VPH magazine 20g
Transcription
VPH magazine 20g
N°20 VOYAGE du tourisme au Sénégal EXPO PR IN TE M PS > 3 Germersheim & Cyclevision RAID > 8 Défi Solaire VPH aquatiques TRANS-SPORT La Trans-Européenne 2001 DÉBAT 20 02 >13 expansion de France-HPV > 19 RESPONSABLES RÉGIONAUX > 21 > 12 é dito L Photo de couverture : Une plage au Sénégal. Dries et son Hurry encadrés par la structure d’un navire échoué. Rédacteur en chef J-C. Gosselin Rédacteurs D. Callebaut C. Pendéliau J-C. Gosselin J-P Spies V. Pfister B. Dupeux F. Ducommun J. Huyghe Réalisation J-M. Joffre ’année 2002 s’annonce sous de bons augures pour France-HPV. De plus en plus de personnes nous rejoignent (nous avons récemment dépassé les 150 membres et abonnés en France, Suisse et Belgique) et participent activement à la vie de l’association. Vous trouverez d’ailleurs, dans ce numéro, des articles et comptes rendus de sources variées. La bonne volonté de chacun, nous a même permis de prendre de l’avance sur le prochain numéro puisqu’un certain nombre d’articles sont déjà bouclés. Si vous voulez apporter votre pierre au développement des VPH, n’hésitez pas à nous transmettre vos témoignages, vos réflexions et à nous prévenir de vos initiatives. D’ailleurs, pour favoriser les initiatives locales, nous avons mis en place un réseau de responsables régionaux que vous pouvez d’ores et déjà contacter. Ils sont là pour être à votre écoute et vous proposer des activités diverses (randonnées, entraînements, discussions techniques, démonstrations…) à un niveau régional. 2001 fut déjà une très bonne année pour les VPH français avec un grand nombre de rendez-vous. Le nombre de participants à ces événements est cependant toujours resté faible, parfois en dessous du seuil de l’équilibre financier pour les organisateurs lorsqu’il était question d’argent. Il est évident que l’on ne peut longtemps maintenir un degré de motivation dans ces conditions. J’invite tous les possesseurs de VPH à faire un effort pour se mobiliser et à se déplacer à la demi-douzaine d’événements que nous vous proposons cette année dans l’Hexagone. J’invite également les revendeurs français de vélos-couchés à nous communiquer, en toute confidentialité, l’adresse des personnes avec qui ils ont réalisé une vente pour que nous puissions entrer en contact avec eux. Plus nous serons nombreux, plus nous ferons des adeptes (et plus il y aura de ventes en perspective…). Malgré les excellentes perspectives, 2001 restera pour moi une année marquée par le deuil d’un proche, renversé à vélo par un poids lourd. Ce qui m’a frappé, c’est la réaction qu’ont eue beaucoup de gens. Il utilisait le vélo pour ses déplacements et pour son plaisir. Alors qu’il n’avait qu’un trajet de 10 km à faire, il fut renversé par un camion qui lui a refusé une priorité. Au lieu de s’indigner sur le comportement du conducteur, sur la place faite aux cyclistes sur la chaussée, certains – même de sa famille - ont invoqué le vos Envoyez : à s le ic rt a PV France-H elin rles Goss Jean-Cha CRÉTEIL 0 0 0 4 9 briel Péri a G e rg ru .o a , 24 pv@ihpv france-h fait qu’il s’était mis en situation de danger en roulant à vélo plutôt qu’en voiture. Ainsi, c’est l’uniformité qui devrait prévaloir, sous peine d’en subir les conséquences. Mais rappelons que la voiture tue chaque année des milliers de personnes, cause des dégâts irrémédiables sur notre environnement, dicte l’aménagement de notre territoire, nous pollue par son bruit et ses rejets toxiques. De plus, son utilisation pourrait être évitée 9 fois sur 10. Plus il y aura d’automobiles, plus il y aura d’effets néfastes pour notre société. Personnellement, je ne prône pas l’éradication complète des voitures, par ailleurs très utiles dans certaines circonstances, mais j’espère que chacun d’entre nous pourra arriver à n’envisager son utilisation qu’en dernier ressort, après avoir examiné toutes les autres solutions. Il faut également réaliser qu’une voiture est une arme perverse : non seulement, elle vous donne le pouvoir de mort mais, en plus, elle vous place dans un état d’excitation propice au meurtre par inconscience. Il faut donc résister, se défendre, revendiquer sa place et se dire que prendre son vélo (couché ou non) est un acte de civisme et de respect de la vie. Même gros rouleur, avec plusieurs années de pratique, vous n’aurez pas de mort sur la conscience. Amis cyclistes, vivez en paix. Jean-Charles Gosselin France-HPV sur internet : www.ihpva.org/chapters/france du tourisme au Sénégal V O YA G E par Dries Callebaut Wouter Van Landuyt et Dries Callebaut sont deux amis belges qui ont une passion commune pour les VPH et les voyages. Wouter a déjà fait des tours en “Hurry” en France et en Espagne et, plus récemment, un voyage de Gand à Istanbul en 30 jours. Dries (c’est moi, donc je vais écrire “je”) a fait des tours en Tandem M5 dans les Pyrénées et en Allemagne. En hiver 1999, je voulais faire quelque chose pour échapper au froid et à l’humidité de la Belgique. Je pensais que la fête du Nouvel an en Libye était un objectif intéressant et Wouter aussi. Mais après quelques réflexions concernant les vélos, le sable, la combinaison entre ces deux éléments et le manque d’envie de passer du temps pour organiser le voyage, nous avons décidé de choisir un billet de dernière minute pour un pays chaud où l’on peut entrer sans visa. Et voilà le Sénégal : un pays connu, facile d’accès et la garantie du beau temps ! Dries Callebaut au pied des Baobabs Bon, nous tombons d’accord pour y aller. Mais avec quel vélo ? J’en possède plusieurs ! Mon HPX, modèle à empattement long inspiré du Tour Easy américain, me semblait être le meilleur choix. Cependant, cette machine pèse déjà 20 kg et le maximum de bagage autorisé dans l’avion est de 27 kg. Je devais donc chercher quelque chose d’autre. Je trouvais la meilleure solution chez De Lig- fiets, un magasin de VPH à Gand : un Challenge Hurricane équipé de sacoches Elan. C’est une configuration légère, très compacte et confortable sur route. Wouter roule depuis 5 ans sur un Hurry, donc on aurait deux vélos identiques, c’est joli pour la photo. Ce qui est aussi intéressant quand on part en voyage avec deux vélos identiques, c’est que les pièces 3 înés les vph décha pour la réparation sont les mêmes. Pour l’avion, on a démonté les roues et le siège, le tout emballé dans un sac. La prochaine fois, je protégerai surtout les pièces vitales. Imaginez que les freins hydrauliques aient été touchés durant le transport. Comment réparer des freins hydrauliques en Afrique ? C’est pas vraiment facile… La seule voie pour atteindre notre destination en VPH, c’est l’autoroute ! La plage... 20/12 Choc de culture ? L’avion atterrit à Dakar le soir. Les formalités, les voyageurs, la foule. C’est relativement hectique [habituel, mot belge, ndlr] en entrant au Sénégal et ça va durer toute notre visite tant il y a du monde dans les environs. Il faut monter les vélos et, déjà, une première rencontre avec un Sénégalais qui organise un tour de Casamance, au sud de la Gambie. Le monde est petit. Cette première heure en Afrique m’impressionne beaucoup. Nous cherchons un hôtel à l’aide d’une carte qui se révèle très sommaire. Le premier kilomètre est éclairé. Ensuite, nous devons slalomer entre les voitures (si on peut encore appeler ça des voitures !), les mini-bus… Il y a beaucoup de monde, même à cette heure. Après avoir demandé plusieurs fois notre chemin, et avoir suscité beaucoup de réactions hilares, nous trouvons à une heure du matin le Via-Via. Dans les rues de Dakar C’est un hôtel conçu par des Belges qui ont fait plusieurs fois le trajet Bruxelles - Paris dont une fois en 2 CV. C’est un peu comme si nous retrouvions déjà la maison, après quelques heures de voyage. 21/12 Mais on n’est pas ici pour être dans un hôtel belge, aussi simple soit-il… Dakar à vélo est une sacrée expérience. C’est une ville beaucoup plus mal organisée que Paris, apparemment avec autant de monde, mais plus agréable. Il y a là un arbre sacré, les «Talking Drums» des commerçants, les gardiens de vélos (des nôtres !), des voitures qui roulent plus lentement que nous, et là : voilà, un coureur ! 