Ouest-France

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Ouest-France
Presse
Ouest-France vous donne
de ses nouvelles
NÉO CONTACT. – La revue interne d’Ouest-France change de style.
Elle comporte désormais quatre
pages couleurs, format 30 x 21 et
paraîtra tous les deux mois.
CRÉATIVITÉ. – La campagne
d’affichage « Municipales 2008 » lancée par Ouest-France a remporté le
prix de la Créativité du grand Ouest,
trophée remis devant 500 professionnels de la communication.
RECENSEMENT. – La parution
de l’enquête sur le recensement des
populations dans l’Ouest a entraîné
le 16 janvier la vente de 9 300 exemplaires supplémentaires en magasins.
ROTATIVES. – La nouvelle rotative d’Angers (coût 14 millions d’euros), après des débuts compliqués,
donne toute satisfaction. Sa mise en
œuvre a entraîné le changement de
format du Courrier de l’Ouest et du
Maine Libre désormais identique à
celui d’Ouest-France. On étudie
maintenant l’achat d’une autre rotative, très probablement pour La
Chevrollière, pour laquelle un bâtiment serait adjoint à celui existant.
Cela entraînera la fermeture d’une
rotative à Chantepie. Le groupe
disposerait donc de dix rotatives :
cinq à Chantepie, deux à La
Chevrollière, une à Angers, une à
Cherbourg et une à Lannion, cette
dernière spécialisée dans les suppléments. La future rotative de La
Chevrollière pourrait servir de test à
une demi-format pour Presse-Océan.
MUTUELLE. – La mutuelle
d’Ouest-France a réuni son conseil
d’administration et ses anciens administrateurs pour fêter ses 60 ans. Elle
et ses homologues français sont en
pleine mutation. La mutuelle O.F. étudie la possibilité de rejoindre une
association de mutuelles pour partager les coûts de gestion et assurer
son avenir.
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Le Relais 104
ÉLECTIONS. - 620 000 exemplaires supplémentaires d’Ouest-France
ont été vendus entre le lundi 10 et le
samedi 22 mars, période des municipales. Jusqu’en février l’augmentation
des ventes du quotidien était de l’ordre
de 0,90 %. Avec les élections elle a
bondi à 1,60 % (pourtant moins directement concerné dimanche OuestFrance est à + 4,70 %). Pour le second
tour 135 000 exemplaires supplémentaires ont été vendus par les diffuseurs
soit une augmentation de 58 % ; la
Manche et l’Orne ont dépassé les 90 %
de hausse ! Bonne tenue aussi des
journaux des Pays de la Loire, le pompon revenant au Courrier de l’Ouest
avec + 64 % à l’occasion des résultats
de ce second tour.
Un supplément, qui sera l’annuaire
des élus et concerne les 4 500 communes de l’Ouest, devrait sortir avec le
d.O.F. le 20 avril.
Et ailleurs...
COMMUNICATION. – Selon le journal Les Echos, 43 % des journalistes
estiment que les entreprises publiques
communiquent mieux que les entreprises privées, 28 % pensent le contraire.
TV. – L’ensemble des télévisions
locales s’est doté d’une régie publicitaire, mais le groupe Hersant Médias a
refusé d’y participer arguant de sa
volonté de couplage des TV locales
avec Paru Vendu.
LIVRES. — L’an dernier, Edilarge a
fait un chiffre d’affaires de 18,5 millions
d’euros soit une progression de 11 %. Il
est vrai que six des livres édités en 2007,
parmi les 150 nouveautés, ont dépassé
les 20 000 exemplaires vendus.
AUDIENCE. — Selon une étude
d’Audi-Presse, l’audience de la presse quo-
tidienne a progressé en France l’an dernier
de 1,9 %. Cette avancée est due pour une
large part à la presse quotidienne gratuite.
Ainsi Métro avec 2 323 000 exemplaires a
fait 14 % de mieux et 20 minutes + 4,31 %
(2 526 000 exemplaires). Chaque jour
45,70 % de la population âgée de plus de 5
ans lit un quotidien et 14,10 % un titre de la
presse hebdomadaire régionale.
La progression des magazines est de
1,20 %.
La presse française
en 2007
Voici l’état de la presse française au
31 décembre 2007.
Dans chaque catégorie est indiquée la diffusion l’an dernier avec le
nombre d’exemplaires et l’évolution par
rapport à 2006.
Quotidiens nationaux
Le Monde
358 648 (1%)
Le Figaro
344 479 (1,8%)
L’Équipe
346 254 (-7,8%)
Aujourd’hui en France 191 626 (9,2%)
Libération
140 006 (3,4%)
Les Échos
138 726 (0,9%)
La Croix
105 231 (1,5%)
La Tribune
88 118 (-3,5%)
L’Humanité
53 604 (-2,2%)
France Soir
24 868 (-3,4%)
Quotidiens régionaux
Ouest-France
Le Parisien
Sud-Ouest
La Voix du Nord
Le Dauphiné Libéré
Le Progrès-Tribune
La NRCO
Le Télégramme
La Montagne
La Dépêche du Midi
793 790 (1,6%)
342 397 (0%)
318 872 (-0,1%)
292 049 (-1,4%)
249 817 (0,1%)
228 410 (-1,6%)
217 232 (-3,3%)
207 964 (0,8%)
198 549 (-1,4%)
197 751 (0,6%)
Journaux du Dimanche
L’Équipe
351 524 (-1%)
Le Dauphiné
331 165 (0,1%)
Ouest-France
332 283 (+4,8%)
Le Progrès/Centre
306 186 (-1,5%)
LeJournalduDimanche 268 806 (+ 1,5%)
La Dépêche
225 068 (+ 0,4%)
Le Parisien
209 873 (+ 3,8%)
Le Midi Libre
205 051 (-0,9%)
L’Est Républicain
181 126 (0%)
La Montagne
176 025 (-1,1%)
Le Télégramme
148 504 (+2,8%)
Presse
La publicité et les médias
Selon l’Institut de recherches et d’études publicitaires (IREP) en 2007 les
dépenses en communication des
annonceurs (32,7 milliards d’euros) ont
stagné (+ 0,6 %) en France. En 2006,
elles avaient progressé de 2,1 %. Les
recettes publicitaires des médias
(11,75 milliards d’euros) ont, quant à
elles, progressé de 1,2 % , au lieu de
2,8 % en 2006, avec des variations
contrastées selon les supports.
