www .echo62.com - Écho du Pas-de

Transcription

www .echo62.com - Écho du Pas-de
www.echo62.com
104
Octobre 2009- no
ISSN 1254-5171
Les 16,
17 et 18
octobre
Illustration DR
Quand in buque
deux fos
à l'minme plache,
cha fait
eune boche !
p. 24
p. 25
Photo Production Plan-séquence
Portes ouvertes
des ateliers d’artistes
Cinéma :
p. 22
Photo J.
Pouille
Bike and run du Touquet
le 25 octobre
La coiffure
DOSSIER
en pages 16 et 17
Photo Philippe Vincent-Chaissac
10e festival d’Arras
e
360°
L’Écho du Pas-de-Calais n o104 – Octobre 2009
x
p
r
e
s
s
Nouveau terminal
portuaire
Le 17 septembre, le catamaran mixte (fret et passagers) Norman Arrow de la
compagnie LD Lines a
effectué, pour la première
fois, ses quatre rotations
quotidiennes depuis le nouveau terminal fret du port de
Boulogne-sur-Mer.
Ce
nouvel équipement qui
s’étend sur une surface de 13
hectares pour cette première
phase, bénéficie d’une passerelle innovante : doublepont et double-voie capables
de s’adapter à tous les types
de navires.
Photo A. Top
2
Journée d’appel
et devoir de mémoire
Stars du catch
à Liévin
Après les Arènes de Nîmes,
Bercy, Nice et Lyon, en septembre et novembre (complet aussi), les superstars du
catch américain arrivent
enfin dans le Nord - Pas-deCalais pour des combats
acrobatiques et explosifs.
Triple H, John Cena, Randy
Orton, Kofi Kingston, MVP,
Kelly Kelly and Mickie
James s'affronteront dans
l'enceinte du stade couvert
régional à Liévin le 15 avril.
Tous n’ont peut-être pas compris les enjeux de cette « sortie » organisée le 21 septembre par le bureau du service national de
Valenciennes, mais la venue d’une centaine de jeunes, garçons et filles, sur le site de la nécropole nationale de Notre-Dame-de-Lorette
fut l’illustration parfaite du devoir de mémoire, composante à part entière de la journée d’appel et de préparation à la Défense. Divisés
en deux groupes, les jeunes apprentis citoyens se sont laissé guider par les gardes d’honneur de Notre-Dame-de-Lorette qui leur ont
bien fait comprendre, détails à l’appui, qui sont ces dizaines de milliers de soldats inhumés, la nécessité d’un tel lieu de mémoire, la
profonde bêtise des profanations de stèles musulmanes. Pour ces grands ados des environs de Lens, Liévin et Arras, la troisième étape
de leur parcours de citoyenneté aura été également émaillée d’une cérémonie militaire véritable, avec dépôt de gerbe, lever des couleurs, ravivage de la flamme du souvenir au pied de la Tour-Lanterne, -chose exceptionnelle-, en compagnie des gardes d’honneur de
l’ossuaire et du 43e régiment d’infanterie, le tout sous les yeux des autorités civiles et militaires.
Droits de l’enfant
Le 23 octobre, veille du
congrès départemental, le
Secours populaire organise à
Drocourt des états généraux
de la Solidarité pour les
droits de l’enfant.
Les Échos du Pas-de-Calais
BP 139 – 5, place Jean-Jaurès
62194 Lillers Cedex
Tél. 03 21 54 35 75 – Fax 03 21 54 34 89
http://www.echo62.com
courriel [email protected]
Directeur de publication : Roland Huguet
Directeur de la rédaction : Jean-Yves Vincent
Rédacteur en chef : Philippe Vincent-Chaissac
Rédacteur en chef Internet : Christian Defrance
Rédactrice en chef adjointe/coordination :
Géraldine Falek
Chef de rubrique : Marie-Pierre Griffon
Rédactrice graphiste : Magali Crombez
Rédacteur graphiste sur le web : Jérôme Pouille
Secrétaire de rédaction : Claude Henneton
Journaliste stagiaire : A. Top
Rédacteur détaché : Benjamin Zehnder
Ont également participé :
Philippe Accart, Jean-Michel Delambre (illustration)
Directeur commercial-communication :
Fabien Rollin, 03 21 54 34 94
Assistante commerciale : Angélique Marien
Assistante d’édition : Élisabeth Colle
Secrétaire de direction : Murielle Fossier
Les textes des publicités
sont rédigés sous la responsabilité
des annonceurs et n’engagent
en aucun cas
L’Écho du Pas-de-Calais
Ce numéro a été imprimé
à 629 334 exemplaires
Impression Léonce Déprez, Ruitz
Le canton de Fauquembergues
accompagné par le Département
Dans le canton de Fauquembergues, Dominique Dupilet a pu
constater de visu, le vendredi 11 septembre, que le
Département du Pas-de-Calais qu’il préside accompagne de
manière forte les grands projets de ce territoire rural tourné
vers la « nouvelle économie » et « l’excellence éducative ».
À Fauquembergues tout d’abord - et en présence du député
Michel Lefait et du conseiller général-maire Alain Méquignon -,
il a inauguré le nouvel hôtel d’entreprises situé à l’entrée du parc
d’activités du Pré-Maréchal. Une opération d’envergure inscrite
dans le contrat territorial de développement durable que le
Département a signé fin 2007 avec la communauté de communes
locale : « Dans ce projet, l’intercommunalité rejoint parfaitement
les objectifs de développement économique fixés par le conseil
général du Pas-de-Calais » a précisé Dominique Dupilet. Les ateliers-relais sont répartis dans deux bâtiments de 300 et 400
mètres carrés divisés en six cellules dont trois pourraient être
occupées d’ici un mois. L’ensemble a été réalisé dans le cadre
d’une démarche HQE (haute qualité environnementale) et a
coûté 780 000 euros hors taxes. Le Département a accompagné à
hauteur de 117 000 euros.
Après l’hôtel des entreprises, Dominique Dupilet a coupé le
ruban tricolore du nouveau Regroupement pédagogique intercommunal de l’Hermitage qui réunit les communes
d’Enguinegatte, Erny-Saint-Julien et Enquin-les-Mines.
L’épilogue d’un important projet également inscrit dans le
contrat territorial de développement durable évoqué plus haut.
Motivée par la vétusté croissante des anciens bâtiments scolaires
et par une forte poussée démographique, la construction du RPI
a couté 1,8 million d’euros hors taxes dont 350 000 pris en charge
par le Département.
Un sucré sans
réserve pour Contrepoints
62! Mise en lumière de
l’orgue, grand écran et
zoom sur l’organiste, gros
plan sur les claviers…
nous sommes à des annéeslumière d’une musique
poussiéreuse de fond
d’église. Les orgues chantent en Pas-de-Calais et en
mariant les talents, organistes, chœurs, orchestres,
solistes de réputation
internationale, la programmation de ce quatrième festival inscrit à la
saison culturelle départementale était excellente.
Tarif unique de 2 €, gratuité pour les scolaires
pour entendre le chœur du
New College d’Oxford, ou
l’interprétation d’Airs
sacrés et profanes par
Guillemette Laurens et
Jan Willem Jansen…
chacun pouvait en profiter.
J.-Y. Vincent
Sucré.
Salé. Deux poids deux mesures.
D’un côté un film, « Bienvenue
chez les Ch’tis », avec ses millions d’entrées et un discours
politiquement très correct se
gargarisant de formules dithyrambiques pour louer la vision
tellement juste du Nord et de
ses habitants offerte par le facteur et ses camarades… De
l’autre, une « Route du patois »
récemment relookée et déjà vilipendée. Cette « escapade »
dans le « vert pays d’Artois »
permet de découvrir vingt-sept
panneaux, autant de dictons
inscrits dans notre patrimoine.
Dictons qui ne seraient pas tous
politiquement
corrects!
« Misogynes et alcoolophiles »
dit-on. Ce « on » qui a déjà
ravalé les tournées du facteur
de « Bienvenue chez les
Ch’tis ». Il a raison notre patrimoine linguistique: « L’lanque
ed’ches gins et l’queue d’ches
tchiens, in n’peut pont les impêcher d’barloquer ».
Chr. D.
360°
3
L’Écho du Pas-de-Calais n o104 – Octobre 2009
104, décoiffant
Culture quand tu nous tiens. Alors que le festival Conteurs en campage bat son plein
jusqu’au 31 octobre (lire dans l’Écho n° 103 ou
sur echo62.com), d’autres manifestations importantes s’annoncent: les Portes ouvertes des ateliers d’artistes (16-18 octobre), Passages à SaintOmer (24 octobre - 29 novembre), le Festival du
cinéma à Arras (6 au 15 novembre)… et la venue
de Ciels (de Wajdi Mouawad) à Bruay. De quoi
décoiffer les amateurs d’arts et spectacles qui
pourront toujours faire un passage chez le coiffeur
justement, thème de notre dossier.
La nature, l’agriculture, l’environnement tiennent
également une place importante dans ce numéro:
e
des Vergers de Saulty au Courtil de Denis
Gheerardyn à Offekerque en passant par les producteurs de légumes du Béthunois et Thierry
Magniez qui milite pour la sauvegarde des
milieux naturels et va découvrir les ours au
Kamchatka. Et il y a toujours le sport.
Impossible d’être exhaustif tant l’excellence est
partout. Après les championnats d’Europe de
kayak polo à Saint-Omer, le Grand prix cycliste
d’Isbergues - Pas-de-Calais et l’open de France
féminin de golf à Arras, voilà les championnats
de France de bike and run au Touquet. De
quoi nous faire courir, encore et toujours.
Philippe Accart
Le n° 105 de L’Écho du Pas-de-Calais sera distribué du 16 au 20 novembre.
Liévin : inauguration du premier centre d’incendie
et de secours HQE du Pas-de-Calais
Dominique Dupilet, président du conseil général et président du
conseil d’administration du Sdis 62, Pierre de Bousquet de
Florian, préfet du Pas-de-Calais, Jean-Pierre Kucheida, députémaire de Liévin et le colonel Laurent Moreau, directeur départemental du Sdis, n’étaient pas peu fiers d’inaugurer le 19 septembre, ce qui est le premier centre d’incendie et de secours
« haute qualité environnementale » du département. Liévin jouit
aujourd’hui d’un outil qui est le fruit d’une réflexion décennale
à laquelle les pompiers eux-mêmes ont été associés, une caserne
capable de répondre aux 7 000 interventions annuelles, dans un
délai inférieur à dix minutes en milieu urbain. L’isolation, le
choix des matériaux de construction, le système de capteurs
solaires thermiques vitrés, le puits canadien, les salles d’activités
sportives et de repos… quatre millions d’euros d’investissement
pour un résultat où le confort et la modernité sont au premier
plan. Un exemple à suivre, comme l’a rappelé Dominique Dupilet
« plus aucun centre de secours ne pourra être conçu sans avoir
vu celui-ci ».
A. Top
Un revenu minimum
de bonheur
Dans une de ses chroniques, Albert Jacquard expliquait que la seule question qui vaille est celle de
savoir à qui appartiennent les biens qui sont
apportés par la nature ? À qui appartient la richesse
de la terre ? Quand la nature donne du pétrole,
quand la nature offre de l’air pur, à qui fait-elle le
cadeau ? Et l’homme sage de répondre : à tous les
hommes ! Ceux d’aujourd’hui et tous ceux qui vont
suivre : à tous et à égalité ! Et ce n’est pas les 6, 5 milliards de citoyens du monde qui, moi compris, sont
en train de la détruire cette satanée terre-mère qui
vont contredire le savant.
Sans aller, comme Proudhon, affirmer que la propriété est le vol, disons qu’elle ne favorise pas le sens
du partage ! Alors profitons de cette fameuse crise
pour changer les règles du jeu et remettre l’Homme
à sa place. Les hommes du G20 se sont réunis à
Pittsburgh « pour une meilleure prise en compte de
l’humain » dans l’action économique ! Que je sache,
c’est pourtant bien l’Homme qui a créé l’économie.
C’est donc elle qui doit le servir et apporter son dû
à chacun : un travail et la possibilité d’un revenu
minimum de bonheur !
Jean-Yves Vincent
De gauche à droite : Jean-Pierre Kucheida, Dominique Dupilet, Pierre de
Bousquet de Florian, et le colonel Laurent Moreau.
x
p
r
e
s
s
Mutations
à la Coupole
« En ce moment la Coupole
bat des records », lance, ravi
Jean Wallon, président de
l’établissement public de coopération culturelle du Centre
d’histoire et de mémoire du
Nord – Pas-de-Calais. La fréquentation a été exceptionnelle du côté d’Helfaut : plus
13 000 visiteurs en juillet,
plus de 18 000 en août. Elle
peut désormais aborder
sereinement ses grandes
mutations : renouvellement
scénographique (2 millions
d’euros et un site fermé au
public du 20 décembre au
15 février), réalisation d’un
mémorial des Déportés et
Fusillés, création d’un centre
de ressources numériques
d’accès à la connaissance
avec planétarium et salle
d’archives (travaux en 2010).
4
L’Écho du Pas-de-Calais n o104 – Octobre 2009
Marquise prend place dans la lutte
Legrand est une femme heureuse.
L’ancienne capitaine de l’équipe
olympique Pas-de-Calais, médaillée
aux jeux d’Athènes et dans toutes les
compétitions internationales a renoncé au
plus haut niveau pour verser dans le
bénévolat et s’impliquer à tous les échelons.
Présidente de son club, l’Elcoba, et de la ligue
Nord – Pas-de-Calais, vice-présidente de la
fédération française, elle est et elle reste une
sportive militante.
Photo DR
L
ISE
Marquise
Boulogne
•
Calonne-Ricouart ou Liévin
par exemple. La notoriété et le
charisme de la championne
expliquent en grande partie, la
raison pour laquelle la salle
voit le jour dans le Boulonnais.
« C’était la volonté du président Dupilet qui veut faire du
Pas-de-Calais, la base arrière
des jeux de 2012 ». Mais le rôle
de Martial Herbert, président
Avec ses trois tapis de 12 x 12 m, la salle de lutte d’une capacité de 500 places (250 fixes et 250 mobiles) pourra
accueillir des compétitions nationales et des tournois internationaux. Elle pourra aussi servir de cadre à d’autres rendezvous sportifs (sports de combat par exemple) ou à des spectacles.
Photo Philippe Vincent-Chaissac
La création d’une
salle de lutte à Marquise n’est
pas la moindre de ses satisfactions. Cet équipement vient en
effet récompenser tous ceux
qui, dans le Boulonnais, ont
œuvré et œuvrent encore au
développement de ce sport qui
est par ailleurs bien implanté
dans tout le département du
Pas-de-Calais, du côté de
Lise Legrand a presque tout gagné. Et elle se dit fatiguée par la compétition
de haut niveau : « je n’ai plus rien dans les tripes ». Mais elle est une formidable
militante, elle veut défendre les athlètes… et reste une ambassadrice de premier ordre pour son sport et le Pas-de-Calais.
Salle de lutte,
piscine, salle de spectacle…
et hôtel communautaire
L’équipement qui est en cours de construction va au-delà de la salle
de lutte qui retient toute l’attention à un moment où l’on parle
beaucoup de Londres 2012. En fait cette salle a été intégrée à un
projet de piscine et d’hôtel communautaire déjà couché sur le
papier. Et les élus de la Terre des Deux-Caps qui manque d’équipements culturels, ont souhaité qu’elle ait une double vocation,
sportive et culturelle.
Le complexe aquatique et sportif dont Dominique Dupilet, président du conseil général a posé la première pierre en mai dernier,
comprendra une salle de lutte avec trois aires de combat, un espace
santé de 120 m2, un autre dédié au cardio-training de 90 m2 et un
bassin de natation avec six couloirs de 25 mètres.
L’équipement sera opérationnel à l’été 2010, à temps pour accueillir
les délégations françaises et étrangères qui profiteront des installations pour préparer les Jeux olympiques de Londres en 2012.
Le complexe sportif et culturel de Marquise coûtera 11,2 millions
d’euros. La participation du Département s’élève à 3,2 millions
d’euros, celle de la Région 2 millions d’euros. L’Europe avec le
Feder devrait contribuer à hauteur de 200 000 €, l’État mettra
1 million d’€. Le reste est pris en charge par la communauté de
communes
de la Communauté de communes de la Terre des DeuxCaps, a aussi été important. Le
complexe avec ses trois tapis de
12x12 m, qui comprend aussi
des salles de fitness, de remise
en forme et de réunion, permettra d’accueillir des délégations à l’entraînement, des
tournois internationaux et des
compétitions comme les championnats de France. « Nous
avons posé notre candidature
pour ceux de 2011 », précise
Lise Legrand.
La dynamique est donc extrêmement positive et c’est important vis-à-vis de la fédération
française qui, en novembre
dernier, a signé une convention
de partenariat avec le conseil
général, garantissant la venue
en stage de préparation des
équipes
de
France.
Au quotidien, le club de
l’Elcoba, Entente lutte Côte
d’Opale Boulogne-Ambleteuse,
travaillera à l’implantation de
la lutte à Marquise et renforcera l’offre déjà proposée sur
le territoire.
Philippe Vincent-Chaissac
L’Elcoba, club ambitieux
L’Elcoba ne manque pas d’ambition. Si le nom de Lise Legrand s’estompe un peu sur le plan compétition – c’est d’ailleurs son souhait
même si elle est encore et veut rester championne de France pour le
vingtième titre national de sa carrière – derrière elle, d’autres talents
sont en train de monter. Ainsi Mélanie Lesaffre, double médaillée
lors des championnats du monde et d’Europe juniors cette année,
médaillée aussi aux Jeux méditerranéens. La jeune Mélanie aura
d’ailleurs la chance de côtoyer une autre grande championne
Vanessa Boubryemm, compétitrice internationale formée à
Tourcoing, qui rejoint le club cette année.
Rentrée universitaire sur le littoral
Une offre de formations confirmée
L’université du Littoral Côte d’Opale a normalement (en plus d’un nouveau logo), un nouveau
président (lire www.echo62.fr et www.campusenligne.com).
Il remplace Edward Anthony qui, à 52 ans, a
accepté une offre de mutation à l'université
d'Aix-Marseille I. Un nouveau virage pour
l’Ulco qui est cette année, en fin de contrat quadriennal. Bruno Bethouart, vice-président de
l'Ulco, professeur d'histoire contemporaine et
administrateur provisoire jusqu’au 22 septembre (nous l’avons rencontré avant cette
date) explique que l’ensemble des formations
actuelles et les nouvelles formations qui ont été
proposées « ont été évaluées et toutes l’ont été
positivement; nous pourrons ainsi bientôt communiquer de manière forte sur l’ensemble de
notre offre de formation ». En décembre probablement. Les thématiques de l’université
« Environnement, milieux littoraux, développement durable », « Langues, littérature, histoire et culture », « Mathématiques et sciences
pour l’ingénieur » seront ainsi mises davantage
en valeur. La nouveauté 2010? La création
d’une école d’ingénieur universitaire électronique à Calais et d’un centre polytechnique qui
intégrerait également en son sein l’École d’ingénieurs du Pas-de-Calais (EIPC). Le centre polytechnique se déclinerait ainsi autour de deux
pôles: un pôle STIC (sciences et technologies de
l’information et de la communication) et un pôle
production, ce qui permettrait à Calais d’afficher une identité renforcée. Boulogne conserve
sa dominante halieutique et agroalimentaire;
Dunkerque, sa thématique « environnement
industriel ». Par ailleurs, pour la troisième
année consécutive, l’Ulco organise sa rentrée
culturelle. Elle a débuté le 5 octobre et se poursuivra jusqu’au 25. Au programme: performances, danses, spectacles, concerts, expositions, cinéma, soirée étudiante (tout le
programme est sur www.campusenligne.com).
À noter également: la possibilité pour les étudiants d’assister à des visites guidées de structures culturelles, l’occasion pour eux de découvrir l’envers du décor. Comme l’an dernier, les
étudiants bénéficieront d’un « Pass rentrée culturelle ». Ce pass gratuit permet, par un système de coupons, d’accéder à divers spectacles,
visites des musées, séances de cinéma durant la
période de la rentrée culturelle.
Benjamin Zehnder
L’Écho du Pas-de-Calais n o104 – Octobre 2009
5
Le silence est d’or, ses mains sont de diamant
Baheu est interface-médiateur en langue des signes française
à Boulogne-sur-Mer. Un métier inconnu pourtant grandement utile,
dans la vie quotidienne des déficients auditifs bien sûr, mais aussi
dans la vie professionnelle des entendants, les chefs d’entreprise en
particulier. Traduction, initiation, en direct ou sur le net, Paroles de mains
peut se révéler comme la solution.
N
grammaire de la langue des signes n’est
pas la même qu’à l’écrit. Signer un
contrat, régler un différent juridique, un
Boulogne
•
rendez-vous au pôle emploi peut donc très
vite devenir insurmontable ».
En France, il le concède, les mentalités ont
évolué, mais le pas en avant est insuffisant.
« Au petit écran, les programmes traduits
Interface-médiateur en langue est notable et il convient de l’expliciter,
en LSF sont rares, ou alors, si on prend
des signes française. Le nom ne de façon à comprendre l’intérêt de la
l’exemple des Questions au gouvers’invente pas. C’est le métier de chose. Si l’on prend l’exemple d’une
nement sur France 3, ne sont pas
Nicolas Baheu, 26 ans. Depuis conférence ou d’un séminaire, l’intertrès regardés. Dans le domaine
2008, il exerce son activité en prète traduira mot à mot, ce qui peut
de l’entreprise il y a aussi de
libéral avec en
parfois poser problème aux
quoi plancher. J’insiste lourdepoche un simple «Le pas en individus qui ne maîtrisent pas
ment auprès des patrons. Si un
BEPC, mais surtout
avant est totalement la LSF, les anciens
directeur souhaite embaucher
un niveau onze en insuffisant» par exemple qui n’ont en poche
une personne atteinte de surlangue des signes (le
que le b.a.-ba. de la langue et
dité, ou s’il désire faire passer
maximum étant quatorze). Un pour cause. La France ne considère la
une information à l’ensemble
atout acquis lors de sa scolarité dans un LSF comme langue officielle que depuis
de ses salariés, mes services
institut spécialisé et qu’il aurait pu tout 2005, elle était même interdite en classe
peuvent être utiles. Il y a
aussi bien perdre. À l’usine où il travail- jusque 1991… Le rôle de l’interfacemême des éducateurs spécialait en intérim, il ne rencontrait plus de médiateur? Changer les mots, s’adapter à
lisés qui viennent me voir pour
sourd. Dans ce contexte il prend peur, la façon de signer du malentendant, simdes initiations ». Preuve que
craignant de voir cet atout s’amenuiser plifier le message. Ainsi, Nicolas Baheu
l’interface-médiateur en LSF peut
alors qu’il lui faut le préserver, le com- arpente les routes du Pas-de-Calais pour
se révéler l’ami des sourds ou
pléter, la langue des signes s’enrichissant épauler ceux qui comme lui n’entenmalentendants, comme celui qui ne
d’année en année, au fil des néologismes. dent pas ou peu. Le jeune homme
subit pas le handicap
Il s’engage alors avec détermination dans explique. « Pour une simple
auditif.
ce qui est une profession nouvelle, à dis- démarche administrative, une per- Nicolas Baheu propose traduction et initiation, dans des délais plutôt brefs. Ce
A. Top
tinguer de celle un peu plus connue d’in- sonne atteinte de surdité peut se peut être l’alternative rêvée au manque d’interprètes dans la région, principale- Tél. 06 75 40 15 50
parolesdemains.waibe.fr
terprète en LSF. D’ailleurs la différence retrouver dans l’embarras. La ment basés dans la métropole lilloise.
Photo Ph. Vincent-Chaissac
Boulogne-sur-Mer
ICOLAS
6
Photo A. Top
L’Écho du Pas-de-Calais n o104 – Octobre 2009
Le Courtil :
histoire d’une reconversion
sans pépins
Denis Gheerardyn a quelque peu changé de vie. Un retour à la terre sans pour autant se couper du monde. Pour preuve, sa technique de communication via une newsletter, l’effeuillée du Courtil.
ENIS Gheerardyn pourrait
être de ceux qui
retournent à la campagne
car saoulés de la ville, exténués
par le travail. Il n’en est rien. Il
n’a pas quitté l’Artois sur un coup
de tête mais pour concrétiser un projet
longuement réfléchi lié à la nature. Le
Lillérois expatrié dans le Calaisis s’est
lancé dans l’aventure du maraîchage, avec
une conviction, celle qu’il est possible de
se nourrir autrement, au gré des saisons.
