le plan de recolement decennal

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le plan de recolement decennal
LE PLAN
DE RECOLEMENT DECENNAL
MUSEE MAREY
BEAUNE
2012
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Introduction
Le récolement des collections des musées possédant l’appellation « Musée de France » répond à un cadre
réglementaire qu’il convient de rappeler :
-Loi n°2002-5 du 4 janvier 2002 relative aux musées de France, codifiée
conformément à l’ordonnance n°2004-178 du 20 février 2004, au code du
patrimoine (livre IV),
-Décret n° 2002-852 du 2 mai 2002 pris en application de la loi n°2002-5 du
4 janvier 2002 relative aux musées de France,
-Arrêté du 25 mai 2004 fixant les normes techniques relatives à la tenue de
l’inventaire, du registre des biens déposés dans un musée de France et au
récolement (publié au journal officiel le 12 juin 2004),
-Circulaire du 3 novembre 2010 concernant le tableau d’avancement
national du récolement décennal 2004-2014.
Le récolement décennal des collections des musées de France est ainsi une obligation légale, fixée par
l’article L. 451-2 du Code du patrimoine :
« Les collections des musées de France font l’objet d’une inscription sur un inventaire. Il est procédé
à leur récolement tous les dix ans. »
Le plan de récolement décennal, rédigé par le responsable des collections, est l’outil de planification qui
définit l'état des lieux, le programme et la méthode de travail pour l’ensemble du récolement.
Le plan de récolement doit être communiqué à la personne morale propriétaire des collections, validé
officiellement par le propriétaire moral des collections et adressé à la Direction Régionale des
Affaires Culturelles, représentant l’Etat.
1. Présentation du musée Marey
Histoire
Le musée MAREY a été inauguré à Beaune le 20 novembre 1955 lors de la Vente des Vins (BeauneInformations, article du 19 novembre 1955) grâce aux relations personnelles qu’entretenaient le
professeur FESSARD, administrateur honoraire du Collège de France et directeur de l’Institut Marey et M.
Henri SAVONNET, érudit beaunois et professeur de philosophie qui s’est passionné pour le travail de
Marey tout au long de sa vie. Ce dernier est à l’origine de la création en 1973 de l’association des Amis
de Marey (devenue en 2001 l’association des Amis de Marey et des musées de Beaune), dont quelques
descendants de Marey figurent parmi les membres.
Sans ces deux hommes appuyés par René André, alors conservateur des musées et par Roger Duchet,
alors maire de Beaune, le musée n’aurait jamais vu le jour.
La collection de ce musée est fondée principalement sur les prêts du Collège de France entre 1955 et
1978, devenus dépôts « à caractère permanent » en janvier 1997 (notification de ce caractère permanent
dans la convention passée entre la Ville de Beaune et le Collège de France évoquée plus en détails en
page 8, voir annexe 1).
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Installé dans une partie des locaux du musée des Beaux-arts situé dans l’aile sud de l’hôtel de Ville, le
musée y est resté jusqu’en novembre 2004, date de sa fermeture sur décision comminatoire prise par le
Préfet de Bourgogne en octobre 2004 (après inspection et rapport de la DMF venue à Beaune dans le
cadre de la célébration nationale du centenaire de la mort de Marey). Cette décision exceptionnelle fut
prise eu égard aux problèmes rencontrés depuis sa création : absence de chauffage ne garantissant ni le
confort des visiteurs et du personnel des musées, ni la bonne conservation des œuvres, à dominante
papier ; accessibilité délicate, et enfin exiguïté des locaux.
Entre 2005 et 2006, les collections du musée ont pris le chemin des nouvelles réserves du musée des
Beaux-arts où elles ont pu être stockées dans de bonnes conditions. Le fonds Marey reste ouvert à toute
personne qui en fait la demande, tandis que les images sont régulièrement diffusées. Des expositions
temporaires assorties à des conférences complètent cette période d’attente du nouveau musée tandis qu’un
PSC rédigé par la conservatrice et validé en juillet 2009 par la Ville de Beaune puis le 16 octobre 2009
par la DMF, a posé les bases du projet municipal d’un nouvel espace dédié au fonds Marey. Enoncé dès
décembre 2007 dans une délibération du Conseil municipal concernant l’esquisse budgétaire 2008, ce
projet va de pair avec celui de Claude Lelouch d’une école de cinéma dont il partagerait les locaux, et qui
devrait bientôt voir le jour.
