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Pharma-News Février 2011 Le journal de l'équipe officinale Numéro 81 Sommaire Editorial : Faites le test ! Nouveautés : TRIO PATCH°/CREAM° TOPIRAMATE CIRCADIN° Le retour des huiles essentielles Génériques du TOPAMAX° (contre l’épilepsie) La mélatonine arrive ! Phytothérapie : PELACUR° Pastilles à sucer anti-rhume et refroidissements Pour en savoir plus : L’épistaxis L’intolérance au lactose En bref : Pourquoi saigne-t-on du nez ? Les secrets du lait ESOMEP° - OMEPRAZOLE MUT SANDOZ° - ZOLPIDEM MEPHA° VIVANZA° - SIFROLER° Tests L’image du mois : Ce mois, on parle du NEZ ! Editorial Cette année, on assure ! Après deux mois d’une cruelle absence, voici le nouveau Pharma-News qui entame sa 9ème année d’édition ! Il est donc grand temps de vous rappeler que depuis plusieurs années, nous vous proposons un test de lecture portant sur le numéro précédent. Au départ, nous étions partis sur une récompense annuelle pour vous encourager à le faire chaque mois, mais force a été de constater que ce système ne vous motivait pas. Nous avons donc changé et vous faisons gagner un bon de Frs 100.- chaque mois. Le nombre de participant(e)s a depuis fortement augmenté, mais reste stable depuis un certain temps. A l’heure où nombre de pharmacies se targuent d’assurer une qualité au-dessus de la moyenne, nous vous encourageons non seulement à lire votre revue, mais également à remplir et renvoyer les tests. C’est un bon moyen de revoir ce que vous avez appris le mois précédent ! Mais n’oubliez pas de remplir (lisiblement) votre adresse, car nous ne pouvons pas tirer au sort des lauréates qui ne nous donnent que leur nom, comme c’est le cas dans ce numéro… Bonne lecture ! Jérôme Berger Séverine Huguenin Pierre Bossert Julia Farina Caroline Mir Marie-Thérèse Guanter Germanier Martine Ruggli Nouveautés TRIO PATCH° / TRIO CREAM° Vifor complète sa gamme TRIOFAN° pour l’hiver avec TRIO PATCH° et TRIO CREAM°. Le TRIO PATCH° est un patch aux huiles essentielles se présentant sous une version adultes et enfants dès 12 ans et une version enfants de 4 à 12 ans. Enregistré comme produit chimique (donc sans nécessité de démontrer son efficacité), c’est une sorte de mini diffuseur d’huiles essentielles à libération prolongée censé apporter un soulagement lors de refroidissements. Aucune indication n'est clairement indiquée pour ce produit, le fabricant parle simplement d'apporter du "bien-être" lors de refroidissement. Attention, il est clairement indiqué qu’il n’est pas à appliquer sur la peau, mais sur un tissu (vêtement, oreiller) sans plus de précisions. Les patchs pour adultes se composent d’huiles essentielles d’eucalyptus et de camphre. Ceux pour enfants contiennent en plus du thym et du pin des montagnes, mais pas de camphre à cause d’un risque de convulsion. Ces mélanges d’huiles essentielles, que l’on retrouve dans d’autres © Pharma-News page 2 Numéro 81, février 2011 préparations pour l’inhalation (PULMEX° CAPSULES, NASOBOL°, VICKS VAPORUB°) sont traditionnellement utilisés comme décongestionnants des voies respiratoires et pour leurs propriétés antiseptiques. Il est difficile d’évaluer leur efficacité, mais ils peuvent être parfois une alternative aux sprays nasaux vasoconstricteurs. Lors d’inhalations, il y a un apport bénéfique d’hydratation par la vapeur qu’on ne retrouve malheureusement pas avec les patchs. Quant à la libération prolongée des huiles essentielles, difficile d’en déterminer la nécessité et l’efficacité. La TRIO CREAM° est une préparation cosmétique sous forme de roll-on (également sans nécessité de preuve d’efficacité) présentée comme ayant des « propriétés bienfaisantes, relaxantes et soignantes » 1, donc également sans indication claire. Elle se présente sous une version adultes et enfants dès 12 ans et une version enfants de 3 à 12 ans. La version pour adulte contient du camphre, du menthol et de l'eucalyptus, celle pour enfant de la lavande, du pin et de l'eucalyptus. Parmi les préparations à compositions approchantes à usage topique, on trouve : PULMEX° POMMADE, VICKS VAPORUB°, etc.. Propriétés des huiles essentielles composant TRIO PATCH° et TRIO CREAM° : Huile essentielle Eucalyptus Camphre Thym Pin des montagnes Menthol Lavande Propriétés 2 - antiseptique - expectorant - antiseptique - expectorant - stimulateur cardio-respiratoire Remarques risque de convulsions chez les enfants irritant en application cutanée - antiseptique - antiseptique - décongestionnant pulmonaire - vasoconstricteur - décongestionnant - antiseptique léger - calmant Vifor nous propose donc deux produits sans information complète sur la composition, ni sur les concentrations, à l’utilité mal définie et à l’efficacité non prouvée. Ils sont présentés comme des préparations médicinales et associés à la gamme TRIOFAN° sans lien réel entre ces produits. A notre avis, ils n’apportent rien de nouveau. Ne pas oublier que l’usage des huiles essentielles n’est pas sans risque (allergies, irritations, convulsions,…). 