Offekerque
•
Calais
D
Photo A. Top
Responsable bâtiments et voirie au sein des
services techniques de la ville de Lillers,
Denis Gheerardyn, fonctionnaire territorial de son
état, gère le planning d’une trentaine de personnes.
Un boulot qu’il aime mais dont il se sépare, en douceur. Le déclic est venu il y a trois ans, à la naissance
du dernier. Il a fallu choisir, entre deux maisons. La
sienne à Rieux-Lillers et celle de son épouse, à l’autre
bout du département. Il choisit Offekerque et son
opportunité d’acquérir un peu de terre. En tête, un
projet, à connotation environnementale et une idée,
selon laquelle il existe une autre façon de se nourrir.
Un jardin pédagogique
dans le viseur
Les environs ont subi les outrages de l’agriculture
intensive, si bien qu’aujourd’hui, les oiseaux sont
rares, les abeilles invisibles. La terre est ni plus ni
moins détruite. Denis dénonce : « ce mode de fonctionnement a omis le fait que la santé de l’homme
passe par la santé de la terre. Le cultivateur se doit
de respecter des périodes de repos et de rotation. Au
jour d’aujourd’hui il va me falloir trois ans pour
espérer l’obtention du label agriculture biologique,
soumis à l’avis d’un organisme certificateur qui analyse régulièrement la terre et s’attarde sur les moyens
employés. Et seulement à ce moment l’organisme
peut donner son aval, pour une année qui fait office
de période d’essai ».
Soutenu par l’Afip (Association de formation et d’information pour le développement d’initiatives
rurales), Avenir 59/62 et À Petits PAS, le néo-maraîcher s’attache à réhabiliter sa terre, remet au goût du
jour, sur 5 000 m2, ce qui se faisait jadis, sans engrais
ni produits chimiques. Laisser la terre se reposer, utiliser le compost et le purin d’ortie, pour au final
redonner vie à des légumes anciens quelque peu
oubliés. Une vingtaine d’ingrédients délaissés parmi
lesquels le topinambour, choux-rave, rutabaga et
d’autres plus classiques : poireaux, carottes, choux,
navets et laitues en tout genre. Le client peut donc
s’offrir un panier de légumes complet, à composer sur
place, par téléphone ou… sur internet (lire l’encadré).
Denis Gheerardyn pense à l’avenir. Il aimerait passer
à un hectare et quitter la catégorie « grand jardin »,
produire d’autres légumes, d’autres fruits, et pourquoi pas diversifier son activité. « Lorsque le projet
aura atteint sa vitesse de croisière, je songe à
accueillir des classes, des centres de loisirs, des
familles même. Le lieu deviendrait jardin pédagogique ». Les enfants -et peut-être même certains
adultes- pourront alors connaître d’autres saveurs,
d’autres odeurs. Celles que le surgelé n’aura finalement jamais réussi à imiter. Ils en finiront peut-être
aussi avec la confusion poireaux-échalotes qui sait ?
A. Top
Maraîchage dans son époque
Les légumes de Denis n’ont pas encore l’appellation bio. Mais le
client a l’assurance d’une culture de saison, complétement naturelle.
C’est donc une complète panoplie des légumes de saison que propose le Courtil à des clients en partie
venus… de la Toile ! L’idée semble être toute bête, mais il fallait y penser : une newsletter, L’effeuillée du
Courtil, sur laquelle on retrouvera à chaque fois les légumes disponibles et leur prix, une ou plusieurs
recettes originales et les possibilités de livraison, sur Lillers, Offekerque et ses environs et au Courtil bien
sûr, l’occasion de voir comment est cultivé ce qui va se retrouver dans les assiettes. La communication se
fait donc naturellement par le bouche-à-oreille, elle se fera également par courriel. Et ça marche. Entre juin
et août, les ventes se sont considérablement accrues pour en arriver à une situation où Denis Gheerardyn
se trouve un peu dépassé, c’est lui qui le dit.
Le Courtil, 29, rue Flament, 62370 Offekerque.
L’abonnement à L’effeuillée du Courtil se fait par courriel :
[email protected] ou par téléphone au 03 21 19 76 24
L’Écho du Pas-de-Calais n o104 – Octobre 2009
7
« Music à Montreuil »
Deux stages pour chanter Henry Purcell, Benjamin Britten et Vaughan Williams
Montreuil
Montreuil
•
le cadre du programme « 2009, franchissons le Pas… The Channel
hop ! », l'ensemble choral Diapason et le conseil général proposent une
semaine musicale à Montreuil-sur-Mer. Les stagiaires viennent de tout le
Nord de la France et du Kent, des répétitions publiques et concerts permettront
de découvrir les œuvres et d’apprécier le travail du chœur sous la direction du
chef anglais Mark Deller et de Nadège de Kersabiec.
D
ANS
Le premier stage (du 25 octobre au 1er novembre) est
ouvert à tous les chanteurs amateurs. Pas besoin donc
de savoir lire la musique car le travail se fera sur
l’écoute et la répétition avec au programme le King
Arthur de Henry Purcell. Purcell, 350 ans tout pile! Le
musicien des rois devrait séduire le public!
Le second stage (du 28 octobre au 1er novembre)
s’adresse à des chanteurs confirmés qui travailleront les
partitions des contemporains Benjamin Britten (extraits
de Sept chansons, Ad majorem Dei Gloriam) et
Vaughan Williams (la Messe en sol mineur). Des œuvres
accompagnées par de grandes voix, tels le ténor Charles
Photos DR
Les dates à retenir:
Mer. 28 oct., concert gratuit à
Neuville-sous-Montreuil par
l'Ensemble Vocalfusion et par
l'Ensemble choral Diapason,
dirigés par Nadège de
Kersabiec.
Sam. 31 oct., concert de fin de
stage King Arthur, direction:
Mark Deller, abbatiale SaintSaulve de Montreuil-sur-Mer, à
21 h. Orchestre britannique,
solistes
franco-britanniques
dont Charles Daniels. 15 € ou
20 € pour les deux concerts.
(12 €/15 € tarif réduit)
Daniels, la basse Piran Legg, le contre-ténor Timothy
Travers, la soliste Capucine Meens. En dehors de ces
stages, Diapason recrute des voix de ténors et d’altos!
Alors si vous aimez chanter, cédez donc à la tentation:
les répétitions ont lieu chaque mercredi à la chapelle de
l’orphelinat à Montreuil. Les quelque soixante-dix choristes viennent du Montreuillois et de l’Hesdinois et la
chef de chœur de Lesquin! L’amour de la musique ne
compte pas les kilomètres et « S’il y a une vraie exigence
de travail, il y a aussi beaucoup de convivialité. C’est un
chœur très attachant », résume la vice-présidente Sylvie
Marsoo. L’invitation est lancée. La difficulté dans ces
chœurs est d’attirer les plus jeunes, et là intervient le
choix du répertoire. Les Requiem de Mozart, Gloria de
Vivaldi, les Musiques sacrées font écho aux chants de
Noël et aux musiques de films du Roi lion, d’un James
Bond medley, d’un Double trouble de Harry Potter et
aussi l’indémodable To night de West Side Story.
Jean-Yves Vincent
Dim. 1er nov., concert de fin de
stage « chanteurs confirmés »,
Extraits de Britten et Messe en
sol de Williams. Abbatiale SaintSaulve à 16h30. Entrée: 7 €/5 €
Les autre dates de Diapason:
Mar. 20 oct., Saint-Pol-sur-
Ternoise pour une découverte
des chefs-d’œuvre classiques.
Dim. 6 déc., Noël Baroque à
Labuissière.
Inscriptions, renseignements,
listes d'hébergements:
03 21 81 03 57
ou 09 60 54 50 93
8
L’Écho du Pas-de-Calais n o104 – Octobre 2009
Réseau des médiathèques de la Morinie
Le clic et le marque-page
dans le Pas-de-Calais en
milieu rural. La « petite »
communauté de communes de la
Morinie – 9 000 habitants - n’a vraiment
rien à envier aux grandes villes ou
intercommunalités. Même pas en matière
d’accès à la culture. Ainsi depuis le printemps
2009, quatre médiathèques de la Morinie
« vivent » en réseau. Informatisation, gratuité
totale. Souris et rats de bibliothèque en parfaite
osmose. Il ne reste plus aux Morins – Thérouanne,
Ecques, Heuringhem, Mametz, Herbelles, Clarques,
Inghem, Delettes, Rebecques – qu’à acquérir « le bon
réflexe » pour accéder aux livres, CD et DVD qui les
tentent.
U
NIQUE
Tout
a
démarré
à
Heuringhem en 2007 avec une
bibliothèque et une municipalité très attentives à la nouvelle politique départementale
pour
l’aide
à
l’informatisation. « Dans ce
dispositif, il y avait tout
intérêt – financier surtout – à
se regrouper », explique l’adjoint au maire Jean-Claude
Renaux. Paul Hochart, alors
maire d’Heuringhem et président de la communauté de
communes de la Morinie
réussit à faire porter le projet
par
quatre
communes :
Heuringhem,
Mametz,
Ecques et Thérouanne.
Quatre communes disposant
d’une bibliothèque de 3e
niveau. Avec le concours de la
Médiathèque départementale,
quatre dossiers furent
montés : un poste de
consultation et un poste
de prêt pour chaque
bibliothèque ;
chaque
municipalité choisissant
son matériel. Il fallut aussi
convaincre les bibliothécaires et se tourner vers un
type précis de logiciel. « En
se mettant en réseau, le
projet devenait beaucoup
plus porteur », ajoute J.-Cl.
Renaux. Mise en réseau qui
nécessita deux semaines de
formation. À partir de l’été
2008, cataloguer les livres
devint une urgence, en même
temps que la mise en place
d’un règlement unique.
« Mettre tout à plat ! », se
souvient Jean-Paul Lefait,
successeur de P. Hochart
dans le fauteuil majoral heuringhémois. La communauté
de communes prenant une
grande décision : « tout est
gratuit pour toute la
Morinie ». À la fin du mois
d’octobre 2008, le Réseau des
médiathèques de la Morinie
attaquait la réalisation des
cartes de lecteurs.
900 adhérents
Une véritable révolution.
Avec
l’informatisation,
chaque bibliothécaire suit les
livres et les lecteurs en temps
réel. Le miracle des codesbarres. Des lecteurs qui peuvent faire leurs emplettes
livresques à partir du poste
de consultation. Mieux
encore : de
chez soi, on
peut réserver un livre en
ligne. Il suffit ensuite de se
déplacer dans l’une des
quatre médiathèques. « C’est
là que le public n’a pas
Photo L’Écho du Pas-de-Calais
Morinie
Saint-Omer
•
Laurence Dimster, agent technique territorial, travaille 20 heures par semaine à la médiathèque d’Heuringhem. Celle
de Mametz « tourne » avec des bénévoles, Thérouanne a embauché un CAE (Contrat d’accompagnement dans l’emploi). Enfin, la médiathèque d’Ecques peut compter sur un agent du patrimoine.
encore le réflexe », regrette
Jean-Claude Renaux. Mais ça
va venir, effet d’entraînement
oblige, d’autant que les nouveautés sont fréquentes,
Heuringhem a commencé le
DVD, Ecques le CD ! Le règlement stipule que chaque lecteur peut emprunter quatre
livres pour trois semaines et
deux DVD par semaine. Le
Réseau des médiathèques
compte actuellement plus de
9 000 ouvrages en fonds propres et 4 600 appartenant à la
Médiathèque départementale ; il a d’ores et déjà 900
adhérents.
Une fois sa vitesse de croisière
acquise, le Réseau morin ne
manque pas
de projets :
mettre en place des spécialisations (le policier ici, les
romans de terroir là…), faire
des animations, créer un blog
pour diffuser toutes les infos,
porter à domicile pour les
personnes âgées, lancer un
concours pour trouver un
nom à ce réseau ! Une « petite
inauguration » aussi avec le
conseil général du Pas-deCalais qui a apporté
8 370 euros sur les 22 728 (hors
taxes) de l’informatisation. Le
Département ayant aussi subventionné à 100 % hors taxes
les achats de mobilier pour
Ecques
et
Heuringhem
(10 058 euros et 12 029) ; un
dossier est en cours pour
Thérouanne. Et la mise en
réseau n’empêche pas chaque
partenaire d’avoir des projets
personnels : un point d’accueil
au
rez-de-chaussée
à
Heuringhem, des DVD et des
CD à Thérouanne. Loin de
« tuer le livre », l’ordinateur lui offre une nouvelle
jeunesse,
dans
une
Morinie qui va de l’avant,
tourne des pages et ne se
repose pas sur le chapitre ruralité.
Christian Defrance
Heures d’ouverture
des médiathèques :
Heuringhem le lundi
et le jeudi de 16 h 30
à 18 h 30 ; Ecques le
mercredi de 14 h à
17 h, le jeudi de
17 h à 18 h, le samedi de
14 h à 17 h ; Mametz le mercredi de 15 h 30 à 17 h 30, le
vendredi de 16 h 30 à 18 h, le
samedi de 11 h à 12 h ;
Thérouanne le mercredi et le
samedi de 14 h à 18 h.
http://morinie.reseaubibli.fr
La Médiathèque départementale du Pas-deCalais figure parmi les
plus importantes de
France ; elle compte trois
antennes territorialisées
(Dainville, Lillers et
Wimereux) et une cellule
d’appui auprès du directeur (animation et formation, système d’information…). Elle emploie
77 agents. Disposant de
plus d’un million de
documents, la médiathèque départementale
en a prêté - en 2008 377 000 dans les 262
bibliothèques municipales du Pas-de-Calais,
les 73 CDI des collèges
et les 20 établissements
de la petite enfance. Elle
a dispensé 90 journées
de formation. Rattachée
à la direction de la culture du conseil général,
la Médiathèque départementale propose une
politique de la lecture
publique intégrée et
renouvelée avec un
«
Plan
lecture
publique ». Qui plus est,
le Projet stratégique
départemental
du
conseil général « impulse
l’accès à la lecture
publique pour tous ». La
médiathèque départementale est en cours de
réinformatisation
et
mettra en place d’ici
2010 un portail documentaire.
L’Écho du Pas-de-Calais n o104 – Octobre 2009
9
«
IL faut rester modeste par
rapport à la nature, si elle veut
gagner, elle gagnera ». Avec le
réchauffement climatique qui
s’affirme, le niveau de la mer va
monter et mettre en péril toute la
région des wateringues. Si les
prévisions les plus alarmistes
s’avéraient exactes, la lutte serait
vaine, à coup sûr. Mais ça n’est pas une
raison pour ne rien faire, ne pas tenter
quelque chose, ne pas s’organiser…
Reste à l’État d’y mettre les moyens.
Lors d’une réunion organisée par le
sous-préfet de Dunkerque, le 1er juillet
dernier, le directeur régional de l’environnement, de l’écologie, de l’aménagement et du logement a annoncé que
son ministère de tutelle avait décidé de
retenir le territoire Lys - Wateringues
(avec l’embouchure de la Loire)
comme territoire d’expérimentation
pour la mise en œuvre anticipée de la
directive européenne « Inondation »
qui sera prochainement transcrite
dans le droit national.
Un premier pas qui fait la satisfaction
des présidents des commissions locales
de l’eau de la Lys, de l’Audomarois,
du delta de l’Aa et de l’Yser qui ont
décidé de « renforcer les coopérations
territoriales face à la problématique
partagée de la lutte contre les inondations ». Car pour eux, il n’est pas
trop tard pour agir. Ils vont même audelà de la seule question des inondations et posent la problématique du
partage de l’eau potable, de la qualité
des eaux rejetées à la mer.
Qui dans la conférence? La conférence des présidents rassemble MM. Christian
Denis, président de la CLE de l’Audomarois, Jean Schepman, président de la CLE
de l’Yser, Jean-Marc Dissaux, président de la CLE de la Lys et Louardi Boughedada,
président de la CLE du delta de l’Aa.
M. Denis est le coordonnateur des quatre CLE et l’interlocuteur de la direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement (Dreal).
M. Schepman est le porte-parole des quatre présidents.
Qu’est-ce qu’une CLE? C’est la commission locale de l’eau qui réunit les représentants des élus, des usagers et des administrations pour élaborer le Sage, schéma
d’aménagement et de gestion des eaux, et suivre sa mise en œuvre.
Photo L’Écho du Pas-de-Calais
Quatre CLE pour fermer la porte aux inondations
La conférence des présidents est composée (de gauche à droite) de MM. Louardi Boughedada,
Christian Denis, Jean Schepman et Jean-Marc Dissaux.
Pour mieux aborder ces questions, et
bien se coordonner, ils ont annoncé le
2 septembre dernier lors d’une conférence de presse qui s’est tenue à la
maison du Parc à Arques, l’organisation d’une conférence permanente des
présidents de CLE pour renforcer les
coopérations entre les territoires. Il y
va de leur avenir, de celui des habitants, de l’industrie et de l’agriculture.
Philippe Vincent-Chaissac
Qu’est-ce qu’un Sage? Le schéma d’aménagement et de gestion des eaux a vocation
à planifier la gestion de l’eau sur un bassin versant afin de trouver le bon équilibre
permettant de satisfaire les différents usages, tout en préservant la ressource en eau,
les milieux humides et aquatiques.
Avec qui travailler? La conférence des présidents veut associer à la réflexion tous les
maîtres d’ouvrage de l’aménagement hydraulique: l’Institution interdépartementale
des wateringues, le Symsagel (Syndicat mixte pour le Sage de la Lys), le Smage Aa
(Syndicat mixte pour l’aménagement et la gestion des eaux de l’Aa), l’Usan (Union des
syndicats d’assainissement du Nord), le Symvahem (Syndicat mixte de la vallée de la
Hem), les sections de wateringues et les gestionnaires des ports maritimes.
10
L’Écho du Pas-de-Calais n o104 – Octobre 2009
T&B Vergers
Photos : T&B Vergers
14 000 tonnes de pommes et de poires !
pommes, des poires et des… À Saulty, on
connaît la chanson sur le bout des pépins. Autour
du château s’étendent les Vergers de Saulty : une
•
vingtaine
d’hectares qui font la fierté de la famille
Frévent
Dalle. Pierre a acheté le bel édifice en 1947, planté
pommiers et poiriers ; Pierre et Françoise ont pris le relais
de 1960 à 1994 ; Emmanuel est arrivé en 1991. À un jet de
trognon du château, une autre entreprise familiale très
croquante : T&B Vergers. Sur la zone d’activités de Saulty, les
Darras et leurs salariés conditionnent et commercialisent 14 000
tonnes de pommes et de poires par an.
D
Saulty
ES
Au commencement était la Tourelle,
société créée en février 1995 à Hesdinl’Abbé par Guy Varras, pour préemballer pommes et poires. Déjà. Mickaël,
un fils, prend la gérance en 1999 et la
Tourelle s’associe avec un producteur
hollandais Blijderveen fruit… fruiticulteur depuis 1876! T&B Vergers – la
Tourelle Blijderveen Vergers – s’installe
alors à Saulty à l’automne 2001. « Nous
connaissions M. Dalle et souhaitions
nous rapprocher du cœur de métier, des
produits », explique David, un autre fils,
arrivé il y a un an après avoir roulé sa
bosse dans le marketing et la communication. S’installer à la campagne, c’était
aussi garder son identité, son authenticité tout en bénéficiant d’une excellente
infrastructure routière, au bord
d’Arras, pour livrer la France entière.
Un nouveau palier est franchi il y a six
ans quand T&B Vergers a investi un
grand bâtiment de la Zal de Saulty.
Cent hectares aux Pays-Bas, vingt à
Saulty : T&B Vergers est ainsi constamment alimentée. Du flux tendu et des
camions tous les jours sur le pont. Sur
Saulty, les fruits sont « bruts de
cueille » ; la poire Conférence par
exemple arrive de Hollande triée, cali-
brée et « on l’emballe ». Emballer dans
des barquettes, des sacs plastique et
livrer dans les grandes et moyennes
surfaces, pour le négoce
(marché de Rungis
notamment).
Vendre, acheter
avec des prix
qui connaissent de terribles
variations dans la
même journée
est la mission
de Mickaël.
Presque bio
T&B Vergers est la
première entreprise en
France à avoir obtenu le label ISF
(International food standard), une
méthode de travail avec des critères très
stricts. David la résume en trois mots :
qualité, traçabilité et sécurité. « On sait
quand le fruit a été cueilli. S’il est croquant. Combien de temps il est resté
chez nous. Nos fruits peuvent se
retrouver dans des écoles. » Un suivi
informatisé et un personnel rompu à
revêtir la blouse, la charlotte et à éviter
les parfums ! Ils
sont au minimum
quinze à emballer
pommes et poires,
« nous sommes
vingt-cinq durant
la grosse période
des pommes et
poires ». Et justement
quand ce n’est pas la
bonne saison en Europe, T&B
Vergers se tourne vers le Chili,
l’Argentine, la Nouvelle-Zélande.
« Nous achetons les poires en boutons
sur les arbres, un vrai pari. » La société
a l’habitude des paris. Le plus gros fut
de se lancer dans la limitation des pesticides et de proposer à tous les clients
« des normes plus draconiennes que les
normes européennes en vigueur, à la
limite du bio. » Des produits sains,
toutes variétés confondues. « Nous sou-
haitons
faire parler de
nous grâce à ça », estime à juste titre
David. Toujours dans l’innovation,
T&B Vergers a lancé de nouveaux
conditionnements avec des infos
ludiques ou conso sur les emballages ;
créé des marques également : Croc’moi
et Croc’terroir (du haut de gamme).
Innovation et attachement au Nord –
Pas-de-Calais : la reconnaissance
Saveurs en’Or en est la meilleure
preuve. Hum, ça sent bon dans ce bâtiment où les machines n’écrasent pas
l’activité : « Ici l’œil humain reste indispensable ». Des pommes, des poires
et… des hommes.
Christian Defrance
T&B Vergers : ZA de Saulty
Rue Faune 62158 Saulty.
Tél. 03 21 24 85 48
Éoliennes : faut-il faire une pause ?
département du Pas-de-Calais compte 160 éoliennes ou
aérogénérateurs, 291 permis de construire ont été accordés par le
préfet, 191 sont en cours d'instruction : ce qui le place en troisième
position au niveau national. Les éoliennes ont leurs farouches
défenseurs (dix ont été inaugurées début juillet dans le Pernois) et
de zélés opposants notamment du côté de Barly et GrandRullecourt où devraient pousser vingt-cinq machines.
L
E
Si personne ne conteste la nécessité de substituer aux énergies
actuelles des énergies renouvelables, le développement de l'éolien pose un vrai problème dans le Pas-de-Calais. Dominique
Dupilet, président du Département, a demandé, le 9 septembre dernier, au préfet un moratoire sur la construction d'éoliennes dans le 62. « Notre
département a déjà payé un lourd tribut pour fournir la France en énergie.
La conversion du bassin minier est en cours : il a fallu du temps pour y parvenir. Aujourd'hui, il est anormal que les habitants du Pas-de-Calais – qui
représentent 2,3 % de la population nationale - accueillent 10,67 % de la
production nationale d'énergie éolienne. La transition vers un autre modèle de
développement ne pourra se faire que si elle est équilibrée et ce n'est pas le
cas actuellement », estime D. Dupilet. L'industrie éolienne aurait dû être
une chance pour le Pas-de-Calais en termes de développement économique :
elle est en fait ressentie comme une pression terrible, le développement de l'éolien serait en train de détruire la variété de ses paysages. « L'éolien est une énergie durable, mais cette frénésie
éolienne trouve ses racines dans une véritable spéculation qui,
elle, n'a rien de durable. Elle s'appuie sur le tarif préférentiel
auquel EDF est obligée d'acheter l'électricité produite. Toutefois
cette opportunité ne durera que 15 ans, et au-delà, nul ne sait ce qu'il
adviendra de ces éoliennes », ajoute le président du conseil général. Pour
Dominique Dupilet – et pour de nombreux autres « éolisceptiques », il faut
faire une pause dans la construction d'éoliennes, « une pause pour réfléchir,
pour faire des choix cohérents dans la réduction globale de notre consommation d'énergie, une pause pour évaluer sans a priori les inconvénients et
les avantages de l'éolien ».
Lire aussi en page 20.
11
Christian Carion est revenu au Régency...
avec son Affaire Farewell
Carion et Christophe Rossignon ont retrouvé le tapis rouge
du Régency, le « petit » cinéma très humain de 140 places à des
années-lumière des complexes aseptisés. « On avait envie de rev’nir
ichi ! » Le 10 septembre dernier, le réalisateur et le producteur présentaient
en avant-première L’Affaire Farewell, le nouveau film de Christian Carion.