Organisation du service des musées
Le service des musées est un des quatre services patrimoniaux, aux côtés des Archives, de la Bibliothèque
et de l’Animation du patrimoine, faisant partie de la Direction du patrimoine culturel.
Il a pour mission la gestion tant scientifique et culturelle qu’administrative de 4 entités dont 3 musées de
France :
-
Le musée Marey, évoqué plus particulièrement dans ce rapport.
-
Le musée des Beaux-Arts a été créé en 1853 dans les locaux de l’hôtel de Ville. Depuis mars
2002, il a été transféré Porte Marie de Bourgogne dans l’ancien établissement de vins Calvet où il
bénéficie de conditions de présentation et de conservation aux normes. En juin 2012, et après une
fermeture de presque deux ans due à des travaux puis à l’organisation d’une grande exposition
consacrée à Félix Ziem, il a rouvert ses portes en présentant ses collections sous une forme
thématique et chronologique inédite. Une partie des stèles gallo-romaines est à nouveau montrée dans
l’allée couverte desservant le musée (cf. le PRD de ce musée validé le 19 janvier 2012 par le Conseil
municipal).
-
Le musée du Vin de Bourgogne, créé en 1938 au Beffroi puis installé dans l’ancien hôtel des ducs
de Bourgogne en 1946. La base de la présentation muséographique reste encore celle conçue par
Georges-Henri Rivière et l’essentiel des collections a été constitué par des dépôts du musée national
des Arts et Traditions populaires faisant suite aux collectes menées au début des années 1940 par
André Lagrange, agrégé de lettres et ethnologue passionné par l’étude des communautés rurales
bourguignonnes. La collection évoque la viticulture des époques pré phylloxériques, avant les années
1880-90. Une réflexion portant sur une modernisation du musée ainsi qu’un plan de récolement sont
en cours.
-
Le Beffroi : le cas du Beffroi au sein du service des musées de Beaune est un peu particulier, car il
n’est pas un musée de France. De la fin des années 1940 à 2009, le bâtiment a accueilli la collection
d’histoire naturelle (animaux naturalisés, minéraux, fossiles..) ainsi qu’une partie des collections
archéologiques de la S.H.A.B (Société d’histoire et d’archéologie de Beaune) déposée par cette
dernière aux musées de la Ville. Les objets inventoriés dans les collections du musée des Beaux-Arts
(hors lapidaire) ont depuis été rapatriés dans les réserves de ce musée. La collection lapidaire est très
intéressante et regroupe notamment des stèles gallo-romaines, des pierres tombales, des éléments
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décoratifs de monuments de Beaune... Elle est stockée dans un local situé à l’hôtel de Ville, à
l’exception de quelques pièces exposées dans les jardins de l’hôtel Boussard de la Chapelle (jardin
public à côté du Beffroi), dans la salle des fêtes de la mairie et dans les réserves du musée des Beauxarts rénové depuis juin 2012.
L'équipe scientifique et technique du service des musées est composée d’une responsable des musées,
d'une conservatrice, d'une documentaliste-assistante de conservation, d’une assistante-médiatrice
culturelle, d'un régisseur-agent technique, et, depuis mars 2012 d’une responsable administrative mise à
disposition des musées par la Direction du patrimoine culturel.
Statut du musée Marey:
Le musée Marey est un établissement municipal ouvert depuis le 19 novembre 1955. Il a été à l’époque
intégré au musée des Beaux-arts dont il a occupé quelques salles du premier étage (avec un
fonctionnement administratif commun mais avec un registre d’inventaire différent) et par conséquent il
fut dès son origine contrôlé par l’Etat.
