semaine de la presse

Transcription

semaine de la presse
- Conception et réalisation MB
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SEMAI
N°80 - Mercredi 2 avril 2014
2
mercredi 2 avril 2014
EdiTo
L
Gabrielle CHARRITAT
soMmaire
Petit Journal........................................ 2- 3
Dossier
Radio Soleil .......................................... 4-5
Presse écrite & ses financements .......... 6
James Christie & Culture G .................... 7
BD & jeux ................................................ 8
Le Quot idien des Jeunes est édité
par la SAS Le Quotidien. Le Quotidien des Jeunes est
un supplément hebdomadaire du Quotidien de l’île de
La Réunion et de l’océan Indien.
Directrice de publication : Carole Chane-Ki-Chune
Siège social : Z.I. Du Chaudron
97712 Saint-Denis Messag Cedex 9.
Tél : 02 62 92 15 15
Responsable de la rubrique : Gabrielle Charritat
Rédacteur : Gabrielle Charritat
Graphisme : Studio Terra Quota
Direction artistique : Michel Baudry
Maquettiste : Sylvain Travel
Visuels : Shutterstock
Contact : [email protected]
Philippe NANPON
e QJ est moins triste que la
semaine dernière. Nous
constations, dépités que peu de
nos femmes et hommes politiques élues changeaient. Ces
municipales ont vu le retour
de « vieux de la vieille » (et pas
seulement à cause de leur âge)
de la politique réunionnaise.
C’est déprimant parce que cela
veut dire que nos élites ne se renouvellent pas ou qu’elles ne
veulent surtout pas que ça arrive. Dans ce domaine tout n’est
pas sombre, puisque quelques
bastions que l’on croyait ad
vitam aeternam aux mains de
certains sont tombés. Alors aux
nouveaux élus, nous aimerions
dire, s’il vous plait, changez vraiment les choses, bougez les
lignes de la politique réunionnaise parce qu’il serait trop triste
que dans six ans, vous laissiez
votre place pour un retour des
anciens. Tout simplement parce
que vous vous seriez pris pour
eux et personne ne veut de
copie.
Le club presse de Maison-Blanche en 2009.
Le numéro 7 des P't its Bavards, le journal
des collégiens de Maison-Blanche
à Saint-Paul a été l'avant-dernier lauréat
du Prix Varenne des collégiens.
Ils l'ont remporté dans une sélect ion de
351 journaux collégiens. Le prix mis en
place en 2007, ne sera pas reconduit en
2014 par la fondat ion Varenne mais par
l'associat ion Jet d'encre.
En 2012, Estelle Perriere professeur
documentaliste et animat rice du club
presse depuis 2009 est part ie avec
quat re élèves recevoir au Quai Branly, leur
premier prix.
Quotidien des Jeunes : Comment avez-vous appris votre
sélection ?
Estelle Perriere : Les organisateurs m'ont appelé pendant les
vacances de mai. A ce moment-là, ils ne m'ont annoncé seulement que nous faisions partie des trois derniers sélectionnés.
Les élèves étaient super content quand ils ont appris la nouvelle. Même si nous trouvions déjà très bien d'être dans le trio
de tête, en une semaine, les jeunes sont devenus de plus en plus
confiants.
Q.J. : Est-ce que quelqu'un est allé représenter votre groupe
en métropole ?
E.P. : C'est là que nous avons eu beaucoup de chance parce que
nous avons eu à peine une semaine pour nous décider. Grâce à
l'aide de l'administration et de parents, j'ai pu partir avec quatre
élèves.
Q.J. : Comment ça s'est passé sur place ?
E.P.: Tout s'est passé très bien. Nous avions dû préparé très vite
une présentation du club presse et nous sommes restés deux
jours. Tout de suite, nous nous sommes rendus sur le lieu de la
cérémonie au Quai Branly à Paris. On nous a très bien reçu et
ce fut très solennel avec des animations, des débats. Enfin
quand est venue l'annonce des résultats, les organisateurs ont
commencé par le 3e de chaque catégorie. Il y a eu des cris et
des pleurs.
Q.J. : Qu'avez-vous gagné ?