1 2 Information produit Vifor Dorvault, L’officine, 3ème édition, 1995 © Pharma-News page 3 Numéro 81, février 2011 TRIO PATCH° /TRIO CREAM° - A retenir pour le conseil : ce ne sont pas des médicaments ! efficacité à prouver, pas de données quant à une libération prolongée par les patchs à notre avis, patchs sans utilité démontrée utilisation de la renommée de TRIOFAN° sans lien entre ces produits pour nous, n’apportent rien par rapport aux produits plus anciens (PULMEX°, NASOBOL°, VICKS°, …) les patchs ne doivent pas être appliqués sur la peau demander si le patient est allergique ou sensible aux composants TOPIRAMATE Le topiramate (TOPAMAX° et génériques) est un antiépileptique utilisé pour le traitement des épilepsies partielles et des crises généralisées tonico-cloniques 3,4, disponible aux dosages de 15, 25, 50, 100 et 200 mg. Dans les études effectuées, il s’est avéré efficace en association, mais n'a pour l’instant pas été comparé en monothérapie avec d’autres antiépileptiques usuels, p.ex. carbamazépine (TEGRETOL°), gabapentine (NEURONTIN°), lamotrigine (LAMICTAL°). Il est donc difficile d’en déterminer les avantages en usage seul. Cependant, son profil d’effets indésirables d’ordre plutôt neurophysiques (vertiges, somnolences, nervosité, troubles de la mémoire, confusion, etc.) le rend plus sûr en comparaison avec d’autres traitements (p.ex. toxicité cutanée de la lamotrigine). Il demeure donc une alternative thérapeutique valable lors d’épilepsie réfractaire à d’autres 3,5 67 traitements . Le traitement est instauré progressivement par paliers jusqu’à atteindre une dose efficace comprise entre 200 et 1000 mg par jour pour l’adulte. Il est également utilisé chez l’enfant dès deux ans à des doses pouvant atteindre 3 à 6 mg/kg/jour (ce qui signifie une dose maximale de 180 mg par jour pour un enfant de dix ans d’un poids de 30 kg). Attention, certaines études ayant montré une récidive des crises, la substitution générique d’un traitement antiépileptique n’est pas recommandée en cours de traitement, mais peut être faite sans risque lors de son instauration 8 ! 3 La Revue Prescrire 1999 ; 19 (n°195) : pp.338 Compendium Online 5 La Revue Prescrire 1998 ; 18 (n°187) : pp.575 6 La Revue Prescrire 2001 ; 21 (n°219) : pp.488 7 La Revue Prescrire 2003 ; 23 (n°236) : pp.124 8 Revue Médicale Suisse 2010 ; n°247 L’épilepsie : L’épilepsie (voir Pharma-News n°42 de mars 2007) est une affection neurologique résultant d’une hyperactivité cérébrale pouvant se manifester par une perte de conscience, des convulsions et des absences. On parle d’épilepsie partielle, lorsque l’hyperactivité neuronale est liée à un groupe bien localisé de neurones et d’épilepsie généralisée lorsque l’ensemble des neurones du cerveau sont activés 6. Les crises tonico-cloniques ou grand mal sont les manifestations les plus fréquentes lors d’épilepsie généralisée. Elles se caractérisent par une perte de connaissance, puis une phase tonique (contraction musculaire soutenue) de 10 à 20 secondes, suivie d’une phase clonique (convulsions) d’une trentaine de secondes et finalement par une phase post-critique avec une respiration bruyante et reprise progressive de la conscience 7. 4 © Pharma-News page 4 Numéro 81, février 2011 Une autre indication du topiramate est la prévention des migraines chez l’adulte (voir PharmaNews n° 51 de février 2008) en présence de plus de trois crises sévères (> 72 heures) par mois. Le traitement est instauré par paliers de 25 mg sur une semaine jusqu’à atteindre 100 mg répartis en deux prises journalières. Il a été démontré que le topiramate diminuait environ de moitié le nombre de crises, mais sans être plus efficace que le traitement de premier choix qu’est le propranolol (INDERAL°) 9. De plus, le topiramate expose le patient à des effets indésirables plus nombreux et plus graves que les autres traitements prophylactiques. Il représente donc un éventuel deuxième choix. TOPIRAMATE – A retenir pour le conseil : traitement antiépileptique essentiellement employé en association pas de substitution en cours de traitement comme pour tout antiépileptique traitement de deuxième choix en prophylaxie lors de migraines sévères et récurrentes posologies maximales journalières: 1000 mg dans le traitement de l'épilepsie et 100 mg dans la prévention des migraines principaux effets indésirables: vertiges, somnolence, nervosité, troubles de la mémoire et confusion CIRCADIN° (mélatonine) Récemment, est arrivée sur le marché une spécialité à base de mélatonine à libération prolongée, commercialisée sous le nom de CIRCADIN°. Ces comprimés dosés à 2 mg sont enregistrés en liste B et hors liste. Pour rappel, la mélatonine est en vente libre comme complément alimentaire dans certains pays, tels que les USA ou le Canada. Que faire en cas d’insomnie ? La prise en charge de l’insomnie passe en premier lieu par des mesures non médicamenteuses (explications, conseils d’hygiène du sommeil, voir PN n° 50 de décembre 2007). Lorsque celles-ci s’avèrent insuffisantes, on pourra proposer une phytothérapie en infusion le soir (mélisse, oranger, tilleul, verveine), sous forme de gouttes (valériane), de gélules (ARKOCAPS°, PHYTOPHARMA°, etc.) ou de comprimés (VALVERDE°, etc.). En cas d’échec de ces traitements, les antihistaminiques H1 sédatifs, tels que DETENSOR°, BENOCTEN°, SANALEPSI° ou une benzodiazépine en cure courte (SERESTA°, NORMISON°) constituent la référence 16,17. La mélatonine est une hormone sécrétée par l’épiphyse, dont le mécanisme d’action est peu clair. Elle intervient au niveau de l’endormissement et participe au rythme circadien éveilsommeil. Son taux sanguin augmente généralement peu après la tombée du jour et atteint sa valeur maximale au milieu de la nuit. Les comprimés à libération prolongée imiteraient ainsi la production naturelle de mélatonine dans le corps 11. Chez les personnes âgées, sa production peut diminuer 10. CIRCADIN° est donc indiqué en monothérapie chez les patients de 55 ans ou plus pour le traitement à court terme de l’insomnie primaire (non associée à une cause identifiée, notamment des causes médicales, mentales ou environnementales) 11. La dose optimale de mélatonine n’est pas clairement définie par des études 10. Son efficacité sur la qualité du sommeil et 9 La Revue Prescrire 2006 ; 26 (n° 271) : pp.252 CQ, SSPh, Update SNC 2010 11 European Medicines Agency, 2010, Résumé EPAR à l’intention du public, Circadin°. 