internet - Algérie 2015
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LE QUOTIDIEN INDÉPENDANT - Mardi 5 juillet 2016 N°7837 - Vingt-sixième année - Prix : Algérie : 20 DA. France : 1 €. USA : 2,15 $. ISSN : 1111-0333 - http://www.elwatan.com ÉDITION DU CENTRE A l’occasion de l’Aïd El Fitr, El Watan souhaite à ses lecteurs et ses annonceurs une bonne fête et leur annonce qu’il ne paraîtra pas les premier et deuxième jours de l’Aïd CRISE FINANCIÈRE INTERNET Bouteflika défend ses choix L’Algérie à la traîne ■ Le président Bouteflika a, dans un message à l’occasion de la célébration de la Fête de l’Indépendance, abordé le volet lié à la crise financière du pays et tenté d’expliquer que cela n’est pas le résultat de la faillite de la «démarche interne». LIRE L’ARTICLE DE ALI BOUKHLEF EN PAGE 3 AFFAIRE EL KHABAR PHOTO : DR Le verdict le 13 juillet U n rapport d’Akamai, leader mondial des services de réseau de diffusion de contenu, classe la qualité de débit internet en Algérie à la dernière place. Le rapport intitulé «State of the internet Q1(2016)» souligne que notre pays est devancé par plusieurs pays africains avec une vitesse de connexion moyenne minimum de 2,2 Mbps. Il est derrière la Tunisie (4 Mbps), le Maroc (3,9 Mbps), l’Egypte (3,7 Mbps), le Kenya (5,9 Mbps) et l’Afrique du Sud (4,8 Mbps). Ainsi, les opérateurs nous promettent des centaines de mégabits par seconde (Mbps), mais la réalité est bien moins flamboyante. En dépit des discours officiels, l’Algérie arrive difficilement à progresser dans ce domaine. (Suite page 3) Kamel Benelkadi DEUX INSTITUTIONS PÉTROLIÈRES RIVALES ANNONCENT LEUR FUSION RAPPROCHEMENT ENTRE TRIPOLI ET BENGHAZI ● Le processus de réconciliation nationale en Libye n’est pas en panne, en témoigne la décision, dimanche, de deux institutions pétrolières libyennes rivales de fusionner après deux ans de division dans le secteur des hydrocarbures. LIRE L’ARTICLE DE ANISS ZINEDDINE EN PAGE 10 ■ Les avocats de la défense d’El Khabar ont confirmé, hier, devant le tribunal administratif de Bir Mourad Raïs (Alger) leur déconstitution officielle dans l’affaire de cession d’actifs du groupe au profit de NessProd (filiale de Cevital). L’affaire a été mise en délibéré et le verdict sera prononcé le 13 juillet. LIRE L’ARTICLE DE NABILA AMIR EN PAGE 4 CONTRIBUTION Quelle politique énergétique pour l’Algérie ? PAR MOHAMED BENHADDADI Expert international en énergie LIRE EN PAGE 2 El Watan - Mardi 5 juillet 2016 - 2 CONTRIBUTION QUELLE POLITIQUE ÉNERGÉTIQUE POUR L’ALGÉRIE ? PAR MOHAMED BENHADDADI Expert international en énergie D epuis plusieurs années, la presse se fait régulièrement l’écho de la disponibilité de la Russie et d’autres pays à vendre à l’Algérie une centrale nucléaire. Le Premier ministre, A. Sellal, s’est rendu en Russie fin avril et on ne sait pas si le nucléaire figurait dans l’ordre du jour de ses discussions. Il est important de raffermir les relations avec ce grand pays qu’est la Russie, fiable et ami de longue date et qui s’apprête à lancer cette année la première centrale nucléaire flottante au monde, une avenue qui peut présenter bien des perspectives, y compris pour le dessalement de l’eau de mer. Mais, pour le nucléaire, ce n’est pas opportun pour l’Algérie de se faire construire une centrale pour la production d’électricité car, que ce soit sur mer ou sur terre, cette filière n’est clairement pas à l’avantage du pays. Elle le serait probablement encore beaucoup moins si on se projette sur l’avenir. Prêchant parfois le faux pour avoir le vrai, la presse ne se pose cependant pas la pertinente question de savoir qui est davantage demandeur dans ce dossier : l’acheteur ou le vendeur ? Il faut savoir que la Russie n’est certainement pas le seul pays qui souhaite vendre sa technologie nucléaire pour produire de l’électricité. La France de Sarkozy a vainement proposé à presque tous les pays de la région MENA (Middle East & North Africa, Moyen-Orient et Afrique du Nord) son dernier réacteur de 1600 MW de type à eau pressurisée EPR, dit de 3e génération. La Chine, qui s’est fait construire ses centrales au cours de ces deux dernières décennies par les Américains (Westinghouse, AP1000), les Russes (Atomstroîexport, VVR-1000), les Canadiens (CANDU) et les Français (Areva, EPR-1600) a entre-temps développé son propre modèle HPR-1000 qu’elle s’apprête à commercialiser à grande échelle, y compris en Afrique (Kenya, Afrique du Sud). En Algérie, la Chine a déjà pris pied et date puisqu’elle a secrètement livrée au pays, à la fin des années 1980, un mini-réacteur de 15 MW (1% de la puissance d’un EPR typique), installé sur le site de Aïn Oussara. Au demeurant, le secret qui a entouré cette acquisition a davantage desservi le pays que réellement servi : on ne cache pas sur terre aux grandes puissances ce qu’elles peuvent voir du ciel avec leurs satellites à résolution prodigieuse. APPRENTIS SORCIERS Il faut dire que l’histoire du développement du nucléaire en Algérie est quelque peu à l’image du développement du pays : une histoire de rendez-vous ratés et de décisions irréfléchies. Dès l’indépendance, le pays aurait pu utiliser à meilleur escient l’infrastructure léguée par la puissance coloniale, ce qui ne fut pas le cas, faute de connaissances et de ressources humaines. Par contre, le choix fait à la fin des années 1970, début des années 1980 de collaborer avec l’Argentine dans le cadre du nouveau paradigme Coopération Sud-Sud est, dans le meilleur des cas, un fiasco. La coopération nucléaire algéro-argentine a été initiée par des apprentis sorciers qui, sous d’autres cieux, auraient été probablement jugés pour crime économique, sans compter les dommages collatéraux et le fait de tourner en rond durant des décennies. Quel transfert de technologie peut-on obtenir d’un pays qui n’a pas de maîtrise de la filière nucléaire et qui s’est fait construire ses deux uniques réacteurs par le Canada et l’Allemagne mais qui, aujourd’hui, se tourne vers la Chine à cause du financement garanti ? Il est vrai que l’Argentine a entre-temps refilé à l’Algérie un vieux mini-réacteur installé à Draria et pompeusement baptisé Nour, alors qu’aucune lumière ne peut en jaillir pour illuminer la commune rurale de Kadous. Au demeurant, ce réacteur est davantage un joujou universitaire de 1 MW, destiné à apprendre à faire des travaux pratiques répétitifs et aucunement à produire de l’électricité industrielle et encore moins de l’uranium enrichi. LE NUCLÉAIRE ? UN CHOIX PAR DÉFAUT Si les défenseurs du nucléaire peuvent avancer, avec raison, que l’Algérie doit rechercher un mix énergétique en ne mettant pas tous ses œufs dans le même panier, il est encore plus pragmatique de s’assurer de mettre ses œufs dans son propre panier et non dans ceux des amis ou des concubins. Tous les pays qui ont développé la filière nucléaire l’ont fait pour des raisons d’indépendance énergétique, faute d’autres alternatives viables. Sous le titre quelque peu racoleur de «Nucléaire : ce qui fait courir Sarkozy», le journal El Watan du 10 et 11 août 2008 a produit une analyse technique exhaustive de la situation du nucléaire à La justice du pays, instrument aux ordres du pouvoir en place, est pour l’instant mise en veilleuse, malgré l’hostilité d’une opinion publique ébahie et exaspérée par l’arrogance et l’impunité des puissants de l’heure. travers le monde. Les conclusions tirées près d’une décennie en arrière sont encore valides aujourd’hui et l’article est disponible en ligne. Pour l’Algérie, la filière nucléaire n’aura pas de retombées positives en termes de stratégie, de développement et de retombées économiques. On ne peut se permettre de générer de l’électricité nucléaire à plus de 30-35 DA/ kWh, alors que Sonelgaz la vend à moins de 5 DA/kWh ! Halte à la gabegie annoncée. Par contre, le pays doit promouvoir la maîtrise et le recours aux techniques nucléaires dans diverses applications, comme améliorer la santé animale (vaccins irradiés pour protéger le bétail, diagnostic précoce et rapide des maladies animales, traçage et surveillance des maladies), l’imagerie médicale et la radiothérapie, les nouveaux radionucléides et radiopharmaceutiques, comprendre le cycle de l’eau et les changements de l’environnement marin à l’aide des techniques nucléaires… SOLEIL À L’HORIZON A contrario, dans le domaine solaire (photovoltaïque et concentrateurs solaires), il y a un alignement des astres : le prix des cellules a été divisé par deux ces cinq dernières années, et cette filière n’aura bientôt plus besoin de subvention. La croissance de cette filière est phénoménale, de sorte que les cibles de l’Algérie, qui paraissaient ambitieuses il y a cinq ans, sont désormais modestes aujourd’hui. C’est la Chine qui projette de devenir la nouvelle Mecque du solaire dont elle fabrique des panneaux à des prix bas qu’on ne pensait pas atteindre avant 2020. D’ailleurs, ce pays est celui qui a installé le plus de panneaux solaires ces deux dernières années : il a déjà chez lui une puissance de 40 GW et prévoit 210 GW dans cinq ans et 2300 GW en 2050. KHELIL POLLUE L’ÉNERGIE L’actualité énergétique algérienne est quelque peu polluée par le retour au pays de l’exministre de l’Energie (1999-2010), contre qui le mandat d’arrêt international lancé en 2013 a été annulé pour vice de procédure. La justice du pays, instrument aux ordres du pouvoir en place, est pour l’instant mise en veilleuse, malgré l’hostilité d’une opinion publique ébahie et exaspérée par l’arrogance et l’impunité des puissants de l’heure. Selon différents propos reconstitués de Y. Yousfi, nommé ministre de l’Energie en 2010, Sonatrach a pris, au cours de la première décennie du présent siècle, un retard énorme en matière de «formation des cadres de haut niveau, l’acquisition de nouvelles technologies et en engineering… l’exploration et les techniques du forage, le transport, la pétrochimie… le raffinage des hydrocarbures», au point que l’Algérie est devenue un grand importateur de produits raffinés. Ce constat a été dressé pour la période où l’ex-ministre Khelil était le responsable omnipotent du secteur de l’Energie. Bien plus, il a même cumulé jusqu’en 2003 le poste de ministre de l’Energie simultanément avec la fonction de PDG de Sonatrach. Quand il se décida à proposer un nouveau PDG, il eut même l’idée machiavélique de placer un homme (D. Khène) atteint d’un cancer avancé et qui passait la majeure partie de son temps en chimiothérapie, ce qui donnait les coudées franches à l’exministre et son entourage d’affaires pour mener des opérations douteuses. Même s’il faut convenir que la gestion de Sonatrach n’a jamais été un exemple de transparence, sous l’ère Khelil, l’opacité a atteint son paroxysme. Incontestablement, c’est le pire ministre, non seulement en termes d’opacité de gestion et de concentration des pouvoirs, mais aussi de dilapidation des biens publics… en attendant que la justice se prononce sur la multitude d’affaires. ESCROQUERIE INTELLECTUELLE ET MORALE Le réquisitoire de la gestion de l’ex-ministre Khelil par son successeur s’est fait, alors que ce dernier était ministre de l’Energie d’un gouvernement dont les deux principaux partis sont le FLN et le RND. Cela enlève tout crédit aux propos du couple luciférien SaadaniOuyahia, ainsi que ceux de tous les laudateurs qui mettent en avant les compétences de C. Khelil. Sur quelle base peut-il prétendre : «Je suis toujours le meilleur des ministres», lui qui est arrivé avec des valises contenant une loi sur les hydrocarbures qui faisait la part belle aux multinationales étrangères et qui a dû être retirée en catimini devant la levée des boucliers. Sur quelle base peut-il prétendre : «Je suis toujours le meilleur des ministres», lui dont le credo principal de la politique énergétique était de pomper le maximum de barils, comme si ce pétrole allait s’échapper si jamais il était extrait après son règne, ce qui est proche d’une sorte de politique de terre brûlée. Sur quelle base peut-il prétendre : «Je suis toujours le meilleur des ministres», lui dont le règne était synonyme de délestage, alors que sa seule hantise était d’ouvrir le secteur électrique à la concurrence, quitte à mettre la charrue avant les bœufs. Son affirmation et celles de ses flagorneurs d’être le meilleur est une véritable escroquerie intellectuelle et morale. En écrivant ces lignes, je ne peux évidemment pas cacher ma fierté patente d’avoir écrit qu’un «ministre ne peut décider seul de la production de pétrole et de gaz», alors que ce dernier était au firmament de sa puissance. Une très grande proximité avec le président de la République n’est absolument pas un gage d’une expertise avérée. L’ex-ministre et ses laudateurs peuvent-ils citer le titre d’un seul livre publié ? D’une seule université qui l’ait sollicité pour une conférence ou un débat ? D’une seule intervention à l’APN avec une vision qui aurait rehaussé le niveau des discussions ? Wallou, oulach, rien, nothing, nitchivou et nada en portugais-espagnol et dans toutes les langues. Ceci dit, un ministre compétent n’est aucunement obligé de connaître autant de langues, mais doit exposer clairement et publiquement sa vision de son secteur, travailler dans la transparence et en adéquation avec l’expertise avérée de son large entourage, qu’il aurait pu bonifier au besoin, ce qui est aux antipodes de la politique suivie. On ne peut évidemment pas passer sous silence l’autre affirmation sans fondement de l’ex-ministre selon laquelle son fils ne peut plus trouver de travail en Amérique du Nord, à cause «des écrits de la presse». Personne ne peut s’apitoyer sur la base de ce mensonge éhonté car ce n’est pas ainsi que fonctionne le recrutement en Amérique. Que l’entreprise soit à New York ou à Los Angeles, on ne regardera pas son nom, mais on lui posera certainement la question ponctuelle de présenter ce qu’il sait faire concrètement en corrélation avec le job recherché. Par contre, là où l’ex-ministre a probablement raison, c’est qu’il ne peut effectivement plus booster/placer lui-même sa progéniture dans des institutions, telle que la Banque mondiale, ni obtenir un retour d’ascenseur auprès d’entreprises pétrolières qu’il a si bien servies, du moins tant que la justice ne l’aurait pas blanchi, car il n’y a pas de vice de procédure dans le mandat d’arrêt international qui touche sa famille. Là, les zaouïas ne seront d’aucun recours. Tant mieux pour cette lueur d’espoir pour ceux qui rêvent encore de vraie justice et de lendemains meilleurs pour le pays. CONCLUSION L’Algérie ne peut plus se permettre l’économie d’un débat technique et socioéconomique sur le futur énergétique du pays car les options à retenir doivent être avant tout le résultat d’une vision éclairée, où toutes les options doivent être passées au peigne fin. La fin de l’aisance financière peut servir comme déclic pour arrêter de jouer aux apprentis sorciers car un ministre n’a pas de baguette magique et, quel que soit son nom, est surtout tributaire de la situation mondiale de l’énergie. Or, le monde de l’énergie va connaître des changements fondamentaux sans commune comparaison avec tout ce qu’on a connu ces sept dernières décennies. Au cours de la décennie à venir, un nouveau monde de l’énergie sera réinventé, avec une nette reconfiguration de la carte et des alliances. Il faut être plus que myope pour ne pas voir la véritable révolution solaire en cours de gestation. Conjuguée avec le gaz comme «meilleur ami des énergies renouvelables» cela donne au pays bien des atouts à faire valoir pour promouvoir davantage les sources d’énergie les plus prometteuses et qui présentent le plus de perspectives en termes de rentabilité, de positionnement stratégique, de création de richesses et d’emplois. A l’échelle mondiale, les cartes du «gâteau» solaire ne sont pas totalement distribuées et il y a encore de la place pour les plus audacieux. Aujourd’hui, l’Algérie se trouve de nouveau à la croisée des chemins sur les choix à effectuer, choix qui auront d’immenses répercussions sur les générations futures. Il est fondamental que ces choix ne se fassent pas par un cercle restreint sans vision à moyen et long termes. Le pays doit solidement se repositionner pour obtenir un transfert de technologie, quitte à sortir des sentiers battus. M. B. Professeur-chercheur El Watan - Mardi 5 juillet 2016 - 3 L’ACTUALITÉ INTERNET CRISE FINANCIÈRE L’ALGÉRIE À LA TRAÎNE ● En dépit des discours officiels, l’Algérie arrive difficilement à progresser dans ce domaine. Le retard pris aura des répercussions négatives sur le développement de l’économie numérique. technologiques de l’utilisateur, et Suite de la page 1 L e retard pris par l’Algérie aura des répercussions négatives sur le développement de l’économie numérique. «Il est honteux qu’en 2016, on soit fier d’avoir en moyenne du 2 Mbps alors que des sociétés effectuent des transferts de données, envoient et reçoivent des fichiers. L’économie numérique veut dire que les plateformes de paiement doivent être connectées. Le ministère délégué auprès du ministère des Finances chargé de l’Economie numérique et de la modernisation des systèmes financiers sera un moyen de pression sur Algérie Télécom et le gouvernement algérien pour aller vers la numérisation de l’économie qui pourra être le sauveur et nous sortir de la dépendance aux hydrocarbures et permettre aux entreprises de passer cette étape avec facilité», a affirmé Iheb Tekkour, expert dans les TIC, lors d’une déclaration à une chaîne de télévision. Le chantier est énorme, car le pays demeure à la traîne dans le domaine numérique. Pour preuve, la contribution des TIC au PIB reste insignifiante et ne dépasse pas les 2,9% alors que la moyenne mondiale est de 7%. L’Algérie était classée à la 120e place sur 143 pays, selon le rapport 2015 sur les évolutions réalisées par le pays en matière des TIC du Forum économique mondial. Ajouté à cela la faiblesse du taux de paiement par carte qui ne représente que 1% des transactions bancaires ! Les services en ligne à la disposition des citoyens, facilités par internet, leur donneront envie de se connecter davantage pour accéder à encore plus d’informations et, pourquoi pas, effectuer des démarches sans bouger de chez eux ou mieux encore, en toute mobilité ! Mais cela ne sera possible qu’à la condition que le débit augmente. CONTRIBUTION INSIGNIFIANTE AU PIB La demande d’informations en ligne devrait être telle que cela boosterait un développement de contenu utile et de qualité à mettre à la disposition d’un nombre de connectés qui va aller forcément crescendo. L’Etat doit engager trois actions fondamentales : simplifier et promouvoir l’accès aux équipements et aux services en ligne, disposer d’une régulation au service du citoyen et dont la priorité serait le bien-être et le confort surtout disposer d’une meilleure connectivité donnant à tous les citoyens, sans exclusivité, un accès au haut et très haut débit, qu’il soit filaire ou mobile. Plus que l’accès à l’information et aux divertissements, l’enjeu est économique. Le haut débit peut, selon la Banque mondiale, aider à diversifier les activités économiques et à éviter la dépendance aux ressources naturelles, si importantes en Algérie. Pour appâter l’abonné, les opérateurs ne lésinent pas sur les promesses de débit. Assis devant son ordinateur, dans son salon, ou pendant sa navigation via son smatphone ou sa tablette, l’internaute n’est pas dupe. Il sait bien qu’il n’atteindra jamais les valeurs annoncées. De son côté, Algérie Télécom, l’opérateur public qui a le monopole sur la téléphonie fixe, l’ADSL et la bande passante, a lancé un grand plan pour la modernisation de ses réseaux internet à travers la densification de la fibre optique afin de permettre de fédérer les réseaux, voix et data au niveau national ainsi que la généralisation de l’utilisation du support en fibre optique au niveau urbain. Selon des observateurs, la solution serait d’ouvrir ce chantier à l’investissement privé, principalement aux opérateurs de la téléphonie mobile, ce qui pourrait accélérer la connexion de toutes les régions du pays en fibre optique, réduire les dépenses de l’Etat et surtout éviter que des pannes géantes d’internet se reproduisent, comme ce fut le cas en octobre 2015. K. B. YOUNES GRAR. Consultant spécialisé dans les TIC «Les débits ne doivent pas être un handicap pour l’exploitation des services» Un rapport d’Akamai classe l’Algérie parmi les derniers en termes de vitesse de connexion à internet. Quelle lecture pouvezvous en faire ? Ce n’est pas la seule société qui fait ce genre d’étude. Il y a beaucoup d’entreprises qui offrent du contenu au niveau mondial et qui mesurent à quelle vitesse on accède à leurs serveurs. Leurs machines font des tests lors de téléchargement de fichiers et donne une moyenne de débit pour chaque pays. Akamai est une société américaine et internationale qui héberge le contenu vidéo à travers le monde. Ses rapports sont pris au sérieux par plusieurs pays pour rectifier le tir. L’Algérie est classée parmi les derniers, ce qui prouve que les plaintes des gens sont fondées et que nous avons les débits les plus faibles au monde. Malgré les efforts d’Algérie Télécom et des différents opéra- PHOTO : DR Propos recueillis par Kamel Benelkadi teurs, le débit reste faible. Il y a une première explication à cela : tout le trafic des internautes est à l’étranger. La majorité des sites algériens sont à l’étranger (les journaux, Sonatrach) et cela pose problème. Normalement, il doit y avoir un taux de trafic national où le prix est moindre, cela évite de payer en devises des opérateurs intermédiaires. Pourquoi les entreprises sont-elles obligées d’avoir des serveurs à l’étranger ? Cela est dû aux tarifs pratiqués en Algérie, où l’hébergement reste cher comparé à ce qui se pratique dans le monde. Il y a un travail à faire pour s’assurer que les tarifs soient compétitifs ou au moins au même prix, dans ce cas on peut faire jouer la préférence nationale. Il n’y aurait pas de transfert de devises à faire et on aurait un support local pour résoudre des problèmes d’ordre technique. Par ailleurs, il faut que les fournisseurs d’accès s’engagent à assurer une qualité de service. Il n’est pas normal qu’un opérateur facture à un débit donné (2 ou 4 Mbps) et que l’abonné se retrouve avec même pas la moitié, en plus des coupures qui procurent une qualité moindre. Il faut aller vers la signature de contrat avec les opérateurs de type QOS (Quality of Service), où ils s’engagent à assurer un débit minimum sans coupure. Ne pensez-vous pas que cela reste un frein au développement de l’économie numérique en Algérie ? Quand on parle d’économie numérique, on parle de services électroniques et, dans ce cas, il est primordial de s’assurer que la connexion est bonne. Vous imaginez le ministère de la Justice offrant un service auquel les citoyens ne peuvent pas accéder. Une banque a besoin aussi d’une connexion fiable pour que le commerçant puisse y accéder pour faire ses virements. Il faut sans le moindre doute avoir une infrastructure fiable et sécurisée avec un débit appréciable. Si le site d’une entreprise n’est pas accessible, on dira que ce service est médiocre. Les débits ne doivent pas être un handicap pour l’exploitation des services. Il faut aussi avoir des tarifs abordables. Un autre facteur à ne pas négliger : il faut éviter les deux poids deux mesures. Il faut que tous accèdent partout avec la même qualité de service. K. B. Bouteflika défend ses choix ■ Crise économique, relations avec la France et la jeunesse algérienne. Abdelaziz Bouteflika a profité de la célébration de la Fête de l’indépendance et de la jeunesse pour lancer des messages et répondre à des critiques. Le chef de l’Etat commence par nier toute sa responsabilité et celle de ses gouvernements respectifs dans la crise économique qui frappe le pays. «Notre pays est confronté aujourd’hui aux aléas sévères de la chute des prix des hydrocarbures, une ressource qui pèse encore fortement sur notre économie et notre développement, comme c’ est le cas d’ailleurs dans d’autres pays producteurs de cette matière première», a écrit le chef de l’Etat dans sa missive. Le président de la République va jusqu’à refuser d’endosser toute responsabilité dans la crise politique que vit le pays. «Ce choc n’est pas la conséquence de failles dans notre démarche interne», a-t-il écrit. Bien au contraire, précise le chef de l’Etat, «ce sont les décisions nationales prudentes que nous avons prises il y a quelques années, notamment un important remboursement anticipé de la dette extérieure» qui ont aidé le pays à ne pas être touché par la crise. «Dans la même démarche, nous avons décidé de cesser tout recours aux crédits extérieurs, et en gérant avec prudence nos réserves de change, ce qui nous permet aujourd’hui de faire face à la crise financière et d’engager souverainement les correctifs que celle-ci requiert, en tenant compte de nos réalités propres et dans la fidélité à nos options sociales fondamentales», ajoute Abdelaziz Bouteflika. «La crise économique et financière n’est guère l’apanage d’un pays particulier, notamment dans l’économie mondiale globalisée. C’est la réponse à cette crise qui varie d’un pays à l’autre, selon le degré de mobilisation et de consensus interne mis en place et, en cela, notre pays est en droit d’envisager avec sérénité et espérance le dépassement de la crise financière actuelle», ajoutera-t-il. A ceux qui se posent la question sur la destination de l’argent récolté de la vente des hydrocarbures, Abdelaziz Bouteflika a tenté de répondre par les «réalisations» de ses quatre mandats. Visiblement affecté par les écrits de la presse concernant la possibilité de voir le pays entrer en difficulté lors des prochaines années, le chef de l’Etat dit espérer que les problèmes se règlent dans «la sérénité». «L’Algérie est en droit d’envisager, avec sérénité et espérance, le dépassement de la crise financière actuelle», écrit-il. Contrairement à ses autres adresses de ces derniers temps, Abdelaziz Bouteflika a, en guise de réponse aux pieds noirs qui réclament la récupération de leurs biens en Algérie, déclaré que «(…) l’Algérie a pris des mesures légitimes en vue d’intégrer au domaine de l’Etat les biens individuels et collectifs demeurés vacants au lendemain de l’indépendance». Un message adressé aux autorités françaises pour évoquer une réciprocité ? «Cette démarche a une relation avec ce que fit le colonisateur, au cours des années 1940 du siècle dernier, des biens des populations de notre pays, elle a induit une mesure irréversible qui fait désormais partie intégrante de notre législation contemporaine», lit-on encore. Ali Boukhlef Gaïd Salah préside une cérémonie de remise de grades et de médailles ■ Le général de corps d’armée Ahmed Gaïd Salah, viceministre de la Défense nationale et chef d’état-major de l’Armée nationale populaire (ANP), a présidé, hier au siège du ministère de la Défense nationale à Alger, une cérémonie de remise de grades et de médailles à des officiers supérieurs et des cadres du ministère de la Défense nationale. Au cours de cette cérémonie, il a été procédé à la promotion de généraux au grade de général-major et de colonels au grade de général, ainsi qu’à la remise de médailles à des cadres militaires et civils assimilés. A cette occasion, le général de corps d’armée a prononcé une allocution, à travers laquelle il a confirmé que ces promotions et ces distinctions représentent «une tradition ancrée, à travers lesquelles, les cadres de l’ANP reçoivent ce qu’ils méritent en promotions dans les grades et en distinctions par des médailles, en reconnaissance des travaux accomplis et en valorisant leurs efforts et persévérances au service de leur armée et de leur patrie». R. P. El Watan - Mardi 5 juillet 2016 - 4 L’ACTUALITÉ RACHAT D’EL KHABAR PAR NESSPROD ● L’affaire a été mise en délibéré et le verdict sera prononcé le 13 juillet, soit deux jours avant la clôture de l’année judiciaire, prévue pour le 15 de ce mois. L es avocats de la défense d’El Khabar ont confirmé, hier devant le tribunal administratif de Bir Mourad Raïs (Alger), leur déconstitution officielle dans l’affaire de cession d’actifs du groupe au profit de NessProd (filiale de Cevital). L’affaire a été mise en délibéré et le verdict sera prononcé le 13 juillet, soit deux jours avant la clôture de l’année judiciaire prévue pour le 15 de ce mois. C’est lors d’une audience, pratiquement exceptionnelle, ayant pour objet la déconstitution du collectif des avocats tenue hier au tribunal de Bir Mourad Raïs, que le collectif de la défense d’El Khabar a présenté des lettres individuelles relatives à la déconstitution des avocats. «Cette déconstitution intervient en dehors de l’instruction», a indiqué le juge à l’avocat qui représente le collectif de défense d’El Khabar. Le juge a donné ensuite la parole aux deux avocats du ministère de la Communication, dont Me Nadjib Bitam qui conteste d’emblée la décision de déconstitution qu’il trouve injustifiable. «La loi a déterminé les raisons d’une déconstitution», rappelle Me Nadjib Bitam, estimant que ce retrait ne doit avoir aucun impact sur les procédures. «On reste attachés à nos demandes qui figurent dans le mémoire. Nous avons présenté au tribunal les éléments prouvant que la même personne (Issad Rebrab) est propriétaire de deux quotidiens», précise l’avocat. Il est à rappeler que les avocats du groupe El Khabar avaient annoncé, la semaine dernière, leur retrait collectif dans l’affaire de fond après la décision «inexpliquée» du tribunal de geler les effets du contrat de cession des actifs au profit de NessProd. Me Bergheul Khaled a dénoncé alors ce qu’il qualifie de «parodie de justice», tandis que Me Bourayou a parlé d’une «arnaque» qui vise à terme la liquidation d’El Khabar. Il y a quelques jours, le juge Mohamed Dahmane a demandé à Me Saïdani Lotfi, représentant du collectif composé d’une quarantaine d’avocats, de «présenter la requête de déconstitution dans la même forme que la constitution». Le président de la séance a demandé, auparavant, à l’avocat de la défense de présenter la lettre de déconstitution le jour même ou le lendemain. Après la contestation de l’avocat sur les délais insuffisants, le juge s’est retiré pour revenir annoncer que la défense a jusqu’au 4 juillet (hier) pour confirmer individuellement l’interruption de l’instance. Pour Me Bergheul, la programmation de la déconstitution dans un délai record démontre que l’Etat veut classer cette affaire avant la clôture de l’année judiciaire. «Toutes nos prévisions se sont vérifiées sur le terrain. Nous avions raison de nous déconstituer dans l’affaire sur le fond. Le magistrat a bien calculé son coup. Il savait que l’affaire allait coïncider avec la clôture de l’année judiciaire, d’où la célérité avec laquelle l’opération de déconstitution s’est faite», s’insurge Me Bergheul, précisant que toutes les affaires présentées au même titre que la leur ont été reportées à septembre ou octobre. «Pourquoi notre affaire a été traitée dans l’immédiat. L’objectif du pouvoir est clair, il veut en finir avec cette affaire en procédant à l’annulation de la transaction. Une annulation qui posera un véritable problème pour son application», explique Me Bergheul. Pour la genèse de l’affaire, rappelons que le ministère de la Communication avait introduit une action en référé auprès de ce tribunal sur la conformité du rachat du groupe de presse El Khabar par NessProd en s’appuyant sur les dispositions de l’article 25 du code de l’information. Cette décision a fait sortir les journalistes d’El Khabar de leur silence pour manifester leur colère contre un pouvoir qui veut mettre à genoux un média qui dérange. Cette affaire a suscité un élan de solidarité de la part de toute la classe politique et la société civile. Notons qu’elle a connu cinq renvois avant que le juge des référés n’ordonne le gel de la transaction et c’est à ce moment-là que les avocats de la défense ont décidé, en accord avec leurs clients, de ne pas faire appel de l’ordonnance de gel notifiée à l’entreprise NessProd et se déconstituer. Nabila