Gestion Actif-Passif Assurance
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Gestion Actif-Passif Assurance
Gestion Actif-Passif Assurance Sami Zghal, IFID mai 2015 Gestion Actif-Passif Assurance Sami Zghal, IFID mai 2015 Sommaire 1. 2. 3. 4. 5. 6. 7. Introduction Le bilan d'une compagnie d'assurance Le passif L'actif Les mécanismes actif-passif Les UC Les outils et méthodes actif-passif Sami Zghal – Gestion Actif-Passif Assurance P3 Sommaire 1. Introduction 1. Objectifs et enjeux de l’ALM assurance 2. Spécificités de l’assurance 2. Le bilan d'une compagnie d'assurance 1. Les normes comptables 2. Les bilans résumés 3. Le cantonnement Sami Zghal – Gestion Actif-Passif Assurance P4 Sommaire 3. Le passif 4. L'actif 1. 2. 3. 4. 5. 6. 1. 2. 3. 4. 5. 6. 7. 8. Les produits en vie Les provisions en vie Les risques en vie Les produits en IARD Les provisions en IARD Les risques en IARD Sami Zghal – Gestion Actif-Passif Assurance Généralités Les règles prudentielles La comptabilisation des obligations La comptabilisation des actions L'immobilier La trésorerie Les risques d'actif Les provisions d'actif P5 Sommaire 5. Les mécanismes actif-passif 0. 1. 2. 3. 4. 5. 6. 7. 8. Vue d’ensemble Le mandat de gestion d’actifs L’allocation d’actifs Les mécanismes de PB Les provisions d'actif-passif La marge de solvabilité La réassurance Simulation actif-passif, Etat T3 Test d’exigibilité, Etat C6 bis Sami Zghal – Gestion Actif-Passif Assurance P6 Sommaire 6. Les UC 1. 2. 3. 4. 5. 6. Classifications La vie du contrat en UC Les frais sur contrat en UC Les supports admis dans les contrats en UC Les risques des contrats en UC Des contrats en UC particuliers Sami Zghal – Gestion Actif-Passif Assurance P7 Sommaire 7. Les outils et méthodes actif-passif 0. 1. 2. 3. 4. 5. 6. Modèles et méthodes Analyse des flux de trésorerie (1ere génération) Scénarios déterministes (2eme génération) Scénarios stochastiques (3eme génération) Générateur de scénarios économiques Produits de Couverture des risques de bilan Mise en place de la fonction actif-passif Sami Zghal – Gestion Actif-Passif Assurance P8 1. Introduction 1. Objectifs et enjeux de l’ALM assurance 2. Spécificités de l’assurance Sami Zghal – Gestion Actif-Passif Assurance P9 1. Introduction 1. Objectifs et enjeux de l’ALM assurance 2. Spécificités de l’assurance Sami Zghal – Gestion Actif-Passif Assurance P 10 1.1. Objectifs et enjeux de l’ALM assurance Qu'est-ce que l'ALM ? (1) « Les entreprises d’assurance doivent procéder en permanence à une évaluation de leurs risques financiers en effectuant notamment des simulations de l’impact de la variation des taux d’intérêt et des cours boursiers sur leur actif et leur passif et des simulations comparées de l’exigibilité de leur passif et de la liquidité de leur actif » (article R.332-1-2 du code des assurances entré en vigueur le 3 aout 1999) » • Au sens large, l’approche actif-passif consiste à évaluer toute décision de gestion dans le cadre de l’équilibre dynamique du bilan • Au sens restreint, la gestion actif-passif consiste à étudier et à maitriser les conséquences des évènements financiers • L’analyse actif-passif doit définir l’allocation des actifs optimale mais aussi intervenir dans la gestion du passif, pour la définition technique des produits d’assurance (exp politique de taux servi) Sami Zghal – Gestion Actif-Passif Assurance P 11 1.1. Objectifs et enjeux de l’ALM assurance Qu'est-ce que l'ALM ? (2) • L'ALM est un outil stratégique de management : – Les compagnies d'assurance sont très dépendantes des risques financiers, surtout en assurance vie – En théorie, l'ALM aide à répondre aux questions importantes suivantes : • Quelle allocation stratégique pour les actifs ? (i.e. part actions ? duration obligataire ?...) • Quelle stratégie d'investissement ? (i.e. comment gérer les actifs) • Quelle stratégie pour les taux de PB ? (i.e. montant, méthode, utilisation des réserves de lissage…) • Quelle stratégie de production ? (i.e. volume, mix, garanties...) • A quel niveau placer l'ALM ? – Les questions précédentes peuvent être traitées à différents niveaux • « micro ALM » : pour un produit ou un portefeuille (canton) • « macro ALM » : pour une entité juridique • « super-macro ALM » : pour un groupe ? – L'ALM doit être développée selon un processus bottom-up – Commencer avec la micro ALM, puis développer des modèles macro Sami Zghal – Gestion Actif-Passif Assurance P 12 1.1. Objectifs et Enjeux de l’ALM assurance Caractéristiques et objectifs de l’ALM • • 4 caractéristiques spécifiques de l'ALM – l'ALM a une vision de long terme – l'ALM adopte un point de vue "financier" sur l'activité – l'ALM vise à un management stratégique de l'activité – l'ALM doit impliquer toute la compagnie (techniciens, marketing, financiers, direction générale) 3 buts poursuivis par l'ALM – un but final : • assurer la cohérence de la gestion du bilan – un but pragmatique : • définir une stratégie de gestion de l'actif en fonction du passif – un but réglementaire : • remplir les obligations réglementaires (ex. : Solvency II, rapport de solvabilité, états T3) Sami Zghal – Gestion Actif-Passif Assurance P 13 1.1. Objectifs et enjeux de l’ALM assurance Cas de difficultés imputable à une défaillance ALM (1) • • Nissan Mutuel Life (Japon, 1,2 millions d’assurés, 17 milliards USD d’actifs): vente de rentes individuelles rémunérés à 5% sans couverture du risque de taux. La chute des rendements des obligations sur le marché japonais à entrainé le dépôt du bilan de la compagnie en 1997. Premier assureur japonais à faire faillite en 50 ans, les pertes sont élevés à 2,5 milliards USD. « Risque de taux » General American Life (USA, 14 milliards d’actifs): 30/07/1999, Moody’s rétrograde sa notation de A3 à A2, ce qui a provoqué une crise de confiance. La compagnie avait dans le marché 6,8milliards USD de titres d’emprunts de financement à court terme rémunérés à un taux très intéressant avec une clause de remboursement dans les sept jours!! Quelques jours après le déclassement, des gestionnaires de fonds sollicitent le remboursement de près de 500mUSD, dans les quelques jours qui ont suivi, d’autre investisseurs ont demandé le remboursement de 4 milliards. La compagnie n’a pu mobilisé que 2,5 milliards de liquidité, elle demandé à être placée sous tutelle de l’Etat. « Risque de liquidité » Sami Zghal – Gestion Actif-Passif Assurance P 14 1.1. Objectifs et enjeux de l’ALM assurance Cas de difficultés imputable à une défaillance ALM (2) • American International Group, Inc. (AIG) (74 millions de clients, 116000 employés dans 130 pays) : « Le 15 septembre 2008, le titre AIG atteint un minimum historique sur fond de rumeurs de faillite imminente de la société, suite aux 18 milliards de dollars américains de pertes subies au cours des trois précédents trimestres, liées à des garanties sur des dérivés de créances immobilières. La Réserve fédérale des États-Unis (Fed) autorise, le 16 septembre 2008, sa branche newyorkaise à lui accorder un prêt de 85 milliards de dollars américains, à un taux de 8,5 % au-dessus du Libor, pour le sauver d'une faillite assurée. Le prêt-relais garanti porte sur deux ans et prévoit une prise de participation du gouvernement américain à hauteur de 79,9 % du capital. En échange, AIG apporte en garantie l'ensemble de ses actifs et de ses filiales. Cet apport devrait lui permettre de poursuivre ses activités en faisant face à ses obligations qui avaient gonflé depuis que les grandes agences de notation avaient dégradé sa note le 14 septembre 2008 ». « Risque(s) de ? » Sami Zghal – Gestion Actif-Passif Assurance P 15 1.1. Objectifs et enjeux de l’ALM assurance Nécessité d’une gestion active du bilan • Contexte économique actuel: – Augmentation des risques – Accroissement de la concurrence – Volatilité des marchés & des cycles économiques courts – Evolution de la réglementation • Une optimisation et une gestion active du bilan est nécessaire: – Identifier les risques – Simuler les revenues – Modéliser l’équilibre actif-passif – Orienter la stratégie commerciale (produits/tarification) Sami Zghal – Gestion Actif-Passif Assurance P 16 1.1. Objectifs et enjeux de l’ALM assurance Bref historique (1) • Bref historique : – La gestion actif-passif (ALM) est d’abord apparue dans les banques... • • contrainte du ratio Cooke, plus difficile à satisfaire que la solvabilité en assurance prise de conscience plus poussée des risques financiers – ... puis le besoin est apparu en assurance-vie : • explosion des totaux de bilan grâce au fort développement de l’assurance-vie, qui est passée de la prévoyance à l’épargne • • • émergence de la bancassurance contexte porteur d’une baisse des taux continue depuis 15 ans options cachées de plus en plus répandues (rachats, prorogations, reversements, etc.) • La situation actuelle en France dans l'assurance : • • • • Tous les grands assureurs ont maintenant un service de gestion actif-passif L'ALM en vie est bien développée L'ALM en IARD commence à se développer Une association, l'AFGAP, regroupe les gestionnaires ALM : – – • à la fois de la banque et de l'assurance + quelques industriels des groupes de travail spécialisés en assurance sont mis en place La Commission de Contrôle des Assurances (CCA) met de plus en plus l'accent sur la gestion actif-passif : rapport ALM trimestriel, basé sur des scénarios déterministes figés Sami Zghal – Gestion Actif-Passif Assurance P 17 1.1. Objectifs et enjeux de l’ALM assurance Bref historique (2) – Etape 1. Avant 1995 : • Études ponctuelles du passif sur certains cantons spécifiques en vie, dans un but d'adossement par des gérants de taux, avec l'aide d'actuaires vie • Pas de position claire de l'ALM ; pas d'équipe spécialisée ; la gestion actif-passif n'était pas un sujet majeur pour les compagnies d’assurances • Pas d'ALM en IARD – Etape 2. De 1995 à 1999 : • Mise en place d'un service de gestion actif-passif rattaché à la Direction des Investissements Financiers • Définition des principales missions : allocations stratégiques, mandats de gestion, appui à la gestion d’actifs pour appels d'offre externes – Etape 3. Depuis 2000 : • La gestion actif-passif a pris son indépendance du département de gestion d’actifs. Elle a développé ses modèles internes • La gestion actif-passif conserve les mêmes missions que précédemment, mais voit son rôle renforcé: pilotage des produits financiers et simulations poussées actifs-passifs • La gestion actif-passif agit pour le compte des compagnies d'assurance et sert d'interface avec la gestion d’actifs Sami Zghal – Gestion Actif-Passif Assurance P 18 1.1. Objectifs et enjeux de l’ALM assurance L’ALM est plus utilisé en vie qu’en IARD • • • • • Entre l’encaissement de la prime et le décaissement de la prestation correspondante s’écoulent en moyenne 5 à 10 années an assurance vie et 1 à 2 années en assurance non-vie En assurance vie, le taux d’intérêt apparait explicitement tant à l’actif qu’au passif. En assurance dommage au contraire, ce facteur n’apparait explicitement qu’à l’actif, sauf en cas d’assurance long terme (garantie décennale en assurance construction) La gestion actif-passif en assurance non-vie se heurte à deux limites: 1-risques non identifiés à la date de l’étude (par exp risque amiante), 2-la modélisation et la simulation s’appuient sur des données exhaustives et fiables, il en résulte une très grande variété des résultats et des méthodes L’ALM en assurance non-vie n’est pas souvent évoquée, malgré qu’elle doit répondre aux questions sur la politique de placement, la part à céder au réassureur, et le niveau du capital pour la solvabilité L’assurance vie présente des interactions fortes et complexes entre les domaines techniques et financières, d’où la nécessité forte de la gestion actifpassif Sami Zghal – Gestion Actif-Passif Assurance P 19 1.1. Objectifs et enjeux de l’ALM assurance Comptabilité et actuariat en ALM • L’analyse actif-passif est reliée aux comptes établis par le comptable, mais l’approche de l’actuaire et celle du comptable diffère sur deux points: – Le comptable cherche à établir un ensemble unique et de valeurs normalisées, d’une année à une autre. L’actuaire travaille avec des hypothèses d’évolution dans le but de connaitre l’état de la compagnie dans les pires des cas à court et long terme – Les documents établis par le comptable reflètent les engagements pris par l’assureur à l’égard des assurés et juridiquement incontestables, alors que l’actuaire devra également tenir compte des engagements sans fondement juridique (revalorisation interne d’un contrat) Sami Zghal – Gestion Actif-Passif Assurance P 20 1.1. Objectifs et enjeux de l’ALM assurance Ce que n’est pas l'ALM ? Sami Zghal – Gestion Actif-Passif Assurance P 21 1.1. Objectifs et enjeux de l’ALM assurance Inventaire des risques (1) • « Nous appelons risque tout évènement aléatoire qui réduit la capacité de l’assureur à faire face à ses engagements. Ce risque peut provenir de l’aggravation du cout des engagements contractuels (mauvaise appréciation de la sinistralité). Il peut aussi survenir par la diminution de valeur, de rendement ou de liquidité du portefeuille des placements de l’assureur. Au-delà des aspects purement financiers, il est également important de savoir comment se traduira comptablement la survenance du risque, en fonction de l’application de la réglementation propre au secteur » • L’assureur est confronté aux risques des deux métiers qu’il exerce: – Le vente de contrat d’assurance (achat du risque vie/dommage) – Gestion financière du portefeuille des placements Sami Zghal – Gestion Actif-Passif Assurance P 22 1.1. Objectifs et enjeux de l’ALM assurance Inventaire des risques (2) • • • Risques liés au passif (liés au produits vendus): – Risques viagers (Mortalité) – Options cachées (rachats, transferts, cadence des versements…) – Taux d’intérêt technique (vie) & Ratio combiné (IARD, S+frais/P) – Estimation des provisions (mathématiques, participation aux bénéfices, de gestion, d’égalisation, pour sinistres à payer, pour primes non acquises,…) Risques liés à l’actif (liés aux placements) – Risques de marché (taux, actions, immobiliers, change, liquidité, défaut…) – Estimation des provisions de l’actif (pour dépréciation durable, pour risque d’exigibilité, réserve de Capi, …) Risques actif-passif – Participation aux bénéfices – Risque de congruence – Adossement actif-passif (cantonnement, portefeuille général, UC) – Réassurance – Marge de solvabilité – Estimation des provisions (aléa financier) Sami Zghal – Gestion Actif-Passif Assurance P 23 1. Introduction 1. Objectifs et enjeux de l’ALM assurance 2. Spécificités de l’assurance Sami Zghal – Gestion Actif-Passif Assurance P 24 1.2. Spécificités de l’assurance Les types d’assurances Sami Zghal – Gestion Actif-Passif Assurance P 25 1.2. Spécificités de l’assurance Aléa au niveau du contrat d’assurance • Existence d'un aléa au niveau du contrat – pour qu'il y ait "matière assurable", il faut qu'il y ait aléa • Résorption de l'aléa au niveau de la mutualité des assurés – compensation des risques – loi des grands nombres – risques identiques et indépendants ? – difficultés pour risques rares (ex. : assurance satellite) Sami Zghal – Gestion Actif-Passif Assurance P 26 1.2. Spécificités de l’assurance Inversion du cycle de production • Une inversion du cycle de la production : la prime est encaissée immédiatement, alors que la prestation et le règlement de l’indemnité interviennent ultérieurement • Une promesse de prestation qui peut se réaliser comme elle peut ne pas se réaliser • Un décalage possible entre la survenance du fait dommageable, générateur du paiement de l’indemnité et le règlement effectif de cette indemnité Sami Zghal – Gestion Actif-Passif Assurance P 27 1.2. Spécificités de l’assurance Schéma d’une opération d’assurance Sami Zghal – Gestion Actif-Passif Assurance P 28 1.2. Spécificités de l’assurance Organisation fonctionnelle d’une Cie d’assurance l’ORSA (Own Risk and Solvency Assessment ou Evaluation interne des risques et de la solvabilité) se définit comme un ensemble de processus constituant un outil d’analyse décisionnelle et stratégique visant à évaluer, de manière continue et prospective, le besoin global de solvabilité lié au profil de risque spécifique de l’organisme assureur Sami Zghal – Gestion Actif-Passif Assurance P 29 1.2. Spécificités de l’assurance Organisation juridique d’une Cie d’assurance (Allianz France) Sami Zghal – Gestion Actif-Passif Assurance P 30 1.2. Spécificités de l’assurance Le marché par type d’assurances (France) Sami Zghal – Gestion Actif-Passif Assurance P 31 1.2. Spécificités de l’assurance Les principaux assureurs mondiaux (Capi 10/2011) Chine Life 53 Allianz 36 AIG 32 AXA 26 MetLife 24 Zurich 24 ING 23 Generali 19 Prudential 18 Manulife 16 0 10 20 30 40 50 60 Source : Bloomberg Sami Zghal – Gestion Actif-Passif Assurance P 32 2. Le bilan d'une compagnie d'assurance 1. Les normes comptables 2. Les bilans résumés 3. Le cantonnement Sami Zghal – Gestion Actif-Passif Assurance P 33 2. Le bilan d'une compagnie d'assurance 1. Les normes comptables 2. Les bilans résumés 3. Le cantonnement Sami Zghal – Gestion Actif-Passif Assurance P 34 2.1. Les normes comptables Structure du bilan Sami Zghal – Gestion Actif-Passif Assurance P 35 2.1. Les normes comptables Empilement des normes IFRS: International Financial Reporting Standards, normes comptables élaborées par le Bureau des standards comptables internationaux (IASB), destinées aux entreprises cotées ou faisant appel à des investisseurs, à fin d’harmoniser la présentation et la clarté de leurs états financiers. HB2: Norme de comptabilité consolidée Sami Zghal – Gestion Actif-Passif Assurance P 36 2.1. Les normes comptables Schémas général des provisions Sami Zghal – Gestion Actif-Passif Assurance P 37 2. Le bilan d'une compagnie d'assurance 1. Les normes comptables 2. Les bilans résumés 3. Le cantonnement Sami Zghal – Gestion Actif-Passif Assurance P 38 2.2. Les bilans résumés Compagnie Vie Actifs incorporels (0,1 %) Capitaux propres (3,2 %) Réserve de capi. (1,9 %) Actifs EUR PM EUR (76,0 %) Compagnie Vie,en Valeur comptable, normes sociales Actifs UC (12,4%) PT