1° ) Première journée : présentation de la restauration Le

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1° ) Première journée : présentation de la restauration Le
Estelle REBOURT / Conservation – restauration des photographies
Saizerey 21 210 MISSERY Tél. /Fax : 03 80 84 33 07 Port. : 06 84 78 26 90
[email protected]
www.imagexpertise.com
1° ) Première journée : présentation de la restauration
Le métier de conservateur-restaurateur
La formation : déontologie
Les méthodes de travail
l’identification des techniques, des altérations
Les conditions directes de conservation
La manipulation
La classification
La protection physique, quel contenant
Comment agir sur les conditions de conservation environnementales ?
Les recommandations des matériaux de construction et du mobilier pour les locaux
de stockage
Les conditions climatiques : humidité relative et température
La lumière
Les polluants
Le cas des sinistres
Les normes
Les procédés contemporains
Le noir et blanc argentique
- les films
- les tirages
La couleur argentique
- les films
- les tirages
Les photographies numériques
- les CD, DVD, bandes magnétiques
- les impressions numériques
L’encadrement / le montage
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LE METIER DE CONSERVATEUR-RESTAURATEUR
Les études en France :
Les filières professionnelles nationales (Master Sciences et Techniques/ Paris Sorbonne ; Institut
National du Patrimoine / Département des restaurateurs)
Déontologie : stabilisation d’un objet physiquement et chimiquement dans la mesure du possible.
- intervention réversible
- matériaux employés inertes envers les documents sur lesquels ils sont appliqués
- respect de l’aspect esthétique.
Code de déontologie de L'ICOM : l'organisation internationale des musées et des professionnels de
musée qui s'engage à préserver, à assurer la continuité, et à communiquer à la société la valeur du
patrimoine culturel et naturel mondial, actuel et futur, tangible et intangible. Créé en 1946, l'ICOM est
une organisation non gouvernementale (ONG) en relation formelle d'association avec l'UNESCO et
jouit d'un statut consultatif auprès du Conseil économique et social des Nations Unies. Association à
but non lucratif, l'ICOM est en majeure partie financé par les cotisations versées par ses membres. Il
est également soutenu par divers organismes publics ou privés comme l'UNESCO, dont l'ICOM
exécute une partie du programme concernant les musées. Basé à Paris (France), à la Maison de
l'UNESCO)
La pratique au quotidien : les débouchés (domaine public majoritairement, privé)
Approche pratique générale :
- 1) identification de la technique
- 2) établissement d’un constat d’état (relevé des altérations), proposition d’un traitement
- 3) après accord, réalisation du travail suivi de la rédaction d’un rapport d’intervention relatant les
méthodes et les produits employés. Si possible documentation visuelle avant et après traitement.
FORMATIONS NATIONALES EN CONSERVATION-RESTAURATION
des photographies, France
MST
Panthéon-Sorbonne. Paris I
Master en conservation-restauration des biens 17, rue de Tolbiac
culturels
75634 Paris cedex 13
Tél : 01 45 82 27 54
www.univ-paris1.fr
Institut national du Patrimoine
150, avenue du Président Wilson
Département des restaurateurs
93210 Saint-Denis la Plaine
www.inp.fr
tél : 01 49 46 57 00
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LA CONSERVATION : Quel intérêt pour un artiste ?
Pérenniser sa production, ou tout du moins optimiser la durée de vie des documents.
Les gages de qualités sont des atouts en cas de vente. Ils sont de plus en plus demandés car le marché
évolue et les acheteurs sont de plus en plus méfiants face aux nouvelles techniques.
Les raisons et les manifestations de la fragilité d’une photographie?
FACTEURS INTERNES : en raison de sa nature même, les facteurs de dégradations liés au
processus de fabrication sont multiples.
FACTEURS EXTERNES : sa fragilité est liée aussi aux conditions dans lesquelles elle est
conservée
- La manipulation
- le conditionnement direct (pochettes, boîtes)
- le conditionnement indirect (mobilier, locaux)
- les conditions climatiques : température, humidité relative, qualité de l’air, la lumière.
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L’IDENTIFICATION DES PROCÉDÉS PHOTOGRAPHIQUES
Une photographie : c’est quoi ?
Image durable obtenue par l’effet de la lumière sur une surface sensible
Structure schématique générale:
- un support (métal, papier, verre, plastique, toile…)
- un liant transparent (albumine, gélatine, collodion, gommes…)
- les matériaux constitutifs de l’image (particules métalliques, pigments, colorants)
Comment reconnaître des techniques ?
Pour identifier : croiser les données connues
- Analyse structurelle : les supports (papier, métal, verre, toile, plastique), le nombre d’épaisseurs,
l’examen à la loupe
- Le sujet, les annotations, les indices historiques
- Les altérations
Remarque : si l’identification à l’œil nu est incertaine, le microscope peut aider, mais les outils
scientifiques ne sont efficaces que si l’utilisateur possède une très bonne connaissance de l’histoire de
la photographie (cf Dusan Stulik : utilisation d’un laboratoire portatif : un microscope – qui permet de
répondre à 80 % des questions-, un spectromètre à fluorescence X -décèle des éléments inorganiques
tels que les métaux-; spectromètre à Infra-Rouge -décèle des éléments organiques-).
Méthode spécifique aux épreuves sur papier :
- une couche : support + couche image ; visibilité des fibres du papier (papier salé, cyanotype,
platine)
- deux couches : support + couche image avec liant (albumine, gélatine…)
- trois couches : couche de baryte intermédiaire ; on ne voit plus les fibres (aristotypes, papiers
à développement…)
Méthodes spécifiques aux supports en plastique :
Moyens
d’identification
Date de fabrication
Observation
Fabriqué avant 1920
Fabriqué entre 1920 et 1952
Fabriqué après 1952
Type de dégradations
Support jauni, image très oxydée
Plissements, odeur de vinaigre
Indications dans la Safety film
marge
Nitrate, « film-flamme »
Estar (Kodak)/ Cronar (Dupont
Nemours)
Nature du support
CN
CN ou CA
CA, PET, PEN
CN
CA
CA
CN
PET
Commentaire
Attention aux duplicatas
Avant 1949 : une à plusieurs
encoches en V pour les nitrates ;
Entre 1925 et 1949 : encoches en
U pour les acétates ; Après 1949
les codes des nitrates peuvent
être réutilisés pour les acétates.
Encoches
Nombre et forme sur les bords du Selon les fabricants
film
Test chimique
Coloration bleu intense dans une CN
solution de diphénylamine
Recommandé (à faire réaliser
par un spécialiste car le
produit est toxique).
Test optique
Biréfringence
Effets de fibres optiques
Le polyester conduit la
lumière comme une fibre
optique.
Observation d’irisations du
polyester placé entre deux
filtres polarisant au-dessus
d’une source lumineuse.
PET
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RAPPEL : Les grandes familles de procédés
Les positifs
Sur support en métal
Monochromes : Héliographies de Niépce (1825-1827), Daguerréotype 1839-1860), Ferrotype (18531930)
En couleurs : héliochromies de Becquerel (1848-1855) ; Hillotype (1850-1860)
Sur support en verre
Monochromes : Ambrotype 1854-1870), vues de lanterne et vues stéréoscopiques (1850-1950)
En couleurs : plaques Lippmann (1891-1914), Diapositives trichromes Lumière (1896-1903),
Autochrome (1907-1935), Diapositives à réseau coloré (1925-2001).
Sur toile
Monochromes : pannotype (1853-1880)
Sur support en plastique
Monochromes : diapositives (1930-1970)
En couleurs : diapositives (1930 à nos jours )
Sur support en papier
Monochromes : dessin photogénique (1834-1840), papier salé (1840-1860), les procédés à
noircissement direct (albuminé (1850-1900), aristotypes(1860-1940)), les papiers à développement
(1880 à nos jours), le cyanotype (1842-1960), le platinotype et le palladium (1873-1930), le charbon
(1855-1930), la gomme bichromatée (1894-1930), la photoglyptie (1864-1900), le collotype (18681940), les procédés à développement instantané (1948 à nos jours)
En couleurs : tirages pigmentaires (1862 à nos jours), les héliochromies de Ducos Du Hauron (1862 –
fin XIXème siècle), Dye-transfer (1946-1993), Cibachrome ou Ilfochrome (1963 à nos jours), tirages à
développement chromogène (1942 à nos jours) , procédés à développement instantané (1963 à nos
jours).
Les négatifs
Sur support en papier
Monochromes : négatifs papier (1841-1860)
Sur support en verre
Monochromes : albumine (1847-1860), collodion (1851-1885), gélatinobromure d’argent (1878-1940)
Sur support en plastique
Monochromes : gélatinobromure d’argent (1889 à nos jours)
En couleurs : à développement chromogène ( 1939 à nos jours)
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Les types d’altérations fréquentes
Les photographies sont fragiles en soit mais les altérations seront plus ou moins importantes en fonction des
manipulations, des conditions environnementales (température, humidité, lumière, pollution…)
On peur agir essentiellement sur les détériorations physiques et biologiques, et beaucoup moins sur les
altérations chimiques souvent irréversibles.
Altérations superficielles :
- Empoussièrement
- Traces d’adhésif (scotch, colles..)
- Taches diverses (traces de doigt ; tache de graisse ; dépôt de matière ; auréole …)
Altérations biologiques :
- Insectes : leur présence se repère assez facilement car leurs larves, friandes de protéine (comme la gélatine),
laissent des sillons ou des galeries aux contours irréguliers.
- Moisissures – Micro-organismes : des boursouflures grises, des petits dépôts ponctuels entourés de filaments
blancs ou colorés, accompagnés d’une disparition de la couche image, peuvent révéler la présence de
moisissures.
