Le Journal du Développement #95
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Le Journal du Développement #95
Joanne Liu, présidente de MSF Ebola: «Nous avons cruellement La Revue Indépendante des Professionnels du Développement besoin d’aide» #95 - Lundi 1er Septembre 2014 Bénin•Burkina Faso•Burundi•Cameroun•Congo Brazzaville•Congo RDC•Côte d’Ivoire•Djibouti•Gabon•Guinée•Madagascar•Mali•Mauritanie•Niger•République Centrafricaine•Rwanda•Sénégal•Tchad•Togo ACTUALITE PAR THEMES TEMPS FORTS Droits humains/Burundi DOSSIER EBOLA _______________________ Des corps retrouvés dans un lac entre le Rwanda et le Burundi Plusieurs cadavres, certains ligotés ou dans des sacs, ont été découverts flottant dans la partie burundaise du lac Rweru, qui sépare Rwanda et Burundi, ont annoncé les autorités de Bujumbura, Kigali démentant que ces corps proviennent du Rwanda. Justice/RD Congo LA RD CONGO ET LE SENEGAL FRAPPES A LEUR TOUR _________________________________________ Reprise de l’affaire Chebeya L’“affaire Chebeya”, qui empoisonne jusqu’au sommet de l’Etat congolais, est revenue devant la justice à Kinshasa après plus d’un an de suspension, suscitant l’espoir des parties civiles de voir enfin jugés les meurtriers du plus célèbre défenseur des droits de l’homme du pays. Accès à l’eau/RD Congo _________________________ «Goma veut de l’eau» La ville de Goma est bordée par un des plus grands réservoirs d’eau douce au monde, le lac Kivu, et il y pleut en abondance. Pourtant, la majorité de sa population d’environ un million d’habitants attend toujours d’avoir des robinets chez elle. Sécurité/Côte d’Ivoire _________________________________ La police d’Abidjan fait la chasse aux «microbes» Les policiers d’Abidjan se sont lancés dans la chasse aux “microbes”, des enfants de 9 à 15 ans, armés, recrutés pendant la crise politique pour lutter contre les partisans de Laurent Gbagbo, et qui ne trouvent aujourd’hui que la délinquance pour survivre. Economie Plus de 1.500 décès, dont 130 agents de santé L'Afrique dans l'attente d'un traitement ONU : La lutte contre Ebola est "une guerre" Le PAM compare Ebola à un "tsunami" L'épidémie pourrait, à terme, toucher 20.000 personnes Cameroun ___________________________________________________________________________________________________________________________________________________________ Boko Haram renforce ses positions à la frontière Le groupe islamiste armé Boko Haram a pris deux villes à cheval sur la frontière entre le Nigeria et le Cameroun, forçant des milliers de civils nigérians à se réfugier dans le pays voisin et plusieurs centaines de soldats nigérians à fuir la zone. ______________________________________________________ Le rêve africain de Madjissem Beringaye Une entrepreneuse franco-tchadienne de 29 ans a lancé une plateforme Internet qui donne des nouvelles positives sur l’Afrique et veut lancer des incubateurs d’entreprises. Niger ___________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________ Hama Amadou s'échappe en Belgique Le président du Parlement nigérien Hama Amadou, dont les pairs ont autorisé l'audition par la justice au sujet d'un trafic présumé de bébés du Nigeria, a quitté “discrètement” le Niger pour le Burkina Faso, puis la Belgique, a indiqué un responsable de l'opposition, qui dénonce une utilisation de la justice à l’encontre du principal opposant au chef de l’Etat. Chers lecteurs, Merci pour votre fidélité au Journal du Développement. 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L es autorités de RDC ont annoncé dimanche 24 août que le pays était touché par une épidémie d’Ebola, circonscrite dans une région reculée du pays et distincte, selon elles, de celle qui sévit en Afrique de l’Ouest. “Après les analyses de huit échantillons prélevés sur le terrain, l’Institut national de recherche biomédical (INRB) vient de confirmer que deux échantillons sont positifs au virus Ebola”, a affirmé à la télévision publique le ministre de la Santé congolais, Félix Kabange Numbi. Eric Leroi, directeur général du Centre international de recherches médicales de Franceville (CIRMF) au Gabon, le centre de référence en Afrique centrale retenu par l’OMS en matière de recherches contre ce dangereux virus, a confirmé la présence d’Ebola dans les échantillons. Une fièvre hémorragique non identifiée avait fait 13 morts, dont 5 agents de santé, depuis le 11 août dans la province de l’Equateur (nord-ouest du pays). Déclarant officiellement la “septième [épidémie d’Ebola] en RDC” depuis la découverte de ce virus dans ce pays (alors le Zaïre) en 1976, le Dr Kabange a néanmoins assuré que celle-ci n’avait “aucun lien avec celle qui sévit en Afrique de l’Ouest”. Une source à l’OMS sous couvert d’anonymat a confirmé voyageur en provenance d’un des pays touchés par le virus Ebola n’est arrivé dans la région”. MSF partage cet avis: “A ce stade, il ne s’agit que d’une simple coïncidence”, selon Jeroen Beijnberger, coordinateur médical de MSF en RDC. Selon le ministre, l’épidémie est “circonscrite au secteur noncé “la mise en quarantaine du secteur de Djera”, précisant que les forces de l’ordre seraient “mises à contribution”. Autres mesures: “la mise en place d’un centre de traitement” et l’installation “d’un laboratoire mobile (...) pour assurer le diagnostic biologique en temps réel”. “Le personnel de santé ayant géré les précédentes épidémies en RDC sera mis à contribution et déployé sur le terrain”, a indiqué le ministre de la Santé. Une première équipe d’experts, composée d’épidémiologistes, de psychothérapeutes, de psychologues cliniciens, de spécialistes en assainissement, avec à sa tête le directeur chargé de la maladie au ministère de la Santé publique, le Dr Benoit Kebela, est partie mercredi pour Lokolia, avec un important lot de médicaments. D’après le Dr Kebela, il est possible d’arrêter la propagation du virus, avec les moyens dont dispose le gouvernement. “Nous avons organisé la même riposte en 2012 à Isiro en province Oriental où s’était déclarée une épidémie de la maladie à virus Ebola”, a-t-il souligné. Dès mardi, 11 personnes malades étaient placées en isolement et 147 autres ayant eu des contacts avec des malades étaient suivies par les autorités sanitaires. Le ministre de l’Intérieur, Richard Muyej, a remis un lot de thermomètres laser aux responsables de la province de l’Equateur. Ces thermomètres permettent de “prendre la température à distance sans toucher la personne”, afin de protéger le personnel soignant, a expliqué le ministre de la Santé, pour qui il faudra attendre “trois mois pour déclarer la fin de l’épidémie”. La dernière épidémie d’Ebola en RDC avait fait officiellement 36 morts d’août à novembre 2012 dans le nord-est du pays. e d e t i u t a r Version g n o i t a r t s n o m dé , r e n n o b a s Pour vou : s u o n z e t c conta .com ment e p p o l e v e d u d journal contact@le net: r e t In e it s e r t ent us sur no ou rendez-vo eloppement.com/abonnem ldudev a n r u jo e .l w w w que la flambée était “totalement indépendante de celle qui sévit actuellement en Afrique de l’Ouest”, assurant qu’“aucun MSF intervient en urgence M édecins sans frontières (MSF) a annoncé le lancement d'une “intervention d'urgence” dans la zone de la RDC touchée, disant vouloir “agir rapidement pour tenter d'isoler les cas suspects et confirmés, et retracer les contacts” des malades. MSF, qui avait déjà sur place une équipe d'investigation épidémiologique, a envoyé 17 médecins, infirmiers, logisticiens et pharmaciens supplémentaires, ainsi qu’environ 30 tonnes de matériel. Dans un premier temps, MSF met en place une structure de prise en charge à Lokolia, la zone la plus touchée par l’épidémie. Toutefois, la capacité de mobilisation de MSF en RDC est amoindrie par l'urgence en Afrique de l'Ouest, où elle est déjà fortement présente. “Nous avons besoin que d’autres acteurs se mobilisent rapidement à nos côtés pour appuyer le ministère de la Santé: seuls nous n’y parviendrons pas”, prévient Jeroen Beijnberger, coordinateur médical de l’ONG en RDC. M. Beijnberger a particulièrement insisté sur le besoin urgent de pouvoir disposer sur place d’un laboratoire mobile. “Nous appelons tous les acteurs à se concerter pour trouver rapidement une solution, c’est la priorité à l’heure actuelle”, a-t-il martelé. Le JD avec agences de Djera” dans le territoire de Boende, ville située à près de 800 km au nord-est de Kinshasa et à 300 km à l’est de Mbandaka, la capitale de l’Equateur. Il s’agit de quelques villages épars dans une zone d’une centaine de kilomètres carrés, à plusieurs heures de piste de Boende. “Il n’y a pas de virus Ebola à Kinshasa, ni à Mbandaka”, a insisté Alain Tshibanda Ngoy, conseiller en charge de la communication auprès du Premier ministre. Réponse rapide D’après l’OMS, l’épidémie est partie début août lorsqu’une femme enceinte du village d’Ikanamongo a dépecé un animal de brousse. Malade, elle est décédée le 11 août, après avoir contaminé un médecin et deux infirmières, ainsi que des proches, présentant les symptômes une semaine plus tard. Les autorités ont aussitôt an- 3 - LE JOURNAL DU DEVELOPPEMENT - N° 95 - Lundi 1er Septembre 2014 Le JD avec agences TEMPS FORTS bola Epidémie d’E RDC : L'enclavement de la zone touchée est à la fois un défi et une chance L'enclavement de la zone du nord-ouest de la République démocratique du Congo touchée par Ebola est à la fois un défi et une chance pour ce pays: elle complique le déploiement médical mais limite aussi considérablement la progression de la maladie. P ar rapport aux Etats d’Afrique de l’Ouest touchés par l’épidémie de fièvre Ebola, “en RDC, la logistique est un grand défi”, témoigne Jeroen Beijnberger, coordinateur médical pour Médecins sans frontières (MSF). “On se concerte avec différents partenaires pour acheminer matériel de protection, de soin et des médicaments”, ajoute-t-il. “Etant donné les difficultés d’accès à la zone”, le transport des équipes et du matériel “est un défi”, reconnaît aussi Eugène Kabambi, chargé de communication pour l’Organisation mondiale de la santé (OMS) à Kinshasa. Les services aériens de la Mission de l’ONU en RDC (Monusco) “ne desservent même plus Boende”, explique-t-il. Il faut “négocier avec des petits transporteurs”. Et une fois arrivé à Boende par les airs, il reste du chemin à faire en pleine forêt équatoriale. “Par voie de route (une mauvaise piste en terre bat- propagation de l’épidémie qui, pour l’instant semble rester circonscrite à une centaine de kilomètres carrés, mis en Par Marc Jourdier, à Kinshasa tue), il faut traverser plusieurs rivières”, ajoute M. Kabambi. En l’absence de ponts, il y a des bacs, mais la traversée des cours d’eau peut rapidement tourner à l’aventure, précise-t-il. Déjà présents sur les lieux depuis deux semaines avec des observateurs spécialistes en épidémiologie, MSF et l’OMS souhaitent renforcer leur présence avec l’envoi d’équipes médicales pour aider le gouvernement à prendre en charge les patients et à contrôler l’épidémie. Mais du côté de l’OMS, on indique que ces renforts mettront du temps à arriver. S’il est difficile de rallier la zone de l’épidémie, il l’est également d’en sortir, et cela joue en faveur de la lutte contre la quarantaine depuis dimanche 24 août. “Vu l’enclavement de la région, il n’y a pas eu de contact entre les personnes [contaminées en RDC] et toute personne ayant vécu en Afrique de l’Ouest”, affirme le ministre de la Santé congolais, Felix Kabange Numbi, pour qui il n’y a aucun lien entre les deux épidémies. urbains”, relève Jeroen Beijnberger. Le virus Ebola a été découvert en 1976, en RDC, et le pays en est aujourd’hui à sa septième épidémie. Les autorités ont beaucoup appris, estime M. Kabambi, notant qu’Ebola fait ici “partie des maladies à déclaration obligatoire”. “Toutes les zones de santé sont sensibilisées et la surveillance épidémique est très renforcée”, ce qui permet autant que faire se peut d’agir rapidement, rappelle M. Kabambi. Historiquement, “il n’y a jamais eu de grande ville ou de grand centre urbain touché dans le pays”, ajoute-t-il. L’épidémie actuelle est “comme les six autres que nous avons connues”, assure le ministre Kabange, promettant que les autorités vont tout faire pour y mettre un terme aussi vite que possible. e d e t i u t a r g n Versio n o i t a r t s n o m dé , r e n n o b a s Pour vou : s u o n z e t contac Les leçons du passé “Le point positif en RDC c’est que le pays n’en est pas à sa première épidémie d’Ebola. La situation est différente par rapport à l’Afrique de l’Ouest: le virus n’est pas présent dans les grandes villes et les centres .com t n e m e p p o l e aldudev rn u o j e l @ t c a t n RD 40 ans coCongo : Septième épidémie en : t e n r e t In e otre sit AFP Zaïre) déclenche entre octobre et mai dans la province de l'Ogoouénse(nord-est) r u s nt s u o e65mcaserépertoriés. Ivindo faisant 53 morts sur un n total v ndedans z e o b /a m o ou rend .c t n Cette épidémie était la quatrième de ce type cette même proe m et peu peuplée, couverte de forêt équatoriale et voisine perurale p lo e v e d vince u ld a du Congo-Brazzaville, qui a également été touché (44 morts). Les www.lejourn 1976 Le virus d'Ebola est identifié pour la première fois lorsqu'il se propage simultanément dans deux régions frontalières entre le Soudan et l'ex-Zaïre - l'actuelle République démocratique du Congo (RDC) près d'une rivière dont il tire le nom. La flambée épidémique la plus meurtrière a fait 280 morts en RDC sur 318 cas officiellement enregistrés dans le pays. Au Soudan où 284 personnes ont été contaminées, le virus a tué 151 patients. 1995 La RDC est frappée par une nouvelle épidémie (souche Ebola Zaïre) faisant 254 morts sur 315 personnes contaminées dans la région de Kikwit, dans l'ouest du pays. 2000/2001 Pour la première fois, le virus touche l'Ouganda (souche Ebola Soudan) ravageant le nord du pays. Entre le début de l'épidémie en septembre et sa fin officielle en février, 425 personnes contractent la maladie pour la plupart à Gulu mais aussi dans le district de Masindi dans le nord et à Mbarara (ouest). En quelque mois, la fièvre hémorragique a tué 224 personnes. 2001/2002 Au Gabon, une épidémie de fièvre hémorragique Ebola (Ebola trois précédentes épidémies au Gabon, l'une en 1994 et deux en 1996, avaient fait près de 100 morts. 2003 La fièvre (Ebola Zaïre) sévit au Congo faisant, entre janvier et avril, 128 morts sur 143 personnes contaminées soit un taux de mortalité de 90%. L'épidémie a particulièrement flambé dans le département de la Cuvette-Ouest (nord-ouest) frontalier de l'est gabonais, à la suite de la manipulation par les populations de carcasses de gorilles ou chimpanzés trouvés morts dans les forêts, ayant succombé au virus d'Ebola. En octobre de la même année, une nouvelle épidémie (Ebola Zaïre) tue 29 personnes. 2007 Le virus (Ebola Zaïre) fait 187 morts en RDC sur 264 cas répertoriés. La fièvre hémorragique a particulièrement sévi entre avril et octobre au Kasaï occidental (centre). L'année suivante puis de nouveau en 2012, le virus a ressurgi en RDC, faisant 43 morts. 4 - LE JOURNAL DU DEVELOPPEMENT - N° 95 - Lundi 1er Septembre 2014 TEMPS FORTS bola Epidémie d’E Le Sénégal frappé à son tour L'épidémie d'Ebola, qui a fait plus de 1.500 morts, continue son avancée inexorable en touchant un cinquième pays d'Afrique de l'Ouest, le Sénégal, où un premier cas a été annoncé vendredi 29 août par la ministre de la Santé. L raison de ses contacts avec des malades d’Ebola ayant perdu sa trace depuis trois semaines, selon la ministre. Les services de santé guinéens avaient signalé mercredi s’agit d’un jeune Guinéen qui a été aussitôt mis en quarantaine”, a-t-elle ajouté. Testé positif au virus, le patient, qui avait tu ses contacts avec des malades d’Ebola en MSF e premier cas au Sénégal est un étudiant guinéen qui a échappé à la surveillance sanitaire dans son pays, a expliqué la ministre sénégalaise de la Santé Awa Marie Coll Seck. Le Sénégal a fermé ses frontières avec la Guinée le 21 août, mais le jeune homme a pu entrer avant, les autorités sanitaires à Conakry qui le suivaient en “la disparition d’une personne infectée par le virus Ebola qui se serait rendue au Sénégal”, a précisé la ministre de la Santé. “La personne a été localisée à l’hôpital de Fann (à Dakar). Il Guinée est “dans un état satisfaisant”, a indiqué Mme Seck. “Le dispositif a été renforcé pour éviter la dissémination de la maladie à partir de ce cas importé”, a-t-elle assuré. Il s’agit du premier cas confirmé au Sénégal, limitrophe de la Guinée, après plusieurs fausses alertes. Remonter les contacts Selon la ministre, ce jeune Guinéen est étudiant dans une université de Conakry et avait disparu depuis trois semaines avant que les équipes de surveillance épidémiologique guinéennes n’informent le Sénégal. “Nous sommes en train de reprendre tout l’itinéraire et de revoir toutes les personnes qui ont été en contact” avec le patient, a-t-elle indiqué, sans donner de détails sur le ou les lieux de résidence du malade et sa date d’entrée au Sénégal. Le Sénégal a fermé le 21 août ses frontières terrestres avec la Guinée en raison de l’épidémie, plus de trois mois après les avoir rouvertes, ainsi que tous ses accès aériens et maritimes avec ce pays ainsi que la Sierra Leone et le Liberia. AFP Epargnée, la Côte d'Ivoire remercie le ciel I l est “surnaturel” qu'Ebola n'ait pas touché la Côte d'Ivoire, alors que l'épidémie fait des ravages chez ses voisins, a estimé mardi 26 août la ministre de la Santé ivoirienne Raymonde Goudou Coffie. L'Etat ivoirien a rapidement pris des mesures pour éviter la contamination, telles que l'interdiction de manger de la viande de brousse et la fermeture de ses frontières. “Est-ce que c'est ce qui a permis d'endiguer (l'épidémie) et de ne pas avoir de cas, je ne peux pas vous le dire. C'est pour ça que je dis ‘Grâce à Dieu’. Parce que cela, parfois même à mon niveau, relève du surnaturel”, a déclaré la ministre. Il est “incroyable qu'on n'ait pas jusqu'à maintenant” de contamination, “avec ces foyers qui se sont éteints puis qui se sont réactivés” en Guinée, avant que la maladie ne s'étende au Liberia, a commenté Mme Coffie lors d'une conférence de presse. Malgré la fermeture des frontières, les passages sont toutefois relativement aisés, les forces de sécurité n'étant pas en mesure de contrôler les 400 km de frontières poreuses. A Odienné, grande ville du nord-ouest proche de la Guinée, selon un habitant, une traversée clandestine coûte 15.000 francs CFA (23 euros). AFP Le Journal du Développement est un hebdomadaire électronique à destination des professionnels de l’humanitaire, de la coopération et de l’économie en Afrique subsaharienne. 