Lettre d`information L`OIM en République démocratique du Congo

Transcription

Lettre d`information L`OIM en République démocratique du Congo
P.1 - Editorial par le Chef de
Mission
CONTENU
P.4 - Bunia: The Fight Against
SGBV in Ituri District
P.1 - Les nominations diplomatiques et les visites de haut
niveau
P.5 - Bukavu: Judicial Training
Support in South Kivu Province
P.5 - Kananga: Le travail de
l’OIM pour les familles à
charge des militaires
P.2 - L’OIM RDC et sa Stratégie
P.2 - Les migrations pour
l’Afrique australe
P.6 - La passation du programme MIDA Grands lacs
P.3 - Goma: Le travail de l’OIM
pour l’Est de la RDC
L’OIM en
République démocratique
du Congo
Lettre d’information
juillet 2013
Lettre d’information
Organisation internationale pour les migrations
Editorial
P. 1
J’ai le plaisir de partager avec vous notre
dernier bulletin d’informations trimestriel
du Bureau de l’Organisation internationale
pour les migrations (OIM) en République
démocratique du Congo. Cette période a
été riche en événements et en nouvelles
initiatives, à travers lesquelles l’OIM cherche à soutenir le Gouvernement congolais
pour améliorer la gestion des migrations.
La période a également permis la participation de notre Bureau à la Réunion
ministérielle de la SADC organisée par
l’OIM à Maputo, Mozambique, les 10 et
11 juillet 2013. La migration professionnelle dans la région a été discutée et a
fait l’objet de recommandations par les
Ministres, y inclus les Représentants du
Gouvernement congolais.
Nous avons eu le plaisir de recevoir les
visites de S.E. M. Ban Ki-Moon, Secrétaire
général des Nations unies, et S.E. Mme
Mary Robinson, récemment nommée
Envoyée spéciale des Nations unies dans
la Région des Grands Lacs. La question des
migrations est placée au cœur des problématiques qui concernent la stabilité de la
République démocratique du Congo. En
ligne avec cette approche, l’OIM a lancé
une nouvelle stratégie relative à l’Etat de
droit qui souligne l’importance de la gestion
des migrations pour la pacification et le
développement du pays.
Les projets de l’OIM sur le terrain sont
mis en œuvre dans le cadre d’une
stratégie globale d’intervention. L’OIM
adapte ses activités aux besoins et à la
situation particulière de chaque région
du pays. Les articles de ce bulletin
présentent les dernières nouvelles
reçues du terrain sur la mise en œuvre
de nos actions.
Laurent DE BOECK
Chef de Mission
de l’OIM en RDC
lesquels nous publions nos informations et les dernières actualités
sur les migrations en République
démocratique du Congo. J’espère
que ces plateformes susciteront
Je voudrais également saisir cette occa- votre intérêt et que vous participesion pour vous informer que le Bureau rez à l’échange d’informations.
de l’OIM à Kinshasa a créé une page sur
Bonne lecture!
Facebook et un site Internet, sur
Les nominations diplomatiques et les visites de haut niveau
La visite suivante était celle du Secrétaire général
lui-même au cours du mois de mai dernier. La visite du
Secrétaire général Ban Ki-Moon avait coïncidé avec celle
du Président de la Banque Mondiale Jim Yong Kim qui
avait annoncé un paquet de 1 billion USD d’investissement
La Première était celle de l’Envoyée spéciale du Secré- pour la RDC et la région. Avant l’arrivée du Secrétaire
taire Général des Nations Unies, récemment nommée général, des conflits ont éclaté entre les FARDC et les groupour la région des Grands Lacs, H.E. Mary ROBINSON, pes rebelles à Goma et occasionnèrent 19 morts.
l’ex-chef d’état et championne des droits de l’homme, du
28 avril au 05 mai 2013. Le mandat spécifique de
l’envoyée spéciale Mary Robinson est d’aider à implanter
la structure de paix, sécurité et coopération et sa stratégie intitulée «The Framework of Hope »( la structure
d’espoir), présente un plan pour les pistes, les mesures de
suivi et mécanismes de surveillance régionale. A la fin de
sa structure d’espoir, l’envoyée spéciale cite un extrait du
livre de lauréat du prix Nobel Irlandais Seamus Heancy,
intitulé « The Cure at Troy »
Après la signature de l’accord de paix, sécurité et la structure de coordination pour la RDC par les onze pays
africains en Février 2013, la RDC est devenue la maison
d’une série de diplomatie de haut niveau et des visites.