C
HRISTIAN
Saint-Polsur-Ternoise
•
Frévent
« Je n’oublie pas que le
Régency a eu le courage
de prendre Joyeux Noël
une semaine avant tout le monde », a
rappelé Christian Carion - 46 ans, originaire de Lebucquière dans le Pas-deCalais -, visiblement ravi de passer
devant le grand écran d'une salle indépendante, dans un territoire éminemment rural. Avant la sortie officielle du
23 septembre, le réalisateur et le producteur ont effectué un tour de France
pour accompagner leur « Affaire ». Si
Une hirondelle a fait le printemps était
champêtre, Joyeux Noël (succès
public, nommé aux Oscars, vendu
dans 30 pays) très fraternel, L’Affaire
Farewell est un film d’espions. Mais
rien à voir avec James Bond ! Gros
plan sur le « petit espion insoupçonnable ». Histoire vraie, un officier du
KGB livrant dans les années 80 des
informations à l’Ouest, cette affaire a
ébranlé le bloc soviétique. Ni James
Bond donc, ni thriller, ni politique, le
film de Carion est avant
tout une analyse des
comportements
humains. Mensonge,
lâcheté. Des histoires de
pouvoir racontées à
hauteur
d’hommes.
Avec un éblouissant
tandem d’acteurs :
Guillaume
Canet,
le Christian Carion a réalisé son 1er film à 37 ans. Une carrière fulgurante! Et il sent que
héros
de L’Affaire Farewell est une œuvre importante: « j’y ai mis tout mon désir de cinéma »
Joyeux Noël,
et Emir Kusturica, le grand cinéaste registre pour son prochain film : « je
serbe (deux palmes d’or à Cannes) tournerai assez vite dans le Nord –
dans son premier grand rôle principal. Pas-de-Calais avec Mathilde Seigner
Casting international, gros budget, et Dany Boon. La guerre de l’eau parbande originale de luxe avec Ferré, lera de la corruption dans le domaine
Queen, Clint Mansell. Succès attendu. de l’eau potable » ! Il sera encore le
Christian Carion, qui ne veut surtout bienvenu au Régency… Avec Dany
pas se retrouver avec une étiquette Boon !
dans le dos, changera encore de
Chr. D.
Photos L’Écho du Pas-de-Calais
L’Écho du Pas-de-Calais n o104 – Octobre 2009
12
L’Écho du Pas-de-Calais n o104 – Octobre 2009
é Spirale
Photo GEA Erg
GEA Ergé Spirale
Wingles
Lens
•
Un leader
mondial
du refroidissement
tissu industriel du Pas-de-Calais, on le sait,
cache des pépites. GEA Ergé Spirale en fait
partie. L’entreprise, qui jusqu’alors appliquait la
célèbre maxime « pour vivre heureux, vivons
cachés » a décidé de communiquer et d’entrouvrir
ses portes.
L
E
A Ergé Spirale.
e du site de GE
nn
rie
aé
e
vu
e
Un
Bienvenue sur le site de production de Wingles où de nombreux camions français, néerlandais…
attendent
de
rentrer. Plus loin, des caisses
en bois, prêtes au départ.
Elles seront chargées sur des
bateaux, GEA Ergé Spirale
travaillant à 80 % pour l’exportation. Ses clients ? Les
plus grandes marques mondiales : Hyundai, Caterpillar,
Areva, Hitachi, Mitsubishi,
Siemens,
ArcelorMittal.
Toutes s’adressent à cette
entreprise du Pas-de-Calais
parce qu’elle est le leader
mondial de son secteur, une
niche certes mais une niche
prospère : « GEA Ergé Spirale
conçoit et fabrique des aéroréfrigérants* destinés au refroidissement des procédés de
production d’énergie (notamment les moteurs) », explique
Damien Martel, le directeur
de la production industrielle :
un secteur en plein développement qu’accompagne donc
une entreprise dont le chiffre
d’affaires a doublé en 4 ans
(de 35 millions d’euros en
2005 à 62,5 en 2008) et alors
que la crise sévit, le groupe
allemand
GEA
(Global
Engineering Alliance) a décidé
d’investir 2 millions d’euros
sur le site de Wingles ! Près de
200 personnes y travaillent, 20
ont été embauchées en 2009 et
autant le seront en 2010, 300
autres (issues d’entreprises
sous-traitantes locales) bénéficient de la manne. On interroge le directeur de la production sur les raisons du succès
d’une entreprise créée en 1924
par les Houillères du Bassin
Nord - Pas-de-Calais. On l’appelait alors « l’Usine à
cuivre ». Après la guerre,
GEA s’oriente vers la production de batteries en tubes à
ailettes cuivre pour le conditionnement de l’air.
Aujourd’hui, la société doit sa
réputation au fait qu’elle a
développé un procédé de
fabrication unique au monde.
L’ailette des aéroréfrigérants
est frappée sur presse à commande numérique de seize
rangs, un record dans le
domaine. GEA utilise aussi la
plus grosse sertisseuse au
monde, achetée 900 000 euros
en Italie, pour sertir 12 tubes
à la fois. Enfin, les ailettes
étant très sensibles aux envi-
ronnements corrosifs, GEA a
conçu et développe avec l’entreprise Blygold un robot de
peinture – outil unique au
monde – capable d’appliquer
un revêtement anticorrosion
sur l’ensemble des pièces.
L’efficacité thermique s’en
trouve renforcée et permet de
bénéficier d’un produit haut
de gamme garanti trente ans,
même dans des conditions
extrêmes d’utilisation.
L’innovation pour rester
leader : le maître mot de GEA
Ergé Spirale. Un seul regret
pour Damien Martel : l’absence de fléchage pour accéder
au site, un comble pour une
entreprise internationale qui
voit défiler les camions. En
2010, la construction d’un
bâtiment administratif per-
mettra toutefois de mieux
identifier la marque. Faire
connaître son excellence en
termes de production pour
attirer les jeunes talents, un
projet cohérent pour cette
entreprise qui ne cache plus
ses ambitions.
B. Zehnder
* Un aéroréfrigérant est un dispositif permettant de transférer de
l'énergie thermique du fluide interne
vers l'air extérieur. On utilise cette
méthode pour refroidir un liquide
ou pour condenser et refroidir un
gaz. Par exemple, on utilise un aéroréfrigérant pour refroidir l'eau d'un
circuit de refroidissement d'un
moteur thermique. Ainsi, on trouve
des aéroréfrigérants dans toutes les
automobiles.
La rentrée à l’université d’Artois
Octobre, mois de rentrée universitaire. Quoi de neuf du côté de l’université d’Artois ? Comme cela se fait
depuis douze ans, une rentrée culturelle est également programmée. Le
programme est en ligne sur le site
Internet, élégamment refondu,
www.univ-artois.fr : concerts, rencontres et retrait du Passeport culture. Créé en 1998 à l'initiative de
l'association Artoiscope et de l’université d’Artois, le Passeport culture
propose aux étudiants, toute l’année,
de venir de découvrir les lieux culturels proches de chez eux, en assistant
à l'un des spectacles pour la somme
plutôt modique de 3 euros : théâtre,
musique, danse, cirque, humour…
Pour les nouveautés en termes de formation, il faudra se rendre sur notre
site - www.echo62.fr, www.campusenligne.com
Il faut noter la création d’une Cellule
Recherche Emploi qui va renforcer le
SAOIP (Service d’accueil, d’orientation et d’insertion professionnelle)
dans sa mission d’insertion professionnelle. Tous les jeudis du 15 octobre au
17 décembre de 8h30 à 12h30, une
formation « professionnelle » est proposée à tous les étudiants de l’Artois.
Il faut s’inscrire. Un numéro de téléphone: 0321603894. Les bilans de
santé, en partenariat avec l’Institut
Pasteur de Lille, sont reconduits.
Offerts gratuitement aux étudiants de
l’Artois, ils proposent un dépistage
visuel, un dépistage auditif, un électrocardiogramme, un bilan dentaire,
un bilan médical et biologique, un
entretien avec une diététicienne… Ils
connaissent un tel succès (ils sont littéralement pris d’assaut) que l’université de l’Artois propose, cette année,
des dates supplémentaires. À Arras,
les bilans de santé se feront le
20 octobre, le 8 novembre et le
10 décembre; à Lens, le 5 novembre et
à Béthune, le 12 novembre. Pour
réserver: 0321606029. L’université
d’Artois propose aussi, pour ceux qui
en éprouveraient le besoin, des entretiens psychologiques, du 15 octobre au
17 décembre.
À noter encore sur son agenda, le
20 octobre à la cafétéria de la Maison
de l’Étudiant, c’est la rentrée des
associations étudiantes de l’Artois.
Enfin, l’Institut Confucius de l’Artois
(03 21 60 60 46) propose cette année
une programmation fournie avec des
conférences sur la Chine mais aussi
des cours de chinois, de calligraphie,
d’arts martiaux.
En termes de formation, on susurre
que l’université pourrait développer
des liens avec l’école d’infirmières.
Enfin c’est le grand flou sur la question de l’IUFM, aujourd’hui rattaché
à l’université d’Artois. Disparaîtra
ou pas ? On n’en sait encore rien.
B. Z.
13
L’Écho du Pas-de-Calais n o104 – Octobre 2009
Quand bonne météo rime avec inquiétude
L
Comme l’a indiqué Météo France dans
son bilan estival, la métropole a connu
le cinquième été le plus chaud depuis
1950. Certains ne l’ont peut-être pas
ressenti comme tel, mais le Pas-deCalais n’a pas échappé à la règle, ce
qui n’est pas sans impact sur les
récoltes des agriculteurs.
Précipitations en deçà des normales de
saison en juin, un retour à la normale
en juillet et un mois d’août au cours
duquel les cumuls de pluie ont péniblement atteint les 30 % des normales saisonnières… les répercussions se font
sentir. Les poireaux sont arrachés avec
un mois de retard, mi-octobre dans le
meilleur des cas, après la Toussaint
pour certains. Jean-Jacques Verstraeten, agriculteur installé à
Allouagne et membre du conseil d’administration de la coopérative agricole
de Phalempin, regrette cette sécheresse
qui tranche avec l’année 2008, plutôt
prolifique en terme de récolte : « La
situation du poireau est simple, en septembre nous aurions dû arracher, or le
légume n’était pas encore poussé. Il
apprécie l’eau et non les températures
élevées. Et nous ne sommes pas les
seuls à subir, les légumes en général, le
choux en particulier, sont également
dans la panade. »
Verstraeten dénonce ce qui est ni plus
ni moins du travail à perte : « Le coût
de revient d’un poireau est de quarante centimes, et nous le revendons
trente. L’écart est encore plus important pour un chou-fleur qui est lui
revendu un euro cinquante en supermarché. Il y a comme un problème ».
Non loin de là, il y en a pour qui le
soleil est plutôt un atout, à l’instar des
producteurs d’échalotes, le condiment
on le sait n’est pas celui qui affectionne
le plus la présence d’eau et comme l’explique le Busnois Paul Leclercq, agri-
culteur à la retraite, absence de pluie
rime avec moins de maladie. L’été a été
bon mais l’hiver aussi. « Cette année
tout s’est bien passé pour les cultivateurs d’échalotes. Le gel a rendu la
terre moins dure et plus fertile, et cet
été, le peu de pluie est tombé au bon
moment. Les rendements ont été plutôt
importants pour l’échalote, l’ail et l’oignon, ce qui n’est pas forcément une
bonne nouvelle pour les prix. Plus
l’offre est grande, plus les prix baissent… ».
A. Top
Photo Ph. Vincent-Chaissac
E soleil n’a pas fait que des heureux dans le monde de l’agriculture. Si
les cultivateurs d’échalotes, d’aulx et d’oignons se satisfont de la
météo et des récoltes, d’autres producteurs n’émettent pas le même
son de cloche. Les filières poireaux et les pommes de terre sont
particulièrement touchées et elles ne sont pas les seules à souffrir du cruel
manque d’eau. Les prix de vente toujours bas ne sont pas là pour rassurer.
Des prix peu avantageux
Les pommes de terre n’ont pas
échappé à la règle. Le taux de matière
sèche trop élevé a retardé les récoltes,
et ceux qui n’ont pas attendu la pluie
se sont retrouvés avec un produit fragile et difficile à conserver et à vendre.
Idem pour les producteurs d’endives
qui enregistreraient 25 % de volume en
moins par rapport à l’exercice 2008.
Les producteurs sont inquiets, d’autant que les prix de vente des légumes
ne sont pas à la hausse. Jean-Jacques
er
Le 1 salon de la création
féminine à Béthune
Artisanes et exposantes, de la dentelle à la peinture sur bois, de
la carte postale à la mosaïque, la création s’habille au féminin
pour la première édition du salon « Talents de femmes », organisée à Béthune les samedi 14 et dimanche 15 novembre.
Gastronomie, décoration, mode : 72 femmes « modernes et
passionnées » du Nord, du Pas-de-Calais et de Belgique ont
répondu favorablement à l’invitation du Club Soroptimist de
Béthune. Ce club service, composé de 19 femmes, appartient
au Soroptimist International « réseau mondial de femmes exerçant une activité professionnelle et aidant de leurs compétences les
communautés locales, nationales et internationales en faveur des
droits humains et du statut de la femme. » Le salon « Talents de
femmes » mettra en valeur des citoyennes actives dans la vie
économique, la vie culturelle et « soucieuses de se réaliser personnellement ». Le Club Soroptimist de Béthune a reçu le soutien de la ville de Béthune, de la chambre de commerce et
d’industrie, de l’association Gastpat’tour Haut Artois.
L’intégralité des profits de cette manifestation sera attribuée
aux œuvres sociales et humanitaires du club.
Des démonstrations rythmeront les deux journées d’exposition-vente : culinaires avec Marjorie Deconinck, chef du « Jardin
d’Alice » à Busnes, et Pépée Le Mat ; florales avec
Mme Montabonte ; sans oublier les chocolats des sœurs Laloux
et les séances de dédicaces avec les écrivaines régionales.
Contrairement à 2008, cette année n’aura pas été la plus réjouissante pour les producteurs de poireaux.
Route du patois :
Le patrimoine immatériel
« On a trop peu à l’esprit le patrimoine immatériel, les coutumes et les traditions par
exemple »: Alain Wacheux clôturant l’inauguration de la Route du patois. Route ou plutôt
« escapade ludique » de 33 kilomètres et 27 panneaux « cloués » sur des pignons, des façades,
du côté des communes vertes de la communauté
d’agglomération Artois Comm. Route née en
1965, « arlouquée » (relookée) sous l’égide de
l’office de tourisme de Béthune-Bruay. Route
qui fait déjà couler beaucoup d’encre: des dictons seraient « misogynes et alcoolophiles »!
Sans commentaire. Quand on veut noïer sin
tchien, in dit qu’i’a des puches.
Soulignons les propos d’Alain Wacheux: « Le
patois dit beaucoup de choses de l’activité des
hommes sur un territoire » et les 27 panneaux
ont le mérite de « faire exister physiquement un
langage ». La Route du patois a en outre différents niveaux de lecture et au-delà du langage
proprement dit, les touristes - et les habitants
d’Artois Comm. qui ne connaissent pas les sept
communes vertes (Fresnicourt-le-Dolmen,
Rebreuve-Ranchicourt, Gauchin-le-Gal, Hermin, Caucourt, Estrée-Cauchy, Beugin) - pourront découvrir de superbes paysages et monuments: du château d’Olhain au gué de Caucourt
récemment restauré.
Ch. Defrance
er octobre
1
u
D
MEUBLES DELÉPINE
au 29 novembre
Meubles, literie, décorations, luminaires et tapis
e 18 octobre,
Ouvert le dimanch de 10 h à 19 h.
*
avant travaux
Liquidation suivant autorisation préfectorale, récépissé de déclaration
N°09/19 du 3 août 2009, sur articles désignés en magasin.
« Talents de femmes », salle Olof-Palme – 1er étage de la
Rotonde, centre commercial Auchan à Béthune,
le samedi 14 novembre de 13 h 30 à 19 h et
le dimanche 15 novembre de 10 h à 18 h. Entrée : 2 €
(gratuite pour les enfants de moins de douze ans accompagnés).
LILLERS
Parc d’activité du Plantin
Ouvert du mardi au samedi
de 9 h à 12 h et de 14 h à 19 h,
Ouvert le dimanche de 15 h à 19 h.
Fermé le lundi.
Tél. 03 21 02 28 64 – www.meubles-delepine.fr
14
L’Écho du Pas-de-Calais n o104 – Octobre 2009
Photos Vincent Ringard
Gastronomie moléculaire
Action et réaction dans la casserole
Wailly
Arras
•
NE rencontre avec Vincent Ringard débute sous
d’étranges auspices, le jeune homme – 20 ans offre des fraises Tagada et conseille de les manger
en se bouchant le nez ! Mince alors, ça n’a aucun goût.
Vincent jubile : « Ce phénomène s’appelle la rétroolfaction. » Un mécanisme physiologique. Mais Vincent est
encore plus déroutant quand il aborde les mécanismes
chimiques autour de la cuisine. « Regardez ces photos », dit-il :
spaghettis à la menthe, œuf cru décoquillé qui a baigné dans
le vinaigre, glace à l’azote liquide… « Ce n’est pas du
spectacle, il s’agit de montrer qu’il se passe toujours quelque
chose dans la casserole et l’assiette. »
U
L’œuf décoquillé a séjourné dans le vinaigre.
La menthe pas verte !
Vincent Ringard se sent parfaitement dans son assiette.
Étudiant en 2e année de BTS
Industries agroalimentaires à
Douai, il est aussi le président
d’une association inclassable,
« Bulles et molécules. La
chimie dans votre assiette »
avec un cheval de bataille,
promouvoir et illustrer la gastronomie moléculaire. Une
discipline de vingt ans d’âge
qui est l’application de la physique et de la chimie aux
transformations culinaires.
Portée par Nicolas Kurti
(physicien d’Oxford décédé en
1998) et surtout Hervé This,
physico-chimiste français, la
gastronomie
moléculaire
séduit le grand public par son
ton très science-fiction.
Vincent et ses amis souhaitent
suivre la voie tracée par
H. This en donnant des conférences « comprises par tous »,
en multipliant les expériences
autour des colorants, des
additifs alimentaires: « Il n’est
pas obligatoire que le sirop de
menthe soit vert pour avoir un
goût de menthe! » Ah bon?
Notre étudiant a bouquiné à
profusion, énormément testé à
grand renfort de perles d’alginate, de carraghénanes – code
E 407 pour les intimes - et
autres gélifiants ou émulsifiants. Sa conférence suit le
rythme d’un repas. Au menu
tout d’abord les mystères de
l’œuf. Savez-vous pourquoi le
blanc monte en neige et pas le
jaune? « Dans le blanc, les
protéines font mousser, ce sont
des molécules amphiphiles. »
On poursuit avec la purée au
bicarbonate (« on rajoute
de l’air »), une omelette à
la pêche ou à la mangue,
un sorbet minute à la
crème anglaise refroidi
très vite grâce à l’azote
liquide sans oublier
de
foisonner…
Cerise sur le
gâteau: du chocolat
champagne, « ça
pétille dans la bouche grâce à
l’acide citrique, au bicarbonate de sodium que l’on trouve
aussi dans le dentifrice, donc
aucun danger ». La finalité de
ce menu est bien sûr d’apporter des commentaires scientifiques. « On ne peut pas se
nourrir avec la gastronomie
moléculaire, insiste lourdement Vincent Ringard. Et c’est
quand même meilleur de
manger traditionnellement! »
Il sait toutefois que sa « référence » Hervé This
tient un autre discours. Le très
médiatique physicochimiste considère
que la gastronomie
moléculaire possède
un intérêt industriel vis-à-vis
de la commercialisation des
plats préparés et
de l’agroalimentaire.
L’œuf est complexe
Vincent Ringard vit à Wailly,
aux portes d’Arras et il est
tombé dans la marmite moléculaire lors d’un stage « fromages » organisé par son école
dans le Jura: « Une conférence
de Sébastien Roustel a servi de
déclic. » Revenu à Douai et
dans le cadre de son cursus scolaire, Vincent a mis au point une
conférence – donnée dans un
lycée à Wasquehal – et impressionné des profs qui l’ont incité
à créer une association.
Gastronomie moléculaire : « science qui s’intéresse aux phénomènes apparaissant lors des transformations culinaires et visant à améliorer une gastronomie que la pratique empirique cantonne à l’aléatoire et à l’imperfection ».
Ustensiles et nouveaux aliments. Il entend réconcilier la
science et les techniques culinaires: un œuf cuit entre 62 et
68 degrés a un goût exquis…
parce que le blanc commence à
coaguler à 62 °C et que la
transformation du jaune apparaît à 68! CQFD. Et Vincent
d’en remettre une louche:
« Nos anciens faisaient de la
gastronomie moléculaire sans
le savoir quand ils rajoutaient
par exemple une pincée de sel
pour que le blanc en neige
tienne mieux. » Excellent tout
cela. Bon à manger? Pas forcément, dégoût et des couleurs…, mais en tout cas tou-
jours bon à découvrir.
« Bulles et molécules » compte
quinze membres et recrute
volontiers, « des profs à la
retraite », admet Vincent
Ringard bien décidé à faire le
tour des lycées, des collèges
avec ses fraises Tagada, son
œuf au vinaigre et peut-être
des nouveautés. Il prépare en
ce moment une pâte à tartiner
au Carambar et une glace aux
copeaux de Nutella!
Christian Defrance
Contact : 32, rue d’Arras
62217 Wailly
Tél. 06 14 11 85 87
[email protected]
Tous les Chtis du monde
F
lorent en Lituanie, Guillaume à Singapour, Julie en
Australie, Franck en Pologne, Pierre en Irlande, etc.
Les Chtis sont présents dans le monde entier. S’ils ont
gardé de solides attaches avec leur Nord ou leur Pas-deCalais, ils peuvent rejoindre une association créée par des
passionnés souhaitant développer l’image de notre
région, sa notoriété, son attractivité, « et en faire une
destination obligée sur la carte du monde ».
Née en 2006, Ch’tribu s’appuie sur Internet pour faire vivre la communauté des gens du Nord vivant aux quatre coins de la planète.
Avec www.chtribu.com rencontres, réactions, découvertes, opportunités sont légion avec en filigrane l’envie de faire exister le Nord Pas-de-Calais dans le monde. L’association a lancé en 2007 un Chti
Day une fête qui change de dimension pour sa 3e édition le
6 décembre prochain. Un vrai défi: recenser un maximum de Chtis
habitant à l’étranger. Avec le soutien des Associations de maires du
Nord et du Pas-de-Calais, le concours de « La palme de la ville, du
village, du quartier le plus international du Nord - Pas-de-Calais » est
lancé jusqu’au 15 novembre. Simple comme bonjour : chaque
citoyen peut communiquer à Chtribu sur www.chtribu.com les
coordonnées du ou des Chtis qu’il connaît à l’étranger (avec l’accord de la ou des personnes concernées bien sûr), les informations
recueillies étant confidentielles. Les gagnants - 8 catégories en présence - seront les villes et villages ayant obtenu le meilleur ratio
nombre de noms communiqués sur nombre d’habitants.
L’Écho du Pas-de-Calais n o104 – Octobre 2009
15
Ilja Wedekind :
Der Bildhauer von der Brauerei*
E sculpteur allemand Ilja
Wedekind a posé ses
Arras
•
valises dans le Pas-deCalais en 2001 avec des
projets plein la tête, que le
natif de Göttingen concrétise,
petit à petit, au sein de l’ancienne
brasserie de Rivière qu’il a lui-même
réhabilitée.
Photos A. Top
Rivière
L
Un portail monumental à Arras en 2004, le monument aux
morts de Rivière en 2008, Ilja marque un peu plus
l’Arrageois de son empreinte avec une nouvelle sculpture
à Warlus.
Le projet « colle » parfaitement avec ce
que le sculpteur allemand recherche.
Avec la toute fraîche inauguration de
La rose de Ravensbrück à Warlus, Ilja
Wedekind a eu l’occasion d’exprimer
sur sa terre d’adoption le savoir acquis
chez lui, outre-Rhin. Né à Göttingen,
l’artiste aujourd’hui installé à Rivière
se forme à l’école de sculpteurs sur
pierre d’Hildesheim en Allemagne,
après un premier épisode en France
déjà. Nous sommes au début des
années quatre-vingt dix, période
durant laquelle il travaille avec les
Amis du musée à Roubaix. Le groupe
d’artistes le sollicite et entame avec lui
une tournée européenne de spectacle
de rue: Berlin, Amsterdam, Genève,
Jelenia Gora en Pologne, le bassin
minier… Dix ans plus tard, après un
bref passage en Charente, Ilja revient
dans le Pas-de-Calais pour s’y installer
cette fois, à Bavincourt d’abord, à
Rivière ensuite. Il investit alors l’ancienne brasserie de la commune, abandonnée depuis plus de quarante ans,
pour y établir son lieu de résidence
bien sûr, un lieu de création aussi. Il
invite des artistes à venir s’exprimer,
échanger, exposer.
