Joseph Lewis, trader discret à l`affût des bons

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Joseph Lewis, trader discret à l`affût des bons
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Joseph Lewis, trader discret à l'affût des bons coups . Source La Tribune
10-10-2007
Ce milliardaire a pris 7 % du capital de la banque américaine Bear Stearns. Exilé aux Bahamas, peu connu du monde
de la finance, il a fait fortune en spéculant sur le marché des changes.
Il est des personnages mystérieux qui intriguent. Il y a un mois, le milliardaire britannique Joseph Lewis a pris les
marchés de court en rachetant près de 7 % du capital de la banque d'investissement américaine Bear Stearns. Un
ticket de 860 millions de dollars dans une banque qui a perdu 25 % de sa valeur en Bourse pendant la crise... et qui a
repris plus de 17 % depuis l'entrée de " Joe " Lewis à son capital.
Dès lors, les marchés s'interrogent : investissement stratégique ou financier ? La réalité est un mélange des deux. Joe
Lewis est un ami proche de James Cayne, le patron de Bear Stearns. " Son entrée dans le capital n'a pas pu se faire
sans l'accord de James Cayne ", assure un responsable de la banque. Alors que le marché bruisse de rumeurs sur
l'intérêt d'investisseurs chinois, Joe Lewis se pose comme un gage de sécurité pour James Cayne, qui détient luimême 4,9 % de la banque. Quoi qu'il en soit, la sous-valorisation de Bear Stearns constitue aussi une belle opportunité
financière.
Cette incursion au capital de Bear Stearns n'est pas vraiment une surprise lorsque l'on regarde un peu le passé de Joe
Lewis. " S'il est méconnu du monde financier, c'est une véritable star sur le marché des changes sur lequel il opère
depuis plus de vingt-cinq ans ", reconnaît un banquier français spécialiste du secteur. Certains disent même qu'il passe
par Bear Stearns pour réaliser ses opérations de trading. À69 ans, il dirige son groupe d'investissement Tavistock, qui a
de multiples participations financières dans l'agroalimentaire, la restauration ou encore l'immobilier.
Autodidacte, Joe Lewis a quitté l'école à 15 ans. Dans les années 1960, il reprend la chaîne de restauration familiale qu'il
revend pour investir dans des magasins de luxe. Lui vient alors l'idée d'ouvrir au sein de ses boutiques des bureaux de
change pour les touristes. C'est là que Joe Lewis prend goût à la spéculation. En 1979, il quitte sa Grande-Bretagne natale
pour s'installer à Lyford Cay, un îlot perdu au large des Bahamas. Déjà riche, il va le devenir encore plus en se concentrant
sur le trading des devises. Au sous-sol de sa grande villa, il construit une salle de marché automatisée pour suivre ses
transactions. " Il travaille et reçoit beaucoup depuis son yacht ", raconte un banquier français qui lui a déjà rendu visite sur
son bureau flottant. Sa fortune est estimée à 2,5 milliards de dollars selon le magazine Forbes.
DES SPECULATIONS AUDACIEUSES
Discret, il fait rarement parler de lui. En 1992, en pleine crise monétaire, la livre sterling, envoyée au tapis notamment
par George Soros, sort du Système monétaire européen (SME). L'homme d'affaires a spéculé à la baisse sur la devise
de Sa Gracieuse Majesté Mais, dans son ombre, Joe Lewis joue la même partition sur le marché des changes. Deux
ans plus tard, il récidive en participant de la même manière à la dévaluation du peso mexicain. " Il fait partie de ces
quelques traders qui ont fait fortune sur le marché des changes, comme George Soros ou Marc Rich ", témoigne un
banquier. Trader américain, Marc Rich s'est réfugié en Suisse après avoir été poursuivi par le fisc. Le président Bill
Clinton l'a gracié le jour de sa passation de pouvoir avec George Bush, le 20 janvier 2001. Spécialiste des changes,
Joe Lewis a créé une petite plate-forme de courtage, HotSpot FX, que son groupe Tavistock a récemment vendu pour
77 millions de dollars.
Mais, après avoir fait fortune grâce aux devises, Joe Lewis a trouvé d'autres hobbies. Dans les années 1990, il prend des
participations dans des clubs de football comme l'AEK Athènes ou les Glasgow Rangers, et il reste aujourd'hui
actionnaire majoritaire du club londonien de Tottenham Hotspur. La presse avait même parlé de lui comme futur
repreneur des Girondins de Bordeaux en 1998, quelques mois avant la Coupe du monde en France. Au lieu de cela, il
revend au même moment un tiers du capital de la maison d'enchères Christie's à François Pinault pour un peu plus de
200 millions de livres. En revanche, s'il n'éprouve aucun intérêt pour le football, Joe Lewis est un passionné de golf. Il
est d'ailleurs connu pour avoir déboursé 2 millions de dollars pour jouer avec le champion du monde Tiger Woods. Il
tape d'ailleurs régulièrement quelques balles avec James Cayne, le patron de Bear Stearns. Un autre bon moyen de
conclure des affaires.
Parcours
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69 ans, Joseph Lewis dirige son propre groupe d'investissement diversifié Tavistock. Autodidacte, il reprend l'affaire
familiale avant d'ouvrir des boutiques de luxe. Ayant fait fortune, il s'exile aux Bahamas en 1979. Depuis, il s'est lancé
dans les opérations sur le marché des changes, notamment pendant la crise de la livre sterling et du peso américain.
Joe Lewis s'est également illustré en investissant dans des clubs de football et la maison d'enchères Christie's.
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