Altérations mécaniques :
- Abrasions : traces de frottements.
- Arrachement : résultat d’une action violente sur le document qui conduit à une perte plus ou moins grande de
matière.
- Cassure : concerne le verre lorsque des morceaux sont bien distincts, ou l’émulsion lorsqu’elle est rompue sans
que le support le soit complètement.
- Craquelures : dues à des variations brutales de températures et d‘humidité, elles apparaissent sur la couche
image sous forme de réseau très fin.
- Cul de poule : déformation en relief en forme d’accent circonflexe.
- Coupure : rupture complète causée par un objet tranchant.
- Déchirure : rupture complète entre deux parties d’un support souple (papier.. ;).
- Décollement : détachement de deux parties collées.
- Décomposition : disparition du document jusqu’à désagrégation totale.
- Ebréchure : concerne le verre dont un coin présente une petite lacune.
- Ecaillement : lorsque les craquelures sont amplifiées il y a rupture complète des chaînes et une tendance à un
décollement du support sous formes d’écailles.
- Enroulement : roulement d’un document sur lui-même.
- Épidermage : perte de la couche supérieure de l’image jusqu’à apparition du support papier.
- Enfoncement : le document est déformé localement sans altération supplémentaire de la couche image. Il peut
être en relief ou en creux.
- Fêlure : concerne surtout le verre. Une fracture est perceptible mais les éléments sont encore fixés les uns aux
autres.
- Gondolement : déformation du document sous forme de vagues plus ou moins prononcées.
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- Lacune : perte complète de matière.
- Plis : marque qui résulte d’un pliement en double ou d’un pincement.
- Rayure : trace laissée par un corps pointu ou coupant.
- Réticulation : transformation des chaînes moléculaires des polymères qui se traduit par l’apparition d’un réseau
plus ou moins régulier (visible à l’œil nu). Concerne surtout des négatifs sur verre ou support souple.
- Soulèvement : détachement de l’émulsion de son support.
- Trou : proche de la lacune. L’origine d’un trou est quelquefois qualifiable dans le cas des agrafes, punaises ou
des clous.
- Tuilage : tendance à incurvation vers l’intérieur ou l’extérieur.
Altérations chimiques :
- Affaiblissement : disparition plus ou moins prononcée des détails.
- Décoloration / affaiblissement des colorants : cette altération concerne surtout les photographies en couleur
dont les colorants se dégradent et disparaissent à plus ou moins court terme.
- Jaunissement : symptôme proche de la sulfuration qui apparaît en présence de polluants. Un voile brun-jaune
plutôt vif, dû à la formation d’une couche d’argent colloïdal (dispersion de petites particules d’argent), recouvre
toute l’image.
- Métallisation /miroir d’argent / voile dichroïque : voile bleuté observé sous une certaine incidence dans les
parties sombres d’une image argentique. Il est constitué d’un dépôt superficiel d’argent provenant de l’image.
Après oxydation des ions d’argent ont migré vers la surface où ils ont été réduits en ions d’argent au contact de
l’atmosphère.
- Oxydation : sous l’influence de composés chimiques extérieurs ou internes qui réagissent avec l’image, l’argent
réduit (le grain d’argent qui forme l’image visible) perd un électron et retourne à un état instable et incolore. Cet
ion d’argent peut se déplacer dans la gélatine et réagir avec les gaz atmosphériques pour former du sulfure, de
l’oxyde d’argent ou de l’argent colloïdal, générant l’apparition d’un voile coloré.
- Piqûre : petit point d’oxydation (généralement de couleur rousse) observé souvent sur des supports papier.
Serait due à l’action combinée de l’humidité et de la présence de particules métalliques dans le papier.
- Rouille : les points de rouille sont caractéristiques des altérations des plaques métalliques à base de fer, comme
le ferrotype.
- Sulfuration : jaunissement-brunissement des demi-teintes de l’image, souvent dû à un mauvais lavage ou à un
fixateur trop usagé. En effet le fixateur résiduel se combine avec l’argent pour former du sulfure d’argent coloré.
- Tache d’oxydo-réduction : petits points rougeâtres. Observées à la loupe, ces taches apparaissent sous forme de
cercles concentriques dotés, en lumière rasante de reflets argentés. Présents plutôt sur des microfiches ou des
papiers à support RC qui auraient été exposés sous verre.
- Ternissure : typique des surfaces argentées, comme le daguerréotype, elle se remarque par l’apparition d’un
voile coloré (jaune, magenta, bleu selon son épaisseur) composé de sulfure d’argent et d’oxyde d’argent et se
développe généralement de façon concentrique des bords de la plaque vers le centre, suivant la progression des
gaz polluant à l’intérieur du montage.
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LES CONDITIONS DIRECTES DE CONSERVATION
A quoi sert le conditionnement ? regrouper des ensembles cohérents pour le classement et la
consultation ; protéger les oeuvres des diverses agressions possibles ; offrir de bonnes
conditions d’exposition.
1) La manipulation
Première source de dégradation physique = l’auteur lui-même.
Les dégradations physiques sont difficilement réparables sur les procédés contemporains, donc
le principe de prévention. est essentiel.
La manipulation des photographies demande un soin particulier pour ne pas altérer :
- physiquement : tenir les photographies avec les deux mains en soutenant le tirage fermement
sans créer de déformation.
- chimiquement : la transpiration (composée de d’enzymes + graisses + eau + acides) peut
laisser des traces indélébiles.
Conséquence : porter des gants en coton ou en matière synthétique (latex, nitrile, vinylique)
propres. Dans le domaine de la conservation préventive, on recommande l’emploi de gants minces et
ajustés permettant une meilleure prise sur les objets
- Les gants en coton : laver à 90°C (de préférence lessive au savon de Marseille, sans
adoucissant)
- Les gants synthétiques :
- le latex ou caoutchouc naturel, pratique mais peut être allergisant.
- les gants en nitrile, ou caoutchouc synthétique ont l’avantage de permettre une bonne prise
sur les objets et de résister aux éclaboussures de certains solvants et produits chimiques, sauf si le
contact est prolongé
- les gants en vinyle, pour la plupart composés de polychlorure de vinyle (PVC), offrent une
bonne adhérence, ce qui permet ainsi de manipuler les objets convenablement, mais ils sont moins
étanches et moins durables que les gants de latex ou les gants de nitrile ; ils ne sont pas aussi
ajustés et ils peuvent laisser des traces de produits de dégradation sur les documents.
2) La classification
-Regroupement par techniques : il est plus aisé alors d’appliquer des mesures de conservation
préventive spécifiques. Il faut quelque fois isoler les techniques pour éviter des interactions entre elles
.
Exemple : négatifs séparés des tirages, car les supports souples sont sources de produits
d’oxydation (cas spectaculaire des nitrates).
- Rangement par format pour rentabiliser l’espace et les volumes.
- Référencer, répertorier, indexer, dater, noter des informations techniques : facilité de
localisation.
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Question du marquage :
Utiliser le crayon de papier autant que possible pour écrire directement sur les photographies,
ou les crayons de couleur gras sur les supports en RC.
Existence d’étiquettes de conservation mais peut poser problème de tenue à long terme.
Eviter les feutres et les stylos bille, préférer l’encre de chine noire.
Pour marquer les étiquettes et les pochettes en plastique on peut recommander cependant trois
marqueurs plus particulièrement : Shashihata Artline 700 noir et bleu, et Stabilo write-4-all noir (voir
fournisseurs de produits de conservation…)
3 ) La protection physique et chimique : quel contenant ?
Rôle du contenant : la protection contre
- la poussière
- les chocs mécaniques
- la lumière
- les variations de température
- les variations d’humidité
- la pollution
Le PAT (le Photographic Activity Test) = un test normalisé qui permet de déterminer la compatibilité
d’un matériau avec un document photographique. Il apporte une sécurité supplémentaire dans le choix
d’un matériau de protection car il tient compte de la présence de l’argent et de la sensibilité élevée aux
peroxydes et aux dérivés sulfurés.
Définition de la cellulose : polymère blanc et sans saveur, faisant partie de la famille des glucides,
substance essentielle de tous les organismes végétaux, qui existe sous plusieurs états possibles.
Presque pure dans le coton, elle est dans le bois mélangée à de la lignine, des protéines, des résines,
des cires et des matières minérales. Trois variétés à distinguer :
L’ alpha cellulose : (98,5 à 99 % du coton) (la plus stable et la plus pure)
Les hémi-cellulose : beta cellulose et gamma cellulose .
Les hémi-celluloses sont beaucoup moins cristallines que l’alpha-cellulose et la lignine est une matière
peu polymérisée, dont la sensibilité à l’oxydation est à l'origine de l'acidification des papiers
manufacturés à base de pâtes de bois. L'elimination entière ou partielle de la lignine au sein des pâtes
à papier déterminera, du moins en partie, si un papier est acide ou non. La cellulose est insoluble dans
l'eau et les solvants classiques. C'est pourquoi elle peut être séparée par filtration des autres
composants du bois dans un processus chimique (ou mécaniques, thermo-mécaniques ou chimicothermomécaniques = procédés non utilisés pour la fabrication des papiers permanents).
La cellulose entre aussi dans la composition des textiles et sert à la fabrication de certains plastiques.
- Définition du papier permanent : papier possédant une très bonne résistance chimique et physique
sur le long terme (norme ISO 9706).