22/12 Autoroute Plus intéressant : voyager à côté de la plus grande autoroute du pays. Nous allons de Dakar à Thies par la seule route goudronnée. Un agent de police nous ordonne de rouler ailleurs, c’est trop dangereux de circuler là. Nous lui demandons s’il y a une alternative pour aller en direction de St-Louis. Il nous regarde et nous montre l’autostrade [autoroute en français belge, ndlr]. Ça devient notre truc : au moment où nous voyons un flic, nous allons lui demander notre chemin. Voyant nos vélos, il oublie le code de la route et commence à bavarder. Sur l’autostrade, il y «...La route de Kaolack, une route merveilleuse, un goudron excellent, pas de trafic, le soleil qui rit...» avait des travaux et il faisait très chaud. En arrivant à Thies, nous sommes heureux de trouver un hôtel de style colonial. A son époque, ça devait être un très bel hôtel. Maintenant, il a perdu beaucoup de sa grandeur mais bon, il y a quand même une douche ! De notre chambre, on voit une petite fille porter un bac d’eau qui doit être plus lourd qu’elle. La mare (flaque) d’où vient l’eau qu’elle porte ne nous semble pas très saine… 23/12 Sénégal by night La route par Bambey ressemble au «Aalsterse Dreef» : c’est plein de trous, mais ceux-là sont beaucoup plus profonds. Nous y rencontrons un diplomate sur une mobylette qui est aussi entre autres, directeur, commerçant et représentant. On mange ensemble dans un petit boui-boui. C’est Ramadan mais dans quelques minutes nous mangerons du riz, du riz, du riz et un peu de poulet (je suis végétarien mais ici je mange tout). La sauce est très piquante. A Diourbel, il n’y a plus d’hôtel mais nous pouvons boire quelques bières au café le plus important de la ville. Le chef ne veut servir que des hommes importants… et nous bien sûr ! Nous arrêtons notre journée de vélo après 96 km, comme on le fait la plupart des jours. Nous étions sur la route de Kaolack. Une route merveilleuse, un goudron excellent, pas de trafic, le soleil qui rit, des chèvres et des vaches qui rient aussi (j’écris cela seulement pour montrer que je connais ces mots et la grammaire), des paysages pleins de douceur. A une centaine de mètres de la route, nous montons la tente et nous ouvrons des boîtes de macédoine et de sardines. Avec du pain, ça peut aller. Soudain, deux chevaliers (je ne trouve pas le mot correct : ils n’ont pas de cheval mais ils ont des vaches et des chèvres et ils les gardent) [des gardiens de troupeau, ndlr] viennent de nulle part et nous proposent de venir boire un verre de lait chez eux. Il y a un petit problème de langue mais ils connaissent quatre mots en français et nous connaissons tous la langue du corps. Les deux font partie de la même famille. Leurs maisons sont des mas ; un peu plus loin on voit un chariot avec le reste de la maison. Encore plus loin, on voit une centaine de vaches et encore plus de chèvres. Il fait déjà nuit mais les gens nous offrent du couscous. Nous les laissons goûter notre plat mais ils ne l’aiment pas, avec raison : leur couscous est délicieux ! Nous ne mangeons pas trop car après nous, les femmes et enfants doivent manger. Les 5 înés les vph décha «...Les USA envoient ses fils et filles partout pour obtenir la «Pax Americana». hommes mangent ensuite dans un autre plat et nous devons à nouveau mettre nos mains dans le plat. Pour continuer, le couscous au lait (frais bien sûr), des pois grillés et à nouveau du couscous au lait… En résumé, c’est formidable. Plus tard dans la nuit, de petites chèvres commencent à jouer et pleurer à côté de notre tente que nous avions plantée près des mas des villageois. «Les vies de ces gens sont dures» me dit Wouter un peu plus tard. 24/12 Noël Si tu veux connaître l’histoire complète, tu dois me contacter où tu dois acheter le livre que je vais écrire quand j’aurais 70 ans. Fait est que nous nous trouvons aujourd’hui à Kaolack. Nous sommes passés sur des routes qui n’étaient pas toujours des routes. Heureusement que nos Hurries étaient suspendus. C’est Noël et je me trouve en compagnie de quelques Américai- nes du «Peace Corps» qui sont là pour aider les pauvres. J’avais déjà rencontré des «Peace Corpers» en Suisse, les USA envoient ses fils et filles partout pour obtenir la «Pax Americana». En Suisse, on en était arrivé presque à se battre, ici j’ai eu une discussion très longue sur le Kosovo. La discussion s’est terminée quand j’ai demandé ce que les Américains faisaient encore à Cuba... Plus tard, nous sommes invités par un riche Sénégalais qui veut nous montrer que les Sénégalais sont un peuple ouvert et gentil. Je l’avais déjà compris mais on ne peut pas changer le fait qu’ils voient en tous les blancs une chance pour améliorer leur vie ou pour partir en Europe. Malgré le petit budget et le vélo, tu es encore beaucoup plus riche qu’eux. Beaucoup plus impressionnant est la fête qui a eu lieu ce soir, un peu plus tard. Pour la jeunesse riche, dans une salle commune, musique de Youssou N’Dour bien sûr, de Pappa Wemba mais aussi Salsa et Samba. La seule mauvaise musique était celle de Madonna. Le concours de danse s’arrête quand une fille laisse parler son ventre, mais l’honneur européen est sauf et ce fut une nuit de Noël formidable. 31/12 Réveillon Tu n’as pas encore lu le livre que je vais écrire ? Dommage ! Hier, Wouter m’avait perdu sur une presqu’île... Aujourd’hui nous roulons sur la plage de la même île. 40 km de sable et de soleil (aller-retour) sans voir personne. Il Wouter Van Landuyt y a pire pour fêter le 31 décembre ! Le nouvel an belge, nous le fêtons allongés sur le dos au milieu de la route principale d’un petit village, sous un ciel d’étoiles africaines. Main gauche pleine de cacahouètes, réception sympathique. Les Français n’aiment pas notre démarche et vont dormir (hélas avec les boissons et les apéros). Le kot [débarras, mot belge, ndlr] est libre pour la jeunesse un bateau pour Dakar nous attend. A Dakar, nous roulons encore quelques jours et c’était à nouveau formidable car, finalement, c’est bien de pouvoir arriver quelque part. Le meilleur de ce voyage, c’était les Hurries, à la fois un bon moyen de faire du tourisme dans un pays pauvre et aussi une attraction touristique pour les gens de là-bas. C’était vraiment extrêmement facile d’entrer en contact avec les gens, sans avoir trop de problèmes avec ceux qui veulent profiter de toi. En résumé : qu’est-ce que tu fais encore à la maison ? «Le meilleur de ce voyage, c’était les Hurries...» main droite avec un sac de poudre de lait, ça c’est du style ! Une heure après le nouvel an Sénégalais, nous nous invitons à une fête organisée par des Français. Nous montrons à deux pêcheurs comment préparer une africaine et pour nous aussi. Et nous dansons tard dans la matinée. Avant de partir dormir, les pêcheurs nous montrent encore leur bateau et voilà, c’est la nouvelle année ! Un an après... Nous retournons par Ziguinchor où 7 înés les vph décha salon de Germersheim 21 et 22 avril 2001 par Chantal Pendéliau EXPOSITION Le salon de Germersheim, baptisé la «messe des vélos spéciaux» s’est déroulé le week-end des 21 et 22 avril 2001 dans la petite ville allemande frontalière située à 60 km de Strasbourg. Pour sa sixième édition, ce salon qui regroupe des fabricants de vélos non traditionnels fut un grand succès. Nous avons pu constater qu’il était devenu en très peu de temps un rendez-vous essentiel pour les fabricants mais aussi pour le public allemand. Nombre de fabricants ont donc trouver à Germersheim ? Des vélos couchés et accessoires, des marques Optima, Challenge, HP Velotechnik (avec le nouveau Speedmachine), Speedbike (présentant leur Razz Fazz de 7,4 kg à 3500 Euros), Quantum, Dalli, Zox, Flux, Greenspeed, Leitra, Jan Cordes (nouvelle marque), Horizont, Radius, Sinner, Magura… de nombreux modèles de tricycles, des vélos utilitaires (Brox), des vélos destinés aux personnes à mobilité réduite, des tandems, des vélos pliables, des patinettes ainsi qu’un vélo droit peu orthodoxe (le Snike Bike). 7,4 kg pour le Razz Fazz Essais libres fait le voyage depuis toute l’Allemagne, les Pays-Bas, Le RoyaumeUni et même l’Australie. Le salon comptait soixante-sept stands répartis sur les deux halls d’exposition. Les visiteurs se sont également déplacés en masse : ils étaient environ 5 000 sur l’ensemble du weekend d’après les journaux locaux. Que pouvait-on Une piste installée à l’extérieur permettait aux visiteurs d’essayer l’ensemble des vélos exposés. Ce fut un vif succès car l’attente était longue pour avoir le bonheur d’essayer les engins. Les Allemands n’hésitent pas à franchir le pas et à découvrir de nouvelles sensations. A souligner l’accueil très chaleureux de l’association allemande de vélos couchés et notamment celui de Hanno Hirsch qui a gentiment hébergé la petite équipe française en déplacement. Prochain rendez-vous les 27 et 28 avril 2002. L’AeroRider d’Optima CycleVision 2001 9 - 10 juin 2001, Lelystad - Pays-Bas par Jean-Charles Gosselin ÉVÉNEMENT Le Cyclevision est le plus grand événement annuel autour des VPH (2 000 visiteurs) Victoire pour Bram Moens dans son M5 Invasion de Quest sur l’expo et les pistes proposant à la fois de nombreuses courses d’endurance et de vitesse pour les VPH, quelques courses thématiques (pour les vélos-rameurs et les vélomobiles) et un salon d’exposition et de vente de vélos-couchés (neufs et d’occasion). Les épreuves sportives ont eu lieu sur un anneau d’essai automobile de 2,7 km convenant particulièrement aux VPH carénés. Bram Moens s’est montré toujours le plus rapide dans son M5 Low Racer caréné. Le jeune Edwin van Vught confirme tout son potentiel en finis- Dries Callebaut, dans un exercice d’équilibre et de concentration. sant deuxième de l’heure et du 200 m départ lancé dans le White Hawk sponsorisé par Challenge. Frederik Van De Walle, en méforme (il passait ses examens), n’est plus le plus rapide. Il se console tout de même en étant le plus lent ! 