Arc-en-ciel (avril-mai--juin 2014) - Institut de Réadaptation Gingras

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Arc-en-ciel (avril-mai--juin 2014) - Institut de Réadaptation Gingras
Le JOURNAL des BÉNÉVOLES
de l’Institut de réadaptation
Gingras-Lindsay-de-Montréal
VOL.21 N.1
Printemps Avril-Mai-Juin
Sommaire
Mot de Nancie Brunet
1
Mot de la direction
Sourire de Nicole
Le thème de la semaine de l’action bénévole
2
Nancie Brunet
Coup d’oeil sur les parutions
La force intérieure
Par Jean Vegman
3
À l’ère des technologies, de la réalité virtuelle, de l’individualisme et du
rythme de vie accéléré, il est d’autant plus exceptionnel de compter sur
des gens pour qui le contact humain demeure une priorité.
Au coin de la formation
Tout (ou presque !) sur la physiothérapie
et les lésions médullaires
Par Marie-Annik Murat
4
L’Institut reçoit un nouvel Agrément
6
L’IRGLM est choyé en ce sens, car en plus de son personnel dédié et
engagé, 181 personnes ont choisi d’offrir de leur temps à notre clientèle
et leurs proches encore une fois cette année. Ce contact humain fourni
par les bénévoles de l’IRGLM, contribue grandement à la satisfaction de
l’expérience vécue, et ça c’est la priorité principale de l’organisation.
Chronique histoire
Anticosti
Par Daniel Pourchot
7
Ainsi, en cette semaine de reconnaissance de l’action bénévole, je vous
remercie chaleureusement de contribuer à l’atteinte de notre mission
par votre généreuse implication auprès de la clientèle.
Défi historique d’équilibre budgétaire
Par Jean-Philippe Cotton
8
Le Don
9
La soirée reconnaissance en photo
Les récipiendaires de l’année !
10
Hommage aux bénévoles
Par Raymonde Bayard
14
Statistiques annuelles
Portrait de l’année 2013-2014
15
Coups de pinceaux pour… coups de mains
Par Céline Gaudreault
16
Récit de voyage
Il était une fois dans l’Ouest
Par Colette Clo 16
« Dans les yeux des femmes »
Par Marie-Annik Murat
18
La chronique de Jos B
Une vision sur l’Institut et ses bénévoles
Par Jean-Guy Thibaudeau
19
Joyeux anniversaire
20
BRAVO ET MERCI à chacun d’entre vous.
Sourire de Nicole
Nicole de la tête aux pieds
Par Nicole Daubois
Voyez ce bénévole
en détail à la
page 20
Un dessin fort éloquent !
BÉNÉVOLE DE LA TÊTE AUX PIEDS, tel est le thème de cette année pour la
semaine de reconnaissance de l’action bénévole. Créé par la Fédération
des centres d’action bénévole du Québec pour promouvoir le bénévolat,
ce thème révèle un argumentaire bien réfléchi que voici !
• La passion habite les bénévoles. Leur
engagement est entier, que ce soit
envers une cause qu’ils ont adoptée
ou par plaisir spontané.
• Collectivement, ils se dévouent de
la tête aux pieds, apportant une
contribution essentielle à la qualité
de vie des communautés.
• Individuellement, chaque bénévole
partage ses atouts intellectuels,
compétences, aptitudes physiques
et autres talents.
• C’est par l’ensemble de ces actions
que les bénévoles rayonnent à leur
façon dans leur milieu !
2
ARC-EN-CIEL - Avril-Mai-Juin 2014
LES ÉLÉMENTS VISUELS
• Le thème est fort et prend toute sa
place. Il est écrit d’une combinaison de
typographies reflétant différents styles
et mouvements. Il représente bien la
diversité, la flexibilité ainsi que
le dynamisme reconnu aux bénévoles.
• Les silhouettes illustrent quelques
secteurs d’engagement : culturel,
communautaire, santé et services
sociaux, sport et loisir.
• Les teintes orangées et jaunes sont
tonifiantes et chaleureuses, elles
inspirent la bonne humeur et la
gaieté. Associées au contact social, à
la créativité et à l’ouverture d’esprit,
ces couleurs rayonnent tout autant
que les bénévoles au sein de la société.
En plus de ce thème déjà évocateur,
je vous propose mon propre dessin
en lien avec la thématique. Il est né en
1982. À ce moment-là, j’étais à l’emploi
d’un centre d’accueil pour personnes
âgées et j’avais la responsabilité du
service des bénévoles. Lors d’un atelier
de formation, j’avais demandé aux
bénévoles de dessiner les qualités qui
caractérisent les bénévoles. C’est ainsi
que ce bonhomme est né et il m’a accompagnée tout au long de ma carrière.
Il a été célèbre puisqu’il a même fait la
première page d’un rapport annuel du
centre d’action bénévole de Montréal il
y a quelques années.
Le thème de la semaine de l’action
bénévole cette année est « bénévole de
la tête aux pieds ». J’ai aussitôt repensé
à mon vieux compagnon et voulu le
partager avec vous car malgré les années,
il n’a pas changé, ni vieilli. Il est toujours
aussi pertinent et je suis sûre que vous
vous reconnaissez à travers lui !
Coup d’oeil sur les parutions
La force intérieure
Par Jean Vejgman
Dans une quête continue, le
genre humain essaie de définir le
bonheur. André Maurois, écrivain
français, disait qu’il était le répit
dans l’inquiétude. Cela correspond
un peu à la préoccupation des
personnes atteintes par la maladie
ou le handicap avant de prendre
conscience des ressources positives
qu’elles ont en elles.
Lucie Mandeville, psychologue à
l’université de Sherbrooke, publie cette
année un livre aux éditions de l’Homme,
qui pose une question : « Malade et
heureux ? ». Elle ajoute, en sous-titre,
« huit attitudes qui ont transformé des
vies et qui pourraient changer la vôtre ».
La page quatre de couverture explique le
but de l’ouvrage quand l’éditeur spécifie
que nous devons faire connaissance avec
les optimistes, les rusés, les bons vivants,
les paisibles, les increvables, les fervents,
les sociables et les courageux. Ils font la
preuve que, même si la médecine peut
nous aider à lutter contre la maladie,
nous avons un rôle de premier plan à
jouer quand il s’agit de trouver l’équilibre
et de nous offrir une vie meilleure.
voir la beauté et jouir d’une certaine
quiétude.
Dans son introduction, l’auteure cite un
ami à qui elle a demandé ce qu’il avait
appris au cours de sa longue démarche
pour vaincre le cancer. Il a répondu :
Elle a trouvé des titres amusants aux
différents chapitres, et les sous-titres
qu’elle utilise semblent avoir été écrits
à la main. Ils sont des modèles de
logique et d’optimisme : « Docteur au
nez rouge – La vie nous fait un cadeau
– Le roupillon allonge la durée de vie L’humour est nocif pour les maladies ».
