Les coffrets cadeaux Oh! Box gagnent du terrain

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Les coffrets cadeaux Oh! Box gagnent du terrain
ÉCONOMIE VAUDOISE
LUNDI 3 MAI 2010
24 HEURES
Les coffrets cadeaux
Oh! Box gagnent du terrain
CHÈQUES LOISIRS
KIT
Un coffret cartonné,
avec une carte en
plastique à l’intérieur…
Le concept Oh! – avec,
ici, le président exécutif
Manuel Donze – est
d’inviter le client à valider
son choix via internet
ou par téléphone.
Nouveau design, nouveau
coffret cadeau et présence
renforcée chez de nouveaux
distributeurs. The Oh
!Company fait tout pour
s’emparer d’une part du
gâteau détenu par Smartbox.
30500
Avec 30 500 salariés en décembre
2009, l’administration vaudoise
se place au premier rang des
employeurs du canton (en incluant
le CHUV et l’Université de
Lausanne). Par ailleurs, indique
le SCRIS*, 35% du personnel
y travaillaient depuis plus de dix ans.
Quant au taux d’occupation moyen,
il affiche un léger recul, passant de
86% en 1995 à 83% en 2009. K. G.
F
POUR NOUS CONTACTER
aire mieux avec moins.
Pour une toute petite société, décidée à marcher
sur les plates-bandes d’un puissant concurrent, il n’y a pas
réellement d’autre choix possible… C’est d’ailleurs la stratégie
que se sont imposée Manuel
Donze et son associé, Gregory
Barbezat, à la tête de la PME
lausannoise baptisée The Oh!
Company. Le défi est de taille: il
s’agit de rivaliser avec un concurrent français de poids,
Smartbox. Qui pèse, lui, plus de
200 millions d’euros et qui cartonne en Suisse depuis son implantation, il y a plus de trois
ans. Avec une offre de base
presque identique: soirées gastronomiques, week-ends découvertes ou bien-être, jeux de
piste, etc.
Un engagement personnel à
200% sans salaire et cela, pendant une année… Décidés à entrer dans la place, les deux assodans son rôle de «poil à gratter»
ciés n’ont pas ménagé leurs efde Smartbox. L’équipe passe
forts. «J’ai pris ma fonction de
ainsi de deux à sept personnes
président exéet affirme que
cutif à cœur, rason chiffre d’afconte avec plaifaires
(non
sir
Manuel
communiqué) a
Donze.
Au
quadruplé en
point
d’être
douze mois.
vraiment sur le
Au moment
MANUEL DONZE, PRÉSIDENT
terrain,
au
de l’arrivée de
EXÉCUTIF, THE OH! COMPANY
stand de vente
Manuel Donze,
dont
nous
fin 2008, The
avons pu disposer à la Fnac
Oh! Company traversait une
durant les dernières fêtes de
crise. Un an plus tard, les deux
Noël.» Depuis le début de 2010,
associés récoltent les premiers
la petite société lausannoise
fruits d’une réorientation stratécommence à se sentir à l’aise
gique menée tambour battant et
[email protected]
EN BREF
Elca se maintient
LAUSANNE La société
GÉRALD BOSSHARD
de services informatiques Elca
a annoncé un chiffre d’affaires
de plus de 71 millions. Malgré
un recul général du marché,
Elca a conservé une marge
brute stable par rapport
à l’année précédente.
K. G.
en parallèle à l’assainissement
financier de la société.
Se rendre visible
Premier objectif: se rendre visible. Grâce à des canaux traditionnels, pour commencer. Spots
publicitaires sur la TSR et sur M6
(Suisse), nouveau design et de
nouveaux coffrets, dont le petit
dernier (spécial Fête des mères),
dans les bacs des distributeurs
ces jours… Un effort financier
payant. «Pendant la durée de
diffusion de ces spots, nous réalisions en un jour le chiffre d’affaires équivalent à celui d’un mois»,
commente Manuel Donze.
«En un an, nous avons
quadruplé notre chiffre
d’affaires»
Ensuite, se trouver des partenaires de vente. De pure player
(commerce présent uniquement sur le web), The Oh! Company s’est muée en moitié-moitié. Pas question de délaisser
internet, mais pour trouver son
public, la PME ne pouvait plus
se passer de présence physique.
C’est désormais chose faite.
Après avoir convaincu France
Loisirs Suisse, Manuel Donze et
Gregory Barbezat ont progressivement étoffé leur réseau de
diffuseurs: la Fnac en avril
2009, puis Mediamarkt, les hypermarchés Casino et, depuis
quelques semaines, Nature et
Smartbox: un géant français des loisirs
En visant le même créneau que
les coffrets cadeaux Smartbox,
The Oh! Company s’attaque
à forte partie. Le groupe Smart
& Co, créé en 2003, est un
géant qui a réalisé en 2009 un
chiffre d’affaires de 337 millions
d’euros (environ 480 millions
de francs). Le groupe emploie
700 personnes dans 20 pays.
Outre son activité dans le
domaine des coffrets, le groupe
»» Lede chiffre
la semaine
*Source: Numerus, bulletin du Service
cantonal de recherche et d’information
statistiques (SCRIS).
LAUSANNE,
LE 23 AVRIL 2010
KATARZYNA GORNIK
11
a élargi ses activités au
domaine de l’e-commerce, avec
des sites de réservation pour
des week-ends à thème (weekend desk), de restaurants
(Lafourchette.com), etc.
Le groupe a aussi un gros
appétit pour les acquisitions.
En février 2009, il a mis
la main sur Gault Millau,
le fameux guide français
des vins et des restaurants.
