internet - Algérie 2015

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internet - Algérie 2015
LE QUOTIDIEN INDÉPENDANT - Mardi 5 juillet 2016
N°7837 - Vingt-sixième année - Prix : Algérie : 20 DA. France : 1 €. USA : 2,15 $.
ISSN : 1111-0333 - http://www.elwatan.com
ÉDITION DU CENTRE
A l’occasion de l’Aïd El Fitr,
El Watan souhaite à ses lecteurs et
ses annonceurs une bonne fête et
leur annonce qu’il ne paraîtra pas les
premier et deuxième jours de l’Aïd
CRISE
FINANCIÈRE
INTERNET
Bouteflika
défend
ses choix
L’Algérie
à la traîne
■ Le président
Bouteflika a,
dans un message
à l’occasion de
la célébration
de la Fête de
l’Indépendance,
abordé le volet lié
à la crise financière
du pays et tenté
d’expliquer
que cela n’est
pas le résultat
de la faillite de
la «démarche
interne».
LIRE L’ARTICLE
DE ALI BOUKHLEF
EN PAGE 3
AFFAIRE
EL KHABAR
PHOTO : DR
Le verdict
le 13 juillet
U
n rapport d’Akamai, leader mondial
des services de réseau de diffusion
de contenu, classe la qualité de débit
internet en Algérie à la dernière place.
Le rapport intitulé «State of the internet
Q1(2016)» souligne que notre pays est
devancé par plusieurs pays africains avec
une vitesse de connexion moyenne minimum
de 2,2 Mbps. Il est derrière la Tunisie (4
Mbps), le Maroc (3,9 Mbps), l’Egypte (3,7
Mbps), le Kenya (5,9 Mbps) et l’Afrique du
Sud (4,8 Mbps). Ainsi, les opérateurs nous
promettent des centaines de mégabits par
seconde (Mbps), mais la réalité est bien moins
flamboyante. En dépit des discours officiels,
l’Algérie arrive difficilement à progresser
dans ce domaine.
(Suite page 3)
Kamel Benelkadi
DEUX INSTITUTIONS PÉTROLIÈRES
RIVALES ANNONCENT LEUR FUSION
RAPPROCHEMENT
ENTRE TRIPOLI ET BENGHAZI
● Le processus de réconciliation nationale en Libye n’est pas en panne, en
témoigne la décision, dimanche, de deux institutions pétrolières libyennes rivales
de fusionner après deux ans de division dans le secteur des hydrocarbures.
LIRE L’ARTICLE DE ANISS ZINEDDINE EN PAGE 10
■ Les avocats de la
défense d’El Khabar
ont confirmé, hier,
devant le tribunal
administratif de Bir
Mourad Raïs (Alger)
leur déconstitution
officielle dans
l’affaire de cession
d’actifs du groupe
au profit de
NessProd (filiale de
Cevital). L’affaire a
été mise en délibéré
et le verdict sera
prononcé le
13 juillet.
LIRE L’ARTICLE DE
NABILA AMIR
EN PAGE 4
CONTRIBUTION
Quelle politique
énergétique
pour l’Algérie ?
PAR MOHAMED BENHADDADI
Expert international en énergie
LIRE EN PAGE 2
El Watan - Mardi 5 juillet 2016 - 2
CONTRIBUTION
QUELLE POLITIQUE ÉNERGÉTIQUE
POUR L’ALGÉRIE ?
PAR MOHAMED
BENHADDADI
Expert international
en énergie
D
epuis plusieurs années, la presse se fait
régulièrement l’écho de la disponibilité
de la Russie et d’autres pays à vendre à
l’Algérie une centrale nucléaire. Le Premier
ministre, A. Sellal, s’est rendu en Russie fin
avril et on ne sait pas si le nucléaire figurait dans
l’ordre du jour de ses discussions.
Il est important de raffermir les relations avec
ce grand pays qu’est la Russie, fiable et ami
de longue date et qui s’apprête à lancer cette
année la première centrale nucléaire flottante
au monde, une avenue qui peut présenter bien
des perspectives, y compris pour le dessalement
de l’eau de mer. Mais, pour le nucléaire, ce
n’est pas opportun pour l’Algérie de se faire
construire une centrale pour la production
d’électricité car, que ce soit sur mer ou sur terre,
cette filière n’est clairement pas à l’avantage
du pays. Elle le serait probablement encore
beaucoup moins si on se projette sur l’avenir.
Prêchant parfois le faux pour avoir le vrai, la
presse ne se pose cependant pas la pertinente
question de savoir qui est davantage demandeur
dans ce dossier : l’acheteur ou le vendeur ? Il
faut savoir que la Russie n’est certainement pas
le seul pays qui souhaite vendre sa technologie
nucléaire pour produire de l’électricité. La
France de Sarkozy a vainement proposé à
presque tous les pays de la région MENA
(Middle East & North Africa, Moyen-Orient
et Afrique du Nord) son dernier réacteur de
1600 MW de type à eau pressurisée EPR, dit de
3e génération. La Chine, qui s’est fait construire
ses centrales au cours de ces deux dernières
décennies par les Américains (Westinghouse,
AP1000), les Russes (Atomstroîexport,
VVR-1000), les Canadiens (CANDU) et les
Français (Areva, EPR-1600) a entre-temps
développé son propre modèle HPR-1000
qu’elle s’apprête à commercialiser à grande
échelle, y compris en Afrique (Kenya, Afrique
du Sud). En Algérie, la Chine a déjà pris pied et
date puisqu’elle a secrètement livrée au pays,
à la fin des années 1980, un mini-réacteur
de 15 MW (1% de la puissance d’un EPR
typique), installé sur le site de Aïn Oussara.
Au demeurant, le secret qui a entouré cette
acquisition a davantage desservi le pays que
réellement servi : on ne cache pas sur terre
aux grandes puissances ce qu’elles peuvent
voir du ciel avec leurs satellites à résolution
prodigieuse.
APPRENTIS SORCIERS
Il faut dire que l’histoire du développement du
nucléaire en Algérie est quelque peu à l’image
du développement du pays : une histoire de
rendez-vous ratés et de décisions irréfléchies.
Dès l’indépendance, le pays aurait pu utiliser
à meilleur escient l’infrastructure léguée par
la puissance coloniale, ce qui ne fut pas le
cas, faute de connaissances et de ressources
humaines. Par contre, le choix fait à la fin
des années 1970, début des années 1980 de
collaborer avec l’Argentine dans le cadre du
nouveau paradigme Coopération Sud-Sud
est, dans le meilleur des cas, un fiasco. La
coopération nucléaire algéro-argentine a été
initiée par des apprentis sorciers qui, sous
d’autres cieux, auraient été probablement
jugés pour crime économique, sans compter
les dommages collatéraux et le fait de tourner
en rond durant des décennies. Quel transfert
de technologie peut-on obtenir d’un pays
qui n’a pas de maîtrise de la filière nucléaire
et qui s’est fait construire ses deux uniques
réacteurs par le Canada et l’Allemagne mais
qui, aujourd’hui, se tourne vers la Chine à
cause du financement garanti ? Il est vrai que
l’Argentine a entre-temps refilé à l’Algérie
un vieux mini-réacteur installé à Draria et
pompeusement baptisé Nour, alors qu’aucune
lumière ne peut en jaillir pour illuminer la
commune rurale de Kadous. Au demeurant, ce
réacteur est davantage un joujou universitaire
de 1 MW, destiné à apprendre à faire des
travaux pratiques répétitifs et aucunement à
produire de l’électricité industrielle et encore
moins de l’uranium enrichi.
LE NUCLÉAIRE ? UN CHOIX PAR DÉFAUT
Si les défenseurs du nucléaire peuvent avancer,
avec raison, que l’Algérie doit rechercher un
mix énergétique en ne mettant pas tous ses
œufs dans le même panier, il est encore plus
pragmatique de s’assurer de mettre ses œufs
dans son propre panier et non dans ceux des
amis ou des concubins. Tous les pays qui ont
développé la filière nucléaire l’ont fait pour
des raisons d’indépendance énergétique, faute
d’autres alternatives viables. Sous le titre
quelque peu racoleur de «Nucléaire : ce qui fait
courir Sarkozy», le journal El Watan du 10 et
11 août 2008 a produit une analyse technique
exhaustive de la situation du nucléaire à
La justice du pays,
instrument aux ordres
du pouvoir en place,
est pour l’instant
mise en veilleuse,
malgré l’hostilité
d’une opinion publique
ébahie et exaspérée par
l’arrogance et l’impunité
des puissants de l’heure.
travers le monde. Les conclusions tirées près
d’une décennie en arrière sont encore valides
aujourd’hui et l’article est disponible en ligne.
Pour l’Algérie, la filière nucléaire n’aura pas de
retombées positives en termes de stratégie, de
développement et de retombées économiques.
On ne peut se permettre de générer de
l’électricité nucléaire à plus de 30-35 DA/
kWh, alors que Sonelgaz la vend à moins de
5 DA/kWh ! Halte à la gabegie annoncée. Par
contre, le pays doit promouvoir la maîtrise
et le recours aux techniques nucléaires dans
diverses applications, comme améliorer la
santé animale (vaccins irradiés pour protéger
le bétail, diagnostic précoce et rapide des
maladies animales, traçage et surveillance
des maladies), l’imagerie médicale et la
radiothérapie, les nouveaux radionucléides et
radiopharmaceutiques, comprendre le cycle de
l’eau et les changements de l’environnement
marin à l’aide des techniques nucléaires…
SOLEIL À L’HORIZON
A contrario, dans le domaine solaire
(photovoltaïque et concentrateurs solaires),
il y a un alignement des astres : le prix des
cellules a été divisé par deux ces cinq dernières
années, et cette filière n’aura bientôt plus
besoin de subvention. La croissance de cette
filière est phénoménale, de sorte que les cibles
de l’Algérie, qui paraissaient ambitieuses
il y a cinq ans, sont désormais modestes
aujourd’hui. C’est la Chine qui projette de
devenir la nouvelle Mecque du solaire dont
elle fabrique des panneaux à des prix bas
qu’on ne pensait pas atteindre avant 2020.
D’ailleurs, ce pays est celui qui a installé le
plus de panneaux solaires ces deux dernières
années : il a déjà chez lui une puissance de 40
GW et prévoit 210 GW dans cinq ans et 2300
GW en 2050.
KHELIL POLLUE L’ÉNERGIE
L’actualité énergétique algérienne est quelque
peu polluée par le retour au pays de l’exministre de l’Energie (1999-2010), contre
qui le mandat d’arrêt international lancé en
2013 a été annulé pour vice de procédure.
La justice du pays, instrument aux ordres du
pouvoir en place, est pour l’instant mise en
veilleuse, malgré l’hostilité d’une opinion
publique ébahie et exaspérée par l’arrogance et
l’impunité des puissants de l’heure.
Selon différents propos reconstitués de Y.
Yousfi, nommé ministre de l’Energie en 2010,
Sonatrach a pris, au cours de la première
décennie du présent siècle, un retard énorme
en matière de «formation des cadres de
haut niveau, l’acquisition de nouvelles
technologies et en engineering… l’exploration
et les techniques du forage, le transport, la
pétrochimie… le raffinage des hydrocarbures»,
au point que l’Algérie est devenue un grand
importateur de produits raffinés. Ce constat
a été dressé pour la période où l’ex-ministre
Khelil était le responsable omnipotent du
secteur de l’Energie. Bien plus, il a même
cumulé jusqu’en 2003 le poste de ministre
de l’Energie simultanément avec la fonction
de PDG de Sonatrach. Quand il se décida à
proposer un nouveau PDG, il eut même l’idée
machiavélique de placer un homme (D. Khène)
atteint d’un cancer avancé et qui passait la
majeure partie de son temps en chimiothérapie,
ce qui donnait les coudées franches à l’exministre et son entourage d’affaires pour
mener des opérations douteuses. Même s’il
faut convenir que la gestion de Sonatrach n’a
jamais été un exemple de transparence, sous
l’ère Khelil, l’opacité a atteint son paroxysme.
Incontestablement, c’est le pire ministre, non
seulement en termes d’opacité de gestion et
de concentration des pouvoirs, mais aussi de
dilapidation des biens publics… en attendant
que la justice se prononce sur la multitude
d’affaires.
ESCROQUERIE INTELLECTUELLE ET
MORALE
Le réquisitoire de la gestion de l’ex-ministre
Khelil par son successeur s’est fait, alors que
ce dernier était ministre de l’Energie d’un
gouvernement dont les deux principaux partis
sont le FLN et le RND. Cela enlève tout crédit
aux propos du couple luciférien SaadaniOuyahia, ainsi que ceux de tous les laudateurs
qui mettent en avant les compétences de C.
Khelil.
Sur quelle base peut-il prétendre : «Je suis
toujours le meilleur des ministres», lui qui
est arrivé avec des valises contenant une loi
sur les hydrocarbures qui faisait la part belle
aux multinationales étrangères et qui a dû
être retirée en catimini devant la levée des
boucliers. Sur quelle base peut-il prétendre :
«Je suis toujours le meilleur des ministres»,
lui dont le credo principal de la politique
énergétique était de pomper le maximum de
barils, comme si ce pétrole allait s’échapper si
jamais il était extrait après son règne, ce qui est
proche d’une sorte de politique de terre brûlée.
Sur quelle base peut-il prétendre : «Je suis
toujours le meilleur des ministres», lui dont le
règne était synonyme de délestage, alors que sa
seule hantise était d’ouvrir le secteur électrique
à la concurrence, quitte à mettre la charrue
avant les bœufs. Son affirmation et celles
de ses flagorneurs d’être le meilleur est une
véritable escroquerie intellectuelle et morale.
En écrivant ces lignes, je ne peux évidemment
pas cacher ma fierté patente d’avoir écrit
qu’un «ministre ne peut décider seul de la
production de pétrole et de gaz», alors que ce
dernier était au firmament de sa puissance.
Une très grande proximité avec le président
de la République n’est absolument pas un
gage d’une expertise avérée. L’ex-ministre et
ses laudateurs peuvent-ils citer le titre d’un
seul livre publié ? D’une seule université
qui l’ait sollicité pour une conférence ou un
débat ? D’une seule intervention à l’APN avec
une vision qui aurait rehaussé le niveau des
discussions ? Wallou, oulach, rien, nothing,
nitchivou et nada en portugais-espagnol et
dans toutes les langues. Ceci dit, un ministre
compétent n’est aucunement obligé de
connaître autant de langues, mais doit exposer
clairement et publiquement sa vision de son
secteur, travailler dans la transparence et en
adéquation avec l’expertise avérée de son large
entourage, qu’il aurait pu bonifier au besoin,
ce qui est aux antipodes de la politique suivie.
On ne peut évidemment pas passer sous
silence l’autre affirmation sans fondement
de l’ex-ministre selon laquelle son fils ne
peut plus trouver de travail en Amérique
du Nord, à cause «des écrits de la presse».
Personne ne peut s’apitoyer sur la base de ce
mensonge éhonté car ce n’est pas ainsi que
fonctionne le recrutement en Amérique. Que
l’entreprise soit à New York ou à Los Angeles,
on ne regardera pas son nom, mais on lui
posera certainement la question ponctuelle de
présenter ce qu’il sait faire concrètement en
corrélation avec le job recherché. Par contre, là
où l’ex-ministre a probablement raison, c’est
qu’il ne peut effectivement plus booster/placer
lui-même sa progéniture dans des institutions,
telle que la Banque mondiale, ni obtenir
un retour d’ascenseur auprès d’entreprises
pétrolières qu’il a si bien servies, du moins
tant que la justice ne l’aurait pas blanchi, car il
n’y a pas de vice de procédure dans le mandat
d’arrêt international qui touche sa famille. Là,
les zaouïas ne seront d’aucun recours. Tant
mieux pour cette lueur d’espoir pour ceux qui
rêvent encore de vraie justice et de lendemains
meilleurs pour le pays.
CONCLUSION
L’Algérie ne peut plus se permettre l’économie
d’un débat technique et socioéconomique sur
le futur énergétique du pays car les options à
retenir doivent être avant tout le résultat d’une
vision éclairée, où toutes les options doivent
être passées au peigne fin. La fin de l’aisance
financière peut servir comme déclic pour
arrêter de jouer aux apprentis sorciers car un
ministre n’a pas de baguette magique et, quel
que soit son nom, est surtout tributaire de la
situation mondiale de l’énergie.
Or, le monde de l’énergie va connaître des
changements fondamentaux sans commune
comparaison avec tout ce qu’on a connu
ces sept dernières décennies. Au cours de
la décennie à venir, un nouveau monde
de l’énergie sera réinventé, avec une nette
reconfiguration de la carte et des alliances.
Il faut être plus que myope pour ne pas voir
la véritable révolution solaire en cours de
gestation. Conjuguée avec le gaz comme
«meilleur ami des énergies renouvelables» cela
donne au pays bien des atouts à faire valoir pour
promouvoir davantage les sources d’énergie
les plus prometteuses et qui présentent le plus
de perspectives en termes de rentabilité, de
positionnement stratégique, de création de
richesses et d’emplois.
A l’échelle mondiale, les cartes du «gâteau»
solaire ne sont pas totalement distribuées et il
y a encore de la place pour les plus audacieux.
Aujourd’hui, l’Algérie se trouve de nouveau à
la croisée des chemins sur les choix à effectuer,
choix qui auront d’immenses répercussions
sur les générations futures. Il est fondamental
que ces choix ne se fassent pas par un cercle
restreint sans vision à moyen et long termes.
Le pays doit solidement se repositionner pour
obtenir un transfert de technologie, quitte à
sortir des sentiers battus.
M. B.
Professeur-chercheur
El Watan - Mardi 5 juillet 2016 - 3
L’ACTUALITÉ
INTERNET
CRISE FINANCIÈRE
L’ALGÉRIE À LA TRAÎNE
● En dépit des discours officiels, l’Algérie arrive difficilement à progresser dans ce domaine. Le retard pris aura des répercussions négatives sur le développement de l’économie numérique.
technologiques de l’utilisateur, et
Suite de la page 1
L
e retard pris par l’Algérie aura des
répercussions négatives sur le
développement de l’économie
numérique. «Il est honteux qu’en
2016, on soit fier d’avoir en
moyenne du 2 Mbps alors
que des sociétés effectuent
des transferts de données,
envoient et reçoivent des
fichiers. L’économie
numérique veut dire
que les plateformes
de paiement doivent
être connectées. Le
ministère
délégué
auprès du ministère
des Finances chargé de
l’Economie numérique
et de la modernisation
des systèmes financiers sera un
moyen de pression sur Algérie Télécom
et le gouvernement algérien pour aller
vers la numérisation de l’économie qui
pourra être le sauveur et nous sortir de la
dépendance aux hydrocarbures et permettre
aux entreprises de passer cette étape avec
facilité», a affirmé Iheb Tekkour, expert
dans les TIC, lors d’une déclaration à
une chaîne de télévision. Le chantier est
énorme, car le pays demeure à la traîne
dans le domaine numérique. Pour preuve,
la contribution des TIC au PIB reste
insignifiante et ne dépasse pas les 2,9%
alors que la moyenne mondiale est de 7%.
L’Algérie était classée à la 120e place sur
143 pays, selon le rapport 2015 sur les
évolutions réalisées par le pays en matière
des TIC du Forum économique mondial.
Ajouté à cela la faiblesse du taux de
paiement par carte qui ne représente que 1%
des transactions bancaires !
Les services en ligne à la disposition
des citoyens, facilités par internet, leur
donneront
envie de se
connecter davantage
pour accéder à encore
plus d’informations et,
pourquoi pas, effectuer des démarches
sans bouger de chez eux ou mieux encore,
en toute mobilité ! Mais cela ne sera
possible qu’à la condition que le débit
augmente.
CONTRIBUTION INSIGNIFIANTE AU PIB
La demande d’informations en ligne
devrait être telle que cela boosterait
un développement de contenu utile
et de qualité à mettre à la disposition
d’un nombre de connectés qui va aller
forcément crescendo. L’Etat doit engager
trois actions fondamentales : simplifier
et promouvoir l’accès aux équipements
et aux services en ligne, disposer d’une
régulation au service du citoyen et dont
la priorité serait le bien-être et le confort
surtout disposer d’une meilleure
connectivité donnant à tous les
citoyens, sans exclusivité, un
accès au haut et très haut
débit, qu’il soit filaire ou
mobile. Plus que l’accès
à l’information et aux
divertissements, l’enjeu
est économique. Le haut
débit peut, selon la Banque
mondiale, aider à diversifier
les activités économiques et
à éviter la dépendance aux
ressources naturelles, si
importantes en Algérie.
Pour appâter l’abonné,
les opérateurs ne lésinent
pas sur les promesses de
débit. Assis devant son
ordinateur, dans son salon,
ou pendant sa navigation via
son smatphone ou sa tablette,
l’internaute n’est pas dupe.
Il sait bien qu’il n’atteindra
jamais les valeurs annoncées. De
son côté, Algérie Télécom, l’opérateur
public qui a le monopole sur la téléphonie
fixe, l’ADSL et la bande passante, a lancé
un grand plan pour la modernisation
de ses réseaux internet à travers la
densification de la fibre optique afin
de permettre de fédérer les réseaux,
voix et data au niveau national ainsi
que la généralisation de l’utilisation du
support en fibre optique au niveau urbain.
Selon des observateurs, la solution serait
d’ouvrir ce chantier à l’investissement
privé, principalement aux opérateurs de
la téléphonie mobile, ce qui pourrait
accélérer la connexion de toutes les
régions du pays en fibre optique, réduire
les dépenses de l’Etat et surtout éviter que
des pannes géantes d’internet se
reproduisent, comme ce fut le cas en
octobre 2015.
K. B.
YOUNES GRAR. Consultant spécialisé dans les TIC
«Les débits ne doivent pas être un handicap
pour l’exploitation des services»
Un rapport d’Akamai classe
l’Algérie parmi les derniers en
termes de vitesse de connexion à
internet. Quelle lecture pouvezvous en faire ?
Ce n’est pas la seule société
qui fait ce genre d’étude. Il y a
beaucoup d’entreprises qui offrent
du contenu au niveau mondial et
qui mesurent à quelle vitesse on
accède à leurs serveurs. Leurs
machines font des tests lors de
téléchargement de fichiers et
donne une moyenne de débit pour
chaque pays. Akamai est une société américaine et internationale
qui héberge le contenu vidéo à travers le monde. Ses rapports sont
pris au sérieux par plusieurs pays
pour rectifier le tir. L’Algérie est
classée parmi les derniers, ce qui
prouve que les plaintes des gens
sont fondées et que nous avons les
débits les plus faibles au monde.
Malgré les efforts d’Algérie
Télécom et des différents opéra-
PHOTO : DR
Propos recueillis par
Kamel Benelkadi
teurs, le débit reste faible. Il y a
une première explication à cela :
tout le trafic des internautes est à
l’étranger. La majorité des sites
algériens sont à l’étranger (les
journaux, Sonatrach) et cela pose
problème. Normalement, il doit
y avoir un taux de trafic national
où le prix est moindre, cela évite
de payer en devises des opérateurs
intermédiaires.
Pourquoi les entreprises
sont-elles obligées d’avoir des
serveurs à l’étranger ?
Cela est dû aux tarifs pratiqués
en Algérie, où l’hébergement reste
cher comparé à ce qui se pratique
dans le monde. Il y a un travail à
faire pour s’assurer que les tarifs
soient compétitifs ou au moins au
même prix, dans ce cas on peut
faire jouer la préférence nationale. Il n’y aurait pas de transfert
de devises à faire et on aurait un
support local pour résoudre des
problèmes d’ordre technique.
Par ailleurs, il faut que les
fournisseurs d’accès s’engagent
à assurer une qualité de service. Il
n’est pas normal qu’un opérateur
facture à un débit donné (2 ou 4
Mbps) et que l’abonné se retrouve
avec même pas la moitié, en plus
des coupures qui procurent une
qualité moindre. Il faut aller vers
la signature de contrat avec les
opérateurs de type QOS (Quality
of Service), où ils s’engagent à
assurer un débit minimum sans
coupure.
Ne pensez-vous pas que cela
reste un frein au développement
de l’économie numérique en
Algérie ?
Quand on parle d’économie
numérique, on parle de services
électroniques et, dans ce cas, il
est primordial de s’assurer que
la connexion est bonne. Vous
imaginez le ministère de la Justice offrant un service auquel les
citoyens ne peuvent pas accéder.
Une banque a besoin aussi d’une
connexion fiable pour que le commerçant puisse y accéder pour
faire ses virements. Il faut sans le
moindre doute avoir une infrastructure fiable et sécurisée avec un
débit appréciable. Si le site d’une
entreprise n’est pas accessible, on
dira que ce service est médiocre.
Les débits ne doivent pas être un
handicap pour l’exploitation des
services. Il faut aussi avoir des
tarifs abordables.
Un autre facteur à ne pas négliger : il faut éviter les deux poids
deux mesures. Il faut que tous
accèdent partout avec la même
qualité de service.
K. B.
Bouteflika défend
ses choix
■ Crise économique, relations avec la France et la
jeunesse algérienne. Abdelaziz Bouteflika a profité
de la célébration de la Fête de l’indépendance et de la
jeunesse pour lancer des messages et répondre à des
critiques. Le chef de l’Etat commence par nier toute sa
responsabilité et celle de ses gouvernements respectifs
dans la crise économique qui frappe le pays. «Notre
pays est confronté aujourd’hui aux aléas sévères de
la chute des prix des hydrocarbures, une ressource
qui pèse encore fortement sur notre économie et
notre développement, comme c’ est le cas d’ailleurs
dans d’autres pays producteurs de cette matière
première», a écrit le chef de l’Etat dans sa missive.
Le président de la République va jusqu’à refuser
d’endosser toute responsabilité dans la crise politique
que vit le pays. «Ce choc n’est pas la conséquence
de failles dans notre démarche interne», a-t-il écrit.
Bien au contraire, précise le chef de l’Etat, «ce sont
les décisions nationales prudentes que nous avons
prises il y a quelques années, notamment un important
remboursement anticipé de la dette extérieure» qui
ont aidé le pays à ne pas être touché par la crise.
«Dans la même démarche, nous avons décidé de
cesser tout recours aux crédits extérieurs, et en gérant
avec prudence nos réserves de change, ce qui nous
permet aujourd’hui de faire face à la crise financière et
d’engager souverainement les correctifs que celle-ci
requiert, en tenant compte de nos réalités propres et
dans la fidélité à nos options sociales fondamentales»,
ajoute Abdelaziz Bouteflika. «La crise économique et
financière n’est guère l’apanage d’un pays particulier,
notamment dans l’économie mondiale globalisée.
C’est la réponse à cette crise qui varie d’un pays à
l’autre, selon le degré de mobilisation et de consensus
interne mis en place et, en cela, notre pays est en droit
d’envisager avec sérénité et espérance le dépassement
de la crise financière actuelle», ajoutera-t-il. A ceux
qui se posent la question sur la destination de l’argent
récolté de la vente des hydrocarbures, Abdelaziz
Bouteflika a tenté de répondre par les «réalisations»
de ses quatre mandats. Visiblement affecté par les
écrits de la presse concernant la possibilité de voir le
pays entrer en difficulté lors des prochaines années, le
chef de l’Etat dit espérer que les problèmes se règlent
dans «la sérénité». «L’Algérie est en droit d’envisager,
avec sérénité et espérance, le dépassement de la crise
financière actuelle», écrit-il. Contrairement à ses autres
adresses de ces derniers temps, Abdelaziz Bouteflika
a, en guise de réponse aux pieds noirs qui réclament
la récupération de leurs biens en Algérie, déclaré que
«(…) l’Algérie a pris des mesures légitimes en vue
d’intégrer au domaine de l’Etat les biens individuels
et collectifs demeurés vacants au lendemain de
l’indépendance». Un message adressé aux autorités
françaises pour évoquer une réciprocité ? «Cette
démarche a une relation avec ce que fit le colonisateur,
au cours des années 1940 du siècle dernier, des biens
des populations de notre pays, elle a induit une mesure
irréversible qui fait désormais partie intégrante de
notre législation contemporaine», lit-on encore.
Ali Boukhlef
Gaïd Salah préside une
cérémonie de remise de
grades et de médailles
■ Le général de corps d’armée Ahmed Gaïd Salah, viceministre de la Défense nationale et chef d’état-major
de l’Armée nationale populaire (ANP), a présidé, hier
au siège du ministère de la Défense nationale à Alger,
une cérémonie de remise de grades et de médailles à
des officiers supérieurs et des cadres du ministère de
la Défense nationale. Au cours de cette cérémonie, il
a été procédé à la promotion de généraux au grade de
général-major et de colonels au grade de général, ainsi
qu’à la remise de médailles à des cadres militaires et
civils assimilés. A cette occasion, le général de corps
d’armée a prononcé une allocution, à travers laquelle
il a confirmé que ces promotions et ces distinctions
représentent «une tradition ancrée, à travers lesquelles,
les cadres de l’ANP reçoivent ce qu’ils méritent en
promotions dans les grades et en distinctions par des
médailles, en reconnaissance des travaux accomplis et
en valorisant leurs efforts et persévérances au service
de leur armée et de leur patrie».
R. P.
El Watan - Mardi 5 juillet 2016 - 4
L’ACTUALITÉ
RACHAT D’EL KHABAR PAR NESSPROD
● L’affaire a été mise en délibéré et le verdict sera prononcé le 13 juillet, soit
deux jours avant la clôture de l’année judiciaire, prévue pour le 15 de ce mois.
L
es avocats de la défense
d’El Khabar ont confirmé,
hier devant le tribunal
administratif de Bir Mourad
Raïs (Alger), leur déconstitution
officielle dans l’affaire de cession
d’actifs du groupe au profit de
NessProd (filiale de Cevital).
L’affaire a été mise en délibéré
et le verdict sera prononcé le 13
juillet, soit deux jours avant la
clôture de l’année judiciaire prévue
pour le 15 de ce mois. C’est lors
d’une audience, pratiquement
exceptionnelle, ayant pour objet
la déconstitution du collectif des
avocats tenue hier au tribunal de
Bir Mourad Raïs, que le collectif de
la défense d’El Khabar a présenté
des lettres individuelles relatives
à la déconstitution des avocats.
«Cette déconstitution intervient en
dehors de l’instruction», a indiqué
le juge à l’avocat qui représente le
collectif de défense d’El Khabar.
Le juge a donné ensuite la parole
aux deux avocats du ministère de
la Communication, dont Me Nadjib
Bitam qui conteste d’emblée la
décision de déconstitution qu’il
trouve injustifiable. «La loi a
déterminé les raisons d’une
déconstitution», rappelle Me Nadjib
Bitam, estimant que ce retrait ne
doit avoir aucun impact sur les
procédures. «On reste attachés à
nos demandes qui figurent dans
le mémoire. Nous avons présenté
au tribunal les éléments prouvant
que la même personne (Issad
Rebrab) est propriétaire de deux
quotidiens», précise l’avocat. Il
est à rappeler que les avocats du
groupe El Khabar avaient annoncé,
la semaine dernière, leur retrait
collectif dans l’affaire de fond
après la décision «inexpliquée»
du tribunal de geler les effets du
contrat de cession des actifs au
profit de NessProd. Me Bergheul
Khaled a dénoncé alors ce qu’il
qualifie de «parodie de justice»,
tandis que Me Bourayou a parlé
d’une «arnaque» qui vise à terme
la liquidation d’El Khabar. Il y a
quelques jours, le juge Mohamed
Dahmane a demandé à Me Saïdani
Lotfi, représentant du collectif
composé d’une quarantaine
d’avocats, de «présenter la requête
de déconstitution dans la même
forme que la constitution». Le
président de la séance a demandé,
auparavant, à l’avocat de la
défense de présenter la lettre de
déconstitution le jour même ou le
lendemain. Après la contestation de
l’avocat sur les délais insuffisants,
le juge s’est retiré pour revenir
annoncer que la défense a jusqu’au
4 juillet (hier) pour confirmer
individuellement l’interruption de
l’instance. Pour Me Bergheul, la
programmation de la déconstitution
dans un délai record démontre que
l’Etat veut classer cette affaire avant
la clôture de l’année judiciaire.
«Toutes nos prévisions se sont
vérifiées sur le terrain. Nous avions
raison de nous déconstituer dans
l’affaire sur le fond. Le magistrat a
bien calculé son coup. Il savait que
l’affaire allait coïncider avec la
clôture de l’année judiciaire, d’où
la célérité avec laquelle l’opération
de déconstitution s’est faite»,
s’insurge Me Bergheul, précisant
que toutes les affaires présentées
au même titre que la leur ont été
reportées à septembre ou octobre.
«Pourquoi notre affaire a été traitée
dans l’immédiat. L’objectif du
pouvoir est clair, il veut en finir
avec cette affaire en procédant à
l’annulation de la transaction. Une
annulation qui posera un véritable
problème pour son application»,
explique Me Bergheul. Pour la
genèse de l’affaire, rappelons que
le ministère de la Communication
avait introduit une action en
référé auprès de ce tribunal sur la
conformité du rachat du groupe
de presse El Khabar par NessProd
en s’appuyant sur les dispositions
de l’article 25 du code de
l’information. Cette décision a fait
sortir les journalistes d’El Khabar
de leur silence pour manifester
leur colère contre un pouvoir qui
veut mettre à genoux un média
qui dérange. Cette affaire a suscité
un élan de solidarité de la part de
toute la classe politique et la société
civile. Notons qu’elle a connu cinq
renvois avant que le juge des référés
n’ordonne le gel de la transaction
et c’est à ce moment-là que les
avocats de la défense ont décidé, en
accord avec leurs clients, de ne pas
faire appel de l’ordonnance de gel
notifiée à l’entreprise NessProd et
se déconstituer.
Nabila Amir
FÊTE DE L’INDÉPENDANCE
DES ÉTATS-UNIS
Le message de Bouteflika
à Barack Obama
P
our le 240e anniversaire de l’indépendance des
Etats-Unis, le président de la République, Abdelaziz
Bouteflika, a adressé un message de félicitations à son
homologue américain, Barack Obama. Dans son message,
le président Bouteflika a réitéré sa disponibilité à œuvrer
en faveur d’un partenariat économique entre les deux pays
et à intensifier leur coopération pour mieux faire face aux
dangers qui menacent la paix et la sécurité mondiales. «Il
me plaît, alors que votre pays célèbre son 240e anniversaire
d’indépendance, de vous présenter au nom du peuple et du
gouvernement algériens et en mon nom personnel, nos
vives et chaleureuses félicitations auxquelles je joins
mes meilleurs vœux de bonne santé et de bonheur pour
vous-même, de prospérité et de bien-être pour le peuple
américain ami», écrit le président Bouteflika. Au niveau
bilatéral, le président de la République a tenu à exprimer
sa satisfaction concernant les relations et le dialogue
permanent entre les deux pays. «Il me plaît également
de saisir cette heureuse opportunité pour relever avec
satisfaction le niveau des relations qui lient nos deux pays
et pour me féliciter de notre volonté commune d’ancrer et
de promouvoir notre dialogue stratégique qui constitue
un acquis précieux de nos relations», a ajouté le chef de
l’Etat qui se dit disposé à persévérer
pour la mise en œuvre d’un partenariat
économique au bénéfice des deux pays
et à intensifier la coopération et la
coordination sécuritaires. «Je voudrais à
ce titre vous réitérer ma détermination et
mon entière disponibilité à œuvrer, avec
vous, à l’édification d’un partenariat
économique au bénéfice mutuel de
nos deux pays et de nos deux peuples
et à intensifier notre coopération et
notre coordination pour faire face aux
dangers qui pèsent sur la sécurité et la
paix internationales, en premier lieu le
terrorisme qui menace, d’une manière
inédite, de compromettre la cohabitation
pacifique entre les peuples et la cohésion
de nos sociétés», a conclu le président
Bouteflika.
