La personne incontinente et son entourage proche
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La personne incontinente et son entourage proche
La personne incontinente et son entourage proche Comment se comprendre, s’accepter et s’entraider Témoignages Une publication de L’Association d’Aide aux Personnes Incontinentes Ouvrage collectif Préfacé par Madame J, incontinente Novembre 2002 Association loi 1901 - Siège social : AAPI - 5 avenue du Maréchal Juin - 92100 Boulogne Tél.: 01.46.99.18.99 - Fax: 01.46.05.28.71 [email protected] www.orpha.net/associations/AAPI Sommaire PRÉFACE PAR MADAME J – INCONTINENTE. ................................................4 PRÉAMBULE.....................................................................................................................5 1 - LES JEUNES DE 5 À 15 ANS ET LEURS PARENTS, LEURS COPAINS ET L’ÉCOLE.......................................................................................................................6 2 - LA JEUNE FEMME AUTOUR DE LA MATERNITÉ ET SON CONJOINT..........................................................................................................................8 3 - LA FEMME AUTOUR DE LA MÉNOPAUSE, SON CONJOINT ET LEURS ENFANTS ............................................................................................................9 4 – LA PERSONNE INCONTINENTE SUR SON LIEU DE TRAVAIL........11 5 - LES SENIORS, HOMMES ET FEMMES..........................................................12 6 - LES VÉTÉRANS, HOMMES ET FEMMES .....................................................14 7 – LA PERSONNE INCONTINENTE ET SON MÉDECIN .............................16 8 – LA PERSONNE INCONTINENTE ET LE KINÉSITHÉRAPEUTE SPÉCIALISÉ.....................................................................................................................19 9 – LA PERSONNE INCONTINENTE ET SON INFIRMIÈRE.......................21 10 – ET L’AMOUR DANS TOUT « ÇA » ?..............................................................22 CONCLUSION ET REMERCIEMENTS.................................................................24 PRÉSENTATION DE L’AAPI.....................................................................................25 BIBLIOGRAPHIE...........................................................................................................27 Préface par Madame J – incontinente. Je m’appelle Jeannine, j’ai 67 ans, je suis veuve et j’habite Carpentras. Lorsqu’il y a deux ans, j’ai découvert ces fuites d’urine abondantes, s’aggravant progressivement lors de mes promenades à pied, j’ai été saisie de honte. Honte aussi d’en parler, même à mon médecin. Pourtant on se connaît bien – on à cause de cela. Après beaucoup d’hésitation, je me suis confiée à l’une de mes filles que j’ai chargée de téléphoner à l’AAPI. Là, on lui a vivement recommandé de me faire consulter un gynécologue de ma région. Un gynécologue, à mon âge ! Bref, il m’a dit que ce n’était pas une maladie mais un symptôme. Allez savoir ! La belle affaire, symptôme ou maladie, c’est du pareil au même. Il m’a parlé de prolapsus – traduisez « descente d’organe ». Après deux ans et différents traitements, kinésithérapie, médicaments et achats coûteux de couches, et malgré une amélioration, j’ai accepté de me faire opérer. Ça a été radical. Pendant ces deux années de galère, j’ai été comprise et soutenue par mes filles – et même par mes petits-enfants ! – et même par mon compagnon. C’est vrai que lui aussi a ses problèmes qui le rendent compréhensif – Passons. Je pense que sans l’affectueuse compréhension de ma famille qui organisait mes sorties et mes visites chez les médecins, j’aurais craqué ! Alors quand l’AAPI m’a demandé mon témoignage, je l’ai volontiers donné. Croyez-moi, l’entourage, ça compte dans ces cas là. Jeannine - Carpentras 4 AAPI Préambule Il ne s’agit pas ici d’aborder les aspects médicaux de l’incontinence urinaire ou fécale – cela a fait l’objet d’un autre ouvrage de l’AAPI (*) mais de donner quelques conseils permettant aux personnes incontinentes, jeunes ou moins jeunes, de mieux vivre cette situation avec leur entourage car ce dernier aussi doit savoir comment vivre avec elles. La reconnaissance du rôle de l’entourage familiale en tant qu’acteur de la santé nous paraît essentielle. Nous avons surtout souhaité souligner le rôle des proches compréhensifs et aidant pour la personne incontinente, parfois fragilisée par son handicap. Ce que vous allez lire est le résultat de dix ans d’écoute par notre permanence téléphonique et des milliers de lettres reçues par notre Association. Nous en avons tiré des témoignages significatifs que nous enrichirons de ceux que vous voudrez bien nous communiquer. Nous les lirons avec attention et peut-être, les publierons-nous dans une prochaine édition. Informer encore et toujours, telle est la mission de notre Association. M. Lemoine Président de l’AAPI (*) « Guide Pédagogique. L’incontinence urinaire – la comprendre, la traiter, la prévenir » – AAPI – Novembre 2000 AAPI 5 1 - Les jeunes de 5 à 15 ans et leurs parents, leurs copains et l’école Ils ont un problème de pipi au lit. Les dire « énurétiques », c’est un peu les stigmatiser, les flétrir, les blâmer. Jusqu’à 5 ans, l’enfant peut encore uriner pendant son sommeil. A partir de 5 ans environ, 95% des enfants contrôlent leur envie pendant la nuit. Il faut laisser à chaque enfant, un temps nécessaire mais variable pour la maturation de sa vessie. Donc, ne dramatisons pas et suivons les conseils d’un médecin généraliste ou d’un urologue (médecin spécialisé) qui déterminera d’abord, pour les traiter ensuite, les causes qui