48 éditions par an Directeur de la Publication: Sébastien Drans Le Journal du Développement est publié par l’association Information et Développement (I&D) 1, rue des Mésanges 22 170 Plerneuf - France E-mail: [email protected] www.lejournaldudeveloppement.com 5 - LE JOURNAL DU DEVELOPPEMENT - N° 95 - Lundi 1er Septembre 2014 TEMPS FORTS bola Epidémie d’E ONU : 1,5 million de dollars pour la RDC L es Nations unies ont débloqué 1,5 million de dollars pour aider la RDC à lutter contre l'épidémie d'Ebola qui la frappe, et pourraient rapidement doubler cette somme. “Au niveau du système des Nations unies (...), un million et demi [de dollars est] déjà disponible, a déclaré mercredi 27 août Carlos Araujo, porte-parole par intérim de la mission de l’ONU en RDC (Monusco), au cours d'une conférence de presse à Kinshasa. “Un autre million et demi est en train d'être demandé à un mécanisme de financement” onusien qui “répond aux besoins humanitaires” dans le monde entier, a-t-il ajouté. L’Unicef a déjà mis à disposition des autorités congolaises 200.000 dollars, et le PNUD a demandé le déblocage d'un montant égal, a encore indiqué le porte-parole. Le gouvernement de Kinshasa a estimé les besoins à 4,5 millions de dollars, dont 2 millions immédiatement. M. Araujo a dit avoir “espoir” qu'une réponse “très rapide” soit donnée à cet appel. “La Monusco va soutenir le gouvernement sur un plan logistique”, a-t-il ajouté, citant notamment des tentes et de la nourriture. AFP USAID a remis dimanche 24 août 16 tonnes d’équipements médicaux, comportant notamment des bâches de plastique pour fabriquer des abris temporaires, des unités de purification d’eau, ainsi que des gants, des masques et des combinaisons de protection. La Banque mondiale a délivré mardi 26 août au Liberia une centaine de tonnes de matériel de santé et d'hygiène, que l’Unicef distribuera. e d e t i u t a r g Version n o i t a r t s n o dém , r e n n o b a Pour vous : s u o n z e t c a t on cUn mois avec sursis pour Ecobank a offert jeudi 28 août 50.000 dollars à la Sierra Leone pour soutenir le pays dans la lutte contre Ebola. GUINEE. Des habitants de ville de N’Zérékoré, principale agglomération du sud du pays, située à 1.000 km de Conakry, ont protesté contre un prétendu projet de désinfection du grand marché, mercredi 27 août. Des incidents avec les forces de l’ordre ont fait une vingtaine de blessés. Un couvre-feu a été instauré La circulation entre la Guinée et la Sierra Leone a été rétablie au niveau de la localité de Pamelap, à près de 200 km de Conakry, où de nombreux camionneurs étaient bloqués. prison. Environ 70 commerçants libériens passés en Sierra Leone pour acheter des marchan- La Grande-Bretagne a offert 10 millions d’euros pour les services de lutte contre Ebola, selon l’ambassadeur en Sierra Leone, Peter West. Santé a convoqué les propriétaires et gérants d’hôtels pour une réunion d’information et de sensibilisation sur les mesures grève ont été rappelés vendredi 29 août. La rentrée des classes a été retardée d’un mois, au 13 octobre. Dans chaque école, les personnels seront sensibilisés à la maladie. om c . t n e m e p p o l deve un rat avoir voulu manger @lejournaldu contact U CAMEROUN. Le Cameroun a alloué une enveloppe de 630 millions de francs CFA (1,26 million de dollars) destinés à l’acquisition d’équipements et de médicaments, ainsi qu’à la formation du personnel de santé et à la diffusion de messages de sensibilisation. ternet: In e it s e r t o n ent us sur ou rendez-vo eloppement.com/abonnem udev ld a n r u jo e .l w ww SIERRA LEONE. Ebola a été ajouté aux maladies exigeant une déclaration obligatoire, au même titre que la fièvre jaune, la peste, le choléra et la fièvre typhoïde. Cette loi prévoit l’évacuation des zones affectées et l’interdiction d’y entrer ou d’en sortir sans autorisation médicale, sous peine d’amende et d’emprisonnement pouvant aller jusqu’à six mois. La ministre de la Santé Miatta Kargbo a été remplacée vendredi par Le Dr. Abubakarr Fofanah, a annoncé la présidence qui souhaitait “des changements pour créer un environnement plus efficace” dans la lutte contre l’épidémie. Toute activité sportive impliquant des contacts corporels est interdite, les contrevenants risquant jusqu’à six mois de n Togolais résidant à Guiglo, dans l'ouest ivoirien, frontalier du Liberia, a été condamné à un mois d'emprisonnement avec sursis pour avoir tué un rat qu'il voulait consommer. Le prévenu de 22 ans qui a comparu mardi 27 août à Guiglo (400 km au nord-ouest d'Abidjan), était poursuivi pour “atteinte à la sécurité publique car il a chassé le rat avec lequel il est rentré au village proche de la ville, exposant ainsi toute la communauté à une contamination probable”, a expliqué une source judiciaire. Le tribunal l'a également condamné à 50.000 FCFA (environ 76 euros) d'amende, à dix ans de privation des droits et une interdiction de séjour en Côte d'Ivoire. Ce verdict, “même clément, vise à sensibiliser la population proche d'une zone à risque sur la dangerosité de la maladie”, a affirmé un magistrat ayant requis l'anonymat. dises avant la fermeture de la frontière, sont restés bloqués plusieurs jours à Jendama, ville commerciale située du côté sierra-léonais de la frontière. LIBERIA. Des fonctionnaires en poste ou en mission à l’étranger - y compris de hauts fonctionnaires et des Secrétaires d’Etat - ont été limogés pour ne pas être rentrés au pays dans un délai d’une semaine, tel que le prévoyait une directive. DJIBOUTI. Le ministère de la de prévention contre le virus. RWANDA. Le Rwanda refuse désormais l’accès à son territoire de toutes personnes venant de Guinée, du Liberia et de Sierra Leone, “ou quiconque ayant voyagé dans ces pays au cours des 22 derniers jours”, et de “tout passager affichant une température de 37,5 degrés et plus”. NIGERIA. Plus de 16.000 médecins qui avaient été renvoyés suite à un mouvement de 6 - LE JOURNAL DU DEVELOPPEMENT - N° 95 - Lundi 1er Septembre 2014 KENYA. Le gouvernement kényan a annoncé le déploiement de personnels et d’équipements de diagnostic supplémentaires pour renforcer le contrôle à la frontière avec l’Ouganda, pays limitrophe de la RDC. ZAMBIE. Le gouvernement a signé mardi 26 août un texte réglementaire qui oblige les agents de santé à informer les autorités de tout cas suspect d’Ebola, et a annoncé qu’il renforcerait sa surveillance à la frontière avec la RDC. GHANA. Le Ghana a décidé d’élargir le dépistage d’Ebola aux voyageurs en provenance de tous les pays d’Afrique de l’Ouest, et non plus des seuls pays touchés. Agences TEMPS FORTS bola Epidémie d’E ONU: La lutte contre Ebola est "une guerre" Le dernier bilan de l’OMS dénombre 1.552 décès en Afrique de l’Ouest, dont 125 en l’espace de 6 jours. Un chiffre “sous-estimé”, reconnaît l’agence. Selon l’ONU, jusqu’à 20.000 personnes seront infectées d’ici 6 à 9 mois, lorsque l’épidémie devrait prendre fin. A u 26 août, l’OMS a officiellement dénombré 3.069 cas d’Ebola, dont 1.552 décès, en Guinée, en Sierra Leone, au Liberia et au Nigeria. Le précédent bilan de cette épidémie, qui continue à progresser de “manière accélérée”, faisait état de 2.615 cas dont 1.427 décès au 20 août. En six jours, l’épidémie a touché 454 personnes supplémentaires, et causé la mort de 125 malades. “Plus de 40% du nombre total de cas sont survenus” au cours des 21 derniers jours, et sont concentrés dans quelques localités, a par ailleurs précisé l’OMS, qui ajoute que la maladie a un taux de mortalité moyen de 52%, variant entre 42% en Sierra Leone et 66% en Guinée. L’Organisation mondiale de la santé espère stopper la progression du virus d’Ebola d’ici à trois mois et toute transmission résiduelle d’ici à 9 mois, mais s’attend à plus de 20.000 cas de fièvre hémorragique au cours de l’actuelle épidémie, selon un document publié jeudi 28 août à Genève. Le délai de 6 mois pour endiguer l’épidémie est également celui fixé par le coordonnateur principal des Nations unies pour la maladie à virus Ebola, David Nabarro. avant de s’améliorer”, a déclaré mercredi soir à Monrovia le directeur du Centre américain de contrôle et de prévention des maladies (CDC), Tom Frieden, qui apporte une aide techni- Nombres cumulés de cas et de décès en date du 26 août Liberia: 1.378 cas dont 694 décès Sierra Leone: 1.026 cas dont 422 décès Guinée: 647 cas dont 406 décès Nigeria: 17 cas dont 6 décès (Source: OMS) Internet le 22 août. Parmi les raisons figurent la crainte d’être à son tour contaminé en fréquentant les centres de santé ainsi que la peur de la stigmatisation. “Comme il n’y a pas de traitement, certains pensent que les êtres chers qui sont infectés seront mieux entourés à domicile pour mourir (...) Dans les villages des zones rurales, les défunts sont enterrés sans notifier les responsables de la santé et sans avoir enquêté sur la cause du décès”, explique l’OMS. “D’autres nient la maladie à virus Ebola et croient que les soins dans une unité d’isolement, considérée comme un incubateur de la maladie, conduiront à l’infection et à une mort certaine”, selon le document. Cette perception “conduit les patients à éviter ces établissements et le personnel médical à prendre la fuite”. Enfin, l’OMS indique que “nombreux sont ceux qui craignent la stigmatisation et le rejet social frappant les patients et les familles lorsque le diagnostic est confirmé”. e d e t i u t a r g Version n o i t a r t s n o dém , r e n n o b a s u Pour vo : s u o n z e t c a cont “Nous travaillons sur des mesures exceptionnelles sur six mois pour maîtriser rapidement la maladie”, a-t-il indiqué. “La lutte pour vaincre Ebola n’est pas une bataille, mais une guerre, qui exige que tout le monde travaille ensemble, dur et efficacement”, a déclaré le Dr Nabarro. “Sommes-nous en train de perdre ou de gagner? Tout ce que je peux dire, c’est que nous ne l’avons pas encore gagnée”. “Mobilisation générale” que aux services de santé. “Le monde n’a jamais vu une épidémie d’Ebola comme celle-ci. Par conséquent, non seulement les bilans sont élevés, mais nous savons qu’il y a beaucoup plus de cas que ceux diagnostiqués ou signalés”, a-t-il averti. L’ampleur de l’épidémie est “sous-estimée”, a confirmé l’OMS, rapportant des comportements qui empêchent les spécialistes de connaître le véritable nombre des victimes. De nombreuses familles “cachent chez elles les malades”, observe l’agence dans un communiqué publié sur son site m o c . t n e m e p p o devel u d l a n r u o j e l ECHO : "Criseetnuméro contact@ tern : In e it s e r t o n un" dans le monde ur /abonnement endez-vous s Une feuille de route “Le nombre total de cas de fièvre hémorragique à virus Ebola pourrait dépasser les 20.000” au cours de cette épidémie, a indiqué l’OMS, dans une “feuille de route” soulignant les actions nécessaires que les pays touchés et leurs partenaires doivent entreprendre. Son objectif principal, affirme-t-elle dans le document, est d’“inverser la tendance de nouveaux cas et de nouvelles zones infectées d’ici trois mois, de stopper la transmission dans les capitales et les grandes villes portuaires, et de stopper toute transmission résiduelle d’ici six à neuf mois”. Le Dr Nabarro a souligné que la lutte doit reposer sur une “mobilisation générale afin de rompre la chaîne de contamination”. Il a insisté sur “la nécessité de renforcer le leadership des gouvernements (...) dans la conduite du plan de riposte et d’une coordination régionale des opérations humanitaires”. L’épidémiologiste britannique a par ailleurs souligné “l’urgence de doter les pays touchés de plus de centres de traitement et de renforcer la surveillance épidémiologique ainsi que le suivi des contacts sur le terrain”. “Le nombre de cas augmente. J’aimerais ne pas avoir à dire cela, mais cela va empirer, Le JD avec agences ou r t.com men e p épidémie Ebola constitue “la crise numéro un” dans le p lo e v e d u ld monde, a affirmé Cees Wittebrood, responsable Afriwww.lejourna que orientale, occidentale et australe d’ECHO, lors L' d’une conférence de presse vendredi 29 août à Bruxelles. Notant “une croissance explosive, non linéaire” du nombre de patients, M. Wittebrood a estimé que l’épidémie représentait “une crise multidimensionnelle” qui affecte les communautés locales ainsi que plusieurs secteurs tels que celui de l’alimentation. Le responsable de la Direction générale de la Commission européenne pour l’aide humanitaire et la protection civile (ECHO), a exprimé son inquiétude sur le manque de moyens, notamment ceux mis à disposition du personnel médical. 7 - LE JOURNAL DU DEVELOPPEMENT - N° 95 - Lundi 1er Septembre 2014 Xinhua TEMPS FORTS bola Epidémie d’E Le PAM compare Ebola à un "tsunami" Tenter d'arrêter Ebola revient à “plonger au milieu d'un tsunami”, a déclaré la directrice pour l'Afrique de l'Ouest du Programme alimentaire mondial (PAM), qui assure deux missions “cruciales”: acheminer matériel et renforts de l'ONU et approvisionner les populations en quarantaine. “N ous savons comment faire pour les conflits, les séismes et les tsunamis. Là, c’est comme plonger au milieu d’un tsunami qui est déjà au sommet de la vague”, a expliqué jeudi 28 août à Dakar Denise Brown, de retour du Liberia et de Sierra Leone, les deux pays les plus touchés en nombre de cas. “Ce que nous avons vu làbas, c’est que les structures sanitaires sont submergées et c’est ce que disent les spécialistes de la santé”, a souligné la responsable du PAM, qui accompagnait le coordinateur de l’ONU contre l’épidémie, le Dr David Nabarro, dans sa tournée des pays concernés, poursuivie en Guinée et au Nigeria. la fermeture des frontières de plusieurs pays africains, comme le Sénégal ou le Kenya, et l’arrêt des vols de la quasi totalité des compagnies aériennes. pour ces appareils, et c’est là que nous avons un souci dans la région. Les discussions se déroulent au plus haut niveau politique”, a précisé Denise Par Selim Saheb Ettaba, à Dakar Au sein de l’ONU, “c’est toujours le PAM qui opère les avions dans ces situations, c’est pourquoi nous avons un appareil sur place. Mais nous savons Brown. “Nous avons une opération aérienne d’environ 28 millions de dollars pour tenir jusqu’à la fin de l’année et nous aimerions ne perd pas de vue sa mission primordiale de sécurité alimentaire, a souligné la directrice régionale de l’agence de l’ONU. “Lorsque l’on place en quarantaine un secteur comme West Point à Monrovia, un grand quartier populaire, les gens ont besoin d’avoir accès à la nourriture. C’est pourquoi nous y allons, nous avons commencé à aller à West Point et dans d’autres zones” pour subvenir aux besoins de la population. Le PAM se préoccupe également de “l’évolution des prix alimentaires. Nous avons réalisé une analyse préliminaire qui révèle une augmentation de 30%, surtout au Liberia, en Sierra Leone aussi. En Guinée, nous essayons de mieux cerner ce qu’il se passe”. Tandis que la Banque mondiale étudie les retombées macro-économiques de l’épidémie, a ajouté Mme Brown, dans les campagnes, où les champs sont à l’abandon, le PAM et l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) enquêtent sur les conséquences à l’échelle locale et familiale. AFP “Nous prévoyons d’amener un avion plus gros et plus rapide, ainsi que plusieurs hélicoptères” “C’est pourquoi cette mobilisation et l’envoi de personnel et d’équipement sont absolument cruciaux”, a-t-elle affirmé, rappelant