15 min 50 pour parcourir 20 m sur un Oké-Ja dans la «course» de l’escargot. Il précède son compatriote belge Dries Callebaut qui - preuve de son sens de l’équilibre - peut rouler sans les mains à 40 km/h sur son Challenge Hurricane quand il doit se ravitailler en course. Banc d’essais pour tous, en salle ou en plein air 9 înés les vph décha la propulsion humaine et l’énergie solaire sur les bateaux TECHNOLOGIE par Jean-Pierre Spies, membre de France-HPV La combinaison des énergies sur un véhicule n’est pas toujours évidente. Il existe cependant des cas où les mariages sont «naturels» et ont l’avantage d’exister. Il s’agit des bateaux électriques fonctionnant soit avec des batteries, soit à l’énergie solaire. Les batteries sont lourdes et demandent à être rechargées. Les panneaux solaires seuls tomberaient souvent en panne de soleil. D’où le rapprochement normal des panneaux et des batteries. Il existe de nombreux exemplaires de bateaux solaires, sans compter ceux qui vont sortir des chantiers très prochainement. L’éner- énergie ne dépasse pas en vitesse de croisière 20 km/h, d’où l’intérêt de ces modèles pour la navigation fluviale où la vitesse est limitée à 15 km/h. «La propulsion humaine est une philosophie, un mode de vie...» gie solaire étant faible, ce type de bateaux donne naissance à une nouvelle architecture où la lutte contre le poids excessif et la résistance à l’avancement font partie intégrante des nouveaux objectifs. On voit apparaître notamment de nombreux catamarans qui répondent bien à cette recherche et apportent de surcroît une grande surface aux panneaux solaires. La vitesse de ces bateaux à faible Que peut apporter la propulsion humaine à ces bateaux presque parfaits ? La propulsion humaine est une philosophie, un mode de vie, sain, naturel, écologique qui ne se discute pas. Tous les cyclotouristes, vététistes et pratiquants du vélo en salle le comprendront ; sans compter tous les sportifs et ceux (et celles) qui désirent garder ou retrouver la forme. L’énergie humaine sur les petites unités apporte un concours non négligeable à la propulsion du bateau car c’est une énergie toujours disponible et renouvelable. Ces trois énergies (batteries, panneaux solaires et muscles) donnent lieu à des combinaisons multiples selon l’importance que l’on confie à chacune d’elles. On aura tendance, sur les petites unités, à réduire la batterie à sa plus simple expression et à l’augmenter sur des bateaux de plus grande taille pour obtenir une réserve de puissance suffisante. Dans un premier temps, je ne m’intéresse qu’aux petits bateaux de croisière fluviale. Entre les catamarans de promenade à la journée (deck boats) et les house boats il y a place pour de nom- breux modèles plus ou moins lourds et confortables. Certains utilisent déjà des batteries. Voici les données énergétiques actuelles : Le Vél’eau 12 accompagné du Nij Atao de l’IUT de Brest - 1 m2 de panneaux fournit au maximum 100 W/m2 - 1 cycliste moyen développe entre 150 et 200 W - 1 batterie dispose de 45 à 60 Ah sous 12 volts, soit 108 W et 144 W pendant 5 h. Sur les petits bateaux, on peut concevoir des panneaux orientables mais, sur les grosses unités, il semble plus sage d’envisager des panneaux fixes. Comment organiser les énergies en présence ? - L’énergie électrique et mécanique restent séparées jusque et y compris l’hélice propulsive. Il y aurait donc deux hélices : une à l’avant pour l’énergie électrique et une à l’arrière pour l’énergie mécanique avec un système de relevage en cas de repos d’une des deux énergies. C’est un peu compliqué… - La solution tout électrique : l’énergie mécanique est immédiatement convertie en énergie électrique qui charge la batterie. - Chacune des énergies a une «roue libre» par rapport à l’arbre d’hélice final. Il conviendra de mettre un changement de vitesse pour maintenir sensiblement constant l’effort des pédaleurs et leur vitesse de rotation. Voici quelques valeurs pour un bateau de croisière de quelques jours à 2 personnes : - puissance des 2 personnes : 300 à 400 W ; - puissance des panneaux solaires : 300 W ; - puissance de 2 batteries de 90 Ah sous 12 volts : 216 W pendant 5 h En vitesse de croisière, la puissance disponible est de 600 à 700 W. En pointe, avec la batterie, on peut atteindre 1000 W. Les vitesses atteintes dépendront surtout de la charge totale et de la qualité des coques. Cela n’est qu’un exemple incomplet, pour avoir une certaine idée de ce que l’on peut obtenir dans le domaine des bateaux. Bien entendu, les autres VPH, terrestres et aériens, peuvent également bénéficier des systèmes à énergie multiple. Jean-Pierre Spies 33, ave Aristide-Briand 39000 Lons-le-Saunier [email protected] Concepteur du Vél’eau 12 et de bateaux solaires Matthias Wegmann Solartis - SARL 14, chemin des Prés de Vaux 25000 Besançon Tél : 03 81 61 28 15 11 înés les vph décha Défi Solaire - VPH 2001 RAID rallye Saône - Seine 20 avril - 13 mai, de Port-sur-Saône à Rouen, France Organisé par l’association Concept Helios Propulsion, ce rallye de 894 km sur canaux et rivières a pour but d’expérimenter l’énergie solaire sur de longues distances et d’étudier des modèles hybrides à propulsion humaine et solaire dans les mêmes conditions. Les résultats du rallye permettront de concevoir et d’organiser les modalités d’un championnat international de bateaux à propulsion électro-solaire et humaine dont l’arrivée serait à Rouen, pendant l’Armada 2003. Le rallye est arrivé à bon port, malgré quelques jours d’interruption dus à l’interdiction de naviguer suite aux crues de fin avril et début mai. Jean-Jacques Cambier, Jean-Michel Joffre et Jean-Charles Gosselin ont participé à ce périple. Témoignage de Jean-Michel Joffre Entré à Joigny, dans le rallye, je fais connaissance de l’équipage pendant les 3 jours de crue. Enfin, l’embarquement sur notre navire, le VEL’EAU 12, prototype d’embarcartion trés effilée et surmontée de 3m2 de panneaux solaires. Le confort y est rustique et le gilet de sauvetage obligatoire. Nous commençons à pédaler dans un raffut d’engrenages, la découverte se fait au fil de l’eau. Le Basilisk à Paris Le passage des écluses est délicat et demande de l’attention. Début mai, un vent du nord fort, humide et glacial (3°C près de Pontsur-Yonne) freinait notre progression, mais le courant était fort et nous a Joigny, en attendant la décrue bien aidé pour tenir nos délais. Lors d’une panne, nous avons dû pédaler à contre-courant. Consternation devant l’énergie dépensée pour faire du sur-place... Très attendue, la traversée de Paris. La Seine était très agitée par une forte navigation. Nous avons eu droit à un contrôle de sécurité de la part de la brigade fluviale, puis son escorte jusqu’à la sortie de Paris. Bravo et merci à toute l’équipe de marins pour cette initiative, et de m’avoir offert ces quelques jours et 250 km de souvenirs mémorables. Pour davantage d’informations : Concept Helios Propulsion 13, allée Aliénor d’Aquitaine 76240 Bonsecours, tél/fax : 02 35 80 29 77, [email protected] la Trans-Européenne 2001 Marseille - Copenhague TRANS-SPORT 21-23 septembre 2001, Europe Les chiffres de la Trans-Européenne 2001. - départ de Marseille : - arrivée à Copenhague : - temps de trajet global : - distance : - moy. globale : - moy. cyclistes : - plus de 80 participants Jeudi, 2h00 Dimanche, 17h07 87 heures et 7 mn plus de 2600 km 29,8 km/h 30,0 km/h (sans le ferry) - la plupart des organisateurs ont également roulé - deux lettres d’amitiés des maires de Marseille et de Genève transportées jusqu’à Copenhague - une tablette de chocolat transportée pour moi des Pays-Bas jusqu’à Hambourg (merci Herbert !) Passage du relais entre les 2 premières équipes de la TE Marseille-Avignon Jean-Charles Gosselin Tout d’abord, je dois commencer par un rectificatif. L’heure de départ dans le compte rendu de Christoph Hipp n’est pas bonne. Nous sommes partis avec Rodolphe Friemel un peu plus tôt (à 1h45) mais il est vrai que nous étions encore à Marseille à 2h00 car Rodolphe a eu un petit problème