cédées (0,7 %) Créanc. tech (0,8 %) Créanc. expl (1,3%) Sami Zghal – Gestion Actif-Passif Assurance PASSIF ACTIF (84,6 %) PPBR (1,6 %) Autres PT (3,1 %) PM UC (12,5 %) Dépôts réass (0,5%) Dettes tech (0,4 %) Dettes expl (0,7 %) P 39 2.2. Les bilans résumés Compagnie IARD Capitaux propres Actifs incorporels (1,4 %) (14,7%) Rés. capi. (2,9 %) PPNA (5,5 %) Actifs EUR PASSIF Compagnie IARD,en Valeur comptable, normes sociales ACTIF (79,3 %) PSAP (58,7 %) Dépôts cédantes (1,2 %) PT cédées (5,7 %) Créances tech (5,7 %) Créances d'exploit. (6,8 %) Sami Zghal – Gestion Actif-Passif Assurance Autres PT (11,0 %) Dépôts réass (0,8%) Dettes tech (0,5 %) Det d'exploit. (5,9 %) P 40 2. Le bilan d'une compagnie d'assurance 1. Les normes comptables 2. Les bilans résumés 3. Le cantonnement Sami Zghal – Gestion Actif-Passif Assurance P 41 2.3. Le Cantonnement Engagements vs Placements Sami Zghal – Gestion Actif-Passif Assurance P 42 2.3. Le Cantonnement Qu'est-ce que le cantonnement ? (1) Un canton est le résultat de l’affectation d’actifs et de passifs à une section distincte du bilan. Le cantonnement d’actifs et de passifs peut être décidé pour en permettre une gestion particulière. • 3 types de cantonnement: • obligatoire • contractuel • de gestion Sami Zghal – Gestion Actif-Passif Assurance P 43 2.3. Le Cantonnement Qu'est-ce que le cantonnement ? (2) • Découpage de tranches d’actifs et de passifs : – logique par branche, par produit, par client… – égalité à tout moment de l'actif et du passif en valeur comptable • Étanchéité totale entre les portefeuilles : – les flux d’exploitation sont affectés au canton, – les valeurs mobilières doivent être cédées en valeur de marché (déontologie), – les écarts d’adossement correspondent au résultat du canton (basculés sur FP) • Forme faible : l’isolement (pas de trésorerie propre). Sami Zghal – Gestion Actif-Passif Assurance P 44 2.3. Le Cantonnement Le cantonnement obligatoire Le Code des assurances ne définit pas explicitement la notion de cantonnement ... mais il la prévoit cependant dans certains cas : • UC : contrats à capital variable • Actifs transférés (L 324-7) – "baguage" des actifs – droits de PB différents des autres contrats • L 441-1 – régimes collectifs de retraite gérés en points – Ex: Préfon-Retraite est un régime de retraite complémentaire facultatif par capitalisation pour les fonctionnaires. La gestion des actifs est confiée à CNP et à trois assureurs : Axa, Groupama et Allianz • PERP, PERE, PERI : régimes retraite-prévoyance collectifs – cantonnement strict, avec bilan obligatoire • Produit Euro-diversifié Sami Zghal – Gestion Actif-Passif Assurance P 45 2.3. Le Cantonnement Pourquoi cantonner? • • Pourquoi cantonner ? – Pression de la clientèle : • refus de la mutualisation en période de baisse des taux • transparence de la gestion : l’attribution de la PB résulte d’une méthode de calcul généralement fixée dans le contrat – Clarté de gestion par centre de décision Problèmes liés au cantonnement : – Non reconnu par l’ACP (Autorité de Contrôle Prudentiel) et le fisc (sauf exceptions : ex. PERP) – Affectation des provisions globales (notamment lors de transferts) • PRE (moins-values latentes sur actions et immeubles) • Réserve de capitalisation • Réserve des « Écarts de Conversion » liée aux changes double suivi (par canton et global) Sami Zghal – Gestion Actif-Passif Assurance P 46 2.3. Le Cantonnement Exemple de cantons Allianz Vie France, En VM en M€ - au 31.05.2012 Sami Zghal – Gestion Actif-Passif Assurance P 47 2.3. Le Cantonnement Exemple, structure globale Allianz Vie France, En VM en M€ - au 31.05.2012 Sami Zghal – Gestion Actif-Passif Assurance P 48 3. Le passif 1. 2. 3. 4. 5. 6. Les produits en vie Les provisions en vie Les risques en vie Les produits en IARD Les provisions en IARD Les risques en IARD Sami Zghal – Gestion Actif-Passif Assurance P 49 3. Le passif 1. Les produits en vie 2. 3. 4. 5. 6. Les provisions en vie Les risques en vie Les produits en IARD Les provisions en IARD Les risques en IARD Sami Zghal – Gestion Actif-Passif Assurance P 50 3.1. Les produits en vie Une distinction capitale • Les produits en EUR – au risque de l'assureur – l'engagement de l'assureur ne dépend pas directement des marchés financiers – produits spécifiquement d'assurance • Les produits en unité de compte (UC) – au risque de l'assuré – l'engagement de l'assureur fluctue directement avec les marchés financiers – produits proche de produits bancaires Sami Zghal – Gestion Actif-Passif Assurance P 51 3.1. Les produits en vie Banque vs Assurance Sami Zghal – Gestion Actif-Passif Assurance P 52 3.1. Les produits en vie Produits en euro vs unité de compte Produits en euro Produits en UC • • • • • • • • • Mutualisation dans le temps exemple : utilisation de la PPE Mutualisation dans l’espace exemple : impact des nouveaux versements Rendement : décision de l’assureur dans l’intérêt des assurés Rendement positif garanti quoi qu’il arrive Moindre dépendance aux marchés financiers Espérance de gain limitée Allocation des actifs déterminée par l’assureur Coût de solvabilité : 4 % Sami Zghal – Gestion Actif-Passif Assurance • • • • • • • Pas de mutualisation dans le temps (pas de mécanismes de lissage) Pas de mutualisation dans l’espace (indépendance vis-à-vis des autres assurés) Rendement : directement fonction de la performance des marchés Rendement plus volatile Dépendance totale des marchés financiers Espérance de gain élevée Allocation des actifs déterminée par l’assuré Coût de solvabilité : 1 % P 53 3.1. Les produits en vie Les grands types de produits en vie Sami Zghal – Gestion Actif-Passif Assurance P 54 3.1. Les produits en vie Les produits en cas de vie: Capital différé • A - "pur", sans contre-assurance – cotisation : t = t0, paiement d'une prime unique (ou primes périodiques) – prestation : t = t1 (fixé) si assuré en vie => paiement d'un capital C si assuré mort ? 0 • B - "épargne", avec contre-assurance – idem précédent, avec en plus : – prestation : à la mort de l'assuré =>remboursement des primes remboursement de l'épargne constituée • le type B avec contre-ass. de l'épargne représente l'essentiel de la production de l'assurance vie en France Sami Zghal – Gestion Actif-Passif Assurance P 55 3.1. Les produits en vie Les produits en cas de vie: Rente viagère • immédiate – cotisation : t = t0, paiement d'une prime unique – prestation : périodiquement si assuré en vie => paiement d'un arrérage a si assuré mort => 0 • différée – = chaînage d'un capital différé et d'une rente viagère immédiate Sami Zghal – Gestion Actif-Passif Assurance P 56 3.1. Les produits en vie Les produits en cas de décès: Vie entière – cotisation : t = t0, paiement d'une prime unique (ou primes périodiques) – prestation : à la mort de l'assuré paiement d'un capital C (fixé) • caractéristiques : • élément assuré certain (décès) ; élément aléatoire = date du décès Sami Zghal – Gestion Actif-Passif Assurance P 57 3.1. Les produits en vie Les produits en cas de décès: Temporaire décès • – période [t0 ; t1] fixée – cotisation : t = t0, paiement d'une prime unique (ou primes périodiques) – prestation : si l'assuré meurt entre t0 et t1 paiement d'un capital C (fixé) si l'assuré est en vie à t1 0 caractéristiques : – 2 éléments aléatoires : décès date du décès Sami Zghal – Gestion Actif-Passif Assurance P 58 3.1. Les produits en vie Les produits mixtes: Mixte – période [t0 ; t1] fixée – cotisation : de t = t0 à t = tn, paiement de primes périodiques – prestation : si l'assuré meurt entre t0 et t1 paiement d'un capital Cdécès (fixé) à tdécès si l'assuré est en vie à t1 paiement d'un capital Cvie (fixé) à t1 • caractéristiques : – Cdécès n'est pas forcément égal à Cvie Sami Zghal – Gestion Actif-Passif Assurance P 59 3.1. Les produits en vie Les produits mixtes: Terme fixe – période [t0 ; t1] fixée – cotisation : de t = t0 à t = t1, paiement de primes périodiques tant que l'assuré vit – prestation : dans tous les cas, paiement d'un capital C (fixé) à t1 • caractéristiques : – l'aléa réside dans le nombre de primes que versera l'assuré Sami Zghal – Gestion Actif-Passif Assurance P 60 3.1. Les produits en vie Les produits collectifs • souscripteur = personne morale • adhérents =ens. de personnes ayant des caractéristiques communes Sami Zghal – Gestion Actif-Passif Assurance P 61 3.1. Les produits en vie Les produits collectifs: PERP • Techniquement, le PERP ‘Plan d'Épargne Retraite Populaire’ peut prendre 3 formes : –contrat d'épargne multisupports avec sortie en rente obligatoire –rente viagère différée –contrat L 441 Dans tous les cas, la sortie se fait sous la forme d'une rente et non d'un capital Il est possible de transférer son PERP pendant la phase d'épargne • Financièrement, le PERP peut avoir 3 types de supports : –fonds en EUR classique –UC (OPCVM) –"euro-diversifié" (novation) • Réglementairement, le PERP est très encadré –association "indépendante" de l'assureur, le GERP –cantonnement strict des actifs et des passifs –règles généralement valables pour l'ensemble de la compagnie qui s'appliquent au PERP spécifiquement • Fiscalement, l'intérêt du PERP est lié au différentiel entre –la fiscalité immédiate (primes déductibles du revenu) –la fiscalité à la retraite (rente imposable) Sami Zghal – Gestion Actif-Passif Assurance P 62 3.1. Les produits en vie Les produits individuels: l’euro-diversifié (1) • Face à l'effondrement des rendements des fonds euros traditionnels, les assureurs doivent rechercher d'autres solutions pour améliorer le rendement de l'épargne principal des Français. Le constat est simple : Les fonds euros traditionnel possède une disponibilité du capital à tout moment, disposition qui limite fortement les possibilités pour les gérants du portefeuille dans leurs investissements. Les fonds euros diversifié sont des contrats d'assurance vie nouvelle génération qui permettent de rechercher un meilleur rendement sur le long terme, tout en profitant d'une garantie de capital à échéance • La solution est une gestion à coussin (CPPI) : l’actif risqué est adossée à la Provision technique de Diversification (PTD), l’actif non risqué est adossé à la provision mathématique (PM) Sami Zghal – Gestion Actif-Passif Assurance P 63 3.1. Les produits en vie Les produits individuels: l’euro-diversifié (2) • Des caractéristiques empruntées à l’EUR et à l’UC : –Actif en valeur de marché, –Composition de l’actif déterminée par l’assureur, –Garantie à cliquet comptabilisée en euro (Provision mathématique), –Garantie variable en nombres de part (Provision technique de diversification PTD), • Des caractéristiques propres : –Actif eurodiversifié dans un canton unique (au contraire des multi-supports), –Parts de PTD non adossées à un actif spécifique identifié et matérialisé (au contraire de l’UC), –Garantie à cliquet soit immédiate et permanente (eurodiversifié contractuel) soit à un terme donné (eurodiversifié actuariel). • Deux types possibles : –Eurodiversifié contractuel : l’assuré choisit la répartition initiale en pourcentage entre PM et PTD. –Eurodiversifié actuariel : l’assuré choisit un terme et un montant garanti au terme. La PM initale est calculée en actualisant cet engagement avec un taux de marché. Le surplus est mis en PTD. L’actualisation à chaque instant de l’engagement avec un taux de marché entraîne une baisse possible de la PM (mais pas de la garantie au terme). Sami Zghal – Gestion Actif-Passif Assurance P 64 3.1. Les produits en vie Les produits individuels: l’euro-diversifié (3) Une solution adaptée est la gestion par un CPPI (constant proportion portfolio insurance) ou « gestion à coussin » Un canton, deux catégories : 1. Actif Risqué 2. Actif non risqué 1. Actif risqué L’actif risqué adosse la PTD avec un levier L : Actif_risqué (t) = L × PTD(t) Le levier L est choisi de telle façon que l’actif risqué ne perde jamais plus de 1/L de sa valeur durant une période donnant assez de temps au gérant d’actif pour changer l’allocation. 2. Actif non risqué L’actif non risqué adosse les PM L’actif non risqué sera du cash pour un produit diversifié contractuel ou des obligations pour un produit diversifié actuariel Sami Zghal – Gestion Actif-Passif Assurance P 65 3. Le passif 1. Les produits en vie 2. Les provisions en vie 3. 4. 5. 6. Les risques en vie Les produits en IARD Les provisions en IARD Les risques en IARD Sami Zghal – Gestion Actif-Passif Assurance P 66 3.2. Les provisions en vie Provisions mathématiques • Elles représentent les engagements vis-à-vis des assurés • Elles sont calculées selon 2 grands types de méthodes : – méthode prospective : actualisation des engagements futurs (capital garanti au terme) • mixtes • vies entières • rentes viagères... – méthode rétrospective : « PMn+1 = PMn (1 + ITn + PBn) » • capitaux différés (comptes à versements libres…) • bons de capitalisation • Elles sont fonction de 2 éléments réglementés : – la table de mortalité – le taux d'intérêt technique • Elles doivent être regardées avec un œil critique : – la mortalité et les taux d’actualisation sont administrés – impossible de prendre en compte les rachats les prorogations Comptabilisation selon les normes IAS/IFRS – contrats "d'assurance" : IFRS 4 => comptabilisation "classique, à la française", inchangée – contrats "financiers" (UC sans garantie plancher) : IFRS 39 => comptabilisation de type bancaire • Sami Zghal – Gestion Actif-Passif Assurance P 67 3.2. Les provisions en vie Taux d’intérêt technique (depuis 01.06.1995) • C’est le taux d’intérêt utilisé dans le calcul d’une prime correspondant au taux de rendement futur des placements qu’escompte l’assureur. Il est souvent identifié avec le taux garanti communiqué à l’assuré • prise en compte de l'inversion du cycle de production • escompte préalable des engagements futurs • nécessité de dégager un rendement comptable au moins égal à l'intérêt technique (+ frais) • La réglementation fixe des plafonds pour ce taux: Sami Zghal – Gestion Actif-Passif Assurance P 68 3.2. Les provisions en vie Taux d’intérêt technique (depuis 10.1996) Sami Zghal – Gestion Actif-Passif Assurance P 69 3.2. Les provisions en vie Table de mortalité 100% 90 000 90% 80 000 80% TPRV 30 000 TGH 40% TPRV 30% 20 000 20% 10 000 10% 0 0% Age Sami Zghal – Gestion Actif-Passif Assurance Age P 70 110 115 120 40 000 TGF 50% 90 95 100 105 TGH 70 75 80 85 50 000 60% 50 55 60 65 TGF 70% 30 35 40 45 60 000 10 15 20 25 70 000 0 5 Probabilité de décès 100 000 0 5 10 15 20 25 30 35 40 45 50 55 60 65 70 75 80 85 90 95 100 105 110 115 120 Effectif vivant • tables réglementaires établies par l'INSEE, prenant en compte l'antisélection Nouvelles tables, différentes pour les hommes et les femmes • possibilité de tables "d'expérience" certifiées par un actuaire-conseil 3.2. Les provisions en vie PPBR, PG, PE, PSAP • • • • Provision pour Participation aux Bénéfices (PPBR) NB : autrefois appelée Provision pour Participation aux Excédents (PPE) – 2 types de PPB (distinction analytique) • PPB "circulante" : PB qui ne sera affectée au contrat qu'au 31.12 ou au 01.01 ou à la date anniversaire du contrat • "Fonds de PB" : mise de côté d'une partie des bénéfices à la libre disposition de l'assureur ("équivalence" avec les PVL R 332-20) PG (Provision de Gestion) : • par groupe de contrats homogènes • objectif : destinée à couvrir les insuffisances de chargements par rapport aux frais de gestion des contrats • prend en compte les rendements futurs des actifs dans son calcul par projection des actifs et des passifs Provision d'égalisation • objectif : destinée à faire face aux fluctuations de sinistralité dans les contrats collectifs en cas de décès (assurance groupe, dommages corporels) • dotée que si le résultat du compte de PB du produit est bénéficiaire • limitée fiscalement en stock et en flux PSAP (Provisions pour Sinistres A Payer) • exemples : bon de capi à 10 ans échu et non encore réclamé décès survenus non encore réglés Sami Zghal – Gestion Actif-Passif Assurance P 71 3. Le passif 1. Les produits en vie 2. Les provisions en vie 3. Les risques en vie 4. Les produits en IARD 5. Les provisions en IARD 6. Les risques en IARD Sami Zghal – Gestion Actif-Passif Assurance P 72 3.3. Les risques en vie Risques du passif • Un produit d'assurance vie se définit par un couple (taux du tarif ; table de mortalité) – les PM ne représentent pas les vrais risques économiques mêmes PM pour un produit d'épargne TMG ! • Risques de taux : – actualisation des engagements de l'assureur à un taux fixé au début du contrat – risque de baisse des taux : si taux du tarif > taux de marché • Risques de mortalité : – surtout pour les produits à aléa viager (rentes) – prise en compte de tables prospectives plus prudentes Sami Zghal – Gestion Actif-Passif Assurance P 73 3.3. Les risques en vie Les options cachées: Rachat et transferts • • • • • • une obligation du code des assurances, 85 % des contrats vie aux Allianz France sont rachetables – valeur de rachat = PM en général (pénalité maximum = 5 % avant 10 ans, 0 % en pratique, "bonus terminal"), transferts pour les contrats collectifs (des PM) – problème du cantonnement (PVL?) arbitrages pour les multi-supports entre euros et UC rachats sensibles à la fiscalité et aux taux servis par la concurrence – par exemple en cas de hausse des taux – les rachats aujourd’hui sont faibles en France dangereux pour la compagnie – perte d’encours et difficulté à produire (baisse des rendements futurs) – dégagement de moins-values – effet cercle vicieux Sami Zghal – Gestion Actif-Passif Assurance P 74 3.3. Les risques en vie Les options cachées • • Prorogations au terme : – concernent des contrats à maturité fixe en vie individuelle (en général épargne) – variante : les contrats d’épargne viagers – touchent une part importante du portefeuille général Vie – incitées par les réseaux commerciaux pour amortir les frais d’acquisition – taux de prorogation sensibles au niveau des taux servis • par exemple en période de taux faibles comme aujourd’hui • taux de prorogation très élevé en France – cocktail infernal : contrats prorogeables + Taux Minimum Garanti sans limite de durée • ces contrats ont tué l’assurance vie au Japon Valorisation des options « cachées » – Première valorisation des options de TMG et de rachat sur l’ensemble du groupe en Europe en 2004 (projet "Options & Guarantees") Sami Zghal – Gestion Actif-Passif Assurance P 75 3. Le passif 1. Les produits en vie 2. Les provisions en vie 3. Les risques en vie 4. Les produits en IARD 5. Les provisions en IARD 6. Les risques en IARD Sami Zghal – Gestion Actif-Passif Assurance P 76 3.4. Les produits IARD Composition d’une prime IARD Sami Zghal – Gestion Actif-Passif Assurance P 77 3. Le passif 1. 