devront l’être : infection, malformation, boissons trop abondantes le soir et plus rarement, mal-être dû à des événements familiaux ou autres. Les causes objectives étant éliminées, les parents aideront le jeune à se prendre en charge, à bien vider sa vessie avant d’aller au lit, à tenir un calendrier des nuits «sèches » et des nuits «mouillées ». Bien sûr, les couches ne sont pas souhaitables, même si elles sont parfois la meilleure solution provisoire. Le pi-pyjama® est un bon moyen de rééducation. Il existe des cures thermales où la prise en charge médicale est associée à un soutien psychologique. L’avis d’un médecin est impératif. Quelques mois d’un traitement simple avec des pulvérisations nasales suffiront à faire disparaître le problème. Dans la majorité des cas, il tient à la difficulté de distinguer le jour et la nuit au niveau du cerveau. Le jeune enfant sera amené à réfléchir sur les railleries classiques : il faut lui expliquer qu’à son âge, entre 5 et 15 ans, tout est bon pour se moquer ou ridiculiser. Il faut lui donner les arguments pour expliquer, discuter de son problème et le comparer à d’autres : asthme, allergies, eczéma, dyslexie, obésité, maladresse, lunettes, appareils dentaires, rhinopharyngites, mal de ventre, cauchemars… bref, personne n’est parfait. Il faut lui expliquer que tôt ou tard, il cessera d’uriner pendant qu’il dort, même sans traitement. Les explications doivent être simples et étendues à toute la famille. Ne pas gronder, ne pas culpabiliser par des réflexions au sujet du surcroît de travail donné à la maman. L’enfant sera encouragé à gérer lui-même ses draps et vêtements. Sa famille se réjouira des succès (plusieurs nuits sèches dans la semaine par exemple). Les petits amis qui viennent dormir à la maison devront être informés de la même façon que si l’enfant avait de l’asthme ou une otite. Il en 6 AAPI est de même si l’auto-sondage est pratiqué par l’enfant (voir la cassette «Je me sonde, le savais-tu ? » produite par AstraTech). En tout cas, il faut favoriser le plus possible la vie sociale de l’enfant énurétique en préservant sa fierté. En voiture, prévoir des arrêts-pipi. Témoignage En voiture : La famille part en vacances. Plusieurs centaines de kilomètres en perspective. Au bout de deux heures, le petit garçon de 5 ans réclame, avec insistance, un arrêt-pipi. Devant le silence obstiné du père, son regard de bison fixé sur la route et le compteur, la maman intervient : « - Gaston, pourquoi ne veux-tu pas t’arrêter ? Tu entends bien que le petit le demande ? - Pas question. - Pourquoi ? insiste la maman. - Ça ferait baisser ma moyenne ». Et notre bison pas futé, poursuit insensible, sa charge. En fait, la maman aussi, aurait bien voulu une pause-toilettes. Pour celui qui a des urgences à l’école (ou ailleurs) organisez un lever suffisamment tôt avec un petit déjeuner immédiat (lait, chocolat, céréales, yaourts… évitez le thé et le café) ; il aura alors assez de temps encore à la maison pour que l’enfant puisse faire pipi une seconde fois (après le pipi du lever) et aller à la selle. Il n’y aura plus de souci à l’école. Il faut une coordination avec l’institutrice qui doit permettre la sortie en urgence… sous la condition que l’enfant ne fasse pas le pitre et ne gène pas ses copains. L’écolier doit être invité à faire pipi pendant la récréation, avant et après le repas pris à la cantine. AAPI 7 2 - La jeune femme autour de la maternité et son conjoint Des pertes d’urine peuvent survenir pendant la grossesse et après l’accouchement. Cela n’est pas une maladie et s’explique très bien physiologiquement. Ce trouble peut souvent être corrigé, notamment grâce à la préparation à l’accouchement et par la rééducation post natale par une sage-femme. Toutes abordent désormais le problème des fuites. Le père doit savoir et comprendre que les pertes d’urine font partie des aléas fréquents de la grossesse, comme les douleurs et les nausées. De même l’incontinence urinaire après accouchement fait partie des suites de couches chez 30% des accouchées. Il n’y a donc là rien d’exceptionnel. Par contre, la femme pourra avoir une image dévalorisée de son corps et par conséquent craindre le regard de son partenaire. Elle devra lui expliquer le mécanisme physiologique responsable de son incontinence. En suivant les traitements propres à la corriger, elle montrera son implication dans sa prise en charge. La rééducation du périnée par un kinésithérapeute spécialisé ou une sage-femme sera comprise et approuvée, de même que le port des protections et absorbants si nécessaire. Le partenaire, bien informé, y portera moins d’attention. Les nécessaires arrêts-pipi pendant les trajets en voiture feront partie du plan de route. Programmés, ils seront admis, intempestifs, ils le seront moins. Toutefois, une apparence soignée et une hygiène rigoureuse sont particulièrement efficaces pour la compréhension par le conjoint. 