strange strings

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strange strings
STRANGE
STRINGS
MARS
MA 29
20H
MUSIQUE
Renaud Garcia-Fons | Derya Turkan | Ballaké Sissoko | Vincent Segal
Kora Ballaké Sissoko — Violoncelle Vincent Segal — Contrebasse Renaud García-Fons —
Kemençe Derya Türkan.
Une rencontre inédite de quatre grands solistes constitue incontestablement un véritable
événement musical…
Pour tout musicien, le jeu en duo représente une expérience résolument à part. Parce
qu’il poursuit l’idéal d’un tête-à-tête dont les protagonistes fondraient leurs jeux dans le
creuset d’une pensée commune, il met plus que jamais le partage à l’origine même du geste
instrumental. Il n’exige pas seulement une très haute qualité d’expression, mais aussi une
exceptionnelle qualité d’écoute.
Cet art de la conversation basé sur l’entente et l’attention à l’autre, le joueur de kora
Ballaké Sissoko et le violoncelliste Vincent Segal le poussent à son plus haut degré de
justesse. Tout comme le contrebassiste Renaud García-Fons et le joueur de kemençe (vielle
traditionnelle turque) Derya Türkan.
Tous les quatre ont un désir profond de passer outre l’expression traditionnelle de leurs instruments, nourris de rythmes mandingues, d’influences occidentales et orientales, méditerranéennes et latines, pour découvrir ensemble de nouveaux espaces musicaux, rythmiques,
raffinés et poétiques.
La profonde complicité de ces deux duos est telle que, d’un côté la kora et le violoncelle, et
de l’autre la contrebasse et le kemençe, loin de s’adonner à un échange formel, s’expriment
ici d’une même voix pour conclure un pacte qui vise au jaillissement d’une musique d’une
incroyable limpidité.
À l’évidence, c’est un grand moment d’émotion et de ferveur musicale que nous réserve cet
étrange « quatuor à cordes » à l’instrumentation totalement inédite.
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Dans le cadre du Festival Détours de Babel.
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Un projet initié par le Théâtre de la Ville - Paris, créé le 29 janvier 2016. Co-accueil Hexagone Scène Nationale Arts Sciences
- Meylan - Festival Détours de Babel.
Photos © Alain Hervier, Klaus Muempfer,
Nathalie Roze
BALLAKÉ SISSOKO et VINCENT SEGAL
En duo, c’est aussi et surtout avec les oreilles – le premier véritable instrument du musicien – que tout se joue. Ce
soin apporté à la pâte humaine de toute musique, Sissoko et Segal le cultivent depuis une bonne vingtaine d’années – le premier en ayant notamment croisé ses cordes avec celles de Taj Mahal ou du pianiste Ludovic Einaudi,
le second en ayant assumé les rôles d’accompagnateur, d’arrangeur ou de producteur avec une myriade de personnalités aussi différentes que Cesaria Evora, -M-, Blackalicious, Piers Faccini, Sting ou Marianne Faithfull. Leurs
parcours respectifs disent l’importance qu’ils accordent à ces transmissions de pensées et de sensations. Issus
de milieux musicaux multiséculaires (la tradition griotique mandingue pour Sissoko, l’école classique pour Segal),
ils auraient pu s’enfermer dans des schémas de jeu et de vie tout tracés. Du poids historique dont leur instrument
et leur culture d’origine étaient lestés, ils ont fait un bagage, qu’ils ont emporté avec eux pour mieux prendre le
large et étancher leur soif de savoirs. Quand Sissoko et Ségal, en mai 2009 ; ont décidé d’enregistrer un disque à
Bamako, c’était donc pour appliquer une fois encore les principes d’une simple et lumineuse morale commune,
dont le Français saisit en quelques mots la teneur : « Tu vas juste chercher où tu peux le plaisir de la musique. »
BALLAKÉ SISSOKO
Né en 1968 à Bamako, est un musicien malien, joueur de kora, issu d’une famille de «djéli» (musicien-conteur de la
culture mandingue, assimilable au griot).
