newsletter-quand-labattoir-vient-a-la-ferme_octobre-2016

Transcription

newsletter-quand-labattoir-vient-a-la-ferme_octobre-2016
Quand l’abattoir vient à la ferme
N°1-Octobre 2016
A LA UNE : Les conclusions de la commission
d’enquête parlementaire sur les conditions
d’abattage
Mardi 20 septembre dernier les
conclusions finales de la
commission
d’enquête
parlementaire
sur
les
conditions d’abattage ont été
rendues publiques lors d’une
conférence
de
presse.
Pour rappel, cette commission
d’enquête a donné lieu à trois
mois de travaux et 38 auditions
publiques pour tenter de « faire
la lumière sur les boîtes noires
que constituent les 941
abattoirs de boucherie et de
volaille français, en étant les
plus exhaustifs, rigoureux et
objectifs possible », explique
son président, le député de
Charente-Maritime
Olivier
Falorni. A l’issue de ces travaux
parlementaires, un rapport de
255 pages contenant 65
propositions
vient
d’être
présenté. Le rapport avance
différentes pistes pour pallier «
l’insuffisance des contrôles des
abattoirs et de transparence ».
La proposition n°26 ouvre la
voie à une phase de tests pour
les abattages à la ferme et
expose : « Soutenir à titre
expérimental la mise en service
de quelques abattoirs mobiles,
afin de réduire le stress des
animaux
».
Comme le prévoit la procédure
législative, le rapport a été
remis
au
Président
de
l'Assemblée nationale, Claude
Bartolone.
Rappelons que les commissions
d’enquête parlementaires ont
une capacité d’influence, sans
pouvoir
de
contrainte.
Alors quelles seront les
propositions
effectivement
adoptées et mises en œuvre ?
Là est la grande question.
Le
rapport
intégral
est
accessible sur le site de
l’Assemblée Nationale.
En bref : Résultat de l’appel à projet CASDAR
« Abattage de proximité »
Malheureusement, le projet CASDAR que
nous soutenions « Favoriser l'abattage de
proximité : répondre aux besoins des
hommes et des territoires dans le
respect des animaux » n’a une nouvelle
fois pas été retenu par le Ministère. Pour
rappel, nous avions déjà présenté le
projet en 2015.
Abattoirs mobiles : Que dit la
proposition n°26 en détail ?
Notre Collectif ne peut que se réjouir de
cette possible ouverture au développement
de
structures
d’abattage
mobiles.
Qu’en ressort-il ?
Revenant sur les possibilités d’abattage à la
ferme et les abattoirs mobiles, le rapport
expose : « Compte tenu du nombre
d’animaux abattus annuellement en France,
les dispositifs présentés ci-dessus ne risquent
pas de remettre en cause les équilibres
actuels des abattoirs tout en répondant à
une réelle demande des éleveurs et des
consommateurs.
Les
contraintes
réglementaires, en particulier sanitaires,
doivent néanmoins être impérativement
respectées. » Et de rappeler, que lors de son
audition, M. Stéphane le Foll, ministre de
l’agriculture, de l’agroalimentaire et de la
forêt, a exprimé une position très
défavorable à l’abattage à la ferme, quelles
qu’en
soient
les
modalités.
« Pour votre rapporteur, le dispositif de
l’abattoir à la ferme n’est pas forcément très
différent d’un abattoir classique, hormis le
fait qu’il est mobile. Dans cette logique, il
devrait, pour fonctionner, disposer de
l’agrément présenté plus haut et se
conformer en tous points aux dispositions
réglementaires : formation des opérateurs en
contact avec des animaux vivants, présence
d’un RPA, mise en place de modes
opératoires
normalisés…
»
2 propositions importantes sont faites par la
commission
:
N°25
:
Suivre
avec
attention
l’expérimentation d’un abattage à la ferme
menée en Suisse et procéder à son
évaluation.
N°26 : Soutenir à titre expérimental la mise
en service de quelques abattoirs mobiles.
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L’abattoir mobile suédois de la société
Quand Hälsingestintan
l’abattoir
vient
à dès
la2017
ferme
prévu
en France
?
