Cinq sur Cinq. N.3.ok (Page 2) - Aéroport Toulouse
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N° 3 - Juillet 2002 Lettre aux riverains de l’aéroport To u l o u s e - B l a g n a c édito Dossier « Pourquoi les avions passent-ils audessus de ma maison, de mon quartier ? » Cette question, vous êtes nombreux à nous la poser, que ce soit par courrier ou par l'intermédiaire des élus et des associations présentes au sein de la Commission Consultative Environnement. Nous avons donc choisi de consacrer une grande partie de ce nouveau numéro de Cinq sur Cinq à cette question des trajectoires d'avions. Avec pour double objectif : - vous permettre de visualiser avec précision les zones survolées par les avions, - vous en expliquer les raisons. En effet, au décollage comme à l'atterrissage, un avion est soumis à des contraintes incontournables qui tiennent aux lois de l'aérodynamique, aux conditions météorologiques, à la sécurité aérienne. Pour cela, nous nous sommes largement appuyés sur les données et les schémas fournis par les services de la Direction de l'Aviation Civile Sud qui Les couloirs aériens de l’aéroport Toulouse-Blagnac Cinquante ans après la création de l’aéroport ToulouseBlagnac, le développement du trafic aérien et celui de l'agglomération toulousaine ont rendu plus complexe la cohabitation entre activité aéroportuaire et croissance urbaine. A titre d’exemple, l’urbanisation de la zone du Mirail a débuté dans les années 1965-70. Face à vos nombreuses interrogations sur le critère de choix des trajectoires des avions, nous souhaitons, dans ce dossier, vous apporter la connaissance des paramètres techniques nécessaires à leur compréhension tant au départ qu’à l’arrivée de notre plate-forme. A partir d’explications, schémas et cartes, vous trouverez toutes les contraintes prises en compte : météo, orientation des pistes, procédures aériennes… Suite page 2 > ont en charge la sécurité des appareils dès qu'ils quittent les aires de stationnement. Nous vous souhaitons bonne lecture de ce nouveau numéro de Cinq sur Cinq. A tous, très bon été et PAGES 24 PAGE 5 PAGE 6 Courrier des lecteurs PAGE 7 Métier de l’aéroport PAGE 8 Dossier A ctualité rendez-vous à la rentrée. à Les couloirs aériens de l’aéroport Toulouse-Blagnac Brèves Jean-Michel Vernhes Directeur de l’aéroport Statistiques de trafic Comment ça marche ? Du vent, de l'air... et des avions Prévisionniste météo 2 Dossier Les couloirs aériens de l’aéroport Toulouse-Blagnac Comment décollent et atterrissent les avions à Toulouse-Blagnac ? Pour un avion, il est impératif de décoller et d'atterrir face au vent. C'est en effet dans cette situation qu'ils peuvent manœuvrer avec le plus de facilité et de sécurité (voir notre rubrique « Comment ça marche »). En conséquence, sur tous les aérodromes, les responsables du contrôle aérien décident du sens d'utilisation des pistes en fonction de la direction et de la force du vent, tant au sol qu'en altitude, indiquées par les services de la météorologie. Construites dans le respect de la règle des vents dominants, les deux pistes de Toulouse-Blagnac peuvent être utilisées tour à tour dans un sens ou dans l’autre : • QFU 33 : correspond à l’utilisation des pistes dans le sens sud-est/nord-ouest lorsque le vent souffle du nord-ouest. • QFU 15 : correspond à l’utilisation des pistes dans le sens nord-ouest/sud-est lorsque le vent souffle du sud-est (vent d'autan). C'est pour cette raison qu'en fonction de l'orientation des vents, une zone géographique peut être survolée soit par des avions en montée, soit par des avions en descente. Les procédures au décollage et à l'atterrissage En fonction de sa destination, chaque avion se voit assigner une route correspondant à une procédure publiée afin de respecter les normes de sécurité de la circulation aérienne. • Au décollage en QFU 15, cette procédure définit l'obligation pour les appareils de respecter une pente de montée de 11%, d'atteindre une hauteur de 3 500 ft (soit 1066 mètres) par rapport au sol et une distance de 3 NM (soit 5,5 km) des pistes avant de mettre le cap sur leur destination finale. Atterrissage-décollage en QFU 15 En aéronautique : • les distances verticales sont exprimées en pieds (ft) 1 pied = 0,3048 mètre. • Les distances horizontales sont exprimées en miles marins (NM). 