Il y en a des tristes, des plus gais et
des réalistes. Elle est très près de nous,
comme une amie qui nous ferait profiter
de sa science.
« La médecine peut nous
aider à lutter contre la
maladie mais il faut autre
chose pour reconstruire
notre santé ».
C’est en faisant cette « autre chose » qui
avait un sens à ses yeux qu’il est devenu
plus heureux. Certaines personnes ont
arrêté de mener une vie dissolue et
ont apprécié le temps qu’il leur restait.
D’autres sont allés au bout de leurs
passions, ont pris soin d’eux-mêmes, ont
changé leur façon de vivre, sont devenus
plus gentils avec eux-mêmes et les
autres¸ et plus authentiques. C’est d’eux
dont il faut s’inspirer, conseille-t-elle.
Plus on lit, plus on se rend compte que
Lucie Mandeville est une pédagogue
émérite. D’abord, dit-elle, il faudrait
essayer de ne pas courir, chargés comme
nous sommes, du poids de nos besoins,
de nos exigences et de nos désirs.
Surtout essayer de ralentir en appréciant
le paysage dont nous ne pouvions pas
Le livre déroule sa suite d’études de cas,
tant au Québec qu’à l’étranger. À noter,
celle d’un nommé Michel qui rappelle la
mésaventure d’un slameur français connu
sous le nom de Grand Corps Malade.
Comme lui, très jeune encore, il a eu un
accident de piscine pendant lequel sa
tête a heurté le fond. Remonté à la surface, il a été diagnostiqué paraplégique.
On suppose qu’il a séjourné dans un
centre de réadaptation comme l’a fait
Grand Corps Malade, et on apprend qu’il
a retrouvé un emploi compatible à son
nouvel état physique en chaise roulante.
Lucie Mandeville est convaincue
que ceux qui désirent voir leur état
s’améliorer, mais qui vont plus loin en
agissant réellement sur leur quotidien,
ont un meilleur taux de rétablissement
et de survie que les autres.
3
Au coin de la formation
Tout (ou presque !) sur la
physiothérapie et les lésions médullaires
Marie Annik Murat
Nicole Daubois débute la soirée
par la présentation de notre
formateur, Michel Danakas,
physiothérapeute qui exerce
depuis 1982 à l’IRGLM et possède
donc une grande expérience.
Professeur et conférencier
dans quatre universités soit
Sherbrooke, Montréal, Ottawa et
McGill, il est également formateur
pour les physiothérapeutes et
thérapeutes en réadaptation à
l’ordre professionnel de la physiothérapie. Après avoir souligné sa
compétence et son enthousiasme,
Nicole lui laisse la parole.
D’emblée, Michel Danakas se présente
en se qualifiant avec humour de
« physio terroriste ». Ensuite, il
annonce les grandes lignes de la
soirée : L’objectif et le travail du
physiothérapeute, la différence avec le
travail d’ergothérapeute, les études et
la formation du physiothérapeute, un
cours d’anatomie sur la moelle épinière
et les séquelles subies lors de lésions
médullaires, la communication avec le
patient-partenaire et sa formation.
1 - L’objectif du physiothérapeute
en réadaptation est de donner le plus
d’autonomie et d’indépendance au
patient en vue d’un retour à la maison.
Il est membre d’une équipe interdisciplinaire qui rencontre le patient
4
ARC-EN-CIEL - Avril-Mai-Juin 2014
pour savoir à quel genre de personne
elle a à faire, pour la traiter de façon
humaniste, comme un patientpartenaire et non pas comme un
numéro. Il souligne qu’il faut gagner
sa confiance et connaître la person­
nalité du patient pour trouver la
meilleure façon d’agir.
2 - Le travail du physiothérapeute
est de :
• « coacher » le patient, afin que
celui-ci travaille pour acquérir son
autonomie maximale en tenant
compte de ses propres limites ;
• guider le patient en lui donnant des
outils à utiliser pour une réadaptation
qui s’exerce 24 h /24, y compris
après son congé car c’est un
processus à vie ;
• accompagner la personne dans
le continuum de soins.
3 - les différences entre le
physiothérapeute et
l’ergothérapeute :
l’ergothérapeute travaille sur l’activité
de la vie domestique et quotidienne
(alimentation, habillage, élimination,
l’hygiène), l’adaptation au domicile et
à l’environnement alors que le physiothérapeute travaille sur la flexibilité,
l’amplitude de l’articulation, la refonte
musculaire, l’équilibre debout et assis,
la stabilité, la mobilité au matelas et le
perfectionnement de la marche s’il y a
lieu.
4 - Les études et la formation
de physiothérapeute
Michel Danakas est un professionnel
de la santé qui évalue et traite les
conditions musculo-squelettiques
(entorses, fractures, etc.), les conditions
neurologiques (paralysie, traumatismes
crâniens, lésions médullaires).
Également enseignant et formateur,
selon le concept patient expert de
sa condition, il explique les signes et
symptômes dont le patient, lui-même,
doit tenir compte pour être gestionnaire de sa condition à son retour
chez lui et savoir quoi faire en cas de
problème. Le patient qui se rendra
aux urgences pourra ainsi donner au
médecin des détails concernant son
état, donc éviter des erreurs et par le
fait-même diminuer le niveau de stress.
Le physiothérapeute est impliqué
dans des projets de recherche, dans
Au coin de la formation
l’enseignement, dans la communauté
et les CLSC. C’est un clinicien spécialiste de la réadaptation avancée
(hanches, genoux, etc.). Il a une
maitrise en physiothérapie complétée
par des stages. Enfin, il est affilié à un
ordre qui s’assure que les patients sont
protégés contre tout risque d’abus.
5 - Les lésions médullaires
Pour comprendre ce que sont les
lésions médullaires, Michel Danakas
nous donne un cours d’anatomie
concernant la structure de la
colonne vertébrale, le rôle
de la moelle épinière et les
conséquences en cas de lésions :
La colonne vertébrale, qui protège
la moelle épinière, compte 33
vertèbres : 7 cervicales + 12 dorsales
(thoraciques) + 5 lombaires + 5
soudées formant le sacrum + 4 qui
forment le coccyx. Le praticien vérifie,
avant tout travail, que lordoses et
cyphoses ont des courbures normales.
En cas de scoliose, des traitements et
exercices sont adaptés.
d’un pouce/par mois mais la moelle
épinière ne refait pas de connections.
Les lésions médullaires au niveau du
cou affectent les bras, celles au niveau
des vertèbres dorsales affectent le
tronc et celles au bas du dos affectent
les jambes, la vessie, les intestins et
la sexualité. La commande pour la
motricité part du cerveau et va de
haut en bas alors que la perception
des sensations va de bas en haut. Si la
lésion est complète, rien ne passe. Si
la lésion est incomplète, la motricité
dépend de la sévérité de la lésion.
En cas de transplantation de cellules
souches, les connexions ne se font pas
nécessairement au même endroit et
cela peut entraîner d’autres problèmes.
