www .echo62.com - Écho du Pas-de
Transcription
www .echo62.com - Écho du Pas-de
www.echo62.com 104 Octobre 2009- no ISSN 1254-5171 Les 16, 17 et 18 octobre Illustration DR Quand in buque deux fos à l'minme plache, cha fait eune boche ! p. 24 p. 25 Photo Production Plan-séquence Portes ouvertes des ateliers d’artistes Cinéma : p. 22 Photo J. Pouille Bike and run du Touquet le 25 octobre La coiffure DOSSIER en pages 16 et 17 Photo Philippe Vincent-Chaissac 10e festival d’Arras e 360° L’Écho du Pas-de-Calais n o104 – Octobre 2009 x p r e s s Nouveau terminal portuaire Le 17 septembre, le catamaran mixte (fret et passagers) Norman Arrow de la compagnie LD Lines a effectué, pour la première fois, ses quatre rotations quotidiennes depuis le nouveau terminal fret du port de Boulogne-sur-Mer. Ce nouvel équipement qui s’étend sur une surface de 13 hectares pour cette première phase, bénéficie d’une passerelle innovante : doublepont et double-voie capables de s’adapter à tous les types de navires. Photo A. Top 2 Journée d’appel et devoir de mémoire Stars du catch à Liévin Après les Arènes de Nîmes, Bercy, Nice et Lyon, en septembre et novembre (complet aussi), les superstars du catch américain arrivent enfin dans le Nord - Pas-deCalais pour des combats acrobatiques et explosifs. Triple H, John Cena, Randy Orton, Kofi Kingston, MVP, Kelly Kelly and Mickie James s'affronteront dans l'enceinte du stade couvert régional à Liévin le 15 avril. Tous n’ont peut-être pas compris les enjeux de cette « sortie » organisée le 21 septembre par le bureau du service national de Valenciennes, mais la venue d’une centaine de jeunes, garçons et filles, sur le site de la nécropole nationale de Notre-Dame-de-Lorette fut l’illustration parfaite du devoir de mémoire, composante à part entière de la journée d’appel et de préparation à la Défense. Divisés en deux groupes, les jeunes apprentis citoyens se sont laissé guider par les gardes d’honneur de Notre-Dame-de-Lorette qui leur ont bien fait comprendre, détails à l’appui, qui sont ces dizaines de milliers de soldats inhumés, la nécessité d’un tel lieu de mémoire, la profonde bêtise des profanations de stèles musulmanes. Pour ces grands ados des environs de Lens, Liévin et Arras, la troisième étape de leur parcours de citoyenneté aura été également émaillée d’une cérémonie militaire véritable, avec dépôt de gerbe, lever des couleurs, ravivage de la flamme du souvenir au pied de la Tour-Lanterne, -chose exceptionnelle-, en compagnie des gardes d’honneur de l’ossuaire et du 43e régiment d’infanterie, le tout sous les yeux des autorités civiles et militaires. Droits de l’enfant Le 23 octobre, veille du congrès départemental, le Secours populaire organise à Drocourt des états généraux de la Solidarité pour les droits de l’enfant. Les Échos du Pas-de-Calais BP 139 – 5, place Jean-Jaurès 62194 Lillers Cedex Tél. 03 21 54 35 75 – Fax 03 21 54 34 89 http://www.echo62.com courriel [email protected] Directeur de publication : Roland Huguet Directeur de la rédaction : Jean-Yves Vincent Rédacteur en chef : Philippe Vincent-Chaissac Rédacteur en chef Internet : Christian Defrance Rédactrice en chef adjointe/coordination : Géraldine Falek Chef de rubrique : Marie-Pierre Griffon Rédactrice graphiste : Magali Crombez Rédacteur graphiste sur le web : Jérôme Pouille Secrétaire de rédaction : Claude Henneton Journaliste stagiaire : A. Top Rédacteur détaché : Benjamin Zehnder Ont également participé : Philippe Accart, Jean-Michel Delambre (illustration) Directeur commercial-communication : Fabien Rollin, 03 21 54 34 94 Assistante commerciale : Angélique Marien Assistante d’édition : Élisabeth Colle Secrétaire de direction : Murielle Fossier Les textes des publicités sont rédigés sous la responsabilité des annonceurs et n’engagent en aucun cas L’Écho du Pas-de-Calais Ce numéro a été imprimé à 629 334 exemplaires Impression Léonce Déprez, Ruitz Le canton de Fauquembergues accompagné par le Département Dans le canton de Fauquembergues, Dominique Dupilet a pu constater de visu, le vendredi 11 septembre, que le Département du Pas-de-Calais qu’il préside accompagne de manière forte les grands projets de ce territoire rural tourné vers la « nouvelle économie » et « l’excellence éducative ». À Fauquembergues tout d’abord - et en présence du député Michel Lefait et du conseiller général-maire Alain Méquignon -, il a inauguré le nouvel hôtel d’entreprises situé à l’entrée du parc d’activités du Pré-Maréchal. Une opération d’envergure inscrite dans le contrat territorial de développement durable que le Département a signé fin 2007 avec la communauté de communes locale : « Dans ce projet, l’intercommunalité rejoint parfaitement les objectifs de développement économique fixés par le conseil général du Pas-de-Calais » a précisé Dominique Dupilet. Les ateliers-relais sont répartis dans deux bâtiments de 300 et 400 mètres carrés divisés en six cellules dont trois pourraient être occupées d’ici un mois. L’ensemble a été réalisé dans le cadre d’une démarche HQE (haute qualité environnementale) et a coûté 780 000 euros hors taxes. Le Département a accompagné à hauteur de 117 000 euros. Après l’hôtel des entreprises, Dominique Dupilet a coupé le ruban tricolore du nouveau Regroupement pédagogique intercommunal de l’Hermitage qui réunit les communes d’Enguinegatte, Erny-Saint-Julien et Enquin-les-Mines. L’épilogue d’un important projet également inscrit dans le contrat territorial de développement durable évoqué plus haut. Motivée par la vétusté croissante des anciens bâtiments scolaires et par une forte poussée démographique, la construction du RPI a couté 1,8 million d’euros hors taxes dont 350 000 pris en charge par le Département. Un sucré sans réserve pour Contrepoints 62! Mise en lumière de l’orgue, grand écran et zoom sur l’organiste, gros plan sur les claviers… nous sommes à des annéeslumière d’une musique poussiéreuse de fond d’église. Les orgues chantent en Pas-de-Calais et en mariant les talents, organistes, chœurs, orchestres, solistes de réputation internationale, la programmation de ce quatrième festival inscrit à la saison culturelle départementale était excellente. Tarif unique de 2 €, gratuité pour les scolaires pour entendre le chœur du New College d’Oxford, ou l’interprétation d’Airs sacrés et profanes par Guillemette Laurens et Jan Willem Jansen… chacun pouvait en profiter. J.-Y. Vincent Sucré. Salé. Deux poids deux mesures. D’un côté un film, « Bienvenue chez les Ch’tis », avec ses millions d’entrées et un discours politiquement très correct se gargarisant de formules dithyrambiques pour louer la vision tellement juste du Nord et de ses habitants offerte par le facteur et ses camarades… De l’autre, une « Route du patois » récemment relookée et déjà vilipendée. Cette « escapade » dans le « vert pays d’Artois » permet de découvrir vingt-sept panneaux, autant de dictons inscrits dans notre patrimoine. Dictons qui ne seraient pas tous politiquement corrects! « Misogynes et alcoolophiles » dit-on. Ce « on » qui a déjà ravalé les tournées du facteur de « Bienvenue chez les Ch’tis ». Il a raison notre patrimoine linguistique: « L’lanque ed’ches gins et l’queue d’ches tchiens, in n’peut pont les impêcher d’barloquer ». Chr. D. 360° 3 L’Écho du Pas-de-Calais n o104 – Octobre 2009 104, décoiffant Culture quand tu nous tiens. Alors que le festival Conteurs en campage bat son plein jusqu’au 31 octobre (lire dans l’Écho n° 103 ou sur echo62.com), d’autres manifestations importantes s’annoncent: les Portes ouvertes des ateliers d’artistes (16-18 octobre), Passages à SaintOmer (24 octobre - 29 novembre), le Festival du cinéma à Arras (6 au 15 novembre)… et la venue de Ciels (de Wajdi Mouawad) à Bruay. De quoi décoiffer les amateurs d’arts et spectacles qui pourront toujours faire un passage chez le coiffeur justement, thème de notre dossier. La nature, l’agriculture, l’environnement tiennent également une place importante dans ce numéro: e des Vergers de Saulty au Courtil de Denis Gheerardyn à Offekerque en passant par les producteurs de légumes du Béthunois et Thierry Magniez qui milite pour la sauvegarde des milieux naturels et va découvrir les ours au Kamchatka. Et il y a toujours le sport. Impossible d’être exhaustif tant l’excellence est partout. Après les championnats d’Europe de kayak polo à Saint-Omer, le Grand prix cycliste d’Isbergues - Pas-de-Calais et l’open de France féminin de golf à Arras, voilà les championnats de France de bike and run au Touquet. De quoi nous faire courir, encore et toujours. Philippe Accart Le n° 105 de L’Écho du Pas-de-Calais sera distribué du 16 au 20 novembre. Liévin : inauguration du premier centre d’incendie et de secours HQE du Pas-de-Calais Dominique Dupilet, président du conseil général et président du conseil d’administration du Sdis 62, Pierre de Bousquet de Florian, préfet du Pas-de-Calais, Jean-Pierre Kucheida, députémaire de Liévin et le colonel Laurent Moreau, directeur départemental du Sdis, n’étaient pas peu fiers d’inaugurer le 19 septembre, ce qui est le premier centre d’incendie et de secours « haute qualité environnementale » du département. Liévin jouit aujourd’hui d’un outil qui est le fruit d’une réflexion décennale à laquelle les pompiers eux-mêmes ont été associés, une caserne capable de répondre aux 7 000 interventions annuelles, dans un délai inférieur à dix minutes en milieu urbain. L’isolation, le choix des matériaux de construction, le système de capteurs solaires thermiques vitrés, le puits canadien, les salles d’activités sportives et de repos… quatre millions d’euros d’investissement pour un résultat où le confort et la modernité sont au premier plan. Un exemple à suivre, comme l’a rappelé Dominique Dupilet « plus aucun centre de secours ne pourra être conçu sans avoir vu celui-ci ». A. Top Un revenu minimum de bonheur Dans une de ses chroniques, Albert Jacquard expliquait que la seule question qui vaille est celle de savoir à qui appartiennent les biens qui sont apportés par la nature ? À qui appartient la richesse de la terre ? Quand la nature donne du pétrole, quand la nature offre de l’air pur, à qui fait-elle le cadeau ? Et l’homme sage de répondre : à tous les hommes ! Ceux d’aujourd’hui et tous ceux qui vont suivre : à tous et à égalité ! Et ce n’est pas les 6, 5 milliards de citoyens du monde qui, moi compris, sont en train de la détruire cette satanée terre-mère qui vont contredire le savant. Sans aller, comme Proudhon, affirmer que la propriété est le vol, disons qu’elle ne favorise pas le sens du partage ! Alors profitons de cette fameuse crise pour changer les règles du jeu et remettre l’Homme à sa place. Les hommes du G20 se sont réunis à Pittsburgh « pour une meilleure prise en compte de l’humain » dans l’action économique ! Que je sache, c’est pourtant bien l’Homme qui a créé l’économie. C’est donc elle qui doit le servir et apporter son dû à chacun : un travail et la possibilité d’un revenu minimum de bonheur ! Jean-Yves Vincent De gauche à droite : Jean-Pierre Kucheida, Dominique Dupilet, Pierre de Bousquet de Florian, et le colonel Laurent Moreau. x p r e s s Mutations à la Coupole « En ce moment la Coupole bat des records », lance, ravi Jean Wallon, président de l’établissement public de coopération culturelle du Centre d’histoire et de mémoire du Nord – Pas-de-Calais. La fréquentation a été exceptionnelle du côté d’Helfaut : plus 13 000 visiteurs en juillet, plus de 18 000 en août. Elle peut désormais aborder sereinement ses grandes mutations : renouvellement scénographique (2 millions d’euros et un site fermé au public du 20 décembre au 15 février), réalisation d’un mémorial des Déportés et Fusillés, création d’un centre de ressources numériques d’accès à la connaissance avec planétarium et salle d’archives (travaux en 2010). 4 L’Écho du Pas-de-Calais n o104 – Octobre 2009 Marquise prend place dans la lutte Legrand est une femme heureuse. L’ancienne capitaine de l’équipe olympique Pas-de-Calais, médaillée aux jeux d’Athènes et dans toutes les compétitions internationales a renoncé au plus haut niveau pour verser dans le bénévolat et s’impliquer à tous les échelons. Présidente de son club, l’Elcoba, et de la ligue Nord – Pas-de-Calais, vice-présidente de la fédération française, elle est et elle reste une sportive militante. Photo DR L ISE Marquise Boulogne • Calonne-Ricouart ou Liévin par exemple. La notoriété et le charisme de la championne expliquent en grande partie, la raison pour laquelle la salle voit le jour dans le Boulonnais. « C’était la volonté du président Dupilet qui veut faire du Pas-de-Calais, la base arrière des jeux de 2012 ». Mais le rôle de Martial Herbert, président Avec ses trois tapis de 12 x 12 m, la salle de lutte d’une capacité de 500 places (250 fixes et 250 mobiles) pourra accueillir des compétitions nationales et des tournois internationaux. Elle pourra aussi servir de cadre à d’autres rendezvous sportifs (sports de combat par exemple) ou à des spectacles. Photo Philippe Vincent-Chaissac La création d’une salle de lutte à Marquise n’est pas la moindre de ses satisfactions. Cet équipement vient en effet récompenser tous ceux qui, dans le Boulonnais, ont œuvré et œuvrent encore au développement de ce sport qui est par ailleurs bien implanté dans tout le département du Pas-de-Calais, du côté de Lise Legrand a presque tout gagné. Et elle se dit fatiguée par la compétition de haut niveau : « je n’ai plus rien dans les tripes ». Mais elle est une formidable militante, elle veut défendre les athlètes… et reste une ambassadrice de premier ordre pour son sport et le Pas-de-Calais. Salle de lutte, piscine, salle de spectacle… et hôtel communautaire L’équipement qui est en cours de construction va au-delà de la salle de lutte qui retient toute l’attention à un moment où l’on parle beaucoup de Londres 2012. En fait cette salle a été intégrée à un projet de piscine et d’hôtel communautaire déjà couché sur le papier. Et les élus de la Terre des Deux-Caps qui manque d’équipements culturels, ont souhaité qu’elle ait une double vocation, sportive et culturelle. Le complexe aquatique et sportif dont Dominique Dupilet, président du conseil général a posé la première pierre en mai dernier, comprendra une salle de lutte avec trois aires de combat, un espace santé de 120 m2, un autre dédié au cardio-training de 90 m2 et un bassin de natation avec six couloirs de 25 mètres. L’équipement sera opérationnel à l’été 2010, à temps pour accueillir les délégations françaises et étrangères qui profiteront des installations pour préparer les Jeux olympiques de Londres en 2012. Le complexe sportif et culturel de Marquise coûtera 11,2 millions d’euros. La participation du Département s’élève à 3,2 millions d’euros, celle de la Région 2 millions d’euros. L’Europe avec le Feder devrait contribuer à hauteur de 200 000 €, l’État mettra 1 million d’€. Le reste est pris en charge par la communauté de communes de la Communauté de communes de la Terre des DeuxCaps, a aussi été important. Le complexe avec ses trois tapis de 12x12 m, qui comprend aussi des salles de fitness, de remise en forme et de réunion, permettra d’accueillir des délégations à l’entraînement, des tournois internationaux et des compétitions comme les championnats de France. « Nous avons posé notre candidature pour ceux de 2011 », précise Lise Legrand. La dynamique est donc extrêmement positive et c’est important vis-à-vis de la fédération française qui, en novembre dernier, a signé une convention de partenariat avec le conseil général, garantissant la venue en stage de préparation des équipes de France. Au quotidien, le club de l’Elcoba, Entente lutte Côte d’Opale Boulogne-Ambleteuse, travaillera à l’implantation de la lutte à Marquise et renforcera l’offre déjà proposée sur le territoire. Philippe Vincent-Chaissac L’Elcoba, club ambitieux L’Elcoba ne manque pas d’ambition. Si le nom de Lise Legrand s’estompe un peu sur le plan compétition – c’est d’ailleurs son souhait même si elle est encore et veut rester championne de France pour le vingtième titre national de sa carrière – derrière elle, d’autres talents sont en train de monter. Ainsi Mélanie Lesaffre, double médaillée lors des championnats du monde et d’Europe juniors cette année, médaillée aussi aux Jeux méditerranéens. La jeune Mélanie aura d’ailleurs la chance de côtoyer une autre grande championne Vanessa Boubryemm, compétitrice internationale formée à Tourcoing, qui rejoint le club cette année. Rentrée universitaire sur le littoral Une offre de formations confirmée L’université du Littoral Côte d’Opale a normalement (en plus d’un nouveau logo), un nouveau président (lire www.echo62.fr et www.campusenligne.com). Il remplace Edward Anthony qui, à 52 ans, a accepté une offre de mutation à l'université d'Aix-Marseille I. Un nouveau virage pour l’Ulco qui est cette année, en fin de contrat quadriennal. Bruno Bethouart, vice-président de l'Ulco, professeur d'histoire contemporaine et administrateur provisoire jusqu’au 22 septembre (nous l’avons rencontré avant cette date) explique que l’ensemble des formations actuelles et les nouvelles formations qui ont été proposées « ont été évaluées et toutes l’ont été positivement; nous pourrons ainsi bientôt communiquer de manière forte sur l’ensemble de notre offre de formation ». En décembre probablement. Les thématiques de l’université « Environnement, milieux littoraux, développement durable », « Langues, littérature, histoire et culture », « Mathématiques et sciences pour l’ingénieur » seront ainsi mises davantage en valeur. La nouveauté 2010? La création d’une école d’ingénieur universitaire électronique à Calais et d’un centre polytechnique qui intégrerait également en son sein l’École d’ingénieurs du Pas-de-Calais (EIPC). Le centre polytechnique se déclinerait ainsi autour de deux pôles: un pôle STIC (sciences et technologies de l’information et de la communication) et un pôle production, ce qui permettrait à Calais d’afficher une identité renforcée. Boulogne conserve sa dominante halieutique et agroalimentaire; Dunkerque, sa thématique « environnement industriel ». Par ailleurs, pour la troisième année consécutive, l’Ulco organise sa rentrée culturelle. Elle a débuté le 5 octobre et se poursuivra jusqu’au 25. Au programme: performances, danses, spectacles, concerts, expositions, cinéma, soirée étudiante (tout le programme est sur www.campusenligne.com). À noter également: la possibilité pour les étudiants d’assister à des visites guidées de structures culturelles, l’occasion pour eux de découvrir l’envers du décor. Comme l’an dernier, les étudiants bénéficieront d’un « Pass rentrée culturelle ». Ce pass gratuit permet, par un système de coupons, d’accéder à divers spectacles, visites des musées, séances de cinéma durant la période de la rentrée culturelle. Benjamin Zehnder L’Écho du Pas-de-Calais n o104 – Octobre 2009 5 Le silence est d’or, ses mains sont de diamant Baheu est interface-médiateur en langue des signes française à Boulogne-sur-Mer. Un métier inconnu pourtant grandement utile, dans la vie quotidienne des déficients auditifs bien sûr, mais aussi dans la vie professionnelle des entendants, les chefs d’entreprise en particulier. Traduction, initiation, en direct ou sur le net, Paroles de mains peut se révéler comme la solution. N grammaire de la langue des signes n’est pas la même qu’à l’écrit. Signer un contrat, régler un différent juridique, un Boulogne • rendez-vous au pôle emploi peut donc très vite devenir insurmontable ». En France, il le concède, les mentalités ont évolué, mais le pas en avant est insuffisant. « Au petit écran, les programmes traduits Interface-médiateur en langue est notable et il convient de l’expliciter, en LSF sont rares, ou alors, si on prend des signes française. Le nom ne de façon à comprendre l’intérêt de la l’exemple des Questions au gouvers’invente pas. C’est le métier de chose. Si l’on prend l’exemple d’une nement sur France 3, ne sont pas Nicolas Baheu, 26 ans. Depuis conférence ou d’un séminaire, l’intertrès regardés. Dans le domaine 2008, il exerce son activité en prète traduira mot à mot, ce qui peut de l’entreprise il y a aussi de libéral avec en parfois poser problème aux quoi plancher. J’insiste lourdepoche un simple «Le pas en individus qui ne maîtrisent pas ment auprès des patrons. Si un BEPC, mais surtout avant est totalement la LSF, les anciens directeur souhaite embaucher un niveau onze en insuffisant» par exemple qui n’ont en poche une personne atteinte de surlangue des signes (le que le b.a.