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UNIVERSITÉ CADI AYYAD
N° d’ordre : 190
FACULTÉ DES SCIENCES
SEMLALIA - MARRAKECH
****************************
THÈSE
Présentée à la Faculté pour obtenir le grade de :
Docteur
UFR : Nouvelles Techniques d’investigation et de Gestion des Ressources Naturelles
Spécialité : Hydrogéologie
TITRE
APPROCHE HYDROGEOLOGIQUE DE LA NAPPE DU HAOUZ
(MAROC) PAR TELEDETECTION, ISOTOPIE, SIG ET
MODELISATION
par :
Aahd ABOURIDA
(DESA : Environnement marin et valorisation des ressources)
Soutenue le 2 juin 2007 devant la commission d’examen :
Président :
A. El Foughali Professeur Faculté des Sciences Semlalia Marrakech, Maroc,
Examinateurs : N. Saber
Y. Hsissou
Invité :
Professeur
Professeur
Faculté des Sciences Semlalia Marrakech, Maroc,
Faculté des Sciences, Agadir, Maroc,
A. El Mandour Professeur
Faculté des Sciences Semlalia Marrakech, Maroc,
N. Laftouhi
Professeur
Faculté des Sciences Semlalia Marrakech, Maroc,
A. Chehbouni
Professeur
Faculté des Sciences Semlalia Marrakech, Maroc,
S. Er-Rouane
Docteur d’Etat GEOMA s.a.r.l, Marrakech, Maroc.
i
FICHE PRÉSENTATIVE DE LA THÈSE
-
Nom et Prénom de l’auteur :
-
Intitulé du travail : Approche hydrogéologique de la nappe du Haouz (Maroc) par
ABOURIDA Aahd
télédétection, isotopie, SIG et modélisation.
-
Encadrant :
• nom, prénom et grade :
SABER Najib, Professeur d’Enseignement Supérieur.
• laboratoire et institution : Geohyde, Faculté des Sciences Semlalia-Marrakech.
-
Lieux de réalisation des travaux (laboratoires, institution,…) :
• Laboratoire du projet SUDMED attaché à l’Institut de Recherche pour
Développement, Faculté des Sciences Semlalia, Marrakech, Université Cadi Ayyad,.
• Laboratoire d’hydrogéologie, Faculté des Sciences Semlalia Marrakech.
-
Période de réalisation du travail de thèse : Depuis Janvier 2001
-
Rapporteurs autres que l’encadrant (nom, prénom, grade, institution) :
-
•
Mr Hsissou Y.,
•
Mr EL Mandour A. Professeur à la Faculté des Sciences, Agadir, Maroc,
•
Mr Laftouhi N., Professeur à la Faculté des Sciences Semlalia Marrakech, Maroc.
Professeur à la Faculté des Sciences, Agadir, Maroc,
Cadre de coopération (ou de soutien) :
• Projet Franco-marocain Sud-Med organisé en collaboration entre l’Université Cadi
Ayyad Marrakech (UCAM), le Centre d’Etude Spatiale de la Biosphère (CESBio) et
l’institut de recherche pour le Développement (IRD).
-
Laboratoire avec lequel il y a eu collaboration pour ce travail :
• Centre d’Etude Spatiale de la Biosphère d’étude, Toulouse, France.
• Laboratoire d’hydrogéologie Université d’Avignon et des pays de Vaucluse, France.
-
Ce travail a donné lieu aux résultats suivants (communications, publications,…) :
• « Contribution des isotopes de l’environnement pour la compréhension du
fonctionnement de l’aquifère mio-plioquaternaire du Haouz de Marrakech (Maroc) ». A.
Abourida, S. Er-rouane, M. Bahir, M. Oliveira da Silva, A. Cheggour. Revue Estudios
Geológicos, Volume : 60 (3-6), pp. 161-167 ; 2004.
• « Rôle hydrogéologique du Jurassique inférieur au niveau du Haouz oriental (Maroc
central) » A. Abourida, S. Er-rouane, G. Chehbouni, A. Cheggour. Publication dans la Revue
Notes et Mémoires du service géologique du ministère de l’énergie et des mines Rabat Maroc.
ii
• « Apport de la télédétection pour l’estimation des volumes d’eau pompés au niveau de la
plaine du Haouz (zone semi aride du Maroc central) . A. Abourida, V. Simonneaux, S. Errouane. Revue des Sciences de l’eau (Accepté avec révision).
• « The Use of Remotely Sensed data for Integrated Hydrological Modeling in Arid and
Semi-Arid Regions: the SUDMED Program » Chehbouni, A., Escadafal, R., Boulet, G.,
Duchemin, B., Simonneaux, V., Dedieu, G., Mougenot, B., Khabba, S., Kharrou, H., Merlin,
O., Chaponnière, A., Ezzahar, J., Er-Raki, S., Hoedjes, J., Hadria, R., A. Abourida, H.,
Cheggour, A., Raibi, F., Hanich, L., Guemouria, N., Chehbouni, Ah., Olioso, A., Jacob, F.,
Sobrino, J. 2007a.. Int. J. Remote Sens. (Accepté).
• « Impact de l’irrigation sur la piézométrie du secteur de N’fis au Haouz central de
Marrakech (Maroc) » A. Abourida, B. Razoki, S. Errouane, C. Leduc, J.P. IAHS Publ. no.
278, 2003, pp. 389–395. Conférence internationale « Hydrologie des zones aride »
Montpellier Avril 2003
• «Use of Remote sensing and G.I.S for the study of water resources in the Tensift region»,
2005. Ppublication dans le proceeding du réseau Land Water Med intitulé «Geo-Information
for sustainable management of Land and Water resources in the MEDiterranean region », A.
Abourida, S. Errouane, G. Chehbouni.
• « Impact de la modernisation agricole sur l'évolution piézométrique de la nappe
phréatique du Haouz (Maroc central) », A. Abourida, S. Errouane, C. Leduc, G. Chehbouni.
Séminaire Modernisation de l’Agriculture Irriguée Projet INCO-WADEMED Rabat du 19 au
21 avril 2004. Article publié dans les Actes du séminaire.
• « Apports des analyses chimiques et isotopiques à la connaissance du fonctionnement de
la nappe phréatique du Haouz (Maroc central) ». A. Abourida, S. Errouane, M. Bahir, G.
Chehbouni, M. Olivera da silva, A. Cheggour. Séminaire «Isotopes et Ressources en eau,
exemple du bassin synclinal d’Essaouira en zone semi-aride» 30 septembre - 1 octobre 2004.
• « Impact of the dryness on the underground water potentialities of the Haouz plain
(Morocco central) ». A. Abourida, S. Errouane, G. Chehbouni, A. Cheggour. European
Geosciences Union, 1st General Assembly, Nice, France, 25 - 30 April 2004.
Communication: Geophysical Research Abstracts, Vol. 6, 10-2-2004
• « Caractérisation hydrogéologique de la plaine du Haouz dans le cadre du programme
scientifique “Sud – Med ». A. Abourida, S. Errouane, G. Chehbouni, A. Cheggour.
International Conference «Integrated Water Resources Research and Development in
southeastern Morocco” Ouarzazate, Maroc, 1 et 2 Avril 2004.
• « Télédétection Spatiale et Ressources Hydro-écologiques dans le Bassin de Tensift » A
.Chehbouni, R. Escadafal, G. Dedieu, G. Boulet, L. Hanich, B. Duchemin, V. Simmoneaux,
S. Errouane, B. Mougenot, A. Lahrouni, S. Khabba, N. Guemouria, J.M. Bonnfond, EL.
Lakhal, P. Gentine, J.C.B. Hoedjes, J. Ezzahar, F.Raibi, A. Lakhal, A. Abourida, S. Er-raki,
R. Hadria, A. Cheggour, A. Chaponnière, O. Merlin, Ah. Chehbouni, A. Blali, L. Ouzine,
D.G. Williams, A. Olioso, J.C. Rodriguez, M. Sahi, B. Berjami. International Conference
«Integrated Water Resources Research and Development in southeastern Morocco”
Ouarzazate, Maroc, 1 et 2 Avril 2004.
iii
• « Evolution spatiotemporelle des caractéristiques physicochimiques de la nappe au
niveau du Haouz de Marrakech (Maroc central) » A. Abourida, S. Errouane, G. Chehbouni,
A. Cheggour. 20éme colloque de la géologie africaine Orléans – France : 02 - 07 juin, 2004.
• « Vulnérabilité de la nappe phréatique du Haouz » par S. Lyakhloufi, S. Errouane, N.
Ouazzani, A. Abourida. Journées scientifiques sur l’eau douce dans la région Marrakech
Tensift al Haouz organisé à Marrakech en décembre 2003.
• « Determination of the water volumes used for irrigation in the Haouz plain by remote
sensing » A.Abourida; S.Errouane, V.Simonneaux, G. Chehbouni, A.Cheggour., vol.IV, pp.
2948 - 2949. International IEEE Geoscience and remote sensing symposium (IGARSS'03)
Toulouse, France, 21-25 July, 2003.
• « Contribution des isotopes de l’environnement pour la compréhension du
fonctionnement de l’aquifère mio-plioquaternaire du Haouz de Marrakech (Maroc) » A.
Abourida, S. Er-rouane, M. Bahir, A. Elhamdaoui, M. Ibn Majah, A. Cheggour. 1ères journées
de l’isotopie marocaine à Marrakech 12-13 décembre 2002.
• « Modélisation des ressources en eaux souterraines de la plaine du Haouz de Marrakech
(Maroc) » A. Abourida, S. Errouane, G.chehbouni, J.P.Prost. Colloque international sur l’eau
dans les bassins Méditerranéens, Ressources et développement durable, WATMED, Monastir
(Tunisie) 10-13 Octobre 2002.
• «Use of satellite images to estimate the discharge by pumping of the Haouz aquifer of
Marrakech (Morocco) » A. Abourida, S. Er-rouane, G. Chehbouni, B. De Solan. 1st
international symposium de Valance September 2002.
• « Mise en place d’un système d’information géographique pour la gestion des ressources
naturelles de la région du Tensift » A. Cheggour, S. Errouane, V. Simonneaux, A.
Chehbouni, A. Abourida. 17ème Colloque des Bassins Sédimentaires Marocains (CBSM2003) à Rabat les 10, 11 & 12 octobre 2003.
• « Fonctionnement et ressources hydro-écologiques en région semi-aride (Tensift,
Maroc): caractérisation, modélisation et prévision » Ag. Chehbouni, Ah. Chehbouni, N.
Guemouria, S. Errouane, A. Lahrouni, S. Khabba, M. Lakhal, L. Hanich, G. Boulet, B.
Duchemin, F. Timouk, P. Gentine, T. Rérolle, A. Lakhal, A. Abourida, S. Er-raki, J. Ezzahar,
R. Hadira, A. Cheggour, L. Ez-zariy, R. Escadafal, O. Merlin, A. Chaponnière, V.
Simmoneaux, B. Mougenot, Mr. Barjami, Mr. Blali, Mr. Ouzine, J. El Kharraz, JA. Sobrino,
D. Williams, J. Cesar, A. Olizo. Deuxièmes rencontres des suds 10-11 octobre 2002.
iv
REMERCIEMENTS
En guise de préambule à la présentation des résultats de ma recherche, je ressens la
nécessité persistante d’exprimer mes remerciements à toutes les personnes qui ont contribué
de près ou de loin à la réalisation de ce travail.
Ce travail a été élaboré dans le cadre du Projet de collaboration franco-marocaine
« Sud Med ». Je voudrais donc remercier toutes les personnes qui ont créé ce projet, le
responsable scientifique, Monsieur AG. CHEHBOUNI, les coordinateurs, Monsieur S. ERROUANE, Monsieur A. CHEHBOUNI, Monsieur R. ESCADAFAL, ainsi que Monsieur
J.C. MENAUT Directeur du CESBIO (Centre d’Etudes Spatiales de la Biosphère).
Un grand merci à Monsieur S. ER-ROUANE, mon directeur de thèse, qui a suivi mes
travaux depuis mon stage de diplôme d’études supérieures approfondies. C’est grâce à lui que
j’ai eu la chance d’effectuer ce travail. Je tiens à lui formuler mon estime et ma profonde
gratitude pour son intérêt à l’égard de mon travail.
J’exprime toute ma gratitude à Monsieur N. SABER, qui a accepté de diriger ce
travail. Je le remercie pour ses instructions, ses précieux conseils et l’aide qu’il n’a cessé de
me prodiguer.
J’exprime aussi mes remerciements les plus sincères à Monsieur A. FOUGHALI, qui
m’a honoré en acceptant de présider le jury de ma thèse. Qu’il trouve ici l’expression ma
profonde gratitude.
Mes remerciements les plus chaleureux s’adressent également à Monsieur Y.
HSISSOU. Professeur à la faculté des sciences d’Agadir, d’avoir eu l’amabilité de juger ce
travail. Qu’il daigne accepter ma reconnaissance pour l’intérêt qu’il a porté à cette thèse.
J’exprime aussi mes remerciements à Monsieur A. El MANDOUR, professeur à la
faculté des sciences de Marrakech, qui a bien voulu juger ce travail. Qu’il trouve ici
l’expression de ma sincère reconnaissance.
Monsieur N. LAFTOUHI, professeur à la faculté des sciences de Marrakech, a
aimablement accepté de juger ce travail. Je tiens à lui exprimer mes remerciements les plus
sincères pour l’intérêt qu’il a porté à cette thèse.
v
Monsieur A. CHEHBOUNI, professeur à la faculté des sciences de Marrakech, m’a
fait l’honneur de faire partie des membres du jury de cette thèse. Qu’il trouve ici l’expression
de ma gratitude et de mes remerciements les plus sincères.
J’exprime ma gratitude à Monsieur V. SIMONNEAUX, ingénieur de recherche, pour
son aide précieuse, ses conseils et son esprit d’équipe. Qu’il trouve ici l’expression de mes
sincères remerciements.
Je tiens à remercier Monsieur AG. CHEHBOUNI, directeur de recherche à l’Institut
de Recherche pour le Développement (IRD), pour ses encouragements et son soutien
scientifique et moral.
Mes sincères remerciements sont également adressés à Monssieur M. BAHIR et
Monsieur C. LEDUC, pour leurs précieuses aide et leurs encouragements.
Mes vifs remerciements sont également adressés à mes amis et à tous ceux qui à des
titres divers ont contribué à la réalisation de cette étude : A. Cheggour, K. Boukhari, S.
Erraki, J. Ezzahar, A. Lakhal, R. Hadria, G. Boulet, N. Guemouria, B. Duchemin, B.
Mougenot, F. Raibi, S. hammi et bien d’autres qui m’excuseront de ne pas avoir cité leur
nom.
Mes remerciements vont aussi aux responsables de l’Agence du Bassin Hydraulique
du Tensift et de l’Office Régionale de Mise en Valeur Agricole du Haouz (ORMVAH).
Je ne saurais terminer sans formuler ma profonde gratitude à ma sœur adorée Btissam,
à ma chère maman et à mon cher papa qui m’ont soutenu avec patience durant l’élaboration
de ce travail. Un grand merci du plus profond du cœur.
vi
RESUME
Le développement économique de la plaine du Haouz est essentiellement basé sur
l’agriculture, qui nécessite une mobilisation de plus en plus importante des ressources en
eaux, avec un recours croissant à l’irrigation à partir des eaux de surface et des eaux
souterraines. Ces dernières ont connu une surexploitation liée à la fois à la croissance du
secteur agricole et à la persistance des années de sécheresse, entraînant une variation
importante du niveau de la nappe phréatique. Ainsi la gestion et la protection de l’eau
souterraine deviennent fondamentales.
La présente étude, qui s’inscrit dans le cadre du programme de coopération Francomarocaine « Sud-Med », vise une meilleure connaissance du comportement hydrodynamique
de la nappe phréatique du Haouz, notamment la détermination des taux de recharge et de
décharge qui reste une indétermination importante à appréhender et la précision des
conditions aux limites de la nappe libre.
Dans ce sens, on a eu recours en premier lieu à l’imagerie satellitaire pour l’évaluation
des volumes d’eau souterraine pompés à partir de la nappe du Haouz. Pour ce faire on a
effectué une classification supervisée multi temporelle en utilisant trois images landsat TM, ce
qui nous a permis d’élaborer une carte d’occupation du sol. Cette dernière a servi à la
détermination des besoins en eau des différentes cultures et par la suite au calcul des volumes
d’eau utilisés pour l’irrigation au niveau de la plaine, connaissant les apports d’eau de surface
on a donc pu estimer le volume d’eau moyen pompé pour l'irrigation à 409 Mm3.
Afin de déterminer les aires de recharges de la nappe on a eu recours aux techniques
isotopiques. Ce qui nous a amené à procéder à l’échantillonnage des eaux de la nappe lors de
deux campagnes de terrain. L’analyse des teneurs en isotopes stables notamment l’oxygène 18
et le deutérium nous a permis de montrer que la recharge s’effectue au niveau des formations
éocènes et crétacées du Haut Atlas central entre 1300 et 1900 m et sur les calcaires et marnocalcaires liasiques du Haouz oriental entre 1200 et 1600 m, en plus de l'infiltration des eaux
des oueds au piémont de l’Atlas.
On a aussi élaboré un Système d’Information Géographique relatif à cette étude au
niveau duquel on a introduit un nombre important de données recueillies, notamment les
informations concernant les pompages autorisés au niveau de la plaine, les données
piézométriques et les apports en eau de surface au niveau des zones irriguées à partir des
lâchers de barrages et des seguias de piémonts. Ces données ainsi obtenues ont été traitées et
analysées avant d’être ajoutées aux conditions aux limites de l’aquifère et aux paramètres
physiques du milieu et intégrées dans le modèle numérique des écoulements souterrains, afin
d’observer le fonctionnement de la nappe sous l’impact de ces différents paramètres.
Mots clés : Nappe du Haouz, hydrogéologie, télédétection, SIG, isotopie, modélisation.
vii
ABSTRACT
The Haouz plain economic development is mainly based on the agriculture, which
requires an increasingly important mobilisation of the water resources, with a growing
recourse to the irrigation from surface and subsoil waters. These last knew an overexploitation
related at the same time to the growth of the agricultural sector and to the persistence of the
dryness ‘years involving an important variation of the ground water level. Thus subsoil
water’s management and protection become fundamental.
The present study, which lies within the scope of the Franco- Morrocan collaboration
program “Sud-Med”, aims at a better knowledge of the hydrodynamic behaviour of the Haouz
ground water, especially the determination of the refill and discharge’s rates which remains an
important indecision to be apprehended and the precision of the watertable boundary
conditions.
In this sense, we had appealed initially to the satellite imaging for the evaluation of
volumes of underground water pumped from the Haouz water table. With this intention, we
performed a multi temporal supervised classification by using three Landsat TM images,
which allowed us to elaborate a land use map. This last was used for the determination of the
requirements out of water for the various cultures and thereafter in the evaluation of the
volumes water used on the plain for irrigation, knowing the contributions of surface water we
were thus able to consider the average volume of water pumped for the irrigation in 409 Mm3.
In order to determine the aeries of refills of the water table we had appealed to the
isotopic techniques. Indeed, few isotopic analysis were carried out in the region. What led us
to carry out the sampling of water of the water table at the time of two campaigns of ground
performed in 2002 and 2003. The analysis of the contents of stable isotopes notably oxygen
18 and the deuterium allowed us to show that the refill is carried out on the Eocene and
Cretaceous formations of the High central Atlas at altitudes ranging between 1300 to 1900 m
and on limestones and liasic marno-limestones of Eastern Haouz between 1200 and 1600 m,
in more of the direct infiltration of the water of the wadis to their arrival in the plain.
viii
We also elaborated a Geographical Information System relative to this study in which
we introduced a significant number of collected data, notably information concerning the
authorized pumping on the plain, the piezometric data, the contributions of surface water on
the area irrigated from the releases of dams and of the piedmont seguias. These obtained data
were treated, analyzed and added to the boundary conditions with the physical parameters
aquifer before being integrated in the numerical model of the underground flows, to notice the
functioning of the water table under impact of these parameters
Key words: Haouz plain, hydrogeology, remote sensing, isotopes, GIS, modelling.
ix
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SOMMAIRE
INTRODUCTION GENERALE : ....................................................................................................... 1
1- PROBLEMATIQUE DE L’ETUDE : ............................................................................................. 2
2- ETAPES DU TRAVAIL : ................................................................................................................ 2
CHAPITRE I : CONTEXTE GENERAL DE LA PLAINE DU HAOUZ ....................................... 4
1- PRESENTATION GENERALE DE LA PLAINE DU HAOUZ .................................................. 4
1.1- CADRE GEOGRAPHIQUE : ............................................................................................................. 4
1.2-POPULATION DU HAOUZ :............................................................................................................. 4
2- CADRE GEOLOGIQUE ET CLIMATOLOGIQUE: .................................................................. 7
2.1- GEOLOGIE : .................................................................................................................................. 7
2.1.1-Lithostratigraphie du Haouz :............................................................................................... 7
2.1.2- Structure de la plaine du Haouz : ...................................................................................... 16
2.1.3- Pédologie de la plaine du Haouz : ..................................................................................... 17
2.2- CLIMATOLOGIE : ........................................................................................................................ 19
2.2.1- Les températures :.............................................................................................................. 19
2.2.2- Les précipitations :............................................................................................................. 21
2.2.3- Evaporation et évapotranspiration : .................................................................................. 25
2.2.4-Aridité du Climat................................................................................................................. 27
2.2.5- Type du climat .................................................................................................................... 27
2.2.6- Humidité du climat :........................................................................................................... 29
2.2.7-Conclusion : ........................................................................................................................ 30
3- HYDROLOGIE ET HYDROGEOLOGIE : ................................................................................ 31
3.1- HYDROLOGIE : ........................................................................................................................... 31
3.1.1- Bassins versants :............................................................................................................... 31
3.1.2- Régime des cours d’eau : ................................................................................................... 33
3.1.3- Aménagements des eaux superficielles : ............................................................................ 36
3.2- HYDROGEOLOGIE DE LA REGION : ............................................................................................. 38
3.2.1- Localisation de la nappe :.................................................................................................. 38
4- CONCLUSION ............................................................................................................................... 44
CHAPITRE II : APPORT DE LA TELEDETECTION A L’ETUDE DU HAOUZ .................... 45
INTRODUCTION............................................................................................................................... 45
1 - NOTIONS DE TELEDETECTION :........................................................................................... 45
1.1-HISTORIQUE DE LA TELEDETECTION : ........................................................................................ 45
1.2- PRINCIPE PHYSIQUE DE LA TELEDETECTION :............................................................................ 46
1.2.1 - Le rayonnement électromagnétique .................................................................................. 47
1.3 - TELEDETECTION PASSIVE ET TELEDETECTION ACTIVE :........................................................... 50
1.3.1- Télédétection passive : ....................................................................................................... 50
1.3.2- Télédétection active : ......................................................................................................... 50
1.4- APPORT DE LA TELEDETECTION :............................................................................................... 50
1.4.1- Les données de la télédétection :........................................................................................ 51
1.4.2- Traitement des données de la télédétection........................................................................ 53
1.4.3- Logiciel utilisé.................................................................................................................... 55
2- APPLICATION DE LA TELEDETECTION A LA REGION D’ETUDE ............................... 56
2.1. LES DONNEES UTILISEES ............................................................................................................ 56
2.2. CLASSIFICATION ET COMBINAISON : .......................................................................................... 58
xi
2.2.1- Classification...................................................................................................................... 58
2.2.2- Combinaison des classifications et mise en évidence de l’irrigation : ............................. 62
3. BILAN HYDROLOGIQUE DE L’IRRIGATION....................................................................... 68
3.1- PRODUCTION AGRICOLE ET CYCLES DES CULTURES .................................................................. 68
3.2- CALCUL DES VOLUMES D’EAU A PARTIR DES SURFACES CULTIVEES : ...................................... 69
3.2.1- Besoins en eau.................................................................................................................... 69
3.2.2- Apports d’eau souterraine.................................................................................................. 71
4- CONCLUSION ............................................................................................................................... 72
CHAPITRE III : HYDROCHIMIE ET HYDROLOGIE ISOTOPIQUE..................................... 73
1-
HYDROCHIMIE........................................................................................................................ 73
1.1 – QUALITE DES EAUX DE LA NAPPE DU HAOUZ .......................................................................... 73
1.2- FACIES CHIMIQUES DES EAUX DE LA NAPPE .............................................................................. 76
2- HYDROLOGIE ISOTOPIQUE :................................................................................................. 80
2.1- HISTORIQUE : ............................................................................................................................. 80
2.2- TRAÇAGE ISOTOPIQUE: .............................................................................................................. 81
2.2.1 -Relation Oxygène 18, deutérium :..................................................................................... 82
2.2.2 - Relation isotopes stables - températures : ...................................................................... 83
2.2.3 –Variation des teneurs de l’oxygène 18 dans les précipitations : ...................................... 84
2.3- ANALYSE DES ISOTOPES STABLES AU NIVEAU DE LA ZONE D’ETUDE :..................................... 87
2.3.1- Echantillonnage : ............................................................................................................... 87
2.3.2- Relation Oxygène 18 deutérium :....................................................................................... 88
2.3.3- Altitude de recharge........................................................................................................... 91
3- CONCLUSION ............................................................................................................................... 93
CHAPITRE IV : ELABORATION D’UN SYSTEME D’INFORMATION GEOGRAPHIQUE
DE LA ZONE D’ETUDE ................................................................................................................... 95
INTRODUCTION............................................................................................................................... 95
1- GENERALITE SUR LE SYSTEME D’INFORMATION GEOGRAPHIQUE :..................... 95
1.1- DEFINITIONS D’UN SYSTEME D’INFORMATION GEOGRAPHIQUE (SIG) : ................................... 95
1.2- MODES DE REPRESENTATION DES DONNEES DANS UN SIG : ..................................................... 96
1.2.1- Les données vectorielles..................................................................................................... 97
1.2.2- Les données raster.............................................................................................................. 98
1.2.3- Les données alphanumériques ........................................................................................... 99
1.3- IMPORTATION DES DONNEES DANS UN SIG ............................................................................... 99
1.3.1- Support cartographique : ................................................................................................... 99
1.3.2- Support numérique ........................................................................................................... 100
1.3.3- Logiciels Utilisés.............................................................................................................. 100
2 - MISE EN PLACE D’UN SIG AU NIVEAU DE LA ZONE D’ETUDE.................................. 101
2.1- COLLECTE DES DONNEES : ....................................................................................................... 102
2.2- TRAITEMENT DES DONNES ....................................................................................................... 102
2.3- PRESENTATION ET EXPLOITATION DU SYSTEME D’INFORMATION GEOGRAPHIQUE DU HAOUZ
........................................................................................................................................................ 102
2.3.1- Données géologiques........................................................................................................ 102
2.3.2- Données climatologiques et hydrologiques...................................................................... 104
2.3.3- Données hydrogéologiques .............................................................................................. 104
3- CONCLUSION ............................................................................................................................. 121
CHAPITRE V : MODELISATION DE LA NAPPE PHREATIQUE DU HAOUZ ................... 122
xii
INTRODUCTION............................................................................................................................. 122
1- MODELISATION DES ECOULEMENTS SOUTERRAINS :................................................ 122
2- MISE EN PLACE DU MODELE DE LA NAPPE MIOPLIOQUATERNAIRE DU HAOUZ :
............................................................................................................................................................. 123
2.1- LE MODELE RETENU :............................................................................................................... 123
2.2– LES DONNEES DISPONIBLES :................................................................................................... 124
2.3– MISE EN MODELE DE LA ZONE D’ETUDE :............................................................................... 125
2.3.1 – Discrétisation spatiale du milieu :.................................................................................. 125
2.3.2- Les conditions aux limites : description géographique et hydraulique : ......................... 125
2.3.3- La géométrie du réservoir :.............................................................................................. 127
2.3.2- Carte piézométrique de la nappe phréatique du Haouz : ................................................ 129
2.3.3- Conditions de flux internes : ............................................................................................ 131
2.4- RESULTAT DE LA RECONSTITUTION DU MODELE DE 1971 : ..................................................... 131
2.4.1- Calage des perméabilités :............................................................................................... 131
2.4.2- Calage de la piézométrie : ............................................................................................... 134
2.4.3 – Bilan de la nappe pour l’état de 1971 :.......................................................................... 136
2.5- ACTUALISATION DU MODELE : ................................................................................................ 136
2.5.1- Piézométrie : .................................................................................................................... 136
2.5.2- Conditions aux limites :.................................................................................................... 136
2.5.3- Résultats et discussion : ................................................................................................... 142
3-CONCLUSION : ............................................................................................................................ 142
CONCLUSION GENERALE .......................................................................................................... 144
xiii
LISTE DES FIGURES
CHAPITRE I : CONTEXTE GENERAL DE LA PLAINE DU HAOUZ
FIGURE 1. 1 : CARTE GEOLOGIQUE SIMPLIFIEE DU HAOUZ (D'APRES LA CARTE GEOLOGIQUE 1/500000
DE MARRAKECH).............................................................................................................................6
FIGURE 1. 2 : CARTE GEOLOGIQUE SIMPLIFIEE DU HAOUZ (D'APRES LA CARTE GEOLOGIQUE 1/500000
DE MARRAKECH).............................................................................................................................8
FIGURE 1. 3 : COUPES GEOLOGIQUES AU NIVEAU DE LA PLAINE DU HAOUZ (AMBROGGI & THUILE,
1952)................................................................................................................................................9
FIGURE 1. 4 : COUPE LITHOLOGIQUE DU FORAGE MINIER OT6BIS (SINAN, 2000) .................................10
FIGURE 1. 5 : COUPE LITHOLOGIQUE DU FORAGE MINIER 800/53 (RAZOKI, 2001) ................................12
FIGURE 1. 6: COUPE LITHOLOGIQUE DU FORAGE MINIER 397/52 (SINAN, 2000) ..................................14
FIGURE 1. 7 : COUPE LITHOLOGIQUE DU FORAGE MINIER 1331/44 (SINAN, 2000) ................................15
FIGURE 1. 8 : CARTE PEDOLOGIQUE DU HAOUZ DE MARRAKECH (DIRECTION DE L’AGRICULTURE DU
COMMERCE ET DES FORETS, 1951). ...............................................................................................18
FIGURE 1. 9: SITUATION GEOGRAPHIQUE DES STATIONS CLIMATOLOGIQUES .......................................19
FIGURE 1. 10: TEMPERATURES MOYENNES, MAXIMALES ET MINIMALES INTERANNUELLES.................20
FIGURE 1. 11: VARIATIONS JOURNALIERES DE TEMPERATURES (2 JANVIER - 19 NOVEMBRE / 2004)...21
FIGURE 1. 12: VARIATIONS INTERANNUELLES DES PRECIPITATIONS AU HAOUZ ORIENTAL (1970-2000)
.......................................................................................................................................................22
FIGURE 1. 13:VARIATIONS INTERANNUELLES DES PRECIPITATIONS AU HAOUZ CENTRAL (1970-2000)
.......................................................................................................................................................22
FIGURE 1. 14: VARIATIONS INTERANNUELLES DES PRECIPITATIONS AU HAOUZ OCCIDENTAL (19702000)..............................................................................................................................................23
FIGURE 1. 15: VARIATIONS INTERANNUELLES DES PRECIPITATIONS AU HAUT ATLAS (1970-2000) ....23
FIGURE 1. 16: PLUIES MOYENNES MENSUELLES INTERANNUELLES (1970-2000) ..................................24