technique : sa chaîne est sortie de son dérailleur (elle est passée au-dessus du petit guide en métal entre les deux galets). Ainsi, il n’est pas faux de dire que la Trans-Européenne est partie à 2h00 de Marseille mais à cette heure là, nous n’étions plus sur le vieux port... Je suis ravi et fier. Merci à tous ceux qui ont rendu possible cette aventure. Christoph Hipp Coordinateur du relais Trans-Européen en VPH Pour Rodolphe et moi, le relais Marseille-Avignon a débuté bien avant les premiers coups de pédales. Notre complète inexpérience du cyclisme nocturne nous a fait gamberger pendant tout notre trajet en train qui nous a mené à Marseille. Ce que nous redoutions le plus, c’est d’être renversé par une voiture, car nous devions effectuer la quasi-totalité du trajet sur des nationales (dont la redoutable nationale 7 dans la deuxième partie) que nous pensions fréquentées. Mais, en fait, le trafic fut bien moindre que nous l’imaginions. Nous n’avons vu qu’une quinzaine de voitures ou camions dans les deux premières heures de route ! Ce qui nous a finalement posé problème, c’est le manque de puissance de nos éclairages qui ne nous permettaient pas d’anticiper nos trajectoires pour éviter les nids-de-poule. Comme les vingt premiers kilomètres après Marseille étaient pentus et bosselés, nous nous traînions dans les montées et restions sur le qui-vive dans les descentes, les mains crispées sur les poignées de frein. Inutile de s’attarder sur la moyenne à ce moment de l’histoire... 13 înés les vph décha Départ devant la mairie de Marseille avec Thierry Grand-Dufay entre Jean-Charles et Rodolphe Notre style a commencé à se délier après le passage devant les raffineries de pétrole de l’étang de Berre. Nous les avons aperçues, au loin, toutes scintillan- tes de lumières. Nous avons également perçu leur odeur nauséabonde, bien trop présente. La route s’est aplanie (à tous points de vue). L’absence de le paysage filait sous nos yeux. L’apothéose de notre relais fut une longue ligne droite très roulante du côté de Salon-de-Provence. Après avoir dû changer de piles avant la moitié du parcours et comme l’état de la route s’était amélioré, nous avions décidé d’économiser nos réserves électriques et de n’utiliser qu’une lampe pour deux. Ainsi, celui qui roulait derrière éteignait sa lumière avant et était alors plongé dans une obscurité presque totale, ne voyant que les arbres et les buissons sur les côtés, et se basant sur les diodes rouges du feu arrière de son compère pour se placer au mieux dans l’aspiration. Ainsi au chaud, lancés à 40 km/h, dans le noir et le silence complet, quasi hypnotisés par cette faible lumière rouge, nous avons plané, un peu enivré par nos propres endorphines. A un moment, j’ai levé les yeux au ciel, vu les étoiles par milliers : je faisais partie du «les voies de l’AF3V sont destinées à la balade familiale et la randonnée tranquille.» bosse nous a permis de prendre confiance et d’accélérer peu à peu. Le plaisir commençait à venir (une fois les odeurs disparues !). Nous ne sentions même plus le froid qui auparavant nous engourdissait, et cosmos... J’ai approché la sensation de faire du vélo dans l’espace ! A ce rythme, nous avons vite rattrapé notre retard et nous avons rejoint l’équipe de Vincent Pfister comme convenu à 6 h à Vedène, petite ville au nord-est d’Avignon. Nous avons réalisé une moyenne de 26,9 km/h soit 3 h 40 de vélo auxquelles il faut ajouter 35 désespérantes minutes de pauses diverses. A signaler que nous avons été surpris par l’importance des différents comités d’accueil. A Marseille (arrivée du TGV à 23 h 37...), Thierry Grand-Dufay, qui avait obtenu la signature d’une lettre de soutien de Jean-Claude Gaudin, nous attendait à la gare accompagné de deux personnes de son association de défense du vélo en ville (équivalent du MDB parisien pour ceux qui connaissent). A notre arrivée à Vedène (6 h), l’ancien président du club cyclo de Vincent Pfister et Vincent Thauman, le responsable PACA de l’AF3V (Association Française des Véloroutes et Voies Vertes) nous attendaient. L’un devait nous ramener à Valence dans le Trafic qui avait servi à conduire à Vedène la deuxième équipe de la TE et l’autre était venu discuter avec nous des projets de l’AF3V et soutenir la Trans-Européenne à VPH. Au passage, mentionnons le fait que l’AF3V défend la réalisation d’itinéraires en site propre (isolé de la circulation automobile) mais sans considération de performance - les voies de l’AF3V sont destinées à la balade familiale et la randonnée tranquille. Que dire finalement du rendez-vous matinal à Portes-lès-Valence où le Cyclo Club Bourcain (le club de Vincent Pfister) avait bien fait les choses de Benoît Dupeux m’a donné envie de relater notre partie de l’aventure, pour donner envie à un maximum de monde de vivre ce relais. «...cyclistes affûtés prêts à dévorer des kilomètres et à faire un travail d’équipier...» «...Avec Daniel on se regarde et on décide de se calmer un peu car il nous faut tenir encore 100 km...» avec un vrai ravitaillement (gâteaux, fruits secs, chocolat, café, jus d’orange et eau), quelques affiches de la TE réalisées et imprimées par Jean-Paul Magnan ainsi qu’une superbe carte d’Europe sur laquelle les enfants de Vincent avait tracé l’itinéraire de la Trans-Européenne ! Bravo à tous les Français qui ont su se mobiliser et un grand merci pour vos efforts avec une mention spéciale pour Vincent Pfister et le Cyclo Club Bourcain qui se sont investis complètement. Espérons que la longue chaîne de la Trans-Européenne revendiquant l’efficacité des Véhicules à Propulsion Humaine conduira bientôt à la construction et l’aménagement d’axes cyclables plus sûrs, plus rapides et plus nombreux, à la fois pour nos transports quotidiens et nos voyages à travers l’Europe. Jean-Charles Gosselin, coordinateur des relais français Septembre fut le mois durant lequel mon ordinateur a le plus fonctionné, plusieurs messages par jour. Tous ces courriels ont le même titre «la TransEuropéenne». Participer à ce relais géant m’enthousiasme et je contacte bon nombre de clubs pour prendre part et partager cette aventure. Très vite, les bonnes volontés se lèvent et se manifestent : cyclistes affûtés prêts à dévorer des kilomètres et à faire un travail d’équipier, aides au transport décidé à se lever à trois heures du matin pour nous conduire à Avignon, amis, enfants et ma très chère épouse pour organiser une ani- mation vélo couché et un ravito copieux. Merci à tous et, surtout, aux amis qui m’ont soutenu. Voici comment s’est déroulé le tronçon Avignon - Portes-lès-Valence (120 km). A 6 h, nos amis Jean-Charles et Rodolphe nous rejoignent à Avignon, Vincent Thauman est là et immortalise le premier passage de témoin. Après quelques mondanités, Daniel Albert enfourche son Puma [vélo classique en carbone, ndlr] et je m’installe sur El Condor. On n’est pas du pays et on a de la route à faire, donc on appuie sur les pédales et c’est parti. Orange déjà, avec Daniel on se regarde et on décide de se calmer un peu car il nous faut tenir encore 100 km... Après cet accord passé, on stabilise la vitesse au alentour des 39-40 km/h. Le vent est souvent favorable, parfois il tourne un peu mais rien de grave. Montélimar-sud, 80 km parcourus : tout va bien, Avignon Portes-lès-Valence Vincent Pfister Un message Internet Ravitaillement à Portes-lès-Valence 15 înés les vph décha on commence à être en forme. C’est alors que nous rejoint un nouvel équipier, Michaël Pain. Double effet : le premier, l’encouragement de voir un équipier et le Manuel et Jorge Gomes en plein effort second, la fraîcheur d’un cycliste de grande qualité. Fini de rigoler, la vitesse passe au-dessus de 40 km/h pour ne plus redescendre en dessous. «...Les bougres ont réussi à emmener une moyenne d’environ 35 Km/h ! Et encore, ils n’étaient pas à vélo-couché ! » Montélimar nord, Thierry Soma nous rejoint. Il nous reste moins de 35 km. Un équipier de plus, maintenant la promenade de santé est finie, on roule aux alentours de 45 km/h. On est en formation de contre-lamontre par équipe, un vélo couché et trois vélos droits. On est proche de l’arrivée, donc on ne s’économise plus. Passé Livron, on enclenche le turbo et on roule très fort. Enfin voici Portes, avant l’heure prévue. On file à la mairie faire quelques photos, passage du témoin et enfin on va se restaurer. St-Marcellin – Col de Couz Benoît Dupeux Mercredi soir, petit changement de dernière minute, Max, le copain des frères Gomes ne peux pas rouler avec moi entre St-Marcellin et Voreppe. Heureusement, Jérémy Huyghe est partant, malgré une mauvaise grippe en cours de gué- Passage de relais au Col de Couz rison. Jeudi matin, je me rends