E.P. : Nous avons gagné un super bel ordinateur portable et
chaque jeune s'est vu attribuer une carte presse jeune valable
un an. Nous aurions dû aussi faire partie du jury mais l'éloignement géographique a rendu la chose impossible.
Q.J .: Est-ce que vous vous souvenez un peu de l'élaboration
de ce numéro des P'tits Bavards ?
E.P. : Nous avions réussi à obtenir de très belles photos de l'incendie du Maïdo, des images qui n'ont été vues nulle part ailleurs. Ensuite, les élèves avaient interrogé leurs professeurs sur
leurs jeunesses et surtout ce qu'ils voulaient faire comme métier quand ils étaient ado.
Q.J. : A votre avis quelles étaient ces grandes qualités ?
E.P.: Le jury a apprécié justement que nous ayons beaucoup de
choses différentes. Nous parlions aussi bien de l'actualité locale,
nationale et internationale que de l'établissement. Notre format
original avait fait son petit effet.
Q.J. : Est-ce que le fait de venir de La Réunion représentait
quelque chose de particulier ?
E.P. : Un peu, tout le monde trouvait ça bien que nous puissions
venir de si loin.
L'avis du jury
Sur le site du prix Varenne on peut lire la critique dithyrambique reçu par le n°7 des P'tits Bavards : « Avec une volonté
de rompre les préjugés à l'égard des jeunes grâce à des portraits
d'ados passionnés, et deux reportages sur deux étoiles montantes (foot et cinéma), ce journal a charmé le jury qui a pris
grand plaisir à découvrir la richesse de la génération dont Les
P'tits Bavards se font porte-parole ! L'enquête sur les rêves d'enfants des professeurs et l'initiative de prendre deux classes-témoins qui seront chargées d'apporter leur témoignage dans 15
ans est excellente. Ce journal est également tourné vers l'extérieur de l'établissement et c'est avec un sérieux et une grande
clarté qu'il traite de sujets locaux (comme l'incendie du Maïdo).
Toutes nos félicitations ! ».
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mercredi 2 avril 2014
Brèves
Un journal tous les cent ans
Concours
Ecris pour le Quotidien des Jeunes
A l’occasion de la semaine de la presse à l’école, le QJ lance un concours pour les CM1,
CM2, les collégiens et les lycéens.
En juin 2011 est sorti le deuxième numéro
du Quinson, journal humoristique et satirique de la ville de Montbéliard (Est de la
France). Le premier numéro était sorti en
juin 1911. Pendant un siècle, les archives
municipales ont conservé un numéro original du premier Quinson. Pour cette nouvelle édition imprimée comme l’original
sur quatre grandes feuilles, elles ont proposé aux habitants de la ville de relever le
défi. Parmi les rédacteurs de ce numéro
deux, on compte des élèves de l'école maternelle, des pensionnaires de maisons de
retraite ou encore des participants à des
ateliers d'écriture mis en place dans les
quartiers et en prison. Tous les articles
proposés ont été publiés. Le prochain numéro est donc attendu en 2111.
Le thème : l’information et Internet.
Le Quotidien des Jeunes lance à l’occasion de la semaine de la presse à l’école (31 mars au 4 avril), un concours d’écriture d’article. Il s’adresse aux
élèves de primaire de CM1 et CM2, aux collégiens et aux lycéens. Le thème : « Que pourras-tu faire sur Internet dans dix ans ? ». Les participants
peuvent participer en leur nom ou avec leur classe. Le concours débutera officiellement le lundi 24 mars pour se conclure le vendredi 25 avril.
Les gagnants se verront publiés dans le Quotidien des jeunes du 7 mai et recevront un abonnement gratuit au QJ pour chacun d’entre eux et
pour leur établissement. Les articles peuvent prendre bien des formes différentes. Cela peut être une interview, un portrait, un reportage, un
papier traitant d’un fait de société, etc. Quelques règles à respecter cependant : pour les primaires, l’article ne doit pas dépasser 500 signes, pour
les autres, 1500. Enfin, chaque papier doit être accompagné d’une photo ou d’un dessin légendé.
