Essai routier, Toyota RAV4 XLE Sport 2015, Toujours tout ce qu`il faut

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Essai routier, Toyota RAV4 XLE Sport 2015, Toujours tout ce qu`il faut
Essai routier, Toyota RAV4 XLE Sport 2015,
Toujours tout ce qu’il faut
LUC-OLIVIER CHAMBERLAND, 22 juillet 2015, virageauto.com
Le Toyota RAV4 est l’un des deux fondateurs du segment des utilitaires sport compacts avec le CR-V en
1997. Profitant de cet avantage indéniable et de la réputation solide comme le roc de la marque Toyota, il
s’est automatiquement hissé au sommet du palmarès. Depuis cette date, pas moins de trois générations ont
précédé la version que l’on connaît actuellement depuis 2013.
Comme toujours, Toyota demeure l’un des joueurs les plus sérieux de la catégorie et encore une fois,
le RAV4 offre encore et toujours tout ce qu’il faut aux consommateurs.
L’évolution sans excitation
Alors que les deux premières générations pouvaient être qualifiées de « cutes », les deux dernières se sont
passablement assagies quant à l’originalité de ses lignes. Le RAV4 se montre toujours efficace, mais il le fait
avec une présentation qui est nettement plus anonyme. On bénéficie toutefois de l’avantage que peu importe
la version, le design reste d’actualité. On opte pour la retenue face à l’excentricité, un dogme qui fait en grosse
partie la réputation de Toyota.
Il n’en demeure pas moins qu’isolé, le RAV4 arrive avec plusieurs éléments singuliers comme le dessin de
l’avant qui intègre une ligne de chrome qui transperce les blocs optiques. On va plus loin au bouclier avec une
applique noire de protection. On ainsi laisse sous-entendre que l’on offre des capacités aventurières au
véhicule.
Tout autour, on propose des bas de caisse en plastique pour assurer une durabilité et une défense contre les
aléas de la route. En ce qui me concerne, c’est à l’arrière que je suis le moins convaincu. Cette espèce de
bavette qui pousse à la jonction de la lunette et du hayon ne figure pas dans mon catalogue de l’esthétisme.
Je ne comprends pas pourquoi Toyota a mis cette protubérance au coffre.
Un design pratico-pratique
Autant l’extérieur du RAV4 ne m’excite pas, autant j’aime la présentation intérieure. J’apprécie cette
configuration en palier très rectiligne. On arrive à un mariage parfait entre la fonction et l’aspect pratique. On
obtient par le fait même plusieurs espaces de rangement judicieusement placés un peu partout. On constate
que ce sont des personnes avec des enfants qui en on fait l’élaboration, car tout est ergonomique et l’on peut
en cacher des affaires dans le RAV4!
On modernise aussi le design de la cabine avec plusieurs textures dont le cuir avec des surpiqures en rouge
qui contraste, on doit cette réalité à l’Édition 50e Anniversaire de Toyota au Canada.
C’est un beau détail qui rehausse le style.
En matière d’ergonomie, on est servi. Tout nous tombe aisément sous la main et sans complication. Les
commandes sont simples et ne demandent surtout pas de doctorat. On arrive avec « luxe » abordable en
raison de l’abondance de l’équipement.
Pour ce qui est de la position de conduite, nous sommes assez hauts et l’on jouit d’une visibilité adéquate. Les
sièges sont agréables, mais leur soutien est assez limité et c’est en pire à l’arrière. On bénéficie toutefois de
beaucoup de place. Peu importe où l’on se trouve dans le RAV4, tous les dégagements sont bons et très
généreux. Il en va de même pour le coffre avec un seuil d’accès très bas qui facilite le chargement. On
découvre un volume de base à 1 090 litres et une fois la banquette abaissée, on passe à 2 080 litres, aussi
bien dire une caverne.
Voyager léger
Le RAV4 n’offre plus de V6, c’est un fait établi depuis 2013 avec la nouvelle génération. On découvre un
unique choix avec le L4 de 2.5 litres de 176 chevaux et un couple de 172 lb-pi. Il est juxtaposé à une boite
automatique à six rapports que l’on peut manipuler en mode manuel. Toutefois, la lenteur des changements de
liens est telle que l’on oubliera vite d’en faire usage.
Ce L4 fait de manière générale un bon travail et son rendement est des plus adéquats. Il faut apprendre à se
restreindre un peu. Aller en vacance avec les enfants, la belle-mère et le chien nous fera découvrir les limites
de la puissance du moteur. Seul ou à deux, c’est bien, mais dès que l’on meuble un peu plus la cabine, ça
devient nettement plus juste. D’ailleurs pour ceux qui veulent faire du camping, on devra peut-être réduire la
taille de la remorque, car on est concis à 680 kg (1 500 livres) pour la capacité de tire.
Il n’en demeure pas moins que Toyota mise beaucoup sur le rendement du moteur en fait de consommation. À
ce titre, on vise dans le mile avec une moyenne observée de 8.9 litres/100km.
Il faut aussi que j’ajoute que les conditions de l’essai n’étaient pas des plus réjouissantes en pleine tempête!
Glace à la vanille
Toyota commence à dynamiser sa gamme lentement, mais surement. De toute évidence, on n’est pas encore
rendu au RAV4. Son comportement est absolument sans histoire. Le confort général est notable, mais il
manque d’épices. La direction est agréable avec une précision dans la norme pour le segment. Pour ce qui est
des suspensions, là aussi on flotte sur la route.
Il y a une petite fermeté, mais pas suffisamment pour nous inviter à nous monter plus dynamique.
Le RAV4 est livrable dans presque toutes ses versions, à l’exception du Limited, soit en traction ou avec
l’AWD. Mon XLE Sport en était équipé et je dois admettre que la qualité du rouage me permit de passer à
travers ladite tempête de neige sans aucun problème. Les conditions étaient tout simplement détestables avec
6 pouces de duvet blanc sur l’autoroute et une belle collection de chauffards qui n’avaient apparemment
jamais l’hiver avant!
Conclusion
Le Toyota RAV4 2015, n’est peut-être pas le plus beau, le plus dynamique ou le plus puissant, mais une
chose est certaine, il fait tout, et très bien, pour la famille. Son équilibre, sa fiabilité et sa consommation tout à
fait décente, en fait un modèle à suivre sur plusieurs points. À cela, on doit ajouter une valeur de revente
nettement supérieure à la moyenne et une qualité générale sans reproche. D’une fois à l’autre, dès que je
prends son volant je me rappelle à quel point Toyota vise en plein dans le mile avec son RAV4.