-ba. de la langue et dité, ou s’il désire faire passer maximum étant quatorze). Un pour cause. La France ne considère la une information à l’ensemble atout acquis lors de sa scolarité dans un LSF comme langue officielle que depuis de ses salariés, mes services institut spécialisé et qu’il aurait pu tout 2005, elle était même interdite en classe peuvent être utiles. Il y a aussi bien perdre. À l’usine où il travail- jusque 1991… Le rôle de l’interfacemême des éducateurs spécialait en intérim, il ne rencontrait plus de médiateur? Changer les mots, s’adapter à lisés qui viennent me voir pour sourd. Dans ce contexte il prend peur, la façon de signer du malentendant, simdes initiations ». Preuve que craignant de voir cet atout s’amenuiser plifier le message. Ainsi, Nicolas Baheu l’interface-médiateur en LSF peut alors qu’il lui faut le préserver, le com- arpente les routes du Pas-de-Calais pour se révéler l’ami des sourds ou pléter, la langue des signes s’enrichissant épauler ceux qui comme lui n’entenmalentendants, comme celui qui ne d’année en année, au fil des néologismes. dent pas ou peu. Le jeune homme subit pas le handicap Il s’engage alors avec détermination dans explique. « Pour une simple auditif. ce qui est une profession nouvelle, à dis- démarche administrative, une per- Nicolas Baheu propose traduction et initiation, dans des délais plutôt brefs. Ce A. Top tinguer de celle un peu plus connue d’in- sonne atteinte de surdité peut se peut être l’alternative rêvée au manque d’interprètes dans la région, principale- Tél. 06 75 40 15 50 parolesdemains.waibe.fr terprète en LSF. D’ailleurs la différence retrouver dans l’embarras. La ment basés dans la métropole lilloise. Photo Ph. Vincent-Chaissac Boulogne-sur-Mer ICOLAS 6 Photo A. Top L’Écho du Pas-de-Calais n o104 – Octobre 2009 Le Courtil : histoire d’une reconversion sans pépins Denis Gheerardyn a quelque peu changé de vie. Un retour à la terre sans pour autant se couper du monde. Pour preuve, sa technique de communication via une newsletter, l’effeuillée du Courtil. ENIS Gheerardyn pourrait être de ceux qui retournent à la campagne car saoulés de la ville, exténués par le travail. Il n’en est rien. Il n’a pas quitté l’Artois sur un coup de tête mais pour concrétiser un projet longuement réfléchi lié à la nature. Le Lillérois expatrié dans le Calaisis s’est lancé dans l’aventure du maraîchage, avec une conviction, celle qu’il est possible de se nourrir autrement, au gré des saisons. Offekerque • Calais D Photo A. Top Responsable bâtiments et voirie au sein des services techniques de la ville de Lillers, Denis Gheerardyn, fonctionnaire territorial de son état, gère le planning d’une trentaine de personnes. Un boulot qu’il aime mais dont il se sépare, en douceur. Le déclic est venu il y a trois ans, à la naissance du dernier. Il a fallu choisir, entre deux maisons. La sienne à Rieux-Lillers et celle de son épouse, à l’autre bout du département. Il choisit Offekerque et son opportunité d’acquérir un peu de terre. En tête, un projet, à connotation environnementale et une idée, selon laquelle il existe une autre façon de se nourrir. Un jardin pédagogique dans le viseur Les environs ont subi les outrages de l’agriculture intensive, si bien qu’aujourd’hui, les oiseaux sont rares, les abeilles invisibles. La terre est ni plus ni moins détruite. Denis dénonce : « ce mode de fonctionnement a omis le fait que la santé de l’homme passe par la santé de la terre. Le cultivateur se doit de respecter des périodes de repos et de rotation. Au jour d’aujourd’hui il va me falloir trois ans pour espérer l’obtention du label agriculture biologique, soumis à l’avis d’un organisme certificateur qui analyse régulièrement la terre et s’attarde sur les moyens employés. Et seulement à ce moment l’organisme peut donner son aval, pour une année qui fait office de période d’essai ». Soutenu par l’Afip (Association de formation et d’information pour le développement d’initiatives rurales), Avenir 59/62 et À Petits PAS, le néo-maraîcher s’attache à réhabiliter sa terre, remet au goût du jour, sur 5 000 m2, ce qui se faisait jadis, sans engrais ni produits chimiques. Laisser la terre se reposer, utiliser le compost et le purin d’ortie, pour au final redonner vie à des légumes anciens quelque peu oubliés. Une vingtaine d’ingrédients délaissés parmi lesquels le topinambour, choux-rave, rutabaga et d’autres plus classiques : poireaux, carottes, choux, navets et laitues en tout genre. Le client peut donc s’offrir un panier de légumes complet, à composer sur place, par téléphone ou… sur internet (lire l’encadré). Denis Gheerardyn pense à l’avenir. Il aimerait passer à un hectare et quitter la catégorie « grand jardin », produire d’autres légumes, d’autres fruits, et pourquoi pas diversifier son activité. « Lorsque le projet aura atteint sa vitesse de croisière, je songe à accueillir des classes, des centres de loisirs, des familles même. Le lieu deviendrait jardin pédagogique ». Les enfants -et peut-être même certains adultes- pourront alors connaître d’autres saveurs, d’autres odeurs. Celles que le surgelé n’aura finalement jamais réussi à imiter. Ils en finiront peut-être aussi avec la confusion poireaux-échalotes qui sait ? A. Top Maraîchage dans son époque Les légumes de Denis n’ont pas encore l’appellation bio. Mais le client a l’assurance d’une culture de saison, complétement naturelle. C’est donc une complète panoplie des légumes de saison que propose le Courtil à des clients en partie venus… de la Toile ! L’idée semble être toute bête, mais il fallait y penser : une newsletter, L’effeuillée du Courtil, sur laquelle on retrouvera à chaque fois les légumes disponibles et leur prix, une ou plusieurs recettes originales et les possibilités de livraison, sur Lillers, Offekerque et ses environs et au Courtil bien sûr, l’occasion de voir comment est cultivé ce qui va se retrouver dans les assiettes. La communication se fait donc naturellement par le bouche-à-oreille, elle se fera également par courriel. Et ça marche. Entre juin et août, les ventes se sont considérablement accrues pour en arriver à une situation où Denis Gheerardyn se trouve un peu dépassé, c’est lui qui le dit. Le Courtil, 29, rue Flament, 62370 Offekerque. L’abonnement à L’effeuillée du Courtil se fait par courriel : [email protected] ou par téléphone au 03 21 19 76 24 L’Écho du Pas-de-Calais n o104 – Octobre 2009 7 « Music à Montreuil » Deux stages pour chanter Henry Purcell, Benjamin Britten et Vaughan Williams Montreuil Montreuil • le cadre du programme « 2009, franchissons le Pas… The Channel hop ! », l'ensemble choral Diapason et le conseil général proposent une semaine musicale à Montreuil-sur-Mer. Les stagiaires viennent de tout le Nord de la France et du Kent, des répétitions publiques et concerts permettront de découvrir les œuvres et d’apprécier le travail du chœur sous la direction du chef anglais Mark Deller et de Nadège de Kersabiec. D ANS Le premier stage (du 25 octobre au 1er novembre) est ouvert à tous les chanteurs amateurs. Pas besoin donc de savoir lire la musique car le travail se fera sur l’écoute et la répétition avec au programme le King Arthur de Henry Purcell. Purcell, 350 ans tout pile! Le musicien des rois devrait séduire le public! Le second stage (du 28 octobre au 1er novembre) s’adresse à des chanteurs confirmés qui travailleront les partitions des contemporains Benjamin Britten (extraits de Sept chansons, Ad majorem Dei Gloriam) et Vaughan Williams (la Messe en sol mineur). Des œuvres accompagnées par de grandes voix, tels le ténor Charles Photos DR Les dates à retenir: Mer. 28 oct., concert gratuit à Neuville-sous-Montreuil par l'Ensemble Vocalfusion et par l'Ensemble choral Diapason, dirigés par Nadège de Kersabiec. Sam. 31 oct., concert de fin de stage King Arthur, direction: Mark Deller, abbatiale SaintSaulve de Montreuil-sur-Mer, à 21 h. Orchestre britannique, solistes franco-britanniques dont Charles Daniels. 15 € ou 20 € pour les deux concerts. (12 €/15 € tarif réduit) Daniels, la basse Piran Legg, le contre-ténor Timothy Travers, la soliste Capucine Meens. En dehors de ces stages, Diapason recrute des voix de ténors et d’altos! Alors si vous aimez chanter, cédez donc à la tentation: les répétitions ont lieu chaque mercredi à la chapelle de l’orphelinat à Montreuil. Les quelque soixante-dix choristes viennent du Montreuillois et de l’Hesdinois et la chef de chœur de Lesquin! L’amour de la musique ne compte pas les kilomètres et « S’il y a une vraie exigence de travail, il y a aussi beaucoup de convivialité. C’est un chœur très attachant », résume la vice-présidente Sylvie Marsoo. L’invitation est lancée. La difficulté dans ces chœurs est d’attirer les plus jeunes, et là intervient le choix du répertoire. Les Requiem de Mozart, Gloria de Vivaldi, les Musiques sacrées font écho aux chants de Noël et aux musiques de films du Roi lion, d’un James Bond medley, d’un Double trouble de Harry Potter et aussi l’indémodable To night de West Side Story. Jean-Yves Vincent Dim. 1er nov., concert de fin de stage « chanteurs confirmés », Extraits de Britten et Messe en sol de Williams. Abbatiale SaintSaulve à 16h30. Entrée: 7 €/5 € Les autre dates de Diapason: Mar. 20 oct., Saint-Pol-sur- Ternoise pour une découverte des chefs-d’œuvre classiques. Dim. 6 déc., Noël Baroque à Labuissière. Inscriptions, renseignements, listes d'hébergements: 03 21 81 03 57 ou 09 60 54 50 93 8 L’Écho du Pas-de-Calais n o104 – Octobre 2009 Réseau des médiathèques de la Morinie Le clic et le marque-page dans le Pas-de-Calais en milieu rural. La « petite » communauté de communes de la Morinie – 9 000 habitants - n’a vraiment rien à envier aux grandes villes ou intercommunalités. Même pas en matière d’accès à la culture. Ainsi depuis le printemps 2009, quatre médiathèques de la Morinie « vivent » en réseau. Informatisation, gratuité totale. Souris et rats de bibliothèque en parfaite osmose. Il ne reste plus aux Morins – Thérouanne, Ecques, Heuringhem, Mametz, Herbelles, Clarques, Inghem, Delettes, Rebecques – qu’à acquérir « le bon réflexe » pour accéder aux livres, CD et DVD qui les tentent. U NIQUE Tout a démarré à Heuringhem en 2007 avec une bibliothèque et une municipalité très attentives à la nouvelle politique départementale pour l’aide à l’informatisation. « Dans ce dispositif, il y avait tout intérêt – financier surtout – à se regrouper », explique l’adjoint au maire Jean-Claude Renaux. Paul Hochart, alors maire d’Heuringhem et président de la communauté de communes de la Morinie réussit à faire porter le projet par quatre communes : Heuringhem, Mametz, Ecques et Thérouanne. Quatre communes disposant d’une bibliothèque de 3e niveau. Avec le concours de la Médiathèque départementale, quatre dossiers furent montés : un poste de consultation et un poste de prêt pour chaque bibliothèque ; chaque municipalité choisissant son matériel. Il fallut aussi convaincre les bibliothécaires et se tourner vers un type précis de logiciel. « En se mettant en réseau, le projet devenait beaucoup plus porteur », ajoute J.-Cl. Renaux. Mise en réseau qui nécessita deux semaines de formation. À partir de l’été 2008, cataloguer les livres devint une urgence, en même temps que la mise en place d’un règlement unique. « Mettre tout à plat ! », se souvient Jean-Paul Lefait, successeur de P. Hochart dans le fauteuil majoral heuringhémois. La communauté de communes prenant une grande décision : « tout est gratuit pour toute la Morinie ». À la fin du mois d’octobre 2008, le Réseau des médiathèques de la Morinie attaquait la réalisation des cartes de lecteurs. 900 adhérents Une véritable révolution. Avec l’informatisation, chaque bibliothécaire suit les livres et les lecteurs en temps réel. Le miracle des codesbarres. Des lecteurs qui peuvent faire leurs emplettes livresques à partir du poste de consultation. Mieux encore : de chez soi, on peut réserver un livre en ligne. Il suffit ensuite de se déplacer dans l’une des quatre médiathèques. « C’est là que le public n’a pas Photo L’Écho du Pas-de-Calais Morinie Saint-Omer • Laurence Dimster, agent technique territorial, travaille 20 heures par semaine à la médiathèque d’Heuringhem. Celle de Mametz « tourne » avec des bénévoles, Thérouanne a embauché un CAE (Contrat d’accompagnement dans l’emploi). Enfin, la médiathèque d’Ecques peut compter sur un agent du patrimoine. encore le réflexe », regrette Jean-Claude Renaux. Mais ça va venir, effet d’entraînement oblige, d’autant que les nouveautés sont fréquentes, Heuringhem a commencé le DVD, Ecques le CD ! Le règlement stipule que chaque lecteur peut emprunter quatre livres pour trois semaines et deux DVD par semaine. Le Réseau des médiathèques compte actuellement plus de 9 000 ouvrages en fonds propres et 4 600 appartenant à la Médiathèque départementale ; il a d’ores et déjà 900 adhérents. Une fois sa vitesse de croisière acquise, le Réseau morin ne manque pas de projets : mettre en place des spécialisations (le policier ici, les romans de terroir là…), faire des animations, créer un blog pour diffuser toutes les infos, porter à domicile pour les personnes âgées, lancer un concours pour trouver un nom à ce réseau ! Une « petite inauguration » aussi avec le conseil général du Pas-deCalais qui a apporté 8 370 euros sur les 22 728 (hors taxes) de l’informatisation. Le Département ayant aussi subventionné à 100 % hors taxes les achats de mobilier pour Ecques et Heuringhem (10 058 euros et 12 029) ; un dossier est en cours pour Thérouanne. Et la mise en réseau n’empêche pas chaque partenaire d’avoir des projets personnels : un point d’accueil au rez-de-chaussée à Heuringhem, des DVD et des CD à Thérouanne. Loin de « tuer le livre », l’ordinateur lui offre une nouvelle jeunesse, dans une Morinie qui va de l’avant, tourne des pages et ne se repose pas sur le chapitre ruralité. Christian Defrance Heures d’ouverture des médiathèques : Heuringhem le lundi et le jeudi de 16 h 30 à 18 h 30 ; Ecques le mercredi de 14 h à 17 h, le jeudi de 17 h à 18 h, le samedi de 14 h à 17 h ; Mametz le mercredi de 15 h 30 à 17 h 30, le vendredi de 16 h 30 à 18 h, le samedi de 11 h à 12 h ; Thérouanne le mercredi et le samedi de 14 h à 18 h. http://morinie.reseaubibli.fr La Médiathèque départementale du Pas-deCalais figure parmi les plus importantes de France ; elle compte trois antennes territorialisées (Dainville, Lillers et Wimereux) et une cellule d’appui auprès du directeur (animation et formation, système d’information…). Elle emploie 77 agents. Disposant de plus d’un million de documents, la médiathèque départementale en a prêté - en 2008 377 000 dans les 262 bibliothèques municipales du Pas-de-Calais, les 73 CDI des collèges et les 20 établissements de la petite enfance. Elle a dispensé 90 journées de formation. Rattachée à la direction de la culture du conseil général, la Médiathèque départementale propose une politique de la lecture publique intégrée et renouvelée avec un « Plan lecture publique ». Qui plus est, le Projet stratégique départemental du conseil général « impulse l’accès à la lecture publique pour tous ». La médiathèque départementale est en cours de réinformatisation et mettra en place d’ici 2010 un portail documentaire. L’Écho du Pas-de-Calais n o104 – Octobre 2009 9 « IL faut rester modeste par rapport à la nature, si elle veut gagner, elle gagnera ». Avec le réchauffement climatique qui s’affirme, le niveau de la mer va monter et mettre en péril toute la région des wateringues. Si les prévisions les plus alarmistes s’avéraient exactes, la lutte serait vaine, à coup sûr. Mais ça n’est pas une raison pour ne rien faire, ne pas tenter quelque chose, ne pas s’organiser… Reste à l’État d’y mettre les moyens. Lors d’une réunion organisée par le sous-préfet de Dunkerque, le 1er juillet dernier, le directeur régional de l’environnement, de l’écologie, de l’aménagement et du logement a annoncé que son ministère de tutelle avait décidé de retenir le territoire Lys - Wateringues (avec l’embouchure de la Loire) comme territoire d’expérimentation pour la mise en œuvre anticipée de la directive européenne « Inondation » qui sera prochainement transcrite dans le droit national. Un premier pas qui fait la satisfaction des présidents des commissions locales de l’eau de la Lys, de l’Audomarois, du delta de l’Aa et de l’Yser qui ont décidé de « renforcer les coopérations territoriales face à la problématique partagée de la lutte contre les inondations ». Car pour eux, il n’est pas trop tard pour agir. Ils vont même audelà de la seule question des inondations et posent la problématique du partage de l’eau potable, de la qualité des eaux rejetées à la mer. Qui dans la conférence? La conférence des présidents rassemble MM. Christian Denis, président de la CLE de l’Audomarois, Jean Schepman, président de la CLE de l’Yser, Jean-Marc Dissaux, président de la CLE de la Lys et Louardi Boughedada, président de la CLE du delta de l’Aa. M. Denis est le coordonnateur des quatre CLE et l’interlocuteur de la direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement (Dreal). M. Schepman est le porte-parole des quatre présidents. Qu’est-ce qu’une CLE? C’est la commission locale de l’eau qui réunit les représentants des élus, des usagers et des administrations pour élaborer le Sage, schéma d’aménagement et de gestion des eaux, et suivre sa mise en œuvre. Photo L’Écho du Pas-de-Calais Quatre CLE pour fermer la porte aux inondations La conférence des présidents est composée (de gauche à droite) de MM. Louardi Boughedada, Christian Denis, Jean Schepman et Jean-Marc Dissaux. Pour mieux aborder ces questions, et bien se coordonner, ils ont annoncé le 2 septembre dernier lors d’une conférence de presse qui s’est tenue à la maison du Parc à Arques, l’organisation d’une conférence permanente des présidents de CLE pour renforcer les coopérations entre les territoires. Il y va de leur avenir, de celui des habitants, de l’industrie et de l’agriculture. Philippe Vincent-Chaissac Qu’est-ce qu’un Sage? Le schéma d’aménagement et de gestion des eaux a vocation à planifier la gestion de l’eau sur un bassin versant afin de trouver le bon équilibre permettant de satisfaire les différents usages, tout en préservant la ressource en eau, les milieux humides et aquatiques. Avec qui travailler? La conférence des présidents veut associer à la réflexion tous les maîtres d’ouvrage de l’aménagement hydraulique: l’Institution interdépartementale des wateringues, le Symsagel (Syndicat mixte pour le Sage de la Lys), le Smage Aa (Syndicat mixte pour l’aménagement et la gestion des eaux de l’Aa), l’Usan (Union des syndicats d’assainissement du Nord), le Symvahem (Syndicat mixte de la vallée de la Hem), les sections de wateringues et les gestionnaires des ports maritimes. 10 L’Écho du Pas-de-Calais n o104 – Octobre 2009 T&B Vergers Photos : T&B Vergers 14 000 tonnes de pommes et de poires ! pommes, des poires et des… À Saulty, on connaît la chanson sur le bout des pépins. Autour du château s’étendent les Vergers de Saulty : une • vingtaine d’hectares qui font la fierté de la famille Frévent Dalle. Pierre a acheté le bel édifice en 1947, planté pommiers et poiriers ; Pierre et Françoise ont pris le relais de 1960 à 1994 ; Emmanuel est arrivé en 1991. À un jet de trognon du château, une autre entreprise familiale très croquante : T&B Vergers. Sur la zone d’activités de Saulty, les Darras et leurs salariés conditionnent et commercialisent 14 000 tonnes de pommes et de poires par an. D Saulty ES Au commencement était la Tourelle, société créée en février 1995 à Hesdinl’Abbé par Guy Varras, pour préemballer pommes et poires. Déjà. Mickaël, un fils, prend la gérance en 1999 et la Tourelle s’associe avec un producteur hollandais Blijderveen fruit… fruiticulteur depuis 1876! T&B Vergers – la Tourelle Blijderveen Vergers – s’installe alors à Saulty à l’automne 2001. « Nous connaissions M. Dalle et souhaitions nous rapprocher du cœur de métier, des produits », explique David, un autre fils, arrivé il y a un an après avoir roulé sa bosse dans le marketing et la communication. S’installer à la campagne, c’était aussi garder son identité, son authenticité tout en bénéficiant d’une excellente infrastructure routière, au bord d’Arras, pour livrer la France entière. Un nouveau palier est franchi il y a six ans quand T&B Vergers a investi un grand bâtiment de la Zal de Saulty. Cent hectares aux Pays-Bas, vingt à Saulty : T&B Vergers est ainsi constamment alimentée. Du flux tendu et des camions tous les jours sur le pont. Sur Saulty, les fruits sont « bruts de cueille » ; la poire Conférence par exemple arrive de Hollande triée, cali- brée et « on l’emballe ». Emballer dans des barquettes, des sacs plastique et livrer dans les grandes et moyennes surfaces, pour le négoce (marché de Rungis notamment). Vendre, acheter avec des prix qui connaissent de terribles variations dans la même journée est la mission de Mickaël. Presque bio T&B Vergers est la première entreprise en France à avoir obtenu le label ISF (International food standard), une méthode de travail avec des critères très stricts. David la résume en trois mots : qualité, traçabilité et sécurité. « On sait quand le fruit a été cueilli. S’il est croquant. Combien de temps il est resté chez nous. Nos fruits peuvent se retrouver dans des écoles. » Un suivi informatisé et un personnel rompu à revêtir la blouse, la charlotte et à éviter les parfums ! Ils sont au minimum quinze à emballer pommes et poires, « nous sommes vingt-cinq durant la grosse période des pommes et poires ». Et justement quand ce n’est pas la bonne saison en Europe, T&B Vergers se tourne vers le Chili, l’Argentine, la Nouvelle-Zélande. « Nous achetons les poires en boutons sur les arbres, un vrai pari. » La société a l’habitude des paris. Le plus gros fut de se lancer dans la limitation des pesticides et de proposer à tous les clients « des normes plus draconiennes que les normes européennes en vigueur, à la limite du bio. » Des produits sains, toutes variétés confondues. « Nous sou- haitons faire parler de nous grâce à ça », estime à juste titre David. Toujours dans l’innovation, T&B Vergers a lancé de nouveaux conditionnements avec des infos ludiques ou conso sur les emballages ; créé des marques également : Croc’moi et Croc’terroir (du haut de gamme). Innovation et attachement au Nord – Pas-de-Calais : la reconnaissance Saveurs en’Or en est la meilleure preuve. Hum, ça sent bon dans ce bâtiment où les machines n’écrasent pas l’activité : « Ici l’œil humain reste indispensable ». Des pommes, des poires et… des hommes. Christian Defrance T&B Vergers : ZA de Saulty Rue Faune 62158 Saulty. Tél. 03 21 24 85 48 Éoliennes : faut-il faire une pause ? département du Pas-de-Calais compte 160 éoliennes ou aérogénérateurs, 291 permis de construire ont été accordés par le préfet, 191 sont en cours d'instruction : ce qui le place en troisième position au niveau national. Les éoliennes ont leurs farouches défenseurs (dix ont été inaugurées début juillet dans le Pernois) et de zélés opposants notamment du côté de Barly et GrandRullecourt où devraient pousser vingt-cinq machines. L E Si personne ne conteste la nécessité de substituer aux énergies actuelles des énergies renouvelables, le développement de l'éolien pose un vrai problème dans le Pas-de-Calais. Dominique Dupilet, président du Département, a demandé, le 9 septembre dernier, au préfet un moratoire sur la construction d'éoliennes dans le 62. « Notre département a déjà payé un lourd tribut pour fournir la France en énergie. La conversion du bassin minier est en cours : il a fallu du temps pour y parvenir. Aujourd'hui, il est anormal que les habitants du Pas-de-Calais – qui représentent 2,3 % de la population nationale - accueillent 10,67 % de la production nationale d'énergie éolienne. La transition vers un autre modèle de développement ne pourra se faire que si elle est équilibrée et ce n'est pas le cas actuellement », estime D. Dupilet. L'industrie éolienne aurait dû être une chance pour le Pas-de-Calais en termes de développement économique : elle est en fait ressentie comme une pression terrible, le développement de l'éolien serait en train de détruire la variété de ses paysages. « L'éolien est une énergie durable, mais cette frénésie éolienne trouve ses racines dans une véritable spéculation qui, elle, n'a rien de durable. Elle s'appuie sur le tarif préférentiel auquel EDF est obligée d'acheter l'électricité produite. Toutefois cette opportunité ne durera que 15 ans, et au-delà, nul ne sait ce qu'il adviendra de ces éoliennes », ajoute le président du conseil général. Pour Dominique Dupilet – et pour de nombreux autres « éolisceptiques », il faut faire une pause dans la construction d'éoliennes, « une pause pour réfléchir, pour faire des choix cohérents dans la réduction globale de notre consommation d'énergie, une pause pour évaluer sans a priori les inconvénients et les avantages de l'éolien ». Lire aussi en page 20. 