1 NM = 1 852 mètres. • A l'atterrissage, les avions doivent converger vers un point d'approche des pistes où ils sont pris en charge par un système de guidage très précis : l'ILS (Instrument Landing System). Ce dispositif radioélectrique, conçu pour optimiser la sécurité des atterrissages même dans de très mauvaises conditions de visibilité, assure un double guidage dans le plan latéral et vertical. Prenant l'appareil en charge à une quinzaine de kilomètres des pistes, il assure sa descente régulière selon une pente de 5%. Pourquoi les avions n'empruntentils pas exactement la même route aérienne ? Les chiffres représentent la répartition des mouvements d’avions pour une journée moyenne à 236 mouvements (année 2001). Les deux cartes présentées ici illustrent par des zones colorées la projection au sol des trajectoires empruntées par les avions au cours d'une année, respectivement en QFU 15 et QFU 33. Sur l'une comme sur l'autre, il est facile de constater que les avions peuvent emprunter différentes trajectoires dans le respect des procédures publiées. Ce phénomène de “ dispersion latérale ” s'explique par différents facteurs, au départ comme à l'arrivée : 3 • Les conditions météorologiques Atterrissage-décollage en QFU 33 La force et l'orientation des vents, la pression atmosphérique, entre autres, influent directement sur la trajectoire et le temps de montée des avions. • Le type d'avion, la charge de l'appareil au décollage Selon leur charge, deux appareils de type et de motorisation identiques n'auront pas le même temps de montée. Ils n'atteindront pas à la même distance des pistes la hauteur à laquelle ils peuvent mettre le cap sur leur destination finale. • La vitesse des appareils La vitesse a une influence directe sur la courbe de virage d'un avion. Ainsi, selon leur vitesse respective, deux avions amorçant leur virage au même point aboutiront en fin de courbe sur des trajectoires différentes. • Les conditions de sécurité aérienne Pour les contrôleurs aériens, la sécurité du trafic impose de faire respecter des distances minimales entre les appareils : 2,7 MN (soit 5 km au plan horizontal) et 992 ft (soit 300 mètres au plan vertical). Une certaine dispersion est donc obligatoire pour permettre aux avions les plus rapides de dépasser les avions les plus lents, mais aussi pour maîtriser les flux de circulation aérienne. On constate que cette dispersion est plus importante à l'arrivée qu'au départ en raison de la diversité des provenances des avions et de l'obligation de les amener un par un jusqu'au point où ils amorcent leur descente dans l'axe de la piste en suivant l’ILS. Les chiffres représentent la répartition des mouvements d’avions pour une journée moyenne à 236 mouvements (année 2001). • La provenance et la destination finale des avions interviennent également sur la route aérienne empruntée. Qu'est -ce que le QFU ? Le QFU est l'orientation de la piste exprimé en dizaines de degrés d'angle par rapport au nord magnétique. QFU 15 correspond à 150° d'angle par rapport au nord, QFU 33 à 330°. Pourquoi la dénomination du QFU va-t-elle changer cet été ? QFU 33, QFU 15 : quelle répartition sur une année ? Le système de guidage des avions ayant pour repère le nord magnétique, il est nécessaire de prendre en compte la variation de l'écart d'angle entre le nord magnétique et le nord géographique. Celle-ci étant de l'ordre de 1° tous les 10 ans, une nouvelle numérotation en QFU 14 et 32 devrait intervenir fin août. L'utilisation des pistes de Toulouse-Blagnac au QFU 33 et QFU 15 est fonction des vents dominants. Sur l'année 2001, par exemple, 66% des atterrissages et décollages ont été effectués face au nord-ouest (QFU 33) et 34% face au sud-est (QFU 15). Le QFU est exprimé en dizaines de degré et arrondi à la dizaine la plus proche. Dans le cas du QFU 15, par exemple, l’orientation des pistes était de 145° arrondi à la dizaine de degrés la plus proche. 