Lettre d`information L`OIM en République démocratique du Congo
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Lettre d`information L`OIM en République démocratique du Congo
P.1 - Editorial par le Chef de Mission CONTENU P.4 - Bunia: The Fight Against SGBV in Ituri District P.1 - Les nominations diplomatiques et les visites de haut niveau P.5 - Bukavu: Judicial Training Support in South Kivu Province P.5 - Kananga: Le travail de l’OIM pour les familles à charge des militaires P.2 - L’OIM RDC et sa Stratégie P.2 - Les migrations pour l’Afrique australe P.6 - La passation du programme MIDA Grands lacs P.3 - Goma: Le travail de l’OIM pour l’Est de la RDC L’OIM en République démocratique du Congo Lettre d’information juillet 2013 Lettre d’information Organisation internationale pour les migrations Editorial P. 1 J’ai le plaisir de partager avec vous notre dernier bulletin d’informations trimestriel du Bureau de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) en République démocratique du Congo. Cette période a été riche en événements et en nouvelles initiatives, à travers lesquelles l’OIM cherche à soutenir le Gouvernement congolais pour améliorer la gestion des migrations. La période a également permis la participation de notre Bureau à la Réunion ministérielle de la SADC organisée par l’OIM à Maputo, Mozambique, les 10 et 11 juillet 2013. La migration professionnelle dans la région a été discutée et a fait l’objet de recommandations par les Ministres, y inclus les Représentants du Gouvernement congolais. Nous avons eu le plaisir de recevoir les visites de S.E. M. Ban Ki-Moon, Secrétaire général des Nations unies, et S.E. Mme Mary Robinson, récemment nommée Envoyée spéciale des Nations unies dans la Région des Grands Lacs. La question des migrations est placée au cœur des problématiques qui concernent la stabilité de la République démocratique du Congo. En ligne avec cette approche, l’OIM a lancé une nouvelle stratégie relative à l’Etat de droit qui souligne l’importance de la gestion des migrations pour la pacification et le développement du pays. Les projets de l’OIM sur le terrain sont mis en œuvre dans le cadre d’une stratégie globale d’intervention. L’OIM adapte ses activités aux besoins et à la situation particulière de chaque région du pays. Les articles de ce bulletin présentent les dernières nouvelles reçues du terrain sur la mise en œuvre de nos actions. Laurent DE BOECK Chef de Mission de l’OIM en RDC lesquels nous publions nos informations et les dernières actualités sur les migrations en République démocratique du Congo. J’espère que ces plateformes susciteront Je voudrais également saisir cette occa- votre intérêt et que vous participesion pour vous informer que le Bureau rez à l’échange d’informations. de l’OIM à Kinshasa a créé une page sur Bonne lecture! Facebook et un site Internet, sur Les nominations diplomatiques et les visites de haut niveau La visite suivante était celle du Secrétaire général lui-même au cours du mois de mai dernier. La visite du Secrétaire général Ban Ki-Moon avait coïncidé avec celle du Président de la Banque Mondiale Jim Yong Kim qui avait annoncé un paquet de 1 billion USD d’investissement La Première était celle de l’Envoyée spéciale du Secré- pour la RDC et la région. Avant l’arrivée du Secrétaire taire Général des Nations Unies, récemment nommée général, des conflits ont éclaté entre les FARDC et les groupour la région des Grands Lacs, H.E. Mary ROBINSON, pes rebelles à Goma et occasionnèrent 19 morts. l’ex-chef d’état et championne des droits de l’homme, du 28 avril au 05 mai 2013. Le mandat spécifique de l’envoyée spéciale Mary Robinson est d’aider à implanter la structure de paix, sécurité et coopération et sa stratégie intitulée «The Framework of Hope »( la structure d’espoir), présente un plan pour les pistes, les mesures de suivi et mécanismes de surveillance régionale. A la fin de sa structure d’espoir, l’envoyée spéciale cite un extrait du livre de lauréat du prix Nobel Irlandais Seamus Heancy, intitulé « The Cure at Troy » Après la signature de l’accord de paix, sécurité et la structure de coordination pour la RDC par les onze pays africains en Février 2013, la RDC est devenue la maison d’une série de diplomatie de haut niveau et des visites. History says, don’t hope On this side of the grave. But then, once in a lifetime The longed for tidal wave Of justice can rise up, And hope and history rhyme. L’OIM en RDC avait élaboré une liste des commentaires et questions pour la visite du Secrétaire général. Une délégation de cinq membres de l’OIM était présente à la rencontre à Kinshasa. (Voir photo ci-dessus). Cont’d P. 2 