11 Christian Carion est revenu au Régency... avec son Affaire Farewell Carion et Christophe Rossignon ont retrouvé le tapis rouge du Régency, le « petit » cinéma très humain de 140 places à des années-lumière des complexes aseptisés. « On avait envie de rev’nir ichi ! » Le 10 septembre dernier, le réalisateur et le producteur présentaient en avant-première L’Affaire Farewell, le nouveau film de Christian Carion. C HRISTIAN Saint-Polsur-Ternoise • Frévent « Je n’oublie pas que le Régency a eu le courage de prendre Joyeux Noël une semaine avant tout le monde », a rappelé Christian Carion - 46 ans, originaire de Lebucquière dans le Pas-deCalais -, visiblement ravi de passer devant le grand écran d'une salle indépendante, dans un territoire éminemment rural. Avant la sortie officielle du 23 septembre, le réalisateur et le producteur ont effectué un tour de France pour accompagner leur « Affaire ». Si Une hirondelle a fait le printemps était champêtre, Joyeux Noël (succès public, nommé aux Oscars, vendu dans 30 pays) très fraternel, L’Affaire Farewell est un film d’espions. Mais rien à voir avec James Bond ! Gros plan sur le « petit espion insoupçonnable ». Histoire vraie, un officier du KGB livrant dans les années 80 des informations à l’Ouest, cette affaire a ébranlé le bloc soviétique. Ni James Bond donc, ni thriller, ni politique, le film de Carion est avant tout une analyse des comportements humains. Mensonge, lâcheté. Des histoires de pouvoir racontées à hauteur d’hommes. Avec un éblouissant tandem d’acteurs : Guillaume Canet, le Christian Carion a réalisé son 1er film à 37 ans. Une carrière fulgurante! Et il sent que héros de L’Affaire Farewell est une œuvre importante: « j’y ai mis tout mon désir de cinéma » Joyeux Noël, et Emir Kusturica, le grand cinéaste registre pour son prochain film : « je serbe (deux palmes d’or à Cannes) tournerai assez vite dans le Nord – dans son premier grand rôle principal. Pas-de-Calais avec Mathilde Seigner Casting international, gros budget, et Dany Boon. La guerre de l’eau parbande originale de luxe avec Ferré, lera de la corruption dans le domaine Queen, Clint Mansell. Succès attendu. de l’eau potable » ! Il sera encore le Christian Carion, qui ne veut surtout bienvenu au Régency… Avec Dany pas se retrouver avec une étiquette Boon ! dans le dos, changera encore de Chr. D. Photos L’Écho du Pas-de-Calais L’Écho du Pas-de-Calais n o104 – Octobre 2009 12 L’Écho du Pas-de-Calais n o104 – Octobre 2009 é Spirale Photo GEA Erg GEA Ergé Spirale Wingles Lens • Un leader mondial du refroidissement tissu industriel du Pas-de-Calais, on le sait, cache des pépites. GEA Ergé Spirale en fait partie. L’entreprise, qui jusqu’alors appliquait la célèbre maxime « pour vivre heureux, vivons cachés » a décidé de communiquer et d’entrouvrir ses portes. L E A Ergé Spirale. e du site de GE nn rie aé e vu e Un Bienvenue sur le site de production de Wingles où de nombreux camions français, néerlandais… attendent de rentrer. Plus loin, des caisses en bois, prêtes au départ. Elles seront chargées sur des bateaux, GEA Ergé Spirale travaillant à 80 % pour l’exportation. Ses clients ? Les plus grandes marques mondiales : Hyundai, Caterpillar, Areva, Hitachi, Mitsubishi, Siemens, ArcelorMittal. Toutes s’adressent à cette entreprise du Pas-de-Calais parce qu’elle est le leader mondial de son secteur, une niche certes mais une niche prospère : « GEA Ergé Spirale conçoit et fabrique des aéroréfrigérants* destinés au refroidissement des procédés de production d’énergie (notamment les moteurs) », explique Damien Martel, le directeur de la production industrielle : un secteur en plein développement qu’accompagne donc une entreprise dont le chiffre d’affaires a doublé en 4 ans (de 35 millions d’euros en 2005 à 62,5 en 2008) et alors que la crise sévit, le groupe allemand GEA (Global Engineering Alliance) a décidé d’investir 2 millions d’euros sur le site de Wingles ! Près de 200 personnes y travaillent, 20 ont été embauchées en 2009 et autant le seront en 2010, 300 autres (issues d’entreprises sous-traitantes locales) bénéficient de la manne. On interroge le directeur de la production sur les raisons du succès d’une entreprise créée en 1924 par les Houillères du Bassin Nord - Pas-de-Calais. On l’appelait alors « l’Usine à cuivre ». Après la guerre, GEA s’oriente vers la production de batteries en tubes à ailettes cuivre pour le conditionnement de l’air. Aujourd’hui, la société doit sa réputation au fait qu’elle a développé un procédé de fabrication unique au monde. L’ailette des aéroréfrigérants est frappée sur presse à commande numérique de seize rangs, un record dans le domaine. GEA utilise aussi la plus grosse sertisseuse au monde, achetée 900 000 euros en Italie, pour sertir 12 tubes à la fois. Enfin, les ailettes étant très sensibles aux envi- ronnements corrosifs, GEA a conçu et développe avec l’entreprise Blygold un robot de peinture – outil unique au monde – capable d’appliquer un revêtement anticorrosion sur l’ensemble des pièces. L’efficacité thermique s’en trouve renforcée et permet de bénéficier d’un produit haut de gamme garanti trente ans, même dans des conditions extrêmes d’utilisation. L’innovation pour rester leader : le maître mot de GEA Ergé Spirale. Un seul regret pour Damien Martel : l’absence de fléchage pour accéder au site, un comble pour une entreprise internationale qui voit défiler les camions. En 2010, la construction d’un bâtiment administratif per- mettra toutefois de mieux identifier la marque. Faire connaître son excellence en termes de production pour attirer les jeunes talents, un projet cohérent pour cette entreprise qui ne cache plus ses ambitions. B. Zehnder * Un aéroréfrigérant est un dispositif permettant de transférer de l'énergie thermique du fluide interne vers l'air extérieur. On utilise cette méthode pour refroidir un liquide ou pour condenser et refroidir un gaz. Par exemple, on utilise un aéroréfrigérant pour refroidir l'eau d'un circuit de refroidissement d'un moteur thermique. Ainsi, on trouve des aéroréfrigérants dans toutes les automobiles. La rentrée à l’université d’Artois Octobre, mois de rentrée universitaire. Quoi de neuf du côté de l’université d’Artois ? Comme cela se fait depuis douze ans, une rentrée culturelle est également programmée. Le programme est en ligne sur le site Internet, élégamment refondu, www.univ-artois.fr : concerts, rencontres et retrait du Passeport culture. Créé en 1998 à l'initiative de l'association Artoiscope et de l’université d’Artois, le Passeport culture propose aux étudiants, toute l’année, de venir de découvrir les lieux culturels proches de chez eux, en assistant à l'un des spectacles pour la somme plutôt modique de 3 euros : théâtre, musique, danse, cirque, humour… Pour les nouveautés en termes de formation, il faudra se rendre sur notre site - www.echo62.fr, www.campusenligne.com Il faut noter la création d’une Cellule Recherche Emploi qui va renforcer le SAOIP (Service d’accueil, d’orientation et d’insertion professionnelle) dans sa mission d’insertion professionnelle. Tous les jeudis du 15 octobre au 17 décembre de 8h30 à 12h30, une formation « professionnelle » est proposée à tous les étudiants de l’Artois. Il faut s’inscrire. Un numéro de téléphone: 0321603894. Les bilans de santé, en partenariat avec l’Institut Pasteur de Lille, sont reconduits. Offerts gratuitement aux étudiants de l’Artois, ils proposent un dépistage visuel, un dépistage auditif, un électrocardiogramme, un bilan dentaire, un bilan médical et biologique, un entretien avec une diététicienne… Ils connaissent un tel succès (ils sont littéralement pris d’assaut) que l’université de l’Artois propose, cette année, des dates supplémentaires. À Arras, les bilans de santé se feront le 20 octobre, le 8 novembre et le 10 décembre; à Lens, le 5 novembre et à Béthune, le 12 novembre. Pour réserver: 0321606029. L’université d’Artois propose aussi, pour ceux qui en éprouveraient le besoin, des entretiens psychologiques, du 15 octobre au 17 décembre. À noter encore sur son agenda, le 20 octobre à la cafétéria de la Maison de l’Étudiant, c’est la rentrée des associations étudiantes de l’Artois. Enfin, l’Institut Confucius de l’Artois (03 21 60 60 46) propose cette année une programmation fournie avec des conférences sur la Chine mais aussi des cours de chinois, de calligraphie, d’arts martiaux. En termes de formation, on susurre que l’université pourrait développer des liens avec l’école d’infirmières. Enfin c’est le grand flou sur la question de l’IUFM, aujourd’hui rattaché à l’université d’Artois. Disparaîtra ou pas ? On n’en sait encore rien. B. Z. 13 L’Écho du Pas-de-Calais n o104 – Octobre 2009 Quand bonne météo rime avec inquiétude L Comme l’a indiqué Météo France dans son bilan estival, la métropole a connu le cinquième été le plus chaud depuis 1950. Certains ne l’ont peut-être pas ressenti comme tel, mais le Pas-deCalais n’a pas échappé à la règle, ce qui n’est pas sans impact sur les récoltes des agriculteurs. Précipitations en deçà des normales de saison en juin, un retour à la normale en juillet et un mois d’août au cours duquel les cumuls de pluie ont péniblement atteint les 30 % des normales saisonnières… les répercussions se font sentir. Les poireaux sont arrachés avec un mois de retard, mi-octobre dans le meilleur des cas, après la Toussaint pour certains. Jean-Jacques Verstraeten, agriculteur installé à Allouagne et membre du conseil d’administration de la coopérative agricole de Phalempin, regrette cette sécheresse qui tranche avec l’année 2008, plutôt prolifique en terme de récolte : « La situation du poireau est simple, en septembre nous aurions dû arracher, or le légume n’était pas encore poussé. Il apprécie l’eau et non les températures élevées. Et nous ne sommes pas les seuls à subir, les légumes en général, le choux en particulier, sont également dans la panade. » Verstraeten dénonce ce qui est ni plus ni moins du travail à perte : « Le coût de revient d’un poireau est de quarante centimes, et nous le revendons trente. L’écart est encore plus important pour un chou-fleur qui est lui revendu un euro cinquante en supermarché. Il y a comme un problème ». Non loin de là, il y en a pour qui le soleil est plutôt un atout, à l’instar des producteurs d’échalotes, le condiment on le sait n’est pas celui qui affectionne le plus la présence d’eau et comme l’explique le Busnois Paul Leclercq, agri- culteur à la retraite, absence de pluie rime avec moins de maladie. L’été a été bon mais l’hiver aussi. « Cette année tout s’est bien passé pour les cultivateurs d’échalotes. Le gel a rendu la terre moins dure et plus fertile, et cet été, le peu de pluie est tombé au bon moment. Les rendements ont été plutôt importants pour l’échalote, l’ail et l’oignon, ce qui n’est pas forcément une bonne nouvelle pour les prix. Plus l’offre est grande, plus les prix baissent… ». A. Top Photo Ph. Vincent-Chaissac E soleil n’a pas fait que des heureux dans le monde de l’agriculture. Si les cultivateurs d’échalotes, d’aulx et d’oignons se satisfont de la météo et des récoltes, d’autres producteurs n’émettent pas le même son de cloche. Les filières poireaux et les pommes de terre sont particulièrement touchées et elles ne sont pas les seules à souffrir du cruel manque d’eau. Les prix de vente toujours bas ne sont pas là pour rassurer. Des prix peu avantageux Les pommes de terre n’ont pas échappé à la règle. Le taux de matière sèche trop élevé a retardé les récoltes, et ceux qui n’ont pas attendu la pluie se sont retrouvés avec un produit fragile et difficile à conserver et à vendre. Idem pour les producteurs d’endives qui enregistreraient 25 % de volume en moins par rapport à l’exercice 2008. Les producteurs sont inquiets, d’autant que les prix de vente des légumes ne sont pas à la hausse. Jean-Jacques er Le 1 salon de la création féminine à Béthune Artisanes et exposantes, de la dentelle à la peinture sur bois, de la carte postale à la mosaïque, la création s’habille au féminin pour la première édition du salon « Talents de femmes », organisée à Béthune les samedi 14 et dimanche 15 novembre. Gastronomie, décoration, mode : 72 femmes « modernes et passionnées » du Nord, du Pas-de-Calais et de Belgique ont répondu favorablement à l’invitation du Club Soroptimist de Béthune. Ce club service, composé de 19 femmes, appartient au Soroptimist International « réseau mondial de femmes exerçant une activité professionnelle et aidant de leurs compétences les communautés locales, nationales et internationales en faveur des droits humains et du statut de la femme. » Le salon « Talents de femmes » mettra en valeur des citoyennes actives dans la vie économique, la vie culturelle et « soucieuses de se réaliser personnellement ». Le Club Soroptimist de Béthune a reçu le soutien de la ville de Béthune, de la chambre de commerce et d’industrie, de l’association Gastpat’tour Haut Artois. L’intégralité des profits de cette manifestation sera attribuée aux œuvres sociales et humanitaires du club. Des démonstrations rythmeront les deux journées d’exposition-vente : culinaires avec Marjorie Deconinck, chef du « Jardin d’Alice » à Busnes, et Pépée Le Mat ; florales avec Mme Montabonte ; sans oublier les chocolats des sœurs Laloux et les séances de dédicaces avec les écrivaines régionales. Contrairement à 2008, cette année n’aura pas été la plus réjouissante pour les producteurs de poireaux. Route du patois : Le patrimoine immatériel « On a trop peu à l’esprit le patrimoine immatériel, les coutumes et les traditions par exemple »: Alain Wacheux clôturant l’inauguration de la Route du patois. Route ou plutôt « escapade ludique » de 33 kilomètres et 27 panneaux « cloués » sur des pignons, des façades, du côté des communes vertes de la communauté d’agglomération Artois Comm. Route née en 1965, « arlouquée » (relookée) sous l’égide de l’office de tourisme de Béthune-Bruay. Route qui fait déjà couler beaucoup d’encre: des dictons seraient « misogynes et alcoolophiles »! Sans commentaire. Quand on veut noïer sin tchien, in dit qu’i’a des puches. Soulignons les propos d’Alain Wacheux: « Le patois dit beaucoup de choses de l’activité des hommes sur un territoire » et les 27 panneaux ont le mérite de « faire exister physiquement un langage ». La Route du patois a en outre différents niveaux de lecture et au-delà du langage proprement dit, les touristes - et les habitants d’Artois Comm. qui ne connaissent pas les sept communes vertes (Fresnicourt-le-Dolmen, Rebreuve-Ranchicourt, Gauchin-le-Gal, Hermin, Caucourt, Estrée-Cauchy, Beugin) - pourront découvrir de superbes paysages et monuments: du château d’Olhain au gué de Caucourt récemment restauré. Ch. Defrance er octobre 1 u D MEUBLES DELÉPINE au 29 novembre Meubles, literie, décorations, luminaires et tapis e 18 octobre, Ouvert le dimanch de 10 h à 19 h. * avant travaux Liquidation suivant autorisation préfectorale, récépissé de déclaration N°09/19 du 3 août 2009, sur articles désignés en magasin. « Talents de femmes », salle Olof-Palme – 1er étage de la Rotonde, centre commercial Auchan à Béthune, le samedi 14 novembre de 13 h 30 à 19 h et le dimanche 15 novembre de 10 h à 18 h. Entrée : 2 € (gratuite pour les enfants de moins de douze ans accompagnés). LILLERS Parc d’activité du Plantin Ouvert du mardi au samedi de 9 h à 12 h et de 14 h à 19 h, Ouvert le dimanche de 15 h à 19 h. Fermé le lundi. Tél. 03 21 02 28 64 – www.meubles-delepine.fr 14 L’Écho du Pas-de-Calais n o104 – Octobre 2009 Photos Vincent Ringard Gastronomie moléculaire Action et réaction dans la casserole Wailly Arras • NE rencontre avec Vincent Ringard débute sous d’étranges auspices, le jeune homme – 20 ans offre des fraises Tagada et conseille de les manger en se bouchant le nez ! Mince alors, ça n’a aucun goût. Vincent jubile : « Ce phénomène s’appelle la rétroolfaction. » Un mécanisme physiologique. Mais Vincent est encore plus déroutant quand il aborde les mécanismes chimiques autour de la cuisine. « Regardez ces photos », dit-il : spaghettis à la menthe, œuf cru décoquillé qui a baigné dans le vinaigre, glace à l’azote liquide… « Ce n’est pas du spectacle, il s’agit de montrer qu’il se passe toujours quelque chose dans la casserole et l’assiette. » U L’œuf décoquillé a séjourné dans le vinaigre. La menthe pas verte ! Vincent Ringard se sent parfaitement dans son assiette. Étudiant en 2e année de BTS Industries agroalimentaires à Douai, il est aussi le président d’une association inclassable, « Bulles et molécules. La chimie dans votre assiette » avec un cheval de bataille, promouvoir et illustrer la gastronomie moléculaire. Une discipline de vingt ans d’âge qui est l’application de la physique et de la chimie aux transformations culinaires. Portée par Nicolas Kurti (physicien d’Oxford décédé en 1998) et surtout Hervé This, physico-chimiste français, la gastronomie moléculaire séduit le grand public par son ton très science-fiction. Vincent et ses amis souhaitent suivre la voie tracée par H. This en donnant des conférences « comprises par tous », en multipliant les expériences autour des colorants, des additifs alimentaires: « Il n’est pas obligatoire que le sirop de menthe soit vert pour avoir un goût de menthe! » Ah bon? Notre étudiant a bouquiné à profusion, énormément testé à grand renfort de perles d’alginate, de carraghénanes – code E 407 pour les intimes - et autres gélifiants ou émulsifiants. Sa conférence suit le rythme d’un repas. Au menu tout d’abord les mystères de l’œuf. Savez-vous pourquoi le blanc monte en neige et pas le jaune? « Dans le blanc, les protéines font mousser, ce sont des molécules amphiphiles. » On poursuit avec la purée au bicarbonate (« on rajoute de l’air »), une omelette à la pêche ou à la mangue, un sorbet minute à la crème anglaise refroidi très vite grâce à l’azote liquide sans oublier de foisonner… Cerise sur le gâteau: du chocolat champagne, « ça pétille dans la bouche grâce à l’acide citrique, au bicarbonate de sodium que l’on trouve aussi dans le dentifrice, donc aucun danger ». La finalité de ce menu est bien sûr d’apporter des commentaires scientifiques. « On ne peut pas se nourrir avec la gastronomie moléculaire, insiste lourdement Vincent Ringard. Et c’est quand même meilleur de manger traditionnellement! » Il sait toutefois que sa « référence » Hervé This tient un autre discours. Le très médiatique physicochimiste considère que la gastronomie moléculaire possède un intérêt industriel vis-à-vis de la commercialisation des plats préparés et de l’agroalimentaire. L’œuf est complexe Vincent Ringard vit à Wailly, aux portes d’Arras et il est tombé dans la marmite moléculaire lors d’un stage « fromages » organisé par son école dans le Jura: « Une conférence de Sébastien Roustel a servi de déclic. » Revenu à Douai et dans le cadre de son cursus scolaire, Vincent a mis au point une conférence – donnée dans un lycée à Wasquehal – et impressionné des profs qui l’ont incité à créer une association. Gastronomie moléculaire : « science qui s’intéresse aux phénomènes apparaissant lors des transformations culinaires et visant à améliorer une gastronomie que la pratique empirique cantonne à l’aléatoire et à l’imperfection ». Ustensiles et nouveaux aliments. Il entend réconcilier la science et les techniques culinaires: un œuf cuit entre 62 et 68 degrés a un goût exquis… parce que le blanc commence