- Définition du papier neutre : papier dont le pH = 7
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CRITERES DE CHOIX PAPIERS ET CARTONS :
-L’inertie chimique :






ph neutre ou alcalin, avec ou sans réserve alcaline
nature des fibres et de la pâte : absence de lignine
nature de l’encollage : absence de colophane
absence d’azurants optiques
absence de chlore
absence de sulfures
- L’inertie mécanique :
 non abrasif
 bonne résistance mécanique
- Les qualités esthétiques
Matériaux utilisables
- Papiers de fibres de coton 100%
- Papiers pâte chimique avec un pourcentage en alpha-cellulose supérieur à 87%, neutres ou avec
réserve alcaline, encollage neutre, exempts de chlore, lignine, peroxydes, particules métalliques,
sulfure et azurants optiques.
- Papiers de fibres de polyéthylène (Tyvek).
- Cartons de fibres de coton ou 100% pâte chimique, neutres ou avec réserve alcaline, encollage
neutre, exempts de chlore, sulfure et azurants optiques.
Cas de la réserve alcaline : elle est à éviter pour les photographies en couleur type Dye Transfer et
les cyanotypes, et par principe de précaution pour les photographies en couleur en général.
Matériaux non utilisables : tous les autres, les papiers d’origine inconnue.
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CRITERES DE CHOIX FILMS PLASTIQUES :
-L’inertie chimique :



absence de plastifiants
absence de produits chlorés
absence de produits sulfurés
- L’inertie mécanique :
 non électrostatique, ou le moins possible
- Les qualités optiques
Matériaux utilisables
- Polyester (terme générique pour une famille de polymères / PET : polytérephtalate d’éthylène ou
PEN : polynaphtalate d’éthylène)
- Polyéthylène (PE) et polypropylène (PP)
- Polycarbonate et Polyméthacrylate (PMA)
- Polystyrène (PS , sous forme rigide)
Remarques: le PET est connu sous le nom de Mylar, Estar, Terphane, Mélinex 516, c’est le plus stable
des plastiques utilisés dans la conservation, mais il est aussi assez cher.
Le polyéthylène, moins cher que le PET est utilisable mais il est aussi un peu moins translucide et
moins stable, et plus électrostatique.
Matériaux non utilisables
- PVC (polychlorure de vinyle) Attention : le PVC peut passer le PAT avec succès alors qu’il est
interdit.
- les acétates de cellulose
- le nitrate de cellulose
- les plastiques de nature inconnue
- le caoutchouc vulcanisé (ruban élastique)
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CRITERES DE CHOIX TYPES DE CONTENANTS
- Les pochettes
On préfèrera le papier aux plastiques autant que possible, si la fréquence de manipulation le permet.
- Les boîtes
- En carton rigide : solidité, mais coût important.
- En polypropylène : légèreté, praticité, mais attention au confinement pour les documents instables
chimiquement.
- En carton ondulé : pratique car faible encombrement de stockage, faible coût, mais plus fragile.
- Les boîtes albums
Elles permettent de rassembler des feuillets perforés transparents (pour diapositives, carte-postales).
A l’intérieur des boîtes :
- les tirages
Ils sont montés sous passe-partout ou autre montage qui les protègent contre les manipulations s’ils
sont consultés fréquemment, sinon mise sous une simple pochette en papier ou en plastique.
- les diapositives couleur
Avant de les ranger il est préférable de les dépouiller de leur cache en verre (risques de confinement).
Si elles ne sont pas montées on peut les mettre dans des pochettes en papier.
Sinon pochettes transparentes ou boîtes en plastique, mais problème de confinement.
- les négatifs noir et blanc
Préférence pour les pochettes en papier.
Eviter les pochettes du commerce Panodia ou toutes celles dont on ne connaît pas la composition.
Pour les plans - films (en polyester) les rangements sous pochettes transparentes sont acceptables.
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COMMENT AGIR SUR LES CONDITIONS DE CONSERVATION
ENVIRONNEMENTALES
1 ) Les recommandations des matériaux de construction et du mobilier pour les locaux
de stockage
Les règles à suivre pour un local approprié :
- Les revêtements :
- sur les murs : peintures et émulsions acryliques ou vinyliques.
- sur les sols : carrelage (de préférence demi-grès ou grès cérame) ou résine de type époxydique
- Les éclairages :
Tout type d’éclairage à condition que les objets soient emballés et que l’intensité peut varie entre 100
à 300 lux.
- L’air : si possible il est contrôlé, renouvelé, filtré contre les polluants atmosphériques.
- Le mobilier : le métal est recommandé à condition d’être protégé contre la corrosion:
aluminium anodisé, acier inoxydable, métal émaillé ou protégé par une peinture.
Le plus important, dans la mesure des ses moyens,est de trouver un lieu : SEC et FRAIS et STABLE.
2 ) Les conditions climatiques : humidité relative et température
L’ humidité relative (HR) : c’est le rapport entre l’humidité absolue contenue dans l’air et le
poids d’eau qu’il contiendrait s’il était à saturation. Elle est néfaste si trop forte (moisissures…) ou
trop basse (dessiccation). En effet sur des matériaux très hygroscopiques (comme la gélatine) des
variations trop importantes peuvent aboutir à des déformations de support ou de surface, des
décollements, et éventuellement à l’apparition de micro-organismes lorsqu’elle est excessive. Un taux
élevé favorise aussi l’action des polluants atmosphériques.
La température (T) : plus elle augmente plus les dégradations progressent, plus elle est basse
mieux c’est. Cependant T et HR sont liées. Si la température baisse, l’humidité a tendance à
augmenter et à saturer (gouttes de condensation /point de rosée). Il faut donc abaisser HR
artificiellement.
Quoi qu’il en soit, une réelle stabilité des valeurs en température (T) et en humidité relative
(HR) est indispensable : le minimum d’exigence serait
- en réserves : T moyenne de 18 °C (+/- 2 °C par 24 heures maximum) et 30 à 40 % HR (+/- 5
% par 24 heures maximum)
- Dans les espaces de travail et d’exposition : T comprise entre 20 et 21°C et 40 à 50 % HR.
Si l’on souhaite augmenter la longévité moyenne d’un document photographique de manière
exponentielle, notamment dans le cas des plus fragiles comme les documents en couleur et les
supports souples (nitrates et acétates), on ne peut y parvenir qu’en abaissant la température. La
difficulté tient alors à la réduire tout en gardant le taux d’HR exigé.
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LE CONDITIONNEMENT AU FROID :
Deux choix possibles :
- réguler les conditions d’HR dans une chambre froide (besoin éventuel de sas de transition car
pour revenir à température ambiante, la température de la chambre réceptrice doit être supérieure à
celle du point de rosée de la pièce où était stockée le document.).
- utiliser des contenants hermétiques dans lesquels elle sera contrôlée, d’où possibilité
d’utiliser des congélateurs à froid ventilé, dans lesquels les documents sont empaquetés et protégés
contre l’humidité.
Bénéfices du conditionnement à froid :
Il est difficile de donner des chiffres valables pour tous les cas des techniques, mais dans le cas
des films en couleur :
de 20 °C à 10°C
longévité multipliée par 3
de 20°C à 0°C
longévité multipliée par 10
de 20 °C à –10°C
longévité multipliée par 36
de 20 °C à –20°C
longévité multipliée par144
Si le coût de fonctionnement diffère peu selon l’option choisie, il est très intéressant de
descendre à la plus basse température possible.
Choix valable si les documents sont peu diffusés et communiqués, car dès qu’ils retrouvent
des conditions ambiantes l’acquis de longévité décroît. Il ne faut pas plus de trente jours par an à
l’extérieur de la chambre froide pour que le gain relatif en stabilité à –20°C rejoigne celui d’une
température à –10°C.
Contre-indications : attention, les conditions très basses de température ne conviennent pas
aux Polaroid amateur (SX70, etc) contenant des couches complexes, bandes magnétiques (il faut
éviter des températures inférieures de 8°C) ; le comportement des photomontages ou des albums n’a
pas été encore assez étudié pour généraliser la pratique.
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3 ) La lumière
EFFET : cumulatif et irréversible .
Elle n’atteint pas l’argent directement, mais comme une photographie est composée de
multiples matériaux (les colorants, les liants protéiniques, les produits argentiques résiduels, la
cellulose…) elle se dégrade pour ces raisons.
Les courtes longueurs d’onde (en particulier les UV) sont très énergétiques donc particulièrement
aptes à provoquer des réactions chimiques.
Plus les documents sont fragiles plus un éclairage de faible intensité est indispensable. En
général l’intensité maximale de l’éclairement ne doit pas dépasser 50 lux et ne doit pas se prolonger
plusieurs mois.
Catégorie de
sensibilité
Procédés
Très sensibles
Assez sensibles
Sensibles
Dose
totale
d’exposition
recommandée maximale
- photographies du XIX ème (albumines…)
- photographies instantanées
- photographies en couleurs à développement
chromogène
12 000 lux.h
(équivaut à 30 jours d’exposition
par an, à raison de 8 heures à 50
lux)
- Dye-transfer
- photographies en couleurs à blanchiment de
colorants
- photographies en noir et blanc sur papier RC
- photographies en noir et blanc sur papier baryté
- photographies monochromes ou en couleurs
pigmentaires
42 000 lux.h
84 000 lux.h
(équivaut
à
210
jours
d’exposition par an, à raison de
8 heures à 50 lux)
Recommandations pour exposition: mesurer l’éclairement (en lux), proscrire les UV, contrôler la
chaleur émise (utilisation d’un luxmètre - UV mètre et d’un thermomètre à Infra-Rouge).
Employer des filtres dichroïques anti U.V. et des filtres gris qui abaissent l’intensité lumineuse.
Les filtres anti UV sont à changer régulièrement car ils perdent de leur efficacité au cours du temps.