Amir FÊTE DE L’INDÉPENDANCE DES ÉTATS-UNIS Le message de Bouteflika à Barack Obama P our le 240e anniversaire de l’indépendance des Etats-Unis, le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a adressé un message de félicitations à son homologue américain, Barack Obama. Dans son message, le président Bouteflika a réitéré sa disponibilité à œuvrer en faveur d’un partenariat économique entre les deux pays et à intensifier leur coopération pour mieux faire face aux dangers qui menacent la paix et la sécurité mondiales. «Il me plaît, alors que votre pays célèbre son 240e anniversaire d’indépendance, de vous présenter au nom du peuple et du gouvernement algériens et en mon nom personnel, nos vives et chaleureuses félicitations auxquelles je joins mes meilleurs vœux de bonne santé et de bonheur pour vous-même, de prospérité et de bien-être pour le peuple américain ami», écrit le président Bouteflika. Au niveau bilatéral, le président de la République a tenu à exprimer sa satisfaction concernant les relations et le dialogue permanent entre les deux pays. «Il me plaît également de saisir cette heureuse opportunité pour relever avec satisfaction le niveau des relations qui lient nos deux pays et pour me féliciter de notre volonté commune d’ancrer et de promouvoir notre dialogue stratégique qui constitue un acquis précieux de nos relations», a ajouté le chef de l’Etat qui se dit disposé à persévérer pour la mise en œuvre d’un partenariat économique au bénéfice des deux pays et à intensifier la coopération et la coordination sécuritaires. «Je voudrais à ce titre vous réitérer ma détermination et mon entière disponibilité à œuvrer, avec vous, à l’édification d’un partenariat économique au bénéfice mutuel de nos deux pays et de nos deux peuples et à intensifier notre coopération et notre coordination pour faire face aux dangers qui pèsent sur la sécurité et la paix internationales, en premier lieu le terrorisme qui menace, d’une manière inédite, de compromettre la cohabitation pacifique entre les peuples et la cohésion de nos sociétés», a conclu le président Bouteflika. Salim Mesbah ERRATUM Dans l’interview de Saïda Benhabylès, parue dans notre édition du lundi 4 juillet, il fallait lire «premier secrétaire de l’ambassade des Etats-Unis» au lieu de «ambassadrice». Au dernier paragraphe, il fallait lire «remis par l’OIM au gouvernement du Niger» et non pas au CRA, comme nous l’avions écrit. Le journaliste en prison pour des faits non privatifs de liberté ● Poursuivi pour «outrage au Président et aux institutions de l’Etat», Mohamed Talmat, journaliste freelance, n’a pu être jugé hier par le tribunal d’Alger. Après le retrait de ses avocats pour dénoncer ce qu’ils qualifient de «graves violations», il a tout simplement refusé d’être entendu sans sa défense. La juge a renvoyé le procès au 11 juillet. C oup de théâtre au tribunal de Sidi M’hamed, devant lequel, Mohamed Talmat, journaliste freelance, avait été déféré, après avoir été placé sous mandat de dépôt, le 27 juin dernier, à la suite d’une comparution immédiate pour «outrage au Président et aux institutions de l’Etat». A l’origine de cette autosaisine du parquet, un poème sur le Président diffusé, à travers un enregistrement vidéo, publié sur son compte facebook. C’est dans son quartier à Bachdjerrah, à l’est de la capitale, que Mohamed Talmat a été arrêté par des agents en civil, puis déféré, en fin de journée, devant le juge, qui l’a placé sous mandat de dépôt, en vertu des nouveaux articles du code de procédure pénale 144 bis et 146, qui stipulent clairement que pour de tels délits, la sanction se limite à des amendes. Hier, ses avocats, Mes Amine Sidhoum, Benissad et Hassani, n’ont pas mis de gants pour dénoncer cette «bavure». «Nous sommes devant une comparution immédiate qui ne prévoit pas de peine privative de liberté. Que fait le prévenu en prison depuis le 27 juin ? Il doit être immédiatement libéré. C’est une détention arbitraire. Il doit être jugé en liberté», lance Me Sidhoum. La juge se tourne vers le procureur qui lui demande de joindre la demande au fond du dossier. La magistrate se retrouve dans l’embarras. Comment une telle erreur judiciaire a-t-elle pu être commise ? L’avocat s’insurge : «Madame la juge, il y a une grave violation de la loi. Le prévenu ne peut pas être jugé en étant en détention. Il faut trouver une solution pour réparer cette irrégularité.» La présidente réfléchit un moment, puis déclare : «Je ne sais pas s’il y a une disposition qui prévoit ce qu’il faut faire.» L’avocat continue à dénoncer la détention de son mandant : «Nous n’avons pas à discuter des libertés fondamentales des citoyens. Le prévenu est illégalement en prison depuis presque une semaine. Il a été présenté ici même par 11 éléments du DRS, alors que ce département a été dissous. Le rapport de l’enquête préliminaire porte l’entête de ce service, alors que pour tous il n’existe plus. Cette affaire concerne des amendes et rien que des amendes. Que fait le prévenu en prison depuis le 27 juin ? Nous ne pouvons pas accepter de telles dérives. Il faut réparer cette catastrophe que nous ne pouvons cautionner.» La juge semble désemparée. Me Benissad abonde dans le même sens et refuse lui aussi de «cautionner une telle violation» et exige une solution : «Nous voulons que le prévenu quitte le box pour rejoindre la barre et être jugé en liberté…» Très mal à l’aise, la juge se donne un temps de réflexion, demande le code de procédure pénale, que le greffier lui remet et finit par lever l’audience pour délibérer. Après plus d’une heure d’attente, elle revient et décide de joindre l’examen du point de la forme à celui du fond. Les avocats contestent énergiquement. Ils refusent que leur mandant soit jugé en détention. Ils décident de se retirer de l’audience en signe de protestation. La juge demande au prévenu s’il veut être jugé. «Je refuse d’être jugé sans mes avocats. Cela fait trois jours que je suis en grève de la faim. Je vous tiens responsable de tout ce qui peut m’arriver en prison», lance Mohamed Talmat à la présidente. Elle insiste et le prévenu maintient sa décision. La juge demande au greffier de prendre acte de cette position et annonce le renvoi de l’affaire au 11 juillet. Mohamed Talmat doit donc retourner à la prison d’El Harrach, où il est maintenu en détention en violation des articles 144 bis et 146 du code de procédure pénale, pour lesquels il est poursuivi. Salima Tlemçani PUBLICITÉ Le verdict le 13 juillet POURSUIVI POUR OUTRAGE AU PRÉSIDENT El Watan - Mardi 5 juillet 2016 - 5 ÉCONOMIE PLAN DE DÉVELOPPEMENT 2016-2020 Sonelgaz réajuste ses investissements ● Les sociétés du groupe devront prioriser leurs engagements d’investissement en tenant compte des impératifs liés aussi bien à l’amélioration du service public qu’à la rationalisation des dépenses et l’efficience de la gestion. PHOTO : H. LYES L es besoins d’investissement du groupe Sonelgaz avoisineront les 2377 milliards de dinars à l’horizon 2020. Les prévisions contenues dans le plan de développement à moyen terme (PMTE 2016-202) du groupe s’inscrivent dans un contexte d’évolution économique difficile du pays, caractérisé par la diminution des revenus de l’Etat et la rationalisation des dépenses publiques. Une situation qui n’empêche pas Sonelgaz d’axer sur ces programmes prioritaires en renforçant la conduite du développement des activités de production d’électricité, de transport et de distribution d’électricité et de gaz pour faire face à la forte demande d’électricité, l’amélioration de la qualité du service rendu à la clientèle et l’amélioration de l’efficacité de la gestion et des performances de façon générale. Selon les éléments du plan 2016-2020 publiés par la revue Algérie énergie, diffusée par le ministère de l’Energie, les sociétés du groupe devront La direction générale de Sonelgaz à Alger prioriser leurs engagements d’investissement en tenant compte des impératifs liés aussi bien à l’amélioration du service public qu’à la rationalisation des dépenses et l’efficience de la gestion. A ce titre, la diminution du taux de pertes d’énergie constitue une priorité absolue au sens du groupe Sonelgaz. Il en est de même pour ce qui est de la réduction du portefeuille des créances (énergie et travaux). Ainsi, se- lon le groupe Sonelgaz, «les sociétés du groupe devront afficher les axes d’amélioration qui répondent à cette vision, laquelle se concrétisera à travers la mise en œuvre d’actions qui privilégient la satisfaction de la demande et la qualité du service rendu aux clients à travers la réalisation des programmes de développement dans les délais impartis ainsi que l’amélioration de l’efficience globale des entités par la décentralisation effective de la responsabilité de gestion». Dans le détail, il est à savoir que la puissance installée globale de la production d’énergie électrique durant le moyen terme (2016-2020) passera de 17 636 MW fin 2015, à 33 778 MW en 2020, soit une progression annuelle moyenne de 13,9%. Le programme de développement concerne la mise en service de plusieurs centrales électriques en cycle combiné et en turbines à gaz. Par ailleurs, le réseau de transport électricité passera de 27 348 km en 2015 à 41 925 km à fin 2020, soit un taux d’accroissement moyen de 9%. Le nombre de postes connaîtra également un taux d’accroissement moyen de 12%, passant de 306 en 2015 à 538 à fin 2020. Pour ce qui est de la distribution d’électricité, la clientèle nouvelle basse tension verra, selon Sonelgaz, un accroissement annuel moyen de 1,7% ; sur la période 2016-2020 passant de 355 299 nouveaux clients à fin 2015 à 368 005 à fin 2020. Les prévisions d’apport moyenne tension sur la même période connaîtront également une évolution de 1,7%. Pour ce qui est de l’activité gaz, le réseau de transport atteindra 24 927 km à fin 2020 soit un taux d’accroissement annuel de 7%. Un développement qui concernera principalement la réalisation de gazoducs infrastructurels liés à l’approvisionnement en gaz naturel du marché national et des nouvelles centrales électriques. Le volume de transport du gaz passera ainsi de près de 40 milliards de mètres cubes en 2015 à 49 milliards de mètres cubes à fin 2020, ce qui correspond à un taux annuel moyen de 7,3%. Selon Sonelgaz, les prévisions des ventes de gaz toutes pressions confondues suivront une évolution moyenne de 7,6%, soit 18 855 millions de mètres cubes à fin 2020. Le réseau de distribution de gaz passera en outre de 82,291 km en 2015 à 123 677 km à fin 2020, ce qui correspond à un taux d’accroissement annuel moyen de 8,5% en 2020. Zhor Hadjam MARCHÉ DES DEVISES Le dinar poursuit sa glissade L a valeur de la monnaie nationale continue à glisser fortement par rapport aux devises, embrassant de nouveaux plus bas, dans le sillage de la mauvaise conjoncture pétrolière et de l’effondrement des équilibres extérieurs du pays. Hier, sur le marché officiel des changes, le dinar ouvrait ainsi en forte baisse par rapport aux monnaies américaine et européenne, soit à de nouveaux planchers de plus de 110 DA pour un dollar et de plus de 122 DA pour un euro, selon les dernières cotations publiées sur le site internet de la Banque d’Algérie (BA). Il y a à peine deux années, soit au tout début de la crise pétrolière, le cours moyen de la monnaie nationale, fautil le rappeler, s’établissait à quelque 80,5 DA vis-à-vis du dollar américain et autour de 107 DA par rapport à la monnaie européenne unique, ainsi que le faisait ressortir les rapports de la Banque centrale pour l’exercice 2014. Dans sa dernière note de conjoncture qui retrace les principales tendances financières des neuf premiers mois de l’année écoulée, la même institution évalue l’érosion de la valeur de la monnaie nationale vis-vis du billet vert à près de 19,6%, comparativement à la même période de l’exercice précédent. Une dépréciation engendrée par «l’impact du choc externe de grande ampleur sur les fondamentaux» de l’économie nationale, souligne clairement la BA, à qui échoit officiellement la gestion du taux de change du dinar. En clair, le creusement dangereux du déficit global de la balance des paiements — baromètre des échanges financiers du pays avec l’extérieur — et l’effondrement des réserves de changes, qui s’en suit du fait de la chute des revenus pétroliers, entraînent un effondrement fatal de la valeur du dinar. A fin septembre de l’année dernière, le solde global de la balance des paiements, tel qu’établi par la BA, affichait déjà un déficit de 20,82 milliards de dollars, contre seulement 3,02 milliards de dollars à la même période de 2014. Les réserves officielles de change, quant à elles, chutaient alors de pas moins de 32,5 milliards de dollars pour n’être plus que de quelque 152 milliards de dollars au terme des neuf premiers mois de 2015. A fin mai dernier, le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, les situait à un niveau de près de 137 milliards de dollars, tandis que nombre de scénarii prévoient déjà leur épuisement total dans moins de deux ans. Quoi qu’il en soit, ces très mauvais chiffres de l’économie nationale, conjugués à la persistance annoncée de la mauvaise conjoncture pétrolière, vont continuer à plomber dangereusement la valeur du dinar, en accélérant fortement sa chute par rapport aux devises-clés. Pour beaucoup d’économistes et d’observateurs, la Banque centrale, qui intervient habituellement pour garder le taux de change effectif réel à l’équilibre, ne disposerait désormais plus de leviers véritables pour freiner la dégringolade du dinar, eu égard à l’ampleur de la chute des revenus pétroliers du pays. Akli Rezouali CNMA Les sinistres chiffrés à 230 millions de dinars L es pertes occasionnées aux récoltes céréalières par les chutes de grêle et dans une moindre mesure par les incendies sont estimées entre 220 et 230 millions de dinars, selon un bilan provisoire dressé par la Caisse nationale de mutualité agricole (CNMA). «Au niveau de certaines wilayas, notamment celles de l’Est, nous avons recensé un certain nombre de risques liés à la grêle pour la céréaliculture. Il y a même eu, ces derniers jours, des incendies des récoltes. Nous sommes en train de faire une première évaluation des sinistres, qui est de l’ordre de 220 à 230 millions de dinars, concernant la grêle essentiellement», a affirmé le directeur général de la Caisse, Cherif Benhabyles, dans une brève déclaration à la Radio nationale. Celui-ci a ajouté que des dossiers des sinistres sont en train d’être finalisés et que des agriculteurs ont déjà commencé à percevoir leurs indemnisations. Pour cette année, une baisse sensible des récoltes est attendue suite à la sécheresse aiguë qui a frappé la majorité des régions céréalières du pays durant les mois d’avril et mai derniers. Près d’un million d’hectares semés en céréales ont été perdus à cause du déficit hydrique enregistré durant l’hiver dernier. Face à cette situation, la mutualité compte prochainement mettre sur le marché un nouveau produit à savoir l’«assurance sécheresse ». Ceci dit, ce produit «n’a pas été mis sur le marché pour la simple et unique raison qu’il nécessite des préalables. Il faut qu’il y ait une participation de l’ensemble des acteurs, notamment des pouvoirs publics en amont», a réclamé M. Ben- habyles, relevant que sa Caisse n’est pas en mesure de pouvoir supporter le poids financier induit par les pertes occasionnées, sachant que cela peut se chiffrer à des milliards de dinars. Pour rappel, la CNMA a réalisé un chiffre d’affaires de 12,4 milliards de dinars durant l’exercice 2015 contre 11,2 milliards en 2014, soit une progression de 11%. Le CNMA occupe une place confortable dans le marché des assurances avec 10,5% du chiffre d’affaires du secteur contre 10,2% en 2014. Quant aux assurances agricoles, la mutualité détient toujours la première place avec 2,7 milliards de dinars avec une part de 75% du secteur et une évolution de 8%. Le règlement des sinistres a progressé, quant à lui, de 21% par rapport à 2014, passant de 5,5 milliards de dinars à 6,7 milliards. H. L. IMPORTATIONS DES FRUITS 80 millions de dollars en bananes et pommes P as moins de 80 millions de dollars ont été dépensés par l’Algérie, durant le premier trimestre 2016, dans des opérations d’importation de fruits exotiques, comme les bananes mais aussi de fruits que l’on produit localement, comme les pommes, les abricots et les raisins. Bien que le gouvernement ait durci les règles en matière d’importation pour réduire la facture des achats de produits alimentaires, beaucoup d’importateurs continuent d’alimenter le marché national de produits somme toute superflus, fortement payés en devises. Selon des chiffres publiés par les Douanes algériennes, il a été importé pour 50,8 millions de dollars de bananes durant le premier trimestre 2016, contre 48,35 millions de dollars au premier trimestre 2015. Il en est de même pour les pommes, puisque l’Algérie en a importé pour 31,3 millions de dollars, contre 37 millions de dollars en 2015. La facture a été de 6,7 millions de dollars pour les amandes décortiquées (contre 4,74 millions de dollars), de près de 5 millions de dollars de raisins secs (contre 3,88 millions de dollars) et de 725 203 dollars d’abricots secs (contre 500 543 dollars), alors que les importations des pruneaux secs se sont chiffrées à 1,14 million de dollars (contre 2,56 millions de dollars). Il est, par ailleurs, constaté que la facture de l’ail importé a fortement augmenté en passant à 11,17 millions de dollars (contre 8,48 millions de dollars). En 2014, même si les quantités n’étaient pas importantes, l’Algérie a importé également des dattes pour 43 685 dollars, mais aussi des fruits exotiques, comme les ananas (780 833 dollars), les avocats et les kiwis (2,7 millions de dollars), des oranges (17,7 millions de dollars), des mandarines, des citrons, des raisins, des pastèques, des melons, des pommes (120,2 millions de dollars), des poires, des abricots, des pêches, des fraises et autres. Il convient de rappeler que, dans le cadre des mesures visant à rationaliser les dépenses, surtout celles liées aux produits d’importation, le ministère du Commerce a élaboré l’année dernière une liste de 384 produits considérés comme superflus, tels que les fruits, les condiments et autres déjà produits localement. Bien qu’elle ait diminué sensiblement l’année dernière, la facture des importations algériennes, tous produits confondus, a été tout de même assez coûteuse. Elle est passée de 58,58 milliards de dollars en 2014, à 51,5 milliards de dollars en 2015, soit une diminution de 12,08%, avec une réduction de 15,37% pour les produits alimentaires. Globalement, les Douanes algériennes précisent que la facture d’importation des fruits exotiques et secs se chiffre annuellement à plus de 500 millions de dollars pour une quantité de plus de 500 000 tonnes. Lyes M. El Watan – Mardi 5 juillet 2016 – 6 L’ACTUALITÉ PÉTITION D’EL KHABAR CRI DES HOMMES LIBRES POUR DÉFENDRE L’ALGÉRIE DES LIBERTÉS Le gouvernement a déclaré, par le biais de son ministre de la Communication, une sale guerre contre le journal El Khabar. , A travers El Khabar, c’est une guerre qui est déclarée contre les titres de la presse indépendante, la liberté de la presse et les droits de l’homme en Algérie. Les événements se sont accélérés en moins d’une semaine et le journal El Khabar s’est retrouvé dans une bataille politique sous couvert juridique. Le hasard a fait que cela coïncide avec le 3 mai, Journée internationale de la liberté d’expression, un des principes fondamentaux des droits de l’homme. Un principe qu’El Khabar considère comme référence principale de sa ligne éditoriale de laquelle il n’a pas dévié, quels que soient les circonstances et les chantages. LES SIGNATAIRES Lemdani Ali (professeur retraité, syndicaliste-Alger), Aït Ouali Malek (retraité, Akbou-Béjaïa), Keraouhen Mustapha (Akbou-Béjaïa), Benkhellat Abdelkrim (Akbou-Béjaïa), Hamouche Mourad (Ighil Ali-Béjaïa), Medjdoub Moussa (ingénieur, Kherrata-Béjaïa), Medjdoub Farid (commerçant, Kherrata-Béjaïa), Medjdoub Koukou (étudiant, Kherrata-Béjaïa), Medjdoub Hana (étudiante, Kherrata-Béjaïa), Mahmoudi Mohamed (infirmier-Aïn Defla), Koriche Chehrazed (militante associative-Blida), Kenouche Moussa (Tichi-Béjaïa), Karim Arezki (enseignant à la retraite-Tizi Ouzou), Mekleche Fatiha (citoyenOran), Reguieg Belfetouh (imam-Saïda), Moula Karim (commerçant-Alger), Beloufa Kadi (agent de sécuritéSaïda), Lekhchine Brahim (écrivain, Collo-Skikda), Lekhchine Zahra (femme au foyer, Collo-Skikda), Mouzaï Ferhat (commissaire aux comptes-Sétif), Mohamed Boutrik (ex-diplomate), Abderrahmane Chegrani (retraité-Tizi Ouzou), Medjadji Mohamed (fonctionnaire-Tipasa), Abdennour Boussaba (professeur d’information et de communication, université Mouloud Maameri-Tizi Ouzou), B. Fatima (ingénieur en informatique-Tizi Ouzou) Zidane Yanis (étudiant, Aokas-Béjaïa), Satour Rachid (Larbaâ Nath Irathen-Tizi Ouzou), Assad Rachid (Larbaâ Nath Irathen-Tizi Ouzou), Derouiche Mohamed (militant du RCD-Tizi Ouzou), Ardjoun Mohand Ouidir (retraité-Béjaïa), Mohammed Chouaki (directeur de publication Lakoom-info), Yacine Hamidouche (Akbou), Kellil Salah (enseignant université chahid Abbes Leghrour-Khenchela), Zerdeb Boudjemaâ (chômeur, Aïn Bessam-M’sila), Cherifa Kaddour (Alger) Wahiba Hartani (universitaire-Alger), Mokrane Sid Djoudi Madani (enseignant de primaire), Hamiani Ouali (employé-Tizi Ouzou), Khendek Mohamed Arezki (enseignant universitaire à la retraite-Tizi Ouzou), Teriaki Rachid (entrepreneur, Beni Amrane-Boumerdès), Belaïd Abdelmalek (étudiant-France), Belaïd Amine (fonctionnaire-France), Hamoum Aymen (Tissemsilt), Hamoum Abdelbassat (Tissemsilt), Hamoum Diaeddine (Tissemsilt), Messah Zakaria (Tissemsilt), Messah Abdelfettah (Tissemsilt), Messah Kaouthar (Tissemsilt), Aït Habib Hakima (Tissemsilt), Aït Habib Mounir (Tissemsilt), Aït Habib Anaïs (Tissemsilt), Bensadoun Mounir (industriel-Oran), Guenana Salem (superviseurKenidra), Boudaï Farid (fonctionnaire), Saghiri Ammar (correspondant, Aïn Beida-Oum El Bouaghi), Saghiri Messaoud (journaliste, prof de français, MeskianaOum El Bouaghi), Charif Salim (imam-Bordj Bou Arréridj), Hadj Halim Boualem (retraité-Constantine), Barka Cherif (technicien supérieur, El Kseur-Béjaïa), Bouaziz Samir (magistrat près le tribunal de LakhdariaBouira), Amara Arab (menuisier, Tazmalt-Béjaïa), Boudraâ Mokhtar (tôlier, Tazmalt-Béjaïa), Harim Kamel (fonctionnaire, Aït Mesbah-Tizi Ouzou), Chafa Ali (fonctionnaire, Beni Zmenzer-Tizi Ouzou), Kada Ali (secrétaire général du parti 1er Novembre, sous incorporation-Tiaret), Benkada Mohamed (militant FLNTiaret), Alili Ammar (juriste, prof universitaire, avocat à la cour de blida), Aït Ahmed Ourida (propriétaire d’une école privée-Oran), Messaoud Koussaïla (spécialiste radiothérapie-Oran), Inouri Ali (militant droits de l’homme, militant démocrate, M’chedellah-Bouira), Aribi Oussama (citoyen-Khemis Miliana), Younes Latreche, Tbibel Mohamed Salah (enseignant à la retraite), Aït Habib Imane, Aït Habib Abdelkader, Hamid Ouazar, Naïb Hocine (commerçant-Tizi Ouzou), Arezki El Hassan (couturier-Béjaïa), Helladj Abdelhak (facteurSkikda), Khalef Youghourcen (Derguina-Béjaïa), Kechiche Abou Bakr (employé, Barika-Batna), Tchatchi Madjid (militant du RCD), Salah Kaki (cadre de Naftal à la retraite), Esseghir Abdelkader (retraité-Alger), Souidi Khelifa (militant, ingénieur, Aïn El Hadjar-Saïda), Souidi Mohamed (médecin, Aïn El Hadjar-Saïda), Yahia Cherif Aïssa (ingénieur, Aïn El Hadjar-Saïda), Yahia Cherif Abderrahmane (militant, laborantin, Aïn El Hadjar-Saïda), Yahia Cherif Belaïd (enseignant, Aïn El Hadjar-Saïda), Kotb Aïssa (médecin spécialiste, Aïn El Hadjar-Saïda), Slimani Abdelkrim (commerçant, Aïn El Hadjar-Saïda), Labane Abdelkrim (comptable, Aïn El Hadjar-Saïda), Hadji Chikh (intendant, Aïn El HadjarSaïda), Hadji Mohamed (enseignant universitaire, Aïn El Hadjar-Saïda), Tigrine Abdelkader (militant, ingénieur, Aïn El Hadjar-Saïda), Bouanani Abbès (administrateur, Aïn El Hadjar-Saïda), Chikh Abdesslam (commerçant, Aïn El Hadjar-Saïda), Aliouat Moussa (directeur d’un CEM, Bir El Ater-Tébessa), Aliouat Ghania (femme au foyer, Bir El Ater-Tébessa), Aliouat Zakaria (stagiaire, Bir El Ater-Tébessa), Halimi Toufik (Khenchela), El Khabar, qui est né dans un climat politique particulier, est l’un des acquis des événements d’Octobre 1988. Il a fait ses premiers pas dans une conjoncture difficile, durant laquelle des journalistes ont sacrifié leur vie pour la consécration de la démocratie, de la liberté d’opinion, de pensée et d’expression. El Khabar a mené, durant cette période, des batailles contre des groupes sanguinaires et obscurantistes et à plusieurs occasions contre les autorités publiques (publicité, contrôle et poursuites judiciaires, fermeture de sources d’information et redressements fiscaux). Grâce à son ancrage dans les milieux sociaux, El Khabar a réussi à gagner ces batailles, car son unique appui est le citoyen de l’Algérie profonde. Et personne d’autre. En réponse à cette campagne Khalfaoui Saïd (retraité-Tizi Ouzou), Chaketni Abou Bakr (Skikda), Kamfouche Khaled (entrepreneur-Aïn Defla), Chouchaoui Zoulikha (enseignante de françaisAïn Defla), Kamfouche Aïda (infirmière-Aïn Defla), Bougri Yazid (ingénieur-Aïn Defla), Kamfouche Abdallah (retraité de l’armée-Aïn Defla), Kamfouche Samir (agriculteur-Aïn Defla), Kamfouche Ammar (directeurAïn Defla), Kamfouche Abdelkader (surveillant-Aïn Defla), Kamfouche Mokrane (fonctionnaire-Aïn Defla), Kamfouche Ouahid (agriculteur-Aïn Defla), Kamfouche Fadila (profession libérale-Aïn Defla), Kamfouche Naïma (fonctionnaire-Aïn Defla), Djebbour Fatma (femme au foyer-Aïn Defla), Zougar Djelloul (chômeur-Aïn Defla), Zougar Sabiha (couturière-Aïn Defla), Guechouk Takfarines (commerçant, Ksar El Boukhari-Médéa), Kahlal Massinissa (Ksar El Boukhari-Médéa), Kahlal Abderrezak (Ksar El Boukhari-Médéa), Mebarkia Mustapha (Bir Mokkadem-Tébessa), Mebarkia Mohamed (Bir Mokkadem-Tébessa), Mebarkia Fethi (Bir Mokkadem-Tébessa), Mebarkia Asma (Bir MokkademTébessa), Taleb Djamel (secrétaire d’avocat-Blida), Adda Ahlem (femme au foyer-Blida), Abbad M’hamed (directeur à la retraite, Oum Drou-Chlef), Lakroum Abdelhakim (sergent-chef à la gendarmerie à la retraiteJijel), Madouni Souad (inspectrice de forêt-Tipasa), Ammar Hamel (directeur d’une école primaire, Ksar Sbahi-Oum El Bouaghi), Alimarina Seddik (retraité, Iloula-Tizi Ouzou), Samet Djamel (cadre architecteAlger), Naceri Abdelhamid (médecin-Tiaret), Chouaïb Benferdi (correspondant, Souk Naâmane-Oum El Bouaghi), Kara Belkacem (intendant à la retraite, Ouassif-Tizi Ouzou), Saâdi Abdesslam (enseignant de lycée à la retaite, Boufarik-Blida), Dahdah Nadir (viceprésident de l’association village Tala Khaled, AokasBéjaïa), Khadri Messaoud (maçon-Batna), Benmedjkoun Ferhat (commerçant, Ighrem AkbouBéjaïa), Abrous Hassen (ex-militant des droits d’homme à la coordination nationale des recrues de l’armée ; président de l’association El Wafa à la comission du village Chegga-Chlef), Ben Abdelaziz Bachir Mohamed Lamine (Baraki), Hamza Keniza (médecin-Annaba), Mokhtari Samir (fonctionnaire, Boghni-Tizi Ouzou), Houari Hamid (technicien supérieur en automatisationTizi Ouzou), Messaoud Amraoui (cadre syndicaliste Unpef, inspecteur au secteur de l’éducation nationale), Sara Amroun, Odina Farès (étudiant universitaire), Hamid Dahmani (citoyen-Béni Amrane), Debbou Abdelhalim (ingénieur d’Etat-Ecole nationale polytechnique), Khelil Bouabdellah (agent général d’assurance-Relizane), Boudjakdji Abdelkader (avocat à la cour de Blida), Boudjakdji Nadjmeddien (avocat à la Cour suprême-Bilda), Oufi Rafik (avocat à la cour de Blida), Berrichi, épouse Boudjakdji Abdelkader (femme au foyer-Blida), Deghdouch Ammar (officier à la retraiteJijel), Samrelil Aïssa (avocat-Alger), Yahia Ben Ammar (militant au Comité national pour la défense des droits des chômeurs-El Oued), Bouchaïr Madjid (chauffeur de taxi, Larbaâ Nath Irathen-Tizi Ouzou), Khenoun Nabil (fonctionnaire, Amalou-Béjaïa), Smaïl Bedreddine (fonctionnaire, Amalou-Béjaïa), Ben Ameur Ammar (militant des droits de l’homme, commerçant-Bordj Bou Arréridj), Abdelouahab Bakhouche (chômeurKhenchela), Boulila Abbès (retraité-Bouira), Benali Abdallah Mahmoud (professeur en médecine-Alger), Benali Abdallah Saliha (professeur en pharmacieAlger), Farès Bedhouche (vétérianire, Jil Jadid, KherrataBéjaïa), Ghellaf Bilel (Jil Jadid, Kherrata, Béjaïa), Azeddine Bedhouche (artisan, Kherrata-Béjaïa), Abdelali Maouche (Jil Jadid, Kherrata-Béjaïa), Abdennacer Maï (Jil Jadid, Kherrata-Béjaïa), Yacine Bachioua (ingénieur, Jil Jadid, Kherrata-Béjaïa), Rezzam Bilel (citoyen, Aïn Fekroun, Oum El Bouaghi), Merouani Mohamed (commerçant, Aïn Fekroun-Oum El Bouaghi), Farès Khaled (universitaire- France), Khalfallah Abdelmalek (étudiant-Jijel), Chami Tarik (doctorant en journalisme), Mederbel Hacène, Aït Abdelmalek Fateh (salarié-Boumerdès), Berkane Abdelmadjid (instituteur, Tazmalt-Béjaïa), Moussa Ben Abdesslam (étudiantBéjaïa), Benabdelaziz Mokhtar (Alger), Madouni Bouziane (fonctionnaire-Tipasa), Baghal Brahim (Derguina-Béjaïa), Saâdi Samir (cadre à la retraite, Chorfa-Bouira), Sahnine Smaïl (Médéa), Ben Hadj Habib (avocat agréé à la Cour suprême), Mahdjoub Bekkar (poète, Metlili-Ghardaïa), Guesmi Hania (retraitée de la culture-Alger), Dey Nabil (installateur de réseaux et de traitement des données, Barika-Batna), Bey Rafika (vétérinaire), Saïd Selloum (écrivain, ex-correspondantAnnaba), Bouchaâla Samir (commerçant-Djelfa), Sakhriou Mokrane (Akbou-Béjaïa), Mohieddine Ammam (président d’un club sportif, Maâtka-Tizi Ouzou), Arezki Sellam (Akbou-Béjaïa), Hafnaoui Ben Amer Ghoul (journaliste, militant politique et des droits de féroce que mène le ministre de la Communication contre le journal El Khabar, et à travers lui tout journal libre et noble et tout journaliste libre, nous, signataires de cette pétition, exprimons notre refus absolu de la position du ministre de la Communication ou de toute autre partie visant à étrangler ou à tuer toute presse libre. Nous dénonçons avec force ces pratiques staliniennes et nous exprimons notre refus de toutes les pressions que subit El Khabar. Nous exigeons, également, que cessent tous les harcèlements qui visent la presse et les journalistes. Nous œuvrons à améliorer les acquis de la liberté d’expression et de la presse en Algérie. • Tél. : 021 48 47 67 – Fax : 021 48 44 26 – [email protected] l’homme), Mohand Amazigh (enseignant, Fréha-Tizi Ouzou), Ouchene Chérif (Aïn Kercha), Amar Safari (académie de la jeunesse algérienne, licence relations internationales, Hamam Dhalaâ-M’sila), Saïd Tinedghar (plasticien-Tizi Ouzou), Sebti Berkani (étudiant en droitOum El Bouaghi), Fouad Kacimi, Sedkaoui Rachid (retraité, Tadmaït-Tizi Ouzou), Allel Rachid (MouzaïaBlida), Zahreddine Allalouche (Constantine), Medjmadj Moussa (ingénieur- Suisse), Talaoughanim Salah (chômeur, Mekira-Tizi Ouzou), Saïd Sabeg (El Khabar Erriadhi, Khenchela), Guellel Abdelkrim (enseignant à la retraite, Bouira), Guellel Mounira (enseignante à la retraite, Bouira), Beriche Salah (Bentalha, Baraki), Mohamed Naïli (journaliste, Paris), Merouani Mohamed (commerçant, Aïn Fekroun, Oum El Bouaghi), Hamdi Nacer (retraité, Tigzirt, Tizi Ouzou), Dahdah Mouhoub (président de l’association Tefernine, Tizi n’Barbar, Béjaïa), Medjadi Bendjediane (sportif, Saïda), Boualem Abdelkader (étudiant, Mostaganem), Ghoul Abdelkader (Frenda, Tiaret), Berkouk Toufik (chauffeur, Béjaia), Leklhal Sebti (retraité, Yabous, Khenchela), Zerzour Brahim (infirmier, Boumerdès), Akerkar Akli (universitaire, Paris), Mourad Kerbache (ingénieur, Alger), Ali Slimane Samir (photographe, Tizi Ouzou), Halimi Mohamed (fonctionnaire), Halimi Idir (étudiant), Noureddine Adjam (Kherrata, Béjaïa), Bitam Raouf (enseignant, Batna), Hadaoui Keddour (Sétif), Belaïd Mohamed (comptable, Tamalaht Ahnif, Bouira), Ben Djelloul Ahmed (cadre syndicaliste à Touggourt), Touahri Malek (retraité, Béjaïa), Mechdou Abdelghani (Tamalaht Ahnif, Bouira), Madjid Mansouri (prof de lycée), Ghouat Saïd (PES, Sétif), Laïd Helal (avocat, prof