Ballaké Sissoko est le fils du musicien Djelimady Sissoko. Autodidacte dans l’apprentissage de la kora, car son
père ne souhaitait pas que son premier fils devienne musicien, il intègre l’Ensemble instrumental du Mali suite à
la mort de son père en 1981, alors qu’il est âgé de 13 ans. En 1999, il joue avec un autre musicien malien, Toumani
Diabaté, joueur de kora également.
En 2000, il crée son groupe baptisé « Mandé Tabolo » et composé de Mama Draba (chant), Fassery Diabaté
(balafon), Adama Tounkara (n’goni) et Aboubacar Dembelé (bolon).
Il rencontre Vincent Segal lors d’un festival de jazz d’Amiens. En 2009, ils enregistrent ensemble le disque Chamber
Music, puis Musique de nuit en 2015. La situation plus difficile des musiciens traditionnels au Mali a conduit
Ballaké Sissoko à privilégier une carrière internationale.
Il est marié à la chanteuse Mama Draba.
Récompenses
• 2008 : World Music Charts Europe 2008
• 2009 : Victoire du Jazz du meilleur album international pour Chamber Music avec Vincent Ségal.
Discographie
• 1997 : Kora music from Mali
• 1999 : Nouvelles Cordes anciennes avec Toumani Diabaté (Hannibal-Ryko / Harmonia Mundi)
• 2000 : Déli (Label Bleu/Indigo)
• 2003 : Diario Mali avec Ludovico Einaudi (label Ponderosa)
• 2004 : Micokosmos Participation avec Ross Daly (label l’empreinte digitale)
• 2005 : Tomara (Label Bleu/Indigo)
• 2008 : Projet 3MA avec Driss El Maloumi et Rajery (label contre-jour)
• 2008 : Thee avec Stranded Horse (Talitres records)
• 2009 : Chamber Music avec Vincent Segal (No Format!)
• 2011 : Humbling Tides avec Stranded Horse (Talitres Records / No Format!)
• 2012 : At Peace (No Format!)
• 2015 : Musique de nuit avec Vincent Segal (No Format!)
VINCENT SEGAL
Né en 1967 à Reims en Champagne, Vincent commence la musique à six ans dans une classe aménagée «spéciale
musique».
Jusqu’au bac, il est partagé entre l’école et le conservatoire de région, puis le Conservatoire national supérieur de
Lyon. Il y obtient un premier prix à l’unanimité avec félicitations du jury.
En 1986, il part un an pour le Canada à la Banff Fine Art School grâce à une bourse d’étude.
De passage aux Etats-Unis il s’ouvre à divers courants musicaux tels que le hip-hop, le reggae, l’afro-beat, ou
encore la musique industrielle. Il y fait la rencontre de Eric Bobo (Cypress Hill, Beasty Boys), Harley White (Blackalicious) et F. Black Davis (Sunkist), avec qui il forme le groupe «Papa’s Culture».Après une tournée américaine avec
Chuck Brown et les P-Funk All Stars, puis un bref passage à l’Opéra de Lyon, il s’installe à Paris.
Son travail s’oriente vers la musique contemporaine (IRCAM, Villa Medicis, Olympic Gramofon) et les musiques extra-européennes (Cesaria Evora, Nana Vasconcelos, Carlinhos Brown, Mama Ohandja, Tama...), mais aussi le jazz
(Glenn Ferris, Urban Mood...) et le hip-hop (Puppa Leslie, Mad Professor, DJ Mehdi), ou encore le rock et et la chanson (M, Ben Harper, Vic Moan, Franck Monnet, Alain Bashung, Thomas Fersen, Vanessa Paradis, Steve NaÔve...).
Discographie (non exhaustive) :
- Elvis Costello Participation à l’album «cruel smile» (2003, Island Records).
- Glenn Ferris Trio. Trois Albums: «Refugees», «Flesh and Stone», «Face Lift» (Enja Records).
- François Merville Quintet. «La part de l’ombre» (Emouvance, Harmonia Mundi).
- Dick Annegarn. «Dick Annegarn au Cirque d’Hiver» (Tôt ou Tard, Warner).
- Traffic Quartet. «Un héros très discret», musique du film de Jacques Audiard.
- Urban Mood. «Urban Mood» (Night and Day).
- Cesaria Evora. «Cabo Verde» (BMG).
- Carlinhos Brown. «AlphaGamabetiZado» (EMI Odéon, Delabel).