à St-Marcellin accompagné de Jorge Gomes, chargé de ramener la Nevada jusqu’à Voreppe. En arrivant, Jérémy est déjà là devant la poste, prêt à faire feu. Le temps de discuter un peu et de se préparer, sous les yeux éberlués des postiers et du personnel de la clinique voisine, et à 11 h 15, les 4 cyclos en provenance de Portes-lèsValence sont en vue au bout de l’avenue. Vincent avait raison, ce ne sont pas des tendres : si mes calculs sont bons, les bougres ont réussi à emmener une moyenne d’environ 35 Km/h ! Et encore, ils n’étaient pas à vélo couché ! Quelques brèves paroles sont échangées, transmission de la lettre, et nous voilà partis. Conscients de ne pas «jouer dans la même catégorie» que nos prédécesseurs, nous essayons de faire tout notre possible pour ne pas être trop ridicules. Les conditions étant avec nous (léger vent dans le dos, pas de pluie, parcours plat), nous réussissons à sauver 120 km à 37 km/h de moyenne, ça creuse ! Merci à tous. Vincent Pfister, membre de France-HPV, organisateur du tronçon Avignon - St-Marcellin F. Ducommun, D. Bied et P. Oving au relais d’Annecy l’honneur, avec une vitesse moyenne de 28,3 km/h (29,5 km/h jusqu’à St-Quentin-surIsère, puis vitesse moindre sur la Vincent Pfister caché par l’équipe du Cyclo Club Bourcain piste où le revêtement laisse à désirer (bon d’accord, l’excuse est facile !). Le parcours était agréable, sans trop de circulation et dans un paysage grandiose : difficile même de rester concentré tant on reste béat devant les majestueux contreforts du Vercors. Arrivés sur la piste cyclable, on retrouve Jorge Gomes, venu à Jorge part comme une fusée... il a l’air en sacrée forme. Il est alors 12 h 30. Après nous être changés, nous partons en Nevada, Jeremy et moi, cap sur le col de Couz où l’on doit aider Peter à emmener sa voiture dans un endroit judicieux, pour leur faciliter le trajet retour. En chemin, nous empruntons le parcours de Manu et Jorge : nous les retrouvons à hauteur de St-Josephde-Rivière, tout surpris qu’ils aient pu parcourir une telle distance en si peu de temps. A cet endroit, le revêtement est fabuleux, la route en léger faux plat montant. Les deux «... Les frères Gomes débarquent, tout haletants, les yeux injectés de sang.» notre rencontre sur son VTT : «Je trouve l’étape un peu courte, m’avait-il confié en partant, il faut que je roule, j’ai une course dimanche !». Arrivés à Voreppe, on retrouve Peter Oving et JeanMichel Joffre qui sont venus voir si tout se déroulait comme prévu. Manu Gomes, pris de court au moment de partir du boulot, a prévu de rejoindre son frère Jorge dans le col de la Placette. Après avoir pris possession de la lettre, phénomènes sont quasiment au sprint, se relayant pour gagner quelques précieux km/h. Je les double et je reste quelques secondes à leur hauteur pour voir si tout se passe bien. A cet instant, mes yeux s’égarent sur le tableau de bord de la Nevada : plus de 60 km/h au compteur ! Sans perdre de temps, on file rejoindre Peter et Jean-Michel au col de Couz, conscients du peu de temps qu’il nous reste avant que les Gomes nous rejoignent. Peter et Jean-Michel sont en pleins préparatifs. Réglages et vérifications de dernière minute, bidons d’eau, barres énergétiques, klaxon à air comprimé, fanion de signalisation... tout est fin prêt. Je file avec Peter déposer sa voiture plus bas dans le col et, à peine revenus, les Gomes débarquent, tout haletants, les yeux injectés de sang. Il est à peu près 13 h 40, soit une moyenne de plus de 29 km/h pour couvrir les 35 km, sur une étape qui contient deux cols !! On est vraiment peu de choses ! Peter et Jean-Michel ont également fait une excellente étape, sûrement une des plus difficiles : 66 km avec de jolis reliefs à passer, et l’agglomération de Chambéry à traverser. Désolé, je ne me rappelle plus des temps exacts mais la vitesse moyenne était, là aussi, voisine des 29 km/h. L’honneur est sauf : les vélos couchés sont aussi rapides que les vélos droits ! Une fois le relais transmis à Frédéric Ducommun et son équipe à Annecy, ils sont revenus par le train jusqu’à Chambéry et ont repris le vélo jusqu’à mi-hauteur du col de Couz pour rejoindre la voiture. Chapeau bas ! Jean-Michel, qui avait peur de faire une étape trop courte, a dû avoir sa dose ! De quoi rendre dérisoire le long voyage en TGV 17 înés les vph décha Après l’effort, délassement autour du lac d’Annecy pour venir de Paris, et sûrement rapporter quelques petites crampes en souvenir... Une bien belle journée, terminée le soir par un repas dans la magnifique maison de Peter où nous avons pu échanger nos récits et discuter vélo jusqu’à plus soif. reconduire dans les années à venir, on sera encore de la partie, avec encore plus de participants, plus d’entraînement, et plus de pub. Encore merci à tous et à bientôt. On peut dire que ce relais était une réussite. Il faut absolument le Annecy - Genève Frédéric Ducommun Les étapes françaises de la TE Tous les participants des relais français, sont membres de France-HPV, à l’exception des cyclistes traditionnels du tronçon Avignon - St-Marcellin. Marseille - Avignon Rodolphe Friemel (Speed Ross) Jean-Charles Gosselin (Low Racer) Avignon - Portes-lès-Valence Vincent Pfister (Condor) Daniel Albert, Michaël Pain et Thierry Soma (vélos droits) Portes-lès-Valence - Saint-Marcellin Cyclo Club Bourcain (vélos droits) Saint-Marcellin - Saint-Laurent-du-Pont Benoît Dupeux (Benzoïd) Jérémy Huyghe (Focus) Saint-Laurent-du-Pont - Col-de-Couz Jorge et Manuel Gomes (vélos droits) Col-de-Couz - Annecy Peter Oving (M5) Jean-Michel Joffre (Baron) Annecy - Genève Frédéric Ducommun (Bike E) Dominique Bied (vélo droit) Benoit Dupeux, organisateur du tronçon St-Marcellin Col de Couz Trans-Européenne : c’était assez cool, Dominique Bied et moi avons bien roulé ! Je me suis quand même fait une petite frayeur à trois quarts d’heure du départ, lorsque ma cale est restée bloquée dans la pédale, arrachée de la chaussure. J’avais tout vérifié lors de mon check-up, mais pas ça ; il manquait une vis. Heureusement, c’est arrivé devant un magasin de vélo et cela ne nous a donc occasionné qu’un léger contretemps. Nous avons pu rejoindre le lieu de rendez-vous au moment où Jean-Michel Joffre et Peter Oving arrivaient. Ce fut un peu frustrant de ne pas pouvoir passer plus de temps avec Jean Michel et Peter, à peine le temps de poser pour une photo souvenir, de traverser Annecy sous les yeux ébahis des passants, et hop, on a attaqué la grimpette. Beaucoup de voitures et de camions - route nationale oblige - mais bon, c’était sympa, en partie grâce au vent favorable. Nous avons roulé à plus de 25 km/h de moyenne au lieu de 21 lors de ma reconnaissance vent de face. Lors du retour GenèveThonon, j’ai fait l’échange du BikeE contre le vélo droit de Dominique Bied. Apparemment, il a aimé ! De mon côté, j’ai donc effectué 35 km à vélo droit. J’ai retrouvé de bonnes sensations (la relance, et puis les petites côtes avalées en danseuse, quel régal) mais aussi un rappel de certaines douleurs aux cervicales, aux lombaires, et un poids sur les bras et les épaules que j’avais oubliées. Pour l’édition 2002, je suis d’ores et déjà partant ! Frédéric Ducommun, organisateur du relais Annecy-Genève [email protected] Cette année, le relais Trans-Européen en VPH empruntera le même trajet mais en sens inverse, avec une arrivée jugée à Marseille dans l’après-midi du dimanche 22 septembre. Rejoignez-nous pour participer à cette grande aventure ! l’expansion de France-HPV D É B AT S par Jérémy Huyghe L’association FranceHPV, encore relativement jeune, (puisqu’elle s’est créée en 1991), regroupe une centaine d’adhérents aussi bien en France qu’à l’étranger. Ce chiffre peut paraître relativement modeste, surtout si on le compare au cyclisme traditionnel qui regroupe plus de 60 000 licenciés. Pourtant, au regard de ce qui se passe en Hollande, France-HPV est amené à se développer. En effet, l’association équivalente à France-HPV en Hollande, qui est le pays leader dans le domaine des vélos couchés, a vu son nombre d’adhérents augmenter de façon exponentielle. Toutefois, il est à noter que la vente de vélos-couchés croît encore plus vite que l’adhésion des licenciés. Dans cette optique, il est intéressant d’analyser la répartition actuelle des membres de France-HPV, pour connaître la logique de pénétration du vélo-couché, ainsi que celle des autres véhicules à propulsion humaine en France. L’analyse que je vous propose portera essentiellement sur les variations spatiales sans pour membres de l’association abonnés à «Les VPH-déchaînés» personnes ayant contacté HPV Carte 1 : Ensemble des personnes qui se sont manifestées de quelles que façons que ce soit