FIGURE 1. 17: EVAPORATION MOYENNE MENSUELLE MESUREE AU PICHE (1984-2000).......................25
FIGURE 1. 18 : DIAGRAMME OMBRO- THERMIQUE DU BASSIN DU HAOUZ (DONNEES ABHT)..............28
FIGURE 1. 19: TYPE DU CLIMAT AU NIVEAU DE QUATRE STATIONS DU HAOUZ (DIAGRAMME
PLUVIOMETRIQUES D’EMBERGER) ................................................................................................29
FIGURE 1. 20 : HUMIDITE MOYENNE MENSUELLE A 7H, 14H, 18H ET 21HEURES (1984-2000). .............30
FIGURE 1. 21: LOCALISATION DES OUEDS PARCOURANT LA PLAINE DU HAOUZ ET DES STATIONS
HYDROLOGIQUES ...........................................................................................................................32
FIGURE 1. 22: VARIATIONS INTERANNUELLES DES DEBITS MOYENS DES OUEDS DE LA PLAINE DU
HAOUZ (1970-1996). .....................................................................................................................34
FIGURE 1. 23: DEBITS MOYENS MENSUELS DES OUEDS DU HAOUZ (1970-1996)...................................35
FIGURE 1. 24 : AMENAGEMENT DES RESSOURCES EN EAU DE SURFACE (C.S.E.C. 2001) ......................37
FIGURE 1. 25 : CARTE PIEZOMETRIQUE DE 1986 (DRPE, 1988). ...........................................................43
CHAPITRE II : APPORT DE LA TELEDETECTION A L’ETUDE DU HAOUZ
FIGURE 2. 1: ETAPES DE LA TELEDETECTION (CCT)..............................................................................47
FIGURE 2. 2: ONDE ELECTROMAGNETIQUE (BONN ET AL., 1992)...........................................................47
FIGURE 2. 3: SPECTRE ELECTROMAGNETIQUE .......................................................................................48
FIGURE 2. 4: TYPES DE REFLEXION (BONN ET AL.,1992)........................................................................49
FIGURE 2. 5 : ABSORPTION, REFLEXION ET TRANSMISSION (BONN ET AL., 1992) ..................................49
FIGURE 2. 6: TELEDETECTION PASSIVE ET TELEDETECTION ACTIVE (CCRS/CCT)...............................51
FIGURE 2. 7: COMPOSITION « FAUSSES COULEURS » PIR, R, V. ............................................................52
xiv
FIGURE 2. 8 : COMPOSITION MIR, PIR, R ..............................................................................................53
FIGURE 2. 9 : IMAGE LANDSAT TM DU 3 FEVRIER 2000 (RESOLUTION 30M).........................................56
FIGURE 2. 10 : IMAGE LANDSAT TM DU 13 AOUT 2000 (RESOLUTION 30M).........................................57
FIGURE 2. 11 : IMAGE LANDSAT TM DU 8 FEVRIER 2002 (RESOLUTION 30M).......................................57
FIGURE 2. 12 : EXEMPLE DE REGIONS D'INTERETS SELECTIONNEES SUR L'IMAGE SATELLITE ...............58
FIGURE 2. 13 : CLASSIFICATION DE L'IMAGE LANDSAT TM DU 03-02-2000. ........................................59
FIGURE 2. 14: CLASSIFICATION DE L'IMAGE LANDSAT TM DU 13-08-2000. .........................................60
FIGURE 2. 15 : CLASSIFICATION DE L'IMAGE LANDSAT TM DU 08-02-2002. ........................................61
FIGURE 2. 16 : COMBINAISON DES CLASSES DE SIGNIFICATION SIMILAIRES DES 63 CLASSES EN 4
CLASSES.........................................................................................................................................65
FIGURE 2. 17 : CARTE D’OCCUPATION DU SOL.......................................................................................67
CHAPITRE III : HYDROCHIMIE ET HYDROLOGIE ISOTOPIQUE
FIGURE 3. 1: CONDUCTIVITE ELECTRIQUE DES EAUX DE LA NAPPE PHREATIQUE DU HAOUZ (ELABOREE
A PARTIR DES DONNEES DE LA CAMPAGNE DE 2003, 2002 ET DE L’A.B.H.T). .............................75
FIGURE 3. 2 : EVOLUTION INTERANNUELLE DE LA CONDUCTIVITE........................................................76
FIGURE 3. 3 : FACIES CHIMIQUE DE LA NAPPE DU HAOUZ, DIAGRAMME TRIANGULAIRE (PIPER)..........78
FIGURE 3. 4 : DIAGRAMME DE SCHOELLER BERKALOFF. ......................................................................79
FIGURE 3. 5 : RELATION OXYGENE 18 DEUTERIUM DANS LES EAUX NATURELLES (FONTES, 1976).....83
FIGURE 3. 6 : RELATION OXYGENE 18, TEMPERATURE (DANSGAARD, 1964). .......................................84
FIGURE 3. 7 : DISTRIBUTION MONDIALE DES TENEURS EN 18O DES PRECIPITATIONS (AIEA, OMM)
D'APRES YUTSEVER ET GAT (1981) ...............................................................................................85
FIGURE 3. 8 : DROITE DE MARCE (MARCE, 1975)..................................................................................86
FIGURE 3. 9 : LOCALISATION DES POINTS D’EAU ECHANTILLONNES ET TENEURS EN 18O ET 2H (EN ‰
V-SMOW).....................................................................................................................................89
FIGURE 3. 10 : TENEURS EN OXYGENE 18 DEUTERIUM. .........................................................................90
FIGURE 3. 11 : DROITE ALTITUDINALE SYNTHETISEE A PARTIR DES VARIATIONS DE LA TENEUR EN 18O
DES PLUIES ET SOURCES AU MAROC..............................................................................................92
FIGURE 3. 12 : RELATION COMPOSITION ISOTOPIQUE EN OXYGENE 18 ET ALTITUDE............................93
CHAPITRE IV : ELABORATION D’UN SYSTEME D’INFORMATION
GEOGRAPHIQUE DE LA ZONE D’ETUDE
FIGURE 4. 1 : SCHEMA GENERAL D'UN SYSTEME D'INFORMATION GEOGRAPHIQUE ..............................97
FIGURE 4. 2 : REPRESENTATION DE L'INFORMATION EN MODE VECTORIEL ...........................................98
FIGURE 4. 3 : REPRESENTATION DES DONNEES EN MODE RASTER.........................................................98
FIGURE 4. 4 : EXEMPLE DE DONNEES ALPHANUMERIQUES ....................................................................99
FIGURE 4. 5 : CROISEMENT DU MODELE NUMERIQUE DE TERRAIN ET DES CARTES GEOLOGIQUES DU
HAOUZ.........................................................................................................................................103
FIGURE 4. 6 : CLIMATOLOGIE ET HYDROLOGIE DE LA ZONE D'ETUDE. ................................................105
FIGURE 4. 7: POURCENTAGE DES TYPES ET DEBITS DE POMPAGE AU NIVEAU DE LA ZONE D'ETUDE. ..106
FIGURE 4. 8 : EVOLUTION DES AUTORISATIONS DE POMPAGES AU NIVEAU DE LA ZONE D'ETUDE.......107
FIGURE 4. 9 : POURCENTAGE DES DEBITS ACCORDES ENTRE 1935 ET 2001........................................108
FIGURE 4. 10 : CARTE DE LA PROFONDEUR DU MUR DE LA NAPPE PHREATIQUE DU HAOUZ ...............109
FIGURE 4. 11 : LOCALISATION DES POINTS DE MESURE ET EVOLUTION DE LA PROFONDEUR D’EAU AU
NIVEAU DE QUELQUE PIEZOMETRES. ...........................................................................................111
FIGURE 4. 12 : CARTE PIEZOMETRIQUE ETAT 2002. .............................................................................113
FIGURE 4. 13 : CARTE D'ECART PIEZOMETRIQUE POUR LA PERIODE 1971-1986 ..................................115
FIGURE 4. 14 : CARTE D'ECART PIEZOMETRIQUE POUR LA PERIODE 1986-2002 ..................................116
FIGURE 4. 15 : LOCALISATION DES SECTEURS IRRIGUES ......................................................................117
FIGURE 4. 16 : VARIATION PIEZOMETRIQUE AU NIVEAU DU PERIMETRE N'FIS ....................................120
xv
FIGURE 4. 17 : VARIATION PIEZOMETRIQUE AU CENTRE DU HAOUZ CENTRAL ...................................120
FIGURE 4. 18 : VARIATION PIEZOMETRIQUE AU TESSAOUT AMONT ....................................................120
CHAPITRE V : MODELISATION DE LA NAPPE PHREATIQUE DU HAOUZ
FIGURE 5. 1 : EXEMPLE DE DISCRETISATION DU MILIEU ......................................................................125
FIGURE 5. 2 : MAILLAGE DU MODELE ET SON POSITIONNEMENT. ........................................................126
FIGURE 5. 3 : CARTE 3D, DES ISOHYPSES DU MUR DE LA NAPPE PHREATIQUE DU HAOUZ .................128
FIGURE 5. 4 : CARTE PIEZOMETRIQUE DE LA NAPPE DU HAOUZ ETAT 1971 ........................................130
FIGURE 5. 5 : LOCALISATION DE POMPAGES ET DES INJECTIONS IMPOSES AU NIVEAU DE LA ZONE
D'ETUDE. ......................................................................................................................................132
FIGURE 5. 6 : REPARTITION DES PERMEABILITES OBTENUES PAR CALAGE AU NIVEAU DE LA ZONE
MODELISEE DU HAOUZ ................................................................................................................133
FIGURE 5. 7 : CARTE DES CHARGES HYDRAULIQUES CALCULEES PAR MODELE. ................................135
FIGURE 5. 8 : CARTE PIEZOMETRIQUE DE LA NAPPE DU HAOUZ, ETAT DE 2002. .................................137
FIGURE 5. 9 : ZONES DE RECHARGE IMPOSEES AU NIVEAU DU MODELE ..............................................140
FIGURE 5. 10 : REPARTITION DES POMPAGES IMPOSES DANS LE MODELE ...........................................141
xvi
LISTES DES TABLEAUX
CHAPITRE I : CONTEXTE GENERAL DE LA PLAINE DU HAOUZ
TABLEAU 1. 1: EVAPOTRANSPIRATION POTENTIELLE A MARRAKECH ( RAZOKI, 2001)....................... 26
TABLEAU 1. 2 : EVAPOTRANSPIRATION REELLE AU NIVEAU DU HAOUZ .............................................. 26
TABLEAU 1. 3: QUOTIENT PLUVIOMETRIQUE D'EMBERGER DU BASSIN DU HAOUZ.............................. 27
TABLEAU 1. 4 : CARACTERISTIQUES LITHOLOGIQUES DES BASSINS VERSANTS.................................... 31
TABLEAU 1. 5: CARACTERISTIQUES DES BASSINS VERSANTS DES OUEDS DU HAOUZ CENTRAL .......... 33
TABLEAU 1. 6 : BARRAGES ALIMENTANT LA PLAINE DU HAOUZ (ORMVAH, 2004)........................... 36
CHAPITRE II : APPORT DE LA TELEDETECTION A L’ETUDE DU HAOUZ
TABLEAU 2. 1 : SYNTHESE DES CARACTERISTIQUES DE QUELQUES SATELLITES DE TELEDETECTION .. 52
TABLEAU 2. 2 : LES NOUVEAUX CODES DE CHAQUE CLASSIFICATION .................................................. 62
TABLEAU 2. 3 : SIGNIFICATION DES DIFFERENTS CODES ....................................................................... 63
TABLEAU 2. 4: SURFACES OCCUPEES PAR LES DIFFERENTES CULTURES .............................................. 66
TABLEAU 2. 5: BESOIN EN EAU DES CULTURES UTILISEES PAR L’ORMVAH DANS LA PLAINE DU
HAOUZ « RAZOKI (2001) » ........................................................................................................... 68
TABLEAU 2. 6 : BESOIN EN EAU DES CULTURES .................................................................................... 70
CHAPITRE III : HYDROCHIMIE ET HYDROLOGIE ISOTOPIQUE
TABLEAU 3. 1 : CARACTERISTIQUES PHYSIQUES DES EAUX DE LA NAPPE DU HAOUZ. ......................... 73
TABLEAU 3. 2 : CARACTERISTIQUES PHYSIQUES DES EAUX DE LA NAPPE DU HAOUZ (ECHANTILLONS
DE L’ABHT) ................................................................................................................................. 74
TABLEAU 3. 4 : TENEURS ISOTOPIQUES DES EAUX DE LA NAPPE (CAMPAGNE 2003). .......................... 87
TABLEAU 3. 5 : TENEURS ISOTOPIQUES DES EAUX DE LA NAPPE (CAMPAGNE 2002). .......................... 88
CHAPITRE IV : ELABORATION D’UN SYSTEME D’INFORMATION
GEOGRAPHIQUE DE LA ZONE D’ETUDE
TABLEAU 4. 1 : EXTRAIT DE LA TABLE GEOLOGIES. DBF................................................................... 109
TABLEAU 4. 2 : COMPARAISON ENTRE ZMNT , Z GPS, Z TOPO .................................................................. 112
TABLEAU 4. 3 : EXTRAIT DE LA TABLE "HAOUZ_HISTORIQUE_PIEZOMETRIQUE" ............................. 118
CHAPITRE V : MODELISATION DE LA NAPPE PHREATIQUE DU HAOUZ
TABLEAU 5. 1 : LIMITES IMPOSES DANS LE MODELE ........................................................................... 129
TABLEAU 5. 2 : FLUX DE RECHARGE IMPOSES AU NIVEAU DES PERIMETRES ...................................... 138
TABLEAU 5. 3 : FLUX IMPOSES AU NIVEAU DES PERIMETRES IRRIGUES PAR LES SEGUIAS DES OUEDS
ATLASIQUES ............................................................................................................................... 139
TABLEAU 5. 4 : DEBITS POMPES IMPOSES AU NIVEAU DE LA PLAINE .................................................. 142
xvii
LISTE DES ABREVIATIONS
ABHT : Agence du Bassin Hydraulique du Tensift
CCT : Centre Canadien de Télédétection
CCRS : Canada Centre for Remote Sensing
DGH : Direction Générale de l’Hydraulique
DRPE : Direction de Recherche et de Planification de l’Eau
DBF : Data Base File
FAO : Food and Agriculture Organisation
GPS : Global Positioning System
IAEA : International Atomic Energy Agency
LAI : leaf area index - Indice folière
MNT : Modèle numérique du Terrain
ORMVAH : Office régional de mise en valeur agricole du Haouz
REM : Rayonnement électromagnétique
TM : Thematic Mapper
xviii
INTRODUCTION GENERALE
xix
Introduction générale :
"Si la terre avait la grosseur d'une orange, d'une grosse orange, toute l'eau du monde ne serait
représentée, sur cette orange, que par une minuscule goutte d'eau" (Paul - Émile Victor). Cette
goutte qui est à l'origine de toute la vie sur notre planète se fait de plus en plus rare, de plus en
plus chère et représente un souci majeur pour la plupart des pays du monde principalement
dans les régions où cette ressource est limitée.
La plaine du Haouz ne fait pas exception avec ses ressources en eaux tant souterraines que
superficielles qui font face à une forte demande résultant d’une part de la croissance de la
population et d’autre part des implications du développement économique.
De plus, les sécheresses consécutives qu’a subies la zone depuis le début des années 80 ont
entraîné une mobilisation de plus an plus importante des eaux souterraines, sachant que
l’activité principale de 60 % de la population est l’agriculture.
Pour accompagner cette situation préoccupante, une gestion durable des ressources en eaux
s’impose et exige la mise au point d’un plan d’exploitation au niveau de la zone d’étude. Dans
ce sens les études hydrologiques et hydrogéologiques se sont multipliées afin de mieux cerner
ce problème.
Le présent travail, s’inscrit dans le cadre du programme de coopération Franco-marocain
« Sud-Med », en collaboration avec différents organismes. Du coté français il y a le CESBio
(Centre d'Etude Spatiale de la BIOsphère) et l’Institut de Recherche et du Développement
(IRD). La partie marocaine est représentée par l’université Cadi Ayyad (UCAM), l’Agence du
Bassin Hydraulique du Tensift (ABHT), l’Office Régional de Mise en Valeur Agricole
(ORMVAH) et la Direction Régionale des Eaux et Forêt (DREF). L’objectif du projet est la
compréhension du fonctionnement de l’écosystème du bassin de Tensift en intégrant les
différentes données de terrain et satellites dans le but d’une meilleure gestion des ressources
hydriques et végétales sous différents impacts anthropiques et climatiques.
Ce travail consiste en l’étude du régime de la nappe phréatique au niveau de la plaine du
Haouz sous l’influence des pompages et de l’irrigation à partir des eaux de surfaces et des
eaux souterraines. Mais également à la détermination des mécanismes de recharge et la
précision des conditions aux limites de la nappe libre.
1
1- Problématique de l’étude :
L’analyse des données piézométriques révèle une grande diversité des situations
piézométriques et montre la coexistence de baisses et de hausses piézométriques. Ces
évolutions contrastées illustrent les changements importants dans le fonctionnement
hydrodynamique de la nappe et indiquent qu’il n’est pas possible d’établir une relation simple
et unique entre le fonctionnement des périmètres irrigués et la dynamique de la nappe
phréatique, sachant qu’en même temps il y a apport des eaux de surface et exploitation des
eaux souterraines en complément pour l’irrigation. D’où l’intérêt d’entreprendre une
modélisation physique des écoulements souterrains afin de mieux cerner la diversité des
ressources et des usages de l’eau dans le Haouz. Quelques questions sont alors évoquées
concernant les modalités de recharge et de décharge de la nappe.
En réponse aux derniers points soulevés, on a eu recours aux techniques isotopiques, sachant
qu’elles pourraient fournir un apport certain pour la détermination des aires de recharges de la
nappe. Aussi, pour mieux cerner les sorties de la nappe (zones de pompages) on a utilisé les
images satellitales. Pour ce faire, on a effectué une classification supervisée multi temporelle,
ce qui nous a permis d’élaborer une carte d’occupation du sol et par la suite d’estimer les
volumes d’eau pompés. En dernier lieu on a entrepris une modélisation à l’échelle
kilométrique pour traduire les grands traits du fonctionnement hydrodynamique de l’aquifère.
2- Etapes du travail :
Ce travail est organisé en 5 chapitres :
Le premier chapitre a été consacré à la caractérisation géographique, géologique,
hydrogéologique et hydroclimatologique de la zone d’étude, moyennant une actualisation des
différentes données de précipitation, de température et des débits du réseau hydrographique de
la région.
Dans le deuxième chapitre on s’est intéressé aux traitements d’images satellitaires pour mieux
cerner les sorties de la nappe (zones de pompages). Pour ce faire, on a élaboré une carte
d’occupation du sol afin de localiser les différentes surfaces irriguées et les classes de cultures
qu’elles contiennent et connaissant les besoins en eau des cultures on a pu estimer le volume
d’eau pompé pour l'irrigation.
2
Le troisième chapitre est dédié à l’hydrochimie isotopique. Elle est basée sur l’interprétation
des résultats des analyses isotopiques concernant les isotopes stables du milieu (oxygène 18 –
deutérium) et nous a permis de déterminer les aires de recharges du système aquifère.
Le quatrième chapitre a pour objet la mise en place d’un Système d’Information géographique
(SIG) de la zone d’étude. Ce dernier englobe toutes les données récoltées lors des parties
précédentes de l’étude, telles que les données géologiques, climatiques, hydrologiques et
hydrogéologiques.
Dans le dernier chapitre qui est consacré à la modélisation du système aquifère du Haouz, on
exposera la démarche entreprise pour l’établissement du modèle de la nappe du Haouz et les
renseignements qu’il apporte.
3
CHAPITRE I
CONTEXTE GENERAL DE LA PLAINE DU
HAOUZ
4
CHAPITRE I : Contexte général de la plaine du Haouz
1- Présentation générale de la plaine du Haouz
1.1- Cadre géographique :
La plaine du Haouz s’étend sur une superficie de 6000 Km2, entre la chaîne atlasique au sud
avec une altitude qui culmine à 4165 mètres (Toubkal) et les chaînons des Jbilet au Nord (aux
reliefs peu accusés avec un maximum de 1061 mètres). Elle se heurte à l’Est aux premiers
versants du moyen Atlas et se limite à l’ouest par les chaînons de Mzoudia. Ces derniers
individualisent, à l’occident du Haouz, le bassin de Mejjate qui se limite par le bassin
d’Essaouira Chichaoua (Fig. 1.1).
La morphologie de la plaine est caractérisée par une topographie plane et monotone, on note
toutefois l’existence de quelques pointements comme la colline du Gueliz ou celle du
Tamellalt. Son altitude passe de 900 au sud à 300 mètres au Nord. Sa limite sud, du côté de
l’Atlas, est marquée par une bordure accidentée.
Le Haouz de Marrakech se présente sous forme d’une dépression de 40Km de large qui s’étire
d’Est en ouest sur plus de 150Km. Il peut être subdivisé en trois parties :
- Haouz oriental, d’une superficie de 1700 Km², localisé entre oued Lakhdar et oued R’dat ;
- Haouz central qui s’étend entre oued R’dat et oued Nfis sur une superficie de 2300 Km² ;
- Haouz occidental ou Mejjat qui s’étend entre oued Nfis et la bordure du plateau
d’Essaouira sur une superficie de 2200 Km².
1.2-Population du Haouz :
La population de Marrakech Tensift el Haouz est de l’ordre de 3102652 (recensement de
2004), très inégalement répartie et localisée essentiellement au niveau de la ville de
Marrakech. L’activité humaine se base sur l’artisanat, le commerce, l’industrie alimentaire, le
tourisme et le secteur de construction qui représente 8.4% des emplois.
On remarque toutefois des concentrations d’habitats qui forment des douars et des petits
centres administratifs et commerciaux comme: Aït Ourir, Amizmiz, Chichaoua, Demnat,
4
Imintanout…. La vie y est essentiellement basée sur l’élevage et l’agriculture irriguée par des
seguias, khetaras, pompages et aussi par un réseau plus moderne d’irrigation mis en place
après l’édification des barrages de Lalla Takerkoust sur le Nfis et de Moulay Youssef sur le
Tessaout. Ainsi, plus de 70% des emplois sont liés à l’agriculture au niveau de la province de
Marrakech.
5
6
Figure 1. 1 Situation géographique de la plaine du Haouz [A : Localisation de la zone d’étude par rapport aux domaines structuraux
du Maroc (d’après Piqué, 1994) ; B : Localisation de la zone d’étude dans le bassin du Tensift.
2- Cadre géologique et climatologique:
2.1- Géologie :
La plaine du Haouz se présente sous forme d’une dépression (Fig.1.2) où d’importantes
formations détritiques, issues du démantèlement de la chaîne atlasique, se sont accumulées au
Néogène et au Quaternaire récent, recouvrant ainsi les formations primaire secondaire et
tertiaire. Du Haouz Oriental au Haouz Occidental en passant par le Central la série géologique
a une épaisseur variable (Fig.1.3).
2.1.1-Lithostratigraphie du Haouz :
Tout les étages de la série géologique allant du Primaire au Quaternaire récent ont été
observés soit à l’affleurement sur les bordures de la plaine soit dans les forages profonds
(Moukhchane, 1983).
2.1.1.1- Le socle primaire :
Les formations primaires sont constituées de grès, de schistes, d’argiles, de calcaire... Elles
affleurent dans la plaine au niveau du massif de Guemassa, à Koudiat Moukhden et à
Mzoudia (Haouz occidental)…etc. et forment la grande partie du Haut atlas de Marrakech et
des Jbilet. Selon Huvelin, 1973, ces affleurements correspondraient à des reliefs du socle
hercynien dégagé de la couverture néogène.
Au niveau du Haouz oriental le primaire (stéphano-autunien) forme une épaisse série
d’environ 400 mètres (Sinan ,2000), constituée d’argile alternant avec des grès et à la base des
galets des conglomérats à galet de grès et à ciment carbonaté (Fig1 .4).
2.1.1.3- La couverture secondaire et paléogène :
Disposé en discordance sur le socle primaire, elle est formée par la série géologique suivante :
2.1.1.3.1- Permotrias :
Dans le Haouz oriental le Permo-Trias montre une grande extension, il est constitué d’une
série argileuse d’environ 300 m. Au niveau du Haut Atlas de Marrakech, le Permo-Trias est
constitué par une série argilo-salifère très épaisse (dépassant les 1000 m), surmontée par des
coulées de basalte dolorétiques qui atteignent 200 m d’épaisseur (Sinan, 2000).
7
Figure 1. 2 : Carte géologique simplifiée du Haouz (d'après la carte géologique 1/500000 de Marrakech).
8
9
Figure 1. 3 : Coupes géologiques au niveau de la plaine du Haouz (Ambroggi & Thuile, 1952).
Figure 1. 4 : Coupe lithologique du forage minier OT6bis (Sinan, 2000)
2.1.1.3.2- Le Jurassique :
Le jurassique inférieur (Lias) est essentiellement développé dans la partie Est du Haut atlas de
Marrakech avec une épaisseur d’environ 400 mètres dans la région de Tessaout. Il s’étend
jusqu’au N’fis à l’Ouest (Ferrandini et al., 1984). A partir de l’oued Rheraya à l’ouest, il
devient discordant sur le Trias et le paléozoïque.
Le jurassique inférieur est subdivisé en trois étages : Le lias inférieur silto-argileux, le Lias
moyen formé de calcaire dolomitique et marneux et le Lias moyen à supérieur, situé plus à
l’ouest au niveau d’Imintanout et montrant un faciès détritique et dolomitique de quelques
mètres d’épaisseur.
10
Le jurassique moyen est présent au niveau des cuvettes d’Aït Ourir, à Demnat et à l’Est de
l’Oued Tessaout (Jenny et al., 1981). Il est constitué de la succession des trois
formations suivante : des conglomérats de 15 à 30 mètres d’épaisseur, surmonté par une série
siltoargileuses d’une puissance de 10 à 20 mètres et des grès à chenaux conglomératiques de
80 à 100 mètres d’épaisseur (Jenny et al., 1981, Ferrandini et al., 1984).
Le jurassique supérieur est représenté au niveau d’Imintanout par des formations
évaporitiques et dolomitiques épaisses d’environ 100 mètres. Au nord de Chichaoua Sa
puissance devient plus importante et il change brusquement de faciès pour devenir calcaire
gréseux. Alors qu’il est absent à l’est d’Amizmiz (Ferrandini et al., 1984).
2.1.1.3.3- Le Crétacé :
Le Crétacé est représenté essentiellement au niveau de la bordure sud de la plaine du Haouz.
♦ Crétacé inférieur: Dans le secteur d’Imintanout, le crétacé est formé par des dépôts siltocarbonatés de l’Hauterivien – Valanginien d’une épaisseur est de 300 mètres, suivi de marnes
avec petites intercalations dolomitiques datées de l’Aptien-Baremien, d’une puissance de 120
mètres. Par la suite, on trouve les marnes à intercalations de barres calcaires dolomitiques de
l’Albien dont l’épaisseur est de 200 mètres.
Plus à l’Est, on note des variations d’épaisseur et quelque fois de faciès. Ainsi, on trouve à
Amizmiz la même série de l’Hauterivien valanginien mais avec une épaisseur de 75 mètres,
alors que l’Aptien baremien est représenté par des grès de 25 mètres d’épaisseur qui
disparaissent à l’Est de Guemassa. L’épaisseur de l’Albien décroît pour atteindre 35 mètres à
Aït Ourir et son faciès devient calcaire gréseux.
♦ Crétacé moyen: Le crétacé moyen est formé de marnes à intercalations évaporitiques et de
petites barres de calcaires dolomitiques du Cénomanien d’une épaisseur de l’ordre de 320
mètres à Imintanout. Plus à l’est, le Cénomanien devient argileux et sa puissance diminue
pour atteindre 50 mètres à Aït Ourir. Ces formations sont surmontées par les calcaires
dolomitiques du Cénomano-turonien d’une épaisseur de 45 mètres à Aït Ourir et qui
atteignent les 75 mètres à Imintanout.
Le Cénomanien constitue une étape régressive par rapport à la transgression Albienne et
annonce le début de la plus grande transgression Cénomano-Turonienne, qui a été faite de
l’Ouest vers l’Est et peut être du Nord vers le sud (Moret, 1940).
11
♦ Crétacé supérieur: Le Sénonien est constitué par des marnes avec du gypse et du grès
rouge (Fig. 1.5) pour devenir plus argileux avec de petites intercalations de calcaire crayeux
vers l’est (Villemur, 1951). Son épaisseur est de 60 mètres au niveau d’Aït Ourir et atteint les
310 mètres à Imintanout (Sinan, 1986), sa limite Est étant la Tessaout.
Le Maestrichtien est développé à l’ouest du Haut Atlas avec une épaisseur de 140 mètres à
Imnitanout et disparaît à l’est vers la commune d’Amezmiz (Sinan, 1986). Il est formé
essentiellement de marnes grises contenant des petites intercalations de calcaire dolomitiques
avec des grés et des sables phosphatés au sommet. Le Maestrichtien marque le début de la
dernière grande transgression marine de la région caractérisé par l’apparition de
phosphotogenèse au Maroc.
Figure 1. 5 : Coupe lithologique du forage minier 800/53 (Razoki, 2001)
12
2.1.1.3.4- L’Eocène :
En allant d’Aït Ourir vers Imintanout à l’ouest la puissance de l’éocène augmente de 100 à
245 mètres. On note cependant une faible variation de faciès formé de calcaire à coquilles ou
à silex ou avec passage marneux ou gréseux. Les calcaires et les marnes étant plus ou moins
riches en phosphate. L’éocène est marqué par la dernière transgression marine qui s’est
déroulée à partir de l’atlantique et qui a affecté le Haouz et le haut atlas de Marrakech (Sinan,
1986).
2.1.1.4- Le néogène et le quaternaire:
2.1.1.4.1- Mio-pliocène :
Il est formé par des dépôts continentaux détritiques présentant de grandes variations latérales
de faciès et une épaisseur qui décroît en allant vers le nord et l’ouest (Chellai, 1995 ; Chellai
& Perriaux, 1996). On trouve ainsi un faciès argilo-gréseux au nord de la plaine (Dutour &
Ferrandini, 1985) qui devient essentiellement conglomératique à ciment gréseux et marneux
au sud. Plus à l’est (entre Aït Ourir et l’oued Tessaout), le faciès est constitué d’autant de grès
que de conglomérats (Dutour et al., 1985 ; Sinan, 1986). Le Moi-Pliocène forme le substratum
de la nappe phréatique avec une puissance importante d’environ 274 mètres d’argile et de
marne (forage OT6, fig.1.4 ci-dessus) au Haouz oriental entre l’Ourika et l’oued Lkhdar, qui
décroît pour atteindre 121 mètres au Haouz Occidental à l’ouest (sondage 397/52) (Fig. 1.6)
(Sinan, 2000).
2.1.1.4.2- Le Plio-Villafranchien :
Constitué par des conglomérats polygéniques, des calcaires conglomératiques, des limons à
nodules et de calcaire noduleux ou compact, organisés sous forme de cônes de piémonts qui
passent latéralement en chenaux temporaires (Freytet, 1984 ; Dutour et al., 1985). Il se
caractérise aussi par une variation latérale de faciès du sud vers le nord.
Le Villafranchien affleure tout le long du Tessaout traversant ainsi le Haouz oriental entre les
Jbilet au Nord et l’embouchure de l’oued au sud. Le plio-Villafranchiens se distingue du
Mio-pliocène par la rareté des faciès fins et par une plus grande taille des éléments qui le
constituent.
13
Figure 1. 6: Coupe lithologique du forage minier 397/52 (Sinan, 2000)
2.1.1.4.3- Le Quaternaire :
Les dépôts quaternaires sont issus du démantèlement de la chaîne atlasique par un réseau
d’oueds descendant de l’atlas et parcourant l’ensemble de la plaine du Haouz. Les sédiments
quaternaires sont représentés par les limons rouges, les argiles et les cailloux dans le Haouz
oriental et central et par les conglomérats et les alluvions au niveau des rives d’oueds
(fig.1.7). Alors que dans le Haouz occidental, le quaternaire est représenté par des dalles
calcaires. Le matériel grossier est déposé au piémont de l’atlas, formant ainsi des terrains de
25 à 50 mètres d’épaisseur.
♦ Quaternaire ancien: Formé par deux étages : le Moulouyen, présent au niveau de la
bordure sud de la plaine du Haouz, constitué de dépôts fluviatiles hétérométriques avec des
14
conglomérats à la base et surmonté d’une dalle de calcaire épaisse 30 cm. Le second étage
étant le Salétien, présentant un matériel très grossier formé de grés triasiques dans de vastes
plages limoneuses. Les terrasses salétiennes sont conglomératiques à la base.
Figure 1. 7 : Coupe lithologique du forage minier 1331/44 (Sinan, 2000)
♦ Quaternaire moyen : Le quaternaire moyen présente un faciès conglomératique de
l’Amérien en bordure des grands oueds qui devient limono-caillouteux sur la plaine couvrant
ainsi une grande partie du Haouz occidental. Par la suite, on trouve ensuite une dalle calcaire
de 10 à 25 cm d’épaisseur.
♦ Quaternaire récent : Il est constitué de limons ocre du Soltanien qui couvrent de grandes
étendues du Haouz central et oriental. On trouve aussi des formations limoneuses grises et des
galets déposés par les oueds atlasique au Rharbien.
15
2.1.1.5- conclusion :
L’étude lithostratigraphique de la plaine du Haouz a montré l’existence de deux bassins
séparés par la région d’Aït Ourir qui renferme une série sédimentaire complète allant du lias à
l’éocène. Ces deux bassins diffèrent par leurs âges et leurs faciès. Le premier constitue le
domaine oriental, formé par des calcaires dolomitiques du jurassique inférieur. Le deuxième
représente le domaine occidental dans lequel on trouve les formations Crétacé et Eocène.
Dans l’ensemble du Haouz, ces bassins sont recouverts de molasses du Miopliocène et des
alluvions du quaternaire.
2.1.2- Structure de la plaine du Haouz :
La complexité de la structure interne du Haouz a été montrée depuis 1952 par le travaux
d’Ambroggi et Thuile et aussi par plusieurs compagnes géophysiques réalisées entre 1950 et
1991. Les résultats ainsi obtenus ont été synthétisés par Sinan (Sinan, 1986) qui, par
l’élaboration de coupes géologiques, a pu déterminer l’existence de trois parties :
♦Le Haouz oriental :
Marqué à l’est par la présence d’un grand nombre de compartiments subdivisés par une série
de failles, généralement de direction ENE-WSW, alors que le nord et l’ouest du secteur sont
caractérisés par l’absence de failles. Dans la partie sud ouest, s’est formée une très grande
dépression où le socle primaire est à environ 1000 m de profondeur.
♦Le Haouz central :
Caractérisé par la présence de trois failles : la première est celle de Tahanaout de direction
nord-sud, qui s’étend de Tahanaout au sud à Marrakech au nord et qui a entraîné le
soulèvement du compartiment ouest (horst de guemassa) et l’abaissement de celui de l’Est. La
deuxième faille est celle d’Assoufid, de direction SW-NE et qui passe au nord de Gemassa
jusqu'à Marrakech. Elle a entraîné la remontée du socle primaire dans le compartiment sud
(Horst de guemassa) et l’effondrement du compartiment nord. Enfin, la faille du N’fis de
direction SE-NW, détectée entre oued N’fis au NW et l’intersection de la faille d’Assoufid
avec oued bâaja. Elle a entraîné le soulèvement du compartiment NE et la remontée de celui
du SW.
16
♦Le Haouz occidental :
Se présente sous forme de deux cuvettes séparées par les affleurements primaires de Koudiat
Moukhaden, la plus importante c’est le Mejjat orientée Est–Ouest et comblée par les dépôts
secondaire et tertiaire. Puis le Sidi Zouine allongée entre oued Nfis et koudiate Moukhaden à
l’ouest.
2.1.3- Pédologie de la plaine du Haouz :
L’étude pédologique effectuée en 1951 au niveau du Haouz de Marrakech a révélé la présence
de quatre types de sols : rouges, bruns, châtains et gris, avec des textures limonoargileuses,
limoneuses ou limono-sableuses (Fig. 1. 8) et qui sont répartis de la manière suivante :
•
Sols rouges ou châtain rouges développés à proximité du centre de Tahanaout, de
l’Ourika et de Sidi Rahal et aussi au centre du Haouz oriental ;
•
Les sols châtains couvrent la partie centrale et orientale du Haouz, la limite des sols
rouges et châtains passe entre Marrakech, Tadert et Tamsloht.
•
Les sols gris sont situés plus à l’ouest ;
•
Enfin, les sols bruns sont localisés en basse plaine.
17
18
Figure 1. 8 : Carte pédologique du Haouz de Marrakech (Direction de l’agriculture du commerce et des forêts, 1951)
2.2- Climatologie :
Les données climatiques sont enregistrées au niveau des stations d’observation mises en place
par l’Agence du Bassin Hydraulique du Tensift (ABHT) et par l’Office Régional de Mise en
Valeur Agricole du Haouz (ORMVAH). Les données utilisées proviennent de stations bien
réparties dans la région d’étude (Fig. 1.9).
Figure 1. 9: Situation géographique des stations climatologiques
2.2.1- Les températures :
Les variations de températures se caractérisent par un contraste entre les années et les mois
d’une année, d’une part, et la nuit et le jour d’autre part. Les mesures de températures ont été
effectuées au niveau de cinq stations (Abadla, Marrakech, barrage lalla takerkoust, Sidi rahal
et Barrage My youssef) pendant une période qui s’étale de 1980 à 2000.
L’analyse des variations de températures mensuelles interannuelles (Fig. 1.10), permet de
rendre compte de l’existence de deux saisons, une chaude et l’autre froide. Les températures
maximales enregistrées au cours des mois de Juillet et Août sont de l’ordre de 45°C. Les
températures les plus froides sont généralement observées en Janvier et décembre avec des
valeurs entre –3°C et –8°C. La température moyenne est de 20 °C pour Abadla, 18°C à Lalla
19
Takerkoust, 19 °C pour Marrakech et Sidi Rahal et 17 °C à My Youssef. On constate donc
une diminution de la température vers le Sud et vers l’Est du Haouz.
