affaires culturelles

Transcription

affaires culturelles
# 682
Du 16 au 22 MARS 2015
anous.fr
Salon du livre
ENVIES D’ÉVASION
Partir L’aventure, la grande tendance de l’été
Conversation Will Smith, un “man in black” devenu roi de l’arnaque
Parcours Loin de Saint-Germain, des cafés littéraires nouvelle génération
UNIQLO EUROPE LTD. 04845064. / 100% Coton
LANCEMENT DE LA COLLECTION
SHOCHIKU KABUKI UNIQLO LE 20 MARS
SHOCHIKU KABUKI t-shirt graphique 14,90€
GAGNEZ UN SÉJOUR À TOKYO sur notre site www.uniqlo.com/fr/kabuki/
www.ut.uniqlo.com/kabuki/fr/
en partenariat avec
édito
03
Partons ensemble
Il est absolument ébouriffant de constater à quel
point nous allons vous faire voyager dans ce
numéro. Première option, mais surtout prouesse
technique, nous vous proposons de partir
à l’étranger sans quitter la France. Vous filerez
ainsi tout simplement au Salon du livre, à Paris,
pour vous immerger dans un Brésil tout
littéraire, vous sillonnerez aussi votre ville pour
vous retrouver çà et là en terre d’Irlande, en
ce moment toute occupée à fêter son copain
Patrick. Voilà donc déjà de quoi satisfaire tous
ceux, nombreux, qui ont grandement besoin
de voir autre chose en ce moment mais qui ne
peuvent ou ne souhaitent pas s’échapper pour
de bon. Seconde option néanmoins, le vrai
voyage à destination des simples coutumiers
du “vacances = partir”, des collectionneurs
de miles et autres spécimens qui semblent
littéralement étouffer quand ils n’ont aucune
perspective d’évasion à l’horizon. (Car oui, il en
existe des gens qui partent comme on claque
des doigts et n’angoissent pas, à chaque fois,
à l’idée de laisser la moitié de leur maison
à l’abandon ; l’autre étant déjà dûment
empaquetée dans leurs valises, histoire de ne
rien oublier.) Ceux-là, pour peu qu’ils n’aient pas
encore déjà réservé leur maison en Espagne
ou leur séjour dans n’importe quel pays pourvu
qu’il y fasse très, très chaud, suivront les
amateurs de bouquins Porte de Versailles mais
les quitteront à l’arrivée pour se ruer au Mondial
du tourisme, histoire de chercher d’autres
inspirations. Ensuite, bien sûr, les groupes
s’inverseront peut-être, les uns se disant qu’ils
pourraient aussi emmener quelque bon roman
en vacances, les autres, que la lecture est après
tout un sport qui peut se pratiquer partout.
Et qui sait alors, finalement, avec tant de belles
propositions, tout le monde pourrait bien finir
par trouver le bonheur dans ces quelques
pages… Parce que oui, quand même, ça dépend
des jours, mais bon, dans l’ensemble, on n’est
pas si mal que ça… chez nous !_
Carine
Chenaux
Rédactrice
en chef
@CarineChenaux
Le volcan Poas
au Costa Rica.
Image extraite
du livre
D’un volcan
à l’autre,
les aventures
d’un chasseur
de lave,
éd. La Martinière.
Photo Tanguy de Saint-Cyr.
© Aventure et Volcans
www.aventurevolcans.com
16/03/15 A NOUS
&
SHOPPING
PAR T Y
LE 19 MARS
DE 19H À 22H
114 Av. des Champs-Elysées
SOIRÉE EXCLUSIVE
DJ SET DE MISS KRISS
BAR À COCKTAILS**
CONSEILS DE STYLES PAR LES BLOGUEUSES
THEBRUNETTE &
PAULINEFASHIONBLOG
SHOPPING
-30% SUR LES COLLECTIONS ÉTÉ
WOMEN MEN JUNIOR*
Soirée sur Invitation :
Inscrivez-vous vite sur www.anous.fr, rubrique case Chance
ou sur la page Facebook A Nous Paris.
Invitation valable pour 2 personnes,
demandée à l’entrée du magasin. Nombre de places limité.
*Offre valable hors licences, uniquement le 19.03.2015 dans le General Store IKKS les Champs-Élysées,
avec votre invitation personnelle. Remise effectuée en caisse sur le prix conseillé.
** L’abus d’alcool est dangereux pour la santé. À consommer avec modération. La consommation d’alcool est interdite aux
personnes âgées de moins de 18 ans. Nous nous réservons le droit de réclamer une preuve d’identité si nécessaire.
sommaire
05
Magazine gratuit édité par A Nous Paris,
SAS au capital de 1 580 000 euros,
23, rue de Châteaudun, 75308 Paris Cedex 09.
Site internet : www.anous.fr
Principal associé : Roularta Media France
Président et directeur de la publication : Hendrik De Nolf
Délégué du président : Hugues De Waele
E-mail : [email protected]
Tél. : 01 75 55 10 00 ou 01 75 55 + numéro de poste
Fax : 01 75 55 12 61
Direction générale : 01 75 55 10 80
Directeur général : Bruno Zaro
Directeur des opérations : Stéphane Lafosse (1007)
Directrice marketing : Françoise Caillon (1257)
Directrice communication et multimédia :
Alizée Szwarc (1003)
Attachée de direction : Sarah Hacquebart (1080)
Rédaction : 01 75 55 10 28
Rédactrice en chef : Carine Chenaux
Chef de rubrique : Murielle Bachelier
Assistante de la rédaction : Emmanuelle Suzanne (1028)
Ont collaboré à ce numéro : Stéphane Armand, Jérôme
Berger, Smaël Bouaici, Alexis Chenu, Alain Cochard, Sonia
Desprez, Myriem Hajoui, Alexandra Hautier, Julie Hautot,
Stéphane Koechlin, Sylvie Laidet, Bénédicte Le Guérinel,
Fabien Menguy, Yan Rodriguez, Édouard Rostand, Thomas
Séron, Adam Telman, Philippe Toinard, Ginie Van de Noort
Direction artistique : Agence Samouraï
Première maquettiste : Laurence Philippot (1011)
Secrétaire de rédaction : Vincent Arquillière
Iconographe : Marie-Françoise Vibert (1060)
Publicité/commercial : 01 75 55 11 86
Directrice commerciale : Sandrine Geffroy (1112)
Directrice de la publicité :
Paule-Valérie Bacchieri Van Berleere (1161)
Directrice des opérations spéciales :
Stéphanie Le Meur (1249)
Directrice de clientèle internationale : Claire Bourin (1172)
Directrice de clientèle : Fanny Guillaume (1155)
Chef de publicité : Hanène Jemili (1210)
Chef de publicité immobilier : Sébastien Tisseyre (1077)
Publicité culture et partenariats : Carolyn Occelli (1194)
Responsable des projets musicaux : Mathieu Proux (1198)
Graphiste : Juliette Babelot (1145)
Publicité rubrique Formation : L’Etudiant, service
commercial. 01 75 55 18 59. [email protected]
Publicité locale : 01 75 55 11 86.
Carnet d’adresses : Développement Media : 01 77 51 58 84.
Ressources humaines : [email protected]
Impression : Roularta Printing, Meiboomlaan,
33, B-8800 Roeselare, Belgique. Tél. : 00 32 51 266 111
Diffusion : Distripaq
12 - évasion
Boutique-galerie Chamber, New York - © www.chambernyc.com
28 - parcours
51 - sons
Le Salon by Thé des écrivains - Photo Émilie Erbin
Faada Freddy - Photo Barron Claiborne
dans l’air
style de ville
affaires culturelles
10❘ - évasion
28❘ - parcours
38❘ - événement
30❘ - lieux
42❘ - cinéma
44❘ - conversation
Les destinations tendance
du moment ; Shopping déco
et design à New York ;
Memphis et Nashville, légendes
américaines ; Luxe et détente
à l’Île Maurice ; La Vila Bea
au Maroc
26❘ - high-tech
Test du Parrot Zik 2.0, casque
audio sans fil pour audiophiles
Le renouveau des cafés
littéraires
Mode chez VSP et Zeit Paris
Berlin ; La Saint Patrick
32❘ - clubbing
Délicieuse Musique au Panic
Room ; Un dimanche à la Flèche
d’or ; Moodymann et compagnie
au Zig Zag
34❘ - correspondances
36❘ - à boire et à manger
Tous les lundis sur iPAD,
Retrouvez la version digitale du
magazine sur l’App Store et profitez
de bonus photo et vidéo.
Et aussi :
www.facebook.com/anousparis
Twitter et Instagram : @anousparis
www.pinterest.com/anousparis
www.youtube.com/magazineanousparis
16/03/15 A NOUS
Le Salon du livre à l’heure brésilienne
Will Smith, gentleman (in black) arnaqueur
46❘ - expos
Chercher le garçon au MAC/VAL
48❘ - scènes
51❘ - conversation
Rencontre avec le rappeur sénégalais
Faada Freddy
52❘ - sons
55❘ - radio-télé
connexions
58❘ ❘- emploi
DÉCOUVREZ LES SUPER-POUVOIRS
DE RAY-BAN LITEFORCE
Super
léger
Super
FLexible
Super
résistant
SUPER ‘PLUS’
DÉCROCHEZ VOTRE ENTRÉE EN FESTIVAL
GRÂCE AUX SUPER-POUVOIRS
DE RAY-BAN LITEFORCE !
*Pour plus d’information, connectez-vous sur
www.ray-ban.com/operation-superhero
la toute dernière innovation
brevetée ray-ban à découvrir dès maintenant
chez nos opticiens dépositaires
save the date
08
Textes : Smaël Bouaici, Carine Chenaux, Alain Cochard, Sonia Desprez, Thomas Séron
Ça se passe cette semaine. Date unique ou événement régulier, c’est noté dans notre agenda.
ceWEEK-END
LUNDI
16/03
JEUDI
19/03
JEUDI
19/03
SAMEDI 21/03
journée
spéciale
classique
festival
Susan Graham.
Photo Sophie Boegly
Odds and Ends, projet de Marie Quéau.
Langue vivante
Dans le cadre de la Semaine de la langue
française et de la francophonie débutée
le 14 mars, les antennes de Radio France
marquent le coup ce jour en proposant
un dispositif spécial. Et ce, dès la
matinale de 7 h sur France Inter, qui sera
présentée en public depuis l’Académie
française. Mais l’événement intitulé
“Dites-le en français” est aussi l’occasion
d’écouter la webradio dédiée (disponible
sur le site de Radio France), remplie
d’émissions intéressantes._
www.radiofrance.fr
MERCREDI
18/03
expo
Création spatiale
Grandes dames
Avis aux amoureux de belles voix : le
cycle “Drôles de dames” de l’Auditorium
du musée d’Orsay met à l’honneur
plusieurs chanteuses dans des
programmes de lieder et de mélodies.
Susan Graham ouvre le ban jeudi
avec Schumann ; Hermine Haselböck
(le 24 mars à 12 h 30), Véronique Gens,
Christine Schäfer et Julie Fuchs sont
attendues d’ici au 18 juin._
À 20 h 30 à l’Auditorium du musée d’Orsay.
Tél. : 01 53 63 04 63. Places : 8 à 35 €.
Photo Marie Quéau
En marge du savoir, l’espace est l’objet
d’élucubrations et de fantasmes les plus
divers. Le festival Sidération se fait, lui,
l’écho de ce que le monde spatial inspire
aux artistes. Danse, théâtre, cinéma,
musique, performance participative, cinéconcert, etc. seront autant de disciplines
où s’exprimeront « un moment de rêve,
de révolte ou de revolution lié à
l’aventure spatiale ». Un sujet qui paraît,
littéralement, infini !_
Festival Sidération, jusqu’au 22 mars
au siège du CNES, 2, place Maurice Quentin, 1er.
Mo Châtelet-les Halles. Pass 1 jour : 10 €.
www.cnes-observatoire.net.
Pongistes, boulistes,
jongleurs, babyfootballeurs et autres
amateurs de baballes
(de basket-baball par
exemple), oyez ! Pour
vous, un après-midi
d’échauffement
+ street golf +
fabrication de balles de
jonglages +mini-tennis
+ mini-basket + foot
bulle, le tout couronné
par du grignotage
et un flash mob.
De la balle, non ?_
Corps au Carré #4, de 14 h
à 20 h à la Halle du Carreau
du Temple, 3e. Entrée libre.
Infos sur www.
carreaudutemple.eu.
DIMANCHE 22/03
brunch bio-électro
VENDREDI
20/03
VENDREDI
20/03
salon
mode
© Destinations nature
Un peu à l’Ouest
Trekking en stock
Après s’être illustrée avec un événement
dédié à Goldorak, la galerie Sakura,
spécialiste des icônes de la pop culture,
propose Bang Bang, une expo consacrée
au western. Dans son espace du 4e
arrondissement, sur près de 200 m2, on
pourra ainsi découvrir les œuvres d’une
quinzaine d’artistes revisitant le Far West
de façon souvent très personnelle, de
nombreuses photos anciennes et des
posters de vieux films du genre. Au menu
aussi, des bornes d’arcade customisées,
pour jouer aux cow-boys et aux Indiens._
Pour ceux qui aiment les vacances au
plein air, le vrai, rien de tel que l’itinérance
à pied ou à vélo. Le salon Destinations
nature tombe à point nommé, tandis
qu’il est l’heure de trouver une idée de
randonnée pour Pâques ou pour l’été.
Plus de trois cents exposants sauront
vous aiguiller vers des destinations
inédites et proposeront leurs conseils
pour le matériel adéquat. En outre,
puisque c’est le salon « des nouvelles
randonnées », c’est peut-être l’occasion
d’essayer une discipline nouvelle…_
Bang Bang, jusqu’au 18 juin à la galerie Sakura,
21, rue du Bourg-Tibourg, 4e. Entrée libre du
mardi au vendredi de 12 h à 20 h, les samedis
et dimanches de 11 h à 20 h.
Salon Destinations nature, jusqu’au 22 mars au
Parc des expositions de la Porte de Versailles,
Pavillon 4, 15e. Entrée : 10 €. Gratuit pour les
moins de 12 ans. www.randonnee-nature.com
16/03/15 A NOUS
jeux de balles
Pop kabuki
© Uniqlo
Les Parisiens ont faim
de soleil. La preuve
le week-end dernier,
où les queues de la
Concrete et de la
Sundae étaient
tellement longues
l’après-midi qu’elles
se mélangeaient.
Dimanche, ce sera la
même chose mais de
l’autre côté de la Seine,
puisque le Nüba
organise un
brunch/fiesta de
12 heures sur sa
terrasse pour fêter
le retour des beaux
jours, avec des DJ’s
toute la journée et
surtout des fruits bio,
des smoothies garantis
sans pesticides,
et du rosé – avec
modération._
Ce vendredi, c’est en France que sera
montrée pour la première fois au monde
la nouvelle collection thématique initiée
par Uniqlo. Dans son optique de montrer
l’influence des traditions japonaises
dans la pop culture actuelle, la marque
nippone a lancé une collaboration
étonnante dédiée au kabuki. Inspirée
des motifs et des maquillages de cet art
théâtral vieux de plus de 400 ans,
cette ligne pour homme et pour femme
comportera des tee-shirts, bien sûr, mais
aussi des cabas ou des bandanas. Pour
célébrer l’événement, le magasin d’Opéra
sera habillé façon kabuki et des kimonos Brunch au Nüba,
traditionnels seront exposés._
midi-minuit. Inscription
Collection Shochiku Kabuki x Uniqlo,
sur la page Facebook
17 rue Scribe, 9e.
de Brunchs Connection.
évasion
10
dans l’air
et l’on vous donne alors de bons contacts sur
place d’agences locales ou d’associations qui
vont vous faire un devis sur mesure. Ce portail
suit une autre tendance pas forcément nouvelle
mais qui jusque-là ressemblait davantage à une
niche pour passionnés : le voyage dit “aventurier”,
qui semble séduire de plus en plus.
Marianne Chandernagor, organisatrice du Mondial
du tourisme, confirme ce phénomène. « Le voyageur est désormais hyper informé. Quand il vient
sur le salon, il a déjà fait son tour sur internet,
repéré les offres ; ce qu’il recherche, ce sont des
conseils. Si le séjour d’aventure séduit de plus
en plus, internet y est sans doute pour quelque
chose. Les gens ont envie d’être en contact avec
la nature, l’esprit randonnée se développe énormément et passionne dorénavant les plus jeunes.
C’est aussi pourquoi, cette année, le salon Destination nature dédié à la rando se tient au même
moment que le Mondial du tourisme. »
Au plus près des volcans
Présente sur le salon, Aventures et Volcans est
l’unique agence en Europe à proposer des
voyages exceptionnels au plus près des plus
beaux volcans actifs de la planète. De magnifiques expéditions avec des paysages volcaniques
époustouflants, et des émotions fortes. Il faut bien
sûr avoir un minimum d’endurance pour pouvoir
grimper aux sommets des cratères, mais les
niveaux de difficultés sont indiqués pour chaque
voyage proposé par l’agence. Pour dix-sept jours
au Japon, de la découverte du Sakurajima au
mont Fuji avec l’ascension des volcans Aso et
Unzen, comptez 5 700 €…
On peut aussi partir à l’aventure à bord d’un bateau.
L’envie vous titille mais vous n’avez pas votre permis ? Pas de problème : avec Locaboat Holidays,
vous pouvez louer votre pénichette (de 2 à 12 personnes) pour parcourir la France et même l’Europe
par ses fleuves. Par exemple, partez à la découverte
du canal du Midi, classé au patrimoine mondial de
l’Unesco, de l’étang de Thau, et naviguez au cœur
1
CAP SUR L’ÉTÉ
Texte : Murielle Bachelier
1. Le Fujiyama,
image extraite du
livre D’un volcan
à l’autre, les
aventures d’un
chasseur de lave,
éd. La Martinière.
© Aventures et Volcans
2. Le canal du Midi.
© Locaboat
Vous avez déjà la tête ailleurs, avec des envies d’échappées proches ou
lointaines ? Comme on vous comprend ! Alors que le Mondial du tourisme
s’apprête à ouvrir ses portes, il est temps de penser aux vacances estivales.
Le soleil, la mer, l’aventure n’attendent plus que vous…
L
Le marché du tourisme vit depuis quelques années
un vrai chamboulement avec internet. Du coup, l’offre pour le voyageur s’étoffe de façon tout à fait
inédite et c’est plutôt une très bonne chose. Avec
une autre surprise qu’il n’a pas forcément vu venir :
l’esprit communautaire a gagné énormément de
terrain, en réponse à la crise sans aucun doute, et
aux envies d’évasion à moindre frais. Le voyageur serait-il devenu plus malin ?
Après Airbnb, s’il est vraiment encore utile de le
citer, et qui fait figure de pionnier du genre, et Gamping où les particuliers louent leur jardin à une
communauté de campeurs du monde entier,
16/03/15 A NOUS
notons l’arrivée remarquée de Guest to Guest,
réseau social qui réinvente l’échange de maisons
gratuit, ou encore Covoyageurs, qui propose des
circuits ou week-ends aux personnes seules désireuses de voyager entourées, qu’elles soient célibataires, fraîchement divorcées avec ou sans
enfants, et voulant partir avec ou pas. Une nouvelle
version du Club Med…
Autre exemple montrant cette fois l’implication originale du globe-trotteur en herbe, Trip Connexion
promet de vous mettre en relation avec des locaux
parlant français en fonction de votre destination
souhaitée. Il suffit de détailler votre projet de voyage,
3. Le MontSaint-Michel.
Photo T. Houyel/CDT 50
© Manche Tourisme
4. Punaikaiki en
Nouvelle-Zélande.
Photo tirée du livre
d’Arnaud Guérin,
Nouvelle-Zélande,
voyage aux
antipodes
sauvages (Glénat).
Photo Arnaud Guérin
5. Santorin
en Grèce.
© Aventures et Volcans
Photo Guy de Saint-Cyr
6. La plage de
Crandon Park
à Miami Beach.
Photo courtesy of the Greater
Miami Convention
and Vistor Bureau
© miamiandbeaches.com
2
11
dans l’air
3
4
et AUSSI
Pages et voyages
5
de la Camargue. Vous allez traverser des villes chargées d’histoire.
Vers Carcassonne aux tours crénelées, le sud se fait sentir avec
ses grandes bastides de pierres blanches, ses villages historiques
comme ceux de Trèbes ou de Puicheric. Narbonne, ancienne cité
romaine, Béziers et sa cathédrale, Saintes-Maries-de-la-Mer, ne sont
que le début de votre voyage…
Si vous préférez les étendues de sable et le farniente, pourquoi ne
pas vous envoler pour la côte Est des États-Unis ? Miami Beach, ville
balnéaire et bijou de l’Art déco, fête ses 100 ans cette année, et de
nombreuses festivités seront au programme. American Airlines
propose des vols au départ de Paris à partir de 830 €.
Redécouvrir le Mont-Saint-Michel
Les dieux de l’Olympe séduisent toujours autant les Français, et la
Grèce devrait être cet été encore une destination privilégiée pour se
ressourcer, profiter d’une mer à la beauté encore préservée, bien
manger, faire de belles rencontres… Si vous souhaitez vous offrir un
parcours unique et personnalisé pour sortir du tourisme de masse,
La Grèce Autrement est le créateur de voyages en ligne sur mesure
qui répondra à toutes vos envies, d’un circuit culturel à la location d’une
villa dans une petite île perdue au milieu de la Méditerranée…
Si la France reste votre destination privilégiée, direction la Manche
côté Normandie, où le Mont-Saint-Michel va enfin retrouver son
paysage maritime après vingt ans de travaux. Un événement qui va
6
être encore accentué avec les grandes marées ! La destruction de
la route-digue et des anciens parkings marque ainsi le point final symbolique de la reconquête du Mont et de sa baie. Prenez date : les 21
mars, 20 avril, 18 mai, 3 et 31 août, 29 septembre, 28 octobre, ce
sont les grandes marées (d’un coefficient supérieur à 100). Les 21
et 22 mars, le 31 août et le 29 septembre, l’abbaye restera ouverte
jusqu’à 22 h pour admirer le spectacle depuis la terrasse.
Enfin, si malgré tout, vous n’avez aucune idée ni un début de piste
pour vos futures vacances, consultez un guide pour vous aider.
Pour la première fois, Lonely Planet propose à ses lecteurs un
ouvrage exclusivement en version numérique, et gratuit ! Dans
ce“Quoi de neuf pour 2015”, vous trouverez : les sphères mégalithiques du Costa Rica, l’écotourisme en Équateur, un survol de la
jungle sud-africaine en tyrolienne, mais aussi d’autres expériences
originales comme une immersion avec les baleines en Argentine
ou encore la découverte de la baie de Hong Kong du haut d’une
grande roue… Que d’aventures en perspective !_
Salon mondial du tourisme, du 19 au 22 mars au pavillon 4 de Paris Expo,
porte de Versailles, 15e. Mo Porte de Versailles. Ouvert les 19, 20 et 21 mars
de 10 h à 19 h, le 22 mars de 10 h à 18 h. Entrée : 10 €, gratuit pour les moins
de 12 ans. www.salons-du-tourisme.com/paris.
Salon Destination nature, du 19 au 22 mars à Paris Expo.
www.randonnee-nature.com.
Autre grand événement cette
semaine, le Salon du livre
ouvre ses portes vendredi.
Pour sa 35e édition, la
littérature de voyage est à
l’honneur et nous sommes
d’ailleurs partenaires de ce
très bel espace. Sur 400 m2,
lecteurs et éditeurs vont
pouvoir se raconter des
anecdotes de voyages,
des récits étonnants, grâce
notamment à une scène
qui proposera quatre
jours d’échanges et de
rencontres en présence de
personnalités, aventuriers,
amoureux du voyage. Ne
ratez pas Jean-Louis Étienne,
célèbre explorateur du Grand
Nord qui viendra livrer son
expérience le dimanche
22 mars à 11 h 30.
Du 20 au 23 mars.
www.salondulivre.com.
sur INTERNET
www.guesttoguest.com
www.les-covoyageurs.com
www.tripconnexion.com
www.locaboat.com
www.la-grece-autrement.fr
www.bienvenueaumont
saintmichel.com
www.lonelyplanet.fr/page/quoide-neuf-en-2015-le-pdf-gratuit
évasion
12
dans l’air
À New York, un autre
shopping est possible
Texte : Alexis Chenu
Vous aimeriez rapporter de Big Apple quelque chose de plus original
que d’habitude ? Ça tombe bien, la ville regorge d’adresses où dégoter
des cadeaux qui changent de l’ordinaire. Parcours en dix spots lifestyle
proposant accessoires, articles de déco et objets de qualité.