4 Dossier Sous les ailes protectrices de la météo... A Toulouse, météorologie et aviation civile forment un couple inséparable depuis 1947. Installée au bord des pistes, à proximité de la tour de contrôle de l'aviation légère, la station Météo France de Blagnac apporte, 24 h sur 24 et 365 jours par an, ses précieuses informations et prévisions à l'ensemble du monde aéronautique et aéroportuaire. Nils Balanche qui permettent d'établir sur le long terme la climatologie générale ainsi que les événements les plus exceptionnels (tornades, chutes de neige, etc.). Ici, ailleurs... et dans les airs Placée sous la responsabilité de Jean-Michel Testard, la station mobilise 12 techniciens et ingénieurs qui se relaient en permanence pour observer les conditions au sol, centraliser les informations fournies par les radars et satellites, établir les prévisions à 6 heures destinées aux pilotes et à la tour de contrôle. L'autre grand volet de l'activité de la station consiste à fournir tant au plan local qu'international des prévisions fiables pour des vols sur toutes distances. « A Blagnac, nous nous appuyons sur un très important réseau de stations dont le centre National Météo France installé au Mirail depuis les années 1980 est le noyau central », explique Nils Balanche, Délégué Régional Météo France, qui poursuit : « Nous travaillons donc à partir des modèles météorologiques élaborés par le centre, des images radars et satellites pour établir des prévisions à l'échelle de la France, de l'Europe ou du monde. Nous recevons également d'importantes informations d'Air France. De nombreux appareils de cette compagnie sont en effet équipés de systèmes pour mesurer à basse altitude et en vol la température, la force du vent, la pression atmosphérique. Nous pouvons ainsi reconstituer sur de longues distances les conditions météo à différentes altitudes, ce qui constitue une aide précieuse pour les pilotes et l'ensemble de la communauté aéronautique.» n Tout commence par la piste Au cœur d'une station météo dédiée au service aéronautique, le travail des météorologues consiste d'abord à observer les conditions au sol. Transmises à la tour de contrôle, ces informations permettent, en particulier, de décider chaque jour du sens d'utilisation des pistes (QFU). Elles sont également fournies aux pilotes de l'aviation privée de tourisme et d'affaires dans le dossier de vol qu'ils reçoivent avant chaque décollage. Pour accomplir cette mission, la station utilise un parc d'instruments classiques disposés en bordure de piste : anémomètre pour la mesure du vent, thermomètre, baromètre, pluviomètre et transmissomètres pour mesurer la visibilité sur toute la longueur des pistes. Enregistrées sur ordinateur, ces données d'observation locale sont diffusées toutes les demi-heures à l'ensemble des aéroports. Elles nourrissent aussi les statistiques Les records météo de Blagnac depuis 1947 Température la plus basse : - 19,2° C, le 15 février 1956 Température la plus élevée : 40,2° C, le 1er août 1947 Hauteur maximale de pluie en 24 h : 82,7 mm, le 7 juillet 1977 Plus forte rafale de vent observée : 144 km/h, le 7 août 1989 Année la plus froide : 1956 Année la plus chaude : 1997 Année la plus sèche : 1967 Année la plus pluvieuse : 1993 Brèves 5 Statistiques de trafic Répartition des mouvements par tranche horaire Un nouvel indice sonore pour les futurs PEB et PGS Le décret du 26 avril 2002 formalise l'abandon de l'Indice Psophique au bénéfice du Lden pour l'élaboration des PEB (Plan d'Exposition au Bruit) et PGS (Plan de Gêne Sonore). Correspondant au cumul de l'énergie sonore produit en un point par chaque passage d'avion, ce nouvel indice a l'avantage de prendre en compte les trois périodes de la journée (jour : 06 h 00 / 18 h 00, soirée : 18 h 00 / 22 h 00, nuit : 22 h 00 / 06 h 00) pour affecter différents coefficients au trafic des avions. Ainsi, l'indice Lden permet de considérer qu'un même avion est 5 fois plus gênant en soirée que de jour et 10 fois plus gênant la nuit. Le système SENTINELLE veillera bientôt au bruit Actuellement en phase de réception , le système Sentinelle permet de visualiser, d'enregistrer et d'analyser le bruit et les trajectoires des avions autour de l'aéroport 24 h sur 24 et 7 jours sur 7. Dans un premier temps, il est constitué par 7 stations fixes de mesure du bruit réparties sur les communes voisines d'Aussonne, Cornebarrieu, les quartiers de Lardenne, La Cépière et Bilières à Toulouse, les coteaux de Ramonville et les pistes de l'aéroport. 