T °max
T °moy
T °min
Abadla (1981-2000)
T °C
50
40
30
20
10
0
-10
J
F
M
A
M
J
JT
A
S
O
N
B. Lalla Takerkoust (1984-2000)
T° C
50
mois
D
T °max
T °moy
T °min
40
30
20
10
0
-10
J
F
M
A
T° C
50
M
J
JT
A
S
O
N
mois
D
T °max
T °moy
T °min
Marrakech (1984-2000)
40
30
20
10
0
-10
J
F
M
A
M
J
JT
A
S
O
N
Sidi Rahal (1981-2000)
T °C
50
mois
D
T °max
T °moy
T °min
40
30
20
10
0
-10
J
F
M
A
M
J
JT
A
S
O
N
T °max
T °moy
T °min
B. My Youssef (1981-2000)
T °C
50
mois
D
40
30
20
10
0
-10
J
F
M
A
M
J
JT
A
S
O
N
mois
D
Figure 1. 10: Températures moyennes, maximales et minimales interannuelles
20
Pour étudier l’écart journalier des températures, on a utilisé les données recueillies pour
l’année 2004 à la station du projet Sud Med à Saada (située à environ 10 Km à l’ouest de
Marrakech) (Fig. 1.11). On remarque que pour une même journée l’écart de température est
très important et peut atteindre les 20°C, on note par exemple pour le premier jour de juillet
(jour 181) une température maximale de l’ordre 44.5°C et une température minimale
d’environ 22.8°C.
T°C
50
Saada (Station Sud Med)
T°M ax
Tmin
40
30
20
10
0
Jours juliens
-10
2
19 36 53
70 87 104 122 139 156 173 190 207 224 241 258 275 292 309
Figure 1. 11: Variations journalières de températures (2 Janvier - 19 Novembre / 2004)
2.2.2- Les précipitations :
La plaine du Haouz montre un caractère désertique lié à la faiblesse des précipitations et leur
rareté. Les données pluviométriques utilisées ont été enregistrées pendant la période allant de
1970 à 2000, afin de déterminer l’évolution spatio-temporelle des précipitations.
2.2.2.1- Précipitations annuelles :
La plaine du Haouz montre une pluviosité qui varie dans l’espace et dans le temps. Ainsi,
pour la période allant de 1970 à 2000, on constate une variabilité des moyennes annuelles de
la pluviométrie du Sud vers le Nord et d’une année à l’autre.
Au niveau du Haouz oriental (Fig. 1.12), la pluviosité moyenne aux différentes stations est
d’environ 310 mm, avec une valeur minimale de 121 mm enregistrée en 1981 à la station
Attaouia et un maximum de 559 mm à la station Sidi Rahal en 1996. Au Haouz central
21
(Fig.1.12), les précipitations moyennes varient entre 220 mm à l’est (OD Hassoune) et 190
mm à l’ouest (Loudaya) pour atteindre 330 mm au sud (Tahanaout piémont de l’Atlas).
P (m m )
P (m m )
SIDI RAHAL
800
800
600
600
400
400
200
200
0
70 73
76 79
82 85 88
91 94
anné es
97 00
ATTAO UIA
0
70 73 76
79 82
85 88 91
anné es
94 97 00
Figure 1. 12: Variations interannuelles des précipitations au Haouz Oriental (1970-2000)
P (m m )
P (m m )
O D HASSO UNE
800
800
600
600
400
400
200
200
0
70 73
76 79
P (mm)
800
82 85 88
91 94
anné es
97 00
0
70 73 76
P (m m )
LO UDAYA
800
600
600
400
400
200
200
0
70 73 76
79 82
85 88 91
anné es
94 97 00
MARRAKEC H
79 82
85 88 91
TAHANAO UT
0
70 73 76
année s
94 97 00
79 82
85 88 91
année s
94 97 00
Figure 1. 13:Variations interannuelles des précipitations au Haouz Central (1970-2000)
Les précipitations moyennes annuelles au niveau des stations situées au nord du Haouz
occidental (Fig. 1.14) sont de l’ordre de 200 mm. Les valeurs extrêmes étant enregistrées à
Abdla avec 40 mm en 1981 et 367 mm en 1996.
En montagne (Haut Atlas), les précipitations sont plus importantes (Fig. 1.15) et la moyenne
annuelle définie pour la période 1970-2000 est de 540 mm à Aghbalou (1070 m d’altitude),
440 mm à la station du barrage My Youssef (720m d’altitude) et 255 mm à la station du
barrage lalla Takerkoust (630m d’altitude).
22
P (m m )
800
P (m m )
ABADLA
800
600
600
400
400
200
200
0
70 73 76 79 82
anné es
85 88 91 94 97 00
C HICHAO UA
0
70 73 76 79
82 85 88
année s
91 94 97 00
Figure 1. 14: Variations interannuelles des précipitations au Haouz Occidental (1970-2000)
P (m m )
1000
P (m m )
AGHBALO U
800
800
600
600
400
400
200
200
0
B. MY. YO USSEF
1000
anné es
70 73 76 79 82 85 88 91 94 97 00
P (m m )
0
année s
70 73 76 79 82 85 88 91 94 97 00
B.LALLA TAKERKO UST
1000
800
600
400
200
0
année s
70 73 76 79 82 85 88 91 94 97 00
Figure 1. 15: Variations interannuelles des précipitations au Haut Atlas (1970-2000)
2. 2.2.2- Précipitations mensuelles :
L’analyse de la variabilité moyenne mensuelle des précipitations (Fig. 1.16) pour la période
1970-2000 montre l’existence au niveau des différentes stations d’une saison pluvieuse entre
Novembre et Avril avec un maximum en Mars où les précipitations peuvent atteindre les
50mm et une saison sèche entre Juin et Septembre où les plus faibles précipitations sont
enregistrées au mois de Juillet et Août.
23
P (mm)
80
Attaouia
Sidi Rahal
60
40
20
0
J
F
M
A
M
J
OD Hassoun
P (mm)
80
JT
A
S
Marrakech
O
N
mois
D
Loudaya
60
40
20
0
J
F
M
A
M
J
JT
A
Abadla
P(mm)
S
O
N
mois
D
N
mois
D
Chichaoua
80
60
40
20
0
J
F
P(mm)
80
M
A
M
B. My Yousef
J
JT
A
Aghbalou
S
O
Lalla Takerkoust
60
40
20
0
J
F
M
A
M
J
JT
A
S
O
N
mois
D
Figure 1. 16: Pluies moyennes mensuelles interannuelles (1970-2000)
24
2.2.3- Evaporation et évapotranspiration :
L’évapotranspiration englobe les phénomènes d’évaporation et de transpiration, elle est
influencée par l’humidité de l’air, la vitesse du vent, la température de l’eau et de l’air, le
rayonnement solaire, la pression atmosphérique et la nature du sol.
2.2.3.1- Evaporation :
L’évaporation moyenne annuelle mesurée au piche pour la période 1984-2000 est de l’ordre
de 1307.9 mm à Abadla, 1781mm pour Lalla Takerkoust, 1947.4mm à la station de Barrage
My Youssef et 2532.3 pour Sidi Rahal. On remarque que la valeur maximale de l’évaporation
(Fig. 1.17) est enregistrée aux mois de juillet, août et septembre et qu’elle diminue du sud
vers le nord et d’est en ouest.
Abadla
Lalla Takerkoust
M y youssef
Sidi Rahal
400
Evaporation (mm)
350
300
250
200
150
100
50
0
J
F
M
A
M
J
JT
A
S
O
N
mois
D
Figure 1. 17: Evaporation moyenne mensuelle mesurée au Piche (1984-2000)
2.2.3.2- Evapotranspiration potentielle (ETP) :
L’évapotranspiration potentielle est définie comme étant la quantité d’eau qui peut être
évaporée à partir d’un stock d’eau libre, dans des conditions d’alimentation excédentaire.
Deux formules ont été mises au point pour le calcul de l’ETP : la formule de Serra (1) et la
formule de Thorntwaite (2).
* formule de Serra:
Avec a = (1,6. I /100) + 0,5
ETP mm = (10 T / I)a . 16
(1)
T : température moyenne mensuelle
I = somme des indices thermiques mensuels i
i = 0,09 T3/2
25
ETP = 16. K (10T / I)a
* formule de Thorntwaite :
(2)
T: température moyenne du mois considéré en °C
i= ( t / 5 )1,54
I = somme des indices thermiques mensuels i
a = 0,492 +1,79 10-2 I – 7,71 10-5 I2 + 6,75 10-7 I3
K: coefficient de corrélation en fonction de la latitude et du mois.
On prend comme exemple la région de Marrakech (Razoki, 2001), on a les valeurs suivantes :
Tableau 1. 1: Evapotranspiration potentielle à Marrakech ( Razoki, 2001)
Mois
S
ETP (Serra)
O
N
D
J
F
M
A
M
J
J
A
Total
117,9 71,78 35,16 20,96 15,16 20,51 30,94 41,01 58,16 95,43 160,38 154,17 821,55
ETP (thornth ) 143,7 81,37 38,58 19,94 14,54 19,27 35,47 49,94 79,29 133,1 232,9 212,39 1060,5
2.2.3.2- évapotranspiration réelle ( ETR ):
L’évapotranspiration réelle est la quantité d’eau susceptible d’être transformée en vapeur, en
cas d’insuffisance du stock des réserves en eau facilement utilisable RFU.
L’ETR est déterminée par différentes méthodes, en l’occurrence la formule de Turc, la
formule de Coutagne ou la méthode de Verdeil. La formule utilisée dans le tableau 1 est celle
de Turc (3) :
ETR = P / ( 0,9 + ( P /L)2 )1/2
* La formule de Turc :
(3)
P : pluviométrie moyenne annuelle en mm
L = 300 + 25 T + 0,05 T3
T : température moyenne annuelle en °C
Tableau 1. 2 : Evapotranspiration réelle au niveau du Haouz
Abadla
Stations
années
P(mm) T°C
B.Takerkoust
ETR
P(mm) T°C
ETR
B. My yousef
P(mm) T°C
ETR
Sidi Rahal
P(mm) T°C
ETR
2000
95.8
20.9 100.7
118.9 20.1 124.7
285.6 19.3 291.1
230.4 20.2 238.2
1996
367.2 19.5 367.1
430.3 18.9 419.7
743.8 17.4 616.4
559.8 18.9 520.9
1981
40.5
119.3
244.4 16.9 248.8
241.7 20.2 249.4
20.3 42.7
-----
-----
26
On constate que l’évapotranspiration réelle est d’autant plus importante lorsque les
précipitations sont élevées. Ainsi, au niveau des différentes stations, on note que pour l’année
1981, l’ETR était faible par rapport aux autres années.
2.2.4-Aridité du Climat
L’aridité est définie comme étant le nombre de mois où la pluviométrie moyenne est
inférieure à 2 fois la température (en °C) (Gaussen, 1961). Au niveau du bassin du Haouz et
pour une période allant de 1981-2000 on compte 4 mois d’aridité pour les stations Sidi Rahal
et My youssef, 5 mois à Lalla Takerkouste et 6 mois à Abadla (Fig. 1.18). Ceci montre que
l’aridité augmente du sud vers le nord.
2.2.5- Type du climat
Le type du climat est défini par le quotient d’Emberger pluviométrique d’Emberger (Q)
(Sinan, 2000) donné par la formule suivante (4) :
Q = (2000*P) / (M+m)*(M-m))
(4)
P : précipitation moyenne annuelle en mm
M : moyenne des températures maximales du mois le plus chaud en degrés absolus (°K)
m : moyenne des températures minimales du mois le plus froid en degrés absolus (°K)
Les résultats du calcul du quotient pluviométrique d’Emberger, pour le période 1984-2000
sont résumés dans le tableau 3.
Tableau 1. 3: Quotient pluviométrique d'Emberger du bassin du Haouz
Stations
M (°C) M (°K) m (°C)
Abadla
45.0
318.0
1.2
B. Lalla Tkerkoust
43.0
316.0
0.3
B. My youssef
41.4
314.4
-1.7
Sidi Rahal
42.6
315.6
3.1
m (°K) P (mm/an)
274.2
178.0
273.3
255.6
271.3
417.9
276.1
347.1
Q
13.7
20.3
33.1
29.7
Type du Climat
Saharien
Aride
Semi Aride
Aride
La représentation des quotients (Q) sur le diagramme pluviométriques d’Emberger (Fig. 1.19)
montre que le climat du Haouz varie du type semi aride à hiver froid au type saharien à hiver
frais.
27
50
50
40
40
30
30
20
20
10
10
0
P(mm)
T°C
T°moy
60
P moy
Sidi Rahal
60
mois 0
J
F
M
A
M
J
JT
A
S
O
N
D
T°moy
60
P moy
B. My Youssef
60
50
50
40
40
T°C
P (mm)
30
30
20
20
10
10
0
J
F
M
A
J
JT
A
S
O
N
mois 0
D
T°moy
60
P moy
B. Lalla Takerkoust
60
50
50
40
40
30
30
20
20
10
10
0
J
F
M
A
M
J
JT
A
S
O
N
mois
0
D
T°moy
50
P moy
Abadla
60
P (mm)
T° C
M
50
40
T°C
30
30
20
20
P (mm)
40
10
10
0
J
F
M
A
M
J
JT
A
S
O
N
mois
0
D
Figure 1. 18 : Diagramme ombro- thermique du bassin du Haouz (Données ABHT)
28
Figure 1. 19: Type du climat au niveau de quatre stations du Haouz (diagramme
pluviométriques d’Emberger)
2.2.6- Humidité du climat :
Les mesures de l’humidité effectuées par l’ABHT sur la période 1985-2000 (Fig. 1.20) nous
ont permis de montrer que l’humidité est moins importante pendant les trois mois d’été et
qu’elle augmente pendant les mois d’octobre à juin pour les stations de Abadla My youssef et
Sidi Rahal. A la station Lalla Takerkoust, l’humidité reste presque constante toute l’année. Au
niveau des quatre stations, l’humidité est plus élevée la nuit entre 21h et 7h. Les moyennes
journalières de l’humidité varient vers le nord en allant de 60% pour abadla, 57% à sidi
Rahal, 53% à Lalla Takerkoust et 43% au niveau de la station de Barrage My Youssef.
29
Abadla
7h
18h
14h
21h
7h
18h
14h
21h
Humidité (%)
85
B. Lalla Takerkoust
75
Humidité (%)
65
70
55
55
45
40
35
25
J
F M A M
J JT A
mois
25
N D
7h
18h
B. My youssef
14h
21h
J
F M A M
J JT A
mois
N D
7h
18h
Sidi Rahal
75
S O
14h
21h
Humidité (%)
Humidité (%)
75
S O
65
65
55
55
45
45
35
35
25
J
F M A M
J JT A
S O
N
mois
D
25
J
F M A M
J JT A
S O
N
mois
D
Figure 1. 20 : Humidité moyenne mensuelle à 7h, 14h, 18h et 21heures (1984-2000).
2.2.7-Conclusion :
La plaine du Haouz est marquée par un climat continental de type aride à semi-aride,
caractérisé par une faible pluviosité de l’ordre de 170 mm, une forte évaporation et des
températures moyennes élevées pouvant atteindre les 39°C avec des écarts mensuel et
journalier assez importants.
Par conséquent, l’hydrologie de la plaine du Haouz se trouve fortement influencée par ce
climat, qui agit directement sur le bilan et par la même occasion sur l’alimentation et les
pertes.
30
3- Hydrologie et Hydrogéologie :
3.1- Hydrologie :
La plaine du Haouz présente un ensemble hydrographique qui s’organise en deux systèmes
d’origine atlasique (Fig. 1.21) :
* Le système Lakhdar et Tassaout : affluent de l’Oum Rbia, présente un bassin versant très
étendu et un important débit assez stable dans le temps.
* Le système Tensift : d’orientation est-ouest, dont l’écoulement provient de l’apport sur sa
rive gauche d’une série d’affluents provenant de l’Atlas et compris entre le R’dat et
Chichaoua et par drainage de la nappe phréatique. Ce système se caractérise par un débit très
faible, sujet à de très nettes variations saisonnières.
3.1.1- Bassins versants :
Les oueds parcourant la plaine du Haouz sont issus des bassins versants localisés au niveau du
versant Nord de l’atlas. Ces derniers se caractérisent par leurs superficies, leurs paramètres
physiques et leurs lithologies.
3.1.1.1- Système Tessaout Lakhdar:
Les oueds Tessaout et lakhdar prennent naissance au niveau des calcaires dolomitiques du
Jurassique et drainent la partie orientale du Haouz. Les bassins versants de ces oueds sont
caractérisés par des altitudes moyennes variant entre 1540 m pour le Tessaout et 1670 mètres
pour Lakhdar et par des superficies respectives de 1500 Km² et 2884 Km², avec des pentes du
versant de l’ordre de 21 % et 16%. Leur lithologie est caractérisée par la présence de
formations dont les caractéristiques sont citées dans le tableau suivant (Tab.1.4) :
Tableau 1. 4 : Caractéristiques lithologiques des bassins versants
du Haouz oriental (Razoki, 2001)
Pourcentage des formations
Oueds
Perméables
Semi -perméables
Imperméables (%)
Tessaout
35
48
17
Lakhdar
57
37
6
31
Figure 1.21 : Localisation des oueds parcourant la plaine du Haouz et des stations hydrologiques
Figure 1. 21 : localisation des oueds parcourant la plaine du Haouz et des
stations hydrologiques
32
3.1.1.2- Système du Tensift :
Les particularités essentielles des bassins versants des oueds alimentant ce système, au Haouz
central, sont résumées dans le tableau si dessous (Tab.1.5).
Tableau 1. 5: Caractéristiques des bassins versants des oueds du Haouz Central
Oueds
R'dat
Zat
Ourika
Rheraya
N'fis
Bassins
Versants
Caractéristiques physiques
Altitude
Superficie
Pente
moyenne (m)
(Km²)
(%)
1825
1960
2700
2000
2320
537
525
503
225
1290
15
18
21
21
17
Caractéristiques Lithologiques
Formations Formations semi Formations
perméables (%) perméables (%) imperméables (%)
14
14
6
26
20
56
40
39
15
9
30
46
55
59
71
Les oueds du Haouz central sont issus en grande partie du ruissellement des eaux sur des
pentes imperméables de schistes ou d’argiles primaires. Il en résulte donc un transport solide
très important qui favorise l’envasement au niveau des retenues d’eau. Alors que les oueds du
Haouz occidental (plaine du Mejjat) proviennent des calcaires et marnocalcaires du Crétacé et
présentent des basins versants dont la superficie est de l’ordre de 514 Km² pour oued Assif El
mal, 538 pour oued Seksaoua, 273 pour oued Imintannout et 345 pour oued Amejnej. Ces
trois derniers oueds convergent au centre de la plaine pour former Oued Chichaoua.
3.1.2- Régime des cours d’eau :
Les oueds du système Tensift ont un régime très irrégulier et des débits variant fortement au
cours de l'année et d'une année à l'autre.
3.1.2.1- Régime annuel :
Les oueds du Haouz central et occidental sont caractérisés par un écoulement annuel faible et
intermittent. La période 1980 à 1983 présente un déficit important d’écoulement avec un débit
minimum enregistré en 1982 au niveau des différentes stations qui varie de 0.5 m3.s-1 au
niveau d’Aghbalou pour atteindre 0.11 m3.s-1 à sidi Rahal et 0.14 m3.s-1 au niveau de Abadla
(Fig. 1.22). Les débits maximums étant enregistrés en 1970, 1973, 1979, 1989 et 1991. Par
contre, les oueds du Haouz oriental, le Tessaout et Lakhdar, gardent un régime interannuel
plus stable dans le temps.
33
3
30
m /s
Taferiat
3
30
25
25
20
20
15
15
10
10
5
5
0
anné es
70 72 74 76 78 80 82 84 86 88 90 92 94 96
3
30
m /s
Tahanaout
0
25
20
20
15
15
10
10
5
5
anné es
70 72 74 76 78 80 82 84 86 88 90 92 94 96
3
30
m /s
Imin hamam
0
25
25
20
20
15
15
10
10
5
5
0
année s
70 72 74 76 78 80 82 84 86 88 90 92 94 96
3
30
m /s
B. Lalla Takerkoust
0
25
20
20
15
15
10
10
5
5
année s
70 72 74 76 78 80 82 84 86 88 90 92 94 96 98 00
0
Aghbalou
anné es
70 72 74 76 78 80 82 84 86 88 90 92 94 96
m /s
Abadla
année s
70 72 74 76 78 80 82 84 86 88 90 92 94 96
3
30
25
0
m /s
3
30
Sidi Rahal
anné es
70 72 74 76 78 80 82 84 86 88 90 92 94 96
3
30
25
0
m /s
m /s
B. My Youssef
année s
70 72 74 76 78 80 82 84 86 88 90 92 94 96 98 00
Figure 1. 22: Variations interannuelles des débits moyens des oueds de la plaine du Haouz
(1970-1996).
34
3.1.2.2-Régime mensuel :
Les débits moyens mensuels, mesurés pour la période 1970-1996, montrent des variations
saisonnières importantes. Ainsi, on remarque que pour les différentes stations, les valeurs les
plus faibles sont enregistrées entre juillet et octobre et peuvent atteindre 0.15m3.s-1 (station
sidi Rahal). Aussi, les débits moyens mensuels les plus fort sont mesurés entre février et mai
avec un maximum au mois d’Avril (Fig. 1.23).
Sidi Rahal
15
15
10
10
5
0
J
F
M
A
M
J
JT
A
S
O
N
J
Débit (m 3 /s)
10
5
0
F
M
A
M
J
JT
F
M
A
A
S
O
N
A
S
O
N
mois
D
A
S
O
N
mois
D
A
S
O
N
S
O
N
10
5
0
mois
D
J
F
M A
M
J
JT
Abadla
20
20
15
15
Débit (m 3 /s)
Débit (m 3 /s)
J JT
15
Imin hammam
10
10
5
0
J
F
M
A
M
J
JT
A
S
O
N
J
B. Lalla Takerkoust
Débit (m 3 /s)
10
5
0
F
M
A
M
J
JT
A
F
S
O
N
mois
D
M
A
M
J
JT
mois
D
B. My Youssef
20
15
J
5
0
mois
D
20
Débit (m 3 /s)
M
Tahnaout
20
15
J
5
0
mois
D
Aghbalou
20
Débit (m 3 /s)
Taferiat
20
Débit (m 3 /s)
Débit (m 3 /s)
20
15
10
5
0
J
F
M A
M
J
JT
A
mois
D
Figure 1. 23: Débits moyens mensuels des oueds du Haouz (1970-1996)
35
3.1.3- Aménagements des eaux superficielles :
L’accroissement de la demande en eau, liée au développement socio-économique de la région,
a entraîné une mobilisation importante des ressources en eaux. Ainsi, la mise en valeur de
cette richesse au profit de l’irrigation, de l’eau potable et de l’industrie est devenue
indispensable. Dans ce sens, la construction de barrage et le transfert d’eau interbassin se sont
avérés d’une grande nécessité pour la bonne gestion des eaux de surface (Fig. 1.24). Le
tableau 1.6 représente quelques caractéristiques des barrages alimentant la région.
Tableau 1. 6 : Barrages alimentant la plaine du Haouz (ORMVAH, 2004)
Barrages
My Youssef
er
My Hassan 1
Sidi Driss
Lalla Takerkoust
Oueds
volume
régularisé (Mm3)
Capacité
(Mm3)
Tessaout
260
162.7
Lakhdar
Lakhdar
N'fis
300
----86
247.6
2.8
64.5
Le barrage Lalla Takerkoust, achevé en 1935, est situé à environ 35 Km au sud de Marrakech
sur l’oued N’fis et alimente le périmètre N’Fis.
Le barrage Moulay Youssef construit en 1970 sur l’oued Tessaout, régularise 260 Mm3 dont
30 Mm3 pour l’irrigation de la Tessaout-aval. Un barrage de compensation a été construit en
1979, deux kilomètres en aval (C.S.E.C, 2001).
Le complexe du barrage Hassan 1er -Sidi Driss, construit en 1987 sur l’oued Lakhdar (bassin
hydrographique de l’Oum Er Rbia) et du Canal de rocade permet de distribuer le long de
118Km, 260 Mm3/an d’eau régularisée vers les nouveaux périmètres du Haouz Central et
40Mm3/an destinés à l’alimentation en eau potable et industrielle de la ville de Marrakech.
En plus de ces barrages, la région comporte 3 petits barrages : Imin Larbâa, Agafay et Nzalet
Laazri. Ces derniers assurent les besoins en eau des petits périmètres agricoles et
l’abreuvement du cheptel.
36
Figure 1.24 : Aménagement des ressources en eau de surface (C.S.E.C. 2001)
Figure 1. 24 : Aménagement des ressources en eau de surface (C.S.E.C.
2000)
37
3.2- Hydrogéologie de la région :
3.2.1- Localisation de la nappe :
3.2.1.1- Nappes profondes :
La présence d’une lithologie formée d’une alternance de couches perméables et d’autres
imperméables, permet l’existence d’un certain nombre de réservoirs.
3.2.1.1.1- Le Primaire :
Le Primaire est formé par des séries schisteuses et des bancs de grès et de quartzites fissurés.
Ces derniers sont le siège d’écoulements localisés, notamment au niveau des Jbilet où un
système aquifère (un aquifère profond de fissure et de fracture et un aquifère supérieur
d’altérite semi-perméable) présentant un débit de quelques m3/h à 80 m3/h a été identifié (El
Mandour,1990).
Le Primaire est surmonté par des niveaux aquifères productifs comme le Permo-Trias, au
niveau duquel on trouve une petite nappe artésienne localisée dans les bancs gréseux dans la
haute Tessaout. On note également la présence d’aquifères profonds au niveau du Jurassique,
du Crétacé et de l’Eocène qui ont été identifiés en 1951 par Villemur le long de la bordure
atlasique.
3.2.1.1.2- Le Jurassique :
Les aquifères sont localisés dans :
♦Le Lias moyen : Les niveaux liasiques forment un reversoir important au niveau du Haouz
oriental où ils occupent une superficie d’environ 260 Km² sous la plaine (Sinan, 2000) et
affleurent au sud. La nappe phréatique constitue l’exutoire principal de l’aquifère liasique
avec un débit d’environ 1600 l/s (Bernert et al., 1972). On note aussi l’existence d’un autre
exutoire représenté par les sources situées dans les vallées du Haut Atlas. On peut citer à titre
d’exemple Aïn Igren (X=333.65 ; Y=124.2), Ain Imin Ifri (X= 359.95 ; Y=127.00), Aïn
Bouhli (X=351.35 ; Y= 126.75) et aussi Aïn Rbri (X= 351.50 ; Y= 126.80) qui est la plus
importante de la région avec un débit de 500 l/s.
38
♦Le Jurassique supérieur : Formé de calcaire. Il affleure au nord et au sud du Haouz
occidental. La productivité de ce réservoir varie entre 20 et 50 l/s au niveau de la source de
Aïn Boudlal (Moukhchane, 1983 ; DRPE, 1988).
3.2.1.1.3- Le Crétacé moyen :
Constitué par les calcaires dolomitiques et les marnes du Cénomanien et aussi par les
calcaires turoniens. L’aquifère Cénomano-turonien est alimenté dans le Haut Atlas au niveau
des structures synclinales qui piègent l’eau. Son extension est estimée à 500 Km² au niveau du
Haouz central (Moukchane, 1983). Ce réservoir présente deux exutoires : au Haouz central il
alimente la nappe phréatique par abouchement, alors qu’il donne naissance à de nombreuses
sources telles que Imint Tala avec un débit de 300 l/s dans le Mejjat et la source d’Abaino
avec un débit de 500 l/s dans la vallée de l’oued Chichaoua.
3.2.1.1.4- L’Eocène :
Les formations calcaires de l’Eocène forment un aquifère important (Villemur, 1951). Leur
extension est d’environ 840 Km² au niveau du Haouz central (Moukhchane, 1983) entre Aït
Ourir à l’Est et Tahanaout à l’Ouest.
3.2.1.1.5- Conclusion
Les nappes profondes, du Jurassique, du Crétacé moyen et de l’Eocène, sont caractérisées par
une importante perméabilité de fissure et un écoulement orienté vers le Nord. Dans le Haouz
central et oriental le biseautage du Secondaire et Tertiaire ne permet pas l’individualisation de
nappes aquifères importantes. Les eaux qui circulent dans les calcaires alimentent ainsi la
nappe phréatique par abouchement. Par contre, ces aquifères existent dans le Haouz
occidental (plaine du Mejjate).
3.2.1.2- Nappe phréatique :
C’est une nappe importante et généralisée, localisée dans les formations néogène et
quaternaire. Elle couvre une superficie de 6000 Km2, avec une épaisseur allant de 10 à 20
mètres au nord et pouvant atteindre les 70 mètres au sud et des réserves estimées à environ 7 à
9 milliards de m3 d’eau (Sinan et al, 2003)
39
3.2.1.2.1-Structure de la nappe :
Le comblement de la dépression du Haouz par des formations détritiques du Néogène et
Quaternaire, issues du démantèlement de la chaîne atlasique, a rendu possible la formation
d’un aquifère superficiel important. Ce dernier est très hétérogène (Moukhchane, 1983 ;
Sinan, 1986). Verticalement, il se présente comme une succession de lentilles argilomarneuses et de lentilles constituées de galets, graviers et sables. Latéralement, il montre une
structure en paléochenaux et cônes d’éboulis (Sinan, 2000), qui engendre une grande diversité
des caractères hydrodynamiques de la nappe.
3.2.1.2.2- Nature des bordures de la nappe :
La limite Nord de la nappe phréatique du Haouz est formée par les schistes primaires et les
formations gréseuses et quartzitiques des Jbilet. Ces dernières recèlent des niveaux aquifères
qui alimentent la nappe principalement au niveau des la partie orientale des Jbilet.
La nappe est limitée au Sud par le versant Nord du Haut Atlas, à l’Est par oued Lakhdar et à
l’ouest par les formations calcaires Eo-Crétacées du plateau de Chichaoua considérées comme
limite imperméable en raison de leurs pendages vers l’ouest (Sinan, 2000).
3.2.1.2.3- Alimentation de la nappe :
Au niveau de la plaine du Haouz, les zones d’apport d’eau à la nappe sont les suivantes:
- Au débouché des oueds atlasiques, entre l’Imintanout et Lakhdar, qui participent
directement à la recharge de la nappe en raison des caractéristiques des dépôts fluviaux qui les
constituent.
- Surfaces d’abouchement avec des nappes plus profondes. C’est le cas du Haouz oriental,
entre le Tessaout et Lakhdar, où les calcaires jurassiques se biseautent sous le remplissage
récent et presque tout le long de la bordure atlasique dans les profondeurs du bassin du Haouz.
- Au front d’infiltration, après ruissellement sur les bassins versants de faible extension,
comme c’est le cas de Tamsloht dans le Haouz central et des cônes d’éboulis compris entre
Rheraya et l’Ourika (Bernert et al., 1972).
40
-Recharge par le retour des eaux d’irrigation (au niveau des périmètres irrigués) et qui
représente une source non négligeable (DRPE, 1988).
On notera enfin que l’alimentation de la nappe phréatique du Haouz à partir des eaux de
pluies reste négligeable du fait de la faiblesse des précipitations et de la présence d’un
recouvrement limoneux important sur la plaine.
3.2.1.2.4- Exutoire de la nappe
Les sorties naturelles de la nappe au niveau de la plaine correspondent aux limites de
drainage, imposées par les oueds dans leurs cours avals d’une part et par l’oued Tensift sur la
majeure partie de son tracée d’autre part. On peut également citer les prélèvements au niveau
des puits et des forages qui deviennent de plus en plus importants d’une année à l’autre et les
khettaras dont le nombre a fortement baissé durant ces dernières années.
3.2.1.2.5 - Piézométrie de la nappe phréatique:
En 1962, Cochet a dressé une carte piézométrique permettant de déterminer le sens de
l’écoulement qui s’effectue généralement du sud vers le nord. Il a pu aussi distinguer deux
unités hydrogéologiques: le Haouz central et oriental.
D’autres cartes plus détaillées ont été élaborées en 1971 par Bernert et Prost (Bernert et al.,
1972) et en 1986 par la DRPE (Fig. 1.25). L’analyse de ces cartes a permis de détecter les
mêmes caractéristiques citées par Cochet et qui se résument comme suit :
♦Au niveau du Haouz oriental : la nappe est alimentée par les calcaires atlasiques de
Demnat au sud et par les quartzites et les grès de la partie orientale des Jbilets au Nord. Ceci a
entraîné l’existence d’une ligne de partage des eaux au centre, orientée SE-NW, permettant
ainsi de distinguer un écoulement vers l’ouest entrant dans le Haouz central pour rejoindre le
Tensift et un écoulement vers le nord. Ce dernier se mélange aux sous écoulements des oueds
au niveau de la Trouée du Gaino et de la Tessaout ou sort en surface par les sources situées
sur la rive gauche du Tessaout. L’unité orientale communiquant alors avec la nappe de la
Bahira et de la Tessaout aval présente des gradients hydrauliques nettement plus faibles (0.4 à
0.6 %).
41
♦Au niveau du Haouz central et occidental : la nappe présente un comportement plus
simple, avec des lignes de courants parallèles orientées vers le Nord Ouest. Son alimentation
est assurée essentiellement par les bassins versants et par les oueds comme le Zat, Ourika et la
Rheraya, au niveau desquels les courbes piézométriques deviennent convexes vers l’aval
hydraulique. On remarque aussi une augmentation considérable du gradient hydraulique au
niveau du seuil d’Assoufid lié à la remontée du substratum. Les unités centrales et
occidentales, présentent de forts gradients hydrauliques de l’ordre de 2 à 4 % au sud qui
s’adoucissent vers le nord pour atteindre de faibles valeurs de l’ordre de 0.5 à 1%.
3.2.1.2.6- Paramètres hydrodynamiques de la nappe :
La nappe phréatique du Haouz présente une grande variabilité hydrodynamique liée à
l’hétérogénéité lithologique et géométrique des couches aquifères. Les modèles de 1972
(Bernert et al.1972) et 1988 (DRPE, 1988), ainsi que les divers essais de pompages effectués
par l’ABHT ont permis la détermination des intervalles de variations des caractéristiques
hydrodynamiques comme suit :
* La transmissivité se situe dans les intervalles, -1.10-4 et 3,5 .10-2 m2/s avec des valeurs qui
peuvent dépasser les 10-2 m2/s dans le Haouz oriental. Au niveau du Haouz central, les zones
de bonne transmissivité sont représentées par les lits d’oueds atlasiques (excepté l’oued Zat)
et par le compartiment nord de la faille d’Assoufid.
