1° ) Première journée : présentation de la restauration Le
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1° ) Première journée : présentation de la restauration Le
Estelle REBOURT / Conservation – restauration des photographies Saizerey 21 210 MISSERY Tél. /Fax : 03 80 84 33 07 Port. : 06 84 78 26 90 [email protected] www.imagexpertise.com 1° ) Première journée : présentation de la restauration Le métier de conservateur-restaurateur La formation : déontologie Les méthodes de travail l’identification des techniques, des altérations Les conditions directes de conservation La manipulation La classification La protection physique, quel contenant Comment agir sur les conditions de conservation environnementales ? Les recommandations des matériaux de construction et du mobilier pour les locaux de stockage Les conditions climatiques : humidité relative et température La lumière Les polluants Le cas des sinistres Les normes Les procédés contemporains Le noir et blanc argentique - les films - les tirages La couleur argentique - les films - les tirages Les photographies numériques - les CD, DVD, bandes magnétiques - les impressions numériques L’encadrement / le montage 1 Estelle REBOURT / Conservation – restauration des photographies Saizerey 21 210 MISSERY Tél. /Fax : 03 80 84 33 07 Port. : 06 84 78 26 90 [email protected] www.imagexpertise.com LE METIER DE CONSERVATEUR-RESTAURATEUR Les études en France : Les filières professionnelles nationales (Master Sciences et Techniques/ Paris Sorbonne ; Institut National du Patrimoine / Département des restaurateurs) Déontologie : stabilisation d’un objet physiquement et chimiquement dans la mesure du possible. - intervention réversible - matériaux employés inertes envers les documents sur lesquels ils sont appliqués - respect de l’aspect esthétique. Code de déontologie de L'ICOM : l'organisation internationale des musées et des professionnels de musée qui s'engage à préserver, à assurer la continuité, et à communiquer à la société la valeur du patrimoine culturel et naturel mondial, actuel et futur, tangible et intangible. Créé en 1946, l'ICOM est une organisation non gouvernementale (ONG) en relation formelle d'association avec l'UNESCO et jouit d'un statut consultatif auprès du Conseil économique et social des Nations Unies. Association à but non lucratif, l'ICOM est en majeure partie financé par les cotisations versées par ses membres. Il est également soutenu par divers organismes publics ou privés comme l'UNESCO, dont l'ICOM exécute une partie du programme concernant les musées. Basé à Paris (France), à la Maison de l'UNESCO) La pratique au quotidien : les débouchés (domaine public majoritairement, privé) Approche pratique générale : - 1) identification de la technique - 2) établissement d’un constat d’état (relevé des altérations), proposition d’un traitement - 3) après accord, réalisation du travail suivi de la rédaction d’un rapport d’intervention relatant les méthodes et les produits employés. Si possible documentation visuelle avant et après traitement. FORMATIONS NATIONALES EN CONSERVATION-RESTAURATION des photographies, France MST Panthéon-Sorbonne. Paris I Master en conservation-restauration des biens 17, rue de Tolbiac culturels 75634 Paris cedex 13 Tél : 01 45 82 27 54 www.univ-paris1.fr Institut national du Patrimoine 150, avenue du Président Wilson Département des restaurateurs 93210 Saint-Denis la Plaine www.inp.fr tél : 01 49 46 57 00 2 Estelle REBOURT / Conservation – restauration des photographies Saizerey 21 210 MISSERY Tél. /Fax : 03 80 84 33 07 Port. : 06 84 78 26 90 [email protected] www.imagexpertise.com LA CONSERVATION : Quel intérêt pour un artiste ? Pérenniser sa production, ou tout du moins optimiser la durée de vie des documents. Les gages de qualités sont des atouts en cas de vente. Ils sont de plus en plus demandés car le marché évolue et les acheteurs sont de plus en plus méfiants face aux nouvelles techniques. Les raisons et les manifestations de la fragilité d’une photographie? FACTEURS INTERNES : en raison de sa nature même, les facteurs de dégradations liés au processus de fabrication sont multiples. FACTEURS EXTERNES : sa fragilité est liée aussi aux conditions dans lesquelles elle est conservée - La manipulation - le conditionnement direct (pochettes, boîtes) - le conditionnement indirect (mobilier, locaux) - les conditions climatiques : température, humidité relative, qualité de l’air, la lumière. 3 Estelle REBOURT / Conservation – restauration des photographies Saizerey 21 210 MISSERY Tél. /Fax : 03 80 84 33 07 Port. : 06 84 78 26 90 [email protected] www.imagexpertise.com L’IDENTIFICATION DES PROCÉDÉS PHOTOGRAPHIQUES Une photographie : c’est quoi ? Image durable obtenue par l’effet de la lumière sur une surface sensible Structure schématique générale: - un support (métal, papier, verre, plastique, toile…) - un liant transparent (albumine, gélatine, collodion, gommes…) - les matériaux constitutifs de l’image (particules métalliques, pigments, colorants) Comment reconnaître des techniques ? Pour identifier : croiser les données connues - Analyse structurelle : les supports (papier, métal, verre, toile, plastique), le nombre d’épaisseurs, l’examen à la loupe - Le sujet, les annotations, les indices historiques - Les altérations Remarque : si l’identification à l’œil nu est incertaine, le microscope peut aider, mais les outils scientifiques ne sont efficaces que si l’utilisateur possède une très bonne connaissance de l’histoire de la photographie (cf Dusan Stulik : utilisation d’un laboratoire portatif : un microscope – qui permet de répondre à 80 % des questions-, un spectromètre à fluorescence X -décèle des éléments inorganiques tels que les métaux-; spectromètre à Infra-Rouge -décèle des éléments organiques-). Méthode spécifique aux épreuves sur papier : - une couche : support + couche image ; visibilité des fibres du papier (papier salé, cyanotype, platine) - deux couches : support + couche image avec liant (albumine, gélatine…) - trois couches : couche de baryte intermédiaire ; on ne voit plus les fibres (aristotypes, papiers à développement…) Méthodes spécifiques aux supports en plastique : Moyens d’identification Date de fabrication Observation Fabriqué avant 1920 Fabriqué entre 1920 et 1952 Fabriqué après 1952 Type de dégradations Support jauni, image très oxydée Plissements, odeur de vinaigre Indications dans la Safety film marge Nitrate, « film-flamme » Estar (Kodak)/ Cronar (Dupont Nemours) Nature du support CN CN ou CA CA, PET, PEN CN CA CA CN PET Commentaire Attention aux duplicatas Avant 1949 : une à plusieurs encoches en V pour les nitrates ; Entre 1925 et 1949 : encoches en U pour les acétates ; Après 1949 les codes des nitrates peuvent être réutilisés pour les acétates. Encoches Nombre et forme sur les bords du Selon les fabricants film Test chimique Coloration bleu intense dans une CN solution de diphénylamine Recommandé (à faire réaliser par un spécialiste car le produit est toxique). Test optique Biréfringence Effets de fibres optiques Le polyester conduit la lumière comme une fibre optique. Observation d’irisations du polyester placé entre deux filtres polarisant au-dessus d’une source lumineuse. PET 4 Estelle REBOURT / Conservation – restauration des photographies Saizerey 21 210 MISSERY Tél. /Fax : 03 80 84 33 07 Port. : 06 84 78 26 90 [email protected] www.imagexpertise.com RAPPEL : Les grandes familles de procédés Les positifs Sur support en métal Monochromes : Héliographies de Niépce (1825-1827), Daguerréotype 1839-1860), Ferrotype (18531930) En couleurs : héliochromies de Becquerel (1848-1855) ; Hillotype (1850-1860) Sur support en verre Monochromes : Ambrotype 1854-1870), vues de lanterne et vues stéréoscopiques (1850-1950) En couleurs : plaques Lippmann (1891-1914), Diapositives trichromes Lumière (1896-1903), Autochrome (1907-1935), Diapositives à réseau coloré (1925-2001). Sur toile Monochromes : pannotype (1853-1880) Sur support en plastique Monochromes : diapositives (1930-1970) En couleurs : diapositives (1930 à nos jours ) Sur support en papier Monochromes : dessin photogénique (1834-1840), papier salé (1840-1860), les procédés à noircissement direct (albuminé (1850-1900), aristotypes(1860-1940)), les papiers à développement (1880 à nos jours), le cyanotype (1842-1960), le platinotype et le palladium (1873-1930), le charbon (1855-1930), la gomme bichromatée (1894-1930), la photoglyptie (1864-1900), le collotype (18681940), les procédés à développement instantané (1948 à nos jours) En couleurs : tirages pigmentaires (1862 à nos jours), les héliochromies de Ducos Du Hauron (1862 – fin XIXème siècle), Dye-transfer (1946-1993), Cibachrome ou Ilfochrome (1963 à nos jours), tirages à développement chromogène (1942 à nos jours) , procédés à développement instantané (1963 à nos jours). Les négatifs Sur support en papier Monochromes : négatifs papier (1841-1860) Sur support en verre Monochromes : albumine (1847-1860), collodion (1851-1885), gélatinobromure d’argent (1878-1940) Sur support en plastique Monochromes : gélatinobromure d’argent (1889 à nos jours) En couleurs : à développement chromogène ( 1939 à nos jours) 5 Estelle REBOURT / Conservation – restauration des photographies Saizerey 21 210 MISSERY Tél. /Fax : 03 80 84 33 07 Port. : 06 84 78 26 90 [email protected] www.imagexpertise.com Les types d’altérations fréquentes Les photographies sont fragiles en soit mais les altérations seront plus ou moins importantes en fonction des manipulations, des conditions environnementales (température, humidité, lumière, pollution…) On peur agir essentiellement sur les détériorations physiques et biologiques, et beaucoup moins sur les altérations chimiques souvent irréversibles. Altérations superficielles : - Empoussièrement - Traces d’adhésif (scotch, colles..) - Taches diverses (traces de doigt ; tache