de droit à l’universdité de Béjaïa), Larbi Irid (citoyen, Aïn Fakroun, Oum El Bouaghi), Bekka Razik (entrepreneur, Kendira, Béjaïa), Khellaf Bekka (élu FFS, Kendira, Béjaïa), Chaâbna Abdelatif (Batna), Merdji Rachid (fonctionnaire dans le secteur de l’éducation, Gouraya, Tipasa), Ben Yakhlef Mohamed (fonctionnaire, Médéa), Tahir Rabah (enseignant à l’université de Béjaïa), Zahreddine Allalouche (Constantine), Ramdani Boualem (journaliste, Paris), Messaoudène Youcef (chercheur), Cherif Dris (Ecole nationale supérieure de journalisme et des sciences de l’information d’Alger), Atamna Abdelouahab (chômeur, Ras El Oued, Bordj Bou Arréridj) Inouri Ali (militant droits de l’homme, militant démocrate, M’Chedallah, Bouira), Saddam Karkouri (militant parti Jabhat El Moustakbal, commune de Yabous, Khenchela), Djamel Belaouedj (militant parti Jabhat El Moustakbal, commune de Kaïs, Khenchela), Khaled Mehnachi (militant parti Jabhat El Moustakbal, commune de Kaïs, Khenchela), Imad Eddine Ben Henia (militant Jabhat El Moustakbal, Kaïs, Khenchela), Aïssa Ben Mohamed Deradji (Bouira), Hamidi Noureddine (membre du conseil national du FNA, coordinateur de l’Organisation natioanle de la recherche scientifique, Saïda), Saoudi Mohamed (Boufarik, Blida), Aroussi Lakhdar (Boufarik, Blida), Benzerfa Sabrina (Blida), Naceri Mohamed Laïd (retraité, militant FLN, Kasr Al Abtal, Sétif), Berkat Ahmed (retraité, Sidi Bel Abbès), Ben Tayeb Ahmed (retraité, Ouacif, Tizi Ouzou), Serdi Brahim (Oran), Medjdoub Aïssa (retraité, Kherrata, Béjaïa), Medjdoub Farid (cuisinier à l’hôpital, Kherrata, Béjaïa), Medjdoub Kassi (cuisinier, Kherrata, Béjaïa), Medjdoub Abdelali (receveur de bus, Kherrata, Béjaïa), Bediar Saïd (enseignant à la retraite, Souk Ahras), Souad, épouse Boughdiri Salah (Souk Ahres), Aïssa Azzi (président de l’association Haï Sakia, Hammam Delaa, M’sila), Bouabdelli Abdelhak (Oran), Abderrahmane Nour El Houda (Oran), Maâmar Ayeb (fonctionnaire Sonelgaz, Khenchela), Miloudi Mohamed (enseignant universitaire, Tizi Ouzou), Mellouk Youcef (commerçant, Oran), Mellouk Mohamed Kamel (étudiant, Oran), Yousfi Khatir (commerçant, Oran), Yousfi Khatirou (Oran), Hamdane Mocrani (écrivain,Tizi Gheniff, Tizi Ouzou), Ben Arab Amar (moudjahid, Bouira), Ben Arab Lounis (avocat, Bouira), Saâdaoui Mohamed (Ingénieur, Bouira), Djebbar Lazhar (entrepreneur,Bouira), Farid Guellil (Journaliste), Lemhane Nadir (Tizi Ouzou), Belebiad Youcef (fonctionnaire, Kedadra, Sidi Bel Abbès), Mekdas Mustapha (Agriculteur, Tizi Ouzou), Ould Ali Mahfoud (cadre, Alger), Boudermine Lakhdar (journaliste, Annaba) Semrani Salem (vice, président de la fondation Matoub Lounès,Tizi Ouzou), Medjdoub Moussa (ingénieur, Kherata, Béjaïa) , Medjdoub Nacereddine (agent de sécurité, Kherata, Béjaïa), Medjdoub Kenza (étudiante, Kherata, Béjaïa), Yahiaoui Youcef (DRH à la retraite, Hamadi Boumerdès), Yahiaoui Mohamed (artisan, Khemis El Khechna, Boumerdès), Samir Boumaza (ex, officier, Tébessa), Khelifi Yacine (gendarme à la retraite, Oum El Bouaghi), Belagrouz Mounir (fonctionnaire, Rasfa,Sétif), Loukad Ghani (artiste dessinateur , Tizi Ouzou), Zahreddine Allalouche (Constantine), Henine Brahim (journaliste , Aïn Sefra), Gouissem Lakhdar (cadre dirigeant à la retraite, Alger), Kadaoui khadra (Fonctionnaire, Tlemcen), Kadaoui Aïcha (couturière, Tlemcen) , Kadaoui Keltouma (femme au foyer, Tlemcen), Belahcen Fadila (femme au foyer, Tlemcen), Hassem Yamna (femme au foyer, Tlemcen), Messabhi Saïd (Tlemcen), Amrouche Rachid (commerçant, Tlemcen), Belgherbi Abdehak (chauffeur, Tlemcen), Khebichet Kamel (agent de sécurité, Tlemcen), Kadaoui Fatma (Tlemcen), Belgherbi Madjid (Fonctionnaire, Tlemcen), Fathi Smaïl (entrepreneur, Tlemcen), Bouriah Amar (opérateur SEOL, Oran), Bouriah Khadidja (Oran), Alioua Yacine (Snadla, Béjaïa) , Djebouri Idir (Alger), Khettab Abdelkader (Tiaret), Kedadra Hachani Ben Bachir (moudjahid, El Oued), Ayeb Maâmar (ex, fonctionnaire, Khenchla), Ben Brik Abdelkader (Theniet El Had, Tissemsilt), Bouziane Abdelkader (ex, gendarme, Chlef), Rachida Meddahi (France), Hamzi Mohand (retraité, Béjaïa), Zerrouk Toufik (directeur de CEM, Oum El Bouaghi), Achouri Abdelghani (El Kseur, Béjaia), Aïssaoui Mohamed (carde, Naâma), Telili Saïd (commerçant , El Kala, El Taref), Akeb Merzouk (Tizi Ouzou), Ben Ammara Abdelhak (fonctionnaire, Rasfa, Sétif), Bireche Reda (fonctionnaire, Rasfa, Sétif), Belamri Fareh Eddine (fonctionnaire, Rasfa, Sétif), Belgat Fairouz ( Rasfa, Sétif), Makhzoum Moncif (fonctionnaire, Rasfa, Sétif), Baroudi Abdeslam (Batna), Abiri Khaled (avocat, Batna), Gasmi Abdelhamid (retraité, Boumagueur, Batna), Lekrid Maâmar (entrepreneur, Barika, Batna), Hassain Mohamed (retraité, Batna), Saïdi Karim (fonctionnaire, Batna), Merniz Abdelouahab (enseignant, M’sila), Mimouni Nadir (fonctionnaire, Tlemcen), Medjdoub Nabil (fonctionnaire, Tlemcen), Mimouni Dahman (agriculteur , Tlemcen), Medjdoub Mohamed (Tlemcen), Medjdoub Youcef (Tlemcen), Medjdoub Wassila (Tlemcen), Medjdoub Mohamed (Tlemcen), Belgherbi Samia (Tlemcen), Belgherbi Sid, Ahmed (agriculteur , Tlemcen), Belgherbi Smail (étudiant, Tlemcen), Ben Ayad Fatma (femme au foyer, Tlemcen), Ben Ayad Badia (femme au foyer, Tlemcen), Ben Ayad Khaldia (femme au foyer, Tlemcen), Ben Ouda Abderrahmane (retraité, Tlemcen), Ben Achi Ammar (comptable , Khenchla), Aloualia Achour (Felden, Akbou Béjaïa), Kezzoula Abdallah (fonctionnaire, Chelghoum Laïd Mila), Mehenni Khelifa (Snadla, Kherrata, Béjaïa), Ben Arab Abdennour (conférencier, Bouira), Hadjar Madjid (homme d’affaires, Bouira), Akli Hamadache (Mahfouda, Béjaïa), Meziti Abdelmadjid (Alger), Zohir Belaid (fonctionnaire, Ahnif, Bouira), Lamri Mouzaoui, Benat Younes (président d’une association/militant politique, Chlef), Mohamed Elhadi Hebbache (assureur, Annaba), Oudia Amar (écrivain publique adjoint), Derradji Nacer (commerçant, Barika, Batna), Mokdad Messaoud (secrétaire général de l’organisation des fils de chouhada, Beni Saf-Aïn Témouchent), Boufniche Yahia (transporteur, Béjaïa), Yahia Farid (commerçant, Batna), Fateh Khellaf (fonctionnaire, Batna), Amz Nouar (retraité, Beni Melikeche, Béjaïa), Ali Bey Mouhoub (Reghaïa, Boumerdès), Boulesnane Kamel (Babour, Sétif), Aït Yahia Omar (retraité, Aghrib, Tizi Ouzou), Aït Yahia Samir (fonctionnaire, Aghrib, Tizi Ouzou), Medjdoub Moussa (ingénieur, Kherrata, Béjaïa), Medjdoub Kenza (étudiante, Kherrata, Béjaïa), Medjdoub Nasreddine (agent de sécurité, Kherrata, Béjaïa), Herga Mohamed Yazid (Guelma), Kafif Kadi Miloud (fonctionnaire, Zehana, Mascara), Ziar Besmahi (fonctionnaire, Zehana, Mascara), Yahia Cherif Samir (Elkseur, Béjaïa), Medjenah Mohamed Seif Eddine (artiste peintre, M’lisa), Nacer Hadj Bouzid (architechte, Batna), Ogba Sidali (retraité), Ben Slimane Samir (moudjahid, Aïn El Hammam, Tizi Ouzou), Azri Fodil (Mechira, Mila), Kernane Hassen (retraité, Béjaïa), Mennani Abdelaziz (fonctionnaire, Rosfa, Sétif), Salim Benmedakhene (Béjaïa), Tamani Ramdan (retraité, Aghrib, Tizi Ouzou), Hadji Maâmar (commerçant, Biskra), Abderrahmane Mouzaïka (fils de moudjahid, Relizane), Baghal Brahim (Derguina, Béjaïa), Aroussi Youcef (Boufarik, Blida), Mohamed Smaïl (Batna), Bedia Fethi (militant Talaie El Houriate, Tlemcen), Bedia Youcef (étudiant, Tlemcen), Bedia Mohamed (agent de sécurité, Tlemcen), Bedia Abdelkader (fonctionnaire, Tlemcen), Benouda Abdelkader, fils de Boumediene (fonctionnaire, Tlemcen), Benouda Abdelkader (fonctionnaire, Tlemcen), Benouda Feth Allah (étudiant, Tlemcen), Benouda Younes (étudiant, Tlemcen), Kahouadji Amir Islam (étudiant, Tlemcen), Kahouadji Sid Ahmed (moudjahid, Tlemcen), Benledgham Abdelkader (moudjahid, Tlemcen), Benledgham Abdelhamid (moudjahid, Tlemcen). El Watan - Mardi 5 juillet 2016 - 7 ALGER INFO LES DEUX JOURS DE L’AÏD MOIS SACRÉ LA PROTECTION CIVILE DONNE LE BILAN dernière semaine du mois sacré du a connu un grand nombre LaRamadhan d’accidents. Qu’ils soient liés à la circu- 3630 commerçants retenus pour la permanence ● 249 agents de contrôle seront mobilisés pour veiller à l’application de ce programme de permanence. PHOTO : D. R. L e représentant de la direction du commerce de la wilaya d’Alger, El Ayachi Dehar, a indiqué, dimanche, que plus d’un tiers des commerçants de la capitale, soit 3630 commerçants dans différentes branches (boulangeries, alimentation générale), sont mobilisés pour assurer la permanence pendant les deux jours de l’Aïd. Le même responsable a précisé que 9614 commerçants (grossistes et détaillants, restaurants...) sont enregistrés au Centre national du registre du commerce, ajoutant que 3630 se sont engagés à assurer la permanence durant les deux jours de l’Aïd. D’après la même source, 451 boulangeries sur 824, soit 54,37% assureront la permanence à travers différentes communes de la capitale, ajoutant que 1819 détaillants sur 4374 sont également concernés. Les producteurs de lait au nombre de 11 assureront la disponibilité de ce produit les deux jours de l’Aïd, précise le même responsable. Concernant les autres activités (restaurants, boucheries, marchands de volaille et stations-service), 1341 commerçants sur 3796 sont concernés, soit 37,08%. Il a ajouté que 249 agents sont mobilisés cette année par la direction du commerce de la wilaya pour veiller à l’application de ce programme de permanence. Concernant les mesures à prendre par la direction contre les commerçants qui dérogeront au programme, celles-ci, a encore précisé M. Dehar, sont fixées dans les articles 35 et 35 bis de la loi 13-06 du 23 juillet 2013 amendant et complétant la loi 04-08 du 14 août 2004 relative aux conditions 451 boulangeries sur 824 assureront la permanence à travers différentes communes de la capitale durant les deux jours de l’Aïd d’exercice des activités commerciales. Selon le même responsable, les contrevenants sont passibles d’une amende pouvant aller de 30 000 à 200 000 DA, ajoutant que le directeur de wilaya peut proposer une amende de «conciliation» estimée à 100 000 DA. Le même responsable a rappelé qu’en cas de récidive, le local commercial du contrevenant sera fermé pour une durée minimum de 30 jours. Les pratiques longtemps tolérées par le passé ne seront désormais plus acceptées. Cependant, est-il possible pour les 249 agents de contrôle de couvrir toutes les communes de la capitale. Rappelons que l’année dernière, les mêmes mesures ont été prises par la direction du commerce, mais la majorité des commerçants n’ont pas adhéré. La capitale s’est mue les deux jours de l’Aïd en une ville fantôme. Les commerces avaient baissé rideau, privant les habitants de s’approvisionner en produits de large consommation tels que le pain. Seuls les commerces qui se trouvent sur les artères principales et les grandes avenues ont ouvert pour quelques heures, notamment la matinée du premier jour. Les commerces qui se trouvent dans les artères secondaires et les quartiers éloignés du centre- ville ont fermé durant les deux jours de l’Aïd, sans être inquiétés par les sanctions qui peuvent êtres prises à leur encontre. «Les listes des commerçants retenus pour la permanence doivent être affichées au niveau des sièges des APC, des places publiques et dans les endroits à grande affluence. Quant aux agents de contrôle, le nombre doit être augmenté, afin de couvrir toutes les communes», suggère un citoyen. K. Saci SUR LE VIF 24 HEURES ENFANCE INCIDENT AU POSTE HAUTE TENSION DE BOUDOUAOU PHOTO : H. LYÈS Les jeux traditionnels créatifs survivent aux électroniques passifs lation ou domestiques, les agents de la Protection civile de la wilaya d’Alger ont eu fort à faire. En effet, selon les informations communiquées par le lieutenant Khaled Ben Khelfallah, chargé de la communication, la dernière semaine du Ramadhan a été chargée et le bilan que notre interlocuteur nous a communiqué s’étale du 26 juin au 2 juillet. «Nous avons comptabilisé pas moins de 1610 interventions durant ces quelques jours, nous sommes intervenus sur 158 accidents de la circulation». Un chiffre effarant. Notre interlocuteur explique que ses hommes ont transporté vers les hôpitaux pas moins de 147 blessés. «Dieu merci, nous n’avons enregistré aucun décès cette semaine, mais les chiffres restent encore alarmants, quand on sait que la saison estivale va reprendre dimanche prochain», nous confie-t-il. Des feux en tous genres ont été également signalés. Ainsi, la Protection civile a dû faire face à pas moins de 152 départs d’incendie, qu’ils soient domestiques ou autres. Le lieutenant Ben Khelfallah revient sur ce point : «Avec l’entraînement que nos hommes ont reçu, ils sont aptes à gérer n’importe quelle situation, et fort heureusement, pour cette semaine, un seul blessé léger a été signalé.» Le reste des interventions sont de type divers, telle l’évacuation sanitaire. Pour la semaine de l’Aïd, la Protection civile de la capitale sera à pied d’œuvre. «Pour cette semaine de l’Aïd, nous avons mis en place tout un dispositif. Nous avons procédé à la réquisition partielle des effectifs et également demandé à tous les responsables de rester en contact avec leur unité pour avoir une excellente communication. Toutes les unités sont prêtes à n’importe quel moment», conclut notre interlocuteur. Il demande aux automobilistes d’être prudents sur les routes, aux citoyens de faire attention à ce qu’ils mangent, pour éviter toute intoxication. R. Larbi Un incident technique important est survenu dimanche à 4h27 au poste haute tension 220 kV de Boudouaou (Boumerdès), qui a provoqué une absence de tension au centre et à l’est d’Alger, a indiqué la Société de distribution d’Alger (SDA) dans un communiqué. Cette absence de tension, générée par cet incident, s’est produite au niveau de plusieurs postes sources 60 kV desservant ces deux régions d’Alger, explique la filiale de Sonelgaz. S’appuyant sur les systèmes de téléconduite de l’Opérateur système et de la SDA, la mobilisation du personnel de conduite et d’exploitation a permis d’entamer la reprise, dès 4h 46, des premiers postes touchés, et ce, à partir des réseaux secours, note le communiqué. «La situation a été progressivement puis totalement rétablie, pour le dernier poste, vers 6h, après les vérifications d’usage», selon la SDA. SIDI YAHIA LES TRAVAUX ENFIN TERMINÉS Après plusieurs mois de travaux, Sidi Yahia connaît enfin la fin du calvaire. Les nombreuses crevasses et les trous, qui ponctuaient la route de Bir Mourad Raïs jusqu’au grand rondpoint du Paradou, ont été bitumés et les trottoirs sont à moitié finis. Avec ce nouveau décor, les nombreux clients qui avaient déserté l’artère commerciale sont revenus en grand nombre. «Je suis content, les travaux qui avaient tardé ont donné un grand soulagement aux habitants de la localité et pour les nombreux commerçants», témoigne un vendeur. Les conducteurs aussi trouvent les nouveaux changements bénéfiques pour la circulation routière et le stationnement. «Avec la route qui a été élargie, la circulation s’est fluidifiée et le stationnement est rapide, même si les places sont toutes prises», déclare un automobiliste. En somme, une véritable avancée pour un lieu très prisé par les consommateurs de produits de luxe. HORAIRES DES PRIÈRES Alger et ses environs MARDI 30 RAMADHAN 1437 Fadjr…………...……… Chorouk ...…………… Dohr ……………… Asser……………… Maghreb………… Îcha …………… 03:33 05:39 12:53 16:45 20:14 21:59 El Watan - Mardi 5 juillet 2016 - 8 RÉGION CENTRE RAMADHAN À TIPASA BLIDA L’ADE S’EXPLIQUE… Un f’tour au bord de la mer PHOTO : D. R. S Les commerçants louent une table et 4 chaises au prix de 500 DA la soirée L es trois communes de la daïra de Boufarik, ne bénéficiant pas des largesses de la wilaya, des citoyens de la Corniche du Chenoua arrivent à trouver des idées géniales pour permettre à leurs compatriotes venus des wilayas limitrophes, notamment de Blida, Médéa et Alger, y compris des localités de la wilaya de Tipasa, de savourer des moments inoubliables durant le Ramadhan. En effet, au niveau de la Plage bleue, mitoyenne de l’agglomération rurale de Beldj, qui relève de la commune de Tipasa, un superbe spectacle nous est offert par les familles au milieu de ce site naturel paradisiaque embusqué au pied du gigantesque mont du Chenoua, malheureusement en voie de disparition. A quelques heures du crépuscule, des dizaines de familles accompagnées de leurs enfants descendent de leurs véhicules pour se rendre sur la plage. Le matricule de ces derniers indique leur provenance. Des femmes et des hommes tiennent des couffins remplis de nourriture. Des jeunes aident les femmes à emprunter le sentier pour se diriger vers l’une des tables déjà installées sur la plage. Les commerçants louent une table et 4 chaises au prix de 500 DA la soirée. En revanche, d’autres familles ramènent avec elles leurs chaises et leur table. Un serveur s’attelle à nettoyer la table dès que la famille s’installe. Les familles commencent à faire sortir leurs marmites, assiettes et autres aliments de leurs couffins. Les gardiens de parking dirigent les automobilistes au sommet de la colline, afin que le stationnement des dizaines de voitures ne s’effectue pas dans le désordre. Un fait marquant dans cette atmosphère, c’est incontestablement la solidarité entre les familles en ces moments au bord de la mer. Il y a même des jeunes célibataires qui s’installent autour de leurs tables. Le soleil commence à s’approcher de l’horizon. La voix du muezzin émane de l’une des mosquées du village Beldj. A l’écart, un groupe de fidèles se regroupe pour accomplir la prière du Maghreb. Un homme dirige la prière. Les autres familles commencent à manger et à boire de l’eau. La chaleur était étouffante ce jeudi. Les menus diffèrent d’une table à une autre. C’est ● Les pouvoirs publics ont attribué à trois communes, à savoir Soumaâ, Guerouaou et Boufarik, un budget global de 4,3 milliards de dinars pour réaliser les 225 opérations de projets inscrits. la richesse de l’art culinaire algérien qui se distingue. Harira, chorba, deux plats traditionnels apparaissent sur toutes les tables. Les lumières des kiosques érigés au bord de la plage éclairent la Plage bleue. Les clapotis de la mer gratifient l’ambiance festive qui règne en ces instants. Les pédalos flottent déjà sur le rivage. Les postes de télévision allumés sont branchés sur le match opposant l’équipe du Portugal à celle de la Pologne. Mounir, Karima, Athmane et Ibtissam sont réunis autour d’une table louée. Les deux familles avaient concocté leur repas et même des gâteaux pour faire durer ces moments de repos au bord de la mer après avoir vécu une semaine pénible dans leurs travaux respectifs. L’enfant de Ibtissam est heureux aux côtés de son papa et de sa maman. Il a hâte de se «mouiller» au bord de la mer. Chaque table fait jaillir des voix basses inaudibles. C’est le moment des anecdotes et des histoires. Les couleurs du crépuscule sont fantastiques, de surcroît en ces instants furtifs caractérisés par un ciel sans nuages et une mer très calme. Certaines tables se vident déjà. Des fans de football se rapprochent des postes de télévision pour suivre la rencontre des quarts de finale de Coupe d’Europe des nations qui se déroule en France. Les serveurs commencent à nettoyer les tables louées par les familles. Des grappes humaines se constituent naturellement après la rupture du jeûne. La nuit com- mence à tomber. Certaines silhouettes ne se sont pas empêchées de se baigner dans une mer «plate». Quelques personnes s’éloignent des lieux pour laver leurs assiettes et leurs marmites avec l’eau de mer. Un acte qui suscite des commentaires d’autres hommes et femmes. Les kiosques sont déjà envahis par les jeûneurs qui veulent à tout prix consommer leur boisson chaude après un repas copieux au bord de la Méditerranée. Les pédalos sont déjà au large. Femmes, hommes et enfants se baignent déjà. La soirée est partie pour se prolonger très tard dans la nuit. Chaque pédalo est loué. Quelques feux d’artifice produisent une ambiance en couleurs sur le ciel de cette plage. Des jeunes à bord des petites embarcations prennent le large pour chanter au rythme de la derbouka. La convivialité n’est pas un vain mot. Les sanitaires sont disponibles. Les poubelles sont installées sur la plage. La bonne hygiène des lieux est indispensable. Tranquillité et propreté dans ces espaces sont les deux prétextes qui sont à l’origine de cette impressionnante affluence sur la plage Bleue. Soudain, la coupure habituelle de l’énergie électrique plonge la plage dans une obscurité totale. Quelques reflets de la mer jaillissent. Les familles ne paniquent pas. Les points lumineux apparaissent. Les familles sont dotées de leur téléphone portable. C’est une autre ambiance qui s’installe en attendant le retour de l’électricité. Il est déjà minuit. Il est temps de partir. La journée de vendredi s’annonce chaude. Des moments inoubliables ont été vécus par les familles algériennes. Une activité touristique créée sans moyens, sans instructions. Elle n’a pas été créée à l’issue d’une réunion de l’administration. Elle fait le bonheur des centaines de citoyens. Les fetwas lancées par des prêcheurs n’ont pas empêché les familles algériennes à rallier la mer en ce mois de Ramadhan. Un f’tour au bord de la mer à la Plage bleue garantit le spectacle d’abord et permet de vivre des moments dans la sérénité ensuite. M’hamed H. ur les 25 communes que compte la wilaya de Blida, l’Algérienne des eaux en gère 23, il y a seulement Hammam Melouane et Ouled Slama qui sont toujours rattachées aux services de l’APC. «Dans les mois à venir, ces deux communes rallieront notre entreprise, et ce, dans le cadre d’une convention», confie M. Merabet, premier responsable de l’Algérienne des eaux de la wilaya de Blida lors d’un forum de la presse locale. Le conférencier nous apprend que 240 forages et 48 stations de pompage sont gérés par l’ADE de Blida. Mais cela s’avère insuffisant pour répondre favorablement à toutes les demandes, surtout en été. La production journalière en eau potable est de 190 000 m3, répartie sur les 23 communes, avec un nombre de 174 338 abonnés. La situation la plus alarmante que gère l’ADE est due aux fuites, ce qui n’est pas sans conséquences négatives sur la distribution de l’eau potable. Sur ce sujet, M. Merabet nous explique : «Ce sont les branchements illicites des citoyens qui génèrent les fuites d’eau qui deviennent récurrentes, d’autant que presque toutes les canalisations sont vétustes. Certaines conduites dépassent même les 40 ans d’existence.» Et d’ajouter : «Dans certains endroits de la wilaya, surtout le côté ouest, beaucoup d’agriculteurs procèdent à des piquages illicites d’eau potable pour irriguer leur parcelle de terre sur plusieurs hectares.» Ces agressions font subir à l’entreprise, d’après lui, des préjudices financiers considérables, et ce, sans parler des créances estimées à 178 millions de dinars et qui concernent particulièrement les abonnés particuliers (70%), suivis des commerçants (20%) et des administrations (10%). Dans ce sens, plus de 200 dossiers relevant du contentieux sont transmis chaque mois à la justice contre les mauvais payeurs. Avec une production de 190 000 m3/j, l’ADE est encore loin de satisfaire convenablement le citoyen de la wilaya, alors avec les 8 forages qui sont en voie de réalisation : 4 à Beni Tamou et 4 autres à Maramen, ainsi que le barrage de Takseb qui est à 80% de sa finition, seront la grande bouée de sauvetage qui permettra au citoyen de la wilaya de Blida de ne plus penser aux pénuries d’eau potable. Enfin, pour signaler toute défaillance technique: fuite ou coupure d’eau, mauvaise qualité de l’eau…, l’ADE a mis au service du citoyen un centre d’appel téléphonique opérationnel à Khazrouna pour prendre en charge les doléances de ses abonnés. Tel : 025 27 40 98 / 025 27 32 64 / 05 50 49 46 50 / 06 61 98 76 73. T. Bouhamidi BOUFARIK APRÈS LE JEÛNE, LA JOIE DE L’AÏD… E n ayant accompli leur devoir de piété, d’abstinence et de recueillement, les Boufarikois accueillent l’Aïd El Fitr dans un élan de ferveur, de spiritualité, de prière et de joie, tout en se rappelant des moments extraordinaires vécus pendant tout un mois. «On se rend compte qu’il est vite passé, en nous laissant toutefois le sentiment du devoir accompli, avec les quelques dépassements et les écarts de conduite bien sûr», témoigne El Hadj Hassène. Même avec des prix exorbitants, les pères de famille ne lésinent pas sur les achats de vêtements de l’Aïd pour leur progéniture. «Même à crédit, je ne peux laisser mes enfants sans vêtements neufs pour l’occasion», reconnaît Ali, un smicard. Ainsi tous les Boufarikois se préparent à accueillir la fête de l’Aïd, en se rendant en masse à la prière pour écouter le discours de l’imam et ses rappels utiles pour le pardon, la paix et la prospérité. T . Bouhamidi … DES RÉCITANTS DU CORAN SERONT HONORÉS L ilet el Qedr, nuit de toutes les prières et de tous les espoirs, la nuit du Destin où les musulmans invoquent la miséricorde et la bénédiction de Dieu. C’est cette nuit qu’a choisie l’association Ennour de Boufarik et sous le thème «Ikra wa artaki» que cette dernière a procédé, samedi dernier, à la célébration de cette nuit qui marque la 20e édition du concours de récitation du Saint Coran à Boufarik. Les lauréats au nombre de 32, entre jeunes garçons et filles, ainsi que 4 femmes ont été honorés par l’association en question. Des omras pour les quatre premiers lauréats, des cadeaux et des sommes d’argent pour les autres gagnants de cette manifestation religieuse qui a lieu pour la première fois à l’esplanade Cheikh El Badaoui, en face Sidi Abdelkader. «Pour nous, c’est une première concernant le lieu, on a voulu faire participer toutes les familles boufarikoises durant cette sacrée nuit et le pari a été réussi», dira Billel l’organisateur. T . Bouhamidi El Watan Pour toutes vos annonces publicitaires à BLIDA une seule adresse... Centre des affaires El Wouroud, local 66, Bab Dzaïr (non loin d’Air Algérie) Tél./Fax : 025 21 54 27 El Watan - Mardi 5 juillet 2016 - 8 RÉGION EST LOTS DE TERRAIN À BÂTIR À OUM EL BOUAGHI AÏN BEÏDA INSALUBRITÉ ET PUANTEUR EN PLEIN CENTRE-VILLE Une situation qui se complique au fil des années Q PHOTO : ARCHIVES/EL WATAN ● Donner aux citoyens la possibilité de réaliser eux-mêmes leur habitation n’est pas la bonne solution, au vu des énormes difficultés rencontrées, surtout avec les prix ahurissants des matériaux de construction. Beaucoup de poches abritent des constructions inachevées M algré l’attribution de centaines de logements sociaux par l’Etat pour atténuer la crise induite par une effarante démographie et une paupérisation provoquée par un endémique chômage, la demande ne cesse d’enfler d’année en année. Les villes les plus éprouvées par la crise restent, comme de bien entendu, les grandes agglomérations, comme Aïn Beida, Aïn M’lila et Oum El Bouaghi. Durant les années 1960, 70 et 80, l’Etat a attribué à tour de bras des lots de terrain à bâtir, toujours dans l’espoir d’endiguer la crise et permettre aux citoyens appartenant à la couche moyenne de devenir propriétaires d’un logement familial. En parallèle, des formules de construction de logements sociaux sont réalisées au profit des personnes sans grands moyens. Certes, le logement social se taille la part du lion d’autant que de larges couches de la population ne sont pas en mesure de construire leur pro- pre chez soi, il n’en demeure pas moins qu’il existe un grand nombre de citoyens, ceux qu’on dit appartenir à la classe moyenne, qui sont tenus de souscrire aux autres formules, comme le LSP, le LPP (logements promotionnels). Malheureusement lesdites formules connaissent des retards immenses dans la livraison des logements. La ville d’Aïn Beida est parmi celles qui enregistrent des retards dans le domaine de construction. La ville a subi la déferlante de l’exode rural durant les dernières décennies. Un état de fait qui complique la situation. Comment juguler le problème ? Les pouvoirs publics entendent créer de nouveaux lotissements au profit des citoyens en mesure de réaliser leur propre domicile. L’on s’attend à ce que les grandes villes, comme Aïn M’lila, Aïn Beida et Oum El Bouaghi mettent à la disposition des demandeurs des lots de terrain à bâtir. Les dossiers sont déposés au niveau des agences foncières, alors que par le passé cela se faisait au niveau des communes. Plusieurs milliers de dossiers ont été réceptionnés par l’agence d’Aïn Beida. Une commission est mise en place pour étudier les demandes. Mohammed est un fonctionnaire qui aspire à bâtir son propre domicile. «Comme d’autres habitants de la ville, j’ai déposé un dossier au niveau de l’agence», nous confie-t-il. Peu confiant, au vu du nombre important des demandeurs, il ajoute : «Par les temps qui courent, il est difficile, voire peu probable de bénéficier d’un terrain à bâtir. Et puis, une fois le terrain acquis, il va falloir attendre la viabilisation du site, pour pouvoir construire.» Mais là n’est pas le problème, car, au regard des prix des matériaux de construction, le coût de la maind’œuvre, il faudra des années pour y habiter. Lamine, un vieux retraité raconte le calvaire qu’il a subi pour achever la construction de sa maison. «J’ai perdu quinze années de ma jeunesse pour arriver à ce résultat. En plus de la cherté des matériaux de construction, j’ai dû subir nombre d’avatars, comme les rendez-vous ratés du maçon, et les pertes de temps qu’il m’a occasionnées. Autant dire que si c’était à refaire, je ne le referai jamais.» Cette situation a fait que beaucoup de bénéficiaires de lots à bâtir ont abandonné les travaux ou tout simplement laissé en l’état le terrain, c’est-àdire nu. D’autres, se voyant dans l’incapacité d’entreprendre les travaux, l’ont cédé à une tierce personne. Il n’est pas étonnant pour le visiteur de remarquer un grand nombre de poches vides dans presque toutes les localités de la wilaya. Des lots sont demeurés tels quels depuis quarante ans. Des terrains qui se sont transformés en décharges à ciel ouvert, infestées de moustiques et dégageant de mauvaises odeurs, rendant la vie intenable aux riverains. L. Baâziz LOGEMENTS SOCIO-LOCATIFS À JIJEL La longue attente des bénéficiaires E n dépit de ses remarques, ses remontrances et ses mises en garde lancées à l’adresse des responsables concernés directement par la mise en exploitation des logements sociaux, le wali de Jijel est encore loin de peser sur le respect des délais de réception de ces logements, pourtant achevés. D’humbles citoyens, usés par les frais de location pour héberger leurs familles, sont toujours en attente de prendre réception des appartements, dont ils ont bénéficié dans le cadre du programme des logements locatifs, réalisés dans la wilaya de Jijel. Après avoir tout achevé, l’attribution de ces logements bute contre l’écueil des travaux de VRD à terminer. Impatients de prendre possession de leurs logements, certains bénéficiaires suivent de prés les travaux dans certains chantiers. Sur le site de Tarzous, à El Milia, où l’on compte 500 logements distribués, les travaux de VRD sont à la traîne. «La liste des bénéficiaires a été affichée en décembre 2014, après les recours, cette liste a été revue et affichée en septembre 2015 et le tirage au sort pour désigner nos appartements s’est déroulé au mois d’octobre de la même année, depuis nous n’avons plus aucune nouvelle de nos logements, mais on sait que ce sont les travaux d’assainissement, d’eau et d’électricité qui sont à l’origine de ce retarde», déclare un bénéficiaire. Sur un programme de 750 logements distribués, seuls, 170 ont été remis à leurs bénéficiaires. Les travaux de VRD ont bloqué l’attribution du reste de ces appartements. Il faut rappeler qu’en dépit des programmes réalisés et des appartements livrés, la crise du logement persiste toujours dans la commune d’El Milia, où plusieurs blocs se sont fissurés à la cité Tabriht. Dans cette cité périphérique de la banlieue sudouest de cette ville, plus de 150 familles ont du être relogées dans d’autres appartements par crainte de l’effondrement de ces blocs. Les occupants de plusieurs autres bâtiments sur le même site vivent en permanence