à coaguler à 62 °C et que la transformation du jaune apparaît à 68! CQFD. Et Vincent d’en remettre une louche: « Nos anciens faisaient de la gastronomie moléculaire sans le savoir quand ils rajoutaient par exemple une pincée de sel pour que le blanc en neige tienne mieux. » Excellent tout cela. Bon à manger? Pas forcément, dégoût et des couleurs…, mais en tout cas tou- jours bon à découvrir. « Bulles et molécules » compte quinze membres et recrute volontiers, « des profs à la retraite », admet Vincent Ringard bien décidé à faire le tour des lycées, des collèges avec ses fraises Tagada, son œuf au vinaigre et peut-être des nouveautés. Il prépare en ce moment une pâte à tartiner au Carambar et une glace aux copeaux de Nutella! Christian Defrance Contact : 32, rue d’Arras 62217 Wailly Tél. 06 14 11 85 87 [email protected] Tous les Chtis du monde F lorent en Lituanie, Guillaume à Singapour, Julie en Australie, Franck en Pologne, Pierre en Irlande, etc. Les Chtis sont présents dans le monde entier. S’ils ont gardé de solides attaches avec leur Nord ou leur Pas-deCalais, ils peuvent rejoindre une association créée par des passionnés souhaitant développer l’image de notre région, sa notoriété, son attractivité, « et en faire une destination obligée sur la carte du monde ». Née en 2006, Ch’tribu s’appuie sur Internet pour faire vivre la communauté des gens du Nord vivant aux quatre coins de la planète. Avec www.chtribu.com rencontres, réactions, découvertes, opportunités sont légion avec en filigrane l’envie de faire exister le Nord Pas-de-Calais dans le monde. L’association a lancé en 2007 un Chti Day une fête qui change de dimension pour sa 3e édition le 6 décembre prochain. Un vrai défi: recenser un maximum de Chtis habitant à l’étranger. Avec le soutien des Associations de maires du Nord et du Pas-de-Calais, le concours de « La palme de la ville, du village, du quartier le plus international du Nord - Pas-de-Calais » est lancé jusqu’au 15 novembre. Simple comme bonjour : chaque citoyen peut communiquer à Chtribu sur www.chtribu.com les coordonnées du ou des Chtis qu’il connaît à l’étranger (avec l’accord de la ou des personnes concernées bien sûr), les informations recueillies étant confidentielles. Les gagnants - 8 catégories en présence - seront les villes et villages ayant obtenu le meilleur ratio nombre de noms communiqués sur nombre d’habitants. L’Écho du Pas-de-Calais n o104 – Octobre 2009 15 Ilja Wedekind : Der Bildhauer von der Brauerei* E sculpteur allemand Ilja Wedekind a posé ses Arras • valises dans le Pas-deCalais en 2001 avec des projets plein la tête, que le natif de Göttingen concrétise, petit à petit, au sein de l’ancienne brasserie de Rivière qu’il a lui-même réhabilitée. Photos A. Top Rivière L Un portail monumental à Arras en 2004, le monument aux morts de Rivière en 2008, Ilja marque un peu plus l’Arrageois de son empreinte avec une nouvelle sculpture à Warlus. Le projet « colle » parfaitement avec ce que le sculpteur allemand recherche. Avec la toute fraîche inauguration de La rose de Ravensbrück à Warlus, Ilja Wedekind a eu l’occasion d’exprimer sur sa terre d’adoption le savoir acquis chez lui, outre-Rhin. Né à Göttingen, l’artiste aujourd’hui installé à Rivière se forme à l’école de sculpteurs sur pierre d’Hildesheim en Allemagne, après un premier épisode en France déjà. Nous sommes au début des années quatre-vingt dix, période durant laquelle il travaille avec les Amis du musée à Roubaix. Le groupe d’artistes le sollicite et entame avec lui une tournée européenne de spectacle de rue: Berlin, Amsterdam, Genève, Jelenia Gora en Pologne, le bassin minier… Dix ans plus tard, après un bref passage en Charente, Ilja revient dans le Pas-de-Calais pour s’y installer cette fois, à Bavincourt d’abord, à Rivière ensuite. Il investit alors l’ancienne brasserie de la commune, abandonnée depuis plus de quarante ans, pour y établir son lieu de résidence bien sûr, un lieu de création aussi. Il invite des artistes à venir s’exprimer, échanger, exposer. Partager avec la population locale Rénovée dans le respect des maté- riaux d’origine et dans un souci d’autonomie énergétique, la Brasserie ouvre régulièrement ses portes. Une soirée privée avec du spectacle burlesque en compagnie du trio Les Paillass en septembre, les portes ouvertes des ateliers d’artistes du 16 au 18 octobre, ce qui devrait devenir à terme une résidence d’artistes se veut lieu d’échange entre créateurs, tout comme avec l’extérieur. Ilja attache une certaine importance à l’accueil du public local. Virginie, sa compagne, staffeur de formation, explique qu’il y a eu des moments privilégiés : « Les gens nous ont adressé des messages de sympathie, des encouragements, heureux de voir revivre leur brasserie. Certains y avaient même travaillé ». L’activité n’est plus la même aujourd’hui. Un projet comme il les aime Dans son atelier au rez-de-chaussée, Ilja couche sur papier son idée, conçoit un modèle réduit en terre glaise, puis à l’échelle, avant de procéder au moulage et à la sculpture enfin, armé de sa massette et de sa panoplie de gouges (sorte de petits burins). Tout un processus qui distingue Ilja de ces artistes qui affir- Canal Seine-Nord : un trousseau de questions À projet exceptionnel, réunion exceptionnelle mi-septembre à Graincourt-lès-Havrincourt. La Commission locale de l’eau – plus connue sous le nom de Clé – du Sage (Schéma d’aménagement et de gestion des eaux) de la Sensée souhaitait des réponses précises aux questions qu’elle se pose encore sur le canal Seine-Nord : état d’avancement, études d’impact, risques pour la nappe phréatique, etc. Les membres de la Clé et les élus des communes concernées par ce canal ont donc attentivement écouté les représentants de la mission Seine-Nord de VNF (Voies navigables de France). Ce canal est déjà beaucoup plus qu’un projet. Hubert Flandre, responsable de la « concertation » au sein de la mission Seine-Nord est revenu sur l’état d’avancement: déclaration d’utilité publique il y a un an, diagnostics archéologiques depuis la même période, et d’oc- tobre 2009 à 2011, dialogue compétitif entre les candidats déclarés pour les travaux… « Il n’y a pas de plans cachés du canal, il y a l’avant-projet et les candidats vont faire le reste. » Pour faire court, le canal Seine-Nord « c’est un fleuve créé entre Lille et Paris ! » 106 kilomètres, 8 biefs, 7 écluses, 2 bassins réservoirs, 3 ponts-canaux, 7 quais de transbordement, 4 plateformes multimodales (150 hectares à Marquion), 5 équipements d’accueil pour la plaisance. Coût total: 4,2 milliards d’euros pour une mise en service en 2015. Ça va vite. Trop vite selon Charles Beauchamp, le président de la Clé qui constate que l’étude hydraulique dans le cadre du Sage de la Sensée va prendre sept ans: « Il y a une certaine rapidité pour un projet que personne ne remet en cause mais nous manquons de garanties. » Garanties entre autres autour de la surveillance de la nappe au niveau du raccordement avec le canal de la Sensée ; autour des interactions avec les marais; autour de la qualité des eaux qui alimenteront ce nouveau canal et « pourraient venir polluer les eaux souterraines du bassin-versant de la Sensée ». La mission Seine-Nord répond « Observatoire de l’environnement » qui, durant le chantier et pendant dix ans après sa mise en service, veillera sur l’eau, les milieux naturels… Elle répond Grenelle de l’environnement, loi sur l’eau, critères stricts, experts: « On fait tout et un peu plus que le minimum légal. » Par contre, le flou règne encore sur l’avenir du canal du Nord. La Clé du Sage de la Sensée est amenée à revoir la mission Seine-Nord : « Quand le projet de canal aura franchi d’autres étapes, alors de nouvelles questions se poseront », affirme Ch. Beauchamp. Chr. D. ment donner dans « la sculpture libre ». Il opère minutieusement, et ne quitte sa création que pour prendre un peu de recul, avant de revenir les idées plus claires, travailler à nouveau sur les formes, les techniques de sculpture, toujours guidé par le monde qui l’entoure : « Je m’imprègne de toutes les influences du dehors pour essayer de faire rejaillir le présent sur mes sculptures ». Avec ce projet soumis par la Communauté de communes des Vertes Vallées dans le village de Warlus à la mémoire des déportées du camp nazi de Ravensbrück, Ilja touche au but. « Je peux bien sûr réaliser des sculptures dites classiques, mais je ne demande qu’à être sollicité par les collectivités locales pour des projets de pure création. Celui qui vient de s’achever en est l’exemple même ». A. Top *Le sculpteur de la brasserie 16 Dossier L’Écho du Pas-de-Calais n o104 – Octobre 2009 raie au milieu? Bien dégagé derrière les oreilles? Coupe, permanente, mèches, coloration et la barbe aussi : le coiffeur et la coiffeuse donnent un coup de peigne à notre vie quotidienne, tout comme le médecin l’ausculte, le boucher la nourrit. Indispensables ou presque. À la fois « artistes et artisans », « utiles et pas futiles », le coiffeur et la coiffeuse ont un poids économique indéniable: deuxième secteur de l’artisanat en nombre d’entreprises. La France compte 57000 salons de coiffure auxquels il convient d’ajouter les 10000 activités de coiffure à domicile. Soit environ un coiffeur pour mille habitants. Le Pas-de-Calais affiche 1200 salons et 400 activités de coiffure à domicile. La coiffure n’échappe pas non plus à la crise et s’arrache un peu les cheveux: multiplication des immatriculations (record de créations en 2008) et hausse parallèle des défaillances d’entreprises. Après un profond renouvellement au cours des trois dernières décennies, la coiffure s’engage dans l’avenir sans se faire de cheveux blancs avec l’envie de « revaloriser le métier », de se tourner davantage vers l’esthétisme, le visagisme. L A Photos J. Pouille « L’essentiel plutôt que le superflu, même nombre de clients mais chiffre d’affaires en baisse », souffle Alain de Carrion, coiffeur à Vermelles, président de l’Union départementale de la coiffure. Voilà un métier en perpétuelle évolution avec de constantes remises en question et des exigences nouvelles de la part des clients, des consommateurs. « Le salon Ginette d’antan c’est fini, explique A. de Carrion. Aujourd’hui la clientèle qu’elle soit fidèle ou de passage, est toujours pressée, de plus en plus exigeante, de plus en plus au courant de la mode aussi. » Pas la peine de couper les cheveux en quatre, il faut suivre le mouvement, les ondulations. « Nous travaillons tous de l’hyperclassique à l’ultramode, résume Pascal Pohier, coiffeur à Lillers, dix-huit ans de métier. Chaque salon a ses Bobos, ses Babas cool, ses BCBG. » L’électisme est de mise et l’artiste-artisan « doit avoir la patte », innover régulièrement « sinon le client change de boutique ». Et il a l’embarras du choix et des tarifs (du bon marché au luxe) entre les salons indépendants (« des commerçants de proximité »), les salons franchisés, les chaînes, avec certaines d é r i v e s qu’évoque P. Pohier: « les franchises c’est un peu la roulette russe, la boîte à cheveux! » Artiste et un peu psy Pas évident alors de dénicher le bon coiffeur, la bonne coiffeuse. Autant le dire tout de suite, « on sent que c’est un métier de filles! », dit Alain de Carrion. En France, 88 % des chefs d’entreprises de coiffure sont des femmes, et 88 % des salariés sont aussi des femmes. Le salon « hommes » et le salon « dames » ont quasiment disparu, place à la mixité. Donc, un bon coiffeur maîtrise avant tout les trois coupes: courte, longue et mi-longue! « Il aime le contact: 50 % du boulot, estime Alain de Carrion. Il sait ouvrir l’oreille et fermer la bouche. Chaque personne est unique i r é t x e e n « sig et la coiffure doit répondre à ses besoins. » Le coiffeur psy n’est vraiment pas une galéjade: la coiffure peut être considérée en effet comme le reflet de la psychologie d’un sujet, ou à l’inverse peut influer sur son psychisme. Vive la ‘coiffologie’ sans divan mais avec le fauteuil! Un peu psy, artiste c’est évident, courageux parce que toujours debout derrière le fauteuil à raison de quinze à vingt clients par jour, et trente minutes à deux heures par client selon la technique employée: tel est le profil du coiffeur… Alain de Carrion et Pascal Pohier étant tous deux persuadés de répondre à une « vocation ». Cette vocation que l’Union départementale de la coiffure aimerait voir se répandre chez les jeunes. « Coiffeur, ce n’est pas une voie de garage, un métier au rabais », clame Alain de Carrion, 27 ans de pratique. Mais les clichés ont la vie dure, du genre « si tu ne travailles pas à l’école, tu feras couture ou coiffure! » Un CAP s’obtient en deux ans après le brevet des collèges en fréquentant des lycées professionnels, les CFA – Centres de formation des apprentis – de Béthune et Saint-MartinBoulogne, ou des écoles privées « qui coûtent cher ». Il est possible ensuite de se diriger vers un brevet professionnel. L’apprentissage reste la clé de voûte de la réussite: « on essaie de former à son image », assure A. de Carrion. Toujours est-il que coiffeur est une profession « où l’on trouve encore du travail », avec certes des salaires qui sont parfois tirés par les cheveux. Il y a en France 118000 salariés dans les salons dont 24500 apprentis. Seul petit hic, « ouvrir son salon c’est compliqué. Il faut se battre avec les banques ». Vocation, salaires, apprentissage, psychologie, autant de sujets qui seront abordés lors de la pemière édition de la Semaine nationale de la coiffure du 16 au 21 novembre; une fête des coiffeurs fédératrice dont l’ambition est de couper à ras « la routine et le conservatisme » et de faire une mise en plis avec quelques revendications telle une baisse de la TVA à 5,5 % pour doper l’activité et l’emploi qualifié. Chaque jour en France, un million de clients fréquentent les salons de coiffure. Un gros capital capillaire. Union départementale du Pas-de-Calais de la coiffure : 2, rue Copernic - ZI n° 1 - 62000 Arras - Tél. 03 21 16 15 00 www.semainedelacoiffure.com Alain de Carrion, coiffeur et président de l’union départementale de la coiffure. 100 000 à 140 000 cheveux constituent une chevelure saine, soit 200 à 300 cheveux au centimètre-carré. En moyenne, 50 cheveux tombent chaque jour. Le cheveu pousse de 1 centimètre par mois ; 1,5 cm au maximum. Chaque follicule pileux implanté dans le derme est à l’origine de 25 cycles environ, avec une phase de croissance qui peut durer jusqu’à 6 mois, un repos de 3 semaines, un déclin de 3 mois et la chute… avant de repartir pour un tour. Dossier La coiffure L’Écho du Pas-de-Calais n o104 – Octobre 2009 17 Coiffeur à domicile Un métier dans le métier » e r t ê n e i b ieur de Lothmann, de Hesdin à Étaples via Paris A Cet Hesdinois qui vit à Stella-Plage et vient d’installer son quartier-général à Étaples, se décrit comme « un rural qui réussit ». Il a connu toute la diversité de la coiffure, tous ses « schémas économiques » mais reste « fondamentalement un artisan ». Un artisan dont le rôle est « utile et pas futile »: il aide les gens à avoir une apparence leur permettant de séduire, de s’affirmer. « Je crée du lien social de proximité, de la mixité sociale, sourit-il. Dans un salon, l’ouvrier peut rencontrer son patron ». Il fait aussi de la promotion sociale. Ce chef d’entreprise mise en effet beaucoup sur l’intégration des jeunes, sur la formation. Ces jeunes à qui il répète que coiffeur est un métier passionnant, très humain et très attachant; un métier qui a énormément évolué: « Avant on faisait de l’hygiène, désormais on fait de la beauté et de la mode. Les attentes des femmes ont changé. Les produits ont changé. Les agencements des salons ont changé. » Lui a rapidement intégré ces changements et attiré des fran- chisés en livrant des concepts basés sur l’agencement, le marketing, la formation. S’il maîtrise à fond le bizness de la coiffure, avec ses enjeux financiers, ses guerres et ses risques aussi, Thierry Lothmann surprend par ses positions très « éco-pessimistes », dénonçant par exemple l’hyperconsommation et se réfugiant dans l’éthologie et l’élevage des oies cendrées! Excès de « coiffologie »? Il ne coiffe plus depuis dix ans (« pour bien coiffer, il faut coiffer beaucoup ») mais a gardé intacte sa passion pour cette profession pleine d’empathie, d’envie de faire plaisir, de rendre la beauté accessible, où la sincérité doit primer sur les automatismes. Un boulot « qu’il referait si c’était à refaire ». À Étaples, presque en face de la gare qui accueillera le TERGV en 2010, Thierry Lothmann transforme un ancien magasin de bricolage de 1200 mètres carrés en siège logistique avec plateforme de distribution des produits Lothmann (shampoings, lotions, gels, etc. élaborés avec quatre laboratoires différents), comptabilité, centre de formation, école de coiffure. Le « bureau » parisien continuera à veiller sur la communication, l’artistique. Et Thierry Lothmann n’oubliera jamais de rappeler à ses collaborateurs l’importance des revues, des magazines dans un salon… « Quand j’étais gamin à Hesdin, j’allais chez le coiffeur parce qu’il y avait des albums des Pieds Nickelés ! » Photos Lothmann PPRENTI coiffeur dès 1975, « un peu par hasard » ; salarié à Saint-Pol-surTernoise, Béthune, Lille, entre autres; installé à Hesdin à 22 ans; « autodidacte qui a touché à tout, doté d’un esprit d’anticipation »; Thierry Lothmann est aujourd’hui, à 48 ans, à la tête d’un groupe de 700 collaborateurs et 120 salons, dans le Pasde-Calais, le Nord, la Somme… et « 300 mètres carrés » à Paris. www.lothmann.com On ne va pas au coiffeur mais chez le coiffeur ! Vieille rengaine. À quelle fréquence ? Certains aiment les cheveux longs, d’autres détestent qu’on les tripote… « Un homme y va en moyenne 4 fois par an, une femme 3 fois et demie », estime Pascal Pohier. Son collègue de Vermelles frise d’autres chiffres : « tous les mois et demi pour les hommes, des femmes y vont toutes les semaines, tous les 15 jours ! ». Les forums féminins sur Internet débordent de réflexions – tendres ou acerbes – sur les coiffeurs : « Je vais dans un salon de village. Les meubles sont un peu démodés, on ne me propose pas le dernier « spray machin » à 25 € le flacon, mais la coiffeuse est extra. Elle connaît mes goûts, mon cheveu, la teinte qui me va, elle est douce et sympa (quand je n’ai pas envie de parler elle se tait et... c’est rare chez un coiffeur). Et elle est trois fois moins cher qu'un salon classique ». Cet excellent bon mot aussi d’une internaute : « Allez chez le coiffeur : une rare fois où je laisse un homme me prendre… la tête ! » La pose de mèches à domicile, le meilleur moyen de ne pas avoir en public la tête pleine de papillotes. « Les deux activités n’ont rien à voir et pour rien au monde je ne changerai. Coiffeur à domicile induit le fait d’être constamment en voiture, une certaine rigueur dans l’organisation des rendez-vous, le transport de son propre matériel et pour être performant il en faut un paquet, le nettoyage des ustensiles au domicile du client… ». Ces mots sortent de la bouche d’Anthony, 23 ans, coiffeur au salon « Pause coiffure » de Lillers. Le jeune homme décline en moins de deux minutes les inconvénients de ce qui est un peu une branche à part de la profession. Il ne cherche pas de poux dans la tête de ceux qui officient à domicile, il n’y a pas d’animosité entre les deux « mondes », comme il le dit « c’est juste pas pareil ». Laurine, elle, a fait ce choix. À vingt-et-un ans, titulaire d’un CAP, d’un brevet professionnel – nécessaire pour s’installer à son compte en salon mais pas à domicile - et d’un brevet de maîtrise, elle arpente les routes dans un rayon de vingt kilomètres autour d’Allouagne, son port d’attache, sous sa bannière Laurine coiff ’. Pour avoir connu les deux formules, elle n’hésite pas à louer le côté plus formateur du salon, mais aujourd’hui le domicile lui convient mieux. « L’avantage principal est que je peux aménager mon emploi du temps à ma guise, mais ça n’est pas le seul point positif. Je travaille du lundi au samedi, à raison de plus de trente-cinq heures hebdomadaires. Financièrement c’est intéressant pour moi ». Et pour le client aussi. Tarif pour une coupe homme : dix euros, deux fois moins cher qu’en salon - parce que deux fois moins de charges - sans compter que pendant que sa couleur fixe, madame est aux fourneaux et dès que sa fille aura fini ses mèches, monsieur se fera rafraîchir la toise. Toute la famille y passe, après le boulot, en moins de deux heures, sans bouger de chez elle. L’aspect pratique est indéniable. Côté coiffeur, tout n’est pas rose non plus. La paperasse est un peu lourde. Comptabilité, demande d’aide financière, choix du statut juridique pour la création de l’entreprise… « Heureusement que la chambre de métiers est là pour me conseiller. Entre micro-entrepreneur, auto-entrepreneur, et entrepreneur individuel, il n’est pas toujours facile de faire le bon choix ». A. Top Photo A. Top Dossier réalisé par Ch. Defrance 18 Vie pratique L’Écho du Pas-de-Calais n o104 – Octobre 2009 Le nouveau visage d’un magazine ÉE en janvier 1994, l’association Artoiscope fédère la quasitotalité des structures culturelles de l’Artois et du Douaisis avec un objectif simple : développer l’esprit de curiosité et la mobilité des publics à l’intérieur du large territoire formé par les arrondissements d’Arras, Béthune, Douai et Lens. N Elle œuvre aussi au renouvellement des publics grâce, entre autres, au passeport Culture créé en 1998 et à l’organisation d’événements originaux comme le Cirque Plume en 2006 ou le Village du cirque, à venir en 2010. culturel créé en 1994 29 structures