Pour recevoir le règlement et pour tout complément d’information : [email protected]
La Revue Dessinée, un magazine engagé
Le t roisième numéro de la Revue Dessinée est dans les kiosques. La
publicat ion sort tous les quat re mois et est spécialisée dans le reportage BD. Le choix des rubriques et des sujets mont re que la rédact ion
est engagée voire militante notamment sur le sujet des inégalités sociales et des ressources
Le numéro trois de la Revue Dessinée, celui du Printemps
énergét iques.
2014 est sorti. Cette nouvelle publication continue sur la
même ligne que les précédentes. Toujours engagée et
toujours humoristique, par forcément les deux en même
temps tout de même. Par des reportages illustrés en
bande dessinée, la revue aborde l'actualité de façon originale, se terminant toujours par deux pages permettant
d'approfondir le sujet. Les auteurs cherchent à nous entrer dans les coulisses des grandes décisions politiques,
ici, on découvre comment des mouches stériles ont été
une arme pour les États-Unis ou les piétinements au
siège de l'ONU de la communauté internationale face au
conflit syrien, par exemple. Dans la catégorie sérieuse,
une petite histoire en noir et blanc de la guillotine nous
est proposée. La Revue continue aussi sa rubrique sur les
ressources énergétiques notamment le gaz de schiste.
Plus léger, les rubriques sport, sémantique et Face B
abordent avec beaucoup d'humour les jeux de mots ou
l'histoire des figures peu connues et originales de la musique. C'est là aussi l'un des points forts de la Revue
Deux ouvrages
sont intéressants
à consulter quand
on veut se renseigner sur l'évolution des journaux
papiers à La
Réunion. L'Histoire de la presse
à La Réunion de Karine Técher et de
Mario Serviable nous apprend notamment qu'entre 1794 et 1990, 189 titres
ont vu le jour. Lycéens à la Une
d'Eliane Wolf s'attache aux publications jeunes. Ainsi, les premiers journaux lycéens ne verront le jour à La
Réunion presqu'un siècle après ceux
de la Métropole mais n'en sont pas
moins engagés. Petit hommage aux
précurseurs du Quotidien et du QJ.
Le sommaire du premier numéro
Dessinée, c'est qu'il y en a pour tous les goûts aussi dans
les thèmes que dans les styles de dessins. Au QJ, on aime
particulièrement « Le futur est pour bientôt », reportages d'anticipation imaginant notre monde de demain.
En 1773 paraît Affiches et avis divers pour
les colonies des Iles de France et de Bourbon. Karine Techer et Mario Serviable
parle ici du vrai faux journal car l'intitulé «
est trompeur. C'est principalement produit
pour des Franciliens et Mauriciens. Il y a
très peu d'information sur Bourbon et
quasi peu de distribution » sur notre île.
En fait, il faudra attendre 1794, « le premier vrai journal » fondé par l'abbé Louis
Delsuc qui porte le nom à rallonge : « Le
vrai Républicain ou Journal politique et littéraire de l'Isle Bourbon ». C'était quatre
grandes pages mais malheureusement, il
disparaît un an plus tard.
Les journaux fait par des jeunes apparaissent qu'au XX e siècle. De 1954 à 1962,
Marcel Leguen, jeune instituteur anime
avec ses élèves de primaire la revue, La
Moque. Son but est de laisser les élèves libres d'écrire ce qu'ils veulent car c'est « la
méthode naturelle pour l'apprentissage
simultané de la langue créole et de la
langue française ».
MON RENCARD AVEC L’EUROPE
L’Europe en statues…
Quelques statues que l’on peut découvrir
dans les grandes villes européennes.
Cet angelot est un symbole de
la ville de Bruxelles.
Cette statue de Charles de Gaulle
(1890-1970) se trouve depuis 2006
dans la capitale roumaine, Bucarest.
Cette statue de Jauhan Strauss (18251899) compositeur autrichien surnommé
« le roi de la Vasle » se trouve à Vienne.
,
+ d info sur :
Cette statue du compteur Charles Perrault (16281703) se trouve dans le jardin des Tuileries à Paris.
http://europe.cidem.org ou http://ec.europa.eu/justice/citizen/index_fr.htm
Encore plus d’infos sur l’UE avec le Centre d’Information Europe Direct de La Réunion, 28 rue Jean Chatel 97400
Saint-Denis, au 0262 20 98 20 ou par mail au [email protected] ou sur le site www.crij-reunion.com.