8 AAPI 3 - La femme autour de la ménopause, son conjoint et leurs enfants Si l’incontinence se manifeste, il faut la combattre : il y a toujours quelque chose à faire. Dès l’approche de la ménopause, l’incontinence urinaire peut survenir ou réapparaître. Elle est mal vécue car elle s’ajoute aux dérangements du passage d’une étape de la vie. Là encore, l’incontinence n’est pas inéluctable. Peuvent la prévenir : les œstrogènes, l’entretien du périnée par la kinésithérapie, l’équilibre alimentaire et hygiénique, etc. En parlant entre elles, les femmes découvrent qu’elles sont nombreuses à endurer ce handicap et à le cacher. Ne pas l’annoncer à tout le monde va de soi. Ne pas s’en prévaloir pour doubler une file d’attente devant les toilettes est quelquefois délicat. Aussi, le cacher ne sert à rien. L’impatience, les cuisses serrées et pire, la fuite se remarquent toujours. Alors autant annoncer : « J’ai un petit problème, laissez-moi passer » n’est pa s plus gênant que de dire «Je n’entends pas bien, pouvez-vous répéter ». Avec un sourire, cela passe très bien… sauf auprès des contractuel(le)s si vous stationnez sans ticket, pressée par l’urgence d’aller au café – où, de plus, on vous regardera de travers si vous ne consommez pas. Il est vrai que les contractuel(le)s ne font pas nécessairement partie de notre entourage proche. Malgré les justifications fournies, le PV sera maintenu par la préfecture ! En voiture, il est possible d’uriner dans une protection, dans une bouteille en plastique au col élargi, ou dans un urinal portatif (Uribag) – sans avoir à descendre – sous réserve de porter des vêtements adaptés. Le mari et les enfants ont droit à des explications (leur faire lire nos notices). Ils savent que cela pourra leur arriver. En fait, cela leur est déjà arrivé et ils ne s’en sont pas vantés. Autre conseil : inutile, Madame, de vouloir porter les jeans de votre fille, il vous faudra généralement plus de temps qu’à elle pour les ôter aux toilettes alors que vous êtes pressée. Et puis les femmes incontinentes ne sont-elles pas les victimes – un peu passives – d’une certaine discrimination ? Deux exemples : Les protections et absorbants dont elles ont tant besoins ne sont pas remboursés par l’Assurance Maladie, alors que les étuis AAPI 9 péniens le sont et «bénéficient » d’une TVA réduite de 5,5% contre 19,60% pour les protections. Des médicaments nouveaux traitant l’instabilité de la vessie ne sont pas remboursés, alors que les médicaments contre les problèmes d’érection le sont. Pourtant les femmes représentent 70% des 3 millions d’incontinents. 10 AAPI 4 – la personne incontinente sur son lieu de travail Les Anglais, décidément bien en avance sur nous en ce domaine, ont établi un « Code de Bonne Pratique » pour les employeurs dont voici un extrait : Sachez que si une personne semble passer beaucoup de temps aux toilettes, c’est peut-être qu’elle a des problèmes de vessie. Assurez-vous que votre personnel peut utiliser les toilettes quand c’est nécessaire : * en permettant une pause et le remplacement de la personne à l’accueil ou au standard par exemple. * en veillant au nombre suffisant de toilettes et à leur propreté. * avec une fontaine pour se désaltérer. Aidez votre personnel à s’aider lui-même : * par des informations affichées dans les toilettes. * avec l’adresse d’une association pour incontinents. Abordez ces problèmes avec la même dignité et sympathie que pour tout autre handicap. » La plupart de ces recommandations ont fait l’objet en Angleterre d’une loi en 1992. Beaucoup d’entreprises françaises pourraient s’en inspirer. Témoignage En France quelques employeurs ont été épinglés pour des abus sur ce sujet. Citée par Philippe Meyer sur « France Inter », cette société qui avait équipé les toilettes de son personnel de cartes magnétiques pour en limiter l’accès à 15 minutes… par mois. Si l’employé dépassait ce temps, celui-ci était déduit de son temps de travail. Pensons aussi à certaines caissières de supermarchés qui boivent moins pour limiter les « pauses-pipi » et risquent de ce fait des infections urinaires. Les absences répétées au cours des réunions finissent par être remarquées, à la grande confusion des « coupables » qui s’efforceront de « prendre des précautions » avant ou de fermement solliciter une pause pour tous. AAPI 11 5 - Les seniors, hommes et femmes Ils ont 60 ans et pour la plupart sont (très) actifs : ils font de la marche, du vélo et du tennis (en double maintenant, c’est vrai !). Aussi, l’incontinence est une limitation intolérable à leur vie de retraité(e). Ils s’en plaignent auprès de leurs contemporains mais cachent la chose aux jeunes. Erreur ! Il faut le dire et ce sera compris si le senior montre qu’il a le respect de lui-même par sa tenue vestimentaire et son hygiène. Le monsieur-senior prend généralement plus mal son incontinence que la dame-senior, car l’ignorance lui a inculqué que «c’est un truc de vieux », «réservé aux femmes ». « On » lui avait caché qu’il pouvait avoir le même âge que sa prostate. Il pense parfois que perdre ses urines par où il transmet la vie, est un «bogue » du Créateur, qui n’a pas été très malin. A moins que ce ne soit l’effet d’une ruse de ce dernier. Là encore, le rôle de l’épouse est primordial pour faciliter le travail du « deuil » de la continence. Selon le regard compréhensif ou critique qu’elle portera sur son senior de compagnon, il sera rasséréné ou triste et insupportable. Témoignage Un senior nous rapporte avoir été verbalisé pour avoir uriné le long d’un mur, la loi réprimant « l’épanchement d’urine sur la voie publique (c’est le texte officiel de l’infraction). Il a pu faire sauter son PV en produisant un certificat de son urologue. La maréchaussée peut parfois faire preuve de mansuétude! Par contre les pervenches parisiennes ont verbalisé une dame ayant garé sa voiture en fin d’un couloir réservé aux taxis, à Paris au mois d’août, dans une rue déserte pour descendre aux toilettes d’un café voisin. Les contractuelles irascibles n’ont pas voulu entendre les explication de l’automobiliste prise d’une urgence. Elles n’avaient pas entendu parler de l’incontinence. La Préfecture a refusé d’annuler la contravention malgré le certificat médical. 