History says, don’t hope
On this side of the grave.
But then, once in a lifetime
The longed for tidal wave
Of justice can rise up,
And hope and history rhyme.
L’OIM en RDC avait élaboré une liste des commentaires
et questions pour la visite du Secrétaire général. Une
délégation de cinq membres de l’OIM était présente à la
rencontre à Kinshasa. (Voir photo ci-dessus).
Cont’d
P. 2
Malgré la fragilité de la situation, la visite du Secrétaire
n’a pas été interrompue avec des arrêts dans les deux
villes Kinshasa et Goma avant de visiter d’autres pays
de la région du Grands Lacs.
A part les visites de l’Envoyée spéciale Mary Robinson,
le Secrétaire général Ban Ki-Moon et le Président de la
Banque mondiale, il y a eu un changement importante
dans l’architecture diplomatiques de la RDC. Le Représentant spécial actuel du Secrétaire général pour la
RDC, Roger A. Meece sera bientôt remplacé par M.
Martin Kobler.
Lettre d’information OIM République démocratique du Congo
La nomination de ce dernier a été faite par le Secrétaire général au mois de juin 2013. Dans ses fonctions
antérieures, M. Kobler était le Représentant spécial du
Secrétaire général en Iraq et Conseiller Représentant
spécial en Afghanistan.
Finalement, la Brigade de Force d’Intervention a un
nouveau commandant. Le Brésilien Lieutenant général
Carlos Alberto dos Santos Cruz, nommé le 17 mai 2013
par le Secrétaire général Ban Ki-Moon. Le Lieutenant
général a servi récemment comme Commandant de
Force pour la Mission de stabilisation des Nations
Unies en Haïti de janvier 2007 à avril 2009.
L’OIM RDC ET SA STRATEGIE
Au mois de mai 2013, l’OIM a annoncé la publication
du principe de la loi et la stratégie de bonne gouvernance – La réforme de la police nationale
congolaise(PNC). Cette stratégie provient d’une longue
expérience que la Mission de l’OIM RDC a eu dans les
zones de réforme du secteur de sécurité. Pendant plus
Plus de cinq ans, l’OIM en RDC a aménagé un portfolio
de 34 projets dont cinq parmi lesquels sont des projets
liés aux forces armées, la police et la justice de la RDC
représentant 77 million USD. La stratégie a été présentée à un groupe des donateurs comprenant les représentants de Price Waterhouse Coopers, DFID, JICA, INL
et l’UE.
Police graduation ceremony held in Bunia,
Province Orientale in June, 2013. Shown in
picture is IOM DRC Bunia Office Director Erika de
Bona along with Erin Lane, representative of the
U.S. Department of State Bureau of International
Narcotics and Law Enforcement (INL). The ceremony marked the end of the Project Renforcement de la Coodrination Provinciale de la Police
de Frontiere dans le district de l’Ituri which began
in 2008.
Deuxieme Conférence ministérielle du Dialogue sur les Migrations pour l’Afrique australe
Il s’est tenu à Maputo, en République du Mozambique,
une deuxième conférence Ministérielle du Dialogue
sue les Migrations pour l’Afrique Australe du 10 au 11
juillet 2013. Cette conférence a été organisée par la
République du Mozambique avec le soutien du secrétariat de la SADC et de l’Organisation Internationale
pour les Migrations (OIM). Le thème développé à ces
assises était « Renforcer la migration professionnelle et
la gestion des migrations dans la région SADC».
