Tres de mayo, de Francisco GOYA

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Art, espace, temps
Arts, techniques, expressions
Arts, états et pouvoir
Arts, rupture, continuité
Selon l'historien de l'art Kenneth Clark, c'est "la première grande toile qui peut être qualifiée de révolutionnaire
dans tous les sens du terme : par son style, son sujet et son intention."
Informations sur l’œuvre
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Titre de l’œuvre :
Date de réalisation :
Nom de l’artiste :
Lieu d'exposition :
Nature:
Dimensions :
Tres de mayo
1814 (XIXème siècle)
Francisco GOYA
Musée du Padro, Madrid, Espagne
huile sur toile
266 x 345 cm
XVIIIe et XIXe s.
Du IXe s. à la fin du
XVIIe s.
De l’Antiquité
Au IXe s.
Tres de mayo, de Francisco GOYA
Francisco GOYA (1746-1828). Peintre et graveur espagnol. Illustrateur de la vie populaire et
brillant portraitiste, il produit, après une maladie qui le rend sourd (1793), des œuvres au style
sensuel, brutal ou visionnaire. Sa peinture influença grandement le romantisme et
l'impressionnisme. Il fait la transition entre la tradition classique et le romantisme du début du
XIXe siècle. Il est acteur et spectateur de l’histoire mouvementé de son pays et suit les fastes
de la famille royale, puis la ferveur républicaine, l’invasion française, la résistance espagnole, les
massacres, l’épopée napoléonienne, la restauration, et le retour de la royauté. Ce sont les œuvres
de la fin de sa vie qui seront les plus profondes. Elles sont pleines de noirceur et de désespoir et
dépeignent une humanité atterrante, en proie aux affres du renoncement, de la vieillesse, de la
mort et de la douleur.
Le XXe siècle et
notre époque
L'artiste (en quelques mots)
Contexte de l'œuvre
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Napoléon fait de son frère Joseph le roi d'Espagne en 1808 : les habitants de Madrid refusent et se révoltent
le 2 mai 1808 (tableau de Goya : Dos de Mayo); le clergé joue un rôle essentiel dans cette révolte.
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Les révoltés sont fusillés en plusieurs points de la ville durant la nuit du 2 au 3 mai sur l'ordre du maréchal
Murat.
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Ces massacres sont peints par Goya en 1814, alors que le peintre est accusé, à juste titre, par la monarchie
espagnole restaurée d'avoir eu des sympathies pour les mouvements libéraux (= idées révolutionnaires) : en
1824 Goya quitte l'Espagne pour la France, où il décède en 1828
Analyse (description et interprétation)
Premier plan :
1. La répression : elle est figurée par des soldats faisant dos au
spectateur. Unis, et anonymes, ils représentent la brutalité aveugle
de la guerre et la répression . Les soldats français sont
déshumanisés: on ne distingue pas leurs visages et ils demeurent
dans l’ombre.
2. le massacre : il est souligné par l'entassement des corps baignant
dans leur sang (43 personnes ont été fusillées).
3. Le personnage central : un martyr à l'image du Christ en croix. La
position des bras, l'attitude face à la mort et la chemise blanche de
l'innocence éclairent le tableau. Il symbolise la résistance
espagnole.
4. La lumière : éclaire les condamnés et provient d'une lanterne posée
au sol.
Les Espagnols se sont révoltés contre les Français car l’Espagne est occupée militairement et le roi est imposé par
la France. La domination française signifie aussi pillages, levée de lourds impôts et de soldats pour la Grande
Armée.
Arrière-plan :
5. le palais Liria(banlieue de Madrid) et la nuit qui représente celle dans laquelle l'Espagne réprimée est plongée
Goya souhaite rendre hommage aux insurgés madrilènes. Son message est celui de l’unité d’un peuple face à un
ennemi commun, jusque dans le sacrifice. Cette œuvre est considérée comme un hommage au sentiment national
des espagnols car Goya peint une nation fière, unie et solidaire face à l’oppression.
Portée de l'oeuvre
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Ce tableau est une RUPTURE avec le néo-classicisme. Les héros ne sont ni tirés de la mythologie, ni célèbres:
ils sont anonymes et désarmés.
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Goya annonce, par la manière de peindre et le thème, le ROMANTISME
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Tres de Mayo a été la source d'inspiration d'autres toiles dont L'Exécution de Maximilien d'Édouard Manet
et les toiles de Pablo Picasso, Massacre en Corée et Guernica.
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Ce tableau a donc une portée universelle.
L'Exécution de Maximilien d'Édouard Manet
Massacre en Corée, de Picasso
Conclusion : Regard sur l’œuvre
Quelques pistes
- Pourquoi j’ai choisi de présenter ce sujet d’étude ?
- Les raisons pour lesquelles j’ai aimé travaillé sur ce
projet ou les difficultés que j’ai rencontrées.
- Que m’a apporté ce sujet d’étude ?
- Ce que l'œuvre a suscité chez vous, votre ressenti, ce
que vous en pensez.
- Êtes-vous d'accord avec la vision du monde qu'il montre?
- Votre avis sur l'œuvre et le parti pris de l'artiste?