les difficultés créées par PAM e d e t i u t a r g Version n o i t a r t s n o dém , r e n n o b a s u Pour vo : s u o n z e t c a cont Distribution de nourriture du PAM, par la Croix-Rouge, à Monrovia que ce n’est pas assez, donc nous prévoyons d’amener un avion plus gros et plus rapide, ainsi que plusieurs hélicoptères”. “Ce dont nous avons besoin, c’est d’une rampe de lancement déployer ces moyens aériens aussi vite que possible”, a-t-elle insisté. Dans cette crise, le PAM, qui veut envoyer 50 personnels spécialisés supplémentaires, m ent.co m e p p o l e v e d urnaldu contact@lejo ternet: In e it s e r t o n s surles vols reprennent ement n n o OMS : Il oest "vital" dez-vouque b /a m o u ren .c t emen ppbeaucoup lo e v e d u ld a Organisation mondiale de la santé (OMS) a estimé “vital” de pays africains”, décidée par “précaution”, risque de n r www.lejou L' que les compagnies aériennes reprennent leurs vols à destination des pays africains affectés. “Nous partons du principe que les restrictions actuelles” prises par les “compagnies aériennes vont prendre fin d'ici à deux semaines. C'est absolument vital”, a déclaré jeudi 28 août le Dr. Bruce Aylward, directeur général adjoint de l'OMS, présentant la feuille de route de l'organisation pour mettre un terme à l'épidémie en neuf mois. “Actuellement, il existe un risque énorme que les efforts pour répondre à la crise soient étouffés (...) tout simplement parce que nous ne pouvons pas obtenir assez de places dans les avions pour amener des gens et des biens”, a-t-il ajouté. La suspension des lignes aériennes pourrait également peser lourd sur l’économie de ces pays, a estimé la Banque africaine de développement (BAD). Au-delà de la crise immédiate et à moyen terme, “la multiplication des clôtures des frontières terrestres et aériennes dans coûter “beaucoup” au commerce et aux flux économiques, a estimé son président Donald Kaberuka, mardi 26 août. “Vous voyez des pays à 8.000 km de l’Afrique de l’Ouest interdire aux ressortissants d’Afrique de l’Ouest de voyager chez eux”, alors que l’OMS “n’a pas recommandé que les avions ou le commerce s’arrêtent”, s’est-il inquiété. Seules deux compagnies desservent encore la Sierra Leone et le Liberia: Royal Air Maroc (RAM) et Brussels Airlines, de manière irrégulière pour cette dernière. Air France a suspendu provisoirement mercredi 27 août ses vols vers la capitale du Sierra Leone, Freetown, respectant ainsi une recommandation du gouvernement français. La compagnie maintient pour l’heure ses vols à destination et en provenance de Guinée et du Nigeria, ce que critiquent les syndicats. La veille, British Airways a annoncé qu’elle prolongeait jusqu’au 31 décembre la suspension de ses quatres vols hebdomadaires vers et depuis le Liberia et la Sierra Leone. Agences 8 - LE JOURNAL DU DEVELOPPEMENT - N° 95 - Lundi 1er Septembre 2014 TEMPS FORTS bola Epidémie d’E 130 agents de santé décédés Plus de 225 agents de santé ont été infectés par Ebola et 130 sont décédés ces six derniers mois, selon l’OMS. L’un des derniers en date est un expert de l’OMS, qui a contracté le virus en Sierra Leone et qui est actuellement soigné en Allemagne. U n médecin nigérian en contact avec des patients contaminés est décédé le 22 août dans la ville de PortHarcourt. Il ajoute son nom à la liste des 130 personnels de santé d’Afrique de l’Ouest morts après avoir été infectés en tentant de sauver des vies. Plusieurs expatriés oeuvrant en Sierra Leone dans le cadre de la lutte contre Ebola, dont un de l’OMS, ont été également contaminés. Jeudi, un membre d’une équipe d’intervention de MSF en Guinée a été transféré “par mesures de précaution” à l’hôpital Saint-Pierre de Bruxelles en Belgique, suite à un accès de fièvre. Un infirmier volontaire britannique, William Pooley, 29 ans, a été rapatrié en Grande-Bretagne dimanche 24 août et admis dans une unité d’isolement à l’hôpital londonien Royal Free. Le patient, qui n’est pas “gravement malade” selon le ministère de la Santé, a été évacué à bord d’un avion militaire. Le ministère n’a pas indiqué l’organisation à laquelle l’infirmier collaborait. Un professionnel de la santé travaillant pour les Centres fédéraux américains de contrôle ment en Sierra Leone. Le Sénégalais a été admis mercredi dans un hôpital de Hambourg (nord de l’Allemagne), spécialisé dans le traite- L’agence onusienne a aussitôt retiré son personnel de la ville de Kailahun, où son expert était basé. “Ils sont exténués par plusieurs semaines de travail héroïque à aider les patients infectés par Ebola. Si l’on ajoute un facteur de stress comme celui-là, le risque d’accidents augmente”, a justifié Daniel Kertesz, représentant de l’OMS en Sierra Leone. “Nous sommes conscients du fait que cela va interrompre le travail sur le terrain, mais cela assure que le personnel médical soit protégé et aide les communautés sur le long terme”, a-t-il poursuivi. Selon l’OMS, “au cours des six derniers mois, plus de 225 agents de santé qui avaient pour tâche d’endiguer la maladie sont tombés malades et près de 130 d’entre eux sont décédés”. L’OMS a indiqué que la pénurie d’équipements de protection ou leur mauvaise utilisation, l’insuffisance de personnel et la durée de travail ont contribué à la proportion élevée de médecins et d’infirmières contaminés. Le JD MSF e d e t i u t a r g n Versio n o i t a r t s n o m dé , r e n n o b a s Pour vou : s u o n z e t ac t n o c Le FMI redoute un "grave impact économique" Un employé de MSF à Monrovia vérifie l’équipement de son collègue et de prévention des maladies (CDC) a quant à lui été rapatrié aux Etats-Unis après avoir été faiblement exposé au virus en Sierra Leone. Mardi, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) révélait qu’un de ses experts, un épidémiologiste sénégalais, avait lui aussi attrapé la maladie, égale- ment des maladies très contagieuses. “L’OMS met tout en œuvre afin qu’un agent de santé international qu’elle a dépêché en Sierra Leone et qui a contracté le virus Ebola bénéficie des meilleurs soins possibles”, selon un communiqué publié par l’OMS. om .c t n e m e p p o l e ournaldudev contact@lej Le FMI s’inquiète du “grave impact” économique et social du virus, tandis que la BAD estime que l’épidémie devrait coûter entre 1 et 1,5 point de PIB au Liberia, à la Sierra Leone et à la Guinée, ainsi qu’à la Côte d’Ivoire. “L et:son président Donald civiles des annéesit 60, 80In et 90”, déploré tera n e s e r t o n r Kaberuka, mardi 26 août. t us su Au-delà de la criseoimmédiate men neterme, oànmoyen b /a et “la multiplim ou rendez-vo eloppcation .c t n e emdes clôtures des frontières terrestres et aériennes dans v e d u ld a n r u jo beaucoup de pays africains”, décidée par “précaution”, risque de www.le coûter “beaucoup” au commerce et aux flux économiques, selon 'épidémie d'Ebola a un grave impact économique et social dans trois pays déjà fragiles d'Afrique de l'Ouest: la Guinée, le Liberia et la Sierra Leone”, a déclaré jeudi 28 août le porte-parole du Fonds monétaire international (FMI), Gerry Rice, lors d'une conférence de presse à Washington. “A ce stade, il est évident que la croissance économique va nettement ralentir dans ces trois pays et d'importants besoins de financement risquent de se faire jour”, a indiqué M. Rice, assurant que les équipes du Fonds travaillaient “activement” pour évaluer plus précisément l'impact de l'épidémie. Selon M. Rice, la propagation du virus Ebola risque de faire bondir la pauvreté et d'augmenter “l'insécurité alimentaire” dans la région tout en affectant l'emploi dans le “secteur clé” de l'agriculture. D’après la Banque africaine de développement (BAD), l’épidémie va “probablement coûter 1, voire 1,5 point de PIB” au Liberia, la Sierra Leone, la Guinée et la Côte d’Ivoire, “des pays qui commençaient à se remettre difficilement des années de crise, des guerres le président de la BAD. L’Afrique, à cause d’Ebola, “risque son image, voire des fuites d’investissements, une nouvelle stigmatisation, au moment où le continent commençait à décoller”, s’est désolé M. Kaberuka. “Nous devons prendre toutes les mesures de précaution nécessaires, mais il faut aussi éviter la panique, la psychose, qui (vont) conduire à des mesures” à long terme “préjudiciables” pour l’Afrique, a-t-il insisté. La Guinée, le Liberia et la Sierra Leone bénéficient tous trois de programmes d'assistance du FMI mais les experts du Fonds travaillent actuellement pour évaluer quels “financements supplémentaires pourraient être requis”, a ajouté le porte-parole. AFP 9 - LE JOURNAL DU DEVELOPPEMENT - N° 95 - Lundi 1er Septembre 2014 TEMPS FORTS bola Epidémie d’E L'Afrique dans l'attente d'un traitement Le traitement expérimental américain ZMapp connaît des résultats mitigés. Si deux Américains ont guéri grâce à ce sérum, le médecin libérien auquel le traitement a été administré est décédé. Les rares stocks qui en ont été produits sont presque tous épuisés. L’espoir pourrait venir du Japon, qui propose son “Avigan” et dont les réserves permettraient de traiter 20.000 patients, ainsi que des premiers essais cliniques d’un vaccin expérimental. L e médecin libérien traité avec le sérum expérimental américain après avoir été contaminé par le virus Ebola est décédé, a annoncé lundi 25 août le ministre libérien de l’Information Lewis Brown. Le docteur Abraham Borbor, vice-directeur médical du pays, était pourtant en état de marcher dimanche 24 août et les médecins se disaient optimistes sur ses chances de guérison complète. Deux autres praticiens soignés avec ce sérum, le ZMapp, “sont toujours sous traitement et il y a des signes d’espoir”, a indiqué le ministre. L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) avait fait état le 21 août de “l’amélioration significative”, de l’état d’un médecin et d’un infirmier traités au ZMapp, ajoutant qu’un autre médecin se portait mieux, mais restait dans un état grave. Le Liberia avait obtenu la livraison le 13 août par les Etats-Unis pour ces trois praticiens de doses du ZMapp, administré à deux Américains qui ont été déclarés guéris la semaine précédente, ainsi qu’à un prêtre espagnol, décédé le 12 août. Tous trois avaient été contaminés au Liberia. Les très faibles quantités disponibles du ZMapp, un cocktail de trois anticorps “monoclonaux” qui n’avait jamais été testé auparavant sur des humains, sont désormais épuisées, selon le laboratoire qui le produit. sous certaines conditions s’il s’agit d’un cas urgent”. “Nous avons des réserves suffisantes pour plus de 20.000 personnes”, a ajouté un porteparole du groupe. Pour le plus long terme, les espoirs se portent sur la mise au point d’un vaccin. Les Instituts américains de la santé (NIH) ont annoncé jeudi le démarrage dès septembre du premier essai clinique d’un vaccin expérimental, selon une procédure accélérée de tests. Le financement apporté par Wellcome Trust, le Medical Research Council et le département britannique pour le développement international (DFID), permettra aussi au géant pharmaceutique GlaxoSmtihKline (GSK) de lancer, en même temps que les essais, la fabrication de 10.000 doses supplémentaires de vaccin. “Si les essais sont concluants, des stocks pourraient ainsi être immédiatement disponibles pour l’OMS”, a expliqué Wellcome Trust. L’ambition est de mener les essais à leur conclusion d’ici la fin 2014. En attendant un traitement efficace et disponible sur le continent, les rumeurs se propagent sur des remèdes traditionnels sensés venir à bout d’Ebola. Ainsi, dans le nord de la Côte d’Ivoire et certains quartiers d’Abidjan, de nombreux Ivoiriens se sont mis à manger de l’oignon, à boire de l’eau salée et à se frotter la corps avec du sel pour se protéger du virus. De plus en plus de médecins traditionnels affirment avoir le remède miracle, au point que les autorités ont dû taper du point sur la table en demandant “aux tradipraticiens de rester en dehors” des questions liées à Ebola. Le JD avec agences e d e t i u t a r g Version n o i t a r t s n o dém , r e n n o b a Pour vous : s u o n z e t contac Un traitement expérimental japonais Une autre solution pourrait venir du Japon qui s’est dit prêt lundi 25 août à fournir un traitement expérimental, homologué en mars dans le pays comme antiviral contre la grippe, afin de lutter contre Ebola “si l’Organisation mondiale de la santé en fait la demande”. Le favipiravir (ou “T-705”) est commercialisé sous le nom Avigan par Toyama Chemical, filiale du spécialiste des techniques de l’image FujiFilm Holdings. Il est actuellement en phase de tests cliniques aux Etats-Unis. Son administration sous forme de comprimés peut également faciliter le traitement dans des zones aux infrastructures médicales limitées, précise le fabricant. Avant même que l’OMS ne prenne une décision, le laboratoire s’est dit “prêt à répondre aux demandes individuelles (de travailleurs médicaux, ndlr) Un vaccin soumis aux essais cliniques D’autres études suivront avec des volontaires sains au Royaume-Uni, en Gambie et au Mali dans le cadre d’un consortium international mené par l’association britannique caritative Wellcome Trust, qui contribue au financement des essais. “Une subvention de 2,8 millions de livres (3,5 millions d’euros) permettra à une équipe dirigée par le professeur Adrian Hill de l’Institut Jenner à l’université d’Oxford de commencer à tester le vaccin en parallèle aux essais similaires” menés aux Etats-Unis, a déclaré Wellcome Trust dans un communiqué. om ent.c m e p p o l e v e d ournaldu contact@lej Internet: e it s e r t o n r ent us su ou rendez-vo eloppement.com/abonnem udev ld a n r u jo e .l w ww L MSF en appelle au Conseil de sécurité e président de Médecins sans frontières (MSF) France a appelé le Conseil de sécurité de l'ONU à “s'emparer du dossier” Ebola afin de coordonner les efforts de la communauté internationale. “Je suis très pessimiste”, a déclaré Mego Terzian, dans une interview accordée vendredi 29 août à l’agence Reuters. “S'il n'y a pas une mobilisation internationale importante pour ve- nir en aide aux pays affectés, nous allons être confrontés dans les prochains jours ou semaines à des problèmes économiques, sociaux et sécuritaires”. Le Conseil de sécurité de l'ONU doit “s'emparer du dossier et organiser la coordination sur le terrain face à la progression de l'épidémie” qui fait peser un “risque pour la stabilité de la région”. Le JD Nos éditions précédentes sont disponibles sur notre site Internet: www.lejournaldudeveloppement.com 10 - LE JOURNAL DU DEVELOPPEMENT - N° 95 - Lundi 1er Septembre 2014 TEMPS FORTS bola Epidémie d’E Tout un centre rempli en une semaine E n à peine une semaine, le nouveau centre de Médecins sans frontières (MSF) ouvert à Monrovia, au Liberia, a déjà atteint sa capacité maximale de 120 patients, rapporte l’ONG. transport des cadavres vers le crématorium”. MSF s’apprête donc à agrandir le centre, en ajoutant trois tentes pouvant héberger 40 personnes chacune. “Nous n’avions jamais vu un tel nombre de patients lors des autres épidémies d’Ebola”, raconte Lindis Hurum, coordinatrice d’urgence de MSF à fournir des soins palliatifs”. Dans le nord de la Guinée, à Foya, le nombre de malades admis dans le centre à peine réhabilité ne décroît pas. “Nous avons trouvé une situation extrêmement chaotique, et il n’y a pratiquement pas d’autres organisations actives dans la région”, décrit Hugues Robert, responsable des activi- pour qui le diagnostic d’Ebola a été confirmé, 170 ont guéri, déclare l’ONG. Près de 2.000 employés sont actuellement déployés dans les quatre pays touchés par l’épidémie en Afrique de l’Ouest, dont 184 expatriés et environ 1.800 personnes recrutées localement. MSF, qui a été la première organisation à se déployer pour lutter contre Ebola en Afrique de l’Ouest, n’a eu de cesse d’alerter la communauté internationale. “L’épidémie d’Ebola a été déclarée il y a cinq mois, mais ce n’est que maintenant que de vraies discussions commencent au sujet du leadership et de la coordination internationale de l’aide. C’est absolument inacceptable”, s’insurge Brice de le Vingne, directeur des opérations de MSF. “Les pays qui auraient les ressources et les compétences nécessaires pour lutter efficacement contre l’épidémie ne s’inquiètent que de se protéger eux-mêmes. Ils peuvent faire davantage, pourquoi ne le font-ils pas?” Le JD e d e t i u t a r Version g n o i t a r t s n o m dé , r e n n o b a s Pour vou : s u o n z e t c conta “Dans le centre ELWA 3, à Monrovia, ouvert par MSF le 17 août et disposant d’une capacité de 120 lits, le nombre de patients continue d’augmenter, et dépasse à la fois les possibilités de prise en charge par les équipes et le nombre de lits disponibles”, indique l’ONG sur son site Internet, jeudi 28 août. MSF se voit dont obligée de réduire le niveau de soins qu’elle peut fournir. “Actuellement, il devient impossible, par exemple, d’administrer des traitements intraveineux aux malades”, explique l’ONG. “Les équipes se démènent pour dépister le virus chez les nouveaux arrivants, fournir des soins aux