Fedasil récits de retour en Géorgie
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Fedasil récits de retour en Géorgie
Fedasil récits de retour en Géorgie Mission d'observation de l’OIM octobre 2011 Wim Lips (accompagnateur pour le retour CA Poelkapelle) 1. M.N. société de transport Pour trouver un travail, MN a quitté la Géorgie accompagné de sa femme et de ses deux enfants. Finalement, il est arrivé dans le centre d'accueil de Pondrôme. Leur troisième enfant est né en Belgique. À l'issue d'une décision négative donnée à sa procédure d'asile, la famille a décidé de retourner en Géorgie. L'homme avait travaillé comme cordonnier et souhaitait tenir son propre magasin de chaussures. Dès son retour à Tbilisi il a changé son projet d’investissement et s’est acheté un minibus. Ces 'minibus taxi' sillonnent la capitale Tbilisi et suivent des parcours fixes. Il a été contraint de vendre son minibus, car un nouveau concurrent s'était imposé sur le marché géorgien, les soi-disant "yellow lines' parcourent les mêmes routes, demandent des prix fixes (plus bas) et utilisent de meilleurs véhicules. L'argent qui lui restait a été investi dans la location d'une échoppe de chaussures dans un centre commercial des alentours. Il tient cette échoppe avec son frère. Ses revenus sont plus élevés comparés à ceux gagnés avec son minibus, mais restent insuffisants pour entretenir sa famille et son frère (qui habite encore chez ses parents). Il essaie de mettre en pratique ses connaissances de cordonnier pour vendre ses propres produits, ou de collaborer avec un cordonnier local pour vendre leurs produits dans leur échoppe. 4.7. Z.J. (fabricant de chaises) En mai 2010 Z a été visité par les collègues de Fedasil ,Mia Bouwen et Nicolas Di Pinto. Le but de la visite était d'évaluer sa situation un semestre plus tard, tant individuelle que matérielle, et ce à l’issue d’un investissement supplémentaire de 1 500 EUR offert via le Fonds européen pour le retour. Le père de Zurab fabrique les chaises et Zurab les vend. Grâce au financement additionnel de 1 500 EUR ils ont construit un abri extérieur, afin qu'ils puissent travailler par temps de pluie ou grand froid. La production s'est arrêtée avec l'affection oculaire de son père. Ceci explique pourquoi ces derniers mois Zurab a travaillé comme agent de sécurité dans une banque. Car il était évident que Zurab ne pouvait poursuivre le commence sans l'aide de son père. Il est tout à fait incompréhensible que Zurab n'ait pas étayé davantage cette entreprise (qui génère des bénéfices et présente des perspectives d'avenir). Par ailleurs l'abandon de son père signifie la faillite de l'affaire. Cependant, il prétend bénéficier de l'aide d'un ami qui par ailleurs apprend le métier … Les chaises sont vendues sur commande et le 'surplus' est écoulé sur le marché local. Le cas où l'entreprise pouvait s'étendre davantage, il aimerait migrer vers la capitale afin d’y vendre leurs chaises. 4.8. M. S. ostréiculteur En mai 2010, MS a bénéficié d'une augmentation du budget de réintégration à savoir de 1 500 EUR, lui permettant d'étendre son élevage grâce à la construction d'un auvent, d'une clôture et des troncs d'arbres supplémentaires. Il a aussi investi dans l'achat de semences d'huîtres supplémentaires et il a acheté une charrette pour transporter le réservoir d'eau (indispensable pour humidifier les troncs d'arbres). Il souhaiterait une aide supplémentaire pour acheter un tracteur. Nous lui avons clairement expliqué qu'il ne reste plus de budget supplémentaire. Actuellement il récolte des huîtres deux fois par an pendant 3 mois et gagne 300 Gel par mois. Ceci pour entretenir sa femme son enfant et lui-même. Il gère cette affaire avec son père et parfois il vend sa récolte dans les échoppes du quartier et parfois à Tbilisi. Son dernier projet consistait à rendre étanche au vent la grange dans son domaine, afin de se protéger contre le vent et laneige pendant les mois d'hiver et d'y commencer une activité.