10 © Pharma-News page 5 Numéro 81, février 2011 le comportement au réveil est modeste 12. Contrairement aux benzodiazépines, la mélatonine n’engendre pas de dépendance 10. L’arrêt du traitement n’entraine donc aucun effet rebond, ni symptômes de sevrage 13. La dose recommandée de CIRCADIN° est d’un comprimé par jour, pris une à deux heures avant le coucher et après le repas, pendant trois semaines minimum 14,13. Selon l'EMEA (European Medicines Agency) cette posologie peut être poursuivie Heures de sommeil : pendant treize semaines au plus 11. Les effets Il n’y a pas de norme quantitative en matière indésirables de CIRCADIN° sont rares. Les plus de sommeil. Le sommeil « normal » est celui fréquents sont irritabilité, nervosité, insomnie, rêves qui est considéré par chacun comme anormaux, migraine, somnolence, douleurs satisfaisant, conduisant à un bien-être, à la réparation de la fatigue de la journée. Tous abdominales, constipation et sécheresse buccale 14. les paramètres du sommeil (durée, temps La mélatonine est contre-indiquée chez les patients ayant des maladies auto-immunes, du fait de ses propriétés immunogènes 10. De plus, des doutes persistent sur les risques liés à son utilisation à long terme ou chez la femme enceinte 15, des études animales ayant mis en évidence des effets cancérogènes 17. d’endormissement, réveils nocturnes) varient avec l’âge, l’heure du coucher, l’activité diurne, etc. Avec le vieillissement, l’heure de l’endormissement et l’heure du réveil matinal deviennent en général plus précoces, mais il faut garder en tête que l’insomnie révèle parfois une pathologie organique ou psychique 17. La mélatonine est métabolisée dans le foie par des cytochromes P450, ce qui peut conduire à des interactions avec d’autres médicaments 14. Pour éviter toute interaction, CIRCADIN° ne doit pas être administré en même temps que des médicaments sédatifs ou de l'alcool 10. Bien que traditionnellement utilisée pour améliorer le sommeil en cas de décalage horaire, l’emploi de la mélatonine dans cette situation n'est pas autorisé par Swissmedic, ni par la FDA. Remarquons que les études concernant son utilisation pour cette indication sont hétérogènes et peu concluantes 10. En résumé, nous constatons que la mélatonine est un médicament peu efficace, présentant peu d'effets indésirables à court terme, mais dont la posologie optimale, l’efficacité et la sécurité à long terme ont été insuffisamment étudiées 10. Pour rappel, le traitement des problèmes d’insomnie ne doit pas se limiter à une approche médicamenteuse. Encadré 116,17 CIRCADIN° - A retenir pour le conseil : mélatonine retard en liste B, indiquée contre les troubles du sommeil chez les patients de 55 ans ou plus les comprimés doivent être pris une à deux heures avant le coucher et après le repas les effets indésirables à court terme sont rares, mais des doutes subsistent sur sa sécurité à long terme efficacité modeste privilégier une approche non médicamenteuse 12 HAS, novembre 2009, Quelle place pour la mélatonine dans le traitement de l’insomnie. www.pharmavista.net 14 Compendium suisse des médicaments, 2010 15 La Revue Prescrire, juin 2008, 296, 409 16 La Revue Prescrire, juin 2008, 296, 406 17 Prescrire, Idées-force, mai 2010, Plainte d’insomnie chez les adultes. 13 © Pharma-News page 6 Numéro 81, février 2011 Phytothérapie PELACUR° L’hiver annonce son lot de nouveautés et parmi elles un des derniers nés de la marque Klosterfrau : PELACUR°, des pastilles à sucer « biphasiques » vendues en pharmacie et droguerie et indiquées contre les refroidissements et les premiers symptômes de rhume, tels que gorge irritée et enrouement. Ces pastilles sont constituées d’une enveloppe dure (1ère couche) contenant un extrait de pelargonium sidoides et d’un cœur liquide (2ème couche) contenant un extrait de plantain lancéolé. Les pastilles à sucer PELACUR° sont sans sucre et sans colorant ; elles peuvent être vendues pour des enfants dès six ans. Elles ne sont pas enregistrées auprès de Swissmedic comme médicament, mais comme dispositif médical, sans preuve d’efficacité ni démonstration de la libération en deux phases. Nous préférons donc parler de pastilles bi-couches plutôt que bi-phases. D’autres préparations formées de deux couches sont également disponibles pour les maux de gorge (p.ex. SANTASAPINA°). Selon le fabricant, la 1ère couche de PELACUR° « lisse » et apaise les muqueuses, la 2ème couche « forme un film protecteur » sur les muqueuses et les protège contre les agressions. Les pastilles doivent être sucées lentement. La dose journalière recommandée est de maximum six pastilles pour les adultes et quatre pastilles pour les enfants au-dessus de six ans, bien qu'un risque de surdosage semble peu probable. Qu’en est-il vraiment ? Le pelargonium sidoides (ou géranium du Cap) est une plante dont les racines et extraits sont utilisés de manière traditionnelle par des communautés autochtones d’Afrique du Sud pour traiter la bronchite et diverses affections respiratoires 18. L’effet thérapeutique est essentiellement attribué aux propriétés immunomodulatrices de l’extrait liquide 19. Il n’existe pas de preuves quant à l’efficacité ou l’innocuité de ce produit 20. Il est déconseillé en cas de troubles hépatiques, rénaux et en cas de traitement par des médicaments anticoagulants oraux car