amour, haine et propagande - Radio

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AMOUR, HAINE ET PROPAGANDE
LA GUERRE AU TERRORISME
La guerre psychologique à l'ère numérique
Forts du succès et de l’expertise acquise lors de la production de la série Amour,
haine & propagande, la Deuxième guerre mondiale présentée à la jeune
génération et de la suite Amour, haine & propagande à l’époque de la Guerre
froide, Radio-Canada et CBC proposent de conclure la série avec deux épisodes
supplémentaires : Amour, haine & propagande à l’époque de la guerre au
terrorisme.
Épisode 1
1991. Sur les ruines de la guerre froide, les contours d'une nouvelle forme de
guerre commencent à prendre forme. Une guerre où il n'y a pas de champs de
bataille à proprement parler, pas de ligne de front... et où la religion occupe une
place prépondérante.
Tout commence avec l'opération Tempête du désert, qui est un succès pour les
Américains : ils ont remporté la première guerre du golfe. Mais les
Américains prennent deux décisions qui seront fondamentales pour la suite des
choses : Saddam Hussein reste au pouvoir en Irak, pendant que des troupes
militaires demeurent en Arabie Saoudite pour assurer la stabilité de la région.
C'est une grande erreur stratégique, puisqu'elle provoque la colère de
musulmans pour qui cette présence étrangère sur la terre sacrée de Mahomet
représente un indescriptible affront. Il en résultera les premiers attentats contre
le World Trade Centre, en 1993, mais aussi, et surtout, à partir de 1998, une
guerre ouverte déclarée par Oussama Ben Laden. Par la suite, événements
s'enchaînent rapidement... il y a les attentats des ambassades américaines au
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Kénya et en Tanzanie, et l'attentat sur le USS Cole au Yémen. Puis, c'est le coup
d'éclat... la plus grande attaque de l'histoire sur des civils américains : c'est le 11
septembre 2001.
La guerre au terrorisme peut officiellement commencer. D'abord lancée en
Afghanistan, où elle bénéficiera d'un large appui de la communauté
internationale, elle se transportera bientôt en Irak, où cette fois les Américains
devront se débrouiller seuls, ou presque.
Au fil de l'épisode, nous ferons connaissance avec des personnages dont la vie a
été durablement marquée par ces années de conflits.
Ken Jarecke, le photographe de guerre... à la fin de la première guerre du golfe,
Ken Jarecke est le premier à arriver sur l'autoroute de la mort. On lui doit l'une
des plus célèbres photographies de tout le conflit : celle d'un cadavre
complètement calciné à l'intérieur d'un véhicule. Ce "visage de la guerre"
provoquera une vive controverse, des deux côtés de l'Atlantique.
Ibrahim Al Marashi, l'étudiant américain... Ibrahim Al Marashi se retrouve aussi,
mais bien malgré lui, au centre d'une vive controverse. L'un de ses articles publié
dans une revue universitaire est repris presque mot à mot par
les gouvernements britannique et américain, qui s'en servent pour justifier une
action militaire contre Saddam Hussein en 2003. Ibrahim nous fera part de son
plus grand étonnement d'entendre le secrétaire d'État américain Colin Powell
reprendre ses propos en pleine assemblée générale des Nations-Unies.
Amar Sahib, l'étudiant irakien... Issu d'une famille où l'on s'oppose à la dictature
de Saddam Hussein, Amar est déchiré au lendemain des attentats du 11
septembre 2001. Son dilemme semble insoluble : en son âme et conscience, il
est convaincu que ce qui vient de se produire est mal, mais il craint les
représailles s'il s'exprime ouvertement. Parviendra-t-il à surmonter la crainte
qu'il a du dictateur?
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Épisode 2
Le président américain George W. Bush a un argument-massue pour vendre sa
guerre en Irak : le conflit est nécessaire pour chasser un dictateur dont les armes
de destruction massive constituent une menace terroriste pour la sécurité
mondiale. « Opération liberté pour l’Irak » sera une frappe chirurgicale rapide,
une campagne de « choc et stupeur ».
Les médias occidentaux veulent tous couvrir l’opération, mais l’accès est limité,
sauf pour ceux qui sont « intégrés » avec l’armée américaine. À peine trois
semaines après le début de la guerre, George Bush proclame : « Mission
accomplie ». Mais si les combats sont terminés, la vraie guerre commence, une
guerre d’insurrection que le réseau Al-Jazira rapporte en détail. La Maison
blanche perd le contrôle du message, d’abord avec la bataille sanglante à
Falloujah, puis avec les images choquantes de la prison d’Abou Ghraib, qui
montrent des soldats américains maltraitant des prisonniers irakiens.
Mais la guerre de propagande se joue aussi dans le cyberespace, bien au delà du
Moyen-Orient et de l’Amérique. Al-Qaïda utilise Internet pour recruter et
entraîner de nouveaux militants, pour coordonner des attaques et en encourager
d’autres – avec des conséquences parfois dévastatrices.
Le changement d’administration à Washington a un impact sur la propagande
américaine. Barack Obama lance un message de conciliation, renforcé par le
retrait des troupes américaines d’Irak. Mais il doit aussi montrer que l’Amérique
n’abandonne pas la guerre contre le terrorisme. Quand des Marines tuent Ben
Laden en mai 2011, Obama célèbre une défaite majeure pour Al-Qaïda, et la fin
du chapitre ouvert le 11 septembre 2001. Mais est-ce vraiment la fin de la
guerre au terrorisme ? Et si oui, qu’avons-nous appris de toute cette
propagande?
Dans cet épisode, nous rencontrerons des gens qui se sont retrouvés au cœur
même de la guerre de propagande.
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Ethan McCord, de Wichita, Kansas, s’engage dans la Marine après le 11
septembre. C’est un patriote, et il appuie la guerre au terrorisme. En 2007, il est
envoyé en Irak. Il y découvre la face sombre de la guerre et cesse alors de croire
la propagande américaine.
Ayoub Nouri est un Kurde irakien qui déteste le régime de Saddam Hussein pour
ce qu’il a infligé à son peuple. Engagé comme traducteur pour des médias
occidentaux, il se réjouit de l’invasion américaine…jusqu’aux révélations sur
Abou Ghraib.
Roshanara Choudry est une jeune Britannique d’origine bangladaise. Elle adore
surfer sur Internet, où elle devient envoutée par les prêches d’un leader
musulman radical. Il va l’inspirer à jouer un rôle actif et potentiellement mortel
dans la guerre terroriste.
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