2. 3. 4. Les produits en vie Les provisions en vie Les risques en vie Les produits en IARD 5. Les provisions en IARD 6. Les risques en IARD Sami Zghal – Gestion Actif-Passif Assurance P 78 3.5. Les provisions IARD Provision pour Primes Non Acquises (PPNA) • Objectif • destinée à constater la part des primes se rapportant au prochain exercice • liée à la spécialisation des exercices • Contrats concernés • tous les contrats, sauf les opérations sur la vie Sami Zghal – Gestion Actif-Passif Assurance P 79 3.5. Les provisions IARD Provision pour Sinistre A Payer (PSAP) • Objectif • destinée à mettre de côté la valeur estimative des sinistres survenus et non payés • Importance • très variable selon les contrats (faible en santé, très forte en RC ou en construction où les sinistres sont longs) • Calcul • sans tenir compte d'un escompte Sami Zghal – Gestion Actif-Passif Assurance P 80 3. Le passif 1. 2. 3. 4. 5. Les produits en vie Les provisions en vie Les risques en vie Les produits en IARD Les provisions en IARD 6. Les risques en IARD Sami Zghal – Gestion Actif-Passif Assurance P 81 3.6. Les risques en IARD Les risques en IARD (1) • • • • Estimation des provisions • calcul statistique, fondé sur des lois de probabilité risques rares (spatiaux, etc.) ? risques nouveaux ? • dérive du cycle – comportement des assurés (« franchise ») – sinistralité structurellement accrue (réchauffement de la planète ?) • événements exceptionnels • suivi du ratio S/P (sinistres/primes) Estimation des frais Pérennité de l'activité • supposition implicite de continuité d'exploitation Segmentation clientèle • Loi des grands nombres plus forcément applicable Sami Zghal – Gestion Actif-Passif Assurance P 82 3.6. Les risques en IARD Les risques en IARD (2) • Deux termes importants – S/P = Charge de sinistres / Primes – Ratio combiné = Charge de sinistres + frais d'acquisition et d'adm. + Autres charges techniques / Primes • Évolution du ratio combiné net de réassurance 130% 125,7% 125% 120% 116,0% 113,0% 115% 113,0% 112,0% 110% 111,4% 108,2% 108,0% 106,3% 103,8% 102,9% 100,7% 105% 100% 100,6% 97,8% 100,1% 94,3%94,7%93,3%94,0%94,1% 95% 90% 1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 Sami Zghal – Gestion Actif-Passif Assurance P 83 4. L'actif 1. 2. 3. 4. 5. 6. 7. 8. Généralités Les règles prudentielles La comptabilisation des obligations La comptabilisation des actions L'immobilier La trésorerie Les risques d'actif Les provisions d'actif Sami Zghal – Gestion Actif-Passif Assurance P 84 4. L'actif 1. Généralités 2. 3. 4. 5. 6. 7. 8. Les règles prudentielles La comptabilisation des obligations La comptabilisation des actions L'immobilier La trésorerie Les risques d'actif Les provisions d'actif Sami Zghal – Gestion Actif-Passif Assurance P 85 4.1. Généralités Les différents axes d’analyse de l’actif selon la nature économique (taux, actions, etc.) selon le mode de comptabilisation (R 332-19, R 332-20) (HB0, HB2) selon le type d'instrument (titre direct, OPCVM, etc.) Sami Zghal – Gestion Actif-Passif Assurance P 86 4.1. Généralités Les principes comptables de l’actif en norme HB0 (code des assurances) • Portefeuille en EUR : – Bilan : • comptabilité en valeur historique : VC valeur d'achat • valeur de marché gérée en "hors bilan" (plus ou moins-values latentes) – Compte de résultat : • produits financiers = revenus + plus-values réalisées • Portefeuille en unité de compte, UC : – Bilan : • comptabilité en valeur de marché (risque pris par le client) – Compte de résultat : • a priori pas d'impact Sami Zghal – Gestion Actif-Passif Assurance P 87 4.1. Généralités Répartition des placements selon mode de comptabilisation (code des assurances) PRODUITS DE TAUX AUTRES ACTIFS Obligations à taux fixe* Obligations à taux variable* R 332-19 TCN et BMTN "classiques"** OATi* Obligations convertibles* R 332-20 TSDI Actions FCC OPCVM actions Prêts Immobilier : droits réels, SCI OPCVM obligataires OPCVM diversifiés Obligations indexées, TP OPCVM monétaires Avances sur polices Dépôts et créances cédantes R 332-5 Placements en UC * sous réserve qu'elle soit cotée à une bourse de valeurs d'un état membre de l'OCDE ** sous réserve que l'émetteur ait son siège social dans un pays OCDE et des nouvelles règles Sami Zghal – Gestion Actif-Passif Assurance P 88 4.1. Généralités Répartition des placements selon mode de comptabilisation (en normes IFRS, hors OPCVM) HTM ou LAR Held To Maturity ou Loans And Receivables Actifs détenus jusqu’à échéance : coût amorti (même principe qu’en normes françaises) Prêts AFS Available For Sale Actifs disponibles à la vente : juste valeur avec variations comptabilisées par capitaux propres Obligations et TCN "simples" Actions HFT ou FVO Held For Trading ou Fair Value Option Instruments détenus à fin de transaction : juste valeur avec variations comptabilisées par résultat Titres consolidés Sociétés consolidées dans les comptes du groupe Sami Zghal – Gestion Actif-Passif Assurance Obligations convertibles Obligations TV LT Dérivés - Produits structurés Ex. : ? P 89 4.1. Généralités Répartition des placements selon mode de comptabilisation (OPCVM en normes IFRS) EUR consolidation au ligne à ligne par transparence titres « AFS » par transparence UC FVO 100 % OPCVM détenus entre 50 % et 99 % EUR et UC FVO avec intérêts minoritaires OPCVM détenus entre 20 % et 49 % EUR et UC OPCVM détenus à moins de 20 % EUR et UC OPCVM détenus à 100 % Sami Zghal – Gestion Actif-Passif Assurance inscription de 100 % de l’OPCVM dt int. minoritaires FVO « at equity » en fonction du % de détention AFS (ou FVO) en fonction de la nature de l’OPCVM P 90 4. L'actif 1. Généralités 2. Les règles prudentielles 3. 4. 5. 6. 7. 8. La comptabilisation des obligations La comptabilisation des actions L'immobilier La trésorerie Les risques d'actif Les provisions d'actif Sami Zghal – Gestion Actif-Passif Assurance P 91 4.2. Les règles prudentielles Les actifs admis en représentation des engagements 20 5 hp Placements réglementés (hors placements UC) * marché reconnu Actifs immobiliers Prêts, dépôts et comptes bancaires ICNE des actifs réglementés Autres créances de l'actif (en relation directe avec les engagements concernés et à leur hauteur) Créances garanties sur les réassureurs PT cédées Avances sur polices PM concernées Primes à recouvrer de moins de 3 mois PM concernées Primes à émettre PPNA Créances nettes sur cédantes PT acceptation Créances sur agents Dépôts de garantie Placements en UC PM UC Frais d'acquisition reportés PFAR Placements hors OCDE* Actifs non admis 19 Actifs admis en représentation Valeurs mobilières et titres assimilés* Sami Zghal – Gestion Actif-Passif Assurance BMTN non conformes Obligations, TCN et FCC non cotées OPCVM hors UE P 92 4.2. Les règles prudentielles Articles R 332-2 1° Obligations et TCN émis ou garantis par un état OCDE, un supra ou une coll. publique territoriale 2° Autres obligations, FCC et TP cotés TCN < 1 an émis par des entités cotées 2° ter BMTN (sous 4 conditions) émis par des entités cotées 3° OPCVM obligataires (français ou européens coordonnés) 4° Actions cotées "classiques" 5° Actions d'entreprises d'assurance ayant leur siège dans l'OCDE 5° bis Actions d'entreprises d'assurance ayant leur siège hors OCDE 6° Actions non cotées, TP, titres sub. émis par des mutuelles ou IP dans l' OCDE 7° FCPR, FCPI, FIP 7° bis OPCVM allégés (anciens) 7° ter OPCVM ARIA 1 et 2 7° quater 9° Droits réels immobiliers localisés dans l'OCDE Sociétés immobilières ou foncières localisées dans l'OCDE Prêts garantis par un état OCDE, une coll. territoriale ou un établissement public 11° Prêts hypothécaires dans l'OCDE 12° Autres prêts > 2 ans, garantis ou non garantis si entr. cotée, dans l'OCDE 13° Dépôts < 1 an, dans l'EEE Sami Zghal – Gestion Actif-Passif Assurance UC UC UC UC UC PRETS ET DEPOTS 10° ACTIFS IMMOB. OPCVM divers (français ou européens coordonnés) UC UC UC UC UC UC OPCVM ARIA 3 8° 9° bis VALEURS MOBILIERES 2° bis UC P 93 4.2. Les règles prudentielles Articles R 332-3 1° Obligations et TCN émis ou garantis par un état OCDE, un supra ou une coll. territoriale 2° Autres obligations, FCC et TP cotés 2° bis TCN < 1 an émis par des entités cotées 2° ter BMTN (sous 4 conditions) 3° OPCVM obligataires 4° Actions cotées "classiques" 4° 5° Actions d'entreprises d'assurance OCDE 5° 5° bis Actions d'entreprises d'assurance hors OCDE 5° bis 5° bis 6° Actions non cotées, titres mutuelles ou IP 6° 6° 7° FCPR, FCPI, FIP 7° 7° 7° bis OPCVM allégés (anciens) 7° bis 7° bis 7° ter OPCVM ARIA 1 et 2 7° ter 7° ter 7° quater 7° quater OPCVM ARIA 3 7° quater 8° OPCVM divers 8° 9° Droits réels immobiliers 9° bis 9° Sociétés immobilières ou foncières 9° bis 10° Prêts garantis par un état OCDE ou ass. 10° 11° Prêts hypothécaires 11° 12° Autres prêts 13° Dépôts Sami Zghal – Gestion Actif-Passif Assurance 12° 12° < 65 % < 10 % 12° < 40 % 94 % <P 10 4.2. Les règles prudentielles Articles R 332-3-1, Règles de dispersion par émetteur 1° Obligations et TCN émis ou garantis par un état OCDE, un supra ou une coll. territoriale 2° Autres obligations, FCC et TP cotés 2° bis TCN < 1 an émis par des entités cotées 2° ter BMTN (sous 4 conditions) 3° OPCVM obligataires 4° Actions cotées "classiques" 5° Actions d'entreprises d'assurance OCDE 5° bis sans limitation <5% <5% < 50 % du capital Actions d'entreprises d'assurance hors OCDE <1% 6° Actions non cotées, titres mutuelles ou IP <1% 7° FCPR, FCPI, FIP <1% 7° bis OPCVM allégés (anciens) <1% 7° ter OPCVM ARIA 1 et 2 <1% 7° quater OPCVM ARIA 3 <5% 8° OPCVM divers <5% 9° Droits réels immobiliers < 10 % Sociétés immobilières ou foncières < 10 % 9° bis 10° Prêts garantis par un état OCDE ou ass. 11° Prêts hypothécaires 12° Autres prêts 13° Dépôts Sami Zghal – Gestion Actif-Passif Assurance P 95 4.2. Les règles prudentielles Les produits dérivés (IFT) • Réglementation sur les produits dérivés – Réglementation française (comptes sociaux) • l'utilisation des dérivés par les assureurs était reconnue sous certaines réserves par l’ACP depuis 1995 environ • les principes prudentiels ont été publiés en juillet 2002 • les principes comptables sont arrêtés depuis octobre 2002 – Réglementation internationale (comptes US-GAAP et IFRS) • US GAAP => FAS 133 • IAS/IFRS => IAS 39 • Tous les produits dérivés, explicites ou implicites ("embedded"), à l'actif et au passif, doivent figurer au bilan • Comptabilisation en marked to market avec impact sur le compte de résultat • Seule exception : "couverture" – l'efficacité de la couverture doit être prouvée – très difficile à obtenir dans les faits • Cas des produits structurés et des convertibles – possibilité de "bivocation" : dissociation de la partie obligataire de la partie optionnelle – en pratique, par simplification, mise en FVO Sami Zghal – Gestion Actif-Passif Assurance P 96 4. L'actif 1. Généralités 2. Les règles prudentielles 3. La comptabilisation des obligations 4. 5. 6. 7. 8. La comptabilisation des actions L'immobilier La trésorerie Les risques d'actif Les provisions d'actif Sami Zghal – Gestion Actif-Passif Assurance P 97 4.3. La comptabilisation des obligations Taux actuariel comptable (TAC) n n Fi Fi VM (t ) di di ( 1 te ( t ) s ( t )) ( 1 tac ) i 1 i 1 i i – di :durée entre la date de calcul et la date de paiement du flux i (maturité du flux i) – Fi : ième flux (capital + intérêts), versé à la date di – tei(t) : taux sans risque à la date t, pour la maturité i – si(t) : spread pour l'émetteur à la date t, pour la maturité i • le TAC est fixé lors de l'achat de l'obligation • le TAC peut être très différent du taux nominal (coupon) • le TAC n'est généralement pas le taux du marché sans risque du moment • le TAC représente le rendement comptable attendu pour cette obligation Sami Zghal – Gestion Actif-Passif Assurance P 98 4.3. La comptabilisation des obligations Amortissement de surcote/décote, exemple • Amortissement de surcote/décote, "convergence au pair » • une OAT FR0000570921 (tn = 8,50 %, éch. = 25.10.2019) est achetée le 30.06.2006 à un cours de 143,8 (cours du jour) + 5,9 de coupon couru son TAC = 4,24 % • on sait que cette obligation sera remboursée à 100 on amortit actuariellement (143,8 - 100) = 43,8 entre 30.06.2006 et 25.10.2019 • au 31.12.2006, elle est inscrite au bilan : VC = valeur d'achat = 143,8 ICNE = 100 8,50 % (67/360) = 1,6 CV = - 1,2 (amortissement de surcote) VCnette = 143,8 - 1,2 = 142,6 Sami Zghal – Gestion Actif-Passif Assurance P 99 4.3. La comptabilisation des obligations Amortissement de surcote/décote 155 150 145 140 135 130 125 120 115 VC brute 110 VC brute + IC 105 VC avec surcote/décote 100 VC avec s/d + IC Sami Zghal – Gestion Actif-Passif Assurance 06/19 06/18 06/17 06/16 06/15 06/14 06/13 06/12 06/11 06/10 06/09 06/08 06/07 06/06 95 P 100 4.3. La comptabilisation des obligations Produits financiers annuels • Les produits financiers ne sont pas constants, mais le rendement comptable (PFin / VCcvdébut) l'est et il est bien égal au TAC 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 Total Coupon Var CC Surcote/Décote Prod. Fin. VC avec s/d Rdt comptable A B C D=A+B+C E F=D/E(-1) 8,5 8,5 8,5 8,5 8,5 8,5 8,5 8,5 8,5 8,5 8,5 8,5 8,5 8,5 -4,2 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 -1,6 Sami Zghal – Gestion Actif-Passif Assurance -1,3 -2,6 -2,7 -2,8 -2,9 -3,0 -3,2 -3,3 -3,4 -3,6 -3,7 -3,9 -4,0 -3,4 -43,9 3,0 5,9 5,8 5,7 5,6 5,4 5,3 5,2 5,1 4,9 4,8 4,6 4,4 3,5 142,7 140,1 137,4 134,6 131,6 128,6 125,4 122,1 118,7 115,1 111,3 107,5 103,4 4,14% 4,14% 4,14% 4,14% 4,14% 4,14% 4,14% 4,14% 4,14% 4,14% 4,14% 4,14% 4,14% 4,14% P 101 4.3. La comptabilisation des obligations Sensibilité aux taux d'une obligation à TF 155 6,00% VC avec surcote/décote 150 Valeur de marché Taux de marché 145 5,50% 140 135 5,00% 130 125 4,50% 120 115 4,00% 110 105 3,50% 100 95 Sami Zghal – Gestion Actif-Passif Assurance 06/19 06/18 06/17 06/16 06/15 06/14 06/13 06/12 06/11 06/10 06/09 06/08 06/07 06/06 3,00% P 102 4.3. La comptabilisation des obligations Amortissement de surcote/décote : Cas particuliers – TAC négatif • ex. : achat d'une obligation convertible sur le marché secondaire • impossibilité de calculer une surcote/décote – Obligations à taux variable • 2 possibilités : - amortissement actuariel avec cristallisation du taux difficile - amortissement linéaire – Obligations zéro coupon • assimilation aux obligations à taux fixe normales (amortissement fort) – Obligations indexées • classification délicate : R 332-19 ? R 332-20 ? • si indexation de la valeur de remboursement, impossible de calculer une surcote/décote • cas particulier des OATi pour lesquelles une méthode compliquée a été proposée Sami Zghal – Gestion Actif-Passif Assurance P 103 4. L'actif 1. Généralités 2. Les règles prudentielles 3. La comptabilisation des obligations 4. La comptabilisation des actions 5. 6. 7. 8. L'immobilier La trésorerie Les risques d'actif Les provisions d'actif Sami Zghal – Gestion Actif-Passif Assurance P 104 4.4. La comptabilisation des actions 2 grandes types d'instruments – les actions en direct • toute cession ou échange induit un dégagement d'une +/- value • problème possible de change si l'action est libellée en une monnaie autre que l’euro – les OPCVM actions • les achats/ventes à l'intérieur de l'OPCVM n'ont aucun impact comptable sur les produits financiers (mais pb en comptes IFRS...) • problème possible de rendement comptable en cas de canton avec OPCVM dédié en MVL (concentration du risque comptable) • crédit d’impôt non récupérable dans le cas d'un OPCVM de capitalisation Sami Zghal – Gestion Actif-Passif Assurance P 105 4.4. La comptabilisation des actions Mécanisme du FIFO FIFO et cantonnement double FIFO à gérer (l'un comptable par canton, l'autre fiscal global) Exemple (fictif !) : • dégagement de plus-values pour une ligne globalement en moins-value • actions « Société T » pour le portefeuille ZT : Date d'achat 15.05.1995 25.03.2000 Total Total Date de vente 15.12.2000 15.05.1995 25.03.2000 Quantité Prix d'achat VC 100 20 2000 200 80 16000 300 60 18000 Quantité Prix de vente VM 300 50 15000 Moins-value latente -3000 Quantité Prix d'achat 150 40 100 20 50 80 Quantité Prix de vente 150 50 VC 6000 2000 4000 VM 7500 Plus-values 1500 Plus-values sur PMP -1500 Sami Zghal – Gestion Actif-Passif Assurance P 106 4.4. La comptabilisation des actions Comptabilisation en normes IFRS – Classification en AFS : • Valeur d'achat au 01.01 (en "hors-bilan") 100 • Valeur de marché au 01.01 = Valeur au bilan 110 • Vendu-Acheté sur 40 % de la position en cours d'exercice à un cours de 128 • Valeur d'achat au 31.12 60 % * 100 + 40 % * 128 = 111,2 • Valeur de marché au 31.12 = Valeur de bilan 132 • Montant passé dans le CR en produits financiers 40 % (128-100) = 11,2 • Montant passé directement en variation de situation nette(132-111,2)-(110-100) = 10,8 • PB différée 85 % • Impact sur le résultat du groupe 15 % * 11,2 = 1,68 – Classification en FVO : • Valeur de marché au 01.01 = Valeur au bilan 110 • Vendu-Acheté sur 40 % de la position en cours d'exercice à un cours de 128 • Valeur de marché au 31.12 = Valeur de bilan 132 • Montant passé dans le CR en plus-values réalisées 40 % (128-100) = 11,2 • Montant passé dans le CR en variation de VM (132-111,2)-(110-100) = 10,8 • Total de l'impact sur le CR 22 • Impact sur le résultat du groupe 15 % * 22 = 3,3 Sami Zghal – Gestion Actif-Passif Assurance P 107 4.4. La comptabilisation des actions Produits de diversification – obligations convertibles – actions non cotées et OPCVM à risque • classées ici car leur valorisation est souvent aléatoire • capital-risque ou capital-développement ("private equity") – produits structurés • obligations ou produits divers dont le rendement et/ou le remboursement final dépendent de caractéristiques d'autres marchés – "hedge funds" ou alternatifs • fonds d'arbitrage – Private equity • considéré comme une classe de diversification, car corrélation partielle seulement avec le marché des actions Sami Zghal – Gestion Actif-Passif Assurance P 108 4. L'actif 1. 