L’objectif de cette conférence ministérielle avait
comme objectif de discuter et développer des recommandations aux Etats membres de la SADC afin de
mieux gérer les migrations de manière globale, ainsi
que la migration du travail dans leurs régions respectives.
Cette conférence a été précédée par une réunion des
hauts fonctionnaires des Ministères de l’Intérieur et les
Ministères du Travail. La session d’ouverture de la
réunion des hauts fonctionnaires des Départements de
l’Intérieur et du Travail a été présidée par S.E. Mme
Taipo, Ministre du Travail de la République du Mozambique. Dans son allocution, Mme Maria a émis ses vœux
de voir cette conférence apporter des résultats concrets
pour la mise en œuvre des recommandations sur la
gestion des migrations professionnelles, tout en tenant
compte des réalités sur terrain.
La cérémonie d’ouverture a été présidée par S.E. M.
Oldemiro Baloi, Ministre des Affaires Etrangères et de la
Coopération, République du Mozambique. S.E. M. Oldemiro a appelé les Etats membres de la SADC à partager
leurs expériences et les bonnes pratiques de leurs pays
respectifs en ce qui concerne la gestion et le contrôle
des migrations dans la région, et à explorer conjointement des opportunités pour la mise en œuvre du plan
d’action régionale sur les migrations professionnelles en
Afriques australe.
Suite à la page finale...
P. 3
Lettre d’information OIM République démocratique du Congo
Article sur le terrain
Le travail de l'OIM pour l'Est de la RDC
GOMA
La RDC est un pays où les personnes déplacées à
l’intérieur du pays sont estimées à 2.6 millions. La réponse
à ce problème avec les besoins réels de ces déplacés
(entre autre la protection, l’abri, la santé, l’hygiène et la
nourriture et d’autres vulnérabilités particulières) est
compliquée par le conflit récurrent et le manque de données fiables sur le nombre, la localisation, l’origine et les
besoins spécifiques.
Au mois d’avril 2013, l’OIM et le Haut Commissariat des
Nations Unies pour les Réfugiés (UNHCR) ont écrit une
lettre détaillant les efforts de coopération accrue pour
parler du problème des déplacés à l’intérieur de la RDC.
Cet effort jumelé est la plus récente disposition prise
pour parler de la dynamique immédiate et à long-terme
des déplacements.
Le travail commencera tout d’abord par tracer le profil des
activités sur les personnes déplacées internes vivant dans
les sites de déplacement dans la Province du Nord-Kivu,
où on trouve environ 973.000 déplacés autour de Goma.
L'OIM est déjà dans sa première étape d’implanter la
Matrice de Traçabilité des Déplacements dans le NordKivu. La capacité d’élaborer des programmes, y compris
l’aménagement de camps et la coordination de camps
ainsi que la préparation des séminaires pour
l’information, prendront place en vue d’augmenter la capacité des acteurs nationaux et internationaux à assumer des
niveaux accrus de responsabilités pour parler des besoins
des personnes déplacées à l’intérieur du pays.
Le premier séminaire de formation mixte entre l'UNHCR
et l'OIM a eu lieu au mois de mai 2013 avec 29 participants
venus de différentes organisations nationaux et internationaux. Le second séminaire de formation sur
l’aménagement et la coordination de camps est prévu du
22 au 26 juillet 2013. Des séminaires continueront au cours
du mois de septembre 2013 et porteront sur la structure
générale de l’aménagement et la coordination de camps, la
protection, les principes d’aménagement de camps et la
coordination entre les différents enjeux présents dans la
région. L'OIM RDC a également commencé les réunions
bihebdomadaires sur l’aménagement des sites. Ces
réunions réunissent les acteurs humanitaires appropriés
pour coordonner l’activité dans les sites de déplacement à
travers la Province du Nord-Kivu.