Malgré la fragilité de la situation, la visite du Secrétaire n’a pas été interrompue avec des arrêts dans les deux villes Kinshasa et Goma avant de visiter d’autres pays de la région du Grands Lacs. A part les visites de l’Envoyée spéciale Mary Robinson, le Secrétaire général Ban Ki-Moon et le Président de la Banque mondiale, il y a eu un changement importante dans l’architecture diplomatiques de la RDC. Le Représentant spécial actuel du Secrétaire général pour la RDC, Roger A. Meece sera bientôt remplacé par M. Martin Kobler. Lettre d’information OIM République démocratique du Congo La nomination de ce dernier a été faite par le Secrétaire général au mois de juin 2013. Dans ses fonctions antérieures, M. Kobler était le Représentant spécial du Secrétaire général en Iraq et Conseiller Représentant spécial en Afghanistan. Finalement, la Brigade de Force d’Intervention a un nouveau commandant. Le Brésilien Lieutenant général Carlos Alberto dos Santos Cruz, nommé le 17 mai 2013 par le Secrétaire général Ban Ki-Moon. Le Lieutenant général a servi récemment comme Commandant de Force pour la Mission de stabilisation des Nations Unies en Haïti de janvier 2007 à avril 2009. L’OIM RDC ET SA STRATEGIE Au mois de mai 2013, l’OIM a annoncé la publication du principe de la loi et la stratégie de bonne gouvernance – La réforme de la police nationale congolaise(PNC). Cette stratégie provient d’une longue expérience que la Mission de l’OIM RDC a eu dans les zones de réforme du secteur de sécurité. Pendant plus Plus de cinq ans, l’OIM en RDC a aménagé un portfolio de 34 projets dont cinq parmi lesquels sont des projets liés aux forces armées, la police et la justice de la RDC représentant 77 million USD. La stratégie a été présentée à un groupe des donateurs comprenant les représentants de Price Waterhouse Coopers, DFID, JICA, INL et l’UE. Police graduation ceremony held in Bunia, Province Orientale in June, 2013. Shown in picture is IOM DRC Bunia Office Director Erika de Bona along with Erin Lane, representative of the U.S. Department of State Bureau of International Narcotics and Law Enforcement (INL). The ceremony marked the end of the Project Renforcement de la Coodrination Provinciale de la Police de Frontiere dans le district de l’Ituri which began in 2008. Deuxieme Conférence ministérielle du Dialogue sur les Migrations pour l’Afrique australe Il s’est tenu à Maputo, en République du Mozambique, une deuxième conférence Ministérielle du Dialogue sue les Migrations pour l’Afrique Australe du 10 au 11 juillet 2013. Cette conférence a été organisée par la République du Mozambique avec le soutien du secrétariat de la SADC et de l’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM). Le thème développé à ces assises était « Renforcer la migration professionnelle et la gestion des migrations dans la région SADC». L’objectif de cette conférence ministérielle avait comme objectif de discuter et développer des recommandations aux Etats membres de la SADC afin de mieux gérer les migrations de manière globale, ainsi que la migration du travail dans leurs régions respectives. Cette conférence a été précédée par une réunion des hauts fonctionnaires des Ministères de l’Intérieur et les Ministères du Travail. La session d’ouverture de la réunion des hauts fonctionnaires des Départements de l’Intérieur et du Travail a été présidée par S.E. Mme Taipo, Ministre du Travail de la République du Mozambique. Dans son allocution, Mme Maria a émis ses vœux de voir cette conférence apporter des résultats concrets pour la mise en œuvre des recommandations sur la gestion des migrations professionnelles, tout en tenant compte des réalités sur terrain. La cérémonie d’ouverture a été présidée par S.E. M. Oldemiro Baloi, Ministre des Affaires Etrangères et de la Coopération, République du Mozambique. S.E. M. Oldemiro a appelé les Etats membres de la SADC à partager leurs expériences et les bonnes pratiques de leurs pays respectifs en ce qui concerne la gestion et le contrôle des migrations dans la région, et à explorer conjointement des opportunités pour la mise en œuvre du plan d’action régionale sur les migrations professionnelles en Afriques australe. Suite à la page finale... P. 3 Lettre d’information OIM République démocratique du Congo Article sur le terrain Le travail de l'OIM pour l'Est de la RDC GOMA La RDC est un pays où les personnes déplacées à l’intérieur du pays sont estimées à 2.6 millions. La réponse à ce problème avec les besoins réels de ces déplacés (entre autre la protection, l’abri, la santé, l’hygiène et la nourriture et d’autres vulnérabilités particulières) est compliquée par le conflit récurrent et le