Oki pasimatymo ! *
*« A bientôt » en lituanien.
Photos : Gabrielle CHARRITAT
Chaque semaine,
jusqu’aux
élections européennes,
apprends à mieux
connaître l’Europe
avec le CRIJ.
Les premiers journaux
réunionnais
Enfin, en 1967, se
crée le premier journal lycée à Juliette
Dodu. Il porte le nom
évocateur d' « Evasion
». En 1969, c'est au
tour du lycée Roland
Garros de se jeter
dans la bataille et de
fonder « Cactus ».
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mercredi 2 avril 2014
Bienvenue
à Radio
Dans la cour du collège Jules Solesse de Saint-Paul,
un pet it bât iment abrite les locaux d’une des radios
collégiennes de l’île : Radio Soleil. Elle émet depuis
1990 et est née sous l’impulsion d’un professeur
souhaitant init ier les collégiens à la radio. Les jeunes
y apprennent les techniques de la radio encadrés
par cinq adultes. La radio s’écoute de Saint-Leu
à la Possession sur 97.4 FM.
Le chiffre
Radio Soleil brasse 350 élèves sur les
mille du collège. Ils viennent parfois en
classe et majoritairement par groupe
ayant choisi l’activité sauf le mercredi où
c’est une journée sans élèves. L’activité
est composée de sept groupes avec entre
quatre ou six jeunes. Au-delà, ça devient
compliqué mais on peut s’adapter en
ajoutant des rubriques dans le flash info
écrit par les élèves.
LA PROGRAMMATION
DE RADIO SOLEIL
Radio Soleil diffuse majoritairement de
la musique. Les autres plages horaires
sont occupées par les émissions animées
par les jeunes. Pendant les vacances, la
diffusion continue et propose des rediffusions des émissions.
LE FLASH INFO
Le lundi, le mardi, le jeudi, le vendredi à 12h10.
Les élèves arrivent par groupe à 11h40 et c’est le
branle-bas de combat. Ils se répartissent les rubriques. Ils vont traiter l’actualité locale, nationale, internationale, culturelle et les nouvelles
insolites. Un jeune est en charge de la météo.
Il est donc 11h40, la petite radio s’anime, les
élèves arrivent, se débarrassent de leurs sacs et
foncent sur les ordinateurs après un rapide
échange sur qui fait quoi. Internet est leur principale source d’information ainsi ne vont-ils pas
directement à la source. Ils ont appris à recouper
les informations entre les différents sites. « On
rédige avec nos mots, raconte Amos et parfois si
on a des doutes, on discute avec les professeurs ». En cela, on peut dire qu’ils sont plus
chroniqueurs que journalistes. Une charte éditoriale a été établie. Les adultes laissent libre le
choix des sujets aux jeunes mais la règle d’or est
un seul fait divers par flash Info. L’objectif des
prochaines années c’est zéro mort.
Le rapport professeur/adultes face aux élèves s’estompe et les encadrants essayent de laisser libre
au maximum les jeunes. Mais Alexis Lapra, professeur responsable de la radio a tenu à un traitement un peu particulier des jeux olympiques
d’hiver de Sotchi qui se sont déroulés le mois dernier en Russie. Il a demandé aux élèves de le traiter a minima en n’annonçant seulement les
médailles françaises. Il a justifié son choix face
aux élèves. Le professeur d’histoire/ géographie
ne voulait pas que Radio Soleil médiatise la Russie au moment où celle-ci durcissait sa politique
vis à vis des homosexuels.
Les médias ont un fort pouvoir. Ils ont un effet
de loupe. En braquant les projecteurs sur tel ou
tel sujet, ils lui donnent de l’importance. Choisir
de parler ou pas de quelque chose est donc une
question importante au sein de toutes les rédactions.