l’effet anticoagulant pourrait être renforcé 19. Le plantain lancéolé a des propriétés anti-inflammatoires, astringentes et antibactériennes. Il est utilisé en usage interne contre les inflammations de la muqueuse bucco-pharyngienne et en usage externe contre les inflammations de la peau 21. Au vu de ce qui précède, le « lissage des muqueuses » et le « film protecteur protégeant contre les agressions » nous laissent dubitatifs. Une fois de plus, nous déplorons que l’industrie pharmaceutique se sente obligée de faire la promotion de ses produits par des libellés aussi fantaisistes. Il ne faut pas oublier que ces produits, destinés à la santé, passent par notre canal et jouent 18 www.icrainternational.org www.swissmedic.ch, Umckaloabo°, solution 20 www.cbip.be/Folia/ août-septembre 2010 21 Compendium de phytothérapie, W. Schaffner, Arboris Verlag 1992, 208 19 © Pharma-News page 7 Numéro 81, février 2011 ainsi avec notre crédibilité. A notre avis, ce produit présente un effet apaisant et légèrement "rafraîchissant" comme tout bonbon à base de plantes. Quoi qu’il en soit, si le bienfait de sucer quelque chose (confiserie au miel, au citron, etc.) en cas de maux de gorge est indéniable, cet effet est surtout attribué à une stimulation de la production de salive qui lubrifie et apaise les muqueuses enflammées. La salive contribue également à évincer des microorganismes présents et cela indépendamment de la composition du produit consommé. Etant donné que la plupart des pastilles à sucer vendues en pharmacie sont composées de divers principes actifs (antiseptique, antibiotique, anesthésique, etc.) dont les risques d’effets indésirables s’additionnent, pourquoi ne pas recourir au besoin à des bonbons à base de plantes tels que PELACUR°, RICOLA°, SANTASAPINA° ou les BONBONS DU PERE MICHEL° 22 ? Notons encore que PELACUR° se situe en haut de l'échelle de prix avec un prix de vente recommandé aux alentours de Fr. 9.00 pour 30 pastilles. PELACUR° - A retenir pour le conseil : pastilles à sucer à base de pelargonium sidoides et plantain lancéolé pas enregistré auprès de Swissmedic en tant que médicament contribue à la production de salive en cas de gorge enflammée sans sucre et sans colorant à notre avis pas mieux que d’autres bonbons à base de plantes Pour en savoir plus… L’EPISTAXIS Le saignement de nez ou épistaxis, un problème bénin ? De premier abord, il pourrait sembler. Cet article traite des causes, de la prise en charge adéquate, de la prévention et surtout des signes d’alarme… Chacun d’entre nous a une fois saigné du nez ! Même si cela peut paraître dramatique, dans la plupart des cas l’épistaxis est sans conséquences. Les cavités nasales sont recouvertes d’une muqueuse très fortement vascularisée par de petits capillaires très facilement endommagés (c’est pour cela qu’on saigne facilement du nez) mais qui cicatrisent aussi très rapidement. Ceci explique que le saignement s’arrête de lui-même la plupart du temps 24. Quelles en sont les causes 23,24? Souvent on ne trouve pas de cause apparente au saignement de nez : il suffit simplement d’une irritation, d’un éternuement, de se moucher trop fort ou d’une atteinte mécanique (doigts dans le nez …). L’air sec, un rhume, une composante allergique, un traumatisme, mais aussi certaines pathologies comme les troubles de la coagulation, l’hémophilie, une hypertension très sévère, une leucémie ou une atteinte rénale sévère peuvent aussi en être la raison. 22 Prescrire, Idées-Forces, angine aiguë : traitement symptomatique © Pharma-News page 8 Numéro 81, février 2011 Quelles sont les premières mesures à prendre 23? Il faut recommander à la personne atteinte de s’asseoir en se penchant légèrement en avant, avec la bouche ouverte. La position penchée en avant diminue l’écoulement du sang à travers le nasopharynx, réduisant ainsi la quantité avalée. Pas de position couchée, à moins que la personne ne se sente vraiment mal. Presser le cartilage souple des narines (= se pincer le nez) fermement durant 10 à 15 minutes sans relâcher la pression à aucun moment; il est donc nécessaire de respirer pas la bouche durant ce temps. Presser les os du nez n’apporte aucune aide 23! L’application de glace sur la nuque semble réduire la durée du saignement 24…et tout ceci sans perdre son calme ! Si le saignement ne s'arrête pas après 10-15 minutes (ce qui peut être le cas par exemple si la personne est sous anticoagulant oral ou sous aspirine), il est possible d’utiliser de la ouate hémostatique (p. ex. FLAWA° ouate hémostatique) : par libération du calcium, l’alginate de calcium est très hémostatique. Dans les cas chroniques ou graves où l’on peut déterminer le vaisseau atteint, la cautérisation (technique médicale basée sur l’utilisation de la chaleur ou de produits chimiques pour obturer des vaisseaux sanguins) est une alternative. A quoi faut-il faire attention chez une personne saignant du nez 23? Toujours s’assurer que les voies respiratoires soient libres, que la personne respire sans trouble et que ses pulsations soient normales. Si un de ces paramètres est mauvais, appeler l’ambulance tout en appliquant les mesures décrites ci-dessus en attendant. Dans la grande majorité des cas, les paramètres vitaux ne sont pas en jeu et si la personne se sent bien, lui demander quand le saignement a débuté et dans quelle narine. Demander si le patient est souvent sujet aux épistaxis et comment elles ont été traitées. Il faut aussi essayer de déterminer combien de sang elle a perdu; c’est une notion difficile à établir, mais il serait adéquat de faire la différence entre saignement