* Le coefficient d’emmagasinement présente des valeurs qui se situent entre 0.1% et 17%. Il
fluctue autour de 10% à proximité des oueds atlasiques et diminue à 5% entre ces derniers.
Plus au Nord, les valeurs ne dépassent pas 3% (DRPE, 1988).
3.2.1.2.7- Qualité des eaux de la nappe :
Le faciès chimique des eaux de la nappe est conditionné par la nature des formations
géologiques lessivées par les eaux des oueds (Sinan 1986). Ainsi, au niveau du Haouz central
le faciès des eaux est généralement bicarbonaté-calcique, résultant de l’infiltration d’eau ayant
lessivée les calcaires et les silts du Haut Atlas. Plus à l’est, au niveau des bassins versants du
R’dat et du Zat où les formations permo-triasiques sont importantes, les eaux infiltrées
présentent un faciès sodique entre le Zat le R’dat.
42
Figure 1.25 : Carte piézométrique de 1986 (DRPE, 1988)
Figure 1. 25: carte piézométrique de 1986 (DRPE,
1988)
43
4- Conclusion
La géologie du Haouz est caractérisée par la succession de formations primaires, secondaires
et tertiaires. Ces formations sont recouvertes par les dépôts détritiques (galet, graviers,
limons…..) du néogène et du quaternaire, et présentent d’importantes variations de faciès et
d’épaisseur dans les profondeurs de la plaine.
Le climat qui règne sur le Haouz est semi- aride de type continental, caractérisé par de faibles
précipitations variant entre 170 à 300 mm/an et des amplitudes thermiques assez importantes
entre l’hiver et l’été avec respectivement 5°C et 45 °.
Le réseau hydrographique de la plaine est représenté par deux systèmes : le Tassaout-Lakhdar
qui draine la partie orientale du Haouz et le Tensift qui reçoit sur sa rive gauche une série
d’affluents descendant du versant nord atlasique regroupant tout les oueds allant du R’dat au
N’fis. Ces cours d’eau sont régularisés par trois grands barrages : barrage Lalla Takerkoust,
barrage Moulay Youssef et barrage Moulay El Hassan.
Les formations mio-plioquaternaires, issues du démantèlement de la chaîne atlasique abritent
une nappe importante et généralisée au niveau de toute la plaine. Cette nappe présente des
caractéristiques hydrodynamiques très variables, reflétant la complexité des structures
profondes de la plaine et aussi la variabilité lithologique des formations mio-plioquaternaires.
On note aussi l’existence d’aquifères profonds au Jurassique, au Crétacé et à l’Eocène, qui se
biseautent à quelques mètres au Nord de l’Atlas, présentant ainsi une extension très limitée et
une faible productivité.
44
CHAPITRE II
APPORT DE LA TELEDETECTION
TELEDETECTION
A L’ETUDE DU HAOUZ
45
Chapitre II : Apport de la télédétection à l’étude du Haouz
Introduction
Au cours des dernières décennies, l’usage de la télédétection a révolutionné les méthodes de
connaissance et de représentation de la planète et a permis la perception de l’invisible ainsi
que la généralisation du traitement numérique et l’acquisition de données universelles.
La télédétection est une technique permettant des mesures à distance, sans contact direct entre
l’instrument de mesure et l’objet. Elle vise à connaître le plus précisément possible l’état d’un
espace donné, à en avoir une synthèse visuelle et informative et à optimiser son exploitation
(Grelot, 1985 ; Puech, 1993). Ceci dans le but d’une meilleure planification globale et limitée
visant à améliorer les conditions de production et de circulation de l’information.
Elle est essentiellement utilisée pour l’étude de la surface terrestre en se basant sur l’analyse
du rayonnement électromagnétique. Elle permet également de connaître d’autres planètes et
de construire des systèmes d’information géographique (SIG).
Aujourd’hui, la télédétection est appliquée dans différents domaines théoriques et pratiques,
principalement pour l’amélioration de la gestion des ressources naturelles, l’aménagement des
territoires et la protection de l’environnement.
1 - Notions de télédétection :
1.1-Historique de la télédétection :
A l’origine la télédétection était représentée uniquement par la photographie aérienne et ceci à
partir de 1855, année pendant laquelle la première photographie a été prise à partir d’un
ballon par Nada.
Le développement de la télédétection spatiale est survenu après 1960. Ainsi, les premiers vols
à bord des vaisseaux soviétiques (Vostok et Voskhod) ou américains (Mercury et Gemini)
ont pu démontrer l’intérêt de l’observation de la Terre à partir de l’espace. Les premières
images réalisées apportèrent alors des données nouvelles dans divers domaines tels que la
météorologie, la géologie, l’océanographie et la cartographie. Le premier satellite civil a été
45
lancé en 1972 par les américains dans le programme ERST (Earth Resource Technology
Satellite) appelé Landsat par la suite et développé essentiellement pour le bien de l’humanité.
Dès 1982, les Européens avec la collaboration du Canada ont décidé de lancer ERS (European
Remote Sensing) utilisé pour la surveillance de l’environnement terrestre, déposé à 785 Km
d’altitude avec un cycle de 3 jours.
En 1986 une nouvelle étape de télédétection a été atteinte et ce par le lancement du satellite
français SPOT 1(Satellite Pour l’Observation de la Terre), suivi par SPOT2 en 1990 et
SPOT3 en 1993, disposé à une altitude de 830 Km. Leurs orbites sont circulaires et
héliosynchrones et leurs cycles sont de 28 jours.
En 1997-1998, il y a eu la mise en place d’une nouvelle génération de satellites représentés
par SPOT4. Aujourd’hui, des images de notre planète sont fournies en permanence par de
nombreux satellites de télédétection, Américains, Français, Européens, Japonais…etc.
1.2- Principe physique de la télédétection :
La télédétection se déroule selon un schéma précis par interaction de trois éléments
fondamentaux : une source d'énergie, une cible et un vecteur (Fig. 2.1).
La source d'énergie est l'élément qui "éclaire" la cible en émettant une onde
électromagnétique et dans la plupart des cas la source d'énergie c’est le soleil. Ce
rayonnement provient de 2 types de sources: du Soleil et de la Terre, émetteurs et réflecteurs
naturels ou d’émetteurs artificiels comme les radars.
La cible est la portion de la surface terrestre observée par le satellite. Sa taille peut varier de
quelques dizaines à plusieurs milliers de Km².
Le vecteur ou plate-forme de télédétection mesure le rayonnement électromagnétique réfléchi
par la cible. Les capteurs embarqués au niveau du satellite interceptent le rayonnement
réfléchi ou réémis, après qu’il ait subi les effets de propagation au cours de sa trajectoire entre
l’objet et la plate-forme et le transforme en signal qui sera analysé, puis un émetteur renvoie
l'image sur la Terre vers des stations de réception.
46
(A) Source d'énergie ou d'illumination (E) Transmission, réception et traitement
(B) Rayonnement et atmosphère
(F) Interprétation et analyse
(C) Interaction avec la cible
(G) Application
(D) Enregistrement de l'énergie par le capteur
Figure 2. 1 : Etapes de la télédétection (CCT).
1.2.1 - Le rayonnement électromagnétique
En télédétection, l’information est véhiculée par le rayonnement électromagnétique. Le
rayonnement est une énergie transportée dans l'espace sous forme d'ondes (Pouchin, 2001). Il
se caractérise par sa direction de propagation, son intensité, sa fréquence, sa polarisation et sa
phase (Fig. 2.2).
Figure 2. 2: Onde électromagnétique (Bonn et al., 1992)
47
1.2.1.1- Spectre électromagnétique
Le spectre électromagnétique s'étend des courtes longueurs d'onde (dont font partie les rayons
gamma et les rayons X) aux grandes longueurs d'onde (micro-ondes et ondes radio). La
télédétection utilise plusieurs régions du spectre électromagnétique.
La lumière que nos yeux arrivent à déceler se trouve dans la partie visible du spectre
électromagnétique (Fig. 2.3). Le spectre visible représente une petite partie de l'ensemble du
spectre et s’étend de 0,4 à 0,7 mm. C’est la seule portion du spectre qu’on peut associer à la
notion de couleurs.
Les plus petites longueurs d'onde utilisées pour la télédétection se situent dans l'ultraviolet. Ce
rayonnement se situe au-delà du violet de la partie du spectre visible. Certains matériaux de la
surface terrestre, surtout les roches et les minéraux, entrent en fluorescence ou émettent de la
lumière visible quand ils sont illuminés par un rayonnement ultraviolet.
Figure 2. 3: Spectre électromagnétique
1.2.1.2- Réponse du milieu observé :
Le milieu observé interagit avec le rayonnement incident et donne une réponse liée à des
mécanismes tels que: l’émission propre, la réflexion, la diffusion et l’absorption, caractérisant
ainsi la surface et l’intérieur du milieu observé (contenu en eau, rugosité…).
48
La réflexion : Les rayonnements peuvent être réfléchis et renvoyés vers l’Espace (Fig. 2.4).
Le plus souvent, il s’agit alors d’une réflexion diffuse, qui s’effectue dans toutes les
directions. Plus rarement, ça peut être une réflexion spéculaire. La partie du rayonnement qui
n’est pas réfléchie est absorbée. La réflectance ρ est le rapport entre l’énergie réfléchie et
l’énergie reçue.
Figure 2. 4: Types de réflexion (Bonn et al.,1992).
L’absorption : Elle traduit l’aptitude d’un corps à ne pas réfléchir les rayonnements reçus. Un
corps qui absorbe a tendance à s’échauffer. Cette énergie absorbée est transformée en
température qui produit une émission de REM (absorption = émission). L’absorptance α est
définie comme le rapport entre l’énergie absorbée et l’énergie reçue (Fig. 2.5).
Transmission ou transmittance τ est le rapport entre l’énergie transmise et l’énergie reçue
(Fig. 2.5).
Figure 2. 5 : Absorption, réflexion et transmission (Bonn et al., 1992)
49
D’autre réactions peuvent exister comme :
La réfraction: déviation de la trajectoire d’une onde électromagnétique lors de son passage
d'un milieu à l'autre.
La diffraction: déviation de la direction de propagation d'un rayonnement lorsque celui-ci
frappe un obstacle ou traverse un trou, une fente.
La polarisation : qui concerne la variation du plan d’oscillation de l’onde et qui est notamment
produite par les plans d’eau, les feuilles et les aérosols contenus dans
l’atmosphère.
1.3 - Télédétection passive et télédétection active :
1.3.1- Télédétection passive :
La télédétection passive consiste à observer et à mesurer le rayonnement électromagnétique
émis par une source naturelle qui est incohérent, dont la phase d’émission est aléatoire et qui
correspond le plus souvent au soleil (Fig. 2.6a). Un des avantages de la télédétection passive
réside dans le fait qu'elle nécessite moins d'énergie que la télédétection active. Parmi les
satellites de télédétection passive on peut citer : LANDSAT, SPOT, QUICKBIRD,
TERRA……
1.3.2- Télédétection active :
En télédétection active la source de rayonnement est artificielle, embarquée à bord d’un
satellite, comme les radars et les lidars (Fig. 2.6b). Cette technique permet de faire des
observations en émettant un signal électromagnétique depuis un satellite en direction de la
surface et en détectant la portion de ce signal renvoyée vers le capteur du satellite. Les images
radar appartiennent au domaine de la télédétection active. L’avantage de la télédétection
active est qu’elle permet de localiser la cible avec précision dans l’espace par la mesure de la
phase ou d’obtenir la vitesse de la cible par la mesure de la fréquence.
1.4- Apport de la télédétection :
A bord des satellites, on embarque des capteurs spécialisés tels que les radiomètres, dans le
but d’enregistrer sélectivement le rayonnement correspondant à certaines longueurs d’ondes.
La plus petite surface qui peut être enregistrée est le pixel dont le diamètre varie d’un capteur
à l’autre.
50
Chaque pixel émet un niveau d’énergie en fonction des propriétés des éléments qui le
constituent. Pour chaque pixel d’un territoire donné : Scène, les bandes magnétiques portent
une information spectrale codée sous forme numérique dans chaque canal.
(a)
(b)
Figure 2. 6: Télédétection passive et télédétection active (CCRS/CCT).
1.4.1- Les données de la télédétection :
1.4.1.1- Résolution des images satellites:
* Le radiomètre Landsat TM (Thematic Mapper) détecte l'énergie solaire réfléchie sur le sol
ainsi que l'énergie thermique de la Terre sur sept bandes du spectre électromagnétique
(Tab.2.1). Il permet ainsi d’identifier une vaste gamme d'éléments du couvert terrestre avec
une résolution de 30×30 m. La quatrième bande du Thematic Mapper est très utile pour
l'identification et la cartographie de la végétation d'une zone donnée.
* Les capteurs HRV (Haute Résolution Visible), présents au niveau des Satellites Spot 1 à 3,
ont une résolution de 20×20 m en mode multispectral et 10×10m en mode panchromatique
(mode P : une seule large bande dans la partie visible du spectre) (Tab. 2.1). Les deux
capteurs HRV peuvent fonctionner indépendamment ou simultanément en mode XS ou en
mode P. Dans un premier temps, le pixel correspond à des teintes grises qui vont du plus
sombre au plus clair selon l’intensité du niveau d’énergie, et par conséquent en fonction des
valeurs enregistrées par le radiomètre. La seconde étape consiste à affecter une couleur à
chacun des canaux, en l’occurrence le bleu pour XS-1, le vert pour XS-2 et le rouge pour XS3. La combinaison des 3 canaux donne pour chaque pixel une couleur donnée.
51
Tableau 2. 1 : Synthèse des caractéristiques de quelques satellites de télédétection
LANDSAT-TM
Bandes spectrales
résolution
Domaine spectrale
SPOT-HRV
Bandes spectrales
résolution
Visible (bleu)
TM1 (0.45-0.52) µm
30m × 30m
Visible (vert)
TM2 (0.52-0.60) µm
30m × 30m
XS1 (0.50-0.59) µm
20m × 20m
Visible (rouge)
TM3 (0.63-0.69) µm
30m × 30m
XS2 (0.61-0.68) µm
20m × 20m
Proche Infrarouge
TM4 (0.76-0.90) µm
30m × 30m
XS3 (0.79-0.89) µm
XS4 (1.58-1.75)
20m × 20m
Infrarouge moyen
TM5 (1.55-1.75) µm
30m × 30m
(sur SPOT4)
20m × 20m
Infrarouge lointain
TM7 (2.08-2.35) µm
30m × 30m
Infrarouge thérmique
TM6 (10.4-12.5) µm
120m × 120m
(60m×60m pour ETM)
(0.52- 0.90) µm (sur ETM)
15m × 15m
(0.51-0.73) µm
10m × 10m
Panchromatique
1.4.1.2- Composition colorée
La visualisation d'une image numérique à l'écran peut se faire sur un seul canal en niveau de
gris ou en affichant simultanément trois canaux à la fois, on parle alors de composition
colorée. La méthode classique est de visualiser les canaux vert, rouge et proche infrarouge en
leur affectant respectivement les couleurs bleu, vert et rouge. La superposition des trois selon
le principe colorimétrique de la synthèse additive permet d'obtenir une image en infrarouge
fausse couleur (Fig. 2.7) correspondant au canaux TM 4, 3, 2 = R, V, B et une composition
colorée moyen infrarouge, proche infrarouge et rouge (Fig. 2.8) correspondant aux TM 7, 4,
3 = R, V, B.
Oued Tensift
Marrakech
Figure 2. 7: Composition « fausses couleurs » PIR, R, V.
52
Oued Tensift
Marrakech
Figure 2. 8 : Composition MIR, PIR, R
1.4.2- Traitement des données de la télédétection
Le traitement de données fournies en quantité énorme par les satellites a été rendu possible
par le développement de l’informatique et ceci en substituant les images originales simples en
images dérivées filtrées, composées et combinées aux données fournies par des disciplines
autres que la télédétection. Ainsi, en utilisant les possibilités d’un ordinateur, on peut faire une
interprétation plus rigoureuse (comptages numériques des différents pixels) (Girard, 1983 ;
Bonn et al., 1989).
Le traitement numérique de l'imagerie de télédétection exige que les données soient
enregistrées et disponibles dans un format numérique convenable pour l'entreposage sur
disques ou cassettes informatiques. Le traitement des images satellitales se déroule en 4
phases : prétraitement, rehaussement de l'image, transformation de l'image, classification et
analyse de l'image.
1.4.2.1- Pré-traitement
Avant l’extraction des informations à partir des images, la phase de pré-traitement est
nécessaire. Elle se divise en corrections radiométriques et en corrections géométriques. Les
corrections radiométriques comprennent entre autres, la correction des données à cause des
irrégularités du capteur, des bruits dus au capteur ou à l'atmosphère, et la conversion des
53
données afin qu'elles puissent représenter précisément le rayonnement réfléchi ou émis
mesuré par le capteur. Les corrections géométriques comprennent la correction pour les
distorsions géométriques dues aux variations de la géométrie Terre-capteur, et la
transformation des données en vraies coordonnées (par exemple en latitude et longitude) sur
la surface de la Terre
1.4.2.2- Réhaussement et transformation
Les fonctions de réhaussement ont pour but d'améliorer l'apparence de l'imagerie pour aider
l'interprétation et l'analyse visuelles. Vu que les canaux bruts sont très sombres et très peu
contrastés, le premier traitement effectué est un réhaussement (ou étirement) des contrastes.
Afin d’augmenter la distinction des tons entre les différents éléments d'une scène,
l'histogramme est étiré de façon à ce que la mesure la plus forte soit codée à 255 et la plus
faible à 0. Cette phase est suivie par la transformation d'image qui est une opération similaire
au réhaussement à la seule différence qu’elle combine le traitement des données de plusieurs
bandes spectrales.
1.4.2.3- Analyse d’images et classification
1.4.2.3.1- Interprétation des données satellitales:
La phase préliminaire consiste à extraire l’information selon deux procédés: un procédé visuel
basé sur l’interprétation des images corrigées géométriquement et un autre automatique
assisté par ordinateur et basé sur l’exploitation des valeurs numériques à l’aide de logiciels.
La phase d’interprétation se base sur la variation de la réflectance ou de l’émissibilité, les
variations géomorphologiques et l’analyse de la taille, la forme et la structure. Les objets
représentés sur l’image, sont ainsi reconnues à l’aide de grilles d’interprétation permettant
d’établir une relation entre l’image et l’objet recherché en tenant compte du comportement de
l’objet et de la couleur affectée à chaque canal.
1.4.2.3-2- Classification:
La classification d'une image de télédétection consiste en une reconnaissance automatique
des réflectances. Elle permet d’identifier et de regrouper les pixels similaires d’une image
54
dans une classe. Cette similarité peut être déterminée par rapport à la signature spectrale ou à
la proximité spatiale (Dos Santos, 2001).
Afin de distinguer les différents types d’occupation du sol dans les images acquises, de
nombreuses méthodes de classification ont été développées ces dernières décennies (Swain et
al., 1978; Richards, 1986). Lorsque l’identité des types de couverture du sol n’est pas connue,
soit par manque d’informations ou à cause de l’incertitude sur la réalité du terrain (Puech,
1993), on effectue une classification non supervisée. Pour cela, l'utilisateur fixe le nombre de
classes souhaitées ou le seuil à partir duquel l'ordinateur peut considérer que la classification
est terminée et l'ordinateur fait le reste.
Si on a des informations sur l’occupation du sol, on peut réaliser une classification supervisée
de l’image. Pour cela, il faut au préalable définir des sites d’entraînement (régions d’intérêts)
correspondants à des régions homogènes et dont on connaît la nature de l’occupation du sol.
Les caractéristiques spectrales de ces sites d’entraînement sont utilisées pour l’estimation de
la probabilité de chaque classe spectrale (Duda et al., 1973) et donc pour la réalisation de la
classification.
1.4.3- Logiciel utilisé
Le logiciel utilisé pour notre étude est ENVI 3.5 de RSI. C’est un logiciel de visualisation et
d'analyse de différents formats d'images :
•
données télédétectées (images, satellites, aériennes, radar),
•
vecteurs (formats des principaux SIG),
•
modèles numériques de terrains.
A l'ouverture d'une image, toutes les bandes sont disponibles et peuvent être traitées
individuellement ou dans leur ensemble. ENVI applique divers traitements sur les données
d'entrée :
•
géo-référencement, orthorectification, mosaïques,
•
analyses multi-spectrales ou hyper- spectrales (classifications, librairies spectrales),
•
analyses radar (mono-bande, polarimétrie),
•
outils vecteurs (création ou éditions de couches vecteurs, interrogations des attributs),
•
analyse topographique,
•
visualisation 3D interactive et Composition de cartes.
55
2- Application de la télédétection à la région d’étude
2.1. Les données utilisées
Pour notre étude, les images Landsat TM acquises ont été calées en coordonnées Lambert Nord
Maroc sous ENVI afin de pouvoir les superposer avec d’autres thèmes. Les trois images
présentent des états phénologiques différents de la végétation:
•
Février 2000 : TM 00-02-03 (Fig. 2.9), année bien arrosée au cours de laquelle il y a eu
développement des cultures pluviales (Bour).
•
Août 2000 : TM 00-08-13 (Fig. 2.10), même année que la première image (mois d’Août).
•
Février 2002 : TM 02-02-08 (Fig. 2.11), année sèche où seule les récoltes irriguées
étaient bien développées.
Pour les 3 images LANDSAT TM utilisées, on a choisi la composition colorée TM7, TM4,
TM3 (R, V, B). En s’appuyant sur les réponses spectrales des cultures, on a pu distinguer pour
chaque date les classes suivantes : Les arbres (caractérisés par une coloration vert sombre) les
arbres + annuelles de coloration verte claire, les annuelles montrant une couleur verte très
claire et le sol nu (coloration différente du vert).
Figure 2. 9 : Image Landsat TM du 3 février 2000 (résolution 30m)
56
Figure 2. 10 : Image Landsat TM du 13 Août 2000 (résolution 30m)
Figure 2. 11 : Image Landsat TM du 8 février 2002 (résolution 30m).
57
2.2. Classification et combinaison :
2.2.1- Classification
Avant de procéder à la classification, il faut choisir au préalable des régions ou sites
d’entraînement (ROI) correspondant à des régions homogènes dont on connaît la nature de
l’occupation du sol. Ces échantillons représentent des régions de références délimitées par des
polygones de pixels sur l’image à classer (Fig. 2.12), dont les caractéristiques spectrales vont
être utilisées par la suite pour réaliser la classification.
Figure 2. 12 : Exemple de régions d'interêts séléctionnées sur l'image satellite
L’étape suivante consiste à lancer la classification. Ainsi, pour chaque date, on a effectué une
classification supervisée par la méthode du « maximum vraisemblance » qui consiste à
assigner chaque pixel à la classe pour laquelle la probabilité d’appartenance est la plus élevée
(Swain et al., 1978). Pour chaque date, on constate l’existence de 4 classes : arbres, annuelles,
arbres+annuelles et sols nus (Fig. 2.13, 2.14, 2.15).
Le risque de faire des erreurs est important sachant que sur un terrain la présence d’arbres et
d’annuelles en sous couche donne une signature spectrale très proche de celle des annuelles.
Aussi, on risque de confondre les annuelles peu développées avec les sols nus et les annuelles
irriguées avec les bour (cultures pluviales). De ce fait, on constate que la classification d’une
seule date n’est pas très fiable, d’où l’intérêt de combiner les trois dates afin de renforcer la
précision des classes identifiées et d’affecter la classe la plus probable à une classe donnée
(exemple arbres 02/02 + arbres 08/00 + annuelles 02/00 = Arbres).
58
Figure 2. 13 : Classification de l'Image Landsat TM du 03-02-2000.
59
Figure 2. 14 : Classification de l'Image Landsat TM du 13-08-2000.
60
61
Figure 2. 15 : Classification de l'Image Landsat TM du 08-02-2002
Pour avoir des codes uniques et limiter les confusions qui peuvent se produire entre les
cultures après la combinaison des trois images, il a fallu changer les codes des classes pour
chaque classification (Tab. 2.2). Sachant que pour les trois classifications, les classes obtenues
présentent des numéros de code de 1 à 4. En utilisant la fonction « Band math », on a pu
changer les codes des trois classifications par les formules suivantes : (b1-1) ×1 pour la
classification de février 2000, (b1-1) ×4 pour celle d’Août 2000 et (b1-1) ×16 pour la
classification de février 2002 classification. Les nouveaux codes des classes sont représentés
dans le tableau 2.2. La somme de toutes les informations issues de ces classifications a permis
d’améliorer l'exactitude de l’occupation du sol.
Tableau 2. 2 : Les nouveaux codes de chaque classification
00-02-03
Classes
et codes
Dates
00-08-13
02-02-08
Annuelles
0 Annuelles
0 Arbres+Annuelles
0
Arbres+Annuelles
1 Arbres
4
16
Arbres
2 Sol nu
8 Arbres
32
Sol nu
3 Arbres+Annuelles
12 Sol nu
48
Annuelles
2.2.2- Combinaison des classifications et mise en évidence de l’irrigation :
2.2.2.1- Combinaison des classifications
Pour combiner les trois classifications, on a utilisé l’option « layer stacking » qui permet de
regrouper les canaux et d’avoir une image finale avec des bandes de différentes dates. De
plus, il a été nécessaire de combiner la dernière classification avec un masque (0, 255) afin
d’éliminer la confusion qui peut se produire entre la classe des arbres + annuelles et les zones
non classés de code 0. La classification finale, obtenue par combinaison des trois
classifications, présente des codes uniques allant de 0 à 63 dont la signification est représentée
dans le tableau 2.3.
Pour attribuer une classe donnée, on détermine ce qu’il y a comme culture pour chaque date et
on choisit la signification la plus appropriée pour chaque combinaison.
Pour les combinaisons cohérentes, telles que les arbres ou annuelles pour les 3 dates, la
signification est évidente.
62
Tableau 2. 3 : Signification des différents codes
Arbres
Annuelle
Arbres + Annuelles
Sol nu
63
•
Pour les classes avec incohérence, comme arbres en février 2000, sol nu en août 2000,
arbres + annuelles en février 2002, on choisit la classe qui semble la plus plausible en
tenant compte des erreurs possibles pour une ou plusieurs dates.
•
Aussi, la présence d’arbres à une date en plus d’annuelles ou arbres + annuelles pour les
autres dates définit la classe Arbres + annuelles.
•
La classe des annuelles est attribuée aux combinaisons comportant au moins une fois des
annuelles + du sol nu aux autres dates.
•
La classification finale est alors obtenue en regroupant les classes qui ont la même
signification pour avoir les 4 classes suivantes (Fig. 2.16) :
Arbres (olivier dominant) ;
Arbres +Annuelles (association très commune dans la plaine de Haouz) ;
Annuelles (dominance de céréaliculture) ;
Sol nu.
2.2.2.2- Irrigation :
Sur la carte résultante, nous avons considéré les classes arbres et arbres + annuelles comme
systématiquement irriguées. Par contre, pour distinguer les annuelles irriguées des annuelles
en bour, il a fallu revenir aux images initiales pour créer des masques d’irrigation pour chaque
date. Dans le but de distinguer, dans la mesure du possible, les zones susceptibles d’être
irriguées de chaque classification, on a procédé comme suit:
- Pour l'image du 3 février 2000, la classification a permis de différencier les annuelles
irriguées des annuelles pluviales de type « bour » très développées dans la plaine grâce aux
précipitations importantes qu’a connu la région cette année. Pour cela, on a retenu les
annuelles irriguées à partir des eaux de surface au niveau de la zone aménagée pour
l’irrigation (Tessaout Amont) et les arbres + annuelles. Les arbres n’ont pas été pris en
considération, car ils se confondent localement avec des annuelles pluviales sur certains sols
sombres. Par contre, les arbres + annuelles ont été retenu. On notera que les classes Arbres ou
Arbres + Annuelles d’une année apportent une information supplémentaire par rapport à la
combinaison finale car elle n’ont pas toujours été retenues en Arbres dans la combinaison.
Par exemple la combinaison , Arbres + Sol nu + Sol nu, donne comme classe résultante
Annuelles, étant donné qu’on suppose alors que la classe Arbres correspond à des annuelles
identifiées à tord comme des arbres.
64
Figure 2.16 : Combinaison des classes de signification similaires des 63 classes en 4 classes.
65
- Pour le 13 août 2000, on a retenu les arbres, les arbres + annuelles et les annuelles. Ces
dernières étant toutes irriguées à cette période. La classe correspondante aux annuelles
récoltées (identifiables par la coloration cyan typique du sol après récolte, sur une
composition TM 7 4 3) a été aussi prise en considération.
- Pour l’image du 8 février 2002, année sèche au cours de laquelle les besoins en eau de la
plupart des cultures sont issus de l’irrigation, on retient les arbres + annuelles et les annuelles.
On écarte également les arbres en raison des confusions possibles avec les annuelles bour peu
développées sur sols sombres.
Ainsi, la somme de toutes les informations issues de ces classifications nous a permis
d’améliorer l'exactitude de l’occupation du sol et d’obtenir une meilleure caractérisation pour
chaque pixel de l'utilisation du sol (Fig. 2. 17). L’occupation du sol de la plaine peut alors être
classifiée en 5 catégories principales comme suit :
arbres ;
annuelles ;
annuelles irriguées ;
arbres + annuelles ;
Sol nu.
A partir de la carte d’occupation du sol établie, on a pu déterminer le nombre de pixels
formant chaque classe. Connaissant la résolution de l’image classée qui est de 30×30m on a
pu calculer les surfaces des classes (Tab. 2.4).
Tableau 2. 4: Surfaces occupées par les différentes cultures
Cultures
Pixels
Surface (m²) Pourcentage%
arbres
770 566
693509400
9.20%
annuels irriguées
702 868
632581200
8.39%
arbres+ annuelles
584 828
526345200
6.98%
annuelles
3 623 465 3261118500
43.26%
sol nu
2 694 413 2424971700
32.17%
66
67
Figure 2.17 : Carte d’occupation du sol
3. Bilan hydrologique de l’irrigation
3.1- Production agricole et cycles des cultures
D’après les statistiques de l’ORMVAH, 51 % des sols irrigués de la plaine sont destinés à la
céréaliculture, 38 % à l’arboriculture, 9 % à la production de fourrage (luzerne et bersim) et
2 % au maraîchage qui alimente la ville de Marrakech. Concernant l’arboriculture, l’olivier
représente 78 %, l’abricotier 7%, les agrumes 4 %, l’amandier 4%, la vigne 3%, le pommier
2%, les 2% restant étant occupés par diverses espèces. Toute la partie non irriguée de la
plaine, dite zone de « bour », est occupée par du blé pluvial qui ne se développe que lors des
années suffisamment pluvieuses.
Les besoins en eau de ces différentes cultures sont estimés par l’ORMVAH (Tab. 2.5)
(Razoki, 2001). Ces valeurs sont celles issues de l’application de la méthode FAO (Allen,
1998).
Tableau 2. 5: Besoin en eau des cultures utilisées par l’ORMVAH dans la plaine du Haouz
« Razoki (2001) »
Types de
cultures
cultures
besoin en eau
(m3/ha/an)
Arboricultures
olivier
6750
Annuelles
agrumes pommier abricotier amandier
10500
6000
5250
5250
vigne
blé
orge
3000
5250
4500
maïs
7200
luzerne
12800
Bien qu’ils soient majoritairement sempervirents, les arbres présentent des besoins en eau
variant selon l’espèce et la saison, selon la demande climatique (humidité, température, vent,
rayonnement) mais aussi selon les caractéristiques du couvert végétal (notamment le LAI).
Ainsi, pour l’olivier le besoin maximal en eau est enregistré entre Mars et juin (période de
croissance foliaire maximale). Au niveau du site expérimental « Agdal » du projet SudMed
près de Marrakech, la consommation en eau d’oliviers mesurée par une instrumentation sur le
terrain (par mesure de flux turbulents) est de l’ordre de 9250 m3.ha-1.an-1 (Er-raki et al., 2005).
Cette différence importante avec les valeurs ORMVAH (6750 m3.ha-1.an-1) s’explique par le
fait que le verger observé est ancien, particulièrement développé et bien irrigué par rapport à
la moyenne de la plaine et que l’herbe se développe entre les travaux du sol périodiques.
Alors que pour les agrumes, l’irrigation se fait toute l’année avec un besoin maximal entre
juillet et août (Praloran 1971 ; Rebour 1966). Les besoins en eau calculés au niveau de Saada
(site irrigué par goutte à goutte) sont de l’ordre de 10000 m3.ha-1.an-1 (Er-Raki et al., 2005).
68
La culture céréalière la plus importante est le blé, il présente un cycle d’environ 6 mois, dont
la période d’irrigation s’étale du début de l’hiver au printemps. La valeur de la consommation
du blé mesurée dans le cadre du projet Sudmed à l’aide de mesure de flux turbulents, sur une
parcelle bien irriguée est de l’ordre de 5000 m3.ha-1.an-1 (Hadria et al., 2005). Une estimation
de la consommation réalisée à partir d’images satellitaires et application de la méthode FAO,
pour une zone de 2800 ha a fourni une valeur moyenne de 3700 m3.ha-1.an-1 (Duchemin et al.,
2006) qui traduit les conditions réelles pour une année sèche ou l’eau était limitante.
A partir de ces différentes valeurs de besoins théoriques et des consommations relevées
ponctuellement, on s’efforcera d’estimer une valeur moyenne pour l’ensemble de la plaine, et
de lui associer un intervalle de variation.
3.2- Calcul des volumes d’eau à partir des surfaces cultivées :
3.2.1- Besoins en eau
Le calcul des volumes d’eau utilisés au niveau de la plaine tient compte des besoins en eau de
chaque culture. Etant donné qu’au sein d’une classe on trouve des espèces différentes, il a
fallu estimer une composition moyenne pour les différentes classes afin de leur associer un
besoin en eau moyen.
Les annuelles occupent 62% des sols irrigués de la plaine, dont 82% de céréales 15 % de
fourrages et 3% maraîchage. Les céréales étant constituées à plus de 85.6 % de blé, on
retiendra pour cette classe les besoins de cette espèce pour laquelle on dispose de plusieurs
estimations. L’ORMVAH utilise la valeur de 5250 m3.ha-1.an-1, proche de la valeur (5000
m3.ha-1.an-1) mesurée par Hadria en condition d’eau non limitante (Hadria et al., 2005).