patients hospitalisés, organiser l’évacuation et le “Les pays qui auraient les ressources et les compétences nécessaires pour lutter efficacement contre l’épidémie ne s’inquiètent que de se protéger eux-mêmes” Monrovia. “Nos protocoles de traitement ont été prévus pour des centres d’une capacité de 20 lits. Aujourd’hui, nous allons devoir aller au-delà des 120 lits. Nous devons constamment adapter notre dispositif, recruter et former du nouveau personnel médical et sanitaire, jour et nuit. Les priorités deviennent maintenant de garder le centre sûr, de séparer les cas suspects des cas probables et de ceux confirmés, ainsi que tés d’urgence de MSF à Foya. “A certains endroits autour de la ville, le personnel du ministère de la Santé doit faire face à des ruptures de stock de matériels de protection de base. Ils n’ont également pas les moyens de garantir des enterrements sûrs et de fournir des ambulances pour le transport des malades”. Depuis mars, 1.885 patients ont été admis dans les centres de MSF. Parmi les 907 patients .com ment e p p o l e v e d u d journal contact@le net: r e t In e it s e r t ent us sur no ou rendez-vo eloppement.com/abonnem ldudev a n r u jo e .l w w w Joanne Liu, présidente internationale de MSF : "Nous avons cruellement besoin d'aide" MSF “L es capacités de MSF sont limitées. Nous avons cruellement besoin d’aide dans ces pays pour sensibiliser davantage les communautés et pour assurer la surveillance épidémiologique ainsi que la prise en charge des patients. Il est essentiel d’augmenter le nombre de travailleurs disposant de compétences pratiques, afin de contribuer à la mise en œuvre et à l’élaboration de nouvelles approches et stratégies. Il ne s’agit pas uniquement de disposer d’un plus grand nombre d’épidémiologistes, de médecins et de spécialistes d’Ebola: nous avons aussi besoin d’experts dans la réponse aux urgences et aux catastrophes, même si ces personnes n’ont que peu, voire pas d’expérience en lien avec Ebola. De tels spécialistes sont indispensables pour combler les énormes lacunes dans de nombreux domaines. Ils peuvent notamment apporter leur soutien aux hôpitaux généraux, assurer le contrôle des infections, sensibiliser les communautés à la maladie et enfin aider à distribuer les outils nécessaires aux communautés, comme des kits de désinfection à domicile. L’Organisation mondiale de la Santé, la communauté internationale en général et les organisations non gouvernementales doivent rapidement intensifier leurs interventions et envoyer plus d’équipes sur place. La gestion et la coordination doivent être améliorées de toute urgence, mais il est également nécessaire de mettre en œuvre des stratégies pour atteindre toutes les zones touchées et contribuer à améliorer l’accès aux soins de santé de manière générale dans les régions où le système de santé s’est effondré. Toutes les mesures adoptées, que ce soit pour assurer le respect des normes d’hygiène lors des enterrements, pour encourager les personnes à ne pas se cacher lorsqu’elles sont malades ou pour retrouver les personnes ayant été en contact avec la maladie, devront être comprises et acceptées par la population pour pouvoir atteindre pleinement leurs objectifs. Contrairement aux épidémies d’Ebola précédentes, qui duraient environ huit semaines, cette crise nécessite un engagement à moyen terme de plusieurs mois au moins pour aider à endiguer l’épidémie”. 11 - LE JOURNAL DU DEVELOPPEMENT - N° 95 - Lundi 1er Septembre 2014 ” Avec Le Journal du Développement, touchez des milliers de professionnels de l’humanitaire et de la coopération Diffusez dans notre revue: Vos communiqués de presse; Vos interviews; Vos extraits de newsletters; Vos publi-reportages; Vos annonces publicitaires; Vos offres d’emploi... 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[email protected] 12 - LE JOURNAL DU DEVELOPPEMENT - N° 95 - Lundi 1er Septembre 2014 TEMPS FORTS Cameroun Boko Haram prend deux villes frontalières Le groupe islamiste armé Boko Haram a pris deux villes à cheval sur la frontière entre le Nigeria et le Cameroun, forçant des milliers de civils nigérians à se réfugier dans le pays voisin et plusieurs centaines de soldats nigérians à fuir la zone. L es islamistes nigérians du groupe armé Boko Haram ont pris le contrôle de deux villes du nord-est du Nigeria, à cheval sur la frontière camerounaise, étendant leur emprise dans le zone. Le groupe a d’abord investi Gamboru Ngala, provoquant la fuite de milliers de personnes vers le Cameroun voisin, à Fotokol, lundi 25 août, à l’issue d’intenses combats. “Beaucoup d’entre nous se sont enfuis vers le Cameroun à cause de l’attaque de Boko Haram”, affirme un Nigérian qui a plié bagages. En mai, les insurgés islamistes avaient déjà attaqué la ville qu’ils avaient quasi entièrement rasée et dont ils avaient tué plus de 300 habitants civils. Les habitants ont apparemment pu fuir au Cameroun bien que ce pays ait annoncé le 18 août la fermeture de ses 1.600 km de frontière avec le Nigeria en raison de l’épidémie d’Ebola qui touche ce pays. La soir même, les combattants de Boko Haram se sont emparés de la ville voisine d’Ashigashiya. Il n’y a pas eu de combat, les 500 militaires nigérians déployés sur place ayant fui vers le Cameroun après les affrontements du matin. A cheval sur la frontière, Ashigashiya est coupée en deux par un petit cours d’eau qui sépare les deux pays. “Les Boko Haram veulent aussi avoir la mainmise sur la partie camerounaise de la ville, ils y ont fait une incursion cette nuit et ont égorgé trois personnes devant l’église catholique”, a raconté une source sécuritaire mardi. nais) qui étaient positionnés là sont également partis”, a précisé ce responsable, s’alarmant d’une “situation qui se dégrade de jour en jour dans les villes frontalières”. L’armée camerounaise a riposté mercredi soir en bombardant un site occupé par les islamistes à Gamboru, côté nigérian. “Beaucoup d’ennemis ont été touchés (tués), mais tous n’ont pas été totalement” neutralisés, a affirmé un source sécuritaire locale s’exprimant sous couvert d’anonymat. “Nous pensons qu’ils contrôlent toujours la ville puisqu’ils sont nombreux et ne sont pas regroupés au même endroit”, a indiqué un policier sur place. e d e t i u t a r g Version n o i t a r t s n o dém , r e n n o b a Pour vous : s u o n z e t c a t con Une “situation qui se dégrade de jour en jour” Après le raid islamiste, “les gendarmes camerounais ont fui la brigade pour dormir à l’école de la ville. Lorsqu’ils ont tenté de réintégrer la gendarmerie ce matin, ils ont été accueillis par les tirs des Boko Haram” positionnés du côté nigérian de la cité, selon ce policier. Les gendarmes camerounais ont ensuite “quitté la ville” et “la dizaine de soldats (camerou- Combats t@lejofactions de la Séléka contacentre A m o c . t n e m e p p o l urnaldudeve CENTRAFRIQUE Agences t: nemusulmane. ternante In e it s e r t o n compte entprès de us sur em nndéplacés, oBambari d'après OCHA. ou rendez-vo eloppement.com/ab30.000 udev ld a n r u jo e .l w ww u moins 25 combattants ont été tués lundi 25 août dans des affrontements entre deux factions rivales de l'ex-rébellion Séléka à Bambari, dans le centre de la Centrafrique. Les combats mettaient aux prises “le groupe du général Joseph Zoundéko, chef d'étatmajor de l'ex-coalition Séléka installé à Bambari, et celui du général Ali Djarras, comprenant des Peuls armés” qui circulent dans région, témoigne un officier de la force africaine Misca. Selon une source proche de l'ex-coalition rebelle, “les relations entre les différentes factions connaissent une certaine tension liée à la perception de dividendes provenant des sociétés de téléphonie mobile par un camp au détriment des autres”. La Séléka, qui avait pris le pouvoir à Bangui en mars 2013 avant d'en être chassée en janvier 2014 après l'intervention des forces française et africaine, apparaît aujourd'hui de plus en plus divisée sur le plan politique et militaire. Ces nouvelles violences ont en tous cas “replongé la ville de Bambari dans la peur et l'inquiétude” et “de nombreux habitants qui tentaient de quitter leur lieu de refuge ont regagné les sites des déplacés”, a expliqué l'officier de la Misca. La ville, où l'ex-coalition Séléka a installé en mai son nouvel “état-major”, avait été le théâtre de violents affrontements en juin COMBATS. Au moins onze personnes ont été tuées dans de violents affrontements survenus mercredi et jeudi 27-28 août dans le village de Ngakobo, région de Bambari (centre-est) entre Peuls armés et miliciens anti-balaka, a indiqué une source au sein de la force africaine Misca. et juillet, qui opposaient jusquelà des milices majoritairement chrétiennes anti-balaka à des éléments de l'ex-Séléka à domi- AFP La présidente veut des actions concrètes et visibles L a présidente de transition centrafricaine Catherine Samba Panza a mis en garde les nouveaux membres de son gouvernement, mis en place le 22 août, exigeant des actions “concrètes et visibles”. “Vous devez vous montrer capables de redonner espoir au peuple centrafricain. Il s'ensuit que vos actions doivent être concrètes et visibles. La population doit ressentir les actions du gouvernement pour que nous méritions le soutien populaire”, a déclaré Mme Samba Panza, jeudi 28 août lors du premier Conseil des ministres, a rapporté la radio nationale. Ce gouvernement “de combat et d'action (...) sera évalué au bout de trois mois. Ceux qui n'auront pas fait montre de capacités à diriger un département ministériel seront remerciés”, a averti la présidente. AFP Des heurts ont également été signalés entre les deux camps dans des villages des environs, donnant lieu à l'incendie et la destruction de maisons, à des pillages et à d’autres exactions, selon la même source. 13 - LE JOURNAL DU DEVELOPPEMENT - N° 95 - Lundi 1er Septembre 2014 AFP TEMPS FORTS Niger Hama Amadou s'échappe en Belgique Le président du Parlement nigérien Hama Amadou, dont les pairs ont autorisé l'audition par la justice au sujet d'un trafic présumé de bébés du Nigeria, a quitté “discrètement” le Niger pour le Burkina Faso, puis la Belgique, a indiqué un responsable de l'opposition, qui dénonce une utilisation de la justice à l’encontre du principal opposant au chef de l’Etat. A charnement de l’Etat à son encontre pour les uns, comportement indigne pour les autres: la fuite du chef des députés nigériens, principal opposant au président, dépasse le strict cadre du trafic de bébés conçus au Nigeria pour lequel la justice veut l’entendre. Le camp d’Hama Amadou dénonce avec fracas une utilisation de la justice dans un but politique par le président Mahamadou Issoufou, dont il avait permis l’accession au pouvoir en avril 2011. Le climat politique s’est progressivement vicié à Niamey depuis son passage dans l’opposition en août 2013, qui lui a fait gagner le statut de principal adversaire du chef de l’Etat pour la présidentielle de 2016, selon ses partisans. En 2014, l’Etat a alterné arrestations et remises en liberté de militants, syndicalistes et surtout d’opposants. Six proches de M. Amoudou, emprisonnés depuis trois mois pour “atteinte à la liberté de l’Etat” ont ainsi été libérés mardi. Le lendemain, le bureau politique de l’Assemblée nationale autorisait, sur demande du gouvernement, l’audition de son chef par la justice. “Tout le monde sait dans ce pays que (les autorités) ont tenté de diverses manières de débarquer Hama Amadou: d’abord par un vote (de défiance) des députés aux deux où ils ont été conçus, le Bénin et le Niger. Des cadres politiques et économiques nigériens seraient impliqués. Dix-sept personnes, dont (PNDS, au pouvoir). Et d’ironiser: “les autres personnes qui sont en prison (dans cette affaire), c’est aussi pour les empêcher d’être candidates en 2016?” Le ministre nigérien de l’Agriculture Abdou Labo, dont l’une des épouses fait partie des femmes détenues, a été incarcéré samedi 23 août. La fuite du président du Parlement mercredi au Burkina Faso, “qui ne le grandit pas”, est qualifiée de “preuve de mépris” pour l’institution judiciaire par M. Sani, qui montre au peuple nigérien “le vrai visage” d’Amadou, “un aventurier” capable de “se soustraire à la justice”. Celle-ci attend une décision du Conseil constitutionnel, saisi par M. Amadou, qui conteste “la légalité” de la décision du bureau de l’Assemblée nationale, pour aller plus en avant sur son cas, a déclaré jeudi soir Boukary Sally Ibrahim, le procureur de la République. “Si la Cour confirme le caractère légal de cette autorisation, le juge d’instruction va convoquer Hama Amadou. S’il constate qu’il n’est (toujours) pas là, (...) il va émettre un mandat d’amener”, qui pourrait conduire à l’émission d’un “mandat d’arrêt international”, a-t-il expliqué. AFP e d e t i u t a r Version g n o i t a r t s n o m dé , r e n n o b a s Pour vou : s u o n z e t c conta Par Boureima Hama, à Niamey tiers, puis par le biais de la Cour constitutionnelle, mais ils n’ont pas pu”, a expliqué Souley Oumarou, son avocat. “Par le biais de la justice”, “on veut mettre hors d’état de nuire le président de l’Assemblée nationale”, le procureur ayant “adressé une requête aux fins ‘d’arrêter’” M. Amadou et non de “simplement l’auditionner”, a affirmé son défenseur, qui dénonce un “acharnement” du pouvoir. l’une des épouses d’Hama Amadou, ont été inculpées fin juin pour “supposition d’enfant” (délit qui consiste à attribuer la maternité d’un enfant à une femme qui ne l’a pas mis au monde), “faux et usage de faux” et “déclaration mensongère”, puis écrouées. “Preuve de mépris” Lui “n’a pas fui pour ce qu’on lui reproche, mais il s’est mis à l’abri contre une procédure illégale” prise par “des gens qui veulent sa peau”, a affirmé Me Oumarou. “Comme cela, il a la chance d’être candidat en 2016. S’ils l’avaient pris, ils ne l’auraient jamais libéré avant 2016”. La majorité tient évidemment une position diamétralement opposée. “Personne ne l’aurait touché s’il ne s’était pas lui-même empêtré dans une affaire criminelle de trafic d’êtres humains”, s’indigne Iro Sani, le porteparole du Parti nigérien pour la démocratie et le socialisme .com ment e p p o l e v e d u d journal “Des gens qui veulent sa peau” contact@le Le Mouvement démocratique nigérien (Moden), son parti, se montre très virulent. Pour le régime, “il faut harceler, isoler et abattre Hama par tous les moyens”, tempête-t-il, critiquant un “dossier judiciaire fallacieux, savamment coordonné par le président de la République”. Depuis deux mois, le Niger vit au rythme de l’évolution de l’enquête sur un trafic international de bébés entre le Nigeria, net: r e t In e it s e r t ent us sur no ou rendez-vo eloppement.com/abonnem ldudev a n r u jo e .l w w w Libération de six opposants L a justice du Niger a mis en liberté provisoire six opposants proches du président du Parlement, Hama Amadou, poursuivis pour “atteinte à la sûreté de l'Etat” après trois mois de détention, a annoncé leur avocat mardi 26 août. “C'est une victoire du droit. Je n'ai jamais douté de la justice parce que c'est un dossier vide. Ca ne peut que se solder par ce genre de résultat”, s'est réjoui Me Amadou Boubacar devant la presse. Parmi les personnes remises en liberté figurent l'ex-ministre de la Santé Soumana Sanda, l'ex-maire de Niamey, Oumarou Dogari et le colonel de l'armée à retraite, Abdourahamane Saïdou. Le 24 mai, le ministre de l'Intérieur, Hassoumi Massaoudou, avait affirmé qu'une quarantaine de militants du Moden, le parti de Hama Amadou, avaient été arrêtés pour leurs “liens avec une tentative préméditée de créer une campagne de terreur devant aboutir dans leur esprit à un putsch militaire”. Quelques jours plus tôt, le domicile d'un député proche du pouvoir avait essuyé des tirs, tandis que le siège du parti au pouvoir avait été victime d'une attaque au cocktail Molotov qui avait fait trois blessés, dont un grièvement. Tous les militants interpellés avaient été remis en liberté après quelques jours de détention à l'exception des six relâchés mardi. “C'est une mise en scène qui vise à arrêter des gens du Moden et par la suite organiser des représailles contre nous”, avait dénoncé Hama Amadou, ancien allié du président Issoufou. Selon ses partisans, M. Amadou, qui a gagné les rangs de l'opposition en août 2013, est le principal rival du chef de l'Etat pour la présidentielle de 2016. AFP 14 - LE JOURNAL DU DEVELOPPEMENT - N° 95 - Lundi 1er Septembre 2014 . . . L’ A C T U A L I T E E N B R E F . . . Mali / Le HCR souhaite le retour des réfugiés L e Haut commissaire de l’ONU pour les réfugiés, Antonio Gu- dans le nord du Mali pour un retour volontaire des réfugiés terres, a appelé à un dialogue entre le gouvernement malien maliens, essentiellement établis au Niger, au Burkina Faso et en et les groupes armés pour un retour des réfugiés. Mauritanie. “Le dialogue politique entre tous les acteurs peut faciliter le Le HCR estimait fin juillet à 140.000 les réfugiés maliens insretour des réfugiés. C’est pourquoi nous encourageons le dialogue tallés à l’étranger et à 12.000 ceux