2. 3. 4. Généralités Les règles prudentielles La comptabilisation des obligations La comptabilisation des actions 5. L'immobilier 6. La trésorerie 7. Les risques d'actif 8. Les provisions d'actif Sami Zghal – Gestion Actif-Passif Assurance P 109 4.5. L’immobilier Types d'instruments de cette classe – immobilier en direct • les immeubles sont directement inscrits au bilan de la compagnie • il peut comprendre les immeubles d'exploitation (calcul d'un loyer fictif) – immobilier titrisé • les immeubles sont détenus indirectement via des SCI ou des sociétés ad hoc – actions immobilières • foncières (SIIC : autrefois GECINA, Sophia, etc.) • sociétés de crédit-bail immobilier • considérées comptablement comme des actions • problèmes de classement... – OPCVM immobilier • détient des actions immobilières (cotées en général) – SCPI et OPCI • véhicules spécialisés en immobilier, avec un fonctionnement proche d’un OPCVM, mais une liquidité moindre Sami Zghal – Gestion Actif-Passif Assurance P 110 4.5. L’immobilier Comptabilisation de l’immobilier • • Comptabilisation en normes sociales : – Valeur comptable • amortissement des immeubles (droit commun) – méthode linéaire – durée variable selon la nature du bien (souvent dirigée par les normes fiscales) – Valeur de marché ("de réalisation"), hors bilan • expertise quinquennale obligatoire pour tout immeuble • estimation annuelle (actualisation de l'expertise) Comptabilisation en IFRS : – Valeur comptable • normes IAS 16 et IAS 40 • application de la méthode du coût historique • amortissement par composantes, assez sophistiqué, avec valeur résiduelle – terrain – façades – structure – toits et terrasses – électricité et plomberie – gros entretien Sami Zghal – Gestion Actif-Passif Assurance P 111 4. L'actif 1. 2. 3. 4. 5. Généralités Les règles prudentielles La comptabilisation des obligations La comptabilisation des actions L'immobilier 6. La trésorerie 7. Les risques d'actif 8. Les provisions d'actif Sami Zghal – Gestion Actif-Passif Assurance P 112 4.6. La trésorerie • • • Types d'instruments de cette classe : – Compte courant Cash – Prises en pension – OPCVM de trésorerie – Comptes bancaires (à vue, dépôts à terme) – Comptes d'attente et de suspend (non rémunérés) Distinction à faire entre : – trésorerie "financière" (variable) : • on décide de ne pas investir pour profiter d'une opportunité – trésorerie "d'exploitation" (incompressible) : • cash nécessaire pour le bon fonctionnement de l'exploitation (importance des prévisions) Notion économique et non comptable – Dépôts à vue pas dans les placements, mais néanmoins admis en représentation – Dépôts à terme placements Sami Zghal – Gestion Actif-Passif Assurance P 113 4. L'actif 1. 2. 3. 4. 5. 6. Généralités Les règles prudentielles La comptabilisation des obligations La comptabilisation des actions L'immobilier La trésorerie 7. Les risques d'actif 8. Les provisions d'actif Sami Zghal – Gestion Actif-Passif Assurance P 114 4.7. Les risques de l’actif Produits plus risqués – Actions : + rendement total sur moyen terme supérieur à celui des obligations + protection partielle contre l’inflation + bonne liquidité pour les actions cotées – rendement courant faible (dividendes), surtout en période de constitution de PV – risque de baisse brutale de valeur, pénalisée par la réglementation et les agences de notation – Immobilier : + rendement sur moyen terme supérieur à celui des obligations (mais pas aux actions) + bonne protection contre l’inflation – rendement courant souvent plus faible que les obligations et aléatoire (occupation) – risque de baisse brutale (et prolongée !) de valeur – liquidité médiocre Sami Zghal – Gestion Actif-Passif Assurance P 115 4.7. Les risques de l’actif Produits moins risqués – Produits de taux : + rendement certain + pas de provisionnement en cas de hausse des taux, mécanisme de Réserve de Capi liquidité variable selon l'émetteur – rendement inférieur en moyenne aux actions (voire à l’immobilier) – pas de protection contre l’inflation – risque de défaut – Trésorerie : + excellente liquidité – rendement faible (sauf en cas d’inversion prolongée de la courbe !) Sami Zghal – Gestion Actif-Passif Assurance P 116 4.7. Les risques de l’actif Monétaire Rendement total Obligations Rendement courant - Volatilité - + Actions Immobilier Obligations Monétaire + Obligations Monétaire Immobilier Immobilier Actions + Actions Obligations Immobilier Liquidité Actions Monétaire Inflation Immobilier + Obligations Actions Monétaire - Sami Zghal – Gestion Actif-Passif Assurance + P 117 4. L'actif 1. 2. 3. 4. 5. 6. 7. Généralités Les règles prudentielles La comptabilisation des obligations La comptabilisation des actions L'immobilier La trésorerie Les risques d'actif 8. Les provisions d'actif Sami Zghal – Gestion Actif-Passif Assurance P 118 4.8. Les provisions d’actif Schéma d'ensemble HB0 Provision globale R 332-19 R 332-20 PRE (Provision pour Risque d'Exigibilité) Provision ligne à ligne PDD (Provision pour Dépréciation Durable) RC (Réserve de Capitalisation) dans les FP en déduction de l'actif inscrite au passif Sami Zghal – Gestion Actif-Passif Assurance P 119 4.8. Les provisions d’actif PDD (Provision pour Dépréciation Durable) (1) PDD : • provision pour une ligne d'actif déterminée (R332-19 ou R332-20) • passée lorsque la ligne est en moins-value latente notoire et durable • montant à apprécier avec le contrôle (CaC, ACP) – Principes arrêtés pour les actions • si la ligne est en MVL depuis au moins 6 mois en dessous de - 20 % (- 30% si forte volatilité), il y a obligation d'examiner la ligne • pour les principales valeurs, on retient une valeur d'expertise sur l'horizon du portefeuille • pour les autres, on retient une formule par défaut : (1 + x %) horizon x VM12.n-1 • il y aussi examen 1° des lignes déjà provisionnées, 2° d’autres lignes – 2 modes de comptabilisation • exceptionnel : passage direct en diminution des fonds propres • normal : passage par compte de résultat • reprises possibles en cas de retour à meilleure fortune (si VM > VC après PDD) Sami Zghal – Gestion Actif-Passif Assurance P 120 4.8. Les provisions d’actif PDD (Provision pour Dépréciation Durable) (2) 100Valeur = Valeur d’achat d’achat = Valeur = Valeur comptable comptable brute brute : 100 Valeur de marché = 60 1er exemple : Valeur recouvrable = 60 * (1,06)10 = 107 PDD = 0 100 Valeur = Valeur d’achat d’achat = Valeur = Valeur comptable comptable brute brute = 100 2ème exemple : Valeur marché = 40 Valeur recouvrable = 40 * (1,06)10 = 72 PDD = 28 Sami Zghal – Gestion Actif-Passif Assurance P 121 4.8. Les provisions d’actif "Impairments" (PDD en normes IFRS) • IAS 39 modifié en 2004 et en 2005 – Critères retenus (au moins un satisfait) • Dépréciation d’au moins 20 % à la date d'arrêté • Dépréciation automatique ensuite • Moins-value latente depuis au moins 9 mois • Rythme trimestriel – Reprises • les placements dépréciés le sont définitivement • pour les actions, la provision pour dépréciation n’est reprise par résultat que lors de la cession ou du transfert de l’instrument – Base de calcul de la dépréciation : juste valeur (de marché) Sami Zghal – Gestion Actif-Passif Assurance P 122 4.8. Les provisions d’actif PRE (Provision pour Risque d'Exigibilité) PRE: • provision globale pour les actifs en R332-20 – admis en représentation ou non – actions + tous OPCVM + immobilier + prêts • passée si : VM < VCn – Calcul des VM sur la moyenne du mois de décembre • dotation annuelle = au maximum 1/3 ( VCn - VM ) • inscrite au passif du bilan • reprise en cas de remontée des VM • existence contractuelle de "PRE cantonnée" (analytique, définition ?) – Attention ! montant potentiellement très élevé : • si au début d'une année, Compagnie Vie est globalement en PV latentes de + 10 % sur ses actifs R332-20 et si le marché baisse de - 20 %, perte possible de … X milliard de EUR sur 3 ans ! • importance cruciale d'avoir des PV latentes importantes • avantage concurrentiel par rapport à des compagnies qui ont investi récemment en dehors des produits de taux Sami Zghal – Gestion Actif-Passif Assurance P 123 4.8. Les provisions d’actif Réserve de capitalisation Réserve de capitalisation : • provision pour les actifs en R332-19 (hors obligations à taux variable) • passée en cas de vente d'une obligation à taux fixe (annulation de la PV) • objectif : éviter que les compagnies ne réalisent des profits immédiats en cas de baisse des taux • reprise en cas de vente de titres en MV • pb de calcul sur les obligations en devises (cours de change différent) • fait partie des capitaux propres de la société d'assurance • annulée dans les comptes consolidés – Exemple : • OAT étudiée auparavant : – – – achat au cours de 143,9 le 30.06.2006 revente au cours de 140,8 le 30.06.2010 valeur comptable après surcote/décote de 133,1 plus-value de 7,7 (crédit du compte de résultat), annulée par une dotation symétrique à la réserve de capitalisation (RC) au débit du compte de résultat de 7,7 – Conséquence : • les plus-values sur obligations ne signifient rien pour le résultat social pour une compagnie d'assurance ! Sami Zghal – Gestion Actif-Passif Assurance P 124 5. Les mécanismes actif-passif 0. 1. 2. 3. 4. 5. 6. 7. 8. Vue d’ensemble Le mandat de gestion d’actifs L’allocation d’actifs Les mécanismes de PB Les provisions d'actif-passif La marge de solvabilité La réassurance Simulation actif-passif, Etat T3 Test d’exigibilité, Etat C6 bis Sami Zghal – Gestion Actif-Passif Assurance P 125 5. Les mécanismes actif-passif 0. Vue d’ensemble 1. 2. 3. 4. 5. 6. 7. 8. Le mandat de gestion d’actifs L’allocation d’actifs Les mécanismes de PB Les provisions d'actif-passif La marge de solvabilité La réassurance Simulation actif-passif, Etat T3 Test d’exigibilité, Etat C6 bis Sami Zghal – Gestion Actif-Passif Assurance P 126 5.0. Vue d’ensemble Représentation des engagements ACTIF PASSIF Actifs financiers et immobiliers Marge de solvabilité PAF Minimum de PB Provisions techniques Congruence UC PT cédées Bas de bilan Sami Zghal – Gestion Actif-Passif Assurance ENGAGEMENTS PLACEMENTS Fonds propres PM UC Bas de bilan P 127 5. Les mécanismes actif-passif 0. Vue d’ensemble 1. Le mandat de gestion d’actifs 2. 3. 4. 5. 6. 7. 8. L’allocation d’actifs Les mécanismes de PB Les provisions d'actif-passif La marge de solvabilité La réassurance Simulation actif-passif, Etat T3 Test d’exigibilité, Etat C6 bis Sami Zghal – Gestion Actif-Passif Assurance P 128 5.1. Le mandat de gestion d’actifs Cahier des charges de la gestion financière • Le cahier des charges de la gestion financière est le résultat d’une analyse approfondie des objectifs, des contraintes et de l’environnement réglementaire et comptable de la compagnie. Pour cela, il faut un processus hiérarchisé et guidé par l’analyse de scénarios actif-passif: ‐ Identifier les objectifs et les contraintes ‐ Définir une politique (stratégie) financière ‐ Et rédiger le cahier des charges de la gestion financière • Le cahier des charges comporte les éléments suivants: ‐ Rappel des objectifs stratégiques ‐ Allocation stratégique et marges de manœuvre ‐ Liste exhaustive des produits financiers et placements autorisés ‐ Règles internes pour les risques de signature ‐ La définition du benchmark ‐ Liste des objectifs financiers et comptable ‐ Définition du reporting Sami Zghal – Gestion Actif-Passif Assurance P 129 5.1. Le mandat de gestion d’actifs Les objectifs et les contraintes • Les questions à se poser: ‐ Quelles sont les contraintes économiques? ‐ Quel est le contexte concurrentiel? ‐ Quelle est la nature des engagements envers les assurés? ‐ Quelles sont les caractéristiques techniques des risques assurés? ‐ Quel est le risque de provision pour dépréciation ? Pour aléa financier?... • Les objectifs doivent être définis avec prudence, « protéger les rentes contre l’inflation à long terme » par exemple • Le respect des ratios réglementaires qui conditionnent la poursuite de l’exploitation • Les contraintes purement financières telles que liquidité, taux minimum garanti, … Sami Zghal – Gestion Actif-Passif Assurance P 130 5.1. Le mandat de gestion d’actifs Définir la stratégie financière • Les principaux éléments d’une politique financière sont : ‐ Une allocation stratégique entre les actifs ‐ Des budgets de risques avec marge de manœuvre (sensibilité, duration, VaR…) ‐ La part éventuelle de la gestion structurée • Il faudra trouver des compromis entre : ‐ Un rendement élevé et un faible risque ‐ Un rendement courant comptable élevé et un rendement financier long terme maximum ‐ Un rendement régulier et une perspective de protection contre l’inflation • Pour établir ces compromis, il faut étudier des scénarios économiques et trouver l’allocation optimale. Cette allocation doit être testée avec les contraintes comptables Sami Zghal – Gestion Actif-Passif Assurance P 131 5.1. Le mandat de gestion d’actifs La chaîne de création valeur Horizon 1 an diversification entre classes d’actifs Horizon 3/5 ans diversification avec le passif Portefeuille répliquant Gestion actifpassif Allocation stratégique d’actif Sami Zghal – Gestion Actif-Passif Assurance Horizon 3/6 mois diversification intra-classes d’actifs Horizon quotidien choix des valeurs Allocation tactique Asset manager P 132 5. Les mécanismes actif-passif 0. Vue d’ensemble 1. Le mandat de gestion d’actifs 2. L’allocation d’actifs 3. 4. 5. 6. 7. 8. Les mécanismes de PB Les provisions d'actif-passif La marge de solvabilité La réassurance Simulation actif-passif, Etat T3 Test d’exigibilité, Etat C6 bis Sami Zghal – Gestion Actif-Passif Assurance P 133 5.2. L’allocation d’actifs Processus de gestion Gestion ActifPassif Gestion Diversifiée Gestions Actions & Taux Allocation stratégique Allocation tactique Choix des valeurs long terme moyen/court terme quotidien Sami Zghal – Gestion Actif-Passif Assurance P 134 5.2. L’allocation d’actifs Principe L’allocation d’actifs est une méthode d’investissement par laquelle un investisseur construit un portefeuille composé de diverses classes d’actifs (p. ex. actions, obligations, liquidités) en fonction de ses objectifs spécifiques, de sa tolérance au risque et de son horizon d’investissement. Le principe d’effectuer des décisions de placement en fonction du passif, est un phénomène qui se généralise. Les organismes ne veulent plus nécessairement maximiser le rendement, mais plutôt réduire leur volatilité. « Il ne faut pas mettre tous ses œufs dans le même panier ». Sami Zghal – Gestion Actif-Passif Assurance P 135 5.2. L’allocation d’actifs Exemple: Optimisation sous contraintes Objectif de l’exercice Objectif: modéliser 5 profils de portefeuilles différents avec 5 budgets de risques, investis dans 7 classes d’actifs sous contraintes Asset Classes Equities Fixed Income Money Market Real Estate Hedge Fund Private Equity Commodities Sami Zghal – Gestion Actif-Passif Assurance Profile Funds Optimal Allocations Defensive Conservative Balanced Growth Dynamic P 136 5.2. L’allocation d’actifs Exemple: Optimisation sous contraintes Les contraintes de gestion • Investir dans 7 classes d’actifs: Equity, Fixed Income, Money Market, Real Estate, commodities, Hedge Funds, Private Equity • Limites d’allocation des classes d’actifs: Min 2,5% Real Estate Max 15% Real Estate, max 15% commodities, Max 25% Hedge Funds, max 20% Private Equity • Budgets de risques (volatilité) pour les 5 portefeuilles: 3%, 5%, 7%, 10%, 12%. • Données retenues pour le couple rdt/risque de l’allocation stratégique: historic Volatility (10y) and 5 years forecast Return for the 7 asset classes Sami Zghal – Gestion Actif-Passif Assurance P 137 5.2. L’allocation d’actifs Exemple: Optimisation sous contraintes Données historiques (1) START END 29/12/2000 31/12/2010 Return US US EURODOLLAR DEPOSIT: 3 MTH. (BID, LDN) 2,72% JPM GLOBAL GOVT.BND IN US$ - TOT RETURN IND 7,11% MSCI WORLD U$ - TOT RETURN IND 2,30% FTSE EPRA/NAREIT GLOBAL $ - TOT RETURN IND 9,81% S&P GSCI Commodity Total Return - RETURN IND. (OFCL) 1,77% HFRI FOF: CONSERVATIVE - TOTAL RETURN MTD 3,47% LPX 50 U$ - TOT RETURN IND 1,35% Sami Zghal – Gestion Actif-Passif Assurance YEAR 10 Vol 0,53% 7,51% 17,05% 20,99% 24,99% 4,28% 28,16% P 138 5.2. L’allocation d’actifs Exemple: Optimisation sous contraintes Données historiques (2) Sami Zghal – Gestion Actif-Passif Assurance P 139 5.2. L’allocation d’actifs Exemple: Optimisation sous contraintes Allocation stratégique (Benchmark composite) (1) Faire tourner un programme pour calculer les allocations optimales entre les 7 classes d’actifs en tenant comptes de leurs couples Rdt/Risques et des contraintes de gestion. Résultat: Defensive Asset class Money market Fixed income Equity Real estate Commodity Hedge Fund Private equity Index Benchmark allocation US US EURODOLLAR DEPOSIT: 3 MTH. (BID, LDN) 46,00% JPM GLOBAL GOVT.BND IN US$ - TOT RETURN IND 10,50% MSCI WORLD U$ - TOT RETURN IND 9,00% FTSE EPRA/NAREIT GLOBAL $ - TOT RETURN IND 2,50% S&P GSCI Commodity Total Return - RETURN IND. (OFCL) 6,00% HFRI FOF: CONSERVATIVE - TOTAL RETURN MTD LPX 50 U$ - TOT RETURN IND 25,00% 1,00% Conservative Asset class Money market Fixed income Equity Real estate Commodity Hedge Fund Private equity Index Benchmark allocation US US EURODOLLAR DEPOSIT: 3 MTH. (BID, LDN) 20,00% JPM GLOBAL GOVT.BND IN US$ - TOT RETURN IND 18,00% MSCI WORLD U$ - TOT RETURN IND 21,00% FTSE EPRA/NAREIT GLOBAL $ - TOT RETURN IND S&P GSCI Commodity Total Return - RETURN IND. (OFCL) HFRI FOF: CONSERVATIVE - TOTAL RETURN MTD LPX 50 U$ - TOT RETURN IND Sami Zghal – Gestion Actif-Passif Assurance 3,00% 10,00% 25,00% 3,00% P 140 5.2. L’allocation d’actifs Exemple: optimisation sous contraintes Allocation stratégique (Benchmark composite) (2) Balanced Asset class Money market Fixed income Equity Real estate Commodity Hedge Fund Private equity Index Benchmark allocation US US EURODOLLAR DEPOSIT: 3 