Partager avec
la population locale
Rénovée dans le respect des maté-
riaux d’origine et dans un souci
d’autonomie
énergétique,
la
Brasserie ouvre régulièrement ses
portes. Une soirée privée avec du
spectacle burlesque en compagnie du
trio Les Paillass en septembre, les
portes ouvertes des ateliers d’artistes
du 16 au 18 octobre, ce qui devrait
devenir à terme une résidence d’artistes se veut lieu d’échange entre
créateurs, tout comme avec l’extérieur. Ilja attache une certaine
importance à l’accueil du public
local. Virginie, sa compagne, staffeur
de formation, explique qu’il y a eu
des moments privilégiés : « Les gens
nous ont adressé des messages de
sympathie, des encouragements,
heureux de voir revivre leur brasserie. Certains y avaient même travaillé ». L’activité n’est plus la même
aujourd’hui.
Un projet
comme il les aime
Dans son atelier au rez-de-chaussée,
Ilja couche sur papier son idée,
conçoit un modèle réduit en terre
glaise, puis à l’échelle, avant de procéder au moulage et à la sculpture
enfin, armé de sa massette et de sa
panoplie de gouges (sorte de petits
burins). Tout un processus qui distingue Ilja de ces artistes qui affir-
Canal Seine-Nord :
un trousseau de questions
À projet exceptionnel, réunion
exceptionnelle mi-septembre à
Graincourt-lès-Havrincourt. La
Commission locale de l’eau – plus
connue sous le nom de Clé – du
Sage (Schéma d’aménagement et
de gestion des eaux) de la Sensée
souhaitait des réponses précises
aux questions qu’elle se pose
encore sur le canal Seine-Nord :
état d’avancement, études d’impact, risques pour la nappe
phréatique, etc. Les membres de
la Clé et les élus des communes
concernées par ce canal ont donc
attentivement écouté les représentants de la mission Seine-Nord
de VNF (Voies navigables de
France). Ce canal est déjà beaucoup plus qu’un projet. Hubert
Flandre, responsable de la
« concertation » au sein de la mission Seine-Nord est revenu sur
l’état d’avancement: déclaration
d’utilité publique il y a un an,
diagnostics archéologiques depuis
la même période, et d’oc-
tobre 2009 à 2011, dialogue compétitif entre les candidats déclarés
pour les travaux… « Il n’y a pas
de plans cachés du canal, il y a
l’avant-projet et les candidats
vont faire le reste. » Pour faire
court, le canal Seine-Nord « c’est
un fleuve créé entre Lille et
Paris ! » 106 kilomètres, 8 biefs,
7 écluses, 2 bassins réservoirs, 3
ponts-canaux, 7 quais de transbordement, 4 plateformes multimodales (150 hectares à
Marquion), 5 équipements d’accueil pour la plaisance. Coût
total: 4,2 milliards d’euros pour
une mise en service en 2015. Ça
va vite. Trop vite selon Charles
Beauchamp, le président de la Clé
qui constate que l’étude hydraulique dans le cadre du Sage de la
Sensée va prendre sept ans: « Il y
a une certaine rapidité pour un
projet que personne ne remet en
cause mais nous manquons de
garanties. » Garanties entre
autres autour de la surveillance
de la nappe au niveau du raccordement avec le canal de la
Sensée ; autour des interactions
avec les marais; autour de la qualité des eaux qui alimenteront ce
nouveau canal et « pourraient
venir polluer les eaux souterraines du bassin-versant de la
Sensée ». La mission Seine-Nord
répond « Observatoire de l’environnement » qui, durant le chantier et pendant dix ans après sa
mise en service, veillera sur l’eau,
les milieux naturels… Elle répond
Grenelle de l’environnement, loi
sur l’eau, critères stricts,
experts: « On fait tout et un peu
plus que le minimum légal. » Par
contre, le flou règne encore sur
l’avenir du canal du Nord. La Clé
du Sage de la Sensée est amenée à
revoir la mission Seine-Nord :
« Quand le projet de canal aura
franchi d’autres étapes, alors de
nouvelles questions se poseront »,
affirme Ch. Beauchamp.
Chr. D.
ment donner dans « la sculpture
libre ». Il opère minutieusement, et
ne quitte sa création que pour
prendre un peu de recul, avant de
revenir les idées plus claires, travailler à nouveau sur les formes, les
techniques de sculpture, toujours
guidé par le monde qui l’entoure :
« Je m’imprègne de toutes les
influences du dehors pour essayer
de faire rejaillir le présent sur mes
sculptures ». Avec ce projet soumis
par la Communauté de communes
des Vertes Vallées dans le village de
Warlus à la mémoire des déportées
du camp nazi de Ravensbrück, Ilja
touche au but. « Je peux bien sûr
réaliser des sculptures dites classiques, mais je ne demande qu’à être
sollicité par les collectivités locales
pour des projets de pure création.
Celui qui vient de s’achever en est
l’exemple même ».
A. Top
*Le sculpteur de la brasserie
16
Dossier
L’Écho du Pas-de-Calais n o104 – Octobre 2009
raie au milieu? Bien dégagé derrière les oreilles? Coupe, permanente, mèches,
coloration et la barbe aussi : le coiffeur et la coiffeuse donnent un coup de peigne
à notre vie quotidienne, tout comme le médecin l’ausculte, le boucher la nourrit.
Indispensables ou presque. À la fois « artistes et artisans », « utiles et pas futiles »,
le coiffeur et la coiffeuse ont un poids économique indéniable: deuxième secteur de
l’artisanat en nombre d’entreprises. La France compte 57000 salons de coiffure
auxquels il convient d’ajouter les 10000 activités de coiffure à domicile. Soit environ
un coiffeur pour mille habitants. Le Pas-de-Calais affiche 1200 salons et 400 activités
de coiffure à domicile. La coiffure n’échappe pas non plus à la crise et s’arrache
un peu les cheveux: multiplication des immatriculations (record de créations
en 2008) et hausse parallèle des défaillances d’entreprises.
Après un profond renouvellement au cours des trois
dernières décennies, la coiffure s’engage dans
l’avenir sans se faire de cheveux blancs avec
l’envie de « revaloriser le métier », de se tourner
davantage vers l’esthétisme, le visagisme.
L
A
Photos J. Pouille
« L’essentiel plutôt que le superflu, même
nombre de clients mais chiffre d’affaires
en baisse », souffle Alain de Carrion,
coiffeur à Vermelles, président de l’Union
départementale de la coiffure. Voilà un
métier en perpétuelle évolution avec de
constantes remises en question et des exigences nouvelles de la part des clients, des
consommateurs. « Le salon Ginette
d’antan c’est fini, explique A. de
Carrion. Aujourd’hui la clientèle qu’elle
soit fidèle ou de passage, est toujours
pressée, de plus en plus exigeante, de
plus en plus au courant de la mode
aussi. » Pas la peine de couper les cheveux en quatre, il faut suivre le mouvement, les ondulations. « Nous travaillons
tous de l’hyperclassique à l’ultramode,
résume Pascal Pohier, coiffeur à Lillers,
dix-huit ans de métier. Chaque salon a
ses Bobos, ses Babas cool, ses BCBG. »
L’électisme est de mise et l’artiste-artisan
« doit avoir la patte », innover régulièrement « sinon le client change de boutique ». Et il a l’embarras du choix et des
tarifs (du bon marché au luxe) entre les
salons indépendants (« des commerçants
de proximité »), les salons franchisés, les
chaînes, avec
certaines
d é r i v e s
qu’évoque
P. Pohier: « les
franchises c’est un
peu la roulette
russe, la boîte à cheveux! »
Artiste
et un peu psy
Pas évident alors de
dénicher le bon coiffeur,
la bonne coiffeuse. Autant
le dire tout de suite, « on
sent que c’est un métier de filles! », dit
Alain de Carrion. En France, 88 % des
chefs d’entreprises de coiffure sont des
femmes, et 88 % des salariés sont aussi
des femmes. Le salon « hommes » et le
salon « dames » ont quasiment disparu,
place à la mixité. Donc, un bon coiffeur
maîtrise avant tout les trois coupes:
courte, longue et mi-longue! « Il aime le
contact: 50 % du boulot, estime Alain de
Carrion. Il sait ouvrir l’oreille et fermer
la bouche. Chaque personne est unique
i
r
é
t
x
e
e
n
« sig
et la coiffure doit répondre à
ses besoins. » Le
coiffeur psy n’est
vraiment pas une
galéjade: la coiffure peut être
considérée en
effet comme le
reflet de la
psychologie
d’un sujet,
ou à l’inverse peut
influer sur son psychisme. Vive
la ‘coiffologie’ sans divan mais avec le
fauteuil! Un peu psy, artiste c’est évident, courageux parce que toujours
debout derrière le fauteuil à raison de
quinze à vingt clients par jour, et trente
minutes à deux heures par client selon la
technique employée: tel est le profil du
coiffeur… Alain de Carrion et Pascal
Pohier étant tous deux persuadés de
répondre à une « vocation ».
Cette vocation que l’Union départementale de la coiffure aimerait voir se
répandre chez les jeunes. « Coiffeur, ce
n’est pas une voie de garage, un métier
au rabais », clame Alain
de Carrion, 27 ans de pratique. Mais les
clichés ont la vie dure, du genre « si tu ne
travailles pas à l’école, tu feras couture
ou coiffure! » Un CAP s’obtient en deux
ans après le brevet des collèges en fréquentant des lycées professionnels, les
CFA – Centres de formation des
apprentis – de Béthune et Saint-MartinBoulogne, ou des écoles privées « qui coûtent cher ». Il est possible ensuite de se
diriger vers un brevet professionnel.
L’apprentissage reste la clé de voûte de la
réussite: « on essaie de former à son
image », assure A. de Carrion. Toujours
est-il que coiffeur est une profession « où
l’on trouve encore du travail », avec
certes des salaires qui sont parfois tirés
par les cheveux. Il y a en France 118000
salariés dans les salons dont 24500
apprentis. Seul petit hic, « ouvrir son
salon c’est compliqué. Il faut se battre
avec les banques ». Vocation, salaires,
apprentissage, psychologie, autant de
sujets qui seront abordés lors de la
pemière édition de la Semaine nationale
de la coiffure du 16 au 21 novembre; une
fête des coiffeurs fédératrice dont l’ambition est de couper à ras « la routine et
le conservatisme » et de faire une mise en
plis avec quelques revendications telle
une baisse de la TVA à 5,5 % pour doper
l’activité et l’emploi qualifié.
Chaque jour en France, un million de
clients fréquentent les salons de coiffure.
Un gros capital capillaire.
Union départementale du Pas-de-Calais
de la coiffure : 2, rue Copernic - ZI n° 1
- 62000 Arras - Tél. 03 21 16 15 00
www.semainedelacoiffure.com
Alain de Carrion,
coiffeur et président de l’union
départementale de
la coiffure.
100 000 à 140 000 cheveux constituent une chevelure saine, soit 200
à 300 cheveux au centimètre-carré.
En moyenne, 50 cheveux tombent
chaque jour.
Le cheveu pousse de 1 centimètre
par mois ; 1,5 cm au maximum.
Chaque follicule pileux implanté
dans le derme est à l’origine de 25
cycles environ, avec une phase de
croissance qui peut durer jusqu’à 6
mois, un repos de 3 semaines, un
déclin de 3 mois et la chute… avant
de repartir pour un tour.
Dossier
La coiffure
L’Écho du Pas-de-Calais n o104 – Octobre 2009
17
Coiffeur à domicile
Un métier
dans
le métier
»
e
r
t
ê
n
e
i
b
ieur de
Lothmann,
de Hesdin à Étaples via Paris
A
Cet Hesdinois qui vit à Stella-Plage et vient d’installer son quartier-général à Étaples, se décrit
comme « un rural qui
réussit ». Il a connu toute la
diversité de la coiffure, tous
ses « schémas économiques »
mais reste « fondamentalement un artisan ». Un
artisan dont le rôle est « utile
et pas futile »: il aide les gens
à avoir une apparence leur
permettant de séduire, de
s’affirmer. « Je crée du lien
social de proximité, de la
mixité sociale, sourit-il. Dans
un salon, l’ouvrier peut rencontrer son patron ». Il fait
aussi de la promotion sociale.
Ce chef d’entreprise mise en
effet beaucoup sur l’intégration des jeunes, sur la formation. Ces jeunes à qui il répète que coiffeur est un
métier passionnant, très humain et très attachant; un métier qui a énormément évolué:
« Avant on faisait de l’hygiène, désormais on fait
de la beauté et de la mode. Les attentes des
femmes ont changé. Les produits ont changé. Les
agencements des salons ont changé. » Lui a rapidement intégré ces changements et attiré des fran-
chisés en livrant des concepts basés sur l’agencement, le marketing, la formation.
S’il maîtrise à fond le bizness de la coiffure, avec
ses enjeux financiers, ses guerres et ses risques
aussi, Thierry Lothmann surprend par ses positions très « éco-pessimistes », dénonçant par
exemple l’hyperconsommation et se réfugiant
dans l’éthologie et l’élevage des oies cendrées!
Excès de « coiffologie »?
Il ne coiffe plus depuis dix ans (« pour bien coiffer,
il faut coiffer beaucoup ») mais a gardé intacte sa
passion pour cette profession pleine d’empathie,
d’envie de faire plaisir, de rendre la beauté accessible, où la sincérité doit
primer sur les automatismes.
Un boulot « qu’il referait si
c’était à refaire ».
À Étaples, presque en face de
la gare qui accueillera le
TERGV en 2010, Thierry
Lothmann transforme un
ancien magasin de bricolage
de 1200 mètres carrés en siège
logistique avec plateforme de
distribution des produits
Lothmann
(shampoings,
lotions, gels, etc. élaborés
avec quatre laboratoires différents), comptabilité, centre
de formation, école de coiffure. Le « bureau » parisien
continuera à veiller sur la
communication, l’artistique.
Et Thierry Lothmann n’oubliera jamais de rappeler à ses collaborateurs l’importance des
revues, des magazines dans un salon…
« Quand j’étais gamin à Hesdin, j’allais chez
le coiffeur parce qu’il y avait des albums des
Pieds Nickelés ! »
Photos Lothmann
PPRENTI coiffeur dès 1975, « un peu par
hasard » ; salarié à Saint-Pol-surTernoise, Béthune, Lille, entre autres;
installé à Hesdin à 22 ans; « autodidacte qui a
touché à tout, doté d’un esprit
d’anticipation »; Thierry Lothmann est
aujourd’hui, à 48 ans, à la tête d’un groupe de
700 collaborateurs et 120 salons, dans le Pasde-Calais, le Nord, la Somme… et « 300
mètres carrés » à Paris.
www.lothmann.com
On ne va pas au coiffeur mais chez le coiffeur ! Vieille rengaine. À quelle fréquence ? Certains
aiment les cheveux longs, d’autres détestent qu’on les tripote… « Un homme y va en moyenne
4 fois par an, une femme 3 fois et demie », estime Pascal Pohier. Son collègue de Vermelles
frise d’autres chiffres : « tous les mois et demi pour les hommes, des femmes y vont toutes les
semaines, tous les 15 jours ! ». Les forums féminins sur Internet débordent de réflexions – tendres ou acerbes – sur les coiffeurs : « Je vais dans un salon de village. Les meubles sont un peu
démodés, on ne me propose pas le dernier « spray machin » à 25 € le flacon, mais la coiffeuse
est extra. Elle connaît mes goûts, mon cheveu, la teinte qui me va, elle est douce et sympa (quand
je n’ai pas envie de parler elle se tait et... c’est rare chez un coiffeur). Et elle est trois fois moins
cher qu'un salon classique ». Cet excellent bon mot aussi d’une internaute : « Allez chez le
coiffeur : une rare fois où je laisse un homme me prendre… la tête ! »
La pose de mèches à domicile, le meilleur moyen de ne pas avoir en public
la tête pleine de papillotes.
« Les deux activités n’ont rien à voir et pour rien au
monde je ne changerai. Coiffeur à domicile induit le fait
d’être constamment en voiture, une certaine rigueur dans
l’organisation des rendez-vous, le transport de son
propre matériel et pour être performant il en faut un
paquet, le nettoyage des ustensiles au domicile du
client… ». Ces mots sortent de la bouche d’Anthony, 23
ans, coiffeur au salon « Pause coiffure » de Lillers. Le
jeune homme décline en moins de deux minutes les inconvénients de ce qui est un peu une branche à part de la profession. Il ne cherche pas de poux dans la tête de ceux qui
officient à domicile, il n’y a pas d’animosité entre les deux
« mondes », comme il le dit « c’est juste pas pareil ».
Laurine, elle, a fait ce choix. À vingt-et-un ans, titulaire
d’un CAP, d’un brevet professionnel – nécessaire pour
s’installer à son compte en salon mais pas à domicile - et
d’un brevet de maîtrise, elle arpente les routes dans un
rayon de vingt kilomètres autour d’Allouagne, son port
d’attache, sous sa bannière Laurine coiff ’. Pour avoir
connu les deux formules, elle n’hésite pas à louer le côté
plus formateur du salon, mais aujourd’hui le domicile lui
convient mieux. « L’avantage principal est que je peux
aménager mon emploi du temps à ma guise, mais ça n’est
pas le seul point positif. Je travaille du lundi au samedi,
à raison de plus de trente-cinq heures hebdomadaires.
Financièrement c’est intéressant pour moi ». Et pour le
client aussi. Tarif pour une coupe homme : dix euros,
deux fois moins cher qu’en salon - parce que deux fois
moins de charges - sans compter que pendant que sa couleur fixe, madame est aux fourneaux et dès que sa fille
aura fini ses mèches, monsieur se fera rafraîchir la toise.
Toute la famille y passe, après le boulot, en moins de deux
heures, sans bouger de chez elle. L’aspect pratique est
indéniable. Côté coiffeur, tout n’est pas rose non plus. La
paperasse est un peu lourde. Comptabilité, demande
d’aide financière, choix du statut juridique pour la création de l’entreprise… « Heureusement que la chambre de
métiers est là pour me conseiller. Entre micro-entrepreneur, auto-entrepreneur, et entrepreneur individuel, il
n’est pas toujours facile de faire le bon choix ». A. Top
Photo A. Top
Dossier réalisé par Ch. Defrance
18
Vie pratique
L’Écho du Pas-de-Calais n o104 – Octobre 2009
Le nouveau visage d’un magazine
ÉE en janvier 1994, l’association
Artoiscope fédère la quasitotalité des structures culturelles
de l’Artois et du Douaisis avec un
objectif simple : développer l’esprit de
curiosité et la mobilité des publics à
l’intérieur du large territoire formé par
les arrondissements d’Arras, Béthune,
Douai et Lens.
N
Elle œuvre aussi au renouvellement des publics
grâce, entre autres, au passeport Culture créé
en 1998 et à l’organisation d’événements originaux comme le Cirque Plume en 2006 ou le
Village du cirque, à venir en 2010.
culturel créé en 1994
29 structures impliquées
Cette nouvelle formule du magazine a été présentée lors d’une conférence à Loos-en-Gohelle,
sur le site du 11-19, l’antre de Culture commune. Le président Jean-Paul Korbas en a profité pour souligner la participation de 29 structures culturelles de l’Artois et du Douaisis dont
les communautés d’agglomération d’HéninCarvin et d’Artois Comm., ainsi que l’université d’Artois qui a rejoint l’aventure… Et de
rappeler que le magazine Artoiscope doit
aussi au conseil général le fait de pouvoir
paraître régulièrement, grâce à l’insertion
d’annonces publicitaires à caractère culturel. S’y ajoutent occasionnellement celles
du conseil régional.
Des événements artistiques
presque tous les jours
Avec son magazine gratuit des arts et spectacles,
Artoiscope apporte depuis janvier 1994, la preuve
que, quasiment chaque jour des événements artistiques sont proposés aux habitants du grand bassin
de l’Artois-Douaisis. Un magazine qui vient de
changer de look. En plus de son traditionnel et très
attendu agenda, il invite désormais ses lecteurs à
voyager dans les coulisses des différents lieux, à
découvrir des projets artistiques, à rencontrer des
artistes en train de mettre la main à leur création…
Il est aussi désormais un lieu d’expression pour les
membres d’Artoiscope, militants d’une culture
vivante, participative, exigeante, festive et populaire
à la fois.
Cinq numéros
par an
Pour autant l’association qui a fait le pari
d’une nouvelle maquette plus attractive, et
d’un nouveau format, a décidé de réduire
le nombre de numéros par an, passant de
8 à 5, afin de pouvoir tenir le budget.
Et puis il y a d’autres chantiers comme la
diffusion et la politique du « réassort » pour
être et rester au plus proche de ses lecteurs.
Artoiscope est disponible dans 700 points
s,
de dépôts d’Artois, du Douaisis et de la
le
tic
pages d’ar
s d’agenda et 16 formule : renge
pa
20
s
Communauté urbaine de Lille.
ai
tte nouvelle
compte désorm
bition de ce
Artoiscope
ures qui les
reportages. L’am urs, les artistes et les struct
interviews et
te
ta
ec
entre les sp
forcer les liens
.
nt
accueille
Artoiscope, base du 11/19, rue de
Bourgogne, 62750 Loos-en-Gohelle.
Vie pratique
L’Écho du Pas-de-Calais n o104 – Octobre 2009
Toilettes sèches :
La vie en bleu
La Semaine nationale des retraités et personnes âgées,
appelée Semaine Bleue, est un moment privilégié de la
vie associative. Cet évènement vise à informer et
sensibiliser l’opinion publique sur la contribution des
retraités à la vie économique, sociale et culturelle ; sur les
préoccupations et difficultés rencontrées par les
personnes âgées ; sur les réalisations et projets des
associations. La Semaine Bleue 2009 est programmée du
19 au 25 octobre.
Dans le Pas-de-Calais, cette semaine est épaulée par le
Comité départemental d’entente qui favorise le développement des comités locaux et les anime en liaison avec le comité
national, le conseil général, la préfecture… La journée inaugurale « Mille raisons de quitter son siège » se déroulera le
16 octobre à Berck. Et le Pas-de-Calais virera au bleu : un
salon du bien-être et de la santé le 20 octobre à Ardres ; un
spectacle au Casino d’Arras le 22 octobre ; des « morceaux
choisis » dans le Boulonnais, interprétés par des résidants
d’EHPAD et de Foyer logement, créés avec une classe de
CM2 ; des actions intergénérationnelles à Lens, à Saint-Polsur-Ternoise ; une conférence sur l’aspirine à Lillers…
Renseignements et informations auprès de Marc Legros,
secrétaire du comité départemental d’entente :
4, rue Anatole-France 62217 Achicourt,
Tél. 03 21 60 12 15, courriel : [email protected]
ne plus tirer la chasse
L’association À Petits
PAS organise une première journée « les toilettes sans eau », le
24 octobre de 14 h à 18 h
à Ruisseauville. Une
après-midi pour découvrir les toilettes sèches,
en fabriquer, participer à
un chantier collectif.
L’objectif est de sensibiliser les adultes et de continuer le chantier initié par
les jeunes. Sur inscription
au 03 21 41 70 07 ou à
[email protected]
Les toilettes sèches n’utilisent pas d’eau et traitent les
déjections par le compostage. On épargne ainsi
30 à 50 litres d’eau par personne et par jour, on
réduit donc sa facture d’eau. On crée aussi une
ressource pour le sol: urines et matières fécales
sont de véritables engrais. Comment ça marche?
Le permis blanc
existe-t-il encore ?
len
Vermeu
L’aménagement d’une
suspension du
permis
de
conduire par le
juge, n’a pas été
supprimé,
contrairement à ce
que croient beaucoup de personnes.
La loi 2003-495 du
12 juin 2003, dite loi
de lutte contre la violence routière, en a
simplement exclu les
conducteurs
sanctionnés pour un délit :
homicide ou blessures involontaires, conduite
en état d’ivresse ou sous l’emprise de stupéfiants, mise en danger d’autrui, grand excès de
vitesse en récidive et délit de fuite.
En dehors de ces délits, le permis blanc reste
donc possible pour les autres contraventions.