qui étaient revenus dans leur entre le gouvernement et les groupes armés” du nord du Mali, a pays par leurs propres moyens. déclaré M. Guterres, lors d’une visite à Tombouctou, au nord-ouest Le gouvernement malien et les groupes armés du nord doivent du Mali, mardi 26 août. reprendre lundi 1er septembre à Alger les négociations de paix, Il a estimé nécessaire “le retour de la paix et de la sécurité” suspendues en août. .................................... e d e t i u t a r g n Versio n o i t a r t s n o dém , r e n n o b a Pour vous : s u o n z e t contac Congo / Les élections locales fixées au 28 septembre L es élections locales attendues depuis des mois auront lieu le 28 septembre au Congo, où le parti du président Denis Sassou Nguesso règne sans partage depuis 1997. “Le corps électoral est convoqué aux urnes le dimanche 28 septembre 2014” pour les élections locales, indique un décret présidentiel signé lundi 25 août. Quelque 2,8 millions de Congolais âgés de plus de 18 ans seront appelés à élire pour cinq ans les membres des 12 conseils départementaux et des conseils municipaux des six plus grandes villes du pays. Toutes ces institutions sont contrôlées par le Parti congolais du travail (PCT), l’ancien parti unique, dont est issu le chef de l’Etat. Les élections locales auraient dû se tenir en 2013 mais le scrutin a été retardé, officiellement en raison d’un retard pris dans la révision des listes électorales. Les élus locaux forment le collège des grands électeurs chargé d’élire les 72 sénateurs. Des élections sénatoriales doivent avoir lieu d’ici à la fin de l’année, mais leur date n’a pas encore été annoncée. Au pouvoir de 1979 à 1992 puis depuis la fin de la guerre civile en 1997, le président Sassou n’a pas le droit de se présenter à sa propre succession lors de la présidentielle de 2016. L’opposition lui prête néanmoins la volonté de modifier la Constitution - ce qui ne pourra se faire que par référendum - pour briguer un nouveau mandat. om ment.c e p p o l e v e d u ournald contact@lej Internet: e it s e r t o n r s su onnement dez-voudu b /a renl’utilisation m o u sur Burundi / Uneoloi français et du kirundi .c t n e ppem elo v e d u ld a n r Assemblée nationale burundaise a adopté jeudi 28 août compte-rendus des réunions du Conseil des ministres, du Parleu wwdewloi.lquiejo L’ un projet régule l’utilisation du français et du ment et des services ministériels, a-t-il ajouté. .................................... kirundi. Désormais, “le kirundi devra être utilisé, dans sa forme pure, dans toutes les circonstances, hormis le domaine de la communication régionale et internationale. Il devra être la langue de l’enseignement dans les premières années de l’école fondamentale et de certains cours de l’enseignement secondaire et supérieur”, a indiqué le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Joseph Butore, en présentant ce projet de loi. Le kirundi pourra en outre être utilisé dans la rédaction des Quant au français, a expliqué le ministre, il devra être la langue de la diplomatie et de la communication internationale au niveau de l’oral et de l’écrit. Il sera aussi la principale langue d’enseignement du secondaire et du supérieur et les textes de lois adoptés en kirundi devront être traduits en français. Selon le ministre, ce texte va “revaloriser la langue nationale pour en faire un tremplin culturel du développement du pays, [et] instaurer un multilinguisme fonctionnel convivial et complémentaire”. 15 - LE JOURNAL DU DEVELOPPEMENT - N° 95 - Lundi 1er Septembre 2014 SANTE En bref... L'OMS appelle le Burundi à adopter une loi anti-tabac U Togo : Création d’un observatoire sur la discrimination des PVVIH e d e t i u t a r Version g n o i t a r t s n o m dé , r e n n o b a s Pour vou : s u o n z e t c conta n membre de l’OMS au Burundi a appelé les autorités à adopter rapidement une loi contre le tabac, en attente depuis 2006. “Nous réitérons vivement notre demande de voir l’Etat du Burundi passer à la mise en place rapide d’une loi anti-tabac pour pouvoir réprimer avec efficacité les délinquants en la matière sur base d’un outil répressif”, a déclaré Jérôme Ndaruhutse, chargé de la lutte contre les maladies transmissibles et non transmissibles à l’OMS au Burundi. “Nous avons décaissé des fonds pour financer l’adoption de cette législation, mais on ignore où se trouvent les goulots d’étranglement pour son adoption effective”, a-t-il ajouté, lors d’un atelier d’information sur la Convention-Cadre de l’Organisation mondiale de la santé pour la lutte antitabac (CCLAT), la semaine dernière. Si le président burundais a ratifié la CCLAT, entrée en vigueur le 20 février 2006, “malheureusement, l’élaboration du projet de loi anti-tabac n’a pas encore été adoptée”, a reconnu Jean Népomsène, représentant du ministre de la Santé publique et de la Lutte contre le Sida. Sylviane Ratte, conseillère technique à l’Union Internationale contre la Tuberculose et les Maladies Respiratoires (UITMR), a souhaité que le gouvernement burundais puisse promulguer le projet de loi avant les échéances électorales de 2015. LOME - Un Observatoire sur la stigmatisation et la discrimination des personnes vivant avec le VIH (PVVIH) sera bientôt opérationnel au Togo, avec comme objectif de combattre la situation d’isolement de cette couche sociale vulnérable, ont annoncé mercredi 27 août le Réseau des personnes infectées par le virus (RAS+Togo) et le Conseil National de Lutte contre le Sida et les Infections Sexuellement Transmissibles (CNLS-IST). En outre, un comité de suivi sera chargé d’élaborer des stratégies de riposte à la stigmatisation et un secrétariat technique, visant à accompagner et soutenir les victimes, sera assuré par des personnes vivant avec le VIH/Sida, appuyées par quelque 150 bénévoles, a précisé le professeur Vincent Pitché, président du RAS+Togo. Ces bénévoles seront issus des personnels des structures publiques, privées, associatives et religieuses. Ils bénéficieront de l’appui des magistrats, des chefs traditionnels, des chefs des services de sécurité et des responsables des comités de développement des quartiers, a-t-on encore indiqué. t.com n e m e p p o l e v ldude a n r u o j e l @ t c ta Togoco: n Entrée en vigueur de la net: r e t In e it s e r t loi anti-tabac us sur no ment e n n o b /a m o ou rendez-vo t.c L’ en ppem lo e v e de fumer par le biais d’affiches, et de d u ld a n www.lejour créer des espaces fumeurs. interdiction de fumer dans les lieux publics doit entrer en vigueur au Togo ce lundi 1er septembre. Les gérants d’espaces ouverts au public - notamment les bars, hôtels et restaurants - sont appelés à indiquer dans leurs établissements l’interdiction Le nouveau code prévoit en outre que les paquets de cigarettes comportent des messages de sensibilisation en français, et dans les deux principales langues nationales que sont l’Ewé et le Kabyè. Avec Le Journal du Développement, touchez des milliers de professionnels de l’humanitaire et de la coopération en Afrique Votre PUBLICITE à partir de 150 euros seulement Diffusez dans notre revue: Vos communiqués de presse; Vos interviews; Vos extraits de newsletters; Vos publi-reportages; Vos annonces publicitaires; Vos offres d’emploi... [email protected] La première revue indépendante des professionnels du développement www.lejournaldudeveloppement.com/la_revue Le Journal du Développement est lu par les donateurs, ambassades, consultants, organisations internationales et ONG, en Afrique et en Europe. 16 - LE JOURNAL DU DEVELOPPEMENT - N° 95 - Lundi 1er Septembre 2014 A C C E S A L’ E A U RD Congo : "Goma veut de l'eau" La ville congolaise de Goma est bordée par un des plus grands réservoirs d’eau douce au monde, le lac Kivu, et il y pleut en abondance. La majorité de sa population d’environ un million d’habitants attend cependant toujours d’avoir des robinets chez elle. D ès le lever du jour, une noria de cyclistes se succèdent sur la plage. Pauvrement vêtus, ils viennent emplir au lac des bidons usés. Sous une guérite de fortune, Fideline Kabuhu veille à ce qu’aucun jerrican ne quitte les lieux sans sa dose de chlore, qu’elle injecte à l’aide d’une seringue. “Cette eau, les gens la boivent, ils font tout avec”, explique cette femme de 46 ans missionnée par une organisation caritative française. Chaque bicyclette transporte environ 120 litres qui seront écoulés dans les quartiers privés d’eau. A raison de dix aller-retour au lac, les porteurs peuvent espérer gagner 10 dollars dans la journée. Mais en cette fin de matinée, il pleut et Lambert Biriko ne remplira pas ses bidons. “La journée est foutue”, expliquet-il: les gens vont récupérer les eaux de ruissellement “et ne nous achèteront rien”. dans une flaque à côté d’une pompe de la Regideso (la société publique de distribution) à laquelle des camions-citernes privés viennent acheter de l’eau pter que sur elle-même. Cette situation révolte les jeunes qui ont créé la Lucha (Lutte pour le changement). Le manque d’eau - comme la pénurie d’électricité et reproche aux autorités de se servir de l’insécurité comme d’un prétexte pour ne rien faire. Manifestations et réseaux sociaux Par Albert Kambale, à Goma qu’ils vendront dans certains quartiers. Fiston Mugisho, chômeur âgé de vingt ans, passe la journée ici et la rareté du travail - révèle “un problème de gouvernance”, “un manque de programmation” et un “manque de sérieux”, estime Les manifestations se succèdent et utilisent l’influence des réseaux sociaux Twitter et Facebook avec le mot-dièse #GomaVeutdelEau (#GomaNeedsWater en anglais). Deogratias Kizibisha, directeur de la Regideso pour le Nord-Kivu, déclare que 45% des habitants de Goma sont reliés au réseau d’adduction. Mais il ne suffit pas de l’être pour avoir de l’eau et, selon la Lucha, le taux de desserte réel tourne autour de 20%. Jean-Pierre Kambere est infirmier dans le quartier insalubre de Birere. “L’ajout de chlore ne suffit pas” à rendre potable l’eau du lac, dit-il, “chaque semaine des patients viennent se faire soigner pour des diarrhées ou des fièvres” liées à une hydratation insuffisante et une mauvaise qualité de l’eau. Non loin de son centre de santé, Joëlle, frêle jeune femme de 20 ans, revient d’un robinet public, courbée sous le poids du bidon qu’elle porte sur le dos, attaché à son front par une écharpe. “Ce n’est pas normal de vivre comme cela, se plaintelle, il faut que les autorités apportent de l’eau dans chaque maison”. AFP “Un problème de gouvernance” Monusco e d e t i u t a r g Version n o i t a r t s n o dém , r e n n o b a Pour vous : s u o n z e t c a t con Un habitant de Goma s’approvisionne en eau dans le lac Kivu à tenter de laver les taxis-motos qui veulent bien s’arrêter. Chez lui, il n’y a pas d’eau. Tous les jours, dit-il, il faut en acheter “aux vélos”, ou marcher jusqu’à un quartier où des particuliers reliés au circuit d’adduction revendent ce qui sort de leurs robinets. “Mais on ne trouve pas toujours”, ajoute-t-il. Même chez les gens qui bénéficient du réseau public, les coupures sont fréquentes. Comme ailleurs au Congo, la population a appris à ne com- Micheline Mwendike, militante de ce mouvement apolitique. Avec d’autres organisations, explique-t-elle, la Lucha a déposé fin mai une première pétition de 3.500 signatures demandant au gouverneur de la province, Julien Paluku, de s’engager à relier à brève échéance certains quartiers au circuit d’adduction et de publier “un plan pour [la fourniture d’eau à] toute la ville”. Soutenu par une partie de l’opposition provinciale, le mouvement de grogne grandit m o c . t n e m e p p o l urnaldudeve contact@lejo ternet: In e it s e r t o n ent us sur ou rendez-vo eloppement.com/abonnem udev ld a n r u jo e .l w ww En vingt ans, la population de Goma a explosé avec l’afflux de réfugiés venus du Rwanda et du Burundi et de populations déplacées par les conflits qui n’en finissent pas de meurtrir l’est de la RDC. Au rond-point Cercle-Sportif, dans le centre de la ville, une vieille femme fait sa toilette Abidjan : Bagarres autour des points d'eau U ne série d'affrontements liés à une pénurie d'eau a fait une dizaine de blessés dimanche 24 août à Yopougon-Micao, zone industrielle dans l'ouest d'Abidjan. Selon des témoins, des bousculades pour s'approvisionner à des points d'eau ont dégénéré en bagarres, faisant des blessés parmi des femmes et des enfants. “Ici à Micao, nous n'avons pas une goutte d'eau depuis une semaine. Nous sommes obligés de chercher des points d'eau de fortune et quand nous les trouvons, c'est une ruée et seuls les plus forts arrivent à se faire servir quand les plus faibles eux, sont piétinés et blesssés”, a raconté un habitant. Le 5 août, des habitants du quartier de Yopougon en étaient venus aux mains, dans des circonstances semblables. Les fréquentes pénuries dans plusieurs quartiers d’Abidjan, et dans certaines localités de l’intérieur de la Côte d’Ivoire entraînent régulièrement des bousculades et des violences. Les autorités ivoiriennes ont entamé des chantiers d’envergure pour renforcer l’alimentation des populations en eau potable. 17 - LE JOURNAL DU DEVELOPPEMENT - N° 95 - Lundi 1er Septembre 2014 ENFANCE Côte d'Ivoire : La police d'Abidjan fait la chasse aux "microbes" Les policiers d’Abidjan se sont récemment lancés dans la chasse aux “microbes”, des enfants de 9 à 15 ans, armés, recrutés pendant la crise politique pour lutter contre les partisans de Laurent Gbagbo, et qui ne trouvent aujourd’hui que la délinquance pour survivre. rait être, en fait, bien différente de la version officielle. “Le problème est que des politiciens ont utilisé ces enfants durant le conflit pour se débarrasser de [l’ancien président Laurent] Gbagbo”, c’est la seule activité qui nous permette de survivre. Nous attaquons les gens pour de l’argent ou de la nourriture, rien de plus”, ajoute-t-il. Les défenseurs des droits de l’homme soulignent la respon- soit cité, “quand ces jeunes voient l’impunité dont bénéficient leurs aînés, ils ont l’impression d’avoir tous les droits”. En attendant, les “microbes” pourrissent la vie des habitants, qui n’ont pas hésité à organiser des manifestations pour exiger des autorités qu’elles règlent cette question. Dans les quartiers où ils sévissent, les commerçants ont tendance à ouvrir plus tard et fermer plus tôt leurs échoppes pour éviter d’être attaqués. “Ces jeunes sont à chaque carrefour dans le quartier. On a peur la nuit car ils peuvent entrer chez vous à chaque instant”, témoigne un résident d’Abobo. “Nous allons intensifier la lutte. Nous sommes déterminés à atteindre l'objectif d'éradication du phénomène avec l'appui des populations qui ont compris la dangerosité de ces bandes. Elles ont commencé à collaborer avec la police”, a indiqué le directeur général de la police le général Brindou Mbia, lors d'une conférence de presse mercredi 13 août. Beaucoup redoutent que ces “microbes”, s’ils ne sont pas correctement combattus, s’organisent plus tard dans des groupes beaucoup plus dangereux et armés. e d e t i u t a r Version g n o i t a r t s n o m dé , r e n n o b a s Pour vou : s u o n z e t c conta Des anciens soutiens au camp Ouattara contact@le “Ces gamins prennent leur inspiration dans les fumoirs. Ils prennent leur dose de drogue grâce au fruit de leurs agressions”, avance le chef du Centre de commandement des opérations de sécurité (CCDO), une unité d’élite, le commissaire Youssouf Kouyaté. Pour certains, ce phénomène de gang d’adolescents est inspiré du film brésilien “La cité de Dieu” qui s’articule autour des agressions des enfants des favelas, les bidonvilles brésiliens. Mais la raison première de leur présence dans la rue pour- .com ment e p p o l e v e d u d journal IRIN L es autorités sécuritaires ivoiriennes ont récemment appréhendé 122 jeunes de moins de 15 ans dans la commune d’Abobo, au nord d’Abidjan. Quatre ont été tués mi-juillet lors d’un accrochage avec la police, dans le quartier d’Attécoubé. La police annonce de nouvelles arrestations en vue d’une “éradication du phénomène” des “microbes”, un gang composé d’enfants armés, qui commettent des attaques en masse et même des meurtres dans certains quartiers de la capitale économique de la Côte d’Ivoire. Une manifestation contre les “microbes” à Abidjan net: r e t In e it s e r t us sur no ment e n n o b /a m o ou rendez-vo eloppL’impunité .caînés ementdes v e d u ld a n www.lejour “Depuis que ces bandes se explique Almany Touré, un imam d’Abidjan. “Ceux qui les ont envoyés dans la rue sont en sécurité, pendant que [ces enfants] souffrent”. Une thèse que soutiennent ces enfants. “Depuis la fin du conflit, nous sommes restés dans nos ‘bases’ à Abobo, Adjamé, Attécoubé, Williamsville. Aucun de nos grands frères n’est venu nous aider, bien que nous ayons combattu”, déplore cet adolescent de 16 ans. “Nous venons de familles pauvres et sabilité du gouvernement qui ne s’attaque pas, selon eux, à la source du problème. sont créées, nous n’avons eu de cesse de répéter au gouvernement de prendre ses responsabilités”, martèle Diakité Tawakkal, de l’ONG Jeunesse sans frontières. Selon un autre activiste, qui n’a pas souhaité que son nom Agences Le Journal du Développement est protégé par les lois et conventions internationales sur les droits d’auteurs. Transmettre le document est une violation de ces lois, et punissable. Seul l’éditeur est autorisé à transmettre la revue. Le Journal du Développement est publié par une association française à but non-lucratif: tous les revenus sont intégralement et exclusivement utilisés pour le fonctionnement de la revue. 