Salim Mesbah
ERRATUM
Dans l’interview de Saïda Benhabylès, parue dans notre édition du lundi 4 juillet, il fallait lire «premier
secrétaire de l’ambassade des Etats-Unis» au lieu de «ambassadrice».
Au dernier paragraphe, il fallait lire «remis par l’OIM au gouvernement du Niger» et non pas au CRA,
comme nous l’avions écrit.
Le journaliste en prison
pour des faits non
privatifs de liberté
● Poursuivi pour «outrage au Président et aux
institutions de l’Etat», Mohamed Talmat, journaliste
freelance, n’a pu être jugé hier par le tribunal d’Alger.
Après le retrait de ses avocats pour dénoncer ce qu’ils
qualifient de «graves violations», il a tout simplement
refusé d’être entendu sans sa défense. La juge a renvoyé
le procès au 11 juillet.
C
oup de théâtre au tribunal de
Sidi M’hamed, devant lequel,
Mohamed Talmat, journaliste
freelance, avait été déféré, après
avoir été placé sous mandat de dépôt,
le 27 juin dernier, à la suite d’une
comparution immédiate pour «outrage
au Président et aux institutions de
l’Etat». A l’origine de cette autosaisine
du parquet, un poème sur le Président
diffusé, à travers un enregistrement
vidéo, publié sur son compte
facebook. C’est dans son quartier à
Bachdjerrah, à l’est de la capitale,
que Mohamed Talmat a été arrêté
par des agents en civil, puis déféré,
en fin de journée, devant le juge, qui
l’a placé sous mandat de dépôt, en
vertu des nouveaux articles du code
de procédure pénale 144 bis et 146,
qui stipulent clairement que pour
de tels délits, la sanction se limite
à des amendes. Hier, ses avocats,
Mes Amine Sidhoum, Benissad et
Hassani, n’ont pas mis de gants
pour dénoncer cette «bavure». «Nous
sommes devant une comparution
immédiate qui ne prévoit pas de
peine privative de liberté. Que fait le
prévenu en prison depuis le 27 juin ?
Il doit être immédiatement libéré.
C’est une détention arbitraire. Il
doit être jugé en liberté», lance Me
Sidhoum. La juge se tourne vers le
procureur qui lui demande de joindre
la demande au fond du dossier.
La magistrate se retrouve dans
l’embarras. Comment une telle erreur
judiciaire a-t-elle pu être commise ?
L’avocat s’insurge : «Madame la juge,
il y a une grave violation de la loi. Le
prévenu ne peut pas être jugé en étant
en détention. Il faut trouver une solution
pour réparer cette irrégularité.» La
présidente réfléchit un moment, puis
déclare : «Je ne sais pas s’il y a une
disposition qui prévoit ce qu’il faut
faire.» L’avocat continue à dénoncer
la détention de son mandant : «Nous
n’avons pas à discuter des libertés
fondamentales des citoyens. Le prévenu
est illégalement en prison depuis
presque une semaine. Il a été présenté
ici même par 11 éléments du DRS,
alors que ce département a été dissous.
Le rapport de l’enquête préliminaire
porte l’entête de ce service, alors que
pour tous il n’existe plus. Cette affaire
concerne des amendes et rien que des
amendes. Que fait le prévenu en prison
depuis le 27 juin ? Nous ne pouvons
pas accepter de telles dérives. Il faut
réparer cette catastrophe que nous ne
pouvons cautionner.» La juge semble
désemparée. Me Benissad abonde dans
le même sens et refuse lui aussi de
«cautionner une telle violation» et
exige une solution : «Nous voulons que
le prévenu quitte le box pour rejoindre
la barre et être jugé en liberté…»
Très mal à l’aise, la juge se donne un
temps de réflexion, demande le code
de procédure pénale, que le greffier
lui remet et finit par lever l’audience
pour délibérer. Après plus d’une heure
d’attente, elle revient et décide de
joindre l’examen du point de la forme
à celui du fond. Les avocats contestent
énergiquement. Ils refusent que leur
mandant soit jugé en détention. Ils
décident de se retirer de l’audience en
signe de protestation. La juge demande
au prévenu s’il veut être jugé. «Je refuse
d’être jugé sans mes avocats. Cela
fait trois jours que je suis en grève de
la faim. Je vous tiens responsable de
tout ce qui peut m’arriver en prison»,
lance Mohamed Talmat à la présidente.
Elle insiste et le prévenu maintient sa
décision. La juge demande au greffier
de prendre acte de cette position et
annonce le renvoi de l’affaire au 11
juillet. Mohamed Talmat doit donc
retourner à la prison d’El Harrach, où il
est maintenu en détention en violation
des articles 144 bis et 146 du code de
procédure pénale, pour lesquels il est
poursuivi.
Salima Tlemçani
PUBLICITÉ
Le verdict
le 13 juillet
POURSUIVI POUR OUTRAGE
AU PRÉSIDENT
El Watan - Mardi 5 juillet 2016 - 5
ÉCONOMIE
PLAN DE DÉVELOPPEMENT 2016-2020
Sonelgaz réajuste
ses investissements
● Les sociétés du groupe devront prioriser leurs engagements d’investissement en tenant compte des impératifs liés
aussi bien à l’amélioration du service public qu’à la rationalisation des dépenses et l’efficience de la gestion.
PHOTO : H. LYES
L
es besoins d’investissement du groupe
Sonelgaz avoisineront
les 2377 milliards de dinars
à l’horizon 2020. Les prévisions contenues dans le plan de
développement à moyen terme
(PMTE 2016-202) du groupe
s’inscrivent dans un contexte
d’évolution économique difficile du pays, caractérisé par
la diminution des revenus de
l’Etat et la rationalisation des
dépenses publiques.
Une situation qui n’empêche
pas Sonelgaz d’axer sur ces
programmes prioritaires
en renforçant la conduite du
développement des activités
de production d’électricité,
de transport et de distribution
d’électricité et de gaz pour
faire face à la forte demande
d’électricité, l’amélioration de
la qualité du service rendu à
la clientèle et l’amélioration
de l’efficacité de la gestion
et des performances de façon
générale. Selon les éléments du
plan 2016-2020 publiés par la
revue Algérie énergie, diffusée
par le ministère de l’Energie,
les sociétés du groupe devront
La direction générale de Sonelgaz à Alger
prioriser leurs engagements
d’investissement en tenant
compte des impératifs liés
aussi bien à l’amélioration du
service public qu’à la rationalisation des dépenses et l’efficience de la gestion. A ce titre,
la diminution du taux de pertes
d’énergie constitue une priorité absolue au sens du groupe
Sonelgaz. Il en est de même
pour ce qui est de la réduction
du portefeuille des créances
(énergie et travaux). Ainsi, se-
lon le groupe Sonelgaz, «les
sociétés du groupe devront afficher les axes d’amélioration
qui répondent à cette vision,
laquelle se concrétisera à travers la mise en œuvre d’actions
qui privilégient la satisfaction
de la demande et la qualité
du service rendu aux clients
à travers la réalisation des
programmes de développement
dans les délais impartis ainsi
que l’amélioration de l’efficience globale des entités par
la décentralisation effective de
la responsabilité de gestion».
Dans le détail, il est à savoir que
la puissance installée globale
de la production d’énergie électrique durant le moyen terme
(2016-2020) passera de 17 636
MW fin 2015, à 33 778 MW
en 2020, soit une progression
annuelle moyenne de 13,9%.
Le programme de développement concerne la mise en
service de plusieurs centrales
électriques en cycle combiné et
en turbines à gaz.
Par ailleurs, le réseau de
transport électricité passera de 27 348 km en 2015 à
41 925 km à fin 2020, soit un
taux d’accroissement moyen
de 9%. Le nombre de postes
connaîtra également un taux
d’accroissement moyen de
12%, passant de 306 en 2015
à 538 à fin 2020. Pour ce qui
est de la distribution d’électricité, la clientèle nouvelle
basse tension verra, selon
Sonelgaz, un accroissement
annuel moyen de 1,7% ; sur la
période 2016-2020 passant de
355 299 nouveaux clients à fin
2015 à 368 005 à fin 2020. Les
prévisions d’apport moyenne
tension sur la même période
connaîtront également une évolution de 1,7%. Pour ce qui est
de l’activité gaz, le réseau de
transport atteindra 24 927 km à
fin 2020 soit un taux d’accroissement annuel de 7%.
Un développement qui concernera principalement la réalisation de gazoducs infrastructurels liés à l’approvisionnement
en gaz naturel du marché national et des nouvelles centrales
électriques.
Le volume de transport du gaz
passera ainsi de près de 40 milliards de mètres cubes en 2015
à 49 milliards de mètres cubes
à fin 2020, ce qui correspond à
un taux annuel moyen de 7,3%.
Selon Sonelgaz, les prévisions
des ventes de gaz toutes pressions confondues suivront une
évolution moyenne de 7,6%,
soit 18 855 millions de mètres
cubes à fin 2020. Le réseau de
distribution de gaz passera en
outre de 82,291 km en 2015 à
123 677 km à fin 2020, ce qui
correspond à un taux d’accroissement annuel moyen de 8,5%
en 2020.
Zhor Hadjam
MARCHÉ DES DEVISES
Le dinar poursuit sa glissade
L
a valeur de la monnaie nationale
continue à glisser fortement par
rapport aux devises, embrassant de
nouveaux plus bas, dans le sillage de
la mauvaise conjoncture pétrolière
et de l’effondrement des équilibres
extérieurs du pays. Hier, sur le marché
officiel des changes, le dinar ouvrait
ainsi en forte baisse par rapport aux
monnaies américaine et européenne,
soit à de nouveaux planchers de plus
de 110 DA pour un dollar et de plus
de 122 DA pour un euro, selon les
dernières cotations publiées sur le site
internet de la Banque d’Algérie (BA).
Il y a à peine deux années, soit au tout
début de la crise pétrolière, le cours
moyen de la monnaie nationale, fautil le rappeler, s’établissait à quelque
80,5 DA vis-à-vis du dollar américain
et autour de 107 DA par rapport à la
monnaie européenne unique, ainsi que
le faisait ressortir les rapports de la
Banque centrale pour l’exercice 2014.
Dans sa dernière note de conjoncture
qui retrace les principales tendances
financières des neuf premiers mois de
l’année écoulée, la même institution
évalue l’érosion de la valeur de la
monnaie nationale vis-vis du billet vert
à près de 19,6%, comparativement à
la même période de l’exercice précédent. Une dépréciation engendrée par
«l’impact du choc externe de grande
ampleur sur les fondamentaux» de
l’économie nationale, souligne clairement la BA, à qui échoit officiellement
la gestion du taux de change du dinar.
En clair, le creusement dangereux
du déficit global de la balance des
paiements — baromètre des échanges
financiers du pays avec l’extérieur —
et l’effondrement des réserves de
changes, qui s’en suit du fait de la
chute des revenus pétroliers, entraînent
un effondrement fatal de la valeur
du dinar. A fin septembre de l’année
dernière, le solde global de la balance
des paiements, tel qu’établi par la BA,
affichait déjà un déficit de 20,82 milliards de dollars, contre seulement 3,02
milliards de dollars à la même période
de 2014. Les réserves officielles de
change, quant à elles, chutaient alors
de pas moins de 32,5 milliards de
dollars pour n’être plus que de quelque
152 milliards de dollars au terme des
neuf premiers mois de 2015. A fin mai
dernier, le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, les situait à un niveau de
près de 137 milliards de dollars, tandis
que nombre de scénarii prévoient
déjà leur épuisement total dans moins
de deux ans. Quoi qu’il en soit, ces
très mauvais chiffres de l’économie
nationale, conjugués à la persistance
annoncée de la mauvaise conjoncture
pétrolière, vont continuer à plomber
dangereusement la valeur du dinar,
en accélérant fortement sa chute par
rapport aux devises-clés. Pour beaucoup d’économistes et d’observateurs,
la Banque centrale, qui intervient
habituellement pour garder le taux de
change effectif réel à l’équilibre, ne
disposerait désormais plus de leviers
véritables pour freiner la dégringolade
du dinar, eu égard à l’ampleur de la
chute des revenus pétroliers du pays.
Akli Rezouali
CNMA
Les sinistres chiffrés à 230 millions de dinars
L
es pertes occasionnées aux récoltes céréalières par
les chutes de grêle et dans une moindre mesure
par les incendies sont estimées entre 220 et 230 millions de dinars, selon un bilan provisoire dressé par
la Caisse nationale de mutualité agricole (CNMA).
«Au niveau de certaines wilayas, notamment celles
de l’Est, nous avons recensé un certain nombre de
risques liés à la grêle pour la céréaliculture. Il y
a même eu, ces derniers jours, des incendies des
récoltes. Nous sommes en train de faire une première
évaluation des sinistres, qui est de l’ordre de 220 à
230 millions de dinars, concernant la grêle essentiellement», a affirmé le directeur général de la Caisse,
Cherif Benhabyles, dans une brève déclaration à la
Radio nationale. Celui-ci a ajouté que des dossiers
des sinistres sont en train d’être finalisés et que des
agriculteurs ont déjà commencé à percevoir leurs
indemnisations. Pour cette année, une baisse sensible
des récoltes est attendue suite à la sécheresse aiguë qui
a frappé la majorité des régions céréalières du pays durant les mois d’avril et mai derniers. Près d’un million
d’hectares semés en céréales ont été perdus à cause du
déficit hydrique enregistré durant l’hiver dernier. Face
à cette situation, la mutualité compte prochainement
mettre sur le marché un nouveau produit à savoir
l’«assurance sécheresse ». Ceci dit, ce produit «n’a
pas été mis sur le marché pour la simple et unique raison qu’il nécessite des préalables. Il faut qu’il y ait une
participation de l’ensemble des acteurs, notamment
des pouvoirs publics en amont», a réclamé M. Ben-
habyles, relevant que sa Caisse n’est pas en mesure
de pouvoir supporter le poids financier induit par les
pertes occasionnées, sachant que cela peut se chiffrer
à des milliards de dinars. Pour rappel, la CNMA a
réalisé un chiffre d’affaires de 12,4 milliards de dinars
durant l’exercice 2015 contre 11,2 milliards en 2014,
soit une progression de 11%. Le CNMA occupe une
place confortable dans le marché des assurances avec
10,5% du chiffre d’affaires du secteur contre 10,2%
en 2014. Quant aux assurances agricoles, la mutualité
détient toujours la première place avec 2,7 milliards
de dinars avec une part de 75% du secteur et une évolution de 8%. Le règlement des sinistres a progressé,
quant à lui, de 21% par rapport à 2014, passant de 5,5
milliards de dinars à 6,7 milliards.
H. L.
IMPORTATIONS
DES FRUITS
80 millions
de dollars en
bananes et
pommes
P
as moins de 80 millions de
dollars ont été dépensés
par l’Algérie, durant le premier
trimestre 2016, dans des opérations
d’importation de fruits exotiques,
comme les bananes mais aussi
de fruits que l’on produit
localement, comme les pommes,
les abricots et les raisins. Bien
que le gouvernement ait durci les
règles en matière d’importation
pour réduire la facture des achats
de produits alimentaires, beaucoup
d’importateurs
continuent
d’alimenter le marché national de
produits somme toute superflus,
fortement payés en devises. Selon
des chiffres publiés par les Douanes
algériennes, il a été importé pour
50,8 millions de dollars de bananes
durant le premier trimestre 2016,
contre 48,35 millions de dollars au
premier trimestre 2015.
Il en est de même pour les
pommes, puisque l’Algérie en a
importé pour 31,3 millions de
dollars, contre 37 millions de
dollars en 2015. La facture a été
de 6,7 millions de dollars pour les
amandes décortiquées (contre 4,74
millions de dollars), de près de 5
millions de dollars de raisins secs
(contre 3,88 millions de dollars)
et de 725 203 dollars d’abricots
secs (contre 500 543 dollars), alors
que les importations des pruneaux
secs se sont chiffrées à 1,14 million
de dollars (contre 2,56 millions
de dollars). Il est, par ailleurs,
constaté que la facture de l’ail
importé a fortement augmenté en
passant à 11,17 millions de dollars
(contre 8,48 millions de dollars).
En 2014, même si les quantités
n’étaient pas importantes,
l’Algérie a importé également des
dattes pour 43 685 dollars, mais
aussi des fruits exotiques, comme
les ananas (780 833 dollars), les
avocats et les kiwis (2,7 millions de
dollars), des oranges (17,7 millions
de dollars), des mandarines, des
citrons, des raisins, des pastèques,
des melons, des pommes (120,2
millions de dollars), des poires, des
abricots, des pêches, des fraises et
autres.
Il convient de rappeler que, dans
le cadre des mesures visant à
rationaliser les dépenses,
surtout celles liées aux produits
d’importation, le ministère du
Commerce a élaboré l’année
dernière une liste de 384 produits
considérés comme superflus, tels
que les fruits, les condiments et
autres déjà produits localement.
Bien qu’elle ait diminué
sensiblement l’année dernière,
la facture des importations
algériennes, tous produits
confondus, a été tout de même
assez coûteuse. Elle est passée de
58,58 milliards de dollars en 2014,
à 51,5 milliards de dollars en 2015,
soit une diminution de 12,08%,
avec une réduction de 15,37%
pour les produits alimentaires.
Globalement, les Douanes
algériennes précisent que la facture
d’importation des fruits exotiques
et secs se chiffre annuellement à
plus de 500 millions de dollars
pour une quantité de plus de
500 000 tonnes.
Lyes M.
El Watan – Mardi 5 juillet 2016 – 6
L’ACTUALITÉ
PÉTITION D’EL KHABAR
CRI DES HOMMES LIBRES POUR DÉFENDRE L’ALGÉRIE DES LIBERTÉS
Le gouvernement a déclaré, par le biais de son ministre de la Communication, une sale guerre contre le journal El Khabar. , A travers
El Khabar, c’est une guerre qui est déclarée contre les titres de la
presse indépendante, la liberté de la presse et les droits de l’homme
en Algérie. Les événements se sont accélérés en moins d’une semaine
et le journal El Khabar s’est retrouvé dans une bataille politique sous
couvert juridique. Le hasard a fait que cela coïncide avec le 3 mai,
Journée internationale de la liberté d’expression, un des principes
fondamentaux des droits de l’homme. Un principe qu’El Khabar
considère comme référence principale de sa ligne éditoriale de laquelle
il n’a pas dévié, quels que soient les circonstances et les chantages.
LES SIGNATAIRES
Lemdani Ali (professeur retraité, syndicaliste-Alger),
Aït Ouali Malek (retraité, Akbou-Béjaïa), Keraouhen
Mustapha (Akbou-Béjaïa), Benkhellat Abdelkrim
(Akbou-Béjaïa), Hamouche Mourad (Ighil Ali-Béjaïa),
Medjdoub Moussa (ingénieur, Kherrata-Béjaïa),
Medjdoub Farid (commerçant, Kherrata-Béjaïa),
Medjdoub Koukou (étudiant, Kherrata-Béjaïa),
Medjdoub Hana (étudiante, Kherrata-Béjaïa),
Mahmoudi Mohamed (infirmier-Aïn Defla), Koriche
Chehrazed (militante associative-Blida), Kenouche
Moussa (Tichi-Béjaïa), Karim Arezki (enseignant à
la retraite-Tizi Ouzou), Mekleche Fatiha (citoyenOran), Reguieg Belfetouh (imam-Saïda), Moula Karim
(commerçant-Alger), Beloufa Kadi (agent de sécuritéSaïda), Lekhchine Brahim (écrivain, Collo-Skikda),
Lekhchine Zahra (femme au foyer, Collo-Skikda),
Mouzaï Ferhat (commissaire aux comptes-Sétif),
Mohamed Boutrik (ex-diplomate), Abderrahmane
Chegrani (retraité-Tizi Ouzou), Medjadji Mohamed
(fonctionnaire-Tipasa), Abdennour Boussaba
(professeur d’information et de communication,
université Mouloud Maameri-Tizi Ouzou), B. Fatima
(ingénieur en informatique-Tizi Ouzou) Zidane Yanis
(étudiant, Aokas-Béjaïa), Satour Rachid (Larbaâ
Nath Irathen-Tizi Ouzou), Assad Rachid (Larbaâ
Nath Irathen-Tizi Ouzou), Derouiche Mohamed
(militant du RCD-Tizi Ouzou), Ardjoun Mohand Ouidir
(retraité-Béjaïa), Mohammed Chouaki (directeur de
publication Lakoom-info), Yacine Hamidouche (Akbou),
Kellil Salah (enseignant université chahid Abbes
Leghrour-Khenchela), Zerdeb Boudjemaâ (chômeur,
Aïn Bessam-M’sila), Cherifa Kaddour (Alger) Wahiba
Hartani (universitaire-Alger), Mokrane Sid Djoudi
Madani (enseignant de primaire), Hamiani Ouali
(employé-Tizi Ouzou), Khendek Mohamed Arezki
(enseignant universitaire à la retraite-Tizi Ouzou),
Teriaki Rachid (entrepreneur, Beni Amrane-Boumerdès),
Belaïd Abdelmalek (étudiant-France), Belaïd Amine
(fonctionnaire-France), Hamoum Aymen (Tissemsilt),
Hamoum Abdelbassat (Tissemsilt), Hamoum Diaeddine
(Tissemsilt), Messah Zakaria (Tissemsilt), Messah
Abdelfettah (Tissemsilt), Messah Kaouthar (Tissemsilt),
Aït Habib Hakima (Tissemsilt), Aït Habib Mounir
(Tissemsilt), Aït Habib Anaïs (Tissemsilt), Bensadoun
Mounir (industriel-Oran), Guenana Salem (superviseurKenidra), Boudaï Farid (fonctionnaire), Saghiri Ammar
(correspondant, Aïn Beida-Oum El Bouaghi), Saghiri
Messaoud (journaliste, prof de français, MeskianaOum El Bouaghi), Charif Salim (imam-Bordj Bou
Arréridj), Hadj Halim Boualem (retraité-Constantine),
Barka Cherif (technicien supérieur, El Kseur-Béjaïa),
Bouaziz Samir (magistrat près le tribunal de LakhdariaBouira), Amara Arab (menuisier, Tazmalt-Béjaïa),
Boudraâ Mokhtar (tôlier, Tazmalt-Béjaïa), Harim
Kamel (fonctionnaire, Aït Mesbah-Tizi Ouzou), Chafa
Ali (fonctionnaire, Beni Zmenzer-Tizi Ouzou), Kada
Ali (secrétaire général du parti 1er Novembre, sous
incorporation-Tiaret), Benkada Mohamed (militant FLNTiaret), Alili Ammar (juriste, prof universitaire, avocat à
la cour de blida), Aït Ahmed Ourida (propriétaire d’une
école privée-Oran), Messaoud Koussaïla (spécialiste
radiothérapie-Oran), Inouri Ali (militant droits de
l’homme, militant démocrate, M’chedellah-Bouira),
Aribi Oussama (citoyen-Khemis Miliana), Younes
Latreche, Tbibel Mohamed Salah (enseignant à la
retraite), Aït Habib Imane, Aït Habib Abdelkader, Hamid
Ouazar, Naïb Hocine (commerçant-Tizi Ouzou), Arezki
El Hassan (couturier-Béjaïa), Helladj Abdelhak (facteurSkikda), Khalef Youghourcen (Derguina-Béjaïa),
Kechiche Abou Bakr (employé, Barika-Batna), Tchatchi
Madjid (militant du RCD), Salah Kaki (cadre de Naftal
à la retraite), Esseghir Abdelkader (retraité-Alger),
Souidi Khelifa (militant, ingénieur, Aïn El Hadjar-Saïda),
Souidi Mohamed (médecin, Aïn El Hadjar-Saïda), Yahia
Cherif Aïssa (ingénieur, Aïn El Hadjar-Saïda), Yahia
Cherif Abderrahmane (militant, laborantin, Aïn El
Hadjar-Saïda), Yahia Cherif Belaïd (enseignant, Aïn El
Hadjar-Saïda), Kotb Aïssa (médecin spécialiste, Aïn El
Hadjar-Saïda), Slimani Abdelkrim (commerçant, Aïn El
Hadjar-Saïda), Labane Abdelkrim (comptable, Aïn El
Hadjar-Saïda), Hadji Chikh (intendant, Aïn El HadjarSaïda), Hadji Mohamed (enseignant universitaire, Aïn El
Hadjar-Saïda), Tigrine Abdelkader (militant, ingénieur,
Aïn El Hadjar-Saïda), Bouanani Abbès (administrateur,
Aïn El Hadjar-Saïda), Chikh Abdesslam (commerçant,
Aïn El Hadjar-Saïda), Aliouat Moussa (directeur d’un
CEM, Bir El Ater-Tébessa), Aliouat Ghania (femme au
foyer, Bir El Ater-Tébessa), Aliouat Zakaria (stagiaire,
Bir El Ater-Tébessa), Halimi Toufik (Khenchela),
El Khabar, qui est né dans un climat politique particulier, est l’un des
acquis des événements d’Octobre 1988. Il a fait ses premiers pas dans
une conjoncture difficile, durant laquelle des journalistes ont sacrifié
leur vie pour la consécration de la démocratie, de la liberté d’opinion,
de pensée et d’expression. El Khabar a mené, durant cette période,
des batailles contre des groupes sanguinaires et obscurantistes et à
plusieurs occasions contre les autorités publiques (publicité, contrôle et
poursuites judiciaires, fermeture de sources d’information et redressements fiscaux). Grâce à son ancrage dans les milieux sociaux, El Khabar a réussi à gagner ces batailles, car son unique appui est le citoyen de
l’Algérie profonde. Et personne d’autre. En réponse à cette campagne
Khalfaoui Saïd (retraité-Tizi Ouzou), Chaketni Abou
Bakr (Skikda), Kamfouche Khaled (entrepreneur-Aïn
Defla), Chouchaoui Zoulikha (enseignante de françaisAïn Defla), Kamfouche Aïda (infirmière-Aïn Defla),
Bougri Yazid (ingénieur-Aïn Defla), Kamfouche Abdallah
(retraité de l’armée-Aïn Defla), Kamfouche Samir
(agriculteur-Aïn Defla), Kamfouche Ammar (directeurAïn Defla), Kamfouche Abdelkader (surveillant-Aïn
Defla), Kamfouche Mokrane (fonctionnaire-Aïn Defla),
Kamfouche Ouahid (agriculteur-Aïn Defla), Kamfouche
Fadila (profession libérale-Aïn Defla), Kamfouche Naïma
(fonctionnaire-Aïn Defla), Djebbour Fatma (femme au
foyer-Aïn Defla), Zougar Djelloul (chômeur-Aïn Defla),
Zougar Sabiha (couturière-Aïn Defla), Guechouk
Takfarines (commerçant, Ksar El Boukhari-Médéa),
Kahlal Massinissa (Ksar El Boukhari-Médéa), Kahlal
Abderrezak (Ksar El Boukhari-Médéa), Mebarkia
Mustapha (Bir Mokkadem-Tébessa), Mebarkia
Mohamed (Bir Mokkadem-Tébessa), Mebarkia Fethi (Bir
Mokkadem-Tébessa), Mebarkia Asma (Bir MokkademTébessa), Taleb Djamel (secrétaire d’avocat-Blida),
Adda Ahlem (femme au foyer-Blida), Abbad M’hamed
(directeur à la retraite, Oum Drou-Chlef), Lakroum
Abdelhakim (sergent-chef à la gendarmerie à la retraiteJijel), Madouni Souad (inspectrice de forêt-Tipasa),
Ammar Hamel (directeur d’une école primaire, Ksar
Sbahi-Oum El Bouaghi), Alimarina Seddik (retraité,
Iloula-Tizi Ouzou), Samet Djamel (cadre architecteAlger), Naceri Abdelhamid (médecin-Tiaret), Chouaïb
Benferdi (correspondant, Souk Naâmane-Oum El
Bouaghi), Kara Belkacem (intendant à la retraite,
Ouassif-Tizi Ouzou), Saâdi Abdesslam (enseignant de
lycée à la retaite, Boufarik-Blida), Dahdah Nadir (viceprésident de l’association village Tala Khaled, AokasBéjaïa), Khadri Messaoud (maçon-Batna),
Benmedjkoun Ferhat (commerçant, Ighrem AkbouBéjaïa), Abrous Hassen (ex-militant des droits d’homme
à la coordination nationale des recrues de l’armée ;
président de l’association El Wafa à la comission du
village Chegga-Chlef), Ben Abdelaziz Bachir Mohamed
Lamine (Baraki), Hamza Keniza (médecin-Annaba),
Mokhtari Samir (fonctionnaire, Boghni-Tizi Ouzou),
Houari Hamid (technicien supérieur en automatisationTizi Ouzou), Messaoud Amraoui (cadre syndicaliste
Unpef, inspecteur au secteur de l’éducation nationale),
Sara Amroun, Odina Farès (étudiant universitaire),
Hamid Dahmani (citoyen-Béni Amrane), Debbou
Abdelhalim (ingénieur d’Etat-Ecole nationale
polytechnique), Khelil Bouabdellah (agent général
d’assurance-Relizane), Boudjakdji Abdelkader (avocat à
la cour de Blida), Boudjakdji Nadjmeddien (avocat à la
Cour suprême-Bilda), Oufi Rafik (avocat à la cour de
Blida), Berrichi, épouse Boudjakdji Abdelkader (femme
au foyer-Blida), Deghdouch Ammar (officier à la retraiteJijel), Samrelil Aïssa (avocat-Alger), Yahia Ben Ammar
(militant au Comité national pour la défense des droits
des chômeurs-El Oued), Bouchaïr Madjid (chauffeur de
taxi, Larbaâ Nath Irathen-Tizi Ouzou), Khenoun Nabil
(fonctionnaire, Amalou-Béjaïa), Smaïl Bedreddine
(fonctionnaire, Amalou-Béjaïa), Ben Ameur Ammar
(militant des droits de l’homme, commerçant-Bordj Bou
Arréridj), Abdelouahab Bakhouche (chômeurKhenchela), Boulila Abbès (retraité-Bouira), Benali
Abdallah Mahmoud (professeur en médecine-Alger),
Benali Abdallah Saliha (professeur en pharmacieAlger), Farès Bedhouche (vétérianire, Jil Jadid, KherrataBéjaïa), Ghellaf Bilel (Jil Jadid, Kherrata, Béjaïa),
Azeddine Bedhouche (artisan, Kherrata-Béjaïa),
Abdelali Maouche (Jil Jadid, Kherrata-Béjaïa),
Abdennacer Maï (Jil Jadid, Kherrata-Béjaïa), Yacine
Bachioua (ingénieur, Jil Jadid, Kherrata-Béjaïa), Rezzam
Bilel (citoyen, Aïn Fekroun, Oum El Bouaghi), Merouani
Mohamed (commerçant, Aïn Fekroun-Oum El Bouaghi),
Farès Khaled (universitaire- France), Khalfallah
Abdelmalek (étudiant-Jijel), Chami Tarik (doctorant en
journalisme), Mederbel Hacène, Aït Abdelmalek Fateh
(salarié-Boumerdès), Berkane Abdelmadjid (instituteur,
Tazmalt-Béjaïa), Moussa Ben Abdesslam (étudiantBéjaïa), Benabdelaziz Mokhtar (Alger), Madouni
Bouziane (fonctionnaire-Tipasa), Baghal Brahim
(Derguina-Béjaïa), Saâdi Samir (cadre à la retraite,
Chorfa-Bouira), Sahnine Smaïl (Médéa), Ben Hadj Habib
(avocat agréé à la Cour suprême), Mahdjoub Bekkar
(poète, Metlili-Ghardaïa), Guesmi Hania (retraitée de la
culture-Alger), Dey Nabil (installateur de réseaux et de
traitement des données, Barika-Batna), Bey Rafika
(vétérinaire), Saïd Selloum (écrivain, ex-correspondantAnnaba), Bouchaâla Samir (commerçant-Djelfa),
Sakhriou Mokrane (Akbou-Béjaïa), Mohieddine Ammam
(président d’un club sportif, Maâtka-Tizi Ouzou), Arezki
Sellam (Akbou-Béjaïa), Hafnaoui Ben Amer Ghoul
(journaliste, militant politique et des droits de
féroce que mène le ministre de la Communication contre le journal
El Khabar, et à travers lui tout journal libre et noble et tout journaliste
libre, nous, signataires de cette pétition, exprimons notre refus absolu
de la position du ministre de la Communication ou de toute autre
partie visant à étrangler ou à tuer toute presse libre. Nous dénonçons
avec force ces pratiques staliniennes et nous exprimons notre refus de
toutes les pressions que subit El Khabar. Nous exigeons, également,
que cessent tous les harcèlements qui visent la presse et les journalistes. Nous œuvrons à améliorer les acquis de la liberté d’expression
et de la presse en Algérie. • Tél. : 021 48 47 67 – Fax : 021 48 44 26 –
[email protected]
l’homme), Mohand Amazigh (enseignant, Fréha-Tizi
Ouzou), Ouchene Chérif (Aïn Kercha), Amar Safari
(académie de la jeunesse algérienne, licence relations
internationales, Hamam Dhalaâ-M’sila), Saïd Tinedghar
(plasticien-Tizi Ouzou), Sebti Berkani (étudiant en droitOum El Bouaghi), Fouad Kacimi, Sedkaoui Rachid
(retraité, Tadmaït-Tizi Ouzou), Allel Rachid (MouzaïaBlida), Zahreddine Allalouche (Constantine), Medjmadj
Moussa (ingénieur- Suisse), Talaoughanim Salah
(chômeur, Mekira-Tizi Ouzou), Saïd Sabeg (El Khabar
Erriadhi, Khenchela), Guellel Abdelkrim (enseignant à
la retraite, Bouira), Guellel Mounira (enseignante à la
retraite, Bouira), Beriche Salah (Bentalha, Baraki),
Mohamed Naïli (journaliste, Paris), Merouani Mohamed
(commerçant, Aïn Fekroun, Oum El Bouaghi), Hamdi
Nacer (retraité, Tigzirt, Tizi Ouzou), Dahdah Mouhoub
(président de l’association Tefernine, Tizi n’Barbar,
Béjaïa), Medjadi Bendjediane (sportif, Saïda), Boualem
Abdelkader (étudiant, Mostaganem), Ghoul Abdelkader
(Frenda, Tiaret), Berkouk Toufik (chauffeur, Béjaia),
Leklhal Sebti (retraité, Yabous, Khenchela), Zerzour
Brahim (infirmier, Boumerdès), Akerkar Akli
(universitaire, Paris), Mourad Kerbache (ingénieur,
Alger), Ali Slimane Samir (photographe, Tizi Ouzou),
Halimi Mohamed (fonctionnaire), Halimi Idir (étudiant),
Noureddine Adjam (Kherrata, Béjaïa), Bitam Raouf
(enseignant, Batna), Hadaoui Keddour (Sétif), Belaïd
Mohamed (comptable, Tamalaht Ahnif, Bouira), Ben
Djelloul Ahmed (cadre syndicaliste à Touggourt),
Touahri Malek (retraité, Béjaïa), Mechdou Abdelghani
(Tamalaht Ahnif, Bouira), Madjid Mansouri (prof de