Ancien musée contrôlé par la direction des musées de France, il est devenu musée de France, à la suite de
la loi du 4 janvier 2002 sur les musées de France, par arrêté ministériel le 1er février 2003.
 Les collections du musée
Le nombre total d’objets portés à l’inventaire est de 4829 objets. La totalité des collections est marquée et
inventoriée dans le registre papier. L’ensemble a été saisi dans le logiciel Micromusée et correspond à
3714 numéros d’entrée.
Cette différence de chiffre s’explique par une distorsion entre le mode d’inscription dans l’inventaire et
celui adopté dans le logiciel Micromusée. Ainsi dans ce dernier, apparait seul un numéro global pour un
lot. C’est notamment le cas des calques ou des notes de Marey. Or le chiffre global prend en compte tous
les objets du lot portant un inventaire. Lors du récolement, un réajustement sera effectué ainsi qu’un
marquage et une description des lots, comprenant des documents qui n’avaient pas tous été jusque là
identifiés.
-
Nature des collections et Propriétaires :
Le musée est constitué à 74% de dépôts provenant du Collège de France (établissement public à caractère
scientifique, culturel et professionnel relevant de la tutelle du Ministère de l’Enseignement supérieur et de
la Recherche), soit 2959 numéros, répartis sur trois années : 1955, 1975 et 1978. Les œuvres déposées
n’ont pas fait l’objet d’un contrat d’assurance spécifique et leur valeur n’a pas été donnée. Elles ont
bénéficié dès leur arrivée, tout comme les autres œuvres des collections muséales de Beaune, d’une
assurance souscrite par la Ville et d’une protection scientifique de l’Etat.
Depuis 1978, un seul autre dépôt a eu lieu, celui très conséquent (47 numéros) de Paolo Vampa en 2000
portant sur des photographies de Paolo Gioli. Ce dépôt rentre dans le total de 4829 objets énoncé plus
haut.
Le restant correspondant à 26%, soit 1255 numéros, est constitué d’acquisitions toujours en vigueur, sous
la forme de dons ou d’achats faits par la Ville. En effet, et bien que le musée soit fermé depuis 2005, il
continue à s’enrichir très régulièrement. Citons pour mémoire les deux dernières donations
exceptionnelles d’Alexandra Allard en 2010 et de Michel Hans en 2012 qui passeront prochainement en
commission scientifique interrégionale d’acquisition de la DRAC Bourgogne.
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-
Typologie :
Photographies simples ou collées sur des fonds, plaques photographiques, gélatines et albums
photographiques :
- Chronophotographies sur plaque fixe, sur plaque mobile, géométriques partielles et
chronophotographies sur pellicule mobile : 307
- Instantanés : environ 1300
- Photographies contemporaines : 85
- Films sur pellicule: 25
- Négatifs sur gélatine : 85
- Plaques photographiques, positifs et négatifs : 195
- Albums photographiques : 5
Dessins, aquarelle, graphiques, peintures/collages :
- Albums de la méthode graphique : 7
- Dessins, aquarelles : environ 200
- Graphiques : environ 100
- Peintures/collages : 110
Objets en trois dimensions :
- Appareils : 54
- Sculptures : 11
- Maquettes modernes : 6
- Médailles, décorations diverses : environ 10
- Divers : 1
Livres et publications, manuscrits et lettres :
- Lettres de MAREY : 23
- Lettres d’autres correspondants : 305
- Notes et manuscrits divers : environ 1500
- Publications de MAREY et d’autres savants : environ 300, dont livres, brochures, tirés à part,
journaux
Etat de conservation des collections :
Dans le cadre de la fermeture du musée fin 2004, une opération importante a pu être menée à partir de
2005, aboutissant au conditionnement et au déménagement complet des collections en 2006.
Il a alors été constaté un état des collections dans l’ensemble satisfaisant
Une série de chronophotographies sur pellicule mobile de Marey ainsi que des instantanés de Muybridge
ont été restaurés en 2008. Le récolement permettra d’affiner ce point de vue en repérant les œuvres à
restaurer, tels les fonds en carton supportant les photographies, souvent encrassés ou quelques albums,
désolidarisés. Cela donnera lieu dès 2013-2014 à une légère programmation pluriannuelle de restauration.
