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Sociologie
N°2, vol. 5 | 2014
Varia
Annexe 3 : Fabien, une intégration « heureuse » au
MJS
Lucie Bargel
Éditeur
Presses universitaires de France
Édition électronique
URL : http://sociologie.revues.org/2174
ISSN : 2108-6915
Édition imprimée
Date de publication : 21 mars 2014
ISSN : 2108-8845
Référence électronique
Lucie Bargel, « Annexe 3 : Fabien, une intégration « heureuse » au MJS », Sociologie [En ligne], N°2, vol.
5 | 2014, mis en ligne le 12 mai 2014, consulté le 10 octobre 2016. URL : http://
sociologie.revues.org/2174
Ce document a été généré automatiquement le 10 octobre 2016.
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Annexe 3 : Fabien, une intégration « heureuse » au MJS
Annexe 3 : Fabien, une intégration
« heureuse » au MJS
Lucie Bargel
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Le passage de Fabien au sein de la fédération de Paris du MJS, que j’ai pu suivre du début à
la fin, puisqu’il a déménagé quelques mois après son adhésion, permet d’illustrer la
combinaison d’activités proposées aux nouveaux entrants, ainsi que des modalités
« heureuses » (Lagroye & Siméant, 2003) d’intégration dans l’organisation, tout en
montrant comment ces modalités renvoient tout à la fois aux dispositions et attentes de
l’entrant, au dispositif d’apprentissage informel, et aux facteurs sélectifs tacites et actifs
(le « repérage »).
2
Fabien a 23 ans, il a fait des études de mathématiques dans une Université parisienne. Il
obtient ensuite un DESS d’informatique en septembre 2002, et il est depuis au chômage. Il
est grand, mince, brun avec la peau mate et les yeux bleus, et reconnu comme très
séduisant par de nombreux membres, hommes et femmes, du MJS Paris, ce qui a accéléré
la circulation de l’information à son sujet et fait qu’il est rapidement connu du plus grand
nombre1. Son père est cadre supérieur dans une banque, avec de longues missions à
l’étranger, Fabien a donc fréquenté les lycées français. Sa mère, sans profession, est fille
de diplomate. Son père a, pour sa part, connu une trajectoire sociale plus accidentée,
connaissant un déclassement après le divorce de ses propres parents ; sa mère a ainsi dû
occuper des emplois peu qualifiés et mal rémunérés (ménages, etc.) pour subvenir aux
besoins de ses six enfants. Bien que leurs familles soient de droite, ses deux parents se
situent à gauche.
« Etre de gauche c’est surtout penser à rééquilibrer, à avoir plus d’égalité, tout ça.
Et c’est vrai qu’on ressent ça très tôt, je veux dire, on ne devient pas de gauche,
enfin je suis quand même d’une famille qui m’a éduqué dans ces valeurs aussi. (…)
Mon père m’a tout de suite appris que payer des impôts c’était pas nous prendre de
l’argent, que l’Etat ne nous prenait pas de l’argent, il m’a expliqué tout de suite,
directement, que c’était pour investir dans des infrastructures publiques, genre des
hôpitaux, des routes, en fait c’est investir autrement, c’est pas investir de soimême, c’est investir collectivement dans une infrastructure que tout le monde
pourra utiliser. (…) Faut pas croire que les français qui sont à l’étranger sont, ont un
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pouvoir d’achat énorme, enfin c’est sûr on gagne bien notre vie, mais ce n’est pas
parce qu’on est riche qu’on est à droite. » 2
3
Il assiste à sa première réunion d’un groupe local du MJS le 12 mai 2003. Le 30 juin, date
de l’entretien que je mène avec lui, avant de nous rendre à un « pique-nique militant »
organisé par un autre groupe du MJS, il a participé à quatre autres réunions, mais aussi à
une distribution de tracts, une soirée de collage et une « action coup de poing », selon le
terme indigène. Il a annoncé une semaine auparavant qu’il entamait un master en
province à la rentrée de septembre 2003, et quittait par conséquent le MJS Paris. Cette
annonce a déplu aux responsables locaux et fédéraux qui semblaient l’avoir « repéré », et
ce d’autant plus que Quentin, le responsable de groupe, vient de trouver son premier
emploi et souhaite, par conséquent, cesser d’occuper ce poste.