lycée), Ghouat Saïd (PES, Sétif), Laïd Helal (avocat, prof
de droit à l’universdité de Béjaïa), Larbi Irid (citoyen,
Aïn Fakroun, Oum El Bouaghi), Bekka Razik
(entrepreneur, Kendira, Béjaïa), Khellaf Bekka (élu FFS,
Kendira, Béjaïa), Chaâbna Abdelatif (Batna), Merdji
Rachid (fonctionnaire dans le secteur de l’éducation,
Gouraya, Tipasa), Ben Yakhlef Mohamed (fonctionnaire,
Médéa), Tahir Rabah (enseignant à l’université de
Béjaïa), Zahreddine Allalouche (Constantine), Ramdani
Boualem (journaliste, Paris), Messaoudène Youcef
(chercheur), Cherif Dris (Ecole nationale supérieure de
journalisme et des sciences de l’information d’Alger),
Atamna Abdelouahab (chômeur, Ras El Oued, Bordj Bou
Arréridj) Inouri Ali (militant droits de l’homme, militant
démocrate, M’Chedallah, Bouira), Saddam Karkouri
(militant parti Jabhat El Moustakbal, commune de
Yabous, Khenchela), Djamel Belaouedj (militant parti
Jabhat El Moustakbal, commune de Kaïs, Khenchela),
Khaled Mehnachi (militant parti Jabhat El Moustakbal,
commune de Kaïs, Khenchela), Imad Eddine Ben Henia
(militant Jabhat El Moustakbal, Kaïs, Khenchela), Aïssa
Ben Mohamed Deradji (Bouira), Hamidi Noureddine
(membre du conseil national du FNA, coordinateur de
l’Organisation natioanle de la recherche scientifique,
Saïda), Saoudi Mohamed (Boufarik, Blida), Aroussi
Lakhdar (Boufarik, Blida), Benzerfa Sabrina (Blida),
Naceri Mohamed Laïd (retraité, militant FLN, Kasr Al
Abtal, Sétif), Berkat Ahmed (retraité, Sidi Bel Abbès),
Ben Tayeb Ahmed (retraité, Ouacif, Tizi Ouzou), Serdi
Brahim (Oran), Medjdoub Aïssa (retraité, Kherrata,
Béjaïa), Medjdoub Farid (cuisinier à l’hôpital, Kherrata,
Béjaïa), Medjdoub Kassi (cuisinier, Kherrata, Béjaïa),
Medjdoub Abdelali (receveur de bus, Kherrata, Béjaïa),
Bediar Saïd (enseignant à la retraite, Souk Ahras),
Souad, épouse Boughdiri Salah (Souk Ahres), Aïssa
Azzi (président de l’association Haï Sakia, Hammam
Delaa, M’sila), Bouabdelli Abdelhak (Oran),
Abderrahmane Nour El Houda (Oran), Maâmar Ayeb
(fonctionnaire Sonelgaz, Khenchela), Miloudi Mohamed
(enseignant universitaire, Tizi Ouzou), Mellouk Youcef
(commerçant, Oran), Mellouk Mohamed Kamel
(étudiant, Oran), Yousfi Khatir (commerçant, Oran),
Yousfi Khatirou (Oran), Hamdane Mocrani (écrivain,Tizi
Gheniff, Tizi Ouzou), Ben Arab Amar (moudjahid,
Bouira), Ben Arab Lounis (avocat, Bouira), Saâdaoui
Mohamed (Ingénieur, Bouira), Djebbar Lazhar
(entrepreneur,Bouira), Farid Guellil (Journaliste),
Lemhane Nadir (Tizi Ouzou), Belebiad Youcef
(fonctionnaire, Kedadra, Sidi Bel Abbès), Mekdas
Mustapha (Agriculteur, Tizi Ouzou), Ould Ali Mahfoud
(cadre, Alger), Boudermine Lakhdar (journaliste,
Annaba) Semrani Salem (vice, président de la fondation
Matoub Lounès,Tizi Ouzou), Medjdoub Moussa
(ingénieur, Kherata, Béjaïa) , Medjdoub Nacereddine
(agent de sécurité, Kherata, Béjaïa), Medjdoub Kenza
(étudiante, Kherata, Béjaïa), Yahiaoui Youcef (DRH à la
retraite, Hamadi Boumerdès), Yahiaoui Mohamed
(artisan, Khemis El Khechna, Boumerdès), Samir
Boumaza (ex, officier, Tébessa), Khelifi Yacine
(gendarme à la retraite, Oum El Bouaghi), Belagrouz
Mounir (fonctionnaire, Rasfa,Sétif), Loukad Ghani
(artiste dessinateur , Tizi Ouzou), Zahreddine
Allalouche (Constantine), Henine Brahim (journaliste ,
Aïn Sefra), Gouissem Lakhdar (cadre dirigeant à la
retraite, Alger), Kadaoui khadra (Fonctionnaire,
Tlemcen), Kadaoui Aïcha (couturière, Tlemcen) ,
Kadaoui Keltouma (femme au foyer, Tlemcen), Belahcen
Fadila (femme au foyer, Tlemcen), Hassem Yamna
(femme au foyer, Tlemcen), Messabhi Saïd (Tlemcen),
Amrouche Rachid (commerçant, Tlemcen), Belgherbi
Abdehak (chauffeur, Tlemcen), Khebichet Kamel (agent
de sécurité, Tlemcen), Kadaoui Fatma (Tlemcen),
Belgherbi Madjid (Fonctionnaire, Tlemcen), Fathi Smaïl
(entrepreneur, Tlemcen), Bouriah Amar (opérateur
SEOL, Oran), Bouriah Khadidja (Oran), Alioua Yacine
(Snadla, Béjaïa) , Djebouri Idir (Alger), Khettab
Abdelkader (Tiaret), Kedadra Hachani Ben Bachir
(moudjahid, El Oued), Ayeb Maâmar (ex, fonctionnaire,
Khenchla), Ben Brik Abdelkader (Theniet El Had,
Tissemsilt), Bouziane Abdelkader (ex, gendarme,
Chlef), Rachida Meddahi (France), Hamzi Mohand
(retraité, Béjaïa), Zerrouk Toufik (directeur de CEM, Oum
El Bouaghi), Achouri Abdelghani (El Kseur, Béjaia),
Aïssaoui Mohamed (carde, Naâma), Telili Saïd
(commerçant , El Kala, El Taref), Akeb Merzouk (Tizi
Ouzou), Ben Ammara Abdelhak (fonctionnaire, Rasfa,
Sétif), Bireche Reda (fonctionnaire, Rasfa, Sétif),
Belamri Fareh Eddine (fonctionnaire, Rasfa, Sétif),
Belgat Fairouz ( Rasfa, Sétif), Makhzoum Moncif
(fonctionnaire, Rasfa, Sétif), Baroudi Abdeslam (Batna),
Abiri Khaled (avocat, Batna), Gasmi Abdelhamid
(retraité, Boumagueur, Batna), Lekrid Maâmar
(entrepreneur, Barika, Batna), Hassain Mohamed
(retraité, Batna), Saïdi Karim (fonctionnaire, Batna),
Merniz Abdelouahab (enseignant, M’sila), Mimouni
Nadir (fonctionnaire, Tlemcen), Medjdoub Nabil
(fonctionnaire, Tlemcen), Mimouni Dahman (agriculteur
, Tlemcen), Medjdoub Mohamed (Tlemcen), Medjdoub
Youcef (Tlemcen), Medjdoub Wassila (Tlemcen),
Medjdoub Mohamed (Tlemcen), Belgherbi Samia
(Tlemcen), Belgherbi Sid, Ahmed (agriculteur ,
Tlemcen), Belgherbi Smail (étudiant, Tlemcen), Ben
Ayad Fatma (femme au foyer, Tlemcen), Ben Ayad Badia
(femme au foyer, Tlemcen), Ben Ayad Khaldia (femme au
foyer, Tlemcen), Ben Ouda Abderrahmane (retraité,
Tlemcen), Ben Achi Ammar (comptable , Khenchla),
Aloualia Achour (Felden, Akbou Béjaïa), Kezzoula
Abdallah (fonctionnaire, Chelghoum Laïd Mila),
Mehenni Khelifa (Snadla, Kherrata, Béjaïa), Ben Arab
Abdennour (conférencier, Bouira), Hadjar Madjid
(homme d’affaires, Bouira), Akli Hamadache
(Mahfouda, Béjaïa), Meziti Abdelmadjid (Alger), Zohir
Belaid (fonctionnaire, Ahnif, Bouira), Lamri Mouzaoui,
Benat Younes (président d’une association/militant
politique, Chlef), Mohamed Elhadi Hebbache (assureur,
Annaba), Oudia Amar (écrivain publique adjoint),
Derradji Nacer (commerçant, Barika, Batna), Mokdad
Messaoud (secrétaire général de l’organisation des fils
de chouhada, Beni Saf-Aïn Témouchent), Boufniche
Yahia (transporteur, Béjaïa), Yahia Farid (commerçant,
Batna), Fateh Khellaf (fonctionnaire, Batna), Amz Nouar
(retraité, Beni Melikeche, Béjaïa), Ali Bey Mouhoub
(Reghaïa, Boumerdès), Boulesnane Kamel (Babour,
Sétif), Aït Yahia Omar (retraité, Aghrib, Tizi Ouzou), Aït
Yahia Samir (fonctionnaire, Aghrib, Tizi Ouzou),
Medjdoub Moussa (ingénieur, Kherrata, Béjaïa),
Medjdoub Kenza (étudiante, Kherrata, Béjaïa),
Medjdoub Nasreddine (agent de sécurité, Kherrata,
Béjaïa), Herga Mohamed Yazid (Guelma), Kafif Kadi
Miloud (fonctionnaire, Zehana, Mascara), Ziar Besmahi
(fonctionnaire, Zehana, Mascara), Yahia Cherif Samir
(Elkseur, Béjaïa), Medjenah Mohamed Seif Eddine
(artiste peintre, M’lisa), Nacer Hadj Bouzid (architechte,
Batna), Ogba Sidali (retraité), Ben Slimane Samir
(moudjahid, Aïn El Hammam, Tizi Ouzou), Azri Fodil
(Mechira, Mila), Kernane Hassen (retraité, Béjaïa),
Mennani Abdelaziz (fonctionnaire, Rosfa, Sétif), Salim
Benmedakhene (Béjaïa), Tamani Ramdan (retraité,
Aghrib, Tizi Ouzou), Hadji Maâmar (commerçant,
Biskra), Abderrahmane Mouzaïka (fils de moudjahid,
Relizane), Baghal Brahim (Derguina, Béjaïa), Aroussi
Youcef (Boufarik, Blida), Mohamed Smaïl (Batna), Bedia
Fethi (militant Talaie El Houriate, Tlemcen), Bedia Youcef
(étudiant, Tlemcen), Bedia Mohamed (agent de
sécurité, Tlemcen), Bedia Abdelkader (fonctionnaire,
Tlemcen), Benouda Abdelkader, fils de Boumediene
(fonctionnaire, Tlemcen), Benouda Abdelkader
(fonctionnaire, Tlemcen), Benouda Feth Allah (étudiant,
Tlemcen), Benouda Younes (étudiant, Tlemcen),
Kahouadji Amir Islam (étudiant, Tlemcen), Kahouadji
Sid Ahmed (moudjahid, Tlemcen), Benledgham
Abdelkader (moudjahid, Tlemcen), Benledgham
Abdelhamid (moudjahid, Tlemcen).
El Watan - Mardi 5 juillet 2016 - 7
ALGER INFO
LES DEUX JOURS DE L’AÏD
MOIS SACRÉ
LA PROTECTION
CIVILE DONNE
LE BILAN
dernière semaine du mois sacré du
a connu un grand nombre
LaRamadhan
d’accidents. Qu’ils soient liés à la circu-
3630 commerçants retenus
pour la permanence
● 249 agents de contrôle seront mobilisés pour veiller à l’application de ce programme de permanence.
PHOTO : D. R.
L
e représentant de la direction
du commerce de la wilaya
d’Alger, El Ayachi Dehar,
a indiqué, dimanche, que plus
d’un tiers des commerçants de la
capitale, soit 3630 commerçants
dans différentes branches (boulangeries, alimentation générale),
sont mobilisés pour assurer la permanence pendant les deux jours
de l’Aïd. Le même responsable
a précisé que 9614 commerçants
(grossistes et détaillants, restaurants...) sont enregistrés au Centre
national du registre du commerce,
ajoutant que 3630 se sont engagés
à assurer la permanence durant les
deux jours de l’Aïd.
D’après la même source, 451
boulangeries sur 824, soit 54,37%
assureront la permanence à travers différentes communes de
la capitale, ajoutant que 1819
détaillants sur 4374 sont également concernés. Les producteurs
de lait au nombre de 11 assureront
la disponibilité de ce produit les
deux jours de l’Aïd, précise le
même responsable. Concernant
les autres activités (restaurants,
boucheries, marchands de volaille
et stations-service), 1341 commerçants sur 3796 sont concernés,
soit 37,08%. Il a ajouté que 249
agents sont mobilisés cette année
par la direction du commerce de
la wilaya pour veiller à l’application de ce programme de permanence. Concernant les mesures
à prendre par la direction contre
les commerçants qui dérogeront
au programme, celles-ci, a encore
précisé M. Dehar, sont fixées dans
les articles 35 et 35 bis de la loi
13-06 du 23 juillet 2013 amendant
et complétant la loi 04-08 du 14
août 2004 relative aux conditions
451 boulangeries sur 824 assureront la permanence à travers différentes communes de la capitale durant
les deux jours de l’Aïd
d’exercice des activités commerciales. Selon le même responsable, les contrevenants sont passibles d’une amende pouvant aller
de 30 000 à 200 000 DA, ajoutant
que le directeur de wilaya peut
proposer une amende de «conciliation» estimée à 100 000 DA.
Le même responsable a rappelé
qu’en cas de récidive, le local
commercial du contrevenant sera
fermé pour une durée minimum
de 30 jours. Les pratiques longtemps tolérées par le passé ne
seront désormais plus acceptées.
Cependant, est-il possible pour
les 249 agents de contrôle de
couvrir toutes les communes de
la capitale. Rappelons que l’année
dernière, les mêmes mesures ont
été prises par la direction du
commerce, mais la majorité des
commerçants n’ont pas adhéré. La
capitale s’est mue les deux jours
de l’Aïd en une ville fantôme.
Les commerces avaient baissé
rideau, privant les habitants de
s’approvisionner en produits de
large consommation tels que le
pain. Seuls les commerces qui se
trouvent sur les artères principales
et les grandes avenues ont ouvert
pour quelques heures, notamment la
matinée du premier jour. Les commerces qui se trouvent dans les artères
secondaires et les quartiers éloignés du
centre- ville ont fermé durant les deux
jours de l’Aïd, sans être inquiétés par
les sanctions qui peuvent êtres prises
à leur encontre. «Les listes des commerçants retenus pour la permanence
doivent être affichées au niveau des
sièges des APC, des places publiques
et dans les endroits à grande affluence.
Quant aux agents de contrôle, le
nombre doit être augmenté, afin de
couvrir toutes les communes», suggère
un citoyen.
K. Saci
SUR LE VIF
24 HEURES
ENFANCE
INCIDENT AU POSTE
HAUTE TENSION
DE BOUDOUAOU
PHOTO : H. LYÈS
Les jeux traditionnels créatifs survivent aux électroniques passifs
lation ou domestiques, les agents de la
Protection civile de la wilaya d’Alger ont
eu fort à faire.
En effet, selon les informations communiquées par le lieutenant Khaled Ben
Khelfallah, chargé de la communication, la
dernière semaine du Ramadhan a été chargée et le bilan que notre interlocuteur nous
a communiqué s’étale du 26 juin au 2 juillet. «Nous avons comptabilisé pas moins
de 1610 interventions durant ces quelques
jours, nous sommes intervenus sur 158
accidents de la circulation». Un chiffre effarant. Notre interlocuteur explique que ses
hommes ont transporté vers les hôpitaux
pas moins de 147 blessés. «Dieu merci,
nous n’avons enregistré aucun décès cette
semaine, mais les chiffres restent encore
alarmants, quand on sait que la saison
estivale va reprendre dimanche prochain»,
nous confie-t-il.
Des feux en tous genres ont été également signalés. Ainsi, la Protection civile
a dû faire face à pas moins de 152 départs
d’incendie, qu’ils soient domestiques ou
autres. Le lieutenant Ben Khelfallah revient
sur ce point : «Avec l’entraînement que nos
hommes ont reçu, ils sont aptes à gérer
n’importe quelle situation, et fort heureusement, pour cette semaine, un seul blessé
léger a été signalé.» Le reste des interventions sont de type divers, telle l’évacuation
sanitaire.
Pour la semaine de l’Aïd, la Protection
civile de la capitale sera à pied d’œuvre.
«Pour cette semaine de l’Aïd, nous avons
mis en place tout un dispositif. Nous
avons procédé à la réquisition partielle
des effectifs et également demandé à tous
les responsables de rester en contact avec
leur unité pour avoir une excellente communication. Toutes les unités sont prêtes à
n’importe quel moment», conclut notre interlocuteur. Il demande aux automobilistes
d’être prudents sur les routes, aux citoyens
de faire attention à ce qu’ils mangent, pour
éviter toute intoxication.
R. Larbi
Un incident technique
important est survenu
dimanche à 4h27 au poste
haute tension 220 kV de
Boudouaou (Boumerdès),
qui a provoqué une
absence de tension au
centre et à l’est d’Alger, a
indiqué la Société de
distribution d’Alger (SDA)
dans un communiqué.
Cette absence de tension,
générée par cet incident,
s’est produite au niveau
de plusieurs postes
sources 60 kV desservant
ces deux régions d’Alger,
explique la filiale de
Sonelgaz. S’appuyant sur
les systèmes de
téléconduite de
l’Opérateur système et de
la SDA, la mobilisation du
personnel de conduite et
d’exploitation a permis
d’entamer la reprise, dès
4h 46, des premiers
postes touchés, et ce, à
partir des réseaux
secours, note le
communiqué. «La
situation a été
progressivement puis
totalement rétablie, pour
le dernier poste, vers 6h,
après les vérifications
d’usage», selon la SDA.
SIDI YAHIA
LES TRAVAUX ENFIN
TERMINÉS
Après plusieurs mois de
travaux, Sidi Yahia connaît
enfin la fin du calvaire. Les
nombreuses crevasses et
les trous, qui ponctuaient
la route de Bir Mourad
Raïs jusqu’au grand rondpoint du Paradou, ont été
bitumés et les trottoirs
sont à moitié finis. Avec ce
nouveau décor, les
nombreux clients qui
avaient déserté l’artère
commerciale sont revenus
en grand nombre. «Je suis
content, les travaux qui
avaient tardé ont donné un
grand soulagement aux
habitants de la localité et
pour les nombreux
commerçants», témoigne
un vendeur. Les
conducteurs aussi
trouvent les nouveaux
changements bénéfiques
pour la circulation routière
et le stationnement. «Avec
la route qui a été élargie,
la circulation s’est
fluidifiée et le
stationnement est rapide,
même si les places sont
toutes prises», déclare un
automobiliste.
En somme, une véritable
avancée pour un lieu très
prisé par les
consommateurs de
produits de luxe.
HORAIRES DES PRIÈRES
Alger et ses environs
MARDI 30 RAMADHAN
1437
Fadjr…………...………
Chorouk ...……………
Dohr ………………
Asser………………
Maghreb…………
Îcha ……………
03:33
05:39
12:53
16:45
20:14
21:59
El Watan - Mardi 5 juillet 2016 - 8
RÉGION CENTRE
RAMADHAN À TIPASA
BLIDA
L’ADE S’EXPLIQUE…
Un f’tour au bord
de la mer
PHOTO : D. R.
S
Les commerçants louent une table et 4 chaises au prix de 500 DA la soirée
L
es trois communes de la daïra de
Boufarik, ne bénéficiant pas des
largesses de la wilaya, des citoyens
de la Corniche du Chenoua arrivent à
trouver des idées géniales pour permettre
à leurs compatriotes venus des wilayas
limitrophes, notamment de Blida, Médéa
et Alger, y compris des localités de la
wilaya de Tipasa, de savourer des moments inoubliables durant le Ramadhan.
En effet, au niveau de la Plage bleue,
mitoyenne de l’agglomération rurale
de Beldj, qui relève de la commune de
Tipasa, un superbe spectacle nous est
offert par les familles au milieu de ce
site naturel paradisiaque embusqué au
pied du gigantesque mont du Chenoua,
malheureusement en voie de disparition. A quelques heures du crépuscule,
des dizaines de familles accompagnées
de leurs enfants descendent de leurs
véhicules pour se rendre sur la plage.
Le matricule de ces derniers indique
leur provenance. Des femmes et des
hommes tiennent des couffins remplis de
nourriture. Des jeunes aident les femmes
à emprunter le sentier pour se diriger
vers l’une des tables déjà installées sur
la plage. Les commerçants louent une
table et 4 chaises au prix de 500 DA la
soirée. En revanche, d’autres familles
ramènent avec elles leurs chaises et leur
table. Un serveur s’attelle à nettoyer la
table dès que la famille s’installe. Les
familles commencent à faire sortir leurs
marmites, assiettes et autres aliments de
leurs couffins. Les gardiens de parking
dirigent les automobilistes au sommet
de la colline, afin que le stationnement
des dizaines de voitures ne s’effectue pas
dans le désordre. Un fait marquant dans
cette atmosphère, c’est incontestablement la solidarité entre les familles en ces
moments au bord de la mer. Il y a même
des jeunes célibataires qui s’installent autour de leurs tables. Le soleil commence
à s’approcher de l’horizon. La voix du
muezzin émane de l’une des mosquées
du village Beldj. A l’écart, un groupe
de fidèles se regroupe pour accomplir la
prière du Maghreb. Un homme dirige la
prière. Les autres familles commencent
à manger et à boire de l’eau. La chaleur
était étouffante ce jeudi. Les menus
diffèrent d’une table à une autre. C’est
● Les pouvoirs publics
ont attribué à trois
communes, à savoir
Soumaâ, Guerouaou
et Boufarik, un
budget global de 4,3
milliards de dinars
pour réaliser les 225
opérations de projets
inscrits.
la richesse de l’art culinaire algérien qui
se distingue. Harira, chorba, deux plats
traditionnels apparaissent sur toutes les
tables. Les lumières des kiosques érigés
au bord de la plage éclairent la Plage
bleue. Les clapotis de la mer gratifient
l’ambiance festive qui règne en ces
instants. Les pédalos flottent déjà sur le
rivage. Les postes de télévision allumés
sont branchés sur le match opposant
l’équipe du Portugal à celle de la Pologne. Mounir, Karima, Athmane et Ibtissam sont réunis autour d’une table louée.
Les deux familles avaient concocté leur
repas et même des gâteaux pour faire
durer ces moments de repos au bord de la
mer après avoir vécu une semaine pénible
dans leurs travaux respectifs. L’enfant
de Ibtissam est heureux aux côtés de
son papa et de sa maman. Il a hâte de se
«mouiller» au bord de la mer.
Chaque table fait jaillir des voix basses
inaudibles. C’est le moment des anecdotes et des histoires. Les couleurs du
crépuscule sont fantastiques, de surcroît
en ces instants furtifs caractérisés par un
ciel sans nuages et une mer très calme.
Certaines tables se vident déjà. Des fans
de football se rapprochent des postes de
télévision pour suivre la rencontre des
quarts de finale de Coupe d’Europe des
nations qui se déroule en France. Les serveurs commencent à nettoyer les tables
louées par les familles. Des grappes
humaines se constituent naturellement
après la rupture du jeûne. La nuit com-
mence à tomber. Certaines silhouettes ne
se sont pas empêchées de se baigner dans
une mer «plate». Quelques personnes
s’éloignent des lieux pour laver leurs
assiettes et leurs marmites avec l’eau
de mer. Un acte qui suscite des commentaires d’autres hommes et femmes.
Les kiosques sont déjà envahis par les
jeûneurs qui veulent à tout prix consommer leur boisson chaude après un repas
copieux au bord de la Méditerranée.
Les pédalos sont déjà au large. Femmes,
hommes et enfants se baignent déjà. La
soirée est partie pour se prolonger très
tard dans la nuit. Chaque pédalo est loué.
Quelques feux d’artifice produisent une
ambiance en couleurs sur le ciel de cette
plage. Des jeunes à bord des petites embarcations prennent le large pour chanter
au rythme de la derbouka. La convivialité
n’est pas un vain mot. Les sanitaires sont
disponibles. Les poubelles sont installées
sur la plage.
La bonne hygiène des lieux est indispensable. Tranquillité et propreté dans
ces espaces sont les deux prétextes qui
sont à l’origine de cette impressionnante
affluence sur la plage Bleue. Soudain, la
coupure habituelle de l’énergie électrique
plonge la plage dans une obscurité totale.
Quelques reflets de la mer jaillissent. Les
familles ne paniquent pas. Les points
lumineux apparaissent. Les familles sont
dotées de leur téléphone portable.
C’est une autre ambiance qui s’installe
en attendant le retour de l’électricité. Il
est déjà minuit. Il est temps de partir. La
journée de vendredi s’annonce chaude.
Des moments inoubliables ont été vécus
par les familles algériennes. Une activité touristique créée sans moyens, sans
instructions. Elle n’a pas été créée à
l’issue d’une réunion de l’administration. Elle fait le bonheur des centaines
de citoyens. Les fetwas lancées par des
prêcheurs n’ont pas empêché les familles
algériennes à rallier la mer en ce mois
de Ramadhan. Un f’tour au bord de la
mer à la Plage bleue garantit le spectacle
d’abord et permet de vivre des moments
dans la sérénité ensuite.
M’hamed H.
ur les 25 communes que compte la wilaya de Blida, l’Algérienne des eaux en gère 23, il y a seulement Hammam Melouane et Ouled Slama qui sont toujours rattachées aux services
de l’APC. «Dans les mois à venir, ces deux communes rallieront notre
entreprise, et ce, dans le cadre d’une convention», confie M. Merabet,
premier responsable de l’Algérienne des eaux de la wilaya de Blida
lors d’un forum de la presse locale. Le conférencier nous apprend
que 240 forages et 48 stations de pompage sont gérés par l’ADE de
Blida. Mais cela s’avère insuffisant pour répondre favorablement
à toutes les demandes, surtout en été. La production journalière en
eau potable est de 190 000 m3, répartie sur les 23 communes, avec
un nombre de 174 338 abonnés. La situation la plus alarmante que
gère l’ADE est due aux fuites, ce qui n’est pas sans conséquences
négatives sur la distribution de l’eau potable. Sur ce sujet, M. Merabet
nous explique : «Ce sont les branchements illicites des citoyens qui
génèrent les fuites d’eau qui deviennent récurrentes, d’autant que
presque toutes les canalisations sont vétustes. Certaines conduites
dépassent même les 40 ans d’existence.» Et d’ajouter : «Dans certains
endroits de la wilaya, surtout le côté ouest, beaucoup d’agriculteurs
procèdent à des piquages illicites d’eau potable pour irriguer leur
parcelle de terre sur plusieurs hectares.» Ces agressions font subir
à l’entreprise, d’après lui, des préjudices financiers considérables, et
ce, sans parler des créances estimées à 178 millions de dinars et qui
concernent particulièrement les abonnés particuliers (70%), suivis des
commerçants (20%) et des administrations (10%). Dans ce sens, plus
de 200 dossiers relevant du contentieux sont transmis chaque mois à
la justice contre les mauvais payeurs. Avec une production de 190 000
m3/j, l’ADE est encore loin de satisfaire convenablement le citoyen
de la wilaya, alors avec les 8 forages qui sont en voie de réalisation : 4
à Beni Tamou et 4 autres à Maramen, ainsi que le barrage de Takseb
qui est à 80% de sa finition, seront la grande bouée de sauvetage qui
permettra au citoyen de la wilaya de Blida de ne plus penser aux pénuries d’eau potable. Enfin, pour signaler toute défaillance technique:
fuite ou coupure d’eau, mauvaise qualité de l’eau…, l’ADE a mis au
service du citoyen un centre d’appel téléphonique opérationnel à Khazrouna pour prendre en charge les doléances de ses abonnés. Tel : 025
27 40 98 / 025 27 32 64 / 05 50 49 46 50 / 06 61 98 76 73.
T.
Bouhamidi
BOUFARIK
APRÈS LE JEÛNE,
LA JOIE DE L’AÏD…
E
n ayant accompli leur devoir de piété, d’abstinence et de recueillement, les Boufarikois accueillent l’Aïd El Fitr dans un élan de
ferveur, de spiritualité, de prière et de joie, tout en se rappelant des
moments extraordinaires vécus pendant tout un mois. «On se rend
compte qu’il est vite passé, en nous laissant toutefois le sentiment
du devoir accompli, avec les quelques dépassements et les écarts de
conduite bien sûr», témoigne El Hadj Hassène. Même avec des prix
exorbitants, les pères de famille ne lésinent pas sur les achats de vêtements de l’Aïd pour leur progéniture. «Même à crédit, je ne peux laisser mes enfants sans vêtements neufs pour l’occasion», reconnaît Ali,
un smicard. Ainsi tous les Boufarikois se préparent à accueillir la fête
de l’Aïd, en se rendant en masse à la prière pour écouter le discours de
l’imam et ses rappels utiles pour le pardon, la paix et la prospérité. T .
Bouhamidi
… DES RÉCITANTS DU CORAN
SERONT HONORÉS
L
ilet el Qedr, nuit de toutes les prières et de tous les espoirs, la
nuit du Destin où les musulmans invoquent la miséricorde et la
bénédiction de Dieu. C’est cette nuit qu’a choisie l’association Ennour
de Boufarik et sous le thème «Ikra wa artaki» que cette dernière a
procédé, samedi dernier, à la célébration de cette nuit qui marque la
20e édition du concours de récitation du Saint Coran à Boufarik. Les
lauréats au nombre de 32, entre jeunes garçons et filles, ainsi que 4
femmes ont été honorés par l’association en question. Des omras pour
les quatre premiers lauréats, des cadeaux et des sommes d’argent pour
les autres gagnants de cette manifestation religieuse qui a lieu pour la
première fois à l’esplanade Cheikh El Badaoui, en face Sidi Abdelkader. «Pour nous, c’est une première concernant le lieu, on a voulu faire
participer toutes les familles boufarikoises durant cette sacrée nuit et
le pari a été réussi», dira Billel l’organisateur.
T . Bouhamidi
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El Watan - Mardi 5 juillet 2016 - 8
RÉGION EST
LOTS DE TERRAIN À BÂTIR À OUM EL BOUAGHI
AÏN BEÏDA
INSALUBRITÉ ET
PUANTEUR EN PLEIN
CENTRE-VILLE
Une situation qui se complique
au fil des années
Q
PHOTO : ARCHIVES/EL WATAN
● Donner aux citoyens la possibilité de réaliser eux-mêmes leur habitation n’est pas
la bonne solution, au vu des énormes difficultés rencontrées, surtout avec les prix ahurissants
des matériaux de construction.
Beaucoup de poches abritent des constructions inachevées
M
algré l’attribution de
centaines de logements
sociaux par l’Etat pour
atténuer la crise induite par une
effarante démographie et une
paupérisation provoquée par un
endémique chômage, la demande ne cesse d’enfler d’année en
année. Les villes les plus éprouvées par la crise restent, comme
de bien entendu, les grandes agglomérations, comme Aïn Beida,
Aïn M’lila et Oum El Bouaghi.
Durant les années 1960, 70 et 80,
l’Etat a attribué à tour de bras des
lots de terrain à bâtir, toujours
dans l’espoir d’endiguer la crise
et permettre aux citoyens appartenant à la couche moyenne
de devenir propriétaires d’un
logement familial. En parallèle,
des formules de construction de
logements sociaux sont réalisées
au profit des personnes sans
grands moyens. Certes, le logement social se taille la part du
lion d’autant que de larges couches de la population ne sont pas
en mesure de construire leur pro-
pre chez soi, il n’en demeure pas
moins qu’il existe un grand nombre de citoyens, ceux qu’on dit
appartenir à la classe moyenne,
qui sont tenus de souscrire aux
autres formules, comme le LSP,
le LPP (logements promotionnels). Malheureusement lesdites
formules connaissent des retards
immenses dans la livraison des
logements. La ville d’Aïn Beida
est parmi celles qui enregistrent
des retards dans le domaine de
construction. La ville a subi
la déferlante de l’exode rural
durant les dernières décennies.
Un état de fait qui complique la
situation. Comment juguler le
problème ? Les pouvoirs publics
entendent créer de nouveaux lotissements au profit des citoyens
en mesure de réaliser leur propre
domicile. L’on s’attend à ce que
les grandes villes, comme Aïn
M’lila, Aïn Beida et Oum El
Bouaghi mettent à la disposition des demandeurs des lots de
terrain à bâtir. Les dossiers sont
déposés au niveau des agences
foncières, alors que par le passé
cela se faisait au niveau des
communes. Plusieurs milliers
de dossiers ont été réceptionnés
par l’agence d’Aïn Beida. Une
commission est mise en place
pour étudier les demandes. Mohammed est un fonctionnaire
qui aspire à bâtir son propre domicile. «Comme d’autres habitants de la ville, j’ai déposé un
dossier au niveau de l’agence»,
nous confie-t-il. Peu confiant,
au vu du nombre important des
demandeurs, il ajoute : «Par les
temps qui courent, il est difficile,
voire peu probable de bénéficier
d’un terrain à bâtir. Et puis, une
fois le terrain acquis, il va falloir
attendre la viabilisation du site,
pour pouvoir construire.» Mais
là n’est pas le problème, car, au
regard des prix des matériaux de
construction, le coût de la maind’œuvre, il faudra des années
pour y habiter. Lamine, un vieux
retraité raconte le calvaire qu’il
a subi pour achever la construction de sa maison. «J’ai perdu
quinze années de ma jeunesse
pour arriver à ce résultat. En
plus de la cherté des matériaux
de construction, j’ai dû subir
nombre d’avatars, comme les
rendez-vous ratés du maçon, et
les pertes de temps qu’il m’a
occasionnées. Autant dire que si
c’était à refaire, je ne le referai
jamais.» Cette situation a fait
que beaucoup de bénéficiaires
de lots à bâtir ont abandonné
les travaux ou tout simplement
laissé en l’état le terrain, c’est-àdire nu. D’autres, se voyant dans
l’incapacité d’entreprendre les
travaux, l’ont cédé à une tierce
personne. Il n’est pas étonnant
pour le visiteur de remarquer
un grand nombre de poches
vides dans presque toutes les
localités de la wilaya. Des lots
sont demeurés tels quels depuis
quarante ans. Des terrains qui se
sont transformés en décharges à
ciel ouvert, infestées de moustiques et dégageant de mauvaises
odeurs, rendant la vie intenable
aux riverains.