dans la peur à cause de ces fissures qui menacent leurs appartements. Amor Z. uel constat peut faire n’importe quelle personne qui traverse la ruelle qui sépare l’ancien marché couvert de l’ex-église à Aïn Beïda ? Des odeurs fétides se dégagent des alentours, rendant l’air irrespirable. Il y a même un risque que cela puisse entraîner ou provoquer des maladies infectieuses, d’autant que nous sommes en pleine saison chaude. A quoi est dû cet état de fait ? Un responsable d’une association, dont le siège est limitrophe aux parages, témoigne que les services de la voirie débarrassent les lieux des immondices déposées la veille, mais malheureusement, les marchands de fruits et légumes, qui agissent dans l’informel, après avoir pris possession de la rue Abbès Laghrour, se déchargent des ordures chaque soir. Certes, les autorités publiques ont fermé l’œil sur les pratiques commerciales tous azimuts durant le mois de Ramadhan, il n’en demeure pas moins que l’on aurait dû responsabiliser les commerçants légaux ou autres d’assainir les espaces occupés en fin de journée. Ce qu’ils n’ont jamais fait. D’où la confuse situation que vit ce lieu situé en plein centre de la ville. Comme personne n’a pris la peine de nettoyer cet espace, les restes de fruits et légumes ont atteint un tel degré de putréfaction que les odeurs qu’ils dégagent empestent l’atmosphère. Les responsables et autres présidents d’associations sociocaritatives ont beau signaler le manque de civisme affiché par nos concitoyens, les gens n’en font qu’à leur tête, sans souci pour le respect du voisin et du bien-être des riverains. Irresponsabilité doublée d’un «jm’en-foutisme» caractérisent une grande partie des habitants de la ville. L. B. BISKRA Des températures infernales D epuis quelques jours, Biskra et tout le sud du pays subissent les affres d’une canicule suffocante indisposant particulièrement les bébés, les personnes âgées et les malades. Les climatiseurs tournent à plein régime. Personne ne met le nez dehors, sauf ceux qui y sont bien obligés par impératif professionnel, pour des achats ou des affaires impossibles à reporter. En pleine journée, le mercure frise aisément les 50°C et dépasse vers midi cette limite fatidique. Des automobilistes n’hésitent pas à prendre en photo des œufs au plat cuisant sur l’asphalte et les thermomètres de leur véhicule et à les poster sur les réseaux sociaux pour montrer au monde l’étuve infernale dans laquelle évoluent les habitants en cette fin de Ramadhan. Des habitants qui ne comprennent pas pourquoi les bulletins météo de la Télévision et de la Radio nationales reprenant les données officielles de l’Office national de la météorologie (ONM) rabaissent systématiquement ces températures à 42, 45 ou au maximum à 48°C. «Ne serait-ce pas parce que les pouvoirs publics seraient obligés, en application de dispositions légales, de décréter ces régions en situation de catastrophe naturelle induisant une prise en charge spécifique des populations, des indemnités pour les victimes ainsi que des aménagements d’horaires pour les travailleurs ?» Se demande-t-on. A noter que beaucoup de secteurs d’activité qui le peuvent ont choisi le travail nocturne pour épargner la santé de leurs employés. Hafedh Moussaoui LIGNE MARITIME JIJEL - ALGER L’inauguration reportée P révue pour ce lundi 4 juillet, à partir du port de Boudis, l’inauguration de la desserte maritime Jijel – Béjaïa – Alger a été reportée à une date ultérieure. C’est ce qu’annoncent les services de la wilaya par le biais d’un communiqué de presse, qui nous a été transmis. Après avoir convié la presse à couvrir cet événement, dont la date du lancement vient d’être changée pour la deuxième fois, ces mêmes services reviennent sur leur annonce et précisent que l’ouverture de cette ligne a été reportée à une autre date. Ils invoquent des conditions météorologiques défavorables pour justifier ce report. Annoncée au mois de mai dernier suite, indique-t-on, à la demande des élus et des autorités de la wilaya, cette ligne devait être lancée au mois de juin. Une deuxième annonce a fixé la date du départ de la première rotation de cette desserte au 4 juillet du mois en cours. Il convient de rappeler que cette liaison devrait relier Jijel à la capitale, avec des arrêts prévus à Béjaïa et Azzefoun, dans la wilaya de Tizi Ouzou, à l’occasion de la saison estivale. A. Z. El Watan - Mardi 5 juillet 2016 - 8 RÉGION OUEST CHLEF SIDI BEL ABBÈS Les Quatre horloges ou l’amer déclin d’un repère La fin des décharges à ciel ouvert ? L es emblématiques Quatre horloges qui surplombent l’un des principaux carrefours de la capitale de la Mékerra, sont, depuis quelques mois déjà, en proie à une dégradation qui ne dit pas son nom. Alors que deux d’entre elles sont complètement défoncées et vidées inconsidérément de leurs accessoires, les deux autres, avec leurs aiguilles ostensiblement figées sur des cadrans atones, ne sont décidément plus que l’ombre d’ellesmêmes. Autant de signes prémonitoires d’une disparition annoncée de ces illustres appareils que d’aucuns qualifient pourtant de véritables témoins d’un pan non-négligeable de l’histoire de la ville de Sidi Bel Abbès. Des signes qui tendent à confirmer, du reste, les rumeurs persistantes selon lesquelles ces horloges seront irrémédiablement supprimées pour laisser place à un vide intemporel qui planera désormais sur le prestigieux carrefour auquel elles ont donné leur nom voilà plus d’un siècle. Visiblement chagrinés par ce triste sort, certains habitués des lieux, cachant mal leur émotion, se sont même résignés à prendre prématurément quelques photos aux cotés des Quatre horloges dont ils veulent perpétuer le souvenir. M. H. ● La région Est de la wilaya de Chlef vient de se doter d’un nouveau centre d’enfouissement des déchets destiné à prendre en charge les ordures de bon nombre de localités. Ce nouveau CET s’ajoute à celui opérationnel du chef-lieu de wilaya, depuis 2005, où sont traités quotidiennement pas moins de 150 tonnes de déchets. Est-ce la fin des décharges à ciel ouvert ? La protection civile se dote d’une colonne mobile PHOTO : DR A Un deuxième centre d’enfouissement technique pour la wilaya de Chlef I l n’y a aucune raison désormais pour que les décharges sauvages existantes dans les communes de l’est de la wilaya soient totalement éradiquées. Et pour cause, la région en question vient de bénéficier d’un nouveau centre d’enfouissement des déchets (CET) intercommunal, destiné à prendre en charge les ordures des localités d’Oum Drou, Ouled Abbes, El Karima, Harchoune, Oued Fodda et la partie Est de Chlef. Le projet, implanté à Oum Drou, au lieu-dit Menasria, sur une superficie de 25 hectares, a été inauguré, lundi, par le chef de l’exécutif de wilaya, à l’occasion des festivités liées à la célébration du 5 Juillet, la Fête nationale de l’indépendance et de la jeunesse. Ce CET entrera officiellement en fonction cette semaine, ce qui devrait soulager les habitants qui souffrent des effets nocifs des décharges sauvages ornant les bords de routes et les berges de l’oued Cheliff. Du coup, les APC concernées vont s’engager à procéder à l’éradication des décharges à ciel ouvert, source de pollutions diverses. Le nouveau CET s’ajoute à celui opérationnel au chef-lieu de wilaya depuis 2005, où sont traités quotidiennement pas moins de 150 tonnes de déchets. Deux autres projets sont en cours de réalisation dans la commune de Zeboudj et sur le littoral Ouest, à 10 km de Ténès. L’objectif des autorités de la wilaya consiste à éliminer progressivement tous les dépotoirs sauvages érigés à travers la wilaya. A.Yechkour vec plus de 2 000 hectares de forêts partis en fumée, Sidi Bel Abbès aura été, l’an dernier, l’une des wilayas les plus touchées par les incendies survenus, parfois simultanément, dans plusieurs sites forestiers. Pour limiter, autant que faire se peut, l’ampleur de tels sinistres dont les causes sont multiples (négligences humaines, effets caniculaires, siroccos, pyromanie, etc.), les services de la protection civile viennent de mettre en place, comme de coutume, la fameuse colonne mobile que d’aucuns qualifient de véritable «fer de lance» du dispositif de prévention et de lutte contre les feux de forêts. Positionnée dans la localité forestière de Télagh, ladite colonne dont le personnel d’intervention se compose d’une cinquantaine de sapeurs-pompiers, est dotée précisément d’une panoplie d’équipements opérationnels parmi lesquels figurent notamment une dizaine de camions-citernes, des véhicules de liaison et de transport, une ambulance médicalisée et autres accessoires complémentaires. La colonne mobile est appelée à intervenir en cas de sinistre de grande ampleur pour prêter main-forte aux différentes brigades de lutte relevant de la conservation forestière. Elle pourrait même s’impliquer dans des opérations de lutte contre des incendies de grande envergure pouvant survenir dans les wilayas limitrophes. M. H. AÏN TÉMOUCHENT Les collectivités locales appelées à adopter une gestion rationnelle L es élus et les SG des communes, réunis autour du wali, ont été appelés à devoir changer de cap dans la gestion des affaires de leur collectivité s’ils ne veulent pas la mener à la faillite. Il leur appartient désormais de se soucier des ressources financières pour alimenter leur budget, en mettant en œuvre des stratégies afin de susciter l’investissement sur leur territoire : «Il ne faut plus compter sur les subventions des fonds, tel le FCCL, pour vous renflouer. Il faut vous installer dans l’initiative. Une commission d’experts au niveau du ministère de l’Intérieur travaille actuellement sur la question de la fiscalité locale de façon à vous octroyer de nouveaux instruments afin d’élargir la collecte des ressources financières au profit de vos communes», a affirmé le wali. Des cas de manquement ont été cités concernant certaines communes citées nommément. De même, il a été signalé le cas des SG de communes ayant récemment fait l’objet d’un mouvement partiel et qui refusent de rejoindre leurs nouveaux postes, recourant aux interventions. «Il est anormal qu’un cadre reste rivé durant deux décennies au même poste !» Certains chefs de daïra ont été épinglés pour demeurer dans l’attentisme alors qu’il est attendu d’eux d’animer leur daïra: «Il faut retrousser les manches ! Cette année, au titre des plans de développement communaux, l’Etat n’a dégagé pour Témouchent que 60% de ce qu’elle a bénéficié l’année passée, soit 6 milliards de DA. Il n’est pas certain qu’en 2017, on va bénéficier d’un montant équivalent au regard de la situation de crise. Vous avez des biens communaux, louez les aux meilleurs prix. Il est anormal qu’un local communal soit loué à 200DA/ mois alors que le local voisin d’un particulier le soit à 20 000DA. Il faut vous inquiéter pour vos ressources en 2017, vous risquez de ne pouvoir assurer même vos indemnités et les salaires de vos employés. L’Etat n’est plus en mesure d’éponger vos déficits. Créez des zones d’activités économiques ! Dans les communes côtières, créez des camps de toiles pour en tirer des dividendes. Des crèches ont été réalisées sur budget de l’Etat au profit des communes. N’attendez pas de recevoir les crédits qui devaient être octroyés pour leur équipement. Pour les ouvrir, trouvez des formules de partenariat avec des privés. Rationnalisez les dépenses, par exemple, il n’est pas nécessaire de faire passer les annonces sur un 1/4 de page alors qu’il peut passer sur 1/8. Mieux, faites passer plusieurs annonces dans un même encart !» affirme le wali. M. Kali MOSTAGANEM Un vieux palmier s’effondre sur une voiture D ans l’après-midi de dimanche, un véhicule de marque Accent a été endommagé par la chute d’un vieux palmier face au siège de l’APC de Hadjadj, 36 km à l’est de Mostaganem. Selon des témoins, ce vieux palmier menaçait depuis longtemps de s’effondrer. Heureusement que la propriétaire n’était pas à l’intérieur de sa voiture, sans quoi, elle aurait probablement été gravement atteinte. Cet arbre mesurait plusieurs mètres de haut. Il a fallu près d’une demi-heure pour dégager la route. Cet état de fait aurait dû attirer l’attention des autorités locales. Apparemment, rien n’a été fait, auquel cas, l’arbre en question aurait été abattu et la propriétaire du véhicule aurait pu continuer à jouir de son bien le plus normalement du monde. Au niveau de l’APC de Hadjadj, il semblerait qu’on se soucie peu de la sécurité des citoyens. Que se serait-il passé si la chute de l’arbre avait causé des dégâts humains ? Il est clair qu’il est devenu urgent de revoir la gestion des espaces verts, en particulier des arbres qui sont très mal entretenus et pourraient causer de très graves accidents, déplorent bon nombre d’habitants. L. H. El Watan - Mardi 5 juillet juin 2016 - 9 RÉGION EST FILIÈRE DE LA TOMATE INDUSTRIELLE À SKIKDA ÉCHOS DE TÉBESSA ■ NOUREDDINE OUNIS, La wilaya première à l’échelle nationale NOUVEAU PRÉSIDENT DES CANARIS ● La production de cette année permettra de combler la demande des transformateurs locaux. PHOTO:D.R. A vec une production estimée à plus de 4 millions de quintaux, la wilaya de Skikda est passée pour occuper, une fois encore, les devants de la filière de la tomate industrielle. «Il est vrai qu’on enregistre cette saison, une légère baisse en matière de superficies cultivées, qui passent de 8 000 ha en 2015, à 7500 ha cette saison. Cette régression est presque volontaire, puisque plusieurs agriculteurs ont préféré laisser leurs terres soit au repos soit en diversifiant leurs cultures. Néanmoins, cela ne devrait pas se répercuter sur les rendements, qui, selon nos estimations, auront à dépasser les quatre millions de quintaux. Avec cette production, notre wilaya gardera son hégémonie au niveau national», explique un cadre des services agricoles de la wilaya de Skikda (DSA). Avec une superficie de plus de 4 000 ha, la commune de Ben Azzouz, demeure, il est vrai, le noyau essentiel de la filière dans la wilaya, mais il reste aussi à noter une intéressante pesée de cette culture dans 15 autres communes, concentrées, dans leur globalité, à l’est et au sud de la wilaya de Skikda. Ces communes et celle de Ben Azzouz assurent à elles seules plus de la moitié de la production nationale de tomate industrielle. C’est dire l’importante mue que continue de vivre cette filière à Skikda. Selon les services de la DSA, la production de cette année permettra de combler la demande des transformateurs locaux «Notre wilaya comptera désormais trois conservateurs avec l’inauguration d’une nouvelle conserverie à Bekkouche Lakhdar. Cette dernière, d’une capacité de production de 600 tonnes / jour de double concentré de tomate, aura à appuyer les productions des deux autres conserveries qui, toutes 32 000 tonnes de tomates destinées au marché du frais deux, assuraient disposaient déjà d’une capacité de transformation globale de 5 600 tonnes/ jour» explique-t-on à la DSA. On apprendra qu’en plus de la tomate industrielle, la région de Ben Azzouz, Djendel, Azzaba, la Marsa, Bekkouche et Aïn Cherchar, cultivent également le piment, dont le gros de la production est destiné à la transformation. «Les agriculteurs trouvent dans la culture du piment, qui reste de très bonne qualité, un moyen d’appui financier considérable, puisque son prix au kilogramme vaut parfois plus de deux fois le prix de la tomate», expliquent les mêmes sources. Ces dernières ajoutent que les premières récoltes opérées dernièrement sur 80 ha ont permis de produire plus de 32 000 tonnes de tomates, qui ont été exclusivement destinées au marché du frais, c’està-dire à la consommation. «Ceci a permis de faire chuter le prix de la tomate, surtout ces derniers jours du Ramadhan», jugent les services agricoles en attendant l’entame effective de la récolte qui sera dans sa majorité destinée aux conservateurs de Skikda et d’autres wilayas du pays. Khider Ouhab PROJET DU TRAMWAY DE SÉTIF Les déviations ralentissent la cadence des travaux E n dépit des difficultés rencontrées sur le terrain, les travaux du tramway de Sétif avancent bien. Ainsi, deux ans après le lancement du chantier, en mai 2014, le taux de réalisation du projet avoisine les 45%, selon, Salah-Eddine Benabid, chef du projet à l’entreprise du métro d’Alger (EMA), rencontré lors de la circoncision de 32 enfants de familles démunies. Cérémonie organisée dans la soirée de samedi par Yepi Merkezi, l’entreprise turque en charge de l’opération qui a gratifié les enfants de cadeaux et de moments agréables. «Pour booster la cadence des travaux, on va, après le Ramadhan, non seulement renforcer les équipes, mais travailler de 6 h du matin jusqu’à minuit. Pour livrer le projet dans les délais, c’est-à-dire début 2018, on ira par la suite vers une cadence de 24H», souligne en préambule Benabid, qui a bien voulu nous parler des problèmes rencontrés et des mesures prises afin de réaliser les premiers essais avant la fin 2017. «Les intempéries de 2014/2015 ainsi que les déviations de réseaux ont freiné quelque peu notre progression. Ayant atteint les 78%, les déviations des réseaux (gaz, électricité, eau, télécom et assainissement) n’ont pas été faciles à réaliser. Notamment au niveau du siège de Sonalgaz, situé à proximité de la mosquée Bilel, au niveau du tronçon siège de wilaya - Ain Fouara, et prochainement rue Saïd Boukhrissa, où l’on s’attend à d’autres difficultés, sachant qu’en ces lieux la chaussée est étroite. Nous allons, en outre, mettre à profit la période estivale pour avancer dans le volet aménagement urbain (voirie et trottoirs) qui va métamorphoser le paysage du tracé dont les bordures seront ornées par plus de 6000 arbres de type érable et marronnier», précise le chef du projet qui n’a pas omis de révéler que la baptisation des 26 stations du tramway est en voie de finalisation. Il convient de souligner que le tramway devrait transporter 5000 personnes par heure et créer pas moins de 750 postes de travail directs. Kamel Beniaiche ACHATS DE L’AID À GUELMA Des produits pour toutes les bourses ● La frénésie de la consommation n’a pas baissé d’un iota. Les étals des marchés sont bien achalandés Celui du boulevard Mohamed Salem (ex-Volontariat) à proximité de celui des fruits et légumes, est un exemple, et pas des moindres, puisque depuis de nombreuses années plusieurs échoppes bien à PHOTO:EL WATAN J usqu’à quand l’anarchie dans le secteur du commerce va-t-elle durer ? A la merci des vendeurs à la sauvette de produits bas de gamme contrefaits et des commerçants peu scrupuleux d’afficher des prix astronomiques, le client guelmi, confronté à l’arnaque, redouble de vigilance avant de faire ses achats ! À quelques heures de l’Aïd El Fitr, la frénésie de consommation n’a pas baissé d’un iota. A chacun son souk ! Les familles à revenus modestes iront tout naturellement vers les souks populaires de la ville. Les plus aisés, font du lèche-vitrine sur les avenues et rues marchandes de la ville. «En effet, les affaires marchent, pas autant que les années précédentes, mais nous ajustons nos prix à notre clientèle. À chacun sa paire de baskets !» nous déclare un jeune vendeur à la sauvette, et de conclure : «Pour le même modèle, le prix varie de 3500 à 17 000 dinars. Moi je travaille avec les familles à revenus modestes ou moyens. Pas question de choquer les gens. Mais ce que je peux dire, c’est que les clients font le tour des commerces avant d’acheter». En effet, à chacun son souk! l’abri des regards, s’offrent aux yeux dès qu’ont y accède. Et il y a foule en cette période proche de l’Aïd. «J’ai 5000 dinars que je viens d’arracher à mon mari ! Nous avons trois enfants. Je ne sais plus quoi faire !» nous révèle une mère de famille visiblement gênée par la question. Du côté des quartiers moins populaires où le poulet évidé ne côtoie pas les effets vestimentaires, une frange de la population débourse de grosses sommes. «C’est pour faire plaisirs aux gosses !», s’accordent à dire beaucoup de clients aux portes des magasins achalandés. «Oui ! J’ai acheté une tenue pour mon fils. Un tee-shirt à 2200 dinars, un jeans à 3500 da et une paire de basquettes à 8500 dinars sans compter les chaussettes et une casquette. Voilà, c’est fait! pour sa petite sœur nous avons déboursé autant d’argent. Hamdoullah !». Bien évidemment, pour la direction du commerce «la concurrence et les prix n’ont plus de barrières depuis longtemps. Il suffit d’afficher les prix et de justifier l’achat de la marchandise par une facture», nous dit-on. Karim Dadci Noureddine Ounis a été élu à l’unanimité nouveau président du club USTébessa, à l’issue d’une assemblée générale, tenue au siège de l’UGTA dans la soirée de samedi à dimanche. Faut-il rappeler que Noureddine Ounis était le seul candidat pour succéder au directoire provisoire dirigé par Khoulif Laamri. Ce dernier avait présenté sa démission lors de l’assemblée générale ordinaire, il y a trois semaines. La commission chargée de recueillir les candidatures, dirigée par Rachid Abid, au bout de deux semaines n’a reçu que la candidature de Noureddine Ounis, une figure connue sur la scène footballistique locale et nationale. Il a été déjà président de l’USTébessa lors de la saison 2002-2003. Il a eu également la chance de diriger le prestigieux club du CS Constantine à plusieurs reprises. Le nouveau boss des Canaris avait déclaré, en marge de l’AGE, qu’il est revenu au club avec un seul objectif : «Je suis revenu pour replacer l’USTébessa à sa place dans les divisions supérieures, bien entendu nous allons jouer l’accession cette saison, le staff technique a été confié à Samir Houhou». Concernant l’effectif version 2016-2017, le nouveau président avait déclaré : «Nous sommes en contact avec plusieurs joueurs de haut niveau qui vont renforcer l’équipe, il n’y a aucun souci, l’USTébessa jouera l’accession, tous les moyens humains, matériels et financiers sont là pour entamer le travail dés aujourd’hui.» Il a procédé également au choix de son bureau composé essentiellement des noms connus du cercle du club, particulièrement d’anciens joueurs et dirigeants. À la fin de l’AGE, les membres présents étaient satisfaits des déclarations et intentions du nouveau boss des Canaris. Lakehal samir. ■ DES SAISIES ESTIMÉES À 57 MILLIARDS DE CTS Le bilan des activités des services de douanes de Tébessa, durant le premier semestre 2016, rendu public lundi dernier, fait ressortir un recouvrement de plus de 57 milliards de centimes, apprend-on d’un communiqué émis par la cellule de communication de la direction régionale. C’est ainsi que les différentes brigades de douanes, lors de plusieurs inspections, sont parvenues, durant les six premiers mois de l’année en cours, à récupérer des denrées alimentaires, du carburant, des produits électroménagers et autres estimées à plus 42 milliards de cts. De même, plus de 15 milliards de cts ont été générés lors d’une opération de vente publique aux enchères, effectuée récemment. Ce même écrit ajoute que plus de 200 baudets utilisés par les contrebandiers ont été saisis durant cette première moitié de l’année 2016. Ces bêtes ont été livrées aux différents parcs zoologiques dans les wilayas de Guelma et Tarf. L. S. ■ UN DÉTENU MEURT DANS SA CELLULE Un détenu a été découvert, avant-hier, mort dans sa cellule au pénitencier de Bir El Ater, apprend- on de source hospitalière. Le dénommé B. Moussa, âgé de 33 ans et originaire de la wilaya de Mila , incarcéré depuis deux ans aurait été victime d’un malaise cardiaque . En attendant l’autopsie qui déterminera la cause du décès, la dépouille a été admise à la morgue de l’hôpital Tidjani L. S. Haddam à Bir El Ater. El Watan - Mardi 5 juillet 2016 - 9 KABYLIE INFO VENTE CONCOMITANTE À BÉJAÏA Le lait de vache imposé aux consommateurs ● En attendant de réguler le marché et trouver un moyen d’encourager la consommation du lait de vache produit localement, la situation exaspère le client L a vente concomitante, une pratique interdite et punie par la loi, se banalise et tend à se généraliser pour certains produits à Béjaïa. Il suffit de faire la queue devant une épicerie pour acheter du lait en sachet pour s’en rendre compte. Les commerçants obligent les consommateurs à payer un sachet de lait 100 % vache à l’achat de quatre et parfois deux sachets de lait pasteurisé ordinaire. Les commerçants, souvent interpellés par des clients irrités, renvoient la balle dans le camp des distributeurs, puis des producteurs qui imposeraient un quota de sachets de lait de vache qui ne s’écoule pas facilement, selon eux. Interrogés sur les raisons du rejet ou de l’insuccès de ce lait, des clients montrent du doigt son prix jugé trop élevé, à 50 DA le litre. Ils estiment, en majorité, «qu’il n’est pas à la portée des petites bourses et des familles nombreuses, d’autant plus que les ménages ne peuvent se passer de la consommation quotidienne du lait pasteurisé». D’autres consommateurs ne trouvent pas goût au lait en sachet 100% vache. Ils affirment que ce produit, dont celui conditionné dans la laiterie d’Amizour, a l’odeur «de la bouse de vache». Pour les commerçants «le lait de vache se vend en petites quantités. Il n’est pas aussi prisé que le lait ordinaire». La SPA Laiterie d’Amizour, du groupe Giplait, produit chaque jour 80 000 sachets de lait LCP (ordinaire), soit 80% des besoins de la wilaya qui sont de 100 000 litre/jour. Son PDG, Amazouz Hocine, réfute le mot «imposer». «Je ne suis pas d’accord avec cette formule. Ce qui se passe, c’est qu’en période de forte lactation, vers le mois de mai, nous collectons pas moins de 18 000 litres/jour. Alors, face à cette surproduction, nous nous réunissons avec nos partenaires, notamment les distributeurs et nous leur expliquons qu’il y a un excédent de lait de vache que nous devons écouler» explique notre interlocuteur. En application des directives du gouvernement qui consistent en l’encouragement des éleveurs -Béjaïa en compte 225- et la production locale, ajoute-t-il, «la direction explique aux distributeurs qu’il s’agit d’une conjoncture qu’on doit prendre en charge sans obliger personne à suivre, mais il s’agit d’aider». Vraisemblablement les distributeurs acceptent ces termes du contrat moral, mais sur le terrain, «au lieu de sensibiliser et expliquer cela aux clients, certains distributeurs et commerçants leur répondent simplement que ce lait leur est imposé et qu’ils font de même». Quant à l’odeur du lait, le PDG rassure : «le lait de vache produit à Amizour est d’une qualité irréprochable du fait qu’il subit des analyses bactériologiques et physiques (le taux de matière grasse, acidité, densité…) à l’arrivée à l’usine. Son odeur et son goût sont naturels. Cela dépend d’un consommateur à un autre. Ceux qui se sont habitués à consommer du lait en poudre transformé pendant des années peuvent, en effet, trouver anormaux le goût et l’odeur brute et naturelle du lait cru». Et d’ajouter que «d’autres contrôles sont effectués au niveau des fermes» et qu’«après les analyses, le lait est pasteurisé pour assurer un produit du jour saint et conditionné dans un environnement répondant aux normes». Abondant dans le même sens, un technicien chargé du contrôle à la direction du commerce estime : «Pourtant, c’est le processus de transformation du lait cru en poudre qui éloigne la qualité du lait dit ordinaire de son origine, la vache. Par contre, la transformation du lait cru en poudre prive le produit d’une bonne partie de sa qualité nutritionnelle». Par ailleurs, dans le but «d’absorber» les quantités de lait cru qui sont produites localement, la laiterie d’Amizour s’engage, selon son PDG, dans le cadre de l’accompagnement des éleveurs à travers la nouvelle politique agricole, de lancer d’autres produits à base de lait 100% vache comme le petit lait, le lait de vache en L’article 17 relatif aux pratiques commerciales illicites de la loi n° 04-02 du 23 juin 2004 fixant les règles applicables aux pratiques commerciales stipule qu’il est «interdit de subordonner la vente d’un bien à l’achat d’une quantité imposée ou à l’achat concomitant d’un autre bien ou d’un service ainsi que de subordonner la prestation d’un service à celle d’un autre service ou à l’achat d’un bien». Une infraction punie d’une amende de 100 000 dinars à 3 000 000 DA. Cette pratique est vérifiée dans la wilaya de Béjaïa. En attendant de réguler le marché du lait et trouver un moyen d’encourager la consommation du lait de vache, la situation exacerbe le client qui ne peut pas se permettre tous les jours du lait à 50 DA qui est en plus indésirable à son palais. Les pouvoirs publics, en première ligne, le wali et la direction du commerce (DCW), bien qu’informés de la situation, jettent la balle dans le camp des consommateurs, à qui ils reprochent de ne pas signaler les fraudeurs, par voie de dépôt de plainte ou autres, auprès des services de la DCW et de police. Pourtant, l’article 49 de la même loi, relatif à la constatation des CE QUE DIT LA LOI JUSTE UN MOT par K. Medjdoub D infractions, les contrôleurs agents de la DCW et autres fonctionnaires chargés du contrôle et la police, «sont habilités à effectuer des enquêtes et à constater les infractions à ces dispositions». Mieux, les prérogatives des contrôleurs sont renforcées et la procédure devant conduire à l’inculpation des fraudeurs est facilitée. Car, ajoute le texte de loi, «dans l’accomplissement de leurs missions, ces fonctionnaires peuvent demander directement l’intervention du procureur de la République». N. Douici AMRI YAHIA MOURAD. Directeur du commerce de Béjaïa La vache et le dindon epuis quelques années, le sachet de lait pasteurisé se vend comme une denrée rare qui se soumet aux caprices de tous les intervenants dans la tortueuse chaîne de production-distribution-écoulement. Chanceux sont ceux qui peuvent se le procurer à Béjaïa dans le respect des droits du consommateur, ce pauvre dindon de la farce. L’équation est étourdissante : quatre sachets de lait ordinaire (ce qu’on appelle le LCP) contre un sachet de lait de vache à 100%, c’est-àdire un lait cru collecté auprès des éleveurs où l’on ne sait pas trop si les mamelles des vaches ne flirtent pas de trop près avec la bouse des étables. Les producteurs tiennent les distributeurs par la gorge, ceux-ci font de même avec les commerçants qui, à leur tour finissent cette chaîne de domination normalisée en prenant leur vengeance sur de pauvres clients qui, eux, n’ont pas qui «étrangler», si ce n’est leur amour-propre. La «troïka» semble se liguer dans une coalition à enjeu carton et le fromage de type Camembert. Nordine Douici économique où les termes de la transaction ne se négocient pas. C’est cela ou rien. Laiterie, distributeurs et commerçants s’essayent comme à un abus d’autorité. La première dit avoir conclu un contrat avec les deuxièmes et ceux-ci reproduisent le même contrat tacite avec les épiciers. Le tout sur le dos du pauvre citoyen. Il y a une politique nationale à mener qui ordonne de travailler à l’encouragement de la production de lait cru pour réduire la lourde facture d’importation de lait en poudre. L’obligation de résultat que l’on semble avoir décidée passe par le client. L’appel qui est fait aux consommateurs de dénoncer la vente concomitante pour que les services de la direction du commerce puissent sévir, étonne. N’y a-t-il que les administrés qui voient la filouterie ? La vache n’a rien vu, bien entendu. Les autorités aussi. Elles ne semblent voir ni la vache, ni sa bouse, encore moins la concomitance! «Nos PV ne sont pas suivis d’effet» « Nous sommes prêts à sanctionner les commerçants coupables de vente concomitante pour peu que les consommateurs les signalent à la direction», a répondu, succinctement, le directeur du commerce, Amri Yahia Mourad, sur la question de la vente concomitante du lait. Le responsable a affirmé que lorsque des cas de vente concomitante sont signalés, ses services réagissent. NéanEl Watan moins, il révèle au passage que «des PV sanctionnant des contrevenants ont été Béjaïa adressés aux services compétents mais cela n’a pas été suivi d’effet». Entendre par là, que les services de sécurité et ceux de l’APC Résidence Naceria (EPLF), ont également une responsabilité dans la lutte contre la vente concomitante et toutes Bloc A. N°3, en face de autres formes de tricherie sur les produits. Mais dans le cas de la commercialisa- la polyclinique de Sidi Ahmed, tion du lait, il ne s’agit pas, pour lui, Béjaïa. de vente concomitante, puisque les partenaires dans cette chaîne du lait, pro- Publicité : tél./fax 034 11 12 71 ducteur, distributeur et commerçant, se sont mis d’accord pour faire en sorte Rédaction : tél. 034 11 12 75 d’aider à écouler l’excédent de la producfax : 034 11 12 71 tion du lait de vache en période de forte production afin de protéger les intérêts www.fac ebook.com/elwatan06 des éleveurs. N. D. El Watan - Mardi 5 juillet 2016 - 9 RÉGION OUEST ORAN MASCARA Une dizaine d’habitations illicites démolies à Bir El Djir Les puits abandonnés, un danger potentiel ● Un bidonville érigé dans la partie Est de la commune de Bir El Djir a subi, hier, une opération de démolition. L’opération qui a permis de reloger 10 familles au nouveau pôle urbain à Belgaïd a été lancée vers 7 h du matin en présence des autorités locales et d’un dispositif sécuritaire. L PHOTO : DR es puits abandonnés se chiffrent par milliers dans la wilaya de Mascara. Non sécurisés, ils constituent un danger permanent pour les populations. Chaque année, plusieurs cas de chute dans ces lieux sont enregistrés. «La plupart des chutes sont malheureusement mortelles. En plus, rares sont les victimes qui en sortent saines et sauves», raconte un officier de la Protection civile. Ces puits non nettoyés et réalisés dans leur majorité écrasante sans aucune norme de sécurité guettent dangereusement les personnes imprudentes. Leur ouverture, envahie par les herbes sauvages, ces puits se sont transformés en de véritables pièges mortels. Les populations des régions rurales sont les plus exposées à ces dangers mortels. Même les animaux n’échappent pas à ces menaces. Abandonnés dans des lieux éloignés, les puits contenant encore de l’eau et de la boue en plus de gaz toxique sont les plus dangereux. Dans certains cas, on ne peut se rendre compte de la présence d’une victime dans un puits abandonné qu’après plusieurs jours de recherches. L’année précédente, la direction de wilaya de la Protection civile avait tiré la sonnette d’alarme. «Nous avons demandé un recensement général faisant ressortir la localisation des puits abandonnés et de les condamner définitivement en les remplissant de terre afin de prévenir tout risque», nous fait savoir notre interlocuteur. A ce jour, rien n’a été fait. «Les autorités semblent faire la sourde oreille !» Guerre totale aux baraques qui ceinturent la ville d’Oran U ne opération de démolition d’une dizaine d’habitations illicites a été effectuée dans la matinée du lundi au niveau d’un bidonville érigé dans la partie Est de la commune de Bir El Djir, a-t-on appris de la protection civile qui a été réquisitionnée pour encadrer l’opération. L’opération qui a permis de reloger 10 familles au nouveau pôle urbain à Belgaid a été lancée vers 7 h du matin en présence des autorités locales et d’un dispositif sécuritaire. Cette opération de relogement entre dans le cadre du programme de la lutte contre les habitations illicites et ciblant des familles vivant dans des conditions précaires. Cette opération de relogement qui a eu lieu la veille de l’Aïd El Fitr a été accueillie avec satisfaction. Les pouvoirs publics semblent décidés à en finir définitivement avec les baraques qui ceinturent complètement la ville d’Oran et ses environs et de lutter contre toute nouvelle construction illicite. Toutefois suite aux dernières opérations de relogement, le nombre d’habitations illicites a explosé. Pour un grand nombre d’occupants illégaux de terrains, leur seule justification est leur «droit au logement». La wilaya a, maintes fois, rappelé sa détermination et sa fermeté à lutter contre toute tentative frauduleuse de se faire recenser dans les bidonvilles de personnes étrangères à ces groupements d’habitations érigés illicitement. Ces derniers risquent de se voir délogés même si besoin par la force publique et de se voir poursuivre en justice. Cet avertissement vise également toute personne qui intervient dans les tentatives de construction de nouvelles habitations illicites. Nayla Hammoud GDYEL Un CEM et une école ouvriront leurs portes U n CEM de 800 places et une école primaire viendront renforcer les capacités de scolarisation des élèves au terme de l’année 2016-2017 dans la localité de Gdyel. Des sources responsables à l’APC de Gdyel ont indiqué, hier, que le CEM situé en plein cœur de la ville sera réceptionné au courant du mois de septembre. De quoi pallier le déficit relevé après la fermeture du CEM des Frères Djellat et sa transformation en lycée. Pour ce qui est de l’école primaire, cet établissement est réalisé au niveau du nouveau pôle urbain et sera livré avant la fin de l’année. Avec le relogement de plus de 600 familles dans le cadre de la résorption de l’habitat précaire à Gdyel, la réalisation de nouveaux établissements scolaires a été jugé indispensable pour répondre aux doléances des familles. F. A. CHLEF Le Touring club réhabilite son ancienne agence de voyages L ’une des plus anciennes agences de voyages publiques du pays, en l’occurrence le Touring Voyages de Chlef, implantée au centre-ville, a été complètement relookée à la grande satisfaction de ses clients. C’est la première opération d’envergure lancée depuis l’ouverture de cette structure en 1985. L’ancien comptoir commercial, la salle d’accueil et les bureaux administratifs ont été substitués par des locaux plus spacieux et mieux adaptés aux nouvelles exigences, offrant ainsi un meilleur accueil des usagers. Le lifting était d’autant plus nécessaire que l’agence est à vocation régionale, accueillant les usagers de toute la région, notamment Chlef, Ain Defla, Relizane et Tissemsilt, pour acquérir les billets de bateau et d’avion pour partir à l’étranger. Certains d’entre eux, que nous avons rencontrés lors de notre visite, ne cachaient d’ailleurs pas leur joie quant à l’amélioration de la qualité des prestations, suite à cette action. Selon le directeur de l’agence de Chlef, Messaoui Mouloud, ce changement notable est le résultat du plan de modernisation et de développement du réseau lancé par le PDG du TVA, Tahar Sehri, visant l’amélioration des conditions de travail et d’accueil dans les agences du TVA au niveau national. Outre ses activités habituelles, le Touring Voyages de Chlef compte organiser, dans un avenir proche, des séjours de détente sur le littoral de la wilaya, en plus de ceux programmés par l’entreprise à Zemmouri (Boumerdes) et Rachgoun (Témouchent). Pour rappel, le Touring Voyages Algérie, devenu un partenaire incontournable dans le secteur, compte 29 agences au niveau national et plusieurs filiales spécialisées dans le domaine du tourisme et du voyage. A.Yechkour TLEMCEN Une commission pour la prévention routière «L’éducation et la sensibilisation à la sécurité routière à même de conscientiser les usagers de la route aux dangers d’une conduite irresponsable est une affaire de tous. De ce fait il est urgent d’organiser une coalition de différentes parties prenantes du domaine de la sécurité routière pour mettre au point une véritable stratégie de la sécurité routière basée essentiellement sur la sensibilisation des automobilistes au respect du code de la route, et à l’intérêt d’une conduite responsable». C’est ce qu’a souligné, en substance, le wali de Tlemcen, à l’ouverture de la réunion d’installation de la commission de wilaya de prévention routière. En effet, les statistiques des différents corps de sécurité, exposées lors de cette rencontre, montrent clairement que le facteur humain est à l’origine de plus de 95% des accidents survenus sur l’ensemble du territoire. Le comportement inapproprié des conducteurs, le plus souvent des jeunes de 20 à 29 ans, est souvent lié au nonrespect des règles de conduite concernant notamment la vitesse, le dépassement dangereux, l’utilisation du portable et à une mauvaise appréciation des conditions de circulation qui nécessite une prudence accrue notamment au niveau des points noirs. Chaque année, des dizaines de personnes sont tuées ou blessées dans des accidents de circulation. Dans bien des cas, ces accidents auraient pu être évités. Les chiffres de la Gendarmerie nationale, depuis le début de l’année en cours, font état de 106 accidents de la route ayant fait 26 morts et des dizaines de blessés. Pour sa part, la sureté de wilaya a relevé 221 accidents ayant couté la vie à 13 personnes et des blessures à 252 autres. Quant au bilan de la protection civile, celui-ci est aussi alarmant que les deux précédents. Ce corps de sécurité dénombre 605 accidents ayant fait 25 morts et 637 blessés. Ces statistiques émanant des différents corps de sécurité révèlent une réalité des plus navrantes, voire effroyable, et démontrent qu’en dépit de la mise en place d’un important dispositif de sécurité qui cible notamment le comportement des conducteurs, les accidents de circulation continue de happer des vies humaines. Cette situation inquiétante devrait faire prendre conscience à tout un chacun de la nécessité de prendre part, chacun dans son domaine, à cette campagne de lutte contre le phénomène de l’insécurité routière. O. El Bachir El Watan - Mardi 5 juillet 2016 - 10 I N T E R N AT I O N A L E DEUX INSTITUTIONS PÉTROLIÈRES RIVALES ANNONCENT LEUR FUSION en bref Rapprochement entre Tripoli et Benghazi Guinée-Bissau Le gouvernement de GuinéeBissau a confirmé, le 1er juillet, la présence du virus Zika dans le pays. Trois personnes ont été contaminées sur l’île de Bubaque, dans l’archipel de Bijagos. La Guinée-Biassau devient donc le deuxième pays d’Afrique de l’Ouest touché par ce virus après le Cap-Vert où plus de 7500 cas ont été enregistrés. L’épidémie du virus Zika sévit dans les Caraïbes et en Amérique du Sud, mais pour l’instant, elle reste au large du continent africain. Il ne faut pas encore s’alarmer. En octobre 2015, les premiers cas de virus Zika ont été enregistrés au Cap-Vert. Ce virus qui se transmet à l’homme majoritairement par piqûre de moustiques infectés serait arrivé dans le pays par le biais d’un voyageur venu d’Amérique du Sud. ● Cet accord de fusion est «un message fort au peuple libyen et à la communauté internationale» qui montre que le Conseil présidentiel du gouvernement d’union nationale «est capable de concrétiser la réconciliation» et d’encourager «l’unité et la stabilité d’autres institutions», a confié Moustafa Sanallah, président de la Compagnie libyenne de pétrole. L Nigeria PHOTO : D. R. e processus de réconciliation nationale en Libye n’est pas en panne, en témoigne la décision, dimanche, de deux institutions pétrolières libyennes rivales de fusionner après deux ans de division dans le secteur des hydrocarbures. Moustafa Sanallah, président de la Compagnie nationale de pétrole (NOC) et son homologue, Nagi Al Maghrabi, nommé par le gouvernement basé dans l’Est, ont convenu de «réunifier la NOC», selon un communiqué sur le site officiel de la compagnie pétrolière. Conformément à cet accord, M. Sanallah demeure président de la NOC, tandis que M. El Maghrabi «rejoint le conseil d’administration» de la compagnie. «Il n’y a qu’une seule NOC et elle est au service de tous les Libyens», a souligné M. Sanallah. Cet accord de fusion est «un message fort au peuple libyen et à la communauté internationale» qui montre que le Conseil présidentiel (PC) du gouvernement d’union nationale (GNA) «est capable de concrétiser la réconciliation» et d’encourager «l’unité et la stabilité d’autres institutions», a-t-il dit. «Nous avons fait le choix stratégique de mettre nos différends de côté (...) et de placer la NOC sous l’autorité du Parlement» reconnu, basé à Tobrouk dans l’est, «du Président (Fayez El Sarraj) et des membres du Conseil présidentiel», a indiqué pour sa part Nagi Le gouvernement d’union nationale en Libye avait déjà conforté son pouvoir en obtenant le soutien de la Banque centrale et de la Compagnie nationale de pétrole (NOC) Al Maghrabi, président de la NOC rivale, basée dans l’est. D’après le communiqué, le siège principal de la NOC serait à Benghazi et les deux parties ont convenu d’y tenir des réunions régulières, «si la situation sécuritaire le permet» et d’un «budget de fonctionnement unique jusqu’au terme de l’année fiscale». ATTENTATS À BENGHAZI La situation sécuritaire dans cette ville reste précaire. Un responsable de la sécurité a échappé de justesse, dimanche, à un attentat à la voiture piégée qui a fait deux morts, selon une source militaire. Il y a eu deux morts et sept blessés dans l’attaque, a indiqué l’agence de presse libyenne Lana, sans autre précision. L’attentat s’est produit avant l’aube dans le quartier Al Fouehate, dans la banlieue ouest de Benghazi, au passage du convoi d’un responsable de la police scientifique, Hamada Al Ramli. Cette unité relève du ministère de l’Intérieur du gouvernement non reconnu qui siège dans l’est de la Libye et qui refuse de céder le pouvoir au gouvernement d’union nationale reconnu par la communauté internationale et installé dans la capitale Tripoli. Deuxième ville de Libye située à 1000 km à l’est de Tripoli, Benghazi est depuis près de deux ans le théâtre d’affrontements sanglants entre les forces de sécurité et des terroristes du groupe autoproclamé Etat islamique (EI) et ceux d’Ançar Charia, proche d’Al Qaîda. A Benghazi, les milices et les unités de l’armée sont sous le commandement du général Khalifa Haftar, soutenu et appuyé par l’Egypte et qui est loyal aux autorités parallèles de l’est du pays. A Syrte, les forces placées sous l’autorité du gouvernement d’union nationale sont sur le point d’écraser Daech et de reprendre la ville aux terroristes. A. Z. AFRIQUE SUBSAHARIENNE Netanyahu en Ouganda pour se faire des alliés ● En revenant en Afrique, Israël ne pense pas qu’au business et aux matières premières. Le gouvernement israélien cherche aussi à s’assurer le soutien des pays africains dans les institutions internationales, où il fait l’objet de vives critiques liées à la colonisation des Territoires palestiniens ou à ses activités nucléaires. L e Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a entamé, hier en Ouganda, une tournée de quatre jours en Afrique subsaharienne dans le but de consolider les relations israélo-africaines. Avant de quitter Israël, Netanyahu avait qualifié cette tournée d’«historique», rappelant qu’il s’agissait de la première visite d’un Premier ministre israélien en Afrique subsaharienne «depuis des décennies». Dans les années 1960, de nombreux pays africains avaient en effet pris leurs distances avec Israël en raison des guerres de l’Etat hébreu avec ses voisins entre 1967 et 1973 et des liens unissant Tel-Aviv au régime d’apartheid en Afrique du Sud. Accompagné de 80 hommes d’affaires représentant une cinquantaine d’entreprises israéliennes, Netanyahu poursuivra sa tournée au Kenya, au Rwanda et en Ethiopie. «Israël a été mis sur liste noire en Afrique, nous avons été écartés en raison de pressions politiques de la part de beaucoup de pays dans lesquels nous étions impliqués dans les années 1960-70 et cela a mis du temps à changer», a commenté Benjamin Netanyahu dans un entretien au quotidien ougandais Daily Monitor. En revenant en Afrique, Israël ne pense pas qu’au business et aux matières premières. Le gouvernement israélien cherche aussi à s’assurer le soutien des pays africains dans les institutions internationales, où il fait l’objet de vives critiques liées à la colonisation des Territoires palestiniens ou à ses activités nucléaires. Le Premier ministre israélien doit prendre part à un mini-sommet régional sur la sécurité et le «terrorisme», rassemblant les chefs d’Etat et de gouvernement kényan, rwandais, éthiopien, sud-soudanais, zambien et malawite. «Un voyage comme celui-ci est très important d’un point de vue diplomatique, économique et sécuritaire, et je suis ravi qu’Israël retourne en Afrique par la grande porte», a soutenu Netanyahu avant de quitter Israël hier matin. Le gouvernement israélien a récemment approuvé une proposition d’ouvrir des bureaux de l’Agence israélienne pour le développement international dans les quatre pays que le Premier ministre visitera. Cette agence partage avec les pays en voie de développement les technologies et le savoir-faire israéliens. Elle a beaucoup travaillé avec la Chine pour développer une agriculture chinoise en milieu désertique. A. Z. MANIFESTATION À NAIROBI APRÈS LE MEURTRE D’UN AVOCAT Des centaines de manifestants se sont rassemblés hier à Nairobi pour dénoncer les meurtres d’un avocat, de son client et de leur chauffeur, dont sont accusés trois policiers maintenus en détention après avoir comparu devant un tribunal de la capitale kényane, ont rapporté des médias locaux. A l’appel de la Commission nationale pour les droits de l’homme et du barreau kényan, plusieurs centaines de personnes ont manifesté dans le centre de Nairobi pour réclamer l’arrêt des «exécutions extrajudiciaires», selon les médias. Les manifestants exprimaient leur émotion après le meurtre de l’avocat Willie Kimani, de son client Josephat Mwenda et de leur chauffeur de taxi Joseph Muiruri. Ceux-ci avaient disparu le 23 juin après une audience au tribunal de Makovo, dans la banlieue de Nairobi. Leurs corps mutilés avaient été retrouvés jeudi et vendredi dans la rivière Ol Donyo Sabuk, au sud-est de la capitale. Le client du jeune avocat accusait la police de l’avoir «harcelé» et «intimidé» afin qu’il abandonne une plainte contre un haut responsable des forces de l’ordre qui, disait-il, lui aurait tiré dessus sans raison en avril 2015. R. I. Les Vengeurs du delta du Niger (NDA) ont revendiqué, dimanche, cinq nouvelles attaques contre des infrastructures pétrolières et gazières dans l’Etat du Delta, dans le sud du Nigeria, d’où provient une grande partie de l’or noir du premier producteur d’Afrique. Ces opérations de sabotage sont les dernières d’une longue série depuis le début de l’année revendiquées par les NDA qui, comme d’autres rebelles nigérians avant eux, réclament une meilleure redistribution des revenus pétroliers et une plus grande autonomie politique. La recrudescence des attaques a déjà fait chuter la production de brut à 1,6 million de barils par jour. Burkina Faso L’opposition burkinabé a menacé samedi de boycotter les travaux de la commission chargée de rédiger une nouvelle Constitution, afin de tourner définitivement la page de la IVe République identifiée à Blaise Compaoré, à la tête du pays durant 27 ans. Cette commission dirigée par Me Halidou Ouédraogo, ancien président de l’Union interafricaine des droits de l’homme (UIDH) et du Mouvement burkinabé des droits de l’homme (MBDHP), dispose de «60 jours» pour déposer ses travaux qui doivent être adoptés par un référendum dont la date n’est pas encore connue. Concrètement, l’opposition réclame qu’au sein de la commission, les décisions soient prises à l’unanimité et non à la majorité relative, comme le prévoit le décret organisant la commission. Rwanda La réclusion criminelle à perpétuité a été requise, hier, devant les assises de Paris à l’encontre de deux anciens bourgmestres rwandais, accusés d’avoir participé au génocide des Tutsi dans leur village de l’est du Rwanda en avril 1994. A l’issue de deux mois d’un procès «pour l’histoire», l’avocat général Philippe Courroye a désigné Octavien Ngenzi, 58 ans, et Tito Barahira, 65 ans, comme les rouages essentiels du génocide dans leur commune de Kabarondo, qualifiant le premier de «dirigeant» et le second d’«officiant de la machette». El Watan - Mardi 5 juillet 2016 - 11 I N T E R N AT I O N A L E ATTENTAT DE BAGHDAD en bref La colère des Irakiens Syrie ● Le Premier ministre irakien, Haider Al Abadi, qui s’est rendu sur les lieux du drame dimanche, a promis de «punir» les responsables, selon son bureau ● M. Al Abadi a également annoncé la modification des mesures de sécurité, notamment le retrait de détecteurs d’explosifs dont l’efficacité avait été mise en doute. L’attentatsuicide revendiqué par Daech est l’un des plus meurtriers Au moins 13 000 civils ont fui Minbej, fief du groupe terroriste autoproclamé Etat islamique (EI/Daech) dans le nord de la Syrie, depuis le lancement, fin mai, d’une offensive par une alliance arabo-kurde soutenue par Washington, selon une ONG. L’alliance des Forces démocratiques syriennes (FDS) avait réussi à pénétrer dans le-sud-ouest de Minbej le 23 juin, après un siège de près de deux semaines et une offensive lancée fin mai contre cette ville stratégique aux mains de l’EI. «Au moins 13 000 civils ont fui Minbej depuis le début de l’opération des FDS le 31 mai», a indiqué Rami Abdel Rahmane, directeur de l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH). Centrafrique PHOTO : D. R. L ’Irak a entamé hier trois jours de deuil national au lendemain d’un attentat sanglant à Baghdad, qui a mis l’accent sur l’échec des autorités irakiennes à instaurer des mesures de sécurité efficaces contre les terroristes du groupe autoproclamé Etat islamique (Daech). Dimanche, un attentat à la bombe est survenu dans le quartier de Karrada, où de nombreux habitants font leurs courses avant la fête de l’Aïd El Fitr, marquant la fin du mois sacré du Ramadhan. L’attaque, l’une des plus meurtrières qu’ait connue l’Irak, a fait au moins 213 morts et 180 blessés, selon un dernier bilan des autorités irakiennes, à qui il est reproché un manque d’efficacité à lutter contre l’organisation terroriste, en dépit de l’aide de la coalition internationale dirigée par les Etats-Unis qui entraîne les forces irakiennes dans le cadre de la lutte antiterroriste. Face à cette situation, le Premier ministre irakien, Haider Al Abadi, qui s’est rendu sur les lieux du drame dimanche, a promis de «punir» les responsables, selon son bureau. M. Al Abadi a également annoncé la modification des mesures de sécurité, notamment le retrait de détecteurs d’explosifs dont l’efficacité avait été mise en doute. Il a ordonné au ministère de l’Intérieur d’accélérer le déploiement du «dispositif Rapiscan pour la fouille de véhicules» à toutes les entrées de Baghdad, où se pressent chaque jour des milliers de poids lourds et de voitures particulières. Le Premier ministre a en outre interdit l’utilisation des téléphones portables QUATRE F-16 POLONAIS S’ENVOLENT POUR LE KOWEÏT Quatre avions F-16 et 210 soldats polonais sont en route pour le Koweït et l’Irak afin de participer à l’opération «Inherent Resolve» (OIR), menée par les Américains et leurs alliés contre le groupe Etat islamique, ont annoncé hier les forces armées polonaises. La Pologne réalise ainsi sa promesse d’envoyer ses soldats au Proche-Orient avant le sommet de l’OTAN qui se tiendra à Varsovie les 8 et 9 juillet. «Nous allons patrouiller et soutenir nos alliés là où des terroristes menacent la paix et la sécurité. C’est une réelle manifestation de notre solidarité» au sein de l’OTAN, a déclaré le ministre de la Défense, Antoni Macierewicz, lors d’une cérémonie de départ à la base à Janow (centre). «C’est une mission d’une signification particulière, car il s’agit de la première mission des F-16 polonais de ce type», a souligné le ministre. «Elle a pour but de protéger les populations civiles qui sont tuées et anéanties, exposées chaque jour aux atrocités inédites de la part des terroristes combattant leurs compatriotes.» R. I. au personnel de sécurité en service. Quant aux détecteurs d’explosifs «inefficaces», ils seront retirés. Un chef de la police avait récemment affirmé que les forces sécuritaires irakiennes continuaient d’utiliser ce dispositif cinq ans après le scandale de sa vente à l’Irak. Les détecteurs d’explosifs ADE 651 ont été vendus à l’Irak par un homme d’affaires britannique, condamné à 10 ans de prison pour la «mise en danger de la vie d’autrui à des fins mercantiles». L’attentat de Karrada est survenu une semaine après la perte par l’EI de son fief de Falloujah, une ville de l’ouest de l’Irak tombée le 26 juin aux mains des troupes progouvernementales soutenues par la coalition internationale, après une offensive de plusieurs semaines. La dernière attaque majeure de l’EI à Baghdad remonte au 17 mai, lorsqu’un double attentat contre deux quartiers avait fait près de 50 morts et plus de 100 blessés. R. I. CONFLIT DU SAHARA OCCIDENTAL L’IS demande le rétablissement de la Minurso ● M. Sidati, membre du secrétariat national du Front Polisario, a jugé «appréciable» qu’un forum de la dimension de l’International socialiste réaffirme, dans le présent contexte, «un clair soutien» à l’œuvre de paix engagée par l’ONU au Sahara occidental, laquelle a pour finalité de permettre au peuple sahraoui d’exercer son droit inaliénable à l’autodétermination et à la liberté. L ’International socialiste (IS) a rendu hommage, samedi, au défunt président sahraoui Mohamed Abdelaziz, soutenant le rétablissement de la Mission des Nations unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (Minurso) dans la plénitude de ses fonctions et l’engagement de négociations «directes» et «sérieuses» entre le Maroc et le Front Polisario. Dans une déclaration adoptée à l’issue de son conseil tenu vendredi et samedi à Genève, l’International socialiste a salué la mémoire d’un «leader africain qui a dédié sa vie à la paix, la justice, la démocratie, la liberté et l’autodétermination au Sahara occidental». Les membres de l’IS ont, ainsi, exprimé leurs «condoléances» et leur «sympathie» au peuple sahraoui dans la «douloureuse épreuve» qu’il traverse après la disparition du président de la République arabe sahraouie et démocratique (RASD) et secrétaire général du Front Polisario, Mohamed Abdelaziz. L’International socialiste a demandé, dans la même déclaration, que la Minurso soit «rétablie dans la plénitude de ses fonctions» pour être en mesure de poursuivre et parachever sa mission pour une solution juste et pacifique au Sahara occidental, comme le demande le Conseil de sécurité et le prévoient les résolutions pertinentes de l’ONU. L’organisation a exhorté, en outre, le secrétaire général de l’ONU et son envoyé personnel à poursuivre leurs efforts pour parvenir à une solution mutuellement acceptable permettant l’autodétermi- nation du peuple sahraoui. Le conseil de l’International socialiste a appelé, à ce titre, le royaume du Maroc et le Front Polisario à «engager des négociations directes et sérieuses sous les auspices de l’ONU». «La déclaration du conseil de l’IS, dans laquelle celui-ci rend hommage au regretté président Mohamed Abdelaziz, demande le rétablissement de la Minurso dans la plénitude de ses fonctions, vient à point nommé confirmer le consensus international autour de la question de décolonisation du Sahara occidental, et définir les conditions pour parvenir à une solution juste, pacifique et définitive», a déclaré à l’APS le ministre délégué pour l’Europe et membre du secrétariat national du Front Polisario, Mohamed Sidati, qui a participé au conseil de l’IS à la tête d’une délégation sahraouie. Il a fait remarquer, dans ce contexte, que la date limite fixée au Maroc par la communauté internationale, pour qu’il obtempère et sursoit à sa décision malheureuse d’expulser, au mois de mars dernier, la composante civile de la Minurso du Sahara occidental occupé, est proche. M. Sidati a jugé «appréciable» qu’un forum de la dimension de l’Internationale socialiste réaffirme, dans le présent contexte, «un clair soutien» à l’œuvre de paix engagée par l’ONU au Sahara occidental, laquelle a pour finalité de permettre au peuple sahraoui d’exercer son droit inaliénable à l’autodétermination et à la liberté. APS Le haut-commissaire de l’ONU aux droits de l’homme a jugé hier «urgent de désarmer les groupes armés» en Centrafrique et de rétablir l’autorité étatique, craignant une nouvelle escalade de la violence. «Alors que 2016 avait débuté sous de bons auspices, avec les élections réussies de février dernier, les événements récents qui se sont déroulés à Bangui et dans plusieurs endroits du pays me font craindre une nouvelle escalade de violence dans les mois à venir», a déclaré le haut-commissaire, Zeid Ra’ad Al Hussein, dans un communiqué. Plusieurs incidents récents ont aussi eu lieu dans diverses régions où les groupes armés continuent d’exercer leur contrôle et de «prendre les civils pour proie». Grande-Bretagne Un nouveau coup de théâtre a secoué hier la vie politique britannique avec l’annonce par Nigel Farage de sa démission de la tête du parti europhobe et anti-immigration Ukip, une fois accomplie sa «mission» avec le Brexit. «Mon objectif de sortir de l’Union européenne est atteint (...), j’ai accompli ma mission», a déclaré, ravi, l’ancien trader de 52 ans lors d’une conférence de presse, ajoutant qu’il quittait donc la tête de l’Ukip. «Pendant la campagne du référendum, j’ai déclaré que je voulais récupérer mon pays. Maintenant, je dis que je veux récupérer ma vie», a ajouté cet europhobe de toujours qui a mené une campagne acharnée et controversée pour quitter l’UE. Yémen Un missile balistique tiré hier par les rebelles houthis au Yémen en direction de la ville méridionale saoudienne d’Abha a été intercepté, a annoncé la coalition arabe. Le missile «a été intercepté et il n’y a pas eu de blessé», a indiqué la coalition dans un communiqué, en précisant que sa base de lancement avait été ensuite détruite par l’aviation saoudienne. L’Arabie Saoudite a déployé des batteries de missiles antimissiles Patriot pour protéger le sud de son territoire. La chaîne de télévision arabe Al Arabiya a rapporté vendredi que trois missiles tirés du Yémen avaient explosé dans la zone de Jazan (sud), endommageant des habitations mais sans faire de victime. El Watan - Mardi 5 juillet 2016 - 12 FRANCE ACTU 1962 : INDÉPENDANCE DE L’ALGÉRIE Les neuf mois de la première ambassade française ● Comment se déroulèrent les premières semaines de la délégation diplomatique française au lendemain de la naissance de l’Algérie indépendante ? Un livre de recherche d’Anne Liskenne en dévoile les coulisses. Lyon De notre correspondant I l y a 54 ans, l’établissement des relations diplomatiques entre la France et l’Algérie résultait de l’indépendance de l’Algérie promulguée le 5 juillet 1962. Le premier ambassadeur de la République française fut JeanMarcel Jeanneney. Dans son livre L’Algérie indépendante. L’ambassade de Jean-Marcel Jeanneney (juillet 1962 - janvier 1963), publié aux éditions Armand Colin, Anne Liskenne, documentaliste aux Affaires étrangères en France, révèle la transition de la France, puissance coloniale, à celle de la délégation diplomatique, dans un pays où ses intérêts sont encore importants. Le général de Gaulle avait choisi un homme de confiance pour cette mission inédite : Jean-Marcel Jeanneney. Anne Liskenne trace le portrait d’un homme avisé : «Grâce à ses rencontres avec les personnages officiels de la République algérienne naissante et aux rapports des consuls, l’ambassadeur étudie dans le détail l’évolution de la situation, il voit le FLN s’imposer et devenir à partir de novembre (1962) le seul parti politique du pays, après l’interdiction du Parti communiste, il s’inquiète du sort des Français et des harkis demeurés sur place et tente en vain d’intervenir et de faire appliquer les Accords d’Evian, enfin il assiste au démarrage d’une économie fondée à la fois sur l’exploitation des terres reprises aux colons et les investissements dans l’industrie, comme en témoigne l’inauguration de l’usine de liquéfaction du gaz à Arzew.» Durant cette première période, les services de l’ambassade se mettent en place à Rocher Noir (Ndrl : Boumerdès) et entament une politique de coopération. Cela se conclut par la signature aux mois d’août et septembre de douze accords, «portant essentiellement sur les domaines de la scolarité, du reclassement des fonctionnaires français, de la gestion des finances. Les effectifs passent d’une dizaine de personnes à près de 600 en 1963 ! Le réseau consulaire irrigue rapidement le