Descriptions de lieux : quelques extraits de romans

Transcription

Descriptions de lieux : quelques extraits de romans
La mobylette s'est engagée dans le petit chemin de terre, bordé de sacs plastique et de détritus. Mis à part le
bruit du moteur, tout était silencieux. Chacun était à son poste, bien caché derrière des tas de sciure ou de
vieux bidons métalliques.
Le Jobard. Michel Piquemal. (Milan Zanzibar)
Tout en sirotant mon vin doux, je jetai un coup d'oeil à la cuisine du vieil homme. Sûr que le ménage n'avait pas
été fait depuis un bon bout de temps ! Il y avait des trucs qui traînaient un peu partout : de la vaisselle
ébréchée, des drôles d'outils, des journaux déchirés, un moteur de mobylette, de vieux stylos... et sur tous les
meubles, une épaisse couche de crasse. Mais ce qui m'étonna le plus, c'est qu'il n'y avait ni télévision ni radio.
C'était la première fois que je voyais une maison sans télé.
Le Jobard. Michel Piquemal. (Milan Zanzibar)
Charlie Bucket promena ses regards sur la salle gigantesque. (…) Dans tous les coins, il y avait des marmites
en métal noir, fumant et bouillonnant sur de grands fourneaux, des bouilloires sifflantes et des poêles à frire
ronronnantes, d'étranges machines de fer qui crachotaient et cliquetaient, et des tuyaux qui couraient le long du
plafond et des murs, le tout enveloppé de fumée, de vapeurs, de riches et délicieux parfums.
Charlie et la chocolaterie - Roald Dahl - Gallimard Folio Junior
Cette salle peut faire penser à la cuisine d’une …………………….. . Relève les mots ou les expressions
qu’utilise l’auteur pour nous faire penser à cela :
Isabelle resta seule dans la galerie. Firmin et Albert avaient disparu, happés par les ténèbres de la mine. Elle
attendit leur retour, la lampe de son cousin à bout de bras, en écoutant les coups réguliers des pics qui
attaquaient le schiste. Le ventre de la terre résonnait de tant de bruits: le grincement des roues de wagonnets
sur les rails, les chocs des pics contre la roche, les appels des uns et des autres, le battement sourd des
machines à vapeur, le crissement des treuils.
La mine était un univers à part, aussi fascinant qu'effrayant. Quand Isabelle était petite, son père lui parlait de
ce monde souterrain. Il la prenait sur ses genoux et racontait la descente vers les profondeurs, les remontées
étroites où les hommes détachent le charbon couché sur le dos ou sur le côté, avec dans tout leur corps la peur
lancinante du terrifiant « coup de grisou ».
Extrait de « Un chant sous la terre ›› de Florence Reyanud- Castor poche
Bientôt apparut le village d'Yport. Des femmes qui raccommodaient des hardes, assises sur le seuil de leurs
demeures, les regardaient passer. La rue inclinée, avec un ruisseau dans le milieu et des tas de débris traînant
devant les portes, exhalait une odeur forte de saumure. Les filets bruns, où restaient de place en place des
écailles luisantes pareilles à des piécettes d'argent, séchaient entre les portes des taudis d'où sortaient les
senteurs des familles nombreuses grouillant dans une seule pièce.
Extrait de « Une vie » - G de Maupassant
C’était, au moment où j’entrepris ma longue promenade dans ces déserts, des landes nues et monotones, vers
1200 à 1300 mètres d’altitude. Il n’y poussait que des lavandes sauvages.
Je traversais ce pays dans sa plus grande largeur et, après trois jours de marche, je me trouvais dans une
désolation sans exemple. Je campais à côté d’un squelette de village abandonné. Je n’avais plus d’eau depuis
la veille et il me fallait en trouver. Ces maisons agglomérées, quoique en ruine, comme un vieux nid de guêpes,
me firent penser qu’il avait dû y avoir là, dans le temps, une fontaine ou un puits. Il y avait bien une fontaine,
mais sèche. Les cinq à six maisons, sans toiture, rongées de vent et de pluie, la petite chapelle au clocher
écroulé, étaient rangées comme le sont les maisons et les chapelles dans les villages vivants, mais toute vie
avait disparu.
C’était un beau jour de juin avec grand soleil, mais sur ces terres sans abri et hautes dans le ciel, le vent
soufflait avec une brutalité insupportable. Ses grondements dans les carcasses des maisons étaient ceux d’un
fauve dérangé dans son repas.
Jean Giono – L’homme qui plantait des arbres
Dans ce texte, l’auteur nous présente un lieu hostile et menaçant. Relève les mots qu’utilise l’auteur
pour nous donner cette impression.

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