Ensemble avec les partenaires nationaux et internationaux, ces efforts visent à adresser les lacunes qui perdurent à la réponse au déplacement à l’intérieur de la RDC et
aussi repondre à la contiguïté de la réponse humanitaire
immédiate ainsi que les besoins du développement à
long-terme du pays.
Photos de la formation CCCM (mai 2013) avec l’OIM et l’UNHCR à
Goma, RDC.
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Lettre d’information OIM République démocratique du Congo
Article sur le terrain
The Fight Against SGBV in Ituri District, DRC
BUNIA, DRC
The International Organization for Migration (IOM) in the
Democratic Republic of Congo (DRC) is engaged in a national and international effort to tackle one of the country’s
most pervasive problems: Sexual and Gender Based
Violence (SGBV). IOM DRC activities to support the fight
against SGBV involve trainings with the Congolese National
Police (PNC), community sensitizations, construction of
needed infrastructure and creative approaches that aim to
bridge gaps between the community and the Police by
unleashing the potential of women.
This creativity resides in IOM DRC’s office in Bunia, a small
town in an eastern district of Province Orientale. In addition to the training of 386 Judicial Police Officers and a SGBV
sensitization program involving 500 more, IOM DRC has an
ongoing initiative that facilitates economic relationships
between the wives of police officers and the women within
the local community. Discussions and communal events are
organized with the wives of local police officers to discuss a
range of topics related to business opportunities available
for the community. The impact is twofold: it supports
women-based, income-generating initiatives while also
removing barriers between the police and the community.
Another approach taken by IOM DRC was to build a PNC
community hospital that provided care for victims of sexual
and gender based violence. Due to the proximity and
relationship this community medical center had to the PNC,
the project also served to strengthen PNC’s community
relations while simultaneously increasing the overall accessibility of healthcare within the community.
The two projects are part of IOM DRC’s larger effort to
support the fight against SGBV through reinforcing the PNC.
Recent efforts began in 2010 with funding by the United
States Department of State Bureau of International Narcotics
and Law Enforcement (INL). Through this project, IOM DRC
trained 386 officers, constructed and equipped ten offices
and a PNC Hospital and started the community sensitization
programmes that continue today through the Government
of DRC’s Stabilization Plan and Reconstruction for War Affected Zones (STAREC).
SGBV is one of the most pervasive problems within the DRC.
All too often the perpetrators are those who are supposed to
play a preventative role. The problem is further exacerbated
by the fact that victims are often those who have little to no
access to protection and healthcare.
The issue has drawn much attention with the 10-day visit of
the Secretary General’s Special Representative on Sexual
Violence in Conflict, Zainab Hawa Bangura. Meeting with
President Kabila and other top national and international
leaders, the Special Representative urged national
ownership of the problem, saying “it is time for real, meaningful action by the Congolese Government…to bring perpetrators to justice and to lift the stigma from survivors.”
IOM DRC is also involved in the implementation of the pilot
Community Based Complaints Mechanisms, an outcome of
the Istanbul Workshop where Director General William
Swing emerged as a chief architect. The pilot project seeks
to establish a community center which collects a broad range
of complaints, including those related to sexual abuse and
exploitation, and uses the resulting data to help combat
impunity. Efforts will continue by IOM DRC to support the
fight against SGBV and incorporate gender sensitivities into
the development of DRC in accordance with its 2013-2017
country-wide Strategy and associated principles and pillars.
Photo from International Women’s Day
celebrated in Bunia,
RDC.
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Article du terrain
Judicial Support Training, South Kivu Province
Lettre d’information OIM République démocratique du Congo
BUKAVU
On May 21 2013, His Excellency Marcellin CISHAMBO
RUHOYA the Governor of
South Kivu Province and the
Head of Office, MONUSCO
South Kivu-Bukavu Mr. Aliou
Sène launched the three day
training for the Military
Justice Courts officers, at
Hotel Plamedi in Bukavu.