Type de
lampe
Tungstène
Tungstène
halogène
Caractéristiques
- Lampe à incandescence
- T couleur entre 2700 et
3200 K
- Rayonnements IR (chaleur)
- Lampe à incandescence
- T couleur jusqu’à 3400 K
- Rayonnements IR (chaleur)
Emissions de UV
Très faible
En verre
Moyenne
ou très faible (modèles basse
tension)
En verre
- Lampe à décharges
Tubes
- T couleur (de chaud à Moyenne à élevée
Fluorescent froid)
- Rayonnements IR
(chaleur), selon les modèles
Halogénures - Lampe à décharges
métalliques - T couleur équilibrée
Flash
- Lampe à décharges
Filtres
Dichroïques
conseillés
En plastique
Souple ou rigide
Très élevée
Eviter en dehors
(sauf si utilisées avec les fibres des fibres optiques
optiques)
Equivalente à un éclairement de 1
heure à 50 lux
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4) Les polluants
Les polluants proviennent de l’atmosphère ou des conditionnements directs : l’air est chargé
de gaz, de poussières qui peuvent oxyder l’argent. L’argent retourne à l’état d’ion d’argent. Il peut
alors se former du sulfure d’argent en se combinant avec des composés atmosphériques, de l’argent
colloïdal, ou de l’oxyde d’argent .
Les plus courants : gaz d’échappement, rejets industriels, certains plastiques , le bois, le papier conçu à
base de pâte de cellulose de bois, les peintures à l’huile, les vernis, les produits d’entretien.
Exemples :
- Cartons et matériaux divers : peroxydes
- Peintures, produits : solvants (COV)
- Matières PVC : chlore
- Isorel, bois : aldéhydes (formol et formaldéhydes), acide acétique ; (le chêne peut dégager de l’acide
acétique mais avantage tampon contre l’humidité) ;
- Photocopieurs, imprimantes laser : ozone
Un système de filtration de l’air est recommandé et le choix des matériaux de conditionnement est
essentiel dans la lutte dans l’élimination de ces éléments nocifs.
5 ) Le cas des sinistres
a ) La prévention : le meilleur remède
- Contre l’incendie : ne pas fumer dans les locaux d’archivage, installer un détecteur de fumée voire
d’extinction,
- Contre l’inondation : éviter les zones inondables ou à proximité de canalisations (alimentation d’eau,
évacuation d’eau, système de climatisation)
- Les infestations biologiques : pièges gluants à insectes, contrôle de l’humidité relative et de la
température, nettoyage régulier.
b) L’action :
Après un incendie, s’il reste des documents, ils sont généralement humides.
Plus on agit tôt plus les dégâts sont limités ; mesures à prendre :
- Limiter le temps d’immersion.
- Sécher rapidement pour éviter le développement des moisissures, le décollement de l’émulsion, la
diffusion des colorants, le collage les uns aux autres ou avec leur pochette de rangement.
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LES PRIORITÉS en cas d’inondation
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Intervention
Cibachrome
Séchage immédiat à l’air
Photographies dégradées
micro-organismes
par
des Séparer les documents des uns des autres.
Les rincer dans l’eau froide si sales.
Tirages jet d’encre
Les tirages : poser sur des tables côté image à l’air, sur des
supports absorbants (chiffons propres, buvards…), avec si
possible des non tissés de polyester,
Les films : les suspendre avec un poids (pince à linge) en
bas.
Absorber si possible le trop d’humidité (non tissé et
buvards.
LES
PLUS
d’inondation
RÉSISTANTS
en
cas
Photographies
en
couleurs
développement chromogène
Tirages en noir et blanc RC ou baryté
Intervention
à Si possible séchage immédiat à l’air ou congélation
Après égouttage, elles sont placées dans des sacs de
congélation au congélateur, puis les documents sont
décongelés à l’air et sont traités en séchage à l’air.
Négatifs sur support en plastiques
LES MICRO - ORGANISMES : traitements possibles
Les champignons se développent en fonction de leur constitution ainsi que des différents facteurs
d’environnement (substances nutritives dont la gélatine, luminosité, aération…), surtout en présence
d’HUMIDITÉ EXCESSIVE (à partir de 65 %), et majoritairement à température ambiante.
La destruction totale = incapacité de reproduction dans les conditions normalement favorables.
En cas d’infestation importante :
- désinfection des locaux, plusieurs traitements possibles : après dépoussiérage avec un aspirateur à
filtre absolu et nettoyage avec une solution détergente, vaporisation de solutions anti-fongiques
(aldéhydes –formaldéhyde…- , dérivés halogénés –chloré, iodé-, phénols –thymol…-, ammoniums
quaternaires).
- les photographies : oxyde d’éthylène (autoclave en laboratoire spécialisé).
En cas d’infestation modérée :
- les photographies : nettoyage local (dépoussiérage, utilisation de solvants – notamment mélange
éthanol/ eau).
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LES NORMES
Il existe des normes sur la conservation des collections. De nouveaux documents sont en
préparation pour évaluer la durabilité et la permanence des matériaux, les conditions de conservation
et d’exposition, etc…
Pour l’instant on peut se référer aux normes américaines (ANSI : American National Standards
Institute) et internationales (ISO : International Standards Organization). Cependant les normes
doivent être périodiquement remises à jour. L’Association Française de Normalisation (AFNOR)
estime qu’au-delà de 5 ans une norme doit être révisée.
On peut avoir accès aux normes en lecture à la bibliothèque du C.R.C.C mais on ne peut pas les
photocopier. On peut les acheter, notamment sur le site de l’AFNOR ( www.afnor.fr).
Le livre de Bertand Lavédrine développe très bien toutes les mesures à prendre.
Sur les conditions d’archivage et d’exposition voici les références principales :
Référence :
Titre
Nlle référence
-ISO 3897
ANSI/NAPM IT9.18
Photographie – plaques photographiques développéesDirectives pour l’archivage
ISO 18918
-ISO 5466
ANSI/NAPM IT9.19
Photographie – films de sécurité développéesDirectives pour l’archivage
ISO 18911
-ISO 6051
ANSI/NAPM IT9.20
Photographie – papiers photographiques traitésDirectives pour l’archivage
ISO 18920
ISO 10214
ANSI/NAPM IT9.2
Photographie – produits photographiques après traitement- ISO18902
Directives pour l’archivage
-ISO 15524
ANSI/NAPM IT9.23
Polyester base magnetic tape – storage practice
ISO 18923
-ISO 16111
ANSI/NAPM IT9.25
Optical disc media – Storage
ISO 18925
-ISO 10356
Cinematography – Storage and handling of nitrate
base motion picture
-ISO 14523
ANSI/NAPM IT9.16
Photography – processed photographic materials Photography activity test
-BS 5454
Recommandation for storage and exhibition of archival documents
-ANSI/NFPA 90A-1993
Installation of conditioning and ventilating systems
ISO 18916
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LES PROCÉDÉS CONTEMPORAINS
1) Le noir et blanc argentique
a) Les films
Historique : entre les deux guerres, le développement de la chimie des plastiques a conduit à
l’apparition de nouveaux matériaux
- Les acétates de cellulose, qualifiés de “safety films” : diacétate (en 1923) et le triacétate (en
1948)
- le polyester (en 1955)
(CA) les acétates de cellulose
Aujourd’hui encore le triacétate est le matériau employé pour la fabrication des films argentiques,
notamment les formats 24x36 mm et 120 mm.
- Altérations :
dimensionnelle.
instabilité
intrinsèque,
fabrication
d’acide
acétique
et
rétractation
Quatre niveaux de dégradation ont été définis :
1) Le processus de dégradation est enclenché. Les vapeurs d’oxyde d’azote sont présentes. Pas d’odeur
d’acide acétique.
2) Début de déformation du support. Les bords ont tendance à se courber. Odeur d’acétique présente.
La duplication doit être envisagée.
3) Déformation provoquant le décollement de la gélatine. Odeur très forte. Duplication possible mais
traces d’altération visibles.
4) La couche image n’est pas chimiquement attaquée mais le support est très endommagé. Il n’est plus
exploitable tel quel.
Il existe un seuil d’acidité au-delà duquel la dégradation s’accélère. Des abaques ont été
établis. On peut évaluer approximativement, en fonction de T et HR de stockage, le temps qui se
déroulera avant l’apparition du syndrome du vinaigre. Par exemple à 21°C et 60 % HR il faudra 30
ans, à 21°C et 30 % HR il faudra 70 ans….
(PE) le polyester ( partir de 1955)
Historique : découvert en 1941, le polyester est complètement synthétique. Il désigne une
famille de polymères. Bien que beaucoup plus stable dans le temps, il a été utilisé surtout dans la
réalisation des plans - films pour des raisons pratiques. Il est moins souple et plus électrostatique. Sa
grande résistance à la rupture peut provoquer des détériorations de l’appareil (de développement ou
de projection...) en cas de tension. Depuis 1996 un nouveau type de polyester est utilisé pour les films
APS.
- Altérations : plus stable dans le temps, surtout utilisé dans la réalisation des plans - films
pour des raisons pratiques : moins souple et plus électrostatique. Sa grande résistance à la rupture peut
provoquer des détériorations de l’appareil (de développement ou de projection...) en cas de tension.
b) Les tirages
Les papiers à développement (1905) :
Les amas de filaments d’argent sont relativement gros que ceux des papiers à noircissement
direct, donc l’image est normalement plus stable, et les couches de liant les protègent des attaques de
polluants extérieurs.
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Les papiers plastifiés apparaissent en 1970 (RC venant de Resin Coated). L’aspect peut être mat,
brillant, glacé, satiné...
- Altérations : les craquelures de l’image ; le miroir d’argent; l’affaiblissement de l’image.