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mercredi 2 avril 2014
Soleil
LES ÉMISSIONS RÉGULIÈRES
Une fois par mois ou tous les quinze jours, Radio Soleil diffuse des émissions thématiques. La principale étant
« Komen y lé ? » qui traite des sujets de société. En mars,
l’équipe a créé une émission autour de la santé mentale et
le 25 avril, elle tournera autour du thème des maladies respiratoires notamment l’asthme.
Les thèmes sont choisis en fonction des invités et de leur
disponibilité. Les jeunes et leurs professeurs créent le déroulé de l’émission et choisissent les questions posées. C’est
ce que l’on appelle le conducteur. Celles-ci émanent aussi
des autres collégiens. La radio a mis en place des boîtes à
questions près de la radio, au CDI et à l’infirmerie. Avant
toute chose, elles sont relevées et l’équipe choisit celles qui
seront posées à l’antenne.
D’autres émissions intitulées « Saint-Paul y bouge », « SaintPaul en sport » et « Soleil, Soleil » traitent de l’activité culturelle et sportive du bassin Saint-Paul, la Possession et le
Port. Certains lundi après-midi, les jeunes du club science
anniment une émission de vulgarisation scientifique.
LES ÉMISSIONS EN EXTÉRIEUR.
La majorité des émissions sont enregistrées au collège. Les
invités participant se déplaçant à Jules Solesse. Cependant
la radio a développé des partenariats avec des grands évènements locaux où les jeunes font de la prise de son en extérieur. Ainsi les jeunes attendent avec impatience la Foire
de Bras-Panon, Leu Tempo festival, le Sakifo (où ils travaillent avec radio Arc-en-ciel et LGB (Lycée Georges Brassens)
et le salon du livre jeunesse de l’océan Indien, par exemple.
LA MUSIQUE
Radio Soleil diffuse un tiers de musique internationale, un
tiers de musique nationale et enfin un tiers est dédié à la
musique locale. Alexis Lapra, le professeur encadrant précise
que la radio paye la Sacem. Ils ont quelques difficultés par
contre pour se fournir en sons réunionnais, il manque une
plateforme leur permettant de se fournir facilement. Le QJ
est allé demander à Patrick Mathieu, directeur de la Sacem,
les règles en terme de diffusion de musique par une radio.
Quotidien des Jeunes : Il est regrettable de ne pas avoir
de plateforme de musiques locales pour faciliter le travail des radios.
Patrick Mathieu : Oui, je suis d’accord, c’est pourquoi nous
avons lancé une consultation dans le but de créer cette plateforme notamment par le biais du Pôle Régional des Musiques Actuelles. Mais nous attendons encore de savoir le
budget qu’obtiendra le PRMA. Nous espérons tout de même
que cela pourra se faire dans les mois à venir.
QUE FONT LES ÉLÈVES ?
QU’EST-CE QU’ILS AIMENT ?
Amos, 14 ans préfère être technicien. C’est lui qui règle les
micros, les sons des casques, lance le direct. Il doit arrêter
et relancer la musique. Il s’est lancé dans la radio « parce
que je n’avais rien à faire entre midi et deux ».
Nicolas, 15 ans est la plupart du temps chef de plateau. Il
s’occupe de l’émission « Komen y lé ? ». C’est un peu un
chef d’orchestre. Il gère les invités, les dirige vers l’aquarium, où s’enregistre l’émission. Il explique les consignes,
demande d’éteindre les téléphones, de retirer les bracelets
et les bagues. Le micro dans l’aquarium capte tout. Et il ne
plaisante pas, le temps c’est le temps. Alexis Lapra a déjà essayé de négocier quelques minutes en plus pour des émissions, la réponse du jeune : « Non ». Nicolas est entré à
Radio Soleil parce qu’il avait un bon lien avec Alexis Lapra.
Julian, 13 ans, aime être présentateur comme Aurélian, 12
ans. A l’antenne, ils annoncent les titres et introduisent les
différents chroniqueurs et leurs rubriques. C’est à eux que
reviennent le rôle de conclure le flash Info.
Edouard, 12 ans participe à Radio Soleil depuis deux ans.