manque de données fiables sur le nombre, la localisation, l’origine et les besoins spécifiques. Au mois d’avril 2013, l’OIM et le Haut Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés (UNHCR) ont écrit une lettre détaillant les efforts de coopération accrue pour parler du problème des déplacés à l’intérieur de la RDC. Cet effort jumelé est la plus récente disposition prise pour parler de la dynamique immédiate et à long-terme des déplacements. Le travail commencera tout d’abord par tracer le profil des activités sur les personnes déplacées internes vivant dans les sites de déplacement dans la Province du Nord-Kivu, où on trouve environ 973.000 déplacés autour de Goma. L'OIM est déjà dans sa première étape d’implanter la Matrice de Traçabilité des Déplacements dans le NordKivu. La capacité d’élaborer des programmes, y compris l’aménagement de camps et la coordination de camps ainsi que la préparation des séminaires pour l’information, prendront place en vue d’augmenter la capacité des acteurs nationaux et internationaux à assumer des niveaux accrus de responsabilités pour parler des besoins des personnes déplacées à l’intérieur du pays. Le premier séminaire de formation mixte entre l'UNHCR et l'OIM a eu lieu au mois de mai 2013 avec 29 participants venus de différentes organisations nationaux et internationaux. Le second séminaire de formation sur l’aménagement et la coordination de camps est prévu du 22 au 26 juillet 2013. Des séminaires continueront au cours du mois de septembre 2013 et porteront sur la structure générale de l’aménagement et la coordination de camps, la protection, les principes d’aménagement de camps et la coordination entre les différents enjeux présents dans la région. L'OIM RDC a également commencé les réunions bihebdomadaires sur l’aménagement des sites. Ces réunions réunissent les acteurs humanitaires appropriés pour coordonner l’activité dans les sites de déplacement à travers la Province du Nord-Kivu. Ensemble avec les partenaires nationaux et internationaux, ces efforts visent à adresser les lacunes qui perdurent à la réponse au déplacement à l’intérieur de la RDC et aussi repondre à la contiguïté de la réponse humanitaire immédiate ainsi que les besoins du développement à long-terme du pays. Photos de la formation CCCM (mai 2013) avec l’OIM et l’UNHCR à Goma, RDC. P. 4 Lettre d’information OIM République démocratique du Congo Article sur le terrain The Fight Against SGBV in Ituri District, DRC BUNIA, DRC The International Organization for Migration (IOM) in the Democratic Republic of Congo (DRC) is engaged in a national and international effort to tackle one of the country’s most pervasive problems: Sexual and Gender Based Violence (SGBV). IOM DRC activities to support the fight against SGBV involve trainings with the Congolese National Police (PNC), community sensitizations, construction of needed infrastructure and creative approaches that aim to bridge gaps between the community and the Police by unleashing the potential of women. This creativity resides in IOM DRC’s office in Bunia, a small town in an eastern district of Province Orientale. In addition to the training of 386 Judicial Police Officers and a SGBV sensitization program involving 500 more, IOM DRC has an ongoing initiative that facilitates economic relationships between the wives of police officers and the women within the local community. Discussions and communal events are organized with the wives of local police officers to discuss a range of topics related to business opportunities available for the community. The impact is twofold: it supports women-based, income-generating initiatives while also removing barriers between the police and the community. Another approach taken by IOM DRC was to build a PNC community hospital that provided care for victims of sexual and gender based violence. Due to the proximity and relationship this community medical center had to the PNC, the project also served to strengthen PNC’s community relations while simultaneously increasing the overall accessibility of healthcare within the community. The two projects are part of IOM DRC’s larger effort to support the fight against SGBV through reinforcing the PNC. Recent efforts began in 2010 with funding by the United States Department of State Bureau of International Narcotics and Law Enforcement (INL). Through this project, IOM DRC trained 386 officers, constructed and equipped ten offices and a PNC Hospital and started the community sensitization programmes that continue today through the Government of DRC’s Stabilization Plan and Reconstruction for War Affected Zones (STAREC). SGBV is one of the most