Le bâtiment
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Les collections du musée Marey sont conservées depuis 2006 dans les réserves du musée des Beaux-Arts.
Ce bâtiment a été racheté par la Ville de Beaune en 1996 et abrite désormais d’un côté la maison des
associations et de l’autre côté l’Office intercommunal de tourisme, l’Ecole des beaux-arts, une salle de
spectacles « La Lanterne magique » et le musée des Beaux-arts. L’accès à ce bâtiment se fait par le
boulevard Perpreuil ainsi que par la rue Poterne ; les différents niveaux sont reliés à la fois par plusieurs
cages d’escalier et par un ascenseur. L’ensemble du bâtiment dispose d’un système de détection de fumée
(système de sécurité incendie de catégorie A).
L’ouverture et la fermeture du site sont gérées par une gardienne logeant sur place ; par ailleurs, chaque
établissement est autonome. Les réserves du musée des Beaux-Arts installées dans une pièce jouxtant la
première salle du musée des Beaux-arts ne sont accessibles qu’au personnel du service des musées et à la
personne en charge du gardiennage et sont placées sous alarme.
Comme le reste du musée, les réserves bénéficient de climatisation. Des instruments de mesure de la
température et de l’hygrométrie y sont installés à demeure ainsi que dans les salles.
Le musée des Beaux-Arts dispose d’un système anti-intrusion : alarmes périphériques et volumétriques.
L’ensemble est relié à une société de télésurveillance reliée elle-même à une société d’intervention.
Superficie des réserves
Réserves : 260 m2
Autres locaux (techniques et locaux pour le personnel) au sein du musée : environ 40 m2
Les collections du musée Marey et celles du musée des Beaux-arts, non présentées au public, partagent
donc les mêmes réserves, ainsi que les documents fragiles (documents graphiques, photographies) du
musée du Vin, qui ne peuvent pas être conservés sur le site même, car les locaux de réserves ne sont ni
chauffés ni climatisés.
Ceci implique une organisation extrêmement rigoureuse quant à leur répartition et oblige à délimiter des
zones exclusivement Marey ou Beaux-arts ou Vin. Parfois, le format exceptionnel de certaines œuvres du
fonds Marey nous a amenés à les stocker dans un rack commun « Beaux-arts/Marey ». Mais il s’agit
d’exceptions.
2. Le récolement du musée Marey : organisation et objectifs
Outre l’obligation légale de réaliser un récolement décennal des collections, ce récolement s’inscrit
également dans la volonté du service des musées d’optimiser la gestion physique des collections et
d’établir un plan de localisation des objets. Par ailleurs, le reversement sur la base Joconde des
principaux objets saisis sur le logiciel Micromusée correspondant aux collections Marey - avec l’accord
du Collège de France et hors archives traitant de la vie privée de Marey - figure parmi les objectifs
essentiels.
Les collections du musée Marey sont entièrement conservées dans les réserves du musée des Beaux-arts
sur le site Porte Marie de Bourgogne. Cependant, il faut bien garder en mémoire que ce plan de
récolement décennal ne peut prendre en cause que la situation actuelle, qui doit rester temporaire. Ainsi,
dans l’état actuel des choses, le récolement aurait lieu dans ces réserves du musée des Beaux-Arts. En
fonction du projet de déménagement des collections dans un autre bâtiment et de leur présentation au
public, il faudra décider le maintien ou non de la mutualisation des réserves du fonds Marey avec celles
des Beaux-arts (cf. à ce propos la demande de la DMF dans son avis sur le PSC en octobre 2009). Tout
récemment, il semblerait que l’on se dirige plutôt vers une solution de déménagement total, portant à la
fois sur les collections et leurs réserves, ce qui parait plus logique.