de graisse ; dépôt de matière ; auréole …) Altérations biologiques : - Insectes : leur présence se repère assez facilement car leurs larves, friandes de protéine (comme la gélatine), laissent des sillons ou des galeries aux contours irréguliers. - Moisissures – Micro-organismes : des boursouflures grises, des petits dépôts ponctuels entourés de filaments blancs ou colorés, accompagnés d’une disparition de la couche image, peuvent révéler la présence de moisissures. Altérations mécaniques : - Abrasions : traces de frottements. - Arrachement : résultat d’une action violente sur le document qui conduit à une perte plus ou moins grande de matière. - Cassure : concerne le verre lorsque des morceaux sont bien distincts, ou l’émulsion lorsqu’elle est rompue sans que le support le soit complètement. - Craquelures : dues à des variations brutales de températures et d‘humidité, elles apparaissent sur la couche image sous forme de réseau très fin. - Cul de poule : déformation en relief en forme d’accent circonflexe. - Coupure : rupture complète causée par un objet tranchant. - Déchirure : rupture complète entre deux parties d’un support souple (papier.. ;). - Décollement : détachement de deux parties collées. - Décomposition : disparition du document jusqu’à désagrégation totale. - Ebréchure : concerne le verre dont un coin présente une petite lacune. - Ecaillement : lorsque les craquelures sont amplifiées il y a rupture complète des chaînes et une tendance à un décollement du support sous formes d’écailles. - Enroulement : roulement d’un document sur lui-même. - Épidermage : perte de la couche supérieure de l’image jusqu’à apparition du support papier. - Enfoncement : le document est déformé localement sans altération supplémentaire de la couche image. Il peut être en relief ou en creux. - Fêlure : concerne surtout le verre. Une fracture est perceptible mais les éléments sont encore fixés les uns aux autres. - Gondolement : déformation du document sous forme de vagues plus ou moins prononcées. 6 Estelle REBOURT / Conservation – restauration des photographies Saizerey 21 210 MISSERY Tél. /Fax : 03 80 84 33 07 Port. : 06 84 78 26 90 [email protected] www.imagexpertise.com - Lacune : perte complète de matière. - Plis : marque qui résulte d’un pliement en double ou d’un pincement. - Rayure : trace laissée par un corps pointu ou coupant. - Réticulation : transformation des chaînes moléculaires des polymères qui se traduit par l’apparition d’un réseau plus ou moins régulier (visible à l’œil nu). Concerne surtout des négatifs sur verre ou support souple. - Soulèvement : détachement de l’émulsion de son support. - Trou : proche de la lacune. L’origine d’un trou est quelquefois qualifiable dans le cas des agrafes, punaises ou des clous. - Tuilage : tendance à incurvation vers l’intérieur ou l’extérieur. Altérations chimiques : - Affaiblissement : disparition plus ou moins prononcée des détails. - Décoloration / affaiblissement des colorants : cette altération concerne surtout les photographies en couleur dont les colorants se dégradent et disparaissent à plus ou moins court terme. - Jaunissement : symptôme proche de la sulfuration qui apparaît en présence de polluants. Un voile brun-jaune plutôt vif, dû à la formation d’une couche d’argent colloïdal (dispersion de petites particules d’argent), recouvre toute l’image. - Métallisation /miroir d’argent / voile dichroïque : voile bleuté observé sous une certaine incidence dans les parties sombres d’une image argentique. Il est constitué d’un dépôt superficiel d’argent provenant de l’image. Après oxydation des ions d’argent ont migré vers la surface où ils ont été réduits en ions d’argent au contact de l’atmosphère. - Oxydation : sous l’influence de composés chimiques extérieurs ou internes qui réagissent avec l’image, l’argent réduit (le grain d’argent qui forme l’image visible) perd un électron et retourne à un état instable et incolore. Cet ion d’argent peut se déplacer dans la gélatine et réagir avec les gaz atmosphériques pour former du sulfure, de l’oxyde d’argent ou de l’argent colloïdal, générant l’apparition d’un voile coloré. - Piqûre : petit point d’oxydation (généralement de couleur rousse) observé souvent sur des supports papier. Serait due à l’action combinée de l’humidité et de la présence de particules métalliques dans le papier. - Rouille : les points de rouille sont caractéristiques des altérations des plaques métalliques à base de fer, comme le ferrotype. - Sulfuration : jaunissement-brunissement des demi-teintes de l’image, souvent dû à un mauvais lavage ou à un fixateur trop usagé. En effet le fixateur résiduel se combine avec l’argent pour former du sulfure d’argent coloré. - Tache d’oxydo-réduction : petits points rougeâtres. Observées à la loupe, ces taches apparaissent sous forme de cercles concentriques dotés, en lumière rasante de reflets argentés. Présents plutôt sur des microfiches ou des papiers à support RC qui auraient été exposés sous verre. - Ternissure : typique des surfaces argentées, comme le daguerréotype, elle se remarque par l’apparition d’un voile coloré (jaune, magenta, bleu selon son épaisseur) composé de sulfure d’argent et d’oxyde d’argent et se développe généralement de façon concentrique des bords de la plaque vers le centre, suivant la progression des gaz polluant à l’intérieur du montage. 7 Estelle REBOURT / Conservation – restauration des photographies Saizerey 21 210 MISSERY Tél. /Fax : 03 80 84 33 07 Port. : 06 84 78 26 90 [email protected] www.imagexpertise.com LES CONDITIONS DIRECTES DE CONSERVATION A quoi sert le conditionnement ? regrouper des ensembles cohérents pour le classement et la consultation ; protéger les oeuvres des diverses agressions possibles ; offrir de bonnes conditions d’exposition. 1) La manipulation Première source de dégradation physique = l’auteur lui-même. Les dégradations physiques sont difficilement réparables sur les procédés contemporains, donc le principe de prévention. est essentiel. La manipulation des photographies demande un soin particulier pour ne pas altérer : - physiquement : tenir les photographies avec les deux mains en soutenant le tirage fermement sans créer de déformation. - chimiquement : la transpiration (composée de d’enzymes + graisses + eau + acides) peut laisser des traces indélébiles. Conséquence : porter des gants en coton ou en matière synthétique (latex, nitrile, vinylique) propres. Dans le domaine de la conservation préventive, on recommande l’emploi de gants minces et ajustés permettant une meilleure prise sur les objets - Les gants en coton : laver à 90°C (de préférence lessive au savon de Marseille, sans adoucissant) - Les gants synthétiques : - le latex ou caoutchouc naturel, pratique mais peut être allergisant. - les gants en nitrile, ou caoutchouc synthétique ont l’avantage de permettre une bonne prise sur les objets et de résister aux éclaboussures de certains solvants et produits chimiques, sauf si le contact est prolongé - les gants en vinyle, pour la plupart composés de polychlorure de vinyle (PVC), offrent une bonne adhérence, ce qui permet ainsi de manipuler les objets convenablement, mais ils sont moins étanches et moins durables que les gants de latex ou les gants de nitrile ; ils ne sont pas aussi ajustés et ils peuvent laisser des traces de produits de dégradation sur les documents. 2) La classification -Regroupement par techniques : il est plus aisé alors d’appliquer des mesures de conservation préventive spécifiques. Il faut quelque fois isoler les techniques pour éviter des interactions entre elles . Exemple : négatifs séparés des tirages, car les supports souples sont sources de produits d’oxydation (cas spectaculaire des nitrates). - Rangement par format pour rentabiliser l’espace et les volumes. - Référencer, répertorier, indexer, dater, noter des informations techniques : facilité de localisation. 8 Estelle REBOURT / Conservation – restauration des photographies Saizerey 21 210 MISSERY Tél. /Fax : 03 80 84 33 07 Port. : 06 84 78 26 90 [email protected] www.imagexpertise.com Question du marquage : Utiliser le crayon de papier autant que possible pour écrire directement sur les photographies, ou les crayons de couleur gras sur les supports en RC. Existence d’étiquettes de conservation mais peut poser problème de tenue à long terme. Eviter les feutres et les stylos bille, préférer l’encre de chine noire. Pour marquer les étiquettes et les pochettes en plastique on peut recommander cependant trois marqueurs plus particulièrement : Shashihata Artline 700 noir et bleu, et Stabilo write-4-all noir (voir fournisseurs de produits de conservation…) 3 ) La protection physique et chimique : quel contenant ? Rôle du contenant : la protection contre - la poussière - les chocs mécaniques - la lumière - les variations de température - les variations d’humidité - la pollution Le PAT (le Photographic Activity Test) = un test normalisé qui permet de déterminer la compatibilité d’un matériau avec un document photographique. Il apporte une sécurité supplémentaire dans le choix d’un matériau de protection car il tient compte de la présence de l’argent et de la sensibilité élevée aux peroxydes et aux dérivés sulfurés. Définition de la cellulose : polymère blanc et sans saveur, faisant partie de la famille des glucides, substance essentielle de tous les organismes végétaux, qui existe sous plusieurs états possibles. Presque pure dans le coton, elle est dans le bois mélangée à de la lignine, des protéines, des résines, des cires et des matières minérales. Trois variétés à distinguer : L’ alpha cellulose : (98,5 à 99 % du coton) (la plus stable et la plus pure) Les hémi-cellulose : beta cellulose et gamma cellulose . Les hémi-celluloses sont beaucoup moins cristallines que l’alpha-cellulose et la lignine est une matière peu polymérisée, dont la sensibilité à l’oxydation