Enfin, en décembre 2009,
la société a ouvert sa première
enseigne à Lausanne
(en parallèle aux points de
vente chez des distributeurs
comme la Fnac, Manor, Globus,
Nature et Découvertes, etc.).
D’autres échoppes ont vu le
jour dans des villes aux
localisations très ciblées, en
France et en Belgique, indique
Stanislas Le Mézo, responsable
du développement en Suisse.
Des expériences contribuant
à renforcer la notoriété
de la marque, indique-t-il.
En revanche, l’éditeur
de coffrets ne divulgue
pas sa position quant à la
création d’une autre boutique.
A relever qu’en Suisse,
Smartbox annonce une
croissance de 170% depuis son
arrivée en 2006.
Découvertes (Lausanne). Une
fois amorcée cette évolution,
encore faut-il gagner la
confiance des consommateurs.
The Oh! Company a décidé
d’envisager sa petitesse comme
un atout. Locale, la société mise
logiquement sur la proximité.
«On fait tout pour proposer des
adresses que l’on ne trouvera
pas dans un guide, tout en
établissant une liste qui nous
permet malgré tout d’être rassembleur, souligne Manuel
Donze. Nous connaissons pratiquement tous les établissements avec lesquels nous travaillons.»
Enfin, le site internet permet
une certaine élasticité de l’offre.
Par exemple, un coffret peut
être très facilement échangé
contre un autre. The Oh! Company fait tout pour éviter le
surbooking et veille à une mise
à jour constante de ses prestations. «Comme les clients passent par notre site pour réserver, cela nous permet de modifier des informations très
rapidement. Par exemple, lorsqu’on constate un défaut dans
la qualité, que l’on apprend un
changement de propriétaire ou
une fermeture.» £
Farner augmente
son chiffre d’affaires
RELATIONS PUBLIQUES
Farner Consulting a augmenté
son chiffre d’affaires en 2009 de
2,9% (à 14,8 millions de francs).
L’agence spécialisée dans les
relations publiques renforce
ainsi sa position de leader
suisse dans le domaine.
Ce résultat contraste avec la
tendance du marché (le secteur
a enregistré une baisse
moyenne de 9,2%), souligne
l’agence dans un communiqué.
K. G.
Nouveau contrat
pour NetGuardians
YERDON-LES-BAINS
NetGuardians, start-up
spécialisée dans les logiciels de
sécurité, annonce un nouveau
contrat d’importance.
Ses prestations ont convaincu
une grande enseigne suisse
(réalisant un chiffre d’affaires de
4 milliards) à l’issue d’une offre
publique d’achat, à laquelle
avaient répondu plusieurs
leaders dans le domaine
des logiciels de sécurité.
K. G.
Attica Suisse dans les starting-blocks à Sainte-Croix
MEDTECH
FRANCESCA PALAZZI
La filiale d’une PME britannique
s’est installée au Technopôle.
Olivier Clerc, responsable d’Attica Suisse – spécialisée dans la soudure
au laser – vise notamment un développement dans le domaine médical.
Contrôle qualité
«Je me suis rendu en GrandeBretagne. J’ai été impressionné
par la qualité de la production
de cette PME», explique Olivier
Clerc. Cet ancien cadre de Valtronic Technologies, titulaire
d’un EMBA, connaît bien le domaine de l’implant médical.
C’est ce qui l’a rendu intéressant
aux yeux de Jim Fife, fondateur
d’Attica Component Ltd. La société britannique, spécialisée
dans les soudures au laser, sert
une clientèle dans divers secteurs de l’industrie, notamment
l’aérospatial et le médical.
Lorgnant le créneau médical,
particulièrement propice en
Suisse, le directeur d’Attica avait
besoin d’un ancrage local et
s’est adressé au Développement
économique du canton de Vaud
(DEV).
Début avril, la filiale suisse a
pris ses quartiers au Technopôle
de Sainte-Croix, où elle occupera 100 m2 dans le secteur de
la
microsoudure. L’antenne
vaudoise n’est pas censée mettre
ses pas exactement dans ceux
de sa mère. Elle doit créer son
propre vivier de clients dans le
medtech. Elle produira des composants et des instruments et –
pourquoi pas – des implants
médicaux, espère Olivier Clerc.
Tout à mettre en place
Organiser le démarrage de la
production, prospecter le marché, engager du personnel… Se
démarquer de la concurrence
aussi: les sous-traitants spécialisés ne manquent pas, bien au
contraire. Olivier Clerc – jusqu’à
présent principalement actif
dans le business development –
s’est déjà attelé à sa mission.
«Nous avions d’abord envisagé
de commencer par un bureau
commercial. Finalement, nous
avons constaté qu’il fallait un
véritable atelier. Avec une structure très souple, pour répondre
à des exigences de coûts globaux.» Car Attica Suisse a déjà
des commandes à honorer: les
premières pièces doivent sortir
en mai, précise Olivier Clerc. A
terme, ce dernier compte aussi
élargir son champ d’activités,
au-delà du secteur médical, en
s’appuyant pour la soustraitance sur un réseau de PME
romandes qu’il connaît déjà très
bien
Olivier Clerc s’est fixé un an
pour atteindre l’équilibre. Pour
l’heure, l’urgence est dans le
recrutement.
Le
directeur
compte sur une équipe de quatre à cinq personnes pour la
première production, puis d’une
dizaine de collaborateurs. L’avenir, Olivier Clerc le voit avec
sérénité: «Avec ce Technopôle,
nous bénéficions de conditionscadres excellentes – qui nous
offrent aussi de la visibilité –
ainsi que de l’expertise du Swiss
Welding Institute tout proche.
Et le secteur médical est porteur.» Fin juin, la société inaugurera officiellement ses locaux.
K. G.
www.attica-swiss.com
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