Par exemple pour un excès de vitesse à partir
de 30 km/h au-dessus de la vitesse limitée, de
franchissement illicite de feux ou d’un stop. Le
juge peut donc vous autoriser à conduire uniquement pour vos besoins professionnels, pendant la durée de votre suspension. Mais attention, le permis blanc est plus que jamais perçu
comme une faveur. N’imaginez pas que votre
bonne mine et votre œil
larmoyant suffiront
pour
obtenir la clémence du juge.
Il faudra lui
apporter des
documents
écrits (contrat
de travail,
attestation
d ’ e m ployeur)
démontrant que
vous avez
besoin de conduire pour
des raisons professionnelles. En sachant
que votre requête aura plus de chances
d’aboutir si elle est présentée par un avocat
qui s’appuiera sur les principes du droit et de
la jurisprudence.
© Alain
J’ai commis une infraction passible d’une
suspension de permis. Puis-je bénéficier
d’un permis blanc qui me permettrait de
circuler dans le cadre de mon travail ? Le
dispositif existe-t-il encore ? L’Orreco,
Organisation régionale des
consommateurs à Bruay-la-Buissière
répond à ces questions.
19
Renseignements : Orreco, maison des
Associations, 403 rue Roger-Salengro,
62700 Bruay-la-Buissière.
Tél. 03 21 62 22 65.
C’est très simple pour les toilettes sèches dites « rustiques ». Petite ou grosse commission achevée, on jette le
papier hygiénique dans les
toilettes (un seau de 15 à 20
litres) et on verse la bonne
dose de sciure. Ça ne sent pas
et ce n’est pas « la cabane au
fond du jardin ». Quand les
toilettes sont pleines, on vide
le seau sur le tas de compost
et on recouvre de paille.
Rien ne se perd, rien ne se
crée, tout se transforme.
Utiliser des toilettes sèches
reste le geste le plus important de l’assainissement écologique.
Les associations À Petits PAS et Empreinte ont
édité un guide pratique très sympathique à lire
aux toilettes… sèches! Pour comprendre,
construire et utiliser.
Rens. 03 21 41 70 07.
Pour préparer
les fêtes de fin d’année
Terroirs, vins et saveurs qui aura lieu
les 20, 21 et 22 novembre à Artois Expo
(Arras) en est à sa 8e édition. Considéré
par certains comme le plus grand
marché couvert au nord de Paris, il
est sans conteste le salon gastronomique incontournable de l’Artois et
fait référence au moment où beaucoup préparent les fêtes de fin
d’année. Les nombreuses spécialités
du Nord – Pas-de-Calais y sont présentées sur un espace délimité et clairement identifié de 2 000 m2 avec un effort tout particulier pour
les sociétés titulaires des labels Saveurs en or et Artisans en or.
20
Identité
L’Écho du Pas-de-Calais n o104 – Octobre 2009
Textes Ch. Defrance
Conseil général du Pas-de-Calais
Après la panique, la mobilisation ?
tradition avait été interrompue.
Pierre de Bousquet de Florian a repris
le flambeau et relevé le défi : venir
présenter, en personne, lors de la session de
rentrée du conseil général, le rapport
annuel des services de l’État dans le Pas-deCalais en 2008 ; et résister au feu croisé des
questions lancées par des conseillers
généraux « remontés ».
L
A
Avant la vingtaine de questions, le préfet a présenté la RGPP, Révision générale des politiques
publiques, et la réorganisation des services de
l’État dans le Pas-de-Calais. Vont apparaître
dès 2010 trois directions interministérielles : les
territoires et la mer (prenant le relais des DDE,
DDA…), la protection des populations (en lieu
et place des Services vétérinaires, de la répression des fraudes…), la cohésion sociale (autrefois dévolue à la DDASS, à la Jeunesse et
sports…).
Si le préfet a ensuite comparé certaines questions à des « réquisitoires sévères », ses réponses
furent toujours très feutrées, presque inodores
et incolores. Les conseillers généraux n’ont
trouvé un peu de saveur qu’avec les éoliennes :
Pierre de Bousquet de Florian annonçant qu’il
va prendre un arrêté « sur les zones propices au
développement de l’éolien dans le Pas-deCalais ». Le préfet est revenu sur les quelque
300 éoliennes autorisées, les 181 dossiers en
cours et les 233 refus de demande de permis de
construire. « Nous avons autorisé les 25
éoliennes de la communauté de communes des
Deux-Sources sur injonction du juge administratif. 59 autres éoliennes ont été autorisées
contre notre position. » Et le RSA ? « Au
31 décembre 2008, le dispositif RMI/RSA faisait
peser sur le budget du conseil général une
charge non compensée de 112 millions
d’euros ! » a souligné le conseiller Olivier
Majewicz. Et l’ardoise va encore grimper. Le
préfet a simplement réaffirmé « le principe de
compensation intégrale » et précisé qu’en août
dernier, le département comptait déjà 57 000
allocataires du RSA. Des élus ont ensuite roulé
sur le tronçon de la route nationale 42 resté
dans le giron de l’État : « nous attendons des
travaux promis depuis 30 ans ! » Le préfet a
rétorqué que l’État privilégiait le maillage autoroutier entre l’ancien bassin minier et Lille.
Redécoupage des circonscriptions, recul du service public, crise du lait, fermeture de la
« jungle » de Calais (« un chancre tenu par les
passeurs » a dit le préfet), les 4 631 licenciements durant les huit premiers mois de l’année
soit presque autant que pour toute l’année
2008 ! Les questions ont fusé mais les réponses
n’ont pas mis les conseillers généraux sur orbite
d’une pleine satisfaction. On est loin d’une lune
de miel entre l’État et le Département du Pasde-Calais.
Photo Ch. Defrance
Ce n’est pas un scoop : rien ne va plus entre le conseil général
du Pas-de-Calais et l’État ! Pour être plus précis, rien ne va
plus entre la grande majorité des Départements de France
et l’État. La pomme de discorde est tombée quand le
Gouvernement a annoncé une réforme des collectivités territoriales. Un projet de loi est en préparation, il est annoncé
« centralisateur », repoussant les Départements dans leurs
compétences obligatoires avec l’impossibilité légale « d’agir
en dehors ». Alors Dominique Dupilet a profité de la session
de rentrée des 77 conseillers généraux pour hausser le ton :
« Le temps de l’indignation est désormais révolu, il faut
passer à la mobilisation et à l’action ! » Le président socialiste du conseil général du Pas-de-Calais a invité les collectivités à se faire entendre dans les débats qui s’annoncent. Et
qui tombent en pleine crise, en plein « climat de panique ».
La suppression de la taxe professionnelle et une asphyxie
financière font en effet trembler des collectivités qui se penchent sur leur budget. D. Dupilet a jugé inconcevable le fait
que l’État « utilise les Départements - et il pensait là aux
transferts de charges non compensés - comme une banque où
les droits de tirage seraient illimités. » Les Départements
doivent donc selon lui « se comporter comme une banque
envers un mauvais payeur, c’est-à-dire en le forçant à
redresser sa situation financière ».
Interrogé, lors de cette session de rentrée, sur ladite réforme des
collectivités territoriales, le préfet du Pas-de-Calais, Pierre de
Bousquet de Florian, a évasivement répondu: « Je serai très
prudent là-dessus ». En revanche, concernant la taxe professionnelle, le préfet a annoncé que les collectivités « continueraient à la percevoir en 2010 en vertu de l’architecture
actuelle ». Pas de quoi dissiper vraiment le climat de panique…
Dominique Dupilet, président du conseil général a accueilli à l’hôtel du département les présidents des établissements publics de coopération intercommunale (EPCI).
Trois cents personnes réunies sous une même bannière : la contractualisation. Le conseil général du
Pas-de-Calais - avec ses services et ses organismes
associés - a accueilli le 18 septembre une quarantaine de présidents d’EPCI (communautés de communes et communautés d’agglomération) et
autant de directeurs généraux des services. Une
matinée complète pour faire le point sur les contrats
territoriaux de développement durable signés entre
le Département et ces EPCI. À son lancement il y a
quatre ans, la contractualisation était expérimentale, elle ne l’est plus, loin de là, faisant du Pas-deCalais un département pionnier. « L’immersion dans
la contractualisation est aujourd’hui complète » a rap-
pelé Dominique Dupilet. Car l’expérience a réussi :
plus de 2 800 projets nés dans les groupements de
communes sont accompagnés dans tous les territoires par le Département, mobilisant plus de
120 millions d’euros durant la première phase. Des
projets sociaux, culturels, sportifs, environnementaux menés ensemble, prenant en compte l’intérêt
commun, pour mieux répondre aux attentes de la
population. Et la contractualisation se poursuit avec
les contrats de « seconde génération » entre le
Département et les EPCI : « Ils seront innovants, ils
iront plus avant dans la mutualisation de la réflexion
et des moyens, ils auront une exigence accrue en
matière de développement durable », a précisé le pré-
sident du conseil général. La contractualisation se
place résolument dans le sillage du Projet stratégique départemental et les futurs contrats attireront particulièrement les faveurs du Département
s’ils concernent les « Agenda 21 », la jeunesse, la
mobilité, les centres intercommunaux d’action
sociale. Quatre domaines qui furent largement
abordés lors des ateliers organisés au cours de
cette matinée également destinée à redire que
« l’addition des forces, le choix des réseaux, l’intelligence collective » montrent une voie qui mérite
d’être suivie à l’heure d’une remise en question
par le Gouvernement de certaines institutions de
proximité.
Vécu
21
Photos Thierry Magniez
L’Écho du Pas-de-Calais n o104 – Octobre 2009
Thierry Magniez,
l’homme qui a vraiment vu l’ours
Début juillet, sur la péninsule du Kamchatka, Thierry Magniez a rencontré l’ours à une dizaine de reprises.
j’étais gamin,
j’aurais bien aimé avoir
un prof pareil.
Quelqu’un qui me parle SVT
en connaisance de cause. Un
prof qui sait où se trouve le
Kamchatka, pas seulement
parce qu’il l’a appris mais
parce qu’il y est allé…
Quelqu’un qui puisse me
parler de l’ours qu’il a
rencontré.
Q
UAND
Thierry Magniez est donc professeur de SVT, sciences et vie de
la terre, au collège de Sains-enGohelle. Une profession héritée
de son père qui a très tôt
emmené son gamin dans la
nature, pour qu’il puisse découvrir par lui-même plus que dans
les livres… Paléonthologie,
botanique, zoologie. Dans le
Boulonnais d’où il est originaire
ou dans le bassin minier où il
habite
aujourd’hui
(à
Vermelles), il y a tant de choses à
voir, tant d’animaux à observer,
espèces rares et courantes qui
vivent dans leur milieu.
La photo
pour attirer
l’attention
« Préserver le milieu est plus
important que préserver
l’animal » dit Thierry Magniez
qui au fil des années a toujours
voulu observer davantage, en
savoir toujours plus, avec
comme principal outil un
appareil photo. Ces clichés sont
à faire pâlir d’envie les
maniaques du déclencheur. Et
il pourrait certainement se
prévaloir du titre de
photographe animalier, ce à
quoi il se refuse… Prenant
juste le statut de photographe
professionnel. Histoire de
vendre quelques photos, bon
moyen de financer des voyages
de plus en plus lointains et
coûteux. En sachant que pour
lui la photo n’est pas une
finalité, juste un support
artistique et pédagogique pour
attirer l’attention, pour faire
passer le message de la
nécessité impérative de
préserver les milieux naturels.
Dernière expérience en date, le
Kamchatka. Une vaste
péninsule russe située à
l’extrême est de la Sibérie,
réputée pour ses volcans et ses
ours. Entre autres.
Territoire interdit
aux étrangers
Longtemps interdit aux étrangers, le territoire s’ouvre un peu
mais y aller sans guide, en
dehors d’un voyage organisé,
relève encore véritablement de
l’aventure. En préparant son
voyage Thierry Magniez s’était
fixé un certain nombre d’objectifs que l’on pourrait qualifier de scientifiques.
« On m’avait dit, tu ne feras
rien de ce que tu as prévu. Et tu
feras plein de choses que tu n’as
pas prévues… C’est exactement
ce qui s’est passé », confesse-t-il.
Fasciné par l’ours qu’il a découvert en Croatie, il voulait approfondir ses connaissances sur ce
majestueux plantigrade en allant
à sa rencontre dans ce qui est
encore pour lui un sanctuaire et
essayer de le surprendre dans sa
pêche au saumon. Il existe plein
de photos sur le sujet, expliquet-il en substance, mais quand on
regarde les choses de près, on
s’aperçoit qu’elles sont presque
toutes prises au même endroit.
Thierry Magniez voulait aller
plus loin, à pied, en autonomie…
Aller jusqu’au lac Kouril. Mais
pour cela, il faut des autorisations qui ne viennent jamais… à
l’inverse des contre-temps qui
s’additionnent toujours.
Dangers de l’ours
et de la vodka
Thierry Magniez a vu les ours et
les saumons… mais pas
ensemble. Il n’en reste pas
moins des images magnifiques,
prises sur le vif. L’ours, il l’a
rencontré à dix reprises,
Café du matin pour Thierry Magniez sur l’île de Béring.
mangeant de l’herbe. Une fois,
il s’est laissé surprendre par un
animal qui peut mesurer 3 à 4 m
et peser plus d’une tonne.
« J’étais occupé à prendre
quelques photos, lorsque j’ai
entendu du bruit juste derrière
moi. Je me suis retourné, il était
là, il s’est levé pour me sentir…
C’est très impressionnant ».
Dangereux aussi… mais pas
autant que la vodka. Et Thierry
Magniez de raconter que là-bas,
l’alcool fait des ravages et rend
les hommes dangereux pour
eux-mêmes et pour les autres.
« Un soir j’ai failli être écrasé
par un véhicule 4x4 dont le
chauffeur effectuait une marche
arrière sans aucune précaution.
Un autre jour, un homme s’est
jeté sur moi et m’a étranglé,
simplement pour montrer qu’il
était le plus fort. Il suffisait que
je dise Da! pour qu’il arrête.
Encore fallait-il le savoir ». Avec
le recul, tout celà relève de
l’anecdote et l’on a très vite fait
de replonger dans
ce reportage
photo qui
vous laisse
baba. La
baie d’Ava-
cha, les bords du lac
Nalychievo,
le
lac
de
Nachikinskoye, l’île de Béring
où il a failli rester coincé par le
brouillard. Colonies de phoques, d’otaries, loutres, renards
arctiques, macareux hornet…
des rivages aux couleurs étonnantes, les tourbières, la vase,
les eaux glacées, la neige, les volcans et le soleil qui se couche.
Personne à trente kilomètres à
la ronde.
Thierry Magniez n’a peut-être
pas fait tout ce qu’il voulait,
mais de cette expédition il a
ramené tant et tant de souvenirs
à partager, avec ses élèves, avec
tous ceux qui iront à sa rencontre. Et les moments qu’il a
vécus avec les populations
locales ne sont pas les moins
intéressants. Il n’y a pas
d’aventure sans humanité.
Philippe Vincent-Chaissac
Contacts : 03 21 52 05 33
ou portable 06 18 39 89 36
Pour en savoir plus :
thierry.magniez.free.fr
Mail [email protected]
22
Sports
L’Écho du Pas-de-Calais n o104 – Octobre 2009
Textes et photos Philippe Vincent-Chaissac
Le bike and run du Touquet accueille le championnat de France le 25 octobre
Découvrir un sport exigeant qui peut être familial
ÉLO et course à pied…
Il y a le duathlon où
l’on enchaîne course à
pied et course cycliste. Il y a
aussi le bike and run…
Même punition sauf qu’il y a
un vélo, un VTT, pour deux.
V
Pour Karine Baillet, organisatrice du bike and run du
Touquet depuis 2006, ce
sport peut se pratiquer à tout
âge. En activité d’entretien et
de détente s’entend. C’est
convivial, cela permet à des
couples, des copains-copines,
père-fille, de niveau physique
différent, de partager la pratique d’un sport qui, en compétition devient au contraire
très exigeant. « Là tout le
monde cherche à se dépasser
et joue sa gagne, ça va très
vite, poursuit-elle, c’est très
physique et hautement stratégique. Le duo doit obligatoirement
très
bien
se
connaître ». Le bike and run
qui relève de la Fédération
française de triathlon mérite
Plus d’infos et inscription sur
www.touquetbikeandrun.com
L’équipe du mois
Ça va très vite à l’image du duo calaisien Chambelland-Boulogne, lors de l’édition 2008
En bref.
Gymnastique rythmique. Delphine Ledoux (Calais) a terminé 19e des championnats du monde.
Football féminin. L’équipe de France, avec l’Héninoise Candie Herbert, a été sortie au stade
des quarts de finale du championnat d’Europe par l’équipe des Pays-Bas, à l’issue des tirs au but.
Boxe. Novice en équipe de France, l’Héninois Mathieu Bauderlique a participé aux championnats du monde à Milan. Après avoir battu le Kirghizstan Ruslan Karipov, il s’est incliné contre
l’Australien Damian Hooper. Par ailleurs déception pour Nordine Oubaali sorti dès son entrée
dans le tournoi par le Kazaque Olzhas Sattibayev.
Les grands du Pas-de-Calais
William Tchamba
))) ) octobre 2009
Tout le monde n’a pas encore bien réalisé… mais à ce jour,
Marck-en-Calaisis est la 3e équipe de football du Pas-de-Calais.
Une ascension vertigineuse pour ce club créé en juin 1941 (baptisé AS Marck en 1974) et passé de l’interrégionale en 2000, au
CFA en 2009. Cela sous la houlette d’un binôme présidententraîneur composé de Didier Capelle et Éric Vercoutre. Cette
progression ne doit rien au hasard tant le club a su se structurer après avoir connu une période de crise dans les années
quatre-vingt-dix. Aujourd’hui le premier principe est de former
des jeunes et de les accompagner jusqu’à l’équipe première.
Chaque groupe est placé sous la responsabilité d’un entraîneur breveté
ou diplômé. Conséquence, dans chaque catégorie d’âge, il y a une
équipe évoluant au niveau régional et la réserve senior dispute le championnat de Promotion d’honneur. Jusqu’à maintenant, il n’a donc pas
été nécessaire d’aller bien loin pour trouver des joueurs suffisamment
talentueux pour évoluer en équipe première, et ceux qui ne sont pas
formés au club, viennent en voisin comme Yoann Piébois ou Rémi
N’Dong. Seul Brian Obino vient d’un peu plus loin : Lille OSC.
Football
)
Discipline : canoë
Né le 11 juin 1984 à Lille
Domicilié à Lille
Profession : étudiant en kinésithérapie
Club actuel : Boulogne Canoë Kayak, membre
de l’équipe de France et de l’équipe Pas-deCalais Olympique
Photo DR
) ))
d’être découvert. Pour cela,
quoi de mieux qu’une
épreuve de haut niveau
comme le championnat de
France qui s’appuiera sur la
14e édition de l’épreuve touquettoise pour la 2e année
consécutive. Les courses
(15 km), pour les concurrents
qualifiés par leur ligue respective, débuteront à 8 h 30
pour les hommes et à 10 h
pour les femmes et les équipes
mixtes. L’année dernière,
elles avaient réuni 80 équipes
pour accéder au titre de
champion de France. Une
épreuve adulte ouverte à
toutes et à tous débutera à
12 h 30. En 2008, malgré les
conditions météorologiques
défavorables, elle avait vu la
participation de 182 équipes
qui viennent parfois de loin.
Les enfants ne sont pas
oubliés puisqu’une course
(4 km) leur est spécialement
réservée à 12 h.
Association sportive Marck Football
Championnat de France amateur 2009-2010
Il y a quelques semaines, les couleurs du Pas-de-Calais brillaient au
Canada lors des championnats du monde de canoë-kayak, grâce à
Mathieu Goubel, Thomas Simart, et William Tchamba sans doute le moins
connu des trois. Pourtant ce Boulonnais d’adoption, né à Lille et étudiant
à Rennes, a su se forger une place auprès des plus grands céistes de l’hexagone. Lorsqu’il découvre le canoë-kayak à Lille, à l’âge de 11 ans, loin de
lui l’idée d’être un jour parmi les meilleurs spécialistes de la discipline. En
2001, il intègre pourtant le pôle espoir situé dans la capitale des Flandres
et connaît les premières sélections nationales. Mais pour lui, les études
passent avant tout et pendant deux ans, il met sa carrière entre parenthèses avant de revenir à la compétition en 2004, à Lille, puis d’intégrer
le club de Boulogne où il côtoie des athlètes de haut niveau, Mathieu
Goubel, mais aussi José Lenoir qui part à Athènes pour les Jeux olympiques. C’est le déclic. Lui aussi ira aux Jeux. Un pari sur l’avenir qu’il
gagne puisqu’il est de l’équipe de France olympique 2008, associé à
Bertrand Hémonic, un Breton avec qui il s’entraîne à Rennes. Le résultat
n’est pas tout à fait à la hauteur des espérances puisque l’équipage est
sorti de la compétition au stade des demi-finales sur 500 et 1 000 m.
L’expérience acquise est toutefois irremplaçable et notre Boulonnais reste
parmi les meilleurs français. Il participe donc à toutes les grandes compétitions internationales et collectionne les médailles nationales, jusqu’à
cette médaille de bronze par équipe remportée à Darmouth… La première
au niveau mondial.
OCTOBRE 2009
Sports
L’année des derbies
Heureux amateurs de football de notre région
qui compte quatre clubs en ligue 1.
Valenciennes et Lille pour le Nord ; Lens et
Boulogne, pour le Pas-de-Calais. Alors faisons
un peu les comptes : cela fait douze derbies
régionaux. Sans compter les éventuelles oppositions de la coupe de la Ligue et de la coupe de
France. Lens et Boulogne nouvellement promus
ont pris un départ relativement satisfaisant,
occupant les 10e et 11e places à égalité de points
après 6 journées.
À cocher sur l’agenda, la date du 5 décembre
pour Boulogne - Lens.
23
63e Grand prix d’Isbergues - Pas-de-Calais
Benoît Vaugrenard plus malin
Photo Philippe Vincent-Chaissac
Photo Philippe Vincent-Chaissac
L’Écho du Pas-de-Calais n o104 – Octobre 2009
Boulogne - Auxerre : 0-0. Valverde nouveau gardien boulonnais au contact avec Lachor.
Nicole Gergely,
vainqueur de l’Open de France
À trois jours de son 90e anniversaire, Eugène Dupuis a donné le
départ du 63e Grand prix cycliste d’Isbergues - Pas-de-Calais
(201 kilomètres), épreuve qu’il a remportée en 1946, 1947 et
1948. La course a été animée de bout en bout avec de multiples
échappées qui ont fait long feu, au moins dans la première partie
de course. Jusqu’à ce que Geslin (Française des Jeux) et Pineau
(AG2R) ne provoquent une première sélection. Les deux hommes
rejoints par une quinzaine d’autres coureurs peu avant Fontainelès-Hermans, restaient actifs dans l’animation de l’échappée qui
était soudée. Les deux ascensions de la côte d’Estrée-Blanche
n’étaient pas l’occasion d’un second écrémage et c’est finalement
sur le circuit dessiné autour d’Isbergues que tout s’est décidé.
Dix-sept coureurs, puis sept, puis trois pour jouer la gagne.
Benoit Vaugrenard (Française des Jeux) se retrouvait en compagnie de l’Italien Mazzanti et du Russe Ivan Rovny, coéquipiers
chez Katusha, et n’avait pas les faveurs des pronostics. Mais il
déjouait adroitement les plans adverses et s’imposait au sprint,
somme toute assez facilement. Le reste de la troupe arrivait juste
derrière, avec parmi elle, Steven Tronet, le Calaisien du Roubaix
Lille Métrople qui se classait 7e. Vaugrenard savourait alors son
succès, le premier de la saison, tout comme Jimmy Casper
(Besson Chaussures-Sojasun), 25e à 16 secondes… Un résultat
qui l’assurait de remporter définitivement la coupe de France,
avant même le Tour de Vendée, dernière épreuve du calendrier.
Photos Philippe Vincent-Chaissac
On attendait Gladys Nocera, Anja Monke,
Stefania Croce… Becky Brewerton qui semblait la mieux armée après trois jours de compétition. Et c’est l’autrichienne Nicole
Gergely, partie à -8 le matin du 4e jour qui
s’est imposée. L’open de France qui se déroulait pour la dernière fois à Arras a donc
consacré une joueuse quasiment inconnue des
non initiés, et cela à sa plus grande surprise.