2 stations mobiles viennent compléter ce dispositif et permettront de réaliser des campagnes de mesures ponctuelles. L'ensemble du système Sentinelle sera opérationnel à la fin de l'année 2002. Il fera l'objet d'un dossier dans un prochain numéro de Cinq sur Cinq. S'abonner à Cinq sur Cinq, c'est toujours possible ! Si vous souhaitez recevoir gratuitement les prochains numéros de Cinq sur Cinq ou abonner une personne de votre choix, deux possibilités : 1. Téléphoner au Service Environnement de l'aéroport : 05 61 42 44 54 2. Aller sur le site internet : www.toulouse.aeroport.fr. Vous pourrez sur ce même site consulter les numéros précédents de Cinq sur Cinq. (journée moyenne) Résultat de trafic Cumul Janvier à Mai 2002 Passagers commerciaux Mouvements d’avions commerciaux Mouvements d’avions non commerciaux Emport moyen Nombre de place offertes Valeur 2 196 384 34 633 7 613 68 3 331 352 Répartition des mouvements d’avions 82% 18% Var N-1 -5,0% -10,0% 4,4% 5,9% -6,9% Répartition des passagers commerciaux 30% 69% 1% Mouvements d’avions commerciaux Nationaux Internationaux Mouvements d’avions non commerciaux Transit Nombre de mouvements commerciaux par chapitre acoustique (janvier à mai 2002) 99,3% Chapitre 2 0,7% Chapitre 3 Lexique Passagers commerciaux : passagers locaux + transits. Passagers locaux : passagers commençant ou finissant leur voyage à ToulouseBlagnac. Passagers en transit : passagers en arrêt momentané sur l’aéroport et qui poursuivent leur voyage sur un vol avec le même avion et le même numéro de vol qu’à l’arrivée. Les passagers en transit sont comptés une seule fois à l’arrivée. Mouvements d’avions : décollage ou atterrissage d’un avion sur un aéroport. Avions commerciaux : avions à la disposition du public à titre onéreux ou en location, pour le transport de passagers, de fret ou de poste. Avions non commerciaux : avions autres que ceux effectuant du transport à titre onéreux ou en location. Avions commerciaux mixtes : avions non exclusivement réservés au transport de fret et de poste. Emport : nombre de passagers / nombre d’avions commerciaux mixtes. 6 Comment ça marche ? Du vent, de l'air... et des avions portance de l'avion et augmenter la traînée, ce qui aura pour effet de diminuer la vitesse. Dans une première phase d'approche, le pilote utilise les volets pour freiner progressivement l'avion et entamer sa descente. A proximité de la piste, les volets sont abaissés au maximum pour augmenter la portance et permettre à l’avion de voler plus lentement et donc de diminuer la distance de roulage. En cas de vent latéral par rapport à l'axe de la piste, comment le pilote peut-il compenser son effet ? Pourquoi un avion décolle-t-il et atterrit-il face au vent ? Les règles de l'aérodynamique imposent que les avions décollent et atterrissent face au vent. En effet, dans cette situation, l'avion atteindra plus vite la vitesse nécessaire pour décoller et s'élever dans les airs. A l'atterrissage, le vent de face favorise le freinage progressif de l'appareil et diminue la distance de roulage sur la piste. Les possibilités d'action dépendent à la fois de la force du vent et de l'angle qu'il fait avec l'axe de la piste. Le principal outil du pilote est le palonnier qui permet de maintenir l'avion dans l'axe de la piste en jouant sur la position des ailerons. Si, par exemple, le vent vient de gauche, le pilote mettra "du manche à gauche". Cela a pour effet de lever les ailerons du côté gauche et de les abaisser du côté droit, entraînant sur ce dernier côté une augmentation de la traînée (effet de freinage) et de la portance. Ces deux effets doivent normalement compenser l'effet "girouette" (tendance de l'avion à se mettre face au vent) jusqu'à une limite propre à chaque appareil. Vent latéral Quelles sont les parties mobiles de l'avion qui entrent en action au décollage et à l'atterrissage ? Ce sont principalement les volets placés sur le bord arrière des ailes. Au décollage, le pilote actionne ces volets pour qu'ils forment un certain angle avec l'aile, ce qui a pour effet d'augmenter la portance de l'avion et donc de décoller plus vite. A l'atterrissage, ces mêmes volets vont avoir une double action : augmenter la Parties mobiles de l’avion qui entrent en action en cas de vent latéral En dehors du vent, quelles