Vitrification embryonnaire : état des pratiques en
Transcription
Vitrification embryonnaire : état des pratiques en
G Model GYOBFE-2461; No. of Pages 4 Gynécologie Obstétrique & Fertilité xxx (2013) xxx–xxx Disponible en ligne sur www.sciencedirect.com Dix-huitièmes Journées nationales de la Fédération française d’étude de la reproduction (Rouen, 25–27 septembre 2013) Vitrification embryonnaire : état des pratiques en France par les BLEFCO§ Embryo vitrification: French clinical practice analysis for BLEFCO L. Hesters a,*, N. Achour-Frydman a, J. Mandelbaum b, R. Levy c a Unité de biologie de la reproduction, service d’histologie embryologie cytogénétique, AP–HP, CHU Antoine-Béclère, 157, rue Porte-de-Trivaux, 92140 Clamart, France Université Pierre-et-Marie-Curie–Paris-VI, France c Laboratoire de biologie de la reproduction, hôpital Jean-Verdier, AP–HP, avenue du 4-Juillet, 93140 Bondy, France b I N F O A R T I C L E R É S U M É Historique de l’article : Reçu le 20 juin 2013 Accepté le 1er juillet 2013 Disponible sur Internet le xxx En assistance médicale à la procréation (AMP), la cryoconservation embryonnaire est devenue une étape essentielle dans la prise en charge des couples, permettant d’offrir des chances de succès supplémentaires. La congélation lente a été pendant longtemps la méthode de référence et récemment l’utilisation de la vitrification a été autorisée. La société savante des BLEFCO a alors décidé de mener une enquête effectuée sur la base de l’analyse de questionnaires adressés à l’ensemble des centres d’AMP français. Son objectif était d’évaluer l’état actuel de la pratique de la vitrification embryonnaire. Sur 105 centres qui ont reçu le questionnaire, 60 réponses ont été obtenues. L’analyse des données semble montrer que la vitrification apporte une amélioration des résultats en termes de survie embryonnaire et de taux de grossesse clinique. La vitrification embryonnaire pourrait donc optimiser la prise en charge des couples en AMP en augmentant les chances de grossesses cumulées. ß 2013 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés. Mots clés : Vitrification Embryon Blastocyste BLEFCO France A B S T R A C T Keywords: Vitrification Embryo Blastocyst BLEFCO France Frozen thawed embryo transfer is currently an important part of present-day assisted reproductive technology (ART) aiming at increasing the clinical pregnancy rate per oocyte retrieval. Although slow freezing method has been the reference during 2 decades, the recent years witnessed an expansion of ultrarapid cryopreservation method named vitrification. Recently in France, vitrification has been authorized for cryopreserving human embryos. Therefore BLEFCO consortium decides to perform a descriptive study through questionnaires to evaluate the state of vitrification in the French clinical practice. Questionnaires were addressed to the 105 French centres of reproductive biology and 60 were fully completed. Data analysis revealed that embryo survival rate as well as, clinical pregnancy rate were increased after vitrification technology when compared to slow freezing procedure. Overall, these preliminary data suggest that vitrification may improve ART outcomes through an increasing of the cumulative pregnancy rate per oocyte retrieval. ß 2013 Elsevier Masson SAS. All rights reserved. 