impliquées Cette nouvelle formule du magazine a été présentée lors d’une conférence à Loos-en-Gohelle, sur le site du 11-19, l’antre de Culture commune. Le président Jean-Paul Korbas en a profité pour souligner la participation de 29 structures culturelles de l’Artois et du Douaisis dont les communautés d’agglomération d’HéninCarvin et d’Artois Comm., ainsi que l’université d’Artois qui a rejoint l’aventure… Et de rappeler que le magazine Artoiscope doit aussi au conseil général le fait de pouvoir paraître régulièrement, grâce à l’insertion d’annonces publicitaires à caractère culturel. S’y ajoutent occasionnellement celles du conseil régional. Des événements artistiques presque tous les jours Avec son magazine gratuit des arts et spectacles, Artoiscope apporte depuis janvier 1994, la preuve que, quasiment chaque jour des événements artistiques sont proposés aux habitants du grand bassin de l’Artois-Douaisis. Un magazine qui vient de changer de look. En plus de son traditionnel et très attendu agenda, il invite désormais ses lecteurs à voyager dans les coulisses des différents lieux, à découvrir des projets artistiques, à rencontrer des artistes en train de mettre la main à leur création… Il est aussi désormais un lieu d’expression pour les membres d’Artoiscope, militants d’une culture vivante, participative, exigeante, festive et populaire à la fois. Cinq numéros par an Pour autant l’association qui a fait le pari d’une nouvelle maquette plus attractive, et d’un nouveau format, a décidé de réduire le nombre de numéros par an, passant de 8 à 5, afin de pouvoir tenir le budget. Et puis il y a d’autres chantiers comme la diffusion et la politique du « réassort » pour être et rester au plus proche de ses lecteurs. Artoiscope est disponible dans 700 points s, de dépôts d’Artois, du Douaisis et de la le tic pages d’ar s d’agenda et 16 formule : renge pa 20 s Communauté urbaine de Lille. ai tte nouvelle compte désorm bition de ce Artoiscope ures qui les reportages. L’am urs, les artistes et les struct interviews et te ta ec entre les sp forcer les liens . nt accueille Artoiscope, base du 11/19, rue de Bourgogne, 62750 Loos-en-Gohelle. Vie pratique L’Écho du Pas-de-Calais n o104 – Octobre 2009 Toilettes sèches : La vie en bleu La Semaine nationale des retraités et personnes âgées, appelée Semaine Bleue, est un moment privilégié de la vie associative. Cet évènement vise à informer et sensibiliser l’opinion publique sur la contribution des retraités à la vie économique, sociale et culturelle ; sur les préoccupations et difficultés rencontrées par les personnes âgées ; sur les réalisations et projets des associations. La Semaine Bleue 2009 est programmée du 19 au 25 octobre. Dans le Pas-de-Calais, cette semaine est épaulée par le Comité départemental d’entente qui favorise le développement des comités locaux et les anime en liaison avec le comité national, le conseil général, la préfecture… La journée inaugurale « Mille raisons de quitter son siège » se déroulera le 16 octobre à Berck. Et le Pas-de-Calais virera au bleu : un salon du bien-être et de la santé le 20 octobre à Ardres ; un spectacle au Casino d’Arras le 22 octobre ; des « morceaux choisis » dans le Boulonnais, interprétés par des résidants d’EHPAD et de Foyer logement, créés avec une classe de CM2 ; des actions intergénérationnelles à Lens, à Saint-Polsur-Ternoise ; une conférence sur l’aspirine à Lillers… Renseignements et informations auprès de Marc Legros, secrétaire du comité départemental d’entente : 4, rue Anatole-France 62217 Achicourt, Tél. 03 21 60 12 15, courriel : [email protected] ne plus tirer la chasse L’association À Petits PAS organise une première journée « les toilettes sans eau », le 24 octobre de 14 h à 18 h à Ruisseauville. Une après-midi pour découvrir les toilettes sèches, en fabriquer, participer à un chantier collectif. L’objectif est de sensibiliser les adultes et de continuer le chantier initié par les jeunes. Sur inscription au 03 21 41 70 07 ou à [email protected] Les toilettes sèches n’utilisent pas d’eau et traitent les déjections par le compostage. On épargne ainsi 30 à 50 litres d’eau par personne et par jour, on réduit donc sa facture d’eau. On crée aussi une ressource pour le sol: urines et matières fécales sont de véritables engrais. Comment ça marche? Le permis blanc existe-t-il encore ? len Vermeu L’aménagement d’une suspension du permis de conduire par le juge, n’a pas été supprimé, contrairement à ce que croient beaucoup de personnes. La loi 2003-495 du 12 juin 2003, dite loi de lutte contre la violence routière, en a simplement exclu les conducteurs sanctionnés pour un délit : homicide ou blessures involontaires, conduite en état d’ivresse ou sous l’emprise de stupéfiants, mise en danger d’autrui, grand excès de vitesse en récidive et délit de fuite. En dehors de ces délits, le permis blanc reste donc possible pour les autres contraventions. Par exemple pour un excès de vitesse à partir de 30 km/h au-dessus de la vitesse limitée, de franchissement illicite de feux ou d’un stop. Le juge peut donc vous autoriser à conduire uniquement pour vos besoins professionnels, pendant la durée de votre suspension. Mais attention, le permis blanc est plus que jamais perçu comme une faveur. N’imaginez pas que votre bonne mine et votre œil larmoyant suffiront pour obtenir la clémence du juge. Il faudra lui apporter des documents écrits (contrat de travail, attestation d ’ e m ployeur) démontrant que vous avez besoin de conduire pour des raisons professionnelles. En sachant que votre requête aura plus de chances d’aboutir si elle est présentée par un avocat qui s’appuiera sur les principes du droit et de la jurisprudence. © Alain J’ai commis une infraction passible d’une suspension de permis. Puis-je bénéficier d’un permis blanc qui me permettrait de circuler dans le cadre de mon travail ? Le dispositif existe-t-il encore ? L’Orreco, Organisation régionale des consommateurs à Bruay-la-Buissière répond à ces questions. 19 Renseignements : Orreco, maison des Associations, 403 rue Roger-Salengro, 62700 Bruay-la-Buissière. Tél. 03 21 62 22 65. C’est très simple pour les toilettes sèches dites « rustiques ». Petite ou grosse commission achevée, on jette le papier hygiénique dans les toilettes (un seau de 15 à 20 litres) et on verse la bonne dose de sciure. Ça ne sent pas et ce n’est pas « la cabane au fond du jardin ». Quand les toilettes sont pleines, on vide le seau sur le tas de compost et on recouvre de paille. Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme. Utiliser des toilettes sèches reste le geste le plus important de l’assainissement écologique. Les associations À Petits PAS et Empreinte ont édité un guide pratique très sympathique à lire aux toilettes… sèches! Pour comprendre, construire et utiliser. Rens. 03 21 41 70 07. Pour préparer les fêtes de fin d’année Terroirs, vins et saveurs qui aura lieu les 20, 21 et 22 novembre à Artois Expo (Arras) en est à sa 8e édition. Considéré par certains comme le plus grand marché couvert au nord de Paris, il est sans conteste le salon gastronomique incontournable de l’Artois et fait référence au moment où beaucoup préparent les fêtes de fin d’année. Les nombreuses spécialités du Nord – Pas-de-Calais y sont présentées sur un espace délimité et clairement identifié de 2 000 m2 avec un effort tout particulier pour les sociétés titulaires des labels Saveurs en or et Artisans en or. 20 Identité L’Écho du Pas-de-Calais n o104 – Octobre 2009 Textes Ch. Defrance Conseil général du Pas-de-Calais Après la panique, la mobilisation ? tradition avait été interrompue. Pierre de Bousquet de Florian a repris le flambeau et relevé le défi : venir présenter, en personne, lors de la session de rentrée du conseil général, le rapport annuel des services de l’État dans le Pas-deCalais en 2008 ; et résister au feu croisé des questions lancées par des conseillers généraux « remontés ». L A Avant la vingtaine de questions, le préfet a présenté la RGPP, Révision générale des politiques publiques, et la réorganisation des services de l’État dans le Pas-de-Calais. Vont apparaître dès 2010 trois directions interministérielles : les territoires et la mer (prenant le relais des DDE, DDA…), la protection des populations (en lieu et place des Services vétérinaires, de la répression des fraudes…), la cohésion sociale (autrefois dévolue à la DDASS, à la Jeunesse et sports…). Si le préfet a ensuite comparé certaines questions à des « réquisitoires sévères », ses réponses furent toujours très feutrées, presque inodores et incolores. Les conseillers généraux n’ont trouvé un peu de saveur qu’avec les éoliennes : Pierre de Bousquet de Florian annonçant qu’il va prendre un arrêté « sur les zones propices au développement de l’éolien dans le Pas-deCalais ». Le préfet est revenu sur les quelque 300 éoliennes autorisées, les 181 dossiers en cours et les 233 refus de demande de permis de construire. « Nous avons autorisé les 25 éoliennes de la communauté de communes des Deux-Sources sur injonction du juge administratif. 59 autres éoliennes ont été autorisées contre notre position. » Et le RSA ? « Au 31 décembre 2008, le dispositif RMI/RSA faisait peser sur le budget du conseil général une charge non compensée de 112 millions d’euros ! » a souligné le conseiller Olivier Majewicz. Et l’ardoise va encore grimper. Le préfet a simplement réaffirmé « le principe de compensation intégrale » et précisé qu’en août dernier, le département comptait déjà 57 000 allocataires du RSA. Des élus ont ensuite roulé sur le tronçon de la route nationale 42 resté dans le giron de l’État : « nous attendons des travaux promis depuis 30 ans ! » Le préfet a rétorqué que l’État privilégiait le maillage autoroutier entre l’ancien bassin minier et Lille. Redécoupage des circonscriptions, recul du service public, crise du lait, fermeture de la « jungle » de Calais (« un chancre tenu par les passeurs » a dit le préfet), les 4 631 licenciements durant les huit premiers mois de l’année soit presque autant que pour toute l’année 2008 ! Les questions ont fusé mais les réponses n’ont pas mis les conseillers généraux sur orbite d’une pleine satisfaction. On est loin d’une lune de miel entre l’État et le Département du Pasde-Calais. Photo Ch. Defrance Ce n’est pas un scoop : rien ne va plus entre le conseil général du Pas-de-Calais et l’État ! Pour être plus précis, rien ne va plus entre la grande majorité des Départements de France et l’État. La pomme de discorde est tombée quand le Gouvernement a annoncé une réforme des collectivités territoriales. Un projet de loi est en préparation, il est annoncé « centralisateur », repoussant les Départements dans leurs compétences obligatoires avec l’impossibilité légale « d’agir en dehors ». Alors Dominique Dupilet a profité de la session de rentrée des 77 conseillers généraux pour hausser le ton : « Le temps de l’indignation est désormais révolu, il faut passer à la mobilisation et à l’action ! » Le président socialiste du conseil général du Pas-de-Calais a invité les collectivités à se faire entendre dans les débats qui s’annoncent. Et qui tombent en pleine crise, en plein « climat de panique ». La suppression de la taxe professionnelle et une asphyxie financière font en effet trembler des collectivités qui se penchent sur leur budget. D. Dupilet a jugé inconcevable le fait que l’État « utilise les Départements - et il pensait là aux transferts de charges non compensés - comme une banque où les droits de tirage seraient illimités. » Les Départements doivent donc selon lui « se comporter comme une banque envers un mauvais payeur, c’est-à-dire en le forçant à redresser sa situation financière ». Interrogé, lors de cette session de rentrée, sur ladite réforme des collectivités territoriales, le préfet du Pas-de-Calais, Pierre de Bousquet de Florian, a évasivement répondu: « Je serai très prudent là-dessus ». En revanche, concernant la taxe professionnelle, le préfet a annoncé que les collectivités « continueraient à la percevoir en 2010 en vertu de l’architecture actuelle ». Pas de quoi dissiper vraiment le climat de panique… Dominique Dupilet, président du conseil général a accueilli à l’hôtel du département les présidents des établissements publics de coopération intercommunale (EPCI). Trois cents personnes réunies sous une même bannière : la contractualisation. Le conseil général du Pas-de-Calais - avec ses services et ses organismes associés - a accueilli le 18 septembre une quarantaine de présidents d’EPCI (communautés de communes et communautés d’agglomération) et autant de directeurs généraux des services. Une matinée complète pour faire le point sur les contrats territoriaux de développement durable signés entre le Département et ces EPCI. À son lancement il y a quatre ans, la contractualisation était expérimentale, elle ne l’est plus, loin de là, faisant du Pas-deCalais un département pionnier. « L’immersion dans la contractualisation est aujourd’hui complète » a rap- pelé Dominique Dupilet. Car l’expérience a réussi : plus de 2 800 projets nés dans les groupements de communes sont accompagnés dans tous les territoires par le Département, mobilisant plus de 120 millions d’euros durant la première phase. Des projets sociaux, culturels, sportifs, environnementaux menés ensemble, prenant en compte l’intérêt commun, pour mieux répondre aux attentes de la population. Et la contractualisation se poursuit avec les contrats de « seconde génération » entre le Département et les EPCI : « Ils seront innovants, ils iront plus avant dans la mutualisation de la réflexion et des moyens, ils auront une exigence accrue en matière de développement durable », a précisé le pré- sident du conseil général. La contractualisation se place résolument dans le sillage du Projet stratégique départemental et les futurs contrats attireront particulièrement les faveurs du Département s’ils concernent les « Agenda 21 », la jeunesse, la mobilité, les centres intercommunaux d’action sociale. Quatre domaines qui furent largement abordés lors des ateliers organisés au cours de cette matinée également destinée à redire que « l’addition des forces, le choix des réseaux, l’intelligence collective » montrent une voie qui mérite d’être suivie à l’heure d’une remise en question par le Gouvernement de certaines institutions de proximité. Vécu 21 Photos Thierry Magniez L’Écho du Pas-de-Calais n o104 – Octobre 2009 Thierry Magniez, l’homme qui a vraiment vu l’ours Début juillet, sur la péninsule du Kamchatka, Thierry Magniez a rencontré l’ours à une dizaine de reprises. j’étais gamin, j’aurais bien aimé avoir un prof pareil. Quelqu’un qui me parle SVT en connaisance de cause. Un prof qui sait où se trouve le Kamchatka, pas seulement parce qu’il l’a appris mais parce qu’il y est allé… Quelqu’un qui puisse me parler de l’ours qu’il a rencontré. Q UAND Thierry Magniez est donc professeur de SVT, sciences et vie de la terre, au collège de Sains-enGohelle. Une profession héritée de son père qui a très tôt emmené son gamin dans la nature, pour qu’il puisse découvrir par lui-même plus que dans les livres… Paléonthologie, botanique, zoologie. Dans le Boulonnais d’où il est originaire ou dans le bassin minier où il habite aujourd’hui (à Vermelles), il y a tant de choses à voir, tant d’animaux à observer, espèces rares et courantes qui vivent dans leur milieu. La photo pour attirer l’attention « Préserver le milieu est plus important que préserver l’animal » dit Thierry Magniez qui au fil des années a toujours voulu observer davantage, en savoir toujours plus, avec comme principal outil un appareil photo. Ces clichés sont à faire pâlir d’envie les maniaques du déclencheur. Et il pourrait certainement se prévaloir du titre de photographe animalier, ce à quoi il se refuse… Prenant juste le statut de photographe professionnel. Histoire de vendre quelques photos, bon moyen de financer des voyages de plus en plus lointains et coûteux. En sachant que pour lui la photo n’est pas une finalité, juste un support artistique et pédagogique pour attirer l’attention, pour faire passer le message de la nécessité impérative de préserver les milieux naturels. Dernière expérience en date, le Kamchatka. Une vaste péninsule russe située à l’extrême est de la Sibérie, réputée pour ses volcans et ses ours. Entre autres. Territoire interdit aux étrangers Longtemps interdit aux étrangers, le territoire s’ouvre un peu mais y aller sans guide, en dehors d’un voyage organisé, relève encore véritablement de l’aventure. En préparant son voyage Thierry Magniez s’était fixé un certain nombre d’objectifs que l’on pourrait qualifier de scientifiques. « On m’avait dit, tu ne feras rien de ce que tu as prévu. Et tu feras plein de choses que tu n’as pas prévues… C’est exactement ce qui s’est passé », confesse-t-il. Fasciné par l’ours qu’il a découvert en Croatie, il voulait approfondir ses connaissances sur ce majestueux plantigrade en allant à sa rencontre dans ce qui est encore pour lui un sanctuaire et essayer de le surprendre dans sa pêche au saumon. Il existe plein de photos sur le sujet, expliquet-il en substance, mais quand on regarde les choses de près, on s’aperçoit qu’elles sont presque toutes prises au même endroit. Thierry Magniez voulait aller plus loin, à pied, en autonomie… Aller jusqu’au lac Kouril. Mais pour cela, il faut des autorisations qui ne viennent jamais… à l’inverse des contre-temps qui s’additionnent toujours. Dangers de l’ours et de la vodka Thierry Magniez a vu les ours et les saumons… mais pas ensemble. Il n’en reste pas moins des images magnifiques, prises sur le vif. L’ours, il l’a rencontré à dix reprises, Café du matin pour Thierry Magniez sur l’île de Béring. mangeant de l’herbe. Une fois, il s’est laissé surprendre par un animal qui peut mesurer 3 à 4 m et peser plus d’une tonne. « J’étais occupé à prendre quelques photos, lorsque j’ai entendu du bruit juste derrière moi. Je me suis retourné, il était là, il s’est levé pour me sentir… C’est très impressionnant ». Dangereux aussi… mais pas autant que la vodka. Et Thierry Magniez de raconter que là-bas, l’alcool fait des ravages et rend les hommes dangereux pour eux-mêmes et pour les autres. « Un soir j’ai failli être écrasé par un véhicule 4x4 dont le chauffeur effectuait une marche arrière sans aucune précaution. Un autre jour, un homme s’est jeté sur moi et m’a étranglé, simplement pour montrer qu’il était le plus fort. Il suffisait que je dise Da! pour qu’il arrête. Encore fallait-il le savoir ». Avec le recul, tout celà relève de l’anecdote et l’on a très vite fait de replonger dans ce reportage photo qui vous laisse baba. La baie d’Ava- cha, les bords du lac Nalychievo, le lac de Nachikinskoye, l’île de Béring où il a failli rester coincé par le brouillard. Colonies de phoques, d’otaries, loutres, renards arctiques, macareux hornet… des rivages aux couleurs étonnantes, les tourbières, la vase, les eaux glacées, la neige, les volcans et le soleil qui se couche. Personne à trente kilomètres à la ronde. Thierry Magniez n’a peut-être pas fait tout ce qu’il voulait, mais de cette expédition il a ramené tant et tant de souvenirs à partager, avec ses élèves, avec tous ceux qui iront à sa rencontre. Et les moments qu’il a vécus avec les populations locales ne sont pas les moins intéressants. Il n’y a pas d’aventure sans humanité. Philippe Vincent-Chaissac Contacts : 03 21 52 05 33 ou portable 06 18 39 89 36 Pour en savoir plus : thierry.magniez.free.fr Mail [email protected] 22 Sports L’Écho du Pas-de-Calais n o104 – Octobre 2009 Textes et photos Philippe Vincent-Chaissac Le bike and run du Touquet accueille le championnat de France le 25 octobre Découvrir un sport exigeant qui peut être familial ÉLO et course à pied… Il y a le duathlon où l’on enchaîne course à pied et course cycliste. Il y a aussi le bike and run… Même punition sauf qu’il y a un vélo, un VTT, pour deux. V Pour Karine Baillet, organisatrice du bike and run du Touquet depuis 2006, ce sport peut se pratiquer à tout âge. En activité d’entretien et de détente s’entend. C’est convivial, cela permet à des couples, des copains-copines, père-fille, de niveau physique différent, de partager la pratique d’un sport qui, en compétition devient au contraire très exigeant. « Là tout le monde cherche à se dépasser et joue sa gagne, ça va très vite, poursuit-elle, c’est très physique et hautement stratégique. Le duo doit obligatoirement très bien se connaître ». Le bike and run qui relève de la Fédération française de triathlon mérite Plus d’infos et inscription sur www.touquetbikeandrun.com L’équipe du mois Ça va très vite à l’image du duo calaisien Chambelland-Boulogne, lors de l’édition 2008 En bref. Gymnastique rythmique. Delphine Ledoux (Calais) a terminé 19e des championnats du monde. Football féminin. L’équipe de France, avec l’Héninoise Candie Herbert, a été sortie au stade des quarts de finale du championnat d’Europe par l’équipe des Pays-Bas, à l’issue des tirs au but. Boxe. Novice en équipe de France, l’Héninois Mathieu Bauderlique a participé aux championnats du monde à Milan. Après avoir battu le Kirghizstan Ruslan Karipov, il s’est incliné contre l’Australien Damian Hooper. Par ailleurs déception pour Nordine Oubaali sorti dès son entrée dans le tournoi par le Kazaque Olzhas Sattibayev. Les grands du Pas-de-Calais William Tchamba ))) ) octobre 2009 Tout le monde n’a pas encore bien réalisé… mais à ce jour, Marck-en-Calaisis est la 3e équipe de football du Pas-de-Calais. Une ascension vertigineuse pour ce club créé en juin 1941 (baptisé AS Marck en 1974) et passé de l’interrégionale en 2000, au CFA en 2009. Cela