J’aime présenter et annoncer la météo pour faire « comme
ceux à la télévision ». Sinon, il chronique aussi avec plaisir
les sports et les informations insolites. « J’apprécie être là
parce que c’était vraiment nouveau pour moi de parler dans
un micro. » raconte-il. Il a aussi appris la ton qu’il faut avoir
pour parler en radio.
Mathis, 12 ans suis principalement l’actualité des nouvelles
technologies parce qu’il aime la nouveauté et la musique.
Cela fait aussi deux ans qu’il est à la radio : « Je suis venu
parce que je suis timide, je voulais lutter contre ça. C’est impressionnant d’être derrière un micro. » avoue-t-il.
Titouan, 12 ans aime le sport, être chef de plateau et faire la
météo parce que le jeune homme dit « aimer parler des
nuages et du vent, il ajoute : Je préfère faire du direct parce
qu’il y a du suspens, des erreurs et on rigole bien. »
Maëlle, 13 ans ne s’imaginait pas du tout faire du direct mais
« Aujourd’hui je n’ai plus peur ». La radio semble être un
bon remède pour les timides ou ceux bloqués par des problèmes de lecture et d’élocution. Par exemple, dans le
groupe du lundi, deux élèves sont dyslexiques. Cela ne les
empêche pas de faire de la radio.
Myriam, 12 ans était timide mais voulait découvrir « le milieu ». En tous cas, cela m’a donné envie de travailler au sein
d’une radio. Elle aime être chef de plateau, technicienne ou
présentatrice. Elle apprécie particulièrement le respect dont
il faut faire preuve, les uns devant écouter les autres et
d’avoir appris à gérer tous les boutons. En tant que chroniqueuse, sa préférence va à l’information locale.
C’est en groupe d’amis que sont venus Edouard, Mathis, Titouan et Myriam. Ils sont dans la même classe et les élèves
sont libres de venir à la radio quand ils ont un temps libre.
Résultat : « on fait des bandes annonces, pendant que les
autres font allemand ».
LES ENCADRANTS,
INDISPENSABLE À LA BONNE
MARCHE DE LA RADIO
ILS SONT SIX À GUIDER LES ÉLÈVES
La radio touche au delà de ces membres puisque des professeurs du collège peuvent avec leurs classes proposer et
préparer des émissions. Cependant pour assurer la continuité de la diffusion, former les élèves sur le matériel et le
logiciel, permettre de créer de nouvelles émissions, et gérer
l’administratif la présence de permanents est indispensable.
Aujourd’hui donc un professeur, une secrétaire administrative, deux salariés et deux bénévoles encadrent les jeunes.
QJ : Est-ce que les radios associatives (comme Radio Soleil) sont logées à la même enseigne que les radios commerciales ?
P.M. : Pas tout à fait. Tout le monde doit payer la Sacem ça
c’est sûr. Mais les radios associatives n’ont pas le droit de dépasser un quota de publicité qui sont par contre la principale rentrée d’argent des radios commerciales. Donc nous
prenons notre pourcentage sur le budget de fonctionnement de l’association et pour les radios commerciales sur
leur recettes publicitaires.
Photos : Gabrielle CHARRITAT
QJ : Pourquoi et comment les radios doivent payer la
Sacem ?
PM : Vous reconnaîtrez que la musique est la matière première des radios. Je dirais même sans musique, pas de radios. Il faut bien donc que les auteurs compositeurs
récupèrent le fruit de leur travail. Les radios payent donc 5%
du budget des dépenses pour le redistribuer aux auteurs
compositeurs diffusés. Ce n’est pas toujours évident parce
qu’il n’est pas facile d’obtenir les play-lists. Sur ces 5%, la
Sacem en prend 15% pour ces frais de fonctionnement.
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mercredi 2 avril 2014
COMPRENDRE
l’actualité
COMMENT LA PRESSE ÉCRITE
gagne de l’argent ?
Comment faire des journaux écrits
et gagner de l’argent ? C’est le principal
problème de la presse écrite depuis
une dizaine d’années. L’arrivée d’Internet
il y a quinze ans a remis à plat le fameux
modèle économique de la presse écrite.
C’est aussi l’une des quest ions les plus
posées au Quot idien des Jeunes
quand nous nous déplaçons
dans les établissements.