Lors d’une discussion entre Quentin et Nathalie, à laquelle j’assiste au cours d’un
« pot » de fin de réunion, les deux responsables du groupe envisagent leur
remplacement. Tous deux tombent d’accord pour dire qu’il y a suffisamment de
nouveaux adhérents susceptibles de prendre la relève. « Fabien, il est bien, ça fait
chier qu’il parte » regrette Quentin « mais on le garde, il va revenir, et puis il va
faire des choses là-bas. »3
Quelques jours auparavant, Hélène, déléguée de la fédération de Paris au Comité de
coordination régional d’Ile-de-France et membre d’un autre groupe, explique à
Fabien qui lui demande ce qu’est la liste de diffusion par mail « paris magique » 4,
qu’elle vient de mentionner, qu’il s’agit de la liste qui rassemble les responsables
parisiens du MJS, en ajoutant « si tu continues à venir aux réunions, si tu montres
que t’es motivé, tu pourras être sur paris magique dans pas trop longtemps ». 5
4
Fabien avait d’ailleurs déjà été informé des possibilités qui s’offraient à lui de prendre des
responsabilités.
« - Tu commences à calculer un peu, qui est où, qui fait quoi ?
- Maintenant, tu vois, je connais les noms des principaux responsables de groupe
parisiens, y’a certains noms maintenant je sais un peu ce qu’ils font. Mais c’était dur
au début, parce que c’est vraiment… faut s’y retrouver quand même, c’est un
système complexe. Mais moi tu sais que l’année prochaine je ne suis pas à Paris…
dommage apparemment, il y avait des postes à pourvoir, au niveau de la fédé [nom
du groupe] parce que Quentin veut se désengager, petit à petit, parce qu’il a
beaucoup de travail en ce moment, et il m’avait dis, tiens, tu veux pas prendre plus
de responsabilités ?
- Ah ah (admiratif) !
- Ouais… Apparemment, ils me disent, ils croient, enfin ils croient, je suis motivé,
mais euh, étant donné que je viens à presque toutes les réunions, voilà, je suis
présent… et j’ai du temps de libre aussi… »6
5
C’est ainsi son assiduité aux activités proposées, liée à son absence temporaire de
contraintes scolaires ou professionnelles, qui fait preuve de sa « motivation ». C’est aussi
sa participation active aux réunions. Même s’il n’y prend d’abord pas la parole, il se
propose, dès sa première réunion, pour en écrire un compte-rendu (« Je veux pas dire,
mais moi le compte rendu je l’avais fait en trois parties et tout… »), ce qui lui vaut une
invitation à sa deuxième réunion, celle d’une commission de la fédération de Paris sur le
même thème, à laquelle il ne prend néanmoins guère plus la parole – il commence à le
faire lors des deux réunions suivantes.
6
C’est également, et inséparablement dans ce cas puisque « l’action coup de poing » a lieu
en journée, sa participation aux modalités les plus intenses des activités « de terrain » qui
fait preuve de sa motivation. En effet, comme on l’a dit, ces activités dans leur ensemble
sont considérées comme « naturelles » et, de ce fait, peu distinctives au MJS. Participer à
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une diffusion de tracts (une « diff’ »), à un collage ou à une manifestation n’est ainsi qu’un
indicateur supplémentaire de la disponibilité et de la motivation d’un de ses membres. En
revanche, parmi ces activités « de terrain », deux sont particulièrement distinctives et
considérées comme des signes d’engagement fort. La première, la conduite de
camionnette, est sans doute spécifique à la fédération de Paris. En effet, les détenteurs
d’un permis de conduire (de plus de 21 ans) y sont rares et particulièrement recherchés,
autant pour les collages de nuit que pour les manifestations importantes lors desquelles
le MJS loue une camionnette de manière à bénéficier de sa propre sonorisation. Cette
pénurie de conducteurs potentiels autorise même certaines jeunes femmes à conduire les
camionnettes lors des collages de nuit – le collage est cependant annulé s’il n’y a pas au
moins un homme parmi les passagers, « pour des raisons de sécurité ». Fabien cumule
aussi ces qualités d’âge et d’ancienneté de permis, et s’est porté volontaire pour conduire
le camion, transformé en « char », du MJS lors de la Gay pride. Il sera finalement remplacé
par un autre volontaire, membre du BN – il s’agit ainsi d’une tâche non seulement
distinctive, mais aussi hiérarchique.
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La seconde activité distinctive de terrain est la participation aux « actions coup de
poing », et celle à laquelle a participé Fabien est la première du genre, et, de ce fait,
particulièrement valorisée – des photos font par exemple la couverture du Temps des
conquêtes, le bihebdomadaire national du MJS (cf. ci-dessus).