Il y a eu beaucoup de recherche,
des connaissances acquises, pour la
majorité après l’accident du célèbre
acteur Christopher Reeves en 1994.
Aujourd’hui, on dit au patient qu’il
n’existe aucun traitement standard.
Après une réadaptation, on ne peut
rien garantir, cela peut être une
question de temps
6 - La communication avec
le patient afin de mobiliser au
mieux ses énergies est primordiale,
il est donc très important de
mesurer la portée de nos
paroles :
La moelle épinière qui ressemble à
un câble, contient 1 milliard de cellules
appelées neurones et s’arrête à la 1ere
vertèbre lombaire. Elle est entourée de
3 membranes. Ensuite il y a un réseau
de nerfs appelé « queue de cheval ».
Tout nerf endommagé repousse
On ne dit pas : « Tu ne marcheras
pas ». Dès qu’une personne est
admise à l’IRGLM, on lui parle de son
« congé » difficile à envisager pour elle.
Si on lui en parle d’avance c’est pour
qu’au moment de son départ elle ne
se sente pas mise dehors. Au centre
de réadaptation, c’est un véritable
laboratoire, tout le monde est là en
cas de problème, c’est donc un milieu
encadré, protégé ; la personne est
entourée. Le congé fait peur ; on
constate chez certains patients, quel
que soit l’âge, le « syndrome de la
valise » : les bobos sortent… Nous y
sommes très sensibles et manifestons
notre empathie, sans verser dans la
sympathie qui serait plus nuisible
que bénéfique. La meilleure façon de
préparer les patients à ce départ est de
les encourager, les écouter, pratiquer
« le reflet ».
On dit : As-tu parlé à ton équipe ?
Qu’est-ce qu’elle en pense ? Le patient
ne dit jamais qu’il accepte sa
condition mais il peut réussir à
s’adapter. Si le personnel médical ne
peut susciter de faux espoir, il doit,
en revanche générer de l’espoir.
On dit toujours au patient que la
réadaptation ne fait pas revenir
un muscle paralysé, mais qu’elle
peut l’amener au maximum si le
muscle est présent. On lui donne
une évaluation de la durée du séjour
tout en lui précisant que celle-ci
est toujours réévaluée en cours de
traitement, en fonction des besoins,
des objectifs. Actuellement, les durées
de séjour raccourcissent, heureusement
les soins peuvent continuer sur une
base externe car les améliorations ne
s’arrêtent pas là. Quand la personne
quitte, cela signifie que les objectifs
fonctionnels (évaluation Plan d’Intervention Individualisé) sont atteints.
Il faut s’assurer que tout message
a bien été reçu à cause des risques de
mauvaises interprétations. L’aide d’un
interprète peut être parfois nécessaire
avec des patients qui ne parlent ni
français ni anglais.
5
Un nouvel agrément
7 - La formation du
patient-partenaire
Enfin, avec cette idée maîtresse
d’amener le patient-partenaire à
l’autonomie, des ateliers de formation
lui sont dispensés pendant 6 sessions.
Chacune d’elle lui apporte des
connaissances indispensables :
1 - Anatomie,
2 - Impact au niveau de la sensibilité,
de la douleur,
3 - Fonctionnement de la vessie,
des intestins,
4 - Sexologie (consultation avec
un spécialiste),
5 - Domaine psychosocial
(spiritualité, psychologie,…),
6 - Le congé.
geste optimal, conserver le maximum
d’énergie et minimiser au mieux les
inconvénients. Le patient peut donc
être assuré d’un suivi même après son
départ de l’IRGLM.
Malheureusement, Il est possible que
le patient développe ultérieurement
d’autres problèmes qui devront être
traités. Par exemple, le fait d’utiliser un
fauteuil roulant sollicite beaucoup les
bras, Il peut être donc nécessaire de
corriger la façon de faire pour rendre le
Ainsi s’achève cette soirée captivante !
Grâce à la clarté des explications de
Michel Danakas, nous avons engrangé
de précieuses informations. Au nom de
tous « Un grand Merci ! »
L’Institut reçoit un
nouvel agrément
Nicole Daubois
En septembre dernier, l’Institut a reçu
la visite d’Agrément Canada, organisme
qui évalue la qualité des services offerts
des établissements de santé partout
au Canada. À la suite de cette visite de
trois jours par quatre évaluateurs, nous
avions reçu un « agrément de trois ans
avec mention ». Quelques correctifs ont
été suggérés et en février dernier, nous
avons reçu un nouvel agrément avec la
« mention d’honneur » soit la mention
la plus haute accordée par Agrément
Canada.
Cet agrément fait suite à l’examen
exhaustif de l’établissement et au
résultat d’excellence à plus de 95 %
des 770 critères de normes de qualités
évalués sur les pratiques et façons
de faire.
6
ARC-EN-CIEL - Avril-Mai-Juin 2014
On signale la qualité de l’encadrement
clinique, les pratiques interdisciplinaires,
le respect des normes en matière
de radiologie et de stérilisation,
l’accessibilité aux services, la considé­
ration remarquable envers les clients
et leur participation aux soins ainsi
que les mesures prises pour prévenir
la violence. L’agrément évoque aussi
la campagne de promotion de la
réadaptation qu’on peut voir sur le
site Web de l’Institut.
Il va sans dire que le service des
bénévoles a également été visité par
l’Agrément et donc qu’un peu de cet
honneur rejaillit sur vous, les bénévoles
de l’Institut !
Chronique Histoire
Anticosti
Par Daniel Pourchot
C’est le nom de cette île qui fait
quelque bruit, en ce moment,
dans bon nombre de médias. En
effet, il est question d’y faire des
recherches en vue de découvrir
d’importants dépôts de pétrole,
au risque de détruire ses beautés
naturelles et sa faune abondante.
de Natigosteg, ou « l’avant-terre ».
Navigant une fois encore autour de
cette île, le 15 août 1535, Jacques
Cartier lui donna le nom de la fête
de ce jour « l’Assomption ».
Au XVIIème siècle, le roi Louis XIV en fit
don gracieux à l’explorateur des Grands
Lacs et du Mississipi, Louis Jolliet et
ses enfants en héritèrent. Puis, il y eut
l’invasion anglaise et le rattachement
de l’île à Terre Neuve d’abord, enfin
à la province de Québec dont elle fait
toujours partie.
Un châtelain sur l’île
Anticosti est la plus grande île du
Québec, étendue sur 7 900 km2, soit
presqu’autant que la Corse par exemple, elle trouve pourtant largement sa
place dans le Golfe du Saint-Laurent.
Mais elle n’est encore peuplée que par
quelques centaines d’habitants.
