La ville de Saint Just en Chaussée compte 5580 habitants et se

UN PEU D’ HISTOIRE DE ST-JUST
La ville de Saint Just en Chaussée compte 5580 habitants et se situe en zone
rurale (Plateau Picard).
Dès 150 ans avant Jésus Christ, quelques gaulois occupent la vallée et laissent
des traces archéologiques (habitat et temple).
Les voies de communication vont apporter un élément supplémentaire. Deux
ch au ssées ro m ain es se cro isaien t su r l’actuel territoire de S t Ju st. L ’u n e allait de
B eauv ais en F land res, et l’au tre de Paris à Amiens (la Chaussée Brunehaut).
Tous ces éléments ont donc favorisé la naissance d ’un v illag e g allo -romain :
Sinomovicus (vicus :village).Ce village se trouvait au lieudit « Le Pré
d ’O resm eau x » d an s l’an cien lit d e l’A rré entre les routes de P lainv al et de
Montdidier.
LA LEGENDE DE SAINT JUST
D ep uis l’an 298 , l’h isto ire d e la ville est liée à celle d ’u n en fan t d e n euf ans,
martyrisé près de la Fontaine Syrique, en un lieu o ù est érig é au jo urd ’hu i le
calvaire de la rue de Montdidier.
Il s’agit d e la d écap itation , p ar d es sold ats ro m ains, de cet enfant : Just
l’A u x errois, su r le trajet d e reto u r d ’A m ien s v ers A ux erre, à S ino m o v icu s.
A la suite d u m artyre, la tête d e l’en fant fu t ram en ée ch ez sa m ère à A ux erre,
p uis à l’église du m êm e lieu . L e co rps fut enseveli sur le lieu de la décollation :
« Entrez dans la caverne, vous y trouverez u n to m b eau couv ert d e lierre, c’est là
que vous déposerez mon corps » avait dit la tête privée de corps.
L es ch rétiens d e S in o m o v icus n ’igno rèren t pas ce q ui s’était p assé su r leu r
territoire, ils bâtirent une chapelle pour recevoir le corps de Saint Just. Elle
d ev in t le cen tre d ’un p èlerin ag e très fréq uenté, se tran sfo rm an t au co u rs d es
siècles, pour devenir la foire marchande du 18 octobre. Afin de préserver les
précieuses reliques des invasions des pirates danois, elles furent transférées, sous
le pontificat de Saint Hildeman, évêque de Beauvais (821-84 5) ,d ans l’en cein te
de la ville.
L ’E G L IS E P A R O IS S IA L E .
L ’ég lise paroissiale détru ite en 1 636 par les E sp ag nols fut recon stru ite en 1 637
par le Comte de Bussy Lameth seigneur de Saint Just et livrée au culte en1640.
C ette ég lise m o d este se trouv ait sen sib lem en t à l’em p lacem en t d e l’actuel H ô tel
d e V ille. L e p o rtail ne fu t co nstruit q u ’en 1 786 . C ette église détruite à la fin du
19ème siècle possédait des fonts baptismaux très intéressants du 11 ème ou 12ème
siècle et dont les motifs ont posé beaucoup de problèmes quant à leur origine.
C es fo nts b ap tism au x o nt été h eu reusem en t transférés à l’ég lise actuelle.
P rès de l’ég lise p aroissiale se d ressait ce q ue l’o n ap pelait pom p eu sem en t « le
château » et qu i n ’était en réalité qu ’un e m aiso n seign eu riale av ec p rison
dessous, pressoir à vin, et fermé de murailles. De ce château dépendait aussi une
fo ntain e d ’eau viv e, u n lav oir seign eu rial et un m o u lin à v en t seign eu rial (route
de Catillon). Ce château fut ruiné par les Normands puis par les Anglais pendant
la guerre de cent ans. Les derniers vestiges de ce château ont disparu avec la
con stru ctio n d e l’H ôtel St Nicolas (actuel Crédit Agricole). Le bourg de St Just
d ép end ait d e l’év êque d e B eau v ais depu is 1 013 , date à laquelle le 41ème Evêque
Comte de Beauvais fit passer une partie du comté de Beauvais (et de St Just en
particulier) au tem p o rel d e l’évêch é d e B eauv ais. L es év êqu es d e B eauv ais
fu ren t d on c au M o yen A g e les seig n eu rs d e S t Just. C ’est ainsi qu e d e 142 0 à
1 432 le seig n eu r de S t Just fut l’év êque P ierre C au ch on , tristem en t célèb re
p uisqu e c’est lui q ui ju g ea Jeann e d ’A rc à R ou en (car elle fut arrêtée dans son
diocèse). Puis en 1628, la chatellenie de St Just revint à des seigneurs laïcs : les
Comtes de Bussy-Lameth.