Duchemin a estimé cette valeur à environ 3700 m3.ha-1.an-1 en conditions réelles pour une
année sèche (Duchemin et al., 2006). Ces deux valeurs nous semblent correctement décrire
l’intervalle de variation de la consommation réelle des céréales, [3700 - 5250] m3.ha-1.an-1,
avec une valeur moyenne de 4475 m3.ha-1.an-1. Pour le fourrage et le maraîchage,
l’ORMVAH utilise respectivement 12220 m3.ha-1.an-1 et 11790 m3.ha-1.an-1. En considérant
qu’au niveau d’un hectare de cultures annuelles les céréales représentent 82% de la surface, la
part d’eau minimale qui leurs est donc allouée serait de 3044 m3.an-1 (représentant 82% des
3700 m3.an-1), a cette consommation on a ajouté les 15% d’apport d’eau pour le fourrage soit
1774 m3.an-1 et 3% d’apport pour le maraîchage soit 380 m3.an-1, en additionnant les déférents
apports, on a pu déterminer la consommation minimale en eau pour un hectare, qui est de
69
l’ordre de 5198 m3.an-1. En procédant par le même raisonnement et en utilisant la
consommation maximale des céréalicultures (5250 m3.an-1), on a pu définir l’intervalle de la
consommation d’eau de la classe des annuelles à [5198 - 6473] m3.ha-1.an-1, avec une
moyenne de 5836 m3.ha-1.an-1.
Pour la classe Arbres, en considérant les pourcentages d’espèces cités et les estimations
moyennes de la consommation de chaque espèce, utilisées par l’ORMVAH (tab.2.5), on a pu
calculer une valeur d’environ 6470 m3.ha-1.an-1 pour les arbres.
La consommation de la classe mixte Arbres + Annuelles est toujours inférieure à la somme
des besoins de chaque espèce du fait de la concurrence pour l’eau. Il existe également un effet
de compensation entre les deux strates avec une part importante pour les annuelles dans le cas
de jeunes plantations, qui se réduit au fur et à mesure que les arbres se développent et inhibent
la croissance des annuelles. La valeur proposée par Er-Raki (9250 m3.ha-1.an-1) correspond à
des oliviers anciens bien développés, denses, avec irrigation non limitante, et un couvert
d’annuelles au sol une partie de l’année (Er-Raki et al., 2005). On considèrera que cette valeur
correspond à la borne supérieure de la consommation d’un couvert Arbres + Annuelles,
sachant que pour une plantation plus jeune, la part des annuelles augmente mais ne compense
que partiellement la moindre évapotranspiration des arbres.
Afin de définir un intervalle de variation, on a considéré globalement les deux classes Arbres
et Arbres + Annuelles, en estimant que la consommation en eau de l’ensemble est bornée par
les consommations moyennes des classes Arbres et Arbres + Annuelles, soit 6470 m3.ha-1.an-1
et 9250 m3.ha-1.an-1.
A partir de la carte d’occupation du sol établie au niveau de la plaine, on a pu déterminer les
surfaces des différentes cultures irriguées et estimer les besoins totaux moyens à 1328
Mm3.an-1, compris dans l’intervalle [1118 – 1538] Mm3.an-1 (Tab.2.6).
Tableau 2. 6 : Besoin en eau des cultures
Consommation en eau
(m3/ha/an)
Consommation Totale en eau
(Mm3/an)
Superficies
irriguées
(ha)
minimale
moyenne
maximale
minimale
moyenne
maximale
Arbres
69351
6470
7860
9250
449
545
642
Arbres +
annuelles
52635
6470
7860
9250
340
414
487
Annuelles
63258
5198
5836
6473
329
369
409
Total
1118
1328
1538
Classes
70
Ces consommations en eau sont des moyennes qui cachent de fortes disparités, à la fois dans
le temps et entre les parcelles. Pour la majorité des parcelles, les périodes d’excès d’eau
consécutives aux apports gravitaires provoquent des pertes par évaporation et infiltration
profonde. Inversement, on observe fréquemment des périodes de stress hydrique car la
dotation en eau de surface de l’ORMVAH ne comble pas toujours les besoins en eau des
cultures dans les superficies irriguées et il faut compléter par d’autres apports en eau pour une
irrigation correcte. Les moyens de compensation sont variables suivant les exploitants. Les
exploitants disposant de superficies importantes et de nouvelles techniques d’irrigation
(aspersion, goutte à goutte..) ont recours aux forages et présentent une certaine indépendance
vis-à-vis des restrictions que peut subir la dotation de l’ORMVAH au cours de l’année. Les
petits exploitants disposant de superficies irriguées réduites (qui représentent la majorité des
irrigants) n’ont pas toujours la possibilité de recourir aux pompages et voient leurs cultures
manquer d’eau.
En l’absence d’estimations précises, on a admis l’hypothèse que les variations mentionnées
par rapport à la consommation idéale, liées à l’évaporation du sol et aux périodes de stress, se
compensent au moins partiellement au niveau de la saison et de l’ensemble de la zone.
3.2.2- Apports d’eau souterraine
Pour estimer les apports en eaux souterraines, on a utilisé les résultats acquis à partir de la
carte d’occupation du sol et les données concernant les apports par irrigation gravitaire pour
l’année 2000. En effet l’année 2000, correspond le mieux aux besoins estimer à partir de la
carte établie, puisque l’apport de l’image de 2002 (année sèche avec moins d’annuelles) à la
combinaison consiste essentiellement en une amélioration de la cartographie des arbres et des
parcelles d’annuelles irriguées.
D’après l’ORMVAH (rapport, 2004), en 2000 les différents barrages ont fourni 625 Mm3
pour l’irrigation de la grande hydraulique et de la petite et moyenne hydraulique du Haouz.
Au niveau du secteur N’fis, un coefficient d’efficience du réseau des seguias de l’ordre de
23% à été calculé (Razoki, 2001). On a donc considéré le même coefficient pour les autres
zones aménagées, on obtient ainsi une valeur de 481 Mm3.an-1. Par ailleurs, l’apport annuel
des oueds de la zone d’étude est de l’ordre de 547 Mm3.an-1 (d’après l’ORMVAH, 2004) et
est distribué essentiellement sur les piémonts. En considérant un coefficient d’infiltration
71
moyen de l’ordre de 20% au niveau des lits d’oueds et des différentes seguias des piémonts
(Bernert et al., 1972), l’apport des oueds est alors de l’ordre de 438 Mm3.an-1.
Les apports totaux en eau de surface au niveau de la plaine sont donc de l’ordre de 919
Mm3.an-1. Ces apports ne permettent pas de satisfaire la demande en eau estimée à partir de la
carte d’occupation du sol établie, et qui est de l’ordre de 1328 Mm3.an-1 ([1118 - 1538]
Mm3.an-1). Pour combler les besoins en eau des cultures, l’utilisation des eaux souterraines est
nécessaire. L’estimation des prélèvements est donc fournie par la différence entre ces deux
chiffres, et donne un volume moyen prélevé net de l’ordre de 409 Mm3.an-1 compris dans
l’intervalle [199 - 619] Mm3.an-1.
4- Conclusion
La gestion rationnelle des ressources en eau souterraines au niveau de la zone d’étude passe
par la connaissance des différents flux en entrée et en sortie. Cette étude montre que,
l’estimation des prélèvements (pour l’irrigation), qui est généralement accessible au prix
d’enquêtes de terrain coûteuses, peut être réalisée par exploitation des images satellitaires.
Ainsi l’utilisation des images satellitaires nous a permis d’établir une carte d’occupation des
sols par classification supervisée multi-dates. A partir de cette carte on a pu distinguer les
différentes classes présentes dans la région, à savoir : arbres, arbres + annuelles, annuelles,
annuelles irriguées et sol nu et différencier les classes irriguées des non irriguées. Sachant que
la résolution des images Landsat TM est de 30 mètres, on a pu déterminer la superficie
relative à chacune des ces classes en se basant sur le nombre de pixels attribués à chacune
d’elles. Par la suite, on a utilisé ces résultats et les données concernant les besoins en eau des
cultures pour distinguer les différents groupes de consommation d’eau et calculer les volumes
d’eau utilisés par les cultures. Connaissant les volumes d’eau de surface attribués par
l’ORMVAH pour l’irrigation au niveau de la plaine, on a pu établir une estimation du volume
d'eau pompé à partir de la nappe, qui est de l’ordre de 409 Mm3.an-1.
72
CHAPITRE III
HYDROCHIMIE ET
HYDROLOGIE ISOTOPIQUE
ISOTOPIQUE
73
CHAPITRE III : Hydrochimie et hydrologie isotopique
1- Hydrochimie
1.1 – Qualité des eaux de la nappe du Haouz
La détermination de la qualité hydrochimique des eaux de la nappe du Haouz a été effectuée
sur une cinquantaine d’échantillons bien répartis au niveau de la plaine. L’analyse des
données (Tab. 3.1 et 3.2) montre l’existence d'importantes variations de la qualité chimique
des eaux souterraines d’une zone à l’autre de la plaine (Fig. 3.1).
Tableau 3. 1 : Caractéristiques physiques des eaux de la nappe du Haouz.
Z : Altitude
P : profondeur de la nappe T° : Température C : Conductivité électrique
73
Tableau 3. 2 : Caractéristiques physiques des eaux de la nappe du Haouz (échantillons de
l’ABHT)
Z : Altitude
P : profondeur de la nappe T° : Température C : Conductivité électrique
L’analyse des données du tableau 3.1 montre que les eaux souterraines de la zone d’étude
présentent des températures qui varient entre 13°C et 24°C et un pH moyennement basique à
basique avec des valeurs allant de 6.5 à 8 .
Au niveau de la zone d’étude les valeurs de conductivité électrique mesurées varient entre 399
et 4425 µS/cm. En se basant sur les normes de la direction générale de l’hydraulique (DGH,
1994), on a pu montrer que les eaux de la nappe ont généralement une qualité bonne à
moyenne (Fig 3.1). On note aussi l’existence de zones où la conductivité électrique dépasse la
valeur de 3000 µS/cm, qui représente le seuil au delà duquel les eaux de la nappe ont une très
mauvaise qualité (norme de la DGH), en particulier au niveau des grandes agglomérations tel
que : Sidi Rahal, Tahanaout et Marrakech (échantillons 45 et 46) qui sont sujet aux pollutions
liées à l'épandage des eaux usées qui entraîne la dégradation des eaux, mais aussi au niveau de
certains secteurs aménagés par l’Office Régional de Mise en Valeur Agricole du Haouz où on
note une intensification des pratiques agricoles.
La conductivité des eaux de la nappe change d’une année à l’autre (Fig. 3.2). Les variations
les plus significatives sont observées au niveau des points d’eau situés prés des oueds, comme
c’est le cas du piézomètre 3804/44 (N° 53, situé à proximité de l’oued R’dat et Tensift) et au
niveau des zones d’épandage des eaux usées.
74
75
Figure 3. 1: Conductivité électrique des eaux de la nappe phréatique du Haouz (élaborée à partir des données de la campagne de
2003, 2002 et de L’A.B.H.T).
1788/44
2027/53
3823/44
Haouz Central
Conductivité (µs/cm)
4600
3600
2600
1600
600
91
92
93
94
96
97
98
99
00
01
02
81/45
1845/45
1582/45
3804/44
Haouz Oriental
5000
Conductivité (µs/cm)
95
4000
3000
2000
1000
91
92
93
94
95
96
97
98
99
00
01
02
Figure 3. 2 : Evolution interannuelle de la conductivité.
1.2- Faciès chimiques des eaux de la nappe
Pour préciser le schéma d’une alimentation de la nappe au niveau des bassins versants, nous
avons exploité les teneurs en ions majeurs provenant notamment des analyses effectuées par
l’Agence du Bassin Hydraulique du Tensift (ABHT) sur des points d’eau bien répartis dans la
zone d’étude (Tab. 3.3).
76
Tableau 3. 3 : Caractéristiques physico-chimiques des eaux de la nappe du Haouz (ABHT, 2002).
C : Conductivité (µs/cm)
RS : Résidu Sec
BI : Balance ionique
77
Le faciès chimique des eaux variant d’ouest en est (Fig. 3.3 et 3.4) reflète l’influence de la
lithologie des bassins versants des oueds alimentant la nappe du Haouz. En effet, dans le
Haouz central les bassins versants des oueds N’fis, Tahanaout, Ourika et Rheraya, sont
formés en grande partie de terrains marno-calcaires crétacés et éocènes et de silts
permotriasiques. De ce fait, les eaux qui les ont traversé présentent un faciès bicarbonaté
calcique à bicarbonaté mixte. Plus à l’est, le faciès des eaux devient chloruré sodique lié à
l’existence d’une série épaisse du Permo-trias, contenant des séries évaporitiques, au niveau
du bassin du Zat et du R’dat. Dans le Haouz oriental, les bassins versants des oueds Tessaout
et Lakhdar sont formés par les calcaires et marnes du Lias et par les silts permo-triasiques, le
faciès des eaux est chloruré sodique à mixte.
Figure 3. 3 : Faciès chimique de la nappe du Haouz, diagramme triangulaire (piper).
78
79
Figure 3. 4 : Diagramme de Schoeller Berkaloff.
2- Hydrologie isotopique :
2.1- Historique :
Depuis leurs premières utilisations, les isotopes du milieu sont devenus un outil fondamental
pour les études hydrologiques et hydrogéologiques. Cependant, les études isotopiques
réalisées au Maroc restent très limitées à cause de leur coût important et du manque
d’appareillage. Ainsi, les différentes analyses effectuées jusqu’à nos jours peuvent être
résumées comme suite :
•
En 1974, Sauzay et Payne ont pu montrer la contribution de l’Oued Souss dans
l’alimentation de la nappe de souss en utilisant le O18 et le tritium,
•
En 1975, Marcé a pu déterminer un gradient altitudinal de – 0.3 par 100 m pour le
domaine atlasique en utilisant les isotopes du milieu,
•
En 1978, Kabbaj et al. se sont intéressés aux isotopes du milieu pour étudier les
grands aquifères du Maroc.
•
En 1985, LeFevre a eu recours au 14C et 13C pour l’étude du bassin Ksabi (Moyenne
Moulouya),
•
En 1991, Louvat et Bichara ont utilisé les isotopes du milieu pour étudier les aquifères
de Fès Saiss, Errachidia et Souss,
•
En 1992, l’étude isotopique du bassin de Fès Meknès Errachidia et Souss a été
effectuée par Michelot et al.,
•
En 1993 et dans le but d’étudier les changements climatiques dans le moyen Atlas
Marocain, Benkaddour a eu recours à la géochimie isotopique.
•
En 1995, Marjoua a pu déterminer par l’étude des isotopes du milieu que la
salinisation des eaux souterraines de la Chaouia côtière n’est pas causée par l’intrusion
marine mais qu’elle est due essentiellement à l’altération de la roche mère et aux
fertilisants. En cette même année, Bouchaou et al. ont utilisé les isotopes pour montrer
la relation entre les aquifères atlasiques,
•
En 2002, Khalil a utilisé les isotopes du milieu pour préciser l’origine de l’eau et l’état
karstique du réservoir du haut bassin de l’Oum Rbia (Moyen Atlas)
•
Winckel et al.(2002) a utilisé les isotopes du milieu
18
O et 2H et les isotopes
radioactifs 13C et 14C pour l’étude des sources thermales.
80
2.2- Traçage isotopique:
Les régions présentant une variation importante d’altitude accompagnée de variations
climatiques marquées sont les plus adaptées aux techniques isotopiques (Blavoux 1978 ;
Aranyossy 1989), notamment dans les zones arides ou semi-arides où les informations
hydrogéologiques sont difficiles à acquérir. Quelques travaux peuvent être cités dans ce sens
comme ceux de Gasparini et al. (1990), Ngounou (1993)…
Les techniques isotopiques s’appuient sur deux types d’isotopes (Fonte 1976 ; 1989 et
Blavoux, 1978 ; Blavoux et al.1995) :
•
Le traçage isotopique artificiel qui consiste en l’introduction de traceurs stables ou
radioactifs dans le milieu.
•
Le traçage isotopique naturel qui s’appuie sur l’utilisation des isotopes du milieu qui
sont soit stables d’un même composé tel que l’oxygène 18, le deutérium (molécules de
l’eau), les sulfates
34
S/32S, les nitrates
15
N/14N ; soit des isotopes radioactifs comme le
tritium 3H, le carbone 14 ou le chlore 36 (datation des eaux) dont les concentrations
diminuent sous l’effet de la décroissance radioactive.
L’utilisation des isotopes stables du milieu contribue à la connaissance des aires de recharge,
des conditions aux limites, de l’âge des eaux et leur origine…Dans ce sens, Craig a défini en
1961 l’expression (1) permettant de donner les teneurs en isotopes stables comme suit :
delta δ = [( R échantillon / R étalon ) - 1)] . 1000 ‰
(1)
R étant le rapport d’abondance isotopique 18O/16O, 2H/1H
L’étalon étant la composition isotopique moyenne des eaux océaniques V-SMOW (Standard
Mean Ocean) d’une valeur égale à 0 ‰.
Ainsi, une valeur négative de δ montre un appauvrissement de l’échantillon par rapport à
l’étalon et vice versa.
A l’échelle du globe, les eaux naturelles présentent des teneurs en oxygène 18 très variables
allant de –55 ‰ pour les neiges de l’Antarctique jusqu’à + 30 ‰ dans les sebkhas sahariennes
(Fontes et al., 1967). Il en est de même pour le deutérium (-45 ‰ à +150 ‰). Les deux
81
principaux phénomènes responsables de la modification de la composition en oxygène 18 et
deutérium
sont
la
condensation
et
l’évapotranspiration.
Ces
phénomènes
sont
thermodépendants : la condensation est un phénomène d’équilibre thermodynamique
(Sonntag et al., 1983), alors que l’évaporation s’opère dans des conditions hors équilibre à
cause de l’effet cinétique lié aux processus de diffusion moléculaire (Craig et al., 1963 ;
Ehhalt et al., 1963 ; Dansgaard, 1964).
2.2.1 -Relation Oxygène 18, deutérium :
Les isotopes stables de la molécule d’eau
18
O et
2
H sont utilisés en hydrogéologie comme
traceurs du milieu. Les teneurs en isotopes stables (18O, 2H et
13
C) font l’objet de mesures
relatives. D’après la définition de Craig (1961), elles sont exprimées en unité delta (δ) et
données en partie pour mille de différence par rapport à un standard international de référence
le SMOW (Standard Mean Ocean Water) (2) :
δ 2H = 8 * δ 18O + d
(2)
La constante « d » dite excès de deutérium varie en fonction de l’origine des précipitations.
Elle est proche de 10 dans les régions sous influence directe des perturbations océaniques
(Craig 1961, Dansgaard, 1964) et peut prendre des valeurs supérieures à 10 montrant ainsi
que la vapeur d’origine océanique a été alimentée par une évaporation continentale ou en
provenance des mers fermées. Ainsi, NIR a établi en 1967 la relation
δ2H = 8 δ18O + 22
pour les bassins orientaux de la Méditerranée, alors que Fontes et Zuppi 1976 ont calculé un
d= 14.5 pour le Latium (Italie).
Lorsque les phénomènes d’évaporation n’interviennent pas, la pente 8 reste constante.
Cependant, dans un même environnement climatique, une eau influencée par l’évaporation
présente une droite de corrélation dont la pente est plus faible que la droite météorique
mondiale (MMD) (Fig. 3.5) (3)
δ2H = a δ18O ‰ + b
avec 3<a<8
(3)
et b< 10
82
Figure 3. 5 : Relation Oxygène 18 Deutérium dans les eaux naturelles (Fontes, 1976).
2.2.2 - Relation isotopes stables - températures :
Le facteur de fractionnement et le degré de condensation de la masse nuageuse dépendent de
la température. D’où l’établissement d’une relation, entre la température de condensation à la
base du nuage et la température du sol, montrant une thermodépendance qui est le fondement
du traçage isotopique.
Dansgaard 1964 a proposé une corrélation linéaire entre les teneurs moyennes en oxygène 18
(4) et deutérium (5) et la température moyenne annuelle du sol (Fig. 3.6):
δ18O = 0.695 t – 13.6 ‰
(4)
δ2H = 5.6 t – 100 ‰
(5)
avec t représentant la température.
Cette thermodépendance est donc un marquage naturel des précipitations en fonction de
l’altitude (la température diminue lorsque l’altitude augmente), la latitude et la continentalité.
83
Figure 3. 6 : Relation oxygène 18, température (Dansgaard, 1964).
2.2.3 –Variation des teneurs de l’oxygène 18 dans les précipitations :
2.2.3.1- En fonction de la latitude :
La distribution des teneurs moyennes en oxygène 18 des précipitations mondiales (Fig. 3.7)
varie en fonction de la latitude. Les précipitations de haute latitude sont plus appauvries en
oxygène 18. La figure 3.7 montre que la composition isotopique moyenne des précipitations
au Maroc est comprise entre -2 et -4 δ ‰. D’ailleurs, Marjoua et al. en 1997 ont pu retenir
des moyennes de -4 ± 0.5 δ ‰ pour l’oxygène 18 et de -23 ± 2 δ ‰ pour le deutérium
comme caractéristiques isotopiques des précipitations au niveau des stations océaniques.
84
Figure 3. 7 : Distribution mondiale des teneurs en 18O des précipitations (AIEA, OMM) d'après Yutsever et Gat (1981)
85
2.2.3.2- Gradient altitudinale :
Le gradient altitudinal est établi à partir des mesures des teneurs en isotopes de précipitations
collectées à différentes altitudes sur une longue période. En étudiant les précipitations au
Maroc à différentes altitudes de la chaîne atlasique, Marcé (1975) avait déterminé un gradient
altimétrique de -0.3 δ ‰ 18O / 100m (Fig. 3.8).
Figure 3. 8 : Droite de Marcé (Marcé, 1975).
86
2.3- Analyse des isotopes stables au niveau de la zone d’étude :
2.3.1- Echantillonnage :
Pour une meilleure connaissance des aires de recharge de la nappe phréatique du Haouz, on a
eu recours aux techniques isotopiques. Ainsi, deux campagnes d’échantillonnage ont été
effectuées, en Janvier 2002 et Janvier 2003, au cours desquelles une quarantaine de points ont
été échantillonnés.
Les échantillons de la première campagne ont fait l’objet d’analyse de l’oxygène 18 et du
deutérium au laboratoire du CNESTEN à Rabat (Centre National de l’Energie, des Sciences et
des Techniques Nucléaires) avec une incertitude de ± 0.1 ‰ pour δ18O et ± 2 ‰ pour δ2H.
Les échantillons collectés lors de la deuxième campagne, ont servi aux analyses de l’oxygène
18 et du deutérium à l’Université de l’Arizona avec une incertitude de ± 0.1 ‰ pour δ18O et ±
0.8 ‰ pour δ2H. La répartition des différents points d’eau échantillonnés ainsi que leurs
teneurs en oxygène 18 et deutérium sont représentées dans les tableaux 3.4, 3.5 et la figure
3.9.
Tableau 3. 4 : Teneurs isotopiques des eaux de la nappe (Campagne 2003).
N°
nature
1
Puits
2
Puits
3
Puits
4
Puits
5
Seguia
6
Canal
7
Puits
8
Puits
9
Puits
10
Puits
11
Puits
12
Puits
13
Puits
14
Oued
15
Puits
16
Puits
17
Puits
18 Canal Rocade
19
Source
20
Source
Z : Altitude
Z (m) δ18O (V-SMOW)
400
-7.97
471
-7.60
495
-7.00
413
-7.35
413
-6.85
483
-6.76
423
-7.63
404
-6.97
396
-7.40
772
-7.13
522
-6.41
688
-6.48
579
-6.18
745
-4.25
725
-5.33
593
-7.32
630
-7.33
626
-6.29
400
-7.54
422
-7.97
δ18O : Teneur en oxygène 18
δ²H (V-SMOW)
-51.7
-49.0
-45.3
-48.7
-43.9
-45.0
-49.7
-45.3
-48.6
-45.5
-40.8
-42.3
-40.8
-24.3
-31.2
-47.9
-46.6
-33.1
-50.2
-52.7
δ²H : Teneur en deutérium
87
Tableau 3. 5 : Teneurs isotopiques des eaux de la nappe (Campagne 2002).
N°
21
22
23
24
25
26
27
28
29
30
31
32
33
34
35
36
37
38
39
40
41
42
nature
Puits
Puits
Puits
Puits
Puits
Puits
Puits
Puits
Puits
Puits
Puits
Puits
Puits
Puits
Puits
Puits
Puits
Puits
Puits
Puits
Source
Barrage
Z : Altitude
Z (m) δ18O
393
443
430
514
422
468
1190
741
984
606
481
575
660
513
830
424
545
792
598
640
-------
(V- SMOW)
-7.73
-7.66
-7.23
-7.85
-5.93
-6.89
-6.83
-7.56
-7.04
-8.00
-7.07
-7.52
-7.78
-8.02
-7.26
-7.47
-7.68
-7.95
-7.26
-7.17
-5.60
-3.20
δ18O : Teneur en oxygène 18
δ²H (V-SMOW)
-49.11
-48.27
-43.95
-50.87
-30.76
-37.01
-45.46
-45.17
-45.05
-58.37
-42.87
-46.40
-46.59
-46.30
-45.53
-43.68
-44.48
-49.64
-44.95
-46.45
-32.90
-16.22
δ²H : Teneur en detérium
Les teneurs isotopiques des échantillons récoltés sont très variables, comprises entre -3.20 et
– 8,00 δ ‰ pour 18O et -16.2 et 58.4 δ ‰ pour 2H. Toutefois, les eaux des puits de la nappe
alluviale se regroupent pour leur grande majorité dans l’intervalle -7 à -8 ‰ (28 sur 42) pour
18
O et dans l’intervalle -43 à -53 ‰ (31 sur 42) pour 2H.
2.3.2- Relation Oxygène 18 deutérium :
Les deux campagnes concernent différents points échantillonnés à un an d’intervalle et
analysés par des laboratoires différents. Leur interprétation simultanée est délicate dans la
mesure où un décalage significatif dans les teneurs en deutérium des deux campagnes semble
exister. En effet, dans un diagramme 18O - 2H (Fig. 3.10), les teneurs en 18O de 2002 et 2003
se situent dans la même gamme de valeurs, alors que les teneurs en 2H sont plus enrichies en
2002 qu'en 2003.
88
89
Figure 3. 9 : Localisation des points d’eau échantillonnés et teneurs en 18O et 2H (en ‰ V-SMOW).
-20
Echantillons 2003
GNIP Fès
Echantillons 2002
DMM
GNIP Fès
H
=
8.02
δ
δ 18O+ 12.1
R2 = 0.85
2
-25
2
δ H ‰ (V-SMOW)
-30
-35
Campagne 2003
δ H= 8.06 δ
2
-40
18
O + 11.5
2
R = 0.94
-45
-50
18
δ O ‰ (V-SMOW)
-55
-9
-8
-7
-6
-5
-4
-3
Figure 3. 10 : Teneurs en oxygène 18 deutérium.
N'ayant pas pu échantillonner les pluies locales, on utilisera en première référence la
chronique isotopique des pluies à Fès, la plus longue du Maroc (IAEA, 2004). Située dans la
plaine du Sais à une altitude de 413 m, à environ 500 Km au nord de Marrakech, Fès présente
également un climat semi-aride. La teneur moyenne, pondérée par les pluies, en 18O et 2H est
de -5.2 et -29.7 ‰ respectivement avec un excès en deutérium de 11.9 ‰. La droite
météorique locale de Fès (δ2H = 8.02 δ18O +12.1) tirée des mesures réalisées entre 1994 et
2001 diffère peu de la droite météorique mondiale. Dans la plaine du Haouz, la relation 18O 2
H des eaux souterraines a été établie pour la seule campagne 2003, retenue parce que
présentant des excès en deutérium comparables à ceux du signal pluie de Fès. Son expression,
δ2H = 8.06 δ18O +11.5, est très proche de celle trouvée pour les eaux souterraines de la zone
synclinale d'Essaouira, δ2H = 7.96 δ18O +11.3 (Mennani et al., 2001). Ces valeurs
caractérisent une origine atlantique des précipitations rechargeant la nappe. Cette origine peut
être confirmée par les droites météoriques, déterminées par Ouda et al (IAEA, 2005), à partir
des mesures journalières des précipitations au niveau de la station de Beni Mellal et de Rabat
(situées à 200 Km et 300 Km de Marrakech, avec des altitudes respectives de 468 m et 75 m),
qui sont respectivement δ2H = 7.37 δ 18O + 12.92 et δ 2H = 7.34 δ 18O + 10.19.
90
La majorité des points se situe sur ou à proximité immédiate de la droite de pente 8
caractéristique de chaque campagne ce qui dénote l’absence de fractionnement par
évaporation depuis la chute de la pluie. Quelques points se situent sous la droite météorique
et présentent un excès de deutérium plus faible, ont indiscutablement subi une évaporation.
C’est le cas de la retenue collinaire (N°42), de l’eau de l’oued Larh (N°14) avec une teneur en
18
O de -4.25 ‰ qui subit une forte évaporation à cause de son faible débit. Le puits N°15
localisé à proximité de l’oued Larh présente une teneur de -5.3 ‰ en oxygène 18 traduisant
l’influence des eaux de l’oued sur la nappe. On remarque que cette alimentation s’effectue en
amont du point échantillonné dans l’oued puisque sa forte minéralisation (pollution) révélée
par une conductivité de 10875 µS/cm (Tab. 3.1 ci-dessus) ne se retrouve pas dans le puits
dont la conductivité est de 696 µS/cm.
2.3.3- Altitude de recharge
Les altitudes de recharge des nappes peuvent être estimées au travers des teneurs en isotopes
stables. Le signal des eaux infiltrées variant pour une même région en fonction de la
température moyenne du sol donc de l’altitude (Blavoux et al., 1995). Ainsi, à partir de la
composition isotopique de l’eau à l’exutoire on peut calculer l’altitude moyenne du bassin
d’alimentation (Etcheverry et Parriaux, 1998). Pour ce faire, on reporte les teneurs isotopiques
des différents points échantillonnés lors des deux campagnes 2002 et 2003 sur une droite
régionale isotope stable – altitude.
Il n’a pas été possible d’échantillonner les pluies de la région pour apprécier la variation
locale de δ18O et δ2H en fonction de l'altitude. Cependant, les informations disponibles au
Maroc semblent indiquer une grande cohérence de ce gradient altitudinal. On a donc
synthétisé les études antérieures (Marcé, 1975 ; Bouchaou et al., 1995 ; El Ouali, 1999 ; Bahir
et al., 2001, Mennani et al., 2001; IAEA, 2004) et on obtient ainsi un gradient de -0.25 ‰ par
100 m pour
18
O (Fig. 3.11), avec des valeurs de
18
O allant de -4.00 ‰ en bordure de
l’Atlantique (Marjoua et al., 1997) jusqu’à -8.00 ‰ vers 1600 m.
Les valeurs de quelques sources dont l’altitude du bassin d’alimentation est de 1200 mètres
(Jalal et al., 2001) se situent à proximité de la droite altitudinale synthétisée et permettent de
préciser cette droite altitudinale.
91
Précipitations
sources
-3
EL Bourouj
Ksbat Tadla
-4
18
δ O ‰ ( V-SMOW)
Chaouia
18
Beni Mellal
δ O ‰ = -0.0025*altitude - 3.1159
R = 0.978
S Bousetta
-5
Fès
S 681/52
Fès Meknes
Khouribga
-6
S Aït Daoud
Khenifra
Azrou
Oulmè
Azilal
-7
Aghbala
-8
0
500
1000
1500
Altitude (m)
2000
Figure 3. 11 : Droite altitudinale synthétisée à partir des variations de la teneur en 18O des
pluies et sources au Maroc.
A partir de cette droite, il est possible de déterminer les altitudes moyennes de recharge de la
nappe du Haouz par projection des teneurs isotopiques des différents points échantillonnés
lors des campagnes 2002 et 2003 (Fig. 3.12). L'altitude de la plaine variant entre 300 et 900
m, les eaux ayant une alimentation sur ce périmètre devraient avoir des teneurs en 18O variant
le plus souvent entre -4.0 et -5.5 ‰. Or, un seul des échantillons de la nappe appartient à cet
intervalle, les autres indiquant des altitudes plus fortes. Cette nette distinction entre les teneurs
isotopiques attendues pour des eaux issues des pluies tombées sur la plaine et celles mesurées
dans la nappe, confirme qu'il faudrait en rechercher l'origine beaucoup plus haut dans la
bordure atlasique.
Les points d’eau situés au niveau du Haouz central auraient ainsi une aire d’alimentation qui
se situerait entre 1300 et 1900 m d’altitude, alors que l'alimentation du Haouz oriental
s'effectuerait à des altitudes plus basses, entre 1200 et 1600 m. Le Haouz central serait ainsi
alimenté par le Haut Atlas et le Haouz oriental par le bassin du Tessaout dans la région de
Demnat. En effet, au niveau du Haouz oriental en superposant la carte géologique et le
modèle numérique de terrain, on a constaté l’existence, en cette altitude, de formations
calcaires jurassiques où se produit la recharge de l’aquifère liasique par infiltration directe
92
(Abourida et al, 2004) le flux souterrain passant ensuite vers la nappe plio-quaternaire par
contact direct entre aquifères.
2200
Haouz Central
2000
Haouz Oriental
1800
Droite altimétrique
Altitude (m)
1600
1400
1200
29
1000
38
800
28
35
10
12
33
17
40
37
26 2 32 39 3
27 6
34
20
3616 4 23 31
5
36
1
7 21 9 19
8
30
600
400
18
11
13
18
δ O‰ (SMOW)
200
-9
-8
Figure 3. 12 : Relation
-7
-6
-5
-4
composition isotopique en oxygène 18 et altitude.
3- Conclusion
Dans cette partie de l’étude, on s’est essentiellement intéressé à la détermination des aires de
recharges de la nappe, qui constitue un paramètre important dans l’hydrodynamisme de
l’aquifère, d’où l’intérêt de l’utilisation des techniques isotopiques.
Les teneurs en isotopes stables des eaux de la nappe phréatique du Haouz indiquent que ces
eaux sont issues de pluies tombées en altitude et n'ayant pas subi de fortes reprises
évaporatoires avant infiltration, ce qui interviendrait inévitablement si une infiltration diffuse
cheminait au travers d'une zone non saturée souvent épaisse dans la plaine du Haouz. Ceci
confirme le fait que l'infiltration diffuse de la pluie tombée dans la plaine ne joue pas de rôle
significatif dans l'alimentation de la nappe. Cette absence d'évaporation témoigne d'une
infiltration rapide sur des calcaires karstifiés et confirme parfaitement le schéma typique de
recharge de nappe des zones semi-arides qui était présupposé. La recharge provient donc de
l'infiltration rapide de la pluie sur les formations éocènes et crétacées du Haut Atlas central à
des altitudes comprises entre 1300 et 1900 m et sur les calcaires et marno-calcaires liasiques
du Haouz oriental entre 1200 et 1600 m.
93
Les teneurs en ions majeurs reflètent bien le transit dans ces niveaux, même si elles peuvent
ensuite être modifiées lors du séjour dans l'aquifère de la plaine. L'infiltration directe de l'eau
des oueds à leur arrivée dans la plaine est l'autre source essentielle de recharge de la nappe du
Haouz. Toutefois, la proportion relative de ces deux recharges naturelles n’est pas encore
parfaitement déterminée.