très fort et saignement léger. Si le saignement est très fort et que la personne estime avoir perdu beaucoup de sang (parler en équivalent de tasse soit environ 250 ml), il est peut-être nécessaire de la conduire à l’hôpital. Demander si un bouchon temporaire (comme une boule de coton p. ex.) a été utilisé. Parfois le bouchon n’est plus visible et il pourrait devenir un corps étranger dans le nez. Attention aussi aux saignements de nez chez les petits enfants de moins de deux ans: dans ce groupe d’âge, l’épistaxis est rare, il faut donc toujours recommander de consulter un médecin afin de s’assurer qu’elle n’est pas due à une maladie (à moins d’un traumatisme évident). Que conseiller après un épisode d’épistaxis 23? Si à l’aide des mesures simples le saignement stoppe, il peut être adéquat d’appliquer une pommade nasale, qui peut être une barrière contre un nouveau traumatisme et qui préserve l’humidité nasale comme par exemple HEC° ou BEPANTHENE° pommade nasale. De plus, il faut éviter durant 24 heures les activités qui peuvent augmenter le risque de nouveau saignement : Se moucher, mettre les doigts dans le nez Soulever des charges lourdes Pratiquer un exercice physique intense Être couché à plat Boire de l’alcool ou des boissons chaudes (car peuvent provoquer une dilatation des capillaires et augmenter le risque de saignement) Si la personne recommence à saigner et ne répond pas aux mesures de première aide, il faut lui conseiller d’aller chez le médecin. 23 24 CKS 2010 : Epistaxis « meine Gesundheit », Verlag Documed © Pharma-News page 9 Numéro 81, février 2011 Comment prévenir les récidives 23? Si les causes sont identifiables, y remédier si possible. Pour une personne sous anticoagulant, il peut être nécessaire de contrôler l’INR (contrôle de la coagulation sanguine : il s’agit de la mesure du temps de quick normalisée ; pour plus de détails, voir Pharma-News n° 53). En cas de milieu ambiant très sec, un onguent nasal peut avoir un effet protecteur. Si toutes ces mesures ne suffisent pas, il faut conseiller au patient de consulter pour s’assurer qu’il ne souffre pas d’une pathologie responsable de cet état. L’EPISTAXIS - A retenir pour le conseil : premières mesures : presser le nez et se tenir penché en avant si cela ne suffit pas, ouate hémostatique si le pronostic vital est en jeu, si une pathologie grave est associée ou que le saignement ne s’arrête pas : médecin ou hôpital en urgence une pommade nasale cicatrisante peut aider à prévenir l’épistaxis L’INTOLÉRANCE AU LACTOSE L'intolérance au lactose est due à un déficit en lactase, enzyme nécessaire à la digestion du lactose. Ce dernier est un disaccharide présent dans le lait et certains produits laitiers et qui n'est pas résorbable dans le tube digestif. La lactase scinde le lactose en galactose et en glucose, deux monosaccharides directement absorbés par la muqueuse intestinale. 25 Ne pas confondre ! Il ne faut pas confondre intolérance au lactose et allergie au lait. Cette dernière se caractérise par une réaction immunitaire face à une protéine du lait (dont les plus importantes sont: caséine, -lactalbumine, lactoglobuline). Une allergie au lait est bien plus grave qu'une intolérance au lactose, elle provoque des vomissements et une diarrhée chronique, des maux de ventre, de l’eczéma ou de l’urticaire. Un asthme, un œdème de Quincke ou un choc anaphylactique peuvent aussi plus rarement s'observer 25. L’intolérance au lactose se traduit par une maldigestion puis par une malabsorption du lactose. Audessus d’une certaine quantité de lactose ingérée, la lactase présente sera insuffisante pour dégrader le lactose en glucose et galactose. De ce fait, le lactose non digéré va stagner dans l’intestin et engendrer une accélération du transit par action osmotique. Dans le colon, il va fermenter et être dégradé par les bactéries coliques et dégager des acides gras volatils et de l’hydrogène qui sera éliminé par voie respiratoire. Secondairement à ce mécanisme, les personnes intolérantes au lactose vont soit n’exprimer aucun symptôme, soit rapporter des symptômes d’inconfort d’intensité variable. Il s’agira le plus fréquemment de douleurs abdominales, crampes, selles défaites, diarrhées et ballonnements avec flatulences. Des symptômes moins caractéristiques comme maux de tête, vertiges et trouble de la concentration peuvent être imputés à l’intolérance au lactose. Parfois, la relation réelle entre ingestion de lactose et symptômes peut être difficile à établir 27. 25 www.sanslactose.com © Pharma-News page 10 Numéro 81, février 2011 L’intolérance au lactose peut avoir différentes causes: Déficit congénital en lactase Il existe de très rares cas d’alactasie (absence de lactase) héréditaire due à l'incapacité de l'organisme à synthétiser la lactase. Déficit primaire ou acquis en lactase L’activité lactasique de l’intestin est maximale à la naissance, elle permet au nourrisson de scinder le lactose que lui apporte le lait maternel (70g/l dans le lait humain, 45g/l dans le lait de vache) ou le lait infantile. Au moment du sevrage, la production de lactase va diminuer progressivement et se stabiliser à un niveau de l'ordre de 10-20% de celui à la naissance. Cette situation est appelée hypolactasie, c’est un phénomène normal. L'âge auquel cette hypolactasie est établie varie selon les groupes ethniques. Par exemple, elle est déjà installée à 2 ans en Afrique et en Asie, alors qu'elle n'intervient qu'à l'âge de 6-8 ans au Japon ou à 10-15 ans en Finlande. La diminution de l'activité lactasique est donc génétiquement programmée et physiologique dans