Volume 0 - Mastoc Production

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Volume 0 - Mastoc Production
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Conception, chorégraphies & mises en scène :
Danseur / interprète volume 0 :
Danseur / interprète volume 1 :
Danseur / interprète volume 2 :
Danseuse / interprète volume 4 :
Vincent GILLOIS*
Iffra DIA
Benjamin MIDONET
Thibo TRILLES ou Kenji SAÏDOU
Carine KERMIN
musiques volume 0 :
ORL
Bell
Miniature Numérique
Renaud PION & Dominique GRIMALDI
KID KOALA
Anthony GABARD
musiques volume 1 :
musique volume 2 :
Mastoc Production
32 ruedu MarÈchal Foch
79 800 La Mothe saint Heray
tÈl. 05 49 75 84 87
[email protected]
La démarche de création :
Commentaires de spectateurs à propos du vol. 0 :
Les chatouilles du diable sont un ensemble de 5 pièces courtes entre 5 et 20 minutes chacune qui met en scène des personnages seuls et qui tente d'explorer les différentes facettes de la danse hip-hop et de son écriture chorégraphique.
- “Tu vas voir, au début, c’est un peu bizarre mais après c’est trop bien.” (Johan, 9
ans, venant voir la pièce pour la deuxième fois à son copain)
Aucune de ces pièces ne se ressemble, chacune est autonome vis à vis de l'autre.
Un principe de travail rend cependant l'ensemble cohérent.
Chacune des pièces pointe un petit travers de l’humain : rigueur, curiosité,
ivresse, provocation, superficialité, narcissisme... Les personnages mis en scène
apparaissent dans une certaine candeur et naïveté. Un minuscule défaut, un microévénement va les inciter à commettre un acte qui bien au-delà de ce qu'ils auraient
pu prévoir va les changer eux et changer la face du monde.
Chacune des pièces utilise pour cela des éléments plastiques et graphiques :
pigments de couleurs, liquides, éléments plastiques, lumière noire... qui restent sur
le tapis de danse après que le danseur soit parti.
Ces traces laissées permettent de garder plastiquement la mémoire de la métamorphose des personnages. Ce qui fait qu’à la fin les tapis sont comme un grand
tableau abstrait qui raconte symboliquement l’Histoire de ces histoires.
Ces mues, ou mutations sont aussi une manière de (dé)construire la danse hip-hop
puisque la structure de la danse est mise en évidence, toujours de manière simple,
ludique et surprenante. La danse n’est jamais abstraite, elle sert à raconter des histoires. Cette approche de la danse hip-hop ne s’appuie pas sur la performance mais
tente des ouvertures vers d’autres disciplines.
“Les chatouilles du Diable sont aussi une exploration de mon vocabulaire, de ma
culture, une ré-appropriation. Je les conçois comme un petit glossaire non exhaustif de mes possibilités artistiques, une approche poétique, humoristique et ludique
des humains que nous sommes également.”*
- “C’est presque un son et lumière.” (Jean, 53 ans, à sa femme)
- “C’est comme les lasers dans starwars” (Léo, 10 ans, à sa maman)
Commentaires de jeunes spectateurs à propos du vol. 1 :
- “ Mais comment il fait le monsieur pour bouger ses os ?” (Nicolas, 7 ans)
- “ Au début on dirait que c’est une statue et puis après le sable rouge c’est comme
si c’était son sang qui coule.” (Ludivine, 9 ans)
- “Moi, j’aime bien parce qu’on dirait que le monsieur il est en plastique comme
du chewing-gum.” (Antoine, 8 ans)
- “Sur scène, il y a un acteur entièrement blanc, qui multiplie des mouvements lents
ou rapides. Soudain, il fait apparaitre une couleur rouge comme du sang, joue avec
et s’en met partout en souriant. Ce spectacle fait penser à la vie” (Tiré de l’article
de l’Echo de l’Autize, le journal de l’école de Saint-Pompain par Jessy et Ninon,
CM1)
Volume 0 : Mise aux normes
N.B : Il est important de ne pas vendre la mèche à propos de la lumière et du costume.
L'intrigue repose sur la surprise.
L'histoire : Vol. 0 - Mise aux normes C'est l'histoire d'une ligne, d’une autre ligne... c’est l’histoire de lignes qui vont
prendre possession de leur espace à travers une série de figures géométriques.
C’est l’histoire de lignes abstraites qui se laissant porter par la narration de la
musique vont petit à petit faire apparaître la structure du corps du danseur et la
limite virtuelle d’expansion... histoire de faire bonne figure...
La scénographie :
A la manière d’un tableau de Rothko explorant ses frontières par des champs colorés ou d’un gribouilli de Twonbly, il s’agit ici d’explorer les spécificités de la danse
hip-hop et la structuration du corps qui danse par une approche visuelle abstraite
et graphique.
La pièce débute dans le noir, plus exactement en lumière noire, cela signifie qu'on
ne perçoit pas le danseur tout de suite. Grâce à un costume spécial, une ligne blanche apparaît dans l'espace, puis une autre et encore une autre, etc. Ces lignes vont
donner lieu à toute une série de formes géométriques qui petit à petit vont faire
apparaître la structure du corps du danseur.
Cela n'est pas sans évoquer le film d'animation, comme ceux de Mac Laren ou les
travaux photographiques de Muybridge sur le mouvement, notamment parce que
l’on perd la troisième dimension au profit d’une écriture visuelle ramenée en deux
dimensions. Le danseur est ainsi réduit à sa plus simple structure, à son efficacité.