The training focused on strengthening the efficiency and
procedural fairness in the judiciary. H.E. the Governor
pointed out that the training was timely, because the
criminal acts and violence against women and girls by
armed men are not properly investigated in the Province.
The Governor noted the training will not only strengthen
enforcement of military regulations, but also identify the
causes and ways to reduce the abuses by some members
of the armed forces. He commended IOM, UNDP and
MONUSCO (Support Section of Justice) for their financial
support
towards
organizing
the
training.
training as a way of ensuring the people of South
Kivu will enjoy their rights
through credible and fair
justice. He pointed out
that MUNUSCO will continue supporting the promotion of both civilian and
military justice through the
MONUSCO Justice Support
Section in collaboration with IOM and UNDP in DRC.
Mr. Sène stressed the importance of the training in enhancing
the understanding of the proper functioning of all jurisdictions in the province, and in particular military courts. He
commended IOM and UNDP for the financial support. IOM
Bukavu Programme Manager, Maxie Muwonge, attended.
IOM supported 13 of the 27 trainees, those that came from
the territories of Goma and Beni in North Kivu, Lubumbashi
and Kalemie from Katanga Province and of Uvira in South Kivu
Province. IOM’s contribution towards this training was made
possible through the support of the U.S. Department of State:
Mr. Aliou Sène, the Head of Office, MONUSCO South Kivu
Bureau of International Narcotics & Law Enforcement (INL).
Bukavu congratulated the participants for attending the
Article du terrain
KANANGA
Le travail de l'OIM pour des familles à charge des militaires
Le projet « d’assistance à l’amélioration des conditions
socio-économique des familles à charge des militaires des
Forces Armées de la République Démocratique du Congo
(FARDC) dans le camps BOBOZO et des populations avoisinantes » est un projet qui a été conçu afin d’améliorer les
conditions de vie des militaires au Kasaï, plus précisément à
réhabiliter des infrastructures sanitaires de base, des logements, ainsi que créer des coopératives et des activités
génératrices de revenus pour les familles de militaires et les
populations avoisinantes sur le site militaire du BOBOZO.
Ce projet vise également un renforcement des capacités
des Techniciens du corps de Génie de FARDC et de Techniciens civils en construction et du corps médical de
l’hôpital militaire de la 4ème région militaire du camps
Bobozo ainsi que des sensibilisations sur les notions
élémentaires de gestion de logement, d’hygiène et sur les
maladies transmissibles.
Ainsi ce projet permettra aux familles de militaires d’avoir
un moyen de subsistance additionnel au salaire de leurs
maris au travers la mise en place de différentes activités
génératrices de revenu, de renforcer les liens et la
confiance entre militaires et civils par la création de
coopératives mixtes.
Le projet articule donc ses interventions dans le volet
Développement Communautaire sur trois axes:
•Mise en place des Activités Génératrices de
Revenu « A.G.R. » pour 280 familles des militaires;
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Lettre d’information OIM République démocratique du Congo
Article sur le terrain
Kananga, RDC
•Mise en place des trois coopératives;
•Le renforcement des capacités des populations
bénéficiaires par des formations d’ordre techni
que, organisationnel et managérial.
Ces actions constituant des réponses aux besoins des
populations ciblées sont menées en vue de stimuler un
développement local durable dans le milieu concerné.
Pour cela, le projet a développé et utilise l’approche participative dans la conduite de ses activités en faveur des
bénéficiaires de manière de permettre l’appropriation des
concernés et assurer la pérennisation de ces activités.
communauté qui, en définitive, entretient le progrès.
Ainsi, toute stratégie visant le développement d’un milieu
ou d’une communauté, pour être efficace, doit susciter la
participation active de la population concernée.
Cette approche qui a l’avantage de promouvoir la participation de toute la population bénéficiaire, aboutit à des
actions mieux conçus. Car tout véritable développement
est d’abord interne. C’est la dynamique propre à chaque
C’est dans ce cadre que le projet avait organisé plusieurs
ateliers de concertation, de validation des AGR, de mise
en place des coopératives, et de planifications d’activités
avec toutes parties prenantes du projet.