Si présence de soufre l’argent est attaqué:
-taches jaunes, même dans les blancs = mauvais fixage, bain mal remué
-taches brunes = bain de fixateur trop usagé (non élimination de tous les sels d’argent qui, chargés
dans le bain, donnent des sels d’argent thiosulfate dont le soufre attaque toutes les zones de l’image ;
très difficiles à éliminer même avec lavage)
- jaunissement dans les zones denses et affaiblissement général = mauvais lavage.
Le traitement est essentiel pour la conservation :
Bain de fixage : concentration à respecter en fonction du type de fixateur, temps défini, et
agitation régulière, changement régulier des bains (Ph recommandé = entre 4,9 et 5,5 ; usure en
fonction du type de tirage – avec zones blanches épuisement plus rapide qu’avec zones sombres).
Voir les tests de vérification du Ph et de sa concentration en sels d’argent (les taux varient en fonction
des fixateurs (ammonium -+ rapide- ou sodium).
Lavage : contrôler température, agitation, dureté de l’eau, renouvellement.
Température recommandée entre 15 et 25 °C,
Eau dure plus efficace que les eaux purifiées ; finition par une eau plus douce (éviter traces de
calcaire)
Soit en cuves, soit par bains répétés, en évitant le contact entre les épreuves.
Possibilité d’utiliser un auxiliaire de lavage (sulfate ou sulfite de sodium en solution à 1 ou 2%).
Remarque :
Une image mal lavée ne jaunit pas en milieu sec alors qu’une image bien lavée pourra jaunir car elle
sera sensible à la pollution surtout aux peroxydes, d’où l’importance du virage.
Les normes sont en cours de révision. Un faible taux de thiosulfate améliore la résistance aux gaz
polluants. Mais quantité très difficile à maîtriser donc laver le mieux possible et virer.
Remarque : Ilford a développé un papier baryté argentique qui passe sous agrandisseur
LAMBDA mais le temps de lavage est très court, trop court (?).
Virage : Virage or = remplacement des atomes d’argent par des atomes d’or (efficace mais
cher) ; sélénium : sélénure d’argent + argent + sélénium (toxique et moins efficace dans les zones
claires) ; par sulfuration : sulfure d’argent (bonne solution mais gélatine fragilisée).
La retouche : manque de données sur les encres de retouche.
.Gamme de produits pour les noirs et blanc : aquarelles Winsor et Newton (série I), kit de retouche
Gamma, et gouache Schmincke..
Colorants, donc affaiblissement à court terme : vieillissement identique aux colorants des photos
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2) Les procédés couleur argentique :
Les traitements étant standardisés, il est recommandé de suivre le protocole, les bains doivent
être entretenus et adaptés aux films.
a) Les tirages couleur
- Les tirages pigmentaires couleur (Tirages Fresson et « Ultrastable »)
Composés de gélatine et de pigments naturels ou synthétiques,
Très bonne stabilité à la lumière, mais risques de craquelure de l’émulsion en cas de variations
climatiques importantes. Espérance de vie de plusieurs siècles.
- Le Dye-Tranfer
Stable à l’obscurité mais moins à la lumière. Craint l’humidité (diffusion des colorants).
-Le Cibachrome ou l’Ilfochrome
Bonne stabilité à obscurité et lumière, mais craint les abrasions et l’humidité.
- Les tirages à développement chromogène
Fragiles naturellement les colorants se dégradent à la lumière mais aussi à l’obscurité. Ils se
dégradent plus ou moins vite selon les procédés. Les colorants d’une même image se décomposent
plus ou moins rapidement d’où des bascules de couleur, inévitables sauf s’ils sont conditionnés à très
basse température.
- Les procédés à développement instantané
Les procédés couleur sont moins stables que les procédés noir et blanc. Sur les noir et blanc on
peut observer jaunissement sur les bords et une oxydation. Sur les Polaroid couleur on peut observer
des jaunissements, des craquelures (Polaroid intégraux), des décolorations.
b) Les supports souples :
La couleur : les négatifs ou les positifs en couleur, mis à part les procédés primitifs (il a existé des
autochromes sur support souple), sont réalisés avec des colorants synthétisés au cours d’un
développement qualifié de chromogène. Le premier film de ce genre est apparu en 1935 sous le nom
de Kodachrome (image diapositive ou inversible). Le premier négatif couleur est introduit par Agfa
en 1939. Mais ils se développent réellement dans les années 70. Pour identifier la marque on peut
regarder sur les bords des films. Mais elle n’apparaît pas toujours.
En plus des altérations propres aux supports plastiques, on assiste à des :
- décolorations
- des affaiblissements des colorants.
Les procédés couleur sont souvent fragiles à la lumière et même à l’obscurité.
Diapositives : Ektachrome plus résistante à la lumière que Kodachrome mais inversement plus
stables à l’obscurité.
Négatifs : vulnérables en général.
REMARQUE GÉNÉRALE : Des tests de vieillissement permettent de prévoir le temps nécessaire
pour l’apparition d’une perte de densité du colorant le plus fragile à 21°C et 40%HR.
Quelques années pour les négatifs à une cinquantaine d’année pour les diapositives.
Quelques années pour les tirages traités très rapidement (Type C) en laboratoire, une cinquantaine
d’années pour les meilleurs tirages à développement chromogène (papiers récents : Fuji
CrystalArchive, Endura Kodak..)
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3 ) Les photographies numériques :
a) les disques optiques :
- Caractéristiques techniques : les formats les plus populaires sont les compact disc (CD) et les digital
versatil disc (DVD). Ils sont regroupés en deux grandes catégories :les disques compacts audio (CDA, CD-DA) ou CD-Rom destinés à être produits en grandes quantités, obtenus à parti de moulage
d’une matrice, et les disques enregistrables (une seule fois, ou réinscriptibles).
Un disque optique numérique est généralement constitué d’une galette de plastique
transparente en polycarbonate dont l’une des surfaces est recouverte d’une surface réfléchissante.
L’enregistrement est créé par un changement de réflectivité de la surface.
Le moulage se produit à haute température, suivi d’un refroidissement rapide, ce qui crée des tensions
internes. Les altérations chimiques peuvent survenir au niveau des vernis qui sont apposés à la couche
réfléchissante. En 1985 du nitrate de cellulose a malheureusement été employé pour les premiers CDA d’autres types de vernis sont employés depuis, mais on ne connaît pas encore leur comportement.
- Facteurs d’oxydation de la couche métallique : les impuretés résiduelles à la fabrication, les encres
des labels, la présence excessive d’humidité, les polluants atmosphériques.
- Espérance de vie : seuls les disques comportant une couche en or seraient à l’abri de la corrosion de
la couche métal.
Les CD produits industriellement, gravés « en profondeur » (très fins micro-sillons), sont moins
fragiles que les CD gravés au bureau (formation de taches).
Espérance de vie supérieure à celle des supports magnétiques (estimée de 5 à 100 ans selon les
produits…)
- Conseils pratiques :
- ne pas écrire dessus
- ne pas coller d’étiquette
- faire une gravure à vitesse moyenne, sans vibration
- ne pas mettre les doigts dessus
- ne pas graver sur la totalité (les données sur les bords du disc sont plus exposées aux manipulations),
- stocker dans leur boîte d’origine (polystyrène), à l’abri de l’obscurité.
Le polypropylène ou le polycarbonate sont acceptables.
Interdiction d’utiliser : les pochettes papier, carton, polymères plastifiés ou PVC
- ranger verticalement.
- conserver entre 5°C et 20 °C de T, entre 30 et 50 % d’HR.
- vérification annuelle.
Normalement, il existe des appareils qui permettent la vérification des CD après gravure. La
vérification prend du temps (ex: pour une disque d’une heure il faut une heure).
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b) Les bandes magnétiques :
Composition : un support, des particules magnétisables et un liant.
En général le support est en polyester (PET), mais aussi PVC, acétate. Il est conditionné soit
sous forme de bande (cassette audio, vidéo, …) soit sous forme de disque (disquette).
Les particules magnétisables (oxydes de fer, de chrome, de cobalt, ou de particule de fer MPI)
sont liées par une résine polyester-uréthane, sauf pour les cassettes les plus récentes dont les particules
sont déposées par évaporation (ME).
Fragilité : elles craignent des champs magnétiques dont l’intensité est supérieure à 10 gauss.
Les détecteurs à métaux ou les transformateurs génèrent des champs magnétiques capables d’altérer
les signaux des bandes.
Les altérations sont essentiellement associées à l’hydrolyse du liant, qui se manifeste par un côté
poisseux. Ce phénomène est réversible en atmosphère sèche. Mais le processus est long. Il ne garantit
pas contre les problèmes principaux d’abrasions souvent liés à des manipulations inadaptées.
- Conseils pratiques :
- protection par un blindage relié à la terre ou la réalisation d‘une cage de Faraday.
- protéger contre la chaleur (contenant résistant à une température de 150 °C pendant 4 heures)
- ne pas mettre les doigts dessus
- stocker dans des boîtes en polyéthylène haute densité à l’abri de l’obscurité.
- ranger verticalement.
- conserver entre 8°C et 20 °C de T, entre 30 et 50 % d’HR.
- vérification tous les 5 ans maximum par déroulement et enroulement successifs.
- entretenir le matériel de lecture car à chaque format correspond son appareil de lecture.
c) Les impressions numériques:
Gestation très longue (fin XIX ème jusqu’aux années 1970-80),
Mise sur marché au même moment que le développement de la bureautique
Années 90 : adaptation à l’univers de la photo
Années 2000 : généralisation de la mécanisation des systèmes de tirage, les frontières disparaissent
entre les tirages amateurs, les tirages professionnels, la reprographie, la photogravure, l’imprimerie.
- Tirage numérique : tirage (ou impression) obtenu à partir d’un fichier informatique
ce qui implique
- des tirages argentiques (agrandisseur ou imageur + support chimique)
- des impressions (dispositif d’impression + support dédié)
ex : tirage charbon obtenu à partir d’un négatif réalisé à partir d’un fichier numérique =
charbon argentique.
