »
Michel SALESSE
BOURSES des JEUNES
Cette année, 15 candidatures ont été jugées acceptables Les lauréats sont les suivants…
Bourses FISF
- SPICHIGER Armand (F. min.1) Rhônes-Alpes Maîtres MALACHENKO et TULOUP
Bourse remise par Mme B. SAINT-BONNET
- TOSON Caroline (F.t min.1) CANNES Maître FRANCO
- CONTREPOIS Simon (É. cad.1) TOULON Maître CONTREPOIS
Ces 2 dernières bourses sont remises par maître Michel PERRIN
Bourses AEIF
 BOUSFIHA Chloé (É. benj.2)
Maître NOUAILLES
Ramonville. Bourse remise par Jean-Philippe PARADE
 RECHER Alice (F. cad.1) St.Français
Maître GIRARD
Paris. Bourse remise par Olivier LENGLET
 FOURNIGUET Joséphine (F.min.2)
Maître VIDAL
Belfort. Bourse remise par Sylvia SERRI
REMISES des BOURSES
À Lilian NGUEFACK (au titre de 2014)
10
Mme Brigitte SAINT-BONNET, présidente de la ligue d'escrime de l'Académie de Lyon, a eu
le plaisir et l'honneur, au nom de l'Amicale des Escrimeurs Internationaux Français, de remettre à
Lilian NGUEFACK, le chèque de la bourse AEIF que l'Amicale lui a décerné au titre de l'année
2014. La cérémonie s'est déroulée le vendredi 12 juin 2015, lors de l'Assemblée Générale de
l'Académie d'escrime de Bron en présence de ses camarades escrimeurs, parents, dirigeants,
enseignant et élus locaux. Voici le texte de l'intervention de Marie-France CHARDET, secrétaire
de la ligue.
« Au nom de l AEIF, Amicale des Escrimeurs Internationaux Français, j’ai l’honneur de
remettre une Bourse à Lilian NGUEFACK ….
Celle-ci est attribuée sur dossier, par une commission de l’AEIF, à des jeunes en
situation familiales délicates, en fonction de critères de qualités du jeunes, de besoins du
jeunes, de ses résultats, en souhaitant pouvoir l’aider à poursuivre son parcours sportif.
Une commission de L’AEIF sélectionne au sein de plusieurs dossiers quelques jeunes
performants. Je tiens à féliciter ici Lilian pour sa saison sportive, son comportement sur la
piste et en dehors de la piste au sein des équipes de la Ligue du Lyonnais, tout comme au
sein de son club.
Je souhaite qu’il poursuive sa pratique de l’escrime dans un même esprit d’équipe, en
cherchant à se perfectionner encore d’avantage afin d’atteindre le plus haut niveau.
Je remercie également l’AEIF de t’aider pour continuer ton parcours sportif. »
À Alice RECHER (par Olivier LENGLET)
Le jeudi 17 décembre dernier s'est
tenue à la salle d'escrime du Stade
Français, au stade Géo- ANDRÉ, une
très sympathique cérémonie à l'occasion
de la remise de la Bourse de l' AEIF à
la jeune fleurettiste Alice RECHER.
De nombreuses personnalités étaient
présentes : M. Jean-Paul CHAPPOUX,
président du Stade-Français omnisports,
M. Gérard BRENNA, président de la
section escrime du Stade- Français,M.
Christian BERNARD président de la
ligue de Paris, Mme RECHER, viceprésidente de la section, M. Francis
KUHN, membre du comité directeur du
Stade-Français, M. Laurent GIRARD et Denis MARIETTE, maitres d'armes et moi-même
représentant l'AEIF.
C'est à la fin de l'entraînement, au milieu de tous les tireurs, que la remise de la bourse a eu
lieu, suite à la présentation de l'AEIF et de ses missions ; chacun a pu ensuite s'exprimer sur les
performances d’Alice et de ses coéquipières et sur l’excellente ambiance qui règne dans ce club.
Il est à noter la présence d'une équipe très dynamique œuvrant autour de Mme RECHEL, mère
d'Alice, qui intervient avec efficacité et dynamisme dans de nombreux secteurs du club.