À presque 25 ans, elle signe son premier
succès sur le circuit… où elle est d’ailleurs la
première Autrichienne à s’imposer. Ce succès
ne doit toutefois rien au hasard car elle
confessait avoir beaucoup travaillé juste
avant cette épreuve durant laquelle elle a toujours su rester concentrée… mais pas
Décontraction assortie d’un large sourire et concentration, contractée. Pour preuve le large sourire
clés de la réussite pour Nicole Gergely ?
qu’elle affichait samedi matin. La deuxième
place est revenue à Ursula Wikstrom à -11, Anja Monke et Becky Brewerton se partageant la troisième à -10. La première tricolore est Caroline Afonso qui a terminé à la 12e place à -6, ce qui est
une bonne performance. Enfin la joueuse picarde Marion Ricordeau, encore amateur, a terminé
à +4. Restait alors aux joueuses de l’open de France à dire adieu à Arras, l’épreuve partant s’installer en région parisienne.
À Crestuma au Portugal (18-20 septembre), Romain Beugnet a été sacré champion du monde
junior de marathon, en canoë monoplace, devant son camarade de club Adrien Bart. Associés ils
ont remporté le titre en C2, François Pierzchliewicz et Jason Le Bot terminant à la 4e place. En
seniors, Matthieu Beugnet (associé à Stéphane Hascoët) a remporté la médaille de bronze en C2.
Championnats d’Europe de kayak polo à Saint-Omer
Liverpool vainqueur d’Acigné chez les dames
Deverter victorieux de Condé-sur-Vire chez les hommes
Photo Jérôme Pouille
Voir notre reportage photo sur echo62.com
Finale dames, Liverpool bat Acigné 6-2
24
Arts&spectacles
L’Écho du Pas-de-Calais n o104 – Octobre 2009
Les 16, 17 et 18 octobre
Portes ouvertes des ateliers d’artistes
VÉNEMENT culturel de l’automne, les Portes ouvertes des
É
À Arras, Sylvain Guessant
s’affiche comme un créatif du
temps. Formé à la sculpture
sur métal, il travaille aussi le
bois, le verre, le sable, la terre,
la résine. Son œuvre n’est
jamais vraiment terminée, il
peut la mettre de côté quelques
jours, quelques mois, voire
quelques années, avant d’être
enfin satisfait de son travail.
À Travers champs
Dans l’Audomarois, soulignons la démarche collective
d’À Travers champs qui a pris
le parti de présenter les réalisations de l’année mais également une palette représentative d’œuvres des plasticiens
intervenus au fil du temps dans
le cadre des activités d’À
Travers champs. Reviennent
les
noms
d’Amalgamix,
Frédérique Bertrand, François Van Heems, Janine
Leblanc, Jean-Marc Delannoy,
Jéranium, Mah’U, Patrick
Smith, Pascale Souillard,
Pierre Bourquin. Et le samedi
(20 h 30), il y aura un
concert… trois accordéons,
trois personnalités, trois pays,
une unité avec Bogdane
Nesterenko, Peter Longueville
et Serge Desaunay.
Dans la dentelle
Ce week-end est peut-être aussi
l’occasion, le prétexte d’aller
découvrir la Cité internationale de la dentelle à Calais. Sa
façade en verre sérigraphié
aux motifs des cartons
Jacquard voulue par les architectes Alain Moatti et Henri
Rivière est déjà une œuvre
d’art mais il faut évidemment
aller plus loin, découvrir l’exposition permanente qui
s’étale sur 2 500 m2 et l’exposition temporaire « Métamorphoses, de l’usine Boulart à la
Cité de la dentelle » qui comporte des reportages photographiques, celui de François Van
Heems sur les travaux qui ont
Photo Philippe Vincent-Chaissac
ateliers d’artistes auront lieu les 16, 17 et 18 octobre. Grâce
aux conseils généraux du Pas-de-Calais et du Nord et à la
province belge des Flandres ouest (Provincie West-Vlaanderen),
les amateurs de sculpture, peinture, gravure, photographie, etc.
sont invités à sillonner toute l’Eurorégion à la découverte de
talents, artistes professionnels ou amateurs, désireux de partager
leur passion le temps d’une rencontre. Quelques pistes à suivre
parmi les 272 ateliers ouverts dans le Pas-de-Calais.
débuté en juin 2006, et celui de
Florian Kleinefenn réalisé en
1999 dans les locaux du dernier occupant des lieux, la
société Peeters et Perrin.
« Chiens
de faillance »
Démarche originale mise en
avant à Montigny-en-Gohelle,
avec la présentation d’un travail d’habitantes de la Plaine
du 7 réalisé dans le cadre d’un
atelier de gravure animé par
Valérie Robbe et baptisé « En
Chiens de faillance ». Valérie
Duhem,
Nicole
Vermel,
Martine Farriaux, Isabelle
Leclerc et Sylvia Wartel ont
travaillé ensemble sur un
projet commun, sans se
regarder en chiens de
faïence…
De la couleur
et de la forme
À Neuville-sous-Montreuil,
John Hutton vient de créer
dans le cadre de l’année
Blériot un tryptique, acrylique
sur toile de 2 m sur 4, intitulé
Vol-Hommage à Blériot, qui
sera visible à la chapelle des
jésuites à Saint-Omer, lors de
l’exposition Passage, labellisée
par le conseil général. Mais là
il s’agit bien de visiter son atelier, La Grange blanche, où il
explore à travers sa peinture
les relations formelles de la
couleur et de la forme.
4 ateliers
pour 650 habitants
Enfin, invitation à faire une
balade dans le Ternois, au
départ de Bonnières, village de
650 habitants où quatre
artistes ouvrent leur atelier :
Marc-Éric Boyer, Francis
Cathelain, Imène Lancel et
Georges Flanet.
De ci, de là
Au hasard du programme
citons encore les noms de JeanJacques Lainé à Isbergues ;
La Cité internationale de la Dentelle et de la Mode présente au public des dentelles qui relèvent toutes de la création
artistique.
Serge Rosemberg à Lillers ;
Flo à Courset (dans le
Boulonnais)
pour
une
démonstration de peinture
sur œufs ; la visite de l’exposition de Laëtitia Legros au
centre Arc-en-ciel à Liévin
suivie d’une balade dans la
ville à la découverte de « La
plus belle galerie de la rue »,
un projet chez l’habitant.
Indispensable à tous les visiteurs d’ateliers d’artistes, le conseil général a édité
un livret dans lequel figurent tous les
renseignements pratiques : adresses,
jours et heures d’ouverture, numéros
de téléphone, etc. Disponible dans les
mairies, les bibliothèques, les lieux
culturels, les offices de tourisme et au
conseil général au 03 21 21 69 19.
Téléchargeable
sur
le
site
http://www.pasdecalais.fr
« Passage » à Saint-Omer
troisième temps de l’année Blériot! Le Département propose dans le cadre de
« Franchissons le pas… The Channel hop! » une nouvelle série de temps forts
permettant de véritables rencontres avec nos voisins britanniques ou leur culture.
A
U
La traversée réussie de Louis Blériot a aboli symboliquement une frontière naturelle, culturelle
et historique, et engagé une nouvelle étape vers la mondialisation des idées, des valeurs et de
la création. L’artiste avec son langage universel, évoque l’échange et la rencontre d’entités culturelles. Il est le déclencheur des perceptions nouvelles. Le Kent et le Pas-de-Calais, territoires
« voisins », lieux de passage, espaces d’échanges, ont interrogé quatre artistes britanniques :
Jim Allchin, Andrew Baldwin, Lesly Barker, Nicola Dove, et quatre artistes français : Pierre
Bourquin, Marie-Odile Candas-Salmon, Jacques Declercq, Valérie et Thierry Teneul et un
artiste britannique résidant dans le Montreuillois : John Hutton.
Du 24 octobre au 29 novembre, ils présenteront leurs oeuvres à la chapelle des Jésuites à SaintOmer: une rencontre entre différents champs d’expression (de la photo à la vidéo, de l’installation à la peinture) et un dialogue pertinent entre leurs recherches, les attentes du public, leurs
réflexions et les impressions du même public. Pendant la durée de l’exposition, un débat ouvert
à tous, abordera la question des tendances de l’art contemporain, sa relation avec l’art ancien.
Cette exposition départementale est organisée avec la communauté d’agglomération de SaintOmer, la ville de Saint-Omer et la collaboration de l’association « Strange Cargo » à Douvres.
Chapelle des Jésuites, rue du Lycée à Saint-Omer.
Horaires : de 13 h à 18 h - Fermeture le lundi et le mardi.
Renseignements : maison du Département
et du développement local de Saint-Omer - Tél. 03 21 98 00 98.
Arts&spectacles
L’Écho du Pas-de-Calais n o104 – Octobre 2009
25
Grand Prix du Jury, Chéreau et Lounguine…
Programmation ambitieuse pour la 10e édition
du Festival international du film d’Arras
Cinéma européen
méconnu
’EST devenu l’un des très
grands rendez-vous de
l’année. Du 6 au
15 novembre 2009 aura lieu
la 10e édition du Festival
international du film d’Arras,
un festival porté par
l’association Plan-Séquence
et sa figure emblématique,
Éric Miot, son délégué
général. Il fait le point sur
cette édition anniversaire.
Forbidden Fruit, du finlandais Dome Karukosi
vendredi 13 novembre à 14h30
pour Pavel Lounguine à la
faculté d’Artois et le dimanche
pour Chéreau au village du festival (sur la Grand-Place
d’Arras), à 15 h.
Grand prix du Jury
Autre élément d’identification
fort: les films européens.
Apparus pour la première fois
en 2005, ils sont devenus depuis
l’ADN du festival. La compétition européenne est relevée avec
neuf longs métrages européens
de fiction dont sept premières
nationales. Pour les films,
citons Buick Riviera du Croate
Goran Rusinovic ou Forbidden
Fruit, du finlandais Dome
Karukosi. Une compétition
européenne qui donne l’occasion au festival de remettre,
pour la première fois, deux
prix : le Grand prix du jury et
celui de la mise en scène. Un
jury de haute volée puisque le
président n’est autre que le
cinéaste Philippe Lioret
(Welcome) accompagné, entre
autres, d’Olivier Gourmet
(l’acteur fétiche des Frères
Dardenne), Christophe Rossignon (producteur de La
Haine, de Joyeux Noël…) ou
Anne Consigny (Mesrine :
L’Ennemi Public n° 1, Largo
Winch…).
À surveiller de près, les inédits
et avant-premières de films
européens comme Made in
Hugaria de Gergely Fonyo (le
réalisateur sera présent) ou
L’imaginarium du Docteur
Parnassus du déjanté Terry
Gilliam.
“Le cinéma européen est
méconnu et ne trouve pas
d’accès aux écrans. Dans
chaque pays, un réalisateur et
un seul cache la forêt (comme
Almodovar pour l’Espagne). Il
y a pourtant énormément de
films, des films populaires qui
marchent très bien dans leur
pays… La France a un réseau
de salles qui permettrait de
diffuser ces films-là…”.
Heureusement, il y a des
festivals pour voir des films. Et
le public en redemande. L’an
dernier, la plus grosse
augmentation
de
la
fréquentation s’est faite dans
la
catégorie
“Inédits
d’Europe”.
Benjamin Zehnder
Le Festival donnera lieu à l’avant-première régionale de À
L’Origine, de Xavier Giannoli; à une rétrospective Autour du
mur de Berlin; une autre sur le film musical des années 70 ; au
festival des enfants avec un ciné-concert (Le bonhomme de
Neige de Diane Jackson). L’accompagnement musical se fera
avec l’orchestre symphonique des élèves du Conservatoire
d’Arras au casino, vendredi 13 novembre à 14h30 (scolaire) et
19 h. Les préventes des billets du festival se feront les mercredis
4 novembre puis 11 novembre pour le reste de la session.
Tél. 03 21 59 56 30 - www.plan-sequence.asso.fr
Wajdi Mouawad
Un peu d’Avignon dans les ciels de Béthune et Bruay
qui ont l’habitude du théâtre, avec des
acteurs sur scène et en face des
spectateurs soigneusement alignés,
risquent d’être déroutés. Mais après tout, n’estce pas aussi la vocation du théâtre que de
provoquer un peu le public, en tout cas de
changer ses habitudes?
C
EUX
Avec Ciels, pièce de Wajdi Mouawad créée au festival
d’Avignon 2009, c’est sûr, les spectateurs vont être
un peu bousculés. Imaginez! Vous êtes assis sur un
tabouret à faire tourner pendant deux heures et
demie, pour suivre l’intrigue d’une histoire qui
touche à la prévention et au dépistage du terrorisme
dans une approche mondiale.
Le tout joué dans un lieu décalé: la friche industrielle
de 1700 m2, de l’usine Plastic Omnium rare endroit
capable d’accueillir le spectacle avec tout son environnement. La scène sera installée dans un volume
de draperies, quadrifrontale et sur deux niveaux; le
public est au milieu, tournant sur lui-même au fil de
l’histoire. Déroutant donc mais « facile d’accès, à
l’opposé de ce que l’on peut penser du théâtre » précise Jean-Paul Korbas, directeur des affaires culturelles. On est plutôt dans la logique d’un film pour le
cinéma ou la télé. Le spectateur est pris par le sujet
et par le jeu des acteurs dont il partage l’espace.
« Nous devons à Thierry Roisin et à la Comédie de
Béthune le fait d’accueillir cette pièce à Bruay »,
poursuit-il. C’est le fruit de la complémentarité et de
la complicité entre les structures culturelles de
Béthune et de Bruay. Ce dont il faut se réjouir car ce
n’est pas tous les jours que le Pas-de-Calais accueille
une œuvre créée par l’artiste associé d’Avignon. Wajdi
Mouawad donc pour l’édition 2009, libanais d’origine,
metteur en scène, auteur et comédien, qui travaille
aussi bien au Québec où il est installé, qu’en France où
il a vécu quelques années après son départ du Liban.
Philippe Vincent-Chaissac
Ciels
• jeudi 15 octobre, 19 h 30 ;
• vendredi 16, 20 h 30 ;
• samedi 17, 20 h 30 ;
• lundi 19, 19 h 30 ;
• mardi 20, 19 h 30 ;
• mercredi 21, 20 h 30 ;
• jeudi 22, 19 h 30, rencontre-débat avec l’équipe
du spectacle à l’issue de la représentation.
Tarif plein : 17 €.
Rens. et réservations au 03 21 63 29 19.
Wajdi Mouawad, artiste associé du dernier festival d’Avignon, vient
présenter Ciels à Bruay. Ce sera son seul passage dans la région.
Photo Jean-Louis Fernandez
Levons tout de suite le suspense.
Les invités d’honneur sont cette
année: le français Patrice
Chéreau, qui présentera en
avant-première son nouveau
film, Persécution; le russe
Pavel Lounguine avec Le Tsar,
grande fresque historique évoquant la fin du règne d’Ivan le
Terrible et le tchèque Jiri
Barta, l’un des maîtres de l’animation (Drôle de grenier!). Des
figures centrales de la scène
européenne et du grand écran
qui viennent à la rencontre d’un
festival qui a, l’an dernier,
attiré plus de 20000 spectateurs
et se classe parmi les quinze premiers festivals de France. Le
public pourra se régaler de ces
fameuses « leçons de cinéma »,
Photo Production Plan-séquence
C
26
Écoute-voir
L’Écho du Pas-de-Calais n o104 – Octobre 2009
Rubrique tenue par Jean-Yves Vincent
Livres…
JEAN CAPELAIN
Louis Blériot,
l’homme du
Pas-de-Calais
N e u i l l y ,
juillet 1909, sur une
porte de bureau, un
p a n o n c e a u
L. Blériot, ingénieur
E.C.P. recherches aéronautiques. Un livreur apporte
un journal à Monsieur Blériot!
Le prétexte est trouvé et le
gamin découvre l’univers de
l’avionneur, de la fabrique de
phares à acétylène au premier
aréoplane. 15 mètres, 150
mètres sans retomber… et une
altitude de 25 m à 80 km/h, du
Blériot VI bis qu’il pulvérise
jusqu’à ce fameux 25 juillet
1909 où il traverse la Manche
sur le Blériot XI.
Une BD éditée par le conseil
général, dans le cadre du
programme « 2009, franchissons
le Pas… The Channel hop! ».
Disponible à la direction de la
communication: 03 21 21 91 21
DIRCK DEGRAEVE
PATRICK LALEINE
DANIEL CARTON
La demeure de
Bouvines
Mélanine
JEAN FRANÇOIS DEMAY
Savants
délirants et
services
secrets! En
gros :
une
maladie
inconnue tue
à tour de
bras. Curieusement, seuls
ceux qui ont la peau noire
sont épargnés! L’OMS
mobilise. Un plan de gestion
des décès massifs est mis en
place! Mais voilà que Julius,
Pierre et Ivan, jeunes
chercheurs de l’institut
Pasteur apprennent les
meurtres du professeur Doshi
puis du savant indien
Sukhatamé. La belle Louise
est atteinte! Trouvera-t-on à
temps l’antidote à la
pandémie ? Secret de la
mélanine et pied de nez des
gens de couleur, l’auteur
s’amuse et le lecteur le suit.
Le cœur de salade
Trois
batailles,
Bouvines
(1214),
Fontenoy
(1745),
Tourcoing (1794); trois
époques et
trois héros
qui ont les
pieds dans la
Flandre.
Petite leçon
d’histoire
de l’auteur
qui mène de
front les
trois époques, qui fait
qu’au début on se mélange un
peu les protagonistes, mais une
fois identifiés, on les suit à
saute-chapitre avec d’autant
plus de plaisir qu’on les avait
laissés tapis dans un fossé à
guetter l’ennemi, prêts à
croiser le fer.
Points de ralliement: un relais
de poste et un pont sur la
rivière.
Les éditions Persée, ISBN 978-235216-138-7, prix 18,50 €
Fayard roman, ISBN 978-2-21362803-5, prix 20 €
BENOIT FORESTIER
"Contes
et nouvelles
du Boulonnais
et des environs"
MICHEL
LEBLANC
Deux mois en été
Malbouffe
Léo Goddart Parano
professeur
de lettres à
Saulmères
se rend aux
obsèques de
son oncle à
Montserrat
dans
le
Lot-etGaronne. Il y retrouve la
maison des vacances et son
amour d’enfance. La boîte à
souvenirs est ouverte, se
chevauchent les secrets de la
guerre, les non-dits familiaux,
les lâchetés et les amours
cachés…
remue-méninges
jusqu’à la tragique mort de
l’aimée.
Les vaches sont
folles,
les
a b e i l l e s
assassinées, les
poules ont la
grippe… rien ne va plus dans
les garde-manger! Psychose
collective de la malbouffe, mais
si on mangeait si mal, peut-être
ne vivrions-nous pas aussi
vieux! L’auteur nous incite à
lever le nez de nos assiettes
pour observer les étapes de la
production alimentaire, la
distribution, la recherche, les
OGM… Un souci de faire la
part des choses qui devrait
nous réconcilier avec les
plaisirs de la table.
Le Riffle, ISBN 978-2-916204-45-1,
prix 15 €
Le cherche midi, ISBN 978-2-74911026-4, prix 17 €
Douze récits, cartes
postales des campagnes
boulonnaises au siècle
dernier avec ses chemins
creux, ses bosquets, ses
censes à l’ancienne… et ses
personnages
hauts
en
couleur… le chien y vole la
motte de beurre,
l’ivrogne s’y noie
dans
trente
centimètres d’eau
et le petit René s’y
ennuie sur les bancs
de l’école…
Chez Auchan SaintMartin-les-Boulogne
et sur les sites des
librairies en ligne, ISBN
978-2-35607-317-4,
prix 14 €
Un beau titre pour ces
c h r o n i q u e s
boulonnaises. L’auteur
raconte sa famille, ou
plutôt tient la plume de
sa maman qui conte son
enfance boulonnaise.
Fille de pêcheur, née à
l’entre-deux-guerres,
un papa sur la mer, les
frères et sœurs, la
maman
qui
s’éreinte… l’école, les
cavalcades dans les
escaliers du quartier
Saint-Pierre,
les
premiers « congés payés » découvrant la mer…
et bientôt la guerre dite « drôle » dans ses premiers
mois et ô combien cruelle ensuite. « Pendant les cinq
années qui allaient suivre, pour la plupart des gens
que nous allions côtoyer, nous n’aurions pas
d’identité. Ils nous appelleraient : les réfugiés ».
Cœur de salade d’une petite fille qui se souvient très
bien du moment précis où son père passait le seuil de
la maison. « Avec lui entrait l’air du large »… Cœur
déchiré, lorsque la grande sœur est tuée par une
grenade. Puis le retour dans un Boulogne dévasté et
la pugnace envie de reconstruire, de vivre… La
petite Jeannine est devenue grande, elle a épousé
François, est devenue maman, grand-maman, et ce
livre sans fioritures est un très beau témoignage
d’amour et de vie.
Éditions D, ISBN 978-2-7466-0874-0, prix 16 €
RENÉ PILLOT
Joli titre pour ce livre qui
raconte la lutte quotidienne
menée de 1968 à 1991 pour la
création du Théâtre La
Fontaine. Après avoir
écumé de nombreuses et
parfois
improbables
salles des fêtes, la
Compagnie finira par
obtenir au milieu des
années 1980, le statut
de centre dramatique
national pour l'enfance
et la jeunesse… une
aventure conjuguée au passé
pour un nouveau départ dans
l’ÉCH dES CD
Toute petite histoire d’O
Véronique Deroide
Une histoire ronde qui va du ciel à la
terre et de la terre au ciel. Ploc !
tombée de son nuage, O ! À force de
regarder en bas, cela devait arriver…
Véronique Deroide est conteuse, et sa
toute petite histoire d’O est un spectacle jeune public. Douce musique, voix envoûtante, cette
belle restitution se laisse écouter en rêvant sur des
musiques de Florence Michon.
Pour se procurer le CD: http://www.veroniquederoide.com
ou sur le site Harmonia Mundi (Lille) ou des éditions Oui Dire
l'écriture et la formation.
Défricheurs d’aurore
Histoires des bord du monde
Anne Leviel, musique de Philippe Leroy
L’enfant serpent, Le cadeau du drac, Le génie de la boîte, Le
soleil volé, Le bœuf de l’étang… la conteuse nous transporte
dans l’épaisse boue des marécages… l’étrave de la barque
découpe des V dans l’eau et dans sa maison montée sur des
pattes de poulet, Marie des marécages guette sa victime. Vous
ne trouvez pas qu’il fait un peu peur?
En vente: www.anne-leviel.com
ou 14 le Héron Cendré
80260 Fréchencourt
(chèque de 13 € port compris à
l'ordre de "Les Minutes Suspendues").
Éditions La Fontaine, ISBN 9782-353610-01-3, Librairie Dialogues
59800 Lille, prix 20 € + port.
PHILIPPE VALCQ, BENOIT BREMER
Le chemin initiatique
de l’Athanor Salvien
Pourquoi tant de symboles ésotériques en l’abbatiale SaintSaulve de Montreuil ? Jeu de
piste depuis les constructeurs
bretons, les Templiers, les chevaliers de la Toison d’or…,
comme si les bâtisseurs avaient
voulu révéler aux seuls initiés
le chemin de la connaissance.
B. Bremer, 975 rue de la Vallée
62170 Estréelles, 22 € + port 5 €
Appel à souvenirs !
Annezin : le mardi 5 septembre 1944, le soldat
Robert Key du Royal Artillery était stationné
avec son détachement dans une pâture derrière
l’actuelle imprimerie Guisse, avenue de la
Morinie. Parlant le français, il était en
conversation avec des civils lorsqu’une grenade
se trouva amorcée. Pour éviter qu’elle
n’explose au milieu des badauds, Robert Key la
prit et la jeta au loin. Il mourut peu après.
L’acte héroïque avait sauvé des vies. En vue
d’une manifestation prévue en 2010, le Musée
de poche est à la recherche de témoins de cet
événement ainsi que ceux de la libération de la
cité.
Prendre contact avec
Patrick Honoré au 03 21 56 77 74.