Anticosti ne porta pas toujours ce
nom. Découverte par Jacques Cartier
en 1534, elle était alors terrain de
chasse des autochtones. Les uns, les
Innuts, la nommaient : Notiskouan,
c’est-à-dire « où les ours sont chassés »,
tandis que les Micmacs se contentaient
Au XIXème siècle les tentatives de
colonisation et d’exploitation de l’île
échouent jusqu’à son achat, pour la
somme de 125 000 dollars, par Henri
Meunier dont la famille et lui-même
ont fait grande fortune dans l’industrie
du chocolat, ce qui leur permit
d’ailleurs d’acquérir, en France, le
magnifique château de Chenonceau
qui leur appartient encore. Henri
Meunier enrichit la faune de l’île dont la seule population de cerfs atteint
maintenant 200 000 têtes - bâtit un
village confortable et édifia un beau
château pour sa famille.
Gaston, son frère et héritier, vend
l’île en 1926 à une firme canadienne
devenue la « Consolidated Paper
Corporation Ltd ». Cette compagnie
ne sait faire que des dégâts, dont
la destruction par le feu du château
Meunier.
Enfin, en 1974, pour le prix de
25 millions de dollars, le gouvernement
du Québec achète l’île dont il
demeure le propriétaire et songe à
une exploitation du gaz ou pétrole
de schiste dont les risques courus
provoquent les protestations que
l’on connaît.
Souhaitons un avenir
protégé pour cette belle
île de notre patrimoine
québécois !
7
Communiqué de la direction
Défi historique d’équilibre budgétaire
Jean-Philippe Cotton
L’Institut est dans une situation
financière difficile et dans un
souci de transparence, le directeur
général, Jean-Philippe Cotton, a
émis un communiqué dans lequel
il expose la situation de l’IRGLM
et le contexte budgétaire auquel
nous devons faire face. À titre de
bénévole à l’Institut, il est impor­
tant que vous soyez aussi informés
de cette situation. Voici donc les
grandes lignes de ce communiqué.
L’état des finances du Québec se traduit
par l’obligation, de la part de tous les
établissements de santé du Québec,
et particulièrement de Montréal, de se
retrousser les manches à nouveau et de
trouver des façons de réduire les coûts
du système de santé. La cible régionale
est de 100 M $ pour Montréal. Pour
nous, cela signifie une nouvelle réduction
de 1 à 2 M $ au budget d’opération
de 37 M de $.
Comme si la situation n’était pas déjà
assez difficile, nous vivons de façon
récurrente une baisse considérable de
revenus de SAAQ (Société d’assurance
automobile du Québec pour les
accidentés de la route) et de CSST
(Commission de santé et sécurité au
travail pour la clientèle des accidentés
du travail). Une fois les bilans effectués,
l’IRGLM terminera son exercice financier
8
ARC-EN-CIEL - Avril-Mai-Juin 2014
avec un déficit frôlant 1 M $. Cette
récurrence des baisses de revenus SAAQCSST s’ajoute aux mesures d’optimisation
2014-2015, au déficit 2013-2014 et aux
mesures d’optimisation non actualisées
en 2013-2014, ce qui nous amène à des
baisses totales de revenus de 3 à 4 M $
par année pour les trois prochaines
années. Cela signifie que l’IRGLM aura
perdu 20 % de son budget annuel
depuis 2008 !
Autrement dit, le montant de cette cible
majeure est bien indépendant de notre
volonté et nous n’avons d’autre choix
que de trouver des solutions pour y
remédier.
À notre image, nous
allons donc affronter cette
contrainte comme nous
l’avons toujours fait :
ensemble, de façon solidaire
et en apportant des solutions
différentes et novatrices
toujours centrées sur l’usager
et ses proches. La situation
actuelle est donc, pour nous,
une nouvelle occasion
d’innover et de se surpasser
pour la clientèle.
Faire autrement – voilà l’une de nos
caractéristiques et de nos forces !
L’innovation à l’RGLM passe aussi par
sa capacité de résoudre des problèmes.
Aussi, différentes mesures sont présentement à l’étude dans le but de répondre
à ces nouveaux impératifs budgétaires,
notamment : les approches de groupes,
la téléréadaptation, la poursuite de nos
réorganisations actuelles dans les services
alimentaires, le non remplacement de
certains départs et différents réaménagements en cours à travers notre projet de
rapprochement avec le CRLB. (centre de
réadaptation Lucie Bruneau)
Afin de répondre à la commande
d’optimisation, il n’est pas impossible
que nous envisagions l’éventualité
de fermer certains lits, mais cela reste
hypothétique. Advenant un tel scénario
nous adopterons, évidemment, une
« approche réseau », afin de trouver des
solutions permettant de maintenir un
accès aux services requis.
Jean-Philippe Cotton
Directeur général
Donner et recevoir
Le Don (Extrait : « Le Prophète »)
Par Gibran Khalil Gibran, poète et peintre libanais
Alors un homme riche dit :
« Parlez-nous du Don »
Et il répondit :
« Vous donnez, mais bien peu quand
vous donnez de vos possessions.
C’est lorsque vous donnez de vousmême que vous donnez véritablement.
Car que sont vos possessions, sinon des
choses que vous conservez et gardez par
peur d’en avoir besoin le lendemain ?
Et demain, qu’apportera demain au
chien trop prévoyant qui enterre ses os
dans le sable sans pistes, tandis qu’il suit
les pèlerins dans la ville sainte ?
Et qu’est-ce que la peur de la misère
sinon la misère elle-même ?
La crainte de la soif devant votre puits
qui déborde n’est-elle pas déjà une soif
inextinguible ?
Il y a ceux qui donnent peu de
l’abondance qu’ils possèdent et ils le
donnent pour susciter la gratitude et
leur désir secret corrompt leurs dons.
Et il y a ceux qui donnent et qui n’en
éprouvent point de douleur, ni ne
recherchent la joie, ni ne donnent en
ayant conscience de leur vertu.
Ils donnent comme, là-bas, le myrte
exhale son parfum dans l’espace de
la vallée.
Par les mains de ceux-là Dieu parle, et
du fond de leurs yeux Il sourit à la terre.
Il est bon de donner lorsqu’on vous le
demande, mais il est mieux de donner
quand on ne vous le demande point,
par compréhension.
Et pour celui dont les mains sont
ouvertes, la quête de celui qui recevra
est un bonheur plus grand que le don
lui-même.
Et n’y a-t-il rien que vous voudriez
refuser ?
Tout ce que vous possédez, un jour sera
donné.
Et il y a ceux qui possèdent peu et qui
le donnent en entier.
Donnez donc maintenant, afin que la
saison du don soit la vôtre et non celle
de vos héritiers. Vous dites souvent :
“Je donnerai, mais seulement à ceux
qui le méritent”.
Ceux-là ont foi en la vie et en la
générosité de la vie, et leur coffre ne
se vide jamais.
Les arbres de vos vergers ne parlent
pas ainsi, ni les troupeaux dans vos
pâturages.
Il y a ceux qui donnent avec joie, et
cette joie est leur récompense.
Ils donnent de sorte qu’ils puissent vivre,
car pour eux, retenir est périr.
Et il y a ceux qui donnent dans la
douleur, et cette douleur est leur baptême.