Le verre de l’amitié est venu clore cette soirée très agréable au cours de laquelle les tartes maisons
et les petits plats cuisinés ont été appréciés de tous !
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Grand espoir du fleuret féminin, Alice remportait deux jours plus tard une magnifique 3e place
à Nantes, performance qui lui permet de rêver à de futurs et nombreux podiums. Espérons que
l'AEIF aura pu contribuer à l'éclosion d'un nouveau talent pour l'escrime française !
Olivier LENGLET
À Caroline TOSON (par Michel PERRIN)
Avec beaucoup d'émotion Caroline
TOSON du cercle escrime de Cannes
vient de recevoir la bourse FISF / AEIF
2015.
L'ensemble du club, dirigeants,
élus, enseignants, parents se sont
associés à ces félicitations tout comme
l'adjoint aux sports de la ville de
Cannes.
Les efforts de tous, pour donner
l'occasion à Caroline de poursuivre sa
progression trouvent à travers cette
bourse une raison concrète de
poursuivre son intention d'accéder au
haut niveau.
À Chloé BOUSFIHA (par Jean-Philippe PARADE)
Dans le petit monde de l'escrime française il est difficile de détecter les talents futurs, tant ils
sont nombreux. Toutefois dans certains cas, l'évidence s'impose. Car du talent, Chloé BOUSFIHA
jeune épéiste du club de Ramonville, en est pleine.
Notre jeune athlète, de 13 ans, tire normalement dans la catégorie des minimes. Mais par le
biais du surclassement, elle se confronte à ses aînées les cadettes, et ce au niveau national. Niveau
où elle se distingue avec à son actif depuis la rentrée de septembre, un brillant 16e de finale
synonyme d'une potentielle sélection internationales. Certaines de ses adversaires ont quatre ans
de plus qu'elle
En plus de ses talents techniques, on n'arrive pas à ce niveau sans points d'excellence. Chloé
ne rate pas un entraînement et voudrait faire toutes les compétitions dans toutes les catégories. Un
enthousiasme que cherche à canaliser son maître d'armes, Jean-Michel NOUAILLES, conscient
qu'il ne faut pas courir plusieurs lièvres à la fois. Car les saisons sont longues et les gros tournois
sont en juin. Il ne s'agît pas d'arriver "cramée" pour les Championnats de France.
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L'an passé, encore benjamine, elle aura dominé de la tête et des épaules la saison, allant même
jusqu'en Pologne (Wroclaw) pour y glaner sa première finale internationale (8e et première
française sur 162 participantes). Elle a en même temps participé aux épreuves sélectives pour les
championnats de France Minime. Elle
termine la saison régulière par une 5e
place au classement national, et par là
même gagne sa sélection pour sa
première
« Fête
des
Jeunes »
(appellation
traditionnelle
des
championnats de France Minime en
escrime).
C'est pour toutes ces raisons que
l'AEIF (Amicale des Escrimeurs
Internationaux Français) a remis par les
mains de Jean-Philippe PARADE
(maître d'armes et ancien international)
ce dimanche 16 janvier lors des finales
du tournoi « Raoul Cléry », une bourse
de 700 euros qui aidera Chloé à financer
sa passion : déplacements à l'étranger,
matériel...
Cette association, présidée par JeanMichel OPRENDEK, décerne chaque année une bourse à des espoirs fleurettistes, épéistes ou
sabreurs français. Lors de cette remise de récompense étaient présents Monsieur André CARRIÉ
(membre d'honneur de la ligue d'escrime de Midi-Pyrénées), Madame Catherine LE SAUX et
Monsieur Bruno BUSSON (coprésidents de l'USR Escrime) et Monsieur Jean-Michel
NOUAILLES (le maître d'armes de Chloé à l'USR Escrime). Le tout devant un parterre bien fourni
qui venait d'assister aux finales du tournoi. Tournoi où Chloé, la veille, a atteint la finale en
s'inclinant de justesse... devant sa camarade de club Carla DAURAT.
COUP de chapeau à la boursière sabreuse cadette2 de 2013
Margaux RIFKISS qui, en obtenant la médaille de bronze
est montée sur le podium des premiers jeux Européens
organisés à Bakou, en Azerbaïdjan au mois de juin 2015.