12 AAPI La dame-senior, elle aussi, a besoin de compréhension de la part de l’entourage. Mais c’est vrai, le port d’une protection bien choisie la dérangera moins qu’un homme. Par contre pour elle, pas de vespasienne salvatrice sur la voie publique, ni de réverbère ou mur complice. D’ailleurs il ne resterait que deux vespasiennes publiques et gratuites dans Paris. Elles ont pour la plupart été supprimées pour cause de salubrité morale et remplacées par des sanisettes Decaux, payantes, qui ne font pas l’unanimité et n’inspireraient pas Marcel Pagnol (Topaze) AAPI 13 6 - Les vétérans, hommes et femmes « Les vétérans marchent doucement. Ils sont contents de trouver un banc. » L’incontinence peut être réduite, voire guérie chez les personnes même très âgées avec leur participation active. Qu’elles sachent qu’il n’y a pas de rapport direct entre incontinence et grand âge. La rééducation, les médicaments, la chirurgie pouvant être efficaces quelque soit l’âge. Pour eux, c’est plus compliqué : il n’y a plus de vélo, ni de voyages. L’isolement et l’enfermement peuvent être leur lot. La toilette par soi-même est moins aisée et la dépendance aggrave le sentiment d’inutilité. Il faut donc que l’entourage aimant favorise la vie sociale, les sorties, les réunions et que le vétéran soit habité par un projet de vie. Les petites allusions vexantes sont redoutables. Le vétéran doit faire l’effort d’être fréquentable. Il faut qu’on l’y aide : propreté, élimination des odeurs, tenue vestimentaire jamais négligée mais adaptée, toilettes accessibles. Le stockage et à l’élimination des protections usagées (pas dans le vide-ordures) doivent être prévus. Le coiffeur (à domicile s’il le faut) remonte le moral, le pédicure soulage les orteils endoloris par les ongles incarnés, facteur d’incontinence. Ne parlez pas comme à un «bébé » à un vétéran : il porte des protections et non des «couches », terme réservé aux nourrissons. Le vétéran incontinent doit pouvoir garder l’estime de lui-même. En institution, le personnel soignant devrait avoir le temps d’accompagner le vétéran aux toilettes et ne pas croire avoir résolu le problème en l’enveloppant de protections surdimensionnées pour être tranquille plus longtemps. Le risque serait qu’alors le vétéran se laisse aller par paresse ou par refus de son état. Les vétérans n’ont pas choisi d’être incontinents. Ils souhaitent être acceptés et s’ils tyrannisent parfois leur entourage par leurs exigences, c’est qu’ils sont malheureux. Une dépression, peut-être, les guette. L’aménagement des toilettes à la maison est important. Pour les hommes : Installation d’urinoirs domestiques (tous les fabricants en proposent maintenant, la plupart avec couvercle). Pensons à la possibilité d’uriner dans le lavabo en cas d’urgence, en veillant à bien le rincer après pour ne pas fâcher les autres occupants de la maison. 14 AAPI Pour les femmes : Un petit tabouret sous les pieds peut permettre de mieux vider une vessie qui a tendance à ne pas se vider complètement dans la position assise. Ne pas hésiter à uriner sous la douche ou dans la baignoire (pour les mêmes raisons). Pour les hommes comme pour les femmes, il convient de porter des vêtements faciles à ôter, car certaines fuites se produisent pendant le déshabillage. Les pantalons avec une taille élastique sont plus faciles à descendre. Les protections absorbantes spéciales pour les personnes incontinentes présentent deux grands intérêts : elles « gardent au sec » et protègent des odeurs. Il convient de les choisir avec une capacité d’absorption compatibles avec la durée d’un trajet en voiture, d’une promenade ou d’un spectacle (consultez le « Guide AAPI – Aides et conseils aux personnes incontinentes). Témoignage Un vieux monsieur encore valide et hébergé dans une maison de retraite a été inculpé pour « outrage à la pudeur ». Il avait uriné contre un arbre, proche d’une école, à l’heure de la récréation. L’institutrice a porté plainte et le vieux monsieur a subi l’épreuve d’une procédure judiciaire. Il a été jugé coupable, malgré les témoignages du personnel soignant en sa faveur. Il n’était pas exhibitionniste, mais avait de simples « envies pressantes »… Très affecté par cet épisode, ce monsieur est ensuite resté confiné dans sa chambre. AAPI 15 7 – La personne incontinente et son médecin Nombreux sont ceux qui éprouvent des difficultés pour parler de leur incontinence, même à leur médecin. Ce peut être dû à la pudeur et à la crainte de ne pas trouver les mots qu’il faut. De plus, la personne incontinente ignore souvent quelles informations seront utiles au médecin pour faire un diagnostic et proposer un traitement. Le but de ce chapitre est de mieux vous préparer à aborder ce sujet avec votre médecin, généraliste ou spécialiste (urologue ou gynécologue), ou avec un kinésithérapeute ou une sage-femme. La règle d'or, en effet, est d'en parler spontanément à un professionnel de santé dès les premiers symptômes - voire avant, à titre d'information, pour envisager une prévention. Savoir comment décrire vos symptômes personnels L'incontinence désigne toute perte d'urine - fréquente ou pas - qui survient sans qu'on puisse la retenir. Elle est donc involontaire. Elle peut concerner toute personne depuis l'âge d'environ 5 ans (avant 5 ans, c'est admis) - sans exclure les enfants, ni les adolescents. Elle peut se produire de jour, comme de nuit. Il conviendra de le préciser. Jusqu'à l'âge d'environ 15 ans on parlera d'énurésie (pipi au lit). 1 - Certains se plaindront d'être incontinents lorsqu'ils font un effort: course, saut à la corde, tennis, éternuement ou fou-rire. C'est l'incontinence d’effort. Les femmes obèses et celles qui ont eu des grossesses multiples peuvent en être victimes. Les hommes sont plus rarement concernés. 