Assurément, celui qui est digne de
recevoir ses jours et ses nuits est digne
de recevoir tout le reste de vous.
Et celui qui mérite de boire à l’océan de
la vie mérite de remplir sa coupe à votre
petit ruisseau.
Et quel mérite plus grand peut-il exister
que celui qui réside dans le courage et
la confiance, et même dans la charité,
de recevoir ?
Et qui êtes-vous pour qu’un homme
doive dévoiler sa poitrine et abandonner
sa fierté, de sorte que vous puissiez voir
sa dignité mise à nu et sa fierté exposée ?
Veillez d’abord à mériter vous-même de
pouvoir donner, et d’être un instrument
du don.
Car en vérité c’est la vie qui donne à
la vie tandis que vous, qui imaginez
pouvoir donner, n’êtes rien d’autre
qu’un témoin.
Et vous qui recevez - et vous recevez tous
- ne percevez pas la gratitude comme un
fardeau, car ce serait imposer un joug à
vous-même, comme à celui qui donne.
Élevez-vous plutôt avec celui qui vous a
donné par ses offrandes, comme avec
des ailes.
Car trop se soucier de votre dette c’est
douter de sa générosité qui a la terre
bienveillante pour mère et Dieu pour
père.
9
La soirée reconnaissance en photo
L’amphithéâtre a fait salle comble
à la soirée du 23 avril dernier.
Bravo aux bénévoles qui cumulent une année de service !
• Saliha Saidani, bénévole à l’accueil
aux nouveaux bénéficiaires
• Valérie Deumié, bénévole au support
à la clientèle
• Ahlem Fadel, bénévole au centre
de documentation
Sont absents de la photo :
• Jia Lin Liu, bénévole à l’aide aux repas
• Anyk Plaisance, bénévole à l’aide
au repas
• Noura Layazid, bénévole aux escortes
médicales
• Marius Chiasseu, bénévole au massage
• Lynda Amarouche, bénévole à
l’aide aux repas
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ARC-EN-CIEL - Avril-Mai-Juin 2014
La soirée reconnaissance en photo
Félicitations aux bénévoles ayant cumulé 5 années de service
Entourés de Jean-Philipe Cotton, directeur général, Nancie
Brunet, conseillère-cadre à la direction générale et de
Nicole Daubois, les récipiendaires, Jean Vejgman, bénévole
au journal L’Arc-en-ciel et Ghislaine Favreau, bénévole à la
boutique du cadeau et aux vestiaires des patients.
Nancie Brunet, conseillère cadre à la direction générale
a remis son prix à Isabelle Kliber, bénévole à l’accueil des
nouveaux bénéficiaires.
Lorsque les années s’accumulent… 10 ans de service (et plus)
Nous reconnaissons Daniel Pourchot, présentement
bénévole au journal L’Arc-en-ciel. Il a déjà été actif
notamment aux escortes médicales. On le voit en
compagnie du directeur général, Jean-Philippe Cotton,
de Sylvie Demers, psychoéducatrice et artiste ayant
réalisé l’œuvre spécialement créée pour souligner les
dix années de service bénévole à l’Institut et
de Nicole Daubois.
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Les récipiendaires des heures cumulées
Bénévoles ayant cumulé
125 heures de service bénévole :
Bénévole ayant cumulé
250 heures de service bénévole :
Bénévole ayant cumulé
1250 heures de service bénévole :
• Marie-Annik
Murat, bénévole
au journal
L’Arc-en-ciel,
était absente
à la soirée
• Adriana Correa de l’équipe
manucure-massage.
• Valérie Deumié a débuté son bénévolat
à l’escorte aux repas et aux loisirs. Elle
a poursuivi son engagement dans
l’activité « support à la clientèle » qui
consiste essentiellement à faire des
visites amicales aux patients
hospitalisés.
Bénévole ayant cumulé
500 heures de service bénévole :
• Ginette Fortin, bénévole à la boutique
du cadeau
Bénévoles ayant cumulé
1500 heures de service
bénévole :
• Jean Vejgman est chroniqueur au
journal des bénévoles L’Arc-en-ciel.
• Lynda Amarouche a cumulé ses heures
à la boutique, aux activités de loisirs et
surtout à l’aide aux repas. (absente de
la photo)
• Ahmel Fadel a fait principalement son
bénévolat au centre de documentation.
(absente de la photo)
• Léola Poitras, bénévole à la pastorale
Bénévoles ayant cumulé
750 heures de service bénévole :
• Erlinda Cartagena,
bénévole à la boutique du cadeau
• Samia Fanous, absente de la photo,
a commencé son bénévolat au cassecroûte et nous est revenue
à la boutique du cadeau.
• Thi My Hong Pham est absente de la
photo. Thi My a tenu la comptabilité
du défunt casse-croûte et maintenant
fait la tenue de livres pour la boutique
du cadeau.
• Robert Perrin,
bénévole à l’escorte médicale
• Pierre Blouin,
bénévole à l’escorte médicale
• Gladys Mangal, bénévole à la
distribution des revues
• Ghislaine Favreau, bénévole à la
boutique et au vestiaire des patients
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ARC-EN-CIEL - Avril-Mai-Juin 2014
• Louise Racicot,
bénévole à l’escorte médicale
Les récipiendaires des heures cumulées
Bénévole ayant cumulé
1750 heures de service bénévole :
• Raymonde Bayard,
bénévole au journal L’Arc-en-ciel
Bénévole ayant cumulé
2250 heures de service bénévole :
• Madeleine Leroux,
bénévole à la pastorale
Bénévole ayant cumulé
2500 heures de service bénévole :
• André Ribotti, bénévole à la
comptabilité de la boutique
et au recyclage des cannettes
Bénévole ayant cumulé
3250 heures de service bénévole :
• Johanne Blouin,
bénévole à la boutique du cadeau
Bénévole ayant cumulé
4750 heures de service bénévole :
• Mariana Dinu, bénévole à la boutique
du cadeau
Bénévole ayant cumulé
3750 heures de service bénévole :
• Colette Clo, bénévole à la vidéothèque,
au journal L’Arc-en-ciel et à la boutique
du cadeau
• Aline Parent,
bénévole à la vidéothèque
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Hommage aux bénévoles
Mais oui, c’est déjà le retour ! La Semaine de l’action bénévole et de l’hommage aux bénévoles,
en particulier « quinquénaires », est un événement sous le signe du printemps. Hélas, cette
année, les marques de la belle saison ne sont pas au rendez-vous. Mais qu’importe, notre
reconnaissance à ceux qui ont mérité de la « patrie-bénévolat » est bien présente et c’est
avec un plaisir renouvelé et chaleureux que nous saluons les élus de la présente année.
Par Raymonde Bayard
Ghislaine Favreau
(5 ans)
l’aidante naturelle
Toujours aussi calme,
avenante, aimable, elle
poursuit sans histoire son
bénévolat comme l’aide
qu’elle a prodiguée pendant des décennies
à son mari malade. Sa persévérance
tranquille a été récompensée : elle est
maintenant à la boutique, son premier
choix lors de sa candidature à l’Institut.