La bourse lui avait été remise par le président, Jean-Michel
OPRENDEK et elle eut surtout le privilège de bénéficier de
la présence de deux champions olympiques de sa spécialité :
Jean-François LAMOUR et Boris SAMSON qui pour la
circonstance l'encouragèrent de précieux conseils, simples et
très motivants dans leurs interventions. À l'évidence, cela a
porté comme certainement l'incitation permanente de son
club situé dans le 15e arrondissement de Paris dont le nom,
plus qu'une appellation, ressemble à une injonction :
« Active ton potentiel »
« Bravo Margaux ! Nous te souhaitons une belle saison sportive et nous formons le vœu que
nos boursiers de l'AEIF que nous nous sommes donnés pour mission de repérer suivent tes traces
actuelles et celles des tireuses et tireurs que la commission des Jeunes de notre amicale a fait le
choix d'aider en toute cohérence au nom de notre appartenance commune ». (JMO)
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La COURSE à la QUALIFICATION pour les J.O. De Rio en 2016
À cinq mois des jeux Olympiques de Rio tous les voyants sont au vert !
Si les qualifications étaient arrêtées aujourd’hui tous les quotas seraient acquis et l’équipe de
France serait engagée dans les dix épreuves au programme des JO. Elle serait composée de seize
escrimeurs (8H et 8F) engagés dans les six épreuves individuelles qui seraient rejoints par les
quatre remplaçants pour les épreuves par équipes.
Il reste encore un Grand Prix susceptible de modifier les classements qualificatifs pour le sabre
hommes. Les quatre équipes ont d’ores et déjà gagné leur ticket.
NB : A l’issue de chaque week-end de compétitions le site fédéral met en ligne les classements
réactualisés par Allison Salvador !
Classements individuels sabre hommes et fleuret dames (février 2016)
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Classements par équipes (février 2016)
À QUOI ÇA TIENT UN TITRE !
TOKYO Jeux Olympiques de 1964
Du 10 au 24 octobre 1964 ce sont 5 588 athlètes dont 723 femmes représentant 94 nations qui
participent aux jeux Olympiques de TOKYO. La France s’y classera à la 22e place avec 15
médailles : 1 d’or, 8 d’argent et 6 de bronze. Une seule médaille d’or obtenue par un athlète dont
le nom résonne en nous comme une légende : d’ORIOLA, sauf que ce n’était pas notre Christian
mais son cousin, Pierre-Jonquères, le cavalier, seul champion olympique français de cette édition
qu’il a remportée en sauts d’obstacles monté sur Lutteur B son bai brun normand. Chacun sait que
le classement des pays se fait en comptant dans l’ordre les médailles d’or, d’argent et de bronze,
aussi la France a-t-elle jamais été en capacité d’avoir un meilleur classement à ces J.O. ?
Objectivement l’escrime peur répondre OUI à cette question car deux titres perdus à un souffle
près, est inscrite pour nous dans les pages de notre histoire, à la pointe d’un fleuret capricieux et
du tranchant trop pressé d’un sabre.
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Finale de fleuret masculin
Jean-Caude MAGNAN entame l’ultime assaut qui doit le mener au titre contre le polonais
Égon FRANKE. Il est champion du monde en titre en 1963, avant les J.O., il le sera à nouveau
après, en 1965. Jean-Claude domine totalement le match. Mais…, mais il tire manifestement avec
une arme défectueuse : son fleuret n’allume qu’une fois sur deux. Le D.T.N. maître Jean
COTTARD qui était son entraîneur aussi, fait interrompre le match à deux reprises – c’était
possible sans carton à l’époque – lui demandant de changer d’armes. Et Jean-Claude de s’entêter,
lui signifiant qu’il finirait son match avec ce fleuret et pas un autre. Résultat : il perd le titre
olympique sur deux ripostes que l’appareil n’enregistre pas et prend deux remises qui sonnent le
glas de ses espérances et celles du camp français.