La vitrine
richement
décorée
de la boutique
de John Derian.
Photo Matthew Sandager
Steven Alan Home,
une institution
new-yorkaise
du cocooning chic.
© Steven Alan Home
Magique
John Derian
Peut-être le magasin le plus dépaysant de la ville.
Remplie de bibelots, cette adresse de Noho présente les créations poétiques et illustrées du créateur américain John Derian. Un expert dans l’art
du collage et de la peinture qu’il combine pour
donner naissance à une série d’assiettes, de plateaux, vide-poches où scarabées, personnages
mystiques, Hercule et arcs-en-ciel qui se retrouvent recouverts de verre. Un petit musée, complété par les collaborations avec le céramiste
français Astier de Villatte, et quelques souvenirs
du Maroc, de France et du Pakistan collant parfaitement à l’ambiance._
6 East 2nd street. www.johnderian.com.
Accessoires de cuisine
et objets insolites
Kiosk
Homologue de Jonathan Adler, superstar de la déco aux States, Steven Alan est, lui, une institution du
cocooning chic à New York. Il possède neuf magasins en ville (dont deux à Brooklyn), les deux plus
charmants se trouvant dans les rues pavés de Tribeca, l’un dédié à la mode, le second à la maison.
Dans un décor zen, de briques blanchies et plantes en suspension, le magasin Home compile les beaux
articles, savons aux emballages vintage (Saipua), chandeliers en laiton, bois et marbre (Iittala), céramiques japonisantes (Mazama) ou supra graphiques (Umbra Shift). Le meilleur est au fond, sous la verrière, avec les sublimes plaids de Virginia Star Busmann (Forestry), en laine de Nouvelle-Zélande,
doux et pointés de graphismes bien dosés. À embarquer encore, les plaquettes de chocolat aux
amandes Alma, les bouquins de cuisine de Phaidon et planches à pain géniales de Fort Standard._
Probablement la boutique la plus barrée de
New York. Celle de deux voyageurs, Alisa Grifo
et son mari Marco ter Haar Romeny, qui ramènent de leurs longs séjours en Floride, Allemagne, Japon ou Suède une collection d’objets kitschouilles et insolites. Près de
Washington Place, dans le quartier de la New
York University, leur boutique Kiosk renverse le
décor pour brouiller nos repères et sort, sur
fond de musique psychédélique japonisante,
couteau à champignons improbable, machine
à bulles made in Berlin, masques de Mickey à
la mexicaine, stylos kawaï, jouets pour chats à
base de Matatabi (la meilleure herbe à chats),
sacs à crottes pour bobos et pierres précieuses
venues d’autres planètes. De 7 à 50 dollars
en moyenne._
158 Franklin Street. www.stevenalan.com.
41 Union Square West 925. www.kioskiosk.com.
Home sweet home
Steven Alan Home
16/03/15 A NOUS
13
dans l’air
Chinoiseries
Pearl River
Trente-cinq ans que cette institution de Chinatown existe. D’abord établie sur Catherine Street,
la petite boutique montée par des étudiants de
Taiwan, rejoints par quelques immigrants de Chine,
s’installe ensuite sur Canal Street puis migre sur
Broadway en 2003. Un immense espace réparti
sur quatre étages, au décor traversé de têtes de dragons, ombrelles et cages à oiseaux par dizaines.
Les Chinois de New York viennent y faire leurs
courses, passent à la pharmacie, préparent leurs
achats du Nouvel An, tandis les touristes du monde
entier viennent y chercher les objets les plus kitsch
du moment. De la dinde en plastique à gonfler au
dentier qui claque, en passant par les bottes en
plastique léopard ou le maneki-neko (le fameux
chat porte-bonheur) décliné dans toutes les tailles,
Pearl River réserve toujours son lot de surprises._
477 Broadway. www.pearlriver.com.
Photo Alexis Chenu
Objets d’art
Mociun
Chefs-d’œuvre
Matter
Avec sa barbe et ses tatouages sur les bras, Jamie
Gray incarne bien l’image du Brooklyn boy arty.
C’est d’ailleurs dans ce quartier qu’il a ouvert en
2003 sa première adresse, avant de revenir à
Greenwich Village, dans une galerie-boutique
épatante. Une référence du design à New York où
trouver mobilier, luminaires et accessoires inspirés par l’Amérique des années 30 à 50, pensés par
quelques créateurs locaux ou connus dans le
monde entier À retenir : la série monumentale de
luminaires mariant verre et laiton signée de la designer Bec Brittain ; créativité et légèreté pour les
suspensions sphériques en pin de Karl Zahn ;
bizarreries chics avec cette collection de plats et
bols marbrés et colorés conçus par Hilda Hellstrom
à partir de la jesmonite, une résine aux effets cosmiques. Jamie Gray édite aussi ses propres objets
via sa ligne Matter-Made : ceux qu’il dessine dont
les lampes-miroirs Discus, ou ceux de pointures
comme Roman and Williams (Ace Hotel…). Budget conséquent à prévoir._
405 Broome Street. www.mattermatters.com.
Chez Jamie Gray
(Matter), du
mobilier et de la
déco inspirée par
l’Amérique des
années 30 à 50.
Photo Alexis Chenu
Caitlin Mociun
propose un
superbe choix
de céramiques.
Photo Caitlin Mociun
Nouvelle figure du Brooklyn
hype, Caitlin Mociun présente un
concept store dédié aux accessoires, objets d’art et bijoux. Inspirée par le Bauhaus comme par
David Bowie, la créatrice est
devenue une référence pour les
New-Yorkais branchés. Les futurs
mariés passent ici chercher leurs
alliances : pas cucul pour un sou,
un brin vintage et rompant avec
les classiques. Sinon, il faut s’arrêter devant le choix extra de
céramiques aux motifs galactiques signées Robert Blue, ou
se jeter sur les mugs cosmiques
dessinés par la créatrice du coin,
Josephine Heilpern. Pro du textile, Caitlin propose aussi foulards
et lassos, les corbeilles en coton
et corde de Doug Johnson et des
coussins maison aux imprimés
hypnotiques. Quelques pièces
d’artistes, talismans brodés,
objets cousus, à franges, et souvent étranges, complètent l’ambiance décalée de Mociun._
224 Wythe Avenue, Brooklyn.
www.mociun.com.
évasion
14
dans l’air
Esprit arty
à la boutique
de design
du MoMA.
© MoMA Design Store
Formes
géométriques
et couleurs vives
chez Beam.
© Beam
Inspirations artistiques
MoMA Design Store
Un temple du shopping à New York, lié au musée d’art moderne, le MoMA, décliné
sur la cinquante-troisième rue puis à Soho. Ce mini-Colette arty expose de petites
pièces de design du quotidien, de grandes signatures comme des jeunes talents, des
gadgets à gogo, jouets et objets high-tech. Au rez-de-chaussée d’abord, le corner arty
et les collabs avec Uniqlo déclinant sacs et tee-shirts inspirés par Basquiat, Keith
Haring ou Jackson Pollock. De la vaisselle aussi, celle imaginée par Toiletpaper ou
inspirée par Matisse. Pour trouver une pépite, prendre le temps de fouiner. Là une boule
de sapin de Noël en forme de burger, la Kit Kat Clock culte des States, les post-it en
forme d’avion ou les sets de Malle w Trousseau. On passe la section affiche – la
même depuis dix ans – pour squatter le rayon enfants, bien garni et astucieux._
81 Spring Street. www.momastore.org.
Trucs et design
Beam
Chamber, un
véritable cabinet
de curiosités.
© Chamber
Editions limitées
Chamber
Ce magasin de Williamsburg jouit probablement de la plus belle vue
sur Manhattan. Ouvert fin 2013 par Ali Arain, Beam rassemble une
tonne d’accessoires et d’objets pour la maison dans un esprit joyeux
et coloré. Sur les étagères, quelques noms connus tels Tom Dixon
qui présente ici son service à thé en laiton, les bronzes de l’Autrichien
Carl Aubock, les assiettes hybrides de Seletti, les objets drôles de
Jonathan Adler, et toute une sélection de designers émergents.
Parmi eux, Axel Peemoeller et ses bouteilles rétro recyclées en bougies, le Guatémaltèque Diego Olivero et ses cousins perlés, ou l’Italien Alessandro Zambelli et ses lampes de table à néons. La bonne
playlist de la maison, le service efficace et les étiquettes descriptives
complètes sur chaque objet en vente font repartir les mains pleines._
240 Kent Avenue, Brooklyn. www.beambk.com.
Il faut passer dans ce coin reculé de Chelsea offrant
un accès direct à la High Line de New York, cette
passerelle verte surélevée offrant des vues uniques
sur un Lower West Side en pleine transformation.
Un peu cachée, la boutique-galerie Chamber joue
au cabinet de curiosités, alignant des créations
en édition limitée choisies par l’Argentin Juan Garcia Mosqueda. Son idée : laisser à un artiste, designer ou créatif le choix des pièces de design ou
d’objets d’art. À voir par exemple (et à acheter si l’on
veut/peut), la Chamber Collection 1 confiée au
collectif allemand Studio Job, et comprenantune
batterie d’objets barrés : lampes à lunettes, applique
téton... En complément, les sélections de Chamber, parfois loufoques comme ce vélo tout en cuivre, des sculptures en forme de toilettes ou un
miroir en forme de timbre…_
L’ouverture d’un concept store par Urban Outfitters sur quatre niveaux
à Brooklyn, en avril dernier, annonçait l’ultime stade d’une uniformisation galopante – Sandro, Maje (et bientôt The Kooples) sont
déjà installés à Williamsburg… –, jusqu’à ce que vienne l’idée de
Space Ninety 8, un espace plutôt original.
On passe les rayons de prêt-à-porter, partout identiques, pour se
concentrer sur The Place Market, l’espace dédié aux créateurs
locaux, la vraie nouveauté. Une quinzaine au total, made in Brooklyn
pour la plupart. La Gallery rameute les foules quand une marque vient
s’exposer. Le bar de l’étage homme, le resto The Gorbals d’Ilan Hall,
sacré par l’émission sacré Top Chef, et le rooftop façon Perchoir
parisien – mais en mieux – sont les autres intérêts du lieu._
515 W 23rd Street. www.chambernyc.com.
98 N 6th Street, Brooklyn. www.spaceninety8.com.
16/03/15 A NOUS
Concept
Space Ninety 8
(anti) cliché de la semaine
16
dans l’air
“Locksmith’s Sign,
New York City,
NY, 1952”
de Ernst Haas
Texte : Murielle Bachelier
Seuls les buildings au second plan permettent
d’identifier spontanément la ville. Si l’architecture des gratte-ciel mange pratiquement
toute la photo, difficile d’en savoir plus même
au second coup d’œil sur ce cliché dont la
beauté des lignes accroche le regard avec
une immédiateté surprenante. Car même l’apparente modernité de l’ensemble n’est qu’un
leurre. L’image date en réalité de 1952 et son
auteur est Ernst Haas, considéré comme l’un
des pionniers de la photographie couleur. Elle
n’a pas d’autre histoire que ce qu’elle laisse
entrevoir, à savoir une vue en simulacre banale
de New York, mais au cadre terriblement serré,
prenant comme point de départ l’enseigne
d’un serrurier. Sauf qu’elle n’a rien d’ordinaire.
Et justement, c’est ce parti pris absolument
moderne pour l’époque tout comme l’usage
de cette couleur un peu froide qui la rendent
unique. Ce cliché fut publié la même année
dans le magazine Life, parmi d’autres faisant
partie du premier projet photographique en
quadrichromie de Ernst Haas avec New York
comme star absolue. Elle est surtout exposée
à partir du 20 mars parmi d’autres clichés de
la Grosse Pomme par de grands photographes américains ayant marqué leur
époque. Une exposition collective avec les
photographies de Berenice Abbott, Tom Arndt,
Arlene Gottfried, Helen Levitt, Vivian Maier,
Ray Metzker, Louis Stettner et Sabine Weiss._
New York, exposition collective jusqu’au 22 mai.
Les Douches la Galerie, 5, rue Legouvé, 10e.
Ouvert du mercredi au samedi de 14 h à 19 h.
Tirage sur papier argentique, n°2/100, 50,8 x 40,6 cm. © Ernst Haas/Courtesy Les Douches La Galerie/Ernst Haas Estate
16/03/15 A NOUS
évasion
18
dans l’air
De Nashville à Memphis,
les incontournables
du Tennessee
Texte : Carine Chenaux
Envie de prendre la route ? Pourquoi pas une virée entre Nashville,
la belle du Tennessee et Memphis, l’urbaine plus âpre, deux villes
majeures, qui bordent un territoire qui a construit sa légende entre
musique, grands hommes et tradition.
2
1
Le bateau
de croisière
General
Jackson sur
le Cumberland,
un affluent
du Mississippi,
à Nashville.
© Gaylord Opryland
© Tennessee Tourism
Office
2
Le Ryman
Auditorium
à Nashville,
où ont lieu
de grands
concerts
de country.
© Tennessee Tourism
Office
1
Le son de Nashville
Dans les années 20, à Nashville, une station de
radio locale nommée WSM rencontre le succès
populaire en diffusant les titres qui font danser
alors, fleurons d’une musique paysanne, “country”
avant l’heure. Une émission de radio, le Grand Ole
Opry, devient alors le rendez-vous immanquable
de milliers puis de millions d’auditeurs, et
aujourd’hui encore, on peut assister à de grands
16/03/15 A NOUS
concerts retransmis en direct, notamment depuis
le Ryman Auditorium. Là, des artistes qui nous
sont parfaitement inconnus, à l’instar de l’inénarrable Cristal Gayle qui manque de se prendre les
pieds dans sa chevelure à chaque déplacement,
soulèvent l’enthousiasme des foules, avec leur
statut de star en leur pays.
On découvrira leur importance en visitant le fabuleux musée dédié au genre musical roi ici, le Coun-
try Music Hall of Fame. Affiches, tenues de scène,
extraits de films, musiques, disques d’or et historique des meilleurs artistes récompensés chaque
année… Là, tout ce qui raconte la fabuleuse odyssée musicale country, des origines à l’avènement
de Taylor Swift, vous est livré sur un plateau ultramoderne, et raconté, audioguide à l’appui.
Impossible de ne pas rapporter de là quelque souvenir exotique, même si au cœur du bâtiment, la
boutique de la célèbre imprimerie Hatch Show
Print (hatchshowprint.com) qui, depuis 1879,
imprime affiches de concerts, mais aussi livres ou
posters, est la plus intéressante. Le voyage sera de
toute façon passionnant, même si l’on n’est pas
complètement adepte du style country, puisque
l’on vous parlera aussi ici de ses origines comme
de ses divers courants, honkytonk ou bluegrass,
mais aussi de ses émules et de ses descendants.
C’est que forte de toute cette ébullition musicale,
Nashville a dès les années 50 ouvert quantité de
studios d’enregistrement, voués au fil du temps à
accueillir une foultitude de stars et s’ouvrant ainsi
à d’autres genres musicaux. Réunis sur le célèbre
Music Row, que l’on surnomme parfois le Madison
Avenue de la country, ces lieux d’apparence assez
humble, si ce n’est les grosses guitares qui indiquent leur entrée, sont à voir, à commencer par le
plus mythique d’entre eux, le RCA Studio B. Fermé
en 1977, celui-ci a ainsi accueilli nombre d’artistes, dont très souvent Elvis lui-même, qui une
nuit, fatigué, a imaginé ici son Are You Lonesome
Tonight ?. Si certains musiciens sont encore autorisés à enregistrer ici, l’endroit est surtout un lieu
de visite, où l’on verra quelques reliques du King,
comme le piano où il s’installait ou le tourne-disque
où il écoutait ses démos. Un passage obligé pour
les fans, en attendant Graceland.
Autre star locale, l’homme en noir, Johnny Cash,
20
dans l’air
cool n’est pas autorisée. Ceux qui travaillent ici
se réjouissent d’ailleurs de ce principe, puisqu’une
fois par mois, le jour du “Good Friday”, ils se voient
offrir une bouteille… dûment remplie, s’entend.
Memphis, d’Elvis à Martin Luther King
Memphis est aussi une ville réputée pour sa
musique, notamment grâce à la proximité des studios d’enregistrement de Muscle Shoals (Alabama), du célèbre Sun Studio que l’on considère
comme le lieu de naissance du rock’n’roll (Memphis, Union Avenue) ou encore de l’un des hauts
lieux de la soul, Stax Records. Mais l’attraction
principale des lieux reste la demeure d’Elvis, Graceland, qui ne désemplit pas de touristes que l’on
amène là par cars entiers. Derrière une façade
plutôt modeste, on découvre, ébahis, une décoration des plus kitsch, restée dans son jus, et toute
la vie d’Elvis, distillée au moyen d’un iPad que
l’on nous suspend au cou. Point d’orgue de la
visite, la tombe du King et de ses parents parvient
à tirer une larme aux plus insensibles, qui suivent
le défilé de ceux qui viennent se recueillir ici.
Autre lieu de pèlerinage, dans une ambiance très
différente, Le Lorraine Motel où fut assassiné Martin Luther King, l’endroit exact étant marqué par
une couronne de fleurs. Si l’on peut voir la chambre que le pasteur occupait ce jour-là, tel qu’elle était
alors, l’endroit a été racheté pour devenir un musée
des Droits civiques. À visiter absolument, il retrace
la lutte antiségrégationniste de façon passionnante et pas du tout rébarbative._
3
5
trendy
4
fait quant à lui l’objet d’un musée-boutique à
Nashville (www.johnnycashmuseum.com). Petit,
mais moderne, complet et bien conçu, il permet
de retracer la vie et le parcours d’une des figures
vénérées ici. Lui aussi musicien et toujours en
activité, son frère Tommy ne manque d’ailleurs
pas de continuer à lui rendre hommage. Il se produit d’ailleurs souvent au célèbre BB Kings Blues
Club, interprétant classiques du cru et autres
Walk the Line.
Lynchburg et Jack Daniel’s
Cette petite bourgade très typique comporte un
charmant centre-ville, alternant boutiques
d’“antiques” et de vintage tenues par de petites
vieilles dames aussi surannées que malignes et
magasins regorgeant de produits dérivés parfois
incroyables marqués du sceau d’une des plus
grandes institutions locales, le célèbre Tennessee
Whiskey Jack Daniel’s. Ici, tout le monde se révèle
capable de vous raconter la vie du grand homme
3
Au Country
Music Hall
of Fame,
à Nashville.
Photo Carine Chenaux
4
Au mythique
studio B de RCA.
Photo Carine Chenaux
5
À Graceland,
la demeure
du King.
Photo Carine Chenaux
6
La distillerie
Jack Daniel’s.
© Jack Daniel’s
Nashville, au-delà de la tradition
6
(qui était petit), et qui n’eut pas d’enfants, puisqu’il
ne se maria jamais (ce qui tombe sous le sens,
évidemment). On vous conseillera absolument,
et à raison, de visiter sa distillerie, sur les hauteurs
de la ville. Un lieu assez incroyable où l’on pourra
vous expliquer toute son histoire, et où des
employés aguerris (95 % d’entre eux sont originaires de la région) vous diront tout de la fabrication de cette boisson qui fait la fierté du pays, de
la façon dont on la filtre sur charbon de bois d’érable à son vieillissement dans des fûts de chêne
blanc d’Amérique en passant par le prestigieux travail du “master distiller”.
À la boutique, vous pourrez acheter des bouteilles
de Jack, mais pas leur contenu, qui vous sera
“offert”, puisque selon des principes très américains, dans le comté de Lynchburg, la vente d’al-
Un vent trendy semble souffler sur Nashville,
au Sud de sa 12e Avenue. Café tendance chez Josephine
(www.JosephineOn12th.com), boutiques mode ou déco…
De nombreux immeubles en réfection paraissent voués
à accueillir bientôt de nouvelles enseignes du genre.
Pour se loger de manière un brin décalée, on misera sur
une ancienne gare transformée en hôtel, The Union Station
(1001 Broadway, ci-dessous ).
Photo Carine Chenaux
16/03/15 A NOUS
évasion
22
dans l’air
L’Angsana Balaclava
Situé au nord-ouest de l’île Maurice dans la très
jolie baie aux Tortues, à 15 minutes de la capitale Port-Louis, l’Angsana Balaclava est un hôtel
5 étoiles calme et romantique, qui a su rester à
taille humaine.
AUTHENTICITÉ,
LUXE ET BIEN-ÊTRE
À L’ÎLE MAURICE 2
Texte et photos : Ginie Van de Noort
Partez à la découverte de cette île d’exception de l’océan Indien et laissezvous porter par ses milles couleurs, ses senteurs exotiques et ses saveurs
créoles. Pour pousser la détente à son paroxysme, qu’elle soit d’origine
ayurvédique ou chinoise, découvrez les cures et les soins proposés
par deux des plus beaux joyaux hôteliers de l’île.
1. La plage de
l’hôtel Angsana
Balaclava.
2. Baignoire
galet d’une salle
de bains de
l’Angsana
Balaclava.
3. La plage du
Spa One&Only
à l’hôtel
Saint-Géran.
4. Faune
exotique
et végétation
luxuriante
au One&Only.
5. Étal de fruits
(litchis,
grenades
et fruits
du dragon)
au marché
de Port-Louis.
1
16/03/15 A NOUS
Des chambres avec piscine privée et massages inclus tous les jours. Douche-hammam,
baignoire “galet” taillée dans la roche, piscine privée, jacuzzi… La salle de bain de chaque chambre,
quel que soit son standing, est à couper le souffle ! Et si vous réservez une Ocean View Pool Suite
ou une Beachfront Pool Suite, vous aurez droit en
prime à 60 minutes de “Spa Experience” par jour
et par personne. Soit 30 minutes de traitement au
spa et 30 minutes de relaxation.
Des soins ayurvédiques. Pour bien commencer la journée, rendez-vous chaque matin à 8 h 30
sur la plage pour participer aux cours de yoga
gratuits et vous adonner à la “salutation du soleil”
(figure emblématique de yoga) suivi d’un petitdéjeuner detox. Pour continuer sur votre lancée,
rien de tel qu’un massage traditionnel ayurvédique ! A l’issue de la consultation, et de questions sur votre caractère, vos habitudes sportives
et nutritionnelles, la thérapeute vous recommandera un traitement ayurvédique personnalisé (massage du crâne, du corps, gommage…). Rituel de
3 h 30 “Essence of ayurveda” : 11 500 Rs,
soit 287,50 €.
Une piscine de sable et des tables “Pieds
dans l’eau”. L’océan est à quelques mètres, mais
vous pouvez tout aussi bien vous détendre au
bord de la piscine à débordement ou de la piscine
d’eau de mer de l’hôtel, aménagée comme une
véritable plage et dont le fond est recouvert de
sable. Et si pour le déjeuner ou le dîner vous souhaitez vivre une expérience “pieds dans l’eau”,
attablez-vous dans la seconde piscine.
Angsana Balaclava, baie aux Tortues, Balaclava,
Maurice. Tél. : +230 204 1888. www.angsana.com.
À partir de 300 € la nuit pour une Garden Suite.
23
dans l’air
excursions SUR L’ÎLE
Le marché de Port-Louis Jardin botanique
de Pamplemousse
5
C’est dans ce marché couvert
emblématique de l’île, situé au cœur
de la capitale, que viennent se
fournir la plupart des grands
restaurants présents à Maurice.
C’est l’un des plus anciens sites de
l’île. Certain l’appellent encore le
“bazar” : s’il est vrai que l’on y
trouve un peu de tout et que
l’agitation y règne, les étals sont
bien rangés et organisés.
4
3
Le Saint-Géran
Niché au cœur d’une verdure chatoyante, sur
une péninsule privée, le Saint-Géran bénéficie
d’un cadre luxueux sans être pour autant surfait. Sa plage de sable blanc à perte de vue, son
lagon bleu turquoise, ses 35 hectares de végétation (cocotiers, bananiers, fleurs d’hibiscus..),
son Spa blotti au milieu des fleurs exotiques
sont à couper le souffle.
Le programme Harmonia by Francesc.
Dépaysant, chaleureux, dans un style oriental tinspiré des grands temples indiens, le Spa One&Only
s’articule autour d’une longue piscine bordée de
cabines dans lesquelles sont prodigués des massages. Chaque soin est personnalisé au maximum et réalisé avec des produits aux ingrédients
naturels et sans paraben. Trois programmes sont
proposés : la détente (pour apaiser et relaxer), la
régénération (pour purifier) et l’élévation (pour travailler sur les points énergétiques). Ces soins pourront être associés à des cours de méditation, des
exercices de fitness ou encore un programme
nutritionnel personnalisé. On peut choisir le lieu :
en pleine nature au cœur du jardin, sur la plage ou
encore à l’ombre du tipi signé d’Alice Temperley.