94
CHAPITRE IV
ELABORATION D’UN SYSTEME
SYSTEME
D’INFORMATION GEOGRAPHIQUE
GEOGRAPHIQUE
DE LA ZONE D’ETUDE
95
CHAPITRE IV : Elaboration d’un système d’information
géographique de la zone d’étude
Introduction
Depuis quelques années, les techniques informatiques ont bouleversé non seulement nos
possibilités d’expression cartographique, mais aussi notre conception même de la gestion des
données. En effet les Systèmes d’Informations Géographique (S.I.G.) présentent des
avantages précieux car ils sont capables à la fois de mémoriser la totalité de l’information
disponible et de faciliter la manipulation et l’interprétation des données. Les avantages des
S.I.G. sont multiples, surtout dans le domaine de la planification et de la gestion des
ressources naturelles telle que l’eau. Ils offrent ainsi la possibilité de description des
organisations spatiales et favorisent la mise à jour des données, les changements d’échelles et
la restitution des cartes thématiques. L'objectif final d’un SIG est alors de servir d'outil pour la
planification des ressources à travers la réalisation d'une base de données thématiques et
spatiales.
Dans le présent travail, on a essayé de développer un SIG en utilisant les informations
existantes (données géologiques, hydrologiques et hydrogéologiques) afin de permettre une
généralisation spatiale de l'information hydrogéologique. La nappe phréatique étudiée est
logée dans des dépôt détritiques d’âge mioplioquaternaire. L’augmentation et la multiplication
du nombre de puits et le taux de dépassement des prélèvements par rapport aux ressources
disponibles, font de cette région une zone surexploitée.
1- Généralité sur le Système d’information géographique :
1.1- Définitions d’un Système d’information géographique (SIG) :
Un SIG est un Système informatique permettant, à partir de diverses sources, de rassembler,
d’organiser, de gérer, d’analyser et de combiner, d’élaborer et de présenter des informations
localisées géographiquement, contribuant notamment à la gestion de l’espace. La manière la
plus simple de présenter et de comprendre les données et les informations de base est de les
faire apparaître dans des cartes ou des graphiques. Denègre & Salgé (1996) évoquent comme
fonctionnalité du SIG les « 5 "A" » : Acquisition, Archivage, Analyse, affichage et
Abstraction.
95
Selon Didier (1990), un système d'information géographique est un ensemble de données
repérées dans l'espace, structuré de façon à pouvoir en extraire commodément des synthèses
utiles à la décision.
Un SIG permet de répondre à des questions relevant de domaines très variés comme la
protection de la nature, la gestion des eaux, le contrôle de l'espace aérien, etc. .... Ceux-ci
peuvent également constituer une base d’aide aux décisions administratives, économiques ou
scientifiques. Il constitue donc une base neutre permettant de prendre des décisions (Gayte,
1997 ; Laurini et al, 1993) se rapportant à l'environnement ou à l'aménagement.
Le choix des différentes couches d'information dépend de l'utilisation envisagée du SIG et des
données disponibles. Ainsi, lors de la conception d'un SIG relatif à l’hydrogéologie et à
l’hydrologie d’une zone, les variables suivantes sont essentielles :
♦ Climat,
♦ Géologie,
♦ Topographie (MNT),
♦ Hydrogéologie,
♦ Hydrographie,
♦ Végétation et utilisation du sol,
♦ Zones protégées et plans d'utilisation des sols……..etc.
Les fonctionnalités d'un SIG sont nombreuses. Il permet de :
♦ associer et représenter deux ou plusieurs couches d'information,
♦ consulter les données attributives sur l'écran,
♦ procéder à des calculs de surface ou de distance,
♦ créer de nouveaux attributs (les densités de population par exemple),
♦ faire des sélections sur un ou plusieurs critères,
♦ opérer des restrictions géographiques avec des masques...
1.2- Modes de représentation des données dans un SIG :
Les informations d’un SIG sont représentées sous forme de données géographiques qui vont
indiquer la forme d'éléments se situant dans l'espace. Les objets géographiques sont organisés
96
en couches (Fig. 4.1). Généralement, une couche fait référence à un thème : par exemple, la
couche des eaux superficielles référence l'ensemble des rivières.
Figure 4. 1: Schéma général d'un Système d'information géographique
Trois types d’entités géographiques peuvent être représentés : le point (x,y) ou ponctuel ; la
ligne ((x1,y1), ..., (xn, yn)) ou linéaire ; le polygone ou surfacique. On différencie ainsi les
données raster et les données vectorielles :
1.2.1- Les données vectorielles
Pour représenter les objets à la surface du globe par des données vectorielles, les SIG utilisent
trois objets géométriques qui sont le point, la ligne et la surface (Fig. 4.2). Chaque objet
spatial est doté d'un identifiant qui permet de le relier à une table attributaire.
Dans ce type de données, les points définissent des localisations d'éléments séparés pour des
phénomènes géographiques trop petits. Les lignes représentent les formes des objets
géographiques trop étroits pour être décrits par des surfaces (ex : rues ou rivières) ou des
objets linéaires qui ont une longueur mais pas de surface comme les courbes de niveau. Les
surfaces représentent la forme et la localisation d'objets homogènes comme des pays, des
parcelles, des types de sols....... Les données vectorielles sont la plupart du temps le résultat de
la numérisation manuelle ou semi-automatique.
97
Figure 4. 2 : Représentation de l'information en mode vectoriel
1.2.2- Les données raster
Les données raster ont comme élément essentiel le pixel (Picture element). Ce sont des
données où l'espace est décomposé en une grille régulière et rectangulaire organisée en lignes
et en colonnes (Fig. 4.3). A chaque maille (pixel), sont associées une ou plusieurs valeurs
décrivant les caractéristiques de l'espace.
Les lignes et les surfaces ne peuvent être représentées que par l'enchaînement de pixels
uniques. Un objet ne peut donc être représenté que de façon approximative, c'est ainsi que la
taille du pixel-raster conditionne l'exactitude de la représentation. Les données raster
proviennent soit d'une image numérique telle que les images satellites soit de plans scannés
tels que les cartes et les photos aériennes.
Figure 4. 3 : Représentation des données en mode Raster.
98
1.2.3- Les données alphanumériques
Les données alphanumériques sont des informations textuelles, qualitatives ou quantitatives,
décrivant l’objet géométrique.
A chaque objet est attribué un tableau contenant des informations de type alphanumérique.
Ces informations décrivent l'objet (exemple : nom de la ville, numéro de la commune, type de
l'occupation du sol,...). Ces fiches permettent de stocker des informations qui décrivent les
objets : le contenu dépend des besoins de l’étude (Fig. 4.4).
Une table géographique est constituée d'une table classique (comportant des champs
tabulaires de type chaîne, nombre, date), et d’un champ spécifique décrivant la nature de
l’information « shape ».
Figure 4. 4 : Exemple de données alphanumériques
1.3- Importation des données dans un SIG
1.3.1- Support cartographique :
Pour qu'une carte soit intégrée dans le SIG, sa numérisation s'avère indispensable. C'est en
effet, le premier travail entrepris dans le processus de mise en place du SIG. C'est une
opération qui consiste à enregistrer les cartes des différents niveaux de découpage sous forme
99
de fichiers cartographiques numériques comportant les coordonnées géographiques réels (x,y)
et ce en les géoréferençant après les avoir scannés. Les données géoréférencées sont de plus
en plus utilisées comme support à la prise de décision dans un nombre croissant de domaines
d’application et à différents niveaux organisationnels (opérationnel, tactique et stratégique)
(Longley et al. 1999).
Les autres données géographiques proviennent essentiellement de la vectorisation d'images
existantes : fonds de carte, photos ou images satellites redressées. Après avoir numérisé la
géométrie des objets, l'opérateur remplira selon ses besoins une fiche attributaire pour chaque
objet, il entrera alors les données alphanumériques dites sémantiques.
1.3.2- Support numérique
L'importation de données numériques peut se faire à partir :
•
d’une base de données structurée dans un format interne à un SIG
•
d’un simple fichier textes contenant toutes les informations structurées de façon
simple. Néanmoins, un important travail de structuration des données est nécessaire
pour les faire coïncider avec la structure interne du SIG.
D'une façon générale, l'importation des données sémantiques est plus simple : import de
simples fichiers Excel ou Access...
1.3.3- Logiciels Utilisés
IL existe une grande gamme de logiciels d’élaboration des systèmes d’information
géographiques dont on peut citer:
•
IDRISI (réalisé à l’Université Clark aux Etats-Unis), c’est un SIG dédié raster et qui
comporte de nombreuses fonctions de traitement d’images acquises par télédétection.
•
ARCINFO a été créé par la société ESRI (Enviromental Systems Research Institute)
aux Etats-Unis. Il travaille en mode vecteur, ce qui suppose que chaque entité
géographique est représentée dans l’espace par ses coordonnées x, y, z.
•
ArcView (3.0, 3.2, 8.1...) est compatible avec un certain nombre de modules
hydrologiques complémentaires comme : Basin, Hydrologic Modeling, Watershed
Delineator qui calcule le réseau hydrographique et le bassin versant, …etc.
100
•
GRASS (Geographic Resources Analysis Support System) créé par les ingénieurs de
l’Armée des Etats-Unis est un SIG dédié raster, capable de gérer et d’analyser des
données spatiales.
Pour notre étude, on a utilisé le logiciel Arcview, qui présente un ensemble complet de
fonctionnalités. Il permet de :
•
Importer des données
•
De visualiser les données : outils de zoom, Outils de déplacements, Couche pour les
différentes informations
•
Sélectionner soit d'une manière graphique (au pointeur de souris sur une carte); soit
sur la base des données (sélection des champs sur les tables); soit sous forme de
calcul ou en combinant les différentes méthodes
•
Enrichir des données des éléments sur la carte grâce aux outils déjà existant ou en
intervenant sur la base de données directement ou bien même en faisant une jointure
ou une liaison avec une autre base de données existante (exportée au format dbf).
•
Analyser des données géographiques et Interroger le système.
•
Imprimer des cartes, ArcView intègre un module de mise en page. Ainsi, la carte
apparaissant à l'écran peut être directement imprimée ou exportée vers un format
graphique
En plus de toutes ces caractéristiques, l’extension Spatial Analyst d’ArcView permet de
générer de nouvelles informations à partir des données existantes, faire des requêtes entre
différentes couches d'information et enfin intégrer des données maillées raster avec des
données vectorielles traditionnelles.
2 - Mise en place d’un SIG au niveau de la zone d’étude
A partir des données géologiques, hydrologiques, et hydrogéologiques numérisées et
géoréférencées et des informations régionales sur le régime d’exploitation des ressources en
eaux, on vise à élaborer un Système d’Information Géographique (SIG) pour la nappe
surexploitée du Haouz. Ces données mémorisées sous forme de tables DBF sont importées
par le logiciel ArcView pour être combinées soit avec les données cartographiques scannées
et géoréférencées soit avec des images satellitaires. Le but est de faire un croisement entre ces
différents types de données pour pouvoir faire une analyse plus globale.
101
2.1- Collecte des données :
Pour effectuer une étude hydrogéologique, il faut connaître tout d’abord les caractéristiques
géologiques, hydrologiques et climatologiques de la zone d’étude. L’autre étape consiste à
réaliser un inventaire systématique des points d'eau tels que les puits et les forages, puis
intégrer les données relatives à tout les points d’eau disponibles (les coordonnées, le régime
d’exploitation, la piézométrie,…) sous forme des fichier DBF.
2.2- Traitement des donnés
Après la collecte des données, on a procédé à leur restructuration sous forme de table DBF
pour les rendre utilisables sous Arcview et faciliter leur sélection et le lien entre elles.
Cependant, cette informatisation est effectuée en deux phases :
•
Création de fichier DBF
•
Création d'une base de données cartographiques, sous formes d’images et de shape
files.
•
Importation des données par le logiciel ArcView.
Le logiciel ArcView nous a permis de créer des cartes d'isovaleurs des différents paramètres
étudiés et de les superposer avec d'autres couvertures déjà numérisées. Ainsi, des cartes
thématiques sont obtenues. Les données chimiques et piézométriques sont des attributs des
points d'eau stockées dans les tableaux DBF vers leurs coordonnées géographiques. L'import
et l'implantation des puits avec leurs attributs sur des cartes numériques sous ArcView, ont
nécessité la transformation des coordonnées géographiques de ces puits en coordonnées
Lambert compatibles avec celles des cartes numérisées.
2.3- Présentation et exploitation du Système d’information géographique du Haouz
2.3.1- Données géologiques
Le fond géologique est représenté par les cartes de Ouarzazate et de Marrakech au 1/500000
Scannées et géoréférencées dans le cadre du projet sud-Med. Ces cartes sont superposées sur
le Modèle numérique de terrain (MNT) de maille 100 m. Le MNT représente le relief (X, Y,
Z (altitude)), en donnant à chaque point d’un quadrillage l’altitude d’un point correspondant
sur le terrain. Ce qui permet de faire des représentations hypsométriques (coloration selon la
couche d’altitude) (Fig. 4.5).
102
Figure 4. 5 : Croisement du modèle numérique de terrain et des cartes géologiques du Haouz.
103
2.3.2- Données climatologiques et hydrologiques
Sur l’image satellitale landsat TM de la zone d’étude, on a superposé les thèmes suivants : les
stations climatologiques, les stations hydrologiques, les villes, les routes (Fig. 4.6).
Le thème station climatologique est relié à une table contenant l’historique des précipitations
et des températures au niveau de chaque station depuis 1970 à 1998. Les données
pluviométriques les plus anciennes proviennent de la station de Marrakech de 1931-2000
(Fig. 4.6). Chaque thème est relié à une table de données à partir de laquelle on peut tracer des
graphiques représentatifs de l’information voulu, telle que l’évolution temporelle des
précipitations, de la température et des débits des oueds et ceci en utilisant la fonction des
chartes.
Sur ce même fond on a représenté le réseau des principaux oueds de la plaine. Cette
représentation spatiale des oueds est reliée à des tableaux de débit provenant de l’ABHT
(1963-1996) mais qui ont nécessité une analyse et mise en forme préalable.
2.3.3- Données hydrogéologiques
Ce travail fondamental permet de définir en première approximation le système aquifère en
fonction des conditions géologiques et d'avoir une première estimation de son mode
d'alimentation, du sens d'écoulement (Castany, 1982). L'inventaire est effectué afin de vérifier
la distribution des différents points d'eau et leurs caractéristiques. Il s’agit de faire une
évaluation de la quantité et de la qualité de l'eau exploitée par les forages et les puits de la
région. L’approche se base ainsi sur la reconstitution de l'historique de l'exploitation des eaux
souterraines, les mesures du niveau piézométriques des puits, de la température des eaux, de
leur conductivité électrique, du pH et la récolte d'échantillons d'eau pour les analyses de
laboratoire. Toutes les informations récoltées ont été mises en forme de table DBF créer sous
Excel.
Pour la partie hydrogéologique du SIG, on a commencé par intégrer les données relatives à
tous les points d’eau disponibles dans la zone étudiée (les coordonnées, le régime
d’exploitation, la piézométrie,…suite à un inventaire systématique de tous les points d’eau
existants).
104
P(mm)
105
Figure 4. 6 : Climatologie et hydrologie de la zone d'étude.
2.3.3.1- Les prélèvements d’eau souterraine
La détermination des prélèvements à partir de la nappe nécessite la connaissance de
l’emplacement des pompages et le volume d’eau pompé. En premier lieu on a procédé au
recensement des différents pompages existant au niveau de la plaine. Pour ce faire, on a utilisé
les données des autorisations de pompage disponibles aux archives de l’Agence du Bassin
Hydraulique de Tensift (ABHT), de l’Office Régional de Mise en Valeur Agricole du Haouz
(ORMVAH) et de la Direction Régionale de Planification des Eaux (DRPE).
Au niveau du Bassin Tensift, on a recensé 12192 pompages dont 10630 situés dans la zone
d’étude. Les autorisations agricoles constituent la part la plus importante avec 9571 pompages
(soit 94 % des pompages autorisés) (Fig. 4.7).
Pourcentage des pompages autorisés
94%
Débits autorisés au niveau du Haouz
Agricole
Domestique
Agricole
56%
36%
Domestique
Industriel et
AEP
1% 5%
Industriel et
AEP
8%
Figure 4. 7: Pourcentage des types et débits de pompage au niveau de la zone d'étude.
Le traitement de ces données a permis de caractériser la progression des prélèvements et leur
répartition spatiale. On constate une augmentation des autorisations de pompage et une
évolution permanente des débits autorisés qui sont très accentuées pendant les années 70 (Fig.
4.8). Depuis les années 70, l’évolution des débits autorisés montre des variations d’une année
à l’autre. Toutefois, deux grandes périodes se distinguent :
- Une première période de 1970 à 1981, où l’augmentation de ces débits est excessive en
rapport avec le nombre important des demandes d’autorisation.
- Une deuxième période qui s’étale depuis 1982, pendant laquelle cette augmentation est
relativement modérée. Elle correspond à la période de démarrage des programmes de gestion
des ressources en eaux souterraines et de contrôle des prélèvements par pompage. Les
dispositions entreprises ont contribué à une réduction de la dose à l’hectare qui passe de 0,3
l/s en 1970 à 0,15 l/s en 1986 (DRPE, 1988).
106
107
Figure 4. 8 : évolution des autorisations de pompages au niveau de la zone d'étude.
Pendant les années 90, le débit d’eau autorisé a tendance à remonter pour atteindre 0,25 l/s/ha.
D’ailleurs la plus grande partie des autorisations accordées pendant la période 1980-1989 a un
débit inférieur à 40 m3/j (Fig. 4.9).
Q<=40 m 3 /j
1935-1969
0%
1990-2001
33%
1970-1979
19%
40<Q<200 m 3 /j
1935-1969
1%
1980-1989
48%
Q>=200 m 3 /j
1980-1989
17%
1970-1979
1%
1980-1989
7%
1990-2001
91%
1990-2001
5%
1935-1969
32%
1970-1979
46%
Figure 4. 9 : Pourcentage des débits accordés entre 1935 et 2001.
2.3.3.2- Piézométrie :
2.3.3.2.1- Mur de la nappe phréatique du Haouz
La carte du mur
(Fig.4.10) a été élaborée à partir de l’interpolation des valeurs de la
profondeur du mioplioquaternaire contenu dans la Table géologie (Tab.4.1), par le logiciel
surfer 8. Ensuite on a exporté le contour sous forme shapefile dans le SIG. La carte nous
renseigne sur les variations des épaisseurs des alluvions et son analyse permet d’en déduire
plusieurs structures :
•
Les structures concentriques des courbes dans le Haouz oriental (Tamelalt) et le
Haouz central (Aït Ourir) pourraient être liées au remplissage des cuvettes de ces
régions par les dépôts plioquaternaires (Sinan, 2000).
•
Au niveau de la rive gauche de l’oued N’fis, on remarque une dépression marquée par
une augmentation de l’épaisseur du Plioquaternaire. Cette structure serait en relation
avec la faille d’Assoufid qui délimite le massif des Guemassa.
108
Figure 4. 10 : Carte de la profondeur du mur de la nappe phréatique du Haouz
Tableau 4. 1 : Extrait de la Table géologies. DBF
N°IRE
645/45
648/45
837/45
838/45
840/45
844/45
845/45
847/45
2079/53
2380/53
2569/53
2571/53
2574/53
2573/53
2699/53
2630/53
2697/53
795/53
2560/53
2481/53
2458/53
2554/53
2459/53
2460/53
1284/52
X
(Km)
327.20
341.30
318.28
318.65
317.90
322.80
323.05
322.95
263.30
266.25
275.55
276.25
269.68
274.28
254.35
253.95
221.51
221.50
228.90
228.69
228.15
229.05
228.45
227.90
195.00
Y
ZMNT
(m)
(Km)
155.08 520
134.10 730
150.20 560
150.23 560
150.18 560
150.30 560
150.43 560
150.75 560
113.45 511
110.75 530
111.25 557
113.05 558
112.00 523
107.75 572
113.85 490
117.75 464
106.15 476
116.50 396
109.55 438
110.88 430
113.35 406
110.10 436
111.90 422
110.90 430
82.00 632
Quat
galets libres (qtz, grés)
Conglomerat gris, limons
cgt, limons argileux rouge
cgt à ciment argilo-grèseux
cgt à ciment argilo-grèseux
cgt à ciment argilo-grèseux
cgt à ciment argilo-grèseux
cgt à ciment argilo-grèseux
limon,gros glt,gr,sbl,argl
glt gr enrobé d'argile,sbl
galet enrobé d'argile
glt, gr, sable, argile
glt, limon rg,cgt à ct sbl
gros glt, gr, limon, sable
glt, gr, sable, cal, marne
limon, marn, gr, sbl grossier
glt,gr,limon gr
allv,sbl grossier
limon,gr
limon
limon, glt, alluvion
limon, gr, argl, glt
limon, gr, alluvion,
limon, alluvion, gr argileux
glt, gr centimétrique
Prof
Quat
0.0
0.0
1.0
1.0
1.0
1.0
1.0
1.0
0.0
2.0
0.0
0.0
0.0
0.0
0.0
0.0
0.0
1.0
1.0
0.0
0.0
0.0
0.0
0.0
0.0
Prof
MioP
cgt à ciment rose
10.5
argile rose (glt,sbl)
18.0
argl marron à gr disséminé
19.0
argl marron légèrement cgt
16.0
argl marron à gr disséminé
20.0
argl marron légèrement cgt
31.0
argl marron légèrement cgt
35.0
argl marron légèrement cgt
38.0
argile sableuse,glt,gr
54.0
argile compacte
78.0
argile rouge à glt gr,sable
20.0
petit gr, argile rouge
59.0
argile rg, sable rare,glt
66.0
argile rouge
85.0
cal rg, argile rg, sable
46.0
sbl fin, marne abondante
45.0
sbl grossier à marne rose
18.0
sbl, argl, glt, élément cal
8.0
argl rouge,marn,glt,cal,gr
22.0
gr, sbl, limon, argl
4.0
argl, gr, marne blanche,glt
14.0
argl rg,marn vert,gros glt
24.0
argl marneux, gros glt,marn 14.0
glt enrobés d'argile rouge
30.0
argl rg sableux,glt,gr,sbl
7.0
MioP
Prof Mur
Eau nappe
2.2
10.5
46.8
18.0
6.1
19.0
6.5
16.0
6.2
20.0
14.5
31.0
8.5
35.0
8.3
38.0
29.2
54.0
11.3
78.0
14.7
20.0
17.1
59.0
9.6
66.0
9.0
85.0
39.7
46.0
18.3
45.0
66.8
18.0
15.6
8.0
24.2
22.0
21.4
4.0
25.9
14.0
27.3
24.0
15.6
14.0
21.7
30.0
88.8
58.5
qtz: quartz lim: limons cgt: conglomérats gr: grès marn: marnes cal: calcaire argl: argile glt: galets sbl : sable
ZMNT : altitude à partir du modèle numérique de terrain ;
Quat : Quaternaire ; Prof Quat : profondeur du quaternaire ;
MioP : miopliocène ; Prof MioP : profondeur miopliocène ; Prof Eau : profondeur eau
109
2.3.3.2.2- Piézométrie de la nappe phréatique du Haouz
La variation temporelle du niveau piézométrique de la nappe du Haouz a été mesurée depuis
les années 70. La profondeur de l’eau a été mesurée grâce à un réseau d’une quarantaine de
piézomètres installés par l’Agence du bassin hydraulique du Tensift (ABHT) dont seulement
23 sont encore fonctionnels (Razoki, 2001). Le niveau de l’eau a été mesuré à la sonde
électrique par rapport à la surface du sol. Connaissant la côte topographique de chaque
ouvrage, il a été possible de déduire la charge piézométrique de tous les points de mesure et
ainsi de procéder à l’analyse morphologique et hydrodynamique de la nappe. Les mesures
utilisées proviennent des piézomètres présentant de longues séries de données afin d’observer
l’évolution du niveau de l’eau dans la nappe (Fig. 4.11).
Dans le Haouz Oriental, l’évolution piézométrique présente des variations faibles entre 0.2 et
0.5 m/an en baisse et en remontée selon la période (piézomètre 1291/45). Dans le Haouz
Central le piézomètre 794/53 présente deux phases d’évolution, une baisse de 18 m entre 1975
et 1984 et une remontée qui atteint les 7 m après cette date. Plus au sud, le piézomètre 779/53
situé sur oued Rheraya montre un niveau d’eau quasi-stable, alors que le piézomètre 766/53
situé sur l’oued Ourika présente une augmentation du niveau d’eau d’environ 2 mètres entre
1986 et 1989. Au niveau du secteur N’fis le piézomètre 1903/44 situé sur la rive droite
montre une augmentation de 15 mètres après l’année 1987, alors que le piézomètre 2555/53
sur la rive gauche montre une légère diminution continue (Fig. 4.11).
La carte piézométrique de 2002, est établie à partir des mesures du niveau d’eau effectuées au
cours de l’enquête de 2002 faite par l’ABHT. Pour la détermination du niveau piézométrique
on a pris en considération la côte Z déterminée à partir du modèle numérique de terrain
(MNT) de la zone. La décision de prendre le Zmnt (altitude à partir du Modèle Numérique du
Terrain) a été faite après comparaison de l’altitude (Z) mesurée par GPS sur le terrain au
cours de l’enquête, de l’altitude provenant du MNT et de la carte topographique. Cette
comparaison faite pour 30 points bien répartis dans la zone d’étude (Tab. 2), montre que le
Zmnt est le plus proche de l’altitude sur la carte topographique.
La carte piézométrique tracée en utilisant ces données (Fig. 4.12), ne diffère pas
considérablement des cartes de 1962, 1971 et 1986, au moins dans les grandes lignes. Deux
sous-ensembles sont séparés par une ligne de partage des eaux. L’unité centrale, partie
intégrante du système du Tensift, est drainée par l’oued Tensift. Elle montre un écoulement
110
111
Figure 4. 11 : Localisation des points de mesure et évolution du niveau piézomètrique au niveau de quelque
piézomètres.
général du sud vers le nord avec de forts gradients hydrauliques, de l’ordre de 2 à 4 % au sud,
qui s’adoucissent vers le nord pour atteindre des valeurs de 0.5 à 1%. L’unité orientale
communiquant avec la nappe de la Bahira et de la Tessaout aval présente des gradients
hydrauliques nettement plus faibles (0.4 à 0.6 %). L'exploitation actuelle des eaux
souterraines est estimée à 238 Mm3 par an dont 173 Mm3 dans le Haouz central et 65 Mm3
dans la Tessaout-amont (Haouz oriental) (C.S.E.C, 2001).
Tableau 4. 2 : Comparaison entre ZMNT , Z GPS, Z Topo
ZMNT : altitude déterminée par le modèle numérique de terrain.
ZTopo : altitude déterminée à partir des cartes topographiques
(Marrakech, Tahanaout ; Aitourir, Tamellalt… au 1/500000eme).
112
Figure 4. 12 : Carte piézométrique état 2002.
113
2.3.3.2.3- Evolution piézométrique
L’analyse de la cartographie des écarts du niveau piézométrique entre les périodes 1971-1986
et 1986-2002 montre une évolution hétérogène. En effet, le schéma correspondant à la période
allant de 1971 à 1986 (fig.4.13) présente une baisse généralisée du niveau piézométrique,
caractérisée par une amplitude variable selon les zones. Les plus fortes baisses dépassant les
20 m, ont été enregistrées au niveau du secteur N’fis et sont liées à la surexploitation de la
nappe pour l’irrigation et l’alimentation en eau potable et aussi à la diminution de la recharge
naturelle au niveau des oueds.
Entre 1986 et 2002 (fig. 4.14), la baisse du niveau piézométrique a été enregistrée au niveau
du Haouz oriental, au Nord Est du Haouz central et dans la rive gauche du N’fis, alors que
dans la rive droite du N'fis, la hausse piézométrique a atteint les 15 m. Ceci est lié à la mise en
eau des périmètres irrigués qui a permis une diminution des volumes d’eau pompés à partir de
la nappe. Une remontée piézométrique dépassant les 30 m a été observée au Sud du Haouz
central, à proximité de la zone d’alimentation des oueds de l’Ourika et de la Rheraya. Ceci est
dû à une réalimentation plus importante à partir des lits de ces oueds, suite à l’amélioration
relative de la pluviosité durant ces années.
2.3.3.3- Carte des secteurs irrigués
Afin de réduire le décalage de développement entre les zones irriguées et le bour (terres
irriguées à partir des eaux pluviales) et d’améliorer les revenus dans les zones défavorisées,
des projets de mise en valeur des zones en bour ont été conduits. Au niveau de la plaine du
Haouz, il y a eu mise en place de périmètres irrigués sur une superficie totale de 162 000 ha
(Debbarh et al., 2002). Ces derniers sont répartis en plusieurs zones, gérées par l’Office
Régionale de Mise en Valeur Agricole du Haouz. La carte de la figure 4.15 montre la
localisation de ces zones, elle est établie en superposant les couches suivantes : les secteurs
irrigués de la zone, les seguias, les canaux d’irrigation et les piézomètres de contrôle.
2.3.3.3.1- Répartition des périmètres de la zone d’étude:
Le périmètre de la Tessaout amont achevé en 1978, s’étend sur une superficie de 52 000 ha au
Haouz oriental, dont 30 000 ha aménagés et 22 000 ha alimentés à partir des eaux de crues.
L’irrigation de ce périmètre est assurée par un volume d’eau de 260 Mm3 mobilisé à partir du
barrage Moulay Youssef.
114
115
Figure 4. 13 : Carte d'écart piézométrique pour la période 1971-1986
Figure 4. 14 : Carte d'écart piézométrique pour la période 1986-2002
116
Figure 4. 15: Localisation des secteurs irrigués.
117
Tableau 4. 3 : Extrait de la Table "Haouz_Historique_piezométrique"
N°IRE 1291/45 2322/53 2570/53 2574/53 2576/53 2581/53 385/53
271.0
274.2
269.7
224.2
263.3 243.1
X(Km) 317.8
109.3
107.8
112.0
112.6
110.5 112.8
Y(Km) 146.5
573.3
553.0
573.1
522.8
422.0
531.0 460.0
Z (m)
47.8
24.7
39.3
70.6
43.6
42.3
32.8
PT(m)
7.2
10.6
15.3
8.3
---------79
7.2
10.5
9.4
8.3
---------80
6.9
10.8
10.2
9.2
22.4
29.2
23.5
81
1.0
11.0
1.0
9.2
22.5
29.4
24.4
82
1.0
11.2
1.0
10.3
24.1
26.4
26.5
83
1.0
12.2
15.2
11.1
24.6
26.8
28.4
84
9.0
12.6
15.3
10.9
24.9
31.6
29.1
85
8.7
13.0
15.7
11.7
30.4
32.5
30.0
86
8.9
14.0
17.1
12.7
33.3
33.4
31.8
87
8.6
15.1
17.5
12.6
31.6
33.7
30.4
88
7.6
15.5
14.2
11.4
31.3
33.9
29.5
89
7.3
15.9
9.4
10.5
29.4
33.3
24.4
90
7.2
15.0
9.4
10.8
31.3
34.0
21.9
91
7.6
14.1
10.1
10.9
30.3
34.8
20.2
92
8.4
14.0
---11.3
30.4
35.7
20.1
93
9.2
15.0
---11.6
30.5
36.0
19.9
94
9.7
12.9
---11.9
30.7
37.9
19.8
95
9.6
12.2
---11.3
29.9
36.8
19.4
96
9.5
11.9
------29.4
37.3
19.3
97
9.0
12.1
------29.6
37.0
19.1
98
X, Y : Coordonnées Lambert ;
Z : altitude ;
774/53
272.8
113.2
523.0
4.7
1.9
1.9
2.4
2.1
2.8
3.5
3.2
3.7
4.5
3.5
3.3
2.7
2.2
2.8
3.6
2.8
2.9
2.5
2.1
2.5
794/53
257.4
113.9
494.0
126.0
39.1
40.5
41.8
44.2
47.1
48.3
46.9
45.4
44.3
44.5
43.0
41.6
41.3
45.5
43.8
43.6
43.4
41.8
40.3
41.7
886/45
303.6
125.6
627.0
70.0
48.1
47.7
48.0
48.4
49.3
50.2
51.4
52.3
53.3
----------------------------------
911/44
262.3
124.0
428.0
7.5
5.2
5.5
6.8
5.6
6.3
6.4
6.0
6.2
6.8
6.4
7.0
6.5
6.5
6.6
7.1
6.0
5.9
5.9
5.9
6.0
PT : profondeur totale du piézomètre
Le Haouz central est divisé en deux zones d’irrigation. Une première zone d’une superficie
50000 ha, dont 21 000 dans le périmètre N’fis et le reste dans les secteurs R3, Z1, OH2 et H2
(Fig. 4.15). L’irrigation de ces secteurs est assurée d’une part par le transfert annuel d’une
quantité d’eau de 300 Mm3 à partir du barrage Sidi Driss sur l’oued Lakhdar via le canal de
Rocade et d’autre part par l’apport d’une centaine de millions de m3 à partir du barrage Lalla
Takerkoust sur l’oued N’fis. Une seconde zone d’irrigation de 60 000 ha est en cours
d’aménagement.
2.3.3.3.2- Impact de l’irrigation sur la piézométrie
Le développement de l'irrigation a eu un impact piézométrique très important mais très
variable au cours des dernières décennies. La plupart des points d’observation (Tab. 4.3) du
Haouz montrent une baisse du niveau piézométrique de la nappe entre 1981 et 1987. Après
118
1987, différents secteurs ont connu une remontée piézométrique d’ampleur variable liée à la
diminution des volumes d’eau pompés à la suite de la mise en eau des périmètres irrigués à
partir des barrages (Razoki, 2001).
Au niveau du secteur N’fis (Fig. 4.16), le piézomètre 385/53 situé en rive droite présente une
baisse de 8 m entre 1981 et 1987 soit plus de 1mètre par an. De 1989 à 1992 une importante
remontée, d’environ 9 m est enregistrée, liée à la mise en eau du secteur d’irrigation du N’fis.
Après cette date, le niveau piézométrique n’a subi que des variations légères malgré des
précipitations relativement élevées en 1994, 1995 et 1996. Ceci indique que l’infiltration
directe des précipitations a un effet moindre sur l’alimentation de la nappe. Au niveau de la
rive gauche du secteur N’fis, le piézomètre 2576/53 montre une baisse qui atteint 10 m entre
1981 et 1987, suivie d’une remontée d’environ 5 m entre 1987 et 1990 liée à l’apport des eaux
d’irrigation dérivées des crues de l’oued N’fis survenues lors de ces années.