MTH. (BID, LDN) 0,00% JPM GLOBAL GOVT.BND IN US$ - TOT RETURN IND 21,00% MSCI WORLD U$ - TOT RETURN IND 32,00% FTSE EPRA/NAREIT GLOBAL $ - TOT RETURN IND S&P GSCI Commodity Total Return - RETURN IND. (OFCL) HFRI FOF: CONSERVATIVE - TOTAL RETURN MTD LPX 50 U$ - TOT RETURN IND 3,00% 14,00% 25,00% 5,00% Growth Asset class Money market Fixed income Equity Real estate Commodity Hedge Fund Private equity Index Benchmark allocation US US EURODOLLAR DEPOSIT: 3 MTH. (BID, LDN) JPM GLOBAL GOVT.BND IN US$ - TOT RETURN IND MSCI WORLD U$ - TOT RETURN IND FTSE EPRA/NAREIT GLOBAL $ - TOT RETURN IND S&P GSCI Commodity Total Return - RETURN IND. (OFCL) HFRI FOF: CONSERVATIVE - TOTAL RETURN MTD LPX 50 U$ - TOT RETURN IND 0,00% 0,00% 51,00% 2,50% 15,00% 18,50% 13,00% Dynamic Asset class Money market Fixed income Equity Real estate Commodity Hedge Fund Private equity Index US US EURODOLLAR DEPOSIT: 3 MTH. (BID, LDN) JPM GLOBAL GOVT.BND IN US$ - TOT RETURN IND MSCI WORLD U$ - TOT RETURN IND FTSE EPRA/NAREIT GLOBAL $ - TOT RETURN IND S&P GSCI Commodity Total Return - RETURN IND. (OFCL) HFRI FOF: CONSERVATIVE - TOTAL RETURN MTD LPX 50 U$ - TOT RETURN IND Sami Zghal – Gestion Actif-Passif Assurance Benchmark allocation 0,00% 0,00% 61,50% 2,50% 15,00% 5,00% 16,00% P 141 5.2. L’allocation d’actifs Exemple: optimisation sous contraintes Rendements/Risques des portefeuilles (données historiques) START DEFENSIVE CONSERVATIVE BALANCED GROWTH DYNAMIC Sami Zghal – Gestion Actif-Passif Assurance END 29/12/2000 31/12/2010 Return 3,83% 4,31% 4,45% 3,20% 2,93% YEAR 10 Vol 4,17% 7,44% 10,40% 15,04% 17,13% P 142 5.2. L’allocation d’actifs Exemple: optimisation sous contraintes Données Forecast (Perf. estimées/scénario économique) (1) Faire tourner un générateur de scénarios économiques pour estimer les rendements futurs (5ans) des 7 classes d’actifs. Résultat: 5Y Libor 3 month Fixed Income Equity Real Estate S&P Commodities Hedge Fund Private Equity Sami Zghal – Gestion Actif-Passif Assurance 1,00% 2,00% 7,00% 8,00% 8,00% 6,00% 9,00% P 143 5.2. L’allocation d’actifs Exemple: optimisation sous contraintes Données Forecast (Perf. estimées/scénario économique) (2) Sami Zghal – Gestion Actif-Passif Assurance P 144 5.2. L’allocation d’actifs Exemple: Optimisation sous contraintes Rendements des portefeuilles (avec Perf Forecast) Asset class Money market Fixed income Equity Real estate Commodity Hedge Fund Private equity Index Defensive Conservative Balanced Growth Dynamic 46,00% 20,00% 0,00% 0,00% 0,00% JPM GLOBAL GOVT.BND IN US$ - TOT RETURN IND 10,50% 18,00% 21,00% 0,00% 0,00% MSCI WORLD U$ - TOT RETURN IND 9,00% 21,00% 32,00% 51,00% 61,50% FTSE EPRA/NAREIT GLOBAL $ - TOT RETURN IND 2,50% 3,00% 3,00% 2,50% 2,50% S&P GSCI Commodity Total Return - RETURN IND. (OFCL)6,00% 10,00% 14,00% 15,00% 15,00% 25,00% 1,00% 25,00% 3,00% 25,00% 5,00% 18,50% 13,00% 5,00% 16,00% US US EURODOLLAR DEPOSIT: 3 MTH. (BID, LDN) HFRI FOF: CONSERVATIVE - TOTAL RETURN MTD LPX 50 U$ - TOT RETURN IND PERF 5Y Sami Zghal – Gestion Actif-Passif Assurance Defensive Conservative Balanced Growth Dynamic 3,57% 4,84% 5,97% 7,25% 7,45% P 145 5.2. L’allocation d’actifs Exemple: Optimisation sous contraintes Récap: Allocation stratégique + couple Rdt/Risque Sami Zghal – Gestion Actif-Passif Assurance P 146 5. Les mécanismes actif-passif 0. Vue d’ensemble 1. Le mandat de gestion d’actifs 2. L’allocation d’actifs 3. Les mécanismes de PB 4. 5. 6. 7. 8. Les provisions d'actif-passif La marge de solvabilité La réassurance Simulation actif-passif, Etat T3 Test d’exigibilité, Etat C6 bis Sami Zghal – Gestion Actif-Passif Assurance P 147 5.3. Les mécanismes de PB IT/TMG/PB PB : Participation aux bénéfices TMG : Taux minimum garanti pour l’année (« promesse » de rendement à CT) IT : Intérêt technique (escompte financier inversion du cycle de production) Sami Zghal – Gestion Actif-Passif Assurance 2,15 % Rendement total du contrat pour le client 3,75 % 4,15 % 2% P 148 5.3. Les mécanismes de PB IT & TMG • Intérêt technique et taux minimum garanti : • • • • L’intérêt technique (IT) reste valable pour la durée de la police Un taux minimum peut être garanti pour un an ou pour quelques années seulement (TMG) L’intérêt technique s’applique aussi aux reversements libres... Nouvelle réglementation sur le TMG – Fixation du taux • Min[150% * 75 % * TME ; max(120 % * 75 % * TME ; 110 % * taux moyens servis lors des 2 derniers exercices précédant la date d’effet de la garantie) ] – – – – – Durée de validité des offres • • – Evolution en fonction du TME En cas de baisse du TME, la compagnie dispose de 3 mois pour stopper l’offre et la mettre en conformité. Encadrement de la durée de la garantie • • – Exemple : Au 01.08.2010, 75% du TME moyen sur 6 mois = 2,50% 150% x 2,50 % = 3,75% ; 120% x 2,50 % = 3 % 110% de la moyenne des taux servis en 2008 et 2009 > 3,75% (110% de la moyenne des taux servis correspond à 4.27%) => Limite de taux garanti = 3,75 % net de frais de gestion Minimum : 6 mois Maximum : période entre la date d’effet de la garantie sur le contrat et la fin de l’exercice suivant Financement des garanties de taux • Sur le résultat de l’assureur => pour chaque contrat, coût = (taux garanti majoré – taux moyen servi sur l’ensemble du portefeuille) pro rata temporis Sami Zghal – Gestion Actif-Passif Assurance P 149 5.3. Les mécanismes de PB PB en Vie • Participation aux bénéfices (PB) en Vie : • Au-delà de l’IT : la PB est facultative ( 0) • Minimum de PB ( 85 % des produits financiers globaux) • Effet de cliquet (pas de PB négative) – Mises en réserve • Possibilité de mise en réserve dans la PPB (puissant outil de lissage du passif) • Possibilité de mise en réserve dans la Provision pour égalisation ("réserve de stabilité") pour les contrats de retraite collective Sami Zghal – Gestion Actif-Passif Assurance P 150 5.3. Les mécanismes de PB Minimum réglementaire de PB • Minimum réglementaire de participation aux bénéfices: • 85 % min. des produits financiers à donner aux assurés • règle globale pour toute la compagnie Primes Prestations PM et autres PT Solde de souscription Frais d'acquisition Charges de gestion si > 0 si < 0 Solde technique Produits financiers nets Placements moyens PT moyennes 90 % compte PB 10 % assureur 100 % compte PB 15 % assureur compte PB Sami Zghal – Gestion Actif-Passif Assurance + 85 % compte PB = IT prévus au tarif PB distribuée PPB P 151 5.3. Les mécanismes de PB PB en Vie • A distinguer : – Mécanismes réglementaires de PB • pour l’ensemble de la compagnie – Mécanismes contractuels de PB • pour un contrat ou un ensemble de contrats ou un canton • Pour un contrat, différentes possibilités – PB « bouclée » : fonction du rendement de l’actif • exemple : 90 % des produits financiers 100 % des produits financiers - 0,60 % de l’encours – PB « libre » • donnée discrétionnairement par la compagnie en fonction de la concurrence – PB « indexée » : fonction d’un indice de marché externe • exemple : 85 % de la moyenne des TME des 5 années précédentes 100 % de la croissance de l’IPC de l’année Sami Zghal – Gestion Actif-Passif Assurance P 152 5.3. Les mécanismes de PB 1ère méthode : taux de PB lié au rendement de l'actif 1° cas : rendement élevé 10 % 90 % Rdt de l'actif 2° cas : rendement faible Dividende Assureur(0,50 %) Taux de PB (2,00 %) 4% Dividende Assureur (0,10 %) 96 % Rdt de l'actif (5 %) Taux garanti (2,50 %) Sami Zghal – Gestion Actif-Passif Assurance (2,60 %) Taux garanti (2,50 %) P 153 5.3. Les mécanismes de PB 2ème méthode : taux de PB indépendant du rendement de l'actif 1° cas : rendement élevé 15 % 85 % Rdt de l'actif 2° cas : rendement faible Dividende Assureur(0,75 %) Taux de PB (1,75 %) (5 %) Taux garanti (2,50 %) Sami Zghal – Gestion Actif-Passif Assurance Perte Assureur (0,20 %) Rdt de l'actif (2,30 %) Taux garanti (2,50 %) P 154 5.3. Les mécanismes de PB 3ème méthode : utilisation de la PPBR (PPE) 1° cas : rendement élevé 10 % 90 % Rdt de l'actif Dividende Assureur(0,50 %) Dotation PPE (0,50 %) Taux de PB (1,50 %) 2° cas : rendement faible Reprise PPE (0,40 %) Rdt de l'actif (5 %) Taux garanti (2,50 %) Sami Zghal – Gestion Actif-Passif Assurance (3,50 %) Taux de PB (1,40 %) Taux garanti (2,50 %) P 155 5.3. Les mécanismes de PB Taux de rendement actif / taux de rendement passif – Exemple – Création d'un canton le 01.01 ; IT = 3 % ; 100 % des prod. fin. - 0,60 % • Flux de passif – Versement d'une prime de 100 EUR le 01.01 – Versement d'une 2° prime de 50 EUR le 01.07 – Rachat partiel de 50 EUR le 01.10 de la 1ère prime • Politique financière – Investissement à 100 % dans des obligations à 5,50 %, au pair, sans ICNE (Intérêt couru non échus) • Rendements – – – – Produits financiers : Rendement "réel" (sur actifs en capitaux moyens, hors ICNE) : Rendement de l'actif (sur 1/2 somme actifs totaux) : Rendement net sur PM rémunérables : 6,20 EUR 5,50 % 6,05 % 5,86 % – Conclusion • communiquer le moins possible sur des taux ! Sami Zghal – Gestion Actif-Passif Assurance P 156 5.3. Les mécanismes de PB Comptes consolidés : mécanisme de PB différée Bilan social Bilan IFRS FP = 4 Actifs financiers et immobiliers VC = 100 FP = 5 PB différée = 9 Provisions techniques 96 Actifs financiers et immobiliers VM = 110 Provisions techniques 96 PVL = 10 Sami Zghal – Gestion Actif-Passif Assurance P 157 5. Les mécanismes actif-passif 0. 1. 2. 3. Vue d’ensemble Le mandat de gestion d’actifs L’allocation d’actifs Les mécanismes de PB 4. Les provisions d'actif-passif 5. 6. 7. 8. La marge de solvabilité La réassurance Simulation actif-passif, Etat T3 Test d’exigibilité, Etat C6 bis Sami Zghal – Gestion Actif-Passif Assurance P 158 5.4. Les provisions actif-passif PAF (Provision pour Aléa Financier) • La provision pour aléas financiers est destinées pour constater la baisse de rendement de l’actif. Si à la date d’inventaire le taux égal à 80% du taux de rendement réel des placements est inférieur au taux minimum garanti moyen, la société doit constituer une provision pour aléas financiers égale à la différence entre: ‐ Les PM recalculées avec un taux d’actualisation égal à 80% du taux de rendement réel des actifs ‐ Et les PM à l’inventaire • provision globale (pour toute la compagnie et non par contrat) • provision très dangereuse et plutôt stupide • changement récent mais encore plus complexe et largement discrétionnaire Sami Zghal – Gestion Actif-Passif Assurance P 159 5.4. Les provisions actif-passif Représentation des engagements techniques • objectif : disposer d’assez d’actifs jugés « liquides » pour payer les provisions techniques cash si nécessaire ; parfois difficile à satisfaire PM - Provisions Mathématiques (Vie et IARD) Passifs à représenter PPB (Vie) PGG - Provision de Gestion (Vie) Provisions techniques Provisions d'égalisation (Vie et IARD) PPNA - Provision pour Primes Non Acquises (IARD) PREC - Provisions pour risques en cours (IARD) PSAP - Provisions pour Sinistres à Payer (IARD) PRC - Provisions pour Risques Croissants (IARD) PRE - Provision pour Risque d'Exigibilité Fonds propres Autres passifs Sami Zghal – Gestion Actif-Passif Assurance Réserve de capitalisation Créances privilégiées (fisc, personnel, Sécu, etc.) Dépôts de garantie des agents, assurés ou tiers P 160 5.4. Les provisions actif-passif Etat C5 d’un compagnie Vie, Représentation des engagements privilégiés PM des L 441-1 Passifs réglementés Prov. d'ass. vie des autres contrats 51 806 Autres Provisions techniques 2 791 Réserve de capitalisation 1 002 Dettes privilégiées Actifs admissibles divers 1 656 Valeur des contrats en UC 426 7 319 Avances sur contrats 453 Divers (FAR, primes, réass.) 427 8 199 49 482 Base de dispersion Placements 57 681 Placements (y.c. ICNE) Créances garanties sur réass. Marge de C5 Sami Zghal – Gestion Actif-Passif Assurance 51 078 51 078 + 1 596 P 161 5.4. Les provisions actif-passif Etat C5 d’un compagnie IARD, Représentation des engagements privilégiés PSAP Passifs réglementés Actifs admissibles divers 7 447 Prov. mathématiques non vie 994 Autres Provisions techniques 909 Réserve de capitalisation 320 Dettes privilégiées 506 Primes 162 Créances sur les cédants 233 Autres (recours…) 501 896 9 280 Base de dispersion Placements 10 176 Placements (y.c. ICNE) Créances garanties sur réass. Marge de C5 Sami Zghal – Gestion Actif-Passif Assurance 9 768 317 10 085 + 805 P 162 5.4. Les provisions actif-passif La Congruence • Problème général de la congruence • actifs et passifs en devises convertis au bilan en marked to market • variations : si < 0, pertes de change si > 0, réserve • Congruence réglementaire • objectif : couvrir les passifs en devises par des actifs congruents pour limiter le risque de change – 2 dérogations : • la congruence peut ne porter que sur 80 % des engagements (risque de change global limité à 20 %) • si, pour respecter la congruence, les actifs devant être détenus dans une monnaie sont inférieurs à 7 % des actifs dans les autres monnaies, la congruence n'est pas obligatoire(congruence pour les monnaies fortement représentées seulement) • Règles de gestion internes • souvent plus restrictives que le Code (assez permissif) • difficulté d'obtenir un bilan vraisemblable en devises (surtout en IARD) Sami Zghal – Gestion Actif-Passif Assurance P 163 5. Les mécanismes actif-passif 0. 1. 2. 3. 4. Vue d’ensemble Le mandat de gestion d’actifs L’allocation d’actifs Les mécanismes de PB Les provisions d'actif-passif 5. La marge de solvabilité 6. La réassurance 7. Simulation actif-passif, Etat T3 8. Test d’exigibilité, Etat C6 bis Sami Zghal – Gestion Actif-Passif Assurance P 164 5.5. La marge de solvabilité La solvabilité des compagnies d‘assurance • La solvabilité est la capacité pour un assureur à respecter les engagements de long terme qu’il prend auprès de ses clients. Elle dépend de l’importance de ces engagements (les garanties et protections offertes aux assurés) et des ressources dont dispose la société d’assurance pour y faire face, notamment sous la forme des fonds propres et des actifs qu’elle détient (actions, obligations, etc.). • Les contrats d’assurance vie représentent une partie importante de ces engagements, aux côtés des autres garanties et protections offertes aux assurés: les contrats de responsabilités civiles et professionnelles, les contrats de protections des biens, etc. • L’insolvabilité est le principal risque financier auquel sont confrontées les sociétés d’assurances Sami Zghal – Gestion Actif-Passif Assurance P 165 5.5. La marge de solvabilité Introduction • • • • Caractéristique • règle européenne en cours de réforme ("Solvency II") Objectif • s'assurer de la solidité financière des entreprises et de leur aptitude à supporter une dégradation de leurs engagements techniques • à respecter "en permanence" Définition – Rapprochement entre : • (A) une marge constituée, fonction des capitaux propres et d'autres éléments • (B) un besoin de marge de solvabilité • si (A) < (B), il est nécessaire de recapitaliser l'entreprise Autres approches • RBC (Risk Based Capital) • Agences de notation (modèle S&P) • Modèles internes liés à des calculs de VaR Sami Zghal – Gestion Actif-Passif Assurance P 166 5.5. La marge de solvabilité Calcul de la marge constituée 1 Capitaux propres Réserves (y compris Réserve de Capitalisation) Titres subordonnés à durée indéterminée pour 50 % max. du total à durée déterminée pour 25 % max. du total Report à nouveau après affectation du résultat Éléments incorporels ex. : frais d'établissement Plus-values latentes sur actifs 2 possibilité en Vie d'ajouter 50 % des bénéfices futurs possibilité d'ajouter des plus-values sur éléments de passif hors PT Sami Zghal – Gestion Actif-Passif Assurance P 167 5.5. La marge de solvabilité Calcul du besoin de marge en Vie Provisions mathématiques EUR brutes + PGG - PM cédées* 4% = M1 Provisions mathématiques UC** 1% = M2 Capitaux sous risques (= capital décès - PM) - CSR cédés*** ATD 3 ans ATD 4-5 ans ATD > 5 ans 0,10 % autres ass. * sous réserve que le ratio PM nettes / PM brutes > 85 % ** sous réserve que l'assureur ne coure aucun risque de placement et que les frais de gestion soient fixés pour plus de 5 ans *** sous réserve que le ration CSR nets / CSR bruts > 50 % Sami Zghal – Gestion Actif-Passif Assurance 0,15 % 0,30 % 0,30 % M3 = M4 M5 M6 P 168 5.5. La marge de solvabilité Marge d‘une Compagnie Vie PM EUR brutes 4% PM UC 1 833 1% 92 0,10 % 187 ATD 3 ans Capitaux sous risques ATD 4-5 ans ATD > 5 ans 0,15 % = = 2 0,30 % 7 IARD (Dom. corp.) 134 Fonds propres 2 667 PV latentes 1 575 Taux de couverture de la marge Sami Zghal – Gestion Actif-Passif Assurance 2 253 = 4 242 118 % 188 % P 169 5.5. La marge de solvabilité Calcul du besoin de marge en IARD CA brut du dernier exercice coefficient de rétention* 18 % 16 % = M1 } 50 M EUR Charge de sinistres brute moyenne sur les 3 derniers exercices 26 % 23 % = max(M1,M2) M2 coefficient de rétention* 35 M EUR * coefficient = max(Charge de sinistres nette / Charge de sinistres brute du dernier exercice ; 50 %) Sami Zghal – Gestion Actif-Passif Assurance P 170 5.5. La marge de solvabilité Marge d’une Compagnie IARD CA brut 4 704 Sinistres bruts 3 3434 96 % 96 % 721 16 % = Max = 758 758 23 % } Exigence de marge au moins égale à l’exigence de l’année précédente Fonds propres 1 779 PV latentes 830 Taux de couverture de la marge Sami Zghal – Gestion Actif-Passif Assurance = 778 2 609 229 % 335 % P 171 5.5. La marge de solvabilité La surveillance • La surveillance prudentielle • Assuré par la Commission de Contrôle des Assurances (CCA => CCAMIP => ACAM => ACP) • Un Service de Contrôle qui effectue les inspections • Une Commission qui retire les agréments et examine les cas litigieux • Une approche très franco-française, avec des embryons européens • Les 3 piliers du contrôle des assurances 3 Des fonds propres suffisants en cas de grave déviation 2 Des actifs en représentation de bonne qualité et dispersés 1 Des provisions techniques correctement calculées Sami Zghal – Gestion Actif-Passif Assurance P 172 5.5. La marge de solvabilité Solvency II • Solvabilité II (Solvency II en anglais) est un projet de réforme européenne de la réglementation prudentielle s’appliquant au secteur de l'assurance. • Dans la lignée de Bâle