pervasive problems within the DRC. All too often the perpetrators are those who are supposed to play a preventative role. The problem is further exacerbated by the fact that victims are often those who have little to no access to protection and healthcare. The issue has drawn much attention with the 10-day visit of the Secretary General’s Special Representative on Sexual Violence in Conflict, Zainab Hawa Bangura. Meeting with President Kabila and other top national and international leaders, the Special Representative urged national ownership of the problem, saying “it is time for real, meaningful action by the Congolese Government…to bring perpetrators to justice and to lift the stigma from survivors.” IOM DRC is also involved in the implementation of the pilot Community Based Complaints Mechanisms, an outcome of the Istanbul Workshop where Director General William Swing emerged as a chief architect. The pilot project seeks to establish a community center which collects a broad range of complaints, including those related to sexual abuse and exploitation, and uses the resulting data to help combat impunity. Efforts will continue by IOM DRC to support the fight against SGBV and incorporate gender sensitivities into the development of DRC in accordance with its 2013-2017 country-wide Strategy and associated principles and pillars. Photo from International Women’s Day celebrated in Bunia, RDC. P. 5 Article du terrain Judicial Support Training, South Kivu Province Lettre d’information OIM République démocratique du Congo BUKAVU On May 21 2013, His Excellency Marcellin CISHAMBO RUHOYA the Governor of South Kivu Province and the Head of Office, MONUSCO South Kivu-Bukavu Mr. Aliou Sène launched the three day training for the Military Justice Courts officers, at Hotel Plamedi in Bukavu. The training focused on strengthening the efficiency and procedural fairness in the judiciary. H.E. the Governor pointed out that the training was timely, because the criminal acts and violence against women and girls by armed men are not properly investigated in the Province. The Governor noted the training will not only strengthen enforcement of military regulations, but also identify the causes and ways to reduce the abuses by some members of the armed forces. He commended IOM, UNDP and MONUSCO (Support Section of Justice) for their financial support towards organizing the training. training as a way of ensuring the people of South Kivu will enjoy their rights through credible and fair justice. He pointed out that MUNUSCO will continue supporting the promotion of both civilian and military justice through the MONUSCO Justice Support Section in collaboration with IOM and UNDP in DRC. Mr. Sène stressed the importance of the training in enhancing the understanding of the proper functioning of all jurisdictions in the province, and in particular military courts. He commended IOM and UNDP for the financial support. IOM Bukavu Programme Manager, Maxie Muwonge, attended. IOM supported 13 of the 27 trainees, those that came from the territories of Goma and Beni in North Kivu, Lubumbashi and Kalemie from Katanga Province and of Uvira in South Kivu Province. IOM’s contribution towards this training was made possible through the support of the U.S. Department of State: Mr. Aliou Sène, the Head of Office, MONUSCO South Kivu Bureau of International Narcotics & Law Enforcement (INL). Bukavu congratulated the participants for attending the Article du terrain KANANGA Le travail de l'OIM pour des familles à charge des militaires Le projet « d’assistance à l’amélioration des conditions socio-économique des familles à charge des militaires des Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) dans le camps BOBOZO et des populations avoisinantes » est un projet qui a été conçu afin d’améliorer les conditions de vie des militaires au Kasaï, plus précisément à réhabiliter des infrastructures sanitaires de base, des logements, ainsi que créer des coopératives et des activités génératrices de revenus pour les familles de militaires et les populations avoisinantes sur le site militaire du BOBOZO. Ce projet vise également un renforcement des capacités des Techniciens du corps de Génie de FARDC et de Techniciens civils en construction et du corps médical de l’hôpital militaire de la 4ème région militaire du camps Bobozo ainsi que des sensibilisations sur les notions élémentaires de gestion de logement, d’hygiène et sur les maladies transmissibles. Ainsi ce projet permettra aux familles de militaires d’avoir un moyen de subsistance additionnel au salaire de leurs maris au travers la mise en place de différentes activités