L. Baâziz
LOGEMENTS SOCIO-LOCATIFS À JIJEL
La longue attente des bénéficiaires
E
n dépit de ses remarques, ses remontrances et ses mises en garde lancées à
l’adresse des responsables concernés directement par la mise en exploitation des
logements sociaux, le wali de Jijel est encore
loin de peser sur le respect des délais de réception de ces logements, pourtant achevés.
D’humbles citoyens, usés par les frais de
location pour héberger leurs familles, sont
toujours en attente de prendre réception des
appartements, dont ils ont bénéficié dans le
cadre du programme des logements locatifs,
réalisés dans la wilaya de Jijel. Après avoir
tout achevé, l’attribution de ces logements
bute contre l’écueil des travaux de VRD à
terminer. Impatients de prendre possession
de leurs logements, certains bénéficiaires
suivent de prés les travaux dans certains
chantiers. Sur le site de Tarzous, à El Milia,
où l’on compte 500 logements distribués,
les travaux de VRD sont à la traîne. «La liste
des bénéficiaires a été affichée en décembre
2014, après les recours, cette liste a été revue
et affichée en septembre 2015 et le tirage au
sort pour désigner nos appartements s’est
déroulé au mois d’octobre de la même année,
depuis nous n’avons plus aucune nouvelle de
nos logements, mais on sait que ce sont les
travaux d’assainissement, d’eau et d’électricité qui sont à l’origine de ce retarde»,
déclare un bénéficiaire. Sur un programme
de 750 logements distribués, seuls, 170 ont
été remis à leurs bénéficiaires. Les travaux
de VRD ont bloqué l’attribution du reste de
ces appartements. Il faut rappeler qu’en dépit
des programmes réalisés et des appartements
livrés, la crise du logement persiste toujours
dans la commune d’El Milia, où plusieurs
blocs se sont fissurés à la cité Tabriht. Dans
cette cité périphérique de la banlieue sudouest de cette ville, plus de 150 familles ont
du être relogées dans d’autres appartements
par crainte de l’effondrement de ces blocs.
Les occupants de plusieurs autres bâtiments
sur le même site vivent en permanence dans
la peur à cause de ces fissures qui menacent
leurs appartements.
Amor Z.
uel constat peut faire n’importe quelle personne qui
traverse la ruelle qui sépare l’ancien marché couvert
de l’ex-église à Aïn Beïda ? Des odeurs fétides se
dégagent des alentours, rendant l’air irrespirable. Il y a
même un risque que cela puisse entraîner ou provoquer des
maladies infectieuses, d’autant que nous sommes en pleine
saison chaude. A quoi est dû cet état de fait ? Un responsable
d’une association, dont le siège est limitrophe aux parages,
témoigne que les services de la voirie débarrassent les lieux
des immondices déposées la veille, mais malheureusement,
les marchands de fruits et légumes, qui agissent dans l’informel, après avoir pris possession de la rue Abbès Laghrour, se
déchargent des ordures chaque soir.
Certes, les autorités publiques ont fermé l’œil sur les
pratiques commerciales tous azimuts durant le mois de
Ramadhan, il n’en demeure pas moins que l’on aurait dû
responsabiliser les commerçants légaux ou autres d’assainir
les espaces occupés en fin de journée. Ce qu’ils n’ont jamais
fait. D’où la confuse situation que vit ce lieu situé en plein
centre de la ville. Comme personne n’a pris la peine de
nettoyer cet espace, les restes de fruits et légumes ont atteint
un tel degré de putréfaction que les odeurs qu’ils dégagent
empestent l’atmosphère.
Les responsables et autres présidents d’associations sociocaritatives ont beau signaler le manque de civisme affiché par
nos concitoyens, les gens n’en font qu’à leur tête, sans souci
pour le respect du voisin et du bien-être des riverains. Irresponsabilité doublée d’un «jm’en-foutisme» caractérisent une
grande partie des habitants de la ville.
L. B.
BISKRA
Des températures
infernales
D
epuis quelques jours, Biskra et tout le sud du pays
subissent les affres d’une canicule suffocante indisposant particulièrement les bébés, les personnes âgées et les
malades. Les climatiseurs tournent à plein régime. Personne
ne met le nez dehors, sauf ceux qui y sont bien obligés par
impératif professionnel, pour des achats ou des affaires
impossibles à reporter. En pleine journée, le mercure frise
aisément les 50°C et dépasse vers midi cette limite fatidique.
Des automobilistes n’hésitent pas à prendre en photo des
œufs au plat cuisant sur l’asphalte et les thermomètres de
leur véhicule et à les poster sur les réseaux sociaux pour
montrer au monde l’étuve infernale dans laquelle évoluent
les habitants en cette fin de Ramadhan.
Des habitants qui ne comprennent pas pourquoi les bulletins
météo de la Télévision et de la Radio nationales reprenant les
données officielles de l’Office national de la météorologie
(ONM) rabaissent systématiquement ces températures à 42,
45 ou au maximum à 48°C. «Ne serait-ce pas parce que les
pouvoirs publics seraient obligés, en application de dispositions légales, de décréter ces régions en situation de catastrophe naturelle induisant une prise en charge spécifique
des populations, des indemnités pour les victimes ainsi que
des aménagements d’horaires pour les travailleurs ?» Se
demande-t-on. A noter que beaucoup de secteurs d’activité
qui le peuvent ont choisi le travail nocturne pour épargner la
santé de leurs employés.
Hafedh Moussaoui
LIGNE MARITIME
JIJEL - ALGER
L’inauguration reportée
P
révue pour ce lundi 4 juillet, à partir du port de Boudis,
l’inauguration de la desserte maritime Jijel – Béjaïa – Alger a été reportée à une date ultérieure. C’est ce qu’annoncent
les services de la wilaya par le biais d’un communiqué de
presse, qui nous a été transmis. Après avoir convié la presse
à couvrir cet événement, dont la date du lancement vient
d’être changée pour la deuxième fois, ces mêmes services
reviennent sur leur annonce et précisent que l’ouverture de
cette ligne a été reportée à une autre date. Ils invoquent des
conditions météorologiques défavorables pour justifier ce
report. Annoncée au mois de mai dernier suite, indique-t-on,
à la demande des élus et des autorités de la wilaya, cette ligne
devait être lancée au mois de juin. Une deuxième annonce a
fixé la date du départ de la première rotation de cette desserte
au 4 juillet du mois en cours. Il convient de rappeler que cette
liaison devrait relier Jijel à la capitale, avec des arrêts prévus
à Béjaïa et Azzefoun, dans la wilaya de Tizi Ouzou, à l’occasion de la saison estivale.
A. Z.
El Watan - Mardi 5 juillet 2016 - 8
RÉGION OUEST
CHLEF
SIDI BEL ABBÈS
Les Quatre horloges
ou l’amer déclin
d’un repère
La fin des décharges
à ciel ouvert ?
L
es emblématiques Quatre horloges qui surplombent
l’un des principaux carrefours de la capitale de la
Mékerra, sont, depuis quelques mois déjà, en proie
à une dégradation qui ne dit pas son nom. Alors que deux
d’entre elles sont complètement défoncées et vidées
inconsidérément de leurs accessoires, les deux autres,
avec leurs aiguilles ostensiblement figées sur des cadrans
atones, ne sont décidément plus que l’ombre d’ellesmêmes. Autant de signes prémonitoires d’une disparition
annoncée de ces illustres appareils que d’aucuns qualifient
pourtant de véritables témoins d’un pan non-négligeable de
l’histoire de la ville de Sidi Bel Abbès.
Des signes qui tendent à confirmer, du reste, les rumeurs
persistantes selon lesquelles ces horloges seront
irrémédiablement supprimées pour laisser place à un
vide intemporel qui planera désormais sur le prestigieux
carrefour auquel elles ont donné leur nom voilà plus d’un
siècle. Visiblement chagrinés par ce triste sort, certains
habitués des lieux, cachant mal leur émotion, se sont même
résignés à prendre prématurément quelques photos aux
cotés des Quatre horloges dont ils veulent perpétuer le
souvenir.
M. H.
● La région Est de la wilaya de Chlef vient de se doter d’un nouveau centre d’enfouissement des
déchets destiné à prendre en charge les ordures de bon nombre de localités. Ce nouveau CET
s’ajoute à celui opérationnel du chef-lieu de wilaya, depuis 2005, où sont traités quotidiennement
pas moins de 150 tonnes de déchets. Est-ce la fin des décharges à ciel ouvert ?
La protection civile
se dote d’une colonne
mobile
PHOTO : DR
A
Un deuxième centre d’enfouissement technique pour la wilaya de Chlef
I
l n’y a aucune raison désormais pour
que les décharges sauvages existantes
dans les communes de l’est de la wilaya
soient totalement éradiquées. Et pour cause,
la région en question vient de bénéficier
d’un nouveau centre d’enfouissement des
déchets (CET) intercommunal, destiné à
prendre en charge les ordures des localités
d’Oum Drou, Ouled Abbes, El Karima,
Harchoune, Oued Fodda et la partie Est de
Chlef. Le projet, implanté à Oum Drou, au
lieu-dit Menasria, sur une superficie de 25
hectares, a été inauguré, lundi, par le chef
de l’exécutif de wilaya, à l’occasion des
festivités liées à la célébration du 5 Juillet,
la Fête nationale de l’indépendance et de
la jeunesse. Ce CET entrera officiellement
en fonction cette semaine, ce qui devrait
soulager les habitants qui souffrent des
effets nocifs des décharges sauvages ornant
les bords de routes et les berges de l’oued
Cheliff. Du coup, les APC concernées
vont s’engager à procéder à l’éradication
des décharges à ciel ouvert, source de
pollutions diverses. Le nouveau CET
s’ajoute à celui opérationnel au chef-lieu
de wilaya depuis 2005, où sont traités
quotidiennement pas moins de 150 tonnes
de déchets.
Deux autres projets sont en cours de
réalisation dans la commune de Zeboudj
et sur le littoral Ouest, à 10 km de Ténès.
L’objectif des autorités de la wilaya
consiste à éliminer progressivement tous
les dépotoirs sauvages érigés à travers la
wilaya.
A.Yechkour
vec plus de 2 000 hectares de forêts partis en fumée,
Sidi Bel Abbès aura été, l’an dernier, l’une des wilayas
les plus touchées par les incendies survenus, parfois
simultanément, dans plusieurs sites forestiers. Pour
limiter, autant que faire se peut, l’ampleur de tels sinistres
dont les causes sont multiples (négligences humaines,
effets caniculaires, siroccos, pyromanie, etc.), les services
de la protection civile viennent de mettre en place, comme
de coutume, la fameuse colonne mobile que d’aucuns
qualifient de véritable «fer de lance» du dispositif de
prévention et de lutte contre les feux de forêts. Positionnée
dans la localité forestière de Télagh, ladite colonne dont le
personnel d’intervention se compose d’une cinquantaine
de sapeurs-pompiers, est dotée précisément d’une
panoplie d’équipements opérationnels parmi lesquels
figurent notamment une dizaine de camions-citernes,
des véhicules de liaison et de transport, une ambulance
médicalisée et autres accessoires complémentaires. La
colonne mobile est appelée à intervenir en cas de sinistre
de grande ampleur pour prêter main-forte aux différentes
brigades de lutte relevant de la conservation forestière.
Elle pourrait même s’impliquer dans des opérations de
lutte contre des incendies de grande envergure pouvant
survenir dans les wilayas limitrophes.
M. H.
AÏN TÉMOUCHENT
Les collectivités locales appelées
à adopter une gestion rationnelle
L
es élus et les SG des
communes, réunis autour
du wali, ont été appelés à
devoir changer de cap dans
la gestion des affaires de leur
collectivité s’ils ne veulent
pas la mener à la faillite. Il
leur appartient désormais
de se soucier des ressources
financières pour alimenter
leur budget, en mettant en
œuvre des stratégies afin de
susciter l’investissement sur
leur territoire : «Il ne faut plus
compter sur les subventions
des fonds, tel le FCCL, pour
vous renflouer. Il faut vous
installer dans l’initiative.
Une commission d’experts
au niveau du ministère
de l’Intérieur travaille
actuellement sur la question
de la fiscalité locale de façon
à vous octroyer de nouveaux
instruments afin d’élargir
la collecte des ressources
financières au profit de vos
communes», a affirmé le wali.
Des cas de manquement ont
été cités concernant certaines
communes citées nommément.
De même, il a été signalé
le cas des SG de communes
ayant récemment fait l’objet
d’un mouvement partiel et
qui refusent de rejoindre leurs
nouveaux postes, recourant aux
interventions. «Il est anormal
qu’un cadre reste rivé durant
deux décennies au même poste
!» Certains chefs de daïra ont
été épinglés pour demeurer
dans l’attentisme alors qu’il
est attendu d’eux d’animer leur
daïra: «Il faut retrousser les
manches ! Cette année, au titre
des plans de développement
communaux, l’Etat n’a dégagé
pour Témouchent que 60% de
ce qu’elle a bénéficié l’année
passée, soit 6 milliards de
DA. Il n’est pas certain qu’en
2017, on va bénéficier d’un
montant équivalent au regard
de la situation de crise. Vous
avez des biens communaux,
louez les aux meilleurs prix.
Il est anormal qu’un local
communal soit loué à 200DA/
mois alors que le local voisin
d’un particulier le soit à 20
000DA. Il faut vous inquiéter
pour vos ressources en 2017,
vous risquez de ne pouvoir
assurer même vos indemnités
et les salaires de vos employés.
L’Etat n’est plus en mesure
d’éponger vos déficits.
Créez des zones d’activités
économiques ! Dans les
communes côtières, créez des
camps de toiles pour en tirer
des dividendes. Des crèches
ont été réalisées sur budget de
l’Etat au profit des communes.
N’attendez pas de recevoir
les crédits qui devaient être
octroyés pour leur équipement.
Pour les ouvrir, trouvez des
formules de partenariat avec
des privés. Rationnalisez les
dépenses, par exemple, il n’est
pas nécessaire de faire passer
les annonces sur un 1/4 de page
alors qu’il peut passer sur 1/8.
Mieux, faites passer plusieurs
annonces dans un même encart
!» affirme le wali.
M. Kali
MOSTAGANEM
Un vieux palmier
s’effondre sur une
voiture
D
ans l’après-midi de dimanche, un véhicule de marque
Accent a été endommagé par la chute d’un vieux
palmier face au siège de l’APC de Hadjadj, 36 km à l’est
de Mostaganem. Selon des témoins, ce vieux palmier
menaçait depuis longtemps de s’effondrer. Heureusement
que la propriétaire n’était pas à l’intérieur de sa voiture,
sans quoi, elle aurait probablement été gravement atteinte.
Cet arbre mesurait plusieurs mètres de haut. Il a fallu
près d’une demi-heure pour dégager la route. Cet état
de fait aurait dû attirer l’attention des autorités locales.
Apparemment, rien n’a été fait, auquel cas, l’arbre en
question aurait été abattu et la propriétaire du véhicule
aurait pu continuer à jouir de son bien le plus normalement
du monde. Au niveau de l’APC de Hadjadj, il semblerait
qu’on se soucie peu de la sécurité des citoyens. Que se
serait-il passé si la chute de l’arbre avait causé des dégâts
humains ? Il est clair qu’il est devenu urgent de revoir la
gestion des espaces verts, en particulier des arbres qui
sont très mal entretenus et pourraient causer de très graves
accidents, déplorent bon nombre d’habitants.
L. H.
El Watan - Mardi 5 juillet juin 2016 - 9
RÉGION EST
FILIÈRE DE LA TOMATE INDUSTRIELLE À SKIKDA
ÉCHOS DE TÉBESSA
■ NOUREDDINE OUNIS,
La wilaya première à l’échelle nationale
NOUVEAU PRÉSIDENT
DES CANARIS
● La production de cette année permettra de combler la demande des transformateurs locaux.
PHOTO:D.R.
A
vec une production estimée à plus de 4
millions de quintaux, la wilaya de Skikda
est passée pour occuper, une fois encore,
les devants de la filière de la tomate industrielle.
«Il est vrai qu’on enregistre cette saison, une
légère baisse en matière de superficies cultivées,
qui passent de 8 000 ha en 2015, à 7500 ha cette
saison. Cette régression est presque volontaire,
puisque plusieurs agriculteurs ont préféré laisser leurs terres soit au repos soit en diversifiant
leurs cultures. Néanmoins, cela ne devrait pas se
répercuter sur les rendements, qui, selon nos estimations, auront à dépasser les quatre millions de
quintaux. Avec cette production, notre wilaya gardera son hégémonie au niveau national», explique
un cadre des services agricoles de la wilaya de
Skikda (DSA). Avec une superficie de plus de 4
000 ha, la commune de Ben Azzouz, demeure,
il est vrai, le noyau essentiel de la filière dans la
wilaya, mais il reste aussi à noter une intéressante
pesée de cette culture dans 15 autres communes,
concentrées, dans leur globalité, à l’est et au sud de
la wilaya de Skikda. Ces communes et celle de Ben
Azzouz assurent à elles seules plus de la moitié
de la production nationale de tomate industrielle.
C’est dire l’importante mue que continue de vivre
cette filière à Skikda. Selon les services de la DSA,
la production de cette année permettra de combler
la demande des transformateurs locaux «Notre
wilaya comptera désormais trois conservateurs
avec l’inauguration d’une nouvelle conserverie à
Bekkouche Lakhdar. Cette dernière, d’une capacité de production de 600 tonnes / jour de double
concentré de tomate, aura à appuyer les productions des deux autres conserveries qui, toutes
32 000 tonnes de tomates destinées au marché du frais
deux, assuraient disposaient déjà d’une capacité
de transformation globale de 5 600 tonnes/ jour»
explique-t-on à la DSA. On apprendra qu’en plus
de la tomate industrielle, la région de Ben Azzouz,
Djendel, Azzaba, la Marsa, Bekkouche et Aïn
Cherchar, cultivent également le piment, dont le
gros de la production est destiné à la transformation. «Les agriculteurs trouvent dans la culture du
piment, qui reste de très bonne qualité, un moyen
d’appui financier considérable, puisque son prix
au kilogramme vaut parfois plus de deux fois le
prix de la tomate», expliquent les mêmes sources.
Ces dernières ajoutent que les premières récoltes
opérées dernièrement sur 80 ha ont permis de produire plus de 32 000 tonnes de tomates, qui ont été
exclusivement destinées au marché du frais, c’està-dire à la consommation. «Ceci a permis de faire
chuter le prix de la tomate, surtout ces derniers
jours du Ramadhan», jugent les services agricoles
en attendant l’entame effective de la récolte qui
sera dans sa majorité destinée aux conservateurs de
Skikda et d’autres wilayas du pays. Khider Ouhab
PROJET DU TRAMWAY DE SÉTIF
Les déviations ralentissent la cadence des travaux
E
n dépit des difficultés rencontrées sur le terrain, les travaux du tramway de
Sétif avancent bien. Ainsi, deux ans après le lancement du chantier, en mai
2014, le taux de réalisation du projet avoisine les 45%, selon, Salah-Eddine
Benabid, chef du projet à l’entreprise du métro d’Alger (EMA), rencontré lors
de la circoncision de 32 enfants de familles démunies. Cérémonie organisée
dans la soirée de samedi par Yepi Merkezi, l’entreprise turque en charge de
l’opération qui a gratifié les enfants de cadeaux et de moments agréables.
«Pour booster la cadence des travaux, on va, après le Ramadhan, non seulement renforcer les équipes, mais travailler de 6 h du matin jusqu’à minuit.
Pour livrer le projet dans les délais, c’est-à-dire début 2018, on ira par la suite
vers une cadence de 24H», souligne en préambule Benabid, qui a bien voulu
nous parler des problèmes rencontrés et des mesures prises afin de réaliser les
premiers essais avant la fin 2017. «Les intempéries de 2014/2015 ainsi que les
déviations de réseaux ont freiné quelque peu notre progression. Ayant atteint
les 78%, les déviations des réseaux (gaz, électricité, eau, télécom et assainissement) n’ont pas été faciles à réaliser. Notamment au niveau du siège de
Sonalgaz, situé à proximité de la mosquée Bilel, au niveau du tronçon siège de
wilaya - Ain Fouara, et prochainement rue Saïd Boukhrissa, où l’on s’attend
à d’autres difficultés, sachant qu’en ces lieux la chaussée est étroite. Nous
allons, en outre, mettre à profit la période estivale pour avancer dans le volet
aménagement urbain (voirie et trottoirs) qui va métamorphoser le paysage du
tracé dont les bordures seront ornées par plus de 6000 arbres de type érable et
marronnier», précise le chef du projet qui n’a pas omis de révéler que la baptisation des 26 stations du tramway est en voie de finalisation. Il convient de
souligner que le tramway devrait transporter 5000 personnes par heure et créer
pas moins de 750 postes de travail directs.
Kamel Beniaiche
ACHATS DE L’AID À GUELMA
Des produits pour toutes les bourses
● La frénésie de la consommation n’a pas baissé d’un iota.
Les étals des marchés sont bien achalandés
Celui du boulevard Mohamed Salem (ex-Volontariat) à proximité de celui des fruits et légumes, est
un exemple, et pas des moindres, puisque depuis
de nombreuses années plusieurs échoppes bien à
PHOTO:EL WATAN
J
usqu’à quand l’anarchie dans le secteur du commerce va-t-elle durer ? A la merci des vendeurs
à la sauvette de produits bas de gamme contrefaits
et des commerçants peu scrupuleux d’afficher des
prix astronomiques, le client guelmi, confronté à
l’arnaque, redouble de vigilance avant de faire ses
achats ! À quelques heures de l’Aïd El Fitr, la frénésie de consommation n’a pas baissé d’un iota. A
chacun son souk ! Les familles à revenus modestes
iront tout naturellement vers les souks populaires
de la ville. Les plus aisés, font du lèche-vitrine
sur les avenues et rues marchandes de la ville.
«En effet, les affaires marchent, pas autant que les
années précédentes, mais nous ajustons nos prix
à notre clientèle. À chacun sa paire de baskets !»
nous déclare un jeune vendeur à la sauvette, et de
conclure : «Pour le même modèle, le prix varie
de 3500 à 17 000 dinars. Moi je travaille avec les
familles à revenus modestes ou moyens. Pas question de choquer les gens. Mais ce que je peux dire,
c’est que les clients font le tour des commerces
avant d’acheter». En effet, à chacun son souk!
l’abri des regards, s’offrent aux yeux dès qu’ont
y accède. Et il y a foule en cette période proche de
l’Aïd. «J’ai 5000 dinars que je viens d’arracher
à mon mari ! Nous avons trois enfants. Je ne sais
plus quoi faire !» nous révèle une mère de famille
visiblement gênée par la question. Du côté des
quartiers moins populaires où le poulet évidé ne
côtoie pas les effets vestimentaires, une frange de
la population débourse de grosses sommes. «C’est
pour faire plaisirs aux gosses !», s’accordent à dire
beaucoup de clients aux portes des magasins achalandés. «Oui ! J’ai acheté une tenue pour mon fils.
Un tee-shirt à 2200 dinars, un jeans à 3500 da et
une paire de basquettes à 8500 dinars sans compter les chaussettes et une casquette. Voilà, c’est
fait! pour sa petite sœur nous avons déboursé autant d’argent. Hamdoullah !». Bien évidemment,
pour la direction du commerce «la concurrence et
les prix n’ont plus de barrières depuis longtemps.
Il suffit d’afficher les prix et de justifier l’achat de
la marchandise par une facture», nous dit-on.
Karim Dadci
Noureddine Ounis a été élu à l’unanimité
nouveau président du club USTébessa, à
l’issue d’une assemblée générale, tenue
au siège de l’UGTA dans la soirée de
samedi à dimanche. Faut-il rappeler
que Noureddine Ounis était le seul
candidat pour succéder au directoire
provisoire dirigé par Khoulif Laamri.
Ce dernier avait présenté sa démission
lors de l’assemblée générale ordinaire,
il y a trois semaines. La commission
chargée de recueillir les candidatures,
dirigée par Rachid Abid, au bout de deux
semaines n’a reçu que la candidature de
Noureddine Ounis, une figure connue sur
la scène footballistique locale et
nationale. Il a été déjà président de
l’USTébessa lors de la saison 2002-2003.
Il a eu également la chance de diriger le
prestigieux club du CS Constantine à
plusieurs reprises. Le nouveau boss des
Canaris avait déclaré, en marge de l’AGE,
qu’il est revenu au club avec un seul
objectif : «Je suis revenu pour replacer
l’USTébessa à sa place dans les divisions
supérieures, bien entendu nous allons
jouer l’accession cette saison, le staff
technique a été confié à Samir Houhou».
Concernant l’effectif version 2016-2017,
le nouveau président avait déclaré :
«Nous sommes en contact avec plusieurs
joueurs de haut niveau qui vont renforcer
l’équipe, il n’y a aucun souci, l’USTébessa
jouera l’accession, tous les moyens
humains, matériels et financiers sont là
pour entamer le travail dés aujourd’hui.»
Il a procédé également au choix de son
bureau composé essentiellement des
noms connus du cercle du club,
particulièrement d’anciens joueurs et
dirigeants. À la fin de l’AGE, les membres
présents étaient satisfaits des
déclarations et intentions du nouveau
boss des Canaris.
Lakehal samir.
■ DES SAISIES ESTIMÉES
À 57 MILLIARDS DE CTS
Le bilan des activités des services de
douanes de Tébessa, durant le premier
semestre 2016, rendu public lundi
dernier, fait ressortir un recouvrement
de plus de 57 milliards de centimes,
apprend-on d’un communiqué émis
par la cellule de communication de la
direction régionale. C’est ainsi que les
différentes brigades de douanes, lors de
plusieurs inspections, sont parvenues,
durant les six premiers mois de l’année
en cours, à récupérer des denrées
alimentaires, du carburant, des produits
électroménagers et autres estimées à
plus 42 milliards de cts. De même, plus
de 15 milliards de cts ont été générés lors
d’une opération de vente publique aux
enchères, effectuée récemment. Ce
même écrit ajoute que plus de 200
baudets utilisés par les contrebandiers
ont été saisis durant cette première
moitié de l’année 2016. Ces bêtes ont été
livrées aux différents parcs zoologiques
dans les wilayas de Guelma et Tarf. L. S.
■ UN DÉTENU MEURT
DANS SA CELLULE
Un détenu a été découvert, avant-hier,
mort dans sa cellule au pénitencier
de Bir El Ater, apprend- on de source
hospitalière. Le dénommé B. Moussa,
âgé de 33 ans et originaire de la wilaya
de Mila , incarcéré depuis deux ans aurait
été victime d’un malaise cardiaque .
En attendant l’autopsie qui déterminera
la cause du décès, la dépouille a été
admise à la morgue de l’hôpital Tidjani
L. S.
Haddam à Bir El Ater.
El Watan - Mardi 5 juillet 2016 - 9
KABYLIE INFO
VENTE CONCOMITANTE À BÉJAÏA
Le lait de vache imposé
aux consommateurs
● En attendant de réguler le marché et trouver un moyen d’encourager la consommation du lait de vache produit localement,
la situation exaspère le client
L
a vente concomitante, une
pratique interdite et punie par
la loi, se banalise et tend à se
généraliser pour certains produits à
Béjaïa. Il suffit de faire la queue devant une épicerie pour acheter du lait
en sachet pour s’en rendre compte.
Les commerçants obligent les
consommateurs à payer un sachet de
lait 100 % vache à l’achat de quatre
et parfois deux sachets de lait pasteurisé ordinaire. Les commerçants,
souvent interpellés par des clients
irrités, renvoient la balle dans le
camp des distributeurs, puis des producteurs qui imposeraient un quota
de sachets de lait de vache qui ne
s’écoule pas facilement, selon eux.
Interrogés sur les raisons du rejet ou
de l’insuccès de ce lait, des clients
montrent du doigt son prix jugé
trop élevé, à 50 DA le litre. Ils estiment, en majorité, «qu’il n’est pas
à la portée des petites bourses et des
familles nombreuses, d’autant plus
que les ménages ne peuvent se passer de la consommation quotidienne
du lait pasteurisé».
D’autres consommateurs ne
trouvent pas goût au lait en sachet
100% vache. Ils affirment que ce
produit, dont celui conditionné dans
la laiterie d’Amizour, a l’odeur «de
la bouse de vache». Pour les commerçants «le lait de vache se vend en
petites quantités. Il n’est pas aussi
prisé que le lait ordinaire».
La SPA Laiterie d’Amizour, du
groupe Giplait, produit chaque jour
80 000 sachets de lait LCP (ordinaire), soit 80% des besoins de la
wilaya qui sont de 100 000 litre/jour.
Son PDG, Amazouz Hocine, réfute
le mot «imposer».
«Je ne suis pas d’accord avec cette
formule. Ce qui se passe, c’est qu’en
période de forte lactation, vers le
mois de mai, nous collectons pas
moins de 18 000 litres/jour. Alors,
face à cette surproduction, nous
nous réunissons avec nos partenaires, notamment les distributeurs
et nous leur expliquons qu’il y a un
excédent de lait de vache que nous
devons écouler» explique notre interlocuteur. En application des directives du gouvernement qui consistent
en l’encouragement des éleveurs
-Béjaïa en compte 225- et la production locale, ajoute-t-il, «la direction
explique aux distributeurs qu’il s’agit
d’une conjoncture qu’on doit prendre
en charge sans obliger personne
à suivre, mais il s’agit d’aider».
Vraisemblablement les distributeurs
acceptent ces termes du contrat moral, mais sur le terrain, «au lieu de
sensibiliser et expliquer cela aux
clients, certains distributeurs et commerçants leur répondent simplement
que ce lait leur est imposé et qu’ils
font de même».
Quant à l’odeur du lait, le PDG
rassure : «le lait de vache produit à
Amizour est d’une qualité irréprochable du fait qu’il subit des analyses bactériologiques et physiques
(le taux de matière grasse, acidité,
densité…) à l’arrivée à l’usine. Son
odeur et son goût sont naturels. Cela
dépend d’un consommateur à un
autre. Ceux qui se sont habitués à
consommer du lait en poudre transformé pendant des années peuvent,
en effet, trouver anormaux le goût
et l’odeur brute et naturelle du lait
cru». Et d’ajouter que «d’autres
contrôles sont effectués au niveau des
fermes» et qu’«après les analyses,
le lait est pasteurisé pour assurer un
produit du jour saint et conditionné
dans un environnement répondant
aux normes».
Abondant dans le même sens, un
technicien chargé du contrôle à la direction du commerce estime : «Pourtant, c’est le processus de transformation du lait cru en poudre qui
éloigne la qualité du lait dit ordinaire
de son origine, la vache. Par contre,
la transformation du lait cru en
poudre prive le produit d’une bonne
partie de sa qualité nutritionnelle».
Par ailleurs, dans le but «d’absorber» les quantités de lait cru qui
sont produites localement, la laiterie
d’Amizour s’engage, selon son PDG,
dans le cadre de l’accompagnement
des éleveurs à travers la nouvelle
politique agricole, de lancer d’autres
produits à base de lait 100% vache
comme le petit lait, le lait de vache en
L’article 17 relatif aux pratiques
commerciales illicites de la loi
n° 04-02 du 23 juin 2004 fixant les
règles applicables aux pratiques
commerciales stipule qu’il est
«interdit de subordonner la vente
d’un bien à l’achat d’une quantité
imposée ou à l’achat concomitant
d’un autre bien ou d’un service
ainsi que de subordonner la
prestation d’un service à celle d’un
autre service ou à l’achat d’un
bien».
Une infraction punie d’une amende
de 100 000 dinars à 3 000 000 DA.
Cette pratique est vérifiée dans la
wilaya de Béjaïa.
En attendant de réguler le marché
du lait et trouver un moyen
d’encourager la consommation du
lait de vache, la situation exacerbe
le client qui ne peut pas se
permettre tous les jours du lait à 50
DA qui est en plus indésirable à
son palais.
Les pouvoirs publics, en première
ligne, le wali et la direction du
commerce (DCW), bien qu’informés
de la situation, jettent la balle dans
le camp des consommateurs, à qui
ils reprochent de ne pas signaler
les fraudeurs, par voie de dépôt de
plainte ou autres, auprès des
services de la DCW et de police.
Pourtant, l’article 49 de la même
loi, relatif à la constatation des
CE QUE DIT LA LOI
JUSTE UN MOT
par K. Medjdoub
D
infractions, les contrôleurs agents
de la DCW et autres fonctionnaires
chargés du contrôle et la police,
«sont habilités à effectuer des
enquêtes et à constater les
infractions à ces dispositions».
Mieux, les prérogatives des
contrôleurs sont renforcées et la
procédure devant conduire à
l’inculpation des fraudeurs est
facilitée.
Car, ajoute le texte de loi, «dans
l’accomplissement de leurs
missions, ces fonctionnaires
peuvent demander directement
l’intervention du procureur de la
République».
N. Douici
AMRI YAHIA MOURAD. Directeur du commerce de Béjaïa
La vache et le dindon
epuis quelques années, le sachet de lait
pasteurisé se vend comme une denrée
rare qui se soumet aux caprices de tous les
intervenants dans la tortueuse chaîne de production-distribution-écoulement. Chanceux
sont ceux qui peuvent se le procurer à Béjaïa
dans le respect des droits du consommateur,
ce pauvre dindon de la farce. L’équation
est étourdissante : quatre sachets de lait
ordinaire (ce qu’on appelle le LCP) contre
un sachet de lait de vache à 100%, c’est-àdire un lait cru collecté auprès des éleveurs
où l’on ne sait pas trop si les mamelles des
vaches ne flirtent pas de trop près avec la
bouse des étables. Les producteurs tiennent
les distributeurs par la gorge, ceux-ci font de
même avec les commerçants qui, à leur tour
finissent cette chaîne de domination normalisée en prenant leur vengeance sur de pauvres
clients qui, eux, n’ont pas qui «étrangler»,
si ce n’est leur amour-propre. La «troïka»
semble se liguer dans une coalition à enjeu
carton et le fromage de type Camembert.
Nordine Douici
économique où les termes de la transaction ne
se négocient pas. C’est cela ou rien.
Laiterie, distributeurs et commerçants
s’essayent comme à un abus d’autorité. La
première dit avoir conclu un contrat avec les
deuxièmes et ceux-ci reproduisent le même
contrat tacite avec les épiciers. Le tout sur le
dos du pauvre citoyen. Il y a une politique
nationale à mener qui ordonne de travailler à
l’encouragement de la production de lait cru
pour réduire la lourde facture d’importation
de lait en poudre.
L’obligation de résultat que l’on semble avoir
décidée passe par le client. L’appel qui est
fait aux consommateurs de dénoncer la vente
concomitante pour que les services de la
direction du commerce puissent sévir, étonne.
N’y a-t-il que les administrés qui voient la
filouterie ?