La presse écrite, qui représente
40,5 % du marché) a progressé de
32 %.
Les recettes publicitaires de la télé-
vision (29,4 % du marché) ont augmenté de 2,3 % tandis que celles de la
radio (6,5 % du marché) ont baissé de
5 %. La baisse a été de 8,6 % pour les
quotidiens nationaux (2,8 % du marché) et de 0,9 % pour les quotidiens
régionaux (9,1 % du marché). Pour ces
derniers, la publicité commerciale a
diminué de 4,3 % et les petites annonces ont progressé de 5,8 %.
Dans les hebdomadaires régionaux
(1,2 % du marché) où les recettes
publicitaires sont restées stables, la
publicité commerciale a baissé de
0,2 % et les petites annonces ont aug-
menté de 2,7 %. Dans les gratuits
(10,2 % du marché) la progression des
recettes publicitaires a été de 1,4 %
dans la presse gratuite d’annonces et
de 10,6 % dans la presse gratuite d’information. La baisse a été de 3,2 %
dans la presse magazine (12,6 % du
marché) et de 4,4 % dans la presse
spécialisée (4,7 % du marché).
L’augmentation a été de 1,5 % pour la
publicité extérieure (9,4 % du marché)
et de 4,9 % pour les annuaires (9,2 %
du marché) avec une progression de
21,6 % pour ceux qui sont mis en ligne
sur Internet.
Au fil du temps
Un privilège : tourner une page d’histoire locale
Dans la vie d’une rédaction locale,
on court après les événements quotidiens qui ne laissent guère de traces
dans les mémoires, après quelques
jours. Et rares sont les occasions d’avoir à couvrir des événements qui
feront date dans l’histoire de la ville et
de la région. J’ai eu ce privilège à
Morlaix avec la prise de la sous-préfecture par Alexis Gourvennec et les producteurs de légumes, qui a donné
naissance au plan routier breton.
Dans des circonstances très différentes, j’ai vu tourner une page importante dans l’histoire de Deauville.
Quelques mois après mon arrivée, j’ai
vu disparaître en peu de temps les
deux personnages qui ont donné à
cette petite cité du Calvados la réputation qui a fait sa fortune, une première
fois avant la Seconde Guerre mondiale
et, une seconde fois, après la
Libération. L’un, M. Fossorier, était le
maire ; l’autre, M. André, était le directeur du casino et des deux grands
hôtels où descendaient les célébrités
parisiennes et étrangères.
Je n’avais vu ni l’un ni l’autre et j’ai
rédigé les nécrologies, après avoir
interrogé quelques vieux Deauvillais ;
comme je n’ai eu aucune réaction
négative, ni de gens de Deauville, ni de
M. Moisy, le directeur départemental du
Calvados, dont il ne fallait pas attendre
de compliments, j’en ai conclu que ce
devait être convenable.
Le problème pour la ville était de
trouver une personnalité pour lui offrir
le fauteuil de maire et de découvrir
celui que M. André avait choisi pour lui
succéder au casino et ses annexes.
C’est M. Michel d’Ornano, directeur du
marché américain pour les produits
Orlane, propriétaire d’une maison à
Deauville, qui fut contacté pour être
candidat à une élection partielle afin de
compléter l’assemblée municipale. Il
accepta à condition qu’une fois élu, le
conseil municipal soit unanime pour lui
offrir le fauteuil de maire.
Contre lui, pour cette élection partielle, il n’y avait que le représentant du
Parti communiste. Dès lors, les journalistes parisiens traitèrent la campagne
électorale comme s’il s’agissait d’une
découverte d’un petit royaume par le
futur roi, qu’il fallait faire connaître à
ses sujets. Je dois avouer que nous,
les journalistes locaux, suivions sans
nous préoccuper du concurrent dont la
discrétion était totale. Le résultat fut
conforme aux espérances et les rares
commerçants deauvillais qui avaient pu
rêver d’être candidat à ce fauteuil prestigieux ne se sont manifestés qu’à leurs
proches.
Pour le casino, on vit arriver un
neveu ou petit-cousin du défunt,
M. Lucien Barrière dont les premiers
pas dans la succession furent attendus
avec beaucoup d’attention.
Même si j’ai quitté Deauville au
bout de trois ans, je peux dire que cette
nouvelle période deauvillaise a été
brillante, avec notamment la création
du festival du cinéma britannique qui a
prolongé la saison de près d’un mois.
Près de trente ans plus tard, la mort
accidentelle, en 1991, de Michel
d’Ornano,
devenu
ministre
de
l’Environnement, et la disparition de
Lucien Barrière, quelques mois auparavant, ont mis fin à cette nouvelle
période de l’histoire deauvillaise que
j’ai vu s’ouvrir. Une nouvelle page s’est
ouverte. Mes jeunes confrères qui se
sont succédé dans la capitale de la
Côte fleurie en ont certainement rendu
compte.
Christian CRESSARD.
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