II pour les banques, son objectif est d’encourager les organismes à mieux connaître et à évaluer leurs risques notamment en adaptant les exigences réglementaires aux risques que les entreprises encourent dans leur activité. • Les exigences sont structurées en trois piliers : • Premier pilier : les exigences quantitatives, notamment en matière de fonds propres et de calculs des provisions techniques ; • Deuxième pilier : les exigences en matière d’organisation et de gouvernance des organismes ; • Troisième pilier : les exigences en matière d'informations prudentielles et de publication Sami Zghal – Gestion Actif-Passif Assurance P 173 5.5. La marge de solvabilité Solvency II, les Piliers Sami Zghal – Gestion Actif-Passif Assurance P 174 5.5. La marge de solvabilité Solvency II Sami Zghal – Gestion Actif-Passif Assurance P 175 5.5. La marge de solvabilité Solvency II, SCR Sami Zghal – Gestion Actif-Passif Assurance P 176 5.5. La marge de solvabilité Solvency II, Calcul SCR • Formule standard pour le SCR • Modèles internes – Possible, en substitution de la formule standard – Soumis à l’approbation de l’autorité de régulation du groupe et des filiales locales • Horizon temporel: 1 an Sami Zghal – Gestion Actif-Passif Assurance P 177 5.5. La marge de solvabilité Solvency II, Bilan Le bilan en vision Solvabilité 2 est calculé en valeur de marché. Actif Capital de solvabilité requis (SCR) Passif Le SCR est le montant de capital nécessaire, qui comprend le MCR. Cette 2ème marge de fond propre est obtenue sur le postulat qu’avec un degré de confiance de 99,5%, la compagnie ne sera pas en faillite sur un horizon d’un an. Surplus Fonds propres S2 (NAV / AFR) Capital Minimum Requis (MCR) SCR MCR Valeur de marché des actifs Marge pour risque Valeur de marché des provisions techniques Le MCR est la 1ère marge de fond propre matérialisant le capital requis pour exercer en tant qu’assureur. Evalué pour absorber des pertes extrêmes (tous les 200 ans) Capital forfaitaire minimal Provisions techniques en valeur de marché Les provisions sont estimées par un escompte des futurs cashflows, en utilisant un taux sans risque. La marge pour risques doit se comprendre comme une marge de prudence en cas de cession du portefeuille à un autre assureur ou en cas de nécessité de recapitaliser la compagnie en cas de mise en run-off du portefeuille. Couverture des risques souscrits avec marge de sécurité MCR et SCR requierent d’être couvert par les fonds propres économiques disponibles ; on obtient ainsi le ratio de solvabilité. Sami Zghal – Gestion Actif-Passif Assurance P 178 5.5. La marge de solvabilité Solvency II, Pilier 1 Principe de projection du bilan. La NAV permet de déterminer les fonds propres nécessaires Une approche à deux niveaux : 1. MCR (Minimum Capital Requirement) Niveau minimum de fonds propres (en deçà l’autorité de contrôle intervient automatiquement) Intègre tous les risques liés à l’activité de la compagnie (Risque crédit, opérationnel, de liquidité et de marché) 2. SCR (Solvency Capital Requirement) Capital cible nécessaire pour absorber le choc d’un risque majeur Niveau de probabilité retenu de 99,5 % i.e. la probabilité de ruine à 1 an est limitée à 0,5 % soit un risque avéré tous les 200 ans Mode de calcul basé sur la formule standard, le modèle interne (choix Compagnie) ou une combinaison de ces deux méthodes Sami Zghal – Gestion Actif-Passif Assurance P 179 5.5. La marge de solvabilité Solvency II, Pilier 1 - Eligibilité qualitative des fonds propres Deux grandes catégories de fonds propres : Fonds propres de base : figurent au bilan – incluent le capital économique en valeur de marché et les passifs subordonnés Fonds propres auxiliaires : Hors bilan – Ex : lettre de crédit, capital souscrit non appelé… Admissible sous condition d’approbation du superviseur. Trois sous-catégories : Tiers 1 : figurent au bilan – admis sans limite – Présumés sûrs – Ex : capital social de la compagnie, réserves statutaires Tiers 2 : Admis sous limite – Ex : Passifs subordonnés à échéance supérieure à 5 ans – Lettres de crédit,… Tiers 3 : Autorisation préalable du superviseur avant de pouvoir être intégrés - Ex : Differed tax assets Sami Zghal – Gestion Actif-Passif Assurance P 180 5.5. La marge de solvabilité Solvency II, Pilier 1 – Règles relatives à la couverture du MCR et du SCR Trois règles : Niveau 1 > 50 % du total éligible au MCR Niveau 1 > 1/3 du total éligible au SCR (dc (Niveaux 2+3)< 2/3 du total éligible au SCR) Niveau 3 < 1/3 du total éligible au SCR Sami Zghal – Gestion Actif-Passif Assurance P 181 5.5. La marge de solvabilité Solvency II, Pilier 2–Pour quoi une gouvernance des risques ? – Un exemple – Principe : Tout processus de décision est entâché de risques comportementaux. – Les risques comportementaux connus : – Loss aversion ou « Je n’aime pas perdre » – Time Myopia ou « Après moi le déluge !» – Framing bias ou « A chaque présentation sa conclusion… » – Anchoring bias ou « Ce s’ra pas pire qu’en 29 » – Statu quo bias ou « Surtout pas bouger ! » – Availability bias ou « La foudre tombe toujours deux fois ! » – Hindsight bias ou « M’enfin c’était quand même évident ! » – Illusion of control ou « J’ai joué de la trompette donc pas de risque d’éléphant ! » – Authority bias ou « Le chef a toujours raison ! » – Connaître ces risques permet de mieux les maîtriser Sami Zghal – Gestion Actif-Passif Assurance P 182 5. Les mécanismes actif-passif 0. 1. 2. 3. 4. 5. Vue d’ensemble Le mandat de gestion d’actifs L’allocation d’actifs Les mécanismes de PB Les provisions d'actif-passif La marge de solvabilité 6. La réassurance 7. Simulation actif-passif, Etat T3 8. Test d’exigibilité, Etat C6 bis Sami Zghal – Gestion Actif-Passif Assurance P 183 5.6. La réassurance Définition et Rôles • Définition – Le contrat de réassurance est une transaction de transfert à une autre société de tout ou partie des risques, en contrepartie d’une prime et d’une commission – Vocabulaire • Cédante = assureur initial • Réassureur = société qui accepte le risque – Rôles • conseil du client dans l’analyse du risque • apporteur de capitaux (« quasi fonds propres ») • preneur de risque Sami Zghal – Gestion Actif-Passif Assurance P 184 5.6. La réassurance Types de réassurance • 3 types de réassurance – Proportionnelle (en quote-part) : • transfert de x % des primes, de x % des sinistres et de x % des coûts – Non proportionnelle (excess-loss) : • transfert du risque au-delà d'un montant pré-fixé (par risque individuel ou par événement) – En excédent de pertes (stop-loss) : • transfert du risque si le montant cumulé des sinistres d'une année (pour une classe de risques donnée) excède un montant pré-fixé • Champ d'application – En IARD : • surtout les "grands risques" (MAT, industriels, …) – En Vie : • moins développée, surtout le risque de mortalité exceptionnel Sami Zghal – Gestion Actif-Passif Assurance P 185 5. Les mécanismes actif-passif 0. 1. 2. 3. 4. 5. 6. Vue d’ensemble Le mandat de gestion d’actifs L’allocation d’actifs Les mécanismes de PB Les provisions d'actif-passif La marge de solvabilité La réassurance 7. Simulation actif-passif, Etat T3 8. Test d’exigibilité, Etat C6 bis Sami Zghal – Gestion Actif-Passif Assurance P 186 5.7. Simulation actif-passif, Etat T3 Définition de l’état T3 Etat T3: un état établi trimestriellement retraçant l’incident sur la valeur de réalisation des placements ainsi que des provisions mathématiques de la compagnie d’assurance, avec des hypothèses fixés par le régulateur: • A l’actif du bilan: produits de taux, des hausses de 200 et 400 points de base et des baisses de 100, 200, 300 points de base du TEC10. Pour les autres actifs des baisses de 10%, 20%, 30%, et 40%. • Au passif du bilan: pour l’évaluation des engagements en assurance vie en euros, il est tenu compte des taux simulés, après un abattement de 30 points de base au titre des charges de gestion. L’évaluation des engagements en unités de compte reflète les évolutions simulées des différents types d’actifs. La liquidation prévisionnelle des autres provisions techniques (PPNA, PPRE, PSAP) doit être indiquée pour les 5 exercices suivant l’exercice en cours, sous l’hypothèse d’une absence totale d’émission future de primes. Sami Zghal – Gestion Actif-Passif Assurance P 187 5.7. Simulation actif-passif, Etat T3 Tableaux de l’état T3 (1) PRODUITS DE TAUX Cotés Non Cotés Total Instruments à terme liés E(TEC 10) - 300pb E(TEC 10) - 200pb E(TEC 10) - 100pb E(TEC 10) TEC 10 E(TEC 10) + 200pb E(TEC 10) + 400pb 01 02 03 04 E(TEC) est le nombre entier de centaines de points de base immédiatement inférieur à la valeur actuelle du TEC 10 ACTIONS et ACTIFS ASSIMILES Cotés Non Cotés Total Instruments à terme liés ACTIFS IMMOBILIERS Cotés Non Cotés Total -40% -30% -20% -10% Valeur de réalisation -40% -30% -20% -10% Valeur de réalisation 06 07 08 09 11 12 13 Sami Zghal – Gestion Actif-Passif Assurance P 188 5.7. Simulation actif-passif, Etat T3 Tableaux de l’état T3 (2) ENGAGEMENTS d'assurance vie, PPE,… Provisions pour participation aux excédents Engagement en euros liés à des contrats rachetables autres engagements en francs Total ENGAGEMENTS en UC Actifs représentatifs Engagements liés à des actifs rachetables Autres engagements E(TEC 10) - 330pb E(TEC 10) - 230pb E(TEC 10) - 130pb E(TEC 10) - 30pb TEC 10 - 30pb E(TEC 10) + 170pb E(TEC 10) + 370pb 16 17 18 19 -40% -30% -20% -10% Valeur de réalisation 21 22 23 Sami Zghal – Gestion Actif-Passif Assurance P 189 5.7. Simulation actif-passif, Etat T3 Tableaux de l’état T3 (3) AUTRES PROVISIONS TECHNIQUES Prov pour primes non acquises Prov pour risques en cours Prov pour sinistres à payer Prov pour sinistres croissants Total N N+1 N+2 N+3 N+4 N+5 et ultérieurs 26 27 28 29 30 VALEUR COMPTABLE PRODUITS DE TAUX AUTRES PREMIERES CONTREPARTIES VALEUR DE REALISATION PRODUITS DE TAUX AUTRES 31 32 33 34 35 Sami Zghal – Gestion Actif-Passif Assurance P 190 5.7. Simulation actif-passif, Etat T3 Avantages et limites de l’état T3 • C’est un outil d’analyse statique avec des hypothèses simples • Sa mise en œuvre n’exige pas le développement de modèles internes • Il ne prend pas en compte les interactions entre les actifs, les éléments du passifs, et entre l’actif et le passif Exp: dotation à la provisions en cas de baisse des actifs • Des compléments sont envisageables: • Tenir compte de la provision pour risque d’exigibilité • Indiquer le taux de rachat le plus élevé • Comparer le taux de richesse du portefeuille d’atifs au taux minimum garanti au passif • Tenir compte d’autres hypothèses d’évolution des marchés Sami Zghal – Gestion Actif-Passif Assurance P 191 5. Les mécanismes actif-passif 0. 1. 2. 3. 4. 5. 6. 7. Vue d’ensemble Le mandat de gestion d’actifs L’allocation d’actifs Les mécanismes de PB Les provisions d'actif-passif La marge de solvabilité La réassurance Simulation actif-passif, Etat T3 8. Test d’exigibilité, Etat C6 bis Sami Zghal – Gestion Actif-Passif Assurance P 192 5.8. Test d’exigibilité, Etat C6 bis Objectifs • Ce test a pour objectif de mesurer la solidité des fonds propres de la société dans un contexte très défavorable. Les hypothèses fixées par le régulateur sont très pessimistes car elles n’ont pas vocation à prévoir l’avenir ni à être vraisemblables mais se placent dans le cadre d’un « stress test » • Pour les actifs, les scénarios envisagés sont indépendants du ou des benchmarks servant à définir la gestion du portefeuille de la société. Les simulations de doivent donc pas intégrer de sensibilité du portefeuille de la société par rapport à l’indice de référence retenue dans le test. Notamment, les simulations ne doivent pas intégrer le « Beta » ou de corrélation. • Pour les passifs, le test repose sur une hypothèse d’absence de primes futurs (pas de versements libres ni de primes périodiques) ainsi qu’une hypothèse de hausse importante des prestations en non vie et des rachats en vie. Sami Zghal – Gestion Actif-Passif Assurance P 193 5.8. Test d’exigibilité, Etat C6 bis Principes Le test se décompose de deux grandes étapes: 1. Calcul du solde des encaissements/décaissements en absence de primes futurs, avec stabilité des marchés financiers et dégradation du niveau des prestations au passif: majoration des prestations de 20% pour la non vie, triplement du taux de rachat annuel moyen constaté la vie 2. Détérioration des conditions de marché et résultats des cessions éventuellement nécessaires pour régler les prestations: 5 scénarios d’actifs sont envisagés: • Scénario de référence (sans détérioration des marchés) • Scénarios de hausse des taux (+200pb) • Scénario de hausse des actions (-30%) • Scénario de baisse de l’immobilier (-20%) • Scénario combiné (détérioration des trois marchés) Sami Zghal – Gestion Actif-Passif Assurance P 194 5.8. Test d’exigibilité, Etat C6 bis Etape 1: Simulations du montant de cessions futurs Tableau A: Décaissements (1) Exercice TABLEAU A: DECAISSEMENTS VIE Prestations (hors rachats) et frais payés Rachats exceptionnels (majorés, 3x) (1) Total Prestations Vie dont intérêts techniques dont participation aux bénéfices réalisé N N+1 N+2 N+3 N+4 N+5 TOTAL N+1à5 NON VIE Total prestations non vie (majorées, +20%) (1) Autres décaissements (2) TOTAL (i) Sami Zghal – Gestion Actif-Passif Assurance P 195 5.8. Test d’exigibilité, Etat C6 bis Etape 1: Simulations du montant de cessions futurs Tableau A: Décaissements (2) Les décaissements sont calculés sur la base des engagements comptabilisés à la fin d’exercice, c’est-à-dire sans prie en compte des primes futurs. Les acceptations vie et non vie doivent être intégrées • Prestations (hors rachats) et frais payés: prestations et frais payés en vie hors rachat (rentes, capitaux termes, décès,…) sans hypothèse de dérive de mortalité. Les prestations échus correspondent à un taux moyen constaté par le passé et comprenant les transformations de garanties euro en UC: les non prorogations sont traités comme des rachats • Rachats exceptionnels (majorés): un taux exceptionnel égal au triple du taux annuel moyen des rachats constatés les 3 années passées • Total des prestations non vie (majorées): les projections de presations issues de simulations internes qui est basées sur l’étude historiques des triangles de règlements auxquels des méthodes de lissage sont appliquées. • Les autres décaissements vie et non vie: frais d’administration, de gestion, prélèvements sociaux payés • Total (i): Somme de « total des prestations vie », des « rachats exceptionnels (majorées) », « total des prestations non vie(majorées) et des « autres décaissements » Sami Zghal – Gestion Actif-Passif Assurance P 196 5.8. Test d’exigibilité, Etat C6 bis Etape 1: Simulations du montant de cessions futurs Tableau B: Encaissements (1) TABLEAU B: ENCAISSEMENTS (3) réalisé N N+1 N+2 N+3 N+4 N+5 TOTAL N+1à5 Revenus nets des placements dont sur placements échus dans les 5 ans Placements échus dont ceux relevant de R 332-19 (ttitres monétaires et obligataires dont ceux relevant de R 332-20 (dépots, prets) Parts des réassureurs dans les prestations (majorées) (1) Autres actifs techniques admis en représentation TOTAL (ii) SOLDE (iii) = (ii) - (i) (1) Pour le réalisé N, on ne met que les rachats constatés et les prestations non-vie constatées (2) inclus notamment les frais d'administration des contrats (3) hors produits des cessions d'actif Sami Zghal – Gestion Actif-Passif Assurance P 197 5.8. Test d’exigibilité, Etat C6 bis Etape 1: Simulations du montant de cessions futurs Tableau B: Encaissements (2) Les encaissements futurs sont simulés sur la base du stock d’actifs de la fin d’exercice de référence, avant de tenir compte d’éventuels besoins de cessions d’actifs pour payer les prestations • Revenus nets des placements: ensemble des revenus encaissés annuels des placements ( coupons encaissés sur obligations ou assimilés, dividendes des actions, intérêts perçus sur prêt et dépôts), pas de lissage comptable tels que surcote décote, coupons courus, amortissement de l’immobilier… • Dont placements échus dans les 5 ans: Parts des revenus nets encaissés des placements échus dans 5 ans ou avant sur obligations et autres titres de taux • Placements échus: montant annuel des placements échus, titres monétaires et obligataires, dépôts, prêts) • Parts des réassureurs dans les prestations (majorées): montant des prestations non vie et des rachats exceptionnels à la charge des réassureurs. Ces prestations tiennent compte de la majoration de 20% des prestations non vie • Autres actifs techniques admis en représentation: ce poste permet de prendre en compte l’ensemble des créances mentionnées dans l’état C5 (créances sur les assurés,-avances, sur les réassureurs,…). Les recours figurent dans cette ligne et peuvent être majorés de 20%. • Total (ii): Somme des « revenus des placements », des « placements échus », de « la part des réassureurs dans les prestations (majorées) » et des « autres actifs techniques admis en représentation» Sami Zghal – Gestion Actif-Passif Assurance P 198 5.8. Test d’exigibilité, Etat C6 bis Etape 1: Simulations du montant de cessions futurs Solde d’exigibilité et Etape 2 SOLDE encaissements/décaissement (iii) = Total des encaissements (ii) – total des décaissements(i) Pour chaque année, on calcule le solde des encaissements et des décaissements. Si, dans les 5 ans, le cumul arithmétique de ces soldes est positif, le test est terminé. S’il est négatif alors ce montant doit être reporté dans le calcul de l’étape 2. Etape 2 (résultats des cessions): cette seconde étape permet d’apprécier l’impact des cessions sur l’état des placements au 31/12/N. Cet impact est mesuré dans différents scénarios de stress test au niveau de l’actif Sami Zghal – Gestion Actif-Passif Assurance P 199 5.8. Test d’exigibilité, Etat C6 bis Etape 2: Résultats des cessions Tableau C: Placements au 13/12/N (1) TABLEAU C: PLACEMENTS au 31/12/N (4) Valeur nette comptable Valeur de réalisation Plus ou moins value latente Produits de taux dont disponibilités dont placements échus dans les 5 ans dont placements échus au-delà de 5 ans Actions et actifs assimilés TOTAL dont R 332-19 dont R 332-20 (4) pour le classement des actifs on se réfère à l'état T3 Sami