sous la houlette d’un binôme présidententraîneur composé de Didier Capelle et Éric Vercoutre. Cette progression ne doit rien au hasard tant le club a su se structurer après avoir connu une période de crise dans les années quatre-vingt-dix. Aujourd’hui le premier principe est de former des jeunes et de les accompagner jusqu’à l’équipe première. Chaque groupe est placé sous la responsabilité d’un entraîneur breveté ou diplômé. Conséquence, dans chaque catégorie d’âge, il y a une équipe évoluant au niveau régional et la réserve senior dispute le championnat de Promotion d’honneur. Jusqu’à maintenant, il n’a donc pas été nécessaire d’aller bien loin pour trouver des joueurs suffisamment talentueux pour évoluer en équipe première, et ceux qui ne sont pas formés au club, viennent en voisin comme Yoann Piébois ou Rémi N’Dong. Seul Brian Obino vient d’un peu plus loin : Lille OSC. Football ) Discipline : canoë Né le 11 juin 1984 à Lille Domicilié à Lille Profession : étudiant en kinésithérapie Club actuel : Boulogne Canoë Kayak, membre de l’équipe de France et de l’équipe Pas-deCalais Olympique Photo DR ) )) d’être découvert. Pour cela, quoi de mieux qu’une épreuve de haut niveau comme le championnat de France qui s’appuiera sur la 14e édition de l’épreuve touquettoise pour la 2e année consécutive. Les courses (15 km), pour les concurrents qualifiés par leur ligue respective, débuteront à 8 h 30 pour les hommes et à 10 h pour les femmes et les équipes mixtes. L’année dernière, elles avaient réuni 80 équipes pour accéder au titre de champion de France. Une épreuve adulte ouverte à toutes et à tous débutera à 12 h 30. En 2008, malgré les conditions météorologiques défavorables, elle avait vu la participation de 182 équipes qui viennent parfois de loin. Les enfants ne sont pas oubliés puisqu’une course (4 km) leur est spécialement réservée à 12 h. Association sportive Marck Football Championnat de France amateur 2009-2010 Il y a quelques semaines, les couleurs du Pas-de-Calais brillaient au Canada lors des championnats du monde de canoë-kayak, grâce à Mathieu Goubel, Thomas Simart, et William Tchamba sans doute le moins connu des trois. Pourtant ce Boulonnais d’adoption, né à Lille et étudiant à Rennes, a su se forger une place auprès des plus grands céistes de l’hexagone. Lorsqu’il découvre le canoë-kayak à Lille, à l’âge de 11 ans, loin de lui l’idée d’être un jour parmi les meilleurs spécialistes de la discipline. En 2001, il intègre pourtant le pôle espoir situé dans la capitale des Flandres et connaît les premières sélections nationales. Mais pour lui, les études passent avant tout et pendant deux ans, il met sa carrière entre parenthèses avant de revenir à la compétition en 2004, à Lille, puis d’intégrer le club de Boulogne où il côtoie des athlètes de haut niveau, Mathieu Goubel, mais aussi José Lenoir qui part à Athènes pour les Jeux olympiques. C’est le déclic. Lui aussi ira aux Jeux. Un pari sur l’avenir qu’il gagne puisqu’il est de l’équipe de France olympique 2008, associé à Bertrand Hémonic, un Breton avec qui il s’entraîne à Rennes. Le résultat n’est pas tout à fait à la hauteur des espérances puisque l’équipage est sorti de la compétition au stade des demi-finales sur 500 et 1 000 m. L’expérience acquise est toutefois irremplaçable et notre Boulonnais reste parmi les meilleurs français. Il participe donc à toutes les grandes compétitions internationales et collectionne les médailles nationales, jusqu’à cette médaille de bronze par équipe remportée à Darmouth… La première au niveau mondial. OCTOBRE 2009 Sports L’année des derbies Heureux amateurs de football de notre région qui compte quatre clubs en ligue 1. Valenciennes et Lille pour le Nord ; Lens et Boulogne, pour le Pas-de-Calais. Alors faisons un peu les comptes : cela fait douze derbies régionaux. Sans compter les éventuelles oppositions de la coupe de la Ligue et de la coupe de France. Lens et Boulogne nouvellement promus ont pris un départ relativement satisfaisant, occupant les 10e et 11e places à égalité de points après 6 journées. À cocher sur l’agenda, la date du 5 décembre pour Boulogne - Lens. 23 63e Grand prix d’Isbergues - Pas-de-Calais Benoît Vaugrenard plus malin Photo Philippe Vincent-Chaissac Photo Philippe Vincent-Chaissac L’Écho du Pas-de-Calais n o104 – Octobre 2009 Boulogne - Auxerre : 0-0. Valverde nouveau gardien boulonnais au contact avec Lachor. Nicole Gergely, vainqueur de l’Open de France À trois jours de son 90e anniversaire, Eugène Dupuis a donné le départ du 63e Grand prix cycliste d’Isbergues - Pas-de-Calais (201 kilomètres), épreuve qu’il a remportée en 1946, 1947 et 1948. La course a été animée de bout en bout avec de multiples échappées qui ont fait long feu, au moins dans la première partie de course. Jusqu’à ce que Geslin (Française des Jeux) et Pineau (AG2R) ne provoquent une première sélection. Les deux hommes rejoints par une quinzaine d’autres coureurs peu avant Fontainelès-Hermans, restaient actifs dans l’animation de l’échappée qui était soudée. Les deux ascensions de la côte d’Estrée-Blanche n’étaient pas l’occasion d’un second écrémage et c’est finalement sur le circuit dessiné autour d’Isbergues que tout s’est décidé. Dix-sept coureurs, puis sept, puis trois pour jouer la gagne. Benoit Vaugrenard (Française des Jeux) se retrouvait en compagnie de l’Italien Mazzanti et du Russe Ivan Rovny, coéquipiers chez Katusha, et n’avait pas les faveurs des pronostics. Mais il déjouait adroitement les plans adverses et s’imposait au sprint, somme toute assez facilement. Le reste de la troupe arrivait juste derrière, avec parmi elle, Steven Tronet, le Calaisien du Roubaix Lille Métrople qui se classait 7e. Vaugrenard savourait alors son succès, le premier de la saison, tout comme Jimmy Casper (Besson Chaussures-Sojasun), 25e à 16 secondes… Un résultat qui l’assurait de remporter définitivement la coupe de France, avant même le Tour de Vendée, dernière épreuve du calendrier. Photos Philippe Vincent-Chaissac On attendait Gladys Nocera, Anja Monke, Stefania Croce… Becky Brewerton qui semblait la mieux armée après trois jours de compétition. Et c’est l’autrichienne Nicole Gergely, partie à -8 le matin du 4e jour qui s’est imposée. L’open de France qui se déroulait pour la dernière fois à Arras a donc consacré une joueuse quasiment inconnue des non initiés, et cela à sa plus grande surprise. À presque 25 ans, elle signe son premier succès sur le circuit… où elle est d’ailleurs la première Autrichienne à s’imposer. Ce succès ne doit toutefois rien au hasard car elle confessait avoir beaucoup travaillé juste avant cette épreuve durant laquelle elle a toujours su rester concentrée… mais pas Décontraction assortie d’un large sourire et concentration, contractée. Pour preuve le large sourire clés de la réussite pour Nicole Gergely ? qu’elle affichait samedi matin. La deuxième place est revenue à Ursula Wikstrom à -11, Anja Monke et Becky Brewerton se partageant la troisième à -10. La première tricolore est Caroline Afonso qui a terminé à la 12e place à -6, ce qui est une bonne performance. Enfin la joueuse picarde Marion Ricordeau, encore amateur, a terminé à +4. Restait alors aux joueuses de l’open de France à dire adieu à Arras, l’épreuve partant s’installer en région parisienne. À Crestuma au Portugal (18-20 septembre), Romain Beugnet a été sacré champion du monde junior de marathon, en canoë monoplace, devant son camarade de club Adrien Bart. Associés ils ont remporté le titre en C2, François Pierzchliewicz et Jason Le Bot terminant à la 4e place. En seniors, Matthieu Beugnet (associé à Stéphane Hascoët) a remporté la médaille de bronze en C2. Championnats d’Europe de kayak polo à Saint-Omer Liverpool vainqueur d’Acigné chez les dames Deverter victorieux de Condé-sur-Vire chez les hommes Photo Jérôme Pouille Voir notre reportage photo sur echo62.com Finale dames, Liverpool bat Acigné 6-2 24 Arts&spectacles L’Écho du Pas-de-Calais n o104 – Octobre 2009 Les 16, 17 et 18 octobre Portes ouvertes des ateliers d’artistes VÉNEMENT culturel de l’automne, les Portes ouvertes des É À Arras, Sylvain Guessant s’affiche comme un créatif du temps. Formé à la sculpture sur métal, il travaille aussi le bois, le verre, le sable, la terre, la résine. Son œuvre n’est jamais vraiment terminée, il peut la mettre de côté quelques jours, quelques mois, voire quelques années, avant d’être enfin satisfait de son travail. À Travers champs Dans l’Audomarois, soulignons la démarche collective d’À Travers champs qui a pris le parti de présenter les réalisations de l’année mais également une palette représentative d’œuvres des plasticiens intervenus au fil du temps dans le cadre des activités d’À Travers champs. Reviennent les noms d’Amalgamix, Frédérique Bertrand, François Van Heems, Janine Leblanc, Jean-Marc Delannoy, Jéranium, Mah’U, Patrick Smith, Pascale Souillard, Pierre Bourquin. Et le samedi (20 h 30), il y aura un concert… trois accordéons, trois personnalités, trois pays, une unité avec Bogdane Nesterenko, Peter Longueville et Serge Desaunay. Dans la dentelle Ce week-end est peut-être aussi l’occasion, le prétexte d’aller découvrir la Cité internationale de la dentelle à Calais. Sa façade en verre sérigraphié aux motifs des cartons Jacquard voulue par les architectes Alain Moatti et Henri Rivière est déjà une œuvre d’art mais il faut évidemment aller plus loin, découvrir l’exposition permanente qui s’étale sur 2 500 m2 et l’exposition temporaire « Métamorphoses, de l’usine Boulart à la Cité de la dentelle » qui comporte des reportages photographiques, celui de François Van Heems sur les travaux qui ont Photo Philippe Vincent-Chaissac ateliers d’artistes auront lieu les 16, 17 et 18 octobre. Grâce aux conseils généraux du Pas-de-Calais et du Nord et à la province belge des Flandres ouest (Provincie West-Vlaanderen), les amateurs de sculpture, peinture, gravure, photographie, etc. sont invités à sillonner toute l’Eurorégion à la découverte de talents, artistes professionnels ou amateurs, désireux de partager leur passion le temps d’une rencontre. Quelques pistes à suivre parmi les 272 ateliers ouverts dans le Pas-de-Calais. débuté en juin 2006, et celui de Florian Kleinefenn réalisé en 1999 dans les locaux du dernier occupant des lieux, la société Peeters et Perrin. « Chiens de faillance » Démarche originale mise en avant à Montigny-en-Gohelle, avec la présentation d’un travail d’habitantes de la Plaine du 7 réalisé dans le cadre d’un atelier de gravure animé par Valérie Robbe et baptisé « En Chiens de faillance ». Valérie Duhem, Nicole Vermel, Martine Farriaux, Isabelle Leclerc et Sylvia Wartel ont travaillé ensemble sur un projet commun, sans se regarder en chiens de faïence… De la couleur et de la forme À Neuville-sous-Montreuil, John Hutton vient de créer dans le cadre de l’année Blériot un tryptique, acrylique sur toile de 2 m sur 4, intitulé Vol-Hommage à Blériot, qui sera visible à la chapelle des jésuites à Saint-Omer, lors de l’exposition Passage, labellisée par le conseil général. Mais là il s’agit bien de visiter son atelier, La Grange blanche, où il explore à travers sa peinture les relations formelles de la couleur et de la forme. 4 ateliers pour 650 habitants Enfin, invitation à faire une balade dans le Ternois, au départ de Bonnières, village de 650 habitants où quatre artistes ouvrent leur atelier : Marc-Éric Boyer, Francis Cathelain, Imène Lancel et Georges Flanet. De ci, de là Au hasard du programme citons encore les noms de JeanJacques Lainé à Isbergues ; La Cité internationale de la Dentelle et de la Mode présente au public des dentelles qui relèvent toutes de la création artistique. Serge Rosemberg à Lillers ; Flo à Courset (dans le Boulonnais) pour une démonstration de peinture sur œufs ; la visite de l’exposition de Laëtitia Legros au centre Arc-en-ciel à Liévin suivie d’une balade dans la ville à la découverte de « La plus belle galerie de la rue », un projet chez l’habitant. Indispensable à tous les visiteurs d’ateliers d’artistes, le conseil général a édité un livret dans lequel figurent tous les renseignements pratiques : adresses, jours et heures d’ouverture, numéros de téléphone, etc. Disponible dans les mairies, les bibliothèques, les lieux culturels, les offices de tourisme et au conseil général au 03 21 21 69 19. Téléchargeable sur le site http://www.pasdecalais.fr « Passage » à Saint-Omer troisième temps de l’année Blériot! Le Département propose dans le cadre de « Franchissons le pas… The Channel hop! » une nouvelle série de temps forts permettant de véritables rencontres avec nos voisins britanniques ou leur culture. A U La traversée réussie de Louis Blériot a aboli symboliquement une frontière naturelle, culturelle et historique, et engagé une nouvelle étape vers la mondialisation des idées, des valeurs et de la création. L’artiste avec son langage universel, évoque l’échange et la rencontre d’entités culturelles. Il est le déclencheur des perceptions nouvelles. Le Kent et le Pas-de-Calais, territoires « voisins », lieux de passage, espaces d’échanges, ont interrogé quatre artistes britanniques : Jim Allchin, Andrew Baldwin, Lesly Barker, Nicola Dove, et quatre artistes français : Pierre Bourquin, Marie-Odile Candas-Salmon, Jacques Declercq, Valérie et Thierry Teneul et un artiste britannique résidant dans le Montreuillois : John Hutton. Du 24 octobre au 29 novembre, ils présenteront leurs oeuvres à la chapelle des Jésuites à SaintOmer: une rencontre entre différents champs d’expression (de la photo à la vidéo, de l’installation à la peinture) et un dialogue pertinent entre leurs recherches, les attentes du public, leurs réflexions et les impressions du même public. Pendant la durée de l’exposition, un débat ouvert à tous, abordera la question des tendances de l’art contemporain, sa relation avec l’art ancien. Cette exposition départementale est organisée avec la communauté d’agglomération de SaintOmer, la ville de Saint-Omer et la collaboration de l’association « Strange Cargo » à Douvres. Chapelle des Jésuites, rue du Lycée à Saint-Omer. Horaires : de 13 h à 18 h - Fermeture le lundi et le mardi. Renseignements : maison du Département et du développement local de Saint-Omer - Tél. 03 21 98 00 98. Arts&spectacles L’Écho du Pas-de-Calais n o104 – Octobre 2009 25 Grand Prix du Jury, Chéreau et Lounguine… Programmation ambitieuse pour la 10e édition du Festival international du film d’Arras Cinéma européen méconnu ’EST devenu l’un des très grands rendez-vous de l’année. Du 6 au 15 novembre 2009 aura lieu la 10e édition du Festival international du film d’Arras, un festival porté par l’association Plan-Séquence et sa figure emblématique, Éric Miot, son délégué général. Il fait le point sur cette édition anniversaire. Forbidden Fruit, du finlandais Dome Karukosi vendredi 13 novembre à 14h30 pour Pavel Lounguine à la faculté d’Artois et le dimanche pour Chéreau au village du festival (sur la Grand-Place d’Arras), à 15 h. Grand prix du Jury Autre élément d’identification fort: les films européens. Apparus pour la première fois en 2005, ils sont devenus depuis l’ADN du festival. La compétition européenne est relevée avec neuf longs métrages européens de fiction dont sept premières nationales. Pour les films, citons Buick Riviera du Croate Goran Rusinovic ou Forbidden Fruit, du finlandais Dome Karukosi. Une compétition européenne qui donne l’occasion au festival de remettre, pour la première fois, deux prix : le Grand prix du jury et celui de la mise en scène. Un jury de haute volée puisque le président n’est autre que le cinéaste Philippe Lioret (Welcome) accompagné, entre autres, d’Olivier Gourmet (l’acteur fétiche des Frères Dardenne), Christophe Rossignon (producteur de La Haine, de Joyeux Noël…) ou Anne Consigny (Mesrine : L’Ennemi Public n° 1, Largo Winch…). À surveiller de près, les inédits et avant-premières de films européens comme Made in Hugaria de Gergely Fonyo (le réalisateur sera présent) ou L’imaginarium du Docteur Parnassus du déjanté Terry Gilliam. “Le cinéma européen est méconnu et ne trouve pas d’accès aux écrans. Dans chaque pays, un réalisateur et un seul cache la forêt (comme Almodovar pour l’Espagne). Il y a pourtant énormément de films, des films populaires qui marchent très bien dans leur pays… La France a un réseau de salles qui permettrait de diffuser ces films-là…”. Heureusement, il y a des festivals pour voir des films. Et le public en redemande. L’an dernier, la plus grosse augmentation de la fréquentation s’est faite dans la catégorie “Inédits d’Europe”. Benjamin Zehnder Le Festival donnera lieu à l’avant-première régionale de À L’Origine, de Xavier Giannoli; à une rétrospective Autour du mur de Berlin; une autre sur le film musical des années 70 ; au festival des enfants avec un ciné-concert (Le bonhomme de Neige de Diane Jackson). L’accompagnement musical se fera avec l’orchestre symphonique des élèves du Conservatoire d’Arras au casino, vendredi 13 novembre à 14h30 (scolaire) et 19 h. Les préventes des billets du festival se feront les mercredis 4 novembre puis 11 novembre pour le reste de la session. Tél. 03 21 59 56 30 - www.plan-sequence.asso.fr Wajdi Mouawad Un peu d’Avignon dans les ciels de Béthune et Bruay qui ont l’habitude du théâtre, avec des acteurs sur scène et en face des spectateurs soigneusement alignés, risquent d’être déroutés. Mais après tout, n’estce pas aussi la vocation du théâtre que de provoquer un peu le public, en tout cas de changer ses habitudes? C EUX Avec Ciels, pièce de Wajdi Mouawad créée au festival d’Avignon 2009, c’est sûr, les spectateurs vont être un peu bousculés. Imaginez! Vous êtes assis sur un tabouret à faire tourner pendant deux heures et demie, pour suivre l’intrigue d’une histoire qui touche à la prévention et au dépistage du terrorisme dans une approche mondiale. Le tout joué dans un lieu décalé: la friche industrielle de 1700 m2, de l’usine Plastic Omnium rare endroit capable d’accueillir le spectacle avec tout son environnement. La scène sera installée dans un volume de draperies, quadrifrontale et sur deux niveaux; le public est au milieu, tournant sur lui-même au fil de l’histoire. Déroutant donc mais « facile d’accès, à l’opposé de ce que l’on peut penser du théâtre » précise Jean-Paul Korbas, directeur des affaires culturelles. On est plutôt dans la logique d’un film pour le cinéma ou la télé. Le spectateur est pris par le sujet et par le jeu des acteurs dont il partage l’espace. « Nous devons à Thierry Roisin et à la Comédie de Béthune le fait d’accueillir cette pièce à Bruay », poursuit-il. C’est le fruit de la complémentarité et de la complicité entre les structures culturelles de Béthune et de Bruay. Ce dont il faut se réjouir car ce n’est pas tous les jours que le Pas-de-Calais accueille une œuvre créée par l’artiste associé d’Avignon. Wajdi Mouawad donc pour l’édition 2009, libanais d’origine, metteur en scène, auteur et comédien, qui travaille aussi bien au Québec où il est installé, qu’en France où il a vécu quelques années après son départ du Liban. Philippe Vincent-Chaissac Ciels • jeudi 15 octobre, 19 h 30 ; • vendredi 16, 20 h 30 ; • samedi 17, 20 h 30 ; • lundi 19, 19 h 30 ; • mardi 20, 19 h 30 ; • mercredi 21, 20 h 30 ; • jeudi 22, 19 h 30, rencontre-débat avec l’équipe du spectacle à l’issue de la représentation. Tarif plein : 17 €. Rens. et réservations au 03 21 63 29 19. Wajdi Mouawad, artiste associé du dernier festival d’Avignon, vient présenter Ciels à Bruay. Ce sera son seul passage dans la région. Photo Jean-Louis Fernandez Levons tout de suite le suspense. Les invités d’honneur sont cette année: le français Patrice Chéreau, qui présentera en avant-première son nouveau film, Persécution; le russe Pavel Lounguine avec Le Tsar, grande fresque historique évoquant la fin du règne d’Ivan le Terrible et le tchèque Jiri Barta, l’un des maîtres de l’animation (Drôle de grenier!). Des figures centrales de la scène européenne et du grand écran qui viennent à la rencontre d’un festival qui a, l’an dernier, attiré plus de 20000 spectateurs et se classe parmi les quinze premiers festivals de France. Le public pourra se régaler de ces fameuses « leçons de cinéma », Photo Production Plan-séquence C 26 Écoute-voir L’Écho du Pas-de-Calais n o104 – Octobre 2009 Rubrique tenue par Jean-Yves Vincent Livres… JEAN CAPELAIN Louis Blériot, l’homme du Pas-de-Calais N e u i l l y , juillet 1909, sur une porte de bureau, un p a n o n c e a u L. Blériot, ingénieur E.C.P. recherches aéronautiques. Un livreur apporte un journal à Monsieur Blériot! Le prétexte est trouvé et le gamin découvre l’univers de l’avionneur, de la fabrique de phares à acétylène au premier aréoplane. 