est à l'origine de l'acidification des papiers manufacturés à base de pâtes de bois. L'elimination entière ou partielle de la lignine au sein des pâtes à papier déterminera, du moins en partie, si un papier est acide ou non. La cellulose est insoluble dans l'eau et les solvants classiques. C'est pourquoi elle peut être séparée par filtration des autres composants du bois dans un processus chimique (ou mécaniques, thermo-mécaniques ou chimicothermomécaniques = procédés non utilisés pour la fabrication des papiers permanents). La cellulose entre aussi dans la composition des textiles et sert à la fabrication de certains plastiques. - Définition du papier permanent : papier possédant une très bonne résistance chimique et physique sur le long terme (norme ISO 9706). - Définition du papier neutre : papier dont le pH = 7 9 Estelle REBOURT / Conservation – restauration des photographies Saizerey 21 210 MISSERY Tél. /Fax : 03 80 84 33 07 Port. : 06 84 78 26 90 [email protected] www.imagexpertise.com CRITERES DE CHOIX PAPIERS ET CARTONS : -L’inertie chimique : ph neutre ou alcalin, avec ou sans réserve alcaline nature des fibres et de la pâte : absence de lignine nature de l’encollage : absence de colophane absence d’azurants optiques absence de chlore absence de sulfures - L’inertie mécanique : non abrasif bonne résistance mécanique - Les qualités esthétiques Matériaux utilisables - Papiers de fibres de coton 100% - Papiers pâte chimique avec un pourcentage en alpha-cellulose supérieur à 87%, neutres ou avec réserve alcaline, encollage neutre, exempts de chlore, lignine, peroxydes, particules métalliques, sulfure et azurants optiques. - Papiers de fibres de polyéthylène (Tyvek). - Cartons de fibres de coton ou 100% pâte chimique, neutres ou avec réserve alcaline, encollage neutre, exempts de chlore, sulfure et azurants optiques. Cas de la réserve alcaline : elle est à éviter pour les photographies en couleur type Dye Transfer et les cyanotypes, et par principe de précaution pour les photographies en couleur en général. Matériaux non utilisables : tous les autres, les papiers d’origine inconnue. 10 Estelle REBOURT / Conservation – restauration des photographies Saizerey 21 210 MISSERY Tél. /Fax : 03 80 84 33 07 Port. : 06 84 78 26 90 [email protected] www.imagexpertise.com CRITERES DE CHOIX FILMS PLASTIQUES : -L’inertie chimique : absence de plastifiants absence de produits chlorés absence de produits sulfurés - L’inertie mécanique : non électrostatique, ou le moins possible - Les qualités optiques Matériaux utilisables - Polyester (terme générique pour une famille de polymères / PET : polytérephtalate d’éthylène ou PEN : polynaphtalate d’éthylène) - Polyéthylène (PE) et polypropylène (PP) - Polycarbonate et Polyméthacrylate (PMA) - Polystyrène (PS , sous forme rigide) Remarques: le PET est connu sous le nom de Mylar, Estar, Terphane, Mélinex 516, c’est le plus stable des plastiques utilisés dans la conservation, mais il est aussi assez cher. Le polyéthylène, moins cher que le PET est utilisable mais il est aussi un peu moins translucide et moins stable, et plus électrostatique. Matériaux non utilisables - PVC (polychlorure de vinyle) Attention : le PVC peut passer le PAT avec succès alors qu’il est interdit. - les acétates de cellulose - le nitrate de cellulose - les plastiques de nature inconnue - le caoutchouc vulcanisé (ruban élastique) 11 Estelle REBOURT / Conservation – restauration des photographies Saizerey 21 210 MISSERY Tél. /Fax : 03 80 84 33 07 Port. : 06 84 78 26 90 [email protected] www.imagexpertise.com CRITERES DE CHOIX TYPES DE CONTENANTS - Les pochettes On préfèrera le papier aux plastiques autant que possible, si la fréquence de manipulation le permet. - Les boîtes - En carton rigide : solidité, mais coût important. - En polypropylène : légèreté, praticité, mais attention au confinement pour les documents instables chimiquement. - En carton ondulé : pratique car faible encombrement de stockage, faible coût, mais plus fragile. - Les boîtes albums Elles permettent de rassembler des feuillets perforés transparents (pour diapositives, carte-postales). A l’intérieur des boîtes : - les tirages Ils sont montés sous passe-partout ou autre montage qui les protègent contre les manipulations s’ils sont consultés fréquemment, sinon mise sous une simple pochette en papier ou en plastique. - les diapositives couleur Avant de les ranger il est préférable de les dépouiller de leur cache en verre (risques de confinement). Si elles ne sont pas montées on peut les mettre dans des pochettes en papier. Sinon pochettes transparentes ou boîtes en plastique, mais problème de confinement. - les négatifs noir et blanc Préférence pour les pochettes en papier. Eviter les pochettes du commerce Panodia ou toutes celles dont on ne connaît pas la composition. Pour les plans - films (en polyester) les rangements sous pochettes transparentes sont acceptables. 12 Estelle REBOURT / Conservation – restauration des photographies Saizerey 21 210 MISSERY Tél. /Fax : 03 80 84 33 07 Port. : 06 84 78 26 90 [email protected] www.imagexpertise.com COMMENT AGIR SUR LES CONDITIONS DE CONSERVATION ENVIRONNEMENTALES 1 ) Les recommandations des matériaux de construction et du mobilier pour les locaux de stockage Les règles à suivre pour un local approprié : - Les revêtements : - sur les murs : peintures et émulsions acryliques ou vinyliques. - sur les sols : carrelage (de préférence demi-grès ou grès cérame) ou résine de type époxydique - Les éclairages : Tout type d’éclairage à condition que les objets soient emballés et que l’intensité peut varie entre 100 à 300 lux. - L’air : si possible il est contrôlé, renouvelé, filtré contre les polluants atmosphériques. - Le mobilier : le métal est recommandé à condition d’être protégé contre la corrosion: aluminium anodisé, acier inoxydable, métal émaillé ou protégé par une peinture. Le plus important, dans la mesure des ses moyens,est de trouver un lieu : SEC et FRAIS et STABLE. 2 ) Les conditions climatiques : humidité relative et température L’ humidité relative (HR) : c’est le rapport entre l’humidité absolue contenue dans l’air et le poids d’eau qu’il contiendrait s’il était à saturation. Elle est néfaste si trop forte (moisissures…) ou trop basse (dessiccation). En effet sur des matériaux très hygroscopiques (comme la gélatine) des variations trop importantes peuvent aboutir à des déformations de support ou de surface, des décollements, et éventuellement à l’apparition de micro-organismes lorsqu’elle est excessive. Un taux élevé favorise aussi l’action des polluants atmosphériques. La température (T) : plus elle augmente plus les dégradations progressent, plus elle est basse mieux c’est. Cependant T et HR sont liées. Si la température baisse, l’humidité a tendance à augmenter et à saturer (gouttes de condensation /point de rosée). Il faut donc abaisser HR artificiellement. Quoi qu’il en soit, une réelle stabilité des valeurs en température (T) et en humidité relative (HR) est indispensable : le minimum d’exigence serait - en réserves : T moyenne de 18 °C (+/- 2 °C par 24 heures maximum) et 30 à 40 % HR (+/- 5 % par 24 heures maximum) - Dans les espaces de travail et d’exposition : T comprise entre 20 et 21°C et 40 à 50 % HR. Si l’on souhaite augmenter la longévité moyenne d’un document photographique de manière exponentielle, notamment dans le cas des plus fragiles comme les documents en couleur et les supports souples (nitrates et acétates), on ne peut y parvenir qu’en abaissant la température. La difficulté tient alors à la réduire tout en gardant le taux d’HR exigé. 13 Estelle REBOURT / Conservation – restauration des photographies Saizerey 21 210 MISSERY Tél. /Fax : 03 80 84 33 07 Port. : 06 84 78 26 90 [email protected] www.imagexpertise.com LE CONDITIONNEMENT AU FROID : Deux choix possibles : - réguler les conditions d’HR dans une chambre froide (besoin éventuel de sas de transition car pour revenir à température ambiante, la température de la chambre réceptrice doit être supérieure à celle du point de rosée de la pièce où était stockée le document.). - utiliser des contenants hermétiques dans lesquels elle sera contrôlée, d’où possibilité d’utiliser des congélateurs à froid ventilé, dans lesquels les documents sont empaquetés et protégés contre l’humidité. Bénéfices du conditionnement à froid : Il est difficile de donner des chiffres valables pour tous les cas des techniques, mais dans le cas des films en couleur : de 20 °C à 10°C longévité multipliée par 3 de 20°C à 0°C longévité multipliée par 10 de 20 °C à –10°C longévité multipliée par 36 de 20 °C à –20°C longévité multipliée par144 Si le coût de fonctionnement diffère peu selon l’option choisie, il est très intéressant de descendre à la plus basse température possible. Choix valable si les documents sont peu diffusés et communiqués, car dès qu’ils retrouvent des conditions ambiantes l’acquis de longévité décroît. Il ne faut pas plus de trente jours par an à l’extérieur de la chambre froide pour que le gain relatif en stabilité à –20°C rejoigne celui d’une température à –10°C. Contre-indications : attention, les conditions très basses de température ne conviennent pas aux Polaroid amateur (SX70, etc) contenant des couches complexes, bandes magnétiques (il faut éviter des températures inférieures de 8°C) ; le comportement des photomontages ou des albums n’a pas été encore assez étudié pour généraliser la pratique. 