territoire, malgré le départ massif des Français et des Européens», résume Anne Liskenne. DÉGRADATION DES RELATIONS Par la suite, malgré l’élection d’Ahmed Ben Bella à la tête du gouvernement, le 26 septembre 1962, et la constitution de l’équipe dirigeante, les relations avec la France se dégradent. L’archiviste considère que plusieurs facteurs sont à l’origine des dissensions : «Ben Bella quitte le pays pour se rendre à Cuba et aux Etats-Unis du 6 au LE CHOIX DES DOCUMENTS Anne Liskenne nous a confié que le choix des textes à publier sur cette courte ambassade de Jean-Marcel Jeanneney était paradoxalement rendu compliqué en raison de l’abondance des sources pour une période brève. «Celles du ministère des Affaires étrangères sont conservées à La Courneuve et à Nantes afin de distinguer les archives de l’administration centrale (secrétariat d’Etat aux Affaires algériennes, direction Afrique du Nord en particulier) de celles des postes (ambassade de France et consulats en Algérie)», nous indique-t-elle. Par ailleurs, elle a consulté l’apport de la famille qui a déposé dans le domaine des archives, il y a quelques années, l’ensemble des papiers personnels de Jean-Marcel Jeanneney. A cela s’ajoute le travail de la commission des Documents diplomatiques français. Deux volumes couvrent l’année 1962 dans le monde. «De cette masse importante de dossiers, j’ai choisi de ne retenir que 26 documents afin de ne conserver que les documents de synthèse ou les rapports d’événements-clés». Le livre est découpé en trois périodes. Une dizaine de télégrammes ou de lettres illustrent chacune d’elles et ces documents jalonnent la vie politique, économique, sociale analysée par l’ambassadeur. W. M. 18 octobre, son absence bloque de nombreuses négociations. Au même moment commence une grande réforme agraire qui réquisitionne à marche forcée les outils des paysans et les terres, mais qui donne peu de résultats, puis Monseigneur Duval donne la cathédrale d’Alger sans l’accord des autorités françaises et l’immeuble de la RTF est occupé par l’ANP le 28 octobre. La représentation française conteste ce qu’elle considère comme ‘la politique du fait accompli’.» Ainsi, l’ambassadeur, contraint par la réalité, doit changer de vision à l’insu de son plein gré : «De novembre à janvier, l’ambassadeur modifie l’angle d’approche avec le pouvoir algérien, tout en maintenant l’aide financière de la France. Il met en place la séparation des deux Trésors pour achever le processus d’indépendance. Les questions domaniales sur les biens appartenant à chacun des deux Etats font l’objet d’âpres négociations, en particulier l’occupation de Rocher Noir que l’ambassade a abandonné et laissé à l’armée française. Face à la ‘‘défrancisation’’ du pays, il faut revoir, à la demande du président de la République et du ministre des Affaires algériennes, les termes de la coopération.» Il faut un autre représentant pour ça : le nouvel ambassadeur, George Gorse sera alors nommé. Il restera en poste jusqu’en 1967. CONTRÔLE AU FACIÈS Contre toute discrimination A lors que l’examen du projet de loi Egalité et Citoyenneté a débuté la semaine dernière à l’Assemblée nationale, dix-neuf associations demandent aux députés de soutenir les amendements pour ajouter dans les dispositions juridiques l’interdiction des contrôles au faciès, alors que ces derniers mois des personnalités politiques, y compris dans le camp gouvernemental, avaient justifié l’usage de ces pratiques qui distinguent les citoyens et les résidents en fonction de leur origine au nom de la nécessaire lutte contre le terrorisme. Le collectif rappelle simplement que la lutte «contre le délit de faciès dans le contrôle d’identité» était l’un des 60 engagements de campagne de François Hollande. Le projet de loi Egalité et Citoyenneté ignore complètement la question, alors qu’il a du reste pour objectif de lutter contre «l’apartheid territorial, social et ethnique» dont le Premier ministre, au début de 2015, avait regretté la persistance en France. Ainsi, pour rééquilibrer la société et faire valoir toutes ses composantes, dont celles issues de l’immigration, il est question dans la future loi de la mixité sociale dans l’habitat, l’engagement civique... et aussi du «renforcement de la lutte contre les discriminations, avec le durcissement des sanctions». La loi cependant fait l’impasse à ce stade «sur un sujet qui illustre la défaillance de l’Etat à faire s’incarner au quotidien les valeurs d’égalité et de non-discrimination : la question des contrôles d’identité au faciès», regrette le collectif de signataires : «Au-delà de l’atteinte grave au principe d’égalité, (cela) nuit de façon considérable à la cohésion sociale, à l’intégrité des personnes, à la confiance que la population devrait avoir dans les forces de sécurité. Les contrôles au faciès enferment ces personnes dans leur espace social, les font douter de leur capacité à devenir des citoyens à part entière, rétrécissent le champ des possibles pour ces jeunes en les reléguant dans une citoyenneté de seconde zone.» A défaut d’être ainsi amendée, «cette loi sera bien mal nommée et ne contribuera pas à la réduction des inégalités et des discriminations dans le pays», estiment les signataires s’appuyant sur les arrêts de la cour d’appel de Paris du 24 juin 2015, qui sont extrêmement clairs sur l’obligation de l’Etat «de prendre toute mesure nécessaire afin d’éviter toute discrimination». W. M. Walid Mebarek ANNE LISKENNE. Archiviste «L’échec de l’application des Accords d’Evian a-t-il accéléré le retour de Jeanneney ?» Propos recueillis par Walid Mebarek Le premier ambassadeur de la République française n’est resté en poste que sept mois. Pourquoi ? La mission de Jean-Marcel Jeanneney devait être courte et ciblée, c’est ce qui ressort de l’entretien avec le général de Gaulle du mois de juin 1962, elle devait poser les fondements de la nouvelle relation et mettre en place une chancellerie diplomatique et des consulats parmi les plus importants du réseau français. Sans doute l’échec de l’application des accords d’Evian a-t-il accéléré le retour de l’ambassadeur, très critiqué par la presse française pour avoir abandonné à son sort la communauté française. Les documents publiés dans l’ouvrage infirment pourtant cette thèse puisqu’à longueur de semaines l’ambassadeur a tenté de faire pression sur les dirigeants de la jeune Algérie pour obtenir la libération des prisonniers et la protection des Français et des harkis menacés. L’arrivée en janvier 1963 de Georges Gorse, issu de la carrière diplomatique, figure les actuelles relations d’Etat à Etat entre les deux pays. L’ancien ministre de la Coopération et ambassadeur en Tunisie poursuit alors et renforce le travail commencé dans une Algérie presque «défrancisée». Quel «visage» de l’Algérie nouvelle dessinent ces textes officiels de Jean-Marcel Jeanneney ? Un visage enthousiaste se dessine dans les premières semaines, le chef de l’Exécutif provisoire, Abderrahmane Farès, offre une image confiante et sereine et le futur chef du gouvernement, Ahmed Ben Bella s’entoure de ministres jeunes et prometteurs, comme Mohamed Khemisti, aux Affaires étrangères. Il faut gouverner un pays immense aux ressources considérables, à la fois agricoles et minières, et pour cela une nouvelle élite doit émerger. Les dirigeants en ont bien conscience et multiplient en particulier avec la France les accords de coopération pour former et encadrer une population qui sort de sept années de guerre. Ils peinent toutefois à asseoir leur pouvoir localement et tentent de mobiliser le peuple autour de PHOTO : DR Anne Liskenne, archivistepaléographe et historienne, est conservateur en chef du Patrimoine à la direction des Archives du ministère des Affaires étrangères et du Développement international. Anne Liskenne réformes socialistes, comme la collectivisation des biens. L’épreuve de la réalité se révèle douloureuse face aux difficultés politiques, financières, administratives, structurelles liées à la reconstruction du pays. Le départ massif de la communauté française (800 000 rapatriés à la fin de l’année 1962) entraîne l’abandon des terres, de commerces, d’entreprises, ce qui désorganise considérablement la vie de la population. Par le biais des documents diplomatiques, quel portrait traceriez-vous de l’homme Jean- Marcel Jeanneney ? Pourquoi le général de Gaulle l’a-t-il choisi ? Vers le milieu du mois de juin 1962, le ministre d’Etat aux Affaires algériennes, Louis Joxe, annonce à Jean-Marcel Jeanneney que le général de Gaulle souhaite le nommer ambassadeur en Algérie. C’est une proposition surprenante, puisqu’il n’a aucune expérience de la diplomatie. Il a cependant eu l’occasion de révéler au Général lors d’un Conseil des ministres en août 1959 qu’il était favorable à l’indépendance de l’Algérie. Il y avait exprimé également son souhait de maintenir l’armée pour protéger les Français. C’est un pays qu’il connaît un peu, puisqu’il le visite à cinq reprises comme ministre de l’Industrie. L’ambassadeur Jeanneney est à la fois un homme de confiance du général de Gaulle, mais aussi un grand serviteur de l’Etat, un brillant spécialiste qui saura préserver les intérêts économiques de la France en Algérie. Son caractère calme et courtois lui permet de conserver des relations apaisées avec ses interlocuteurs algériens. La création des services de l’ambassade laisse percevoir aussi ses qualités de chef rompu à la gestion administrative. Il s’entoure d’hommes neufs favorables à l’Algérie indépendante. Les notes qu’il remet sur ses collaborateurs révèlent un observateur attentif des personnalités et des capacités professionnelles. W. M. El Watan - Mardi 5 juillet 2016 - 13 L’AUTOMOBILE INVESTISSEMENTS DANS L’INDUSTRIE L’AUTOMOBILE Les mises en garde de Bouchouareb aux concessionnaires trois à compter de la date d’octroi de l’agrément définitif », selon la même note qui souligne que «le défaut d’entrée en production à l’expiration des délais suscités, entraine le retrait d’agrément». L’octroi de la prochaine licence pour bénéficier de quotas d’importations de véhicule est désormais subordonné par un engagement des concessionnaires dans des projets industriels. D’ailleurs, le premier responsable du département de l’Industrie n’a pas manqué de les inviter à investir dans la sous-traitance pour bénéficier de licences d’importation. SOUS-TRAITANCE «Par ailleurs, et eu égard aux potentialités que recèle le domaine de la sous-traitance automobile devant contribuer au développement de l’intégration et de la remontée de la chaîne des valeurs de la filière automobile, je vous invite à examiner les possibilités de développer des activités autour de ce domaine», souligne le ministre. Ceci avant d’ajouter : «Une telle orientation est d’autant plus avantageuse que les potentialités identifiées sont très importantes avec l’installation de grands donneurs d’ordre dans la filière de l’industrie automobile». Cela étant, de Tiaret où il était en visite le 23 juin Abdessalem Bouchouareb PHOTO : H. LYES A près les mises en garde du Premier ministre, c’est au tour du ministre de l’Industrie et des Mines de mettre encore de la pression sur les concessionnaires de véhicules neufs en Algérie, en leur rappelant leur obligation d’investir dans l’industrie automobile sous peine de retrait de leur agrément. Déjà menacés de mettre la clé sous le paillasson en raison de la baisse drastique de leurs activités de ventes suite au recul des importations, les représentants des firmes étrangères de véhicules n’auront désormais plus le choix : investir ou disparaître dès janvier 2017. Et pour cause, dans une note du département de Bouchouareb, datée du 29 juin dernier, adressée aux concessionnaires et dont notre confrère TSA a obtenu une copie, le ministre de l’Industrie et des Mines, Abdessalem Bouchouareb a rappelé aux concessionnaires leur obligation d’investir dans la fabrication ou la sous-traitance automobile, comme le stipule la loi de finances 2014. «Cet investissement doit être réalisé dans un délai maximum de trois ans, à compter de janvier 2014 pour les concessionnaires qui sont en activité. Pour les autres concessionnaires, l’investissement doit être réalisé dans un délai de dernier, le Premier ministre avait lancé un ultimatum aux concessionnaires de véhicules d’investir localement à travers la création de projets industriels, faute de quoi leurs licences d’importation seront retirées en 2017. «Il s’agit de la nouvelle feuille de route du gouvernement pour mettre fin à l’importation», avait insisté Abdelmalek Sellal. Alors que le projet d’usine Peugeot reste bloqué – politiquement -, seuls Renault (depuis novembre 2014) et Hyundai via son second représentant Tahkout sont entrées en production. Renault production de Oued Tlelat (Oran) montait jusqu’à là les modèles Symbol avant de se lancer depuis peu dans le montage de la Dacia Sandero Stepway. Plusieurs autres projets avaient été annoncés suite à la publication du cahier des charges dans le Journal officiel obligeant les concessionnaires automobiles à développer une activité industrielle ou semi-industrielle. C’est le cas du projet d’une usine de montage de véhicules (Volkswagen et Seat) du groupe Sovac pour lequel la firme Allemande Volkswagen a déjà entamé ses négociations avec le gouvernement algérien et de ce fait tend à se concrétiser. Il en est aussi du groupe Ival qui veut installer une usine de montage de camions Iveco, du groupe Saida qui veut ouvrir RENAULT RALLYE DE POLOGNE PHOTO : DR PHOTO : DR L Le pick-up Alaskan dévoilé Le trophée à Mikkelsen et la malchance à Tonak e Norvégien Andreas Mikkelsen (VW Polo-R) a été chanceux, dimanche, en remportant le rallye de Pologne, à la suite d’une crevaison de l’Estonien Ott Tonak (Ford Fiesta RS), en tête depuis vendredi, dans la 20e et avant-dernière épreuve spéciale. Tonak, qui rêvait d’une première victoire en WRC, avait 18 secondes d’avance sur Mikkelsen après l’ES19, mais une crevaison de son pneu avant-droit, après un écart sur la piste rendue boueuse et glissante par les grosses pluies de la nuit, a mis fin aux espoirs de l’Estonien. Mikkelsen, qui n’y croyait plus depuis samedi soir, a bien commencé sa matinée de dimanche, en signant le meilleur temps dans l’ES18. Il a ensuite profité de la crevaison inespérée de Tonak pour prendre la tête et remporter sa deuxième victoire en WRC, après le rallye de Catalogne fin 2015. Handicapé pendant deux jours, vendredi et samedi, par l’obligation de balayer la piste, en passant le premier, le triple champion du monde en titre, Sébastien Ogier (VW), a terminé à la 6e place, mais a mis un point d’honneur à signer deux temps scratch sur quatre dimanche matin, dont celui de la Power Stage qui lui a rapporté trois points de bonus. Derrière Mikkelsen et Tonak, le podium a été complété par le Néo-Zélandais Hayden Paddon (Hyundai), vainqueur en Argentine, devant son coéquipier Thierry Neuville, 4e. Suivent les deux autres VW de Jari-Matti Latvala, très décevant ce week-end, et donc Ogier, qui augmente encore son avance en tête du championnat. Le prochain rallye du calendrier WRC aura une usine de montage de camions de marque Scania, et d’Emin auto qui a déjà signé un accord avec JAC pour une future usine de montage de véhicules utilitaires dans la région de Témouchent. Le groupe Hasnaoui, représentant historique de Nissan en Algérie, avait pour sa part annoncé le lancement de son usine de la marque nippone dès la fin de l’année 2016. Le groupe Hahnaoui compte même se lancer dans la sous-traitance en créant une joint-venture avec un partenaire industriel international dans le domaine de la fabrication de composants automobiles en Algérie. Toyota pour sa part compte se lancer dans le montage de camions Hino mais explore également la possibilité de se lancer dans un projet de montage de véhicules Toyota. Cevital, à travers sa filiale Algérie auto industrie, a aussi de grandes ambitions dans l’automobile : produire outre des véhicules, de la carrosserie, des moteurs et des pièces de rechanges. En somme, plus d’une dizaine de projets industriels dans l’automobile dont la plupart ne sont que des effets d’annonce. Alors que les concessionnaires devraient accélérer la concrétisation de leurs projets industriels s’ils ne veulent pas mourir dans six mois. R. Beldjenna lieu en Finlande, à la fin du mois, mais la position de balayeur devrait être moins handicapante pour Ogier. Il se dirige inexorablement, face à une opposition dispersée, vers un 4e titre mondial d’affilée. GRAND PRIX D’AUTRICHE : LEWIS HAMILTON (MERCEDES) VAINQUEUR PAR KO Le pilote britannique Lewis Hamilton a remporté dimanche, au volant de sa Mercedes, le Grand Prix d’Autriche de Formule 1, en battant par KO son coéquipier Nico Rosberg qu’il a doublé au 71e et dernier tour. Les deux Mercedes s’étaient accrochées et Rosberg n’a pu terminer que 4e, avec un aileron avant très abîmé, loin derrière Hamilton. «J’étais à l’extérieur du virage. Donc, ce n’est pas de ma faute», s’est justifié Hamilton sur la radio de bord, après avoir franchi la ligne d’arrivée, alors que son ingénieur l’a félicité de manière plus sobre que d’habitude. C’est le jeune Max Verstappen (Red Bull), vainqueur en mai à Barcelone qui a pris la 2e place, devant Kimi Raikkonen (Ferrari), 3e. La course, épargnée par la pluie, a été neutralisée pendant cinq tours (du 27e au 32e), suite à une crevaison spectaculaire de Sebastian Vettel (Ferrari), alors en tête, qui était parti de la 9e place sur la grille de départ. Au classement du Championnat du monde, Hamilton, qui était parti en pole position, revient à 11 points de Rosberg, toujours leader grâce à cinq victoires en neuf courses, dont quatre d’affilée pour commencer la saison. R. B. Très attendu, le premier Pick-up de Renault est enfin lancé. L’Alaskan, un pick-up d’une tonne de chargement a été dévoilé il y a quelques jours par le constructeur français à Medellin, en Colombie. Le pick-up de la marque au losange est basé sur la plate-forme du NP 300 de Nissan. Selon les médias français, notamment nos confrères d’autoplus.fr, l’Alaskan ne sera pas uniquement destiné pour l’utilitaire, il a été conçu également pour les loisirs et la vie de tous les jours. Selon la même source, Renault l’a doté d’un écran couleur TFT 3 D de 5 pouces, de sièges avant chauffants, de la climatisation automatique bizone et d’un système multimédia à écran tactile 7 pouces. Sous son capot, l’Alaskan sera équipé d’un bloc moteur diesel 4 cylindres 2.3 l Dci twin turbo de 160 à 190 ch. Il pourra aussi être proposé avec un 2.5 l essence de 160 ch et/ou de 2.5 l en diesel de 160 à 190 ch. Des blocs qui pourront être associés à des boites manuelles six vitesses ou automatiques à 7 rapports. El Watan - Mardi 5 juillet 2016 - 14 C U LT U R E MOHAND RACHID HONORÉ TV Une mémoire gardienne du patrimoine du chaâbi PHOTO : DR A l’initiative de l’Assemblée populaire communale d’Alger-Centre et de l’Association des amis de la Rampe Louni Arezki Casbah, la salle Echababex Casino était au rendez-vous de la célébration d’une communion de pensée collective à l’endroit de Mohand Rachid qui a drainé une nombreuse assistance, composée essentiellement de familles et de mélomanes de la chanson chaâbie venus découvrir une figure emblématique de ce précieux patrimoine culturel. Dans une ambiance euphorique de convivialité et de chaleureuses retrouvailles on a pu remarquer la présence de plusieurs personnalités, parmi lesquelles Ali Haroun, Rachid Ibadiouene président de l’Assemblé populaire communal de La Casbah, le célèbre poète Benmohamed, Mustapha Sahnoune, Mourad Preure, Cheikh Namous qui, du haut de ses 95 ans, a tenu à être présent à ce conclave de l’évocation de Mohand Rachid qu’il a connu dès son adolescence à La Casbah d’Alger. Les comédiens Hamid Rabia, Anissa Mezagher, Sid Ali Bensalem, président de l’association du Troisième millénaire, Smaïn Hini, président de l’association El Inchirahet étaient également de la partie. La scène artistique chaâbie était présente, avec notamment des élèves vétérans de l’école Ankaouiya, tels que le chanteur connu Kamel Ferdjallah, le percussionniste de talent Tahar Sadouki ainsi que la nouvelle génération Nacer Mokdad et Mokhtar El Ankis, le fils de Boudjemaâ El Ankis. Après la projection émouvante d’une rétrospective de documentaire filmée sur le parcours de l’artiste, ce fut au tour de Abdelkader Bendameche, l’arpenteur de la mémoire du patrimoine musical de la chanson chaâbie de soutenir brillamment une synthèse fort éloquente de l’itinéraire riche et fécond de Mohand Rachid qui a captivé un auditoire de qualité ravi de découvrir la stature réelle d’un repère culturel dans l’univers de ce legs générationnel fondamental d’algérianité. Etait aussi à cette rencontre le prolifique poète, auteur et compositeur de réputation Kamal Hamadi, un très proche compagnon du défunt auquel il a composé une trentaine de chansons d’expression kabyle parmi lesquelles Ayafellah ikherzene et Ouardia-Ouardia, en 1956 pendant les années de braise de la Révolution qui étaient des hymnes d’une symbolique de toute beauté dédiés à la résistance et à la femme algérienne. C’est ainsi que celui-ci a pris le relais par un témoignage élogieux sur les différents étapes du parcours dense et laborieux de Mohand Rachid Ceci avec un souvenir complété par Rabah Haouchine, le poète de l’association qui a remémoré les visites de ce dernier au café de Saïd, son père de l’ex- Rampe Valée fréquenté à l’époque par Cheikh Kebaïli, Bachtobdji et Lahlou, des référence privilégiées du patrimoine andalou et chaâbi. Dans ce contexte, il a également évoqué les entrevues de Amar Ezzahi qu’il accompagnait pendant les années 1980 au domicile de Mohand Rachid pour des consultations de textes de qacidate et d’ajouter l’accueil et l’amabilité avec lesquels ce dernier ne cessait de prodiguer avis et conseils d’une connaissance avérée à son hôte de célébrité. Ali Haroun a également soutenu une intervention remarquable, celleci révélatrice d’un pan de culture, d’histoire et de mémoire d’un patrimoine précieux à préserver et à valoriser. Dès la remise des trophées symboliques par Hakim Bettache, président de l’Assemblée populaire communale d’Alger-Centre et l’auteur de ces lignes, président de l’association de la Rampe Louni Arezki Casbah, à la fille Karima et au fils Zidane du regretté Mohand Rachid entourés par toute la famille rassemblée ce soir-là dans la chaleureuse réjouissance de l’événement, est enfin apparu le moment de la chanson chaâbie. Dans la symbolique, c’est Mohand Smaïn, le frère cadet du défunt Rachid qui, sous l’émotion, a interprété le répertoire favori des chansons à succès de ce dernier en vogue à l’époque Aya fellah,s Ouardia_ Ouardia. C’est par une clôture musicale d’apothéose que l’assistance a été séduite par le talentueux Youcef Lazizi de Saoula qui a excellé par un style et un mode particulier dans l’interprétation du répertoire poétique et musical chaâbi. Un acte de devoir et de mémoire vient ainsi d’être célébré par toute la nombreuse assistance présente à l’événement, et ce, à dessein d’incarner un hommage de reconnaissance appuyé au souvenir de Mohand Rachid qui a inlassablement accompli une mission de valorisation, de préservation et de conservation d’un legs culturel précieux à transmettre à la jeunesse et aux générations montantes. Lounis Aït Aoudia président de l’association des Amis de la Rampe 19.20 Série LA COLO AU CAMPING Tom accueille Audrey, une nouvelle employée qui rejoint son équipe. Peu après, Nicolas, un moniteur de colonie, arrive au camping 19.55 Culture Info DANTON : AUX ARMES CITOYENS ! Stéphane Bern conte la vie de l’homme politique Georges Danton (1759-1794). L’itinéraire de ce tribun exceptionnel est évoqué depuis les lieux mêmes où se sont déroulés des moments forts de l’histoire d’Ellie laisse supposer qu’un 19.55 Série ROSE SANG Une star de la musique country, Holly Collins, est retrouvée morte dans sa baignoire, sa guitare électrique à la main. 19.55 Cinéma TED 2 Un an après avoir épousé TamiLynn, Ted, l’ours en peluche doué de parole, connaît les désillusions de la vie de couple. 19.55 Film TIGRE ET DRAGON Li Mu-Bai, guerrier chinois, décide de cesser les combats et confie son épée «Destinée» à Shu Lien pour qu’elle la remette au seigneur Té. 19.55 Documentaire BON PLAN ■ MUSIQUE 38e édition du Festival international de Timgad Nouveau théâtre de Timgad- Batna Du 12 au 19 juillet 2016 à 22h * Sultan & Dj Sem * Blacko & H magnum * Ouled El Hadja Mghnia * Karim El Gang - Vendredi 15 juillet * Najwa Karam (Liban) * Nasredine Hora * Nouria * Saber Houari - Samedi 16 juillet Le programme - Mardi 12 juillet Ouverture Officielle : Rahaba * Taoues * Hamid Belbeche * Khalas * Cheb Anouar * Kader Japonais - Mercredi 13 juillet * Amina Fakhet (Tunisie) * Med Rouane & Selma Kouiret * Tikibawine - Jeudi 14 juillet * Spectacle chinois( Chine) * Chaba Djamila * Djazouli * Cheb Zinou * Yahia El Khenchli Dimanche 17 juillet * Julian Marley (Jamaïque) * Maalem Medjber * Hasna Becharia * Souad Asla Lundi 18 juillet * Wafik Habib (Syrie) * Kamel Guelmi * Salim Chaoui * Med Alia * Massi Mardi 19 juillet * Khadem Essaher (Irak) * Troupe Bouzaher ■ CIRQUE Cirque Amar (Florilegio) Hypermarché Ardis Pins Maritimes-Alger Jusqu’au 30 juillet Lundi, mardi, mercredi, jeudi, samedi et dimanche à 18h Vendredi 15h et 18h Deux spectacles (animaux, acrobates, motos, magie…) Accès : 1600 DA/1300 DA/900 DA Tél : 0542 82 06 33 ■ EXPOSITION Galerie Aida Villa 132, Haï Bina Dély Ibrahim, Alger Du 25 juin 2016 au 23 juillet 2016 Vernissage le vendredi 24 juin 2016 à partir de 21h30 Exposition «La magie de la nature morte» rassemble une pléiade d’artistes qui nous révèle des compositions classiques, romantiques, modernes et contemporaines, d’objets du quotidien ou rares, de bouquets de fleurs, de fruits... * Exposition sur la musique arabe «du Makam à la Nouba» au palais de la culture à Alger jusqu’au 17 septembre 2016. Au palais de la culture, Moufdi Zakaria, Alger Les horaires du Ramadan 22h à 00h00 Les horaires des mois de juillet/août et septembre de 10h à 18h Au palais de la culture, Moufdi Zakaria, Alger UN PARFUM DE GUERRE FROIDE - LA FIÈVRE MONTE ENTRE L’EST ET L’OUEST Depuis plusieurs mois, les relations entre la Russie et les pays occidentaux deviennent de plus en plus tendues. A tel point qu’elles rappellent l’époque de la guerre froide, où le monde était divisé en deux camps. À gagner : une semaine musicale à Paris aux côtés de Jean-Françaois ZYGEL El Watan - Mardi 5 juillet 2016 - 15 C U LT U R E LA FORMATION LEMMA BECHARIA À LA VILLA ABDELTIF Musique au féminin ● Les douze musiciennes ont donné la pleine mesure de leur talent. P PHOTOS : DR our marquer la fin du cycle des spectacles ramadanesques et à l’occasion de la célébration de Lilet Al Qadr ou Nuit du Destin, l’Agence algérienne pour le rayonnement culturel (AARC) a convié, vendredi soir, la toute nouvelle formation Lemma Becharia. C’est dans l’un des magnifiques patios de la Villa Abdelatif que les nombreux convives ont eu le plaisir de découvrir l’imposante formation Lemma Becharia. Bien que créée l’année dernière, lors de la tenue du Festival international de la musique diwane à Alger, cette formation a su se frayer un chemin de choix. Son cheval de bataille est la sauvegarde du patrimoine musical de la région de la Saoura. En témoigne ce remarquable concert qui a laissé l’assistance émerveillée par l’énergie et le talent que dégage cette formation à chacune de ses prestations. L’ensemble féminin Lemma Bacharia fait une entrée sensationnelle. Au lieu de regagner directement la scène, elles décident d’entamer un rituel bien synchronisé. Dans une procession religieuse, les musiciennes, instruments en main et sapées de tenues traditionnelles étincelantes «lizar»- se dirigent vers leurs convives pour les saluer, sous un tonnerre d’applaudissements et de youyous. Après cette belle entame, donnant un avant-goût de cette soirée, les artistes, âgées entre 20 et 80 ans, regagnent leurs places. Le répertoire, suavement choisi, débute par un morceau de la ferda au féminin, intitulé Ya Djillali Dawi Hali. La musicienne et unique femme joueuse de gumbri dans tout le Maghreb, Hasna El Becharia, se concentre sur son instrument. Ce monument de la musique gnaouie laisse échapper des notes musicales douces. Sa fille spirituelle, Souad Asla,— autre artiste confirmée et initiatrice de ce projet—, est assise à sa droite. Des regards complices et pleins de tendresse sont échangés entre ces deux dames. D’une voix timide, Hasna Becharia reviendra sur ses débuts. Cette femme au caractère trempée indique qu’elle jouait sur plusieurs instruments de musique toute petite, à l’insu de son père, un maître reconnu du diwane. Elle a formé en 1972, avec des amies, un groupe où elle animait les fêtes de mariage. Elle précise qu’elle a été interdite de jouer du gumbri dans la confrérie Gnawa. Il lui a fallu attendre une trentaine d’années pour toucher son instrument fétiche, et ce, à la suite d’un rêve, où son défunt père l’autorisait à jouer du gumbri. La soirée se poursuit par des chants traditionnels et des «Zeffanates» et «Djebbaryates», reprises le plus souvent à l’occasion des fêtes familiales ou encore religieuses. Certaines musiciennes se débarrassent de leurs instruments musicaux traditionnels pour s’adonner à une danse des plus envoûtantes. Certains présents ne se gêneront nullement pour s’adonner, eux aussi, à des pas de danse endiablés. Au bout de deux heures de spectacle, la soirée s’achève par une nouvelle chanson dans le rythme du Sud algérien, intitulée Mzine Belama. L’ambiance chaleureuse est telle que Souad Asla décide de rajouter deux autres, Ya Allah Bab Mimoun et Djawel. Rencontré à la fin du concert, l’artiste Souad Asla a rappelé que ce spectacle était le fruit d’une résidence de création organisée l’année dernière à Taghit, dans l’objectif essentiel était de rassembler les chants et musiques traditionnels, transmis oralement, lesquels sont «menacés de disparition». «Les musiciennes, explique-t-elle, ont pris beaucoup d’assurance. Elles se sont rendu compte de l’importance de ce spectacle et du patrimoine. Par ce projet, il y a eu, également, une conscience qui a été prise dans toute la région de la Souara. J’espère qu’on se produira à Béchar bientôt». Il est à noter, par ailleurs, qu’après Alger, la formation Lemma Becharia se produira le mois prochain à la Saoura. Un album est également attendu prochainement. Nacima Chabani AVANT-PREMIÈRE DU DOCUMENTAIRE DJOHER AMHIS, UNE FEMME D’EXCEPTION, À ALGER «J’aime ouvrir ma maison à la joie» A mirouche Malek, qui fait ses premiers pas dans le cinéma, s’est intéressé, avec beaucoup d’émerveillement, à la pédagogue et femme de lettres Djoher Amhis Ouksel, dans un documentaire biographique réalisé par Amrouche Mehmel et présenté dimanche soir, en avant-première, à la Cinémathèque d’Alger. Djoher Amhis, une femme d’exception retrace le parcours professionnel, intellectuel et militant d’une femme qui, au fil des ans, s’est spécialisée dans la relecture des œuvres littéraires algériennes. Elle a notamment écrit Taassast sur le roman La Colline oubliée de Mouloud Mammeri, Dar Sbitar sur le livre La Grande maison, de Mohammed Dib et Le prix de l’honneur sur l’œuvre de Malek Ouary La graine dans la meule. Elle a également écrit des textes sur les œuvres de Abdelhamid Benhadouga, Tahar Djaout et Taous Amrouche. «Ses ouvrages de quelques dizaines de pages, faciles à lire, simplifient la compréhension des œuvres aux jeunes», est-il relevé dans le documentaire écrit par Lila Aït Larbi. Djoher Amhis Ouksel s’est rendu compte que la nouvelle génération ne connaissait pas les œuvres des grands auteurs algériens. «Les jeunes veulent apprendre. Il faut leur redonner confiance et les respecter», conseille-t-elle devant la caméra de Amirouche Malek. Elle a regretté que les romans de Mouloud Mammeri et de Kateb Yacine soient «effacés» de l’enseignement par la dictature de Houari Boumediène. Dans Le chant de la sitelle, elle a fait son autobiographie (un livre couronné par