LA PASSATION DU PROGRAMME MIDA GRANDS LACS En République Démocratique du Congo, le Programme
Le concept MIDA - Migrations pour le Développement en
Afrique - a été développé par l'Organisation internationale
pour les migrations (OIM) à la fin des années 90.
De nombreuses régions du continent africain souffrent
d’une pénurie de ressources humaines qualifiées, due au
départ de leurs cadres et diplômés universitaires.
L’instabilité politique, les conflits armés, le chômage et les
préoccupations se rapportant à la gouvernance sont
autant d’incitations à l’émigration vers des endroits réputés moins hostiles. De cela, Il s’en suit une fuite des
cerveaux qui constitue pour de nombreux pays un obstacle
au développement durable. C’est particulièrement vrai
lorsque la pénurie de main-d’œuvre qualifiée touche des
secteurs comme l’éducation, la santé, le développement
rural ou le tissu économique générateur d’emplois.
Si la fuite des cerveaux n’est qu’un des nombreux facteurs
qui contribuent au problème développement de certaines
régions d’Afrique, il constitue un élément important qu’il
faut prendre en compte au moyen de politiques qui favorisent et bénéficient des migrants.
Alain Bokoko, médecin spécialiste en anesthésie (MIDA)
Migrations pour le Développement en Afrique (MIDA)
s’est donné la mission de répondre au phénomène de la
fuite des cerveaux en créant et en valorisant les liens
durables entre la diaspora et son pays d’origine, en vue de
transformer cette fuite en un gain de cerveau.
Jouissant d’un partenariat fiable d’avec le Ministère de
l’Emploi, Travail et Prévoyance Sociale, ce programme a
été développé sur base des politiques nationales, régionales et internationales en vigueur et a appuyé le développement humain et économique de certains secteurs
identifiés comme prioritaires par le gouvernement.
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Lettre d’information OIM République démocratique du Congo
MIDA
Durant sa première phase exécution qui a eu lieu entre
2001 et 2003, l’objectif majeur a consisté à identifier les
besoins en expertise, en savoir-faire et en investissements
susceptibles d’être satisfaits en ayant recours aux diasporas. La corrélation s’était traduite par la réalisation de 163
missions de transferts physiques vers les institutions
académiques publiques et privées, dont 74 missions au
profit de la République Démocratique du Congo. Quant
aux transferts virtuels, ils s’étaient traduits par
l’organisation d’un cours à distance en anesthésie et réanimation entre l’Université Libre de Bruxelles (ULB) et
l’Université de Lubumbashi (UNILU). Réalisé par un médecin d’origine congolaise résidant en Belgique, ce cours a
été suivi par plus de 700 étudiants de 2ème doctorat
entre 2001 et 2003.
Ces résultats encourageants et l’évaluation positive du
programme, mais également l’intérêt et l’enthousiasme
exprimés par les pays bénéficiaires, ont permis le lancement d’une deuxième phase de ce programme.
Cette deuxième phase s’était déroulée du 1er février
2005 au 31 mars 2006, et avait donné lieu en son temps à
la constitution d’un comité de pilotage à Bruxelles, lequel
a permis d’assurer en concertation avec le Ministère de
l’Emploi, Travail et Prévoyance Sociale, le développement
des mécanismes d’analyse des besoins identifiant les
secteurs qui nécessitaient une intervention prioritaire du
Programme MIDA. Le besoin criant de coordination des
activités sur terrain avait suscité la nécessité de former
une cellule de coordination nationale avec pour mandant
d’assurer le bon déroulement des activités de mobilisation de la diaspora Congolaise ainsi que celles de renforcement des capacités des institutions.