Il s’agit d’une action commune à plusieurs organisations de jeunesse ou sections
« jeunes » de syndicats (l’UNEF, la CGT jeune, FO jeune, les jeunes Verts, les JCR…)
qui ont envoyé, en journée, entre vingt et trente personnes. Pour le MJS, elle
regroupe des membres des instances nationales et de la fédération de Paris. Elle
consiste à investir le magasin Virgin des Champs-Élysées, d’abord discrètement, par
groupes de deux, à distribuer des tracts sous forme de bulletins de vote contre la
réforme des retraites, et à faire signer une pétition sur le même thème. Pendant ce
temps, d’autres installent une urne à l’entrée du magasin afin de recueillir ces
votes, renomment l’avenue « avenue de la retraite solidaire » au moyen
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d’autocollants, et attirent l’attention des passants. Au signal donné par une corne
de brume, chacun des binômes doit lancer des tracts dans les airs, provoquer de
l’agitation dans le magasin et « partir avant d’être attrapé par les vigiles ». En fait,
les vendeurs et vigiles du Virgin étant pour une grande part membres d’un des
syndicats investis dans « l’action » – raison du choix de ce magasin – chacun a le
temps de sortir tranquillement, les participants se prennent même en photo devant
le magasin.
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Venue pour observer cette action, j’ai été désignée pour servir de binôme à Fabien. Cette
position d’observation privilégiée m’a permis de remarquer qu’il était visiblement mal à
l’aise à l’idée d’aborder des clients du magasin et qu’il ne l’a en réalité jamais fait seul, se
bornant à m’accompagner parfois. C’est certainement pour cette raison – et à cause du
fait que j’ai dû par conséquent mener l’« action » quasiment seule – qu’il aborde son
manque d’aisance face aux activités « de terrain » lors de l’entretien, qui a lieu quelques
jours plus tard.
« - Et t’as fait beaucoup de collage ou de diffs ?
- J’ai dû faire une diff’ de tracts… un collage, j’ai eu la chance d’en faire un, enfin
une soirée, et puis la diffusion au Virgin aussi. Je n’ai pas fait grand chose, au niveau
terrain, je ne suis pas… Disons que je n’étais pas très actif, tu as vu au Virgin, parce
que c’est vrai que c’est… pas difficile, mais, te mettre à, enfin je sais pas, ce n’était
pas spontané et naturel chez moi, il a fallu que… que je regarde, j’observe, et voilà.
Ca viendra petit à petit, je ne vais pas me forcer. (…)
- Et le collage c’est peut-être plus facile, alors, non ?
- Ah ouais, ouais, c’est fun le collage ! »
9
En fait, cette « action » est l’objet d’une telle valorisation – notamment parce que sa mise
en place est voulue par le futur président du MJS et fait partie de son programme d’action
en vue du prochain Congrès – que la simple présence est remarquée comme le signe d’un
investissement intense dans l’organisation7. Ce sont ainsi des modalités spécifiques
d’actions « de terrain », qui sortent de la « routine institutionnelle », qui contribuent à ce
que Fabien soit identifié comme particulièrement « motivé », alors même qu’il ne se
ressent pas encore comme pleinement investi dans ces activités de terrain (« ça viendra
petit à petit »). Réciproquement, le déroulement particulier de cette « action coup de
poing » peut expliquer les difficultés qu’expérimente Fabien : plus qu’une simple
distribution de tracts, ce mode d’action demande un usage très spécifique de son corps, et
exige, à la manière des « zaps » d’Act Up décrits par Victoire Patouillard, une « rupture
des codes gestuels socialement requis dans une interaction » (1998, p. 19)
particulièrement vive en ce qui concerne, non seulement le fait d’aborder les clients du
magasin, mais surtout le « mouvement de débordement » censé clore l’action – lancer des
tracts en l’air, crier, etc.
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Il semble bien en effet que c’est cet usage de son corps qui pose problème à Fabien, issu
d’un milieu social qui valorise la « bonne tenue » publique (1988), tandis que d’autres
expériences de terrain, qui ne lui sont pas davantage familières mais qui se déroulent
dans l’entre-soi du groupe, lui apparaissent davantage comme ludiques (« le collage, c’est
fun »).
11
Cette prévention par rapport à l’exposition publique que demande la distribution de
tracts est d’ailleurs, selon ses propos, une des raisons pour lesquelles il préfère désormais
le MJS aux Jeunes communistes (qu’il avait initialement contacté tous deux au même
moment) – là encore, de tels propos sont extrêmement rares en entretien au MJS et sont à
lier à notre expérience commune au Virgin.
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Annexe 3 : Fabien, une intégration « heureuse » au MJS
« Moi je suis très, pas casanier mais, au niveau politique, je ne me sentais pas la
force d’aller distribuer des tracts, sachant que tu peux avoir un bon retour et tu
peux avoir, tu ne sais jamais sur qui tu tombes, sur le facho de service, sur le mec de
droite qui veut te chercher des noises… et puis finalement je me dis à plusieurs on
est plus forts, voilà. Il suffit d’être convaincant, si tu crois à ce que tu dis, déjà…
- Et ça, c’est plus facile de tracter pour le MJS que pour le PS ?