sont les conditions atmosphériques que le pilote doit prendre en compte au décollage et à l'atterrissage ? Parties mobiles de l’avion qui entrent en action au décollage et à l’atterrissage La température, tout d'abord. Plus il fait froid, plus les molécules d'air sont denses, ce qui augmente la portance au décollage comme à l'atterrissage. Par temps froid, l'avion prendra donc plus vite de l'altitude. A l'inverse, s'il fait chaud, l'avion devra évoluer à une vitesse plus grande pour compenser la diminution de la portance. Le second paramètre important est la pression atmosphérique. Sur un aéroport d'altitude, la densité de l'air étant plus faible, les distances nécessaires au décollage et à l'atterrissage seront plus grandes que sur une piste située au niveau de la mer. n Courrier des lecteurs 7 Suzanne J. - Toulouse Habitant entre l'avenue de Grande-Bretagne et l'avenue de Casselardit, je désire savoir si mon domicile est inclus dans le Plan de Gêne Sonore car je suis fort gênée - par vent d'est - par les départs d'avions. Ceci afin de bénéficier, le cas échéant, d'indemnités pour insonoriser mon habitation. 5 sur 5 : Henri R. - Colomiers Dans le dernier numéro de Cinq sur Cinq, j'ai été très intéressé par le dossier sur l'aide à l'insonorisation et l'article sur le Plan de Gêne Sonore. A ce sujet, je regrette que le ciel de Colomiers ne semble pas être considéré comme bruyant. Ne pourrait-on prévoir d'installer dans cette zone des capteurs de bruit ? 5 sur 5 : La localisation des capteurs de mesure du bruit des avions sur les axes les plus bruyants a été déterminée en Commission Consultative de l'Environnement. Il a été décidé, dans un premier temps, d'installer un capteur sur la commune de Cornebarrieu, un sur Aussonne, trois sur Toulouse, un sur les coteaux de Ramonville et un sur l'aéroport. Cet ensemble de capteurs va permettre d'analyser l'impact du trafic aérien tant dans l'axe des pistes qu'en latéral. En ce qui concerne Colomiers, il n'est pas prévu pour l'instant d'y installer une station de mesure fixe. Cependant, l'aéroport s'est doté d'un véhicule équipé de capteurs mobiles qui pourra réaliser des campagnes de mesures ponctuelles sur Colomiers et d'autres communes. Le déclenchement de ces campagnes ponctuelles sera décidé par la Commission Consultative Environnement. Vous avez pu prendre connaissances, dans notre précédent numéro, des modalités d’obtention des aides à l’insonorisation. Vous savez donc que, pour bénéficier de cette aide, votre habitation doit se trouver dans le plan de gêne sonore. Or après étude auprès du service urbanisme de la Mairie de Toulouse, il apparaît que votre logement n’entre pas dans le cadre du Plan de Gêne Sonore en vigueur à ce jour. Gérard D. - Colomiers Ayant habité de 1950 à 1965 à dix kilomètres d'Orly, j'ai pu constater l'évolution accomplie par l'aviation ! Quatre fois moins de bruit que les Boeing, Caravelle, Comet, DC8 et DC9 de l'époque, une puissance accrue : aujourd'hui, nos Airbus sont discrets et confortables. Points noirs qui subsistent : les triréacteurs (DC ou Boeing) charters. Vieux et archi-bruyants, ils ne devraient plus voler. Et que dire du Concorde, bruyant, gourmand en carburant et cher. 5 sur 5 : Les constructeurs font des efforts technologiques constants qui permettent de disposer aujourd’hui d’avions de plus en plus performants d’un point de vue acoustique. Par ailleurs, depuis avril 2002, les avions les plus anciens et les plus bruyants dits de chapitre 2 ne sont plus autorisés à voler. Enfin, les avions les plus bruyants de chapitre 3 feront l’objet prochainement d’une interdiction la nuit sur notre plate-forme. 