le prix de la Fondation Mahfoud Boucebsi). Professeur au lycée de Médéa, puis à Alger, diplômée en licence de lettres modernes à l’université d’Alger, inspectrice de l’enseignement et enfin formatrice à l’Institut technique de l’enseignement (ITE) de Ben Aknoun, Djoher Amhis Ouksel a eu un parcours dense dans le secteur de l’éducation, «déterminée à porter la voix des femmes», comme il est souligné dans le documentaire. «Au pays des hommes libres, les femmes sont reines», souligne Djoher Amhis Ouksel. Pour elles, les femmes algériennes ont souffert en silence, «enfermées dans l’école de la société patriarcale». Depuis sa retraite en 1983, elle s’est consacrée à l’écriture et à l’animation de conférences sur la littérature et sur la pédagogie. «Elle répond présente là où la voie de la culture l’emmène. Ecrire est une manière de poursuivre l’éduca- tion, sous une autre forme», est-il noté. Malika Hachid, Ali Feraoun, Sadia Barèche, Mouloud Achour, Adriana Lassel, Youssef Merahi et Denis Brahimi ont tous témoigné dans le film de Amirouche Malek sur l’engagement littéraire et intellectuel de Djoher Amhis Ouksel et sur son souci de transmettre ses connaissances aux jeunes. «J’aime recevoir les amis, partager un repas. J’aime ouvrir ma maison à la joie», confie Djoher Amhis Ouksel. Plus proche du reportage que du documentaire, Djoher Amhis, une femme d’exception souffre quelque peu des répétitions dans la narration, de l’utilisation de la même musique du début jusqu’à la fin et d’un manque d’appuis en archives filmées sur le parcours de la femme de lettres. L’attachement de Djoher Amhis Ouksel à la relecture des textes littéraires algériens n’est pas suffisamment exploré, autant que le regard qu’elle porte sur l’univers de l’écriture en Algérie. Amirouche Malek a voulu limiter son travail à 52 minutes, alors qu’il aurait pu aller au-delà en approfondissant sa recherche sur son personnage central et en donnant plus d’espaces aux témoignages de ceux qui l’ont côtoyée et connue. Fayçal Métaoui El Watan - Mardi 5 juillet 2016 - 16 PUBLICITÉ El Watan - Mardi 5 juillet 2016 - 17 CONTRIBUTION À PROPOS DE LA PLAQUE COMMÉMORATIVE INTITULÉE : «LES ENFUMADES DU DAHRA» PAR SALAH RAHMANI NI Ancien secrétaire général du ministère des Moudjahidine C ette plaque, censée commémorer l’un des plus abominables crimes de guerre et crimes contre l’humanité, commis par le corps expéditionnaire français en Algérie, a été apposée solennellement en 2012, près du lieu connu sous l’appellation «Ghar Fréchiche» Nekmaria. Cette grotte naturelle se trouve dans l’un des massifs rocheux qui s’élèvent dans le Dahra, vaste plaine semée de mamelons s’étendant entre Ténès, Chlef et Mostaganem. Avec d’autres grottes et cavernes de cette région, elle avait servi jusqu’au 20 juin 1845, de lieu de repli et de refuge, aux populations de la plaine, qui refusaient l’occupation de leur pays et s’opposaient avec leurs faibles moyens de défense dont ils disposaient, aux troupes d’occupation, en opération dans le Dahra. Cette stèle est-elle, tant dans sa forme que dans son fond, à la hauteur de l’événement historique qu’elle rappelle ? Ne convient-il pas d’en revoir son format et son inscription? Pour le savoir, il faut au préalable rappeler ce qui s’est passé dans cette grotte en juin 1845. A l’intérieur de cette grotte sont morts un millier d’Algériens issus de la tribu d’Ouled Riah, dont des femmes et des enfants, asphyxiés et brûlés par la fumée dégagée des fagots de bois incandescents et d’autres matières inflammables, lancés dans la grotte par des soldats français, sur ordre de leur commandant. Il est quasiment certain, vu la tournure prise par les événements qui se sont déroulés en ces lieux, qu’il n’a jamais été question pour les chefs de l’expédition, ni de faire des prisonniers ni de secourir les blessés. Tous les livres écrits à propos des exactions et boucheries commises en Algérie, par l’armée française, l’attestent. Dans le livre intitulé Histoire de l’Algérie française édité par Henri Morel, à Paris en 1846, on lit page 219 ceci : «Alors ce fut longtemps comme une double colonne de feu qui s’élevait à plus de soixante mètres de hauteur ( ... ) ; longtemps aussi on entendit les cris des malheureux que la fumée étouffait, qu’une chaleur brûlante calcinait jusqu’aux os.» Dans ce même livre, il est précisé que le colonel Pélissier, qui commandait les opérations sur place, «avait avec lui deux bataillons et demi, une pièce d’artillerie de montagne, la cavalerie et le corps de goum» (page 218). Dans un autre livre intitulé l’Afrique française édité par A. Barbier en 1846, à Paris, l’auteur fait à la page 440, le récit suivant «le 17 juin 1845, écrivait naguère au journal ‘‘Heraldo un officier espagnol au service de France’’ ». «Au moyen de nos guides, on fit appeler l’un des Kébaïles et on lui dit que s’ils ne se soumettaient pas, ils seraient brûlés par les Français, qui avaient 26 mules chargées de matières combustibles.» Pour empêcher que quiconque puisse survivre ou échapper de cet infernal four crématoire collectif, le colonel avait fait placer des fagots enflammés à l’entrée de la grotte et partout où il pouvait y avoir la moindre ouverture par laquelle les derniers rescapés auraient pu respirer. Ce massacre d’une sauvagerie inouïe s’est déroulé du mardi 17 au vendredi 20 juin 1845, et ne cessa qu’une fois l’extermination totalement achevée. A la fin, «quand on n’entendit plus rien que le pétillement des bois verts...», a écrit l’auteur de ce livre L’histoire de l’Algérie française, les soldats entrèrent dans la grotte et furent confrontés au spectacle dantesque ainsi décrit par un témoin oculaire : «A l’entrée se trouvaient des animaux morts, enveloppés de couvertures de laine qui brûlaient encore, quelques taureaux avaient du sang aux cornes, ce qui dénotait que, rendus furieux, ils avaient, dans leur course, éventré des femmes, des enfants... On arriva dans la grotte par une traînée de cendre et de poussière d’un pied de hauteur. Tous les cadavres étaient nus dans des positions qui indiquaient les convulsions qu’ils avaient dû éprouver avant d’expirer, le sang leur sortait de la bouche, des enfants au sein gisaient dans les bras de leurs mères... Le nombre des cadavres s’élevait à A l’intérieur de cette grotte sont morts un millier d’Algériens issus de la tribu d’Ouled Riah, dont des femmes et des enfants, asphyxiés et brûlés par la fumée dégagée des fagots de bois incandescents et d’autres matières inflammables, lancés dans la grotte par des soldats français, sur ordre de leur commandant 1000 environ... Au fond de la grotte, on trouva quelques-uns debout, cramponnés à des anfractuosités de roche et de bouche collée contre les fissures d’une des parois de la caverne et morts là, en cherchant à respirer un peu d’air frais du dehors.» Les dépouilles mortelles n’eurent même pas droit à des sépultures. En effet, dans le même livre de A. Barbier cité ci-dessus, l’auteur rapporte page 442 ce témoignage effrayant «le 23 au soir, nous avons porté notre camp à une demi-lieue, chassés par l’infection, nous avons abandonné la place aux corbeaux et aux vautours qui volaient depuis plusieurs jours autour de la grotte, et que de notre nouveau campement nous emporter des débris humains». Un autre témoignage confirme qu’avant de quitter les lieux, il y a eu des scènes de pillage sur des cadavres. L’un des témoins a déclaré, page 441 du livre: «Malgré tous les efforts des officiers, on ne put empêcher les soldats de s’emparer de tous ces objets, de chercher les bijoux et d’emporter les burnous... J’ai acheté un collier pris sur un des cadavres... et je garderai... deux yatagans que le colonel nous a envoyés comme un souvenir de ces effroyables scènes.» Le colonel Pélissier n’a fait, dit-on, qu’exécuter les instructions de son commandant en chef, le général Bugeaud, qui avait effectivement ordonné à ses subordonnés chargés par lui de «pacifier» la région du Chlef ceci : «Si ces gredins se retirent dans leurs cavernes... enfumez-les à outrance, comme des renards !» Mais Pélissier approuvait, avec beaucoup d’autres officiers supérieurs du corps expéditionnaire français en Algérie, les manières de faire de son chef direct et y souscrivait sans réserve. On rapporte qu’après le massacre de la grotte de Fréchiche, il a déclaré : «La peau d’un seul de mes tambours avait plus de prix que la vie de tous ces misérables !» La cruauté sauvage de cet homme, comme celle de son chef, est infinie, c’est celle des hommes, qui disposant de la force armée, sont en plus convaincus de leur supériorité culturelle et raciale, par rapport à leurs adversaires et à tout autre humain laissé à leur merci. LA COMMÉMORATION Or, la plaque apposée en 2012, pour commémorer les atrocités qui ont eu lieu dans la grotte de Fréchiche, du 17 au 20 juin 1845, dans les condi- tions ci-dessus rappelées, ne rend pas suffisamment compte, à notre avis, tant par sa forme que par son fond, de l’horreur des faits commis, ni de l’importance historique de l’événement. D’où les suggestions suivantes. Il conviendrait : l. De consolider prioritairement l’ouverture principale de la grotte qui présente des risques d’éboulement, en faisant appel à un bureau d’études spécialisé et à une entreprise de réalisation des travaux hautement qualifiée. 2. De faire de Ghar Fréchiche, un site historique d’importance nationale, protégé juridiquement et matériellement. 3. De réaliser in-situ un mémorial, c’est-à-dire un édifice de dimensions modestes où seront exposés des copies des documents, extraits des livres traitant de l’événement, des copies de débats parlementaires qui ont eu lieu à Paris pour dénoncer ces massacres, des cartes géographiques, des rappels historiques relatifs à la résistance de Boumaza sous le drapeau de l’émir Abdelkader. 4. D’y ériger une stèle faite à partir d’un grand bloc de pierre découpé à partir du rocher dans lequel est creusée la grotte. 5. Apposer sur cette stèle qui doit être aussi solide qu’imposante par ses dimensions, une plaque portant une inscription honorant la mémoire des martyrs et flétrissant la barbarie du corps expéditionnaire français avec mention de quelques données chiffrées puisées dans les livres d’histoire. 6. Veiller à ce que l’inscription portée sur la plaque soit la plus explicite possible, sans langue de bois ni pathos. 7. Eviter d’écrire sur cette plaque ces deux termes, le premier est celui d’«enfûmade» qui a été donné à ce événement par ceux-là mêmes qui ont commis ou laisser commettre à Ghar Fréchiche des actes d barbarie, le second est «mahraqa» qui est la traduction arabe de «l’holocauste» expression utilisée pour les tueries et les gazages effectués par les nazis en 1940-1945, avec leurs fours crématoires dans le camp de concentration. 8. N’utiliser sur cette plaque que les termes d’extermination méthodique, de barbarie, sauvagerie, crimes de guerre et crimes contre l’humanité qui nous parlent plus que tous les autres mots. 9. De faire de ce site historique et lieu de mémoire, un espace de recueillement, un endroit fidèlement conservé et correctement entretenu, ouvert au public et plus particulièrement aux écoliers, lycéens, étudiants qui doivent trouver sur place des guides pour leur dire ce qui s’est passé dans ces lieux. CONCLUSION Paraphrasant une observation de l’écrivain français Guy de Maupassant, on conclura cette modeste contribution en disant que l’une des particularités des sites historiques et des lieux de mémoire c’est de faire revivre en nous ce qui n’est plus. S. R. IDÉES-DÉBATS A NOS LECTEURS En raison des contraintes liées à la pagination et pour une meilleure lisibilité des textes, les contributions adressées à la rubrique «IDÉES DÉBATS» ne devront pas dépasser les 6000 signes, l’équivalent de 4 feuillets saisis en Word. La rédaction sera contrainte de ne pas publier les textes dépassant cette norme. L’exclusivité des contributions est exigée. Une photo de l’auteur et une courte biographie sont souhaitées. A la demande de leurs auteurs, les longues contributions peuvent être publiées dans l’édition électronique d’El Watan. Nous demandons de la compréhension et de la discipline à nos lecteurs. El Watan - Mardi 5 juillet 2016 - 18 PUBLICITÉ AGENCE LOUE Plusieurs appartements. Pour réservations contacter : Tél. : 0770 877 840 0794 690 550 EURL PROMO IMMO vd apparts. F2, F3, F4 à Tigzirt et Tizi Ouzou avec crédit bancaire 1% + p. construire. Tél. : 0552 282 213 0777 129 777 PART. vd duplex 250m2; F5 acte not. adresse Dély Ibrahim, Bois des Cars. 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Nous déclinons toute responsabilité quant à son utilisation frauduleuse. Condoléances Le directeur général du Centre hospitalo-universitaire Mustapha et l’ensemble du personnel médical, paramédical et administratif, très affectés par le décès du professeur Khati Boussaad ancien chef de service de pédiatrie présentent à toute sa famille leurs sincères condoléances et l’assurent en cette douloureuse circonstance de leur soutien. Puisse Allah le Tout-Puissant accorder au défunt Sa Sainte Miséricorde et l’accueillir en Son Vaste Paradis. El Watan - Mardi 5 juillet 2016 - 19 PUBLICITÉ KIA MOTORS ALGÉRIE RECRUTE Un (01) directeur dʼexploitation en maintenance véhicules PROFIL • Diplôme d’ingénieur en génie mécanique • Cinq (05) années d’expérience minimum dans un poste similaire • Spécialisation dans la maintenance automobile • Maîtrise parfaite des langues arabe, française et anglaise • Utilisation correcte de l’outil informatique • Sens de la communication • Meneur d’hommes • Grande disponibilité Lieu de travail : Les Pins Maritimes, Mohammadia, Alger Mission : Gérer la maintenance des véhicules (SAV). Adresser, par email, un curriculum vitae détaillé à l’adresse ci-après : [email protected] Les candidatures hors profil ne seront pas retenues. AVIS DE VENTE AUX ENCHÈRES PAR SOUMISSIONS CACHETÉES L’assemblée générale extraordinaire de la SARL Trading et Agencement Commercial à Tlemcen, en sa séance du 27/02/2015, a décidé de la cession de l’unité d’abattage bovine et conservation frigorifique, située à la zone industrielle de Remchi, dans sa résolution n°02. L’unité de transformation industrielle est composée de deux (02) lots mitoyens (1633 m2 + 1610 m2) représentant une superficie totale de 3243m2, comportant des bâtisses (surfaces bâties 1487,00 m2 + 1400,00 m2 sur deux niveaux (R+2) en béton armé, ces terrains sont actés et disposent de livrets fonciers. Les visites sur site se feront à partir de la parution dans le journal. Pour d’autres informations, prière de se rapprocher du liquidateur au niveau de son bureau sis au n°11, Place Kairouan, Tlemcen (en face de la cour de justice de Tlemcen), ou appeler au : 0554 37 83 64 Caractéristiques - Accès par la route : 02 façades, réseau d’assainissement, eau, gaz, électricité, proximité d’une ligne aérienne sur une façade. L’ouverture des plis se fera le 13/07/2016 à partir de 10h00 au siège du liquidateur en présence des soumissionnaires. Les conditions de vente * Le retrait du cahier des charges fixant les conditions de vente de l’Unité se fera au siège du liquidateur moyennant le paiement de la somme de 20.000,00 DA. * Les offres cachetées et timbrées doivent être déposées au plus tard le 12/07/2016, accompagnées d’un chèque de garantie, libellé au nom du liquidateur. Le liquidateur, Bensid Smail Groupe de sociétés RECRUTE pour ses missions au Centre Agent polyvalent(e) véhiculé(e) - Connaissances de diverses structures administratives - Expérience dans le domaine Email : [email protected] Pensée Amar Semani Un signe de l'amour : le souvenir La volonté d'un homme Il est intensément intéressant de voir que par le travail soutenu, une volonté vive, un homme a pu à lui seul - avec l'aide de Dieu disait-il - construire un immeuble de cinq étages. C'était à partir des années cinquante à Hydra. Les matériaux (briques, carrelages, etc.) qui ont fait cet immeuble, repérés ça et là, parfois après la démolition d'un édifice, nettoyés à la main avec un marteau et parfois transportés dans un simple couffin, témoignent de la volonté de cet homme. L'un des signes de l'amour est le souvenir. Qui aime n'oublie pas et les invocations sont une expression de ce sentiment profond : «Seigneur, pardonne-moi, à mes parents et aux croyants, le jour du jugement et que la paix et la bénédiction soient sur le Prophète. Tes enfants Les Semani EXTRAIT DE PROCÈS-VERBAL DE L'ASSEMBLÉE GÉNÉRALE ORDINAIRE DES ACTIONNAIRES DE LA SPA MAMI DU 30 JUIN 2016 L’an deux mille seize et le trente du mois de juin à dix heures s’est réunie l’assemblée générale ordinaire des actionnaires de la SPA MAMI, à l’Unité de transformation de plastique, sise à la zone d'activités et d'entrepôts de Ain Arnat (Sétif), sur convocation du président du directoire, président de l’assemblée générale ordinaire des actionnaires et a adopté les résolutions suivantes : PREMIERE RÉSOLUTION : Examen des comptes sociaux de l'exercice 2015 Cette résolution est adoptée à la majorité des membres présents et représentés. DEUXIÈME RÉSOLUTION : Affectation du résultat de l’exercice 2015 Cette résolution est adoptée à la majorité des membres présents et représentés TROISIÈME RÉSOLUTION : Affectation d’une partie du montant du report à nouveau Cette résolution est adoptée à la majorité des membres présents et représentés QUATRIÈME RÉSOLUTION : Honoraires du commissaire aux comptes Cette résolution est adoptée à l’unanimité des membres présents et représentés CINQUIÈME RÉSOLUTION : Rémunération des membres du conseil de surveillance Cette résolution est adoptée à la majorité des membres présents et représentés SIXIÈME RÉSOLUTION : Libération de la partie variable de la rémunération des cadres dirigeants Cette résolution est adoptée à la majorité des membres présents et représentés SEPTIÈME RÉSOLUTION : Publicité légale Cette résolution est adoptée à l’unanimité des membres présents et représentés Copie certifiée conforme à l’original Le président du directoire, K. Adiche El Watan Pour toutes vos annonces publicitaires à SÉTIF une seule adresse... SOS Cité des 72 Logts, promotion OPGI, Cité Aïn Tabenet, bt C, appat 18, Sétif Tél. : 036 66 43 35 Père de 4 enfants, au chômage et sans ressources, lance un appel pour lui venir en aide financièrement pour sauver sa famille. Sa femme a un cancer et sa fille de 7 ans est atteinte d'une grave anémie et ne pèse que 16 kg. Sa mère, à force d'être malheureuse, a perdu la vue et nécessite elle aussi une intervention. Il a frappé à toutes les portes, en vain. Il s'adresse aux autorités concernées pour lui trouver des solutions à ses nombreux problèmes. A toute âme charitables, venez-lui en aide. Tél. : 0775 87.17.34 - La hwala wala kou ata illa billah El Watan - Mardi 5 juillet 2016 - 2 0 JEUX - DÉTENTE HORIZONTALEMENT : 1.Qualité d’un liquide qui ressemble au lait. Rongeur 2.Imperceptibles par l’ouïe. Bagnole 3.Faire obstacle à. Chamois des Pyrénées. Marque l’alternative 4.Article espagnol. Elle et lui. Ironise 5.Mettre au four. Convient. Pieu aiguisé à un bout 6.Vieux. Cours helvétique. Talus 7.Listage. Divinité. Temps d’une révolution 8.C’est-à-dire. Ethers-sels. Son huile est purgative 9.Suit la signature. Roue à gorge. Chef de corps 10.Immensité d’eau. Possessif. Secret de cuistot 11.Permissions de quitter. Mise à l’épreuve. Condiment 12.Reconnaissance. Argile. Pillage d’une ville 13.Morceau de musique à deux. Juste. Insecte des eaux stagnantes 14.Alliage métallique. Ville de Tunisie 15.Facilement irritable. Vieille bête. Cité de fouilles. VERTICALEMENT : 1.Doctrine des partisans de la libre entreprise. Grade jaune 2.Similitude. Fait se réaliser 3.Transport. Règles. Envisager 4.Amateurs des courses de chevaux. Voyelles. En ville 5.Ville du Nigeria. Nœud ferroviaire. Infamie 6.Vieux titre. Refuges de bêtes 7.Symbole. Qui ont déjà servi. Manches anglaises 8.Breuvage magique. Dieu du Nil. Fâcheuse habitude 9.Eclos. Queue de souris. Parcours de nouveau des yeux 10.Danse hongroise. Possessif. Menue monnaie 11.Dieu du Nil. Sans détours. Riche nécropole 12.Accumulation de graisses dans les tissus. Petite baie 13.Cours court. Fatigué. Mammifères marins 14.Ile de corail. Paresseux de nature. Symbole. Mieux que rien 15.Hâle (un bateau). Cyclique. Quinze sur 15 1 N° 777 2 REGLE DU JEU 6 Une grille est composée de plusieurs carrés. Chaque carré contient tous les chiffres de 1 à 9. Chaque ligne comme chaque colonne contient aussi tous les chiffres de 1 à 9. Certains chiffres vous sont donnés, à vous de trouver les autres. Pour cela, procédez par déduction et élimination. 3 Tout Codé 8 1 8 8 2 9 2 3 4 3 1 8 9 4 1 7 13 7 12 13 5 9 7 10 14 7 16 14 2 14 5 7 3 9 4 10 5 2 12 10 8 4 14 9 2 15 6 VII 7 VIII 7 11 5 11 12 13 14 VERTICALEMENT : 1.IMMATRICULATION 2.MOUROIR. MOLLE 3.PREMIERE. CELLES 4.ETRES. ICTERE 5.REA. ESTRADE. ANE 6.TL. PAO. AMES 7.ULTIMATUM. URI 8.RER. EUPNEES 9.II. TR. ROIS. AA 10.ABUSIVEMENT. SUR 11.BEMOL. FE. TETARD 12. LEVE. ER 13.ITERATIF. AN 14.TRESSIEZ. EVENT 15.CESSE. NE. AVERES. 3 Solution 5 Sudoku précédent 1 polygones à 4 côtés 4 6 doses 3 10 7 11 2 12 9 9 7 4 1 6 5 2 8 3 5 6 3 2 4 8 9 1 7 1 2 8 7 9 3 6 4 5 3 8 5 6 7 1 4 2 9 2 4 7 3 8 9 5 6 1 6 1 9 4 5 2 7 3 8 8 9 2 5 1 6 3 7 4 14 7 2 11 8 7 12 5 14 9 5 14 16 2 5 12 10 14 5 10 14 2 11 4 14 12 1 2 19 5 1 2 9 2 12 9 5 12 5 11 9 2 14 7 5 12 10 5 12 9 2 12 19 5 17 10 5 18 7 14 2 5 9 14 2 11 9 4 5 6 8 3 7 1 9 2 tournions crack planète 9 10 1- Vedettes symbolisant l’idéal. 2 - Met de l’entrain - Brille. 3 -On bronze avec - Foyer lumineux - Zone chère à Freud. 4 - Campagnardes. 5 - Etain - Elève au plus bas. 6 - Parle - Le voleur des voleurs. 7 - Qui fomentent un soulèvement populaire . 8 - Service à refaire - Monstre émouvant du ciné - Un fruit à pépins. 9 - Il est à côté - Site archéologique. 10 - Imbécile - Se porte bêtement. SOLUTION N° 4475 HORIZONTALEMENT I- MALENPOINT. II- EDIFIANTE. III - LA - NEE. IVIPPON, - DE. V - STERILES. VI - MEUTE - UELE. VII- ER - ASPE. VIII - UNE - GO. IX - ORGANISÉES. X - SAISIS - URE. VERTICALEMENT 1- MELISMELOS. II - ADAPTER - RA. 3 - LI - PEU AGI. 4 - EFFORTS - AS. 5 - NI - NIE - UNI. 6 - PAN ANIS. 7 - ONEREUSES. 8 - ITE - SEP - EU. 9 - NE LEGER. 10 - FELE - OSE. Fléchés Express prendrait le sein pièce de quille N° 4477 calmes saillie à la surface la Sainte Vierge soulager un besoin lettre en vers effet au billard signal sonore note cacherions greffai sectateurs fanatiques pur parcours des yeux 5 18 7 3 1 9 2 4 8 5 6 intrant 5 12 17 10 8 8 14 12 7 VERTICALEMENT 15 2 P 6 1- Peignoirs légers pour femme. 2 - Plein de virulence. 3 - Lettre grecque - Au pis aller. 4 - Élégant - Bande de piqué. 5 - Etre mythique - Primate. 6 - Ce qui existe en fait. 7 - Poisson - Précède le prince. 8 Question de bon sens - Retiré à sa mère - Roulement de tambour. 9 - Chienne destinée à la reproduction Rassasiée. 10 - Arrêt de la circulation - Pas royal quand il est triste. 10 14 V 5 HORIZONTALEMENT ville allemande manquée 18 4 X 9 14 2 3 IX 8 1 5 7 5 2 VI 4 2 2 1 V 5 2 9 10 11 12 13 14 15 IV En vous aidant de la définition du mot encadré, complétez la grille, puis reportez les lettres correspondant aux bons numéros dans les cases ci-dessous et vous découvrirez le nom d’un personnage célèbre. 7 9 4 5 6 8 II 2 3 5 7 III Alliage de cuivre et d'étain. 1 6 3 7 N° 4477 5 N°4477 Par M. IRATNI 2 4 6 Définition du mot encadré 4 Mots croisés I 6 5 3 1 SOL. QUINZE SUR 15 PRECEDENTS : HORIZONTALEMENT : 1. IMPERTURBABLE 2.MORTELLE. BEE. TE 3.MUERA. TRIUMVIRS 4.ARME. AI. ISOETES 5.TOISE. MU. IL. ESE 6.RIE. SPA. TV. ERS 7. IRRITAT. REFRAIN 8.ECROUE. ME. TEE 9.UT. TA. MURE. RIZ 10.CEDE. PONT 11.AMERE. UNITES. EV 12.TOLE. ARES. AVE 13.ILL. AMIE. SAI. ER 14.OLEINE. SAUR. ANE 15.NES. EST. ARDENTS. Sudoku 2 N° 4477 fin de cérémonie bosser dur apporté avec soi ville anglaise chiffre romain roue à gorge volet vaut dix points au jeu gros et court cours élémentaire fin de verbe 2 16 11 7 SOL. TOUT CODÉ PRÉCÉDENT : 11 9 CARAFE - MATT DAMON SOLUTION FLÉCHÉS EXPRESS PRÉCÉDENTS : HORIZONTALEMENT : INDOLORES / COPINAGE / CRUES / TET / ICE / CAR / UME / ESTER / IMAM / OSE / ANE / UBU / ANSE / ILL / OTTO / ALOI / RECLUS / PORT / REVE / NIECE / ER. VERTICALEMENT : INCRIMINATION / DOUCEMENT / RI / DOPEE / SORTE / LIS / EMUE / TON / CS / ACRE / RATATOUILLE / LEGERES / LOUVE / SET / REALISER. appris effleurer Jeux proposés par gym C Magazine El Watan - Mardi 5 juillet 2016 - 21 L’ÉPOQUE FÊTE DE FIN D’ANNÉE AU LYCÉE CHEIKH BOUAMAMA ON VOUS LE DIT Le wali de Blida prié de prendre le bus urbain Un homme se noie près du port de Beni Haoua Un homme de 40 ans s’est noyé, hier, sur une plage non surveillée près du port de pêche de Beni Haoua, a-t-on appris auprès de la cellule de communication de la Protection civile de wilaya. Cela porte à onze le nombre de personnes noyées depuis janvier dernier, dont un grand nombre a péri dans divers points d’eau (barrages, oueds, puits et mares d’eau). Le bilan macabre risque, malheureusement, de s’alourdir avec la canicule qui affecte la région, où des pics de chaleur de 45° ont été enregistrés ces derniers jours. Algérie Télécom et le bonus Un client d’Algérie Télécom au niveau de l’Actel de Boumerdès s’est rapproché de notre rédaction afin de dénoncer un fait qui ne semble pas isolé. Ayant souscrit un forfait Idoom de 20 mégas, il paye ainsi près de 8000 DA mensuellement. Pensant profiter d’une aubaine avec la récente promotion sur l’ADSL (pour une carte de recharge de 2000 DA, c’est 500 DA de bonus et pour une carte de 3000 DA, c’est 1000 DA de bonus), il a acheté deux cartes de 3000 DA chacune et pensait avoir donc un bonus de 2000 DA. Ce n’est qu’en consultant son compte qu’il découvrit que son abonnement avait été amputé de 5 jours. Renseignement pris auprès de l’agence Actel de Boumerdès, la préposée au guichet lui a répondu, après avoir vérifié sur le système que le bonus n’a pas été crédité. Cela a été signalé à la direction générale une fois, puis deux fois, mais rien n’a changé. En dernier recours, la préposée au guichet lui a suggéré de se déplacer directement à la direction générale pour essayer de se faire entendre. Bonus ou arnaque ? En tout cas, beaucoup d’abonnés ne se posent plus la question. Une tentative de trafic de plus de 2 quintaux de kif traité déjouée à Oran Les services de la Gendarmerie nationale, en coordination avec les services de la sécurité d’armée (SA) relevant de la 2e Région militaire, ont déjoué, à la fin de la semaine écoulée, dans la périphérie d’Oran, une tentative de trafic de 225 kg de kif traité provenant du Maroc. Cette saisie a été opérée suite à l’exploitation de renseignements faisant état d’un réseau criminel, spécialisé dans le trafic de drogue, qui s’apprêtait à acheminer une quantité de kif vers le territoire algérien, ont indiqué, hier, les services de la GN, lors de la présentation de l’affaire au niveau de l’une des structures de ce corps sécuritaire à Oran. L’opération a été réalisée par les gendarmes de la section de recherches du groupement territorial d’Oran, en coordination avec le centre régional opérationnel de la sécurité d’armée de la 2RM, a-t-on ajouté. Elle a permis également l’arrestation de deux narcotrafiquants et la saisie de deux voitures utilisées dans le transport de cette marchandise. La traversée Jijel-Alger reportée en raison du mauvais temps La traversée par mer entre Jijel et Alger, prévue hier, a été reportée pour aujourd’hui, en raison des conditions météorologiques défavorables, a-t-on appris auprès des services de la wilaya. Les autorités de la wilaya et les responsables du port de Boudis (Jijel) ont fait savoir qu’en raison d’un BMS (bulletin météo spécial), cette traversée s’effectuera mardi, depuis ce port, par un navire monocoque, le Seraïdi d’une capacité de 206 places. Les liaisons maritimes, lancées par l’Entreprise nationale de transports maritimes de voyageurs (ENTMV), entre Jijel et Alger, auront lieu tous les jours sauf le dimanche, a-t-on précisé de même source. La durée du voyage entre les deux villes via Béjaïa et Azeffoun est de six heures et demie, pour un tarif de 1600 DA. Par ailleurs, les opérations de dragage du port et de la passe d’entrée, confiées à l’entreprise publique Sotramest (société des travaux maritimes de l’Est) tirent à leur fin. El Watan - Le Quotidien Indépendant Édité par la SPA “El Watan Presse” au capital social de 255 623 520 DA. Directeur de la publication : Omar Belhouchet Direction - Rédaction - Administration Maison de la Presse - Tahar Djaout - 1, rue Bachir Attar 16 016 Alger - Place du 1er Mai Tél : 021 68 21 83 - 021 68 21 84 - 021 68 21 85 Fax : 021 68 21 87 - 021 68 21 88 Site web : http://www. elwatan.com E-mail : 150 élèves brillants récompensés ● Un moment de joie et de détente pour tous les élèves qui s’est déroulé dans une ambiance conviviale rehaussée par la présence de l’équipe administrative de l’établissement. L e lycée Cheikh Bouamama ex-Descartes a accueilli, dimanche en soirée, petits et grands à l’occasion de la traditionnelle fête de fin d’année. Un moment de joie et de détente pour tous les élèves qui s’est déroulé dans une ambiance conviviale rehaussée par la présence de l’équipe administrative de l’établissement, la directrice Mme Benfreha, le senseur Mme Bouchibi, l’équipe pédagogique (les enseignants) et l’Association des parents d’élèves présidée par M. Mazouzi. C’était aussi une occasion pour féliciter et encourager le travail fourni durant cette année scolaire 2015-2016 avec des résultats satisfaisants. C’était également une opportunité pour les parents de découvrir fièrement leurs enfants exceller dans le théâtre et la chanson. Ainsi, 150 élèves ayant obtenu des résultats excellents, dont 12 élèves en difficulté scolarisés en classe spéciales et les lauréats du brevet et du BEM avec des moyennes allant de 15 sur 20 à 18,98 sur 20, ont été primés. Des cadeaux ont été remis par des professeurs et l’équipe administrative. Une fête préparée par un groupe d’élèves PHOTO : DR Depuis l’arrivée de Bouazghi à la tête de la wilaya de Blida, la ville des Roses a connu un «chamboulement» positif dans plusieurs secteurs. Ainsi, la ville connaît des aménagements, les espaces verts sont mieux entretenus, le commerce informel n’y est plus visible comme avant… Toutefois, le secteur qui semble encore négligé est celui du transport, qui reste le point noir et le cauchemar des Blidéens. Une grande partie des usagers dénonce le comportement «ordurier» et répulsif de certains chauffeurs et receveurs mal vêtus et qui utilisent souvent des propos obscènes devant les usagers. A cet effet, des Blidéens invitent le wali à utiliser le transport en commun (surtout le privé) afin de constater de visu l’état dans lequel se trouvent les bus et les prestations médiocres et bas de gamme offertes par les transporteurs à leurs clients. Le lycée Cheikh Bouamama ex-Descartes, à Alger dévoués, malgré toutes les difficultés, à sa tête Mme Mehdi Nadia, secrétaire générale de l’Association des parents d’élèves engagée depuis plus de 15 ans dans l’activité culturelle au sein de l’établissement. Une dynamique soutenue durant toutes ces années pour justement inculquer à nos enfants la culture du dialogue, de la transparence, la nonviolence et de la tolérance. «A travers ces mini pièces de théâtre où différents rôles sociaux sont joués, les élèves apprennent à s’ouvrir et à s’exprimer face au public. Ceci a également un objectif pédagogique, celui de préparer nos élèves progressivement aux épreuves orales qu’ils auront en fin de cycle secondaire, à savoir le bac. La musique est aussi une forme d’expression s’inscrivant plutôt dans la détente et la distraction», nous confie Mme Mehdi, prête à continuer malgré toutes les entraves quoti- diennes. Un trophée de «Super Woman» lui a été remis par le groupe d’élèves en reconnaissance pour son engagement et toute sa disponibilité pour eux. Un vibrant hommage lui a été rendu également par la direction de l’établissement, les enseignants et l’association des parents d’élèves qui se sont exprimés en la remerciant pour tout le travail accompli devant une immense émotion de