1. Introduction En assistance médicale à la procréation (AMP), la cryoconservation embryonnaire est devenue une étape essentielle dans la prise en charge des couples, permettant d’offrir des chances de succès § Biologistes des laboratoires d’étude de la fécondation et de la conservation de l’œuf. * Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (L. Hesters). supplémentaires en réalisant plusieurs cycles de transfert d’embryons à partir d’un seul cycle de stimulation. Par ailleurs, le single embryo transfer (SET) [1–3] de plus en plus répandu dans les centres d’AMP a pour conséquence d’augmenter de façon importante le nombre d’embryons surnuméraires candidats à la cryoconservation. Les premiers enfants nés après congélation/ décongélation lente embryonnaire ont été rapportés en 1984 par Zeilmaker et al. [4]. Depuis, cette méthode a été largement appliquée dans les laboratoires d’AMP à travers le monde et ceci à tous les stades de développement embryonnaire. Cependant, 1297-9589/$ – see front matter ß 2013 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés. http://dx.doi.org/10.1016/j.gyobfe.2013.07.003 Pour citer cet article : Hesters L, et al. Vitrification embryonnaire : état des pratiques en France par les BLEFCO. Gynécologie Obstétrique & Fertilite (2013), http://dx.doi.org/10.1016/j.gyobfe.2013.07.003 G Model GYOBFE-2461; No. of Pages 4 L. Hesters et al. / Gynécologie Obstétrique & Fertilité xxx (2013) xxx–xxx 2 même si cette méthode permet d’optimiser le taux cumulé de grossesse évolutive [5,6], le taux de grossesses évolutives après transfert d’embryon congelé/décongelé reste beaucoup plus faible comparé au transfert d’embryon frais [7,8]. Une autre technique de congélation, la vitrification a alors émergé vers le milieu des années 1990. Grâce à l’utilisation de concentrations importantes de cryoprotecteurs pénétrants associée à une descente en température ultrarapide, elle permet l’induction d’un état vitreux sans formation de cristaux de glace intra- et extracellulaires [9,10]. Les nombreuses données de la littérature ont clairement démontré que la vitrification embryonnaire est aujourd’hui une méthode validée permettant d’augmenter de façon significative les taux de survie embryonnaire et les chances de grossesse, par comparaison avec la congélation lente [11,12]. En France, la technique de vitrification a tout d’abord suscité beaucoup d’interrogations quant à son application du fait d’un risque de toxicité des cryoprotecteurs utilisés à concentration plus élevée en vitrification et d’un potentiel risque sanitaire lié à l’utilisation d’un contact direct avec l’azote liquide. Finalement, après une expertise minutieuse, l’Agence de la biomédecine a reconnu fin 2010 que la vitrification embryonnaire constituait une amélioration de la technique de congélation lente. Afin d’apprécier le développement de cette technique sur le territoire français et d’évaluer les premiers résultats des centres, une enquête rétrospective a été initiée fin 2012 par les BLEFCO. Tableau 1 Milieux de vitrification/réchauffement et dispositifs médicaux utilisés par les 48 centres français ayant mis en place la vitrification embryonnaire. Milieux Dispositifs Irvine Scientific1 Paillette VHS1, Cryobiosystem Irvine Scientific 1 1 Enquête 2012 Rapid i , Vitrolife 1 Vitrolife1 Rapid i1, Vitrolife1 Origio1 Fertipro1 Kitazato1 Paillette VHS1, Cryobiosystem Vitrisafe1, JCD Cryotop1, Kitazato1 34/48 (71 %) 2/48 (4 %) 9/48 (19 %) 1/48 1/48 1/48 Tableau 2 Résultats globaux des 40 centres français ayant déjà réalisé des réchauffements embryonnaires en fonction du stade embryonnaire. Stade Zygotes j2–j3 Blastocystes Nombre de centres Nombre d’embryons réchauffés Nombre d’embryons 100 % intacts Taux survie totale Nombre d’embryons transférés % embryons transférables Nombre de transferts Nombre de moyen embryon transféré Nombre de grossesses cliniques TG clinique/transfert 6 265 250 94 % 175 66 % 103 1,70 21 20,3 % [0 % ; 29,5 %] 24 1855 1469 79 % 1618 87 % 1057 1,53 246 23,3 % [0 % ; 57,1 %] 36 2698 NA 2. Centres inclus dans l’étude 2206 88 % 1682 1,31 497 29,5 % [0 % ; 50 %] NA : non applicable. Tous les centres français d’AMP ont reçu par voie électronique un questionnaire d’évaluation de leur pratique en congélation lente et vitrification. Sur 105 centres, 60 réponses ont été obtenues et analysées, soit 57 % des centres français. Les statistiques ont été effectuées en utilisant un test de Chi2. La significativité est avérée quand la valeur de p < 0,01. 