2 - D'autres ont un besoin irrésistible de vider leur vessie, fréquemment même si elle n'est pas pleine. Ils ne peuvent se retenir assez longtemps pour se rendre aux toilettes. C'est l'urgence mictionnelle ou impériosité vésicale. C'est exaspérant car cela ne prévient pas. Les causes en sont variées parmi lesquelles on citera, les traitements pour insuffisance cardiaque, les problèmes de prostate, la sclérose en plaque, l'usage des somnifères... 3 - Les fuites goutte à goutte apparaissent notamment après une chirurgie urologique ou gynécologique. C'est loin d'être une fatalité. 4 - Il y a aussi l'incontinence par regorgement ou de trop plein : il y a fuite d'urine sans qu'il y ait désir d'élimination. Comme le terme 16 AAPI l'indique, la petite quantité d'urine qui dépasse la capacité de la vessie est évacuée mais cette dernière reste pleine. L'accident se produit par à-coups au moment des mouvements. Les candidats à ce type d'incontinence peuvent être les hommes ayant un adénome - même bénin - de la prostate et toute personne traitée depuis longtemps pour un diabète. 5 - Il arrive que plusieurs types d'incontinence soient associés sans parler de l'incontinence double (urinaire et fécale). Chaque personne et chaque incontinence sont particulières. Il n'y a pas de traitement universel. Il vous faut donc informer précisément votre médecin pour qu'il puisse décider de la suite. Ce pourra être : - un traitement de première intention et d'observation : kinésithérapie, tentative avec un médicament - ou modification, voire arrêt des médicaments en cours - modification des horaires de prises de liquides. - des examens : analyse d'urine, frottis urinaire, échographie, analyse de sang, toucher rectal ; Il peut être enfin procédé à un examen urodynamique (voir notice-patient n°11). La chirurgie n'est a envisager qu'en dernier ressort. En attendant une amélioration ou une guérison, portez des protections avec absorbants adaptés à votre cas. Consultez le répertoire des fabricants dans le Guide AAPI. Quelles sont les informations à donner au médecin dès la première consultation? 1 - Une liste des médicaments que vous prenez habituellement, y compris les doses et la fréquence de chaque médicament. (le carnet de santé peut être utile). N'oubliez pas de mentionner les médicaments que vous prenez sans ordonnance (automédication). 2 - Vos antécédents chirurgicaux : nature et dates des opérations. 3 - Le nombre et l'âge de vos enfants et les circonstances des accouchements (voies naturelles, forceps, césarienne, péridurale). 4 - La fréquence et l'importance de vos pertes d'urine. Un "calendrier mictionnel" sur lequel vous notez chaque jour l'heure et si possible la quantité d'urine éliminée - volontairement ou non - sur plusieurs jours. Notez aussi les quantités de liquide absorbées (eau, tisane, potage et les boissons excitant la vessie comme le thé, le café... et le vin blanc). 5 - La présence d'une constipation. 6 - Les sensations de brûlure en urinant. 7 - La gène sociale résultant de votre incontinence : hésitation à sortir, refus des réunions, etc. AAPI 17 Votre médecin complétera ces informations avec vos réponses à d'autres questions. Son diagnostic en sera facilité. Le choix du médecin. Le mieux est encore d'en parler d'abord à celui qui vous connaît bien : votre médecin généraliste. Mais l'explosion des connaissances et des techniques est telle - en incontinence comme ailleurs - que votre généraliste pourra préférer vous adresser à un spécialiste: urologue, gynécologue, pédiatre-urologue, gériatreurologue, gastro-entérologue. Conclusion L'incontinence urinaire n'est pas une maladie, c'est le symptôme d'un déséquilibre qui affecte la vessie et le sphincter. Un bon dialogue avec le médecin l'aidera à trouver la cause et le bon traitement. 18 AAPI 8 – La personne incontinente et le kinésithérapeute spécialisé Votre médecin vous a prescrit une rééducation du périnée par un kinésithérapeute pour traiter votre incontinence. Quel kinésithérapeute choisir ? Que va-t-il se passer ? Que devez-vous en attendre ? - Quel kinésithérapeute choisir? Cette rééducation est affaire de spécialistes qui ont suivi un enseignement et une formation particuliers et qui, pour la plupart, ont passé des diplômes universitaires. Les patients bénéficient ainsi d’une garantie de qualité des soins et du soignant. Votre première démarche est donc de vous assurer de la compétence du spécialiste chez lequel vous allez vous rendre et à qui vous allez confier vos problèmes. Les patients croient très souvent qu’il faut une “machine” spéciale pour cette rééducation. La question à poser au kinésithérapeute n’est pas: "avez-vous la machine?" mais "avez-vous la compétence?" L’AAPI se tient à votre disposition pour vous fournir des adresses de kinésithérapeutes spécialisés . Certains d’entre eux proposent des bilans définis par une charte dont les conclusions éclaireront le patient sur l’opportunité d’un traitement préventif. - Que va-t-il se passer ? Ce spécialiste va vous interroger sur vos antécédents, sur vos symptômes actuels, sur votre qualité de vie. Il vous expliquera ensuite ce qu’est cette rééducation, en quoi elle consiste, comment elle se pratique. Il réalisera ensuite un bilan rééducatif qui prendra en compte la colonne vertébrale, les réflexes et l’examen clinique vaginal et ano-rectal. En fonction de l’indication et du bilan, il apparaît le plus souvent préférable de combiner plusieurs techniques au cours de la même séance ou au fil des séances. Cette combinaison permet un traitement beaucoup plus global, à la fois actif et passif, mais surtout personnalisé. Le traitement combiné agit non seulement sur les muscles, sur les fibres nerveuses et les réflexes de la miction ou de la défécation, mais aussi sur le contrôle mental. - Que devez-vous en attendre ? Le succès de la rééducation est étroitement dépendant de la qualité du praticien, de sa compétence, de son adresse, de la motivation qu’il a su insuffler à son patient, et du consentement éclairé de celui ci. AAPI 19 Une rééducation bien conduite donne entre 60 et 80 % de bons résultats. Le kinésithérapeute : - a le devoir de vous faire accepter le traitement, - a le devoir d’être compétent: il ne saurait être question de rééduquer à l’aveuglette, sans compétence. - a le devoir de vous assister dans votre traitement: en aucun cas, vous ne devez être laissée seule face à une “machine de rééducation”. La notice-patient n°27 rédigée par Ch. Capdepon, MK, développe ce qui précéde. 