de nombreuses populations ; elle s’installe en général à l’adolescence en Suisse. Lorsque cette hypolactasie primaire provoque des symptômes, on parle d’intolérance au lactose ; elle touche environ 70% de la population mondiale adulte. Des pourcentages très variables sont observés selon l’origine ethnique: les plus faibles sont recensés en Europe du Nord (2 à 5%) et les plus forts en Asie et dans la population noire américaine (jusqu’à 100%) ; en Suisse on se situe autour de 10% 26,27. Déficit secondaire ou temporaire en lactase L'intolérance au lactose peut se manifester de façon temporaire chez des personnes atteintes de gastro-entérites graves, en particulier lorsque celles-ci sont attribuables à l'action d'un virus, le rotavirus, qui s'attaque à la muqueuse de la partie haute de l'intestin, où la lactase est produite. C’est pour cette raison qu’il est recommandé de ne plus boire de lait lors de gastro-entérite (sauf chez un nourrisson nourri exclusivement au sein ou au biberon). Les affections modifiant l'intégrité de la muqueuse (maladie cœliaque par exemple) et la motilité du petit intestin (pseudo-obstruction intestinale) peuvent également avoir des effets négatifs. Si la muqueuse est détruite, la production de lactase cesse. Il faut alors attendre qu'elle se reconstitue normalement en quelques semaines - avant que les symptômes de l'intolérance au lactose disparaissent. En provoquant des dommages cellulaires, la chimiothérapie et la radiothérapie peuvent également causer une intolérance au lactose temporaire 25. Pour aller plus loin… Diagnostic La corrélation entre ingestion de lactose et symptômes peut être mise en évidence par un test d’éviction d’au minimum 72 heures (selon certains auteurs jusqu’à 15 jours pour plus de sûreté), pendant lesquelles toute source de lactose est exclue de l’alimentation ; ensuite on réintroduit le lactose. Ce test peut être fait à plusieurs reprises afin de s’assurer de la disparition des symptômes pendant la période sans lactose et de leur réapparition à la reprise du lactose. Le test respiratoire au lactose est non invasif et relativement facile à pratiquer chez l’enfant. On fait boire au patient (à jeun) 14.5 ml/kg (max de 360 ml) de lait (correspondant à 2 g/kg de lactose; max. 50 g), puis on mesure l’hydrogène dans l’air expiré toutes les 30 minutes pendant 3 heures. Toute élévation du taux expiré durant cette phase d’observation, conclut à une intolérance au lactose. Le test a encore plus de valeur si pendant ce temps d’observation, on assiste à une apparition des symptômes. Il n’est nécessaire que lors de situations où le test d’éviction est difficile à pratiquer ou a donné des conclusions contradictoires. Il se pratique notamment dans les services universitaires de gastroentérologie pédiatrique et son coût est d’une centaine de francs. L’endoscopie digestive avec biopsie intestinale et dosage de la lactase est faisable en pratique, mais nécessite un geste invasif et une technique complexe. Il est réservé aux cas nécessitant des investigations plus poussées. Un test génétique est disponible en Suisse, mais son intérêt en pratique est limité, car il ne permet que de déterminer une prédisposition génétique et ne dispense en général pas d’un autre test 27. 26 27 Revue Médicale Suisse N° -677 publiée le 22/11/200 PAEDIATRICA, Vol. 18 (1), 2007 : pp. 19-21 © Pharma-News page 11 Numéro 81, février 2011 Traitement Les personnes ayant une intolérance au lactose ont tout intérêt à ne consommer du lait et des produits laitiers qu’en petite quantité et en même temps que d’autres aliments. C’est le meilleur moyen connu d’atténuer les symptômes. Il faut savoir que la plupart des intolérants au lactose peuvent boire l’équivalent d’une à deux tasses de lait (soit 10 à 20 g de lactose) réparties sur la journée sans présenter de symptômes. Le tableau ci-dessous regroupe la teneur en lactose de certains aliments courants. On remarque que la plupart des fromages, le beurre et la crème en contiennent en fait très peu. Il faut par contre être vigilant au lactose "caché", notamment dans les aliments ou plats pré-cuisinés et les condiments. Teneur en lactose de certains aliments Aliments Lait entier, drink, écrémé Babeurre (petit lait) Lait de brebis Lait de chèvre Yogourt Fromage blanc Entremets (flan, clafoutis,...) Crème glacée Séré Cottage cheese Chocolat au lait Fromage à tartiner Fromage à pâte molle Fromage de chèvre ou brebis Fromage à pâte dure Beurre, margarine Crème entière Portion usuelle 2 dl 2 dl 2 dl 2 dl 180 g 200 g 125 g 70 g 125 g 125 g 20 g 60 g 40g 40 g 30 g 10 g 25 g Quantité de lactose par portion 10 g 10 g 9g 8g 6g 6g 6g 5g 5g 4g 2g 2g < 0.1 g < 0.1 g traces traces 1g N. Bianchi ; M. Roulet. Unité de Nutrition Clinique,. CHUV, Lausanne. Pour ceux qui souffrent d'un déficit en lactase sévère ou d’une alactasie (rare), l'exclusion du lactose de leur alimentation est la meilleure solution. Depuis qu'il existe des laits et yaourts délactosés, du fromage sans lactose, ainsi que de nombreux produits de substitution (produits à base de soja, laits végétaux), un régime sans lactose est devenu plus facile à réaliser et n'entraîne plus autant de privations 25. Les gens qui renoncent pour une large part ou entièrement à consommer du lait et des produits laitiers doivent faire attention à avoir une alimentation équilibrée, en particulier un apport suffisant de calcium 28. Une autre solution consiste à corriger la quantité déficitaire de lactase par un apport en lactase synthétique. De tels compléments (LACDIGEST° ou LACTRASE° en Suisse) sont à prendre une