18 - LE JOURNAL DU DEVELOPPEMENT - N° 95 - Lundi 1er Septembre 2014 DROITS HUMAINS Des corps retrouvés dans un lac entre le Rwanda et le Burundi Plusieurs cadavres, certains ligotés ou dans des sacs, ont été récemment découverts flottant dans la partie burundaise du lac Rweru, qui sépare Rwanda et Burundi, ont annoncé les autorités de Bujumbura, Kigali démentant que ces corps proviennent du Rwanda. D es pêcheurs de la commune burundaise de Giteranyi ont dit avoir aperçu une quarantaine de corps flottant sur le lac Rweru depuis début juillet, a indiqué le président de leur association, Sadiki Nyandwyi. “Nous confirmons ces informations. Il y a de nombreux corps, souvent ligotés qui flottent sur le lac Rweru, même si probablement le chiffre de 40 rapporté par les pêcheurs est exagéré”, a déclaré lundi 25 août le ministre burundais de l’Intérieur Edouard Nduwimana. “Mais ce qui est certain, ce qu’il y a de nombreux corps flottant sur le lac Rweru comme cela a été confirmé par l’administration locale, qui s’est rendue sur les lieux”, a-t-il poursuivi. qui nous sont transmis par l’administration locale, (...) ce ne sont pas des Burundais”, a assuré M. Nduwimana. Selon les pêcheurs, “ces cadavres viennent de la rivière Akagera qui se déverse dans le lac Rweru, ce qui nous laisse croire, présumer, que ce sont des cadavres en provenance du Rwanda, mais sans confirmation”, a ajouté le ministre de l’Intérieur. Il a souligné que “les enquêtes sont nécessaires pour confirmer ou infirmer si ces corps viennent du Rwanda ou sont jetés dans ce lac à partir du Burundi”. La police rwandaise a de son côté démenti mardi dans un communiqué que les corps retrouvés soient ceux de citoyens rwandais. “Nous pouvons confirmer qu’il n’y a aucun Rwandais porté manquant parmi les corps”, a déclaré le chef de la police criminelle rwandaise, Theos Badege. La rivière Akagera, qui prend sa source au Rwanda, avant de passer au Burundi et en Tanzanie et se jeter dans le lac Victoria en Ouganda, avait charrié de nombreux corps durant le génocide de 1994 au Rwanda. En 2006, des corps d’opposants burundais, assassinés lors de violences politiques, avaient été jetés dans divers cours d’eau du pays. AFP e d e t i u t a r Version g n o i t a r t s n o m dé , r e n n o b a s Pour vou : s u o n z e t c conta Pas de certitude sur la nationalité des victimes Lundi, une équipe mixte burundo-rwandaise, comprenant des responsables des administrations et des polices des deux pays, a découvert trois cadavres sur le lac Rweru. Deux étaient enfermés dans un grand sac, le troisième était ligoté. En une semaine, cinq corps ont été découverts sur le lac par les autorités locales burundaises. “D’après les rapports t.com n e m e p Mali : Des ONGudénoncent la libération d'un p o l e v e d u d l a n r ejo ct@lislamiste contajuge ancien site Internet: r notre u s s u ment o e v n n z e o d b /a m o ou ren ppement.c lo e v e d u ld a n www.lejour ouka Houka Ag Al- Tombouctou y dirigeait un tri- gens dans le cadre de la récon- 2013 par l'opération militaire Des organisations des droits de l'homme ont dénoncé la récente libération au Mali d'un ancien juge islamiste, inculpé pour des “violations graves des droits humains” lors du contrôle du nord du pays en 2012 par des groupes armés jihadistes. H fousseyni, ancien juge islamiste de Tombouctou (nord) “a été libéré le 15 août” dans le cadre des négociations entre le gouvernement malien et ces groupes armés, selon un communiqué de la Fédération internationale des ligues des droits de l'homme (FIDH) et de l'Association malienne des droits de l'homme (AMDH) reçu lundi 25 août. Les deux organisations “condamnent avec véhémence” la libération de M. Ag Alfousseyni, arrêté en janvier “pour son rôle présumé dans la commission de violations graves de droits humains”. “Ce personnage important du mouvement islamiste à bunal islamique qui a ordonné, entre autres, des amputations, lapidations, flagellations et arrestations arbitraires”, selon le texte. “Atteinte à l’indépendance de la justice” “Cette libération politique est une véritable atteinte à l'indépendance de la justice et une violation flagrante des droits des victimes à la justice et à la vérité”, selon Me Moctar Mariko, président de l'AMDH, cité dans le communiqué. Un responsable du ministère malien de la Justice s'est refusé à tout commentaire sur ce cas précis. “Nous avons libéré des ciliation nationale. Nous ne voulons pas rentrer dans les détails”, a-t-il affirmé. Bamako et les groupes armés du nord avaient échangé 86 prisonniers en juillet. Selon la FIDH et l'AMDH, parmi ces prisonniers, figuraient “42 éléments des groupes armés présumés auteurs de graves violations de droits humains et inculpés par la justice malienne”. Trois groupes jihadistes, AlQaïda au Maghreb islamique (Aqmi), Ansar Dine et le Mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique de l'Ouest (Mujao), ont contrôlé pendant près de dix mois le nord du Mali, d'où ils ont été chassés en janvier 19 - LE JOURNAL DU DEVELOPPEMENT - N° 95 - Lundi 1er Septembre 2014 Serval, initiée par la France. Le gouvernement et les groupes armés du nord, parmi lesquels figurent d'anciens membres d'Ansar Dine ou du Mujao, doivent reprendre lundi 1er septembre à Alger les négociations de paix suspendues en août. Dans un “manifeste pour un accord de paix respectueux des droits des victimes”, 22 ONG, dont la FIDH et l’AMDH, recommandent aux parties “d’exclure toute amnistie pour les crimes internationaux, y compris les violences sexuelles et l’enrôlement d’enfants soldats, conformément au Traité de Rome auquel le Mali est partie”. Agences JUSTICE RDC : Reprise de l'affaire Chebeya L'“affaire Chebeya", qui empoisonne jusqu'au sommet de l'Etat congolais, est revenue vendredi 29 août devant la justice à Kinshasa après plus d'un an de suspension, suscitant l'espoir des parties civiles de voir enfin jugés les meurtriers du plus célèbre défenseur des droits de l'homme du pays. élevée de République démocratique du Congo, s’est déclarée incompétente vendredi. Désormais, le procès en appel des cinq policiers condamnés en première instance doit re- claré Rostin Maketa, directeur adjoint de la VSV. Le général Numbi a toujours affirmé n’avoir jamais rencontré M. Chebeya. Suspendu de ses fonctions quelques jours après le meurtre de MM. Chebeya et Bazana, il a été officiellement démis en décembre 2013. Un des accusés du procès en appel, en fuite et réfugié aujourd’hui au Sénégal, a mis en cause le général Numbi dans la fin tragique des deux hommes, mais la Cour a refusé que son témoignage soit produit. Le double meurtre avait suscité la consternation en RDC. Le défenseur des droits de l’homme, qui était devenu de plus en plus virulent dans sa critique du pouvoir du président Joseph Kabila, en fonction depuis 2001, avait eu droit à des obsèques nationales. L’affaire a été à l’origine d’une brouille diplomatique entre Paris et Kinshasa en 2012 lors de la tenue du sommet de la francophonie dans la capitale congolaise: le président François Hollande, nouvellement élu, avait honoré publiquement la mémoire de M. Chebeya. Aujourd’hui, “le sentiment général est que la justice n’a pas été rendue” et que “les vrais auteurs [ne sont] pas encore punis”, a déclaré Abdoul Aziz Thioye, directeur adjoint du bureau de l’ONU pour les droits de l’homme en RDC. “Avec la reprise de ce procès (...) nous avons cette fois bon espoir que la justice sera enfin rendue”, indique Ida Sawyer de Human Rights Watch. e d e t i u t a r g n Versio n o i t a r t s n o m dé , r e n n o b a s Pour vou : s u o n z e t contac DR F ondateur de l’ONG La voix des sans voix (VSV), Floribert Chebeya, avait été retrouvé mort dans sa voiture en périphérie de Kinshasa le 2 juin 2010 après s’être rendu à l’inspection générale de la police congolaise pour y rencontrer le chef de la police de l’époque, le général John Numbi. A l’issue d’une enquête dénoncée comme bâclée par les parties civiles, des organisations de défense des droits de l’homme et plusieurs chancelleries occidentales, cinq policiers ont été condamnés en 2011 (quatre à mort et un à la prison à vie) pour le meurtre de M. Chebeya et de son chauffeur Fidèle Bazana, disparu dans la nuit du 1er au 2 juin 2010. Le procès en appel des cinq hommes, dont trois sont en fuite, avait été suspendu en mai 2012 à la suite d’une exception d’inconstitutionnalité déposée par les avocats des parties civiles. La cour suprême de justice de Kinshasa, juridiction la plus Information judiciaire au Sénégal om .c t n e m e p p o l e ournaldudev Floribert Chebeya prendre dans les semaines qui viennent. Malgré leur échec devant la Cour suprême, les parties civiles comptent sur cette reprise pour faire comparaître sur le banc des accusés le général Numbi, qu’ils considèrent comme le “suspect numéro un”. “Nous attendons qu’il soit arrêté et transformé en prévenu”, a dé- contact@lej Mardi, la justice sénégalaise a accepté d’ouvrir une information judiciaire à l’encontre de ce policier à la suite d’une plainte déposée en juin par la Fédération internationale des droits de l’homme (FIDH) et les familles des victimes. Cette procédure “sert d’aiguillon” pour la justice congolaise, estime maître Joseph Mukendi, avocat des parties civiles. Internet: e it s e r t o n r u ent us s ou rendez-vo eloppement.com/abonnem udev ld a n r u jo e .l w ww AFP RDC : Procès pour crimes de guerre U n général de l'armée congolaise, ancien rebelle, a comparu devant la justice jeudi 28 août à Kinshasa pour répondre de crimes de guerre, notamment des viols, commis il y a dix ans et plus dans le nord-est de la République démocratique du Congo. Devant la haute cour militaire de Kinshasa, l'accusé, le général Jérôme Kakwavu, a clamé son innocence et demandé un jugement équitable face à ce qu'il a qualifié “d'acharnement” des avocats des victimes. Le général Kakwavu, 49 ans, est l'ancien chef d'un mouvement rebelle de l'Ituri (district de la Province-Orientale jouxtant l'Ouganda) ayant intégré l'armée régulière en 2004 en tant qu'officier général à la suite d'un accord avec les autorités congolaises. Il est accusé pour des viols commis par ses combattants et d'autres qu'il aurait lui même commis. Le ministère public a requis contre lui huit ans de prison ferme. Son procès avait commencé en 2011 à la suite de pressions internationales et pourrait s'achever en septembre. Le général Kakwavu fait partie d'un groupe de cinq officiers de l'armée accusés de graves violations des droits de l'homme dont l'ONU avait demandé en 2009 le déferrement en justice aux autorités congolaises. Un des officiers figurant sur le liste de l'ONU de 2009, le colonel Bedi Engangela, est actuellement jugé à Kalehe dans le Sud-Kivu, pour crimes contre l'humanité, notamment le viol de plusieurs femmes. L'ONU estime d'une manière générale que la RDC enregistre de légers progrès dans la lutte contre les violences sexuelles, mais que les auteurs de ces violences bénéficient encore beaucoup trop souvent de l'impunité, surtout s'ils appartiennent aux forces de l'ordre. Des précisions, des commentaires à apporter à nos articles? Ecrivez-nous: [email protected] 20 - LE JOURNAL DU DEVELOPPEMENT - N° 95 - Lundi 1er Septembre 2014 AFP JUSTICE Djibouti : Trois dignitaires religieux libérés après 18 mois de prison Trois dignitaires religieux, anciens candidats de l’opposition, arrêtés en février 2013 pour incitation à l’insurrection et troubles à l’ordre public, ont été libérés mercredi 27 août, après 18 mois de prison. P ersonnalités religieuses très écoutées par les Djiboutiens, Abdourahman Bachir, Abdourahman Barkat et Guirreh Meidal, sont issus du mouvement des Frères Musulmans djiboutiens. Leur parti, le Mouvement pour la Démocratie et la Liberté (Model), n’a pas été légalisé par les autorités, et les trois hommes ont dû rejoindre la liste de la coalition de l’opposition lors du dernier scrutin législatif. Pour les observateurs, la libération des trois dignitaires religieux vient à point nommé, au moment où l’alliance au pouvoir, l’Union pour la Majorité Présidentielle (UMP), et la plateforme de l’opposition djiboutienne (USN) reprennent le dialogue politique. “Je crois que la libération des trois dignitaires religieux qui sont des personnalités très influentes à Djibouti ne pouvait pas venir dans un meilleur contexte. Leur libération était l’une des exigences de l’opposition lors de premières négociations avortées entre les deux parties au début de l’année. Aujourd’hui l’UMP et l’USN sont de nouveau à la table des négociations. Pour moi, cette libération est une raison de plus de croire à l’aboutissement de ces négociations”, a réagi l’historien djiboutien Osman Ali. Djibouti est plongé dans une impasse politique depuis la mise en place, en avril 2013, d’une Assemblée parallèle par l’opposition, qui dénonce les résultats du scrutin du 22 février 2013. Xinhua a justice sénégalaise a placé mardi 26 août sous contrôle judiciaire Abdoulaye Baldé, un ministre de l'ex-président Abdoulaye Wade (2000-2012), dans le cadre d'une enquête pour enrichissement illicite présumé. de francs CFA d'avoirs (plus de 7,6 millions d'euros) qui lui sont attribués. Ces avoirs présumés comprennent des comptes en banque, des biens immobiliers, des voitures et des sociétés, selon son avocat. Abdoulaye Baldé est depuis novembre 2012 interdit de sortie du territoire. Fin juin, il a été réélu pour cinq ans maire de Ziguinchor, principale ville de Casamance (sud). Ancien directeur exécutif de l'Agence nationale de l'Organi- sation de la conférence islamique (Anoci), organisateur du 11e sommet de l'OCI en mars 2008 à Dakar, Abdoulaye Baldé était le principal collaborateur de Karim Wade, fils d'Abdoulaye Wade et ministre de son régime. Karim Wade était aussi président du conseil de surveillance de l'Anoci. Karim Wade, en détention préventive depuis avril 2012, est jugé par la CREI depuis le 31 juillet pour enrichissement illicite présumé. La justice lui attribue un patrimoine évalué à 178 millions d'euros. Abdoulaye Baldé, ancien secrétaire général de la présidence durant le régime d'Abdoulaye Wade, avait ensuite dirigé les ministères de la Défense, de l'Industrie et des Mines. Après la défaite du président Wade, en mars 2012, face à Macky Sall, M. Baldé avait démissionné du Parti démocratique sénégalais (PDS, formation d'Abdoulaye Wade) pour créer sa propre formation, l'Union centriste du Sénégal (UCS). AFP e d e t i u t a r g Version n o i t a r t s n o dém , r e n n o b a s u o v r u o P Sénégal: Un ex-ministre sous contrôle judiciaire : s u o n z e t c a cont L m nt.co e m e p p o l e v e naldud r u o j e l @ t c a t con rnet: e t In e it s e r t o ent us sur n ou rendez-vo eloppement.com/abonnem v M. Baldé avait été somméjournaldude e .l w w w le 11 juillet de justifier auprès de la Cour de répression de l’enrichissement illicite (CREI) l'origine de plus de 5 milliards 21 - LE JOURNAL DU DEVELOPPEMENT - N° 95 - Lundi 1er Septembre 2014 JUSTICE La CPI demande des éléments à Abidjan sur l'avancée de l'affaire Simone Gbagbo La CPI, qui avait émis un mandat d’arrêt contre Simone Gbagbo, a demandé aux autorités ivoiriennes de lui prouver que la justice du pays a bien entamé ses travaux sur ce dossier. L a Cour pénale internationale (CPI) a officiellement invité Abidjan, jeudi 28 août, à déposer des observations supplémentaires en appui à leur demande de juger en Côte d’Ivoire l’épouse de l’ancien président Gbagbo. L’Etat ivoirien a jusqu’au 10 octobre pour déposer cet argumentaire additionnel. Sous le coup d’un mandat d’arrêt de la CPI, l’ancienne première dame est toujours détenue à Abidjan alors que son mari, Laurent Gbagbo, se trouve déjà au centre de détention de la Cour, à La Haye, aux Pays-Bas. L’Etat ivoirien soutient, dans sa requête, qu’une procédure judiciaire est en cours devant la justice nationale contre l’épouse de l’ancien président. Dans sa décision de jeudi, la CPI demande à Abidjan de prouver que le dossier en cours devant la justice ivoirienne “reflète suffisamment l’affaire devant la Cour” internationale qui veut être informée “des contours et de l’état actuel de la procédure interne”. La CPI a été conçue pour compléter les systèmes judiciaires nationaux: elle ne peut donc exercer sa compétence que lorsque les juridictions nationales n’ont pas la volonté, la compétence ou la capacité nécessaires pour juger un suspect. Le Statut de Rome, texte fondateur de la CPI, prévoit ainsi la possibilité, pour un Etat, de contester la recevabilité