I- LA PUBLICITÉ
ET LES PETITES ANNONCES
Pour faire baisser le prix des publications et s’assurer une indépendance face aux partis politiques et à l’Etat, la presse s’est
tournée au XIXe sièce vers la publicité. En 2007, la publicité
représentait en France 44% en moyenne des recettes des journaux.
Les limites : Le but de la publicité est soit de toucher le maximum de gens soit de pouvoir cibler au mieux ses potentiels
clients. Si elle peut faire les deux, c’est mieux pour elle. Elle va
donc naturellement se tourner vers les journaux en situation
de monopole géographique ou spécialisé. La publicité est aussi
irrégulière, elle varie selon les jours, les semaines, les périodes
de l’année (les grands évènements, les fêtes), ce qui rend difficile une vision claire de la trésorerie des journaux. La publicité
fait aussi naître une concurrence entre les médias cherchant à
l’attirer dans ses pages. En ce sens, la publicité a le pouvoir de
déstabiliser des médias, en choisissant l’un ou l’autre. Pour
s’assurer des revenus publicitaires, certains titres ont dû se rassembler.
II- LES AIDES DE L’ÉTAT
Dans le but de maintenir des journaux pour que dans notre
démocratie, il y ait des débats, l’Etat attribue des aides aux
journaux. Elles sont soit directement attribuées, pour aider la
diffusion par exemple, ou indirectes par l’allègement d’impôts. Au total, les aides de l’Etat représenteraient 12,5 % des
recettes des journaux.
Les limites : Les aides sont inégales selon les titres. Elles sont
plus importantes pour les journaux qui ont le plus d’abonnés
et qui font des bénéfices. L’argument est ici qu’il ne semble pas
anormal d’aider les journaux qui bénéficient d’un vaste public
puisqu’ils sont appréciés des citoyens.
III- LA VENTE
La vente représente selon les journaux entre 30% et 50% des
revenus des journaux. Elle est divisée entre deux pôles. Le premier est la vente dans des points de distribution : tous les
jours des lecteurs viennent acheter leurs journaux. On estime
qu’un journal acheté est lu par trois autres lecteurs. Le
deuxième point est l’abonnement : un lecteur paye majoritairement à l’année pour recevoir chez lui son journal.
Les limites : En France, plus qu’ailleurs en Europe, il devient
compliqué de fidéliser un lectorat souhaitant rester libre de ses
achats. Il n’existe pas non plus un lecteur type et donc établir
ce qui intéressent le public est compliqué. C’est la raison pour
laquelle la presse spécialisée s’en sort mieux que la presse généraliste.
Pour attirer, le public, les journaux ont développé des stratégies de marketing qui ne font pas l’unanimité. Celles-ci tentent d’orienter les sujets traités par les journalistes. La presse
people se vendant bien, la tentation est de se déplacer vers
des informations du même type pour les autres journaux. En
parallèle se développe tout une variété de produits pour ramener les lecteurs vers les journaux, comme par exemple l’offre de cadeaux ou goodies au public. Dans la même logique,
les journaux ont ouvert leurs portes à des pages dites
« conso » où est faite une sélection de biens de consommation qu’on veut vendre aux gens. Cela se fait au détriment de
certains types d’articles, et d’années en année, les reportages
ont de plus en plus disparu des médias.
IV- ET INTERNET DANS TOUT ÇA ?
En allégeant beaucoup de charges comme le prix du papier,
de l’imprimerie ou encore de la distribution, Internet a été annoncé comme le sauveur de la presse écrite. En accentuant la
disparition de titres imprimés, la toile a aussi été accusée de
faire mourir la presse. Ce qui est sûr c’est que dans ces cinq
dernières années, la publicité s’est majoritairement déplacée
sur Internet, aggravant la situation des journaux déjà en difficulté. Et à propos de journalisme, le débat fait rage. En fait,
la question posée est : est-ce qu’Internet permet de faire du
bon journalisme ? Ceux qui répondent non pensent que l’obligation d’immédiateté qu’impose Internet est contre-productif
car le journaliste n’a pas le temps de vérifier ses sources, il
doit être le premier à annoncer une nouvelle qui deux heures
plus tard est déjà déclarée « périmée ». Les détracteurs de la
toile critiquent aussi les formats imposés : les articles doivent
être courts au risque d’être superficiels. Internet fait oublier
que l’information a un prix et qu’habituer à consommer gratuitement (tout accès à Internet est payant quand même) des
nouvelles se fera au détriment de la qualité journalistique.