demiheure avant un repas "à risque", ce qui permettra en principe une digestion normale de produits contenant du lactose. Certaines personnes ont quotidiennement recours à l'apport de lactase sous forme de comprimés, poudre ou gouttes, d'autres ne choisissent cette solution que lors de repas au restaurant ou à l'occasion d'invitations où il n'est pas toujours aisé d'éviter la consommation de lactose. Cependant, il semble que ces compléments à base de lactase ne tiennent pas toujours leurs promesses quant à leur efficacité ; les études recensées par l’agence américaine pour la recherche et la qualité dans la santé (AHRQ) n’ont pas © Pharma-News page 12 Numéro 81, février 2011 montré de preuves de l’effet bénéfique de ces compléments sur les symptômes 28,29. A partir du moment où l'on connaît l'origine de ses troubles, que l'intolérance au lactose est diagnostiquée, il est donc tout à fait possible de vivre "normalement" et d'apprécier même les joies de la cuisine. Si nécessaire, un apport de lactase synthétique peut être testé par le patient pour voir si cela lui permet de diminuer voire éliminer les symptômes. Médicaments et lactose Comme vous le savez certainement, le lactose est un excipient courant pour la fabrication des comprimés. Il existe une liste publiée par la firme Grobb Pharma (qui commercialise le LACDIGEST°) de médicaments disponibles en Suisse qui ne contiennent pas de lactose: www.groggpharma.ch/cms/front_content.php?idcat=7. On s’aperçoit rapidement en consultant cette liste que de nombreux médicaments courants n’en contiennent pas. Certains médicaments fréquemment employés comme les pilules contraceptives n’y figurent pas. Cela dit, il faut garder à l’esprit et rappeler aux patients que la teneur en lactose dans les médicaments dépasse rarement 0.2 g par comprimé ou capsule, soit une quantité qui ne déclenche aucun symptôme chez la majeure partie des patients présentant un déficit avéré. En outre, il faut faire attention avec les médicaments homéopathiques, la plupart des granules, globules et comprimés étant composés de lactose. L’INTOLÉRANCE AU LACTOSE - A retenir pour le conseil : le déficit primaire en lactase touche 70% de la population mondiale, 10% en Suisse la majorité des personnes intolérantes au lactose peuvent consommer juqu’à l’équivalent de deux tasses de lait par jour sans présenter de symptômes les symptômes sont généralement intestinaux le diagnostic peut se faire par un test d’éviction ou par un test respiratoire le seul traitement efficace est l’exculsion du lactose de l’alimentation, il est réservé aux cas sévères les compléments à base de lactase peuvent être envisagés, mais leur effet n’est pas démontré beaucoup de médicaments courants ne contiennent pas de lactose En bref ESOMEP° (ésoméprazole): avant l’arrivée des génériques Le brevet de l’ésoméprazole (NEXIUM°) arrivant bientôt à échéance, AstraZeneca anticipe l’arrivée des génériques sur le marché en proposant un médicament en co-marketing de NEXIUM° vendu 25% moins cher. L’ésoméprazole a déjà été abordé dans le Pharma-News, notamment dans le n° 63 d’avril 2009. Pour rappel, à dose équivalente, il n’y a pas de différence d’efficacité entre inhibiteurs de la pompe à proton. Le prix devrait donc être un critère de choix important lors de la prescription. Selon les dosages et tailles d’emballages, ESOMEP° est moins cher que certains génériques d’oméprazole : les prix de ces derniers vont donc très certainement être revus à la baisse, au plus tard à l’arrivée d’autres génériques de l’ésoméprazols. Surveillez vos stocks ! 28 29 PharmaJournal 23 (11.2010) http://www.ahrq.gov/clinic/tp/lactinttp.htm © Pharma-News page 13 Numéro 81, février 2011 OMEPRAZOL MUT SANDOZ°: un générique de plus… avec un petit plus ! Sandoz a lancé un nouveau générique d’oméprazole sur le marché, on en compte actuellement près d’une dizaine ! Comme l’ANTRA°, sa galénique particulière (MUT = Multiple Unit Tablet) permet de mettre les comprimés en suspension dans un liquide afin d’en faciliter l’administration. Attention : ne pas les broyer ou mâcher p.ex. Plus d'informations sur l'oméprazole dans les n°6 d'août 2003 et 77 de septembre 2010. ZOLPIDEM MEPHA° : un générique de plus… avec un petit plus… bis ! Mepha propose un nouveau générique du zolpidem. De nombreuses spécialités sont déjà disponibles depuis plusieurs années (voir Pharma-News n° 28 d'octobre 2005). A noter tout de même un avantage pour cette spécialité avec une forme effervescente disponible (goût pamplemousse). Bien que les comprimés de zolpidem déjà sur le marché soient de petite taille, cette spécialité pourrait présenter une alternative chez les patients éprouvant tout de même de la difficulté à avaler. Pour rappel, le Pharma-News n°46 de juillet 2007 a traité des effets indésirables du zolpidem. VIVANZA° (vardénafil): du LEVITRA° moins cher Encore un médicament en co-marketing ! Il s’agit ici d’une version meilleur marché du LEVITRA°, un traitement des troubles de l’érection abordé dans le n°5 de juillet 2003. Ces médicaments n’étant pas inscrit dans la LS et vu leurs similitudes, un prix inférieur pourrait être un critère déterminant dans le choix d'une spécialité de cette classe. SIFROL ER° (pramipexol): prise simplifiée dans le traitement de la maladie de Parkinson Une forme retard de SIFROL° a été mise sur le marché: SIFROL ER°. Le passage à la forme retard se fait sans autre en conservant la même dose journalière (p.ex. SIRFOL° 0.5mg 3 x / jour SIFROL ER° 1.5mg). A noter que SIFROL° est enregistré pour le traitement de la maladie de Parkinson (voir n°43 d'avril 