Bibliothèque nationale de France François Mitterrand : exposition

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Bibliothèque nationale de France François Mitterrand : exposition
Bibliothèque nationale de France François Mitterrand :
exposition « Lumières ! un héritage pour demain »
Un site à consulter : http://expositions.bnf.fr/lumieres/index.htm
1 – Entrée : une carte de l’Europe
a  pourquoi cette carte figure-t-elle à l’entrée de l’exposition ?
Le mouvement des Lumières a concerné toute l’Europe. Les précurseurs des idées des Lumières sont anglais : le philosophe
Locke et le physicien Newton. En Allemagne, Leibniz et Kant, philosophes, appartiennet à ce mouvement. En France,
Montesquieu, Voltaire, Diderot, Rousseau sont les figures illustres de la littérature d’idées de ce siècle.
"Il n’y a plus aujourd’hui de Français, d’Allemands, d’Espagnols, d’Anglais même, quoi qu’on en dise ; il n’y a que des
Européens" Rousseau
2 – Antichambre : des documents sur Rousseau et sur Mozart
a  Quel livre de Rousseau est ici présenté ?
- Le Discours sur l’origine de l’inégalité parmi les hommmes
b  quelles idées Rousseau y développe-t-il ?
« Dans le Discours sur l’origine de l’inégalité, Jean-Jacques Rousseau (1712-1778) présente pour la première fois sa vision complète
de l’homme et du monde. Ce livre, qui raconte l’émergence de l’humanité, apporte une contribution décisive à l’esprit des
Lumières. Au point de départ, un "état de nature" : les êtres humains n’ont pas conscience les uns des autres et ne connaissent
pas le bien et le mal. Mais ils se distinguent des animaux par leur liberté : "La Nature commande à tout animal et la Bête obéit.
L’homme éprouve la même impression, mais il se reconnaît libre d’acquiescer ou de résister." Vient alors le grand pas, l’entrée
dans l’état de société : "Chacun commença à regarder les autres et à vouloir être regardé soi-même." De là découlent,
inextricablement liées, les plus grandes qualités et les plus grandes tares de l’humanité, ses progrès et sa dépravation : le besoin
de paraître, le plaisir de dominer, "le noir penchant à se nuire mutuellement". Toute l’œuvre postérieure de Rousseau sera une
tentative pour trouver un remède à notre état déplorable, tel qu’il l’a décrit dans le Discours. » source BNF
c  pour quelle raison Mozart figure-t-il dans cette exposition ?
Mozart participe des Lumières par les thèmes de ses opéras comme par l’éloge du bonheur qui émane de sa musique
3 – la galerie des peintures
a  Quels peintres sont présents ? Quel genre de tableaux voyez-vous ? en quoi illustrent-ils le XVIIIe siècle
et les Lumières ?
Boucher, Chardin, Watteau, Fragonard...
Les tableaux de la galerie sont très différents les uns des autres : certains sont des portraits d’enfants (intérêt nouveau pour
l’enfant au XVIIIe siècle, considéré dès lors comme une personne à part entière), d’autres des gens du peuple ( motif nouveau :
l’individu a de l’intérêt quelle que soit son origine), d’autres des scènes libertines ( la sensulaité est revendiquée), d’autres encore
des scènes exotiques (reflet de la curiosité du siècle des Lumières pour les contrées découvertes)
4 – Section I : « Religions et athéismes »
a  quels documents critiquent la religion ? pourquoi la critiquent-ils ? quelle affaire judiciaire est
représentée ?
Différents documents critiquent la religion : lettre de Voltaire où il utilise sa formule devenue c élèbre « Écrasons l’infâme »,
une gravure de Hogarth montrant un prêtre qui endort son auditoire... Ils critiquent l’intolérance des religions, la répression.
Il s’agit de l’affaire Calas
b  quel philosophe, notamment, dénonce l’intolérance ?
Voltaire
c  quel impact a eu le tremblement de terre de Lisbonne ?
« Le 1er novembre 1755, à 9h30 du matin, la ville de Lisbonne est secouée par un grand tremblement de terre, que l’on ressent
jusqu’à Venise. Un incendie, qui durera près de six jours, se déclare aussitôt. Peu après les premières secousses, une énorme
vague recouvre le port, emportant personnes et maisons, finissant de ruiner la ville basse. On compte environ quinze mille
morts. La ville est détruite aux trois quarts. Ce séisme ébranle savants et philosophes de toute l’Europe et ouvre un débat
capital sur le malheur et la Providence, remettant en cause l’optimisme philosophique. Voltaire apprend la nouvelle trois
semaines plus tard et écrit le Poème sur le désastre de Lisbonne, ou examen de cet axiome : Tout est bien (1756), réflexion sur la destinée et
l’existence du mal. En effet, si le mal existe, la Providence ne peut pas exister. Alors, à quoi bon croire ? » source BNF
5 – Section 2 : « Sciences et éducation »
a  quels documents montrent l’appétit de connaissance des personnes ?