Zghal – Gestion Actif-Passif Assurance P 200 5.8. Test d’exigibilité, Etat C6 bis Etape 2: Résultats des cessions Tableau C: Placements au 13/12/N (2) Le tableau C correspond à une synthèse de la situation des actifs inscrite dans les comptes, décomposés selon la classification du T3. Les valeurs nettes comptables, les valeurs de réalisation et les plus ou moins value latentes sont reportées conformément aux montants figurants dans l’Etat des placements: • Produits de taux (y compris disponibilités et trésorerie), en distinguant: ‐ Les placements échus dans les 5 ans ‐ Les placements relevant de l’article R332-19 et ceux de l’article R332-20 • Actions (et actifs assimilés) • Immobilier Sami Zghal – Gestion Actif-Passif Assurance P 201 5.8. Test d’exigibilité, Etat C6 bis Etape 2: Résultats des cessions Tableau D: Cessions (1) TABLEAU D: CESSIONS Scénario de référence Scénario taux Scénario actions (+200pb) (indices-30%) Scénario immobilier (prix - 20%) Scénario global Disponible au 31/12/N Cumul des soldes (5) Ajustement de revenus net de PB (6) Montants des cessions à effectuer (7) Valeur de réalisation dégradée des placements (8) Pourcentage des placements à céder (9) Plus ou moins-value latente sur placements (10) Resultat des cessions (11) Rappel: PRE au 31/12/N (5) ligne (iii) colonne total, négatif si décaissement supérieurs aux encaisssements (6) résultat de la détérioration du marché (7) si la somme des trois lignes précédentes est négatives, l'opposé de cette somme, zéro sinon (8) hors disponibilités et actifs échus dans les 5 ans (9) rapport du montant des cessions à éffectuer à la valeur de réalisation dégradée des placements (10) hors disponibilités et actifs échus dans les 5 ans (11) Produit du pourcentage des placements à céder par la plus ou moins-value latente Sami Zghal – Gestion Actif-Passif Assurance P 202 5.8. Test d’exigibilité, Etat C6 bis Etape 2: Résultats des cessions Tableau D: Cessions (2) La seconde partie de cette étape permet de mesurer l’impact de conditions de marché défavorables à travers 4 scénarios, en utilisant des indices de référence: • • • • Scénario de taux: hausse des taux de 200pb (2%) par rapport à la moyenne sur les 3 dernières années du taux de l’obligation de référence, le TEC10. La hausse des taux est supposée avoir eu lieu instantanément le 01/01/N+1 puis les taux se stabilisent au niveau atteint à partir de N+1. La hausse des taux s’applique à l’ensemble de la courbe, par translation de cette dernière. Scénario actions: chute de l’indice de 30% par rapport à la moyenne des 3 dernières années (indice de référence CAC40 ou composite). La moyenne à considérer est une moyenne mensuelle sur les N-2 à N. Exemple: si la moyenne mensuelle sur les 3 dernières années est 3200 et le cours de clôture du 31/12/N est de 3600, la baisse à prendre en compte correspondra à une chute de l’indice de 3600 à 2240, soit 38% de baisse. Scénario immobilier: baisse de 20% du prix moyen sur les 3 dernières années de l’indice de référence. La démarche est identique à celle du scénario actions. Scénario combiné: cumul des 3 scénarios précédents Sami Zghal – Gestion Actif-Passif Assurance P 203 5.8. Test d’exigibilité, Etat C6 bis Etape 2: Résultats des cessions Tableau D: Cessions (3) Dans chaque scénario, il convient d’estimer un certain nombre d’éléments : • • • Disponibilités au 31/12/N: le montant à indiquer correspond à la ligne « dont disponibilité » du tableau C et est indépendant du scénario étudié Cumul des soldes: le montant correspond au « SOLDE encaissement/décaissements » des tableaux A et B. Il est indépendant du scénario étudié Ajustement des revenus nets de PB: cet ajustement comporte deux éléments principaux: l’ajustement des revenus et l’ajustement de PB. L’ajustement des revenus correspond aux variations observées sur les revenus des placements par rapport au scénario de référence (Etape 1): en particulier, les revenus des obligations à taux variables et les cash-flows des IFT (opération sur Instrument Financier à Terme) qui se sont déclenchées. L’ajustement de PB correspond à la variation de PB incluse dans les prestations, en appliquant le taux de PB contractuel et réglementaire. Il convient donc de réaliser les tableaux A et B pour chacun des scénarios afin de calculer cette ligne. Si, après prise en compte des disponibilités et des ajustements éventuels, le cumul des soldes de l’étape 1 reste négatif alors ce cumul net des disponibilités et des ajustements de revenus correspond au montant d’actifs à céder. Le pourcentage des placements et IFT à céder est le rapport du montant des cessions à effectuer à la valeur de réalisation des placements et des IFT pour le scénario de référence et pour les 4 scénarios de dégradation des marchés. Les résultats des cessions sont obtenus en multipliant le pourcentage des placements à céder par les plus ou moinsvalue latentes du scénario correspondant, sans prise en compte des éventuelles dotations/reprise de toutes provisions(réserve de capi,…) Sami Zghal – Gestion Actif-Passif Assurance P 204 5.8. Test d’exigibilité, Etat C6 bis Etape 2: Résultats des cessions Tableau D: Cessions (4) • Montant des cessions à effectuer: est égal à l’opposé de la somme des « Disponibilités au 31/12/N », du « Cumul des soldes » et des « Ajustements de revenus net de PB ». Si ce montant est négatif, on le ramène à 0. • Valeur de réalisation dégradée des placements: correspond au total du tableau C en réévaluant la valeur des placements pour chacun des scénarios. En pratique il convient de faire un tableau C pour chacun des scénarios et de reporter la ligne « Total-Valeur de réalisation » de ce tableau dans le ligne « Valeur de réalisation dégradée des placements » du tableau D. Attention les disponibilités et les placements échus dans les 5 ans sont exclus de cette ligne. Cette ligne intègre aussi les IFT • Pourcentage des placements à céder: Rapport entre le « montant des cessions à effectuer » et la « Valeur de réalisation dégradée des placements » • Plus ou moins-value latentes sur les placements: report de la ligne « Total – Plus ou moinsvalue latentes » du tableau C obtenu pour chacun des scénarios. • Résultat des cessions: Produit du « Pourcentage des placements à céder » par les « plus ou moins-value latentes sur placements ». On suppose que les cessions sont réalisées uniformément sur l’ensemble du portefeuille. Il convient de rappeler le niveau de la PRE Sami Zghal – Gestion Actif-Passif Assurance P 205 5.8. Test d’exigibilité, Etat C6 bis Conclusions • Le C6 bis intègre une approche simplifiée des interactions entre l’actif et le passif. Le résultat du test, très sensible à l’allocation des actifs et à la duration des produits de taux, feront apparaitre un résultat facialement plus flatteur pour les compagnies d’assurance ayant des liquidités importantes et des actifs très courts, indépendamment de toute contrainte de gestion des équilibres actif/passif « économiques » à long terme. • Les résultats du test sont difficiles à interpréter y compris auprès de la Direction Générale et du Conseil d’Administration: risques de décisions de gestion dans le seul but d’améliorer les résultats du test à court terme au détriment des équilibres économiques à long terme. • Chaque assureur doit prévoir des simulations complémentaires au test d’exigibilité, réalisées à l’aide des modèles internes. Celles-ci pourraient faire l’objet de tableaux et commentaires à intégrer dans le rapport de solvabilité Sami Zghal – Gestion Actif-Passif Assurance P 206 6. Les UC 1. 2. 3. 4. 5. 6. Classifications La vie du contrat en UC Les frais sur contrat en UC Les supports admis dans les contrats en UC Les risques des contrats en UC Des contrats en UC particuliers Sami Zghal – Gestion Actif-Passif Assurance P 207 6. Les UC 1. Classifications 2. 3. 4. 5. 6. La vie du contrat en UC Les frais sur contrat en UC Les supports admis dans les contrats en UC Les risques des contrats en UC Des contrats en UC particuliers Sami Zghal – Gestion Actif-Passif Assurance P 208 6.1. Classification • • • Définition : • contrats dont la somme assurée (rente ou capital) est exprimée en unités de compte, constituées de valeurs mobilières "offrant une protection suffisante de l'épargne investie" • aux yeux du public, peu de différence avec un compte-titre mais cadre fiscal favorable – 2 caractéristiques fondamentales : • le risque de placement est supporté par l'assuré • les actifs restent la propriété de l'assureur (droits et obligations) Types de contrats : – contrats d'assurance vie • individuels • collectifs – bons de capitalisation Classification : – mono-supports – multi-supports • avec support en euros • sans support en euros Sami Zghal – Gestion Actif-Passif Assurance P 209 6. Les UC 1. Classifications 2. La vie du contrat en UC 3. 4. 5. 6. Les frais sur contrat en UC Les supports admis dans les contrats en UC Les risques des contrats en UC Des contrats en UC particuliers Sami Zghal – Gestion Actif-Passif Assurance P 210 6.2. La vie du contrat en UC • • Évolution du nombre de parts : – Le nombre de parts varie en fonction de : • versements libres + • rachats partiels • participations aux bénéfices (coupons ou dividendes) + • chargements sur encours • opérations sur les UC +/• taxes – Les rachats partiels dans un multi-support peuvent se faire : • au pro rata • au choix Arbitrages – Changement de supports à l'intérieur d'un contrat multi-support – Restrictions possibles : • contractuelles (fonds EUR nasse) • fiscales (DSK, NSK) Sami Zghal – Gestion Actif-Passif Assurance P 211 6. Les UC 1. Classifications 2. La vie du contrat en UC 3. Les frais sur contrat en UC 4. Les supports admis dans les contrats en UC 5. Les risques des contrats en UC 6. Des contrats en UC particuliers Sami Zghal – Gestion Actif-Passif Assurance P 212 6.3. Les frais sur contrat en UC • • Frais sur le contrat en UC ou la partie UC d'un multi-support : – Chargement d'entrée (sur la prime) – Chargement sur encours • prélevés sur la PB (écart entre dividende reçu et PB distribuée) – mais pb en cas de non versement ou d'insuffisance de dividende (Multisicav) • par diminution du nombre de parts – mais pb d'affichage commercial (le capital garanti diminue) – Chargements sur les UC • sur le fonds de fonds • sur chaque OPCVM • prélevés par diminution de la VL conséquence : opacité et pb des rétrocessions (mais LSF !) 3 questions épineuses : – Crédits d’impôt – Avances sur polices – à limiter à 60 % de l'encours et à exprimer en EUR, pas en part d'UC – Garantie plancher – obligation si cadre PEP et vieux contrats ; facultative aujourd'hui Sami Zghal – Gestion Actif-Passif Assurance P 213 6. Les UC 1. Classifications 2. La vie du contrat en UC 3. Les frais sur contrat en UC 4. Les supports admis dans les contrats en UC 5. Les risques des contrats en UC 6. Des contrats en UC particuliers Sami Zghal – Gestion Actif-Passif Assurance P 214 • • OPCVM – SICAV et FCP "classiques" français ou coordonnés – ARIA 1 et 2 (mais moins de 10 % de la prime) – ARIA 3 (mais moins de 30 % de la prime) – Exclusions : • OPCVM contractuels ou OPCVM hors UE ou OPCVM de l'UE non coordonnés • FCIMT, FCPE, FCPR (sauf DSK), FCPI Titres en direct – Obligations cotées sur une bourse reconnue de l'OCDE – Actions cotées sur une bourse reconnue de l'OCDE – TCN et BMTN mais sous conditions très restrictives depuis 1997 : R 131-1 6.4. Les supports admis dans les contrats UC émission de + de 30 M EUR 2 valorisations indépendantes de l'assureur 1 cotation par quinzaine clause de liquidité externe au groupe de l'assureur • – Exclusions : • actions non cotées • autres BMTN Actifs immobiliers (ACAVI) – Parts de sociétés à objet strictement immobilier ou foncier (SA, SCI ou SCPI) avec contraintes spécifiques Sami Zghal – Gestion Actif-Passif Assurance P 215 6. Les UC 1. 2. 3. 4. Classifications La vie du contrat en UC Les frais sur contrat en UC Les supports admis dans les contrats en UC 5. Les risques des contrats en UC 6. Des contrats en UC particuliers Sami Zghal – Gestion Actif-Passif Assurance P 216 6.5. Les risques des contrats en UC • • • • • • Risque de "tuyauterie" • Mauvaise transmission des ordres entre l'actif et le passif Risque de faillite de l'assureur • opérations à cours connu Risque de liquidité • ACAVI : c'est le PG de la compagnie qui assure la liquidité (cf. Compagnie Vie) • FCPR dans le cadre des contrats DSK • montages spécifiques sous forme d'OPCVM ou de BMTN • versement au terme possible sous forme d'UC (et non en EUR) Risque de taux • hausse des taux : arbitrages EUR UC } sans frein • baisse des taux : arbitrages UC EUR si TMG } fiscal Risque de conseil • évolution de la jurisprudence toujours plus sévère pour les assureurs Risque de rendement • contrats avec TMG si transformation OPCVM distrib. OPCVM capi. – … et tout cela d'autant plus fort que le montant du contrat est élevé ! Sami Zghal – Gestion Actif-Passif Assurance P 217 6. Les UC 1. 2. 3. 4. 5. Classifications La vie du contrat en UC Les frais sur contrat en UC Les supports admis dans les contrats en UC Les risques des contrats en UC 6. Des contrats en UC particuliers Sami Zghal – Gestion Actif-Passif Assurance P 218 6.6. Des contrats en UC particuliers • • • • PEP en UC • il bénéficie obligatoirement d'une garantie plancher après 8 ans • retraits partiels impossibles pendant les 8 premières années Contrats DSK - NSK (Contrats Investis en Actions) • maintien de l'exonération fiscale totale au bout de 8 ans (hors CSG) • au moins 50 % actions européennes (resp. 30 %) dont au moins 5 % FCPR, actions non cotées ou actions du NM (resp. 10 %) • SICAV PEA admises dans le quota de 50 % • rachats partiels obligatoirement proportionnels • casse-tête du respect à tout moment des contraintes Contrats collectifs • possibilité d'art. 39, art. 83, IFC et Madelin en UC • difficulté de la gestion en UC pour la phase de rente • risque de requalification pour les contrats IFC si intervention dans la gestion ou hétérogénéité de placement pour la population concernée Contrats euro-diversifiés Sami Zghal – Gestion Actif-Passif Assurance P 219 7. Les outils et méthodes actif-passif 0. 1. 2. 3. 4. 5. 6. Modèles et méthodes Analyse des flux de trésorerie (1ere génération) Scénarios déterministes (2eme génération) Scénarios stochastiques (3eme génération) Générateur de scénarios économiques Produits de Couverture des risques de bilan Mise en place de la fonction actif-passif Sami Zghal – Gestion Actif-Passif Assurance P 220 7. Les outils et méthodes actif-passif 0. Modèles et méthodes 1. 2. 3. 4. 5. 6. Analyse des flux de trésorerie (1ere génération) Scénarios déterministes (2eme génération) Scénarios stochastiques (3eme génération) Générateur de scénarios économiques Produits de Couverture des risques de bilan Mise en place de la fonction actif-passif Sami Zghal – Gestion Actif-Passif Assurance P 221 7.0. Modèles et méthodes 2ème génération Les scénarios déterministes 3ème génération Les scénarios stochastiques 4ème génération L'optimisation dynamique Sami Zghal – Gestion Actif-Passif Assurance Statique Les méthodes Les modèles 1ère génération L'analyse des flux de trésorerie - pas de production nouvelle - extinction progressive du portefeuille, à l’actif comme au passif - surtout en Vie Dynamique- production nouvelle intégrée - cohérence avec les plans stratégiques, - surtout en IARD P 222 7.0. Modèles et méthodes Outils 1ère génération • Les Outils 1ère génération sont directement inspirés des premiers outils bancaires (risques de taux et de liquidité). Ils ont pour base la projection et la comparaison des flux financiers à l’actif et au passif, sur une base statique, c’est-à-dire à partir des stocks d’actifs et de passifs arrêtés à une date donnée, sans tenir compte de la production et des investissements ultérieures: ‐ Au passif, on projette les flux avec des modèles actuariels ‐ À l’actif, on utilise les outils de back office financier pour projeter les flux associés aux valeurs mobilières • On compare les cash flow avec une optique quasi bancaire, c’est-à-dire en mesurant pour différentes maturités: ‐ Les impasses ou excédents de trésorerie ‐ Le cout de financement des ressources (le taux servi moyen) ‐ Et le rendement des emplois (actifs financiers) • Ces outils appartiennent à la famille des concepts de mesure du risque global de taux, de calcul la VAN (Valeur Actuelle Nette), de mesure de sensibilité et de duration Sami Zghal – Gestion Actif-Passif Assurance P 223 7.0. Modèles et méthodes Outils 2ème génération • Les Outils 2ème génération sont des modèles de simulation du bilan. Ils permettent la projection des résultats financiers et comptables et de l’évolution du bilan, en fonction d’un jeu d’hypothèses (Scénarios) • Les modèles actif-passif déterministes sont complets, ils permettent: ‐ De projeter l’ensemble du bilan dans une approche dynamique, en tenant compte de la production futur ‐ De simuler l’interaction actif passif et les provisions comptables ‐ De tester différentes politiques financières • L’usage principal des modèles déterministes est la prévision/projection des résultats dans une optique budgétaire, mais aussi pour faire des stress tests du bilan Sami Zghal – Gestion Actif-Passif Assurance P 224 7.0. Modèles et méthodes Outils 3ème génération • Les Outils 3ème génération sont des modèles stochastiques. Ils donnent un sens à la notion de « probabilité » d’un scénarios économiques et financiers. • L’objectif de la modélisation stochastiques est d ’évaluer par la méthode de Monté Carlo les lois de probabilité associées aux résultats de l’assureur vie et de fournir une mesure cohérente des risques actif passif • A l’égal des banquiers, les assureurs pourront utiliser la Value at Risk ou l’Expected Shortfall comme outil de reporting et de mangement, avec à la cleé une meilleure utilisation du capital et un contrôle plus efficient des risques financiers • L’utilisation de ratios de type RORAC (Return on Risk Adjusted Capital) permet une approche nouvelle des activités et des projets, avec pour optique l’optimisation de l’utilisation des fonds propres et la recherche d’une rentabilité satisfaisante des capitaux Sami Zghal – Gestion Actif-Passif Assurance P 225 7.0. Modèles et méthodes Outils 4ème génération • Les Outils 4ème génération sont obtenus par la définition d’une fonction objectif pour l’assureur et par la programmation d’algorithmes d’optimisation qui donnent automatiquement les allocations d’actifs et les politiques de taux servis aux clients « optimales » au sens de la fonction objectif • On parle de problème d’optimisation dynamique ou encore de problème de contrôle optimal • Ces outils sont difficiles à mettre en œuvre, leur utilisation nécessite la maitrise des outils de 3ème génération. Ils nécessitent: 1. De choisir un objectif ou une fonction d’utilité 2. De Poser le problème de contrôle optimal pour l’allocation des actifs ou aussi la politique de distribution des bénéfices aux assurés 3. De résoudre cette équation « aux dérivées partielles » 4. Enfin, de faire les calculs de sensibilité afin de tester la robustesse de la solution obtenue aux différents hypothèses posées. Sami Zghal – Gestion Actif-Passif Assurance P 226 7. Les outils et méthodes actif-passif 0. Modèles et méthodes 1. Analyse des flux de trésorerie (1ere génération) 2. 