2007) et du syndrome des jambes sans repos (voir n°78 d'octobre 2010), alors que SIFROL ER° n'est indiqué et son remboursement limité qu'au traitement de la maladie de Parkinson. Note de l'éditeur Les avis exprimés dans le Pharma-News reflètent l'opinion de leurs auteurs en fonction des données disponibles au moment de la rédaction et n'engagent en aucune manière le CAP. © Pharma-News page 14 Numéro 81, février 2011 Résultats du test de lecture du PN 76 – Lauréates : Sans faute ! Aymon Jennifer Pierre Sandra Peguiron Nicole Ploivy-Coigné Béatrice Kowalik Sandrine Crettenand Lara Trepier Patricia Fournier Nathalie Arnaud Nathalie Modolo Sonia Pharmacie Pralong Pharmacie D’Herborence Sàrl Pharmacie de la Vallombreuse Phie Amavita Collonge-Bellerive Phie Amavita Collonge-Bellerive Pharmacieplus de Bramois ? Pharmacie de Nendaz Pharmacie D’Herborence Sàrl Pharmacie Plus Centrale Sion Boudry Prilly Collonge-Bellerive Collonge-Bellerive Bramois Une faute pardonnée ! Sacco Maria-Angela Fatio Marie-Jeanne Fonseca Solange Cotter Cindy Chêne Maude Zenoni Corinne Mota Liliana Da Cruz Marta Amaral da Costa Correia Ana Chaignat Isabelle Lambercier Patricia Fontanellaz Karine Froidevaux Chantal Jacot Valérie Zufferey Olivia Menoud Maéva Pharmacie de Malagnou Pharmacie de Chardonne Pharmacie de Malagnou Pharmacie Pralong Pharmacieplus Cattin-ville Pharmacieplus Dr C.Repond SA ? ? ? Pharmacieplus Marti Pharmacie Plus Centrale Alphα Pharmacie Pharmacie du Tilleul Sun Store Etoy pharmacieplus de bramois ? Genève Chardonne Genève Sion Delémont Bulle Haute-Nendaz Boudry Fleurier Cernier Fleurier Payerne Delémont Etoy Bramois La gagnante d’un bon de Frs 100.- (Ochsner Sport, Ikea, FNAC ou Manor) de notre tirage au sort est Marie-Jeanne Fatio que nous félicitons chaleureusement, ainsi que toutes les participantes au questionnaire !!! © Pharma-News page 15 Numéro 81, février 2011 TEST DE LECTURE Pharma-News N° 80 Cochez la ou les réponses correctes, entourez VRAI ou FAUX, respectivement répondez à la question. 1) Cochez les propositions exactes concernant le zinc : a) Le zinc contenu dans les graines de courge est mieux absorbé que celui contenu dans un steak de boeuf b) Le zinc associé à la vitamine C dans REDOXON° permet de lutter efficacement contre les refroidissements c) Une carence en zinc peut être à l’origine d’une chute des cheveux d) Le métabolisme du zinc et du cuivre sont intimement liés e) Les spécialités contenant du zinc peuvent interagir avec d’autres médicaments et en diminuer l’efficacité 2) Quels sont les deux grands risques associés à la prise de millepertuis ? Les comprimés d’HYPERICUM-MEPHA° ont-ils le même aspect (forme, couleur,…) que ceux de REMOTIV° ? 3) VRAI ou FAUX sur la varicelle ? a) C’est le même virus qui est à l’origine de la varicelle et du zona b) On peut contracter la varicelle après contact avec une personne infectée mais qui ne présente pas encore d’éruption c) En Suisse, il n’existe qu’un seul vaccin contre la varicelle d) Si une femme enceinte n’a pas encore contracté la maladie, on peut la vacciner à n’importe quel moment de la grossesse e) Le badigeon blanc contient du talc qui peut être à l’origine d’une surinfection des lésions VRAI FAUX VRAI VRAI FAUX FAUX VRAI VRAI FAUX FAUX 4) Un homme se présente à la pharmacie avec une prescription de SOLIAN° qu’il a pour la première fois. Lors de la délivrance, vous lui dites (plusieurs réponses possibles) : a) Que ce médicament peut provoquer une prise de poids b) Qu’il existe un générique et qu’il est plus facile de substituer l’original au début qu’en cours de traitement c) Qu’il n’y a pas de risque d’interactions avec d’autres spécialités d) Qu’il est très important de prendre les comprimés à jeun e) Qu’il faut qu’il prenne contact avec son médecin, s’il observait le développement de sa « poitrine » 5) Parmi ces effets secondaires, tracez ceux qui ne sont pas provoqués par les neuroleptiques : gynécomastie – hypertension – fatigue – perte de poids – hyperglycémie – hypersalivation – irritabilité – troubles du sommeil – diarrhées – mycoses © Pharma-News page 16 Numéro 81, février 2011 6) Pourquoi, dans les compléments alimentaires spécifiques « yeux », a-t-on remplacé le β-carotène par d’autres caroténoïdes dont la lutéine ? Y a-t-il une alternative à la prise de ce type de compléments alimentaires si l’on veut prévenir l’apparition d’affections oculaires liées à l’âge ? 7) Va être pris de préférence le _____ et à ____ _____ les repas Indiqué en cas de _______ et de ______ Traitement à base d’_____ ____ A prendre durant __ à __ jours, puis faire une pause N’est pas recommandé durant la ________ Gare aux ____________ vendues sur le net On utilise la ______ et le _______ de la plante 8) Qu’est-ce qui différencie les génériques du PLAVIX° ? Si quelqu’un vous demande un générique identique au PLAVIX°, lequel délivrez-vous ? 9) Quelle est la grande différence entre les patchs de NICORETTE° et ceux de NICOTINELL° ? Lequel des deux a la gamme la plus étendue au niveau des patchs ? 10) A vous de choisir ! a) Le zinc est un oligo-élément une vitamine b) L’efficacité d’une supplémentation en zinc en cas d’acné est possible nulle c) L’apport journalier recommandé est supérieur pour les femme enceintes les adolescentes d) On observe un problème au niveau de l’absorption intestinale du zinc dans la maladie de Wilson l’acrodermite entéropathique Test à renvoyer une fois par assistant(e) en pharmacie par fax au N° 022/363.00.85 avant le 25 février 2011. Nom Prénom Signature Timbre de la pharmacie © Pharma-News page 17 Numéro 81, février 2011