auprès de France-HPV. La localisation des symboles est la plupart du temps réalisée de façon aléatoire dans les départements. membres + abonnés + interressés par département 0 0-2 2-6 6-10 A travers cette carte, on constate une répartition fortement régionalisée. En effet, il y a trois « foyers » de diffusion qui sont : - le Grand Sud-Est, et principalement en région Rhône-Alpes. - Le Bassin Parisien. - La Bretagne. cela ignorer les explications d’ordre économique ou social dans la mesure du possible. A travers cette carte, on constate une répartition fortement régionalisée. En effet, il y a trois “ foyers ” de diffusion qui sont : - le Grand Sud-Est, et principalement la région Rhône-Alpes. - Le Bassin Parisien. - La Bretagne. Ailleurs, la pénétration est relativement faible, 31 départements ne sont pas touchés par les véhicules à propulsion humaine. Cela est particulièrement vrai pour le Centre et l’Est de la France, en général. Une telle discrimination géographique dans la répartition des personnes concernées par les vélos-couchés doit probablement être mise en 19 înés les vph décha «C’est tout naturellement que la Bretagne se tourne progressivement vers le vélo-couchés» rapport avec l’urbanité en ce qui concerne l’Ile de France et le Sud-Est. En effet, c’est dans ces régions que l’on trouve les trois premières villes françaises. C’est donc dans les lieux de concentration urbaine où l’information circule le mieux, que les véloscouchés se développent. De plus, sur la carte numéro deux, la localisation des membres de France-HPV, montre une relation assez étroite avec celle de la richesse des régions. On peut donc en déduire que le vélo-couché n’a pas encore, dans l’esprit des gens, la même image que le vélo traditionnel, qui est considéré comme un sport populaire. Il semble perçu comme un moyen de transport folklorique, pour des marginaux qui ont les moyens de se payer ce luxe. Bien sûr, cela va à l’encontre de la philosophie du vélo-couché qui se veut plus performant que le vélo classique dans le domaine du rapport confort/efficacité, sans que cela soit au détriment du prix. Ce constat est particulièrement vrai pour la Basse-Normandie qui est parmi la plus pauvre de France avec le Centre, et qui n’a pas de membres de France-HPV sur son territoire. Le constat est le même, en sens inverse, pour le département de la Haute-Savoie qui est particulièrement riche et très dynamique en matière de VPH. Toutefois, on peut aussi expliquer cela par la proximité de ce département avec la Suisse, qui a organisé récemment les championnats du monde de VPH. Par contre, pour la Bretagne, qui est une région agricole, le facteur explicatif est très simple. Cette région, bastion du sport cycliste, possède près du quart des équipements cyclistes tels que les vélodromes, et elle a le plus grand nombre de licenciés en vélo traditionnel. C’est donc tout naturellement que cette région cycliste se tourne progressivement vers le vélocouché. Carte 2 : Richesse des régions membres de l’association Enfin, il ne faut pas négliger la présence des VPH aquatiques essentiellement localisés en Bretagne et autour de Marseille. Bien que leur nombre soit réduit (une dizaine), leur forte concentration peut donner une idée de l’enthousiasme des personnes pour le VPH-aquatique. En effet, les adeptes de ce concept ne restent pas isolés et on peut en conclure que la diffusion se fera en tache d’huile autour de ces pionniers. En résumé, la diffusion du vélo-couché est encore faible et surtout très localisée. On peut en déduire que l’expansion de France-HPV se fait surtout par le bouche à oreille, ou à travers des manifestations classiques telles que les championnats de France de VPH, et non par les moyens de communication modernes comme Internet, qui diffusent l’information sur l’ensemble du territoire [ndlr : c’est de moins en moins vrai mais peutêtre que l’utilisation d’Internet se fait dans un second temps, après avoir déjà vu ou entendu parlé des VPH ?]. abonnés à «Les VPH-déchaînés» personnes ayant contacté HPV Richesse des régions PIB 1991 en milliards de francs N.C. 21-163 163-330 330-1956 Article écrit en mai 2001 dans le cadre du Projet personnel d’IUP 2 Ingénierie du Développement Territorial responsables régionaux Les responsables régionaux animent France-HPV sur le plan local. Contactezles pour signaler votre présence dans leur région et participer à des journées de rencontres-découverte du vélo-couché, des balades, des randonnées cyclotouristiques ou des entraînements sportifs. Région parisienne Nord-Ouest Philippe Dussart 10, rue Molière 91300 Savigny-sur-Orge 01 69 44 70 38 Entraînements sur l’anneau de Longchamp. Didier Varin 25, rue Blanqui, 76320 Caudebec-lès-Elbeuf 02 35 78 65 97, [email protected]. perso.club-internet.fr/ lebaronrouge. Randos cyclotouristes. Rhône-Alpes (GrenobleChambéry-Lyon) Benoît DUPEUX 1119, route du lac 38690 Oyeu 04 76 55 64 51 benoit.dupeux @net-up.com Les dates : 24 mars à Dreux, 14 avril à Maurepas, 1er mai à Bonneval, 9 mai à Chartres (route du Cidre), 12 mai à Chartres, 26 mai à Senonches, 2 juin à Champhol, 9 juin à Garnay et le 22 juin à l’Ardéchoise. Cart e Gé oAtla s Chartres et Région Centre René Marty 9, rue Cavée, 28130 HANCHES 02 37 83 63 28 Balades sur Chartres et vallée de Chevreuse. Randonnées FFCT. Vallée du Rhône Sud-ouest Rodolphe Friemel 4, rue Georges-Bidault 31400 Toulouse 06 67 55 92 34 05 62 17 16 03 [email protected] Balades découvertes autour de Toulouse. Vincent Pfister 10, rue Molière 26 800 Portes Les Valence 04 75 57 10 83, vincent.pfi[email protected]. perso.libertysurf.fr/elcondor. Les 6 et 7 avril, sortie dans la Drôme avec son club cyclo, plusieurs parcours au choix : de 35 à 100 km. Rythme cool et convivialité sont au programme. Propose des sorties de 2-3 heures le matin des weekends à partir du 6 avril. Sortie «Mémé et saucisson» le 7 juillet. Participation au Contrela-Montre du lac de Paladru, vers septembre-octobre. Tous les types de vélos ou tricycles sont bienvenus. 21 înés les vph décha nouvelles des adhérents Jean-Luc Vinée «J’ai donc utilisé le Trice pour visiter la Sarthe, la Mayenne et la région centre. J’ai voyagé en cyclocamping avec mon chargement sur la roue arrière. La tenue de route est toujours aussi bonne, le confort également. En revanche, l’élan obtenu lors d’une descente est brisé net à la moindre côte. Il n’est pas possible de passer en force, contrairement à une bicyclette. C’est le principal défaut du Trice. On peut difficilement y remédier en raison même de la conception des machines à position couchée (grande longueur de chaîne, roulette de renvoi d’angle, la force des bras ne peut être utilisée). L’énumération de ces facteurs montre l’origine d’un rendement moindre. Cependant, pour terminer sur une note positive, le Trice est une machine parfaitement adaptée au tourisme.» En effet, le rendement du Trice n’est pas sa principale qualité. A signaler que la société ICE (Inventive Cycle Engineering) a racheté la licence de fabrication du Trice suite au départ à la retraite de Peter Ross, le concepteur originel. ICE s’oriente vers des modèles plus compacts, plus sportifs et plus légers, conçus avec des sièges en dur plutôt qu’en toile tendue sur armature, tout en continuant par ailleurs la production du Trice légèrement modifié qui reste un modèle apprécié pour la balade et les randonnées tout confort. Coordonnées de ICE ICE - Inspired Cycle Engineering Unit 9b Spencer Carter Works, Tregoniggie Industrial Estate, Bickland Water Road, FALMOUTH, Cornwall TR11 4SN Angleterre Tél. - fax : +44 1326 378 848 courriel : [email protected] Site internet : www.ice.hpv.co.uk René Marty René Marty a fait une rencontre inattendue. Lors d’une sortie sur son Speed Ross autour de Chartres, il a eu le plaisir de voir dans ses rétros un cycliste couché hollandais parti sur la route de Saint-Jacques de Compostelle. Le gaillard mesurait 1 m 90 pour 100 kg «avec des abdominaux à la bière», nous dit René. Il s’était équipé d’un Condor flambant neuf attelé avec une remorque BOB lourdement chargée. René l’a hébergé pour la nuit et lui a donné un pignon de 28 dents pour la roue libre du Condor qui, d’évidence, n’avait pas été correctement équipé pour franchir les Pyrénées et autres reliefs espagnols. Jan van der Ende - c’est le nom de notre Néerlandais - a très sympathiquement tenu informé René de son périple qu’il a effectué sans encombre. Par une lettre traduite par un logiciel de traduction automatique très approximatif, Jan a témoigné de l’utilité du pignon de 28 dents (qui ne lui a cependant pas permis de grimper des côtes de plus de 10-12 %), de la chaleur de l’Espagne (35 - 38° C) et de sa perte de poids