3. 4. 5. 6. Scénarios déterministes (2eme génération) Scénarios stochastiques (3eme génération) Générateur de scénarios économiques Produits de Couverture des risques de bilan Mise en place de la fonction actif-passif Sami Zghal – Gestion Actif-Passif Assurance P 227 7.1. Analyse des flux de trésorerie (1ère génération) • • Idée : – 1° transformer l'actif et le passif en une série de flux datés – 2° calculer la VAN de ces flux Adossement – Faire en sorte que les flux d'actifs soient égaux aux flux de passif – But de l’adossement : limiter les risques • de liquidité • de taux (réinvestissement des cash flows) – Exemple : • Produit de type épargne • Situation du portefeuille au 31.12 de l’année 0 Sami Zghal – Gestion Actif-Passif Assurance 15 Fi VAN i ( 1 t ) i 1 i 6 000 5 000 Sous-couverture 4 000 Sur-couverture 3 000 2 000 1 000 0 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 Années P 228 7.1. Analyse des flux de trésorerie (1ère génération) Adossement • Adossement – Réajustement de l’actif pour limiter les risques • Opérations réalisées : Vente de 600 à 10 ans Achat de 600 à 5 ans Vente de 400 à 1 an Achat de 400 à 4 ans • Diminution de l’écart de couverture* : * égal à la somme avant : 4 139 actualisée de la valeur après : 1 829 absolue des écarts Actif - Passif – Utilisation des cash flows de production pour diminuer les gaps • Production nouvelle : 500 à 8 ans avec taux de rachat = 2 % et taux de prorog. = 50 % • Diminution de l’écart de couverture* : avant : 4 139 après : 2 048 6 000 Sous-couverture 5 000 4 000 Sur-couverture 3 000 2 000 1 000 0 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 Années 6 000 Sous-couverture 5 000 4 000 Sur-couverture 3 000 2 000 1 000 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 Années Sami Zghal – Gestion Actif-Passif Assurance P 229 7.1. Analyse des flux de trésorerie (1ère génération) Le mythe de l'adossement en duration (1) • Définition de la duration : – Principe de la duration : • résumer en un chiffre synthétique la « durée moyenne actuarielle » d’une série de flux – Calcul de la duration : Fi d i di ( 1 a ) Duration(a ) i n1 Fi di i 1 (1 a ) n di = durée entre la date de calcul et le flux i Fi = cash flows a = taux d’actualisation • – Utilisation de la duration : • immuniser un portefeuille contre le risque de taux par duration(actif) = duration(passif) Limites de la duration : – Exemple d’un portefeuille adossé en duration… mais pas en liquidité ! 6 000 5 000 Passif Actif 4 000 3 000 2 000 1 000 0 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 Années Sami Zghal – Gestion Actif-Passif Assurance P 230 14 15 7.1. Analyse des flux de trésorerie (1ère génération) Le mythe de l'adossement en duration (2) 30.0% 25.0% 20.0% 15.0% 10.0% Taux de prorogation Sami Zghal – Gestion Actif-Passif Assurance 5.0% • Duration et options cachées : Duration – Duration (avec PB = 6 %) : 99.0% 18-20 87.5% 16-18 • initiale : 8 75.0% 14-16 • rachat = 10 % : 5,71 62.5% 12-14 50.0% 10-12 • prorogation = 75 % : 10,94 37.5% 8-10 • rachat + prorog. : 6,68 6-8 25.0% 4-6 12.5% Limites des méthodes exposées : 2-4 0.0% – pas de certitude sur les flux de l'actif : 0-2 • produits de taux à taux variable Taux de rachat • dividendes et plus-values sur actions et immobilier • taux futurs pour réinvestissement de cash flows (si production ouverte ou si adossement imparfait) – pas de certitude sur les flux du passif : • options "cachées" (rachat, prorogation) • mortalité • bouclage actif-passif par la PB nécessité de scénarios : impossible de se limiter à une seule hypothèse 0.0% • P 231 7. Les outils et méthodes actif-passif 0. Modèles et méthodes 1. Analyse des flux de trésorerie (1ere génération) 2. Scénarios déterministes (2eme génération) 3. 4. 5. 6. Scénarios stochastiques (3eme génération) Générateur de scénarios économiques Produits de Couverture des risques de bilan Mise en place de la fonction actif-passif Sami Zghal – Gestion Actif-Passif Assurance P 232 7.2. Scénarios déterministe (2ème génération) Schéma général d'un modèle déterministe Politique financière Actif existant Passif existant + Hypothèses économiques Actif futur Passif futur Rendement Risque Hypothèses commerciales Sami Zghal – Gestion Actif-Passif Assurance P 233 7.2. Scénarios déterministe (2ème génération) Importance des hypothèses dans l’allocation d’actif Hypothèse Hypothèse Données Segmentation des actifs en classes de risque Actif et Passif Segmentation des passifs en classe de modélisation Hypothèse Technique Hypothèse Scénarios économiques Modèle de simulation New Business/Run Off Rachat - arbitrage Sorties Classement des allocations Sami Zghal – Gestion Actif-Passif Assurance Hypothèse Choix des indicateurs P 234 7. Les outils et méthodes actif-passif 1. Analyse des flux de trésorerie (1ere génération) 2. Scénarios déterministes (2eme génération) 3. Scénarios stochastiques (3eme génération) 4. Générateur de scénarios économiques 5. Produits de Couverture des risques de bilan 6. Mise en place de la fonction actif-passif Sami Zghal – Gestion Actif-Passif Assurance P 235 7.3. Scénarios stochastiques (3ème génération) Modélisation Monte Carlo (1) 10% 250 9% 225 8% 200 7% 175 6% 150 5% 125 4% 100 3% taux courts 75 2% taux longs 50 indices actions 1% 0% Niveau des actions Taux – Exemple d'un scénario financier aléatoire 25 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 Année Sami Zghal – Gestion Actif-Passif Assurance P 236 7.3. Scénarios stochastiques (3ème génération) Modélisation Monte Carlo (2) – Exemples de scénarios financiers aléatoires sur les actions Niveau du marché (année 0 = base 100) 2500 2000 1500 1000 500 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 Années Sami Zghal – Gestion Actif-Passif Assurance P 237 7.3. Scénarios stochastiques (3ème génération) Exemple – Rendements théoriques : • la volatilité du rendement moyen diminue avec le temps en « 1/ t » • c’est l’argument majeur qui justifie la présence d’actions pour les produits d'assurance vie, dont l'horizon est long (de 5 à 99 ans) 1% 5% 10 % 25 % 50 % 75 % 90 % 95 % 99 % 40% 35% 30% Rendement (centile) 25% 20% 15% 10% 5% 0% -5% -10% -15% -20% -25% 1 2 3 4 5 6 Sami Zghal – Gestion Actif-Passif Assurance 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 Années (horizon) P 238 7.3. Scénarios stochastiques (3ème génération) 7.80% 7.40% 7.00% 6.60% 6.20% 5.80% 5.40% 5.00% 4.60% 180 160 140 120 100 80 60 40 20 0 4.20% Nombre de tirages MC Répartition des rendements pour une allocation Taux de rendement moyen de l'actif Sami Zghal – Gestion Actif-Passif Assurance P 239 7.3. Scénarios stochastiques (3ème génération) Value at Risk (VaR) Elle correspond au montant de pertes qui ne devrait être dépassé qu'avec une probabilité donnée sur un horizon temporel donné 5% 95 % Expected VaR shortfall • A quel niveau ? 0,01 % or 10 % ? • • • • Quel horizon temporel ? Raisonner en probabilité plutôt qu'en seuil ? Elle doit être utilisée aussi bien pour l’actif que pour le passif La VaR n'est pas la perte maximale ! Sami Zghal – Gestion Actif-Passif Assurance P 240 7.3. Scénarios stochastiques (3ème génération) Diagramme rendement/risque Chaque point représente une allocation en actions 5.72% Rendement 5.68% 15 % 5.64% 12 % 5.60% 5.56% 10 % 5.52% 5.48% 5.0% Sami Zghal – Gestion Actif-Passif Assurance 8% 7.5% 10.0% Risque 12.5% 15.0% P 241 7.3. Scénarios stochastiques (3ème génération) Allocation tactique 22% Equity allocation 20% 18% 16% 14% 12% Min Target Max Real Sami Zghal – Gestion Actif-Passif Assurance 12.2002 11.2002 10.2002 09.2002 08.2002 07.2002 06.2002 05.2002 04.2002 03.2002 02.2002 01.2002 10% P 242 7. Les outils et méthodes actif-passif 0. 1. 2. 3. Modèles et méthodes Analyse des flux de trésorerie (1ere génération) Scénarios déterministes (2eme génération) Scénarios stochastiques (3eme génération) 4. Générateur de scénarios économiques 5. Produits de Couverture des risques de bilan 6. Mise en place de la fonction actif-passif Sami Zghal – Gestion Actif-Passif Assurance P 243 7.4. Générateur de scénarios économiques Besoin • La génération de scénarios économiques (GSE) est la projection sur le long terme des valeurs de marché des actifs financiers et des variables macroéconomiques • L’analyse de l’évolution économique et financière est primordiale pour respecter les contraintes du passif. Ce sont toujours les mêmes interrogations: ‐ Qu’arriverait-il si les dérèglements des marchés perduraient? ‐ La structure de portefeuille résistera-t-elle à une période de volatilité importante? ‐ À long terme, la marche au hasard des marchés retrouve-t-elle une position moyenne? Sami Zghal – Gestion Actif-Passif Assurance P 244 7.4. Générateur de scénarios économiques Mise en place • C’est une phase importante dans le processus d’allocation stratégique des actifs d’une compagnie d’assurance ou d’un fond de retraite. • La mise en place passe par 4 étapes: 1. Identification des variables à modéliser , sources de risques (taux d’intérêt, inflation, rdt des actions, …) qu’on appelle les variables du GSE 2. Choix du modèle pour la dynamique de chaque variable 3. Sélection d’une structure de dépendance entre les sources de risques pour la cohérence des projections 4. Estimation et calibrage des paramètres retenus Sami Zghal – Gestion Actif-Passif Assurance P 245 7. Les outils et méthodes actif-passif 0. 1. 2. 3. 4. Modèles et méthodes Analyse des flux de trésorerie (1ere génération) Scénarios déterministes (2eme génération) Scénarios stochastiques (3eme génération) Générateur de scénarios économiques 5. Produits de Couverture des risques de bilan 6. Mise en place de la fonction actif-passif Sami Zghal – Gestion Actif-Passif Assurance P 246 7.5. Produits de Couverture des risques de bilan Utilisation de produits dérivés • Utilisation de produits dérivés par les compagnies d’assurance: – Que dans le cadre d’une couverture financière – Avec un contrôle interne qui doit justifier que ces instruments sont utilisés en adéquation avec les engagements de l’assureur grâce à des moyens d’analyse actif-passif • Les entreprises d’assurance en sont classées parmi les utilisateurs d’instruments financiers à terme et non parmi les négociateurs, ce dernier métier étant de nature bancaire. Cette exigence garantit la neutralisation presque totale de l’effet de levier inhérent aux produits dérivés • Des limites quantitatives sont appliquées à certaine catégories d’opération (exp: risque de contrepartie des opérations de gré à gré) • Les produits dérivés doivent être intégré dans le calcul des provisions et de la marges de solvabilité Sami Zghal – Gestion Actif-Passif Assurance P 247 7.5. Produits de Couverture des risques de bilan Typologie des instruments de couverture • Contrat à terme : une opération de vente ou d’achat de titres dont l’exercice est différé dans le temps, mais dont les conditions sont fixées dès l’origine • Option: est un titre conférant à son détenteur le droit et non l’obligation d’acheter ou de vendre une certaine quantité d’un actif financier, à une date convenue et à un prix fixé d’avance • Contrat de swaps de taux: est un contrat entre deux partie qui s ’engagent à se payer l’une l’autre à des dates régulièrement espacées le différentiel de taux entre un taux variable et un taux fixe déterminé à l’origine du contrat • Cap et floors: un cap et une suite d’option d’achat européennes sur taux d’interêt. A des dates régulièrement espacées, le vendeur du cap d’engage à payer la différence entre le taux variable et le taux du cap, si cette différence est positive. Un floor est l’opération symétrique du Cap dans la mesure ou le flus est payé si la différence est négative Sami Zghal – Gestion Actif-Passif Assurance P 248 7.5. Produits de Couverture des risques de bilan Les politiques de couverture (1) • Utilisation de produits dérivés – Risque de hausse des taux : • risque important pour les assureurs vie en raison de l'option de rachat • hausse des taux baisse de valeur du portefeuille obligataire rachats de titres en moins-values latentes pertes • solution : achat de caps – Risque de baisse des taux : • risque non négligeable si l'IT/TMG moyen est élevé • baisse des taux baisse du rendement du portefeuille obligataire risque de PAF • solution : achat de floors – Risque de baisse des actions : • risque très présent au début des années 2000… • solution : achat de puts et/ou achats de tunnels Sami Zghal – Gestion Actif-Passif Assurance P 249 7.5. Produits de Couverture des risques de bilan Les politiques de couverture (2) • Actif trop long : Anticipation baisse de taux: rien Anticipation de hausse des taux: couverture – Swap de taux fixe contre variable – Vente de contrat à terme sur produits de taux – Achat de caps – Achat de puts sur produits de taux • Actif trop court: Anticipation baisse de taux: couverture Anticipation de hausse des taux: rien – Swap de taux variable contre fixe – Achat de contrat à terme sur produits de taux – Achat de floors – Achat de calls sur produits de taux Sami Zghal – Gestion Actif-Passif Assurance P 250 7. Les outils et méthodes actif-passif 0. 1. 2. 3. 4. 5. Modèles et méthodes Analyse des flux de trésorerie (1ere génération) Scénarios déterministes (2eme génération) Scénarios stochastiques (3eme génération) Générateur de scénarios économiques Produits de Couverture des risques de bilan 6. Mise en place de la fonction actif-passif Sami Zghal – Gestion Actif-Passif Assurance P 251 7.6. Mise en place de la fonction actif-passif Construire la fonction actif-passif • La construction d’une fonction actifs-passif passe par la mise en place : ‐ D’un comité actif-passif, organe de décision ‐ D’une cellule technique, organe d’étude • Rôle du comité actif-passif: ‐ Identification et suivie des risques de bilan ‐ Définir le cahier des charges de la gestion des actifs ‐ Veiller sur l’adaptation régulière de la politique technique et financière en fonction de la conjoncture et de la réglementation ‐ Préparer le rapport de solvabilité • Rôle de la cellule technique: ‐ Réalisation des études ALM et des tableaux de bord techniques et financiers ‐ Recherche et modélisation: modèle ALM, génération de scénario économique ‐ Suivi du respect des procédures et cahiers des charges ‐ Animer le comité d’orientation des portefeuilles (pilotage des produits financiers ,…) Sami Zghal – Gestion Actif-Passif Assurance P 252 7.6. Mise en place de la fonction actif-passif Processus d'une étude ALM Collecte de l'information Traitement de l'information Diffusion de l'information données sur l'actif méthodologie études données sur le passif modélisation mandats de gestion données de cadrage (compta, CDG, FP…) hypothèses de comportement Sami Zghal – Gestion Actif-Passif Assurance communication externe formation et sensibilisation P 253 7.6. Mise en place de la fonction actif-passif Cahier des charges de la gestion financière • Le cahier des charges de la gestion financière est le résultat d’une analyse approfondie des objectifs, des contraintes et de l’environnement réglementaire et comptable de la compagnie. Pour cela, il faut un processus hiérarchisé et guidé par l’analyse de scénarios actif-passif: ‐ Identifier les objectifs et les contraintes ‐ Définir une politique (stratégie) financière ‐ Et rédiger le cahier des charges de la gestion financière Sami Zghal – Gestion Actif-Passif Assurance P 254 7.6. Mise en place de la fonction actif-passif Le mandat de gestion Analyse actif-passif Actif existant Détermination d’une allocation stratégique d’actifs Soumission d’un projet à la Direction d’assurance Mise au point définitive d’un mandat de gestion financière Etude du passif Détermination d’un benchmark Sami Zghal – Gestion Actif-Passif Assurance P 255 7.6. Mise en place de la fonction actif-passif Le suivi de la gestion • Difficultés dans la mise en œuvre : – Réconcilier le boursier et le comptable • Le passif raisonne souvent d’abord en comptable (taux de rendement comptable annuel) • L’actif raisonne souvent d’abord en boursier (valeur de marché des actifs) • Or la gestion financière d’une compagnie d’assurance s’effectue sous une double contrainte, financière et comptable : - il faut servir un taux comptable compétitif chaque année, - il faut constituer des plus-values latentes et maximiser la valeur de l’actif Prise de conscience des exigences et des contraintes de chacun – • Exhiber une « fonction d’utilité » du client du passif • en fonction de son aversion au risque • en fonction de ses besoins de rendement Soigner le suivi – Réunions périodiques de tous les acteurs concernés – Prise de conscience de la compagnie d'assurance Sami Zghal – Gestion Actif-Passif Assurance P 256 Bibliographie Gestion Actif-Passif en Assurance Vie, Règlementation, Outils, Méthodes Frank Le Vallois, Patrice Palsky, Bernard Paris, Alain Tosetti Edition Economica Théorie est pratiques de l’assurance vie Pierre Petauton Edition Dunod Sami Zghal – Gestion Actif-Passif Assurance P 257 Lexique Sami Zghal – Gestion Actif-Passif Assurance P 258 Gestion Actif-Passif Assurance Sami Zghal, IFID mai 2015