14 Estelle REBOURT / Conservation – restauration des photographies Saizerey 21 210 MISSERY Tél. /Fax : 03 80 84 33 07 Port. : 06 84 78 26 90 [email protected] www.imagexpertise.com 3 ) La lumière EFFET : cumulatif et irréversible . Elle n’atteint pas l’argent directement, mais comme une photographie est composée de multiples matériaux (les colorants, les liants protéiniques, les produits argentiques résiduels, la cellulose…) elle se dégrade pour ces raisons. Les courtes longueurs d’onde (en particulier les UV) sont très énergétiques donc particulièrement aptes à provoquer des réactions chimiques. Plus les documents sont fragiles plus un éclairage de faible intensité est indispensable. En général l’intensité maximale de l’éclairement ne doit pas dépasser 50 lux et ne doit pas se prolonger plusieurs mois. Catégorie de sensibilité Procédés Très sensibles Assez sensibles Sensibles Dose totale d’exposition recommandée maximale - photographies du XIX ème (albumines…) - photographies instantanées - photographies en couleurs à développement chromogène 12 000 lux.h (équivaut à 30 jours d’exposition par an, à raison de 8 heures à 50 lux) - Dye-transfer - photographies en couleurs à blanchiment de colorants - photographies en noir et blanc sur papier RC - photographies en noir et blanc sur papier baryté - photographies monochromes ou en couleurs pigmentaires 42 000 lux.h 84 000 lux.h (équivaut à 210 jours d’exposition par an, à raison de 8 heures à 50 lux) Recommandations pour exposition: mesurer l’éclairement (en lux), proscrire les UV, contrôler la chaleur émise (utilisation d’un luxmètre - UV mètre et d’un thermomètre à Infra-Rouge). Employer des filtres dichroïques anti U.V. et des filtres gris qui abaissent l’intensité lumineuse. Les filtres anti UV sont à changer régulièrement car ils perdent de leur efficacité au cours du temps. Type de lampe Tungstène Tungstène halogène Caractéristiques - Lampe à incandescence - T couleur entre 2700 et 3200 K - Rayonnements IR (chaleur) - Lampe à incandescence - T couleur jusqu’à 3400 K - Rayonnements IR (chaleur) Emissions de UV Très faible En verre Moyenne ou très faible (modèles basse tension) En verre - Lampe à décharges Tubes - T couleur (de chaud à Moyenne à élevée Fluorescent froid) - Rayonnements IR (chaleur), selon les modèles Halogénures - Lampe à décharges métalliques - T couleur équilibrée Flash - Lampe à décharges Filtres Dichroïques conseillés En plastique Souple ou rigide Très élevée Eviter en dehors (sauf si utilisées avec les fibres des fibres optiques optiques) Equivalente à un éclairement de 1 heure à 50 lux 15 Estelle REBOURT / Conservation – restauration des photographies Saizerey 21 210 MISSERY Tél. /Fax : 03 80 84 33 07 Port. : 06 84 78 26 90 [email protected] www.imagexpertise.com 4) Les polluants Les polluants proviennent de l’atmosphère ou des conditionnements directs : l’air est chargé de gaz, de poussières qui peuvent oxyder l’argent. L’argent retourne à l’état d’ion d’argent. Il peut alors se former du sulfure d’argent en se combinant avec des composés atmosphériques, de l’argent colloïdal, ou de l’oxyde d’argent . Les plus courants : gaz d’échappement, rejets industriels, certains plastiques , le bois, le papier conçu à base de pâte de cellulose de bois, les peintures à l’huile, les vernis, les produits d’entretien. Exemples : - Cartons et matériaux divers : peroxydes - Peintures, produits : solvants (COV) - Matières PVC : chlore - Isorel, bois : aldéhydes (formol et formaldéhydes), acide acétique ; (le chêne peut dégager de l’acide acétique mais avantage tampon contre l’humidité) ; - Photocopieurs, imprimantes laser : ozone Un système de filtration de l’air est recommandé et le choix des matériaux de conditionnement est essentiel dans la lutte dans l’élimination de ces éléments nocifs. 5 ) Le cas des sinistres a ) La prévention : le meilleur remède - Contre l’incendie : ne pas fumer dans les locaux d’archivage, installer un détecteur de fumée voire d’extinction, - Contre l’inondation : éviter les zones inondables ou à proximité de canalisations (alimentation d’eau, évacuation d’eau, système de climatisation) - Les infestations biologiques : pièges gluants à insectes, contrôle de l’humidité relative et de la température, nettoyage régulier. b) L’action : Après un incendie, s’il reste des documents, ils sont généralement humides. Plus on agit tôt plus les dégâts sont limités ; mesures à prendre : - Limiter le temps d’immersion. - Sécher rapidement pour éviter le développement des moisissures, le décollement de l’émulsion, la diffusion des colorants, le collage les uns aux autres ou avec leur pochette de rangement. 16 Estelle REBOURT / Conservation – restauration des photographies Saizerey 21 210 MISSERY Tél. /Fax : 03 80 84 33 07 Port. : 06 84 78 26 90 LES PRIORITÉS en cas d’inondation [email protected] www.imagexpertise.com Intervention Cibachrome Séchage immédiat à l’air Photographies dégradées micro-organismes par des Séparer les documents des uns des autres. Les rincer dans l’eau froide si sales. Tirages jet d’encre Les tirages : poser sur des tables côté image à l’air, sur des supports absorbants (chiffons propres, buvards…), avec si possible des non tissés de polyester, Les films : les suspendre avec un poids (pince à linge) en bas. Absorber si possible le trop d’humidité (non tissé et buvards. LES PLUS d’inondation RÉSISTANTS en cas Photographies en couleurs développement chromogène Tirages en noir et blanc RC ou baryté Intervention à Si possible séchage immédiat à l’air ou congélation Après égouttage, elles sont placées dans des sacs de congélation au congélateur, puis les documents sont décongelés à l’air et sont traités en séchage à l’air. Négatifs sur support en plastiques LES MICRO - ORGANISMES : traitements possibles Les champignons se développent en fonction de leur constitution ainsi que des différents facteurs d’environnement (substances nutritives dont la gélatine, luminosité, aération…), surtout en présence d’HUMIDITÉ EXCESSIVE (à partir de 65 %), et majoritairement à température ambiante. La destruction totale = incapacité de reproduction dans les conditions normalement favorables. En cas d’infestation importante : - désinfection des locaux, plusieurs traitements possibles : après dépoussiérage avec un aspirateur à filtre absolu et nettoyage avec une solution détergente, vaporisation de solutions anti-fongiques (aldéhydes –formaldéhyde…- , dérivés halogénés –chloré, iodé-, phénols –thymol…-, ammoniums quaternaires). - les photographies : oxyde d’éthylène (autoclave en laboratoire spécialisé). En cas d’infestation modérée : - les photographies : nettoyage local (dépoussiérage, utilisation de solvants – notamment mélange éthanol/ eau). 17 Estelle REBOURT / Conservation – restauration des photographies Saizerey 21 210 MISSERY Tél. /Fax : 03 80 84 33 07 Port. : 06 84 78 26 90 [email protected] www.imagexpertise.com LES NORMES Il existe des normes sur la conservation des collections. De nouveaux documents sont en préparation pour évaluer la durabilité et la permanence des matériaux, les conditions de conservation et d’exposition, etc… Pour l’instant on peut se référer aux normes américaines (ANSI : American National Standards Institute) et internationales (ISO : International Standards Organization). Cependant les normes doivent être périodiquement remises à jour. L’Association Française de Normalisation (AFNOR) estime qu’au-delà de 5 ans une norme doit être révisée. On peut avoir accès aux normes en lecture à la bibliothèque du C.R.C.C mais on ne peut pas les photocopier. On peut les acheter, notamment sur le site de l’AFNOR ( www.afnor.fr). Le livre de Bertand Lavédrine développe très bien toutes les mesures à prendre. Sur les conditions d’archivage et d’exposition voici les références principales : Référence : Titre Nlle référence -ISO 3897 ANSI/NAPM IT9.18 Photographie – plaques photographiques développéesDirectives pour l’archivage ISO 18918 -ISO 5466 ANSI/NAPM IT9.19 Photographie – films de sécurité développéesDirectives pour l’archivage ISO 18911 -ISO 6051 ANSI/NAPM IT9.20 Photographie – papiers photographiques traitésDirectives pour l’archivage ISO 18920 ISO 10214 ANSI/NAPM IT9.2 Photographie – produits photographiques après traitement- ISO18902 Directives pour l’archivage -ISO 15524 ANSI/NAPM IT9.23 Polyester base magnetic tape – storage practice ISO 18923 -ISO 16111 ANSI/NAPM IT9.25 Optical disc media – Storage ISO 18925 -ISO 10356 Cinematography – Storage and handling of nitrate base motion picture -ISO 14523 ANSI/NAPM IT9.16 Photography – processed photographic materials Photography activity test -BS 5454 Recommandation for storage and exhibition of archival documents -ANSI/NFPA 90A-1993 Installation of conditioning and ventilating systems ISO 18916 18 Estelle REBOURT / Conservation – restauration des photographies Saizerey 21 210 MISSERY Tél. /Fax : 03 80 84 33 07 Port. : 06 84 78 26 90 [email protected] www.imagexpertise.com LES PROCÉDÉS CONTEMPORAINS 1) Le noir et blanc argentique a) Les films Historique : entre les deux guerres, le développement de la chimie des plastiques a conduit à l’apparition de nouveaux matériaux - Les acétates de cellulose, qualifiés de “safety films” : diacétate (en 1923) et le triacétate (en 1948) - le polyester (en 1955) (CA) les acétates de cellulose Aujourd’hui encore le triacétate est le matériau employé pour la fabrication des films argentiques, notamment les formats 24x36 mm et 120 mm. - Altérations : dimensionnelle. instabilité intrinsèque, fabrication d’acide acétique et rétractation Quatre niveaux de dégradation ont été définis : 1) Le processus de dégradation est enclenché. Les vapeurs d’oxyde d’azote sont présentes. Pas d’odeur d’acide acétique. 2) Début de déformation du support. Les bords ont tendance à se courber. Odeur d’acétique présente. La duplication doit être envisagée. 3) Déformation provoquant le décollement de la gélatine. Odeur très forte. Duplication possible mais traces d’altération visibles. 