l’assistance. Djamila Kourta RAMADHAN EN FRANCE La place du Pont, aux sauveurs du bled Lyon (France) De notre envoyé spécial E n ce mois sacré, le visiteur de la place de la Guillotière, plus connue sous l’appellation, place du Pont, n’est nullement dépaysé. A première vue, il se croit dans un espace commercial typiquement algérien. Puisque différents produits du terroir sont proposés. Le site est non seulement un espace de commerce, mais le point de rencontre des membres de la communauté algérienne résidente à Lyon et de toute la région Rhône-Alpes. Soulignons que les gens se déplacent pour faire des courses et humer «Rihet Labled». Les senteurs de la célèbre place attirent et envoûtent. Le visiteur d’un jour et les habitués sont ravis par le décor, les senteurs et une multitude de produits et plats, faits maison de surcroît. En ces lieux bien achalandés, le client a [email protected] PAO/Photogravure : El Watan Publicité - Abonnement : El Watan 1, rue Bachir Attar Place du 1er Mai - Alger. Tél : 021 67 23 54 - 021 67 17 62 Fax : 021 67 19 88. R.C : N° 02B18857 Alger. Compte CPA N° 00.400 103 400 099001178 - Compte devises : CPA N° 00.400 103 457 050349084 ACOM : Agence de communication : 102 Logts, tour de Sidi l’embarras du choix. Les jeûneurs, qui n’ont pas le temps de concocter un f’tour à l’algérienne, peuvent s’offrir de copieux repas. Ainsi, la chorba frik, l’hrira, lamhadjeb, la doubara de Biskra, la sardine farcie, le poulet à la braise, ainsi que l’hmis au feu de bois sont proposés à la clientèle qui profite bien du rapport qualité-prix. Pour avoir un menu complet, celle-ci s’offre en outre du matlou et de la kassra (galette traditionnelle) préparés sur place. Tout comme elben agrémenté d’une portion de beurre de vache. En plus des indétrônables kalbelouz et zlabia, les commerçants proposent en sus une large gamme de boissons gazeuses locales (Ifri, Hamoud, N’gaoues, Mami, Sarmouk, Toudja), qui marchent bien. «Le marché de la Guillotière est notre point de chute. Comme vous le constatez, le Ramadhan est bien installé en cet endroit. Ici, on dispose de tous les ingrédients Yahia, Hydra. Tél :023573258/59 Impression : ALDP - Imprimerie Centre ; SIMPREC- Imprimerie Est ; ENIMPOR - Imprimerie Ouest. Diffusion : Centre : Aldp Tél/Fax : 021 - 55 77 31 0552 31 80 65. Est : Société de distribution El Khabar. Tél : 031 66 43 67 - Fax : 031 66 49 35 - Ouest : SPA El Watan Diffusion, 38, Bd Benzerdjeb (Oran) Tél : 041 41 23 62 Fax : 041 40 91 66 du mois sacré. Il est vrai que les gens viennent pour faire des emplettes, mais aussi pour échanger, discuter et garder le contact avec l’ambiance du bled», soulignent de nombreux habitués du lieu. Des commerçants (des deux sexes) abondent dans le même sens : «Avec les différents plats à emporter, nous essayons d’atténuer les effets du Ramadhan qui n’est pas facile, loin des siens. La démarche est bien accueillie par aussi bien les célibataires que par des mères ne pouvant en cette période allier entre les contraignantes heures de travail et les obligations familiales», révèlent des marchands de la place où la solidarité est effective. Pour avoir un petit aperçu, on se déplace au café El Mordjane, dit café Moussa, sis rue Vendôme, ou plus de 70 repas sont quotidiennement servis à des vulnérables, SDF et sans papiers de différentes races et nationalités… Kamel Beniaïche Les manuscrits, photographies ou tout autre document et illustration adressés ou remis à la rédaction ne seront pas rendus et ne feront l’objet d’aucune réclamation. Reproduction interdite de tous articles sauf accord de la rédaction. El Watan - Mardi 5 juillet 2016 - 22 SPORTS EURO 2016 – DEMI-FINALES ALLEMAGNE Portugal-Galles et Allemagne-France, les demies sont servies Sami Khedira forfait contre la France PHOTOS : DR L Les retrouvailles entre la France et l’Allemagne s’annoncent passionnantes U ne pochette surprise et un classique : l’inattendu PortugalPays de Galles et France-Allemagne, qui réveille les souvenirs d’un match mythique du Mondial 1982, constituent le programme des demifinales de l’Euro 2016, mercredi à Lyon et jeudi à Marseille. Comme on se retrouve ! France-Allemagne, c’est d’abord une image : Patrick Battiston qui sort sur une civière après avoir été violemment percuté par le gardien allemand Harald Schumacher. Aujourd’hui, le portier aurait eu un carton rouge. Mais dans la nuit brûlante de Séville ce 8 juillet 1982, cette demi-finale de la Coupe du monde entre la RFA et la France s’est poursuivie et est entrée dans la légende, avec une qualification allemande aux tirs au but (3-3, 5-4 t.a.b.). «Aucun film au monde, aucune pièce ne saurait transmettre autant d’émotions que la demi-finale perdue de Séville», voilà comment l’emblématique n°10 français Michel Platini, aujourd’hui écarté du monde du football après le scandale à la FIFA, résume ce monument de l’histoire sportive. 34 ans plus tard, changement de décor et de générations. Il s’agit de retrouvailles pour l’équipe du capitaine Hugo Lloris. Il y a deux ans, au Brésil, en quart de finale du Mondial, l’Allemagne avait battu les Bleus 1 à 0, sur un but de Mats Hummels, qui avait pris le meilleur sur Raphael Varane. La Mannschaft avait ensuite décroché le titre suprême, son quatrième mondial, en finale à Rio, face à l’Argentine. L’ALLEMAGNE AMOINDRIE Cette fois, il n’y aura ni Varane, blessé avant le tournoi, ni Hummels, suspendu pour cette demi-finale. L’Allemagne va d’ailleurs se présenter amoindrie. Mario Gomez, blessé en quart de finale contre l’Italie, ne pourra plus jouer dans le tournoi. Et Sami Khedira, ainsi que Bastian Schweinsteiger sont incertains pour la demi-finale à Marseille. La part de chance qui escorte Didier Deschamps dans le tournoi va à nouveau faire parler. Son équipe n’a affronté jusqu’ici que des équipes de second rang, la Roumanie, l’Albanie et la Suisse au premier tour, puis l’Eire en 8e de finale et l’Islande en quart, balayée 5 à 2, dimanche. La petite Islande avait ébahi l’Europe du foot en sortant l’Angleterre en 8e (21). Malgré l’élimination, ses héros devaient revenir au pays hier lundi et traverser la capitale Reykjavik en bus à impériale en fin d’après-midi, devant une foule sans doute énorme. Deschamps, «père la victoire du football français», a déjà tout gagné comme joueur : la Ligue des champions avec Marseille, le Mondial 1998 et l’Euro 2000 avec les Bleus. Peut-il être sacré champion d’Europe des nations comme coach cette fois le 10 juillet au Stade de France ? Il y aura des duels qui promettent. «C’est vrai qu’en club avec Arsenal, j’ai l’habitude d’évoluer avec Mesut (Özil) derrière moi en n°10», a glissé Olivier Giroud, auteur d’un doublé contre l’Islande. Mais en demi-finale, Özil sera dans le camp d’en face. LES GALLOIS EN PLEIN RÊVE Dans l’autre demi-finale, il y aura aussi un match dans le match entre deux partenaires au Real Madrid : Cristiano Ronaldo pour le Portugal et Gareth Bale pour le pays de Galles. «Ce sont deux des meilleurs joueurs du monde. Ils se connaissent très bien, mais ils sauront mettre leur amitié de côté ce soir-là», prédit le sélectionneur gallois Chris Coleman. Ronaldo, triple Ballon d’or, qui a tout gagné en club, rêve de porter son équipe nationale jusqu’à un titre majeur. Au passage, il ambitionne de voler le record de buts dans un Euro (9 inscrits par Michel Platini en 1984). CR7 en est à 8. Coleman se casse la tête pour le neutraliser : «Je pourrais préparer mes défenseurs tout un mois pour affronter Cristiano Ronaldo, il sera toujours capable de faire quelque chose d’incroyable, d’inarrêtable.» C’est perdu d’avance alors ? «Nous en avons nous aussi un (joueur amenant le danger) dans notre équipe (Bale), ce qui rééquilibre la situation», veut se rassurer Coleman. Pour Bale, il s’agit d’écrire l’histoire : jamais les Dragons gallois n’étaient allés aussi loin dans une grande compétition. La meilleure performance était un quart de finale du Mondial 1958. Sera-t-il écrasé par le poids de ce challenge ? AFP DIDIER DESCHAMPS. Sélectionneur de la France «On n’a pas raté l’Euro» Le sélectionneur de l’équipe de France, Didier Deschamps, n’a pas caché dimanche son soulagement après la qualification des Bleus pour les demi-finales de l’Euro 2016 contre l’Allemagne, jeudi à Marseille. Pensez-vous qu’un cap a été franchi dans la relation avec les supporters ? Il y a toujours eu beaucoup de soutien depuis des mois et des semaines. Je suis content pour les joueurs et les supporters. On a un soutien populaire extraordinaire. Je pense que cette équipe est aimée par les supporters parce qu’elle ne laisse pas insensible. On ne fait pas tout bien, mais on va au bout des choses. C’était moins stressant que lors des derniers matches, mais on est capables de mettre des coups d’accélérateur et de renverser des situations. qualité en face est importante. Tout est possible, il faut qu’on joue le coup à fond. L’Allemagne a une telle qualité technique qu’elle a en général la possession du ballon. On n’a eu que des adversaires qui voulaient défendre, l’Allemagne ce ne sera pas le cas. Didier Deschamps Pensez-vous être favoris contre l’Allemagne ? Non. On est mieux avec ce qu’on a réalisé ce soir et la seconde période contre l’Eire. Mais l’Allemagne c’est l’Allemagne, c’est la meilleure équipe du monde. C’est l’une des rares équipes qui maîtrise la situation. Cela va être une très belle affiche, mais on ne va pas faire une balade de santé. On va jouer notre chance à fond, en sachant que la La France est de retour en demi-finales. Qu’est-ce que cela vous inspire ? Je suis très content pour les joueurs. Ils ont fait ce qu’il fallait pour être dans ce dernier carré. La compétition est chez nous, et c’est déjà ça de fait. On a notre rendez-vous, un grand choc jeudi, on va apprécier. L’analyse on la fera à la fin. Mais on n’a pas raté l’Euro. Est-il réussi ? On verra plus tard. Qu’avez-vous pensé de la prestation de Samuel Umtiti ? Il a confirmé tout ce que je peux penser de lui et ce qu’il fait voir à l’entraînement. C’est un bon défenseur et relativement tranquille. Il a contribué à ce que ce match soit de bonne qualité sur le plan défensif. Mais je n’étais pas inquiet. AFP e milieu de terrain défensif de l’Allemagne Sami Khedira, touché aux adducteurs de la cuisse gauche, sera absent en demi-finale de l’Euro 2016 contre la France jeudi, a annoncé hier le sélectionneur Joachim Löw, ajoutant que le milieu Bastian Schweinsteiger restait incertain. «Sami Khedira ne jouera pas jeudi, mais on fera tout pour qu’il soit là dans une éventuelle finale», a déclaré le technicien lors de la conférence de presse quotidienne au camp de base d’Evian. Khedira avait dû sortir du terrain après un quart d’heure de jeu samedi lors du quart de finale contre l’Italie (1-1, 6-5 aux t.a.b). Il avait été remplacé par Schweinsteiger. Mais le milieu de Manchester United, qui revient d’une très longue absence pour une blessure au genou droit, souffrait après le match d’une «légère élongation du ligament interne qui s’est un peu aggravée après le match», a souligné Löw. «Il faut voir. On verra dans un ou deux jours», a conclu le sélectionneur de la Mannschaft à son sujet. L’Allemagne devra aussi se passer du stoppeur Mats Hummels, suspendu, et de son avant-centre Mario Gomez, victime d’une déchirure derrière la cuisse droite et qui est forfait pour la fin du tournoi. ESPAGNE Cinq clubs sommés de rembourser des aides d’Etat L e Real Madrid, le FC Barcelone et cinq autres clubs de football espagnols vont devoir rembourser des «aides publiques illégales» perçues en Espagne, qui ont violé la législation européenne en leur conférant un «avantage injuste», a tranché lundi la Commission européenne. A l’issue de trois enquêtes, l’exécutif européen «a conclu que les mesures d’aide publique attribuées à sept clubs professionnels leurs a donné un avantage injuste sur les autres clubs». Outre le Real Madrid et le Barça, la décision de Bruxelles concerne aussi l’Athletic Bilbao, Osasuna Pampelune, Valence CF, Hercules Alicante et Elche. L’Espagne «doit récupérer les aides publiques illégales auprès des sept clubs», a indiqué la Commission européenne. «Le fait d’utiliser l’argent des contribuables pour financer des clubs de football professionnels peut générer une concurrence déloyale», a souligné la commissaire européenne Margrethe Vestager, en charge des questions de concurrence. Le football professionnel «est une activité commerciale qui brasse des sommes considérables et, à ce titre, l’octroi de deniers publics doit répondre à des règles de concurrence équitables, ce qui n’est pas le cas des subventions ayant fait l’objet de nos enquêtes», a-t-elle ajouté. AFP El Watan - Mardi 5 juillet 2016 - 23 SPORTS NAHD USMH Ardji signe pour trois ans MC ORAN e Aouad 10 recrue Le Mouloudia d’Oran continue de puiser des joueurs dans la formation de son voisin de l’ASMO pour conforter son effectif. Une règle à laquelle le MCO n’a pas dérogé cette saison, avec l’engagement de 4 Asémistes, dont le dernier en date n’est autre que le meneur de jeu Mohamed Aouad qui a paraphé, hier, un contrat de deux saisons au profit du club d’El Hamri. Il est ainsi le 4e joueur de l’ASMO à rejoindre le MCO cet été, après les Bentiba, Boudoumi et Sebbah, et la 10e recrue du Mouloudia lors de ce mercato estival. Un transfert qui risque de faire jaser, notamment du côté de l’ASMO, puisque la direction asémiste a déjà déposé plainte auprès de la Chambre de résolution des litiges (CRL) contre le joueur au motif qu’Aouad devait prolonger son bail avec l’ASMO au terme d’un avenant signé en milieu de saison écoulée, en contrepartie d’une augmentation de salaire. Et voilà qu’Aouad ignore cette mise en garde de l’ASMO en signant chez le rival. T. A. S. Les arbitres connus ’est désormais officiel, la CAF a communiqué la liste des C arbitres qui vont officier la rencontre de la troisième journée de la Coupe de la CAF face au TP Mazembe, prévue pour le 17 Le tribunal annule le second registre du commerce juillet à 20h45. Il s’agit de Joshua Bondo assisté de ses deux compatriots, à savoir Oamogetse Godisamang et Mark Ssonko. Par ailleurs, le quatrième arbitre est Uganda Thierry Nkurunziza (Burundi). Le commissaire du match, à savoir le Sénégalais Oumar Diop qui a été désigné dans un premier temps, a été remplacé par Doumbia Bema (Côte d’Ivoire). Sur un autre volet, le désormais ex-attaquant de la JSK, Faouzi Rahal en l’occurrence, est proche d’un retour au MOB puisqu’il a rencontré hier le président Attia pour discuter de son probable retour. Cela dit, le boss béjaoui se trouve dans l’embarras à cause de la pression qu’il subit actuellement du fait que certains cadres veulent partir, à l’image de Messaoudi et Rahmani parce qu’ils n’ont pas perçu leur argent. L. Hama L RC RELIZANE PHOTO : D. R. e tribunal d’El Harrach a annulé l’ordonnance de la même instance judiciaire délivrée le 12 juin dernier relative à l’ordre donné à un huissier de justice pour retirer un duplicata du registre de commerce de la SSPA/USMH au niveau de la Chambre nationale du registre du commerce. Cette nouvelle décision a été signée le 28 juin. Il faut noter que c’est avec ce duplicata que l’ancien président, Mohamed Laïb, qui en avait fait la demande, a pu retirer un nouveau registre du commerce. Résultat : la même société SSPA/USMH dispose de deux registres du commerce portant les noms de deux responsables différents, en l’occurrence l’ancien président, Laïb, et l’actuel, Abdelkader Mana. Ce qui a créé une situation des plus inédites. Mana a d’ailleurs animé une conférence de presse le 18 juin dernier pour dénoncer ce qu’il considère comme une «machination». Il n’oubliera pas, au passage, de signaler PHOTO : K. SAMI Le NA Hussein Dey enregistre l’arrivée du jeune attaquant de l’USM Alger, Walid Ardji (21 ans), qui a signé un contrat pour trois ans. Auteur d’une belle saison avec les espoirs, Ardji possède de bonnes qualités techniques, mais il a été victime du recrutement effectué cette saison par la formation de Soustara. Sa venue au Nasria lui permettra de briller et d’étaler son talent. La direction du NAHD est aussi en contacts avancés avec le joueur Douadji qui évolue au DRBT à titre de prêt (en provenance du PAC). La direction de la formation des Sang et Or qui entretient de bonnes relations avec le président Zetchi tentera de le convaincre pour que ce dernier lui cède le joueur. Le NAHD enregistre également le retour du défenseur Mohamed Herrida. D’un autre côté, on apprend que l’entraîneur Nour Benzekri, qui a été désigné au poste de DTS du club, s’est retiré avant même d’entamer son travail. Benzekri souhaitait avoir plus de prérogatives, alors que la direction lui a limité son travail uniquement avec les catégories de jeunes. Ainsi, le poste de DTS pourrait revenir au jeune Rezki Remane. A noter enfin que la reprise des entraînements, prévue pour le 1er juillet, a été décalée au 7 de ce mois, annonce le staff technique. S. M. CAF. MOB – TP MAZEMBE Abdelkader Mana Laïd Mohamed qu’il y a eu «transgression de plusieurs articles du code du commerce». Bien évidemment, celui-ci a usé des procédures légales pour remédier à une telle situation. Finalement, le même tribunal d’El Harrach a décidé d’annuler l’«erreur» commise le 12 juin. Il a été signalé que le duplicata n’est délivré (et au concerné), que dans le cas d’une perte. Or, ce n’est pas le cas. De plus, le tribunal a tenu à signaler dans cette dernière décision que délivrer un duplicata en ce qui est de l’USMH «peut nuire à des parties» vu qu’il y a conflit. Ce qui a motivé la décision du tribunal de revenir sur l’ordonnance de délivrance de ce duplicata. Abdelghani A. ADEL AMROUCHE. NOUVEL ENTRAÎNEUR DE L’USM ALGER Un club sans entraîneur epuis le départ de l’entraîneur Kadda Aïssa qui a vu sa mission terminée lors du dernier match de championnat contre D l’USM El Harrach (1-1), synonyme de maintien en Ligue 1, la formation du RC Relizane est toujours sans entraîneur. Cette situation risque d’être préjudiciable pour le club qui ne veut pas revivre le même scénario que la saison précédente, où il n’a assuré son maintien que lors de l’ultime journée du championnat de Ligue 1. Les responsables du club de l’Ouest sont en train de mettre la charrue avant les bœufs puisque l’opération recrutement des joueurs est déjà entamée, mais sans l’accord d’un entraîneur en chef, surtout que l’équipe a besoin d’un renfort de qualité et diversifié après le départ de plusieurs joueurs cadres. En effet, le Rapid de Relizane a perdu bon nombre de joueurs, à l’image de Djerrar, Moundji, Bouda, Benabderrahmane, Bourdim, Manucho et Tiaiba. Pour les remplacer, les responsables du club se sont attachés les services de treize joueurs, à savoir Merzougui, Khelfaoui, Chaouchi, Alleg, Belmokhtar, Tebbi, Hellal, Guebli, Annane, Benayed et Brahmia, et tout récemment Ali Messaoud Walid (WAB) et Nabil Aït Fergane (JSMB). Selon les dernières informations, la direction du RC Relizane est entrée en contact avec le technicien algérien Ismaïl Djellid qui est établi en Suisse depuis des années, mais officiellement rien n’a été conclu. A. B. FÉDÉRATION ALGÉRIENNE DE CYCLISME «L’USMA voit grand et cela correspond à mes ambitions» Trois compétitions N ommé la semaine dernière à la tête de la barre technique de l’USM Alger, en remplacement du Franco-Algérien Miloud Hamdi, le nouvel entraîneur du club champion d’Algérie en titre, Adel Amrouche a animé, hier, à Aïn Benian, son premier point de presse depuis sa prise de fonction. Entamant son travail le weekend dernier à la barre technique de l’USMA, actuellement en regroupement à l’Ecole supérieure d’hôtellerie et de restauration de Aïn Benian, le nouveau coach des Rouge et Noir a d’emblée affiché ses ambitions d’inculquer au club dont il a porté les couleurs en tant que joueur une toute nouvelle stratégie et philosophie dans le jeu et l’organisation. «Je compte apporter une autre philosophie et méthode de jeu à l’USMA avec laquelle j’ai beaucoup d’ambitions. Je ne parle pas de discipline, car je vais travailler avec des joueurs censés être des professionnels.» Des joueurs que l’ancien sélectionneur du Burundi et du Kenya avoue ne pas tous connaître, mais dont on lui aurait dit beaucoup de bien, comme il l’expliquera : «J’ai pu me renseigner sur les joueurs composant l’effectif, et on m’a dit beaucoup de bien sur eux. J’ai remarqué aussi que ces joueurs sont ambitieux et veulent aller loin dans leur carrière», annonce Adel Amrouche. Pour ce qui est de sa décision de travailler pour la première fois en Algérie à la tête d’une équipe seniors, alors qu’il a de tout temps privilégié les sélections africaines, il justifiera son refus de travailler en Algérie par le passé essentiellement «à cause des conditions de travail pas du tout encourageantes au sein des clubs algériens». Amrouche expliquera même qu’il a beaucoup hésité avant d’accepter l’offre de Rebbouh Haddad, le président de l’USMA. «A vrai dire, au départ je n’étais pas emballé à l’idée de travail- ler en Algérie en raison des problèmes prévalant dans les clubs algériens, mais le discours du président de l’USMA m’a convaincu, surtout qu’il a affiché une réelle volonté de donner une dimension mondiale à son équipe», et de justifier son choix : «L’USMA, deuxième équipe africaine en Ligue des champions de l’édition passée, voit grand. J’estime que cela correspond parfaitement à mes ambitions, surtout qu’il s’agit d’un club où j’ai déjà joué et où j’ai entraîné dans les catégories jeunes.» Avant de conclure son intervention devant la presse, le nouveau coach de l’USMA a tenu à préciser qu’il «reste à la page concernant le football algérien et son championnat, malgré des années loin du pays. Et cela m’aidera à accomplir convenablement ma mission», conclut Adel Amrouche. BENYAHIA OFFICIELLEMENT USMISTE Comme annoncé dans ces mêmes colonnes, la formation de l’USMA a enregistré sa 8e recrue en la personne du jeune émigré et transfuge du MCO, Mohamed Benyahia. Ayant déjà tout conclu avec la direction usmiste et celle du Mouloudia avec laquelle il était lié, il ne manquait à l’ex-défenseur du CA Bastia et de Nîmes Olympique que la signature de son contrat qui est intervenue hier en début d’après-midi. Agé de 24 ans, Benyahia, qui s’est illustré la saison écoulée en inscrivant 9 buts en championnat, a paraphé un contrat de quatre saisons au profit de l’USMA. Il est ainsi la 8e recrue, après Ziri Hammar (JSS), Amir Sayoud (DRBT), Ghislain Guessan (RCA), Abderraouf Benguit (PAC), ainsi que les trois Franco-Algériens qui évoluaient la saison dernière en division amateur en France. T. A. S. à l’est du pays Fédération algérienne de cyclisme (FAC) organisera trois Ldeuxaévénements nationaux du 9 au 16 juillet. Avec tout d’abord événements à Constantine : le brevet cycliste national jeunes (écoles et benjamins) et le championnat national minimes et cadets, tandis que la wilaya de Mila accueillera le championnat national de cyclisme juniors et seniors (hommes et dames). A. C. Naissance Un joli poupon prénommé Mahdi est venu égayer le foyer des docteurs Tahri Wiâm et Tahri Mourad. En cette heureuse circonstance, Hamid Tahri félicite l'heureux couple, souhaite un prompt rétablissement à sa nièce et une longue vie au bébé. LE QUOTIDIEN INDÉPENDANT - Mardi 5 juillet 2016 COMMENTAIRE Intransigeance israélienne Par Mohammed Larbi I LE MINISTRE DES MOUDJAHIDINE, TAYEB ZITOUNI, L’A AFFIRMÉ HIER L'Algérie n'a récupéré que 2% de ses archives détenues par la France L e ministre des Moudjahidine, Tayeb Zitouni, a affirmé hier que l'Algérie n'avait récupéré que 2% de ses archives détenues par la France, ajoutant que les relations entre les deux pays ne sauraient être «normales» sans le règlement du dossier de la Mémoire, l'Algérie ne comptant pas renoncer à sa revendication relative à la restitution de la totalité de ses archives. Dans un entretien à l'APS à la veille de la célébration du 54 e anniversaire du recouvrement de sa souveraineté, M. Zitouni a précisé que les archives remises par la France à l'Algérie depuis l'indépendance «ne dépassent pas les 2%», estimant que les relations entre les deux pays «ne peuvent être normales» sans le règlement du dossier de la Mémoire et la satisfaction de la revendication de l'Algérie relative à la restitution de la totalité de ses archives spoliées lors de l'occupation française. Sur le plan économique et commercial, M. Zitouni a indiqué que les relations entre l'Algérie et la France étaient «bonnes», mais restaient en deçà de l'objectif escompté concer nant la question de la Mémoire. Le ministre a rappelé l'installation, à l'occasion de sa dernière visite en France, de trois commissions dont l'une est chargée de l'examen des archives nationales détenues par la France, tandis que la deuxième s'occupe du traitement du dossier des Algériens disparus durant la période coloniale. La troisième commission est, par ailleurs, chargée du dossier des victimes des essais nucléaires effectués par la France durant la période coloniale, a précisé le ministre qui a fait remarquer que les archives ne concernaient pas uniquement les documents liés à la Révolution, mais également tout ce qui concerne les infrastructures de l'Algérie, l'architecture et l'urbanisme. M. Zitouni a demandé aux autorités françaises d'accélérer le travail des commissions, ajoutant que les archives en possession de l'Algérie et les témoignages recueillis ainsi que les mémoire écrites, y compris les mémoires des bour reaux français, suff isaient pour écrire l'histoire de l'Algérie durant cette période. Il a, par ailleurs, souligné que la revendication relative à la restitution des archives était une question de «principe pour les Algériens». 2000 ALGÉRIENS DISPARUS DURANT LA GUERRE DE LIBÉRATION Concernant le dossier des disparus durant l'occupation française, le ministre des Moudjahidine a affirmé que les statistiques préliminaires montraient que le nombre de disparus, durant la guerre de Libération nationale (19541962), s'élevait à plus de 2000 victimes. Il s'agit de détenus incarcérés ou retenus dans des centres d'inter rogatoire français, selon le ministre qui a ajouté que l'opération de recensement se poursuivait et la commission installée à cet effet allait travailler conformément à l'accord qui prévoit l'identification des sépultures de ces victimes. Parmi les chouhada n'ayant pas de sépulture connue figurent Ahmed Bouguerra, El Djilali Bounaama, Larbi Tebessi ainsi que le Français qui a soutenu la cause algérienne, Maurice Audin. Dans le cadre de ses efforts visant à récupérer ses archives, l'Algérie œuvre à la restitution des crânes des premiers résistants algériens, conservés au Musée de l'homme à Paris. «32 crânes de vaillants résistants algériens ont été recensés», selon le ministre qui a indiqué que «l'Algérie d e m e u re a t t a ch é e à l a récupération des crânes de nos aïeux qui doivent avoir leurs sépultures en Algérie». «Les crimes odieux perpétrés par la France durant 132 ans d'occupation témoignent de la barbarie de ce qu'a accompli ce pays en Algérie», a souligné le ministre. (APS) POINT ZÉRO La brosse et le mélangeur Q ue faire ? Ou ne pas faire, ou faire. Dire ou ne rien dire ? Avoir peur de dire ou avoir peur de dire que l’on a peur de dire et encore plus de dire que l’on a peur de faire ? Le Président n’a rien dit, probablement occupé à compter les derniers arbres qui restent dans sa forêt. Le Premier ministre ne s’est pas prononcé, peut-être pense-t-il à ouvrir une usine de tracteurs au Panama pour ses enfants. Le ministre de la Justice n’a rien dit, le ministre de la Culture non plus, occupé à se cultiver ? Celui de la Communication, à l’origine de l’affaire, non plus, préférant écrire des éditoriaux sous pseudonyme à El Moudjahid en attendant le prochain remaniement. Reste le cas de Farouk Ksentini, directeur des droits de l’homme et des chats d’appartement. Non, il n’a rien dit, pensant être un officier en se murant dans le silence pour ne pas être emprisonné. Sous cette loi du silence adoptée d’ailleurs en silence par de bruyants députés, le seul qui parle est Par Chawki Amari un militaire, le général Ahmed Gaïd Salah, qui intervient régulièrement pour annoncer de «sombres desseins», sans préciser s’il s’agit de desseins contre lui ou contre le pays. On serait en danger, ce qui a donné ce slogan populaire sorti récemment, «mani chiyat mani khelat», qui peut se traduire littéralement par «je ne suis ni une brosse ni un mélangeur», soit deux accessoires de salle de bains. Traduit politiquement, il signifie que «je suis en colère, je ne suis pas d’accord, mais je ne vais pas tout casser». Mais si on n’est ni une brosse ni un mélangeur, on est quoi et que doit-on faire ? Que doit-on dire ? Une brosse ne dit rien, c’est son rôle, elle brosse le plus fort dans le sens du poil si le plus fort est poilu, le caresse dans le même sens s’il ne l’est pas. Le mélangeur mélange tout, le chaud et le froid, c’est sa fonction. Que faire alors ? Une seule solution, brosser le mélangeur, puis mélanger les brosses. On sera plus propres après. l a suffi de deux jours pour qu'Israël fasse connaître sa réponse aux récentes recommandations du Quartette pour une solution à la crise du Proche-Orient. On dira d’elle qu’elle est peut-être exceptionnelle par sa durée, puisqu'Israël n’a jamais accordé la moindre considération aux offres et efforts de paix, ni le moindre égard aux nombreux émissaires, amenant certains d’entre eux à renoncer à leur mission. De telles décisions tout aussi négatives et porteuses de tous les dangers ont été faites en leur présence, et la dernière en date a été acceptée pour ce qu’elle est et pour son objet. Elle est du même type que celles apportées depuis au minimum un quart de siècle, soit depuis que des règlements sont au moins souhaités. Cette réponse est bien entendu négative, car non seulement Israël refuse toujours de souscrire aux résolutions de l’ONU ordonnant son retrait des territoires palestiniens et arabes qu’il occupe, mais y poursuit un processus d’annexion entamé au lendemain de la guerre de juin 1967. Israël vient en effet d’approuver la construction de centaines d’habitations dans des colonies implantées en Cisjordanie et dans le secteur oriental d’El Qods. C’est donc une fin de non-recevoir et qui, logiquement, devrait amener le Quartette à en prendre acte, c'est-à-dire localiser et identifier les sources du blocage. Avec dix années de retard, car ce forum existe depuis 2002, il se heurte à la même intransigeance israélienne et n’a pas ajusté sa démarche. Les faits en ce sens ne manquent pas. Ils ont tous été signalés et localisés. Comme le révèle ce rapport des chefs de mission diplomatique de l'Union européenne (UE), en poste à El Qods occupée, du 29 mars 2014, relevant l’«accélération sans précédent» de la colonisation intervenue depuis la reprise du processus de paix israélopalestinien, un mois auparavant tout juste. Le rapport souligne qu'entre août 2013 et janvier 2014, les autorités israéliennes ont donné leur feu vert à la construction d’autant de logements à El QodsEst qu’au cours des quatre années précédentes. Ils mettent en garde contre les risques d’incidents qu’entraînerait une modification du statu quo sur l’esplanade des Mosquées. Ils affirment que contrairement à ce qu’espérait l’Autorité palestinienne, le gouvernement de Benjamin Netanyahu a en effet refusé de geler la colonisation dans les territoires occupés durant la période des négociations. Et dire que le Quartette demandait aux Palestiniens de renoncer à leur résistance, eux qui vivent une véritable injustice, ou encore un apartheid, avec le refus de toute solution, contraignant les Palestiniens à vivre dans de véritables bantoustans. Et pourtant, les conséquences de cette politique sont telles qu’un nombre de pays de plus en plus important en vient à conclure que la persistance de ce conflit menace la paix et la sécurité dans le monde. Mais qu’a fait ce monde pour s’y opposer ? Rien, et les discours ne suffisent plus. météo Aujourd’hui Demain 17° 29° ALGER 19° 30° 20° 30° ORAN 21° 30° 19° 37° CONSTANTINE 29° 46° OUARGLA 17° 34° 29° 47°