3. Résultats et discussion 3.1. Qui pratique en France la vitrification ? Parmi les 60 centres ayant répondu à l’enquête, 48 soit 80 % ont mis en place la technique de vitrification embryonnaire. Parmi les 48 centres, 14 utilisent la vitrification pour le stade zygote, 31 pour le stade clivé j2/j3 et 46 pour le stade blastocyste. On peut supposer que la majorité des centres n’ayant pas répondu à l’enquête correspond à ceux n’ayant pas encore mis en place la vitrification. On pourrait donc ainsi estimer qu’environ 1 centre français sur 2 utilise la vitrification embryonnaire. 3.2. Quel milieu et quel dispositif médical (DM) ? Les différents milieux et DM utilisés sont présentés dans le Tableau 1. Parmi les 48 centres pratiquant la vitrification embryonnaire, on observe une nette prédominance d’un milieu et d’un DM puisque 34 centres (71 %) utilisent les kits de vitrification/ réchauffement commercialisés par Irvine Scientific1 (Santa-Ana, États-Unis) associés aux paillettes haute sécurité VHS1 (CryoBiosytem, L’Aigle, France). À noter qu’un seul centre utilise un système ouvert, le Cryotop1 commercialisé par Kitizato1. 3.3. Quels résultats ? Parmi les 48 centres pratiquant la vitrification embryonnaire, 40 soit 83 % ont déjà réalisé des réchauffements. La majorité des centres a mis en place la vitrification pour le stade blastocyste et/ ou le stade clivé, le stade zygote reste confidentiel. Les résultats globaux de ces 40 centres en fonction du stade de congélation embryonnaire sont présentés dans le Tableau 2. Le stade zygote est celui où est observé le meilleur taux de survie (94 %). Les taux de grossesse par transfert sont en moyenne de 20,3 %. À remarquer cependant que ces taux sont variables d’un centre à l’autre (0 % à 29,5 %). Concernant le stade clivé, le taux de survie totale (pourcentage d’embryons présentant la totalité de ses blastomères intacts après réchauffement) est proche des 80 %. Le taux de grossesse clinique par transfert est de 23,3 %, variant de 0 à 57,1 %. Cependant, seuls 7 centres sur 24 ont réchauffé plus de 40 embryons clivés, leur taux de grossesse par transfert est compris entre 16,9 et 30,2 %. Concernant le stade blastocyste, le plus représenté, le taux de survie est de 88 %. Le taux de grossesse clinique par transfert est plus que prometteur 29,5 % avec de nouveau des variations importantes d’un centre à l’autre de 0 à 50 %, explicables par des effectifs encore faibles pour certains centres. Ainsi, seuls 19 centres sur 36 ont réchauffé plus de 40 blastocystes, leur taux de grossesse par transfert est compris entre 15,3 et 48,4 %. 3.4. Comparaison avec les résultats en congélation lente En 2010, 18 426 transferts d’embryons congelés (TEC) ont été réalisés en France avec un taux de grossesse par transfert de 18,3 % [8]. Dans le cadre de l’enquête, les différents centres nous ont communiqué leurs résultats concernant les TEC pratiqués en 2011 à partir d’embryons congelés par méthode lente, ceci afin de pouvoir les comparer à leurs résultats après TEC d’embryons vitrifiés. Les résultats de ces centres en vitrification et congélation lente sont respectivement présentés dans les Tableaux 2 et 3. Pour citer cet article : Hesters L, et al. Vitrification embryonnaire : état des pratiques en France par les BLEFCO. Gynécologie Obstétrique & Fertilite (2013), http://dx.doi.org/10.1016/j.gyobfe.2013.07.003 G Model GYOBFE-2461; No. of Pages 4 L. Hesters et al. / Gynécologie Obstétrique & Fertilité xxx (2013) xxx–xxx 3 Tableau 3 Résultats en décongélation lente pour l’année 2011 des centres français ayant déjà