d’une affaire devant la Cour internationale, lorsqu’une procédure nationale concernant les mêmes faits et la même personne est en cours. La décision finale revient aux juges de la CPI. Simone Gbagbo et son époux ont été arrêtés à Abidjan le 11 avril 2011 par les forces de leur adversaire, l’actuel président Alassane Ouattara. Le 29 février 2012, la CPI a émis à l’encontre de Simone Gbagbo un mandat d’arrêt d’abord classé sous scellés, puis rendu public en novembre de la même année. Elle est suspectée de crimes contre l’humanité, dont meurtres, viols, persécution et autres actes inhumains. Comme dans le cas de son mari déjà entre les mains de la CPI, il s’agit de crimes commis en Côte d’Ivoire entre le 16 décembre 2010 et le 12 avril 2011. e d e t i u t a r g n Versio n o i t a r t s n o m dé , r e n n o b a s Pour vou : s u o n Début des confrontations entre victimes et z e t contac Agence Hirondelle bourreaux de la crise ivoirienne m loppement.co D e udev d l a n r u o j e l @ t contac es audiences publiques devant confronter bourreaux et victimes de la meurtrière crise postélectorale de 2010-11 en Côte d'Ivoire vont débuter lundi 1er septembre à Abidjan, a annoncé mercredi le président de la Commission justice, vérité et réconciliation (CDVR). Le timing de ces auditions, qualifiées de cruciales pour la réconciliation nationale, est extrêmement tardif, le mandat de la CDVR, déjà prolongé d'un an, s'achevant le 28 septembre prochain. Dernière ligne droite d'un processus qui piétine, elles “n'ont pas vocation à condamner ou à absoudre”, mais à “promouvoir une société qui refuse la violence, l'esprit de vengeance et l'impunité”, a expliqué Charles Konan Banny, président de la CDVR, sans donner de précision quant à leur durée. Les participants à ces audiences seront issus des “60.000 victimes” entendues lors de “séances d'écoute” préalables lancées fin février par la CDVR, a-t-il indiqué. Aïchat ou M ind aou d ou , la représentante spéciale de l'ONU en Côte d'Ivoire (Onuci), qui appuie la CDVR, a pour sa part qualifié cette étape d'“extrêmement importante” et de “question d'intérêt général”. Créée en 2011, la CDVR, qui s'inspire du modèle sud-africain, devait être un pilier de la pacification des esprits dans un pays ayant connu une décennie de crise politico-militaire et de partition de son territoire. Internet: e it s e r Retransmission sur t o n r us su les médias publics onnement b /a m o ou rendez-vo eloppe .c t n e m v e d u ld a “Certains sont prêts à ran r u jo www.le conter à la nation la cruauté des sévices endurés (...) ou les actes de cannibalisme qu'ils ont été obligés de commettre”, a observé l'ex-Premier ministre, ajoutant que les audiences, qui démarrent lundi seront retransmises en direct par la télévision et la radio d'Etat. AFP DANS L’URGENCE, DONNER LES PREMIERS SOINS WWW.MSF.CH CCP 12-100-2 22 - LE JOURNAL DU DEVELOPPEMENT - N° 95 - Lundi 1er Septembre 2014 JUSTICE Rwanda : Deux hauts gradés accusés d'incitation au soulèvement L’ ancien chef de la garde présidentielle rwandaise et un général en retraite, récemment arrêtés au Rwanda, ont été accusés vendredi 29 août de “propagation de rumeurs” visant à provoquer un soulèvement, par un tribunal militaire de Kigali. présidant l’audience. Le colonel Byabagamba, qui, après la garde présidentielle dirigea une unité antiterroriste de l’armée, est aussi accusé d’“obstruction à l’enquête”, de même que le chauffeur du général Rusagara, le sergent retraité François Kabayiza qui a également comparu vendredi. Ancien secrétaire général au ministère de la Défense, puis directeur de l’Ecole militaire du Rwanda et attaché de Défense à l’ambassade du Rwanda à Londres jusqu’à sa retraite l’an dernier, le général Rusagara, marié à la soeur du colonel Byabagamba, est par ailleurs inculpé de “port d’arme illégal”. Le tribunal a renvoyé au vendredi 5 septembre l’audience de demande de remise en liberté pour les trois hommes, le sergent Kabayiza n’ayant pas d’avocat. “Cette mise en accusation de mon client est injuste (...) il n’y a pas de preuves”, a déclaré Valery Musore Gakunzi, l’avocat du colonel Byabagamba à l’issue de l’audience. feur du général n’a pas été rendue publique. La même semaine, un autre ancien cadre de l’armée, le capitaine retraité David Kabuye, avait lui aussi été arrêté, le 20 août. Son dossier a été transmis à la justice civile, et un procureur l’a entendu jeudi, selon le porte-parole du procureur général du Rwanda, Alain Mukuralinda, précisant que les deux affaires n’étaient pas liées. Le porte-parole de l’armée Joseph Nzabamwita avait pourtant indiqué lundi que les trois arrestations étaient liées à la même affaire. Ces trois arrestations ont suscité des questions sur de possibles dissensions au sein du pouvoir, démenties par l’armée rwandaise. AFP e d e t i u t a r g Version n o i t a r t s n o dém , r e n n o b a s u Pour vo : s u o n z e t c a cont Le colonel Tom Byabagamba et le général retraité Frank Rusagara sont accusés de “propagation de rumeurs en vue de soulever le peuple contre le gouvernement” et “d’activités visant à ternir l’image du pays”, a déclaré devant les prévenus le lieutenant-colonel Chance Ndagano, magistrat militaire “Crimes contre la sécurité de l’Etat” Le général Rusagara et le colonel Byabagamba - personnage longtemps influent qui a appartenu au premier cercle du pouvoir rwandais -, ont été arrêtés respectivement le 18 et le 23 août, pour des “crimes contre la sécurité de l’Etat”. La date de l’arrestation du chauf- m o c . t n e m e Verdict ajourné pour un ex-membre de la p p o devel u d l a n r u o j e l t@ Kagame tacPaul conde garde site Internet: U notrà e urimpliqués s enM.tMutas perpétuité contre divers degrés dans la o u o em v n n z e d b n /a m o ou re .c bazi, jugé depuis janvier pour des e attaques à la grenade perpét en depuis 2010 et “formation de groupe m p p lo e v e armé, trées au Rwanda d u ld attribuées par Kigali au Congrès complot contre le président, www.lejourna ne cour martiale rwandaise a ajourné vendredi 29 août son verdict dans le procès pour “terrorisme” et “complot” contre le président Paul Kagame du lieutenant Joel Mutabazi, exmembre de la garde présidentielle rwandaise livré en octobre 2013 au Rwanda par l'Ouganda malgré son statut de réfugié. “La défense a demandé à la Cour de rechercher certaines preuves que nous avons jugé important d'analyser avant que le verdict ne soit rendu”, a déclaré le commandant Bernard Rugamba Hategekimana, qui présidait l'audience, renvoyant l’audience au 12 septembre. Joel Mutabazi et ses 15 coaccusés sont, selon le Parquet, national rwandais (RNC) - parti d'opposition en exil - et aux Forces démocratiques pour la libération du Rwanda (FDLR), groupe armé anti-Kigali basé dans l'est de la RDC. Le Parquet a requis fin juillet terrorisme, complot contre un gouvernement établi, diffusion de fausses informations en vue de créer une hostilité internationale contre le gouvernement rwandais, possession illégale d'armes à feu et désertion”. Quatre personnes jugées coupables de l'assassinat manqué de l'ex-chef d'état-major U n Rwandais et trois Tanzaniens ont été jugés coupables vendredi 29 août d'avoir tenté d'assassiner en 2010 en Afrique du Sud l'ex-chef d'état-major du président rwandais Paul Kagame, un attentat politique commandité au Rwanda, selon la justice sud-africaine. Ils connaîtront leur peine le 10 septembre lors d'une audience distincte, comme le veut la procédure pénale sud-africaine. Brouillé avec le président rwandais Paul Kagame au point de choisir l'exil, l'ancien général avait échappé de peu à la mort le 10 juin 2010 à Johannesburg, blessé de plusieurs balles dans l'estomac. Six hommes étaient jugés pour cette tentative d'assassinat, depuis laquelle M. Nyamwasa a échappé à d'autres tentatives d'attentat. Deux ont finalement été acquittés vendredi, dont l'ancien chauffeur rwandais du militaire et un compatriote. “La tentative d'assassinat du général Nyamwasa était politique, et organisée par un certain groupe de gens au Rwanda”, a déclaré le juge à l'audience. 23 - LE JOURNAL DU DEVELOPPEMENT - N° 95 - Lundi 1er Septembre 2014 AFP SECURITE L'ONU recommande aux pays du Sahel d'organiser des patrouilles frontalières Le Conseil de sécurité de l'ONU a invité les pays du Sahel à créer des “unités spécialisées” chargées de surveiller les frontières afin de lutter contre la menace que font peser sur la région le terrorisme et le crime organisé. D ans une déclaration unanime, mercredi 27 août, le Conseil s’est dit “préoccupé par la situation alarmante” au Sahel et par les activités de groupes terroristes tels qu’AlQaïda au Maghreb islamique (AQMI), Boko Haram au Nigeria et Ansar Dine ou le Mujao (Mouvement pour l’unité et le jihad en Afrique de l’Ouest) au Mali. Il s’inquiète aussi de “la gravité des menaces que font peser sur la paix et la sécurité les conflits armés, la prolifération des armes et la criminali-té transnationale organisée”, soulignant “les liens de plus en plus étroits” entre trafic de drogue et terrorisme. En conséquence, le Conseil demande aux pays du Sahel “de renforcer la sécurité aux frontières et d’envisager la création d’unités spécialisées qui seraient chargées de mener appui pour le renforcement des capacités de ces pays (...) à mener des patrouilles régionales” et à créer des centres de coordination et d’échange d’informations. L’ambassadeur du Tchad à l’ONU, à l’origine de cette déclaration, a ensuite expliqué à la presse qu’il fallait encore “étudier davantage les modalités pratiques (...) de ces patrouilles conjointes”. Les pays du Sahel “ne peuvent pas prendre en charge à eux seuls les unités spéciales sur une longue période”, a ajouté Mahamat Zene Cherif, estimant que l’ONU devait les aider. L’ONU s’efforce de mettre sur pied une stratégie intégrée pour le Sahel combinant lutte anti-terroriste, assistance humanitaire et aide au développe- ment, et de mobiliser deux milliards de dollars en 2014 pour venir en aide à 20 millions de personnes menacées de malnutrition dans la région. Selon M. Cherif, le Tchad souhaitait que le bureau de l’émissaire de l’ONU pour le Sahel Hiroute Guebre Sellasie, actuellement à Dakar, soit transféré dans l’un des pays membres du Groupe des cinq pays du Sahel. Cette suggestion a été rejetée “pour des raisons économiques”, a-t-il précisé. Le Groupe des cinq avait créé en mai dernier une “plateforme” de coopération sécuritaire pour lutter contre le terrorisme. Formé en février, il rassemble le Mali, le Niger, le Burkina Faso, le Tchad et la Mauritanie. U n camp de la Mission de l’ONU au Mali (Minusma) a été attaqué à la roquette à deux reprises, mercredi 27 août et vendredi 29, sans toutefois faire de victime. Lors de la première attaque ONU e d e t i u t a r Version g n o i t a r t s n o m dé , r e n n o b a s Pour vou : s u o n z e t c Mali : La Minusma contaattaquée à deux reprises L’ambassadeur du Tchad à l’ONU des patrouilles pour juguler les menaces transnationales dans la région”. Il encourage “les partenaires internationaux à fournir un t.com n e m e p p o l e v naldude sur le camp d’Aguelhoc, près de la frontière algérienne, “huit roquettes sont tombées devant le camp de l’ONU. Une seule roquette a pu entrer dans le camp, mais encore une fois, il n’y a pas de victime”, a précisé une source onusienne sur r u contact@lejo AFP place. L’attentat a été revendiqué par un islamiste malien proche du Mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique de l'ouest (Mujao). “Au nom de tous les moujahidine, nous avons attaqué le camp des ennemis de l’islam aujourd’hui à Aguelhoc”, a déclaré Sultan Ould Bady, un islamiste malien connu pour ses liens avec le Mujao. Lors de la deuxième attaque, vendredi, quatre nouvelles roquettes ont été lancées, vers 4h du matin. AFP net: r e t In e it s e r t ent us sur no ou rendez-vo eloppement.com/abonnem ldudev a n r u jo e .l w w w Interpol : L'Afrique de l'Est doit coopérer L' organisation de police internationale Interpol a appelé les pays d’Afrique de l’Est à collaborer dans la lutte contre le crime organisé. “Tous les crimes sont devenus transnationaux, aussi la lutte contre le crime sans une approche régionale n’a plus aucune utilité. Nous devons renforcer notre coopération pour mener des opérations simultanées”, a déclaré le directeur régional d’Interpol, Francis Rwego, lors de la Conférence annuelle de l’association des dirigeants de police d’Afrique de l’Est, lundi 25 août à Mombasa (Kenya). M. Rwego a plaidé pour l’établissement de Brigades de renseignement financier dans chacun des pays, une mise en commun rapide des informations, l’organisation d’enquêtes communes et un renforcement des capacités entre les pays membres. Xinhua Le Journal du Développement est protégé par les conventions et traités internationaux régissant les droits d’auteurs. En vertu de ces textes, Le Journal du Développement ne peut être transmis, en intégralité ou en partie, sous format électronique ou sur papier, à des tiers qui ne seraient pas abonnés. 24 - LE JOURNAL DU DEVELOPPEMENT - N° 95 - Lundi 1er Septembre 2014 ENVIRONNEMENT Antananarivo envahie par les criquets Le ciel d'Antananarivo s'est brusquement obscurci jeudi, envahi par des criquets qui prolifèrent dans l'île malgache malgré les campagnes d'épandage de pesticides, à la faveur notamment de l’augmentation de la température et de la déforestation. E ntre 10h et 15h, jeudi 28 août, des nuées de criquets ont couvert la capitale de Madasgacar, jusqu’ici épargnée par l’invasion acridienne qui sévit depuis plus d’un an et met en péril les récoltes du pays. “Ce qui s’est passé aujourd’hui est un phénomène naturel”, a tenu à rassurer Patrice Talla Takoukam, représentant de l’agence des Nations unies pour l’agriculture et l’alimentation (FAO) à Madagascar. “Depuis quelques jours, il y a eu de la chaleur, ce qui a permis aux criquets de se déplacer et quitter leur milieu naturel”, a-t-il ajouté. “Il n’est pas possible de prévoir à quel moment ces criquets peuvent se déplacer dans la mesure où cela demanderait qu’on ait des observateurs partout dans le pays, tous les 15 km”. Depuis 2013, Madagascar est confrontée à des épisodes d’invasion de criquets d’une extrême gravité ravageant les cul- d’une partie de la population. Ces invasions acridiennes sont liées à des conditions climatiques humides favorables à la prolifération de ces insectes migrateurs, mais aussi elles sont plus facile à coloniser par les criquets. A Madagascar, environ 200.000 hectares de forêts disparaissent tous les ans et 90% de la forêt primaire a déjà disparu. L’état d’alerte avait été décrété dès novembre 2012, mais faute d’avoir agi à temps pour faire de la prévention, il faut désormais recourir aux pesticides pour traiter des hectares et des hectares envahis par les criquets. Une opération d’épandage, la plus vaste depuis quinze ans, a eu lieu en mai avec l’aide de la FAO, et qui doit se poursuivre jusqu’en 2016. La deuxième campagne doit débuter en ce mois de septembre. Alliance Voahary Gasy (AVG), plateforme des organisations de la société civile malgache oeuvrant pour l'environnement, a plaidé pour l'arrestation des trafiquants de bois de rose. “Face à l’impuissance de nos autorités” devant l’ampleur du trafic, l’AVG réclame “des sanctions pénales exemplaires RFI e d e t i u t a r g Version n o i t a r t s n o m ONG exigent l'arrestation Madagascard: é Des , r des trafiquants de bois de rose e n n o b a Pour vous L' : s u o n z e t c a t con Un enfant chasse les criquets à l’aide de son tee-shirt, jeudi à Antananarivo tures de riz et maïs, et menaçant l’équilibre alimentaire précaire et les moyens de subsistance au manque de sensibilisation et à la destruction des forêts. Remplacées par de la savane, pour atteindre le ‘zéro trafic, zéro stock’”, annoncé par le président de la République et le ministre de l’Ecologie, de l’Environnement et des Forêts, écrit la plateforme dans un communiqué publié mercredi 27 août. L’arrestation des trafiquants et des meneurs d’embarquement “serait pour nous un signe fort de cette volonté”, poursuit le document. Le point de départ des trafics se situerait dans le district de Mananara Nord, dans la région d’Analanjirofo, sur la côte est de la Grande île, estiment les observateurs. La plateforme s'est dite très inquiète de l'ampleur des embarquements illicites de bois de Agences rose ces derniers temps. “A ce rythme, nos aires protégées feront l'objet de réserve de matière première pour une petite partie de la population sans compter l'épuisement des stocks coupés”, redoute l’AVG. La coupe, l'exploitation et le transport de bois de rose sont interdits à Madagascar depuis 2010. Xinhua m o c . t n e m e p p o l urnaldudeve contact@lejo ternet: In e it s e r t o n nement n z-vous sur e o d b n /a e r m o u o .c t n Greenpeace dénonce peme illégale de bois lopvente ela v e d u ld a n r u www.lejo camerounais à la Chine U ne cargaison de 3.000 m3 de bois illégal en provenance du Cameroun a quitté le port de Douala pour le port chinois de