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Le déménagement dans ces locaux s’est fait en plusieurs étapes :
- A la suite de la fermeture exceptionnelle de ce musée en 2004, une campagne de restauration préventive
a pu être menée en 2005, en relation avec les services de la DMF. Une consultation a alors été passée
auprès de restaurateurs spécialisés dans le domaine du papier, accompagnée d’un cahier des charges,
élaboré conjointement avec un conservateur/restaurateur du C2RMF. Une formation de conservation
préventive dans l’équipe des musées a ensuite eu lieu, sous la direction de la restauratrice retenue. C’est
sur la base de ses conseils que du matériel de rangement conforme aux normes en vigueur a pu être
acquis.
En juillet 2004 et à la demande du Collège de France, alors préoccupé par cette situation, un récolement
de tous les dépôts du Collège de France a été effectué par la conservatrice avant le transfert dans les
nouveaux locaux, sous la forme de listes imprimées reliées dans un cahier à spirales. Ces dépôts sont en
effet conséquents puisqu’ils représentent 74% des collections globales, soit 2959 numéros. Un exemplaire
de ce récolement a été envoyé au Collège de France et un autre à la DRAC.
-En 2006, un déménagement des collections est effectué dans de nouveaux racks installés dans les
réserves du musée, jusque là stockées dans l’ancien musée et ses réserves à l’hôtel de Ville.
Il a été décidé de stocker la plupart des documents en deux dimensions dans deux meubles-plan. Les
photographies ont été rangées dans des pochettes transparentes non acides et les notes placées dans des
chemises non acides, pour différencier les lots. Les livres ainsi que le restant de ces documents ont été
rangés dans deux armoires en métal. Les photographies encadrées ont été laissées telles quelles et placées
dans des racks, tout comme les appareils qui ont été regroupés, afin de les retrouver plus facilement. Les
grands panneaux réalisés par Marey à l’occasion de l’Exposition universelle de 1900 ainsi que d’autres
chronophotographies sur pellicule mobile ont été placées dans un rack commun avec des œuvres des
Beaux-arts, faute d’une place appropriée à côté des racks Marey.
Méthodologie
Le récolement se fera :
-A partir de l’objet : les informations recueillies par l’observation de l’objet seront confrontées à celles du
registre d’inventaire dont toutes les pages seront photocopiées, ceci afin de ne pas intervenir directement
sur le registre d’inventaire ; les informations seront reprises le cas échéant sur les fiches d’œuvres déjà
existantes du logiciel Micromusée.
-Par zone, à définir dans le plan de localisation
-Par campagne de récolement ; chaque campagne comprend le récolement physique de l’objet, sa
confrontation aux inventaires (registre d’inventaire et fiche Micromusée), la saisie des informations
complémentaires sur la fiche Micromusée (une charte de saisie de ces fiches a été réalisée en juillet 2007,
qui sert de modèle), la photographie systématique de l’objet qui sera ensuite retravaillée aux normes
Joconde, une impression de la fiche, avec la date du récolement et le nom de l’agent récoleur. Toutes les
fiches de récolement seront ensuite assemblées dans un cahier relié. Chaque campagne fera l’objet d’un
procès-verbal.
Le récolement Marey se fera donc à partir de fiches Micromusée préexistantes. L’exercice consistera à les
compléter, voire à les corriger. La prochaine validation des données n’interviendra qu’au cours du
prochain récolement décennal, ce qui n’exclut pas des réajustements ponctuels entre-temps, notamment
sur les descriptions ou les datations.
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Objectifs
-Le premier objectif est d’optimiser la gestion physique des collections et d’établir un
localisation des objets.
plan de
- Les autres objectifs sont les suivants :
-A faire lors de chaque campagne de récolement :
 Inventorier, marquer et photographier les objets qui ne le seraient pas.
 Dresser une liste des objets à traiter, en définissant un degré d’urgence de l’intervention en
fonction de l’état sanitaire des objets.
-A faire à la suite du récolement :
 Rechercher les objets non localisés puis, selon les cas, déposer plainte pour les objets non
localisés.
 Préparer le versement sur la base Joconde.