réalisé des réchauffements embryonnaires. Stade Zygotes j2–j3 Blastocystes Nombre d’embryons réchauffés Nombre d’embryons 100 % intacts 655 548 (84 %) 445 68 % 2,12 210 34 16,1 % [0 % ; 100 %] 18 365 NR 4218 NR 13 135 71 % 1,56 8438 1583 18,7 % [5,1 % ; 26,5 %] 2990 71 % 1,31 2294 424 18,5 % [6,3 % ; 33,3 %] Nombre d’embryons transférés % embryons transférables Nombre de moyen embryon transféré Nombre de transferts Nombre de grossesses cliniques TG clinique/transfert NR : non renseigné. Tableau 4 Résultats des 24 centres français ayant déjà réalisé des réchauffements d’embryons clivés en fonction du milieu utilisé. Milieu Irvine1 Vitrolife1 Fertipro1 Kitazato1 Nombre de centres Nombre d’embryons réchauffés Nombre d’embryons intacts % embryons intacts Nombre d’embryons transférés % embryons transférables Nombre de transferts Nombre de moyen embryons transférés Nombre de grossesses cliniques TG clinique/transfert 19 1713 1373 80 % 1506 88 % 985 1,53 228 23,1 % [0 % ; 57 %] 3 133 91 68 % 104 78 % 66 1,57 18 27 % [0 % ; 30 %] 1 6 5 1 3 3 5 3 4 1,25 0 – 2 1,50 0 – Pour le stade zygote, la vitrification permet d’observer une amélioration significative du taux de survie : 94 % vs 84 % en congélation lente (p < 0,01). Même si les taux de grossesse par transfert ne sont pas significativement différents, on observe tout de même une tendance : 20,3 % en vitrification versus 16,1 % en congélation lente. Par ailleurs, il faut noter en parallèle une diminution du nombre d’embryons transférés, 1,70 en vitrification versus 2,12 en congélation lente. Ces résultats seront à confirmer sur des effectifs plus importants. Concernant le stade clivé, l’amélioration est encore plus significative en vitrification avec des taux d’embryons transférables et des taux de grossesse par transfert passant respectivement de 71 à 87 % (p < 0,001) et de 18,7 à 23,3 % (p < 0,001). De la même manière au stade blastocyste, on observe grâce à la technique de vitrification une augmentation significative des taux de blastocystes transférables et des taux de grossesse par transfert, respectivement 88 % vs 71 % (p < 0,001) et 29,5 % vs 18,5 % (p < 0,001). Plusieurs biais sont cependant possibles dans l’interprétation de la comparaison entre la congélation lente et la vitrification : il est difficile de s’assurer que la politique de sélection embryonnaire en vue de congélation soit strictement identique entre les 2 techniques ; les résultats rapportés en décongélation lente couvrent probablement un échantillon d’embryons congelés sur une période beaucoup plus vaste qu’en vitrification. Ce qui ne nous permet pas d’exclure qu’une modification de mode opératoire de la congélation lente ait pu survenir. 3.5. Quels résultats avec quels milieux ? Les Tableaux 4 et 5 présentent respectivement les résultats après réchauffement et transfert d’embryons clivés (24 centres) et de blastocystes (36 centres), ceci en fonction du milieu utilisé. Bien que les effectifs de chaque groupe soient très différents, il n’existe à l’heure actuelle aucune différence significative en termes de taux de survie et taux de grossesse entre les différents milieux utilisés. Ces premiers résultats devront être confirmés sur un échantillon plus important. 3.6. Choix des centres entre les 2 techniques il existe probablement une courbe d’apprentissage dans la pratique de la vitrification suggérant que les résultats rapportés en termes de taux de survie embryonnaire et de grossesse sont sous-estimés ; Le choix de l’utilisation de la congélation lente et/ou de la vitrification par les centres varie en fonction du stade embryonnaire. Parmi les 30 centres pratiquant la cryoconservation au Tableau 5 Résultats des 36 centres français ayant déjà réalisé des réchauffements de blastocystes en fonction du milieu utilisé. Milieu