sur les routes - Groupe Clisson

Transcription

sur les routes - Groupe Clisson
S’informer et agir !
Bien s’organiser pour moins
prendre sa voiture
Faites le test : en planifiant différemment vos activités domestiques ou professionnelles, en
privilégiant d’autres modes de transport, vous finirez par réaliser que la voiture n’est pas
toujours indispensable.
Parmi les activités humaines, le principal émetteur de gaz carbonique (CO2), le premier des gaz à effet de serre,
est le secteur du transport routier, dont les émissions sont en croissance constante. Pourtant, trop souvent, la
voiture s’impose comme le mode de déplacement par excellence. Ce n’est pas une fatalité, et il est important de
réfléchir aux possibilités de substitution…
Les petits trajets
Eliminez les trajets courts en auto. Ce sont les pires : à froid, le moteur consomme 2 fois plus, et le pot ne
catalyse pas encore. Allez à pied chercher le pain ou le journal (et c’est profitable à la santé !). Pour la dépose
des enfants à l’école, des parents inventifs ont imaginé le “pédibus” – autobus pédestre –, qui connaît un
engouement croissant : à tour de rôle, des parents font à pied le ramassage scolaire d’un groupe d’enfants, selon
un itinéraire optimisé (cohérent, moins de 1,5 km, etc.), aller et retour. Le pédibus cumule les avantages :
désengorgement autour des écoles, sécurité des élèves, activité physique pour tous. Il existe de nombreux guides
méthodologiques sur Internet (http://millepattes34.free.fr par exemple). Pensez aussi à la version cycliste : le
“vélobus”.
Entre domicile et travail
Les transports en commun. Prendre un bus plutôt que sa voiture divise par 2 les émissions de CO2, qui tombent
presque à zéro en métro ou en tram. Inconvénient : il faut parfois changer de moyen de transport au cours du
voyage.
Le covoiturage. Il se prête bien à une mise en place au sein d’une entreprise (tous les employés y convergent
quotidiennement) : les personnes qui effectuent des trajets proches prennent leur véhicule à tour de rôle et le
“remplissent”. Un bénéfice pour l’environnement, et une économie : de l’ordre de 1 000 euros par an pour un
trajet quotidien de 50 km ! De plus en plus d’entreprises ou d’administrations prennent elles-mêmes en charge
l’organisation d’un covoiturage, finançant éventuellement un taxi en cas d’imprévu, etc.
Les plans de déplacement entreprise (PDE). Plus généralement, les entreprises sont encouragées et aidées –
par l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe), le département, la région – à faciliter une
mobilité “douce” de leurs salariés, par exemple avec une navette entre l’entreprise et la gare (cet ultime segment
du trajet apparaît souvent comme dissuasif). Les abonnements à tarif réduit aux transports en commun sont
également très incitatifs. Suggérez à votre employeur de prendre des initiatives sur ce terrain via les
représentants du personnel ou les comités d’hygiène et de sécurité.
www.defipourlaterre.org
Source : 60 millions de consommateurs / Yves Sciama
HSD Consommer Vert n°128 – oct.-nov. 2006
L’avion à bon escient
Pour partir en vacances
L’impact écologique désastreux des transports aériens est
souvent sous-estimé. Un vol Paris-New York émet presque
autant de CO2 que les trajets routiers de l’ensemble de ses
passagers au cours d’une année ! La consommation étant
maximale au décollage et à l’atterrissage, les vols courts ont
l’impact le plus sévère au kilomètre : à l’heure du TGV, un
Paris-Marseille (3h seulement en train) devrait être banni !
Pour les destinations lointaines, une manière d’atténuer
l’impact consiste à allonger les séjours en contrepartie d’une
réduction de leur fréquence. Du point de vue écologique, mieux
vaut partir loin 1 mois tous les 2 ans que 15 jours par an...
Deux arguments principaux incitent les vacanciers à
partir en voiture : le volume des bagages et la nécessité
d’être mobiles, une fois sur place. Et pourtant…
Les bagages. Un séjour suppose souvent
d’importants volumes à emporter. Une épreuve en
train ? Justement, la SNCF propose le service
«Bagages à domicile» : vos bagages sont pris en charge
chez vous, puis déposés sur votre lieu de vacances, à
raison de 3 par voyageur (25 euros pour le premier, 11
euros par pièce supplémentaire).
La mobilité sur place. Là encore, la SNCF peut prendre en charge les vélos de toute la famille et les livrer sur
place (www.velo.sncf.com). Par ailleurs, dans plusieurs villes existe le service Train + Auto (reposant, mais cher).
Il permet de retrouver, dès son arrivée, son véhicule avec tous les bagages à l’intérieur. Informations pratiques
au 36 35, serveur vocal payant de la SNCF (0,34 E/min), mais pas sur Internet ! Enfin, pour des excursions
ponctuelles sur le lieu de vacances, la location d’une voiture est une solution intéressante, pas forcément hors
de prix.
Le covoiturage longue distance. Le principe : un service met en relation des conducteurs et des passagers
ralliant une destination commune, moyennant un partage des frais. Voir par exemple Allostop, l’un des plus
connus (www.allostop.net) : un passager paie 18 euros pour un Paris-Lyon, ainsi qu’un droit d’entrée modique
(dont les conducteurs sont dispensés). Parmi les autres sites possibles : www.covoiturage.com,
www.123envoiture.com, etc.
Voitures en co-usage
On assiste depuis quelques années au développement d’un système très adapté aux déplacements urbains :
l’autopartage. Une société achète et entretient plusieurs véhicules, mis à la disposition d’utilisateurs. Ceux-ci
acquittent un droit d’entrée (assez onéreux, plusieurs centaines d’euros), mais ils disposent ensuite d’un véhicule
sur un parking en centre-ville. La facturation, au temps et au kilométrage, est nettement inférieure à celle d’un
loueur pour des durées courtes (typiquement, le temps de faire ses courses) et, globalement, financièrement
intéressante au-dessous de 10 000 km par an. On compte environ 1 véhicule pour 20 adhérents, taux garantissant
une disponibilité en quasi toute circonstance, assurent les réseaux d’autopartage (voir par exemple www.caissecommune.com). Toutefois, s’ils désengorgent les villes et rationalisent l’utilisation des véhicules, ils ne
réduisent pas forcément le nombre total de kilomètres parcourus. L’avantage environnemental est donc
modeste, à moins que la flotte ne soit constituée de véhicules “verts”.
Au travail aussi
Remplissage des camions optimisé, jours de livraison espacés,
téléconférences, télétravail... Organiser le travail dans
l’entreprise peut considérablement réduire le nombre de
véhicules sur la route. Dans de nombreuses villes, il existe
aussi des sociétés de coursiers à vélo : c’est bon pour l’image,
sans nuire à l’efficacité !

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