Etat des lieux des sources documentaires et inventaires des collections
-état des récolements
-1990-91 : récolement complet lors de la prise de service de la conservatrice; pas de PV de récolement (à
la place : listes d’œuvres qui ont été réalisées par lieux : les trois salles de l’ancien musée et la salle des
réserves).
-2005: à la demande du Collège de France, récolement réalisé par la conservatrice des dépôts provenant
de cette institution. PV de récolement existant consistant en un tableau imprimé sur feuilles reliées et
formant un cahier à spirales comprenant les catégories suivantes : Numéro d’inventaire, Auteur,
Description (désignation de l’objet), Localisation. Un exemplaire de ce document a été envoyé au Collège
de France et à la DRAC.
-état des inventaires :
 Deux registres d’inventaire papier, photocopiables et numérisables (voir annexe 2) existent, le
premier commencé en 1955 par le conservateur René André, puis continué par les conservateurs qui se
sont succédé.
Ces registre ont été tenus à jour et sont relativement cohérents ; le dernier est toujours en cours et est
complété à chaque nouvelle acquisition. En effet, ce musée quoique fermé continue à s’enrichir.
Le premier registre d’inventaire qui s’ouvre en 1955 et se termine au début de l’année 1999 est composé
de plusieurs parties :
-une partie intitulée Marey I qui porte d’abord sur les dépôts puis sur les dons et qui va de 1955 à 1972,
- une seconde partie intitulée Marey II qui va de 1974 à 1999 et qui mélange également les dons, les
acquisitions et les dépôts du Collège de France,
- une troisième partie intitulée Blascheck qui correspond aux dépôts fait par le petit-fils de Marey en
1974,
-une quatrième partie intitulée SHAB (Société d’histoire et d’archéologie de Beaune) qui porte sur
l’année 1975. Il s’agit d’archives ayant appartenu à Auguste Dubois, ancien maire de Beaune et grand
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admirateur de Marey. Ces documents furent reversés à la SHAB par sa fille après le décès de son père, et
donnés ensuite par l’association au musée.
Le second registre va de 1989 à 2012 et porte uniquement sur les acquisitions municipales.
Quelques remarques sont à faire sur la tenue du premier inventaire. Jusqu’en 1978, et à part quelques
exceptions, les dépôts successifs du Collège de France n’ont pas été enregistrés dans un cahier séparé des
dons et acquisitions, ce qui portait à une certaine confusion.
En 1978, par exemple, le dépôt très conséquent du Collège de France qui a eu lieu à la suite de la grande
exposition sur Marey au Centre Pompidou est simplement noté par « transfert », appellation qui ne rentre
pas dans un cadre légal. C’est pourquoi une convention a été passée entre la Ville de Beaune et le Collège
de France en janvier 1997, qui a officialisé tous ces dépôts. L’article 11 stipule que « Les objets
enregistrés à l’époque dans l’inventaire sous forme de dons doivent être considérés comme des dépôts à
caractère permanent selon les conditions énoncées plus haut. »
Une grande partie du travail d’inventaire et de marquage a été réalisé par René André. Ce travail a été
complété, corrigé et poursuivi par la conservatrice actuelle, qui a reçu les conseils éclairés de JeanDominique Lajoux, grand spécialiste des films scientifiques de Marey.
Un inventaire informatisé avec le logiciel Micromusée :
Ce logiciel documentaire et d’informatisation des collections a été installé en 1999 et fonctionne en
réseau. Deux sessions de formation du personnel ont eu lieu en 2000 et en 2007.
80% de ces objets sont inventoriés dans le registre d’inventaire papier et possèdent une fiche
Micromusée. Celles-ci sont complétées de façon plus ou moins détaillées ; il en va ainsi pour les œuvres
les plus significatives de Marey ainsi que pour celles récemment prêtés ou restaurés, les deux catégories
s’interpénétrant souvent.
Pour les collections du musée Marey, le logiciel est accessible et maitrisé par 3 agents (Delphine
Cornuché, Laure Ménétrier et Marion Leuba). Il est également accessible mais non maitrisé par un
quatrième agent (William Périon). Un cinquième agent pourra éventuellement être formé en 2013 (AnneSophie Isselin).Les informations sont partagées par ces utilisateurs.