15 mètres, 150 mètres sans retomber… et une altitude de 25 m à 80 km/h, du Blériot VI bis qu’il pulvérise jusqu’à ce fameux 25 juillet 1909 où il traverse la Manche sur le Blériot XI. Une BD éditée par le conseil général, dans le cadre du programme « 2009, franchissons le Pas… The Channel hop! ». Disponible à la direction de la communication: 03 21 21 91 21 DIRCK DEGRAEVE PATRICK LALEINE DANIEL CARTON La demeure de Bouvines Mélanine JEAN FRANÇOIS DEMAY Savants délirants et services secrets! En gros : une maladie inconnue tue à tour de bras. Curieusement, seuls ceux qui ont la peau noire sont épargnés! L’OMS mobilise. Un plan de gestion des décès massifs est mis en place! Mais voilà que Julius, Pierre et Ivan, jeunes chercheurs de l’institut Pasteur apprennent les meurtres du professeur Doshi puis du savant indien Sukhatamé. La belle Louise est atteinte! Trouvera-t-on à temps l’antidote à la pandémie ? Secret de la mélanine et pied de nez des gens de couleur, l’auteur s’amuse et le lecteur le suit. Le cœur de salade Trois batailles, Bouvines (1214), Fontenoy (1745), Tourcoing (1794); trois époques et trois héros qui ont les pieds dans la Flandre. Petite leçon d’histoire de l’auteur qui mène de front les trois époques, qui fait qu’au début on se mélange un peu les protagonistes, mais une fois identifiés, on les suit à saute-chapitre avec d’autant plus de plaisir qu’on les avait laissés tapis dans un fossé à guetter l’ennemi, prêts à croiser le fer. Points de ralliement: un relais de poste et un pont sur la rivière. Les éditions Persée, ISBN 978-235216-138-7, prix 18,50 € Fayard roman, ISBN 978-2-21362803-5, prix 20 € BENOIT FORESTIER "Contes et nouvelles du Boulonnais et des environs" MICHEL LEBLANC Deux mois en été Malbouffe Léo Goddart Parano professeur de lettres à Saulmères se rend aux obsèques de son oncle à Montserrat dans le Lot-etGaronne. Il y retrouve la maison des vacances et son amour d’enfance. La boîte à souvenirs est ouverte, se chevauchent les secrets de la guerre, les non-dits familiaux, les lâchetés et les amours cachés… remue-méninges jusqu’à la tragique mort de l’aimée. Les vaches sont folles, les a b e i l l e s assassinées, les poules ont la grippe… rien ne va plus dans les garde-manger! Psychose collective de la malbouffe, mais si on mangeait si mal, peut-être ne vivrions-nous pas aussi vieux! L’auteur nous incite à lever le nez de nos assiettes pour observer les étapes de la production alimentaire, la distribution, la recherche, les OGM… Un souci de faire la part des choses qui devrait nous réconcilier avec les plaisirs de la table. Le Riffle, ISBN 978-2-916204-45-1, prix 15 € Le cherche midi, ISBN 978-2-74911026-4, prix 17 € Douze récits, cartes postales des campagnes boulonnaises au siècle dernier avec ses chemins creux, ses bosquets, ses censes à l’ancienne… et ses personnages hauts en couleur… le chien y vole la motte de beurre, l’ivrogne s’y noie dans trente centimètres d’eau et le petit René s’y ennuie sur les bancs de l’école… Chez Auchan SaintMartin-les-Boulogne et sur les sites des librairies en ligne, ISBN 978-2-35607-317-4, prix 14 € Un beau titre pour ces c h r o n i q u e s boulonnaises. L’auteur raconte sa famille, ou plutôt tient la plume de sa maman qui conte son enfance boulonnaise. Fille de pêcheur, née à l’entre-deux-guerres, un papa sur la mer, les frères et sœurs, la maman qui s’éreinte… l’école, les cavalcades dans les escaliers du quartier Saint-Pierre, les premiers « congés payés » découvrant la mer… et bientôt la guerre dite « drôle » dans ses premiers mois et ô combien cruelle ensuite. « Pendant les cinq années qui allaient suivre, pour la plupart des gens que nous allions côtoyer, nous n’aurions pas d’identité. Ils nous appelleraient : les réfugiés ». Cœur de salade d’une petite fille qui se souvient très bien du moment précis où son père passait le seuil de la maison. « Avec lui entrait l’air du large »… Cœur déchiré, lorsque la grande sœur est tuée par une grenade. Puis le retour dans un Boulogne dévasté et la pugnace envie de reconstruire, de vivre… La petite Jeannine est devenue grande, elle a épousé François, est devenue maman, grand-maman, et ce livre sans fioritures est un très beau témoignage d’amour et de vie. Éditions D, ISBN 978-2-7466-0874-0, prix 16 € RENÉ PILLOT Joli titre pour ce livre qui raconte la lutte quotidienne menée de 1968 à 1991 pour la création du Théâtre La Fontaine. Après avoir écumé de nombreuses et parfois improbables salles des fêtes, la Compagnie finira par obtenir au milieu des années 1980, le statut de centre dramatique national pour l'enfance et la jeunesse… une aventure conjuguée au passé pour un nouveau départ dans l’ÉCH dES CD Toute petite histoire d’O Véronique Deroide Une histoire ronde qui va du ciel à la terre et de la terre au ciel. Ploc ! tombée de son nuage, O ! À force de regarder en bas, cela devait arriver… Véronique Deroide est conteuse, et sa toute petite histoire d’O est un spectacle jeune public. Douce musique, voix envoûtante, cette belle restitution se laisse écouter en rêvant sur des musiques de Florence Michon. Pour se procurer le CD: http://www.veroniquederoide.com ou sur le site Harmonia Mundi (Lille) ou des éditions Oui Dire l'écriture et la formation. Défricheurs d’aurore Histoires des bord du monde Anne Leviel, musique de Philippe Leroy L’enfant serpent, Le cadeau du drac, Le génie de la boîte, Le soleil volé, Le bœuf de l’étang… la conteuse nous transporte dans l’épaisse boue des marécages… l’étrave de la barque découpe des V dans l’eau et dans sa maison montée sur des pattes de poulet, Marie des marécages guette sa victime. Vous ne trouvez pas qu’il fait un peu peur? En vente: www.anne-leviel.com ou 14 le Héron Cendré 80260 Fréchencourt (chèque de 13 € port compris à l'ordre de "Les Minutes Suspendues"). Éditions La Fontaine, ISBN 9782-353610-01-3, Librairie Dialogues 59800 Lille, prix 20 € + port. PHILIPPE VALCQ, BENOIT BREMER Le chemin initiatique de l’Athanor Salvien Pourquoi tant de symboles ésotériques en l’abbatiale SaintSaulve de Montreuil ? Jeu de piste depuis les constructeurs bretons, les Templiers, les chevaliers de la Toison d’or…, comme si les bâtisseurs avaient voulu révéler aux seuls initiés le chemin de la connaissance. B. Bremer, 975 rue de la Vallée 62170 Estréelles, 22 € + port 5 € Appel à souvenirs ! Annezin : le mardi 5 septembre 1944, le soldat Robert Key du Royal Artillery était stationné avec son détachement dans une pâture derrière l’actuelle imprimerie Guisse, avenue de la Morinie. Parlant le français, il était en conversation avec des civils lorsqu’une grenade se trouva amorcée. Pour éviter qu’elle n’explose au milieu des badauds, Robert Key la prit et la jeta au loin. Il mourut peu après. L’acte héroïque avait sauvé des vies. En vue d’une manifestation prévue en 2010, le Musée de poche est à la recherche de témoins de cet événement ainsi que ceux de la libération de la cité. Prendre contact avec Patrick Honoré au 03 21 56 77 74. Écoute-voir 27 Photos Ch. Defrance L’Écho du Pas-de-Calais n o104 – Octobre 2009 Lucien Suel et Mauricette « enfermés dehors » Un lancement national pour un écrivain du Pas-de-Calais dans un EPSM du Nord : un événement à la hauteur de “la patience de Mauricette”. ordinaire en milieu psychiatrique. Dans une salle de repos. « Un patient m’a demandé qui j’étais et j’ai dit: ‘je suis écrivain’. Il a éclaté de rire. » La frontière est ténue entre les gens en bonne santé et les gens qui ne sont pas en bonne santé… mentale. Lucien Suel, poète et écrivain, a passé six mois sur le site de l’Établissement public de santé mentale Lille-Métropole à Armentières. Une « résidence » soutenue par la Direction régionale des affaires culturelles et l’Agence régionale de l’hospitalisation, dans le cadre d’un projet « Culture à l’hôpital », initié par le docteur Christian Muller. Lucien a vécu une « histoire extraordinaire ». son ami Christophe et du secteur G18 de l’EPSM. L’écrivain ignorait tout de la psychiatrie; il a découvert un monde où les portes sont ouvertes, l’attention est constante. Sa parfaite intégration a enfanté une œuvre émouvante La patience de Mauricette : 236 pages alignées sur le fil reliant entre la bonne et la mauvaise santé mentale. Isolé, acceptant d’être « en osmose » avec « les braves gens de la santé mentale », et ne sachant ce qu’il allait écrire, Lucien Suel a vite retrouvé dans un tiroir cérébral Mauricette Beaussart, personnage qu’il avait naguère côtoyé dans ses Du jardinier à l'EPSM S CÈNE F R A IS D E P O RT O F F E RT S erances poétiques et l’a plongé dans l’univers psychiatrique. Écoutant, regardant autour de lui, en totale empathie, sans voyeurisme et tout en pudeur, il a écrit en temps réel. Un roman autour de Mauricette la patiente qui disparaît de l’hôpital, de « La fiction c’est ce qu’il y a de plus proche de la réalité », soulignait le jeudi 3 septembre le docteur Muller à l’occasion du « lancement national » de ce roman, dans une grande salle de l’EPSM transformée en luxuriant jardin. Oui, un lancement national en présence de Françoise de Maulde, directrice éditoriale de La Table Ronde. Emballée par Mort d’un jardinier, le précédent ouvrage de Lucien, La Table Ronde a foncé sur La patience de Mauricette. « Le premier vrai roman de Lucien Suel le poète, a estimé F. de Maulde. ‘Mort d’un jardinier’ était un livre frontalier. » Le roman est la description fidèle - presque naturaliste - de la vie de l’EPSM, alliée - folle alliée! - au déballage verbal de Mauricette. Une véritable camisole syntaxique. « Je vais faire le tri sélectif. Vider mon cabas. Mon cœur mis à nu. » La psychiatrie s’est « rapprochée des gens » et le directeur de l’EPSM Lille-Métropole répète qu’il faut « faire évoluer l’image de la psychiatrie avec d’autres mots, d’autres regards. » Les mots et le regard de Lucien Suel par exemple. Chr. Defrance « La patience de Mauricette », La Table Ronde, 18 €. http://academie23.blogspot.com Offrez un ouvrage de la région pour Noël 124 p. – format : 125 x 170 mm par Marc Boutin 208 p. – format : 170 x 240 mm Retournez-nous votre commande SANS AFFRANCHIR en précisant 112 p. - format : 170 x 240 mm par Bruno Béthouart 158 p. – format : 170 x 240 mm + cahier central de photos à l’emplacement du timbre “libre réponse no 90109” 22 € 15 € 8€ .... ex. de Paysan en quête de vérité 16 € 12 € 12 € NOUVEAUTÉ 240 p. couverture couleur et intérieur noir et blanc 210 x 285 mm .... ex. de Fred Personne .... ex. de Fred Personne .... ex. de Joseph Sauty, Y’a quelqu’un ? Non, y’a personne ! la mine et la foi 156 p. – format : 240 x 260 mm Couverture cartonnée, nombreuses photos .... ex. de 100 figures du Pas-deCalais témoins de l’immigration polonaise 84 p. – format : 210 x 285 mm Nombreuses photos et docs N&B 192 p. N&B + 8 p. couleur format : 170 x 235 mm par Alain Lottin 20 € 22 € 20 € 20 € 12 € 14 € 12 € 10 € .... ex. des Mercredis du goût .... ex. de Chantons en Pas-de-Calais le Boulonnais Également en vente en librairie et maison de la presse 15 € 50 ans de cour à jardin... ma vie d’acteur 156 p. – format : 210 x 285 mm par Michel Lefèvre 32 p. - format : 210 x 210 mm 8€ 16 € .... ex. de Fêtes le Pas-de-Calais Chèque à libeller à l’ordre des Échos du Pas-de-Calais : BP 139 - 5, place Jean-Jaurès – 62194 Lillers cedex Contact : Élisabeth Colle au 03 21 54 35 75 Nom : L’ensemble de notre sélection d’ouvrages sur Courriel : www.echo62.com rubrique « boutique » Conformément à la loi “Informatique et Libertés” du 6 janvier 1978, vous disposez d’un droit d’accès et de rectification aux données personnelles vous concernant. Par notre intermédiaire, vous pouvez recevoir des propositions d’au-tres sociétés. Si vous ne le souhaitez pas, il vous suffit de nous écrire en nous indiquant vos nom, prénom et adresse. .... ex. de La révolte des Gueux .... ex. de À l’école en Flandre, Artois et Hainaut du siècle dernier Prénom : Adresse : Je commande les exemplaires repérés ci-dessus pour un total de : …………… € Code postal : Ville : Signature L ’Écho d’octobre 2009 – no 104 - selon disponibilité du stock 12 € 28 agenda L’Écho du Pas-de-Calais n o104 – Octobre 2009 Pour l’Agenda de L’Écho no 105 de nov-déc (manifestations du 20 nov. au 15 janv.) envoyez vos infos avant le… expos, salons… Aire-sur-la-Lys Jusqu’au 1er nov, galerie du Bailliage, Des portraits, des visages, des figurants de Jean-Baptiste Dumont. Du 7 nov au 23 déc, Alin Anseeuw. Rens. 03 21 39 65 66 Ambleteuse D. 18 oct, 8 h-18 h, salle des fêtes, marché aux Livres d’occasion de la Côte d’Opale. Insc. au au 03 21 32 61 17 octobre Du 23 octobre au 8 novembre Premier festival de la Parole 29 AN 2 009 Date limite : 13 h 30-19 h), ferme de l’Abbiette, foire aux livres à 1 € (plus de 7000 livres). Du 29 oct au 1er nov, salle P.-Dupuich, expo de peintures. Les 29 et 30 oct, 14 h-18 h. Les 31 oct et 1er nov, 10 h-12 h et 14 h-18 h. Auchel Les 16 et 17 oct, 10 h-18 h 30, salle RogerCouderc, salon animalier - forum protection animale. D. 8 nov, 10 h-19 h, salon des métiers de l’artisanat et des loisirs créatifs. Rens. 03 21 64 19 90 Arques Jusqu’au 10 nov, centre Balavoine (hall), œuvres in situ Forme et Mouvement, sculptures de Marjan Verhaeghe. Du 19 nov au 18 déc (galerie d’exposition) Bestiaire de Claire Fanjul. Estampe, eauforte, gravure. Rens. 03 21 88 94 80 Beaurains Du 19 au 23 oct, salle des fêtes, semaine Lire en fête. Théâtre avec la Cie La Belle Histoire : Me. 21 oct, 15 h 30, L’Elixir de la St Glin-Glin. V. 23 oct, 20 h, La Malle de Sophie. Rens. 03 21 50 90 60 Arras Berck-sur-Mer J. 15 oct, 9 h 30-12 h 30 et 14 h-17 h, Artois expo, forum de l’Emploi. D. 15 nov, 10 h18 h 30, salon international du chat. Du 20 au 22 nov, 10 h-19 h, salon Terroirs, Vins et Saveurs. Jusqu’au 31 oct, galerie Talents, espace Térébenthine, La croisée des cultures. Sylvie Colin, Patricia Francesini, Muriel Cayet, Geneviève Beaurain, Gérard Doutreleau, Claudine Bosredon et Christine Bourcey. Attin er Les 30, 31 oct et 1 nov (10 h-12 h et Rens. 03 21 94 59 28. www.galerie-talents.fr • Fréthun. V. 23 oct, 20 h 30, salle des fêtes, concert François Lucas. • Escalles. S. 24 oct, 20 h 30, salle des fêtes, lecture musicale par la Cie Home Théâtre, « Orient Express ». • Nielles-lès-Calais. D. 25 oct, 16 h, église, contes par la Cie Contes d’Opale et d’ailleurs. • Bonningues-lès-Calais. V. 30 oct, 20 h 30, salle des fêtes, Jacques Philipson chante Jacques Brel. • Les Attaques. S. 31 oct, 20 h 30, salle des fêtes, concert Lola Baï. • Hames-Boucres. D. 1er nov, 18 h, salle des fêtes, Vendeurs de mots par la Cie du Rollmops Théâtre. • Saint-Tricat. V. 6 nov, 20 h 30, salle des fêtes, la Cie Les Copines d’abord. • Peuplingues. S. 7 nov, 20 h 30, salle des fêtes, concert Tangram. • Pihen-lès-Guînes. D. 8 nov, 16 h, salle des fêtes, Duo d’amour heu… ! par la Cie Les Anonymes. 3 € le spectacle, 10 € le pass-festival (tous les spectacles) Gratuit le 25 oct à Nielles-lès-Calais. Rens./rés. dans votre mairie ou à la Communauté de communes du sud-ouest du Calaisis (03 21 85 53 20) Jusqu’au 31 janv 2010, musée d’OpaleSud, À fleur de bois de Charles Roussel (1861-1936). Du 10 oct au 31 janv, JeanPaul Raymond, sur les vagues du temps. Rens. 03 21 84 07 80 phes. Expositions off : Hesdin, Beaurainville, Auchy-lès-Hesdin, Fruges. D. 1er nov, bourse à la photo. V. 6 nov, projection débat, Se souvenir des guerres pour construire la paix. www.salondesphotographes.fr Béthune Jusqu’au 20 déc, espace Saint-Pry, Rites et Rythmes – une enfance en ethnologie. Boulogne-sur-Mer Jusqu’au 24 oct, École municipale d’Arts (espace Salvignol), ABCD, Aire d’une modernité. Les quatre buildings de la reconstruction à Boulogne-sur-Mer. Rens. 03 21 32 26 27 Du 8 au 15 nov, 10 h-19 h, espace MichelMaes (allée G.-Flaubert), photographies rendant hommage aux marins qui ont fait Boulogne. Près de 1 000 photographies de chalutiers et de marins au travail, rassemblées par Benoît et Pierre Adrien Fourny. Calais Isques Du 23 au 25 oct, mairie, Prestige de la peinture française. Œuvres de J.-Cl. Bligny, S. Dembront-Menuge, Ph. Destors, M. Duche, Chr. Eurgal, J.-Y. Fremaux, D. Jamin, F. Maréchal, G. Mortier et Th. Zdzieblo. Lens Du 13 au 25 oct, galerie du Colisée, exposition Naître. Rens. 03 21 28 37 41 Le Touquet Du 31 oct au 2 nov, palais de l’Europe, Artouquet. Du 13 au 15 nov, salon du Livre et du Jeune romancier. Rens. 03 21 06 72 00 Jusqu’au 30 oct, École d’art du Calaisis, Chanter au-dessus des os de Béatrice Meunier. Rens. 03 21 19 56 60. www.agglo-calaisis.fr Jusqu’au 31 déc, Cité internationale de la dentelle et de la mode, Métamorphoses, de l’usine Boulart à la Cité de la dentelle. Rens. 03 21 00 42 30 Jusqu’au 24 janv, musée des Beaux-Arts, Georges Rousse, Le vide et le plein. Visites guidées les dim 18 oct, 6 et 20 déc, 3 et 17 janv. Rens. 03 21 46 48 40 Essars-lès-Béthune D. 25 oct, salle des fêtes, salon de la bière, nombreux brasseurs, exposants et animations. Étaples-sur-Mer S. 31 oct et D. 1er nov, salle La Corderie, exposition et veillée sur le thème de l’usine Saint-Frères. Expo sam et dim. Veillée sam à 20 h Rens. 03 21 94 89 73 ; 06 61 15 48 11 Hardelot Du 24 oct au 22 nov, galerie d’art JoëlDupuis, œuvres récentes de Josep Teixido. Rens. 03 21 33 65 38. www.galeriedupuis.fr Hesdin Du 31 oct au 8 nov, salon des Photogra- Loos-en-Gohelle D. 15 nov, 9 h-17 h, salles Varet et Salengro, Nostalgic échange, véhicules de collection. Expo, documents,... Rens. [email protected] Montreuil-sur-Mer D. 1er nov, 8 h-18 h, salle du Cosec (rue du Bras d’Or), marché artisanal et paysan. Rens. /rés 03 21 90 45 71 Nœux-les-Mines D. 1er nov, 10 h-18 h, Loisinord, salon des produits du terroir. Rens. 03 21 26 34 64 Robecq D. 15 nov, 9 h-18 h, salle polyvalente, bourse toutes collections. Rens./insc. 03 21 27 69 99 (après 18 h) Saint-Omer Jusqu’au 18 oct, à la gare, exposition art contemporain Résider/Reside avec Sharon Haward (plasticienne) Pierre-Yves Brest (photographe). Jusqu’au 25 oct, au Cabaret (33, place de la Ghière), œuvres de Thierry Tribalat. Tél. 03 21 95 96 56 Jusqu’au 31 oct, hall de l’hôtel de ville, Les vieilles boutiques de Saint-Omer par Carl Peterolff. Du 23 au 25 oct, Les 10 ans Agenda retrouvez d’autres manifestations sur www.echo62.com On y va ? Boulogne-sur-Mer, exposition Du 22 au 26 oct, locaux de la Chambre de commerce et d’industrie (98 bd Gambetta), exposition de toiles indiennes (en faveur des brodeuses de l’Atelier Au Fils d’Indra de Pondichéry). 170 tableaux brodés main (par appliques) exposés et proposés à la vente (sur commande). Toiles brodées à partir de modèles issus de l’Inde ancienne, de l’art traditionnel, et de l’Inde d’aujourd’hui. Rens. 03 21 99 62 00 de la Comédie de l’Aa, photos de Carl Peterolff. Du 24 oct au 29 nov, Passages, sur le thème de l’air et du mouvement (dans le cadre de la célébration de Louis Blériot et des relations transmanche). Jusqu’au 10 janv, musée de l’hôtel Sandelin, De terre et de temps, peintures de Chris. Rens. 03 21 38 00 94 S. 24 (15 h-18 h) et D. 25 oct (10 h-18 h), salle Vauban, salon des animaux de bassecour en pure race et d’oiseaux de volière. Exposition-vente. Rens. 03 21 38 40 02 Saint-Pol-sur-Ternoise Jusqu’au 28 oct, musée Danvin, peintures de Sébastien Roche. Du 4 au 25 nov, peintures de Marcelle Bernard et Giselle Henguelle. Wissant Les 24 et 25 oct, 9 h-18 h, salle des fêtes, foire aux livres et collections par l’Association Nord - Pas-de-Calais Tchernobyl. Rens. 03 21 82 32 71 (D. Le Denmat) Wittes D. 15 nov, dès 10 h, foire aux poulains. À partir de 15 h, défilé parade sur la RN 43. Marché artisanal et régional de 10 h à 18 h. Rens. /insc. 03 21 39 06 70 en mairie Le Touquet Du 12 oct au 25 nov, café-santé avec Les Foyers ruraux, Ne négligeons pas notre santé, parlons-en… info., sensibilisation à la mammographie. Pas-en-Artois (15 oct.), Monchy-auBois (27 oct.), Agnez-lès-Duisans (29 oct.), Écourt-Saint-Quentin (9 nov.), Frémicourt (25 nov.). Rens./insc. 03 21 54 58 58. www.foyersruraux5962.com Lillers, concert S. 17 oct, 20 h, le Palace, les Voix du Chœur et la Pastourelle de Hinges. Rés. OT ou le soir du concert S. 17 oct, 20h30, théâtre municipal, Babx. S. 7 nov, 20 h 30, Thomas Fersen. Ma. 10 nov, 20 h 30, Lisa Ekdahl. Rens./rés. 03 21 64 37 37 Boulogne-sur-Mer Ma. 13 oct, 21 h, les Pipots, Eric Legnini trio (jazz). V. 16 oct, 20 h, théâtre Monsigny, l’Orchestre National de Lille. S. 31 oct, 21 h, la Faïencerie, Anis + HK & les Saltimbanks. S. 14 nov, 20 h, la Faïencerie, Rayon de Son et Controversia (soirée cubaine). D. 15 nov, 16 h, église St-Nicolas, Faste des cathédrales sous Louis XIV : un voyage musical de Paris à Strasbourg. Rens./rés. 03 21 87 37 15 Les 23 et 24 oct, 19 h 30, salle de la Faïencerie, festival Intramurock. V. 23, Trium Virah, Blue Journey, Rastapopoulos, Manu (ex Dolly), Flo (Agoraphones). S. 24, Idée-oh-logik, Lumber Jack, Primal Aggression, Les Fragueules, Tieless, Flo (Agoraphones). Plus d’infos sur www.intramurock.com D. 15 nov, 17 h, église Saint-François de Sales (rue de Bréquerecque), concert Musiques pour tous les enfants du monde par l’orchestre Opal Sinfonietta et des chœurs d’enfants (au profit d’Unicef). Bruay-la-Buissière V. 30 oct, 20 h 30, espace Grossemy, Anis. D. 8 nov, 16 h 30, récital pour piano avec Cédric Tiberghiem. Rens./rés. 03 59 41 34 00 musique Aire-sur-la-Lys S. 14 nov, 20 h 15, espace Area, Les Blaireaux. Bully-les-Mines V. 13 nov, 20 h 30, espace Mitterrand, Bjorn Berge. Rens. 03 21 44 18 00 Rens. 03 21 39 78 78 Calais Arras Ma. 13 oct, 20 h, théâtre (salle des concerts), Impressões par Wilhem Latchoumia (piano). Ma. 17 nov, 20 h, salle des concerts, Thierry Rosbach (piano). Rés. 03 21 71 66 16 S. 24 oct, 20 h, Casino, concert de tambours japonais par le groupe Obiki, (au profit du centre d’accueil de jour Alzheimer Arrageois). Pour la 1ère fois en Europe, unique représentation en France. S. 17 oct, 20 h 30, centre Gérard-Philipe, Touche d’espoir, Povav, Sylphes & Balles perdues (tremplin des groupes locaux). V. 30 oct, 20 h 30, Loic Lantoine + Petits Singes. V. 6 nov, 20 h 30, Omar Perry + Kiddus I. Rens./rés. 03 21 46 90 47 Ecques S. 17 oct, de 20 h à 24 h, salle des fêtes, bal folk avec l’Amuséon. Rens./insc. 06 07 84 10 49 ou [email protected] Auchel V. 23 oct, 20 h 30, ciné-théâtre, Sheila. Rens. 03 21 02 86 15 Avion V. 13 nov, 20 h, salle Mouloudji, Sébastien Lannoy. Rés. obligatoire 03 21 49 11 25 Béthune V. 16 oct, 20h45, le Poche, Cœur de pirate + Edwin. V. 23 oct, 20 h 45, Batlik + Biébar. V. 6 nov, 20 h 45, Kent + Buridane. V. 13 nov, 20 h 45, Karimouche + Sonia Rekis & William Schotte. V. 20 nov, 20 h 45, Mell Cyrz - Dany Placard. Rens./rés. 03 21 64 37 37 L’Écho du Pas-de-Calais n o104 Grenay D. 18 oct, 16 h, espace R.