RENAUD GARCIA-FONS : Contrebasse cinq cordes — DERYA TURKAN : Kemence
Un duo lunaire et délicat
Renaud García-Fons et Derya Türkan se sont rencontrés en 2006 lorsqu’ils ont joué ensemble avec Kudsi Erguner,
le célèbre joueur de Ney turc.
Après toutes ces années, l’envie d’enregistrer à nouveau ensemble leur est venue comme une simple évidence.
Leur musique nourrie d’influences orientales, méditerranéennes et latines, est inspirée par l’expression lyrique et
le chant profond de la tradition du Maqam Oriental et du Cante Jondo Andalou.
Ils jouent sur ce disque leurs propres compositions
Leurs deux instruments, le plus petit et le plus grand des instruments à archet, trouvent une complémentarité
naturelle de timbres et de modes de jeu et produisent à eux deux, l’effet d’un véritable orchestre.
Renaud et Derya ont un désir profond de passer outre l’expression traditionnelle de leurs instruments pour découvrir ensemble de nouveaux espaces musicaux, rythmiques, raffinés et poétiques.
À l’évidence, c’est à un grand moment d’émotion et de ferveur musicale que nous invite ce duo à l’instrumentation
totalement inédite.
DERYA TÜRKAN
Derya Türkan est un joueur de Kemence (vièle à trois cordes d’Asie centrale). Né à Istanbul en 1973, il étudie la
musique au Conservatoire d’Etat de sa ville natale, d’où il sort diplômé en 1994. Dès l’âge de 17 ans, il joue du
kemence dans l’ensemble de Necdet Yasar, luthiste turc de grande renommée.
C’est en 1991 qu’a lieu sa rencontre décisive avec le joueur de ney Kudsi Erguner, considéré comme l’un des plus
grands musiciens turcs de son temps ; Derya joue dans son groupe. Ensemble, ils réalisent plusieurs albums et
des tournées dans le monde entier.
Derya Türkan joue et enregistre également avec le célèbre luthiste Murat Aydemir, avec qui il fondera l’ensemble
Incesaz en 1996. Il donne régulièrement des conférences sur la musique turque dans des universités américaines.
RENAUD GARCIA-FONS
Un itineraire singulier entre classique, jazz et musiques du monde.
Renaud García-Fons après des études de contrebasse classique, étudie seul à partir de 21 ans, développant un
langage et une technique singulière nourris de l’apport de différentes musiques d’orient et d’occident.
Renaud a très tôt l’idée d’ajouter une cinquième corde à son « arc » - qui n’en compte classiquement que quatre.
Il envisage déjà la contrebasse en tant que soliste, entre composition et improvisation.
Sa quête musicale le conduit à expérimenter de nouvelles sonorités, d’abord dans le jazz (l’Orchestre de Contrebasses, l’ONJ de Claude Barthélémy, Nguyen Le, Sylvain Luc, Paquito D’Rivera, Michel Portal, Didier Lockwood, Louis
Winsberg…) puis dans le flamenco (David Dorantes, Esperanza Fernandez, Gerardo Nuñez, Carmen Linares…) et
les musiques du monde avec Angélique Ionatos (Grèce), Dhafer Youssef (Tunisie), Huong Tanh, (Vietnam) Kudsi
Erguner (Turquie), Soriba Kouyaté (Mali), le trio Chemirani (Iran)…
Band leader depuis les années 1990, il enchaîne la direction de nombreuses formations : Arcoluz, Linea del Sur et
des projets atypiques tels Djanan avec l’ensemble Iranien Razbar, Le Cantique des Cantiques, Du baroque au jazz…
Il multiplie les récompenses : Award de la Performance Solo décerné par l’International Society of Bassists (2009) ;
Prix Echo Deutscher MuzikPreis Jazz du meilleur instrumentiste international pour Linea Del Sur (2010), Méditerranées (2012) et le CD/DVD Solo The Marcevol Concert (2013) ; la même année, il est le premier contrebassiste à
obtenir le Giraldillo de Oro de l’interprétation musicale de la vénérable Biennale Flamenco de Séville…
Renaud Garcia Fons est de ces musiciens qui font corps avec leur instrument. Son style unique est immédiatement
reconnaissable.