spectaculaire de 17 kg ! René roule désormais régulièrement avec Mathieu Vidal, possesseur d’un Dragon et abonné à notre revue. Cela leur permet de faire des comparatifs intéressants de leurs machines. Mathieu a 25 ans, il est passé sur un banc d’essai d’effort où l’on a mesuré qu’il pouvait produire une puissance de 275 watts. René, quant à lui, s’inscrit depuis longtemps chez les vétérans mais produit encore 230 watts. Ils pèsent tous deux environ le même poids. Le Dragon de Mathieu, tout suspendu, affiche 22 kg sur la balance. René possède deux vélos- couchés un Hornet de 21 kg (tout suspendu) et un Speed Ross de 13 kg. René nous livre les chiffres suivants : - Mathieu, 275 W, grimpe à 9 km/h sur son Dragon (22 kg) ; - René, 230 W, grimpe à 7 km/h sur son Hornet (21 kg) ; - René, 230 W, grimpe à 11 km/h sur son Speed Ross (13 kg). En descente, René en Hornet va à la même vitesse que Mathieu en Dragon et le distance sans peine avec le Speed Ross. Plusieurs paramètres peuvent expliquer ces constats : - le poids ; - le rendement ; - la qualité de roulement (pneus et roulements) ; - l’aérodynamisme. D’évidence, le Speed Ross domine largement le Hornet Jan van der Ende avec son Condor + Bob en direction des Pyrénées et le Dragon sur l’ensemble de ces domaines mais il faut faire remarquer qu’il s’agit du seul modèle non suspendu (avec néanmoins un siège en toile qui apporte le confort) et que le Ross n’est pas taillé pour les grandes randonnées avec de fortes charges. De plus, les différences de performances énormes (+ 4 km/h en côte), seront sans doute atténuées pour les cyclistes de gros gabarits. Laurent Defrance Laurent a acheté deux tricycles Kett Wiesel - un pour lui et un pour son épouse. L’intérêt de ces tricycles est qu’ils peuvent être fixés l’un à l’autre pour réaliser un tandem. On peut ainsi atteler jusqu’à six engins pour former de véritables petits trains. Laurent Defrance veut désormais modifier ses tricycles pour en faire de véritables T3 (Tricycles Tout Terrain) qu’il pourra emmener sur les pistes les plus difficiles. Paul Domela Constructeur professionnel de vélos droits destinés principalement à la randonnée au long cours, Paul Domela de Rando Cycle avoue ne plus utiliser ses vélos et ne rouler qu’exclusivement sur son Kett Wiesel dont le confort l’a convaincu. Cependant, Paul nous livre une réflexion intéressante. Selon lui, les vélos ou tricycles couchés ne sont pas à conseiller aux personnes tentant un tour du monde à vélo. Il pense qu’en cas de panne dans un endroit reculé de la planète, on risque fort de rester coincer, faute de pouvoir les réparer à cause de leur particularité (siège, poulies, taille des roues etc.). Pour résumer, le vélocouché présente un grand confort mais la spécificité du matériel employé le tient à l’écart des randonnées prolongées dans le tiersmonde. Patrice Baldini Nouveau membre de France-HPV habitant à Nice, Patrice nous tient informé par Internet de l’évolution des sensations qu’il ressent sur son Condor. Tout d’abord peu à l’aise en ville et presque découragé dans les nombreuses côtes de l’arrièrepays Niçois, Patrice a suivi les conseils des adhérents de France-HPV et a rapidement trouvé la technique de pédalage qui convient. Ses messages sont devenus de plus en plus positifs. Son plus grand bonheur est de ne plus ressentir ce dos qui le faisait souffrir sur son vélo de triathlon. Patrice roule de concert avec Bertrand Delattre et Florence Jonssoone, eux aussi membres de France-HPV à Nice, et parle désormais de faire découvrir sa région aux «bentrideurs» de France et de Navarre. Courriel : [email protected] Didier Varin Didier Varin a tenté l’été dernier un tour de France seul et sans assistance sur son Dragon qui a malheureusement avorté à cause d’une casse matérielle ayant conduit à la casse de son genou. Ce n’est que partie remise. Didier tentera peut-être l’aventure sur le Baron rouge qu’il vient d’acquérir. Alban Cassus-Soulanis Alban a réalisé un carénage arrière pour son Baron. Il a travaillé la fibre de verre et la résine de Polyester dans la cuisine de son ancien appartement à Gannat (Allier). Alban a réalisé une forme très aérodynamique qui lui permet de gagner 3 km/h en vitesse de pointe. L’inconvénient du carénage arrière est qu’il est plus difficile de transporter en voiture ou en train un vélo-couché ainsi doté. Alban nous a transmis par internet les photos témoignant de l’évolution de la construction de son carénage arrière. Pas besoin d’un atelier «High-Tech» pour travailler les composites mais attention aux vapeurs de résine ! Alban a dû jeter toute la nourriture qui ne se trouvait pas enfermée dans des boîtes hermétiques... Construction du carénage arrière du Baron d’Alban Membre très actif de France-HPV, Didier met à jour régulièrement son site Internet sur lequel figurent de sympathiques interviews de passionnés de vélo-couché. Vous trouverez aussi le compte rendu des événements (randos cyclo) auxquels il a participé. Site internet de Didier Varin : perso.club-internet.fr/ lebaronrouge 23 înés les vph décha événements20012002 2001 Nous n’avons pas pu faire figurer les comptes rendus de tous les évènements 2001 dans ce numéro. Voici en bref ce que nous n’avons pas relaté. Roubaix Une trentaine de participants sont venus à Roubaix pour les épreuves du trophée Kidam et du championnat de France de VPH. L’inventivité et la créativité étaient au rendez-vous. Vainqueur : l’Ecole Centrale Paris chez les universitaires et Philippe Dussart chez les amateurs. Compte rendu complet sur internet. Ardéchoise Deux fois plus de participants en vélo-couché que l’an dernier. Compte rendu complet sur internet et dans le prochain numéro. Brighton Trois participants français seulement aux championnats du monde de VPH (Alban Cassus-Soulanis, Rodolphe Friemel et JeanCharles Gosselin). 4-5 mai 20 0 1 La bonne humeur générale fut contrariée par un accident qui a soulevé un débat sur la sécurité des engins. Tour de France Le Néerlandais Derk Thys a réalisé son Tour de France en vélorameur. Il a emprunté le même parcours que les professionnels en deux jours de moins (mais avec une moyenne inférieure). LevalloisHonfleur Cette cyclotouriste de premier plan propose un tracé idéal pour les vélos-couchés. C’est un bon rendez-vous pour les cyclos de région parisienne qui roulent couchés. Un groupe de cyclistes couchés se sont particulièrement fait remarquer (grâce au fort vent de face). Bent Over Bordeaux Organisé par Marc Sherpenzeel d’Optima-France, cet événement sportif se déroulant sur le vélodrome en bois de Bordeaux a réuni une trentaine de per- sonnes. Vainqueur Tim Biesemans. Compte-rendu complet de Rodolphe Friemel sur internet et dans le prochain numéro. 27-28 avril Salon de Germersheim (près de Karlsruhe), Allemagne. A 60 km de Strasbourg se tient dans la «Stadthalle» de Germersheim le plus important salon de véloscouchés et cycles spéciaux. L’an dernier, nous avons pu dénombrer 67 stands et lire dans la presse que 5 000 visiteurs avaient fait le déplacement. Une piste d’essai est à votre disposition pour tester différents modèles et faire le bon choix. Un petit groupe fera le déplacement depuis la France. Pour se rencontrer, rendezvous à l’entrée du salon samedi à 14 h. Championnats de France Universitaire - Trophée Kidam Vélodrome de Roubaix, France. Le Trophée Kidam réunit des écoles d’ingénieurs, IUT, lycées techniques pour un week-end sportif au cours duquel seront jugés les VPH construits par les étudiants, lors de leur année scolaire. Pas de professeur pour noter le travail réalisé, un seul verdict : celui du chronomètre ! Dans le championnat «open», organisé en parallèle, Philippe Dussart, le plus rapide ces deux dernières années, sera-t-il dominé par un adversaire surprise ? Pour le savoir, rendez-vous dans les tribunes (accès gratuit) ou sur le vélodrome de Roubaix. Infos et inscription sur internet www.pl.ecp.fr/ kidam ou par courrier : Pascal Morenton Laboratoire PL Ecole Centrale Paris Grande Voie des Vignes 92295 ChatenayMalabry Cedex. 22 juin L'Ardéchoise, Saint-Félicien, Ardèche. La plus grande cyclosportive française réunit 12 000 participants chaque année. C’est l’occasion offerte aux membres de FranceHPV de faire connaître et montrer les possibilités des vélos-couchés au plus grand nombre. Nouveaux parcours : 66 km (1 081 m de dénivelée) et 336 km (6 417 m de dénivelée) sur deux jours (les 21 et 22 juin). Inscrivez-vous (de préférence avant le 23 avril 2002 pour obtenir la réduction la plus importante) à : L’Ardéchoise 07410 St-Félicien 04 75 06 13 43 accueil @ardechoise.com puis signaler votre présence à Bernard et Françoise Magnouloux, Montpoulet, 07410 St-Victor, magnouloux @aol.com pour l’hébergement. 