-Coutteure, concert de l’harmonie municipale. Rens./rés. 03 21 45 69 50 Harnes V. 6 nov, 20h30, centre Prévert; concert Viva Espana avec Piotr Jasiurkowski, Margot Loboda (violons) et Esther Pouch (piano). Rés. 03 21 79 42 87 Lens V. 16 oct, Colisée, Ridan. V. 23 oct, Amadou et Mariam. Rens. 03 21 28 37 41 D. 8 nov, 15 h, palais de l’Europe, Don Giovani de Mozart, par l’Orchestre Amadeus. Rens. 03 21 06 72 00 Lumbres S. 17 oct, 20 h, salle Léo-Lagrange, la Lyre et Harmonie. Invité le Grand Orchestre de Loon-Plage. Marles-les-Mines S. 7 nov, 20 h 30, hôtel de ville, récital de piano Henryk Witkowski (20 auteurs au programme, de Bach à Witkowski). Gratuit. 29 théâtre Arras J. 15 (20 h), V. 16 oct (20 h 30), salle LéoLagrange, le 1er championnat de France… par la Cie 26000 couverts. Les 21 et 22 oct (20 h) et les 23 et 24 oct (20h30), théâtre, La mort d’Auguste par la Cie Plastilina. Rés. 03 21 71 66 16 Auchel V. 20 nov, 20 h 30, l’Odéon, Attraction d’attractions par la Cie Sentimental Bourreau. Rens. 03 21 61 92 03 Noyelles-Godault Avion Festivaleries d’automne, scène d’automne en Pas-de-Calais : V. 23 oct, 20 h 30, soirée tendance celtique avec le bagad de Lann-Bihoué de Lorient, première partie : Olivier Leclerc Trio (jazz). V. 13 nov, 20 h 30, Lola Baï (chanson), première partie Claire Danjou chante la femme (chansons Piaf, Barbara, etc.). V. 20 nov, 20 h, Les enfantillages d’Aldebert, concert familial et tout public. Ma. 13 oct, 20 h 30, salle L.-Aragon, Les révoltés par la Cie Vies à Vies. D. 18 oct, 15 h, Une chenille dans le cœur, mise en scène Bruno Lajara. S. 7 nov, 20 h 30, Échéances par la Cie Sens Ascensionnels. Saint-Omer Saint-Omer en musique : V. 16 oct, 20 h 30, auditorium, Les perles irrégulières par Mots en musique. Ma. 3 nov, auditorium, chœurs d’enfants. V. 6 nov, 20 h 30, salle Vauban, Les Déferlantes par Piccolo. D. 8 nov, 16 h, auditorium, ensembles Voyelles et AudomAria. Rens. 03 21 38 55 24 Wavrans-sur-l’Aa Rens./rés. 03 21 79 44 89 Boulogne-sur-Mer Me. 14 (17 h) et S. 17 oct (19 h), Rollmops Théâtre, Le petit prince par la Cie à vrai dire. V. 13 nov, 20 h 30, Les vendeurs de mots par la Cie Rollmops Théâtre. Rens./rés. 03 21 31 06 34 J. 19 nov (19h30), V. 20 nov et S. 21 nov (21 h), les Pipots, Les Marathoniens par la Cie des Docks. Rens./rés. 03 21 87 37 15 Bruay-la-Buissière V. 13 nov (20 h 30), Le Temple, Deux Mots de Philippe Dorin par la Comédie de Béthune Rens./rés. 03 59 41 34 00 Bully-les-Mines S. 17 oct à partir de 19 h, salle polyvalente, soirée folk (+ repas) avec le groupe Diafolkan. S. 24 oct, 20 h, espace Mitterrand, Nu(e) par la Cie Now Where theatre. Rés. 06 72 44 36 00 (Julien) Rens. 03 21 44 18 00 30 agenda L’Écho du Pas-de-Calais n o104 – Octobre 2009 Boulogne-sur-Mer Festival Tendances du 6 au 21 novembre Boulogne-sur-Mer. V. 6 nov, 20 h 30, théâtre municipal, Mélody Gardot. Boulogne-sur-Mer. S. 7 nov, 12 h 30, théâtre municipal, Ivan Paduart (piano solo). À 20 h 30, La musique des mots, duo d’improvisation de Jean-François Zigel et Antoine Hervé. Boulogne-sur-Mer. Ma. 10 nov, 20 h 30, la Faïencerie, Éric Pâque, Gérard Butcher, Bruno Mursic et Olivier Lovergne. Le Touquet. J. 12 oct, 20 h 30, palais de l’Europe, Émile Parisien quartet /Dizzy Gillespie tm All Stars. Étaples. V. 13 oct, 20 h 30, la Corderie, Avishai Cohen 5tet. Le Portel. D. 15 nov, 17 h, salle Y.-Montand, Trio Esperanza. Saint-Martin-Boulogne. Ma. 17 nov, 20 h 30, centre G.Brassens, résidence de création avec Maurice Brouiller, JeanMichel Boron, Xavier Laune, Jean-Philippe Ramette. Wimereux. Me. 18 nov, 20 h 30, baie Saint-Jean, Esperanza Spalding. Calais. Me. 18 oct, 20 h 30, théâtre municipal, résidence de création avec Maurice Brouiller, Jean-Michel Boron, Xavier Laune, Jean-Philippe Ramette. Berck. J. 19 oct, 20 h 30, Kursaal, Gianmaria Testa. Calais. V. 20 oct, 20 h 30, le Channel, Caravan Palace. Saint-Martin-Boulogne. S. 21 nov, 20 h 30, centre G.Brassens, Belle du Berry, Larry Carlton trio. Carte passion tous spectacles 70 €. Carte émotion (4 spectacles) 50 €. Infos 03 21 30 40 33. www.festopale.cx Grenay Ma. 3 nov, 18 h 30, espace R.Coutteure, La R’vue et Corrigé par le Théâtre de l’Aventure et la Cie Tapis Noir (entrée libre sur réserv.). V. 13 nov, 20 h 30, Échéances par la Cie Sens Ascensionnels. Rens./rés. 03 21 45 69 50 Lens vous disent quoi ! par Simon Colliez et Bertrand Cocq (dans le cadre de la semaine bleue). Rés. en mairie 03 21 44 90 30 Arques V. 30 oct, 20 h 30, centre Balavoine, Ce soir dans votre ville de Warren Zavatta. Rens. 03 21 88 94 80 D. 18 oct, Colisée, Master Class (pièce lyrique). S. 14 nov, 20 h 30, salle Balavoine, Les pestes (en 1ère partie). Éric Antoine. Rens. 03 21 28 37 41 Rens. 03 21 12 62 30 conte abandonnés Vandervorst. Les vendredis du conte : Divion, 16 oct, 20 h, salle Mandela, Navigation de hasard par Éric Pintus. Évin-Malmaison, 23 oct, 18 h, centre Gino Sanna, Sacrés enfants, sacrés parents par Nicollette et Denis Bruneel. Vermelles, 30 oct, 20 h, salle Léo-Lagrange, Marche avec ! par Myriam Pellicane. Leforest, 6 nov, 20 h, médiathèque B.-Pivot, Ma mère l’Algérie par Rachid Akbal. Angres. 13 nov, 20 h, moulin de Tous, Si tu savais… par Julie Boitte. Spectacles gratuits. Rens. Droit de Cité 03 21 49 21 21 V. 27 nov, 20 h 30, l’Odéon, Les Triconteuses par la Cie Zaoum. Rens. 03 21 61 92 03 Avion V. 23 oct, 20 h 30, centre F.-Léger, La foire aux contes par les Naufragés du T. Rens./rés. 03 21 79 44 89 jeune public Aire-sur-la-Lys Petites formes pour petits bouts. Ma. 27 oct, 15 h 30 et 17 h, Chouz par la Cie Nathalie Cornille, danse. Me. 28 oct, 11 h et 15h30, Contes en corps, contes en peinture par la Cie La Pluie d’oiseaux. J. 29 oct, 11 h et 15 h 30, Mobilhomme par la Cie Zapoï, théâtre d’objets et vidéo. V. 30 oct, 11 h et 15 h 30, Encore un peu de thé ? par Marie-France Painset, poèmes et comptines. S. 31 oct, 15 h 30, Le voyage à Panama, film d’animation. Rés. conseillée 03 21 39 78 78 [email protected] Arras Arras Ma. 20 oct, 20 h 30, salle du Casino, Lucienne fait sa vamp avec la participation de Solange. En 1ère partie, Garnier & Sentou. Me. 21 oct, 10 h 30, 14 h et 17 h, salle Reybaz, T’es où, t’es là par la Cie Méli-Mélo. Rens. 03 21 37 12 58 Rés. OT 03 21 51 26 95 S. 24 (20h30) et D. 25 oct (17 h), centre Lamartine, Un client sérieux de Courteline par Face et Cie. D. 8 nov, 18 h, théâtre municipal, Élie Semoun. Rens./rés. 03 21 64 37 37 V. 16 (20 h 30) et S. 17 oct (19 h 30), espace G. -Brassens, Des couteaux dans les poules par la Cie l’Hyperbole à Trois Poils (rés. indisp.). V. 13 nov, 20 h 30, Agamemnon par la Cie Léocadia. Rens./rés. 03 21 10 04 90 Saint-Omer V. 23 oct, 20 h 30, hôtel de ville, Albertine, Marthe, Zette et les autres par la Cie des Mers du Nord. S. 24 oct, 14 h 30 et 18 h, Ombres sous un ciel d’or par la Cie Zavod. S. 24 oct, 16 h et 19 h 30, Gourmandises par le Théâtre du Dire d’Étoile. Ma. 10 nov, 20 h 30, salle Vauban, Au bord de l’eau par la Fabrique Imaginaire. Rens. 03 21 38 55 24 humour Angres Ma. 20 oct, Simon et Bertrand Boulogne-sur-Mer Ma. 20 (14 h 15 et 15 h 30), Me. 21 oct (14 h 30 et 16 h) espace Faïencerie, Plis/sons, composition visuelle et sonore. Bruay-la-Buissière danse Arques Dans le cadre des Fêtes de la danse: Les apéros dansés, danses latines par Créativ Danse à Arques, les 13 et 22 oct, 20 h, hall du théâtre. Ma. 13 oct, 20h30, centre Balavoine, Danses de l’Esprit par la Cie James Carles (danse afro-américaine). V. 16 oct, 20h30, Le mystère Babilée (1ère partie) film documentaire de Patrick Bensard. Opium (2e partie) par la Cie Lamoureux. J. 22 oct, 20h30, Good Morning Mr Gershwin par la Cie Montalvo Hervieu. Rens. 03 21 88 94 80 www.centreculturelbalavoine.fr Loos-en-Gohelle S. 17 (19 h) et D. 18 oct (15 h), Fabrique théâtrale, Braquage par la Cie Bakélite. V. 20 nov, 20 h, Peace, unity, love and having fun par la Cie Freestyle. Rés. 03 21 142 555 Neufchâtel-Hardelot Du 25 oct au 1er nov, Festi’mômes. 19 compagnies accueillies, 33 représentations dont 4 pour les tout-petits, stages de danses, comédie musicale, magie et arts plastiques. Rens./rés. OT 03 21 83 51 02. Programme complet sur www.hardelot.info Saint-Martin-Boulogne Me. 21 oct, 18 h 30, espace G.Brassens, La Mélodie du Monde par la Cie Poly-sons. Chanson. Rens./rés. 03 21 10 04 90 nature, randonnées Randonnées pédestres avec les Jeunes et Nature de Calais sur www.jeunesetnature.com Sorties avec les Amis des sentiers sur http://pagesperso-orange.fr/amisdesVisites guidées des terrils du 11/19 à Loos-en-Gohelle sur chaine.des.terrils.free.fr Les rendez-vous d’Eden 62 sur Me. 14 oct, 15 h, le Temple, Fil de Faire par la Cie À Suivre (théâtre/cirque). V. 23 oct, 20 h 30, Freak’s Carnival par la Cie La Mano Labo (théâtre/marionnettes). Me. 18 nov, 15 h, 100 kilos et ses éléphants par l’Yonne en scène (théâtre/cirque). Rens./rés. 03 59 41 34 00 Les 26, 27, 28, 29, 30 oct et les 2, 3, 4 nov, Au fil des contes, théâtre de marionnettes, 15 h, espace Wallard, Panique au donjon par la Cie Micromega. Enquin-les-Mines Les 17 et 18 oct, marché fermier et randonnée gourmande. Rens. OT 03 21 38 38 51 Me. 28 oct, 10 h, 14 h et 15 h 30, espace Mitterrand, À la rencontre du peuple fée par Juliette Leroy et Stéphane Hocquet. Rens 06 42 31 29 03 ; 03 21 48 81 12 ou site mairie Mont-Saint-Éloi - Olhain D. 18 oct, randonnée pédestre et marche nordique. Départ 9 h des tours de Mont-Saint-Éloi. Rens. 06 88 73 23 71 ; 03 21 279 179 conférences, rencontres Arras J. 15 oct, 20 h 30, l’Atria, conférence-débat sur le thème Protection de la vie humaine : quel avenir ? à l’approche de la révision des lois de bioéthique par le Dr Xavier Mirabel. Rens. 03 21 22 20 59 Me. 18 nov, 14 h 30, auditorium de l’Atria, table ronde animée par Jean-Pierre Arrignon. Invité, André Makine (prix Goncourt et prix Médicis 1995). Au profit de Clair Logis (centre qui accueille des jeunes femmes en difficulté) et Centre d’accueil du jour Alzheimer. Billets en vente à la bijouterie du Théâtre, 1 rue Saint-Aubert, à partir du 24 oct. Boulogne-sur-Mer Me. 18 nov, 15 h-17 h, bibliothèque municipale (salle Cassar), Les écrivains engagés par Roger Morel. Rens. 03 21 31 81 06 ; 03 21 31 40 36 Rens. 03 21 44 18 00 Grenay V. 23 oct, 20 h 30, espace R.Coutteure, Symphonie d’objets Étaples-sur-Mer Ma. 13 oct, 19 h, pôle tourisme Corderie, diaporama Les requins de la Manche et de la mer du Nord et projection du film Sharkwater : les seigneurs de la mer. V. 30 oct, 19 h, pôle tourisme Corderie, projection Fortunes et infortunes des familles du Nord de Gilles Balbastre (dans le cadre de la promotion du festival Figra 2010 du Touquet), puis échanges avec l’association Les Amis du Figra. Gratuit sur inscription. Rens. 03 21 09 56 94. [email protected] Ma. 20 oct, 19 h, médiathèque, initiation à l’Art, Quand l’Art habille la mode. Rens. 03 21 28 37 41 Givenchy-en-Gohelle D. 8 nov, trail nature qui emprunte le terril de Pinchonvalles + le bois des Bruyères. Distances 200 m, 1 km, 2 km, 5,7 km et 18,500 km. Rens. 06 86 98 68 16 ; 06 12 79 05 49 Bully-les-Mines Dainville Me. 21 oct, 18 h-19 h 30, Archives départementales, Pierre-Dominique Martin (1771-1855), ingénieur, membre de la Commission des sciences et arts de l’expédition d’Égypte, secrétaire perpétuel de l’Académie d’Arras de 1817 à 1821 par Nelly Dupré. Me. 18 nov, La France revient aux Pays-Bas (à l’occasion du 350e anniversaire du traité des Pyrénées) par Jean-Éric Iung. Lens www.eden62.fr Rés. 03 21 71 66 16 Rés. conseillée 03 21 87 37 15 Saint-Martin-Boulogne Rens./rés. 03 21 45 69 50 sentiers/ Libercourt Béthune Max Auchel Me. 14 oct, 17 h 30, bibliothèque R.-Devos, De l’intérieur de Philippe Aufort, lecture par la Cie Les Nuits Blanches. Longuenesse par Calais L. 9 nov, 14 h 30, l’Ulco (salle Mahammard), histoire du Tibet par Thierry Daussy. Patoisades 2009 Les estaminets de randonnée du parc naturel des Caps et Marais d’Opale mettent à leur menu leurs patoisades à la picarde. Ainsi vous pourrez déguster simultanément la carbonade à la flamande et la patoisade à la picarde. Prindez-in eune bonne panchie. Coulomby. V. 30 oct, 20 h, café Le Caraquet, Sylvie and Coq. Rés. 03 21 95 04 68 Wierre-Effroy. S. 31 oct, 20 h, estaminet du centre, Les Bouteen-train. Rés. 03 21 92 80 80 Hardinghen. V. 6 nov, 20 h, au Lion d’Or, Les Garnoulles. Rés. 03 21 82 09 96 Tournehem-sur-la-Hem. V. 6 nov, 20 h, café de la Mairie, Les Clappes. Rés. 03 21 35 61 47 Caffiers. S. 7 nov, 20 h, café de la Place, Alain Reynaud. Rés. 03 21 36 73 74 Zudausques. S. 7 nov, 20 h à la Troussebière, Chés Catrèw d’Fremions. Rés. 03 21 93 36 69 Hermelinghen. V. 13 nov, 20 h à la Randonnée, Les Trois Grâces. Rés. 03 21 34 74 98 Surques. V. 13 nov, 20 h, caféboulangerie Bay, Les Clappes. Rés. 03 21 32 31 53 Conteville-lès-Boulogne. S. 14 nov, 20 h, auberge de Conteville, Les Garnoulles. Rés. 03 21 83 32 40 Audrehem. S. 21 nov, 20 h, à la Détente, Les Trois Grâces. Rés. 03 21 35 06 44 Licques. S. 21 nov, 20 h, estaminet Le Canchy, Mauri7 Cheval. Rés. 03 21 82 63 41 Guînes. S. 28 nov, 20 h, estaminet Saint-Joseph, Les Clappes. Rés. 03 21 35 64 05 Alquines. S. 28 nov, 20h, café Deschamps, Chés Catrèw d’Fremions. Rés. 03 21 39 70 61 retrouvez d’autres manifestations sur www.echo62.com Longuenesse V. 6 nov, 14 h 30, amphithéâtre de l’université du littoral (av. Descartes), Les débuts de la photographie, Thérèse Bonney, première femme reporter par Thérèse Blondet-Bisch. Gratuit. divers Du 14 au 22 nov, Semaine de la solidarité internationale, une semaine pour expliquer, s’informer et agir. Journées à thèmes, conférences, spectacles, projections, marchés solidaires, repas équitables, ateliers, débats, expositions… Angres, J. 19 nov, 20 h, salle des fêtes, soirée théâtre + débat. Grenay, Me. 4 nov, 19 h, espace R.-Coutteure, projection film et du 15 oct au 4 nov, expo. Angres, du 5 au 15 nov, collège J.Vilar, expo. Loos-en-Gohelle, du 12 au 21 nov, médiathèque, expo et J. 12 nov, 20 h, film + débat. Expo. Lens, Me. 4 nov, après-midi culturel africain. Liévin, les 16 et 17 nov, 9 h-17 h, centre J.-Grare, présentation sur l’eau et du 16 au 18 nov, IEM Vent de bise, expo. Givenchy-en-Gohelle, Me. 18 nov, 19 h, salle des fêtes, le secours catholique et l’international. Liévin, du 19 au 21 nov, expo. Lens. V. 20 nov, lycée Béhal, conférence, expo, présentation commerce équitable. Programme sur www.lasemaine.org Arques Du 16 au 18 oct, festival Les sorcières (Lire en fête). V. 16 oct dès 19 h, médiathèque, La sorcellerie en Flandres Artois par Jacques Messiant. 20h30, Cosec, La sorcière éphémère, comédie musicale fantastique. S. 17 oct, 15h30, Cosec, Hansël et Grétel, spectacle musical. 17 h, médiathèque, film d’animation Kirikou et la sorcière de Michel Ocelot. 19h30, lieu surprise, la Nuit des sorcières, soirée contes + repas. En 1ère partie Lorette Andersen, 2e partie, Isabelle Beaux, Anne Leviel et Eric Wattiez. D. 18 oct, 15 h, médiathèque, La sorcière du placard aux balais par les enfants du centre social Cité des Jeunes. 17 h, médiathèque, Balai magique par l’école municipale de danse et l’école de musique. Rens. et rés. mairie 03 21 12 62 30 Couin S. 24 oct (20 h et 22 h), S. 31 oct (20 h et 22 h), D. 7 nov (20 h et 22 h), spectacle nocturne Le destin du château de Couin. Repas au château (sur réserv.). Rés. sur place ou au 03 21 58 98 67 ou 06 08 50 64 07. www.chateaudecouin.com Frévent D. 25 oct, moulin-musée Winterberger, fête de la pomme et du cidre. Expo. matériel de cidrerie, broyage et pressage de pommes à cidre, dégustation, vente de cidre, jus de pomme… Harnes Jusqu’au 18 oct, dans le cadre de la Semaine culturelle de la Polonité: Ma 13 oct, 19h30, centre Prévert, soirée du film Quo Vadis de Jerzy Kawalerowicz (rens. 03 21 76 21 09 ou 03 21 79 42 87. Réserv. jacques.pré[email protected]). D. 18 oct, 12h30, domaine de la Cendrée, Motte du Bois, chemin de Marquoy, repas dansant de la Polonité avec l’ensemble Estudiantina (uniquement sur réserv. 03 21 49 78 17; 03 21 70 36 36; 06 88 76 02 87). Une délégation de la ville polonaise de Chrzanow sera également accueillie du 15 au 20 oct. Maresquel S. 17 et D. 18 oct, 14 h-18 h aux Jardins d’Evéa (252 route de Montreuil), fête des bulbes et plantations d’automne. Rens. 03 21 81 38 88 www.lesjardinsdevea.fr Marles-les-Mines S. 17 (11 h-19 h) et D. 18 oct (10 h-18 h 30), salle Georges-Gentils (rue de Cracovie) salon Soupes et Jardins. Confection de soupes et potages par les élèves du lycée de Barlin, thème les soupes de nos provinces du Nord. Rens. 03 21 52 50 00 Mazinghem S. 31 oct et D. 1er nov, fête de la pomme et des produits du terroir. Exposition pomologique, pressage et dégustation, conseils techniques, produits du terroir,… Rens. 03 21 61 54 40 Ramecourt Les 24 et 25 oct, pépinièrejardin Antoine Breuvart, journée à thème Un jardin pour l’hiver. Rens. 03 21 04 49 45 Saint-Omer D. 18 oct, De la ville au marais (rando’patrimoine), rdv 15h30 Éc ho Agenda L’Écho du Pas-de-Calais n o104 31 place de la Ghière. D. 25 oct, Le quartier cathédral (visite découverte), rdv 15h30 portail sud de la cathédrale. La semaine du goût: D. 18 oct, 15h30, office de tourisme, Art et art de vivre sous Louis XIV + dégustation et discussion sur la gastronomie de ce siècle. Vieille-Église, Saint-Folquin Nouvelle-Église, Saint-Omer-Capelle, Les 16, 17 et 18 oct, Fête de la chicorée. Promenade spectacle V. 16 oct à partir de 19 h, D. 18 oct à partir de 13 h 15 (rés. 03 21 00 83 83). Chicollywood à VieilleÉglise : Chico 007, permis de sécher. V. 16 oct, 19 h et D. 18 oct, 13 h. S. 17 oct, salle des fêtes de Saint-Folquin, 19 h 30, repas-spectacle (sur rés. 03 21 00 83 83). D. 18 oct, salle des fêtes de Saint-Omer-Capelle, 10h30-18 h, expos, animations. D. 18 oct, salle des fêtes de Nouvelle-Église, 10 h 30-18 h, salon gastronomique. Rens. 03 21 00 83 83 stage Merlimont Les 17 et 18 oct, les 14 et 15 nov, stages de sculpture sur bois avec Emmanuel Degand Rens. 03 21 89 78 12 ; 06 77 85 70 90. http://www.boisetsculpture.fr Lugy Les 29 et 30 oct, les 28 et 29 déc, stage tout public avec l'atelier les Mains argiles : tournage, modelage, montage au colombin, décors aux engobes. S. 21 nov, 15 h-17 h, découverte les mains dans la terre pour les 3-6 ans. Rens. À Petits Pas 03 21 41 70 07 [email protected] Vente de livres régionalistes à prix cadeaux en page 27… 32 Paysage L’Écho du Pas-de-Calais n o104 – Octobre 2009 le château de Vieil-Fort Photo Philippe Vincent-Chaissac à découvrir Divion Patrimoine à la gloire des artisans La toiture du Vieil-Fort a été refaite pour 60 à 70 %… Mais la restauration et l’entretien d’un château comme celui-là font que le chantier n’est jamais terminé. L’occasion pour les artisans locaux (et leurs apprentis) titulaires du certificat d’identité professionnelle patrimoine de « montrer ce qu’ils savent très bien faire ». Journées du patrimoine, accueillant pour la circonstance les artisans du bâtiment (Capeb) qui y ont eu l’occasion d’exercer leurs talents. Enguerrand de Bournonville, l’un des copropriétaires, est aussi président des couvreurs du Pas-de-Calais ; pour lui, il est important d’assurer la continuité du bâti dans le temps. « On ne doit pas laisser tomber et on le fait avec passion » dit-il. Une façon aussi de maintenir bien vivant dans l’histoire, un domaine, une terre dont le nom est apparu dans les chartes au milieu du XIIIe siècle (selon Philippe Seydoux). Mentionné dans les biens nationaux comme provenant de Philippe Lamoral, guillotiné en avril 1794, époux de Marie-Thérèse de Genevières, dame de la Vasserie, le Vieil-Fort est à cette époque, encore en bon état. Pour autant le corps de logis est entièrement reconstruit, suite à un incendie, de 1868 à 1870 par Adolphe de Bassecourt. Il lui donne l’aspect que nous lui connaissons aujourd’hui. L’œil du visiteur est immédiatement attiré par la grande composition armoriée qui couronne la travée centrale encadrée par des colonnes au rez-dechaussée et des pilastres à l’étage. Devant s’ouvrent une magnifique pelouse et un parc sur lesquels veille particulièrement Bernard de Goussencourt mais dont le promeneur de passage ne peut pas profiter. Ouvert au public lors des Journées du patrimoine, le Vieil-Fort ne se visite pas le reste de l’année, en dehors de groupes constitués qui auront pris rendez-vous avec les propriétaires. « Ma mère aujour- d’hui décédée, explique M. de Bournonville, était une femme très accueillante, cultivée et avait l’habitude de recevoir du monde ». La venue des artisans de la Capeb faisant la démonstration de leurs savoirs-faire, lui aurait donc fait plaisir. Philippe Accart Le Vieil-Fort a donné son nom à un sentier de randonnée pédestre balisé (11 km). Départ du parc de la Biette à Divion. Les Amphibiens et reptiles du Nord de la France En partenariat avec le CPIE du Val d'Authie - Tél. 03 21 04 05 79 L’Alyte accoucheur Illustration : CPIE du Cotentin L Vieil-Fort. Voilà bien un château que peu de monde connaît. À l’écart des routes, un peu perdu dans la campagne tout en étant très proche des zones fortement urbanisées de Divion et de Bruay, le château de Vieil-Fort a fait une entrée très remarquée dans le programme des E Où l’observer ? Près des eaux situées en terrains meubles ou pierreux telles les dunes ou les carrières, mais aussi les terrils ou près des habitations, des murets, des ruines... Quand l’observer ? De février à septembre, de préférence en avril. Le saviez-vous ? Le mâle transporte les œufs enroulés autour de ses pattes. Il les dépose dans l'eau pour l'éclosion.