4) La couche image n’est pas chimiquement attaquée mais le support est très endommagé. Il n’est plus exploitable tel quel. Il existe un seuil d’acidité au-delà duquel la dégradation s’accélère. Des abaques ont été établis. On peut évaluer approximativement, en fonction de T et HR de stockage, le temps qui se déroulera avant l’apparition du syndrome du vinaigre. Par exemple à 21°C et 60 % HR il faudra 30 ans, à 21°C et 30 % HR il faudra 70 ans…. (PE) le polyester ( partir de 1955) Historique : découvert en 1941, le polyester est complètement synthétique. Il désigne une famille de polymères. Bien que beaucoup plus stable dans le temps, il a été utilisé surtout dans la réalisation des plans - films pour des raisons pratiques. Il est moins souple et plus électrostatique. Sa grande résistance à la rupture peut provoquer des détériorations de l’appareil (de développement ou de projection...) en cas de tension. Depuis 1996 un nouveau type de polyester est utilisé pour les films APS. - Altérations : plus stable dans le temps, surtout utilisé dans la réalisation des plans - films pour des raisons pratiques : moins souple et plus électrostatique. Sa grande résistance à la rupture peut provoquer des détériorations de l’appareil (de développement ou de projection...) en cas de tension. b) Les tirages Les papiers à développement (1905) : Les amas de filaments d’argent sont relativement gros que ceux des papiers à noircissement direct, donc l’image est normalement plus stable, et les couches de liant les protègent des attaques de polluants extérieurs. 19 Estelle REBOURT / Conservation – restauration des photographies Saizerey 21 210 MISSERY Tél. /Fax : 03 80 84 33 07 Port. : 06 84 78 26 90 [email protected] www.imagexpertise.com Les papiers plastifiés apparaissent en 1970 (RC venant de Resin Coated). L’aspect peut être mat, brillant, glacé, satiné... - Altérations : les craquelures de l’image ; le miroir d’argent; l’affaiblissement de l’image. Si présence de soufre l’argent est attaqué: -taches jaunes, même dans les blancs = mauvais fixage, bain mal remué -taches brunes = bain de fixateur trop usagé (non élimination de tous les sels d’argent qui, chargés dans le bain, donnent des sels d’argent thiosulfate dont le soufre attaque toutes les zones de l’image ; très difficiles à éliminer même avec lavage) - jaunissement dans les zones denses et affaiblissement général = mauvais lavage. Le traitement est essentiel pour la conservation : Bain de fixage : concentration à respecter en fonction du type de fixateur, temps défini, et agitation régulière, changement régulier des bains (Ph recommandé = entre 4,9 et 5,5 ; usure en fonction du type de tirage – avec zones blanches épuisement plus rapide qu’avec zones sombres). Voir les tests de vérification du Ph et de sa concentration en sels d’argent (les taux varient en fonction des fixateurs (ammonium -+ rapide- ou sodium). Lavage : contrôler température, agitation, dureté de l’eau, renouvellement. Température recommandée entre 15 et 25 °C, Eau dure plus efficace que les eaux purifiées ; finition par une eau plus douce (éviter traces de calcaire) Soit en cuves, soit par bains répétés, en évitant le contact entre les épreuves. Possibilité d’utiliser un auxiliaire de lavage (sulfate ou sulfite de sodium en solution à 1 ou 2%). Remarque : Une image mal lavée ne jaunit pas en milieu sec alors qu’une image bien lavée pourra jaunir car elle sera sensible à la pollution surtout aux peroxydes, d’où l’importance du virage. Les normes sont en cours de révision. Un faible taux de thiosulfate améliore la résistance aux gaz polluants. Mais quantité très difficile à maîtriser donc laver le mieux possible et virer. Remarque : Ilford a développé un papier baryté argentique qui passe sous agrandisseur LAMBDA mais le temps de lavage est très court, trop court (?). Virage : Virage or = remplacement des atomes d’argent par des atomes d’or (efficace mais cher) ; sélénium : sélénure d’argent + argent + sélénium (toxique et moins efficace dans les zones claires) ; par sulfuration : sulfure d’argent (bonne solution mais gélatine fragilisée). La retouche : manque de données sur les encres de retouche. .Gamme de produits pour les noirs et blanc : aquarelles Winsor et Newton (série I), kit de retouche Gamma, et gouache Schmincke.. Colorants, donc affaiblissement à court terme : vieillissement identique aux colorants des photos 20 Estelle REBOURT / Conservation – restauration des photographies Saizerey 21 210 MISSERY Tél. /Fax : 03 80 84 33 07 Port. : 06 84 78 26 90 [email protected] www.imagexpertise.com 2) Les procédés couleur argentique : Les traitements étant standardisés, il est recommandé de suivre le protocole, les bains doivent être entretenus et adaptés aux films. a) Les tirages couleur - Les tirages pigmentaires couleur (Tirages Fresson et « Ultrastable ») Composés de gélatine et de pigments naturels ou synthétiques, Très bonne stabilité à la lumière, mais risques de craquelure de l’émulsion en cas de variations climatiques importantes. Espérance de vie de plusieurs siècles. - Le Dye-Tranfer Stable à l’obscurité mais moins à la lumière. Craint l’humidité (diffusion des colorants). -Le Cibachrome ou l’Ilfochrome Bonne stabilité à obscurité et lumière, mais craint les abrasions et l’humidité. - Les tirages à développement chromogène Fragiles naturellement les colorants se dégradent à la lumière mais aussi à l’obscurité. Ils se dégradent plus ou moins vite selon les procédés. Les colorants d’une même image se décomposent plus ou moins rapidement d’où des bascules de couleur, inévitables sauf s’ils sont conditionnés à très basse température. - Les procédés à développement instantané Les procédés couleur sont moins stables que les procédés noir et blanc. Sur les noir et blanc on peut observer jaunissement sur les bords et une oxydation. Sur les Polaroid couleur on peut observer des jaunissements, des craquelures (Polaroid intégraux), des décolorations. b) Les supports souples : La couleur : les négatifs ou les positifs en couleur, mis à part les procédés primitifs (il a existé des autochromes sur support souple), sont réalisés avec des colorants synthétisés au cours d’un développement qualifié de chromogène. Le premier film de ce genre est apparu en 1935 sous le nom de Kodachrome (image diapositive ou inversible). Le premier négatif couleur est introduit par Agfa en 1939. Mais ils se développent réellement dans les années 70. Pour identifier la marque on peut regarder sur les bords des films. Mais elle n’apparaît pas toujours. En plus des altérations propres aux supports plastiques, on assiste à des : - décolorations - des affaiblissements des colorants. Les procédés couleur sont souvent fragiles à la lumière et même à l’obscurité. Diapositives : Ektachrome plus résistante à la lumière que Kodachrome mais inversement plus stables à l’obscurité. Négatifs : vulnérables en général. REMARQUE GÉNÉRALE : Des tests de vieillissement permettent de prévoir le temps nécessaire pour l’apparition d’une perte de densité du colorant le plus fragile à 21°C et 40%HR. Quelques années pour les négatifs à une cinquantaine d’année pour les diapositives. Quelques années pour les tirages traités très rapidement (Type C) en laboratoire, une cinquantaine d’années pour les meilleurs tirages à développement chromogène (papiers récents : Fuji CrystalArchive, Endura Kodak..) 21 Estelle REBOURT / Conservation – restauration des photographies Saizerey 21 210 MISSERY Tél. /Fax : 03 80 84 33 07 Port. : 06 84 78 26 90 [email protected] www.imagexpertise.com 3 ) Les photographies numériques : a) les disques optiques : - Caractéristiques techniques : les formats les plus populaires sont les compact disc (CD) et les digital versatil disc (DVD). Ils sont regroupés en deux grandes catégories :les disques compacts audio (CDA, CD-DA) ou CD-Rom destinés à être produits en grandes quantités, obtenus à parti de moulage d’une matrice, et les disques enregistrables (une seule fois, ou réinscriptibles). Un disque optique numérique est généralement constitué d’une galette de plastique transparente en polycarbonate dont l’une des surfaces est recouverte d’une surface réfléchissante. L’enregistrement est créé par un changement de réflectivité de la surface. Le moulage se produit à haute température, suivi d’un refroidissement rapide, ce qui crée des tensions internes. Les altérations chimiques peuvent survenir au niveau des vernis qui sont apposés à la couche réfléchissante. En 1985 du nitrate de cellulose a malheureusement été employé pour les premiers CDA d’autres types de vernis sont employés depuis, mais on ne connaît pas encore leur comportement. - Facteurs d’oxydation de la couche métallique : les impuretés résiduelles à la fabrication, les encres des labels, la présence excessive d’humidité, les polluants atmosphériques. - Espérance de vie : seuls les disques comportant une couche en or seraient à l’abri de la corrosion de la couche métal. Les CD produits industriellement, gravés « en profondeur » (très fins micro-sillons), sont moins fragiles que les CD gravés au bureau (formation de taches). Espérance de vie supérieure à celle des supports magnétiques (estimée de 5 à 100 ans selon les produits…) - Conseils pratiques : - ne pas écrire dessus - ne pas coller d’étiquette - faire une gravure à vitesse moyenne, sans vibration - ne pas mettre les doigts dessus - ne pas graver sur la totalité (les données sur les bords du disc sont plus exposées aux manipulations), - stocker dans leur boîte d’origine (polystyrène), à l’abri de l’obscurité. Le polypropylène ou le polycarbonate sont acceptables. Interdiction d’utiliser : les pochettes papier, carton, polymères plastifiés ou PVC - ranger verticalement. - conserver entre 5°C et 20 °C de T, entre 30 et 50 % d’HR. - vérification annuelle. Normalement, il existe des appareils qui permettent la vérification des CD après gravure. La vérification prend du temps (ex: pour une disque d’une heure il faut une heure). 