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LES TECHNIQUES
Le jet d’encre
Historique : 1878 Lord Reyleigh publie des résultats de ses travaux sur la projection de composés
liquides ; 1985 date probable de la production du 1er tirage jet d’encre restituant une photo ; 1987 Iris
Graphics 3024 (flux continu) ; 1994 Epson Stylus .
La technique est basée sur la projection d’un flux coloré sur une surface à partir d’une buse selon les
principes :
- Flux continu (ex : IRIS) : non utilisé aujourd’hui pour les photos.
- DOP (drop on demand = impulsion, micro gouttelettes) : majoritaire
- Jet d’encre solide (changement de phase par chauffage ; imprimantes Xérox)
La sublimation thermique
Expulsion de l’encre à haute T°. L’encre, sous forme de gaz, migre dans le liant ; simulation des tons
continus (ex : imprimante Kodak à sublimation, pour amateur). Il n’y a plus de trame.
L’électrophotographie (application du principe de xérographie popularisée par les photocopieurs) :
en très fort développement sur le marché
Un support est chargé électriquement, puis est insolé par une source laser qui décharge les zones à ne
pas imprimer. Une matière colorante (pigments ou colorants) associée à une résine vient se fixer par
attraction électrostatique sur les zones chargées puis transférée sur un papier. Stabilisation par passage
dans un four ou laminage.
Sert à faire des livres photos individuels. Ex : Kodak Next (mélange entre photocopieur et Offset) ;
HP Indigo ; Xérox.
Globalement même famille mais au microscope on voit des différences flagrantes.
HP serait meilleur (bonne diffusion des colorants et bonne résistance aux abrasions).
Le transfert thermique :
Pictrography Fuji (photo professionnelle). Imageur Laser + consommables spécifiques.
Procédé photochimique à base argentique : diffusion-transfert des colorants ; simulation des tons
continus.
LES ENCRES
-Encres à base de colorants solubles dans l’eau
Les colorants : transparents, brillants, saturation / fragiles à la lumière, sensibles à l’humidité.
- Encres pigmentaires
Les pigments, grosses molécules, épaisses, stables, moins fragiles à lumière et aux polluants, mais
difficiles à diluer, moins de gammes de couleurs, tendance au métamérisme, en suspension dans l’eau
avec d’autres solvants (glycol, glycérine..) pour faciliter et contrôler le temps de séchage et de
pénétration
- Encres à base de colorants solubles dans les solvants : adaptées à des supports (synthétiques, toiles..)
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LES PAPIERS
Les papiers multicouches :
- Les papiers microporeux : facilitent le temps de séchage des encres pigmentaires.
Utilise un système de particules solides à base de silicate et d’aluminium en surface pour accélérer le
temps de séchage en surface (pores dont le diamètre fait 5 microns). L’image sèche dans la partie
inférieure.
- Les papiers à base polymère : pour encres à colorants
Succession de différentes couches qui ont une perméabilité différente. L’image se situe dans les
couches de surface. Le cycle absorption / séchage est long.
- Papier couché : couchage superficiel, très industriel (surfaçage par calandrage), peu
qualitatif.
Les papiers Fine Art (chiffon, aquarelles..)
L’encollage est superficiel (gélatine, amidon), d’aspect mat. La compatibilité encre / papier est à
définir au cas par cas. (ex : Piezzographie – monochrome)
FRAGILITÉS ET CONSERVATION :
Sources d’information : les fabricants (Ilford, Epson, Canon…), les laboratoires de recherches
(Wilhelm, IPI : tests vendus à la demande de certains fabricants – les deux labos donnent des
indications comparatives). Les fabricants peuvent ne donner, sur leurs produits, que le résultat d’un
laboratoire , celui qui les avantage, et aussi pour simplifier les données fournies au consommateur,
donc elles sont toutes relatives), le CRCC.
La stabilité des principales techniques :
Fine Art (Encres à colorants, encres pigmentaires).
- colorants :
Avantages : saturation des couleurs ; a priori bonne stabilité à l’obscurité ; le vernis protège un
temps puis se dégrade.
Inconvénients : très sensible à eau / humidité (coulures de colorants, surtout sur les premiers
procédés), sensibles aux polluants oxydants et ozone ; sensibles aux UV et éclairement intensif .
- pigments :
Avantages : les plus stables à la lumière et aux polluants ; bon comportement aux variations
thermiques.
Inconvénients : très sensibles à l’abrasion, + ou – selon les types de papier.
Papiers multicouche:
- colorants : préférer un papier à base de polymères, séchage lent mais meilleur pénétration
- pigments : préférer les papiers microporeux
L’electrophotographie
Sensible aux variations T/HR. Des ridules ou de légères craquelures sont possibles sur vernis
brillant. Tout dépend de la combinaison papier/vernis.
( ex : tirages livres photo)
La sublimation thermique
Peu stable à la lumière mais stable aux polluants.
Les versions avec colorants plus récentes sont plus stables, mais les rayures sont faciles, et sensibilité
aux empreintes, sensibilité à la chaleur au-delà de 32 °C.
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CONSERVATION / RESTAURATION
La restauration est très limitée, donc la prévention est primordiale.
Privilégier les combinaisons connues imprimante / papier / jet d’encre
Dans la pratique il faudrait laisser sécher plusieurs heures un tirage sur une table à l’air libre pour que
les produits émis par les encres et les imprimantes (éthers de glycols, solvants…) puissent s’évaporer.
L’environnement chimique doit être pris en compte. A l’heure actuelle ce n’est pas le cas.
A l’acquisition il est très important de remplir un questionnaire qui mentionne :
- l’imprimante
- l’encre
- le support
- le traitement de surface
- le laboratoire
Documenter
- Les informations importantes sont :
le fichier source ou original de tirage (format, support physique, emplacement…), le procédé de
restitution, le dispositif d’impression (imageur, imprimante), le pilote ou RIP (Raster Image
Processor : il peut déterminer la façon de répartir l’encre sur le papier et influer sur les tests de
vieillissement), le papier, les encres, les traitements complémentaires (encollages, vernis…)
Conditionnement : en papier de conservation lisse, éviter les plastiques, protection en boîtes. Pochettes
papier + boîtes, possibilité de placer aussi des feuilles intercalaires en polyester et des matériaux
Microchamber.
Montage : souple sur charnière, ou encore mieux : plaqué sous passe-partout (passe-partout aux
dimensions du tirage) ; le laminage implique trop de contraintes physiques et des craquelures
apparaissent au court du temps.
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L’ ENCADREMENT / LE MONTAGE
Pour les petits formats et les tirages jet d’encre , la « meilleure » solution d’encadrement:
-
deux épaisseurs de cartons de conservation
montage avec des coins en papier ou en polyester, ou avec des charnières en papier japon.
verre de protection, propre (nettoyage avec mélange eau déminéralisée et d’éthanol au chiffon
doux), si possible anti-reflet et traité anti UV
sertissage du montage avec le verre pour isoler contre les poussières et les insectes
fond en matériaux inerte et isolant (polyester, aluminium, polycarbonate) ou carton de
conservation. Préférer le carton - plus « respirant »- si le montage risque d’être soumis à de
l’humidité de façon excessive.
cadre en aluminium
Les montages modernes : le contrecollage,
- Les Supports
conseillés:
Aluminium
Dibon : deux plaques d’aluminium, dont une ou deux face sont thermolaquées pour la
sérigraphie avec une résine polyester, collées entre elles par une ame en polyéthylène (solidité,
légèreté, mais prix élevé).
Carton et carton alvéolé de conservation (Nid d’abeille) (utilisé surtout en conservation pour
des montages par charnières, peu connu des photographes, dimensions limitées, bords fragiles,
coûteux)
déconseillés :
PVC,
mousses en carton,
cartons bas de gamme
bois
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- Les adhésifs :
Les adhésifs de contrecollage à favoriser sont à base de colle acrylique et de support en polyester.
Peu de recul sur le long terme de ces montages. Problème de réversibilité.
Connus : Mac tac PP 2011 ou certains adhésifs de Filmolux : Gudy 870 et 871, et le 831 (léger
moutonnement)
Phénomène connu : rétractation différente du tirage / adhésif d’où apparition de l’adhésif sur les bords
à plus ou moins long terme.
- Les matériaux de surfaçage :
- Les vernis : prudence car ils peuvent protéger mais aussi altérer (jaunissement, émanation de produits
d’oxydation.. ?), irréversibles.
- Les plastiques : idem
- cas du Diasec : plaque de méthacrylate transparente anti-UV (résine acrylique) collée sur un tirage
avec une colle siliconée. Inventé par Heinz Sovilla (Suisse), décédé, dont le brevet est exploité par ses
descendants.
L’état des recherches en cours fait état des difficultés à prédire le comportement de ces montages à
long terme (fragilités physiques, problème de solvants encapsulés, porosité des plastiques…)
- les cadres :
L’aluminium est le plus approprié mais le bois est utilisable aussi si non traité avec des produits
chimiques oxydants.
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FICHE DE RENSEIGNEMENTS Faite le :
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Par :
AUTEUR
Nom :
Prénom :
Date de naissance :
Lieu de naissance :
Adresse :
E-Mail :
Site internet :
Galerie de référence (coordonnées, nom du responsable) :
Nationalité :
Lieu de résidence :
ŒUVRE :
Titre :
Série :
Date de prise de vue :
Date du tirage :
Date de la série :
Nombre de tirages ; n° d’édition :
photo
Technique :
-auteur de la production technique ?