20 AAPI 9 – La personne incontinente et son infirmière L’incontinence est souvent un sujet « tabou » pour les soignés, toujours pudiques mais aussi une contrainte pour les soignants. Les personnes atteintes de « fuites » urinaires en parlent peu, même à leur médecin traitant. Elles entraînent un sentiment de honte, de repli et dévalorisent l’image de soi… Confrontées aux problèmes d’incontinence lors des soins, les infirmières ont tendance à se décharger de ces tâches auprès des aides-soignantes. La pose d’un change, d’une protection, d’une garniture, reste, trop souvent, la seule alternative proposée au patient. L’utilisation abusive de ces moyens palliatifs obéit à deux logiques : Pour le personnel soignant, c’est pratique : plus d’odeurs, des lits et des vêtements propres, moins d’accompagnements aux toilettes, tâches d’autant plus astreignantes lorsque le patient se déplace difficilement ou « perd la tête » ; Pour les personnes dépendantes, la protection évite l’anxiété de devoir attendre lorsqu’on a sonné pour un besoin urgent, la crainte de « déranger », voire d’être réprimandées par le personnel. C’est peut-être rare, mais ça existe : on est alors bien proche d’une maltraitance, qui traduit aussi une réelle souffrance de la part des soignants. Dans certaines institutions d'hébergement de personnes âgées, la pénurie de personnel qualifié est chronique. Ceux qui restent sont parfois « usés » physiquement et souvent psychologiquement démotivés. L’infirmière libérale ou en institution a un rôle d’écoute, d’explication et de conseil pour la pose de protections et pour les conduites à tenir. Son rôle est difficile car elle doit entrer dans l’intimité du patient, occuper son territoire, le regarder, le toucher, soigner les parties génitales. A domicile, l’infirmière manque souvent de renseignements (dossiers, compte-rendus…). Elle doit agir seule. Etablir une relation infirmière-patient, c’est gérer la gène (des deux), c’est aussi tenir compte de la pudeur (des deux). AAPI 21 10 – Et l’amour dans tout « Ça » ? Les fuites urinaires involontaires pendant les rapports sexuels ne sont pas une chose rare. Elles peuvent survenir pendant les préliminaires et/ou pendant l’orgasme. Les femmes qui vivent ce phénomène sont presque toujours consternées – certaines redoutent, évitent ou suppriment ces activités après quelques expériences « mouillées ». C’est la « honte ». Ajoutons que nombreuses sont les femmes incontinentes qui règlent leur vie sexuelle sur leurs épisodes d’incontinence, par crainte du regard dévalorisant du partenaire. Or ce dernier, bien souvent, soit n’y attache pas d’importance, soit il ne s’en rend pas compte, soit encore cela ne le dérange pas, voire même certains sont intéressés ou amusés non pas forcément par une attirance pour ce que l’on appelle l’ondinisme mais parce que, pour eux, c’est une sorte d’éjaculation, donc un lâcher-prise, un bien-être, une relaxation. Parlons cependant de celles qui perdent des quantités importantes d’urine : il y a là un certain handicap, qui peut néanmoins être surmonté. Une solide organisation matérielle est indispensable (mais attention aux alèses qui font du bruit, c’est le détail qui tue). Le plus important est alors la motivation. En amour cela s’appelle la libido. Dès que quelque chose est difficile à réaliser, l’élan vital, la volonté, le désir de faire peuvent balayer tous les obstacles. On pourra ainsi dire que la difficulté élimine la médiocrité et repousse, dans l’accomplissement d’un acte sexuel, les velléitaires, les « tièdes ». L’existence, la conscience d’un handicap, c’est connu, stimule le développement de compensations. On sait que les non-voyants ont l’oreille fine et musicale. De même la personne qui se sent « lâchée » par son corps, qui ne se sent pas « étanche » si le désir sexuel est très fort, peut développer les aspects, les moments où l’amour lui sont favorables et qui ne mettent pas en évidence l’anomalie. Voici quelques conseils : s’abstenir de boire quelques heures avant l’acte, l’homme peut mettre un préservatif ou uriner juste avant pour s’assurer environ trois heures d’autonomie. L’obturateur urinal féminin semble avoir disparu du marché ; le diaphragme peut faire l’affaire. Pour l’incontinence anale (matières ou gaz), le tampon anal en mousse est à essayer. La présence d’une sonde urinaire à demeure ou d’une poche de recueil nécessite une préparation expliquée par le Dr Bernadette Soulier (voir bibliographie) 22 AAPI Il est indispensable de ne pas laisser s’instaurer un sentiment de culpabilité : l’incontinence n’a pas été choisie, elle touche tous les âges, hommes comme femmes et chacun peut dépasser l’obsession de la fuite avec éventuellement un soutien psychologique. La vie sexuelle féminine, parfois compromise par les accouchements difficiles ou des suites