La narration est portée par la musique. Il convient cependant de percevoir la lecture narrative comme le support de la lecture conceptuelle. Plusieurs univers sonores (abstrait, techno, ludique et émotionnel) sont traversés. A la fin, c’est un petit
bonhomme qui a pris corps et qui s’en va et le tapis déployé peut laisser place à
l’ange du volume 1.
Volume 1 : Curiosité
N.B : Il est important de ne pas vendre la mèche à propos de la couleur et de son utilisation. L'intrigue repose sur la surprise.
L'histoire : Vol.1 - curiosité C'est l'histoire d'un ange qui poussé par la curiosité va faire une petite bêtise. Ses
essais pour réparer sa bêtise ne vont faire qu'empirer la situation, ce qui fait qu'à la
fin sans qu'il s'en soit vraiment rendu compte, c'est devenu un vrai diable.
La scénographie :
Une scène blanche, dépouillée, au centre un petit sac blanc et dodu. Le sac est rempli de pigment rouge, on le découvrira...
Le danseur posé comme un œuf va petit à petit prendre possession de son corps
puis de son espace. Il est grimé entièrement en blanc façon bûto. Eberlué…
Un tout petit détail va attiser l'attention et la curiosité du danseur. Il va gratter ce
petit truc qui dépasse…jusqu'à ce que ça saigne… la bêtise est faite sans faire
exprès - il libère un petit trou dans le sac qui fait que le pigment va commencer à
se déverser sur le sol.
Chaque fois que l'ange touche ce pigment, il se teinte petit à petit en rouge. Cette
coloration au fur et à mesure permet de faire évoluer le danseur dans son personnage. Par exemple : les pieds qui brûlent, les stigmates du Christ, les mains tachées
de sang, le nez de clown, le maquillage d'indien, un goût de sang dans la bouche,
etc…
La mise en scène de symboles et la lisibilité narrative des images qui se succèdent
induisent ainsi certaines gestuelles, différents états, différents types de danses au
service de la dramaturgie.
A la fin, c’est un petit diable rouge qui s’en va et le tapis garde la trace de la métamorphose.
Volume 2 : Ivresse
L'histoire : Vol. 2 - Ivresse C'est une histoire qui tourne en rond, circulaire, dont on ne sait pas où cela s’arrètera. Peut-être d’ailleurs qu’elle n’en fini jamais. C’est une histoire de dépassement
de soi, d’inconscience, de perdition. C’est peut-être une histoire de fête, de rite
voire de sacré, certainement une histoire d’ivresse.
Intention / in tension :
Une grappe de raisin, un piétinement, un rapport à la terre, à la fabrication du vin.
Travailler le cercle, la circularité, le recommencement, le centre et se servir du
grain de raisin comme du reflet, comme de l’objet de cette idée. Utiliser un symbole qui renvoie aux mythes, aux origines, au sacré, à la transe, à l’ivresse.
Une musique de transe comme un chant soufi, un tambour africain, un tourbillon,
un égarement dans son propre centre.
Un danseur hip-hop breaker et l’idée d’un dervish tourneur. Travailler la performance et le dépassement de soi. Chercher le sol, chercher la présence, chercher le
renversement physique mais aussi des codes. Être profondément hip-hop et chercher dans ces renversements sa révolution. Se permettre ce que permet l’ivresse,
être joyeux et inconscient. Danser jusqu’à la mort, jusqu’à la vie, jouer cela.
Imaginer en filigrane l’histoire de la break dance.
Volume 4 : Apparences
L'histoire : Vol. 4 - Apparences C'est l'histoire d'une femme, d'une danseuse… c'est l'Histoire vraie, véritablement
vraie d'une interprète qui ne joue plus et nous raconte sa vie en mouvement. Elle
nous fait part de ses faiblesses, de ses forces, de ce qui l'a conduite à la danse, au
théâtre et à l'abandon là devant nous qui lui fait tomber les masques. Bref, c'est une
histoire de forces en présence, d'énergie et d'honnêteté. C'est une mise à nu.
Intention / in tension :
Une femme dans le public, se lève et vient sur scène. Elle nous parle d'elle, de sa
vie, de son enfance et de ce qui l'a poussé là, à venir nous le raconter.
Elle est belle et porte une robe rouge qui lui donne beaucoup de classe. Des rampes de lumières s'allument au sol et nous amènent dans une ambiance qui évoque
les cabarets de la belle époque. La pièce va chercher des références esthétiques
chez Degas, Toulouse-Lautrec liés d'une part à une inspiration réaliste basé sur la
représentation de scènes de la vie quotidienne, d'autre part à une utilisation impressionniste, exaltante de la couleur et des sujets traités, forcément personnels.
Le travail est basé sur la recherche de l'émotion et de l'honnêteté et pose fondamentalement la question de la représentation.
L'énergie est débordante, rapide, contemporaine, contrastée et spontanée. La représentation est entière, véridique, éthique, valeureuse, probante. La gestuelle est personnelle, cultivée, poussée, sensible. La technique n'est pas hip-hop, c'est l'énergie
et le système de valeurs qui le sont.
La musique est féminine, hip-hop, populaire, peut-être un tube ? C'est une musique
que l'on connaît, c'est une musique qui raconte des choses simples, des histoires
d'amour, des histoires d'humains.
Et… ce sont ses chaussures dont elle se débarasse parce que “ça fait du bien d’ôter ses choses sûres”.