-autres sources documentaires
Dossiers d’œuvres : selon la documentation existant sur l’œuvre en question, le dossier d’œuvre est
plus ou moins fourni ; il comprend toujours une partie « informations générales » et, le cas échéant, des
parties « restaurations », « documentation », « ventes aux enchères, « analogie », « correspondance »…
Fiches papier :
Depuis 1989, des dossiers ont été créés pour les œuvres les plus importantes de Marey avec une fiche
papier, souvent avec une photo.
-état du
marquage
Les objets ont tous été marqués. Ainsi le premier dépôt effectué dès mars 1955 par le Collège de France
est enregistré dans l’inventaire par le conservateur de l’époque, René André, qui va également marquer
les objets selon les normes établies par la DMF. Les numéros apparaissent sous forme de la lettre D.,
suivie de l’année du dépôt, contrairement aux autres numéros sans lettre correspondant aux acquisitions
(achats, dons, legs).
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-Photographie / Numérisation
Négatifs noir et blanc 6/6 : 353
Négatifs couleur 6/6: 123
Négatifs couleur 4/5 inches : 39
Négatifs noir et blanc 4/5 inches : 55
Grand négatif noir et blanc:1
Grand négatif couleur :1
Qualité éditoriale : 572
Qualité documentaire : 188
Une grande partie des images de qualité éditoriale (négatifs 6/6) a été effectuée par Jean-Dominique
Lajoux en 1990. Cette campagne photographique a été subventionnée par la Mission du patrimoine
photographique. Par la suite, les œuvres entrant en collection ont fait systématiquement l’objet d’une
prise de vue par un photographe indépendant, sous la forme de diapositives, et d’ektachromes 6/6 ou 4/5
inches.
Les images documentaires ont été scannées par une stagiaire en 2008 à partir des négatifs 6/6 de J.D.
Lajoux.
Les images numériques de qualité éditoriale sont essentiellement obtenues à partir de la numérisation par
scanner des phototypes argentiques (négatifs, diapositives et ektachromes) réalisés par les photographes
professionnels et de plaques de verre photographiques. Ces numérisations sont effectuées au coup par
coup en fonction des demandes émanant de chercheurs ou d’éditeurs ou encore en fonction des besoins
pour les expositions. Ces phototypes sont numérisés suivant une norme : 300 dpi, jpg, 10 X 15 cm.
Depuis 2008, les images documentaires sont réalisées suivant la norme définie pour le reversement sur la
base « Joconde » du Ministère de la Culture et de la Communication. Il est par ailleurs stipulé dans les
articles 4 et 5 de la convention citée en page 8 que « Le déposant [le Collège de France] donne une
autorisation permanente et générale de communication » et que « Les conditions de communication
prévues à l’article précédent sont applicables aux documents de toute nature, qu’il s’agisse des originaux
ou de leur reproduction photographique. »
Le récolement permettra d’avoir une couverture photographique numérique de type documentaire
complète et cohérente. L’achat d’un nouvel appareil photo numérique plus performant au début de l’été
2012 permet déjà d’obtenir des résultats tout à fait satisfaisants.
 Etat des Locaux
Réserves du musée des Beaux-Arts, Porte Marie de Bourgogne :
Comme on l’a déjà vu, les collections du musée Marey sont stockées dans
Beaux-arts qui comporte une seule grande salle, présentant toutes les
climatisation et condamnation des sources lumineuses susceptibles de créer
Malgré tout, le rassemblement des deux collections dans une même pièce
confusion.
les réserves du musée des
normes de conservation :
des dégâts sur les œuvres.
peut générer un risque de
 Plan de localisation
Il n’existe pas de plan de localisation conforme à la circulaire de 2006. Pour la plupart des objets, la
localisation des objets est mentionnée dans les champs « constantes de conservation » et
« localisations et mouvements » sur les fiches Micromusée. Un plan du musée joint en annexe 3: ce
plan indique l’organisation du rangement dans les réserves du musée des Beaux-Arts.