chirurgicales, peut-être améliorée par la rééducation périnéale pratiquée par un kinésithérapeute spécialisé. La kinésithérapie est également efficace pour l’homme. Les muscles du périnée sont parfois appelés les « muscles du plaisir ». Confronté aux problèmes sexuels de ses patients, l’infirmière ne peut pas toujours les prendre en compte sauf si elle a été préalablement formée pour lui permettre de dialoguer, de dédramatiser et d’expliquer les solutions possibles. Nous recommandons vivement la lecture de l’ouvrage du Dr Bernadette Soulier : « Un amour comme tant d’autres ? » qui prodigue des conseils pratiques pour la vie amoureuse des (et avec les) personnes incontinentes, depuis la rencontre avec un ou une futur(e) partenaire jusqu’à l’établissement d’une relation éphémère ou stable. AAPI 23 Conclusion et remerciements Par pudeur, nous avons tendance à nier l’incontinence, la nôtre ou celle des autres. Parfois, nous supportons mal d’être confronté à l’image que nous renvoient nos proches incontinents. C’est en évoquant clairement l’incontinence que nous la banalisons en la faisant passer de la marque supposée d’une déchéance au statut d’un handicap avouable. Cet ouvrage est le fruit d’un travail collectif : de témoins et des bénévoles de l’AAPI. Nous remercions plus particulièrement le Dr D. Mallay qui a enrichi et corrigé ce texte, avec tact, et Madame M. Biamonti (infirmière enseignante) pour ses témoignages précieux. Nous devons à Madame C. Dinard (infirmière libérale) des réflexions judicieuses en matière de soins et de sexualité. Merci aussi à Alphonse Allais, auteur humoriste du XIXe siècle qui a écrit : « Pisser est une sensation délicieuse. Si j’étais riche, je pisserais toujours ». Les illustrations sont extraites du catalogue du « Musée des Pots de Chambre » de Munich avec son aimable autorisation. Histoire de pot Ce pot de chambre en faïence du XVIIIe siècle est un Bourdaloue, du nom du célèbre prédicateur jésuite dont les sermons étaient si longs que les dames du Grand Siècle qui les écoutaient en dissimulaient un sous leur manteau ou dans leur manchon pour ne pas avoir à quitter l’église royale. Décorés avec goût, ces ustensiles étaient encore fabriqués à Paris en 1850. 24 AAPI Présentation de l’AAPI Création: 1989 – Association sans but lucratif, animée par des bénévoles sous le patronage de la SIFUD – Société Internationale Francophone d’Urodynamique (Société Savante) Présidents fondateurs : Mme G. Laroque, Présidente de la Fondation de Gérontologie, et Dr. M.F. Maugourd-Bizien Président : M. M. Lemoine Vice-Présidents : Pr. A. Pigné, Dr. O. Cotelle-Bernède Comité Médical : Pr. Chartier-Kastler, Dr. JF Hermieu, Pr. B. Jacquetin, Dr F. Jurascheck, M. G. Oudin (MK) Objectif: Favoriser toute initiative publique ou privée, visant à promouvoir par tous les moyens l'aide aux personnes incontinentes et la prévention de l'incontinence urinaire et fécale. Activités: Sensibilisation du corps soignant. Information et conseils aux patients et aux associations du 3ème âge, des handicapés, des paralysés et autres (prévention, rééducation, soins). Concertation avec les fabricants de protections, d'appareillage de recueil, d'appareils de rééducation et définition des normes. Rapport avec les Caisses de maladie pour une éventuelle prise en charge des dépenses des patients. Evaluation des matériels et essais hospitaliers à l'échelle européenne. Recherche de nouveaux produits. I'A.A.P.I. a été créée par des médecins, des kinésithérapeutes, des infirmières, des sages-femmes, des soignants, des administrateurs d'hôpitaux et bien d'autres acteurs de Santé, désireux de faire connaître aux incontinents qu'ils peuvent améliorer leur qualité de vie par une meilleure connaissance de leur handicap, par le recours à des consultations spécialisées et par l'usage de matériels bien adaptés et bien utilisés. L'A.A.P.I. s'adresse donc aux 5.000.000 d'incontinents urinaires et fécaux (estimation) des deux sexes et de tous âges. L'A.A.P.I. leur explique qu'ils peuvent traiter avec succès leur incontinence dans plus de 2 cas sur 3 en s'adressant aux médecins, rééducateurs, kinésithérapeutes, gynécologues, urologues, sages-femmes, etc, qui leur proposeront et mettront en œuvre des prises en charge appropriées. AAPI 25 L'A.A.P.I. leur apporte les informations utiles et pratiques sur les protections dont ils peuvent faire usage comme sur l'ensemble des comportements qui peuvent les aider à mieux vivre leur handicap. L'A.A.P.I. s'adresse dans le même temps aux Professionnels de Santé qui ont besoin des mêmes informations techniques pour mieux aider les patients dont ils ont la charge. Actions : Ø Démarches auprès de différents Ministères et des personnels politiques (problèmes de remboursement des médicaments, des protections et absorbants...) Ø . Information des soignants et incontinents par voie de presse et par une permanence téléphonique Ø . Edition annuelle du Guide AAPI "Aides et Conseils aux Personnes Incontinentes" Ø . Edition de notices-patients sur différents aspects de l’incontinence Ø . Edition du Guide Pédagogique pour comprendre, soigner et prévenir l’incontinence urinaire Ø . Emissions de radio, interviews, communiqués de presse... Ø . Animation d'un "Centre d'Information et de Documentation sur l'Incontinence": ü Adresses de services d'urologie et d'urodynamique, de médecins, spécialistes, rééducateurs, kinésithérapeutes et sages-femmes. ü Bibliographie, études épidémiologiques et autres, articles de presse. ü Cassettes vidéo, fiches d'information sur différents aspects de l'incontinence. AAPI 5 avenue du Maréchal Juin 92100 Boulogne Tél.: 01.46.99.18.99 - Fax: 01.46.99.18.85 [email protected] www.orpha.net/associations/AAPI 26 AAPI Bibliographie I - Les Livres Les ouvrages suivants ont été rédigés pour l'information des personnes incontinentes et de celles qui les entourent. Ils doivent être commandés directement aux éditeurs ou libraires. - L'eau et les femmes. Petits soucis et grand tracas liés à l'absorption de l'eau - Dr Odile Cotelle-Bernède et Monique Charron - 1995 OCB Publications - 18 rue Tiquetonne - 75002 Paris. 