S u r la place d e l’ég lise p aro issiale (actu elle p lace d e l’H ô tel de V ille) se tro uv ait
le p ilo ri o ù l’on exp osait ceux qu ’o n av ait ju gés pou r d es fautes p lus o u m o ins
graves.
D errière cette ég lise s’étend ait le cim etière. Il s’ag it de l’actuelle place du
marché (ou place Théron) qui a gardé la forme triangulaire caractéristique de cet
ancien cimetière.
Extra-muros, St Just possédait une petite chapelle dite « du Puchot » près de la
Fontaine Syrique. Cette chapelle, édifiée en mémoire du Saint en 1476, fut
détruite vers 1793.
En 1859, le con seil p aro issial, app elé C on seil d e fab riq ue, sou s l’im p u lsion d e
M. le chanoine Alexandre Pihan, curé doyen de Saint Just ( de 1850 à 1889)
décida de construire une nouvelle église,en raison du mauvais état de l’an cienn e
et de l’accro issem en t rapid e d e la pop ulation .
Le 30 août 1865, un décret impérial ( Napoléon III ) autorisait la fabrique à
acquérir les terrains nécessaires à la construction.
A u m o yen d ’un e souscription v olo ntaire, la 1 ère pierre fut posée le 21 mai 1866
par Monseigneur Obré, vicaire général.
L ’ég lise fut ouv erte au culte le 6 juin 1 870 .
L es p lans ad op tés p ou r cette con stru ctio n fu ren t ceux d ’un architecte d ’A m ien s,
M.Victor Delefortrie.
LES PERSONNAGES CELEBRES
 René-Just HAUY (1743-1822), célèb re m in éralogiste, à l’o rigine d e la
science de la cristallographie.
 Valentin HAUY, son frère (1745-18 22 ) im ag in a à l’aid e d e p lo m b s
d ’im p rim erie un e m éth od e qu i, p ar le to u ch er, p erm it la lectu re et
l’instru ction d es aveu gles. C e p ro céd é par la suite fut perfectionné par
Louis Braille. V alentin H aü y est le fo nd ateu r de l’Institut N atio nal d es
Jeunes Aveugles à Paris.
L a statue d es deux frères est situ ée d evant l’H ô tel d e V ille.
 Le Comte DAUCHY (1747-1817) député du Tiers Etat en 1789, Préfet de
l’A isne en 180 0… ,C o m te d ’E m p ire tenu en grand e estim e p ar N ap oléo n 1 er
qui disait de lui : « Q u an d j’ai D au ch y, j’ai tou t m o n conseil.»
LES ARMOIRIES DE LA VILLE
Depuis la fin du 19ème siècle, la ville de Saint Just en Chaussée possède ses
armoiries qu i fig urent au fro nton d e l’h ôtel d e ville ( don t la con stru ctio n
remonte à 1895) ,.
Voici le texte des armes parlantes de Saint Just en Chaussée :
« … d e gu eules au chev ro n d ’arg en t ch argé d ’u n lion de sab le p assant (qui
est de Mainville) ,le dit chevron accompagné de deux fleurs de lys au chef
et d ’un e gou rd e au pied (q ui est de l’abb aye d e S aint –Just). »
C e blason résulte de la co m b in aison d e l’abb aye d e S ain t Ju st et d e celles
du Comte de Mainville seigneur du Plessier et châtelain de Saint Just.
Les couleurs des différents éléments sont les suivants :
Fond rouge (de gueules) hachures verticales
Chevron argent
Lion noir (sable) quadrillage
Fleurs de lys et gourde du pèlerin : or semis de points.
L ’écu ain si form é est « timbré » par une couronne de murailles rappelant
que ce bourg fortifié était accessible par des portes (4 ou 5). Des rameaux
d e ch ên e et d e lau rier ceinturen t l’écu qu i po rte à sa po in te la croix de
guerre remise à la ville.