Avant de repartir, on conseille de découvrir la
pédicure-manucure “Révérence de Bastien”, réalisée à sec et sans vernis : une expérience surprenante, pour avoir des pieds tout doux et des
ongles naturels ultra-brillants.
La rhumerie de Chamarel Trois restaurants. Ils raviront les plus fins palais.
La Terrasse propose une carte internationale
ainsi qu’un buffet, avec gambas grillées, e poissons du jour et salades océanes. L’Indian Pavilion vient tout juste d’ouvrir et surplombe le lagon.
A sa tête, le chef Faizan Ali, originaire de Delhi,
offre une variété de plats indiens raffinés ainsi
qu’une belle carte de vins. Notre coup de cœur
va néanmoins au Prime, un restaurant gastronomique moderne aux murs orange et aux
confortables fauteuils club en cuir crème. La cuisine à la fois élégante et contemporaine, signée
du chef Karim Hassene, fait la part belle aux fruits
de mer et aux produits bio.
Le Kids Club. Design et suréquipé, réservé aux
3-11 ans et accessible de 10 h à 22 h, il rassemble une piscine privée avec pare-soleil, une petite
cantine, un baby-foot, une salle de cinéma, des
consoles… Au programme : pédalo, kayak, snorkeling, stand-up paddle, atelier photo, cours de
cuisine, maquillage indien, volley-ball, tennis,
karaoké, théâtre, initiation au ski nautique, au surf,
au golf, le tout dans une ambince très colorée. Ici,
les enfants sont les rois !_
Hôtel One&Only Le Saint Géran 5* luxe NL,
Pointe de Flacq, Maurice.
Tél : (230) 401 1688. www.oneandonlyresorts.com ;
www.oneandonlylesaintgeran.com
Forfait 5 nuits en suite Junior et demi-pension
avec vol sur Emirates et transferts privés inclus :
à partir de 2 679 €. Renseignements sur
www.soleavacances.fr.
Tél. : +230 483 4980.
www.rhumeriedechamarel.com.
Ouvert du lundi au samedi de 9 h 30
à 17 h 30.
Située au sud-ouest de l’île, à
300 mètres d’altitude, au beau milieu
d’une vallée très fertile, elle
fabrique du rhum avec des cannes
fraiches coupées chaque jour,
des techniques respectueuses de
l’environnement. Cinq types de
rhums différents sont ainsi produits
sur place. Vous serez invités à les
déguster en fin de visite, avec la
possibilité de déjeuner dans le
restaurant gastronomique du site.
Rhumerie de Chamarel,
Route royale, Chamarel, Maurice.
Ce parc de plus de 37 hectares est
situé à une dizaine de kilomètres
au nord de Port-Louis. Connu des
botanistes du monde entier, il
présente un concentré de la plus
belle végétation tropicale
mauricienne. Sa collection de
plantes indigènes et exotiques
est remarquable, notamment
ses nénuphars géants Victoria
Amazonica.
Jardin botanique Sir Seewoosagur
Ramgoolam, ouvert tous les jours
de 8 h 30 à 17 h 30. Entrée : 200 Rs.
Boutique de bijoux
Adamas à Floréal
Située dans le centre de l’île Maurice
et adjacente à l’usine de taille de
diamants, il s’agit de la plus grande
bijouterie de l’île, spécialisée dans
les diamants, l’or et les perles.
Il y en a aussi pour tous les goûts, à
des prix défiants toute concurrence,
30 % de moins qu’en France
en moyenne.
Adamas, Mangalkhan, Floréal. Tél. :
+230 686 5246. www.adamasltd.com.
infos PRATIQUES
Formalités : pas de visa ni de vaccin obligatoire.
Vol : Durée : 11 h 30. Vols directs avec Air France, Air Mauritius et Corsair.
Décalage horaire : Avancez votre montre de 3 h une fois sur place. Monnaie : la roupie mauricienne. 1 € = 40 roupies.
Électricité : 220 volts, pas d’adaptateur requis.
À prévoir dans sa valise : de l’antimoustique, des vêtements légers,
d’autres un peu plus chauds pour la soirée et des chaussures de plage
pour marcher sur les récifs de corail.
Langues parlées : anglais, français et créole.
À rapporter : Un “dodo” sous quelque forme que ce soit puisque c’est
la mascotte de l’île (à défaut, il sera de toute façon tamponné dans votre
passeport), des gousses de vanille, de la cannelle, du sucre, des épices
et une bouteille de rhum citron.
Office du tourisme de l’île Maurice : 11 bis, rue Blanche, 75009 Paris.
Tél. : 01 53 25 04 28. www.tourisme-ilemaurice.mu.
évasion
24
dans l’air
Une pause d’exception
au Maroc
Texte : Adam Telman
Loin des sentiers battus et des lieux à la mode, Vila Bea veut révolutionner
la maison d’hôtes de luxe. Située dans le nord du Maroc, dans un village
de pêche typique, entre Rabat et Tanger, ce nouveau lieu atypique donne
à découvrir un autre visage du pays, plus authentique.
A
Amoureux de la mer et de la nature, cette destination est pour vous ! La lagune de la Merja Zerga,
réserve d’oiseaux migrateurs dotée d’une belle
étendue de plages, est un petit coin de paradis à
découvrir. C’est en effet l’un des plus beaux parcs
naturels et sauvages du Maroc, abritant plus d’une
centaine d’espèces d’oiseaux. La Vila Bea a été
conçue par un couple de français, amoureux du
Maroc et de la déco. Ils ont fait de leur maison
d’hôtes un lieu ultra-design qui invite à la contemplation. Elle dispose de sept suites de 25 à 30 m2
16/03/15 A NOUS
avec vue sur la mer, d’un Spa, d’une piscine chauffée, d’un restaurant et de terrasses offrant des
points de vue assez bluffants.
Moulay Bousselham est un village de pêche artisanale aux maisons blanches et bleues. Pour y
accéder, il vous faudra louer une voiture depuis
l’aéroport de Rabat ou celui de Tanger, situés chacun à une centaine de kilomètres. Le prix à payer
pour accéder à un endroit loin du tourisme de
masse comme peut le connaître le Maroc. Pour
ceux qui aiment le farniente mais qui ont quand
Loin du tourisme
de masse, un petit
coin de paradis
dans l’un des plus
beaux parcs
naturels
du Maroc.
Photos Thierry Deschamps
même besoin d’activités sportives, des ateliers
sont organisés sur simple demande (surf, golf,
pêche…). Un hammam est bien sûr également à
votre disposition, idéal pour se remettre d’une
journée plage.
Vila Bea peut accueillir des séminaires et met à
disposition l’intégralité de la villa ainsi que son
équipe (tarifs sur demande). Si vous avez envie
de fêter un anniversaire, vous pouvez également privatiser l’endroit pour des séjours de
trois nuits et plus, pour 2 à 14 personnes._
Infos PRATIQUES
Vila Bea, 41, front de mer Moulay Bousselham, Maroc.
Tél. : 00 212 (0) 5 37 43 20 87. www.vilabea.com.
Chambres : de 100 à 140 €, petit déjeuner inclus.
Comment y accéder : par avion vers Tanger avec Royal
Air Maroc ou Ryanair. Vers Rabat avec Royal Air Maroc,
Air France, Ryanair et Jetairfly. Locations de voitures dans
les deux aéroports ; transfert possible sur demande.
JUSQU’AU 27 AVRIL 2015
NOCTURNES JUSQU’À 23 H
DU JEUDI AU SAMEDI
JEFF KOONS
Balloon Dog (Magenta) (Ballon en forme de chien (Magenta), 1994-2000. Pinault collection © Jeff Koons - © Centre Pompidou, direction de la communication et des partenariats, conception graphique : Ch. Beneyton, 2014
LA RÉTROSPECTIVE
Cette exposition est
organisée par
le Whitney Museum
of American Art,
New York,
en collaboration avec
le Centre Pompidou,
Paris
L’exposition
« Jeff Koons,
La rétrospective »
bénéficie
du soutien de
high-tech
27/03 > 27/04/2015
01 53 35 50 00
www.104.fr
26
dans l’air
Texte : Olivier Roy
son
e
c
n
e
u
Mickaël
Phelip
peau
Chloé
Moglia
Olivier
D
u
b
ois
Germa
ine A
Radho
uane El cogny
Meddeb
Christ
ophe H
uysma
Wim V
n
andek
eybus
Robyn
Orlin
Cie Jan
t-Bi
Koen A
ugu
Rosalb
a Torres stijnen
Guerre
Hildeg
ro
ard De
Vuyst
RStyle
Miguel
Moreir
a
Romeu
Runa
Christ
ian Riz
zo
Halory
Goerg
er
paris
Un casque sans fil pour audiophiles
conception graphique Change is good / photographies : Marc Domage et Danny Willems
séq
danse
Conchita Wurst ou (feu) Lou Reed n’ont sûrement pas tort. Mais pourquoi
devrions-nous, humbles gens normaux, débourser 350 euros pour un casque
comme le Parrot Zik 2.0 ? Pour en avoir le cœur net, nous l’avons testé.
Pour
• Le son. Fort heureusement, la première qualité
du Parrot Zik 2.0 est son acoustique, tout bonnement exceptionnelle. Sans omettre le moindre
détail des enregistrements, le casque projette le son
en trois dimensions, comme si on était dans une
salle de concerts. L’app du Parrot Zik 2.0 permet
notamment de régler son espace sonore, du positionnement des enceintes à la taille de la pièce. Tout
simplement bluffant.
• La réduction de bruit. Mais comment entendre
toutes ces subtilités dans un environnement
bruyant ? Heureusement, la fonctionnalité de
réduction de bruit du Parrot Zik 2.0 est des plus
perfectionnées. Non seulement on est totalement
coupé des bruits extérieurs, mais pour la première
fois avec un casque de ce genre, on n’entend pas
les vibrations produites par la marche. Chapeau !
• Le design. Comme pour la première version
du Zik, c’est Philippe Starck qui a dessiné ce
modèle 2.0, le rendant moins encombrant et plus
organique, en le dotant d’une finition en cuir plutôt classe.
• L’absence de fil. Évidemment, un casque sans
fil offre davantage de liberté par rapport à son
smartphone (ou de toute autre source audio équipé
du Bluetooth). D’autant que le Zik 2.0 est intelligent
– généralement, la musique s’arrête quand on
l’enlève de sa tête –, et fonctionne parfaitement
bien en kit mains libres pour passer ou répondre
à des appels téléphoniques.
ANCIEN MALADE
DES HÔPITAUX DE PARIS
de
Daniel Pennac
Collection Folio, Gallimard
avec
Olivier Saladin
Mise en scène
Benjamin Guillard
Production :
Théâtre de l’Atelier
La Comète, Scène nationale de Châlons-en-Champagne
Les Productions de l’Explorateur
www.theatre-atelier.com
1 place Charles Dullin
75018 PARIS / 01 46 06 49 24
licence n° 1-1068246
Conception graphique : Kevin Boyer / Photo : © Emmanuel Noblet
Contre
• Les problèmes de connexion. En principe, on
allume le casque, son smartphone, on lance la
musique et c’est bon. Hélas, ce n’est pas toujours
le cas avec le Zik 2.0 (du moins, avec le modèle
qu’on a testé). Il faut souvent le rallumer plusieurs
fois, voire relancer l’app musicale de son smartphone, pour arriver à avoir du son dans le casque.
Ensuite, il arrive assez souvent que le son coupe,
du moins en début de session d’écoute.
• Les touches tactiles. L’écouteur droit du Zik 2.0
est équipé de touches “cachées”, qui permettent
de mettre en pause la lecture, d’augmenter ou de
baisser le son, ou enfin de passer d’un morceau
16/03/15 A NOUS
Photo DR
à l’autre, d’un simple effleurement du doigt. Hélas,
ces touches ne fonctionnent presque jamais, et
on doit se débrouiller avec son téléphone…
• Le prix. Un casque au prix d’un smartphone,
cela se justifierait sans hésiter sans les problèmes
d’utilisation cités ci-dessus. Cependant, la qualité sonore est telle que les audiophiles les oublieront sans doute.
Conclusion Si l’on peut se l’offrir, le Parrot Zik propose l’une des
meilleures expériences sonores du marché. Il est
juste dommage qu’il ne soit pas plus fiable…_
en BREF
La France numérique, élève moyen
de la classe européenne ?
La France ne serait que le 14e pays le plus connecté
d’Europe, loin derrière le Royaume-Uni (5e) et même la
Lettonie et L’Estonie, d’après une très officielle étude de la
Commission européenne. En cause, notamment : l’une des
pires qualités de connexion internet (19e place sur 28 pays)
et le plus bas niveau d’utilisation des réseaux sociaux du
continent. Seuls 46 % des Français les auraient utilisés
dernièrement, contre une moyenne européenne de 58 %.
Peut mieux faire !
RIL
V
A
2
1
S
R
A
M
31
S
N
O
I
S
N
E
T
S
E
T
U
A
H
E
U
Q
R
I
C
E
D
L
FESTIVA
En collaboration
avec
5
1
T
H
#
s
m
o
c
.
e
t
lavillet
parcours
28
style de ville
téraire à la Librairie des Orgues. Depuis 1978,
l’échoppe, devenue une véritable institution du
nord du 19e, a connu moult péripéties. Après plusieurs déménagements, elle a pris la forme d’un
grand espace hybride de 260 m2 abritant désormais un café-resto baptisé le 108. L’endroit a
néanmoins gardé son empreinte originelle et l’on
peut toujours y faire ses emplettes au rayon polar,
roman classique, sciences humaines, bande dessinée ou jeunesse. Ici aussi, il se passe toujours
quelque chose, de la projection de films à la rencontre littéraire en passant par un concert ou un
atelier peinture.
Un verre, un livre,
et l’addition
Texte : Rémi Mistry
La capitale a toujours eu une identité littéraire très forte, notamment grâce
à des cafés mythiques fréquentés par les écrivains, comme les Deux
Magots ou le Flore. Aujourd’hui, de nouvelles enseignes revisitent ce
concept de café littéraire en se démarquant de son esprit germanopratin
un peu guindé. Petit tour d’horizon en cette semaine de Salon du livre.
Des lieux épicuriens
Cafés, restaurants,
librairies, espaces
de rencontres
et d’animations…
Des lieux hybrides
pour joindre
le culturel
à l’agréable.
Page de droite,
la librairie
du Salon by Thé
des écrivains.
Photos Stefano Moliti
Markovina/Getty (ci-contre)
et Émilie Erbin (page
de droite)
L
Le plus souvent, lorsqu’on évoque la réputation littéraire de la capitale, c’est surtout en référence à
la Rive gauche, ses quartiers Montparnasse et
Saint-Germain-des-Prés si emblématiques. Dans
des cafés comme le Procope, Les Deux Magots ou
La Closerie des Lilas, une ribambelle d’auteurs
se retrouvaient – et se retrouvent encore – pour
discuter en bonne compagnie ou ébaucher un
futur roman. Mais la Rive gauche est loin d’avoir
le monopole des belles lettres.
Ainsi, le 18e – particulièrement le haut de la Butte –
a longtemps été reconnu pour ses bistrots littéraires, aujourd’hui presque tous disparus. C’est
cette tradition qu’ont voulu perpétuer les gérants
du Petit Ney en s’installant entre les Maréchaux et
le périphérique, dans un quartier classé “zone
sensible urbaine”. Ils nous racontent la genèse du
16/03/15 A NOUS
projet : « À la base, nous sommes une association
de riverains qui éditait un journal et organisait
des événements pour valoriser notre micro-quartier un peu enclavé. Dans les années 90, la culture dans les quartiers périphériques était encore
considérée comme secondaire et il nous paraissait important qu’existe un endroit qui favorise
les échanges socioculturels entre des populations très variées. »
De fait, Le Petit Ney remplit parfaitement sa fonction de troquet de proximité où l’on peut boire un
verre pour pas cher et assister à des événements
culturels multiples. Le lieu accueille à intervalles
réguliers ateliers d’écriture, scènes ouvertes, soirées-dialogues entre littérature et musique ou matinées-lectures pour les touts petits.
On retrouve cette même conception du café lit-
Changement d’ambiance dans le quartier de la
place des Vosges où s’est installé Le Salon by
Thé des écrivains il y a près de quatre ans. Quatre années durant lesquelles son fondateur
Georges-Emmanuel Morali a affiné son concept de
librairie-papeterie-salon de thé, fruit d’une longue
réflexion sur l’évolution du marché du livre et d’un
parcours de vie intense. L’homme, affable, semble
avoir eu mille existences et quasiment autant de
projets en tête. « J’ai toujours travaillé dans le
milieu de l’édition, raconte t-il. Il y a plusieurs
années, lorsque que j’étais conseiller éditorial
pour la collection 10/18, j’ai eu l’idée de proposer une boîte de thé pour l’achat de deux ou trois
livres, ce qui a plutôt bien fonctionné. Pour moi,
le thé et les livres sont intimement liés, il y a cette
notion de rituel mais aussi de partage que j’ai
ramené de mes voyages, notamment en Inde. »
Dans ce concept store feutré et raffiné autour de
l’écriture et la lecture, aucun cloisonnement entre
les différents espaces. On aime y faire une halte
pour goûter des thés aux saveurs nomades ou
une cuisine légère d’inspiration asiatique, y dénicher de la papeterie artisanale ou de beaux
ouvrages classés de façon thématique (éloge de
la lenteur, paradis artificiels, sciences infuses…),
mais aussi y assister à des événements éclectiques (l’endroit a invité moult auteurs dont Lou
Reed, James Ellroy ou Justine Lévy). Comme au
108 Café, les différentes activités du lieu participent
à la pérennité de la librairie. « C’est quand même
très compliqué de tenir une librairie de nos jours,
explique Georges-Emmanuel. Le livre est peut-être
l’objet avec les marges les plus basses du capitalisme. Alors pour tenir, il faut se diversifier. »
Se diversifier, c’est ce qu’a fait La Belle Hortense,
un bar littéraire niché en plein cœur du Marais,
qui propose un réjouissant programme : déguster
un verre de vin en feuilletant un bon livre. Une
certaine idée de la France, en somme ! L’enseigne
a été créée en 1997 par Brigitte Le Guern, une
ancienne RP des éditions Actes Sud, et Xavier
29
style de ville
Denamur, fameux restaurateur parisien. Comme
ses autres adresses (Au Petit fer à cheval ou L’Étoile
manquante, toutes dans la même rue), La Belle
Hortense s’est rapidement fait adopter par les habitants du quartier et les touristes bien renseignés.
En soirée, le lieu – certes un peu étroit – ne désemplit pas. Les visiteurs investissent le comptoir
ou la seconde salle plus cosy et peuvent piocher
parmi les livres à la vente rangés dans une élégante
bibliothèque murale bien fournie.
On y trouve les dernières nouveautés comme les
coups de cœur de la patronne, à la fois serveuse
et libraire. Côté boisson, la carte des vins de propriété servis au verre ou à la bouteille est foisonnante et finement sélectionnée : chianti bio, chardonnay, pouilly-fuissé, et autres nectars à
consommer avec modération, entre 7 et près de
500 € pour les grands crus classés. Un bar épicurien, donc, idéal pour refaire le monde entre
amis ou se faire dédicacer un livre par un écrivain de passage. Ici comme dans toutes les
enseignes visitées, littérature rime visiblement
avec plaisir._
adresses
• Le Petit Ney
10, av. de la Pte Montmartre, 18e. Mo Pte de Clignancourt ou Pte de St-Ouen.
Ouvert du mardi au vendredi de 11 h 30 à 18 h 30 et le samedi de 11 h à 23 h.
Tél. : 01 42 62 00 00. http://lepetitney.fr.
• Librairie des Orgues – 108 Café
108, av. de Flandre, 19e. Mo Crimée. Librairie ouverte du mardi au samedi de
11 h à 19 h, et 108 Café ouvert du lundi au samedi de 8 h à 19 h. Tél. : 01 40 37
16 80. www.librairiedesorgues.fr.
• Le Salon by Thé des écrivains
16, rue des Minimes, 3e. Mo Saint-Paul ou Chemin Vert. Ouvert du mardi
au dimanche de 11 h 30 à 19 h 30. Tél. : 01 40 29 46 25.
www.thedesecrivains.com
• La Belle Hortense
31, rue Vieille du Temple, 4e. Mo Saint-Paul ou Hôtel de Ville.
Ouvert tous les jours de 17 h à 2 h. Tél. : 01 48 04 71 60.
www.cafeine.com/belle-hortense.
NOUVEAU
Érable
Macchiato
Caramel
Macchiato
THE STARBUCKS
Noisette
Macchiato
Une signature inimitable.
© 2015 Starbucks Coffee France. Tous droits réservés.
lieux
30
affaires culturelles
Postez votre rêve sur
Licences 1- 1056504/ 2 -1056528/ 3-1056529 / Conception graphique : Jeanne Roualet
youdream.be
et venez le découvrir
sur scène !
mode
VSP
Du 18 mars au 4 avril 2015
YOUDREAM de Superamas
théâtre-performance
106 RUE BRANCION / 75015 PARIS
Une architecture originale, mêlant métal, pierre, verre et béton. Photo Alexis Narodetzky
La rue Debelleyme fait ressurgir des monstres
sacrés. Après Helmut Lang, désormais aux mains
des Japonais, la première boutique Jean Colonna
a ouvert fin 2014. Le créateur phare des années
1990-2000, disparu des podiums en 2002,
expose désormais ses longues robes et débardeurs (ceux que porte Vanessa Paradis) dans
une jolie boîte à miroirs. Autre nouveauté du
quartier, VSP et son couturier cuir Kadri Soygul,
dont la marque est née il y a 25 ans, et qui ouvrait
il y a quelques mois sa première adresse parisienne. L’une des plus créatives du quartier, parcourue d’un immense ruban de métal, mélangeant pierre, verre et béton, et s’ouvrant, via un
escalier monumental, sur un sous-sol mixant
galerie d’art et vêtements.
Ceux de la ligne Peace by VSP, homme et femme,
plus rock et casual que la ligne principale, et dont
on adore les jupes plissées en cuir, robes zippées,
perfectos et petits blousons, sans oublier des
débardeurs perforés sexy pour l’été et des teeshirts aux messages forcément pacifistes. Autre
ligne à regarder de près, celle conçue avec le
créateur Hussein Chalayan, le britannique d’origine
chypriote, directeur artistique de la maison Vionnet, et qui fut exposé aux Arts décoratifs en 2011.
L’architecture et les effets de zips sur une vingtaine de robes et vestes méritent l’essayage.
La maison propose une ligne d’accessoires, sacs
à dos en cuir, bracelets et pochettes pour iPad, et
organise régulièrement expos et projections vidéo,
comme lors de la récente Fashion Week. Pour
conclure le circuit mode, penser à passer au
numéro 37 de la rue, où la créatrice britannique
Margaret Howell posera à la mi-mars son second
magasin parisien._A.C.
19, rue Debelleyme, 3e. Mo Filles du Calvaire
ou Saint-Sébastien-Froissart. Tél. : 01 42 71 40 40.
Ouvert du lundi au samedi de 11 h à 19 h 30.
lieu
31
style de ville
NOUVEAU THÉÂTRE DE MONTREUIL
WWW.MC93.COM
présente
e
12
En route pour Paris climat 2015 !
participatif
s
Débats
Start-up innovant
es
oc
o
été
28-31
MARS 2015
PARVIS DE
L’HÔTEL DE VILLE
PARIS
ENTRÉE LIBRE
Sous le parrainage de
e
o
70, rue des Martyrs, 9 . M Pigalle. Ouvert du mardi
au samedi de 12 h à 20 h et le dimanche de 15 h à 19 h.
Tél. : 09 50 50 61 18. www.zeitparisberlin.com.
MINISTERE
DES AFFAIRES
ETRANGÈRES
ET DU DEVELOPPEMENT
INTERNATIONAL
MINISTERE
DE L’ECOLOGIE,
DU DEVELOPPEMENT
DURABLE
ET DE L’ENERGIE
www.forumeteoclimat.com
S tu
dio
m
nces
scie
es
rd
Ba
Agric
ultu
re
l
iers pédagog
Atel
iqu
es
e
al
rojection de ålm
s et p
s
oto
ph
« Zeit » signifie « temps » en allemand. Un nom qui
fait référence à la créatrice, Cécile Zeitoun, et au
temps qu’elle prend pour réaliser des vêtements
intemporels que l’on gardera longtemps, avec un
beau tombé et des finitions impeccables. L’histoire de Zeit Paris Berlin s’écrit entre les deux capitales où évolue la créatrice franco-berlinoise. Berlin l’inspire par son architecture brute et son esprit
FESTIVAL LE STANDARD IDÉAL10E ÉDITION
po
Ex
Des vêtements intemporels, aux finitions impeccables. © Zeit Paris Berlin
UN SPECTACLE DE
RICCI/FORTE
ga m
es
Zeit Paris Berlin
de liberté. Paris lui apporte sa conception unique
de l’élégance et le savoir-faire exceptionnel du
made in France. C’est d’ailleurs dans un petit atelier parisien familial que sont fabriquées les pièces
de la collection.