Irvine1 Vitrolife1 Fertipro1 Kitazato1 Origio1 Nombre de centres Nombre de blastocystes réchauffés Nombre de blastocystes transférés % blastocystes transférables Nombre de transferts Nombre de grossesses cliniques TG clinique/transfert 26 2127 1747 82 % 1306 400 30,6 % [0 % ; 50 %] 7 492 391 80 % 317 88 27,7 % [0 % ; 33 %] 1 40 34 85 % 32 5 15,6 % 1 37 33 89 % 26 4 15,3 % 1 2 1 1 0 – Pour citer cet article : Hesters L, et al. Vitrification embryonnaire : état des pratiques en France par les BLEFCO. Gynécologie Obstétrique & Fertilite (2013), http://dx.doi.org/10.1016/j.gyobfe.2013.07.003 G Model GYOBFE-2461; No. of Pages 4 L. Hesters et al. / Gynécologie Obstétrique & Fertilité xxx (2013) xxx–xxx 4 stade zygote, la congélation lente reste encore la technique privilégiée pour 17 d’entre eux (57 %). Parmi les 53 centres pratiquant la congélation au stade clivé, 28 utilisent uniquement la congélation lente (53 %), 16 uniquement la vitrification (30 %) et 9 choisissent l’une où l’autre des techniques en fonction essentiellement du nombre d’embryons à congeler (17 %). Pour le stade blastocyste, la majorité des centres utilisent uniquement la vitrification (40/52 soit 77 %). Parmi les 48 centres pratiquant la vitrification, 17 soit 35 % ont totalement abandonné la congélation lente. 3.7. Remarques et Limites évoquées par les centres Pour la plupart des centres, passé la période d’apprentissage incompressible, la vitrification embryonnaire semble être devenue une technique de pratique quotidienne. Cependant, l’inconvénient majeur reste le surcoût de cette technique, dû essentiellement au coût des dispositifs médicaux, mais aussi à la nécessité d’un nombre de cuves de stockage plus important. Ainsi, le coût de la vitrification d’un embryon est environ 5 fois plus élevé que celui d’un embryon en congélation lente, approchant les 30 euros. En l’absence de tarification adéquate, la charge financière pour les centres est lourde. Parmi les autres difficultés rencontrées par les centres, les plus fréquentes sont la gestion des cuves de stockage, la manipulation de l’azote liquide, la réorganisation du fonctionnement du laboratoire. La vitrification requiert également une expertise et des aptitudes techniques plus importantes. 4. Conclusions Nous avons présenté les résultats d’une enquête effectuée sur la base de l’analyse de questionnaires adressés à l’ensemble de centres d’AMP français. Cette enquête avait pour objectif d’évaluer l’état actuel de la pratique de la vitrification embryonnaire et semble montrer une amélioration des résultats obtenus par les centres qui l’utilisent. En effet, les centres disposent de plus d’embryons congelés disponibles pour un transfert ultérieur, compte tenu du taux d’embryons transférables avoisinant les 90 %. La vitrification embryonnaire optimiserait donc la prise en charge des couples en AMP en augmentant les chances de grossesses cumulées. Reste que la vitrification présente un inconvénient majeur : son coût financier mais aussi technique et humain. Une demande est encours auprès de l’Haute Autorité de santé (HAS) pour obtenir une revalorisation de cet acte et son inscription à la nomenclature des actes de biologie médicale. Déclaration d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de conflits d’intérêts en relation avec cet article. Remerciements Nous tenons à remercier tous les biologistes des centres qui ont accepté de répondre à ce questionnaire. Centre Caribéen médecine reproduction Abymes, CHU d’Angers, LABM Gras Orfanos Avignon, Labo ZTP clinique de la Dhuys Bagnolet, LBM Ax Bio Océan Bayonne, LBM Gen Bio clinique Châtaigneraie Beaumont, polyclinique CBM 25 Besançon, CHRU de Besançon, laboratoire Clément Blanc Mesnil, Cecos CHU de Bordeaux, centre hospitalier Jean-Verdier Bondy, CHU de Brest, Bioffice clinique