28-30 juin Championnats d'Europe de VPH - Cyclevision Lelystad (au nord d’Amsterdam), Pays-Bas. Salon du vélocouché et courses cohabitent dans cet événement organisé par l’association néerlandaise de VPH. Nous attendons cette année davantage de participants et de visiteurs car le Cyclevision coïncide avec les championnats d’Europe de VPH. N’hésitez pas à faire le déplacement ! 20-28 juillet Semaine VPH en Haute-Loire Allègre, Haute-Loire. Semaine de randonnées en vélocouché autour du bourg d’Allègre (1 000 habitants). Formule libre : choisissez votre parcours en fonction de votre humeur, roulez avec les personnes avec qui vous aurez développé des affinités. Vous pourrez également choisir votre hébergement selon votre budget : camping, gîtes, chambres d’hôtes, hôtels… Nous vous fournirons un petit guide qui vous permettra d’être autonomes dans la région. Possibilité de louer des vélos-couchés à la journée ou à la semaine (réservez à l’avance) et nombreuses activités pour les accompagnateurs (randonnées pédestres, tennis, VTT, sport en eau vive dans les gorges de la Loire et de l’Allier...). Découvertes gastronomiques et culturelles. Pour obtenir des détails sur l’événement, allez sur le site internet de France-HPV ou écrivez à : Jean-Charles Gosselin 24, rue Gabriel-Péri, 94000 Créteil, [email protected] 5-11 août Championnats du Monde de VPH Brantford, Ontario, Canada. Circuits en ville pour les critériums et longues lignes droites pour la vitesse pure, la ville de Brantford a fait le nécessaire pour offrir de bonnes conditions aux VPH les plus rapides. Nous espérons découvrir en championnats le fabuleux Varna Diablo qui a permis au Canadien Sam Whittingham de battre le record du monde du 200 m lancé en frôlant les 130 km/h. 22 septembre Relais TransEuropéen 2002 journée sans voiture et arrivée de la traversée de l’Europe en VPH. Le but de ce parcours européen est de démontrer l’efficacité des Véhicules à Propulsion Humaine pour nos transports et de demander des subventions pour la création de voies cyclables interurbaines. Il s’agit pour des groupes de cyclistes, d’effectuer des relais de 50 à 100 km pour relier Copenhague au Danemark à Marseille à 30 km/h de moyenne. Arrivée prévue entre 16 h et 18 h sur le vieux port de Marseille. Si vous souhaitez participer à l’édition 2002, contactez-nous : •Région d’Annecy : Frédéric Ducommun, 9 rue de Célu, 69003 Lyon, [email protected] •Région de Grenoble : Benoît Dupeux, 1119 route du lac, 38690 Oyeu. 04 76 55 64 51, benoit.dupeux @net-up.com •Région de Valence : Vincent Pfister, 10 rue Molière, 26800 Porteslès-Valence. 04 75 57 10 83, vincent.pfister1 @libertysurf.fr Pour les autres relais, contactez france-hpv @ihpva.org Les cyclistes «traditionnels» sont les bienvenus à cette manifestation qui allie sport et transport. 14-15 septembre BOB (Bent Over Bordeaux) Vélodrome de Bordeaux, France. Deuxième rendezvous de vitesse sur le vélodrome en bois de Bordeaux. L’édition précédente fut un succès mais les comptes sont restés dans le rouge. Les amateurs de performance seront servis. Attention ! Les vélos-couchés avec guidon sous le siège ne sont pas acceptés sur la piste. Détails à venir sur le site Internet d’Optima-France : www.optimacycles.com La Cipale 2002 Dates à fixer. Vélodrome de la Cipale, Vincennes, France. Détails à venir. Consultez le site internet de FranceHPV pour être tenu au courant. Les VPH sont disponibles en France 4 adresses pour tester, louer et commander : Optima France Airodin Zone artisanale d’Andernos BP 48 33510 Andernos-les-Bains Tél : 05 57 70 29 44 www.optima-cycles.com Rando Cycles 1 - 5, rue Fernand-Foureau 75012 Paris Tél : 01 40 01 03 08 www.rando-boutique.com Optima - Paris : Philippe Dussart Sur rendez-vous le week-end 91600 Savigny-sur-Orge. Tél Fax : 01 69 44 70 38 ou 06 80 32 69 93. Trois Roues et Plus 207, rue Quimper 29300 Quimperlé Tél : 02 98 39 20 96 25 înés les vph décha revuede presse L’Ardéchoise à la télé Le succès populaire grandissant chaque année, France 3 Rhône-Alpes a eu la bonne idée de retransmettre près de deux heures de l’épreuve en direct. Les caméras de télévision étant naturellement attirées par les vélos-couchés, c’est une raison de plus de se mobiliser pour promouvoir nos vélos. Tous à Saint-Félicien le 22 juin ! Source: Top vélo avril 2002 Honneur à Daniel Couque 6 mn 25 s de bonheur avec Daniel Couque qui est passé sur France 3 Lille en février, dans «La vie tout simplement», l’émission avait comme sujet «le vélo en ville» après deux autres reportages, Daniel a présenté et parlé de son troisième prototype de Vélomobile dans les rues de la ville. Reportage bien filmé et vraiment sympa, à voir. Plus d’informations sur l’association et le concept sur le site de Daniel : http://site.voila.fr/velomobile 17 ème Levallois-Honfleur Une autre cyclotouriste bien connue (8 sept 2001), où les organisateurs ont eu la bonne idée de filmer le parcours. Un résumé de 50 mn en a été extrait sur une cassette vidéo. Déception sur la qualité du montage vidéo, pas de commentaire sur le déroulement et surtout de trop courtes secondes où l’on n’aperçoit que trois vélos-couchés parmi 1 400 cyclos. Le 14 septembre 2002, soyons plus nombreux à participer à cette course de 200 km sur terrain plat, facile en fin de saison... «Pédalez relax !» L’été dernier, dans le n°3 du magazine «Au Nom du Sport» édité par la chaîne de magasins Intersport, on pouvait lire un sujet sur les nouvelles tendances du vélo. Partant de la maxime «Pédalez relax !», l’article s’est arrêté sur les avantages des vélos-couchés «grande maniabilité, transport de nombreux sacs, position de rêve semi-couchée, tête haute et cheveux au vent. Adieu nuque raide, postérieur endolori, dos rond et nez dans le guidon ! Et bonjour la vitesse : il paraît que ces nouveaux engins peuvent dépasser en compétition les 110 km/h...» Illustré par une large photo d’un StreetMachine et 2 Kett Wiesel accrochés. Bravo pour l’intérêt manifesté aux vélos-couchés. Velo Vision Le nouveau magazine de Peter Eland, remplaçant Bike Culture Quarterly, nous propose dans son dernier numéro un test complet de l’Easy Rider, le premier vélo-couché de Cannondale, un article sur les vélomobiles, une présentation de divers vélos pliables (dont le Knightbridge de Mike Burrows, le Birdy grey de Riese&Müller et le Mini Magic à 230 euros) et plein d’autres articles sur tous les aspects des vélos. Prix : 6 livres sterling par numéro (54 pages en couleurs). Contact : Velo Vision, The Environmental Community Centre, St Nicolas Fields, YORK YO103EN (Royaume-Uni). Site Internet : www.velovision.co.uk e n e d l a ri c r Salon du vélo-couché 27 et 28 avril Germersheim, Allemagne Trophée Kidam 2002 4 et 5 mai vélodrome de Roubaix, France L’Ardéchoise 2002 22 juin Ardèche, France Championnats d’Europe de VPH et CycleVision 2002 29 - 30 juin Lelystad, Pays-Bas Semaine VPH en Haute-Loire 20 - 28 juillet, Allègre, France Championnats du monde de VPH 2002 5 - 11 août Brantford, Ontario Canada B.O.B 2002 Bent Over Bordeaux 14 et 15 septembre Bordeaux, France Relais TransEuropéen 22 septembre Genève - Marseille, France 27 înés les vph décha Présentation de FRANCE-HPV FRANCE-HPV est une association à but non lucratif, créée le 11 décembre 1991. Elle regroupe les pratiquants de V.P.H. (Véhicules à Propulsion Humaine, HPV en anglais) dont font partie les véloscouchés qui ne sont pas admis dans les courses régies par l’Union Cycliste Internationale, parce qu’ils sont beaucoup plus rapides que les bicyclettes classiques (pour mémoire, les records actuels sur vélocouché caréné sont de 81,158 km dans l’heure et plus de Ce numéro a été diffusé à 200 exemplaires Sam Whittingham et son Varna 129 km/h sur le 200 m lancé). Le monde du V.P.H. est vaste puisqu’il comprend également les avions à pédales, comme le Gossamer Albatros de Paul Mac Cready qui traversa la Manche en 1979, les vélos aquatiques, dont les versions modernes à hélices et à ailes portantes tel le Decavitator (18,5 noeuds soit 33,3 km/h) sont plus rapides que les esquifs à avirons, les sous-marins à pédales dont un championnat est organisé en Californie et enfin les draisines à pédales dont le contact fer sur fer permet d’envisager des records de vitesse terrestre encore supérieurs. Pour rejoindre ces merveilleux fous pédalant sur leurs drôles de machines, ou simplement pour être tenu au courant des derniers véritables progrès en matière de propulsion humaine, on peut adhérer à France-HPV pour 23 euros par an. Cela comprend la licence-assurance et l’abonnement au Le Varna-Diablo lancé à près de 130 km/h www.ihpva.org/chapters/france magazine saisonnier de France-HPV.