« Je peux contrôler la qualité au jour le jour, et je
sais que les couturiers ne sont pas exploités. Car
bien choisir ses vêtements est aussi un engagement sociétal : une production locale, un respect
de l’être humain, pas de publicité coûteuse qui
vienne gonfler les prix », revendique la créatrice.
En termes de style, la marque affiche un classicisme détourné, parfois légèrement japonisant,
mariant espièglerie et élégance. Le travail de la
coupe vient sublimer la silhouette et impose l’allure
d’une femme sûre d’elle, un brin irrévérencieuse.
La collection sait aussi manier l’humour, comme
ces combi-shorts jaune d’or ou ces vestes de forme
“chanelisante” faites de wax.
Les tissus proviennent de grandes maisons de
couture comme Kenzo, Galliano, YSL ou Sonia
Rykiel, où Cécile achète des métrages inutilisés
dans lesquels elle coupe de toutes petites séries.
Les doublures sont en viscose ou en soie pour
respirer et tenir chaud. Sur les étiquettes, la cliente
apprend où, comment et par qui a été fabriqué
son vêtement. « Cela reste très artisanal. Je travaille
comme il y a cinquante ans, hors des diktats
actuels. » Zeit fait aussi du sur-mesure, en particulier des robes de mariée._B.L.G.
Serious
Textes : Smaël Bouaici, Alexis Chenu, Béatrice Le Guérinel
créatrice
24–25 MARS 2015
Partenaires d’honneur
MINISTERE DE L’EDUCATION
NATIONALE,
DE L’ENSEIGNEMENT
SUPERIEUR
ET DE LA RECHERCHE
MINISTERE
DE L’ECONOMIE,
DE L’INDUSTRIE ET
DU NUMERIQUE
Partenaires
Partenaires officiels
Partenaires média
et AUSSI
Tous en vert pour la Saint Patrick !
À l’occasion de la Saint Patrick, le “Global
Greening”, une idée de l’office du tourisme
irlandais, continue son expansion partout
dans le monde. Après l’Empire State Building
à New York, la Grande Muraille de Chine, la
statue du Christ à Rio de Janeiro ou les
chutes du Niagara, la liste des monuments
qui se teinteront de vert pour célébrer le saint
patron de l’Irlande s’allonge. À Paris, cette
année, la basilique du Sacré-Cœur se joint
au mouvement, et les Galeries Lafayette
(photo) joueront le jeu à fond. Le magasin du
boulevard Haussmann va éclairer de vert sa
façade et sa coupole toute la journée.
La fête tombant un mardi, la Saint Patrick sera
sans doute plus sage cette année : le centre
culturel irlandais de Paris, dans le cinquième
16/03/15 A NOUS
Photo Chrysalide-Yann Kersalé-SNAIK
arrondissement, programme toutefois le
groupe de musique celtique dublinois Kíla.
En sortant du concert, direction le Connolly’s
Corner, pub irlandais situé rue de Mirbel, à
quelques centaines de mètres, pour sacrifier
au rituel de la pinte de Guinness arrosée de
fish & chips (ou l’inverse). Vous pourrez alors
rentrer chez vous avec le sentiment du devoir
accompli._S.B.
Kíla en concert à 19 h 30 au Centre culturel Irlandais,
5, rue des Irlandais, 5e. Mo Place Monge.
Projection
le 19.03 à 19H
à la Gaîté lyrique
clubbing
32
style de ville
blog/label night
De la “Délicieuse
Musique”
au Panic Room
DU 16 AU 27 MARS • PARIS
Vous rêvez d’un club avec les prix d’un
bar ? Le Panic Room, réputé pour ses cocktails érotiques, réalise votre fantasme pécuniaire ce samedi à l’occasion de sa nocturne mensuelle. De 18 h 30 à 5 h du matin,
les gars de Dure Vie, qui assurent la direction artistique du lieu, ont préparé un lineup autour du duo de fondateurs de Délicieuse Musique, blog/label distributeur de
playlists et de pépites devenu hyper influent sur le web et au-delà.
Autour d’eux, on trouvera des artistes et des
membres du crew Délicieuse, qui aime mélanger les genres, dont le duo bordelais La
Chambre de Mary-Jane, adeptes d’une
house chaleureuse et sophistiquée, ou Coton Buds, dans la même tendance électronique avec un poil de dub en plus._S.B.
Duke et Gonzo, les fondateurs de Dure Vie. Photo Jacob Khrist
Panic Club, samedi 21 mars à partir de 18 h 30 au
Panic Room, 101, rue Amelot 11e. Mo Filles du Calvaire
ou Saint-Sébastien-Froissart. Entrée gratuite.
after
Clubbing du dimanche à la Flèche d’or
RONiiA • C.A.R. • This Is The Kit
Sallie Ford • Courtney Barnett • Robi
Jessica Pratt • Gazelle Twin • Little Simz...
Toutes les infos sur www.lfsm.net
sent leur seconde nouba dominicale commune en
intérieur, sous le toit de la Flèche d’or. Au programme, de bons cocktails, un stand à hot-dogs
de qualité, des barbapapas gratuites, et même un
ostéopathe pour recaler votre carcasse ankylosée par le set de Ricardo Villalobos la veille au
Trabendo.
Rayon DJ’s, les orgas ont monté un line-up de
vieux routards de la nuit parisienne, à savoir David
Duriez (le boss du label de house Brique rouge),
l’éternel Jérôme Pacman, Master Seb (qui tient
désormais le resto/bar/club Why Not rue de Lappe)
ou encore Grego G, Julian M et Cesko. Bref, il y aura
de l’expérience derrière les platines : si vous avez
dans l’idée de faire une requête pour un track,
c’est à vos risques et périls._S.B.
Photo Léo Delafontaine
Dimanche après-midi is the new samedi soir. Surtout avec le soleil qui revient. Mais comme on n’est
jamais trop prudent, Horde et Dimension organi-
Horde vs Dimension, dimanche 22 mars de 14 h à 2 h
à la Flèche d’or, 102 bis, rue de Bagnolet, 20e.
Mo Alexandre Dumas. Entrée gratuite.
33
style de ville
Textes : Smaël Bouaici, Édouard Rostand
agenda
JEUDI 19 MARS
Kaytranada & Friends
Le beatmaker canadien en DJ set
avec Vic Mensa, Sango et Soulist
pour une nuit entre house et hip
hop. Grosse cohue annoncée !
20 € – 22 h - 6 h
Yoyo, Palais de Tokyo
13, av. du Président Wilson, 16e
Mo Iéna ou Alma-Marceau
VENDREDI 20
Les Femmes s’en mêlent
Le festival qui réunit uniquement
des femmes, avec en live C.A.R.
et Roniia, et en DJ set, Bene Detta,
Marie Prieux, Azf & Parfait.
15 € – 21 h - 6 h
Divan du monde
75, rue des Martyrs, 18e
Mo Blanche
SAMEDI 21
Oh, c’est le printemps !
Une belle vue sur les toits de Paris,
un label prometteur, Microqlima, le
live d’Amarillo, et un invité surprise.
Entrée libre – 20 h 30 - 2 h
Le Perchoir
14, rue Crespin du Gast, 11e
Mo Ménilmontant
Correspondant
La fête du label de Jennifer Cardini
avec un back to back entre la boss
du label et Job Jobse, nouvelle
signature.
15 € – 23 h 30 - 6 h
Rex Club
5, bd Poissonnière, 2e
Mo Bonne Nouvelle
VENDREDI 20 _ SAINT-OUEN
STRATA-EAST ALL STARS
+ THE SUN RA CENTENNIAL ARKESTRA
SAMEDI 21 _ ÉPINAY-SUR-SEINE
ROOTS REGGAE
KEN BOOTHE & THE HOMEGROWN
BAND + BLACK ROOTS
MARDI 24 _ LA COURNEUVE
L’esprit de Detroit
au Zig Zag
mainstream de la house et de la techno.
Dix-huit mois plus tard, la mayonnaise a bien pris,
malgré une clientèle forcément un poil jeune par
rapport aux clubs plus à l’est et le carré VIP de circonstance (on est sur les Champs), grâce notamment à son soundsystem, parmi les meilleurs de
la capitale, qui vous garde en orbite sur le dancefloor. Le pape de la house de Detroit Moodymann,
capricieux patron du label Mahogani Music, aura
l’occasion de le tester samedi soir, à l’invitation
des résidents Siler & Dima, fondateurs du label
Popcorn, qui creusent depuis bientôt cinq ans le
sillon de la house avec une oreille nostalgique
(deux maxis des vétérans Aubrey et Rick Wade à
venir en avril) dans l’esprit du pionnier américain
Chez Damier, qui les a adoubés sans hésiter._S.B.
MERCREDI 25 _ MONTREUIL
ANTON MOBIN + TOURNESOL
MERCREDI 25 _ TREMBLAY-EN-FRANCE
NAÏSSAM JALAL & RHYTHMS OF
RESISTANCE + DORSAF HAMDANI
BARBARA - FAIROUZ
JEUDI 26 _ PANTIN
HUGH COLTMAN
SHADOWS - SONGS OF NAT KING COLE
VENDREDI 27 _ PIERREFITTE
SONGHOY BLUES + SAMBA TOURÉ
SAMEDI 28 _ LE BLANC-MESNIL
NOURA MINT SEYMALI
+ MDOU MOCTAR
MARDI 31 _ LE BLANC-MESNIL
UMLAUT BIG BAND + CECILE McLORIN
SALVANT INVITE VINCENT PEIRANI
Siler et Dima. Photo Victor Molkhou
Surnommé le chaudron (on comprend mieux
pourquoi quand on y est plongé), le Zig Zag a
visiblement trouvé une potion magique pour lever
la malédiction qui pesait sur le 32-34 de la rue Marbeuf. Installée depuis un an et demi à une adresse
où plusieurs boîtes (Man Ray, 1515, World Place…)
se sont successivement cassé les dents, l’équipe
de WIHM Central, qui s’occupait de la programmation du Showcase avant sa reprise par Savoir
Faire l’an passé, a réussi à transformer un club
des Champs-Élysées jugé trop grand, trop cher ou
trop huppé en rendez-vous régulier des aficionados de (bonne) musique électronique, en bookant à répétition des DJ’s populaires mais pas trop
CONCERTS
DE 10 À 20€
& NOUVELLES
FORMULES
D’ABONNEMENT
Moodymann lors de son dernier passage au Zig Zag.
Photo Juliette Hautemule
Popcorn & Moodymann, samedi 22 mars à minuit
au Zig Zag, 32, rue Marbeuf, 8e. Mo Franklin Roosevelt.
Entrée : 10-20 €.
WWW.BANLIEUESBLEUES.ORG / 01 49 22 10 10
LOCATIONS : BANLIEUES BLEUES / MAGASINS FNAC, CARREFOUR, FNAC.COM ET SUR VOTRE MOBILE
16/03/15 A NOUS
BelleVille 2015 / Illustration Blutch
house
EVE RISSER
WHITE DESERT ORCHESTRA
correspondance
en pratique
culture
Stations en travaux
Dialogue artistique
entre la France et la Chine
• RER A : Du lundi 23 mars
au vendredi 10 avril, sauf
samedi, dimanche et jours
fériés, de 22 h à fin de
service, le trafic sera
interrompu entre MaisonsLaffitte et Poissy en raison
de travaux sur la voie.
Des bus de remplacement
sont mis en place entre
Sartrouville et Poissy, sans
desserte de la gare
• RER B : Du 23 au 27 mars,
du 30 mars au 3 avril et du
15 au 19 juin, à partir de
23 h 05 jusqu’à fin de
service, des travaux de
maintenance de la ligne B
du RER interrompent
la circulation des trains
entre les gares d’Aulnaysous-Bois et Aéroport
Charles-de-Gaulle 2 TGV.
Des bus de substitution
sont mis en place dans
les deux sens de
circulation.
Une nouvelle gare
pour Rueil-Malmaison
La RATP a remporté
l’appel d’offres pour
la gestion et l’exploitation
de la nouvelle gare
routière du futur Mobipôle
de Rueil-Malmaison par
la communauté
d’agglomération du MontValérien (Hauts-de-Seine).
La durée du contrat est de
six ans. Inaugurée au
deuxième trimestre 2015,
cette nouvelle
infrastructure devrait
accueillir environ 14
millions de voyageurs par
an. La gare, desservie par
le RER A, accueillera
également huit lignes de
bus. À ce jour, la RATP a
en charge une vingtaine
de gares routières en Îlede-France.
16/03/15 A NOUS
La ligne 14 du métro parisien accueille une exposition d’art
contemporain franco-chinoise jusqu’au 25 mai, autour
de l’exploration du territoire urbain.
Station Bercy, Antichambre des merveilles de Niko de Lafaye, artiste français vivant à Pekin. Photo Bruno Marguerite/RATP
34
Textes : Yan Rodriguez
Après les sept installations photographiques de
l’artiste Emmanuelle Lain en partenariat avec la
Fondation d’entreprise Ricard, les vitrines culturelles de la ligne 14 accueillent une nouvelle exposition. La RATP ouvre encore une fois ses portes
au programme culturel “Dans quelle vie tu
monde(s)?”. Ainsi, depuis le 1er mars et jusqu’au
25 mai dans les vitrines culturelles des stations
Madeleine, Pyramides, Bercy et Gare de Lyon, le
programme invite les voyageurs du métro au dialogue et à l’étonnement.
L’idée ? Créer des opportunités de dialogue entre la
France et la Chine sur les thèmes de l’art et de l’environnement. Ce programme culturel franco-chinois organise depuis 2014 des expositions, des
coopérations entre artistes et entreprises, des conférences et des performances. Les artistes français et
chinois présentés dans les vitrines RATP de la ligne
14 illustrent des “Percées dans un monde urbain et
son environnement”. Le collectif d’artistes explique
ainsi sa démarche : « Évoluer dans un environnement, traverser un territoire, arpenter l’espace
urbain, vivre dans le monde tout simplement, voici
une exploration de regards artistiques liés à des
territoires différents. Quand certains artistes s’intéressent à l’environnement dans sa réalité, d’autres
le rêvent, d’autres encore attendent qu’un événement surgisse. Poétique ou réaliste. De jour,
de nuit. » Il ne vous reste plus qu’à découvrir leur
travaux au détour d’un voyage…_
Plus d’information : www.ratp.fr. À voir sur https://
instagram.com/audreysiourd/ et sur www.ratp.fr.
focus
Les “liseuses de bonne aventure”
La photographe Audrey Siourd a eu l’excellente idée de
photographier des femmes, anonymes, en train de lire dans
les transports en commun. Ainsi, sur son compte
Instagram, elle immortalise celle qu’elle définit comme des
« liseuses de bonne aventure », des voyageuses du métro
parisien plongées dans leur roman, essai… À ses
photographies s’ajoute une bande-son originale, constituée
de lectures de textes, d’ambiances sonores et de pièces
musicales (à écouter sur https://soundcloud.com/liseuses).
Un travail subtil et délicat auquel la RATP a été sensible…
En effet, partenaire du Salon du livre (du 20 au 23 mars),
cette dernière y exposera une partie de ses photos.
Vous pourrez aussi peut-être la croiser dans les allées
car outre sa casquette de “street photograper”, elle travaille
également pour la maison d’édition Heloïse d’Ormesson.
La passion du livre jusqu’au bout…_
À voir sur : https://instagram.com/audreysiourd/ et sur www.ratp.fr.
style de ville
Une lectrice à la station Arts et Métiers. © Audrey Siourd
visuel Vallée Duhamel, concept & design Gabrielle Matte, photo Yann Jobin
Photo Philippe Toinard
•••••
Je l’M
Décidemment, le chef Julien Rouchteau n’en finit pas de nous
étonner. Après le Prix du Challenge culinaire du président de la
République obtenu en 2013, le Prix Zepter International du jeune
chef décroché quelques mois plus tard et, enfin, une deuxième
étoile Michelin pour La Table du Lancaster (8e) en ce début
d’année, le voici qui discrètement impose une nouvelle adresse
gourmande à Levallois-Perret, Je l’M. À l’ombre du marché
couvert, une poignée de couverts dans une salle un brin
tristounette ou ringarde, mon cœur balance. Aux commandes,
Laure, son épouse. Quand
Julien est à La Table du
Lancaster, le second prend
le relais et met en musique les
plats pensés par le maître dans
un registre oscillant entre bistro
et gastro, classiques et plats
revisités.
Pâté croûte de poularde au foie
gras, saint-jacques dorées et
croustillants de topinambour,
et forêt-noire pour la première
catégorie. Côte de veau rôtie
aux feuilles de citronnier et filet
de bar aux câpres, raisins noirs
et risotto pour la seconde.
Entre les deux, un œuf
tremblotant façon florentine
sur un lit d’épinards. À saucer
impérativement. Un lieu jaune
de ligne rôti au cumin,
parfaitement dosé, avec une
mousseline de panais. Et pour
finir, un dessert à vous rendre
accro, une tarte aux agrumes
(pamplemousse, orange,
clémentine…) et châtaignes
taillées en fins copeaux.
Une association
détonante !_Ph.T.
4, place Henri Barbusse,
Levallois-Perret (92).
Mo Louise Michel.
Tél. : 01 47 57 49 00. Fermé
le dimanche et le lundi.
Formules : 25 et 29 €. Menu : 35 €.
bistronomie
bistronomie
à boire et à manger
DJAKARTA BALI
! 9, rue Vauvilliers. Paris 1er
! 01.45.08.83.11. Métro Louvre ou Châtelet
! www.djakarta-bali.com
style de ville
Enfin
bien Vivant
Reprise par David Lanher (Racines
I et II, La Crèmerie, Caffè Stern,
Noglu…), l’affaire peinait à trouver ses
marques et son chef. C’est désormais
du passé. Cette table couloir au décor
de faïences féérique sert une
bistronomie droite dans ses assiettes,
facturée aux prix du quartier
(formules à 28 et 34 € au déjeuner),
qu’accompagnent de jolies
trouvailles en vins nature.
À refaire, donc._J.B.
Photo Jean-Claude Amiel
Vivant Table, 43, rue des Petites Écuries, 10e.
Mo Poissonnière. Tél. : 01 42 46 43 55.
CARNET D’ADRESSES
Le meilleur ambassadeur de la cuisine indonésienne est ici !
Envie d’autres saveurs asiatiques ? Djakarta Bali vous propose de découvrir la
gastronomie indonésienne : une cuisine très variée, riche en saveurs et en épices
comme les milliers d’îles qui forment cet archipel. Goûtez les rouleaux aux crevettes
et légumes, les brochettes de poulet sauce cacahuètes, le poisson cuit dans une
feuille de bananier... Menus dégustation de 25 à 55 €. Le restaurant propose
également une formule «Déjeuner à Bali» à 18,50 €.
A noter, le spectacle de danses balinaises le vendredi soir (menu à partir de 30 €).
Nouveau, brunch le samedi et dimanche (25 €).
36
01.77.51.58.84.
LA MAISON DU KASHMIR
Découvrez les grands classiques de la
cuisine indienne à des prix très doux.
Unique à Paris, tous les plats sont
accompagnés de 2 légumes. Goûtez
les gambas massala et leur sauce coriandre
et menthe fraîche accompagnées d’un
caviar d’aubergine et d’un naan au fromage.
Sans oublier l’accueil très souriant. Menu
à 11,50 € le midi. Le soir, carte environ
25 €. Livraison à domicile. Ouvert TLJ
! 8, rue Sainte Beuve. Paris 6 ème
! 01.45.48.66.06.www.tandoori30.fr
! M° Vavin ou N. Dame des Champs
PUBLI INFO
LA CHARETTE CREOLE
Dépaysement assuré et ambiance soleil de l’Océan Indien dans ce très sympathique
restaurant exotique aux spécialités des îles de la Réunion, Maurice et Madagascar.
Marmite d’or 2008-2009 des restaurants afro-antillais. Goutez en entrée
l'assortiment d’ entrées : samoussas, bouchons, achards, boudin accompagné de
sauce pistache , rougail tomate et sauce piment.
En plat, rougail saucisses, cabri massalé, ou rougail de poulpe ou gambas coco.
En dessert, les sorbets ou glaces, les gâteaux réunionnais ou les fruits de saison.
Formule le midi à 17 €. Le soir, carte environ 30 € à 35 €.
Dîner aux chandelles mais aussi piste de danse et soirées à thème.
! 15, rue Jules Chaplain. Paris 6ème ! 01.43.26.03.10.
! Métro Vavin ou N.D. des Champs ! www.lacharettecreole.com
37
style de ville
présente
•••••
Dersou
Paris se “londonise”. Ses nouvelles
tables, cool et à la coule, bouillonnent,
mixent les genres et rendent “happy”.
Dernier exemple en date : Dersou.
À deux pas d’Aligre, en plein bastion
bistronomique, murs défraîchis,
appliques indus’, baguettes chinoises
et carte de “sides” invitent à laisser de
côté un temps nos traditions et leur
réinterprétations. Au comptoir comme
en salle, place à une dînette
fusionnante, entre Méditerranée,
Asie et Afrique du Nord, façon plateaurepas à midi et menu dégustation
le soir.
Bouillon d’épinards, xérès, amande de
mer (6 €) – plus vert que mer, avec du
caractère –, croquettes d’agneau, aïoli
(6 €) – régressif et plaisant –, nouilles
coréennes, ragoût de porc (14 €)
– réconfortant et puissant –, yaourt,
crème de citron, miel, granola (8 €)
– riche et contrasté –, bière Pale Citra
(7 €) – légère et fraîche… Archis en
pause et femmes enceintes
apprécient. Nous aussi, surtout au
déjeuner. De quoi lover Paris._J.B.
Un bar, c’est un peu comme la blanquette de notre mère : c’est forcément le
nôtre le meilleur. On s’y retrouve pour discuter, debriefer, décompresser,
bref, pour vivre. Chez A Nous Paris, on adore vous faire découvrir de
nouveaux lieux avec des ambiances différentes, des programmations
pointues et des barmen sympas.
Pour l’opération Support Your Bar, lancée avec Heineken S.A.S, l’équipe
d’A Nous Paris a choisi une adresse incontournable du quartier Lepic : le
Lux Bar, où il fait bon se retrouver pour sa déco à l’ancienne, sa terrasse
et la bonne humeur de l’équipe.
21, rue Saint-Nicolas, 12e. Mo Ledru-Rollin. Ouvert
du mardi au samedi de 9 h à 17 h 30 et de 19 h à 0 h 30
(service de 12 h à 15 h et de 19 h 30 à minuit).
Carte : env. 25 € (déjeuner), env. 45 € (dîner).
Menus (dîner) : 90 et 130 €. Tél. : 09 81 01 12 73.
tradition
cantine fusion
Textes : Jérôme Berger, Philippe Toinard
•••••
Amarante
Elle court, elle court, la bistronomie. Et le bistrot de
cuisine française, lui, s’oublie. Heureusement, quelques
tauliers veillent sur nos traditions. Christophe Philippe
est de ceux-là. Le gaillard a quitté le Quartier latin pour
prendre la Bastille. Pas de révolution dans le cadre.
Sa nouvelle planque, aux allures de hall d’hôtel de gare
– celle de Lyon n’est pas loin –, jouit au moins d’une
belle lumière et de banquettes de skaï rouge
confortables. Non, l’intérêt est ailleurs. Il se lit sur les
visages goguenards d’épicuriens rassasiés à coups de
16/03/15 A NOUS
produits d’exception, de
recettes sans âge ni fioriture et
de quilles malignes.
Croustillant de cochon basque
et mesclun de salades (10 €)
– finaud et relevé –, veau
fermier et grosses carottes
(25 €) – un poil trop cuit,
mais joliment contrasté et
délicieusement parfumé –,
et mousse au chocolat de
Sao Tomé-et-Principe (9 €) –
bombesque – s’arrosent d’un
vin de l’Aveyron “Maximus”
2013 de Carmarans (35 €) –
sur le fruit et profond. Ajoutez
une impeccable formule du
déjeuner, et vous tenez là votre
restaurant patrimonial._J.B.
4, rue Biscornet, 12e. Mo Bastille. Tél. :
09 50 80 93 80. Ouvert du ven. au
mar. de 12 h à 14 h et de 19 h à 22 h.
Menu : 19 € (déj.). Carte : env. 50 €.