- une gravure de Greuze « La Bonne Éducation » qui montre une jeune femme faisant la lecture à ses parents
- une gravure de Dagoty « L’Écorché » : intérêt pour la médecine
- instruments de physique et d’astronomie, la balance de Lavoisier : intérêt pour les sciences
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b  quelles sciences intéressent le public cultivé ? À quoi peut-on attribuer cet intérêt ?
Mathématiques, physique, astronomie, géographie... tout intéresse le public cultivé. Il s’agit de connaître pour comprendre et
affirmer son esprit critique
c  quelle œuvre de Rousseau a pour sujet l’éducation ?
L’Émile
6 – Section 3 : « Le monde, uni et pluriel »
a  comment expliquer ce titre ?
Malgré les différences, l’être humain est partout le même, on veut souligner l’unité de l’espèce humaine.
b  que découvrent les Occidentaux à cette époque ? quelle est l’influence de ces découvertes sur l’esprit,
sur la littérature ?
On connaît mieux l’Amérique, la Chine, l’Orient, on découvre des formes inconnues de sociétés. On peut alors réfléchir sur la
relativité des « vérités », des normes.
En littérature, on fait appel au regard étranger pour mieux mettre en évidence les abus de la civilisation européenne :
Montesquieu avec Lettres persanes, Voltaire avec L’Ingénu, Diderot avec Supplément au Voyage de Bougainville mais aussi Swift avec Les
Voyages de Gulliver. Présenter cette critique sous cet aspect de fiction et d’étrangeté permet d’éviter la censure
7 – Section 4 : « L’avènement de l’individu »
a En quoi la représentation du bonheur change-t-elle au XVIIIe siècle ?
On pense qu’il faut atteindre le bonheur sur terre et non pas attendre le salut après la mort. En conséquence, on cherche aussi
le bonheur dans le couple qui sera dès lors choisi et non imposé.
« L’être humain est accepté tel qu’il est, et non tel qu’il devrait être. Or il est corps et esprit, passions et raison, sensualité et
méditation. L’amour entre amants, époux, ou parents et enfants, les plaisirs de la vie privée, la jouissance éprouvée devant l’art
ou la nature acquièrent une dignité nouvelle » source BNF
b Que montrent les différents tableaux ici présentés ?
Ils montrent soit la sensualité : Boucher « Femme nue couchée sur le ventre », soit le bonheur familial : Philibert-Louis
Debucourt « Scène familiale dans un intérieur », soit des scènes du quotidien comme « Intérieur d’un atelier de teinture, aux
Gobelins »
8 – Section 5 : « L’espace public »
a  quelles sont les villes représentées par les différentes gravures ?
Londres, Paris, Venise
b  pourquoi la ville est-elle si importante pour les gens des Lumières ?
C’est un lieu de rencontres, de débats, de connaissances
« L’impression de livres, de journaux, d’almanachs et de pamphlets politiques, mais aussi la bonne connaissance de langues
étrangères, facilitant la lecture ou la traduction, sont autant de moteurs du débat public. C'est le débat qui permet d'éclairer les
esprits. Les premiers quotidiens, les premières revues d'opinion commencent à circuler. La presse périodique, encore réservée à
une minorité, donne lieu à des lectures commentées en groupe.
"La ville est la vraie scène de l’homme de lettres", déclare David Hume. Elle protège la liberté des individus et leur offre, à
travers les salons et les cafés, les rues et les jardins, l’occasion de se rencontrer et de discuter ensemble. » source BNF
9 – Section 6 : « L’ordre politique »
a  plusieurs thèmes sont développés dans cette section. Lesquels ?
les thèmes de l’égalité des citoyens, du statut des femmes, de celui des esclaves, de la dignité des humbles
b  Quels auteurs développent ces thèmes ?
- l’égalité : Diderot dans Jacques le fataliste et son maître
- statut des femmes : Condorcet
- celui des esclaves : Montesquieu
- la dignité des humbles : Beaumarchais à travers le personnage de Figaro
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