La vache n’a rien vu, bien entendu. Les autorités aussi. Elles ne semblent voir ni la vache,
ni sa bouse, encore moins la concomitance!
«Nos PV ne sont pas suivis d’effet»
«
Nous sommes prêts à sanctionner les commerçants coupables de vente concomitante pour peu que
les consommateurs les signalent à la direction», a répondu, succinctement, le directeur du commerce, Amri Yahia Mourad, sur la question de la vente concomitante du lait. Le responsable a affirmé
que lorsque des cas de vente concomitante
sont signalés, ses services réagissent. NéanEl Watan
moins, il révèle au passage que «des PV
sanctionnant des contrevenants ont été
Béjaïa
adressés aux services compétents mais cela
n’a pas été suivi d’effet». Entendre par là,
que les services de sécurité et ceux de l’APC Résidence Naceria (EPLF),
ont également une responsabilité dans la
lutte contre la vente concomitante et toutes Bloc A. N°3, en face de
autres formes de tricherie sur les produits.
Mais dans le cas de la commercialisa- la polyclinique de Sidi Ahmed,
tion du lait, il ne s’agit pas, pour lui, Béjaïa.
de vente concomitante, puisque les partenaires dans cette chaîne du lait, pro- Publicité : tél./fax 034 11 12 71
ducteur, distributeur et commerçant, se
sont mis d’accord pour faire en sorte
Rédaction : tél. 034 11 12 75
d’aider à écouler l’excédent de la producfax : 034 11 12 71
tion du lait de vache en période de forte
production afin de protéger les intérêts
www.fac
ebook.com/elwatan06
des éleveurs.
N. D.
El Watan - Mardi 5 juillet 2016 - 9
RÉGION OUEST
ORAN
MASCARA
Une dizaine d’habitations illicites
démolies à Bir El Djir
Les puits
abandonnés,
un danger potentiel
● Un bidonville érigé dans la partie Est de la commune de Bir El Djir a subi, hier, une opération de
démolition. L’opération qui a permis de reloger 10 familles au nouveau pôle urbain à Belgaïd a été
lancée vers 7 h du matin en présence des autorités locales et d’un dispositif sécuritaire.
L
PHOTO : DR
es puits abandonnés se chiffrent par milliers
dans la wilaya de Mascara. Non sécurisés,
ils constituent un danger permanent pour les
populations. Chaque année, plusieurs cas de chute dans
ces lieux sont enregistrés. «La plupart des chutes sont
malheureusement mortelles. En plus, rares sont les
victimes qui en sortent saines et sauves», raconte un
officier de la Protection civile. Ces puits non nettoyés et
réalisés dans leur majorité écrasante sans aucune norme
de sécurité guettent dangereusement les personnes
imprudentes. Leur ouverture, envahie par les herbes
sauvages, ces puits se sont transformés en de véritables
pièges mortels.
Les populations des régions rurales sont les plus
exposées à ces dangers mortels. Même les animaux
n’échappent pas à ces menaces. Abandonnés dans des
lieux éloignés, les puits contenant encore de l’eau et de
la boue en plus de gaz toxique sont les plus dangereux.
Dans certains cas, on ne peut se rendre compte de
la présence d’une victime dans un puits abandonné
qu’après plusieurs jours de recherches. L’année
précédente, la direction de wilaya de la Protection civile
avait tiré la sonnette d’alarme. «Nous avons demandé un
recensement général faisant ressortir la localisation des
puits abandonnés et de les condamner définitivement en
les remplissant de terre afin de prévenir tout risque»,
nous fait savoir notre interlocuteur. A ce jour, rien n’a
été fait. «Les autorités semblent faire la sourde oreille !»
Guerre totale aux baraques qui ceinturent la ville d’Oran
U
ne opération de démolition d’une
dizaine d’habitations illicites a été
effectuée dans la matinée du lundi
au niveau d’un bidonville érigé dans la
partie Est de la commune de Bir El Djir,
a-t-on appris de la protection civile qui a été
réquisitionnée pour encadrer l’opération.
L’opération qui a permis de reloger 10
familles au nouveau pôle urbain à Belgaid
a été lancée vers 7 h du matin en présence
des autorités locales et d’un dispositif
sécuritaire. Cette opération de relogement
entre dans le cadre du programme de
la lutte contre les habitations illicites
et ciblant des familles vivant dans des
conditions précaires. Cette opération de
relogement qui a eu lieu la veille de l’Aïd
El Fitr a été accueillie avec satisfaction.
Les pouvoirs publics semblent décidés à en
finir définitivement avec les baraques qui
ceinturent complètement la ville d’Oran
et ses environs et de lutter contre toute
nouvelle construction illicite. Toutefois suite
aux dernières opérations de relogement,
le nombre d’habitations illicites a explosé.
Pour un grand nombre d’occupants illégaux
de terrains, leur seule justification est leur
«droit au logement». La wilaya a, maintes
fois, rappelé sa détermination et sa fermeté
à lutter contre toute tentative frauduleuse
de se faire recenser dans les bidonvilles de
personnes étrangères à ces groupements
d’habitations érigés illicitement. Ces
derniers risquent de se voir délogés même
si besoin par la force publique et de se voir
poursuivre en justice. Cet avertissement vise
également toute personne qui intervient dans
les tentatives de construction de nouvelles
habitations illicites.
Nayla Hammoud
GDYEL
Un CEM et une école ouvriront leurs portes
U
n CEM de 800 places et une école primaire viendront renforcer
les capacités de scolarisation des élèves au terme de l’année
2016-2017 dans la localité de Gdyel. Des sources responsables à
l’APC de Gdyel ont indiqué, hier, que le CEM situé en plein cœur de
la ville sera réceptionné au courant du mois de septembre. De quoi
pallier le déficit relevé après la fermeture du CEM des Frères Djellat
et sa transformation en lycée. Pour ce qui est de l’école primaire,
cet établissement est réalisé au niveau du nouveau pôle urbain et
sera livré avant la fin de l’année. Avec le relogement de plus de
600 familles dans le cadre de la résorption de l’habitat précaire à
Gdyel, la réalisation de nouveaux établissements scolaires a été jugé
indispensable pour répondre aux doléances des familles.
F. A.
CHLEF
Le Touring club réhabilite son ancienne
agence de voyages
L
’une des plus anciennes agences
de voyages publiques du pays,
en l’occurrence le Touring Voyages de
Chlef, implantée au centre-ville, a été
complètement relookée à la grande
satisfaction de ses clients. C’est la première
opération d’envergure lancée depuis
l’ouverture de cette structure en 1985.
L’ancien comptoir commercial, la salle
d’accueil et les bureaux administratifs ont
été substitués par des locaux plus spacieux
et mieux adaptés aux nouvelles exigences,
offrant ainsi un meilleur accueil des usagers.
Le lifting était d’autant plus nécessaire que
l’agence est à vocation régionale, accueillant
les usagers de toute la région, notamment
Chlef, Ain Defla, Relizane et Tissemsilt,
pour acquérir les billets de bateau et d’avion
pour partir à l’étranger. Certains d’entre
eux, que nous avons rencontrés lors de
notre visite, ne cachaient d’ailleurs pas leur
joie quant à l’amélioration de la qualité des
prestations, suite à cette action.
Selon le directeur de l’agence de Chlef,
Messaoui Mouloud, ce changement notable
est le résultat du plan de modernisation et de
développement du réseau lancé par le PDG
du TVA, Tahar Sehri, visant l’amélioration
des conditions de travail et d’accueil dans les
agences du TVA au niveau national.
Outre ses activités habituelles, le Touring
Voyages de Chlef compte organiser, dans
un avenir proche, des séjours de détente
sur le littoral de la wilaya, en plus de ceux
programmés par l’entreprise à Zemmouri
(Boumerdes) et Rachgoun (Témouchent).
Pour rappel, le Touring Voyages Algérie,
devenu un partenaire incontournable dans
le secteur, compte 29 agences au niveau
national et plusieurs filiales spécialisées
dans le domaine du tourisme et du voyage.
A.Yechkour
TLEMCEN
Une commission
pour la prévention
routière
«L’éducation et la sensibilisation à la sécurité routière
à même de conscientiser les usagers de la route aux
dangers d’une conduite irresponsable est une affaire de
tous. De ce fait il est urgent d’organiser une coalition de
différentes parties prenantes du domaine de la sécurité
routière pour mettre au point une véritable stratégie
de la sécurité routière basée essentiellement sur la
sensibilisation des automobilistes au respect du code
de la route, et à l’intérêt d’une conduite responsable».
C’est ce qu’a souligné, en substance, le wali de
Tlemcen, à l’ouverture de la réunion d’installation de la
commission de wilaya de prévention routière.
En effet, les statistiques des différents corps de sécurité,
exposées lors de cette rencontre, montrent clairement
que le facteur humain est à l’origine de plus de 95%
des accidents survenus sur l’ensemble du territoire. Le
comportement inapproprié des conducteurs, le plus
souvent des jeunes de 20 à 29 ans, est souvent lié au nonrespect des règles de conduite concernant notamment
la vitesse, le dépassement dangereux, l’utilisation du
portable et à une mauvaise appréciation des conditions
de circulation qui nécessite une prudence accrue
notamment au niveau des points noirs. Chaque année,
des dizaines de personnes sont tuées ou blessées dans des
accidents de circulation. Dans bien des cas, ces accidents
auraient pu être évités.
Les chiffres de la Gendarmerie nationale, depuis le début
de l’année en cours, font état de 106 accidents de la route
ayant fait 26 morts et des dizaines de blessés. Pour sa
part, la sureté de wilaya a relevé 221 accidents ayant
couté la vie à 13 personnes et des blessures à 252 autres.
Quant au bilan de la protection civile, celui-ci est aussi
alarmant que les deux précédents. Ce corps de sécurité
dénombre 605 accidents ayant fait 25 morts et 637
blessés. Ces statistiques émanant des différents corps
de sécurité révèlent une réalité des plus navrantes, voire
effroyable, et démontrent qu’en dépit de la mise en place
d’un important dispositif de sécurité qui cible notamment
le comportement des conducteurs, les accidents de
circulation continue de happer des vies humaines. Cette
situation inquiétante devrait faire prendre conscience à
tout un chacun de la nécessité de prendre part, chacun
dans son domaine, à cette campagne de lutte contre le
phénomène de l’insécurité routière.
O. El Bachir
El Watan - Mardi 5 juillet 2016 - 10
I N T E R N AT I O N A L E
DEUX INSTITUTIONS PÉTROLIÈRES RIVALES ANNONCENT LEUR FUSION
en bref
Rapprochement
entre Tripoli et Benghazi
Guinée-Bissau
Le gouvernement de GuinéeBissau a confirmé, le 1er
juillet, la présence du virus Zika
dans le pays. Trois personnes
ont été contaminées sur l’île de
Bubaque, dans l’archipel de Bijagos.
La Guinée-Biassau devient donc
le deuxième pays d’Afrique de
l’Ouest touché par ce virus après
le Cap-Vert où plus de 7500 cas
ont été enregistrés. L’épidémie du
virus Zika sévit dans les Caraïbes
et en Amérique du Sud, mais pour
l’instant, elle reste au large du
continent africain.
Il ne faut pas encore s’alarmer. En
octobre 2015, les premiers cas de
virus Zika ont été enregistrés au
Cap-Vert. Ce virus qui se transmet
à l’homme majoritairement par
piqûre de moustiques infectés serait
arrivé dans le pays par le biais d’un
voyageur venu d’Amérique du Sud.
● Cet accord de fusion est «un message fort au peuple libyen et à la communauté internationale» qui montre que le
Conseil présidentiel du gouvernement d’union nationale «est capable de concrétiser la réconciliation» et
d’encourager «l’unité et la stabilité d’autres institutions», a confié Moustafa Sanallah, président de la Compagnie
libyenne de pétrole.
L
Nigeria
PHOTO : D. R.
e processus de réconciliation
nationale en Libye n’est pas
en panne, en témoigne la décision, dimanche, de deux institutions pétrolières libyennes rivales de
fusionner après deux ans de division
dans le secteur des hydrocarbures.
Moustafa Sanallah, président de
la Compagnie nationale de pétrole
(NOC) et son homologue, Nagi Al
Maghrabi, nommé par le gouvernement basé dans l’Est, ont convenu
de «réunifier la NOC», selon un
communiqué sur le site officiel de
la compagnie pétrolière. Conformément à cet accord, M. Sanallah
demeure président de la NOC, tandis que M. El Maghrabi «rejoint
le conseil d’administration» de la
compagnie. «Il n’y a qu’une seule
NOC et elle est au service de tous les
Libyens», a souligné M. Sanallah.
Cet accord de fusion est «un message
fort au peuple libyen et à la communauté internationale» qui montre
que le Conseil présidentiel (PC) du
gouvernement d’union nationale
(GNA) «est capable de concrétiser
la réconciliation» et d’encourager
«l’unité et la stabilité d’autres institutions», a-t-il dit. «Nous avons fait
le choix stratégique de mettre nos
différends de côté (...) et de placer la
NOC sous l’autorité du Parlement»
reconnu, basé à Tobrouk dans l’est,
«du Président (Fayez El Sarraj) et
des membres du Conseil présidentiel», a indiqué pour sa part Nagi
Le gouvernement d’union nationale en Libye avait déjà conforté son pouvoir en obtenant le soutien de la Banque centrale
et de la Compagnie nationale de pétrole (NOC)
Al Maghrabi, président de la NOC
rivale, basée dans l’est. D’après
le communiqué, le siège principal
de la NOC serait à Benghazi et les
deux parties ont convenu d’y tenir
des réunions régulières, «si la situation sécuritaire le permet» et d’un
«budget de fonctionnement unique
jusqu’au terme de l’année fiscale».
ATTENTATS À BENGHAZI
La situation sécuritaire dans cette
ville reste précaire. Un responsable
de la sécurité a échappé de justesse,
dimanche, à un attentat à la voiture
piégée qui a fait deux morts, selon
une source militaire. Il y a eu deux
morts et sept blessés dans l’attaque,
a indiqué l’agence de presse libyenne Lana, sans autre précision.
L’attentat s’est produit avant l’aube
dans le quartier Al Fouehate, dans
la banlieue ouest de Benghazi, au
passage du convoi d’un responsable
de la police scientifique, Hamada
Al Ramli.
Cette unité relève du ministère de
l’Intérieur du gouvernement non
reconnu qui siège dans l’est de la
Libye et qui refuse de céder le
pouvoir au gouvernement d’union
nationale reconnu par la communauté internationale et installé dans
la capitale Tripoli.
Deuxième ville de Libye située à
1000 km à l’est de Tripoli, Benghazi
est depuis près de deux ans le théâtre
d’affrontements sanglants entre les
forces de sécurité et des terroristes
du groupe autoproclamé Etat islamique (EI) et ceux d’Ançar Charia,
proche d’Al Qaîda. A Benghazi, les
milices et les unités de l’armée sont
sous le commandement du général
Khalifa Haftar, soutenu et appuyé
par l’Egypte et qui est loyal aux
autorités parallèles de l’est du pays.
A Syrte, les forces placées sous
l’autorité du gouvernement d’union
nationale sont sur le point d’écraser
Daech et de reprendre la ville aux
terroristes.
A. Z.
AFRIQUE SUBSAHARIENNE
Netanyahu en Ouganda pour se faire des alliés
● En revenant en Afrique, Israël ne pense pas qu’au business et aux matières premières. Le gouvernement
israélien cherche aussi à s’assurer le soutien des pays africains dans les institutions internationales, où il fait
l’objet de vives critiques liées à la colonisation des Territoires palestiniens ou à ses activités nucléaires.
L
e Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a entamé, hier
en Ouganda, une tournée de quatre
jours en Afrique subsaharienne dans
le but de consolider les relations
israélo-africaines. Avant de quitter
Israël, Netanyahu avait qualifié cette
tournée d’«historique», rappelant
qu’il s’agissait de la première visite
d’un Premier ministre israélien en
Afrique subsaharienne «depuis des
décennies». Dans les années 1960, de
nombreux pays africains avaient en
effet pris leurs distances avec Israël
en raison des guerres de l’Etat hébreu
avec ses voisins entre 1967 et 1973 et
des liens unissant Tel-Aviv au régime
d’apartheid en Afrique du Sud.
Accompagné de 80 hommes d’affaires représentant une cinquantaine
d’entreprises israéliennes, Netanyahu poursuivra sa tournée au Kenya,
au Rwanda et en Ethiopie. «Israël
a été mis sur liste noire en Afrique,
nous avons été écartés en raison de
pressions politiques de la part de
beaucoup de pays dans lesquels nous
étions impliqués dans les années
1960-70 et cela a mis du temps à
changer», a commenté Benjamin
Netanyahu dans un entretien au quotidien ougandais Daily Monitor.
En revenant en Afrique, Israël ne
pense pas qu’au business et aux matières premières. Le gouvernement
israélien cherche aussi à s’assurer le
soutien des pays africains dans les
institutions internationales, où il fait
l’objet de vives critiques liées à la colonisation des Territoires palestiniens
ou à ses activités nucléaires. Le Premier ministre israélien doit prendre
part à un mini-sommet régional sur
la sécurité et le «terrorisme», rassemblant les chefs d’Etat et de gouvernement kényan, rwandais, éthiopien,
sud-soudanais, zambien et malawite.
«Un voyage comme celui-ci est très
important d’un point de vue diplomatique, économique et sécuritaire,
et je suis ravi qu’Israël retourne
en Afrique par la grande porte», a
soutenu Netanyahu avant de quitter
Israël hier matin. Le gouvernement
israélien a récemment approuvé une
proposition d’ouvrir des bureaux de
l’Agence israélienne pour le développement international dans les quatre
pays que le Premier ministre visitera.
Cette agence partage avec les pays
en voie de développement les technologies et le savoir-faire israéliens.
Elle a beaucoup travaillé avec la
Chine pour développer une agriculture chinoise en milieu désertique.
A. Z.
MANIFESTATION À NAIROBI APRÈS LE MEURTRE D’UN AVOCAT
Des centaines de manifestants se sont rassemblés hier
à Nairobi pour dénoncer les meurtres d’un avocat, de
son client et de leur chauffeur, dont sont accusés trois
policiers maintenus en détention après avoir comparu
devant un tribunal de la capitale kényane, ont rapporté
des médias locaux. A l’appel de la Commission
nationale pour les droits de l’homme et du barreau
kényan, plusieurs centaines de personnes ont
manifesté dans le centre de Nairobi pour réclamer
l’arrêt des «exécutions extrajudiciaires», selon les
médias. Les manifestants exprimaient leur émotion
après le meurtre de l’avocat Willie Kimani, de son client
Josephat Mwenda et de leur chauffeur de taxi Joseph
Muiruri. Ceux-ci avaient disparu le 23 juin après une
audience au tribunal de Makovo, dans la banlieue de
Nairobi. Leurs corps mutilés avaient été retrouvés jeudi
et vendredi dans la rivière Ol Donyo Sabuk, au sud-est
de la capitale. Le client du jeune avocat accusait la
police de l’avoir «harcelé» et «intimidé» afin qu’il
abandonne une plainte contre un haut responsable des
forces de l’ordre qui, disait-il, lui aurait tiré dessus sans
raison en avril 2015.
R. I.
Les Vengeurs du delta du
Niger (NDA) ont revendiqué,
dimanche, cinq nouvelles attaques
contre des infrastructures
pétrolières et gazières dans l’Etat
du Delta, dans le sud du Nigeria,
d’où provient une grande partie
de l’or noir du premier producteur
d’Afrique. Ces opérations de
sabotage sont les dernières d’une
longue série depuis le début de
l’année revendiquées par les NDA
qui, comme d’autres rebelles
nigérians avant eux, réclament
une meilleure redistribution des
revenus pétroliers et une plus
grande autonomie politique. La
recrudescence des attaques a déjà
fait chuter la production de brut à 1,6
million de barils par jour.
Burkina Faso
L’opposition burkinabé a
menacé samedi de boycotter les
travaux de la commission chargée de
rédiger une nouvelle Constitution,
afin de tourner définitivement la
page de la IVe République identifiée
à Blaise Compaoré, à la tête du pays
durant 27 ans. Cette commission
dirigée par Me Halidou Ouédraogo,
ancien président de l’Union
interafricaine des droits de l’homme
(UIDH) et du Mouvement burkinabé
des droits de l’homme (MBDHP),
dispose de «60 jours» pour déposer
ses travaux qui doivent être adoptés
par un référendum dont la date n’est
pas encore connue. Concrètement,
l’opposition réclame qu’au sein de
la commission, les décisions soient
prises à l’unanimité et non à la
majorité relative, comme le prévoit
le décret organisant la commission.
Rwanda
La réclusion criminelle à
perpétuité a été requise, hier,
devant les assises de Paris à
l’encontre de deux anciens
bourgmestres rwandais, accusés
d’avoir participé au génocide des
Tutsi dans leur village de l’est du
Rwanda en avril 1994. A l’issue de
deux mois d’un procès «pour
l’histoire», l’avocat général Philippe
Courroye a désigné Octavien Ngenzi,
58 ans, et Tito Barahira, 65 ans,
comme les rouages essentiels du
génocide dans leur commune de
Kabarondo, qualifiant le premier de
«dirigeant» et le second d’«officiant
de la machette».
El Watan - Mardi 5 juillet 2016 - 11
I N T E R N AT I O N A L E
ATTENTAT DE BAGHDAD
en bref
La colère des Irakiens
Syrie
● Le Premier ministre irakien, Haider Al Abadi, qui s’est rendu sur les lieux du drame dimanche, a promis de
«punir» les responsables, selon son bureau ● M. Al Abadi a également annoncé la modification des mesures de
sécurité, notamment le retrait de détecteurs d’explosifs dont l’efficacité avait été mise en doute.
L’attentatsuicide
revendiqué
par Daech est
l’un des plus
meurtriers
Au moins 13 000 civils ont
fui Minbej, fief du groupe
terroriste autoproclamé Etat
islamique (EI/Daech) dans le nord
de la Syrie, depuis le lancement,
fin mai, d’une offensive par une
alliance arabo-kurde soutenue
par Washington, selon une ONG.
L’alliance des Forces démocratiques
syriennes (FDS) avait réussi à
pénétrer dans le-sud-ouest de
Minbej le 23 juin, après un siège
de près de deux semaines et une
offensive lancée fin mai contre
cette ville stratégique aux mains de
l’EI. «Au moins 13 000 civils ont fui
Minbej depuis le début de l’opération
des FDS le 31 mai», a indiqué Rami
Abdel Rahmane, directeur de
l’Observatoire syrien des droits de
l’homme (OSDH).
Centrafrique
PHOTO : D. R.
L
’Irak a entamé hier trois jours
de deuil national au lendemain
d’un attentat sanglant à Baghdad, qui a mis l’accent sur l’échec
des autorités irakiennes à instaurer
des mesures de sécurité efficaces
contre les terroristes du groupe autoproclamé Etat islamique (Daech).
Dimanche, un attentat à la bombe est
survenu dans le quartier de Karrada,
où de nombreux habitants font leurs
courses avant la fête de l’Aïd El Fitr,
marquant la fin du mois sacré du
Ramadhan. L’attaque, l’une des plus
meurtrières qu’ait connue l’Irak, a
fait au moins 213 morts et 180 blessés, selon un dernier bilan des autorités irakiennes, à qui il est reproché
un manque d’efficacité à lutter contre
l’organisation terroriste, en dépit de
l’aide de la coalition internationale
dirigée par les Etats-Unis qui entraîne
les forces irakiennes dans le cadre de
la lutte antiterroriste.
Face à cette situation, le Premier
ministre irakien, Haider Al Abadi,
qui s’est rendu sur les lieux du drame
dimanche, a promis de «punir» les
responsables, selon son bureau. M.
Al Abadi a également annoncé la
modification des mesures de sécurité,
notamment le retrait de détecteurs
d’explosifs dont l’efficacité avait
été mise en doute. Il a ordonné au
ministère de l’Intérieur d’accélérer le
déploiement du «dispositif Rapiscan
pour la fouille de véhicules» à toutes
les entrées de Baghdad, où se pressent
chaque jour des milliers de poids
lourds et de voitures particulières. Le
Premier ministre a en outre interdit
l’utilisation des téléphones portables
QUATRE F-16 POLONAIS S’ENVOLENT
POUR LE KOWEÏT
Quatre avions F-16 et 210 soldats polonais sont en route pour le Koweït et l’Irak
afin de participer à l’opération «Inherent Resolve» (OIR), menée par les
Américains et leurs alliés contre le groupe Etat islamique, ont annoncé hier les
forces armées polonaises. La Pologne réalise ainsi sa promesse d’envoyer ses
soldats au Proche-Orient avant le sommet de l’OTAN qui se tiendra à Varsovie les
8 et 9 juillet. «Nous allons patrouiller et soutenir nos alliés là où des terroristes
menacent la paix et la sécurité. C’est une réelle manifestation de notre solidarité»
au sein de l’OTAN, a déclaré le ministre de la Défense, Antoni Macierewicz, lors
d’une cérémonie de départ à la base à Janow (centre). «C’est une mission d’une
signification particulière, car il s’agit de la première mission des F-16 polonais de
ce type», a souligné le ministre. «Elle a pour but de protéger les populations
civiles qui sont tuées et anéanties, exposées chaque jour aux atrocités inédites
de la part des terroristes combattant leurs compatriotes.»
R. I.
au personnel de sécurité en service.
Quant aux détecteurs d’explosifs
«inefficaces», ils seront retirés.
Un chef de la police avait récemment
affirmé que les forces sécuritaires
irakiennes continuaient d’utiliser ce
dispositif cinq ans après le scandale
de sa vente à l’Irak. Les détecteurs
d’explosifs ADE 651 ont été vendus
à l’Irak par un homme d’affaires
britannique, condamné à 10 ans de
prison pour la «mise en danger de la
vie d’autrui à des fins mercantiles».
L’attentat de Karrada est survenu une
semaine après la perte par l’EI de son
fief de Falloujah, une ville de l’ouest
de l’Irak tombée le 26 juin aux mains
des troupes progouvernementales
soutenues par la coalition internationale, après une offensive de plusieurs semaines. La dernière attaque
majeure de l’EI à Baghdad remonte
au 17 mai, lorsqu’un double attentat
contre deux quartiers avait fait près de
50 morts et plus de 100 blessés. R. I.
CONFLIT DU SAHARA OCCIDENTAL
L’IS demande le rétablissement de la Minurso
● M. Sidati, membre du secrétariat national du Front Polisario, a jugé «appréciable» qu’un forum de la
dimension de l’International socialiste réaffirme, dans le présent contexte, «un clair soutien» à l’œuvre de paix
engagée par l’ONU au Sahara occidental, laquelle a pour finalité de permettre au peuple sahraoui d’exercer
son droit inaliénable à l’autodétermination et à la liberté.
L
’International socialiste (IS) a
rendu hommage, samedi, au défunt président sahraoui Mohamed
Abdelaziz, soutenant le rétablissement de la Mission des Nations unies
pour l’organisation d’un référendum
au Sahara occidental (Minurso) dans
la plénitude de ses fonctions et l’engagement de négociations «directes»
et «sérieuses» entre le Maroc et le
Front Polisario. Dans une déclaration
adoptée à l’issue de son conseil tenu
vendredi et samedi à Genève, l’International socialiste a salué la mémoire
d’un «leader africain qui a dédié sa
vie à la paix, la justice, la démocratie,
la liberté et l’autodétermination au
Sahara occidental».
Les membres de l’IS ont, ainsi,
exprimé leurs «condoléances» et leur
«sympathie» au peuple sahraoui dans
la «douloureuse épreuve» qu’il traverse après la disparition du président
de la République arabe sahraouie et
démocratique (RASD) et secrétaire
général du Front Polisario, Mohamed
Abdelaziz.
L’International socialiste a demandé,
dans la même déclaration, que la
Minurso soit «rétablie dans la plénitude de ses fonctions» pour être en
mesure de poursuivre et parachever
sa mission pour une solution juste
et pacifique au Sahara occidental,
comme le demande le Conseil de
sécurité et le prévoient les résolutions
pertinentes de l’ONU. L’organisation
a exhorté, en outre, le secrétaire
général de l’ONU et son envoyé personnel à poursuivre leurs efforts pour
parvenir à une solution mutuellement
acceptable permettant l’autodétermi-
nation du peuple sahraoui. Le conseil
de l’International socialiste a appelé,
à ce titre, le royaume du Maroc et le
Front Polisario à «engager des négociations directes et sérieuses sous les
auspices de l’ONU».
«La déclaration du conseil de l’IS,
dans laquelle celui-ci rend hommage au regretté président Mohamed
Abdelaziz, demande le rétablissement
de la Minurso dans la plénitude de
ses fonctions, vient à point nommé
confirmer le consensus international
autour de la question de décolonisation du Sahara occidental, et définir
les conditions pour parvenir à une
solution juste, pacifique et définitive», a déclaré à l’APS le ministre
délégué pour l’Europe et membre du
secrétariat national du Front Polisario, Mohamed Sidati, qui a participé
au conseil de l’IS à la tête d’une délégation sahraouie. Il a fait remarquer,
dans ce contexte, que la date limite
fixée au Maroc par la communauté
internationale, pour qu’il obtempère
et sursoit à sa décision malheureuse
d’expulser, au mois de mars dernier,
la composante civile de la Minurso du
Sahara occidental occupé, est proche.
M. Sidati a jugé «appréciable» qu’un
forum de la dimension de l’Internationale socialiste réaffirme, dans le
présent contexte, «un clair soutien»
à l’œuvre de paix engagée par l’ONU
au Sahara occidental, laquelle a pour
finalité de permettre au peuple sahraoui d’exercer son droit inaliénable
à l’autodétermination et à la liberté.
APS
Le haut-commissaire de
l’ONU aux droits de l’homme
a jugé hier «urgent de désarmer les
groupes armés» en Centrafrique
et de rétablir l’autorité étatique,
craignant une nouvelle escalade de
la violence. «Alors que 2016 avait
débuté sous de bons auspices, avec
les élections réussies de février
dernier, les événements récents qui
se sont déroulés à Bangui et dans
plusieurs endroits du pays me font
craindre une nouvelle escalade de
violence dans les mois à venir»,
a déclaré le haut-commissaire,
Zeid Ra’ad Al Hussein, dans un
communiqué. Plusieurs incidents
récents ont aussi eu lieu dans
diverses régions où les groupes
armés continuent d’exercer leur
contrôle et de «prendre les civils
pour proie».
Grande-Bretagne
Un nouveau coup de théâtre
a secoué hier la vie politique
britannique avec l’annonce par
Nigel Farage de sa démission
de la tête du parti europhobe et
anti-immigration Ukip, une fois
accomplie sa «mission» avec le
Brexit. «Mon objectif de sortir de
l’Union européenne est atteint
(...), j’ai accompli ma mission»,
a déclaré, ravi, l’ancien trader
de 52 ans lors d’une conférence
de presse, ajoutant qu’il quittait
donc la tête de l’Ukip. «Pendant
la campagne du référendum, j’ai
déclaré que je voulais récupérer
mon pays. Maintenant, je dis que
je veux récupérer ma vie», a ajouté
cet europhobe de toujours qui a
mené une campagne acharnée et
controversée pour quitter l’UE.
Yémen
Un missile balistique tiré
hier par les rebelles houthis
au Yémen en direction de la ville
méridionale saoudienne d’Abha a
été intercepté, a annoncé la coalition
arabe. Le missile «a été intercepté et
il n’y a pas eu de blessé», a indiqué
la coalition dans un communiqué, en
précisant que sa base de lancement
avait été ensuite détruite par l’aviation
saoudienne. L’Arabie Saoudite a
déployé des batteries de missiles
antimissiles Patriot pour protéger le
sud de son territoire. La chaîne de
télévision arabe Al Arabiya a rapporté
vendredi que trois missiles tirés du
Yémen avaient explosé dans la zone
de Jazan (sud), endommageant des
habitations mais sans faire de victime.
El Watan - Mardi 5 juillet 2016 - 12
FRANCE ACTU
1962 : INDÉPENDANCE DE L’ALGÉRIE
Les neuf mois de la première
ambassade française
● Comment se déroulèrent les premières semaines de la délégation diplomatique française
au lendemain de la naissance de l’Algérie indépendante ? Un livre de recherche d’Anne Liskenne
en dévoile les coulisses.
Lyon
De notre correspondant
I
l y a 54 ans, l’établissement
des relations diplomatiques
entre la France et l’Algérie
résultait de l’indépendance de
l’Algérie promulguée le 5 juillet
1962. Le premier ambassadeur de
la République française fut JeanMarcel Jeanneney. Dans son livre
L’Algérie indépendante. L’ambassade de Jean-Marcel Jeanneney
(juillet 1962 - janvier 1963), publié aux éditions Armand Colin,
Anne Liskenne, documentaliste
aux Affaires étrangères en France,
révèle la transition de la France,
puissance coloniale, à celle de
la délégation diplomatique, dans
un pays où ses intérêts sont encore importants. Le général de
Gaulle avait choisi un homme
de confiance pour cette mission
inédite : Jean-Marcel Jeanneney.
Anne Liskenne trace le portrait
d’un homme avisé : «Grâce à ses
rencontres avec les personnages
officiels de la République algérienne naissante et aux rapports
des consuls, l’ambassadeur étudie dans le détail l’évolution de la
situation, il voit le FLN s’imposer
et devenir à partir de novembre
(1962) le seul parti politique
du pays, après l’interdiction du
Parti communiste, il s’inquiète
du sort des Français et des harkis
demeurés sur place et tente en
vain d’intervenir et de faire appliquer les Accords d’Evian, enfin
il assiste au démarrage d’une
économie fondée à la fois sur l’exploitation des terres reprises aux
colons et les investissements dans
l’industrie, comme en témoigne
l’inauguration de l’usine de liquéfaction du gaz à Arzew.»
Durant cette première période,
les services de l’ambassade se
mettent en place à Rocher Noir
(Ndrl : Boumerdès) et entament
une politique de coopération.
Cela se conclut par la signature
aux mois d’août et septembre de
douze accords, «portant essentiellement sur les domaines de la scolarité, du reclassement des fonctionnaires français, de la gestion
des finances. Les effectifs passent
d’une dizaine de personnes à
près de 600 en 1963 ! Le réseau
consulaire irrigue rapidement le
territoire, malgré le départ massif
des Français et des Européens»,
résume Anne Liskenne.
DÉGRADATION DES RELATIONS
Par la suite, malgré l’élection
d’Ahmed Ben Bella à la tête
du gouvernement, le 26 septembre 1962, et la constitution
de l’équipe dirigeante, les relations avec la France se dégradent.
L’archiviste considère que plusieurs facteurs sont à l’origine
des dissensions : «Ben Bella
quitte le pays pour se rendre à
Cuba et aux Etats-Unis du 6 au
LE CHOIX DES DOCUMENTS
Anne Liskenne nous a confié que le choix des textes à publier sur cette
courte ambassade de Jean-Marcel Jeanneney était paradoxalement
rendu compliqué en raison de l’abondance des sources pour une
période brève. «Celles du ministère des Affaires étrangères sont
conservées à La Courneuve et à Nantes afin de distinguer les archives
de l’administration centrale (secrétariat d’Etat aux Affaires algériennes,
direction Afrique du Nord en particulier) de celles des postes
(ambassade de France et consulats en Algérie)», nous indique-t-elle.