génératrices de revenu, de renforcer les liens et la confiance entre militaires et civils par la création de coopératives mixtes. Le projet articule donc ses interventions dans le volet Développement Communautaire sur trois axes: •Mise en place des Activités Génératrices de Revenu « A.G.R. » pour 280 familles des militaires; P. 6 Lettre d’information OIM République démocratique du Congo Article sur le terrain Kananga, RDC •Mise en place des trois coopératives; •Le renforcement des capacités des populations bénéficiaires par des formations d’ordre techni que, organisationnel et managérial. Ces actions constituant des réponses aux besoins des populations ciblées sont menées en vue de stimuler un développement local durable dans le milieu concerné. Pour cela, le projet a développé et utilise l’approche participative dans la conduite de ses activités en faveur des bénéficiaires de manière de permettre l’appropriation des concernés et assurer la pérennisation de ces activités. communauté qui, en définitive, entretient le progrès. Ainsi, toute stratégie visant le développement d’un milieu ou d’une communauté, pour être efficace, doit susciter la participation active de la population concernée. Cette approche qui a l’avantage de promouvoir la participation de toute la population bénéficiaire, aboutit à des actions mieux conçus. Car tout véritable développement est d’abord interne. C’est la dynamique propre à chaque C’est dans ce cadre que le projet avait organisé plusieurs ateliers de concertation, de validation des AGR, de mise en place des coopératives, et de planifications d’activités avec toutes parties prenantes du projet. LA PASSATION DU PROGRAMME MIDA GRANDS LACS En République Démocratique du Congo, le Programme Le concept MIDA - Migrations pour le Développement en Afrique - a été développé par l'Organisation internationale pour les migrations (OIM) à la fin des années 90. De nombreuses régions du continent africain souffrent d’une pénurie de ressources humaines qualifiées, due au départ de leurs cadres et diplômés universitaires. L’instabilité politique, les conflits armés, le chômage et les préoccupations se rapportant à la gouvernance sont autant d’incitations à l’émigration vers des endroits réputés moins hostiles. De cela, Il s’en suit une fuite des cerveaux qui constitue pour de nombreux pays un obstacle au développement durable. C’est particulièrement vrai lorsque la pénurie de main-d’œuvre qualifiée touche des secteurs comme l’éducation, la santé, le développement rural ou le tissu économique générateur d’emplois. Si la fuite des cerveaux n’est qu’un des nombreux facteurs qui contribuent au problème développement de certaines régions d’Afrique, il constitue un élément important qu’il faut prendre en compte au moyen de politiques qui favorisent et bénéficient des migrants. Alain Bokoko, médecin spécialiste en anesthésie (MIDA) Migrations pour le Développement en Afrique (MIDA) s’est donné la mission de répondre au phénomène de la fuite des cerveaux en créant et en valorisant les liens durables entre la diaspora et son pays d’origine, en vue de transformer cette fuite en un gain de cerveau. Jouissant d’un partenariat fiable d’avec le Ministère de l’Emploi, Travail et Prévoyance Sociale, ce programme a été développé sur base des politiques nationales, régionales et internationales en vigueur et a appuyé le développement humain et économique de certains secteurs identifiés comme prioritaires par le gouvernement. P. 7 Lettre d’information OIM République démocratique du Congo MIDA Durant sa première phase exécution qui a eu lieu entre 2001 et 2003, l’objectif majeur a consisté à identifier les besoins en expertise, en savoir-faire et en investissements susceptibles d’être satisfaits en ayant recours aux diasporas. La corrélation s’était traduite par la réalisation de 163 missions de transferts physiques vers les institutions académiques publiques et privées, dont 74 missions au profit de la République Démocratique du Congo. Quant aux transferts virtuels, ils s’étaient traduits par l’organisation d’un cours à distance en anesthésie et réanimation entre l’Université Libre de Bruxelles (ULB) et l’Université de Lubumbashi (UNILU). Réalisé par un médecin d’origine congolaise résidant en Belgique, ce cours a été suivi par plus de 700 étudiants de 2ème doctorat entre 2001 et 2003. Ces résultats encourageants et l’évaluation positive du programme, mais également l’intérêt et l’enthousiasme exprimés par les pays bénéficiaires, ont permis le lancement d’une deuxième phase de ce programme. Cette deuxième phase s’était déroulée du 1er février 2005 au 31 mars 2006, et avait donné lieu en son temps à