Le 2 avril, on vous y concocte un événement aux petits oignons. Rejoignez
A Nous Paris pour soutenir le Lux Bar avec nous, et commencez dès
maintenant à faire monter la pression ! Vous ferez peut-être partie de nos
invités pour cet événement exclusif !
Rendez-vous pour soutenir
le Lux Bar avec A Nous Paris :
anousparis
et votez à partir du 2 avril sur
YOURBAR.COM
événement
UN SALON
DU LIVRE
AU GOÛT
BRÉSILIEN
Textes : Stéphane Koechlin
Le Brésil est l’invité d’honneur du 35e Salon du livre de Paris. Débats,
voyages, rencontres formeront encore l’attractif festin d’un rendezvous qui attire chaque année près de 200 000 visiteurs.
38
affaires culturelles
L
La baie de Rio,
l’une des images
les plus connues
des touristes.
Derrière la carte
postale, une
réalité complexe
que les auteurs
brésiliens
contemporains
ont à cœur
d’aborder.
Photo Fernando Maia/
Riotur
16/03/15 A NOUS
Le Salon du Livre de Paris fait partie des deux
ou trois grands événements littéraires de l’année,
avec le Prix Goncourt et le Nobel, qui permettent
aux écrivains de tenir la place pour quelques
jours, et de remplacer les pensionnaires habituels
des médias que sont les acteurs, animateurs ou
politiciens. Ce n’est pas du luxe tant la situation
semble paradoxale. L’armada des gros lecteurs
(dix ouvrages par an à peu près) diminue chaque
année. Dans notre société zapping, la concentration s’est perdue, et lire un roman ressemble
aujourd’hui à une médiation zen dans un monastère tibétain.
De plus en plus, les Français réservent le peu de
temps dont ils disposent au Goncourt ou à une
autobiographie people. Et pourtant, menacé, en
recul, ballotté par la révolution numérique, le livre
conserve une incroyable aura en France. Il
demeure un cadeau de choix, très présent au pied
du sapin de Noël. Les hommes politiques, animateurs, chanteurs – comme Marc Lavoine, en
tête des ventes avec son récit L’homme qui ment
chez Fayard – n’ont qu’une idée en tête : acquérir le statut encore sacré d’écrivain.
Les grandes stars des lettres
Et surtout, le livre continue de servir de refuge aux
esprits angoissés. Après la grande crise économique et les attentats de janvier, les citoyens, désireux de comprendre le monde dangereux dans
lequel ils vivent, se sont rués sur les essais et
autres récits historiques. Ils viendront sans doute
écouter les colloques du Salon du livre, entendre
des philosophes ou romanciers expliquer la religion, l’économie, le sport, ou l’immigration…
C’est donc à un feu d’artifice de créations et de
débats essentiels que nous convie depuis 1981
la manifestation. En 1988, pour donner un peu
de piment au rendez-vous, les organisateurs, profitant de l’exceptionnelle attention accordée aux
littératures étrangères en France, décidèrent d’inviter chaque année un pays. Les plus grandes
stars des lettres du XXe siècle ont ainsi arpenté les
allées du Grand Palais, puis de la porte de Versailles, du Japonais nobélisé Kenzaburo Oé à
Salman Rushdie.
En 1998, année de la Coupe du monde de football en France, le Brésil y déploya ses couleurs,
avec une délégation de haut vol menée par le
grand romancier Jorge Amado décédé en 2001.
Dix-sept ans après, le pays expose pour la
deuxième fois sa littérature méconnue (près de
50 auteurs seront présents). La difficulté pour le
visiteur sera de se familiariser en un minimum de
temps avec l’art d’une si grande nation.
39
affaires culturelles
De Chico Buarque à Luisa Geisler
Les éditions Métailié ont eu la bonne idée de compiler vingt-cinq écrivains du présent et de l’avenir, du doyen, le célèbre romancier et musicien Chico Buarque, 71 ans,
au plus jeune, Luisa Geisler (24 ans). C’est un romancier de la génération intermédiaire (né en 1961), Luiz Ruffato, qui a procédé à la sélection et à la présentation des
textes. La plupart de ces auteurs ont commencé leur carrière dans les années 1990,
juste après la dictature. La violence des favelas vue de l‘intérieur, la famille, les classes
urbaines plutôt aisées, la fascination pour les États-Unis à travers sa musique et ses
publicités, la douleur de l’exil, même à Paris, forment la thématique d’œuvres qui rendent compte d’une nation à l’âme très agitée. Dans sa préface, Luiz Ruffato nous renseigne sur le taux de lecture au Brésil, très bas selon lui. Un Brésilien lirait en moyenne
quatre livres par an. Il mentionne aussi une librairie pour 63 000 habitants. Avec
20 % d’“analphabètes fonctionnels”, le Brésil offre un gigantesque chantier pour une
littérature qui hésite admirablement entre désespoir et promesse._
Salon du livre, du 20 au 23 mars au pavillon 1 de Paris Expo, Porte de Versailles, 15e.
Mo Porte de Versailles. Vendredi et samedi de 10 h à 20 h. Dimanche de 10 h à 19 h.
Lundi de 13 h à 19 h. Entrée : 12 €.
Une vue
des stands
du Salon
du livre,
à Parc Expo.
Photo Marcos Poidebard,
2014
événement
40
affaires culturelles
interview
Luiz Ruffato :
« Nous continuons à nous
battre contre nous-mêmes »
Invité du Salon, l’écrivain Luiz Ruffato a sélectionné et présenté le recueil
Brésil 2000-2015, qui donne un brillant aperçu de la littérature brésilienne
contemporaine. Il nous raconte sa passion, ses regrets et espoirs.
Luiz Ruffato
a sélectionné les
courts textes
du recueil Brésil
2000-2015, destiné
à faire mieux
connaître
la littérature
contemporaine
du pays.
Vous êtes issu d’un milieu ouvrier. Comment
êtes-vous venu à la littérature ? Mes parents étaient des enfants d’immigrants
misérables venus d’Europe. Ma mère était analphabète, fille d’Italiens de la Vénétie, et mon
père était semi-analphabète, fils de Portugais. J’ai
obtenu un CAP de tourneur-mécanicien avant
d’étudier le journalisme à l’université fédérale de
Juiz de Fora. Ma rencontre avec la littérature
s’est faite au moment où, lecteur vorace et discipliné, j’ai compris que la petite bourgeoisie
n’était pas représentée dans la littérature brésilienne. J’ai alors résolu d’écrire sur ce sujet,
même si ce n’est pas l’unique thème auquel je
me consacre.
Quels sont les écrivains qui vous ont le plus
influencé ?
Je ne pense pas en terme d’influences, ce serait
trop prétentieux. Je pense à des écrivains qui
d’une certaine façon m’ont ouvert des voies
que j’ai fini par parcourir : le Brésilien Machado
de Assis, l’un des plus grands écrivains de tous
les temps toutes langues confondues, Anton
Tchekhov, William Faulkner, Alfred Döblin,
Honoré de Balzac...
Quel fut l’impact de la dictature sur
la littérature ? À un moment pendant la dictature, à la fin des
années 1970 et au début de la décennie suivante, on s’est mis à produire pour témoigner
des romans-documentaires, qui ont bien marqué leur époque mais qu’aujourd’hui plus personne ne lit... Ensuite, peu de choses ont été
écrites sur le sujet. Comme pour tout au Brésil,
notre tendance est de ne pas parler du passé,
ce qui est une façon trompeuse de faire croire
16/03/15 A NOUS
Photo Philippe Matsas
auteurs. Je suis parti de certains présupposés
: un équilibre entre hommes et femmes ; des
auteurs représentant un maximum de régions
du Brésil ; des auteurs de différentes générations. J’ai donc essayé d’offrir au lecteur un
tableau aussi large que possible. Évidemment
il y a des manques, il s’agit plutôt d’un aperçu
général. Cependant, je peux affirmer que le lecteur aura en main non pas un ensemble de
nouvelles choisies de manière aléatoire pour
satisfaire le goût personnel de son organisateur, mais des textes courts de fiction, d’auteurs
représentatifs de plusieurs points de vue dans
la société brésilienne. Je dois quand même dire,
avant qu’on ne me le reproche, qu’il y a un
manque énorme : la faible présence dans cette
anthologie d’auteurs afro-descendants (seulement deux, Paulo Lins et Paulo Scott), et une
totale absence d’auteurs indiens. Ne me tenez
pas pour responsable, tenez plutôt pour responsable la société brésilienne qui maintient
les Afro-descendants et les Indiens en marge de
l’éducation, seul moyen d’accéder à une meilleure condition sociale, seul chemin possible
vers la littérature.
Que représente pour vous le Salon du livre
de Paris ? Une chance de montrer que le Brésil n’est pas
seulement carnaval, football, forêt amazonienne
et plages...
Appréciez-vous Paris ? que les blessures sont guéries... Et ainsi continuons-nous à nous battre contre nous-mêmes.
L’an dernier, lors du cinquantenaire du coup
d’État militaire, l’une des rares initiatives littéraires qui ont été prises a été une anthologie
que j’ai dirigée moi-même, Nos idos de março
(“Nos Ides de mars”), qui comprend plusieurs
nouvelles sur cette période.
Est-ce que la jeunesse brésilienne rêve
de littérature ? Pas grand monde ne lit au Brésil... Ceux qui le
font, peu nombreux, lisent surtout les best-sellers anglo-américains, ou des livres religieux, ou
de développement personnel.
Comment avez-vous procédé à la sélection
de l’anthologie Brésil 2000-2015 ? Je suis de près la production littéraire contemporaine et cela ne m’a pas été difficile de réfléchir à ce recueil qui paraît en France. La difficulté
était plutôt de choisir seulement vingt-cinq
Depuis 2005, je viens à Paris au moins une
fois par an. Et je veux le faire chaque année
jusqu’à la fin de ma vie car cette ville m’a toujours surpris, et c’est celle qui m’émeut le
plus..._
Recueil Brésil 2000-2015,
présentation et organisation
par Luiz Ruffato, éd. Métailié,
301 p., 12 €.
A lire aussi :
Luiz Ruffato, À Lisbonne j’ai pensé
à toi, éd. Chandeigne, Traduit
du portugais par Mahtieu Dosse,
112 p., 16 €. 41
affaires culturelles
Les temps forts
Pavillon du Brésil (L70)
20 mars, 13 h 30-14 h 45 : Territoires
en mouvance (Paulo Lins, Luiz Ruffato,
Marcelino Freire).
15 h-16 h 15 : La violence urbaine
et le roman noir au Brésil (Edyr Augusto).
16 h 30-17 h 45 : La vie des autres – Le récit
biographique (Fernando Morais).
22 mars, 17 h-18 h 30 : Gol de letra – Football
et littérature (Sergio Rodriguez, Paulo Lins).
Pavillon de la Pologne (P60)
20 mars, 17 h 30-18 h 30 : Invité d’honneur,
Roman Polanski, qui a adapté de grands
écrivains comme Thomas Hardy (Tess),
participera au débat “La littérature au cinéma”.
Scène des auteurs (C92)
20 mars, 12 h 30-13 h 30 : La religion,
persécutrice ou persécutée ? (André
Comte-Sponville, Jean-François Colosimo,
Philippe Vallin).
21 mars, 11 h 30-12 h 30 : Ils ont choisi le
français pour écrire (Nancy Huston, Linda Lê,
Atiq Rahimi).
22 mars, 15 h 30-16 h 30 : Daphné du Maurier,
une femme libre (Tatiana de Rosnay).
En haut : Paulo Lins.
En haut : Sergio Rodrigues.
Photo J. Sassier
Photo Maria Mende
En bas : Edyr Augusto.
En bas : Tatiana de Rosnay.
Photo Patrick Imbert
Photo Denis Felix
Tourisme et aventure
A Nous Paris est partenaire du Square tourisme, voyages et récits d’aventure. Pendant les
quatre jours du Salon seront proposées des animations et des rencontres en présence de
personnalités, pour découvrir tout ce que l’édition française compte de livres dédiés à l’évasion.
Une photo de l’ïle
du Nord extraite
du livre NouvelleZélande, voyage
aux antipodes
sauvages
d’Arnaud Guérin
aux éditions
Glénat, coll. Beaux
livres voyage.
L’auteur
participera
à la rencontre
Fascinante
Nouvelle-Zélande,
le 23 mars au
Square tourisme,
voyages et récits
d’aventure.
Photo Arnaud Guérin
cinéma
42
aussi à L’AFFICHE
Divergente
2
: L’Insurrection
L’Antiquaire
De Robert Schwentke, avec Shailene Woodley, Miles Teller et Theo James.
•••••
le film de la semaine
science-fiction
thriller
Un homme idéal
Photo Jessica Forde
De Yann Gozlan, avec Pierre Niney, Ana Girardot, et André Marcon.
Durée : 1 h 37.
Photo Andrew Cooper
•••••
Durée : 1 h 59.
De François Margolin. THRILLER
Dans un futur aseptisé
où les Érudits côtoient les
Audacieux, les Altruistes,
les Sincères et les Fraternels,
la chef complotiste Érudite
(Kate Winslet) traque les
Divergents, cette faction
à part qui lui fait de l’ombre,
seule capable de décrypter
une mystérieuse relique
susceptible de lui donner les
pleins pouvoirs. Parmi les Divergents, Tris tente de résister, dans
cette suite attendue – surtout par les ados – de l’adaptation de la
saga d’anticipation à succès. À défaut de faire dans le surprenant,
elle fait dans l’efficace, avec de l’action, un esprit de rébellion,
et une héroïne échevelée aux cheveux courts._
Tu dors Nicole
•••••
drame
•••••
drame
Still Alice
De Richard Glatzer et Wash Westmoreland, avec Julianne Moore, Alec Baldwin
et Kristen Stewart. Durée : 1 h 41.
DR
Photo Frank Connor
Jeune mère séparée, douée
pour la peinture, Margaret
se remarie avec Walter
Keane (Christoph Waltz).
Très vite, ses portraits
d’enfants à gros yeux, les
“Big Eyes”, commencent
à avoir du succès. Très vite
aussi, son mari s’attribue
son œuvre. Une belle
imposture, un mauvais mariage et l’évocation d’une des plus
grandes artistes peintres américaines des années 60, tels sont
les sujets développés par Tim Burton dans son premier film
“normal”. Un peu trop normal, d’ailleurs, car s’il est certes
maîtrisé, il manque à Big Eyes la folie qu’on attendait._
•••••
Hacker
De Michael Mann, avec Chris Hemsworth et Tang Wei. Durée : 2 h 13.
thriller
Victime d’une attaque
informatique sur une
centrale nucléaire, la Chine
collabore avec le FBI,
qui fait appel à Hathaway
(Chris Hemsworth, Thor
en personne), un brillant
hacker emprisonné.
Commence alors une
cybertraque un peu foutraque, pas déplaisante à suivre,
mais aux enjeux flous. De la part du souvent inspiré et brillant
Michael Mann (Heat, Collatéral…) on attendait mieux que ce film
qui, malgré quelques scènes de bravoure et des fusillades
mémorables, laisse le goût d’un thriller lambda._
Big Eyes
De Tim Burton, avec Amy Adams et Christoph Waltz. Durée : 1 h 47.
DR
Auteur d’un premier roman sur la guerre d’Algérie, Mathieu
Vasseur (Pierre Niney) connaît un succès fulgurant. Seulement voilà, Mathieu n’est pas le prodige escompté. Écrivaillon se voyant refuser tous ses manuscrits, vivotant en
travaillant comme déménageur, il s’est contenté de retranscrire un journal intime volé dans la maison d’une personne
décédée. Une supercherie qui va s’avérer problématique au
moment de devoir écrire son roman suivant, et entraîner
cet escroc malgré lui dans une spirale criminelle sans fin.
De quoi donner de sacrées sueurs froides à Pierre Niney,
pris à son propre piège et devant endosser un costume
trop grand pour lui. C’est l’acteur idéal de cet Homme idéal,
thriller psychologique aux rebondissements parfois tirés
par les cheveux, mais à l’ambiance maîtrisée oscillant entre
Alfred Hitchcock et Patricia Highsmith._
16/03/15 A NOUS
affaires culturelles
Textes : Fabien Menguy
Brillant professeur
de linguistique, Alice
commence à chercher
ses mots. Cette fatigue
passagère s’avère être
le symptôme d’un
Alzheimer précoce. Une
dégénérescence soudaine
et rapide que seule Julianne
Moore, récompensée d’ailleurs d’un Oscar et d’un Golden
Globe pour l’occasion, pouvait interpréter avec la justesse
et la pudeur nécessaire, dans ce drame classique mais
classieux qui évite habilement de tomber dans le mélo._
De Stéphane Lafleur.
COMÉDIE DRAMATIQUE
Anton Tchekhov 1890
De René Féret. DRAME
en BREF
Le Printemps du cinéma
Du 22 au 24 mars, Le Printemps du
cinéma refleurira dans nos salles avec
toutes les séances au tarif unique de
3,50 €. www.printempsducinema.com.
“Indésirables”
Un jeune infirmier (Jérémie Elkaïm)
devient, à l’insu de sa fiancée,
accompagnant sexuel pour
handicapées. Une situation délicate
pour un sujet qui l’est tout autant,
traité ici avec franchise et humour.
“Le Président”
Le président, tendance dictateur, d’un
pays de l’Est est renversé par un coup
d’État. En fuite, il se retrouve seul
incognito avec son petit-fils, obligé de
côtoyer son peuple qu’il a maltraité
depuis tant d’années. Un voyage
dangereux et initiatique sur le tard
signé par le réalisateur iranien
Mohsen Makhmalbaf (Les Contes de
Kish, Kandahar), qui témoigne de
la rudesse passée et de la rigueur
actuelle avec violence et poésie.
toujours À VOIR
The Voices
De Marjane Satrapi. COMEDIE NOIRE
Citizenfour
De Laura Poitras. DOCUMENTAIRE
Birdman
D’Alejandro González Iñárritu.
COMÉDIE DRAMATIQUE
Retrouvez les bandes-annonces
de notre sélection cinéma :
www.facebook.com/anousparis
SORTENT DU CADRE !
JBronx (Paris) - www.bronx.fr
EN SOLO POUR UN TALK-SHOW
OU EN DUO POUR DES FACE-À-FACE
INATTENDUS, LES TÊTES D’AFFICHE DU
20-23
© R. Phibbs
MARS 2015
PA R I S
MICHAEL CUNNINGHAM
La Reine des neiges,
triste fable new-yorkaise
Entretien avec Christine Ferniot
Vendredi 20 mars / 16h30-17h30
Scène des auteurs (C92)
© DR
© Fanny Dion
© U. Andersen
D E
NANCY HUSTON
TATIANA DE ROSNAY
Quand Douglas Kennedy murmure
à l’oreille de Macha Méril
Animé par Pierre-Yves Grenu,
en partenariat avec France Télévisions
Dimanche 22 mars / 11h30-12h30
Scène des auteurs (C92)
SERGE JONCOUR
Les écrivains d’aujourd’hui
peuvent-ils « se lâcher » ?
Avec François Bégaudeau (Verticales),
Serge Joncour (Flammarion)
et Titiou Lecoq (Diable Vauvert).
Lundi 23 mars / 16h30-17h30
Scène des auteurs (C92)
© JF. Robert
© DR
© C. Cabrol
De la réalité à la fiction
Animé par Françoise Dargent
Dimanche 22 mars / 13h30-14h30
Scène des auteurs (C92)
© DR
ANTÔNIO TORRES
ET JEAN D’ORMESSON
Une rencontre du bout du monde
Animé par Bertrand Morisset
Dimanche 22 mars / 14h30-15h30
Scène des auteurs (C92)
© P. Matsas
JEAN-MARIE BLAS DE ROBLÈS
ET MIKAËL HIRSCH
Horizons de fiction : le roman
d’aventure
Dimanche 22 mars / 14h30-15h30
Square Tourisme, voyages et récits
d’aventure (H79)
KEN FOLLETT
Dernières nouvelles des étoiles...
Vendredi 20 mars / 17h30-18h30
Savoir & connaissances (K79)
Pour célébrer cet anniversaire,
la « dame en noir et jaune »
vous invite à une exposition
unique. Fac-similés de manuscrits,
éditions originales, affiches
de films...
Les archives des Éditions Gallimard
dévoilent leurs trésors (P11).
© DR
MATTHIEU GOUNELLE,
FRANCIS ROCARD
ET DANIELLE BRIOT
© Koboy
© DR
© O. Fabre
© Juazeiro
© H. Piraud
Une étoile dans le siècle
Entretien avec Julien Bisson,
en partenariat avec Lire / L’Express
Dimanche 22 mars / 16h30-17h30
Scène des auteurs (C92)
70 ANS DE SÉRIE NOIRE
AUX ÉDITIONS GALLIMARD
JULIEN NEEL
Le phénomène Lou
Dimanche 22 mars / 14h30 - 15h30
Square jeunesse (U16)
Programme complet* des rencontres et dédicaces sur www.salondulivreparis.com
INFOS PRATIQUES
Vendredi 20 mars : 10h-20h
Samedi 21 mars : 10h-20h
Dimanche 22 mars : 10h-19h
Lundi 23 mars : 13h-19h
Suivez l’actualité
du Salon du livre de Paris
sur les réseaux sociaux
(matinée du lundi exclusivement réservée aux professionnels pré-accrédités)
PARTENAIRES OFFICIELS
AVEC LE SOUTIEN DE
* Programme susceptible de modification
Au théâtre avec
Éric-Emmanuel Schmitt
Animé par Étienne de Montety,
en partenariat avec Le Figaro
Samedi 21 mars / 14h30-15h30
Scène des auteurs (C92)
Entretien avec Josyane
Savigneau
Samedi 21 mars / 18h-19h
Scène des auteurs (C92)
© David Ignaszewski Koboy - Flammarion
ET LES EXPERTS DE LA
GENDARMERIE NATIONALE
ET LA COMEDIENNE ALICE CAREL
MARC LEVY
Daphné du Maurier,
une femme libre
Entretien avec Bruno Corty
Dimanche 22 mars / 15h30-16h30
Scène des auteurs (C92)
DOUGLAS KENNEDY
ET MACHA MÉRIL
MAXIME CHATTAM
ÉRIC-EMMANUEL SCHMITT
© K. Belouaar
© DR
Au théâtre avec Nancy Huston
Samedi 21 mars / 12h30-13h30
Scène des auteurs (C92)
conversation
44
affaires culturelles
ELLE et LUI
On vous sent très libre dans votre jeu, notamment
avec Margot Robbie à qui vous enseignez l’art de l’arnaque
dans le film. Est-ce que vous avez beaucoup improvisé ?
Sa partenaire
Margot Robbie
Will Smith : Les réalisateurs ont réussi à créer une ambiance sur le
plateau où tout le monde se sentait impliqué. Quelqu’un suggérait :
« Eh, Margot, tu devrais dire ça ! », et tout le monde réagissait : « Oh
ouais, c’est super ! Eh, Will ! Réponds-lui ça ! » Et c’était génial. Bon,
c’était quand même un peu dérangeant dans les scènes d’amour.
« Eh Will, mets ta jambe là ! » (rires)
W.S. : « Le truc avec Margot, c’est
qu’elle est absolument sûre de ce
qu’elle fait. Et du coup, elle est aussi
sûre de ce que vous devez faire.
C’était très drôle à observer : “Non,
stop, attends ! Excuse-moi une
seconde. Non, tu devrais plutôt
faire comme ça.” Et moi : “J’ai déjà
fait quelques films, tu sais.” Mais
c’est vrai que le plus souvent,
elle avait raison. Quand elle sentait
que ça n’allait pas, elle avait raison
à 99 %, mais je suis un homme,
donc je lui disais le contraire
quoi qu’il arrive. »
Justement, une telle complicité, ça n’a pas posé de problèmes
de jalousie à la maison avec votre femme Jada Pinkett Smith ?
Non, et c’est amusant parce que lorsqu’on a appris que Margot jouerait dans le film, Jada a été voir sur internet à quoi elle ressemblait, et
elle m’a dit : « Tu ferais mieux de reprendre le sport. Ne me fous pas
la honte auprès de cette fille ! »
Et vous avez repris le sport ?
Oui, mais c’est de plus en plus difficile. Avant, en six semaines, je
pouvais sculpter mon corps comme je le voulais. Aujourd’hui, ce
n’est plus le cas. Ça me demande plutôt 12 ou 14 semaines. Mais
j’adore toujours la discipline que cela m’apporte. Pour moi, travailler
son corps est la base de tout. Votre esprit commence à mieux travailler. Vous devenez un meilleur mari, un meilleur ami, et la vie est
beaucoup plus belle.
Margot, qui préférez-vous ?