Écoute-voir
27
Photos Ch. Defrance
L’Écho du Pas-de-Calais n o104 – Octobre 2009
Lucien Suel et Mauricette
« enfermés dehors »
Un lancement national pour un écrivain du Pas-de-Calais dans un EPSM du Nord : un événement à la hauteur de “la patience de Mauricette”.
ordinaire en milieu psychiatrique. Dans une salle de
repos. « Un patient m’a demandé qui j’étais et j’ai dit: ‘je
suis écrivain’. Il a éclaté de rire. » La frontière est ténue
entre les gens en bonne santé et les gens qui ne sont pas en
bonne santé… mentale. Lucien Suel, poète et écrivain, a
passé six mois sur le site de l’Établissement public de santé
mentale Lille-Métropole à Armentières. Une « résidence »
soutenue par la Direction régionale des affaires culturelles et
l’Agence régionale de l’hospitalisation, dans le cadre d’un
projet « Culture à l’hôpital », initié par le docteur Christian
Muller. Lucien a vécu une « histoire extraordinaire ».
son ami Christophe et du secteur G18 de l’EPSM. L’écrivain
ignorait tout de la psychiatrie;
il a découvert un monde où les
portes sont ouvertes, l’attention
est constante. Sa parfaite intégration a enfanté une œuvre
émouvante La patience de
Mauricette : 236 pages alignées
sur le fil reliant entre la bonne
et la mauvaise santé mentale.
Isolé, acceptant d’être « en
osmose » avec « les braves gens
de la santé mentale », et ne
sachant ce qu’il allait écrire,
Lucien Suel a vite retrouvé dans
un tiroir cérébral Mauricette
Beaussart, personnage qu’il
avait naguère côtoyé dans ses
Du jardinier
à l'EPSM
S
CÈNE
F R A IS
D E P O RT
O F F E RT S
erances poétiques et l’a plongé
dans l’univers psychiatrique.
Écoutant, regardant autour de
lui, en totale empathie, sans
voyeurisme et tout en pudeur, il
a écrit en temps réel. Un roman
autour de Mauricette la patiente
qui disparaît de l’hôpital, de
« La fiction c’est ce qu’il y a de
plus proche de la réalité », soulignait le jeudi 3 septembre le
docteur Muller à l’occasion du
« lancement national » de ce
roman, dans une grande salle
de l’EPSM transformée en
luxuriant jardin. Oui, un lancement national en présence de
Françoise de Maulde, directrice éditoriale de La Table
Ronde. Emballée par Mort
d’un jardinier, le précédent
ouvrage de Lucien, La Table
Ronde a foncé sur La patience
de Mauricette. « Le premier
vrai roman de Lucien Suel le
poète, a estimé F. de Maulde.
‘Mort d’un jardinier’ était un
livre frontalier. »
Le roman est la description
fidèle - presque naturaliste - de
la vie de l’EPSM, alliée - folle
alliée! - au déballage verbal de
Mauricette. Une véritable
camisole syntaxique. « Je vais
faire le
tri sélectif. Vider mon cabas.
Mon cœur mis à nu. » La psychiatrie s’est « rapprochée des
gens » et le directeur de
l’EPSM Lille-Métropole répète
qu’il faut « faire évoluer
l’image de la psychiatrie avec
d’autres
mots,
d’autres
regards. » Les mots et le regard
de Lucien Suel par exemple.
Chr. Defrance
« La patience de Mauricette »,
La Table Ronde, 18 €.
http://academie23.blogspot.com
Offrez un ouvrage de la région pour Noël
124 p. – format :
125 x 170 mm
par Marc Boutin
208 p. – format : 170 x 240 mm
Retournez-nous
votre commande
SANS AFFRANCHIR
en précisant
112 p. - format : 170 x 240 mm
par Bruno Béthouart
158 p. – format : 170 x 240 mm
+ cahier central de photos
à l’emplacement du timbre
“libre réponse
no 90109”
22 €
15 €
8€
.... ex. de Paysan
en quête de vérité
16 €
12 €
12 €
NOUVEAUTÉ
240 p. couverture
couleur et intérieur noir et blanc
210 x 285 mm
.... ex. de Fred Personne
.... ex. de Fred Personne
.... ex. de Joseph Sauty,
Y’a quelqu’un ? Non, y’a personne !
la mine et la foi
156 p. – format : 240 x 260 mm
Couverture cartonnée, nombreuses photos
.... ex. de 100 figures du Pas-deCalais témoins de l’immigration polonaise
84 p. – format : 210 x 285 mm
Nombreuses photos et docs N&B
192 p. N&B + 8 p. couleur
format : 170 x 235 mm par Alain Lottin
20 €
22 €
20 €
20 €
12 €
14 €
12 €
10 €
.... ex. des Mercredis du goût
.... ex. de Chantons
en Pas-de-Calais
le Boulonnais
Également
en vente
en librairie
et maison
de la presse
15 €
50 ans de cour à jardin... ma vie d’acteur
156 p. – format : 210 x 285 mm
par Michel Lefèvre
32 p. - format : 210 x 210 mm
8€
16 €
.... ex. de Fêtes
le Pas-de-Calais
Chèque à libeller à l’ordre des Échos du Pas-de-Calais :
BP 139 - 5, place Jean-Jaurès – 62194 Lillers cedex
Contact : Élisabeth Colle au 03 21 54 35 75
Nom :
L’ensemble de notre sélection d’ouvrages sur
Courriel :
www.echo62.com
rubrique « boutique »
Conformément à la loi “Informatique et Libertés” du 6 janvier 1978, vous disposez d’un droit d’accès et de rectification
aux données personnelles vous concernant. Par notre intermédiaire, vous pouvez recevoir des propositions d’au-tres
sociétés. Si vous ne le souhaitez pas, il vous suffit de nous écrire en nous indiquant vos nom, prénom et adresse.
.... ex. de La révolte des Gueux
.... ex. de À l’école
en Flandre, Artois et Hainaut
du siècle dernier
Prénom :
Adresse :
Je commande les exemplaires repérés ci-dessus
pour un total de : …………… €
Code postal :
Ville :
Signature
L ’Écho d’octobre 2009 – no 104 - selon disponibilité du stock
12 €
28
agenda
L’Écho du Pas-de-Calais n o104 – Octobre 2009
Pour l’Agenda de L’Écho no 105 de nov-déc
(manifestations du 20 nov. au 15 janv.)
envoyez vos infos avant le…
expos, salons…
Aire-sur-la-Lys
Jusqu’au 1er nov, galerie du Bailliage, Des
portraits, des visages, des figurants de
Jean-Baptiste Dumont. Du 7 nov au 23
déc, Alin Anseeuw.
Rens. 03 21 39 65 66
Ambleteuse
D. 18 oct, 8 h-18 h, salle des fêtes, marché
aux Livres d’occasion de la Côte d’Opale.
Insc. au au 03 21 32 61 17
octobre
Du 23 octobre au 8 novembre
Premier festival de la Parole
29
AN 2
009
Date
limite :
13 h 30-19 h), ferme de l’Abbiette, foire
aux livres à 1 € (plus de 7000 livres).
Du 29 oct au 1er nov, salle P.-Dupuich, expo
de peintures. Les 29 et 30 oct, 14 h-18 h. Les
31 oct et 1er nov, 10 h-12 h et 14 h-18 h.
Auchel
Les 16 et 17 oct, 10 h-18 h 30, salle RogerCouderc, salon animalier - forum protection animale. D. 8 nov, 10 h-19 h, salon
des métiers de l’artisanat et des loisirs
créatifs.
Rens. 03 21 64 19 90
Arques
Jusqu’au 10 nov, centre Balavoine (hall),
œuvres in situ Forme et Mouvement,
sculptures de Marjan Verhaeghe. Du 19
nov au 18 déc (galerie d’exposition)
Bestiaire de Claire Fanjul. Estampe, eauforte, gravure.
Rens. 03 21 88 94 80
Beaurains
Du 19 au 23 oct, salle des fêtes, semaine
Lire en fête. Théâtre avec la Cie La Belle
Histoire : Me. 21 oct, 15 h 30, L’Elixir de la
St Glin-Glin. V. 23 oct, 20 h, La Malle de
Sophie.
Rens. 03 21 50 90 60
Arras
Berck-sur-Mer
J. 15 oct, 9 h 30-12 h 30 et 14 h-17 h, Artois
expo, forum de l’Emploi. D. 15 nov, 10 h18 h 30, salon international du chat. Du 20
au 22 nov, 10 h-19 h, salon Terroirs, Vins
et Saveurs.
Jusqu’au 31 oct, galerie Talents, espace
Térébenthine, La croisée des cultures.
Sylvie Colin, Patricia Francesini, Muriel
Cayet, Geneviève Beaurain, Gérard
Doutreleau, Claudine Bosredon et
Christine Bourcey.
Attin
er
Les 30, 31 oct et 1 nov (10 h-12 h et
Rens. 03 21 94 59 28. www.galerie-talents.fr
• Fréthun. V. 23 oct, 20 h 30, salle des fêtes, concert François Lucas.
• Escalles. S. 24 oct, 20 h 30, salle des fêtes, lecture musicale par la
Cie Home Théâtre, « Orient Express ».
• Nielles-lès-Calais. D. 25 oct, 16 h, église, contes par la Cie Contes
d’Opale et d’ailleurs.
• Bonningues-lès-Calais. V. 30 oct, 20 h 30, salle des fêtes, Jacques
Philipson chante Jacques Brel.
• Les Attaques. S. 31 oct, 20 h 30, salle des fêtes, concert Lola Baï.
• Hames-Boucres. D. 1er nov, 18 h, salle des fêtes, Vendeurs de mots
par la Cie du Rollmops Théâtre.
• Saint-Tricat. V. 6 nov, 20 h 30, salle des fêtes, la Cie Les Copines
d’abord.
• Peuplingues. S. 7 nov, 20 h 30, salle des fêtes, concert Tangram.
• Pihen-lès-Guînes. D. 8 nov, 16 h, salle des fêtes, Duo d’amour
heu… ! par la Cie Les Anonymes.
3 € le spectacle, 10 € le pass-festival (tous les spectacles)
Gratuit le 25 oct à Nielles-lès-Calais.
Rens./rés. dans votre mairie ou à la Communauté de communes
du sud-ouest du Calaisis (03 21 85 53 20)
Jusqu’au 31 janv 2010, musée d’OpaleSud, À fleur de bois de Charles Roussel
(1861-1936). Du 10 oct au 31 janv, JeanPaul Raymond, sur les vagues du temps.
Rens. 03 21 84 07 80
phes. Expositions off : Hesdin, Beaurainville, Auchy-lès-Hesdin, Fruges. D. 1er nov,
bourse à la photo. V. 6 nov, projection
débat, Se souvenir des guerres pour
construire la paix.
www.salondesphotographes.fr
Béthune
Jusqu’au 20 déc, espace Saint-Pry, Rites
et Rythmes – une enfance en ethnologie.
Boulogne-sur-Mer
Jusqu’au 24 oct, École municipale d’Arts
(espace Salvignol), ABCD, Aire d’une
modernité. Les quatre buildings de la
reconstruction à Boulogne-sur-Mer.
Rens. 03 21 32 26 27
Du 8 au 15 nov, 10 h-19 h, espace MichelMaes (allée G.-Flaubert), photographies
rendant hommage aux marins qui ont fait
Boulogne. Près de 1 000 photographies de
chalutiers et de marins au travail, rassemblées par Benoît et Pierre Adrien Fourny.
Calais
Isques
Du 23 au 25 oct, mairie, Prestige de la
peinture française. Œuvres de J.-Cl. Bligny,
S. Dembront-Menuge, Ph. Destors, M.
Duche, Chr. Eurgal, J.-Y. Fremaux, D. Jamin,
F. Maréchal, G. Mortier et Th. Zdzieblo.
Lens
Du 13 au 25 oct, galerie du Colisée, exposition Naître.
Rens. 03 21 28 37 41
Le Touquet
Du 31 oct au 2 nov, palais de l’Europe,
Artouquet. Du 13 au 15 nov, salon du
Livre et du Jeune romancier.
Rens. 03 21 06 72 00
Jusqu’au 30 oct, École d’art du Calaisis,
Chanter au-dessus des os de Béatrice
Meunier.
Rens. 03 21 19 56 60. www.agglo-calaisis.fr
Jusqu’au 31 déc, Cité internationale de
la dentelle et de la mode, Métamorphoses,
de l’usine Boulart à la Cité de la dentelle.
Rens. 03 21 00 42 30
Jusqu’au 24 janv, musée des Beaux-Arts,
Georges Rousse, Le vide et le plein. Visites
guidées les dim 18 oct, 6 et 20 déc, 3 et 17
janv.
Rens. 03 21 46 48 40
Essars-lès-Béthune
D. 25 oct, salle des fêtes, salon de la bière,
nombreux brasseurs, exposants et animations.
Étaples-sur-Mer
S. 31 oct et D. 1er nov, salle La Corderie,
exposition et veillée sur le thème de l’usine
Saint-Frères. Expo sam et dim. Veillée sam
à 20 h
Rens. 03 21 94 89 73 ; 06 61 15 48 11
Hardelot
Du 24 oct au 22 nov, galerie d’art JoëlDupuis, œuvres récentes de Josep Teixido.
Rens. 03 21 33 65 38. www.galeriedupuis.fr
Hesdin
Du 31 oct au 8 nov, salon des Photogra-
Loos-en-Gohelle
D. 15 nov, 9 h-17 h, salles Varet et
Salengro, Nostalgic échange, véhicules de
collection. Expo, documents,...
Rens. [email protected]
Montreuil-sur-Mer
D. 1er nov, 8 h-18 h, salle du Cosec (rue du
Bras d’Or), marché artisanal et paysan.
Rens. /rés 03 21 90 45 71
Nœux-les-Mines
D. 1er nov, 10 h-18 h, Loisinord, salon des
produits du terroir.
Rens. 03 21 26 34 64
Robecq
D. 15 nov, 9 h-18 h, salle polyvalente,
bourse toutes collections.
Rens./insc. 03 21 27 69 99 (après 18 h)
Saint-Omer
Jusqu’au 18 oct, à la gare, exposition art
contemporain Résider/Reside avec Sharon
Haward (plasticienne) Pierre-Yves Brest
(photographe).
Jusqu’au 25 oct, au Cabaret (33, place de
la Ghière), œuvres de Thierry Tribalat.
Tél. 03 21 95 96 56
Jusqu’au 31 oct, hall de l’hôtel de ville,
Les vieilles boutiques de Saint-Omer par
Carl Peterolff. Du 23 au 25 oct, Les 10 ans
Agenda
retrouvez d’autres manifestations sur www.echo62.com
On y va ?
Boulogne-sur-Mer, exposition
Du 22 au 26 oct, locaux de la
Chambre de commerce et d’industrie (98 bd Gambetta), exposition
de toiles indiennes (en faveur des
brodeuses de l’Atelier Au Fils
d’Indra de Pondichéry). 170
tableaux brodés main (par
appliques) exposés et proposés à la
vente (sur commande). Toiles brodées à partir de modèles issus de
l’Inde ancienne, de l’art traditionnel, et de l’Inde d’aujourd’hui.
Rens. 03 21 99 62 00
de la Comédie de l’Aa, photos de Carl
Peterolff. Du 24 oct au 29 nov, Passages,
sur le thème de l’air et du mouvement
(dans le cadre de la célébration de Louis
Blériot et des relations transmanche).
Jusqu’au 10 janv, musée de l’hôtel
Sandelin, De terre et de temps, peintures
de Chris.
Rens. 03 21 38 00 94
S. 24 (15 h-18 h) et D. 25 oct (10 h-18 h),
salle Vauban, salon des animaux de bassecour en pure race et d’oiseaux de volière.
Exposition-vente.
Rens. 03 21 38 40 02
Saint-Pol-sur-Ternoise
Jusqu’au 28 oct, musée Danvin, peintures
de Sébastien Roche. Du 4 au 25 nov,
peintures de Marcelle Bernard et Giselle
Henguelle.
Wissant
Les 24 et 25 oct, 9 h-18 h, salle des fêtes,
foire aux livres et collections par
l’Association Nord - Pas-de-Calais
Tchernobyl.
Rens. 03 21 82 32 71 (D. Le Denmat)
Wittes
D. 15 nov, dès 10 h, foire aux poulains. À
partir de 15 h, défilé parade sur la RN 43.
Marché artisanal et régional de 10 h à 18 h.
Rens. /insc. 03 21 39 06 70 en mairie
Le Touquet
Du 12 oct au 25 nov, café-santé
avec Les Foyers ruraux, Ne négligeons
pas notre santé, parlons-en… info.,
sensibilisation à la mammographie.
Pas-en-Artois (15 oct.), Monchy-auBois (27 oct.), Agnez-lès-Duisans (29
oct.), Écourt-Saint-Quentin (9 nov.),
Frémicourt (25 nov.).
Rens./insc. 03 21 54 58 58.
www.foyersruraux5962.com
Lillers, concert
S. 17 oct, 20 h, le Palace, les Voix du
Chœur et la Pastourelle de Hinges.
Rés. OT ou le soir du concert
S. 17 oct, 20h30, théâtre municipal, Babx.
S. 7 nov, 20 h 30, Thomas Fersen. Ma. 10
nov, 20 h 30, Lisa Ekdahl.
Rens./rés. 03 21 64 37 37
Boulogne-sur-Mer
Ma. 13 oct, 21 h, les Pipots, Eric Legnini
trio (jazz). V. 16 oct, 20 h, théâtre
Monsigny, l’Orchestre National de Lille. S.
31 oct, 21 h, la Faïencerie, Anis + HK & les
Saltimbanks. S. 14 nov, 20 h, la Faïencerie,
Rayon de Son et Controversia (soirée
cubaine). D. 15 nov, 16 h, église St-Nicolas,
Faste des cathédrales sous Louis XIV : un
voyage musical de Paris à Strasbourg.
Rens./rés. 03 21 87 37 15
Les 23 et 24 oct, 19 h 30, salle de la
Faïencerie, festival Intramurock. V. 23,
Trium Virah, Blue Journey, Rastapopoulos,
Manu (ex Dolly), Flo (Agoraphones). S. 24,
Idée-oh-logik, Lumber Jack, Primal
Aggression, Les Fragueules, Tieless, Flo
(Agoraphones).
Plus d’infos sur www.intramurock.com
D. 15 nov, 17 h, église Saint-François de
Sales (rue de Bréquerecque), concert
Musiques pour tous les enfants du monde
par l’orchestre Opal Sinfonietta et des
chœurs d’enfants (au profit d’Unicef).
Bruay-la-Buissière
V. 30 oct, 20 h 30, espace Grossemy, Anis.
D. 8 nov, 16 h 30, récital pour piano avec
Cédric Tiberghiem.
Rens./rés. 03 59 41 34 00
musique
Aire-sur-la-Lys
S. 14 nov, 20 h 15, espace Area, Les
Blaireaux.
Bully-les-Mines
V. 13 nov, 20 h 30, espace Mitterrand,
Bjorn Berge.
Rens. 03 21 44 18 00
Rens. 03 21 39 78 78
Calais
Arras
Ma. 13 oct, 20 h, théâtre (salle des
concerts), Impressões par Wilhem
Latchoumia (piano). Ma. 17 nov, 20 h,
salle des concerts, Thierry Rosbach (piano).
Rés. 03 21 71 66 16
S. 24 oct, 20 h, Casino, concert de tambours japonais par le groupe Obiki, (au
profit du centre d’accueil de jour
Alzheimer Arrageois). Pour la 1ère fois en
Europe, unique représentation en France.
S. 17 oct, 20 h 30, centre Gérard-Philipe,
Touche d’espoir, Povav, Sylphes & Balles
perdues (tremplin des groupes locaux). V.
30 oct, 20 h 30, Loic Lantoine + Petits
Singes. V. 6 nov, 20 h 30, Omar Perry +
Kiddus I.
Rens./rés. 03 21 46 90 47
Ecques
S. 17 oct, de 20 h à 24 h, salle des fêtes,
bal folk avec l’Amuséon.
Rens./insc. 06 07 84 10 49 ou
[email protected]
Auchel
V. 23 oct, 20 h 30, ciné-théâtre, Sheila.
Rens. 03 21 02 86 15
Avion
V. 13 nov, 20 h, salle Mouloudji, Sébastien
Lannoy.
Rés. obligatoire 03 21 49 11 25
Béthune
V. 16 oct, 20h45, le Poche, Cœur de pirate
+ Edwin. V. 23 oct, 20 h 45, Batlik + Biébar.
V. 6 nov, 20 h 45, Kent + Buridane. V. 13
nov, 20 h 45, Karimouche + Sonia Rekis &
William Schotte. V. 20 nov, 20 h 45, Mell Cyrz - Dany Placard.
Rens./rés. 03 21 64 37 37
L’Écho du Pas-de-Calais n o104
Grenay
D. 18 oct, 16 h, espace R.-Coutteure,
concert de l’harmonie municipale.
Rens./rés. 03 21 45 69 50
Harnes
V. 6 nov, 20h30, centre Prévert; concert
Viva Espana avec Piotr Jasiurkowski, Margot
Loboda (violons) et Esther Pouch (piano).
Rés. 03 21 79 42 87
Lens
V. 16 oct, Colisée, Ridan. V. 23 oct,
Amadou et Mariam.
Rens. 03 21 28 37 41
D. 8 nov, 15 h, palais de l’Europe, Don
Giovani de Mozart, par l’Orchestre
Amadeus.
Rens. 03 21 06 72 00
Lumbres
S. 17 oct, 20 h, salle Léo-Lagrange, la
Lyre et Harmonie. Invité le Grand
Orchestre de Loon-Plage.
Marles-les-Mines
S. 7 nov, 20 h 30, hôtel de ville, récital
de piano Henryk Witkowski (20 auteurs
au programme, de Bach à Witkowski).
Gratuit.
29
théâtre
Arras
J. 15 (20 h), V. 16 oct (20 h 30), salle LéoLagrange, le 1er championnat de France…
par la Cie 26000 couverts. Les 21 et 22 oct
(20 h) et les 23 et 24 oct (20h30), théâtre,
La mort d’Auguste par la Cie Plastilina.
Rés. 03 21 71 66 16
Auchel
V. 20 nov, 20 h 30, l’Odéon, Attraction
d’attractions par la Cie Sentimental
Bourreau.
Rens. 03 21 61 92 03
Noyelles-Godault
Avion
Festivaleries d’automne, scène d’automne en Pas-de-Calais : V. 23 oct,
20 h 30, soirée tendance celtique avec le
bagad de Lann-Bihoué de Lorient, première partie : Olivier Leclerc Trio (jazz).
V. 13 nov, 20 h 30, Lola Baï (chanson),
première partie Claire Danjou chante la
femme (chansons Piaf, Barbara, etc.). V.
20 nov, 20 h, Les enfantillages
d’Aldebert, concert familial et tout
public.
Ma. 13 oct, 20 h 30, salle L.-Aragon, Les
révoltés par la Cie Vies à Vies. D. 18 oct,
15 h, Une chenille dans le cœur, mise en
scène Bruno Lajara. S. 7 nov, 20 h 30,
Échéances par la Cie Sens Ascensionnels.
Saint-Omer
Saint-Omer en musique : V. 16 oct,
20 h 30, auditorium, Les perles irrégulières par Mots en musique. Ma. 3 nov,
auditorium, chœurs d’enfants. V. 6
nov, 20 h 30, salle Vauban, Les
Déferlantes par Piccolo. D. 8 nov, 16 h,
auditorium, ensembles Voyelles et
AudomAria.
Rens. 03 21 38 55 24
Wavrans-sur-l’Aa
Rens./rés. 03 21 79 44 89
Boulogne-sur-Mer
Me. 14 (17 h) et S. 17 oct (19 h), Rollmops
Théâtre, Le petit prince par la Cie à vrai
dire. V. 13 nov, 20 h 30, Les vendeurs de
mots par la Cie Rollmops Théâtre.
Rens./rés. 03 21 31 06 34
J. 19 nov (19h30), V. 20 nov et S. 21 nov
(21 h), les Pipots, Les Marathoniens par la
Cie des Docks.
Rens./rés. 03 21 87 37 15
Bruay-la-Buissière
V. 13 nov (20 h 30), Le Temple, Deux Mots
de Philippe Dorin par la Comédie de
Béthune
Rens./rés. 03 59 41 34 00
Bully-les-Mines
S. 17 oct à partir de 19 h, salle polyvalente, soirée folk (+ repas) avec le
groupe Diafolkan.
S. 24 oct, 20 h, espace Mitterrand, Nu(e)
par la Cie Now Where theatre.
Rés. 06 72 44 36 00 (Julien)
Rens. 03 21 44 18 00
30
agenda
L’Écho du Pas-de-Calais n o104 – Octobre 2009
Boulogne-sur-Mer
Festival Tendances du 6 au 21 novembre
Boulogne-sur-Mer. V. 6 nov, 20 h 30, théâtre municipal,
Mélody Gardot.
Boulogne-sur-Mer. S. 7 nov, 12 h 30, théâtre municipal, Ivan
Paduart (piano solo). À 20 h 30, La musique des mots, duo
d’improvisation de Jean-François Zigel et Antoine Hervé.