Les secteurs OH2, H2 et Z7 présentent des remontées du niveau piézométrique de l’ordre de 2
à 8 m après 1987 (Fig. 4.17). Avant cette date les différents piézomètres montraient une
baisse d’environ 2 à 5 m, la baisse la plus importante était enregistrée au début des années 80
dans le secteur OH2 et avait atteint les 9 mètres en 7 ans.
En dehors des périmètres irrigués au Haouz central (Fig. 4.17), la relation entre infiltration
pluviale et variation piézométrique n’est pas évidente, le ruissellement concentré dans le
réseau hydrographique semble plus important que l’infiltration diffuse de la pluie. Ainsi, le
piézomètre situé à proximité de l’oued Tensift montre une évolution erratique, témoignant de
la contribution importante des crues à la recharge de la nappe. Au contraire, d'autres zones
montrent une baisse continue due à une surexploitation locale de la nappe.
Dans le périmètre de la Tessaout amont (Fig. 4.18), la baisse du niveau piézométrique entre
1980 et 1987 va de 2 m au nord du périmètre à 6 m à l’ouest. Ceci traduit une exploitation des
eaux de la nappe, à la suite du déficit pluviométrique au cours de ces années. Après 1987, une
légère remontée d’un mètre est observée au nord du secteur suite à la diminution des volumes
d’eau pompés de la nappe qui est lié à l’apport d’eau de surface à partir des barrages de la
zone et à l’augmentation des précipitations au cours de 1988 et 1990.
119
Rive droite N'fis
Rive gauche N'fis
440
300
300
435
200
430
100
0
années
80 82 84 86 88 90 92 94 96 98 00
Pluie(mm)Saada
P(mm)
400
P(mm)
400
405
400
NP(m)
445
NP(m)
500
395
200
390
425
100
420
0
385/53
385
années
80 82 84 86 88 90 92 94 96 98 00
Pluie(mm) Oudaya
2576/53
380
Figure 4. 16 : Variation piézométrique au niveau du périmètre N'fis
Se ste ur H2
Secte ur O H 2
455
545
400
450
300
445
200
440
100
435
0
années430
80 82 84 86 88 90 92 94 96 98 00
Pluie (mm). Station Marrakech
794/53
300
540
200
535
100
0
années 530
80 82 84 86 88 90 92 94 96 98
Pluie (mm) S. Marrakech
2322/54
Au de là de s secte urs irrigué s
Se cte ur Z 7
522
500
400
520
400
300
516
200
514
423
422
300
421
200
100
512
100
420
0
510
0
années 419
80 82 84 86 88 90 92 94 96 98
Pluie(mm) S. Marrakech
911/45
années
80 82 84 86 88 90 92 94 96 98 00
Pluie (mm). Station Marrakech
774/53
NP (m)
518
P (mm)
500
NP(m)
P(mm)
NP (m)
500
NP(m)
P(mm)
400
550
P(mm)
500
Figure 4. 17 : Variation piézométrique au centre du Haouz central
Périmètre Tassout Amont (nord)
585
565
400
580
300
300
575
200
570
100
565
0
années 560
71 73 75 77 79 81 83 85 87 89 91
560
200
555
100
0
années
77 79 81 83 85 87 89 91 93 95 97 99
Pluie(mm)Station Attaouia
550
1291/45
NP (m)
400
500
NP(m)
P(mm)
500
Pé rimètre Tassaout Amont (oue st)
570
P(mm)
600
Pluie(mm)Station Attaouia
886/45
Figure 4. 18 : Variation piézométrique au Tessaout Amont
120
Dans les secteurs irrigués, la relation entre pluviométrie et ressources en eau est explicite : au
cours des années sèches se conjuguent en effet à la fois une plus grande demande en eau pour
satisfaire les besoins physiologiques des cultures et une moindre disponibilité des eaux de
surface (oueds et barrages), ce qui se traduit souvent par une plus forte sollicitation des eaux
souterraines. Ainsi, l’excès d’irrigation atteint la nappe et la plus forte exhaure induit un
rabattement de celle-ci, la proportion de ces deux phénomènes étant variable selon l’espace et
le temps.
3- Conclusion
Cette étape du travail a été consacrée à la conception d’un système d’informations
géographiques (SIG), qui a permis de faire une caractérisation spatiale de l’information en
utilisant conjointement les données en mode raster et en mode vecteur. Les informations
rassemblées dans ce SIG ont été stockées sous forme de base thématiques (Tables de mesures
piézométriques, de données géologiques, de données de prélèvements….) et sous forme
spatialisée (mode vecteur) contenant les fonds géologiques, pédologiques…..etc. L’utilisation
des tables alphanumériques (base thématique) a été orientée vers l’établissement de
graphiques (chart) montrant l’évolution spatiotemporelle de la variable étudiée telle que : la
variation interannuelle des précipitations, de la piézométrie…etc. Aussi, l’exploitation des
différentes données rassemblées nous a permis d’élaborer des cartes thématiques relatives à la
zone d’étude (hydrologie de la zone, évolution des pompages, évolution spatiotemporelle du
niveau piézométrique de la nappe….). Le système d’information géographique ainsi élaboré
nous a donc permis de gérer un nombre important de données acquises depuis plusieurs
années et qui peuvent être actualisées régulièrement.
121
CHAPITRE V
MODELISATION DE LA NAPPE
NAPPE
PHREATIQUE DU HAOUZ
122
CHAPITRE V : Modélisation de la nappe phréatique du Haouz
Introduction
Les caractéristiques hydrogéologiques des nappes d’eaux souterraines en zone aride à semiaride sont influencées par les conditions de réalimentation et d’exploitation qui induisent des
problèmes particuliers dont on doit tenir compte lors de la modélisation. La diminution des
ressources en eau dans ces zones conduit à une surexploitation des aquifères souterrains de
faible capacité par l’implantation croissante de puits. Aussi le caractère aléatoire et très limité
de l’alimentation naturelle des nappes, fait qu’on se penche sur l’utilisation des réserves de la
nappe.
Dans le but d’optimiser l’exploitation des nappes sans épuiser leurs réserves, des modèles
mathématiques déterministes et physiquement significatifs sont utilisés. Leurs avantages
consistent à intégrer toutes les données disponibles, à approximer de façon logique et fiable
les données manquantes et à fournir une réponse globale. Les modèles hydrogéologiques sont
basés sur des lois d’écoulement en milieu poreux utilisant comme paramètres la transmissivité
(ou la perméabilité), le coefficient d’emmagasinement et des coefficients d’infiltration. Le
calcul est réalisé en résolvant l’équation différentielle en tenant compte des paramètres
spécifiés, des sollicitations extérieures et des conditions aux limites imposées.
1- Modélisation des écoulements souterrains :
Les modèles des écoulements souterrains sont contrôlés par la distribution des perméabilités
des roches et par la configuration de la surface piézométrique qui dépend de la topographie et
qui est contrôlée par le climat (Tóth, 1963 ; Freeze & Witherspoon, 1967). Ainsi, les modèles
d'écoulement se basent sur « l’environnement hydrogéologique », qui englobe la topographie,
le climat et la géologie (Toth 1970).
Objectifs de la modélisation en hydrogéologie :
La modélisation hydrogéologique permet de quantifier les débits naturels transitant dans les
formations aquifères et de connaître la distribution des perméabilités permettant la
reconstitution de la piézométrie et ce dans le but d’une meilleure compréhension du
fonctionnement hydrodynamique du système.
122
2- Mise en place du modèle de la nappe mioplioquaternaire du Haouz :
Le modèle mis en place concerne la nappe phréatique du mioplioquaternaire, qui constitue la
principale ressource en eau de la région. L’objectif de cette modélisation est une
quantification des débits naturels transitant dans la nappe et la détermination de ces
caractéristiques hydrodynamiques. Ceci dans le but de proposer un schéma global du
fonctionnement de l’aquifère mioplioquaternaire. Dans un premier temps, on a reproduit le
modèle réalisé en 1971 en régime permanent. Suivi d’une seconde phase, qui vise la mise à
jour du modèle en régime permanent, en intégrant les données hydrogéologiques acquises
depuis cette date.
2.1- Le modèle retenu :
On a utilisé le programme de modélisation MODFLOW, développé par l’USGS (McDonald
et Harbaugh, 1988) sous la version 2.81 qui fonctionne sur une interface en Visual Basic :
Visual Modflow (Waterloo Hydrogeologic, 1999).
C’est un modèle basé sur la résolution de l’équation de l’écoulement de l’eau en milieu
poreux : équation de diffusivité (1) (combinaison de la loi de Darcy et de l’équation de
continuité) par la méthode des différences finies. C’est une équation aux dérivées partielles
caractérisant l’écoulement des eaux souterraines en trois dimensions à densité constante et en
milieux poreux (équation de diffusivité).
∂ 
∂h  ∂ 
∂h  ∂ 
∂h 
∂h
 K xx  +  K yy  +  K zz  − W = S s
∂x 
∂x  ∂y 
∂y  ∂z 
∂z 
∂t
(1)
Kxx , Kyy, et KZZ sont les conductivités hydrauliques suivant les axes x, y, et z.
h : la charge.
W : les débits injectés ou pompés.
S : l’emmagasinement spécifique. T : le temps
La résolution de l’équation de diffusivité nécessite la discrétisation spatiale du milieu étudié.
Le nombre et la taille des mailles dépendent de la précision attendue et de la nature des
données sources (nombre, distribution et qualité). La piézométrie est alors calculée au centre
de chaque maille tout en tenant compte des paramètres hydrodynamiques (conductivité
123
hydraulique et porosité), des conditions aux limites (potentiel ou flux imposé…) et des
conditions de recharge (infiltration, éventuels pompages….).
Chaque simulation se déroule alors en trois phases principales :
•
Entrée de données telles que les mailles mortes afin de fixer les contours du modèle,
suivi par les transmissivités de chaque nœud…
•
L’étape suivante concerne le calcul qui est effectué en se basant sur les méthodes
itératives. Les lois fondamentales de l’hydrodynamique sont appliquées à chaque
maille et le calcul est mené d’une maille à l’autre par approximations successives de
manière itérative. Partant d’un état initial des charges dans les mailles, on les recalcule
les unes après les autres plusieurs fois en tenant compte des charges des mailles
voisines et des conditions de débit, de l’infiltration et des charges imposées dans
certaines mailles situées en limite. Les itérations sont arrêtées lorsqu’on obtient une
quasi stabilisation des charges calculées dans toutes les mailles.
•
La dernière étape concerne la sortie et l’interprétation des résultats du modèle.
2.2– Les données disponibles :
Les plus anciennes mesures piézométriques proviennent de l’enquête effectuée en 1971 en
marge des travaux de modélisation de la nappe menés par Bernert et al. (1972). Pour rendre
ces données plus exploitables pour notre modélisation, on les a saisies à partir de leur support
papier et on a procédé par la suite à leur traitement.
En 1986, une deuxième enquête, non systématique, a été réalisée en vue d’une mise à jour du
modèle sus-cité.
En 1998, une base de données a été élaborée par Razoki (Razoki, 2001), regroupant les
différentes classes de données disponibles à l’Agence du Bassin Hydraulique du Tensift
(ABHT). Elle rassemble les mesures piézométriques, les caractéristiques hydrodynamiques,
les coupes géologiques des forages et les prélèvements par pompages.
En 2002, une enquête a été réalisée par l’Agence du Bassin Hydraulique du Tensift, au cours
de laquelle le niveau piézométrique d’un certain nombre de points d’eau a été mesuré.
124
2.3– Mise en modèle de la zone d’étude :
2.3.1 – Discrétisation spatiale du milieu :
Les équations hydrodynamiques en milieu souterrain sont des équations différentielles
fortement non linéaires difficiles à résoudre avec les moyens analytiques habituels. Pour cela,
on utilise des méthodes numériques nécessitant une discrétisation spatiale du milieu étudié.
Le système aquifère est alors découpé en réseaux de mailles constituant les lignes et les
colonnes. La taille des mailles dépend de plusieurs facteurs tel que : la précision souhaitée sur
les calculs, le nombre et l’éloignement des singularités (puits) …..
La géométrie du maillage utilisé pour notre étude est basée sur des mailles carrées de la même
taille, que l’on ajuste par des lignes et des colonnes entières. Pour chaque maille, le calcul se
fait en un point appelé nœuds. Ici la schématisation retenue est celle des nœuds centrés (fig.
5.1).
Figure 5. 1 : Exemple de discrétisation du milieu
La schématisation hydraulique adoptée est alors celle de Darcy-Dupuits : les pertes de charges
sont proportionnelles aux débits et la distribution des pressions dans chaque couche est
hydrostatique (écoulements sub-horizontaux).
Le maillage :
Le modèle couvre une superficie de 4 500 km2 (fig. 5.2). Le maillage de la zone inclus des
cellules Inactives (mailles mortes) et consiste en un rectangle de 120 Km de long, sur 68 Km
de large. Avec un maillage kilométrique, le nombre total de mailles est 8349 dont 3202
mailles actives.
2.3.2- Les conditions aux limites : description géographique et hydraulique :
• Limites géologiques du modèle :
La nature des limites est fondamentale pour la réalisation du modèle. Elle se doit de refléter
125
Figure 5. 2 : Maillage du modèle et son positionnement.
Figure 5. 2 : Maillage du modèle et son positionnement.
126
une réalité hydrogéologique sans trop contraindre le modèle. Les conditions aux limites
imposées se situent en périphérie du modèle (Fig.5.2) et sont à flux ou à potentiel imposé.
Elles correspondent ainsi au fonctionnement hydrogéologique et nous permettent de mieux
contrôler les débits entrant et sortant. Ces conditions aux limites externes sont :
-Limites perméables
•
La partie orientale des Jbilet (Alimentation de la nappe par l’eau issue des quartzites
du primaire)
•
Les calcaires aquifères au Sud (Haut Atlas) ;
•
La limite sud est du Haouz oriental, correspondant à la région du Demnat ;
•
Entrée au niveau de l’oued Zat représenté au niveau de deux mailles. Entrée au niveau
de Tamsloht ;
•
Limite de drainage de la nappe à l’aval de l’oued N’fis ;
•
La limite Nord du modèle correspond à l’oued Tensift, est représente une limite de
drainage
-Limites étanches : sont représentées par :
•
Les formations houillères du haut Atlas au sud ;
•
Les assises Crétacés de la région d’Ait ourir avec un pendage vers le sud empêchant
l’entrée directe des eaux dans la nappe.
2.3.3- La géométrie du réservoir :
La géométrie du réservoir définit la couche contenue entre le toit et le mur. Elle est
caractérisée par la nature géologique et l’épaisseur de l’aquifère. Ces deux paramètres
conditionnent la transmissivité et par conséquent le sens de l’écoulement.
2.3.3.1- Cartographie du toit de l’aquifère moi-plioquaternaire :
Pour toute modélisation, la connaissance de la surface de l’aquifère est nécessaire. Puisque la
nappe est libre à l’échelle de la zone d’étude, la limite supérieure de l’aquifère correspond
donc à la surface du sol et non pas la profondeur de la nappe par rapport au sol, et ne présente
pas une grande importance hydraulique tant que la piézométrie modélisée n’atteint pas la
surface du sol... Pour cela on a interpolé la topographie de la zone en utilisant en premier lieu
les altitudes mesurées sur le terrain ensuite on les a comparées avec la carte topographique et
le modèle numérique de terrain. Pour avoir une hauteur du toit plus proche de la réalité on a
127
exploité les altitudes issues du modèle numérique de terrain qu’on a attribuées à chaque
maille du modèle.
2.3.3.2- Cartographie du mur de la nappe phréatique :
On a essayé de reconstituer avec le plus de précision la morphologie générale du mur de la
nappe phréatique du Haouz afin d’estimer l’épaisseur de l’aquifère quaternaire. Au niveau de
la plaine, la majeure partie des formations moi-plioquaternaires reposent sur le Primaire, il a
donc été choisi comme étant le niveau lithologique le plus vraisemblable pour représenter le
substratum de la nappe.
La carte qu’on a utilisée a été établie à partir des informations concernant la géologie de la
plaine contenues dans la base de données de Razoki (2001). L’interprétation des données des
forages représentés dans cette base de donnée nous a permis d’estimer les altitudes du mur qui
ont été imposées au niveau de chaque maille.
Pour avoir une représentation plus simple du mur qui sera incorporé dans le modèle on a
choisi 155 points bien répartis au niveau de la zone d’étude. Après interpolation par krigeage
avec le logiciel Surfer3D (Golden Software Inc.), on a obtenu la carte de la figure 5.3. Cette
dernière montre que le substratum de la nappe présente un relèvement progressif vers le sud et
plus abrupt vers l’ouest.
Figure 5. 3 : Carte 3D, des isohypses du mur de la nappe phréatique du Haouz
128
2.3.2- Carte piézométrique de la nappe phréatique du Haouz :
La réalisation du calage du modèle nécessite la comparaison de niveaux calculés et de
niveaux observés. C’est pour cela qu’on a élaboré notre piézométrie de référence en utilisant
les mesures piézométriques sélectionnées à partir des données de la campagne de 1971 qu’on
a saisies sur fichier et traité. On a aussi tenu compte des cartes piézométriques précédentes
pour voir la pertinence du résultat dans notre interprétation (Fig. 5.4).
L’observation des cartes piézométriques nous a permis d’imposer les différentes conditions de
flux comme suit (Fig.5.4) :
-
Limites à flux imposé non nul représentées au niveau de la région du Demnat, de la
limite sud du Haut Atlas, des entrées du Nfis de Tamsloht et des Jbilet. (Tab.5.1)
-
La ligne de partage des eaux souterraines à l’ouest du Haouz est considérée comme
une limite à flux nul pour la nappe phréatique. Représentée par des cellules inactive
qui n’entrent pas dans le calcul.
Au niveau du Haouz oriental, le niveau de la nappe est en partie imposé par l’Oued Gaino et
l’oued Tessaout, qui participent à l’équilibre de la nappe. Le manque de données sur la zone
ne nous permet pas de quantifier les débits échangés. En comparant les altitudes des lits des
oueds et la piézométrie de la nappe, on a constaté que le niveau de la nappe dans cette partie
du modèle est inférieur au lit des oueds et par conséquent ces oueds alimentent la nappe. De
plus, comme on ne connaît pas les flux avec lesquels le Gaino et la Tessaout rechargent la
nappe, on a choisi de les représenter comme limite de potentiel et non pas comme limite de
flux.
Tableau 5. 1 : Limites imposés dans le modèle
Flux imposés en l/s
Entrée Demnat
1607
Potentiels imposés
Sortie Nord du Tensift
Entrée Larh
120
Potentiel du Gaino (a)
Entrée Zat
180
Potentiel du Tessaout (b)
930
Potentiel Lakhdar ( c)
100
Drain au niveau de oued Nfis (1)
480
Drain au niveau de oued Lahjar (2)
Entrée Tamesloht
75
Drain au niveau de oued Rdat (3)
Entrée Nfis
940
Entrée Jbilet
145
Ourika
Entrées Sud à partir
Centre
du Haut Atlas
Rheraya
Conditions de Flux nul
au niveau des autres limites
129
(m)
155000
(a)
Figure 5. 4 : Carte piézométrique de la nappe du
Haouz état 1971
150000
Jbile
t
145000
(c)
140000
(b)
JBILET
135000
nat
Dem
130000
Tensift
125000
(3)
(1)
(2)
120000
Larh
115000
ir
ur )
o
t
t
Ai (Za
110000
105000
Isopièzes équidistance 10 m
Limites à Flux imposés non nul
N'fis
100000
HA
UT
95000
A
Tamesloht
90000
AS
L
T
Limite à Potentiel imposé
Potentiels imposés internes
Drain
10 Km
0
Haut Atlas
220000
230000
240000
250000
260000
270000
(m)
280000
290000
300000
310000
Figure 5.4 : Carte piézométrique de la nappe du Haouz état 1971
320000
330000
340000
130
2.3.3- Conditions de flux internes :
Dans le modèle, les conditions de flux internes sont exprimées en terme de :
•
Débits sortant négatifs de l’ordre de 3799 l/s, correspondant aux prélèvements par
pompages au niveau de la zone (Fig 5.5) (Annexe 1).
•
Débits entrants positifs correspondant au retour des eaux d’irrigation et à
l’alimentation au niveau des lits des oueds, avec une valeur totale d’environ 5187 l/s
(Fig 5.5) (Annexe 1).
2.4- Résultat de la reconstitution du modèle de 1971 :
La reconstitution du modèle de 1971 a nécessité la prise en compte de l’ensemble des
paramètres et des conditions influençant le comportement hydrodynamique de la nappe tels
que : la perméabilité, les pompages qu’il a fallut saisir à partir des tables sur papier, réalisées
lors de l’enquête de 1971, les injections….comme cité ci-dessus
Ainsi, on a essayé d’établir le calage du modèle en se rapprochant le plus possible des
mesures de terrain. Pour ce faire, on a imposé progressivement les diverses conditions aux
limites, les débits entrant et sortant de la nappe ainsi que les paramètres physiques
(perméabilité et coefficient d’infiltration) et ce afin de voir l’impact de chaque facteur sur
l’évolution de la nappe.
2.4.1- Calage des perméabilités :
Les premières simulations ont été tournées avec des caractéristiques physiques homogènes.
On a ensuite changé les perméabilités progressivement. Au bout d’une vingtaine de
simulations, on a pu ajuster les perméabilités qui sont extrêmement hétérogènes et varient
entre 2.8 10-6 et 10-3 m/s pour le Haouz central et entre 7.10-5 et 5.10-3 m/spour le Haouz
oriental.
La distribution des valeurs de perméabilité est représentée sur la figure 5.6. Elle concorde
avec les propriétés lithologiques du réservoir. Ainsi les meilleures perméabilités sont
présentées au niveau du Haouz oriental. Ceci peut être expliqué par la réduction des silts
imperméables du Permotrias et le débouchement de l’aquifère liasique dans les alluvions
plioquaternaires (Sinan 1986).
131
Figure 5. 5 : Imposition des pompages et des injections au niveau de la zone d'étude.
132
Figure 5. 6 : Répartition des perméabilités au niveau de la zone modélisée du
Figure 5.6 : Répartition des perméabilités obtenue par calage au niveau de la zone modélisée du Haouz
133
Au niveau du Haouz central, les perméabilités varient entre 2.8 10-6 et 10-3 m/s avec les plus
fortes valeurs observées au niveau des lits des oueds. Elles atteignent 10-3 m/s au niveau de la
rive gauche du Nfis où il y a une accumulation d’une grande épaisseur d’alluvions.
La répartition des paramètres statistiques de la perméabilité calculée au niveau du Haouz par
Sinan (2000) à partir du rapport de la transmissivité déterminée par des pompages d’essai et
de l’épaisseur des lentilles perméables, a montré que la perméabilité au niveau de la plaine du
Haouz varie entre 4.10-6 et 5.5 10-3 m/s avec une moyenne de 10-3 m/s dans le Haouz oriental
et de 4.4 10-4 m/s au niveau des alluvions du Haouz central. En comparant ces valeurs avec
celles trouvées lors du calage, on constate que ces dernières appartiennent à l’intervalle
déterminé par Sinan (2000) avec l’existence toutefois d’une zone dont la perméabilité atteint
6. 10-3 m/s au niveau du Haouz oriental et d’une zone de très faible perméabilité 2.8 10-6 m/s
au sud du Haouz central.
2.4.2- Calage de la piézométrie :
L’analyse des résultats obtenus au terme des différentes simulations montre que la répartition
des charges piézométriques, est proche de la piézométrie de référence (Fig. 5.7). Le modèle
ainsi élaboré reproduit la totalité du fonctionnement du système aquifère :
•
Les grands traits de la piézométrie sont respectés avec un écoulement général vers le
Nord ouest au Haouz central. Au Haouz oriental, une ligne de partage d’eau
s’individualise différenciant un écoulement vers le Tensift et un deuxième vers l’Oued
Gaino.
•
Les gradients hydrauliques montrent une bonne répartition spatiale avec des valeurs
fortes au Sud au piémont du haut Atlas, moyennes à faibles au Haouz central et faibles
au Haouz oriental.
•
La corrélation entre les niveaux statiques calculés et observés accuse un décalage
moyen d’environ 10 m au niveau de la partie nord ouest da la zone Nfis et au centre du
Haouz central.
•
Les débits enregistrés au niveau des différentes limites sont plausibles et
correspondent aux apports des bassins versants voisins.
134
Figure 5. 7 : Carte des charges hydrauliques calculées par modèle
(m)
155000
150000
145000
140000
JBILET
135000
130000
125000
120000
115000
Isopièzes équidistance 20 m
110000
Courbe isopièze calculée
105000
Courbe isopièze de référence
100000
Sens de l'écoulement
0
95000
ATLAS
HAUT
90000
10 Km
(m)
220000
230000
240000
250000
260000
270000
280000
290000
300000
Figure 5.7 : Carte des charges hydrauliques calculées par modèle
310000
320000
330000
340000
135
2.4.3 – Bilan de la nappe pour l’état de 1971 :
Le bilan du système se stabilise aux environs de 9200 l/s en entrée comme en sortie. Les
entrées aux limites du modèle sont de l’ordre de 4495 l/s. Le déficit du bilan de l’ordre de 200
l/s, d’où un écart de -2.4%.
2.5- Actualisation du modèle :
2.5.1- Piézométrie :
La piézométrie permet d’apprécier le comportement global de la nappe dans le temps et
d’avoir une vision plus générale dans l’espace. La carte piézométrique utilisée représente
l’état de 2002 au niveau de la zone d’étude (Fig.5.8) et les points de mesure correspondent en
bonne partie à des puits non équipés.
2.5.2- Conditions aux limites :
Les conditions aux limites du modèle sont représentés par :
•
L’alimentation de la nappe qui provient essentiellement des retours des eaux
d’irrigation (seguias et périmètres), de l’infiltration des eaux de crues dans les lits des
oueds à leur entrée dans la plaine et de l’infiltration des eaux de ruissellement au
niveau du piémont atlasique ;
•
Etant donné que les débits de recharge ne sont pas connus avec précision au niveau
des limites d’alimentation et que leur contribution dans le bilan n’est pas très bien
déterminée, on a donc envisagé de les imposer sous forme de potentiel ;
•
Les prélèvements de la nappe représentant les pompages ;
•
Les tronçons aval des oueds Nfis, Lahjar et R’dat sont imposés en condition de
drainage.
2.5.2.1- Alimentation de la nappe par retours des eaux d’irrigation :
L’irrigation au niveau du Haouz se fait par des seguias soit au niveau des périmètres irrigués
ou au piémont de l’Atlas au niveau des oueds R’dat, Zat, Ourika et Rheraya. (Annexe.2)
136
Figure 5. 8 : Carte piézométrique de la nappe du Haouz état de 2002
(m)
150000
145000
140000
JBILET
135000
130000
125000
120000
115000
110000
105000
Isopièzes
équidistance 10 m
Sens de
l'écoulement
0
10 Km
100000
ATLAS
HAUT
95000
90000
220000
230000
240000
250000
260000
270000
280000
290000
300000
310000
Figure 5.8 : Carte piézométrique de la nappe du Haouz, état de 2002.
320000
330000
340000
137
Cette alimentation est imposée dans le modèle sous forme de zones d’infiltration (Fig. 5.9) :
- Périmètres irrigués : sont représentés par les secteurs suivants la Tessaout amont, le secteur
Nfis, le secteur R3, le secteur Z 1, le secteur H2 et la ceinture verte (CV). Les eaux irriguant
le périmètre de la Tessaout amont proviennent des lâchers du barrage Moulay Youssef avec
un débit de l’ordre de 3330 l/s. En plus des eaux provenant du barrage lalla Takerkoust, le
secteur Nfis reçoit les eaux transférées via le canal de Rocade, à partir du barrage My Hassan
1er et My Youssef, avec un débit de l’ordre de 7349 l/s. Le coefficient d’infiltration adopté au
niveau des deux zones est de l’ordre de 25%. Il a été imposé après plusieurs essais en
commençant par le coefficient 33% déterminé par Razoki (2001). Les autres secteurs sont
irrigués par transfert des eaux de surface provenant essentiellement du Barrage My Hassan 1er
via le canal du Rocade. Les débits imposés sont résumés dans le tableau ci-dessous (Tab. 5.2).
Tableau 5. 2 : Flux de recharge imposés au niveau des périmètres
irrigués par les lâchers de barrages
Débits
Lâchers pour Coefficient
l’irrigation d'infiltration infiltrés
(l/s)
utilisé
(l/s)
Secteurs
irrigués
Tessaout
Barrage
Amont
My youssef
Barrage
MY
Hassan 1er
et Barrage
Sidi Driss
Débits
infiltrés
(mm/an)
Nombre de
Débit
mailles par par maille
zones
(mm/an)
3330.34
28%
932.49
29407.13
520
56.55
R3
237.52
25%
59.38
1872.60
37
50.61
Z1
95.01
25%
23.75
749.04
40
18.73
H2
190.01
25%
47.50
1498.08
56
26.75
CV
47.50
25%
11.88
374.52
23
16.28
N'fis rive
droite
4180.33
25%
1045.08 32957.69
247
133.43
1767.80
25%
441.95
13937.36
206
67.66
830.87
23%
191.10
6026.51
94
64.11
N'fis rive
Barrage
droite
lalla
Takerkoust N'fis rive
gauche
- Les autres zones de recharge sont représentées par les secteurs irrigués par les seguias
provenant des oueds de l’Atlas. Au niveau de la zone d’étude on cite : la zone de la Rheraya,
de l’Ourika, du Zat et du Rdat (Tab.5.3). Les coefficients d’infiltration utilisés au niveau de
138
ces secteurs sont les mêmes que ceux déterminés en 1971 (Bernert et Prost, 1972), avec une
légère modification pour le secteur du Rdat et du Zat adoptée pour se rapprocher de la
piézométrie mesurée.
Tableau 5. 3 : Flux imposés au niveau des périmètres irrigués par les seguias des oueds
Atlasiques
Zones irriguées
Apport des
oueds
(l/s)
débits
infiltrés
(mm/an)
nombre de
mailles par
zones
débit
par maille
(mm/an)
R'dat
1965.48
23%
452.06
14256.14
85
167.72
Cône du
zat 1
198.71
34%
67.56
2130.67
8
266.33
Cône du
zat 2
477.40
34%
162.32
5118.80
13
393.75
Cône du
zat 3
284.74
34%
96.81
3053.09
25
122.12
Oued zat
412.43
23%
94.86
2991.46
117
25.57
Ourika
1794.33
23%
412.69
13014.76
114
114.16
Rheraya
852.66
44%
375.17
11831.38
72
164.32
Zat
Coefficient
débits
d'infiltration infiltrés
utilisé
(l/s)
2.5.2.2- Pompages:
Pour imposer les pompages au niveau de la zone d’étude, il a fallu procéder par étapes. En
premier lieu, on a inventorié tous les pompages présents au niveau de la plaine. Pour ce faire,
on a eu recours aux fichiers des autorisations issus de l’ABHT de l’ORMVAH et de la DRPE.
Après traitement et analyse des ces fichiers, 9212 pompages on été recensés au niveau de la
zone modélisée. Par la suite, on a rassemblé les pompages présents au niveau de chaque
maille (maillage kilométrique). On a donc imposé pour le Nfis 532 pompages, le Haouz
central 1061 pompages et le Haouz oriental 301 pompages (Fig. 5.10). Les débits pompés
imposés au niveau de la zone d’étude sont calculés en utilisant les formules d’interpolation
déterminées par Razoki (2001) (Tab.5.4). Le débit total imposé étant de l’ordre de 370
Mm3/an (le débit imposé au niveau de chaque maille est représenté en Annexe 3).
139
Figure 5.9 : Zones de recharge imposées au niveau du modèle
Figure 5. 9 : Zones de recharge imposées au niveau du modèle
140
Figure 5. 10 : Répartition des pompages imposés dans le modèle
(m)
154000
149000
144000
139000
JBILET
134000
129000
124000
119000
114000
109000
Pompages par zone:
104000
99000
Secteur N'fis
Haouz Central
Haouz Oriental
0
10 Km
ATLAS
HAUT
94000
89000
218000
228000
238000
248000
258000
268000
278000
288000
298000
308000
141
Figure 5. 10 : Répartition des pompages imposés dans le modèle
318000
328000
(m)
338000
Tableau 5. 4 : Débits pompés imposés au niveau de la plaine
Secteurs
Débits
autorisés
m3/jour
Débits autorisés
(Qa) l/s
Formules
d’interpolations
(Razoki 2001)
Débit
interpolé
(l/s)
Débit interpolé
(Mm3/an)
Nfis
548330.95
6346.42
(Qa*0.7752)-1691.5
3228.25
101.81
821099.89
9503.47
(Qa*0.7577)-1133.9
6066.88
191.33
120385.71
1393.35
0.00008* Qa 2.3802
2435.48
76.81
Haouz
central
Haouz
oriental
2.5.2.3- Perméabilité:
La répartition des perméabilités est celle correspondante au calage qu’on a établi pour l’état
1971.
2.5.3- Résultats et discussion :
Pour l’actualisation du modèle, on a rassemblé les données relatives à l’année 2002 au niveau
de la zone modélisée ainsi que le maximum de connaissances acquises depuis plusieurs
années et qui concerne les pompages et les apports d’eau de surface. Par la suite, on a essayé
de voir l’impact de différents paramètres (entrées et sorties) sur la nappe, en régime
permanent.
Le bilan calculé du système est de l’ordre de 14000 l/s avec un déficit d’environ 290 l/s. D’où
un coefficient de divergence de -2.1%. Les entrées aux limites sont acceptables, d’environ
8740 l/s avec une exception au niveau de l’entrée du Haut Atlas où on a une entrée de 2700 l/s
qui est très supérieure a celle calculée pour l’année 1971. Par contre, la piézométrie au niveau
de la partie sud du Haouz est restée presque stable.
3-Conclusion :
La modélisation de la nappe du Haouz nous a permis d’établir une carte piézométrique
calculée, après calage du modèle, montrant un schéma de fonctionnement du système avec
écoulement général vers le Nord ouest au Haouz central et l’individualisation d’une ligne de
142
partage des eaux au Haouz oriental qui différencie un écoulement vers le Tensift et un
deuxième vers l’Oued Gaino.