Heureux transfert ! La boutique est aussi
pour elle un lieu quelque peu « naturel »
puisqu’elle y reprend contact avec un
large public, comme jadis à la pharmacie
où elle secondait son mari. Et puis son
élégance discrète y est probablement
gage de bon conseil auprès de la
clientèle.
Isabelle Kliber (5 ans)
Elle semble durablement
acclimatée au Québec
cette « Rose de Picardie »
qui a fait des racines aussi
à l’Institut. Cinq ans déjà
qu’elle est hôtesse à
l’accueil des nouveaux bénéficiaires et
leurs parents. En plus de sa persévérance
dans nos murs, Isabelle a été citée à
l’honneur par son employeur, l’Université
de Montréal, pour son engagement social
(à l’Institut). Honneur insigne accom­pagné
d’un don de 500 $. Cette rondelette
somme a été octroyée, comme de raison,
au service des bénévoles pour l’aide aux
patients nécessiteux.
14
ARC-EN-CIEL - Avril-Mai-Juin 2014
Jean Vejgman
(5 ans) le poète de
Ville-Mont-Royal
C’est sous ce vocable que
notre distingué collègue
est désigné dans cette
ville pour ses expositions
de photos-poèmes. À l’Arc-en-ciel, nous
le connaissons pour ses articles sur des
sujets variés : actualités, bénévolat,
réflexions personnelles, commentaires
de livres, etc… Aux réunions pour notre
journal où il est assidu, sa présence
est discrète mais attentive, avec des
remarques appropriées, avec toujours
une proposition intéressante pour
un sujet, un article, à croire qu’il en a
toujours une pleine réserve. Jean aime
écrire. Il est amoureux des mots,
amoureux tout autant de la nature,
source d’inspiration pour ses poèmes
et pour ses remarquables photos
empreintes elles aussi de poésie.
Daniel Pourchot
(10 ans et +)
pour l’histoire
Officiellement, d’après
le début des statistiques
du service des bénévoles,
il cumule dix ans de bénévolat mais en
fait, il en a beaucoup plus à son crédit.
Au commencement, il y a de cela une
trentaine d’années, il y avait une dame
(à noter que l’histoire, la grande, comme
la ou les petite(s), commence souvent
comme cela !). Cette dame, acadienne,
victime de la thalidomide et privée de
ses deux bras, hospitalisée à l’Institut
loin de sa famille attendait des prothèses.
Monsieur Pourchot lui rendait visite. À
son départ et même avant, il a continué
ses visites auprès de patients esseulés, ce
qu’il fait jusqu’à présent ne se souciant
pas, ou rarement, d’inscrire ses heures
au registre des bénévoles. Ah, j’oubliais,
Monsieur Pourchot a également fait de
l’accompagnement médical, conduisant
à l’époque les patients dans sa propre
voiture.
Derrière le bénévole à l’Arc-en-ciel
qui signe des chroniques d’histoire,
je découvre un ecclésiastique actif dans
la paroisse de St Albert-le-Grand
(Côte Sainte-Catherine), un retraité
de la faculté de théologie catholique,
un professeur d’histoire de l’Église de
l’Université de Montréal.
Ce n’est plus seulement un lauréat
de plus de 10 ans de bénévolat que
nous saluons mais bien un vétéran
étonnamment alerte !
Bénévole de la tête aux pieds…
De l’idée à l’action, voici les résultats !
Statistiques par secteur d’activité
Du 1er avril 2013 au 31 mars 2014
Accueil des nouveaux bénéficiaires
Visites effectuées .............................. 319
Heures ............................................. 165
Escortes médicales
Réquisitions traitées ......................... 306
Heures ........................................... 1180
Bibliothèque roulante
Heures ............................................... 98
Escortes aux repas
Heures ........................................... 1131
Boutique du cadeau
Heures ........................................... 1714
Formation (des bénévoles)
Heures ............................................. 402
Bureau (comptabilité de la
boutique/
centre de documentation)
Heures ............................................. 319
Journal Arc-en-ciel
Heures ............................................. 161
Divers (demandes spéciales /
projet pilote programme ampu­
tations/BOG /distribution de
magazines / orthophonie / vestiaire)
Heures ............................................. 291
Demandes spéciales traitées .............. 51
Loisirs
Heures ............................................. 278
Pastorale
Heures ............................................. 600
Support à la clientèle du
programme neurologie
Heures ........................................... 1139
Support à la clientèle du
programme lésions médullaires
Heures ............................................. 854
Vidéothèque
Nombre de prêts ............................. 898
Heures ............................................. 397
Manucure/massage
Nombre de manucures ................... 117
Nombre de massages ...................... 166
Heures ............................................. 237
Total des heures :
8 966
La gestion du service des bénévoles
en quelques chiffres…
Volume (nombre de personnes ayant
effectué du service bénévole durant
l’année) ........................................... 181
Répartition des bénévoles :
Étudiants (63 %) ............................. 118
Adultes/Retraités (35 %) .................... 63
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Récit de voyage
Coups de
pinceaux pour…
coups de mains
Par Céline Gaudreault*
« De la tête aux pieds » : c’est le thème
de cette année. Il peut signifier :
• De haut en bas,
• Habillé de haut en bas,
• Regarder de haut en bas.
Sur le site de la semaine de l’action
bénévole, on dit : s’investir de la tête
aux pieds dans la collectivité. J’ai décidé
d’intituler le tableau que je vous dédie
cette année :
« Faire des pieds et des mains »
Parce que c’est bien ce que vous faites
pour nos clients et pour nous, ce
dont nous vous sommes tellement
reconnaissants. Vous faîtes tous les
efforts et vous multipliez les démarches
pour faire du bien.
Et cela, que vous soyez habillés de la tête
aux pieds ou que nous vous regardions
de haut en bas et vice versa.
J’aimerais partager avec vous cette
belle citation : « Eh bien !... si je savais
qu’il existe quelque part une société
secrète de gens qui aient en gros le
même but que moi, et décidés à tout,
je ferais des pieds et des mains pour y
entrer » (Jules Romains – « Les hommes
de bonne volonté »).
Merci de tout cœur.
*artiste, créatrice de l’œuvre pour les
récipiendaires de 5 années de bénévolat
Il était une fois dans l’Ouest…
Par Colette Clo
On ne peut vivre en Amérique du
Nord sans s’être un jour intéressé
à la conquête de l’ouest. Dans mon
livre de référence, six chemins
suivis par les caravanes y sont
détaillés et je ne peux résister au
plaisir de vous donner leurs noms :
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ARC-EN-CIEL - Avril-Mai-Juin 2014
• The Santa Fe trail ...
L’autoroute du Commerce
• The California trail ...
Vers la fin de l’Arc-en-ciel
• The Oregon trail ...
La route vers la Destinée
• The Bozeman trail ...
Au nord de la rivière Plate
• The Mormon trail ...