Ce match surréaliste, si le diable en rit encore, l’investissement qui fut le leur, les sacrifices
ensemble consentis, la qualité et la quantité du travail réalisé par ce couple entraîneur-entraîné
exemplaire et fusionnel, le maître COTTARD, lui y pense toujours avec regrets. Quant à JeanClaude, je citerai la réponse surprenante qu’il fit récemment à Jean-Jacques BÉNA qui lui disait
combien il devait le regretter encore aujourd’hui : « Non. Si je n’ai pas gagné ce jour-là c’est que
je ne le méritais pas. » Respect !, pour cette conclusion monsieur MAGNAN et merci pour ce
qu’elle invite nos champions d’aujourd’hui et les futurs à méditer.
Finale du sabre
C’est la deuxième médaille d’or que nous aurions dû avoir dans la logique d’échanges qui
s’étaient développés entre les deux ténors de la spécialité qu’étaient le français Claude ARABO
et le hongrois Tibor PESZA en barrage pour le titre. Chacun n’a qu’une touche à mettre pour être
champion olympique. PESZA attaque au flanc, Claude pare seconde et riposte à la figure à la
volée sur le hongrois qui mesure 1,95m et…, et il passe au-dessus de sa tête. PESZA remise et
devient ainsi champion olympique.
Nous savons à quel point Claude ARABO qui nous a quittés depuis peu était un être
exceptionnel. Le maître COTTARD habité des mêmes regrets pour les mêmes raisons que celles
citées plus haut pour Jean-Claude, m’a dit et écrit à son sujet : « Tu ne peux pas savoir à quel
point Claude était heureux avec cette médaille d’argent. Il n’aurait pas plus l’être plus s’il avait
gagné l’or » Effectivement il acceptait autrement, lui, ce que dans la logique de quête de la plus
haute marche du podium, on considère toujours comme une défaite : il n’avait pas perdu la
médaille d’or, il avait gagné la médaille d’argent. La photo de Claude sa médaille autour du cou,
avec ce sourire extrêmement rayonnant reflète autant l’image du grand champion que celle de
l’homme accompli et du cœur généreux qu’il était.
Il en va ainsi de l’Histoire de l’escrime française qu’elle est émaillée de péripéties qui sont
autant d’histoires de vie qu’elles le furent de faits d’armes. Ce sont là deux exemples parmi tant
d’autres, mais forts et significatifs, ils défient le temps, nous autorisent à effectivement à mesurer
à quoi ça tient un titre parce qu’au travers de ces incroyables dénouements vécus par Jean-Claude
et Claude, c’est bien d’une aventure humaine et de la glorieuse incertitude du sport qu’il s’agit.
Jean-Michel OPRENDEK
(texte élaboré sur la foi des témoignages du maître Jean COTTARD)
Pour mémoire, sur les 15 médailles françaises, l’escrime en aura apporté le tiers (5), au cours
de ces J.O. d’été au JAPON :
Individuel : 2 médailles d’argent :
- Jean-Claude MAGNAN (fleuret)
- Claude ARABO (sabre)
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1 médaille de bronze :
- Daniel REVENU au fleuret masculin.
Équipes : 2 médailles de bronze :
- Jean-Claude MAGNAN, Daniel REVENU, Christian NOËL, Pierre RODOCANACHI et
Jacky COURTILLAT au fleuret masculin ;
- Jack GUITTET, Yves DREYFUS, Jacques BRODIN, Claude BOURQUARD et Claude
BRODIN à l’épée masculine.
La VIE de l'AMICALE
Nous avons le plaisir de recevoir l'adhésion de trois internationaux de très haut niveau dont
une chinoise multi-médaillée naturalisée française, qui est aujourd'hui Directeur du sport adjoint
de la FIE à Lausanne.
Philippe OMNÈS - 141, av. Jean-Jaurès 92290 CHATENAY-MALABRY – 06 88 23 29 53 –
[email protected]
Franck BOIDIN – 7, rue Ernest-Lefébure – 75012 PARIS – 06 60 63 01 74
Jié AO – 73, av. de la Gare – 1011 CHAVANNES-PRES-KERENS – Suisse
 44 75 45 71 97 54 – [email protected]

Bienvenue à tous les trois.
Dernière nouvelle au 26 février : trois adhésions supplémentaires :
- Christian PEETERS, le DTN de la FFE
Hugues OBRY, entraineur national de l’épée masculine, champion olympique
- André CHABOISSEAU, champion du monde des vétérans au sabre en 2015
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