Suite aux auditions de la commission d’enquête, plusieurs articles de presse évoquent le camion d’abattage mobile
suédois créé par l’éleveuse Britt-Marie Steg. Emilie Jeannin, éleveuse et membre de notre Collectif avait pu
longuement se renseigner sur cette solution technique et échanger avec sa fondatrice.
Nous apprenons par un article de presse que le concept devrait arriver en France en 2017, à l’initiative de Franck
Ribière, producteur et scénariste du documentaire Steak (R)évolution. Et cet article en explique brièvement les
modalités : « Hälsingestintan et l’entreprise française S.A.S Boeuf Ethique mettent en place un accord de coopération de
plusieurs années qui prévoit un transfert de compétences de la part de Hälsingestintan en matière de traitement animal,
d’abattage mobile et de traçabilité ». Plusieurs dizaines d'éleveurs sont déjà intéressés par cette expérience.
A ce jour, ce sont les seules données dont nous disposons concernant ce déploiement « imminent ». Nous n’avons pas
de détails concernant le financement de cet outil, son périmètre géographique d’intervention, les coûts de prestations
etc.
Les prochaines étapes pour le Collectif
L’arrivée du camion Suédois en France répondra sans
nul doute à un besoin existant, et nous nous en
réjouissons. En outre, il nous est impossible de ne pas
souligner le coût très important de cet outil qui avoisine
les
2
millions
d’euros.
Depuis sa création, notre Collectif a à cœur de pouvoir
proposer un outil dont les éleveurs seraient
propriétaires, que cela soit sous une forme juridique ou
sous
une
autre.
C’est pourquoi, nous estimons que pour répondre aux
besoins qui nous ont été exprimés, nous allons
poursuivre nos travaux autour de deux solutions
techniques que nous avons identifiées comme
correspondantes
à
nos
attentes:
• L’abattoir mobile de modèle autrichien (camions
Schwaiger) dont le brevet a été déposé en 1995.
Ce camion modulaire est constitué du camion luimême, et de semi-remorques d'abattage ou
frigorifique. Il permet l'abattage de cochons, de
moutons ou de bovins et autres animaux (avec
matériel spécifique).
Celui-ci nécessiterait un investissement trois fois
moins important que le modèle Suédois.
• Un "caisson d'abattage" utilisé notamment en
Allemagne. Pour ce "caisson d'abattage", il s'agit
d'une remorque de saignée et de transport, l'animal
pouvant être abattu au pré au matador par exemple.
Ensuite la carcasse doit être transportée à l'abattoir
pour la découpe.
Une réunion téléphonique est prévue courant octobre.
Elle réunira quelques membres du Collectif afin de
définir les grandes orientations des mois à venir à la
lumière des conclusions de la commission d’enquête.
En outre, Stéphane Dinard poursuit ses échanges
réguliers avec différents députés de la région
centre/aquitaine.
Vie du Collectif : nous sommes de plus en
plus nombreux!
Nous constatons que de
nombreux
éleveurs
continuent à rejoindre le
Collectif Quand l’abattoir
vient à la ferme dans
l’espoir que nos attentes
soient entendues par les
autorités
compétentes.
Aujourd’hui, plus de 80
personnes
soutiennent
notre
initiative.
Bien évidemment, plus
nous serons nombreux,
plus nos actions trouveront
un
écho
important.
Sachez
que
Jocelyne
Porcher
et
Stéphane
Dinard qui pilotent le
Collectif depuis sa création,
investissent
beaucoup
d’énergie à communiquer
sur la raison d’être du
Collectif et ses finalités.
Presse écrite et radios
leurs
accordent
régulièrement un espace
d’expression, ce qui est
essentiel.
Trois étudiants vont
travailler sur un
projet tutoré au
sein du Collectif !
Une aide qui nous sera
précieuse
!
Nous sommes en train de
définir les axes prioritaires
des travaux qui devront
être
menés.
L’occasion de travailler
probablement
sur
le
montage de financement
de projet auprès des
régions
et/ou
département.
Jocelyne Porcher et Caroline Brousseaud de l’AFAAD,
représenteront le Collectif lors d’une conférence au
salon Marjolaine à Paris le 10 novembre prochain.
Pour nous contacter, vous pouvez vous adresser à Madame Julie Douine, chargée de communication au 06 76 78 84 52
ou [email protected] ou Madame Jocelyne Porcher : [email protected]
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