C’est en fait ce libre accès à l’information qui est souvent
pointé du doigt. Il soumet encore plus les journalistes à la publicité sans pour autant être aussi rentable que sur le support
papier. En réaction à cela des journaux se sont déplacés ou
créés sur la toile en ne proposant que des systèmes d’abonnements, à l’image du site Médiapart ou Arrêt sur Images.
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mercredi 2 avril 2014
JAMES CHRISTIE CIT
SPEAK eNGLish
JAMES
CHRISTIE
(Coaching, Interpreting, Translation)
[email protected]
www.jameschristiecit.com
KURT COBAIN
SMELLS LIKE TEEN SPIRIT !
Kurt Cobain had a
troubled life, and
battled with drug addiction and depression. At the age of 27,
he wrote a suicide
letter, and then shot
himself. The world
was very shocked.
He had joined the ‘27
club’ - a macabre list
of musicians who
died aged 27.
Nirvana’s most famous song is probably
‘Smells like Teen Spirit’. It’s a strange
name, but it actually comes from a
brand of deodorant called ‘Teen Spirit’.
One of Kurt’s girlfriends wrote the
phrase on his bedroom wall: ‘Kurt
smells like Teen Spirit!’
Hello, hello, hello, how low?
Hello, hello, hello!
With the lights out, it's less dangerous
Here we are now, entertain us
I feel stupid and contagious
Here we are now, entertain us
A mulatto
An albino
A mosquito
My libido
Yay!
2) How did Cobain kill himself?
a) He drank poison
b) He jumped off a bridge
c) He used a gun
Vocab
icider
icide = se su
to commit su
bill = billet
ière
border = front
que
ar
m
=
d
an
br
oustique
mosquito = m
3) What was ‘Teen Spirit’?
a) A song
b) A book
c) A brand of deodorant
- Conception et réalisation MB
1) What nationality was Kurt Cobain?
a) French
b) British
c) American
Load up on guns, bring your friends
It's fun to lose and to pretend
She's over bored and self-assured
Oh no, I know a dirty word
Answers
1) c - 2) c - 3) c
Quiz
This week sees a sad anniversary.
Twent y years ago, on April 5th 1994,
grunge rocker Kurt Cobain committed
suicide. He was the lead singer of the
band, Nir vana, famous for their album
Nevermind and its iconic photograph
with a baby, swimming underwater
chasing a one dollar bill. The three
members of Nir vana were f rom Seattle, which is on the west coast of the
USA, near the Canadian border.
As a tribute to him, let’s have a look at
the lyrics from the song:
- Une revue qui est publiée 2 fois par mois
- Une revue qui est publié tous les 2 mois
- Une revue qui sort 2 fois par an
- USA Today
- The Washington Post
- The New York Post
- The Los Angeles Times
ews
- The Daily N
lanet
- The Daily P
olis Times
- The Metrop
Réponses
Une revue bimestrielle, est une revue qui est publiée tous les 2 mois - Loïs et Clark travaillent au « The Daily Planet »
Watergate : le scandale a été révélé par The Washington Post par deux journalistes Bob Woodward et Carl Bernstein - La bonne date : 30 mai 1631, Théophrase
Renaudot lance la feuille d’information hebdomadaire La Gazette. Quotidien caché : Le Quotidien de la Réunion
8
mercredi 2 avril 2014
8 tomes
disponibles
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Cazenove & William
©Bamboo Édition - www.bamboo.fr
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Les 7 erreurs
Blagues
Pourquoi les joueurs français de football
n'iront jamais jouer en Angleterre?
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- Maman, j'ai mal aux yeux.
Il faut que tu m’emmènes chez le zieutiste...
- Mon petit, on ne dit pas un zieutiste,
on dit un oculiste.
- Mais, maman, ce n’est pas là que j'ai mal...
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