Conception de caméras pouvant rivaliser avec l`œil humain
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Conception de caméras pouvant rivaliser avec l`œil humain
Conception de caméras pouvant rivaliser avec l’œil humain « Si les caméras avaient un seuil de sensibilité par faible luminosité comparable à celui de notre propre vision », explique Dileepan Joseph, PhD, « nous pourrions enregistrer des vidéos dans des conditions de plus faible luminosité sans que la vidéo soit d’aspect granuleux, ou nous pourrions prendre des photos sans utiliser de flash ou recourir à des durées d’exposition vraiment longues qui résultent en un flou dû au mouvement ». Quiconque a déjà essayé de prendre des photos dans un environnement à faible luminosité connaît la difficulté de capter des images que nos yeux peuvent voir clairement. M. Joseph, professeur agrégé en génie électrique et informatique à l’Université de l’Alberta, s’est attaqué à de telles difficultés depuis son arrivée sur le campus en 2004 en provenance de l’Université d’Oxford, où il a commencé ses travaux en imagerie électronique. Il a fait des recherches sur de nouveaux types de matériel et de logiciels qui permettraient aux capteurs d’image de réagir de manière conforme aux spécifications de la rétine humaine. Le but est d’améliorer la performance des caméras, en particulier dans des environnements de faible luminosité, et de surmonter les limitations actuelles. « Si l’œil y parvient, pourquoi ne pourrions-nous pas y arriver avec des systèmes d’imagerie? », demande-t-il. La stratégie de M. Joseph dans le cadre de ses travaux a consisté à adopter une méthode de fabrication par couches en vue d’améliorer la performance au chapitre de l’imagerie; l’espace supplémentaire permet de fabriquer de meilleurs circuits. « CMC fut un pionnier de l’intégration verticale », dit-il. « Si vous mettez les photodétecteurs au-dessus des circuits, cela Mars 2012 Dileepan Joseph, PhD, (à droite) et son équipe de recherche à l’Université de l’Alberta exploitent la microtechnologie pour obtenir un système performant : un capteur d’image qui permet de concevoir une caméra numérique avec des capacités sans précédent. Le groupe, qui comprend Orit Skorka, PhD, (à gauche) et Jing Li (au centre), développe une technologie prometteuse qui sera éventuellement transférée à l’industrie. signifie que vous pouvez concevoir des circuits disposant d’un processus de traitement plus précis. Nous voulons accroître le nombre de transistors dans le pixel, mais nous ne voulons pas faire de compromis sur la taille globale des pixels. Nous pouvons y parvenir à l’aide de divers procédés utilisant l’intégration 3D. » nécessaire pour obtenir une image convenable à des fins médicales. « Cela pourrait se traduire par une réduction de la quantité de rayonnement requise pour un capteur d’image à rayons X, de sorte que vous n’avez pas besoin d’autant de rayonnement pour obtenir la même qualité d’image. » CMC joue également un rôle dans un aspect connexe à la recherche de M. Joseph, qui porte sur un assemblage de puces retournées visant à améliorer les capteurs qui réagissent à la luminosité en dehors du spectre visible. Cette méthode de fabrication et de conditionnement des circuits permet de réaliser un capteur d’image CMOS constitué de deux matrices de circuits intégrés; l’une, en silicium, accueille les circuits, tandis que l’autre est transparente et se compose de photodétecteurs. Les deux structures sont finalement reliées avec des liaisons métalliques qui sont étroitement alignées. Les résultats expérimentaux obtenus en utilisant des techniques d’assemblage en 3D ont aidé le groupe à établir le bien-fondé de leur technologie et ont grandement aidé le laboratoire à se démarquer dans un domaine dominé par l’industrie. « L’intégration verticale permet à une puce d’agir comme photodétecteur pour les rayons X et à une autre puce d’agir selon les mêmes caractéristiques que celles que nous fabriquons déjà », explique M. Joseph, en faisant remarquer que le seuil de faible luminosité aidera à réduire la quantité de lumière La recherche de M. Joseph peut être appliquée à un bon nombre d’applications pratiques, bien qu’elle porte essentiellement sur l’imagerie médicale. En collaboration avec TEC Edmonton, M. Joseph et son équipe conçoivent des capteurs qui pourraient rendre les procédures plus sécuritaires pour les médecins et les patients. Leurs travaux sont soutenus par une subvention du programme De l’idée à l’innovation du Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie du Canada qui a permis à M. Joseph de continuer à mettre au point ses prototypes et à poursuivre la commercialisation.cmc © CMC Microsystems | www.cmc.ca