22 Estelle REBOURT / Conservation – restauration des photographies Saizerey 21 210 MISSERY Tél. /Fax : 03 80 84 33 07 Port. : 06 84 78 26 90 [email protected] www.imagexpertise.com b) Les bandes magnétiques : Composition : un support, des particules magnétisables et un liant. En général le support est en polyester (PET), mais aussi PVC, acétate. Il est conditionné soit sous forme de bande (cassette audio, vidéo, …) soit sous forme de disque (disquette). Les particules magnétisables (oxydes de fer, de chrome, de cobalt, ou de particule de fer MPI) sont liées par une résine polyester-uréthane, sauf pour les cassettes les plus récentes dont les particules sont déposées par évaporation (ME). Fragilité : elles craignent des champs magnétiques dont l’intensité est supérieure à 10 gauss. Les détecteurs à métaux ou les transformateurs génèrent des champs magnétiques capables d’altérer les signaux des bandes. Les altérations sont essentiellement associées à l’hydrolyse du liant, qui se manifeste par un côté poisseux. Ce phénomène est réversible en atmosphère sèche. Mais le processus est long. Il ne garantit pas contre les problèmes principaux d’abrasions souvent liés à des manipulations inadaptées. - Conseils pratiques : - protection par un blindage relié à la terre ou la réalisation d‘une cage de Faraday. - protéger contre la chaleur (contenant résistant à une température de 150 °C pendant 4 heures) - ne pas mettre les doigts dessus - stocker dans des boîtes en polyéthylène haute densité à l’abri de l’obscurité. - ranger verticalement. - conserver entre 8°C et 20 °C de T, entre 30 et 50 % d’HR. - vérification tous les 5 ans maximum par déroulement et enroulement successifs. - entretenir le matériel de lecture car à chaque format correspond son appareil de lecture. c) Les impressions numériques: Gestation très longue (fin XIX ème jusqu’aux années 1970-80), Mise sur marché au même moment que le développement de la bureautique Années 90 : adaptation à l’univers de la photo Années 2000 : généralisation de la mécanisation des systèmes de tirage, les frontières disparaissent entre les tirages amateurs, les tirages professionnels, la reprographie, la photogravure, l’imprimerie. - Tirage numérique : tirage (ou impression) obtenu à partir d’un fichier informatique ce qui implique - des tirages argentiques (agrandisseur ou imageur + support chimique) - des impressions (dispositif d’impression + support dédié) ex : tirage charbon obtenu à partir d’un négatif réalisé à partir d’un fichier numérique = charbon argentique. 23 Estelle REBOURT / Conservation – restauration des photographies Saizerey 21 210 MISSERY Tél. /Fax : 03 80 84 33 07 Port. : 06 84 78 26 90 [email protected] www.imagexpertise.com LES TECHNIQUES Le jet d’encre Historique : 1878 Lord Reyleigh publie des résultats de ses travaux sur la projection de composés liquides ; 1985 date probable de la production du 1er tirage jet d’encre restituant une photo ; 1987 Iris Graphics 3024 (flux continu) ; 1994 Epson Stylus . La technique est basée sur la projection d’un flux coloré sur une surface à partir d’une buse selon les principes : - Flux continu (ex : IRIS) : non utilisé aujourd’hui pour les photos. - DOP (drop on demand = impulsion, micro gouttelettes) : majoritaire - Jet d’encre solide (changement de phase par chauffage ; imprimantes Xérox) La sublimation thermique Expulsion de l’encre à haute T°. L’encre, sous forme de gaz, migre dans le liant ; simulation des tons continus (ex : imprimante Kodak à sublimation, pour amateur). Il n’y a plus de trame. L’électrophotographie (application du principe de xérographie popularisée par les photocopieurs) : en très fort développement sur le marché Un support est chargé électriquement, puis est insolé par une source laser qui décharge les zones à ne pas imprimer. Une matière colorante (pigments ou colorants) associée à une résine vient se fixer par attraction électrostatique sur les zones chargées puis transférée sur un papier. Stabilisation par passage dans un four ou laminage. Sert à faire des livres photos individuels. Ex : Kodak Next (mélange entre photocopieur et Offset) ; HP Indigo ; Xérox. Globalement même famille mais au microscope on voit des différences flagrantes. HP serait meilleur (bonne diffusion des colorants et bonne résistance aux abrasions). Le transfert thermique : Pictrography Fuji (photo professionnelle). Imageur Laser + consommables spécifiques. Procédé photochimique à base argentique : diffusion-transfert des colorants ; simulation des tons continus. LES ENCRES -Encres à base de colorants solubles dans l’eau Les colorants : transparents, brillants, saturation / fragiles à la lumière, sensibles à l’humidité. - Encres pigmentaires Les pigments, grosses molécules, épaisses, stables, moins fragiles à lumière et aux polluants, mais difficiles à diluer, moins de gammes de couleurs, tendance au métamérisme, en suspension dans l’eau avec d’autres solvants (glycol, glycérine..) pour faciliter et contrôler le temps de séchage et de pénétration - Encres à base de colorants solubles dans les solvants : adaptées à des supports (synthétiques, toiles..) 24 Estelle REBOURT / Conservation – restauration des photographies Saizerey 21 210 MISSERY Tél. /Fax : 03 80 84 33 07 Port. : 06 84 78 26 90 [email protected] www.imagexpertise.com LES PAPIERS Les papiers multicouches : - Les papiers microporeux : facilitent le temps de séchage des encres pigmentaires. Utilise un système de particules solides à base de silicate et d’aluminium en surface pour accélérer le temps de séchage en surface (pores dont le diamètre fait 5 microns). L’image sèche dans la partie inférieure. - Les papiers à base polymère : pour encres à colorants Succession de différentes couches qui ont une perméabilité différente. L’image se situe dans les couches de surface. Le cycle absorption / séchage est long. - Papier couché : couchage superficiel, très industriel (surfaçage par calandrage), peu qualitatif. Les papiers Fine Art (chiffon, aquarelles..) L’encollage est superficiel (gélatine, amidon), d’aspect mat. La compatibilité encre / papier est à définir au cas par cas. (ex : Piezzographie – monochrome) FRAGILITÉS ET CONSERVATION : Sources d’information : les fabricants (Ilford, Epson, Canon…), les laboratoires de recherches (Wilhelm, IPI : tests vendus à la demande de certains fabricants – les deux labos donnent des indications comparatives). Les fabricants peuvent ne donner, sur leurs produits, que le résultat d’un laboratoire , celui qui les avantage, et aussi pour simplifier les données fournies au consommateur, donc elles sont toutes relatives), le CRCC. La stabilité des principales techniques : Fine Art (Encres à colorants, encres pigmentaires). - colorants : Avantages : saturation des couleurs ; a priori bonne stabilité à l’obscurité ; le vernis protège un temps puis se dégrade. Inconvénients : très sensible à eau / humidité (coulures de colorants, surtout sur les premiers procédés), sensibles aux polluants oxydants et ozone ; sensibles aux UV et éclairement intensif . - pigments : Avantages : les plus stables à la lumière et aux polluants ; bon comportement aux variations thermiques. Inconvénients : très sensibles à l’abrasion, + ou – selon les types de papier. Papiers multicouche: - colorants : préférer un papier à base de polymères, séchage lent mais meilleur pénétration - pigments : préférer les papiers microporeux L’electrophotographie Sensible aux variations T/HR. Des ridules ou de légères craquelures sont possibles sur vernis brillant. Tout dépend de la combinaison papier/vernis. ( ex : tirages livres photo) La sublimation thermique Peu stable à la lumière mais stable aux polluants. Les versions avec colorants plus récentes sont plus stables, mais les rayures sont faciles, et sensibilité aux empreintes, sensibilité à la chaleur au-delà de 32 °C. 25 Estelle REBOURT / Conservation – restauration des photographies Saizerey 21 210 MISSERY Tél. /Fax : 03 80 84 33 07 Port. : 06 84 78 26 90 [email protected] www.imagexpertise.com CONSERVATION / RESTAURATION La restauration est très limitée, donc la prévention est primordiale. Privilégier les combinaisons connues imprimante / papier / jet d’encre Dans la pratique il faudrait laisser sécher plusieurs heures un tirage sur une table à l’air libre pour que les produits émis par les encres et les imprimantes (éthers de glycols, solvants…) puissent s’évaporer. L’environnement chimique doit être pris en compte. A l’heure actuelle ce n’est pas le cas. A l’acquisition il est très important de remplir un questionnaire qui mentionne : - l’imprimante - l’encre - le support - le traitement de surface - le laboratoire Documenter - Les informations importantes sont : le fichier source ou original de tirage (format, support physique, emplacement…), le procédé de restitution, le dispositif d’impression (imageur, imprimante), le pilote ou RIP (Raster Image Processor : il peut déterminer la façon de répartir l’encre sur le papier et influer sur les tests de vieillissement), le papier, les encres, les traitements complémentaires (encollages, vernis…) Conditionnement : en papier de conservation lisse, éviter les plastiques, protection en boîtes. Pochettes papier + boîtes, possibilité de placer aussi des feuilles intercalaires en polyester et des matériaux Microchamber. Montage : souple sur charnière, ou encore mieux : plaqué sous passe-partout (passe-partout aux dimensions du tirage) ; le laminage implique trop de contraintes physiques et des craquelures apparaissent au court du temps. 