Par ailleurs, elle a consulté l’apport de la famille qui a déposé dans le
domaine des archives, il y a quelques années, l’ensemble des papiers
personnels de Jean-Marcel Jeanneney. A cela s’ajoute le travail de la
commission des Documents diplomatiques français. Deux volumes
couvrent l’année 1962 dans le monde. «De cette masse importante de
dossiers, j’ai choisi de ne retenir que 26 documents afin de ne conserver
que les documents de synthèse ou les rapports d’événements-clés».
Le livre est découpé en trois périodes. Une dizaine de télégrammes ou
de lettres illustrent chacune d’elles et ces documents jalonnent la vie
politique, économique, sociale analysée par l’ambassadeur.
W. M.
18 octobre, son absence bloque
de nombreuses négociations. Au
même moment commence une
grande réforme agraire qui réquisitionne à marche forcée les outils
des paysans et les terres, mais qui
donne peu de résultats, puis Monseigneur Duval donne la cathédrale d’Alger sans l’accord des
autorités françaises et l’immeuble
de la RTF est occupé par l’ANP
le 28 octobre. La représentation française conteste ce qu’elle
considère comme ‘la politique du
fait accompli’.» Ainsi, l’ambassadeur, contraint par la réalité,
doit changer de vision à l’insu
de son plein gré : «De novembre
à janvier, l’ambassadeur modifie
l’angle d’approche avec le pouvoir algérien, tout en maintenant
l’aide financière de la France.
Il met en place la séparation des
deux Trésors pour achever le processus d’indépendance. Les questions domaniales sur les biens
appartenant à chacun des deux
Etats font l’objet d’âpres négociations, en particulier l’occupation
de Rocher Noir que l’ambassade
a abandonné et laissé à l’armée
française. Face à la ‘‘défrancisation’’ du pays, il faut revoir, à la
demande du président de la République et du ministre des Affaires
algériennes, les termes de la coopération.» Il faut un autre représentant
pour ça : le nouvel ambassadeur,
George Gorse sera alors nommé. Il
restera en poste jusqu’en 1967.
CONTRÔLE
AU FACIÈS
Contre toute
discrimination
A
lors que l’examen du projet de loi Egalité et
Citoyenneté a débuté la semaine dernière à
l’Assemblée nationale, dix-neuf associations
demandent aux députés de soutenir les amendements
pour ajouter dans les dispositions juridiques l’interdiction des contrôles au faciès, alors que ces derniers
mois des personnalités politiques, y compris dans le
camp gouvernemental, avaient justifié l’usage de ces
pratiques qui distinguent les citoyens et les résidents en
fonction de leur origine au nom de la nécessaire lutte
contre le terrorisme. Le collectif rappelle simplement
que la lutte «contre le délit de faciès dans le contrôle
d’identité» était l’un des 60 engagements de campagne de François Hollande. Le projet de loi Egalité
et Citoyenneté ignore complètement la question, alors
qu’il a du reste pour objectif de lutter contre «l’apartheid territorial, social et ethnique» dont le Premier
ministre, au début de 2015, avait regretté la persistance
en France. Ainsi, pour rééquilibrer la société et faire
valoir toutes ses composantes, dont celles issues de
l’immigration, il est question dans la future loi de la
mixité sociale dans l’habitat, l’engagement civique...
et aussi du «renforcement de la lutte contre les discriminations, avec le durcissement des sanctions». La loi
cependant fait l’impasse à ce stade «sur un sujet qui
illustre la défaillance de l’Etat à faire s’incarner au
quotidien les valeurs d’égalité et de non-discrimination : la question des contrôles d’identité au faciès»,
regrette le collectif de signataires : «Au-delà de l’atteinte grave au principe d’égalité, (cela) nuit de façon
considérable à la cohésion sociale, à l’intégrité des
personnes, à la confiance que la population devrait
avoir dans les forces de sécurité. Les contrôles au faciès enferment ces personnes dans leur espace social,
les font douter de leur capacité à devenir des citoyens
à part entière, rétrécissent le champ des possibles pour
ces jeunes en les reléguant dans une citoyenneté de
seconde zone.» A défaut d’être ainsi amendée, «cette
loi sera bien mal nommée et ne contribuera pas à la
réduction des inégalités et des discriminations dans
le pays», estiment les signataires s’appuyant sur les
arrêts de la cour d’appel de Paris du 24 juin 2015, qui
sont extrêmement clairs sur l’obligation de l’Etat «de
prendre toute mesure nécessaire afin d’éviter toute
discrimination».
W. M.
Walid Mebarek
ANNE LISKENNE. Archiviste
«L’échec de l’application des Accords d’Evian
a-t-il accéléré le retour de Jeanneney ?»
Propos recueillis par
Walid Mebarek
Le premier ambassadeur de la République
française n’est resté en poste que sept mois.
Pourquoi ?
La mission de Jean-Marcel Jeanneney
devait être courte et ciblée, c’est ce qui ressort
de l’entretien avec le général de Gaulle du mois
de juin 1962, elle devait poser les fondements
de la nouvelle relation et mettre en place une
chancellerie diplomatique et des consulats
parmi les plus importants du réseau français.
Sans doute l’échec de l’application des accords
d’Evian a-t-il accéléré le retour de l’ambassadeur, très critiqué par la presse française pour
avoir abandonné à son sort la communauté
française. Les documents publiés dans l’ouvrage infirment pourtant cette thèse puisqu’à
longueur de semaines l’ambassadeur a tenté
de faire pression sur les dirigeants de la jeune
Algérie pour obtenir la libération des prisonniers et la protection des Français et des harkis
menacés. L’arrivée en janvier 1963 de Georges
Gorse, issu de la carrière diplomatique, figure
les actuelles relations d’Etat à Etat entre les
deux pays. L’ancien ministre de la Coopération
et ambassadeur en Tunisie poursuit alors et
renforce le travail commencé dans une Algérie
presque «défrancisée».
Quel «visage» de l’Algérie nouvelle dessinent ces textes officiels de Jean-Marcel
Jeanneney ?
Un visage enthousiaste se dessine dans
les premières semaines, le chef de l’Exécutif
provisoire, Abderrahmane Farès, offre une
image confiante et sereine et le futur chef du
gouvernement, Ahmed Ben Bella s’entoure de
ministres jeunes et prometteurs, comme Mohamed Khemisti, aux Affaires étrangères. Il faut
gouverner un pays immense aux ressources
considérables, à la fois agricoles et minières,
et pour cela une nouvelle élite doit émerger.
Les dirigeants en ont bien conscience et multiplient en particulier avec la France les accords
de coopération pour former et encadrer une
population qui sort de sept années de guerre. Ils
peinent toutefois à asseoir leur pouvoir localement et tentent de mobiliser le peuple autour de
PHOTO : DR
Anne Liskenne, archivistepaléographe et historienne, est
conservateur en chef du
Patrimoine à la direction des
Archives du ministère des Affaires
étrangères et du Développement
international.
Anne Liskenne
réformes socialistes, comme la collectivisation
des biens. L’épreuve de la réalité se révèle
douloureuse face aux difficultés politiques,
financières, administratives, structurelles liées
à la reconstruction du pays. Le départ massif
de la communauté française (800 000 rapatriés
à la fin de l’année 1962) entraîne l’abandon
des terres, de commerces, d’entreprises, ce
qui désorganise considérablement la vie de la
population.
Par le biais des documents diplomatiques,
quel portrait traceriez-vous de l’homme Jean-
Marcel Jeanneney ? Pourquoi le général de
Gaulle l’a-t-il choisi ?
Vers le milieu du mois de juin 1962, le
ministre d’Etat aux Affaires algériennes, Louis
Joxe, annonce à Jean-Marcel Jeanneney que
le général de Gaulle souhaite le nommer
ambassadeur en Algérie. C’est une proposition
surprenante, puisqu’il n’a aucune expérience
de la diplomatie. Il a cependant eu l’occasion
de révéler au Général lors d’un Conseil des
ministres en août 1959 qu’il était favorable à
l’indépendance de l’Algérie. Il y avait exprimé
également son souhait de maintenir l’armée
pour protéger les Français. C’est un pays
qu’il connaît un peu, puisqu’il le visite à cinq
reprises comme ministre de l’Industrie. L’ambassadeur Jeanneney est à la fois un homme de
confiance du général de Gaulle, mais aussi un
grand serviteur de l’Etat, un brillant spécialiste
qui saura préserver les intérêts économiques
de la France en Algérie. Son caractère calme et
courtois lui permet de conserver des relations
apaisées avec ses interlocuteurs algériens. La
création des services de l’ambassade laisse
percevoir aussi ses qualités de chef rompu à la
gestion administrative. Il s’entoure d’hommes
neufs favorables à l’Algérie indépendante.
Les notes qu’il remet sur ses collaborateurs
révèlent un observateur attentif des personnalités et des capacités professionnelles.
W. M.
El Watan - Mardi 5 juillet 2016 - 13
L’AUTOMOBILE
INVESTISSEMENTS DANS L’INDUSTRIE L’AUTOMOBILE
Les mises en garde de
Bouchouareb aux concessionnaires
trois à compter de la date d’octroi
de l’agrément définitif », selon la
même note qui souligne que «le
défaut d’entrée en production à
l’expiration des délais suscités,
entraine le retrait d’agrément».
L’octroi de la prochaine licence
pour bénéficier de quotas d’importations de véhicule est désormais subordonné par un engagement des concessionnaires dans
des projets industriels. D’ailleurs,
le premier responsable du département de l’Industrie n’a pas manqué de les inviter à investir dans la
sous-traitance pour bénéficier de
licences d’importation.
SOUS-TRAITANCE
«Par ailleurs, et eu égard aux potentialités que recèle le domaine
de la sous-traitance automobile
devant contribuer au développement de l’intégration et de la
remontée de la chaîne des valeurs
de la filière automobile, je vous invite à examiner les possibilités de
développer des activités autour de
ce domaine», souligne le ministre.
Ceci avant d’ajouter : «Une telle
orientation est d’autant plus avantageuse que les potentialités identifiées sont très importantes avec
l’installation de grands donneurs
d’ordre dans la filière de l’industrie automobile». Cela étant, de
Tiaret où il était en visite le 23 juin
Abdessalem
Bouchouareb
PHOTO : H. LYES
A
près les mises en garde
du Premier ministre,
c’est au tour du ministre
de l’Industrie et des
Mines de mettre encore de la
pression sur les concessionnaires
de véhicules neufs en Algérie,
en leur rappelant leur obligation
d’investir dans l’industrie automobile sous peine de retrait de
leur agrément. Déjà menacés de
mettre la clé sous le paillasson en
raison de la baisse drastique de
leurs activités de ventes suite au
recul des importations, les représentants des firmes étrangères de
véhicules n’auront désormais plus
le choix : investir ou disparaître
dès janvier 2017. Et pour cause,
dans une note du département
de Bouchouareb, datée du 29 juin
dernier, adressée aux concessionnaires et dont notre confrère TSA
a obtenu une copie, le ministre de
l’Industrie et des Mines, Abdessalem Bouchouareb a rappelé aux
concessionnaires leur obligation
d’investir dans la fabrication ou la
sous-traitance automobile, comme
le stipule la loi de finances 2014.
«Cet investissement doit être réalisé dans un délai maximum de
trois ans, à compter de janvier
2014 pour les concessionnaires
qui sont en activité. Pour les autres
concessionnaires, l’investissement
doit être réalisé dans un délai de
dernier, le Premier ministre avait
lancé un ultimatum aux concessionnaires de véhicules d’investir
localement à travers la création
de projets industriels, faute de
quoi leurs licences d’importation
seront retirées en 2017. «Il s’agit
de la nouvelle feuille de route du
gouvernement pour mettre fin à
l’importation», avait insisté Abdelmalek Sellal. Alors que le projet d’usine Peugeot reste bloqué
– politiquement -, seuls Renault
(depuis novembre 2014) et Hyundai via son second représentant
Tahkout sont entrées en production. Renault production de Oued
Tlelat (Oran) montait jusqu’à là les
modèles Symbol avant de se lancer
depuis peu dans le montage de la
Dacia Sandero Stepway. Plusieurs
autres projets avaient été annoncés suite à la publication du cahier
des charges dans le Journal officiel obligeant les concessionnaires
automobiles à développer une activité industrielle ou semi-industrielle. C’est le cas du projet d’une
usine de montage de véhicules
(Volkswagen et Seat) du groupe
Sovac pour lequel la firme Allemande Volkswagen a déjà entamé
ses négociations avec le gouvernement algérien et de ce fait tend
à se concrétiser. Il en est aussi du
groupe Ival qui veut installer une
usine de montage de camions Iveco, du groupe Saida qui veut ouvrir
RENAULT
RALLYE DE POLOGNE
PHOTO : DR
PHOTO : DR
L
Le pick-up Alaskan
dévoilé
Le trophée à Mikkelsen
et la malchance à Tonak
e Norvégien Andreas Mikkelsen (VW
Polo-R) a été chanceux, dimanche, en
remportant le rallye de Pologne, à la suite
d’une crevaison de l’Estonien Ott Tonak
(Ford Fiesta RS), en tête depuis vendredi,
dans la 20e et avant-dernière épreuve spéciale. Tonak, qui rêvait d’une première victoire en WRC, avait 18 secondes d’avance sur
Mikkelsen après l’ES19, mais une crevaison
de son pneu avant-droit, après un écart sur
la piste rendue boueuse et glissante par les
grosses pluies de la nuit, a mis fin aux espoirs
de l’Estonien.
Mikkelsen, qui n’y croyait plus depuis samedi soir, a bien commencé sa matinée de
dimanche, en signant le meilleur temps dans
l’ES18. Il a ensuite profité de la crevaison
inespérée de Tonak pour prendre la tête et
remporter sa deuxième victoire en WRC,
après le rallye de Catalogne fin 2015.
Handicapé pendant deux jours, vendredi et
samedi, par l’obligation de balayer la piste,
en passant le premier, le triple champion du
monde en titre, Sébastien Ogier (VW), a terminé à la 6e place, mais a mis un point d’honneur à signer deux temps scratch sur quatre
dimanche matin, dont celui de la Power
Stage qui lui a rapporté trois points de bonus.
Derrière Mikkelsen et Tonak, le podium a
été complété par le Néo-Zélandais Hayden
Paddon (Hyundai), vainqueur en Argentine,
devant son coéquipier Thierry Neuville, 4e.
Suivent les deux autres VW de Jari-Matti
Latvala, très décevant ce week-end, et donc
Ogier, qui augmente encore son avance en
tête du championnat.
Le prochain rallye du calendrier WRC aura
une usine de montage de camions
de marque Scania, et d’Emin auto
qui a déjà signé un accord avec
JAC pour une future usine de
montage de véhicules utilitaires
dans la région de Témouchent. Le
groupe Hasnaoui, représentant
historique de Nissan en Algérie,
avait pour sa part annoncé le lancement de son usine de la marque
nippone dès la fin de l’année 2016.
Le groupe Hahnaoui compte
même se lancer dans la sous-traitance en créant une joint-venture avec un partenaire industriel
international dans le domaine de
la fabrication de composants automobiles en Algérie. Toyota pour
sa part compte se lancer dans le
montage de camions Hino mais
explore également la possibilité de
se lancer dans un projet de montage de véhicules Toyota. Cevital,
à travers sa filiale Algérie auto
industrie, a aussi de grandes ambitions dans l’automobile : produire
outre des véhicules, de la carrosserie, des moteurs et des pièces de
rechanges. En somme, plus d’une
dizaine de projets industriels dans
l’automobile dont la plupart ne
sont que des effets d’annonce.
Alors que les concessionnaires devraient accélérer la concrétisation
de leurs projets industriels s’ils ne
veulent pas mourir dans six mois.
R. Beldjenna
lieu en Finlande, à la fin du mois, mais la
position de balayeur devrait être moins handicapante pour Ogier. Il se dirige inexorablement, face à une opposition dispersée, vers
un 4e titre mondial d’affilée.
GRAND PRIX D’AUTRICHE :
LEWIS HAMILTON (MERCEDES)
VAINQUEUR PAR KO
Le pilote britannique Lewis Hamilton a remporté dimanche, au volant de sa Mercedes,
le Grand Prix d’Autriche de Formule 1, en
battant par KO son coéquipier Nico Rosberg
qu’il a doublé au 71e et dernier tour. Les deux
Mercedes s’étaient accrochées et Rosberg
n’a pu terminer que 4e, avec un aileron avant
très abîmé, loin derrière Hamilton. «J’étais
à l’extérieur du virage. Donc, ce n’est pas de
ma faute», s’est justifié Hamilton sur la radio
de bord, après avoir franchi la ligne d’arrivée, alors que son ingénieur l’a félicité de
manière plus sobre que d’habitude. C’est le
jeune Max Verstappen (Red Bull), vainqueur
en mai à Barcelone qui a pris la 2e place,
devant Kimi Raikkonen (Ferrari), 3e.
La course, épargnée par la pluie, a été neutralisée pendant cinq tours (du 27e au 32e),
suite à une crevaison spectaculaire de Sebastian Vettel (Ferrari), alors en tête, qui était
parti de la 9e place sur la grille de départ.
Au classement du Championnat du monde,
Hamilton, qui était parti en pole position, revient à 11 points de Rosberg, toujours leader
grâce à cinq victoires en neuf courses, dont
quatre d’affilée pour commencer la saison.
R. B.
Très attendu, le premier Pick-up de
Renault est enfin lancé. L’Alaskan, un
pick-up d’une tonne de chargement a été
dévoilé il y a quelques jours par le
constructeur français à Medellin, en
Colombie. Le pick-up de la marque au
losange est basé sur la plate-forme du NP
300 de Nissan. Selon les médias français,
notamment nos confrères d’autoplus.fr,
l’Alaskan ne sera pas uniquement destiné
pour l’utilitaire, il a été conçu également
pour les loisirs et la vie de tous les jours.
Selon la même source, Renault l’a doté
d’un écran couleur TFT 3 D de 5 pouces,
de sièges avant chauffants, de la
climatisation automatique bizone et d’un
système multimédia à écran tactile 7
pouces. Sous son capot, l’Alaskan sera
équipé d’un bloc moteur diesel 4
cylindres 2.3 l Dci twin turbo de 160 à 190
ch. Il pourra aussi être proposé avec un
2.5 l essence de 160 ch et/ou de 2.5 l en
diesel de 160 à 190 ch. Des blocs qui
pourront être associés à des boites
manuelles six vitesses ou automatiques à
7 rapports.
El Watan - Mardi 5 juillet 2016 - 14
C U LT U R E
MOHAND RACHID HONORÉ
TV
Une mémoire gardienne
du patrimoine du chaâbi
PHOTO : DR
A
l’initiative de l’Assemblée
populaire communale
d’Alger-Centre et de
l’Association des amis
de la Rampe Louni Arezki Casbah,
la salle Echababex Casino était au
rendez-vous de la célébration d’une
communion de pensée collective à
l’endroit de Mohand Rachid qui a
drainé une nombreuse assistance,
composée essentiellement de familles
et de mélomanes de la chanson
chaâbie venus découvrir une figure
emblématique de ce précieux
patrimoine culturel.
Dans une ambiance euphorique
de convivialité et de chaleureuses
retrouvailles on a pu remarquer la
présence de plusieurs personnalités,
parmi lesquelles Ali Haroun, Rachid
Ibadiouene président de l’Assemblé
populaire communal de La Casbah,
le célèbre poète Benmohamed,
Mustapha Sahnoune, Mourad Preure,
Cheikh Namous qui, du haut de ses 95
ans, a tenu à être présent à ce conclave
de l’évocation de Mohand Rachid
qu’il a connu dès son adolescence à
La Casbah d’Alger.
Les comédiens Hamid Rabia,
Anissa Mezagher, Sid Ali Bensalem,
président de l’association du
Troisième millénaire, Smaïn
Hini, président de l’association El
Inchirahet étaient également de la
partie.
La scène artistique chaâbie était
présente, avec notamment des élèves
vétérans de l’école Ankaouiya,
tels que le chanteur connu Kamel
Ferdjallah, le percussionniste de talent
Tahar Sadouki ainsi que la nouvelle
génération Nacer Mokdad et Mokhtar
El Ankis, le fils de Boudjemaâ El
Ankis.
Après la projection émouvante d’une
rétrospective de documentaire filmée
sur le parcours de l’artiste, ce fut au
tour de Abdelkader Bendameche,
l’arpenteur de la mémoire du
patrimoine musical de la chanson
chaâbie de soutenir brillamment une
synthèse fort éloquente de l’itinéraire
riche et fécond de Mohand Rachid
qui a captivé un auditoire de qualité
ravi de découvrir la stature réelle
d’un repère culturel dans l’univers
de ce legs générationnel fondamental
d’algérianité.
Etait aussi à cette rencontre
le prolifique poète, auteur et
compositeur de réputation Kamal
Hamadi, un très proche compagnon
du défunt auquel il a composé une
trentaine de chansons d’expression
kabyle parmi lesquelles Ayafellah
ikherzene et Ouardia-Ouardia, en
1956 pendant les années de braise de
la Révolution qui étaient des hymnes
d’une symbolique de toute beauté
dédiés à la résistance et à la femme
algérienne. C’est ainsi que celui-ci
a pris le relais par un témoignage
élogieux sur les différents étapes
du parcours dense et laborieux de
Mohand Rachid
Ceci avec un souvenir complété
par Rabah Haouchine, le poète de
l’association qui a remémoré les
visites de ce dernier au café de
Saïd, son père de l’ex- Rampe Valée
fréquenté à l’époque par Cheikh
Kebaïli, Bachtobdji et Lahlou, des
référence privilégiées du patrimoine
andalou et chaâbi.
Dans ce contexte, il a également
évoqué les entrevues de Amar Ezzahi
qu’il accompagnait pendant les
années 1980 au domicile de Mohand
Rachid pour des consultations
de textes de qacidate et d’ajouter
l’accueil et l’amabilité avec lesquels
ce dernier ne cessait de prodiguer avis
et conseils d’une connaissance avérée
à son hôte de célébrité.
Ali Haroun a également soutenu
une intervention remarquable, celleci révélatrice d’un pan de culture,
d’histoire et de mémoire d’un
patrimoine précieux à préserver et à
valoriser.
Dès la remise des trophées
symboliques par Hakim Bettache,
président de l’Assemblée populaire
communale d’Alger-Centre et
l’auteur de ces lignes, président de
l’association de la Rampe Louni
Arezki Casbah, à la fille Karima et
au fils Zidane du regretté Mohand
Rachid entourés par toute la
famille rassemblée ce soir-là dans
la chaleureuse réjouissance de
l’événement, est enfin apparu le
moment de la chanson chaâbie. Dans
la symbolique, c’est Mohand Smaïn,
le frère cadet du défunt Rachid
qui, sous l’émotion, a interprété
le répertoire favori des chansons
à succès de ce dernier en vogue
à l’époque Aya fellah,s Ouardia_
Ouardia. C’est par une clôture
musicale d’apothéose que l’assistance
a été séduite par le talentueux Youcef
Lazizi de Saoula qui a excellé par
un style et un mode particulier dans
l’interprétation du répertoire poétique
et musical chaâbi.
Un acte de devoir et de mémoire
vient ainsi d’être célébré par
toute la nombreuse assistance
présente à l’événement, et ce, à
dessein d’incarner un hommage
de reconnaissance appuyé au
souvenir de Mohand Rachid qui a
inlassablement accompli une mission
de valorisation, de préservation et
de conservation d’un legs culturel
précieux à transmettre à la jeunesse et
aux générations montantes.
Lounis Aït Aoudia
président de l’association
des Amis de la Rampe
19.20 Série
LA COLO AU CAMPING
Tom accueille Audrey, une
nouvelle employée qui rejoint
son équipe. Peu après,
Nicolas, un moniteur de
colonie, arrive au camping
19.55 Culture Info
DANTON : AUX ARMES
CITOYENS !
Stéphane Bern conte la vie de
l’homme politique Georges
Danton (1759-1794). L’itinéraire
de ce tribun exceptionnel est
évoqué depuis les lieux mêmes
où se sont déroulés des
moments forts de l’histoire
d’Ellie laisse supposer qu’un
19.55 Série
ROSE SANG
Une star de la musique
country, Holly Collins, est
retrouvée morte dans sa
baignoire, sa guitare
électrique à la main.
19.55 Cinéma
TED 2
Un an après avoir épousé TamiLynn, Ted, l’ours en peluche
doué de parole, connaît les
désillusions de la vie de
couple.
19.55 Film
TIGRE ET DRAGON
Li Mu-Bai, guerrier chinois,
décide de cesser les combats
et confie son épée «Destinée»
à Shu Lien pour qu’elle la
remette au seigneur Té.
19.55 Documentaire
BON PLAN
■ MUSIQUE
38e édition du Festival international
de Timgad
Nouveau théâtre de Timgad- Batna
Du 12 au 19 juillet 2016 à 22h
* Sultan & Dj Sem
* Blacko & H magnum
* Ouled El Hadja
Mghnia
* Karim El Gang
- Vendredi 15 juillet
* Najwa Karam (Liban)
* Nasredine Hora
* Nouria
* Saber Houari
- Samedi 16 juillet
Le programme
- Mardi 12 juillet
Ouverture Officielle : Rahaba
* Taoues
* Hamid Belbeche
* Khalas
* Cheb Anouar
* Kader Japonais
- Mercredi 13 juillet
* Amina Fakhet (Tunisie)
* Med Rouane & Selma Kouiret
* Tikibawine
- Jeudi 14 juillet
* Spectacle chinois( Chine)
* Chaba Djamila
* Djazouli
* Cheb Zinou
* Yahia El Khenchli
Dimanche 17 juillet
* Julian Marley (Jamaïque)
* Maalem Medjber
* Hasna Becharia
* Souad Asla
Lundi 18 juillet
* Wafik Habib (Syrie)
* Kamel Guelmi
* Salim Chaoui
* Med Alia
* Massi
Mardi 19 juillet
* Khadem Essaher
(Irak)
* Troupe Bouzaher
■ CIRQUE
Cirque Amar
(Florilegio)
Hypermarché Ardis
Pins Maritimes-Alger
Jusqu’au 30 juillet
Lundi, mardi,
mercredi, jeudi, samedi et dimanche
à 18h
Vendredi 15h et 18h
Deux spectacles (animaux, acrobates,
motos, magie…)
Accès : 1600 DA/1300 DA/900 DA
Tél : 0542 82 06 33
■ EXPOSITION
Galerie Aida
Villa 132, Haï Bina
Dély Ibrahim, Alger
Du 25 juin 2016 au 23 juillet 2016
Vernissage le vendredi
24 juin 2016 à partir de 21h30
Exposition «La magie de la nature
morte» rassemble une pléiade
d’artistes qui nous révèle des
compositions classiques,
romantiques, modernes et
contemporaines, d’objets du
quotidien ou rares, de bouquets de
fleurs, de fruits...
* Exposition sur la musique arabe «du
Makam à la Nouba» au palais de la
culture à Alger jusqu’au 17 septembre
2016.
Au palais de la culture,
Moufdi Zakaria, Alger
Les horaires du Ramadan
22h à 00h00
Les horaires des mois de juillet/août
et septembre de 10h à 18h
Au palais de la culture, Moufdi
Zakaria, Alger
UN PARFUM DE GUERRE
FROIDE - LA FIÈVRE MONTE
ENTRE L’EST ET L’OUEST
Depuis plusieurs mois, les
relations entre la Russie et les
pays occidentaux deviennent
de plus en plus tendues. A tel
point qu’elles rappellent
l’époque de la guerre froide,
où le monde était divisé en
deux camps.
À gagner : une semaine musicale à Paris
aux côtés de Jean-Françaois ZYGEL
El Watan - Mardi 5 juillet 2016 - 15
C U LT U R E
LA FORMATION LEMMA BECHARIA À LA VILLA ABDELTIF
Musique au féminin
● Les douze musiciennes ont donné la pleine mesure de leur talent.
P
PHOTOS : DR
our marquer la fin du cycle des spectacles
ramadanesques et à l’occasion de la
célébration de Lilet Al Qadr ou Nuit
du Destin, l’Agence algérienne pour le
rayonnement culturel (AARC) a convié, vendredi
soir, la toute nouvelle formation Lemma Becharia.
C’est dans l’un des magnifiques patios de la Villa
Abdelatif que les nombreux convives ont eu le
plaisir de découvrir l’imposante formation Lemma
Becharia. Bien que créée l’année dernière, lors de
la tenue du Festival international de la musique
diwane à Alger, cette formation a su se frayer un
chemin de choix. Son cheval de bataille est la
sauvegarde du patrimoine musical de la région de
la Saoura. En témoigne ce remarquable concert qui
a laissé l’assistance émerveillée par l’énergie et le
talent que dégage cette formation à chacune de ses
prestations.
L’ensemble féminin Lemma Bacharia fait une entrée sensationnelle. Au lieu de regagner directement
la scène, elles décident d’entamer un rituel bien
synchronisé. Dans une procession religieuse, les
musiciennes, instruments en main et sapées de tenues traditionnelles étincelantes «lizar»- se dirigent
vers leurs convives pour les saluer, sous un tonnerre
d’applaudissements et de youyous. Après cette belle
entame, donnant un avant-goût de cette soirée, les
artistes, âgées entre 20 et 80 ans, regagnent leurs
places. Le répertoire, suavement choisi, débute
par un morceau de la ferda au féminin, intitulé Ya
Djillali Dawi Hali. La musicienne et unique femme
joueuse de gumbri dans tout le Maghreb, Hasna
El Becharia, se concentre sur son instrument. Ce
monument de la musique gnaouie laisse échapper
des notes musicales douces. Sa fille spirituelle,
Souad Asla,— autre artiste confirmée et initiatrice
de ce projet—, est assise à sa droite. Des regards
complices et pleins de tendresse sont échangés entre
ces deux dames. D’une voix timide, Hasna Becharia
reviendra sur ses débuts. Cette femme au caractère
trempée indique qu’elle jouait sur plusieurs instruments de musique toute petite, à l’insu de son
père, un maître reconnu du diwane. Elle a formé en
1972, avec des amies, un groupe où elle animait les
fêtes de mariage. Elle précise qu’elle a été interdite
de jouer du gumbri dans la confrérie Gnawa. Il lui
a fallu attendre une trentaine d’années pour toucher
son instrument fétiche, et ce, à la suite d’un rêve, où
son défunt père l’autorisait à jouer du gumbri.
La soirée se poursuit par des chants traditionnels
et des «Zeffanates» et «Djebbaryates», reprises le
plus souvent à l’occasion des fêtes familiales ou
encore religieuses. Certaines musiciennes se débarrassent de leurs instruments musicaux traditionnels
pour s’adonner à une danse des plus envoûtantes.
Certains présents ne se gêneront nullement pour
s’adonner, eux aussi, à des pas de danse endiablés.
Au bout de deux heures de spectacle, la soirée
s’achève par une nouvelle chanson dans le rythme
du Sud algérien, intitulée Mzine Belama. L’ambiance chaleureuse est telle que Souad Asla décide
de rajouter deux autres, Ya Allah Bab Mimoun et
Djawel.
Rencontré à la fin du concert, l’artiste Souad
Asla a rappelé que ce spectacle était le fruit d’une
résidence de création organisée l’année dernière
à Taghit, dans l’objectif essentiel était de rassembler les chants et musiques traditionnels, transmis
oralement, lesquels sont «menacés de disparition».
«Les musiciennes, explique-t-elle, ont pris beaucoup d’assurance. Elles se sont rendu compte de
l’importance de ce spectacle et du patrimoine. Par
ce projet, il y a eu, également, une conscience qui a
été prise dans toute la région de la Souara. J’espère
qu’on se produira à Béchar bientôt».
Il est à noter, par ailleurs, qu’après Alger, la formation Lemma Becharia se produira le mois prochain
à la Saoura. Un album est également attendu prochainement.
Nacima Chabani
AVANT-PREMIÈRE DU DOCUMENTAIRE DJOHER AMHIS, UNE FEMME D’EXCEPTION, À ALGER
«J’aime ouvrir ma maison à la joie»
A
mirouche Malek, qui fait
ses premiers pas dans le
cinéma, s’est intéressé, avec
beaucoup d’émerveillement, à la
pédagogue et femme de lettres
Djoher Amhis Ouksel, dans un
documentaire biographique réalisé
par Amrouche Mehmel et présenté
dimanche soir, en avant-première,
à la Cinémathèque d’Alger. Djoher
Amhis, une femme d’exception retrace le parcours professionnel, intellectuel et militant d’une femme
qui, au fil des ans, s’est spécialisée
dans la relecture des œuvres littéraires algériennes. Elle a notamment écrit Taassast sur le roman
La Colline oubliée de Mouloud
Mammeri, Dar Sbitar sur le livre
La Grande maison, de Mohammed Dib et Le prix de l’honneur
sur l’œuvre de Malek Ouary La
graine dans la meule. Elle a également écrit des textes sur les œuvres
de Abdelhamid Benhadouga, Tahar
Djaout et Taous Amrouche. «Ses
ouvrages de quelques dizaines de
pages, faciles à lire, simplifient
la compréhension des œuvres aux
jeunes», est-il relevé dans le documentaire écrit par Lila Aït Larbi.
Djoher Amhis Ouksel s’est rendu
compte que la nouvelle génération
ne connaissait pas les œuvres des
grands auteurs algériens. «Les
jeunes veulent apprendre. Il faut
leur redonner confiance et les
respecter», conseille-t-elle devant
la caméra de Amirouche Malek.
Elle a regretté que les romans de
Mouloud Mammeri et de Kateb
Yacine soient «effacés» de l’enseignement par la dictature de Houari
Boumediène. Dans Le chant de
la sitelle, elle a fait son autobiographie (un livre couronné par
le prix de la Fondation Mahfoud
Boucebsi). Professeur au lycée
de Médéa, puis à Alger, diplômée
en licence de lettres modernes à
l’université d’Alger, inspectrice de
l’enseignement et enfin formatrice
à l’Institut technique de l’enseignement (ITE) de Ben Aknoun,
Djoher Amhis Ouksel a eu un
parcours dense dans le secteur de
l’éducation, «déterminée à porter
la voix des femmes», comme il est
souligné dans le documentaire.
«Au pays des hommes libres, les
femmes sont reines», souligne Djoher Amhis Ouksel. Pour elles, les
femmes algériennes ont souffert en
silence, «enfermées dans l’école
de la société patriarcale». Depuis
sa retraite en 1983, elle s’est
consacrée à l’écriture et à l’animation de conférences sur la littérature et sur la pédagogie. «Elle
répond présente là où la voie de la
culture l’emmène. Ecrire est une
manière de poursuivre l’éduca-
tion, sous une autre forme», est-il
noté. Malika Hachid, Ali Feraoun,
Sadia Barèche, Mouloud Achour,
Adriana Lassel, Youssef Merahi et
Denis Brahimi ont tous témoigné
dans le film de Amirouche Malek
sur l’engagement littéraire et intellectuel de Djoher Amhis Ouksel
et sur son souci de transmettre ses
connaissances aux jeunes. «J’aime
recevoir les amis, partager un
repas. J’aime ouvrir ma maison
à la joie», confie Djoher Amhis
Ouksel. Plus proche du reportage que du documentaire, Djoher
Amhis, une femme d’exception
souffre quelque peu des répétitions
dans la narration, de l’utilisation
de la même musique du début
jusqu’à la fin et d’un manque
d’appuis en archives filmées sur
le parcours de la femme de lettres.