18,29 € (par chèque à l'ordre du Dr Odile Cotelle-Bernède). 172 pages. "L'eau, c'est bon pour la santé" mais tout se complique lorsque le système urinaire se fragilise. Comment remédier aux troubles qui en résultent? Peut-on les prévenir? - Féminité et muscles cachés - rééducation périnéale et sphinctérienne - Régine Coussé-Henker - Lauréate 1995 de la Fondation Polivex-Vermed - 1994 RCH Publications - BP 92 - 94003 Créteil cedex. 143 pages et schémas. 18,29 € – port compris. Le périnée au quotidien dans ses fonctions urinaires et sexuelles. De l'enfance à l'âge adulte, ce livre traite avec humour et efficacité des différents moyens de contrôler et de prévenir l'incontinence. Il s'adresse à un large public - aux professionnels de la santé - aux éducateurs sportifs... - L'incontinence : l'expliquer, la prévoir, la soigner - Marjolaine Biamonti - 2000 Edité par l'association "Marjolaine Formation" – 83 avenue Jean Jaurès - 75019 Paris. 9,91 euros + 2,13 euros pour le port. 48 pages. L'auteur, infirmière, dessinatrice et pédagogue a choisi la bande dessinée: le dessin et l'humour facilitent la compréhension et l'approche de ce problème délicat à traiter. - Problèmes urologiques de la femme. Cystites, incontinence, calculs rénaux - Pr. P. Colombeau - 1995 Edition J. Lyon - 11bis rue Georges Saché - 75014 Paris. 14,94 euros. 175 pages. Cet ouvrage présente tous les problèmes d'incontinence et leurs solutions, en déculpabilisant les personnes atteintes de ces maux. "Parlons-en" dit l'auteur, avec le sourire en citant Pierre Dac! AAPI 27 - Secrets de Femmes: le Périnée - Catherine Cecchi - 1996 Sauramps Editions - 11 bd Henri IV - 34000 Montpellier. 12,20 euros + 3,05 euros pour frais de port. 90 pages. Ce livre est pour toutes les femmes qui, après la naissance de leur enfant ou plus tard dans leur vie de femme, se sont trouvées démunies face aux métamorphoses de leur corps alors que tout le monde leur affirmait que tout allait bien. - Les hommes aussi ont leurs secrets - Pr Guy Vallancien - 1998 Editions du Rocher - 28 rue Comte Félix Gastaldi - Monaco 14,94 euros. 170 pages. Le Pr. Vallancien démystifie avec humour la prostate, ses maladies, les traitements et les coûts. - Un amour comme tant d’autres ? Handicaps moteurs et sexualité - Dr Bernadette Soulier - 2001. Editions Association des Paralysés de France - 17 bd Auguste Blanqui, 75013 Paris – 25,24 euros + port – 289 pages ; L’incontinence a de nombreuses répercussions sur la sexualité. B. Soulier, médecin et handicapée traite le problème sans détour et apporte des réponses concrètes. II - Les Guides et Livrets Nous pouvons vous adresser les guides suivants: - Guide pratique de l'autosondage Laboratoire Peters - 13 pages - 1997 – gratuit. Envoyer 0,91 euros en timbres pour frais d'envoi. - Troubles urinaires de la femme - Guide patientes Laboratoires Synthélabo - 24 pages - 1996 - gratuit. Envoyer 0,91 euros en timbres pour frais d'envoi. - Pour en savoir plus sur votre intervention de la prostate Porgès. Département d'Urologie - 6 pages - 1997 - gratuit. Envoyer 0,91 euros en timbres pour frais d'envoi. - Ménopause, incontinence urinaire et vieillissement urogénital Pr. Alain Pigné - 17 pages - 1998 - gratuit. Envoyer 0,91 euros en timbres pour frais d'envoi. - Votre médecin vous a prescrit des séances de Rééductation Périnéale... 28 AAPI Ondine - 5 pages - 1998 - gratuit. Envoyer 0,91 euros en timbres pour frais d'envoi. - Guide Pédagogique. L’incontinence urinaire : la comprendre, la traiter, la prévenir. 60 pages rédigées pour les personnes incontinentes – Gratuit pour les adhérents. Pour les autres, 7,62 euros pour participation aux frais. Edité par l’AAPI. Ouvrage collectif. III – Les notices-patients de l’AAPI 40 ont à ce jour été rédigées par des médecins, gynécologues, urologues et kinésithérapeutes à l'intention d'un large public sur différents aspects de l'incontinence et des traitements. Demandeznous la liste. Envoyez 0,61 euros en timbres par notice. Les adhérents reçoivent gratuitement les notices postérieures à leur adhésion. Derniers titres parus : 31 - La femme sportive et l'incontinence urinaire - A. Bourcier - MK. Enseignant et Consultant 32 - Le calendrier mictionnel - A.A.P.I. 33 - Le TVT: une nouvelle chirurgie de l'incontinence urinaire féminine - Pr. Pigné 34 - La cystite et l'incontinence urinaire - AAPI et API Canada 35 - Les gouttes retardataires: une affaire d'homme d'après "The Continence Foundation" 36 - Le sphincter anal artificiel - Pr. F. Michot 37 - Le système de neuromodulation - Pr. F. Bladou 38 - Que faire après un échec du TVT? Analyser-Comprendre– Proposer - Pr. A. Pigné 39 - Que disent les personnes incontinentes? - M. Lemoine 40 - L’énurésie de l’enfant - Pr. Jacques Moscovici L’AAPI est une association de patients – sans but lucratif – animée par des bénévoles. Les cotisations et dons sont nos seules ressources. Nous sommes sous le patronage de la Société Internationale Francophone d’Urodynamique - SIFUD – Société Savante. AAPI 29 Une publication de l’Association d’Aide aux Personnes Incontinentes Cette publication a été possible grâce au soutien de : Dépôt légal : ISSN Imprimé en France par PLG Impression