Will Smith ou Leonardo
DiCaprio, votre partenaire
dans Le Loup de Wall
Street ?
W.S. : Attendez une minute ! Ça,
c’est une bonne question ! Ne fuis
pas, Margot ! J’appelle le témoin
à la barre pour répondre
à la question.
M.R. : Je ne peux pas répondre
à ça, sinon je risque d’avoir des
problèmes. Mais honnêtement,
ils ont beaucoup de choses
en commun. Ils ont tous les deux
des profils imposants.
W.S. : (Rires) Lequel des deux
profils est le plus imposant ?
Non, je rigole !
M.R. : Je ne sais plus quoi dire,
maintenant. Non, ils sont tous les
deux extrêmement pros et
respectueux. Aucun d’eux ne se
comporte comme un casse-couilles
sur un plateau.
WS : Tu as dit « couilles » !
Tu viens de dire « couilles »
en interview !
Vous avez toujours été un compétiteur né. C’est encore le cas
aujourd’hui ?
Photo Frank Masi/2015 Warner Bros. Ent. Inc. & RATPAC Dune Ent. Inc.
Will Smith, un arnaqueur
très honnête
Star hollywoodienne qu’on ne présente plus, capable d’allier
le flegme à la tchatche la plus hilarante, Will Smith est de
retour le 25 mars dans la peau d’un arnaqueur et pickpocket
roublard dans Diversion. L’occasion d’une rencontre piquante
avec ce gentleman – in black – cambrioleur.
Texte : Fabien Menguy
16/03/15 A NOUS
J’ai toujours cherché à être le meilleur dans ce que je faisais. Mais
j’ai arrêté de faire ça. Pendant toute la première partie de ma carrière,
je me suis agité pour être le numéro 1 à tout prix, pour rapporter absolument des millions de dollars au
box-office à travers le monde. C’était
amusant, mais aujourd’hui je suis
entré dans une phase où j’ai juste
envie de créer, d’être avec des personnages intéressants, de m’amuser, et de ne plus me préoccuper de
tout le tralala autour des films.
Est-ce qu’après ce film sur
l’arnaque, vous avez plus de mal
à faire confiance aux gens
à Hollywood ?
Non, mais c’est amusant, parce
qu’avec ce film je me suis rendu
compte que tout le monde dans la
vie se comporte comme un escroc.
Tout le monde ! Vous vous levez le
matin, vous choisissez vos habits, ce
que vous vêtements, sans que cela
soit basé sur ce que vous êtes au
fond de vous, mais sur ce que vous
voulez paraître. Vous dissimulez la
part de vous-même que vous n’aimez pas. Vous accentuez celle que
vous voulez être et vous vous
45
maquillez pour paraître autre chose. Pour moi, et
encore plus à Hollywood, c’est devenu assez facile
de savoir en qui avoir confiance, car je sais que dès
que je rencontre quelqu’un, il va faire semblant
d’être quelqu’un d’autre. Et généralement, ce sur
quoi les gens mettent l’accent est l’exact opposé
de la vérité. Moi, par exemple, je rigole, je parle fort.
C’est un signe que je ne suis pas forcément sûr de
moi.
Comment feriez-vous pour me convaincre
que vous êtes bien Will Smith, et pas un
escroc ?
Il suffit que vous regardiez mes oreilles. Les gens
me reconnaissent à l’autre bout de la rue, rien
qu’avec un tout petit bout de mes oreilles. C’est un
truc très américain, ça. Les Américains aiment les
oreilles. Et quand vous les avez comme Mickey, ils
vous adorent !_
interview “au voleur !”
affaires culturelles
Diversion de Glenn Ficarra et John Requa, avec
Will Smith, Margot Robbie et Rodrigo Santoro.
Thriller. Sortie le 25 mars.
Qu’avez-vous appris en devenant
pickpocket ?
W.S. : Le plus impressionnant et le plus
bizarre, c’est de découvrir à quel point la
psychologie humaine est influençable.
On pense qu’on contrôle notre esprit,
qu’on sait concentrer notre attention,
mais par exemple, en ce moment vous
me regardez, et vous ne regardez pas
derrière vous. Il y a tellement de zones
d’ombre qui échappent à notre attention.
Pour préparer le film, on nous a montré
la vidéo d’un match de boxe. À la
seconde où l’un des boxeurs met l’autre
KO, toute la foule se lève, les bras en l’air.
Et là, on voit une trentaine de pickpockets
faire les poches de leurs voisins en même
temps. Vous vous dites alors : « Oh mon
Dieu ! Combien de fois dans ma vie je me
suis moi-même ainsi levé en hurlant ! »
TARYN SIMON
Et vous avez essayé de mettre à profit
vos nouvelles compétences en matière
de vol ?
Je suis allé à Las Vegas avec le célèbre
pickpocket Apollo Robbins, conseiller
sur le film. Il m’a dit : « Je veux que
tu entres dans une boutique, que
tu prennes quelque chose dans
une poche et que tu ressortes. »
Bon, je suis Will Smith, vous savez,
et c’est une assez bonne façon de
détourner l’attention, mais ça demande
tellement de sang-froid de glisser sa
main dans la poche de quelqu’un d’autre
pour y prendre un objet… J’ai compris
qu’ils faisaient aussi ça pour
l’adrénaline. C’est comme sauter
d’un avion ou conduire à toute vitesse.
Être à deux doigts de se faire griller,
c’est un frisson très addictif._
1, PLACE DE LA CONCORDE · PARIS 8 E · M° CONCORDE
WWW.JEUDEPAUME.ORG
VUES ARRIÈRE , NÉBULEUSE STELL AIRE
ET LE BUREAU DE L A PROPAGANDE EXTÉRIEURE
24/02 – 17/05/2015
© Taryn Simon, 2015
Le Jeu de Paume est subventionné par
le okpkuvfltg"fg"nc"Ewnvwtg"gv"fg"nc"Eqoowpkecvkqp.
Il bénéficie du soutien de Pgwhnk|g"Xkg
et de la Ocpwhcevwtg"Lcgigt/NgEqwnvtg, mécènes privilégiés.
En partenariat avec
Cutaways, 2012. Vidéo pour un écran, 3'04'', dimensions variables
expos
46
affaires culturelles
art contemporain
De quoi “garçon” est-il le nom ?
Malicieuse et réflexive, l’exposition Chercher le garçon bouscule
les modèles masculins établis à travers une centaine de productions
d’artistes hommes, récentes ou un peu plus anciennes.
Patrick Mario Bernard, Le Bonhomme, 2010.
Performance, feuilleton en trois épisodes. Épisode n° 2.
Co-production : Ménagerie de Verre, Association du 48.
Avec le soutien de la DRAC – Art dans la Ville / Mairie de Paris.
Pierre Molinier, Luciano Castelli, 1975.
Photographie noir et blanc, ensemble de
4 photographies, 17,7 x 12,7 cm sans cadre
(42 x 32 cm avec cadre). Collection Frac Aquitaine.
© ADAGP, Paris 2015. Photo © Frédéric Delpech
« Comment expliquer qu’en trente ans aucun
homme n’a produit le moindre texte novateur
concernant la masculinité ? Eux qui sont si
bavards et si compétents quand il s’agit de pérorer sur les femmes, pourquoi ce silence sur ce
qui les concerne ? » Franck Lamy, chargé des
expositions temporaires au MAC/VAL et commissaire de Chercher le garçon, cite, en exergue du
dépliant de l’exposition, les mots de Virginie Despentes. Ils nous rappellent la pas si ancienne expo
du musée d’Orsay sur le nu masculin, où l’on avait
trouvé de très belles œuvres, mais, en effet, très
peu de discours. Chercher le garçon, donc, reprend
les recherches là où d’autres les ont laissées, en proposant les œuvres de cent artistes masculins qui
chacun à sa manière proposent une vision de
l’homme , à condition qu’elle« interroge ou déstabilise le modèle établi ».
On va donc de surprise en surprise, car chaque
artiste, avec son langage et ses obsessions, ne
bouscule pas le même modèle. Certains, bien
sûr, redessinent le bon vieux mâle dominant, par
exemple Denis Dailleux, qui, dans une démarche
proche du documentaire, a photographié des
body-builders prenant la pose avec leur mère en
Egypte, au Ghana, et au Brésil, tandis que Régis
Perray dessine, à la base de colonnes (phalliques)
soutenant un bâtiment, de fraîches et discrètes
petites fleurs.
Pour d’autres, c’est l’artiste masculin lui-même, sa
posture hégémonique dans l’histoire de l’art, qu’il
faut questionner : l’Allemand Thomas Heller jette
ainsi, en un triptyque photographique, le portebouteille de Marcel Duchamp, objet fondateur de
l’art moderne puisqu’il est l’un des premiers readymades (ces objets manufacturés devenus œuvres
d’art par la simple intention de l’artiste et leur placement dans une institution artistique ou
muséale). Par ce geste, « Heller fait aussi un clin
d’œil à Ai Weiwei, et à son triptyque de la destruction d’un vase de la dynastie Han », rappelle
Julien Blanpied, assistant du commissaire.
exo
Textes : Sonia Desprez, Julie Hautot
47
affaires culturelles
Le corps en question
Robert Mapplethorpe, qui a tant exploré le nu masculin, est bien sûr fort présent, par un autoportrait
mais aussi à travers des interpellations d’autres
artistes : Pascal Lièvre “queerise” les photos de
nus noirs du Black Book de l’Américain en recouvrant chaque corps de paillettes pourpres, tandis
que le Chinois Yan Xing filme son corps (asiatique
donc) en train de prendre les poses mapplethorpiennes (pas facile...). Certains morcellent leurs
corps, d’autres le transforment, tel Jean-Luc Verna,
d’autres encore en font un objet éloquent, ainsi le
Croate Tomislav Gotovac qui reproduit avec son
corps vieilli et en chair les poses prises par une
célèbre actrice X de son pays.
Le travestissement est aussi un outil formidable
pour un dialogue masculin-féminin : Michel Journiac s’y adonne dans des œuvres historiques où
l’idéal de la femme des années 60 n’est pas si loin
de son quotidien très domestique, tant est prégnante la construction sociale qui lui assigne ses
“fonctions”. Car, rappelle Julien Blanpied (et l’artiste Laurent Prexl, en préambule), « la seule vraie
différence génétique entre un homme et une
femme, c’est que cette dernière peut porter un
enfant. Tout le reste est construction sociale. »
Jamais dogmatique, volontairement “plurivoque”,
et très souvent drôle par le choix des pièces (voir
Joël Hubaut et sa joyeuse collection d’autoportraits
déguisés et absurdes, ou les trophées sportifs en
plein débandade – littérale – de Jean-Baptiste
Ganne... ), cette riche expo avance une proposition après l’autre, voyageant à la fois dans l’histoire
de l’art moderne et contemporain, et dans l’histoire
de l’homme d’aujourd’hui, si multiple.
Denis Dailleux, série Mère et fils, 2009-2013.
Photographie couleur. Agona Swedru, Ghana, 80 x 80 cm.
L’accrochage, un peu “do it yourself”, a la vertu
de donner au parcours un air familier propre à
décomplexer les néophytes. Les œuvres, souvent conceptuelles, sont expliquées par de petits
cartels. Le garçon promis dans le titre, on le trouve
ici sous divers formes, représentants idéaux d’un
genre qui gagne manifestement, se dit-on en sortant, à se chercher._S.D.
Chercher le garçon, jusqu’au 30 août au MAC/VAL,
place de la Libération, Vitry-sur-Seine (94), du mardi
au vendredi de 10 h à 18 h, samedi, dimanche et jours
fériés de 12 h à 19 h. Entrée : 5 € ; TR : 2,50 € ; entrée
gratuite le premier dimanche du mois.
L’exposition est complétée par un vaste programme
de performances reliées au thème, programmées
jusqu’en juin.
photo/peinture
Invitation au voyage
Lors de ses séjours en Asie, notamment à
Pékin, Laurent Allory a su capter des scènes
du quotidien, des mouvements imperceptibles
et des sensations éparses au sein de
décors urbains déserts ou en chantier. Ces
Coïncidences, rencontres avec l’autre saisies
et figées par l’objectif, reprennent vie grâce
au jeu des couleurs et des matières, chaque
cliché étant retravaillé à l’acrylique. À travers
ces photographies peintes, l’artiste nous
convie à un voyage au sein d’espaces et de
cultures en pleine transformation, où se
déploient de multiples correspondances._J.H.
16/03/15 A NOUS
Laurent Allory, Wall 2, 2015, 110 x 110 cm. © L. Allory, courtesy Galerie Insula
Jusqu’au 28 mars à la Galerie Insula, 24, rue des Grands
Augustins, 6e. Du mardi au samedi de 14 h à 19 h 30.
13/29
MARS
2015
FACE
NORD
affaires culturelles
UE
PACEANCIRQ
D’ T
cabaret
10
“Cabaret Tam Tam”
UE NY
O
L’ES
CIRQ
scènes
48
ANS
CIE UN LOUP POUR L’HOMME
à l’Espace Cirque d’ANTONY (92)
•••••
L’affiche à elle seule respire cet air raréfié de la
liberté d’esprit, celle des cabarets orientaux d’antan empreints de sortilèges. C’était le temps où la
capitale accueillait des caïds de la diaspora musicale maghrébine et arabe dans les traditions du
music-hall français. Acronyme des trois pays du
Maghreb (Tunisie, Algérie, Maroc), le Tam Tam illumina les nuits parisiennes des années 40 au tournant des années 80. Les affidés de ces nuits féériques le savent : le Quartier latin (les rues de la
Huchette et Saint-Séverin notamment) était alors
mondialement connu pour la qualité de ses “rêveries orientales”. Alors quoi, période révolue ? Non,
car le Tam Tam ouvre à nouveau ses portes, le
temps d’un cabaret musical dépaysant.
À l’origine du projet, Méziane Mézaïche. Le directeur des lieux a souhaité nous plonger dans l’ambiance et les numéros proposés dans ces clubs
très courus par le Tout-Paris politique, sportif et
mondain. Mais ce n’est pas tout. Il s’est aussi
intéressé à son versant historico-politico-culturel
afin d’amener le spectateur à s’interroger sur tous
ces stéréotypes ancrés dans la représentation
de l’exotisme oriental. Pour goûter aux rêves
d’Orient, il vous suffira de coller aux basques du
photographe du Tam Tam : le dénommé Clik
Clak Kodak fera resurgir une ribambelle de
souvenirs ainsi qu’une affriolante galerie de
danseuses et d’artistes (comme Warda, l’une des
plus grandes voix arabes).
Écrit par Sylvain Bolle Reddat et mis en scène
par Géraldine Bénichou sous la houlette musicale de Nasredine Dalil, ce programme devrait
vous surprendre car il ne se contente pas d’offrir
à réserver
Mieux vaut tôt que jamais !
Du 23 mars au 14 avril
“La Boca abierta, une aventure”
Lundi, mardi, vendredi et samedi à 20 h, jeudi
à 19 h. Théâtre de la Cité internationale, 17,
bd Jourdan, 14e. Tél. : 01 43 13 50 60. Tout public
à partir de 6 ans.
Galvanisées par une série d’improvisations
© PhotHocine
au public nombre d’archives, de photographies et
d’éléments historiques forts. Il fait aussi la part
belle à la chanson (avec le célèbre Barbès Café),
aux performances circassiennes (Mariangeles
Kalamar), à la danse orientale (Cie Tellurgie d’Assia Guemra), avec un seul objectif : enchanter
notre réel. Avouons qu’en ces temps obscurs, ça
fait un bien fou._M.H.
Jusqu’au 3 avril du mercredi au samedi (sauf le 27 mars)
à 20 h 30 au Cabaret Sauvage, parc de la Villette, 19e.
Mo Porte de la Villette ou Porte de Pantin.
Restauration dès 19 h 30. Places : de 11,80 € à 24 €.
Moins de 8 ans : gratuit. Infoline : 01 42 09 03 09.
publiques, Anne Kaempf et Lior Shoov ont réalisé
ce singulier travail d’écriture théâtral et musical,
sous le regard complice de Michel Cerda :
un parcours clownesque sinueux centré sur la
complicité liant deux femmes qui partent ensemble
à l’aventure. Sont-elles sœurs, amantes ou
simplement complices ? Evoluant sur une scène
bancale, nos deux “clowns de l’instant” entraînent
leur public dans une histoire indécidable, soustendue par une sorte de réactivité physique
permanente. L’idée ? Inventer une émouvante
poétique du désarroi.
49
Textes : Carine Chenaux, Myriem Hajoui, Alexandra Hautier
clown-cartoon
Les Chiche Capon,
“La 432”
•••••
Leur nom, leur style, le sujet même de leur nouveau spectacle, tout apparaît totalement improbable dans l’expérience Chiche Capon. Rajoutez
en prime que sur scène, ces quatre comparses
sont fort loin de se montrer bienveillants à l’égard
de ceux qui sont pourtant venus en nombre pour
les applaudir benoîtement, et vous risquez de
ne pas comprendre tout de suite pourquoi nous
nous apprêtons à vous conseiller vivement de
courir les voir avant qu’il ne soit trop tard. C’est
qu’avec eux, mieux vaut laisser de côté les a
priori : envisagez ce que vous voulez à leur sujet,
ils sauront être pires que tout ce que vous aviez
imaginé.
Leur patronyme, emprunté à un roman et un film
des années 30, Les Disparus de Saint-Agil, et
que l’on pourrait traduire par « les pleutres qui
osent tout », donne pourtant tout de suite le ton.
Quoique tous les quatre très différents, ceux-là se
affaires culturelles
posent d’emblée comme autant d’antihéros (un
petit chef teigneux, un grand gaillard lunaire, un
formidable illuminé ovniesque et un modérateur
paternaliste complètement débordé), prêts à tout
donner pour livrer le meilleur des spectacles
ratés. Et pour cause, le show, musical, va être
livré par des artistes, soit, mais qu’on ne peut
pas exactement qualifier de musiciens. Dans un
désordre déjà total, on nous pose les bases de l’affaire, où il est question de l’origine du monde et
de la note (le “la” 432), qui a accompagné le big
bang. Un bon prétexte à un démarrage en fanfare
avant un passage en revue de tous les styles
musicaux, du jazz surjoué à la chanson de
charme présumée.
Bien sûr, tout cela sera entrecoupé de digressions totalement et de plus en plus barrées, qui,
au fil du spectacle, ne feront qu’aggraver le cas
des protagonistes, mais aussi celui du public.
D’où un avertissement empathique : si vous craignez d’être pris à partie, empoigné par les cheveux ou piétiné par un type qui porte des gants
de vaisselle en guise de palmes, fuyez les rangées
les plus accessibles… Là, en bon trouillard planqué, vous pourrez vous surprendre à hurler de rire
quasiment sans prendre de pause. Ici, « l’humour
est à la rigolade » et cela faisait longtemps qu’on
n’en espérait pas tant._C.C.
Photo Martyna Pawlak
Jusqu’au 1er avril à L’Européen, 5, rue Biot, 17e. Mo Place de Clichy. Tél. : 01 43 87 97 13. Les lundis, mardis
et mercredis à 20 h, jusqu’au 1er avril. Places : de 22 à 28 €. www.leschichecapon.fr.
16/03/15 A NOUS
scènes
50
affaires culturelles
répertoire
“Les Caprices de Marianne”
•••••
Photo Bruno Perroud
Comment appréhender ce classique qui se coltine les affres de
l’amour et la douleur des hommes dans une Naples écrasée par le
terrible empois des conventions ? S’appuyant sur la version théâtrale non censurée d’Alfred de Musset (le texte a été souvent ravaudé),
Stéphane Peyran a tenu à faire entendre cette œuvre du XIXe siè-
cle à la génération actuelle. Normal : sous son titre léger, elle évoque
une jeunesse à bout de souffle et des motifs conformes à leur vérité
contemporaine : coup de foudre, amitié, fidélité, corruption, dépression, alcoolisme, religion, émancipation…. Et le metteur en scène
touche juste, dans sa capacité à nous faire palper une sorte de vide
et à nous interroger sur le mot liberté.
C’est parti pour un songe dionysiaque, anxiogène, où règnent la peur
et la délation. Les sentiments sont bruts, les situations abruptes, la
poésie jaillit du chaos entre commedia dell’arte, tragique et burlesque : masques biscornus effrayants, pavés jonchés de confettis,
traces du carnaval organisé en savante catharsis. Subtil architecte,
Peyran organise des scènes d’une belle densité sans oublier que
la réussite d’une pièce passe aussi par le soin apporté aux lumières
(Laurent Béal), aux costumes (Ségolène Bonnet et Baptiste Belleudy) et aux décors (Pierre Pernois-Anne d’Alançon).
Dans ce beau travail d’atmosphère scandé par une sorte de space
opera napolitain enivrant (La Gatta Cenerentola de Roberto de
Simone, La Cavalleria Rusticana de Mascagni…), le texte se savoure
dans ses infimes linéaments. « Vous êtes comme les roses du Bengale, sans épines, sans parfum », lance Octave à Marianne. Saluons
le Théâtre des Affranchis (Guillaume Bienvenu, Margaux Van Den
Plas, Axel Blind, Robin Laporte, Colette Teissèdre, Stéphane Peyran,
Sylvy Ferrus et Gil Geisweiller), une troupe qui forge avec les moyens
du bord, c’est-à-dire avec son imagination et sa fougue, une manière
formidablement ardente et moderne de faire du théâtre._M.H.
Jusqu’au 19 avril, jeudi, vendredi, samedi à 19 h 30, dimanche à 15 h
au Vingtième Théâtre, 7, rue des Plâtrières, 20e. Mo Ménilmontant.
Tél. : 01 48 65 97 90. Places : de 13 à 25 €.
spectacle musical
à réserver
Mieux vaut tôt
que jamais !
Du 29 mars au 6 mai
“Élise ou la vraie vie”
Lundi et mardi à 19 h, mercredi
à 21 h, dimanche à 20 h. La
Manufacture des Abbesses,
7, rue Véron, 18e.
Tél. : 01 42 33 42 03.
Prix Femina 1967, le roman phare
de Claire Etcherelli n’a rien perdu
de son acuité. Interrogeant autant
la France d’alors (pendant la
Guerre d’Algérie) que notre
société rongée par la précarité,
le racisme et l’indifférence, ce
monologue adapté, mis en scène et
interprété par Eva Castro, évoque
la relation entre Elise, l’ouvrière
et l’algérien Arezki, OS comme
elle. Le récit d’Elise résonne ici
à travers le portrait d’Elsa, une
jeune caissière de supermarché,
et nous invite à une réflexion
intime et sociétale : comment
résister à un système délétère
et garder sa capacité à aimer,
à espérer ?
Du 2 au 25 avril
“La Révolte”
“Les Franglaises”,
nouvelle version
•••••
Parfaitement jubilatoire, ce “feel good spectacle” interactif propose
de traduire façon “Google Trad” (ou presque) les plus grands succès du répertoire anglo-saxon, pour ne plus jamais se retrouver
“lost in translation” ! L’idée a germé dans le cerveau bouillonnant d’un
collectif de douze comédiens-musiciens-auteurs-vidéastes férus
d’“art scènement textuel” : le maître de cérémonie lit la traduction
d’une chanson et dès qu’une personne dans la salle en a trouvé le
titre original, le groupe l’interprète dans sa version littérale française.
Qui aurait cru alors, sans passer pour un demi-fêlé, qu’il y aurait eu
un jour une “Franglaises mania” ? Aujourd’hui, pourtant, cette équipe
(ex-Tistics) fédère un public fervent, conquis par ce concept rieur qui
ne pratique pas les courbettes.
Car parmi ces plus gros tubes, tous n’ont hélas pas été écrits par des
fines lames. Excellents comédiens-chanteurs et réarrangeurs archi
doués, les protagonistes ne se privent pas pour nous le faire remarquer, entre pastiches de haute volée, chorégraphies millimétrées et
humour décalé. On y chante en chœur et souvent interloqué « Il pleut
16/03/15 A NOUS
Photo Victor Delfim
des hommes, Alléluia », un hit planétaire des Filles de la Météo
(alias The Weather Girls), ou des standards comme « Bienvenue à
l’Hôtel Californie. Oh quelle belle surprise, ramène ton alibi » !
Croyez-nous : une fois traduites, vous écouterez d’une autre oreille
nombre de ces chansons. Un dernier pour la route : « Je reste autour,
de ville en ville, je garde l’esprit tranquille. Je fais du très bon pain. »
Vous séchez ? Eh bien, les auteurs de ces paroles ineptes sont Les
Garçons de la Plage (The Beach Boys). Les Franglaises sont de
retour avec de nouvelles pépites (Queen, Eminem, Daft Punk…), de
nouvelles voix et plein de trouvailles. Euphorisant et planant._A.H.