L’attachement de Djoher Amhis
Ouksel à la relecture des textes
littéraires algériens n’est pas suffisamment exploré, autant que le regard qu’elle porte sur l’univers de
l’écriture en Algérie. Amirouche
Malek a voulu limiter son travail
à 52 minutes, alors qu’il aurait pu
aller au-delà en approfondissant sa
recherche sur son personnage central et en donnant plus d’espaces
aux témoignages de ceux qui l’ont
côtoyée et connue.
Fayçal Métaoui
El Watan - Mardi 5 juillet 2016 - 16
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El Watan - Mardi 5 juillet 2016 - 17
CONTRIBUTION
À PROPOS DE LA PLAQUE COMMÉMORATIVE
INTITULÉE : «LES ENFUMADES DU DAHRA»
PAR SALAH RAHMANI
NI
Ancien secrétaire
général du ministère
des Moudjahidine
C
ette plaque, censée commémorer l’un
des plus abominables crimes de guerre et
crimes contre l’humanité, commis par le
corps expéditionnaire français en Algérie, a été
apposée solennellement en 2012, près du lieu
connu sous l’appellation «Ghar Fréchiche» Nekmaria. Cette grotte naturelle se trouve dans l’un
des massifs rocheux qui s’élèvent dans le Dahra,
vaste plaine semée de mamelons s’étendant entre
Ténès, Chlef et Mostaganem. Avec d’autres
grottes et cavernes de cette région, elle avait
servi jusqu’au 20 juin 1845, de lieu de repli et
de refuge, aux populations de la plaine, qui refusaient l’occupation de leur pays et s’opposaient
avec leurs faibles moyens de défense dont ils disposaient, aux troupes d’occupation, en opération
dans le Dahra. Cette stèle est-elle, tant dans sa
forme que dans son fond, à la hauteur de l’événement historique qu’elle rappelle ? Ne convient-il
pas d’en revoir son format et son inscription?
Pour le savoir, il faut au préalable rappeler ce qui
s’est passé dans cette grotte en juin 1845.
A l’intérieur de cette grotte sont morts un millier d’Algériens issus de la tribu d’Ouled Riah,
dont des femmes et des enfants, asphyxiés et
brûlés par la fumée dégagée des fagots de bois
incandescents et d’autres matières inflammables,
lancés dans la grotte par des soldats français,
sur ordre de leur commandant. Il est quasiment
certain, vu la tournure prise par les événements
qui se sont déroulés en ces lieux, qu’il n’a jamais
été question pour les chefs de l’expédition, ni de
faire des prisonniers ni de secourir les blessés.
Tous les livres écrits à propos des exactions et
boucheries commises en Algérie, par l’armée
française, l’attestent.
Dans le livre intitulé Histoire de l’Algérie française édité par Henri Morel, à Paris en 1846,
on lit page 219 ceci : «Alors ce fut longtemps
comme une double colonne de feu qui s’élevait
à plus de soixante mètres de hauteur ( ... ) ; longtemps aussi on entendit les cris des malheureux
que la fumée étouffait, qu’une chaleur brûlante
calcinait jusqu’aux os.» Dans ce même livre,
il est précisé que le colonel Pélissier, qui commandait les opérations sur place, «avait avec lui
deux bataillons et demi, une pièce d’artillerie
de montagne, la cavalerie et le corps de goum»
(page 218). Dans un autre livre intitulé l’Afrique
française édité par A. Barbier en 1846, à Paris,
l’auteur fait à la page 440, le récit suivant «le 17
juin 1845, écrivait naguère au journal ‘‘Heraldo
un officier espagnol au service de France’’ ».
«Au moyen de nos guides, on fit appeler l’un
des Kébaïles et on lui dit que s’ils ne se soumettaient pas, ils seraient brûlés par les Français,
qui avaient 26 mules chargées de matières
combustibles.» Pour empêcher que quiconque
puisse survivre ou échapper de cet infernal four
crématoire collectif, le colonel avait fait placer
des fagots enflammés à l’entrée de la grotte et
partout où il pouvait y avoir la moindre ouverture
par laquelle les derniers rescapés auraient pu respirer. Ce massacre d’une sauvagerie inouïe s’est
déroulé du mardi 17 au vendredi 20 juin 1845, et
ne cessa qu’une fois l’extermination totalement
achevée. A la fin, «quand on n’entendit plus
rien que le pétillement des bois verts...», a écrit
l’auteur de ce livre L’histoire de l’Algérie française, les soldats entrèrent dans la grotte et furent
confrontés au spectacle dantesque ainsi décrit
par un témoin oculaire : «A l’entrée se trouvaient
des animaux morts, enveloppés de couvertures
de laine qui brûlaient encore, quelques taureaux
avaient du sang aux cornes, ce qui dénotait que,
rendus furieux, ils avaient, dans leur course,
éventré des femmes, des enfants... On arriva
dans la grotte par une traînée de cendre et de
poussière d’un pied de hauteur. Tous les cadavres
étaient nus dans des positions qui indiquaient
les convulsions qu’ils avaient dû éprouver avant
d’expirer, le sang leur sortait de la bouche, des
enfants au sein gisaient dans les bras de leurs
mères... Le nombre des cadavres s’élevait à
A l’intérieur de cette grotte
sont morts un millier
d’Algériens issus de la
tribu d’Ouled Riah, dont
des femmes et des enfants,
asphyxiés et brûlés par la
fumée dégagée des fagots
de bois incandescents
et d’autres matières
inflammables, lancés dans
la grotte par des soldats
français, sur ordre de leur
commandant
1000 environ... Au fond de la grotte, on trouva
quelques-uns debout, cramponnés à des anfractuosités de roche et de bouche collée contre les
fissures d’une des parois de la caverne et morts
là, en cherchant à respirer un peu d’air frais
du dehors.» Les dépouilles mortelles n’eurent
même pas droit à des sépultures. En effet, dans le
même livre de A. Barbier cité ci-dessus, l’auteur
rapporte page 442 ce témoignage effrayant «le
23 au soir, nous avons porté notre camp à une
demi-lieue, chassés par l’infection, nous avons
abandonné la place aux corbeaux et aux vautours qui volaient depuis plusieurs jours autour
de la grotte, et que de notre nouveau campement
nous emporter des débris humains». Un autre témoignage confirme qu’avant de quitter les lieux,
il y a eu des scènes de pillage sur des cadavres.
L’un des témoins a déclaré, page 441 du livre:
«Malgré tous les efforts des officiers, on ne put
empêcher les soldats de s’emparer de tous ces
objets, de chercher les bijoux et d’emporter les
burnous... J’ai acheté un collier pris sur un des
cadavres... et je garderai... deux yatagans que
le colonel nous a envoyés comme un souvenir
de ces effroyables scènes.» Le colonel Pélissier
n’a fait, dit-on, qu’exécuter les instructions de
son commandant en chef, le général Bugeaud,
qui avait effectivement ordonné à ses subordonnés chargés par lui de «pacifier» la région
du Chlef ceci : «Si ces gredins se retirent dans
leurs cavernes... enfumez-les à outrance, comme
des renards !» Mais Pélissier approuvait, avec
beaucoup d’autres officiers supérieurs du corps
expéditionnaire français en Algérie, les manières
de faire de son chef direct et y souscrivait sans
réserve. On rapporte qu’après le massacre de la
grotte de Fréchiche, il a déclaré : «La peau d’un
seul de mes tambours avait plus de prix que la vie
de tous ces misérables !» La cruauté sauvage de
cet homme, comme celle de son chef, est infinie,
c’est celle des hommes, qui disposant de la force
armée, sont en plus convaincus de leur supériorité culturelle et raciale, par rapport à leurs adversaires et à tout autre humain laissé à leur merci.
LA COMMÉMORATION
Or, la plaque apposée en 2012, pour commémorer les atrocités qui ont eu lieu dans la grotte de
Fréchiche, du 17 au 20 juin 1845, dans les condi-
tions ci-dessus rappelées, ne rend pas suffisamment compte, à notre avis, tant par sa forme que
par son fond, de l’horreur des faits commis, ni de
l’importance historique de l’événement. D’où les
suggestions suivantes. Il conviendrait :
l. De consolider prioritairement l’ouverture
principale de la grotte qui présente des risques
d’éboulement, en faisant appel à un bureau
d’études spécialisé et à une entreprise de réalisation des travaux hautement qualifiée.
2. De faire de Ghar Fréchiche, un site historique
d’importance nationale, protégé juridiquement et
matériellement.
3. De réaliser in-situ un mémorial, c’est-à-dire un
édifice de dimensions modestes où seront exposés des copies des documents, extraits des livres
traitant de l’événement, des copies de débats parlementaires qui ont eu lieu à Paris pour dénoncer
ces massacres, des cartes géographiques, des
rappels historiques relatifs à la résistance de
Boumaza sous le drapeau de l’émir Abdelkader.
4. D’y ériger une stèle faite à partir d’un grand
bloc de pierre découpé à partir du rocher dans
lequel est creusée la grotte.
5. Apposer sur cette stèle qui doit être aussi solide
qu’imposante par ses dimensions, une plaque
portant une inscription honorant la mémoire des
martyrs et flétrissant la barbarie du corps expéditionnaire français avec mention de quelques données chiffrées puisées dans les livres d’histoire.
6. Veiller à ce que l’inscription portée sur la
plaque soit la plus explicite possible, sans langue
de bois ni pathos.
7. Eviter d’écrire sur cette plaque ces deux
termes, le premier est celui d’«enfûmade» qui
a été donné à ce événement par ceux-là mêmes
qui ont commis ou laisser commettre à Ghar
Fréchiche des actes d barbarie, le second est
«mahraqa» qui est la traduction arabe de «l’holocauste» expression utilisée pour les tueries et les
gazages effectués par les nazis en 1940-1945,
avec leurs fours crématoires dans le camp de
concentration.
8. N’utiliser sur cette plaque que les termes d’extermination méthodique, de barbarie, sauvagerie,
crimes de guerre et crimes contre l’humanité qui
nous parlent plus que tous les autres mots.
9. De faire de ce site historique et lieu de mémoire, un espace de recueillement, un endroit
fidèlement conservé et correctement entretenu,
ouvert au public et plus particulièrement aux
écoliers, lycéens, étudiants qui doivent trouver
sur place des guides pour leur dire ce qui s’est
passé dans ces lieux.
CONCLUSION
Paraphrasant une observation de l’écrivain
français Guy de Maupassant, on conclura cette
modeste contribution en disant que l’une des
particularités des sites historiques et des lieux
de mémoire c’est de faire revivre en nous ce qui
n’est plus.
S. R.
IDÉES-DÉBATS
A NOS LECTEURS
En raison des contraintes liées à la pagination
et pour une meilleure lisibilité des textes, les
contributions adressées à la rubrique «IDÉES
DÉBATS» ne devront pas dépasser les 6000
signes, l’équivalent de 4 feuillets saisis en
Word.
La rédaction sera contrainte de ne pas publier
les textes dépassant cette norme. L’exclusivité
des contributions est exigée.
Une photo de l’auteur et une courte biographie
sont souhaitées.
A la demande de leurs auteurs, les longues
contributions peuvent être publiées dans l’édition électronique d’El Watan.
Nous demandons de la compréhension et de la
discipline à nos lecteurs.
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JH SUPERVISEUR HSE. Tél.:
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: 0772 54.25.48
ANCIEN responsable admin.
cherche emploi. Tél. : 0541
936 733
ING. chef de projet en BTPH
planification organisation suivi
trvx et coordination 23 ans
d’exp. cherche emploi. Tél. :
0771 863 596 - 0551 798 411
PERDU-TROUVÉ
DR FERNANE KAMAL
déclare avoir perdu, le 19 juin
2016 à Sidi Aïch, une griffe
mention : Dr Fernane Kamal
pneumo-phtisiologue. Quartier Aissani Timezeghra, Sidi
Aïch, w. Béjaïa. N° d’ordre
3452/TZO. Tél. : 034 29 13 62
- 0668 181 309. Nous déclinons toute responsabilité
quant à son utilisation frauduleuse.
Condoléances
Le directeur général du Centre
hospitalo-universitaire Mustapha
et l’ensemble du personnel médical,
paramédical et administratif, très
affectés par le décès du
professeur Khati Boussaad
ancien chef de service de
pédiatrie
présentent à toute sa famille leurs
sincères condoléances et l’assurent
en cette douloureuse circonstance
de leur soutien.
Puisse Allah le Tout-Puissant
accorder au défunt Sa Sainte
Miséricorde et l’accueillir en Son
Vaste Paradis.
El Watan - Mardi 5 juillet 2016 - 19
PUBLICITÉ
KIA MOTORS ALGÉRIE RECRUTE
Un (01) directeur dʼexploitation
en maintenance véhicules
PROFIL
• Diplôme d’ingénieur en génie mécanique
• Cinq (05) années d’expérience minimum dans un poste similaire
• Spécialisation dans la maintenance automobile
• Maîtrise parfaite des langues arabe, française et anglaise
• Utilisation correcte de l’outil informatique
• Sens de la communication
• Meneur d’hommes
• Grande disponibilité
Lieu de travail : Les Pins Maritimes, Mohammadia, Alger
Mission : Gérer la maintenance des véhicules (SAV).
Adresser, par email, un curriculum vitae détaillé à l’adresse ci-après :
[email protected]
Les candidatures hors profil ne seront pas retenues.
AVIS DE VENTE AUX ENCHÈRES
PAR SOUMISSIONS CACHETÉES
L’assemblée générale extraordinaire de la SARL Trading et Agencement Commercial à Tlemcen,
en sa séance du 27/02/2015, a décidé de la cession de l’unité d’abattage bovine et conservation
frigorifique, située à la zone industrielle de Remchi, dans sa résolution n°02.
L’unité de transformation industrielle est composée de deux (02) lots mitoyens (1633 m2 + 1610 m2)
représentant une superficie totale de 3243m2, comportant des bâtisses (surfaces bâties 1487,00 m2
+ 1400,00 m2 sur deux niveaux (R+2) en béton armé, ces terrains sont actés et disposent de livrets
fonciers.
Les visites sur site se feront à partir de la parution dans le journal. Pour d’autres informations, prière
de se rapprocher du liquidateur au niveau de son bureau sis au n°11, Place Kairouan, Tlemcen (en
face de la cour de justice de Tlemcen), ou appeler au : 0554 37 83 64
Caractéristiques
- Accès par la route : 02 façades, réseau d’assainissement, eau, gaz, électricité, proximité
d’une ligne aérienne sur une façade.
L’ouverture des plis se fera le 13/07/2016 à partir de 10h00 au siège du liquidateur en présence des
soumissionnaires.
Les conditions de vente
* Le retrait du cahier des charges fixant les conditions de vente de l’Unité se fera au siège
du liquidateur moyennant le paiement de la somme de 20.000,00 DA.
* Les offres cachetées et timbrées doivent être déposées au plus tard le 12/07/2016,
accompagnées d’un chèque de garantie, libellé au nom du liquidateur.
Le liquidateur, Bensid Smail
Groupe de sociétés
RECRUTE
pour ses missions au Centre
Agent
polyvalent(e)
véhiculé(e)
- Connaissances de diverses
structures administratives
- Expérience dans le domaine
Email :
[email protected]
Pensée
Amar Semani
Un signe de l'amour : le souvenir
La volonté d'un homme
Il est intensément intéressant de voir que par le travail
soutenu, une volonté vive, un homme a pu à lui seul - avec
l'aide de Dieu disait-il - construire un immeuble de cinq
étages. C'était à partir des années cinquante à Hydra.
Les matériaux (briques, carrelages, etc.) qui ont fait cet
immeuble, repérés ça et là, parfois après la démolition d'un
édifice, nettoyés à la main avec un marteau et parfois transportés dans un simple
couffin, témoignent de la volonté de cet homme.
L'un des signes de l'amour est le souvenir. Qui aime n'oublie pas et les invocations
sont une expression de ce sentiment profond : «Seigneur, pardonne-moi, à mes
parents et aux croyants, le jour du jugement et que la paix et la bénédiction soient
sur le Prophète.
Tes enfants Les Semani
EXTRAIT DE PROCÈS-VERBAL DE L'ASSEMBLÉE GÉNÉRALE ORDINAIRE
DES ACTIONNAIRES DE LA SPA MAMI DU 30 JUIN 2016
L’an deux mille seize et le trente du mois de juin à dix heures s’est réunie l’assemblée générale ordinaire
des actionnaires de la SPA MAMI, à l’Unité de transformation de plastique, sise à la zone d'activités et
d'entrepôts de Ain Arnat (Sétif), sur convocation du président du directoire, président de l’assemblée
générale ordinaire des actionnaires et a adopté les résolutions suivantes :
PREMIERE RÉSOLUTION : Examen des comptes sociaux de l'exercice 2015
Cette résolution est adoptée à la majorité des membres présents et représentés.
DEUXIÈME RÉSOLUTION : Affectation du résultat de l’exercice 2015
Cette résolution est adoptée à la majorité des membres présents et représentés
TROISIÈME RÉSOLUTION : Affectation d’une partie du montant du report à nouveau
Cette résolution est adoptée à la majorité des membres présents et représentés
QUATRIÈME RÉSOLUTION : Honoraires du commissaire aux comptes
Cette résolution est adoptée à l’unanimité des membres présents et représentés
CINQUIÈME RÉSOLUTION : Rémunération des membres du conseil de surveillance
Cette résolution est adoptée à la majorité des membres présents et représentés
SIXIÈME RÉSOLUTION : Libération de la partie variable de la rémunération des cadres dirigeants
Cette résolution est adoptée à la majorité des membres présents et représentés
SEPTIÈME RÉSOLUTION : Publicité légale
Cette résolution est adoptée à l’unanimité des membres présents et représentés
Copie certifiée conforme à l’original
Le président du directoire, K. Adiche
El Watan
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SOS
Cité des 72 Logts, promotion OPGI, Cité Aïn Tabenet, bt C,
appat 18, Sétif
Tél. : 036 66 43 35
Père de 4 enfants, au chômage et sans ressources, lance un appel pour lui venir en aide financièrement pour sauver sa famille. Sa femme
a un cancer et sa fille de 7 ans est atteinte d'une grave anémie et ne pèse que 16 kg. Sa mère, à force d'être malheureuse, a perdu la vue et
nécessite elle aussi une intervention. Il a frappé à toutes les portes, en vain. Il s'adresse aux autorités concernées pour lui trouver des
solutions à ses nombreux problèmes.
A toute âme charitables, venez-lui en aide.
Tél. : 0775 87.17.34 - La hwala wala kou
ata illa billah
El Watan - Mardi 5 juillet 2016 - 2 0
JEUX - DÉTENTE
HORIZONTALEMENT : 1.Qualité d’un liquide qui ressemble
au lait. Rongeur 2.Imperceptibles par l’ouïe. Bagnole 3.Faire
obstacle à. Chamois des Pyrénées. Marque l’alternative 4.Article
espagnol. Elle et lui. Ironise 5.Mettre au four. Convient. Pieu aiguisé à un bout 6.Vieux. Cours helvétique. Talus 7.Listage. Divinité. Temps d’une révolution 8.C’est-à-dire. Ethers-sels. Son
huile est purgative 9.Suit la signature. Roue à gorge. Chef de
corps 10.Immensité d’eau. Possessif. Secret de cuistot 11.Permissions de quitter. Mise à l’épreuve. Condiment 12.Reconnaissance. Argile. Pillage d’une ville 13.Morceau de musique à deux.
Juste. Insecte des eaux stagnantes 14.Alliage métallique. Ville de
Tunisie 15.Facilement irritable. Vieille bête. Cité de fouilles.
VERTICALEMENT : 1.Doctrine des partisans de la libre entreprise. Grade jaune 2.Similitude. Fait se réaliser 3.Transport.
Règles. Envisager 4.Amateurs des courses de chevaux. Voyelles.
En ville 5.Ville du Nigeria. Nœud ferroviaire. Infamie 6.Vieux
titre. Refuges de bêtes 7.Symbole. Qui ont déjà servi. Manches
anglaises 8.Breuvage magique. Dieu du Nil. Fâcheuse habitude
9.Eclos. Queue de souris. Parcours de nouveau des yeux
10.Danse hongroise. Possessif. Menue monnaie 11.Dieu du Nil.
Sans détours. Riche nécropole 12.Accumulation de graisses
dans les tissus. Petite baie 13.Cours court. Fatigué. Mammifères
marins 14.Ile de corail. Paresseux de nature. Symbole. Mieux
que rien 15.Hâle (un bateau). Cyclique.
Quinze sur 15
1
N° 777
2
REGLE DU JEU
6
Une grille est composée
de plusieurs
carrés. Chaque carré
contient tous les chiffres
de 1 à 9. Chaque ligne
comme chaque colonne
contient aussi tous les
chiffres de 1 à 9.
Certains chiffres vous
sont donnés, à vous de
trouver les autres. Pour
cela, procédez par
déduction et élimination.
3
Tout Codé
8
1
8
8
2
9
2
3
4
3
1
8
9
4
1
7
13
7
12
13
5
9
7
10
14
7
16
14
2
14
5
7
3
9
4
10
5
2
12
10
8
4
14
9
2
15
6
VII
7
VIII
7
11
5
11
12
13
14
VERTICALEMENT : 1.IMMATRICULATION 2.MOUROIR. MOLLE
3.PREMIERE. CELLES 4.ETRES. ICTERE 5.REA. ESTRADE. ANE
6.TL. PAO. AMES 7.ULTIMATUM. URI 8.RER. EUPNEES 9.II. TR.
ROIS. AA 10.ABUSIVEMENT. SUR 11.BEMOL. FE. TETARD 12.
LEVE. ER 13.ITERATIF. AN 14.TRESSIEZ. EVENT 15.CESSE. NE.
AVERES.
3
Solution
5
Sudoku
précédent
1
polygones
à 4 côtés
4
6
doses
3
10
7
11
2
12
9
9
7
4
1
6
5
2
8
3
5
6
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6
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8
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6
3
7
4
14
7
2
11
8
7
12
5
14
9
5
14
16
2
5
12
10
14
5
10
14
2
11
4
14
12
1
2
19
5
1
2
9
2
12
9
5
12
5
11
9
2
14
7
5
12
10
5
12
9
2
12
19
5
17
10
5
18
7
14
2
5
9
14
2
11
9
4
5
6
8
3
7
1
9
2
tournions
crack
planète
9
10
1- Vedettes symbolisant l’idéal. 2 - Met de l’entrain - Brille. 3 -On bronze avec - Foyer lumineux
- Zone chère à Freud. 4 - Campagnardes. 5 - Etain
- Elève au plus bas. 6 - Parle - Le voleur des voleurs. 7 - Qui fomentent un soulèvement populaire . 8 - Service à refaire - Monstre émouvant du
ciné - Un fruit à pépins. 9 - Il est à côté - Site archéologique. 10 - Imbécile - Se porte bêtement.
SOLUTION N° 4475
HORIZONTALEMENT
I- MALENPOINT. II- EDIFIANTE. III - LA - NEE. IVIPPON, - DE. V - STERILES. VI - MEUTE - UELE.
VII- ER - ASPE. VIII - UNE - GO. IX - ORGANISÉES.
X - SAISIS - URE.
VERTICALEMENT
1- MELISMELOS. II - ADAPTER - RA. 3 - LI - PEU AGI. 4 - EFFORTS - AS. 5 - NI - NIE - UNI. 6 - PAN ANIS. 7 - ONEREUSES. 8 - ITE - SEP - EU. 9 - NE LEGER. 10 - FELE - OSE.
Fléchés Express
prendrait
le sein
pièce de
quille
N° 4477
calmes
saillie à la
surface
la Sainte
Vierge
soulager
un besoin
lettre en
vers
effet au
billard
signal
sonore
note
cacherions
greffai
sectateurs
fanatiques
pur
parcours
des yeux
5
18
7
3
1
9
2
4
8
5
6
intrant
5
12
17
10
8
8
14
12
7
VERTICALEMENT
15
2
P
6
1- Peignoirs légers pour femme. 2 - Plein de
virulence. 3 - Lettre grecque - Au pis aller. 4 - Élégant
- Bande de piqué. 5 - Etre mythique - Primate. 6 - Ce
qui existe en fait. 7 - Poisson - Précède le prince. 8 Question de bon sens - Retiré à sa mère - Roulement
de tambour. 9 - Chienne destinée à la reproduction Rassasiée. 10 - Arrêt de la circulation - Pas royal
quand il est triste.
10
14
V
5
HORIZONTALEMENT
ville
allemande
manquée
18
4
X
9
14
2
3
IX
8
1
5
7
5
2
VI
4
2
2
1
V
5
2
9
10 11 12 13 14 15
IV
En vous aidant de la définition du mot encadré, complétez la grille, puis reportez les lettres correspondant
aux bons numéros dans les cases ci-dessous et vous
découvrirez le nom d’un personnage célèbre.
7
9
4
5
6
8
II
2
3
5
7
III
Alliage de cuivre et d'étain.
1
6
3
7
N° 4477
5
N°4477
Par M. IRATNI
2
4
6
Définition
du mot encadré
4
Mots croisés
I
6
5
3
1
SOL. QUINZE SUR 15 PRECEDENTS : HORIZONTALEMENT : 1.
IMPERTURBABLE 2.MORTELLE. BEE. TE 3.MUERA. TRIUMVIRS
4.ARME. AI. ISOETES 5.TOISE. MU. IL. ESE 6.RIE. SPA. TV. ERS 7.
IRRITAT. REFRAIN 8.ECROUE. ME. TEE 9.UT. TA. MURE. RIZ
10.CEDE. PONT 11.AMERE. UNITES. EV 12.TOLE. ARES. AVE 13.ILL.
AMIE. SAI. ER 14.OLEINE. SAUR. ANE 15.NES. EST. ARDENTS.
Sudoku
2
N° 4477
fin de
cérémonie
bosser dur
apporté
avec soi
ville
anglaise
chiffre
romain
roue à
gorge
volet
vaut dix
points au
jeu
gros et
court
cours
élémentaire
fin de verbe
2
16
11
7
SOL. TOUT CODÉ PRÉCÉDENT :
11
9
CARAFE - MATT DAMON
SOLUTION FLÉCHÉS EXPRESS PRÉCÉDENTS :
HORIZONTALEMENT : INDOLORES / COPINAGE / CRUES / TET / ICE / CAR / UME / ESTER
/ IMAM / OSE / ANE / UBU / ANSE / ILL / OTTO / ALOI / RECLUS / PORT / REVE / NIECE / ER.
VERTICALEMENT : INCRIMINATION / DOUCEMENT / RI / DOPEE / SORTE / LIS / EMUE /
TON / CS / ACRE / RATATOUILLE / LEGERES / LOUVE / SET / REALISER.
appris
effleurer
Jeux proposés par
gym C Magazine
El Watan - Mardi 5 juillet 2016 - 21
L’ÉPOQUE
FÊTE DE FIN D’ANNÉE AU LYCÉE CHEIKH BOUAMAMA
ON VOUS LE DIT
Le wali de Blida prié de prendre
le bus urbain
Un homme se noie près du port
de Beni Haoua
Un homme de 40 ans s’est noyé, hier, sur une plage non
surveillée près du port de pêche de Beni Haoua, a-t-on appris
auprès de la cellule de communication de la Protection civile de
wilaya. Cela porte à onze le nombre de personnes noyées depuis
janvier dernier, dont un grand nombre a péri dans divers points
d’eau (barrages, oueds, puits et mares d’eau). Le bilan macabre
risque, malheureusement, de s’alourdir avec la canicule qui
affecte la région, où des pics de chaleur de 45° ont été
enregistrés ces derniers jours.
Algérie Télécom et le bonus
Un client d’Algérie Télécom au niveau de l’Actel de Boumerdès
s’est rapproché de notre rédaction afin de dénoncer un fait qui ne
semble pas isolé. Ayant souscrit un forfait Idoom de 20 mégas, il
paye ainsi près de 8000 DA mensuellement. Pensant profiter
d’une aubaine avec la récente promotion sur l’ADSL (pour une
carte de recharge de 2000 DA, c’est 500 DA de bonus et pour une
carte de 3000 DA, c’est 1000 DA de bonus), il a acheté deux cartes
de 3000 DA chacune et pensait avoir donc un bonus de 2000 DA.
Ce n’est qu’en consultant son compte qu’il découvrit que son
abonnement avait été amputé de 5 jours. Renseignement pris
auprès de l’agence Actel de Boumerdès, la préposée au guichet
lui a répondu, après avoir vérifié sur le système que le bonus n’a
pas été crédité. Cela a été signalé à la direction générale une fois,
puis deux fois, mais rien n’a changé. En dernier recours, la
préposée au guichet lui a suggéré de se déplacer directement à la
direction générale pour essayer de se faire entendre.
Bonus ou arnaque ? En tout cas, beaucoup d’abonnés ne se
posent plus la question.
Une tentative de trafic de plus
de 2 quintaux de kif traité
déjouée à Oran
Les services de la Gendarmerie nationale, en coordination avec
les services de la sécurité d’armée (SA) relevant de la 2e Région
militaire, ont déjoué, à la fin de la semaine écoulée, dans la
périphérie d’Oran, une tentative de trafic de 225 kg de kif traité
provenant du Maroc. Cette saisie a été opérée suite à
l’exploitation de renseignements faisant état d’un réseau
criminel, spécialisé dans le trafic de drogue, qui s’apprêtait à
acheminer une quantité de kif vers le territoire algérien, ont
indiqué, hier, les services de la GN, lors de la présentation de
l’affaire au niveau de l’une des structures de ce corps sécuritaire
à Oran. L’opération a été réalisée par les gendarmes de la section
de recherches du groupement territorial d’Oran, en coordination
avec le centre régional opérationnel de la sécurité d’armée de la
2RM, a-t-on ajouté. Elle a permis également l’arrestation de deux
narcotrafiquants et la saisie de deux voitures utilisées dans le
transport de cette marchandise.
La traversée Jijel-Alger reportée
en raison du mauvais temps
La traversée par mer entre Jijel et Alger, prévue hier, a été
reportée pour aujourd’hui, en raison des conditions
météorologiques défavorables, a-t-on appris auprès des services
de la wilaya. Les autorités de la wilaya et les responsables du port
de Boudis (Jijel) ont fait savoir qu’en raison d’un BMS (bulletin
météo spécial), cette traversée s’effectuera mardi, depuis ce
port, par un navire monocoque, le Seraïdi d’une capacité de 206
places. Les liaisons maritimes, lancées par l’Entreprise nationale
de transports maritimes de voyageurs (ENTMV), entre Jijel et
Alger, auront lieu tous les jours sauf le dimanche, a-t-on précisé
de même source. La durée du voyage entre les deux villes via
Béjaïa et Azeffoun est de six heures et demie, pour un tarif de
1600 DA. Par ailleurs, les opérations de dragage du port et de la
passe d’entrée, confiées à l’entreprise publique Sotramest
(société des travaux maritimes de l’Est) tirent à leur fin.
El Watan -
Le Quotidien Indépendant
Édité par la SPA “El Watan Presse” au capital social de
255 623 520 DA. Directeur de la
publication : Omar Belhouchet
Direction - Rédaction - Administration Maison de la Presse
- Tahar Djaout - 1, rue Bachir Attar 16 016 Alger - Place du 1er
Mai Tél : 021 68 21 83 - 021 68 21 84 - 021 68 21 85 Fax : 021 68 21 87 - 021 68 21 88 Site web : http://www.
elwatan.com E-mail :
150 élèves brillants
récompensés
● Un moment de joie et de détente pour tous les élèves qui s’est déroulé dans une ambiance
conviviale rehaussée par la présence de l’équipe administrative de l’établissement.
L
e lycée Cheikh Bouamama ex-Descartes a
accueilli, dimanche en
soirée, petits et grands à
l’occasion de la traditionnelle fête de fin d’année. Un
moment de joie et de détente
pour tous les élèves qui s’est
déroulé dans une ambiance
conviviale rehaussée par la
présence de l’équipe administrative de l’établissement,
la directrice Mme Benfreha,
le senseur Mme Bouchibi,
l’équipe pédagogique (les
enseignants) et l’Association des parents d’élèves
présidée par M. Mazouzi.
C’était aussi une occasion
pour féliciter et encourager
le travail fourni durant cette
année scolaire 2015-2016
avec des résultats satisfaisants.
C’était également une opportunité pour les parents
de découvrir fièrement leurs
enfants exceller dans le
théâtre et la chanson. Ainsi,
150 élèves ayant obtenu des
résultats excellents, dont 12
élèves en difficulté scolarisés en classe spéciales et
les lauréats du brevet et du
BEM avec des moyennes
allant de 15 sur 20 à 18,98
sur 20, ont été primés. Des
cadeaux ont été remis par
des professeurs et l’équipe
administrative. Une fête préparée par un groupe d’élèves
PHOTO : DR
Depuis l’arrivée de Bouazghi à la tête de la wilaya de Blida, la ville
des Roses a connu un «chamboulement» positif dans plusieurs
secteurs. Ainsi, la ville connaît des aménagements, les espaces
verts sont mieux entretenus, le commerce informel n’y est plus
visible comme avant… Toutefois, le secteur qui semble encore
négligé est celui du transport, qui reste le point noir et le
cauchemar des Blidéens. Une grande partie des usagers dénonce
le comportement «ordurier» et répulsif de certains chauffeurs et
receveurs mal vêtus et qui utilisent souvent des propos obscènes
devant les usagers. A cet effet, des Blidéens invitent le wali à
utiliser le transport en commun (surtout le privé) afin de
constater de visu l’état dans lequel se trouvent les bus et les
prestations médiocres et bas de gamme offertes par les
transporteurs à leurs clients.
Le lycée Cheikh Bouamama ex-Descartes, à Alger
dévoués, malgré toutes les
difficultés, à sa tête Mme
Mehdi Nadia, secrétaire
générale de l’Association
des parents d’élèves engagée depuis plus de 15 ans
dans l’activité culturelle au
sein de l’établissement. Une
dynamique soutenue durant
toutes ces années pour justement inculquer à nos enfants
la culture du dialogue, de
la transparence, la nonviolence et de la tolérance.
«A travers ces mini pièces
de théâtre où différents
rôles sociaux sont joués, les
élèves apprennent à s’ouvrir
et à s’exprimer face au
public. Ceci a également un
objectif pédagogique, celui
de préparer nos élèves progressivement aux épreuves
orales qu’ils auront en fin de
cycle secondaire, à savoir
le bac. La musique est aussi une forme d’expression
s’inscrivant plutôt dans la
détente et la distraction»,
nous confie Mme Mehdi,
prête à continuer malgré
toutes les entraves quoti-
diennes. Un trophée de «Super Woman» lui a été remis
par le groupe d’élèves en
reconnaissance pour son engagement et toute sa disponibilité pour eux. Un vibrant
hommage lui a été rendu
également par la direction
de l’établissement, les enseignants et l’association des
parents d’élèves qui se sont
exprimés en la remerciant
pour tout le travail accompli
devant une immense émotion de l’assistance.