26 Estelle REBOURT / Conservation – restauration des photographies Saizerey 21 210 MISSERY Tél. /Fax : 03 80 84 33 07 Port. : 06 84 78 26 90 [email protected] www.imagexpertise.com L’ ENCADREMENT / LE MONTAGE Pour les petits formats et les tirages jet d’encre , la « meilleure » solution d’encadrement: - deux épaisseurs de cartons de conservation montage avec des coins en papier ou en polyester, ou avec des charnières en papier japon. verre de protection, propre (nettoyage avec mélange eau déminéralisée et d’éthanol au chiffon doux), si possible anti-reflet et traité anti UV sertissage du montage avec le verre pour isoler contre les poussières et les insectes fond en matériaux inerte et isolant (polyester, aluminium, polycarbonate) ou carton de conservation. Préférer le carton - plus « respirant »- si le montage risque d’être soumis à de l’humidité de façon excessive. cadre en aluminium Les montages modernes : le contrecollage, - Les Supports conseillés: Aluminium Dibon : deux plaques d’aluminium, dont une ou deux face sont thermolaquées pour la sérigraphie avec une résine polyester, collées entre elles par une ame en polyéthylène (solidité, légèreté, mais prix élevé). Carton et carton alvéolé de conservation (Nid d’abeille) (utilisé surtout en conservation pour des montages par charnières, peu connu des photographes, dimensions limitées, bords fragiles, coûteux) déconseillés : PVC, mousses en carton, cartons bas de gamme bois 27 Estelle REBOURT / Conservation – restauration des photographies Saizerey 21 210 MISSERY Tél. /Fax : 03 80 84 33 07 Port. : 06 84 78 26 90 [email protected] www.imagexpertise.com - Les adhésifs : Les adhésifs de contrecollage à favoriser sont à base de colle acrylique et de support en polyester. Peu de recul sur le long terme de ces montages. Problème de réversibilité. Connus : Mac tac PP 2011 ou certains adhésifs de Filmolux : Gudy 870 et 871, et le 831 (léger moutonnement) Phénomène connu : rétractation différente du tirage / adhésif d’où apparition de l’adhésif sur les bords à plus ou moins long terme. - Les matériaux de surfaçage : - Les vernis : prudence car ils peuvent protéger mais aussi altérer (jaunissement, émanation de produits d’oxydation.. ?), irréversibles. - Les plastiques : idem - cas du Diasec : plaque de méthacrylate transparente anti-UV (résine acrylique) collée sur un tirage avec une colle siliconée. Inventé par Heinz Sovilla (Suisse), décédé, dont le brevet est exploité par ses descendants. L’état des recherches en cours fait état des difficultés à prédire le comportement de ces montages à long terme (fragilités physiques, problème de solvants encapsulés, porosité des plastiques…) - les cadres : L’aluminium est le plus approprié mais le bois est utilisable aussi si non traité avec des produits chimiques oxydants. 28 Estelle REBOURT / Conservation – restauration des photographies Saizerey 21 210 MISSERY Tél. /Fax : 03 80 84 33 07 Port. : 06 84 78 26 90 FICHE DE RENSEIGNEMENTS Faite le : [email protected] www.imagexpertise.com Par : AUTEUR Nom : Prénom : Date de naissance : Lieu de naissance : Adresse : E-Mail : Site internet : Galerie de référence (coordonnées, nom du responsable) : Nationalité : Lieu de résidence : ŒUVRE : Titre : Série : Date de prise de vue : Date du tirage : Date de la série : Nombre de tirages ; n° d’édition : photo Technique : -auteur de la production technique ? (auteur, laboratoire , tireur (coordonnées), encadreur) - type de tirage (support :papier, autre, nom du papier ; émulsion, type d’encres…) réalisé à partir de (négatif, positif, fichier…) machine employée (agrandisseur, traceur, imprimante…) DIMENSIONS : format (H x L en cm) - image : - support primaire : PRESENTATION : -Montage (avec ou sans, passe-partout : type de carton ; contrecollage : support et adhésif employés ): -Finition de surface (vernis, film, diasec…) -Inscriptions/ Retouches : -Cadre ? Baguette (aluminium, bois, résine…): Protection : (sans, verre, plexi, anti UV, sertissage ?) Fond (carton, polycarbonate, bois…): Format : HxLxP en cm -Indications de présentation (ordre ? plan ?) Remarques / observations Conditions de réalisation (commande, mécénat ..?) 29 Estelle REBOURT / Conservation – restauration des photographies Saizerey 21 210 MISSERY Tél. /Fax : 03 80 84 33 07 Port. : 06 84 78 26 90 [email protected] www.imagexpertise.com RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES CARTIER-BRESSON Anne (sous la direction de), Vocabulaire technique de la photographie, Marval / Paris Musées, 2008. JÜRGENS Martin C, PENICHON Sylvie . Two Finishing Techniques for Contemporary Photographs, Topics in Photographic Preservation, volume 9, American Institute for ConservationPhotographic Materials Group, pp. 85-96, 2001. JÜRGENS Martin C, PENICHON Sylvie, Issues in the Conservation of Contemporary Photographs : The Case of Diasec or Face-Mounting, AIC News, Vol.27, No.2, March 2002. LAVEDRINE Bertrand, avec la collaboration de Jean-paul Gandolfo, et Sybille Monod, Les collections photographiques, guide de conservation préventive, Arsag, Paris, 2000. 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Le Village BP 12 76550 Ambrumesnil Tél : 02 35 04 61 41 Fax: 02 35 04 61 62 8, rue André-Ampère Zone industrielle . Vert Galant BP 7194 95056 Saint-Ouen-l’Aumône Tél : 01 39 09 09 70 Fax : 01 39 09 09 71 LEADER REXAIR ECLAIRAGES BALCAR (Eclairage de travail,appareil équipé de tubes fluorescents 6 500 °K) CLAREL (Eclairage général) Compagnie PHILIPS ECLAIRAGE (Eclairage général, toutes sources, marques Philips, Mazda, Lita) ECLAIRAGE Compagnie PHILIPS (Eclairage général, toutes sources, marques Philips, Mazda, Lita) 50,52 rue des Solets. Silic 457 94 593 RUNGIS cedex Tél : 01 41 73 42 42 Fax : 01 41 73 42 40 www.balcar.com Z.I. 02 Rouvroy BP 193. 02104 Saint-Quentin Tél : 03 23 67 80 00 Fax : 03 23 67 80 29 9, rue Pierre-Rigaud 94 856 Ivry-sur-Seine Cedex Tél : 01 49 87 63 48 9, rue Pierre-Rigaud ou 856 n° indigo : 0825 882Cedex 309 94 Ivry-sur-Seine Tél : 01 49 87 63 48 ou n° indigo : 0825 882 309 32 Estelle REBOURT / Conservation – restauration des photographies Saizerey 21 210 MISSERY Tél. /Fax : 03 80 84 33 07 Port. : 06 84 78 26 90 GAMAIN (Eclairage de travail 6500°K, avec compteur horaire) OSRAM (toutes sources) VERRE ET QUARTZ (éclairage d’appoint) Matériel d’éclairage spécifique FLUX (tissus lumineux, avec générateurs, pour exposition) [email protected] www.imagexpertise.com 7, passage du Puits Bertin 92 110 Clichy Tél : 01 41 27 20 73 Fax : 01 41 27 03 66 www.gamain.fr 5,rue d’Altorf 67 129 Molsheim Tél : 03 88 49 75 99 Fax : 03 88 49 75 75 www.osram.fr 24, route d’Aulnay 93 147 Bondy cedex Tél : 01 48 50 33 00 www.verre-et-quartz.com 65-73 rue du Bourbonnais 69 009 Lyon Tél : 04 72 53 01 34 Fax : 04 78 64 16 10 www.flux-lighting FOURNISSEURS EN MATERIEL ET CONDITIONNEMENT Conservation et restauration des documents graphiques et photographiques ARDEN PLAST (polypropylène cannelé) ATLANTIS Boiché Isabelle (Boîtes en polypropylène cannelé pour objets tridimensionnels) CANSON (Demander M. Lefevre-Pontalis, 06 07 67 29 95) 15-17-19 Rue du Château des Rentiers 75 013 Paris Tél : 01 45 83 53 83 Fax : 01 45 83 98 49 35, rue du Ballon 93160 Noisy-le-Grand Tél :01.48.15.51.51 www.atlantis-france.com [email protected] 21, chemin des Charges 38300 Bourgoin-Jallieu Téléphone : 06 72 87 40 60 B.P 139 07 104 Annonay cedex Tél :04 75 69 88 00 Fax : 04 75 69 88 88 www.canson.fr 33 Estelle REBOURT / Conservation – restauration des photographies Saizerey 21 210 MISSERY Tél. /Fax : 03 80 84 33 07 Port. : 06 84 78 26 90 Les Cartonnages de RAMADIES (pochettes polyester, archivage) CTS (résines, solvants, lampes…) HANS SCHRÖDER KAYSERBERG PACKAGING (Fabricant de polypropylène cannelé (Akylux®) et d’une gamme de contenants standards ) KLUG Bureau de liaison en France : 1, Rue E. de Rothschild 77164 Ferrière-en-Brie tél : 01 64 66 21 05 [email protected] Metal Edge Inc (matériaux de conservation, dont indicateurs d’humidité) [email protected] www.imagexpertise.com Route de Caussade 81 140 Puycelsi Tél : 05 63 33 11 25 Fax : 05 63 33 20 95 [email protected] 26, passage Thiéré 75 011 Paris Tél : 01 43 55 60 44 Fax : 01 43 55 66 87 Ostendstrasse 13 D- 76889 Karlsdorf-Neuthard 1 Allemagne Tél : 0049 72 51 34 88 02 Service commercial département Plastiques 77, route de Lapoutroie BP 27 68240 Kaysersberg Tél. : 03 89 78 32 30 Fax : 03 89 47 18 56 Postfach 1341 Immenstadt D-87503 Allemagne Tél : (49/08323) 965 330 Fax : (49/08323) 72 87 www.klug-conservation.com metaledgeinc.com 26, rue Vercingétorix (Choix de papier japonais à la feuille, matériel 75 014 paris Tél : 01 43 22 93 60 pour l’encadrement) www.eclatdeverre.com PROPHOT 37,rue Condorcet (produits photo et produits d’archivage de 75009 Paris conservation) tél : 01 42 80 58 41 SECAN 101,avenue du général Leclerc 75 014 Paris Tél :01 45 40 08 19 Fax : 01 45 40 07 77 [email protected] SERC 57, route de Paris 69 610 TASSIN-LA-DEMI-LUNE Tél :04.78.34.45.45 Fax :04.78.34.29.72 STOULS 9 / 11, rue de l’Orme Saint-Germain 91 165 Champlan cedex Tél : 01 69 10 10 70 Fax : 01 69 10 10 79 www.stouls.fr Paris Papier / L’éclat de Verre 34 Estelle REBOURT / Conservation – restauration des photographies Saizerey 21 210 MISSERY Tél. /Fax : 03 80 84 33 07 Port. : 06 84 78 26 90 University Products The Archival Company (Marvelseal et fournitures de conservation) 3412 (SARL) (Conditionnements en polypropylène pour petits objets ) [email protected] www.imagexpertise.com www.archivalsuppliers.com 65, avenue de Stalingrad 95100 Argenteuil Tél. : 01 34 10 33 82 DIVERS ARTISTA (fournitures conservation, photos, adhésif Neschen de conservation, travaux de contrecollage, montage Diasec ) 72, Rue Mouffetard BP 47. 75 222 Paris Cedex 05 Tél : 01 43 36 42 71 Fax : 01 43 36 05 97 Boutique de l’encadrement (matériel et fournitures pour l’encadrement) 27, rue Dunois 75 013 Paris Tél : 01 44 06 73 90 Fax : 01 44 06 73 95 34, avenue Pablo Picasso 69120 Vaulx-en-Velin Tél : 04 72 04 48 12 14, avenue du Pr. André Lemière 75 020 Paris Tél : 01 49 20 67 89 Fax : 01 48 58 28 29 www.filmolux.com.fr 37, rue Domsbale 75 015 Paris Tél : 01 45 32 62 54 www.labomoderne.com 3, route de la Darse 94 387 Bonneuil sur Marne Cedex Tél : 01 45 13 16 16 Fax : 01 45 13 16 17 www.fr.vwr.com Société Cotonnière Lyonnaise (adhésif double-face Mac Tac PP 2011, 4,49 euros/ m2 , tarif 2009) FILMOLUX (adhésifs double-face, Gudy 831, 870, 871) LABO MODERNE (solvants, écouvillons…) A.C.T.E SAS PRECIVER ACTIVITÉS (verre de 0,9 mm d’épaisseur) Prolabo / VWR (produits chimiques, réactifs de laboratoire,verrerie, etc) MACTAC France Z.I. « Le Val » (Producteur d’adhésifs, films pour lamination) 16, avenue Arago BP 62. 