Jusqu’au 2 mai à Bobino, 14-20, rue de la Gaité, 14e. Mo Gaîté. Places :
de 22 à 52 €. Tél. : 08 2000 9000 (0,11 €/mn) ou 0892 683 622 (0,34 €/mn).
Du mardi au samedi à 21 h.
Théâtre des Bouffes du Nord,
37 bis, bd de la Chapelle, 18e.
Tél : 01 46 07 34 50.
Élisabeth décide de quitter son
mari (banquier) à minuit pour
revenir quatre heures plus tard,
quand elle comprend qu’elle
n’aura pas la force de réaliser
son rêve : vivre. Dans cette pièce
d’avant-garde, le poète Villiers
de l’Isle-Adam donne voix à une
héroïne exaltée qui affirme son
exigence de liberté au cours
d’un long plaidoyer louant l’esprit
contre la vie matérielle face à un
homme taiseux, hébété, qui n’aime
que la droite ligne, les chiffres
pairs et l’heure pile. Un brasier
incandescent enflammé par Anouk
Grinberg et Hervé Briaux sous
la direction de Marc Paquien.
conversation
51
affaires culturelles
vraiment un nouveau venu dans le paysage musical. Comment a débuté
ton parcours ?
J’ai commencé à chanter très jeune, puisque à l’âge de quatre ans, j’ai fait ma première télé au Sénégal. Dans mon quartier habitait le grand chanteur Ismaël Lô, et cette
proximité m’a très vite donné l’idée que le monde de la musique n’était pas du tout inaccessible. Et puis j’ai vraiment commencé à m’intéresser à la musique et plus particulièrement à la soul, grâce à mon père qui était instituteur et qui me faisait écouter Aretha Franklin, James Brown ou Otis Redding. Ma voix, je l’ai volée à ma maman. Petit, je
passais beaucoup de temps avec elle, parce que je la kiffe (rires), et elle chantait tout le
temps ! Pour moi, la seule manière de chanter, c’était avec la voix de ma mère. D’où, à
mes débuts, ma tessiture un peu féminine. En essayant d’imiter ma mère, je ne me rendais pas compte que j’étais en train de travailler mes voix de tête.
Puis tu as pris une autre… voie ?
Photo Barron Claiborne
Toutes les vies
de Faada Freddy
Alors est venue l’idée de cette expérience sans instruments ?
Difficile à croire que son premier album solo ne paraisse
qu’aujourd’hui. Pourtant, jusque-là, c’était bien sur la seule base
d’un EP quatre titres sorti en digital que Faada Freddy remplissait
les salles de concert depuis des mois. S’il a déjà connu un succès
mondial avec son groupe de rap Daara J, alignant premières
parties et collaborations prestigieuses (Mos Def, Damon Albarn…), le
revoilà dans une échappée belle, moderne et hors du temps comme
son costume de scène, inspiré des années 30 : The Gospel Journey,
où la réinterprétation de titres de tous styles, sans instruments,
mais avec des voix et des percussions corporelles. Petite séance
de rattrapage pour ceux qui ne le connaîtraient (encore) pas.
Texte : Carine Chenaux
Faada Freddy… Déjà, d’où vient ce nom que tu t’es choisi ?
Cela vient déjà de mon prénom, Fatah. Un de mes amis jamaïcains croyait, quand il prononçait mon nom, que c’était « Faada », un
« slang », un argot, pour dire « father ». Et Freddy, c’est parce que j’ai
beaucoup chanté des morceaux à la fois de Freddie Mercury et de
Freddie McGregor (musicien de reggae, ndlr).
Tu sors un premier album aujourd’hui, mais tu n’es pas
Oui, avec mon ami Ndongo, nous avons mis sur pied le groupe de rap Daara J,
au début des années 90. Le rap, c’était la musique jeune qui nous parlait et surtout,
avec laquelle on pouvait s’exprimer. D’ailleurs, le premier morceau avec lequel je suis
vraiment « entré » dans le hip hop, c’est The Message de Grandmaster Flash. On a été
signés, j’ai arrêté mes études de compta pour partir faire ma première tournée. Ma première date à Paris, ça a été au Hot Brass, qui est devenu le Trabendo et depuis ce momentlà, je ne me rappelle que les lumières. Le premier album a très bien marché, le second,
ça a été l’explosion, on a remporté un BBC World Award, on a tourné dans le monde
entier, et à travers ces voyages, j’ai beaucoup appris. J’ai trouvé une famille plus
grande que celle que j’avais laissé en Afrique, et a grandi en moi la volonté de faire
une musique qui rassemble, qui fait tomber les barrières.
Album Gospel
Journey
(Think Zik !).
En concert
le 13 avril
à la Cigale
(complet) et
le 15 octobre
à l’Olympia.
Il y a deux ans, mon producteur, Malik, qui a aussi travaillé avec Ayo ou Imany, m’a
proposé cette idée. J’ai dit oui, d’abord parce que j’ai toujours chanté a cappella. Et puis
quand j’étais petit, j’ai fait de la percussion corporelle, et comme je joue aussi de la batterie et de la basse, ce projet me correspondait bien. Je m’étais déjà essayé à des morceaux musicaux à base vocale pour des musiques de films, alors j’ai décidé de relever le défi de l’album, et ça a donné The Gospel Journey.
Tu ne pensais pas spécialement à une carrière solo, alors ?
Non, même si j’ai toujours chanté ou développé des projets, c’était dans le contexte
du groupe Daara J. J’ai bien sûr eu le soutien de mon ami Ndongo qui m’a encouragé
à saisir cette occasion de sortir des morceaux que nous ne pouvions pas utiliser dans
nos albums, parce qu’ils étaient soit trop soul, soit trop pop.
Le résultat est assez inédit, en même temps pointu et pop, qui avant même
la sortie de l’album a fédéré un public énorme… Comment l’expliques-tu ?
J’ai toujours voulu faire une musique qui fasse plaisir à ceux qui l’écoutent. Mais
je pense qu’on ne peut faire plaisir aux autres qu’en aimant soi-même ce qu’on fait.
Pour moi, chanter chaque morceau de ce disque a été une joie, et c’est la même chose
en concert, parce qu’à chaque fois, je me redécouvre à interpréter chaque chanson
différemment, et je ne m’en lasse pas.
Justement, il y a eu ce concert incroyable fin novembre dernier, à Paris,
au Trianon, avec un public complètement conquis, qui s’est retrouvé avec
tous les chanteurs qui t’accompagnent, pour continuer la soirée dans la rue
et dans le métro…
C’est merveilleux quand les gens comprennent ce que tu veux véhiculer. Je ne
fais pas la révolution, je ne prêche rien, je veux juste que l’on perçoive l’amour que
je ressens et que quelque chose de fort nous unit. Le jour où ça ne sera plus le cas,
qu’importe le public qu’il y aura, qu’importe le nombre, j’arrêterai, parce que c’est la
seule raison pour laquelle je chante._
maison d’artistes, présente
BADEN BADEN
MILLE ÉCLAIRS
sons
52
affaires culturelles
NOUVEL ALBUM
classique
Prades
aux Champs-Élysées
MPLET
25 MARS / LE CAFÉ DE LACODANSE
2 DÉCEMBRE / LA CIGALE
Underdog Records présente
Dafuniks est
de retour
avec son
“cool" hip-hop
teinté de soul.
Après une superbe entrée en matière le mois dernier avec le Quatuor Talich, l’édition 2015 de Prades
aux Champs Elysées se poursuit. Michel Lethiec
(clarinettiste et directeur artistique du Festival de
Prades) et son équipe ont cette fois préféré regrouper les deuxième et troisième concerts de la série
sur deux jours. Un mini-festival de musique de
chambre attend donc le mélomane le week-end
prochain puisqu’une douzaine d’instrumentistes
habitués du célèbre Festival Pablo Casals se retrouvent pour faire vivre l’esprit de la manifestation
dans la salle de l’avenue Montaigne.
Autant dire que la musique sera reine, servie avec
le plus grand soin dans une atmosphère souriante
et amicale. Et que de chefs-d’œuvre s’offrent à l’auditeur ! La soirée de vendredi fait d’abord place
aux archets (ceux de Fumiaki Miura, Vladimir Mendelssohn, Arto Noras, etc.) pour un quintette de
Haydn. Le piano tonique d’Itamar Golan les rejoint
ensuite dans le Sextuor op. 110 de Mendelssohn,
étonnante réalisation d’adolescence d’un musicien précoce. Cordes et vents (Michel Lethiec,
André Cazalet, Giorgio Mandolesi) ont le mot de la
fin avec le lumineux Octuor D. 803 de Schubert.
19 mars
classique
Quatuor Hermès
Feat: Elias, A.S.M,
Bam (Jungle Brothers),
Mattic, Blacc El...
Live
le 23 avril MAROQUINERIE (Paris)
24 avril NZ NOVA (Marseille)
Auditorium du Louvre, 1er.
Mo Palais-Royal.
Tél. : 01 40 20 55 00. À 12 h 30.
Places : de 6 à 12 €.
Depuis son 1er Prix au
Concours de Genève en
2011, le Quatuor Hermès
a conquis sa place parmi les
meilleures jeunes formations
chambristes d’aujourd’hui.
Les quatre instrumentistes
sont pour la première fois
à l’affiche de l’Auditorium
du Louvre dans un riche
programme Haydn, Janáček
et Hersant qui promet de
Originalité de l’édition 2015 de Prades aux
Champs-Élysées, la voix y est présente grâce à
la mezzo Nora Gubisch qui, samedi, interprète
les bouleversants Chants d’un compagnon errant
de Mahler au sein d’un programme encore une
fois tout germanique, où figurent en outre le rare
Mouvement de quatuor avec piano du même
Mahler, une version de chambre de Till l’espiègle
de Richard Strauss et, pour conclure, l’illustre et
ardent Quintette avec piano op. 34 de Brahms. La
fête promet d’être belle !_A.C.
Photo Joseph Molina
Les 20 et 21 mars à 20 h au Théâtre des ChampsÉlysées, 15, avenue Montaigne, 8e. Mo Alma-Marceau.
Tél. : 01 49 52 50 50. Places : de 5 à 55 €.
mettre en valeur leur
musicalité et leur sens des
couleurs. Notez que les
Hermès viennent de signer
un CD Schumann (pour
le label La Dolce Volta) :
un modèle d’intelligence
et de sensibilité.
19 mars
tremplin
Les Talents du live
C’est reparti pour une
nouvelle session des Talents
du live, concours qui
s’adresse aux artistes
confirmés ayant déjà
enregistré un EP, et s’étant
déjà produits en live. Dès le
19 mars à minuit et
jusqu’au 6 avril, les groupes
pourront envoyer leur
candidature (une
présentation et deux titres
vidéo ou à défaut
audio) à talentsdulive2015@
gmail.com. Un jury de
professionnels du live
sélectionnera les talents qui
se produiront sur diverses
scènes tout au long de
l’année. L’Opening Party
des Talents du Live 2015 se
tiendra ce 19 mars à l’Espace
Clacquesin (une ancienne
distillerie classée monument
historique) avec un live inédit
de Selah Sue, marraine de
cette édition. Des places sont
à gagner sur la page
https://www.facebook.com/
pression.live et sur anous.fr.
sons
53
Textes : Stéphane Armand, Alain Cochard, Stéphane Koechlin, Thomas Séron
affaires culturelles
LYES
HAMMADOUCHE
OUT
TO
ST
ES
RTI
PAR
UNE
D’U
N
E
CO
ONN
OLO
Du 13 mars
au 5 juillet
2015
Exposition
au Collège
des Bernardins
Photo Tanya Bindra
musique malienne
Songhoy Blues
Cela commence comme du blues américain. On
dirait du John Lee Hooker. Le même style incantatoire, répétitif, très électrique, la même pulsion
mississippienne. Mais Songhoy Blues joue autre
chose, un blues du désert mâtiné de rock, beaucoup plus nerveux et moins contemplatif que celui
des autres stars maliennes de la discipline, comme
Tinariwen. L’esprit du regretté Ali Farka Touré renaît.
Les musiciens de Songhoy, originaires de Tombouctou et de Gao, ont dû fuir, chassés par les islamistes, et ont trouvé refuge à Bamako pour se rencontrer, former le groupe et exercer leur passion.
26 mars
jazz-soul
Hugh Coltman
chante Nat King Cole La Dynamo de Banlieues
Bleues, 8, rue Gabrielle
Josserand, Pantin (93). RER E,
arrêt Pantin. Tél. : 01 49 22 10
10. À 20 h 30. Places : 10 et 16 €.
Ce chanteur anglais fait
16/03/15 A NOUS
Ils ont d’abord joué dans les bars, avant que
Damon Albarn, le leader de Blur, ne les repère.
Depuis des années, l’Anglais sillonne le Mali à la
recherche de la nouvelle scène et nous fait connaître, année après année, toute une génération de
créateurs africains malmenés par la guerre. Le
quatuor de Songhoy s’est montré aux Trans Musicales de Rennes, et vient de publier un remarquable album, Music in Exile, sur lequel figure la
chanson à succès Soubour. C’est une musique
directe, sans fioritures, qui fait danser la jeunesse
de Bamako. Et la promesse d’une soirée excitante
dans le cadre du festival Banlieues bleues_S.K.
Festival Banlieues bleues. Le 27 mars à 20 h 30
à la Maison du peuple, 12, bd Pasteur, Pierrefittesur-Seine (93). Mo Saint-Denis/Université.
Tél. : 01 49 22 10 10. Places : 10 et 16 €.
partie de la belle famille des
artistes folk-pop solitaires,
inclassables et libres, comme
Elliott Smith, Andrew Bird,
ou, plus loin dans le temps,
Nick Drake. Hugh Coltman,
auteur d’un superbe album,
Stories from the Safe House,
s’est orienté vers le jazz,
cheminant à côté du pianiste
Eric Legnini pour créer une
musique lorgnant vers la
soul. Il n’est donc pas
surprenant de le voir
consacrer un hommage au
maître du charme, Nat King
Cole (1919-1965). Coltman
a rameuté quelques solides
musiciens comme le
guitariste Misja Fitzgerald. On
devrait entendre des versions
de Nature Boy et d’Anabelle,
et bien d’autres classiques
immortels. L’un des moments
forts de cette 32e édition
de Banlieues bleues.
Commissariat
Gaël Charbau
sons
54
affaires culturelles
festival
Les Femmes s’en mêlent #18
1.
Jessica Pratt
Photo Colby Droscher
2.
C.A.R.
Photo Chloé Raunet
3.
Rachael Dadd.
Photo Paul Gillis
4.
Véronique
Vincent et
Marc Hollander
(Aksak Maboul).
Photo DR
5.
Sallie Ford.
2
1
Photo KIm Smith Miller
5
à écouter
Une bande-son du festival
en sept disques
4
3
Avec le printemps, Les Femmes s’en mêlent
revient dans toute la France. Et depuis près de
vingt ans, le festival créé par Stéphane Amiel ne
faiblit pas dans son entreprise d’exploration du
rock, du folk, de l’électro, etc., à l’affût des chanteuses et musiciennes émergentes. Après des
éditions récentes délibérément “cabinet de curiosités” ou très marquées par le hip hop (2014), le
programme de l’année opère un retour à la chanson, aux mélodies. Qu’elles soient accommodées
avec des ingrédients post-punk/new wave (C.A.R.,
Shopping), des guitares folk (Jenny Lysander, Jessica Pratt, Rachael Dadd, etc.) ou plus rock (Courtney Barnett, Jeanne Added).
Dans un environnement très anglo-saxon, on
16/03/15 A NOUS
remarque toutefois trois événements francophones : Véronique Vincent et Marc Hollander
présentent (enfin !) leur étonnant album synth-pop
conçu au début des années 80 et resté inédit
jusqu’à l’an dernier (le 16 au Divan du monde) ;
Mansfield.TYA célèbre les dix années de son
disque électrisant June (le 18 à L’Archipel) ; Robi
donne la version publique de son second album
clair-obscur, La Cavale (le 14 au Plan, le 26 au
Divan du monde). Et des découvertes en vue._T.S.
Festival Les Femmes s’en mêlent #18, du 16 au 27 mars
au Divan du monde (18e), à l’Archipel (10e), à l’Institut
suédois (3e), à la Machine du Moulin Rouge (18e)
et au Plan à Ris-Orangis (91). www.lfsm.net
• Courtney Barnett : A Sea of Split Peas
Une Australienne de 26 ans entre les Byrds
et un indie-rock indolent.
• C.A.R. : My Friend
L’ex-Battant Chloé Raunet ouvre un night-club
cold wave.
• Rachael Dadd : We Resonate
Candides et bucoliques, des ritournelles folk colorées
et de la fantaisie.
• Jenny Lysander : Lighthouse EP
Repérée par Piers Faccini, la Suédoise met
dans le mille avec ses mélodies songeuses.
• Jessica Pratt : Jessica Pratt
De San Francisco, une voix singulière et une guitare
qui évoquent les songwriters des 60’s.
• Shopping : Consumer Complains
Des Anglais fans de new wave, versant remuant,
et toutes guitares dehors.
• This Is The Kit : Bashed Out
Épanouie et profonde, Kate Stables oscille entre
pop et folk atmosphériques.
radio-télé
55
affaires culturelles
Textes : Smaël Bouaici
documentaire
le “rendez-vous”
de France Culture
Dessiner la guerre
Dans la foulée de l’illustrateur américain Art Spiegelman, qui a reçu un prix Pulitzer (la plus haute
distinction du journalisme) spécial pour sa bande
dessinée Maus en 1992, plusieurs auteurs se
sont infiltrés dans la BD de reportage. Deux mois
après les attentats contre Charlie Hebdo, LCP a
la bonne idée de reprogrammer le documentaire
La BD s’en va-t-en guerre, qui explore cette partie du neuvième art, de plus en plus importante
On écoute quoi, cette semaine ?
Comment la BD
transforme des
récits douloureux
et violents en
mots et dessins.
DR
mais encore méconnue, au travers d’une
somme d’entretiens avec des auteurs de BD qui
se sont mis en tête de dessiner le réel. Le réalisateur Mark Daniels revient évidemment sur
Maus (l’histoire du père d’Art Spiegelman, rescapé des camps de la mort, durant la Seconde
Guerre mondiale), mais aussi sur le parcours
de la Française d’origine iranienne Marjane
Satrapi (créatrice de Persepolis), de Joe Kubert,
qui a mis en images les messages reçus d’un
ami bloqué à Sarajevo pendant la guerre dans
Fax de Sarajevo, ou celui de l’Américain Joe
Sacco, « un dessinateur qui fait du journalisme », de son propre aveu, auteur de Palestine, une nation occupée, récit brutal mi-dessiné, mi-écrit de la première Intifada en 1991.
De quoi s’ôter pour de bon l’idée que la bande
dessinée est seulement un divertissement._
La BD s’en va-t-en guerre, vendredi 20 mars
à 20 h 35 sur LCP.
enquête
Traque sur le net
Big data is watching you. Et même plus que ça. Les données que nous laissons à chaque session de surf sur le
web en disent long sur nos habitudes de consommation.
Nom, date de naissance, adresse e-mail, produits préférés,
idées de voyage… Toutes ces informations personnelles
sont collectées grâce aux cookies, aussi pratiques qu’intrusifs. Analysées, ces données sont précieuses pour les
annonceurs qui réclament toujours plus de ciblage publicitaire. Pour la seule Union européenne, on estime la valeur
du marché de la collecte de données de consommateurs à
315 milliards de dollars. Un big business très lucratif mais
pas encore bien contrôlé (les bandeaux informatifs commencent seulement à être généralisés), qui pousse les entreprises du secteur (Facebook, Google, Yahoo! ou Twitter) à
scanner toujours plus profondément vos données personnelles. La réalisatrice Maëlle Joulin s’est penchée sur ce
secteur opaque (quels sont les risques en cas de piratage ?)
en suivant les traces laissées par une famille fictive au quotidien. Un documentaire qui devrait vous inciter à balayer un
peu mieux derrière vous avant d’éteindre l’ordinateur…_
Par Fabien Menguy
Grondin, déjà grand
Marc-André Grondin dans la série Spotless. Photo Colin Hutton
Mardi 17 mars, c’est un accent québécois que
vous pourrez entendre raisonner sur les ondes du
RenDez-Vous de France Culture. Invité de l’émission, le comédien canadien Marc-André Grondin,
révélé par C.R.A.Z.Y. de Jean-Marc Vallée, consacré par le César du meilleur espoir masculin pour
son rôle de fils modèle dans Le Premier Jour du
reste de ta vie en 2009, est de retour en force
cette semaine, non seulement sur le grand écran
mais également sur le petit. Au cinéma tout
d’abord dans le joli Tu dors Nicole de Stéphane
Lafleur, l’errance estivale, poétique et décalée
d’une demoiselle en proie à l’ennui, l’insomnie et
l’amour avec le batteur (Marc-André) du groupe
de rock qui squatte chez elle. L’occasion pour le
jeune homme d’exercer son charme et son innocence naturels. Des atouts qui seront mis à rude
épreuve dans la série Spotless (diffusée tous les
lundis à 20 h 50 sur Canal+). À la tête d’une
petite entreprise chargée de nettoyer les scènes
de crime et de suicide, ce Frenchy londonien
propre sur lui en apparence va devoir se salir les
mains le jour où son frère plutôt louche (Denis
Ménochet) débarque chez lui avec le cadavre
d’une femme dans un congélateur et de la drogue
à faire disparaître. Une situation cocasse qui
donne le “la” de cette série drôle, trash et haletante
dans l’esprit de Breaking Bad, prouvant que
depuis C.R.A.Z.Y., l’acteur Marc-André Grondin
a bien grandi._F.M.
Retrouvez toute l’actualité médiatique et
culturelle du lundi au vendredi de 19 h à 20 h,
sur France Culture, dans notre émission
partenaire Le RenDez-Vous.
Cliquez, vous êtes traqués, mardi 17 mars à 20 h 40 sur France 5.
© ZED
bons plans
56
affaires culturelles
Chaque semaine, gagnez des cadeaux sur www.anous.fr > Rubrique case chance et retrouvez des bons plans exclusifs
et toute l’actu d’A NOUS PARIS sur www.facebook.com/anousparis
Festival Étrange Cargo
Exposition Sur la piste des grands singes
Du 26 mars au 25 avril à la ménagerie de verre
Jusqu’au 21 mars 2016 au Muséum national d’histoire naturelle
Le festival Étrange Cargo est conçu comme une approche transdisciplinaire du spectacle théâtral qui
s’attache à faire entendre et donner à voir des formes
qui refusent les strictes limites de leur genre. Avec
Rodrigo García, Volmir Cordeiro & Marcela Santander Corvalán, Marlène Saldana & Jonathan Drillet,
Valentine Carette & Sigrid Bouaziz…
2 x 2 places à gagner pour Accidens + Flame pour les 16/04 et 18/04
Chimpanzés, gorilles, orangs-outans sont nos plus
proches parents, mais que connaissons-nous vraiment d’eux ? Partez à leur rencontre et découvrez leur
vie dans la forêt tropicale, mais aussi les menaces qui
pèsent sur eux et les moyens d’actions pour les sauvegarder. Une visite fascinante !
www.grandssinges.fr
10 x 2 entrées à gagner
Festival Hautes Tensions
Événement 12e Forum International de la Météo
et du Climat
Du 31 mars au 12 avril à la Villette
Le festival Hautes Tensions se déploie sur tous les espaces de la Villette, mais aussi au Théâtre Paris-Villette, au 104 et au Théâtre du Fil de l’Eau à Pantin.
Deux semaines durant, une quinzaine de spectacles
témoignent de la capacité du cirque d’aujourd’hui à se
réinventer et à s’ouvrir à d’autres langages…
www.lavillette.com
5 x 2 places à gagner pour Philébulistes le 10/04
Du 28 au 31 mars à Paris
Premier grand rendez-vous de l’année dédiée au climat, ce forum proposera des animations et débats participatifs sur le parvis de l’Hôtel de Ville ; tandis que le
Conseil économique, social et environnemental accueillera les experts scientifiques et présentateurs
météo de 60 pays. www.forumeteoclimat.com
5 x 2 invitations au débat "Impact de notre alimentation sur l'environnement"
Événement Carte Blanche Académie Fratellini
Cinéma Dear White People
Le 4 avril à 19h30 à l’Embarcadère (Aubervilliers)
Au cinéma le 25 mars
Raphaëlle Boitel (Consolations ou interdiction de passer par-dessus bord) et la Cie Circo Zoé (Naufragata)
sont invités à L’Embarcadère pour une carte blanche
dédiée à l’Académie Fratellini. Au programme : cirque,
poésie et audace avec en ouverture de la soirée, rythmée par la présence de la fanfare Kio Circo, des ateliers d’initiation aux arts du cirque.