Boulogne-sur-Mer. Ma. 10 nov, 20 h 30, la Faïencerie, Éric
Pâque, Gérard Butcher, Bruno Mursic et Olivier Lovergne.
Le Touquet. J. 12 oct, 20 h 30, palais de l’Europe, Émile
Parisien quartet /Dizzy Gillespie tm All Stars.
Étaples. V. 13 oct, 20 h 30, la Corderie, Avishai Cohen 5tet.
Le Portel. D. 15 nov, 17 h, salle Y.-Montand, Trio Esperanza.
Saint-Martin-Boulogne. Ma. 17 nov, 20 h 30, centre G.Brassens, résidence de création avec Maurice Brouiller, JeanMichel Boron, Xavier Laune, Jean-Philippe Ramette.
Wimereux. Me. 18 nov, 20 h 30, baie Saint-Jean, Esperanza
Spalding.
Calais. Me. 18 oct, 20 h 30, théâtre municipal, résidence de
création avec Maurice Brouiller, Jean-Michel Boron, Xavier
Laune, Jean-Philippe Ramette.
Berck. J. 19 oct, 20 h 30, Kursaal, Gianmaria Testa.
Calais. V. 20 oct, 20 h 30, le Channel, Caravan Palace.
Saint-Martin-Boulogne. S. 21 nov, 20 h 30, centre G.Brassens, Belle du Berry, Larry Carlton trio.
Carte passion tous spectacles 70 €.
Carte émotion (4 spectacles) 50 €.
Infos 03 21 30 40 33. www.festopale.cx
Grenay
Ma. 3 nov, 18 h 30, espace R.Coutteure, La R’vue et Corrigé
par le Théâtre de l’Aventure et la
Cie Tapis Noir (entrée libre sur
réserv.). V. 13 nov, 20 h 30,
Échéances par la Cie Sens
Ascensionnels.
Rens./rés. 03 21 45 69 50
Lens
vous disent quoi ! par Simon
Colliez et Bertrand Cocq (dans le
cadre de la semaine bleue).
Rés. en mairie 03 21 44 90 30
Arques
V. 30 oct, 20 h 30, centre
Balavoine, Ce soir dans votre ville
de Warren Zavatta.
Rens. 03 21 88 94 80
D. 18 oct, Colisée, Master Class
(pièce lyrique).
S. 14 nov, 20 h 30, salle
Balavoine, Les pestes (en 1ère
partie). Éric Antoine.
Rens. 03 21 28 37 41
Rens. 03 21 12 62 30
conte
abandonnés
Vandervorst.
Les vendredis du conte : Divion,
16 oct, 20 h, salle Mandela,
Navigation de hasard par Éric
Pintus. Évin-Malmaison, 23 oct,
18 h, centre Gino Sanna, Sacrés
enfants, sacrés parents par
Nicollette et Denis Bruneel.
Vermelles, 30 oct, 20 h, salle
Léo-Lagrange, Marche avec ! par
Myriam Pellicane. Leforest, 6
nov, 20 h, médiathèque B.-Pivot,
Ma mère l’Algérie par Rachid
Akbal. Angres. 13 nov, 20 h,
moulin de Tous, Si tu savais… par
Julie Boitte. Spectacles gratuits.
Rens. Droit de Cité 03 21 49 21 21
V. 27 nov, 20 h 30, l’Odéon, Les
Triconteuses par la Cie Zaoum.
Rens. 03 21 61 92 03
Avion
V. 23 oct, 20 h 30, centre F.-Léger,
La foire aux contes par les
Naufragés du T.
Rens./rés. 03 21 79 44 89
jeune public
Aire-sur-la-Lys
Petites formes pour petits bouts.
Ma. 27 oct, 15 h 30 et 17 h,
Chouz par la Cie Nathalie
Cornille, danse. Me. 28 oct, 11 h
et 15h30, Contes en corps, contes
en peinture par la Cie La Pluie
d’oiseaux. J. 29 oct, 11 h et
15 h 30, Mobilhomme par la Cie
Zapoï, théâtre d’objets et vidéo.
V. 30 oct, 11 h et 15 h 30, Encore
un peu de thé ? par Marie-France
Painset, poèmes et comptines. S.
31 oct, 15 h 30, Le voyage à
Panama, film d’animation.
Rés. conseillée 03 21 39 78 78
[email protected]
Arras
Arras
Ma. 20 oct, 20 h 30, salle du
Casino, Lucienne fait sa vamp
avec la participation de Solange.
En 1ère partie, Garnier & Sentou.
Me. 21 oct, 10 h 30, 14 h et 17 h,
salle Reybaz, T’es où, t’es là par la
Cie Méli-Mélo.
Rens. 03 21 37 12 58
Rés. OT 03 21 51 26 95
S. 24 (20h30) et D. 25 oct (17 h),
centre Lamartine, Un client sérieux
de Courteline par Face et Cie.
D. 8 nov, 18 h, théâtre municipal, Élie Semoun.
Rens./rés. 03 21 64 37 37
V. 16 (20 h 30) et S. 17 oct
(19 h 30), espace G. -Brassens, Des
couteaux dans les poules par la
Cie l’Hyperbole à Trois Poils (rés.
indisp.). V. 13 nov, 20 h 30,
Agamemnon par la Cie Léocadia.
Rens./rés. 03 21 10 04 90
Saint-Omer
V. 23 oct, 20 h 30, hôtel de ville,
Albertine, Marthe, Zette et les
autres par la Cie des Mers du
Nord. S. 24 oct, 14 h 30 et 18 h,
Ombres sous un ciel d’or par la
Cie Zavod. S. 24 oct, 16 h et
19 h 30, Gourmandises par le
Théâtre du Dire d’Étoile. Ma. 10
nov, 20 h 30, salle Vauban, Au
bord de l’eau par la Fabrique
Imaginaire.
Rens. 03 21 38 55 24
humour
Angres
Ma. 20 oct, Simon et Bertrand
Boulogne-sur-Mer
Ma. 20 (14 h 15 et 15 h 30), Me.
21 oct (14 h 30 et 16 h) espace
Faïencerie, Plis/sons, composition
visuelle et sonore.
Bruay-la-Buissière
danse
Arques
Dans le cadre des Fêtes de la danse:
Les apéros dansés, danses latines
par Créativ Danse à Arques, les 13
et 22 oct, 20 h, hall du théâtre.
Ma. 13 oct, 20h30, centre
Balavoine, Danses de l’Esprit par la
Cie James Carles (danse afro-américaine). V. 16 oct, 20h30, Le mystère Babilée (1ère partie) film documentaire de Patrick Bensard.
Opium (2e partie) par la Cie
Lamoureux. J. 22 oct, 20h30,
Good Morning Mr Gershwin par la
Cie Montalvo Hervieu.
Rens. 03 21 88 94 80
www.centreculturelbalavoine.fr
Loos-en-Gohelle
S. 17 (19 h) et D. 18 oct (15 h),
Fabrique théâtrale, Braquage par
la Cie Bakélite. V. 20 nov, 20 h,
Peace, unity, love and having fun
par la Cie Freestyle.
Rés. 03 21 142 555
Neufchâtel-Hardelot
Du 25 oct au 1er nov,
Festi’mômes. 19 compagnies
accueillies, 33 représentations
dont 4 pour les tout-petits, stages
de danses, comédie musicale,
magie et arts plastiques.
Rens./rés. OT 03 21 83 51 02. Programme
complet sur www.hardelot.info
Saint-Martin-Boulogne
Me. 21 oct, 18 h 30, espace G.Brassens, La Mélodie du Monde
par la Cie Poly-sons. Chanson.
Rens./rés. 03 21 10 04 90
nature,
randonnées
Randonnées pédestres avec les
Jeunes et Nature de Calais sur
www.jeunesetnature.com
Sorties avec les Amis des sentiers
sur http://pagesperso-orange.fr/amisdesVisites guidées des terrils du 11/19
à Loos-en-Gohelle sur chaine.des.terrils.free.fr
Les rendez-vous d’Eden 62 sur
Me. 14 oct, 15 h, le Temple, Fil
de Faire par la Cie À Suivre
(théâtre/cirque). V. 23 oct,
20 h 30, Freak’s Carnival par la Cie
La Mano Labo (théâtre/marionnettes). Me. 18 nov, 15 h, 100
kilos et ses éléphants par l’Yonne
en scène (théâtre/cirque).
Rens./rés. 03 59 41 34 00
Les 26, 27, 28, 29, 30 oct et les
2, 3, 4 nov, Au fil des contes,
théâtre de marionnettes, 15 h,
espace Wallard, Panique au
donjon par la Cie Micromega.
Enquin-les-Mines
Les 17 et 18 oct, marché fermier
et randonnée gourmande.
Rens. OT 03 21 38 38 51
Me. 28 oct, 10 h, 14 h et 15 h 30,
espace Mitterrand, À la rencontre
du peuple fée par Juliette Leroy
et Stéphane Hocquet.
Rens 06 42 31 29 03 ; 03 21 48 81 12
ou site mairie
Mont-Saint-Éloi - Olhain
D. 18 oct, randonnée pédestre et
marche nordique. Départ 9 h des
tours de Mont-Saint-Éloi.
Rens. 06 88 73 23 71 ; 03 21 279 179
conférences,
rencontres
Arras
J. 15 oct, 20 h 30, l’Atria, conférence-débat sur le thème
Protection de la vie humaine :
quel avenir ? à l’approche de la
révision des lois de bioéthique
par le Dr Xavier Mirabel.
Rens. 03 21 22 20 59
Me. 18 nov, 14 h 30, auditorium
de l’Atria, table ronde animée
par Jean-Pierre Arrignon. Invité,
André Makine (prix Goncourt et
prix Médicis 1995). Au profit de
Clair Logis (centre qui accueille
des jeunes femmes en difficulté)
et Centre d’accueil du jour
Alzheimer.
Billets en vente à la bijouterie du Théâtre,
1 rue Saint-Aubert, à partir du 24 oct.
Boulogne-sur-Mer
Me. 18 nov, 15 h-17 h, bibliothèque municipale (salle Cassar),
Les écrivains engagés par Roger
Morel.
Rens. 03 21 31 81 06 ; 03 21 31 40 36
Rens. 03 21 44 18 00
Grenay
V. 23 oct, 20 h 30, espace R.Coutteure, Symphonie d’objets
Étaples-sur-Mer
Ma. 13 oct, 19 h, pôle tourisme Corderie, diaporama Les
requins de la Manche et de la
mer du Nord et projection du
film Sharkwater : les seigneurs
de la mer. V. 30 oct, 19 h, pôle
tourisme Corderie, projection
Fortunes et infortunes des
familles du Nord de Gilles
Balbastre (dans le cadre de la
promotion du festival Figra
2010
du
Touquet),
puis
échanges avec l’association Les
Amis du Figra. Gratuit sur inscription.
Rens. 03 21 09 56 94.
[email protected]
Ma. 20 oct, 19 h, médiathèque, initiation à l’Art,
Quand l’Art habille la mode.
Rens. 03 21 28 37 41
Givenchy-en-Gohelle
D. 8 nov, trail nature qui
emprunte
le
terril
de
Pinchonvalles + le bois des
Bruyères. Distances 200 m, 1 km,
2 km, 5,7 km et 18,500 km.
Rens. 06 86 98 68 16 ; 06 12 79 05 49
Bully-les-Mines
Dainville
Me. 21 oct, 18 h-19 h 30,
Archives
départementales,
Pierre-Dominique
Martin
(1771-1855), ingénieur, membre de la Commission des
sciences et arts de l’expédition
d’Égypte, secrétaire perpétuel
de l’Académie d’Arras de 1817
à 1821 par Nelly Dupré. Me. 18
nov, La France revient aux
Pays-Bas (à l’occasion du 350e
anniversaire du traité des
Pyrénées) par Jean-Éric Iung.
Lens
www.eden62.fr
Rés. 03 21 71 66 16
Rés. conseillée 03 21 87 37 15
Saint-Martin-Boulogne
Rens./rés. 03 21 45 69 50
sentiers/
Libercourt
Béthune
Max
Auchel
Me. 14 oct, 17 h 30, bibliothèque
R.-Devos, De l’intérieur de
Philippe Aufort, lecture par la Cie
Les Nuits Blanches.
Longuenesse
par
Calais
L. 9 nov, 14 h 30, l’Ulco (salle
Mahammard), histoire du Tibet
par Thierry Daussy.
Patoisades 2009
Les estaminets de randonnée
du parc naturel des Caps et
Marais d’Opale mettent à leur
menu leurs patoisades à la
picarde. Ainsi vous pourrez
déguster simultanément la carbonade à la flamande et
la patoisade à la picarde.
Prindez-in eune bonne panchie.
Coulomby. V. 30 oct, 20 h, café
Le Caraquet, Sylvie and Coq.
Rés. 03 21 95 04 68
Wierre-Effroy. S. 31 oct, 20 h,
estaminet du centre, Les Bouteen-train. Rés. 03 21 92 80 80
Hardinghen. V. 6 nov, 20 h, au
Lion d’Or, Les Garnoulles.
Rés. 03 21 82 09 96
Tournehem-sur-la-Hem. V. 6
nov, 20 h, café de la Mairie, Les
Clappes. Rés. 03 21 35 61 47
Caffiers. S. 7 nov, 20 h, café de
la Place, Alain Reynaud.
Rés. 03 21 36 73 74
Zudausques. S. 7 nov, 20 h à la
Troussebière, Chés Catrèw
d’Fremions. Rés. 03 21 93 36 69
Hermelinghen. V. 13 nov, 20 h
à la Randonnée, Les Trois
Grâces. Rés. 03 21 34 74 98
Surques. V. 13 nov, 20 h, caféboulangerie Bay, Les Clappes.
Rés. 03 21 32 31 53
Conteville-lès-Boulogne. S. 14
nov, 20 h, auberge de
Conteville, Les Garnoulles.
Rés. 03 21 83 32 40
Audrehem. S. 21 nov, 20 h, à la
Détente, Les Trois Grâces.
Rés. 03 21 35 06 44
Licques. S. 21 nov, 20 h, estaminet Le Canchy, Mauri7
Cheval. Rés. 03 21 82 63 41
Guînes. S. 28 nov, 20 h, estaminet
Saint-Joseph,
Les
Clappes. Rés. 03 21 35 64 05
Alquines. S. 28 nov, 20h, café
Deschamps, Chés Catrèw
d’Fremions. Rés. 03 21 39 70 61
retrouvez d’autres manifestations sur www.echo62.com
Longuenesse
V. 6 nov, 14 h 30, amphithéâtre
de l’université du littoral (av.
Descartes), Les débuts de la photographie, Thérèse Bonney, première femme reporter par
Thérèse Blondet-Bisch. Gratuit.
divers
Du 14 au 22 nov, Semaine de la
solidarité internationale, une
semaine pour expliquer, s’informer et agir. Journées à thèmes,
conférences, spectacles, projections, marchés solidaires, repas
équitables, ateliers, débats, expositions… Angres, J. 19 nov, 20 h,
salle des fêtes, soirée théâtre +
débat. Grenay, Me. 4 nov, 19 h,
espace R.-Coutteure, projection
film et du 15 oct au 4 nov, expo.
Angres, du 5 au 15 nov, collège J.Vilar, expo. Loos-en-Gohelle, du
12 au 21 nov, médiathèque, expo
et J. 12 nov, 20 h, film + débat.
Expo. Lens, Me. 4 nov, après-midi
culturel africain. Liévin, les 16 et
17 nov, 9 h-17 h, centre J.-Grare,
présentation sur l’eau et du 16 au
18 nov, IEM Vent de bise, expo.
Givenchy-en-Gohelle, Me. 18
nov, 19 h, salle des fêtes, le secours catholique et l’international.
Liévin, du 19 au 21 nov, expo.
Lens. V. 20 nov, lycée Béhal, conférence, expo, présentation commerce équitable.
Programme sur www.lasemaine.org
Arques
Du 16 au 18 oct, festival Les sorcières (Lire en fête). V. 16 oct dès
19 h, médiathèque, La sorcellerie
en Flandres Artois par Jacques
Messiant. 20h30, Cosec, La sorcière
éphémère, comédie musicale fantastique. S. 17 oct, 15h30, Cosec,
Hansël et Grétel, spectacle musical.
17 h, médiathèque, film d’animation Kirikou et la sorcière de Michel
Ocelot. 19h30, lieu surprise, la Nuit
des sorcières, soirée contes + repas.
En 1ère partie Lorette Andersen, 2e
partie, Isabelle Beaux, Anne Leviel
et Eric Wattiez. D. 18 oct, 15 h,
médiathèque, La sorcière du placard aux balais par les enfants du
centre social Cité des Jeunes. 17 h,
médiathèque, Balai magique par
l’école municipale de danse et
l’école de musique.
Rens. et rés. mairie 03 21 12 62 30
Couin
S. 24 oct (20 h et 22 h), S. 31 oct
(20 h et 22 h), D. 7 nov (20 h et
22 h), spectacle nocturne Le
destin du château de Couin.
Repas au château (sur réserv.).
Rés. sur place ou au 03 21 58 98 67 ou
06 08 50 64 07. www.chateaudecouin.com
Frévent
D. 25 oct, moulin-musée
Winterberger, fête de la pomme
et du cidre. Expo. matériel de
cidrerie, broyage et pressage de
pommes à cidre, dégustation,
vente de cidre, jus de pomme…
Harnes
Jusqu’au 18 oct, dans le cadre de
la Semaine culturelle de la
Polonité: Ma 13 oct, 19h30,
centre Prévert, soirée du film Quo
Vadis de Jerzy Kawalerowicz (rens.
03 21 76 21 09 ou 03 21 79 42 87. Réserv.
jacques.pré[email protected]). D. 18
oct, 12h30, domaine de la
Cendrée, Motte du Bois, chemin
de Marquoy, repas dansant de la
Polonité
avec
l’ensemble
Estudiantina (uniquement sur réserv. 03
21 49 78 17; 03 21 70 36 36; 06 88 76 02 87).
Une délégation de la ville polonaise de Chrzanow sera également accueillie du 15 au 20 oct.
Maresquel
S. 17 et D. 18 oct, 14 h-18 h aux
Jardins d’Evéa (252 route de
Montreuil), fête des bulbes et
plantations d’automne.
Rens. 03 21 81 38 88
www.lesjardinsdevea.fr
Marles-les-Mines
S. 17 (11 h-19 h) et D. 18 oct (10
h-18 h 30), salle Georges-Gentils
(rue de Cracovie) salon Soupes et
Jardins. Confection de soupes et
potages par les élèves du lycée de
Barlin, thème les soupes de nos
provinces du Nord.
Rens. 03 21 52 50 00
Mazinghem
S. 31 oct et D. 1er nov, fête de la
pomme et des produits du terroir.
Exposition pomologique, pressage et dégustation, conseils
techniques, produits du terroir,…
Rens. 03 21 61 54 40
Ramecourt
Les 24 et 25 oct, pépinièrejardin Antoine Breuvart, journée
à thème Un jardin pour l’hiver.
Rens. 03 21 04 49 45
Saint-Omer
D. 18 oct, De la ville au marais
(rando’patrimoine), rdv 15h30
Éc
ho
Agenda
L’Écho du Pas-de-Calais n o104
31
place de la Ghière. D. 25 oct, Le
quartier cathédral (visite découverte), rdv 15h30 portail sud de la
cathédrale. La semaine du goût:
D. 18 oct, 15h30, office de tourisme, Art et art de vivre sous Louis
XIV + dégustation et discussion sur
la gastronomie de ce siècle.
Vieille-Église, Saint-Folquin
Nouvelle-Église,
Saint-Omer-Capelle,
Les 16, 17 et 18 oct, Fête de la
chicorée. Promenade spectacle
V. 16 oct à partir de 19 h, D. 18
oct à partir de 13 h 15 (rés. 03 21
00 83 83). Chicollywood à VieilleÉglise : Chico 007, permis de
sécher. V. 16 oct, 19 h et D. 18
oct, 13 h. S. 17 oct, salle des
fêtes de Saint-Folquin, 19 h 30,
repas-spectacle (sur rés. 03 21 00
83 83). D. 18 oct, salle des fêtes
de Saint-Omer-Capelle, 10h30-18
h, expos, animations. D. 18 oct,
salle des fêtes de Nouvelle-Église,
10 h 30-18 h, salon gastronomique.
Rens. 03 21 00 83 83
stage
Merlimont
Les 17 et 18 oct, les 14 et 15
nov, stages de sculpture sur bois
avec Emmanuel Degand
Rens. 03 21 89 78 12 ; 06 77 85 70 90.
http://www.boisetsculpture.fr
Lugy
Les 29 et 30 oct, les 28 et 29
déc, stage tout public avec l'atelier les Mains argiles : tournage,
modelage,
montage
au
colombin, décors aux engobes.
S. 21 nov, 15 h-17 h, découverte les mains dans la terre pour
les 3-6 ans.
Rens. À Petits Pas 03 21 41 70 07
[email protected]
Vente de livres
régionalistes
à prix cadeaux
en page 27…
32
Paysage
L’Écho du Pas-de-Calais n o104 – Octobre 2009
le château de Vieil-Fort
Photo Philippe Vincent-Chaissac
à découvrir
Divion
Patrimoine à la gloire des artisans
La toiture du Vieil-Fort a été refaite pour 60 à 70 %… Mais la restauration et l’entretien d’un château comme celui-là font que le chantier n’est jamais terminé. L’occasion pour les artisans locaux
(et leurs apprentis) titulaires du certificat d’identité professionnelle patrimoine de « montrer ce qu’ils savent très bien faire ».
Journées du patrimoine,
accueillant pour la circonstance
les artisans du bâtiment
(Capeb) qui y ont eu l’occasion
d’exercer
leurs
talents.
Enguerrand de Bournonville,
l’un des copropriétaires, est
aussi président des couvreurs
du Pas-de-Calais ; pour lui, il
est important d’assurer la
continuité du bâti dans le
temps. « On ne doit pas laisser
tomber et on le fait avec passion » dit-il. Une façon aussi de
maintenir bien vivant dans
l’histoire, un domaine, une
terre dont le nom est apparu
dans les chartes au milieu du
XIIIe siècle (selon Philippe
Seydoux). Mentionné dans les
biens nationaux comme provenant de Philippe Lamoral,
guillotiné en avril 1794, époux
de
Marie-Thérèse
de
Genevières, dame de la
Vasserie, le Vieil-Fort est à cette
époque, encore en bon état.
Pour autant le corps de logis est
entièrement reconstruit, suite à
un incendie, de 1868 à 1870 par
Adolphe de Bassecourt. Il lui
donne l’aspect que nous lui
connaissons aujourd’hui. L’œil
du visiteur est immédiatement
attiré par la grande composition armoriée qui couronne la
travée centrale encadrée par
des colonnes au rez-dechaussée et des pilastres à
l’étage. Devant s’ouvrent une
magnifique pelouse et un parc
sur lesquels veille particulièrement Bernard de Goussencourt mais dont le promeneur
de passage ne peut pas profiter.
Ouvert au public lors des
Journées du patrimoine, le
Vieil-Fort ne se visite pas le
reste de l’année, en dehors de
groupes constitués qui auront
pris rendez-vous avec les propriétaires. « Ma mère aujour-
d’hui décédée, explique M. de
Bournonville, était une femme
très accueillante, cultivée et
avait l’habitude de recevoir du
monde ». La venue des artisans
de la Capeb faisant la démonstration de leurs savoirs-faire,
lui aurait donc fait plaisir.
Philippe Accart
Le Vieil-Fort a donné son nom à un sentier de randonnée pédestre
balisé (11 km). Départ du parc de la Biette à Divion.
Les Amphibiens et reptiles
du Nord de la France
En partenariat avec le CPIE du Val d'Authie - Tél. 03 21 04 05 79
L’Alyte accoucheur
Illustration : CPIE du Cotentin
L
Vieil-Fort. Voilà bien
un château que peu de
monde connaît. À l’écart
des routes, un peu perdu dans
la campagne tout en étant très
proche des zones fortement
urbanisées de Divion et de
Bruay, le château de Vieil-Fort
a fait une entrée très remarquée dans le programme des
E
Où l’observer ?
Près des eaux situées en
terrains meubles ou pierreux telles les dunes ou les
carrières, mais aussi les terrils ou près des habitations, des murets, des
ruines...
Quand l’observer ?
De février à septembre,
de préférence en avril.
Le saviez-vous ?
Le mâle transporte les œufs
enroulés autour de ses
pattes. Il les dépose dans
l'eau pour l'éclosion.

Documents pareils