En marche vers la Jérusalem
Récit de voyage (suite)
Tous ces chemins, qui furent très
durs pour ceux qui les ont suivis avec
des chariots dans l’espoir d’une vie
nouvelle, suivaient le plus possible des
rivières car, sans eau, bêtes et humains
ne pouvaient aller loin.
Il existe entre la Californie et le sud
du Nevada un désert très aride où
se trouve, dans la Vallée de la mort,
le point le plus bas du continent
nord-américain (85 mètres sous le
niveau de la mer). Il est à peu près
aussi grand que la Nouvelle Écosse.
C’est le désert des Mojaves. Autant dire
que les sentiers de marche vers l’ouest
l’évitaient et passaient au Nord (pour
la plupart) ou au Sud.
Hors de ces sentiers battus, si je
puis dire, seuls les Indiens Mojaves,
les explorateurs espagnols et les
chercheurs d’or traversaient ces
étendues désertiques parce qu’ils
connaissaient les points d’eaux. L’un
d’entre eux était une source qui
jaillissait d’une nappe d’eau souterraine
et donnait une étendue verdoyante où
les chevaux pouvaient paître. L’endroit
fut nommé Las Vegas ce qui signifiait
« les prairies ».
Mais d’abord, un brin d’histoire
Nous sommes avant 1855 et on
peut imaginer, faute de photos,
que quelques cabanes abritent ces
aventuriers de passage et que le soir
autour d’un feu, pour passer le temps,
ils jouent. En 1855, un groupe de
Mormons qui sont installés en Utah,
voisin du Nevada, y installent une
mission qui sera fermée en 1858.
Cependant, la terre qu’ils ont cultivée
est rachetée. Le fermier Archibald
Steward est assassiné et sa femme
vend les terrains à qui cherche de
l‘eau… Et en 1902 qui cherche de
l‘eau, sinon San Pedro, Los Angeles
et Salt Lake Railroad !
Pour ceux d’entre vous qui se
souviennent du film « Il était une fois
dans l’ouest », l’argument du film est
basé sur le rapport entre les points
d’eau et le développement de la
ligne de chemin de fer dans l’ouest.
Le 15 mai 1905, Las Vegas Townsite
est officiellement créée. Les photos
de l’époque montrent un ensemble
de maisons typiques de celles qui se
trouvaient le long du chemin de fer,
couvertes de poussière avec une rue
principale et un district rouge.
En 1931, deux événements vont
changer le développement de cette
bourgade. La construction du Hoover
Dam et la légalisation du jeu. Situé à
55 km de Las Vegas, le barrage Hoover
changera à jamais le visage du sudouest américain. Pour loger les familles
des ouvriers, la bourgade s’étend et,
pour accueillir les visiteurs du barrage,
des hôtels se bâtissent qui offrent des
salles de jeu. De plus, le Nevada a des
lois très libérales en ce qui concerne le
mariage et le divorce.
Jusqu’alors, tous les nouveaux éta­
blissements se sont construits le long
de la rue principale mais, à la fin de la
dernière guerre, un homme d’affaires
à l’idée d’édifier un hôtel-casino d’un
nouveau genre, le long de l’autoroute
qui passe à Las Vegas.
Ce sera le début de ce qu’on
appelle « The strip » : une
bande d’un kilomètre de
désert le long de laquelle
vont s’exprimer à la fois les
rêves et le génie américains.
C’est pour voir cette bande de lumière,
pour dormir dans un de ces fabuleux
hôtels, pour vivre au milieu des casinos
et pour voir les spectacles les plus
éblouissants que l’on va à Las Vegas.
La ville de tous les excès !
Les hommes recherchent le pouvoir.
Les pharaons se faisaient construire
des pyramides, les empereurs romains
des palais, les rois des châteaux, l’église
au nom de Dieu des cathédrales. Le
pouvoir américain est dans l’argent et
ce qu’on en fait. Las Vegas est, avec
Wall Street et Hollywood, un haut lieu
du culte de cette idole. La différence ici
est que tout n’est que plaisir supposé :
le jeu, le sexe et le divertissement.
Pendant longtemps, l’endroit fut
considéré scandaleux mais les temps
changent. Aujourd’hui, c’est en toute
bonne conscience que l’on va dépenser
ses dollars pour admirer la beauté des
décors, l’ingéniosité des spectacles,
l’élégance des boutiques et regarder,
sinon participer au monde fascinant
du jeu.
Qui n’est jamais allé à Las Vegas et ne
s’est pas laissé hypnotisé par son luxe,
ses copies de l’histoire son atmosphère
de casinos, sa folie matérialiste ne
connaît pas vraiment l’Amérique !
17
« Dans les yeux des femmes » l’espoir a germé…
Regard sur l’oeuvre des fondatrices du tout premier
hôpital de convalescence en Amérique du nord :
le Montreal Convalescent Hospital (1914-1964)
Par Marie-Annik Murat
vie au Canada s’améliore mais beaucoup
souffrent pourtant de conditions de
travail, de santé, de vies si peu enviables
qu’ils doivent avoir recours à l’entraide
de leurs compatriotes immigrés. Chaque
famille, où le sentiment de solidarité
est toujours de rigueur, le transmet aux
siens. Les hommes irlandais s’organisent,
créent de nombreux syndicats, tandis
que les femmes fondent des clubs à
vocation caritative pour soulager la
misère présente partout, y compris dans
leur communauté, et tisser un lien social
indestructible.
Avec beaucoup d’intérêt, j’ai plongé
« Dans les yeux des femmes », le
récent livre de Diane LeBel. Grâce à sa
formation, sa longue expérience au sein
de notre établissement et sa recherche
approfondie, elle retrace avec minutie
et sans préjugés le parcours, ô combien
ardu, de toutes ces femmes - en majorité
d’origine irlandaise - anglophones,
catholiques pour la plupart, qui fondent,
en 1914 à Montréal, le premier Hôpital
de convalescence en Amérique du Nord.
Celui-ci devient, après des années et
moult péripéties, l’Hôpital de
réadaptation Lindsay qui fusionne en
2008 avec l’Institut de réadaptation de
Montréal pour créer l’Institut de
réadaptation Gingras-Lindsay-deMontréal (IRGLM). Pourquoi et comment
ces pionnières ont-elles pu accomplir ce
travail titanesque malgré les obstacles de
tous ordres ?
C’est au 19ème siècle que les premiers
Irlandais fuient massivement leur pays
pour L’Amérique du Nord. Certes leur
18
ARC-EN-CIEL - Avril-Mai-Juin 2014
Au fil des années, dans un but de justice
sociale, faisant fi de leurs horaires, ces
femmes consacrent leurs forces, leur
temps, leurs compétences auprès des
plus démunis tout en préservant leur
patrimoine culturel. Animées d’une foi
inébranlable, d’une ferveur incommensurable, la plupart d’entre elles œuvrent,
avec sollicitude et abnégation -renonçant
pour la plupart à toute vie familialequasiment toute leur vie et jusqu’à leur
dernières forces, au travail médical,
administratif et de négociation.