- Euh, ou que pour les JC, pour les Jeunes communistes, surtout. C’est vrai que c’est
aussi la solution peut-être de facilité, parce que bon c’est moins mal vu, entre
guillemets, d’être socialiste que d’être communiste. Je ne me sentais pas la force de
relever des idées, tu sais, des petites mémés “oh comment on peut être
communiste, avec ce qu’ils ont fait en Russie” alors que c’est pas le communisme (…
). Mais bon après si en militant tu n’as que ça en face de toi, bon c’est… Même si
pour moi un militant communiste c’est très beau à voir, tu sens le feu, tu sens la
passion, la… la persévérance, y croire, ils ont des convictions et moi je trouve que
c’est admirable les gens comme ça, malgré tout ce qui a pu arriver (…), qui arrivent
à croire et qui n’ont pas dévié de ce que dit Marx…
- Et les JC ils ne t’ont jamais contacté finalement ?
- Non, ils ne m’ont jamais contacté, non, même pas. C’est bizarre, hein ? Ça m’a
déçu, ça, aussi. Mais non, mais bon, c’est bien… »
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Fabien n’est ainsi pas devenu en un mois et demi un militant entièrement dévoué à son
organisation et intensément investi dans les activités « de terrain ». Son engagement
partiel dans ce rôle de « militant » se ressent également dans ses réticences face à
l’entretien, auquel il met fin rapidement, et dont il dévalorise l’intérêt (« ça va te servir à
quoi cet entretien, je crois que c’était nul ce que je t’ai dit, en plus j’avais pas préparé… »).
Pourtant, si l’on compare son intégration au groupe avec celle de Carole, c’est bien sa
disponibilité pour participer à une combinaison d’activités, y compris aux activités « de
terrain » extra-ordinaires, qui fait preuve, aux yeux des autres membres du groupe, de sa
« motivation » particulièrement intense. Carole a en effet assisté à sa première réunion
quelques semaines avant Fabien, elle a depuis, de même, participé à toutes les réunions
suivantes du groupe, et y est de plus intervenue. Elle s’est également portée volontaire
pour effectuer une mise sous pli organisée par une Secrétaire fédérale.
« J’étais allée faire de la mise sous pli, à Solferino, et donc, ça c’était un moyen aussi
de rentrer, voir comment c’était, quoi, voir aussi le bureau des MJS 8 (…). C’était
Hélène, qui avait demandé du monde [pour la mise sous pli], je sais pas quel est, en
fait je ne cerne pas trop le rôle de chacun. Je trouve encore ça un peu vaseux, c’est
sûrement bien organisé mais… C’est ça, tu rentres dans un truc, et tu vas
comprendre peut-être au fur et à mesure. J’ai pas fait de collage parce que j’avais
commencé à bosser, sinon je l’aurais fait. »9
13
En revanche, elle n’a pas fait partie d’actions « de terrain », notamment parce qu’elle est
salariée et ainsi moins disponible. Comme Fabien, elle fait partie des « nouveaux
motivés » identifiés par Nathalie et Quentin ; cependant Fabien, qui cumule des
ressources genrées et sociales, et une disponibilité qui n’y est pas étrangère, tient le
premier rang dans cette catégorie.
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BIBLIOGRAPHIE
Lagroye J. & Siméant J. (2003) « Gouvernement des humains et légitimation des institutions », In
Etre gouverné, Paris, Presses de Sciences Po.
Matonti F. (1998) Hérault de Séchelles ou les infortunes de la beauté, Paris, La Dispute.
Patouillard V. (1998) « Une colère politique. L’usage du corps dans une situation exceptionnelle :
le zap d’Act up-Paris », Sociétés contemporaines, n° 31, pp 15-36.
NOTES
1. De ce point de vue, la « beauté » est bien une ressource politique (pour un homme), comme l’a
montré F. Matonti (1998).
2. Toutes les citations qui suivent sont extraites de l’entretien mené avec Fabien le 30 juin 2003.
3. Notes d’observation, 24 juin 2003.
4. En référence au slogan des supporters du PSG (« Paris est magique »).
5. Notes d’observation, 11 juin 2003.
6. Entretien avec Fabien, 30 juin 2003.
7. Ma propre participation à cette « action » fonctionne ainsi également comme un accélérateur
de mon intégration sur le terrain.
8. Parler « des MJS » est le signe d’un manque de familiarité avec l’organisation, l’usage indigène
(et grammaticalement correct) consistant à conjuguer le sigle au singulier : « le MJS ».
9. Entretien avec Carole, 15 avril 2003.
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