2 x 2 places à gagner
Grand Prix du Jury au Festival de Sundance, cette
comédie satirique suit la vie de quatre étudiants afroaméricains dans l’une des plus prestigieuses universités des Etats-Unis.
Sous l’ère Obama, comment être noir dans un monde
de blancs ?
10 x 2 places à gagner
Événement Support your bar
Le 2 avril au Lux Bar
Pour l’opération Support Your Bar, lancée avec Heineken S.A.S, l’équipe d’A Nous Paris a choisi de soutenir
une adresse incontournable du quartier Lepic : le Lux
Bar. Le 2 avril, A Nous Paris vous y prépare une soirée
aux petits oignons. Rejoignez-nous pour soutenir le
lieu ! Vous ferez peut-être partie de nos invités pour cet
événement exclusif !
25 x 2 places à gagner
Soirée Privée Fashion Festival de Beaugrenelle
Le 26 mars de 18h à 21h au 12 Rue Linois Paris 15e
Du 23 mars au 4 avril, Beaugrenelle sera THE PLACE
TO BE pour toutes les fashionistas ! Pour l’occasion,
Beaugrenelle propose de gagner des places pour la
SOIREE PRIVILEGE du 26 mars prochain. Au programme : marché de créateurs, bar à cocktails, nail art,
make-up station, bar à brushing, offres privilèges…
Plus d’infos sur www.beaugrenelle-paris.com
50 x 2 places à gagner pour la soirée Beaugrenelle Fashion Festival
16/03/15 A NOUS
57
affaires culturelles
Album Brodinski
Anniversaire Wrung Sounds 20 Ans !
Déjà disponible
Le 21 mars à la Bellevilloise
BRAVA, le très attendu premier album de Brodinski
est enfin disponible ! Rencontre du hip-hop et de
l’électro, l’album d’un tout nouveau genre a été enregistré à Atlanta en compagnie des nouveaux talents
du hip hop américain parmi lesquels : ILoveMakonnen, Bloody Jay, Young Scooter, Slim Thug, Peewee
Longaway, SD… A découvrir !
25 albums et 5 vinyles à gagner
Wrung qui a toujours été très proche des artistes de la
culture Hip Hop, fête ses 20 ans ce samedi ! Après plusieurs mixes par les meilleurs DJ de France, Wrung
transforme l'essai et pour son 20e anniversaire, invite
ses proches : DJ PONE, FEADZ, GERO, PAPALU, RASH, WEEDIM, et la team Groove Deluxe .
10 x 2 places à gagner
Concert Benjamin Clémentine
Les 19 et 20 mars au Trianon
RCS Bourg-en-Bresse 545 920 076
Il est des voix capables de vous transporter dans un
ailleurs inoubliable, des silhouettes marquant l'esprit
et le cœur dès la première seconde : Benjamin Clementine ne laisse pas indifférent.
www.letrianon.fr
2 x 2 places à gagner par soir
CE SONT DES PRIX
EXCEPTIONNELS SUR
FINS DE SÉRIE
ET MODÈLES D’EXPOSITION
104 avenue Aristide Briand R.N. 20 - 92220 Bagneux
01 45 47 84 84 - [email protected]
emploi
58
connexions
Textes : Sylvie Laidet
alternance
3 questions à...
Marianne Laigneau
Dix bonnes raisons de se lancer DRH de EDF, sur la politique
alternance du groupe.
En contrat d’apprentissage ou de professionnalisation, l’alternance est la voie
royale pour décrocher un job. Voici nos dix arguments qui plaident en faveur
de ce mode de formation.
1. Une formation à un vrai métier : Exit les voies de garage en passant par l’alternance. Désormais, ce mode d’apprentissage est dispensé pour tout type et tout niveau de diplôme. Du CAP au master,
en passant par les titres d’ingénieurs.
2. Un cursus quasi gratuit : « Les frais de formation sont pris en
charge, tout ou partie, par l’entreprise et les collectivités locales.
Pour le jeune, c’est gratuit », observe Laurence Lavanant, responsable des relations écoles et communication recrutement de Société
Générale. L’achat éventuel de matériel pédagogique type trousseau
de coiffure ou couteaux de cuisine reste à votre charge.
3. Une première expérience professionnelle solide : « À la différence d’un stage, l’alternance permet d’acquérir une expérience
“pro” sur le long terme dans une même entreprise et avec une
réelle montée en compétences », souligne Olivier Fécherolle, directeur de la stratégie de Viadeo.
4. Des allers-retours pour mieux comprendre : L’alternance entre
l’école et l’entreprise permet une mise en pratique et en perspective de ce qui est appris dans chacun des deux établissements.
Une complémentarité ultra-efficace.
5. Une certaine autonomie financière : En fonction du contrat d’alternance, de votre âge mais aussi de votre année d’entrée dans le
diplôme, vous gagnerez entre 25 et 85 % du Smic. Et bien sûr, rien
n’interdit à votre employeur d’aller au-delà de ces minima.
6. Une entrée dans la vraie vie active : Pas envie de vous lever pour
aller bosser ou à l’école ? Impossible. Vous n’êtes plus étudiant
mais salarié à part entière, avec des droits et des devoirs. Donc fatigué ou pas, le matin, on se bouge. De même, exit les vacances
scolaires, place aux congés payés. Cette plongée dans la vie active
vous aidera pour la suite.
7. Une opportunité de décoder l’entreprise : « Les alternants peuvent, en avant-première, décrypter les valeurs et la culture de l’entreprise. Avoir une vue globale du mode de fonctionnement
et AUSSI
Tous en scène
Pour la 9e année consécutive, la région Île-de-France fait
monter sur scène 350 jeunes apprentis et pré-apprentis pour
présenter des saynètes écrites et mises en scène par leurs
soins, sous la direction de professionnels du spectacle.
Objectif : valoriser leur métier et gagner de la confiance en soi.
Les ApprentiScènes 2015, du 13 au 17 avril au Théâtre Pierre Cardin,
1, av. Gabriel, Paris 8e. www.iledefrance.fr/apprentiscenes.
16/03/15 A NOUS
À la clé, entre 3 600 et 3 800 nouveaux
contrats d’alternance en 2015. Soit plus
de 6 000 alternants présents cette année.
Quelles sont les formations en alternance
les plus convoitées par le groupe EDF ?
M.L. : Nous accueillons des apprentis mais
© Getty Images
interne. Un avantage évident par rapport aux
autres candidats qui postuleront eux aussi pour
un CDI », insiste Laurence Lavanant.
8. Un réseau en construction : Travailler avec
des fournisseurs, des clients, des partenaires
internes différents, c’est autant d’occasions
de se bâtir un premier réseau professionnel. Un
atout essentiel pour la suite, quand on sait que
plus des trois quarts des postes à pourvoir ne
sont pas officiellement affichés sur le marché de
l’emploi.
9. Une preuve de votre agilité intellectuelle :
Passer de l’école à l’entreprise, et vice versa, suppose de savoir se remobiliser rapidement sur différents sujets. De plus, entre le boulot, les cours,
les devoirs du soir et les examens, vous serez
soumis à un rythme d’enfer. C’est dur mais très
formateur, et révélateur de votre pugnacité et de
votre motivation pour un recruteur.
10. Une attente des entreprises : En période
de crise, les recruteurs ont besoin d’être rassurés. L’alternance est pour eux un moyen de tester les candidats et de les former à leurs
méthodes de travail. « Pour nous, l’alternance
est clairement un pré-recrutement. Au niveau
de notre réseau banque de détail, près d’un sur
deux est recruté en CDI. Au niveau groupe, le
taux d’insertion est d’environ 35 % », conclut
Laurence Lavanant._
aussi des contrats de professionnalisation
du CAP au Bac +5. Parmi les formations
les plus recherchées, on trouve bien sûr
des cursus techniques – BTS ou Bac pro
électrotechnique, BTS contrôle industriel et
régulation automatique et maintenance
industrielle –, qui permettent d’acquérir de
l’expérience professionnelle dans nos
activités de production et de distribution.
Mais aussi des formations commerciales
– Bac pro accueil, BTS négociation et
relation client –, qui sont notamment
proposées pour répondre aux sollicitations
de nos clients et développer leur
satisfaction au sein de nos centres de
relation clientèle.
Par qui sont accompagnés vos alternants ?
Près de 5 000 tuteurs sont mobilisés pour
les accueillir et les épauler. Ils sont
spécifiquement formés et missionnés,
et peuvent partager leur expérience
et leurs pratiques dans le cadre d’une
communauté intranet dédiée.
Quel est le taux d’insertion dans l’emploi
de vos alternants ?
En 2014, nous avons recruté 42 % de nos
alternants dans le groupe, soit près d’un
sur deux. Ceux qui ne sont pas recrutés
en interne sont accompagnés vers
l’emploi, via des ateliers d’aide à la
recherche d’emploi, et suivis dans la
durée. En parallèle, nous leur proposons
des passerelles vers des partenaires
industriels ou commerciaux qui recrutent.
Par ailleurs, nous avons mené en 2014
une expérimentation d’aide à la création
d’entreprise. Six mois après la fin de leur
contrat d’alternance, 90 % de nos
alternants avaient trouvé du travail
ou poursuivi leurs études._
portraits de l’emploi
59
communiqué
mon expérience
DE
EUR
DÉNICH S
T
TALENT
En bref
Hantrain pour les métiers
Voyageurs
C’est quoi ? Un dispositif de formation
mis en œuvre depuis 2013 à travers
l’accord en faveur de l’emploi des
travailleurs handicapés, visant à les
recruter et à les former en contrat de
professionnalisation sur une période
de 13 mois.
C’est pour qui ? Pour les personnes
inscrites à Pôle emploi, reconnues
travailleurs handicapés, de sans
diplôme à niveau bac, en reconversion
professionnelle.
Ça se déroule comment ? Après
3 mois de préparation opérationnelle
à l’emploi, l’alternant enchaîne des
cours théoriques et des sessions
terrain en établissement SNCF en vue
de décrocher un Titre commercial
et la formation ASCVG.
Ça mène à quoi ? Au recrutement sur
un poste de commercial en gare, sous
réserve de validation du diplôme, de la
formation métier, et de donner entière
satisfaction sur le terrain.
Anecdote
Racontez-nous quelque chose
qui vous est arrivé au travail
et vous a marqué.
« La solidarité entre apprentis était
exceptionnelle. Avec chacun notre
parcours, nous étions tous dans
le même bateau.
Quand l’un de nous avait une baisse
de moral, les autres étaient toujours là
pour le soutenir. Et puis tous les lundis
matin, l’une de nos camarades de
promo apportait un cake à déguster.
Cela créait encore davantage
de convivialité. »
16/03/15 A NOUS
Asen, un commercial en gare plein d’Hantrain
À 43 ans, Asen Aourik Soussi n’est pas peu fier de sa réussite chez SNCF. Entré
dans l’entreprise via un dispositif de professionnalisation dédié aux personnes
en situation de handicap (Hantrain), il est aujourd’hui agent commercial en gare.
Avec son tuteur de l’époque, Aymeric Garcia, il revient sur ce parcours
en alternance qui lui a changé la vie.
> où postuler
Tous les postes
à pourvoir sont
sur sncf.com
Comment avez-vous eu vent du dispositif Hantrain ? Gare. Le tout ponctué par des périodes de
Asen Aourik Soussi : Après 20 années
dans le secteur social, mon état de santé
s’était dégradé, notamment au niveau
de ma vue. Après une période de repos,
de réflexion et de renoncement à des
formations trop coûteuses, j’ai découvert
une offre de commercial en gare chez
SNCF via un dispositif d’alternance
–Hantrain- dédié aux personnes
handicapées. Immédiatement, j’ai postulé.
Comment se sont déroulées les sélections ?
A A-S : Suite à une première sélection
par une association partenaire, j’ai été
convoqué pour une journée de recrutement
chez SNCF pour passer des épreuves
classiques : tests informatiques, mise en
situation et entretien. On m’a également
présenté le fonctionnement de la mission
handicap ainsi que les conditions d’exercice
du métier que je visais. J’ai été séduit et j’ai
retenu l’attention des recruteurs.
mise en pratique sur le terrain, à la gare de
l’Est.
Un train d’enfer, non?
A A-S : Je ne vous cache pas qu’il faut
fournir de gros efforts pour mener tout de
front. Le trajet était particulièrement pénible
pour moi : la mission handicap de SNCF
a ainsi mis à ma disposition un service de
taxi. Un ergonome et un médecin du travail
ont également étudié mon dossier pour
l’adaptation de mon poste de travail.
Et comment s’est passée votre intégration
dans l’équipe en gare ?
A A-S : Parfaitement. L’équipe m’a
toujours soutenu et aidé à m’intégrer.
Ils m’ont poussé à aller de l’avant.
Aymeric Garcia : Effectivement, Asen a
pu particulièrement s’appuyer au quotidien
sur 3-4 collègues. Nous sommes tous très
fiers qu’il ait été embauché. Il va désormais
pouvoir transmettre son expérience
Donc dans la foulée, vous commencez en contrat « Hantrain » aux prochaines promotions.
de professionnalisation ?
A A-S : Non, la formation commence
par une préparation opérationnelle à
l’emploi (POE) de 3 mois. C’est en fait une
remise à niveau scolaire reprenant les
bases en français, maths et géographie,
auxquelles s’ajoutent des éléments sur les
codes de l’entreprise. Cette POE comprend
aussi deux semaines en entreprise : le
temps de réfléchir sur sa réelle volonté de
s’engager dans le dispositif Hantrain. Moi,
elle m’a redonné confiance et reboosté.
Ensuite, commence le contrat de
professionnalisation à proprement parler…
A A-S : Pendant 18 mois, j’ai alterné
des cours théoriques dans un centre de
réadaptation professionnelle pour préparer
un Titre commercial de niveau IV (niveau
bac) et des sessions de formation à
l’Université du service SNCF pour le métier
Agent du Service Commercial Voyageurs
Vous étiez donc le tuteur d’Asen durant
son alternance, quel a été votre rôle ?
A G : J’étais présent pour l’encourager
et le pousser à se dépasser dans ses
objectifs quotidiens. Au travers de rendezvous réguliers, nous évoquions ses
avancées et ses points d’amélioration à
travailler sur site mais aussi à l’école. J’ai
également œuvré avec lui à son insertion
dans notre grande entreprise.
Pour être tuteur dans le cadre du dispositif Hantrain, avez-vous suivi une formation particulière ?
A G : Les tuteurs suivent en effet deux
jours de formation spécifique – tutorat,
sensibilisation au handicap, approche
relationnelle… – et se retrouvent
régulièrement pour une journée « analyse
de pratique ». Des rencontres aussi riches
que le fait d’accompagner un alternant en
situation de handicap.
mon cv
• 1992 - 2012 :
travailleur social,
responsable et directeur
dans le secteur social.
• mai 2013 - juillet 2013 :
préparation
opérationnelle à l’emploi
(POE).
• août 2013 - février 2015 :
contrat de
professionnalisation
dans le cadre du dispositif
Hantrain chez SNCF.
• février 2015 :
embauché comme agent
commercial en gare SNCF.
mon conseil
recrutement
« Ce dispositif en
alternance m’a à la fois
permis de changer de
métier et d’obtenir un titre
qualifiant. A 43 ans, ce
parcours a changé ma vie.
Je recommande vivement
de s’investir à fond dans
ce type de cursus
professionnalisant ».
magazine
av o i r u n e v i s i o n
Mode Culture Beauté Société Idées. Et gratuit
cape
ou pas
cape?
le premier féminin gratuit, distribué tous les jeudis
contact : 01 41 46 80 40 Claire Deremaux
406 480 exemplaires - OJD septembre 2014
51% CSP+ Chef de Foyer - étude Harris Interactive 2013
Une génération de filles frappées
du syndrome Wonder Woman
N° 0 0 1 (YEAH!)
18 AV R IL 2013
S T Y L I S T. F R
immobilier
61
connexions
Tél. : 0969.363.887 (appel non surtaxé)
Vous présente en exclusivité une sélection de biens à vendre
e
10 LOUIS BLANC / RESIDENCE LE LAFAYETTE
au Huitième étage avec ascenseur d'une résidence
de bon standing avec piscine, équipements sportifs
et espaces verts, un appartement de TROIS PIECES
à rénover composé d'une entrée, un séjour ouvrant
sur balcon, deux chambres, une cuisine séparée
dinatoire, une salle de bains, un WC séparé et un
dressing. PARQUET. Double exposition, Vue
dégagée sur Paris, Ensoleillé (Sud Ouest), Très
calme. Possibilité Parking en sus. DPE 286 E
e
10 JACQUES BONSERGENT / CITE RIVERIN
Appartement de deux pièces en bon état général situé
au quatrieme étage d'un immeuble ancien, composé
d'un séjour, une chambre, une cuisine separée
aménagée et une salle d'eau avec un WC. Très clair,
très calme, ensoleillé. Aucun vis à vis. Chauffage
individuel au gaz. Quelques travaux d'aménagement
de la salle d'eau à prévoir. DPE 297 E
290.000 €
600.000 €
10e RUE BEAUREPAIRE ENTRE PLACE
REPUBLIQUE ET CANAL SAINT MARTIN
MAIRIE DU Xe
Dans bel immeuble pierre de taille avec ascenseur,
local à usage mixte (habitation/professionnel
/commercial) 200m² répartis en 7 pièces. Cuisine.
2 WC. Nombreux rangements possibles. parquet
moulures et cheminées. Double exposition sur rue
calme et jolie cour.
Très bonne distribution.
Appartement 3-4 pièces au deuxième étage
composé d'une entrée, une grande cuisine dinatoire
ouverte vers le séjour, deux chambres, salle de
bains WC. Donnant entièrement sur deux grandes
cours, ensoleillé et calme. Très bonne distribution
sans perte de place. Chauffage individuel au gaz.
Travaux à prévoir. DPE vierge.
1.720.000 €
500.000 €
3 Boulevard de Magenta, 75010 PARIS
Nos autres compétences : syndic de copropriété, gestion locative et location.
Offre spéciale sur présentation de cet encart jusqu’au 15 avril 2015.
TENDANCES // REPÉRAGES // BONS PLANS
Située dans le 11ème arrondissement de Paris entre le Marais,
le Canal Saint-Martin, la place de la République et les Métros
Parmentier et Oberkampf, LA CLEF DU SOL vous accueille
avec professionnalisme et bonne humeur sur une charmante
petite place au 9 rue des Trois Bornes.
Que vous soyez vendeurs, acquéreurs ou propriétaires
bailleurs, n'hésitez pas à nous contacter, soyez assurés
que tout sera mis en œuvre pour votre satisfaction.
Agent immobilier, c'est un métier...le nôtre ! "
EXCLUSIVITE PARIS 10ème
PARIS 3ème
Rue du faubourg Saint-Denis : dans un
très bel Immeuble en Pierre de Taille,
2 pièces de 48m2 : entrée, séjour avec
cuisine ouverte de 29m2; chambre sur
cour, salle d'eau avec WC, cave. Clair.
Calme. Bon Etat. Bonne distribution.
Expo Sud/Est. Cachet. 399 000 euros.
Métro Temple : dans un bel Immeuble
ancien, 2 pièces de 67M2 : entrée
avec rangements, cuisine ouverte
sur séjour de 37m2, chambre, salle
de bains, WC séparés. Parquet.
Cheminée. Poutres. Qualité d'adresse.
575 000 euros.
CONTACTEZ-NOUS ! 09 84 38 74 08 • 9 RUE DES 3 BORNES 75 011 PARIS
WWW.LACLEFDUSOL.FR
A NOUS L’IMMO
Tous les bons plans immobiliers sont dans votre prochain dossier spécial
17e, 18e, 19e et 20e arrondissements !
Découvrez nos adresses et nos sélections,
découvrez votre prochain chez vous !
C’est dans A Nous Paris et c’est le 30 mars prochain !
Vous souhaitez communiquer dans cette rubrique :
contactez Sébastien Tisseyre au 01.75.55.10.77
Disponible sur iPad® // www.anous.fr // Rejoignez-nous sur www.facebook.com/anousparis
DB52/016801C5/ANP
20
23
mars 2015
28 e
édition
Parc Floral
de Paris
Vivre
Autrement
s a l o n
é t h i q u e & b i o
ANP2
l e
INVITATION GRATUITE
pour 2 personnes avec cette page ou à télécharger sur www.salon-vivreautrement.com
Joxkiz Sgzot
Mardi 24 mars 2015
La Banque - Finance - Assurance
recrute
en direct !
Espace Champerret - Paris 17e
de 10h à 18h
Décrochez votre job
dans la distribution !
Vous êtes Directeurs de magasin, Chefs de rayon, Vendeurs, Chefs de secteur,
Responsables de réseaux...
Des centaines de postes vous seront proposés...
Entrée gratuite - toutes les informations sur
12
Mardi 24 mars 2015
Espace Champerret - Paris 17e
de 10h à 18h
Une journée pour rencontrer et dialoguer avec les
responsables des ressources humaines des
entreprises les plus dynamiques de ces secteurs.
Entrée gratuite - toutes les informations sur
www.jobrencontres.fr
Nos partenaires :
www.jobrencontres.fr
Nos partenaires :
RACHAT
BIJOUX
OR
ACHÈTE
- Bijoux Anciens et Modernes, Bijoux Signés
(Cartier, Boucheron, Van Cleef...)
- Bijoux Cassés, Débris Or, Pièces d'Or
- Montres de Marque (Rolex, Jaeger ...)
• Ménagère et pièce de forme,
Christofle, Ercuis, etc, ...
• Achat tous débris d’argent
et pièces de 5, 10 et 50 Francs
• Achats de toutes Antiquités
(tableaux, bibelots, sculptures,
toute curiosité, etc ...)
• Achat bijoux fantaisie, ambre,
corail, etc...)
LE SPÉCIALISTE DE L’ARGENTERIE À PARIS
COMPTANT
ARGENT ET MÉTAL ARGENTÉ
PAIEMENT COMPTANT
PAIEMENT IMMÉDIAT - ESTIMATION GRATUITE
Bijouterie
Péridot
de père en fils
2, rue de la Gaité
75014 PARIS
14, avenue Mozart
75016 PARIS
Métro : Montparnasse
Métro : La Muette
MAISON BOULLE
42 RUE DE MAUBEUGE 75009 PARIS (MO CADET) 01.48.78.06.06
[email protected]
DU LUNDI AU SAMEDI DE 10H30 À 18H
01 43 20 80 89
Antiquités
Achat OR
A Nous Paris, le magazine hebdomadaire gratuit du groupe Roularta Media France
(l’Express, Maison Française, Studio Ciné Live, etc...), recherche
1Commercial
H/F
Vente locale d’espaces publicitaires
PAI EM ENT
CO MPTANT
Poste à pourvoir en CDI
Tableaux, tout objet ancien,
luminaires, bronze,
montres de marques Cartier et Rolex,
Cartes postales, pendules, jouets.
Le poste
Vous êtes en charge de la commercialisation de l’ensemble des supports d’A Nous Paris
(magazine et suppléments) auprès des annonceurs locaux parisiens.
Vos missions
Votre sens commercial associé à votre capacité d’écoute et d’analyse vous permettent
de développer notre portefeuille clients et d’en conquérir des nouveaux. Vous menez la
négociation jusqu’à la conclusion contractuelle dans le respect de notre politique
commerciale.
DEBARRAS ET
ESTIMATION GRATUITE
Votre profil
Vous êtes titulaire d’un BAC Pro Commerce minimum, et avez une expérience de la vente
par téléphone. Très efficace dans vos prospections téléphoniques, vous aimez le challenge,
le résultat et la performance. L’autonomie et une véritable capacité à vous organiser
complètent vos qualités relationnelles et commerciales pour développer un chiffre
d’affaires sur un marché exigeant et assurer une relation clients/prospects de qualité.
Bijoux, lingots, pièces or, débris d’or, or dentaire
Achat métal argenté, ménagère Christofle,
achat argent massif, ménagère, toutes pièces de forme.
Pièces argent 5 Frs, 10 Frs, 50 Frs et toutes pièces en or.
Contact
Poste à pourvoir au plus tôt. Merci d’adresser vos candidatures à
[email protected] en indiquant la référence CIALCDIANP
DB52/016637B5/ANP
Avantages
Salaire fixe + primes
01 45 35 20 10 - 01 45 24 29 71
114, rue Monge - 75005 PARIS
Métro ligne 7 Censier Daubenton
L’ACTIVATEUR URBAIN
TENDANCES // REPÉRAGES // BONS PLANS
Disponible sur iPad® / www.anous.fr / www.anouslapub.fr / Suivez-nous