Grâce à leur opiniâtreté et avantgardisme, brisant bien des stéréotypes,
toutes ces femmes entraînent dans leur
sillage leur mari, s’il en est, des professionnels de la santé, des politiques, des
philanthropes, des bienfaiteurs, des gens
d’art et de lettres et des bénévoles qui
contribuent à faire évoluer la vocation
du Montreal Convalescent Hospital
devenu l’Hôpital de réadaptation Lindsay.
Soulager les misères de toutes sortes
sans distinction de race, de sexe, de
religion, de fortune, tel était le credo
de ces protagonistes. Les pratiques
thérapeutiques, combinées avec le
système D, se sont peu à peu muées en
professionnalisme de plus en plus pointu
et efficace, s’alliant toutes les forces, y
compris celles du patient. Cette idée
maîtresse de patient-partenaire, garante
des meilleurs résultats, née dans l’esprit,
dans le cœur de ces femmes en 1939
sous le nom de convalescent-actif, est
revalorisée aujourd’hui.
Voici donc le legs que ces pionnières nous
ont transmis en héritage. Celui-ci ne se
dilapide pas, bien au contraire, il continue
de fructifier tout en gardant le même but
d’œuvrer à la réadaptation de chaque
patient dans le même esprit de « charité
« selon le concept religieux ou tout
simplement, selon la règle de la morale
« altruiste ».
Statue à la
mémoire de
l’immigration
irlandaise
Note : Les personnes intéressées à lire ce
livre peuvent se le procurer auprès du
service des communications de l’IRGLM
(au coût de 29,95 $) ou l’emprunter au
centre de documentation de l’Institut
ou au service des bénévoles, auprès de
Nicole Daubois.
La chronique de Jos B
Une vision sur l’Institut et
ses bénévoles
Par Jean-Guy Thibaudeau
Jos B discute avec des bénévoles de l’Institut au sujet de leur engagement. Depuis 40 ans, la Fédération
des Centres d’Action Bénévole du Québec (FCABQ) oriente la semaine de reconnaissance des bénévoles :
« Bénévole de la tête aux pieds », slogan pour cette année.
Mireille - Bonjour Jos !
Jos B. - Bonjour Mireille, toujours en
action bénévole !
Mireille - Comme toujours et avec
tout ce que j’ai !
Jos B. - Avec tout ce que tu as ?
Qu’est-ce que cela veut dire ?
Mireille - Cher monsieur Jos,
je suis une passionnée.
Jos B. - Je n’en doute pas, bénévole
c’est le fruit d’une passion, je le sais et
aujourd’hui la boutique Arc-En-Ciel en
profite.
Mireille - Tiens, Roberto ! Bonjour !
Jos B. - Roberto, un autre bénévole
avec un talent particulier.
Roberto - Bien sûr, chacun selon
ses capacités, moi je compte…,
je calcule …, je mets de l’ordre.
Jos B. - Tant mieux, c’est un domaine
dans lequel je ne pourrais pas servir.
Mireille - Wow ! Un bénévole pris
aux mots ! ! ! Mireille - Moi, non plus.
Jos B. - J’emploie des mots pour
soulager les maux… (rires).
Roberto - Écoute Mireille, tu connais
la cuisine, ce dont les patients ont
besoin et ce qu’ils aiment.
Mireille - Bien oui, j’ai fait mon cours
d’art culinaire… et d’hôtellerie.
Roberto - C’est toute une qualité que
je n’ai pas et que Jos n’a pas non plus.
Jos B. - Moi, j’épluchais les patates
chez nous, c’est tout.
Roberto - Et aussi votre facilité à
écrire, à communiquer, à jaser avec
les patients, et …
Jos B. - Je l’avoue c’est une de mes
compétences
Roberto - Un atout intellectuel…
Françoise - Qu’est-ce que vous
avez à rire ?
Mireille - Tiens, Françoise, une
autre bénévole avec son talent
d’accompagnatrice…
Jos B. - Ça prend du tact, une bonne
aptitude physique…
Françoise - Et de la patience… une
capacité d’adaptation, je pourrais dire.
Jos B. - Si l’on veut… et dans votre
accueil, je vois une façon de faire en
sorte que le bénévolat soit apprécié
des bénéficiaires.
Roberto - Je m’en retourne à mes
livres de comptable.
Jos B. - En parlant de livres, voici
Luc, le bibliothécaire bénévole.
Mireille - Distributeur de DVD…
pour les loisirs des gens d’ici.
Luc - Vous m’intriguez, vous-autres
en me regardant comme cela.
Jos B. - On parle entre nous de
bénévoles, de leurs talents, de leur
engagement selon leur capacité.
19
La chronique de Jos B (suite)
Luc - Leur dévouement auprès d’une clientèle
reconnaissante.
Françoise - Reconnaissante, oui ; j’en ai reçu des mercis,
des bonnes chances !
Jos B. - Même la haute direction et les intervenants
soulignent souvent cette aide précieuse, grâce à des gens…
Mireille - Passionnés.
Françoise - Talentueux.
Luc - Intellectuels… Oui, il y souvent des bénévoles
étudiants ou stagiaires.
Jos B. - J’ai une idée ! J’en parle à Nicole, la responsable.
Jos B est fier de lui et de ses complices car, ensemble,
ils unissent leurs forces, leurs qualités, leurs désirs
de rendre service et ils ont du plaisir à le faire. Il
veut rappeler à Nicole d’en parler à l’équipe du
journal pour faire la promotion du bénévolat et le
faire rayonner encore plus. Oui, chacun à sa façon et
selon ses aptitudes physiques et mentales contribue
au rayonnement du secteur « bénévolat » !
Joyeux anniversaire
C’était ou ce sera leur anniversaire !
Avril
1er ......Marius Chiasseu
1er ......Renée St-Louis
12......Jean Vejgman
13......Maureen
Thivierge-Southidara
26......Julien Jarret
30......Gabriel Lavoie
Mai
12......Rachel Nadeau
19......Samia Fanous
Juin
1er......Madeleine Leroux
3 ......Gem Ribotti
6 ......Olivia Bulanovich
12...... Leah Modlin
15......Noura Layazid
18......Marie-Jeanne Léonard
18......Pierre St-Louis
20......Catherine Pépin
22......Valérie Houde
26......Louise Racicot
Le journal des bénévoles de
l’Institut de réadaptation
Gingras-Lindsay-de-Montréal
Équipe de rédaction
Raymonde Bayard
Colette Clo
Nicole Daubois
Marie-Annik Murat
Daniel Pourchot
Jean-Guy Thibaudeau
Jean Vegman
Correction
Marie-Annik Murat
Crédit photos
Julie Tassé
Mise en page
Tabasko Communications
Collaboration
spéciale
Jean-Philippe Cotton
Nancie Brunet
Coordination
Nicole Daubois
Diane LeBel

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