Zhangjiagang, a annoncé Greenpeace le 20 août, citant des “documents officiels du port de Douala”. Il s’agit, selon l’ONG, d’une partie des 10.000 m3 de bois frauduleusement abattus par la société Uniprovince, contrôlée par le groupe agro-alimentaire américain Herakles Farms, qui a récemment obtenu une concession foncière dans la région du Sud-Ouest du Cameroun, pour l’exploitation du palmier à huile. “Ce bois trace son chemin vers la Chine, malgré toutes les preuves de son illégalité”, a déclaré Irène Wabiwa, responsable de la campagne forêt à Greenpeace Afrique. Pourtant, poursuit-elle, “trois procureurs de l’Etat camerounais ont reçu des informations prouvant l’illégalité de l’exploitation forestière d’Uniprovince, mais aucune mesure n’a été prise à notre connaissance. Le ministère des Forêts et l’UE, en charge de la mise en œuvre de l’accord de partenariat FLEGT, ont également été informés à plusieurs reprises; mais malheureusement, cela n’a pas empêché le bois d’être exporté”, a-t-elle déploré. “Si ces opérations se poursuivent en toute impunité, cela va ébranler la crédibilité de l’accord de partenariat FLEGT, ratifié en décembre 2011, accélérer la destruction de la forêt et priver les communautés de leurs moyens de subsistance”, ajoute Irène Wabiwa. Agence Ecofin 25 - LE JOURNAL DU DEVELOPPEMENT - N° 95 - Lundi 1er Septembre 2014 Chers lecteurs, Merci pour votre fidélité au Journal du Développement. A l’issue de votre abonnement d’essai gratuit, Le Journal du Développement vous sera proposé aux tarifs suivants : TARIFS D'ABONNEMENT 1 an 1 lecteur (48 éditions) 2 à 5 lecteurs 6 à 9 lecteurs 6 mois (24 éditions) 1 lecteur 2 à 5 lecteurs 6 à 9 lecteurs -30% ONG de droit africain 280 € 560 €* 970 €* 180 € 360 €* 640 €* 1 lecteur 2 à 5 lecteurs 200 €/an 400 €/an* 125 € / 6 mois 250 € / 6 mois 6 à 9 lecteurs 550 €/an* 450 € / 6 mois -30% Consultants, chercheurs, individuels 1 lecteur 200 €/an 125 € / 6 mois Pour un nombre supérieur de lecteurs et parainage d’abonnements en faveur de vos partenaires, nous contacter *Au sein de la même structure Chaque abonnement souscrit correspond au nombre précis de lecteurs. Seul l’éditeur est autorisé à transmettre la revue. Le Journal du Développement est protégé par les lois et conventions internationales sur les droits d’auteurs. Le Journal du Développement est publié par une association française à but non-lucratif: tous les revenus sont intégralement et exclusivement utilisés pour le fonctionnement de la revue. Pour vous abonner, écrivez-nous dès maintenant: [email protected] Cordialement, Sébastien Drans Directeur de la Publication Le Journal du Développement 26 - LE JOURNAL DU DEVELOPPEMENT - N° 95 - Lundi 1er Septembre 2014 ECONOMIE Rwanda : La BM abaisse ses prévisions de croissance L a Banque mondiale (BM) a abaissé ses prévisions de croissance pour le Rwanda en 2014, pointant notamment du doigt un retard des investissements publics dans les secteurs de l’énergie et du transport ainsi qu’un ralentissement des prêts servis au secteur privé. La Banque estime, dans un communiqué publié jeudi 28 août, que le PIB du Rwanda devrait croître de 5,7% en 2014, contre un taux 7,2% annoncé en décembre 2013. Dans son projet de budget de l’Etat 2014, le gouvernement rwandais prévoit une croissance de 6%, un taux identique aux prévisions du Fonds monétaire international (FMI). Le taux de croissance du PIB du Rwanda a chuté à 4,6% en 2013, contre 7,3% en 2012 en raison notamment de la suspension par les pays donateurs de leur aide au développement après la mise en cause de Kigali par l’ONU pour son soutien à une rébellion active dans l’est de la République démocratique du Congo. Pour 2015, la Banque mondiale s’attend à ce que l’économie rwandaise enregistre une croissance de 6,6%. a croissance du produit intérieur brut (PIB) du Burundi pourrait atteindre 4,7% cette année, contre 4,5% l’an dernier, estime la Banque de la République du Burundi (BRB) dans son rapport de politique monétaire sur le deuxième trimestre. En 2014, la croissance du Burundi sera tirée surtout par les secteurs secondaires (avec un taux de croissance de 5,6%) et tertiaire (6,2%) qui vont contrebalancer le ralentissement du secteur primaire, selon le rapport présenté mercredi 27 août. Le secteur secondaire devrait être boosté par les bonnes performances des industries agro-alimentaires (3%) et manufacturières (14,5%), tandis que le tertiaire devrait bénéficier de la progression de l’activité des télécommunications (10%), précise le document. Le secteur primaire n’enregistrera que de faibles performances (1,8%) suite à la chute de la production vivrière (-2%), partiellement contrebalancée par la progression de l’agriculture d’exportation (49,1%), estime la Banque. En bref... Abidjan : 1.664 logements pour les agents du port autonome ABIDJAN - Le promoteur immobilier ivoirien Piemme-Ci a signé, lundi 25 août, une convention avec le Port autonome d’Abidjan (PAA) pour la réalisation de 1.664 logements destinés aux agents du port pour un investissement estimé à de 37 milliards de FCFA pour sa construction. Selon les termes de l’accord, Piemme-Ci construira 1.373 logements sociaux et 191 autres de grand standing. Le projet sera réalisé dans les quartiers de la Riviera Palmeraie et d’Akoua Santé, à l’est d’Abidjan. e d e t i u t a r g Version n Le Burundi table suroune o Gabon : Hausse du i t a r t s n m é d nombre d’abonnés à croissance de 4,7% en 2014 Internet , r e n n o b a L Pour vous : s u o n z e t c a t con LIBREVILLE - Le nombre d’abonnés à Internet au Gabon a progressé de 14% en un an, a indiqué l’Observatoire des marchés de l’Agence de régulation des communications électroniques et des postes (Arcep). Au premier trimestre 2014, ils étaient 657.928 abonnés recensés, contre 565.859 un an plus tôt. Le taux de pénétration de l’Internet est de 43% au Gabon, un chiffre en grande partie poussé par l’Internet mobile qui représente 94% des abonnés. Viennent ensuite l’Internet proposé par les fournisseurs d’accès (5%), puis l’internet fixe ou ADSL (1%). Le marché de l’Internet est dominé dans le pays par Airtel Gabon qui détient 46,17% des parts, talonné par Gabon Telecom avec 40%. m o c . t n e m e p p o l urnaldudeve contact@lejo ternet: In e it s e r t o n ent us sur ou rendez-vo eloppement.com/abonnem ev uddans ld a n r u jo e .l Gabon se lance la w ww Le production de fer à béton L a Chaudronnerie du Gabon (CDG) a lancé mardi 26 août la première unité de production de fer à béton du pays. Située à une trentaine de km de Libreville, dans la zone économique spéciale (ZES) de Nkok, l’usine recyclera la ferraille récupérée dans le pays, avec une partie d’alliance de manganèse produit à Moanda dans le sud-est du Gabon. “La ferraille nous est livrée par des particuliers et notre étude de faisabilité a démontré que notre usine peut tourner à plein régime avec la ferraille récupérée si l’exportation clandestine de celle-ci cesse”, a affirmé le Président de la CDG, Mohamed Reslan, annonçant une capacité de production de 5.000 tonnes de fer à béton par mois. “Dès le mois prochain, nous lancerons notre première exportation vers le Congo Brazzaville”, a assuré M. Reslan. Envoyez vos communiqués de presse à : [email protected] Des opérateurs mauritaniens sanctionnés NOUAKCHOTT - Les opérateurs de téléphonie mobile Mattel SA et Mauritel SA, accusés de mauvaise qualité de leurs réseaux, ont écopé respectivement d’une amende de 85 millions d’ouguiyas (1.000 ouguiyas = 2,6 euros), pour Mattel SA, et 265 millions d’ouguiyas pour Mauritel SA. Les deux compagnies avaient déjà été épinglées par l’Autorité de régulation des télécommunications de Mauritanie en octobre 2013, pour des raisons similaires. 27 - LE JOURNAL DU DEVELOPPEMENT - N° 95 - Lundi 1er Septembre 2014 ECONOMIE Le rêve africain de Madjissen Beringaye Madjissem Beringaye, entrepreneuse franco-tchadienne de 29 ans, née au Tchad et élevée dans les Yvelines, a lancé en mars dernier une plateforme Internet baptisée “Living The African Dream” (Vivre le rêve africain) qui donne des nouvelles positives sur l’Afrique et veut lancer des incubateurs d’entreprises de Dakar à N’Djamena. L iving The African Dream (Vivre le rêve africain), tel est le nom du site lancé par Madjissem Beringaye au mois de mars en France. “Nous voulions mieux renvoyer au rêve américain”, explique la jeune consultante franco-tchadienne qui est derrière cette initiative. Les Américains, eux, signent pour un an et jugent ensuite en fonction des résultats”. BNM & Associés gère aussi l’image de Sonia Rolland, exMiss France franco-rwandaise, et d’Emilie Gomis, une sportive d’origine sénégalaise, membre de l’équipe nationale de France de basket. Avec Sonia Rolland, pas l’intention de rester dans le virtuel. L’initiative veut en effet se décliner en projets concrets, avec des incubateurs d’entreprise à Dakar, Bamako, Abidjan et N’Djamena, pour aider des jeunes à monter leur entreprise. étaient aidés, le Mali entier serait aujourd’hui électrifié!”, note l’entrepreneuse. Oumar Ayoumbaye, un jeune Tchadien, a créé un humidificateur d’air portable qui fonctionne à l’énergie solaire et éolienne. Sur un chameau, son instrument permet à la fois de rafraîchir l’animal tout en rechargeant son téléphone portable. Il lui a valu en avril un second prix au Salon de l’innovation à Genève. Un autre entrepreneur a contacté Madjissem Beringaye pour lui parler de la spiruline, une algue des bords du lac Tchad qui entre dans la composition des produits cosmétiques. “Ici, il faudra apprendre à faire un business plan, de manière très pédagogique, explique la patronne de Living The African Dream. Et puis voir comment organiser toute la filière autour de coopératives, en suivant l’exemple du karité au Burkina Faso”. L’initiative, ambitieuse, veut prendre son temps et se dévelop- e d e t i u t a r g Version n o i t a r t s n o dém , r e n n o b a Pour vous : s u o n z e t c a t con Madjissem Beringaye Le premier de ces centres doit ouvrir en 2015 à Bamako, un pays où les fonds de l’Union européenne (UE) affluent pour aider à sortir de la crise. Madjissem Beringaye s’est déjà trouvé un parrain de renom: Jacques Attali, le patron de PlaNet Finance, une organisation internationale de lutte contre la pauvreté et de soutien à la microfinance. PlaNet Finance a déjà pris le projet sous son aile et lui fait une petite place dans ses bureaux à Bamako. Le futur centre Living The African Dream vise à détecter les talents et former 25 jeunes par trimestre, parmi ceux qui m o c . t n e m e p p o l urnaldudeve contact@lejo Au programme, des nouvelles positives sur l’Afrique, avec des exemples de “success stories”, des portraits, des photos, de la mode, de la culture et un regard parfaitement décomplexé. Cette jeune femme a le physique d’un mannequin et le mental d’une fonceuse. Pendant ses deux années de stage chez L’Oréal (2010-2012) qu’elle effectue en marge de son Master de droit public et de relations internationales à l’université Paris-Est Créteil, elle découvre que les marchés africains restent largement méconnus. Pour combler cette lacune, elle décide en octobre 2012 de fonder son entreprise BNM & Associés, avec les moyens du bord, et en ayant recours à toutes les aides à la création d’entreprise disponibles en France. Sa mission: conseiller en marketing et en communication les sociétés qui veulent s’implanter en Afrique. Parmi ses clients, elle compte des groupes américains et une seule entreprise française. “Les Français sont plus réticents à faire confiance à une jeune femme, précise-t-elle. Détecter les projets innovants Madjissem Beringaye a par ailleurs fondé en 2012 la société So Mad Productions, occupée à produire un premier documentaire de l’ex-Miss France sur le Rwanda, dont la sortie est prévue fin 2014. ternet: In e it s e r t o n ent us sur ou rendez-vo eloppement.com/abonnem udev ld a n r u jo e .l w ww Le succès en Afrique est possible Madjissem Beringaye veut faire bouger les choses depuis Paris, l’ancienne métropole coloniale où elle a grandi. Pour elle, il ne s’agit pas de séduire l’Occident. Elle surfe sans doute sur la vague du discours afrooptimiste qui s’est développé ces dernières années, sur fond de crise dans l’hémisphère nord. Mais son objectif, c’est surtout de “voir une nouvelle génération d’Africains rester sur le continent pour s’y construire un avenir”. Le succès en Afrique est possible, et l’entrepreunariat en est l’une des clés. Voilà le credo tout simple de la plateforme Living The African Dream. Son contenu rédactionnel est fourni par des bénévoles, au Bénin, en RDC et à Paris. Le rêve n’a ont déjà des projets innovants. Il n’y a pas vraiment besoin de chercher: les jeunes contactent déjà Madjissem Beringaye, pour lui parler de leurs projets. Mahamadou Diakité, un ingénieur formé à Londres, a ainsi électrifié deux villages avec l’aide du groupe néerlandais Philips. “Si tous les jeunes de sa qualité 28 - LE JOURNAL DU DEVELOPPEMENT - N° 95 - Lundi 1er Septembre 2014 per progressivement. Elle fait appel à tous les financements, privés comme institutionnels. “Ce projet concerne tout le monde, lance Madjissem Beringaye dans un grand sourire. Même le ministre français de l’Intérieur, s’il veut lutter contre l’immigration!” Sabine Cessou, MFI AGRICULTURE Côte d'Ivoire : Augmentation annoncée de la production de cacao L a Côte d’Ivoire, premier producteur mondial de cacao, devrait voir sa production s’élever à près de 1,7 million de tonnes pour la campagne 2013-14, contre des prévisions de 1,4 million, a annoncé la Fédération ivoirienne des producteurs de café-cacao (FIPCC). mise en oeuvre commune d’un plan de développement de la filière, dénommée “Cocoa Action” qui devrait permettre de tripler à terme la production en Côte d’Ivoire. Le programme vise à lutter contre le “swollen shoot”, la maladie qui dévaste les vergers, et à participer à l’amélioration des conditions de vie de la population ivoirienne avec la création de centres de santé et d’écoles. Le binôme café-cacao, principale ressource naturelle de la Côte d’Ivoire, représente près de 70% des exportations de produits primaires et 15% du PIB du pays. La Côte d’Ivoire fournit 36% du cacao mondial avec 1,3 million de tonnes de fèves produites en 2013. Xinhua Cette augmentation est due en partie à une bonne pluviométrie mais également aux actions menées par les organisations professionnelles de la filière, a estimé vendredi 22 août le président de la FIPCC, Koné Issa Ibrahim. “Il y a aussi ces nouvelles variétés de cacao qui entraînent le boom”, a-t-il Xinhua e d e t i u t a r Version g n o i t a r t s n o m dé , r e n n o b a s Pour vou : s u o n z e t c conta ajouté. La Côte d’Ivoire a introduit de nouveaux vergers avec de nouvelles semences développées par le Centre national de recherche agronomique (CNRA), appelées “Cacao Mer- cedes”, qui ont un rendement de deux tonnes à l’hectare contre 400 kg pour les anciennes variétés. Le 20 mai, les principales entreprises de cacao ont signé une déclaration d’intention pour la .com ment e p p o l e v e d u journald ntact@le o c t: Inauguration d'une usine d'huile de ernepalme e site Int r t o n r u s entde dévelops u m o e v n n z e o a société Dekel Oil, filiale de l'Israelien Rina Group, a inauLe projet a été financé par lab Banque ouest-africaine d n /a e r m o u o nt.cet la Banque de développement de la Cédéao me(BOAD) guré une usine de transformation d’huile de palme dansp lape pement lo e v e d u ld a localité d’Ayenouan, Côte (BIDC). rnd’Ivoire. www.lequijoaenu Cette infrastructure, nécessité un investissement de plus Dekel Oil bénéficie par ailleurs d’une exemption de l’impôt sur L de 10 milliards de francs CFA, permettra la création de 500 emplois dans la localité et la transformation de 90 tonnes de noix de palme par heure. L'Inde soutient la riziculture au Sénégal L’ Inde va accorder au Sénégal un financement de 31 milliards de francs CFA destiné à soutenir le Programme national d’autosuffisance en riz (PNAR), a rapporté l’agence de presse sénégalaise APS mercredi 27 août, citant un communiqué de l’ambassade indienne à Dakar. Ce financement constitue la première tranche d’une enveloppe globale de 160 millions de dollars (environ 80 milliards de francs CFA) promise par New Delhi pour le “développement de la sécurité alimentaire au Sénégal”, a-t-on ajouté de même source. Il devrait permettre au Sénégal d’exploiter 158,3 hectares prévus pour la riziculture, dans la vallée du fleuve Sénégal (nord). Le Programme national d’autosuffisance en riz a pour objectif de couvrir entièrement les besoins du Sénégal en riz à l’horizon 2015 par la production locale. Agence Ecofin les sociétés sur une période de treize ans depuis le début de cette année. Agence Ecofin Vos commentaires sur l’actualité du développement, vos expériences nous intéressent. Ecrivez-nous: [email protected] www.lejournaldudeveloppement.com 29 - LE JOURNAL DU DEVELOPPEMENT - N° 95 - Lundi 1er Septembre 2014 30 - LE JOURNAL DU DEVELOPPEMENT - N° 95 - Lundi 1er Septembre 2014