la constitution d’un comité de pilotage à Bruxelles, lequel a permis d’assurer en concertation avec le Ministère de l’Emploi, Travail et Prévoyance Sociale, le développement des mécanismes d’analyse des besoins identifiant les secteurs qui nécessitaient une intervention prioritaire du Programme MIDA. Le besoin criant de coordination des activités sur terrain avait suscité la nécessité de former une cellule de coordination nationale avec pour mandant d’assurer le bon déroulement des activités de mobilisation de la diaspora Congolaise ainsi que celles de renforcement des capacités des institutions. En outre, trois outils ont été mis à la disposition de la diaspora : les transferts physiques, les transferts virtuels ou e-learning et les transferts financiers dont l’avancée s’est avérée assez timide. Au terme de cette phase, 78 transferts physiques ont été réalisés avec comme retombées quatre volontaires qui sont retournés définitivement dans leurs pays d’origine, et des recommandations ont été faites quant à l’amélioration des volets 'transferts financiers' (remises de fonds de la diaspora originaire de la région des Grands Lacs) et du volet 'transferts virtuels' dont les activités devaient être accentuées. Pour traduire ces recommandations en actions concrètes, de 2006 à 2008 l’OIM avait procédé en collaboration avec la cellule de coordination nationale du Ministère de l’Emploi, Travail et Prévoyance Sociale, à la mise en œuvre de la troisième phase du Programme MIDA. Tout en poursuivant, les activités de mobilisation de la diaspora congolaise vivant en Europe, l’OIM avait mis en place des processus d’orientation des transferts financiers vers des projets d’ordre communautaire susceptible de créer des emplois. Grâce à l’expérience acquise depuis 2001, l’OIM s’était appuyée en 2008 sur le Document de la Stratégique de Croissance et de Réduction de la Pauvreté (DSCRP) pour développer une quatrième phase du Programme dont l’approche était différente des précédentes phases. Bien que les activités de mobilisation de la diaspora congolaise et de renforcement des capacités des institutions locales se poursuivaient, l’OIM avait opté pour une approche « projets pluriannuels » afin de mieux mesurer l’impact des actions qui devaient être menées. Au regard des actions ont été menées dans le cadre de la mise en œuvre de cette quatrième phase qui a pris fin au mois d’avril 2013, les acquis ci-après peuvent être mentionnés à titre indicatif : La création d’un centre interdisciplinaire en génétique, suivie de la création d’un laboratoire en génétique et en biologie moléculaire ; la création d’un laboratoire en protection de plantes ; la formation de 56 assistants et chefs de travaux dans différentes disciplines ; la formation de 24 techniciens de laboratoire et 35 animateurs ruraux, sans oublier le recyclage de 12 professeurs des instituts techniques du secondaire ; l’acquisition des divers matériels didactiques et ouvrages ; et l’accompagnement de la soutenance de 6 thèses de doctorat dans les différentes disciplines. P. 8 Lettre d’information OIM République démocratique du Congo Deuxieme conference ministerielle, cont’d Dans le cadre de sa déclaration d’ouverture, S.E. Mme Laura Thompson, Directrice générale adjointe de l’OIM, a réitéré le besoin de développer un processus mené par les gouvernements et influencé par des objectifs et priorités régionaux où l’OIM et d’autres partenaires jouent un rôle de soutien. d’action régional et ont demandé aux Etat membres de soutenir sa mise en œuvre. Ils espèrent également que ce plan d’action contribuera à renforcer la coopération entre les Etats de la SADC pour gérer efficacement les migrations professionnelles dans la région. Le plan d’action régional sur la migration professionnelle contient des éléments prioritaires liés à la migration dans la région de la SADC que les Etats membres doivent s’engager à traduire en actions concrètes dans leurs pays. Cette conférence a également permis les discussions sur plusieurs thèmes liés aux migrations professionnelles et aux enjeux migratoires plus généraux, ainsi que les politiques migratoires nationales, les profils migratoires, les migrations irréguliéres, la migration et la santé, le Protocole de la SADC pour faciliter les mouvements des personnes et les postes frontaliers uniques. Les Ministres ont accueilli favorablement le plan L’OIM EN REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO Bureau Pays Kinshasa E-mail: [email protected] Sous-bureaux: Nord Kivu Goma Masisi Walikale Kasindi Sud Kivu Bukavu Province Orientale Kisangani Bunia Kasaï Occidental Kananga Kamako Bandundu Kayemba Bas-Congo Kimpese Yema