(auteur, laboratoire , tireur (coordonnées), encadreur)
- type de tirage (support :papier, autre, nom du papier ; émulsion, type d’encres…)
réalisé à partir de (négatif, positif, fichier…)
machine employée (agrandisseur, traceur, imprimante…)
DIMENSIONS :
format (H x L en cm) - image :
- support primaire :
PRESENTATION :
-Montage (avec ou sans, passe-partout : type de carton ; contrecollage : support et adhésif employés ):
-Finition de surface (vernis, film, diasec…)
-Inscriptions/ Retouches :
-Cadre ?
Baguette (aluminium, bois, résine…): Protection : (sans, verre, plexi, anti UV, sertissage ?)
Fond (carton, polycarbonate, bois…):
Format : HxLxP en cm
-Indications de présentation (ordre ? plan ?)
Remarques / observations
Conditions de réalisation (commande, mécénat ..?)
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RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES
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photographie, Marval / Paris Musées, 2008.
JÜRGENS Martin C, PENICHON Sylvie . Two Finishing Techniques for Contemporary
Photographs, Topics in Photographic Preservation, volume 9, American Institute for
ConservationPhotographic Materials Group, pp. 85-96, 2001.
JÜRGENS Martin C, PENICHON Sylvie, Issues in the Conservation of Contemporary
Photographs : The Case of Diasec or Face-Mounting, AIC News, Vol.27, No.2, March 2002.
LAVEDRINE Bertrand, avec la collaboration de Jean-paul Gandolfo, et Sybille Monod, Les
collections photographiques, guide de conservation préventive, Arsag, Paris, 2000.
LAVEDRINE Bertrand, La conservation des photographies, Presses du CNRS,Ministère de
la culture, 1990.
LAVEDRINE Bertrand, (Re) Connaître et conserver les photographies anciennes, CTHS,
Paris, 2007,
REILLY James. Care and identification of 19th Century photographic prints, Kodak
Publication, 1986.
- SUPPORT/TRACE, revue annuelle, ARSAG.
9 numéros déjà publiés
- LAVEDRINE Bertrand, SUSBIELLES Jean-Michel. Etude des vernis des négatifs sur plaque de
verre, n°1, pp.17-23.
- MARTIN Laurence. Effets de quelques solvants sur les photographies, n°1, pp.24-26.
- LAVEDRINE Bertrand, LEROY Martine, GILLET Martine. Stockage des photographies dans un
congélateur ménager, n°1, pp.27-31.
-LAVEDRINE Bertrand, MAES Herman, GILLET Martine, GARNIER Chantal. Stabilité à la lumière
d’impressions à jet d’encre Iris, n°1, pp.32-33.
- GILLET Martine, GARNIER Chantal. Des marqueurs pour les pochettes de photographies, n°1,
pp.39-41.
- LAVEDRINE Bertrand, SUSBIELLES Jean-Michel. Etude des vernis des négatifs sur plaque de
verre, n°2, pp.25-32.
- VIARS Dominique. Analyse et conservation-restauration des négatifs au gélatino-bromure d’argent
vernis sur plaque de verre présentant un soulèvement de l’image, n°2, pp.33-39.
- PLOYE Françoise. Recherche d’une méthode de remontage en plein adaptée aux photographies sur
papier albuminé, n°2, pp. 40-47.
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- LE NAMOURIC. L’innocuité et la réversibilité de la retouche en conservation-restauration des
photographies, n°2, pp. 49-54.
-BRIEND Julia. Etude du protocole de tests de vieillissement accéléré d’impressions à jet d’encre en
enceinte de conditionnement, n°3, pp.47-51.
-VILMONT Léon-Bavi, BOUILLON Nicolas. La conservation des bandes magnétiques, n°3, pp.5561.
-PLOYE Françoise. Les négatifs photographiques en nitrate de cellulose. Le plan nitrate de la ville de
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-LAVEDRINE Bertrand, PESME Christelle, GILLET Martine, GARNIER Chantal. Etude des
possibilités d’exposition permanente de documents réputés fragiles. Le cas des héliographies de Louis
Ducos du Hauron, n°5, pp.38-44.
- WEI W. Issues in the Conservation of Face-Mounted Photographs, Netherlands Institute for
Cultural Heritage (ICN), ICOM Working Group Photographic Materials Newsletter, June
2006.
Spécifique à l’identification et à la conservation des impressions numériques
FISCHER Monique. Creating long lasting Inkjet prints, ICOM Working Group Photographic
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JOHNSON Harald. L’impression numérique, réaliser des tirages de qualité, Paris, Eyrolles,
2003/
JÜRGENS Martin C. An investigation for the Capstone Project, cross-disciplinary Studies, at
Rochester Institute of Technology, Rochester, NY, August 1999.
IMAGE PERMANENT INSTITUTE, A consumer guide to traditional and digital print
stability. Rochester, 2004.
www.rit.edu/ipi/
JÜRGENS Martin C. Preservation of ink jet hardcopies, for the Capstone Project,1999.
www.knawl.nl/ecpa/publ/jurgens.
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Route de Caussade
81 140 Puycelsi
Tél : 05 63 33 11 25
Fax : 05 63 33 20 95
[email protected]
26, passage Thiéré
75 011 Paris
Tél : 01 43 55 60 44
Fax : 01 43 55 66 87
Ostendstrasse 13
D- 76889 Karlsdorf-Neuthard 1
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Tél : 0049 72 51 34 88 02
Service commercial département Plastiques
77, route de Lapoutroie
BP 27 68240 Kaysersberg
Tél. : 03 89 78 32 30
Fax : 03 89 47 18 56
Postfach 1341
Immenstadt D-87503
Allemagne
Tél : (49/08323) 965 330
Fax : (49/08323) 72 87
www.klug-conservation.com
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75009 Paris
conservation)
tél : 01 42 80 58 41
SECAN
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75 014 Paris
Tél :01 45 40 08 19
Fax : 01 45 40 07 77
[email protected]
SERC
57, route de Paris
69 610 TASSIN-LA-DEMI-LUNE
Tél :04.78.34.45.45
Fax :04.78.34.29.72
STOULS
9 / 11, rue de l’Orme Saint-Germain
91 165 Champlan cedex
Tél : 01 69 10 10 70
Fax : 01 69 10 10 79
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Paris Papier / L’éclat de Verre
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University Products
The Archival Company
(Marvelseal et fournitures de conservation)
3412 (SARL)
(Conditionnements en polypropylène pour
petits objets )
[email protected]
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95100 Argenteuil
Tél. : 01 34 10 33 82
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ARTISTA
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Neschen de conservation, travaux de
contrecollage, montage Diasec )
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BP 47. 75 222 Paris Cedex 05
Tél : 01 43 36 42 71
Fax : 01 43 36 05 97
Boutique de l’encadrement
(matériel et fournitures pour l’encadrement)
27, rue Dunois
75 013 Paris
Tél : 01 44 06 73 90
Fax : 01 44 06 73 95
34, avenue Pablo Picasso
69120 Vaulx-en-Velin
Tél : 04 72 04 48 12
14, avenue du Pr. André Lemière
75 020 Paris
Tél : 01 49 20 67 89
Fax : 01 48 58 28 29
www.filmolux.com.fr
37, rue Domsbale
75 015 Paris
Tél : 01 45 32 62 54
www.labomoderne.com
3, route de la Darse
94 387 Bonneuil sur Marne Cedex
Tél : 01 45 13 16 16
Fax : 01 45 13 16 17
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Société Cotonnière Lyonnaise
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4,49 euros/ m2 , tarif 2009)
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RUBANS DE NORMANDIE
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37,rue Condorcet
75009 Paris
tél : 01 42 80 58 41
93, bvd Beaumarchais
75 003 Paris
Tél : 01 42 71 31 61
www.adhesifs.com
S’adresser de préférence à la maison mère
89, av Maurice Thorez
94200 Ivry sur Seine
Tél : 01 46 70 40 41
Fax : 01 46 58 33 48
8 rue Fournier
SCHOTT France
92110 Clichy
(fabricant de verre anti -UV anti – reflet)
Tél. 01 40 87 39 00
Fax. 01 42 70 73 22
(2 numéros de revendeurs
Tél : 02 40 13 17 00 ou 03 20 61 98 98)
SENNELIER
3, quai Voltaire
(fournitures pour la restauration, brosses,
75 007 paris
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Tél. 01 42 60 72 15
Fax. 01 42 61 00 69
[email protected]
www.magasinsennelier.com
TETENAL
21, plain des Iles
(produits photos et tests de fixage)
89470 Monéteau
Tél : 03 86 40 91 91
www.tetenal.fr
TURBIGOM
64, boulevard de Bercy
(mousses en Plastazote, …)
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Tél : 01 42 81 57 56
Fax : 01 42 81 57 09