Aussi, la modélisation de la nappe a permis de préciser certains paramètres comme la
perméabilité qui varie entre 2.8 10-6 et 10-3 m/s dans le Haouz central et 7 10-5 et 5 10-3 dans le
Haouz oriental et les taux de recharge. L’analyse des bilans résultants, montre que les débits
qui s’échangent dans la nappe du Haouz ont augmenté de 9200 l/s en 1971 à 14000l/s en
2002. Ceci peut être du à l'accroissement des débits transitant dans la nappe.
143
CONCLUSION GENERALE
144
Conclusion générale
La plaine du Haouz s’étend sur une superficie de 6000 Km² entre le massif montagneux de
faible altitude des Jbilets au Nord et la chaîne du Haut Atlas s’élevant entre 3000 et 4000 m et
culminant au Toubkal à 4165 m au sud. L’analyse des paramètres climatiques a montré une
distribution assez hétérogène des précipitations d’une année à l’autre, avec une moyenne
allant de 170 mm/an au niveau de la plaine à 300 mm/an plus au Nord. Les températures de la
zone sont de l’ordre de 39°C avec des variations journalières assez importantes pouvant aller
de 5 et 35°C. Le réseau hydrographique est représenté par une multitude de cours d’eau
rassemblé en deux systèmes : le Tensift et le Tessaout – Lakhdar. Ces derniers sont
caractérisés par un écoulement faible et intermittent avec des variations saisonnières
importantes.
L’irrégularité des écoulements des eaux de surface dans le temps et l'espace, entraîne une
limitation des ressources en eau et l’orientation vers une exploitation plus importante des eaux
souterraines, avec des risques de tarissement qui affectent la durabilité de l’activité
économique afférente à cette ressource. Une gestion rationnelle de la nappe s’impose et passe
par la connaissance des différents flux entrant et sortant. Ainsi, notre travail a visé la
détermination de ces termes. Les résultas essentiels acquis peuvent être résumé comme suit :
L’imagerie satellitaire nous a permis d’estimer les volumes d’eau pompés à partir de la nappe.
Pour ce faire, nous avons établi une carte d’occupation du sol par la classification supervisée
de trois images landsat acquises à trois dates différentes. Cette carte nous a permis d’avoir
une idée globale sur la répartition des différentes classes (arbres, annuelles, arbres + annuelles
et sol nu) et de localiser les différentes cultures irriguées. La détermination des surfaces
occupées par chaque classe nous a permis d’estimer les consommations totales à partir des
besoins en eau standard des cultures (méthode FAO). En soustrayant les volumes d’eau de
surface attribués par l’office Régional de Mise en Valeur Agricole pour l’irrigation gravitaire
au niveau de la plaine, nous avons pu estimer le volume d’eau moyen pompé pour l'irrigation
à 409 Mm3.
L’utilisation des techniques isotopiques nous a permis de mieux comprendre les processus de
recharge du système du Haouz. L’analyse des teneurs en isotopes stables (18O et 2H) des eaux
144
de la nappe phréatique du Haouz indique que ces eaux sont issues de pluies tombées en
altitude et n'ayant pas subies de fortes reprises évaporatoires avant infiltration. Ceci confirme
que l'infiltration diffuse de la pluie tombée dans la plaine ne joue pas de rôle significatif dans
l'alimentation de la nappe. La recharge provient donc de l'infiltration rapide de la pluie sur les
formations éocènes et crétacées du Haut Atlas central à des altitudes comprises entre 1300 à
1900 m et sur les calcaires et marno-calcaires liasiques du Haouz oriental entre 1200 et 1600
m. Les teneurs en ions majeurs reflètent bien le transit dans ces niveaux, même si elles
peuvent ensuite être modifiées lors du séjour dans l'aquifère de la plaine. L'infiltration directe
de l'eau des oueds à leur arrivée dans la plaine est l'autre source essentielle de recharge de la
nappe du Haouz.
La réalisation d’un système d’information géographique nous a permis d’élaborer un support
cartographique à partir des cartes géologiques, hydrogéologiques, piézométrique, du modèle
numérique de terrain, d’images satellitaires…. Il nous a aussi permis d’effectuer une
caractérisation de la variation spatiale des potentialités de la nappe à partir d’un nombre
important de données alphanumériques (comme l’évolution du niveau piézométrique dans
l’espace et dans le temps). Les thèmes contenus dans ce système géographique se complètent
et présentent différentes possibilités de transfert d’import et d’export.
Pour une meilleure connaissance des mécanismes hydrauliques, on a eu recours à la
modélisation. Dans un premier lieu, on a établi un modèle en régime permanent pour l’année
1971. Par la suite, un jeu de données cohérent a été mis en évidence et nous a permis d’avoir
un calage satisfaisant avec une piézométrie calculée assez proche de celle mesurée et une
configuration montrant un écoulement général de la nappe vers le nord ouest dans le Haouz
central et une ligne de partage des eaux dans le Haouz oriental. Cette étape de la modélisation
nous a aussi permis d’élaborer une carte des perméabilités de l’aquifère. Le bilan du système
s’est stabilisé aux environs de 9200 l/s en entrée comme en sortie. Cette première phase de
modélisation a servi comme base pour l’actualisation du modèle en intégrant les nouvelles
données acquises. Dans ce sens, nous avons actualisé la base de données existante, par les
nouvelles informations acquises depuis 1971 jusqu’à 2002.
Pour la continuité du travail effectué dans le but d’estimer les prélèvements de la nappe par
imagerie satellitaire, il conviendrait d’améliorer la carte d’occupation du sol en utilisant des
images satellitaires avec des résolutions inférieures à 30 mètres, dans le but d’avoir une
répartition plus précise et pourquoi pas différencier entre les cultures constituant chaque
145
classe. Ceci permettra de connaître la consommation exacte en eau des surfaces irriguées et
par la suite de déterminer la quantité d’eau souterraine à apporter en plus des eaux de
surfaces.
Aussi, sachant que notre étude a été essentiellement orientée vers la connaissance des aires de
recharges, il faudra effectuer un suivi isotopique pour préciser l’âge des eaux (isotopes
radioactifs 3H et 14C) et leurs transits.
Il faudra aussi établir une modélisation en régime transitoire pour mettre en place des
scénarios prévisionnels et intégrer ces résultats dans le SIG élaboré pour donner un modèle
complet de gestion des ressources en eau dans la plaine du Houz.
146
REFRERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
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viii
Annexe 1
ix
Injections imposées en 1971
N°
X
Y
débit
(m)
(m)
(l/s)
Injection Nord Ouest
débit
(m3/j)
NO1
NO2
NO3
NO4
NO5
NO6
NO7
NO8
NO9
NO10
222
225
235
235
237
240
242
244
247,1
247,35
23,8
81
75
107,1
100
70
75
120
60
120
2056,32
6998,4
6480
9253,44
8640
6048
6480
10368
5184
10368
NE1
NE2
NE3
NE4
NE5
NE6
255,9
255,9
257
261,95
265,95
267,9
17
185
137
137
50
35
1468,8
15984
11836,8
11836,8
4320
3024
Or1
Or2
Or3
Or4
Or5
Or6
302500
305500
313900
316000
318200
320000
R1
R2
R3
R4
R5
R6
R7
R8
R9
R10
R11
R12
R13
R14
R15
R16
R17
R18
R19
243500
245500
247500
249500
251500
253500
253500
255500
255500
255500
255500
257500
257500
257500
257500
259500
259500
259500
261500
117
110
122,75
111
116
113
118
120,85
115
120,85
Injection Haouz Oriental
118500
119500
146000
148000
151000
144000
44
53
26
42
105
53
3801,6
4579,2
2246,4
3628,8
9072
4579,2
20
20
20
20
5
15
10
150
240
80
30
5
20
20
20
10
20
10
5
1728
1728
1728
1728
432
1296
864
12960
20736
6912
2592
432
1728
1728
1728
864
1728
864
432
Injections Rheraya
99500
99500
99500
99500
99500
97500
99500
93500
95500
97500
99500
93500
95500
97500
99500
97500
99500
101500
99500
X
(m)
Y
(m)
débit
(l/s)
débit
(m3/j)
Injections Ourika
Injection Nord Est
114
110
116,85
119
111,95
115,9
N°
O1
O2
O3
O4
O5
O6
O7
O8
O9
O10
O11
O12
O13
O14
O15
O16
O17
O18
O19
O20
O21
O22
O23
O24
O25
O26
O27
O28
O29
O30
267500
267500
269500
269500
269500
269500
271500
271500
271500
271500
271500
271500
273500
273500
273500
273500
273500
273500
273500
275500
275500
275500
275500
275500
275500
275500
277500
277500
277500
279500
101500
103500
97500
99500
101500
103500
93500
95500
97500
99500
101500
103500
93500
95500
97500
99500
101500
103500
105500
93500
95500
97500
99500
101500
103500
105500
101500
103500
105500
103500
4
8
15
61
16
16
16
64
62
76
54
16
32
64
62
76
54
16
8
16
32
62
76
54
16
8
54
16
8
8
345600
691200
1296000
5270400
1382400
1382400
1382400
5529600
5356800
6566400
4665600
1382400
2764800
5529600
5356800
6566400
4665600
1382400
691200
1382400
2764800
5356800
6566400
4665600
1382400
691200
4665600
1382400
691200
691200
x
Injections imposées en 1971
N°
X
(m)
Y
(m)
débit
(l/s)
débit
(m3/j)
N°
Injections au cône1 du Zat
Z1 1
Z1 2
Z1 3
Z1 4
Z1 5
Z1 6
Z1 7
Z1 8
284500
284500
284500
285500
285500
285500
286500
286500
Z2 1
Z2 2
Z2 3
Z2 4
Z2 5
Z2 6
Z2 7
Z2 8
Z2 9
Z2 10
Z2 11
Z2 12
Z2 13
279500
280500
280500
281500
281500
281500
282500
282500
282500
283500
283500
283500
284500
Z3 1
Z3 2
Z3 3
Z3 4
Z3 5
Z3 6
Z3 7
Z3 8
Z3 9
Z3 10
Z3 11
Z3 12
Z3 13
Z3 14
Z3 15
Z3 16
Z3 17
Z3 18
Z3 19
Z3 20
Z3 21
Z3 22
Z3 23
Z3 24
278500
278500
279500
279500
279500
279500
279500
280500
280500
280500
280500
280500
281500
281500
281500
281500
281500
282500
282500
282500
282500
283500
283500
284500
110500
112500
113500
111500
112500
113500
109500
113500
20,5
20,5
20,5
20,5
20,5
20,5
20,5
20,5
1771,2
1771,2
1771,2
1771,2
1771,2
1771,2
1771,2
1771,2
Injections au cône1 du Zat
111500
111500
112500
111500
112500
113500
111500
112500
113500
111500
112500
113500
111500
30,31
30,31
30,31
30,31
30,31
30,31
30,31
30,31
30,31
30,31
30,31
30,31
30,31
2618,6
2618,6
2618,6
2618,6
2618,6
2618,6
2618,6
2618,6
2618,6
2618,6
2618,6
2618,6
2618,6
X
(m)
Y
(m)
débit
(l/s)
débit
(m3/j)
Injections au niveau des zones alimentés
par les seguias de l'oued Zat
ZS1
ZS2
ZS3
ZS4
ZS5
ZS6
ZS7
ZS8
ZS9
ZS10
ZS11
ZS12
ZS13
ZS14
ZS15
ZS16
ZS17
ZS18
ZS19
ZS20
275500
275500
277500
277500
277500
277500
277500
279500
279500
279500
279500
279500
281500
281500
281500
283500
283500
283500
285500
285500
113500
115500
111500
113500
115500
117500
119500
111500
113500
115500
117500
119500
115500
117500
119500
115500
117500
119500
115500
117500
4
4
5
4
8
8
2
4
10
10
12
8
15
12
6
21
21
10
30
23
345,6
345,6
432,0
345,6
691,2
691,2
172,8
345,6
864,0
864,0
1036,8
691,2
1296,0
1036,8
518,4
1814,4
1814,4
864,0
2592,0
1987,2
Injections au cône1 du Zat
107500
108500
106500
107500
108500
109500
110500
105500
106500
107500
108500
110500
106500
107500
108500
109500
110500
107500
108500
109500
110500
109500
110500
109500
9,40
9,40
9,40
9,40
9,40
9,40
9,40
9,40
9,40
9,40
9,40
9,40
9,40
9,40
9,40
9,40
9,40
9,40
9,40
9,40
9,40
9,40
9,40
9,40
812,16
812,16
812,16
812,16
812,16
812,16
812,16
812,16
812,16
812,16
812,16
812,16
812,16
812,16
812,16
812,16
812,16
812,16
812,16
812,16
812,16
812,16
812,16
812,16
xi
Annexe 2
xii
Apports des Barrages en 2002 en (m3/s)
Barrage lalla Takesrkoust
AN\MOIS
Sep
Oct
Nov
Dec
4,600
Jan
Fev
Mars
2001-02
0,280 0,280 0,290
2002-03
0,170 0,220 1,092 15,560 3,540 1,707 3,577
Avril
Mai
Juin Juillet Aout
moy
1,800 0,660 0,910 15,260 3,950 2,490 0,230 0,430 2,598
2,674
1,453 1,562 0,386 1,443 2,782
Avril
Mai
er
Barrage My Hassane 1
AN\MOIS
Sep
Oct
Nov
Dec
Jan
Fev
Mars
Juin Juillet Aout
moy
2001-02
1,400 1,560 1,771
2,318
1,818 1,440 3,102 12,854 5,029 2,006 1,880 1,930 3,092
2002-03
2,282 1,955 7,114
2,793
3,753 3,109 4,555
4,579
3,876 3,023 2,472 3,058 3,547
Mars
Avril
Mai
Barrage Sidi Driss
AN\MOIS
Sep
Oct
Nov
Dec
Jan
Fev
Juin Juillet Aout
moy
2001-02
0,310 0,350 0,922
1,280
0,890 0,590 2,620
9,600
1,730 1,080 0,440 0,074 1,657
2002-03
0,444 0,187 6,917
1,677
2,147 1,104 3,775
1,215
1,680 0,168 0,000 0,000 1,610
Avril
Mai
Barrage My Youssef
AN/MOIS
Sep
Oct
Nov
Dec
Jan
Fev
Mars
Juin Juillet Aout
moy
2001-02
0,783 0,974 1,550
2,470
1,833 1,260 4,000 15,990 5,600 2,470 1,390 1,640 3,330
2002-03
1,941 0,000 0,000
0,000
0,000 0,000 0,000
0,000
0,000 0,000 0,000 0,000 0,162
xiii
Apports des Seguias des Oueds en 2002 en (m3/s)
Jan
Fev
Mars
Avril
Mai
5,472
4,377 1,380
0,409
9,851
4,461 1,402
0,413
Mars
Avril
Mai
0,558 1,167 3,719
4,505
3,919 1,998
0,118
4,412 ---------- 0,337
0,558 1,715 7,428 17,556 6,728 1,997
0,106
QT seguia
0,706 0,618 1,324
de l'ourika
Oued ourika
0,714 0,689 1,334
Aghbalou
Jan
QT seguia
de l'oued
R'dat
Station de
l'oued
Jan
QT seguia
Oued R'dat
O. Zat
Amont
O. Zat
Taferiat
Fev
Fev
Juin Juillet Aout
Sep
Oct
Nov
Dec
moy
0,265
0,207
1,339
2,735
2,700
1,794
0,284
0,237
1,145
2,775
2,976
2,190
Sep
Oct
Nov
Dec
moy
0,887
0,001
1,965
3,423 ---------- 1,548 13,249 0,004
4,937
Juin Juillet Aout
Mars
Avril
Mai
Juin Juillet Aout
Sep
Oct
Nov
Dec
moy
0,058 0,047 0,107
5,683
1,133 0,467
0,176
0,010
0,058
0,062
3,340
0,390
0,961
0,139 0,069 0,167
7,188
1,496 0,702
0,354
0,006
0,000
0,000
4,223
2,392
1,395
0,115 0,043 0,141
7,168
1,448 0,650
0,296
0,002
0,000
0,000
4,223
2,392
1,373
xiv
Annexe 3
xv
Prélèvements réels interpolés au niveau du Secteur N'fis
Name
N1
N2
N3
N4
N5
N6
N7
N8
N9
N10
N11
N12
N13
N14
N15
N16
N17
N18
N19
N20
N21
N22
N23
N24
N25
N26
N27
N28
N29
N30
N31
N32
N33
N34
N35
N36
N37
N38
N39
N40
N41
N42
N43
N44
N45
N46
N47
N48
N49
N50
N51
N52
N53
N54
N55
N56
N57
N58
N59
X (m)
Y(m)
Z
219980
219800
219230
219710
219703
220565
220678
220755
220574
220013
220722
220590
220030
221955
221085
221465
221533
221693
221449
221372
221672
221306
221618
221600
221071
221070
221188
222315
222655
222709
222804
222582
222670
222722
222498
222717
222321
222649
222542
222573
222760
222270
223550
223494
223536
223270
223530
223424
223511
223427
223645
223486
223496
223502
223256
223695
223710
223496
223585
124775
126100
127915
128618
129780
121330
122420
123601
124238
125467
127675
128649
129248
114800
117515
118142
119433
120503
121496
122470
123548
124624
125441
126864
127222
128600
129346
114427
115654
116876
117480
118344
119465
120242
121475
122548
123285
124575
125561
126310
127750
128271
112477
113513
114380
115380
116880
117536
118458
119071
120348
121542
122467
123417
124820
125585
126863
127554
128920
331
322
320
320
320
360
355
344
337
325
320
320
320
403
390
385
372
364
360
355
345
333
326
320
320
320
320
405
400
394
390
383
372
366
360
355
348
335
326
322
320
320
420
411
404
400
394
390
380
374
364
360
356
349
336
332
326
322
320
Qp/maille
3
m /jour
-100,49
-217,03
-308,18
-100,49
-39,93
-675,62
-660,56
-1145,41
-630,48
-1006,81
-120,45
-346,04
-19,97
-100,49
-1260,52
-829,06
-546,27
-322,07
-539,54
-1285,83
-779,79
-536,5
-422,56
-100,49
-301,46
-19,97
-39,93
-863,96
-1368,43
-502,43
-1461,27
-777,15
-386,1
-265,86
-725,75
-763,52
-842,95
-504,6
-622,88
-145,19
-19,97
-79,87
-301,46
-1812,78
-1014,88
-100,49
-200,97
-1422,42
-1509,02
-342,91
-461,84
-560,16
-1126,83
-1058,33
-60,77
-125,88
-39,93
-79,87
-19,97
Name
N60
N61
N62
N63
N64
N65
N66
N67
N68
N69
N70
N71
N72
N73
N74
N75
N76
N77
N78
N79
N80
N81
N82
N83
N84
N85
N86
N87
N88
N89
N90
N91
N92
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xvi
Prélèvements réels interpolés au niveau du Secteur N'fis
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xvii
Prélèvements réels interpolés au niveau du Secteur N'fis
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N507
N508
N509
N510
N511
N512
N513
N514
N515
N516
N517
N518
N519
N520
N521
N522
N523
N524
N525
N526
N527
N528
N529
N530
N531
N532
X (m)
Y(m)
Z
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244426
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244325
244425
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245275
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245138
245350
245447
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246140
246880
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246500
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442
439
436
431
418
404
400
390
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367
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477
473
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437
427
411
404
394
382
381
514
512
489
482
478
469
456
450
442
439
437
430
419
407
401
397
392
384
495
484
481
473
464
453
444
440
437
435
428
417
406
399
398
Qp/maille
m3/jour
-763,52
-135,99
-79,87
-179,83
-60,03
-1308,05
-495,61
-20,1
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-59,9
-60,16
-19,97
-19,97
-119,93
-105,48
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-119,8
-263,17
-98,97
-546,53
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-1141,72
-244,12
-125,14
-39,93
-1422,86
-19,97
-99,83
-136,73
-19,97
-291,04
-100,49
-485,41
-124,58
-1754,61
-54,69
-994,57
-567,06
-186,43
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-79
-146,41
-19,97
-105,04
-132,39
-20,1
-140,42
-2203,3
-104,87
-169,41
-79,87
-182,74
-252,41
-1220,37
-258,88
-896,47
-429,94
-39,93
xviii
Prélèvements réels interpolés au niveau du Haouz Central
Name
X (m)
Y(m)
HC1
HC2
HC3
HC4
HC5
HC6
HC7
HC8
HC9
HC10
HC11
HC12
HC13
HC14
HC15
HC16
HC17
HC18
HC19
HC20
HC21
HC22
HC23
HC24
HC25
HC26
HC27
HC28
HC29
HC30
HC31
HC32
HC33
HC34
HC35
HC36
HC37
HC38
HC39
HC40
HC41
HC42
HC43
HC44
HC45
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HC47
HC48
HC49
HC50
HC51
HC52
HC53
HC54
HC55
HC56
HC57
HC58
HC59
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242558
243900
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243900
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106713
109334
99690
100506
101284
Z
Qp/maille
3
Name
m /jour
560
-87,39 HC60
560 -128,05 HC61
571 -183,64 HC62
560 -187,51 HC63
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557 -298,14 HC65
596 -128,05 HC66
575
-76,33 HC67
564 -531,28 HC68
560 -289,56 HC69
554 -229,82 HC70
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521 -335,47 HC72
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584 -295,65 HC75
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560 -204,38 HC78
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557
-25,44 HC81
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565 -435,59 HC86
560
-256,1 HC87
557 -102,88 HC88
558 -191,94 HC89
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601
-25,44 HC92
595
-50,89 HC93
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573 -670,94 HC95
564
-172,3 HC96
554 -219,04 HC97
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533
-50,89 HC99
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-25,44 HC100
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-50,89 HC104
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-25,44 HC106
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597 -185,02 HC109
590
-87,39 HC110
575
-25,44 HC111
564 -204,66 HC112
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547
-88,5 HC114
520 -332,43 HC115
617 -152,66 HC116
609 -229,82 HC117
604
-251,4 HC118
X (m)
Y(m)
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248450
248504
248590
248524
248438
248416
248336
248751
248820
248625
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249483
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249000
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249377
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249757
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249507
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249650
249341
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250570
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113710
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120753
121470
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99370
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112484
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106260
107363
108580
109400
110539
111372
112540
113327
Z
Qp/maille
3
Name
m /jour
596
-25,44 HC119
573 -169,26 HC120
563 -342,39 HC121
554 -348,47 HC122
543 -372,25 HC123
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524 -178,94 HC125
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488
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477
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470
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441
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439
-167,6 HC136
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400
-25,44 HC140
400
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591
-25,44 HC146
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561
-76,33 HC148
556
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491
-76,33 HC155
483
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476
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471
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448
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445
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441
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400
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586
-25,44 HC168
574
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541
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512 -698,32 HC175
496
-357,6 HC176
486
-133,3 HC177
X (m)
Y(m)
250230
250618
250396
250100
250621
250396
250397
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250716
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250255
251200
251120
251163
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251300
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251100
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251601
251713
251200
251544
251225
252850
252596
252220
252235
252550
252757
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252500
252450
252703
252200
252401
252633
252965
252467
252403
252498
252572
252578
252723
252608
252604
252804
252328
252230
252293
114468
115125
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118100
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101366
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115327
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117501
118333
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120544
121334
123350
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110900
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113400
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117520
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119558
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120709
121537
122172
122499
123680
124450
125261
126005
Z
Qp/maille
m3/jour
479
-76,88
475
-50,89
454
-69,14
449
-25,44
480
-6,08
450
-185,02
444
-264,39
438
-921,23
411
-357,87
400
-536,81
400
----677
-25,44
632
-25,44
576
-50,89
567
-147,68
550 -1904,86
520
-50,89
516
-25,44
501 -2004,53
488
-91,82
481
-937
475
-76,33
462
-111,18
459
-694,28
459
-160,13
466
-394,6
442
-151,89
444
-183,25
420
-306,99
400
-76,33
400
-25,44
655
-162,62
638
-25,44
601
-41,48
597
-243,65
581
-169,53
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xix
Prélèvements réels interpolés au niveau du Haouz Central
Name
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Z
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Name
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517
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-501,91
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-178,94
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-280,71
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Name
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605
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m3/jour
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-482,05
-255,27
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-145,47
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-128,05
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-296,75
-128,05
-204,38
-697,11
-1860,44
-562,53
-435,03
-153,49
-435,14
-76,88
-556,06
xxi
Prélèvements réels interpolés au niveau du Haouz Central
Name
X (m)
Y(m)
Z
HC532
HC533
HC534
HC535
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HC537
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440
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448
446
445
442
806
Qp/maille
m3/jour
-1209,14
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-570,83
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Name
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Z
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529
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-870,07
-1203,33
-1459,43
xxii
Prélèvements réels interpolés au niveau du Haouz Central
Name
X (m)
Y(m)
Z
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504
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593
576
566
560
554
Qp/maille
m3/jour
-427,68
-331,6
-203,55
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-330,94
-1022,73
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-25,44
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-1023,28
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-767,46
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-1016,92
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-2774,21
-51,05
Name
HC827
HC828
HC829
HC830
HC831
HC832
HC833
HC834
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574
565
562
558
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548
540
531
522
Qp/maille
m3/jour
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-290,39
-357,87
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-256,1
-281,54
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-76,33
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-338,35
-304,22
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-149,51
-101,22
-121,69
-255,27
-1370,81
-381,99
xxiii
Prélèvements réels interpolés au niveau du Haouz Central
Name
X (m)
Y(m)
Z
HC886
HC887
HC888
HC889
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HC934
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HC943
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107700
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519
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520
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520
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505
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609
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596
567
564
559
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m3/jour
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-910,67
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-25,44
-25,44
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-25,44
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-226,51
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-76,33
-254,44
-254,44
-535,98
-76,33
-102,33
-50,89
-50,89
-103,43
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-273,13
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-50,89
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-152,66
-152,66
-26
-397,7
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-51,05
-819,35
-76,66
-229,82
-178,11
-127,22
-271,03
-180,87
-25,44
-281,54
-471,26
-25,44
-665,69
Name
X (m)
Y(m)
Z
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HC946
HC947
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516
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597
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577
564
Qp/maille
m3/jour
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-1690,63
-1260,3
-621,44
-819,18
-306,99
-793,74
-153,66
-269,1
-25,44
-61,95
-153,49
-510,26
-933,13
Name
X (m)
Y(m)
Z
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HC1008
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HC1022
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HC1024
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HC1030
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HC1041
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HC1043
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HC1046
HC1047
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554
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640
601
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577
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557
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528
523
640
600
586
574
568
562
559
557
543
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599
581
562
560
551
549
630
606
594
579
566
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558
557
631
606
569
567
560
560
621
574
586
587
610
599
609
610
637
630
Qp/maille
m3/jour
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-1044,47
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-256,1
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-25,44
-25,44
-58,08
-25,44
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-25,44
-25,44
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-25,44
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-25,44
-128,05
-6,08
-198,02
-25,44
-58,63
xxiv
Prélèvements réels interpolés au niveau du Haouz Oriental
Nom
HO1
HO2
HO3
HO4
HO5
HO6
HO7
HO8
HO9
HO10
HO11
HO12
HO13
HO14
HO15
HO16
HO17
HO18
HO19
HO20
HO21
HO22
HO23
HO24
HO25
HO26
HO27
HO28
HO29
HO30
HO31
HO32
HO33
HO34
HO35
HO36
HO37
HO38
HO39
HO40
HO41
HO42
HO43
HO44
HO45
HO46
HO47
HO48
HO49
HO50
HO51
HO52
HO53
HO54
HO55
HO56
HO57
HO58
HO59
X
(m)
Y
(m)
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125900
126181
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138017
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142190
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560
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560
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561
566
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560
563
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575
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559
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565
563
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564
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576
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597
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-349,61
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-349,61
-349,61
-349,61
-349,61
-349,61
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-349,61
-349,61
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-349,61
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-349,61
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-349,61
-699,23
-349,61
Nom
X
(m)
Y
(m)
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HO62
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HO64
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HO67
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HO69
HO70
HO71
HO72
HO73
HO74
HO75
HO76
HO77
HO78
HO79
HO80
HO81
HO82
HO83
HO84
HO85
HO86
HO87
HO88
HO89
HO90
HO91
HO92
HO93
HO94
HO95
HO96
HO97
HO98
HO99
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HO101
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HO104
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HO110
HO111
HO112
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HO115
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HO117
HO118
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292100
292100
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124230
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133665
129600
135544
Z Qp/maille
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561
562
562
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560
560
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561
560
560
561
563
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588
599
580
564
560
560
560
560
560
560
560
560
561
561
579
588
563
561
562
563
563
564
566
572
587
595
598
599
597
568
565
568
568
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-349,61
-419,08
-349,61
-2516,01
-509,7
-419,08
-859,31
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-69,47
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-69,92
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-69,92
-3560,32
Nom
X
(m)
Y
(m)
HO119
HO120
HO121
HO122
HO123
HO124
HO125
HO126
HO127
HO128
HO129
HO130
HO131
HO132
HO133
HO134
HO135
HO136
HO137
HO138
HO139
HO140
HO141
HO142
HO143
HO144
HO145
HO146
HO147
HO148
HO149
HO150
HO151
HO152
HO153
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HO171
HO172
HO173
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HO175
HO176
HO177
295342
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127500
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142400
144500
128400
130725
131481
135000
139258
143435
134450
141688
142935
122145
126800
127880
128373
129700
130600
132563
135250
136380
140770
141775
144200
126000
127740
132420
133100
138936
139330
140600
141349
142308
Z
(m)
Qp/maille
3
m /jour
568 -2097,68
583
-538,39
589
-419,08
596
-558,02
601
-419,08
571
-349,61
572
-699,23
574
-699,23
597 -3274,13
587
-349,61
583
-757,37
578
-419,08
576
-699,23
599 -1332,76
600
-138,94
594
-779,27
590
-699,23
589
-69,47
598
-1332
584
-348,86
605
-138,94
601
-69,47
600
-139,39
599
-69,47
598
-710,55
590
-16,61
586
-69,47
602
-69,47
601
-349,61
603
-409,27
604
-70,98
601
-194,82
598
-69,47
593 -2725,93
600 -1976,86
601 -5480,55
600
-768,7
600
-69,47
657
-612,99
629
-69,47
628
-69,47
624
-486,29
624
-69,47
618
-69,47
610
-383,59
603 -3139,72
600 -6098,22
599
-69,47
600
-349,61
602
-349,61
637
-349,61
634
-202,37
622
-933,31
619 -3767,97
600
-69,47
600
-140,45
599
-349,61
598 -13378,03
599
-491,57
xxv
Prélèvements réels interpolés au niveau du Haouz Oriental
Nom
HO178
HO179
HO180
HO181
HO182
HO183
HO184
HO185
HO186
HO187
HO188
HO189
HO190
HO191
HO192
HO193
HO194
HO195
HO196
HO197
HO198
HO199
HO200
HO201
HO202
HO203
HO204
HO205
HO206
HO207
HO208
HO209
HO210
HO211
HO212
HO213
HO214
HO215
HO216
HO217
HO218
HO219
HO220
HO221
HO222
HO223
HO224
HO225
HO226
HO227
HO228
HO229
HO230
HO231
HO232
HO233
HO234
HO235
HO236
X
(m)
304600
304210
304800
305425
305760
305606
305787
305367
305000
305075
305475
305725
306000
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306500
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306400
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306500
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308300
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309700
309600
309458
310000
310000
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310300
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311600
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311500
311100
311900
311471
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312265
312600
312200
312250
312250
312600
312446
312750
313400
Y
(m)
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144550
145750
125000
128230
129540
130608
133858
140900
141263
143475
147600
130000
132613
138800
139408
142800
143350
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145700
126643
140250
142800
144100
145565
147775
148250
142374
143644
144700
146700
148400
151466
125400
128000
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143300
147750
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138400
139065
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142277
143900
144500
147350
153418
139397
140587
142500
143300
145450
148325
150063
152540
155400
138750
Z
(m)
602
606
613
642
639
638
635
622
598
598
599
604
638
634
602
600
594
595
590
582
575
667
599
590
583
569
560
560
591
584
575
561
559
562
679
673
615
591
585
559
556
608
600
596
593
580
575
560
544
603
600
594
587
570
560
559
554
526
615
Qp/maille
3
m /jour
-349,61
-357,92
-349,61
-2043,31
-1067,72
-1916,45
-208,41
-5944,18
-349,61
-419,08
-296
-349,61
-271,84
-697,72
-264,29
-138,94
-349,61
-419,08
-732,45
-349,61
-349,61
-416,06
-188,78
-349,61
-349,61
-419,08
-349,61
-349,61
-258,25
-838,17
-3365,65
-349,61
-1952,1
-419,08
-178,2
-139,85
-481,76
-349,61
-349,61
-349,61
-1045,06
-69,92
-413,34
-69,47
-565,57
-69,47
-349,61
-69,47
-592
-69,92
-488,55
-699,23
-349,61
-138,94
-419,08
-699,23
-349,61
-349,61
-115,38
Nom
HO237
HO238
HO239
HO240
HO241
HO242
HO243
HO244
HO245
HO246
HO247
HO248
HO249
HO250
HO251
HO252
HO253
HO254
HO255
HO256
HO257
HO258
HO259
HO260
HO261
HO262
HO263
HO264
HO265
HO266
HO267
HO268
HO269
HO270
HO271
HO272
HO273
HO274
HO275
HO276
HO277
HO278
HO279
HO280
HO281
HO282
HO283
HO284
HO285
HO286
HO287
HO288
HO289
HO290
HO291
HO292
HO293
HO294
HO295
X
(m)
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313484
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313300
313500
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314640
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315300
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320000
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322600
322634
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323401
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324550
325000
325400
327296
328600
328490
328326
328589
329806
329212
Y
(m)
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140482
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146100
149900
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139400
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148350
150135
153100
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135134
137900
138475
140400
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143350
152400
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140260
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149030
152900
140550
144800
147600
141856
143225
136349
150500
152500
135350
137500
141000
143575
149500
148500
149150
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152175
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150010
138300
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135800
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141283
144448
140510
141647
Z
(m)
612
605
581
566
560
554
634
627
617
604
560
561
564
651
646
634
628
609
596
594
564
562
620
614
599
594
560
561
615
588
564
604
599
651
561
565
662
642
615
598
560
560
560
560
560
640
560
560
636
560
573
560
619
648
613
600
586
606
600
Qp/maille
3
m /jour
-69,92
-838,17
-349,61
-349,61
-349,61
-349,61
-1480,46
-114,02
-69,47
-768,7
-348,86
-349,61
-349,61
-69,92
-69,92
-152,83
-117,19
-69,92
-69,47
-69,47
-349,61
-69,47
-69,92
-69,92
-69,47
-69,47
-349,61
-422,86
-69,92
-349,61
-349,61
-69,92
-176,69
-159,02
-69,47
-208,41
-69,92
-188,78
-69,92
-349,61
-424,37
-349,61
-69,47
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-69,92
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-699,23
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-349,61
-185,76
-349,61
-69,92
-349,61
-69,92
-200,86
-139,85
-139,85
-139,85
Nom
HO296
HO297
HO298
HO299
HO300
HO301
X
(m)
329000
329586
330440
330070
330341
330000
Y
(m)
142000
144546
139977
143968
144789
146500
Z Qp/maille
(m) m3/jour
600
-69,92
589
-69,92
613
-419,54
594
-69,92
590
-419,54
568
-349,61
xxvi