Djamila Kourta
RAMADHAN EN FRANCE
La place du Pont, aux sauveurs
du bled
Lyon (France)
De notre envoyé spécial
E
n ce mois sacré, le visiteur de la
place de la Guillotière, plus connue
sous l’appellation, place du Pont, n’est
nullement dépaysé. A première vue,
il se croit dans un espace commercial
typiquement algérien. Puisque différents produits du terroir sont proposés.
Le site est non seulement un espace de
commerce, mais le point de rencontre
des membres de la communauté algérienne résidente à Lyon et de toute la
région Rhône-Alpes. Soulignons que
les gens se déplacent pour faire des
courses et humer «Rihet Labled». Les
senteurs de la célèbre place attirent et
envoûtent. Le visiteur d’un jour et les
habitués sont ravis par le décor, les
senteurs et une multitude de produits
et plats, faits maison de surcroît. En
ces lieux bien achalandés, le client a
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El Watan Publicité - Abonnement : El Watan 1, rue Bachir
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R.C : N° 02B18857 Alger.
Compte CPA N° 00.400 103 400 099001178 - Compte
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ACOM : Agence de communication : 102 Logts, tour de Sidi
l’embarras du choix. Les jeûneurs,
qui n’ont pas le temps de concocter un
f’tour à l’algérienne, peuvent s’offrir
de copieux repas. Ainsi, la chorba
frik, l’hrira, lamhadjeb, la doubara de
Biskra, la sardine farcie, le poulet à la
braise, ainsi que l’hmis au feu de bois
sont proposés à la clientèle qui profite
bien du rapport qualité-prix.
Pour avoir un menu complet, celle-ci
s’offre en outre du matlou et de la kassra (galette traditionnelle) préparés sur
place. Tout comme elben agrémenté
d’une portion de beurre de vache. En
plus des indétrônables kalbelouz et
zlabia, les commerçants proposent
en sus une large gamme de boissons gazeuses locales (Ifri, Hamoud,
N’gaoues, Mami, Sarmouk, Toudja),
qui marchent bien. «Le marché de la
Guillotière est notre point de chute.
Comme vous le constatez, le Ramadhan est bien installé en cet endroit.
Ici, on dispose de tous les ingrédients
Yahia, Hydra. Tél :023573258/59
Impression : ALDP - Imprimerie Centre ;
SIMPREC- Imprimerie Est ; ENIMPOR - Imprimerie Ouest.
Diffusion : Centre : Aldp Tél/Fax : 021 - 55 77 31
0552 31 80 65. Est : Société de distribution El Khabar.
Tél : 031 66 43 67 - Fax : 031 66 49 35 - Ouest : SPA El Watan
Diffusion, 38, Bd Benzerdjeb
(Oran) Tél : 041 41 23 62 Fax : 041 40 91 66
du mois sacré. Il est vrai que les gens
viennent pour faire des emplettes, mais
aussi pour échanger, discuter et garder
le contact avec l’ambiance du bled»,
soulignent de nombreux habitués
du lieu. Des commerçants (des deux
sexes) abondent dans le même sens :
«Avec les différents plats à emporter,
nous essayons d’atténuer les effets du
Ramadhan qui n’est pas facile, loin des
siens. La démarche est bien accueillie
par aussi bien les célibataires que par
des mères ne pouvant en cette période
allier entre les contraignantes heures
de travail et les obligations familiales»,
révèlent des marchands de la place où
la solidarité est effective. Pour avoir
un petit aperçu, on se déplace au café
El Mordjane, dit café Moussa, sis rue
Vendôme, ou plus de 70 repas sont
quotidiennement servis à des vulnérables, SDF et sans papiers de différentes races et nationalités…
Kamel Beniaïche
Les manuscrits, photographies ou
tout autre document et illustration
adressés ou remis à la rédaction
ne seront pas rendus et ne feront
l’objet d’aucune réclamation.
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articles sauf accord de la rédaction.
El Watan - Mardi 5 juillet 2016 - 22
SPORTS
EURO 2016 – DEMI-FINALES
ALLEMAGNE
Portugal-Galles et Allemagne-France,
les demies sont servies
Sami Khedira
forfait contre
la France
PHOTOS : DR
L
Les retrouvailles entre la France et l’Allemagne s’annoncent passionnantes
U
ne pochette surprise et un classique : l’inattendu PortugalPays de Galles et France-Allemagne, qui réveille les souvenirs d’un
match mythique du Mondial 1982,
constituent le programme des demifinales de l’Euro 2016, mercredi à
Lyon et jeudi à Marseille. Comme on
se retrouve ! France-Allemagne, c’est
d’abord une image : Patrick Battiston
qui sort sur une civière après avoir été
violemment percuté par le gardien
allemand Harald Schumacher.
Aujourd’hui, le portier aurait eu un
carton rouge. Mais dans la nuit brûlante de Séville ce 8 juillet 1982, cette
demi-finale de la Coupe du monde
entre la RFA et la France s’est poursuivie et est entrée dans la légende,
avec une qualification allemande aux
tirs au but (3-3, 5-4 t.a.b.). «Aucun
film au monde, aucune pièce ne saurait transmettre autant d’émotions
que la demi-finale perdue de Séville»,
voilà comment l’emblématique n°10
français Michel Platini, aujourd’hui
écarté du monde du football après le
scandale à la FIFA, résume ce monument de l’histoire sportive. 34 ans
plus tard, changement de décor et de
générations. Il s’agit de retrouvailles
pour l’équipe du capitaine Hugo
Lloris. Il y a deux ans, au Brésil, en
quart de finale du Mondial, l’Allemagne avait battu les Bleus 1 à 0, sur
un but de Mats Hummels, qui avait
pris le meilleur sur Raphael Varane.
La Mannschaft avait ensuite décroché le titre suprême, son quatrième
mondial, en finale à Rio, face à
l’Argentine.
L’ALLEMAGNE AMOINDRIE
Cette fois, il n’y aura ni Varane,
blessé avant le tournoi, ni Hummels,
suspendu pour cette demi-finale.
L’Allemagne va d’ailleurs se présenter amoindrie. Mario Gomez, blessé
en quart de finale contre l’Italie, ne
pourra plus jouer dans le tournoi.
Et Sami Khedira, ainsi que Bastian
Schweinsteiger sont incertains pour
la demi-finale à Marseille. La part
de chance qui escorte Didier Deschamps dans le tournoi va à nouveau
faire parler. Son équipe n’a affronté
jusqu’ici que des équipes de second
rang, la Roumanie, l’Albanie et la
Suisse au premier tour, puis l’Eire
en 8e de finale et l’Islande en quart,
balayée 5 à 2, dimanche. La petite
Islande avait ébahi l’Europe du foot
en sortant l’Angleterre en 8e (21). Malgré l’élimination, ses héros
devaient revenir au pays hier lundi
et traverser la capitale Reykjavik en
bus à impériale en fin d’après-midi,
devant une foule sans doute énorme.
Deschamps, «père la victoire du
football français», a déjà tout gagné
comme joueur : la Ligue des champions avec Marseille, le Mondial
1998 et l’Euro 2000 avec les Bleus.
Peut-il être sacré champion d’Europe
des nations comme coach cette fois
le 10 juillet au Stade de France ?
Il y aura des duels qui promettent.
«C’est vrai qu’en club avec Arsenal,
j’ai l’habitude d’évoluer avec Mesut
(Özil) derrière moi en n°10», a glissé
Olivier Giroud, auteur d’un doublé
contre l’Islande. Mais en demi-finale,
Özil sera dans le camp d’en face.
LES GALLOIS EN PLEIN RÊVE
Dans l’autre demi-finale, il y aura
aussi un match dans le match entre
deux partenaires au Real Madrid :
Cristiano Ronaldo pour le Portugal et
Gareth Bale pour le pays de Galles.
«Ce sont deux des meilleurs joueurs
du monde. Ils se connaissent très
bien, mais ils sauront mettre leur
amitié de côté ce soir-là», prédit le
sélectionneur gallois Chris Coleman.
Ronaldo, triple Ballon d’or, qui a
tout gagné en club, rêve de porter
son équipe nationale jusqu’à un titre
majeur.
Au passage, il ambitionne de voler
le record de buts dans un Euro (9
inscrits par Michel Platini en 1984).
CR7 en est à 8. Coleman se casse la
tête pour le neutraliser : «Je pourrais
préparer mes défenseurs tout un mois
pour affronter Cristiano Ronaldo,
il sera toujours capable de faire
quelque chose d’incroyable, d’inarrêtable.» C’est perdu d’avance alors ?
«Nous en avons nous aussi un (joueur
amenant le danger) dans notre équipe
(Bale), ce qui rééquilibre la situation», veut se rassurer Coleman. Pour
Bale, il s’agit d’écrire l’histoire :
jamais les Dragons gallois n’étaient
allés aussi loin dans une grande compétition. La meilleure performance
était un quart de finale du Mondial
1958. Sera-t-il écrasé par le poids de
ce challenge ?
AFP
DIDIER DESCHAMPS. Sélectionneur de la France
«On n’a pas raté l’Euro»
Le sélectionneur de l’équipe de
France, Didier Deschamps, n’a pas
caché dimanche son soulagement
après la qualification des Bleus
pour les demi-finales de l’Euro
2016 contre l’Allemagne, jeudi à
Marseille.
Pensez-vous qu’un cap a été franchi dans la
relation avec les supporters ?
Il y a toujours eu beaucoup de soutien depuis
des mois et des semaines. Je suis content pour les
joueurs et les supporters. On a un soutien populaire
extraordinaire. Je pense que cette équipe est aimée
par les supporters parce qu’elle ne laisse pas insensible. On ne fait pas tout bien, mais on va au bout
des choses. C’était moins stressant que lors des derniers matches, mais on est capables de mettre des
coups d’accélérateur et de renverser des situations.
qualité en face est importante. Tout est possible,
il faut qu’on joue le coup à fond. L’Allemagne a
une telle qualité technique qu’elle a en général la
possession du ballon. On n’a eu que des adversaires
qui voulaient défendre, l’Allemagne ce ne sera pas
le cas.
Didier Deschamps
Pensez-vous être favoris contre l’Allemagne ?
Non. On est mieux avec ce qu’on a réalisé
ce soir et la seconde période contre l’Eire. Mais
l’Allemagne c’est l’Allemagne, c’est la meilleure
équipe du monde. C’est l’une des rares équipes
qui maîtrise la situation. Cela va être une très belle
affiche, mais on ne va pas faire une balade de santé.
On va jouer notre chance à fond, en sachant que la
La France est de retour en demi-finales.
Qu’est-ce que cela vous inspire ?
Je suis très content pour les joueurs. Ils ont fait
ce qu’il fallait pour être dans ce dernier carré. La
compétition est chez nous, et c’est déjà ça de fait.
On a notre rendez-vous, un grand choc jeudi, on va
apprécier. L’analyse on la fera à la fin. Mais on n’a
pas raté l’Euro. Est-il réussi ? On verra plus tard.
Qu’avez-vous pensé de la prestation de Samuel
Umtiti ?
Il a confirmé tout ce que je peux penser de lui
et ce qu’il fait voir à l’entraînement. C’est un bon
défenseur et relativement tranquille. Il a contribué
à ce que ce match soit de bonne qualité sur le plan
défensif. Mais je n’étais pas inquiet.
AFP
e milieu de terrain défensif
de l’Allemagne Sami Khedira,
touché aux adducteurs de la cuisse
gauche, sera absent en demi-finale
de l’Euro 2016 contre la France
jeudi, a annoncé hier le sélectionneur Joachim Löw, ajoutant que
le milieu Bastian Schweinsteiger
restait incertain. «Sami Khedira
ne jouera pas jeudi, mais on fera
tout pour qu’il soit là dans une
éventuelle finale», a déclaré le
technicien lors de la conférence
de presse quotidienne au camp
de base d’Evian. Khedira avait
dû sortir du terrain après un quart
d’heure de jeu samedi lors du
quart de finale contre l’Italie (1-1,
6-5 aux t.a.b). Il avait été remplacé
par Schweinsteiger. Mais le milieu
de Manchester United, qui revient
d’une très longue absence pour
une blessure au genou droit, souffrait après le match d’une «légère
élongation du ligament interne
qui s’est un peu aggravée après le
match», a souligné Löw. «Il faut
voir. On verra dans un ou deux
jours», a conclu le sélectionneur
de la Mannschaft à son sujet. L’Allemagne devra aussi se passer du
stoppeur Mats Hummels, suspendu, et de son avant-centre Mario
Gomez, victime d’une déchirure
derrière la cuisse droite et qui est
forfait pour la fin du tournoi.
ESPAGNE
Cinq clubs
sommés de
rembourser des
aides d’Etat
L
e Real Madrid, le FC Barcelone
et cinq autres clubs de football
espagnols vont devoir rembourser
des «aides publiques illégales»
perçues en Espagne, qui ont violé
la législation européenne en leur
conférant un «avantage injuste»,
a tranché lundi la Commission
européenne. A l’issue de trois
enquêtes, l’exécutif européen «a
conclu que les mesures d’aide
publique attribuées à sept clubs
professionnels leurs a donné un
avantage injuste sur les autres
clubs». Outre le Real Madrid et
le Barça, la décision de Bruxelles
concerne aussi l’Athletic Bilbao,
Osasuna Pampelune, Valence
CF, Hercules Alicante et Elche.
L’Espagne «doit récupérer les
aides publiques illégales auprès
des sept clubs», a indiqué la
Commission européenne. «Le
fait d’utiliser l’argent des
contribuables pour financer des
clubs de football professionnels
peut générer une concurrence
déloyale», a souligné la
commissaire européenne
Margrethe Vestager, en charge
des questions de concurrence. Le
football professionnel «est une
activité commerciale qui brasse
des sommes considérables et, à
ce titre, l’octroi de deniers publics
doit répondre à des règles de
concurrence équitables, ce qui
n’est pas le cas des subventions
ayant fait l’objet de nos
enquêtes», a-t-elle ajouté. AFP
El Watan - Mardi 5 juillet 2016 - 23
SPORTS
NAHD
USMH
Ardji signe
pour trois ans
MC ORAN
e
Aouad 10
recrue
Le Mouloudia d’Oran continue
de puiser des joueurs dans la
formation de son voisin de
l’ASMO pour conforter son
effectif. Une règle à laquelle
le MCO n’a pas dérogé cette
saison, avec l’engagement de
4 Asémistes, dont le dernier
en date n’est autre que le
meneur de jeu Mohamed
Aouad qui a paraphé, hier, un
contrat de deux saisons au
profit du club d’El Hamri. Il est
ainsi le 4e joueur de l’ASMO à
rejoindre le MCO cet été,
après les Bentiba, Boudoumi
et Sebbah, et la 10e recrue du
Mouloudia lors de ce mercato
estival. Un transfert qui
risque de faire jaser,
notamment du côté de
l’ASMO, puisque la direction
asémiste a déjà déposé
plainte auprès de la Chambre
de résolution des litiges (CRL)
contre le joueur au motif
qu’Aouad devait prolonger
son bail avec l’ASMO au
terme d’un avenant signé en
milieu de saison écoulée, en
contrepartie d’une
augmentation de salaire. Et
voilà qu’Aouad ignore cette
mise en garde de l’ASMO en
signant chez le rival.
T. A. S.
Les arbitres connus
’est désormais officiel, la CAF a communiqué la liste des
C
arbitres qui vont officier la rencontre de la troisième journée
de la Coupe de la CAF face au TP Mazembe, prévue pour le 17
Le tribunal annule
le second registre
du commerce
juillet à 20h45. Il s’agit de Joshua Bondo assisté de ses deux compatriots, à savoir Oamogetse Godisamang et Mark Ssonko. Par
ailleurs, le quatrième arbitre est Uganda Thierry Nkurunziza (Burundi). Le commissaire du match, à savoir le Sénégalais Oumar
Diop qui a été désigné dans un premier temps, a été remplacé par
Doumbia Bema (Côte d’Ivoire). Sur un autre volet, le désormais
ex-attaquant de la JSK, Faouzi Rahal en l’occurrence, est proche
d’un retour au MOB puisqu’il a rencontré hier le président Attia
pour discuter de son probable retour. Cela dit, le boss béjaoui se
trouve dans l’embarras à cause de la pression qu’il subit actuellement du fait que certains cadres veulent partir, à l’image de
Messaoudi et Rahmani parce qu’ils n’ont pas perçu leur argent.
L. Hama
L
RC RELIZANE
PHOTO : D. R.
e tribunal d’El Harrach
a annulé l’ordonnance
de la même instance
judiciaire délivrée le 12 juin
dernier relative à l’ordre
donné à un huissier de justice pour retirer un duplicata
du registre de commerce de
la SSPA/USMH au niveau
de la Chambre nationale du
registre du commerce. Cette
nouvelle décision a été signée
le 28 juin. Il faut noter que
c’est avec ce duplicata que
l’ancien président, Mohamed
Laïb, qui en avait fait la
demande, a pu retirer un nouveau registre du commerce.
Résultat : la même société
SSPA/USMH dispose de
deux registres du commerce
portant les noms de deux responsables différents, en l’occurrence l’ancien président,
Laïb, et l’actuel, Abdelkader
Mana. Ce qui a créé une
situation des plus inédites.
Mana a d’ailleurs animé une
conférence de presse le 18
juin dernier pour dénoncer ce
qu’il considère comme une
«machination». Il n’oubliera
pas, au passage, de signaler
PHOTO : K. SAMI
Le NA Hussein Dey enregistre
l’arrivée du jeune attaquant
de l’USM Alger, Walid Ardji (21
ans), qui a signé un contrat
pour trois ans. Auteur d’une
belle saison avec les espoirs,
Ardji possède de bonnes
qualités techniques, mais il a
été victime du recrutement
effectué cette saison par la
formation de Soustara. Sa
venue au Nasria lui permettra
de briller et d’étaler son
talent. La direction du NAHD
est aussi en contacts avancés
avec le joueur Douadji qui
évolue au DRBT à titre de prêt
(en provenance du PAC). La
direction de la formation des
Sang et Or qui entretient de
bonnes relations avec le
président Zetchi tentera de le
convaincre pour que ce
dernier lui cède le joueur. Le
NAHD enregistre également le
retour du défenseur
Mohamed Herrida.
D’un autre côté, on apprend
que l’entraîneur Nour
Benzekri, qui a été désigné au
poste de DTS du club, s’est
retiré avant même d’entamer
son travail. Benzekri
souhaitait avoir plus de
prérogatives, alors que la
direction lui a limité son
travail uniquement avec les
catégories de jeunes. Ainsi, le
poste de DTS pourrait revenir
au jeune Rezki Remane. A
noter enfin que la reprise des
entraînements, prévue pour
le 1er juillet, a été décalée au 7
de ce mois, annonce le staff
technique.
S. M.
CAF. MOB – TP MAZEMBE
Abdelkader Mana
Laïd Mohamed
qu’il y a eu «transgression de
plusieurs articles du code du
commerce».
Bien évidemment, celui-ci
a usé des procédures légales
pour remédier à une telle
situation. Finalement, le
même tribunal d’El Harrach
a décidé d’annuler l’«erreur»
commise le 12 juin. Il a été
signalé que le duplicata n’est
délivré (et au concerné), que
dans le cas d’une perte. Or,
ce n’est pas le cas. De plus,
le tribunal a tenu à signaler
dans cette dernière décision
que délivrer un duplicata en
ce qui est de l’USMH «peut
nuire à des parties» vu qu’il
y a conflit. Ce qui a motivé
la décision du tribunal de
revenir sur l’ordonnance de
délivrance de ce duplicata.
Abdelghani A.
ADEL AMROUCHE. NOUVEL
ENTRAÎNEUR DE L’USM ALGER
Un club sans entraîneur
epuis le départ de l’entraîneur Kadda Aïssa qui a vu sa mission terminée lors du dernier match de championnat contre
D
l’USM El Harrach (1-1), synonyme de maintien en Ligue 1, la
formation du RC Relizane est toujours sans entraîneur. Cette
situation risque d’être préjudiciable pour le club qui ne veut
pas revivre le même scénario que la saison précédente, où il n’a
assuré son maintien que lors de l’ultime journée du championnat
de Ligue 1. Les responsables du club de l’Ouest sont en train de
mettre la charrue avant les bœufs puisque l’opération recrutement
des joueurs est déjà entamée, mais sans l’accord d’un entraîneur
en chef, surtout que l’équipe a besoin d’un renfort de qualité et
diversifié après le départ de plusieurs joueurs cadres. En effet, le
Rapid de Relizane a perdu bon nombre de joueurs, à l’image de
Djerrar, Moundji, Bouda, Benabderrahmane, Bourdim, Manucho
et Tiaiba. Pour les remplacer, les responsables du club se sont attachés les services de treize joueurs, à savoir Merzougui, Khelfaoui,
Chaouchi, Alleg, Belmokhtar, Tebbi, Hellal, Guebli, Annane, Benayed et Brahmia, et tout récemment Ali Messaoud Walid (WAB)
et Nabil Aït Fergane (JSMB). Selon les dernières informations, la
direction du RC Relizane est entrée en contact avec le technicien
algérien Ismaïl Djellid qui est établi en Suisse depuis des années,
mais officiellement rien n’a été conclu.
A. B.
FÉDÉRATION ALGÉRIENNE
DE CYCLISME
«L’USMA voit grand et cela
correspond à mes ambitions» Trois compétitions
N
ommé la semaine dernière à la tête de la
barre technique de l’USM Alger, en remplacement du Franco-Algérien Miloud Hamdi,
le nouvel entraîneur du club champion d’Algérie
en titre, Adel Amrouche a animé, hier, à Aïn
Benian, son premier point de presse depuis sa
prise de fonction. Entamant son travail le weekend dernier à la barre technique de l’USMA, actuellement en regroupement à l’Ecole supérieure
d’hôtellerie et de restauration de Aïn Benian, le
nouveau coach des Rouge et Noir a d’emblée
affiché ses ambitions d’inculquer au club dont il
a porté les couleurs en tant que joueur une toute
nouvelle stratégie et philosophie dans le jeu et
l’organisation. «Je compte apporter une autre
philosophie et méthode de jeu à l’USMA avec
laquelle j’ai beaucoup d’ambitions. Je ne parle
pas de discipline, car je vais travailler avec des
joueurs censés être des professionnels.» Des
joueurs que l’ancien sélectionneur du Burundi
et du Kenya avoue ne pas tous connaître, mais
dont on lui aurait dit beaucoup de bien, comme
il l’expliquera : «J’ai pu me renseigner sur les
joueurs composant l’effectif, et on m’a dit beaucoup de bien sur eux. J’ai remarqué aussi que
ces joueurs sont ambitieux et veulent aller loin
dans leur carrière», annonce Adel Amrouche.
Pour ce qui est de sa décision de travailler pour
la première fois en Algérie à la tête d’une équipe
seniors, alors qu’il a de tout temps privilégié les
sélections africaines, il justifiera son refus de
travailler en Algérie par le passé essentiellement
«à cause des conditions de travail pas du tout
encourageantes au sein des clubs algériens».
Amrouche expliquera même qu’il a beaucoup
hésité avant d’accepter l’offre de Rebbouh Haddad, le président de l’USMA. «A vrai dire, au
départ je n’étais pas emballé à l’idée de travail-
ler en Algérie en raison des problèmes prévalant
dans les clubs algériens, mais le discours du
président de l’USMA m’a convaincu, surtout
qu’il a affiché une réelle volonté de donner une
dimension mondiale à son équipe», et de justifier
son choix : «L’USMA, deuxième équipe africaine
en Ligue des champions de l’édition passée, voit
grand. J’estime que cela correspond parfaitement à mes ambitions, surtout qu’il s’agit d’un
club où j’ai déjà joué et où j’ai entraîné dans les
catégories jeunes.»
Avant de conclure son intervention devant la
presse, le nouveau coach de l’USMA a tenu à
préciser qu’il «reste à la page concernant le
football algérien et son championnat, malgré des
années loin du pays. Et cela m’aidera à accomplir convenablement ma mission», conclut Adel
Amrouche.
BENYAHIA OFFICIELLEMENT USMISTE
Comme annoncé dans ces mêmes colonnes, la
formation de l’USMA a enregistré sa 8e recrue
en la personne du jeune émigré et transfuge du
MCO, Mohamed Benyahia. Ayant déjà tout
conclu avec la direction usmiste et celle du
Mouloudia avec laquelle il était lié, il ne manquait à l’ex-défenseur du CA Bastia et de Nîmes
Olympique que la signature de son contrat qui est
intervenue hier en début d’après-midi. Agé de 24
ans, Benyahia, qui s’est illustré la saison écoulée
en inscrivant 9 buts en championnat, a paraphé
un contrat de quatre saisons au profit de l’USMA. Il est ainsi la 8e recrue, après Ziri Hammar
(JSS), Amir Sayoud (DRBT), Ghislain Guessan
(RCA), Abderraouf Benguit (PAC), ainsi que les
trois Franco-Algériens qui évoluaient la saison
dernière en division amateur en France.
T. A. S.
à l’est du pays
Fédération algérienne de cyclisme (FAC) organisera trois
Ldeuxaévénements
nationaux du 9 au 16 juillet. Avec tout d’abord
événements à Constantine : le brevet cycliste national jeunes
(écoles et benjamins) et le championnat national minimes et
cadets, tandis que la wilaya de Mila accueillera le championnat
national de cyclisme juniors et seniors (hommes et dames). A. C.
Naissance
Un joli poupon prénommé
Mahdi
est venu égayer le foyer des docteurs
Tahri Wiâm et Tahri Mourad.
En cette heureuse circonstance,
Hamid Tahri félicite l'heureux
couple, souhaite un prompt
rétablissement
à sa nièce et
une longue vie
au bébé.
LE QUOTIDIEN INDÉPENDANT - Mardi 5 juillet 2016
COMMENTAIRE
Intransigeance
israélienne
Par Mohammed Larbi
I
LE MINISTRE DES MOUDJAHIDINE,
TAYEB ZITOUNI, L’A AFFIRMÉ HIER
L'Algérie n'a récupéré que 2% de
ses archives détenues par la France
L
e ministre des
Moudjahidine, Tayeb
Zitouni, a affirmé hier
que l'Algérie n'avait récupéré
que 2% de ses archives
détenues par la France,
ajoutant que les relations entre
les deux pays ne sauraient être
«normales» sans le règlement
du dossier de la Mémoire,
l'Algérie ne comptant pas
renoncer à sa revendication
relative à la restitution de la
totalité de ses archives. Dans
un entretien à l'APS à la veille
de la célébration du 54 e
anniversaire du recouvrement
de sa souveraineté, M. Zitouni
a précisé que les archives
remises par la France à
l'Algérie depuis
l'indépendance «ne dépassent
pas les 2%», estimant que les
relations entre les deux pays
«ne peuvent être normales»
sans le règlement du dossier
de la Mémoire et la
satisfaction de la
revendication de l'Algérie
relative à la restitution de la
totalité de ses archives
spoliées lors de l'occupation
française. Sur le plan
économique et commercial,
M. Zitouni a indiqué que les
relations entre l'Algérie et la
France étaient «bonnes», mais
restaient en deçà de l'objectif
escompté concer nant la
question de la Mémoire. Le
ministre a rappelé
l'installation, à l'occasion de
sa dernière visite en France,
de trois commissions dont
l'une est chargée de l'examen
des archives nationales
détenues par la France, tandis
que la deuxième s'occupe du
traitement du dossier des
Algériens disparus durant la
période coloniale. La
troisième commission est, par
ailleurs, chargée du dossier
des victimes des essais
nucléaires effectués par la
France durant la période
coloniale, a précisé le ministre
qui a fait remarquer que les
archives ne concernaient pas
uniquement les documents
liés à la Révolution, mais
également tout ce qui
concerne les infrastructures
de l'Algérie, l'architecture et
l'urbanisme. M. Zitouni a
demandé aux autorités
françaises d'accélérer le travail
des commissions, ajoutant
que les archives en possession
de l'Algérie et les témoignages
recueillis ainsi que les
mémoire écrites, y compris les
mémoires des bour reaux
français, suff isaient pour
écrire l'histoire de l'Algérie
durant cette période. Il a, par
ailleurs, souligné que la
revendication relative à la
restitution des archives était
une question de «principe
pour les Algériens».
2000 ALGÉRIENS
DISPARUS DURANT LA
GUERRE DE LIBÉRATION
Concernant le dossier des
disparus durant l'occupation
française, le ministre des
Moudjahidine a affirmé que
les statistiques préliminaires
montraient que le nombre de
disparus, durant la guerre de
Libération nationale (19541962), s'élevait à plus de 2000
victimes. Il s'agit de détenus
incarcérés ou retenus dans des
centres d'inter rogatoire
français, selon le ministre qui
a ajouté que l'opération de
recensement se poursuivait et
la commission installée à cet
effet allait travailler
conformément à l'accord qui
prévoit l'identification des
sépultures de ces victimes.
Parmi les chouhada n'ayant
pas de sépulture connue
figurent Ahmed Bouguerra,
El Djilali Bounaama, Larbi
Tebessi ainsi que le Français
qui a soutenu la cause
algérienne, Maurice Audin.
Dans le cadre de ses efforts
visant à récupérer ses archives,
l'Algérie œuvre à la restitution
des crânes des premiers
résistants algériens, conservés
au Musée de l'homme à Paris.
«32 crânes de vaillants
résistants algériens ont été
recensés», selon le ministre
qui a indiqué que «l'Algérie
d e m e u re a t t a ch é e à l a
récupération des crânes de
nos aïeux qui doivent avoir
leurs sépultures en Algérie».
«Les crimes odieux perpétrés
par la France durant 132 ans
d'occupation témoignent de la
barbarie de ce qu'a accompli
ce pays en Algérie», a
souligné le ministre. (APS)
POINT ZÉRO
La brosse et le mélangeur
Q
ue faire ? Ou ne pas faire, ou faire. Dire ou ne
rien dire ? Avoir peur de dire ou avoir peur de
dire que l’on a peur de dire et encore plus de
dire que l’on a peur de faire ? Le Président n’a rien dit,
probablement occupé à compter les derniers arbres
qui restent dans sa forêt. Le Premier ministre ne s’est
pas prononcé, peut-être pense-t-il à ouvrir une usine
de tracteurs au Panama pour ses enfants. Le ministre
de la Justice n’a rien dit, le ministre de la Culture non
plus, occupé à se cultiver ? Celui de la Communication,
à l’origine de l’affaire, non plus, préférant écrire
des éditoriaux sous pseudonyme à El Moudjahid en
attendant le prochain remaniement. Reste le cas de
Farouk Ksentini, directeur des droits de l’homme et des
chats d’appartement. Non, il n’a rien dit, pensant être
un officier en se murant dans le silence pour ne pas être
emprisonné. Sous cette loi du silence adoptée d’ailleurs
en silence par de bruyants députés, le seul qui parle est
Par Chawki Amari
un militaire, le général Ahmed Gaïd Salah, qui intervient
régulièrement pour annoncer de «sombres desseins»,
sans préciser s’il s’agit de desseins contre lui ou contre
le pays. On serait en danger, ce qui a donné ce slogan
populaire sorti récemment, «mani chiyat mani khelat»,
qui peut se traduire littéralement par «je ne suis ni
une brosse ni un mélangeur», soit deux accessoires
de salle de bains. Traduit politiquement, il signifie que
«je suis en colère, je ne suis pas d’accord, mais je ne
vais pas tout casser». Mais si on n’est ni une brosse ni
un mélangeur, on est quoi et que doit-on faire ? Que
doit-on dire ? Une brosse ne dit rien, c’est son rôle, elle
brosse le plus fort dans le sens du poil si le plus fort est
poilu, le caresse dans le même sens s’il ne l’est pas. Le
mélangeur mélange tout, le chaud et le froid, c’est sa
fonction. Que faire alors ? Une seule solution, brosser
le mélangeur, puis mélanger les brosses. On sera plus
propres après.
l a suffi de deux jours pour qu'Israël fasse
connaître sa réponse aux récentes
recommandations du Quartette pour une
solution à la crise du Proche-Orient. On dira
d’elle qu’elle est peut-être exceptionnelle par sa
durée, puisqu'Israël n’a jamais accordé la moindre
considération aux offres et efforts de paix, ni le
moindre égard aux nombreux émissaires, amenant
certains d’entre eux à renoncer à leur mission. De
telles décisions tout aussi négatives et porteuses de
tous les dangers ont été faites en leur présence, et
la dernière en date a été acceptée pour ce qu’elle est
et pour son objet. Elle est du même type que celles
apportées depuis au minimum un quart de siècle,
soit depuis que des règlements sont au moins
souhaités. Cette réponse est bien entendu négative,
car non seulement Israël refuse toujours de
souscrire aux résolutions de l’ONU ordonnant son
retrait des territoires palestiniens et arabes qu’il
occupe, mais y poursuit un processus d’annexion
entamé au lendemain de la guerre de juin 1967.
Israël vient en effet d’approuver la construction de
centaines d’habitations dans des colonies
implantées en Cisjordanie et dans le secteur oriental
d’El Qods. C’est donc une fin de non-recevoir et
qui, logiquement, devrait amener le Quartette à en
prendre acte, c'est-à-dire localiser et identifier les
sources du blocage. Avec dix années de retard, car
ce forum existe depuis 2002, il se heurte à la même
intransigeance israélienne et n’a pas ajusté sa
démarche. Les faits en ce sens ne manquent pas. Ils
ont tous été signalés et localisés. Comme le révèle
ce rapport des chefs de mission diplomatique de
l'Union européenne (UE), en poste à El Qods
occupée, du 29 mars 2014, relevant l’«accélération
sans précédent» de la colonisation intervenue
depuis la reprise du processus de paix israélopalestinien, un mois auparavant tout juste. Le
rapport souligne qu'entre août 2013 et janvier 2014,
les autorités israéliennes ont donné leur feu vert à
la construction d’autant de logements à El QodsEst qu’au cours des quatre années précédentes. Ils
mettent en garde contre les risques d’incidents
qu’entraînerait une modification du statu quo sur
l’esplanade des Mosquées. Ils affirment que
contrairement à ce qu’espérait l’Autorité
palestinienne, le gouvernement de Benjamin
Netanyahu a en effet refusé de geler la colonisation
dans les territoires occupés durant la période des
négociations. Et dire que le Quartette demandait
aux Palestiniens de renoncer à leur résistance, eux
qui vivent une véritable injustice, ou encore un
apartheid, avec le refus de toute solution,
contraignant les Palestiniens à vivre dans de
véritables bantoustans. Et pourtant, les
conséquences de cette politique sont telles qu’un
nombre de pays de plus en plus important en vient
à conclure que la persistance de ce conflit menace
la paix et la sécurité dans le monde. Mais qu’a fait
ce monde pour s’y opposer ? Rien, et les discours
ne suffisent plus.
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