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polycarbonate)
Tél : 01 47 92 45 00
Fax : 01 47 92 45 30
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(Cd et DVD couche or)
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Elitediffusion
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Z.I. Les Richardets. 51, rue de la Chapelle
93 165 Noisy le Grand
Tél : 01 45 92 14 14
Fax : 01 45 92 30 10
Usine Dingy Saint Clair. 74 230 Thones
Tél : 04 50 02 06 12
www.feralp.fr
Z.I. Les Richardets
51, rue de la Chapelle
63 160 Noisy-le-Grand
Tél : 01 55 85 18 00
Fax : 01 55 85 18 01
www.museodirect.com
B.P. 75
67 502 Haguenau cedex
Tél : 03 88 63 86 20
Fax : 03 88 93 14 26
www.tixit.com
MATERIEL D’EMBALLAGE ET MANUTENTION
DIC Manutention
FRANKEL INDUSTRIE
LEON AGET
(caisses de voyages de qualité)
MANUTAN
(Coussins absorbants pour inondations, fuites de
solvants ou de matières grasses, armoires à
solvants)
RAJA
12, rue Henri-Baudelet
PAG . 77330 Ozoir-la-Ferrière
Tél. : 01 60 02 75 16
Fax. : 01 60 02 75 17
137, avenue René-Morin
91420 Morangis
Tél. : 01 64 54 82 82
Fax. : 01 64 48 36 54
13/15 bvd de Briançon
13 003 Marseille
Tél : 04 91 11 45 00
ZI 16, rue Ampère
B.P. 105 . 95 506 GONESSE Cedex
Tél : 01.34.53.35.00
Fax : 01.34.53.35.56
5, rue de l’Etang
95977 ROISSY CDG Cedex
Tél :08.20.306 306
www.raja.fr
SMG
6, avenue Victor Hugo
B.P. 188 . 38 432 ECHIROLLES CEDEX
Tél. : 04 76 33 72 72
Fax: 04 76 22 63 93
www.smg-prolians.com
37
Estelle REBOURT / Conservation – restauration des photographies
Saizerey 21 210 MISSERY Tél. /Fax : 03 80 84 33 07 Port. : 06 84 78 26 90
[email protected]
www.imagexpertise.com
ENVIRONNEMENT : stockage, manutention, élimination des déchets, nettoyage
DENIOS
(armoires à solvants…)
EST ARGENT SAS
(collecte de déchets photochimiques)
NEDERMAN
(hottes aspirantes mobiles)
Hameau du Val
27 550 Nassandres
Tél : 02 32 43 72 80
Fax : 02 32 46 49 12
www.denios.fr
Parc d’activités de Saint-Michel
Saint-Michel-sur-Meurthe
Tél:03 29 58 34 31
Fax : 03 29 58 35 48
www.est-argent.fr
Zac de la Barogne
7, rue des Longues Raies
77 230 Moussy le Neuf
Tél : 01 60 03 82 82
Fax : 01 60 03 82 83
www.nederman.fr
LABORATOIRE DE CONTRECOLLAGE
CIRCAD
- LE DEUXIÈME OEIL
(utilise le Mac Tac)
CAP 18
189, rue d'Aubervilliers
Voie A - Porte 22
Case Postale 63
75886 Paris Cedex 18
Tél : 01 40 03 82 88
17/25, rue de Clignancourt
75 018 Paris
Tél : 01 55 79 73 96
Fax : 01 55 79 73 98
[email protected]
MATÉRIEL D’ANALYSE OPTIQUE
OLYMPUS France
(loupe d’analyse)
ZEISS
(loupe d’analyse mobile)
74, rue d’Arcueil
Silic 165
94 533 Rungis Cedex
Tél : 01 45 60 23 00
Fax : 01 46 86 65 62
www.olympus.fr
60, route de Sartrouville
78 230 Le Pecq
Tél : 01 34 80 20 00
Fax : 01 34 80 20 01
www.zeiss.fr
38
Estelle REBOURT / Conservation – restauration des photographies
Saizerey 21 210 MISSERY Tél. /Fax : 03 80 84 33 07 Port. : 06 84 78 26 90
[email protected]
www.imagexpertise.com
LABORATOIRES DE RECHERCHE EN CONSERVATION ET EN
RESTAURATION
ICC
Canadian Conservation Institute
Centre de conservation de Québec
Base de données interactive sur les produits
utilisés en conservation et protection des
objets
C2RMF
Centre de recherche de restauration des
musées de France
Atelier de recherche en conservation des
photographies de la ville de Paris (ARCP)
(direction : Anne Cartier-Bresson)
Centre de recherche en conservation des
collections (CRCC)
(direction : Bertrand Lavédrine)
Getty Conservation Institute
Dr. Dusan Stulik
(identification scientifique des techniques)
IPI
Jean-Louis Bigourdan
Wilhelm
Chercheur privé
1330, chemin Innes
Ottawa ONK1A 0M5
www.cci-icc.gc.ca
www.preservart.ccq.mcc.gouv.qc.ca
Palais du Louvre
Porte des Lions
14, quai François Mitterrand
75001 paris
[email protected]
5, rue de Fourcy
75004 Paris
tél : 01 44 61 81 20
www.paris-france.org/musees/arcp/
36, rue Geoffroy Saint-Hilaire
75 005 Paris
Tél : 01 40 79 53 00
1200 Getty Center Drive
Los Angeles, CA 90049
USA
Tél : (310)440.6224
[email protected]
Rochester
USA
www.imagepermanenteinstitute.org
www.wilhelm-research.com
GROUPES DE RECHERCHE ET DE RÉFLEXION
EN CONSERVATION ET EN RESTAURATION DES PHOTOGRAPHIES
SEPIA
Safeguarding european photographic Images
for Access
Working group photographic materials
ICOM
(voir les newsletter par courriel)
ARSAG
Association pour la recherche scientifique sur
les arts graphiques
Edition de la revue Support-tracé
P.O. box 19121, NL-100
GC Amsterdam, The Netherlands
www.knaw.nl/ecpa/sepia
[email protected]
www.icom-cc.icom.museum
Museum national d’histoire naturelle
36, rue Geoffroy-Saint-Hilaire
75005 Paris
[email protected]
39
Estelle REBOURT / Conservation – restauration des photographies
Saizerey 21 210 MISSERY Tél. /Fax : 03 80 84 33 07 Port. : 06 84 78 26 90
[email protected]
www.imagexpertise.com
LABORATOIRES DE TIRAGES DE CONSERVATION
Atelier Fresson
Tirages au charbon (couleur)
Tod Gangler (proche de Charles Berger
inventeur de l'Ultrastable)
Tél : 01 69 96 12 60
www.atelier-fresson.com
Art & Soul, laboratoire de Seattle.
[email protected]
Rappel des papiers acceptés pour le label Digigraphie
Epson fine art
· Papier d’Art Ultralisse 250g, 325g et 500g
· Papier d’Art Texturé 225g et 426g
· Papier Aquarelle Extra Blanc 190g
· Papier Somerset Velvet 255g, 505g
· Toile Canvas 350g
· Toile Canvas Premier Art Water Resistant 350g
Des papiers Arche
· Papier Pure White Soft
· Papier Pure White Textured
· Papier Natural Soft
· Papier Natural Textured
Du papier Canson
· Montval Torchon en 280g/m2
Des papiers Hanhemühle
· Hanhemühle Photo Rag 308g
· Hanhemühle Photo Rag Satin 310g
· Hanhemühle Museum Etching 350g
40
Estelle REBOURT / Conservation – restauration des photographies
Saizerey 21 210 MISSERY Tél. /Fax : 03 80 84 33 07 Port. : 06 84 78 26 90
[email protected]
www.imagexpertise.com
EXEMPLES D’ESTIMATION DU COÛT DE REVIENT DE CONDITIONNEMENT
POUR DES TIRAGES ET DES FILMS AVEC DES MATÉRIAUX DE QUALITÉ
Plus les quantités commandées sont importantes, plus les pris seront abaissés.
Stockage de
tirages
Fournisseur
STOULS
80 Tirages
24x30 cm
Stockage de
films
Fournisseur
STOULS
40 films
24x36 mm
ou 40 films
120 mm
Type de
pochette
Tarif TTC
Type de boîte
Tarif TTC
Chemise en
papier
permanent
PLI 2430
PHIBOX Duo
modèle flat
Ref . DF 2632
Prix unité :
0,38 €
Type de
pochette
Tarif TTC
Prix unité :
9,40 €
Type de boîte
Tarif TTC
Pochettes en
polypropylène
transparent,
pour bandes de
films, perforées
Prix de
revient
global
TTC
Prix de
revient par
tirage
TTC
39,8 €
0,49 €
Prix de
revient
global
TTC
Prix de
revient par
film
TTC
53 €
1,32 €
53 €
0,33 €
Boîte classeur
CLAS 2833
DIA 35T ou
DIA70T
Fournisseur
STOULS
Pour 160 planfilms 4x5 “
Prix unité :
0,80 €
Pochettes en
polypropylène
transparent,
pour 4 planfilms, perforées
DIA 1012T
Prix unité :
21,00 €
Prix unité :
0,80 €
Prix unité :
21,00 €
Boîte classeur
CLAS 2833
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Estelle REBOURT / Conservation – restauration des photographies
Saizerey 21 210 MISSERY Tél. /Fax : 03 80 84 33 07 Port. : 06 84 78 26 90
Format et
nombre de
films
Stockage de
films,
économique
pour le froid
200 films
24x36 mm
ou 200 films
120 mm
Type de
pochette
Tarifs TTC
Pochettes en
papier
transparent,
pour bandes
de films,
perforées
KLUG
Réf : 3221 ou
3222
Prix unité :
0,26 €
Pochettes en
papier
transparent,
Pour 160 planfilms 4x5 “
KLUG
Réf : 1213
Prix unité :
0,11 €
Type de contenant
Tarifs TTC
[email protected]
www.imagexpertise.com
Prix de
revient
global
TTC
Prix de
revient
par film
TTC
- chemise à 3 rabats
KLUG 0484720
Prix unité : 3,00 €
56,30 €
0,28 €
22,45 €
0,14 €
- 2 morceaux de carton
permanent
Prix : 1,00 €
- 2 sacs de congélation
fermeture zip
Prix unité: 0,30 €
- un indicateur dʼhumidité
(Metaledge)
Prix unité : 0,30 €
- boîte Phibox DUO Flat
STOULS DF1116
Prix unité : 4,55 €
- 2 morceaux de carton
permanent
Prix : 0,50 €
- 2 sacs de congélation
fermeture zip
Prix unité : 0,20 €
- un indicateur dʼhumidité
(Metaledge)
Prix unité : 0,30 €
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