91 422 Morangis Cedex Tél : 01 64 54 78 00 Fax : 01 69 34 54 15 www.mactac-europe.com NIELSEN BAINBRIDGE www.nielsen.com-design.fr (encadrements en aluminium, verre anti-reflet et anti-UV) 35 Estelle REBOURT / Conservation – restauration des photographies Saizerey 21 210 MISSERY Tél. /Fax : 03 80 84 33 07 Port. : 06 84 78 26 90 [email protected] www.imagexpertise.com PROPHOT (dépôt de produits photo et fournitures d’archivage de conservation) RUBANS DE NORMANDIE (adhésif double-face, ruban transparent J-Lar) 37,rue Condorcet 75009 Paris tél : 01 42 80 58 41 93, bvd Beaumarchais 75 003 Paris Tél : 01 42 71 31 61 www.adhesifs.com S’adresser de préférence à la maison mère 89, av Maurice Thorez 94200 Ivry sur Seine Tél : 01 46 70 40 41 Fax : 01 46 58 33 48 8 rue Fournier SCHOTT France 92110 Clichy (fabricant de verre anti -UV anti – reflet) Tél. 01 40 87 39 00 Fax. 01 42 70 73 22 (2 numéros de revendeurs Tél : 02 40 13 17 00 ou 03 20 61 98 98) SENNELIER 3, quai Voltaire (fournitures pour la restauration, brosses, 75 007 paris pigments, colles…) Tél. 01 42 60 72 15 Fax. 01 42 61 00 69 [email protected] www.magasinsennelier.com TETENAL 21, plain des Iles (produits photos et tests de fixage) 89470 Monéteau Tél : 03 86 40 91 91 www.tetenal.fr TURBIGOM 64, boulevard de Bercy (mousses en Plastazote, …) 75012 Paris Tél : 01 42 81 57 56 Fax : 01 42 81 57 09 VTP PLASTIC 9, Route Bassin (Mac Tac PP 2011 / plexiglas d’encadrement, 92 230 Gennevilliers polycarbonate) Tél : 01 47 92 45 00 Fax : 01 47 92 45 30 Memorex (Cd et DVD couche or) www.elitediffusion.com Elitediffusion (Cd couche or) 36 Estelle REBOURT / Conservation – restauration des photographies Saizerey 21 210 MISSERY Tél. /Fax : 03 80 84 33 07 Port. : 06 84 78 26 90 [email protected] www.imagexpertise.com MOBILIER DE STOCKAGE Remarque : penser à acheter d’occasion (sur Ebay nombreuses offres de meubles à plan) FERALP MUSEODIRECT TIXIT (Fourniture du mobilier mobile aussi) Agence Marne la vallée Z.I. Les Richardets. 51, rue de la Chapelle 93 165 Noisy le Grand Tél : 01 45 92 14 14 Fax : 01 45 92 30 10 Usine Dingy Saint Clair. 74 230 Thones Tél : 04 50 02 06 12 www.feralp.fr Z.I. Les Richardets 51, rue de la Chapelle 63 160 Noisy-le-Grand Tél : 01 55 85 18 00 Fax : 01 55 85 18 01 www.museodirect.com B.P. 75 67 502 Haguenau cedex Tél : 03 88 63 86 20 Fax : 03 88 93 14 26 www.tixit.com MATERIEL D’EMBALLAGE ET MANUTENTION DIC Manutention FRANKEL INDUSTRIE LEON AGET (caisses de voyages de qualité) MANUTAN (Coussins absorbants pour inondations, fuites de solvants ou de matières grasses, armoires à solvants) RAJA 12, rue Henri-Baudelet PAG . 77330 Ozoir-la-Ferrière Tél. : 01 60 02 75 16 Fax. : 01 60 02 75 17 137, avenue René-Morin 91420 Morangis Tél. : 01 64 54 82 82 Fax. : 01 64 48 36 54 13/15 bvd de Briançon 13 003 Marseille Tél : 04 91 11 45 00 ZI 16, rue Ampère B.P. 105 . 95 506 GONESSE Cedex Tél : 01.34.53.35.00 Fax : 01.34.53.35.56 5, rue de l’Etang 95977 ROISSY CDG Cedex Tél :08.20.306 306 www.raja.fr SMG 6, avenue Victor Hugo B.P. 188 . 38 432 ECHIROLLES CEDEX Tél. : 04 76 33 72 72 Fax: 04 76 22 63 93 www.smg-prolians.com 37 Estelle REBOURT / Conservation – restauration des photographies Saizerey 21 210 MISSERY Tél. /Fax : 03 80 84 33 07 Port. : 06 84 78 26 90 [email protected] www.imagexpertise.com ENVIRONNEMENT : stockage, manutention, élimination des déchets, nettoyage DENIOS (armoires à solvants…) EST ARGENT SAS (collecte de déchets photochimiques) NEDERMAN (hottes aspirantes mobiles) Hameau du Val 27 550 Nassandres Tél : 02 32 43 72 80 Fax : 02 32 46 49 12 www.denios.fr Parc d’activités de Saint-Michel Saint-Michel-sur-Meurthe Tél:03 29 58 34 31 Fax : 03 29 58 35 48 www.est-argent.fr Zac de la Barogne 7, rue des Longues Raies 77 230 Moussy le Neuf Tél : 01 60 03 82 82 Fax : 01 60 03 82 83 www.nederman.fr LABORATOIRE DE CONTRECOLLAGE CIRCAD - LE DEUXIÈME OEIL (utilise le Mac Tac) CAP 18 189, rue d'Aubervilliers Voie A - Porte 22 Case Postale 63 75886 Paris Cedex 18 Tél : 01 40 03 82 88 17/25, rue de Clignancourt 75 018 Paris Tél : 01 55 79 73 96 Fax : 01 55 79 73 98 [email protected] MATÉRIEL D’ANALYSE OPTIQUE OLYMPUS France (loupe d’analyse) ZEISS (loupe d’analyse mobile) 74, rue d’Arcueil Silic 165 94 533 Rungis Cedex Tél : 01 45 60 23 00 Fax : 01 46 86 65 62 www.olympus.fr 60, route de Sartrouville 78 230 Le Pecq Tél : 01 34 80 20 00 Fax : 01 34 80 20 01 www.zeiss.fr 38 Estelle REBOURT / Conservation – restauration des photographies Saizerey 21 210 MISSERY Tél. /Fax : 03 80 84 33 07 Port. : 06 84 78 26 90 [email protected] www.imagexpertise.com LABORATOIRES DE RECHERCHE EN CONSERVATION ET EN RESTAURATION ICC Canadian Conservation Institute Centre de conservation de Québec Base de données interactive sur les produits utilisés en conservation et protection des objets C2RMF Centre de recherche de restauration des musées de France Atelier de recherche en conservation des photographies de la ville de Paris (ARCP) (direction : Anne Cartier-Bresson) Centre de recherche en conservation des collections (CRCC) (direction : Bertrand Lavédrine) Getty Conservation Institute Dr. Dusan Stulik (identification scientifique des techniques) IPI Jean-Louis Bigourdan Wilhelm Chercheur privé 1330, chemin Innes Ottawa ONK1A 0M5 www.cci-icc.gc.ca www.preservart.ccq.mcc.gouv.qc.ca Palais du Louvre Porte des Lions 14, quai François Mitterrand 75001 paris [email protected] 5, rue de Fourcy 75004 Paris tél : 01 44 61 81 20 www.paris-france.org/musees/arcp/ 36, rue Geoffroy Saint-Hilaire 75 005 Paris Tél : 01 40 79 53 00 1200 Getty Center Drive Los Angeles, CA 90049 USA Tél : (310)440.6224 [email protected] Rochester USA www.imagepermanenteinstitute.org www.wilhelm-research.com GROUPES DE RECHERCHE ET DE RÉFLEXION EN CONSERVATION ET EN RESTAURATION DES PHOTOGRAPHIES SEPIA Safeguarding european photographic Images for Access Working group photographic materials ICOM (voir les newsletter par courriel) ARSAG Association pour la recherche scientifique sur les arts graphiques Edition de la revue Support-tracé P.O. box 19121, NL-100 GC Amsterdam, The Netherlands www.knaw.nl/ecpa/sepia [email protected] www.icom-cc.icom.museum Museum national d’histoire naturelle 36, rue Geoffroy-Saint-Hilaire 75005 Paris [email protected] 39 Estelle REBOURT / Conservation – restauration des photographies Saizerey 21 210 MISSERY Tél. /Fax : 03 80 84 33 07 Port. : 06 84 78 26 90 [email protected] www.imagexpertise.com LABORATOIRES DE TIRAGES DE CONSERVATION Atelier Fresson Tirages au charbon (couleur) Tod Gangler (proche de Charles Berger inventeur de l'Ultrastable) Tél : 01 69 96 12 60 www.atelier-fresson.com Art & Soul, laboratoire de Seattle. [email protected] Rappel des papiers acceptés pour le label Digigraphie Epson fine art · Papier d’Art Ultralisse 250g, 325g et 500g · Papier d’Art Texturé 225g et 426g · Papier Aquarelle Extra Blanc 190g · Papier Somerset Velvet 255g, 505g · Toile Canvas 350g · Toile Canvas Premier Art Water Resistant 350g Des papiers Arche · Papier Pure White Soft · Papier Pure White Textured · Papier Natural Soft · Papier Natural Textured Du papier Canson · Montval Torchon en 280g/m2 Des papiers Hanhemühle · Hanhemühle Photo Rag 308g · Hanhemühle Photo Rag Satin 310g · Hanhemühle Museum Etching 350g 40 Estelle REBOURT / Conservation – restauration des photographies Saizerey 21 210 MISSERY Tél. /Fax : 03 80 84 33 07 Port. : 06 84 78 26 90 [email protected] www.imagexpertise.com EXEMPLES D’ESTIMATION DU COÛT DE REVIENT DE CONDITIONNEMENT POUR DES TIRAGES ET DES FILMS AVEC DES MATÉRIAUX DE QUALITÉ Plus les quantités commandées sont importantes, plus les pris seront abaissés. Stockage de tirages Fournisseur STOULS 80 Tirages 24x30 cm Stockage de films Fournisseur STOULS 40 films 24x36 mm ou 40 films 120 mm Type de pochette Tarif TTC Type de boîte Tarif TTC Chemise en papier permanent PLI 2430 PHIBOX Duo modèle flat Ref . DF 2632 Prix unité : 0,38 € Type de pochette Tarif TTC Prix unité : 9,40 € Type de boîte Tarif TTC Pochettes en polypropylène transparent, pour bandes de films, perforées Prix de revient global TTC Prix de revient par tirage TTC 39,8 € 0,49 € Prix de revient global TTC Prix de revient par film TTC 53 € 1,32 € 53 € 0,33 € Boîte classeur CLAS 2833 DIA 35T ou DIA70T Fournisseur STOULS Pour 160 planfilms 4x5 “ Prix unité : 0,80 € Pochettes en polypropylène transparent, pour 4 planfilms, perforées DIA 1012T Prix unité : 21,00 € Prix unité : 0,80 € Prix unité : 21,00 € Boîte classeur CLAS 2833 41 Estelle REBOURT / Conservation – restauration des photographies Saizerey 21 210 MISSERY Tél. /Fax : 03 80 84 33 07 Port. : 06 84 78 26 90 Format et nombre de films Stockage de films, économique pour le froid 200 films 24x36 mm ou 200 films 120 mm Type de pochette Tarifs TTC Pochettes en papier transparent, pour bandes de films, perforées KLUG Réf : 3221 ou 3222 Prix unité : 0,26 € Pochettes en papier transparent, Pour 160 planfilms 4x5 “ KLUG Réf : 1213 Prix unité : 0,11 € Type de contenant Tarifs TTC [email protected] www.imagexpertise.com Prix de revient global TTC Prix de revient par film TTC - chemise à 3 rabats KLUG 0484720 Prix unité : 3,00 € 56,30 € 0,28 € 22,45 € 0,14 € - 2 morceaux de carton permanent Prix : 1,00 € - 2 sacs de congélation fermeture zip Prix unité: 0,30 € - un indicateur dʼhumidité (Metaledge) Prix unité : 0,30 € - boîte Phibox DUO Flat STOULS DF1116 Prix unité : 4,55 € - 2 morceaux de carton permanent Prix : 0,50 € - 2 sacs de congélation fermeture zip Prix unité : 0,20 € - un indicateur dʼhumidité (Metaledge) Prix unité : 0,30 € 42