Jean-Villar Bruges, AMP Parly 2 Le Chesnay, hôpital Antoine-Béclère Clamart, CHU de Clermont-Ferrand, centre AMP 74 Contamine-sur-Arve, clinique du Parisis Cormeilles-enParisis, CHU de Créteil, CHU de Grenoble, hôpital Jacque-Monod Le Havre, centre Amp Bassin-de-l’Artois centre hospitalier de Lens, polyclinique du Bois Lille, CHU de Limoges, centre AMP Tertre Rouge, LBM Natecia Lyon, Le Mans, IMR Marseille, hôpital de la Conception CHU de Marseille, hôpital Saint-Joseph Marseille, AMP du Littoral Saint-Martin Boulogne, LBM Espacebio Metz, polyclinique Saint-Roch Montpellier, CHU de Montpellier, LBM Atoutbio clinique Majorelle Nancy, Maternité régionale universitaire Nancy, CHU de Nantes, clinique Cherest Neuilly-sur-Seine, hôpital Courbevoie Neuilly-Puteaux, CHU de Nice, CHU de Nı̂mes, institut Mutualiste Montsouris Paris-14e, hôpital Cochin Paris-14e, CHRU de Bichat Paris-18e, clinique La Muette (Eylau) Paris-16e, centre Amp Pau, Novabio Périgueux, LBM Biosud Malafosse Perpignan, CHIPS Poissy, Labo Porte-de-Paris Bioxa Reims, CHU de Reims, Cecos CHU de Rennes, Bioatlantique La Rochelle, Cecos CHU de Rouen, CHU Saint-Étienne, polyclinique de l’Atlantique Saint-Herblain, Oriade Saint-Matin d’Hères, Biogroup Amp SaintSaulve, CHI Quatre Villes Sèvres, CHRU de Tours, laboratoire Arnaud Tours. Références [1] Papanikolaou EG, Camus M, Kolibianakis EM, Van Landuyt L, Van Steirteghem A, Devroey P. In vitro fertilization with single Blastocyst-stage versus single cleavage-stage embryos. N Engl Med 2006;354:1139–46. [2] Zech NH, Lejeune B, Puissant F, Vanderzwalmen S, Zech H, Vanderzwalmen P. Prospective evaluation of the optimal time for selecting embryo for transfer: day 3 versus day 5. Fertil Steril 2007;88:244–6. [3] Guerif F, Lemseffer M, Bidault R, Gasnier O, Saussereau MH, Cadoret V, et al. Single day 2 embryo versus blastocyst-stage transfer: a propective study integrating fresh and frozen embryo transfers. Hum Reprod 2009;1:1–8. [4] Zeilmaker GH, Alberda AT, van Gent I, Rijkmans CM, Drogendijk AC. Two pregnancies following transfer of intact frozen-thaxed embryos. Fertil Steril 1984;42:293–6. [5] Martikainen H, Orava M, Lakkakorpi J, Tuomivaara L. Day 2 elective single embryo transfer in clinical practice: better outcome in ICSI cycles. Hum Reprod 2004;19:1364–6. [6] Terriou P, Giorgetti C, Hans E, Salzmann J, Charles L, Cignetti L, et al. How to improve ART results? Is France behind other countries? Strategy for single embryo transfer: the value of embryo selection and embryo freezing. Gyn Obst Fertil 2006;34:786–92. [7] El-Toukhy T, KalafY, Al-Darazi K, Andritsos V, Taylor A, Braude P. Effect of blastomere loss on outcome of frozen embryo replacement cycles. Fertil Steril 2003;79:1106–11. [8] Bilan annuel d’activité AMP 2011 Agence de la Biomédecine. Available from: URL: http://www.agence-biomedecine.fr. [9] Vajta G, Nagy P. Are programmable freezers still needed in the embryo laboratory? Review on vitrification. Reprod Biomed Online 2006;12:779–96. [10] Kuwayama M. Highly efficient vitrification for cryopreservation of human ovocytes and embryos: the Cryotop method. Theriogenology 2007;67:73–80. [11] Loutradi KE, Kolibianakis EM, Venetis CA, Papanikolaou EG, Pados G, Bontis I, et al. Cryopreservation of human embryos by vitrification or slow freezing: a systematic review and meta-analysis. Fertil Steril 2008;90:186–93. [12] AbdelHafez FF, Desai N, Abou-Setta AM, Falcone T, Goldfarb J. Slow freezing, vitrification and ultra-rapid freezing of human embryos: a systematic review and meta-analysis. Reprod Biomed Online 2010;20(2):209–22. Pour citer cet article : Hesters L, et al. Vitrification embryonnaire : état des pratiques en France par les BLEFCO. Gynécologie Obstétrique & Fertilite (2013), http://dx.doi.org/10.1016/j.gyobfe.2013.07.003