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 Les moyens humains et matériels
Les équipes
Le récolement des collections du musée Marey sera réalisé par des agents du service des musées, par
équipe de deux agents, dont un scientifique. La présence de ce dernier reste indispensable pour la maitrise
du logiciel Micromusée, la réalisation des constats d’état et les descriptions analytiques. Dans la mesure
du possible, il est prévu la présence de la conservatrice responsable des collections Marey.
Personnel appartenant au service des musées mobilisable :
-Personnel scientifique et technique : 3 personnes
Les trois personnes peuvent remplir les tâches habituelles d’inventaire : manipulation et rangement des
objets, identification des matériaux, description, prise des dimensions, réalisation photographies
documentaires, saisie... En outre, elles maitrisent le logiciel Micromusée.
-Personnel technique : 1 personne
Cet agent est parfaitement formé à la manipulation, au rangement, au conditionnement et au transport des
œuvres. Il peut également remplir les tâches de prise des dimensions et de réalisation des photographies
documentaires.
- Une assistante-médiatrice culturelle
Cet agent est en cours de formation : à la manipulation, au rangement et au conditionnement des œuvres,
ainsi qu’au maniement du logiciel Micromusée. Elle peut également remplir les tâches de prise des
dimensions et de réalisation des photographies documentaires.
L’état du personnel permet d’envisager des équipes de 2 personnes pour mener à bien le récolement. Il
peut éventuellement être envisagé de compléter ces équipes de 2 personnes par un agent d’accueil.
Les PV seront réalisés par la responsable des collections et/ou par la conservatrice des musées et envoyés
à la DRAC.
Le matériel
-Deux ordinateurs portables et scanner
-Logiciel Micromusée, en réseau
-Appareil photographique numérique Reflex
-Matériel de levage et de transport
3. Fiche de récolement – (voir annexe jointe 4)
La fiche de récolement correspondra à la fiche Micromusée ; un agent sera chargé de la saisie qui aura
lieu en même temps que le récolement proprement dit. La fiche Micromusée déjà existante sera
complétée ou corrigée :
-dans la rubrique « constat d’état » de chaque fiche, il sera indiqué l’état de l’œuvre au moment du
récolement, la date de ce dernier ainsi que le nom de l’agent récoleur.
-dans la rubrique « constantes de conservation », il sera indiqué le lieu de conservation permanente de
l’objet.
-les rubriques « numéro d’identification », « auteur », « désignation », « mesures », « matière/technique »,
« photographie » et « localisations et mouvements » seront vérifiées et/ou complétées.
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4. Calendrier prévisionnel
Campagne 1
Période
Eté 2013
Campagne 2
Octobre 2013
Campagne 3
Hiver 2013-2014
Type de collections concernées
Réserves musée Marey :
2 meubles-plans de 10 tiroirs chacun
Réserves du musée Marey:
2 Armoires
Réserves du musée Marey:
Rang1, 2 et 3, cadres petits et grands formats
L’équipe des musées ne pouvant pas réaliser plusieurs récolements de manière concomitante, le
récolement de ce musée est programmé après celui du musée des Beaux-arts, en cours de réalisation. Dès
la fin du récolement des collections de ce dernier, un ordre de priorité devra être défini afin de déterminer
quelles collections -celles du musée du Vin et celles du musée Marey- seront récolées en premier. Cela
dépendra essentiellement de l’état d’avancement des projets de restructuration du premier et de
réouverture du second. Eu égard aux informations connues actuellement, il est proposé de commencer par
le récolement du musée Marey qui devrait prendre moins de temps et poser moins de problèmes que
celui du musée du Vin. En effet, la municipalité qui s’est choisi un maître d’œuvre, travaille actuellement
sur l’aménagement d’un bâtiment déjà existant, dans lequel il est prévu d’installer les collections Marey
ainsi qu’un local de stockage pour les réserves. L’ouverture de ce nouveau lieu dédié à Marey permettrait
de présenter au public à nouveau ces collections.
Marion Leuba, conservatrice aux musées de Beaune, le 29 août 2012.
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