En outre, trois outils ont été mis à la disposition de la diaspora : les transferts physiques, les transferts virtuels ou
e-learning et les transferts financiers dont l’avancée s’est
avérée assez timide. Au terme de cette phase, 78 transferts physiques ont été réalisés avec comme retombées
quatre volontaires qui sont retournés définitivement dans
leurs pays d’origine, et des recommandations ont été
faites quant à l’amélioration des volets 'transferts financiers' (remises de fonds de la diaspora originaire de la
région des Grands Lacs) et du volet 'transferts virtuels'
dont les activités devaient être accentuées.
Pour traduire ces recommandations en actions concrètes, de
2006 à 2008 l’OIM avait procédé en collaboration avec la
cellule de coordination nationale du Ministère de l’Emploi,
Travail et Prévoyance Sociale, à la mise en œuvre de la
troisième phase du Programme MIDA. Tout en poursuivant,
les activités de mobilisation de la diaspora congolaise vivant
en Europe, l’OIM avait mis en place des processus
d’orientation des transferts financiers vers des projets d’ordre
communautaire susceptible de créer des emplois.
Grâce à l’expérience acquise depuis 2001, l’OIM s’était
appuyée en 2008 sur le Document de la Stratégique de Croissance et de Réduction de la Pauvreté (DSCRP) pour développer une quatrième phase du Programme dont l’approche était
différente des précédentes phases. Bien que les activités de
mobilisation de la diaspora congolaise et de renforcement des
capacités des institutions locales se poursuivaient, l’OIM avait
opté pour une approche « projets pluriannuels » afin de
mieux mesurer l’impact des actions qui devaient être menées.
Au regard des actions ont été menées dans le cadre de la mise
en œuvre de cette quatrième phase qui a pris fin au mois
d’avril 2013, les acquis ci-après peuvent être mentionnés à
titre indicatif : La création d’un centre interdisciplinaire en
génétique, suivie de la création d’un laboratoire en génétique
et en biologie moléculaire ; la création d’un laboratoire en
protection de plantes ; la formation de 56 assistants et chefs
de travaux dans différentes disciplines ; la formation de 24
techniciens de laboratoire et 35 animateurs ruraux, sans
oublier le recyclage de 12 professeurs des instituts techniques
du secondaire ; l’acquisition des divers matériels didactiques
et ouvrages ; et l’accompagnement de la soutenance de 6
thèses de doctorat dans les différentes disciplines.
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Lettre d’information OIM République démocratique du Congo
Deuxieme conference ministerielle, cont’d
Dans le cadre de sa déclaration d’ouverture, S.E. Mme
Laura Thompson, Directrice générale adjointe de
l’OIM, a réitéré le besoin de développer un processus
mené par les gouvernements et influencé par des
objectifs et priorités régionaux où l’OIM et d’autres
partenaires jouent un rôle de soutien.
d’action régional et ont demandé aux Etat membres
de soutenir sa mise en œuvre. Ils espèrent également que ce plan d’action contribuera à renforcer la
coopération entre les Etats de la SADC pour gérer
efficacement les migrations professionnelles dans la
région.
Le plan d’action régional sur la migration professionnelle contient des éléments prioritaires liés à la migration dans la région de la SADC que les Etats membres
doivent s’engager à traduire en actions concrètes dans
leurs pays.
Cette conférence a également permis les discussions
sur plusieurs thèmes liés aux migrations professionnelles et aux enjeux migratoires plus généraux, ainsi
que les politiques migratoires nationales, les profils
migratoires, les migrations irréguliéres, la migration
et la santé, le Protocole de la SADC pour faciliter les
mouvements des personnes et les postes frontaliers
uniques.
Les Ministres ont accueilli favorablement le plan
L’OIM EN REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO
Bureau Pays
Kinshasa
E-mail: [email protected]
Sous-bureaux:
Nord Kivu
Goma
Masisi
Walikale
Kasindi
Sud Kivu
Bukavu
Province Orientale
Kisangani
Bunia
Kasaï Occidental
Kananga
Kamako
Bandundu
Kayemba
Bas-Congo
Kimpese
Yema

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