8 Métier de l’aéroport Prévisionniste météo Dominique BAUDIERE fait partie de l'équipe des 12 observateurs prévisionnistes qui se relaient en permanence à la station météo de Blagnac. Portrait d'un métier qui allie rigueur, précision et sens du service. Dominique Baudière, comment s'organise votre travail sur la station de Blagnac ? Nous travaillons de jour et de nuit en alternance et toujours en tandem. Nous sommes tous polyvalents. Donc, chacun occupe à tour de rôle la fonction d'observateur ou de prévisionniste. L'observateur a pour mission de relever toutes les données météo concernant l'aéroport, de les transmettre toutes les demi-heures à la tour de contrôle et à l'ensemble du réseau Météo France. Le prévisionniste, lui, est là pour fournir des prévisions à 6 heures. C'est un véritable travail “à la carte” puisque nous réunissons toutes les données utiles aux pilotes à l'échelle de la France, de l'Europe ou du monde. Sous quelle forme se présentent ces prévisions ? Pour chaque vol, nous remettons au pilote un dossier dans lequel il va trouver les conditions météo au décollage et à l'atterrissage, un ensemble de cartes qui lui indiquent les conditions atmosphériques à différentes altitudes et une carte “Temsi” qui établit de trois heures en trois heures la situation des phénomènes les plus dangereux comme les orages, le givre ou les vents les plus violents afin que les avions puissent les éviter. Airbus Industrie fait-il partie des utilisateurs réguliers de vos services ? Effectivement, nous intervenons pour leurs livraisons d'appareils dans le monde entier et pour les rotations des Bélougas qui acheminent sur Toulouse les pièces d'avions les plus volumineuses. Nous avons aussi une importante activité dans la préparation des vols de qualification des appareils. Ainsi récemment, pour l'A340-600, Airbus nous a demandé de localiser les zones où le danger de givrage en vol est maximum afin d'y envoyer cet appareil et de tester son comportement dans cette situation extrême ! Quels sont vos principaux instruments de travail ? Dans la prévision, nos principaux outils sont les images satellites et radar, les observations que nous recevons toutes les heures de l'ensemble des stations Météo France et le Météofac. Les images satellite nous parviennent toutes les demi-heures et couvrent tous les continents. Elles nous permettent de repérer l'ensemble des systèmes nuageux et de suivre leur évolution. Nous utilisons aussi les échos radar pour localiser les précipitations pluvieuses ou neigeuses, les impacts Mauvaises conditions météo : de foudre. Quant au Météofac, il nous permet de savoir à tout moment quel impact sur la vie de l'aéroport ? quelles sont les conditions météo sur Brouillard, neige, vents violents : chaque fois qu'un événement les autres villes et aéroports. C'est à climatique d'envergure se prépare, la station météo de Toulousepartir de toutes ces données que nous Blagnac émet un bulletin d'avertissement qui déclenche la mise en construisons nos prévisions pour les place de procédures spéciales sur l'aéroport. pilotes. Brouillard épais. Une seule des deux pistes est utilisée. Tout le dispositif de balisage de la piste ainsi que les barrières d'arrêt sont minutieusement vérifiés. On procède également à l'évacuation de tous les véhicules et de toutes les personnes travaillant sur l'ensemble du périmètre à proximité des pistes. Neige. En cas de chute importante, les pistes et les parkings des avions sont déblayés avec des scrappers. Des véhicules sont ensuite envoyés sur les pistes afin d'évaluer leur "glissance" et de la signaler aux pilotes qui s'apprêtent à décoller ou à atterrir. Rafales de vent. Dès que le vent atteint ou dépasse 80 km/h, il devient dangereux de déployer les passerelles extensibles qui relient les avions aux terminaux d'arrivée de l'aéroport. Des passerelles traditionnelles sont alors acheminées aux portes des appareils pour permettre aux passagers de descendre sur le tarmac. Ils sont aussitôt pris en charge par des autobus qui les conduisent jusqu'à l'aérogare. Bien entendu, dès que ces situations deviennent extrêmes, d'autres procédures peuvent être envisagées, comme par exemple, la fermeture momentanée des pistes et le guidage des avions en vols vers un aéroport où les conditions climatiques sont meilleures. “Cinq sur Cinq”, lettre aux riverains de l’aéroport Toulouse-Blagnac, est édité par l’aéroport Toulouse-Blagnac – Tél. 05 61 42 44 00. Directeur de la publication : Jean-Michel Vernhes. Comité de rédaction : Nadine Blat - Anne Julia (Aéroport CCIT), Elisabeth Bousqué - Pascal Respaud - Gérard Soulier - Gérard Soulié. (Direction de l’Aviation Civile Sud). Rédaction en chef : Direction du Développement Commercial Aéronautique et de la Communication. Conception, rédaction, réalisation : YSA. Crédit photos : Philippe Garcia. Imprimé sur papier recyclé.